rapport final du forum africain des femmes …

FORUM AFRICAIN DES FEMMES ENTREPRENEURES

Rapport Général de la 1ère édition du Forum Africain des Femmes Entrepreneures, FAFE 2020 Yaoundé, du 23 au 28 novembre 2020 1

SOMMAIRE

SIGLES ET ABRÉVIATIONS ................................................................................................... 2

AVANT-PROPOS .................................................................................................................... 3

CONTEXTE ET JUSTIFICATION .............................................................................................4

I- CÉRÉMONIE D’OUVERTURE .......................................................................................... 6

II- DEROULEMENT DES ATELIERS DE FORMATION DU FAFE 2020 ............................... 9

ATELIER 1 : COMMENT AFFRONTER LES DIFFICULTÉS LIÉES AUX PARTENARIATS

ÉCONOMIQUES ............................................................................................................................... 11

1. Les obstacles socioculturels .................................................................................................. 11

2. Les obstacles politico-administratifs .................................................................................... 12

3. Les obstacles liés à l’accès au financement .......................................................................... 12

ATELIER 2 : COMPRENDRE LES MÉCANISMES DU SYSTEME FINANCIER .................................. 14

1. Les financements internationaux ......................................................................................... 14

2. Le financement public .......................................................................................................... 14

3. Le financement informel ...................................................................................................... 15

4. Le financement alternatif ..................................................................................................... 15

5. Le financement par les crédits .............................................................................................. 15

ATELIER 3 : LES DANGERS DE COMMENCER SON ENTREPRISE AVEC UN CRÉDIT. .................. 15

ATELIER 4 : L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE DANS LA GESTION FINANCIÈRE DE L’ENTREPRISE :

L’APPORT DU DIGITAL. ................................................................................................................... 16

ATELIER 5 : LE NŒUD QUI EMPECHE LE FINANCEMENT DES ENTREPRISES ............................ 17

ATELIER 6 : COMMENT AIDER LES FEMMES QUI SE SENTENT ATTIRÉES VERS LES HAUTEURS

........................................................................................................................................................... 19

ATELIER 7 : LE RÔLE DES LABORATOIRES DE CONTRÔLE QUALITÉ EN INDUSTRIES

AGROALIMENTAIRES ...................................................................................................................... 20

ATELIER 8 : MÉCANISME D’ACCÈS AUX FONCIERS PAR LES FEMMES ....................................... 22

III- TENUE DE LA FOIRE EXPOSITION DU FAFE 2020 ..................................................... 23

IV- DIFFICULTES RENCONTREES ...................................................................................... 26

V- RECOMMANDATIONS ................................................................................................. 28

VI- RESOLUTION ................................................................................................................ 29

Annexe 1 : LISTE DES PARTICIPANTES AU FAFE 2020 ..................................................... 31



SIGLES ET ABRÉVIATIONS

AFD : Agence Française de Développement

BAD : Banque Africaine de Développement

BEI : Banque Européenne d’Investissement

FAFE : Forum Africain des Femmes Entrepreneures

LANACOME: Laboratoire National de Contrôle de Qualité des Médicaments et

d'Expertise.

MINCOMMERCE :

MINDCAF : Ministère du domaine du cadastre et des affaires foncières.

MINPMEESA : Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l'Economie Sociale

et de l'Artisanat

MINPROFF : Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille

PME : Petites et moyennes entreprises

PLAMFE : Plateforme mondiale des femmes entreprenantes



AVANT-PROPOS

Le présent rapport a été produit par le secrétariat technique du Forum Africain des

Femmes Entrepreneures (FAFE), coordonné par Monsieur BALLA AVA William

Pascal, journaliste, expert en stratégie de communication et en fundraising.

Ce forum, qui est à sa première édition, a été organisé sous le haut patronage du

Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de

l’Artisanat(MINMEESA) du Cameroun, et l’appui institutionnel du Ministère de la

Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF) et du Ministère du Commerce

(MINCOMMERCE).

Organisé avec l’appui de la Plateforme Mondiale des Femmes Entreprenantes

(PLAMFE) autour du thème central « Financement de l’entrepreneuriat féminin et

développement socioéconomique », le FAFE 2020 a connu un succès à la taille de

l’engagement sans précédent de son organisatrice Mme MANGUELLE Rose,

Directrice Générale du Cabinet d’expertise financière M2 Finances, des équipes

associées à l’organisation et de l’ensemble des participantes venues des Comores,

de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de Côte d’Ivoire, du

Rwanda, du Benin et du Cameroun.

L’organisation remercie l’ensemble des initiatives publiques et privées qui ont choisi

de se joindre à ce projet, afin de le mener à bien.



CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Comme l’a indiqué la note conceptuelle, le continent africain est un bon élève en

matière d’entrepreneuriat féminin. L’entrepreneuriat n’attire pas que les femmes qui

n’ont pas réussi une carrière dans la bureaucratie ; 21% des femmes engagées ont un

niveau d’instruction satisfaisant au Cameroun.

Devenir entrepreneure demande en effet que l’on ait une personnalité forte, afin de

faire face aux différentes difficultés, écueils ou contraintes que l’on sera amené à

rencontrer.

La femme africaine, réputée pour son caractère accrocheur, son esprit combatif, a un

véritable rôle à jouer dans cette perspective. Avec fermeté, les femmes africaines

affichent leurs ambitions. Elles qui bouillonnent d’idées et les expriment. Elles qui

conquièrent progressivement tous les secteurs d’activité, y compris ceux réservés

traditionnellement aux hommes…

Le résultat est là, palpable : en 2017, le rapport de GEM Women Entrepreneurship

indiquait que le continent africain affichait le taux le plus important au monde de

création d’entreprises au féminin, avec 27%. Malheureusement, poursuit le rapport,

le taux de faillite est aussi parmi les plus élevés.

La nouvelle génération de femmes africaines a donc plus que jamais besoin d’être

prise en mains, accompagnée et mise en réseau pour exprimer son formidable

potentiel au service d’une Afrique innovante, inclusive qui assume son histoire et est

tournée vers son devenir.

L’initiative portée par le cabinet d’expertise financière M2Finances vient coaliser

avec beaucoup d’autres pour atteindre des objectifs nobles d’affirmation du talent

féminin, au service du développement durable de l’Afrique.

Le forum est mis sur pied pour dresser un pont entre les initiatives prises par les

institutions financières gouvernementales et privées et les acteurs formels,

informels, ainsi que les aspirantes au monde entrepreneurial. Ce sera l’une des

premières opportunités qu’auront plusieurs femmes d’intégrer une véritable niche de

réseautage, gage de meilleures performances économiques.



Il a donc semblé opportun pour les organisateurs de porter un intérêt particulier sur

les difficultés du processus d’appui mis en place, et à l’urgence d’apporter une

énergie nouvelle à la précieuse machine entrepreneuriale féminine déjà en marche.

C’est donc fort à propos que l’objectif général du FAFE 2020 était de rendre

visibles les actions des institutions de financements en faveur de

l’entrepreneuriat féminin, pour lui permettre d’avoir une meilleure maitrise des

processus et guichets qui facilitent l’accès à ces financements.

Il s’agissait spécifiquement d’avancer sur quatre points principaux, à savoir : favoriser

la migration de l’informel vers le secteur formel ; faciliter l’accès aux financements

des entreprises portées par les femmes ; faciliter l’accès aux formations adaptées aux

contextes et aux activités ; et créer une base de données de femmes entrepreneures

pour un réseautage efficace et efficient.



I- CÉRÉMONIE D’OUVERTURE

La cérémonie d’ouverture a été rehaussée par la présence du Ministre camerounais

des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociales et de l’Artisanat, M.

BASSILEKIN III Achille, de la Présidente Afrique de la PLAMFE Mme ASNA SAÏD

ALLAOUI, et de nombreux autres représentants de la haute administration

camerounaise.

Mme NGA Epse ZIBI, adjoint au maire de Yaoundé 2ème a, dans son mot de

bienvenue, noté d’emblée que l’entrepreneuriat féminin apparaît de plus en plus

comme une dimension cruciale de l’égalité des sexes et peut avoir un effet

remarquable sur l’économie non seulement du Cameroun, mais également des

autres pays africains et du monde entier.

Elle a souhaité, en concluant son propos, que les initiatives comme le FAFE, lien

social par excellence, résument parfaitement les rouages de la vie en société. Le

vivre-ensemble prenant tout son sens auprès d’une personne ayant eu l’occasion,

l’opportunité, voire la chance de participer à une activité comme le FAFE, pour les

échanges et le partage qui forgent en effet les femmes de demain.

Mme MANGUELLE Rose, Directrice Générale du cabinet M2 Finances et

Présidente du comité d’organisation du FAFE 2020, a quant à elle axé son

discours sur trois points essentiels. Le premier pour dire que 27% des femmes

africaines font le choix audacieux d’une carrière dans l’entreprenariat. Elles créent

des entreprises, même si celles-ci ont du mal à prendre leur envol et a véritablement

prospérer. Le deuxième indique que le chemin de l’entreprenariat est loin d’être un

long fleuve tranquille. Toute femme qui s’y engage rencontre plusieurs obstacles, liés

à l’absence ou les difficultés d’accès aux formations, aux informations, à la

considération, aux ressources et aux financements. Le dernier point essentiel relève

le besoin qu’ont les femmes d’être prises en main, accompagnées, mises en réseau

pour exprimer leur formidable potentiel au service d’une Afrique innovante, inclusive

qui assume son histoire et est résolument tournée vers son avenir.

Elle a conclu en soulignant que l’émergence des pays africains se fera avec la femme

ou ne se fera pas. Il est temps que les politiques publiques s’adaptent rapidement

pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin.

Mme ASNA SAÏD ALLAOUI, Présidente Afrique de la Plateforme Mondiale des

Femmes Entreprenantes a salué cette nouvelle initiative qui non seulement innove



avec les formations qu’elle propose, qui intègrent effectivement les problématiques

qui entravent l’épanouissement de l’entrepreneuriat féminin, mais surtout met en

lumière les difficultés que rencontrent les femmes dans l’accès aux financements

pour réussir leur développement social et économique. Le FAFE fait surtout partager

les expériences et les savoir-faire pour mutualiser et tirer profits de toutes les

compétences disponibles.

À la fin de son propos, elle a magnifié la collaboration Sud-Sud et félicité le

Cameroun pour la chaleur de son accueil et son hospitalité.

Monsieur BASSILEKIN III Achille, le Ministre camerounais des Petites et

Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociales et de l’Artisanat, a saisi l’occasion

de son discours d’ouverture du FAFE 2020 pour féliciter l’initiative portée par

M2FINANCES, car il reconnaît que les femmes représentent plus de 70% des acteurs

économiques. Il a reconnu que les femmes ont besoin de formations et

d'informations. Il a également reconnu que les femmes sont victimes de plusieurs

discriminations.

Ce constat fait, le Ministre a ensuite surtout rappelé l’ensemble des mesures

incitatives mises en place par le Gouvernement camerounais, à travers son

département ministériel, pour mieux encadrer et permettre de meilleures

performances des entreprises portées par les femmes. Il a entre autres cité :

- La création de plusieurs programmes en faveur des femmes et des jeunes ;

- La création des entreprises en ligne en moins d'une heure rendue possible ;

- La création des centres de gestion agréés ;

- La signature d'un accord de partenariat avec l'OIF en faveur des femmes.

Pour finir le MINPMEESA a rappelé que le FAFE 2020 se tenait au cours de la

semaine de l'entrepreneuriat ; il a promis que le FAFE avait désormais le plein soutien

de son département ministériel.

Leçon inaugurale

Le Pr AVOM Désiré, Doyen de la Faculté des Sciences économiques et de gestion

de l’université de Yaoundé II, à Soa, qui donnait la leçon inaugurale, est surtout

revenu sur l’importance de l’entrepreneuriat féminin, les obstacles qui l’entourent et

les pistes pouvant lui permettre de définitivement se faire une place au soleil.



Il a mis en exergue quelques chiffres clés : les femmes africaines produisent 62% des

biens économiques sur le continent, mais ne sont que 8,5% à êtres salariées ; les

entreprises connaissent un taux de rendement en hausse de 34% lorsque des

femmes occupent des postes de direction (rapport New deal, new game for Women in

Africa) ; près de 21% des femmes entrepreneures africaines ont au moins un diplôme

d’enseignement secondaire…

Il a ensuite expliqué que l’entrepreneuriat féminin est source de d’innovation, de

« destruction créatrice » et de croissance inclusive. L’entrepreneuriat féminin permet

en effet de réduire les inégalités, favorise l’emploi, améliore le bien-être de la

population…

Pourtant, malgré ces bons côtés, l’entrepreneuriat féminin rencontre de nombreux

obstacles. Le premier, et non des moindres, est la difficulté de financement de

l’activité (difficulté des banque à octroyer des crédits professionnels, le manque de

visibilité sur la qualité des startups et PME n’incite pas à la prise de risques).

L’environnement des affaires est également pointé du doigt. Les microentreprises

croupissent sous le poids de la fiscalité, ce qui décourage généralement les femmes.

Les règlements et procédures administratives représentent un goulot

d’étranglement pour les jeunes entreprises. Le Pr AVOM s’est appuyé sur le rapport

Doing Business 2018 pour arguer que l’Afrique est la région du monde où la

réglementation est la moins favorable aux affaires.

Que dire des freins socioculturels ? Les femmes éprouvent des difficultés à concilier

leurs rôles familiaux et les contraintes de temps qu’implique l’exercice de l’activité,

les restrictions concernant le choix du secteur d’activité obstruent leurs activités.

Au Cameroun particulièrement, 75 % d’entreprises ont été créées par les hommes

contre 25% par les femmes portant au total à 14 229 le nombre de PME/PMI ces 5

dernières années.

Cinq pistes d’amélioration de l’environnement ont été énoncées par le Pr AVOM

Désiré :

- La facilitation de l’accès au crédit et aux financements (analyse préalable des

forces et faiblesses du projet et/ou de l’entreprise ; accompagnement à la

construction du business plan en adéquation avec les besoins exprimés et

conforme aux attentes des financeurs) ;



- La création d’environnement de qualité/favorable (réduire les barrières

administratives, renforcer les politiques de concurrences) ;

- L’accès à la formation, à l’information et au conseil (formation et pratique de

l’utilisation d’internet et du commerce électronique deviennent une nécessité,

création des ateliers, des séminaires de formation des cadres et des dirigeants

des PME) ;

- L’accès aux marchés (l’allotissement des marchés, qui consiste à fractionner le

marché en plusieurs lots, chaque lot faisant l’objet d’un contrat différent, ce

qui permet aux PME de prendre part à des marchés de montants élevés.

Procédure de soumission simplifiée pour les appels d’offre.) ;

- La création des réseaux et des partenariats (mise en place d’un réseau de

partenaires est une solution qui offre de belles opportunités telles que

l’augmentation du volume des ventes, le développement de compétence et

l’innovation. Pour le dirigeant d’entreprise, c’est aussi un moyen de partager

des informations sur son secteur d’activité, ses marchés et son

développement.)

II- DEROULEMENT DES ATELIERS DE FORMATION DU FAFE 2020

Les ateliers de formation du FAFE 2020, auxquels ont participé des représentantes

Comores, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de Côte d’Ivoire, du

Rwanda et du Cameroun, des experts d’organisations et d’associations

professionnelles et de la société civile se sont déroulés autour de huit modules

principaux:

- Comment affronter les difficultés liées aux partenariats économiques

- Comprendre le mécanisme du système financier (banque et entreprise)

- L’intelligence artificielle dans la gestion financière d’une entreprise (l’apport

du digital)

- Découvrir le nœud qui empêche le financement des entreprises

- Comment aider les femmes qui se sentent attirées vers les hauteurs

- Les dangers de commencer les entreprises par des crédits

- Mécanisme d’accès aux fonciers par les femmes

- Le processus de la certification des produits par le LANACOME



Ce forum, comme tout projet, a poursuivi des objectifs globaux et spécifiques qui ont

apporté des réponses à la problématique susmentionnée. À titre de rappels, les

objectifs étaient les suivants :

rendre visibles les actions des institutions de financements en faveur de

l’entrepreneuriat féminin, pour lui permettre d’avoir une meilleure maitrise

des processus et guichets qui facilitent l’accès à ces financements.

Favoriser la migration de l’informel vers le secteur formel ;

Faciliter l’accès aux financements des entreprises portées par les femmes ;

Faciliter l’accès aux formations adaptées aux contextes et aux activités ;

Créer une base de données de femmes entrepreneures pour un réseautage

efficace et efficient.



ATELIER 1 : COMMENT AFFRONTER LES DIFFICULTÉS LIÉES AUX

PARTENARIATS ÉCONOMIQUES

Il a été animé par le Pr ONDOA BIWOLE Viviane Madeleine, enseignante à

l’Université de Yaoundé 2, experte en question de gouvernance.

L’oratrice a commencé par rendre opératoire la définition de l’entrepreneuriat

féminin. Il est à retenir que l’entrepreneuriat n’est pas sexué par essence ; ceci étant,

les hommes comme les femmes sont confrontés au même écosystème

entrepreneurial qui rend plus ou moins homogène l’entreprise et ses défis.

L’entrepreneuriat féminin est donc un concept socialisé, car il n’est pas établi qu’il y

ait des difficultés qui s’appliquent uniquement aux femmes. En réalité, ce sont les

activités portées par les femmes qui donnent une dimension genrée à l’entreprise.

S’il est vrai que les défis de l’entrepreneuriat sont par essence les mêmes pour les

entrepreneurs de tous sexes, il demeure un fait, le construit social autour de la

femme génère des challenges pour cette dernière, pour peu qu’elle décide de se

mettre en son compte. Les défis peuvent être d’ordre culturels ou purement politico-

administratifs.

L’écosystème entrepreneurial est complexe et parfois difficile à déchiffrer, quand il

s’agit de tirer profit des leviers de financements qu’il regorge. Comment permettre à

la femme de mieux renforcer ses capacités afin de venir à bout de cette montagne Russe

qu’est la difficulté à trouver du financement pour son Business ? Voilà posée la

problématique.

Typologie des obstacles à l’entrepreneuriat féminin en Afrique

Il est possible de créer une typologie des obstacles auxquels l’entrepreneuriat

féminin fait face.

1. Les obstacles socioculturels

Le patriarcat et l’habitus paterna qui caractérisent nos sociétés modernes exposent

les femmes aux représentations sociales qui les désavantagent. Nous pouvons

ajouter à ceci les difficultés liées à la gestion de la famille, qui font que la femme

entrepreneure ne sera pas face aux mêmes contraintes que son mari, cousin ou frère

entrepreneur. Ces obstacles socioculturels forment un continuum avec les obstacles

politico-administratifs.



2. Les obstacles politico-administratifs

Ces difficultés varient selon qu’on est Comorienne, Congolaise, Rwandaise,

Ivoirienne ou Camerounaise. En effet, c’est le poids de la culture qui impacte les

politiques, ainsi que leur capacité à suivre des changements en faveur de

l’entrepreneure femme.

Pour faire simple, les femmes ont jusqu’ici des difficultés à accéder à la propriété

foncière au Cameroun, ce qui n’est pas le cas aux Comores. Les crédits octroyés dans

les banques sont soumis à l’avis du conjoint de la femme légalement mariée ; c’est à

se demander s’il n’est pas important qu’un plaidoyer soit mené en faveur de la

réciprocité de cette disposition, car faut-il le préciser, une telle mesure pourrait

entretenir l’écart dans l’accès au financement.

3. Les obstacles liés à l’accès au financement

Ce dernier obstacle repose sur la difficulté à présenter les garanties en vue de

l’obtention des crédits dans des pays où il est difficile aux femmes d’être propriétaire

foncier. L’autre raison ce sont les écarts de connaissances. En effet, la femme

entrepreneure est souvent ignorante des acteurs pertinents qui interviennent dans

les mécanismes de financement de l’entrepreneuriat. Qui plus est, il existe des

mécanismes de financement dédié aux entreprises portées par les femmes.

D’où la question posée par l’oratrice : quels modes de financement adaptés pour

l’entrepreneuriat féminin en contexte de développement ?

Deux types de financements sont envisageables : le financement public et le

financement privé.

Le financement public : les aides publiques à l’entrepreneuriat

Les aides publiques à l’entrepreneuriat représentent l’ensemble des supports

financiers et non financiers que l’Etat met à la disposition des entrepreneurs pour

assurer la survie des jeunes entreprises créées et des PME à travers le financement

des projets entrepreneuriaux. Elles se justifient par l’insuffisance des fonds privés et

surtout la frilosité du secteur privé à soutenir cette catégorie vulnérable d’agents

publics qui sont inéligibles aux conditions de financement classique. L’aide de l’Etat

aux PME présente, de ce point de vue, un apport d’une nature spécifique. Elle

s’apparente à une incitation. Les entrepreneurs reçoivent l’aide lorsqu’ils satisfont à

un ensemble de conditions relatives à l’emploi, à un secteur d’activité prioritaire pour

l’Etat, à une localisation précise contribuant ainsi à la réalisation d’un objectif visé par



l’Etat. La théorie des incitations initiée par Barnard (1938), adossée sur la théorie de

l’agence (Jensen et Meckling, 1994) démontre que si les incitations sont bien ciblées,

les préférences des entrepreneurs devraient se rapprocher de celles de l’Etat. En

cela, les aides publiques sont un précieux outil de financement de l’entrepreneuriat.

Le financement privé : les sources informelles et alternatives

Le financement privé concerne les fonds des banques, des sociétés de capital-risque,

le « private placement », des marchés boursiers, la titrisation, le financement par les

particuliers (financement participatif, obligations), des fonds communautaires

notamment ceux de l’Union Européenne (les fonds communs de titrisation), les

investisseurs informels (business angels). Malheureusement, ces sources de

financement privé ne sont pas facilement accessibles aux entreprises en création et

aux PME, au regard des conditions d’éligibilité qui constituent de véritables barrières

à l’entrée. En contexte de développement on s’accorde à reconnaitre que les sources

de financement informelles et alternatives sont les deux supports de financement à

l’entrepreneuriat.

Pour conclure, le Pr Viviane ONDOA BIWOLE a relevé les deux principaux résultats

qui se dégagent de l’analyse du financement privé : le financement informel et les

sources alternatives se présentent comme de véritables compléments au

financement privé traditionnel. Les fonds destinés à l’aide au développement

durable (octroyés par les organismes internationaux ou ONG de protection de

l’environnement) sont considérés comme une source alternative du financement de

l’entrepreneuriat et leur caractère intégratif pourrait entre autres contribuer à

financer les activités de la jeune entreprise.

Le financement de l’entrepreneuriat féminin met l’accent sur le caractère socialisé et

personnalisé du financement de la jeune entreprise portée par la femme. Il confirme

l’intérêt de tenir compte de la spécificité des entrepreneures. Il ne peut pas être

appréhendé avec les hypothèses de la finance classique au regard de la faible

diversification du portefeuille de la petite entreprise, de la rationalité du dirigeant

dont l’objectif est davantage de privilégier son autonomie à la rentabilité

économique de son manque d’expérience et son incapacité à offrir des sûretés

réelles.



ATELIER 2 : COMPRENDRE LES MÉCANISMES DU SYSTEME FINANCIER

Animé par Mme Chantal DAGNAUD (France), entrepreneure internationale,

propriétaire de plusieurs entreprises et juriste en droit public européen.

Mme DAGNAUD a commencé par un constat : l’entrepreneuriat féminin a le vent en

poupe, du fait des femmes qui se mettent debout pour défier les obstacles. Si le

Cameroun est considéré comme le troisième pays d’Afrique (à réaliser les meilleurs

chiffres en termes d’entrepreneuriat féminin) après le Nigéria et l’Afrique du Sud, il

n’en demeure pas moins vrai que la législation ne facilite pas la propriété foncière

pour la femme dans ce pays, ce qui rend difficile l’accès à certaines sources de

financement. Cette réalité qui semble voilée par les chiffres est applicable non

seulement à la femme camerounaise mais aussi aux femmes issues des autres États.

Le financement renvoie à la mise à disposition de l’argent dans une entreprise, en

vue de la mise en œuvre d’une activité. La sociologie des acteurs du système

financier présente une pléthore d’institutions pertinentes. Il y a d’une part les acteurs

privés et d’autre part les acteurs bancaires (régulateurs des marchés financiers,

établissements de crédit, établissements financiers, les banques multilatérales et

bilatérales au développement, les établissements de microfinance).

Le financement de l’entrepreneuriat fait aussi partie de l’initiative privée et est très

présent dans l’ensemble du continent. Il existe un système de fonctionnement par

réseaux qui permet aux cabinets de bénéficier des financements des membres de la

diaspora en faveur des femmes. (Événement au mois de mai 2021 pour le

financement des entreprises par la diaspora).

Cinq grandes sources de financements sont à explorer :

1. Les financements internationaux

La BAD, La BEI, la Commission de l’Union Européenne, l’AFD, sont quatre structures

de financement international. Ces institutions internationales ne financent pas la

trésorerie mais subventionnent les projets au sein de l’entreprise, pourvu qu’ils aillent

dans le sens des politiques publiques nationales.

2. Le financement public

Le financement public peut aussi renvoyer à des avantages divers en termes de

garantie et d’exonération. Le problème en entrepreneuriat ce n’est pas le

financement mais l’idée. La rencontre entre l’innovation et le marché crée un déclic.



3. Le financement informel

Il est très pertinent et s’avère efficace pour faire avancer. Il n’est pas toujours

numéraire. L’entrepreneur ne doit négliger aucune source de financement quitte à

interpeller son environnement sociologique.

4. Le financement alternatif

Le crowdfunding peut s’avérer efficace pour le financement, à partir du moment où

les idées sont pertinentes. Il existe d’autres mécanismes tels que les tontines.

5. Le financement par les crédits

Il est octroyé par les établissements bancaires et les microfinances. Ce type de

financement est désavantageux pour un projet naissant, en grande partie à cause du

taux d’intérêt appliqué lors de l’octroi du financement.

S’il est communément admis que le financement occupe une place de choix dans le

projet, il est important de rappeler qu’il n’intervient pas au début du projet, mais à la

fin d’un processus.

ATELIER 3 : LES DANGERS DE COMMENCER SON ENTREPRISE AVEC UN

CRÉDIT.

Animé Mme MANGUELLE Rose (Cameroun), Directrice Générale du cabinet

d’expertise financière M2Finances.

Le lancement d’une entreprise peut être freiné par deux types de contrainte : les

contraintes endogènes (liées à la personne) et les contraintes exogènes (au rang

desquelles le manque de financement). Face au manque de financement,

l’entrepreneure sera tentée de commencer son business par le crédit.

Le crédit est une opération qui consiste pour un prêteur ou créancier à mettre à

disposition d'un emprunteur ou débiteur, une certaine somme d'argent moyennant

un engagement de remboursement à une date déterminée à l'avance et avec un

intérêt.

Pour obtenir facilement un crédit, l’entrepreneure devrait :

Définir et maitriser son business model

Maitriser ses coûts (fixes et variables)

Maitriser ses marges



Tenir une comptabilité même basique

Maitriser sa rentabilité

Le caractère remboursable du crédit avec des taux d’imposition le rend trop lourd

pour les jeunes entreprises dont la rentabilité n’est pas toujours optimale. Les

échéances de remboursement peuvent être la fin de la jeune entreprise. À défaut de

mourir, le projet peut devenir stagnant ou sombrer dans un cycle interminable

d’endettement et remboursement.

Pour éviter ce scénario, la femme entrepreneure peut s’appuyer sur d’autres leviers à

l’instar de :

L’aide publique a la création d’entreprise

Les apports en capitaux

Les comptes courants associés

Les financements participatifs

Les fonds propres

Les subventions

Réagissant à cet exposé, MME ATEBA Flavie de l’entreprise Shekina Glory Business a

fait part de son expérience. Elle a obtenu un crédit bancaire sans qu’on lui explique

les contours et les risques, ce qui reflète un cas classique d’asymétrie d’informations.

Elle s’est retrouvée en train de rembourser à un taux d’intérêt qu’elle-même ne

maitrisait pas. En outre, son activité ne produisant pas assez, elle a fait faillite, mais

s’est trouvée dans l’obligation de continuer à rembourser le prêt.

ATELIER 4 : L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE DANS LA GESTION FINANCIÈRE DE

L’ENTREPRISE : L’APPORT DU DIGITAL.

Cet atelier a été conjointement animé par Mme FOTI Laeticia (Cameroun),

diplômée de l'IRIC en communication et action publique internationale, CEO du

cabinet de communication Level’Up et M.BAYOH Isaac PhD (Etats-Unis - Côte

d’Ivoire), Fondateur du cabinet d’intelligence artificielle FUTURAFRIC.

Pour les intervenants, le digital dans une entreprise est un réel support de croissance

car la gestion du temps, du personnel changent catégoriquement et les économies

de temps et de finances rendent les choses un peu faciles. Il permet une meilleure

analyse du risque et une meilleure économie des finances. S’agissant de l’économie



des finances, il s’agira en grande partie des coûts applicables aux besoins de

fonctionnement. Ainsi un usage professionnel et optimal du digital pourrait induire :

La réduction de personnel ainsi que la masse salariale

L’anticipation sur les éventuels risques, grâce à une bonne analyse des

données

La mise à jour automatique et quotidienne des données financières

Une bonne traçabilité des finances

Des dépenses justifiées et rationnelles

La sécurité et la restriction des fuites ou pertes de données

La restriction de mobilité et manipulation des espèces

La collecte facile des données et meilleure budgétisation

Le digital est le moyen le plus efficace pour faire du benchmarking. Il aide

l’entrepreneure à avoir la bonne information, à intégrer les bonnes pratiques en

matière de management et à prendre des décisions rationnelles dans l’optimisation

de ses ressources financières.

De façon concrète, il améliore la valeur ajoutée de l’entreprise via :

L’optimisation et gestion efficace des données de masse grâce aux outils

modernes qu’offre le digital

Une meilleure collaboration entre le secteur financier et les autres secteurs de

l’entreprise

La Fiabilité et l’accès facile aux données financières et autres informations

utiles de l’entreprise

La montée en puissance des compétences générales de l’entreprise

ATELIER 5 : LE NŒUD QUI EMPECHE LE FINANCEMENT DES ENTREPRISES

Présenté Par le Révérend Charles Rollin OMBANG EKATH (Cameroun),

Administrateur Directeur Général de La Régionale d’Epargne et de Crédit au

Cameroun.

Après avoir présenté l’importance des financement mis à disposition des PME par la

banque qu’il dirige, ainsi que les secteurs d’activités de prédilection qui vont de

l’agriculture à l’élevage en passant par la restauration, Charles Rollin OMBANG

EKATH s’est employé à énumérer les différentes entraves au financements des PME,



leurs causes et les pistes de solutions qui peuvent être apportées pour pallier ces

difficultés.

Il y a d’abord les causes provenant de la PME elle-même. Epinglé à ce niveau,

l’insuffisance des moyens financiers initiaux ; les carences dans le processus de

création de la PME ; les carences dans l’organisation et la gestion des PME ; le non-

respect des normes de production ; l’information financière peu fiable ; le manque de

lisibilité à moyen ou long terme ; le taux moyen d’échec très élevé pour celles qui

sont en création ; la diversification non ou mal préparée ; des promoteurs très

souvent sans valeurs éthiques et morales, etc.

Les solutions proposées pour cette première vague de manquements sont toutes

trouvées. A commencer par la formation des entrepreneurs dès le bas âge, le

renforcement personnalisé des capacités des promoteurs des PME avant

financement. Ce renforcement, qui peut représenter 5% du coût du projet, doit

conditionner l’octroi des crédits à ces entités. Il faut pour cela l’adhésion

systématique des PME dans les organisations patronales qui devront les

accompagner dans le renforcement de leurs capacités. La prise en charge du coût du

renforcement des capacités des emprunteurs pourrait se faire par l’Agence de

promotion des PME.

Il y a ensuite les causes provenant de l’environnement des affaires. Elles se

manifestent par l’absence de structure de formation des entrepreneurs à bas âge, la

non existence d’une règlementation sur les délais de paiement des factures de l’Etat

et celles du secteur privé, un environnement judiciaire peu favorable au

remboursement des crédits, l’absence de concertation formelle et permanente des

acteurs intervenant dans le financement des PME, l’information sur les promoteurs

indisponibles et peu fiable.

Là aussi, des solutions peuvent être trouvées. Pour M. OMBANG EKATH, sont sont :

La mise en place des cadres formels de formation des entrepreneurs dès leurs bas

âges ainsi que ceux faisant la recherche sur les PME ; la responsabilisation plus

accrue des organisations patronales dans le processus de création et d’amélioration

de la compétitivité des PME ; l’adoption d’une loi fixant les délais de paiement avec

des astreintes pour la partie défaillante tant dans le secteur privé que dans le secteur

public. En France par exemple la loi du 04/08/2008 concernent la modernisation de

l’économie a instauré une surveillance des délais avec une sanction pénale et une

amende allant jusqu’à 15000¨£ pour les contrevenants ; la création des tribunaux de



commerce avec adoption d’un système de labellisation des magistrats OHADA et

une possibilité de pénalisation des mauvais débiteurs ; la création d’un cadre de

concertation permanente entre les principaux acteurs travaillant dans le financement

des PME ; la création des bureaux de crédit.

Il y a enfin les causes liées au système financier. Ce sont principalement la nature des

ressources disponibles inadaptées aux besoins d’investissement des PME dans les

banques et EMF, les difficultés dans la maitrise du risque sur les PME par les banques

et l’absence des Fonds d’investissement et de formalisation des structures de

financement participatif (crowdfunding).

Les solutions envisagées à ce niveau sont entre autres la conception et la

commercialisation des produits innovants d’investissement tels que le Bon

d’investissement à court, moyen et long termes (BICT, BIMT, BILT), l’utilisation de

nouveaux outils de mesure du risque qui intègrent les comportements et la

psychologie des promoteurs, la mutualisation des risques des PME et financement

par filière et par chaines de valeurs, la redynamisation de la SNI,la création et mise

en fonctionnement de la Caisse de Dépôt et de Consignation, la détermination d’un

cadre juridico normatif du Crowdfunding.

ATELIER 6 : COMMENT AIDER LES FEMMES QUI SE SENTENT ATTIRÉES VERS

LES HAUTEURS

Animé par Mme THIAM Sophia (Côte d’Ivoire), DG de Bold Cabinet Conseil et

stratégie, spécialiste en accompagnement des dirigeants d’entreprise en

stratégie, formatrice certifiée de ModecInc Training, Houston USA.

La femme entrepreneure qui se sent attirée vers les hauteurs est par essence un être

tourné vers des changements. La première question qu’elle devrait se poser est celle

qui vise à identifier l’objet du changement.

Quel qu’il soit, aucun changement n’est facile. Il peut d’ailleurs se trouver que la

femme soit face à plusieurs éléments qui méritent un changement ; alors il faut

identifier tous ces changements, les classer par ordre d’importance.

Entrevoir le changement c’est se projeter. Se projeter vers l’avenir en réfléchissant

aux conséquences que peuvent apporter. Les dynamiques qui interviennent dans la

vie des personnes qui se voient sur les hauteurs sont porteuses de résistance et de



toute sorte d’obstacle. L’entrepreneur du changement devrait en prendre note et

avancer malgré tout.

Chaque femme entrepreneure devrait avant tout avoir une vision, une mission

clairement définie, s’armer de résilience pour faire face à la vallée et atteindre le ciel

car lui-seul détermine sa limite.

Les discussions qui ont suivi cet exposé ont essentiellement porté sur l’identification

des secteurs prioritaires de l’Etat. Un consensus s’est dégagé sur la nécessité de se

rapprocher des ministères clés ou de se procurer le document de stratégie économie

du pays.

- Une participante a fait valoir que, très souvent, les entrepreneures disposent

de l’information sur les secteurs prioritaires, mais il est très difficile d’avoir accès aux

différentes aides. Car, les circuits sont verrouillés et on ne sait jamais à qui s’adresser.

- M. Schouame Cyrille du Minpmeesa a rassuré les participantes en leur

demandant de se rapprocher des services du Minpmeesa

ATELIER 7 : LE RÔLE DES LABORATOIRES DE CONTRÔLE QUALITÉ EN

INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES

Le contrôle alimentaire est une activité officielle obligatoire de la règlementation qui

incombe aux autorités nationales et locales, chargées :

D’assurer la protection du consommateur;

De veiller à la sécurité sanitaire;

Veiller à l’intégrité et l’adaptation à la consommation humaine de tous les

aliments, au cours des stades de production, de manutention, entreposage

transformation et distribution.

D’une manière générale, les laboratoires de contrôle qualité en agroalimentaire

jouent un rôle primordial dans le système d’assurance qualité. Ils permettent de

contrôler les matières premières, sous-produits et les produits finis afin de s’assurer:

Qu’ils sont conformes aux normes nationales et internationales;

Qu’ils répondent aux besoins hygiénique et organoleptique du

consommateur.



Le laboratoire de contrôle de la qualité permet donc de réaliser des analyses pour

assurer:

Le contrôle des origines: Traçabilité qui renvoie au cheminement d’une

denrée alimentaire tout au long de la sa chaine de production et de

distribution soit depuis l’origine du produit jusqu’à sa remise au

consommateur. Ce pilier relève un double enjeu : Celui de la conformité aux

exigences règlementaires et commerciales;

Et celui de la compétitivité sur le marché national et international

Le contrôle de la composition: C’est en d’autres termes la caractérisation du

produit; elle se résume au contrôle de la composition physico-chimiques, des

propriétés organoleptiques et valeurs nutritionnelles du produits et enfin les

tests biochimiques

La détection des sources de contamination microbiologique et chimique : Il

est question de surveiller la présence des résidus de produits phytosanitaires

(pesticides, herbicides, fongicides) dans les productions agricoles et

agroalimentaires ; les résidus des médicaments vétérinaires; les résidus des

produits de nettoyage et de désinfection, les contaminants issus des

matériaux au contact des aliments.

Le contrôle de la chaîne de fabrication ou de transformation : Il s’agit

d’évaluer les dangers potentiels (agents biologiques et physico-chimiques) du

process; analyser les risques de survenus de ces dangers (déterminer les

points citriques à chaque étape du process); maitriser ces dangers afin

d’assurer la conformité de tous les intrants, les sous-produits issus de chaque

opération unitaire, ainsi que du produit fini tout au long de la ligne de

production.

Le contrôle de la qualité est important pour l’entrepreneure dans un environnement

hautement concurrentiel et arrimé aux exigences liées au développement durable. Si

le coût du contrôle qualité peut se révéler onéreux, les femmes entrepreneures ne

devraient pas y trouver une occasion pour se défiler. Il devient donc impératif qu’elles

se constituent en réseaux afin de mieux payer le prix pour leurs productions (tant il

est vrai que dans le milieu des PME ce sont souvent les mêmes produits), et pour la

santé du consommateur.



ATELIER 8 : MÉCANISME D’ACCÈS AUX FONCIERS PAR LES FEMMES

Animé par M. ADIOBO Armand Claude (Cameroun), cadre au Ministère du

Cadastre et des Affaires Foncières (MINDCAF).

La terre est la première ressource pour tout investissement. Elle intervient dans la

quête du financement chez les entrepreneurs. La loi de 1974 au Cameroun a

contribué à discriminer la plupart pour l’obtention des titres fonciers. Les femmes

étaient encore plus discriminées, quoiqu’il est possible pour elles d’obtenir des titres

fonciers grâce aux dernières réformes.

Vu la difficulté qui persiste dans le processus classique d’établissement d’un titre

foncier, les entrepreneurs peuvent procéder par des raccourcis à l’instar de

l’immatriculation indirecte, par concession provisoire (exploitation d’un domaine sur

une période de 5 ans) qui pourrait aboutir à une concession définitive.

Il est bon de noter que l’entrepreneur en quête de crédit bancaire peut y accéder

après présentation d’une concession provisoire.



III- TENUE DE LA FOIRE EXPOSITION DU FAFE 2020

Parallèlement aux ateliers de formations, le FAFE 2020 était également l’occasion de

permettre aux femmes entrepreneures de faire découvrir leurs talents, leurs

compétences, leur savoir-faire. Elles étaient nombreuses, 150 environ, à prendre

possession des stands dressés à l’intérieur de la halle d’exposition C du palais des

congrès de Yaoundé, à quelques pas du lieu où se déroulaient les travaux en ateliers.

La foire du FAFE 2020 s’est tenue du 23 au 28 novembre. A cette première édition

ont été représentés plusieurs groupes.

L’artisanat

PLAMFE Rwanda a présenté des sous-plats faits à base de capsules de bouteilles par

des femmes traumatisées par les violences et à qui l’organisation REGIWO redonne

vie tout en les rendant autonomes financièrement. On retiendra aussi dans

l’artisanat au féminin, des accessoires, des babouches, sandales, des bijoux, et

plusieurs autres articles.

Les énergies renouvelables

Avec les marmites thermiques d’Asaab Cooker de Aissata qui cuisent vos repas sans

gaz et garde vos boissons ou autres froides.

Machinisme industriel

Des machines de séchage et d’extraction d’huile à froid, distribuées par Bio Mosema.

Les services

De packaging avec MD FREDBIS

Ets Outse qualifiée dans l’infographie, le secrétariat, l’impression numérique ;

Barbara s Business qui a offert des séances de team building pour une meilleure

cohésion de vos groupes de travail et un suivi en communication d’entreprises de vos

structures.

La restauration

Elle comportait principalement les savoureux mets du Cameroun. A l’instar de

Shekinaglory qui a fait des braises de poissons machoiron, maquereau et bar.

Elisabeth a quant à elle sublimé avec ses brochettes de poulet.



Madame ANDELA, la reine du sanga et de l’okok, accompagné d’un moelleux et

savoureux manioc agrémenté de délicieux jus de fruit naturels de pomme de citerre

(casmanco), feuilles d’oseil séchées (foleré)

Puis madame Flore MFAMBOU de PLAMFE Cameroun, qui a promené les visiteurs

dans les pays bamoum et sawa, avec un djapcheu royal et d’un dolé.

Les boissons

Plusieurs types de boissons « made in Cameroon » ont fait l’objet d’exposition. On y

a retrouvé des vins tel que le vin de palme embouteillé, des whiskies dont certains au

gingembre et d’autres à base de quelques produits du terroir. Les jus naturels de la

marque FRUITAN, BITATAM, FRUZAM, MADIKA et les eaux ionisées de la marque

OVIVE et EXOSSA étaient aussi présents.

L’alimentation

Toujours Made In Cameroon, ce secteur était également bien représenté, avec une

large gamme de produits. On pouvait voir des saucissons de poisson kankan, des

harengs séchés, des yaourts à base de baobab comme le Baolait ; et autres parfums

produit par Ets Propseed, Ets Makol, Dalin Cosmetic ; du miel de chez Natural

Garden et MADIKA ; des biscuits sablés de chez MADIKA et confitures produites

aussi par BITATAM et MADIKA. Les farines de riz, maïs, mil pour les repas, beignets,

et pâtisserie de chez COLIMAU. Les farines de banane etc.

La confiserie

Ici il y avait du chocolat noir, des galettes d’arachide ou bakourou, croquette enrobé

arachide et de sésame.

L’épicerie

Avec les entreprises Trans Agro, la marque Aroma avec ses cubes Bio.

Les lessives

Les détergents et savons en liquide d’Ets Makol, Dalin Cometic, Propseed.

La cosmétique

Les savons de toilette surgras, gommage, chocolat, citron, essingan. Les gels de

douche, shampoing de chez Natural Garden, Dalin Cosmetic, Estamuy Bien, Coco

Labelle, etc.



Les huiles et crèmes pour cheveux et lait de corps étaient multiples et très variés,

ainsi que les huiles essentielles de djansan, safu, sesame.

La coiffure, avec les perruques et greffes de Blanche India, les dread locks de

Cissy’shair.

Les institutions, à l’instar du MINMEEPSA, du LANACOME et du MINPROF, n’étaient

pas en reste dans la présentation des prestations qu’elles offrent aux entrepreneures.

Les retombées de la foire du FAFE

Avec une fréquentation journalière moyenne de 386 personnes, le Foire a accueilli

2316 visiteurs pendant six jours. Ils ont parcouru des stands occupés par des

exposantes venues de Douala, Garoua, Maroua, s’agissant du Cameroun, auxquelles

se sont jointes leurs congénères du Rwanda, des Comores, du Congo et de la Côte

d’Ivoire.

Les exposantes ont partagé leurs expériences. Parmi les plus significatives, les

Comoriennes se sont imprégnées des procédés de transformation des produits

locaux et ont très rapidement noué des partenariats pour des formations dans ce

sens avec PLAMFE Cameroun et avec des productrices de produits agricoles.

Profitant du savoir-faire de MD Fredbis, l’exposante Danwa Nanawa Daniella Brava

de Garoua a revu le conditionnement de ses produits.

Des exposantes dans les domaines de l’alimentaire et du cosmétique ont également

bénéficié des conseils des expertes présentes durant la Foire.



IV- DIFFICULTES RENCONTREES

La première édition de la Foire du FAFE s’est déroulée dans un contexte particulier,

qui a fait naître de nombreuses difficultés pour l’organisation de l’événement. Elles

se déclinent principalement en quatre catégories.

Difficultés financières

Le FAFE 2020 s’est tenu sur financement exclusif du Cabinet M2Finances, qui y a

injecté la somme de 17.640 350 FCFA (dix-sept millions six cent quarante mille trois

cent cinquante francs). Les demandes de sponsoring et d’appui financier adressées à

certaines administrations publiques et à quelques entités privées n’ont pas prospéré.

Pour l’édition 2021, l’organisation entend s’attacher les services d’un régisseur

publicitaire et intensifier la communication autour de l’événement dès le début de

l’année 2021.

Difficultés administratives

Bien que le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et

de l’Artisanat et le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille aient

donné leur accord pour le parrainage institutionnel de l’événement, la fluidité dans

les échanges n’a pas toujours été celle escomptée. La conséquence de cet état des

choses a été la confirmation, 48 heures avant l’ouverture officielle du FAFE 2020, de

la présence de Monsieur le Ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de

l’Economie Sociale et de l’Artisanat.

D’autres administrations impliquées se sont fait représenter à un niveau élevé,

même si l’organisation décrochait ces présences à quelques heures seulement du

début de l’événement.

La solution préconisée pour 2021 est d’intégrer ces administrations dans le Comité

d’organisation de l’événement, afin d’avoir un suivi plus efficace.

Difficultés liées à l’obtention des visas au débarquement

Etaient concernées par cette difficulté les cinq participantes venant du Rwanda et

des Comores. A deux reprises, les demandes introduites par l’organisation ont été

rejetées par la direction de la Police des Frontières sans qu’elle fournisse des

explications.



Il a fallu l’intervention du cabinet du Gouverneur de la Région du Centre pour

débloquer la situation, alors que certaines personnes attendues étaient déjà arrivées

à l’aéroport de Yaoundé Nsimalen.

L’organisation va maintenir le contact avec le cabinet du Gouverneur et celui du

Délégué Général à la Sûreté Nationale afind’éviter à l’avenir de tels désagréments.

Difficultés liées à la Covid-19

Les trois participantes venant du Sénégal n’ont pas pu embarquer à Dakar, parce que

l’une d’entre-elles avait été testée positive.

La pandémie est également responsable du désistement des participantes du Maroc,

de l’Algérie, de Tunisie, du Gabon, et de la prestation, par visioconférence, des

intervenants Chantal DAGNAUD depuis la France et Isaac BAYOH depuis les Etats-

Unis.

Il importe toutefois de se féliciter de ce que le dispositif sanitaire mis en place durant

l’événement n’a pas permis de relever des cas de contamination sur le site.



V- RECOMMANDATIONS

Au terme des trois jours d’atelier, onze recommandations ont été formulées à

l’endroit des organisateurs du FAFE, des femmes entrepreneures, des banquiers et

des pouvoirs publics.

Aux organisateurs du FAFE

- Former les emprunteurs en vue de la capitalisation des crédits

- Formation des entrepreneurs dès le bas âge afin d’en améliorer la qualité.

- Contribuer à mieux diffuser les informations sur les différents mécanismes de

financement de l’entrepreneuriat féminin et les démarches pour en bénéficier.

- Rechercher les voies et moyens pour diversifier les sources de financement de

l’événement.

Aux femmes entrepreneures

- S’investir dans les secteurs prioritaires de l’État espérant bénéficier des aides

ou subventions /incitations publiques

- Se focaliser sur les financements informels et alternatifs (financement privé

au sens social)

- Se débarrasser des stéréotypes concernant la femme entrepreneure.

- Tirer avantages des financements alternatifs et informels

- Faire diagnostiquer les entreprises

- Se faire accompagner en cas de quête de crédit.

Aux banquiers (et autres bailleurs de fonds ou investisseurs)

- S’intéresser davantage aux leviers et différents programmes de financement

des projets portés par les femmes.

- Mieux exposer les contours des prêts avant leur octroi, surtout les risques y

afférents

- Améliorer l’accompagnement des clients bénéficiaires des prêts

Aux pouvoirs publics

- Construire un cadre de concertation entre différents acteurs pertinents de

l’entrepreneuriat.

- Améliorer la mise à disposition des informations en direction des

entrepreneures sur les dispositifs d’aides et d’accompagnement, et des

démarches à entreprendre pour en bénéficier



VI- RESOLUTION

FORUM AFRICAIN DES FEMMES ENTREPRENEURES (FAFE), YAOUNDE,

CAMEROUN, 23-28 NOVEMBRE 2020

RÉSOLUTION DE SOUTIEN POUR LA POURSUITE DES INITIATIVES DE

RENFORCEMENT DE CAPACITES EN FAVEUR DES FEMMES ENTREPRENEURES

Rappelant que :

27% des femmes africaines font le choix audacieux d’une carrière dans

l’entrepreneuriat ;

Le chemin de l’entrepreneuriat est loin d’être un long fleuve tranquille ;

Les femmes ont besoin d’être prises en main, accompagnées, mises à niveau et en

réseau ;

La femme est un maillon essentiel dans le développement économique des pays en

développement ;

Remerciant le Gouvernement de la République du Cameroun pour son soutien

institutionnel dans l’organisation à Yaoundé du Forum africain des femmes

entrepreneures sur le thème « Financement de l’entrepreneuriat féminin et

développement socioéconomique » ;

Félicitant également le Gouvernement de la République du Cameroun pour avoir mis

en place des mesures incitatives en faveur du développement de l’entrepreneuriat

féminin ;

Remerciant également les Ministères impliqués et les autres organisations étatiques

et privées pour leur contribution pour la réussite du FAFE 2020 ;

Prenant en considération que le Forum s’inscrit dans le cadre des célébrations de la

semaine de l’entrepreneuriat féminin ;

Convaincues que la construction d’une Afrique prospère nécessite une approche

endogène, inclusive et transdisciplinaire dans laquelle la formation et la

communication jouent un rôle primordial ;

Nous, participantes au Forum Africain des Femmes Entrepreneures (FAFE) 2020:

- Prenons acte de l’engagement pris par les différents partenaires

institutionnels pour l’accompagnement plus étroit du FAFE ;



- Saisissons l’opportunité qu’offre la tenue du FAFE pour dire notre

engagement à promouvoir le partage d’expérience ;

- Soutenons l’organisation du FAFE dans sa volonté de mettre en place un

cadre permanent de renforcement des capacités des femmes

entrepreneures ;

- Encourageons tous les acteurs tant gouvernementaux, diplomatiques, que de

la société civile à y prendre part.

Fait à Yaoundé, le 25 novembre 2020



Annexe 1 : LISTE DES PARTICIPANTES AU FAFE 2020

N° NOMS PRENOMS ORGANISATION PAYS TELEPHONE

1 KISEME MUTXALLE

CHARLOTTE PLAMFE RDC +243815168059

2 EKEH YOTE Epse MATAM

MIREILLE CAMEROUN 695554184

3 NKELLE MARIE

GEORGETTE CAMEROUN 696892813

4 KILONGO LUVUNGO

INOCENTE PLAMFE RDC +243817106624

5 FRIWA Epse GRASSOU

NADEGE CAMEROUN 691573582

6 MUSANBI SANGO ADELE PLAMFE RDC +243822016362

7 FIENGA ANJELANI REGINE PLAMFE RDC +243815034284

8 KITEMBO BEATRICE

NGALYA PLAMFE RDC +243812380053

9 ADAMAZE-SOGLO BIBIANE MAIRE TOFFO BENIN

10

KORA FRANCOISE THERESE

ADJOINTE AU MAIRE ABOMEY- CALAVI

BENIN

11 BEHANZIN FRANCOISE IRENE MAIRIE DE

COTONOU BENIN

12 HOUNNAHO DESSOUNDE

GERMAIN MAIRIE COTONOU

BENIN

13 MOPHU YOUHEGO

ALEXA R RESTAURE ECLAT

CAMEROUN 677990635

14 ASTADJA M BELLO CAMEROUN 693582782

15 TSHINKULU ODIA CHARLOTTE PLAMFE RDC +243972212372

16 DJIMO BARBARA BARBARA’S

BUSINESS DIAGNOSTIC

CAMEROUN 690322482

17 JEMMATA Epse FOULLA

SYVIE CAMEROUN 699998709

18 MBANGA JEANNE PAULINE BITATAM CAMEROUN 699678256

19 NGAKOU Epse NYAMI

NATHALIE GRACE EVENTS PATNER

CAMEROUN 655910616

20 MENYE AMBROISE

KILIAM CAMEROUN 691113840

21 AWA BAKARI COLOR DECOR CAMEROUN 681490001

22 TALLA’A CHRISTINE FLORE CAMEROUN 677641374

23 NGOUME FRANCOIS CAMEROUN 691269826

24 RIM A ZINTCHEM SALONNE CAMEROUN 690458459

25 NSENGIMANA CLAUDETTE PLAMFE RWANDA +250786419176

26 YOUDOM KAMMOE

STEVINEGAELLE CAMEROUN 697399624



27 ANDELA ANGELE BERTILLE CAMEROUN 651123341

28 NEWA PILAR MD FREDDIS CAMEROUN 690150503

29 WAGUE THIEY THEMY CAMEROUN 699729855

30 NKOA LUCIE FREDDY CAMEROUN 673838708

31 MARIAMOU OUMAROU CAMEROUN 690039566

32 TCHETGUA NYA MIREILLE CAMEROUN 651057055

33 ANITA BINYET CAMEROUN 699085081

679155472

34 NDEMA ELAME RENE FRANCOIS CAMEROUN 678502484

35 NGEMSI BEFOLO JULIANA CAMEROUN 698375775

36 NDOO STEVE ANICET CAMEROUN 677382986

37 MEUKOUO NTCHOUO

NINA CAMEROUN 670371868

38 SIEWE CAROLLE CAMEROUN 650685328

39 ATANGANA ASSEN

NANCY CAMEROUN 694335242

40 KUEGHET CRESCENCE CAMEROUN 693691450

41 SCHOUAME CYRILLE CAMEROUN 694694684

42 KOUNCHOU FEZE ANDRE CAMEROUN 694635158

43 MENGUE ZANG ROSALIE NEW

GENERATION SARL

CAMEROUN 698217765

44 SIGNE NGADOUM CAMEROUN 678209804

45 TABE ABANDA CAMEROUN 670864025

46 AGATES MUGABO MARIE LAETITIA PLAMFE RWANDA +250789773438

47 DJIMEU MARIE CAMEROUN 675475093

48 DANWA NANAWA DANIEL BRAVA CAMEROUN 695099352

49 THIAM SOPHIA COTE

D’IVOIRE 08196514

50 BACAR ASNA PLAMFE COMORES +2693740611

51 SAID AHMED ASMINA PLAMFE COMORES +2693340357

52 MZE YASMINA PLAMFE COMORES +2693225102

53 ATEBA FLAVIE SHEKINA GLORY

BUSINESS CAMEROUN 695951890

54 OUTSE ROSINE ETS OUTSE CAMEROUN 697361777

55 MANDARI FRANCOISE C PROJET DE

POMME DE TERRE

CAMEROUN 693875551

56 NGO BAYIHA ANNE SYLVIE CAMEROUN 691208497

57 TCHUIKAM Epse CHOUWA

JEANINE CAMEROUN 698173743

58 KAMDEM TOOKAM

FRANKLIN CAMEROUN 674455155

59 BANATAKI ALFRED CAMEROUN 243580170

60 NJOH MICHELE ANNIE CAMEROUN 675382936

61 AICHATOU IBRAHIM

AICHA NABILA CAMEROUN 699107151



62 WAKEU BRUSSINE CAMEROUN 677555156

63 HENDOU JOELLE CATHY CAMEROUN 675160611

64 TOCKO DORA CAMEROUN 677252148

65 NYAME NADINE CAMEROUN 694073170

66 ESSOMBA MANUELA CAMEROUN 695082323

67 DJIMELI MARIE CAMEROUN 675475093

68 NDJANA MVONDO

CAMEROUN 699854676

69 EYAMBA KING PARFAIT CAMEROUN 699147632

70 DEBORA SYLVIE CAMEROUN 656146222

71 ETOBE CRESCENCIN CREA’INVEST

INGENIERIE CAMEROUN 699370298

72 NOUNE NOUMBA COSMETIQUE CAMEROUN 699909534

73 BAH FOMBAD SHARON DARON GLOBAL

DESIGNS CAMEROUN 679566772

74 ESSOUMA CIBELLE CONSULTING CAMEROUN

75 MATENE BLANCHE BLANCHE INDIA CAMEROUN 697636533

rapport final du forum africain des femmes …

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