RAPPORT ORGANISATION D’ENSEIGNEMENTS POST

UNIVERSITAIRES (EPU) ET CONSULTATIONS FORAINES

DE PSYCHIATRIS DE L’ASSOCIATION DES MEDECINS

TOGOLAIS DE LA DIASPORA ET DU TOGO (MéToDT)

Lomé 17-24 août 2012

Contexte

En marge de son assemblée générale tenue le 18 août 2012 à Lomé, MéToDT a organisé les

17, 20-23 aout 2012 deux enseignements post universitaires (EPU) dans les champs de la

santé publique et de la psychiatrie et trois consultations foraines de psychiatrie au CHU

Sylvanus Olympio et du Campus à Lomé et à l’hôpital de Zébé à Aného. L’organisation de

ces activités répond d’une part à un des objectifs de l’association qui est de contribuer et

encourager le transfert de compétences théoriques, techniques, organisationnelles et

matérielles ainsi que leur mutualisation au profit des systèmes de formations des

professionnels de santé et de soins au Togo et d’autre part de répondre aux souhaits exprimés

par les membres de l’association lors de l’assemblée générale de 2010.

L’EPU de santé publique était organisé en collaboration avec le département de biologie et de

santé publique de la faculté mixte de médecine et de pharmacie (FMMP), l’organisation

mondiale de la santé, l’institut d’hygiène et l’association des étudiants de la FMMP.

Quant à l’EPU et les consultations foraines de psychiatrie, ils ont été le fruit d’un partenariat

avec le département de médecine interne de la FMMP représenté par le Professeur Valentin

DASSA.

70 participants dont la liste figure en annexe de ce rapport ont suivi les EPU. L’équipe qui a

animé les consultations foraines a consulté au total 90 patients dans les trois structures

hospitalières.

Le présent rapport restitue les informations délivrées au cours des EPU et le bilan des

consultations foraines.

I- Enseignement Post Universitaire de santé publique

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Il était animé le 17 août 2012 à l’école nationale des auxiliaires médicaux par les Docteurs

Cyril KUDJAWU, Didier Koumavi EKOUEVI et Abiba BANLA.

Les thèmes abordés étaient les suivants :

1- Formation en santé publique où, quand et pourquoi ? présenté par Dr

EKOUEVI Didier 

2- Surveillance épidémiologique des maladies : expérience de l’institut de veille

sanitaire en France, quels enjeux pour le Togo, présenté par Dr KUDJAWU Cyril

3- Création d’un institut national de santé publique au Togo, un enjeu du 21è

siècle : défis et challenges présenté par Dr A BANLA 

Cet enseignement a été suivi par 44 participants.

I-1- Formation en santé publique où, quand et pourquoi ?

Après avoir rappelé la définition de la santé Publique en citant l’ancien doyen de l’école de

Santé Publique de l’Université de Havard « Howard Hiatt » qui a dit que « La Santé Publique

n’est pas une discipline, c’est une série de problèmes à résoudre », l’orateur a précisé que la

santé publique est aujourd’hui une discipline autonome qui s’occupe de l’état sanitaire d’une

collectivité et de de la santé globale des populations sous tous ses aspects.

Il a rappelé qu’il y a un besoin de professionnels qualifiés en Santé Publique et de chercheurs

au Togo pour identifier, analyser, résoudre les problèmes de santé, mettre en œuvre des

actions et évaluer les programmes de santé. Il a continué en insistant sur le besoin de stimuler

et fédérer les forces de la recherche pour la poursuite de l’excellence scientifique.

A la faculté mixte de médecine et de pharmacie, la formation initiale comprend 16 heures de

cours d’épidémiologie et 40 heures de cours de Santé Publique. Ce volume horaire destiné à

cette formation reste largement insuffisant pour le besoin de la population togolaise.

Dr EKOUEVI a présenté les différentes formations disponibles en santé publique au Togo, en

Afrique et dans le monde. Il a insisté sur la nécessité de suivre une formation diplômante. Il

faut retenir que les possibilités de formation en santé publique pourraient commencer tout

d’abord par un Diplôme Universitaire, ensuite un master 1 et master 2, puis une thèse unique

de science et enfin par l’obtention d’une habilitation à diriger une recherche.

Ces formations sont, aujourd’hui, accessibles grâce au cours en ligne qui sont disponibles

dans plusieurs Universités Françaises et occidentales.

Le financement des ces formations pourra se faire sur fond propre ou par les demandes de

bourses ou allocations de recherche.

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I-2- Surveillance épidémiologique des maladies : expérience de l’institut de veille

sanitaire (InVS) en France, quels enjeux pour le Togo

Après avoir rappelé l’historique de la veille sanitaire en France fait de plusieurs crises

sanitaires telles que les affaires du sang contaminé, la crise dite de la «vache folle», l’affaire

de l’amiante, la canicule de l'été et la grippe aviaire, l’orateur a présenté les principes du

dispositif de sécurité sanitaire avant de décliner les missions de l’institut de veille sanitaire qui

sont :

- Surveillance et observation permanente de l’état de santé de la population ;

- La veille et la vigilance sanitaires incluant la veille internationale, la détection

de risques émergents, la surveillance des populations les plus fragiles ou menacées ;

- L’alerte sanitaire des pouvoirs publics en cas de menace pour la santé ;

- L’aide à la décision et l’appui aux pouvoirs publics ;

- Une contribution à la gestion des situations de crise sanitaire en proposant aux

pouvoirs publics toute mesure ou action nécessaire.

L’InVS est au cœur du dispositif de santé publique en France. Pour bien assurer ses missions,

sur tout le territoire, il s’appuie sur des cellules interrégionales d’épidémiologie implantées

dans 17 régions sanitaires.

Dans ce dispositif, la place des professionnels de santé est indispensable pour son bon fonctionnement

et les sources de données reposent sur le réseau des professionnels de santé, les données issues

des laboratoires d’analyse médicale, les données issues des bases médico-administratives

(assurance maladie, données hospitalières et les causes médicales de décès), les enquêtes en

population avec examens biologiques et les investigations d’épidémie.

La valorisation des données produites à travers ces sources est une étape utile voire

importante dans la surveillance des maladies. Cette valorisation peut se faire sous plusieurs

formes à savoir : articles, rapport, guide, point épidémiologique, avis ou notes sous format

papier ou électronique.

En ce qui concerne les enjeux pour le Togo, l’orateur en constatant que les maladies sont une

menace pour le Togo comme pour tous les pays, a posé la question de savoir s’il existait des

demandes en matière de sécurité sanitaire de la part de la population?

Il a ensuite énuméré les moyens (humains, techniques et matériels, financiers, mise à niveau

et renforcement des capacités des laboratoires d’analyse, création et entretien pérenne des

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laboratoires de référence, bon maillage du territoire national, travail en réseaux et en équipe,

perspectives sous régionales et régionales…) à mettre en œuvre pour rendre utile, efficace et

fiable un système de surveillance des maladies avant de demander en guise de conclusion si la

surveillance épidémiologique des maladies était une priorité pour les décideurs politiques au

Togo.

I-3- Création d’un institut national de santé publique (INSP) au Togo, un enjeu du 21è

siècle : défis et challenges

Dr Abiba BANLA, Directrice de l’Institut national d’Hygiène (INH) a commencé par rappeler

l’historique de la surveillance épidémiologique au Togo avec une politique de santé publique

longtemps axée sur la prévention et la lutte contre les maladies infectieuses, la nutrition, la

santé familiale. Elle a souligné que, ces 30 dernières années, la santé publique prend en

compte des maladies non transmissibles et la santé environnementale

Elle a signalé l’insuffisance des missions des Instituts Nationaux d’Hygiène pour répondre

aux nouveaux défis de santé publique et la nécessité pour les pays de disposer d’une ou

plusieurs institutions dont les attributions seront liées aux enjeux de la surveillance des

maladies, et la prévention de toute menace à la sécurité sanitaire nationale.

Les missions de l’INSP est d’assurer un soutien à la politique de santé publique par une

surveillance continue des maladies, une analyse régulière de l’état de santé des populations, la

détection de tout évènement pouvant affecter l’état de santé des populations et de participer à

la recherche en santé publique, à la formation des personnels de santé, à la promotion de la

santé et à la prévention des maladies.

Les fonctions de l’INSP seraient la Surveillance des maladies et veille sanitaire, l’expertise de

laboratoire et la recherche en santé publique et formation.

Dr BANLA a rappelé, brièvement, le processus de création de l’INSP qui est né de la volonté

du Ministère de la santé de mettre en place une structure capable d’une part d’aider à répondre

aux défis actuels en santé publique et d’autre part de bénéficier de l’appui de partenaires

comme International Association of National Public Health Institute (IANPHI) et

l’Organisation Mondiale de la Santé.

Pour terminer Dr BANLA a évoqué les défis pour une INSP efficiente. Il s’agira de disposer

de ressources humaines suffisantes pour l’exécution des activités, de renforcer les capacités

techniques des services actuellement impliqués dans la surveillance, de disposer de moyens

logistiques suffisants, et d’infrastructures adaptées aux activités d’un INSP et d’avoir des

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ressources financières suffisantes pour l’exécution des tâches. Ceci commencerait par

l’obtention d’un budget de fonctionnement par l’Etat Togolais.

II- EPU de psychiatrie

Cet enseignement qui a porté sur le thème suivant : les psychoses : les reconnaître et les

prendre en charge. Il a été animé le 19 août 2012 à la faculté mixte de médecine et de

pharmacie de l’université de Lomé par les Docteurs Kwaku Abaka JOHNSON et Komi

Bartholomé AZORBLY en collaboration avec le professeur K. DASSA chef du service de

psychiatrie du CHU Campus. 26 personnes étaient présentes pour suivre cet enseignement.

Les supports qui ont servi à cet enseignement sont mis en ligne sur le site de l’association :

www.metodt.org

III- Bilan des consultations foraines de psychiatrie

Des consultations foraines de psychiatrie d’une journée chacune ont été réalisées :

- le 22 août 2012 au CHU Sylvanus OLYMPIO (Ex CHU de Tokoin). Une

quinzaine de patients ont été consultés ;

- le 23 août 2012 au CHU Campus avec le soutien des assistants médicaux et du

Dr NOUTSOUGAN. 32 patients ont été examinés.

- Le 24 août 2012 à l’hôpital de ZEBE (préfecture des lacs), centre de référence

de la psychiatrie au TOGO. L’hôpital comprend quatre unités (U1 à U4). 43 patients

ont été consultés.

Au cours de ces trois jours de consultation, les pathologies les plus fréquemment rencontrées

étaient les psychoses canaboïdes, les schizophrénies, les troubles de la personnalité et les

pathologies neurologiques comme épilepsies, AVC et les complications associées.

Des dons de médicaments ont été faits par les médecins de MéToDT aux patients.

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Liste des participants aux EPU

1- EPU de santé publique

NOM PRENOM

ADJEODA KODJOVI

AGBEHONOU PASCAL

AMOUZOU EFOE-GA Y.

ANANI-TOULASSI ABLAVI ESSENAM

APETSIANYI YAWA JOSEE

ATIKPO KOMLAN MAWUENA

AWAGA ANTOINETTE

AWOUYA F2LIX

AZIMAGLI KOMI

AZORBLY KOMI BARTHOLOME

BANLA ABIBA

BLATOME JOHN

BOURAIMA

DIKA KEURBA

DJADOU KOFFI EDEM

DORKENOO MONIQUE

EDRIH SEGNIFIO

EGNONGLO KOUASSIVI PIERRE

EKOUE K. FRANCOIS

EKOUEVI KOUMAVI DIDIER

FASSINOU-EKOUEVI PATRICIA

FETEKE LOCHINA

FOMA WINGA

GONCALVES KOMLANVI

GUMEDZOE ERIC

HALATOKO WEMBOO

JOHNSON KWAKU ABAKA

JOHSON KWEKU B. CHARLEMAGNE

KARIYIARE G. BENJAMIN

KELMA HIDANE

KINDE REBBECA

KOUEVI-KOKO TETE EDEM

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KUEVIAKOE MESSANH IRENEE

KUDJAWU CYRIL YAO

KUSIAKU THEOPHILE

LARE M’KINONSOI

LONDO DADJA

MABOUDOU AKOUAVI ANGELE

NADJIR LIZA

PEKELE ETIENNE

SALOU MOUNEROU

SEWU ESSEBOE K.

VOVOR AHOEFA

YEHADJI DEGNINOU

2- EPU de psychiatrie

NOM PRENOM

AGBANOUVI-AGASSI EDOH EDDIE

AMEGAYIBO K. APELETE

AMEGNITO KOMLAN

AMOUZOU EFOE-GA Y.

ATATSI AYAWO MARCEL

ATIKPO KOMLAN MAWUENA

AWAGA ANTOINETTE

AWOUYA F2LIX

AZORBLY KOMI BARTHOLOME

DASSA VALENTIN

DJADEMANA DIMELENE

DJADOU KOFFI EDEM

DORKENOO MONIQUE

EDRIH SEGNIFIO

EKOUEVI KOUMAVI DIDIER

FETEKE LOCHINA

FOMA WINGA

JOHNSON KWAKU ABAKA

JOHSON KWEKU B. CHARLEMAGNE

JOHNSON RAOUL AMAH

KUDJAWU CYRIL YAO

MABOUDOU AKOUAVI ANGELE

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PITCHE VINCENT

SALLAH ETSE PIERRE D.

SEVON DEDE

YAO NAMOIN

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