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"Renforcement de la Gestion des Pêches dans les pays ACP" Ce projet est financé par l’Union européenne La présente publication a été élaborée avec l’aide de l’Union européenne. Le contenu de la publication relève de la seule responsabilité de <nom de l’auteur/contractant et ne peut aucunement être considérée comme reflétant le point de vue de l’Union européenne. “Le contenu de ce document ne reflète pas nécessairement le point de vue des gouvernements concernés.” Rapport Technique Final Stratégie de Recherche pour le Développement de la Pêche, de l’Aquaculture et de la Mariculture en phase avec les changements globaux au Cameroun CU/PE1/GB/10/003 Région: Afrique centrale Pays: Cameroun Date 27 Mai 2011 Projet mis en œuvre par l’Université de Portsmouth

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"Renforcement de la Gestion des Pêches

dans les pays ACP"

Ce projet est financé par l’Union européenne

La présente publication a été élaborée avec l’aide de l’Union européenne. Le contenu de la publication relève de la seule responsabilité de <nom de l’auteur/contractant et ne peut aucunement être considérée comme reflétant le point de vue de l’Union européenne.

“Le contenu de ce document ne reflète pas nécessairement le point de vue des gouvernements concernés.”

Rapport Technique Final

Stratégie de Recherche pour le Développement de la Pêche, de

l’Aquaculture et de la Mariculture en phase avec les changements globaux au Cameroun

CU/PE1/GB/10/003

Région: Afrique centrale Pays: Cameroun

Date 27 Mai 2011

Projet mis en œuvre par l’Université de Portsmouth

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Mariculture en phase avec les changements globaux au Cameroun

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1 Table des matières 1 TABLE DES MATIERES ............................................................................................................. 2

2 LISTE DES TABLEAUX, GRAPHES ET PHOTOGRAPHIES .............................................. 3

3 LISTE DES ANNEXES ................................................................................................................. 4

4 REMERCIEMENTS ..................................................................................................................... 5

5 ABREVIATIONS ET SIGLES ..................................................................................................... 6

6 RESUME ANALYTIQUE ............................................................................................................ 8

7 INFORMATIONS GENERALES OU CONTEXTE .................................................................. 9

8 APPROCHE DE LA MISSION.................................................................................................. 10

9 COMMENTAIRES SUR LES TERMES DE REFERENCE .................................................. 13

10 ORGANISATION ET METHODOLOGIE .............................................................................. 14

10.1 MISE EN ŒUVRE DES TERMES DE REFERENCE ........................................................................ 14 10.2 DEROULEMENT ET DETAILS DE LA MISSION ............................................................................ 16

11 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS ........................................................................ 19

ANNEXES ............................................................................................................................................ 20

ANNEXE 1 : TERMES DE REFERENCE ........................................................................................ 21

ANNEXE 2 : ITINERAIRES, INSTITUTIONS ET PERSONNES CONSULTEES .................... 33

ANNEXE 3 : RAPPORT DE DEMARRAGE ................................................................................... 35

ANNEXE 4 : LISTE DES RAPPORTS ET DES DOCUMENTS CONSULTES ........................... 41

ANNEXE 5 : STRATEGIE DE RECHERCHE HALIEUTIQUE ET AQUACOLE DU CAMEROUN ............................................................................................................................... 48

ANNEXE 6 : COMPTE RENDU DE L’ATELIER DE VALIDATION DE LA STRATEGIE DE RECHERCHE HALIEUTIQUE ET AQUACOLE DU CAMEROUN .................................. 99

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2 Liste des tableaux, graphes et photographies Tableau 1: Synthèse de la mise en œuvre des TdR .................................................................. 14Tableau 2: Principales étapes de la mission ............................................................................. 16Tableau 3: Détail de la mission ................................................................................................ 16Tableau 4: itinéraire et personnes consultées au Cameroun .................................................... 33

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3 Liste des annexes ANNEXES ............................................................................................................................................ 20

ANNEXE 1 : TERMES DE REFERENCE ........................................................................................ 21

ANNEXE 2 : ITINERAIRES, INSTITUTIONS ET PERSONNES CONSULTEES .................... 33

ANNEXE 3 : RAPPORT DE DEMARRAGE ................................................................................... 35

ANNEXE 4 : LISTE DES RAPPORTS ET DES DOCUMENTS CONSULTES ........................... 41

ANNEXE 5 : STRATEGIE DE RECHERCHE HALIEUTIQUE ET AQUACOLE DU CAMEROUN ............................................................................................................................... 48

ANNEXE 6 : COMPTE RENDU DE L’ATELIER DE VALIDATION DE LA STRATEGIE DE RECHERCHE HALIEUTIQUE ET AQUACOLE DU CAMEROUN .................................. 99

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4 Remerciements La réalisation de ce projet relatif à la réalisation de la stratégie n’aurait pu voir le jour sans le soutien technique et financier du projet ACP-Fish2, coordonné, à l’échelle régionale, par Dr. Oumarou Njifonjou. Il est également redevable à toutes les personnes qui ont bien voulu donner de leur temps pour répondre à nos questions et qui ont mis à notre disposition de nombreux documents. Qu’ils trouvent ici l’expression de notre gratitude.

L’élaboration de la stratégie de recherche halieutique et aquacole du Cameroun a bénéficié de l’appui de nombreuses personnes dont Nomo Bidzanga Monique Bonja, George Yongbi Chiambeng, Jean Folack Jean-Marin Fotso, Guillaume Gaudin, Soung Pierre Meke, Christopher Ndi, Mbua Jacob Ngeve, Salvador Ngoande, David Nguenga, Oumarou Njifonjou, Pius Oben, Jean-François Ottou, Victor Pouomogne, Bokally Sanzié, Vincent Tanya, Minette Eyango Tomedi, Noé Woin et Paulin Zongo. Leur expertise et leur enthousiasme ont permis de mener à terme la rédaction du document de stratégie. Que tous en soient remerciés.

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5 Abréviations et sigles ACP Afrique Caraïbes Pacifique

AEP Approche Écosystémique des Pêches

CACP Centre de l’Alevinage et de Control des Pêches

CCPR Code de conduite pour une pêche responsable et durable (FAO, 1995)

CDPM Caisse de Développement de la Pèche Maritime

CECOPAK Centre Communautaire des Pêches de Kribi

CNFZVH Centre national de formation zootechnique, vétérinaire eu halieutique

CNUED Conférence des Nations Unies pour l’Environnement et le Développement

COPACE Comité des Pêches pour l’Atlantique Centre-Est

DCP-PAC Document Cadre des politiques des pêches et de l’aquaculture au Cameroun

DPA Département des Pêches et de l’Aquaculture

DGRST Direction Générale des Recherche Scientifique et Technique

DSCE Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi

DSDSR Document de Stratégie de développement du secteur rural

ECAM Enquête Camerounaise Auprès des Ménages

FAO Food and Agriculture Organization of the United Nations

GIC Groupement d’initiatives communes

HACCP Analyse des risques et la maitrise des pointes critiques

INDNR Pèche illicite, non déclarée et non réglementée

INS Institut Nationale des Statistiques

MIDEPECAM Mission de Développement de la Pêche Maritime

MINEPIA Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales

MREP Mesures de Ressort de l’Etat du Port

NEPAD Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique

OMC Organisation Mondiale de Commerce OMD Objectifs de Millénaire pour le Développement

ONG Organisation non-gouvernementale

PAI Plan d’Action Internationale

PAN Plan d’Action National

PAS Programme d’Ajustement Structurelle

PDDAA Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine

PIB Produit Intérieur Brut

PME Petite et moyenne Enterprise

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PNVRA Programme national de vulgarisation de la recherché agricole

PPP Partenariat entre les secteurs public et privé

PPTE Pays Pauvre Très Endetté

PSDAA Programme spécial pour le développement de l’aquaculture en Afrique

SAPEMA Syndicat des Armateurs a la pêche maritime (Cameroun)

SCS Suivi, Contrôle et Surveillance

SRHOL Station de Recherche Halieutique et Océanographie de Limbe

SWOT Atouts, faiblesses, opportunités et menaces

UE Union Européenne

VMS Système de surveillance des navires

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6 Résumé analytique L’objectif de la stratégie de la recherche halieutique et aquacole du Cameroun est tout d’abord de structurer les interventions de l’IRAD selon des axes précis. Elle consiste ensuite à donner une visibilité, tant au plan national qu’international, à la recherche propre au milieu marin, lacustre et fluvial. Elle permet enfin de dresser des ponts avec les autres domaines de la recherche camerounaise qui touchent les sciences sociales et naturelles.

La stratégie a été réalisée au Cameroun à la suite de multiples échanges avec l’ensemble des parties prenantes (représentants des ministères et directions, chercheurs et directeurs des structures de recherche, des laboratoires universitaires, organisations professionnelles et pêcheurs). Elle reflète en cela l’expression des différents points de vue qui coexistent au Cameroun sur le rôle et le contenu de la recherche halieutique et aquacole. Sa formulation s’est aussi appuyée sur la lecture des différents documents et projets de documents de cadrage de la recherche au Cameroun. De la sorte, la présente stratégie s’intègre parfaitement dans le paysage institutionnel national de la recherche.

L’élaboration des axes de recherche a bénéficié de la connaissance que les auteurs ont des stratégies de recherche dans les pays européens et nord-américains et de leur implication dans l’élaboration des programmes cadres de recherche à l’échelle de l’Europe, de la France et du Royaume-Uni. La stratégie se situe dès lors à la croisée de l’expression des desiderata nationaux et des sujets de recherche actuellement débattus et définis dans les hémicycles scientifiques des pays européens et nord-américains. De la sorte, la stratégie proposée tente de faire recoller la recherche halieutique et aquacole camerounaise aux paradigmes en marche au plan global. Il ne s’agit toutefois pas de proposer une stratégie clé en main : l’idée est bien plus de proposer des axes d’interventions dont le dimensionnement devra être ajusté aux fonds disponibles en temps voulu. Ainsi, la stratégie ne détaille pas les conditions de la mise en œuvre de chacune des actions proposées.

La recherche halieutique et aquacole du Cameroun a pour but de créer, d’accumuler, de structurer et de partager des connaissances afin de mieux comprendre la nature, les sociétés qui y vivent et l’interaction entre les deux (Nauen et Prades, 2002).

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7 Informations Générales ou contexte La production halieutique au Cameroun suit une tendance positive depuis le début des années 1990 et culmine maintenant aux alentours de 140 000 t par an. La consommation de poisson des quelques 20 millions d’habitants évolue, au cours de la dernière décennie, entre 13 et 15 kg/c/an pour un approvisionnement (captures nationales + imports – exports) net de l’ordre de 260 000 t en moyenne depuis 2003 (FAOSTAT, 2010). Les importations représentent donc une part non négligeable dans le commerce des produits halieutiques au Cameroun. Face à la croissance démographique de l’ordre de 2,6% entre 2005-2010 (INSC, 2010), les captures nationales suffisent de moins en moins à satisfaire aux exigences du marché intérieur. La prévalence de la sous-alimentation dans la population totale, de l’ordre de 25% en moyenne en 2001-2003 (soit 4 millions de personnes), constitue un défi de plus à relever.

Face à un tel constat, la recherche halieutique doit tout d’abord pourvoir à la valorisation du potentiel existant, par la réduction des gaspillages (pêche sélective sans rejets et prises accessoires) par les pertes de la chaine de transformation et commercialisation (normes sanitaires et techniques) ainsi que par la sélection des pratiques de pêche les plus durables au sens écologique, économique et sociale. Elle doit ensuite aider à identifier, à valoriser les ressources pas encore exploitées, comme les ressources démersales profondes et celles pouvant être générées par l’aquaculture continentale et marine, mais en ayant toujours en point de mire l’impératif de durabilité (les pêcheries d’espèces profondes sont très profitables à court terme mais au péril de la ressource tandis que les fermes aquacoles peuvent être fortement dommageables pour l’environnement).

Les objectifs du projet couvrent les phases allant de la capture (pêche continentale et maritime) ou production (aquaculture continentale et maritime) à la consommation en passant par la transformation et la mise en marché (Pour mémoire : « appuyer le Cameroun dans l’élaboration d’un programme de recherche scientifique présentant les grands axes de recherche dans les domaines de l’aquaculture, des pêches maritimes et continentales, de la technologie et commercialisation des produits de pêche et de la biodiversité aquatique »). Il s’agit donc de développer une stratégie de recherche halieutique intégrée avec des priorités d’intervention bien établies en fonction des exigences du gouvernement par le biais du Ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales (MINEPI) et des capacités de mise en œuvre financières et humaines. La collaboration entre les différents intervenants du monde de la recherche et de celui de l’opération (aquaculture, pêche, transformation, commercialisation) sera particulièrement recherchée.

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8 Approche de la mission L’approche de la mission a tout d’abord reposé sur la complémentarité des 3 experts proposés pour la réalisation du travail :

un chef d’équipe ayant 20 ans d’expérience dans la programmation de la recherche relative à la gestion du milieu marin et côtier tant dans les pays africains qu’européens et nord-américains (expert principal 1) ;

un expert senior halieute Camerounais dont l’expérience en tant qu’ancien chef de la station de recherche halieutique et océanographique de Limbe (structure dépendant de l’IRAD) et ayant plus de vingt d’ans d’expérience dans la programmation de la recherche et le développement de partenariats entre la recherche et le développement est un atout indéniable pour la bonne réalisation de la mission mais aussi pour la mise en regard du contenu du programme de recherche à formuler avec les réalités camerounaises (expert principal 2).

un expert junior socio-économie ayant une solide expérience de terrain dans les pays de l’Afrique de l’Ouest, de l’Océan indien et du Pacifique (expert principal 3) ;

L’approche a consisté ensuite à se concerter avec les professionnels des secteurs de la pêche et de l’aquaculture (continentale et maritime), avec les responsables des institutions de recherche concernées (IRAD, SRHOL, CERECOMA, SRAPCF, les laboratoires des universités de Yaoundé, Douala, Dschang, Buea) ainsi qu’avec le MINRESI et le MINEPIA. Ce travail a permis de faire ressortir les priorités des uns et des autres et de les classer par ordre d’importance.

L’approche a également reposé sur une analyse fine de la situation des secteurs halieutiques (pêche et aquaculture) et de la manière dont les programmes ou projets de recherche ont été élaborés et réalisés ainsi que les résultats obtenus et leurs impacts réels. Ce travail a permis d’identifier les points de force et d’achoppement à la mise en place d’un programme de recherche halieutique au Cameroun. Elle s’est enfin appuyée sur la réalisation des activités présentées ci-dessous :

Revue des stratégies de recherche halieutique (SRH) des autres pays ouest-africains et évaluation de leur effectivité (recours aux points focaux acp-fish 2 dans les pays de l’Afrique centrale et de l’Ouest). L’intérêt d’une telle revue a été de mettre à plat ce qui fonctionne bien, ce qui donne des résultats mitigés et ce qui ne fonctionne pas dans les autres pays et les raisons des succès et échecs afin de cerner au mieux ce qui peut être envisagé au Cameroun (après investigation du contexte d’implémentation d’une SRH). Ce travail s’est fait en amont de la mission au Cameroun.

Revue documentaire, notamment les différents documents sur l’état des lieux des pêches et de l’aquaculture, les changements climatiques pouvant affecter le secteur halieutique, l’effectivité des politiques actuelles, l’aide au développement en milieu marin et continental, les stratégies et les programmes nationaux relatifs aux pêches et à l’aquaculture, les statistiques de captures, production, importations et exportations (utilisation des données nationales et celles consignées dans la base de données FAOSTAT). Ce travail s’est fait avec l’aide du point focal ACPfish II au Cameroun et des contacts dont dispose l’expert halieute dans le pays. Il a été réalisé avant la mission au Cameroun. Il a néanmoins été complété sur place au gré des rencontres et acquisitions de nouveaux documents.

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Élaboration d’un projet de méthode et d’organisation du travail au Cameroun en concertation avec le point focal ACPfish II au Cameroun. Ce projet a été rédigé juste avant la mission au Cameroun. Diffusé avant l’arrivée des experts sur place, le projet de méthode (notamment du questionnaire d’enquête) et d’organisation a pu recevoir les commentaires et suggestions de tout un chacun et faire ainsi l’objet d’une discussion plus éclairée et plus approfondie lors de la réunion de prise de contact à l’arrivée au Cameroun.

Réunion de validation du projet d’organisation du travail et d’élaboration d’une Vision de la recherche halieutique au Cameroun. Cette réunion de prise de contact avec les autorités en charge des pêches a été l’occasion de finaliser la méthode (notamment le questionnaire d’enquête) et la programmation des activités de terrain (valideée par l’Unité de Facilitation Régionale du Programme ACPFish II et l’IRAD) et de définir les orientations majeures à donner à la SRH. Il s’agissait, pour le second point, de faire ressortir une vision consensuelle de ce que devrait être la recherche halieutique au Cameroun compte tenu des avantages et des contraintes en exergue. Cette réunion a également été l’occasion de la mise en place d’un Comité de suivi du projet (CSP). Elle a été planifiée à l’avance et a été coordonnée sur place par le point focal ACPfish II.

Enquête sur les résultats de la recherche, son utilisation, les voies et moyens de sa vulgarisation auprès d’un échantillon représentatif des différentes parties prenantes nationales, notamment les organismes de recherche, d’enseignement et de développement, les partenaires financiers, les organisations professionnelles en pêche et en aquaculture, les acteurs à la base, les structures d’appui-conseil; les ONG, les associations, etc. Le support à l’enquête a été dérivé du questionnaire utilisé, en Afrique de l’Ouest (pour les 7 pays de la Commission sous régionale des pêches), dans le cadre du programme ECOST (www.ecostproject.org) afin de juger de l’efficacité et de l’efficience de la recherche halieutique en Afrique de l’Ouest. Le formulaire d’enquête a été adressé (après validation) dès le début de la mission au Cameroun à un ensemble représentatif d’acteurs dont la liste a été arrêtée lors de la réunion de validation.

Visites des principaux lieux de production halieutiques et des infrastructures de recherche, de collecte d’information et de prise de décision en matière d’aménagement des pêches. Les visites de sites se sont faites dans les localités littorales de Limbé, Kribi et Douala, de même que dans celles Yaoundé, Foumban, Bamendjin, Mapé, Lagdo et Maga qui ont une activité halieutique importante tant au niveau des rivières que des plans d’eau naturels et artificiels. Les institutions locales, régionales et nationales ont fait l’objet d’une visite afin de prendre la mesure des moyens actuellement en œuvre pour la recherche, la collecte et la décision ainsi que pour cerner les potentialités pouvant être mobilisées dans le cadre de la mise en œuvre d’une SRH. Les visites des différentes institutions nationales, localisées à Yaoundé, se sont faites dès le début de la mission sur place. Elles ont été suivies dans le temps des visites dans les régions périphériques. Les visites de terrain ont été de plus l’occasion de compléter les informations obtenues à partir des questionnaires d’enquête déjà réceptionnés ou de procéder à leur complétion auprès des personnes qui ne les avaient pas encore retournés. Un certain nombre de réunions consultatives ont pu être organisées lors des visites de terrain.

Formulation des propositions pour la Stratégie de recherche dans le secteur des pêches et de l’aquaculture, et dépôt du rapport provisoire au CSP, à l’UC/UFR. Un rapport

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contenant les éléments principaux de la SRH sous forme de propositions a été rédigé. Il a mis en avant les axes les plus idoines en fonction des conditions actuelles et des perspectives envisageables à court terme. Ce rapport a servi de base de discussion à la formulation finale de la SRH.

Restitution des principaux résultats de l’étude et validation des options de la SRH au cours d’un atelier de 2 jours avec les principaux partenaires du secteur (une vingtaine), notamment les Universités, les instituts de recherches, les grands projets de développement, les organisations socioprofessionnelles, le secteur privé, les ONG et les bailleurs de fonds du domaine de la recherche etc. L’atelier a consisté tout d’abord en la restitution des principales options de la SRH au Cameroun, il s’est ensuite étendu, sous la forme de discussions à une revue des meilleures options à considérer pour la SRH et enfin par une sélection et une validation de celles-ci. Un rapport d’atelier a été rédigé afin de consigner tous les éléments conséquents (cf. Annexe 6).

Finalisation de la SRH. Ce travail s’est fait en prenant en compte tous les points discutés et validés lors de la réunion de restitution et validation. Il a été finalisé sous la forme d’un rapport qui a été expédié au CSP pour validation finale.

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9 Commentaires sur les Termes de Référence Les termes de référence ont été rédigés avec clarté et ont permis de guider le travail et la démarche à suivre. En revanche, le temps alloué à la rédaction de la stratégie de recherche a été sous-estimé. Par ailleurs, le processus de complétion du rapport technique n’est pas clairement défini. Il serait bien de disposer du plan de rédaction du rapport technique avant le début du travail.

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10 Organisation et Méthodologie

10.1 Mise en œuvre des Termes de Référence

Tableau 1: Synthèse de la mise en œuvre des TdR Termes de référence

(chacune des activités clés des TdR) Comment l’activité a-t-elle été a été mise en œuvre au cours de la mission? (a-t- elle été réalisée ? Comment? Produire un résumé seulement car les détails figureront dans les autres parties du rapport). – servira d’élément de base pour l’évaluation.

1 Revue des stratégies de recherche halieutique (SRH) des autres pays ouest-africains et évaluation de leur effectivité (recours aux points focaux acp-fish 2 dans les pays de l’Afrique centrale et de l’Ouest)

L’intérêt d’une telle revue a été de mettre à plat ce qui fonctionne bien, ce qui donne des résultats mitigés et ce qui ne fonctionne pas dans les autres pays et les raisons des succès et échecs afin de cerner au mieux ce qui peut être envisagé au Cameroun (après investigation du contexte d’implémentation d’une SRH). Ce travail s’est fait en amont de la mission au Cameroun.

2 Revue documentaire, notamment les différents documents sur l’état des lieux des pêches et de l’aquaculture, les changements climatiques pouvant affecter le secteur halieutique, l’effectivité des politiques actuelles, l’aide au développement en milieu marin et continental, les stratégies et les programmes nationaux relatifs aux pêches et à l’aquaculture, les statistiques de captures, production, importations et exportations (utilisation des données nationales et celles consignées dans la base de données FAOSTAT).

Ce travail s’est fait avec l’aide du point focal ACPfish II au Cameroun et des contacts dont dispose l’expert halieute dans le pays. Il a été réalisé avant la mission au Cameroun. Il a néanmoins été complété sur place au gré des rencontres et acquisitions de nouveaux documents.

3 Élaboration d’un projet de méthode et d’organisation du travail au Cameroun en concertation avec le point focal ACPfish II au Cameroun.

Ce projet a été rédigé juste avant la mission au Cameroun. Diffusé avant l’arrivée des experts sur place, le projet de méthode (notamment du questionnaire d’enquête) et d’organisation a pu recevoir les commentaires et suggestions de tout un chacun et faire ainsi l’objet d’une discussion plus éclairée et plus approfondie lors de la réunion de prise de contact à l’arrivée au Cameroun.

4 Réunion de validation du projet d’organisation du travail et d’élaboration d’une Vision de la recherche halieutique au Cameroun

Cette réunion de prise de contact avec les autorités en charge des pêches a été l’occasion de finaliser la méthode (notamment le questionnaire d’enquête) et la programmation des activités de terrain (valideée par l’Unité de Facilitation Régionale du Programme ACPFish II et l’IRAD) et de définir les orientations majeures à donner à la SRH. Il s’agissait, pour le second point, de faire ressortir une vision consensuelle de ce que devrait être la recherche halieutique au Cameroun compte

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Termes de référence (chacune des activités clés des TdR)

Comment l’activité a-t-elle été a été mise en œuvre au cours de la mission? (a-t- elle été réalisée ? Comment? Produire un résumé seulement car les détails figureront dans les autres parties du rapport). – servira d’élément de base pour l’évaluation. tenu des avantages et des contraintes en exergue. Cette réunion a également été l’occasion de la mise en place d’un Comité de suivi du projet (CSP). Elle a été planifiée à l’avance et a été coordonnée sur place par le point focal ACPfish II.

5 Enquête sur les résultats de la recherche, son utilisation, les voies et moyens de sa vulgarisation auprès d’un échantillon représentatif des différentes parties prenantes nationales, notamment les organismes de recherche, d’enseignement et de développement, les partenaires financiers, les organisations professionnelles en pêche et en aquaculture, les acteurs à la base, les structures d’appui-conseil; les ONG, les associations, etc.

Le support à l’enquête a été dérivé du questionnaire utilisé, en Afrique de l’Ouest (pour les 7 pays de la Commission sous régionale des pêches), dans le cadre du programme ECOST (www.ecostproject.org) afin de juger de l’efficacité et de l’efficience de la recherche halieutique en Afrique de l’Ouest. Le formulaire d’enquête a été adressé (après validation) dès le début de la mission au Cameroun à un ensemble représentatif d’acteurs dont la liste a été arrêtée lors de la réunion de validation

6 Visites des principaux lieux de production halieutiques et des infrastructures de recherche, de collecte d’information et de prise de décision en matière d’aménagement des pêches. Les visites de sites se sont faites dans les localités littorales de Limbé, Kribi et Douala, de même que dans celles Yaoundé, Foumban, Bamendjin, Mapé, Lagdo et Maga qui ont une activité halieutique importante tant au niveau des rivières que des plans d’eau naturels et artificiels.

Les institutions locales, régionales et nationales ont fait l’objet d’une visite afin de prendre la mesure des moyens actuellement en œuvre pour la recherche, la collecte et la décision ainsi que pour cerner les potentialités pouvant être mobilisées dans le cadre de la mise en œuvre d’une SRH. Les visites des différentes institutions nationales, localisées à Yaoundé, se sont faites dès le début de la mission sur place. Elles ont été suivies dans le temps des visites dans les régions périphériques. Les visites de terrain ont été de plus l’occasion de compléter les informations obtenues à partir des questionnaires d’enquête déjà réceptionnés ou de procéder à leur complétion auprès des personnes qui ne les avaient pas encore retournés. Un certain nombre de réunions consultatives ont pu être organisées lors des visites de terrain.

7 Formulation des propositions pour la Stratégie de recherche dans le secteur des pêches et de l’aquaculture, et dépôt du rapport provisoire au CSP, à l’UC/UFR

Un rapport contenant les éléments principaux de la SRH sous forme de propositions a été rédigé. Il a mis en avant les axes les plus idoines en fonction des conditions actuelles et des perspectives envisageables à court terme. Ce rapport a servi de base de discussion à la formulation finale de la SRH.

8 Restitution des principaux résultats de l’étude et validation des options de la SRH au cours d’un atelier de 2 jours avec les principaux partenaires du secteur (une

L’atelier a consisté tout d’abord en la restitution des principales options de la SRH au Cameroun, il s’est ensuite étendu, sous la forme de discussions à une revue des

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Termes de référence (chacune des activités clés des TdR)

Comment l’activité a-t-elle été a été mise en œuvre au cours de la mission? (a-t- elle été réalisée ? Comment? Produire un résumé seulement car les détails figureront dans les autres parties du rapport). – servira d’élément de base pour l’évaluation.

vingtaine), notamment les Universités, les instituts de recherches, les grands projets de développement, les organisations socioprofessionnelles, le secteur privé, les ONG et les bailleurs de fonds du domaine de la recherche etc

meilleures options à considérer pour la SRH et enfin par une sélection et une validation de celles-ci. Un rapport d’atelier a été rédigé afin de consigner tous les éléments conséquents (cf. Annexe 6).

9 Finalisation de la SRH. Ce travail s’est fait en prenant en compte tous les points discutés et validés lors de la réunion de restitution et validation. Il a été finalisé sous la forme d’un rapport qui a été expédié au CSP pour validation finale.

10.2 Déroulement et détails de la mission

Tableau 2: Principales étapes de la mission Étapes Activités/durée (semaines

avec mention nb jours) S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9

Étape 1 : Connaissance du dossier et élaboration méthode

Revue stratégies de recherche halieutique

2 j

Revue documentaire 2 j

Projet méthode et organisation

2 j

Étape 2 : Investigation

Réunion de validation, élaboration d’une Vision, et mise en place du comité de suivi

1 j

Enquêtes 2 j

Visites de terrain, consultations des parties prenantes

2 j 4 j

Étape 3 : Discussions des options de la SRH

Formulation de la Stratégie de recherche et rapport provisoire

1 j 2 j

Préparation et tenue de l’atelier national de validation

3 j

Étape 4 : Finalisation de la SRH

Revue du rapport, prise en compte des modifications

1 j

Préparation du rapport technique définitif (RTD)

3 j

Tableau 3: Détail de la mission

Date Élaboration de la Missions terrain Atelier

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stratégie Équipe 1 (Thomas Binet et George Yongbi)

Équipe 2 (Jean-Calvin Njock et Pierre Failler)

lundi 4 avril 2011

Rencontre autorités IRAD et ministère des pêches. Collecte de la documentation disponible.

− Mission terrain Limbé

Discussion avec le directeur adjoint de l’IRAD pour l’organisation de l’atelier dans les locaux de l’IRAD Obtention d’une salle.

mardi 5 avril 2011

Collecte des informations et documentation disponible

− Séance de travail chef Station Séance travail coordonnateur régional ACP-fish2

Discussion avec le coordonnateur régional de l’organisation de l’atelier

mercredi 6 avril 2011

Revue de la documentation disponible. Élaboration de l’organisation générale du travail et mise en place comité de suivi du projet Rédaction du rapport de démarrage et envoi au coordonateur ACP-fish2.

− Limbé

jeudi 7 avril 2011

Revue des SRH halieutiques. Contact des points focaux nationaux Afrique Ouest, centre et est.

− Limbé

vendredi 8 avril 2011

Revue de la documentation et synthèse de l’information disponible

− Limbé Élaboration avec le coordonnateur régionale ACP-fish2 de la liste des personnes invitées à l’atelier

samedi 9 avril 2011

Synthèse de l’information disponible

− Limbé

dimanche 10 avril 2011

lundi 11 avril 2011

Rédaction SRHC version 1

Arrivée TB Yaoundé

Limbé Finalisation de la liste des invités

mardi 12 avril 2011

TB Yaoundé Limbé

Limbé Envoi des invitations

mercredi 13 avril 2011

Limbé Limbé Organisation des modalités pratiques avec le secrétariat du Directeur adjoint de l’IARD.

jeudi 14 avril 2011

Limbé Limbé

vendredi 15 avril 2011

Visite communautés de pêche nord Limbé

samedi 16 avril 2011

Visite communautés de pêche sud Limbé

Envoie de la première version

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Date Élaboration de la stratégie

Missions terrain

Atelier Équipe 1 (Thomas Binet et George Yongbi)

Équipe 2 (Jean-Calvin Njock et Pierre Failler)

SRHC aux participants ateliers et autres personnes pour commentaires

dimanche 17 avril 2011

lundi 18 avril 2011

Amélioration SRCH version 1 en fonction des discussions de terrain

Mission Foumban

Mission Douala

mardi 19 avril 2011

Foumban Douala

mercredi 20 avril 2011

Amélioration SRCH version 1 en fonction des discussions de terrain

Mission Mapé Mapé Limbé

Mission Kribi Kribi Douala

jeudi 21 avril 2011

Finalisation rédaction SRHC version 2 (provisoire)

Douala Visite universités

Douala Envoie SRHC version 2 et ordre du jour atelier

vendredi 22 avril 2011

Préparation SRHC version 3 en fonction commentaires reçus

Douala Douala Préparation atelier

samedi 23 avril 2011

Finalisation SRHC version 3

Yaoundé Yaoundé Préparation atelier Préparation des présentations et organisations des ateliers

dimanche 24 avril 2011

lundi 25 avril 2011

Présentation SRHC Départ PF, TB et JCN

Yaoundé Yaoundé Atelier : restitution et amélioration SRHC

Mardi 26 avril 2011

Finalisation rédaction SRHC version 4 en comité restreint

Atelier : finalisation SRHC Envoi de la SRHC version 4 aux participants de l’atelier pour approbation

26 avril-15 mai

Finalisation des rapports d’activités et financiers et envoi

UK UK Finalisation SRHC version 5 (version finale)

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11 Conclusions et recommandations Le projet s’est déroulé conformément aux termes de référence. Le document de stratégie à été présenté et validé lors de l’atelier. Une version légèrement améliorée a été produite à la suite des remarques parvenues après la dernière circulation du document (cf. Annexe 5).

Le très bon climat de travail avec les collaborateurs et personnes sollicitées au Cameroun ainsi qu’avec le coordonnateur régional du projet ACP-fish2 a grandement facilité la réalisation de la stratégie de recherche.

La stratégie doit maintenant être présentée, de manière concertée, aux différents partenaires au développement afin de trouver des appuis techniques et financiers nécessaires à sa mise en œuvre. A cet égard, le programme ACP-Fish2 pourrait agir comme catalyseur du processus de mise en relation de l’IRAD avec les différents partenaires extérieurs.

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Annexes

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Annexe 1 : Termes de Référence

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ANNEXE II: TERMES DE REFERENCE Titre du Projet : Stratégie de Recherche pour le Développement de la Pêche, de l’Aquaculture et de la Mariculture en phase avec les changements globaux au Cameroun

1. INFORMATIONS GÉNÉRALES ...........................................................................................

Table des Matières

2 1.1 Pays bénéficiaire ........................................................................................................................ 2 1.2 Pouvoir adjudicateur .................................................................................................................. 2 1.3 Éléments d'information utiles concernant le pays bénéficiaire .................................................. 2 1.4 Situation actuelle dans le secteur concerné ................................................................................ 2 1.5 Programmes liés et autres activités des bailleurs de fonds ......................................................... 4

2. OBJECTIFS ET RÉSULTATS ESCOMPTÉS ....................................................................... 5 2.1 Objectif général .......................................................................................................................... 5 2.2 Objectifs particuliers .................................................................................................................. 5 2.3 Résultats à atteindre par le prestataire ........................................................................................ 5

3. HYPOTHÈSES & RISQUES .................................................................................................. 5 3.1 Hypothèses qui sous-tendent le projet ........................................................................................ 5 3.2 Risques ....................................................................................................................................... 5

4. CHAMP D'INTERVENTION ................................................................................................. 6 4.1 Généralités ................................................................................................................................. 6 4.2 Activités spécifiques .................................................................................................................. 6 4.3 Gestion du projet ........................................................................................................................ 7

5. LOGISTIQUE ET CALENDRIER ......................................................................................... 8 5.1 Lieu du projet ............................................................................................................................. 8 5.2 Date de début et période mise en œuvre .................................................................................... 8

6. BESOINS ................................................................................................................................ 8 6.1 Ressources humaines ................................................................................................................. 8 6.2 Bureaux .................................................................................................................................... 10 6.3 Installations et équipement mis à disposition par le prestataire ............................................... 10 6.4 Matériel .................................................................................................................................... 11 6.5 Dépenses accessoires ............................................................................................................... 11 6.6 Vérification des dépenses ......................................................................................................... 11

7. RAPPORTS ........................................................................................................................... 11 7.1 Rapports obligatoires ............................................................................................................... 11 7.2 Présentation et approbation des rapports .................................................................................. 12

8. SUIVI ET ÉVALUATION .................................................................................................... 12 8.1 Définition d'indicateurs ............................................................................................................ 12 8.2 Exigences particulières ............................................................................................................ 12

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2008 Page 2 sur 12 08 - Termes de référence

1. INFORMATIONS GÉNÉRALES

1.1 Pays bénéficiaire Le pays bénéficiaire de ce projet est le Cameroun

1.2 Pouvoir adjudicateur ACP FISH II Coordination Unit 36/21 Av. de Tervuren 5th Floor Brussels 1040 Tel: +32 (0)2.7390060 Fax: +32(0)2.7390068

1.3 Éléments d'information utiles concernant le pays bénéficiaire Le Cameroun a une superficie de 475.000 km² et une population de 19,4 millions d’habitants (3e RGPH, janvier 2010). Son PIB a enregistré un taux moyen de croissance réelle de 3,32% entre 2003 et 2007. Pendant cette période, la demande intérieure a constitué le moteur exclusif de la croissance, avec une contribution moyenne de 3,54% (dont 3,12% pour la seule consommation) ; les dépenses d’investissement ont contribué en moyenne pour 0,44% (avec un faible taux d’investissement, à 17,8% du PIB en moyenne dans la période 2003-2007), tandis que les exportations nettes s’illustrent par leur contribution négative (-0,22%). La croissance économique du pays est ainsi bien fragile. Le faible niveau du taux de croissance moyen annuel du PIB au cours de la même période n’a pas permis d’influer de manière positive sur l’évolution des conditions de vie des ménages. Ainsi la pauvreté monétaire qui a reculé de 13 points entre 1996 et 2001 reste stable sur la période 2001-2007. En 2010, l’ECAM3 estime la population des pauvres désœuvrés à près de 7,1 millions sur l’ensemble des 19 millions d’âmes.

Ce constat a amené le Gouvernement à développer au niveau du secteur rural, un vaste programme d’accroissement de la production agricole et halieutique en vue de satisfaire non seulement les besoins alimentaires des populations, mais également des agro-industries. Il s’agit de procéder à la modernisation de l’appareil de production, notamment en rendant accessibles et disponibles les facteurs de production notamment la terre, l’eau et les intrants agricoles, en promouvant l’accès aux innovations technologiques à travers le renforcement de la liaison recherche/vulgarisation, et en développant la compétitivité des filières de production. L’accès aux innovations technologiques et le renforcement de la liaison recherche/vulgarisation nécessitent des actions précises de recherches sur le plan agricole et halieutique.

Pour le secteur halieutique, la pêche au Cameroun se pratique aussi bien en mer que sur le continent. En 2007, elle a globalement contribué à 1,7 % à la création de la richesse nationale soit 119,4 milliards de FCFA (238,8 millions de dollars EU) de valeur ajoutée. Avec près de 180 000 tonnes, la production reste insuffisante face aux besoins annuels de la population qui se situent autour de 298 000 tonnes pour une consommation moyenne par tête de 17,9 kg dont 49,7 % proviennent de la pêche artisanale. Pour résorber le déficit, le pays importe chaque année près de 126 000 tonnes de poissons.

1.4 Situation actuelle dans le secteur concerné Les eaux maritimes sont situées dans le Golfe de Guinée sur une côte qui s’étend sur près de 402 km, avec une largeur moyenne du plateau continental estimée à 20 milles et couvrant une superficie d’environ 10 600 Km², et une ZEE « coincée » dans l’angle nord-est du Golfe de Guinée et limitée

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en termes relatifs à près de 15 400 Km² seulement, en raison de l’île de Mbioko (Guinée Équatoriale) située au large de Limbé. Les principales espèces commerciales exploitées sont entre autres, les petits pélagiques (Ethmalosa fimbriata, Sardinella maderensis) ; les démerseaux ; les petites crevettes d’estuaire (Nematopalaemon hastatus) et les crevettes (Parapenaeopsis atlantica et P. notialis).

Avec un réseau hydrographique à plusieurs systèmes fluviaux, les eaux continentales, à leur niveau annuel moyen, présentent une surface totale estimée à 35 000 Km2 soit environ 7,4 pourcent du territoire national, répartie en Plaines d’inondation et marais 86%; lacs naturels 4%; retenues de barrage 7%; fleuves et cours d’eau 3%. Les espèces d’eau douce les plus capturées sont entre autres: Poissons chats (Clarias sp.), Silures (Hétérobranchus), Heterotis, Clariidae (Alestes, Hydrocynus), Cichlidae (Tilapia, Hemichromis), Barbus (Labeo), Synodontus, Lates, Mormyrus, Gymnarchus etc. Le volume total des captures est estimé à 75 000 tonnes/an.

L’aquaculture n’est pas très développée malgré ses débuts qui remontent en 1948. Le climat, la topographie, la nature du sol et les ressources piscicoles endémiques sont favorables au développement de la pisciculture, et les études sectorielles menées en 1992 ont évalué le potentiel piscicole annuel au Cameroun à plus de 20 000 tonnes en élevage extensif. De plus, tout au long des 402 Km du littoral atlantique, de nombreux sites pourraient abriter des aménagements aquacoles. Conscient de l’importance de ce secteur face à la pêche mondiale en baisse, le Gouvernement vient d’élaborer en janvier 2010 un Plan Stratégique de Développement Durable de l’Aquaculture. L’objectif général du Plan est d’amorcer le développement durable d’une aquaculture à orientation commerciale, profitable et capable d’évoluer dans un environnement promouvant l’esprit d’entreprenariat et la professionnalisation de la filière afin de tripler, d’ici l’an 2015, la part de la contribution de l’aquaculture à l’économie nationale, à l’emploi et à la sécurité alimentaire des camerounais. Pour atteindre cet ambitieux objectif, l’Etat compte sur une contribution importante de la recherche tant sur le plan maritime, continental que aquacole, cette recherche aussi mal en point, qui doit se restructurer et se moderniser d’avantage pour pouvoir répondre aux attentes et sollicitudes dont elle fait objet.

La principale institution responsable de la pêche à l’échelon national est le Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA) à travers la Direction des Pêches et de l’Aquaculture (DPA). La pêche est régie par la loi N°94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche et des textes d’application (Décrets, Arrêtés, Décisions, Notes etc.). Cette loi définie les moyens de mise en œuvre dans le secteur et traite entre autres de l’exercice de droit de la pêche, de la gestion et de la conservation des ressources halieutiques, de la mariculture et pisciculture.

Placée sous la tutelle du Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MINRESI), la recherche halieutique, objet de ces termes de références, n’a vraiment démarré qu’en 1981. Le dispositif actuel comprend trois centres de recherche halieutique : la Station de Recherches Halieutiques et Océanographiques de Limbe (SRHOL), le Centre de Recherches pour les Ecosystèmes Marins de Kribi (CERECOMA), et la Station de Recherche Aquacole et de Pêche Continentale de Foumban. La recherche halieutique est rattachée au pôle de recherche agronomique sous l’égide de l’IRAD, Institut de Recherche Agronomique pour le Développement. Les facultés des sciences de Douala, de Dschang, de Buea et de Yaoundé ont des départements de sciences naturelles et d’environnement qui donnent des éléments de base aux jeunes chercheurs pour une formation en halieutique dans des universités à l’étranger. Dans le domaine des pêches et aquaculture, il y a actuellement 13 chercheurs répartis sur les trois centres à raison de 5 à Limbe, 3 à Kribi et 5 à Foumban.

L’objectif principal fixé par le gouvernement à la recherche halieutique est de contribuer à la réduction de la pauvreté par l’accroissement de la production nationale des pêches et de

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2008 Page 4 sur 12 08 - Termes de référence

l’aquaculture et la protection de l’environnement côtier. En conséquence plusieurs composantes sont à la charge de la recherche halieutique : biologie des espèces cibles, évaluation des ressources, analyse socioéconomique, pollution environnementale, écologie, technologie des pêches et aquaculture. En termes de programmation de la recherche halieutique, il est défini au niveau central de l’IRAD un plan quinquennal de recherche dans lequel figure en bonne place la recherche halieutique.

Plusieurs études ont été menées récemment par la recherche halieutique sur l’évaluation des ressources et sur les caractéristiques de la pêche artisanale en termes de dynamiques, notamment la dynamique de la ressource exploitée, la dynamique sociale et culturelle des communautés de pêcheurs, la dynamique de la flottille et la dynamique socioéconomique. L’apport de différents projets financés par des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux dote la recherche nationale d’un historique de données qui n’est pas encore complètement exploité et révèle l’existence d’une ressource profonde encore totalement inexploitée, Ariomma bondi, dont le potentiel accessible exploitable serait de l’ordre de 15 000 tonnes. Le cadre de partenariat entre la recherche et la Direction des Pêches a été établi.

Des facteurs limitants pour que la capacité de la recherche puisse répondre aux besoins du système de gestion des pêcheries relèvent de :

- Dotations budgétaires de la recherche halieutique particulièrement faibles ; faute de moyens, les programmes ne peuvent pas être exécutés sans l’aide publique au développement;

- Infrastructures vieillies, équipements tombés en désuétude, et peu de matériel et de produits de laboratoire disponibles, dans les centres de recherches ;

- Corps des chercheurs en halieutique vieillissant, beaucoup d’entre eux sont proches de la retraite, et leur renouvellement pas du tout assuré ;

- Partenariats avec des instituts de pays tiers presque inexistants, limitant les échanges et la progression des chercheurs nationaux, dont d’ailleurs le nombre de publications ne cesse de baisser, malgré le rattachement probable des chercheurs camerounais aux standards d’évaluation de la CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur), structure qui sanctionne la progression de la carrière en fonction des rangs et du nombre des publications effectuées.

Pour que cette fonction régalienne reste opérationnelle et durable, il faut restructurer les programmes de recherche et adopter une nouvelle stratégie national de recherche halieutique, afin de recruter et former des chercheurs nationaux en halieutique, de mettre en place des moyens de travail appropriés, d’instaurer des obligations de résultats par rapport à la programmation, et de mettre en place un cadre institutionnel et politique favorisant le développement des partenariats avec les institutions de recherche de pays tiers.

1.5 Programmes liés et autres activités des bailleurs de fonds L’IRAD a bénéficié de 1998 à 2007 d’un important financement de la Banque Africaine de Développement (BAD) dans le cadre du projet d’appui au Programme National de Recherche et de Vulgarisation Agricoles (PNRVA). L’IRAD aujourd’hui bénéficie d’un programme Pays pauvres très endettés (PPTE) pour supporter quelques activités de recherche. L’appui de la coopération norvégienne et de la FAO à travers le projet GCLME ont été particulièrement précieux ces dernières années (2004, 2005, 2006, 2007) pour mener à bien la réalisation dans le Golfe de Guinée de quatre campagnes de recherche halieutique maritime avec le navire de recherche Fridtjof Nansen.

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2. OBJECTIFS ET RÉSULTATS ESCOMPTÉS

2.1 Objectif général L’objectif global du projet dont ce marché fait partie est de contribuer à la gestion durable et équitable des pêcheries devant conduire à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la sécurité alimentaire dans les pays ACP.

2.2 Objectifs particuliers L’objectif particulier est d’appuyer le Cameroun dans l’élaboration d’un programme de recherche scientifique présentant les grands axes de recherche dans les domaines de l’aquaculture, des pêches maritimes et continentales, de la technologie et commercialisation des produits de pêche et de la biodiversité aquatique.

2.3 Résultats à atteindre par le prestataire • Les contraintes et opportunités de la Recherche, de la formation et de la production

halieutique au Cameroun sont identifiées, compte tenue les besoins de pérenniser la recherche nationale pour les pêches et donc de la rendre plus performante et durable

• La stratégie de Recherche pour le développement du secteur des pêches proposé, en phase avec les changements globaux et de la stratégie de développement rural survenus au Cameroun

• Les stratégies d’atténuation et d'adaptation aux effets des changements globaux pour améliorer les conditions de vie des pêcheurs et la productivité de leurs pêcheries

3. HYPOTHÈSES & RISQUES

3.1 Hypothèses qui sous-tendent le projet La réussite du projet se fonde sur le fait qu’il découle directement des besoins identifiés par les pays lors de l’atelier d’identification des besoins des pays d’Afrique centrale organisé à Libreville, Gabon en octobre 2009. Ce projet est une demande spécifique du Cameroun exprimée par le Cameroun pendant la tournée de présentation du programme ACPFISH II effectuée à Yaoundé en avril 2010. Il est donc clair que le Ministère de la Recherche en général et l’Institut de Recherches Agricoles pour le Développement (IRAD) en particulier, prendront toutes les mesures nécessaires pour faciliter la réalisation des différentes activités du projet.

3.2 Risques Le nombre très limité de chercheurs de spécialité halieute à l’IRAD et dans les Universités pour appuyer les activités du projet, pourrait dans certains cas apporter quelques légères difficultés à sa mise en œuvre. Cependant la tutelle, à savoir le Ministère de la Recherche scientifique, de l’Innovation et de la Recherche scientifique (MINRESI), assure avoir pris des dispositions pour minimiser tout risque mineur dans la réalisation de ce projet, notamment le recrutement des jeunes chercheurs dans les différents instituts de recherche du MINRESI.

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2008 Page 6 sur 12 08 - Termes de référence

4. CHAMP D'INTERVENTION

4.1 Généralités 4.1.1 Présentation du projet

La mission consistera à pourvoir une assistance technique (AT) pour élaborer la Stratégie de recherche en matière de pêche et d’aquaculture au Cameroun. La démarche générale de l’étude sera basée sur un processus participatif et inclusif de consultation des acteurs concernés autant par la recherche halieutique que par le développement du secteur des pêches et de l’aquaculture au Cameroun. L’étude va concerner les visites de terrains des principaux centres de pêche continentaux et maritimes du Cameroun, notamment: Limbé, Kribi, Douala, Foumban, Bamendjin, Mapé, Lagdo, Maga etc. et des consultations des acteurs. Ces activités seront suivies d’un atelier de restitution et de validation des résultats par l’IRAD, l’administration des pêches et l’ensemble des acteurs intervenant dans la recherche halieutique au Cameroun, de façon à ce que ces derniers puissent réellement s’approprier le projet et les résultats qui en découleront. Il est attendu de la Direction générale de l’IRAD qu’elle fournisse les informations de base et tout autre document nécessaire devant aider à accomplir les activités du projet. De plus l’IRAD doit faciliter la mise en place d’un Comité de suivi du projet (CSP) qui devra avant sa mise en œuvre procéder avec l’UFR à la validation de la méthodologie et des activités à réaliser, puis celle des différents rapports d’étapes à produire avant le rapport final. Le projet se réalisera à l’intérieur d’une période de 4 mois et impliquera le recrutement d’une équipe de 3 experts dont un expert principal chef d’équipe, chercheur et spécialiste en programmes et opérations de recherche, 2 autres experts principaux dont un spécialiste en pêche et aquaculture et un socio économiste avec beaucoup d’expérience dans le domine de le recherche halieutique.

Au démarrage de l’étude et juste après la visite de prise de contact, le Consultant Chef d’équipe proposera un plan de travail, une méthodologie et les outils qui seront utilisés, lesquels seront validés au niveau de l’Unité de Facilitation Régionale du Programme ACPFish II et de l’IRAD.

4.1.2 Zone géographique à couvrir

Le projet couvre l’ensemble de la république du Cameroun.

4.1.3 Groupes cibles

Les groupes cibles immédiats sont entre autres les institutions en charge de recherche halieutique, ou celles de développement du secteur des pêches et aquaculture, les décideurs, l’administration des pêches, les Communautés de pêche et aquaculteurs et l’ensemble des acteurs associés de près ou de loin aux activités et/ou aux résultats de recherche.

4.2 Activités spécifiques La réalisation du projet comprendra les activités suivantes:

• Visite de prise de contact aux autorités en charge des pêches, réunion de mise au point de l’équipe du projet et de programmation des activités de terrain;

• Mise en place d’un Comité de suivi du projet (CSP); • Développement d’une stratégie de travail et d’une méthodologie appropriée validée

par le CSP • Revue documentaire, notamment les différents documents sur les politiques, l’aide au

développement, les stratégies et les programmes nationaux des pêches et d’aquaculture; • Visites de terrain, notamment dans les localités littorales de Limbé, Kribi et Douala, de

même que dans celles Yaoundé, Foumban, Bamendjin, Mapé, Lagdo et Maga qui ont une

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activité halieutique importante tant au niveau des rivières que des plans d’eau naturelles et artificielles;

• Enquête sur les résultats de la recherche, son utilisation et les voies et moyens de sa vulgarisation auprès d’un échantillon représentatif des différentes parties prenantes nationales, notamment les organismes de recherche, d’enseignement et de développement, les partenaires financiers, les organisations professionnelles en pêche et en aquaculture, les acteurs à la base, les structures d’appui-conseil; les ONGs, les Associations etc. ;

• Formulation des propositions pour la Stratégie de recherche dans le secteur des pêches et de l’Aquaculture, et dépôt du rapport provisoire au CSP, à l’UC/UFR;

• Restitution des principaux résultats de l’étude au cours d’un atelier de validation de 2 jours avec les principaux partenaires du secteur (une vingtaine), notamment les Universités, les instituts de recherches, les grands projets de développement, les organisations socioprofessionnelles, le secteur privé, les ONG et les bailleurs de fonds du domaine de la recherche etc. (au

Outre les rapports mentionnés au point 7.1 de ces Termes de référence, le consultant doit préparer un certain nombre de rapports techniques provisoires ou rapport d’étapes en français, notamment :

1. un rapport de démarrage, 3 jours après le début de la mission, qui indique la démarche méthodologique, les localités à visiter, les acteurs à rencontrer, le calendrier précis de la mission, le plan du rapport de l’étude, etc. ;

2. un rapport technique provisoire (RTP), 5 jours après la fin de la mission de terrain contenant les résultats de l’étude ; Ce premier RTP doit être distribué en vue de sa validation pendant l’atelier de restitution/validation prévu à cet effet.

3. Un deuxième rapport technique provisoire suite à l’atelier de restitution et de validation. Ce 2e rapport provisoire doit être distribué avant que le consultant ne quitte le pays, et les commentaires et observations des éditeurs doivent lui parvenir au plus tard 14 jours après.

4. un rapport technique définitif (RTD) qui prendra en compte les observations des participants de l’atelier de validation, des autorités en charge des pêches et de UC/ UFR etc. Le RTD doit être rendu un mois après que le consultant ait quitté le pays.

4.3 Gestion du projet

4.3.1 Organe chargé de la gestion du projet

L’Unité de Coordination du Programme ACP FISH II, représentant le Secrétariat ACP, est responsable de la gestion et de la mise en œuvre de ce projet.

4.3.2 Structure de gestion

Le Programme ACPFISH II est exécuté à travers l’unité de coordination (UC) à Bruxelles et six unités de facilitation régionales (UFR) basées dans les pays ACP. L’UFR de Libreville couvrant l’ensemble des pays ACP d’Afrique centrale, soutiendra la mise en œuvre et le suivi de l’exécution du projet lié à ces Termes de référence. Toute communication contractuelle doit être adressée à l’UC avec copie à l’UFR. Pour ce contrat, le Coordonnateur du programme ACPFISH II agira en qualité de Chef de Projet.

4.3.3 Moyens à mettre à disposition par le pouvoir adjudicateur et/ou d'autres intervenants

Non applicable

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5. LOGISTIQUE ET CALENDRIER

5.1 Lieu du projet

Les activités du projet se dérouleront au Cameroun. L’autorité hôte est la DGIRAD basée à Yaoundé et représentée sur le plan halieutique par le Centre de recherche halieutique et océanographique de Limbe, le Station IRAD de Foumban, le Centre IRAD de Kribi (CERECOMA), la Station IRAD de Garoua ; et par les universités de Douala, Garoua et Yaoundé. Les visites de terrain se dérouleront en fonction du calendrier et du plan d’action présentés par le Consultant.

5.2 Date de début et période mise en œuvre

La date prévue pour le début du projet est fixée au 30 septembre 2010, pour une durée de 4 mois à partir de cette date (trois mois pour soumettre le rapport technique définitif (RTD) et un mois pour soumettre le rapport global (RG)). Se reporter aux articles 4 et 5 des conditions particulières pour la date de début réelle et la période de mise en œuvre.

6. BESOINS

6.1 Ressources humaines 6.1.1 Experts principaux

Tous les experts appelés à exercer une fonction importante dans l'exécution du contrat sont désignés par le terme "experts principaux". Ils doivent avoir le profil suivant:

Expert principal 1: Chef d'équipe – Spécialiste en programmation scientifique

Qualifications et compétences

• Diplôme universitaire de niveau supérieur en sciences halieutiques ou dans toute autre discipline de développement rural ;

• Bonne maîtrise du français et de l’anglais • Excellent qualité et compétence dans la direction d’une équipe de travail

Expérience professionnelle générale

• un minimum de 10 ans d’expérience dans la recherche et l’élaboration de programmes de recherche (activités, opérations de recherches, élaboration des projets de recherche etc. ;

• Maitrise des outils de communication et rédaction des rapports,

• Compétent dans la gestion des programmes de recherche

Expérience professionnelle spécifique

• Expérience dans la direction des activités de recherche scientifique (de préférence plus de 5 missions dans ce sens ou au moins 2) ;

• Expérience dans la recherche halieutique, celles particulières au Cameroun étant un avantage;

• Expérience spécifique dans la formulation/élaboration des stratégies et programmes de recherche (de préférence plus de 5 missions dans ce sens ou au moins 2) ;

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• Expérience dans les consultations avec l’UE ou avec d’autres organismes internationaux de même rang (de préférence plus de 10 missions ou au moins 3) ;

Le nombre de jours de travail maximum pour cet expert est 23.

Il n’y aura pas de missions pour cet expert.

Expert principal 2: Chercheur halieute

Qualifications et compétences

• Diplôme universitaire de niveau supérieur en sciences halieutiques ou dans tout autre domaine équivalent;

• Bonne maîtrise du français et de l’anglais

• Excellent qualité et compétence dans le travail en équipe Expérience professionnelle générale

• Un minimum de 5 années d’expérience dans le domaine de recherche halieutiques ; une bonne maitrise du système de recherche halieutique au Cameroun un avantage;

• Excellent communicateur et apte dans la rédaction des rapports

Expérience professionnelle spécifique

• Expérience dans la formulation/élaboration des stratégies politiques des pêches et des programmes de recherche halieutique;

• Expérience de travail avec les autorités en charge du secteur des pêches et de la recherche (Direction des pêches, Instituts de recherche, Universités);

• Une bonne connaissance du système institutionnel et juridique en matière de recherche au Cameroun est un avantage

Le nombre de jours de travail maximum pour cet expert est 13.

Il n’y aura pas de missions pour cet expert.

Expert principal 3: Socio-économiste

Qualifications et compétences

• Diplôme universitaire de niveau supérieur en sciences économiques ou équivalent et une spécialisation en politiques agricoles et/ou en économie du développement;

• Bonne maîtrise du français et de l’anglais

• Excellent qualité et compétence dans le travail en équipe Expérience professionnelle générale

• Un minimum de 5 années d’expérience dans le domaine de la recherche halieutique avec une bonne maitrise des types d’activités en cours dans les instituts de recherche européens ;

• Excellent communicateur et apte dans la rédaction des rapports

Expérience professionnelle spécifique

• Expérience dans la formulation/élaboration des stratégies politiques des pêches, des programmes de recherche halieutique;

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• Expérience de travail avec les autorités en charge de recherche et de pêches (Direction des pêches, Instituts de recherches, Universités;

• Une bonne connaissance du système institutionnel et juridique en matière de recherche au Cameroun est un avantage

Le nombre de jours de travail maximum pour cet expert est 13.

Il n’y aura pas de missions pour cet expert.

Nombre de jours alloués à chaque expert principal en fonction des activités

Activités

Expert principal 1

(jours)

Expert principal 2

(jours)

Expert principal 3

(jours) Visites de prise de contact aux autorités des pêches 2 2 2 Réunion de mise au point de l’équipe du projet 1 1 1 Revue de la littérature 2 2 2 Développement d’une stratégie et une méthodologie 3 0 0 Visites de terrain, consultations des parties prenantes collecte et analyse des informations

6 4 4

Formulation de la Stratégie de recherche et rapport provisoire

2 1 1

Préparation et tenue de l’atelier national de validation 3 3 3 Revue du rapport, prise en compte des modifications 1 0 0 Préparation du rapport technique définitif (RTD) 3 0 0 TOTAL 23 13 13

6.1.2 Autres experts

Non applicable

6.1.3 Personnel de soutien et appui technique

Le coût de l'appui technique et du personnel de soutien doit être inclus dans les honoraires des experts.

6.2 Bureaux Le pays bénéficiaire doit mettre à la disposition de chaque expert engagé dans le cadre du contrat un bureau de 10 mètres carrés environ, d'un niveau correct.

6.3 Installations et équipement mis à disposition par le prestataire Le prestataire doit veiller à ce que les experts disposent du matériel nécessaire et de ressources satisfaisantes, notamment en matière d'administration, de secrétariat et d'interprétation, pour pouvoir se consacrer pleinement à leur mission. Il doit également transférer les fonds nécessaires au financement des activités prévues au titre du contrat et s'assurer que le personnel est rémunéré régulièrement et en temps voulu.

Si le prestataire est un consortium, les accords relatifs au consortium doivent accorder le maximum de souplesse pour la mise en œuvre du marché. Il est recommandé d'éviter des accords prévoyant un pourcentage fixe des prestations du marché pour chaque partenaire du consortium.

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6.4 Matériel Aucun bien d'équipement ne sera acheté pour le compte du pouvoir adjudicateur/du pays bénéficiaire au titre du présent marché de services ni transféré au pouvoir adjudicateur/au pays bénéficiaire à la fin du contrat. Tout bien d'équipement qui devra être acheté par le pays bénéficiaire pour les besoins du marché fera l'objet d'une procédure d'appel d'offres de fournitures distincte.

6.5 Dépenses accessoires La provision pour dépenses accessoires couvre les dépenses secondaires et exceptionnelles éligibles encourues dans le cadre du marché. Elle ne peut pas être utilisée pour couvrir les coûts incombant au prestataire au titre de ses honoraires, tels que définis ci-dessus. Son utilisation est régie par les conditions générales et les notes de l'annexe V du contrat. Elle couvre:

• les frais de déplacement et les indemnités de séjour versés pour des missions effectuées, en dehors du lieu d'affectation, dans le cadre du présent marché. Si cela est applicable, indiquer si la disposition comprend des mesures environnementales, par exemple, la compensation CO2.

• Les coûts d’organisation des consultations nationales et des ateliers, y compris les voyages (location de voiture…), le logement, les frais de missions (DSA) et les frais des participants et de location des salles de réunions.

La provision pour dépenses accessoires s'élève à 12,750 euros pour le présent marché. Ce montant doit être inclus sans modification dans le budget ventilé.

Toute indemnité de séjour versée pour des missions effectuées dans le cadre du présent marché ne doit pas dépasser le taux des indemnités journalières publié sur le site Web : http://ec.europa.eu/europeaid/work/procedures/index_fr.htm au début de chaque mission de ce type.

6.6 Vérification des dépenses La provision pour vérification des dépenses concerne les honoraires de l’auditeur qui a été chargé d’effectuer la vérification des dépenses dans le cadre du contrat afin de procéder aux paiements supplémentaires de préfinancement le cas échéant et/ou aux paiements intermédiaires s’il y en a.

La provision pour vérification des dépenses s'élève à 1300 euros pour le présent marché. Ce montant doit être inclus sans modification dans le budget ventilé.

7. RAPPORTS

7.1 Rapports obligatoires Voir l'article 26 des conditions générales. Un rapport d'activités final accompagné d'une facture finale, du rapport financier et du rapport de vérification des dépenses devra être établi à la fin du contrat. Le projet de rapport d'activités final devra être présenté au moins 15 jours avant la fin de la période mise en œuvre du contrat. Les rapports mentionnés dans la présente section s'ajoutent à ceux éventuellement requis au point 4.2 des présents Termes de référence.

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Chaque rapport doit consister en une section narrative et une section financière. La section financière doit contenir des données détaillées relatives au temps que les experts ont consacré au contrat, aux dépenses accessoires et à la provision pour vérification des dépenses.

7.2 Présentation et approbation des rapports Trois exemplaires à soumettre au gestionnaire du projet indiqué dans le contrat. Ils devront être rédigés en français. L'approbation de ces rapports d'activité incombe au gestionnaire du projet.

8. SUIVI ET ÉVALUATION

8.1 Définition d'indicateurs Les résultats attendus du projet sont mentionnés au Point 2.3. Les indicateurs qui apprécient l’évolution dans l’atteinte de ces résultats sont les suivants :

1. La qualité des Consultants sur le terrain et leur rapidité de mobilisation dans le pays concerné, indique un début positif de la mission ;

2. Identification des questions et des problèmes comme indiqués dans le rapport technique provisoire;

3. Rapport sur la participation des parties prenantes dans la formulation/élaboration de la stratégie de recherche halieutique au Cameroun ;

4. Nombre de réunions consultatives tenues ;

5. Organisation de l’atelier de validation dans le pays ;

6. Pourcentage de participation à l’atelier et aux réunions de consultation ;

7. Nombre et nature des commentaires et observations reçues par rapport au rapport technique provisoire;

8. Respect des délais dans les programmes et la soumission des différents rapports.

Le Consultant pourra suggérer en cas de besoin, d’autres instruments de suivi de la durée du contrat.

8.2 Exigences particulières Non applicable

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Stratégie de Recherche pour le Développement de la Pêche, de l’Aquaculture et de la

Mariculture en phase avec les changements globaux au Cameroun

Ce projet est financé par l’Union européenne Un projet mis en œuvre par l’université de Portsmouth pg. 33

Annexe 2 : Itinéraires, institutions et personnes consultées Tableau 4: itinéraire et personnes consultées au Cameroun Date Lieu Nom Fonction Institutions Lundi 4 avril

Yaoundé Dr Ngeve Mbua Jacob

DG

IRAD

Lundi 4 avril

Yaoundé Dr Woin Noé

DGA

IRAD

Lundi 4 avril

Yaoundé Dr Ndi Christopher

Coordonnateur production animale

IRAD

Lundi 4 avril

Yaoundé Mme Bonja Monique

SD

MINEPIA

Lundi 4 avril

Yaoundé M. O Baba Directeur MINEPIA

Lundi 4 avril

Yaoundé Samuel Bouba Cadre Point focal ACP-Fish2 MINEPIA

Lundi 4 avril

Yaoundé Dr Ottou Jean François

Directeur Ressources Vivantes

IRAD

Lundi 4 avril

Yaoundé M. Fotso Jean Marin

Chercheur

IRAD

Lundi 4 avril

Yaoundé Dr Salvador NGOANDE

Chercheur

SDPIA MINEPIA/DPA

Lundi 4 avril

Yaoundé Dr BIDZANGA Nomo

Chercheur

IRAD

Mardi 5 Avril

Limbé Dr Chiambeng George Yongbi

Chercheur

IRAD

Mardi 5 avril

Limbé Dr NJIFONJOU Oumarou

Coordonnateur régional ACP-Fish2

ACP-fish2

Vendredi 15 avril

Côte nord Limbé

Groupe de Pêcheurs

Pêcheurs camerounais et nigérians -

Samedi 16 avril

Côte sud de Limbé

Groupe de pêcheurs

Pêcheurs camerounais et nigérians -

Lundi 18 avril

Founbam Dr Nguenga David Chercheur

IRAD

Lundi 18 avril

Founbam Dr Pouomogne Victor

Chercheur

IRAD

Lundi 18 et mardi 19 avril

Douala Mme Tomedi Eyango Minette

Directeur de l’Institut des sciences halieutique Yabassi

ISRH

Lundi 18 et mardi 19 avril

Douala Dr MEKE Soung Pierre

ISH Yabassi

ISRH

Mercredi 20 avril

Mapé Groupe de pêcheurs

Pêcheurs continentaux camerounais

-

Mercredi 20 avril

Kibri Dr Folack Jean Chercheur

IRAD

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Stratégie de Recherche pour le Développement de la Pêche, de l’Aquaculture et de la

Mariculture en phase avec les changements globaux au Cameroun

Ce projet est financé par l’Union européenne Un projet mis en œuvre par l’université de Portsmouth pg. 34

Date Lieu Nom Fonction Institutions Mercredi 20 avril

Kibri Groupe de pêcheurs

Pêcheurs camerounais -

Mercredi 20 avril

Kibri M. Guillaume GAUDIN

Ingénieur

AQUASOL

Jeudi 21 avril

Douala Dr Tanya Vincent Chercheur

IRAD

Jeudi 21 avril

Douala Pêcheurs Douala Pêcheurs -

Jeudi 21 avril

Buea Dr Oben Pius Associate Professor

Université de Buea

Jeudi 21 avril

Buea Dr Oben Beatrix Professor

Université de Buea

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Mariculture en phase avec les changements globaux au Cameroun

Ce projet est financé par l’Union européenne Un projet mis en œuvre par l’université de Portsmouth pg. 35

Annexe 3 : Rapport de Démarrage Titre du Projet : Stratégie de Recherche pour le Développement de la Pêche, de l’Aquaculture et de la Mariculture en phase avec les changements globaux au Cameroun Rapport de démarrage 6 avril 2011 Comité de suivi du projet George Yongbi, Chef de station, IRAD Limbé

Christopher Ndi, Coordonnateur Production animale, IRAD Yaoundé

Samuel Bouba, Point focal ACP-fish2, DPA/MINEPIA Yaoundé

La logique d’intervention pour l’élaboration de la SRHC Rencontre et discussions de la problématique de la recherche halieutique au Cameroun

auprès de l’IRAD et du ministère des Pêches

Revue de la documentation et synthèse

Rédaction des grandes lignes de la SRHC

Première série de rencontres et discussions avec les chercheurs des centres de recherche

Première série de rencontres et discussion avec les utilisateurs de la recherche (pêcheurs, gestionnaires et universitaires)

Rédaction du détail de la SRHC

Envoi d’une première version provisoire de la SRHC aux personnes concernées (liste à définir)

Seconde série de rencontres et discussions avec les chercheurs des centres de recherche

Seconde série de rencontres et discussion avec les utilisateurs de la recherche (pêcheurs, gestionnaires et universitaires)

Production de la deuxième version provisoire du SRHC et envoi aux personnes participants à l’atelier

Présentation détaillée des éléments de la SRHC lors de l’atelier de restitution

Amélioration de la version provisoire en groupes de travail lors de l’atelier

Finalisation de la SRHC

Le tableau suivant présente de manière synthétique l’évolution du travail dans le temps. La date de démarrage est le lundi 4 avril (arrivée de Jean-Calvin Njock et Pierre Failler à Yaoundé) et celle de clôture du travail au Cameroun est le lundi 25 avril (départ dans la nuit de Jean-Calvin Njock, Thomas Binet et Pierre Failler). La deuxième colonne présente les activités relatives à l’élaboration, la rédaction, la présentation et la finalisation de la SRHC (y inclus le suivi du travail) ; la troisième et quatrième concerne le travail d’investigation sur le terrain (organisé en deux équipes) et la dernière l’organisation de l’atelier de restitution des 22 et 23 avril.

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Mariculture en phase avec les changements globaux au Cameroun

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Tableau synthétique de présentation des activités

Date Élaboration de la stratégie

Missions terrain

Atelier Équipe 1 (Thomas Binet et George Yongbi)

Équipe 2 (Jean-Calvin Njock et Pierre Failler)

lundi 4 avril 2011

Rencontre autorités IRAD et ministère des pêches. Collecte de la documentation disponible.

− Mission terrain Limbé

Discussion avec le directeur adjoint de l’IRAD pour l’organisation de l’atelier dans les locaux de l’IRAD Obtention d’une salle.

mardi 5 avril 2011

Collecte des informations et documentation disponible

− Séance de travail chef Station Séance travail coordonnateur régional ACP-fish2

Discussion avec le coordonnateur régional de l’organisation de l’atelier

mercredi 6 avril 2011

Revue de la documentation disponible. Élaboration de l’organisation générale du travail et mise en place comité de suivi du projet Rédaction du rapport de démarrage et envoi au coordonateur ACP-fish2.

− Limbé

jeudi 7 avril 2011

Revue des SRH halieutiques. Contact des points focaux nationaux Afrique Ouest, centre et est.

− Limbé

vendredi 8 avril 2011

Revue de la documentation et synthèse de l’information disponible

− Limbé Élaboration avec le coordonnateur régionale ACP-fish2 de la liste des personnes invitées à l’atelier

samedi 9 avril 2011

Synthèse de l’information disponible

− Limbé

dimanche 10 avril 2011

lundi 11 avril 2011

Rédaction SRHC version 1

Arrivée TB Yaoundé

Limbé Finalisation de la liste des invités

mardi 12 avril 2011

TB Yaoundé Limbé

Limbé Envoi des invitations

mercredi 13 avril 2011

Limbé Limbé Organisation des modalités pratiques avec le secrétariat du Directeur adjoint de l’IARD.

jeudi 14 avril 2011

Limbé Limbé

vendredi 15 avril 2011

Visite communautés de pêche nord Limbé

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Mariculture en phase avec les changements globaux au Cameroun

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Date Élaboration de la stratégie

Missions terrain

Atelier Équipe 1 (Thomas Binet et George Yongbi)

Équipe 2 (Jean-Calvin Njock et Pierre Failler)

samedi 16 avril 2011

Visite communautés de pêche sud Limbé

Envoie de la première version SRHC aux participants ateliers et autres personnes pour commentaires

dimanche 17 avril 2011

lundi 18 avril 2011

Amélioration SRCH version 1 en fonction des discussions de terrain

Mission Foumban

Mission Douala

mardi 19 avril 2011

Foumban Douala

mercredi 20 avril 2011

Amélioration SRCH version 1 en fonction des discussions de terrain

Mission Mapé Mapé Yaounde

Mission Kribi Kribi Yaoundé

jeudi 21 avril 2011

Finalisation rédaction SRHC version 2 (provisoire)

Yaoundé Visite universités

Yaoundé Préparation atelier Envoie SRHC version 2

vendredi 22 avril 2011

Présentation SRHC Yaoundé Yaoundé Atelier : restitution et amélioration SRHC

samedi 23 avril 2011

Finalisation rédaction SRHC version 3 (finale)

Yaoundé Yaoundé Atelier : finalisation SRHC

dimanche 24 avril 2011

lundi 25 avril 2011

Finalisation SRHC version 3 (finale) Départ PF, TB et JCN

Yaoundé Yaoundé Envoi de la SRCH version 3 aux participants de l’atelier pour approbation

26 avril-15 mai

Finalisation des rapports d’activités et financiers et envoi

UK UK

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Mariculture en phase avec les changements globaux au Cameroun

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Plan de la SRHC 1. Contexte actuel de la recherche halieutique au Cameroun

a. Réalité des pêches maritime et continentale et de l’aquaculture b. Bref historique de la recherche c. Organisation actuelle (Structure, Financement, etc.) d. Information statistique disponible e. Utilisation des résultats de la recherche pour la prise de décision

2. Besoins en matière de recherche et contraintes afférentes a. Besoins/contraintes Pêche maritime b. Besoins/contraintes Pêche continentale c. Besoins/contraintes Aquaculture d. Besoins/contraintes transversaux e. Priorités

3. Axes de recherche à privilégier a. Axe 1 : b. Axe 2 : c. Axe 3 : d. Axe 4 : formation e. Axe 5 : coopération internationale

4. Mise en œuvre a. Actions b. Calendrier c. Moyens

Questionnaires Les questionnaires sont articulés autour de l’avis scientifique qui constitue le fil conducteur entre la recherche, l’administration et la profession. Questionner l’effectivité de celui-ci ainsi que son niveau d’efficacité et d’efficience permet de rendre compte à la fois de l’expression des besoins et de l’identification des contraintes qui inhibent le processus de recherche au Cameroun. Deux questionnaires ont été préparés : le premier est destiné aux directeurs des centres et stations de recherche ainsi qu’aux chefs de services et chercheurs ; le second aux gestionnaires et des professionnels du secteur halieutique et de l’aquaculture qui sont les deux principaux utilisateurs des travaux de recherche. Ces questionnaires vont guider les entretiens tout au long des visites de terrain.

Les équipes scientifiques et techniques

Questionnaire 1 : Questions à destination des responsables des structures de recherche

1. Quel est le nombre de chercheurs, ingénieurs et techniciens de votre structure et leur profil (corps, discipline, diplôme le plus élevé obtenu etc.) ?

2. Quelle est la pyramide d’âge de votre effectif actuel et quelle est l’évolution de cette pyramide comparée à 5 et 10 ans en arrière ?

3. Quels sont les critères mis en avant (au sein de votre structure) pour l’évaluation des résultats de vos recherches ?

4. Quel est le nombre de thèses de doctorat ou diplômes d’ingénieur rattachées à votre institut de recherche sur les 5 dernières années ?

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Mariculture en phase avec les changements globaux au Cameroun

Ce projet est financé par l’Union européenne Un projet mis en œuvre par l’université de Portsmouth pg. 39

5. Quel est le taux de rotation des équipes de recherche (par exemple en nombre moyen de chercheurs partant/entrant par an, sur les 5 dernières années) ?

6. Dans quelles directions professionnelles se dirigent les anciens chercheurs et chercheurs seniors de votre institution : - organisation internationale, - instituts de recherche étrangers, -programmes nationaux, - programmes ou projets internationaux, - activités privées de consultance ?

7. Existe-t-il un statut ou un grade différencié entre jeunes chercheurs et directeurs de recherche au sein de votre institut ?

8. Existe-t-il d’autres institutions de recherche élaborant des avis scientifiques pertinents pour les pêches de votre pays ?

9. Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez pour constituer et maintenir vos équipes de recherche ?

10. Quelles sont les solutions à ces difficultés que vous avez identifiées voire mises en place concrètement ?

11. D’une façon générale, dans quels domaines faut-il mettre l’accent pour renforcer les capacités de votre structure à produire des avis scientifiques et techniques de qualité ?

12. Quels sont les solutions et les appuis que vous souhaiteriez voir mis en place au niveau national, régional ou international pour améliorer les avis scientifiques ?

Les relations actuelles entre la recherche scientifique et la gestion du secteur des pêches et de l’aquaculture :

• Existe-t-il un cadre formel (textes réglementaires) de transmission des avis scientifiques ? Est-il respecté ?

• Quel est le processus réel d’élaboration et de transmission des avis scientifiques et techniques aux gestionnaires des pêcheries notamment l’administration ?

• En fonction des pêcheries ou des espèces comment est exprimé l’avis scientifique ? • Existe-t-il un dialogue structuré entre les scientifiques, l’administration et la

profession ? Si oui, préciser les vecteurs d’échange et de communication mis en place. • Comment la recherche est-elle impliquée dans la définition de la politique sectorielle

de la pêche et de l’aquaculture ? • Quels outils d’aménagement en application au Cameroun fait également explicitement

référence aux avis de la recherche (plan d’aménagement, licence, permis, quotas, AMP, autres…) ?

• Quelles sont les raisons qui font que les avis scientifiques ne sont pas pris en compte ? • Quelle est votre perception du travail des administratifs et des points qui méritent

d’être améliorés ? • Globalement, quelle est votre appréciation de la qualité des avis que vous émettez ?

1. Existe-t-il un cadre formel de transmission des avis scientifiques ? Est-il respecté ?

Questionnaire 2 : Questions à destination des gestionnaires (administration et

profession)

2. Quel est le processus réel de transmission des avis scientifiques et techniques vers vos services?

3. Comment évaluez-vous le rôle des avis scientifiques sur les décisions que vous êtes amenés à prendre en matière de gestion des activités de pêche ?

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4. Quels sont les thèmes abordés par les avis scientifiques à votre disposition ? Ces thèmes répondent-ils à vos questions ?

5. Quels sont les formes et les délais actuels de fourniture de ces avis ? Sont-ils appropriés pour vos activités ?

6. Existe-t-il un dialogue structuré entre les scientifiques, l’administration et la profession ? Si oui, préciser les vecteurs d’échange et de communication mis en place.

7. Existe-t-il des initiatives ou des projets qui tendent à développer au sein de l’administration ou de la profession des compétences destinées à couvrir toute ou partie des champs d’intervention considérés comme relevant en théorie de la recherche publique mais jugés non remplis ?

8. Quels sont les solutions et les appuis que vous souhaiteriez voir mis en place au niveau national, régional (ex. COPACE) ou international pour améliorer les avis scientifiques (thèmes, qualité, quantité, disponibilité…) ?

9. Quelles sont les raisons qui font que les avis scientifiques ne sont pas pris en compte ? 10. Quelle est votre perception du travail des scientifiques et des points qui méritent d’être

améliorés ?

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Annexe 4 : Photographies des principaux évènements et activités Les photographies se trouvent dans le rapport de l’atelier.

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Annexe 5 : Stratégie de recherche halieutique et aquacole du Cameroun

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Stratégie de recherche halieutique et aquacole du Cameroun

Rapport final

Pierre Failler

Jean-Calvin Njock

Thomas Binet

Avril 2011

REPUBLIQUE DU CAMEROUN

Paix - Travail - Patrie

---------

Ministère de la Recherche

Scientifique et de l’Innovation

---------

INSTITUT DE RECHERCHE AGRICOLE POUR LE DEVELOPPEMENT

--------- B.P. 2067 ou 2123 Yaoundé

Tél./Fax: (237) 222 33 62/222 59 24

E-mail : [email protected]

Site web: www.irad-cameroon.org

REPUBLIC OF CAMEROON

Peace - Work - Fatherland

---------

Ministry of Scientific Research

and Innovation

---------

INSTITUTE OF AGRICULTURAL RESEARCH FOR DEVELOPMENT

--------- P.O.Box 2067 or 2123 Yaoundé

Tel/Fax: (237) 222 33 62/222 59 24

E-mail : [email protected]

Web site : www.irad-cameroon.org

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2

Carte 1 : Cameroun

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3

Table des matières

Table des matières........................................................................................................................... 3 Avant-propos................................................................................................................................... 4 Contexte actuel de la recherche halieutique et aquacole au Cameroun .......................................... 6

Réalité des pêches maritime et continentale et de l’aquaculture ................................................ 6 Bref historique de la recherche ................................................................................................... 8 Organisation actuelle (Structure, Financement, etc.) ................................................................ 10 Information statistique disponible............................................................................................. 11 Utilisation des résultats de la recherche pour la prise de décision ............................................ 12

Contraintes au développement halieutique et aquacole et besoins de recherche .......................... 14 Contraintes au développement des pêches maritimes et besoins de recherche ........................ 14

Milieu marin.......................................................................................................................... 14 Production halieutique .......................................................................................................... 15 Mise en marché et transformation......................................................................................... 15 Gestion des pêches maritimes ............................................................................................... 16

Contraintes au développement de l’aquaculture et besoins de recherche ................................. 18 Synthèse des contraintes au développement et besoins transversaux ....................................... 21

Axes de recherche à privilégier..................................................................................................... 24 Axe 1 : connaissance du potentiel halieutique et de la biodiversité aquatique ......................... 24

Evaluation du potentiel halieutique ...................................................................................... 25 Biodiversité et dynamique des écosystèmes aquatiques ....................................................... 26

Axe 2 : Mise en valeur des écosystèmes aquatiques................................................................. 27 Une meilleure valorisation des écosystèmes aquatiques ...................................................... 28 La valeur des écosystèmes comme outil innovant pour la prise de décision ........................ 31

Axe 3 : adaptation aux changements globaux........................................................................... 32 Changements climatiques ..................................................................................................... 32 Changements commerciaux .................................................................................................. 35 Changements de paradigme de gestion ................................................................................. 37

Perspectives de mise en œuvre ..................................................................................................... 40 Références ..................................................................................................................................... 42 Annexe : liste des travaux de recherche halieutique et aquacole au Cameroun ........................... 44

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Avant-propos

L’objectif de la stratégie de la recherche halieutique et aquacole du Cameroun est tout d’abord de structurer les interventions de l’IRAD selon des axes précis. Elle consiste ensuite à donner une visibilité, tant au plan national qu’international, à la recherche propre au milieu marin, lacustre et fluvial. Elle permet enfin de dresser des ponts avec les autres domaines de la recherche camerounaise qui touchent les sciences sociales et naturelles.

La stratégie a été réalisée au Cameroun à la suite de multiples échanges avec l’ensemble des parties prenantes (représentants des ministères et directions, chercheurs et directeurs des structures de recherche, des laboratoires universitaires, organisations professionnelles et pêcheurs). Elle reflète en cela l’expression des différents points de vue qui coexistent au Cameroun sur le rôle et le contenu de la recherche halieutique et aquacole. Sa formulation s’est aussi appuyée sur la lecture des différents documents et projets de documents de cadrage de la recherche au Cameroun. De la sorte, la présente stratégie s’intègre parfaitement dans le paysage institutionnel national de la recherche.

L’élaboration des axes de recherche a bénéficié de la connaissance que les auteurs ont des stratégies de recherche dans les pays européens et nord-américains et de leur implication dans l’élaboration des programmes cadres de recherche à l’échelle de l’Europe, de la France et du Royaume-Uni. La stratégie se situe dès lors à la croisée de l’expression des desiderata nationaux et des sujets de recherche actuellement débattus et définis dans les hémicycles scientifiques des pays européens et nord-américains. De la sorte, la stratégie proposée tente de faire recoller la recherche halieutique et aquacole camerounaise aux paradigmes en marche au plan global. Il ne s’agit toutefois pas de proposer une stratégie clé en main : l’idée est bien plus de proposer des axes d’interventions dont le dimensionnement devra être ajusté aux fonds disponibles en temps voulu. Ainsi, la stratégie ne détaille pas les conditions de la mise en œuvre de chacune des actions proposées.

La recherche, comme le définit le Petit Robert ci-dessous peut se diviser en deux grands courants. Le premier consiste à produire de la connaissance et le second à appliquer ou reformuler les connaissances existantes afin de résoudre des problèmes.

LA RECHERCHE. Ensemble des travaux, des activités intellectuelles qui tendent à la découverte de connaissances et de lois nouvelles (sciences), de moyens d'expression (arts, lettres). ⇒ investigation; chercheur. Goût pour la recherche. Centre national de la recherche scientifique (C. N. R. S.). Recherche pure ou fondamentale : travaux destinés à faire avancer la connaissance (⇒ fondamentaliste). Recherche appliquée : travaux utilisant les découvertes de la recherche fondamentale dans un domaine et visant à leur application pratique. — Techn. Recherche-développement : travaux de recherche menés dans une entreprise, un groupe (pour la conception, la mise au point de nouveaux produits). Le budget, le service recherche et développement (R-D ou R ¥ D). — Recherche opérationnelle*. « Le mot et l'idée de recherche sont désormais agréés, même par la multitude, quand il s'agit des entreprises scientifiques » (Duhamel). ◊ Recherche clinique : recherche portant sur le malade.

Dans le cas plus précis de la recherche halieutique et aquacole du Cameroun, celle-ci a pour but de créer, d’accumuler, de structurer et de partager des connaissances afin de mieux

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comprendre la nature, les sociétés qui y vivent et l’interaction entre les deux (Nauen et Prades, 2002).

Le travail d’élaboration de la stratégie n’aurait pu voir le jour sans le soutien technique et financier du projet ACP-Fish2, coordonné, à l’échelle régionale, par Dr. Oumarou Njifonjou. Il est également redevable à toutes les personnes qui ont bien voulu donner de leur temps pour répondre à nos questions et qui ont mis à notre disposition de nombreux documents. Qu’ils trouvent ici l’expression de notre gratitude.

La validation de la présente stratégie au cours de l’atelier des 25 et 26 avril a été réalisée en présence de Nomo Bidzanga Monique Bonja, George Yongbi Chiambeng, Jean Folack Jean-Marin Fotso, Guillaume Gaudin, Soung Pierre Meke, Christopher Ndi, Mbua Jacob Ngeve, Salvador Ngoande, David Nguenga, Oumarou Njifonjou, Pius Oben, Jean-François Ottou, Victor Pouomogne, Bokally Sanzié, Vincent Tanya, Minette Eyango Tomedi, Noé Woin et Paulin Zongo. Leur expertise et leur enthousiasme ont permis d’enrichir considérablement le document de stratégie. Que tous en soient remerciés.

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Contexte actuel de la recherche halieutique et aquacole au Cameroun

Réalité des pêches maritime et continentale et de l’aquaculture Le Cameroun dispose d’une façade maritime de 400 km assortie d’un plateau continental de 10 000 km2 et d’une ZEE de 15 400 km2. Situé trop au sud du courant du Golfe de Guinée et trop au nord de celui du Benguela, il ne bénéfice pas de la remontée d’eaux riches en nutriment qui caractérise ces deux grands courants. En revanche, la franche littorale, en grande partie bordée de mangroves (2 700 km2) et découpée par de nombreux estuaires, est propice à la vie d’espèces de poisson comme l’ethmalose, le mâchoiron et de crustacés comme les crevettes. Ses eaux continentales s’étendent sur une surface d’environ 4 000 km2

dépendamment des conditions pluviométriques annuelles. Le potentiel halieutique maritime est estimé à environ 200 000 t tandis que celui des lacs, rivières et autres retenues d’eau aux alentours de 120 000 t.

Après avoir doublées entre 1980 et 2005, grâce à la pêche continentale, les captures de la pêche semblent avoir atteint un plateau à 140 000 t par an. L’exploitation de la zone maritime est le fait de navires industriels et de pirogues, motorisées ou non. Entièrement armés depuis l’étranger (Nigéria, Chine et Grèce), les navires industriels battent pavillon camerounais grâce au régime « d’affrètement coque nue ». Ils capturent des crevettes pour les marchés d’exportation (Europe pour l’essentiel). Peu ou prou de débarquements se font dans les ports du Cameroun qui ne dispose pas de l’agrément à l’exportation vers l’Union Européenne. Les navires industriels lui préfère le Togo et le Nigéria pour débarquer leurs captures destinées à l’exportation.

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Captures totales Capture pêche continentale Captures pêche maritime

Figure 1 : Captures (t) de la pêche maritime et continentales 1980-2009

La flotte de pêche artisanale est très hétéroclite puisque les embarcations vont de la simple pirogue monoxyle œuvrant à quelques encablures du rivage à la grande pirogue de 12 m opérant sur un grand rayon d’actions. Si les équipages réduits des embarcations sommaires sont Camerounais, celles des « awasha » sont majoritairement Nigérians et Ghanéens. Les

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emplois directs dans la pêche maritime sont estimés à 25 000 dont seulement 200 à bord des navires de pêche industrielle (Njifonjou & Henry, 2009).

Avec 60 000 pêcheurs, la pêche continentale est tout autant marquée par la forte présence de pêcheurs étrangers en provenance du Nigéria, de l’Afrique centrale, du Tchad et du Mali. Elle s’effectue à pied à l’aide du filet d’épaule, de filets calés en travers des rivières et de casiers en osier ou à bord de pirogues utilisant divers types d’engins, mais de plus en plus les filets maillants en nylon (aussi appelés filets monofilaments). Si la péjoration climatique des années 1970 et 1980 a réduit les captures annuelles à quelques 20 000 t, le retour progressif à la pluie la décennie suivante augmente considérablement la superficie des plaines inondables et porte la production annuelle à plus de 70 000 t. Les emplois avoisinent les 45 000 personnes, pêcheurs à temps plus ou moins plein.

L’aquaculture, pour l’essentiel orientée vers la production du tilapia et du poisson chat, est estimée à 340 t en 2009. Implantée surtout dans des étangs privés, retenues de barrages ou en bordure de fleuve, la production est destinée aux marchés locaux et de Yaoundé. Elle retrouve cette dernière décennie un engouement, perdu depuis le milieu des années 1980.

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Carpe commune Poisson-chat nord-africain Tilapia du Nil

Figure 2 : Production aquacole (t) 1980-2009

L’approvisionnement de poisson des étals nationaux est en grande partie assuré par les importations (cf. Figure 3). En progression depuis le début des années 1990, elles sont presque entièrement composées de maquereau congelé, pêché au large des côtes de la Mauritanie et dans la mer du Nord en Europe. Les exportations sont quasi-nulles : la totalité de la production nationale est destinée à la consommation humaine nationale1

1 Il n’existe pas d’industrie de production de farine ou d’huile à partir des poissons petits pélagiques.

. Le marché national est donc un marché de demande où les prix sont en grande partie tirés vers le haut du fait de la faiblesse de la production et d’importations non diversifiées auprès d’un groupe industriel unique, The Group, regroupant les plus importants armateurs européens de navires congélateurs pélagiques et basé aux Pays-Bas.

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Production Importations Exportations Approvisionnement net

Figure 3 : Approvisionnement net en poisson (t poids vif) 1980-2009

L’approvisionnement net2 de poisson s’accroit depuis le début des années 1990 à un rythme moyen annuel de 3,7%3

Au total, le Cameroun apparaît tout d’abord comme un pays disposant d’un potentiel halieutique sous-exploité ; ensuite comme un pays dont le marché domestique, ayant une forte capacité d’absorption, est contraint par l’insuffisance d’approvisionnement issu presque à part égale de la production nationale et des importations ; enfin comme un État dont les moyens de production sont en train de passer progressivement aux mains des armateurs étrangers.

. Dans le même temps, la population présente un taux annuel de croissance de 2,5% : la consommation annuelle par habitant passe ainsi de 11,2 kg en 1990 à 13,9 kg en 2007. La place du poisson dans l’apport en protéines animales se renforce (27% en 1990 ; 35% en 2007) du fait de la stagnation de la consommation de viande, cela malgré le développement sans précédent des fermes avicoles dans tout le pays. La prévalence de la sous-alimentation dans la population totale, de l’ordre de 15% en moyenne aujourd’hui (soit 3 millions de personnes) en dépit de l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages au cours de la dernière décennie montre l’importance à accorder à l’amélioration de l’approvisionnement de poisson sur tout le territoire du Cameroun. Le prix du poisson est en moyenne de 20% inférieur à celui de la viande, le poisson peut ainsi réellement contribuer à endiguer les problèmes de malnutrition et assurer la sécurité alimentaire des populations du pays.

Bref historique de la recherche Initiée en 1980 avec la création de deux structures de recherche à Limbé et Foumban au sein de la Délégation Générale à la Recherche Scientifique et Technique (DGRST), la recherche halieutique et aquacole fait actuellement partie de la recherche agricole qui relève de l’Institut de Recherche Agronomique pour le Développement (IRAD).

Depuis 1986, la recherche agricole a connu une profonde crise liée à son dispositif trop important et aux difficultés économiques traversées par le pays. Ces dernières ont conduit à la restructuration de l’économie nationale dans le cadre des plans d’ajustement structurel. Dans

2 Production + importations – exportations de poissons destinés à la consommation humaine. 3 Ln(valeur 2007/valeur 1990)/nb. Années, soit Ln (258 475/137 092)/17.

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ce contexte, dès 1988, le Gouvernement du Cameroun a entrepris une restructuration de la recherche agronomique et zootechnique afin de présenter un cadre stratégique efficient d’évolution du système national de la recherche agricole (SNRA). Cette démarche a abouti, en 1995, à l’élaboration d’un plan à long terme (PLT) et d’un plan à moyen terme (PMT) de la recherche agricole ; en 1996, à la création de l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD), suite à la fusion de l’Institut de la Recherche Agronomique (IRA) et de l’Institut de Recherches Zootechniques et Vétérinaires (IRZV) dont dépendait la recherche halieutique et aquacole.

Le plan à long terme (PLT) à l’horizon 2005 proposait, entre autres, le renforcement des relations entre la recherche et le développement. Cela devait conduire à la constitution, dans chaque grande zone agro-écologique du pays, d’une équipe pluridisciplinaire sur les systèmes de production servant d’interface privilégiée entre les équipes de recherche spécialisées et les organismes publics et privés de développement de la zone. C’est ainsi que le gouvernement a mobilisé d’importants moyens, avec le concours de la Banque Africaine de Développement, pour la mise en place, à partir de 2000, du Projet d’appui au Programme national de recherche et de vulgarisation agricoles (PNRVA). L’objectif principal de ce projet était d’améliorer la productivité des exploitations agricoles grâce à une recherche agricole opérationnelle et une vulgarisation efficiente. Malgré les efforts consentis dans un contexte général, la recherche agricole a semblé privilégier des recherches sur les filières telles que le café, le cacao, la banane ou l’hévéa, au détriment d’autres secteurs dont particulièrement la pêche et l’aquaculture. Avec la fin du projet PNRVA en juin 2007, tout semble compromis quant au financement durable de la recherche agricole nationale.

Pour la période 2008-2012, l’IRAD a élaboré un plan stratégique de la recherche. Dans le processus mis en place, l’institut a renforcé l’approche projet initiée à partir de 2002. Cette dernière regroupe autour d’un même thème ou projet une équipe multidisciplinaire animée par un chef de groupe. Cette approche a permis l’élaboration de 64 projets de recherche mis en œuvre dans cinq domaines scientifiques divisés en 20 programmes. Les projets de recherche élaborés pour la période 2008-2012 s’articulent autour de sept axes dont deux ont un lien avec la pêche et l’aquaculture. Il s’agit des axes portant d’une part sur la gestion et la conservation des ressources naturelles et génétiques et d’autre part sur la recherche sur les systèmes de productions des pêches maritimes et continentales performants et respectueux de l’environnement. Ces deux axes portent trois projets sur la pêche et l’aquaculture qui sont : (i) le projet sur la production durable de poisson à travers la gestion des pêches continentales et maritimes ; (iii) le projet sur le développement des systèmes aquacoles par l’amélioration durable de la disponibilité des alevins et la valorisation des sous-produits agricoles et ; (iii) le projet sur l’augmentation de la production aquacole par des essais d’élevage en milieux marins au Cameroun.

La mise en œuvre de cette stratégie (approche projet) s’est traduite par des résultats encore en deçà des prévisions, notamment en matière de gestion rationnelle des ressources naturelles et de l’environnement. Cette mise en œuvre s’est heurtée à plusieurs contraintes dont l’insuffisance des financements et des capacités humaines, et la vétusté des structures et équipements de recherche. Malgré ces difficultés, les chercheurs restent généralement mobilisés et continuent à développer leurs propres travaux dans divers domaines de la recherche halieutique et aquacole. La liste des travaux récents se trouve en annexe. Dans un souci d’efficacité, la présente stratégie de recherche halieutique au Cameroun (SRHC) devra s’intégrer à la stratégie actuelle de l’IRAD et au plan stratégique de recherche sur les écosystèmes marins et côtiers élaboré par le CERECOMA et être en phase avec les orientations données par les documents politiques et stratégiques nationaux comme la Stratégie de développement du secteur rural (SDSR) dont l’un des axes vise la gestion

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durable des ressources naturelles, la Vision du Cameroun à l’horizon 2035 ou Cameroun Vision 2035 et le Document de stratégies pour la croissance et l’emploi (DSCE) qui est le cadre de référence de l’action gouvernementale pour la période 2010-2019.

Organisation actuelle (Structure, Financement, etc.) En matière de recherche halieutique, le Ministère de la Recherche Scientifique et de l'Innovation (MINRESI) est l’institution appropriée à travers l’Institut de Recherche Agronomique pour le Développement (IRAD) qui dispose de trois structures de recherche spécialisées : la Station de Recherche Halieutique et Océanographique de Limbe (SRHOL), le Centre de Recherche pour les Ecosystèmes Marins de Kribi (CERECOMA), et la Station de Recherche Aquacole et de Pêche Continentale de Foumban (SRAPC). Les facultés des sciences des universités de Douala, Dschang, Buea et Yaoundé ont des départements de sciences naturelles qui mènent également des recherches dans le domaine halieutique.

Dans les trois structures spécialisées de l’IRAD, la recherche halieutique et aquacole compte actuellement 7 chercheurs répartis comme suit : (i) Station de recherche halieutique et océanographique de Limbé (SRHOL) : deux chercheurs dont un est titulaire d’un PhD et le second ayant atteint l’âge de la retraite est en contrat annuel avec l’IRAD ; (ii) Centre de recherche pour les écosystèmes marins de Kribi (CERECOMA) : trois chercheurs dont un retraité travaillant sur la base d’un contrat annuel avec l’IRAD et deux, titulaires d’un diplôme d’ingénieur des eaux et forêts, suivent actuellement une formation en foresterie (mangroves); et (iii) Station de recherche aquacole et de pêche continentale de Foumban (SRAPC) : deux chercheurs ayant le Doctorat sont proches de l’âge de la retraite. Ainsi des 7 chercheurs recensés, 5 seulement semblent permanents en espérant qu’ils ne seront pas tentés, dans un proche avenir, de s’orienter vers d’autres horizons (affectation dans d’autres administrations ou projets régionaux et internationaux) comme certains de leurs aînés. Cette situation met en évidence un besoin pressant de procéder au recrutement de nouveaux chercheurs pour faire face à l’insuffisance notoire de ressources humaines.

A l’instar des autres activités de recherche programmées de l’IRAD, les activités de recherche halieutique et aquacole sont en principe mises en place dans le cadre de l’interface recherche-vulgarisation et de la promotion des relations entre la recherche et le développement en partenariat avec les ministères chargés du secteur rural. Cela permet le transfert des résultats et des innovations technologiques de la recherche aux différents acteurs et partenaires du développement à travers divers canaux qui incluent des diagnostics, des appuis techniques, des ateliers de formation des personnels de vulgarisation, des tests et essais en milieu paysan, des ateliers de restitution, des journées portes ouvertes, etc. Néanmoins, en recherche halieutique et aquacole, la collaboration avec le principal interlocuteur institutionnel qu’est la Direction des pêches et de l’aquaculture (DPA) du Ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales (MINEPIA) reste informelle. Un cadre de partenariat entre la recherche et la Direction des pêches et de l’aquaculture (DPA) est à l’étude. Il devrait favoriser des actions communes, notamment pour la réalisation de différentes enquêtes, d’études socio-économiques, de collecte de données sur les débarquements et l’effort de pêche ainsi que l’analyse de l’état de la ressource etc. Cela pourrait aussi permettre la constitution de divers indicateurs que la recherche met ensuite à la disposition du MINEPIA pour l’aménagement des pêcheries. Cette approche est compromise par diverses contraintes au nombre desquelles on peut citer :

de faibles dotations budgétaires de la recherche halieutique et aquacole ;

de vieilles infrastructures et des équipements obsolètes ;

le vieillissement des chercheurs et l’insuffisance générale de ressources humaines ;

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l’inexistence d’un programme de recrutement des chercheurs ;

l’inexistence de partenariats avec des institutions de pays tiers, limitant ainsi les échanges et la progression des chercheurs nationaux.

Globalement, la recherche halieutique et aquacole est le parent pauvre de la recherche agricole nationale. Elle est marginalisée à tout point de vue (budget, équipements, ressources humaines, etc.). Depuis 1986, elle n’a bénéficié que très rarement des financements de l’Etat, en dehors du paiement des salaires et de la couverture de dépenses minimes de fonctionnement. Toute cela, alors même que pour rester opérationnelle et durable, elle doit recruter et former des chercheurs nationaux, mettre en place des moyens de travail appropriés, instaurer des obligations de résultats par rapport à la programmation, et mettre en place un cadre institutionnel et politique favorisant le développement des partenariats avec les institutions de recherche de pays tiers.

Information statistique disponible Le MINEPIA organise la collecte de données statistiques nationales du secteur halieutique grâce à des agents décentralisés dans les principaux sites de débarquement. L’insuffisance des budgets alloués aux structures régionales, provinciales et départementales pour la récolte de données sur la pêche limite la conduite d’un suivi régulier. Qui plus est, la collecte de données est rendue très difficile par le grand nombre de sites de débarquement le long de la côte camerounaise et dans les terres : bon nombre de campements de pêcheurs maritimes sont installés dans des zones de mangroves enclavées, accessibles seulement par la mer (c’est le cas de la péninsule de Bakassi par exemple). Pour les pêches artisanales continentales, en dehors des pêcheries des grands plans d’eau ayant des points de débarquement précisément identifiés, le suivi statistique est soumis aux mêmes contraintes liées à une dispersion de l’effort de pêche.

L’information statistique disponible sur les pêches au Cameroun s’articule autour des données socio-économiques du secteur, des données de capture et des données sur l’état des stocks et la santé des écosystèmes marins. Pour les données socioéconomiques du secteur d’abord (nombre d’unité d’exploitation, emploi, diversités des engins de capture, etc.), le MINEPIA centralise les informations au sein d’une enquête-cadre. Bien que relativement précises et complètes, ces enquêtes-cadre sont la plupart du temps basée sur un échantillon enquêté et elles souffrent d’un manque d’actualisation : la dernière base de données disponible date de 2007 alors que les données socioéconomiques du secteur de pêches pourraient facilement être actualisées annuellement ou tous les deux ans.

La collecte des données de capture est beaucoup plus imprécise. La remontée des informations sur les débarquements est à la fois aléatoire et fragmentaire, rendant ainsi toute tentative de consolidation nationale difficile. Njifonjou et Henry (2009) rapportent également que les agents décentralisés de l’état sont en même temps chargés de la perception des taxes de débarquement et de la collecte des données de capture. Ils sont tenus à une correspondance exacte entre l’enregistrement des volumes débarqués et les sommes encaissées pour le compte de l’Etat. Ces deux responsabilités ont ainsi entraînés une certaine tendance à sous-estimer les volumes déclarés. En guise d’illustration, le service des pêches artisanales ne disposait pour 2007 que des données d’enregistrement des cartes de pêcheurs (permis de pêche) de 3 régions sur 10. Dans le cas des pêches industrielles, le suivi des captures était facilité jusque dans les années 1990 car les opérateurs de la ZEE camerounaise débarquaient pour la plupart au port de Douala. Les données de capture n’étaient alors pas ventilées par espèce mais le total des captures était précis. Depuis que les unités de pêche industrielle ne débarquent plus au Cameroun, le suivi est impossible.

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En conséquence, les données disponibles dans la littérature sur l’état des stocks et la production halieutique sont bien souvent le fait de projets de coopération ponctuels. Sur le secteur des pêches artisanales maritimes, plusieurs études d’évaluation des ressources et de dynamique des pêches artisanales ont ainsi été menées récemment dans le cadre de projet de coopération. Par exemple, l’appui de la coopération norvégienne et de la FAO à travers le projet GCLME ont permis de mener à bien la réalisation de quatre campagnes d’évaluation des stocks halieutiques de la ZEE camerounaise avec le navire de recherche Fridtjof Nansen entre 2004 et 2007.

Pour l’aquaculture, la production reste marginale et mal connue. Aucun système de collecte et d’analyse des statistiques de production n’existe. Les données de production disponibles sont des estimations issues de projets de développement aquacole.

Utilisation des résultats de la recherche pour la prise de décision L’objectif principal fixé par le gouvernement à la recherche halieutique est de contribuer à la réduction de la pauvreté par l’accroissement de la production nationale des pêches et de l’aquaculture et la protection de l’environnement côtier (Njifonjou et Henry, 2009). En conséquence, la recherche halieutique camerounaise s’est vue confiée un certain nombres de domaines visant à aider le développement durable des pêches et de l’aquaculture : biologie des espèces cibles, évaluation des ressources, analyse socioéconomique, pollution environnementale, écologie, technologie des pêches et aquaculture (Ibid). La programmation de la recherche halieutique nationale est définie au niveau central de l’IRAD par le biais d’un plan quinquennal de recherche qui comprend un volet halieutique et aquacole (Ibid).

Malgré cet ancrage institutionnel, la recherche halieutique n’est pas utilisée effectivement pour la prise de décision (SOFRECO, 2011). Trois raisons principales à cela : 1) la recherche halieutique n’est pas opérationnelle et ne permet pas de contribuer efficacement à la prise de décision en matière de prise de décision; 2) la communication des produits de la recherche ne bénéficie pas aux décideurs nationaux ; 3) la stratégie nationale pour la recherche halieutique n’est pas cohérente avec les activités de la recherche halieutique.

Tout d’abord, la recherche halieutique est en proie à un certain nombre de freins qui rendent difficile sa mise en œuvre et la bonne réalisation de la mission confiée par les pouvoirs publics (Njifonjou et Henry, 2009). Le premier frein est lié au financement : les dotations budgétaires de la recherche halieutique sont particulièrement faibles et les programmes de recherche ne peuvent pas être exécutés. Sans l’aide publique au développement, bien peu de choses seraient réalisées. Deuxième frein, les infrastructures sont vétustes et les équipements inopérants ou inexistants, ce qui rend la conduite des activités de recherche particulièrement difficile. Le troisième frein est lié à un corps des chercheurs halieutiques vieillissant, souvent proche de la retraite, et au renouvellement non assuré par une formation adéquate. Aussi, les partenariats avec des instituts de recherche de pays tiers sont presque inexistants, limitant les échanges et la progression des chercheurs nationaux.

Ensuite, la communication des produits de la recherche halieutique, réalisée dans le cadre de projet de coopération dans la plupart des cas, ne bénéficient pas à la prise de décision nationale. Les produits de la recherche sont diffusés auprès des bailleurs et des partenaires des projets dans lesquels interviennent les activités de recherche, mais très rarement auprès des décideurs nationaux intéressés. Il n’y a ainsi aucune capitalisation des produits de la recherche à l’échelle nationale : il n’existe pas de revue des instituts nationaux de recherche présentant les résultats des activités de recherche menées dans le pays, ni de réunions nationales permettant aux chercheurs de présenter leurs résultats et d’échanger avec leurs pairs.

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Enfin, la stratégie de recherche halieutique du plan quinquennal n’a pas été communiquée auprès des instituts de recherche et peu de chercheurs ont eu connaissance du contenu de cette stratégie (Folack, 2011). Tous reconnaissent que cette stratégie est difficilement applicable et qu’elle ne correspond pas aux attentes des décideurs nationaux. Il semble donc que l’élaboration de la stratégie de recherche halieutique n’ait pas bénéficié de l’apport des décideurs nationaux sur les résultats attendus de cette recherche, ce qui a rendu cette stratégie inconsistante avec la réalité des besoins de recherche pour le développement durable du secteur et de mise en cohérence des activités de recherche prévues dans les projets de coopération. Récemment, la Direction des pêches et de l’aquaculture et l’Institut de recherche sur les pêches ont mis sur pied un protocole d’entente afin de définir la nature et la portée de leur coopération (SOFRECO, 2011). Ce protocole va donc dans le sens d’une collaboration plus étroite entre chercheurs et décideurs.

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Contraintes au développement halieutique et aquacole et besoins de recherche

Contraintes au développement des pêches maritimes et besoins de recherche Les pêches maritimes présentent un certain nombre de contraintes qui freinent leur développement. Ces contraintes sont détaillées ici, en adoptant une approche par filière, qui s’organise comme suit : milieu marin, production halieutique, transformation et mise en marché, gestion des pêches. Pour chacune des contraintes identifiées, les besoins en matière de recherche sont identifiés et présentés.

Milieu marin Le littoral camerounais présente trois écosystèmes principaux : l’écosystème de mangroves (au nord à Rio del Rey, au centre près de Douala, et au sud à proximité de Campo), un important linéaire de plages, et un écosystème de côtes rocheuses. On rapporte également la présence de fonds coralliens (Dr Oben, comm. pers.), mais les connaissances restent très limitées sur ces écosystèmes.

Les écosystèmes marins et côtiers sont soumis à une pression anthropique forte causée par une importante concentration de population sur le littoral et plusieurs activités économiques impactant ces écosystèmes : pêche, exploitation pétrolière en mer et industries installées sur la côte. Cette pression anthropique menace la santé des écosystèmes marins et côtiers par : la surexploitation des ressources (surexploitation des stocks d’espèces démersales et pleine exploitation des espèces pélagiques) ; la destruction physique des habitats côtiers (érosion côtière, coupe de bois de mangrove) ; la pollution chimique (fuites d’hydrocarbures, pollutions des populations installées sur le littoral) ; eutrophisation et « blooms » algaires (Dr Oben, comm. pers.) et des pratiques de pêche destructrice (pêche industrielle dans les zones de mangrove – zone de nourricerie pour de nombreuses espèces, utilisation de filet mono-filament entraînant une « pêche fantôme »4

Face à ces contraintes sur les milieux marins, la recherche camerounaise est insuffisante car elle accuse un grand retard sur la recherche en écologie marine et océanographie en comparaison de certains pays francophones de l’Afrique de l’Ouest. A ce jour, peu de recherches ont porté sur le sujet malgré la création du CERECOMA, centre spécialisé de recherche sur les écosystèmes marins, en 2005. Les ressources financières et humaines du centre sont toujours très limitées et les recherches sur le sujet peuvent difficilement être développées. En 2008, le CERECOMA a élaboré une stratégie de recherche sur les écosystèmes marins du Cameroun (CERECOMA, 2008), qui est toujours en attente de lancement.

, filets à petites mailles entrainant des captures accidentelles nombreuses et des captures d’espèces cibles hors taille). A cela s’ajoutent également des pressions naturelles, parmi lesquelles les changements climatiques qui ont des conséquences importantes sur la répartition des espèces marines et la santé des écosystèmes plus généralement.

Au regard des pressions sur le milieu et du contexte de recherche camerounaise actuel sur ces thèmes, les besoins en recherche sur les écosystèmes marins consistent surtout en une lla « pêche fantôme » intervient lorsque le filet est abandonnée en mer par les pêcheurs mais continue de pêcher inutilement pendant de nombreuses années au fond de l’eau; le filet mono-filament en nylon est le responsable principal de cette pêche, car il est très bon marché et donc facilement abandonné en mer.

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amélioration des connaissances sur le milieu marin et sa dynamique. Il s’agit tout d’abord de mieux comprendre la structure des écosystèmes marins et côtiers du Cameroun, leur fonctionnement, leur répartition spatiale et leurs interactions entre eux. Il s’agit également d’étudier en détails l’écologie des espèces exploitées et plus généralement la dynamique des écosystèmes soumis à des pressions humaines et naturelles. Il s’agit enfin de se concentrer sur l’évolution du milieu marin dans le temps et d’évaluer les actions à mener pour protéger les habitats côtiers et la biodiversité marine camerounaise de manière plus générale.

Production halieutique Le principal frein au développement du secteur des pêches semble être le manque de visibilité précise sur le secteur et sa dynamique en termes quantitatifs, ce qui handicape fortement le développement d’un plan d’aménagement des pêches et la volonté politique de sa mise en œuvre. Si les pêches artisanales et industrielles ont été décrites depuis que les recherches halieutiques ont débuté dans les années 1980, les aspects quantitatifs de l’exploitation (niveaux d’exploitation et dynamiques économiques de la production) restent incertains : les données statistiques disponibles restent très approximatives. En conséquence, les besoins identifiés pour la recherche sur la production halieutique ont essentiellement trait à la description quantitative de la production. Il s’agit d’étudier en détails et de décrire quantitativement la production halieutique au Cameroun et l’état des stocks exploités. Il convient dès lors de mettre en regard les données sur l’exploitation halieutique et les critères de durabilité, et proposer des pistes pour la gestion. Certains aspects importants de la pêche méritent une attention particulière et des études plus documentées : la surexploitation des espèces démersales, reprise par tous les auteurs depuis le début des années 1990 mais dont on l’ignore l’étendue et la situation actuelle ; et l’état des stocks de crevettes et leur niveau d’exploitation.

Une autre contrainte au développement de la production halieutique est la dissipation de la rente de l’exploitation des ressources marines à l’extérieur du pays. L’enquête cadre de 1995 relevait une proportion de plus de 80% de pêcheurs étrangers dans la pêche artisanale camerounaise, les navires de pêche industrielle sont affrétés par des armateurs étrangers. Les conséquences de cela sont que les revenus générés passent les frontières et ne profitent pas au pays. D’autre part, la plupart des débarquements des captures de la ZEE camerounaise se font à l’extérieur du pays (c’est le cas de la crevette, voir plus bas). La recherche peut contribuer à lever cette barrière en étudiant en détails les aspects économiques et sociaux du secteur et en identifiant les moyens pour le secteur des pêches camerounais de se réapproprier les ressources du pays.

Mise en marché et transformation Deux contraintes majeures à la mise en marché empêchent le développement du secteur post-capture et perturbe toute la filière de production halieutique au Cameroun. La première concerne les exportations : le non-agrément sanitaire du pays à l’exportation des produits halieutiques sur l’Europe incite la totalité des navires opérant dans la zone à débarquer au Togo et surtout au Nigéria pour pouvoir exporter leurs crevettes, détournant ainsi une partie de la richesse nationale vers des pays tiers. La seconde contrainte majeure est l’absence d’infrastructures de transport dans le pays. Cette absence, conjuguée à l’inexistence de moyens de conservation efficaces (il n’y a pas de glace pour les produits de la pêche continentale), empêche la distribution du poisson frais à l’intérieur du pays et peut entraîner des pertes après captures de l’ordre de 35 % (Hamidou et al., 2006 ; Njifonjou et al., 2003). Elle est également responsable de l’enclavement de plusieurs villages et campements de pêche sur le littoral (Njifonjou et Henry, 2009).

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La recherche sur la commercialisation des produits de la mer, bien qu’essentielle au développement du secteur, est peu développée. Seule une étude sur le profil du secteur est disponible (Hamidou et al., 2006). Aussi, la recherche halieutique doit se pencher sur les contraintes de ce secteur afin de contribuer à une meilleure valorisation des captures camerounaises. Pour cela, la recherche doit nécessairement travailler à l’amélioration de la qualité des produits de la mer en développant un protocole de contrôle sanitaire systématique des produits et en travaillant au développement d’une chaîne de commercialisation où les pertes sont évitées.

En outre, la mauvaise organisation de la distribution du poisson en frais ont fait que le fumage et le séchage du poisson est largement pratiqué au Cameroun, pour l’ethmalose et la sardinelle surtout. En tout, les quatre cinquièmes de la production de la pêche artisanale sont fumées ou séchés, dans une moindre mesure (Hamidou et al., 2006). Le fumage du poisson a des conséquences majeures sur les mangroves dont le bois est utilisé pour le four. Même si de nouvelles techniques de fumage existent (four amélioré de type « chorkor ») qui se traduisent par l’amélioration des produits, ces techniques sont encore très peu développées. La recherche camerounaise ne s’est jamais intéressé en détail à la transformation des produits halieutiques. Elle doit dès maintenant étudier ces techniques en détails et travailler au développement de nouvelles méthodes de transformation ayant moins d’impact sur des écosystèmes essentiels comme les mangroves.

Gestion des pêches maritimes La gestion des pêches présente un certain nombre de lacunes qui freinent largement le développement des pêches maritimes. Notamment, l’accès quasiment libre aux pêcheries doit nécessairement faire l’objet d’une réforme du droit d’accès à la ressource des navires industriels (limitation du « time charter ») et de pêche artisanale (contrôle de l’effort de pêche des pirogues) (Njifonjou et Henry, 2009). La recherche halieutique doit porter sur ces aspects de droits d’accès et assister la formulation de mesures de gestion efficaces: contrôle sur les entrées (limitation de l’effort de pêche), contrôle sur les sorties (limitation des captures autorisées), et/ou mesures techniques (limitations de certains engins de pêche). Au-delà de cette première priorité, une initiative régionale actuellement discutée, visant à instaurer un repos biologique commun pour la gestion de certaines ressources clés – telles les crevettes – devrait être prise au sérieux, et les bases biologiques d’une telle initiative devrait faire l’objet d’un effort de recherche poussé.5

Ensuite, les pratiques de pêche Illégales Non déclarées Non réglementées (pêche INN) sont une deuxième contrainte forte pour le développement du secteur de la pêche industrielle mais aussi artisanale. Le plan d’action national sur la pêche INN (Hosch, 2007) fait état de pratiques INN diverses ayant des conséquences écologiques, sociales et économiques graves: la totalité des débarquements industriels de crevettes se fait à l’étranger et de façon illicite, la pêche industrielle est souvent pratiquée sans licence et dans la zone non autorisée des 3 milles, l’utilisation de techniques illégales est généralisée (chaluts à maillage non conforme, chalut en paire utilisé par les armements chinois), les transbordement en mer illégaux sont courants, etc. Le non-report des captures est également une réalité (voir plus haut) et, en termes de pêche non réglementée, on constate une absence de mécanismes et de mesures d’application de la loi. Il y a ainsi un réel besoin pour la recherche de se concentrer sur la pêche INN. Tout d’abord, par un suivi précis des activités de pêche et des débarquements (voir partie « production »), mais également par l’évaluation des mesures à mettre en place

5 La période de repos biologique déjà appliquée par le Gabon couvre la période de janvier à mars pour les crevettes côtières.

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pour réduire de telles pratiques. La recherche doit se pencher sur le développement de plan d’aménagement des pêches qui visent à limiter les pratiques de pêche INN. Elle doit aussi mener une évaluation économique de la mise en œuvre d’un tel système.

Enfin, la représentativité des pêcheurs et de la société civile dans la gestion constitue un aspect important de la gestion des pêches, industrielle et artisanale. Il n’y a pas au Cameroun de cadre élargi de concertation des acteurs (direction des pêches, pêcheurs, acteurs du secteur post-capture, acteurs du secteur amont, ONG, etc.). La recherche halieutique peut contribuer efficacement à développer une gestion plus participative du secteur en mettant en lumière les attentes et intérêts de chacun, économiques et sociaux, et en développant des outils de négociation et de concertation adaptés au contexte de gestion des pêches camerounaises. La définition des intérêts de chacun et la mise en place de cadre de concertation dans le cadre de projets de recherche en sciences sociales peuvent également aider à la résolution des conflits, notamment entre la pêche industrielle et artisanale.

Contraintes au développement des pêches continentales et besoins de recherche Milieu aquatique continental

Le Cameroun dispose de près de 4 millions d’ha (40.000 km2) d’eaux continentales réparties entre les lacs artificiels (Lagdo, Mbakaou, Mapé, Bamendjin, Maga), les plaines d’inondation (bassin du lac Tchad) et les rivières au sein de 4 grands bassins hydrographiques : (i) le bassin du lac Tchad, avec son lac, ses principaux affluents (Logone, Chari, El Beïd, Serbewel et Mayo Tsanaga) et les plaines d’inondation; (ii) le bassin du Niger, avec la Bénoué, ses principaux affluents et le réservoir de Lagdo ; (iii) le bassin du Congo, avec la Sangha et ses principaux affluents, la Kadei et la Ngoko ; et (iv) le bassin de l’Atlantique comprenant de nombreux cours d’eau dont les principaux sont le Ndian, la Moko, la Cross river, la Sanaga, la Mémé et le Nyong. Ces espaces font l’objet d'importantes activités de pêche qui contribuent à l’emploi et à la sécurité alimentaire des populations riveraines. Les écosystèmes d’eaux continentales sont sollicitées pour plusieurs usages anthropiques antagonistes au nombre desquels on peut citer, la pêche, l’agriculture, l’industrie, l’exploitation forestière et l’élevage. Ces utilisations déséquilibrent ces milieux. Il en résulte de contraintes multiples dont : (i) la dégradation des bassins versants et la destruction des berges qui entraînent l’érosion des sols, l’envasement des plans d’eau et la prolifération de plantes invasives (jacinthe d’eau sur le wouri, jonc sur le Nyong) ; (ii) l’assèchement de plaines d’inondation (yaérés de l’Extrême Nord) consécutif à la construction de retenues destinées à l’irrigation (retenue de Maga) ; (iii) des pratiques de pêche illicites (utilisation de pesticides et d’explosifs) ; (iv) la pollution chimique (déjection dans le milieu aquatique d’effluents issus des industries installées au voisinage des cours d’eau ; (v) la pollution agroindustrielle avec l’utilisation massive d’engrais et de pesticides qui affectent les cours d’eau par le biais du phénomène de ruissellement.

Ces pressions s’ajoutent aux effets des changements climatiques dont l’exemple le plus frappant est illustré par l’assèchement du lac Tchad occasionné par de sévères sécheresses que connaît la région depuis plusieurs décennies. Elles contribuent à la destruction des habitats et de la biodiversité des eaux continentales, ce qui est à l’origine de multiples conflits d’usage dont la pêche est la principale victime. La recherche peut contribuer à une meilleure connaissance de ces milieux et des différents usages dont ils font l’objet. Elle permettra de définir de façon concertée des politiques d’aménagement intégré pour surmonter ces contraintes et favoriser le développement harmonieux des pêches continentales. Ainsi, les besoins en matière de recherche peuvent s’articuler autour des réflexions sur la

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caractérisation des écosystèmes, leurs dynamiques ainsi que leur fonctionnement de même que l’évaluation du potentiel des ressources halieutiques qu’ils hébergent.

Production halieutique

La pêche continentale est très peu suivie et son potentiel disponible est mal connu. Les données disponibles sont soit obsolètes, soit parcellaires ou inexistantes. Il ya donc un besoin urgent d’actualisation des statistiques de production et d’effort de pêche. Les chiffres fréquemment cités donnent une production annuelle estimée à 70.000 t, soit 43% de la production nationale des produits halieutiques. Les besoins en matière de recherche concernant la production halieutique devraient être orientés sur la description des moyens de production, le suivi de la production et l’étude des aspects socioéconomiques.

Mise en marché et transformation

En pêche continentale, l’une des contraintes majeures à la mise en marché est l’absence d’infrastructures de transport qui est à l’origine de l’enclavement de plusieurs villages et campements de pêche. Par ailleurs, on note l’inexistence de moyens de conservation efficaces. L’effet combiné de ces handicaps entraîne d’importantes pertes après captures se situant entre 15% et 35 %.

La recherche sur les aspects après capture est balbutiante. Les travaux de la SRHL sur la transformation et la conservation des produits ne sont pas suffisamment documentés et les informations sur la commercialisation des produits ne sont pas facilement disponibles. Le fumage est le moyen le plus utilisé pour la transformation des produits même dans les zones sahéliennes de l’Extrême Nord où le recours à cette technique impacte sur la durabilité du couvert végétal de ces régions dont l’environnement est fragile. La recherche doit donc s’intéresser à l’amélioration des techniques de fumage en utilisant moins de bois afin de préserver le couvert végétal. La recherche doit s’intéresser également à l’utilisation du séchage comme technique de transformation des produits.

Gestion des pêches continentales

La gestion des pêches continentales ne semble retenir ni l’attention de la recherche ni celle des institutions chargées des pêches. Elle est pourtant la clé de voûte pour l’exploitation durable des ressources. Ainsi, de par sa vocation de fournisseur d’informations utiles à la prise de décision, la recherche doit s’intéresser davantage à la gestion des pêches continentales et particulièrement aux aspects liés au droit d’accès, aux réformes institutionnelles et juridiques ainsi qu’au renforcement des capacités des parties prenantes afin qu’elles participent à la gestion.

Contraintes au développement de l’aquaculture et besoins de recherche L’aquaculture a été introduite au Cameroun en 1948 par l’administration coloniale sous forme de pisciculture en eau douce. Depuis lors, plusieurs projets et initiatives financés par le gouvernement (création du fonds forestier et piscicole) et divers bailleurs de fonds se sont succédés (tableau 1) pour appuyer les pouvoirs publics dans le développement de cette activité. Les systèmes de production sont des approches de polyculture de Oreochromis niloticus (tilapia) et Clarias gariepinus (silure) en association parfois avec Heterotis niloticus (kanga), Parachanna obscura (poisson à tête de serpent) et/ou Cyprinus carpio (carpe). Depuis l’avènement de la pisciculture au Cameroun, une trentaine de stations gouvernementales ont été mises en place dans tout le pays, à la faveur des projets de

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développement. L’objet de ces stations était à l’origine, de produire et de distribuer des alevins, en plus de la fourniture de services de formation et d’appui-conseil aux producteurs dans le cadre de la politique de développement de ce secteur. Aujourd’hui, très peu d’entre elles sont fonctionnelles. L’approvisionnement en alevins est essentiellement assuré par des écloseries privées, tandis qu’une autre partie non négligeable des apports se fait par le biais de prélèvement en milieu naturel. Tableau 1 : Evolutions des interventions publiques pour le développement de l’aquaculture (Source : Projet FAO TCP/CMR/3103)

Période Projets et bailleurs de fonds Type d’intervention

1948 – années 60 Introduction de l’aquaculture au Cameroun

Mise en place d’un réseau de stations aquacoles (pour la production d’alevins, notamment de Tilapia zilii), et d’un service chargé de l’animation et de la vulgarisation ; construction de 10.000 étangs et barrages

Années 70 PNUD/FAO, Volontaires du Corps de la paix américains (VCPA), OXFAM

Fonds forestier et piscicole,

Banque mondiale

Polyculture clarias / tilapia, production, intégration élevage-pisciculture, aménagement des étangs ; renforcement des capacités des services de vulgarisation, développement des stations aquacoles gouvernementales.

Années 80 jusqu’à la première moitié des années 90

USAID, CRDI, VCPA, coopération hollandaise, coopération belge

Relance de la pisciculture villageoise, intégration pisciculture /élevage porc et volaille, pisciculture intensive avec monoculture de tilapia en étangs de dérivation, rizipisciculture dans la Région du Nord

Deuxième moitié des années 90 jusqu’à nos jours

Coopération française/CIRAD,

WorldFish Center/Royaume Uni, Commission européenne

Recherche action et recherche participative, développement et renforcement du partenariat en recherche agronomique

La Station de recherche aquacole et de pêche continentale de Foumban (SRAPC) est chargée de mener des recherches sur l’alevinage et l’alimentation. En raison de la crise économique la recherche aquacole ne bénéficie plus de financements suffisants. A ces problèmes de restrictions budgétaires, s’ajoutent des problèmes d’insuffisance et de vieillissement du personnel, de délabrement des infrastructures de base, et de manque de référentiels techniques concernant certains systèmes de production. Malgré ces contraintes, les chercheurs de la station de Foumban ont produit de nombreux résultats dans les domaines de la reproduction, de la croissance et de l’alimentation des poissons. Malheureusement, les résultats de la recherche ne sont pas utilisés en raison du manque de liens fonctionnels entre l’IRAD et le MINEPIA. Le système de recherche aquacole concerne également d’autres institutions : le Centre national de formation zootechnique et vétérinaire (CNFZV) de Foumban qui en plus de ses activités de formation conduit des travaux de recherche ; la Faculté d’agronomie et des sciences agricoles de l’Université de Dschang ; la Faculté des sciences de l’Université de Buea ; et l’Université de Douala. Le WorldFish Center a aussi appuyé l’IRAD dans le développement des systèmes intégrés agriculture-aquaculture à travers un programme de recherche qui a permis de développer des techniques de reproduction artificielle des Clarias, ainsi qu’une méthode d’approche participative pour

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l’intensification des systèmes de production. En général, les contraintes qui reviennent souvent dans le cadre de la recherche aquacole concernent la non maîtrise des techniques d’élevage occasionnant une mortalité élevée en écloserie, la difficulté de disposer d’un aliment approprié utilisant les sous-produits agricoles disponibles localement, la faible diffusion des résultats de recherche due à l’absence de synergie entre les différentes agences de promotion de l’aquaculture, les difficultés dans l’identification d’espèces indigènes avec un fort potentiel d’élevage (marché rémunérateur, croissance rapide, facilité de reproduction, nutrition et rusticité), et la difficulté dans la lutte contre les maladies en milieu aquacole. La recherche aquacole cherchera à lever ces obstacles.

Production aquacole

Malgré les efforts déployés par le gouvernement pour le développement de l’aquaculture, les résultats obtenus sont très mitigés, la production aquacole nationale étant inférieure à 1.000 tonnes/an. Avec une telle production, le rôle de l’aquaculture dans l’économie du Cameroun demeure marginal. La recherche dans ce domaine ne peut être utile que si des améliorations sensibles sont obtenues dans la production des intrants (alevins et aliment de qualité). Au préalable, il est nécessaire de faire un bilan des travaux dans ce domaine pour mettre en évidence les contraintes et les atouts des stratégies employées par le passé.

L’utilisation des biotechnologies en aquaculture offre une grande ouverture pour augmenter les volumes mais aussi améliorer la production. Les domaines applicables de la biotechnologie en aquaculture sont l’alimentation avec de nouvelles compositions alimentaires en ciblant des protéines d’origines végétales associées à des enzymes (phytase, amylase…) ainsi que la domestication du périphyton sur substrats aquatiques pour les espèces de type brouteuses (tilapia par exemple) pour limiter l’emploi de farines de poisson, l’amélioration des taux de croissance, le contrôle des cycles de reproduction grâce à l’utilisation d’hormones de synthèse et la résistance aux maladies par la production de vaccins, l’utilisation de micro-organismes probiotiques (par substitution des antibiotiques), la sélection et l’amélioration génétique (FAO, 2000). La biotechnologie constitue ainsi une importante opportunité pour booster la production aquacole et la recherche peut y contribuer efficacement tant pour les espèces de poisson habituellement élevées (tilapias et poissons chats notamment) que pour les crevettes dont des essais d’élevage sont en cours depuis 2007-2008 grâce à l’impulsion de l’entreprise Aquasol (Aquaculture-Solidarité, www.aquasol.over-blog.com

Mise en marché

) qui dispose d’une écloserie pilote sur le CERECOMA à Kribi depuis Janvier 2010 et d’un espace de grossissement à Limbé sur la station IRAD de Batoké suite au partenariat IRAD-AQUASOL. Les espèces concernées sont Penaeus notialis, P. kerathurus et P. monodon ainsi que la crevette d’eau douce Macrobrachium vollenhovenii.

La commercialisation des produits aquacoles ne connaît aucun problème d’écoulement vu la faible quantité des produits disponibles. Si la situation change dans le sens de l’amélioration de la production, les besoins en matière de recherche seront les mêmes que ceux identifiés dans la section concernant la production de la pêche continentale. L’élevage de crevette peut s’orienter à la fois sur une commercialisation locale bénéficiant d’un prix de vente élevé (5000 CFA/kg) ou viser l’exportation vers les pays du Nord avec une production marquée par l’espèce native Penaeus notialis reflétant le développement durable d’une filière socialement équitable au Cameroun.

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Synthèse des contraintes au développement et besoins transversaux La revue des contraintes ou obstacles au développement des trois secteurs présentés ci-avant met en avant une certaine méconnaissance des milieux naturels, une capacité limitée à exploiter le potentiel existant et à le gérer et enfin une difficulté à innover. Plus en détail :

Méconnaissance des milieux naturels. Le manque de connaissance des milieux naturels marins, fluviaux et lacustres et de suivi de leur évolution s’impose comme une contrainte forte au développement économique des secteurs des pêches marine et continentale ainsi que de l’aquaculture. Aucun inventaire des richesses naturelles n’est disponible que ce soit à l’échelle nationale, à celle d’une région, d’un lac, d’un plan d’eau ou de la ZEE nationale. Ce manque de connaissances rend impossible la conception d’un plan d’action à toutes les échelles géographiques et encore moins l’élaboration d’une vision à court, moyen et long terme de l’exploitation des espaces/ressources. Il conduit de plus les acteurs à des actions inappropriées (Le Fur et al., 2001) et de manière plus générale à un manque de visibilité des investisseurs quels qu’ils soient. Dans la même veine, l’accès inégal à l’information crée des asymétries dans les rapports de force entre catégories d’acteurs (ibid). Par exemple, toute la connaissance relative aux stocks de crevette dans la ZEE nationale est entre les mains des pêcheurs étrangers, Nigérians pour la plupart d’entre eux. Comment le Cameroun est-il en mesure d’élaborer un plan de gestion pour cette espèce ? Ou plus globalement, comment peut-il définir un plan sectoriel de développement ? La réponse à ces questions passe par la mise à jour de manière systématique du potentiel existant. Ce pré-requis constitue la base d’intervention première de la recherche halieutique et aquacole au Cameroun.

Capacité limitée à exploiter le potentiel existant. Le repli national, en trompe-l’œil (les pavillons battent toujours pavillon national), des acteurs nationaux de la pêche industrielle est patent depuis le milieu des années 1990. Il est plus insidieux dans les pêches artisanales maritimes et continentales en cela que l’identité des propriétaires des embarcations n’est pas connue (seul un très faible nombre d’unités de pêche s’acquittent de la licence d’exploitation) mais tout aussi consistant d’après les constats récents (Hosch, 2007 ; Njifonjou et Henry, 2009) et ravale les pêcheurs camerounais au rang de simple main d’œuvre. Si la part de la valeur ajoutée qui se dégage des pêches maritime et continentale reste à 60% au Cameroun (Njifonjou et Henry, 2009), celle-ci s’écorne chaque année un peu plus. Parmi les facteurs explicatifs, se trouvent le manque de connaissances relatives aux possibilités d’exploitation à long terme des ressources (le retour sur l’investissement d’un chalutier est d’environ 15 ans) et l’environnement des affaires peu propice à l’implantation sur le sol national d’entreprises camerounaises ou étrangères. Les industriels préfèrent exploiter les ressources du Cameroun depuis l’étranger. L’absence d’agrément à exporter vers l’Europe constitue un autre facteur limitant aux investissements dans le secteur : il rend impossible tout débarquement de poisson ou de crevettes6

6 En 2007, date de la dernière expertise de la flotte crevettière, les données sont les suivantes (extrait de Hosch, 2007) :

dans un port

sur 59 navires de pêche licenciés, 52 sont des crevettiers (88%) 42 crevettiers sur 52 sont immatriculés à Limbé, et ne débarquent plus à Douala (81%) Un minimum de 49 crevettiers sur 52 est opéré par des firmes nigérianes (94%) 49 crevettiers sur 52 ont un agrément de production nigérian pour le marché européen (94%) Un minimum de 44 crevettiers sur 52 sont opérés par des firmes nigérianes qui ont des usines de

transformation agréées par l’UE (85%)

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camerounais7 en vue d’une exportation. Suspendu en janvier 2004 en raison des lacunes propres aux systèmes de documentation, de traçabilité et de certification, le fait qu’il n’a pas repris depuis lors exprime le manque d’intérêt porté par les instances décisionnelles du pays au secteur des pêches. Enfin, dernier point de blocage : la concurrence croissante, dans les centres urbains, entre produits d’origine domestique et ceux en provenance de l’Afrique de l’Ouest ou de l’Europe (tous via la filière néerlandaise). Généralement distribués dans les supérettes et autres commerces, ils sont en général mieux conditionnés et proposés à moindre prix8

Aptitude restreinte à gérer l’exploitation des espaces/ressources. La formulation de la connaissance, sous forme d’avis scientifique, est inexistante au Cameroun. C’est pourtant dans l’élaboration des informations et dans la manière de les transmettre que se trouvent l’une des clefs de l’aménagement (Bâ et Failler, 2007).

que les produits locaux en vente sur les marchés traditionnels. Les perspectives nouvelles d’investissement en vue d’une pénétration de marchés sont ainsi confinées aux segments propres aux poissons de moyenne et forte valeur marchande pour les classes sociales aisées.

Écosystème

Ressource :

Unité :le stock halieutique

Système pêche(couple stock/technique

= métier)

Unité :le coup de filet,

la pose d'un engin, …

Système de régulation(régime d'exclusivité, mécanismes de régulation

de l'accès, instances d'application)

Unité :structure publique ou privée,

ajustée à la distribution des ressources unitaires

Système d'exploitation(allocation des intrants humains)

Unités :l'unité artisanale,

l'armement industriel, …

Figure 4 : Structure schématique de la régulation de l’accès aux ressources (Troadec, 2002)

Sans cet avis, l’écheveau institutionnel (schématisé en figure 4) de la gestion des ressources ne peut se mettre en place. Tout comme il ne peut se réaliser sans processus de prise de décision, de contrôle et de suivi. Tous sont pourtant absents ou font défaut aujourd’hui, comme a pu le montrer le rapport de la FAO portant sur la pêche INN (Hosch, 2007). En d’autres termes, les systèmes d’exploitation tant maritimes que continentaux opèrent de manière indépendante sans avoir à se conformer à aucun principe de gestion. Ce laisser-faire explique la pêche dans les zones de fraie, notamment dans les mangroves, le chalutage dans les estuaires, etc. qui engendre une destruction massive des écosystèmes. Dans un tel contexte, tout effort de recherche est vain. Une amélioration substantielle du processus institutionnel de gestion dans son ensemble laisserait entrevoir toutefois des besoins de recherche dans l’analyse de l’évolution des pêcheries en partant des écosystèmes et ses composantes

Tous les crevettiers battent un minimum de deux pavillons

7 Voir Njifonjou et Henry (2009) pour une revue détaillée des contraintes dues aux conditions portuaires (mauvais état du port de Douala, tarif prohibitif de passage, etc…). 8 Environ 900 CFA le kilo de maquereau congelé contre 2000 CFA le kilo de barracuda ou carangue au marché de Douala.

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(habitats et chaine trophique), en passant par les systèmes de captures, de transformation, de mise en marché et de commercialisation. Dans l’expectative d’un tel changement, la recherche doit mettre un accent soutenu sur la formulation d’avis scientifiques compréhensibles et utilisables en l’état par l’appareil de gestion.

Difficultés à innover. Le manque d’investissements et d’incitations à investir (aucune subvention à l’investissement ou prêts bonifiés par exemple), conjugués aux facteurs évoqués plus haut pour expliquer la capacité limitée à exploiter le potentiel existant, se traduit par un immobilisme entrepreneurial. Difficile dès lors d’innover et d’inciter la recherche à entreprendre des travaux novateurs. Pourtant, dans le domaine aquacole qui, de tous les secteurs, requiert le plus d’innovations, les potentialités existent (Njock, 1994). Que ce soit les hybridations pour obtenir des poissons à croissance rapide et résistants aux maladies ou la fabrication de la diète à partir de composés obtenus sur place (au lieu des composés importants grevant la rentabilité des élevages) ou encore le recyclage de l’eau, toute une panoplie de programmes de recherche peut être entreprise. De leur côté, les chercheurs peuvent être incriminés pour leur manque d'esprit de créativité et d'innovation, s’étant trop fonctionnarisés: bien que n’étant pas bien rémunérés, ils se sentent sécurisés sous bon nombre d'angles (couverture médicale, assurance de 1'emploi, etc.) et ne veulent plus courir de risques (Nauen, 2002). Pourtant comme le rappelle le même auteur, à l’échelle globale, on estime que 25% de la croissance économique dépend directement ou indirectement de la recherche scientifique et de l'innovation technologique. Ceci vaut particulièrement pour la recherche scientifique mais aussi pour les sciences sociales. Les résultats apportent en effet des options qui permettent aux acteurs de la société de faire leur choix d’une façon plus judicieuse. Celles-ci revêtent les formes les plus diverses, par exemple :

- ouvrir de nouvelles perspectives tant du côté de l'innovation technologique que dans l’utilisation soutenable des ressources renouvelables (par une diversification de l'utilisation des ressources en combinant des usages extractifs et non-extractifs générateurs de bénéfices socio-économiques) ;

- améliorer la sécurité alimentaire et la sûreté des aliments ;

- créer de nouveaux équilibres dans la répartition des bénéfices permettant la réduction des conflits et une réponse aux attentes de développement des sociétés en développement (Nauen, 2002).

L’immobilisme de l’entreprenariat camerounais dans les domaines des pêches et de l’aquaculture et celui de la recherche, intimement liés, doivent être combattus de manière concomitante par une politique volontariste de l’État.

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Axes de recherche à privilégier

Les axes de recherches présentés ci-dessous découlent pour une part des observations faites lors de la revue sectorielle et pour une autre part du constat qui peut être fait au plan international de l’évolution des agendas de recherche en réponse aux nouveaux défis et enjeux environnementaux, économiques et sociaux qui se posent. Les trois axes sont ainsi à la croisée des chemins entre l’expression de besoins de recherche par le secteur des pêches et de l’aquaculture, et les impératifs d’adaptation aux nouvelles manières de considérer les milieux aquatiques, ainsi qu’aux changements globaux. Cela concerne tout d’abord la gestion des pêches qui s’insère de plus en plus dans la gouvernance des écosystèmes marins et notamment de la biodiversité marine. La pêche apparait dès lors comme un des usages potentiels de la biodiversité marine aux côtés de nombreux autres qui présentent des valeurs marchandes existantes ou potentielles bien plus importantes en termes de valorisation monétaire, comme par exemple la séquestration du carbone par les herbiers ou les activités récréatives ou encore les usages indirects liés aux fonctions de régulation des écosystèmes. Des mécanismes de paiement pour les services produits par les écosystèmes marins sont en train d’émerger comme prolongement de ce qui se fait dans les forêts avec les programmes REDD+ (Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation in Developing Countries). En clair, cela signifie que le maintien des communautés animales et des habitats va à la fois bénéficier au secteur des pêches et à l’économie du pays par le paiement international des services fournis par les écosystèmes marins et côtiers en bonne santé. Parmi les autres paradigmes émergents dans la recherche, se trouve l’étude des changements induits par les changements climatiques et la formulation de réponses sous la forme de scénarios d’adaptation et mitigations aux effets. A une échelle plus restreinte, celle du secteur des pêche per se, les approches intégrées qui évaluent les pratiques et les politiques des pêches de manière à concevoir des plans de gestion des pêcheries qui minimisent les impacts négatifs au plan écologique, économique et social (en utilisant le concept du coût sociétal par exemple) se développent.

Axe 1 : connaissance du potentiel halieutique et de la biodiversité aquatique La richesse halieutique des milieux marins et continentaux constitue un atout majeur pour la sécurité alimentaire des populations camerounaises car elle est une source importante de protéines pour le pays. L’exploitation et la valorisation des ressources marines et continentales contribuent également à l’économie nationale et à celles des différentes régions du pays. La production halieutique nationale est estimée à 172 000 tonnes/an. Toutefois, le potentiel disponible est mal connu. C’est dire l’enjeu de la connaissance de ce potentiel pour le développement durable du secteur car l’intensification de l’effort de pêche devrait être modulée en fonction des disponibilités naturelles et de l’état des ressources. Par ailleurs, la connaissance de la biodiversité marine et dulcicole constitue un enjeu majeur de la recherche.

La production piscicole annuelle est estimée à 800 tonnes dans une surface aquacole totale en eaux de 245 ha pour 7 500 étangs d’eau douce (Henry et Njifonjou, 1999). Compte tenu des contraintes liées à la production des intrants mentionnés plus haut, les besoins en matière de recherche viseront à étudier la place de l’aquaculture dans son environnement et l’impact des pratiques aquacoles sur les écosystèmes.

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Evaluation du potentiel halieutique Objectifs – Les objectifs de recherche consistent tout d’abord à développer des techniques d’évaluation adaptées pour une meilleure connaissance du potentiel disponible. Ils comprennent ensuite une meilleure appréhension des caractéristiques biologiques des espèces exploitées dans le but d’obtenir des éléments pour informer les politiques de gestion des ressources biologiques vivantes comme les poissons et les crevettes. Enfin, ils visent à mieux comprendre la place de l’aquaculture dans les écosystèmes où les fermes sont implantées.

Actions de recherche Conduite systématique de campagnes d’évaluation des espèces halieutiques. Cette

activité vise l’identification des techniques de prospection applicables aux conditions du milieu camerounais d’eau marine (région d’estuaires d’eau très turbide, répartition des espèces sur des estuaires et zones peu profondes de la frange littorale) et d’eau continentale (lacs naturels et artificiels, rivières, plaines d’inondation). Elle comprend une analyse critique des campagnes d’évaluation qui ont été conduites au Cameroun au cours des deux dernières décennies. Une revue des techniques de campagnes utilisées dans les régions voisines devra aussi être conduite. La recherche devra également s’attacher à l'évaluation et au suivi des écosystèmes grâce à la mise en œuvre de méthodes d’échantillonnage adaptées, la sélection des indicateurs de suivi appropriés et le développement d’une base de données standardisée. Les investigations devront aussi porter sur les techniques pour l’analyse spatiale des résultats de campagne comme le système d’information géographique (SIG). Les chercheurs impliqués dans cette activité devront participer aux campagnes régionales et prendre part aux ateliers organisés par certains programmes régionaux visant une meilleure connaissance des écosystèmes et ressources halieutiques de la sous-région (à l’image des projets Nansen, et projets Large Marine Ecosystems).

Modélisation des écosystèmes. La recherche s’intéressera d’abord à la revue des travaux portant sur l’estimation des paramètres biologiques des principales espèces exploitées (croissance, reproduction, mortalité, éthologie alimentaire et relation prédateurs-proie, etc.) ayant été conduits au Cameroun ou au calcul de ces paramètres s’ils n’existent pas. Après l’évaluation de ces paramètres, la recherche pourra s’atteler à la modélisation de l’ensemble grâce à l’utilisation d’outils performants comme ECOSIM et ECOPATH. Cette modélisation permettra d’extraire les informations importantes sur le rôle des activités extractives dans le fonctionnement des écosystèmes.

Etude des impacts de l’aquaculture sur l’environnement. Cette thématique de recherche concerne la place de l’aquaculture dans les milieux où les fermes sont installées. Il s’agit de conduire des essais et tests sur la qualité de l’eau, de nourriture (naturelle et artificielle), l’aération du milieu de culture, ainsi que sur le système d’élevage (bacs en béton, bâche ou étangs naturel). Un autre volet d’études devra explorer les maladies susceptibles d’affecter le milieu de culture et les moyens de les prévenir et/ou les combattre. La recherche visera notamment la mise au point d’aliments obtenus avec des sous produits agricoles et agroindustriels et l’évaluation de l’impact de l’utilisation de ces produits sur les espèces cultivées et également sur le milieu (sédimentation et produits résiduels).

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Biodiversité et dynamique des écosystèmes aquatiques La biodiversité est généralement présentée comme le support des services rendus par la nature, qu’ils soient culturels, économiques ou environnementaux. Une préservation des écosystèmes et une gestion durable des ressources font partie des enjeux majeurs de développement durable de la pêche et de l’aquaculture. Les recherches dans ce domaine doivent s’attacher à comprendre les mécanismes qui expliquent les dynamiques de la biodiversité, y compris dans les milieux anthropisés. Parmi ces mécanismes on peut retenir la dynamique des écosystèmes aquatiques et les thématiques de recherche à retenir concernent les écosystèmes littoraux et continentaux, et la caractérisation de la dégradation de la biodiversité aquatique.

Objectif : Comprendre la dynamique des écosystèmes aquatiques et favoriser une approche écosystémique pour mieux comprendre l’impact des exploitations sur les écosystèmes.

Actions de recherche : Ecologie et dynamique des écosystèmes littoraux. Dans chaque espace aquatique

coexistent plusieurs types d’habitats. La recherche doit procéder à leur inventaire et les cartographier en utilisant les techniques du SIG et de la télédétection. Un autre volet de recherche concerne les études sur la courantologie et la dynamique sédimentaire littorales ainsi que les mouvements associés aux estuaires, y compris l’érosion côtière. L’utilisation de navires équipés d’un matériel approprié est nécessaire. Les activités de recherche associées comprennent principalement l’échantillonnage et l’analyse de l’eau, des sédiments et du benthos, ainsi que le traitement statistique des données. Un autre volet de recherche vise la caractérisation des zones d’importance écologique et biologique comme les frayères et les nourriceries, ainsi que la description des relations trophiques et des dynamiques d’échanges entre les écosystèmes (zone marine, estuaires, criques et lagunes). Ce volet de recherche aura également besoin d’un navire approprié pour réaliser des pêches expérimentales.

Etude de la dynamique des écosystèmes d’eaux continentales. La recherche s’attèlera à la caractérisation des différents ensembles que constituent rivières, retenues, lacs, plaines d’inondation, à travers le suivi des caractéristiques physico-chimiques (température, pH, oxygène dissous, conductivité, teneur en matières organiques, etc.) et des espèces qu’ils hébergent. Elle procédera aussi à l’étude des bases du fonctionnement de ces écosystèmes. Des études sur l’assèchement de certains ensembles comme le lac Tchad et les plaines d’inondation de l’Extrême Nord ou l’envasement d’autres plans d’eau suivi de la colonisation par des plantes invasives doivent aussi être entreprises (réservoirs, Nyong, etc.).

Caractérisation de la biodiversité aquatique et domestication de nouvelles espèces. Au Cameroun, une grande partie de la diversité biologique reste encore à découvrir et à caractériser. C’est le cas pour le milieu marin et les eaux continentales où, à l’exception des espèces ichtyologiques (Froese & Pauly, 1998) et planctoniques (Wiafe et Frid, 1987 ; Chiambeng, 2004), notre ignorance de la biodiversité est notoire. Ainsi, en dehors des poissons et du plancton, d’autres organismes sont très largement inconnus. Or, ces organismes contribuent au fonctionnement des systèmes écologiques et au maintien de l'intégrité des services écologiques. Par ailleurs, la dynamique de ce qui est connu reste étrangement mal renseignée ou non interprétable. On ne pourra pas construire une réflexion utile sans une amélioration sensible de l’appréciation de la biodiversité, de son hétérogénéité spatiale et écologique et de sa dynamique. Il est nécessaire, pour la recherche, d’assurer un effort important

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d’inventaire et de suivi afin de contribuer à caractériser la diversité du vivant, sa distribution dans l’espace et sa dynamique. Toutefois, imaginer que l’on puisse réaliser un inventaire exhaustif de la biodiversité aquatique nationale est illusoire. Dans les efforts de recherche, il faut donc prévoir une planification d’échantillonnages rigoureux en termes de biotopes et d’espèces afin de ne pas se retrouver avec des échantillonnages biaisés et donc peu utiles pour la compréhension de la dynamique de la biodiversité. L’utilisation des clés de détermination et de la biologie moléculaire devra permettre l’identification des espèces rencontrées et leur cartographie de répartition selon les habitats écologiques (par la méthode de SIG). Une première étape sera d’actualiser l’inventaire international des données déjà disponibles et de leur pertinence par rapport à la problématique, de façon à identifier les données nouvelles à recueillir.

Axe 2 : Mise en valeur des écosystèmes aquatiques Les besoins de recherche identifiés ci-avant ont un point commun : ils tendent tous au même objectif de contribuer à une meilleure valorisation du potentiel des écosystèmes. Ceci passe d’abord par la réduction des gaspillages tout au long de la chaîne de valeur, depuis les conditions du milieu à la production jusqu’à la transformation et la mise en marché. L’amélioration passe également par une optimisation de l’exploitation déjà existante (ou un développement dans le cas de l’aquaculture). Il s’agit aussi de créer les conditions qui procurent le maximum de bénéfices écologiques, sociaux et économiques à l’échelle du pays et d’assurer une redistribution plus équitable de ces bénéfices. Une meilleure valorisation passe enfin par l’exploitation de nouvelles ressources.

Mais cette amélioration se heurte bien souvent au manque de volonté politique. C’est pourquoi, il est crucial, en sus de la volonté des acteurs privés d’améliorer la valorisation, de favoriser la prise de décision politique dans ce sens. Pour cela, il faut que les bénéfices offerts par une meilleure valorisation soient clairement mis en avant par une justification en termes écologiques, économiques et sociaux. Dans cette perspective, il est possible d’avoir recours à l’estimation de la Valeur Economique Totale (VET) des écosystèmes aquatiques. La VET (voir figure plus bas) permet une approche d’évaluation centrée sur les services procurés par ces écosystèmes9

9 Services écosystémiques, définis comme « les bénéfices que les écosystèmes procurent aux hommes », incluent « les services de prélèvement, les services de régulation, les services d’auto-entretien et les services culturels ».

. Elle peut jouer un rôle central en permettant à la fois de capitaliser les données collectées et le savoir accumulé sur les problématiques du secteur, de favoriser le dialogue entre recherche et décision publique et de fournir aux différents acteurs les outils d’une concertation qui va dans le sens d’un développement durable du secteur. L’évaluation économique des écosystèmes menée par la recherche doit enfin permettre de créer les bases de la rémunération des services aux écosystèmes par les bénéficiaires.

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Valeursd’usage

futur

Valeurs d’usage actuel

Valeurs de non usage (usage passif)et préservation

Valeurs d’usageactif direct

Valeur d’usage actif induit

Valeur d’usage indirect

Valeursd’existence

Consommationdirecte

PêcheActivités récréatives

Facteur de production

(aquaculture)

Espèces phare

Espèces symbole

menacées

Valeur sd’option etquasi-option

Valeurs non liées à l’usage

Valeurs de disponibilité désintéressée

Valeursintrinsèques

Valeur de disponibilité pour

les contemporains

BiodiversitéHabitats préservés

Fonctions écologiques

ClimatProtection littoral

Eau et ses composés

Avantages écosystémiques

Valeursde legs

Valeur économique totale

Figure 5: Valeur économique attribuée aux écosystèmes aquatiques (adapté de P. Point (1998)). Cette partie s’attache à décrire les actions à engager en matière de recherche afin d’assister à la mise en valeur des écosystèmes. Elle présente d’abord les thématiques de recherche permettant de réunir les conditions favorisant cette amélioration. Elle s’attache ensuite à détailler les activités de recherche s’appuyant sur l’approche par les services des écosystèmes pour alimenter la prise de décision dans ce sens.

Une meilleure valorisation des écosystèmes aquatiques Objectifs – Les objectifs sont de : 1) mieux comprendre les modes de valorisation halieutiques et aquacoles et leurs impacts sur la santé des écosystèmes ; et 2) d’identifier et d’évaluer les opportunités pour une meilleure valorisation de ces écosystèmes.

Actions de recherche – Un premier travail de recherche sur la situation actuelle des exploitations halieutiques et aquacoles doit être mené afin de disposer de solides connaissances écologiques, sociales et économiques, sur ces modes de valorisation. Ce travail préliminaire s’inscrit dans une approche centrée sur les écosystèmes aquatiques rendant possible la modélisation de la dynamique des écosystèmes valorisés et les pressions qu’ils subissent. La recherche doit également contribuer à développer de nouvelles formes de valorisation minimisant les impacts écologiques sur les écosystèmes et maximisant la contribution des écosystèmes à la création de richesse nationale.

Analyse des pratiques de pêches dommageables à l’environnement et des processus de mitigation des effets. Cette thématique est essentiellement tournée vers la caractérisation fine des pratiques de pêche non durables et sur les aspects techniques du développement de nouvelles technologies propres à réduire les dégradations causées. Elle inclut tout d’abord un travail de capitalisation sur le savoir existant sur ces pratiques (notamment sur la pêche crevettière, cf travail de la FAO). Il convient également de mener un travail d’analyse précise des pratiques dommageables aux écosystèmes. Pour cela, un préalable indispensable est la revue de l’état de l’art sur le sujet, au Cameroun et dans les régions voisines. Des études de cas doivent ensuite

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être conduites sur : la non-sélectivité de la pêche à la crevette et la pratique dans des zones écologiquement sensibles ; la capture d’espèces en-dessous de la taille autorisée ; l’utilisation de filet mono-filament et l’impact de la « pêche fantôme » ; le chalutage dans la zone côtière des trois milles, notamment dans les estuaires. Cette thématique prévoit ensuite une revue des technologies et mesures de gestion mises en place dans d’autres pays pour réduire les impacts sur les écosystèmes et une analyse de leur mise en œuvre au Cameroun. A cet égard, les points suivants feront l’objet d’une analyse détaillée : les technologies de sélectivité (mailles carrées, grilles sur les filets, etc.), les aires marines protégées comme outil de gestion des pêches, la mise en place d’un repos biologique commun élargi au pays voisins pour des ressources clés (crevettes, petits pélagiques, démersaux).

Caractérisation de l’exploitation halieutique au regard des critères de durabilité écologique. Cette étude précise de l’exploitation halieutique servira de base d’informations pour tous les projets intervenant dans le secteur. Il s’agit dans un premier temps de sélectionner les principales données nécessaires au suivi de l’exploitation halieutique (effort de pêche, captures par unité d’effort, etc.) et d’élaborer un protocole efficace de récolte de données sur les pêches artisanales (enquête au débarquement et immatriculation des pirogues) et industrielles (observateurs à bord, VMS, livres de bord, enquêtes de débarquement). Il s’agit ensuite de mener une véritable caractérisation fine de l’exploitation halieutique pour chacun des métiers et des espèces ciblées. Les résultats obtenus pourront ensuite être comparés aux critères de durabilité des pêches (Rendement Maximal Durable, niveaux de surexploitation de croissance et/ou de recrutement, limites de précaution, etc.).

Modélisation des pressions des activités côtières sur les écosystèmes et élaboration de scénarios à moyen terme. Cette activité touche aux dégradations des écosystèmes aquatiques sous l’effet des pressions des activités côtières, de la pêche et de l’aquaculture, mais aussi de l’exploitation pétrolière, de l’empiètement de la bande littorale (constructions, etc.), des industries installées sur la côte, etc. Une attention particulière doit être portée à la pollution, l’eutrophisation et à l’érosion côtière. Il s’agit de mener des études précises portant sur l’impact des pollutions chimiques sur les communautés benthiques et planctoniques, la pollution organique, l’accumulation de résidus d’hydrocarbures sur les plages et dans la colonne d’eau, les phénomènes de bioaccumulation et de régulation des métaux lourds et autres polluants chez certaines espèces exploitées (poissons, crevettes, huîtres etc.), l’eutrophisation de certaines zones et les « blooms» algaires. Il s’agit également d’étudier précisément l’érosion côtière ainsi que la contribution des écosystèmes à sa réduction (rôle de protection côtière des mangroves). Ce premier travail doit permettre à la recherche de caractériser de l’état de référence des pressions sur les écosystèmes d’élaborer un modèle des pressions exercées par ces activités sur les écosystèmes marins. Ce modèle, incluant une spatialisation des pressions et une identification des « zones sensibles » pourra être superposé avec la répartition géographique des habitats écologiques d’intérêt (mangroves, herbiers, fonds coralliens). Sur la base de cet état de référence actuel, le modèle sera paramétré pour l’élaboration des scénarios d’évolution pour prévoir les changements de l’état de santé des écosystèmes à court et moyen terme.

Diagnostic économique du secteur des pêches et analyse des moyens de maximiser les revenus nationaux de la pêche. Le suivi socioéconomique doit faire l’objet d’une attention particulière de la part des chercheurs. Il doit permettre d’analyser la

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contribution du secteur à la création de richesse nationale et les populations bénéficiaires de ces activités (nationales ou étrangères). Il s’agit pour cela de développer et de mettre en place des méthodes simples pour un suivi régulier de la production halieutique (sous la forme d’enquêtes-cadres) et de mener à bien une analyse économique précise du secteur (études des coûts et revenus de la pêche, évaluation de la rentabilité des différentes unités de pêche, etc.). Cet état des lieux de l’économie des pêches sera réalisé avec une dimension régionale afin de connaitre les principaux sites de débarquements, les circuits de commercialisation, les bénéficiaires des revenus de la pêche et évaluer les modalités de la dissipation de la rente des ressources halieutiques à l’extérieur du pays. Les moyens à mettre en place pour optimiser la production doivent tendre vers une réappropriation nationale de la rente générée par les ressources halieutiques du pays. A cette fin, la recherche doit travailler à la définition des mesures possibles de gestion (limitation des licences aux navires étrangers, obligation de débarquer au Cameroun, etc.) et des moyens à mettre en œuvre (en matière de contrôle et surveillance principalement, mais aussi pour favoriser les débarquements au Cameroun – possibilité de vendre le poisson à bon prix et incitations économiques à débarquer) afin de stopper la dissipation de la rente en dehors des frontières camerounaises et maximiser le revenu des unités de pêche du pays.

Analyse des opportunités et risques du développement des pêches et de l’aquaculture. Cette analyse doit permettre de fournir aux décideurs (nationaux et responsables de projets de développement) les informations dont ils ont besoin et les actions envisageables pour développer le secteur halieutique et aquacole. Cette analyse passe donc par l’évaluation des performances des espèces à potentialités aquacoles en domaine marin et continental avec une attention particulière portée à la culture d’espèces traditionnelle (Oben, 2011) et la sélection variétales d’espèces rustiques, à haut rendement et avec une valeur commerciale élevée. Les recherches doivent également s’attacher au perfectionnement des itinéraires techniques de production (alimentation, circulation d’eau, reproduction des géniteurs, gestion des effluents, etc.), à l’analyse des filières marines et continentales et l’identification de débouchés commerciaux potentiels et à la question du rôle de l’aquaculture péri-urbaine dans l’approvisionnement en protéines animales. Dans la pêche, la recherche s’intéressera aux ressources non exploitées (espèces profondes par exemple) et à l’identification des risques écologiques et socioéconomiques inhérents à la mise en valeur de ces nouvelles ressources. Dans le secteur post-capture, la recherche doit porter sur les méthodes d’amélioration sanitaire et technique de la chaîne des produits de la mer.

Evaluation des systèmes aquacoles dans les contextes social, économique et technologique au niveau local et étude de la valorisation aquacole. L’expérience accumulée au travers du développement des techniques aquacoles adéquates fera l’objet d’un examen approfondi. La recherche, en collaboration avec les aquaculteurs et d’autres parties prenantes, devra évaluer les avantages et les répercussions notamment sur les coûts de l’adoption de nouveaux produits et de nouvelles techniques de façon à s’assurer que les innovations contribueront à faciliter la production d’intrants de qualité, à promouvoir le développement local, à relancer l’économie des ménages et à améliorer la vie de l’ensemble des habitants. Dans cette optique, les investigations porteront sur l’évaluation du niveau d’adoption technologique (transfert des technologies pour assurer une intensification de

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l’aquaculture dans les zones côtières et périurbaines) ainsi que la collecte et l’analyse des données socioéconomiques et l’étude sur l’utilisation des fonds générés.

La valeur des écosystèmes comme outil innovant pour la prise de décision Objectifs – Les objectifs sont de : 1) mener à bien une évaluation des services des écosystèmes qui rendent compte de la contribution des écosystèmes à la création de richesse nationale et au bien-être des populations ; et 2) contribuer à la reconnexion entre recherche et décision publique dans le but de favoriser la mise en valeur durable des écosystèmes.

Actions de recherche – L’évaluation économique des écosystèmes permet la construction d’un outil reliant les connaissances provenant de différentes disciplines (écologie, biologie, économie et sciences sociales) et exprimé sous forme monétaire, c’est-à-dire intelligible de tous et autorisant les comparaisons. Or, les économistes sont les seuls à ce jour capables de pouvoir mener à bien une évaluation économique des écosystèmes, qui s’appuie sur une grande quantité de données et requiert une méthodologie complexe. La recherche au Cameroun doit donc participer à la conduite d’évaluations économiques des écosystèmes de deux façons : en participant à la fourniture d’informations indispensables à la caractérisation des services et à leur évaluation et en contribuant à la réalisation de l’évaluation à proprement parler. L’évaluation économique des écosystèmes doit jouer un rôle central au sein de la recherche halieutique au Cameroun en permettant à la fois de favoriser le dialogue entre recherche et décision publique et de fournir aux différents acteurs les outils d’une concertation qui va dans le sens d’un développement durable du secteur. L’évaluation économique des écosystèmes menée par la recherche doit enfin permettre de créer les bases de la rémunération des services aux écosystèmes procurés.

Caractérisation des services des écosystèmes côtiers et marins et des écosystèmes fluvio-lacustres. L’étape préliminaire de l’évaluation économique des écosystèmes prévoit la caractérisation des services procurés par ces écosystèmes aux populations. Il s’agit dès lors de caractériser les écosystèmes clés de la valorisation (estuaires, plages, lacs, fleuves, zones humides, etc.) et leur état de santé. Les fonctions écologiques des écosystèmes identifiées pourront alors être pondérées selon leur état de santé. L’idée sous jacente étant qu’un écosystème en mauvais état rend des services écologiques moindres qu’un autre en bonne santé. Il convient dès lors de définir les surfaces correspondantes à chacun des états de santé. Pour cela, un travail de cartographie par système d’information géographique (SIG) doit être mené. L’étape suivante consiste en l’identification des services produits par chacun des écosystèmes sélectionnés et la caractérisation de ces derniers.

Conduite des évaluations économiques des écosystèmes. Lorsque les services sont précisément identifiés, le travail des économistes consiste à attribuer une valeur à chacun des services écologiques. En estimant la valeur de services rendus par les écosystèmes, on touche non seulement aux bénéfices marchands des usages (pêche, aquaculture), mais on prend aussi en compte les valeurs d’usage indirect, qui comprennent les fonctions écologiques régulatrices (protection contre l’érosion côtière par exemple) et la valeur de non-usage, liée à la conscience de la pérennité des biens et services procurés par les écosystèmes. Ce travail permet de présenter les résultats de recherches aux disciplines variées (biologie, écologie, sciences de la terre, sciences sociales et économie) et constitue ainsi un outil de communication des résultats de recherche entre acteurs.

Elaboration d’un argumentaire pour la mise en valeur durable des écosystèmes. Il s’agit ici de donner de la valeur aux services des écosystèmes aquatiques et de fournir

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ainsi un argumentaire fort pour la conservation et l’exploitation durable des ressources auprès du grand public. Mais le calcul monétaire de la Valeur Economique Totale (VET) ne sert pas uniquement à alerter l’opinion publique, il permet aussi d’aider à la prise de décision concernant les choix de gestion. Dès lors, le calcul de la VET doit permettre aux décideurs d’arbitrer les choix d’investissements publics et de gestion par une approche fondée sur les écosystèmes. Egalement, l’approche par la VET peut être utilisée pour la conduite d’analyse coûts-bénéfices, dans le cas de choix de mesures à mettre en œuvre. Enfin, la VET rend compte des intérêts de chacun des acteurs et peut être utilisée à des fins de négociation dans le cas d’un processus de cogestion (cf. Axe 3 ci-après).

Analyse du processus de mise en œuvre de paiements aux services des écosystèmes par les usagers de ces écosystèmes. En fixant une valeur monétaire aux services procurés par la nature et aux altérations d’origine humaine, il s'agit de créer les conditions par lesquelles ces services peuvent être rémunérés par des mécanismes de marché, sous la forme de paiements aux services des écosystèmes (PSE)10

Axe 3 : adaptation aux changements globaux

, ou les détériorations compensées par une rétribution financière (mécanismes de compensation financière). Les PSE associés au service de séquestration de carbone (notamment par la déforestation évitée, base du mécanisme Redd – réduction des émissions de CO² provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts) peuvent être sources de gains financiers pour les opérateurs. Cette approche semble actuellement, selon les économistes, l’unique moyen d’endiguer la perte continue de biodiversité et de permettre un financement des actions de gestion des écosystèmes, ou de corriger l’impact négatif des activités humaines sur les bienfaits que les écosystèmes procurent aux hommes.

L’adaptation aux changements globaux concerne trois domaines de recherche : changements climatiques ; changements commerciaux et ; changements de paradigme de recherche. Le premier consiste à donner les éléments scientifiques à même de mitiger et, dans la mesure du possible, de tirer partie des changements climatiques qui vont affecter l’Afrique de l’Ouest et Centrale ces prochaines décennies. Le deuxième développe, sur la base de la compréhension des mécanismes de marchés internationaux et des facteurs les sous-tendant, des options de politique propices à la satisfaction de la demande intérieure en protéines d’origine aquatique face à l’attraction de plus en plus forte qu’exercent les marchés des pays émergents au détriment de ceux des pays africains. Le troisième domaine de recherche consiste à développer des approches de gestion innovatrices afin de pallier les déficits d’informations, d’élaboration des avis scientifiques, d’application des mesures et de contrôle qui caractérisent les pêches camerounaises aujourd’hui. La faillite des systèmes de gestion centralisée, qui a donné lieu à l’émergence d’une panoplie de systèmes de d’organisation des activités économiques, mobilise de plus en plus de chercheurs en sciences sociales de par le monde.

Changements climatiques Objectifs − Les objectifs sont, dans un premier temps, de comprendre les changements induits par les changements climatiques sur les milieux maritimes, fluviaux et lacustres, et,

10 Un Paiement pour Service Ecosystémique est « une transaction volontaire dans laquelle un service environnemental défini (ou un usage des sols permettant d’assurer ce service) est « acheté » par un (au minimum) acquéreur à un (au minimum) fournisseur si, et seulement si, ce dernier sécurise la fourniture du service (conditionnalité) » (Wunder, 2005)

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dans un deuxième temps, de proposer un certain nombre de scénarios d’adaptation et atténuation.

Actions de recherche − Des actions d’adaptation pour faire face aux impacts du changement climatique doivent être mises en œuvre dès maintenant malgré des connaissances scientifiques encore insuffisantes. Il faut en effet faire en sorte que le plus rapidement possible la pêche et l’aquaculture soient intégrées dans le Plan d'Action National d'Adaptation (PANA) établi dans le cadre de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Le domaine marin, fluvial et lacustre est en effet pour le moment absent de la discussion et des mécanismes actuellement mis en place au plan international pour l’adaptation et la mitigation des changements climatiques. A long terme, un maintien des efforts de recherche sur les impacts est donc nécessaire pour améliorer progressivement l’aide à la décision publique. L’impact dans le domaine des services écosystémiques11

Compréhension du changement climatique et identification de ses effets. La question de l’attribution d’un changement d’une variable d’impact au changement climatique est centrale pour attribuer les effets propres dus au changement climatique et les séparer des autres composantes du changement global, notamment des effets anthropiques (utilisation de l’eau pour les activités d’irrigation et de barrage par exemple). Pour répondre à ces questions traitant de la détection-attribution des impacts du changement climatique, des développements méthodologiques sont nécessaires. Ils doivent être associés à des études de cas comme le débit des cours d’eau du bassin ichtyologique du Congo ou de celui des rivières de la région côtière occidentale (Cameroun-Gabon).

, dont la formulation est relativement récente, doit être soigneusement évalué. A cet égard, le lancement de nouveaux réseaux d'observation des impacts et la construction d'indicateurs pertinents pour suivre l'évolution de ces impacts sont souhaités. Le programme de travail peut être décliné de la manière suivante :

Analyse de la question des extrêmes : risques et vulnérabilité. La résilience des systèmes naturels marins et continentaux et sociaux est fortement influencée par la variabilité intra et inter annuelle, en particulier les évènements extrêmes (par exemple la sécheresse des années 1970 et 1980). L’étude de ces événements extrêmes, de leurs impacts, de leur évolution en fréquence et en ampleur est en conséquence un champ de recherche indispensable. L’analyse des vulnérabilités associées aux risques liés au changement climatique devra aider à définir des priorités en matière de politiques publiques et de gestion des systèmes. La gestion des risques, jusqu’à présent peu étudiée, prend en compte la vulnérabilité des systèmes étudiés et nécessite des recherches où doit être maîtrisée la relation aléa-vulnérabilité-risque. Par exemple, l’augmentation de la température de l’eau rend vulnérable toute une tranche des habitats aquatiques et des espèces de poissons particulièrement sensibles au facteur thermique, le risque étant la disparition de ces habitats et de certaines espèces.

Évaluation économique des effets dus aux changements climatiques et aux mesures prises. L’évaluation économique des coûts des impacts du changement climatique et celle de l’adaptation au changement climatique sont essentielles, notamment au regard des coûts de l’atténuation. Elles permettent de réaliser correctement des analyses coûts / bénéfices en mettant en correspondance les dommages dus aux impacts et les coûts de fonctionnement et d’investissement des politiques d’adaptation. Des

11 Services écosystémiques, définis comme « les bénéfices que les écosystèmes procurent aux hommes », incluent « les services de prélèvement, les services de régulation, les services d’auto-entretien et les services culturels ».

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propositions de recherche doivent être formulées quant à l’évaluation de ces politiques publiques et la mise au point de méthodologies adaptées pour mesurer les effets.

Élaboration des scénarios socio-économiques. Des scénarisations socio-économiques aux échelles des grands écosystèmes (mangroves côtières, fleuves, lac Tchad ou retenues d’eau) ou des régions pourront être un moyen d’analyser l’interaction des politiques d’adaptation avec les autres composantes du développement économique et/ou social. Il est par ailleurs indispensable d’examiner la façon dont seront représentées et prises en compte les stratégies d’adaptation dans les modèles intégrés. Pour les études d’adaptation, il importe que les « anthropo-systèmes » soient abordés depuis les observations et la modélisation jusqu’à l’aide à la décision et la gestion, éventuellement dans une approche de recherche-action. Un effort fédératif doit être entrepris pour fortifier le réseau national de compétences dans ce domaine. L’implication forte des acteurs (décideurs, prescripteurs, entreprises, collectivités, ONG) dans les propositions sur ce thème est décisive12

Analyse des négociations internationales

. 13

- la pertinence des approches « punitives » versus « incitatives » et les formes juridiques qu’elles peuvent prendre ;

et des mécanismes de financement. L’analyse approfondie du fonctionnement des marchés internationaux d’émission, mettant en évidence les acquis aussi bien que les failles ou les difficultés rencontrées, permettra de dessiner les contours d’un futur régime national ainsi que les bénéfices potentiels pour le Cameroun. Le travail, de nature juridique, vise à étudier la conformité des dispositions de l’accord international à celles prises ou non par le Cameroun pour en assurer la mise en œuvre. Plus précisément, cela consiste à analyser :

- la notion de responsabilité et à sa nature juridique en matière climatique (civile et/ou pénale, collective et/ou individuelle) ;

- le fonctionnement du mécanisme de développement propre (MDP) et sa gouvernance, son contrôle et son champ d’application, le droit de l’OMC (droit de la concurrence et droit du commerce international) et enfin ;

- la mise en œuvre d’une taxe carbone aux frontières du pays. En ce qui concerne les mécanismes financiers actuellement en œuvre, l’attention de recherche doit porter sur l’efficience et les effets de la mise en place des fonds globaux spécifiques pour l’adaptation créés au sein de la CCNUCC tels que le Fond d’Adaptation pour les Parties au protocole de Kyoto, le Fond spécial pour les changements climatiques (FSCC) et le fonds pour les pays les moins avancés

12 L’élaboration de politiques et la planification des actions en réponse au changement climatique impliquent non seulement les agences concernées du point de vue technique, par exemple départements chargés des pêches, de la gestion côtière intégrée, de la gestion du risque de catastrophes, des affaires intérieures, de la science, et de l’éducation, mais également celles qui sont responsables de la planification du développement national et des finances. Ces institutions, ainsi que les représentants communaux ou politiques aux niveaux sous-national et national, doivent également être identifiées en vue de recevoir les informations ciblées et bénéficier du renforcement des capacités. Il sera aussi nécessaire d’établir et de renforcer des partenariats entre les secteurs publics et privés, la société civile et les Organisations non-gouvernementales (ONG). 13 Les points les plus saillants des négociations internationales « post Kyoto 2012 » sont les mécanismes sectoriels, le financement de l’adaptation, le rôle de la déforestation, les transferts technologiques, le développement de mécanismes innovants de financement des infrastructures et des politiques et mesures permettant de réduire les émissions dans les pays développés, émergents et en développement.

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(LDCF)14

, tous deux administrés par la CCNUCC et le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM).

Les résultats de la recherche relative aux changements climatiques sont pour l’essentiel à finalité de décision publique. Certains travaux peuvent s’inscrire dans une optique de recherche plus fondamentale mais les résultats obtenus doivent dans tous les cas pouvoir guider la prise de décision.

Changements commerciaux Objectifs − Les objectifs consistent tout d’abord à comprendre les logiques qui guident le fonctionnement des marchés internationaux et les mécanismes qui les régulent, puis à développer des systèmes commerciaux nationaux efficients afin de tirer partie de l’évolution internationale en cours.

Actions de recherche – La tendance actuelle d’exportation (par l’entremise de navires nigérians, par exemple) d’espèces à forte valeur commerciale comme les crevettes et d’importation de poissons de très faible valeur commerciale (petits pélagiques) est conforme avec ce qui se passe sur les marchés des autres pays africains. Le marché mondial opère une redistribution des espèces de poisson en fonction du pouvoir d’achat des consommateurs à l’échelle des pays : le poisson de faible valeur commerciale est dirigé vers les pays en développement tandis que celui de forte valeur vers les pays développés. Les pays émergents, comme la Chine, exacerbent cette tendance. Le travail de recherche se situe dès lors dans la compréhension de la dynamique actuelle et future des marchés en fonction de l’attractivité de certaines places de consommation et des potentialités d’approvisionnement depuis les pays en développement. Il se prolonge dans l’élaboration de mécanismes incitatifs et coercitifs visant à garantir un approvisionnement national le plus varié possible en poisson. Ce travail, qui concerne toute la région ouest-africaine devrait être entrepris conjointement avec d’autres pays afin de renforcer la force des analyses. Les actions à entreprendre sont les suivantes :

Compréhension du fonctionnement des marchés internationaux. Selon les prévisions de la FAO, la consommation mondiale de poisson, de l’ordre de 140 millions de tonnes aujourd’hui, devrait se situer à 200 millions de tonnes à l’horizon 2030. Les pays industrialisés, dont les ménages disposent d’un fort pouvoir d’achat, vont hisser la demande vers le haut tandis que les pays en développement et émergents vont sous-tendre l’offre en augmentant, d’une part, leur production aquacole, et, d’autre part, les captures de poissons destinées à l’exportation. La pleine exploitation de tous les stocks de poissons et les faibles possibilités d’expansion de l’aquaculture en Europe, Amérique du Nord et Asie du Nord font que seuls les pays de l’Asie du sud, du Pacifique, de l’Amérique du sud et de l’Afrique vont être en mesure de pourvoir le marché international en produits aquatiques supplémentaires15

14

. Comment cela va-t-il affecté le Cameroun ? Le faible développement actuel de l’aquaculture signifie-t-il que l’appel des marchés internationaux va être entendu par une augmentation des exportations de poissons issus des activités de pêche ou par l’exacerbation de la main mise des étrangers sur les pêches nationales ? A l’évolution des grands agrégats économiques des pays et des continents se juxtapose celle des barrières au commerce. Si les mesures sanitaires et phytosanitaires ou les règles d’origines freinent quelque peu le processus commercial ambiant, elles ne vont pas

http://www.adaptation-fund.org/, http://www.thegef.org/gef/SCCF, et http://www.thegef.com/gef/ldcf, respectivement. 15 La contribution des pays en développement et émergents est aujourd’hui respectivement de 90% pour l’aquaculture et 70% pour les pêches contre 70% et 50% en 1990.

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pour autant le faire changer de cap. A cet égard, la succession de règles commerciales engendre de nouvelles exigences pour les pays du sud qui peinent à les satisfaire (perte de l’agrément à l’exportation en 2004 par exemple pour le Cameroun) tout en induisant des distorsions au commerce international en faveur des nations disposant de hautes technologies au détriment de celles en cours d’industrialisation. Comment cela modifie-t-il la position du Cameroun sur l’échiquier du commerce international ? Ces questions doivent trouver réponse dans un travail approfondi de déchiffrage des signaux émis par les marchés internationaux et un travail de veille pour suivre leur évolution.

Étude de l’approvisionnement national. Une diminution de l’approvisionnement domestique de poisson du fait de l’attractivité plus prononcée des marchés des pays industrialisés et émergents risque de se manifester par la juxtaposition de trois phénomènes. Le premier est celui du transfert de l’effort de pêche des espèces de poissons traditionnellement destinées au marché domestique (petits pélagiques et poissons pas prisés par le marché international) à des espèces prisées par le marché international. Le second est le fait d’un détournement des flux de poissons destinés traditionnellement aux marchés locaux au profit des marchés d’exportation (exemple des petits pélagiques ouest-africains, produits alimentaire de base sur toute la façade maritime, de plus en plus exportés vers l’UE et l’Asie). En d’autres termes, même le poisson de faible valeur commerciale au Cameroun risque de trouver preneur sur les marchés internationaux16

Étude de la consommation de poisson. Le poisson, jusque lors protéine bon marché va devenir progressivement un produit réservé aux classes moyennes et aisées (ce qui est déjà le cas déjà dans de nombreux pays avec les poissons nobles). Quelles vont en être les conséquences ? Est-ce que cela va se traduire par une baisse de la consommation de poisson par habitant au Cameroun, consécutive à la diminution de l’approvisionnement national et à l’augmentation de prix en raison de la rareté des produits ? Est-ce que les habitudes alimentaires vont être modifiées comme cela a été constaté dans d’autres pays Africains (Mauritanie, Sénégal, par exemple). Faisant partie intégrante de la culture des différentes régions du Cameroun, les habitudes alimentaires expriment le lien qui rattache les populations à leur environnement naturel. Le dénaturer n’est-il pas déconstruire la culture tout entière ? Un travail d’investigation en économie et en sociologie doit être mené ici afin d’observer par le prisme de la consommation de poisson les changements culturels afférents et de pouvoir diriger des actions de politique publique dans le but de maintenir l’offre de poisson à des prix conformes à la disposition à payer des familles les plus démunies

. Le troisième phénomène est le détournement des exportations de poissons de type petits pélagiques depuis l’Afrique de l’Ouest (Mauritanie, Sénégal) vers l’Afrique centrale au profit de l’Asie et de la Chine en particulier. Ces trois phénomènes doivent être analysés afin que les résultats puissent sous-tendre la politique nationale en matière d’alimentation humaine et garantir un approvisionnement dont la variété correspond à la richesse des eaux continentales et marines du pays.

17

Analyse de la précarité alimentaire. Compte tenu de l’évolution du commerce international et de ses effets au plan national, une aggravation de la précarité alimentaire est à craindre au Cameroun. Les protéines d’origine animale sont issues en grande partie des produits de la mer (surtout pour les populations côtières,

.

16 Tout comme les quantités additionnelles pouvant résulter d’une croissance de l’aquaculture. 17 Comme cela est déjà observé à Kribi où les plus démunis consomment aujourd’hui des crabes, délaissés jadis.

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riveraines des cours d’eau et des eaux intérieures). La production et les importations de poulet et autres viandes bon marché vont certainement pallier les déficits de l’offre nationale en poisson et son confinement à certaines catégories de consommateurs. En revanche, les valeurs nutritionnelles des produits carniers sont loin d’approcher celles procurées par les petits pélagiques (rapport de 1 à 5). Qui plus est, les poissons destinés aux étals nationaux font, pour la majorité d’entre eux, partie des espèces de poissons petits pélagiques les plus sensibles aux changements climatiques (cf. domaine de recherche précédent) : tout variation négative des conditions environnementales altère la disponibilité des stocks et par là-même leur potentiel de capture augmentant d’autant la vulnérabilité alimentaire. Le travail de recherche est donc double : tout d’abord analyser les effets des modifications nutritionnelles engendrées par la substitution progressive du poisson par la viande, notamment sur la santé humaine, et, de l’autre, établir des scénarios pour les années à venir liant les changements climatiques aux apports nutritionnels d’origine aquatique afin de contribuer à l’élaboration des politiques liées au bien-être et la santé des Camerounais.

Analyse des transferts d’efforts de pêche. A l’échelle des pêcheries, comment vont se manifester les changements des marchés globaux ? Sans doute par une pression de pêche plus importante afin de satisfaire à la demande des marchés d’exportation. Les stocks de poissons seront exploités plus intensément, exacerbant la concurrence entre pêcheurs au fur et à mesure de leur raréfaction (notamment entre nationaux et étrangers). De nouvelles mesures de gestion, plus contraignantes, vont être mises en place sans pour autant contrecarrer le mouvement en marche, grevant à chaque fois d’avantage les budgets nationaux. En d’autres termes, le Cameroun va devoir investir de plus en plus dans la gestion de ressources halieutiques … qui va lui profiter de moins en moins. L’impact du marché global sur le fonctionnement des pêcheries nationales et étrangères pêchant dans les eaux nationales doit être documenté et analysé afin de servir à à une meilleure gestion des pêcheries consécutives aux reports d’effort de pêche.

La perspective globale présentée ici est une réalité en marche au Cameroun. Elle montre bien les liens ténus entre la consommation mondiale et la satisfaction des besoins nutritionnels nationaux. Elle dessine de plus les effets de la globalisation des marchés sur les modifications des habitudes alimentaires, les pratiques de pêche et l’augmentation des conflits et des coûts de gestion. Les efforts de recherche doivent être concertés au plan national, sous-régional et régional tant les problématiques se ressemblent d’un pays à l’autre tout au long de la façade maritime africaine.

Changements de paradigme de gestion Objectifs − Les objectifs sont doubles. Le premier est de procéder à une évaluation des pratiques et politiques de pêche de manière à sélectionner celles qui sont les plus efficientes tant sur le plan environnemental qu’économique que social et ; le second de contribuer à la mise en place d’un processus de gestion participative pour pallier l’inefficience du système actuel, notamment l’amélioration du transfert des données disponibles vers les pêcheurs et les aquaculteurs.

Actions de recherche − Les actions de recherche sont donc de deux natures. La première consiste à élaborer un modèle de représentation des principales pêcheries et des filières de production, transformation et de mise en marché ainsi que des politiques qui les sous-tendent et la seconde à guider la mise en place d’un processus de gestion participative par une compréhension des règles d’organisation de l’économique, du social et du politique (tant

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formel qu’informel) qui régissent l’accès aux ressources aquatiques. L’établissement de partenariats où il y a un apprentissage mutuel entre producteurs, chercheurs et vulgarisateurs.

Analyse de l’efficience des pêcheries. Le modèle de représentation de l’écosystème que constitue Ecopath offre aujourd’hui la possibilité de simuler l’implantation d’un projet de pêche, l’incidence de telle ou telle mesure de gestion sur la fonctionnalité de l’écosystème. En rendant compte des coûts écologiques externes des activités de production, ce modèle livre une information capitale pour la conservation des environnements aquatiques. Un modèle18 exprimant les coûts économiques et sociaux induits par la pêche peut être couplé à Ecopath afin de représenter l’ensemble des coûts sociétaux19

Compréhension des mécanismes sociaux économiques et politiques inhérents à l’accès aux ressources aquatiques. Il n'existe pas de solutions toutes faites aux problèmes complexes de la gestion des ressources aquatiques et de la productivité des écosystèmes marins et lacustres au Cameroun. Pour cela, la recherche doit adopter comme point de départ la situation particulière des pêcheurs, devant être considérés comme leurs partenaires locaux. D'entrée de jeu, les chercheurs doivent se poser deux questions principales: Qui sont les utilisateurs de ces ressources ? De quel type de droits d'accès jouissent-ils et comment ces droits sont-ils élaborés et respectés ? Pour ce faire il leur faut tout d’abord obtenir la confiance et l'engagement des populations locales et ce, en les aidant à assurer leur subsistance et à accroître la productivité de leurs ressources. En outre, ils doivent démontrer à leurs partenaires locaux que la garantie de leur accès aux ressources est assurée à long terme et que les avantages découlant de l'amélioration de la gestion des ressources aquatiques ne sont pas éphémères. Au vue de la revue sectorielle (cf. Section contraintes au développement ci-avant) et en vue de garantir les avantages et la qualité du capital-ressources des pêcheurs, il convient de mettre en place de nouvelles institutions de gestion et de

(privés et externes) qui résultent de la pêche et des politiques afférentes. Un tel modèle global a l’intérêt supplémentaire, de par son caractère dynamique, de dégager des bilans écologiques et sociaux de différents scénarios d’utilisation de l’environnement marin. Il permet par exemple de comparer différents scénarios de développement des pêches crevettières au Cameroun : armement national versus étranger ; chalut sélectif versus chalut classique. L’importance de la pluridisciplinarité afin d’aborder la question de la gestion des pêches est de nouveau sur la table ici avec la nécessité d’aborder l’activité de production tant sur le plan des sciences sociales que naturelles. Grâce à une collaboration multidisciplinaire, il est fort à parier qu’une telle entreprise puisse faire bénéficier la fonction publique camerounaise d’un outil majeur d’aide à la décision en matière de pêche et d’aquaculture.

18 Le projet européen de recherche internationale en coopération ECOST (www.ecostproject.org) a pour objectif d’évaluer les coûts sociétaux des pratiques de pêche et des politiques liées à la pêche dans les Caraïbes, en Asie et en Afrique. Il développe un modèle interactif reliant les perspectives écologiques, économiques et sociologiques afin de mieux définir les vrais coûts sociétaux des pratiques de pêche actuelles. Les partenaires réunis dans ECOST ont reçu l’aide d’importantes institutions politiques internationales et régionales - comme les organisations du système des Nations-Unies et l’OCDE, du Caribbean Regional Fishery Mechanism dans les Caraïbes et du World Fish Centre en Asie - et sont soutenus par un solide réseau de projets de recherche et de développement. 19 Les coûts sociétaux sont définis comme étant les coûts liés aux activités de pêche : ceux-ci peuvent être écologiques (altération des écosystèmes), économiques (coûts liés à la production, à la gestion, aux subventions et à des facteurs externes) et sociaux (liés à la pauvreté, à l’injustice sociale, à la discrimination de genre, à la sécurité et à la sûreté alimentaire). Le travail de recherche doit mettre l’accent sur des dimensions (comme la culture) qui ne sont pas traditionnellement intégrées dans ces modèles interactifs (à cause de la difficulté d’attribuer des valeurs monétaires à ce type de phénomènes).

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gouvernance des ressources locales. Les leçons dégagées d’autres expériences de par le monde indiquent que dans le cas présent, il est nécessaire de réformer les politiques sur la gouvernance des ressources aquatiques. Au centre des innovations de gouvernance, on retrouve systématiquement les connaissances, l'apprentissage et le rôle de chef de file que jouent les femmes et les hommes des collectivités locales. Pour les gestionnaires des pêches et de l’aquaculture, cela se traduit par une connaissance de la réalité locale et un apprentissage des manières de faire locales Dès lors le travail de recherche doit viser à produire trois types de résultats qui permettent :

- un accès plus sûr aux ressources dont les pêcheurs dépendent en règle générale;

- de nouvelles institutions de gouvernance des ressources qui donnent aux utilisateurs locaux défavorisés la possibilité d'avoir voix au chapitre;

- de nouvelles technologies en vue de stimuler la productivité des ressources.

Outre les bénéfices émanant des résultats sur le terrain, une telle action de recherche permet aux chercheurs de renforcer leurs capacités, de perfectionner leurs compétences et même de jouer un rôle plus important qu’il ne pouvait l’être dans le système classique. En élaborant de nouvelles méthodes et travailler dans des domaines transversaux, ils vont de plus « apprendre à apprendre » des populations locales. Ils vont de plus acquérir une expertise pratique de la gestion des conflits et des communications interculturelles. En mettant au point des outils d'intégration des résultats de recherche, ils vont faire en sorte que les analyses environnementales, humaines et spatiales complexes (cf. Axes 1 et 2 ci-avant) répondent aux demandes concrètes des utilisateurs de ressources et d'autres intervenants locaux. En outre, les chercheurs vont devoir soumettre leurs travaux non seulement à l'examen critique de leurs pairs du milieu universitaire mais aussi à celui d'inexorables pêcheurs et aquaculteurs dont la subsistance précaire laisse peu de place aux erreurs de jugement. Enfin, une telle recherche participative permet de pallier les insuffisances informationnelles décriées lors de l’examen des informations disponibles pour la prise de décision (cf. Section Contexte ci-avant). Une fois que les informations sont acquises par les pêcheurs et aquaculteurs, elles vont perdurer et continuer à se transmettre même après le départ des chercheurs.

Ces deux actions de recherche, qui s’inscrivent dans la mouvance globale du changement de paradigme de gestion, sont impératives à la mise en place d’un secteur des pêches et aquacole efficients et durables.

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Perspectives de mise en œuvre

Les axes, domaines et actions peuvent être conçus, à leur niveau respectif, comme des modules plus ou moins extensifs selon les ambitions que l’on prête à leur réalisation. Selon les impératifs, les besoins et l’importance qui va leur être accordé, leur contenu sera plus ou moins consistant. Aussi, les moyens à mettre en œuvre pour les réaliser peuvent-ils varier du simple au double ou au centuple. Dès lors, les affectations de moyens humains, financiers et autres ne peuvent être estimées qu’au regard de l’intérêt porté et de la dimension souhaitée.

La mise en œuvre de la stratégie de recherche présentée ci-avant doit maintenant faire l’objet d’un travail de concertation entre l’IRAD, les ministères concernés et les partenaires au développement et à l’appui à la recherche. Cela consiste tout d’abord à classer par ordre d’importance les axes, domaines et actions de recherche proposés, à planifier dans le temps leur réalisation, puis à définir les moyens humains et financiers nécessaires ainsi que les conditions institutionnelles à réunir. Plus en détail :

Priorités et ordonnancement − Les actions de recherche proposées doivent faire l’objet d’une hiérarchisation et d’un ordonnancement chronologique. Le classement par ordre de priorité doit répondre aux impératifs de recherche de l’IRAD et de l’imminence de l’utilisation des résultats par les ministères. Sur le plan chronologique, l’accomplissement des actions de l’axe 1 est de manière générale antérieur à celles des axes 2 et 3 (par exemple, les activités de modélisation des dynamiques des écosystèmes ne pourront être conduites que lorsque la recherche disposera de données consistantes).

Moyens humains et financiers – L’IRAD, en collaboration avec les ministères responsables et les partenaires au développement, doit identifier les moyens à mettre à la disposition des actions de recherche en fonction de l’importance qui leur a été accordée. Sachant que la stratégie proposée ici est modulable à souhait selon les moyens, la logique d’intervention consiste non pas à courir après des financements exorbitants mais à adapter les actions aux montants alloués. De la sorte, la recherche sort de son ornière actuelle (pas de programmes de recherche car pas de financement conséquent) et bâtit à partir de ce qui est disponible.

De plus, et afin de voir ses chances de réalisation augmenter, la mise en œuvre de la stratégie de recherche halieutique et aquacole doit se bâtir à partir des trois fondamentaux suivants : la disponibilité de l’information, le renforcement des capacités et la coopération de recherche (Le Fur et al., 2002) :

La disponibilité d’information est une clé essentielle de la prise de décision et de l’action. Aussi, la collecte d’informations relatives au secteur des pêches et de l’aquaculture ainsi qu’aux écosystèmes aquatiques occupe-t-elle une place prépondérante dans les actions prévues par la stratégie développée ci-avant. A la collecte se juxtapose son échange entre acteurs et chercheurs mais aussi entre chercheurs malheureusement trop souvent entravé par la méconnaissance de son existence. Ainsi, la disponibilité de l’information, la circulation des données, la communication des résultats de recherche doivent être particulièrement soignées dans la mise en œuvre de la stratégie de recherche du Cameroun. A cet égard, la recherche doit s’efforcer de communiquer d'une façon plus lisible ses analyses et ses résultats dans des avis scientifiques de grande qualité.

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Le renforcement des capacités de recherche est crucial pour la renaissance de la recherche au Cameroun. Tel que mentionné ci-avant (cf. Section Organisation des la recherche), les compétences de la recherche halieutique et aquacole sont insuffisantes pour mener à bien les actions les plus minimes soient-elles. Des liens avec des instituts de formation et des universités doivent être tissés de toute urgence dans tous les domaines de compétences mentionnés ci-avant (biologie, écologie, géographie, économie, sociologie, politique publique, etc.). La formation des techniciens doit également être inscrite à l’ordre des toutes premières priorités.

La coopération : l’accession puis le maintien à un niveau scientifique d’excellence passe par la coopération. Que ce soit aux échelles nationale, régionale et internationale20

Les perspectives scientifiques sont, en grande partie, tributaire de la volonté d’un rétablissement des fonctions de base de la recherche halieutique et aquacole et d’une velléité d’aller de l’avant en mettant sur pieds des programmes novateurs.

, la coopération doit être effective. Les opportunités existent, il faut maintenant les saisir ; des possibilités sont offertes avec l’Union Européenne dans le cadre du programme cadre de recherche ou encore dans le cadre du Fond Européen de Développement ou encore à l’échelle du continent africain et d’autres régions du monde, comme en Amérique du Nord.

20 A l’échelle internationale, la Commission européenne a été un pionnier en matière de coopération scientifique pour le développement. Elle promeut le partenariat entre instituts de recherche en Europe et des pays en développement depuis 1983 (suite aux recommandations de la Conférence des Nations Unies pour la science et le développement en 1979). Depuis le Sommet de la Terre à Rio en 1992, des équipes africaines, asiatiques et latino-américaines en tandem avec leurs partenaires européens, sont financées sur des thèmes focalisés sur le développement durable et développent des concepts permettant d'opérationnaliser les grands principes de l'Agenda 21. Plusieurs projets de coopération scientifique avec la sous-région ont ainsi touché le secteur halieutique.

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Références

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CERECOMA, 2008. Plan stratégique de la recherche sur les écosystèmes marins du Cameroun, janvier 2008, Kribi. 38 p.

Commission des Communautés Européennes, 2000. Intégrer l’environnement et le développement durable dans la politique de coopération en matière d’économie et de développement ; Éléments d'une stratégie globale. Bruxelles, le 18.05.2000, COM(2000) 264 final, Communication de la Commission au Conseil, au Parlement européen et au Comité économique et social.

Folack J., 2011. Comm. pers. 14 avril 2011.

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Stratégie de Recherche pour le Développement de la Pêche, de l’Aquaculture et de la

Mariculture en phase avec les changements globaux au Cameroun

Ce projet est financé par l’Union européenne Un projet mis en œuvre par l’université de Portsmouth pg. 99

Annexe 6 : Compte rendu de l’atelier de validation de la stratégie de recherche halieutique et aquacole du Cameroun

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Stratégie de recherche halieutique et aquacole du

Cameroun

Compte-rendu de l’atelier de validation de la stratégie

Pierre Failler

Jean-Calvin Njock

Thomas Binet

Avril 2011

REPUBLIQUE DU CAMEROUN

Paix - Travail - Patrie

---------

Ministère de la Recherche

Scientifique et de l’Innovation

---------

INSTITUT DE RECHERCHE AGRICOLE POUR LE DEVELOPPEMENT --------- B.P. 2067 ou 2123 Yaoundé

Tél./Fax: (237) 222 33 62/222 59 24

E-mail : [email protected]

Site web: www.irad-cameroon.org

REPUBLIC OF CAMEROON

Peace - Work - Fatherland

---------

Ministry of Scientific Research

and Innovation

---------

INSTITUTE OF AGRICULTURAL RESEARCH FOR DEVELOPMENT --------- P.O.Box 2067 or 2123 Yaoundé

Tel/Fax: (237) 222 33 62/222 59 24

E-mail : [email protected]

Web site : www.irad-cameroon.org

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Déroulement de la réunion

L’atelier a commencé avec un tour de table des participants (voir liste des participants en annexe). Puis, le Dr Ngeve, Directeur Général de l’IRAD, a ouvert la réunion avec un discours de bienvenue. Son allocution a porté sur le besoin urgent de développer la recherche halieutique et aquacole. Dr Ngeve a rappelé les objectifs de la conduite de l’étude visant l’élaboration de la stratégie de recherche halieutique et aquacole. Il a présenté quelques résultats préliminaires de l’élaboration de la stratégie. Il se dit prêt à œuvrer avec les consultants et l’administration afin d’assurer le succès de la mise en œuvre de la stratégie ici présentée.

La présentation de Dr Njifonjou, coordinateur du programme ACP-FISH 2 a suivi. Dr Njifonjou a rappelé l’objectif du programme ACP FISH 2, dans lequel le travail d’élaboration de la stratégie de recherche s’inscrit. Il a rappelé les composantes et la structure du programme (organisation internationale et régionale, phases de réalisation, etc.). Il a ensuite présenté le plan d’action Afrique centrale et les actions déjà réalisées. Enfin, il a présenté le contexte du projet d’élaboration de stratégie de recherche, rappelé les besoins nationaux d’une restructuration de la recherche halieutique et la nécessité de disposer d’une base au développement de la recherche afin de chercher à mettre en œuvre les moyens d’atteindre les objectifs fixés dans la stratégie. Il s’est dit prêt à soutenir l’IRAD pour l’organisation d’une réunion des partenaires au développement dans l’optique de mettre en œuvre la stratégie présentée à l’atelier.

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L’atelier s’est poursuivi par un rappel du contexte du projet par Monsieur Pierre Failler. Il a énoncé les trois objectifs spécifiques propres au travail mené sur la recherche :

• Structurer la recherche nationale dans le domaine

• Donner une visibilité à la recherche halieutique et aquacole auprès du grand public mais surtout des décideurs publics

• Dresser les ponts entre différents domaines de la recherche : écologie, économie, sciences sociales, technologie d’exploitation, etc.

Pierre Failler a identifié les perspectives de développement de la recherche camerounaise, dans un contexte de recherche mondialisé, aux thématiques fondées sur l’approche par les écosystèmes et non plus basée sur une approche mono-spécifique.

Dr Jean-Calvin Njock et Mr Thomas Binet ont ensuite présenté le contexte et les contraintes au développement et besoins de recherche dans le secteur des pêches et de l’aquaculture (cf présentation en annexe 2).

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Les remarques1

- Les moyens à mettre en ouvre n’apparaissent pas dans les activités ;

qui ont suivi cette présentation ont porté sur les points suivants:

- L’intégration des axes de recherche identifiés dans le cadre stratégique de l’IRAD qui est réactualisé tous les 5 ans et dont le dernier court jusqu’à 2012 ;

- La prise en compte du travail menée jusqu’à maintenant n’est pas suffisamment prise en compte, de nombreuses références peuvent être prises en compte dans la présentation ; également, il existe plusieurs articles de recherche en science halieutique et aquaculture ;

- Le document de vision 2035 a-t-il été pris en compte dans l’élaboration de la stratégie ?

- L’interface recherche-vulgarisation est importante, au-delà de la nécessité de disposer de données scientifiques

- Pêche continentale : il faudrait rajouter la nécessité de mettre en œuvre une cogestion des barrages qui existent et des projets qui sont en cours de développement

- La prise de décision doit être appuyée par la recherche, sur l’attribution de licences de pêche notamment

- Accentuer le travail sur la domestication des espèces et des maladies, en crevetticulture notamment.

Les réponses de consultants aux remarques formulées ont été :

- Il y a des parties à améliorer, des références existent mais l’information est très difficile à obtenir ;

- Sur l’intégration : doit on reprendre l’approche de l’IRAD ou prendre les choses à l’envers à élaborer une stratégie qui puisse être intégrée dans la stratégie de recherche de l’IRAD ; toutes les stratégies présentées (CERECOMA, MINEPIA, etc.) fonctionnent de la même manière : contraintes et besoins de recherche, puis budget correspondant. L’approche suivie ici est totalement différente (voir présentation en annexe), car la stratégie proposée est éminemment modulable et peut donc s’adapter quels soient les moyens disponibles. Il faut structurer la stratégie et adapter le contenu au budget disponible (la remarque rejoint en ce sens la présentation de Dr Njifonjou).

- Méthodologie utilisée : rencontres avec les acteurs de la recherche puis mise en parallèle des contraintes de développement du secteur et activités de recherche. C’était le fil conducteur de l’élaboration du document.

- La nécessité de ne pas confondre dans ce travail le contenu de la stratégie de recherche (activités et thématiques) avec les moyens à mettre en œuvre pour la réalisation des activités de la stratégie.

Après une pause, l’ensemble des participants s’est retrouvé pour la présentation des axes de recherche, des domaines et des actions de recherche envisagés dans le cadre de la stratégie par Mr Pierre Failler. Cette présentation a été suivie par une discussion en séance plénière jusqu’à la pause-déjeuner.

Les commentaires et remarques de la discussion ont porté sur les :

1 Les remarques des participants ont été prises en compte par les auteurs dans la préparation du rapport final de stratégie de recherche halieutique.

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- Les actions de recherche doivent être développées et complétées en fonction des priorités identifiées ;

- L’attention sur le changement climatique, le lac Tchad en particulier, doit être renforcée, mais il est à noter ici que le Cameroun doit coopérer pour travailler sur le sujet, dans le cas du lac Tchad notamment, et adopter une approche régionale;

- La question des ressources humaines pose problème et n’est pas discutée ici ;

Les réponses des auteurs de la stratégie aux commentaires ont été les suivantes :

- Compléter les axes oui, mais en fonction des priorités identifiées seulement car la stratégie est déjà très complètes ;

- L’approche régionale est fondamentale (pour les pêches des étrangers, pour le changement climatique, entre autres) ; ceci met également en avant la nécessité de créer des ponts entre les disciplines de recherche ;

- La question des ressources humaines relève des moyens à mettre en œuvre pour la réalisation de la stratégie. On a deux approches possibles pour ces moyens: « l’approche projet » pour lequel on identifie précisément les moyens techniques et humains, mais aussi une approche nationale: comment la recherche doit être renforcée pour correspondre aux objectifs fixés par la stratégie; mais tout ceci relève des suites de la stratégie, pas du document ici présenté, et doit faire l’objet d’une concertation lorsque les moyens financiers disponibles pour la mise en œuvre de la recherche auront été identifiés ;

Après la pause-déjeuner, l’atelier prévoyait un travail en groupes d’axes. Ainsi, chaque groupe de participants a pu travailler sur l’un des trois axes de recherche identifiés dans la stratégie. Le travail en groupe a permis de cibler les modifications à apporter dans le contenu des axes (domaines et actions prévues) du document de stratégie et proposer des changements au texte.

La restitution du travail en groupes durant la séance plénière a permis de déboucher sur des résultats très intéressants. Ce travail en groupe a été très fructueux au niveau des échanges entre chercheurs et décideurs mais également entre chercheurs de disciplines variées. La stratégie a pu se nourrir de ces échanges et les résultats ont été directement intégrés dans le document final de la stratégie.

Quelques remarques ont été formulées :

- L’intérêt du document fourni pour la recherche de moyens financiers ;

- Le besoin d’utiliser des mots clés pour mieux faire passer le message au niveau des partenaires au développement ;

- Distinction entre ce qui relève des changements globaux de ceux qui relèvent des changements anthropiques ;

- Le besoin d’humilité du chercheur dans le développement de la cogestion ;

- Il y a un réel besoin de mentionner les aquaculteurs dans le document de recherche dans les besoins pour la cogestion

- Sur l’organisation du document, il faut que le document fasse ressortir que la stratégie de recherche halieutique émane des documents stratégiques existants

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- Si on se pose la question : quelle est la priorité de la recherche halieutique ? on doit pouvoir trouver la réponse dans le document

- Question : quelle méthodologie adopter pour la recherche de financements et comment l’organiser ?

- Une question reste : que fait-on maintenant avec ce document ? Il s’agit de se tourner vers les partenaires et avancer ensemble, il ne s’agit plus de regarder vers le passé mais

Dr Njifonjou a ensuite conclu cette journée avec quelques remarques sur l’avenir de la recherche halieutique et aquacole. Les remarques principales de son allocution comprenaient :

- Sur l’organisation du document, il faut que le document fasse ressortir que la stratégie de recherche halieutique émane des documents stratégiques existants

- Si on se pose la question : quelle est la priorité de la recherche halieutique ? on doit pouvoir trouver la réponse dans le document

- Question importante: quelle méthodologie adopter pour la recherche de financements et comment l’organiser ?

Dr Njifonjou a ensuite conclu la session de l’après midi en proposant d’organiser un atelier de bailleurs pour développer la recherche, cette initiative restant conditionnée par la demande expresse de l’IRAD sur ce besoin.

Mr Pierre Failler a fait un résumé de la journée et relevé les étapes clés de l’atelier. Il a rappelé que le document sera finalisé rapidement et expédié à tous les participants pour un retour rapide. Le document sera alors validé par l’ensemble des participants.

Dr Ngebe a enfin conclu la journée par une allocution en mettant la lumière les résultats intéressants de cette journée. Il a proposé d’élaborer un document de référence sur l’état de l’art en matière de recherche halieutique et aquacole. Il s’agit là de capitaliser le savoir existant sur le domaine et permettre de disposer d’un outil disponible par tous et toutes. Il a rappelé la nécessité de mieux intégrer ce travail dans un effort de développement national de la recherche camerounaise. Il a enfin clos la première journée de l’atelier.

La deuxième journée de l’atelier a été reportée par le coordinateur de l’étude Dr Njifonjou en raison des ajustements à mener sur le document de stratégie.

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Annexe 1 : Liste des participants

NOMS FONCTION ADRESSE (E-mail + téléphone)

1 Dr Ngeve Mbua Jacob DG/IRAD [email protected]

2 Dr Woin Noé

DGA /IRAD

[email protected]

3 Dr Ndi Christopher

CS/IRAD

[email protected]

4

Dr Ottou Jean François

DVI / IRAD

[email protected]

5 M. Fotso Jean Marin

Chercheur

[email protected];

6

Dr Chiambeng George Yongbi

Chercheur

[email protected]

7

Dr Folack Jean

Chercheur

[email protected]

8

Dr Nguenga David

Chercheur

[email protected]

9 Dr Tanya Vincent

Chercheur

[email protected];

10

Mme Bonja Monique

SD MINEPIA

[email protected]

11 M. Sanzié Bokally SE CDPM [email protected]

12

Mme Tomedi Eyango Minette

Directeur de l’Institut des sciences

halieutique Yabassi

[email protected];

13

Dr Oben Pius

Associate Professor

[email protected]

14 Dr Pouomogne Victor Chercheur [email protected]

15

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NOMS FONCTION ADRESSE (E-mail + téléphone)

M. Guillaume GAUDIN

Ingénieur AQUASOL [email protected]

16 Dr Salvador NGOANDE SDPIA MINEPIA/DPA [email protected]

17 Dr BIDZANGA Nomo Chercheur [email protected]

18 M. ZONGO Paulin FAO [email protected]

19 Dr MEKE Soung Pierre ISH Yabassi [email protected]

20 Dr NJIFONJOU Oumarou Coordonnateur régional ACP-Fish2

[email protected]

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Annexe 2 : présentation du document de stratégie

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1

Stratégie de recherche halieutique et aquacole du Cameroun

Séminaire de validation de laStratégie de recherche halieutique et aquacole du Cameroun IRAD Yaoundé

Pierre Failler, Thomas Binet, University of Portsmouth, UK

Jean-Calvin Njock, Cameroun

Séminaire de validation de laStratégie de recherche halieutique et aquacole du Cameroun IRAD, Yaoundé, Cameroun, 25-26 Avril 2011

Objectifs SRHAC

• structurer les interventions de l’IRAD selon des axes précis

• donner une visibilité, tant au plan national qu’international

• dresser des ponts avec les autres domaines de la recherche camerounaisecamerounaise

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2

Recherche

• Petit Robert: Ensemble des travaux, des activités intellectuelles qui tendent à la découverte de connaissances et de lois nouvelles (sciences)

• de créer, d’accumuler, de structurer et de partager des connaissances afin de mieux comprendre la nature, les sociétés qui y vivent et l’interaction entre les deux (Nauen et Prades, 2002)

• SRHAC = besoins + thématiques internationales

Plan

• Contexte actuel de la recherche halieutique et aquacole auet aquacole au Cameroun

• Contraintes au développement halieutique et aquacole et besoins de recherche A d h h à• Axes de recherche à privilégier

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3

Contexte actuel de la recherche halieutique au

Cameroun

Réalité des pêches maritime et continentale et de l’aquaculture

• Potentiel halieutique de 320 000 t (200 000 t maritime)• Captures : 140 000 t (50% maritime) • Production aquacole : 340 t (tilapia, poisson chat) • Approvisionnement net (Capt + Imp – Exp) : 250 000 t• Importations : 130 000 t (maquereau ; un seul fournisseur)• Consommation : 15 kg/an

potentiel halieutique sous-exploité ; marché domestique (forte capacité d’absorption) contraint

par l’insuffisance d’approvisionnement moyens de production qui passent progressivement aux

mains des armateurs étrangers

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4

Bref historique de la recherche• Crise de 1986• Plan à long terme 1995• Priorités : café, cacao, banane ou hévéa• Détriment pêche et l’aquaculture.

Organisation actuelle

• MINRESI IRAD• 3 structures : SRHOL, CERECOMA,

SRAPC• SRHOL: 2 chercheurs• CERECOMA: 3 chercheurs• SRAPC: 2 chercheurs

3 chercheurs permanents• Collaboration DPA du MINEPIA et IRA

= informelle Cadre de partenariat l’étude

• Principales Contraintes: – faibles dotations budgétaires; – vieilles infrastructures et équipementsvieilles infrastructures et équipements

obsolètes ; – vieillissement des chercheurs et insuffisa

générale de ressources humaines ;– inexistence d’un programme de recrutem

des chercheurs ; – absence de partenariats avec des

institutions de pays tiers.

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5

Information statistique disponible

• Contexte actuel de la recherche halieutique et aquacole au Cameroun

• Contraintes au développement halieutique et aquacole et besoins de recherchebesoins de recherche

• Axes de recherche à privilégier

Utilisation des résultats de la recherche pour la prise de décision

• Contexte actuel de la recherche halieutique et aquacole au Cameroun

• Contraintes au développement halieutique et aquacole et besoins de rechercheet besoins de recherche

• Axes de recherche à privilégier

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6

Contraintes au développement halieutique et aquacole et besoins de rechercherecherche

Contraintes au développement des pêches maritimes et besoins de recherche

• Menaces multiples sur milieu marin: surexploitation, destruction physique, pollutions, eutrophisation, pratiques destructrices + changements climatiques – besoins d’étude sur ces menaces g q(stratégie CERECOMA non déployée)• Méconnaissance de la production: niveaux d’exploitation, pêche des étrangers – besoins: données et analyse quantitative, durabilité, socioéco et contribution à la richesse nationale •Mise en marché et transformation limitantes: pas d’agrément d’exportation, mauvaise conservation en frais, fumage implique forte coupe de boisGestion des pêches accès libre•Gestion des pêches: accès libre,

pêche INN, manque de participation des acteurs

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7

Contraintes au développement des pêches continentales et besoins de recherche

• Milieux peu connus et menaces: è h dé d i ll iassèchement, dégradation, pollution –

besoin en connaissance sur les menaces• Production halieutique non connue –besoin: niveaux d’exploitation, aspects socioéconomiques, etc.• Mise en marché et transformation: pas de moyen de conservation, fumage dommageable au couvert végétaldommageable au couvert végétal, mauvaise qualité sanitaire – besoins importants de recherche• Gestion des pêches peu efficace: accès libre, pêche illégale: produits toxiques et explosifs – besoins: droits d’accès, règlementations, contrôle

Contraintes au développement de l’aquaculture et besoins de recherche

• Méconnaissance des interactions aquaculture-milieux – besoins en recherche sur interactionsrecherche sur interactions (menaces• Production très faible au regard du potentiel: techniques en développement (alevins, alimentation, etc.), pas de volonté d’investissement privé, méconnaissance des aspects

i é isocioéconomiques• Mise en marché et transformation : commercialisation effective mais méconnue, conservation en frais difficile et fumage à faible qualité sanitaire et conséquences environnementales

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Synthèse des contraintes au développement et besoins transversaux

• Méconnaissance des milieux naturels :• Méconnaissance des milieux naturels : handicape le développement durable• Capacité limitée à exploiter le potentiel existant: manque de connaissance de l’exploitation, mise en marché limitée• Aptitude restreinte à gérer l’exploitation des espaces/ressources: pas d’avis scientifique, droits d’accès inexistants (rôle des étrangers dans la pêche)• Difficultés à innover: manque d’investissement et d’incitations à investir, peu d’entrepreunariat

Axes deAxes de recherche à privilégier

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9

Axe 1 : connaissance du potentiel halieutique et de la biodiversité aquatique

• Évaluation du potentielhalieutique et aquacole

• Évaluation de la biodiversité et dynamique des écosystèmes yaquatiques

Évaluation du potentiel halieutique et aquacole

• Objectifs – développer des techniques d’évaluation adaptées pour une meilleure connaissance du potentiel disponible ; meilleure appréhension des caractéristiques biologiques des espèces exploitées; mieux comprendre la place de l’aquaculture dans les écosystèmes où les fermes sont implantées.

•Actions de recherche :- Conduite systématique de campagnes d’évaluation des espèces halieutiques- Modélisation des écosystèmes. - Etude des interactions aquaculture et environnement- Etude des interactions aquaculture et environnement

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Biodiversité et dynamique des écosystèmes aquatiques

Objectif : Comprendre la dynamique des écosystèmes aquatiques et favoriser uneaquatiques et favoriser une approche fondée sur la biodiversité pour mieux comprendre l’impact des exploitations sur les écosystèmes

Actions de recherche :

• Ecologie et dynamique des écosystèmes littoraux • Etude de la dynamique des écosystèmes d’eaux continentales• Caractérisation de la biodiversité aquatique

Axe 2 : Mise en valeur des écosystèmes aquatiques

• Meilleure valorisation des écosystèmes aquatiques

• Valeur des écosystèmes comme outil innovant pour laoutil innovant pour la prise de décision

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Valorisation des écosystèmes aquatiques• Objectifs – mieux comprendre les modes de valorisation halieutiques et aquacoles et leurs impacts sur la santé des écosystèmes ; identifier et évaluer les opportunités pour une meilleure valorisation de ces écosystèmes.

•Actions de recherche :- Analyse des pratiques de pêches dommageables à l’environnement et des processus de mitigation des effets- Caractérisation de l’exploitation halieutique au regard des critères de durabilité écologique et économique. - Modélisation des pressions des activités côtières sur les écosystèmes et élaboration de scénarios à moyen terme- Diagnostic économique du secteur des pêches et analyseDiagnostic économique du secteur des pêches et analyse des moyens de maximiser les revenus nationaux de la pêche- Analyse des opportunités et risques du développement des pêches et de l’aquaculture- Evaluation du potentiel des systèmes aquacoles dans le contexte social, économique et technologique

Valeur des écosystèmes comme outil innovant pour la prise de décision

• Objectifs –mener à bien une évaluation des services des écosystèmes qui rendent compte de la contribution des écosystèmes à la création dela contribution des écosystèmes à la création de richesse nationale et au bien-être des populations ; contribuer à la reconnexion entre recherche et décision publique.

•Actions de recherche :- Caractérisation des services des écosystèmes côtiers et marins et des écosystèmes fluvio-lacustres- Conduite des évaluations économiques des écosystèmes- Analyse des processus de mise en œuvre de paiements aux services des écosystèmes des usagers de ces écosystèmes

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Axe 3 : adaptation aux changements globaux

•Changements climatiques

•Changements commerciaux

•Changements de paradigme de gestionparadigme de gestion

•Changements commerciaux

Changements climatiques• Objectifs − comprendre les changements induits par les changements climatiques sur les milieux maritimes, fluviaux et lacustres et proposer un certain nombre de scénarios d’adaptation et de mitigation.

• Actions de recherche :- Compréhension du changement climatique et identification de ses effets- Analyse de la question des extrêmes : risques et vulnérabilité-Évaluation économique des effets dus auxÉvaluation économique des effets dus aux changements climatiques et aux mesures prises- Élaboration des scénarios socio-économiques- Analyse des négociations internationales et des mécanismes de financement

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Changements commerciaux

• Objectifs − comprendre les logiques qui guident le fonctionnement des marchés internationaux et les mécanismes qui les qrégulent ; développer des systèmes commerciaux nationaux efficients afin de tirer partie de l’évolution internationale en cours.

• Actions de recherche :- Compréhension du fonctionnement des

hé i t timarchés internationaux- Étude de l’approvisionnement national- Étude de la consommation de poisson- Analyse de la précarité alimentaire- Analyse des transferts d’efforts de pêche

Changements de paradigme de gestion

• Objectifs − procéder à une évaluation desObjectifs procéder à une évaluation des pratiques et politiques de pêche de manière à sélectionner celles qui sont les plus efficientes tant sur le plan environnemental qu’économique que social ; de contribuer à la mise en place d’un processus de gestion participative pour pallier l’inefficience du système actuel.

• Actions de recherche :-Analyse de l’efficience des pêcheries- Compréhension des mécanismes sociaux économiques et politiques inhérents à l’accès aux ressources aquatique

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Perspectives de mise en œuvre de la

SRHAC

Pour commencer

-Caractère modulable des actions

-Priorités et ordonnancement − hiérarchisation et d’un ordonnancement chronologique.

-Moyens humains et financiers

la logique d’intervention consiste non pas à courir après des financements exorbitants mais à d t l ti t tadapter les actions aux montants

alloués. De la sorte, la recherche sort de son ornière actuelle (pas de programmes de recherche car pas de financement conséquent) et bâtit à partir de ce qui est disponible.

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Trois Fondamentaux

• Trois fondamentaux suivants : la disponibilité de l’information, le renforcement des capacités et larenforcement des capacités et la coopération de recherche : -La disponibilité d’information est une clé essentielle de la prise de décision et de l’action. -Le renforcement des capacités de recherche est crucial pour la renaissance de la recherche au Cameroun. -La coopération : l’accession puis le maintien à un niveau scientifique d’excellence passe par la coopération

Parrainage de l’institut halieutique ...

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La recherche au Cameroun…« Sleep no be die »