rapport tarification des pdts bancaire et assurance et la ion

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Plan : Introduction I. Contexte générale : Secteur bancaire et d’assurance 1. Secteur bancaire marocain 2. Secteur d’assurance marocain II. Tarification des produits bancaires 1. Contexte général et Définition de la conception «Tarification Bancaire » 2. Principes directeurs de la tarification Bancaire 3. Composition de la tarification bancaire 4. Problèmes de tarification bancaire III. Tarification et titrisation des produits d’assurance 1. Généralités des produits d’assurance 2. Tarification des produits d’assurance IV. Titrisation 1. Titrisation et crise financière 2. Qu’est ce que la titrisation ? 3. Exemple d’une opération de titrisation

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Page 1: Rapport Tarification Des Pdts Bancaire Et Assurance Et La ion

Plan :Introduction

I. Contexte générale : Secteur bancaire et d’assurance

1. Secteur bancaire marocain

2. Secteur d’assurance marocain

II. Tarification des produits bancaires

1. Contexte général et Définition de la conception

«Tarification Bancaire »

2. Principes directeurs de la tarification Bancaire

3. Composition de la tarification bancaire

4. Problèmes de tarification bancaire

III. Tarification et titrisation des produits d’assurance

1. Généralités des produits d’assurance

2. Tarification des produits d’assurance

IV. Titrisation

1. Titrisation et crise financière

2. Qu’est ce que la titrisation ?

3. Exemple d’une opération de titrisation

V- Titrisation ou réassurance des produits d’assurance

Conclusion

Bibliographie et Webographie

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

Introduction :

Le secteur bancaire et celle d’assurance jouent un rôle

prépondérant dans l'économie marocaine. Il a connu diverse réformes

qui en font aujourd'hui un système moderne, adapté aux besoins de la

société comme à ceux des entreprises. Tous les services et produits

bancaires et d’assurance modernes sont proposés par les principales

banques/assurance du pays. La libéralisation des tarifs appliqués aux

particuliers a créé une confusion étant donné les différences de prix,

parfois importantes, d'une banque/assurance à l'autre concernant le

même service.

LA CRISE des hypothèques à risque qui a éclaté en 2007 a terni le

concept de titrisation, qui date de plusieurs décennies. La titrisation

consiste à regrouper certains types d’actifs pour les restructurer en

titres portant intérêts. Le paiement des intérêts et du principal sur ces

actifs est transféré à l’acheteur des titres.

C'est ainsi que nous essayerons de jeter la lumière sur Les

méthode adopter que se soit a l’égard des banque que des assurances

concernant leur politique de tarification. Ainsi en va essaye de clarifier

quelque concept concernant la titrisation origine son avantage …. Et

Page 3: Rapport Tarification Des Pdts Bancaire Et Assurance Et La ion

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

pour finir en va aborder les relations possibles entre la titrisation et la

réassurance.

I- Contexte générale : Secteur bancaire et

d’assurance :

1-Secteur bancaire marocain :

L’activité bancaire est un secteur stratégique dans toute

économie. Il constitue un pôle de financement primordial pour les

agents économiques. Les entreprises s’endettent auprès des banques

pour financer ses investissements. Les ménages eux-aussi demandent

des crédits pour acheter une maison, des biens d’équipement... Certes

le marché financier, et en particulier le marché boursier, commence á

concurrencer le marché bancaire puisque il constitue une autre

alternative pour les entreprises pour lever des fonds et un placement

rentable pour l’épargnant dans certains cas. Mais vu le marasme qui

caractérise actuellement la bourse de Casablanca, les banques restent

dominantes en matière de financement de l’économie Marocaine, en

dépit d’un taux de bancarisation peu élevé.

L’économie Marocaine nécessite un secteur bancaire efficient qui

puisse jouer un véritable moteur de financement pour les entreprises et

accompagner leur processus de restructuration et d’amélioration de

leur compétitivité surtout dans cette ère de globalisation et d’ouverture

des marchés, ou les entreprises Marocaines seront soumises á une

concurrence féroce et seules celles bien structurés vont survivre. Ainsi

avec le segment du leasing, les entreprises ont la possibilité d’acquérir

Page 4: Rapport Tarification Des Pdts Bancaire Et Assurance Et La ion

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

de nouveaux équipements pour mettre á niveau ces installations

techniques. Le développement des crédits de consommations

encourage la consommation et donc favorise la croissance

économique.

Le paysage bancaire du Maroc   :

Un potentiel de développement encore très important : A fin

décembre 2006, les 16 banques agréées marocaines offraient un

guichet pour 7 300 habitants (1 pour 2 400 en France). Le taux de

bancarisation s’élève à 37% de la population totale et 1/3 du réseau

bancaire est concentré sur l’agglomération casablancaise. Deux

banques (le Crédit Populaire du Maroc et Attijariwafa Bank) détiennent

près de la moitié de ce réseau en forte croissance.

Source: BANK ALMAGHRIB

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

Une présence marquée des banques étrangères :

L’ensemble des grandes banques privées du royaume comptent

dans leur actionnariat des banques étrangères plus ou moins

impliquées dans leur gestion :

Des filiales françaises : par exemple La Société Générale

contrôle 51,9% de la Société Générale Marocaine de

Banque(SGMB),

Des participations étrangères minoritaires mais

significatives EX: Santusa holding (Groupo Santander) et

Corporation Financiera Caja de Madrid qui participent

respectivement à hauteur de 14,6% et de 3,4% du capital

d’Attijariwafa Bank,

Le secteur bancaire se partage en 4 catégories

d’établissements :

Les banques de dépôts classiques, parmi lesquelles on

trouve les cinq grandes banques privées qui réalisent près des

deux tiers de la collecte des dépôts bancaires: Attijariwafa Bank,

la BMCE et les trois filiales françaises (BMCI, SGMB et Crédit du

maroc)

Le Crédit Populaire du Maroc (CPM) est constitué de la

Banque Centrale Populaire (BCP) et son réseau de banques

populaires régionales (BPR).

Les anciens organismes financiers spécialisés dans le

financement de secteurs d’activités particuliers : il s’agit du

Crédit Immobilier et Hôtelier (CIH) et du Crédit Agricole du Maroc

(CAM).

Diverses autres banques : Bank Al Amal (financement de

projets d’investissement des Marocains résidant à l’étranger),

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

Mediafinance et Casablanca finance markets (interventions sur le

marché des titres négociables de la dette) et le Fonds

d’Équipement Communal (financement des collectivités locales).

La commercialisation des produits islamiques  : Le Maroc

s’apprête à apporter une innovation majeure à son système

bancaire national : l’introduction de « produits alternatifs »,

autrement dit des produits bancaires respectant les règles de la

Chariâa islamique. Le principe général est le partage des risques,

des pertes et des bénéfices entre la banque et l’acteur du projet.

Cette mesure favoriserait ainsi la bancarisation du pays et

consoliderait les flux d’investissements en provenance des pays du

Golfe qui peuvent souhaiter que leurs fonds soient gérés selon ces

règles.

2-Secteur d’assurance marocain :

Au Maroc, l’assurance s’est développé sous le protectorat, en

effet, les étrangers continuent à s’assurer auprès des sociétés

d’assurance de leur pays d’origine. Les premières sociétés d’assurance

qui s’installèrent au Maroc étaient toutes étrangères. Elle exerçant soit

sous forme de délégation soit sous forme de petites agences. En suite,

prirent naissance des sociétés de droit marocain.

Avec la première guerre mondiale, on a assisté à la création à

Tanger d’une compagnie d’assurance maritime et de guerre, le Maroc

en 1916, dissoute quatre années plus tard. Une des conséquences de

la deuxième guerre à été la naissance de 23 compagnies d’assurance

entre 1941 et 1951 dont le capital était en majorité étranger,

exception faite de la Royal Marocaine d’Assurance, créée en 1950 avec

la participation de capitaux marocains et la création en 1960 de deux

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

compagnies « CNIA » (la Compagnie Nord africaine et Internationale

d’Assurance) avec la participation de l’Etat par l’intermédiaire de la

caisse de dépôt et de gestion (CDG).

En 1958, 315 compagnies dont 25 de nationalité marocaine se

partageaient un montant global de prime de l’ordre de 150M de DH,

dés 1962 on ne comptait plus que 219 unités.

De ce fait, le nombre de compagnies est passe de 130 à la veille

de cette décision à 54 en 1970, 32 sociétés vers la fin de 1973 et à 27

sociétés vers la fin de 1975.

Le premier Juillet 1965, un arrêté complétant les conditions

d’agrément a institué l’obligation de présenter un plan financier,

établissement de manière détaillé pour les trois premiers exercices les

prévisions de recettes et de dépenses, compte tenu, le cas échéant,

des transferts de des portefeuilles et des contrats. A l’issue du

troisième exercice, l’arrêté indique que le chiffre d’affaires doit être au

moins équivalant à un million de DH.

En 2004, le marché marocain des assurances et de réassurances

a été marqué par la fusion par absorption de la société ALWATANYA par

la Royale Marocaine d’Assurance (RMA) donnant ainsi naissance de

RMA WATANYA, le nombre des entreprises s’est ramené cette année à

dix huit dont 15 entreprises commerciales et 3 mutuelles.

Le marché d’assurance   :

Le marché marocain de l’assurance est le deuxième d’Afrique,

après celui de l’Afrique de sud, mais l’activité du secteur représente

encore 7,4% de PIB. Afin 2005, ce marché est constitue de 10

compagnies (de forme juridique SA) 3 compagnies mutuelles, 3

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

sociétés d’assistance, une société d’assurance crédit et une société

publique de réassurance.

Ce secteur connu une forte concentration, puisque 60% de

l’activité du secteur est occupé par 4 compagnies. Sont classées par

l’ordre suivant :

1) RMA WATANYA. Occupe la première place avec 22,6% de part du

marché.

2) AXA assurance se trouve à la deuxième position avec un taux de

17,2 du marché.

3) Wafa assurance avec 12,7 du marché.

4) Enfin CNIA avec 9% du marché.

Le secteur des assurances est dominé par la branche automobile.

Qui réalise un taux de 35,4% du chiffre d’affaire, suivent les branches

« vie et capitalisation » avec 24,8%. Viennent ensuite les primes

émises en couverture du risque « accident corporel » 13,3% et du

risque « accident de travail » 9,3%.

A titre de comparaison, sur un marché mature tel que le marché

français, la branche vie forme en 2005, 72% du chiffre d’affaire, et la

couverture du risque automobile représente plus que 10% de l’activité

globale du secteur.

Composition et évolution des émissions du secteur de l’assurance au Maroc

catégorie2005 Variation en

%montant %

Assurance vie et capitalisation Assurance non vie 

3 259 2869 847 002

24,77%74,84%

13,33%5,69%

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

Acceptation en réassurance 50 677 0,39% -12,04%

Total 13 156 985

100% 7,40%

II- Tarification des produits bancaires :

1- Contexte :

Avant 1989 : Banque AL MAGHREB joue un rôle prédominant dans

le domaine financier. BAM parvient pour encadrer les crédits, et

pour fixer les taux d’intérêt.

Après 1989 : en 1989 connait les premières tentatives de

libération progressive des conditions de taux et des commissions

sur les opérations bancaires. Le rôle de BAM s’est limite à l’aspect

sécurité financière des Banques

Page 10: Rapport Tarification Des Pdts Bancaire Et Assurance Et La ion

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

Aujourd’hu i : la tarification prend une place très importante dans

la stratégie des Banques marocaines puisque la surenchère sur les

taux est devenue très courante. Les Causes de ce changement

sont :

o Diminution du contrôle de BAM

o Déspécialisation des Banques : plus de chasse gardée

o Les clients deviennent de plus en plus exigeants et ils font

entrer les banques dans la compétition et ils se rendent

compte de leur force de négociation

Le système de tarification est composé des :

o Aspects complètement libres que les banques ont toute la

latitude de fixer selon : Leur stratégie marketing ainsi leur

situation financière

o Aspects qui restent réglementés par BAM qui permet aux

banques une situation financière équilibrée

2- Définition du concept Tarification Bancaire:

La tarification bancaire est l'ensemble des frais qui sont taxés

par une banque envers ses clients lors de la vie d'un compte bancaire.

Pour les banques commerciales, cela représente la principale source

de revenus. Ces frais prennent divers formes et évoluent avec le

temps. Pour certaines opérations, un coût forfaitaire sera prélevé au

client.

Principale source de rentabilité pour les établissements financiers,

la tarification des services bancaires est en continuelle réorganisation.

Le secteur tend actuellement à facturer les coûts de traitement

administratif au moyen de commissions et à établir les coûts

Page 11: Rapport Tarification Des Pdts Bancaire Et Assurance Et La ion

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

monétaires (c'est à dire le coût des capitaux prêtés) au moyen de

taux liés aux marchés financiers. Compte tenu de l'intégration des

activités bancaires (crédits, services de règlement et produits

proposés en matière de placements), les systèmes de facturation mis

en place par les banques revêtent de plus en plus fréquemment un

caractère forfaitaire.

3- Principes directeurs de la tarification :

Principes de transparence   :

o Affichage normalisé des conditions des opérations

récurrentes

o Accessibilité aux conditions de l’ensemble des opérations

dans les agences

o Information de la clientèle de toutes modifications de prix

par écrit

o Calcul et communication à la clientèle du taux effectif global

o Clarté des messages véhiculés par les publicités sur les

offres de crédit.

Principes de la tarification   :

o Modulation de la tarification par catégories de clientèle

o Prise en considération de la rentabilité globale des

opérations effectuées avec le client dans les décisions

d’octroi de crédit

o Gratuité des services minimum liés aux opérations de caisse

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

o Tarification modérée des services minimum lorsqu’ils ne sont

pas gratuits

4- Composition de la tarification bancaire :

La tarification de la Banque se compose des éléments suivants :

a. Les intérêts perçus et payés : correspondant au coût

d’intermédiation en plus de la marge de la banque.

b. Les frais et commissions :

Commissions correspondant au coût de l’opération en

plus de la marge de la banque

Récupération de frais, correspondant aux frais encourus

par la Banque pour effectuer l’opération demandée par

le client

c. Les dates de valeurs correspondant à un gain sur le

nombre de jours pris en considération pour calculer les

intérêts

5- Problèmes de Tarification Bancaire:

Contrairement à ce qui se passe sous d'autres cieux, Au Maroc,

les tarifs bancaires ne sont pas systématiquement portés à la

connaissance de la clientèle. Même si les banques sont tenues

d'afficher ces tarifs au niveau de leurs agences, bon nombre de

banques ne respectent pas cette obligation.

Comparer les tarifs est quasiment impossible, tant pour collecter

les données que pour les lire correctement. Les différences d'affichage

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

ainsi que le mode de calcul de certains services les rendent

incomparables.

Le tarif varie en fonction d'un certain nombre de critères (solde,

nombre d'opérations enregistrées durant la période de facturation...).

Exemple   :

Un client MRE, dont le solde du compte chèques est inférieur à

20.000 DH et ayant enregistré un mouvement durant le trimestre,

paiera une commission de 15 DH hors taxes tous les trois mois. Si le

solde de son compte est inférieur ou égal à 5.000 DH, sans mouvement

depuis plus de 12 mois, la commission trimestrielle passera à 50 DH

HT. Pour les nationaux résidents, les frais de tenue de compte sont de

l'ordre de 15 DH HT si le client effectue moins de 7 opérations par

trimestre. S'il dépasse cette barre, il paiera 25 DH HT.

Qu'est-ce qui fait par exemple que les frais de tenue de

compte soient de 42 DH à la BMCI alors qu'ils ne dépassent

pas 15 DH chez Attijariwafa bank?

La première explication concerne principalement la qualité du service.

D’autres éléments apparaissent ainsi : A la Société Générale par

exemple le niveau élevé de certains tarifs et commissions ne doit pas

être comparé à celui des autres banques sans tenir compte de la notion

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

de « services associés ». A titre exemple, La société Générale facture

des frais de tenue de compte à 45 DH par trimestre, la banque donne

accès à ses clients à plusieurs autres services non facturés, tels la

délivrance de chéquiers, les remises à l'encaissement et l'abonnement

aux services de banque par téléphone.

III- Tarification et titrisation des produits

d’assurance :

1. Généralités des produits d’assurance :

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

a) Définition du contrat d’assurance :

Est une convention passée entre le souscripteur et la compagnie

d’assurance pour la couverture d’un risque et constatant leurs

engagements réciproques. Généralement le contrat d’assurance se

déroule comme suit :

La proposition d’assurance : est un document pré imprimé

complété par le futur assuré qui permet à l’assureur de garantir le

risque qu’il décrit en répondant au questionnaire qui figure sur la

proposition.

La note de couverture provisoire : est un document qui

prouve l’existence d’un accord en attendant la rédaction

définitive du contrat d’assurance.

La police : est l’écrit qui matérialise le contrat d’assurance et

constitue la preuve des engagements réciproques de l’assureur et

du souscripteur

b) Vocabulaire de l’assurance :

Assuré : personne physique ou morale sur laquelle ou sur les

intérêts de laquelle repose l’assurance ;

Assureur   : est celui qui offre le service assurance, c’est la

compagnie d’assurance ;

Sinistre : survenance de l’événement prévu par le contrat

d’assurance et donnant lieu à une indemnisation, selon les

règles établies ;

Vétusté : est la dépréciation d’un bien.

Page 16: Rapport Tarification Des Pdts Bancaire Et Assurance Et La ion

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

c) Les éléments juridiques d’une opération

d’assurance :

Le risque : Un événement aléatoire contre lequel l'assuré

cherche à se prémunir pour faire face aux conséquences de sa

survenance ;

La prime : est une somme d’argents que l’assuré doit payer à

l’assureur contre un service assurance ;

La prestation : est une prime :

- elle est soit déterminée à l’avance par la police : assurance de

personnes

- elle est évaluée après le sinistre en fonction de préjudice subit

mais dont la limite de la somme assurée.

2. Tarification des produits d’assurance :

Nous avons consacré cette partie par une étude de cas de la

compagnie d’assurance AXA.

a) Présentation de la compagnie d’assurance AXA :

Page 17: Rapport Tarification Des Pdts Bancaire Et Assurance Et La ion

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

Fiche technique :

Raison sociale  : AXA assurance Maroc.

Adresse : 120-122, Avenue Hassan II Casablanca 21000.

Forme juridique  : Société Anonyme.

Actionnaires  : Groupe AXA 51%.

ONA S.A 49%.

Fonds propres : 3.6 Milliards de dirhams

Chiffre d’affaire : 2.2 Milliards de dirhams

b) Produits de la compagnie d’assurance AXA :

o Automobile

o Famille

o Maison

o Retraite

o Enfant

Dans notre étude de cas, nous nous sommes focalisés seulement sur

le secteur automobile étant le secteur qui représente la plus grande

part du chiffre d’affaire de la compagnie.

c) Tarification de l’assurance automobile :

Les garanties :

Il existe deus types de garanties : les garanties obligatoires et les

garanties complémentaires.

Page 18: Rapport Tarification Des Pdts Bancaire Et Assurance Et La ion

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

c.1. La garantie obligatoire : La Responsabilité Civile (RC) :

Cette garantie assure l’indemnisation des dommages corporels ou

matériels causés à des tiers par un véhicule terrestre à moteur non lié

à une voie ferrée ou par ses remorques ou semi-remorques ;

La garantie Responsabilité Civile est accordée dans la limite de

dix millions de Dirhams (10.000.000,00) par événement et par

véhicule.

c.2. Les garanties complémentaires :

Les passagers :

Le contrat a pour objet de protéger les personnes transportées

dans le cas où elles seraient victimes de dommages corporels à la suite

d’un accident automobile lorsqu’elles sont conductrices ou passagères

du véhicule désigné au contrat.

Le véhicule :

i. La garantie Dommages-accident ou tierce :

L’appellation « Tierce » vient du fait que cette garantie est placée

en troisième position après les garanties R.C en circulation et R.C hors

circulation ;

Cette garantie indemnise les dommages causés au véhicule :

• Que le conducteur soit responsable ou non de l’accident !

• Quel que soit le lieu de l’accident !

• Quel que soit le type d’accident (contre un arbre, un mur…)

Page 19: Rapport Tarification Des Pdts Bancaire Et Assurance Et La ion

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

ii. La garantie dommage-collision :

Cette garantie permet de protéger le véhicule de l’assuré, même

lorsqu’il est responsable d’un accident. Elle peut être souscrite par un

même contrat automobile ; ce qui facilite sa gestion et sa

compréhension pour le client. Les conventions spéciales sont annexées

au contrat automobile.

Au titre de cette garantie, l’assuré est indemnisé des dommages

matériels causés à son véhicule, en cas de collision avec un véhicule

identifié. Elle offre 4 plafonds de garantie couvrant la majorité des

niveaux de sinistres matériels automobile et ce sans franchise et sans

vétusté.

iii. la garantie incendie :

L’offre de base :

- La prime est calculée sur la base de la valeur à neuf et l’indemnisation est déterminée sur la base de la valeur du véhicule au jour du sinistre ;- La franchise est applicable sur la valeur à neuf du véhicule ;

L’offre AXA :

- La prime est calculée sur la base de la valeur à neuf la première année de mise en circulation ;- La franchise est applicable sur le montant des sinistres avec un minimum de 3000DH.- La vétusté est égale à 10% l’an

Page 20: Rapport Tarification Des Pdts Bancaire Et Assurance Et La ion

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

L’assurance Incendie a pour but de couvrir les dommages causés

au véhicule assuré résultant soit d’un incendie, d’une explosion ou de

la chute de la foudre.

L’offre de base :

Ne sont pas indemnisés :

o Les dommages résultant de courts circuits et incendie limités aux

appareils électriques et provenant de leur fonctionnement.

o Les frais de dépannage ;

o Les frais d’Immobilisation.

L’offre AXA :

iv. la garantie vol :

S’il y a eu vol ou tentative de vol du véhicule, l’assurance

indemnisera :

o La valeur du véhicule au jour du vol, moins le taux de franchise ;

o Les dommages causés aux véhicules, y compris les accessoires et

pièces de rechange qui ont été livrés en même temps que le

véhicule par le constructeur ;

o Les frais engagés pour la récupération du véhicule.

- Les dommages aux appareils électriques sont indemnisés dans le cadre de la formule AXA.

- Les frais de dépannage et d’immobilisation sont pris en charge.

Page 21: Rapport Tarification Des Pdts Bancaire Et Assurance Et La ion

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

L’offre de base :

Le contrat n’indemnise pas :

o Les vols commis par les membres de la famille ou les employés

de l’assuré ;

o Les vols de poste autoradio s’ils n’ont pas été livrés avec le

véhicule ;

o Les vols des accessoires seuls ;

o Les vols de pneumatiques.

L’offre AXA :

v. la garantie bris des glaces :

En cas de bris de pare-brise des glaces latérales (y compris les

déflecteurs) et de la lunette arrière du véhicule, et quelle que soit la

cause du dommage qu’il s’agisse d’un accident ou non (projection de

gravillon, éclatement ).

Le contrat assure la valeur de remplacement de l’objet brisé, y

compris les frais de pose moins la franchise.

L’offre AXA :

- La garantie est étendue aux équipements audio (Radio, cassettes, Hi-Fi, DVD) à hauteur de

3.000DH

- Pour les équipements audio dont la valeur est supérieure à 3000,00DH sans dépasser

15.000,00DH, l’extension est accordée moyennant surprime de 5% pour l’excèdent.

- Le taux de prime est de 7% au lieu de 10% et il n’y a pas de franchise.

Page 22: Rapport Tarification Des Pdts Bancaire Et Assurance Et La ion

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

vi. la garantie défense et recours :

Cette assurance garantie l’assuré, conducteur ou passager auteur

ou victime d’un accident causé avec le véhicule assuré. La Compagnie

s’engage à procéder, à ses frais, à concurrence de 10.000 DH :

• A toute intervention amiable ou à toutes actions judiciaires, en

vue de faire indemniser l’assuré ainsi que ses passagers, par le

responsable de l’accident.

• A défendre les intérêts de l’assuré en cas de poursuites fondées

sur la circulation ou l’utilisation de votre véhicule.

Méthode de calcul : ( catégorie automobile :

tourisme ) :

Garantie de base : Responsabilité civile

Essence Diesel Prime Nette

Annuelle

Taxes Prime totale

Jusqu’à 6 CV

7CV et 8CV

9CV et 10CV

11 CV et plus

Jusqu’à 4CV

5 CV

6CV et 7CV

8CV et plus

1840

2238

2429

3490

281, 52

342, 41

371, 64

533, 97

2121, 52

2580, 41

2800, 64

4023, 97

N.B : Les tarifs de la garantie de base c’est à dire : la

responsabilité civile sont standards et dont déterminés par le

ministère de la finance.

Page 23: Rapport Tarification Des Pdts Bancaire Et Assurance Et La ion

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

Garanties

complémentaires

Franchise Taux de prime

Tierce 10%

15%

20%

20%

1.70%

1.15%

0.60%

0.60%

Vol 5% 3.75%

Incendie 3.75%

D&C 135 DH

B.G 7%

N.B : Pour les garanties complémentaires, les tarifs se diffèrent

d’une compagnie d’assurance à une autre.

L’offre de base :

L’offre AXA :

- Les taux de prime et de franchise de la garantie Tierce s’appliquent sur le montant de la valeur à neuf ;

- Les taux de prime et de franchise des garanties Incendie et Vol s’appliquent sur le montant de la valeur vénale.

- Par Contre pour la formule AXA, les taux de prime s’appliquent sur la valeur à neuf et les taux de franchise sur le montant des sinistres.

Page 24: Rapport Tarification Des Pdts Bancaire Et Assurance Et La ion

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

IV- Titrisation :

1. Titrisation et crise financière :

Crise financière : à qui la faute ? La titrisation est souvent

considérée comme le coupable principal.

Pour pouvoir prêter de l’argent à l’économie (aux entreprises, aux

particuliers), les banques ont besoin de liquidités. Elles trouvent ces

liquidités dans les dépôts qu’elles gèrent, ainsi que dans les emprunts

interbancaires qu’elles contractent. Mais ces sources sont limitées. Or

les banques ont dans leurs actifs des créances qui intéressent les

investisseurs : créances hypothécaires, crédits à la consommation,

financement de voitures, encours des cartes de crédit… Les banques

ont développé une technique leur permettant de vendre ces créances,

sous formes de titres négociables : c’est la titrisation. C’est un

instrument utile dans son principe car il élargit le refinancement

bancaire

La titrisation a joué un rôle d’amplificateur de la crise par son

utilisation débridée et non maîtrisée :

Refinancement massif du crédit hypothécaire américain par la

titrisation des crédits subprimes (les ABS),

Re-titrisation des ABS dans le cadre de produits complexes (les

CDO),

diffusion de ces titres à travers l’ensemble du système financier

international.

Le risque induit par le prêt initial est ainsi transmis

successivement à différents investisseurs, alors que les "paquets"

de crédit conduisent à mélanger des niveaux de risque différents.

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

L'ampleur de cette crise et sa généralisation s'expliquent

notamment par la titrisation des créances hypothécaires à risque qui

consiste pour une banque à les revendre sur des marchés spécialisés à

des investisseurs. Ces derniers émettent et revendent ensuite des

obligations adossées à un "paquet" de créances, qu’on retrouve parfois

dans des SICAV monétaires traditionnellement jugées sans risque.

La titrisation de ces crédits hypothécaires suit 3 phases au travers

de la constitution de 3 types de produits financiers distincts :

- les ABS ("asset backed securities") sont des valeurs mobilières

adossées à une créance : c'est la forme la plus classique de titrisation ;

- les CDO ("collateralized debt obligations"), sont des obligations

adossées à un paquet de créances. Elles offrent une panoplie de

niveaux de risques et leur champ des combinaisons est virtuellement

infini ;

- les SIV ("Special investment vehicles"), sont des véhicules qui

agrègent des CDO. Ils figurent en général hors du bilan des banques,

ce qui permet d'échapper aux règles prudentielles (par exemple les

ratios Cooke et McDonough, qui mesurent le ratio de l'encours des

prêts accordés par les banques à leur fonds propres).

2. Qu’est ce que la titrisation ? :

Définition 1 :

La titrisation est une technique financière qui consiste

classiquement à transférer à des investisseurs des actifs financiers tels

que des créances (par exemple des factures émises non soldées, ou

des prêts en cours), en transformant ces créances, par le passage à

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

travers une société ad hoc, en titres financiers émis sur le marché des

capitaux.

Définition 2 :

C’est une technique financière par laquelle des créances

traditionnellement illiquides et gardées par leurs détenteurs jusqu’à

l’échéance sont transformées en titres négociables et liquides

Elle consiste à regrouper certains types d’actifs pour les restructurer

en titres portant intérêts. Le paiement des intérêts et du principal sur

ces actifs transféré à l’acheteur des titres.

a) historique de la Titrisation :

Née aux Etats-Unis dans les années 70, cette technique a d’abord

été utilisée par les banques pour consentir davantage de crédits. Plus

tard, elle a permis aux banques de se débarrasser partiellement des

mauvais risques.

Pour partir du plus simple, une entreprise peut se financer en

empruntant à sa banque. C'est un actif qui figure au bilan de la

banque, pour la durée lui restant à courir. Si, au lieu de recourir à

l'emprunt auprès de ses banques, l'entreprise décide de se financer

directement auprès d'investisseurs, elle émet une obligation. C'est un

titre de créance, qui peut être vendu par celui qui le détient sur le

marché des obligations. La bonne vieille obligation est ainsi le

précurseur de la titrisation : si l'opération avait été faite en vendant un

emprunt déjà consenti par une banque à l'entreprise émettrice, ce

serait exactement une titrisation.

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

b) Avantage de la Titrisation :

Option de financement moins coûteuse

Augmentation de la capacité de financement

Augmentation de l’activité commerciale

Amélioration de la liquidité

Amélioration de la solvabilité

Amélioration de la rentabilité

Optimisation de la gestion des risques (ALM)

Rationalisation des fonctions et modernisation de la gestion

Par ailleurs, la Titrisation offre aux investisseurs une nouvelle

gamme d’instruments avec une variété de profils : les parts de fonds

de titrisation représentent différents niveaux de risque, rendement et

durée selon le montage du fonds. Ainsi, grâce à la flexibilité en matière

de structuration, différents investisseurs pourront trouver dans les

parts de titrisation les aspects de placement qu’ils convoitent.

c) Les conditions d’apparition de la titrisation :

La multiplication des formes de titrisation depuis quelques années

a augmenté sensiblement la panoplie des titres issus sur ce marché. Il

n’y a pas à vrai dire de nomenclature unique mais on a tendance à

garder la distinction traditionnelle qui est faite aux États-Unis entre les

titres issus de refinancement des crédits hypothécaires et ceux

supportés par d’autres formes de créances. On parle ainsi dans le

premier cas des MBS (Mortgage Backed Securities) et dans le second

des ABS (Asset Backed Securities).

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

c.1. Les MBS

Dans la plupart des pays où se pratique la titrisation, c’est le

refinancement des agences spécialisées dans le financement de

l’immobilier résidentiel ou d’établissements de crédit dont c’est la

vocation principale qui a donné le coup d’envoi de ces marchés

relativement nouveaux.

L’homogénéité du produit, L’historique bien documenté du taux de

défaillance des prêteurs, la présence d’un actif facilement saisissable

et l’encouragement des autorités gouvernementales ont favorisé cet

essor. Ce marché considérable reste encore le plus important dans la

plupart des pays.

c.2. Les ABS

De nombreux collatéraux peuvent être utilisés pour des

opérations de titrisation. On a tendance à regrouper les ABS autour des

catégories suivantes :

Les comptes à recevoir sur cartes de crédits ;

Les différentes formes de crédits à la consommation ;

Le leasing (crédit-bail) pour les avions, les automobiles, etc. ;

Les créances commerciales (elles servent en particulier de sous-

jacent à des programmes d’émissions de papier commercial,

Asset Backed Commercial

Paper ou ABCP) ;

Les prêts étudiants (spécifiquement aux États-Unis) ;

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

L’immobilier commercial et professionnel.

d) Le mécanisme général de la titrisation :

Un établissement de crédit cède à une entité spécialement établie

à cet effet des titres de créances. Cette entité souvent appelée SPV

(Special Purpose Vehicle) émet des titres qui, après évaluation par une

agence de notation, seront placés auprès d’investisseurs. La maison de

titres (typiquement un investment banker) qui a rempli le rôle

d’arrangeur pour mettre en place et structurer le produit financier joue

souvent également un rôle majeur dans le placement des titres auprès

des investisseurs

Schématisation d’une opération de Titrisation

e) Les risques associés aux opérations de

titrisation :

Les risques associés aux opérations de titrisation sont de différentes

natures :

e.1. Le risque de remboursement anticipé :

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

Ce risque est le premier à avoir été identifié dès que l’on a mis en

place des MBS.

Les profils de remboursement des titres qui sont cédés au SPV peuvent

être fortement affectés par des décisions des débiteurs qui choisissent

de rembourser leurs dettes avant l’échéance. Cette éventualité a

toujours posé un problème pour les sociétés spécialisées dans la

détention de créances hypothécaires, mais elle est également présente

pour tout détenteur de créances de toute nature comportant une

classe de remboursement par anticipation.

Le risque augmente bien sûr lorsque les émetteurs de titres à revenu

fixe réalisent, dans un contexte de baisse de taux d’intérêt, qu’ils ont

avantage à rembourser certains titres de dette passés pour les

remplacer par des titres nouveaux émis à des conditions plus

favorables.

e.2. Le risque de défaillance des débiteurs :

Les titres cédés dans l’opération de titrisation sont soumis au risque

de défaillance. Le taux de défaillance ou une estimation de la

probabilité de défaillance dépendent bien sûr de la nature des créances

qui sont titralisées. Le risque est un risque intrinsèque que l’on peut

assimiler à un risque de crédit, mais c’est aussi un risque lié aux

conditions changeantes du marché et peut être aussi un risque

systémique en cas de difficultés majeures sur les marchés financiers

affectés par des effets de contagion.

Différentes techniques sont utilisées pour réduire le risque de

défaillance des débiteurs.

e.3. Le risque de perturbation des flux financiers :

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

Il peut exister un manque de synchronisation parfait entre les flux

attendus par les détenteurs de parts et les paiements réellement

effectués par le S.V.P. Ces perturbations peuvent être engendrées par

des retards de paiements des remboursements anticipés ou des

problèmes d’erreurs ou des difficultés techniques lors des paiements.

e.4. Le risque de détérioration de la notation :

Au cours de la vie du SPV, il peut arriver que la notation effectuée

par les agences spécialisées soit revue à la baisse. Cette éventualité

est néanmoins assez faible du fait de l’existence de techniques de

réduction du risque.

f) Le coût d’une opération de titrisation :

Le coût d’une opération de titrisation est extrêmement variable

en fonction de la taille de l’opération, de la reconnaissance et de la

qualité du cédant, de l’expertise de l’arrangeur et des conditions

générales du marché.

g) Intérêt du recours à la titrisation pour les

établissements de crédit :

o Segmenter et transférer les risques ;

o Améliorer la structure du bilan et accroître le rendement sur fonds

propres;

o Refinancer des crédits ;

o Répondre à un besoin de liquidités ;

o Gérer et optimiser le ratio Cooke ;

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

o Trouver de nouveaux investisseurs.

h) Intérêt pour les investisseurs :

o Possibilité d’investir dans de nouveaux produits ;

o Bénéficier de structures de paiement mieux adaptées à leur

besoins ;

o Obtenir un meilleur rendement pour un niveau de notation donné

(le spread sur les ABS et les MBS est souvent plus élevé que celui

des obligations corporatives ayant la même notation) ;

o Investir dans des titres bénéficiant de toute une série de

garanties ;

o Investir dans des titres bénéficiant d’une bonne liquidité (certains

des titres issus par les agences gouvernementales aux États-Unis

ont une liquidité supérieure aux obligations corporatives).

3- Exemple de Titrisation :

Dans cet exemple la banque cède 40 $ de prêts à un SPV, sans

recours. Le SPV émet pour 40 $ d’ABS placés auprès d’investisseurs.

De ce fait la banque réduit son volume de prêts restant sur ses livres et

améliore ses ratios de fonds propres

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

Bilan de Banque après Titrisation

Malheureusement, certaines sociétés, qui pourraient avoir intérêt

à recourir à la titrisation, continuent de penser qu’il s’agit d’opérations

éminemment complexes, réservées aux seuls grands acteurs du

marché. Or le développement de la titrisation a progressivement

conduit à l’élaboration d’outils et de méthodes d’analyse standardisés

qui permettent de monter des opérations très diverses, avec des

structures simples et dans des délais relativement courts. En outre,

l’existence des conduits permet aujourd’hui aux investisseurs de plus

petite taille de bénéficier indirectement des avantages de la titrisation,

sans pour autant devoir monter leur propre transaction.

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

V- Titrisation ou réassurance des produits

d’assurance :

C’est une technique financière transformant des actifs illiquides

en des actifs liquides de type obligataire, swap, optionnel,…

1- Titrisation d’un risque d’assurance :

Transformation de risques d’assurance en des produits financiers

échangés sur des marchés financiers et dont les flux sont définis à

partir de risques d’assurance.

Exemple classique de titrisation d’assurance

CAT- BOND:

Obligation classique à coupons mais dans laquelle le montant des

coupons et/ou du principal est lié à la survenance de risques

d’assurance (indice de sinistralité, indice de mortalité,..).

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

Par exemple si l’indice de sinistralité dépasse un certain niveau, les

coupons sont réduits. Si l’émetteur de l’obligation est un assureur ou

un réassureur il devra payer moins de coupons s’il a plus de sinistres

(« hedging » naturel de ses sinistres par des produits financiers).

Schéma classique de la réassurance : la pyramide des risques   :

Schéma

classique de la

titrisation : le sablier des risques   :

Réassureurs

Assureurs

Assurés

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

2- Intérêt de la titrisation pour l’assureur/ réassureur :

Mode complémentaire de transfert des risques (ne remplace

pas la réassurance classique mais la complète);

Manière d’échapper à des augmentations prohibitives de

prix sur le marché classique de la réassurance;

Utilisation de l’immense capacité des marchés financiers

comparée aux moyens limités des réassureurs;

Hedging de risques non diversifiables pour lesquels l’offre

de réassurance classique est absente ou timide ;

Diversification vis à vis du risque de crédit.

X X X X X X

X X X X X X X X X

X X X X X X X X X Investisseurs

Assureurs /Réassureurs

Assurés

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

3- Intérêts de la titrisation pour les investisseurs :

Pourquoi les investisseurs seraient-ils intéressés de prendre de

tels risques au travers de l’achat de produits titrisés ?

- Possibilité d’investir dans des actifs de rendements élevés mais

faiblement corrélés aux marchés financiers traditionnels ;

- L’introduction de tels nouveaux actifs sur les marchés peu ou

faiblement corrélés a un impact positif sur la frontière

efficiente des portefeuilles optimaux (meilleure espérance de

return pour une variance fixée ou plus faible variance pour une

espérance donnée).

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

Conclusion :Si le transfert des risques d'assurance vers les marchés financiers

donne une base objective à l'évaluation économique des engagements

des assureurs, il constitue aussi le meilleur moyen de rendre les

marchés d'assurance plus efficaces : donner un sens concret à

Solvabilité et rechercher l'efficacité économique sont donc deux

objectifs convergents. Toutefois, cela nécessite qu'aboutisse une

transformation profonde de l'activité des entreprises d'assurances qui

n'en est qu'à ses débuts, alors qu'elle affecte en profondeur l'activité

des banques depuis longtemps déjà.

Par ailleurs La titrisation a beaucoup changé pendant la dernière

décennie. Elle n’est plus liée à des actifs traditionnels assortis de

conditions spécifiques comme les hypothèques, les prêts bancaires ou

les prêts à la consommation (actifs auto-amortissables). Les progrès de

la modélisation et de la quantification du risque, ainsi que la

multiplication des données disponibles, ont encouragé les émetteurs à

utiliser une gamme plus large de types d’actifs, y compris les prêts

gagés sur biens immobiliers, les créances sur baux financiers et les

prêts aux PME.

Il est à signaler aussi que pour réguler la tarification des services

bancaires et la mise en application de ces services, il est nécessaire de

tracer les grandes lignes de réglementer la tarification des services

bancaires. Pour cela, Bank AL MAGHRIB a délimité les principes

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Tarification des Produits Bancaire et assurance et titrisation

directeurs de la tarification, en spécifiant aux organismes bancaires

que la délimitation de cette tarification doit être basée sur une

concurrence saine de manière à ne pas porter préjudice aux clients.

Bibliographie : « la titrisation ; Aspects juridique et financier », Thierry

GRANIER ,Corynne JAFFEUX, Edition ECONOMICA.

« Titrisation : Gestion financier de la banque », Michèle

Ceresoli, Michel Guillaud, Edition ESKA.

Rapport du Mission Economique, Delphine GOGUET, Version N: 4.

Rapport “Banque Populaire: Tarification des Produits

Bancaire”, Janvier 2008.

Phuong Nga “Tarification du crédit bancaire : Que doit-on

prendre en compte ?”, Version préliminaire 12/05.

Nouvelles dispositions prudentielles en matière d’opérations de

titrisation

Note pédagogique MIC no 16 François Leroux ; LA TITRISATION

Webographie : Www .lexinter.net  

Titrisation et crise financière En Temps Réel.mht

CFO-NEWS.COM

WWW.Titrisation.com