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RAPPORT DE JURY DU CONCOURS EXTERNE DE RECRUTEMENT DE PROFESSEURS DES ÉCOLES SESSION 2016

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Page 1: Rapport de Jury 2016 - Vice-rectorat de Polynésie française · 2016-11-15 · 5 Rapport de jury CERPE Session 2016 M E M B R E S D U J U R Y D E D É L I B É R A T I O N PRÉSIDENT

RAPPORT DE JURY DU CONCOURS EXTERNE DE RECRUTEMENT DE

PROFESSEURS DES ÉCOLES SESSION 2016

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Rapport de jury CERPE Session 2016 2

AVANT-PROPOS DU PRÉSIDENT DE JURY

Le rapport de jury du Concours Externe de Recrutement de Professeur des Ecoles du corps de l’Etat crée

pour la Polynésie française (CERPE-Pf) vise à permettre aux futurs candidats de prendre connaissance des compétences attendues aux diverses épreuves qui le composent mais également d’en appréhender le niveau d’exigences et de considérer ainsi leurs chances de réussite. Les constats et recommandations établis pour chacune des épreuves par leurs coordonnateurs respectifs sont à cet égard riches d’enseignements.

Concours Postes Inscrits Présents à

l’admissibilité Admissibles Admis Nombre %

2016 Public 15 320 125 39,06% 41 15 Privé 12 78 51 65,38% 24 8

TOTAL 27 398 176 44,22% 65 23

2015 Public 20 158 120 75,95% 49 20

Privé 11 89 77 86,52% 20 11 TOTAL 31 247 197 79,76% 69 31

2014 Public 25 172 124 72,09% 24 20 Privé 15 78 69 88,46% 14 14

TOTAL 40 250 193 77,20% 38 34

De nouvelles dispositions réglementaires

L’arrêté du 28 juillet 2015 fixant les modalités d’organisation des concours de recrutement de professeurs des écoles du corps de l’Etat créé pour la Polynésie française vise, suite à la modification du décret n° 2003-1260 du 23 décembre 2003 étendant aux professeurs des écoles du corps de l’Etat créé pour la Polynésie française les conditions de recrutement et de formation de droit commun des professeurs des écoles, à rendre applicables aux recrutements dans ce corps les modalités d’organisation et les épreuves du concours externe notamment prévu par l’arrêté du 19 avril 2013 modifié, sous réserve d’adaptation tenant aux spécificités locales.

Jusqu’à présent, nonobstant l’élévation en 2009 du recrutement des professeurs des écoles au niveau du master, le recrutement de ceux du corps de l’Etat créé pour la Polynésie française a été maintenu au niveau de la licence. C’est pourquoi le concours externe de recrutement a continué jusqu’à la session 2015, outre les épreuves spécifiques en langues polynésiennes prévues par l’arrêté du 7 octobre 2005, à prendre appui sur les épreuves prévues par l’arrêté du 10 mai 2005 modifié, maintenu en vigueur à cette seule fin, tandis que s’appliquait en métropole les modalités d’organisation du concours et les épreuves déterminées par l’arrête du 19 avril 2013 modifié.

La révision du décret n° 2003-1260 du 23 décembre 2003 a fait disparaitre à compter de la session 2016 des concours cette différence de niveau de recrutement et a permis d’aligner les épreuves des concours d’accès au corps des professeurs des écoles de la Polynésie française sur celle de la métropole. La principale différence réside, comme précédemment, en l’existence d’épreuves de langues polynésiennes pendant les phases d’admissibilité et d’admission. L’enseignement des langues polynésiennes est prévu par l’article 57 de la loi organique n° 2004-192 du 27 février 2004 portant statut d’autonomie de la Polynésie française.

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Rapport de jury CERPE Session 2016 3

La présence aux épreuves d’admissibilité

On constate un taux de présence aux épreuves d’admissibilité nettement inférieur à celui des sessions précédentes Cette différence est expliquée par les modifications réglementaires intervenues dans les modalités d’organisation du recrutement.

Les dispositions réglementaires applicables antérieurement à la session 2016 prévoyaient que les candidats au concours externe notamment devaient justifier d'une qualification en natation et d'une qualification en secourisme, au plus tard à la date de clôture des registres d'inscription (Décret n° 2010-1570 du 15 décembre 2010 modifiant le décret n° 2003-1260 du 23 décembre 2003 fixant les dispositions statutaires applicables aux professeurs des écoles du corps de l'Etat créé pour la Polynésie française). Les dispositions rendues applicables au recrutement des professeurs des écoles du corps de l'Etat créé pour la Polynésie française à compter de la session 2016 ont introduit une échéance plus tardive concernant les qualifications en natation et en secourisme. A savoir qu’elles s'apprécient désormais à la date de publication des résultats d'admissibilité (Décret n° 2004-592 du 17 juin 2004 relatif aux qualifications en sauvetage aquatique, en natation et en secourisme requises des personnels relevant du ministre chargé de l'éducation nationale et assurant l'enseignement de l'éducation physique et sportive dans les premier et second degrés).

Ces dispositions ont entraîné une modification profonde dans l’organisation du concours obligeant de fait les services en charge de l’organisation à convoquer aux épreuves écrites d’admissibilité tous les candidats inscrits, quand bien même ils n’auraient pas encore produit leurs attestations de natation et de secourisme.

Le nombre de candidats qui se sont présentés aux épreuves écrites d’admissibilité reste tout de même très proche de celui des sessions précédentes. Le concours n’a donc pas perdu de son attractivité. On constate d’autre part que le taux de présence des candidats au concours de l’enseignement privé reste bien supérieur à celui des candidats Je souhaite à tous les candidats de tirer le meilleur profit de ce rapport ainsi qu’une pleine réussite dans leur projet professionnel.

Pour toute information utile et détaillée de chacune des épreuves de ce concours, les candidats sont invités à consulter la rubrique « concours » du site www.monvr.pf dont une page est spécifiquement dédiée au CRPE. Le département des examens et concours ([email protected]) peut également apporter les informations utiles aux candidats à ce concours.

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Rapport de jury CERPE Session 2016 4

S O M M A I R E

Avant-propos du Président de jury ___________________________________________________________ page 2

Composition de jury de délibérations _________________________________________________________ page 4

Commissions de correction ________________________________________________________________ page 5

Commissions d’interrogation _______________________________________________________________ page 6 à 8

Déroulement des épreuves _________________________________________________________________ pages 9 à 11

Statistiques _____________________________________________________________________________ page 12 à 14

Compte-rendu du jury de l’épreuve d’admissibilité de « Français » __________________________________ pages 15 à 16

Sujets de l’épreuve d’admissibilité de « Français » ______________________________________________ pages 17 à 23

Compte-rendu du jury de l’épreuve d’admissibilité de « Mathématiques » _____________________________ page 23 à 25

Sujets de l’épreuve d’admissibilité de « Mathématiques » _________________________________________ pages 26 à 36

Compte-rendu du jury de l’épreuve d’admissibilité de « Langues polynésiennes » ______________________ pages 37

Sujets de l’épreuve d’admissibilité de « Langues polynésiennes » __________________________________ pages 38 à 46

Notes aux épreuves d’admission ____________________________________________________________ page 47 à 51

Compte-rendu du jury de l’épreuve d’admission mise en situation professionnelle ______________________ pages 52 à 55

Compte-rendu du jury de l’épreuve d’admission de « Langues polynésiennes » ________________________ pages 55 à 56

Sujets de l’épreuve d’admission de « Langues polynésiennes » ____________________________________ pages 57 à 61

Compte-rendu du jury de l’épreuve d’admission d’entretien à partir d’un sujet _________________________ pages 62 à 68

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Rapport de jury CERPE Session 2016 5

M E M B R E S D U J U R Y D E D É L I B É R A T I O N

PRÉSIDENT

Monsieur Jean-Louis BAGLAN Vice-recteur de la Polynésie française

VICE-PRÉSIDENTS 1) Mme Martine MILLIAT Inspectrice de l’éducation nationale

2) Monsieur Éric SIGWARD Inspecteur d’académie – inspecteur pédagogique régional

3) Mme Yvette TOMMASINI Inspectrice d’académie – inspectrice pédagogique régionale

4) Monsieur Yves BERNABE Inspecteur d’académie – inspecteur pédagogique régional

MEMBRES DU CORPS DES ENSEIGNANTS-CHERCHEURS

Monsieur Jean CHAUMINE Maître de conférences des universités

MEMBRES DU CORPS DES INSPECTEURS DE L’EDUCATION NATIONALE

Madame Aude MULLER Inspectrice de l’éducation nationale Madame Dominique BATLLE Inspectrice de l’éducation nationale Monsieur Éric DUPONT Inspecteur de l’éducation nationale Monsieur Moana GREIG Inspecteur de l’éducation nationale

MEMBRES DU CORPS DES PROFESSEURS DU SECOND DEGRE

Madame Annie CHANG AH SANG Professeure certifiée de lettres-tahitien Monsieur Ernest COULOMBEL Professeur agrégé de lettres modernes Monsieur TOMASINI Daniel Professeur certifié d’Histoire-Géographie

Madame Olga CHEZEL Professeure certifiée de Mathématiques

MEMBRES DU CORPS DES PROFESSEURS DES ECOLES

Madame Samantha BONNET-TIRAO Professeure des écoles Monsieur Matani KAINUKU Professeur des écoles Madame Mihimana ROTA Professeure des écoles Madame Monique DOYEN Professeure des écoles

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Rapport de jury CERPE Session 2016 6

C O M M I S S I O N S D E C O R R E C T I O N FRANÇAIS

Madame Leila FAAHU Monsieur Ernest COULOMBEL

Commission 2 Madame Christine TOROMONA Monsieur Béranger CASES

Commission 3 Madame Cécile LENOIR Madame Rachel FRUGIER

Commission 4 Madame Elvina PAHOA Madame Emilie BRUN

Commission 5 Madame Gaëlle LATOUR Monsieur Jacques VINERBI

Commission 6 Madame Ghislaine MARCHAL Madame Catherine DELAMAIRE

MATHEMATIQUES

Commission 1 Madame Edwige, Heidi DOMBY Monsieur Anthony BAC

Commission 2 Madame Christiane TICCHI Monsieur Sylvain DROGUET

Commission 3 Monsieur Rainui HUGON Madame Danielle REYMOND

Commission 4 Monsieur Andy CHANSAUD Madame Laetitia TAHUAITU-SANGLIER

Commission 5 Monsieur Olga CHEZEL Monsieur Alain CORDIOLI

Commission 6 Madame Elsie TAPEA Monsieur Kevin LISSANT

Commission 7 Monsieur Roland SANQUER Madame Celine TARATI

Commission 8 Madame Heinui TEURURAI Monsieur Michelle SOUFET

LANGUE POLYNESIENNE

Commission 1 Madame Karine LEOCADIE Madame Noelle FAAHU-VAKI

Commission 2 Monsieur Tonyo TOOMARU Monsieur Christine GANAHOA-ARAKINO

Commission 3 Madame Vaihere TNUTU Monsieur Edgard TETAHIOTUPA

Commission 4 Madame Greta YON YUE CHONG Madame Raina DUCHEK

Commission 5 Madame Annie CHANG AH SANG Madame Ritia TEREOPA

Commission 6 Madame Valérie GOBRAIT Madame Samantha BONNET-TIRAO

Commission 7 Madame Edith MARAEA-TAPUTEA Monsieur Rahiti BUCHIN

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Rapport de jury CERPE Session 2016 7

C O M M I S S I O N S D ’ I N T E R R O G A T I O N

MISE EN SITUATION PROFESSIONNELLE

Histoire, géographie et enseignement moral.

Commission 1 Madame Christiane TICCHI Monsieur Daniel TOMASINI

Commission de réserve Madame Moeava VIDAL Madame Vaea GARBUTT

Commission 2 Madame Nahea DAUPHIN Monsieur Olivier ESNAULT

Commission de réserve Madame Ivon CHIN-SIVILLON Monsieur Ronan BRANELEC

Art visuels

Commission 3 Madame Corinne CIMMERMAN Monsieur Andy CHANSAUD

Education musicale

Commission 4 Madame Anne-Noelle Monsieur Matani KAINUKU

Sciences et technologie

Commission 5 Madame Patrick SCHNEIDER Madame Lenie MARIRAI

Commission 6 Monsieur Marc FINO Madame Anne PARZY

Commission 7 Madame Magalie BRANGER Madame Tunui HAUMANI

Histoire des Arts

Commission 8 Madame Emmanuelle LOUX Madame Mihimana ROTA

LANGUE POLYNESIENNE

Commission 1 Madame Karine LEOCADIE Madame Noelle FAAHU-VAKI

Commission 2 Madame Annie CHANG AH SANG Madame Ritia TEREOPA

Commission 3 Monsieur Tonyo TOOMARU Monsieur Christine GANAHOA-ARAKINO

Commission 4 Madame Vaihere TNUTU Monsieur Edgard TETAHIOTUPA

Commission 5 Madame Greta YON YUE CHONG Madame Raina DUCHEK

Commission 6 Madame Edith MARAEA-TAPUTEA Monsieur Rahiti BUCHIN

Commission 7 Madame Valérie GOBRAIT Madame Samantha BONNET-TIRAO

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Rapport de jury CERPE Session 2016 8

ENTRETIEN A PARTIR D’UN DOSSIER

Commission 1 Madame Vaitiare PERROY Madame Heidi DOMBY

Commission 2 Monsieur Belkacem SOUFI Madame Heinui TEURURAI

Commission 3 Madame Emilie CAPDEVILA-PEYRONNE Madame Moea PEREYRE

Commission 4 Madame Isabelle VIANNAY RIGOTTARD Monsieur HOATAU Teremoana

Commission 5 Monsieur Tinihau MATHEL Madame Soraya BOTBOL

Commission 6 Monsieur Terupe NENA Madame Elsie TAPEA

Commission 7 Madame Céline ALLAIN Monsieur Rainui HUGON

Commission 8 Monsieur Jeremy PUAUX Madame Monique DOYEN

Commission 9 Madame Ingrid ATENI Madame Karine BOCQUET

Commission 10 Monsieur Vatea ROCHE Madame Hinarava MATOHI

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Rapport de jury CERPE Session 2016 9

TEXTES DE RÉFÉRENCES : Arrêté du 19 avril 2013 fixant les modalités d’organisation du concours externe, du concours externe spécial, du second concours interne, du second concours interne spécial et du troisième concours de recrutement de professeurs des écoles Arrêté du 28 juillet 2015 fixant les modalités d’organisation des concours de recrutement de professeurs des écoles du corps de l’Etat créé pour la Polynésie française

DÉROULEMENT DES ÉPREUVES L’ensemble des épreuves du concours vise à évaluer les capacités des candidats au regard des dimensions disciplinaires, scientifiques et professionnelles de l’acte d’enseigner et des situations d’enseignement.

I. ― Epreuves d’admissibilité

Le cadre de référence des épreuves est celui des programmes pour l’école primaire. Les connaissances attendues des candidats sont celles que nécessite un enseignement maîtrisé de ces programmes. Le niveau attendu correspond à celui exigé par la maîtrise des programmes de collège. Les épreuves d’admissibilité portent sur le français et les mathématiques. Certaines questions portent sur le programme et le contexte de l’école primaire et nécessitent une connaissance approfondie des cycles d’enseignement de l’école primaire, des éléments du socle commun de connaissances, de compétences et de culture et des contextes de l’école maternelle et de l’école élémentaire.

I-1. Epreuve écrite de français

L’épreuve vise à évaluer la maîtrise de la langue française des candidats (correction syntaxique, morphologique et lexicale, niveau de langue et clarté d’expression) ainsi que leurs connaissances sur la langue ; elle doit aussi évaluer leur capacité à comprendre et à analyser des textes (dégager des problématiques, construire et développer une argumentation) ainsi que leur capacité à apprécier les intérêts et les limites didactiques de pratiques d’enseignement du français.

L’épreuve comporte trois parties : 1. La production d’une réponse, construite et rédigée, à une question portant sur un ou plusieurs textes littéraires ou documentaires. 2. Une partie portant sur la connaissance de la langue (grammaire, orthographe, lexique et système phonologique) ; le candidat peut avoir à répondre à des questions de façon argumentée, à une série de questions portant sur des connaissances ponctuelles, à procéder à des analyses d’erreurs-types dans des productions d’élèves, en formulant des hypothèses sur leurs origines. 3. Une analyse d’un dossier composé d’un ou plusieurs supports d’enseignement du français, choisis dans le cadre des programmes de l’école primaire qu’ils soient destinés aux élèves ou aux enseignants (manuels scolaires, documents à caractère pédagogique), et de productions d’élèves de tous types, permettant d’apprécier la capacité du candidat à maîtriser les notions présentes dans les situations d’enseignement. L’épreuve est notée sur 40 points : 11 pour la première partie, 11 pour la deuxième et 13 pour la troisième ; 5 points permettent d’évaluer la correction syntaxique et la qualité écrite de la production du candidat. Une note globale égale ou inférieure à 10 est éliminatoire. Durée de l’épreuve : quatre heures.

I-2. Epreuve écrite de mathématiques L’épreuve vise à évaluer la maîtrise des savoirs disciplinaires nécessaires à l’enseignement des mathématiques à l’école primaire et la capacité à prendre du recul par rapport aux différentes notions. Dans le traitement de chacune des questions, le candidat est amené à s’engager dans un raisonnement, à le conduire et à l’exposer de manière claire et rigoureuse. L’épreuve comporte trois parties : 1. Une première partie constituée d’un problème portant sur un ou plusieurs domaines des programmes de l’école ou du collège,

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Rapport de jury CERPE Session 2016 10

ou sur des éléments du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, permettant d’apprécier particulièrement la capacité du candidat à rechercher, extraire et organiser l’information utile. 2. Une deuxième partie composée d’exercices indépendants, complémentaires à la première partie, permettant de vérifier les connaissances et compétences du candidat dans différents domaines des programmes de l’école ou du collège. Ces exercices pourront être proposés sous forme de questions à choix multiples, de questions à réponse construite ou bien d’analyses d’erreurs-types dans des productions d’élèves, en formulant des hypothèses sur leurs origines. 3. Une analyse d’un dossier composé d’un ou plusieurs supports d’enseignement des mathématiques, choisis dans le cadre des programmes de l’école primaire qu’ils soient destinés aux élèves ou aux enseignants (manuels scolaires, documents à caractère pédagogique), et productions d’élèves de tous types, permettant d’apprécier la capacité du candidat à maîtriser les notions présentes dans les situations d’enseignement. L’épreuve est notée sur 40 points : 13 pour la première partie, 13 pour la deuxième et 14 pour la troisième. 5 points au maximum peuvent être retirés pour tenir compte de la correction syntaxique et de la qualité écrite de la production du candidat. Une note globale égale ou inférieure à 10 est éliminatoire. Durée de l’épreuve : quatre heures.

I-3 Langue polynésienne

L'épreuve écrite d'admissibilité consiste à répondre en langue polynésienne à un questionnaire relatif à un texte d'une douzaine de lignes en langue polynésienne et à traduire en français, sans l'aide d'un dictionnaire, un passage d'environ quatre lignes de ce texte. Le niveau attendu est celui d’un utilisateur A2 ou « intermédiaire » du cadre européen commun de référence pour les langues.

L’épreuve est notée sur 40 points. Durée de l’épreuve : une heure.

II. ― Epreuves d’admission

Les deux épreuves orales d’admission comportent un entretien avec le jury qui permet d’évaluer la capacité du candidat à s’exprimer avec clarté et précision, à réfléchir aux enjeux scientifiques, didactiques, épistémologiques, culturels et sociaux que revêt l’enseignement des champs disciplinaires du concours, et des rapports qu’ils entretiennent entre eux. II-1. Première épreuve orale : mise en situation professionnelle dans un domaine au choix du candidat Cette épreuve vise à évaluer les compétences scientifiques, didactiques et pédagogiques du candidat dans un domaine d’enseignement relevant des missions ou des programmes de l’école élémentaire ou de l’école maternelle, choisi au moment de l’inscription au concours parmi les domaines suivants : sciences et technologie, histoire, géographie, histoire des arts, arts visuels, éducation musicale, enseignement moral et civique. Le candidat remet préalablement au jury un dossier de dix pages au plus, portant sur le sujet qu’il a choisi. Ce dossier pourra être conçu à l’aide des différentes possibilités offertes par les technologies de l’information et de la communication usuelles, y compris audiovisuelles (format Compact Disc). Il est adressé au président du jury sous format papier accompagné le cas échéant d’un support numérique Compact Disc, dans un délai et selon des modalités fixées par le jury. Ce dossier se compose de deux ensembles : - une synthèse des fondements scientifiques relatifs au sujet retenu ; - la description d’une séquence pédagogique, relative au sujet choisi, accompagnée des documents se rapportant à cette

dernière. L’épreuve comporte : - la présentation du dossier par le candidat (vingt minutes) ; - un entretien avec le jury portant, d’une part, sur les aspects scientifiques, pédagogiques et didactiques du dossier et de sa

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Rapport de jury CERPE Session 2016 11

présentation, et, d’autre part, sur un élargissement et/ou un approfondissement dans le domaine considéré (quarante minutes), pouvant notamment porter sur sa connaissance réfléchie des différentes théories du développement de l’enfant.

L’épreuve est notée sur 60 points : 20 points pour la présentation du dossier par le candidat, 40 points pour l’entretien avec le jury. Durée de l’épreuve : une heure. II-2. Deuxième épreuve orale : entretien à partir d’un dossier L’épreuve comporte deux parties. La première partie permet d’évaluer les compétences du candidat pour l’enseignement de l’éducation physique et sportive (EPS) ainsi que sa connaissance de la place de cet enseignement dans l’éducation à la santé à l’école primaire. La deuxième partie de l’épreuve vise à apprécier les connaissances du candidat sur le système éducatif français, et plus particulièrement sur l’école primaire (organisation, valeurs, objectifs, histoire et enjeux contemporains), sa capacité à se situer comme futur agent du service public (éthique, sens des responsabilités, engagement professionnel) ainsi que sa capacité à se situer comme futur professeur des écoles dans la communauté éducative. Pour chaque session, le recteur d’académie établit un programme de quatre activités physiques, sportives et artistiques parmi celles les plus couramment enseignées à l’école primaire (maternelle et élémentaire) : activités athlétiques, arts du cirque, danse, activités aquatiques, jeux et sports collectifs, activités d’orientation, activités gymniques, jeux de lutte. Ce programme est publié sur le site internet de l’académie et communiqué au directeur de l’école supérieure du professorat et de l’éducation de l’académie. Première partie : Le jury propose au candidat un sujet relatif à une activité physique, sportive et artistique (APSA) praticable à l’école élémentaire ou au domaine des activités physiques et expériences corporelles réalisables à l’école maternelle. Le sujet pourra être présenté à l’aide des différentes possibilités offertes par les technologies de l’information et de la communication usuelles, y compris audiovisuelles. Le sujet se rapporte soit à la progression au sein d’un cycle d’activités portant sur l’APSA ou la pratique physique et corporelle considérée, soit à une situation d’apprentissage adossée au développement d’une compétence motrice relative à cette même APSA ou pratique physique et corporelle. Le candidat expose ses réponses (dix minutes) et s’entretient avec le jury (vingt minutes). Le jury élargit le questionnement aux pratiques sportives personnelles du candidat ou encore au type d’activités sportives qu’il peut animer ou encadrer. Deuxième partie : Elle consiste en un exposé du candidat (quinze minutes) à partir d’un dossier de cinq pages maximum fourni par le jury et portant sur une situation professionnelle inscrite dans le fonctionnement de l’école primaire, suivi d’un entretien avec le jury (trente minutes). L’exposé du candidat présente une analyse de cette situation et des questions qu’elle pose, en lui permettant d’attester de compétences professionnelles en cours d’acquisition d’un professeur des écoles. L’entretien permet également d’évaluer la capacité du candidat à prendre en compte les acquis et les besoins des élèves, en fonction des contextes des cycles de l’école maternelle et de l’école élémentaire, et à se représenter de façon réfléchie la diversité des conditions d’exercice du métier, ainsi que son contexte dans ses différentes dimensions (classe, équipe éducative, école, institution scolaire, société), et les valeurs qui le portent dont celles de la République. Durée de la préparation : trois heures ; durée totale de l’épreuve : une heure et quinze minutes. L’épreuve est notée sur 100. 40 points sont attribués à la première partie ; 60 sont attribués à la deuxième partie dont 20 points pour l’exposé et 40 pour l’entretien.

II-3 Langue polynésienne

L'épreuve orale d'admission consiste en un entretien en langue polynésienne avec le jury à partir de documents courants (documents iconographiques, prospectus, …) ou d'un document sonore d'une durée d'environ deux minutes, en langue polynésienne, relatifs à la culture ou à la langue concernée.

Le niveau attendu est celui d’un utilisateur A2 ou « intermédiaire » du cadre européen commun de référence pour les langues.

Durée de la préparation : 30 minutes ; durée totale de l’épreuve : quinze minutes.

L’épreuve est notée sur 40 points.

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Rapport de jury CERPE Session 2016 12

S T A T I S T I Q U E S

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Rapport de jury CERPE Session 2016 13

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Rapport de jury CERPE Session 2016 15

C O M P T E - R E N D U D U J U R Y É P R E U V E E C R I T E D ’ A D M I S S I B I L I T E

ÉPREUVE ÉCRITE DE FRANÇAIS

Données chiffrées : Sur 320 candidats inscrits au concours du public, seuls 125 ont subi l’épreuve de français. Dans le concours du privé, pour 78 inscrits, seuls 51 ont passé l’épreuve écrite. La participation réelle est donc de 39,8% dans le public et 65,38% dans le privé.

Inscrits Présents % présents 10/40 et + Moins de 10 Moy/40 Public 320 125 39,06 % 97 28 15,6 Privé 78 51 65,38% 43 8 15,92

Les notes moyennes obtenues sont 15,60/40 pour le concours du public, et 15,92/40 pour le concours du privé. Un nombre important de copies ont obtenu moins de 10/40, soit une note éliminatoire. 28 pour le public, et 8 pour le privé.

Inf à 10 De 10 à 20 De 20 à 30 De 30 à 40 Public 28 65 28 4 Privé 8 32 11 0

Echelle de notation :

Enseignement public 1 à 35 Enseignement privé 8 à 29

Les données chiffrées montrent que le niveau généralement exprimé par les candidats est insuffisant. De fait, la majorité des copies se trouvent bien en dessous de la moyenne arithmétique de 20/40. Les sujets d’un type nouveau pour cette session 2016 du concours évaluent essentiellement des capacités de lecture, d’analyse et de synthèse, des connaissances grammaticales qui ne sont pas celles d’un spécialiste mais d’un usager conscient, ainsi que du bon sens pédagogique. D’un point de vue global, le jury s’est étonné de trouver un certain nombre de copies non rédigées, ou présentées dans une expression à la fois lapidaire et relâchée. Il rappelle que la formulation des idées et des réflexions est une exigence absolue de ce concours de recrutement de professeurs des écoles qui devront se montrer explicites et exemplaires face à leurs élèves, et ont pour mission de leur apprendre à formuler des sentiments, des impressions, des notions, des réflexions. Les copies non rédigées qui se présentent sous la forme de tableaux ou de formules lapidaires ne sont pas recevables. La mauvaise qualité de la langue a mis en péril l’expression même des idées (5 points sur 40 sont spécifiquement alloués à l’expression.).

Détails : l’épreuve comporte trois parties.

La première, notée sur 11 points, invitait à une lecture fine de quatre textes, un passage du poème Melancholia de Victor Hugo (Les Contemplations, 1838), deux extraits de romans, Voyage au bout de la Nuit, de Louis-Ferdinand Céline (1932) et Une femme, d’Annie Ernaux (1987), et un passage de Propos sur le bonheur, essai philosophique d’Alain (1925). La question demandait aux candidats de dégager les visions du travail qui sont proposées par ces textes. On attendait un regard synthétique sur ces quatre extraits, qui mette en lumière deux visions contrastées du travail, l’une qui le considère comme destructeur et aliénant, et l’autre comme porteur de satisfactions, de bonheurs, voire de liberté. Cette vision nuancée véhiculée par le corpus était souvent absente dans les copies. On est surpris de constater qu’un nombre assez important de candidats n’ont pas lu le poème de Victor Hugo jusqu’à la fin, et n’ont pas perçu qu’à la description pathétique faite des enfants exploités par le travail vu comme un monstre, s’oppose dans les derniers vers une vision positive de ce que devrait être le travail, une libération. Au sein du même texte, deux conceptions s’opposent et l’organisation argumentative du poème n’a généralement pas été évoquée. La méconnaissance de Louis Ferdinand Céline a également dérouté certains candidats et les a précipités dans un contresens fatal. Chez Céline également, ce n’est pas le travail qui est condamné en soi, mais la façon dont il aliène et avilit. Hugo et Céline dénoncent le travail mécanisé, tandis qu’Alain souligne qu’il est aliénant quand il ne favorise pas l’autonomie. Cette idée se retrouve dans le texte d’Annie Ernaux, quand la narratrice souligne l’aliénation affectant l’image que son père a de lui-même. D’autre part, les auteurs montrent ce que le travail a de libérateur, et qu’il peut même apporter du bonheur, en révélant la puissance créatrice (Alain) ou en « rendant l’homme heureux » (Hugo).

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Le jury conseillera donc aux candidats de se tenir informés des grands noms de la littérature, et de s’entraîner à une lecture fine et complète des textes, qui ne se contente pas d’en relever, pour la déformer, une simple idée générale. La lecture d’anthologies, de romans et d’œuvres classiques les aidera à fonder leur analyse sur une expérience de lecteurs sans laquelle l’entreprise devient hasardeuse. La seconde partie de l‘épreuve porte sur la connaissance de la langue. Elle est évaluée sur 13 points. Les questions posées n’exigent pas un savoir linguistique très spécialisé, mais une connaissance des principaux phénomènes grammaticaux que les candidats seront amenés à aborder et manipuler quotidiennement avec leurs élèves. C’est sans conteste la partie du sujet dans laquelle les réponses sont les moins recevables. La première question portait sur des phénomènes simples d’homophonie. La seconde invitait à donner la nature de propositions subordonnées. Il est important que les candidats soient capables de fournir une analyse logique de phrases complexes. Celles qui étaient proposées ne présentaient pas de difficulté; cependant, beaucoup de confusions ont été commises entre propositions conjonctives et propositions relatives. La subordonnée de concession a été pour beaucoup un écueil insurmontable, et l’on a surtout regretté le très petit nombre de candidats capables de reconnaître une proposition subordonnée interrogative indirecte. La troisième question demandait de transformer des phrases simples en phrases complexes, exercices courants dans l’enseignement. La quatrième question invitait au repérage d’une métaphore employée en apposition à « machine sombre », dans le poème de V. Hugo. La réponse à ces questions exigeait des connaissances minimales, et une certaine habitude à les mettre en contexte. L’utilisation exclusive de moyens mnémotechniques afin de repérer la nature d’une proposition ne saurait, chez un professeur, remplacer la réflexion logique qui aurait permis d’éviter de très lourdes erreurs. Les candidats sont donc invités à s‘exercer régulièrement, durant leur préparation des épreuves, à une véritable analyse des formes grammaticales et des structures syntaxiques, ainsi qu’à une mise en relation des règles grammaticales et du sens qu’elles permettent d’exprimer. La troisième partie de l’épreuve, sur 11 points, consiste en l’analyse de documents de nature pédagogique. On peut formuler deux remarques essentielles : Les réponses attendues doivent être rédigées. Les tableaux d’analyse comparative ne sont d’aucune utilité s’ils ne permettent pas d’exprimer un avis sur les documents proposés. Trop de copies se contentent d’un dépouillement technique auquel elles ne donnent aucun sens. Outre le fait que le professeur devrait être capable de transformer sur sa copie les tableaux en réflexion rédigée, l’absence d’avis ne saurait porter le nom d’analyse. Il s’agissait de comparer deux approches d’un enseignement de la synonymie. Les deux démarches proposées sont très contrastées, l’une, destinée aux élèves, fait le choix d’une progression par déduction, qui ne met pas les élèves en situation de s’interroger sur les phénomènes linguistiques ; les mots ne sont pas mis en contexte ; on espère faire apprendre des mots en définissant un vocabulaire qui n’est pas actif. Le second document, plus didactique, propose en revanche aux enseignants de partir d’une observation des phénomènes par les élèves, pour les guider progressivement vers une mise en pratique du vocabulaire acquis. Les élèves sont invités à échanger entre eux, et construisent les éléments à retenir au cours d’une séance finale. Cette démarche favorise la construction des savoirs par la classe qui se les approprie en s’interrogeant sur leur mise en œuvre. Ces directions sont proches de celles que préconisent les programmes actuels et que préconisent également les nouveaux programmes des cycles 1, 2 et 3 mis en place à la rentrée 2016. Entre l’approche mécanique du document 1 et celle qui, document 2, place les élèves devant un texte authentique (la bande dessinée Tintin, de Hergé), les candidats devaient dégager l’efficacité de la seconde. Enfin les candidats étaient invités à lier cet apprentissage de la notion de synonyme à celui d’autres notions lexicales, ce qui permet, en mettant en œuvre des logiques de rapprochement, d’opposition, de catégorisation,- d’enrichir l’appropriation par les élèves d’un lexique enrichi, et une meilleure maîtrise orthographique dans la pratique de la langue (réception et production). On conseillera aux candidats de se tenir informés des évolutions pédagogiques et didactiques dans l’enseignement, et d’utiliser avec la plus grande circonspection tous les schémas simplificateurs. L’utilisation des ressources proposées pour l’enseignement dans le premier degré sur le site Eduscol est vivement recommandée. La connaissance, par exemple, des travaux de Micheline Cellier, de Sylvie Cèbe et Laurent Goigoux, pour ce citer que ces chercheurs, est indiquée. En somme, le jury a eu l’occasion de lire de bonnes copies, trop peu nombreuses cependant, qui manifestent une culture ouverte, et montrent que les candidats qui se sont entraînés et interrogés sur les évolutions du système et de la didactique du français, sont armés pour répondre avec pertinence aux questions posées. Les efforts des candidats doivent s’orienter vers la question de l’élaboration du sens : sens des apprentissages pour les élèves, sens des textes lus, élaboration et explicitation d’idées. Les réponses attendues doivent être réfléchies et explicites, c’est-à-dire argumentées de façon claire, et rédigées dans une langue fluide et correcte.

Yves Bernabé, IA-IPR de Lettres Responsable de la correction des épreuves de français.

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ÉPREUVE ÉCRITE DE MATHEMATIQUES

Modalités de l’épreuve :

L'épreuve vise à évaluer la maîtrise des savoirs disciplinaires nécessaires à l'enseignement des mathématiques à l'école primaire et la capacité à prendre du recul par rapport aux différentes notions. Le programme de l’épreuve repose sur les connaissances exigibles pour le DNB. Dans le traitement de chacune des questions, le candidat est amené à s'engager dans un raisonnement, à le conduire et à l'exposer de manière claire et rigoureuse. L’épreuve dure 4 heures.

• Le sujet est composé en 3 parties, les copies des candidats sont évaluées à l’aide d’un barème totalisant 40 points : o 13 pour la première partie, o 13 pour la deuxième, o 14 pour la troisième.

• Par ailleurs, 5 points au maximum peuvent être retirés pour tenir compte de la correction syntaxique et de la qualité écrite de la production du candidat.

• Une note globale égale ou inférieure à 10 à l’épreuve de mathématiques est éliminatoire, quelque soit la note obtenue dans les autres disciplines.

Bilan chiffré de la session :

Sur 320 inscrits, seuls 176 candidats ont composés aux trois épreuves d’admissibilité. • Note minimale : 0,25/40 • Note maximale : 37,5/40 • Note moyenne : 14,28/40 et note médiane : 14,25/40 • Nombre de notes inférieures ou égales à 10/40 : 54/176 soit 30,7% • Nombre de notes inférieures ou égales à 20/40 : 141/176 soit 80,1%

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Nonobstant le sujet posé cette année, comme l’an dernier environ 20% au moins des candidats sont éliminés à la suite de l’épreuve de mathématiques. Le jury tient à signaler que les candidats pour espérer être admissibles doivent se préparer sérieusement à cet écrit. Il semble important de prendre connaissance des précédents sujets posés dans les différents centres afin de se confronter à la difficulté des sujets, voire de s’exercer sur des sujets de DNB, ou des problèmes de niveau troisième. L’enseignement des mathématiques à l’école primaire est un enjeu important, et ainsi des acquis solides et une réflexion personnelle soigneuse dans cette discipline sont indispensables.

Présentation des épreuves

Première partie : Dans cette partie le sujet proposait une étude de propriétés d’une figure géométrique étudiée notamment par Archimède : l’arbelos.

Les 4 parties du problème permettaient d’apprécier les aptitudes du candidat en géométrie mais aussi en analyse et en calcul algébrique. Plus particulièrement, elles ont permis de mettre en évidence les compétences fondamentales en mathématiques du candidat : Chercher, Modéliser, Représenter, Calculer, Représenter, Communiquer. Deuxième partie : Cette partie était composée de quatre exercices indépendants.

1. Probabilités : lancer de dé, de deux dés, tirages sans remise dans une urne. 2. Pourcentage et agrandissement de l’aire d’un carré. 3. Programme de calcul : calcul algébrique et numérique, utilisation du tableur. 4. Statistiques : vrai ou faux avec justification à partir d’un relevé statistique.

Troisième partie : Etude didactique de la résolution de problème de division à travers 3 situations.

Situation 1 : Etude et analyse des réponses de 4 élèves à un problème de division en part mettant en jeu la division euclidienne. Situation 2 : Etude de problèmes mettant en jeu des questionnements autour de la division en nombre de parts vis à vis de la

division en parts égales et du reste. Il fallait également produire un énoncé de problème répondant à des contraintes précises.

Situation 3 : Analyse d’une production d’élève répondant à un problème de division euclidienne.

Prestation des candidats :

Points forts :

Les points du sujet les mieux maîtrisés par les candidats : • L’usage du théorème de Pythagore ; • La lecture graphique ; • L’organisation et le soin apportés à la rédaction des copies. • L’investissement dans la partie 3.

Les réussites:

Première partie : - L’usage du théorème de Pythagore, plus généralement la caractérisation d’un triangle rectangle - La lecture graphique de valeurs

Deuxième partie : - Le calcul d’une probabilité simple - L’utilisation d’un programme de calcul - La compréhension de l’étendue et des quartiles.

Troisième partie : - L’analyse pertinente des erreurs, des démarches ou procédures des élèves. - Les efforts pour essayer de prendre du recul au niveau pédagogique.

Ce que le jury a apprécié :

Au final, le jury a apprécié les efforts des candidats pour présenter convenablement les copies au niveau de l’écriture et de l’organisation des questions. En effet, la qualité de l’écriture d’un professeur des écoles et sa capacité a organisé convenablement ses copies font partie des attendus du jury. Egalement, le jury a apprécié que les copies ou les candidats faisaient un effort pour répondre à un maximum questions posées.

Les déficiences

Première partie :

- La partie algébrique a été peu traitée : 80% de non réponse aux questions ayant un lien avec le calcul littéral. - Les parties C et D ont été peu traitées : 80% des candidats n’ont pas abordé ou répondu correctement à au moins une

question de ces deux parties.

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Deuxième partie :

- L’exercice 2 a globalement été mal réussi ou échoué, ce qui laisse apparaître soit un manque de maîtrise au niveau de l’agrandissement d’une aire, soit de l’utilisation des pourcentages.

- La partie conjecture et la preuve algébrique de l’exercice 3 ont été mal réussi ou évité pour environ 80% des candidats.

- Le calcul de la moyenne pondérée et la comparaison entre les indicateurs de deux séries statistiques ont posé des problèmes de compréhension aux candidats.

Troisième partie :

- Les candidats ont eu des difficultés à dresser le tableau de synthèse demandé. - La perception des difficultés liées aux notions mathématiques sous-jacentes a posé difficulté. - L’invention d’un problème répondant aux critères demandés s’est avérée une tâche difficile pour 80% des candidats.

Ce que le jury a regretté :

- La faiblesse mathématique pour une majorité des candidats apparente au travers de la première et de la deuxième partie dont les moyennes respectives sont : 3,72/13 et 5/13.

- La paraphrase et les commentaires dans les analyses des productions des élèves sans fondements didactiques, qui traduisent un manque de perception des enjeux des notions mathématiques.

Recommandations du jury :

- Rédiger proprement et lisiblement sa copie en traitant chaque partie dans son intégralité avant d’en entamer une autre, en d’autres termes, ne pas mélanger les réponses à des questions de plusieurs parties entre elles de manière désordonnée.

- Bien travailler les notions mathématiques du premier et du second degré tant du point de vue technique que du point de vue didactique.

- S’engager à répondre dans le plus de questions possible de manière claire sans recopier les énoncés ni les paraphraser.

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ÉPREUVE ÉCRITE DE LANGUE POLYNESIENNE Durée : 1 heure

• Résultats :

� Nombre de copies corrigées : 176

- tahitien : 174 copies - pa’umotu : 1 copie - marquisien : 1 copie

� Notation /40 :

- la plus haute : 39,5 - la plus basse : 0,25

� Moyenne générale de la session : 23,04/40 soit 11,52/20

- Jury 1 : 22,73/40 - Jury 2 : 25,31/40 - Jury 3 : 24,74/40 - Jury 4 : 20,70/40 - Jury 5 : 23,77/40 - Jury 6 : 23,76/40 - Jury 7 : 20,26/40

Observations générales :

Les membres du jury ont pu apprécier les progrès constatés sur le plan linguistique ; une meilleure orthographe, une

meilleure maîtrise dans la construction syntaxique des phrases et un meilleur taux de réussite dans la première partie de l’épreuve : COMPREHENSION du texte. Il a également été remarqué que le sujet de cette session 2016 ne présentait pas de réelles difficultés lexicales et sémantiques (en accord avec les textes en vigueur et le niveau attendu soit A2 du CECRL).

A contrario, la partie « traduction » semble être la moins réussie du fait qu’intrinsèquement l’exercice de traduction est en lui-même très complexe. De nombreux termes ‘anuhe, ‘a’eho » n’ont pas été traduits, un manque de connaissance d’un vocabulaire précis et spécifique, de nombreux contre-sens et non-sens ont été redondants dans les nombreuses copies.

Le jury souligne également que le temps imparti, soit 1 heure, donné aux candidats restait insuffisant pour espérer obtenir d’excellentes copies.

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N O T E S A U X É P R E U V E S D ’ A D M I S S I O N

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C O M P T E - R E N D U D U J U R Y É P R E U V E O R A L E D ’ A D M I S S I O N

I. MISE EN SITUATION PROFESSIONNELLE

A. Histoire, géographie et enseignement moral et civique

Le lundi 23 mai 2016, 10 candidats se sont présentés devant deux jurys pour les épreuves d’admission. Les jurys ont fait part des observations suivantes. Les oraux sont dans leur grande majorité de qualité insuffisante. Des manques importants ont été constatés.

- Une maîtrise de la langue est en général de faible qualité que ce soit à l’écrit et à l’oral. Les candidats ont eu tendance à se relâcher durant l’entretien. À ce moment, le langage peut devenir familier et des erreurs de syntaxe apparaissent. - La moitié des candidats n’a pas respecté le temps imparti pour la présentation de l’étude. Il est rappelé que cette épreuve peut être anticipée par les candidats et que le respect du temps est une compétence attendue d’un futur enseignant. - Les deux jurys ont relevé que les fondements scientifiques sont en général incomplets voire pauvres. Les parties scientifiques du dossier et de la présentation semblent « étrangers » aux candidats. Cette non – maîtrise des fondements scientifiques se confirme lors de l’entretien. Certains candidats ont été incapables de répondre à des questions simples sur des connaissances élémentaires (par exemple, « citer deux droits de l’Homme »). Il est noté que la maîtrise des repères chronologiques et spatiaux est indispensable pour prétendre à ce concours. Situer la Révolution Française au Moyen Âge, expliquer qu’à l’équateur le climat méditerranéen étend son influence, ne sont pas de simples confusions à ce niveau. - Il est rappelé aux candidats que les parties scientifiques et pédagogiques des dossiers sont directement liées. Certaines présentations ont montré une partie scientifique « prétexte » qui ne correspondait nullement à la séquence pédagogique. - Les parties pédagogiques sont de meilleure qualité. Certaines difficultés transparaissent néanmoins. Les démarches pédagogiques ont en général une « facture classique ». Elles présentent des extraits de fiches de manuel avec documents et questions. Ce questionnement conduisant à une trace écrite non construite par les élèves. Peu de candidats ont réussi à démontrer le lien entre activités et compétences à développer. Aucun n’a fait référence à l’usage des TICE. - Peu de candidats ont réussi à contextualiser les exemples. Beaucoup reprennent des cas de manuels sans pouvoir les replacer dans le vécu des élèves.

Les jurys notent cependant des aspects encourageants. Lors des entretiens, les candidats ont fait preuve de réactivité et ont su proposer des démarches plus adaptées et en lien avec le vécu des élèves. Les programmes scolaires des écoles maternelle et primaire sont connus et le vocabulaire didactique et pédagogique est en bonne voie de maîtrise. Les candidats ayant proposé des dossiers en enseignement moral et civique ont de manière générale mieux réussi les épreuves que ceux ayant choisi un dossier en géographie et en histoire.

B. Art visuel

Six candidats ont choisi le domaine des Arts Visuels. En ce qui concerne la première partie de l’épreuve le jury regrette que les prestations ne soient pas plus visuelles, aucun des candidats n’ayant choisi le format numérique pour présenter son dossier. Le support papier et le (très) petit format des images ne mettent pas en valeur les productions ou les références artistiques qui composent le dossier. La partie scientifique est souvent une présentation très sommaire du sujet. Certains candidats n’ont pas su gérer les vingt minutes d’exposé, soit en finissant bien avant terme, soit en n’ayant pas le temps de terminer leur prestation. Les candidats maîtrisent la présentation du dossier dans leur dimension historique et scientifique sans pour autant faire preuve d’une culture artistique. La transposition didactique est le point faible. En ce qui concerne la seconde partie, peu de connaissances culturelles sur la question artistique et aucune mobilisation de la sensibilité des élèves, leur imagination, leur potentiel créatif. Les séquences présentent la reproduction à l’identique d’un modèle par les élèves sans sollicitation de leur créativité. La place des références artistiques n’est pas clairement appréhendée. Leur rôle devrait être plus réfléchi car, si elles apparaissent parfois dans les fondements scientifiques pour étayer le choix du candidat, elles sont trop souvent oubliées dans la pratique pédagogique. Le vocabulaire plastique doit lui aussi être mieux maîtrisé, les termes ne sont pas interchangeables. Enfin, les candidats doivent rester vigilants sur la faisabilité de la séquence présentée en veillant à adapter les activités au développement de l’enfant et à la gestion d’un groupe classe. Le choix de cette option ne doit pas être un choix par défaut.

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C. Education musicale

1) Renseignements généraux : - Date des épreuves : lundi 23 et mardi 24 mai 2016 - Candidats : 12 candidats se sont présentés à cette épreuve (3 candidats issus de l’enseignement privé, 9 candidats

issus de l’enseignement public) - Cycles choisis pour l’élaboration des séquences : quatre en Maternelle, quatre en cycle 2 et quatre en cycle 3 - Intitulés des dossiers :

• Les accompagnements rythmiques • Les activités rythmiques (X2) • Rythmes et percussions • Le Himene tarava • L’ostinato mélodique • La polyphonie dans la musique polynésienne • Phrases musicales et variations • L’environnement sonore • Les nuances • Le timbre des instruments • La découverte du Jazz

- Support : 9 candidats se sont présentés avec des supports audio ou visuels, 3 se sont présentés sans support

2) Première partie de l’oral : l’exposé du dossier Ont été évalués : conformité, pertinence, structuration, expression, enthousiasme et capacités communicationnelles des candidats Pour la connaissance des éléments du dossier : authenticité, faisabilité, finalisation, cohérence et transdisciplinarité. Points forts constatés :

- Utilisation correcte des 20 minutes, bonne gestion du temps - Annonce plutôt claire du plan du dossier - Sérieux des candidats, qui en grande majorité avaient travaillé leur sujet, et ont passé l’oral avec aisance, sans lecture

des notes, en montrant une maîtrise des contenus - Bon usage des TICE au moment de l’exposé - Utilisation de supports sonores utiles pour illustrer les propos, les contenus - Des dialogues positifs avec le jury, et des entretiens réussis - Bonne appréciation de la place de l’éducation musicale dans le Socle

Points à améliorer et attendus du jury :

- Une explication claire des objectifs et des finalités - Un véritable travail de progression de séance à séance - L’identification des connaissances et des compétences attendues de la part des élèves - Une idée précise de l’évaluation, élément central de la progression des apprentissages - Une véritable synthèse des fondements scientifiques, souvent survolés - Une meilleure maîtrise du vocabulaire de base - Une réflexion approfondie sur l’écart trop souvent constaté entre le choix du sujet et les intentions pédagogiques

décrites dans la séquence.

3) Deuxième partie de l’oral : l’entretien Ont été évaluées : les connaissances didactiques et pédagogiques, la prise en compte des questions, la pertinence des réponses.

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Points forts constatés :

- La bonne capacité d’écoute des candidats et la qualité des échanges avec le jury - Leur capacité à se remettre en cause face aux observations et à s’ouvrir à d’autres possibilités.

Points à améliorer et attendus du jury :

- Les ouvertures possibles de la séance et de la séquence à d’autres domaines artistiques (mise en lien des apprentissages)

- Les connaissances didactiques et pédagogiques parfois limitées (par exemple : méconnaissance des pédagogies actives décrites dans les séquences)

- Des conceptions de séquences trop codifiées, enfermant le candidat dans des modèles d’enseignement - Une meilleure préparation des candidats à la cohérence des enseignements (sans faire rentrer à tout prix des contenus

dans des cases).

4) Conclusions Les candidats ont dans l’ensemble pris cette épreuve très au sérieux. Cependant, la plupart d’entre eux n’a pu « tester » la séquence en classe lors du stage sur le terrain, et n’a pu également assister en tant qu’observateur à une séance menée par les MAT (l’éducation musicale reste encore à ce jour une activité peu pratiquée dans les classes, ou pratiquée irrégulièrement) Compte tenu de ces observations, le jury a été amené à attribuer des notes allant de 26/60 à 55/60

D. Sciences et technologie L’épreuve comporte la présentation d’un dossier par le candidat pendant 20 minutes suivie par un entretien de 40 minutes avec le jury portant sur les aspects scientifiques, pédagogiques et didactiques du dossier et de sa présentation. L’entretien permet aussi d’élargir le questionnement au-delà de la thématique présentée et de vérifier les connaissances du candidat dans le domaine Sciences et technologie ainsi que dans le champ de la construction des apprentissages. L’épreuve est notée sur 60 points, 20 points pour la présentation du dossier par le candidat, 40 points pour l’entretien avec le jury. Parmi les candidats admissibles, 34 ont choisi le domaine Sciences et technologie. Les sujets retenus par les candidats se répartissent de la façon suivante :

Sciences de la Vie et de la terre 18 53 % Sciences Physiques 13 38 % Technologie 3 9%

Total 34 100 % Les notes s’échelonnent de 23,5 à 60 points, la moyenne s’établissant à 43 points sur 60 (respectivement 7,8 , 20 et 14,3 sur 20). Dans l’ensemble les prestations des candidats sont de bon niveau et s’appuient sur des dossiers bien préparés et bien maitrisés, plusieurs prestations ont été remarquables sur tous les plans. On relève cependant quelques présentations de niveau insuffisant, les candidats ne maitrisant pas les concepts scientifiques relatifs aux thèmes présentés ce qui est surprenant compte tenu que le choix de la problématique relève de l’initiative seule des candidats. La présentation et l’entretien permettent au jury de mesurer en particulier

• la maitrise des contenus disciplinaires et des concepts scientifiques, • la capacité à construire des situations d’apprentissages en relation avec le niveau des élèves avec de objectifs

pédagogiques bien identifiés, • la capacité à élaborer une progression pédagogique • l’aptitude à mettre en œuvre une démarche d’investigation par le candidat.

Nous conseillons donc aux futurs candidats de préparer avec soin le dossier en mettant bien en relief les concepts et connaissances scientifiques relatifs au sujet choisi, et d’élaborer une séquence pédagogique en cohérence avec le niveau visé et une progression réaliste. Ils devront également s’attacher à travailler la présentation de façon à faire montre de leur aptitude à communiquer de manière claire, rigoureuse et efficace.

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E. Histoire des Arts Durée de l’épreuve : 1 heure Notation de l’épreuve : 60 points

Le concours a accueilli deux candidats admissibles pour l’option « Histoire des arts ». Dans l’ensemble, le jury observe un niveau assez satisfaisant des candidats. Le cadre imposé pour l’élaboration du dossier a bien été respecté (dix pages organisées en deux parties : synthèse des fondements scientifiques, présentation de la séquence pédagogique). Les dossiers étaient soignés dans leur présentation. Aucun candidat n’a choisi d’utiliser des supports numériques. Les candidats ont bien su gérer le temps imparti à chaque partie de l’épreuve. L’exposé n’a pas été appris par cœur et récité. Le jury note une aisance orale bien maîtrisée et un bon niveau de langue, hormis quelques fautes d’expression. Le jury observe une prestation structurée et organisée pour un candidat, mais regrette pour l’autre candidat une prestation plus confuse due à un manque de maîtrise des aspects scientifiques comme de l’approche didactique. Des allers Oretours ont été fréquents oubliant le plan préétabli. De façon générale, il serait souhaitable que les candidats aient une maîtrise plus approfondie de la première partie de l’épreuve, à savoir la connaissance des fondements scientifiques, artistiques et culturels du sujet choisi. L’un des candidats maîtrise insuffisamment la démarche didactique attendue dans le cadre d’une séquence d’enseignement de l’histoire des arts. La réflexion sur la conception de la séquence aurait due être plus approfondie. Le jury attendait des choix pédagogiques plus pertinents, notamment en ce qui concerne le questionnement soumis aux élèves. L’un des candidats a judicieusement réfléchi à l’organisation du groupe classe pour favoriser les interactions entre les élèves, valorise les compétences de chacun et renforcer leurs acquis. En, revanche les réalités pratiques n’ont pas été suffisamment prises en compte lors de l’analyse de la séquence pédagogique. L’étude d’œuvres d’art reste trop superficielle, et de manière générale la dimension pluridisciplinaire est peu traitée Les candidats doivent veiller à la rigueur didactique concernant l’enseignement de l’histoire des arts et ne pas perdre de vue que cet enseignement doit être intégré aux autres disciplines. Les candidats ont fait preuve d’une connaissance trop approximative des techniques artistiques abordées avec les élèves, ce qui a entraîné des manques lors de la mise en œuvre des séances de pratique artistique. Le jury note que les candidats ont une maîtrise satisfaisante des textes officiels et des réformes en cours comme l’organisation des nouveaux cycles. Il rappelle que les candidats doivent avoir une bonne connaissance des outils pédagogiques spécifiques au domaine d’enseignement concerné : parcours d’éducation artistique et culturelle (PEAC), cahier Culturel de l’élève. Il invite les candidats à porter une réflexion sur l’approche pédagogique appropriée permettant de susciter la curiosité chez l’élève, élément indispensable à l’acquisition d’une culture artistique. Enfin, le jury ne peut qu’encourager les candidats à s’ouvrir à une culture artistique plus large pour une meilleure appréhension de l’enseignement de l’histoire des arts.

F. Langue Polynésienne Sept commissions de jury ont été mises en place pour l’épreuve orale de tahitien de la session 2016.

• Notation et moyenne :

Effectif total candidats admissibles : 62

Note la plus haute : 40/40 Note la plus basse : 06/40

Moyenne générale : 26,26/40

Nombre de candidats ayant obtenus une note inférieure à 20 : 11 Nombre d’absence : 2

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• Aspect organisationnel :

Les membres du jury, à l’unanimité, ont émis les souhaits suivants en vue d’optimiser l’aspect organisationnel :

- Améliorer l’organisation (lors de la remise des dossiers, les numéros de jury ne correspondaient pas au tableau présenté lors de la réunion d’harmonisation, anticiper l’envoi des appareils audio-visuel en salle afin de permettre au jury de prendre connaissance du sujet avant l’arrivée des candidats). - Accompagner le candidat devant la salle et l’annoncer au jury. Cela éviterait des attentes (4 à 8 minutes) des deux parties. - Ramener les battements entre chaque passage à 10 minutes. Les 5 minutes proposées, cette année, sont insuffisantes. - Proposer aux candidats des supports iconographiques en couleur. - A destination des responsables de cette épreuve et suite au problème du 1er sujet (n°16), en vérifier rigoureusement le contenu (lors de la sélection) afin d’éviter toute perturbation du déroulement de ladite épreuve.

• Aspect méthodologique, linguistique, culturel :

Les remarques d’ordre linguistique, culturel et méthodologique émises par le jury sont similaires à celle des sessions précédentes.

Le jury a constaté des prestations orales d’excellentes qualités, par conséquent une nette progression du niveau. A contrario, certains candidats ont difficilement réussi à s’exprimer en langue polynésienne, voire même repris des mots dans le support proposé sans véritablement en comprendre le sens.

TABLEAU RECAPITULATIF Les candidats sont notés sur 40. Durée de préparation : 30 minutes Durée devant le jury : 15 minutes maximum

Résultats par jury (notation /40)

Jury Jury 1 Jury 2 Jury 3 Jury 4 Jury 5 Jury 6 Jury 7

Note + 36 39 36 40 40 38 40

Note - 23 06 22 21 08 07 10

Moyenne 31 23 26,4 28,75 26,56 26,06 22

Absence 1 0 0 0 0 1 0

Nb de candidat ayant obtenu Note < 20/40

0 4 0 0 2 1 4

MOYENNE GENERALE (notation /40)

Moyenne générale 26,26 N.B. : Ecart des moyennes générales par jury est de 9 points (Jury 1=31 et Jury7= 22). Cela s’explique selon les notes attribuées. Dans le jury 7, sur 9 candidats, plus de 44,4% (soit 4/9) n’ont pas obtenu la moyenne. A contrario, les candidats du jury 1, certainement mieux préparés, ont obtenus des notes supérieures à 20.

Note + 40

Note - 06

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II. ENTRETIEN A PARTIR D’UN DOSSIER Les deux épreuves orales d’admission comportent un entretien avec le jury qui permet d’évaluer la capacité du candidat à s’exprimer avec clarté et précision, à réfléchir aux enjeux scientifiques, didactiques, épistémologiques, culturels et sociaux que revêt l’enseignement des champs disciplinaires du concours, et des rapports qu’ils entretiennent entre eux. La durée de la préparation des deux épreuves est de 3 heures et la durée totale de l’épreuve est de 1 heure 15 (30 minutes pour la première partie et 45 minutes pour la seconde partie). Pour chaque session, le recteur d’académie établit un programme de quatre activités physiques, sportives et artistiques parmi celles les plus couramment enseignées à l’école primaire (maternelle et élémentaire). Pour la Polynésie Française, le vice-recteur a choisi les activités athlétiques, la danse, les activités aquatiques, ainsi que les jeux et sports collectifs. Ce programme est communiqué au directeur de l’école supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE) de l’académie.

Cette épreuve très complète est notée sur 100 : 40 points sont attribués à la première partie, 60 sont attribués à la deuxième partie dont 20 points pour l’exposé et 40 pour l’entretien.

La première partie permet d’évaluer les compétences du candidat pour l’enseignement de l’éducation physique et sportive (EPS) ainsi que sa connaissance de la place de cet enseignement dans l’éducation à la santé à l’école primaire, a une durée d’exposé de 10 minutes et d’entretien de 20 minutes Le jury propose au candidat un sujet relatif à une activité physique, sportive et artistique (APSA) praticable à l’école élémentaire ou au domaine des activités physiques et expériences corporelles réalisables à l’école maternelle. Le sujet pourra être présenté à l’aide des différentes possibilités offertes par les technologies de l’information et de la communication usuelles, y compris audiovisuelles. Le sujet se rapporte soit à la progression au sein d’un cycle d’activités portant sur l’APSA ou la pratique physique et corporelle considérée, soit à une situation d’apprentissage adossée au développement d’une compétence motrice relative à cette même APSA ou pratique physique et corporelle. Pour la première partie de cette épreuve, le jury propose au candidat un sujet. Les deux exemples de sujets ci-dessous peuvent éclairer les candidats, les préparateurs et les jurys quant à la nature de cette épreuve. 1er exemple : En classe de moyenne section de maternelle, lors des premières séances d’activité physique, vous avez mis en œuvre, pour vos élèves, des activités liées au déplacement dans un parcours aménagé. Vous souhaitez maintenant faire évoluer les réponses motrices des enfants. Présentez les ateliers d’activités gymniques que vous organiseriez pour développer les habiletés motrices suivantes : se suspendre, se balancer, se renverser. 2nd exemple : Dans votre classe de CM2, vous avez prévu d’organiser, en EPS, un cycle de jeux collectifs. L’an passé, vos élèves avaient participé à une rencontre sportive au cours de laquelle vous aviez constaté leur difficulté à s’organiser dans leur jeu d’équipe. À partir d’un jeu collectif que vous préciserez, décrivez une programmation sur 3 séances ayant pour objectif la prise de conscience du rôle d’attaquant, du rôle de défenseur et de la notion de démarquage. La deuxième partie de l’épreuve vise à apprécier les connaissances du candidat sur le système éducatif français, et plus particulièrement sur l’école primaire (organisation, valeurs, objectifs, histoire et enjeux contemporains), sa capacité à se situer comme futur agent du service public (éthique, sens des responsabilités, engagement professionnel) ainsi que sa capacité à se situer comme futur professeur des écoles dans la communauté éducative. La durée de l’exposé est de 15 minutes et celle de l’entretien de 30 minutes. L’exposé du candidat présente une analyse de cette situation et des questions qu’elle pose, en lui permettant d’attester de compétences professionnelles en cours d’acquisition d’un professeur des écoles. L’entretien permet également d’évaluer la capacité du candidat à prendre en compte les acquis et les besoins des élèves, en fonction des contextes des cycles de l’école maternelle et de l’école élémentaire, et à se représenter de façon réfléchie la diversité des conditions d’exercice du métier, ainsi que son contexte dans ses différentes dimensions (classe, équipe éducative, école, institution scolaire, société), et les valeurs qu’ils portent, dont celles de la République. L’exemple de dossier ci-dessous éclaire les candidats, les préparateurs et le jury quant à la nature de la deuxième partie de l’épreuve orale qui « consiste en un exposé du candidat à partir d’un dossier de cinq pages maximum fourni par le jury et portant sur une situation professionnelle inscrite dans le fonctionnement de l’école primaire… » Pour cette épreuve, il ne peut être exigé de connaissances juridiques et réglementaires spécialisées, mais seulement une bonne connaissance générale des règles de fonctionnement de l’école primaire.

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Dossier « la gestion de l’hétérogénéité des élèves »

Document 1 : Rapport OCDE, Equité et qualité dans l’éducation. Comment soutenir les élèves et les établissements défavorisés, 2012 Document 2 : Philippe PERRENOUD, L’école face à la diversité des cultures, La pédagogie différenciée entre exigence d’égalité et droit à la différence, Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation, Université de Genève, 2005. Document 3 : Philippe MEIRIEU, Les deux grands courants théoriques de la différenciation, Extrait de la pédagogie différenciée : enfermement ou ouverture ?, site de Philippe Meirieu. Questions 1- À quelles conditions la pédagogie différenciée peut-elle être une réponse à la gestion de l’hétérogénéité des élèves ?

2- Comment l’école peut – elle répondre à la diversité des élèves ?

3- Dans une classe de CE2 très hétérogène, un enseignant propose à ses élèves une activité de rédaction, suite à une visite au musée. Il demande aux élèves, en difficulté dans ce domaine, de s’exprimer en réalisant un dessin. Quelle analyse faites-vous de la situation ?

Document 1 : Rapport OCDE, Equité et qualité dans l’éducation. Comment soutenir les élèves et les établissements défavorisés, 2012 Réduire l’échec scolaire est payant pour la société et les individus. Elle peut également contribuer à la croissance économique et au développement social. En effet, les systèmes éducatifs les plus performants parmi les pays de l’OCDE sont ceux qui conjuguent qualité et équité. L’équité en matière d’éducation, implique que les circonstances personnelles ou sociales telles que le genre, l’origine ethnique ou le milieu familial ne sont en aucun cas des obstacles à la réalisation du potentiel éducatif (équité) de chaque individu et à ce qu’ils atteignent un niveau de compétences minimales de base (inclusion). Dans ces systèmes éducatifs, une très grande majorité des élèves ont la possibilité d’acquérir des compétences élevées, indépendamment de leurs circonstances personnelles et socioéconomiques. […] Rompre avec des politiques systémiques qui nuisent à la performance des établissements et des élèves. La manière dont les systèmes éducatifs sont conçus peut accentuer les inégalités et avoir un impact négatif sur la motivation et l’investissement des élèves dans leur scolarité, les conduisant parfois au décrochage scolaire. À l’échelle des systèmes éducatifs, l’élimination des obstacles à l’équité est souhaitable pour le bien des élèves défavorisés et ne compromet nullement la progression de leurs camarades. (…) Éliminer le redoublement. Le redoublement est une pratique non seulement coûteuse, mais également inefficace pour améliorer les résultats scolaires. Il existe des stratégies alternatives, consistant notamment à prévenir le redoublement en palliant les lacunes à mesure qu’elles sont identifiées durant l’année scolaire ; à privilégier le passage automatique au niveau supérieur ou à limiter le redoublement aux matières ou modules dans lesquel (le) s l’élève a échoué, en lui assurant parallèlement un soutien personnalisé ; et enfin à sensibiliser les parties prenantes, traditionnellement acquises au redoublement, aux implications négatives de cette pratique. (…) Promouvoir un climat et un environnement scolaires propices à l’apprentissage. Dans les établissements défavorisés peu performants, l’environnement est souvent peu propice à l’apprentissage. Les mesures axées sur ce type d’établissements devraient en particulier : privilégier l’instauration de relations positives entre enseignants et élèves et entre camarades de classe ; encourager l’utilisation de données et de systèmes d’information permettant de diagnostiquer les problèmes en identifiant les élèves en difficulté et les facteurs qui perturbent l’apprentissage ; apporter aux élèves les conseils nécessaires et leur proposer un tuteur qui les soutiendra et les aidera à poursuivre leurs études. Par ailleurs, un réaménagement du temps d’apprentissage (portant notamment sur la durée d’enseignement hebdomadaire ou annuelle) ou une réorganisation des effectifs peut s’avérer bénéfique pour ces établissements. Dans certains cas, réduire la taille des classes et des établissements peut en effet permettre de renforcer les interactions entre enseignants et élèves et entre camarades de classe et d’améliorer l’efficacité des méthodes d’apprentissage. […] Mettre en place des stratégies d’apprentissage efficaces. Les attentes en termes de résultats scolaires sont souvent moins élevées lorsqu’il s’agit d’établissements ou d’élèves défavorisés ; des données probantes indiquent pourtant que certaines pratiques pédagogiques peuvent aider les élèves peu performants. Pour améliorer l’apprentissage en classe, il faut veiller à ce que les établissements défavorisés parviennent à un juste équilibre entre l’instruction axée sur l’élève et les programmes et pratiques d’évaluation suivis dans les autres établissements. Les établissements et les enseignants devraient utiliser des outils de diagnostic et des évaluations formatives et sommatives pour suivre les progrès des élèves et s’assurer que ceux-ci acquièrent

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Rapport de jury CERPE Session 2016 64

une maîtrise et une connaissance suffisantes des différentes matières. Les programmes scolaires adoptés par ces établissements doivent promouvoir une culture axée sur des exigences élevées et la réussite scolaire. Nouer des liens avec les parents et les communautés : une priorité. Les parents défavorisés sont généralement moins impliqués dans la scolarité de leurs enfants, pour différentes raisons économiques et sociales. Les politiques doivent veiller à ce que les établissements défavorisés s’efforcent en priorité de nouer des liens avec les parents et les communautés et améliorent leurs stratégies de communication de façon à renforcer leurs propres efforts par le soutien des parents. Certaines stratégies ont fait leurs preuves, comme celles consistant à nouer le dialogue avec les parents les moins impliqués ou à proposer à certains membres de la communauté d’apporter un soutien pédagogique aux élèves en difficulté. Établir des liens avec les entreprises locales et les acteurs de la vie sociale peut également contribuer à améliorer l’environnement pédagogique des établissements défavorisés et de leurs élèves. Document 2 : Philippe PERRENOUD, L’école face à la diversité des cultures, La pédagogie différenciée entre exigence d’égalité et droit à la différence, Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation, Université de Genève, 2005. La pédagogie différenciée n’est pas un kit livré « clés en main », c’est un chantier difficile, une entreprise incertaine et à long terme. On peut en dire ce que Winston Churchill disait de la démocratie : c’est le pire des systèmes à l’exclusion de tous les autres ! Elle commence par le refus de l’indifférence aux différences. (…) L’égalité formelle qui règle la pratique pédagogique sert en fait de masque et de justification à l’indifférence à l’égard des inégalités réelles devant l’enseignement et devant la culture enseignée ou plus exactement exigée. (…) Par opposition à une pédagogie rationnelle et réellement universelle qui, ne s’accordant rien au départ, ne tenant pas pour acquis ce que quelques-uns seulement ont hérité, s’obligerait à tout en faveur de tous et s’organiserait méthodiquement par référence à la fin explicite de donner à tous les moyens d’acquérir ce qui n’est donné, sous l’apparence du don naturel, qu’aux enfants de la classe cultivée, la tradition pédagogique ne s’adresse en fait, sous les dehors irréprochables de l’égalité et de l’universalité, qu’à des élèves ou des étudiants qui sont dans le cas particulier de détenir un héritage culturel conforme aux exigences culturelles de l’école. Non seulement elle exclut l’interrogation sur les moyens les plus efficaces de transmettre complètement à tous les savoirs et le savoir-faire qu’elle exige de tous et que les différentes classes sociales ne transmettent que très inégalement, mais encore elle tend à dévaloriser comme « primaires » (au double sens de primitives et de vulgaires) et, paradoxalement, comme « scolaires », les actions pédagogiques tournées vers de telles fins (Bourdieu, 1966, pp. 336-337). Différencier, c’est combattre cette indifférence aux différences, c’est faire en sorte que chaque élève soit aussi souvent que possible placé dans une situation féconde pour lui. C’est-à-dire une situation : qui ne menace pas son identité, sa sécurité, sa disponibilité mentale ; qui a du sens, le mobilise, lui lance un défi ; qui se situe dans sa zone de proche développement, autrement dit est maîtrisable au prix d’un apprentissage accessible, avec un étayage didactique. Pour aller à l’essentiel, on pourrait caractériser la pédagogie différenciée en 15 points :

1. La différenciation se situe résolument dans la perspective d’une « discrimination positive », d’un refus de l’indifférence aux différences et d’une politique de démocratisation de l’accès aux savoirs et aux compétences. Elle vise donc en priorité les élèves qui ont des difficultés d’apprentissage et de développement. C’est un choix politique avant d’être pédagogique.

2. La différenciation pédagogique porte sur les moyens et les modalités de travail, pas sur les objectifs de formation, ni sur les ambitions implicites que l’enseignant développe à propos de chaque élève. Ce qui suppose cependant une centration sur les objectifs essentiels dans une vision stratégique de l’ensemble de la scolarité.

3. La différenciation n’est pas synonyme de respect inconditionnel des différences, car le projet de l’école est de permettre à chacun d’accéder à une culture scolaire commune, celle de l’éducation de base, par exemple la culture de l’écrit, de l’argumentation, de la formalisation mathématique.

4. Ce n’est ni une méthode, ni un dispositif particulier, mais une préoccupation, qui devrait concerner toutes les méthodes, tous les dispositifs, toutes les disciplines, tous les niveaux d’enseignement.

5. La différenciation ne peut ni ne doit aboutir à un enseignement entièrement individualisé. Individualiser les parcours de formation en travaillant en groupes, s’appuyer sur les interactions sociocognitives, tel est le défi.

6. La différenciation se traduit au bout du compte par la qualité, la pertinence, le sens, la fécondité des situations d’apprentissage tout au long de la semaine et de l’année scolaire.

7. Elle passe par une autre organisation du travail scolaire, susceptible d’optimiser les situations d’apprentissage, si possible pour tous les élèves, en priorité pour ceux qui ont des difficultés.

8. Les cycles pluriannuels sont des structures favorables à une organisation du travail plus flexible et plus coopérative (groupes de besoin, groupes de niveaux, groupes multi-âge, soutien intégré).

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Rapport de jury CERPE Session 2016 65

9. Il n’y a pas de différenciation sans observation formative, critériée, comparant chaque élève aux objectifs de formation plutôt qu’à ses camarades de classe.

10. On ne peut identifier d’avance les besoins et les acquis des élèves, pour leur administrer un traitement ad hoc conçu d’avance ; il faut les engager dans des situations-problèmes ou des projets, qui les confrontent à des obstacles, dont le dépassement devient l’objectif à court terme et pilote des interventions différenciées de l’enseignant. […]

Document 3 : Philippe MEIRIEU, Les deux grands courants théoriques de la différenciation, Extrait de la pédagogie différenciée : enfermement ou ouverture ?, site de Philippe Meirieu.

[…] Si l’on se penche maintenant d’un peu plus près sur les textes et les propositions qui fondent pour nous la notion de différenciation pédagogique, il apparaît que ceux-ci sont loin d’être homogènes. Certes, dans tous les cas, il s’agit bien de briser le collectif frontal qui, d’une part, par « son indifférence aux différences », transforme ces dernières en inégalités et qui, d’autre part, masque, le plus souvent à son insu, un traitement des « infimes » différences dont parle Philippe Perrenoud un peu plus haut, lui-même facteur décisif de discrimination. Partout, il s’agit bien de briser la rigidité excessive de la classe associée à l’aléatoire des relations interindividuelles dont les effets se cumulent au détriment des élèves qui ne connaissent pas par avance le « métier d’élève ». Le projet semble bien le même : introduire des chemins adaptés aux besoins, aux profils, aux types de rapport au savoir, aux motivations des élèves pour que, par des itinéraires différents, tous puissent s’approprier les mêmes savoirs. Il s’agit là, bien évidemment, de la célèbre formule de Pierre Bourdieu. Mais, très vite, une observation scrupuleuse des textes fait apparaître que cette gestion des différences peut s’inspirer de deux principes différents : le principe que j’appellerai du « diagnostic a priori » et celui que je nommerai de « l’inventivité régulée ». Certes, dans les deux cas, il y a bien prise d’informations et propositions différenciées à partir de ces informations. Mais, alors que dans le cas du diagnostic a priori, l’information est considérée comme contenant en germe, en quelque sorte, la remédiation, dans le cas de l’inventivité régulée, l’information est un indicateur parmi d’autres qui permet simplement de faire des propositions et d’observer leurs effets. Dans le premier cas, l’éducateur cherche à atteindre une sorte de « nature profonde » du sujet qui lui permet de le classer dans une catégorie pour laquelle il dispose d’un ensemble de solutions ; dans le second cas, il prend des indices qui lui permettent seulement de statuer sur les besoins du moment et d’avancer une proposition particulière dont on ne sait jamais d’avance comment elle sera accueillie et quels effets elle produira. Dans le premier cas, l’effet est décidé d’avance et le parcours si balisé que l’on n’agit qu’à coup sûr ; dans le second cas, l’effet est possible, parfois probable, mais comporte toujours une part d’aléatoire liée au caractère inévitablement partiel et provisoire des informations recueillies. Dans le premier cas, le développement du sujet est déjà inscrit dans une logique inéluctable ; dans le second cas, il est ouvert et l’intervention du moment se sait un palier qui devra être dépassé, voire subverti. Une telle opposition pourra apparaître caricaturale ; elle me paraît, pourtant, renvoyer à deux intentions pédagogiques radicalement différentes : une intention qui voit dans l’École une institution permettant de donner à chacun la place correspondant à ses « aptitudes naturelles ou sociales » ; une intention qui se refuse de dicter l’avenir de l’élève à partir de la considération de son présent. En plagiant Karl Popper, mais sans s’éloigner beaucoup de ses analyses sur le fonctionnement social, on pourrait dire que s’opposent ici une pensée de la différenciation « fermée » et une pensée de la différenciation « ouverte ». Et cette opposition m’apparaît vraiment radicale, même si, pour des raisons historiques, les auteurs qui la portent n’ont pas toujours cherché à l’élucider et les adversaires qui condamnent aujourd’hui tout travail pédagogique cherchent délibérément, pour des raisons stratégiques, à l’entretenir.

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Rapport de jury CERPE Session 2016 66

La session 2016 en chiffres.

Pour la session 2016, 65 candidats ont été retenus (56 femmes et 9 hommes). Deux personnes ne se sont pas présentées. Suite aux oraux, au regard des 41 personnes interrogées pour le public et des 24 pour le privé, les membres du jury ont repéré quatre niveaux de compétences. Les deux premiers montrent que les candidats n’ont pas acquis les compétences professionnelles attendues, le troisième permet de repérer quelques compétences professionnelles suffisamment maitrisées et enfin le dernier groupe comprend ceux qui ont une très bonne maitrise des compétences attendues dans ce métier magnifique, exigeant et surtout difficile.

Dans cette répartition, la moyenne des femmes pour le public est de 55,97, celle des hommes de 53. Pour le privé, les résultats sont inférieurs, 49,4 pour les femmes et 46,67 pour les hommes. La différence s’explique par l’écart des notes dans la seconde épreuve (système éducatif) en dans la première épreuve essentiellement pour les hommes.

10 7

10

14

% 24 % 17

% 24 % 34

% 0

10 %

20 %

% 30

% 40

0

5

10

15

COMP INSUFFISANTE

MAITRISE FRAGILE MAITRISE SATISFAISANTE

TRES BONNE MAITRISE

Public

6 5

7

4

% 25 21 % 29 %

17 %

0 %

10 %

20 %

30 %

% 40

COMP INSUFFISANTE

MAITRI SE FRAGILE MAITRISE SATISFAISANTE

TRES BONNE MAITRISE

0

2

4

6

8

Privé

1 1

2

1

2

1 1

2

1

3

2

1 1 1 1

2

1

2

1 1 1 1 1 1

3

1

2

1 1 1

2

1 1 1

2

1 1 1 1 1 1 1

3

2

1

2

0 1 1 2 2 3 3 4

3 8 10 14 15 17 20 21 23 24 27 27 28 35 36 40 44 45 47 49 52 55 55 59 59 60 61 65 65 70 71 73 75 77 79 80 80 81 83 84 86 87 88 92 96 97

Répartition des notes sur 100

21 , 88 21 , 05

- 0 83 ,

17 , 22 18

- 17 , 4

Epreuve n ° (EPS) sur 40 points 1

Femmes Hommes

09 34 , 28 35 ,

- 5 74 ,

31 33 , 67 , 28

- 2 , 66

Epreuve n °2 (système éducatif) sur 60 points

Femmes Hommes

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Rapport de jury CERPE Session 2016 67

Les conseils du jury.

Afin d’aider les candidats et les formateurs de l’ESPE, les membres du jury proposent une analyse de des quatre niveaux de compétences, dans chacune des deux épreuves (EPS et système éducatif) afin de proposer quelques conseils de préparation.

Première partie : l’enseignement de l’éducation physique et sportive (EPS) ainsi que sa connaissance de la place de cet enseignement dans l’éducation à la santé à l’école primaire.

Niveau de compétence insuffisant et fragile (43 %).

En ce qui concerne l’exposé, c’est-à-dire la réponse à la question posée par le jury les candidats, qui se situent dans ce niveau, se caractérisent par une gestion du temps inapproprié. Très souvent, l’exposé est terminé trop vite et dans quelques cas le jury est obligé d’arrêter le candidat, car il est hors temps. Dans ce champ d’évaluation, soit ils ne répondent pas à la question, soit la réponse est tellement formatée qu’elle s’adapte à n’importe quelle question, la situation magique. Sur un autre registre bien plus grave, nous retrouvons ici des candidats qui peuvent être dangereux pour les élèves, ceci est inconcevable. En ce qui concerne l’APSA support de la question le jury peut avancer que la non-maitrise est réelle et que les propositions ne sont justifiées ni argumentées. Enfin, à ce niveau, nous repérons que l’élève est générique, unique et que la différenciation est inexistante. Enfin, l’éducation à la santé » ainsi que la construction du socle commun de connaissances sont ignorées.

Le premier conseil est d’ordre didactique. Il est important de connaître et savoir manipuler les variables didactiques pour faire évoluer une situation afin de dépasser la situation magique et s’adapter aux besoins des élèves. Une réflexion sur les critères de réussite et de réalisation aux élèves est une piste à explorer. Enfin, il semble incontournable de penser la situation pour faire apprendre en EPS, mais aussi l’élève au sein de la classe pour développer d’autres compétences disciplinaires, mais également méthodologiques et sociales. Le second conseil est d’ordre pratique, il est important d’aller à la rencontre des collègues en poste, de se documenter, voire de pratiquer. Cet effort permettra également de comprendre les enjeux de l’EPS ainsi que les missions d’un enseignant. Enfin le dernier conseil est méthodologique, la gestion du temps même si cela n’est pas un critère de sélection est à travailler fortement. Enfin, la maitrise de la langue est incontournable pour devenir un bon enseignant. Être capable d’exposer dans un langage clair et adapté pour répondre à une question précise est le minimum pour un professeur des écoles.

Niveau de compétence suffisant (33 %).

Ces candidats s’expriment facilement, le langage est clair et adapté, mais il est difficile pour ces candidats de prendre du recul pour ne pas faire qu’une lecture de prise de notes. L’exposé est structuré voire formaté, car bien préparé donc respecte le temps imparti, ceci se repère également dans la description de l’APSA support de l’enseignement. De par ce formatage de situations pédagogiques ce qui est proposé est cohérent pour l’activité, mais partiellement adaptée ou justifiée par rapport au niveau de classe et surtout aux besoins des élèves qui sont souvent ignorés. La situation d’apprentissage est bien décrite, mais manque de précision pour s’adapter aux caractéristiques motrices différentes des élèves. Si des liens sont faits entre les choix du candidat, la question, l’EPS, le socle, les finalités et les enjeux de l’EPS, l’interdisciplinarité ils sont furtifs.

Le premier conseil est d’ordre méthodologique. Il semble intéressant à ce niveau de prendre du recul pour entrer en communication avec le jury et non faire une épreuve de lecture. Du point de vue didactique, il est possible de travailler sur les variables pour passer de l’enseignement à une classe à l’enseignement à des groupes de niveau par exemple. À ce niveau de compétence, il est possible d’aller plus loin que l’énumération de stratégies, d’enjeux, d’hypothèse, d’implication avec le socle commun… en cherchant à décliner ces idées et choix dans les situations ou séances proposées. Enfin, l’éducation à la santé et à la sécurité peut être envisagée dans sa globalité, c’est-à-dire motrice, psychologique et sociale.

Très bonne maitrise des compétences (24 %).

Nous retrouvons dans cette catégorie les très bons candidats. Ce sont ceux qui en général ont pris le temps d’analyser la question pour en extraire les mots clés afin de les définir pour proposer des axes de réponse à plusieurs niveaux : élève, classe, voire autre niveau ou domaine. Selon les questions, leurs réponses sont cohérentes au niveau des élèves et de l’APSA. L’analyse du sujet permet également à ces candidats de jouer sur plusieurs niveaux de réponse l’élève, la classe, l’établissement, le système éducatif. La qualité de l’échange est de l’ordre d’une conversation. Ils réfléchissent à leur proposition et l’enrichissent. Ils complètent leurs propositions et les justifient. Même si tout n’est pas acquis, ils nous laissent à croire que la démarche réflexive entamée à ce stade de la formation les amènera à davantage d’épaisseur lors de leur formation en tant que stagiaires. Ces candidats ont fait preuve de curiosité soit en lisant des documents didactiques et pédagogiques, soit en rencontrant des collègues dans les écoles, soit en pratiquant eux même. Ils ont pris la mesure des enjeux de l’EPS, ceci se vérifie par une prise en compte de la santé et de la sécurité dans leurs propositions et réflexions. Dans les meilleures prestations l’EPS est pensée à travers les compétences du socle et des ponts sont faits avec les autres disciplines comme le français ou les sciences pour améliorer la maitrise de la langue ou les méthodes et outils pour apprendre.

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Rapport de jury CERPE Session 2016 68

Deuxième partie : la connaissance du système éducatif français.

Niveau de compétence insuffisant et fragile (44 %).

En ce qui concerne la capacité à exposer, nous retrouvons dans cette catégorie des candidats qui ont des difficultés dans la compréhension des questions, dans la définition des termes, qui hésitent. Certains ne répondent pas à la question, car les documents supports ne sont pas lus dans la totalité ou mal exploités. D’autres utilisent les documents, mais les réponses sont incomplètes, car les textes d’accompagnement sont lus trop rapidement. Lors de l’entretien ceci se renforce par le fait que les candidats n’apportent aucune réponse (« je ne sais pas »), ou répond avec difficulté et surtout rapidement car sans aucun développement.

Ensuite le jury utilise cette épreuve pour évaluer les compétences professionnelles. Logiquement nous retrouvons ici les candidats pour lesquels ces compétences ne transparaissent pas ou très peu que ce soit dans l’exposé ou l’entretien. Celle qui ressort vaguement semble être « agir en éducateur responsable ». Ces candidats ne se représentent pas de façon réfléchie les conditions d’exercice du métier. Si ces derniers connaissent les valeurs de la république que porte l’école, ils n’y sont pas sensibles.

Pour aider ces candidats, nous pouvons avancer qu’il faut s’entrainer à faire des synthèses de documents en faisant l’effort de définir les termes principaux. Ensuite il est important d’argument ces synthèses. La connaissance des programmes semble être l’autre piste incontournable pour être plus précis dans l’argumentation ou le choix des réponses. Enfin, sur cette thématique de la connaissance du système, il faut que les candidats utilisent pleinement les stages d’observation dans les écoles pour gagner en maturité et ainsi mieux comprendre les enjeux éducatifs et le fonctionnement des écoles. Enfin, la lecture et l’analyse du texte concernant la mission des enseignants semblent, à ce niveau, incontournables.

Niveau de compétence suffisant (22 %).

Ces candidats s’expriment facilement et l’exposé est structuré, voire formaté. Toutes les questions sont traitées et les documents correctement utilisés. À travers les réponses le jury peut détecter au regard du référentiel de compétence plusieurs d’entre elles. La connaissance des différents cycles ainsi que les caractéristiques des élèves permet la prise en compte des acquis et besoins des élèves. Ce candidat se représente assez bien son action dans la classe ainsi que le travail avec ses collègues, voire il perçoit les partenariats possibles. Dans l’exposé ainsi que l’entretien, le candidat démontre qu’il est porteur des valeurs de la république en les rattachant à son métier d’enseignant.

La voie de progrès pour ces candidats reste l’illustration par des exemples professionnels. Ceci devrait permettre un exposé et un entretien plus vivants et surtout plus précis au regard des questions. Les programmes restent une fois encore une valeur sûre pour argumenter et étayer les choix. Pour aller plus loin dans les justifications et la connaissance du système dans sa globalité, il convient de connaître les différents partenaires et les collaborations possibles pour aider les élèves à se construire et apprendre. Profiter des stages d’observation pour mieux cerner les missions des différentes instances qui régissent l’école est également une piste à explorer.

Très bonne maitrise des compétences (34 %).

Nous retrouvons dans cette catégorie les candidats qui ont très bien cerné la teneur de cette épreuve. Ils s’expriment facilement et ont une présentation en cohérence avec le sujet et surtout toutes les questions. Les réponses sont bien, voire très bien développées et les documents supports sont utilisés pour argumenter et étayer les réponses. Les candidats utilisent même leurs expériences personnelles pour aller plus loin. Les jurys n’ont pas de difficulté pour repérer les compétences professionnelles du référentiel. Ils ont une bonne représentation des différentes caractéristiques et des besoins des élèves en fonctions des cycles et surtout de la continuité des cycles. Ils imaginent les difficultés qu’il pourrait rencontrer et les soutiens qu’il pourrait exploiter dans le quotidien ou sur des projets particuliers en se basant sur des exemples. Le travail avec les partenaires et les familles semblent ici construit. Chose encourageante, c’est que l’on repère ici des candidats prometteurs qui seront des enseignants de qualités pour les élèves qui leur seront confiés. Ces personnes donnent une réponse à chaque question posée ou presque, avec un exemple en support, même lorsqu’ils n’ont pas la réponse à priori. Ils sont capables de revenir sur des choix pour argumenter ou apporter des adaptations ou modifications si nécessaire et de faire des liens entre les différents domaines de questionnement. Enfin les candidats savent illustrer par des exemples pratiques, voire en prenant appui sur ses deux sujets (EPS et connaissances du système éducatif), les différentes valeurs de la République.

Le seul conseil ici est d’aller plus loin dans le jeu avec le jury en apportant aussi les limites aux propositions afin de démontrer que rien n’est magique et que la formation est un processus long qui amènera également des modifications de pratique.