rapport labtech
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rapport dans une usine agroalimentaireTRANSCRIPT
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Table des matières
Introduction ..........................................................................................................................2
1. Présentation du laboratoire technique ......................................................................2
2. Les activités du laboratoire .......................................................................................2
2.1. Analyse de l’eau de la station .............................................................................2
2.2. Analyse des en-cours ...........................................................................................3
2.3. Contrôle des machines des lignes de conditionnement ......................................3
2.3.1. Contrôles et vérification au niveau de la laveuse ........................................3
2.3.2. Tests de vérification de la fiabilité des mireuses .........................................4
2.3.3. Contrôles au niveau du pasteurisateur .......................................................5
2.4. Contrôles des boissons durant l’embouteillage ..................................................5
Conclusion ............................................................................................................................6
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Introduction
Afin de connaitre ce qui se fait au niveau de chaque section de la SOBEBRA, il nous a
été demandé au cours de notre stage de faire le tour des différentes sections.
Ainsi, les 16 et 17 Avril 2015, nous étions restés au niveau du Laboratoire Technique et
le présent document tient lieu de compte-rendu de ce que nous avons retenu.
1. Présentation du laboratoire technique
L’usine de Cotonou de la SOBEBRA dispose de deux laboratoires d’analyse dont le
laboratoire technique situé juste à côté de l’usine d’embouteillage.
Le laboratoire technique s’occupe de l’analyse avant, pendant et après la mise en
bouteille des boissons (boissons gazeuses et bières). Pour le faire, il dispose d’un personnel
qualifié et d’un lot d’équipements répondant aux normes en matière d’analyse de produits
alimentaires.
2. Les activités du laboratoire
Les contrôles qu’effectue le laboratoire se résument en des tests de fiabilité des systèmes
automatisés (vérification de pression, de température, de concentration, de la fiabilité des
mireuses,…) et des analyses (analyse de propreté de bouteille, analyse de pureté, analyse de
goût, d’odeur et d’apparence,…). Le but des analyses est de comparer les valeurs des
paramètres mesurés aux valeurs normatives afin de prendre des décisions. Il s’agit des normes
internes à la SOBEBRA et des normes fixées par la maison mère des boissons fabriquées.
Ces analyses et vérifications concernent l’eau de la station, les en-cours, la fiabilité de
chaque machine des lignes de conditionnement et des produits pendant l’embouteillage.
2.1. Analyse de l’eau de la station
L’eau de la SONEB (encore appelée « l’eau de ville ») n’entre pas directement dans la
préparation des boissons à la SOBEBRA. Elle est d’abord traitée au niveau d’une station afin
de la rendre conforme aux normes en matière de préparation de boisson.
En effet, lorsqu’elle arrive à la station, l’eau de la SONEB passe d’abord par un filtre à
sable qui la débarrasse des impuretés. L’eau à la sortie du filtre à sable est ensuite envoyée dans
deux tanks. Du chlore contenu dans un bac y est injecté par une pompe afin de désinfecter l’eau.
L’eau désinfectée au chlore dans les deux tanks passe à présent par un filtre à charbon dont le
but est de débarrasser l’eau du chlore ayant servi à sa désinfection. Enfin, l’eau filtrée au
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charbon est recueillie dans deux tanks d’où elle est envoyée dans un collecteur alimentant les
différents lieux d’utilisation.
Le laboratoire effectue périodiquement trois prélèvements au niveau de la station : l’eau
de ville, l’eau filtrée au sable et l’eau filtrée au charbon. On effectue sur chacun de ces
prélèvements trois analyses :
- le test de turbidité ou de brillance : pour ce test, chacun des trois types d’eau prélevée
est placé dans un turbidimètre qui indique sur un écran la valeur du paramètre lié à la
turbidité. On compare cette valeur à la norme. Généralement, en dehors de l’eau de ville,
cette valeur doit être comprise entre 0 et 0.009 EBC ;
- le test de contrôle de chlore : pour ce test, on introduit dans chaque type d’eau des
comprimés. Après quelques minutes, l’eau vire et à l’aide d’un comparateur, on attribue
une valeur à la couleur prise par l’eau. On compare cette valeur toujours à des valeurs
normatives afin de prendre des décisions. Pour ce test, l’eau à la sortie du filtre à charbon
ne doit pas du tout virer ;
- le test de de contrôle de l’Aluminium : ce test concerne l’eau de ville et consiste à
introduire un comprimé dans l’eau afin d’observer la couleur à laquelle elle vire.
2.2. Analyse des en-cours
Il s’agit de l’analyse du moût avant et après aération, de l’analyse de la bière filtrée et
de l’analyse de l’eau de lavage des cuves.
Ces analyses impliquent entre autres :
- la détermination de la densité à l’aide des densimètres ;
- l’analyse de la couleur de la boisson filtrée : le prélèvement de boisson effectué sur le
TBF est dégazé puis passé dans un appareil appelé spectrophotomètre qui indique la
couleur de l’échantillon qu’on compare à la norme.
2.3. Contrôle des machines des lignes de conditionnement
Le laboratoire technique vérifie la fiabilité de chaque machine automatisée des lignes
de conditionnement de la boisson. Ces contrôles se font au niveau de la laveuse, des mireuses
(pleines et vide), de la soutireuse, du pasteurisateur, de l’étiqueteuse et de la dateuse.
2.3.1. Contrôles et vérification au niveau de la laveuse
Au niveau de la laveuse, les bouteilles sont lavées par trempage et injection dans le
premier bain et uniquement par injection dans les trois bains de rinçage.
Au niveau des bains, on vérifie les paramètres suivants :
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- la concentration des bains de soude : le laboratoire procède à cette vérification on faisant
des prélèvements des bains de soude chaque 4 heures de temps. On dose la soude et on
compare la valeur de la concentration à celle affichée sur l’ordinateur de la laveuse ;
- la température de chaque bain : chaque 2 heures, le laboratoire mesure à l’aide d’une
sonde la valeur de la température dans chaque bain qu’il compare à celle affichée à
l’écran de l’ordinateur de la laveuse ;
- la pression d’injection dans les bains : chaque 2 heures, on lit sur les manomètres les
pressions d’injection qu’on compare aux valeurs affichées sur l’écran du moniteur de la
laveuse ;
- la concentration de chlore dans le dernier bain de rinçage chaque 2 heures ;
- l’alignement des rampes d’injection par rapport aux bouteilles chaque 4 heures.
A la sortie de la laveuse, les contrôles concernent :
le contrôle de la soude résiduelle dans les bouteilles chaque 4 heures : pour ce
contrôle, on injecte de la phénolphtaléine dans les bouteilles à la sortie de la laveuse.
Si le contenu d’une bouteille vire, alors cette bouteille contient de la soude résiduelle
et sera isolée. On vérifie alors par exemple On répète le contrôle jusqu’à ce que le
contenu d’aucune bouteille ne vire ; et
le test de propreté des bouteilles lavées avec le bleu de méthylène chaque 4 heures.
2.3.2. Tests de vérification de la fiabilité des mireuses
Le laboratoire procède au test de vérification de la fiabilité de la mireuse vide toutes les
2 heures à l’aide des bouteilles-test. Il s’agit du :
test d’inspection de fonds ;
test d’inspection de bagues ;
test de distinction de transparence ; et
test de détection de liquide résiduel.
Le nombre de bouteilles-test dépend de la ligne. Par exemple, au niveau de la ligne G1,
on a 6 bouteilles-test alors que sur les lignes G2 et G3, on a respectivement 8 et 5 bouteilles-
test.
La fiabilité de la mireuse vide est vérifiée si elle arrive à éjecter chacune de ces
bouteilles-test.
Au niveau de la mireuse pleine, la vérification se fait toutes les 4 heures. Pour les
mireuses pleines à la sortie des soutireuses, il s’agit de voir si la mireuse peut détecter des
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bouteilles sans bouchons, des bouteilles sans boissons, des bouteilles moins remplies ou trop
pleines de boissons, des bouteilles avec canules. Pour le test des mireuses pleines à la sortie des
étiqueteuses, on vérifie également si la mireuse peut détecter les bouteilles sans étiquette, les
bouteilles sans collerette, les bouteilles sans contre-étiquette
2.3.3. Contrôles au niveau du pasteurisateur
Le contrôle de la pasteurisation des bouteilles se fait une fois par quart. On relève à
l’aide d’une sonde la température de chaque bain (3 bains de chauffage, 3 bains de
pasteurisation et 3 bains de refroidissement) et on compare les valeurs à celles affichées sur le
moniteur du pasteurisateur.
On mesure également à l’aide du Redpost l’unité de pasteurisation (UP) qu’on compare
à la norme.
Par ailleurs, le laboratoire vérifie chaque 15 minutes le code inscrit sur les bouteilles et
contrôle également chaque 15 minutes l’habillage des bouteilles.
Au niveau de la soutireuse, on fait des prélèvements des boissons afin de vérifier le
niveau de remplissage, l’état des bouchons et la quantité d’air dans le col des bouteilles de
boisson.
2.4. Contrôles des boissons durant l’embouteillage
A chaque démarrage d’une ligne, à chaque démarrage d’une machine et périodiquement,
le laboratoire prend des échantillons de boisson qu’il analyse. Les analyses diffèrent selon que
la boisson soit une boisson gazeuse ou une bière.
Ainsi donc, pour une boisson gazeuse, on procède :
au contrôle du niveau de remplissage de la bouteille ;
au contrôle de l’état du bouchon avec un instrument appelé « Go, No Go » ;
au contrôle de la quantité de brix dans la boisson: cette mesure se fait à l’aide du
refractomètre. On fait un prélèvement de la boisson gazeuse qu’on agite pendant
5 minutes afin de débarrasser la boisson des bulles d’air. On verse ensuite
quelques gouttes de la boisson dans un orifice du refractomètre qui indique sur
un écran la quantité de brix de la boisson. On compare cette valeur à la norme
afin de prendre des décisions ;
le contrôle de la pression de CO2 dans la bouteille de boisson : cette pression
est déterminée à l’aide d’un appareil appelé « Stein Fürth ». La bouteille de
boisson est enfermée dans une boite et l’appareil la fait tourner périodiquement
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autour d’un axe afin d’homogénéiser la pression de CO2 dans la bouteille.
Lorsque cette pression est homogène, la valeur de la pression de CO2 est
indiquée sur un écran. Le laboratoire compare cette valeur de la pression à la
valeur normative.
Pour les bières, les contrôles effectués sont :
le contrôle du niveau de remplissage ;
le contrôle de l’état des bouchons ;
le contrôle du taux d’alcool dans la bière à l’aide du DMA Alcoolyser ;
le contrôle de la concentration d’oxygène dissout : on dépose la bouteille sur une
potence et on la compresse. Un tube entre dans la bouteille pour aspirer la boisson vers
un appareil appelé « digox » qui indique la quantité d’oxygène dissout dans la boisson.
On compare cette valeur à celle normative ;
le contrôle d’air dans le col des bouteilles de bière : on utilise pour ce contrôle la burette
ZAHM & NAGEL constituée d’une burette graduée contenant une solution de KOH et
d’une sonde reliée à un manomètre analogique. Après avoir rincé la sonde, on
compresse la bouteille de bière jusqu’à ce que la pression admissible soit lue sur le
manomètre. Le col de la bouteille contient d’air et de CO2. Cet air et le CO2 passe par
un tube et le CO2 est aspiré par la solution de KOH de la burette graduée. Il reste à
présent l’air qui remonte à la surface et on lit le volume correspondant qu’on compare
à la norme ;
le contrôle de la présence des particules en suspension : ce contrôle se fait à l’aide d’une
boite à lumière qui permet de voir à travers la bouteille de boisson ;
le contrôle de la tension superficielle.
Conclusion
Le laboratoire technique est une section qui s’occupe de l’analyse des en-cours et sa
contribution dans la fabrication des boissons de qualité n’est plus à démontrer. Notre séjour
dans ce laboratoire nous a permis de comprendre ce qui s’y fait ; ce qui est d’une importance
capitale pour nous dans la compréhension de la chaine de production des boissons à l’usine de
la SOBEBRA de Cotonou.