r•.c. he scientifique
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Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique .•.. '
N°de série:
Mémoire présenté pour l'obtention du
M aster en Sciences et Gestion de
l'Environnement
OPTION: ECOLOGIE ET AMENAGEMENT
DES ECOSYSTEMES AQUATIQUES
N° du Candidat: 02 98 011439
Nom: DJE
Prénom : Bi Djè Firmin
Laboratoire d'Environnement et de Biologie Aquatique (LEBA)
THEME:
JURY:
COMPOSITION ET DYNAMIQUE
DES HELMINTHES DANS LES EAUX RESIDUAIRES URBAINES
DU COLLECTEUR « BORIBANA »
(ATTECOUBE, CÔTE D'IVOIRE)
Président : M. SAVANE Issiaka Directeur de Recherche, Université Nangui Abrogoua
Directeur de mémoire : M. GOURENE Germain Professeur Titulaire, Université Nangui Abrogoua
Membre : M. CISSE Moussa Maître Assistant, Université Nangui Abrogoua
Date de soutenance : 17 février 2015
Membre : M. OUA TT ARA Koffi Nouho Assistant, Université Nangui Abrogoua
TABLE DES MATIERE
DEDICACE i
REMERCIEMENTS ii
LISTE DES ABREVIATIONS i
LISTE DES FIGURES .
LISTE DES TABLEAUX vi
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I : G-ENERALITES 4
1. l- Présentation de la zone d'étude S
1.1.1- Situation géographique S
1.1.2- Population S
l .1.3- Climat et pluviométrie 5
1 .2- Eaux usées 7
1.2.1- Origine et types des eaux usées 7
1.2.2- Caractéristiques biologiques des eaux résiduaires urbaines 8
1.2.3- Impact des eaux usées 10
1.3- Généralités sur les helminthes 12
1.3.1- Nématodes I_
1.3 .2- Trématodes 13
1.3.3- Cestodes 13
CHAPITRE II: MATERIEL ET METHODES 14 2.1-Matériel 15
2.1.1- Matériel d'échantillonnage des eaux usées domestiques 15
2.1.2- Matériel de quantification et d'observation des œufs d'helminthes 15
2.2- Méthodes 15
2.2.1- Choix et description des stations d'échantillonnage 15
2.2.2- Echantillonnage des eaux usées domestiques 18
2.2.3- Analyse parasitologique des échantillons d" eaux prélevées 18
2.2.3.1- Concentration des œufs d'helminthes 18
2.2.3.2- Observation et identification des œufs d'helminthes 19
2.2.3.3- Dénombrement des œufs d'helminthes 20
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement- Université Nangui Abrogoua
TABLE DES MATIERES
----------------------------------------- 2.2.4- Expression des résultats 20
2.2.4.1- Richesse spécifique 20
2.2.4.2- Occurrence des espèces 20
2.2.4.3- Traitements statistiques des données 21
2.2.4.3.1- Test de Kruskal-Wallis 21
2.2.4.3.2- Test U de Ma1111-Wit/111ey 21
CHAPITRE UT: RESULTATS ET DISCUSSION 22
3.1- Résultats L.3
3.1.1- Analyse qualitative des œufs d'helminthes : 23
3 .1. l.1- Composition taxonomique 23
3.1.1.2- Occurrence des taxons 24
3.1.2- Analyse quantitative des œufs d'helminthes 25
3.1.2.1- Variation spatiale des œufs d'helminthes pour les quatre stations 2,..
3 .1.2.2- Variation spatiale des œufs d'helminthes en fonction des cla d'belminthes 26
3.1.2.3- Variation spatiale des œufs d'helminthes en fonction des taxon d'hehninthes 27
3.1.2.4- Variation mensuelle de la concentration en œufs d'helminthes 28
3.2.- Discussion 31
CONCLUSION 34
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 36
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrcgoua
DEDICACE
-----------------------------------------
DEDICACE
Louanges à toi adorable 'Pére qui est aux Cieux, your ta Grâce, ta Jvliséricorae et ta 'Bonté infinie qui nous assurent {e succès ;
.Jl toi {e Règne et {a (j{oire, .'A.men !
.Jl mon yère 'DJT 'l.Lfié 'Bi et à ma mère Z.'A:Jvl'BLT Lou :Nafiié qui ont mis à ma disposition. tous {es moyens requis your mon éducation. et mon instruction. Que Vieu {e Tout Puissant 'VOUS garae Ionqtemps en 'Vie et 'VOUS gratijte de Sa miséricorde ;
.Jl mon yetit frère 'DJT 'Bi Tra Jean-:tvt.arie, your son soutien et ses encouragements ;
.Jl tous {es miens.
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua
REMERCIEMENT
----------------------------------------- REMERCIEMENTS
Le présent travail a été réalisé au Laboratoire <l'Environnement et de Biologie Aquatique (LEBA) de ) 'Unité de Formation et de Recherche en Sciences et Gestion de l'Environnement (UFR-SGE) de l'Université Nangui Abrogoua. Il n'aurait pu être conduit sans la précieuse aide de nombreuses personnes. Je tiens donc à exprimer toute ma gratitude à l'ensemble cl personnes qui, de près ou de loin, ont contribué à son aboutissement.
J'adresse mes plus sincères remerciements au Professeur TANO Yao, Président de l'Université Nangui Abrogoua.
Je remercie énormément Professeurs COULIBALY Lacina et DIO-MANDE Dramane, Vice-Présidents de ! 'Université Nangui Abrogoua. Je rends ici hommage à leurs qualités pédagogiques et scientifiques.
u Professeur GOULA Bi Tié Albert, Directeur de l'UFR des Sciences et Gestion de l'Environnement, je lui exprime mon infinie reconnaissance.
Je dois un immense merci au :
Professeur GOURENE Germain, Directeur du Laboratoire <l'Environnement t de Biologie Aquatique et Directeur du présent mémoire. Ce travail est le fruit de votre engagement personnel à mes côtés. Je voudrais vous exprimer un sentiment d'infinie reconnaissance pour m'avoir fait l'honneur de m'accepter dans votre laboratoire et rn 'avoir « dépoussiéré » en rn' encourageant a entreprendre la recherche scientifique. Je saisis cette occasion pour vou exprimer ma profonde estime et mon infinie gratitude pour la confiance que vous avez placée en moi.
Professeur OUATTARA Allassane, Directeur du Pôle de Recherche Pêche el Aquaculture, à qui j'adresse mes sincères remerciements pour son dvnamism et sa rigueur.
Docteur CISSE Moussa, Enseignant-chercheur à l 'UFR des Sciences et Gestion de l'Environnement, je voudrais lui traduire ma reconnaissance pour sa disponibilité, ses critiques, son assistance permanente et l'intérêt particulier qu'il a porté à ce travail, non seulement en y apportant son concour scientifique, mais aussi en me fournissant le matériel nécessaire. Je me dois ainsi, à juste titre, de lui témoigner mon infinie gratitude et ma déférence.
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua
REMERCIEMENT
----------------------------------------- Docteurs SEU-ANOÏ N.M., NIAMIEN épouse EBROTIE J.E., KOUAME K. Martin, OUA TT ARA P. Jean-Marie, KO NAN K. M., OUA TT ARA K. N., DOUMBIA Lacina, EDIA O.E., EBROTHIE-NJAMIEN J. E., ALIKO N. Gustave, CAMARA Adama et l'ensemble des Enseignants-chercheurs du LEBA pour leurs critiques, leur soutien, leurs encouragements, leur disponibilité et leur contribution inestimable dans la correction et la mise en forme définitive de ce mémoire. Je leur témoigne toute ma reconnaissance et leur exprime mes sincères remerciements.
J'adresse mes remerciements à l'ensemble des doctorants (TIGOLT K., N'GUESSAN F., AHIZI N. M., AGNISSAN A. J.P, KONAN K. T., KONE M., KOUAME A. M., KACOU B. T.et KEKE A. M.) et étudiants de Master 2 du Pôle de Recherche Pêche et Aquaculture pour la bonne ambiance au laboratoire, la courtoisie et l'aide précieuse pour ! 'amélioration de ce travail. Je leur témoigne toute ma reconnaissance et mon infinie sympathie.
Tous ceux dont Je concours m'a été utile dans la réalisation de ce travail. Tout l'honneur est pour moi de leur exprimer, du fond du cœur ma profonde gratitud t mon admiration.
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua iii
LISTE DES ABBREVIATIONS
-----------------------------------------
LISTE DES ABREVIATIONS
INS
LEBA
OMS
ONUCI
SGE
UFR
UNICEF
wsscc
Institut National de Statistique
Laboratoire <l'Environnement et de Biologie Aquatique
Organisation Mondiale de la Santé
Organisation des Nations Unies en Côte d'Ivoire
Sciences et Gestion de ! 'Environnement
Unité de Formation et de Recherche
Fond des Nations Unies pour! 'Enfance
Water Supply and Sanitation Collaborative Council
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua iv
LISTE DES FIGURES
-----------------------------------------
LISTE DES FIGURES
Figure 1
Figure 2
Figure 3
Figure 4
Figure 5
Figure 6
Figure 7
Figure 8
Figure 9
Figure 10
Figure 11
Localisation de la zone d'étude .
Localisation géographique des différents
6
points
d'échantillonnage.................................................. 16
Vue partielle des stations d'échantillonnage.................. 17
Présentation des couches obtenues après centrifugation des
échantillons d'eaux usées..................................................... 19
Illustration des œufs d'helminthes rencontrés dans les eaux
résiduaires urbaines drainées dans le col lecteur
«Boribana»...................................................... 24
Pourcentage d'occurrence des taxons d'helminth
rencontrés dans les eaux résiduaires urbaines du col lecteur
<< Boribana >>...................................................... .. 25
Variation de la concentration en œufs d'helminthes de
différentes stations prospectées................................. 26
Concentration en œufs des classes d'helminthes récolté
aux différentes stations d'échantillonnage..................... 27
Concentration en œufs des taxons d'helminthes des eaux
résiduaires urbaines des différentes stations prospectées.... 28
Variation des concentrations en œufs des classes
d'helminthes récoltés aux différent mois
d'échantillonnage.................................................. 29
Variation des concentrations en œufs des taxons
d'helminthes récoltés en fonction de 1110\S
d'échantillonnage.................................................. 30
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua v
LISTE DES TABLEAUX
----------------------------------------- LISTE DES TABLEAUX
Tableau I Virus et bactéries rencontrés dans les eaux résiduaires
urbaines............................................................ 9
Protozoaires et helminthes parasites rencontrés dans les
eaux usées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Tableau III: Coordonnées cartésiennes des stations déchantillonnage 17
Tableau II
Tableau IV : Liste des taxons rencontrés dans les eaux résiduaires
urbaines du collecteur « Boribana » aux différentes
stations d'échantillonnage.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua vi
INTRODUCTION
INTRODUCION ----------------------------------------- L'accroissement de la population urbaine a entraîné une importante
augmentation du volume des rejets des eaux usées (Konaté, 1996). Par ailleurs
selon !'OMS (1987), l'exode rural anarchique vers des agglomérations urbaine
déjà surpeuplées entraîne dans les pays en développement, la prolifération de
quartiers précaires où les systèmes d'assainissement sont quasi-inexistants.
Ainsi, les centres urbains se trouvent constamment confrontés aux problème
d'assainissement et de rejet des eaux usées. Une grande partie de ces eaux est
rejetée soit directement en mer, soit dans le réseau hydrographique (fleuves,
lacs, lagunes, et eaux souterraines) sans traitement adéquat (Scheren et al.,
2004). Ces rejets entrainant des conséquences néfastes sur l'approvisionnement
en eau potable et sur les produits halieutiques (Collignon & Vezina, 2000). Par
conséquent, ces eaux résiduaires engendrent des situations préoccupantes ainsi
quun problème de santé publique (maladies hydriques, contamination d
ressources halieutiques) (Morel, 1996).
En outre, les rejets d'eaux usées sans traitement préalable provoquent un
grave contamination du milieu récepteur et une prévalence parasitaire élevée
dues aux eaux stagnantes qui constituent un réceptacle de vecteurs de maladie
telles que le paludisme et la bilharziose (OMS, 1987). En effet, la catégorie la
plus importante des maladies liées à la réutilisation des eaux usées à des fin
agricoles est l'infestation intestinale à helminthes parasites (OMS, UNICEF &
WSSCC, 2000). L'importance de ces parasites intestinaux est le reflet de
l'absence d'hygiène fécale et d'eau potable facilement disponible (Bclghyti et
al., 1994 ; Bouhoum et al., 1997).
A l'instar des autres communes du District d'Abidjan. la commun
d' Attécoubé est confrontée à de véritables difficultés d'assainissement des eaux
usées urbaines. Ces eaux sont drainées dans le collecteur« Boribana », principal
collecteur de la commune. Elles sont directement déver ' ans traitement
préalable dans la lagune Ebrié qui trouve aujourd'hui dans un état de
pollution avancé (Scheren et al., 2004). Elles constituent donc un risque
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement- Université Nangui Abrogoua 2
INTRODUCTIO
environnemental et sanitaire pour les organismes aquatiques qui y vivent et,
surtout, pour les populations en contact avec ce milieu récepteur.
Les études sur la qualité parasitologique des eaux usées de la commune
d' Attécoubé sont inexistantes selon nos recherches bibliographiques. li import
donc de déterminer la composition biologique parasitaire du col lecteur
« Boribana » en vue d'évaluer les risques de contamination qui sont liés.
L'intérêt de ce travail consiste à établir une base de données pouvant servir à
l'aménagement du secteur d'assainissement, particulièrement au traitement des
eaux résiduaires urbaines de 1a ville d'Abidjan. I1 s'agira spécifiquement de :
(i) déterminer la composition spécifique des helminthes parasites et (ii) évaluer
les concentrations en œufs d'helminthes suivant une échelle spatio-temporelle.
Notre mémoire est organisé en trois chapitres dont le premier constitue
une revue bibliographique qui présente le milieu d'étude, les eaux usées et les
helminthes. Le deuxième porte sur le matériel utilisé et les méthodes mises en
œuvre pour atteindre les objectifs visés. Les résultats de cette étude et leur
interprétations constituent le troisième chapitre. Une conclusion met fin à ce
travail.
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua 3
CHAPITRE I : GENERALITES
GENERALITE
1.1- Présentation de la zone d'étude
1.1.1- Situation géographique
La commune d' Attécoubé est située dans la partie ouest de la ville d'Abidjan.
Selon Champentier et al. (2000), elle occupe une superficie d'environs 68,2
km2 dont 40 km2 couverts par le parc national du banco et 5 krn2 par la lagune
Ebrié (Figure 1). La commune d' Attécoubé est divisée en deux grandes zones
par la lagune Ebrié. Le principal collecteur à ciel ouvert des eaux usées est
dénommé collecteur « Boribana ». Il part du quartier Cité Fairmont au quartier Sébroko.
1.1.2- Population
Selon l'INS (2014), la population de la commune d'Attécoubé est estimée à
310 905 habitants. Le taux d'accroissement est de 4,6% par an et 80,97 % de la
population ont moins de 35 ans (Collignon & Vezina, 2000). La population est
extrêmement jeune avec 40,5% de jeunes filles et 59,44% de jeunes hornrn
(Anonyme, 2005).
l.1.3- Climat et pluviométrie
A l'instar de la ville cl' Abidjan, la commune d' Attécoubé est soumise à
l'influence du climat attiéen (Girard et al., 1971). Cette zone climatique est
caractérisée par quatre saisons : deux saisons de pluies et deux saisons sèches
(Dufour et al., 1994). Concernant les saisons de pluie, la grande saison s'étend
d'avril à juillet et la petite d'octobre à novembre. Quant aux saisons sèches
elles couvrent la période de décembre à mars pour la grand
septembre pour la petite.
t d'août à
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement- Université Nangui Abrogoua 5
GENERALITES
.., ., ... :z :5
•t c, COii
l 37SOOO 38SOOO 39SOOO 40SOOO l\ ~ ~) - Il [ ,i.:·~ ,./. c:, Lêgende • c:, c:, r J c:, ATTECOUBE •Aajamé
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Figure 1 : Localisation de la zone d'étude (Source : INS, 2014)
6
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua
-
GENERALITE
1.2- Eaux usées
Les eaux usées sont les eaux qui émanent des activités humain
(domestiques, industrielles, agricoles) (Henze et al., 1997). Elles sont souvent
considérées comme inuti 1 t sont alors rejetées dans le milieu naturel soit
directement, soit par les systèmes d'assainissement de la ville (Konaté, 1996).
1.2.1- Origine et types des eaux usées
En fonction de leur origine, on distingue quatre types d'eaux usées (Leroy,
1986 ; Tou ré, 1990) :
- les eaux industrielles ·
les eaux ménagères ou eaux grises ;
- les eaux vannes ou eaux noires ;
les eaux pluviales.
Les eaux vannes et les eaux ménagères sont considérées comme les eaux usées
domestiques ou eaux résiduaires urbaines (Edeline, 1996). Eli
toutes des . . rrucroorgarusmes pathogène (bactéries, viru
nticnnent
protozoaires
helminthes), des poiluants minéraux et organiques dont la composition influe
assez sur les procédées d'épuration car leur rendement et leur optimisation en
dépendent (Nielsen et al., 1992). En effet, la présence d naines substanc
telles que les détergents, les matières grasses ou les phénols, inhibe à certaine
concentrations les activités microbiennes (Béchac et al., 1987). La charge
organique des eaux résiduaires urbaines est de type macromoléculaire,
composée essentiellement de 40 à 60% de protéines, de 25 à 50% de glucides et
de 10% de lipides (Henze & Mladenovski, 1991; Coulibaly, 2002).
ne eau pluviale est l'ensemble d aux météoriques qui s'écoulent vers un
système de collecte après avoir ruisselé sur le sol (Valiron & Tabuchi, 1992).
Elles ont pendant longtemps été considérées comme propres et donc san
conséquences sur les milieux récepteurs. Les polluants d s eaux sont
constitués essentiellement de matières minérales solides décantables (sables,
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement- Université Nangui Abrogoua 7
GENERALITE ----------------------------------------- argile, etc.), de matières organiques solubles décantables ou flottables (hui le
graisses), de sels minéraux dissous, d'hydrocarbures, de toxiques et de
microorganismes (Morel, 1996). Mais, la quantification de cette pollution rest
complexe en raison de la façon discontinue et aléatoire des évènements
pluviaux, de l'origine diverse et diffuse de la pollution.
1.2.2- Caractéristiques biologiques des eaux résiduaires urbaine
Les eaux résiduaires urbaines contiennent des microorganismes excrétés
dans les matières fécales et l'urine (Bouhoum, I 987). Cette flore entérique
renferme des organismes pathogènes dans les pays où les maladies diarrhéiques
sont très répandues (Chalabi, 1993). Ces organismes peuvent êtr n
quatre groupes : les bactéries, les virus, les protozoaires et les helminthes. Les
Tableaux I et II résument la liste des principaux germes pathogènes dont la
nature et la densité influence l'état de santé de la population (Schwa rtzbrod et
al., 1983). Ces germes sont inégalement répartis et leur concentration dans l'eau
résiduaire urbaine varie d'une espèce à l'autre.
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrcgoua s
GENERALITES ----------------------------------------- Tableau I : Virus et bactéries rencontrés dans les eaux résiduaires urbaines (Black &
Finch, 1994).
Organismes Maladies Hôtes hl Virus entériques Adénovirus Coxakie A et B Entérovirus
Parvovirus Rotavirus Virus de l'Hé.12.atite A
Conjonctivite respiratoire Hommes Myocardites, méningites Gastro-entérites, anomalies Hommes, animaux domestiquer· cardiaques, méningite. autres Gastro-entérites Gastro-entérites Hé.12.atite infectueuse
Hommes, animaux domestiques Hommes, animaux domestiques Hommes. autres .12.rimates
Bactéries Escherichia coli Legionella spp. Salmonella spp.
Shigella sp.
Gastro-entérites Pneumopathie. fièvre almonellose, fièvre typhoïdienne Shigellose, Gastro-entérites
Hommes. animaux domestique
Hommes, animaux domestiques t sauvages, oiseau Hommes, animaux domestique
Staphvlococcus aureus Abcès, fièvre
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua 9
GENERALITE ----------------------------------------- Tableau II : Protozoaires et helminthes parasites renconlrés dans les eaux usées
(Scott, 1987).
Organismes Maladie Hôte!l} Protozoaires Balantidium coli Entamoeba hystolitica Giardia lamblia
Balantidiose Amibiase Giardiose
Hommes, porc Hommes Hommes, animaux domestiques et sauvages
Helminthes Cestodes Echinococcus granulosus Echinococcus multilocularis Hydatidose alvéolair Hymenolepis nana Taeniasis Taenia saginata Taenis solium
Echinococcus uniloculaire
Taeniasi Taeniasi
Nématodes Ankylostoma brazilienne Ankylostome caninum A nkylostoma duodenale Ascaris lumbricoide Enterobius vermicularis
Necator americanus 'trongyloides stercolaris Toxocara canis Toxocara cati Trichuris trichiura
Trématodes Schistozoma sg.
Larva -rnigrans cutané Larva -rnigrans cutané nkylostomose scaridiose
Oxyurose
hien hiens, autres carnivore
Hommes, rat Hommes. porc Hommes, bœuf
icatoriose (Ankylostomose) Homme trongylose
Larva -rnigrans viscérale Larva -migrans viscérale Trichocéphalos
hat hien
Hornm Hommes, porc Homm
Hommes. chien arnivore
Carnivore Homme
Bilharziose Hommes
1.2.3- Impact des eaux usées
Lorsque les eaux résiduaires sont rejetées dans le mi I ieu naturel, elles
peuvent entraîner plusieurs conséquences, tant sur l'environnement que sur la
santé humaine (Leroy, 1986 ; OMS, 1998).
Les effets sur l'environnement s'observent particulièrement dans les hydro
systèmes où ils causent un déséquilibre écologique. Les eaux usées renferment
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua 10
GENERALITE
des matières organiques biodégradables par les micro-organismes. L'oxydation
de cette charge organique diminue la concentration d'oxygène dissous dans le
milieu. Le manque progressif d'oxygène entraîne la disparition ou la
modification des peuplements aquatiques sensibles au manque d'oxygèn
(Dufour et al., 1994). En effet, les matières solides transportées par les eaux
usées peuvent contribuer à l'inhibition de leur ré-oxygénation (la photosynthèse)
et influenceraient par conséquent la biodiversité dans les milieux aquatiques
(Dufour & Slepoukha, 1975; Arfi et al., 1989). Selon Leroy (1986), les rejets
d'eaux usées dans les hydrosystèmes contiennent des matières flottantes qui
ornent les cours d'eaux et sont responsables de la salissure, de la prolifération
des végétaux en bordure des plages ou des rives des cours d'eaux. En outre, d
phénomènes à long terme dont les plus inquiétants restent l'eutrophisation et
! 'anoxie (Dufour & Maurerd, 1979 ; Arfi et al., 1989 ; Metongo et al., 1993)
peuvent être observés. Ces phénomènes sont causés par un enrichissement accru
du milieu aquatique en nutriments (l'azote et le phosphore) qui peuvent être
nocifs à des degrés divers aux peuplements aquatiques (Camrasni, 1977).
Cependant, ils accélèrent la croissance des végétaux aquatiques et engendrent la
disparition progressive des hydrosystèmes (Gamrasni, 1977). La production d
méthane et la réduction du sulfate en sulfure d'hydrogène (H, ont à l'origine
d'odeurs nauséabondes (Dufour & Maurerd, 1979; Leroy, 1986; Déjoux,
1988 ; Doré, 1989).
u niveau de la santé humaine, les eaux usées sont à la base de plusieurs
maladies hydriques dont les plus courantes restent les affections diarrhéiques et
dysentériques, le choléra, la fièvre typhoïde, la poliomyélite, le paludisme
(Dosso et al., 1984 ; Leroy, 1986 ; Dufour et al., 1994). Par ailleurs, 80% des
maladies qui affectent la population humaine sont directement associés aux eaux
usées (Desjardins, 1990). Selon cet auteur, ces maladies causent d 'ai [leurs 50%
des mortalités dans le monde entier et particulièrement dans les pays en
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua 11
GENERALITE
déve1oppement. En Côte d'Ivoire, une évaluation épidémiologique à Abidjan a
montré que les gastro-entérites caractérisées par des vomissements, les diarrhées
profuses et le choléra sont dues à la pollution bactérienne d'origine fécale
contenue dans les eaux usées domestiques (Dosso et al., 1984).
1.3- Généralités sur les helminthes
Les helminthes sont des animaux couramment appelés «vers». Ils
constituent un sous règne des métazoaires (Correale & Farez, 2007). ont
des vers ayant une symétrie bilatérale et dépourvus d'organes locomoteurs. Les
helminthes regroupent beaucoup de parasites de l'homme. Au cours de leur vie,
ils subissent une succession de stades allant du stade larvaire au stade adulte. Ils
peuvent être parasites de l'homme à l'un et/ou à l'autre d tades (Cor reale
& Farez, 2007). vers et précisément leurs œufs sont résistants dans
l 'environnement et leur capacité de dissémination est très rapide. lis sont
fréquemment rencontrés dans les eaux usées domestiques et les bou
résiduaires qui sont le plus souvent contaminées par les selles (Capizzi &
Schwartbrod, 1998; Schwartbrod & Capizzi-Banas, 2003). Dans ces eaux
usées, le nombre d'œufs vari Ion la population. La classification de
helminthes est essentiellement basée sur l'identification de leurs œufs. Cette
classification comprend les embranchements suivants :
- les némathelminthes ou vers ronds sont essentiellement constitués de la
classe des nématodes, la classe la plus importante en pathologie humaine ·
les plathelminthes ou vers plats comprennent la classe des trématodes et
celle des cestodes.
1.3.1- Nématodes
Les nématodes sont des vers cvlindriques non segmentés, à corps couvert
d'une substance souple mais très résistante et pourvus d'un tube digestif
(Correale & Farez, 2007). Ils sont à sexe séparé et le dimorphisme est souvent
très net. Les femelles sont habituellement plus grandes que les mâles. Elles sont
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement- Université Nangui Abrogoua 12
GENERALITE ----------------------------------------- ovipares ou vivipares. Leurs cycles sont très variables, allant du plus simple
avec Enterobius vermicularis (œuf embryonné directement infestant) aux plus
complexes utilisant des hôtes intermédiaires comme les filaires (Cor reale &
Farez, 2007). Les œufs de certains vers, à savoir Ascaris, Toxocara, Trichirus
Enterobius, Trichocephalus, Ankylostoma, Trichostrongylus sont fréquemment
rencontrés dans les eaux usées (Champiat & Larpent, 1994).
1.3.2- Trématodes
Les trématodes sont caractérisés par un corps non segmenté, foliacé, un
tube digestif incomplet et deux ventouses. Leur cycle est évolutif et nécessite la
présence d'un hôte intermédiaire comme les mollusques (Correale & Farez,
2007). Ils contiennent les schistosomes qui sont responsables de la bi lharzio
s douves ou les distomes ( distomatoses).
1.3.3- Cestodes Les cestodes se distinguent par un corps segmenté, dépourvus de tube
digestif, munis de ventouses. associées ou non à un rostre muni de crochets. l 1,,
sont hermaphrodites et ovipares, exclusivement endoparasites à tous 1 tad
(Correale & Farez, 2007). Les adultes sont parasites de vertébrés (le plus
souvent dans le tube digestif). Les larves sont parasites d'invertébrés et d
vertébrés. Les cestodes portent généralement le nom de Tœnia mais. i 1
contiennent entre autre les genres Tœnia, Hymenolepis, Echinococcus et
Diphyllobothr ium.
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement- Université Nangui Abrogoua 13
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
MATERIEL ET METHODE
2.1-Ma té riel
2.1.1- Matériel d'échantillonnae:e des eaux usées domestiques
L'échantillonnage des eaux usées résiduaires a nécessité l 'uti I isation de
flacons en polyéthylène de capacité 2,5 litres.
2.1.2- Matériel de quantification et d'observation des œufs
d'helminthes
L'observation et la quantification des œufs d'helminthes ont été réalisées
grâce à:
une pompe aspirante qui a permis d'éliminer le surnageant d~,
échantillons après la décantation ·
une éprouvette graduée de 5 mL qui a servi à mesurer les solutions·
une centrifugeuse pour la centrifugation des culots ·
un agitateur vibrant de type Vortex pour le mélange du produit final ·
- une lame Mac Master ayant servi au dénombrement des œuf
d'helminthes ·
un microscope binoculaire modèle B 40 de type LElTZ BIOMED pour
l'observation des œufs d'helminth
un micromètre oculaire et un appareil photographique numérique
respectivement pour mesurer et photographier les œufs observés.
2.2- Méthodes
2.2.l- Choix et description des stations d'échantillonnage
Les sites d'échantillonnage du collecteur ont été choisis en fonction de leur
accessibilité et de la proximité avec la tour de prise. Ainsi, quatre stations ont
'té retenues (Figure 2) :
la station A. située au niveau de la station d'essence «KLENZT», à
! 'entrée principale de la commune d' Attécoubé. Ce site reçoit les eaux usées
résiduaires urbaines en provenance des quartiers Gbébouto et Saint Joseph.
15
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua
MATERIEL ET METHODES
- la station B, située près du marché à bétail, qui draine les eaux usées
venant de ce marché. des quartiers Gbébouto, Saint Joseph et Adjamé
Bromakoté.
- La station C, située près de la mosquée de Boribana. Elle reçoit les eaux
résiduaires urbaines qui proviennent du site B, des quartiers Ebrié et Adjamé
santé.
- La station D reçoit en plus des eaux résiduaires urbaines provenant du site
C, celles du quartier «Boribana». Elle est située près de la base de l'ONUCI.
(, •Yopougon)
'-. r-L. "'"'\. i -Abobo
ATIECOUBE
•
N
A
N Zone d'étude - Plan d'eau
• *
Localités
Points de prélè,·ement
0 1 2 4km
Figure2: Localisation géographique des différents points d'échantillonnage
(INS, 2014)
Les caractéristiques de positionnement géographique des différents sites retenus
pour les échantillonnages sont consignées dans Je Tableau III. Une vue partielle
de ces sites de prélèvements est présentée à la Figure 3.
16 J Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua
MATERIEL ET METHODES
Tableau ID: Coordonnées cartésiennes des stations d'échantillonnage
Stations Coordonnées cartésiennes (mètres)
A
B
C
D
X: 385586 Y: 591486
X: 385661 Y: 590865
X: 385570 Y: 590466
X: 385471 Y: 590129
Figure 3: Vue partielle des stations d'échantillonnage (A: Station« KLENZI » ;
B : Marché à bétail ; C : Mosquée Boribana ~ D : ONUCI).
17
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua
MATERIEL ET METHODE
2.2.2- Echantillonnage des eaux usées domestiques
Les échantillonnages ont été effectués sur une période de six mois, allant
de décembre 2009 à mai 2010. Cette période correspond à la grande saison
sèche (décembre à mars) et à la grande saison des pluies (avril et mai). L
prélèvements ont été réalisés deux fois par mois entre 6 h et 9 h à chaque
station, dans des flacons en polyéthylène de capacité 2,5 litres. A ces heures, les
activités ménagères et par conséquent les rejets d'eaux domestiqu ont trè
importants (Bontoux, 1983; Lahlou, 1992 & Nsom-Zamo et al., 2003). un
volume de 2.5 litres par échantillon a été prélevé, fixé au formol l 0%, étiqueté
et acheminé au Laboratoire <l'Environnement et de Biologie Aquatique.
2.2.3- Analyse parasitologique des échantillons d'eaux prélevée
2.2.3.1- Concentration des œufs d'helminthe La technique de concentration des œufs d'helminthes utilisée est celle de
Bailenger fortement recommandée par l 'OMS (1997). Cette technique repo
sur la décantation des échantillons pendant 24 heures au laboratoire. Le culot
obtenu est transvasé dans des tubes et centrifugé pendant 15 minutes à 1000
tours/min. Le culot obtenu après centrifugation est mélangé avec une solution
tampon acéto-acétique à pH 4,5. Le volume du tampon est égal à celui du culot.
Un volume d'éther équivalent au double du volume du tampon est ajouté puis,
le tout est agité pendant deux minutes à l'aide de l'agitateur vibrant de type
Vortex. Le mélange obtenu est centrifugé ensuite à 1000 tours/min pendant
minutes. A la fin de cette centrifugation, l'échantillon présente quatre couche
distincte
la couche d'éther, formant un bouchon épais ·
la couche molle de débris (grai et autres) de couleur noirâtr
la couche de tampon de couleur transparente ;
le culot de sédiments, représentant la couche inférieure.
18
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua
MATERIEL ET METHODES
Une fois le surnageant éliminé, le culot obtenu est remis en suspension dans une
solution de sulfate de zinc (ZnS04) à 33% et de volume égal à cinq fois celui du
culot. Ce volume correspond au volume du produit final La Figure 4 illustre les
quatre couches obtenues après centrifugation.
Couche d'Ether
Couche de tampon
Culot de sédiments
Figure 4 : Présentation des couches obtenues après centrifugation des
échantillons d'eaux usées.
2.2.3.2- Observation et identific.ation des œufs d'helminthes L'observation des œufs d'helminthes a été réalisée sous un microscope
binoculaire au grossissement 10 x en repérage puis au grossissement 40 x pour
l'identification. Les œufs observés et mesurés à l'aide d'un micromètre ont été
identifiés grâce aux descriptions de B.ailenger (1982), celles de Golvan (1990)
et l'OMS (1997). L'identification tient compte de la taille, la forme (contour,
aspect, couleur, épaisseur) et du contenu de I'œuf (Bouhoum, 1987; Belgbyti
et al, 1994).
19
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua
MATERIEL ET METHODES ----------------------------------------- 2.2.3.3- Dénombrement des œufs d'helminthes
Le dénombrement des œufs d'helminthes s'est fait par le biais d'une 1am
Mac Master de capacité 0,3 mL. Le nombre total d'œufs d'helminthes (N) par
litre d'échantillon d'eau usée est calculé à l'aide de la formule suivante:
N= AXX PXV
1)
Avec:
N = Nombre d'œufs par litre d'échantillon
A= Nombre d'œufs comptés sur la lame Mac Master;
X= Volume du produit final (mL) ·
P = Volume de la lame Mac Master (0,3 mL) ·
V= Volume de l'échantillon initial prélévé.
2.2.4- Expression des résultats
2.2.4.1- Richesse spécifique La richesse spécifique ou diversité brute correspond au nombre total
d'espèces présentes dans un milieu. Ce paramètre est un bon indicateur de la
qualité écologique d'une station (Aliaume et al., 1990).
2.2.4.2- Occurrence des espèces L'occurrence (F) permet d'obtenir la constance d'une espèce dans un
milieu donné. C'est le rapport (en pourcentage) entre le nombre d'échantillon
(Fi) où l'espèce i apparaît et le nombre total d'échantillons (Ft) de l'unité
biocénotique considérée (Dajoz, 2000). Ce paramètre s'obtient selon la formule
(2) suivante :
F = Fix 100 Ft -)
Fi: nombre d'échantillons où l'espèce i apparaît
Ft: nombre total d'échantillons prélevé
Selon la valeur de F (pourcentage d'occurrence), Dajoz (2000) adopte la
classification suivante :
20
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrcgoua
MATERIEL ET METHODE ----------------------------------------- espèce constante : présente dans plus de 50% des échantillons ;
espèce accessoire : présente dans 25 à 50% des échantillons ;
- espèce accidentelle: présente dans moins de 25% des échantillons.
2.2.4.3- Traitements statistiques des données
2.2.4.3.1- Test de Kruskal-Wallis
Le test de Kruskal-Wallis par rang considère que la variable étudiée est
continue et qu'elle a été mesurée avec une échelle ordinale. Tl se fonde sur
! 'hypothèse que les échantillons à comparer suivent la même distribution ou
qu'ils ont des distributions avec la même médiane (StatSoft, 2005). [I a perrni
dans cette étude de tester la variabilité de la concentration en œufs d'helminth
entre les différentes stations prospectées. Ce test statistique a été effectué avec
le logiciel STATISTICA 7.1 en maintenant le seuil de probabilité à 0,05.
2.2.4.3.2- Test U de Mann-Withney
Le test U de Mann-Withney est une alternative non paramétrique au test t
de Student pour des échantillons indépendants (StatSoft, 2005). Il a été
employé pour déterminer les différences de variation de la concentration en
œufs d'helminthes entre les stations prises deux à deux. test de comparaison
a été réalisé à l'aide du logiciel STATfSTICA 7.1 en maintenant le seuil de
probabilité à 0,05.
21
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nanaui Abrogoua
CHAPITRE III: RESULTATS ET DISCUSSION
RESULTATS ET DISCUSSION -----------------------------------------
3.1- Résultats
3.1.1- Analyse qualitative des œufs d'helminthes
3.1.1.1- Composition taxonomique L'inventaire des œufs d'helminthes rencontrés dans les eaux résiduaire
urbaines du collecteur« Boribana » nous a permis d'identifier 14 taxons qui se
répartissent en 13 familles, 10 ordres et trois classes : Cestodes, Nématodes et
Trématodes (Tableau IV).
La composition taxonomique de ces classes indique que les Nématodes sont les
plus diversifiés avec sept taxons, soit 50% de tous les taxons rencontrés. Ils sont
suivis des Trématodes ( quatre taxons). Tous les taxons identifiés sont présents à
toutes les stations à l'exception de Trichostrongylus sp., Dicrocoelium lanceatum
et Schistosoma japonicum qui ne sont pas observés à la station D. Les différents
taxons inventoriés sont illustrés à travers la photographie de leur
Figure 5.
ufs par la
Tableau IV : Liste des taxons rencontrés dans les eaux résiduaires urbaines du collecteur« Boribana » aux différentes stations d'échantillonnag
· - : absence).
Classes Ordre Famille Genre ou Eseèce A B C D Pseudophyllidea Diphyl lobothri idae Diphyllobothrium fatum + + + +
Cestodes Cyclophyllidea Hymenolepididae Hymenolepis di111i1111ta + + + + Taeniidae Tœnia sµ. + + + +
Ascaridida Ascarid ici ac Ascaris luntbricïdes + + + + Oxyuridae Enterobius vertnicularis + + + +
Trichurida Capi I lari idae Capillaria sp. + + + + Nématodes Strongyl ida Ancylostornatidae Necator americanus + + + + Rhabditida Strongyloididae Strongyloïdes sp. + + + +
Trichostrongyl idae Trichostrongylus sp. + + + Trichocephalida Trichuriclae Trichuris trichiura + + + +
Dicrocoelium /c111ceolz1111 + + + Trématodes Echinostomida Fascioliclae Fascia/a liepatica + + + +
'chistosonia japonicum + + + 'chistosotna ntansoni + + + +
23
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua
RESULTATS ET DISCUSSION
Œ.uf de Dtphylobothrtum latum Œuf d'Hymenolepis diminuta Œuf de Tamia sp. Œuf d'Ascaris lumbricoîdes
Œuf de Capillaria sp. Œuf d'Enterob,us vermicularis Œuf de Necator amertcanus
Œuf de Trichostrongylus sp.
. ~ .. -, Œu! de Fascia/a hepattca .
Œuf de Trichurus trtchiura
<Eu! de Schistosoma japontcum
Œuf de Strongyloîdes sp.
Œuf de Dicrocoellum lanceatum
Œuf de Schsstosoma mans on 1
Figure 5 : Illustration des œufs d'helminthes rencontrés dans les eaux résiduaires urbaines drainées dans le collecteur «Boribana».
3.1.1.2- Occurrence des taxons
L'analyse des 48 échantillons d'eaux résiduaires urbaines révèle que la
proportion d'apparition des taxons d'helminthes oscille entre 6,25%
(Dicrocoelium /anceatum) et 100% (Ascaris lumbricoides) (Figure 6).
24
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua
----------------------------------------- RESULTATS ET DISCUSSION
100 ~ 90
80 1 70
[ 60 g ê 50 :::, 8 40 0
30 1
~Il 11.11 i i i 1 ~ i ~ 1
Taxons
Figure 6 : Pourcentage d'occurrence des taxons d'helminthes rencontrés clans les eaux
résiduaires urbaines du collecteur Boribana.
Seuls quatre taxons, Ascaris lumbricoïdes ( 100% ). Trichuris trichiura
(89,58%), Tœnia sp. (85,41 %) et Capillaria sp. (68,75%) présents clans plus de
50% des échantillons. sont constants. L'unique esp · accessoire est Enterobius
vermicularis avec 50%. Diphyllobotrium latum, Hymenolepis diminuta, Necator
americanus, Strongyloïdes sp., Trichostrongylus sp., Dicrocoelium lanceatum
Fasciola hepatica, Schistosoma japonicum et Schistosoma mansoni constituent
les taxons accidentels.
3.1.2- Analyse quantitative des œufs d'helminthes
3.1.2.1- Variation spatiale des œufs d'helminthes pour les quatre
stations Le test de Kruskal-Wallis (p = 0,007) montre une di fférence significati
entre les différentes concentrations d'œufs d'helminthes pour les quatre stations
(Figure 7). En outre, les stations, prises deux à deux. ont des concentrations qui
25
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua
RESULTATS ET DISCUSSION ----------------------------------------- diffèrent les unes des autres (test de Mann-Whitney, p = 0,007 < 0,05). Cette différence est très significative entre la station A et les stations C et D d'une part
et d'autre pait entre la station B et les stations C et D.
200
180
160
_ 140 ,2 'l; 120 !::3 ';;; 100 ,:: .g
80 I "' 1 •... D ,:: ., 60 (.)
Cl 0 u 40
20
0
-20 Station A
ac bcd
D
bd
D
D
Station B Station C Station D
Figure 7 : Variation de la concentration en œufs d'helminthes des différente
stations prospectées (Les stations ayant une lettre en commun ne diffèrent pa
significativement. Celles n'ayant pas de lettres en commun sont significativement
différentes).
3.1.2.2- Variation spatiale des œufs d'helminthes en fonction des classes d'helminthes
La dynamique spatiale de la concentration en œufs des trois cla
d'helminthes est indiquée par la Figure 8. La concentration en œufs oscille entre
1785,31 œufs/L (station C) et 2604,34 œufs/L (station A). A toutes les stations,
les nématodes représentent la classe la plus abondante, suivie des cestodes et des
trématodes. A l'exception de la station D (2347,49 œufs/L), la concentration
parasitaire baisse progressivement de la station A (2604,34 œufs/L) à la station
(1785,31 œufs/L).
26
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua
RESULTATS ET DISCUSSIO
3000
2500
:J" 2000 -- u:'.? § '-' g 1500 Î\Î .t: C: C!.l u C: 1000 0 u
500 ~:;:-;:;:;:~; 1 •••••••
:::::::::::: 0 - ~~:
A
.. ~
.... ' '9:•:•:·:~ Cestodes ~ Nématodes 1!111 Trérnatode
B C D
tation
Figure 8 : Concentration en œufs des cla
stations d 'échantillonnag
d'helminthes récoltés aux différente
3.1.2.3- Variation spatiale des œufs d'helminthes en fonction de taxons d'helminthes
L'abondance respective des différents taxons d'helminthes (Figure 9)
indique la nette prédominance d'Ascaris lumbricoides à toutes les stations avec
respectivement 1247,58 œufs/L (47,90%), 1061,06 œufs/L (45,77%), 1055,31
œufs/L (59,11 %) et 1339,3 œufs/L (57,05%). L'Asccu·;s lumbricoïdes est suivi
aux stations A et B par Trichuris trichiura avec des concentrations respectives d
432J7 soit 16.60% et 363.95 œufs/L (15,70%), à la station C par Capillaria sp
avec 318, 12 œufs/L (17,81 %) et à la station D par Tamia sp. (364,45 œufs/L soit
15.52%).
27
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua
RESULTATS ET DISCUSSION
3000
2500
J 2000 ~ @
...._, > ,-, > C: > c, c, c,
.2 1500 ,:,:,:, ~ , > > > ~ ,:,:,:, ë: >(>(>(> 8 :.;.;.; :,:,:,· C: .:,:,:, ,•,•,•:
0 1000 •,•,•,• .•••·••• Ü •c•c•c• c•c•c•c :.:<< ::::<( ( C t ( C :<c:< :>:<c ·>>> ,,:,:,:
500 •,•,•,• .<<<· :.:,:,: ... k::::1 '•'•'•'
o'. m Ê -r-- A B
Ascaris luntbricoïdes
~ Capillaria sp. - Dicrocoelituu lanceat um ~ Diphyllobotriutn latum - Enterobius vermicularis > >, > 11111111111111111m Fasciola hepatica ... ~
> > > > . . . Hytuenolepts di111111111t1 > > > > )\,<,<, ::::::: = Necator americauus = ?\ ~ f~~~"'~"'~ Schistosoma japo11ic11111 •••••••••••••••••• j _ .. _ .. _.,_.,_ ... ~ Schistosotna mansoni /J G' ~ ,, ,,,,,,, Strongyloïdes sp. -~= D Tœnia sp. ::::::: mmrn Trid10s1ro11gFl11.1 sp.
(::::::::; Triclturis tricltluru
C D
talion
Figure 9 : Concentration en œufs des taxons dhelrninthes d des différentes stations prospectée
aux résiduaires urbaine-
3.1.2.4- Variation mensuelle de la concentration en œuf:
d'helminthes
1 La Figure 10 présente la variation des concentrations en ufs cl
d'helminthes récoltés aux différents mois d'échantillonnage. La
lasse'
charge
parasitaire des classes d'helminthes est compris ntre 24.65 et 4432 œufs/L
(Figure 10). La charge la plus élevée ( 44,32 œufs/L) est enregistrée dans le moi
de janvier tandis que la plus faible (24,65 œufs/L) est obtenue dans le 11101
d'avril. Pour la composition en parasites, les ématodes avec 66,40%
représentent la proportion la plus élevée pour les mois de décembre. février. mar
et avril. Cette proportion est suivie de celle des Cestodes (30,71%) et des
Trématodes (2,89%). Cependant, les Nématodes et les cestodes ont d
concentrations sensiblement égales qui sont respectivement de 20, 14 et 20,84
œufs/L au mois de janvier et de 21, 77 et 21.67 œufs/L au mois de mai. Les
Trématodes n'ont pas été récoltés en mai.
28
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrcgoua
RESULTATS ET DISCUSSION ----------------------------------------- 50
45 i 40
•.....• "2 35 ~ ::, 8 30 '--" g 25 ~ p
20 ~ u c:: 15 0 u 10
5 1 I' ~l 0 Décembre
1;;
III. :::r::;:::; 1__,i,_i_:_1
[IJJI] Cestodc - Nématodes
'"'"'" ' ' Trématode
Janvier Février Mar vril Mai
Mois
Figure 10 : Variation des concentrations en œufs des classes d'helminthes récoltés aux
différents mois d'échantillonnage
Relativement aux taxons (Figure l l ). dans le mois de décembre. la
concentration des parasites est de 153,14 œufs/L. Capillaria sp constitue le taxon
le plus dominant avec 50,89 œufs/L (33,23%) suivi par Ascaris lumbricoide
avec 46,34 œufs/L (30,25%), Tœnia sp avec 24,46 œufs/L ( 15,97%) et Trichuris
trichiura (20,59 œufs/L soit 13,44%). Les taxons Strongyloïdes sp, Fascia/a
hepatica, Schistosoma japonicum et Schistosoma mansoni n'ont pas été récoltés à
ce mois.
n Janvier, la charge parasitaire passe à 2 16,85 LI fs/L. L, espèce
dominante pendant ce mois est Tœnia sp avec une concentration de 51,74 œufs/L
(23,55%). Cette espèce est suivie par Ascaris lumbricoides avec une
concentration de 47.45 œufs/L (22,01 %) et Trichuris trichiura avec un
concentration de 43,34 œufs/L (19,98%,.
Au cours des mois de février, mars, avril et mai concentrations des
helminthes sont respectivement de 212,96 œufs/L, 196,9 œufs, 157,84 œufs/L et
217.46 œufs/L. La composition parasitologique de ces différents mois est
29
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua
RESULTATS ET DISCUSSION
dominée par Ascaris lumbricoïdes avec des concentrations de 151,9 œufs/L
(71,32%) en février, 148,51 œufs/L (75,42 %) en mars, 107,565 œufs/L (68,14%)
en avril et 99,18 œufs/1 (45,60%) en mai. Ce taxon est suivi par Capillaria sp et
tœnia sp avec des concentrations respectives de 1 7, 71 œufs/L (8,31 % ) et l 7 J œufs/L (8,16%) au mois de février, Trichuris trichiura et Enterobius vermicularis
avec des concentrations respectives de 29, l 7 œufs/L ( 14,81 % ) et 7 ,83 œu fs/L
(3,97%) en mars, 20,26 œufs/L (12,83%) et 9,29 œufs/L (5,88%) en avril. Par
contre, au mois de mai, Ascaris lumbricoïdes est succédé par Tœnia sp avec 60,94
œufs/L (28,02%) et Trichuris trichiura. 32,02 œufs/L soit 14,72%. Aucun œuf d
Hymenolepis diminuta, Necator americanus, Strongyloides sp, Trichostrongylus
sp et Dicrocoelium lanceatum n'a été récolté pendant les mois de février et mars.
Il en est de même pour Fascia/a hepatica et Schistosoma mansoni en mars.
Strongyloïdes sp, Trichostrongylus sp, Dicrocoelium lanceatum et Fascia/a
hepatica durant les mois d'avril et de mai et Necator americanu
japonicum et Schistosoma mansoni en mai.
250
200
:J' -... tf;
8 150 C: 0
<e .t: 5 100 u g u
50
0
chistosoma
Diphylobotriuui lu111111
Hyutenolepis nana Tamia
Ascaris lumbricoides Caoillaria sp. ë111eroh1111· Pen11ic11/ur1,1·
lecator antericunuv
Stronovloides so.
Trichostrongvlus S/J. Trichuris trichiura
Dicrocoelium lu11ceu111111
Décembre Janvier Février Mars
Mois
Avril Mai
~ Fascio!a heoatica j::::::::::::::;::i Schistosotnu iaoonicun: D Schistosomu 111ansu111
Figure 11: Variation des concentrations en œufs des taxons dhelminthes récoltés en fonction des mois d'échantillonnage
30
Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua
RESULTATS ET DISCUSSION
3.2.- Discussion L'analyse parasitologique des eaux résiduaires du collecteur « Boribana »
traduit une diversité taxonomique de quatorze (14) taxons. Cette variété des œufs
d'helminthes serait liée à la proximité et au taux d'infestation de la population
humaine raccordée au collecteur, à la présence d'un marché à bétail et à l'accè
facile des animaux domestiques au collecteur d'un endroit à un autre. En effet, les
fosses septiques, utilisées par la population. sont directement reliées au
collecteur. De plus, les déchets des animaux abattus et éviscérés, au niveau du
marché à bétail, sont déversés dans le collecteur. Cette même diversité
taxonomique a été enregistrée par El Gamri & Belghyti (2007) dans les eaux
usées du réseau d'assainissement liquide de la ville de Kénitra au Maroc. e.n revanche. elle est relativement plus élevée que cel Je obtenue par Sylla &
Belghyti (2008) dans 1 aux usées brutes de la ville de Sidi Yahia du Gharb au
Maroc et Cissé et al. (2011) dans les eaux usées brutes du collecteur Gouron
d 'Abidjan, qui ont obtenu dix (10) taxons.
Les œufs d'helminthes parasites rencontrés dan aux résiduaire
urbaines du collecteur « Boribana » appartiennent aux classes des Cestodes, des
Nématodes et des Trématodes av une nette prédominance d ématod
(81,33%) par rapport aux stodes (16,70%) et aux Trématodes ( 1,97%). Cette
prédominance serait liée à leur mode de transmission ( cycle direct) (M' ra bet
1991; Bouhoum et al., 1997; Schwartzbrod & Capizzi-Banas, 2003). En
effet, les œufs embryonnés des Nématodes se transmettent d'un homme infesté à
un homme saint sans une maturation chez des hôtes intermédiair
transmission direct favorise une production rapide et abondant
'e mode cl
LI fs des
Nématodes. Par contre, le mode de contamination est complexe et long chez l
stodes et les Trématodes. Il nécessite une maturation des œufs chez au moins
un hôte intermédiaire. Guessab et al. (1993), Alouini et al. (] 995), Bouhourn et
al. (1997), Schwartzbrod & Capizzi-Banas (2003) ont rapporté que les œufs de
la classe des Nématodes intestinaux sont plus résistants que ceux des Cestodes el
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Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua
RESULTATS ET DISCUSSION ----------------------------------------- des Trématodes dans les eaux usées. La prédominance des œufs de nématodes a
été également mise en évidence dans les études réalisées par Alouini et al. (1995)
en Tunisie, Niang (1996) au Sénégal et Belghyti et al.(1994) ; Habbari K. et al.
(2002) ; Nsom-Zamo et al. (2003) ; El Gamri & Belghyti (2007) au Maroc.
En ce qui concerne les taxons, une prédominance des œufs d'Ascoris
lumbricoides est observée dans les échantillons d'eaux résiduaires urbaines du
collecteur « Boribana » par rapport aux autres œufs d'helminthes rencontrés.
Cette prédominance pourrait s'expliquer par la résistance élevée des œuf
d'Ascaris lumbricoides dans les eaux usées. En effet. les œufs d'Ascarit
lumbricoides possèdent une coque protectrice leur permettant de résister· aux
facteurs qui leur sont nuisibles (forte température, dessiccation, pH acide ou
basique, sels et produits chimiques) et donc de survivre dans des conditions
d'ambiance défavorable. Ce qui contribue à la persistance du parasite (OMu,
1987). L'abondance des œufs d'Ascaris lumbricoides serait également duc à leur
haute potentialité de production d'œufs. Selon Feachem et al. (1983). un
femelle d' Ascaris lumbricoides produit 200 000 œufs par jour, soit une vingtain
de fois ceux produits par une femelle de Trichuris trichiura.
Les concentrations des œufs d'helminthes des eaux résiduaires urbaine
diffèrent en fonction des stations échantillonnées. La teneur en œufs déterminée à
la station A (2604,34 œufs/L) est la plus élevée tandis que celle de la station
(1785,31 œufs/L) est la plus faible. Cette différence trouve une explication dan
les travaux de Bouhoum (1996) qui a prouvé que la concentration en œuls
d'helminthes parasites dans les eaux usées urbaines est fortement liée au facteur
démographique. En effet, le nombre d'habitants raccordés à la station A est plus
élevé que ceux raccordés aux autres stations. En revanche, la faible charg
parasitaire à la station C pourrait s'expliquer par la faible vitesse d'écoulement
des eaux en ce milieu. Ainsi, une décantation des œufs serait à l'origine de la
réduction de la charge parasitaire à la station C.
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Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua
RESULTATS ET DISCUSSION
L'analyse des résultats de la variation de la charge parasitaire clans lès
échantillons d'eaux usées en fonction des mois de prélèvement a montré que la
plus forte concentration en œufs des taxons d'helminthes parasites a été
enregistrée pendant le mois de mai (217,46 œufs/L) où les précipitations sont
relativement abondantes. Une variation naturelle (saisons pluvieuses) serait à la
base de cette concentration en offrant des conditions favorables à la survie des
œufs d'helminthes. Ce résultat corrobore ceux de Bouhoum et al. (2002) ;
Dssouli (2002); El Gamri & Belghyti (2007); Cissé et al. (2011) qui ont trouvé
des concentrations très élevées en œufs d'helminthes pendant la saison pluvieuse
qu'en saison sèche.
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Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua
CONCLUSION
CONCLUSION
Cette étude a permis de caractériser qualitativement et quantitativement
la charge parasitaire des eaux résiduaires du collecteur « Boribana ».
L'inventaire du peuplement des œufs d'helminthes a révélé 14 taxons répartis
en trois classes (Cestodes, Nématodes et Trématodes). La classe des Nématodes
est apparue la plus diversifiée avec sept (07) taxons. Elle est suivie par les
Trématodes avec quatre (04) taxons. Les taxons Ascaris lumbricoides,
Capillaria sp., Tamia sp., et Trichuris trichiura sont fréquemment rencontré
long du collecteur. Du point de vue quantitatif. Ascaris lumbricoïdes est le
taxon le plus abondant dans les échantillons d'eaux résiduaires du collecteur
« Boribana ». La charge parasitaire est élevée pendant la période pluvieuse
(mois de mai) qui offre des conditions favorables à la dissémination parasitaire.
es eaux résiduaires chargées en éléments parasitaires pourraient constituer une
importante source de contamination des produits de pêche de la lagune Ebrié où
elles y sont drainées et par conséquent, une contamination des population
humaines qui consomment ces produits de pêch
L'identification de certains taxons Capillaria sp, Stongyloides sp, Tœnia
sp et Trichostrongylus sp s'est limitée au genre. Une étude systématique
approfondie de ces taxons s'avère donc nécessaire. Aussi, cette étude devrait
elle se poursuivre en prenant en compte la variation annuelle des œufs
d'helminthes et de kystes de protozoaires afin de mieux caractériser la charg
parasitaire des eaux usées du District d'Abidjan. En outre, la mise en place
d'une station d'épuration adéquate pourrait concourir à la réduction de la
pollution de la lagune Ebrié.
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Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrogoua
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Mémoire de Master 2 en Sciences et Gestion de l'Environnement - Université Nangui Abrcgoua
Année: 2014
Auteur : J)JE Bi Djè Firmin
Promoteur : Prof. GtlURENE Germain
UFR-Sci-ences et Gestion de l'Environnement,
UNIVERSITE NANGUI ABROGOUA.
Résumé
Les eaux résiduaires urbaines drainées dans le collecteur « Boribana » de la commune
d' Attécoubé ont été analysées afin d'évaluer leur charge parasitaire. Quatre stations ont été
échantillonnées de décembre 2009 à mai 2010. L'analyse parasitologique de ces eaux
résiduaires a permis d'identifier 14 taxons appartenant à trois (03) classes (Cestodes,
Nématodes, Trématodes). La classe des Nématodes est la plus diversifiée avec sept (07)
taxons (Ascaris Iumbricoïdes, Capillaria sp., Enterobius vermicularis, Necator americanus,
Strongyloïdes sp., Trichuris trichiura, Trichostrongylus sp ). Ensuite vient la classe des
Trématodes qui renferme quatre (04) taxons (Dicrocoelium lanceatum, Fasciola hepatica,
Schistosoma japonicum, Schistosoma mansoni) et enfin la classe des Cestodes avec trois (03)
taxons (Diphyllobotrium fatum, Hymenolepis diminuta, Tœma sp. ). Les taxons Ascaris
lumbricoides, Capillaria sp., Tamia sp. et Trichurts triehiura sont les taxons fréquemment
rencontrés. Par conséquent, Ascaris lumbricoides constitue le taxon le plus abondant. Avec
une charge parasitaire variant entre 153,14 et 217,46 œufs/L, la concentration des œufs
d'helminthes est élevée pendant le mois de mai (période pluvieuse).La présence de ces œufs
d'helminthes et leur relative abondance interpellent sur les risques d'exposition des
populations humaines et la pollution des ressources halieutiques de la lagune Ebrié qui
demeure le récepteur de ces eaux résiduaires non traitées.
Mots clés: Eaux résiduaires, parasites, helminthes