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RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE

RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE

DECEMBRE 2013

Copyright © 2014 de l’Institut Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (IMAO)

Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne doit être reproduite ou trans-mise sous quelque forme, quelque moyen que ce soit, électronique ou mécanique, dont la photocopie, l’enregistrement ou tout système de stockage ou de retrait d’informations, sans l’autorisation préalable par écrit de l’éditeur.

ISSN: 2026-6944

Impression du rapport a été financé par la Fondation pour le Renforcement desCapacités en Afrique (ACBF)Pour plus d’amples informations , veuillez contacter :West African Monetary Institute (WAMI)Gulf House , Tetteh Quarshie Interchange, PMB CT 75Accra, Ghana

RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE

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TABLE DES MATIERESS

AVANT PROPOS viiRESUME ix---------------------------------------------------------------------------------------------CHAPITRE I APERCU SUR LES EVOLUTIONS MACROECONOMIQUES ET FINANCIERES 11.1 Evolutions internationales 11.1.1 Production 11.1.2 Inflation 11.1.3 Cours des matières premières 21.1.4 Politique monétaire 21.1.5 Taux de change 21.1.6 Marchés financiers 31.2 L’environnement de la ZMAO 41.2.1 Production 41.2.2 Inflation 41.2.3 Secteur budgétaire 51.2.4 Secteur monétaire 51.2.5 Secteur extérieur 6---------------------------------------------------------------------------------------------CHAPITRE II MARCHES FINANCIERS 72.1 Marché monétaire 72.1.1 Marchémonétaire interbancaire 72.1.2 Marché des bons du Trésor 82.2 Marché du change 92.2.1 Plateforme du marché du change aux enchères (FOREX) 92.2.2 Plateforme du Marché Interbancaire du Change (FOREX) 102.3 Marchés des capitaux 102.3.1 Marché des titres de l’Etat 112.3.2 Marché des obligations de société 12

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2.3.3 Marché des fonds propres 122.4 Intégration des marchés des capitaux de l’Afrique de l’Ouest 13---------------------------------------------------------------------------------------------CHAPITRE III STABILITE DU SECTEUR BANCAIRE 153.1 Condition générale du système bancaire et perspective macro-prudentiel 153.2 Comptes des avoirs 153.2.1 Avoirs en devises étrangères 163.2.2 Avoirs productifs 163.2.3 Crédit bancaire 173.3 Comptes des dettes 183.4 Fonds propres 193.5 Sensibilité au risque du marché 193.5.1 Exposition au change 193.5.2 Risque de taux d’intérêt 213.6 Analyse de la viabilité financière 223.6.1 Capitalisation 223.6.2 Solvabilité 223.6.2.1 Ratio de solvabilité (capacitéd’absorption de perte) 223.6.2.2 Couverture des provisions 243.6.3 Qualité des avoirs (analyse du risque du crédit) 243.6.4 Rentabilité 253.6.4.1 Rendement sur les avoirs 253.6.4.2 Rendement des fonds propres 253.6.5 Effet de levier 263.6.6 Avoirs à risque pondéré (RWA) 263.6.7 Liquidité 273.6.8 Marges financières 283.7 Banque transfrontalière 30---------------------------------------------------------------------------------------------CHAPITRE IV INSTITUTIONS FINANCIERES NON BANCAIRES 314.1 Assurance 314.2 Pension 344.3 Autres institutions financières (AIF) 354.4 Microfinance 364.5 Inclusion financière 37----------------------------------------------------------------------------------------------

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CHAPITRE V POLITIQUE ET INFRASTRUCTURE FINANCIERES 395.1 Régulation financière, supervision et communication financière 395.2 Intégrité financière (Intelligence/surveillance) 405.3 Accès à l’information sur le crédit 405.4 Développement du système des paiements 41---------------------------------------------------------------------------------------------CHAPITRE VI CONCLUSION: EVALUATION GENERALE 43GLOSAIRE 46ANNEXE 50---------------------------------------------------------------------------------------------LISTE DES TABLEAUXTableau 1.1: Les plus grandes capitalisations des marchés locaux de fonds propres en fin 2013 3Tableau 3.1: Composition du crédit bancaire de la ZMAO 18 ---------------------------------------------------------------------------------------------LISTE DES GRAPHIQUES Graphique 2.1: Transactions interbancaires (Million USD) 7Graphique 2.2: Taux interbancaire (%) 8Graphique 2.3: Détentions de bons du Trésor (Million USD) 8Graphique 2.4: Taux d’intérêt des bons du Trésor de 91-jours (%) 8Graphique 2.5: Transactions (FOREX) dans le système des enchères en détail à la hollandaise (Million USD) 9Graphique 2.6: Transactions interbancaires FOREX (Million USD) 10Graphique 2.7: Détention des bons du Trésor (Million USD) 11Graphique 2.8: Intérêt sur les bons du Trésor (%) 11Graphique 2.9: Capitalisation du marché (Million USD) 12Graphique 2.10: Chiffre d’affaires du marché (Million USD) 13Graphique 3.1: Taux de croissance des avoirs 15 Graphique 3.2: Ratio avoirs en devises étrangères/avoirs totaux 16 Graphique 3.3: Ratio avoirs productifs/avoirs totaux 16 Graphique 3.4: Composition des avoirs productifs (décembre 2013) 17Graphique 3.5: Taux de croissance du crédit bancaire total (%) 17Graphique 3.6: Allocation sectorielle du crédit bancaire total de la ZMAO (%) 17Graphique 3.7: Taux de croissance de la dette bancaire totale (%) 18Graphique 3.8: Taux de croissance des dépôts totaux (%) 19

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Graphique 3.9: Taux de croissance du capital des banques commerciales (%) 19Graphique 3.10: Ratio dépôts en devises étrangères/dépôts totaux (%) 19Graphique 3.11: Ratio position acheteur ouverte par rapport au capital (%) 20Graphique 3.12: Ratio gains sur change/pertes sur le chiffre d’affaires bruts (%) 20Graphique 3.13: Le ratio dettes en devises étrangères/capital (%) 21Graphique 3.14: L’écart du taux d’intérêt (%) 21Graphique 3.15: Capital moyen de l’industrie bancaire (Million USD) 22Graphique 3.16: Pourcentage des banques avec un capital supérieur au capital moyen 22Graphique 3.17: Solvabilité moyenne de l’industrie bancaire (%) 22Graphique 3.18: Pourcentage des banques avec une solvabilité supérieure à la moyenne 23Graphique 3.19: Ratio capital moyen/avoirs (%) 23Graphique 3.20: Provisions-créances en souffrance/capital (%) 24Graphique 3.21: Ratio créances en souffrance/prêts bruts (%) 24Graphique 3.22: Distribution des créances en souffrance (%) 25Graphique 3.23: Rendement sur les avoirs (%) 25Graphique 3.24: Rendement sur les fonds propres (%) 26Graphique 3.25: Effet de levier (avoirs totaux/fonds propres) 26Graphique 3.26: Appétit du risque (RWA/avoirs totaux) 26Graphique 3.27: Ratio principaux avoirs liquides/avoirs totaux (%) 27Graphique 3.28: Ratio principaux avoirs liquides/dettes à court terme (%) 27Graphique 3.29: Ratio des dépenses hors intérêt/chiffre d’affaires brut (%) 28Graphique 3.30: Marge d’intérêt net/chiffre d’affaires brut (%) 30Graphique 4.1: Les primes d’assurance brutes de la ZMAO 31 Graphique 4.2: Avoirs totaux des IMF 36Graphique 4.3: Indice d’inclusion financière 37

LISTE DES ENCADRESEncadré 2.1: Réforme du marché du change au Nigéria 10Encadré 2.2: Evolution récente sur le marché des capitaux du Nigéria 14Encadré 3.1: Test de stress des banques nigérianes - résumé des résultats 28Encadré 3.2: Autres évolutions clés de la banque transfrontalière au Nigéria 30 Encadré 4.1: Récentes réformes des assurances dans la ZMAO 32 Encadré 4.2: Récentes réformes de la microfinance dans une sélection de pays de la ZMAO 38

Encadré 5.1: Récente évolution de l’infrastructure du système des paiements au Nigéria 42

RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE

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AVANT PROPOS

Le rapport sur la stabilité financière de la Zone Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (ZMAO)

est une publication1 du Collège des Superviseurs de la Zone Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (CSZMAO). L’objectif principal de ce rapport est la revue des pairs des évolutions du secteur financier dans les Etats membres de la ZMAO dans l’intention d’identifier et de réduire, dès leur apparition, les principaux risques auxquels se confronte le système financier de la Zone. Le rapport révèle également les relations entre stabilité macroéconomique et viabilité et stabilité financières dans la Zone. La présente édition du rapport est relative à la période janvier-décembre 2013.

Le système financier a enregistré une amélioration suite à la mise en œuvre des réformes sur les marchés des capitaux et l’adoption graduelle de régulations macro-prudentielles dans l’exécution de l’exercice de supervision. Ces mesures ont entraîné le renforcement de la viabilité financière ainsi que l’expansion des indicateurs clés des bilans, y compris le crédit, les dépôts et les avoirs. L’amélioration de la performance a été, dans une large mesure, déterminée par l’environnement macroéconomique actuellement favorable dans la plupart

des Etats membres. Cependant, il faut remarquer qu’une évolution défavorable prévaut dans le système financier de la Zone, en particulier dans l’industrie bancaire, la dépréciation rapide de certaines monnaies nationales. Une telle évolution révèle une probabilité croissante du risque de change avec des implications négatives sur les bilans des banques.

Le présent rapport a été préparé par l’Institut Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (IMAO) sous la supervision de son Directeur général, Dr. Abwaku Englama. L’analyse et la production du rapport ont été conduites par A. Barry (Directeur), E. A. Onwioduokit (Directeur adjoint), M.D. Umo et K. Mansaray (Economistes Séniors) du département de l’intégration financière. Les départements de supervision bancaire des banques centrales des Etats membres de la ZMAO ont fourni les données et des rapports pays. Le rapport a bénéficié des observations du Comité des opérations de l’IMAO et des suggestions provenant des réviseurs externes.

Le rapport est structuré en six chapitres. Le chapitre 1 présente une revue des évolutions macroéconomiques et financières globales et locales avec pour intention d’évaluer leur

1 Le RSF avait fait initialement l’objet d’une publication biannuelle jusqu’en décembre 2012 lorsque le CSZMAO a décidé e d’en faire une publication annuelle.

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impact sur la stabilité financière dans la ZMAO. Le chapitre 2 discute les développements du système financier de la ZMAO et le chapitre 3 analyse les conditions générales de l’industrie bancaire dans la ZMAO. La revue des évolutions au niveau des institutions financières non bancaires est présentée au chapitre 4 alors que le chapitre 5 révèle les évolutions de l’infrastructure du système financier. Le chapitre 6 conclut le rapport par une évaluation générale de la stabilité financière dans la Zone.

Ma préoccupation, en ce qui concerne ce rapport est que celui-ci fournit les informations utiles et actuelles ainsi que les recommandations de politiques aux gouverneurs des banques centrales membres, à d’autres responsables de politiques et aux chargés de régulation des systèmes financiers dans les pays membres de la ZMAO.

Nous serions à l’attente de vos informations en retour. Veuillez transmettre vos observations éventuelles aux adresses suivantes:

[email protected]@[email protected]

Essa A.K Drammeh

Président, CSZMAO et Directeur, département de la supervision bancaire, Banque Centrale de Gambie.

Juillet 2014

RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE

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RESUME

Une demande de consommation faible entrainée par un ralentissement général dans

l’environnement international ainsi que la fragilité persistante et les risques actuels ont conduit à une décélération de 2 points de pourcentage de la croissance économique globale à 3% au cours de la période sous revue par rapport à l’année précédente (WEO, avril 2014). La croissance économique au cours de la période sous revue a été principalement déterminée par la croissance dans les économies avancées en ce sens que la croissance dans les économies émergentes et en développement a connu une décélération. L’inflation dans les économies avancées a enregistré une tendance à la baisse d’une moyenne de 1,4% contre 2% l’année précédente. Cette situation a été principalement entrainée par une baisse de la transformation des matières premières, une amélioration de l’approvisionnement ainsi qu’une demande faible au niveau des économies des marchés émergents, en particulier la Chine.

L’amélioration modeste des activités économiques globales en 2013 avait reflété la légère reprise observée dans la Zone. La croissance réelle du PIB de la Zone s’est accrue légèrement de 6,8% en 2012 à 7% en 2013, ce qui

illustre une performance robuste. La principale contribution à la croissance a été celle du Nigéria, soit 5,64% et le Ghana à hauteur approximative de 1%. Les pressions inflationnistes ont subsisté dans la ZMAO et l’inflation a été d’en moyenne 9% comparativement à 11,6% en 2012. Quatre Etats membres ont été en mesure de diminuer le taux d’inflation dans les limites d’un chiffre principalement en raison d’une position de politique monétaire rigoureuse, d’une gestion prudente de la politique monétaire et de l’amélioration de la performance du secteur agricole dans la Zone.

Quand bien même le déficit budgétaire hors dons de la Zone a été contenu en dessous du seuil de 4%, il s’est détérioré à 3,6% du PIB comparativement à 3,2% au cours de l’année précédente. Les réserves extérieures brutes globales de la ZMAO se sont accrues à USD51,4 milliards en fin décembre 2013, soit 7,7 mois de couverture d‘importation comparativement à USD50,7 milliards, soit 7 mois de couverture d’importation en 2012. Les évolutions du taux de change ont été mitigées en ce sens que toutes les monnaies à l’exception d’une seule se sont dépréciées par rapport au dollar.

La performance du secteur financier a été généralement robuste

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dans la ZMAO et marquée par une amélioration significative au niveau de tous les segments des marchés à l’exception d’un seul. Ce développement a été déterminé par un rebond de la croissance économique dans la Zone et d’autres conditions macroéconomiques favorables. Les bons du Trésor et les obligations ont été les alternatives de placement préférées à court terme sur le marché monétaire en dépit de la baisse des taux d’intérêt. Toutefois, un ralentissement a été observé au niveau des activités du marché des obligations d’entreprise. Les transactions interbancaires ont chutés en raison d’un excès de liquidité du secteur bancaire, ce qui a entrainé une tendance générale à la baisse des taux interbancaires. Le volume des transactions de devises étrangères s’est accru dans les Etats membres, une situation qui indique une résolution des banques centrales membres à stabiliser les monnaies nationales.

Les activités des marchés des capitaux de la ZMAO ont connu, pour la plupart ,une tendance haussière en ce sens que la capitalisation du marché ainsi que le chiffre d’affaires s’est accru de 33,9% et de 96,9% respectivement en raison principalement d’un renouvellement de la confiance de l’investisseur provenant de la mise en œuvre des mesures de réformes. L’intégration des trois bourses des valeurs de la ZMAO (Ghana Stock Exchange-GSE, Nigerian Stock Exchange-NSE et Sierra Leone Stock Exchange-SLSE), ainsi que celle de la zone UEMOA 2 (Bourse Régionale des Valeurs Mobilières-BRVM), a connu un rebond avec l’adoption et

l’approbation du cadre pour la mise en œuvre de la Phase 1 (accès financé) du programme d’intégration. Les bourses des valeurs des Etats membres ont été invitées à démarrer la mise en œuvre dès que les règles seront approuvées par leurs régulateurs respectifs.

Les bilans des banques ont affiché une expansion, un corolaire des évolutions macroéconomiques favorables, surtout la croissance économique réelle robuste et une inflation en baisse. Le niveau de liquidité du secteur bancaire a été encourageant malgré une détérioration de la qualité des avoirs. Toutefois, la rentabilité et la perte de la capacité d’absorption ont été encourageantes. La récente recrudescence de dépréciation monétaire dans certains pays membres a déterminé la montée des risques de change, ce qui pourrait affecter négativement les bilans à l’avenir. De plus, les taux d’intérêt ont été élevés malgré que l’écart de taux d’intérêt net zonal ait évolué à la baisse.

D’une façon générale, les banques de la ZMAO ont été viables et ont enregistré un ratio de solvabilité (CAR) excédent le minimum obligatoire de 10%. Le niveau de rentabilité zonale tel que mesuré par le rendement sur les actifs (ROH) a été stable et de 2,4%, une performance identique à celle de décembre 2012. Cet indicateur s’est amélioré dans deux pays membres et a connu une baisse dans quatre autres pays avec l’un des pays affichant une valeur négative. Le rendement sur les fonds propres (ROE) s’est toutefois accru à 17,7% en 2013 à partir de

2 UEMOA, la première union monétaire de l’Afrique de l’Ouest,comprend tous les pays francophones sauf la Guinée est le sigle de l’ Union Economique et Monétaire Ouest Africaine.

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14,2% en 2012. Le ratio zonal des créances en souffrance/prêts bruts (qualité des avoirs) s’est accru de 12,5% en 2012 à 13% en 2013. Ceci a été le résultat d’une montée du niveau des créances en souffrance dans certains pays membres au-delà de la limite prudentielle obligatoire de 10%.

Le ratio de la marge d’intérêt net/recettes brutes a baissé à 44,4% à partir de 57,6% en décembre 2012. Ceci a été principalement déterminé par l’évolution à la baisse des recettes brutes et des marges nettes dans deux pays membres. Cette tendance qui indique une baisse de performance des avoirs productifs (placement et crédit) a été, dans une certaine mesure, entrainée par la baisse du rendement sur les placements des banques et la montée des créances en souffrance. Toutefois, le ratio des dépenses hors intérêt/recettes brutes s’est renforcé à 59,5% en 2013 comparativement à 78,6% en 2012. Ceci a été attribué à la réduction des dépenses hors intérêt des banques dans certains Etats membres suite aux efforts entrepris pour réduire les charges d’exploitation.

Le Nigeria a maintenu sa domination du paysage bancaire transfrontalier dans la ZMAO avec 21 (vingt et une) filiales de six de ses banques opérant dans la zone. Ceci souligne, une fois encore, la nécessité d’une supervision transfrontalière étroite et coordonnée en vue de consolider la stabilité financière. Le Collège des superviseurs de la Zone Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (CSZMAO) a continué à jouer le rôle qui lui revient dans la promotion

d’un système financier viable, vibrant, robuste et stable dans la Zone. A cet égard, les banques centrales membres ont continué à faire preuve d’un engagement ferme par rapport à l’institutionnalisation des principes de gouvernance d’entreprise viables ainsi que la mise en œuvre de la supervision basée sur le risque (SBR), des principes de base de Bâle (BCP), de Bâle II et Bâle III et des normes internationales de communication financière (IFRS) dans toutes les banques de dépôt opérant dans leur juridiction. De plus, 14 filiales de banques nigérianes ont été conjointement examinées par la CBN et d’autres membres du CSZMAO au cours de l’année 2013. Des rapports de supervision conjointe ont été préparés à l’intention des banques supervisées en vue d’aider à l’identification des risques potentiels ainsi que des mesures requises pour les mitiger.

Les institutions financières non bancaires (NBFI) ont renforcé la concurrence dans le secteur financier par le biais de leur fonction de mobilisation de l’épargne. De plus, l’interconnexion de ces institutions avec le système bancaire revêt des implications plus larges pour la stabilité financière en ce sens que les risques pourraient se transmettre entre les sous-secteurs. Le secteur des assurances de la ZMAO a enregistré des améliorations significatives au cours de la période sous revue. Les primes d’assurance brutes se sont accrues de 12,9% et ont atteint USD2,47 milliards en 2013 comparativement à USD2,18 milliards en 2012 compte tenu

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des évolutions macroéconomiques favorables et des mesures de réforme visant l’approfondissement du secteur. En revanche, les primes brutes en pourcentage du PIB ont été inférieures à 2% dans tous les pays membres. Les activités de microfinance ont été robustes en ce sens que les avoirs totaux se sont accrus de 22,7% et ont atteint USD4,7 milliards en 2013 comparativement à USD3,8 milliards. Ceci a été engendré par l’expansion du microcrédit/prêt dans tous les pays membres et l’entrée sur le marché de nouveaux opérateurs. Les fonds de retraite ont continué à connaitre une émergence en tant qu’acteur clé du secteur financier principalement au Ghana, au Nigéria et en Sierra Leone. Les Etats membres ont continué à entreprendre des activités clés pour améliorer l’approfondissement et l’efficacité de l’industrie de la retraite au cours de la période sous revue.

Les Etats membres ont maintenu le renforcement et l’application des législations portant sur la création

et la régulation des banques et des institutions financières non bancaires ainsi que des réformes du système des paiements et des marchés des capitaux. De plus, les Etats membres ont démontré leur engagement par rapport au renforcement des normes prudentielles en se concentrant davantage sur la supervision macro prudentielle. L’accès à l’information sur le crédit s’est amélioré au cours de la période sous revue. Les bureaux d’information sur le crédit (BIC) du secteur privé ont exécuté leurs activités parallèlement au système de gestion du crédit des banques centrales dans certains pays membres. Le projet du développement du système des paiements en Gambie, en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone, y compris le renforcement du système au Ghana et au Nigéria ont enregistré des progrès significatifs. Le système en place fonctionne harmonieusement en Gambie et en Sierra Leone alors que sa mise en œuvre est encore en cours en Guinée et au Liberia. Le projet devra s’achever en fin décembre 2014.

RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE

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APERCU SUR LES EVOLUTIONS MACROECONOMIQUES ET FINANCIERES

CHAPITRE I

1.1 Evolutions internationales

1.1.1 Production

Le niveau faible de la demande de consommation entrainé par la baisse générale observée dans l’environnement international ainsi qu’une fragilité persistante et des risques subsistants ont engendré une décélération de 2 points de pourcentage de la croissance économique globale qui est passée à 3% au cours de la période sous revue comparativement à l’année précédente. Avec des améliorations continuelles, des conditions macroéconomiques et financières, la croissance économique a excédé la prévision de 2,9% des Perspectives de l’économie mondiale (WEO) pour 2013. La croissance de la production au cours de la période sous revue a été principalement déterminée par la croissance dans les économies avancées en ce sens que la croissance dans les économies émergentes et en développement s’est effritée au cours de cette même période.

La nécessité d’une plus grande demande d’approvisionnement en vue de compenser les lacunes de production sans cesse croissantes a abouti à une expansion de la croissance dans les économies avancées à 2,2% contre 1,3% en 2012. Ceci a été rendu possible par la reprise dans le secteur de l’immobilier, une montée du niveau de richesse des ménages, des

conditions de prêts favorables et un accroissement des emprunts aux Etats Unis, l’expansion des exportations dans la zone euro ainsi qu’un stimulus budgétaire temporaire qui a partiellement camouflé la contradiction sur l’augmentation de l’impôt sur la consommation au Japon.

Le niveau faible de la demande locale et internationale et des cours des matières premières a entrainé une contraction de la croissance des économies émergentes et en développement au cours de la période sous revue avec des taux de croissance ralentissant en Russie et en Afrique du Sud, stables en Chine et en évolution croissante au Brésil et en Inde ainsi qu’en Afrique Subsaharienne. Les expansions de la croissance mondiale en 2014 seront déterminées par des améliorations des conditions macroéconomiques et financières ainsi que la montée des cours des matières premières sur le marché international.

1.1.2 Inflation

D’une façon générale, l’inflation a évolué à la baisse dans les économies avancées, enregistrant un taux moyen de 1,4% comparativement à 2% l’année précédente. Ceci a été principalement déterminé par la baisse des cours des matières premières, une amélioration des approvisionnements ainsi qu’une baisse de la demande des

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principales économies des marchés émergents, en particulier la Chine. De manière similaire, la combinaison d’une croissance économique faible et d’une pression inflationniste sur les salaires a permis de modérer la pression inflationniste dans la zone euro. Toutefois, dans les économies de marché des pays émergents et en développement, les contraintes de capacité, les monnaies faibles et les pressions sur la demande locale ont entrainé un accroissement marginal de l’inflation au cours de la période sous revue comparativement à l’année précédente

1.1.3 Cours des matières premières

Les cours des matières premières sur le marché international ont continué à évoluer à la baisse au cours de la période sous revue malgré que ce soit une allure lente comparativement à l’année précédente. Les cours du pétrole et des produits non pétroliers ont été généralement faibles, ce qui reflète une demande peu élevé dans les pays avancés et émergents, en particulier la Chine. Le cours moyen du pétrole a été stable et de US$ 110,6 le baril comparativement à US$109,6 à la fin de l’année précédente. Les cours du cacao ont augmenté de 23% et ont atteint US$2.824,54 la tonne métrique alors que le cours du minerai de fer a baissé de 12% à US$135,8 la tonne métrique. Le cours moyen de l’or a chuté à $1522,96 par once de Troy à partir de $1651,29 par once de Troy compte tenu des investissements dans des titres de placement et d’autres instruments financiers en ce sens que

la confiance des investisseurs était encourageante. De façon similaire, le cours moyen de l’hévéa qui était de US$3.304,2 au début de l’année a baissé à US$2.559 en fin décembre. Les cours de l’arachide se sont accrus de façon significative à US$2.207 en fin décembre 2013, soit une augmentation substantielle comparativement à US$1.844,32 la tonne métrique.

1.1.4 Politique monétaire

L’orientation de la politique monétaire au cours de la période sous revue a été généralement expansionniste en particulier dans les économies industrialisées où il s’est fait sentir la nécessité de stimuler la demande du consommateur, ce qui a entrainé un niveau faible des taux de politique monétaire dans ces économies. En conséquence, les taux de politique monétaire de l’année précédente ont été maintenus par Federal Reserve, Bank of England, Bank of Japan et Bank of Canada, ainsi que la Banque Centrale Européenne alors que la Bank of Australia a réduit son taux à 2,5% à partir de 2,75% en 2012. Les taux de politique monétaire ont été également faibles dans certaines économies des pays BRICS3 à l’exception du Brésil et de l’Inde qui ont enregistré des revues à la hausse à respectivement 10% et 6,75% contre 8,5% et 6,25% l’année précédente.

1.1.5 Taux de change

La performance du dollar américain par rapport aux principales monnaies internationales a été mitigée. La

3 BRICS est le sigle définissant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud

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Livre britannique, l’Euro et le Rouble russe ont affiché des niveaux variés d’appréciation. En Asie, le Yen japonais s’est déprécié alors que le Yuan chinois et le Roupie indien ont enregistré des degrés variés de dépréciation. Le dollar canadien et le peso mexicain se sont respectivement appréciés et dépréciés alors que les monnaies de la plupart des pays africains subsahariens ont connu des degrés variés de dépréciation. Le Naira et le Rand se sont appréciés.

1.1.6 Marchés financiers

T Le marché des fonds propres a maintenu des résultats impressionnants au cours de la période sous revue. La capitalisation du marché global (MktCap) des pays membres de la Fédération Mondiale des Bourses des Valeurs (WFE) s’est accru globalement de 17% à USD64 trillions comparativement à 15% l’année précédente. Ce niveau de performance

n’a pas été atteint depuis le premier semestre de 2008 juste avant la banqueroute de Lehman Brothers. La performance globale a été déterminée, dans une large mesure, par le marché des Amériques et des régions EAME4

avec des accroissements de 22% comparativement au niveau de l’année précédente. La région de l’Asie pacifique a connu un accroissement de 7%. La performance relativement faible dans la région de l’Asie pacifique a été le résultat des effets de la monnaie. Dans les Amériques, la croissance a été principalement déterminée par la bourse des valeurs des Etats Unis qui s’est accrue de 29%. L’Amérique latine et le Canada ont suivi avec des accroissements respectifs de 13 et de 10%. Dans les régions EAME, l’Europe s’est accrue de 23% alors que l’Afrique et le Moyen Orient se sont accrus de 13%. Le Japon a enregistré le taux de croissance le plus élevé de les régions5

de l’Asie pacifique, soit 50% alors que le Taiwan, la Malaisie et Hong Kong

4 EAME est le sigle des Etats membres d’Europe, d’Afrique, du Moyen Orient de la Fédération Mondiale des Bourses des Valeurs (WFE)5 Les taux de croissance dans cette région sont calculés à partir des monnaies locales

Bourses

2013 (USD milliards)

2012 (USD milliards)

Variation % en USD

Variation % en

monnaie locale

NYSE EuroNext (US) 17. 950 14. 086 27 27 NASDAQ OMX (US) 6. 085 4. 582 33 33 Japan Exchange Group 4. 543 3. 681 23 50 London Stock Exchange Group 4. 429 3. 397 30 25 NYSE EuroNext (Europe) 3. 584 2. 832 27 21 Hong Kong Exchanges 3. 101 2. 832 9 10 Shanghai SE 2. 497 2. 547 -2 -5 TMX Group 2. 114 2. 059 3 10 Deutche Bourse 1. 936 1. 486 30 25 SIX Swiss Exchange 1. 541 1. 233 25 21

Tableau 1.1: Les plus grandes capitalisations des marchés locaux de fonds propres en fin 2013

Source: Fédération Mondiale des Bourses des Valeurs

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ont affiché des taux de croissance respectifs de 16%, 15% et de 10%.

La valeur moyenne globale des opérations s’est accrue de 7% au cours de la période sous revue. Cette performance a été relativement faible comparativement à la croissance de MktCap. La croissance inférieure aux prévisions est due au ralentissement des activités en raison du déploiement du commerce algorithmique sur la plupart des marchés de par le monde.

Le tableau 1.1 ci-dessous présente la capitalisation du marché des fonds propres dans les principales bourses des valeurs du monde.

1.2 L’environnement de la ZMAO

1.2.1 Production

La croissance économique réelle de la Zone a été robuste et s’est accrue modérément à 7% en 2013 comparativement à 6,8% en 2012. En Gambie, le PIB réel s’est accru de 5,6% en 2013 comparativement à 6,1% en 2012, une situation, dans une large mesure, engendrée par un rebond des activités agricoles, de l’industrie et du tourisme. La croissance économique a été robuste au Ghana principalement en raison d’une forte croissance dans le secteur des services malgré que le PIB réel ait connu une légère baisse à 7,1% à partir de 7,9% en 2012. La croissance économique réelle a ralenti à 2,5% en Guinée à partir de 3,9% en 2012, dans une large mesure compte tenu d’une baisse des activités minières, d’une infrastructure défaillante et d’un approvisionnement faible d’énergie électrique et de

l’eau. L’économie du Libéria a connu une croissance de 8,1% en 2013 comparativement à 8,3% en 2012, dans une large mesure, compte tenu des évolutions dans les secteurs minier et des carrières, de la transformation, des télécommunications et financier. Au Nigéria, la croissance du PIB réel s’est accélérée avec réserve en passant de 6,7% en 2012 à 6,9% en 2013, une performance, dans une large mesure, engendrée par le secteur non pétrolier, en particulier les services et l’agriculture. La Sierra Leone a occupé la première place en matière de croissance économique dans la Zone en affichant un taux de 20,1% en 2013 comparativement à 17,9% en 2012, une performance principalement déterminée par les activités minières ainsi que l’agriculture et les services.

D’une façon générale, les secteurs des services et de l’agriculture ont été les principaux moteurs de croissance dans les Etats membres. Toutefois, le ralentissement de la croissance économique globale continue de représenter des risques pour la croissance des économies de la ZMAO, surtout en ce qui concerne la prévision de réduction de la demande d’exportation, du niveau faible de l’investissement direct étranger et des transferts de fonds.

1.2.2 Inflation

Le taux d’inflation moyen zonal (fin de période) a baissé à 9% au cours de la période revue à partir de 11,6% en 2012. Quatre Etats membres notamment la Gambie, le Liberia, le Nigéria et la Sierra Leone ont réussi à afficher des taux d’inflation d’un chiffre.

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En Gambie l’inflation s’est accrue à 5,6% à partir de 4,9% en 2012 compte tenu de la montée des prix des produits alimentaires, de l’augmentation du coût des services de santé et de transport et du retrait graduel de la subvention implicite des produits pétroliers suite à l’introduction de la Taxe sur Valeur Ajoutée (TVA) en janvier 2013. L’inflation a été maintenue à un chiffre au Libéria malgré une légère baisse à 8,5% en 2013 comparativement à 7,7% en 2012 en raison de l’augmentation de l’inflation des prix des produits alimentaires et de la dépréciation monétaire. Au Nigéria, l’inflation a baissé à 8% à partir de 12% en 2012, une situation principalement engendrée par une position de politique monétaire rigoureuse de la Banque Centrale ainsi qu’une amélioration de la production agricole. Les pressions inflationnistes se sont modérées en Sierra Leone au cours de la période sous revue avec une baisse du taux d’inflation à 8,2% comparativement à 11,4% en 2012, ce qui reflète une stabilité du taux de change et un accroissement de la production alimentaire locale. L’inflation s’est accrue à 13,5% au Ghana comparativement à 8,8% en 2012, ce qui reflète un accroissement de l’inflation des produits non alimentaires en raison de la révision à la hausse des tarifs des services publics et des prix des produits pétroliers qui ont plus que comblé la baisse de l’inflation des produits alimentaires. En Guinée, l’inflation a baissé à 10,5% en 2013 à partir de 12,8% en 2012 en raison de la stabilité relative des cours

des matières premières et du taux de change.

1.2.3 Secteur budgétaire

Les politiques budgétaires dans la Zone se sont concentrées sur le rééquilibrage des finances publiques. Le déficit budgétaire global hors dons de la Zone a été d’en moyenne 3,6% du PIB en 2013 soit une légère détérioration comparativement à 3,2% en 2012. Le déficit dons inclus de la Zone s’est accru à 3,6% du PIB au cours de la période sous revue à partir de 2,9% en 2012. En Gambie, le déficit hors dons quoiqu’élevé a décru à 10,8% du PIB en 2013 comparativement à 13,5% l’année précédente alors qu’au Ghana une détérioration à 8,1% du PIB a été enregistrée contre 7,3% en 2012. Le déficit global hors dons s’est également empiré à 7,5% du PIB en Guinée au cours de l’année 2013 à partir de 5,5% l’année précédente. Les opérations budgétaires au Libéria se sont résultées en un déficit global hors dons de 1,1% du PIB comparativement à un excédent de 1,8% du PIB. Au Nigéria, les opérations budgétaires ont entrainé un déficit de 2,7% du PIB soit une légère détérioration à partir de 2,5% en 2012 alors qu’en Sierra Leone, le déficit s’est aminci à 4,1% en 2013 à partir de 8,1% en 2012.

1.2.4 Secteur monétaire

L’orientation de la politique monétaire était basée sur la stabilité de prix dans tous les Etats membres. La

6 Des informations détaillées sur les évolutions macroéconomiques dans la ZMAO sont contenues dans les rapports sur les évolutions et la convergence macroéconomiques dans la ZMAO. Le présent rapport, une publication biannuelle de l’Institut Monétaire de l’Afrique de l’Ouest, pourrait être téléchargé sur le site www.wami-imao.org

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position de politique monétaire a été généralement mitigée ; la Gambie, le Ghana et le Nigéria ont adopté des mesures de rigueur alors que les autres pays ont mis en œuvre des mesures de politique peu rigoureuses. En Gambie, le taux de politique a été porté à 20% en fin 2013 compte tenu des pressions inflationnistes et de la dépréciation du dalasi. Le niveau de réserve obligatoire sur les dépôts s’est également accru de 10% à 15%. De la même manière, le Ghana a augmenté son taux de politique monétaire de 100 points de base à 16% en fin 2013 en vue d’influencer la pression sans cesse croissante de l’inflation et du taux de change. En Guinée, le taux de politique et le ratio des réserves obligatoires ont baissé respectivement à 16% et 20% en fin 2013 alors qu’au Libéria, la croissance de la masse monétaire s’est accélérée à 22,8% en 2013, comparativement à 3,1% dans la période correspondante de 2012, en raison de la montée du niveau des avoirs intérieurs nets (NDA) et des avoirs extérieurs nets (NFA). De plus, les taux moyens pondérés sur le bon du Trésor de 91 jours et des titres de la Banque Centrale du Liberia (CBL) lancés en mai 2013, se sont estimés à respectivement 2,18% et 2,83%. La Banque Centrale du Nigéria (CBN) a maintenu son taux de politique (MPR) à 12% pendant toute l’année 2013, avec un corridor symétrique de ± 2%. D’autre part, la réserve obligatoire (CRR) a été maintenu à 12% pour les fonds provenant du secteur privé alors que celui des fonds du secteur public s’est accru à 50%. En Sierra Leone, le taux de politique monétaire a connu une réduction graduelle en passant

de 20% en janvier 2013 à 10% en fin2013 alors que le ratio des réserves obligatoires (RRR) a été estimé à 12%.

1.2.5 Secteur extérieur

Les politiques du secteur extérieur des Etats membres ont été orientées vers l’augmentation des réserves internationales et la stabilité du taux de change. Les résultats du secteur extérieur ont généralement mitigé en 2013 surtout en ce qui concerne la position de la balance des paiements, les réserves internationales et le taux de change. La position globale de réserves internationales de la Zone s’est accrue à $51,4 milliards en fin décembre 2013, l’équivalent de 7,7 mois de couverture d’importation contre $50,7 milliards correspondant à 7 mois de couverture d’importation en 2012. A l’exception du Liberia et du Ghana, tous les Etats membres témoignaient d’un niveau de réserves internationales suffisantes pour couvrir trois mois d’importation.

Le dalasi s’est déprécié de 16,9% par rapport au dollar US alors que le cedis s’est déprécié de 14,5% en fin décembre 2013. Le franc guinéen et le dollar libérien ont connu des dépréciations respectives de 0,5% et de 12,1%. Le leone s’est également déprécié de 0,53% en fin décembre 2013 et le Naira nigérian s’est apprécié de 0,04%.

7

RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE

MARCHES FINANCIERSCHAPITRE II

2.1 Marché monétaire

Le marché monétaire de la ZMAO a été peu liquide en ce sens qu’il est généralement sous développé dans la plupart des pays membres. Toutefois, il faut remarquer que ce segment de marché a enregistré quelques progrès marqués par l’émission de bons du Trésor au Libéria (les bons du Gouvernement du Libéria et de la Banque Centrale du Libéria) au cours de la période sous revue. Cette initiative a été perçue comme étant un prélude à la création d’un marché des capitaux structurés au Libéria. Le marché a amélioré sa liquidité financière (volume des transactions et instruments) au Nigéria. Aussi, l’absence d’une alternative de réescompte pour les titres de trésorerie en Guinée demeure une situation qui oblige les investisseurs à maintenir leurs bons jusqu’à la date d’échéance.

2.1.1 Marché7 monétaire interbancaire Les transactions interbancaires ainsi que les taux interbancaires ont évolué à la baisse.Graphique 2.1: Transactions interbancaires (Million

USD)

Au cours de la période sous revue, le volume des transactions interbancaires a chute de 55,9% dans la ZMAO à USD43,1 milliards. Ce volume avait enregistré une baisse de 2,25% entre décembre 2011 et décembre 2012. Cette baisse a été principalement déterminée par la réduction substantielle (59%) du volume des transactions au Nigeria. La décélération des volumes sur le marché monétaire interbancaire du Nigéria émanait d’une combinaison de facteurs, y compris l’évolution à la hausse des taux interbancaires compte tenu de l’amenuisement des liquidités dans le système bancaire, de la révision à la hausse de la réserve obligatoire (CRR) des fonds du secteur public ainsi que la réduction des taux vers la fin de l’année. Le volume des transactions a également baissé au Ghana et en Guinée alors qu’il a connu une augmentation en Gambie et une légère hausse en Sierra Leone. En termes de part de pourcentage des transactions totales, le Nigéria a enregistré 87,7%, le Ghana (1%) alors que la Gambie, la Guinée et la Sierra Leone ont affiché respectivement 1,7%, 0,10% et 0,03%. Cette performance est analogue à la performance de l’année précédente lorsque la Gambie, la Guinée et la Sierra Leone ont conjointement représenté 2% des transactions totales du marché interbancaire de la ZMAO.

7 Les analyses de la section excluent le Liberia parce que le marché interbancaire de ce pays est encore à ses débuts

0 20000 40000 60000 80000 100000

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Figure 2.1: Interbank Transactions ($ M)

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Graphique 2.2: Taux interbancaire (%)

Les taux interbancaires moyens de la ZMAO ont baissé de 3,97 points de pourcentage au cours de la période sous revue à 11,25% comparativement à une légère baisse de 0,53 point de pourcentage entre 2011 et 2012. Cette évolution illustre l’allure lente de l’activité du marché interbancaire en raison, dans une large mesure, de l’existence d’un excès de liquidité dans le secteur bancaire des Etats membres au cours de la période sous revue. Les taux ont baissé dans tous les pays membres à l’exception de la Gambie où un accroissement de près de 5 points de pourcentage a été observé.

2.1.2 Marché des bons du Trésor

Les détentions totales se sont accrues alors que les taux moyens ont baissé

Graphique 2.3: Détentions de bons du Trésor (Million

USD)

Les détentions de bons du trésor dans la ZMAO se sont accrus de 53,3% au cours de la période sous revue à USD29,7 milliards. Entre 2011 et 2012, les bons du Trésor ont connu un accroissement de 33,9%. Cette tendance a été le fruit de l’appétit de certains gouvernements des Etats membres au financement de dette ainsi que l’entrée du Libéria dans le marché avec des transactions évaluées à USD3,6 millions. Les détentions se sont accrues de façon significative au Ghana (57%) et au Nigeria (21%) ainsi qu’en Guinée, (9,6%). En revanche, la Gambie et la Sierra Leone ont enregistré des baisses de détention de bon du Trésor. La baisse enregistrée en Sierra Leone était un produit de la politique du gouvernement d’un emprunt zéro de l’économie locale. Les banques de dépôt ont dominé les détentions avec une performance de 75%, ce qui explique le niveau faible des investissements dans la Zone. Le Nigeria et le Ghana ont dominé les détentions et représentaient respectivement 54,5% et 41,9%.

Graphique 2.4: Taux d’intérêt des bons du Trésor de

91-jours (%)

Le taux d’intérêt moyen sur le bon du Trésor de 91 jours a baissé de 2,0

0 5 10 15 20 25

The Gambia

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Figure 2.2: Interbank Rates (%)

Dec-13 Dec-12 Dec-11

0 5000 10000 15000 20000 25000 30000

The Gambia

Ghana

Guinea

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Nigeria

Sierra Leone

WAMZ

Figure 2.3 :Treasury Bill Holdngs ($M)

Dec-13 Dec-12 Dec-11

0 5 10 15 20 25

The Gambia

Ghana

Guinea

Liberia

Nigeria

Sierra Leone

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Figure 2.4 :91-Day Treasury Bill Yield (%)

Dec-13 Dec-12 Dec-11

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points de pourcentage à 11,86% au cours de la période sous revue, ce qui reflète une amélioration du coût des fonds dans la zone. Cet instrument a perdu 0,77 point de pourcentage entre 2011 et 2012. Quand bien même le taux d’intérêt est demeuré élevé dans la plupart des pays membres, il a baissé constamment en Sierra Léone entre 2011et 2013; s’est accru entre 2011 et 2012, avant de descendre entre 2012 et 2013 au Ghana et au Nigeria. En Gambie et en Guinée, des améliorations constantes ont été observées au cours des périodes sous revue. En 2013, les intérêts sur les bons du trésor ont connu un pic au Ghana, en Gambie et en Guinée, avec des taux respectifs de 19,22%, 15,85% et 15,70%. Au Nigeria, le taux moyen a été estimé à 12,57% au cours de la période sous revue.

Les taux les plus faibles ont été enregistrés au Liberia (2,42%) et en Sierra Leone (5,37%).

2.2 Marché du change

Les banques centrales de la zone se sont servies des plateformes interbancaires et des enchères pour gérer le change. Le Nigéria, le seul pays qui met en œuvre les deux plateformes est revenu au Système des Enchères de Détail à la Hollandaise en vue de réduire le change multiple et de promouvoir la stabilité du taux de change. L’accroissement général du volume des transactions dans les pays membres sur les deux plateformes a été, dans une large mesure, un reflet de la résolution des banques centrales membres à stabiliser les monnaies locales.

2.2.1 Plateforme du marché du change aux enchères (FOREX)

La valeur des transactions s’est accrue significativement

Graphique 2.5: Transactions (FOREX) dans le système

des enchères en détail à la hollandaise (Million USD)

La valeur des transactions des plateformes aux enchères du marché du change dans la ZMAO s’est accrue de 40,2% au cours de la période sous revue et a atteint USD12.536,3 millions, dans une large mesure compte tenu d’un accroissement de 42,3% enregistré au Nigeria. La résolution des autorités a arrêté la dépréciation massive du naira a entraîné des interventions d’envergure dans le marché. Toutefois, entre 2011 et 2012, les transactions de la zone ont baissé de 42,7%, une fois encore, compte tenu d’une chute de près de 50% au Nigeria. Au cours de la période sous revue, le Nigeria représentait 98,4% des transactions alors que la Guinée et la Sierra Leone représentaient le reste des transactions. Les transactions ont chuté en Guinée (32,3%), mais se sont accrues en Sierra Leone (14,8%).

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000

Guinea

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Retail Dutch Auction System FOREX Transactions ($M)

Dec-13 Dec-12 Dec-11

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2.2.2 Plateforme du Marché Interbancaire du Change (FOREX) La valeur des transactions a évolué à la hausse

Graphique 2.6: Transactions interbancaires FOREX

(Million USD)

La valeur des transactions effectuées à travers la plateforme interbancaire s’est accrue de près de 100% à USD5,5 milliards au cours de la période sous revue comparativement à un accroissement de 29% la période précédente. Les actions engagées par la Banque Centrale du Ghana pour suivre la dépréciation rapide du cedi ont abouti à des restrictions administratives significatives au cours de la période sous revue. Les transactions à travers cette plateforme se sont accrues par 2,7 fois, le niveau de l’année précédente au Nigéria en raison des interventions d’envergure sur le marché en vue de stabiliser le naira. La Gambie et le Liberia ont connu des augmentations en glissement annuel du volume des transactions. En pourcentage du volume total, le Nigéria a représenté la plus grande part de 71,9% suivi du Ghana, de la Gambie et du Liberia, avec des parts respectives de 22,5%, 4,1% et 1,5%.

2.3 Marchés des capitaux

Trios bourses des valeurs (Ghana Stock Exchange, Nigerian Stock Exchange et Sierra Leone Stock Exchange) ont entrepris des opérations dans la Zone quand bien même ce n’était que deux (Ghana Stock Exchange et Nigerian Stock Exchange) qui ont été actives au cours de la période sous revue. Les sources d’instruments de dettes à long terme se sont faites rares en ce sens que ce n’est que le Ghana et le Nigeria qui ont témoigné de l’existence de marchés pour les dettes de société et à long terme. Les titres à court terme convertis en dettes à long terme existaient en Gambie et en Sierra Leone. En Guinée,

Encadré 2.1 Réforme du marché du change au Nigéria

• Réintroduction du système des enchères de détail à la hollandaise (rDAS)

• Indexation des achats de devises étrangères par les banques de dépôt (DMB) à USD250.000/Bureau de Change

• Restriction sur l’importation de devises étrangères désormais soumises à l’autorisation de la banque centrale.

• Paiement des recettes sur les transferts internationaux d’argent en naira

• Accroissement des montants des retraits par cartes de débit et de crédit à USD150.000, contre USD40.000 par an

Source: Banque Centrale du Nigeria

0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000

The Gambia

Ghana

Liberia

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Interbank FOREX Transactions ($M)

Dec-13 Dec-12 Dec-11

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les recommandations d’un rapport d’étude de faisabilité sur la création d’un marché de capitaux dans le pays étaient en cours d’étude alors que le Libéria et la Gambie étaient restés membres observateurs du Conseil Ouest Africain pour l’Intégration des Marchés des Capitaux (WACMIC) et comptent sur cette base, chacun pour sa part, développer des marchés des capitaux.

2.3.1 Marché des titres de l’Etat

Les détentions de titres se sont accrues alors que les intérêts ont évolué à la baisse.

Graphique 2.7: Détention des bons du Trésor (Million

USD)

Les détentions d’obligations du Trésor dans la ZMAO se sont élevées à USD45,9 milliards, ce qui représente un accroissement en glissement annuel de 22,6% comparativement à 1,5% la période précédente correspondante. A l’exception de la Gambie, les détentions se sont accrues dans tous les pays

membres revus. Le Nigéria et le Ghana ont dominé ce segment de marché et représentaient respectivement 68,9% et 30,5%. La Sierra Leone a enregistré un accroissement des détentions de 167% à USD66,73 millions au cours de la période sous revue.

Graphique 2.8: Intérêt sur les bons du Trésor (%)

Les intérêts sur les bons du Trésor ont évolué à la baisse et ont perdu 4,49 points de pourcentage pour descendre à 14,36% comparativement à un accroissement précédent de 2,98 points de pourcentage entre 2011 et 2012. Cette baisse est liée à un niveau élevé de liquidité dans le secteur bancaire de la Zone et la création de la plateforme de la société Financial Markets Dealers Quotations Over-The-Counter Plc (FMDQ-OTC PLC)8. La Sierra Leone a enregistré la baisse la plus significative en termes d’intérêt de 14 points de pourcentage

8 FMDQ-OTC PLC est une bourse des valeurs agréée auto régulée avec un marché de gré à gré et une concentration sur le marché monétaire et les titres du gouvernement. Sa plateforme est responsable de la gouvernance, de la conformité et du développement ainsi que des services des données des marchés en vue d’assurer l’intégrité, la liquidité, la transparence et la fiabilité de ces marchés. Cette plateforme se charge de la normalisation des transactions de gré à gré au Nigeria.

0 10000 20000 30000 40000 50000

The Gambia

Ghana

Nigeria

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Figure 2.7 :Outstanding Treasury Bonds ($M)

Dec-13 Dec-12 Dec-11

0 5 10 15 20 25

The Gambia

Ghana

Nigeria

Sierra Leone

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Figure 2.8: Treasury Bond Yields(%)

Dec-13 Dec-12 Dec-11

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à 6% avec le Nigeria qui la suit de loin enregistrant une perte de 4,07 points de pourcentage avec une diminution à 12,43%. Les intérêts se sont accrus légèrement au Ghana de 0,1 point de pourcentage à 23% et ont maintenu une stabilité à 16% en Gambie.

2.3.2 Marché des obligations de société

En dépit des nouvelles émissions, les détentions d’obligation ont chuté.

Le Nigeria demeure le seul pays émetteur d’obligations de société dans la période revue en ce sens que cet instrument a été préalablement émis et complètement liquidé au Ghana. Il faut remarquer qu’un petit nombre de transactions de gré à gré ont lieu dans certains pays membres de la ZMAO. Cinq sociétés, y compris la Société Financière Internationale (SFI) et la National Aviation Handling Company Plc (NAHCO), ont émis des obligations à valeur fixe avec des échéances variées d’un montant total USD147,8 millions. Ceci a porté à USD1.372,2 millions, les détentions totales d’obligations de société de la Zone au cours de la période sous revue comparativement au niveau de l’année précédente soit une chute de 4,86%. Le coût élevé de l’emprunt du secteur privé couplé avec la préférence aux titres de l’Etat ont entraîné le niveau faible des activités de ce segment de marché.

2.3.3Marché des fonds propres

La capitalisation du marché s’est accrue et le chiffre d’affaires a substantiellement augmenté

La zone a connu une montée des activités en bourses opérant dans la zone en ce sens que ces deux marchés ont connu une tendance à la hausse au cours de la période sous revue. La bourse des valeurs du Ghana (GSE) a enregistré une performance encourageante comme à l’accoutumée depuis ces 23 ans d’existence et l’indice composite de la GSE s’est accru de 78% au cours de la période revue.

Graphique 2.9: Capitalisation du marché (Million USD)

La capitalisation du marché (MktCap) dans la ZMAO s’est accrue de 33,9% à USD15,1 milliards dans la période sous revue, soit une amélioration remarquable par rapport à la période sous revue précédente lorsqu’elle a augmenté de 23%. Cette évolution a été principalement déterminée par la performance de la bourse des valeurs du Nigéria où la capitalisation du marché en glissement annuel s’est accrue de 45,6% (34,8% l’année précédente), soit plus de 79% de capitalisation du marché zonal. Cette tendance se base sur l’amélioration de la rentabilité des grandes entreprises et une croissance des investissements de portefeuille ainsi que la mise en œuvre de l’Agenda pour la Transformation du Gouvernement Fédéral du Nigéria, y

9 SURE-P est un moyen de canalisation pour le placement des fonds épargnés à partir des dernières dates d’avant annulation des subventions sur les produits pétroliers au Nigeria

0.00 20,000.00 40,000.00 60,000.00 80,000.00 100,000.00120,000.00140,000.00160,000.00

Jan-11

Jan-12

Jan-13

Figure 2.9: Market Capitalization ($M)

WAMZ Nigeria Ghana

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compris la privatisation du secteur de l’énergie et le réinvestissement des subventions ainsi que le Programme de Responsabilisation (SURE-P)9, qui a permis de développer de gros investissements. Toutefois, avec un niveau d’investissements de portefeuille étrangers représentant près de 51% des fonds propres disponibles à la bourse des valeurs au cours de la période sous revue, il existe un besoin renouvelé pour la Banque Centrale du Nigéria (CBN) de renforcer son mécanisme de suivi des mouvements des fonds de portefeuille étrangers en vue d’assurer le maintien de la stabilité du système financier.

Graphique 2.10: Chiffre d’affaires du marché (Million

USD)

Un accroissement impressionnant s’est fait remarquer sur le marché au cours de la période revue en se sens que l’indice a grimpé de 96,9% à USD43,7 milliards comparativement à 29,9% l’année précédente. Quand bien même la performance a été plus encourageante en glissement annuel à la GSE (accroissement de 298% à USD236,11 millions et de

50% à USD4.134,37 millions à la NSE), la NSE représentait 94,6% des transactions totales. Les conditions déterminantes de cette performance du marché de la NSE étaient identiques à celles de la capitalisation du marché. Aussi, le déploiement du système de règlement électronique des titres (SRET) destiné à la facilitation d’un processus d’exécution direct des opérations et des règlements de titres a été également un plus pour l’atteinte de cette performance. Au Ghana, la performance a été réalisée en vertu des excellents résultats affichés par les sociétés cotées et de la participation des gestionnaires’10 de fonds de retraite privés de deuxième niveau au marché. En dépit de la dominance de la NSE, la contribution en pourcentage de la GSE s’est accrue de 2,7 points de pourcentage à 5,4% comparativement à sa performance de 2012.

2.4 Intégration des marchés des capitaux de l’Afrique de l’Ouest

L’intégration des trois bourses des valeurs de la ZMAO (GSE, NSE et SLSE) et de celle de la zone UEMOA11

(Bourse Régionale des Valeurs Mobilières-BRVM) a été boostée avec l’adoption et l’approbation d’un cadre de mise en œuvre de la phase 1 (accès financé) du programme d’intégration, le 1er avril 2014. Les bourses des valeurs membres sont exhortées à démarrer la mise en œuvre dès que les accords (demandes d’accès financé) seront approuvés par les régulateurs

10 Ce Schema permet aux gestionnaires privés de fonds de retraite d’investir un certain pourcentage de leur portefeuille sous forme de fonds propres 11 UEMOA, la première union monétaire de l’Afrique de l’Ouest, comprend tous les pays francophones sauf la Guinée est le sigle de l’ Union Economique et Monétaire Ouest Africaine.

0 1000 2000 3000 4000 5000

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Figure 2.10: Market Turnover ($M))

WAMZ Nigeria Ghana

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respectifs. Cette évolution est le résultat de l’inauguration du Conseil Ouest Africain pour l’Intégration des Marchés des Capitaux (WACMIC) à Abuja, Nigéria, le 18 janvier 2013 par le Président de la Commission de la CEDEAO. Le Conseil est responsable de la direction du programme d’intégration des marchés des capitaux en Afrique de l’Ouest et comprend les responsables des bourses des valeurs

et les régulateurs des Etats membres disposant de bourses des valeurs en activités. Les banques centrales des pays sans bourses des valeurs jouissent du statut d’observateur.

Encadré 2.2 Evolution récente sur le marché des capitaux du Nigéria

Développement d’un grand projet du marché des capitaux par la Commission des Opérations de Bourse (SEC), y compris la création des comités suivants: Comité du plan directeur du marché des capitaux Comité du plan directeur de l’éducation sur le marché des capitaux Comité du plan directeur sur les produits et les marchés des capitaux sans

intérêts Revue du capital minimum obligatoire à NGN300 millions pour les opérateurs

agréés des marchés des capitaux en vue de renforcer la capacité d’exploitation et d’absorption des pertes

Création de la société Financial Markets Dealers Quotations Over the Counter Plc

Source: Banque Centrale du Nigeria, Commission des opérations de bourse, Nigeria

RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE

15

STABILITE DU SECTEUR BANCAIRECHAPITRE III

3.1 Condition générale du système bancaire et perspective macro-prudentiel

La performance du système bancaire de la ZMAO a été robuste en 2013, ce qui a entrainé une amélioration générale de la viabilité financière et de l’expansion des indicateurs clés des bilans tels que le crédit, les dépôts et les avoirs. L’expansion des bilans des banques, y compris la montée du niveau du crédit était déterminée par des évolutions macroéconomiques positives, en particulier, une croissance économique réelle robuste et une inflation en baisse. Le niveau de liquidité dans le système bancaire a été également élevé malgré une détérioration de la qualité des avoirs compte tenu des pertes enregistrées par certaines banques. La rentabilité et la capacité d’absorption des pertes par les banques ont été encourageantes. Toutefois, la récente flambée de dépréciation des monnaies locales dans certains pays membres a indiqué la montée du niveau de risque de change susceptible d’affecter négativement les bilans des banques à l’avenir. Les taux d’intérêt ont été élevés malgré que l’écart de taux d’intérêt net zonal ait aminci.

Des politiques macroéconomiques viables et une croissance économique réelle soutenue permettraient de supporter l’expansion des activités

bancaires et de renforcer la stabilité financière à moyen terme dans la Zone. Toutefois, la détérioration de la qualité des actifs illustrée par un niveau élevé de créances en souffrance représente un risque majeur à la solvabilité des banques. En revanche, l’amélioration continuelle de l’environnement de régulation et de supervision illustrée par les dispositions prises par les pays pour adopter les normes financières internationales (SBR), Bâle II et III et IFRS couplées avec le renforcement de la gouvernance d’entreprise devra permettre de renforcer la stabilité financière dans la Zone.

3.2 Comptes des avoirs Une expansion générale du portefeuille des avoirs

Graphique 3.1: Taux de croissance des avoirs

Les avoirs de l’industrie bancaire de la ZMAO se sont accrus de 10,8% en décembre 2013 à USD169,8 milliards comparativement à 7,1% et 2,1%

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respectivement en décembre 2012 et en 2011. La croissance des avoirs de la Zone a été déterminée par la montée du niveau des avoirs productifs financés principalement par le renforcement de la mobilisation des dépôts. En revanche, les avoirs bancaires ont évolué à la baisse de 1,8% en Gambie en raison de la dépréciation du dalasi gambien mais se sont accrus par rapport aux unités de la monnaie locale.

3.2.1 Avoirs en devises étrangères Les avoirs en devises étrangères ont décru

Graphique 3.2: Ratio avoirs en devises étrangères/

avoirs totaux

Le ratio de la part des avoirs en devises étrangères/avoirs totaux dans la ZMAO a baissé à 36,8% en décembre 2013 contre 38,1% en 2012. Les avoirs en devises étrangères ont évolué à la baisse dans tous les pays, ce qui indique une chute de l’actionnariat étranger dans les avoirs bancaires locaux. Toutefois, en Gambie et au Ghana, il convient de remarquer que les avoirs en devises étrangères en pourcentage des avoirs totaux se sont légèrement accrus en passant de 42,2% et de 24,5% en décembre à respectivement 42,8% et 25,2% en décembre 2013.

Cette évolution a été déterminée par un accroissement de la préférence aux avoirs étrangers engendrée par les pressions sur les devises étrangères.

3.2.2 Avoirs productifs Le portefeuille des avoirs productifs s’est accru mais se trouve dominé par les crédits

Graphique 3.3: Ratio avoirs productifs/avoirs totaux

Le ratio des avoirs productifs (placements et crédits)/avoirs totaux s’est accru de 61,6% en décembre 2013 comparativement à 60,2% et 57,2% respectivement en décembre 2012 et 2011. L’expansion globale du portefeuille provenait d’une croissance substantielle du crédit dans la plupart des pays membres et de la montée du niveau des placements au niveau des banques bénéficiant d’un environnement macroéconomique favorable. De plus, le portefeuille des avoirs productifs s’est accru dans tous les pays à l’exception de la Gambie et de la Sierra Leone où un ralentissement de la croissance du crédit a été observé.

En termes de composition, le portefeuille des avoirs productifs a été dominé par le crédit malgré que celui-ci ait baissé à 59,6% en 2013

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à partir de 64,2% en 2012. D’autre part, la part des placements dans le portefeuille s’est accrue à 40,4% en décembre 2013 à partir de 35,8% en décembre 2012.

Graphique 3.4: Composition des avoirs productifs

(décembre 2013)

Le réemploi dans le portefeuille des avoirs productifs a créé une situation favorable aux placements, en particulier, en Gambie et en Sierra Leone où les banques ont réduit le crédit compte tenu des risques élevés de crédit. Cependant, le niveau du crédit a excédé les placements au Ghana, en Guinée, au Libéria et au Nigéria.

3.2.3 Crédit bancaire

L’expansion du crédit s’est poursuivie

En 2013, le crédit bancaire total dans la ZMAO s’est accru de 20,5% à US$ 76 milliards comparativement à US$ 60,2 milliards en 2012 (avec une croissance de 6,2%). D’une façon générale, le crédit a connu une expansion dans la Zone ce qui reflète des conditions macroéconomiques stables et un optimisme renouvelé des banques à

accorder des crédits.

Graphique 3.5: Taux de croissance du crédit bancaire

total (%)

En revanche, le niveau de risque élevé de prêt en Gambie et en Sierra Leone ont précipité les banques vers un manque de volonté d’accord de prêt et une réduction du crédit bancaire s’en est suivi.

Graphique 3.6: Allocation sectorielle du crédit bancaire

total de la ZMAO (%)

Le crédit “aux autres activités” dont le commerce et les services financiers, les mines et les carrières ainsi que les ménages, a représenté la plus grande part du crédit bancaire. Toutefois, la part du crédit en pourcentage du crédit

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Figure 3.4: Composition of Productive Assets, December 2013

Investment Credit

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total a décru à 60,8% en 2013 à partir de 74,4% en décembre 2012. D’un autre côté, le crédit agricole, le crédit à la transformation ainsi qu’au transport, au stockage et à la communication s’est accru respectivement de 6,2%, 14,3% et de 13,5% en 2013 à partir de 4,4%, 7,4% et de 8,6% en 2012. La part du crédit au secteur de l’électricité, de l’eau et du gaz a été stable, soit 5,4% au cours de la période sous revue.

La composition globale du crédit aux secteurs public et privé a également varié au cours de la période. La part du gouvernement dans le crédit total s’est accrue à 11,3% à partir de 7,5% en décembre 2012. Le crédit au gouvernement a grimpé dans tous les pays à l’exception du Ghana et du Nigéria (se référer au Tableau 3.1 ci-dessous).

3.3 Comptes des dettes

Le taux de croissance des dettes bancaires s’est accéléré en fonction de l’expansion des dépôts totaux

La croissance globale des dettes bancaires s’est accélérée de 10,4% à US$ 167,2 milliards en 2013

comparativement à un accroissement de 7,4% en 2012.

Graphique 3.7: Taux de croissance de la dette bancaire

totale (%)

Les dettes bancaires se sont accrues dans tous les pays à l’exception de la Gambie où une baisse de 1,8% en termes de Dollar US a été observée compte tenu de la dépréciation du Dalasi. La croissance globale des dettes bancaires a été, dans une large mesure, déterminée par une croissance du niveau des dépôts dans la Zone.

Source: Etats membres e la ZMAO et estimations du personnel de l’IMAO

Country Government (%) Private (%) Government (%) Private (%) Government (%) Private (%)

The Gambia 14.9 85.1 11.4 88.6 13.4 88.6 Ghana 2.1 97.9 12.9 87.1 8.9 91.1 Guinea 2.2 97.8 2.0 98.0 2.8 97.2 Liberia 0.3 99.7 0.1 99.1 13.2 86.8 Nigeria 7.3 92.7 7.8 92.2 7.6 92.4 Sierra Leone 7.8 92.2 10.5 89.5 21.6 78.4 WAMZ 5.8 94.2 7.5 92.4 11.3 88.8

Dec-13Tableau 3.1: Composition du crédit bancaire de la ZMAO

Dec-11 Dec-12

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Graphique 3.8: Taux de croissance des dépôts totaux

(%)

Les dépôts totaux du système bancaire se sont accrus de 13,7% à US$ 119,8 milliards en 2013 contre une croissance de 42,9% en 2012. Les dépôts ont connu une expansion dans la Zone en raison des actions agressives entreprises par les banques et les autorités de régulation en faveur de l’approfondissement de l’intermédiation financière. La croissance robuste des dépôts bancaires, une indication d’un renforcement de la mobilisation de l’épargne et de l’intermédiation financière, vient réaffirmer la nécessité de la poursuite de l’inclusion financière. Toutefois, il faut remarquer que les dépôts ont baissé en Gambie compte tenu de la baisse des dépôts à vue et des dépôts à terme, une situation qui reflète un ralentissement de l’allure de la mobilisation de l’épargne par les banques.

3.4 Fonds propres

Les niveaux de fonds propres se sont accrus dans la Zone

Les niveaux des fonds propres des banques commerciales de la Zone se sont accrus de 8% à US$ 19,5 milliards en 2013 comparativement à

US$ 18,1 milliards en 2012 (pour un accroissement de 8,4%).

Graphique 3.9: Taux de croissance du capital des

banques commerciales (%)

D’une façon générale, les fonds propres se sont accrus dans la zone, un accroissement déterminé par la montée du niveau des réserves bancaires ainsi que l’augmentation du capital minimum obligatoire/capital appelé. Toutefois, le niveau des fonds propres a baissé en Gambie compte tenu des pertes enregistrées par certaines banques qui ont influencé négativement les positions de capital respectives.

3.5 Sensibilité au risque du marché 3.5.1 Exposition au change L’exposition au risque de change a évolué à la hausse

Graphique 3.10: Ratio dépôts en devises étrangères/

dépôts totaux (%)

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Les dépôts en devises étrangère en pourcentage des dépôts totaux ont légèrement baissé à 37,3% en 2013 à partir de 38,1% en 2012. La baisse générale du ratio a été, dans une large mesure, déterminée par la Sierra Leone qui a connu une baisse à 38,5% en 2013 à partir de 45,7% en 2012 principalement en raison de mesures de politique qui sont de nature à décourager l’utilisation des devises étrangères sur le marché local. Le ratio a également baissé légèrement au Libéria et en Gambie. En revanche, les dépôts de devises étrangères se sont accrus au Ghana, en Guinée et au Nigéria, indiquant ainsi la préférence des déposants aux devises étrangères.

Graphique 3.11: Ratio position acheteur ouverte par

rapport au capital (%)

L’exposition générale aux devises étrangères telle que mesurée par “le ratio de la position acheteur nette (NOP) de devises étrangères/capital” s’est accrue à 9,1% en 2013 à partir de 5,5% en décembre 2012, indiquant ainsi une montée de l’exposition aux devises étrangères de la Zone. Cette évolution a reflété la prévalence du risque de change au niveau des bilans des banques en particulier à la

lumière de la récente dépréciation des monnaies de certains pays membres (Gambie et Ghana). Cependant, la position acheteur a respecté les limites prudentielles malgré une évolution à la hausse. De plus, la baisse des dépôts en devises étrangères a contrebalancé l’accroissement de la position acheteur et indiquait que l’exposition au change dans la Zone a été maitrisée et de ce fait, ne devra pas vraisemblablement affecter les bilans des banques. Toutefois, la nécessité s’impose de continuer à renforcer la gestion des avoirs/dettes des banques en vue de mitiger tout risque potentiel.

Les gains provenant du change de devises dans la ZMAO se sont améliorés à 7,3% des chiffres d’affaires bruts en décembre 2013 à partir de 5,9% en décembre 2012. Les recettes issues du change de devises étrangères se sont accrues particulièrement au Nigéria et en Sierra Leone tout en restant élevées dans les autres pays malgré une tendance à la baisse au cours de la période sous revue.

Graphique 3.12: Ratio gains sur change/pertes sur le

chiffre d’affaires bruts (%)

12 Les dettes des banques sont principalement liées au crédit commercial et non aux émissions d’obligations.

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21

Le renforcement des normes prudentielles régissant le change dans certains pays membres a entrainé des gains et minimisé les pertes. D’autre part, la tendance à la baisse des recettes sur le change au Ghana et au Libéria était déterminée par les pertes sur change enregistrées par certaines banques de ces pays.

Graphique 3.13: Le ratio dettes en devises étrangères/

capital (%)

Le ratio des dettes12 en devises étrangères/capital des banques a indiqué que le financement étranger des banques demeure élevé dans tous les pays à l’exception de la Gambie et du Libéria. Le ratio a été estimé à plus de 100% au Ghana et au Nigéria et à plus de 200% en Guinée et en Sierra Leone. Ceci indique que les opportunités de financement limitées, en particulier en ce qui concerne le financement du commerce, conduisent à un accroissement du niveau des dettes étrangères. Une combinaison de ce fait avec les récentes dépréciations de taux de change dans la Zone pourrait affecter négativement les bilans des banques. Le ratio des dettes étrangères/capital a été maintenu en dessous de 100% en Gambie et au Libéria au cours de la

période sous revue indiquant ainsi un financement étranger limité.

3.5.2 Risque de taux d’intérêt

Graphique 3.14: L’écart du taux d’intérêt (%)

L’écart du taux d’intérêt moyen a baissé à 13,6% en 2013 à partir de 15,3% en 2012, ce qui reflète la réduction des taux d’intérêt en Gambie et en Sierra Leone. D’autre part, l’écart de taux d’intérêt s’est accru au Ghana, en Guinée et au Nigéria compte tenu des taux d’intérêt élevés et ceci a entrainé la montée de la rentabilité des banques. Au Libéria, l’écart de taux d’intérêt net a été stable à 11% en ce sens que le taux d’intérêt et le taux d’épargne ont été inchangés. D’une façon générale, des taux d’intérêt élevés en fonction de l’inflation et des risques de crédit ont déterminé l’écart élevé de taux d’intérêt dans la plupart des pays. Toutefois, l’écart de taux d’intérêt devra évoluer à la baisse dans les années qui viennent en ce sens que l’inflation évolue à la baisse vers un taux d’un chiffre dans la plupart des pays membres (Gambie, Libéria, Nigéria et Sierra Leone). D’autre part, la réduction attendue des taux d’intérêt des bons du Trésor (avoirs

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22

de placement privilégiés des banques) pourrait représenter un niveau élevé de risque aux recettes et aux bénéfices compte tenu de la dominance des portefeuilles de placement des banques par les titres de l’Etat. Ceci pourrait toutefois amener les banques à diversifier leurs portefeuilles.

3.6 Analyse de la viabilité financière3.6.1 CapitalisationLes niveaux de capital ont évolué à la baisse Graphique 3.15: Capital moyen de l’industrie bancaire

(Million USD)

D’une façon générale, les niveaux de capital ont baissé au cours de la période revue. Le capital moyen des banques de la ZMAO a chuté à US$ 778,5 millions à partir de US$ 811,8 millions en 2012. L’évolution à la baisse du capital a été déterminée par les pertes enregistrées par certaines banques en Gambie, en Guinée et au Nigeria. Le capital moyen des banques au Nigeria a baissé à US$ 700,2 millions en 2013 à partir de US$734,2 millions l’année précédente alors qu’en Gambie et en Guinée, le capital a baissé à US$ 6,7 millions et 8 millions respectivement à partir de US$ 6,8 millions et 8,4 millions en 2012. La baisse des niveaux du capital a amené les banques, en particulier en Guinée

et au Nigéria, à constituer davantage de provisions pour couvrir les pertes.

Graphique 3.16: Pourcentage des banques avec un

capital supérieur au capital moyen

Le pourcentage de banques dont les niveaux de capital ont été supérieurs ou égaux au capital moyen de l’industrie bancaire s’est généralement accru. Toutefois, au Ghana, ce pourcentage a baissé à 37% à partir de 50% en 2012, ce qui indique une augmentation dans la concentration du capital au niveau du petit nombre de banques représentant la plus grande part du capital de l’industrie. Ceci illustre la nécessité du renforcement de la surveillance des banques systémiquement importantes.

3.6.2 Solvabilité3.6.2.1 Ratio de solvabilité (capacité d’absorption de perte)

La capacité d’absorption de perte a été forte

Graphique 3.17: Solvabilité moyenne de l’industrie

bancaire (%)

-

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Figure 3.15: Average Capital of the Banking Industry

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- 10.0 20.0 30.0 40.0 50.0 60.0 70.0 80.0 90.0

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Ghana Guinea Liberia Nigeria SierraLeone

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ent

Figure 3.16: Percentage of Banks with Capital Greater than Average

Dec-11Dec-12Dec-13

37 | P a g e

3.6.2 Solvency

3.6.2.1 Capital Adequacy Ratio (Loss Absorption Capacity)

The loss absorption capacity remained strong

During the review period, all countries recorded average capital adequacy ratio (CAR) above the minimum requirement of 10 percent (or 15 percent in Sierra Leone). The average CAR increased Guinea, Liberia and Sierra Leone due to increases in capital levels. This indicates an improvement in the loss absorption capacity of banks. Although the average CAR declined in The Gambia, Ghana and Nigeria (due to growing risky assets), it remained robust (above 15 percent). The overall level of the zone-wide CAR suggests that the capacity of banks to absorb losses remained robust.

The percentage of banks with CAR greater than or equal to the industry average generally declined although it remained above 40.0 percent in all countries. However, in Guinea it increased significantly to 40.0, from 14.3 percent in 2012 on account of the general rise in capital adequacy. Overall, the general decline in the percentage of banks with CAR less than industry average suggests a weakening in the capitalization of banks even though all banks met the minimum CAR.

0.05.0

10.015.020.025.030.035.0

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Figure 3.17: Average CAR of the Banking IndustryDec-11Dec-12Dec-13

- 10.0 20.0 30.0 40.0 50.0 60.0 70.0 80.0 90.0

TheGambia

Ghana Guinea Liberia Nigeria SierraLeone

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Figure 3.18: Percentage of Banks with CAR greater then Average Dec-11

Dec-12Dec-13

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Au cours de la période sous revue, tous les pays ont enregistré une solvabilité moyenne (CAR) supérieure au minimum obligatoire de 10% (ou 15% en Sierra Leone). La solvabilité moyenne s’est accrue en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone en raison de la montée des niveaux de capital. Ceci indique une amélioration de la capacité d’absorption des pertes par les banques.

Graphique 3.18: Pourcentage des banques avec une

solvabilité supérieure à la moyenne

Malgré que la solvabilité moyenne ait baissé en Gambie, au Ghana et au Nigeria (compte tenu de l’accroissement des avoirs à risque), elle est demeurée robuste (plus de 15%). Le niveau général de la solvabilité zonale indique que la capacité des banques à observer les pertes a été robuste. Le pourcentage des banques avec une solvabilité supérieure ou égale à la moyenne industrielle a généralement évolué à la baisse tout en restant supérieur à 40% dans tous les pays membres. Toutefois, en Guinée, ce pourcentage s’est accru significativement à 40% à partir de 14,3% en 2012 compte

tenu de l’augmentation générale de la solvabilité. D’une façon générale, la baisse du pourcentage des banques avec une solvabilité inférieure à la moyenne industrielle indique un affaiblissement de la capitalisation des banques quand bien même toutes les banques ont respecté la solvabilité minimum.

Graphique 3.19: Ratio capital moyen/avoirs (%)

De plus, le ratio des fonds propres moyens de la zone/avoirs totaux s’est légèrement accru à 12% en 2013 à partir de 11,7%. Cette évolution émanait de la baisse du ratio en Gambie, en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, indiquant ainsi que la capitalisation des banques évoluait graduellement à la baisse. En revanche, au Ghana et au Nigeria, le ratio s’est accru à 14,7% et 11,7% en 2013 respectivement à partir de 7% et de 7,9% en raison d’une croissance forte des niveaux de fonds propres. Cependant, la baisse générale du ratio des fonds propres moyens/avoirs totaux révèle la nécessité de l’injection de capitaux frais pour s’adapter à la hauteur de la croissance des avoirs, en particulier, les avoirs à risque.

37 | P a g e

3.6.2 Solvency

3.6.2.1 Capital Adequacy Ratio (Loss Absorption Capacity)

The loss absorption capacity remained strong

During the review period, all countries recorded average capital adequacy ratio (CAR) above the minimum requirement of 10 percent (or 15 percent in Sierra Leone). The average CAR increased Guinea, Liberia and Sierra Leone due to increases in capital levels. This indicates an improvement in the loss absorption capacity of banks. Although the average CAR declined in The Gambia, Ghana and Nigeria (due to growing risky assets), it remained robust (above 15 percent). The overall level of the zone-wide CAR suggests that the capacity of banks to absorb losses remained robust.

The percentage of banks with CAR greater than or equal to the industry average generally declined although it remained above 40.0 percent in all countries. However, in Guinea it increased significantly to 40.0, from 14.3 percent in 2012 on account of the general rise in capital adequacy. Overall, the general decline in the percentage of banks with CAR less than industry average suggests a weakening in the capitalization of banks even though all banks met the minimum CAR.

0.05.0

10.015.020.025.030.035.0

TheGambia

Ghana Guinea Liberia Nigeria SierraLeone

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Figure 3.17: Average CAR of the Banking IndustryDec-11Dec-12Dec-13

- 10.0 20.0 30.0 40.0 50.0 60.0 70.0 80.0 90.0

TheGambia

Ghana Guinea Liberia Nigeria SierraLeone

Perc

ent

Figure 3.18: Percentage of Banks with CAR greater then Average Dec-11

Dec-12Dec-13

38 | P a g e

Additionally, zone-wide average equity to total assets ratio increased marginally to 12.0 percent in 2013 from 11.7 percent, a year earlier. The development was due to the decline in the ratio in The Gambia, Guinea, Liberia and Sierra Leone, suggesting that the underling capitalization of banks was gradually diminishing. However, in Ghana and Nigeria, the ratio increased to 14.7 and 11.7 percent in 2013 from 7.0 and 7.9 percent, respectively, on account of strong growth in equity levels. Nonetheless, the overall decline in average equity to total assets stresses the need to inject more capital to match asset growth, particularly risky assets.

3.6.2.2 Provisions Coverage

Provisioning for bad loans increased

The level of provisioning for bad loans increased to 31.9 percent, from 28.4 percent in 2012. The ratio of provisions for non-performing loans (NPLs) generally increased across the Zone, reflecting the deterioration in the quality of asset which made banks to set aside more capital to make up for bad loans. However, in Nigeria it declined to 3.5 from 6.1 percent in 2012, while in Liberia it declined to 44.4 from 60.0 percent in 2012. This reflected the improvement in the asset quality in Liberia and Nigeria during the period.

- 2.0 4.0 6.0 8.0

10.0 12.0 14.0 16.0

The

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Figure 3.19:Average Equity/Assets Dec-11Dec-12Dec-13

-

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Figure 3.20: Provisions - NPL/Capital

Dec-11Dec-12Dec-13

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24

3.6.2.2 Couverture des provisions

Les provisions pour créances irrécouvrables se sont accrues

Graphique 3.20: Provisions-créances en souffrance/

capital (%)

Le niveau de constitution de provisions pour créances irrécouvrables s’est accru à 31,9% à partir de 28,4% en 2012. Le ratio des provisions pour créances en souffrance s’est généralement accru dans la Zone, ce qui reflète la détérioration de la qualité des avoirs, ce qui oblige les banques à réserver davantage de capital pour couvrir les créances irrécouvrables. Toutefois, au Nigéria, le ratio a baissé à 3,5% à partir de 6,1% en 2012 alors qu’au Libéria, ce ratio a baissé à 44,4% comparativement à 60% en 2012. Ceci a reflété l’amélioration de la qualité des avoirs au Libéria et au Nigéria au cours de la période.

3.6.3 Qualité des avoirs (analyse du risque du crédit)

La qualité des avoirs s’est détériorée

Graphique 3.21: Ratio créances en souffrance/prêts

bruts (%)

Le ratio zonal des créances en souffrance/créances totales (qualité des avoirs) s’est détérioré en passant de 12,5% en 2012 à 13% en 2013. Ceci a été le résultat de la montée du niveau des créances en souffrance en Gambie, en Guinée et en Sierra Leone. D’autre part, les créances en souffrance ont connu une baisse au Ghana, au Libéria et au Nigéria. Le niveau des créances en souffrance a été de moins de 5% au Nigéria, une situation engendrée par une gestion efficace du risque dans les banques ainsi que l’acquisition d’avoirs bancaires toxiques par l’Asset Management Corporation of Nigeria (AMCON). Des mesures de politique performantes telles que l’encouragement des banques à annuler les créances irrécouvrables et la publication des emprunteurs défaillants ont entrainé la réduction du niveau des créances en souffrance au Libéria alors qu’au Ghana, cette réduction a été la suite d’une amélioration de la gestion du risque et d’un accroissement des

38 | P a g e

Additionally, zone-wide average equity to total assets ratio increased marginally to 12.0 percent in 2013 from 11.7 percent, a year earlier. The development was due to the decline in the ratio in The Gambia, Guinea, Liberia and Sierra Leone, suggesting that the underling capitalization of banks was gradually diminishing. However, in Ghana and Nigeria, the ratio increased to 14.7 and 11.7 percent in 2013 from 7.0 and 7.9 percent, respectively, on account of strong growth in equity levels. Nonetheless, the overall decline in average equity to total assets stresses the need to inject more capital to match asset growth, particularly risky assets.

3.6.2.2 Provisions Coverage

Provisioning for bad loans increased

The level of provisioning for bad loans increased to 31.9 percent, from 28.4 percent in 2012. The ratio of provisions for non-performing loans (NPLs) generally increased across the Zone, reflecting the deterioration in the quality of asset which made banks to set aside more capital to make up for bad loans. However, in Nigeria it declined to 3.5 from 6.1 percent in 2012, while in Liberia it declined to 44.4 from 60.0 percent in 2012. This reflected the improvement in the asset quality in Liberia and Nigeria during the period.

- 2.0 4.0 6.0 8.0

10.0 12.0 14.0 16.0

The

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Figure 3.19:Average Equity/Assets Dec-11Dec-12Dec-13

-

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30.0

40.0

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70.0

Perc

ent

Figure 3.20: Provisions - NPL/Capital

Dec-11Dec-12Dec-13

39 | P a g e

3.6.3 Asset Quality (Credit Risk Analysis)

Asset quality deteriorated

The zone-wide ratio of NPLs to gross loans (asset quality) deteriorated from 12.5 in 2012 to 13.0 percent in 2013. This was mainly on account of the rise in NPLs in The Gambia, Guinea and Sierra Leone. On the other hand, NPLs declined in Ghana, Liberia and Nigeria. In Nigeria, NPLs remained below 5.0 percent, underpinned by sound risk management in banks as well as the acquisition of toxic bank assets by the Asset Management Corporation of Nigeria (AMCON). . Robust policy measures such as encouraging banks to write-off bad loans and publishing the names of delinquent borrowers accounted for the reduction in NPLs in Liberia while in Ghana it was due to improvement in risk management and the increase in gross loans. Overall, NPLs remained in double digits in most countries which emphasize the need for regulatory authorities to strengthen policy measures aimed at improving credit administration and risk management in banks.

The distribution of NPLs by sector changed remarkably during the review period. The Services sector recorded the highest NPLs, with its share in total NPLs increasing to 47.4 percent from 40.8 percent in 2012. NPLs to the “Other Activities” sector including building and construction and credit to households also increased to 25.3 percent from 15.4 percent in 2012. On the other hand, the share of agriculture and industry in total NPLs declined to 4.5 and 22.6 percent, from 5.1 and 38.8 percent in 2012, respectively. Agriculture continued to record the lowest NPLs, mainly because it receives the lowest share of credit.

-

5.0

10.0

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The

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Figure 3.21: NPLs/Gross Loans

Dec-11

Dec-12

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40.0

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Agriculture Industry Services OtherActivities

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Figure 3.21: Distribution of NPLs

Dec-11

Dec-12

Dec-13

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TE F

INA

NC

IERE

25

créances brutes. D’une façon générale, les créances en souffrance ont été de deux chiffres dans la plupart des pays, ce qui relève la nécessité pour les autorités de régulation de renforcer les mesures de politique visant à assurer une meilleure administration du crédit et la gestion du risque dans les banques.

Graphique 3.22: Distribution des créances en

souffrance (%)

La distribution des créances en souffrance par secteur a varié de façon remarquable au cours de la période sous revue. Le secteur des services a enregistré le niveau le plus élevé de créances en souffrance avec une part en hausse estimée à 47,4% contre 40,8% en 2012. Les créances en souffrance au niveau du secteur des “autres activités”, y compris le bâtiment et la construction et le crédit aux ménages se sont également accrues de 25,3% à partir de 15,4% en 2012. Aussi, la part de l’agriculture et de l’industrie dans les créances en souffrance totales s’est effritée à 4,5% et à 22,6% respectivement à partir de 5,1% et de 38,8% en 2012. L’agriculture a enregistré le niveau le plus faible de créances en souffrance principalement en raison de sa part peu substantielle dans le crédit total.

3.6.4 Rentabilité

La rentabilité a été généralement forte

3.6.4.1 Rendement sur les avoirs Graphique 3.23: Rendement sur les avoirs (%)

Le niveau de rentabilité zonal tel que mesuré par le rendement sur les avoirs (ROA) a été stable soit 2,4% à l’instar de décembre 2012. Toutefois, le ROA s’est accru au Ghana et au Nigéria à 6,2% et à 2,3% respectivement à partir de 4,8% et de 0,8% en 2012. En Gambie, en Guinée et en Sierra Leone, le ROA a baissé en 2013 et s’est maintenu au-dessus de 2%. Cependant, au Libéria, le ROA a été négatif, faisant ainsi appel à la nécessité de faire recours à d’autres alternatives de génération de revenu à travers par exemple, l’inclusion financière et des produits bancaires innovateurs.

3.6.4.2 Rendement des fonds propres

Le rendement des fonds propres (ROE) s’est toutefois accru à 17,7% en 2013 à partir de 14,2% en 2012. Le ROE a excédé 20% en Gambie, au Ghana et au Nigéria. Ceci résultait des

39 | P a g e

3.6.3 Asset Quality (Credit Risk Analysis)

Asset quality deteriorated

The zone-wide ratio of NPLs to gross loans (asset quality) deteriorated from 12.5 in 2012 to 13.0 percent in 2013. This was mainly on account of the rise in NPLs in The Gambia, Guinea and Sierra Leone. On the other hand, NPLs declined in Ghana, Liberia and Nigeria. In Nigeria, NPLs remained below 5.0 percent, underpinned by sound risk management in banks as well as the acquisition of toxic bank assets by the Asset Management Corporation of Nigeria (AMCON). . Robust policy measures such as encouraging banks to write-off bad loans and publishing the names of delinquent borrowers accounted for the reduction in NPLs in Liberia while in Ghana it was due to improvement in risk management and the increase in gross loans. Overall, NPLs remained in double digits in most countries which emphasize the need for regulatory authorities to strengthen policy measures aimed at improving credit administration and risk management in banks.

The distribution of NPLs by sector changed remarkably during the review period. The Services sector recorded the highest NPLs, with its share in total NPLs increasing to 47.4 percent from 40.8 percent in 2012. NPLs to the “Other Activities” sector including building and construction and credit to households also increased to 25.3 percent from 15.4 percent in 2012. On the other hand, the share of agriculture and industry in total NPLs declined to 4.5 and 22.6 percent, from 5.1 and 38.8 percent in 2012, respectively. Agriculture continued to record the lowest NPLs, mainly because it receives the lowest share of credit.

-

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The

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Figure 3.21: NPLs/Gross Loans

Dec-11

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50.0

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Agriculture Industry Services OtherActivities

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ent

Figure 3.21: Distribution of NPLs

Dec-11

Dec-12

Dec-13

40 | P a g e

3.6.4 Profitability

Profitability generally remained strong

3.6.4.1 Return on Assets

The zone-wide level of profitability as measured by Return on Assets (ROA) remained unchanged at 2.4 percent, same as in December 2012. However, ROA increased in Ghana and Nigeria to 6.2 and 2.3 percent, from 4.8 and 0.8 percent in 2012, respectively. In The Gambia, Guinea and Sierra Leone, ROA declined during 2013, but remained above 2.0 percent. However, in Liberia, it remained negative, emphasizing the need for banks to seek more avenues for revenue generation through, for instance, financial inclusion and innovative bank products.

3.6.4.2 Return on Equity

Return on Equity (ROE) however increased to 17.7 percent in 2013 from 14.2 percent in 2012. ROE exceeded 20.0 percent in The Gambia, Ghana and Nigeria. This was attributed to high interest margins coupled with strong credit growth. Although ROE declined in Guinea and Sierra Leone, it remained strong, above 10.0 percent. Losses recorded by some banks constrained the growth of profits in Guinea and Sierra Leone. In Liberia, ROE remained negative, underscoring the dwindling level of banks’ profitability.

(2.0)

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Figure 3.22: Return on Assets

Dec-11Dec-12Dec-13

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Ghan

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Guin

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Figure 3.23: Return on Equity

Dec-11

Dec-12

Dec-13

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IERE

26

marges d’intérêt élevées couplées avec une croissance remarquable du crédit. Quand bien même le ROE a connu une baisse en Guinée et en Sierra Leone, il a été élevé et supérieur à 10%.

Graphique 3.24: Rendement sur les fonds propres (%)

Les pertes enregistrées par certaines banques ont représenté une contrainte pour la croissance des bénéfices en Guinée et en Sierra Leone. Au Libéria, le ROE a été négatif, ce qui illustre l’amincissement du niveau de rentabilité des banques.

3.6.5 Effet de levier L’effet de levier global a connu une tendance à la baisse

Graphique 3.25: Effet de levier (avoirs totaux/fonds

propres)

L’effet de levier global du système bancaire zonal tel que mesuré par le rapport des actifs totaux sur les fonds propres a chuté à 7,7% en 2013 à partir de 8,5% en 2012. La baisse de ce ratio a été provoquée par une croissance forte des fonds propres des banques commerciales. Le ratio s’est modéré en Gambie et au Ghana à 6,5% et à 6,8% en 2013 respectivement à partir de 6,7% et de 12,6% en 2012, reflétant ainsi un accroissement des niveaux de fonds propres. Toutefois, l’effet de levier s’est accru en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone en 2013 tout en restant stable à 8,9% au Nigéria. Le niveau global de l’effet de levier dans la zone a indiqué que les banques disposent des marges de manœuvre pour se servir des dettes pour assurer l’expansion des avoirs et le renforcement de la rentabilité.

3.6.6 Avoirs à risque pondéré (RWA)

L’appétit du risque a légèrement baissé

Graphique 3.26: Appétit du risque (RWA/avoirs totaux)

L’appétit du risque tel que mesuré par le ratio du RWA/avoirs totaux, a connu

40 | P a g e

3.6.4 Profitability

Profitability generally remained strong

3.6.4.1 Return on Assets

The zone-wide level of profitability as measured by Return on Assets (ROA) remained unchanged at 2.4 percent, same as in December 2012. However, ROA increased in Ghana and Nigeria to 6.2 and 2.3 percent, from 4.8 and 0.8 percent in 2012, respectively. In The Gambia, Guinea and Sierra Leone, ROA declined during 2013, but remained above 2.0 percent. However, in Liberia, it remained negative, emphasizing the need for banks to seek more avenues for revenue generation through, for instance, financial inclusion and innovative bank products.

3.6.4.2 Return on Equity

Return on Equity (ROE) however increased to 17.7 percent in 2013 from 14.2 percent in 2012. ROE exceeded 20.0 percent in The Gambia, Ghana and Nigeria. This was attributed to high interest margins coupled with strong credit growth. Although ROE declined in Guinea and Sierra Leone, it remained strong, above 10.0 percent. Losses recorded by some banks constrained the growth of profits in Guinea and Sierra Leone. In Liberia, ROE remained negative, underscoring the dwindling level of banks’ profitability.

(2.0)

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Figure 3.22: Return on Assets

Dec-11Dec-12Dec-13

(10.0) (5.0)

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The

Gam

bia

Gha

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Gui

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ent

Figure 3.23: Return on Equity

Dec-11

Dec-12

Dec-13

41 | P a g e

3.6.5 Leverage

Overall leverage declined

The overall leverage of the banking system, measured by total assets over equity, fell to 7.7 in 2013 from 8.5 in 2012. The decline in the overall leverage was on account of strong growth in commercial bank equity. Leverage moderated in The Gambia and Ghana to 6.5 and 6.8 in 2013, from 6.7 and 12.6 in 2012, reflecting growing equity levels. However, leverage increased in Guinea Liberia and Sierra Leone during 2013 but remained unchanged at 8.9 in Nigeria. The overall level of leverage across the Zone indicated that there was more room for banks to utilize debt to expand assets and enhance profitability.

3.6.6 Risk Weighted Assets (RWA)

Risk Appetite declined marginally

Risk appetite, as measured by the ratio of RWA to total assets declined marginally to 53.7 percent, from 54.8 percent 2012. This was on account of the reduction in risky assets in The Gambia and Sierra Leone following the contraction in bank credit. The ratio however increased in all other countries on account of strong credit growth and consequent swell in risky assets. With an overall RWA to total assets of 53.7 percent, the riskiness in the lending environment in the zone remained moderate.

- 10.0 20.0 30.0 40.0 50.0 60.0 70.0 80.0 90.0

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Figure 3.24: Leverage (Total Assets/Equity)

Dec-11Dec-12Dec-13

- 10.0 20.0 30.0 40.0 50.0 60.0 70.0 80.0

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Gha

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Figure 3.25: Risk Appetite (RWA/Total Assets)Dec-11Dec-12Dec-13

41 | P a g e

3.6.5 Leverage

Overall leverage declined

The overall leverage of the banking system, measured by total assets over equity, fell to 7.7 in 2013 from 8.5 in 2012. The decline in the overall leverage was on account of strong growth in commercial bank equity. Leverage moderated in The Gambia and Ghana to 6.5 and 6.8 in 2013, from 6.7 and 12.6 in 2012, reflecting growing equity levels. However, leverage increased in Guinea Liberia and Sierra Leone during 2013 but remained unchanged at 8.9 in Nigeria. The overall level of leverage across the Zone indicated that there was more room for banks to utilize debt to expand assets and enhance profitability.

3.6.6 Risk Weighted Assets (RWA)

Risk Appetite declined marginally

Risk appetite, as measured by the ratio of RWA to total assets declined marginally to 53.7 percent, from 54.8 percent 2012. This was on account of the reduction in risky assets in The Gambia and Sierra Leone following the contraction in bank credit. The ratio however increased in all other countries on account of strong credit growth and consequent swell in risky assets. With an overall RWA to total assets of 53.7 percent, the riskiness in the lending environment in the zone remained moderate.

- 10.0 20.0 30.0 40.0 50.0 60.0 70.0 80.0 90.0

The

Gam

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Figure 3.24: Leverage (Total Assets/Equity)

Dec-11Dec-12Dec-13

- 10.0 20.0 30.0 40.0 50.0 60.0 70.0 80.0

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Figure 3.25: Risk Appetite (RWA/Total Assets)Dec-11Dec-12Dec-13

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27

une légère baisse à 53,7% à partir de 54,8% en 2012. Ceci a été le fruit de la réduction des avoirs à risque en Gambie et en Sierra Leone suite à l’amincissement du crédit bancaire. Toutefois, ce ratio s’est accru dans tous les autres pays compte tenu d’un niveau élevé de croissance du crédit et de l’accroissement conséquent des actifs à risque. Avec un ratio RWA/avoirs totaux de 53,7%, on peut affirmer que le niveau de risque de l’environnement des prêts dans la Zone a été modéré.

3.6.7 Liquidité La liquidité globale du système bancaire a été robuste

Graphique 3.27: Ratio principaux avoirs liquides/avoirs

totaux (%)

Au cours de la période sous revue, le ratio des principaux avoirs liquides/avoirs totaux s’est accru à 35,4% à partir de 31,8% en 2012. Le ratio a évolué à la hausse dans tous les pays à l’exception du Libéria et du Nigéria. Cependant, la position de liquidité générale a été forte au Libéria et au Nigéria quand bien même ce ratio a connu une baisse à 25,2% et 22,2% respectivement à partir de 31,9% et 24,7%. D’une façon générale, le ratio des principaux avoirs liquides/

avoirs totaux de la ZMAO a affiché une position encourageante de l’industrie bancaire et sa disposition à satisfaire à toute demande inattendue de fonds à la demande des déposants.

Graphique 3.28: Ratio principaux avoirs liquides/dettes

à court terme (%)

Le ratio des principaux avoirs liquides/dettes à court terme s’est également accru au cours de la période sous revue à 57,3% à partir de 50,8% en 2012. Cette situation a été dans une large mesure engendrée par une montée du niveau des principaux avoirs liquides dans la Zone. En revanche, le ratio a baissé en Gambie et au Nigéria malgré que le niveau de liquidité global ait pu se positionner au-delà de 30%, le minimum obligatoire. La prévalence d’un niveau élevé de liquidité dans la Zone indique une amélioration de l’aptitude des banques à respecter les obligations à court terme. Ceci implique l’existence de plusieurs opportunités d’expansion du crédit par les banques et de maximisation de profit.

42 | P a g e

3.6.7 Liquidity

Overall liquidity of the banking system remained robust

During the review period, the ratio of core liquid assets to total assets increased to 35.4 percent, from 31.8 percent 2012. The ratio increased in all countries except Liberia and Nigeria. However, the overall liquidity position remained strong in Liberia and Nigeria even though the ratio declined to 25.2 and 22.2 percent, from 31.9 and 24.7 percent, respectively. On the whole, the ratio of core liquid assets to total assets for the WAMZ showed that the banking industry was in a strong position to meet any unexpected demand for cash by depositors.

The ratio of core liquid assets to short-term liabilities also increased during the review period to 57.3 percent from 50.8 percent in 2012. This was due largely to the increase core liquid assets across the Zone. However, it declined in The Gambia and Nigeria, although overall liquidity remained strong, above the 30.0 percent minimum. The prevalence of the high level of liquidity across the zone indicates an improvement in banks’ ability to meet short term obligations. This implies the existence of more lattitude for banks to expand credit and seek profit maximizing opportunities.

- 10.0 20.0 30.0 40.0 50.0 60.0 70.0 80.0

The

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Figure 3.27: Core Liquid Assets/Total Asset

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Figure 3.27: Core Liquid Asset/Short term Liabilities Dec-11

Dec-12

Dec-13

42 | P a g e

3.6.7 Liquidity

Overall liquidity of the banking system remained robust

During the review period, the ratio of core liquid assets to total assets increased to 35.4 percent, from 31.8 percent 2012. The ratio increased in all countries except Liberia and Nigeria. However, the overall liquidity position remained strong in Liberia and Nigeria even though the ratio declined to 25.2 and 22.2 percent, from 31.9 and 24.7 percent, respectively. On the whole, the ratio of core liquid assets to total assets for the WAMZ showed that the banking industry was in a strong position to meet any unexpected demand for cash by depositors.

The ratio of core liquid assets to short-term liabilities also increased during the review period to 57.3 percent from 50.8 percent in 2012. This was due largely to the increase core liquid assets across the Zone. However, it declined in The Gambia and Nigeria, although overall liquidity remained strong, above the 30.0 percent minimum. The prevalence of the high level of liquidity across the zone indicates an improvement in banks’ ability to meet short term obligations. This implies the existence of more lattitude for banks to expand credit and seek profit maximizing opportunities.

- 10.0 20.0 30.0 40.0 50.0 60.0 70.0 80.0

The

Gam

bia

Gha

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Figure 3.27: Core Liquid Assets/Total Asset

Dec-11Dec-12Dec-13

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20.0

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Perc

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Figure 3.27: Core Liquid Asset/Short term Liabilities Dec-11

Dec-12

Dec-13

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28

3.6.8 Marges financières

L’efficacité de l’utilisation des ressources s’est améliorée quand bien même la performance des avoirs productifs a baissé

L’efficacité de l’utilisation des ressources par les banques, telle que mesurée par le ratio des dépenses hors intérêts/chiffres d’affaires bruts, s’est améliorée et atteint 59,5% en 2013 à partir de 78,6% en 2012. Ceci a été principalement déterminé par la réduction des dépenses hors intérêts des banques au Ghana et en Guinée suite aux efforts de réduction des charges d’exploitation.

D’autre part, l’efficacité de l’utilisation des ressources s’est empirée en Gambie, au Libéria, au Nigéria en Sierra Leone compte tenu d’un niveau élevé des charges d’exploitation. D’une façon générale, les charges d’exploitation élevées révèlent le

niveau faible de mobilisation et d’utilisation des ressources; et de ce fait, le niveau de rentabilité faible des banques dans certains pays.

Graphique 3.29: Ratio des dépenses hors intérêt/

chiffre d’affaires brut (%)

Au cours de la période sous revue, le ratio de la marge d’intérêt net/chiffre d’affaires brut a baissé à 44,4% à partir de 57,6% en décembre 2012. Ceci a été la conséquence d’une réduction des

Encadré 3.1: Test de stress des banques nigérianes – résumé des résultats

Le test de stress conduit en fin décembre 2013 a évalué les principaux risques dans les bilans de l’industrie bancaire et la stabilité du système financier dans son ensemble. Les résultats ont indiqué que l’industrie bancaire a été jugée stable et résiliente par rapport à la plus part des chocs, y compris les scénarios de chocs sévères. .

Risque du crédit

D’une façon générale, la résilience de l’industrie bancaire au risque du crédit a maintenu une tendance à la hausse en ce sens que le ratio de solvabilité de l’industrie a été estimé à 12,42% suite à l’application d’un choc de 200% d’augmentation des créances en souffrance. De façon similaire, les grandes et les moyennes banques ont été moins vulnérables aux risques généraux de crédit dans la mesure où leur ratio de solvabilité a chuté de 17,64% à 12,21% et respectivement de 17,03% à 11,45%. Toutefois, le ratio de solvabilité des petites banques s’est détérioré à 5,56% (en dessous du minimum obligatoire de 10%) à partir de 18,33%. Ceci a indiqué qu’une

43 | P a g e

3.5.6 Financial Margins

Efficiency of resource utilization improved even though performance of productive assets declined

The efficiency of resource utilization by banks, measured by the ratio of non-interest expense to gross income, improved to 59.5 percent in 2013, from 78.6 percent in 2012. This was explained mainly by the reduction in non-interest expenses of banks in Ghana and Guinea following efforts to reduce operating cost. On the other hand, the effectiveness of resource utilization worsened in The Gambia, Liberia, Nigeria and Sierra Leone due to high operating cost. Overall, high operating cost underscore the low level resource mobilization and utilization; and thus, the low level of bank profitability in some countries.

During the review period, the ratio of net interest margin to gross income declined to 44.4 percent, from 57.6 percent in December 2012. This was mainly on account of the decline in gross incomes and net margins in Guinea and Sierra Leone. This development indicated a slump in the performance of productive assets (investment and credit) due partly to the fall in the return on banks’ investment and the rise in non-performing assets. The ratio of net interest margin to gross income however increased in The Gambia, Ghana, Liberia and Nigeria on account of strong growth in gross incomes.

- 20.0 40.0 60.0 80.0

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Figure 3.28: Net Interest Margin/Gross Income

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150.0

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Figure 3.29:Non-interest Expense/Gross Income Dec-11

Dec-12Dec-13

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29

somme de N89,15 milliards serait nécessaire pour relever le ratio de ces banques à 10%. Selon ce scénario, 15 banques ont maintenu des ratios de solvabilité excédant 10%, 5 banques avec des ratios de solvabilité entre 5% et 10% et 3 banques ont enregistré un ratio de plus de 5%.

Risque de liquidité

Le risque de liquidité a été modéré dans la mesure où l’impact de l’application d’un taux de 10% à l’industrie bancaire a entrainé une chute du ratio de liquidité à 31,24% (un taux supérieur au seuil de 30%) comparativement à 51,02%. Les grandes banques ont suivi une trajectoire analogue parce que le ratio de liquidité s’est détérioré à 30,07% à partir de 50,75%. Les petites et les moyennes banques ont révélé une plus grande résilience qui s’illustre par leurs ratios de liquidité qui sont passés à 36% et à 42,12% à partir de 62,30% et de 74,43% respectivement.

Risque de taux d’intérêt Les résultats du test sur la position acheteur net des instruments vulnérables aux intérêts en relation avec la perte de valeur du capital, le ROA et le ROE, ont révélé que l’industrie bancaire était stable, ce qui se justifie par une légère baisse de sa position en dépit de l’application des chocs les plus sévères.

Risque de taux de change

L’industrie bancaire a fait preuve d’une résilience modeste par rapport au risque de taux de change, une situation indiquée par une légère détérioration du ratio de solvabilité suite à l’application d’un choc d’appréciation de taux de change de 50% avec une couverture de 15%. Après le choc, quatre banques avaient enregistré des ratios de solvabilité inférieurs à la limite prudentielle obligatoire minimum de 10%. Toutefois, le risque de contrepartie que constitue la dépréciation du taux de change a été significatif dans la mesure où le taux de solvabilité des grandes, moyennes et petites banques de l’industrie s’est détérioré respectivement à 12,23%, 11,07%, 13,54% et 14,12% lorsqu’il a été supposé que l’exposition totale au crédit en devise étrangère a été perdue. A supposer qu’une perte de contrepartie de 50% provoquée par la dépréciation du taux de change ait été enregistrée, le ratio de solvabilité des grandes, moyennes et petites banques de l’industrie a chuté respectivement à 7,34%, 6,64%, 8,12% et 8,47%.

Risque de change

L’industrie bancaire a indiqué une résilience au risque de change dans la mesure où le ROA et le ROE d’après choc n’ont connu qu’une légère variation après l’application d’une baisse de 100% des recettes de change. Ceci a été, dans une large mesure, en raison du niveau faible du ratio des recettes de change/recette brute.

Source: CBN

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30

chiffres d’affaires bruts et des marges nettes en Guinée et en Sierra Leone.

Graphique 3.30: Marge d’intérêt net/chiffre d’affaires

brut (%)

Cette tendance a indiqué une baisse substantielle de la performance des avoirs productifs (placements et crédits) en partie en raison d’une chute du rendement des placements des banques et d’une montée des avoirs non performants. Le ratio de la marge d’intérêt net/chiffre d’affaires brut s’est toutefois accru en Gambie, au Ghana, au Libéria et au Nigéria compte tenu d’une croissance forte du chiffre d’affaires brut.

3.7 Banque transfrontalière

En 2013, douze banques nigérianes avaient 68 unités d’exploitation dans

27 juridictions du monde. Elles comprenaient 60 banques (filiales), 6 bureaux de représentation, une agence, un bureau de banque de placement. Dans la ZMAO, il existe six banques nigérianes avec 21 unités d’exploitation.

Dans la poursuite de sa mission de promotion de la stabilité financière dans la Zone et ce, à travers la coopération en matière de supervision, le CSZMAO a organisé trois réunions statutaires au cours de la période sous revue. Les réunions se sont orientées sur l’atteinte de ses objectifs clés, y compris le renforcement de la coopération en matière de supervision, l’harmonisation des pratiques de supervision, la promotion de la stabilité financière et du renforcement des capacités. De plus, 14 (quatorze) filiales de banques nigérianes ont fait l’objet d’une supervision conjointe par la CBN et d’autres membres du CSZMAO en 2013. Des rapports de supervision conjointe ont été préparés et adressés aux banques examinées en vue de les aider à identifier les risques potentiels ainsi que les mesures requises pour les mitiger.

Encadré 3.2: Autres évolutions clés de la banque transfrontalière au Nigeria

• En 2013, la CBN a finalisé des accords sur la création d’un Collège des superviseurs des filiales d’Ecobank Transnational Incorporated (ETI) devant être présidé par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et un Collège des superviseurs d’United Bank of Africa dont la présidence reviendra à la CBN.

• La CBN a signé 15 protocoles d’accord (MoU) avec d’autres régulateurs de banques étrangères en 2013. Ces protocoles d’accord ont facilité l’échange d’information, la supervision consolidée et la supervisions conjointe dans plusieurs juridictions.

Source: CBN

43 | P a g e

3.5.6 Financial Margins

Efficiency of resource utilization improved even though performance of productive assets declined

The efficiency of resource utilization by banks, measured by the ratio of non-interest expense to gross income, improved to 59.5 percent in 2013, from 78.6 percent in 2012. This was explained mainly by the reduction in non-interest expenses of banks in Ghana and Guinea following efforts to reduce operating cost. On the other hand, the effectiveness of resource utilization worsened in The Gambia, Liberia, Nigeria and Sierra Leone due to high operating cost. Overall, high operating cost underscore the low level resource mobilization and utilization; and thus, the low level of bank profitability in some countries.

During the review period, the ratio of net interest margin to gross income declined to 44.4 percent, from 57.6 percent in December 2012. This was mainly on account of the decline in gross incomes and net margins in Guinea and Sierra Leone. This development indicated a slump in the performance of productive assets (investment and credit) due partly to the fall in the return on banks’ investment and the rise in non-performing assets. The ratio of net interest margin to gross income however increased in The Gambia, Ghana, Liberia and Nigeria on account of strong growth in gross incomes.

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RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE

31

CHAPITRE IV

INSTITUTIONS FINANCIERES NON BANCAIRES

4.1 Assurance Graphique 4.1: Les primes d’assurance brutes de la

ZMAO

Le secteur des assurances de la ZMAO a connu une amélioration significative au cours de la période sous revue. Les primes d’assurance brutes (TES) se sont accrues de 12,9% à US$ 2,47 milliards en 2013 à partir de US$ 2,18 milliards en 2012. La Sierra Leone a enregistré la croissance la plus forte en ce sens que les primes brutes se sont accrues de 50,4% à US$ 20,9 millions comparativement à US$13,9 millions en 2012. Le Ghana et le Nigeria ont également enregistré des taux de croissance élevés de 10,9% et de 13,2% des primes brutes qui ont atteint respectivement US$ 516 millions et US$ 1,9 milliards en 2013. En Gambie, les primes brutes se sont accrues de 7,4% au cours de la période sous revue à US$ 7,3 millions alors qu’en Guinée, les primes ont grimpé

de 6,4% à US$34,9 millions. D’une façon générale, le niveau élevé de croissance des primes a été entrainé par les évolutions macroéconomiques favorables ainsi que les mesures de réforme entreprises dans la plupart des pays pour assurer l’approfondissement du secteur des assurances. En dépit des améliorations significatives des marchés des assurances de la Zone, la pénétration de l’assurance (prime brute en pourcentage du PIB) a été faible, en dessous de 2% dans tous les pays.

Le nombre de compagnies d’assurance et de réassurance ainsi que des courtiers, des intermédiaires et des experts en sinistres s’est accru dans la plupart des pays reflétant ainsi un accroissement des activités des assurances. En Gambie, le nombre de compagnies d’assurance s’est accru à treize (13) en fin décembre 2013 à partir de douze (12) en 2012 suite à l’octroi d’agrément à Enterprise Life Assurance Company (ELAC Gambia Ltd). Le nombre de courtiers et d’intermédiaires s’est également accru à neuf (9) et soixante-huit (68) respectivement à partir de sept (7) courtiers et treize (13) intermédiaires au cours de la période précédente. Le nombre d’agences a été estimé à vingt-sept (27) et la couverture s’étend sur les six régions administratives du pays. Neuf (9) des douze (12) compagnies

46 | P a g e

CHAPTER FOUR

NON-BANK FINANCIAL INSTITUTIONS

4.1 Insurance The insurance sector in the WAMZ witnessed significant improvement during the review period. Gross insurance premiums increased by 12.9 percent, to US$ 2.47 billion in 2013, from US$ 2.18 billion in 2012. Sierra Leone recorded the highest growth, as gross premiums increased by 50.4 percent to US$ 20.9 million, compared with US$13.9 million in 2012. Ghana and Nigeria also recorded strong growth rates of 10.9 and 13.2 percent, to US$ 516 million and US$ 1.90 billion in 2013, respectively. In the Gambia, gross premiums grew by 7.4 percent during the review period to US$ 7.3 million and in Guinea it grew by 6.4 percent, to 34.9 million. Overall, robust growth in premiums was underpinned by favorable macroeconomic developments as well as reform measures undertaken in most countries to deepen the insurance sector. Despite significant improvements in insurance markets across the zone, insurance penetration (gross premiums as a percentage of GDP) remained low, below 2.0 percent in all countries. The number of insurance and reinsurance companies as well as brokers, agents and loss adjusters increased in most countries reflecting an overall increase in insurance activities. In The Gambia, insurance companies increased to thirteen (13) as at end-December 2013 from twelve (12) in 2012, following the licensing of Enterprise Life Assurance Company (ELAC Gambia Ltd). The number of brokers and agents also expanded to nine (9) and sixty-eight (68), respectively, from seven (7) brokers and thirteen (13) agents in the previous period. The number of branches stood at twenty-seven (27), and the coverage spanned across the six administrative regions of the country. Nine (9) of the twelve (12) insurance companies underwrite general business (non-life business), two (2) undertake wholly life insurers, and one (1) operated as composite insurance. The total number of insurance companies in Ghana increased by three (3), to forty-six (46) in 2013. Nineteen (19) companies operated life insurance; twenty-five (25) underwrites general business (non-life) and two (2) operated reinsurance businesses. A total of sixty-one (61) insurance brokerage firms were operational during 2013. Guinea licensed two (2) insurance companies in the review period, bringing the total number of operators to ten (10). The industry had a distribution network of 54 brokers and 38 agents. In June 2013, the Central Bank of

0 1000 2000 3000

The Gambia

Ghana

Guinea

Nigeria

Sierra Leone

WAMZ

6.5355.3

23.81,634.0

10.02023.1

6.8

465.5

32.8

1677.5

13.92189.7

7.3

516.2

34.9

1901.1

20.9

2473.1

Million US dollars

Figure 4.1: Gross Insurance Premiums in the WAMZ 2013

2012

2011

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d’assurance font des prestations d’assurance générale (hors vie), deux (2) entreprennent l’assurance vie et une (1) assure des prestations d’assurance composite.

Le nombre de compagnies d’assurance au Ghana s’est accru de trios (3) à quarante-six (46) en 2013. Dix-neuf (19) de ces compagnies ont entrepris l’assurance vie; vingt-cinq (25) assurent des prestations d’assurance générale (assurance hors vie) et deux (2) sont engagées dans la réassurance. Au total, soixante et une (61) entreprises de courtage ont exécuté des opérations en 2013. La Guinée a agréé deux (2) compagnies d’assurance au cours de la période revue, ce qui porte le nombre total d’opérateurs à dix (10). L’industrie avait un réseau de distribution de cinquante-quatre (54) courtiers et trente-huit (38) intermédiaires. En juin 2013, la Banque

Centrale du Libéria a agréé dix-huit (18) compagnies d’assurance sur les vingt-six (26) demandes qui respectaient les obligations de la Feuille de Route de la Réforme du Secteur des Assurances (IRRM) et a publié leurs noms à titre de compagnies d’assurance légitime, dans une gazette nationale

Au Nigéria, le nombre de compagnies d’assurance et de réassurance a été de cinquante-sept (57) et de deux (2) respectivement, un niveau identique à celui de l’année 2012. Le nombre d’intermédiaires et de courtiers d’assurance s’est toutefois accru en passant de 2.250 et de 579 en 2012 à respectivement 2.900 et 596 en 2013. La Commission des Assurances de Sierra Leone (SLICOM) a agréé une (1) compagnie d’assurance et deux (2) courtiers d’assurance au cours de la période sous revue, ce qui a porté le nombre total de compagnies et de

Box 4.1: Récentes réformes des assurances dans la ZMAO GhanaLa Commission Nationale des Assurances (NIC) a initié plusieurs projets visant à améliorer aussi bien l’efficacité que la liquidité financière de l’industrie.

• La mise en œuvre de la supervision basée sur le risque (SBR) a démarré sur deux sites pilotes et devra atteindre sa phase d’extension en avril 2014.

• La NIC a transmit le projet de cadre de supervision SBR à toutes les parties prenantes pour étude et information en retour

• La revue de la réglementation des assurances est en cours et un projet de texte a été soumis à la Présidence de la République.

• Les compagnies d’assurance sont tenues d’être conformes à l’IFRS,• La communication d’informations prudentielles devra dépasser le niveau de la

comptabilité de gestion et inclure les cinq aspects clés de déclaration notamment; la solvabilité, la position financière, les résultats d’exploitation, l’efficacité d’exploitation et la gouvernance d’entreprise.

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• Le modèle de la NIC selon lequel ‘les primes déterminent la couverture’ visant à renforcer l’aptitude des compagnies d’assurance à régler les dommages et l’introduction d’un schéma de micro assurance pour couvrir les besoins des petites entreprises du secteur informel.

Guinée

Une compagnie d’assurance sous administration temporaire a reçu une somme de GNF 6 milliards du gouvernement pour recapitalisation.

Libéria

La CBL a poursuivi la mise en œuvre de la première phase de la Feuille de route de la reforme des assurances (IRRM) en vue de relever les défis d’un niveau de capital insuffisant, d’une gouvernance d’entreprise défaillante, d’une réassurance inadéquate et d’une gestion du risque peu performante. L’orientation principale de cette première phase était d’amener toutes les compagnies d’assurance à maintenir un respect de la solvabilité et des obligations prudentielles ci-dessous:

• Capital obligatoire minimum de US$450.000; • Une supervision effective du conseil d’administration et de la direction; • Une gestion du risque adéquate; et • Une couverture de réassurance adéquate et courante.

La CBL a conçu une nouvelle réglementation des assurances et des obligations prudentielles pertinentes avec une assistance technique de First Initiative/Banque Mondiale.

Nigeria

La Commission Nationale des Assurances (NAICOM) a entrepris les réformes suivantes:

• L’émission de directives sur les opérations de micro assurance et l’inauguration du comité directeur de la micro assurance

• La dépossession par les banques de trois compagnies d’assurance conformément au nouveau modèle bancaire

• La fusion de quatre compagnies d’assurance (AIICO Insurance Ltd, NSIA insurance Ltd, Custodian and Allied Insurance Plc and Great Nigeria Insurance Plc)

• La soumission des états financiers conformes à l’IFRS par les compagnies d’assurance • NAICOM a signé un protocole d’accord avec l’Association Nationale des Directeurs

des Compagnies d’Assurance des Etats Unis d’Amérique.• Le règlement de 61 différends entre des compagnies d’assurance et des clients, d’un

montant de N2,24 milliards

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Sierra Leone

La réglementation des assurances de 2000 est en cours de révision par la Commission des Assurance de Sierra Leone (SLICOM) en vue d’améliorer la conformité aux principes de base des assurances ainsi que pour porter le capital minimum obligatoire à un niveau qui correspondrait à la croissance du secteur des assurances.

La SLICOM a ouvert un bureau de conformité au public en vue de communiquer les informations aux clients et de traiter les plaintes et aussi de booster le niveau de confiance du grand public. Tout récemment, la Commission a également révisé les politiques de tous les produits d’assurance dans le but d’améliorer le traitement des dédommagements et des souscriptions ainsi que la transparence.

Source: CBL, NIC, NAICOM et SLICOM

4.2 Pension

Les fonds de retraite émergent en tant qu’acteurs majeurs du secteur financier dans la ZMAO, en particulier au Ghana, au Nigéria et en Sierra Leone. Les Etats membres ont poursuivi les principales activités nécessaires pour améliorer la liquidité financière et l’efficacité de l’industrie de la retraite au cours de la période sous revue.

En Gambie, quatre fonds de retraite administrés par Social Security and Housing Finance Corporation (SSHFC), une agence gouvernementale semi autonome ont été opérationnels. Ces fonds de retraite sont: National Provident Fund (NPF) avec 5.283 institutions et 104.297 membres; Federated Pension Scheme (FPS) avec 65 institutions et 6.197 membres; et Industrial Injuries Compensation Fund (IICF) destiné à la fonction publique (avec une (1) institution et 17.669 membres), et les Conseils Locaux

Zonaux (avec 5 institutions et 1591 membres).

Au Ghana, l’industrie de pension a connu un accroissement remarquable en ce sens que les avoirs totaux se sont accrus constamment à US$ 474,1 millions en 2012 , à partir de US$ 411 millions en 2011. Le nombre total des retraités inscrits dans le schéma ainsi que l’enregistrement des employés s’est accru à 1,478 millions et 37.000 respectivement à partir de 1,39 millions et 32.000 en 2011. En termes d’institutions et de structures, il existait 46 gestionnaires de Fonds de Retraite (PFM), 15 Dépositaires de Fonds de Pension (PFC), et 24 schémas d’entreprises privés mandataires. Un nombre total de 218 schémas, y compris les schémas professionnels directeurs de mandataires, les schémas directeurs mandataires de fonds de prévoyance, des fonds de prévoyance professionnels, des fonds de prévoyance financés par les employés,

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la pension personnelle de groupe et les schémas de pension personnelle, ont été enregistrés en fin décembre 2013.

Cependant, le schéma de retraite s’est confronté à des défis tels que l’endettement du gouvernement envers le schéma, une capacité insuffisante à l’Office National de Régulation des Retraites (NPRA) ainsi que l’indifférence du secteur informel.

Le nombre de dépositaires de fonds de pension (PFC) et d’administrateurs de fonds de retraite (PFA) a été stable et de quatre (4) et vingt-quatre (24), tout comme en 2012. La Commission Nationale des Pensions Vieillesse (PENCOM) du Nigéria a lancé un plan stratégique triennal en 2013. PENCOM a développé, en collaboration avec VALTEC Limited, un logiciel robuste d’analyse de gestion du risque mis en œuvre en 2013. Elle a également créé un comité conjoint avec le Fonds Monétaire International (FMI) pour développer des bureaux de placement pour ses fonds et avait collaboré avec NAICOM pour adopter des directives sur la mise en œuvre d’une stratégie d’annuité alternative.

En Sierra Leone, le schéma de sécurité sociale a connu une expansion de ses membres, de ses contributions et de son portefeuille d’avoirs. La population totale d’assurés s’est accrue de 6,6% à 203.469 en 2013 et les recettes issues des contributions ont grimpé de 24,3% à US$ 56,1 millions en 2013. Le portefeuille de placement total

s’est accru de 26,8% à partir de US$ 127,7 millions en 2012. Toutefois, le rendement sur les placements a été faible en ce sens que le rendement moyen a baissé à 2,5% contre 5,6% en 2012 alors que le rendement réel a été négatif, soit -5,7% en 2013. Les charges administratives ont été également élevées soit 21,3% des recettes de contributions en 2013. Un rendement sur placement faible et un endettement du secteur public à la hausse, en particulier “les institutions subventionnées” ont représenté des défis de taille à la viabilité du schéma. En 2013, l’endettement total des institutions publiques et privées s’élevait à US$ 7,5 millions.

4.3 Autres institutions financières (AIF)14

Les institutions financières, en l’occurrence les sociétés de titre et de courtage, les compagnies d’hypothèque, les mutuelles, les sociétés de financement du développement opérant au Ghana et au Nigéria, ne sont pas encore établies dans les autres pays de la ZMAO. Les AIF continuent de jouer un rôle clé dans le secteur financier au Ghana et au Nigeria et sont dans certains cas des sociétés sophistiquées d’envergure. Le courtage de titre est exécuté sur le marché de gré à gré en Gambie, en Guinée et au Libéria compte tenu de l’absence d’un marché officiel de titres. En Sierra Leone, le marché des titres a été créé en 2007 et trois (3) sociétés

14 Les AIF comprennent les sociétés de titre et de courtage, les établissements financiers, les institutions financières de développement (DFIs), les institutions de financement d’hypothèque (MFs), les bureaux de change (FB), les maisons de réescompte (DHs) et les sociétés de crédit-bail.

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de courtage de titres sont en activité dans le pays.

Au Nigeria, les avoirs totaux des banques d’hypothèque primaires (PMB) se sont accrus de 34,7% à US$ 3,1 milliards en fin décembre 2013, à partir de US$ 2,3 milliards en fin 2012. Ceci a été le résultat de la mise en œuvre des réformes intensives en matière de régulation par la CBN. Le capital minimum obligatoire des PMB a été porté à N2,5 milliards soit US$ 15,7 millions (pour l’agrément d’Etat) et N5 milliards soit US$ 31,4 millions (pour l’agrément dans les Etats fédérés). En fin décembre 2013, sept (7) PMB ont respecté les conditions requises pour l’agrément national; trente-trois (33) ont respecté les conditions requises pour l’agrément dans les Etats fédérés; quatre (4) ont été se sont engagées dans la fusion et l’acquisition ; treize (13) ont requis la conversion en AIF avec un capital obligatoire d’un niveau faible ; alors que vingt-cinq (25) ont manqué de respecter le délai de recapitalisation. De plus, le nombre d’institutions de financement du développement (DFI) subissant des missions de supervision de la CBN s’est accru à 6, comparativement à 5 en fin décembre 2012. Cette évolution à la hausse était le résultat de l’émergence à nouveau du Fonds National de Reconstruction Economique (NERFUND).

Suite à la nomination d’une nouvelle équipe de direction, le processus de restructuration et de recapitalisation du fonds ainsi que le recouvrement des créances a été enclenché. Les avoirs totaux de six (6) DFI se sont accrus

de 31,3% à US$ 3,6 milliards (N586,7 milliards), à partir de US$ 3,8 milliards (N446,9 milliards) en fin 2012. De plus, le nombre de sociétés financières (FC) s’est réduit à 61 en décembre 2013 à partir de 65 en décembre 2012. Ceci a été la conséquence de la liquidation volontaire de deux (2) FC et de la cessation des activités de deux (2) autres FC alors qu’une autre FC était en veilleuse pour des fins d’enquête par la Commission des Crimes Economiques et Financiers. Toutefois, une nouvelle FC a obtenu son agrément au cours de la période sous revue. Les avoirs totaux des FC se sont accrus à US$ 654,6 millions (N103,1 milliards) en fin décembre 2013 à partir de US$493,3 (N78.3 milliards) en fin décembre 2012, soit une croissance de 31,7%.

4.4 MicrofinanceGraphique 4.2: Avoirs totaux des IMF

Les activités de microfinance ont été robustes en ce sens que les avoirs totaux des institutions de microfinance (IMF) ont connu une expansion dans l’ensemble de la Zone. Les avoirs totaux des IMF, à l’exception de la Sierra Leone, se sont accrus de 22,7%

51 | P a g e

4.4 Microfinance Microfinance activities remained robust as the total assets of microfinance institutions (MFIs) expanded across the Zone. Total assets of MFIs (excluding Sierra Leone) rose by 22.7 percent to US$ 4.7 billion in 2013, from US$ 3.8 billion. This was on account of the expansion in microcredit/loans in all member countries as well as the entry of new operators in sub-sector. The entry of new operators in the microfinance sub-sector was facilitated by recent reforms to increase access to microcredit. However, the microfinance sector continued to be confronted with key challenges including weak surveillance of the MFIs, inadequate or lack of reliable internal control and accounting information system in some MFIs, the lack proper synergy between banks and MFIs and poor risk assessment and inefficient loan recovery procedures by MFIs.

4.5 Financial Inclusion During the review period, member countries continued to implement policy measures that were aimed at increasing access to finance. These measures included the development of national payments systems and guidelines for the operations of microfinance institutions (MFIs). The level of financial inclusion however remained low across the Zone as shown in figure 4.3. The financial inclusion index measured by bank branch penetration and credit to the private sector remained largely unchanged across the Zone (generally below 0.3). This reflects the slow pace in the growth of private sector credit and bank branch penetration on account of the structural bottlenecks in the domestic economies. Key indices of financial inclusion including bank penetration and bank

- 2,000.0 4,000.0 6,000.0

The Gambia

Ghana

Guinea

Liberia

Nigeria

WAMZ

12.5 1,668.8

14.6

9.9

1,246.4

2,952.2

13.3

2,321.4

17.7

11.9

1,455.8

3,820.1

14.1

2913.4

25.9

15.1

1716.7

4685.2

Million US Dollar

Figure 4.2: Total Assets of MFIs

2013

2012

2011

0.00

0.05

0.10

0.15

0.20

0.25

0.30

TheGambia

Ghana Guinea Liberia Nigeria SierraLeone

Figur 4.3: Index of Financial Inclusion

2012

2013

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à US$ 4,7 milliards en 2013 à partir US$ 3,8 milliards. Ceci était un corolaire de l’expansion du microcrédit et des prêts dans tous les pays membres ainsi que l’entrée de nouveaux opérateurs dans ce sous-secteur. L’entrée de nouvelles institutions dans le sous-secteur de la microfinance a été facilitée par les récentes réformes visant à accroître l’accès au microcrédit. Toutefois, le secteur de la microfinance s’est confronté à des défis majeurs, y compris une surveillance défaillante des IMF, une insuffisance ou une absence de contrôle interne et de système d’informations comptables viables dans certaines IMF, le manque d’une synergie appropriée entre les banques et les IMF et une évaluation de risques défaillante ainsi que des procédures de recouvrement de créances inefficaces.

4.5 Inclusion financièreGraphique 4.3: Indice d’inclusion financière

Au cours de la période sous revue, les pays membres ont poursuivi la mise en œuvre des mesures de politique qui visaient l’amélioration de l’accès au financement. Ces mesures comprenaient le développement des systèmes des paiements nationaux et des directives sur les opérations des institutions de microfinance. Le niveau d’inclusion financière a été toutefois faible dans la Zone comme le démontre le Graphique 4.3. L’indice d’inclusion financière tel que mesuré par la pénétration en matière d’agence de banque et le crédit au secteur privé n’ont pas, dans une large mesure, connu de variations dans la Zone (généralement en dessous 0,3). Ceci reflète l’allure lente de la croissance du crédit au secteur privé et de la pénétration d’agence de banque compte tenu de l’existence de goulots d’étranglement structurels dans les économies locales. Les indices clé d’inclusion financière, y compris la pénétration bancaire et l’utilisation des services bancaires n’ont pas elles aussi connu de variations comparativement à l’année 2012. Cette tendance révèle la nécessité de réformes profondes qui assureront un renforcement substantiel de l’accès au financement.

51 | P a g e

4.4 Microfinance Microfinance activities remained robust as the total assets of microfinance institutions (MFIs) expanded across the Zone. Total assets of MFIs (excluding Sierra Leone) rose by 22.7 percent to US$ 4.7 billion in 2013, from US$ 3.8 billion. This was on account of the expansion in microcredit/loans in all member countries as well as the entry of new operators in sub-sector. The entry of new operators in the microfinance sub-sector was facilitated by recent reforms to increase access to microcredit. However, the microfinance sector continued to be confronted with key challenges including weak surveillance of the MFIs, inadequate or lack of reliable internal control and accounting information system in some MFIs, the lack proper synergy between banks and MFIs and poor risk assessment and inefficient loan recovery procedures by MFIs.

4.5 Financial Inclusion During the review period, member countries continued to implement policy measures that were aimed at increasing access to finance. These measures included the development of national payments systems and guidelines for the operations of microfinance institutions (MFIs). The level of financial inclusion however remained low across the Zone as shown in figure 4.3. The financial inclusion index measured by bank branch penetration and credit to the private sector remained largely unchanged across the Zone (generally below 0.3). This reflects the slow pace in the growth of private sector credit and bank branch penetration on account of the structural bottlenecks in the domestic economies. Key indices of financial inclusion including bank penetration and bank

- 2,000.0 4,000.0 6,000.0

The Gambia

Ghana

Guinea

Liberia

Nigeria

WAMZ

12.5 1,668.8

14.6

9.9

1,246.4

2,952.2

13.3

2,321.4

17.7

11.9

1,455.8

3,820.1

14.1

2913.4

25.9

15.1

1716.7

4685.2

Million US Dollar

Figure 4.2: Total Assets of MFIs

2013

2012

2011

0.00

0.05

0.10

0.15

0.20

0.25

0.30

TheGambia

Ghana Guinea Liberia Nigeria SierraLeone

Figur 4.3: Index of Financial Inclusion

2012

2013

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Encadré 4.2 Récentes réformes de la microfinance dans une sélection de pays de la ZMAO

Guinée• Le gouvernement a créé l’Agence Nationale de la Microfinance avec l’injection

d’un capital de GNF 130 milliards (l’équivalent de US$ 18,6 millions) pour soutenir des activités génératrices de revenu pour les femmes et les jeunes.

• Le gouvernement, avec le soutien des partenaires de développement, a conduit une étude diagnostique du sous secteur qui couvrait les régulations, l’offre et la demande de services financiers.

• Le gouvernement a développé et adopté une stratégie nationale d’inclusion financière en Guinée

Liberia

La CBL a démarré le processus de création d’une organisation nationale d’avant-garde pour la promotion des associations villageoises d’épargne et de crédit (VSLA) dans le pays. Plus de 400 VSLA ont été identifiés sur l’étendue du territoire national et l’unité de microfinance a achevé la mise en place des structures dans les villages, districts et au niveau national.

La CBL a reçu un don du Programme Micro Lead du Fond des Nations Unies pour le développement du capital (UNCDF) en vue d’entreprendre un projet quinquennal en collaboration avec le Conseil Mondial des Coopératives de Crédit (WOCCU), visant à développer des coopératives de crédit professionnelles. Suivant ce projet, les bureaux de quatre coopératives de crédit professionnelles régionales sont en cours de construction dans les comtés de Bomi, Nimba, Grand Gedeh et Bassa.

Nigeria

En 2013, la CBN a mis en œuvre la deuxième phase du programme de certification de la microfinance, un programme conçu pour combler les lacunes de compétence dans l’industrie de microfinance.

Source: Banques Centrales de Guinée, du Liberia et du Nigéria

RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE

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POLITIQUE ET INFRASTRUCTURE FINANCIERESCHAPITRE V

5.1 Régulation financière, supervision et communication financière

Les pays membres ont continué à renforcer et à mettre en œuvre les lois sur la création et la régulation des banques, des institutions financières non bancaires ainsi que l’adoption de réformes sur les marchés des capitaux et le système des paiements. De plus, les Etats membres ont maintenu leur engagement en faveur du renforcement des normes prudentielles en mettant un accent particulier sur la supervision macro prudentielle.

La Sierra Leone a entrepris une action de plus par rapport à la mise en œuvre d’une technologie de supervision bancaire sur place, une action concrétisée par la réception d’une base de données oracle qui servira de base pour la technologie V-RegCoss. L’achèvement de ce processus portera à quatre, le nombre de pays de la Zone mettant en œuvre une supervision bancaire sur place automatisée en ce sens que cette technologie est déjà opérationnelle en Gambie, au Ghana et au Nigeria15. Au cours de la période sous revue, la Guinée et le Libéria ont entrepris des efforts en vue d’obtenir du financement pour l’acquisition de cette même technologie. Les deux pays, ayant échoué dans la recherche

de financement auprès des partenaires de développement étudiaient une possibilité de financement interne.

Le Collège des Superviseurs de la Zone Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (CZMAO) a continué à jouer le rôle qui lui revient dans la promotion d’un système financier viable, vibrante, robuste et stable dans la ZMAO. En conséquence, les Banques Centrales membres ont maintenu leur engagement en faveur de l’institutionnalisation des principes de gouvernance d’entreprise viables ainsi que la mise en œuvre d’une supervision basée sur le risque (SBR), les principes de Base de Bale (BCP), Bales II et III et les normes internationales de communication financière (IFRS) dans toutes les banques de dépôt opérant dans leurs juridictions respectives. De manière spécifique, le Ghana, la Guinée, le Liberia et le Nigeria ont adopté la SBR alors que la Gambie et la Sierra Leone ont enregistré des progrès par rapport à sa mise en œuvre. Le Ghana démarrera sa mise en œuvre de Bales II et III dès l’achèvement de la revue de sa réglementation bancaire alors que le Nigéria, suite à l’engagement d’un consultant international pour soutenir la mise en œuvre, avait émis des directives à l’intention des banques de dépôt.

15 Le Ghana et le Nigeria ont engagé un autre prestataire de service pour leur technologie dénommée electronic Financial Analysis Surveillance System (eFASS)

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Quatorze filiales de banques nigérianes opérant dans la Zone ont fait l’objet d’une supervision conjointe par les banques centrales des pays d’accueil et la CBN. De plus, quatre filiales de banques nigérianes ont été révélées pour supervision conjointe avec la Commission Bancaire16 en 2014.

5.2 Intégrité financière (Intelligence/surveillance)

Les pays membres ont poursuivi la mise en œuvre de mesures visant à renforcer l’intégrité financière dans la Zone. En conséquence, ils ont fait preuve d’un engagement prononcé en faveur de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. La CBN a communiqué la liste consolidée des Nations Unies des personnes/entités impliquées dans le financement du terrorisme ou dans les activités terroristes aux institutions financières sous sa régulation dans l’intention des les amener à adopter des actions appropriées. La Banque a également renforcé les processus, les régulations et les politiques de supervision sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (AML/CFT), ce qui a conduit à l’enlèvement du Nigéria de la ‘liste grise’ par la Task Force d’Action Financière en octobre, 2013. En Gambie, la revue de la réglementation contre le blanchiment d’argent de 2003 a été conclue par la mise en application de la Loi AMT/CFT de 2012. Cette réglementation a été mise en vigueur au cours de la période sous revue. La BSL a mis sur pied une Unité d’Intelligence Financière (UIF) au cours de la période sous revue.

5.3 Accès à l’information sur le crédit

L’amélioration de l’accès à l’information sur le crédit s’est poursuivie au cours de la période sous revue. Les bureaux d’information sur le crédit (BIC) privés ont entrepris des opérations parallèlement au système de gestion du crédit des banques centrales dans certains pays membres. Le système de gestion du risque du crédit (CRMS) de la CBN a servi au cours de la période à compléter le processus de gestion du risque du crédit dans l’industrie bancaire. Ce système a traité 161 requêtes/plaintes sur les informations relatives aux crédits accordés aux clients. Le nombre d’emprunteurs enregistrés à la base des données de CRMS s’est accru de 10,3% à 95.347 au cours de la période sous revue. Le nombre total des crédits en cours s’est accru de 8,2% à 33. 452, des crédits dont la montée du niveau a été estimée à 55,9% et qui ont atteint USD34,5 milliards. Trois BIC étaient en activité au cours de la période au Nigéria et ont fourni des informations sur le crédit aux clients avec un accroissement du nombre d’enregistrements sur le crédit à 21,9 millions contre 19,7 millions l’année précédente. En dépit des problèmes de sensibilisation du public, l’absence d’un identificateur unique, l’insuffisance de compétence, ainsi que l’absence d’un mécanisme d’échange d’informations efficace, un progrès a été enregistré et maintenu.

16 La Commission Bancaire est le régulateur d’avant-garde de l’industrie bancaire de l’UEMOA.

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5.4 Développement du système des paiements

Les projets du Développement du Système des Paiements de la ZMAO en Gambie, en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, ainsi que la poursuite du renforcement du système au Ghana et au Nigeria, ont enregistré des progrès significatifs au cours de la période sous revue. Le système mis en place fonctionne harmonieusement en Gambie et en Sierra Leone alors que la mise en œuvre était en cours en Guinée et au Liberia. Le projet devra prendre fin en fin décembre, 2014.

Dans le cadre de la poursuite de la Vision 2020 du Système des Paiements, la CBN a déployé un nouveau système de Règlement en Temps Réel (RTGS) pour assurer l’interface avec le système de Règlement Electronique des Titres (SRET) et faciliter la livraison simultanée contre paiement en vue de mitiger les risques de règlement. La Banque a également mis en œuvre sa politique de renonciation aux espèces lancée auparavant à Lagos, dans cinq autres

Etats fédérés et dans la capitale. Elle a accordé l’agrément à 10 prestataires de service terminaux de paiement (PTSP), ce qui porte à 16 le nombre total de ces prestataires. Elle a également démarré le développement d’une solution biométrique pour traiter les défis de l’absence d’un identificateur unique dans l’industrie bancaire du Nigéria. De plus, la Banque a adopté l’utilisation de la monnaie mobile et des directives pour la mise en œuvre et la régulation des agences commerciales de banque en vue de promouvoir l’inclusion financière. Bien que le volume et la valeur des transferts interbancaires sur la plateforme du système de règlement interbancaire du Nigéria (NIBSS), aient évolué au cours de la période sous revue les paiements instantanés NIBSS et les transferts de fonds électronique NIBSS ont augmenté. Des augmentations ont été également enregistrées au niveau des transactions exécutées par carte électronique, des guichets automatiques de banque (GAB), des paiements mobiles et des terminaux de points de vente.

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Encadré 5.1 Récente évolution de l’infrastructure du système des paiements au Nigéria

Tenue de la première conférence internationale de deux jours sur le système des paiements avec plus de 1000 participants/partie prenantes venues du monde entier.

Révision et lancement du document de stratégie Vision 2020 du système des paiements contenant la direction de politique de la Banque dans les aires des paiements pour les cinq prochaines années.

Evaluation de l’infrastructure du marché du système des paiements du Nigeria par rapport aux 24 principes de base actuels de l’infrastructure du marché financier (PFMI).

Identification des nouvelles initiatives ci-après pour assurer l’approfondissement de l’adoption du paiement électronique dans la prochaine phase du projet PSV2020: Agriculture Villes intelligentes Transport Education Paiements électroniques Hôtels & loisir Santé Présentation d’effet de commerce

L’émission des directives suivantes: Révision des règles et régulation de la RTGS Sanctions relatives à la chambre de compensation

Source: Banque Centrale du Nigeria

RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE

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CONCLUSION: EVALUATION GENERALECHAPITRE VI

Le système financier a été sécurisé et viable en 2013, une situation illustrée par les indicateurs de

viabilité financière et une croissance remarquable des bilans des banques. Les avoirs totaux du système financier de la ZMAO, y compris les banques, les compagnies d’assurance, les AIF et les IMF, ont connu une expansion significative compte tenu des évolutions macroéconomiques favorables ; une croissance économique robuste et une inflation en baisse. L’expansion des bilans des banques a été, dans une large mesure, financée par une croissance forte des dépôts et l’accroissement des niveaux de fonds propres suite à la révision à la hausse du capital appelé minimum dans certains pays. Le crédit bancaire a également connu une expansion dans tous les pays à l’exception de la Gambie et de la Sierra Leone où une évolution à la baisse a été observée en raison du niveau élevé du risque de crédit. La capacité des banques à absorber des pertes a été forte et tous les pays ont révélé un CAR supérieur aux minima de 10% et de 15%. De plus, le ratio de liquidité global s’est accru et a été maintenu au-delà de 30% minimum dans tous les pays. La rentabilité s’est améliorée dans tous les pays à l’exception du Libéria où le rendement sur les avoirs et le rendement sur les fonds propres ont été négatifs compte tenu des options de rentabilité limitées

disponibles aux banques. Toutefois, la qualité de l’ensemble des avoirs a connu une détérioration en ce sens que les créances en souffrance ont été supérieures à la limite réglementaire de 10%. Les créances en souffrance ont été en revanche contenues dans les limites d’un chiffre au Nigéria et en Guinée. D’autre part, les marchés financiers ont été vibrants en raison d’une performance encourageante de la GSE et de la NSE ainsi que la montée des niveaux des titres de gouvernement. Les marchés des assurances ont également enregistré une croissance substantielle des primes brutes. Le volume des transactions bancaires a toutefois connu une légère baisse au cours de la période sous revue compte tenu d’une légère diminution des taux d’intérêt interbancaires, un corolaire de l’excès de liquidité bancaire.

Quand bien même le système financier a été généralement viable, certains risques à la stabilité le caractérisent. Les charges d’exploitation des banques ont été généralement élevées malgré qu’une baisse ait été observée au cours de la période sous revue. Cette réduction reflète une amélioration de l’efficacité de l’utilisation de ressources alors que la nécessité s’impose de maintenir une réduction au niveau des frais généraux des banques et ce, à travers l’adoption de politiques spécifiques visant l’ajustement à la

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baisse du personnel et des dépenses administratives. De plus, l’exposition des banques aux devises étrangères s’est accrue au cours de la période sous revue, une situation principalement déterminée par la dépréciation du Cedi ghanéen et du dalasi gambien. Ceci en plus de la montée de la position acheteur, a constitué une menace pour les bilans des banques. Cette tendance révèle la nécessité pour la Gambie et le Ghana d’améliorer la gestion de la politique macroéconomique par voie de renforcement de la politique monétaire et budgétaire et de la coordination. D’un autre côté, la réduction des marges d’intérêt et des taux d’intérêt des bons du trésor sont de nature à contraindre la croissance des bénéfices et ceci soulève la nécessité pour les banques de dépôt d’améliorer les opportunités de rentabilité surtout à travers l’innovation financière.

D’une façon générale, la détérioration de la qualité des avoirs, y compris la prévalence d’un niveau élevé de créances en souffrance dans la plupart des pays pourrait entrainer l’érosion du capital des banques et avait représenté le risque le plus remarquable à la stabilité financière au cours de la période sous revue. Ceci révèle la nécessité pour les pays d’adopter les politiques courageuses et dynamiques telles que l’introduction de nouvelles directives/régulations prudentielles qui contiennent des principes robustes d’administration du crédit et de gestion générale du risque du crédit en vue d’assurer une amélioration significative des normes d’octroi de crédit dans les banques de

dépôt. De plus, les banques devront améliorer leur système institutionnel et de gouvernance d’entreprise en vue d’accélérer le recouvrement des créances douteuses des emprunteurs défaillants. Les réformes en cours pour la création des cours commerciale à procédures rapide dans la Zone, au cas où elles se réaliseront et se combineront avec la mise en place d’un mécanisme de recouvrement d’avoirs robustes dans les banques de dépôt, aboutiront à une réduction significative des créances en souffrance.

La liquidité financière du système financier a maintenu une amélioration compte tenu de la croissance robuste des NBFI. Les avoirs des compagnies d’assurance et des AFI (y compris les sociétés de courtage de titre, les DFI et and FH entre autres) ont connu une expansion significative en 2013 en raison des évolutions macroéconomiques et des nouvelles réformes des régulations. Les avoirs des IMF se sont également accrus de façon remarquable compte tenu de l’expansion du micro crédit, de l’entrée de nouvelles IMF sur le marché et de la poursuite des réformes visant à améliorer le service du crédit de microfinance. Toutefois, il faut remarquer que l’inclusion financière a été faible tant en terme d’utilisation et de couverture des produits financiers et des institutions. Ceci implique que les récentes réformes adoptées dans le but de promouvoir l’inclusion financière telles que l’introduction des paiements ambulants, l’octroi de micro crédit et le développement des systèmes des paiements devront être élargies et approfondies. De plus, les nouvelles

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réformes en l’occurrence la création d’un plus grand nombre d’institutions financières dans les zones rurales, le développement de nouveaux produits financiers spécifiquement orientés sur les grands secteurs informels des populations pauvres ainsi que les campagnes d’éducation financière de masse devront être introduits dans la Zone.

D’une façon générale, les pays membres devront continuer à renforcer l’architecture du système

financier en vue d’améliorer la stabilité financière à travers le développement d’un système des paiements national, l’adoption des normes internationales de communication financière (IFRS, SBR et Bâle II) pour améliorer le cadre de régulation et de supervision et la promotion de l’intégrité financière à travers un renforcement du régime AML/CFT.

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GLOSAIRE

Bâle II: un accord de 2004 entre les autorités nationales de supervision bancaire (le Comité de Bâle sur la supervision bancaire) qui a révisé les normes de solvabilité de 1988 du Comité en ce qui concerne le capital des banques en ce qui concerne le risque de crédit et a introduit le capital obligatoire pour le risque opérationnel. Bâle II a mis un accent particulier sur la sensibilité du capital obligatoire aux variations du risque lié aux avoirs bancaires. Bâle II a également révisé les processus de supervision recommandés et a accru les révélations par les banques. Le Pilier I de l’Accord de Bâle contient les normes de solvabilité minimum des banques; le Pilier II se concentre sur le renforcement des processus de revue de supervision et le Pilier III encourage la discipline de marché à travers une révélation quantitative et qualitative des expositions des banques au risque et la solvabilité.

Bâle III: Une série de mesures de réforme détaillées introduites après la crise financière globale pour améliorer l’aptitude du secteur bancaire à absorber les chocs financiers et économiques, renforcer la gestion du risque et la gouvernance au niveau des banques et accroître la transparence et les révélations par les banques. Ces mesures révisent la définition actuelle du capital réglementaire conformément à l’accord de Bâle, renforcent les normes de solvabilité et introduisent pour une première fois, des normes de liquidité adéquate minimum des

banques (Se référer également au ratio de solvabilité (CAR)).

Comité de Bâle sur la supervision bancaire (BCBS): Un comité des autorités de supervision bancaire qui constitue une plateforme de coopération régulière sur les questions de supervision bancaire. Son objectif est de renforcer la compréhension des questions clés de supervision et d’améliorer la qualité de la supervision bancaire dans le monde entier. Le BCBS développe également des directives et des normes de supervision dans les différentes zones, y compris les normes internationales de solvabilité, les principes de base pour une supervision bancaire effective et le concordat sur la supervision bancaire transfrontalière.

Ratio de solvabilité (CAR): Il mesure les fonds propres des institutions bancaires par rapport aux actifs hors bilan pondérés (niveau de risque présumé). Il sert à protéger les déposants par le renforcement de la capacité des banques à absorber les pertes à court et à long terme et à assurer une provision pour les pertes imprévues. Le comité de Bâle pour la supervision bancaire recommande 8% aux banques qui entreprennent des activités internationales et un pourcentage plus élevé aux petites banques des pays en développement.

Ratio principaux avoirs liquides/avoirs totaux: Il indique le niveau de liquidité nécessaire pour couvrir la demande attendue ou inattendue de fonds.

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Ratio principaux avoirs liquides/dettes à court terme: Il mesure l’inadéquation de liquidité des avoirs et des dettes en vue de démontrer le niveau auquel les banques pourraient respecter leurs obligations à court terme.

Risque du crédit: Le risque couru par une partie dans un contrat financier de subir une perte lorsqu’une contrepartie se trouverait dans l’incapacité ou manquerait de volonté de respecter ses obligations.

Marge d’intermédiation financière: Sa mesure est le ratio de la marge d’intérêt nette par rapport aux recettes brutes. Elle indique la performance des avoirs productifs (crédit et placement) en relation avec les bénéfices. En d’autres termes, elle révèle l’efficacité de la prise de décisions de la banque.

Indice d’inclusion financière (IIF): Il mesure l’accès au service financier par l’incorporation d’informations sur plusieurs aspects tels que la pénétration de la banque, la disponibilité et l’usage du système financier. L’avantage de l’IIF est qu’il est facile à calculer et permet une comparaison entre les pays. Son calcul se fait à partir de la formule suivante:

(W1–D1)²+(W2–D2)²)/√N

Où; W1 = Pondération attribuée à la première dimension (pénétration bancaire)

D1 = Pénétration bancaire (nombre d’agences/1000 habitants)

W2 = Pondération attribuée à la deuxième dimension (utilisation des services financiers)

D2 = Part des crédits du secteur privé dans le PIB

N = Nombre de dimensions

Une pondération quelconque entre 0 et 1 est attribuée à W sur la base de l’importance de cette dimension. La règle de décision indique que l’inclusion financière est élevée, moyenne ou faible lorsque les inégalités respectives qui suivront seraient respectées : IIF > 0.5, 0.3 < IIF < 0.5, et IIF ≤ 0.3.

Effet de levier: Il définit le rapport des avoirs totaux et des fonds propres et se mesure par le degré auquel le système bancaire utilise les fonds empruntés. Un effet de levier élevé est susceptible d’accroître le risque de banqueroute si les banques ne sont pas en mesure de faire des paiements des dettes. Cependant, ceci pourrait également accroître le rendement des fonds propres et le niveau des taxes associées aux emprunts.

Liquidité: On appelle ainsi le montant des avoirs de la banque ajustés pour couvrir le risque. Elle démontre l’exposition au risque en termes de niveau de pertes sur créances que la banque attend accepter sans être confrontée à des difficultés.

Risque de liquidité: Le risque pour lequel les accroissements des avoirs manqueraient d’être financés ou les obligations ne pourraient pas être

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respectées ponctuellement sans subir des pertes inacceptables. Le risque de liquidité du marché est le risque pour lequel les positions des avoirs exploitées en montants raisonnables dans les conditions normales avec un impact de prix faible ne pourraient faire l’objet de transaction que lorsque des primes/escomptes substantielles sont éventuellement garanties. Le risque du financement de liquidité pour lequel les contreparties solvables éprouvent des difficultés à emprunter des moyens de paiement immédiats pour rembourser des dettes échues.

Banques centrales membres: Ce sont les banques centrales des Etats membres de la ZMAO.

Etats membres: Ce sont les Etats de la ZMAO, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Libéria et la Sierra Léone.

Commutateur national: La plateforme commune par laquelle toutes les banques interconnectent leurs guichets automatiques de banque (GAB) et les points de vente (PDV) avec d’autres produits financiers.

Position ouverte nette: Elle indique les positions nettes à découvert et acheteurs de chaque monnaie autre que la monnaie du pays de revue et la position nette à découvert et acheteurs de l’or converti aux prix de vente au comptant en la monnaie du pays revue. Les positions nettes à découvert et acheteurs sont additionnées séparément pour aboutir à respectivement une position totale nette à découvert et une position totale

nette acheteurs. Le niveau le plus élevé de ces montants totaux est considéré comme étant la position nette générale de change.

Ecart d’intérêt net: Il se définit comme étant la différence nominale moyenne entre les taux d’emprunt et de prêt sans compensation des différences du montant des gains et des fonds empruntés.

Le ratio dépenses hors intérêt/recettes brutes: Il mesure le niveau des charges administratives dans les recettes brutes. Il indique l’efficacité de l’utilisation des ressources par la banque.

Créances en souffrance (CES): On appelle ainsi, les créances dont les paiements sont attendus en vain pendant un certain nombre de jours (par ex, pour plus de 30, 60 ou 90 jours). La régulation prudentielle dans les Etats membres a adopté les CES d’un chiffre comme étant un niveau acceptable pour les banques.

Avoirs productifs: Ceci implique les recettes d’intérêt ou les avoirs générateurs de revenus des banques. Pour les besoins de ce rapport, les avoirs productifs représentent les placements détenus par les banques et le crédit octroyé aux clients.

Couverture des provisions: Elle définit le montant qui est réservé pour couvrir les créances irrécouvrables et s’exprime comme étant une proportion du capital total.

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Rendement sur les actifs (ROA): Il mesure la performance des avoirs en termes d’avoirs moyens totaux. Il indique la capacité d’une banque à utiliser la totalité de ses ressources (réelles et financières) en vue de générer des recettes au cours d’une période donnée.

Rendement des fonds propres (ROE): Il mesure la performance des banques par rapport à leurs fonds propres et reflète le bénéfice obtenu de la contribution des actionnaires.

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RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE

ANNEXE

ANNEXE I: SELECTION D’INDICATEUR S BANCAIRES

A. Avoirs totaux du système bancaire de la ZMAO (Millions US $)

Pays Dec-11 Dec-12 Dec-13

Gambie 583,4 661,0 648,8

Ghana 13.453,0 14.224,5 16.440,8

Guinée 1.536,0 1.428,0 1.637,0

Liberia 712,4 763,6 839,6

Nigeria 113.762,5 135.409,0 149.282,6

Sierra Leone 681,3 843,9 993,8

ZMAO 130.728,6 153.330,0 169.842,6 B.

Crédit bancaire total dans la ZMAO (Millions US$)

Country Dec-11 Dec-12 Dec-13

Gambie 181,0 190,5 157,8

Ghana 6.037,7 6.800,6 7.747,0

Guinée 445,0 430,0 568,0

Liberia 223,0 260,7 311,8

Nigeria 47.853,6 52.344,5 63.642,1

Sierra Leone 244,9 265,5 252,1

ZMAO 54.985,2 60.291,8 72.678,8 C.

Dettes totales du système bancaire dans le ZMAO (Million US$)

Country 2011 Dec-12 Dec-13

Gambie 575,4 661,0 648,8

Ghana 12.273,0 12.510,2 14.004,5

Guinée 1.536,0 1.428,0 1.637,0

Liberia 609,2 665,6 729,8

Nigeria 113.762,5 135.409,3 149.282,6

Sierra Leone 681,3 834,9 993,8

ZMAO 129.437,3 151.509,0 167.296,5

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D.

Dépôts totaux du système bancaire dans la ZMAO (Million US$) Country 2011 Dec-12 Dec-13 Gambie 435,5 459,7 379,1 Ghana 10.323,2 10.226,2 10.605,3 Guinée 1.164,0 1.083,0 1.261,0 Liberia 494,0 531,5 584,6 Nigeria 80.327,4 92.398,7 106.145,6 Sierra Leone 526,1 652,8 790,1 ZMAO 93.270,2 105.351,9 119.765,7

E. Indicateurs de capitalisation des banques, décembre 2013

Pays Capital Minimum

(US$ Million) Capital moyen (US$ Million)

Effectif des banques avec un capital supérieur ou égal à la moyenne

% des banques avec un capital supérieur ou égal à la moyenne

Gambie 5,2 6,7 4,0 30,8 Ghana 40,8 41,0 10,0 37,0 Guinée 7,2 8,0 4,0 26,7 Liberia 10,0 12,2 4,0 44,4 Nigeria 165,2 700,2 10,0 41,7 Sierra Leone 4,2 10,4 6,0 46,2

F.

Indicateurs de solvabilité (en pourcentage), décembre 2013

Pays

Ratio de solvabilité (CAR)

réglementaire CAR moyen

Effectif des banques avec un CAR supérieur ou égal à la moyenne

Ratio moyen fonds propres/avoirs totaux

Gambie 10,0 28,0 46,2 14,0 Ghana 10,0 18,5 48,1 14,7 Guinée 10,0 27,6 40,0 4,9 Liberia 10,0 24,8 55,6 13,1 Nigeria 10,0 17,2 54,2 11,7 Sierra Leone 15,0 30,1 61,5 13,5

RAPP

ORT

SU

R LA

STA

BILI

TE F

INA

NC

IERE

52

G.

Provisions – créances douteuses/Capital

Pays Dec-11 Dec-12 Dec-13

Gambie 14,7 10,5 44,0

Ghana 35,3 40,7 47,1

Guinée 3,0 10,3 20,6

Liberia 45,0 60,0 44,4

Nigeria 14,8 6,1 3,5

Sierra Leone 21,4 21,1 31,7

ZMAO 22,4 24,8 31,9 H.

Créances douteuses/prêts bruts

Pays Dec-11 Dec-12 Dec-13

Gambie 12,6 16,5 20,0

Ghana 14,2 13,2 12,0

Guinée 2,8 1,9 5,3

Liberia 20,8 24,9 14,8

Nigeria 4,9 3,5 3,2

Sierra Leone 15,1 14,7 22,4

ZMAO 11,7 12,5 13,0 I.

Rendement sur les avoirs

Pays Dec-11 Dec-12 Dec-13

Gambie 0,2 2,2 2,0

Ghana 3,7 4,8 6,2

Guinée 2,5 3,0 2,2

Liberia (0,7) (0,1) (0,5)

Nigeria 0,2 0,8 2,3

Sierra Leone 3,8 3,7 2,1

ZMAO 1,6 2,4 2,4

RAPP

ORT

SU

R LA

STA

BILI

TE F

INA

NC

IERE

53

J.

Rendement sur les fonds propers

Dec-11 Dec-12 Dec-13

Gambie 0,2 12,5 30,9

Ghana 19,7 25,7 30,9

Guinée 30,9 22,0 18,5

Liberia (4,7) (0,5) (3,8)

Nigeria 1,9 7,8 19,8

Sierra Leone 15,6 17,4 9,9

ZMAO 10,6 14,2 17,7 K.

Appétit du risque RWA/avoirs totaux

Pays Dec-11 Dec-12 Dec-13

Gambie 63,0 44,1 28,0

Ghana 68,8 67,6 67,8

Guinée 43,7 64,6 69,9

Liberia 46,9 46,6 53,9

Nigeria 58,6 58,8 60,9

Sierra Leone 51,9 46,9 41,6

ZMAO 55,5 54,8 53,7 L.

Effet de levier: avoirs totaux/fonds propres (# de fois) Pays Dec-11 Dec-12 Dec-13

Gambie 6,3 6,7 6,5

Ghana 7,3 12,6 6,8

Guinée 12,3 8,8 9,1

Liberia 6,9 7,1 7,6

Nigeria 78,5 8,9 8,9

Sierra Leone 6,8 6,7 7,4

ZMAO 19,7 8,5 7,7

RAPP

ORT

SU

R LA

STA

BILI

TE F

INA

NC

IERE

54

M.

Principaux avoirs liquides/dettes à court terme

Pays Dec-11 Dec-12 Dec-13

Gambie 68,1 81,5 70,0

Ghana 46,9 77,3 108,3

Guinée 78,3 66,4 75,6

Liberia 65,3 44,4 55,5

Nigeria 25,7 28,9 25,2

Sierra Leone 6,9 6,5 9,4

ZMAO 58,2 50,8 57,3 N.

Principaux avoirs liquides/avoirs totaux

Pays Dec-11 Dec-12 Dec-13

Gambie 43,7 51,9 76,0

Ghana 37,2 38,7 41,0

Guinée 42,3 38,0 40,2

Liberia 33,0 31,9 25,2

Nigeria 36,5 24,7 22,2

Sierra Leone 5,8 5,6 8,1

ZMAO 33,1 31,8 35,4 O.

Niveau de fonds propres (Million US$)

Pays 2011 Dec-12 Dec-13

Gambie 98,4 107,4 79,9

Ghana 1.065,1 2.101,4 2.419,6

Guinée 125,0 163,0 228,0

Liberia 103,4 107,9 109,8

Nigeria 16.316,6 15.447,0 16.527,8

Sierra Leone 100,6 124,6 134,7

ZMAO 17.809,1 18.051,3 19.499,8

RAPP

ORT

SU

R LA

STA

BILI

TE F

INA

NC

IERE

55

ANNEXE II: SELECTION DE DONNEES SUR LE MARCHE FINANCIER

A.

Transactions interbancaires dans la ZMAO (Million US$)

Dec-11 Dec-12 Dec-13

Gambie 42,8 72,45 76,85

Ghana 13.114,90 5.411,45 5.166,08

Guinée 64,9 116 44,4

Nigeria 67.228,50 92.062,52 37.776,33

Sierra Leone 19.470,00 10,08 10,86

ZMAO 99.921,10 97.672,50 43.074,52 B.

Détention de bond du Trésor dans la ZMAO (Million US$)

Dec-11 Dec-12 Dec-13

Gambie 192,87 342,89 324,6

Ghana 2.740,43 7.905,14 12.449,90

Guinée 407,64 272,34 298,4

Liberia Nil Nil 327,5

Nigeria 10.911,00 13.365,20 16.210,67

Sierra Leone 218,44 293 111,49

ZMAO 14.469,94 19.384,62 29.722,56 C.

Détention d’obligations du Trésor dans la ZMAO (Million US$)

Dec-11 Dec-12 Dec-13

Gambie 187,7 170,4 168,7

Ghana 3.647,20 10.727,38 14.012,35

Nigeria 33.030,00 26.514,16 31.636,04

Sierra Leone 24,9 25 66,73

ZMAO 36.889,80 37.436,94 45.883,82

RAPP

ORT

SU

R LA

STA

BILI

TE F

INA

NC

IERE

56

D.

Taux interbancaire moyen dans la ZMAO (%)

Dec-11 Dec-12 Dec-13

Gambie 9,35 10,9 15,81

Ghana 12,5 17,11 16,34

Guinée 22 22 10

Nigeria 12,13 11,73 10,86

Sierra Leone 22,69 18,49 3,22

ZMAO 15,73 15,22 11,25 E.

Taux d’intérêt moyen des bons du Trésor (91 jours) dans la ZMAO (%)

Dec-11 Dec-12 Dec-13

Gambie 8,07 9,7 15,85

Ghana 10,66 23,12 19,22

Guinée 12,67 14,5 15,7

Liberia Nil 3 2,42

Nigeria 11,15 14,25 12,57

Sierra Leone 23,6 19,3 5,37

ZMAO 13,18 13,95 11,85 F.

Taux d’intérêt moyen des obligations du Trésor dans la ZMAO (%)

Dec-11 Dec-12 Dec-13

Gambie 14,5 16 16

Ghana 14 22,9 23

Nigeria 15 16,5 12,43

Sierra Leone 20 20 6

ZMAO 15,87 18,85 14,36

RAPP

ORT

SU

R LA

STA

BILI

TE F

INA

NC

IERE

57

G.

Transactions de change sur la plateforme des enchères à la hollandaise (Million US$)

Dec-11 Dec-12 Dec-13

Guinée 48 252 170,5

Nigeria 15.530 8.670 12.340

Sierra Leone 23,3 22,5 25,83

ZMAO 15.601,30 8.944,50 12.536,33 H.

Transaction de change sur la plateforme interbancaire (Million US$) Dec-11 Dec-12 Dec-13

Gambie 151,97 200,56 223,4

Ghana 643,89 1.098,50 1.240

Liberia 67,5 77,9 85,5

Nigeria 1.350 1.470 3.968,50

ZMAO 2.145,86 2.769,06 3.968,50 I.

Capitalisation du marché dans la ZMAO (Million US$)

Dec-11 Dec-12 Dec-13

Ghana 30.536,80 30.457 31.045

Nigeria 61.114,90 82.386 120.000

ZMAO 91.651,70 112.843 151.045,00 J.

Valeur du marché des fonds propres de la ZMAO (Million US$)

Dec-11 Dec-12 Dec-13

Ghana 47 59,18 236,11

Nigeria 1.661,07 2.160,27 4.134,37

ZMAO 1.708,07 2.219,45 4.370,48

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Output and prices

Real GDP growth (%) 6.3 6.0 6.3 6.2 6.4 7.7 8.2 6.8 7.0Nominal GDP ($mil) 113,075.7 160,036.0 215,237.6 221,631.9 199,531.0 234,146.1 284,399.7 311,639.5 328,014.1Inflation Rate (end of Period) 13.4 11.5 8.2 14.4 13.4 12.3 11.2 11.6 9.0

Money and credit

Money Supply (M2+) growth (% change) 17.7 52.0 52.2 37.2 4.5 8.9 11.6 15.4 2.4Velocity (Nom. GDP/M2+) 4.6 4.3 3.8 2.8 2.4 2.6 2.9 2.7 2.8External sector

Gross International Reserves ($mil) 30,479.3 44,918.5 54,634.4 55,541.5 46,452.0 38,082.1 39,808.6 50,678.5 50,091.6Gross International Reserves (in months of import) 10.0 12.2 11.4 11.1 13.9 7.0 5.7 7.0 7.3Governments Fiscal operations

Tax Revenue ( % of GDP) 19.6 15.3 11.2 16.9 12.0 12.3 13.0 13.1 12.0Salary mass/Total tax revenue 21.1 22.7 34.7 25.3 35.6 41.2 41.2 38.9 43.1Public Investments from domestic receipts 38.3 -7.8 31.1 24.1 35.5 24.8 19.8 16.2 18.0Captital Expenditures / Total Expenditures 19.4 19.1 15.4 14.1 21.8 12.9 12.5 11.1 12.5Expenditure (% of GDP) 42.6 28.2 25.3 31.8 22.7 28.8 24.9 24.3 21.5Fiscal Balance includ. Grants ( % of GDP)** 1.1 -3.8 0.8 1.0 3.3 5.9 2.8 2.9 3.4Fiscal Balance excl.Grants ( % of GDP)** 1.7 -3.3 1.3 1.4 3.8 6.3 3.2 3.2 3.6

Source: WAMZ Authorities and WAMI Staff (**) (+) means deficit and (-)means surplus

(**) (+) means deficit and (-)means surplus

ANNEXE III: SELECTION D’INDICATEURS MACROECONOMIQUES DANS LA ZMAO