rapport national sur la mise en ouvre de la convention sur

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République du Gabon Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux , de la Pêche chargé de l’Environnement et de la Protection de la Nature Secrétariat Général Cellule de Coordination de la Convention sur la lutte Contre la Désertification (CCD) Rapport National sur la mise en ouvre de la Convention sur la lutte Contre la Désertification (CCD) au Gabon Avril 2002

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Page 1: Rapport National sur la mise en ouvre de la Convention sur

République du Gabon

Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux , de la Pêche chargé de l’Environnement et de la Protection de la Nature

Secrétariat Général

Cellule de Coordination de la Convention sur la lutte Contre la Désertification (CCD)

Rapport National sur la mise en ouvre de la Convention sur la lutte Contre la Désertification (CCD) au Gabon

Avril 2002

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NOTE

Vous trouverez ci-après, comme son titre l’indique, le Rapport National sur la mise en œuvre de la Convention sur la lutte Contre la Désertification (CCD) au Gabon . Ce rapport a été réalisé avec le concours de la Cellule de Coordination du Projet (CCP) de la Convention. Cette version est l’œuvre de l’équipe nationale composée de :

�� Georges RIGONDJA, Chimiste, Point Focal National, Directeur Général de l’Environnement à la Direction

Générale de l’Environnement – Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux, de la Pêche chargé de l’Environnement et de la Protection de la Nature. -

�� Martial AGONDOGO, Géographe senior, Coordonnateur de l’étude, Chargé d’études à la Direction Générale de

l’Environnement – Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux, de la Pêche chargé de l’Environnement et de la Protection de la Nature. -

�� Patrick ALEVINAT, Agro-météorologue, Chargé d’études à la Direction de la Recherche - Ministère de l’Agriculture

, de l’Elevage et du Développement Rural. - �� Jean-Bernard MOUTSINGA, Pédologue, Chercheur à l’Institut de Recherches Agronomiques et Forestières (IRAF)

– Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Technologique. - �� Nicaise RABENKOGO, Géographe senior, Chercheur à l’Institut de Recherches en Sciences Humaines (IRSH) -

Ministère de la Recherche Scientifique. -

Au nom de toute l’équipe, j‘adresse nos sincères remerciements à tous les acteurs qui ont collaboré dans la réalisation de ce Rapport.

Martial AGONDOGO.

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TABLE DES MATIERES

RESUME.............................................................................................................................................................. 5 Liste des acronymes........................................................................................................................................ 11 Avant – propos................................................................................................................................................. 12 INTRODUCTION................................................................................................................................................ 13 I. STRATEGIES ET PRIORITES ETABLIES DANS LES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT DURABLE16 1.1. Stratégies et plans de développement économique et social .................................................. 16 1.1.1. Le Programme d’Ajustement et de Planification des Secteurs Urbain et Transport (PAPSUT)16 1.1.2. Le Projet Forêt et Environnement (PFE) ..................................................................................... 16 1.1.3. Le Programme Sectoriel Forêt et Environnement (PSFE)......................................................... 17 1.1.4. Les programmes agricoles et de développement rural ................................................... 17 1.1.4.1. Les structures de recherche, d’amélioration et vulgarisation agricole ................................... 17 Le centre d’adaptation et de multiplication de matériel végétal vivrier fruitier et maraîcher (CIAM)...... 17 La Cellule de Recherche d'Accompagnement de Boumango (CRAB)....................................................... 17 L’Institut de Recherches Agronomiques et Forestières (IRAF)................................................................. 18 1.1.4.2. Quelques programmes agricoles………………………………………………………………..17 1.1.4.3. Les actions de développement du domaine rural ............................................................ 19 Le Centre de Promotion Rurale (CPR) .......................................................................................................... 19 Les Opérations Zonales Intégrées (OZI) ....................................................................................................... 19 Le Projet d’Appui au Paysannat Gabonais (APG/FIDA) .............................................................................. 19 1.2. Stratégies et plans de lutte contre la dégradation des sols...................................................... 19 1.2.1. Le Plan d’Action National pour l’Environnement (PNAE).......................................................... 20 1.2.2. Le Plan d’Action Forestier National (PAFN) ............................................................................... 20 1.2.3. La Stratégie Nationale et Plan d’Action sur la Biodiversité (SNPA-DB)................................... 20

II. MESURES INSTITUTIONNELLES PRISES POUR LA MISE EN OEUVRE DE LA CONVENTION....... 21 1.1. Cellule de Coordination du Projet (CCP) .............................................................................................. 21 1.2. Cadre institutionnel pour la lutte cohérente et fonctionnelle contre la désertification ................... 21 2.3. Planification du PAN dans le développent économique et social national....................................... 22 2.4. Cadre juridique et réglementaire cohérent et fonctionnel .................................................................. 22 III. PROCESSUS PARTICIPATIF A L’APPUI DE L’ELABORATION ET DE LA MISE EN OEUVRE DU PAN 23 3.1. Participation effective des acteurs concernés à la définition des priorités du PAN ........................ 23

IV. PROCESSUS CONSULTATIF AVEC LES PARTENAIRES DE COOPERATION (PAYS DEVELOPPES PARTIES) .......................................................................................................................................................... 23 6.1. Soutien effectif des partenaires internationaux en vue d’une coopération ...................................... 23 V. MESURES PRISES OU PREVUES POUR AMELIORER LE CLIMAT ECONOMIQUE, L’ORGANISATION INSTITUTIONNELLE ET LA CONNAISSANCE DU PHENOMENE DE LA DESERTIFICATION .................... 23 5.1. Diagnostic adéquat des expériences passées........................................................................... 23 5.2. Programme d’action mis en œuvre dans les domaines prioritaires identifiés par la convention 23 5.3. Liens avec les programmes d’action sous-régionaux et régionaux ........................................ 23 5.4. Efficacité des mesures de renforcement des capacités locales............................................... 24 5.5. Accord de partenariat appliqués ................................................................................................. 24

VI. RESSOURCES FINANCIERES ALLOUEES POUR APPUYER LA MISE EN OEUVRE DE LA CONVENTION ................................................................................................................................................... 24

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6.4. Mécanismes financiers adoptés............................................................................................................ 24 6.5. Financement du PAN.............................................................................................................................. 24 6.6. Coopération technique........................................................................................................................... 24 VII. EXAMEN ET EVALUATION DES REPERES ET INDICATEURS UTILISES POUR MESURER LES PROGRES ACCOMPLIS................................................................................................................................... 24 7.1. Mécanismes opérationnels de surveillance et d’évaluation............................................................... 24 VIII. RECOMMANDATIONS............................................................................................................................ 24 Conclusion........................................................................................................................................................ 25 Références bibliographiques.......................................................................................................................... 26

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RESUME

I. STRATEGIES ET PRIORITES ETABLIES DANS LES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT DURABLE 1.1. Stratégies et plans de développement économique et social Les politiques du développement économique et social du Gabon envisagées pour des périodes de cinq ans sont consignées dans les différents plans quinquennaux, entrecoupés de plans intérimaires (1980-1982 et 1988) et suivis de différents Programmes d’Ajustement Structurel (PAS). Depuis la fin de la décennie 90, le Gabon a envisagé et réalisé une réflexion prospective : ‘’Réflexion stratégique à long terme : Gabon 2025’’, laquelle permettait a notre pays de proposer des programmes de développement prioritaires, qui s’attacheraient à transformer le Gabon en une nation nantie à l’horizon 2025.

1.1.1. Le Programme d’Ajustement et de Planification des Secteurs Urbain et Transport (PAPSUT) Le Gouvernement du Gabon à travers le PAPSUT a engagé un processus d’élaboration d’une stratégie urbaine pour le Gabon, depuis 1996 et avec l’appui de la Banque mondiale. Concevoir une stratégie urbaine aujourd’hui, c’est concevoir une stratégie de développement urbain durable. C’est bien sûr concevoir un cadre d’orientation pour des actions opérationnelles tangibles sur le terrain, mais c’est surtout concevoir une stratégie de mutations des comportements, ceux des populations urbaines autant que ceux des institutions et des responsables, techniques et politiques. 1.1.2. Le Projet Forêt et Environnement (PFE) Le Projet Forêt et Environnement (PFE) initié en 1989 et qui prendra fin en Juin 2002 a pour mission principale la redynamisation du secteur forêt et environnement, pour une plus value dans le budget de l’Etat. 1.1.3. Le Programme Sectoriel Forêt et Environnement (PSFE) Face aux limites du PFE qui n’a pu réaliser entièrement son programme, le gouvernement gabonais s’est lancer dans la préparation d’une stratégie à moyen terme qui vise la capitalisation des acquis du Projet forêt et Environnement (PFE). Aussi l’approche développée dans le cadre de ce nouveau programme consiste à rendre cohérent et complémentaire tout ou partie des activités du secteur grâce au partage entre les acteurs d’une vision commune et d’outils de concertation, de pilotage, de suivi voire de financement communs. 1.1.4. Les programmes agricoles et de développement rural Longtemps marginalisé, le secteur agricole et le domaine rural deviennent une priorité pour le Gabon qui fait face depuis quelques années, à la baisse des ressources financières issues de l’exploitation et exportation des ressources pétrolières et minières. Dans ce contexte, le Gabon a mis en œuvre un Plan directeur agricole du Gabon est élaboré au milieu des années 1970. Aussi, à partir de 1992, cette politique s’est de plus en plus orientée vers le paysannat avec la mise en place des projets tels que l’IGAD (Institut Gabonais D’aide au Développement) et APG/FIDA (Aide au Paysannat Gabonais/FIDA) et l’agriculture péri-urbaine (ceinture verte autour des grandes villes). 1.1.4.1. Les structures de recherche, d’amélioration et vulgarisation agricole Le centre d’adaptation et de multiplication de matériel végétal vivrier fruitier et maraîcher (CIAM) Il a été crée en 1975 dans le cadre du projet PNUD/FAO/GAB/75/003 avec pour objectifs de fournir aux agriculteurs du matériel végétal performant et de mettre au point des paquets technologiques au profit des populations rurales afin de maîtriser la technologie semencière en vue de l’établissement d’un service semencier national.

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La Cellule de Recherche d’Accompagnement de Boumango (CRAB) Elle a été créée en 1984 au sein de la Société Industrielle d’Agriculture de Boumango (SIAB) sur financement de l’Etat Gabonais et de la Caisse Centrale de Coopération Economique (CCCE) devenue par la suite Caisse Française de Développement (CFD). La Cellule de Recherche d’Accompagnement a été transformée en Centre de Recherche Agronomique de Boumango (CRAB).

L’Institut de Recherches Agronomiques et Forestières (IRAF) Créé en 1976, l’IRAF est rattaché au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Depuis quelques temps, le volet sylvicole a entrepris une réflexion dont les objectifs visent à redynamiser les actions menées de le lancement de l’Institut de Recherches Agronomiques et Forestières (IRAF). Il s’agit d’une réactualisation des programmes de recherche sur le domaine forestier, qui a connu une évolution considérable.

1.1.4.2. Quelques programmes agricoles Le Programme Héveicole Pour objectif initial de 28 000 ha, il a été réalisé plus de 10 000ha, localisés dans les provinces du Woleu-Ntem (Bitam, Mitzic), de l’Estuaire (Kango, Ekouk), et de la Nyanga (Mayumba). Notamment 9 000 ha industriel et 1 379 ha en plantations villageoises qui concernent actuellement 190 à 200 planteurs.

Le Programme Corps Gras (AGROGABON) Réalisation dans la région de Lambaréné en complexe de 7 500ha de palmier à huile et doté d’un complexe industriel avec une usine de traitement d’une capacité potentielle de 30 tonnes de régime de palme à l’heure. Et une unité de fractionnement savonnerie. AGROGABON a pour principale activité la culture du palmier à huile et la production de matière grasse et les huiles alimentaires pour les besoins nationaux et l’exportation

Le Programme Agripog C’est une unité ponctuelle de production agricole le but de l’opération est la production des cultures maraîchères en vue de l’approvisionnement des grands centres urbains, prioritairement Port-Gentil ensuite Libreville. Agripog pratique de la culture hygroponique sous les serres de 350 m² chacune.

Le Programme d’appui aux petits entreprises agricoles (IGAD) C’est un programme agricole polyvalent qui est supervisé par l’Institut Gabonaise d’Appui au Développement (IGAD). Cette structure est créée depuis 1992 par l’Etat Gabonais et Elf Gabon. Son objectif est d’apporter un appui aux créateurs de petites entreprises agricoles (cultures maraîchères, vivrières et élevages) et para-agricoles en installant des périmètres pilotes en milieu urbain et péri-urbain.

1.1.4.3. Les actions de développement du domaine rural Les paragraphes qui suivent font état des principales actions dans le secteur :

Le Centre de Promotion Rurale (CPR) Les centres de promotion rurale sont implantés à Mouila et à Léconi. Ils ont été financés par Engenieering and Finance Coorporation (UNEFICO) du groupe UNIVERSAL, dont les activités s’articulaient autour du programme sur la productivité et la résistance aux maladies de variétés d’ignames locales et importées dont les essais ont été réalises avec et chez les villageois d’une part et du programme sur les variétés de patate douce rose et blanche qui vise à tester les possibilités de produire la patate toue l’année (y compris en saison sèche) et de servir de réservoir de matériel végétal pour chaque début de campagne d’autre part.

Les Opérations Zonales Intégrées (OZI) Elles ont pour principaux objectifs la promotion de l’agriculture en zone de savane et le développement de la filière élevage/pêche.

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Le Projet d’Appui au Paysannat Gabonais (APG/FIDA) Ce projet d’Appui au Paysannat Gabonais (APB) a démarré en 1994. L’approche participative prend en compte le village en tant qu’entité économique, l’essentiel étant d’éveiller l’initiative des villageois et de les aider à identifier leurs problèmes.

1.2. Stratégies et plans de lutte contre la dégradation des sols Les forêts du Gabon subissent des menaces de plus en plus graves à cause de l’exploitation forestière et des activités agricoles. Les mesures prises par les pouvoirs publics pour endiguer la dégradation des forêts et des sols se sont révélées inefficaces. Aussi, face à la régression du couvert forestier, à la perte de la biodiversité observés au Gabon, les autorités ont ratifiées les principales conventions issues du Sommet de Rio. C’est dans ce contexte que des politiques nationales et plans d’action sont élaborés et mis en œuvre pour certains. 1.2.1 Le Plan d’Action National pour l’Environnement (PNAE) Au sortir du Sommet de Rio (1992), une réflexion profonde de l’état de l’environnement au Gabon permettait au pays de dresser l’état des lieux ou la radioscopie de l’environnement au seuil du troisième millénaire et contribuer à l’identification des mesures à envisager pour définir un nouveau projet de gestion du secteur ; compte tenu de la pression croissante exercée sur les ressources naturelles de ces dernières années. Le PNAE s’est attelé à relever l’ensemble des maux existants afin de donner un environnement de qualité. 1.2.2. Le Plan d’Action Forestier National (PAFN) L'exploitation forestière se présente actuellement comme un front qui se déplace de la côte vers l’arrière pays. La démarche du PAFN est originale dans la mesure où elle a associé tous les acteurs concernés notamment les populations, les opérateurs économiques, les ONG, et les partenaires étrangers. Ainsi, sous l’égide de la FAO, il a été lancé le Programme d’Action Forestier (PAFN) dans le but de faire prendre conscience des problèmes que pose le déboisement ; renforcer la gestion ,la conservation et l’utilisation rationnelle des ressources forestières et ; maintenir et renforcer le cadre institutionnel. 1.2.3. La Stratégie Nationale et Plan d’Action sur la Biodiversité (SNPA-DB) La stratégie nationale sur la biodiversité est le résultat d’une consultation nationale à laquelle la société civile a été invitée à donner des avis sur les modes de gestion des écosystèmes. Il s’agit d’assurer une exploitation durable des ressources naturelles et la protection de l’environnement. 1.2.4. Le Projet Changements Climatiques (PCC) Le Projet Changements Climatiques (PCC) est issu de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques. Il vise à atteindre deux objectifs majeurs : dresser un inventaire des gaz à effet de serre conformément aux directives adoptés à la 1er Conférence des parties (COP 1) et évaluer les impacts potentiels des changements climatiques au Gabon, par des études de vulnérabilité et d’adaptation appliquées à l’agriculture, aux ressources en eaux, au littoral et à la foresterie. 1.2.5. Le Programme OZONE Le Programme OZONE découle de la ratification de la convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone et le protocole de Montréal sur les substances appauvrissant la couche d’ozone (SAO). Il a pour objectif de réduire les émissions de substances appauvrissant la couche d’ozone par des méthodes de recondissionnement des principaux produits responsables.

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II. MESURES INSTITUTIONNELLES PRISES POUR LA MISE EN OEUVRE DE LA CONVENTION

2.1. Cellule de Coordination du Projet (CCP) Elle est un organe de coordination créé par décision ministériel,(Ministère chargé de l’Environnement). Elle est placée sous la tutelle de la Direction Générale de l’Environnement. C’est une structure gouvernementale, ne disposant pas encore d’une autonomie financière.

2.2. Cadre institutionnel pour la lutte cohérente et fonctionnelle contre la désertification Le Gabon dispose d’un cadre institutionnel lui permettant de lutter contre la désertification composé de divers départements ministériels et de la société civile. Dans le souci de rendre ce cadre institutionnel cohérent et fonctionnel, le Gabon a entrepris de regrouper toutes les directions techniques liées à la gestion des ressources naturelles et leur protection au sein de trois grands ministères. Il s’agit du Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux, de la Pêche chargé de l’Environnement et de la Protection de la Nature, du Ministère de l’Agriculture, Elevage et Développement Rural et du Ministère des Mines, de l’Energie, du Pétrole et des ressources hydrauliques.

2.3. Planification du PAN dans le développent économique et social national La CCP se propose d’élaborer le PAN en tenant compte des exercices de planification déjà réalisés et adoptés tels que le PNAE, le PAFN et la Stratégie Biodiversité, en vue de devenir un dispositif stratégique dans le cadre du développement général du Gabon.

2.4. Cadre juridique et réglementaire cohérent et fonctionnel La réforme du cadre législatif liée à la gestion des ressources naturelles donne une part de plus en plus importante à la négociation / médiation et concertation entre tous les acteurs concernés. Aussi, suite à l’analyse faite dans le cadre de l’élaboration du PNAE mettant en relief la faiblesse du cadre juridique et réglementaire, un nouveau code forestier vient d’être adopté et promulgué. Celui-ci fait une large place à la participation des populations locales dans l’exploitation rationnelle de la forêt, par la sensibilisation et la formation.

III. PROCESSUS PARTICIPATIF A L’APPUI DE L’ELABORATION ET DE LA MISE EN OEUVRE DU PAN 3.1. Participation effective des acteurs concernés à la définition des priorités du PAN La communication et la sensibilisation des populations sont de plus en plus pris en compte dans la formulation de nouveaux programmes de développement et de conservation, notamment dans le cadre de micro-projet de développement dans les villages. C’est le cas du Projet Biodiversité. Aussi, les campagnes de sensibilisation, consultations, informations et ateliers deviennent courant dans les villages (causeries en langues vernaculaires)

IV. PROCESSUS CONSULTATIF AVEC LES PARTENAIRES DE COOPERATION (PAYS DEVELOPPES PARTIES)

6.1. Soutien effectif des partenaires internationaux en vue d’une coopération Le Gabon est signataire de nombreuses conventions internationales Biodiversité, Ramsar, Changements Climatiques, etc…. Dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale, le Gabon bénéficie du soutien effectif des partenaires régionaux, sous-régionaux et internationaux dont certaines font l’objet d’accords de siège (ADIE, WCS, et WWF).

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V. MESURES PRISES OU PREVUES POUR AMELIORER LE CLIMAT ECONOMIQUE, L’ORGANISATION INSTITUTIONNELLE ET LA CONNAISSANCE DU PHENOMENE DE LA DESERTIFICATION

5.1. Diagnostic adéquat des expériences passées La mise en place de la convention sur la CCD étant à ces débuts, les expériences des exercices de planification déjà entrepris n’ont pas fait l’objet d’un diagnostic, et encore moins de l’élaboration d’indicateurs fiables. Aussi, les programmes en cours, (PCC, PSFE, OZONE,…) relatifs à la gestion des ressources naturelles n’ont pas fait l’objet d’une étude en vue de déterminer leur conformité aux principes de la convention. 5.2. Programme d’action mis en œuvre dans les domaines prioritaires identifiés par la convention Aucun programme d’action n’est encore mis en œuvre strictement dans les domaines de la convention. Les programmes mis en œuvre à ce jour ont été élaborés dans le cadre du PNAE, du PSFE, de la Biodiversité. 5.3. Liens avec les programmes d’action sous-régionaux et régionaux Ces liens sont encore faibles et mal identifiés. Quelques instituts de recherche participent à différents réseaux CORAF/WECARD, MAB-Unesco, ProNatura. 5.4. Efficacité des mesures de renforcement des capacités locales Les programmes de développement existants mettent un accent particulier sur le renforcement des capacités locales. C’est le cas de la politique de décentralisation. Celle-ci n’est pas encore suivie de mesures d’accompagnement (ressources financières et humaines, lourdeur administrative). Son application n’est toujours pas effective. 5.5. Accord de partenariat appliqués A ce stade de mise en œuvre de la convention des accords ne sont pas encore signés.

VI. RESSOURCES FINANCIERES ALLOUEES POUR APPUYER LA MISE EN OEUVRE DE LA CONVENTION

6.1. Mécanismes financiers adoptés La mécanisme financier sera mis en place en même temps que le PAN. Pour l’heure, il est encore en cours d’élaboration, avec des rubriques devant être soutenues par le budget de l’Etat et des contributions des partenaires au développement .

6.2. Financement du PAN L’Etat contribuera par la contrepartie, dans la mesure des moyens alloués au Ministère chargé de l’Environnement et le FEM pour les activités habilitantes.

6.3. Coopération technique La coopération devra être développée pour aboutir à véritable échange d’expérience.

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VII. EXAMEN ET EVALUATION DES REPERES ET INDICATEURS UTILISES POUR MESURER LES PROGRES ACCOMPLIS

7.1. Mécanismes opérationnels de surveillance et d’évaluation Afin de renforcer le cadre institutionnel et juridique et d’harmoniser les politiques de lutte contre la dégradation des sols Les mécanismes de surveillance de l’environnement sont à renforcer. Au niveau du Gabon, plusieurs mécanismes existent pour chaque entité. La mise en place de réseaux doivent permette un renforcement de la DGE

VIII. RECOMMANDATIONS Le Gabon est un pays touché par la dégradation des terres à un niveau encore maîtrisable. Une prise en compte des conclusions de ce rapport étude permettrait déjà de cerner un éventail d’actions à mener sur le terrain avec les populations locales, victimes du phénomène.

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Liste des acronymes

CCC : Convention cadre sur les Changements Climatiques CCD : Convention Lutte contre la Désertification CCP : Cellule de Coordination du Projet CDB : Convention sur la Diversité Biologique CEMAC : Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale COP : Conférence des Parties CPSE : Cellule de Planification, Suivi et Évaluation DGE : Direction Générale de l’Environnement ECOFAC : ECOsystèmes d’Afrique Centrale FEM : Fonds pour l’Environnement Mondiale GEF : Global Environmement Facility MEFEPEPN : Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux, de la Pêche chargé de l’Environnement et de la

Protection de la Nature PAB : Programme de Production des Aliments Bétail PAF : Programme des Arbres Fruitiers PAFN : Plan d’Action Forestière National PAN : Programme d’Action National PASR : Programme d'Action Sous Régional PCC : Projet Changements Climatiques PFE : Projet Forêt et Environnement PPGL : Programme de Plante à Graine et des Légumes PPRT : Programme des Plantes à Racines et à Tubercules PPV : Programme de Protection des Végétaux PRAE : Programme de Recherche en Agro-Ecopedologie PRR : Programme de Recherche sur les Ruminants PRV : Programme de Recherche sur les Volailles PSFE : Programme Sectoriel Forêts et Environnement PNAE : Plan National d’Action pour l’Environnement PNUD : Programme des Nations Unies pour l’Environnement PNUE : Programme des Nations Unies pour le Développement PRGIE : Projet Régional de Gestion de l’Information Environnementale ROSELT : Réseau d’Observations et de Surveillance Ecologique à Long Terme SIIE : Système d’Information Intégré sur l’Environnement WCS : Société de Conservation de la Vie Sauvage WWF : Fonds Mondial pour la Nature

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Avant – propos Le présent rapport a été réalisé dans le cadre de l’évaluation des progrès accomplis dans le processus d’élaboration des Rapports Nationaux, pour la mise en oeuvre de la Convention sur la lutte Contre la Désertification (CCD), par les pays parties en référence à la Décision 1/COP.5 prise lors de la cinquième session de la Conférence des Parties, dont l’examen se fera au mois de Novembre 2002. Il a été rédigé en s’inspirant du Guide proposé par la Conférence des Parties en sa Troisième session tenue à Recife du 15 au 26 Novembre 1999 . Cette approche pluridisciplinaire a mis à contribution une équipe de 5 experts nationaux (chimiste, agroméréorologue, pédologue et géographes), sous l’autorité du Point Focal National de la CCD. Objectifs : Ce rapport fait ressortir que :

- L’ensemble du territoire national est couvert d’une forêt sempervirente caducifoliées. les sols à l’origine ferralittiques sont fragiles dans leur ensemble, face à l’agressivité du climat et à leur faible teneur en matière organique. Le Gabon est confronté à un problème de dégradation des sols lié à un fort décapage de la couche arable suite à l’exploitation forestière et aux activités agricoles.

- A travers les plans quinquennaux de développement, le plan d’action forestier national, le plan national d’action pour l’environnement, ainsi qu’à travers les programmes et projets, suivant des approches méthodologiques variables, les pouvoirs publics ont fait de la lute contre la pauvreté une priorité.

Dans ce contexte, après la ratification de la convention sus-visée, le Gabon a mis en place, une Cellule de Coordination animée par un Coordonnateur National, qui aura à élaborer le PAN du Gabon:

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INTRODUCTION L'humanité détruit les ressources mêmes celles dont dépend sa survie. Des pratiques agricoles et industrielles inappropriées et la coupe excessive de bois causent ou aggravent la désertification sur tous les continents. Dans le monde en développement, cet abus s'explique en partie par la pauvreté et certaines pratiques commerciales qui utilisent les ressources naturelles comme si elles étaient inépuisables. Dans la plupart des pays en développement, l'économie coloniale reposait sur l'exploitation de richesses naturelles destinées à l’exportation. Dans bien des pays dont le Gabon, ce type d'économie perdure et ne changera pas de sitôt. Situé sur la côte occidentale de l’Afrique Centrale, le Gabon est à cheval sur l’équateur. Il couvre une superficie de 267 667km². Il est limité au Nord par la Guinée Equatoriale, et le Cameroun, à l’Est et au Sud par le Congo (Brazzaville). L’ensemble du pays est subdivisé en unités géomorphologiques comprenant des plaines et des collines sur le bassin côtier et à l’Ouest, des massifs montagneux des monts et plateaux au Sud, au Nord et à l’Est. De par sa situation géographique, le Gabon bénéficie d’un climat de type équatorial humide à chaleur constante, à humidité de l’air élevée et à précipitations abondantes et fréquentes. Cependant, une approche plus précise de ces facteurs montre que ces traits généraux sont loin d’être valables pour l'ensemble du territoire. Le Gabon est un pays faiblement agricole où les terres cultivées ne représentent que 2% de la superficie totale, où la population rurale avoisine 25% de la population totale et on estime à 34% la part de la population active qui tire ses revenus des activités agricoles et para-agricoles. Les filières pétrolière et minière ayant été privilégiées au détriment de l’agriculture, la contribution de l'agriculture gabonaise au Produit Intérieur Brut (PIB) demeure très faible et en baisse. En effet celle-ci est passée de 16% en 1964, 10% en 1975, puis à 6,7% en 1992. Face à ce constat, le gouvernement avait réagi dès 1975 en déclarant l’agriculture prioritaire. Elle devrait désormais s’orienter vers l'atteinte des objectifs fondamentaux s’articulant autour des points tels que :

- l’amélioration durable des conditions de vie des populations rurales ; - l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et ; - la contribution accrue de l’agriculture et de l’élevage à la formation du PIB.

Le Ministère en charge de l’Agriculture avait axé une stratégie sur trois volets :

- les agro-industries ; - les opérations diffuses (encadrement et vulgarisation) ; - les opérations zonales intégrées (encadrement, centre d’appui technique et de recherche) et ; - les plans d’action et de développement durable de l’agriculture urbaine au Gabon.

Depuis 1992, cette politique est de plus en plus orientée vers le paysannat et l’agriculture péri-urbaine . La forêt gabonaise couvre environ 22 millions d’hectares, soit près de 85% de la superficie totale. Elle recèle de nombreuses essences (plus de 8000 espèces) dont seulement 75 sont exploitées. Le potentiel global sur pied est de 2 600 millions de m3 et le potentiel en bois commercialisable de 1 500 m3 (dont 130 millions pour le seul Okoumé, essence endémique au Gabon). Le niveau annuel de la production oscille autour de 2,5 millions de m3. Bien que de nombreuses régions forestières aient été exploitées à des degrés divers, de vastes zones restent encore intactes. Aussi, l’exploitation de la forêt gabonaise s’effectue suivant trois zones :

a) la première zone couvre près de 5 millions d’hectares (Estuaire) est réservée aux exploitants nationaux Il est important de noter que sur l’ensemble du territoire, une bande de 5 km de chaque côté des voies de communication et des cours d’eau navigables est assimilée à la première zone ;

b) la deuxième zone couvre 10millions d’hectares (bassin de la Ngounié, la Nyanga, le Moyen Ogooué et

l’Ogooué –Ivindo). Elle regroupait l’essentiel des grandes exploitations jusque dans les années 1980 et ;

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c) la troisième zone ou zone d’attraction du chemin de fer Transgabonais, avec environ 5 millions d’hectares, est située au centre Est et au Sud-Est.

Le climat du Gabon caractérisé par des précipitations élevées (2000 à 4000 mm/an) et une température moyenne annuelle voisine de 26°C induit une pédogenèse dite "ferrallitique" se traduisant par une hydrolyse totale des minéraux primaires suivie d’une élimination quasi totale des bases. Les sols formés ont un complexe d‘échange souvent dé-saturé, donc pauvres en éléments minéraux. Les fortes précipitations associées à des facteurs topographiques dominés par des reliefs accidentés auxquels s’ajoutent les effets des actions socio-économiques (anthropiques) telles que l’intensification de l’exploitation forestière et les techniques agricoles traditionnelles (brûlis ) et modernes augmentent les risques d’érosion des sols, dans le sens de la perte en terre. Malgré la faiblesse de sa population (4ha/km2),les forêts du Gabon subissent des menaces de plus en plus graves à cause de l’exploitation forestière mais également de l’agriculture. On note la régression du couvert forestier et l’apparition, par endroits, de formations végétales de type savanicoles. Les activités humaines induisent des perturbations qui portent atteintes à la biodiversité et aux changements climatiques. Par rapport à cela le Gabon a ratifié d‘ importantes conventions issues du sommet de Rio de 1992 à savoir :

- la Convention Cadre sur les Changements Climatiques ratifiée le 23.04.97 ; - la Convention sur la Diversité Biologique ratifiée le 23.05.97 et ; - la Convention sur la lutte Contre la Désertification ratifiée le 26.02.98.

La Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification (UNCCD) adoptée à Paris est entrée en vigueur le 26 Décembre 1996. Elle définit le cadre de développement pour la mise en place d’un système de lutte contre la désertification au niveau mondial, régional ,provincial et national. Le 16 août 1998, 139 pays dont le Gabon avaient ratifié/adhéré à la convention. La mise en œuvre de cette convention a pour objectif général l'élaboration d'une Stratégie Nationale en vue de contribuer au développement durable. Le terme «désertification» est souvent associé à l’avancée du désert ,aux dunes de sable envahissant lentement des régions fertiles. Les déserts africains ne poursuivent-ils pas leur inlassable avancée vers le Sud, détruisant tout sur leur passage ? Cette vision de la désertification ne reflète pas la réalité, dans l’esprit de la Convention. Bien des déserts de notre planète sont en fait des écosystèmes naturels dont les limites peuvent avancer ou reculer d’année en année. Aujourd’hui ,on définit la désertification comme un phénomène surtout socio-économique où les ressources naturelles se dégradent suite à la pression et à des pratiques d’occupation du sol présentant un caractère non durable. C’est là un processus de formation de nouvelles régions désertiques où la diversité est détruite. Selon la définition d’Action 21, au chapitre 12, la désertification est la dégradation des sols en région aride, semi-aride ou sub-humide sèche à cause de divers facteurs comme les changements climatiques et l’activité humaine. Certains parlent plus volontiers de dégradation des sols que de désertification, jugeant que ce dernier terme évoque les déserts et la dévastation totale sans tenir compte de toute la variabilité des formes .actuelles de dégradation du sol. Par sol on entend ici la terre et l’eau ,la surface du sol mais aussi la végétation naturelle ou les cultures qu’elle soutient. La dégradation des sols c’est-à-dire l’appauvrissement progressif de son potentiel physique, biologique et économique, vient sérieusement menacer la productivité globale et, par conséquent la subsistance de la population qui occupe un territoire. Elle réduit la diversité de la vie végétale et animale. Comme elle force les populations à se déplacer et à changer leur mode de vie, elle nuit également à la diversité (de culture, de langue et de savoir) des communautés habitant la zone dégradée. La dégradation des sols se caractérise notamment par l’érosion causée par l’eau et le vent et la transformation des propriétés physico-chimiques, une dégradation à plus long terme de la végétation naturelle ou une diminution de rendement des cultures. Une mauvaise utilisation des ressources demeure la principale cause associée à des facteurs socio-économiques comme la pauvreté, les pressions démographiques et les inégalités sociales. On confond fréquemment désertification et sécheresse. A la différence de la désertification, la sécheresse est un phénomène

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naturel propre aux climats secs. L’eau et l’humidité deviennent si rares que l’écologie d’une région s’en trouve gravement déséquilibrée. Une sécheresse peut durer une saison ou plusieurs années. Elle peut influer sur la désertification ou en subir l’influence. Le présent rapport entend faire le tour d’horizon des principales avancées du Gabon en matière de gestion de son environnement, en application avec la mise en œuvre de la Convention sur la lutte Contre la Désertification (CCD).

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I. STRATEGIES ET PRIORITES ETABLIES DANS LES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT DURABLE 1.1. Stratégies et plans de développement économique et social Les politiques du développement économique et social du Gabon envisagées pour des périodes de cinq ans sont consignées dans les différents plans quinquennaux, entrecoupés de plans intérimaires (1980-1982 et 1988) et suivis de différents Programmes d’Ajustement Structurel (PAS). Les différentes politiques de développement qui ont été mises en œuvre, ont pour objectifs :

- améliorer les conditions de vie des ruraux ; - rechercher l’autosuffisance alimentaire ; - réduire la dépendance alimentaire ;

Depuis la fin de la décennie 90, le Gabon a envisagé et réalisé une réflexion prospective : ‘’Réflexion stratégique à long terme : Gabon 2025’’, laquelle permettait a notre pays de proposer des programmes de développement prioritaires, qui s’attacheraient à transformer le Gabon en une nation nantie à l’horizon 2025. Les objectifs de cette réflexion étaient :

- la définition d’une vision à long terme du développement du Gabon qui prendrait en compte les aspirations profondes des populations, les potentialités du pays et l’environnement international ;

- l’élaboration d’un guide à la décision et à la gestion du développement, à court et moyen terme, à partir d’une vision du futur et ;

- le renforcement des capacités de réflexion, d’assimilation et d’adaptation des méthodes de la planification du développement, face aux incertitudes du futur.

1.1.1. Le Programme d’Ajustement et de Planification des Secteurs Urbain et Transport (PAPSUT)

Le Gouvernement du Gabon à travers le PAPSUT a engagé un processus d’élaboration d’une stratégie urbaine pour le Gabon, depuis 1996 et avec l’appui de la Banque mondiale. Concevoir une stratégie urbaine aujourd’hui, c’est concevoir une stratégie de développement urbain durable. C’est bien sûr concevoir un cadre d’orientation pour des actions opérationnelles tangibles sur le terrain, mais c’est surtout concevoir une stratégie de mutations des comportements, ceux des populations urbaines autant que ceux des institutions et des responsables, techniques et politiques. Dans cet objectif, l’élaboration de la stratégie urbaine du Gabon a suivi un processus de planification stratégique concertée qui, avant d’être un outil de gestion, est d’abord un outil pédagogique d’information et de réflexion collective.

Le processus conduit par le PAPSUT de 1996 à 1999 a connu deux périodes. En 1996 et 1997, une première série d’études avait accompagné une première série de concertations. Tirant les enseignements de ce premier cycle d’études et de concertations, le PAPSUT a engagé en 1999 une série d’études complémentaires ainsi qu’un important travail de synthèse. Cette deuxième période a été particulièrement féconde, en défrichant des idées dans les directions les plus diverses telles que la législation foncière, les extensions urbaines, l’environnement sanitaire dans les villes, les équipements collectifs, les transports, l’agriculture périurbaine et les acteurs de la gestion urbaine, et a ainsi permis la constitution d’une énorme base de données, d’analyses et de propositions.

1.1.2. Le Projet Forêt et Environnement (PFE) Le Projet Forêt et Environnement (PFE) initié en 1989 et qui prendra fin en Juin 2002 a pour mission principale la redynamisation du secteur forêt et environnement, pour une plus value dans le budget de l’Etat. Parmi les actions mises en oeuvre par le PFE, nous pouvons citer :

- le renforcement des moyens stratégiques et les capacités opérationnelles des institutions gouvernementales forestières et environnementales, par une décentralisation des services du ministère en charge de ces questions ;

- la relance des activités liées à la recherche forestières et environnementales ; - l’appui à l‘Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) pour rendre la formation plus pratique et plus adaptée

aux besoins des utilisateurs privés ;

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- le développement des méthodes de gestion durable des forêts naturelles et des plantations et ; - le soutien à la création et à l’entretien des réserves de faune et de flore.

1.1.3. Le Programme Sectoriel Forêt et Environnement (PSFE)

Face aux limites du PFE qui n’a pu réaliser entièrement son programme, le gouvernement gabonais s’est lancer dans la préparation d’une stratégie à moyen terme qui vise la capitalisation des acquis du Projet forêt et Environnement (PFE). Aussi l’approche développée dans le cadre de ce nouveau programme consiste à rendre cohérent et complémentaire tout ou partie des activités du secteur grâce au partage entre les acteurs d’une vision commune et d’outils de concertation, de pilotage, de suivi voire de financement communs. Outre la pérennisation, la consolidation et la capitalisation des acquis du PFE, le PSFE aura pour objectifs de promouvoir les domaines forêts, pêche et environnement par la mise en évidence des principaux enjeux :

- augmenter la contribution du secteur à l’économie nationale afin d’assurer sa diversification par la transformation locale plus poussée du bois ;

- exploiter les ressources tout en les préservant pour les générations futures qui doivent en bénéficier et ; - créer des emplois pour lutter contre la chômage et la pauvreté.

1.1.4. Les programmes agricoles et de développement rural

Longtemps marginalisé, le secteur agricole et le domaine rural deviennent une priorité pour le Gabon qui fait face depuis quelques années, à la baisse des ressources financières issues de l’exploitation et exportation des ressources pétrolières et minières. Dans ce contexte, le Gabon a mis en œuvre un Plan directeur agricole du Gabon est élaboré au milieu des années 1970. Il était axée sur une stratégie à trois volets :

- les agro-industries ; - les opérations diffuses (encadrement et vulgarisation) et ; - les opérations zonales intégrées (encadrement centre d’appui technique et d recherche).

A partir de 1992, cette politique s’est de plus en plus orientée vers le paysannat avec la mise en place des projets tels que l’IGAD (Institut Gabonais D’aide au Développement) et APG/FIDA (Aide au Paysannat Gabonais/FIDA) et l’agriculture péri-urbaine (ceinture verte autour des grandes villes). Les actions en matière de recherche agronomique, d’amélioration et vulgarisation de techniques agricoles sont élaborées et mises en œuvre par des structures placées sous tutelle différentes.

1.1.4.1. Les structures de recherche, d’amélioration et vulgarisation agricole Le centre d’adaptation et de multiplication de matériel végétal vivrier fruitier et maraîcher (CIAM) Il a été crée en 1975 dans le cadre du projet PNUD/FAO/GAB/75/003 avec pour objectifs globaux :

- fournir aux agriculteurs du matériel végétal performant ; - mettre au point des paquets technologiques au profit des populations rurales et ; - maîtriser la technologie semencière en vue de l’établissement d’un service semencier national.

La Cellule de Recherche d’Accompagnement de Boumango (CRAB) Elle a été créée en 1984 au sein de la Société Industrielle d’Agriculture de Boumango (SIAB) sur financement de l’Etat Gabonais et de la Caisse Centrale de Coopération Economique (CCCE) devenue par la suite Caisse Française de Développement (CFD). La Cellule de Recherche d’Accompagnement a été transformée en Centre de Recherche Agronomique de Boumango (CRAB). Ses missions se résumaient à :

- améliorer la préparation des terres ; - lutter contre la dégradation des terres.

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L’Institut de Recherches Agronomiques et Forestières (IRAF) Créé en 1976, l’IRAF est rattaché au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Ses objectifs globaux visent deux axes principaux :

a) Recherches agronomiques Elles couvrent quatre grands domaines.

- amélioration génétique des plantes à tubercules ; - études des sols (cartographie, conservation et restauration des sols) ; - recherche et développement de la pisciculture et ; - domestication des fruitiers sauvages. b) Recherches forestières

elles ont deux volets : - amélioration des espèces forestières ; - technologie du bois

Depuis quelques temps, le volet sylvicole a entrepris une réflexion dont les objectifs visent à redynamiser les actions menées de le lancement de l’Institut de Recherches Agronomiques et Forestières (IRAF). Il s’agit d’une réactualisation des programmes de recherche sur le domaine forestier, qui a connu une évolution considérable. Cette réflexion visait les points suivants :

- exécuter et harmoniser les programmes de recherche forestière adaptés aux besoins à court, moyen et long terme du secteur forestier ;

- permettre une meilleure coordination des programmes entre les différents départements ministériels impliqués dans la recherche forestière ;

- promouvoir et valoriser les résultats acquis ; - consolider de la recherche ; - renforcer et déployer les ressources humaines sur le terrain et ; - renforcer la capacités structurelles de la recherche.

1.1.4.2. Quelques programmes agricoles

Le Programme Héveicole Pour objectif initial de 28 000 ha, il a été réalisé plus de 10 000ha, localisés dans les provinces du Woleu-Ntem (Bitam, Mitzic), de l’Estuaire (Kango, Ekouk), et de la Nyanga (Mayumba). Notamment 9 000 ha industriel et 1 379 ha en plantations villageoises qui concernent actuellement 190 à 200 planteurs.

Le Programme Corps Gras (AGROGABON) Réalisation dans la région de Lambaréné en complexe de 7 500ha de palmier à huile et doté d’un complexe industriel avec une usine de traitement d’une capacité potentielle de 30 tonnes de régime de palme à l’heure. Et une unité de fractionnement savonnerie. AGROGABON a pour principale activité la culture du palmier à huile et la production de matière grasse et les huiles alimentaires pour les besoins nationaux et l’exportation

Le Programme Agripog C’est une unité ponctuelle de production agricole le but de l’opération est la production des cultures maraîchères en vue de l’approvisionnement des grands centres urbains, prioritairement Port-Gentil ensuite Libreville. Agripog pratique de la culture hygroponique sous les serres de 350 m² chacune.

Le Programme d’appui aux petits entreprises agricoles (IGAD) C’est un programme agricole polyvalent qui est supervisé par l’Institut Gabonaise d’Appui au Développement (IGAD). Cette structure est créée depuis 1992 par l’Etat Gabonais et Elf Gabon. Son objectif est d’apporter un appui aux créateurs de petites entreprises agricoles (cultures maraîchères, vivrières et élevages) et para-agricoles en installant des périmètres pilotes en milieu urbain et péri-urbain.

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1.1.4.3. Les actions de développement du domaine rural Les paragraphes qui suivent font état des principales actions dans le secteur :

Le Centre de Promotion Rurale (CPR) Les centres de promotion rurale sont implantés à Mouila et à Léconi. Ils ont été financés par Engenieering and Finance Coorporation (UNEFICO) du groupe UNIVERSAL. Leurs principaux objectifs sont :

- procure des revenus réguliers aux paysans ; - aider le monde rural à s’organiser par groupement de producteurs ; - sédentariser la population rurale par l’amélioration des conditions de vie et du milieu ;

Leurs activités s’articulent autour de : - un programme sur la productivité et la résistance aux maladies de variétés d’ignames locales et importées dont les essais ont été réalises avec et chez les villageois. - un programme sur les variétés de patate douce rose et blanche qui vise à tester les possibilités de produire la patate toue l’année (y compris en saison sèche) et de servir de réservoir de matériel végétal pour chaque début de campagne.

Les Opérations Zonales Intégrées (OZI) Elles ont pour principaux objectifs :

- La promotion de l’agriculture en zone de savane - Développement de la filière élevage/pêche

A ces principaux objectifs se sont greffés des opérations de terrain plus précises telles que : le Programme des Plantes à Racines et à Tubercules (PPRT) ; le Programme de Plante à Graine et des Légumes (PPGL) ; le Programme des Arbres Fruitiers (PAF) ; le Programme de Protection des Végétaux (PPV) ; le Programme de Recherche sur les Ruminants (PRR) ; le Programme de Recherche sur les Volailles (PRV) , le Programme de Production des Aliments Bétail (PAB) ; le Programme de Recherche en Agro-Ecopedologie (PRAE). Le Projet d’Appui au Paysannat Gabonais (APG/FIDA) Ce projet d’Appui au Paysannat Gabonais (APB) a démarré en 1994. L’approche participative prend en compte le village en tant qu’entité économique, l’essentiel étant d’éveiller l’initiative des villageois et de les aider à identifier leurs problèmes. Ce projet vise à accorder une attention particulière au paysannat afin de :

- améliorer les revenus et conditions de vie des populations rurales ; - freiner l’exode rurale ; - assurer la couverture maximale des besoins alimentaires par la production nationale(auto-suffisance

alimentaire) ; - agriculture et élevage ; - commercialisation primaire des produits agricoles ; - possibilité de crédits ; - technologie post-récolte et transformation et ; - accroître la contribution de l’agriculture au Produit Intérieur Brut ( PIB).

1.2. Stratégies et plans de lutte contre la dégradation des sols

Les forêts du Gabon subissent des menaces de plus en plus graves à cause de l’exploitation forestière et des activités agricoles. Les mesures prises par les pouvoirs publics pour endiguer la dégradation des forêts et des sols se sont révélées inefficaces. Aussi, face à la régression du couvert forestier, à la perte de la biodiversité et aux changements climatiques observés au Gabon, les autorités ont ratifiées les principales conventions issues du Sommet de Rio. C’est dans ce contexte que des politiques nationales et plans d’action sont élaborés et mis en œuvre pour certains. Ces derniers visent à : assurer la pérennité du patrimoine forestier par des actions de reboisement ; assurer une gestion rationnelle des forêts par l’aménagement des massifs et ; promouvoir des études et recherches visant à protéger l’environnement.

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1.2.1. Le Plan d’Action National pour l’Environnement (PNAE)

Au sortir du Sommet de Rio (1992), une réflexion profonde de l’état de l’environnement au Gabon permettait au pays de dresser l’état des lieux ou la radioscopie de l’environnement au seuil du troisième millénaire et contribuer à l’identification des mesures à envisager pour définir un nouveau projet de gestion du secteur ; compte tenu de la pression croissante exercée sur les ressources naturelles de ces dernières années. Le PNAE s’est attelé à relever l’ensemble des maux existants afin de donner un environnement de qualité. A cet effet, un Livre Blanc a été produit et fixe ainsi les priorités nationales en matière de développement durable et de protection de l’environnement. Il est à noter que cet exercice de planification a été adoptée par le Conseil des ministres de l’année 2000. Sa mise en œuvre est en attente de financement.

1.2.2. Le Plan d’Action Forestier National (PAFN) L'exploitation forestière se présente actuellement comme un front qui se déplace de la côte vers l’arrière pays sans que l’on ne note la prise de quelques mesures conservatoires visant à en assurer une gestion durable. Ainsi, sous l’égide de la FAO, il a été lancé le Programme d’Action Forestier (PAFN) dans le but de:

- faire prendre conscience des problèmes que pose le déboisement ; - renforcer la gestion ,la conservation et l’utilisation rationnelle des ressources forestières et ; - maintenir et renforcer le cadre institutionnel.

La démarche du PAFN est originale dans la mesure où elle a associé tous les acteurs concernés notamment : les populations, les opérateurs économiques, les ONG, et les partenaires étrangers. Elle dégage cinq axes principaux : (i) la protection à long terme des écosystèmes forestières et des ressources en faune et en flores sauvages ; (ii) la création d’un domaine forestier permanent de 12 millions d’hectares (dont 4 millions en zones protégées) et d’un domaine rural de 10 millions d’hectares ; (iii) l’élaboration et la mise en œuvre de plans de gestion durable des forets comme condition nécessaire pour accéder à l’exploitation des ressources financières ; (iv) la certification des forêts aménagées ; (v) la participation croissante de la population rurale à la gestion forestière et à la transformation locale des produits forestiers.

1.2.3. La Stratégie Nationale et Plan d’Action sur la Biodiversité (SNPA-DB) La stratégie nationale sur la biodiversité est le résultat d’une consultation nationale à laquelle la société civile a été invitée à donner des avis sur les modes de gestion des écosystèmes. Il s’agit d’assurer une exploitation durable des ressources naturelles et la protection de l’environnement. L’objectif global fixé par cette stratégie est d’assurer à l’horizon 2025, une conservation de la biodiversité et garantir un partage satisfaisants des avantages socio-économiques et écologiques issus des ressources biologiques par une prise de conscience de ses ressources biologiques et par un développement des capacités humaines et institutionnelles. Il est à noter que cette stratégie a té adoptée par le Conseil des ministres de l’année 2000. Sa mise en œuvre est en attente de financement pour rendre opérationnel l’action prioritaire retenue : l’Observatoire National de la Biodiversité..

1.2.4. Le Projet Changements Climatiques (PCC) Le Projet Changements Climatiques (PCC) est issu de la Convention Cadre sur les Changements Climatiques. Il vise à atteindre deux objectifs majeurs :

- dresser un inventaire des gaz à effet de serre conforme aux directives adoptés à la Conférence des parties (COP)et ;

- évaluer les impacts potentiels des changements climatiques au Gabon, par des études de vulnérabilité et d’adaptation appliquées à l’agriculture, aux ressources en eaux, au littoral et à la foresterie.

Dans l’ensemble, le projet est en cours de finalisation et une communication nationale a pu être élaborée et présentée au Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC).

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1.2.5. Le Programme OZONE Le Programme OZONE est une émanation de la ratification de la convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone et le protocole de Montréal sur les substances appauvrissant la couche d’ozone (SAO). Le Groupe Technique National Ozone a depuis 1997 élaboré une stratégie visant à éliminer les SAO (CFC 12, CFC 11, CFC 115) qui sont consommées en grande quantité (83,6 tonnes en 1995) au Gabon. Aussi la réduction totale de SAO escomptée sur l’ensemble du programme est de 402,3 tonnes avec une élimination totale prévue pour 2005. A cet effet, deux projets ont été proposés et sont en cours de réalisation :

- le renforcement des institutions et ; - la mise en place d’un plan de gestion des frigorigènes.

II. MESURES INSTITUTIONNELLES PRISES POUR LA MISE EN OEUVRE DE LA CONVENTION

1.1. Cellule de Coordination du Projet (CCP) Elle est un organe de coordination créé par décision ministériel du Ministère chargé de l’Environnement. Elle est placée sous la tutelle de la Direction Générale de l’Environnement. C’est une structure gouvernementale, ne disposant pas encore d’une autonomie financière. La Cellule de Coordination du Projet a pour mission de coordonner les activités de superviser la rédaction du Rapport National, l‘élaboration et le suivi-évaluation du Programme d’Action National (PAN). La Cellule de Coordination est composée de représentants issus des institutions et organismes ci-dessous :

- Direction Générale de l‘Environnement ; - Direction Générale de l’Agriculture ; - Instituts de recherche et ; - ONG ;

La Cellule de Coordination tient des réunions, ateliers et séminaires pour communiquer et de fonctionner en réseau entre ses membres et les groupes qu’il représente. Les membres de la Cellule sont désignés ou coptés par les institutions et organismes qu’ils représentent, dont la proportion est plus ou moins équitable . La fréquence des réunions est de 2 fois par semaine durant les mois de préparation du Rapport national ; une fois par mois le reste de l’année. Elle peut être écourtée en fonction de l’urgence des dossiers à traiter. La Cellule n’a pas encore de budget prévu pour son fonctionnement. Les travaux de la Cellule font l’objet de procès verbaux de réunion, rédigés et transmis au Point Focal National, qui assure les fonctions de suivi-évaluation. Le PRGIE, FORAFRI, PFE, Biodiversité, PNAE, Instituts de recherche, Administration publique mettent à disposition leur fonds documentaires et leurs bases de données à la CCP . La CCP reçoit et échange des informations avec les partenaires nationaux et internationaux dans le cadre de l’appui à la rédaction du Rapport National et à la prochaine formulation du PAN.

1.2. Cadre institutionnel pour la lutte cohérente et fonctionnelle contre la désertification Le Gabon dispose d’un cadre institutionnel lui permettant de lutter contre la désertification :

- Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux, de la Pêche chargé de l’Environnement et de la Protection de la Nature ( Direction Générale de l’Environnement) ;

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- Ministère de la Recherche Scientifique (IRAT ; IRET) ; - Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (Direction des Etudes et de la Recherche) ; - La société civile (ONG) ;

Dans le souci de rendre son cadre institutionnel cohérent et fonctionnel, le Gabon a entrepris de regrouper toutes les directions techniques liées à la gestion des ressources naturelles et leur protection au sein de trois grands ministères. Il s’agit du Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux, de la Pêche chargé de l’Environnement et de la Protection de la Nature, du Ministère de l’Agriculture, Elevage et Développement Rural et du Ministère des Mines, de l’Energie, du Pétrole et des ressources hydrauliques. Cette réorganisation instinctuelle a pour effet de renforcer les capacités nationales en matière de mise en œuvre de la convention. C’est dans ce contexte que la CCP envisage de tenir des séminaires de sensibilisation et de formation qui permettront l’élaboration et la mise en œuvre du PAN , ainsi que la création de structures connexes.

2.3. Planification du PAN dans le développent économique et social national La CCP se propose d’élaborer le PAN en tenant compte :

- des exercices de planification déjà réalisés et adoptés tels que le PNAE, le PAFN et la Stratégie Biodiversité, en vue de devenir un dispositif stratégique dans le cadre du développement général du Gabon.

- la tenue d’ateliers et de séminaires spécifiques en vue de développer des synergies et des démarches complémentaires. Ceci dans le but d’une approche participative dans laquelle tous les acteurs de la société sont consultés, comme ce fut le cas pour le PNAE et la Biodiversité.

La lutte contre la désertification étant déjà pris en compte dans la formulation des exercices précédant, mais sous d’autres aspects. C’est ce qui facilitera l’intégration du PAN dans le processus de planification du développement économique national et local et son articulation avec les programmes sous régionaux et régionaux existant. Il est envisagé en outre la tenue d’ateliers visant à harmoniser les politiques et actions mettre en place pour la mise en place du PASR et du PAR.

2.4. Cadre juridique et réglementaire cohérent et fonctionnel La réforme du cadre législatif liée à la gestion des ressources naturelles donne une part de plus en plus importante à la négociation / médiation et concertation entre tous les acteurs concernés. Aussi, suite à l’analyse faite dans le cadre de l’élaboration du PNAE mettant en relief la faiblesse du cadre juridique et réglementaire, un nouveau code forestier vient d’être adopté et promulgué. Celui-ci fait une large place à la participation des populations locales dans l’exploitation rationnelle de la forêt, par la sensibilisation et la formation. De même dans le cadre de la réforme institutionnelle, des mesures visant la participation des populations sont envisagées et pourront être pris dans le cadre de projets de décrets d’application.

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III. PROCESSUS PARTICIPATIF A L’APPUI DE L’ELABORATION ET DE LA MISE EN OEUVRE DU PAN 3.1. Participation effective des acteurs concernés à la définition des priorités du PAN La communication et la sensibilisation des populations sont de plus en plus pris en compte dans la formulation de nouveaux programmes de développement et de conservation, notamment dans le cadre de micro-projet de développement dans les villages. C’est le cas du Projet Biodiversité. Aussi, les campagnes de sensibilisation, consultations, informations et ateliers deviennent courant dans les villages (causeries en langues vernaculaires) D’une manière générale, la sensibilisation relative à la lutte contre la dégradation des sols est facilitée et exécutée par les ONG locales, associations locales et dans une moindre mesures par les chercheurs qui mènent des activités de terrain. Les moyens fréquemment utilisés sont les causeries, conférences, panneaux publicitaires, dépliants, affiches. Toutefois, très peu de structures sont formées pour la sensibilisation auprès des populations locales. Cependant, quelques unes comme Aventures Sans Frontières (ASF) et les Amis du Pangolin (ADP) ont vu leurs capacités renforcées dans ce sens.

IV. PROCESSUS CONSULTATIF AVEC LES PARTENAIRES DE COOPERATION (PAYS DEVELOPPES PARTIES)

4.1. Soutien effectif des partenaires internationaux en vue d’une coopération Le Gabon est signataire de nombreuses conventions internationales Biodiversité, Ramsar, Changements Climatiques. Dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale, le Gabon bénéficie du soutien effectif des partenaires régionaux, sous-régionaux et internationaux dont certaines font l’objet d’accords de siège (ADIE, WCS, et WWF). En outre, le Gabon est impliqué dans des programmes de conservation (ECOFAC) de l’Union Européenne et de la CEFDHAC appuyée par l’IUCN. Au regard de ce qui précède, les partenaires déjà impliqués dans la gestion de l’environnement participeront de fait au processus du PAN. Ce qui représente une opportunité pour la mise d’une plate forme de concertation de tous les partenaires et bailleurs se concertent.

5. MESURES PRISES OU PREVUES POUR AMELIORER LE CLIMAT ECONOMIQUE, L’ORGANISATION INSTITUTIONNELLE ET LA CONNAISSANCE DU PHENOMENE DE LA DESERTIFICATION

5.1. Diagnostic adéquat des expériences passées La mise en place de la convention sur la CCD étant à ces débuts, les expériences passées n’ont pas fait l’objet d’un diagnostic, et encore moins de l’élaboration d’indicateurs fiables. Aussi, les programmes en cours, (PCC, PSFE,OZONE,…) relatifs à la gestion des ressources naturelles n’ont pas fait l’objet d’une étude en vue de déterminer leur conformité aux principes de la convention. 5.2. Programme d’action mis en œuvre dans les domaines prioritaires identifiés par la convention Aucun programme d’action n’est encore mis en œuvre strictement dans les domaines de la convention. Les programmes mis en œuvre à ce jour ont été élaborés dans le cadre du PNAE, du PSFE, de la Biodiversité. 5.3. Liens avec les programmes d’action sous-régionaux et régionaux

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Ces liens sont encore faibles et mal identifiés. Quelques instituts de recherche participent à différents réseaux CORAF/WECARD, MAB-Unesco, ProNatura. 5.4. Efficacité des mesures de renforcement des capacités locales Les programmes de développement existants mettent un accent sur le renforcement des capacités locales. C’est le cas de la politique de décentralisation. Celle-ci n’est pas encore suivie de mesures d’accompagnement (ressources financières et humaines, lourdeur administrative). Son application n’est toujours pas effective. 5.5. Accord de partenariat appliqués A ce stade de mise en œuvre de la convention des accords ne sont pas encore signés.

6. RESSOURCES FINANCIERES ALLOUEES POUR APPUYER LA MISE EN OEUVRE DE LA CONVENTION

6.4. Mécanismes financiers adoptés La mécanisme financier sera mis en place en même temps que le PAN. Pour l’heure, il est encore en cours d’élaboration, avec des rubriques soutenues par le budget de l’Etat et des contributions des partenaires au développement .

6.5. Financement du PAN L’Etat contribuera par la contrepartie, dans la mesure des moyens alloués au Ministère chargé de l’Environnement et le FEM pour les activités habilitantes.

6.6. Coopération technique La coopération devra être développée pour aboutir à n véritable échange d’expérience.

7. EXAMEN ET EVALUATION DES REPERES ET INDICATEURS UTILISES POUR MESURER LES PROGRES ACCOMPLIS

7.1. Mécanismes opérationnels de surveillance et d’évaluation Afin de renforcer le cadre institutionnel et juridique et d’harmoniser les politiques de lutte contre la dégradation des sols Les mécanismes de surveillance de l’environnement sont à renforcer. Au niveau du Gabon, plusieurs mécanismes existent pour chaque entité. La mise en place de réseaux doivent permette un renforcement de la DGE

8. RECOMMANDATIONS Le Gabon est un pays touché par la dégradation des terres à un niveau encore maîtrisable. Une prise en compte des conclusions de ce rapport étude permettrait déjà de cerner un éventail d’actions à mener sur le terrain avec les populations locales, victimes du phénomène. L’analyse du processus de mise en œuvre de la Convention au stade actuel appelle les recommandations suivantes :

i) la préparation et la mise en oeuvre du PAN ; ii) la nécessité de renforcer les capacités de l’CCP en ressources humaines et matérielles et

d’assurer le perfectionnement du personnel et ; iii) la mobilisation de ressources financières au niveau interne et externe pour achever le PAN.

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Conclusion La Convention sur la lutte Contre la Désertification (CCD) offre de nouveaux espoirs dans la lutte contre la dégradation des terres. Car le phénomène dans les régions arides n'a cessé de s'aggraver au cours des vingt dernières années. Cependant, les régions sub-tropicales et forestières (Bassin du Congo) connaissent depuis peu le même phénomène avec un acuité relative selon les pays. Le développement de l’exploitation forestière, minière et agricole est de nature à renforcer la dégradation des terres, si des mécanismes de lutte ne sont mis en place et appliqués, avant que la situation ne devienne irrémédiable. Selon les estimations du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), 30 % des terres du globe sont menacés de désertification et le tiers de ces régions sèches ont déjà perdu plus du quart de leur potentiel productif. Les moyens de subsistance de 900 millions de gens, soit le sixième de l'humanité, risquent d'être compromis. Les effets sont les plus immédiats et les plus manifestes dans les régions africaines, asiatiques ou latino-américaines par exemple, où les gens dépendent le plus des ressources naturelles pour leur survie. En 1991, le quart de la population africaine vivait sous la menace d'une insécurité alimentaire chronique. Selon les prévisions de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), 200 millions d'Africains souffriront de famine et de malnutrition en l'an 2000. La désertification n'est pas la seule cause de cette catastrophe, mais elle y joue un rôle déterminant.

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