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RAPPORT FINAL DE LA REUNION FINAL REPORT OF THE MEETING INTRODUCTION J INT RODUCTION Lors de sa quatorzième session, la Conférence générale de l'UNESCO, par sa résolution 3.342 (paragraphe b), a autorisé le Directeur général « à étudier les problèmes relatifs à la formation des architectes et des techniciens s'occupant de la conservation des monuments et des sites ». Cette résolution reflète l'évolution rapide des structures. sociales et économiques au cours des vingt dernières années, qui a provoqué la perte irrémédiable de nombreux sites et monuments importants, d'une haute valeur artistique et historique, dans les agglomé- rations urbaines comme dans les régions rurales, et la nécessité qui en résulte de disposer d'un personnel qua- lifié chargé d'en assurer la conservation. Sur l'invitation de la commission nationale italienne pour l'UNESCO et de l'Ente Provinciale per il Turismo, de Pistoia, les experts se sont réunis dans cette ville, qui abrite des trésors d'architecture du Moyen Age et de la Renaissance. Le thème de la réunion, axée sur les besoins en personnel qualifié, a été clairement mis en lumière dans une exposition installée au Palazzo di Giano del Commune, lui-même en cours de restauration où l'Ente Provinciale a présenté des projets de conser- vation et de restauration de sites et de monuments his- toriques de toute la Toscane. La réunion s'est ouverte officiellement le lundi 9 sep- tembre sous la présidence de M. Torello Bellandi, président de l'Ente Provinciale per il Turismo. Des allo- cutions de bienvenue orit été prononcées par S. Exc. M. Raimondo Cadoni, vice-préfet de la préfecture de Pistoia et par M. Corrado Gelli, maire de la ville. Le représentant du Directeur général de l'UNESCO, après avoir exprimé la gratitude de l'Organisation pour l'hospitalité dont elle a bénéficié, a brièvement résumé le problème et signalé l'intérêt que porte l'UNESCO au programme soumis à l'examen des experts. Le professeur G. de Angelis d'Ossat, doyen de la Faculté d'architecture de l'Université de Rome, a été élu prési- dent du Comité par acclamation. Le professeur R. Soeiro et le professeur Pietro Gazzola ont été élus vice-prési- dents du Comité. Le professeur Raymond Lemaire a été élu rapporteur. During its fourteenth session the General Conference of UNESCO adopted resolution 3.342 (b) authorizing the Director-General to conduct a study on " problems relating to the training of architects and technicians res- ponsible for the preservation of monuments and sites. " The resolution reflects the rapid changes in social and economic patterns of the past twenty years which have provoked the irremediable loss of many outstanding artisticaily and historicaily important sites and monu- ments in urban as weil as rural areas and the resultant necessity for trained personnel to ensure their preser- vation. At the invitation of the ltalian National Commission of UNESCO and of the Ente Provinciale per il Turismo of Pistoia, the meeting of experts was convoked in this city with its treasures of mediaeval and Renaissance archi- tecture. The theme of the meeting, in terms of the requirements of trained personnel, was brought out clearly in an exhibition prepared by the Ente on projects of restoration and conservation of historic sites and monuments throughout Tuscany, held in the Palazzo di Giano del Commune, which itself was undergoing restoration. On Monday 9 September the meeting was formaily opened under the Chairmanship of Mr. Toreilo Bel- landi, President of the Ente Provinciale per il Turismo. Speeches of welcome were extended by Ris Exceilency Mr. Raimondo Cadoni, the Vice-Prefect of the Prefec- ture of Pistoia and by his Ronour Mr. Corrado Geili, the Mayor of Pistoia. The representative of the Director-General of UNESCO expressed the appreciation of the Organization for the hospitality of their hosts and summarized briefly the prob1em and the interest of the Organization in the programme to be considered. Professor G. de Angelis d'Ossat, Dean, Faculty of Architecture, University of Rome, was elected President of the Commit tee by universal acclaim. Professor R. Soeiro and Professor Pietro Gazzola, v,Jere elected Vice-Presidents of the Commit tee. Professor Raymond Lemaire was elected Rapporteur of the Commit tee. 83

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Page 1: RAPPORT FINAL DE LA REUNION FINAL REPORT OF THE …tembre sous la présidence de M. Torello Bellandi, président de l'Ente Provinciale per il Turismo. Des allo-cutions de bienvenue

RAPPORT FINAL DE LA REUNION FINAL REPORT OF THE MEETING

INTRODUCTION J INT RODUCTION

Lors de sa quatorzième session, la Conférence généralede l'UNESCO, par sa résolution 3.342 (paragraphe b), aautorisé le Directeur général « à étudier les problèmesrelatifs à la formation des architectes et des technicienss'occupant de la conservation des monuments et dessites ». Cette résolution reflète l'évolution rapide desstructures. sociales et économiques au cours des vingtdernières années, qui a provoqué la perte irrémédiablede nombreux sites et monuments importants, d'unehaute valeur artistique et historique, dans les agglomé-rations urbaines comme dans les régions rurales, et lanécessité qui en résulte de disposer d'un personnel qua-lifié chargé d'en assurer la conservation.

Sur l'invitation de la commission nationale italiennepour l'UNESCO et de l'Ente Provinciale per il Turismo,de Pistoia, les experts se sont réunis dans cette ville,qui abrite des trésors d'architecture du Moyen Age etde la Renaissance. Le thème de la réunion, axée surles besoins en personnel qualifié, a été clairement misen lumière dans une exposition installée au Palazzo diGiano del Commune, lui-même en cours de restaurationoù l'Ente Provinciale a présenté des projets de conser-vation et de restauration de sites et de monuments his-toriques de toute la Toscane.

La réunion s'est ouverte officiellement le lundi 9 sep-tembre sous la présidence de M. Torello Bellandi,président de l'Ente Provinciale per il Turismo. Des allo-cutions de bienvenue orit été prononcées par S. Exc.M. Raimondo Cadoni, vice-préfet de la préfecture dePistoia et par M. Corrado Gelli, maire de la ville.

Le représentant du Directeur général de l'UNESCO,après avoir exprimé la gratitude de l'Organisation pourl'hospitalité dont elle a bénéficié, a brièvement résuméle problème et signalé l'intérêt que porte l'UNESCO auprogramme soumis à l'examen des experts.

Le professeur G. de Angelis d'Ossat, doyen de la Facultéd'architecture de l'Université de Rome, a été élu prési-dent du Comité par acclamation. Le professeur R. Soeiroet le professeur Pietro Gazzola ont été élus vice-prési-dents du Comité. Le professeur Raymond Lemaire aété élu rapporteur.

During its fourteenth session the General Conferenceof UNESCO adopted resolution 3.342 (b) authorizingthe Director-General to conduct a study on " problems

relating to the training of architects and technicians res-ponsible for the preservation of monuments and sites. "

The resolution reflects the rapid changes in social andeconomic patterns of the past twenty years which haveprovoked the irremediable loss of many outstandingartisticaily and historicaily important sites and monu-ments in urban as weil as rural areas and the resultantnecessity for trained personnel to ensure their preser-vation.At the invitation of the ltalian National Commission ofUNESCO and of the Ente Provinciale per il Turismo ofPistoia, the meeting of experts was convoked in this citywith its treasures of mediaeval and Renaissance archi-tecture. The theme of the meeting, in terms of therequirements of trained personnel, was brought outclearly in an exhibition prepared by the Ente on projectsof restoration and conservation of historic sites andmonuments throughout Tuscany, held in the Palazzodi Giano del Commune, which itself was undergoingrestoration.On Monday 9 September the meeting was formailyopened under the Chairmanship of Mr. Toreilo Bel-landi, President of the Ente Provinciale per il Turismo.Speeches of welcome were extended by Ris ExceilencyMr. Raimondo Cadoni, the Vice-Prefect of the Prefec-ture of Pistoia and by his Ronour Mr. Corrado Geili,the Mayor of Pistoia.The representative of the Director-General of UNESCOexpressed the appreciation of the Organization for thehospitality of their hosts and summarized briefly theprob1em and the interest of the Organization in theprogramme to be considered.Professor G. de Angelis d'Ossat, Dean, Faculty ofArchitecture, University of Rome, was elected Presidentof the Commit tee by universal acclaim. ProfessorR. Soeiro and Professor Pietro Gazzola, v,Jere electedVice-Presidents of the Commit tee. Professor RaymondLemaire was elected Rapporteur of the Commit tee.

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PRESENT STATEDE LA QUESTION SUMMARY OF THEOF AFFAIRS

ET A T AC Tl

General report

Professor Pietro Gazzola, with the aid of a grant !romUnesco, prepared several questionnaires sent to archi-tecturaI institutions throughout the world in order toobtain a clear picture of current practices beingfollowed. Early schools of architecture sought theirinspiration !rom classical architecture. Architects werefamiliar with the principles of construction of ancientmonuments. However, the development of new tech-niques, building materials, the tremendous increase inconstruction and the requirements tor architects specia-lized in modem construction have radically modifiedrhe training programme of various architectural schools.The UNESCO/ICOMOS survey found wide differencesin the curricula of schools in different countries althoughthere seems to be a general tendency to lessen historicalstudies thus leading to a situation in }',Jhich fewer archi-tects have background to undertake restoration work.On the other hand urban renewal programmes, with theconsequent destruction and replacement of older buil-dings have provoked a counter-movement in whichpeople have expressed anxiety at the loss of their cul-tural heritage. ln the discussion which followed theexperts thought it useful to have the study continued as

a long-term project.

Rapport général

Le professeur Pietro Gazzola, avec l'aide financièrede l'Unesco, a établi plusieurs questionnaires qui ontété envoyés aux écoles d'architecture du monde entierafin d'obtenir des données précises sur les pratiquesactuellement suivies. Les premières écoles d'architecturecherchaient leur inspiration dans le classicisme. Lesarchitectes connaissaient bien les principes de la cons-truction des monuments antiques. Cependant, la miseau point de nouvelles techniques et de nouveaux maté-riaux de construction, le développement considérablede l'industrie du bâtiment et les besoins en architectesspécialisés dans la construction moderne ont radicale-ment modifié le programme d'enseignement des diversesécoles d'architecture. L'enquête UNESCO/ICOMOS afait apparaître de grandes différences dans les pro-grammes d'études des écoles des divers pays mais latendance générale est apparemment de réduire les étudeshistoriques, de sorte que les architectes ayant lesconnaissances nécessaires pour mener des travaux derestauration sont moins nombreux. En revanche, lesprogrammes de rénovation urbaine qui entraînent ladestruction et le remplacement de bâtiments anciensont suscité un contre-courant exprimant l'inquiétudedu public menacé de perdre son patrimoine culturel.Dans la discussion qui a suivi, les experts ont estiméqu'il serait utile de poursuivre cette étude sous formed'un projet à long terme.

The International Union of Architects

The IUA pointed out that one of the problems in thetraining of architects is the danger of over-specialization.lt was noted that an architect with only generalizedtraining is called upon to undertake conservation work,as well as to design new buildings, particularly whenwork is to be carried out in the adaptation and miseen valeur of historically interesting buildings for contem-porary use. The IUA suggests that all schools of archi-tecture should include within their general curricula aknowledge of historic architecture and building practicesof the past. All curricula should include introductorystudies in building materials, in diagnosing fault.\" andpractical experience in preparing and supervising therevitalization of old buildings and of historic quarters.For those wishrng to specialize, a fuller study of all thosesubjects then calls for additional trarnrng facilities alongthe lines of those already established rn ltaly, the UnitedKingdom, U.S.A., Turkey, etc., and for frnancial assis-tance during and after training. This, the IUA noted,is not a classroom situation but one which requires muchexperience under older and more experienced architects.

L'Union internationale des architectes

L 'VIA a souligné que l'un des problèmes posés parla formation des architectes est le risque d'une tropgrande spécialisation. On a noté qu'un architecte n'ayantqu'une formation générale est appelé à la fois à exécuterdes travaux de conservation et à dresser les plans denouveaux bâtiments, en particulier quand il s'agitd'adapter et de mettre en valeur des bâtiments pré-sentant un intérêt historique et destinés à un usagecontemporain. L 'VIA suggère que l'histoire de l'archi-tecture et les pratiques anciennes de construction soientinscrites au programme d'études générales de toutes lesécoles d'architecture. Tous les programmes devraientcomprendre des études préliminaires sur les matériauxet le diagnostic des vices de construction et une expé-rience pratique de la préparation et du contrôle desopérations destinées à faire revivre les bâtiments ancienset les quartiers historiques. Pour ceux qui désirent sespécialiser, une étude plus complète de toutes cesmatières appelle des moyens de formation supplémen-taires comme ceux qui existent déjà en Italie, auRoyaume-Vni, aux Etats-Vnis d'Amérique, en Turquie,etc., et une assistance financière pendant et après laformation. Il ne s'agit pas, a noté I'VIA, d'un ensei-gnement proprement dit mais d'une formation acquiseauprès d'architectes ayant plus d'ancienneté et d'expé-rience.

Rd

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Le Comité « Sites historiques urbains » de la FIHUAT

La formation des architectes en vue de la conservationdes sites historiques ne doit pas se limiter à la forma-tion d'un petit nombre d'architectes restaurateurs, maisle principe général de cet enseignement doit être inscritdans les programmes et les méthodes utilisés pourformer tous les architectes. Les écoles d'architecturedevraient non seulement fournir l'enseignement néces-saire mais aussi inspirer à leurs élèves le respect dupatrimoine culturel de l'humanité.Cependant, la formation d'architectes spécialisés dansla protection des sites historiques devrait être donnée,sur le plan national ou international, dans des courspostuniversitaires. Le Comité « Sites historiques ur-bains » a estimé également qu'il faudrait organiser detemps en temps des cours et des stages d'études per-mettant aux architectes de se tenir au courant destechniques et des matériaux les plus récents.Par conséquent, les problèmes posés par la protectiondu patrimoine architectural doivent se refléter dans lesprogrammes de formation des architectes spécialisésdans l'urbanisme et il faut inscrire au programme detoutes les écoles d'architecture le développement histo-rique des centres urbains et de l'urbanisme.

The Commit tee for Historic Quarters, FIHUAT

The problem of the training of architects involving theconservation of historic sites should not be restricted tothe formation of a small number of architect!restorers,but the general principle involved should be consideredin programmes and methods used for the training of alIarchitects. Architectura[ schools should not only pro-vide the information required but also inspire theirstudents to respect man's cultural heritage.However, the training of architects specialized in theprotection of historic sites should be carried out at thepost-graduate level, either nationally or internationally.The Commit tee for Historic Quarters also consideredthat there should be opportunities for courses and semi-nars from time to time, permit ting architects to keepup to date on the latest techniques and materials whichare available.Problems involved in the protection of the architecturalheritage should therefore be reflected in programmes forthe training of architects specialized in town planning.The historical development of urban centres and ofurbanism shou[d therefore be included. The curriculaof alI architectural schools should have courses in thehistorical development of urban centres, and reflectedin programmes to train specialists in town planning.

International Federation of Landscape Architects

Attention was drawn to the particular contributionlandscape architects can make to the work of the archi-tect/restorer. In many instances, they would be ableto furnish information about plants and trees commonlyused in gardens accompanying a building, or found inthe landscape at a given period.The training of architect/restorers should include, there-fore, an appreciation of the principles and techniques oftown and country planning and of landscape architectureand related disciplines, ensuring a harmonious relation-ship between a site, monument or historic quarter withits overall surroudings.

Fédération internationale des architectes paysagistes

L'attention des experts a été appelée sur la contributionparticulière que les architectes paysagistes peuvent ap-porter à l'architecte restaurateur. Dans de nombreuxcas, ils pourraient le renseigner sur les plantes et lesarbres qui ornaient communément les jardins voisinsd'un bâtiment ou qui caractérisaient le paysage d'uneépoque donnée.Les futurs architectes restaurateurs devraient donc ac-quérir des notions sur les principes et techniques de l'ur-banisme et de l'aménagement du territoire ainsi que del'architecture de paysage et des disciplines connexes,de manière à réaliser un équilibre harmonieux entre unsite, un monument ou un quartier historique et le cadrequi l'entoure.

AUTRICHE

En Autriche, avant la seconde guerre mondiale, onestimait qu'un petit noyau de personnel suffisait àassurer la coordination des travaux de conservation dessites et des monuments. Depuis la guerre, cependant,l'expansion rapide des centres urbains, l'augmentationdu nombre des véhicules automobiles et les problèmesde circulation et de stationnement ont nettement montréque ce personnel était trop peu nombreux. Le Gouver-nement fédéral a donc essayé d'accroître l'effectif dupersonnel qualifié et en même temps de collaborer avecles autorités locales à l'établissement d'un plan cohérentde conservation des biens culturels. Le problème quise pose en Autriche est dû en partie à l'absence d'unelégislation appropriée, car les questions de propriété

AUSTRIA

In Austria before the Second World War it was con-sidered sufficient to have a small staff which was res-ponsible for the co-ordination of work concerning theconservation of sites and monuments under the pro-gramme for conservation. Since the war, however, arapid expansion of urban centres, the increase of motorvehicles and highway and garaging problems have clearlyshown that the former size of the staff was inadequate.The national, federal government, has therefore beenattempting to increase trained staff, and at the same timehas been trying to work with local authorities on a cohe-rent plan for the conservation of cultural property. Inpart the Austria problem is due to the lack of ade-quate legislation as factore involving private property

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privée et de responsabilité administrative des autoritéslocales compliquent le bon fonctionnement d'une admi-nistration centralisée dans un système fédéral. On envi-sage aussi d'encourager l'augmentation du nombre desarchitectes restaurateurs qualifiés du secteur privé etd'intéresser le grand public aux problèmes de conser-vation. La théorie et la pratique de la sauvegarde etde la restauration des monuments son enseignées àl'école polytechnique de Vienne. Un nouveau pro-gramme d'études préparant notamment à un gradespécial en restauration architecturale entrera en vigueuren 1970.

and administrative responsibility of local authorities

complicate the development of a centralized administra-tÎon in a federal system of government. Il is also

planned to encourage the number of trained architect /restorers in the private sector and to educate publicopinion to become conservation-minded. The theoryand practice of safeguarding and restoration of monu-ments is taught at the Polytechnic of Vienna. A new

programme of studies leading to a degree in architec-tural restoration is being introduced in 1970.

BELGIUM

In Belgium, as in many other countries, public opinionneeds to be roused for it is only through this means that

promoters, constructors as well as many modern archi-tects can be prevented from destroying historic quarters.There are ]6 architectural schools, of which only threeare at the university level. Of these only the Universityof Louvain has a programme of courses for conservationand restoration. In order to specialize, graduate Course.sare available. St Luc, in Liège, gives courses at thetechnical level including training in restoration.

BELGIQUE

En Belgique, comme dans de nombreux autres pays, ilfaut faire appel à l'opinion publique car c'est le seul

moyen d'empêcher les promoteurs, les constructeurs .etun grand nombre d'architectes modernes de détruire les

quartiers historiques.Le pays compte 16 écoles d'architecture dont 3 seule-ment sont de niveau universitaire. Parmi celles-ci, seulel'Université de Louvain dispense un enseignement envue de la conservation et de la restauration. Les étu-diants qui le désirent peuvent suivre des Cours spé-cialisés. L'école Saint-Luc de Liège donne un enseigne-ment technique, notamment sur la restauration.

BRESIL

La conservation des biens culturels se heurte à deuxobstacles principaux dont le premier est la transfor-mation rapide provoquée par l'industrialisation et l'évo-lution démographique. En outre, la conservation retientmoins l'attention en raison de la priorité accordée au

développement économique. Il n'existe pas de Coursspécialisé destiné à former des architectes restaurateursdans les universités brésiliennes, sauf à l'Université deSaô-Paulo. Encore ce dergjercours est-il donné à inter-vaIIes irréguliers. Comme dans de nombreux autres

pays, l'architecte restaurateur qui est fonctionnaire estbeaucoup moins rémunéré que les architectes ayant uneclientèle privée, ce qui complique la formation et lerecrutement.

BRAZJL

Two principal handicaps affect the conservation ofcultural property, of which the first is the rapid changeprovoked by industrialization and demographic changes.In addition, less attention is given to conservation as

priority is given to economic development. Courses inthe specialization of architect/restorers do not exist inBrazilian universities, with the exception of one coursegiven at the University of Siio Paulo. Moreover thisis given at irregular intervals. As in many other coun-tries the architect/restorer who is a government officiaireceives far less than architects in priva te practice thus

complicating training and recruitment.

FRANCE

Le Service des monuments historiques a peu à peu misau point, depuis sa fondation, un programme de for-mation des architectes et des techniciens en matière deconservation des monuments et des sites.

Pour répondre aux besoins nationaux, le ministère desAffaires culturelles a créé un enseignement divisé endeux sections :

a) une section technique dont les professeurs sont desarchitectes du Service des monuments historiques;b) une seconde section dont les professeurs sont des

archéologues éminents et des. hauts fonctionnaires del'administration et où on enseigne l'archéoI9gie, la légis-lation, l'histoire des arts appliqués, l'histoire de l'archi-

FRANCE

The Historic Monuments Service has, since its foun-

dation, gradually been evolving a programme for thetraining of architects and technicians in the conservationof sites and monuments.

A course to meet national requirements was organizedby the Ministry for Cultural Affairs which is dividedinto two parts :

a) Technical lectures by architects of the HistoricMonuments Service, andb) Lectures by eminent archaeologists and senior per-manent staff on archaeology, legislation, history of

applied arts, history of French architecture and theorganization of the Historic Monuments Service.

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Students are expected to pass written and oral exami-nations on each section which covers technical problemsencountered in the preservation o! sites and monumentsas weIl as on knowledge of the principal historic deve-lopments intluencing the sites and monuments of France.

tecture française; l'organisation et le fonctionnement duService des monuments historiques.

Les élèves doivent subir avec succès, dans chacune dessections, des examens écrits et oraux qui portent surles problèmes techniques rencontrés dans la préservationdes sites et des monuments ainsi que sur la connais-sance des principaux faits historiques ayant eu desrépercussions sur les sites et les monuments de France.

GHANA

Au Ghana, il existait avant l'indépendance un Servicedes monuments chargé de la préservation des sites etdes monuments historiques construits dans le pays àdifférentes périodes par les Européens. Ces monumentssont surtout situés dans les régions côtières. Depuis l'in-dépendance le Gouvernement a nationalisé tous cesbiens et il s'occupe actuellement de leur conservation.On s'efforce en outre, tant que les techniques tradi-tionnelles sont encore connues, de construire et de con-server des maisons de chefs et des édifices religieux destyle traditionnel en matériau périssable.La formation est assurée par des cours d'architecturedispensés dans les universités où une certaine placeest faite à l'histoire. Cependant, le Ghana, comme denombreux autres pays en voie de développement rapide,se heurte au problème des carrières vers lesquelless'orientent la plupart des diplômés qui se spécialisentdans l'architecture contemporaine. Le niveau peu élevédes traitements offerts par la fonction publique et leslongues périodes de service dans les provinces où l'onutilise des techniques et des matériaux primitifs sou-lèvent également des problèmes.

GHANA

ln Ghana, before independence, a Monuments Serviceexisted for the preservation of historic sites and monu-ments which had been built in Ghana by Europeans indifferent periods. These monuments are located pri-marily along the coastal regions. Since independencethe government has nationalized ali of these propertiesand is now engaged in their conservation. In addition,attempts are being made while traditional techniquesare stiU known, to build and conserve chiefs' housesand religious structures built in traditional styles ofperishable materials.ln so far as training is concerned, there are architecturalcourses in the universities in which some attention isgiven to historical development. However, Ghana faces-with many other countries undergoing rapid deve-lopment -the problem of careers in which the majorityof graduates specialize in the design of contemporarybuildings. Other problems include low salaries ingovernment services and extended periods of service inthe provinces working with primitive materials and

techniques.

ITALY

For over 40 years, courses have been given in principlesand theories of the restoration of sites and monumentsin schools of architecture in Italy. At present suchcourses are widespread, and are required for the Doc-tor's degree as well as subjects such as architecturalcomposition, urbanization, etc. In terms of profe,\"sionalcareers, all gradua te architects may also seek posts -through examinations ~ as ar(;hitect-restorers with the

Department of Fine Arts. If accepted they are thenassigned work in the various superintendencies to gainpractical experience -as we find that they need aperiod of seasoning before an architect-restorer can beentrusted to carry out a job independently -in a num-ber of different projects which come under the controlof or are subsidized by the State. Courses given atuniversities are subjected to constant evaluation toensure that they keep up to date with developments inpractical techniques, new materials, etc., in relationshipta ongoing work.News coverage of restoration work is excellent and asa result public interest and support is high in Italy.Frequently, private owners of historically or artisticallyinteresting buildings engage qualified architect-restorers

ITALIE

Depuis plus de 40 ans les écoles d'architecture d'Italieenseignent les principes et les théories de la restaurationdes sites et des monuments. Actuellement, ces courssont très répandus et sont indispensables à l'obtentiond'un doctorat au même titre que la composition archi-tecturale, l'urbanisation, etc. Du point de vue des car-rières professionnelles, les architectes diplômés peuventaussi, après examen, occuper des postes d'architectesrestaurateurs au Département des Beaux-arts. Si leurcandidature est acceptée, ils sont affectés aux diversessuperintendances afin d'acquérir une expérience pra-tique (en effet, avant de pouvoir travailler seul, unarchitecte restaurateur a besoin d'une période de pré-paration) dans l'exécution d'un certain nombre de pro-jets différents relevant de l'autorité de l'Etat ou sub-ventionnés par lui. Par une évaluation constante descours dispensés dans les universités on veille à ce qu'ilstiennent compte de l'évolution des techniques, de l'ap-parition de matériaux nouveaux, etc., dans les travauxen cours.

Le public italien est très bien informé des travaux derestauration qui suscitent en conséquence un vif intérêtet bénéficient du large appui de l'opinion. Les proprié-

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for Y,lork. Every year a large number of archilecls gra-duale from llaly, far in excess of currenl requiremenlsfor modern building and urban developmenl. Hence, ilshould be noled lhal courses which give ail archilecls anunderslanding of the principles and techniques of reslo-ration widen lheir compelence, and open careers nolonly in lerms of governmenl service bUl, as indicaledabove, also for priva le praclice.Finally, as noled below, the School of Architecture ofthe University of Rome, wilh the co-operalion of theRome Cenlre, is carrying ouI gradua le level courses forarchilecl/reslorers leading lo a degree.

taires privés de bâtiments présentant un intérêt histo-rique ou artistique font souvent appel à des architectesrestaurateurs qualifiés. Le grand nombre d'architectesformés chaque année en Italie dépasse de loin lesbesoins de la construction moderne et du développe-ment urbain. Il convient de noter par conséquent queles cours où tous les architectes acquièrent une con-naissance des principes et des techniques de la restau-ration élargissent leurs compétences et leur ouvrentdes carrières non seulement dans la fonction publique,mais aussi, comme nous venons de le voir, dans lesecteur privé.Enfin, on le verra ci-dessous, l'Ecole d'architecture del'Université de Rome, avec la coopération du Centrede Rome, dispense un enseignement destiné aux futursarchitectes restaurateurs et sanctionné par un gradeuniversitaire.

JAPAN

In Japan most of the major historic monuments arewooden buildings ( of 2,186 classified buildings ail but189 are made of wood). As a result much of earlyreconstruction or maintenance were in the hands ofmaster carpenters.In recent years, however, architects have been used tocontrol the preservation of historic monuments, eventhough no courses have been available at a universitylevel. Qualified university gradua tes are given in-servicetraining held under the Commission for the Protectionof Cultural Propert.v. A certificate is awarded after sixyears of field experience and completion of the specialseminar. Architects who have received certificates areeligible to carry out work of repair as weil as restorationof registered monuments.

JAPON

Au Japon, la plupart des grands monuments historiquessont des bâtiments de bois (sur 2.186 monuments clas-sés, 189 seulement ne sont pas en bois). En consé-quence, une grande partie des travaux de reconstructionou d'entretien était jadis confiés à des maîtres char-

pentiers.Depuis quelques années cependant il est fait appel àdes architectes pour contrôler la préservation des monu-ments historiques bien qu'il n'existe pas de coursspécialisé de niveau universitaire. Les diplômés del'université ayant les titres nécessaires reçoivent uneformation en cours d'emploi organisée sous les auspicesde la Commission de protection des biens culturels. Uncertificat leur est accordé après six ans d'expériencepratique et un stage d'études spécial. Les architectescertifiés ont le droit d'assurer les réparations et la res-tauration des monuments classés.

SVEDE

En Suède la f-ormation des architectes se fait à deuxniveaux. En premier lieu, lès écoles techniques formentenviron 150 élèves par an. En outre, 25 architectes~nviron sortent de l'Académie royale des arts. Il y a:Juelques années encore, l'étude de la restauration serattachait à l'histoire de l'archItecture; en conséquence,ln grand nombre d'architectes s'initient eux-mêmes àa conservation, en Suède ou à l'étranger. Les travauxfe restauration sont parfois exécutés par un personnel;ans connaissances techniques particulières, mais il:xiste plusieurs spécialistes ayant acquis une grande~xpérience théorique et pratique.\ctuellement l' Académie royale des arts confère un~rade universitaire d'architecte restaurateur. Le pro-~ramme d'études comprend des cours, des séminaires,,t l'exécution de projets. Sur les 25 élèves, 6 sont admis1 1"lnstitut suédois de Rome. On espère que certainsl'entre eux pourront suivre les cours du Centre detome et de l'Ecole d'architecture de l'Université detome.

SWEDEN

ln Sweden architectural training is carried out on twolevels. The first is at the technical schools which gra-duate about 150 students a year. ln addition, about25 architects are graduated from the Royal Academyof Arts. Only a few years ago training in restorationwas given under the subiect of architectural history,leading to the result that many architects are self-trainedat home or abroad in conservation. Results vary fromrestoration carried out with a lack of technical back-ground to the work of several individuals who havegained considerable experience in principles and tech-

niques.At present the Royal Academy of Arts does give adegree for architect-restorers. The course compriseslectures, seminars, as weil as study proiects. Among the25 students six are eligible to go to Rome at the Swedishlnstitute. lt is hoped that some can attend the coursesgiven by the Rome Centre and the School of Architec-ture at the University of Rome.

:R

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TURKEY

The Faculty of Architecture in Istanbul Technical Uni-versity and the State Academy of Fine Arts have offeredselected courses in restoration for architects for the pastten years. The pressing need for fuily trained architect/restorers caused the Middle East Technical University'sFaculty of Architecture to begin a post-graduate pro-gramme in the preservation and restoration of historicmonuments in 1965. Admission is open to studentsY,Jith a Bachelor's Degree in Architecture and compe-tence in written and spoken English. The two-yeargradua te programme leads to a Master's Degree ofArchitecture in Restoration and includes 400 class hoursas weil as eight weeks of practical work in the summer.Courses include techniques necessary to preserve exist-ing monuments and historic centres, how to restore thosedamaged by man or natural forces or, those discoveredby archaeological excavations. Field work and labora-tory experience in photography, photogrammetry, che-mical analysis and the treatment of ail types of structuraland ornemental samples, etc., make up a part of thecurriculum.Visiting professors are engaged to complement the workof the permanent staff. The visiting staff are invited todescribe the results of the works in their o}\'n countries.Government restorers, as weil as students and thedepartment staff, take part in the seminars to profit fromthe presence of the experts.

TURQUIE

La Faculté d'architecture de l'Université technique d'Is-tanbul et l'Académie nationale des beaux-arts dispensedepuis dix ans certains cours de restauration à l'inten-tion des architectes. La nécessité impérieuse de formerdes architectes restaurateurs pleinement qualifiés aamené la Faculté d'architecture de l'Université tech-nique du Moyen-Orient à organiser en 1965 un pro-gramme de hautes études universitaires en matière depréservation et de restauration des monuments histo-riques. Les étudiants titulaires d'une licence d'archi-tecture et ayant une connaissance de l'anglais écrit etparlé y sont admis. L'enseignement, d'une durée dedeux ans, est sanctionné par un diplôme d'architecterestaurateur (du niveau de la maîtrise) et comprend400 heures de cours plus huit semaines de travauxpratiques en été.Les cours portent sur les techniques nécessaires à lapréservation des monuments et centres historiques exis-tants, sur la restauration des monuments endommagéspar l'homme ou les éléments naturels ou des monu-ments découverts au cours de fouilles archéologiques.Le programme prévoit des travaux pratiques sur le ter-rain et des travaux de laboratoires: photographie, pho-togrammétrie, analyse chimique et traitement de toutesles catégories de gros reuvre et de spécimens orne-mentaux.Des professeurs invités complètent l'enseignement dupersonnel permanent. On leur demande d'exposer lesrésultats des travaux accomplis dans leurs pays. Desrestaurateurs employés par l'Etat ainsi que des étudiantset du personnel du département participent aux sémi-naires pour profiter de la présence des experts.

REPUBLIQUE ARABE UNIE

La République Arabe Unie a des écoles d'architecture.Les élèves diplômés qui désirent se spécialiser dans lestravaux de restauration vont poursuivre leurs études àl'étranger, principalement en Italie. Les besoins de laR.A.U. sont considérables, car elle possède un grandnombre de monuments très importants, témoins del'Ancienne Egypte, des civilisations méditerranéennesclassiques et de l'architecture musulmane. D'autres paysvoisins ont des problèmes analogues et la R.A.U. envi-sage la possibilité d'organiser une certaine formationà l'intention des architectes restaurateurs en Egypte,les pays voisins pouvant y envoyer leurs étudiants.

UNITED ARAB REPUBLIC

Schools for the training of architects exist in the UnitedArab Republic. Graduates who wish to major in res-toration work are sent abroad for training, largely toltaly. The need of the UAR is great as it has a largenumber of very important monuments ranging fromstructures of ancient Egypt, the classical Mediterraneancivilizations and Muslim architecture. Other neighbour-ing countries are faced with similar problems and theUAR is considerin.1J the possibility of some form oftraining for architect / restorers in Egypt to which neigh-bouring countries may also send students for training.

ETATS-UNIS D'AMERIQUE

L'expansion rapide de l'économie, la croissance desgrands centres urbains et les démolitions massivesnécessaires à la construction d'autoroutes et aux opé-rations de rénovations uI:baines mettent en péril unegrande partie des spécimens d'architecture historiqueencore debout. En réaction contre cette menace, unelégislation fédérale détaillée a été promulguée en 1966.Les crédits nécessaires n'ont pas encore été ouverts,

UNITED ST A TES OF AMERICA

The rapid expansion of the economy, the growth ofmajor urban centres and massive demolitions for super-highways and for " urban renewal clearance " threaten

a large part of the historic architecture that remains. lnreaction tô this threat comprehensive Federallegislationwas en-acted in 1966. This has not yet been supportedby financial appropriations but eventua//y it is hopedthat there wi// be substantial aid to governmental agen-

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cies at aIl levels. To date, however, most restvrallvnwork is still done at the expense of private individual.\"and organizations.As to the architectural profession, the Gerfllan al:antgarde polemic.\" of the 1930's drove out much of theappreciation of the old historic design and craft.\"man-ship. Now the ever-growing complications of builtiin.~technology seem to absorb the energy and intere.\"t of themodern designer and a whole generation of teacher.\"have been unprepared !o encourage and instruct stu-dents in the understanding and appreciation of EarlyAmerican buildings.First in the field, the gradua te School of Architectureat Columbia University began in 1964 course work inrestoration and preservation. Progress as to enrolmentand content of courses have been steady but significantnumbers of gradua tes are not expected until a firmfinancial backing for the programme has been secured.Other schools may be expected to follow suit whenadequate reference books and methodology have beendeveloped. A dependable system of architecturalapprenticeship mus! also be established so !ha! expe-rienced practitioners may train younger men on the job.That has been the principal method of education sincethe beginnings of the profession.

Experiments made by the National Park Service, leadingFederal agency in restoration techniques, have shoy,ln!hat the old building crafts can be relearned -eventhe " los! " ones -by a carefully arranged programmeof " learning by doing " and through proper guarantees

of continuous emplo.yment for those artisans who haveachieved skill.

nais on espère que les organismes publics bénéficie-.ont le moment venu d'une aide importante à tous lesrliveaux. Jusqu'à présent, cependant, la plupart desTavaux de restauration sont encore effectués aux fraisje particuliers et d'organisations privées.En ce qui concerne la profession d'architecte, les polé-niques d'avant-garde déclenchées en Allemagne pendantes années 30 ont sensiblement réduit l'intérêt porté à'architecture et aux techniques du passé. La complexité:roissante des techniques de construction semble mono-)oliser l'énergie et l'intérêt de l'architecte moderne etoute une génération de professeurs manque de la for-nation qui lui permettrait d'encourager les étudiantsi connaître et apprécier l'architecture américaine an-:ienne et de leur donner un enseignement dans ce sens.

:.. 'Ecole supérieure d'architecture de l'Université Co-umbia a été la première à organiser, en 1964, un~nseignement sur la restauration et la conservation. Lelombre d'étudiants qui suivent cet enseignement ne:esse d'augmenter et le contenu du programme seléveloppe régulièrement mais on ne peut escompter unlombre important de diplômés tant que cet enseigne-nent ne bénéficiera pas d'un ferme soutien financier.l est probable que d'autres écoles suivront lorsqu'il:xistera de bons ouvrages de référence et qu'une métho-lologie aura été mise au point. Il faut aussi trouverrn bon système de stage d'architecte de sorte que les)raticiens confirmés puissent former de jeunes confrères.relIe est la principale méthode d'enseignement appli-luée depuis l'origine de la profession.

~e National Park Service, principal organisme fédéral.esponsable des techniques de restauration, a fait des:xpériences d'où il ressort qu'il est possible de réap-)rendre les anciennes techniques de construction, même:elles qui sont considérées comme « perdues », grâce àIn programme soigneusement mis au point d'« appren-issage sur le tas » et si l'on garantit la continuité de'emploi aux artisans qui ont atteint le niveau de qua-ification voulue.

.R.S.S. U.S.S.R

There are a large number of schools for the training ofarchitects in the U.S.S.R. Some of these schools trainarchitect-designers, others engineering architects, townplanners, etc. Unfortunately the training of architect(restorers is inadequate. This is due to the lack of stu-dents interested in conservation as they generally dislikeor object to working on buildings of the past.

However, this situation is being improved. DuringMarch(April1968 the new Five Year Plan was adoptedin which it was decided to establish a programme totrain architect(restorers. A concrete programme hasnot been established inasmuch as studies are under wayto de termine the number of architect-restorers whichwould be required. The type of courses to be givenhas not yet been settled.

1 existe en U.R.S.S. un grand nombre d'écoles formantles architectes. Les unes forment des architectes con-'epteurs, d'autres des architectes constructeurs, deslrbanistes, etc. La formation des architectes restaura-eurs est malheureusement insuffisante. Cela est dû auleu d'intérêt manifesté pour la conservation par les'tudiants qui généralement répugnent ou se refusent àravailler sur des bâtiments anciens.

~ependant, la situation s'améliore. Aux termes dulouveau plan quinquennal adopté en mars-avril 1968I a été décidé de créer un programme de formationl'architectes restaurateurs. Il n'a pas été prévu de pro-~ramme concret car des études sont en cours pourléterminer le nombre requis d'architectes restaurateurs.,e type de cours à dispenser n'a pas encore été arrêté.

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Le Centre international d'études pour la conservationet la restauration des biens culturels(le « Centre de Rome »)

Les experts venus des différentes parties du monde ontfait un certain nombre de comptes rendus sur le pro-gramme de formation sanctionné par l'octroi du titred'architecte restaurateur par l'Ecole d'architecture del'Université de Rome en coopération avec le Centrede Rome. Dans plusieurs cas, les experts qui ont par-ticipé à cette réunion ont donné des cours au Centrede Rome où l'on essaie d'inculquer aux architectesdiplômés des connaissances de base étendues sur lesprincipes et la pratique de la conservation. Les ensei-gnements donnés par les deux établissements sont modi-fiés de temps à autre pour répondre aux nouveauxbesoins à mesure qu'ils apparaissent.

The International Centre for the Studyof the Preservation and theRestoration of Cultural Property (" Rome Centre ")

A number of reports were made by the experts comingfrom different parts of the wor/d on the training pro-gramme in which a degree as an architect/restorer isgiven by the School of Architecture of the University ofRome in co-operation with the Rome Centre. In severa/instances experts who took part in this meeting have/ectured at the Rome Centre where an attempt is beingmade to give graduate architects a broad background inthe princip/es and in the practice of conservation. Thecourses given by the two institutions are being modifiedfrom time to time to meet new requirements as theyarise.

Résumé Summary

The President of the Commit tee of Experts summarizedthe discussions which accompanied the presentation ofthe papers :

a) It was the general consensus of the Commit tee thatthe tendency to abandon courses in architectural historyshould be reversed. An architect should be ay..are ofsocial and historical changes a-l' well as architecturalhistory. The evolution of design and decoration andchanges in building techniques and materials may differwidely in different sites and monuments in a givencountr.v. Information of this nature and practical expe-rience in carrying out conservation con tracts was consi-dered to be as important in the training of modernarchitects as to the architect-restorers.

b) Courses on town planning should also take up theproblem of the historical development of urbanization,and the integration of new and old buildings in townplanning schemes.

c) Architectural schools should also have courses onthe preservation of historic quarters in urban centres aswell as on the restoration and conservation of individualmonuments. Studies in landscape architecture shouldinclude not only the design of gardens, the city-scapeand the countryside, but also the relationship of struc-tures built by man to the city-scape and the countryside .Such courses should discuss the interplay of sociolo-gical factors and historical evolution of structures builtby man and their relationship to the natural environ-mp'lt.

d) The architect should also have a grounding in thehumanities, as an understanding of cultural traditionsand of relationships between various social groups isimportant in order to design and build contemporarystructures in areas impinging upon historically importantsites and monuments.

Le président du Comité d'experts a résumé les débatsqui ont suivi les différents exposés :

a) les membres du Comité ont tous été d'accord pourestimer qu'il convient de renverser la tendance à aban-donner l'enseignement de l'histoire de l'architecture. Unarchitecte devrait être informé de l'évolution sociale ethistorique et de l'histoire de l'architecture. L'évolutionde la conception d'ensemble et de la décoration et leschangements intervenus dans les techniques et les maté-riaux de construction peuvent être très différents selonles sites et les monuments d'un pays donné. Les expertsont estimé que les connaissances de cette nature com-plétées par une expérience pratique acquise dans l'exé-cution de contrats de conservation sont aussi impor-tantes dans la formation des architectes modernes quedans celle des architectes restaurateurs;

b) l'enseignement de l'urbanisme devrait aussi traiterdu développement historique de l'urbanisation et del'intégration des bâtiments anciens et modernes dansJes plans d'urbanisme;

c) les écoles d'architecture devraient aussi dispenser unenseignement sur la préservation des quartiers histo-riques urbains ainsi que sur la restauration et la con-servation des monuments. Les futurs architectes pay-sagistes devraient étudier non seulement le plan desjardins, le paysage urbain et rural, mais aussi lesrapports qui doivent exister entre les constructionsédifiées par l'homme d'une part, et le paysage urbainet rural d'autre part. Ces cours devraient traiter del'interaction des facteurs sociologiques et de l'évolutionhistorique des constructions édifiées par l'homme etleur rapport avec le milieu naturel;

d) l'architecte devrait aussi avoir une formation debase dans les disciplines classiques, car il importe deconnaître les traditions culturelles et les relations entredivers groupes sociaux pour concevoir et construire desédifices contemporains dans des zones en contact avecdes sites et des monuments ayant une valeur historique.

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THE DEVELOPMENT OF TRAININGPROGRAMMES

LA MISE AU POINTDES PROGRAMMES DE FORMATION

a) Architectes restaurateurs a) Architect-restorers

Au cours du débat le problème de la formation desarchitectes restaurateurs a fait apparaître certainesdivergences d'opinion. Les experts sont tombés d'ac-cord pour estimer que cette spécialité devrait êtresanctionnée par des grades universitaires, mais ils n'ontpas tous admis que la spécialisation devrait commencerà un stade précoce de la formation.

La plupart des experts ont estimé que les architectesrestaurateurs devraient avoir la même formation debase que les architectes modernes de manière à con-naître l'emploi des matériaux et techniques actuels. LeComité a estimé que tous les architectes devraientrecevoir une formation plus poussée en matière d'archi-tecture historique, non seulement du point de vue del'évolution des styles et des formes, mais aussi du pointde vue de l'évolution des matériaux de construction,des outils et des techniques au cours des années. Ona fait observer que les architectes qui travaillent dansdes zones historiques devraient avoir des notions debase sur l'évolution des centres urbains et que les écolesd'architecture devraient dispenser un enseignement surce sujet. Plusieurs membres du Comité ont ajouté quecette connaissance pourrait aussi encourager les archi-tectes modernes à trouver des solutions nouvelles.

Les membres du Comité ont été d'accord pour estimerque le futur architecte restaurateur devrait travaillersous la direction d'une personne expérimentée et tra-vailler notamment sur un chantier. Plusieurs membresdu Comité ont souligné les risques d'erreurs irrémé-diables que pourrait faire courir un personnel ayantune formation théorique mais une formation pratiqueinsuffisante. Dans de nombreux pays, on estime à deux:lns la période minimale de cette formation, mais la)Iupart des spécialistes ont estimé qu'il serait préfé-.able de la porter à cinq ans. Au Japon, la période.equise est de six ans.

rous les membres du Comité ont estimé également qu'il:onvient de donner aux architectes restaurateurs uneormation générale aussi large que possible. Il estmpossible, sans ces connaissances, d'évaluer correcte-nent l'interaction des forces historiques, culturelles etociales qui agissent sur la vie d'un site ou d'un bâti-nent.

During the course of discussion some differences ofopinion were found with regard to the training of archi-tect!restorers. There was general agreement that thereshould be degrees recognizing this speciality but noteveryone agreed that specialization should begin at anearly stage in training.

The majority considered that the architect-restorershould have a common background with modern archi-tects in order to have an understanding of the use ofmodern materials and techniques. The Committeethought that ali architects should have better trainingin historical architecture, nol only from the point ofview of the evolution of styles and design, but alsoin the change of building materials, tools, and techniquesover the course of years. It was noted that architect.\'working in historic areas should have a background inthe history of the evolution of urban centres and thatcourses on this subject should be available in archi-tectural schools. Several members of the Committeeadded that such knowledge may also encourage modernarchitects in stimulating new solutions.

The Commit tee was in general agreement that as partof his graduate training the architect-restorer shouldwork under an experienced man, in particular in appliedwork at a site. The dangers of irremediable error"being committed by academicaUy trained personnellack-ing sufficient background in actual practice was under-lined by several members of the committee. ln manycountries the minimal period of such training was con-sidered to be two years, but most of the specialistsconsidered that five years of practical work would bepreferable. ln the case of Japan six years was required.

AU of the Committee also considered that as broada background as possible should be given to architect-restorers. The interplay of historical, cultural andsocial forces which affected the life of a site or a build-ing could not be properly appreciated without such

understanding.

Scientific accuracy, the dangers of over-reconstruction,and the problem of aesthetics were also considered.The Committee was of the opinion that these problemswere usuaUy best resolved through experience, em-phasizing again the necessity of having young architect-restorers working under a more experienced personbefore carrying out independent work.

-es experts ont également traité de l'exactitude scien-ifique, des dangers d'une reconstruction trop pousséet du problème d'esthétique. ,Is ont estimé que l'expé-ience offre généralement le meilleur moyen de résoudrees problèmes, soulignant à nouveau la nécessité pour~s jeunes architectes restaurateurs de faire un stageuprès d'une personne plus expérimentée avant de tra-ailler pour leur propre compte.

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b) Town planning specialists

The Commit tee repeatedly stressed the requirement oftown planning specialists having an understanding andappreciation of the need to preserve and adapt historicalquarters to contemporary needs. It was noted that ina meeting of intergovernmental experts examining theDraft Recommendation on the Preservation of CulturalProperty Endangered by Public or Private Works *

which met in Paris during March 1968, the most impor-tant threat was due to urban expansion and renewalprojects, although they may retain scheduled monumentswhile sometimes removing less important structures,with the result that historical relations and the set tingof historic quarters are destroyed.

b) Spécialistes de l'urbanisme

Les membres du Comité ont souligné à plusieurs repri-ses que les spécialistes de l'urbanisme doivent connaîtreet évaluer la nécessité de préserver et d'adapter lesquartiers historiques aux besoins de la vie actuelle. Ona fait observer qu'au cours d'une réunion intergouver-nementale d'experts chargés d'examiner le projet derecommandation concernant la préservation des biensculturels mis en péril par des travaux publics ou privés *

qui s'est réunie à Paris en mars 1968, il est apparuque la menace la plus grave vient des projets d'expan-sion et de rénovation urbaine, qui sauvegardent certesdes monuments classés mais suppriment parfois desconstructions d'un moindre intérêt, de sorte que l'équi-libre historique et le site des vieux quartiers sont

détruits.

c) Laboratory specialists

ln many countries, particularly where buildings materialswere of stone and brick, there is a constant need oflaboratory facilities for research and analyses. ln manycases tests required are routine in nature. Among indus-trially developed countries, facilities may be found byobtaining the co-operation from laboratories attachedto Public Works Departments or to material-testinglaboratories. At times laboratories in universities couldbe called upon for aid. The frequent weakness of suchsystems is that the personnel may not be particularlyinterested in the problem of old buildings, or of attempt-ing to carry out detailed analyses of buildings materialswhich might be unique to a given monument.ln countries undergoing rapid change where facilitiesdescribed above may be absent, it might be necessaryto have laboratories shared in common with museumsor other existing institutions where basic analyses canbe carried out.The Commit tee took into account the tact that buildingmaterials and conditions varied widely. Hence the pro-gramme of such small laboratories have to be keyedto this requirement. ln cases where it may be impos-sible from the point of view of budget and staff require-ments to have a national institution, it was suggestedthat regional laboratories might be established whichwould be supported by contributions from neighbouringstates. The possibility of aid from bilateral or multi-lateral sources was also discussed.lt was noted that the Rome Centre plans to have faci-lities to train laboratory technicians in the conservationof cultural property. This programme was dependentupon the acquisition of new quarters. The Commit teewas informed that the Government of ltaly has pur-chased the site of San Michele and that the RomeCentre would then have adequate space for such a

c) Spécialistes de laboratoire

De nombreux pays, en particulier là où les construc-tions étaient en pierres et en briques, on a constammentbesoin de laboratoires pour faire des recherches et desanalyses. Dans de nombreux cas, les examens requissont de type courant. Dans les pays industriellementdéveloppés, on peut obtenir le concours de laboratoiresdépendant des services de travaux publics ou de labo-ratoires d'essai de matériaux. A l'occasion, il est pos-sible de faire appel aux laboratoires des universités.Ces systèmes ont souvent pour inconvénient que le per-sonnel ne s'intéresse pas toujours spécialement auxbâtiments anciens ou à l'analyse détaillée de matériauxde construction qui peuvent avoir été employés unique-ment dans un monument déterminé.Dans les pays en évolution rapide où ces installationspeuvent être inexistantes, il sera peut-être nécessairede partager des laboratoires avec des musées ou autresinstitutions où certaines analyses de base peuvent êtreeffectuées.Le Comité a tenu compte du fait que les matériauxet les conditions de construction varient considérable-ment. Le programme de ces petits laboratoires doitdonc être adapté à cet état de choses. Dans les casoù il serait impossible, pour des raisons de budget oude personnel, de disposer d'une institution nationale,on a suggéré la création de laboratoires régionaux quiseraient financés par des contributions des Etats voisins.On a également envisagé la possibilité d'une aide autitre d'accords bilatéraux ou multilatéraux.Les experts ont noté que le Centre de Rome prévoitl'installation de laboratoires pour la formation de tech-niciens de la conservation des biens culturels. Ce pro-gramme dépend de l'acquisition de nouveaux locaux.Le Comité a été informé que le Gouvernement italiena acheté le site de San Michele et que le Centre de

.The Recommendation cited above was adopted by the GeneralConference of Unesco at ils fifteenth session in November 1968.

.Cette recommandation a été adoptée par la Conférencegénérale de l'Unesco à sa quinzième session, en novembre 1968.

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training laboratory. It decided to express the wish thatthe government speed the conversion of San Michelefor the use of the Istituto Centrale del Restauro andof the Rome Centre.

Rome disposera alors de locaux suffisants pour installerun laboratoire de formation. Il a été décidé d'exprimerle vreu que le gouvernement accélère la transformationde San Michele en vue de son affectation à J'IstitutoCentrale del Restauro et du Centre de Rome.

d) Training of technicians (craftsmen) for the

vation of sites and monumentsd) Formation de techniciens (artisans)

pour la conservation des sites et monuments

:onser

De nombreux pays disposent d'artisans qualifiés, notam-ment les pays en voie de développement. Leurs gou-yernements ou leurs institutions spécialisées dans laconservation devraient garantir l'emploi permanent d'ar-tisans qualifiés et assurer la transmission de leurs tech-niques à de nouveaux travailleurs.Dans tous les cas on a observé que les métiers artisanauxdoivent s'acquérir sous la direction de travailleurs qua-lifiés plus anciens (selon un régime d'apprentissage).Dans les pays industriellement développés où les arti-sans font défaut, il faudrait s'efforcer d'engager desartisans anciens lorsque cela est possible ou de se livrerà des expériences sur l'emploi d'outils et de matériauxanciens de manière à pouvoir redécouvrir des techniques« perdues »; il faudrait aussi obtenir des vieux artisans,lorsqu'il s'en trouve encore, qu'ils enseignent leurs tech-niques aux jeunes.Tous les experts sont tombé d'accord pour estimer quel'un des facteurs les plus importants permettant d'assu-rer la préservation de ces techniques est la garantie auxartisans d'un emploi permanent assorti d'une rémuné-ration convenable.Il faudrait aussi s'efforcer de stimuler la fierté du travailartisanal bien fait dans les pays industrialisés. On peuty parvenir par des démonstrations, des expositions, etc.Les membres du Comité ont noté également qu'outrela formation technique par l'apprentissage, il existedans plusieurs pays des écoles techniques d'artisanat(sculpture sur pierre, menuiserie, forge, etc.) et qu'ilest possible d'y recruter d'anciens élèves qui s'inté-ressent aux techniques anciennes.Le Comité a noté aussi qu'il n'est pas toujours possiblepour un architecte de surveiller sans interruption lareconstruction d'un site ou d'un monument. De bonsconducteurs de travaux ou contremaîtres forment unecatégorie intermédiaire nécessaire de techniciens qui serecrutent normalement parmi les artisans, de sorte qu'ilssoient à même de contrôler la bonne marche des travaux.On a cité plusieurs exemples: à Florence il existe uncours de formation de contremaîtres, organisé en coopé-ration avec l'Ecole d'architecture de l'Université etl'Opificio delle Pietre dure.Les experts ont estimé que si l'on doit créer des écolesdestinées à former des artisans de valeur en qualité decontremaîtres ou d'adjoints d'architecte, cela devraitêtre fait à l'échelle nationale ou régionale de manièreà assurer une bonne connaissance des conditions locales.Il a été noté également que le Centre de Rome pourraitéventuellement ouvrir à Rome un cours international

Artisanal skills are still found in many countries, parti-cularly those undergoing development. In such countriesgovernments or institutions which are specialized inconservation should ensure the continued employmentof skilled craftsmen and the transmiss;on of such skillsto nev.! workers.In alI cases it was observed that artisanal skills haveto be acquired under the tutelage (in apprentice.çhip.çystems) of older, skilled workmen.

In the industrially developed countries where crafts-men are lacking, efforts should be made to engageolder craftsmen when possible or carry out experimentsin the utilization of old tools and materials so that" lost " techniques can be rediscovered or, if old crafts-

men are still to be found, techniques taught to youngermen.AlI of the experts were in agreement that one of themost important factors to ensure the preservation ofsuch .çkills was adequate pay and continuous employ-ment.Efforts should also be made to stimulate pride in crafts-manship in industrialized countries. This can be donethrough demonstrations, exhibitions, etc.It was also noted that besides acquiring such skillsunder apprenticeship systems specialized technicalschools for the training of artisanal skills (stone carving,carpentry, smithing, etc.) exist in several countries andthat gradua tes might be recruited who are interestedin old techniques.The Commit tee noted too that it is not always possiblefor an architect to be continuously supervising recon-.çtruction of a site or monument. Good supervisors orforemen make up a necessary intermediate category oftechnicians and are normally recruited from craftsmenso that they are in a position to control the workbeing done.Several examples were cited, e.g., in Florence a coursefor the training of foremen is being carried out in co-operation with the School of Architecture of the Uni-versity and the Opificio delle Pietre Dure.The experts considered that if schools are to be esta-blished to train promising craftsmen as foremen orarchitect assistants, this should be organized on anational or a regiona! basis to ensure familiarity withlocal conditions.It was also noted that there might be a possibility ofthe Rome Centre establishing a training course tobroaden the experience of a limited number of spe-ciaJized foremen on an international basis in Rome.

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The trainees would, besides being able to observe thework being done in ltaly, receive addition al courses inadministration and theory.

de formation destiné à élargir l'expérience d'un petitnombre de contremaîtres spécialisés.Les stagiaires qui pourraient ainsi se rendre comptedes travaux effectués en Italie, suivraient aussi des courscomplémentaires sur l'administration et la théorie.

CONCLUSIONS CONCLUSIONS

Au cours de ces débats, le Comité a formulé un vreuet plusieurs recommandations.

The Commit tee, in the course of ils discussion, formulated a wish and several recommendations.

The wish formulated by the Commit tee

The UNESCO experts invited to Pistoia (ltaly) trom 9to 14 September 1968 to study the problems involvedin the training ot architect-restorers ot monuments,

Having noted the extension ot the activities ot the Inter-national Centre tor the Study ot the Preservation andthe Restoration ot Cultural PrQperty (Rome), to cover,inter alia, the training ot the various experts in the pre-servation and restoration ot monuments and culturalproperty in danger ,

Have learned with satisfaction that the ltalian Govern-ment has generously decided to make a considerablepart ot the Ospizio San Michele in Rome available tothe Centre, and wish to express their keen appreciation;

Formulate the wish that the structural alterations to theOspizio be undertaken and completed as quickly aspossible, so that the Centre and the associated insti-tution may be able to carry out their programme otinternational activities.

The President ot the Commit te appointed an ad hoccommit tee to dratt a series ot recommendations summ-ing up the conclusions ot the discussion, and to suggesttuture action to be undertaken by national and inter-national institutions. The recommendations were thenexamined and redratted in their present torm in plenary

meeting.

V(EU

Les experts de l'UNESCO invités à Pistoia (Italie} du9 au 14 septembre 1968 afin d'étudier les problèmesde la formation des architectes restaurateurs des monu-

ments,

Ayant pris connaissance des développements des acti-vités du Centre international d'études pour la conser-vation et la restauration des biens culturels à Romeentre autres en vue de la formation des différentsspécialistes de la conservation et de la restauration desmonuments et des biens culturels en péril,

Ont appris avec satisfaction que le Gouvernement italiena décidé généreusement de mettre à la disposition duCentre une partie importante de l'Ospizio San Micheleà Rome et expriment leur haute appréciation de cette

décision,

Formulent le V(EU que les travaux d'aménagement decet ensemble monumental soient entrepris et exécutésle plus rapidement possible afin de mettre le Centreet l'institution associée en mesure de réaliser leur pro-gramme d'activités internationales.

Le Président a nommé une commission ad hoc chargéede rédiger les projets d'une série de recommandationsrésumant les résultats des discussions et de suggérerl'action future devant être entreprise par les institutionsnationales et internationales. Ces recommandations ontété ensuite examinées et rédigées dans leur forme ac-tuelle en séance plénière.

Les recommandations Recommendatic

Le Comité d'experts,

Considérant les dangers qui provoquent et accélèrentla détérioration ou la destruction des monuments etdes sites du monde entier, ainsi que les projets actuelsde plans d'aménagement qui, de la manière la plus arbi-traire, altèrent ou détruisent les tissus historiques devilles d'une valeur artistique et culturelle exceptionnelle,

Considérant que seuls des spécialistes hautement qua-lifiés peuvent être habilités à exécuter les travaux exigéspar la conservation, la restauration et la mise en valeurdu patrimoine monumental et que le nombre de cesspécialistes est notoirement insuffisant,

The Commit tee of Experts,

Considering the dangers which cause and hasten thedeterioration or destruction of monuments and sitesthroughout the world, as weil as current instances oftown planning which alter or destroy in the mostarbitrary manner the historic background of towns ofexceptional artistic and cultural interest,

Considering that only highly qualified specialists shouldbe authorized to execute the work required for the pre-servation, restoration and presentation of the heritageand monuments and that the number of such expertsis notoriously insufficient,

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Considérant que toute réforme valable de la formationdes spécialistes exige la connaissance préalable exactede la situation présente de cet enseignement et qu'ilest en conséquence indispensable d'étendre et de par-faire l'enquête entreprise à l'initiative de l'UNESCO,

Recommande que les principes suivants soient appliquésà la formation des architectes et des techniciens chargésde la restauration, de la préservation et de la mise envaleur des monuments et des sites :

Considering that any sound reform of specialist trainingcaUs for prior and exact knowledge of its current situa-tion and that it is consequently essential to extend andcomplete the survey undertaken at the instance of

UNESCO,

Recommends that the foUowing princip/es be app/iedto the training of architects and technicians responsiblefor the restoration, preservation and presentation ofmonuments and sites :

1. Training of architects and town planners in generalI. Formation des architecteset des urbanistes en général

Considérant le fait que les monuments et les ensembleshistoriques sont pour une grande partie et dans la plu-part des pays du monde intimement intégrés à l'envi-ronnement architectural vivant de la population,

Considérant que la préservation et le développement decet environnement, y compris celui du paysage, se trou-vent principalement sous la responsabilité des architecteset des urbanistes,

Considering lhat historic monuments and sites are toa large extent, and in most countries of lhe world, partand parcel of the living architectural background of the

inhabitants,

Considering that the preservation and development ofthat background, including the landscape, are mainlythe responsibility of architects and town planners,

Recommends that training in architecture and townplanning include the teaching of history and the hu-manities, whereby aIl architects and town planners maylearn to appreciate the importance of preserving the

heritage of monuments and landscapes and to recognizethe value of lheir specific fealures;

Recommends that the curriculum of aIl schools of ar-chitecture include a thorough education in the preser-vation of historic sites and monuments, the history ofart, the history of architecture and architectural tech-niques, and the history of town planning and of the

development of landscapes and gardens.

Recommande que renseignement de rarchitecture et del'urbanisme soit assorti d'une formation humaniste ethistorique permettant de sensibiliser tous les architecteset tous les urbanistes à rimportance de la conservationdu patrimoine monumental et du paysage ainsi qu'àleurs aspects particuliers;

Recommande que le programme de toutes les écolesd'architecture comprennent un enseignement approfondide la conservation des centres historiques et des monu-ments, de l'histoire de rart, de rhistoire de rarchitectureet des techniques, de rhistoire de rurbanisme et derévolution des paysages et des jardins;

2. Formation des architectes spécialisés

Considérant que la conservation, la restauration et lamise en valeur des monuments, des jardins historiqueset des ensembles constituent une discipline particulière,

2. Training of specialized architects

Considering that the preservation, restoration and pre-sentation of monuments and of historic gardens andsites form a separate discipline,

RecommandeRecommends

( 1) That the preservation, restoration and presentationof historic sites and monuments be entrusted exclusivelyto specially trained experts, so as to guarantee thatwork on monuments will in no way impair their value,'

(2) That closer collaboration be developed betweenarchitects and specialists in other university disciplinesconcerned with preserving the heritage of monuments,such as: town planners, art historians, archaeologists,

engineers, chemists, physicists, ets., by directing or sup-plementing their training to meet preservation require-ments,.

(3) That specialized courses of a post-graduate type beextended or introducedat national or regional level andat the international level.

1° que la conservation, la restauration et la mise envaleur des monuments et des ensembles historiquessoient confiées uniquement à des spécialistes formés àcette fin, en vue d'assurer une exécution des travauxqui conserve aux monuments la totalité de leur valeur;

2° de développer la collaboration entre les architecteset les spécialistes des autres disciplines universitairesintéressées à la préservation du patrimoine monumentaltels que: urbanistes, historiens de l'art, archéologues,

ingénieurs, chimistes, physiciens, etc. en orientant ouen complétant la formation d,e ceux-ci en fonction desbesoins propres à la conservation;

3° de développer ou d'établir des cours de spécialisationde type postuniversitaire sur le plan national ou régionalet sur le plan international:

Page 15: RAPPORT FINAL DE LA REUNION FINAL REPORT OF THE …tembre sous la présidence de M. Torello Bellandi, président de l'Ente Provinciale per il Turismo. Des allo-cutions de bienvenue

3. Training of craftsmen and foremen

Considering that the training of specialized architectswould lose something of its effectiveness without theexistence of a number of craftsmen capable of inter-preting the architects' directives correctly,

Considering that the existing trend of architectural tech-niques is leading to the graduai disappearance of mostof the traditional building crafts,

Recommends the training, both theoretical and prac-tical, of site foremen and craftsmen belonging to thevarious disciplines of traditional architecture.

4. Arrangements for financing and for ex changesof teachers, architects and technicians

Expresses the hope that Member States, with a view toensuring the implementation of the proposaIs set forthin the foregoing paragraphs, will make adequate finan-cial means available to appropria te institutions andindividuals for the creation of study and travel grantsand for ex changes of teachers, architects and technicians.

3. La formation des artisanset du personnel d'encadrement

Considérant que la formation d'architectes spécialisésserait d'une efficacité réduite si elle n'était pas assortiede l'existence de corps de métiers capables d'interprétercorrectement leurs directives,

Considérant que l'orientation actuelle des techniquesarchitecturales entraîne la disparition progressive de laplupart des métiers traditionnels de la construction,

Recommande que soit assurée la formation de chefs dechantiers et d'artisans appartenant aux différentes dis-ciplines de l'architecture traditionnelle. Cette formationsera à la fois théorique et pratique;

4. Moyens de financement et échange de professeurs,d'architectes et de techniciens

Souhaite que les Etats membres, afin d'assurer l'orien-tation des propositions faites dans les paragraphes pré-cédents, mettent à la disposition des institutions et despersonnes intéressées des moyens financiers suffisantspour créer des bourses d'études et de voyage ainsi quepour assurer l'échange des professeurs, des architecteset des techniciens;

5. Sensibilisation de l'opinion publique

Considérant que la préservation du patrimoine monu-mental d'une nation dépend essentiellement, sous toutesses formes, de l'intérêt que la population lui porte,

Recommande que les Etats membres mettent en reuvreles moyens de propagande indispensables à la sensibi-lisation de l'opinion publique à la conservation et à lamise en valeur de son patrimoine monumental.

5. Preparing public opinion

Considering that the preservation, in aIl its forms, of anation's heritage of monuments depends mainly on theinterest taken in it by the population,

Recommends that Member States have recourse to suchforms of publicity as are needed to make the publicaware of the importance of preserving and enhancingits heritage of monuments.

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