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Projet ORA (Orienter Autrement) Pour en savoir plus : www.projetora.eu Rapport national synthétique Belgique (fr) Auteur : EWETA, Belgique

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Le projet ORA mené dans 4 pays d’Europe - Belgique, Bulgarie, France, Roumanie – vise à améliorer le processus d’orientation socioprofessionnelle des personnes en situation de handicap.

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Page 1: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

Projet ORA (Orienter Autrement)

Pour en savoir plus :

www.projetora.eu

Rapport national synthétique Belgique (fr)

Auteur : EWETA, Belgique

Page 2: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

Ce projet est financé avec le soutien de la Commis-

sion européenne. Ce document reflète uniquement

les opinions de leurs auteurs. La Commission ne peut

être tenue responsable de toute utilisation qui pourrait

être faite des informations qui y figurent.

Page 3: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

Sommaire

Introduction .......................................................................................................................................... 3

1. Recensement des Lois ................................................................................................................. 4

2. Recensement des structures professionnelles ............................................................................. 8

2.1. Les acteurs ordinaires ............................................................................................................... 8

2.2. Les acteurs spécialisés ........................................................................................................... 11

2.2.1. AVANT la vie professionnelle : le parcours scolaire ..................................................... 11

2.1.2. A partir de l’entrée DANS la vie professionnelle .......................................................... 16

3. Mesures d’encouragement pour l’occupation des PSH, et cas pratique ............................ 25

3.1. Mesures d’encouragement pour l’occupation des PSH dans le circuit ordinaire du

travail ............................................................................................................................................... 25

3.2. Mesures en vue de l’occupation en milieu protégé ......................................................... 27

3.3. Exemple de bonnes pratiques : le projet pilote européen «Transition-Insertion» ........... 32

Conclusion .......................................................................................................................................... 33

Page 4: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

3

Introduction

Comme le souligne le Plan d’Action du Conseil de l’Europe 2006-2015 pour améliorer la

qualité de vie des personnes handicapées en Europe, « l’emploi est un facteur primordial

d’intégration sociale et d’indépendance de tous les citoyens en âge de travailler ». « Or »,

poursuit ce Plan, « le taux d’emploi et d’activité des personnes handicapées est très faible

par rapport à celui des personnes non handicapées. Les politiques visant à accroître le

taux d’activité doivent être diversifiées – en fonction de la capacité des personnes

handicapées à occuper un emploi – et complètes, afin d’aborder tous les obstacles

entravant leur participation à la vie active ».

Nous tenterons de présenter de façon la plus exhaustive possible la « cartographie » de ce

qui existe en Région Wallonne francophone en Belgique au sujet des processus

d’orientation professionnelle existants pour des personnes en situation de handicap vers le

secteur ordinaire.

D’emblée, il nous semble important de souligner que nous ne disposons pas pour la Région

Wallonne de chiffres fiables, reflet de la réalité, relatifs au pourcentage de personnes

porteuses de handicap employées dans le secteur ordinaire, ceci pour 2 raisons :

1) La première est qu’il n’existe pas une définition unique et commune de la personne

handicapée. Celle-ci est identifiée comme telle selon des critères propres à chaque

organisme intervenant dans la vie d’une personne porteuse de handicap (par

exemple : l’INAMI Institut National des maladies et invalidités, la Direction Générale

des Personnes Handicapées, l’AWIPH-Agence Wallonne pour l’Intégration des

Personnes Handicapées, etc.).

2) Une partie des personnes handicapées intègre le marché de l’emploi ordinaire sans

passer par des réseaux d’aide. Celles-ci ne sont donc pas référencées comme telles

et ne sont donc pas inclues dans les statistiques de l’AWIPH par exemple.

Page 5: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

Enfin, nous concluerons ce rapport par l’identification des points forts et des points faibles

des structures existantes sur les pratiques d’orientation des PSH en Belgique francophone,

ainsi que l’identification des freins et des leviers en matière d’orientation des PSH.

1. Recensement des Lois

A propos de la politique des personnes handicapées en Belgique, il convient de préciser

que la Belgique est un état fédéral, plusieurs niveaux de pouvoirs se superposent et

imposent leurs propres obligations sur un même territoire.

L’intégration des personnes handicapées est prise en charge par la Région Wallonne.

L’institution compétente est : l’Agence wallonne pour l’intégration des personnes

handicapées, pour les personnes résidant en Wallonie.

La mise au travail des personnes handicapées relève de la compétence de la Région

Wallonne. L’institution compétente est : l’Agence wallonne pour l’intégration des

personnes handicapées, pour les personnes résidant en Wallonie.

La sécurité sociale (l’assurance indemnités, les soins de santé, les accidents du travail, les

maladies professionnelles, le chômage et les pensions) relève de la compétence de l’État

fédéral.

Les compétences respectives de l'Etat fédéral et des communautés/régions en ce qui

concerne les handicapés

Par la loi spéciale de réformes institutionnelles du 8 août 1980, a été transférée aux

Communautés la compétence en matière d'aide aux personnes, dont la politique des

handicapés, en ce compris la formation, la reconversion et le recyclage professionnel des

handicapés. Les Régions, quant à elles, sont compétentes en matière de politique de

l'emploi (placement et mise en œuvre des programmes de remise au travail).

Il est à noter que suite à un décret du 19 juillet 1993, la Communauté française a attribué

ses compétences en matière de politique des handicapés à la Région wallonne (à

l'exclusion de la Communauté germanophone) et à la Commission communautaire

française (compétente pour les francophones de la Région de Bruxelles-capitale), à

Page 6: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

5

l'exception des normes déterminant les catégories de handicapés pris en charge. Par un

décret du 6 mai 1999 avec effet au 1er janvier 2000, la Région wallonne a transféré ses

compétences dans la matière du placement à la Communauté germanophone, en ce

qui concerne le territoire de la région de langue allemande.

Les compétences en matière de revalidation (quant à l'indemnisation, aux prestations

médicales et paramédicales), ont été dévolues à l'Institut national d'assurance maladie-

invalidité. En effet, les dispositions en matière de garantie de la rémunération et de sécurité

d'existence des handicapés restent attribuées à l'Etat fédéral car elles relèvent de la

sécurité sociale et du droit du travail.

Les institutions (para)publiques compétentes en ce qui concerne le placement et/ou la

formation des handicapés

Le FOREM exerce une compétence générale en Région wallonne pour le placement de

tout demandeur d'emploi, la mise en œuvre des programmes de remise au travail et

l'organisation et la gestion de la formation professionnelle.

Les Communautés/Régions ont institué chacune pour ce qui les concerne, des Services ou

Agences dévolus à l'intégration sociale et professionnelle des handicapés en

remplacement du Fonds national de reclassement social des handicapés. Ils sont

compétents en ce qui concerne notamment leur placement et leur formation. Le

placement dans les entreprises de travail adapté dépend essentiellement de leur

compétence. D'une façon générale, l'intervention de ces Services ou Agences n'est pas

possible si la personne concernée a déjà reçu une indemnisation pour la couverture du

même dommage et pour le même handicap. La personne handicapée doit faire valoir ses

droits à cette indemnisation.

Il s’agit en région wallonne : de l’Agence wallonne pour l’intégration des personnes

handicapées – A.W.I.P.H.

Page 7: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

Les définitions d’une personne en situation de handicap (PSH)

Les définitions dans le cadre des législations relatives à l'intégration professionnelle

et sociale des personnes handicapées

La loi du 16 avril 1963 relative au reclassement social des handicapés

Au sens de la loi sous rubrique, est handicapée la personne dont les possibilités d'emploi

sont effectivement réduites par suite d'une insuffisance ou d'une diminution d'au moins 30

% de leur capacité physique ou d'au moins 20 % de leur capacité mentale.

Les Communautés/Régions ont abrogé la majeure partie des dispositions de cette loi,

certaines restant néanmoins encore en vigueur. Ainsi, la Région wallonne (Décret du 6 avril

1995 relatif à l'intégration des personnes handicapées) a formellement abrogé cette loi à

l'exception de l'article 3, 2°, 3° et 4° (aspects médicaux des missions du Fonds national de

reclassement social des handicapés, depuis lors transférées à l'INAMI), des articles 17

(formation, réadaptation, rééducation) et 18 (application des lois relatives à la réparation

des accidents du travail ou aux maladies professionnelles, aux jours fériés, à la

réglementation du travail, à la protection du travail et au paiement des rémunérations), 24

et 25 (financement et emploi des recettes), 26 et 27 (contestations). Cette loi est par

ailleurs formellement abrogée en ce qui concerne la Communauté flamande sauf les

articles 3, 2°, 3° et 4°, l'article 18, l'article 21 (quotas d'occupation), les articles 26 et 27 et les

articles 31 à 35 (dispositions pénales).

Région wallonne

Le décret du 6 avril 1995 relatif à l'intégration des personnes handicapées définit comme

handicapée "toute personne mineure ou majeure présentant une limitation importante de

ses capacités d'intégration sociale ou professionnelle suite à une altération de ses facultés

mentales, sensorielles ou physiques qui engendre la nécessité d'une intervention de la

société".

Page 8: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

7

En ce qui concerne l'intégration sociale et professionnelle des personnes handicapées, le

critère de base permettant l'intervention de l'AWIPH est un minimum de 30 % de handicap

physique ou de 20 % de handicap mental.

Les définitions dans le cadre des législations de sécurité sociale et d'assistance

sociale

Dans le cadre des législations de sécurité sociale et d'assistance sociale, ce n'est pas la

notion de handicapé qui est prise en compte mais plutôt celle d'incapacité de travail.

Les Convention–cadre entre l’AWIPH, le Forem et la Région Wallonne

Le Forem a négocié avec ses partenaires des conventions qui encadrent leur travail dans

des domaines tels que la formation, l’insertion socioprofessionnelle et l’emploi. Ces

conventions sont inscrites dans le cadre du Dispositif intégré d’insertion

socioprofessionnelle.

Cette convention-cadre:

développe des synergies entre les politiques d’insertion socioprofessionnelle

de l’Agence wallonne pour l’intégration des Personnes handicapées (AWIPH)

et celles du Forem ;

amplifie les actions en matière de formation et d’emploi des personnes

handicapées.

Cette convention s’inscrit également dans la dynamique de partenariat du Dispositif

intégré d’insertion socioprofessionnelle et vise à :

sensibiliser les agents du Forem, de l’AWIPH et de leurs partenaires à la réalité

des handicaps et à la problématique de l’égalité des chances des personnes

handicapées ;

intensifier l’information en matière de formation, d’emploi et d’orientation

proposée au public cible de cette convention ;

Page 9: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

améliorer l’accessibilité des lieux et des services de formation et d’insertion ;

favoriser l’accès du public cible de cette convention à la formation

professionnelle ;

favoriser l’insertion socioprofessionnelle du public cible de cette convention.

2. Recensement des structures professionnelles

Il existe 2 piliers de l’emploi en Région Wallonne :

L’Office wallon de la formation professionnelle et de l’emploi - FOREM (ordinaire) et

L’Agence Wallonne pour l’Intégration des Personnes Handicapées - A.W.I.P.H.

(spécialisé).

2.1. Les acteurs ordinaires

FOREM

De par les missions qui lui sont assignées, le Forem est un acteur incontournable dans le

domaine de l’emploi, de la formation et des ressources humaines en région wallonne.

Le Forem facilite l’adaptation et l’insertion des travailleurs et des demandeurs d’emploi

dans le marché de l’emploi. Cela passe par :

l’accompagnement à la formation ;

l’accompagnement à la recherche d’emploi ;

le soutien à la mobilité géographique ;

la validation des compétences ;

des actions spécifiques pour les jeunes.

Le Forem offre un service personnalisé aux personnes : il les oriente, les aide à formuler leur

projet professionnel et à acquérir des compétences professionnelles. Concrètement, il

propose des outils, des conseils, un encadrement professionnel et l’ouverture à un vaste

réseau de partenaires, avec comme finalité l'emploi.

Page 10: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

9

Plus spécifiquement la personne handicapée peut bénéficier des aides classiques

destinées à tout demandeur d’emploi. Celles-ci peuvent être cumulées aux aides à

l’emploi octroyées par l’Awiph s’il y a admissibilité de la personne handicapée par

l’Agence.

- Les maisons de l’emploi

Situées au cœur de la Commune, fruit d’un partenariat entre la commune, son CPAS et le

Forem ; les maisons de l'emploi constituent un espace ouvert de conseil et

d'accompagnement à la disposition des chefs d'entreprises, des demandeurs d'emploi,

bénéficiaires Awiph et des étudiants. Elles se veulent un guichet unique de l'information. Il

en existe 56 en Région Wallonne.

Elles proposent différents services:

informations dans de nombreux domaines: formation, législation sociale, aides à

l'emploi, offres d'emploi, qualifications, adresses d'entreprises, etc.;

mise à disposition de la logistique nécessaire à la recherche d'emploi: ordinateur,

fax, téléphone, etc.;

l'aide personnalisée de conseillers spécialisés pour les démarches administratives

et la recherche d'emploi.

Confidentialité, neutralité des informations, respect du choix des personnes, libre accès,

gratuité et accessibilité sont les principes de base qui animent ce service.

- Missions régionales pour l'emploi (MIRE)

Les missions régionales pour l’emploi dénommées « MIREs », sont des personnes morales

ayant pour mission principale de mettre en œuvre des actions d’insertion et

d’accompagnement à destination du public-cible déterminé par le décret, en vue de les

conduire vers un emploi durable et ce, en s’inscrivant dans le cadre du décret du 1er avril

Page 11: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

2004 relatif au dispositif intégré d’insertion socioprofessionnelle. Il en existe 11 en Région

Wallonne.

Dans le cadre de leurs fonctions, les missions régionales pour l’emploi développent des

actions consistant

à insérer le bénéficiaire dans un emploi durable et de qualité en s’appuyant sur

des actions de formation professionnelle (durée maximale 1250 h.), organisées en

partenariat.

à accompagner les bénéficiaires dans leur recherche active d’emploi pendant

maximum

12 mois, soit en leur offrant services et supports adéquats, soit par le biais d’un

contrat de travail à durée déterminée dit emploi « tremplin ».

à assurer l’accompagnement des stagiaires dans l’emploi en vue d’améliorer

leur intégration et leur stabilité.

Public-cible : peuvent bénéficier des services prestés par les missions régionales pour

l’emploi :

les demandeurs d’emploi inoccupés n’étant plus soumis à l’obligation scolaire et

ne disposant pas du certificat de l’enseignement supérieur ou d’un titre

équivalent ;

les demandeurs d’emploi chômeurs de longue durée ;

les demandeurs d’emploi réintégrant le marché de l’emploi après une période

d’inoccupation de plus de 3 ans ;

les bénéficiaires du R.I.S. (revenu d’intégration sociale) ou de l’aide sociale ;

les réfugiés reconnus en Belgique ;

les ressortissants étrangers munis d’une autorisation de séjour ;

les personnes handicapées en possession d’une décision de l’Agence wallonne

pour l’intégration des personnes handicapées ouvrant le droit à des interventions

visant à la mise à l’emploi.

Page 12: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

11

Le Ministre, après avis de la Commission, peut également autoriser une Mire à accueillir

annuellement, à concurrence de 20% du nombre total de bénéficiaires, des demandeurs

d’emploi qui n’entrent pas dans les catégories citées ci-avant.

Une de ses missions est de s’occuper de l’insertion professionnelle des personnes fragilisées

mais en plus le Gouvernement Wallon dans le but d’insuffler cette dynamique finance un

travailleur pour assurer le suivi de 20 personnes handicapées en plus.

2.2. Les acteurs spécialisés

Nous aborderons ce point en 2 temps ; à savoir les acteurs spécialisés qui interviennent

avant l’entrée de la personne handicapée dans la vie professionnelle (point 1), c'est-à-dire

pendant son parcours scolaire et dans un second temps au terme de celui-ci, à partir de

son entrée dans la vie « active » et tout au long de son parcours professionnel (point 2).

2.2.1. AVANT la vie professionnelle : le parcours scolaire

L’Etablissement scolaire spécialisé

Il nous semble intéressant de présenter succinctement les grandes lignes de

l’enseignement en Belgique et plus particulièrement de l’enseignement spécialisé

secondaire ; qui fait le plus souvent partie du parcours de l’adolescent porteur de

handicap.

En Belgique, le mineur (domicilié ou résidant sur le territoire belge, et ce sans distinction de

statut (cf. loi du 29 juin 1983 concernant l’obligation scolaire) est soumis à l’obligation

scolaire pendant une période de douze années commençant à l’année scolaire qui prend

cours dans l’année où il atteint l’âge de six ans et se terminant à la fin de l’année scolaire,

dans l’année au cours de laquelle il atteint l’âge de dix-huit ans.

L’enseignement est organisé en enseignement ordinaire d’une part et en enseignement

spécialisé. En 1970, les classes intégrées - jugées ségrégatives- furent supprimées au profit

d’écoles spécialisées répondant mieux aux besoins des enfants en situation de handicap.

Page 13: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

L’enseignement spécialisé est destiné aux enfants et aux adolescents qui, sur la base d’un

examen multidisciplinaire, effectué par les institutions (définies à l’article 12 du décret

organisant l’enseignement spécialisé du 03 mars 2004) doivent bénéficier d’un

enseignement adapté en raison de leurs besoins spécifiques et de leurs possibilités

pédagogiques. Ceux-ci sont désignés par l’expression « enfants et adolescents à besoins

spécifiques ».

L’enseignement spécialisé en Belgique est organisé sur la base de la nature et de

l’importance des besoins éducatifs et des possibilités psychopédagogiques des élèves et

assure le développement de leurs aptitudes intellectuelles, psychomotrices, affectives et

sociales tout en les préparant, selon les cas :

1. à l’intégration dans un milieu de vie ou de travail adapté ;

2. à l’exercice de métiers ou de professions compatibles avec leur handicap qui rende

possible leur intégration dans un milieu de vie et de travail ordinaire ;

3. à la poursuite des études jusqu’au terme de l’enseignement secondaire supérieur

tout en offrant des possibilités de vie active.

- Les FORMES de l’enseignement secondaire spécialisé

L’enseignement secondaire spécialisé est organisé en 4 FORMES, de façon à prendre en

compte le projet personnel de chaque élève :

ENSEIGNEMENT DE FORME 1 – Enseignement d’adaptation sociale. Vise une

formation sociale rendant possible l’insertion en milieu de vie protégé.

ENSEIGNEMENT DE FORME 2 – Enseignement d’adaptation sociale et professionnelle.

Vise à donner une formation générale et professionnelle pour rendre possible

l’insertion en milieu de vie et/ou travail protégé.

ENSEIGNEMENT DE FORME 3 – Enseignement professionnel. Vise à donner une

formation générale, sociale et professionnelle pour rendre possible l’insertion

socioprofessionnelle.

Page 14: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

13

ENSEIGNEMENT DE FORME 4 – Enseignement général, technique, artistique ou

professionnel. Correspond à l’enseignement secondaire ordinaire avec un

encadrement différent, une méthodologie adaptée et des outils spécifiques.

Toutes les écoles n'organisent pas toutes les formes d'enseignement.

- Les TYPES de l’enseignement secondaire spécialisé

L’enseignement secondaire spécialisé est scindé en 7 types qui sont chacun, comme le

précise le décret du 03 mars 2004, "adaptés aux besoins éducatifs généraux et particuliers

des élèves relevant de l'enseignement spécialisé appartenant à un même groupe, besoins

qui sont déterminés en fonction du handicap principal commun à ce groupe".

Toutes les écoles n'organisent pas tous les types d'enseignement.

Types d'enseignement s'adressent aux élèves présentant

1 un retard mental léger

2 un retard mental léger modéré ou sévère

3 des troubles du comportement

4 des déficiences physiques

5 des maladies ou sont convalescents

6 des déficiences visuelles

7 des déficiences auditives

- Les stages et l’alternance en Centres d’Education et de formation en Alternance

(CEFA)

Durant leur parcours scolaire dans l’enseignement spécialisé, les élèves ont la possibilité

d’effectuer des stages en entreprise dans le cadre de leur formation.

Page 15: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

Le stage est une activité éducative durant laquelle l’élève est immergé en entreprise

qu’elle soit du secteur ordinaire ou du secteur protégé.

Le Gouvernement fixe, par degré, année, forme et option, le nombre maximum de

périodes hebdomadaires de stages qui peuvent être organisées.

Toute formation qualifiante en entreprise fait l’objet d’une convention de stage dont le

modèle est fixé par le Gouvernement (voir l’AGCF du 21 mai 1999). La convention garantit

la qualité de la formation et son suivi pédagogique.

Certains établissements secondaires de l’enseignement spécialisé pratiquent l’alternance.

L’enseignement secondaire en alternance est né de la volonté d’offrir aux jeunes une

alternative aux formes de scolarité traditionnelles de l’enseignement de plein exercice.

Cet enseignement est dispensé dans un établissement appelé CEFA (Centre d’Education

et de formation en Alternance). Un CEFA est une structure commune à plusieurs

établissements d’enseignement secondaire de plein exercice organisant, au 2ème et au

3ème degré, l’enseignement technique de qualification ou l’enseignement professionnel.

Ce type d’enseignement propose ainsi de combiner la formation générale en

établissement scolaire et la pratique professionnelle en CEFA.

La mission des centres d'éducation et de formation en alternance est triple :

l'accueil et l'encadrement des élèves pendant toute l'année scolaire;

l'organisation de toutes les formations professionnelles dont le besoin se fait sentir;

l'accompagnement des élèves en vue de favoriser leur insertion

socioprofessionnelle, en veillant à préparer, organiser, contrôler et évaluer les

activités des élèves en entreprise.

Les CEFA ont donc pour mission d'organiser une alternance entre un temps de formation à

l'école et un temps de travail en entreprise, en veillant à l'articulation des compétences

acquises dans les deux lieux. Ils donnent la possibilité aux jeunes de s'inscrire dans un

parcours d'insertion qui les mène à l'emploi.

Il y a 43 CEFA en Communauté française, proposant plus de 100 formations, tous secteurs

confondus."

Page 16: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

15

Tout établissement d’enseignement secondaire spécialisé peut demander à coopérer

avec un CEFA de son caractère (confessionnel ou non confessionnel) dans la zone où il a

son siège.

- Les classes d’inclusion scolaire

Dans l’enseignement comme dans le secteur de l’emploi, une distinction est faite entre

l’ordinaire et le spécialisé. Mais depuis 1986, il y a progressivement des passerelles ou un

retour vers l’intégration qui voient le jour ; notamment par la création de classes d’inclusion

scolaire. Des enfants de l’enseignement spécialisé sont scolarisés dans l’ordinaire (les

modalités de l’intégration permanente et totale, partielle ou temporaire sont fixées par le

décret du 24/03/2004. Celui-ci fixe le nombre de périodes d’accompagnement par du

personnel spécialisé auquel l’enfant a droit selon le type de handicap et le niveau scolaire,

du fondamental au secondaire. Il fixe aussi les dotations en subventions par les écoles). Les

classes accueillent des élèves handicapés physiques, sensoriels ou mentaux qui peuvent

tirer profit, en milieu scolaire ordinaire d’une scolarité adaptée à leur âge et à leurs

capacités et pour lesquels l’admission dans un établissement spécialisé n’est pas

indispensable.

- Le C.P.M.S. Spécialisé

Parallèlement à la structure scolaire d’enseignement spécialisé, il existe le Centre Psycho-

Médico-Social (CPMS) qui a comme objectif d’aider au développement optimal des

enfants et des adolescents. A cette fin, ils proposent leur collaboration aux parents et aux

enseignants. L’équipe pluridisciplinaire est composée d’un psychologue, d’un assistant

social, d’une infirmière et d’un médecin.

Leurs activités consistent à :

Accueillir, écouter les élèves et leurs familles, et répondre à leurs demandes ;

Informer sur les études, les formations et les professeurs ;

Assurer un suivi psychologique, pédagogique, social et médical (orientation, projet

de vie, difficultés scolaires ou relationnelles…) ;

Prévenir les inadaptations ;

Orienter vers l’enseignement spécialisé ;

Page 17: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

Assurer la guidance dans l’enseignement spécialisé ; etc.

2.1.2. A partir de l’entrée DANS la vie professionnelle

- L’Agence Wallonne pour l’Intégration des Personnes Handicapées (AWIPH)

AWIPH, ses missions

L'AWIPH est l'instrument d'exécution mais aussi d'impulsion de la politique d'intégration

sociale des personnes handicapées menée par le Gouvernement wallon dans le cadre de

la législation adoptée par le Parlement wallon. Elle est chargée, à cette fin, d'une mission

générale qui recouvre divers champs d'action, à savoir :

promouvoir une politique globale et coordonnée en faveur des personnes

handicapées;

gérer un ensemble d'aides individuelles mises à disposition des personnes

handicapées pour faciliter leur intégration;

agréer et subventionner des services destinés aux personnes handicapées;

soutenir des actions d'information, de formation et de sensibilisation.

Dans ce contexte, il s'agit pour l'AWIPH de veiller notamment au développement des

éléments suivants :

des soins et des services appropriés visant prioritairement le maintien à domicile;

un accueil et un hébergement de qualité;

un accompagnement social, médical, paramédical ou psychologique;

une réadaptation fonctionnelle, des aides techniques et un apprentissage social

favorisant l'autonomie en société;

une éducation et/ou une formation professionnelle appropriée(s);

une intégration professionnelle adéquate, en milieu de travail ordinaire ou adapté.

Page 18: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

17

A titre exemplatif, l'agence :

1. agrée et subventionne des services et structures comme :

des centres de formation professionnelle spécialisée ;

des centres d'orientation professionnelle spécialisée ;

des centres ou services de réadaptation fonctionnelle ;

des entreprises de travail adapté ;

des services d'accompagnement ;

des services d'accueil de jour ;

des services d'aide à l'intégration ;

des services d'aide à la vie journalière ;

des services d'aide précoce ;

des services de court séjour inclus ou non dans les structures existantes;

des services de placement familial ;

des services résidentiels.

2. met à disposition des personnes handicapées un ensemble de mesures

individualisées comme :

- des aides à la communication (barrette braille, fax pour personnes

malentendantes, etc.) ;

- des aides à la mobilité (chien guide, adaptation de voiture, etc.) ;

- des interventions dans les frais d'aménagement du logement.

3. propose tant aux travailleurs handicapés qu'à leurs employeurs, des aides au

nombre de 8, celles-ci seront développées plus avant dans les dispositifs.

Page 19: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

AWIPH, ses bénéficiaires

La personne handicapée qui souhaite pouvoir bénéficier des aides octroyées par l’AWIPH

doit répondre aux conditions suivantes:

- ne pas avoir atteint l'âge de 65 ans au moment où elle introduit sa première

demande d'intervention ;

- être domiciliée sur le territoire de la région de langue française (c'est à dire la

Région wallonne moins les 9 communes de la Communauté germanophone);

- présenter une limitation importante de ses capacités d'intégration sociale ou

professionnelle suite à une altération de ses facultés mentales, sensorielles ou

physiques qui engendre la nécessité d'une intervention de la société ;

- être de nationalité belge, être de statut apatride ou réfugié reconnu ou être

travailleur ou enfant de travailleur d'un Etat membre de l'Union européenne.

Des conditions spécifiques sont prévues pour les autres demandeurs âgés de moins de 65

ans au moment de la première demande, considérés comme handicapés par l'agence au

sens du décret du 6 avril 1995.

AWIPH, les acteurs de terrain

Ci-dessous, nous présenterons en 5 points les acteurs qui interviennent précisément dans

l’orientation des personnes handicapées, notamment vers le secteur ordinaire:

1. L’agent d’intégration professionnelle : agit tant au niveau de la P.H. que de

l’entreprise. Information et évaluation des différents dispositifs vers tous secteurs

confondus, protégés et ordinaire. Cela représente une vingtaine de fonctionnaires.

2. Les services d’accompagnement agréés par l’AWIPH : certains ont un axe d’aide à

la recherche d’emploi. Ce n’est pas leur mission première mais une possibilité et non

une obligation.

Page 20: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

19

3. Le programme « soutien dans l’emploi » financé par l’AWIPH à destination de

services extérieurs (selon un appel à projet). Un coach est chargé d’insérer des

personnes handicapées vers l’emploi ordinaire. Actuellement on compte une

vingtaine de coachs. Le coaching, accompagnement intensif et individualisé d’une

personne vers et dans l’emploi, met l’accent sur l’autonomisation et la

responsabilisation de la personne. Il est centré sur la mise en valeur et l’expression

des ressources personnelles du travailleur en équilibre avec les besoins de

l’entreprise. Des personnes reconnues par l’AWIPH, prêtes à l’emploi, motivées et

avec un projet professionnel réaliste et en adéquation avec ses capacités et le

marché de l’emploi peuvent bénéficier de ce soutien par le coach.

4. Les C.F.P. AWIPH : à l’issue de la formation des stagiaires, un agent d’intégration

professionnelle est chargé de les soutenir vers l’emploi, principalement vers le

secteur ordinaire. Au vu des 13 CFP, cela représente une vingtaine d’agents en

région Wallonne.

5. Les Entreprises de Travail Adapté (ETA)

Lorsque, du fait de leur handicap, des personnes ne peuvent pas ou plus exercer une

activité professionnelle dans les conditions habituelles de travail, l’Agence peut

proposer un accès aux entreprises de travail adapté – E.T.A. Les E.T.A. veillent à réunir

un maximum de conditions spécifiques pour permettre à ces personnes l’exercice

d’une activité professionnelle.

57 E.T.A. sont agrées en Région Wallonne et assurent aux personnes handicapées une

valorisation de leurs compétences et un processus d’évolution professionnelle.

La plupart des E.T.A. sont des PME qui produisent des biens et des services dans des

domaines très variés (travail du bois, des métaux, du bâtiment, industrie chimique,

imprimerie, conditionnement, etc.) dans des conditions bien définies, les ETA peuvent

faire travailler une partie de leur personnel dans des entreprises ordinaires, en assurant

leur encadrement par le biais des contrats d’entreprise.

Afin d’accroître les compétences des personnes qui nécessitent une période

d’adaptation à l’emploi en ETA, certaines de celles-ci organisent une section d’accueil

Page 21: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

et de formation où les futurs travailleurs peuvent être formés, dans les liens d’un contrat

d’adaptation professionnelle.

Par ailleurs, afin de maintenir au travail certains travailleurs âgés et/ou ne disposant plus,

après une certaine ancienneté, des aptitudes nécessaires pour le poste de travail

auquel ils sont occupés, des ETA ont développé un dispositif de maintien, avec le

soutien financier de l’AWIPH. L’ETA réalise pour la personne un programme de

reconversion à d’autres travaux.

Chiffres en 2010 (extraits du rapport d’activités 2010 de l’AWIPH)

Les 57 ETA ont employé 7.083 travailleurs handicapés (6.939 en 2009).

Le personnel de cadre s’élevait à 1.165 personnes, dont 195 avec un handicap (195

en 2009).

89,5 personnes ont reçu une formation en section d’accueil et de formation

(91,5 en 2009).

151 travailleurs ont bénéficié du dispositif de maintien (145,5 en 2009).

L’ETA et l’emploi ordinaire :

Une étude menée au début des années 90 et portant sur 55 ateliers protégés agréés en

Flandre indique qu'en 1990 quelque 4 % des travailleurs handicapés occupés en entreprise

de travail adapté ont trouvé du travail dans le circuit régulier.

Il apparaît que quelques années plus tard au moins 10 % de ces travailleurs sont revenus en

entreprise de travail adapté. Un rapport de l'OCDE (1992) cite un taux de transfert vers un

emploi normal pour l'ensemble de la Belgique de 2,2 %.

L'AWIPH constate que moins de 1 % des travailleurs handicapés occupés en E.T.A. quittent

ce dispositif pour accéder à l'emploi en milieu ordinaire.

Page 22: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

21

En Région Wallonne, la mise au travail dans des entreprises extérieures (ordinaires ou une

autre E.T.A.) dans le cadre de contrats d'entreprises répondant à des critères précis,

devient de plus en plus courante.

AWIPH, les dispositifs

L’Agence Wallonne pour l’Intégration des Personnes Handicapées (AWIPH) agit dans

plusieurs directions pour favoriser l’emploi des personnes handicapées dans les entreprises

ordinaires. Elle vise à aider :

- les travailleurs handicapés à obtenir et à conserver un emploi ;

- les entreprises à assumer leurs obligations par rapport aux travailleurs handicapées ;

- les opérateurs d’insertion professionnelle à prendre en compte les personnes

handicapées dans leur action habituelle.

Dans ce but, l’Agence mène des actions de sensibilisation, de conseil, de soutien et/ou

d’accompagnement, des actions conjointes, la mise à disposition d’informations et de

ressources documentaires, la mise en relation avec d’autres opérateurs (généraux ou

spécialisés), etc. Elle octroie aussi des aides financières aux travailleurs handicapés et/ou

aux entreprises.

La gestion de ces aides est confiée à l’Agence par le Gouvernement wallon par le biais de

l’arrêté du G.W. du 29 novembre 2007 visant à promouvoir l’égalité des chances de

personnes handicapées sur le marché de l’emploi.

Les 8 interventions prévues par l’arrêté et développées ci-dessous sont proposées tant aux

travailleurs handicapés et à leurs employeurs :

1. le stage de découverte : une semaine d’immersion en entreprise pour découvrir un

métier et le monde du travail.

2. l'adaptation du poste de travail : une intervention couvre les frais supplémentaires

liés au handicap.

3. le contrat d'adaptation professionnelle : formation individualisée en entreprise. Des

indemnités de formation sont accordées au stagiaire.

4. la prime de compensation : une intervention dans le coût salarial est accordée à

l’entreprise pour compenser le coût supplémentaire éventuel des mesures qu’elle

Page 23: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

prend pour permettre au travailleur handicapé d’assumer ses fonctions, si ce coût

supplémentaire est lié au handicap. La durée de la première période d’intervention

est limitée à un an. Par la suite, la période d’intervention peut aller jusqu’à 5 ans. Elle

est renouvelable.

5. la prime à l'intégration : une intervention fixée à 25 % du coût salarial est accordée à

l’entreprise pour l’embauche ou le retour à l’emploi d’un travailleur handicapé qui

n’a pas travaillé depuis au moins 6 mois. L’intervention peut durer un an.

6. la prime aux travailleurs indépendants : 33% du revenu minimum moyen garanti,

pendant un an, non renouvelable. L’intervention peut être partielle pour les

travailleurs salariés qui exercent une activité indépendante au titre d’activité

complémentaire.

7. la prime au tutorat en entreprise : une prime de 750 € par trimestre est accordée à

l’entreprise qui désigne un tuteur chargé d’accueillir et de guider le nouveau

travailleur. L’intervention peut durer 6 mois.

8. l’intervention dans les frais de déplacement au lieu du travail : une intervention est

accordée dans les frais supplémentaires liés à l’utilisation d’un mode de transport

individuel ou à la nécessité d’être accompagné dans les transports en commun.

Type d’intervention Nombre d’interventions Coût moyen

1. stage de découverte 134 14,45 €

2. adaptation du poste de travail 125 1.147,51 €

3. contrat d’adaptation

professionnelle 978 (dont 174 en ETA) 6.126,95 €

4. prime de compensation 3.813 (dont 150 en ETA) 6.524,05 €

5. prime d’intégration 824 2.661,05 €

6. prime aux indépendants 44 4.299,95 €

7. prime au tutorat 378 1.325,16 €

8. frais de déplacement 688 1.583,86 €

Page 24: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

23

Le coût moyen de ces différents dispositifs (obtenu par la simple division des dépenses

globales par le nombre d’interventions de l’année) est assez variable. Ces données sont

extraites du rapport d’activités 2010 de l’AWIPH.

- Autres acteurs de l’insertion professionnelle

Dans le paysage de l’insertion socioprofessionnelle en Région Wallonne francophone, se

retrouvent également :

- Les Centres de Formation Professionnelle (C.F.P.) accueillent des demandeurs

d’emploi handicapés reconnus par l’AWIPH et dont le projet professionnel personnel

à terme est l’emploi avec ou sans aides de l’AWIPH.

- La formation est de type professionnel, avec des stages en entreprises. Certains

modules s’apparentent à de la formation en alternance. Les secteurs concernés

sont variés : l’automobile, le secteur tertiaire, la construction, le secteur vert, le

secteur agroalimentaire, l’HORECA, etc.

- Les Entreprises de Formation par le Travail (E.F.T.) préforment des personnes

éloignées de l’emploi, le plus souvent sur chantiers. Beaucoup de secteurs sont

couverts : secteur vert, construction, HORECA, services aux personnes.

- Les Organismes d’Insertion Socio-Professionnelle (O.I.S.P.) préforment également des

personnes éloignées de l’emploi, dans leurs propres centres. Les domaines

concernés sont la bureautique, la remise à niveau, l’apprentissage du français,

l’orientation, l’aide aux personnes, la technique radio, l’électricité, le nettoyage,

l’industrie alimentaire,….

- Les services d’accompagnement accompagnent des personnes adultes vivant en

dehors d’institution et présentant une déficience intellectuelle, physique ou

sensorielle. Les bénéficiaires sont des adultes reconnus par l’AWIPH souhaitant être

aidés dans leur démarche d’emploi, d’insertion socio-professionnelle, ….

Page 25: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

- Les Régies de quartier proposent des modules de socialisation – préformation pour

les personnes de leurs quartiers ne pouvant entrer directement dans un processus de

formation. La cuisine, le secteur vert et la construction sont souvent les domaines

proposés.

- Les Services d’Insertion des C.P.A.S. s’adressent à leurs bénéficiaires qui ont besoin

de modules de socialisation/préformation (cuisine, apprentissage français, remise à

niveau,…).

Page 26: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

25

3. Mesures d’encouragement pour l’occupation des PSH, et cas

pratique

3.1. Mesures d’encouragement pour l’occupation des PSH dans le circuit ordinaire

du travail

- L'obligation d'occupation

Principe

L'article 21 de la loi du 16 avril 1963 relative au reclassement social des handicapés prévoit

que les entreprises privées ainsi que les administrations publiques et les organismes d'intérêt

public déterminés par le Roi occupant au moins vingt personnes sont tenus d'occuper un

certain nombre de travailleurs handicapés.

Pour les entreprises privées, ce nombre est fixé par le Roi pour chaque branche d'activité

après avis de la commission paritaire compétente et, pour les branches d'activité pour

lesquelles il n'existe pas de commission paritaire, après avis du Conseil national du Travail.

Ce nombre de handicapés est arrêté compte tenu de la nature et de l'importance des

entreprises ainsi que des divers degrés d'incapacité permanente des handicapés. Le Roi

fixe les modalités d'application.

En ce qui concerne les administrations publiques et les institutions d'utilité publique, le Roi a

fixé, par arrêté délibéré en Conseil des Ministres, le nombre de handicapés qui devaient

être occupés. En ce qui concerne le niveau fédéral, l'article 21 de la loi du 16 avril 1963 a

été abrogé et remplacé par une disposition de la loi du 22 mars 1999 portant des mesures

en matière de fonction publique.

Page 27: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

Exécution

a. Secteur privé

En ce qui concerne le secteur privé, exécution n'a jamais été donnée au principe susvisé.

b. Secteur public

1) En ce qui concerne les administrations de l'Etat fédéral, chaque service public est tenu

de mettre au travail un quota de 3 % de personnes handicapées (équivalent temps plein).

Une perte d'autonomie de 12 points compte double.

Une "cellule diversité" a été créée au sein du SPF P&O. Elle est chargée d'assurer l'exécution

d'un plan d'action visant à améliorer l'accès des personnes handicapées à la fonction

publique fédérale et à veiller à l'égalité entre hommes et femmes au sein de

l'administration fédérale.

Un budget a été dégagé pour l'aménagement des postes de travail et les procédures de

sélection ont été adaptées. Un arrêté royal du 6 octobre 2005 (modifié par un arrêté royal

du 5 mars 2007) prévoit que pour chaque sélection comparative de recrutement, il est

établi une liste de lauréats et une liste spécifique de handicapés lauréats. Ces personnes

handicapées n'y figurent qu'à leur demande. En outre, la personne handicapée peut

demander au SELOR de bénéficier d'aménagements raisonnables lors de sa participation

à la sélection comparative de recrutement ou au test de sélection.

En mars 2006, une campagne nationale « diversité » a été menée.

Le SELOR met son expertise en matière de recrutement et de sélection de personnes

handicapées à la disposition des autorités publiques, de bureaux de sélection et

d’entreprises privées.

2) En Région wallonne, le quota est actuellement fixé à 2,5 % (tant que ce pourcentage ne

sera pas atteint, 5 % des nouveaux recrutements sont réservés à des personnes

handicapées) et s'applique aux services du gouvernement wallon et aux organismes

d'intérêt public dont le personnel est soumis au statut des fonctionnaires de la Région.

Page 28: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

27

Le nombre de travailleurs handicapés que les administrations publiques (provinces,

communes et associations de communes), doivent occuper est fixé à un mi-temps par

tranche de 20 équivalents temps plein prévu au cadre du personnel. Dans certains cas, la

passation de contrats de travaux, de fournitures et de services avec des entreprises de

travail adapté est équivalente à cette obligation d'emploi.

Le nombre de personnes handicapées à occuper dans les C.P.A.S. qui emploient au moins

20 personnes en équivalent temps plein a été fixé à un mi-temps par tranche de 20

équivalents temps plein.

3) Les Services du gouvernement de la Communauté française et les organismes d'intérêt

public relevant de la Communauté française dont le personnel est soumis au statut des

agents des Services du gouvernement sont tenus d'occuper un nombre de personnes

handicapées fixé à 2,5 % des emplois prévus au cadre.

Aussi longtemps que ce pourcentage d'occupation n'est pas atteint, 5 % des nouveaux

recrutements sont réservés à des personnes handicapées.

3.2. Mesures en vue de l’occupation en milieu protégé

- Les entreprises de travail adapté (E.T.A.)

Le public cible et l'objectif poursuivi par les E.T.A.

Les E.T.A. sont destinées aux personnes handicapées incapables d'exercer provisoirement

ou définitivement une activité professionnelle dans des conditions habituelles de travail,

l'objectif étant de leur assurer une valorisation de leurs compétences, une formation

continue susceptible de leur permettre un transfert vers l'emploi ordinaire ou leur promotion

au sein de l'entreprise adaptée.

Page 29: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

Les E.T.A. doivent tenir compte des possibilités professionnelles de chacun des travailleurs

qui y sont occupés et ce notamment par une répartition des tâches et par une adaptation

du rythme de travail.

Au 1er janvier 2007, la Région wallonne comptait 58 E.T.A. agréées et subventionnées. Le

nombre de travailleurs handicapés occupés au 31 mars 2007 était d'environ 6.728.

En Région wallonne, les E.T.A. peuvent créer en leur sein une section d'accueil et de

formation destinée aux personnes qui, en raison de leur handicap, bien que possédant les

aptitudes physiques, mentales et professionnelles requises, nécessitent une période

d'adaptation à l'emploi en E.T.A. pour améliorer leurs possibilités professionnelles. Ces

personnes handicapées sont engagées dans les liens d'un contrat d'adaptation

professionnelle qui ne peut être inférieur à six mois ni excéder un an. Il peut être prolongé

sans pouvoir dépasser deux ans. L'E.T.A. réalise un programme de formation. Pour

l'ensemble des E.T.A., le nombre maximum de handicapés engagés sous contrat

d'adaptation professionnelle est fixé à 100.

En outre, les E.T.A. en Région wallonne peuvent mettre en place un dispositif de maintien

pour les travailleurs handicapés remplissant certaines conditions et réalisant des activités

de production lorsque les aptitudes physiques, sensorielles et mentales de ces derniers ne

correspondent plus aux exigences de leur poste de travail. Un montant forfaitaire trimestriel

de 1.000 euros est accordé à l'E.T.A. pour chaque travailleur handicapé concerné. Pour

l'ensemble des E.T.A., le nombre maximum de handicapés pouvant bénéficier de cette

mesure est fixé à 100.

Les principales activités des E.T.A.

De nombreuses E.T.A. sont des sous-traitants. En Région wallonne, les principaux secteurs

d'activité sont : le conditionnement, le travail du bois, l'assemblage d'appareils électriques,

le travail des métaux et l'horticulture. En Flandre, deux tiers des ateliers protégés sont actifs

dans le domaine de l'industrie électronique, du conditionnement et de l'expédition, de

l'industrie du bois et de l'industrie métallique, le mailing.

Page 30: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

29

Le statut juridique des E.T.A. et agrément

Les E.T.A. sont constituées sous forme d'A.S.B.L. et sont agréées, sous des conditions,

formalités et procédures distinctes.

Le statut des travailleurs handicapés occupés en E.T.A.

a.En droit du travail

-En principe, le travailleur handicapé occupé en E.T.A. l'est sous les liens d'un contrat de

travail d'ouvrier ou d'employé ordinaire.

-La législation sur le travail temporaire et intérimaire prévoit qu'un employeur peut mettre

certains de ses travailleurs à la disposition d'un utilisateur pour une durée limitée moyennant

l'autorisation préalable par le fonctionnaire désigné par le Roi.

Le caractère limité de la durée n'est pas requis lorsque la mise à disposition concerne des

travailleurs handicapés occupés en atelier protégé.

-Une commission paritaire pour les entreprises de travail adapté (beschutte werkplaat-sen)

et les ateliers sociaux (sociale werkplaatsen) (n° 327), instituée par un arrêté royal du 15

janvier 1991 et installée depuis le 14 février 1992 a pour mission principale de conclure des

conventions collectives de travail concernant les conditions de travail et de rémunération

des travailleurs handicapés travaillant en E.T.A. ou en ateliers sociaux. Il existe trois sous-

commissions paritaires, compétentes respectivement pour les E.T.A. subsidiées par la

Communauté flamande et la Commission communautaire flamande, subsidiées par la

Commission communautaire française et enfin pour les E.T.A. de la Région wallonne et

de la Communauté germanophone.

-En ce qui concerne plus particulièrement la rémunération :

- La convention collective de travail n° 43 fixe le principe d'un revenu minimum

mensuel moyen garanti pour tous les travailleurs.

- Un salaire minimum est applicable aux travailleurs handicapés occupés en atelier

protégé. Celui-ci est déterminé selon leur fonction et leur âge. La rémunération

horaire ne peut être inférieure à un minimum variant d'après la catégorie de la

fonction exercée.

Page 31: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

b.En sécurité sociale

-En principe, en sécurité sociale, le travailleur handicapé occupé en atelier protégé a les

mêmes droits et obligations que tout travailleur valide.

-Les travailleurs handicapés occupés en E.T.A. ne doivent pas rester disponibles sur le

marché de l'emploi et, sauf à leur demande, l'employeur qui les licencie n'est pas tenu de

leur offrir de reclassement professionnel (outplacement). Cette mesure cessera d'être en

vigueur le 1er janvier 2010.

-En ce qui concerne certaines réductions de cotisations patronales de sécurité sociale, il y

a lieu de remarquer certaines particularités. Ainsi, dans le cadre des réductions structurelles

forfaitaires, les employeurs occupant des travailleurs handicapés en E.T.A. bénéficient du

forfait de réduction le plus important.

En outre, une réduction forfaitaire (dite Maribel social) des cotisations patronales de

sécurité sociale est accordée aux employeurs du secteur non-marchand pour chaque

travailleur qui, au cours d'un trimestre, preste au moins un mi-temps. Pour les travailleurs des

E.T.A., ce seuil minimal des prestations requises est de 33 %. L'objectif du Maribel social est

de promouvoir l'emploi dans le secteur non-marchand par la création d'emplois

supplémentaires.

Le Maribel social est prioritaire par rapport aux autres réductions de sécurité sociale. Ce

n'est donc que s'il reste un solde de cotisations, après déduction du Maribel social, que

l'employeur peut bénéficier de la réduction structurelle.

Les interventions financières accordées aux E.T.A. en région wallonne

L'AWIPH intervient en accordant :

- des interventions dans la rémunération des travailleurs handicapés réalisant des activités

de production pour lesquels l'Agence conclut à la nécessité d'une mise au travail en milieu

protégé. Le montant de l'intervention est déterminé en tenant compte de la perte de

rendement.

- des interventions relatives aux chômeurs handicapés difficiles à placer (en application

de l'article 78 de l'arrêté royal du 25 novembre 1991 portant réglementation du chômage

Page 32: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

31

qui a été abrogé mais qui s'applique encore aux travailleurs engagés avant le 3 novembre

2004) ;

- des interventions relatives à la rémunération du personnel d'encadrement. L'intervention

est fixée à 40 % de la rémunération plafonnée ; - des subventions à l'entretien par heure de

travail prestée par chacun des travailleurs handicapés ;

- des interventions pour le moniteur ou l'ergothérapeute encadrant les personnes

handicapées en sections d'accueil et de formation (celles-ci sont destinées aux travailleurs

handicapés qui ont besoin d'une période d'adaptation pour atteindre un rendement

suffisant) ;

- des interventions pour le fonctionnement de dispositifs de maintien (destinées aux

handicapés occupés dans des activités de production lorsqu'ils ne sont plus aptes à remplir

les exigences de leur poste de travail) ;

- à partir du 1er janvier 2010, des subsides en infrastructure et en équipement. Ces subsides

sont affectés aux investissements pour l'achat de terrain, l'achat de bâtiment en ce

compris l'achat du terrain attenant, la construction de bâtiment, l'aménagement de

bâtiment et l'achat d'équipement (machines, mobilier, matériel et matériel roulant à

l'exclusion des véhicules de fonction).

Annuellement, 2.250.000 euros sont affectés à l'ensemble des E.T.A. Une formule

mathématique permet de déterminer le montant annuel forfaitaire de subside auquel

chaque ETA peut prétendre. Le résultat de cette formule est appliqué pendant cinq ans.

Par ailleurs, le solde disponible du budget de l'Agence affecté aux subsides à

l'investissement est alloué à des projets retenus dans une programmation annuelle.

- des moyens au Fonds de sécurité d'existence pour les entreprises de travail adapté et au

Fonds social pour la promotion de l'emploi dans les E.T.A.

Page 33: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

3.3. Exemple de bonnes pratiques : le projet pilote européen «Transition-Insertion»

Ce projet pilote sur la province de Liège vise à permettre l’intégration socioprofessionnelle

vers le secteur protégé ou ordinaire des jeunes issus de l’enseignement spécialisé de forme

2 et de forme 3, le plus rapidement possible au sortir de leurs études.

L’Eweta est promoteur de ce projet conjointement avec la Communauté Française. Ce

projet est le fruit d’un partenariat de 17 membres dont l’Awiph, 5 écoles d’enseignement

spécialisé, les CPMS, les C.F.P., etc.

Ce projet est né suite à un constat d’errance prolongée des jeunes, trop souvent

incapables de s’orienter à travers les ressources d’insertion socioprofessionnelle à la fin de

leur scolarité. Il manquait un élément. Concrètement, une nouvelle fonction fut créée au

sein des écoles, celle de référent-coordinateur qui a pour mission d’orienter et de soutenir

les jeunes dans leurs démarches d’insertion à travers une pratique de conseils et

d’activation d’un réseau d’intervenants, ceci à partir de la dernière année scolaire du

jeune et ce également 6 mois après la fin de son parcours scolaire. Ceci afin d’éviter des

situations de rupture dans le parcours scolaire et socioprofessionnel du jeune et pour

faciliter son insertion socioprofessionnelle. Ce projet a débuté en 2009 et s’achèvera en

décembre 2013.

En 2010, 108 élèves furent suivis et 12 élèves ont signé un contrat de travail au terme de ce

suivi que ce soit dans le secteur ordinaire ou dans le secteur protégé.

En 2011, 92 élèves furent suivis et 22 d’entre eux ont signé un contrat de travail au terme de

ce suivi que ce soit dans le secteur ordinaire ou dans le secteur protégé.

Page 34: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

33

Conclusion

On a un avantage : nous bénéficions d’un organisme unique qui s’occupe des personnes

handicapées. Mais celui-ci est à la fois juge et partie, ce qui peut constituer un

désavantage. Il juge de la capacité de la personne handicapée à remplir les conditions

pour obtenir une subvention et cet organisme octroie cette même subvention.

Au sein de l’Awiph, malgré que ce soit un organisme unique, le fonctionnement est assez

cloisonné ; il y a peu de collaboration entre les différents services (formation, services

d’accompagnement, hébergement). C’est plus basé sur des réseaux locaux que des

pratiques habituelles, sauf sur le terrain on remarque des collaborations.

* convention acceptée par les 2 parties ; le Gouvernement Wallon et l’administration.

Constats du terrain :

1. Le fait incontestable de laisser à une personne le droit de se faire reconnaître ou non

comme personne handicapée fausse quelque peu la possibilité d’activer les aides.

Par conséquent, il n’y a pas de statistiques fiables, représentatives de la réalité, pas

de recensement et pas de politique qui s’en suivent. L’Onem invite une personne à

s’inscrire à l’Awiph. Personne ne peut obliger quelqu’un à faire reconnaître son

handicap. C’est une atteinte à l’intégrité de la personne. On peut l’informer mais

pas le contractualiser. Ce qui est un handicap dans le processus.

2. Malgré que la loi soit relativement coordonnée, on distingue 3 types d’intervention

dans la vie de la personne handicapée :

- ce qui est avant la vie professionnelle = enseignement spécialisé (qui dépend

des communautés).

- la vie professionnelle entre 18 et 65 ans (temps de travail) qui est prise en charge

par la région (par l’intermédiaire de l’Awiph).

Page 35: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

- 3e temps d’intervention : les aides pendant cette même période (temps de

travail) qui sont fédérales (= allocations d’intégration sociale et de

remplacement de revenus).

3. Il résulte de la structure cloisonnée (expliquée ci –dessus) que la coordination n’est

pas toujours optimale. Quelques exemples :

- toutes les personnes handicapées n’ont pas une reconnaissance Awiph. Toutes

les personnes issues de l’enseignement spécialisé ne s’inscrivent pas à l’Awiph.

- le parcours d’intégration professionnelle est rempli de subjectivité.

- problématique des allocations aux personnes handicapées ; perte de celles-ci

en cas de contrat de travail (piège à l’emploi).

4. Les collaborations avec des organismes ordinaires tels que le Forem, même s’ils ont

été partenaires des projets pilotes intéressants, celles-si ont été abandonnées.

Il n’y a plus d’agent Awiph au Forem. La réorganisation et la nouvelle politique du

Forem sont la cause de ce changement : le décret sur l’accompagnement

individualisé. Aujourd’hui : le demandeur d’emploi n’a plus qu’un seul interlocuteur

au Forem : le conseiller-référent. Cet intervenant doit porter plusieurs casquettes.

Chaque conseiller est formé (sensibilisation à la problématique du handicap) et

éprouve parfois des difficultés à endosser ces différentes casquettes ; il est sensé

s’ouvrir aux autres, aller vers les partenaires extérieurs ; cela reste parfois très

subjectif.

Avant on savait quel type de profil prendre en charge. Il y avait une valeur ajoutée

à cela. Maintenant, le risque est que la problématique de la personne soit moins

claire et qu’en conséquence l’orientation soit déficitaire. Il y a une diminution

d’efficacité par rapport à ce qui était fait auparavant ; l’orientation faite par le

Forem vers l’Awiph sera moins efficace.

5. Il y a des volontés institutionnelles mais on est dans une logique de contradictions. Il

y a un décalage entre ce qui est pensé en haut et ce qui est réalisé sur le terrain.

Page 36: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

35

Ce qui existe et fonctionne bien :

- La mise en stage des élèves de l’enseignement spécialisé ; selon les directions des

ETA, cela fonctionne très bien. Les professeurs viennent voir en quoi consiste le travail

en ETA. Importance du bouche à oreilles (que cela qui fonctionne).

- Les rapports institutionnels sont bons quand les rapports entre les personnes sont

bons.

- La grille d’embauche : seuil minimum de compétences ; choses simples que la

personne peut être à même de réaliser.

- Il existe des conventions de collaboration entre Forem/AWIPH ; MIRE (publics

fragilisés),…

- La bonne orientation est une orientation spécialisée. Service job coaching est un

service spécialisé.

Ce qui manque :

- Manque de communication entre structures. Beaucoup de choses se font de façon

éparse (important de bien se connaître).

- Les ETA n’ont pas l’info de qui peut travailler en ETA.

- Un centre d’orientation pour les personnes susceptibles d’avoir un handicap. On ne

devient pas un conseiller en orientation. Il faut spécifier les gens dans le parcours

d’insertion. On complique le parcours des bénéficiaires. Le psychologue du BR n’est

pas un orienteur. Ce n’est pas à l’Awiph à faire de l’orientation – de

l’accompagnement, à connaître toute cette réglementation. Il doit y avoir des

professionnels à toutes les étapes du parcours d’insertion. Ici maintenant on est trop

généraliste.

Ce qui peut être amélioré :

- La mise en réseau des acteurs de l’insertion socio-professionnelle.

- Importance du travail en réseau. Importance d’avoir confiance et de parler du

dossier. Il y a un devoir d’informer et de sensibiliser ses collègues. Il faut en faire de la

sensibilisation continue.

Page 37: Rapport synthetique national_Belgique_Fr

Ce qui serait souhaitable :

- Déterminer les étapes clés de l’orientation active (doc. annexé) ; les analyser et voir

si elles existent dans nos orientations. Etapes à travers lesquelles on sait analyser nos

pratiques.

- ’AIP (agent d’intégration professionnelle -AWIPH) doit aller chercher les bonnes

ressources. Rôle AIP : connaître le tissu de ce qui existe sur la région et assurer le

relais.

- Que les chefs d’ateliers des établissements scolaires découvrent les services

d’accompagnement et les ETA pour rendre les choses actuelles.

- Créer une plate-forme en réseau pour favoriser l’échange d’informations, la

structuration de celles-ci, les conseils. Personnes refusées en CFP et arrivent en EFT et

OISP. Intérêt à ouvrir les structures et à quitter ce chemin tout tracé : école

d’enseignement spécialisé à ETA. Il y a tous les chemins et situations.

- Démarches volontaristes d’améliorer les pratiques.