rencont 2014-2017 le magazine des personnels de la ville

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JULIEN PROST RESPONSABLE ADJOINT DE LA BIBLIOTHÈQUE LOUISE MICHEL (20 E ) SOIZIC CADIO RESPONSABLE DE L’ACTION CULTURELLE À LA MÉDIATHÈQUE FRANÇOISE SAGAN (10 E ) NADÈGE PICAURON RESPONSABLE DE LA SECTION JEUNESSE DE LA BIBLIOTHÈQUE AIMÉE CÉSAIRE (14 E ) SERVICE Se former aux gestes de premiers secours RENCONTRE Ils font bouger les bibliothèques Le magazine des personnels de la Ville de Paris N° 60 - AUTOMNE 2017 2014-2017 PRIORITÉS DE LA MANDATURE : POINT D’ÉTAPE intraParis DOSSIER

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Page 1: reNcONT 2014-2017 le magazine des personnels de la Ville

Julien ProstResponsable adjoint de la bibliothèque louise Michel (20e)

soizic cadioResponsable de l’action cultuRelle à la Médiathèque FRançoise sagan (10e)

nadège PicauronResponsable de la section jeunesse de la bibliothèque aiMée césaiRe (14e)

Service Se former aux gestes de premiers secours

reNcONTre Ils font bouger les bibliothèques

le magazine des personnels de la Ville de paris

n° 60 - automne 2017

2014-2017PriOriTéS de la maNdaTure : POiNT d’éTaPe

intr

aPar

is

2014-2017 eN imageS

dOSSier

Mise en place dubudget participatif.

sommet des 1 000 maires à l’occasion de la cop21.

ouverture de station F, plus grand incubateur au monde.

création de la carte citoyenne-citoyen de paris.

les journées olympiques avant les jeux de 2024.

lancement de la campagne « du vert près de chez moi ».

ouverture de la canopée des halles.

création du parc Rives de seine.

création de deux centres d’accueil pour les réfugiés.

Page 2: reNcONT 2014-2017 le magazine des personnels de la Ville

Direction de l’Information et de la Communication, 4, rue de Lobau, 75004 ParisDirecteur de la publication : Jean-Marie Vernat. Rédactrice en chef : Valérie Goupy. Tél. : 01 42 76 54 26. [email protected]. Ont participé à ce numéro : Nicolas Moulin, Isabelle Knafou. Direction artistique et réalisation : Rampazzo & Associés (blog.rampazzo.com). Impression : Imprimerie de Compiègne.

Crédits photos : Couverture : Jean-Baptiste Gurliat. G. Bontemps (8) ; J. Brueder (6, 8, 31) ; E. Chaix (15) ; DEVE (16, 17) ; DILT (9) ; H. Garat (10, 12, 32) ; J.-B. Gurliat (3, 5, 4, 7, 11, 16, 17, 32) ; A. Marionneau (8) ; F. Morisson (26) ; C. Pernot (32) ; O. Peyen (9) ; S. Robichon (5, 6, 7, 13, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 26, 32) ; G. Sanz (14) ; M. Verhille (6, 32). Iconographes : Sylvie Vermeulen, Myriam Siméon.

Imprimé sur papier écologique.

horizons4 d L’actu de La viLLe

Nouvelle secrétaire générale4 d Interview d’Aurélie Robineau-Israël

Résilience 6 d Une stratégie parisienne pour s’adapter aux risques

Statut de Paris8 d Le futur premier secteur se dessine

8 d L’Agenda

9 d deMaiN La viLLeEt si on bougeait autrement ?

10 d GRAND ANGLELes Canaux, un lieu inédit

dossier11 d Priorités de La MaNdature : PoiNt d’étaPe

Une Ville attractive, innovante et solidaireNouveaux aménagements urbains, actions pour permettre à chacun de s’épanouir mais aussi accroître le rayonnement international de Paris…

Une administration qui se modernisePour répondre aux besoins des usagers et à l’évolution des métiers, la Ville fait évoluer ses modes de fonctionnement.

missions16 d rePortaGeAu cœur des Buttes-Chaumont

18 d reGards croisésAgir pour les migrants

20 d reNcoNtreIls font bouger les bibliothèques

22 d PassioNVisites guidées dans Paris avec Aurélia Keilany

23 d cARtE bLANchE DeS « INVeNteURS » à L’ASSAUt DeS tMS

service24 d saNté

24 d Paris qui sauve Se former aux gestes de premiers secours

25 d sociaL

25 d Violences faites aux femmes Des dispositifs d’aide

26 d Loisirs

26 d Sport Ouverture d’une salle pour les agents à l’Hôtel de Ville

27 d Journées privilèges 20 % de réduction à la boutique de Paris

tRibuNEs

28 d L’expression syndicale

31 d L’iNvitéMAtthIeU BOSSeR« Montrer aux Parisiens comment on fabrique le vin »

P. 16

P. 10

P. 11

P. 22

P. 31

MissioN caPitaLe // Retrouvez l’édition enrichie de Mission Capitale sur vos tablettes et smartphones. missioncapitale.paris.fr.

Je remercie avec force tous les agents de notre collectivité qui mettent leurs compétences au ser-vice des Parisiens, avec un profes-

sionnalisme et un engagement excep-tionnels. Je pense à ceux qui sont en contact quotidien avec le public, mais aussi à tous ceux qui exercent des fonc-tions support, moins visibles mais tout aussi indispensables. Alors que notre Ville a été marquée ces dernières années par des épreuves très dures, le peuple de Paris n’a cessé de démontrer son incroyable force de rési-lience. Et je suis convaincue que c’est aussi grâce à vous, grâce au travail que vous accomplissez chaque jour, que les habitants ont pu se rassembler, sur-monter ces drames terribles et conti-nuer à vivre et à progresser. Il y a trois ans et demi, les Parisiens nous ont fait confiance pour donner à Paris un avenir à la hauteur de ses pos-sibilités et engager résolument notre ville sur la voie de la transition écolo-gique, de la justice sociale et de l’inno-vation. Depuis, nous nous sommes attachés à construire une ville toujours plus soli-daire, attractive et durable.C’est ainsi que nous avons œuvré à offrir à tous les habitants un cadre de vie sûr et apaisé, à travers par exemple la lutte contre les incivilités. Nous nous battons aussi pour que Paris reste habitable et habité par tous. C’est le sens de nos politiques d’urbanisme, d’éducation, de logement – en faveur notamment des classes populaires et moyennes –, et de renforcement des services publics de proximité.Notre second défi est celui de l’attracti-vité. Plutôt que de nous contenter de faire de Paris une ville musée, nous avons fait le pari de l’innovation, du savoir et de l’emploi en investissant des champs nouveaux et en favorisant l’in-vestissement, humain notamment.

Enfin, notre troisième priorité a été la lutte contre tout ce qui pollue, abîme, dégrade nos vies. L’environnement est un tout. Sa préservation est l’affaire de tous. Tous ces défis, nous les relevons en fai-sant le pari de la qualité, de la proximité et de la démocratie, en plaçant les citoyens au centre de nos projets. Je pense notamment au budget participatif. L’attribution des Jeux olympiques et paralympiques 2024 démontre aussi notre formidable capacité de mobilisa-tion. Avec l’ensemble des Parisiens, nous ferons de ces Jeux un accélérateur de progrès pour nos territoires – ils seront exemplaires sur les plans écono-mique, social et environnemental – mais aussi un formidable catalyseur d’énergie pour cette deuxième partie de mandat qui doit nous permettre d’am-plifier les politiques que nous avons engagées.En effet, nous sommes aujourd’hui à mi-chemin de la révolution pacifique que nous voulons pour Paris. Les deux années et demie qui se présentent devant nous doivent voir la poursuite de nos efforts. Cela commence dès main-tenant alors que nous avons fait le choix d’exercer de nouvelles missions dans le cadre de la réforme du statut de Paris et que nous accueillerons en janvier pro-chain plus de 1 600 nouveaux agents venus de la préfecture de police. Au-delà de la fierté que nous pouvons légitimement éprouver, à titre individuel et collectif, notre bilan nous invite à nous engager avec détermination et passion dans la suite de la mandature. Je sais que je peux compter sur chacun de vous et je vous assure à nouveau de ma reconnaissance et de mon engagement également inaltérables.

ANNe hIDALgOMaire de Paris

Je sais que je peux compter sur chacun

de vous.

Nous engager avec passion et détermination dans la suite de la mandature

2 3MissiON cAPitALE / N° 60 / AutOMNE 2017 AutOMNE 2017 / No 60 / MissiON cAPitALE

MissiON cAPitALEéditorial

MissiON cAPitALEsommaire

Page 3: reNcONT 2014-2017 le magazine des personnels de la Ville

Quelles seront vos priorités ?Aurélie robineAu-isrAël : Notre priorité doit être d’achever la mise en œuvre du pro-gramme de mandature sur lequel l’équipe municipale a été élue. Beaucoup a été fait depuis 2014 sous la conduite de Phi-lippe Chotard, dont je tiens à saluer l’ac-tion à la tête de la collectivité parisienne. Mais il reste aussi beaucoup à faire. Il nous faut donc poursuivre et parfois accélérer, notamment l’aménagement du Réseau Express Vélo.Nous devons par ailleurs mettre en œuvre la réforme du statut de Paris, avec l’accueil des agents de la préfecture de police le 1er janvier 2018, la fusion de la Ville et du Département en janvier 2019 et la mairie unique pour les quatre premiers arrondis-sements en mars 2020. Tous ces projets vont beaucoup mobiliser les directions dans les mois qui viennent. Enfin, nous devons renforcer notre action pour améliorer la propreté des rues parisiennes, alors que nous sommes confrontés à la hausse des inci-vilités, notamment les dépôts sauvages d’encombrants, et au développement de nouvelles formes d’occupations, telles les ventes à la sauvette et l’installation de campements de migrants. Nous avons réorganisé le Secrétariat général il y a quatre mois en créant un pôle « Gestion de l’espace public

« l’AdministrAtion doit continuer de s’AdApter et d’innover »PP Aurélie Robineau-Israël vient d’être nommée secrétaire générale de la Ville de Paris. Innovation, qualité du service public, management… Elle explique l’action qu’elle va conduire pendant les deux ans et demi qu’il reste jusqu’aux prochaines élections municipales.

et participation citoyenne », qui doit nous permettre d’être plus efficaces dans ce domaine, en renforçant la coordination entre la DPE, la DEVE et la DPSP. Quant aux Jeux de 2024, ils seront un levier d’accélération de toutes nos politiques publiques.

Où en est-on de la modernisation de l’administration parisienne ? A. r.-i. : Au cours de la première partie de mandature, de nombreuses réorganisations de service ont été conduites : déploiement des CASPE, évolution des services sociaux parisiens, création des brigades de lutte contre les incivilités, assistance informa-tique de proximité... Nous avons toujours veillé à associer les agents à la mise en œuvre de ces réformes et à dialoguer avec les organisations syndicales. À chaque fois, l’objectif a été d’améliorer l’efficacité et la qualité du service rendu, qu’il soit tourné vers les Parisiens ou vers les agents.Si l’essentiel des réorganisations de service ont été menées à bien, l’administration doit continuer de s’adapter et d’innover pour mieux répondre aux attentes des usa-gers mais aussi aux aspirations des agents. Avec Mon Compte, nous franchissons une

étape nouvelle dans le dévelop-pement de l’offre de services numériques. Le Compte Agent sera lancé en 2018 en même temps que le nouvel IntraParis. Nous devons aussi faire davan-tage pour renforcer l’accès aux droits en allant chercher les

publics qui ne viennent pas jusqu’à nous. Les démarches comme « Ma Mairie Mobile » ou la PMI hors les murs qui va à la rencontre des femmes et des familles à la rue doivent se développer dans tous les

secteurs. Quant à la qualité de l’accueil des usagers dans nos services et dans nos équi-pements, elle est essentielle, de même que la qualité des échanges qui se nouent chaque jour entre les agents et les Pari-siens. Nous devons déployer partout une culture de service qui est la valeur du ser-vice public.

Comment vont se poursuivre les nouvelles manières de produire l’action publique ?A. r.-i. : Parce que nous devons relever des défis majeurs et nouveaux, que ce soit l’adaptation de la ville au changement cli-matique, le nécessaire renouveau démo-cratique ou les contraintes budgétaires, il nous faut partir des besoins et des usages des Parisiens en ouvrant notre administra-tion à la participation citoyenne. Nous l’avons fait avec le budget participatif et la plateforme d’idéation « Madame la Maire, j’ai une idée » et nous allons poursuivre dans cette voie. L’ouverture au sein de la nouvelle halle civique d’un espace dédié à l’expertise d’usages permettra par exemple de tester des parcours numériques. Nous devons aussi davantage nous appuyer sur l’expertise métier des agents. Ils sont les meilleurs connaisseurs des sujets qui les concernent et ont des idées innovantes pour améliorer nos modes de fonctionne-ment interne. C’est pour cela que les pro-grammes Start-up de Ville et Inventeurs de Ville seront renouvelés régulièrement. La prochaine étape sera l’ouverture de notre propre laboratoire d’innovation interne pour lequel un benchmark a été réalisé en plus de la réflexion des directeurs et des 20 agents membres de La Transfo. Il sera notamment chargé de diffuser au sein des directions ces nouvelles méthodes de travail. Par ailleurs, pour porter au plus

RéoRganisationLe Secrétariat général s’est réorganisé pour donner davantage de visibilité sur son action et sur le pilotage des directions. aurélie Robineau-israël, secrétaire générale : DFA, DRH, DAJ, DICOM.Damien Botteghi, secrétaire général adjoint, Aménagement, déplacements, logement, attractivité et Grand Paris : DU, DLH, DCPA, DAE, DVD, APUR.Laurence girard, secrétaire générale adjointe, Gestion de l’espace public et participation citoyenne : DEVE, DPE, DPSP, Eau de Paris.Virginie Darpheuille, secrétaire générale adjointe, Services aux Parisiens : DASCO, DFPE, DAC, DJS, DDCT, DASES, CASVP, Paris Musées.Patrick Branco-Ruivo, directeur du pilotage, contrôle interne et modernisation de l’administration : DILT, DSTI.

Voir l’organigramme détaillé sur intraParis.sg

La fonction publique a

besoin de managers qui donnent du sens.

ZO

OM

haut niveau l’innovation, j’ai souhaité regrouper au sein d’une même équipe, qui m’est directement rattachée, la mission « Ville intelligente et durable », l’innova-tion interne et la démarche data (utilisation des données publiques).

Et vos priorités en matière de RH ?A. r.-i. : Pour mieux protéger la santé au tra-vail de nos agents, un plan de prévention de l’inaptitude doté de 15 M€ sur 2018-2020 vient d’être lancé. Les mesures pour faciliter la reconversion des agents qui souhaitent s’engager dans une deuxième carrière vont par ailleurs monter en puis-sance. Nous devons aussi faire mieux en matière d’égalité Femmes/Hommes. Une campagne de sensibilisation sur le harcè-lement sexuel est actuellement déployée dans les services : sur ce sujet, nous appli-querons un principe de tolérance zéro. Enfin, je souhaite faire de la politique managériale une priorité. La fonction publique a besoin de managers qui soient à l’écoute, donnent du sens, organisent le travail collectif, mobilisent les équipes, portent les transformations. C’est vrai dans toutes les directions de la Ville, dans tous les métiers, à tous les niveaux de la ligne hiérarchique. Pour cela, nous devons don-ner aux encadrants un temps d’avance en termes d’information, déployer dans les services une communication managériale, mieux former, accompagner et développer nos encadrants. Le management est dans la fonction publique comme ailleurs un levier essentiel de motivation des équipes et d’efficacité des services. ●

De nouveaux élusLa nouvelle équipe municipale se compose de 27 adjoints à la maire de Paris. Deux d’entre eux s’intéressent plus particulièrement au personnel et aux méthodes de travail.

christophe GirArd, adjoint à la maire chargé des Ressources humaines, du Dialogue social et de la Qualité des services publics.

Adjoint à la Culture auprès de Bertrand Delanoë entre 2001 et 2012, mandat au cours duquel il a notamment créé la Nuit Blanche, il est ensuite devenu maire du 4e arrondissement en juillet 2012, le mandat de la vie quotidienne par excellence, grâce auquel il a pu travailler avec l’ensemble des directions qui œuvrent au plus près des Parisiens.Il exerce parallèlement, la fonction de président du CENTQUATRE,

grand établissement culturel populaire situé dans le 19e arrondissement, et par ailleurs a longtemps conjugué ses mandats avec une activité professionnelle privée, à temps partiel, au sein de grandes entreprises.Il aborde ses nouvelles fonctions fort d’une approche très concrète du travail des agents qu’il rencontrera régulièrement sur le terrain pour échanger avec eux, comprendre la réalité de leur quotidien et celle de leurs métiers. Attentif aux conditions de travail, il mettra ainsi l’accent sur le bien-être des agents, leur épanouissement professionnel et la valorisation de leurs compétences par la collectivité dont dépendent l’efficacité et l’excellence du service public. Il sera par conséquent vigilant face aux situations de souffrance. Pour les accompagner dans leurs missions, les agents devront trouver auprès de la direction des Ressources humaines, avec laquelle Christophe Girard travaillera en grande proximité, une qualité d’écoute, d’accompagnement, de conseil et de formation.

emmAnuel GréGoire, adjoint à la maire chargé du Budget, du Financement et de la transformation des politiques publiques.

Lui aussi connaît bien la Ville, ses agents et son fonctionnement, pour y être entré en 2008, d’abord au cabinet de Jean-Louis Missika avant de rejoindre celui de Bertrand Delanoë. Il était depuis le début de cette mandature

adjoint chargé des Ressources humaines, des Services publics et de la Modernisation de l’administration. Il a ainsi mené un certain nombre de réformes dans le cadre de la modernisation de l’administration qu’il va poursuivre au titre de la transformation des politiques publiques. Ce sera notamment le cas de grands projets informatiques structurants, comme le Compte Agent qui verra le jour en 2018. Ce portail numérique a vocation à simplifier la vie des agents en leur donnant un accès unifié à leurs applications métier, à des informations RH, à des procédures simples et dématérialisées et de prestations sociales. Il va par ailleurs poursuivre les programmes faisant appel à l’intelligence collective des agents comme Start-up de Ville ou Inventeurs de Ville. Il pilote l’installation du laboratoire d’innovation interne issu de La Transfo qui a pour mission notamment le développement de méthodes de travail plus collaboratives.

Christophe Girard

Emmanuel Grégoire

5autOMne 2017 / No 60 / MISSIOn CaPItaLe

L’aCtu De La VILLe L’aCtu De La VILLehorizons horizons

4 MISSIOn CaPItaLe / N° 60 / autOMne 2017

Page 4: reNcONT 2014-2017 le magazine des personnels de la Ville

gasPiLLage aLimentaiReLes Parisiens jettent trois fois plus d’aliments consommables que le reste des Français. Pour inverser cette tendance, la Ville de Paris agit notamment dans les cantines scolaires et les restaurants administratifs. Ainsi, grâce au tri des plateaux par les agents dans les restaurants de l’Aspp engagés dans la démarche, ce sont 16 grammes en moyenne de biodéchets par plateau qui ont disparu depuis deux ans, contribuant à éviter le gaspillage de 42 tonnes de produits alimentaires.

Voir la vidéo sur l’e-mag

stratégie Événements climatiques extrêmes tels que les inondations majeures et les canicules, menace terroriste, pollution, raréfaction des ressources ou encore crise migratoire… Pour mieux prévenir et mieux adapter la ville à ces défis du xxie siècle, la stratégie de résilience pour Paris propose 35 actions concrètes autour de 3 axes. Elle est construite sur la base des conclusions d’une large consultation impliquant de très nombreux acteurs internes et externes. Cette feuille de route envisage, tout d’abord, une ville inclusive et solidaire qui s’appuie sur ses habitants, les prépare à faire face aux crises majeures et aux difficultés du quotidien et les invite à construire ensemble les espaces de vie communs. La stratégie prévoit notamment la mise en place de réseaux de citoyens solidaires et volontaires dans tous les quartiers pour aider à la gestion de crise et la prévention des risques, le déploiement d’un dispositif de formation aux

gestes qui sauvent (lire page 24), des interven-tions de soutien à la parentalité…

Aménager autrementEnsuite, une ville aménagée et construite pour répondre aux défis du xxie siècle, notamment via l’anticipation et l’adaptation des infrastructures au péril climatique, à l’évolution des besoins et des usages. Cela concerne par exemple les amé-nagements pour faire face aux inondations majeures ou aux canicules à répétition, la trans-formation de cours d’école en îlots de fraîcheur, le développement d’équipements publics modu-laires capables d’accueillir des usages multiples…Enfin, une ville qui mobilise l’intelligence col-lective et coopère avec les autres territoires, en particulier ruraux, en favorisant les partenariats innovants pour mieux connaître les risques, s’y préparer et favoriser le développement d’une économie locale et circulaire, des circuits courts et d’une mobilité respectueuse de l’environne-ment. Cet axe prévoit la création d’une plate-forme de ressources sur la résilience, une colla-boration avec les acteurs du numérique, de la recherche et de l’innovation pour produire des connaissances partagées. Différentes actions sont prévues pour renforcer la résilience de l’admi-nistration parisienne, comme une sécurité ren-forcée des systèmes informatiques en cas de cyberattaque.Chaque direction a reçu une lettre de mission concernant la mise en œuvre opérationnelle des actions qui la concernent, et chaque agent constitue un acteur majeur de cette stratégie.

Lire la stratégie sur l’e-mag et intraParis.

Jeux 2024Cent ans après, les anneaux seront de retour dans la capitale suite à la désignation de Paris par le Comité international olym-pique (CIO) le 13 septembre pour organiser les Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Depuis, les équipes se mettent en place. Concrètement, Paris 2024 dis-pose de cinq mois pour dis-soudre son comité de candida-ture qui sera remplacé par le comité d’organisation (COJO)

présidé par Tony Estanguet. Anne Hidalgo préside pour sa part Solideo, la société chargée de la livraison des sites et des projets d’infrastructures néces-saires à l’organisation des Jeux, ainsi que de la planification de leur héritage. Antoine Chinès, ex-directeur de la Jeunesse et des Sports, est quant à lui délégué général aux Jeux olympiques et paralympiques et aux Grands événements au Secrétariat général. ●

Se préparer aux risques majeurs

Paris ville olympique

Les aménagements, comme l’éco-quartier

Boucicaut (15e), répondent aux défis du xxie siècle.

Les anneaux olympiques au Trocadéro lors de l’annonce de Paris ville hôte des Jeux de 2024.

nouveau nomlA direction constructions publiques et Architecture (dcpA) remplace la direction du Patrimoine et de l’Architecture (DPA). Ce nom est plus représentatif de ses missions. Elle a notamment en charge la gestion technique patrimoniale de la plupart des bâtiments de la collectivité, réalise des travaux d’aménagement, instruit les demandes de construction ou restructuration des bâtiments, intervient sur l’accessibilité des bâtiments, la rénovation énergétique…

BuDget PartICIPatIfLa PrOPreté et Le VégétaL en tête

Avec près de 168 000 votants, l’édition 2017 affiche une participation record. Ainsi, plus de 98 000 Parisiens ont voté, soit 5,7 % de plus que l’année dernière. De leur côté, 67 694 enfants ont voté dans le cadre de la 2e édition du budget participatif des écoles et des collèges. Enfin, 2 000 habitants ont voté pour le 1er budget participatif des bailleurs sociaux. Ce succès est le fruit de l’investissement des porteurs de projets retenus qui ont mené campagne, mais aussi des équipes de la Ville. Les ambassadeurs du budget participatif ont notamment accompagné les nombreuses urnes présentes dans les équipements de la Ville ou dans l’espace public, parfois sur des triporteurs. Résultat, les votes physiques ont augmenté de 25,4 %.Les projets lauréats font écho à la politique menée par l’équipe municipale. Les 9 projets parisiens arrivés en tête seront mis en œuvre dès 2018 et concernent principalement la propreté, la végétalisation et la solidarité. Par ailleurs, 187 projets ont été choisis dans les 20 arrondissements. Dans les quartiers populaires, 60 projets verront le jour.La réussite du budget participatif est le fruit d’un travail collectif auquel participent de nombreuses directions aux côtés de la direction de la Démocratie, des Citoyen.ne.s et des Territoires (DDCT). Depuis sa création, 700 réalisations ont vu le jour ●

transfertDepuis le 1er novembre, les officiers d’état civil des mairies d’arrondissement sont en charge des enregistrements, des modifi-cations et des dissolutions des PACS à la place des tribunaux d’instance. Cette nou-velle compétence découle de la loi du 18 novembre 2016 dite de « Modernisation de la justice du xxie siècle », au même titre que le changement de prénom ou de nom de famille et la modification des règles de rectification des actes d’état civil. Objec-tif : alléger le travail des juridictions engor-gées par les contentieux. Cette réforme a été préparée et orchestrée par la direction

de la Décentralisation, des Citoyen.ne.s et des Territoires (DDCT) afin de concilier les conditions de travail des agents et la qua-lité du service public. Car avec 7 253 PACS conclus en 2016 à Paris, elle n’est pas neutre pour les mairies. Un dialogue a été engagé très tôt avec le ministère de la Justice, la DDCT et les mai-ries d’arrondissement afin de pouvoir organiser une transition pour rassurer les agents et faciliter leur transfert. Des postes ont été créés et les agents ont été formés aux aspects juridiques du PACS et à l’outil dédié à son enregistrement. ●

Le PACS se passe en mairie

Le nombre de votants est en hausse.

serviceDepuis octobre 2016, quatre mairies d’arrondissement (2e, 4e, 12e et 17e) pro-posent à leurs usagers de les accompa-gner pour se familiariser avec les ser-vices en ligne mis en place par la Ville. Cela concerne les recherches d’infor-mations sur paris.fr, l’utilisation de services numériques et la création de son espace Mon Compte. À partir de tablettes, doubles écrans et bornes tac-tiles, quatre configurations différentes ont été volontairement testées durant la phase pilote de quatre mois afin de pou-voir comparer les équipements choisis, l’emplacement et l’organisation mise en place autour du dispositif. Les

agents, qui voient ainsi leur rôle évo-luer, ont bénéficié de formations pour maîtriser l’utilisation des outils ainsi que les services numériques.

DéploiementCette expérimentation, pilotée par la direction des Systèmes et Technologies de l’information, la DDCT et le Secré-tariat général, a associé les agents des quatre mairies, un cabinet d’ergono-mie, les usagers et les partenaires sociaux. Six mairies ont rejoint le pro-jet : 1er, 5e, 6e, 7e, 9e et 11e. Les espaces de facilitation numérique sont dotés du dispositif retenu après expérimentation (écran tactile ou système de double écran, clavier et souris), permettant de faire de ce lieu un espace d’accueil pri-vilégié des usagers avec une prise en charge personnalisée. Ils seront géné-ralisés dans les prochains mois sur les 20 mairies d’arrondissement. ●

La facilitation numérique s’accélère

Chaque Parisien pourra bénéficier de l’accompagnement d’un facilitateur numérique au sein de sa mairie.

Plus d’infos sur budgetparticipatif.paris.fr

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L’aCtu De La VILLe L’aCtu De La VILLehorizons horizons

Page 5: reNcONT 2014-2017 le magazine des personnels de la Ville

L’AG

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novembre 2017

d Les nuits parisiennesDeux siècles et demi de la vie nocturne de la capitale sont retracés à travers plus de 300 tableaux, photos, décors et films. L’exposition invite à découvrir un Paris qui brille par ses éclairages, allant des feux d’artifice aux luminaires. Elle montre aussi que Paris fait la fête dans des lieux mythiques comme le Palace, Chez Régine, le Moulin Rouge, mais aussi dans la rue. À travers la manière dont les hommes et les femmes y vivent, travaillent, dansent, se rencontrent… la nuit apporte un éclairage inédit sur l’évolution politique, culturelle et esthétique de Paris.Jusqu’au 27 janvier à l’Hôtel de Ville. Salle Saint-Jean. Entrée libre.

décembre 2017d Réouverture de la BHVPLa Bibliothèque historique de la Ville de Paris rouvre ses portes après des travaux qui offrent davantage de sécurité à ses collections patrimoniales consacrées à l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, à la littérature et au théâtre. Les agents y gagneront en confort et le public sera plus large grâce à des espaces désormais ouverts à tous.

d noël à Paris Rendez-VousUne animation s’installe à Paris Rendez-Vous à l’occasion des fêtes de fin d’année en partenariat avec Kapla. Petits et grands sont invités à découvrir des scènes de contes et légendes les plus célèbres réalisées en planchettes de bois. Des ateliers de construction

gratuits et sur inscription (quefaire.paris.fr/parisrendez-vous) sont également proposés aux enfants de 5 à 12 ans, les mercredis, samedis et dimanches, puis tous les jours durant les vacances scolaires. Du 2 décembre au 7 janvier, de 10 h à 19 h (sauf 24, 25, 31 décembre et 1er janvier). 29, rue de Rivoli (4e).

d 70 ansLa Déclaration universelle des droits de l’Homme fêtera ses 70 ans le 10 décembre 2018. D’ici là, plusieurs événements sont programmés à Paris avec un coup d’envoi le 10 décembre prochain au palais de Chaillot pour un temps de rencontre et d’échange avec la maire de Paris, un membre du gouvernement, le Haut-commissaire aux droits de l’Homme des Nations unies... Inscription sur paris.fr.

Janvier 2018

d nouveau Vélib’Dès le 1er janvier, les nouveaux Vélib’ prendront leur service. Une nouvelle génération de stations sera progressivement implantée et la flotte de vélo sera entièrement renouvelée au cours du premier trimestre 2018 pour offrir des modèles plus légers, plus design et connectés. Le vélo à assistance électrique représentera 30 % du parc. Un nouveau système d’accrochage des vélos les uns aux autres règlera le problème des stations pleines. L’abonnement reste gratuit pour les agents.

d sur le parvis de l’Hôtel de Ville . 9 et 10 décembre. Village du Téléthon.. Du 23 décembre au 7 janvier. Installation d’une ludothèque mobile avec des jeux pour les enfants, animée par des agents de la DFPE.

Différents véhicules électriques étaient présentés...

... et des vêtements de protection innovants.

... et de triporteur électriques.

Essais de vélo...

et si on bouGeAit Autrement ?PP Le premier salon de l’itinérance a permis aux agents de tester des trottinettes électriques, gyropodes, tricycles…, ainsi que de nouveaux équipements tels que des vêtements de protection et des sacs à dos. Retour sur cette journée innovante.

c’est la première fois que la direction de l’Immo-bilier, de la Logistique

et des Transports (DILT) orga-nisait un salon consacré à l’iti-nérance. Il répond à la fois aux besoins des agents mais aussi aux exigences de la Ville en termes d’environnement et d’innovation. Objectif : per-mettre aux agents de la direc-tion Constructions publiques et Architecture (DCPA) d’essayer de nouveaux modes de trans-port propres et pratiques pour améliorer leurs déplacements professionnels. Pari réussi puisqu’ils ont été plus de 400 à se déplacer pour découvrir les matériels présentés par dix-neuf fournisseurs des Trans-ports automobiles municipaux (TAM) et du bureau de l’Habil-lement. Parmi les véhicules propres et originaux, on peut citer les trottinettes électriques, triporteurs électriques, scoo-ters électriques, gyropodes, gyroroues et vélos à assistance

électrique. Quant aux nou-veaux vêtements de protection innovants, au-delà des casques et gants, étaient présentés des chaussures antidérapantes, des vêtements fluorescents, des sacs à dos amovibles et ergono-miques pour ranger correcte-ment les outils tout en proté-geant son dos…

Succès pour le salon« Les agents sont venus nom-breux et 50 % d’entre eux ont rempli le questionnaire que nous allons analyser pour connaître leur avis sur les maté-

riels présentés », précise Alain Flumian. Rappelons que la DCPA est engagée dans une réflexion pour repenser les modes de déplacement de ses agents. Certains testent déjà

depuis plusieurs mois différents moyens de transport au sein des ateliers et tous les agents concernés par l’itinérance, comme ceux des sections études et travaux qui se rendent sur place pour surveiller les tra-vaux, ont depuis rejoint la démarche à l’occasion de groupes de travail. À partir de ce recensement des besoins, les premiers véhicules seront livrés par les TAM dès le premier tri-mestre 2018 pour permettre une itinérance adaptée aux métiers. À noter que ce salon a été orga-nisé à Bédier Ouest, site qui a c c u e i l l e ra n o t a m m e n t début 2018 une partie des ser-vices de la DCPA. La DILT envi-sage de renouveler l’expérience pour d’autres directions. ●

Les premiers véhicules seront livrés par les tam dès le premier trimestre 2018.

PDaP 2Le nouveau Plan de déplacements des administrations parisiennes couvre la période 2017-2021. Visant une baisse de 30 % des émissions de CO2 par rapport à 2004 conforme à l’ambition d’exemplarité de la collectivité parisienne sur le territoire, ce plan entend répondre à trois grandes problématiques : inciter à l’usage des modes de transport actifs et doux pour tous les déplacements ; réduire la part de la voiture dans les trajets domicile-travail ; optimiser les livraisons de la collectivité. Premiers acteurs du changement, les agents de la Ville sont invités à trouver la formule qui leur convient le mieux. Durant six semaines, une newsletter leur a délivré conseils, outils et informations pratiques pour changer de modes de déplacement plus facilement. Le PDAP et la newsletter sont à retrouver sur IntraParis.

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réformeLa fusion des 4 arrondissements centraux, dans le cadre de la réforme du statut de Paris, a été entérinée par la loi du 28 février 2017 qui crée également une conférence d’arrondis-sement afin de préparer l’installation de ce futur secteur. Il entrera en vigueur après le second tour des élections munici-pales de 2020. Cette réforme vise plusieurs objectifs. Tout d’abord, corriger les déséquilibres démographiques et de repré-sentation des Parisiens au Conseil de Paris. Ainsi, le nombre cumulé de conseillers d’arrondissement, actuellement de 40 sur les 4 arrondissements centraux, passera à 16 sur le futur secteur. En revanche, le nombre de 8 conseillers de Paris restera inchangé. Par ailleurs, il s’agit de renforcer les services à l’usa-ger en mutualisant les compétences grâce au regroupement et en assurant une meilleure continuité du service public.

Une démarche participativeLa conférence d’arrondissement réunit l’ensemble des conseil-lers d’arrondissement concernés. Un bureau, composé des quatre maires d’arrondissement et d’un représentant de la maire de Paris, assisté par le Secrétariat général et la direction de la Démocratie, des Citoyen.ne.s et des Territoires (DDCT), coor-donne ses travaux. La conférence travaille à l’élaboration d’un rapport relatif aux modalités de mise en œuvre du regroupe-ment. Il comprendra des propositions relatives à l’organisation des services et aux conditions de travail des agents, à la mise en commun des moyens financiers et des équipements locaux, ainsi qu’au siège de la mairie d’arrondissement du premier secteur. Au total, 131 agents sont concernés pour la DDCT, 103 pour le Centre d’action sociale de la Ville de Paris qui devraient être regroupés au sein d’une même entité, ainsi que les personnels des quatre Caisses des écoles puisque celles-ci seront transfor-mées en caisse unique.Le rapport sera d’abord soumis pour avis aux conseils de quar-tier des arrondissements concernés, puis à la maire de Paris au plus tard le 31 décembre 2018. Il fera ensuite l’objet d’un débat au Conseil de Paris. ●

Le futur premier secteur se dessine

Les quatre arrondissements centraux seront regroupés

au sein d’un même secteur.

8 9autOMne 2017 / No 60 / MISSIOn CaPItaLeMISSIOn CaPItaLe / N° 60 / autOMne 2017

L’aCtu De La VILLehorizons

DeMaIn La VILLehorizons

Page 6: reNcONT 2014-2017 le magazine des personnels de la Ville

Ce nouvel espace parisien est dédié aux acteurs des économies sociales et solidaires et a pour ambition de faire

rayonner à l’international ces initiatives de la communauté francilienne. Vitrine de l’économie circulaire, ce lieu est issu à 95 % du recyclage ou de la réinvention des déchets. Plus de 20 entreprises circulaires et solidaires du Grand Paris, auxquelles s’est joint la direction Constructions publiques et Architecture, ont montré qu’il est possible de faire des meubles pratiques et raffinés sans utiliser de nouvelles matières premières. Ainsi, la moquette est conçue à partir de bouteilles de plastique recyclées, les bureaux sont fabriqués à base de bois de récupération et de tubes d’écha-faudage, les fauteuils sont réalisés en lattes de lit, les abat-jours à partir de néons des années 1980, les poufs en toile de montgol-fière… La rénovation et l’aménagement de ce bâtiment de 1 000 mètres carrés ont aussi permis la conception d’une charte des travaux responsables pour la Ville.

Professionnels et grand publicLes Canaux accompagneront les entrepre-neurs sociaux dans toutes les phases de leur développement et seront également ouverts à tous ceux qui veulent agir pour un monde plus durable et responsable. Entrepreneurs, coopératives, administra-tions, accompagnateurs, financeurs du territoire du Grand Paris sont les bienvenus

dans cette maison qui s’adresse aussi à tous les citoyens en donnant une place à la jeu-nesse, aux écoles, à la recherche et aux innovateurs. Ainsi, des événements grand public seront organisés au rez-de-chaus-sée, avec au programme des formations mais aussi des ateliers. Du 13 au 17 décembre, le premier marché de Noël responsable proposera des ateliers et des pop-up stores éthiques pour les petits et les grands. Au premier étage, des organi-sations internationales se sont i n s t a l l é e s , c o m m e l e C40 Cities, association prési-dée par Anne Hidalgo qui ras-semble 91 villes à travers le monde pour lutter contre le dérèglement climatique. Il a pour voisin le bureau euro-péen du Yunus Centre. Fondé par le pro-fesseur Muhammad Yunus, entrepreneur social bangladais et pionnier du microcré-dit ayant reçu le Prix Nobel de la Paix en 2006, le Yunus Centre répond aux défis de la pauvreté, de la précarité et de l’exclusion par la voie du social business. Par ailleurs, 19 start-up de l’économie sociale et soli-daire ont investi le dernier niveau.

Une gouvernance participativeQuant à la gouvernance, le parti pris des Canaux repose sur la définition de son pro-jet et de ses orientations de façon collabo-rative et inventive. L’Agora, l’instance

PP Impulsée par la Ville de Paris, la Maison des économies solidaires et innovantes a ouvert ses portes dans l’ancien pavillon des canaux parisiens sur les bords du canal de l’Ourcq (19e). Un lieu d’échange, de mutualisation et de partage d’expériences.

Les Canaux accompagneront les entrepreneurs sociaux dans toutes les phases de leur développement.

D epuis trois ans, de nombreuses actions et réalisations liées aux grandes priorités de la mandature

ont vu le jour, que ce soit en termes d’in-novation, de transition écologique, de jus-tice sociale ou pour favoriser l’attractivité de Paris, dont certaines à l’échelle de la Métropole. Le programme d’investisse-ment de la mandature prévoit 10 milliards d’euros pour traduire ces priorités, qui concernent notamment le logement, les transports ou encore le renouveau de l’es-pace public. 5 % du budget d’investisse-ment sont destinés à favoriser la démocra-tie locale et la participation citoyenne à travers le budget participatif créé en 2014.

Il permet aux Parisiens de proposer des projets pour Paris ou leur quartier et de voter pour ceux retenus après étude de faisabilité par les services. 700 réalisations ont déjà vu le jour. La Ville se mobilise pour améliorer la vie quotidienne des Parisiens. Un Plan pro-preté a été voté en 2016, complété cette année par des mesures prenant en compte les nouveaux usages de l’espace public. Des bridages de lutte contre les incivilités ont été créées : 1 900 agents se consacrent à verbaliser les contrevenants et ils seront 3 200 dès le 1er janvier 2018. Une stratégie Zéro déchets est aussi mise en œuvre depuis cette année pour aider les Parisiens

à réduire le volume d’ordures ménagères et à améliorer le tri et le recyclage. L’offre culturelle se développe avec la moderni-sation des bibliothèques, tandis que plu-sieurs musées et théâtres sont rénovés. Des lieux culturels ont aussi ouvert, dont la Canopée des Halles (1er) en 2016. Côté sport, le Plan Nager à Paris adopté en 2015 permettra notamment la création de trois nouvelles piscines. Et l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques à Paris en 2024, pour laquelle la Ville s’est mobi-lisée depuis deux ans, sera bénéfique pour l’emploi, le cadre de vie, les logements, les transports, l’éducation ou encore l’ac-cessibilité. ●

dossier2014-2017

Priorités de la mandatUre : Point d’étaPe

PP Une ville bienveillante et soliDaire. Augmentation du nombre de places en crèche, accélération de l’accessibilité ou encore aide pour les plus fragiles, les actions engagées permettent à chacun de mieux vivre à Paris.

PP Une aDministration qUi se moDernise. Pour répondre aux besoins des usagers et à l’évolution des métiers, la Ville fait évoluer ses modes de fonctionnement.

PP Une ville éCologiqUe, attraCtive et innovante. De nouveaux aménagements urbains pour une ville durable et apaisée, tout en développant son rayonnement international.

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Paris, CaPitaLe mondiaLe de L’éConomie soCiaLe et soLidairePendant le mois de novembre, différents événements ont mis à l’honneur l’économie sociale et solidaire portée par la Ville. Initié par Muhammad Yunus, le Global Social Business Summit a accueilli des centaines d’entrepreneurs, financeurs et penseurs internationaux de cette économie de demain autour de défis que Paris doit relever tels que l’alimentation, l’accueil des réfugiés, la gestion des plastiques et les Jeux olympiques. La Ville a décerné les Trophées parisiens de l’économie sociale et solidaire aux plus belles initiatives parisiennes grâce auxquels les lauréats bénéficieront d’une subvention et d’un accompagnement par l’ensemble des partenaires institutionnels de la municipalité. Et pour la première fois, la Ville a remis les Trophées Solidarité Paris-Campagne à sept projets de l’économie sociale et solidaire pour leur implication dans la construction de liens durables entre la ville et les territoires ruraux de proximité.

les CanaUx, Un lieU inéDit

consultative, rassemble donc tous ceux qui souhaitent s’engager dans son fonctionne-ment et co-construire sa programmation. Des groupes de travail sont organisés autour de 9 thématiques centrales. Le conseil d’ad-

ministration est, quant à lui, composé de 20 personnalités emblématiques du secteur et de 7 élus.De nombreux entrepreneurs sociaux, associations, organi-sations et citoyens placent l’économie sociale et soli-

daire, l’innovation, les démarches colla-boratives et l’écologie au cœur de leurs projets. À Paris, cette économie respon-sable représente 10 % de l’emploi et plus de 12 000 structures. En partenariat avec l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), Les Canaux présentent une cartographie interactive des acteurs des économies soli-daires et innovantes du Grand Paris. Plus de 1 000 projets y sont déjà référencés dans différentes catégories telles que l’agricul-ture urbaine, le commerce solidaire et le service collaboratif. ●

➝6, quai de la Seine (19e). lescanaux.paris

10 11mission CaPitale / N° 60 / aUtomne 2017

Grand anGle

aUtomne 2017 / No 60 / mission CaPitale

Grand anGleGrand anGleLa Maison des économies solidaires et innovantes s’est installée dans l’ancien pavillon des canaux.

Page 7: reNcONT 2014-2017 le magazine des personnels de la Ville

Dès 2015, des aides incita-tives ont été instaurées pour permettre aux Pari-

siens de recourir aux mobilités propres : prise en charge finan-cière d’une partie de l’abonne-ment Navigo, Vélib’ ou Auto-lib’, aides à l’achat d’un véhi-cule électrique ou d’un vélo électrique… Deux cents points de recharge pour les voitures électriques ont été installés. De nouveaux services de véhicules partagés ont vu le jour, avec des places de stationnement dédiées, notamment pour les commerçants et les artisans. Les agents, quant à eux, béné-ficient du remboursement de l’abonnement à Vélib’, tandis que des vélos en libre-service pour les déplacements profes-sionnels ont fait leur apparition dans cer-tains bâtiments tels que ceux de l’ave-nue de France et Bédier (13e). La flotte municipale évolue au profit de véhicules propres et le Plan de déplacements des administrations parisiennes (PDAP) pour la période 2017-

sont désormais piétons chaque dimanche et jour férié. Sans oublier la Journée sans voiture, étendue cette année à tout Paris, et la piétonisation des Champs-Élysées le premier dimanche de chaque mois. Le nouveau Parc Rives de Seine de 8 hectares ouvert en 2017, le réaménagement en cours de sept grandes places (Bastille, place des Fêtes, Gambetta, Ita-lie, Madeleine, Nation et Pan-théon) et de plusieurs portes de Paris, ou encore la généralisa-tion des zones 30 témoignent d’une action résolue pour une ville à la fois mieux partagée et plus accessible.

Transports en commun renforcés381 millions d’euros ont été investis chaque année dans l’amélioration des transports en commun. Le premier bus 100 % électrique a été lancé en 2016 entre la porte de Clignan-court (18e) et la place Charles-de-Gaulle-Étoile (8e). Le pro-longement du tramway T3 entre la porte de la Chapelle (18e) et la

PP Pour protéger la santé et améliorer le cadre de vie des Parisiens, l’équipe municipale a développé la place des piétons et des cyclistes. Objectifs : améliorer la qualité de l’air et apaiser la ville.

PP Depuis trois ans, l’équipe municipale développe une offre de logements accessibles à tous. Elle a aussi dédié de nombreux lieux à l’innovation urbaine et architecturale, tout en protégeant davantage le patrimoine.

La Ville développe le télétravail pour ses agents.

Une grille de cotation spécifique concerne les agents de la Ville.

Une ville éCologiqUeet DUrable

porte d’Asnières (17e) sera achevé fin 2018. Des bus auto-nomes ont été testés pour relier les 12e et 13e arrondissements. Paris a aussi porté auprès de la Région un projet de ligne de bus à haut niveau de service sur les quais hauts, dite « ligne olym-pique », pour offrir une nou-velle liaison est-ouest aux Pari-siens et aux Franciliens. ●

Pour préserver la diversité des habi-tants de Paris, 10 000 logements ont été construits chaque année depuis

2014. Parmi eux, 7 500 logements sociaux pour les personnes à faibles revenus et les classes moyennes, répartis équitablement entre les arrondissements de l’est et de l’ouest. L’instauration d’une grille de cota-tion, avec des critères objectifs et transpa-rents, est venue clarifier l’accès à ces loge-ments. Une grille de cotation spécifique a également été mise au point pour les agents de la Ville. Paris a aussi obtenu de l’État l’encadrement des loyers dans le sec-teur privé qui protège les locataires de la hausse des prix. Enfin, des aides ont été créées pour inciter les propriétaires de logements vacants à les remettre en loca-tion. Dans les quartiers les plus visités, la multiplication des appartements dédiés aux touristes faisait craindre la disparition de logements d’habitation. Paris a donc instauré des règles plus exigeantes, tandis que des agents municipaux verbalisent les locations frauduleuses. En juillet 2016, le Conseil de Paris a voté la modification du Plan local d’urbanisme (PLU) pour simpli-fier les règles et notamment augmenter la production de logements.

Des quartiers qui se réinvententPour innover en matière de logements, d’attractivité économique ou encore d’en-vironnement, l’opération « Réinventer Paris » a été lancée en 2014. Vingt-deux sites ont été repensés par des architectes, promoteurs, investisseurs, voire par les habitants eux-mêmes, dont Morland qui abri-tait des services de la Ville jusqu’à l’été 2017. Les lauréats entament à présent les travaux. Forte de ce succès, Paris a initié en mai 2017 « Réin-venter Paris 2 – Les Dessous de Paris » (34 sites) pour développer des activités en

sous-sol. Cette démarche parisienne s’est déclinée en « Réinventer la Seine », avec Rouen et Le Havre. Elle a aussi inspiré la Métropole, avec « Inventons la Métropole du Grand Paris ». Plusieurs écoquartiers ont vu le jour dans les arrondissements populaires, comme Gare de Rungis (13e) et Fréquel-Fontarabie (20e). Des accords fon-ciers ont été conclus avec la RATP, la SNCF et les Hôpitaux de Paris pour aménager 20 hectares de friches, à l’image de Chapelle International (18e) et de Saint-Vincent-de-Paul (14e). Par ailleurs, quatre quartiers ont intégré le Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) : Bédier-Chevaleret-Oudiné (13e), porte de Clignancourt-porte

Une ville attraCtive et innovante

d’Aubervilliers (18e), Goutte d’Or (18e) et Orgues de Flandre (19e). En plus des moyens alloués par la Ville de Paris, ils bénéficieront de financements de l’État. Lancé en 2015, l’Arc de l’Innovation, un des grands chantiers de la Métropole, a pour objectif de transformer les quartiers populaires du Grand-Est parisien et de dynamiser l’économie et l’emploi.

Un patrimoine mieux entretenuParis prend soin de son patrimoine : 80 millions d’euros sont ainsi alloués à la rénovation en cinq ans d’une vingtaine d’églises. Les travaux avancent à Saint-Eustache (1er), Saint-Augustin (8e) et à La Madeleine (8e), et les fresques de Delacroix à Saint-Sulpice (6e) ont été res-taurées. Des mécènes ont été trouvés pour redonner vie à la Bourse de commerce (1er) et au musée national des Arts et Traditions populaires (16e), qui accueilleront de l’art contemporain. La tour Eiffel va aussi retrouver toute sa splendeur. Un plan d’investissements de 300 millions d’euros a été adopté mi-2017. Il prévoit la moder-nisation des ascenseurs et du deuxième étage inférieur, l’amélioration de la qua-lité de l’accueil et la rénovation du scin-tillement avec le remplacement des 20 000 ampoules. Les premiers travaux ont débuté à la rentrée. ●

10 000 logements ont été construits chaque année depuis 2014.

La création des pistes cyclables va s’accélérer.

2021 a été élaboré après une consultation en interne. La Ville développe aussi le télétra-vail pour ses agents, qui devrait concerner 1 500 d’entre eux d’ici à 2020.

Priorité aux piétons et aux vélosLe Plan Vélo, doté de 150 mil-lions d’euros, a accéléré la création de voies cyclables : Paris comptera 1 400 km d’iti-néraires pour les vélos en 2020, contre 700 km auparavant. La modernisation de Vélib’ a aussi été engagée. À partir du 1er jan-vier 2018, ce service s’étendra à l’échelle du Grand Paris, avec 30 % de vélos électriques et la possibilité de stationner même quand la station est déjà pleine.

Par ailleurs, la stra-tégie piétons a été adoptée début 2017 pour améliorer la

vie des piétons et promouvoir la marche à Paris. Avec l’exten-sion de l’opération « Paris res-pire » dans les 13e, 19e et 20e arrondissements, ce sont 19 quartiers de la capitale qui

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12 mission CaPitale / N° 60 / aUtomne 2017

dossierPriorités de La mandatUre : Point d’étaPe

CaP sUr L’éConomie CirCULaireEn 2015, les premiers États généraux de l’économie circulaire ont donné lieu à des mesures qui renforcent le recyclage et le réemploi, puis à un Plan d’économie circulaire adopté par le Conseil de Paris en juillet 2017. Quinze actions concrètes ont été choisies en concertation avec les services. Elles portent sur des thématiques telles que l’aménagement et la construction, la réduction des déchets, le réemploi, la réutilisation ou la réparation, le soutien aux acteurs du territoire, la commande publique et la consommation responsable. Une plateforme interne de l’économie circulaire pour échanger des matériaux verra le jour en 2018.

en brefd 14 hectares de nouveaux parcs et jardins depuis 2014, 16 hectares supplémentaires seront créés d’ici à 2020. 15 hectares de plus pour l’agriculture urbaine.

d En 2017, Paris est devenue la première zone à circulation restreinte (ZCR) de France, en déployant les nouvelles vignettes Crit’Air.

d En 2020, 50 % de produits servis dans les 1 200 restaurants collectifs municipaux seront durables (33 % aujourd’hui).

en brefd Paris est la capitale mondiale des start-up. Plus d’une quarantaine d’incubateurs ont ouvert, dont Le Cargo dédié à l’innovation en 2015 et Station F, le plus grand incubateur du monde pouvant accueillir 1 000 start-up, en juin 2017.

d La stratégie Paris Ville intelligente permet de s’appuyer sur l’ouverture de données (opendata) et la co-consctruction des projets.

d Création de la Métropole du Grand Paris le 1er janvier 2016. 131 communes et 7 millions d’habitants.

Page 8: reNcONT 2014-2017 le magazine des personnels de la Ville

15aUtome 2017 / No 60 / mission CaPitale

Priorités de La mandatUre : Point d’étaPedossier

l a Ville a développé de nouveaux services ou adaptés certains. Ainsi,

pour offrir une meilleure qua-lité d’accueil, la Ville a pour-suivi la démarche QualiParis. Les musées parisiens ainsi que les services sociaux polyvalents y sont entrés. L’accueil sur ren-dez-vous se développe, notam-ment pour les démarches en mairie et l’obtention de la carte de stationnement. La mise en place d’une cinquantaine de nouveaux services numériques depuis 2014, ainsi que le lance-ment de Mon Compte sur paris.fr sont autant de signes d’adap-tation de l’administration à la transformation digitale. Les agents auront également accès à un compte personnalisé à l’occasion du nouvel IntraParis en 2018. Des dispositifs de faci-litation numérique mis en place en mairies d’arrondissement permettent aux usagers de se faire accompagner par un agent pour remplir leur demande en ligne. Ils vont être généra-lisés à toutes les mairies en 2018. Plus ergonomique, l’applica-tion Dans Ma Rue V2, lancée à l’été 2017, accroît les possibi-lités de signalement des ano-malies sur l’espace public tout en réduisant les délais de trai-tement. Ma Mairie Mobile va à la rencontre des usagers dans les quartiers politique de la ville des 19e et 20e. Les horaires des équipements de proximité sont aussi adaptés au cas par cas. Pour simplifier les démarches, la Ville développe la logique de guichet unique, à

en septembre 2016 pour mieux lutter contre les incivilités. Une nouvelle carte territoriale a aussi été dessinée dans plu-sieurs directions pour un meil-leur maillage des arrondisse-ments, que ce soit pour l’action sportive, l’entretien des bâti-ments ou encore la voirie. Par ailleurs, le regroupement des services centraux des direc-tions, notamment avenue de France et à Bédier (13e), permet de gagner en efficacité tout en rationalisant les coûts.

Des méthodes innovantesCette modernisation s’effectue dans le cadre d’un dialogue social exigeant, en menant une politique RH attentive aux agents. Un plan d’actions est issu de l’enquête Paris & moi 2015. La volonté de développer l’innovation collaborative et la co-conception se traduit à tra-vers différents programmes et consultations comme « une administration plus écolo-gique » qui a donné lieu à une sélection de 7 projets, dont la mise en place du télétravail.

PP La Ville s’est engagée à améliorer la qualité du service public parisien et à mieux répondre aux attentes des usagers en étant davantage à leur écoute et en les associant plus étroitement. Elle a aussi revu ses pratiques et modes de fonctionnement.

recueillir des idées d’amélioration des procédures internes.

Une aDministration qUi se moDernise

PariSimple, initié en 2016, a pour objectif de recueillir des idées d’amélioration des procé-dures internes. La Transfo per-met à 20 agents de différentes directions de tester de nouvelles manières de travailler et de concevoir ensemble des solu-tions innovantes pour améliorer le service public. Le programme d’intraprenariat Start-up de Ville, lancé en 2017, permet à trois agents d’être accompa-gnés afin de développer de nou-veaux services numériques. Dans le cadre d’Inventeurs de Ville, un appel à projets a aussi été lancé en juin 2017 pour lut-ter contre les TMS et certains des « inventeurs » maison voient déjà leurs idées se concrétiser. ●

2 500 nouvelles places en crèche ont été créées.

l’instar du Nouveau Paris Soli-daire pour l’action sociale pari-sienne. Cette réforme adoptée en 2015 permet une plus grande lisibilité pour les usagers des services sociaux et les parte-naires, et améliore l’accès aux droits pour mieux répondre aux besoins. Le nombre de pièces justificatives demandées aux usagers est quant à lui réduit. La création début 2016 de la Carte Citoyenne-Citoyen de Paris (137 000 détenteurs) a permis de remplacer diffé-rentes cartes municipales (bibliothèques de prêts, carte Senior +) et d’accroître l’offre événementielle.

Optimiser certains secteursFace au contexte budgétaire contraint, différentes mesures ont permis de développer le service public, notamment en rationalisant certains secteurs. Ainsi, l’assistance informatique

de proximité (AIP) garantit à tous les agents la même qualité de presta-tions en termes de

téléphonie et d’informatique. Certaines fonctions jusqu’alors assurées par plusieurs direc-tions ont été placées au sein d’une seule direction pour plus de lisibilité et d’efficacité : fonction bâtiment (entretien du patrimoine municipal) à la DCPA, fonction géomatique (services géolocalisés et carto-graphies numériques) à la DSTI. Organisée en dix cir-conscriptions, la direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection (DPSP) a été créée

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La réforme dU statUt de Paris Le nouveau statut de Paris adopté par la loi du 28 février 2017 renforce les compétences de la maire en matière de pouvoirs de police. Près de 2 000 agents de la préfecture de police vont rejoindre la Ville au 1er janvier 2018, dont la majorité d’entre eux exerceront de nouvelles missions. Cette réforme fait évoluer les missions de plusieurs directions de la Ville. Elle comporte deux autres volets : la fusion de la Commune et du Département de Paris au sein de la Ville au 1er janvier 2019, puis la fusion des quatre premiers secteurs administratifs et électoraux à l’issue des élections municipales en mars 2020.

Depuis trois ans, les petits Parisiens sont au cœur de toutes les atten-tions. Deux mille cinq cents places

supplémentaires en crèche ont été créées sur les 5 000 prévues durant la mandature, soit un total de 35 000 places. Les écoles ont été rénovées, avec plus de 6 000 chan-tiers réalisés. L’accent a été mis sur le numérique : 90 % des écoles élémentaires sont désormais équipées de tablettes et 230 tableaux interactifs ont été installés. L’offre périscolaire s’est étoffée grâce aux nou-veaux rythmes éducatifs qui permettent à 110 000 enfants de bénéficier d’ateliers gratuits. Onze écoles et trois collèges, où les difficultés scolaires sont importantes, font l’objet d’un plan dédié, intitulé « Tous mobilisés », avec des renforts humains et financiers. Trente-neuf collèges bénéfi-cient du dispositif « Action collégiens », qui prévient le décrochage scolaire. Parce que les parents ont parfois besoin d’aide, une Maison des liens familiaux a ouvert dans le 19e, pour les accompagner notam-

ment en cas de divorce. Les ludothèques mobiles, qui se déploient dans les quar-tiers, sont aussi des occasions pour les parents de se rencontrer et de dialoguer.

Des seniors mieux accompagnésDifférentes actions concernent les seniors afin qu’ils puissent s’investir dans la vie

locale, se maintenir à leur domicile aussi longtemps qu’ils le désirent ou encore prévenir les situations d’isole-ment. Ainsi, 1 406 nouvelles places ont été créées dans les

établissements d’hébergement pour les personnes dépendantes. Une Maison des

PP Enfants, familles, seniors, personnes en situation de handicap : l’équipe municipale œuvre pour que Paris permette à chacun de s’épanouir. Elle assume aussi son devoir de solidarité envers les plus fragiles, qu’ils soient sans-abri ou migrants.

La lutte contre l’exclusion constitue la grande cause de cette mandature.

Une ville bienveillante et soliDaire

aînés et des aidants (10e) a ouvert ses portes pour les accompagner dans leurs démarches. Cinq autres verront bientôt le jour. Un nouveau plan d’action sur quatre ans, doté de 40 mesures, vient d’être adopté. Il prévoit par exemple la création d’un service civique senior, véri-table reconnaissance pour les seniors engagés.

Vers l’accessibilité universelleLa mise aux normes de 1 800 établisse-ments publics a été engagée pour rendre Paris plus accessible aux personnes en situation de handicap. Tous les travaux de voirie prennent aussi en compte cet enjeu. Les capacités des établissements médico-sociaux ont été renforcées (+325 places en foyers, +74 places en services), ainsi que les possibilités d’accueil des enfants en situation de handicap (500 accueillis en crèche, 8 691 inscrits dans un établisse-ment scolaire). Au total, 58 % des places prévues d’ici à 2020 sont déjà créées. La Ville poursuit les actions engagées en faveur de l’insertion dans ses services de personnes en situation de handicap, en termes de recrutement, d’adaptation des postes de travail et de formation.Pour mieux venir en aide aux plus fragiles, la lutte contre l’exclusion constitue la grande cause de cette mandature. Cent-six mesures ont été adoptées en 2015 pour améliorer la prise en charge des per-sonnes sans abri : 80 % d’entre elles sont réalisées. Paris compte 17 000 places d’hé-bergement d’urgence, dont 1 700 créées depuis 2014. Cinq cents personnes sans abri ont trouvé un emploi grâce au dispo-sitif Premières Heures. Autres réalisations : l’augmentation du nombre de maraudes, l’ouverture de trois nouveaux restaurants solidaires et la création d’un second Espace solidarité insertion (ESI). À cela s’ajoutent les mesures humanitaires prises pour venir en aide aux migrants. Ainsi, deux centres pour réfugiés ont ouvert porte de la Cha-pelle (18e) et à Ivry-sur-Seine (94). ●

en bref

d Après un centre d’hébergement d’urgence modulaire de 200 places ouvert dans le 16e en 2016, création en 2017 d’un centre de 300 places dans le 12e.

d La première édition des journées Paris Capital(e) Solidaire en 2017 a permis de

montrer les visages de la solidarité et de réunir des professionnels autour de projets innovants.

d En interne, le dispositif « Tutorer un jeune Parisien » a pour objectif d’accompagner dans la poursuite de ses études ou vers l’emploi un jeune Parisien de milieu modeste.

La DPSP a été créée pour mieux lutter contre les incivilités.

14 mission CaPitale / N° 60 / aUtomne 2017

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Les tâches invisibLesEntretien des caniveaux et bords d’allées, contrôle des consommations d’eau, entretien des fontaines à boire, recensement des tags… Les cantonniers effectuent des missions essentielles à la qualité du site.

I l est 7 heures. Le plus grand parc parisien géré par la direction des Espaces verts

et de l’Environnement ouvre ses portes pour accueillir les pre-miers joggeurs et promeneurs mati-naux. C’est l’atelier de jardinage, com-posé de 35 agents, qui se charge d’ouvrir les quinze entrées. La sécurité est essentielle dans ce parc très prisé. Un petit tour sur les dif-férentes aires de jeux permet de s’assurer que leur utilisation est possible. Aujourd’hui, un tour-nage est prévu pour lequel il va falloir mettre à disposition du matériel, comme l’accès à l’électricité et des chaises, mais aussi rappeler les consignes. L’équipe est rodée pour accueillir les nombreuses mani-festations organisées dans ce cadre majestueux.

Respect de l’environnementLabellisé « éco-jardin », le parc bénéficie d’une gestion horticole dans le respect de l’environnement. Outre le tra-vail classique des jardiniers, comme la tonte, la taille ou les plantations, les spécificités du parc (pentes, île, lac, cascades, rivières…) amènent les agents à réaliser certaines tâches moins habituelles, nécessitant parfois des habilitations. Ainsi, comme l’île est devenue un refuge pour la faune et un réservoir de biodiversité, que

les risques de chute de pierres sont importants, une organisa-tion spécifique pour les travaux est nécessaire. Idem du côté de

la cascade. Et un tracteur de mon-tagne s’impose pour tondre les grandes pelouses pentues. Quant à la propreté, les agents

de l’atelier assurent le ramas-sage des déchets abandonnés çà et là et la collecte des sacs. Un exercice peu aisé en raison de la topographie du parc et des ouvertures nocturnes générant un volume de déchets plus important. ●

Les spécificités du parc amènent les agents à réaliser des tâches moins habituelles.

PP Le parc des Buttes-Chaumont (19e) fête cette année ses 150 ans. Pour permettre aux Parisiens et aux touristes de profiter pleinement de ce site remarquable, l’atelier de jardinage du parc assure quotidiennement un travail méconnu mais indispensable.

La gestion horticoLeDans ce parc de 25 hectares, les jardiniers réalisent un travail classique et assurent une gestion horticole respectueuse de l’environnement : zéro phyto, économie d’eau…

Un parc très priséPromeneurs et joggeurs sont nombreux à fréquenter ce parc qui a reçu le label QualiParis pour ses engagements en matière d’accueil, d’écoute, d’accès et d’information.

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« retroUver L’esprit initiaL »« Depuis ces dernières années, le parc fait l’objet d’importants travaux de rénovation pour retrouver son esprit initial à partir des archives. Nous avons ainsi recréé une dizaine de massifs arbustifs et arborés qui n’existaient plus, ce qui a nécessité la plantation de plus de 1 000 arbustes et plusieurs dizaines de milliers de plantes couvre-sol telles que du lierre. À cette occasion, un travail a été mené pour rénover les perspectives qui avaient disparu et qui permettent au public de se repérer plus facilement dans le parc. Les nouveaux massifs ont aussi un impact fort par rapport à la faune en offrant davantage de refuges. Pour que les prairies redeviennent plus florales et soient plus intéressantes pour le public et pour les insectes, nous avons procédé à des semis. Quant aux arbres, nous avons défini avec la paysagiste le choix des essences des nouvelles plantations. La rénovation des allées est spectaculaire et nous facilite l’entretien. Après avoir été débarrassées du bitume et des trottoirs, elles sont maintenant recouvertes d’un revêtement clair comme la couleur d’origine, donnant l’aspect d’un chemin et non plus d’une voirie urbaine. De leur côté, tous les garde-corps de ciment imitation bois et les faux rochers ont été restaurés. Des cantonniers de l’équipe sont formés pour intervenir sur ceux qui s’abîmeront. Le réseau hydraulique en eau non potable a aussi été revu. Il alimente la cascade et à nouveau les trois rivières que nous devons donc entretenir et permet désormais aux jardiniers de programmer l’arrosage. Grâce à ce système automatisé, 1 million de mètres cubes d’eau par an est économisé. À la fin de l’année, un kiosque à musique classique va être réinstallé dans le cadre du budget participatif. Sans oublier la signalétique qui a été entièrement refaite. »

cLaUde roUanet, cheffe de l’atelier de jardinage.

anniversairePour les 150 ans, les agents ont recréé, grâce à des documents anciens, 15 corbeilles florales correspondant chacune à une décenniedu parc, avec lesquelles ils ont décroché le 1er prix du concours Décoflo.

Les travaUx sUr L’îLeLes travaux horticoles se font de manière très ponctuelle et impliquent une organisation et des moyens atypiques, comme l’utilisation d’une barque pour transporter les agents et le matériel.

Au cœur des Buttes-chAumont

16 17autOMne 2017 / No 60 / MISSIOn CaPItaLeMISSIOn CaPItaLe / No 60 / autOMne 2017

RePORtaGe RePORtaGemissions missions

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Quel public prenez-vous en charge ?

GAëlle dos Anjos : Des jeunes venant des quatre coins du monde qui sollicitent de plus en plus un placement auprès de l’aide sociale à l’enfance (ASE). Certains sont mandatés par leur famille pour travailler à l’étranger et la soutenir financièrement. D’autres fuient des situations familiales complexes et violentes, sont embrigadés dans des réseaux de délinquance ou viennent se faire soigner. Ils arrivent dans notre service par différentes portes d’en-trée : le dispositif d’évaluation des mineurs isolés étrangers, la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) pour ceux ayant commis un délit, via des associations qui travaillent pour les jeunes victimes de réseaux de traite humaine… FrAnçoIs-XAvIer lAcAIlle : À la permanence, nous accueillons des familles, des femmes seules et des couples SDF à Paris. Pour bénéficier d’un accompagnement social, ils doivent avoir une régularisation, ce qui exclut les migrants à l’exception des familles pour lesquelles une problématique de protection de l’enfance a été détectée. Comme je participe à des évacuations de camps de migrants, je retrouve désormais à la PSA certains d’entre eux, car le circuit pour obtenir le statut de réfugié a été rac-courci et peut aboutir en six mois. Ils entrent alors dans une autre démarche et repartent de zéro, car si l’hébergement est automatique en tant que demandeur d’asile, ils n’en bénéficient plus une fois que le statut est reconnu et ont recours à nos services.ÉdIth lAunAy : Depuis plusieurs années, dans les consultations de PMI nous voyons davantage de femmes et de familles à la rue ou ne rentrant pas dans le système de soins. Nous recevons aussi de plus en plus de migrantes adressées par les associa-tions. Une fois par semaine, nous faisons des consultations dans les maternités de l’AP-HP pour les femmes en grande pré-

AGIr pour les mIGrAntsPP Depuis 2015, de nombreux migrants sont arrivés sur le territoire parisien. La Ville se mobilise pour répondre à l’urgence en organisant leur accueil et en leur apportant une aide. Trois agents racontent les actions qu’ils mènent pour ces publics vulnérables.

carité, y compris les migrantes qui béné-ficient ainsi des examens médicaux. La Grande cause de lutte contre la grande exclusion en 2014 et les États généraux de la PMI en 2015 ont permis de renforcer les dispositifs déjà en place. Nous avons de nombreux partenariats avec les directions, les réseaux et les associations, et les centres PMI sont de plus en plus connus pour rece-voir ces femmes enceintes et les inscrire en maternité.

Quelles actions menez-vous ?GAëlle dos Anjos : Nous assurons la prise en charge du jeune qui nous est confié. Il faut mettre en place son hébergement, sa sco-larité, l’accompagner dans les démarches pour la régularisation à ses 18 ans, suivre sa santé physique et psychique, nouer des liens avec sa famille quand cela est pos-sible… Pour les jeunes embrigadés dans des réseaux délinquants, notre objectif est de les aider à quitter l’emprise de ceux-ci, en lien avec nos partenaires. Chaque situation est unique et chaque travailleur social construit une relation privilégiée avec les jeunes pour adapter la prise en charge. Nous sommes face à des adolescents ayant des problématiques de leur âge mais qui ont traversé le monde pour rejoindre l’Eu-rope. Nous devons créer un projet éducatif avec eux en fonction de leur situation, de leur parcours et de leurs besoins, avec comme échéance leur majorité. Pour chaque jeune dont j’assure le suivi, je suis la référente et je m’occupe de l’ensemble des démarches, l’accompagne dans les éta-blissements, assiste à des audiences… FrAnçoIs-XAvIer lAcAIlle : Lors des évacua-tions, nous effectuons des entretiens sociaux à partir du repérage des situations sensibles réalisé en amont par les associa-tions : les femmes enceintes, les familles, les personnes handicapées et celles qui ont des problèmes de santé, les jeunes isolés, pour une prise en charge immédiate à

Paris. Les hommes seuls sont orientés en province ou en banlieue. Nous repérons aussi les personnes qui n’ont pas fait de demande du statut de réfugié en France ou dans un autre pays. Parmi celles que je revois en PSA, la plupart ont progressé en français, ont des démarches en cours, cer-taines ont trouvé du travail. Ce sont des personnes avec lesquelles il est facile de travailler, qui sont habituées à respecter des règles. Elles suivent les démarches pour l’insertion professionnelle, ont à cœur de scolariser leurs enfants. Elles ont vécu des guerres, des violences, des viols, payé des passeurs, les enfants ont assisté à des choses traumatisantes, et elles aspirent à une autre vie. Grâce aux formations, nous comprenons mieux ce public. ÉdIth lAunAy : Face à l’afflux de migrantes et de femmes à la rue, des consultations prénatales et des consultations d’échogra-phie ont été créées dans deux centres de planification et d’éducation familiale. Des consultations infantiles ont aussi été créées dans trois centres de PMI pour des

enfants adressés par les ESI Familles. Une permanence hebdomadaire de sage-femme a été mise en place à la PSA Gau-they et nous sommes de plus en plus sol-licitées par les centres d’hébergement d’urgence pour intervenir de façon ponc-tuelle ou plus pérenne et orienter ensuite les familles vers la PMI. En 2015, un poste de sage-femme « précarité » a été créé pour aller à la rencontre de ces femmes lors de maraudes ou de permanences. Quant au centre d’hébergement d’urgence pour migrants d’Ivry-sur-Seine ouvert en février, nous y avons déjà suivi une cen-taine de femmes enceintes et plus d’une vingtaine d’enfants y sont nés. Je m’y rends chaque jeudi pour une première consultation prénatale et une inscription dans une maternité et j’assure la nouvelle vacation de consultations créée à La Pitié-Salpêtrière pour y suivre ces femmes.

ÉDIth LAuNAysage-femme en centre de pMi, direction des Familles et de la petite enfance

FrANçoIS-XAvIEr LAcAILLEadjoint à compétence sociale de la permanence sociale d’accueil (psa) gauthey, centre d’action sociale de la ville de paris

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Un pLan d’actionsPour mieux prendre en compte les besoins de ce public, le cASvP a invité les directions qui participent aux actions mises en place depuis 2015 (DASco, DFPE, DASES, DDct…) et leurs partenaires à réfléchir ensemble à de nouveaux modes d’intervention. trois ateliers ont permis de définir un plan d’actions sociales de proximité. Quatre-vingts projets ont été recensés parmi lesquels les participants en ont retenu 15 pour les approfondir, autour de l’accompagnement, l’emploi, l’information, la santé… Par exemple, la création d’un kit d’hygiène, comprenant des protections, des préservatifs et des numéros de téléphone utiles, remis à des femmes qui se prostituent. Autre idée : l’accès via une plateforme à des moyens de déplacement pour des formalités administratives, des soins ou des lieux d’hébergement. ou encore une monnaie solidaire complémentaire à l’euro pour les personnes ne pouvant pas ouvrir de compte bancaire. ce travail pourra enrichir le second plan d’accueil pour les réfugiés en cours de préparation.

Deux vidéos à voir sur l’e-mag et sur IntraParis.casvp : Des projets pour les migrants et Accueillir un migrant chez soi, une action du Samu social de Paris.

Quelles sont les difficultés ?GAëlle dos Anjos : Ces jeunes portent une dimension traumatique forte. Ils ont vécu des violences dans leur pays et durant leur parcours migratoire. Même s’ils sont mineurs, ils restent décisionnaires de leur destin. Certains refusent la prise en charge comme les jeunes Marocains arri-vés il y a quelques mois dans le square Alain-Bashung (18e) pour lesquels il faut trouver une solution, d’autres fuguent et quittent la protection de l’ASE en cours de leur parcours. FrAnçoIs-XAvIer lAcAIlle : Alors que l’orien-tation est fondamentale pour un travailleur social, faute d’avoir la réponse, lors d’une évacuation il n’est pas possible de dire à la personne où elle va aller. Les évaluations sont rapides et restent limitées car nous sommes souvent confrontés au problème de la langue et aux informations que les personnes veulent bien nous donner. Tou-tefois, le travail évolue positivement au fur et à mesure des interventions.

GAëLLE DoS ANjoSassistante sociale au service éducatif en faveur des mineurs non accompagnés, direction de l’action sociale, de l’enfance et de la santé

ÉdIth lAunAy : Il reste difficile pour des familles en errance d’assurer un suivi stable, avec vaccinations, pour leurs enfants. De plus, s’occuper de leur santé n’est pas la priorité de ces femmes en grande précarité. Dans le camp d’Ivry, les femmes acceptent davantage un suivi psychiatrique que celles qui viennent à nos consultations. Néanmoins, toutes disent que leur enfant est « celui d’une nouvelle vie ». ●

19autOMne 2017 / No 60 / MISSIOn CaPItaLeMISSIOn CaPItaLe / No 60 / autOMne 2017

missions missionsReGaRDS CROISÉSReGaRDS CROISÉS

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«Notre objectif est que la biblio-thèque soit un lieu de vie de

quartier plutôt qu’un lieu de culture, un endroit familial où chacun peut trouver sa place et contribuer à des projets. Depuis son ouverture en 2011, nous avons toujours associé les usagers. Il a toutefois fallu une phase d’approche de deux ans pour instaurer un climat de confiance avant qu’ils osent se lancer. Depuis, ils proposent des ateliers, entretiennent le jardin atte-nant à la bibliothèque et organisent des ateliers de jardinage avec les enfants. Pour le ciné-club des habi-tants, ce sont eux qui définissent la programmation, avec pour principe que celui qui propose un film vient en parler le jour de la projection. Des ateliers créatifs ont lieu les mercredis après-midi : tricot, origami, confec-tion de bracelets… Le sujet est défini par un usager qui anime l’atelier au milieu de la bibliothèque. Souvent,

ces ateliers permettent de déboucher sur d’autres et notre meilleure com-munication autour est le bouche à oreille. Ils façonnent l’image de la bibliothèque et permettent de légiti-mer tout le monde en mettant en avant des compétences qui ne sont

pas liées à la lecture. Nous offrons le thé et le café tous les samedis matin, mais aussi quand l’affluence est importante afin de détendre un peu. À quinze bibliothé-

caires, nous pouvons proposer de nombreuses animations et créer une relation de proximité à l’instar de celle que les usagers peuvent avoir avec leur boulanger ou leur boucher. Chacun de nous a ses lecteurs à qui il conseille des livres, les appelle par leur nom. Nous essayons de rendre la bibliothèque la plus accessible pos-sible, de sortir de l’image du temple de la lecture. L’accueil est le cœur de notre métier et les usagers peuvent simplement passer pour discuter. » ●

«Je suis arrivée à la médiathèque alors qu’elle était encore en préfiguration

pendant deux ans. Ce temps m’a permis de me familiariser avec le métier et de ren-contrer les différents partenaires sur le quartier, ainsi que notre futur public. Nous avons pu tisser des liens avec les associa-tions, avec l’aide de la mairie du 10e et l’équipe de développement local de ce quartier politique de la ville. Ce travail en amont était nécessaire pour proposer des animations adaptées. C’est à la fois un grand établissement avec un vaste rayon-nement et une bibliothèque ancrée sur le quartier. Elle a donc un rôle social pour les populations qui vivent à côté. L’arrondis-sement est très cosmopolite et compte notamment un public de migrants primo arrivants qui fréquentent beaucoup la médiathèque. Pour répondre à leur besoin d’apprendre le français, nous avons mis en place des cours avec une association. Nous accueillons par ailleurs une permanence d’écrivains publics. De leur côté, les

bibliothécaires animent le Bla Bla Lunch, des ateliers de conversation pour tous, une fois par semaine, qui sont un moyen de s’exercer à parler français. Le Bla Bla Thé, un club de coups de cœur des bibliothécaires et des usagers, permet quant à lui de

«La section jeunesse exige une certaine dynamique, car ce

n’est pas toujours évident de travail-ler avec des enfants. Mais c’est un public qui m’a toujours attirée. Les six agents de l’équipe sont impliqués et créatifs. Nous nous adressons en priorité à un public de scolaires pour des animations sur le temps d’école. Avec 12 crèches et 14 structures scolaires, le planning d’ac-cueil affiche complet. Cet accueil est important dans ce quartier qui connaît un gros déficit de lecture, d’autant que la biblio-thèque est située en réseau d’éduca-tion prioritaire (REP). L’année der-nière, nous avons monté une grande action autour de la bande dessinée dans le cadre du REP, en lien avec le collège François-Villon et des classes de CM1 et CM2. Un projet avec rési-dence d’artistes pour accompagner les enfants sur le dessin pendant un an. Les élèves ont créé un livre et nous avons fait venir des auteurs pen-dant la Semaine du livre. Ce projet a valorisé la lecture et dynamisé l’ac-tion de la bibliothèque avec diffé-rentes animations pour tous les

publics, comme une expo de BD en 3D. Il continue cette année avec de nouvelles pistes. D’octobre à juin, le rythme est donc assez dense. Nous menons un travail de territoire avec les directeurs des écoles pour avoir une action cohérente. Les jeunes viennent ici profiter des animations

et de l’espace aussi en dehors du temps scolaire. Ils peuvent jouer à des jeux de société ou à des jeux vidéo, fabriquer des bijoux, écouter des histoires pen-

dant l’heure de conte, regarder une expo, utiliser le babyfoot… Beaucoup d’entre eux font leurs devoirs en salle d’études et nous allons mettre en place une aide aux devoirs. C’est un public qui nous sollicite souvent et demande une attention particulière, comme pour les révisions du brevet pour lequel nous avions lancé un appel auprès de bénévoles. La biblio-thèque se veut conviviale et nous essayons de mêler tous les publics. Il y a celui qui vient prendre seul un livre et ceux qui viennent chercher autre chose, comme de l’aide pour s’inscrire à Pôle emploi. On se renou-velle sans cesse dans notre métier. » ●

parler des livres, des films et de les recom-mander. Nous avons aussi un partenariat avec le conservatoire qui s’adapte parfois à nos thématiques pour mettre en valeur le travail de ses élèves. Sans oublier beau-coup d’actions pour les enfants et les ado-lescents, en collaboration avec les établis-sements scolaires et les associations. La section action culturelle comprend trois personnes et des référents dans chaque section. Les thématiques d’animations sont communes à l’ensemble des bibliothèques de la Ville et la programmation se fait par semestre en lien avec Bibliocité, l’associa-tion qui coordonne l’action culturelle des bibliothèques. La médiathèque élabore aussi des temps forts qui lui sont propres. Nous partons de la thématique pour construire un programme qui parle à tous les publics à travers des expositions, confé-rences, ateliers créatifs, soirées de projec-tions, et en trouvant un équilibre entre tous les supports (livres, CD, DVD)… La pro-grammation permet de brasser un public varié. Les bibliothèques sont des lieux très vivants et accueillants. » ●

Les bibliothèques

sont des lieux très vivants et accueillants.

soizic cadio

L’accueil est le cœur

de notre métier.JULien prost

« ASSocIEr LES uSAGErS »

« BrASSEr uN PuBLIc vArIÉ »

« vALorISEr LA LEcturE »

SoIzIc cADIoresponsabLe de L’action cULtUreLLe à La MédiathèqUe Françoise sagan (10e)

BIoEXPRESS d travaille dans le secteur du Web pendant plusieurs années à Berlin. Entre à la ville en 2012 comme bibliothécaire. Est affectée à la médiathèque Françoise Sagan en tant que responsable des partenariats, de la programmation culturelle et de la communication.

NADèGE PIcAuroNresponsabLe de La section JeUnesse de La bibLiothèqUe aiMée césaire (14e)

BIoEXPRESS d Débute en section jeunesse dans une bibliothèque de Boulogne (92). Entre à la ville en 2012 comme assistante spécialisée des bibliothèques. Est affectée à la médiathèque Marguerite yourcenar (15e) en section jeunesse. Devient responsable de la section jeunesse de la bibliothèque Aimé césaire en 2015, puis également adjointe au responsable de la bibliothèque en 2016.

Ils Font BouGer les BIBlIothèques

c’est un public qui nous

sollicite souvent.nadège picaUron

juLIEN ProStresponsabLe adJoint de La bibLiothèqUe LoUise MicheL (20e)

BIoEXPRESS d Entre à la ville en 2007 comme assistant spécialisé des bibliothèques. Affecté à la section jeunesse de la médiathèque jean-Pierre Melville (13e). rejoint en 2010 la bibliothèque Louise Michel alors en préfiguration, comme adjoint au responsable.

PP Gérées par la direction des Affaires culturelles, les bibliothèques municipales ne sont plus uniquement réservées à la lecture, mais proposent toutes sortes d’animations. Ces lieux d’un genre nouveau jouent un rôle social auprès des habitants. Paroles de trois bibliothécaires.

21autOMne 2017 / No 60 / MISSIOn CaPItaLeMISSIOn CaPItaLe / No 60 / autOMne 2017

RePORtaGemissions missions

RenCOntReRenCOntRe

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paris est pour elle une vocation, une passion. Aurélia Keilany y est née, y vit et a toujours voulu travailler pour

sa ville. Un rêve qu’elle réalise en entrant au service Communication de la direction des Espaces verts et de l’Environnement en 1996. Côté loisirs, l’un de ses passe-temps favoris consiste à marcher dans Paris, seule ou avec des amis, à se perdre dans les petites rues à la recherche de trésors architecturaux, mais aussi dans des quartiers en pleine mutation, à l’instar du 13e où elle travaille. Férue de théâtre, elle est également comédienne depuis quelques années, parle l’italien et l’anglais, et apprécie les rencontres avec des personnes de cultures étrangères. Pas étonnant qu’elle soit devenue une Greeter il y a 4 ans, grâce à un proche qui lui a parlé de l’asso-ciation.

GrEEtEr« C’est très facile de devenir Greeter, il suf-fit d’en avoir envie. La communication est le fil conducteur de toutes mes activités. J’aime communiquer avec les étrangers en langue étrangère, transmettre mon amour pour Paris, créer un lien avec les specta-teurs quand je joue et communiquer des informations aux agents ou au public lorsque j’écris un texte dans le cadre pro-fessionnel. Pour moi tout est lié. Dans chaque situation, je dois me faire com-

prendre et établir un lien avec l’autre. Je prends donc un réel plaisir à faire visiter ma ville. Avant de me lancer, j’ai suivi une visite avec un membre de l’association. Et depuis 4 ans, j’organise les miennes ! »

vISItES« Le but est de faire découvrir un quartier, ses magasins, ses lieux de vie, sans néces-sairement avoir une culture historique très poussée, même si certains membres en sont dotés. Je fais régulièrement des recherches pour enrichir mes connais-sances. J’ai commencé par des visites dans les 5e, 6e et 7e arrondissements, de La Pagode au jardin du Luxembourg. Quand

les personnes ont le courage de marcher, je peux les emmener jusqu’à Mouffetard. Les balades peuvent ainsi durer de 3 à 5 heures. Cela a été le cas pour une famille d’Italiens avec leurs deux filles de 10 et 14 ans. Je les ai revus lors d’une escale à

Milan. C’est sympathique de garder des contacts. J’ai également revu une jeune femme à Rome qui m’a fait visiter son quartier, l’EUR. Les personnes que je ren-contre viennent d’univers très différents. J’ai un historique des balades et ainsi je me souviens de tout le monde. »

QuArtIErS« Depuis quelques mois, je propose de nouvelles visites dans le 13e. Il y a notam-ment de jolis passages verdoyants, l’atelier de Chemetoff, une maison de Le Corbu-sier… C’est un arrondissement plein de contrastes, avec une architecture moderne imposante et des petites maisons au milieu de la verdure, sans oublier le quartier chinois. Depuis peu, j’ai ajouté à mon pro-gramme le 20e arrondissement, du côté de la rue Saint-Blaise, de la Campagne à Paris… Lorsque certaines grilles sont par

chance ouvertes, on s’aventure dans des endroits merveilleux comme la villa Godin. Parfois, je découvre des lieux en même temps que les visiteurs, comme le cime-tière de Charonne. J’avais l’impression de connaître ma ville par cœur, mais c’est une illusion. Alors je varie régulièrement mes itinéraires pour découvrir d’autres choses et les partager. »

PrINcIPE« Je dois organiser au minimum six visites par an. Soit, je reçois une proposition par mail via l’association une quinzaine de jours avant la date prévue, que je peux accepter ou refuser en fonction de mes dis-ponibilités et des demandes des visiteurs. Soit, je consulte le mur des visites de der-nière minute et propose mes services à un groupe qui accepte ou refuse. Ce sont tou-jours des visites que je construis en fonc-tion de leurs envies et une fois sur place, je m’adapte aussi à leur personnalité. Je les organise essentiellement le samedi quand les magasins sont ouverts, certaines le dimanche. Toutes les visites sont gratuites et les personnes peuvent faire des dons à l’association. »

ASSocIAtIoN« L’association organise un apéritif chaque mois pour les membres, anime un blog où chacun peut proposer des conférences et des balades. L’une d’elles m’a fait décou-vrir dernièrement le quartier autour de l’île Seguin, sur les anciens terrains des usines Renault à Boulogne. Je l’ai ensuite fait visi-ter à des amis. L’association a proposé nos services pour l’UEFA-EURO 2016, mais le projet a été annulé à cause des risques d’attentats. J’espère qu’elle le fera pour les Jeux de 2024. Je suis toujours partante lorsqu’il s’agit d’élargir mon horizon. » ●

« trAnsmettre mon Amour pour pArIs »PP AurÉlIA KeIlAny est membre bénévole de Greeters Paris, une association qui propose aux visiteurs étrangers et provinciaux de découvrir la capitale en compagnie de ses habitants. Elle est chargée de communication à la direction des Espaces verts et de l’Environnement (DEVE).

Le but est de faire découvrir

un quartier, ses magasins, ses lieux de vie…

« Nous travaillons à la réalisation de plusieurs prototypes »Thierry Maurerchef d’atelier à la direction constructions publiques et Architecture (DcPA)

Je suis intervenu en tant qu’expert lors de la journée à l’Hôtel de Ville organisée par la direction des Ressources humaines pour aider les agents à la conception de leurs idées et voir ce qui était ou non réalisable. Depuis, les agents ont fait évoluer leurs projets et, maintenant, nous travaillons avec eux à la réalisation de plusieurs prototypes. Pour le banc de médi-tation dans les crèches, nous allons reproduire en trois exemplaires une copie de celui fourni par Samira Zahaf pour ensuite l’adapter. Il sera recouvert d’une housse molletonnée et sera posé sur un tapis de couleur vive afin qu’il soit bien visible par les enfants. Les trois prototypes seront testés dans trois crèches fin novembre. Nous travaillons sur d’autres projets retenus par le jury, comme la brosse ergonomique de nettoyage des toilettes dans les écoles et le système de déchargement du linge des machines à laver. Ces projets très intéressants à mener sont chro-

nophages, mais déboucheront sur des choses efficaces.

des « Inventeurs » à l’AssAut des tms

PP cette rubrique a pour vocation de mettre un coup de projecteur sur des expériences professionnelles innovantes.

je suis très attentif à ce que les agents de mon équipe adoptent les bonnes pos-

tures et utilisent les équipe-ments de sécurité pour les tra-vaux. L’outil que j’ai proposé facilite le démontage et le mon-tage des bancs dans les jardins. Je l’ai mis au point il y a quatre ans avec Éric Girard, un métal-lier de l’équipe, car les agents se servaient d’une barre à mine nécessitant d’utiliser leur poids. Un exercice difficile et compli-qué dans les endroits qui sont peu accessibles, pouvant occa-sionner des TMS. Nous avons fait plusieurs essais avant d’ar-c’est parce que j’ai moi-

même été victime de TMS que je suis parti-

culièrement sensibilisée au problème et que j’ai proposé un outil que j’utilise à titre per-sonnel depuis trois ans. J’ai exercé le métier d’auxiliaire de puériculture pendant 8 ans avant d’être reclassée comme assistante de prévention dans les crèches. Comme j’étudie les risques professionnels pour proposer des actions de pré-vention, j’applique ce principe à mon domicile et j’ai décou-vert ce banc de méditation uti-lisé par certains peuples d’Asie. Il permet d’être assis à 17 cm du sol pendant très long-temps en maintenant les

« Un oUtiL qUi MiniMise Les eFForts physiqUes »

« apporter Un MeiLLeUr conFort »

Karim Chabouni chef de l’atelier d’architecture cambrai (19e), direction des Espaces verts et de l’Environnement (DEvE/SPL)

Samira ZahafAssistante de prévention à la direction des Familles et de la Petite Enfance

river à un outil satisfaisant, en partant d’un cric pour voiture que nous avons adapté. Il suffit de fixer l’outil et de pomper, ce qui minimise les efforts phy-siques. Résultat, les agents sont moins fatigués, ne ressentent plus de gêne musculaire lorsqu’ils doivent changer une vingtaine de bancs d’affilée et gagnent du temps. Le jour de la réunion, j’avais apporté des photos et une vidéo de démons-tration. Le jury s’est rendu compte de l’efficacité de cet outil simple et pratique. Fin octobre, nous avons fait une démonstration ouverte à tous les services de la direction et, à partir de l’année prochaine, quatre ateliers vont reproduire le modèle. ●

bonnes postures du corps et en respectant les articulations. Dans les structures d’accueil de la petite enfance, les profes-sionnels travaillent une grande partie de leur temps près du sol pour être proches des enfants. Le banc de méditation, retenu par le jury dans la catégorie à développer, pourra leur appor-ter un meilleur confort. J’ai déjà proposé des axes d’amé-liorations comme une housse de protection pour éviter que les enfants se blessent. Plu-sieurs réunions de travail avec la DRH et la DCPA vont per-mettre de finaliser les proto-types. Certains établissements pilotes les testeront avant de les développer dans l’ensemble des établissements. » ●

voir la vidéo sur l’e-mag.

En juin dernier, la démarche Inventeurs de Ville a été lancée avec un premier appel à projets auprès des agents afin qu’ils proposent des outils pour lutter contre les troubles musculo-squelettiques (TMS). Sur les seize projets proposés, huit ont été sélectionnés par le jury. Trois d’entre eux déjà avancés seront bientôt généralisés dans les directions concernées. Les cinq autres sont en cours d’approfondissement pour aboutir à des prototypes avant expérimentation. Un nouvel appel à projets sera lancé en 2018 dans le cadre d’Inventeurs de Ville.

en sAvoIr www.greeters.paris

22 23MISSIOn CaPItaLe / No 60 / autOMne 2017 autOMne 2017 / No 60 / MISSIOn CaPItaLe

PaSSIOnVOuS aVeZ La PaROLe

carte blanche

cet outil permet de retirer plus facilement les fixations d’un banc pesant 50 kg.

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PP Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, la Mairie de Paris a créé un grand plan d’actions, « Paris qui sauve ». Objectif principal : permettre un engagement solidaire et citoyen des Parisiens et des agents.

La formation aux gestes qui sauvent, l’installation de défibrillateurs dans l’es-

pace public et la prévention du psycho-traumatisme consti-tuent les trois volets du plan « Paris qui sauve », coordonné par la direction de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Santé (DASES). Il ambitionne de multiplier par deux, d’ici à trois ans, le nombre de Pari-siens formés aux gestes de pre-miers secours. Plusieurs for-mations à leur intention se sont déroulées depuis la première édition du « Samedi qui sauve » le 26 mars 2016. Ce jour-là, les 20 mairies d’arron-

dissement et le parvis de l’Hô-tel de Ville ont pu accueillir 3 500 Parisiens pour une for-mation de deux heures aux gestes de premiers secours. D’autres éditions ont suivi ainsi que différentes opérations, notamment à l’occasion de Paris Plages 2017. Depuis la rentrée, « Samedi qui sauve » se prolonge à raison d’une fois par trimestre dans chaque mai-

Se former aux geSteS de premierS SecourS

rie d’arrondissement où deux sessions d’initiation aux gestes qui sauvent sont proposées les samedis matin. Des formations concernent aussi d’autres publics, comme les gardiens du parc social, les jeunes collé-giens ou encore les jeunes de CM2 dans le cadre de l’opéra-tion « Tous les jeunes ont du cœur » pour leur apprendre les gestes devant un arrêt car-diaque. Sans oublier les publics précaires qui ont accès à des formations gratuites.

Les gestes qui sauventEn interne, un plan de forma-tion aux gestes de premiers secours s’adresse aux agents de toutes les directions. Au pro-gramme : massage cardiaque, pose d’un défibrillateur, gestes à effectuer avant l’arrivée des secours. Les conseillers de Paris ont, quant à eux, suivi la formation en septembre. De leur côté, les agents des équi-pements sportifs, les jardiniers, les agents de sécurité sont éga-lement formés lors de chaque installation d’un nouveau défi-brillateur sur l’espace public ou dans un nouvel équipement municipal. Rappelons que les premiers défibrillateurs sur

l’espace public ont commencé à être installés il y a quelques mois, principalement dans les jardins, en complément des 375 déjà en place dans des équipe-ments municipaux tels que les stades, les piscines, les biblio-thèques et les mairies. Au total, 1 000 défibrillateurs seront déployés à proximité des phar-macies, par vagues, sur cinq ans. Parallèlement à ce déploie-ment, il est aussi prévu que l’ensemble des agents en contact avec le public et ceux présents sur la voie publique bénéficient d’une formation aux gestes qui sauvent.

Des formations spécifiquesPar ailleurs, une formation de 20 heures est proposée aux personnels de santé. En colla-boration avec la direction des Ressources humaines (DRH), des formations aux psycho-traumatismes ont été propo-sées, dès mai 2016, aux profes-sionnels de la santé dans les différentes directions concer-nées afin qu’ils soient en capa-cité d’apporter un premier sou-tien. Cette formation a égale-ment été proposée aux cadres des directions accueillant des

PP Lutter contre les violences faites aux femmes est une priorité pour la Ville. Elle mène des actions aussi bien à l’égard des Parisiennes que de ses salariées.

Les violences faites aux femmes concernent tout acte de vio-lence fondé sur l’appartenance

sexuelle qui entraîne ou est suscep-tible d’entraîner pour des femmes des dommages ou des souffrances physiques, sexuelles ou psycholo-giques. Pour protéger ses salariées, la Ville se mobilise notamment par des actions de sensibilisation et de for-mation à la lutte contre les stéréo-types liés au sexe et au sexisme. Elle fait également en sorte d’adapter l’organisation du travail pour réduire le risque de survenance de violences et de harcèlement dans la sphère professionnelle. Quel que soit le lieu où elles s’exercent, ces violences ont un impact visible sur le travail, allant du manque de concentration à l’ab-sentéisme. Repérer ces signaux per-met de soutenir et d’accompagner les victimes.Si vous êtes victime de violences

exercées par le public ou par un col-lègue au travail, mais aussi dans votre sphère privée, la Ville vous pro-pose deux dispositifs : ● La cellule « À votre écoute » joi-gnable au 01 42 76 88 00, du lundi au vendredi de 9 h à 18 h. Vous y trouve-rez une écoute, un soutien et un accompagnement psychologique.● Les assistantes sociales du bureau de l’Action sociale de la direction des Ressources humaines que vous pouvez contacter si vous êtes victime de vio-lences conjugales au 01 42 76 79 79, du lundi au vendredi de 9 h à 12 h 30 puis de 13 h 30 à 17 h. Elles vous offri-ront une écoute ainsi qu’un accom-pagnement social et vous donneront des informations.

eN SaVoir Le harcèlement sexuel

au travail est puni par la loi : jusqu’à 45 000 euros d’amende, trois ans de prison et une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’à la révocation.

Pour dire non aux violences faites aux femmes

Si votre retraite approche, sachez que vous devrez obtenir une carte de retraité.e pour continuer à accéder gratuitement à certains équipe-ments municipaux (bibliothèques, musées, piscines…). Contactez le bureau des Retraites par mail ([email protected]) ou par courrier (11, rue Aubudon - 12e). Pour accéder aux restaurants administratifs de l’Aspp, il sera nécessaire de demander une carte spé-ciale délivrée par l’Aspp sur présentation de votre nouvelle carte de retraité.e et d’une carte d’identité.

futur.e.s retraité.e.s

Nouvelles cartes

Des formations aux gestes de premiers secours sont proposées à tous les agents.

Prévention du traumatismeCréée dans le cadre du plan, l’Unité mobile d’intervention psychologique (UMIP), coordonnée par la responsable de la Mission Santé mentale à Paris (DASES), est composée de psychologues et de médecins de la Ville. Elle intervient en urgence auprès de publics reçus dans des établissements municipaux et affectés par un événement traumatique grave (mort, mise en cause de la vie d’autrui, agression criminelle, crise majeure...). Elle apporte un premier soutien d’urgence aux personnes directement touchées, en choc émotionnel, et leur proposent une orientation pour un suivi ou une prise en charge par des services compétents. Les cinquante professionnels de la santé venant de la DASES, de la direction des Familles et de la Petite Enfance, du Centre d’action sociale de la Ville de Paris et de la DRH qui ont déjà rejoint l’UMIP ont reçu une première formation de cinq jours aux psycho-traumatismes. Différentes formations et conférences leur sont proposées au fur et à mesure et ils se rencontrent régulièrement lors de journées « retour d’expérience » pour peaufiner leurs interventions. D’autres formations sont prévues pour les professionnels qui souhaiteraient rejoindre l’unité.

ZO

OM

usagers pour qu’ils soient attentifs à cette question, notamment vis-à-vis des agents. Depuis septembre 2017, une nouvelle série de forma-tions des professionnels de santé a démarré. Enfin, un pro-tocole de crise pour les inter-ventions des professionnels, définissant le rôle de chacun en cas d’attentat, a été défini. La mise en place de consultations supplémentaires en psycho-traumatisme est, quant à elle, prévue dès la fin de l’année. L’ensemble des formations sont désormais intégrées à la straté-gie de résilience de Paris qui fixe comme objectif, à l’hori-zon 2030, que 90 % des Pari-siens soient formés aux gestes qui sauvent et aux comporte-ments à adopter face aux risques. Renseignements auprès de votre correspondant formation pour les formations internes. ●

eN SaVoir en 2016, près de

10 000 Parisiens et 4 000 agents de la mairie de Paris ont été formés. Cette année, 20 000 Parisiens et 5 000 agents supplémentaires le seront.

Voir la vidéo sur l’e-mag et intraParis.

24 25MISSION CAPITALE / N° 60 / AuTOMNE 2017 AuTOMNE 2017 / No 60 / MISSION CAPITALE

serviceSOCIALSANTé

service

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Mettez-vous au sportSalle

L’Hôtel de Ville va prochainement ouvrir une salle de sport, équipée de vestiaires et sanitaires. Située dans le couloir souterrain entre la cour du Conseil et la cour de la maire, elle sera accessible aux agents du bâtiment ainsi qu’à ceux des 2 et 4, rue Lobau et du 9, place de l’Hôtel-de-Ville. Dans un premier temps, des cours seront pro-posés sur la pause méridienne : gym douce, remise en forme et gym cardio. Ils auront lieu à raison d’un cours par jour, cinq jours par semaine toute l’an-née, hors vacances scolaires. Rappelons que le développement de

la pratique sportive des agents constitue une des mesures du pro-gramme d’accueil des Jeux en 2024. Les Rendez-vous sportifs de la DJS ont été mis en place il y a plusieurs mois pour favoriser la pratique spor-tive au quotidien. Ils vous proposent différents créneaux sur la pause méri-dienne dans plusieurs arrondisse-ments pour des activités de running, marche nordique et badminton.

➝Inscription pour la salle et les « Rendez-vous sportifs » sur [email protected]

Plus d’infos sur intraParis.djs

avec la modernisation et l’avènement des nouvelles technologies, les méthodes de travail changent, les

outils de travail évoluent et certains dispa-raissent. La conservation de documents d’archives incombe au service des Archives. Les objets, qu’ils soient délaissés car obsolètes, ou bien en cours d’utilisa-tion, constituent le patrimoine d’au-jourd’hui et de demain et relèvent de la Mission Patrimoine professionnel (MPP) de la direction de la Propreté et de l’Eau, chargée de leur sauvegarde. Elle s’appuie

Machine à écrire Japy années 1950.

Cartouche pour envoyer le courrier par pneumatique.

Cône d’Abrams pour les essais de matériaux.

La salle de sport de l’Hôtel de Ville.

repaS de NoëLreteNez dèS à préSeNt LeS jeudiS 14 et 21 décembre pour venir déguster dans les restaurants de l’ASPP les deux menus de fêtes spécialement concoctés pour l’occasion par les chefs. Des mets raffinés viendront séduire vos papilles.

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is nouvel exécutif municipalLa nouvelle équipe municipale se compose de 27 adjoints. Retrouvez les attributions des différents élus ainsi que la composition de leur cabinet.

➝Portail > Mairie de Paris > La maire, les élus

Le rapport d’activité 2016 est en ligne Le site Rapport d’activité 2016 présente les actions entreprises par les services de la Ville au cours de l’année 2016. Un rapport d’activité 100 % dématérialisé consultable sur ordinateur, tablette et smartphone.

➝Mairie de Paris > Communication interne > Le rapport d’activité des services

Pour tout savoir sur le télétravailVous souhaitez télétravailler ? Retrouvez sur IntraParis tous les éléments d’information concernant le télétravail à la Ville. Vous pouvez également y faire votre demande de télétravail en ligne en complétant le formulaire. Si vous êtes déjà télétravailleur, vous retrouverez dans cette rubrique tous les outils nécessaires pour faciliter votre travail à domicile.

➝Ressources humaines > Temps de travail > Télétravail

spectacle de noël, échangez vos placesCette année, pour le spectacle de Noël, l’Agospap vous propose de découvrir en famille CirkAfrika 3. IntraParis vous offre la possibilité d’échanger vos places si les dates ne vous conviennent pas. Si vous ne profitez pas de vos places, c’est le moment de faire un bon geste en les donnant à vos collègues via les Petites annonces.

➝Rapido > Petites annonces.

et si je me mettais au covoiturage ?Et pourquoi ne pas faire le trajet domicile-travail avec un collègue de la Mairie ? Via le service Petites annonces d’IntraParis, vous avez la possibilité de proposer un trajet ou de trouver un compagnon de covoiturage.

➝Rapido > Petites annonces.

salon des artistesJusqu’au 7 décembre, les agents de la Ville exposent leurs œuvres dans les prestigieux salons de l’Hôtel de Ville. Pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer, IntraParis vous invite à parcourir la galerie virtuelle.

➝Portail

déplacements, prêt.e.s pour le changement ?Envie d’agir pour moins polluer ? Envie de rester en forme, de faire des économies ou de gagner du temps ? IntraParis fait le point sur les outils qui facilitent vos déplacements.

➝Portail

Journées privilèges pour les agentsboutique

La boutique de Paris vous invite à deux journées privilèges pour préparer vos cadeaux de Noël ou tout simplement pour vous faire plaisir. Rendez-vous les 5 et 19 décembre pour bénéficier de 20 % sur tous les produits (hors promotions en cours, livres et non cumulable avec l’offre première com-mande en ligne). Cette réduction vous sera accordée sur présentation de votre carte professionnelle à Paris Rendez-Vous (29, rue de Rivoli – Paris 4e), ainsi que sur la boutique en ligne (www.boutique.paris) en indiquant le code promo NOELPARIS2017 valable une fois. Sachez que si vous ne pouvez pas vous déplacer durant ces deux dates à la bou-tique physique, lors de votre commande sur la boutique en ligne, vous pourrez demander le retrait des produits à l’es-pace Paris Rendez-Vous. Cela vous évitera de payer les frais de livraison en venant retirer votre commande quelques jours après. Tasses, sets de table, de nombreux produits estampillés Paris sauront vous séduire. De nouvelles créations originales ont également fait leur apparition à Paris Rendez-Vous depuis cet été parmi lesquelles des magnets, sacs en coton, badges, crayons, cartes postales et coques de téléphone, déclinés avec le logo de l’Hôtel de Ville et les armoiries de Paris. À noter que la boutique sera exceptionnellement ouverte les dimanches 3, 10 et 17 décembre. ●

Découvrez les menus sur l’e-mag et sur IntraParis.

LOISIRS

Se SouVeNir de NoS métierS PP Pour préserver la mémoire de nos métiers, la Ville s’est engagée dans une vaste opération de sauvegarde de son patrimoine professionnel.

sur un réseau de référents mémoire dési-gnés dans les différentes directions. Un certain nombre d’objets ont déjà été iden-tifiés tels qu’un balai de nettoiement utilisé jusqu’à la fin des années 1970, l’uniforme des hôtesses du centre Morland dessiné par Guy Laroche en 1966 ou encore un meuble à clapets datant du milieu du xxe siècle.

Chacun est concernéVous avez peut-être déjà identifié des objets (anciens ou actuels), de toutes natures (outils, machines, éléments de

mobilier, vêtements…), caractéristiques de votre métier. Si votre service déménage, c’est aussi l’occasion de retrouver des « trésors » professionnels, comme récem-ment à Morland. Certains objets embléma-tiques peuvent rester dans vos locaux comme témoins de l’histoire de votre métier, sous réserve de bonnes conditions de sécurité, de respect de leur intégrité et d’un suivi patrimonial classique par la MPP. Un guide des bonnes pratiques pour la sécurisation du patrimoine professionnel a été diffusé au sein des directions. Il détaille le processus de recensement, de sauvegarde et de conservation de ce type de patrimoine. ●

➝Si vous avez des objets à signaler ou pour toute information sur la démarche, contactez le référent mémoire de votre direction ou la MPP par mail : [email protected].

Retrouvez sur intraParis

le guide des bonnes pratiques et la liste des référents mémoire.

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servicePRATIQuEservice

Page 15: reNcONT 2014-2017 le magazine des personnels de la Ville

Inquiétudes (2)L’UNSA s’oppose aux mesures annoncées de

d Gel du point d’indice. Si la mesure était attendue, elle ralentit l’évolution du pouvoir d’achat et conditionne celui-ci à des avan-cements d’échelon ou de grade forcément plus espacés, voire aléatoires.d Retour du jour de carence. Cette mesure démagogique et injuste marque une défiance du gouvernement envers les fonc-tionnaires. Elle laisse de côté les questions de santé au travail tout au long de la car-rière : aide à la souscription d’une protection sociale complémentaire et mise en place d’une prévention touchant tous les aspects de la vie au travail, efficace et évolutive.

L’UNSA prend acte du fait que l’augmenta-tion de la CSG sera compensée selon des modalités qui devront être précisées.

L’UNSA s’oppose au report des mesures du protocole PPCR (Parcours Professionnels Carrières et Rémunérations). Ce protocole a été négocié pendant deux ans. Ses avancées ont justifié que les organisations syndicales signataires en acceptent les contreparties, notamment un allongement des carrières et une application étalée dans le temps. Or, lors du rendez-vous salarial du 16 octobre, si le ministre de l’Action et des Comptes publics a confirmé le principe de son application, il a annoncé le report d’un an de celle-ci. L’UNSA considère ce report comme injuste pour les agents publics, notamment les plus âgés. Par ailleurs, ce report risque de décré-dibiliser le dialogue social et la négociation collective. Il en résulterait une situation cri-tique car la fonction publique ne peut évo-luer sans le soutien de ses agents et les propositions des syndicats les représentant.

L’UNSA a demandé au Premier ministre de reconsidérer cette décision de report d’appli-cation du protocole PPCR au-delà de 2018.

UNSA Administrations parisiennes8-10, avenue Ledru-Rollin, 75012 ParisTél. : 01 42 76 71 56. Fax : 01 44 54 91 67.Courriel : [email protected]

500 millions d’euros devraient être déboursés par les collectivités territo-riales et 1 milliard par l’État pour l’organisation des Jeux olym-piques. Combien pour des installa-tions qui ne seront pas destinées à l’usage public quotidien ?

« JO 2024 : Hidalgo-Macron, la concorde olympique » titre Le Monde à propos des JO. Cette « concorde olympique » masque-t-elle également la remise en cause du statut et la casse des services publics ?

AUGMENTATION DU TEMPS DE TRAVAIL : SUPPRESSION DES CONGÉS

Au niveau national le rapport Lau-rent préconise d’augmenter le temps de travail des fonction-naires, la municipalité a engagé une vaste offensive contre nos congés :

Dès 2017, lors de l’année du départ en retraite, l’agent devra proratiser ses CA et RTT. L’été dernier, les dates de congés ont été imposées pour cer-tains services. La suppression des jours exceptionnels et du jour de congé supplémentaire pour les mères de famille a entraîné une forte mobilisation le 3 juillet.

Les jours de récupération sont désor-mais dans le viseur de la municipalité (jours générés au-delà de 39 h/semaine).

Autre menace : la tentation est grande d’aligner sur le privé et de supprimer les 8 jours supplémen-taires de congés annuels (CA). Le rapport Laurent préconise (et la loi le définit également) : 25 jours de congés annuels ! À comparer avec les 33 à la Ville de Paris !

Ce sont nos acquis spécifiques parisiens, inscrits dans l’accord

ARTT de 2001.

Alors, « concorde olympique » pour dire haro sur nos congés, sur nos droits !

SUPPRESSION DE POSTES

Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, a pour objectif de supprimer 120 000 postes de fonc-tionnaires, dont 70 000 postes de territoriaux au cours du mandat du gouvernement Macron-Philippe.

Comment compte-t-il s’y prendre ?

Il annonce un grand forum du service public à l’automne, où employeurs, usagers et organisations syndicales devront s’engager sur la réduction des missions du service public.

Combien d’économies de gestion sont attendues ?

Si 70 000 postes sont supprimés, l’objet du forum sera bien de réduire les missions.

Mais M. Darmanin est confronté à un obstacle : le statut des fonc-tionnaires. Comment supprimer des missions de services publics, sans pouvoir licencier les fonction-naires ?

Par exemple, à la Ville de Paris, il existe un corps : celui de technicien de labo-ratoire, cadre de santé. Si, demain, la municipalité devait privatiser les labo-ratoires, comment gérer les personnels relevant de ce corps ? Compliqué… Non !

La municipalité, précédant le pas du gouvernement, a prévu de fusionner ce corps avec d’autres, pour créer un « corps fourre-tout ». Ainsi, les tech-niciens de laboratoires cadres de santé

se retrouveraient dans le même corps que les ingénieurs ! Pas les mêmes qualifications, pas les mêmes métiers : pas grave ! L’objectif : sup-primer des postes, supprimer des mis-sions de services publics !

Il faut comprendre qu’il s’agit d’une offensive générale visant à créer des corps « fourre-tout », où la polyvalence serait le maître mot.

Aujourd’hui, un agent de maîtrise élec-trotechnicien ne peut pas suivre des travaux du bâtiment, car dans son statut sont reconnues les spécialités. L’employeur ne peut l’obliger à faire autre chose que ce qui relève de sa spécialité. Demain, avec les réformes en cours et la fusion des corps, on pourra lui demander de tout faire.

Autre exemple, dans les ateliers, la proportion d’ouvrier « entretien » ne cesse d’augmenter. Ils font un peu de tout : peinture, plomberie, menuiserie... Des petits travaux. Finis les couvreurs, les plombiers, les serruriers, les menui-siers, et tout le savoir-faire qui va avec.

Avec le savoir-faire, c’est le statut lui-même qui fout le camp !

Cette offensive se fait dans un cadre : celui de PPCR, accord mino-ritaire, rejeté par FO, CGT et Soli-daires, et signé par la FSU, la CFDT, la CFTC, l’UNSA et la FAFP. Ce protocole prévoit la fusion de nombreux corps.

Plus que jamais, nous exigeons le maintien de tous nos jours de congés, l’arrêt des suppressions de postes, de la polyvalence et l’em-bauche des contrats aidés !!!

Pas touche à nos statuts !

L’US CGT

Union syndicale CGT des Services publics parisiens 3, rue du Château-d’Eau, 75010 Paris. Tél. : 01 44 52 77 05. Fax : 01 44 52 77 29.Courriel : [email protected] Site : http://us-cgt-spp.org

Le statut spécifique parisien doit être préservé

La Cfdt a signé le protocole RIFSEEP* de la filière socialeDès la paie d’octobre tous les secrétaires médi-cales et sociales (SMS), assistants socio-édu-catifs (ASE) et conseillers socio-éducatifs (CSE) du CASVP passent au RIFSEEP.

Pour tous les agents en poste au 31 décembre 2016 un versement de :● 322 € brut pour chaque SMS● 375 € brut pour chaque ASE

(AS, CESF, Educ spé)● 630 € brut pour chaque CSE

Les agents actuellement en poste dont le niveau indemnitaire annuel brut est inférieur aux mon-tants d’entrée de corps suivants (selon le grade), toucheront le différentiel :● 4 928 € par an pour les SMS● 5 114 € par an pour les ASE● 8 850 € par an pour les CSE

Dès la publication des arrêtés de promotions, tous les agents promus à partir de l’année 2017 toucheront :● 400 € lors de la promotion

de SMS classe supérieure● 600 € lors de la promotion

de SMS classe exceptionnelle● 700 € lors de la promotion d’ASE principale● 800 € lors de la promotion de CSSE

la poursuite du dispositif de revalorisation des primes sur 3 ans :● 322 € en juin 2018 et 400 € en juin 2019

pour les SMS● 375 € en juin 2018 et 500 € en juin 2019

pour les ASE● 630 € en juin 2018 et 840 € en juin 2019

pour les CSE

La CFDT a signé ce protocole permettant à tous les agents de ces 3 corps de métiers de gagner réellement plus !

Pour tout complément d’information, contactez-nous !

Par mail : [email protected] téléphone : 01 49 96 68 10

*RIFSEEP : Régime Indemnitaire tenant compte des Fonctions, Sujétions, Expertises et Engagement Professionnel

CFDT INTERCO SPPTél. : 01 49 96 68 10Courriel : [email protected]

BudgEt PaRISIEn 2018à La SauCE MaCRon !2018 sera placée, pour les personnels de la Ville de Paris, sous le signe de la rigueur, de la pingrerie et du virtuel. Ce qui va être concret pour l’ensemble des agents : postes supprimés ou fusionnés, services restructurés, flexibilité dans les horaires, charge de travail en plus, RPS (risques psycho-sociaux) et souffrance au travail en augmentation.

Le président de la République, avec l’appui militant de la CFDT, s’est engagé résolument dans la mise en œuvre de nouvelles contre-réformes :

Baisse des heures supplémentaires, déréglementa-tion du travail du dimanche et du travail de nuit, mais également facilitation des licenciements et affaiblissement de la justice prud’homale…

En clair, c’est toute une politique voulue par le FMI, la Banque Centrale Européenne et l’Union Euro-péenne, cette politique a déjà détruit en Europe, l’emploi, les services publics, les retraites, le pouvoir d’achat, la protection sociale.

De même nous dénonçons la mise en place de « Paris Métropole » et la réforme de régionalisation visant à éclater l’’unité de la République et de notre statut. Il n’y a pas de République sans service public, il n’y a pas de services publics sans agents sous statut, celui d’agents de la fonction publique. Il faut rompre avec l’austérité. Il faut aujourd’hui et plus que jamais poursuivre notre combat.

Force Ouvrière se bat et négocie sur la base des revendications en défense du statut et des droits des personnels, en toute indépendance vis-à-vis de l’État, du Ministère et de la Ville de Paris.

Et quoi d’autres pour 2018 ? : le temps de travail, vos RTT ? Votre niveau de sujétion ? Nos primes ? Prenez des forces pour les combats à venir avec FO.

La Force syndicale (FO)Tél. : 01 43 47 84 54Courriel : [email protected]

28 29automne 2017 / No 60 / mISSIon CaPItaLemISSIon CaPItaLe / No 60 / automne 2017

TRIBUNES TRIBUNES

Page 16: reNcONT 2014-2017 le magazine des personnels de la Ville

garantie de salaire pour tous !Parmi les avancées nouvelles à conquérir, l’UCP revendique la mise en place d’un contrat de groupe offrant à tous les person-nels une garantie de salaire, afin d’échapper aux conséquences désastreuses du passage à demi-traitement.

Que de drames vécus par des collègues qui après trois mois d’arrêt de maladie ordinaire perçoivent un demi-traitement !

Même lorsque l’UGD engage la procédure d’acci-dent du travail permettant le maintien du plein traitement, la lenteur des procédures médico-administratives, la frilosité avec laquelle l’accident du travail peut être reconnu, ou dont la durée peut être écourtée, font que l’agent peut être placé avec effet rétroactif en maladie ordinaire avec le rem-boursement du trop perçu.

Malgré la volonté de la DRH d’améliorer le traite-ment des dossiers en simplifiant les procédures, des délais incompressibles continueront à produire des drames.

Plutôt que de réparer mal ou pas du tout les dégâts, la mise en place d’une garantie de salaire universelle pour TOUS est une avancée sociale majeure que la Ville de Paris s’engage à mettre en place.

L’UCP a revendiqué dès l’origine et soutient cette mesure de solidarité pour lutter contre la précarité des agents à demi-traitement, à condition que son caractère universel, c’est-à-dire ouvert à TOUS, n’exclue aucune catégorie professionnelle et soit sans limite d’âge.

Elle s’inscrira dans une convention de participation pour la prévoyance, sans remettre en cause la par-ticipation de la Ville à une mutuelle de santé (APS annuelle qui s’appellera Allocation santé).

Études et consultation en 2018 devront précéder la prise d’effet au 1er janvier 2019.

UCPTél. : 01 43 47 80 72Courriel : [email protected]

d La Causerie. 31, rue Vital (16e). Ce restaurant propose des plats classiques avec une touche de modernité. Le chef aime innover et ajouter du vin dans sa cuisine, comme ses œufs meurettes pour lesquels nous lui livrons des lies de vin rouge.

d La Maison Plisson. 93, boulevard Beaumarchais (3e). J’aime me balader et acheter des produits dans cette grande épicerie qui sélectionne des producteurs français. On y trouve par exemple les cornichons du dernier producteur en France et le seul jambon fabriqué à Paris.

d Le toit de l’Arc de triomphe (8e). Il offre une vue magnifique de Paris, très graphique avec les nombreuses avenues qui en partent.

avec un père dans le négoce de vin, Matthieu Bosser a toujours connu ce milieu qu’il affectionne, même si son

début de carrière l’emmène vers un autre produit et un poste à l’étranger. Ce Parisien sait pourtant qu’il s’y consacrera un jour et, quelque temps plus tard, il se lance en parallèle dans l’importation de vin en créant sa propre société. Or, cette activité reste éloignée du produit. Beaucoup de ses amis avaient repris des domaines où ils avaient des attaches. Il a alors l’idée de faire du vin à Paris, bien que ce ne soit pas une région viticole, en essayant de casser les codes qui régissent ce secteur.

Contourner les obstacles« Paris est la ville au monde où l’on consomme le plus de vin par habitant au mètre carré, d’où notre intérêt de produire sur place. Et nous voulions également montrer aux Parisiens, qui ne vont pas for-cément dans les vignobles, comment on fabrique le vin. C’est le fil rouge de notre projet. Il a donc fallu d’abord voir si cela était possible administrativement et tech-niquement. Dix-huit mois d’attente ont été nécessaires pour obtenir l’autorisation de faire du vin de A à Z. Car l’une des étapes consiste à presser le raisin qui produit du marc pour lequel les douanes ont leur mot à dire. Comme ce secteur n’exis-tait pas pour Paris mais que rien ne l’inter-disait, il a fallu le créer. Ces lourdeurs administratives ont retardé d’un an notre projet. Un autre challenge a été de trouver un local adapté à la production qui

engendre de nombreuses contraintes. Cela nous a pris un an car nous voulions qu’il soit central et facile d’accès. Des travaux ont permis de transformer les anciens bureaux en chai, avec notamment une rampe pour renforcer le sol car une cuve pèse trois tonnes. Nous avons finalement ouvert en 2015 et nous en sommes à notre troisième millésime qui devrait compter plus de 35 000 bouteilles. Maintenant, nous cherchons un autre local de stockage pour produire davantage. »

Un travail de vigneron« Nous sommes trois associés avec chacun sa spécialité. J’ai travaillé dans la partie commerciale du vin, dont je continue de m’occuper, mais pas dans la production. Un œnologue avec lequel je me rapproche au niveau du goût et un vigneron qui est conseil en biodynamie viticole font partie

de l’aventure. Le raisin cultivé en biodynamie vient de la val-lée du Rhône. Nous avons choisi nos parcelles, contrairement au vigneron qui doit produire avec celles qu’il a. Par contre, même si le vin est fait à Paris, le tra-

vail est le même que celui des vignerons en région. Mes deux associés habitent dans la vallée du Rhône pour s’occuper des vignes avec leurs propriétaires. Nous travaillons avec des domaines différents et plusieurs parcelles, toujours les mêmes, faisons des

« MontRER aux PaRISIEnS CoMMEnt on FaBRIquE LE vIn »

PP MatthIEu BoSSER est à l’origine des Vignerons parisiens. Un pari audacieux avec l’installation de ce chai au cœur de la capitale, où il vinifie et élève le vin pendant onze mois avant de le vendre en boutique. Le troisième millésime s’annonce bien et les projets ne manquent pas.

MES

ad

RES

SES

Nous apportons un savoir-faire

à Paris qui n’existait pas auparavant.

vendanges bio et sommes très attentifs au transport du raisin. De l’arrivée des raisins à la mise en bouteille, tout est 100 % pari-sien. Nous apportons un savoir-faire à Paris qui n’existait pas auparavant. »

Une évocation de Paris« À l’époque des chais de Bercy, les vins étaient livrés et mis en bouteilles, mais le raisin n’était pas pressé sur place. Nous avons poussé l’idée en vinifiant ici. Trois vins rouges et deux blancs sont produits, dont deux élevés en cuves en inox et trois en fûts de chêne. L’année prochaine, nous allons produire une nouvelle cuvée millé-sime. Turbigo, Lutèce, Haussmann… les noms de nos vins sont liés à l’histoire de Paris et les étiquettes portent le blason de la ville pour rappeler qu’il s’agit d’un pro-duit parisien. Notre objectif est de faire un vin bio de qualité pour qu’il soit distribué par des cavistes et des sommeliers de res-taurant. À part les vignes, nous pouvons montrer toute la partie technique, c’est pourquoi nous proposons des visites dégustations pour expliquer le parcours d’une grappe de raisin, ainsi que des cours d’œnologie sur des thématiques. Certains clients et restaurants sont désormais fidèles et nous commençons à bien exporter en Europe, au Japon, aux États-Unis et au Canada. » ●

➝Les Vignerons parisiens. 55, rue de Turbigo (3e).

Édition du guide SuPaP-FSu version 2018-2021Vous allez bientôt avoir entre les mains l’édition 2018-2021 de notre guide des droits et des carrières. Depuis notre édition de 2013 vous avez été très nombreux à nous encourager par vos témoignages de satisfaction et nous vous en remercions.

Cette édition sera, comme la pre-mière, éditée en 40 000 exemplaires que nous allons distribuer devant les restaurants administratifs et dans les services. Elle sera à nouveau complétée par une version élec-tronique qui a vocation à être actualisée au fil du temps.

La réglementation spécifique aux personnels des administrations pari-siennes est particulièrement com-plexe et reste difficilement accessible, y compris lorsqu’on a accès à l’Intra-net et maîtrise la recherche Internet. Cette publication est donc pour nous un outil d’information permettant de mieux vous défendre, interpeller notre employeur sur l’amélioration néces-saire des conditions de travail et de rémunération, vous inviter au débat, à l’élaboration de propositions et d’actions collectives.

Il n’y a pas de liberté sans connais-sance de ses droits et cette connais-sance, selon nous, est gage d’égalité et de fraternité, ce que, dans notre langage parfois un peu dépassé de syndicalistes, nous appelons la soli-darité. Aussi souhaitons-nous lancer dès aujourd’hui un appel à vous exprimer lors des élections profes-sionnelles de décembre 2018 et, si vous le souhaitez, à vous syndiquer.

En effet les syndicats peuvent être efficaces avec votre partici-pation nombreuse.

SUPAP-FSU6, rue Pierre-Ginier, 75018 ParisTél. : 01 44 70 12 80Courriel : [email protected]étro : La Fourche

La CFtC s’oppose à toute baisse de rémunération des agents publicsSuite aux différentes annonces gou-vernementales concernant la fonc-tion publique, la CFTC s’inquiète du maintien et de la progression du pou-voir d’achat des personnels.

La réforme de la CSG ne permettra pas aux fonctionnaires un gain de pouvoir d’achat comme cela avait été initialement annoncé et les rémuné-rations publiques risquent plutôt de baisser. Des mesures de compensa-tion seront certes prises pour com-penser au mieux le relèvement de la CSG, mais n’iront pas au-delà.

Il faut rajouter à cela la réduction des effectifs publics (120 000 postes d’ici la fin du quinquennat), le rétablisse-ment du jour de carence en cas de maladie et le gel du point d’indice pendant la mandature.

La CFTC refuse que la fonction publique, largement mise à contribu-tion ces dernières années (gel du point d’indice, hausse des cotisations, mesure de rigueur dans les collectivi-tés…), porte une nouvelle fois les économies envisagées par le gouver-nement.

La CFTC demande une revalorisation des traitements : ajout de points, aug-mentation de la valeur du point d’indice pour une hausse du pouvoir d’achat des agents publics longtemps pénalisés par le gel du point d’indice.

CFTC 2 bis, square Georges Lesage 75012 Paris Tél. : 01 43 47 84 70 Courriel : [email protected] Intranet : http://intraparis.cftc.mdpSite web : www.cftcvdp.fr

Ces tribunes n’engagent pas la Rédaction du magazine.

30 31automne 2017 / No 60 / mISSIon CaPItaLe

L’InVItÉ

mISSIon CaPItaLe / No 60 / automne 2017

TRIBUNES

Page 17: reNcONT 2014-2017 le magazine des personnels de la Ville

Julien ProstResponsable adjoint de la bibliothèque louise Michel (20e)

soizic cadioResponsable de l’action cultuRelle à la Médiathèque FRançoise sagan (10e)

nadège PicauronResponsable de la section jeunesse de la bibliothèque aiMée césaiRe (14e)

Service Se former aux gestes de premiers secours

reNcONTre Ils font bouger les bibliothèques

le magazine des personnels de la Ville de paris

n° 60 - automne 2017

2014-2017PriOriTéS de la maNdaTure : POiNT d’éTaPe

intr

aPar

is

2014-2017 eN imageS

dOSSier

Mise en place dubudget participatif.

sommet des 1 000 maires à l’occasion de la cop21.

ouverture de station F, plus grand incubateur au monde.

création de la carte citoyenne-citoyen de paris.

les journées olympiques avant les jeux de 2024.

lancement de la campagne « du vert près de chez moi ».

ouverture de la canopée des halles.

création du parc Rives de seine.

création de deux centres d’accueil pour les réfugiés.