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MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE RAPPORT DU JURY CONCOURS EXTERNES DE RECRUTEMENT DE PROFESSEURS DES ÉCOLES SESSION 2009

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Rapport de Jury CERPE 2009

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Page 1: Rapport CERPE 2009

MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE

MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

ET DE LA RECHERCHE

RAPPORT DU JURY

CONCOURS EXTERNES DE RECRUTEMENT DE PROFESSEURS

DES ÉCOLES

SESSION 2009

Page 2: Rapport CERPE 2009

RAPPORT DU JURYCONCOURS EXTERNES DE RECRUTEMENT

DE PROFESSEURS DES ECOLES

SOMMAIRE

INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 03

BILAN SESSION 2009 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 05

ÉPREUVES D’ADMISSIBILITÉFrançais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 14Mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 23Histoire - Géographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 25Sciences - Technologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 27Langue corse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 30

ÉPREUVES D’ADMISSION

Épreuve orale d’entretien1re partie

Entretien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 342me partie

a) Littérature jeunesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 36b) Arts visuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 42c) Musique et chant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 43

Langues vivantesCorse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 46Anglais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 48Italien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 49Espagnol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 52

EPS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 58

Page 3: Rapport CERPE 2009

INTRODUCTION

HACUN CONNAÎT L’IMPORTANCE et les enjeux que revêt dans l’Académie de Corse le concours de recrutement des professeurs des écoles. Aussi le rapport qui suit, rédigé par les principaux responsables

du jury, aidés des membres des différentes commissions, a vocation à aider les futurs candidats de la session 2010.

Concours aux enjeux très importants quand on connaît la place privilégiée qu’occupe l’École en Corse etl’intérêt que manifestent les étudiants pour le métier d’enseignant, il représente une série d’épreuves difficiles,tant sur le plan des connaissances requises que sur le plan de la capacité demandée à chaque candidat à seprojeter dans un métier infiniment exigeant.

Le rapport qui suit va au cœur de chaque épreuve avec les précisions et les conseils nécessaires à unepréparation méthodique et adaptée à ce type de concours très sélectif. En plus des connaissances à maîtriser,c’est la capacité à transférer celles-ci ou à les transposer dans la classe qu’il s’agit de maîtriser pour chaquecandidat.

Se présenter au CERPE, c’est délibérément s’engager sur la base d’une motivation réelle et d’un projetprofessionnel fortement ancré, « chaque épreuve est conçue pour déceler et mesurer l’intérêt que porte lecandidat à l’éducation des jeunes ainsi qu’aux missions du système éducatif ». Le métier de professeur desécoles exige une réelle polyvalence à laquelle concourent la nature et le contenu de chaque épreuve. Aucunediscipline ne doit être négligée, des savoirs et des compétences minimaux sont attendus dans chacune d’ellessous peine de courir le risque de l’élimination. L’homogénéité du candidat est facteur de réussite et un bonélément prédictif dans un métier qui nécessite des compétences assurées dans tous les domaines.

Chaque candidat, s’il se prépare correctement, avec confiance, envisager la réussite. Il doit avoir enpermanence le souci d’élargir sa formation et sa culture d’origine afin de resituer chaque matière à enseignerà l’école dans une cohérence d’acquisition de compétences globales conformément aux nouveaux programmesde l’école primaire dont il faut intégrer les exigences.

Leur lecture réfléchie est indispensable pour bien mesurer ce que la Nation attend de chaque maître à l’égarddes élèves qui lui seront confiés.

Les comptes rendus développés ci-après décrivent les modalités d’organisation de chacune des épreuves duconcours, ses exigences propres, les résultats observés et tout un ensemble de constats relevés par lesmembres du jury sur le niveau des candidats, mais aussi leurs qualités, leurs insuffisances, voir défaillancesde certains…

Que ces obstacles ne découragent pas les futurs candidats, là n’est pas le but recherché. Mais plutôt qu’ils lespréparent sereinement à combler certaines lacunes impardonnables ou encore à mieux adapter leur style decommunication ou leur comportement lors des entretiens ou des interrogations qu’ils auront à subir dans lecadre des épreuves.

L’attention des candidats est attirée sur plusieurs points importants qui doivent faire de leur part l’objet d’unepréparation attentive et approfondie :

• la connaissance de l’enfant, de ses processus de développement et d’apprentissage ;• une bonne connaissance du système éducatif actuel et de son environnement ;• un intérêt pour l’évolution des stratégies et des méthodes d’enseignement et d’éducation en même temps qu’un intérêt pour l’actualité pédagogique ;• un soin particulier apporté à l’expression orale et écrite.

C

- 3 -

Page 4: Rapport CERPE 2009

Leur maîtrise doit commander toute préparation et s’imposer aux centres IUFM formateurs.

Le concours 2009 s’est bien déroulé grâce à l’attention soutenue, la vigilance et la rigueur du travail despersonnes de la division des Examens et Concours du Rectorat particulièrement Mesdames PERETTI etROSSINI, Monsieur FRANCO, tant l’organisation de ce concours est complexe ! Je remercie également tousles membres du jury et particulièrement les vice-présidents Dominique ORSONI, Jean-Marie ARRIGHI,Dominique POGGIOLI, Alain COSTANTINI, Jean-Dominique COGGIA.

Enfin je voudrais souhaiter bonne chance aux lauréats pour leur formation et leur entrée dans un métier quicontinue de s’apprendre tout au long d’une carrière.

Le Président du JuryGUy RENAUDEAU

Inspecteur d’AcadémieDirecteur des Services Départementaux

de l’Éducation Nationale de la Corse-du-Sud

- 4 -

Page 5: Rapport CERPE 2009

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BILAN DE LA SESSION 2009

La session 2009 du concours de recrutement des professeurs des écoles est la 4me qui s’appuie sur

une nouvelle définition des épreuves. On trouvera dans le BO n°21 du 26 mai 2005

le détail de ces épreuves.

1. LES ÉPREUVES ET L’ORGANISATION DU CONCOURS

La maquette des concours (concours interne, concours spécial régional, troisième concours) est

désormais bien installé. Tout candidat doit connaître les textes qui décrivent les épreuves : ce sont des

textes qui fondent l’élaboration des sujets nationaux des épreuves écrites d’admissibilité et qui

président à l’organisation et à la conduite des épreuves orales et pratiques d’admission.

La correction des épreuves écrites est effectuée par des correcteurs issus des 1er et 2d degrés. Les

copies sont anonymes et bénéficient d’une double correction suivie d’une harmonisation. Aucune

distinction n’est faite entre les 3 concours.

Les commissions d’oral rassemblent elles aussi des examinateurs du 1er degré et du 2d degré ainsi que

des membres des corps d’inspection. Chacune des épreuves est sous l’autorité d’un coordonnateur qui

veille à l’harmonisation du déroulement de l’épreuve et à la notation. On rappellera que les fiches

remplies par les jurys durant les épreuves ne sont que des documents de travail, qui sont détruits dès

la délibération finale. A ce titre, comme l’indique la réglementation des concours, les documents ne

peuvent en aucune façon être communiqués aux candidats. La note fixée par le jury l’est

souverainement et ne donne lieu à aucune justification, qu’il s’agisse d’épreuves écrite, pratique ou

orale.

Il convient ici d’attirer l’attention des candidats sur le statut des notes. Dans un concours, les notes

ne reflètent pas une valeur absolue. Elles servent à classer les candidats à travers l’évaluation que deux,

trois correcteurs ou examinateurs appliquent ensemble à des devoirs ou prestations orales.

Les organisateurs du concours et le jury se sont réjouis cette année de la ponctualité des candidats.Il faut rappeler ici qu’aucun écart avec les horaires n’est accepté, si minime fût-il, et quelle que soit

la raison du retard. La règle est absolue et la jurisprudence constante. C’est pourquoi les prescriptionsque comportent les convocations doivent être respectées à la lettre et non pas interprétées.

Page 6: Rapport CERPE 2009

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2. LES CANDIDATS ET LES RÉSULTATS

Session 2008

CONCOURS INSCRITS PRÉSENTS À L’ÉCRIT ADMISSIBLES ADMIS

Concours externe public 306 142 34 10

Concours externe langue régionale 97 52 18 13

Concours 3me voie 51 15 5 1

Total 454 207 57 24

CONCOURS INSCRITS PRÉSENTS À L’ÉCRIT ADMISSIBLES ADMIS

Concours externe public 308 159 37 20

Concours externe langue régionale 104 55 11 8

Concours 3me voie 48 17 4 2

Total 460 231 52 30

RAPPORT ENTRE LE NOMBRE DE POSTES OFFERTS ET LE NOMBRE DE CANDIDATSDANS CHAQUE CONCOURS

Session 2009

Session 2009

Page 7: Rapport CERPE 2009

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CERPE 2008

POSTES ADMISSIBILITÉ RECUS MOYENNE

Postes Nombre Seuil Moyenne Nombre Seuil

Externe 1 16* 37 76,50 9,56 20 154,25 11,02

Langue régionale 13 11 72,50 7,2 8 161,75 8,99

3me voie 1 4 69,5 8,32 2 169 12,07

Totaux 30 52 30

CERPE 2009

*15+1 report concours interne non ouvert

POSTES ADMISSIBILITÉ RECUS MOYENNE

Postes Nombre Seuil Moyenne Nombre Seuil

Externe 1 10 34 88 11 10 179,20 12,9

Langue régionale 13 18 77,50 7,75 13 175,75 9,76

3me voie 1 5 65 8,12 1 166,50 11,78

Totaux 24 57 24

Page 8: Rapport CERPE 2009

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CONCOURS EXTERNE PUBLIC SPECIAL LANGUE REGIONALE

3me CONCOURS PUBLIC

NOTES ÉLIMINATOIRES – ÉCRITS – CERPE 2008

CONCOURS EXTERNE PUBLIC – CERPE 1

Page 9: Rapport CERPE 2009

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MOyENNE DES NOTES, PAR ÉPREUvE, à L’ADMISSIBILITÉ

2009 MATHÉMATIQUES FRANÇAIS LANGUE HISTOIRE SCIENCES RÉGIONALE GÉOGRAPHIE TECHNOLOGIE

Externe 10,21 8,04 6,14 7,45

Concours spécial 7,11 7,50 8,71 5,17 5,08régional

3me concours 6,65 8,07 3,25 5,25

Au total 5,59

2008 MATHÉMATIQUES FRANÇAIS LANGUE HISTOIRE SCIENCES RÉGIONALE GÉOGRAPHIE TECHNOLOGIE

Externe 7,28 7,58 6,22 7,72

Concours spécial 5,56 6,81 8,22 5,11 6,06régional

3me concours 5,34 7,05 2,71 8,70

Au total 5,49

10 CANDIDATS ADMIS AU CERPE (14 CŒFFICIENTS) MOYENNE

Le premier a obtenu 211,25 points 15,08Le dernier a été admis avec 179,20 points 12,80

13 CANDIDATS ADMIS AU CONCOURS SPÉCIAL RÉGIONAL (18 CŒFFICIENTS) MOYENNE

Le premier a obtenu 243,25 point 13,51Le dernier a été admis avec 175,75 points 9,76

1 CANDIDATS ADMIS AU 3ME CONCOURS (14 CŒFFICIENTS) MOYENNE

Le premier a obtenu 166,50 points 11,78

CANDIDATS ADMIS - SESSION 2009

Page 10: Rapport CERPE 2009

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CERPE EXTERNE CONCOURS SPÉCIAL 3ME CONCOURS PUBLICRÉGIONAL

ETUDIANTS IUFM

ETUDIANTS

SANS EMPLOI 1

SALARIÉS

EMPLOI-JEUNE (AED …)

VACATAIRE

NON RENSEIGNÉ 10 13

ORIGINE DES CANDIDATS REçUS - SESSION 2009

CONCOURS DIPLÔME HOMME FEMME

CRPE Licence 1 9MaîtriseDEA

Titre homologué I-II

Concours spécial Licence 2 9régional Maîtrise 1 1

DEA

3me concours valeur non renseignée 1

NIvEAU D’ÉTUDES - SESSION 2009

ÂGE HOMME FEMME

Jusqu’à 25 ans 15

De 25 à 30 ans 3 4

De 31 à 35 ans 1

De 36 à 40 ans

Plus de 40 ans 1

RÉPARTITION DES ADMIS EN FONCTION DE L’âGE POUR LES 3 CONCOURS - SESSION 2008

Page 11: Rapport CERPE 2009

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3. Remarques et conseils

Le jury a apprécié l’effort de préparation d’un grand nombre de candidats, reflet d’un engagementresponsable dans ce concours et de la pertinence des formations dispensées (forte proportion delauréats issus de l’IUFM). Les écarts entre les prestations sont cependant soulignés par tous. La lecturede chaque rapport d’épreuve en donnera de nombreux exemples.

On rappellera que chaque candidat doit avoir une connaissance solide et mise à jour des programmesdu 1er degré. Ils sont aisément accessibles sur le site eduscol (www.eduscol.education.fr). Cetteconnaissance conditionne la réflexion pédagogique et didactique attendue dans toutes les épreuves. Ilest recommandé de se tenir au courant de l’actualité éducative et pédagogique à travers des lecturescomme celle du Monde de l’Éducation par exemple ou celle du Café Pédagogique sur le internet.

Au-delà de cette indispensable information, les candidats doivent aussi, malgré leur familiaritéencore modeste avec la réalité des classes et du milieu, faire preuve de discernement sur ce qui peutêtre attendu de jeunes enfants. La réflexion et l’esprit critique doivent y concourir.

A l’écrit comme à l’oral, les candidats doivent être attentifs aux consignes, au sujet lui-même . Lesrapports font mention souvent de la non-prise en compte d’attentes pourtant explicites. A l’oral,l’écoute du jury est tout aussi essentielle : le jury cherche souvent à guider le candidat vers uneproblématique majeure…

La forme, à l’écrit comme à l’oral, doit évidemment être soignée. Une écriture illisible, une miseen forme négligée sont très dommageables dans une épreuve où il faut classer les travaux les uns parrapport aux autres. Toutes les disciplines relèvent de graves faiblesses dans l’expression. Les facilitésde langage parlé ne sont pas plus de mise dans un devoir écrit que dans un exposé oral, pas plusqu’elles ne le seront dans les classes où exerceront les futurs maîtres.

Tous les jurys apprécient les candidats qui s’expriment avec clarté et montrent une réflexion lucideet informée.

Le jargon pseudo-didactique souvent confus ou les lieux communs ne parviendront jamais àmasquer la faiblesse de la réflexion.

La préparation du concours supposant une consolidation ou une acquisition de la culture nécessairedans les différents champs disciplinaires, il faut impérativement revenir vers les connaissances et lespratiques de base dans l’ensemble des disciplines et témoigner d’une culture apte à rassurer le jury surl’opportunité de recruter tel ou tel candidat pour le métier d’enseignant.

Le jury est unanime pour valoriser les candidats qui savent faire preuve d’une réflexion et d’uneculture non feinte. Les esprits ouverts qui témoignent d’un sens de l’initiative et d’un regardraisonnablement critique sont préférés aux adeptes des lieux communs ou des modes. Enfin, il va desoi que chacun doit à travers ses écrits, sa prestation orale, son comportement montrer qu’il est porteurdes valeurs auxquelles l’école est associée. C’est cela qui est attendu d’un candidat au métierd’enseignant.

Page 12: Rapport CERPE 2009

RAPPORT DU JURYCONCOURS EXTERNES DE RECRUTEMENT

DE PROFESSEURS DES ECOLES

ÉPREUVES D’ADMISSIBILITÉ

Page 13: Rapport CERPE 2009

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ÉPREUVE ÉCRITE DE FRANCAIS

Rapport établi parMme Dominique ORSONI, IA-IPR de Lettres ;

Mme Nadia LUCCHETTI, conseiller pédagogique IEN Bastia ;M Alexis MICHELETTI, professeur agrégé de Lettres modernes.

L’épreuve est désormais bien connue des candidats. Le présent rapport s’attachera à dresser un bilanpour la session 2009 et à donner des conseils aux candidats. Toutefois, sa lecture gagnera à êtrecomplétée par celle des rapports des sessions antérieures, où figurent des remarques toujours valables,que nous ne reprendrons pas ici en détail.

Le sujet proposé cette année porte sur l’enseignement de l’orthographe au cycle desapprofondissements et le thème choisi n’est pas de nature à déconcerter les candidats, même s’il peutgénérer une impression d’illusoire facilité. En effet, il renvoie à une préoccupation de l’école et desprogrammes, souvent relayée par le discours de la société, fait avant tout d’idées reçues, alors que lesdocuments proposés aux candidats sont le fruit d’une réflexion didactique précise et scientifique.

Cette année encore, la continuité thématique et problématique de l’ensemble du sujet est bienmarquée : elle est aisément repérable et de nature à aider le candidat qui la perçoit et s’attache à entirer parti. La question complémentaire renvoie explicitement aux textes de la synthèse et invite à lesutiliser.

La répartition des points s’effectue ainsi : huit points pour la synthèse, quatre points pour la questionde grammaire et huit points pour la question complémentaire.

Les moyennes de l’épreuve sont les suivantes :• Concours externe public: 8,04 (7,58 en 2008 ; 7,07 en 2007)• Concours externe public spécial régional : 7,5 (6,81 en 2008 ; 7,41 en 2007)• 3me concours public : 8,07 (7,05 en 2008 ; 6,12 en 2007)

SYNTHÈSELa synthèse de documents « permet de mettre en évidence chez le candidat (…) la maîtrise de la

langue française et la capacité de compréhension, ainsi que l’aptitude à composer et à rédiger ».« à partir d’un dossier composé de textes et de documents relatifs à l’acquisition et à l’enseignement

de la langue française, le candidat effectue une synthèse à partir d’une question relative au dossier ».La synthèse est une épreuve permettant de détecter des aptitudes fondamentales :

• lire et comprendre des textes (ce qui réclame, certes, une information pédagogique suffisante pour repérer les problèmes abordés) ;• organiser et exposer clairement une pensée cohérente ;• écrire dans une langue bien maîtrisée.

Candidats Notes Notes de Notes de Notes de Note la Note laprésents éliminatoires 5,25 à 9,75 10 à 14,75 15 à 20 plus basse plus haute

De 0 à 5

Concours externe public 142 21 79 40 2 0,75 16,16.25

Concours spécial régional 50 14 27 8 1 1,75 16.25

3me concours 15 3 8 4 2.5 14

Page 14: Rapport CERPE 2009

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Le sujet de cette session est proposé à partir d’un dossier portant sur la problématique del’enseignement de l’orthographe et des modalités d’organisation de cet enseignement au cycle desapprofondissements. Les textes choisis semblent accessibles, convergents (ou tout au moinscomplémentaires). Ils développent une thématique réaffirmée dans les derniers programmes del’école primaire et permettent de porter un regard objectif sur la problématique. Celle-ci est posée etle plan suggéré par la consigne.

ASPECTS FORMELSIntroductionLe thème du corpus a été clairement identifié et un effort de structuration est à noter. Les

documents ont été caractérisés correctement mais cette caractérisation, quelquefois trop riche, a étéredondante avec le développement. De plus, nous avons relevé une tendance à diluer lescaractéristiques des documents en indiquant la page, la date de parution, l’origine du document.

Dans bon nombre de copies, la problématique n’a pas été clairement dégagée et elle a été souventconfondue avec l’annonce du plan.

Développement• Critère de structuration Les devoirs sont correctement organisés, aidés en cela par le contenu du sujet de la synthèse qui

comporte des indications explicites.On retrouve, de manière presque automatique, un plan binaire articulé autour des difficultés de

l’enseignement de l’orthographe et des modalités de cet enseignement au cycle 3. Le traitement de cesdeux parties a été parfois curieusement inversé, la partie constructive précédant la partie descriptive.Peu de candidats se sont risqués à user d’un autre plan.

Concernant l’organisation de ces deux parties, on note un manque de dynamique : la mise enrelation des textes à l’intérieur de chaque partie a été malaisée et, quelquefois, les deux parties se sontréduites à une juxtaposition de résumés qui confine au « catalogue ».

• Critère de neutralité :Le critère d’objectivité a été respecté de manière générale. Peu de commentaires personnels ont été

relevés.

• Critère de concision :C’est le critère qui a été le moins respecté. Les étudiants ont eu des difficultés à reformuler les idées

essentielles des textes d’où une tendance à la paraphrase et au montage de citations.

Conclusion :Bien qu’elle ne soit ni obligatoire ni attendue, elle a été relevée souvent dans les devoirs, dénotant

chez les candidats le souci de faire un bilan de leur synthèse.

OBSERvATIONS SUR LE CONTENUDans la première partie intitulée « les difficultés de l’enseignement de l’orthographe », les

étudiants, de manière générale, ont trop privilégié les difficultés de l’enseignant (« découragement »,« désarroi »), d’autres encore ont confondu les concepts de « difficultés » et de « démarches ».

Quant à la partie constructive « modalités », elle a été lacunaire et parfois inexistante alors qu’onattendait que soient précisées les activités spécifiques et les activités intégrées pour un objectif à termed’écriture autonome.

EN CONCLUSIOND’une manière générale, l’épreuve est de mieux en mieux assimilée par les candidats. Deux critères

sont respectés : neutralité et structuration. Un troisième l’est moins : la concision.

Page 15: Rapport CERPE 2009

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CONSEILS AUX CANDIDATS

CONCERNANT L’APPROCHE DU TEXTE EN GÉNÉRAL :• s’exercer de manière automatique à identifier la structure du texte (parties, sous-parties) et mettre

en valeur la stratégie argumentative ;• apprendre à repérer dans un texte argumentatif : thèse, arguments, exemples ;• apprendre à repérer les connecteurs adversatifs (mais, pourtant…qui induisent une dialectique) et

les modalisateurs (implication du locuteur dans l’énoncé) ;• apprendre à repérer les éléments linguistiques qui expriment la progression dans un texte

(d’abord, ensuite, enfin…).

CONCERNANT LE RÉSUMÉ DE TEXTE :• s’astreindre à la reformulation : énoncer différemment de manière réduite mais explicite les idées

exprimées dans les documents. Exemple : choix d’un terme englobant pour résumer une énumération.• s’astreindre à la technique du résumé : résumer le même texte en 100 mots, 50 mots, 30 mots pour

viser une concision maximale.

CONCERNANT LA SYNTHÈSE DE DOCUMENTS :Introduction :La présentation du corpus doit être concise : on se bornera à souligner la spécificité des textes.• Développement : les relations des textes du corpusUn constat récurrent est la difficulté des candidats à mettre en relation les documents, à les faire

dialoguer. Pour cela, il faut s’exercer, dans un temps bref, à mettre en place un tableau synoptique sousforme de colonnes. La base de travail, l’axe de comparaison sera le texte le plus complet, le plusneutre, celui où le référent est suffisamment dense pour exprimer plusieurs aspects du problème posé.En fonction du document de base, on analysera les autres textes en privilégiant la fréquence : mêmeidée plusieurs fois répétée, mais aussi la pertinence : idée jugée importante bien que moins souventrencontrée.

Enfin, une dernière colonne intitulée « comparaison/confrontation » sera ouverte pour visualiser lesrésultats de la confrontation entre les différents documents : on y inscrira tous les corrélats que l’onaura découverts. Le regroupement de ces éléments clairement identifiés permettra l’élaboration du plandéfinitif.

CRITÈRES DU BARÈME

Les points dans la synthèse ont été répartis de la façon suivante :• Introduction : 1,5 point ;• Développement (idées essentielles et référencées, qualité et propriété de la formulation, mise en

relation des textes à l’intérieur de chaque partie, plan d’ensemble, classement des idées à l’intérieurdes parties : 5,5 points ;

• Guidage du lecteur (paragraphes, connecteurs, reprises, annonces, transitions, lisibilité) : 1 point.

L’absence de concision sur l’ensemble de la synthèse (on relève, en effet, de longues copiesverbeuses) peut être pénalisée d’1 point ; d’un demi-point pour une introduction trop longue. Lalongueur conseillée par le libellé est d’environ trois pages.

ELÉMENTS DE CORRIGÉ

STRUCTURE DU CORPUSLe corpus est composé de quatre textes récents (entre 2002 et 2008) : trois à finalité didactique (T1,

T2, T3) et un texte institutionnel (T4).Le texte 1 (T1) de Sylvie Plane cible les principes des notions à enseigner et propose quelques

contenus.

Page 16: Rapport CERPE 2009

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Le texte 2 (T2), de Jean-Pierre Sautot, attribue les difficultés pointées chez les élèves à des« décalages » de diverses natures.

Le texte 3 (T3), de Danièle Manesse et Danièle Cogis, propose d’envisager l’enseignement del’orthographe dans une perspective à long terme, tout en révisant les contenus actuels.

Le texte 4 (T4), extrait des programmes de 2008 pour l’école primaire, fixe les contenus à aborderau cycle 3, dans les grands domaines que sont la rédaction et l’orthographe (grammaticale etlexicale). La régularité des exercices y est préconisée, de même que la pratique intensive de la copie,la dictée et la rédaction.

Trois de ces textes font état des nombreuses difficultés liées à l’enseignement et à l’apprentissagede l’orthographe. Les quatre proposent divers principes et pistes pour les dépasser. Ce sont ces deuxaspects que le présent corrigé, donné à titre indicatif, présente successivement.

UN ENSEIGNEMENT ET UN APPRENTISSAGE DIFFICILESLes textes font état de difficultés variées tenant à des causes qui relèvent de la « matière-

orthographe », des caractéristiques inhérentes aux enfants jeunes et des conceptions et représentationsdes enseignants.

Une matière complexe :• Des catégories multiples à manier séparément ou simultanément (T3) ; • Des connaissances dépendantes de la grammaire, une grande partie de la grammaire concernée

(T2) ; grammaire scolaire pas organisée pour travailler l’essentiel (T1) ;

• Une organisation des programmes qui donne l’impression d’un recommencement décourageant ;éléments clés (accords par exemple) introduits très tôt et repris d’année en année. Cette structurationqui peut créer l’illusion qu’une maîtrise précoce serait possible (puisque le programme le demande)induit du découragement (T3).

Des élèves différents et limités dans les capacités qui seraient nécessaires• Apprentissage complexe qui s’étend dans la durée/problèmes d’organisation ; paliers de maturation

(T1, T2, T3) ;• Diversité et décalages (rythmes) (T2) ;• Capacités limitées de gestion de la charge de travail que demande la gestion de données

nombreuses ;• Décalage entre compétences en lecture et production de textes (plus avancées) et capacités

d’analyse de la langue qui seraient nécessaires pour traiter les difficultés des textes lus ou écrits (T1) ;• Approche normative de l’orthographe qui induit une attitude de soumission, les élèves n’exprimant

pas leurs difficultés qui peuvent ne pas être comprises pour ce qu’elles sont au fond (T2).

Des enseignants mal à l’aise avec cet enseignement• Conception de ce qui doit être enseigné ; difficultés et exceptions privilégiées (T1) ; décalage avec

le savoir savant (T2) ;• Maîtrise personnelle et oubli de ce qui peut être difficile (T2, T3) ; incompréhension face aux

difficultés et échecs des élèves ;• incompréhension et/ou culpabilité qui conduit l’enseignant à attribuer à l’élève la responsabilité

de son échec (paresse) ou de sa réussite (don) (T2).

DES PRINCIPES ET DES PISTES POUR ENSEIGNER L’ORTHOGRAPHE AU CYCLE 3Quelles priorités ?• Représentations à faire évoluer chez les enseignants (T2) mais pas de modalités proposées ;

- se centrer sur des concepts de base, fondamentaux (T1) :- ne pas privilégier les exceptions, les difficultés (T1) ;

- examiner les critères de rentabilité (T1) : fréquence d’emploi (segmentation ; verbe être) ; règles d’engendrement (autonomie visée) ;

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- clarifier les acquisitions :- des connaissances : cf. supra et T4 précis et prescriptif ;- des savoir-faire, des méthodes de travail : « calcul mental » (c’est-à-dire raisonnement) (T3) ; catégorisation et mémorisation (T3) ; méthodologie : enseigner aux élèves à déterminer le segment de texte pertinent (T1), à identifier si le travail se fait sur le système nominal ou le système verbal (T3) ;- une attitude : développer vigilance, vérification (T4), le maître devant en permanence faire preuve des mêmes dispositions.

Quelles modalités ?• Activités spécifiques (leçons, exercices) :

- mémorisation de formes visuelles, de régularités, insuffisante mais nécessaire (T2) ;- entraînements, mobilisation dans des activités variées (T4) ; complexification dans la durée (T3).

• Activités intégrées pour un objectif à terme d’écriture autonome :- utilisation des acquis dans des situations diversifiées, de l’exercice d’application à la rédaction (T4) ;- place de la révision de textes après la rédaction (T4) ;- enseignement intégrant l’utilisation d’outils (T4) ; outils bien employés considérés comme vecteurs d’autonomie.

GRAMMAIRE

Le texte officiel de présentation du concours est complété par le « texte de cadrage » du 20/09/2005qui permet de circonscrire les modalités de cette deuxième partie de l’épreuve. « Un thème degrammaire peut faire l’objet d’une ou plusieurs questions. (…) conformément au programme duCERPE, la question peut porter sur le système phonologique, la syntaxe dans la phrase et dans le texte,la morphologie, le lexique, le système orthographique du français. (…) Il s’agit de s’assurer que lescandidats dominent suffisamment les notions essentielles qui rendent compte du fonctionnement dela langue pour pouvoir les intégrer à leur enseignement futur. Il leur sera demandé de mobiliser leursconnaissances pour définir, classer, décrire des faits de langue, en justifiant les choix effectués. (…) »

Le sujet reprend deux types de traitement du thème (rectification et analyse d’erreurs, relevé etanalyse d’occurrences) et s’appuie sur une production d’élève. Il aborde principalement le domainede la morphologie verbale. On précisera que les difficultés non dominées par les élèves correspondentà ce qui sera appris au cours du cycle 3. Cet exercice illustre le « décalage » signalé par le texte deSylvie Plane dans la synthèse (dernier paragraphe).

APPRÉCIATION D’ENSEMBLEBeaucoup de candidats ont obtenu de mauvaises notes à une question qui a priori semblait simple,

révélant ainsi de graves lacunes dans des connaissances de base.

QUESTION 1 Plusieurs présentations de la réponse sont possibles : on attend un repérage exhaustif des erreurs

(tolérance pour l’omission de la majuscule à « Petit »), une analyse juste (mais pas d’hypothèse surl’origine des erreurs) et des corrections exactes.

Les principaux défauts constatés sont les suivants :- relevés incomplets par absence de précision et de rigueur ;- mauvaise lecture des consignes (relevé des occurrences mais pas de correction) ;- méconnaissance de l’orthographe lexicale et de la conjugaison des passés simples ;- justification simpliste ou descriptive ne se référant pas à des faits de langue précis ; - utilisation de grille (ex : N. Catach) se révélant inopérante quand elle n’est pas suivie d’analyses concrètes ;

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- confusion fréquente entre le présent du subjonctif et le présent de l’impératif ;- rajout d’erreurs lors de la correction des formes erronées (Exemple : « appercut » est corrigé « apperçu »).

Répartition des 2 points- relevé exhaustif des neuf mots erronés et correction complète : 1 point

Dans le cas où le candidat relève les neuf mots erronés (tolérance pour « Petit ») et corrige en faisant une faute, il n’obtient que 0,5 point.

- 12 erreurs justifiées (avec retrait de 0,25 point par faute ou absence de justification) : 1 point.

QUESTION 2Prise en compte incomplète de la consigne : les candidats ont oublié de préciser le mode ou ont

confondu mode/temps avec groupe du verbe/personne.Cette question portant sur la morphologie verbale (repérage et identification) n’a pas été

correctement traitée, de nombreux candidats ne maîtrisant pas suffisamment la notion de mode et detemps.

Attribution des deux points- relevé et identification des modes et des temps (0,25 point par réponse correcte)

CONSEILS AUX CANDIDATS

Le texte de cadrage n’indique pas quelles peuvent être les « notions essentielles » qu’il faut« suffisamment dominer ». On peut cependant faire quelques hypothèses raisonnables :

- ce sont a priori les notions qui figurent dans les programmes de l’école primaire et qui constituentles savoirs sur leur langue que les élèves doivent posséder pour entrer au collège.

- ce sont aussi les notions essentielles énoncées dans les programmes du collège. Un futurprofesseur des écoles se doit en effet d’avoir au moins le niveau requis à la fin de la 3me, dernière classedont les programmes comportent de la grammaire. Un manuel de grammaire de 3me récent peut êtretrès utile pour se familiariser avec la grammaire scolaire actuelle qui prend pour objet d’étude tant letexte que la phrase, et comporte des notions ancrées dans la tradition ainsi que des bases degrammaire de texte et de grammaire de l’énonciation.

- il faut d’ores et déjà envisager que des problèmes de grammaire convenus puissent être posés àl’avenir.

Bibliographie indicative • Grammaire 3me, Bordas 2003 - Meunier André, Paul Joëlle (une grammaire scolaire complète,

dans l’esprit du concours et bien conçue pour s’entraîner seul).• Enseigner les outils de la langue avec les productions d’élèves, Bordas 2005 - Cappeau Paul,

Roubaud Marie-Noëlle (cet ouvrage propose de nombreuses analyses de productions d’élèves cibléeset mises en relation avec des activités de grammaire et d’orthographe).

• Grammaire méthodique du français, PUF 3me édition 2004 - Riegel Martin, Pellat Jean-Christophe, Rioul René (grammaire de référence à consulter pour approfondir un thème de grammaireet répondre à des questions plus pointues).

QUESTION COMPLEMENTAIRE

Bien que les candidats n’aient pas encore d’expérience effective de l’enseignement, cette partie del’épreuve s’inscrit dans une dimension nettement professionnelle. Ses enjeux sont clairement exprimésdans la note de commentaire de l’arrêté du 10 mai 2005 qui présente les deux principaux objectifs del’épreuve de français : « L’épreuve permet de mettre en évidence chez le candidat, d’une part, lamaîtrise de la langue française et la capacité de compréhension, ainsi que l’aptitude à composer et àrédiger, d’autre part, la connaissance des objectifs, des programmes et des principaux documents

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d’accompagnement de l’enseignement du français à l’école primaire ainsi qu’une bonne aptitude à lesmettre en relation avec la pratique de la classe. »

Cette année encore, on note une cohérence étroite entre la synthèse et la question complémentaire quipropose un corpus de documents relatifs à une séquence d’orthographe tirée d’un manuel de cycle 3.

Le sujet 2009 compose avec deux types de questions prévues par l’arrêté du 10 mai 2005. Il s’agit,en effet, pour les questions 1 et 2 d’évaluer le mode de traitement d’une notion dans une démarchepédagogique donnée puis, pour la question 3, d’identifier les sources possibles d’erreurs repérées dansdes travaux d’élèves.

QUESTION 1AppréciationLa consigne permettait aux candidats de produire une réponse construite (d’abord proposer la

démarche de la séance et ensuite analyser chaque partie en mettant en évidence l’objet, la fonction etl’intérêt). On pouvait donc espérer dans l’ensemble un travail rigoureux. Cela n’a pas été le cas, loins’en faut.

Les candidats se sont livrés le plus souvent à une vague globalisation de la démarche utilisée parle manuel, d’autres encore se sont contentés d’un descriptif sommaire, de réponses allusives.

L’objectif général de la séance n’a pas toujours été bien ciblé, l’outil « bulle » n’a quasiment pasété exploité alors qu’il constitue « l’originalité » du support.

Très peu de copies, en définitive, se sont livrées à une analyse distanciée de la démarchepédagogique utilisée dans le manuel.

Éléments de réponseAnalyse de la démarche de la séance : on attend que soit montré son caractère inductif, la

progression dans laquelle elle s’inscrit (dans une séquence d’orthographe comportant au moins troisséances : celle dont l’analyse est demandée et deux autres qui l’ont précédée et qui sont rapidementprésentées dans le document), la sollicitation du raisonnement orthographique par les bulles. L’accordsujet-verbe (marque du nombre) constitue l’objet de cette séance.

Objet, fonction et intérêt de la première partie « Souviens-toi » : l’objet est l’accord déterminant-nom, sa fonction stabiliser la notion de nombre. L’intérêt de cette partie peut être justifié par le rapportaux séances antérieures, par la technique de la bulle, par la limitation au GN minimal.

Objet, fonction et intérêt de la seconde partie « Observe, réfléchis » : l’objet est la chaîne desaccords sujet-verbe, sa fonction repérer le lien GN sujet et Gv. L’intérêt de cette partie peut être justifiépar le passage de l’oral à l’écrit, la manipulation de la bulle, la complexification des exemples, leraisonnement orthographique pour arriver à la notion de sujet.

Objet, fonction et intérêt de la troisième partie « Exerce-toi » : l’objet est la chaîne des accordsGN/S-v, sa fonction appliquer la règle des accords en utilisant la technique de la bulle. L’intérêt decette partie peut être justifié par le développement du regard critique de l’élève (manipulation/justification), la maîtrise de l’outil (la bulle) pour aller vers une autonomie. La limite de la bullecomme outil unique peut être soulignée.

Répartition des 4 points :Analyse de la démarche : 1 point1re partie : 1 point. 2me partie : 1 point. 3me partie : 1 point. Pour l’intérêt, on attend deux arguments par partie.

QUESTION 2AppréciationDe nombreux candidats n’ont pas perçu que le choix des verbes du premier groupe (dont les

marques du pluriel ne s’entendent pas) permettait de travailler sur une difficulté majeure : lesvariations spécifiques à l’écrit.

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D’une manière générale, les candidats ont préféré parler de « verbes à la conjugaison plussimple », « qui évitaient une surcharge cognitive ». D’autres ont donné des justifications fantaisistes.

CorrigéPour les verbes du premier groupe, les marques du pluriel ne s’entendent pas. Le choix portant sur

ce seul groupe permet de travailler sur les variations spécifiques à l’écrit. On attire ainsi d’embléel’attention sur la difficulté majeure.

La réponse vaut 1 point.

QUESTION 3AppréciationCette question est souvent à peine ébauchée ou traitée partiellement, faute de temps sans doute. Peu

de copies présentent un relevé exhaustif et organisé des erreurs et oublis. Les candidats ont eu du mal à analyser ces dysfonctionnements et à émettre des hypothèses

pertinentes, notamment en ce qui concerne les maladresses manifestes du manuel (confusion dans unemême leçon de l’accord qui concerne à la fois le nominal et le verbal).

On peut regretter, qu’une fois de plus, les textes de la synthèse, pourtant riches, n’aient pas étéutilisés pour étayer l’analyse didactique.

Répartition des 3 points Repérage des erreurs et des oublis et explication : 2,5 points.

Hypothèses sur les obstacles possibles rencontrés par les élèves : 0,5 point. On attend des apportsnouveaux par rapport à l’analyse précédente parmi les suivants : seule utilisation des verbes du 1er

groupe, phrases simples/ texte complexe, exemples seulement à la 3me personne (singulier et pluriel),absence de sujet double (« le papillon et l’éléphant »), utilisation du pronom personnel sujet, bulleutilisée de façon indifférenciée pour les deux exercices, confusion entre l’accord dans le GN et l’accordS-v.

EN CONCLUSIONDans l’ensemble, les candidats éprouvent encore des difficultés à cibler clairement les enjeux

didactiques de la question complémentaire. Pourtant, cette année encore, les documents proposéspermettaient de dégager clairement ces enjeux à l’intérieur d’une séquence composée de trois séances.

La difficulté majeure rencontrée par les candidats demeure bien celle de développer une réflexionsur une situation d’enseignement. Il est, en effet, attendu de ceux-ci des qualités d’intelligence, descapacités de discernement et de jugement dans un domaine complexe : les situations d’enseignement.

On rencontre, trop souvent encore, des développements préfabriqués où sont plaquées desgénéralités convenues sur les notions abordées dans le dossier.

CONSEILS AUX CANDIDATS

• Ils ne doivent pas perdre de vue qu’il s’agit du volet pratique du sujet qui s’appuie sur l’aspectthéorique développé par le corpus.

• Il s’avère indispensable d’effectuer une lecture en profondeur des textes officiels(programmes, documents d’application ou d’accompagnement) pour en comprendre les principes, lesaxes essentiels et les articulations. Le repérage des continuités et des ruptures qui s’opèrent d’un cycleà l’autre s’avère indispensable afin de mener une analyse didactique opérante.

• Bien que l’on n’attende pas des candidats qu’ils soient des experts en didactique, leurréflexion n’est possible que si elle s’appuie sur des savoirs, une connaissance théorique appropriée.La connaissance des textes officiels doit donc être complétée par une information didactique etpédagogique efficiente.

• Analyser est une opération intellectuelle qui requiert le repérage des éléments constitutifsd’un extrait de manuel (ou de préparations d’enseignant, de comptes rendus de momentspédagogiques…) et une volonté de cerner sa logique. On conseillera aux candidats d’observer divers

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manuels d’un même cycle pour situer chaque document dans ses choix didactiques. Des grillesd’analyse sont disponibles, par exemple, sur le site de l’Observatoire National de la Lecture.

• On attend des candidats qu’ils prennent position, qu’ils adoptent une position critiquenotamment quand des écarts apparaissent entre les intentions affichées et les mises en œuvreproposées dans les documents ou quand leur cohérence interne est prise en défaut. On attend doncune prise de responsabilité claire : la prudence excessive est à proscrire. L’étape antérieure, celle del’analyse, est indispensable. Le candidat veillera toujours à appuyer son jugement sur une analyserigoureuse et une argumentation se référant non à son opinion personnelle mais à des élémentsvérifiables du fonctionnement.

• Un effort doit être fourni pour organiser la réponse de la manière dont sont formulées lesquestions. Il est ainsi possible, dans certains cas, de se libérer de l’obligation de rédiger entièrementsous forme de phrases complètes : on utilisera alors des listes hiérarchisées, des tableaux(particulièrement efficaces lorsqu’il s’agit de comparer plusieurs documents), des schémas quipeuvent mettre en évidence les phases d’une démarche.

• La rédaction de la question complémentaire a beaucoup d’importance et une bonne analysepeut perdre l’essentiel de sa valeur si l’écriture est défaillante. On conseillera aux candidats d’adopterune énonciation distanciée et de ne pas s’impliquer personnellement, en utilisant le « je », qu’aveccirconspection.

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RAPPORT DE L'ÉPREUVE ÉCRITE DE MATHÉMATIQUES

Rapport établi par Jean-Dominique COGGIA, IA-IPR de mathématiques

Le sujet, qui comporte quatre exercices et deux questions complémentaires, a semblé trèsaccessible à un candidat qui s’est sérieusement préparé. La plupart des exercices abordent desquestions très classiques de la classe de 3me. Les questions complémentaires, portant sur la didactiquedes mathématiques dans l’enseignement primaire, font une large part à des descriptions de documents,dont l’analyse pouvait être réalisée avec un certain bon sens, qui fait malheureusement souvent défaut.Le jury est conscient que ceux-ci ne sont pas des enseignants expérimentés mais il attend que le futurprofesseur d’école montre ses capacités de réflexion, en s’appuyant sur une bonne compréhension desobjectifs de l’enseignement des mathématiques et une bonne connaissance des programmes et desdocuments d’accompagnement.

Le jury rappelle que l’apparente simplicité de certaines questions ne dispense pas d’unerédaction précise, qui reste un élément d’évaluation et de différentiation important. En mathématiquesle seul résultat demandé ne constitue pas une réponse suffisante. Même si cela n’est pas préciséexplicitement dans l’énoncé, il est attendu une démarche et une rédaction claires qui permettent del’obtenir. à ce propos le jury a été amené à tenir compte de certaines démarches correctes, qui pourtants’appuyaient sur des calculs antérieurs erronés. Les candidats doivent savoir distinguer un théorèmede sa réciproque, et mettre en place une argumentation qui exploite clairement les hypothèses qui sontdonnées.

Est-il nécessaire de préciser que le futur professeur d’école doit être capable d’écrire dans unfrançais correct et une orthographe irréprochable ? La qualité de la rédaction et de l’expression est unélément important de la prise en compte globale de la production du candidat. Il est attendu uneconnaissance sans faille des notions enseignées dans le 1er degré, particulièrement en ce qui concerneles calculs d’aires et de volumes, pourcentages, ainsi que les problèmes de conversions d’unités.

Il est rappelé que l'anonymat des copies et la double correction, voire une correction multipledans les cas estimés litigieux par le binôme de correction, constitué par un enseignant du premier degréet un enseignant du second degré, assurent une impartialité absolue. Une harmonisation des correctionspermet en outre de gommer les différences qui pourraient exister entre les binômes.

voici, détaillées dans chaque exercice, les remarques sur les productions des candidats,pointant sur les erreurs les plus fréquentes.

Exercice 1Cet exercice présente une situation familière aux élèves de 3me, faisant intervenir les théorèmes

de Thalès et Pythagore et le calcul de l’aire d’un triangle rectangle, mais nécessite néanmoins unebonne rigueur de rédaction. De nombreux candidats ont indiqué qu’il utilisaient le théorème de Thalèsalors qu’ils étaient dans la situation d’ une réciproque, dont les conditions d’application sont souventrédigées approximativement, voire absentes. Il est important de rappeler que l’égalité de deuxrapports ne saurait être prouvée à l’aide de deux valeurs approchées acquises à la calculatrice, mais,entre autres, par l’égalité de produits en croix ou la réduction en fractions irréductibles, techniques debase que certains candidats semblent mal maîtriser. L’effet d’un rapport d’agrandissement sur les airesest peu connu des candidats.

Exercice 2Il s’agit là d’un exercice d’arithmétique dans un contexte familier de répartition de deux types

de confiseries dans les mêmes sachets, ce qui amenait ainsi le calcul du plus grand diviseur communde deux nombres entiers. Le jury a valorisé les rédactions qui montraient une bonne compréhensionde la situation. La référence au PGCD a rarement été explicitée et certaines copies montrent desrédactions trop floues, qui essaient de faire passer une vague intuition pour un raisonnement. Ladernière question qui réclamait surtout du bon sens, a été rarement traitée, son apparente simplicitéayant sans doute dérouté de nombreux candidats.Question complémentaire n° 1

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On demande d’analyser des productions d’élèves devant traduire une situation ambigüe par uncalcul faisant intervenir une addition et une multiplication. Le candidat doit analyser les productionset proposer des améliorations et des stratégies d’apprentissage. Une bonne connaissance desprogrammes est ici indispensable pour proposer des activités compatibles avec les acquis des élèvesde CE2.

Exercice 3Cet exercice, assez bien réussi dans l’ensemble, demande dans un premier temps de bien

connaître la notion de « moyenne » d’une série statistique, puis d’être capable de rechercher desvaleurs manquantes par des techniques mettant éventuellement en jeu des mises en équation ou eninéquation. Il était utile de savoir traduire une augmentation donnée en pourcentages par un cœfficientmultiplicateur. Quelques candidats ont confondu « supérieur » avec « strictement supérieur ».

Exercice 4Bien que la formule du volume d’un cylindre soit donnée, plusieurs candidats ont eu des

difficultés pour calculer celui d’un tube, souvent en oubliant prendre en compte la partie cylindriquecreuse. On note fréquemment une confusion entre diamètre et rayon. La masse volumique donnée engrammes par cm3 imposait une bonne cohérence des unités, qui était aussi indispensable pourcomparer la capacité du camion en tonnes et la masse d’un tube. L’approximation de π par 3,14,indiquée dans l’énoncé, n’a pas gêné les candidats, qui ont en général eu tendance à utiliser d’entréedes calculs approchés.

Question complémentaire n° 2Cette question présente la difficulté qu’ont les élèves à comprendre une consigne et à

effectuer des conversions. Il s’agit là encore pour le candidat d’être capable d’analyser des erreurs etde proposer des remédiations, ce qui demande une bonne réflexion didactique, même si avec un peud’astuce on pouvait trouver certaines réponses entre les lignes. Malgré cela plusieurs candidatsdonnent des solutions confuses, et peu nombreux sont ceux qui proposent un exercice complet.

STATISTIQUES DE L'ÉPREUvE DE MATHÉMATIQUES 1) la moyenne pour l'ensemble des candidats a été de : 9,20 / 20 ( 6,72 en 2008)2) la répartition des notes a été la suivante :

Il faut donc noter que 25,7 % des candidats ayant obtenu une note inférieure à 5 sur 20, ont étéainsi éliminés (38,6%, en 2008 ). Ce résultat est sans doute du à un sujet plus abordable qu’en 2008,mais aussi à la sélectivité du concours qui a peut-être incité des candidats inscrits, mais mal préparés,à ne pas se présenter aux épreuves.

Le jury se félicite de la qualité satisfaisante d’un nombre important de copies puisque 50% descandidats obtiennent une note supérieure à 9,25 et 25% d’entre elles dépassent 13. En 2008, seuls 10%des candidats avaient obtenu une note supérieure à 12.

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RAPPORT DU JURY D’HISTOIRE-GÉOGRAPHIE

Rapport établi par Alain PROST, IA-IPR Histoire Géographie

Denise GIORGETTI, professeur agrégé

Sur les 205 copies corrigées nous avons eu cette année 83 copies mineures (majeures en Sciences) et122 copies majeures en Histoire-Géographie. Nous remarquons, comme l’an dernier, desaméliorations en ce qui concerne l’orthographe et l’expression écrite. Cependant, la moyennegénérale reste très faible. À noter : un problème de numérotation des copies. Le nombre de pagesannoncé par le candidat est souvent supérieur au nombre réalisé.

I. ÉPREUVE MINEURE

A. HISTOIRELes principaux pouvoirs du président de la Vme République et leur évolution

Les attendus : L’évocation de quelques repères incontournables :• la constitution de 1958 et sa mise en place (évocation rapide) ;• la période gaullienne : des pouvoirs accrus pour le président ; • le tournant institutionnel de 1962 ;• les cohabitations ;• le quinquennat de 2000 ;• les 7 présidents qu’il est indispensable de connaître.

Le sujet a parfois été mal compris : • des candidats traitent seulement les aspects institutionnels et négligent l’évolution, l’approche uniquement juridique n’est pas suffisante pour traiter une question d’histoire ;

• d’autres traitent l’historique de chaque président ou de la période de la vme République (Économie, société…) sans évoquer les pouvoirs et leur évolution ;

• nous remarquons de graves erreurs dans les connaissances institutionnelles : droit de veto, article 49. 3, décrets d’application. Les pouvoirs sont souvent confondus et beaucoup de candidats attribuent de cette façon un pouvoir législatif au président ;

• une maladresse est souvent constatée : de longs paragraphes sur l’actuel Président de la République avec de nombreuses dérives de jugements de valeur qui n’ont rien à faire dans un devoir d’histoire.

B. GÉOGRAPHIELes zones de fortes densités à l’échelle mondiale

Les attendus : L’évocation de quelques repères incontournables :• une localisation convenable des trois principaux foyers de peuplement de la planète ainsi que des foyers secondaires ;• les facteurs de localisation et les dynamiques de peuplement (nature, maîtrise de l’agriculture, rôle historique, littoralisation, métropolisation).

Le sujet est souvent mal dominé :• erreurs sur les principaux foyers de peuplement ;• les facteurs de localisation sont souvent négligés ou alors mal choisis (démographie des PED ; la crise économique ; le littoral qui accueille les touristes….) ;• une connaissance très médiocre du vocabulaire géographique.

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II. ÉPREUVE MAJEURELa civilisation du monde musulman au Moyen-âge

A. PREMIERE PARTIE : LES ENJEUX SCIENTIFIQUES

Les attendus : Le candidat doit, à partir des documents mis à sa disposition et en s’appuyant sur des connaissances

personnelles, rédiger une réponse organisée et argumentée répondant au sujet proposé.Il ne s’agit pas de faire une simple évocation de l’Islam. Il faut aussi traiter le rayonnement culturel,commercial et artistique du monde musulman. La notion de civilisation doit être maîtrisée.

Nous constatons pour de nombreuses copies :• un manque de connaissances en dehors de celles apportées par les documents. Dérive vers une paraphrase insuffisante ;• un défaut de plan structuré ;• la mise en relation entre les documents n’est souvent pas réalisée ;• certains candidats juxtaposent l’analyse de chacun des documents dans l’ordre donné ;• le vocabulaire n’est pas maîtrisé. D’où, au mieux, un catalogue ; au pire, un verbiage qui n’a plus aucun sens.

B. DEUXIEME PARTIE : DIDACTIQUE

Cette partie est souvent délaissée, rapidement réalisée et souvent, insuffisante. Il n’est certainement pas nécessaire de présenter de manière exhaustive une séance de cours mais dechoisir des documents, d’énoncer des objectifs clairs en terme de savoir et de savoir-faire et deproposer des activités originales et réalisables pour les élèves.

Comme les années précédentes nous remarquons :• une connaissance des programmes trop vague. Le socle est très peu évoqué ;• les pistes d’utilisation et les situations didactiques sont parfois hasardeuses ou trop peu explicitées ;• les documents sont souvent repris les uns après les autres sans choix ni critique. Ce catalogue d’activités sans explications, sans attendus ni résultats est à proscrire ;• les mêmes erreurs sont parfois retrouvées dans les objectifs transversaux.

III. CONSEILS AUX CANDIDATS

Le candidat aurait avantage à :• lire attentivement les consignes ;• analyser les sujets ;• structurer ses réponses ;• utiliser le bon vocabulaire ;• mettre en relations les documents et utiliser ses connaissances ;• connaître les programmes et le socle commun ;• expliciter les situations pédagogiques proposées ;• soigner l’écriture et la présentation.

D’autre part il est essentiel de bien gérer son temps et ne pas développer de façon exhaustive les sujetsde l’épreuve mineure : Il serait bon de sélectionner, d’aller à l’essentiel pour rédiger un paragrapheorganisé et argumenté d’environ une vingtaine de lignes.

Enfin, comme chaque année, quelques excellentes copies prouvent que des candidats savent sepréparer avec sérieux et suivre les recommandations formulées par le jury.

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ÉPREUVE DE SCIENCES EXPÉRIMENTALES ET TECHNOLOGIE

A. Textes officiels

Le jury recommande aux candidats de bien lire les textes qu'ils trouveront dans les documentssuivants :

Rénovation de l’enseignement des sciences et de la technologie à l’école :

La note de service n°2000-078 du 8 juin 2000, parue au BO °23 du 15 juin 2000 - Plan derénovation de l’enseignement des sciences et de la technologie à l’école

Les objectifs pédagogiques du plan de rénovation (extraits de la note de service n°2000-078)

La circulaire n°96-200 du 19 juillet 1996 - Développement de l’enseignement des sciences àl’école primaire

Le nouveau programme du primaire (2008)

Documents d'application et d'accompagnement des programmes :Sur le site du CNDP : http://www.cndp.frSur le site Eduscol : http://eduscol.education.frEt le jury recommande aussi la consultation du site « La main à la pâte » à l'adresse :

http://www.inrp.fr/lamap/

B. L'épreuve écrite de sciences expérimentales et technologie

La durée de l’épreuve est de trois heures pour un coefficient de deux points.Cette épreuve nouvelle dans sa conception doit permettre de vérifier chez le candidat :

- la maîtrise des connaissances et des notions nécessaires pour enseigner à l’école primaire ;- la capacité à comprendre, analyser et exploiter des documents en faisant preuve d’esprit de

synthèse pour prendre en compte, d’une part, les éléments d’une démarche d’investigation et d’espritcritique, d’autre part, le caractère rationnel d’une argumentation à destination des élèves ;

- l’aptitude à amener les élèves à s’approprier les savoirs scientifiques et/ou technologiques, lessavoir-faire, les connaissances et les repères culturels prévus par les programmes et les « fichesconnaissances » les accompagnant.

Programme de l’épreuve (BO n° 21 du 26 mai 2005) :

-Mesures et unités.- Matière :

- États et changements d’état- Mélanges et solutions- Propriétés physiques des gaz

- Énergie : Formes, transferts et conservation de l’énergie- Lumière : Sources, propagation rectiligne de la lumière.- Électricité : Générateurs et récepteurs, circuit électrique, sécurité des personnes et des

installations.- Mécanique : Équilibre. Transmission et transformation de mouvements.

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- Astronomie : La Terre, le système solaire et l’Univers- Le vivant

- Le cycle de développement ;- Les fonctions du vivant ;

- la reproduction sexuée et non sexuée ;- les fonctions de nutrition : digestion, respiration, circulation ;- les fonctions de relation : fonctions sensorielles et modes de déplacement ;

- Les êtres vivants dans leur milieu :- notions de milieu et d’écosystème ;- l’action de l’homme sur son environnement ;

- Le corps humain ;- éducation à la santé : l’hygiène alimentaire, la prévention des conduites à risque, la pratique sportive ;- reproduction et sexualité.

C. Réflexions de la commission de correction sur l'épreuve 2008 :

Contrairement aux années précédentes, la commission constate une diminution très importante desbons devoirs. L’épreuve écrite a pour objectif d'évaluer les compétences attendues d’un futurprofesseur des écoles et la capacité qu’il aura à s’engager dans un enseignement des sciences à l’écoleprimaire au terme de son année de formation.

En ce qui concerne la présentation, l’orthographe et l’expression écrite :

Certains candidats n’ont pas le niveau grammatical et syntaxique requis.Toutefois, les correcteurs reconnaissent les efforts de la plupart des candidats en ce qui concerne

la lisibilité et le soin apportés aux copies. Les candidats ont tenu compte des observations indiquéesdans les précédents rapports de correction.

Les correcteurs invitent les candidats à poursuivre leur effort dans ce domaine.

Pour la première partie de l’épreuve :

En ce qui concerne les réponses aux questions de la première partie de l'épreuve, les correcteurssont surpris par le manque de connaissances scientifiques de base de beaucoup de candidats enparticulier lorsqu’ils doivent expliquer l’effet de serre qui est une problématique scientifique actuelle.

• Erreurs fréquentes pour la question I :- absence de schéma ;- explications et schémas souvent fantaisistes ;- confusion entre le trou dans la couche d’ozone et l’effet de serre ;- gaz à effet de serre : pétrole, eau (au lieu de vapeur d’eau), etc.…

• Erreurs fréquentes pour la question II :- absence ou confusion entre dessin, croquis et schéma ;- réponse techniquement incorrecte (réduction de la force par deux) ;- lacunes graves en technologie.

• Erreurs fréquentes pour la question III:- les candidats ne répondent pas à la question posée (justification de la forme pyramidale), car ils expliquent seulement la notion de chaîne alimentaire (« est mangé par ») ;- Beaucoup de réponses fantaisistes :Ex. Les oiseaux sont en haut de la pyramide pour mieux voir les animaux qui sont en bas.

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Pour la deuxième partie de l’épreuve :

Question IVEn ce qui concerne les réponses aux questions de la seconde partie de l'épreuve, les correcteurs ontobservé que la démarche d’investigation est connue de manière superficielle et souvent stéréotypée.

Les documents proposés ne doivent pas tous être utilisés dans leur ensemble et les candidats peuventfaire des choix en liaison avec la problématique scientifique.

D. Conseils et recommandations

Les candidats doivent absolument connaître et maîtriser les contenus en termes de connaissances,capacités et attitudes figurant dans les programmes de l’école primaire et en particulier ceux du cycle 3.

Les candidats doivent s’inspirer des exemples de la démarche d’investigation présentée sur le siteinternet « la main à la pâte ».

Les candidats doivent maîtriser quelques éléments de culture scientifique indispensables au citoyenet à l’enseignant : effet de serre, hygiène et santé, connaissances élémentaires en technologie, etc.

Les candidats doivent lire attentivement le libellé des questions.

Enfin, les correcteurs conseillent aux candidats de s’approprier les contenus des fiches connaissancesdes documents d’application des programmes de l’école primaire, ainsi que ceux du collège dans lesdisciplines expérimentales et la technologie.

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ÉPREUVE DE LANGUE CORSE

L’épreuve écrite d’admissibilité « consiste en un commentaire guidé en langue corse d’un texte enlangue corse et en une traduction en français d’un passage de ce texte (durée de l’épreuve : 3 heures,cœfficient 2) ».

52 candidats seulement ont composé, soit 3 de moins qu’en 2007. Le vivier apparaît encore troplimité. La qualité des devoirs s’est dans l’ensemble nettement améliorée. La moyenne générale del’épreuve écrite est de 9,4/20, supérieure à celle des sessions précédentes. La note la plus haute est16/20 ; la note la plus basse est 01,5/20. Il y a 32 notes inférieures à 10/20 (61,54%), dont 8 (15,38%)inférieures à 05/20 et donc éliminatoires ; 20 notes se situent entre 10/20 et 16/20.

Détail des notes

Ont obtenu : 01,50 1 candidat 02,00 1 candidat03,50 1 candidat04,00 4 candidats04,50 1 candidats06,00 7 candidats06,50 3 candidats07,00 3 candidats

Le commentaire

Cette partie de l’épreuve, notée sur 20, représente 2/3 de la note globale. La moyenne générale estde 9,36, proche de celle de la session 2008. La note la plus haute est 15 /20 ; la note la plus basse est02 /20. Il y a 30 notes inférieures à 10/20 dont 2 inférieures à 05/20.

Il s’agit d’un commentaire « guidé » : le texte à étudier est accompagné de quelques questionsdestinées à aider le candidat. Cela ne suppose pas que le devoir doive répondre directement etsuccessivement à ces questions, ni s’organiser par rapport à elles. Elles ont pour seul but de tracerquelques pistes et d’éviter au candidat le « hors sujet ». Il convient évidemment que, dans le coursdu devoir, les différents aspects qu’elles suggèrent se trouvent en quelque manière traités.

Le fait qu’il s’agisse d’un commentaire d’un texte littéraire peut avantager les candidats provenantde filières littéraires ou linguistiques, qui en ont acquis les méthodes, et ceux qui, venant des étudescorses, connaissent l’évolution de la littérature en langue corse. Cette épreuve doit donc être préparéede manière systématique, au-delà de la connaissance même de la langue, qui y est nécessaire mais nonsuffisante.

La durée prévue (environ 2 heures sur 3 pour le commentaire) suppose qu’il atteigne une certainelongueur et ne laisse de côté aucun aspect important du texte. Les devoirs trop brefs ou superficielsrisquent donc d’être sanctionnés. Le commentaire, qu’il soit suivi ou, plutôt, composé, ce qui paraîtla solution la plus efficace, doit présenter une organisation claire et aisément repérable : uneintroduction, un développement structuré en plusieurs parties et une conclusion.

Le texte proposé, « A spugliata di Ficaghjola » de Ghjaseppu Turchini, est tiré d’un recueild’histoires comiques, Ci hè da ride, publié en 2006. Son auteur, professeur de langue corse, y arassemblé des stalvatoghji très divers, généralement fort connus, mais en leur donnant une véritable

12,00 3 candidats12,50 2 candidats13,00 2 candidat13,50 3 candidat14,00 1 candidats 14,50 1 candidat16,00 1 candidat

07,50 2 candidats08,50 1 candidats09,00 3 candidats09,50 4 candidats10,00 1 candidats10,50 3 candidat11,00 1 candidats11,50 3 candidat

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forme littéraire. Par rapport à une littérature corse souvent taxée de passéisme et de nostalgie, ce choixdu rire est en lui-même intéressant et méritait d’être relevé.

L’élément essentiel du texte est le comique, qui fait appel ici à des ressorts très divers : comique demots et de gestes, et surtout chute finale, dont les candidats n’ont pas toujours saisi la signification.Un autre aspect important à ne pas négliger est celui de la peinture sociale et de l’opposition entrevillageois et citadins. Le personnage, Orsu Paulu, quitte son village dans l’espoir de séduire ladoctoresse avec laquelle il a rendez-vous et cherche à se conformer à l’image qu’il se fait de la vieurbaine : élégance et propreté. C’est ce qui le conduit à la situation grotesque où il se retrouve à la findu texte. Dans ce cadre, la grande précision de la présentation de l’espace et la richesse de la langue employée,sans faire l’objet d’un développement séparé, méritaient d’être signalées et démontrées par desexemples précis. Le dialogue malicieux entre les trois femmes mérite une attention particulière.

La traduction en français

Cette partie de l’épreuve, notée sur 20, représente 1/3 de la note finale sur 60. La moyennegénérale, comme c’est souvent le cas, a été bien plus faible en traduction qu’en commentaire et estcause de la faiblesse moyenne de l’épreuve : 6,81/20 ; elle est cependant supérieure à celles des annéesprécédentes (4,6 en 2008, 5,93 en 2007). 19 copies, soit 36,5 %, ont zéro. La note la plus haute est19/20. Seules 16 notes sont égales ou supérieures à 10 (30,77%).

Erreurs rencontrées :

Le passage à traduire ne présentait pas de grande difficulté lexicale. Les quelques mots qui pouvaientêtre moins connus (ruchjatella, imbalsamati) devenaient clairs dans le contexte. Il n’a pas été tenucompte dans la notation de la traduction de cinciriole. Il s’agirait d’un des nombreux noms de lamésange bleue (plus souvent scarzicamugna, capillina, cincifrù) mais sa présence dans le texte est enfait avant tout une citation de la célèbre chanson A falata di Ficaghjola. En revanche, cardelline auraitdû être connu et ne pas être traduit par « colombes », « tourterelles » ou « chants ». D’autresignorances sont étonnantes : crosciu traduit par « barbu », ou u pozzu di u lavatoghju par « le rocherdu lavabo », Le A de A Bastia n’était que l’article, le nom de la ville venant d’un nom propre, et nonla préposition à. Visu ne signifie pas non plus « vice », qui se dit viziu, ni sudati « sévères ».

Un problème d’ordre culturel s’est posé dans nombre de copies. Dans le contexte de l’époque,visiblement assez ancienne, le voyage décrit ne se fait visiblement pas en voiture mais à pied, lesdurées indiquées pour des distances faibles le montraient bien. On ne pouvait donc traduire viaghjapar « roule »...

La principale difficulté était de rendre dans un français clair et correct une pensée corse, avec unesyntaxe et des métaphores populaires qui ne pouvaient être reprises telles quelles. Plus que laconnaissance du corse, c’est souvent celle du français qui fait défaut - du moins celle de sa formeofficielle et littéraire, attendue ici, que certains ne différencient pas du français régional parlé. Dansnombre de copies, aiò est repris tel quel alors qu’il doit évidemment être traduit. De même le chìcausal du corse (« car ») ne saurait être rendu par « que » : « qu’à ta doctoresse… ». L’ordre verbe-sujet de la phrase corse, ou sa structure beaucoup plus libre que celle du français, doivent aussi êtremodifiés dans la traduction. L’accumulation d’erreurs minimes peut aboutir à une note fort basse. Ilconvient aussi, dans une traduction, de trouver un équilibre entre un mot-à-mot qui peut devenirridicule (« un arrêt dans la niche de la Madone » ; « une bande d’oiseaux ») et une simpleinterprétation du texte qui s’en éloigne exagérément. La qualité du français (syntaxe mais aussiorthographe) a donc également été évaluée et si nécessaire sanctionnée. Des erreurs d’orthographetelles que « s’apperçût », « docteuresse », « senssible », « racourcirent », « lavoire » ou même« chardonnerais » sont inacceptables chez de futurs enseignants. L’enseignement bilingue suppose unebonne maîtrise de chacune des deux langues-outils et non leur mélange hasardeux.

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RAPPORT DU JURYCONCOURS EXTERNES DE RECRUTEMENT

DE PROFESSEURS DES ECOLES2009

ÉPREUVES D’ADMISSIONÉPREUVE ORALE D’ENTRETIEN

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ÉPREUVE ORALE D’ENTRETIEN 1re PARTIE

Rapport établi parMme Christiane Revest, Inspectrice de l’Éducation Nationale

Mr Claude Janel, Inspecteur de l’Éducation Nationale

Chaque candidat a été accueilli par les membres du jury qui se sont présentés à lui individuellement.L’organisation générale de l’épreuve a été systématiquement rappelée. La durée de chacune des phasesd’exposé ou d’interrogation a été scrupuleusement respectée.

L’EXPOSÉ (10 MINUTES)Comme lors des précédentes sessions, le temps imparti à l’exposé n’est pas toujours entièrement

utilisé et le recours systématique aux notes de préparation demeure très fréquent. De manièrebienvenue, un certain nombre de candidats est parvenu à s’en détacher ce qui a pour effet de rendreplus fluide et plus aisée la présentation des éléments choisis. Cet exposé reste cependant plutôt linéaire et peu articulé à une problématique encore insuffisammentmise en évidence. Il est en effet trop souvent construit sur la seule description paraphrasée des « textessupports » étudiés.

Ce constat s’accompagne souvent d’une difficulté avérée à l’analyse et à la mise en perspective deconnaissances ou de données. Il en est de même pour la capacité à synthétiser qui se réduit malheureusement à une phrase deconclusion rendant ainsi rarement compte du traitement d’une problématique. Dans la majorité des cas, l’approche critique du sujet de réflexion n’est pas abordée

De manière générale, la préparation de cette partie de l’épreuve peut être optimisée sachant : - que le propos développé doit être significatif d’une bonne maîtrise de la langue française (bon

registre de langue et évitement d’erreurs syntaxiques grossières) ;- qu’il s’agit de problématiser un domaine de réflexion ;- que l’argumentation développée doit se caractériser par :

- un appui sur une analyse juste des textes et sur des connaissances qui seront alors mises en perspective ;- une synthèse rendue possible grâce à une approche « croisée » de ces mêmes textes ;- le recours rapide à des exemples ;

- que la conclusion proposée doit constituer le « point d’orgue » de l’argumentaire développé,- que les membres du jury sont sensibles à la proposition de réponses directement liées aux

questions posées.

L’ENTRETIEN (15 MINUTES)Le temps imparti à l’interrogation du candidat a pour but de permettre au jury de vérifier une capacité

à faire état de connaissances relevant :• des obligations, des droits et des responsabilités du professeur des écoles• des approches pédagogiques et didactiques de l’enseignement à l’école• de l’histoire et du fonctionnement de l’école primaire (histoire, finalité, environnement).De manière générale, les candidats ne parviennent pas à présenter les obligations et responsabilités desenseignants qui semblent peu appréhendées au delà de quelques éléments précis comme le respect desprogrammes, l’évaluation ou la communication avec les familles. De rares théoriciens de l’éducation sont cités uniquement lorsque le jury interroge sur ce sujet. Lesréférences proposées sont alors, encore, et le plus souvent, plutôt anciennes et les théories del’apprentissage peu connues au-delà de leur simple désignation (behaviorisme, socioconstructivisme,…). Il est par ailleurs vivement conseillé d’éviter de citer des références lorsqu’elles

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ne sont pas maîtrisées et qu’elles ne permettent alors aucun développement.De la même manière, les concepts « d’évaluation » et de « pédagogie différenciée » apparaissentcomme « incontournables » dans le propos des candidats sans être sous tendus par des éléments précismême si de véritables connaissances ne sont pas attendues par le jury. Si la connaissance dufonctionnement de l’école semble meilleure (projet d’école, cycles, évaluations, socle commun), laperspective de son évolution n’est pas véritablement perçue. De manière plus précise, les éléments dela réforme de l’école primaire ne sont pas connus de l’ensemble des candidats. La présentation d’une réflexion dans le domaine de l’éducation est extrêmement rare.

Il en est de même :• pour la connaissance de l’école primaire qui s’avère très inégale et encore souvent très approximative(sa finalité, son utilité, son fonctionnement, son organisation) ;• pour la capacité à exprimer une approche construite et argumentée.

Le recours à l’expérience acquise au cours de stages de sensibilisation au métier d’enseignant ou desituations professionnelles antérieures est peu utilisé. Cela pourrait cependant constituer autant unappui pertinent qu’une possibilité concrète de mieux se projeter dans le métier d’enseignant.

Une prestation de bon niveau bénéficierait ainsi d’un propos concis, clair et argumenté. Les pointsd’appui pour l’argumentation, l’analyse, la mise en perspective et la cohérence de la réflexiondoivent être encore recherchés. Il en est de même pour la qualité de l’expression qui doit rendre compted’une bonne maîtrise de la langue française, que le sujet ait été préparé ou qu’il s’agisse de répondreà des questions qui ne peuvent être prévues.L’ensemble des membres du jury apprécie qu’il soit fait référence, naturellement et à bon escient, auxvaleurs républicaines qui fondent l’École.

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ÉPREUVE ORALE D’ENTRETIEN 2me PARTIE

LA LITTÉRATURE DE JEUNESSE

Rapport établi parMme Dominique ORSONI, IA-IPR de Lettres,

Mme Corinne vOISIN, professeur agrégé de Lettres modernes,

Les rapports des sessions antérieures semblent avoir porté leurs fruits et l’épreuve paraît désormaismieux connue des candidats.Le présent rapport s’attachera à dresser un bilan de la présente session et ne diffèrera guère, dans lefond comme dans l’esprit, des précédents. Nous renvoyons instamment les candidats à ces derniers :ils demeurent d’actualité. Les attentes du jury n’ayant pas évolué, leur lecture approfondie estvivement conseillée.Une large majorité (40 candidats sur les 52 admissibles) a choisi l’option « Littérature de jeunesse »,cinq candidats ayant choisi « la musique » et sept « les arts visuels ».

La distribution des notes est la suivante :- sur 40 candidats, seuls 4 candidats (10%) ont obtenu une note entre 14 et 16, ce qui représente les

meilleures prestations,- 8 candidats (20%) ont obtenu une note entre 13 et 12, correspondant à des prestations satisfaisantes,- 11 candidats (27,5 %) ont obtenu une note entre 11,5 et 10, correspondant à des prestations

moyennes, - 13 candidats (32,5) ont obtenu une note entre 9,5 et 8, correspondant à des prestations insuffisantes,- enfin 4 candidats (10 %) ont obtenu une note entre 7,5 et 6, correspondant à des prestations faibles.

La moyenne de l'épreuve pour l'ensemble des candidats est de 10,3 : 10,56 pour le concours externeet 10,12 pour le concours externe régional. La moyenne de l’épreuve pour les candidats admis est de 11,56 : 11,71 pour le concours externe publicet 11,44 pour le concours externe spécial régional.Sur l’ensemble des seize candidats reçus ayant choisi l’option « Littérature de jeunesse », 7 ont obtenudes notes supérieures ou égales à 12, et 9 ont obtenu des notes allant de 8,5 à 11,5 (deux ont 8,5, una obtenu 9,5, quatre ont obtenu entre 10 et 10,5, un 11).Parmi les 24 candidats non admis ayant choisi la « Littérature de jeunesse », les notes s’échelonnentde 6 à 14 : 10 candidats ont des notes allant de 10 à 14. Enfin 13 candidats ont obtenu des notesinsuffisantes ou faibles, comprises entre 6 et 9,5.

Rappel du déroulement de l’épreuve

Cette partie de l’épreuve dure 25 minutes. Elle se déroule en deux temps et comprend :- un exposé d’une durée totale de 10 minutes dont une partie correspond à une lecture à voix hauted’un extrait de l’ouvrage choisi ;- un entretien de 15 minutes avec le jury.« L’entretien permet de vérifier que le candidat a su construire une culture véritable de la littératurede jeunesse et s’est doté d’une réflexion littéraire et didactique suffisante.

Note 06 07 07,5 08 08,5 09 09,5 10 10,5 11 11,5 12 13 14 14,5 15 16

NbreCandidat 1 2 1 1 5 3 4 1 1 1 3 6 2 1 1 1 1

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Nous attirons l’attention des candidats sur le fait que les notes personnelles ne sont pas autoriséesdurant l’épreuve. Cela impose que la prestation orale soit bien préparée. Quelquefois le livre apportérecèle de nombreux « post-it » de couleur. Si une marque pour indiquer une page est acceptable,aucune note écrite sur le livre ou sur tout autre support n’est admise. Il n’est pas demandé d’apporterles livres évoqués dans le réseau mais leur présence est aussi appréciée. Il faut au moins unexemplaire original de l’ouvrage présenté » (rapport 2008).

Les supports de l'épreuve

On a pu regretter cette année une grande disparité dans la qualité matérielle des supports proposésau jury : si certains candidats ont fait l'effort de proposer un exemplaire de l'œuvre ou des photocopiesen couleur qui permettent de suivre parfaitement l'exposé, d'autres ont parfois proposé au jury desdocuments en noir et blanc, ou des photocopies tronquées, ou encore des extraits d'albums sansreproduction d'images. Afin d'éviter tout malentendu qui serait d'ailleurs préjudiciable pour lecandidat, il faut donc que ce dernier veille à proposer au jury un support identique à celui à partirduquel il fait son exposé. Enfin, comme le signalait le rapport de 2008, les photocopies doiventcomporter le titre de l'œuvre, le nom de ou des auteurs et le nom de l'illustrateur le cas échéant. Orcela n'a pas toujours été le cas. Nous rappelons donc aux candidats que la qualité de la reproductiondu support est une nécessité (et non une coquetterie du jury) pour espérer appréhender cette épreuvedans les meilleures conditions.

Choix des œuvres Pour le détail des œuvres (titres, auteurs, illustrateurs), se reporter au tableau.

Les candidats ont majoritairement proposé au jury des récits : récits illustrés, albums en grandnombre, avec le conte comme genre de prédilection. Peu de candidats ont choisi des textes poétiqueset encore moins des textes de théâtre. Le jury a donc pu regretter l'absence de genres majeurs commela poésie ou le théâtre. On peut comprendre que pour les candidats, ces genres représentent en soi unedifficulté supplémentaire. Ceci étant, il est tout aussi important de familiariser les élèves avec cesgenres plus codés car ils permettent une réelle approche des textes littéraires et se prêtent facilementà des activités pluridisciplinaires.

Ensuite, le cycle III l'emporte largement mais le jury a apprécié que certains candidats choisissentle cycle II et le cycle I. En effet les petites classes sont autant de défis pour le maître en matière delecture. Ces cycles ne permettent pas de se retrancher derrière des activités plus basiques et peut-êtreplus confortables mais exigent du maître une vraie recherche dans l'approche de lecture. On ne sauraittrop recommander aux candidats de lire les programmes et les précédents documentsd'accompagnement qui donnent tous les éléments nécessaires pour construire au mieux une approchede lecture.

Enfin, le jury a été frappé de constater que les candidats choisissaient très volontiers (voir la liste)des albums complexes sur le plan des points de vue narratifs ou des albums proposant une réécritureparodique des contes traditionnels. La production éditoriale est certes dense et attractive dans ce genreprécis. Mais ce choix d’albums à forte intertextualité pose quelques problèmes : le risque de minorerou d'oublier les textes sources, le risque surtout de ne plus faire la différence entre l'objet livremarketing attractif et l'objet livre ayant une réelle valeur littéraire. Le futur maître ne doit pas oublierles textes de référence, les nouveaux programmes insistent sur ce point d'ailleurs. L'entretien a révéléchez les candidats une méconnaissance en matière de références patrimoniales alors même que lesréseaux proposés continuaient à explorer les réécritures parodiques. Souvent les candidats mésestimentla difficulté de ces albums et se laissent gagner par la forte attractivité de cette production.

Appréciation d'ensemble des prestations

Les examinateurs ont rencontré cette année de plus grandes difficultés à discriminer les candidatstant les prestations dans l'exposé sont apparues globalement très équivalentes dans leur qualité : trèspeu de bonnes prestations et très peu de mauvaises prestations. C'est donc un ensemble homogène très

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moyen, signifiant par là qu'un minimum est maintenant acquis par les candidats et l'on peut s'en réjouir.Toutefois si ces derniers préparent apparemment avec beaucoup de sérieux cette épreuve, ils nerésistent pas à de nouvelles dérives qui sont venues remplacer les précédentes.

L'exposé

L'aspect positif des prestations au cours de cette session réside dans le fait que les candidatsprésentent majoritairement des exposés construits et progressifs comme suit : présentation de l'auteur,qualité littéraire de l'œuvre et justification de leur choix, analyse littéraire de l'œuvre, pistespédagogiques et mise en réseau. On remarque que les candidats ne proposent plus comme seule pistepédagogique des débats interprétatifs vagues ou des débats sur les valeurs morales proposées par lesœuvres, ce qui est heureux : ces pistes étaient le plus souvent artificielles, mal maîtrisées et faisaientdu texte un prétexte. Pour autant, des points négatifs d'un autre ordre apparaissent : le flou généralproposé par les débats a laissé place à une dérive techniciste récurrente qui apparaît principalementdans la partie de l'exposé consacrée à l'analyse littéraire de l'œuvre. Proposer en peu de temps uneanalyse littéraire de l'œuvre est en soi une gageure et fait courir le risque au candidat de proposer undiscours convenu et formaté sur l'œuvre. Les examinateurs sentent bien que cette analyse n'est paspersonnelle, qu'elle est reprise d'une source quelconque. De fait, l'exposé perd de son originalité et nepermet pas de montrer les aptitudes réelles du candidat à estimer la valeur d'une œuvre en fonctionde ses goûts propres, de son appréciation de lecteur expert et de ce qu'il projette d'en faire avec lesélèves.

L'analyse littéraire dans les exposés cette année a été préjudiciable aux candidats pour deuxraisons. L'analyse est souvent trop longue, empiétant ainsi sur la partie réservée à l'exploitationpédagogique. Cette année, de trop nombreux candidats ont mal géré leur temps d'exposé, se retrouvantdans la limite du temps imparti et ne pouvant plus présenter de manière probante les pistespédagogiques et les mises en réseau. Par ailleurs, les candidats n'étant pas des spécialistes, les élémentsd'analyse littéraire évoqués (genres, formes, mouvement littéraire et culturel, procédésnarratologiques...) sont souvent mal maîtrisés, et ces éléments sont autant de points que le jury aimeà éclaircir dans l'entretien. Ainsi les points de vue dans la narration sont revenus majoritairement dansles exposés. Cet élément narratologique complexe n'est pas compris des candidats qui le confondentavec le point de vue du personnage (au sens de jugement, de vision). Le jury n'attend pas que soientmobilisés des procédés dont le candidat n'aura pas besoin dans le premier degré, mais le jury est endroit d'attendre que les savoirs littéraires évoqués soient maîtrisés par les candidats.

Les pistes pédagogiques proposées sont des pistes plus concrètes, fondées sur des exercices variésen lecture et écriture. Cela tend à prouver que les candidats se spécialisent et se projettent plusfacilement dans la classe. Là encore, cet élément positif comporte un revers plus gênant : souvent lescandidats proposent des listes ou énumérations d'activités alors qu'il faudrait les limiter et mieux lesexpliciter. Ou encore ils proposent des activités inappropriées, en décalage complet avec le niveauchoisi : ainsi en petite section sur un album, la séance de lecture avait pour objectif de travailler surl'objet livre, la tranche, le code barre ! En début de cycle II, des candidats proposaient de travaillerles variations de points de vue dans des exercices d'écriture. Autant de pistes qui montrent certes uneméconnaissance des compétences réelles d'un enfant de trois ans en matière de langage ou descompétences d'un élève de CE2 en matière d'écriture, une méconnaissance des attentes en matière deprogrammes.

Enfin les mises en réseau, si elles sont mieux maîtrisées, se présentent bien souvent sous la formede listes thématiques ou sont encore trop exhaustives évitant, de fait, pour le candidat d'assumer deschoix propres et de les défendre en fonction d'un projet de lecture.

L’entretien

On ne saurait trop répéter aux candidats que l'entretien n'est pas le lieu d'une offensive malveillantede la part du jury. Celui-ci s'efforce par ses questions de revenir sur les éléments littéraires du support,sur son exploitation pédagogique et sur les savoirs littéraires et les références patrimoniales en général.

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Ce sont autant de points qui permettent aux candidats de montrer leurs connaissances et leurréactivité, leur capacité d'écoute et d'autocritique.

Cette année encore la qualité de l'entretien est très en deçà de celle de l'exposé et ce pour plusieursraisons, déjà en partie évoquées précédemment : une analyse littéraire non maîtrisée, un choixaudacieux difficile à tenir, des exercices inadaptés par méconnaissance non pas seulement desprogrammes mais aussi des modalités pédagogiques (le précédent rapport le précisait déjà). Ilfaudrait que le candidat s'interroge sur les différents types de lecture et leurs possibilités et s'en tienneà des approches simples et évidentes dans la lecture des oeuvres ; par exemple, il est surprenant deparler d'énonciation en CE2 sans être capable de voir que c'est le simple relevé du « tu » à côté du« je » qui permettra aux élèves de voir la différence entre « écrire pour soi » et « écrire pour l'autre ».Les notions telles que « débat interprétatif », « mise en réseau », « lecture à voix haute du maître »doivent être creusées et maîtrisées par les candidats comme autant de modalités permettant unemeilleure approche de la lecture du texte littéraire. Si l'image est dorénavant mieux prise en compteen comparaison des précédentes sessions, sa lecture est toujours reléguée au second plan, et c'est unelecture qui est encore loin d'être assurée. Les questions posées par le jury sur l'exploitation de l'imageen classe désarment souvent les candidats. Par exemple, la notion d'archétype de l'ogre peut se mettreen place par l'image des différents albums mis en réseau avant de passer par le texte parfois plus ardu.Enfin, on aimerait que l'entretien montrât un goût personnel pour la littérature et on peut regretter quela plupart des candidats ne manifestent pas une plus grande curiosité et une plus grande connaissancedes textes littéraires. Encore une fois, cette épreuve doit aussi se préparer par la fréquentation desalbums et des textes littéraires tout au long de l'année.

Conseils aux candidats

Les conseils que l'on peut apporter aux futurs candidats sont les suivants :− lire les précédents rapports et en particulier celui de 2008 qui propose des conseils restantinchangés au vu des prestations 2009 :− s'attacher à présenter des notions littéraires claires, faire en sorte qu'elles soient comprises,maîtrisées ;− faire la distinction entre les savoirs requis par l'enseignant et les notions à construire pour les élèves ; − proposer des pistes pédagogiques cohérentes en fonction du support, du niveau choisi, descompétences visées parallèlement aux programmes ; Pour cela :− non pas lister des pistes possibles, mais faire des choix clairs et les assumer, préciser les modalitésde mise en œuvre ;− proposer des mises en réseau en précisant leur rôle dans la constitution d'une culture littéraire ;− renforcer sa connaissance des programmes et travailler sur les modalités pédagogiques, lesdifférents types de lecture (tout document d'accompagnement est à mobiliser : par exemple Uneculture littéraire à l'école, extraits du document de 2002 réédité en 2008 ou encore Poésie à l'école,document de 2004, textes mis en ligne sur EDUSCOL).

Conclusion

La littérature a fait depuis 2002 son entrée à l'école primaire et, dans le cadre du socle, elle a toutesa place pour développer les compétences liées à la culture humaniste. Il faudrait donc que les futurscandidats mettent à profit leur année de préparation au concours pour étendre leur culture enmatière de textes patrimoniaux et de littérature de jeunesse. Il leur faut considérer cette première annéede formation comme une chance qui leur est offerte, non pas seulement de se familiariser avec undomaine dans le cadre du concours mais bien au contraire, au delà de l'option, de rencontrer et defréquenter le plus de textes possibles pour ainsi entrer dans la carrière de professeur des écoles avecles meilleurs atouts culturels.

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ANNEXE

Liste des textes choisis

TITRE - AUTEUR CATÉGORIE Nbre DE CANDIDATS

Journal d’un chat assassinANNE FINE récit illustré 2

Une histoire à quatre voixANTHONY BROWNE album 2

Verte MARIE DESPLECHIN roman 1

Le monstre poiluHENRIETTE BICHONNIER, PEF album 1

La petite sirène HANS CHRISTIAN ANDERSEN conte 1

La petite fille aux allumettesHANS CHRISTIAN ANDERSEN conte 1

Rafara - Conte populaire africainANNE-CATHERINE DE BOEL album 1

Mademoiselle Sauve-qui-peutPH. CORENTIN album 1

L’Afrique de ZigomarPH. CORENTIN album 1

La belle lisse poire du prince de MotorduPef album 1

« Le chat qui s’en allait tout seul » dans Histoires comme çaR. KIPLING récit illustré 1

Drôle de samedi soirClaude Klotz roman 1

Le loup est revenuGEOFFROY DE PENNART album 1

Chapeau rond rougeGEOFFROY DE PENNART album 1

Vèzmô la sorcière GEOFFROY DE PENNART album 1

Le loup, mon œil !SUSAN MEDDAUGH album 1

Quel cafouillage ! GIANNI RODARI album 1

Les trois clés d’or de PragueSIS PETER album 1

Poussin noirRASCAL, ELLIOT album 1

Petit lapin rouge RASCAL, CLAUDE K. DUBOIS album 1

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Comment devenir parfait en trois jours ?STEPHEN MANES roman 1

Sauve-toi Elie !ELISABETH BRAMI, BERNARD JEUNET récit illustré 1

Mon je-me-parle S. PERNUSCH récit illustré 1

Chien bleuNADJA album 1

Otto, autobiographie d’un ours en pelucheTOMI UNGERER album 1

Le géant de ZeraldaTOMI UNGERER album 1

James et la grosse pêcheROALD DAHL, G. BLAKE album 1

Un petit frère pas comme les autresMARIE-HÉLÈNE DELVAL, SUSANVARLEY album 1

Trois petits loups et le grand méchant cochonTRIVIZAS, OXENBURY album 1

Je t’écris, j’écrisGÉVA CABAN récit illustré 1

ElvisLETHANH, TAI-MARC, R. DAUTREMER album 1

Etre loupBETTINAWEGENAST théâtre 1

Le petit violonJEAN-CLAUDE GRUMBERG théâtre 2

« Jeanne était au pain sec » tiré de L’art d’être grand-père VICTOR HUGO poésie 1

Les yeux d’ElsaANTHOLOGIE CHARPENTEAU poésie 1

Toto l’ornithorynque et l’Arbre magiqueERIC OMOND, YOANN bande dessinée 1

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ÉPREUVE D’ARTS VISUELS

Rapport établi parJean-Laurent ARRIGHI professeur d’arts visuels.

Marie-Jeanne DEFRANCHI conseillère pédagogique en arts visuels

Pour cette épreuve, il est demandé aux candidats, de faire un exposé de 10 min en prenant appuisur un support visuel puis, pendant 15 minutes, de s’entretenir avec le jury sur le domaine des artsvisuels enseignés à l’école primaire. Le jury posera ensuite des questions à partir de l’exposé, puisproposera aux candidats un élargissement à partir d’un document (appartenant à un autre champ).

L’exposéLe support de l’exposé peut être une réalisation personnelle du candidat exécutée en dehors du

contexte de l’épreuve ou un document visuel de son choix. Trois candidats ont choisi de présenter desréalisations personnelles (film vidéo d’une installation éphémère présenté sur l’écran d’un ordinateurportable, montage infographique réalisé avec Photoshop et composition plus classique sur toile). Lesdocuments papier étaient quant à eux des photocopies couleur d’œuvres d’art de format A4 de qualitétrès moyenne.Lors de cet exposé, le jury se retrouve dans la position de l’élève auquel le futur enseignant présenteun document visuel. Comme les années antérieures, il rappelle aux candidats que, dans cette épreuve,la présentation revêt une grande importance.Les candidats ayant choisi, comme support, l’œuvre d’un artiste connu ont souvent perdu un tempsprécieux dans une biographie trop longue de celui-ci et dans une analyse trop détaillée du documentvisuel. Il eût été plus judicieux de consacrer un temps équilibré à l’analyse sans faire disparaitrel’exposé de la proposition pédagogique.Le jury s’est de nouveau réjoui du fait que dans leur exposé (comme d’ailleurs au cours de l’entretien)les candidats aient utilisé convenablement le vocabulaire spécifique de la discipline et qu’ils aient faitétat d’une culture artistique satisfaisante s’appuyant sur une bonne connaissance des œuvres, desartistes et des grandes périodes de l’histoire des arts. Il est d’autre part indispensable que les candidats ayant déjà passé l’épreuve les années précédentesne présentent pas le même document visuel et (ou) la même exploitation pédagogique de celui-ci. Unenseignant ne doit-il pas être capable de varier les propositions pédagogiques et de faire preuved’originalité ?

L’entretienLes documents visuels proposés par le jury aux candidats étaient projetés sur un écran. Les

œuvres reproduites étaient toujours extraites de la liste nationale de référence des programmes del’école primaire. Comme l’an passé, les candidats se sont vu présenter des œuvres qui, conformémentaux documents officiels, appartiennent à des domaines aussi variés que le dessin, la peinture, lasculpture, le vitrail, l’architecture, le cinéma ou la photographie et couvrant des époques allant de lapréhistoire à l’art contemporain. Le jury n’attend pas que le candidat possède une connaissance érudite de l’œuvre proposée mais qu’ilpuisse faire preuve d’une bonne capacité d’analyse plastique et sémantique de celle-ci afin dedégager l’intérêt qu’elle peut représenter dans sa pratique pédagogique.Les candidats ont fait état d’une bonne connaissance des programmes de l’école primaire maisdevraient approfondir leur connaissance des institutions culturelles et muséales locales afin d’ouvrirdes perspectives à l’intérieur du dispositif pédagogique qu’ils construisent.Les recommandations faites dans le rapport de jury précédant ayant été suivies, les prestations ont été,dans leur ensemble, meilleures qu’en 2008.

8 candidats ont choisi cette option et se sont présentés à l’épreuve.La moyenne des notes obtenues en arts visuels est de 14,69.La répartition des notes est la suivante :

Notes 19,5 18,5 16 14,5 14 10 09Nombre de candidats 1 1 2 1 1 1 1

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Les candidatsCinq candidats ont été entendus. Trois prestations ont été jugées très satisfaisantes. Les deux autres candidats ont révélé quelques lacunes dans leurs connaissances et une certaineapproximation dans les capacités à « structurer un propos » et à « répondre précisément à une questionposée ». Leur prestation fut jugée moyenne.

Conseillons aux futurs candidats de répondre succinctement à chaque question posée afin de ne pasdonner l’impression au jury de vouloir gagner du temps pour éviter d’autres questions.Les cinq prestations sont apparues très homogènes (notations équivalentes en entretien optionnel etdans l’option).

L’organisationElle a été sans faille. Les conditions de passation sont apparues optimales et équitables.Notons un jury constitué de deux binômes aux missions spécifiques mais adoptant un mêmecomportement lors du déroulement de l’épreuve (les uns questionnent, les autres écoutent) et durantla phase de délibération (échanges au sein de chaque binôme sur les aspects spécifiques de l’épreuve,échanges collectifs à propos des capacités transversales exercées tout au long de l’entretien).

Proposition d’amélioration du déroulement de l’épreuve : en fonction du nombre de candidats paroption (cette année 7 candidats en option « arts plastiques » et 5 candidats en option « musique »),ne constituer qu’une commission pour les deux options les moins choisies (le binôme « entretienprofessionnel » reste le même, le binôme « option » change).

Regrets exprimés par les membres du jury : une épreuve trop courte pour opérer une véritable sélectiondes candidats (« une prestation exceptionnelle » est difficilement décelable).L’entretien professionnel (25 mn) permet de poser une demi-douzaine de questions.L’entretien dans l’option (20 mn) comprend un exposé du candidat (préparé avant l’épreuve) suivid’une analyse technique et didactique d’une œuvre musicale proposée par le jury. La double écoutedu passage musical choisi par le jury ne laisse que 5 minutes pour juger des compétences du candidat.

ÉPREUVE ORALE DE L’OPTION MUSIQUE

Rapport établi parAntoine CHELELEKIAN Inspecteur de l’Éducation Nationale Bastia 2

Page 42: Rapport CERPE 2009

RAPPORT DU JURYCONCOURS EXTERNES DE RECRUTEMENT

DE PROFESSEURS DES ÉCOLES

ÉPREUVES D’ADMISSIONÉPREUVE DES LANGUES VIVANTES

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EPREUVE ORALE D’ADMISSION

« Elle consiste en un entretien en langue régionale avec le jury à partir d’un document sonore ou écritauthentique en langue régionale relatif à la culture ou à la langue concernée ». Durée de l’épreuve :30 minutes ; préparation : 30 minutes. Coefficient 2.

L’épreuve a été évaluée à partir des critères suivants.• Le commentaire :

- qualités d’exposition (annonce du plan suivi, du fil conducteur) ; esprit d’analyse et de synthèse ; - compréhension du document sonore ;- raisonnement appuyé sur la référence à des passages du document.

• Connaissance de la civilisation.• Qualité de langue :

- correction sur le plan morphosyntaxique ;- prononciation et intonation ;- richesse de la langue (vocabulaire, mots de liaison pertinents, absence d’hésitation, pas de

répétition rapprochée, …).• Présentation, élocution, attitude du candidat.

SUJETS DE L'ORAL :

A cucina corsa ; I banditi ; I lingui in Bunifaziu ; I cugnomi di Corti ; A lingua bunifazinca è u sousu suciali ; U ziglione ; U neuliticu ; A rustaghja ; A vindemia ; A caccia.

Les 18 candidats admissibles au concours spécial ont passé l’épreuve orale de langue corse. Lamoyenne générale est de 13,97 /20. Elle est très légèrement supérieure à celle de la session 2008. Lanote la plus haute est 19/20 (2 candidats) ; la note la plus basse (éliminatoire) est de 04/20. C’est laseule note inférieure à 10/20. 9 notes se situent entre 10/20 et 15/20. 8 notes se situent entre 15 /20et 19 /20.

Deux ou trois candidats, selon le cas, ont pu être interrogés sur le même sujet, ce qui a permis au jurydes comparaisons utiles. Le jury a proposé des enregistrements authentiques, portant sur des faits devie quotidienne (la tradition agricole, la cuisine, la vendange, la chasse) ou sur des éléments de culturetraditionnelle et d’histoire (la diversité linguistique avec la présence du bonifacien, le banditisme, lerôle des surnoms). Il est attendu des candidats qu’ils démontrent avant tout une bonne compréhensionorale et une capacité d’expression en corse, mais aussi qu’ils sachent élaborer une présentationcohérente du document, et n’en fassent pas un simple prétexte pour exposer des connaissances apprisespar cœur.

Bien que les textes officiels n’indiquent pas de durée pour cette présentation préalable à l’entretien,une ou deux minutes ne sauraient y suffire. Un exposé approchant d’une dizaine de minutes paraîtnécessaire pour situer un document dans son contexte, en restituer le contenu et élargir éventuellementl’exposé. Se destinant à l’enseignement bilingue, les candidats doivent aussi avoir une connaissanceminimale de son organisation et de ses objectifs.

Pour chaque candidat, l’évaluation a porté sur les aspects suivants : organisation du commentaire,connaissance de la civilisation, qualité de la langue, aisance de la présentation à l’oral. Les meilleurscandidats ont été excellents sur tous ces points, et il faut les en féliciter. Chez d’autres, les exposésliminaires durent parfois une à deux minutes seulement, et les réponses aux questions du jury sont plusbrèves encore. Des points importants de la culture corse sont encore ignorés, ou présentés de manière trop générale,

ÉPREUVE ORALE DE LANGUE CORSE

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sans lien direct avec le document, à partir de développements tout faits. On n’attend pourtant pas descandidats une connaissance encyclopédique, mais un minimum d’éléments de base concernant parexemple la géographie de l’île, les grands sites archéologiques, les principaux parlers du corse,l’histoire de la langue et de la littérature, la situation du corse dans l’enseignement.

Les compétences purement linguistiques sont quelquefois faibles. Une candidate, dont l’exposéaurait été correct sur le fond, a obtenu une note éliminatoire due à de trop nombreuses erreurs delangue, ne pouvant lui permettre pour l’instant de participer à l’enseignement bilingue. Les fautes lesplus graves ont concerné la mutation consonantique (si pò Zenta pour Senta, ci sò Vamiglie pourFamiglie) ou la place de l’accent tonique (schenàtru pour schènatru, si tràsmette pour si trasmètte).Si des mélanges avec l’espagnol ou l’italien sont encore parfois repérables (bene, palabre, si fà),même les candidats ayant étudié ces langues se montrent plus capables que précédemment de lesdistinguer du corse. On repère aussi des mots français repris tels quels (otarsia, sivilisasioni,diffissivule).

On trouve plus grave que ces erreurs lexicales, dans le domaine de la phonologie (ogge pour oghje),ou de la morphologie : les plus faibles font de lourdes erreurs sur la conjugaison (unicsiavanu pourunianu, faciavanu pour facianu, hà ponu pour hà postu, scrivavanu pour scrivianu) ou de graves fautesde syntaxe ou d’accord (l’omi dice, chì no permette di sviluppà).

Le jury a été heureux des bonnes compétences démontrées par les meilleurs candidats. Il convient,avant de choisir de présenter ou non le concours spécial, de bien évaluer ses compétences, linguistiqueset culturelles, afin de ne pas se fourvoyer. La présence de plusieurs candidats venus des études corsesconstitue un élément positif, annonce peut-être d’un mouvement plus large à l’avenir.

L’épreuve orale facultative de langue corse « consiste en un entretien en langue régionale avec le juryà partir d’un document sonore ou écrit authentique en langue régionale relatif à la culture ou à lalangue concernée « . Durée de l’épreuve : 20’. Préparation : 30’.

Six candidats ont passé l’épreuve. La moyenne est de 13,33 sur 20, supérieure à celle des sessionsprécédentes. Tous les candidats ont dépassé la moyenne et donc gagné des points grâce à cette épreuve.Deux ont obtenu la note de 15 et auraient sans doute pu figurer honorablement au concours spécial,

Détail des notes : 11,512,513 (2 candidats) 15 (2 candidats)

Les candidats ont passé l’oral en même temps que ceux de l’épreuve obligatoire du concours spéciallangue régionale, et sur les mêmes sujets. L’évaluation a cependant été différente et plus indulgente :l’objectif est qu’ils soient capables de donner un enseignement de la langue comme objet d’étude, etnon de l’utiliser comme vecteur pour toutes les disciplines.

Le jury a constaté avec plaisir un assez bon niveau, en nette progression. Les candidats ont comprisque cette épreuve, même facultative, exige une véritable compétence et une préparation sérieuse.

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EPREUVE OBLIGATOIRE :Note la plus élevée : 20Note la plus basse : 4Moyenne :11.25

DÉFINITION DE L’ÉPREUVEhttp://www.education.gouv.fr/bo/2005/21/MENP0500879A.htmAnnexe 1L’épreuve s’appuie sur un texte d’une vingtaine de lignes dans la langue choisie par le candidat.L’épreuve débute par une présentation orale, dans la langue,des grandes lignes du texte, d’une duréede 5 minutes. Le candidat doit ensuite lire à haute voix quelques lignes du texte choisies par le jury.Cette lecture est suivie d’un entretien dans la langue avec le jury, qui permet au candidat de faire lapreuve de sa compétence d’interaction orale. L’ensemble de l’épreuve se situe au niveau B2 du cadreeuropéen commun de référence, correspondant à un utilisateur dit “indépendant”. (…)Durée de l’épreuve : 20 minutes, incluant les 5 minutes de la présentation orale .Préparation : 30 minutes. Coefficient : 1.La définition du niveau B2 se trouve dans le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues(CECRL), publié en 2001 par le Conseil de l’Europe, que l’on peut trouver sur le sitehttp://www.coe.int/T/DG4/Portfolio/documents/cadrecommun.pdf.

REMARQUES PRÉSENTATION ORALE :Dans sa présentation le candidat doit montrer qu'il a compris le document, le problème soulevé et lesarguments présentés.L'exercice ne consiste pas à relever le nombre de paragraphes et à en paraphraser le contenu. Une telledémarche va souvent de pair avec une relecture parfois laborieuse des notes. Les meilleures notes ontété obtenues par les candidats qui ont fait preuve d'une bonne compréhension du document et qui ontsu se montrer convaincants dans leur présentation en se détachant de leurs notes et en ... regardant lejury. Par ailleurs, concernant les remarques se rapportant à la présentation du texte et à la lecture del'extrait choisi par le jury, les candidats voudront bien consulter le rapport de la session 2008.

L'ENTRETIEN :Faut-il rappeler que l'ensemble de l'épreuve se déroule en ANGLAIS.S'exprimer en anglais c'est aussi hésiter en anglais. Il est utile de connaître et d'utiliser les gap-fillersappropriés « hum/ well/ how shall I put it ?/ let's see... » , afin d'éviter « heu/ hein et donc »Pour un grand nombre de candidats les moyens linguistiques : lexique, grammaire, phonologie sonttoujours très insuffisants. On constate une indigence du lexique lié au domaine scolaire et à la vie detous les jours. La lecture régulière de la presse anglo saxonne permettrait aux candidats de mieuxappréhender le contenu des documents qui leur sont proposés et qui traitent de sujets d'actualité. Il estindispensable de maîtriser la grammaire de base, les temps et les verbes irréguliers. Enfin, on attendune qualité phonologie qui permette au minimum une expression compréhensible. Les bonnes, voireles très bonnes notes obtenues par quelques candidats ne doivent rien au hasard, mais à un réel effortde préparation. Préparation qui a fait défaut aussi aux candidats à l'épreuve facultative ainsi que lerévèle la faible moyenne obtenue. On ne saurait trop insister sur la nécessité d'un travail régulier etrigoureux.

EN CONCLUSION, la lecture du rapport de 2008 est recommandée, les conseils qui y sont prodiguésrestent d'actualité.

ÉPREUVE ORALE D’ANGLAIS

EPREUVE FACULTATIVE :Note la plus élevée :11Note la plus basse : 6Moyenne : 9.6

Page 46: Rapport CERPE 2009

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124 candidats ont passé cette année l’épreuve de langue italienne à Corté. Comme d’habitude, cetteépreuve s’appuie sur un texte d’une vingtaine de lignes en italien, d’un niveau B2 du cadre européende référence. Il peut s’agir d’un extrait de roman, de nouvelle, d’un article de journal, éventuellementde textes documentaires pour la jeunesse.

Le candidat doit dans un premier temps dégager les grandes lignes du texte proposé, ensuite procéderà la lecture de quelques lignes choisies par le jury. A partir du document, il doit participer à unentretien avec le jury. L’épreuve dure 20 minutes.

La moyenne des candidats était en hausse, cette année, 14,5 contre 13,6 l’année dernière : 14,5 pourle concours externe et 14,5 pour le concours régional. Les examinateurs ont attribué deux 20, un 19et un 18 aux meilleurs candidats. Le niveau des candidats était satisfaisant dans l’ensemble, voire trèssatisfaisant pour certains. Les conseils donnés au fil des années commencent à être bien appliqués etnous encourageons les futurs candidats à s’entraîner de façon sérieuse. Il ne s’agit pas d’improviserà quelques mois du concours, mais de s’y préparer en lisant régulièrement la presse et quelques œuvreslittéraires, en écoutant la radio pour améliorer la prononciation et surtout de profiter de la présencedes assistantes de langue dans les lycées et à l’IUFM pour pratiquer l’interaction orale.

L’esprit de synthèse, la cohérence, la spontanéité et une aisance dans l’expression sont les qualitésnécessaires pour réussir à cette épreuve.

ÉPREUVE ORALE D’ITALIEN

Page 47: Rapport CERPE 2009

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ÉPREUVES ORALE D’ITALIEN

ANNEXES 1

Chi fa male alla cucina italiana

Stop eating italian food. Smettete di mangiare italiano. Smettete di santificare chiunque

abbia un cognome che finisce in vocale, e scrive libri di cucina. Smettete di assalire pie-

tanze con un bazooka travestito da tritapeppe. Smettete di ordinare un cappuccino

fumante dopo la pasta con le vongole e il brasato.

Non vale solo per gli americani, anche se sono i peccatori più volonterosi. vale per

tutti gli stranieri : dicono d'amare il cibo italiano ma spesso ne incoraggiano la parodia.

Il successo planetario della nostra cucina è dovuto alla sua semplicità, alla sua imitabi-

lità, al fatto d'essere salutare ed economica. Queste caratteristiche, unite alla diaspora

degli ultimi 150 anni, hanno portato la nostra tradizione in tutto il mondo. Entrate in qua-

lunque business hotel e troverete due ristoranti : uno francese, con un nome come « La

clé d'Or » : elegante, caro e semivuoto. Uno italiano, chiamato « Da Gino » o qualcosa

del genere : colorato, a buon mercato, allegro e affollato.

Non mi disturba il fatto che i « ristoratori italiani » nel mondo siano spesso greci,

turchi o slavi. L'imitazione à una forma di adulazione. Non mi offendo se leggo bizzarre

teorie. Mi disturba invece, la violenza quotidiana su alcune tradizioni che dovrebbero

esser sacre. Girando per il mondo per lavoro, ho visto cose che voi umani (non italiani)

non potete immaginare. Insegne con tricolori rovesciati, sbiaditi, invertiti. A Londra ho

incontrato giovanotti arroganti che, dopo essere stati in tv, mettono un nome italiano al

locale, e pensano di darcela da bere. Poi ho scoperto che la leggendaria Lidia Bastianich,

a richiesta serve il cappuccino dopo cena. Blasfemo, le ho detto. « Provi Lei a rifiutare

ai clienti », ha risposto. D'accordo, Lidia, accetto la sfida. Una sera vengo e ci provo.

Punirne uno per educarne cento.

Beppe Severgnini - Il Corriere della sera 21 febbraio 2008

Page 48: Rapport CERPE 2009

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ÉPREUVES ORALE D’ITALIEN

ANNEXES 2

Sempre pi� e-book ma il libro di carta non va in soffitta

Gelmini, diamo una mano alle famiglie e un sollievo agli studenti

ROMA

L'obiettivo è avere zainetti meno pesanti per la nuova generazione di studenti, i « nativi

Digitali », evitando alle famiglie il puntuale collasso di settembre causato dal caro-libri.

La « rivoluzione deli e-book » permette un effettivo risparmio perchè il testo, in formato

pdf, si puo ' scaricare e leggere comodamente sul proprio pc. Da questo punto di vista,

l'Adiconsum giˆ calcola un abbattimento di spesa per le famiglie intorno al 10 per cento

con l'avvio della progressiva adozione dei libri digitali. E mentre la Rete in diversi blog,

celebra l'addio ai libri di testo, non manca in questa fase chi dice si' a Internet senza pero'

mandare in soffitta le pagine di carta stampata. Anche questa una piccola rivoluzione:

non si tratta più del libro scolastico, ma del libro di lettura, uno strumento indispensabile

in quella biblioteca personale che esperti o osservatori invitano a tenere ancora in piedi

accanto al computer.

« Con l'adozione dell'e-book diamo una mano alle famiglie e un sollievo ai nos-

tri studenti-dice all'Adnkronos il ministro dell'Istruzione Mariastella Gelmini-. Il libro in

versione digitale scaricabile da Internet permetterà infatti ai genitori di risparmiare limi-

tando al massimo la spesa per i libri di testo, e allo stesso tempo i nostri ragazzi non

saranno più costretti ad andare a scuola caricando sulle spalle zainetti troppo pesanti ».

Proprio nei momenti di difficoltˆ economica come quelli che stiamo vivendori-

marca il titolare del dicastero di viale Trastevere- è fondamentale andare incontro alle

famiglie sfruttando tutte le opportunitˆ che la tecnologia ci offre, e con l'E-book le scuole

potranno scegliere testi scaricabili dalla rete al posto del tradizionale libro stampato, più

caro e anche più pesante per gli studenti.

La stampa.it scuola 4/05/2009

Page 49: Rapport CERPE 2009

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L’objectif de ce rapport est de fournir quelques conseils simples et pratiques aux futurscandidats pour les aider à aborder l’épreuve dans les meilleures conditions et leur éviter ainsi

certaines erreurs fondamentales.

COEFFICIENT : 1Durée de la préparation : 20’ incluant les 5’ de présentation orale du document.

NATURE DE L’ÉPREUVE : Communication orale en espagnol

Elle s’appuie sur un texte d’une vingtaine de lignes en espagnol, il traite généralement de sujets desociété, de thèmes d’actualité ; ils sont actuels et représentatifs des pays hispanophones. L’épreuvedébute par une présentation orale en espagnol des grandes lignes du texte (compréhension globale dudocument), d’une durée de 5’. Le candidat doit ensuite lire à haute voix quelques lignes du textechoisies par le jury. La lecture devra être expressive et le candidat devra porter un effort particuliertant sur l’accentuation que sur l’intonation, celles - ci étant évaluées par le jury.Cette lecture est suivie d’un entretien dans la langue avec le jury qui permet au candidat de fairepreuve de sa capacité à dialoguer en interaction (15’) : expression et compréhension orale. L’ensemble de l’épreuve se situe au niveau B2 du Cadre Européen Commun de Référence aux langues(il est souhaitable que le candidat ait pris connaissance de ce document, afin de connaître ce que lejury est en mesure d’attendre d’un candidat niveau B2), correspondant à un utilisateur indépendant.

1RE PARTIE DE L’ÉPREUVE : présentation du document par le candidat

C’est la compréhension globale du document qui est recherchée. Le candidat doit rendre comptede sa nature et de son contenu, mais aussi donner son opinion sur les problèmes qu’aborde celui-ci.Il convient d’éviter de se livrer à une simple paraphrase et essayer de développer une réflexionpersonnelle. Lors de cette présentation du document, le jury valorisera la capacité du candidat à repéreravec pertinence les grandes lignes du texte proposé.

2ME PARTIE DE L’ÉPREUVE : Entretien avec le jury : expression en interactivité

Les questions posées par les examinateurs permettront d’approfondir le sens du document, denuancer un point de vue. La forme de l’entretien n’est pas fixe et le jury peut intervenir pourl’orienter ; ce qui doit permettre d’évaluer outre les compétences langagières, la connaissance descultures et civilisations hispaniques. Le niveau requis pour cette épreuve est celle d’un bon candidatau baccalauréat (niveau B2). Lors de cette expression en interaction, les candidats doivent veiller àsoigner la qualité de la langue (attention à l’utilisation des chiffres par exemple). Les candidats doivents’exprimer dans une langue claire et correcte ; il est essentiel qu’ils maîtrisent convenablement lesbases grammaticales (bien maîtriser les conjugaisons simples paraît essentiel, éviter les confusionsentre « Ser » et « Estar ») et qu’ils possèdent un lexique assez varié leur permettant d’exprimercorrectement une idée personnelle. Il est également préconisé aux candidats de travailler tout au longde l’année la discrimination auditive et ce afin d’améliorer leur prononciation et leur accentuation. Lacondition de la réussite de cette épreuve repose sur la capacité du candidat à communiquer : éviterde lire ses notes, regarder le jury, faire l’effort de participer à l’échange qui constitue les trois quartde l’épreuve.

Session 2009 :

Lors de cette session le jury a globalement été satisfait par la prestation des candidats, cecitémoignant d’une préparation sérieuse. Les futurs candidats sont donc invités à réactualiser leursconnaissances en espagnol et à garder suffisamment de contact avec une pratique orale de la langue.

ÉPREUVE ORALE D’ESPAGNOL

Page 50: Rapport CERPE 2009

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Il est préconisé notamment de suivre à la radio, à la télévision des émissions en langue espagnole,de lire des revues et de s’intéresser à l’actualité. Il semble toutefois nécessaire de rappeler aux candidatsque les informations recueillies sur internet sont à vérifier et à interpréter avec précaution.

Pour réussir cette épreuve il suffira donc de s’exprimer avec aisance et correction, de rendre comptedu document avec pertinence, d’éviter les lieux communs et de manifester ses connaissances surl’Espagne et les pays d’Amérique latine.Les futurs candidats sont par exemple invités à revoir quelques notions géographiques car nombred’entre-eux lors de cette session n’ont pas été à même de situer Cuba ou les Iles Canaries !

Quelques connaissances de base en histoire sont aussi à revoir : La guerre civile espagnole, larévolution cubaine par exemple.

Revoir les temps verbaux paraît primordial : savoir que le verbe « saber » à la première personnedu singulier au présent de l’indicatif fait « Sé » et non « Sabo » ou « So » comme semblent le penserbon nombre de candidats. Eviter les confusions entre « para » et « por », revoir les emplois dusubjonctif et la concordance des temps.

Il est également souhaitable de s’entraîner à l’épreuve de lecture : lire à voix haute, s’enregistrer,veiller à soigner l’accentuation et l’intonation qui sont également évaluées lors de cette épreuve.

Remarques à destination des concepteurs de sujets :

Les documents proposés aux candidats doivent être des documents d’une vingtaine de lignes,authentiques destinés à des locuteurs natifs : interviews, reportages, articles de presse…

Page 51: Rapport CERPE 2009

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ÉPREUVES ORALE D’ESPAGNOLANNEXE 1

6 días sin pateras en Canarias

En el mayor centro de internamiento para inmigrantes de España (1.188 plazas)sólo quedan tres internos

Después de diez años en los que Canarias ha ocupado las primeras páginas de los diarios

por la incesante y dramática llegada de africanos a sus costas, la noticia se ha vuelto del

revés: hace exactamente 46 días que al archipiélago no arriba un solo inmigrante en

patera. Es algo insólito desde 1999, cuando el Ministerio del Interior comenzó a elaborar

estadísticas sobre el fenómeno. En los centros de internamiento de las islas, que tienen

capacidad para 1.567 personas y que hace tres años tuvieron que ser ampliados con

tiendas del Ejército para atender a la avalancha de subsaharianos que descendían de los

cayucos, quedaban ayer sólo 42 extranjeros.

La crisis económica ha disuadido a quienes planeaban echarse al Atlántico. Por teléfono

móvil, los senegaleses, malienses, ghaneses... que residen en España envían a sus

parientes en pueblos remotos de África el mismo mensaje: "Aquí ya no hay trabajo". y

el trabajo es, según manifestó el viernes en Almería la secretaria de Estado de Inmigración

y Emigración, Consuelo Rumí, el verdadero "efecto llamada" para los extranjeros.

Quienes hasta hace poco andaban subidos en los andamios en miles de edificios en

construcción y reunían un sueldo que les daba para mantenerse y enviar dinero a sus

familias viven ahora de la caridad haciendo de aparcacoches en las calles de las ciudades.

y aún peor: muchos de los residentes legales se convertirán en irregulares durante los

próximos meses, ya que no podrán renovar sus permisos de estancia porque han perdido

sus contratos laborales.

TOMÁS BÁRBULO - Madrid El País Semanal,

17/05/2009

Page 52: Rapport CERPE 2009

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ÉPREUVES ORALE D’ESPAGNOLANNEXE 2

Tanta 'tele' engorda

Los niños pasan tres años de su etapa escolar ante pantallas de todo tipo - Llegala sociedad obesogénica: las comodidades que nos facilitan la vida se han vueltonuestro mayor enemigo

Cuando un niño de un país desarrollado termina su escolarización ha estado sentado frente

a una pantalla una media de tres años; de hecho, ésta es la actividad a la que más tiempo

habrá dedicado por detrás del sueño (más que al colegio, teniendo en cuenta las

vacaciones). Durante esos años, le habrán bombardeado con unos 10.000 anuncios de

comida hipercalórica, con altas dosis de azúcares y grasas; todo un caldo de cultivo para

el sobrepeso. No comer de forma equilibrada, no hacer ejercicio o que a sus padres

también les sobren kilos son el resto de factores decisivos para que acabe siendo un obeso.

El aumento, durante los últimos años, del consumo de otros dispositivos electrónicos no

se ha compensado con la bajada del tiempo frente a la televisión, de alrededor de 10

minutos en los últimos 15 años (en 1995 era de 160). Evidentemente 10 minutos es mucho

menos de lo que los niños emplean para conectarse a Internet, jugar a las videoconsolas

y manejar el teléfono móvil. El consumo de televisión está en dos horas y media y el saldo

final para los niños y adolescentes españoles es de muchos más minutos sentado frente

a una pantalla. El 40% de los menores, además, prefiere Internet a la televisión y, casi la

mitad, los videojuegos a la pequeña pantalla (según un estudio de la Universidad de

Navarra en 2006 con niños de varios centros escolares).

CRISTINA CASTRO CARBÓN El País Semanal,

15/05/2009

Page 53: Rapport CERPE 2009

RAPPORT DU JURYCONCOURS EXTERNES DE RECRUTEMENT

DE PROFESSEURS DES ÉCOLES

ÉPREUVES D’ADMISSIONÉPREUVE D’EPS

Page 54: Rapport CERPE 2009

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Arrêté du 10 mai 2005 modifié - Annexe 1

Concours concernés :- Concours externe de recrutement de professeurs des écoles- Concours externe spécial (langue régionale) de recrutement de professeurs des écoles- Troisième concours de recrutement de professeurs des écoles

Un document à destination des candidats est consultable sur le site « education.gouv.fr » àl’adresse :http://www.education.gouv.fr/cid4441/les-epreuves-definition-programmes-etc.html L’épreuve est identique pour les trois concours.L’épreuve se déroule en deux parties.Les candidats réalisent la prestation physique qu’ils ont choisie au moment de l’inscription parmi lesdeux options suivantes : « activité d’expression : danse » ou « course de 1 500 m ». Elle est suivied’un entretien de 20’ avec le jury.

I. PRESTATION PHYSIQUECette séquence compte pour moitié de la note d’EPS.

A. Activité d’expression : danse

L’épreuve consiste en une prestation individuelle. Tous les styles de danse sont admis. Cetteprestation a une durée de deux minutes maximum.

Le candidat doit apporter tout matériel nécessaire à sa prestation et à son audition.

Constat sur la prestation des candidates10 candidats : • 10 femmes - Notes : de 7 à 14 - Moyenne : 11,70 ;• 7 candidates ont présenté un argument écrit.

La quasi totalité des candidates a réalisé un réel travail de préparation de l’épreuve. La plupart deschorégraphies se caractérisent par la construction d’un propos en relation avec un thème, communiquéau jury par le biais d’un argument écrit présenté avant l’épreuve.Cependant, cette mise en relation ne reflète pas souvent une construction originale et personnelle dela chorégraphie.Le monde sonore manque également de nuance et d’originalité.Une même note a pu être attribuée à des prestations très différentes, compte tenu de la pluralité descritères d’évaluation.Les notes autour de 10 ont été attribuées à des prestations qui témoignent d’une constructionidentifiable à travers des séquences gestuelles en relation avec un thème. Elles ne sont pas liées à un« niveau technique » mais plus à un travail de composition.Le jury rappelle que cette épreuve est ouverte aux candidats « homme » ainsi qu’à tous les candidatsayant une capacité créatrice à l’élaboration d’un projet artistique dont le support serait le corps.

ÉPREUVE ORALE D’EPS

Rapport établi parRégine COULPIED , Renée ANDARELLI

Alain SCIPILITTI et Jean ZLOTyKAMIENProfesseurs EPS

Michèle PASQUALINI et Denis DELPLANQUEConseillers pédagogiques départementaux EPS

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Conseils pour la préparation des candidatsLa salle de danse où se déroule l’épreuve est de dimension légèrement inférieure aux dimensions

règlementaires préconisées dans les textes régissant l’épreuve de danse (9x9m au lieu de 11x9m).La chorégraphie doit se définir par un début, un développement et une fin clairement identifiables.L’immobilité stricte est nécessaire au début et à la fin de la prestation.

• Monde sonoreLe jury attend des candidats une utilisation plus fine et plus nuancée du monde sonore.

Il est important de s’assurer en arrivant dans la salle de danse, que la bande son est suffisammentaudible par le jury.

• Projet artistiqueQuel que soit le style de danse, les productions doivent témoigner d’une construction et d’un

traitement personnel. A cet égard, une démonstration d’un style de danse ne suffit pas. La préparationde la chorégraphie nécessite l’engagement dans une démarche de création.

• Argument écritLe jury invite les candidats à utiliser la fiche d’argument écrit afin de présenter sa chorégraphie en luidonnant un titre et en développant un argument qui ne doit en aucun cas dépasser une page. (Cf. modèlejoint).Même s’il n’influence pas la notation, l’argument écrit est un bon support au projet et audéveloppement du propos chorégraphique permettant, au jury, une clarté d’analyse.

B. Course de 1 500 mètresL’épreuve consiste en une course précédée d’un échauffement.

Constat sur la prestation des candidats37 candidats : • 32 femmes et 5 hommes • Moyennes : le tableau présente les moyennes « femmes et hommes » confondues, le nombre trop

réduit d’hommes (1 ou 3 par concours) ne donnerait pas de résultats significatifs.

Global (les 3 concours) Concours externe Concours spécial Troisième concours08,89 09,30 08,61 04,75

De 00 à 18,5 De 00 à 18,5 De 04 à 12,5 De 0,5 à 09

Comme lors des sessions 2007 et 2008, le jury remarque que pour certains candidats, la préparationdevait sans doute plus correspondre à celui d’une course longue, à allure régulière plutôt qu’à unecourse combinant des allures différentes avec un final en accélération.

Conseil pour la préparation des candidatsLa course de 1500 m requiert une préparation spécifique qui doit s’envisager sur du long terme et

qui doit intégrer les particularités d’une course de demi-fond. Le rapport de 2007 en donne les grandeslignes :- développement des qualités aérobies : séances de puissance (VMA) et de capacité aérobie,- amélioration de la force : séances de PPG (préparation physique généralisée), séances de côtes,

séances de musculation,- amélioration de la vitesse : séances de capacité anaérobie alactique

L’attitude de course, une tenue spécifique (légère : short, tee-shirt) à la pratique d’une course sur unepiste en tartan (chaussures : pointes, ou à minima chaussures adaptées à la course) est une aide nonnégligeable dans l’optique de la réalisation d’une performance athlétique

Remarque du jury : le choix de cette épreuve est parfois incohérent par rapport aux ressources,notamment physiques, de certains candidats. Une orientation vers l’épreuve de danse semble plusstratégique.

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II. L’ENTRETIENCe rapport du jury reprend l’essentiel du rapport 2008. Les éléments spécifiques au concours 2009sont écrits en caractère gras.Cette séquence compte pour moitié de la note d’EPS.

Descriptif de l’épreuveLa session 2009 a été organisée de la même façon que la session 2008 qui prévoyait le déroulement

sur une matinée de la prestation physique, suivie l’après-midi du même jour par l’épreuve d’entretien.Celui-ci prend obligatoirement appui sur la prestation du matin.Cet entretien comporte deux parties : l’exposé du candidat d’une part, les questions du jury en unsecond temps. Leurs durées respectives sont équivalentes : deux fois 10’. L’exposé du candidat ne doitpas excéder ces 10’ prescrites. Dans le cas d’un exposé plus court, le temps non utilisé est exploitélors de la seconde phase « questions du jury ».

L’exposé prend appui sur l’analyse de la pratique personnelle du candidat et ce qu’il en retire pourlui-même, pour ensuite élargir son discours en effectuant la transposition de l’activité pour sonenseignement à l’école primaire. Durant les 10’ d’exposé, le candidat explicite quelques situationsd’apprentissage afin d’illustrer son propos. Les liens avec les autres disciplines, le développement del’enfant seront également exposés.

Les questions du jury permettent à la fois d’éclairer, d’approfondir d’autres champs disciplinairesabordés par le candidat mais aussi d’élargir la réflexion aux groupes d’activités les plus représentésà l’école.

Le questionnement a pour objectif de tester le candidat quant à sa perception de l’enseignement del’EPS aux différents niveaux de l’école primaire.

L’entretien permet au candidat, de mettre en exergue :- sa bonne connaissance didactique de l’activité physique et sportive en interaction avec sa

prestation ;- sa maîtrise correcte des démarches pédagogiques correspondant soit à cette activité, soit à celle

pointée par le jury ;- sa capacité à définir les objectifs visés, à repérer les contenus scientifiques sous-jacents, à apprécier

la part de l’activité de l’élève, en adéquation avec les programmes officiels de 2008.- une bonne connaissance des textes relatifs à l’encadrement et à l’organisation des activités d’EPS

en matière de sécurité.

Constats

Les candidats ont montré un niveau de préparation supérieur à celui de la session 2008. Lesrapports du jury des années 2007 et 2008 gardent toute leur pertinence. On peut encore souligner unebonne gestion du temps et des différents champs pour la grande majorité des candidats. Les exposésont montré une meilleure appropriation des attentes. Les présentations étaient plus diverses etoriginales.

Afin de mieux cerner les attentes du jury, on peut évaluer les différentes prestations de trois façons :• La prestation insuffisante

Le candidat qui ne montre aucune aisance orale par manque de préparation ou de méthode ou encoredont l’exposé ne contient pas les éléments déclinés dans les textes montre ensuite beaucoup dedifficultés dans les réponses qu’attend le jury pendant le questionnement. Une méconnaissance destextes, des attentes à l’école primaire complètent enfin les lacunes constatées. Les programmes 2008ne sont pas connus.

• La prestation moyenneLa prestation moyenne est souvent due à un bon exposé clair et complet mais dont l’exploitation nerévèle qu’une approche purement théorique. La présentation d’une autre situation concrète, parexemple, devient souvent très fastidieuse. Les textes sont plus ou moins connus. Des confusionssubsistent entre conditions d’encadrement de l’activité et organisation pédagogique.

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• La prestation satisfaisanteUn exposé clair et structuré, exploitant tous les domaines à prendre en compte, débute la prestation

du candidat. Le développement de l’enfant ainsi que toutes les compétences à mettre en œuvre sontprécisément identifiés. Les programmes 2008 et le socle commun de connaissance et decompétences sont connus.

Conseils Les candidats, dans l’ensemble, ont utilisé une terminologie adéquate. Pourtant, il apparaît

primordial de s’assurer de la bonne compréhension des termes utilisés, d’une part, mais aussi desnotions évoquées pour ensuite être capable de les réinvestir en les utilisant à bon escient lors duquestionnement.

Les futurs candidats devront veiller à préparer leur exposé en fonction des critères suivants : un planconstruit et annoncé, un équilibre en ce qui concerne la gestion du temps des différents champs abordéset enfin la présentation de situations concrètes venant illustrer et argumenter les propos. Laconnaissance des derniers textes en vigueur est encore un élément indispensable à une bonnepréparation de l’épreuve.

LES QUESTIONS DU JURY :

ConstatsLes candidats ont généralement été plus fragiles durant la deuxième partie de l’épreuve.La terminologie, employée pourtant de façon souvent judicieuse lors de l’exposé, a posé davantage

de difficultés dès qu’il fallait la réutiliser à propos d’autres activités.Les questions relatives à la sécurité ou aux taux d’encadrement exigés lors de la pratique de

certaines activités d’EPS ont encore surpris ou déstabilisé quelques candidats. En prenantl’exemple des activités de natation, les spécificités de cet apprentissage ne sont pas clairementconnues : la connaissance des textes la régissant demeure imprécise. Le rôle de l’enseignant etdes intervenants n’est pas clairement énoncé pour un certain nombre de candidats.

Conseils Le professeur des écoles est un enseignant polyvalent. C’est un éducateur professionnel de

l’enseignement. Il accompagne les élèves dans l’appropriation des contenus spécifiques aux différentesdisciplines et au niveau des trois cycles des apprentissages. Fort de ses connaissances théoriques dansle domaine des sciences humaines, il doit être capable de concevoir, élaborer, mettre en œuvre etévaluer un module d’enseignement. Ce n’est pas un animateur des activités physiques et sportives ausens de l’application d’un certain nombre de recettes ou d’exercices à proposer aux élèves comme onpeut parfois le rencontrer dans les associations sportives. C’est pourquoi il est conseillé aux futurscandidats d’approfondir leur préparation en diversifiant leurs connaissances des activités autres quecelle qu’ils ont choisie pour leur épreuve pratique.

Pour cela, il est indispensable de maîtriser les notions d’objectifs, d’aménagement matériel, decritères de réussite, de situations de référence, de variables didactiques, aux fins de réinvestissementà propos de différentes activités comme l’athlétisme, la natation, les jeux et sports collectifs, lesactivités physiques et artistiques ainsi que les activités de motricité de l’école maternelle.

La connaissance des dernières instructions officielles apparaît absolument indispensable. Unintérêt réel porté aux programmes, ainsi qu’aux documents d’accompagnement énonçant les conditionsd’encadrement et de sécurité, doit permettre aux candidats d’ancrer leurs réponses dans un espace réelet concret.

Enfin, il apparaît que les candidats ayant déjà assisté à diverses séances d’EPS dans les trois cyclesde l’école primaire en ont gardé un bénéfice certain pour cette épreuve. Ils semblent mieuxappréhender les activités, le comportement des élèves et le niveau d’exigence en fonction de l’âgedes élèves. Il serait judicieux que les futurs candidats prennent en compte cette préparation pluspratique.

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CERPE - EPREUVE D’EPSActivité DANSE

CONSEILS AUX CANDIDATS ET CANDIDATES

MODÈLE DE FICHE FACULTATIVEDE PRESENTATION DE LA CHORÉGRAPHIE

(A remettre au jury avant le passage)

NOM :………………………………………………………………………………………………

PRÉNOM :…………………………………………………………………………………………

TITRE DE LA CHORÉGRAPHIE :

SUPPORT SONORE CHOISI (Titre et références) :

ARGUMENT :

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