rapport d’activités - lahso · - une mutation sur un logement plus adapté suite à la...
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Rapport d’Activités
2013
Rapport d’Activités 2013 2
Sommaire
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Le Service HABITER …………………………. Page 5
POINT ACCUEIL …………………………. Page 11
Le GRENIER …………………………. Page 17
La CRECHE PREVERT …………………………. Page 31
L’activité des CHRS …………………………. Page 37
CHRS La CHARADE …………………………. Page 45
CHRS RIBOUD …………………………. Page 59
CHRS ACCUEIL&LOGEMENT………………………. Page 71
Les VILLAGES MOBILES …………………………. Page 77
Le Service de MAINTENANCE ……………………... Page 85
Rapport d’Activités 2013 3
Rapport d’Activités 2013 4
Soutien aux personnes qui se mobilisent pour
avoir et garder un logement autonome
In Chi : une vie de chat, de Konami KANATA.
Que tu lui donnes un crayon
Et l'enfant bâtit sa maison.
In Sa Maison, de Claude NOUGARO
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L’année 2013 marque un tournant majeur pour le service qui perd un
équivalent temps plein pour assurer ses missions. Quoique cette décision était
attendue, son officialisation a précipité une réorganisation institutionnelle
avant que les fondations d'un nouveau projet puissent être coulées. D'autre
part, le moratoire, demandé par le Collectif Logement du Rhône auquel
LAHSo adhère et participe, sur la sous-location en vue d'un bail glissant
(novembre 2012 – janvier 2014) a eu des répercussions étonnantes sur
l'activité.
L'Activité : un accompagnement performant
Cette année encore nous n’avons pas eu à demander l’annulation de mesures
ASLL précédemment validées en ITTL au motif de la non adhésion et/ou
rupture immédiate de toute relation. La durée médiane de l’accompagnement
est de 8 mois cette année, notamment eu égard aux profils des ménages
accompagnés dans le cadre d'une recherche ou d'un maintien, mesures
régulièrement renouvelées dans certaines situations.
Il ressort la confirmation d’une certaine identité et la reconnaissance par
nos partenaires d’un savoir-faire aussi bien auprès d’un public d’isolés (61
personnes accompagnées en 2013) que de familles, notamment
monoparentales, en détresse pour lesquelles l’accès au logement autonome
ne peut s’envisager sans un étayage important relatif aux difficultés de gestion
budgétaire inhérentes aux faibles revenus concernés. En 2013, 18 sous-
locations en vue d'un bail glissant ont été accompagnées et ce, parfois sans
mesure ASLL.
Afin de mieux valoriser le travail accompli par le Service HABITER, je vous
propose de faire la lumière sur quelques éléments (chiffres à l’appui) :
. Cette année, nous avons accompagné 113 ménages, dont 53% de
personnes isolées et 31 % de familles monoparentales particulièrement
fragilisées.
. 101 mesures ASLL nouvelles ont été nécessaires pour accomplir nos
missions. Au regard des publics accueillis et des problématiques complexes
de précarité financière, sociale et psychique avec lesquelles nous avons à
composer, nous ne pouvons concevoir les mesures ASLL mobilisées que
comme des mesures renforcées.
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. Cette année encore, nous espérons valoriser l’accompagnement en amont
des mesures (tout le travail préparatoire des diagnostics partagés, notamment
dans le cadre d’un futur bail glissant, qui mobilisent un binôme de travailleurs
sociaux ; le binôme permet ici une prise de recul par rapport à la situation
sociale avec le regard d’un tiers – le collègue - dans un échange
essentiellement binaire ; cela permet également à l’usager de choisir et
d’investir la relation la plus pertinente pour lui dans une procédure qui est
souvent une figure imposée par le bailleur à l’entrée dans les lieux, elle-même
imposée à celui-ci à la suite d’un recours DALO). L’accompagnement social lié
au logement continue aussi en aval (en dehors de tout renouvellement) ou se
travaille en dehors de toute mesure lorsque l’idée d’une contractualisation est
un frein au travail éducatif : nous pensons ici au public issu de l’accueil de jour,
en particulier, avec lequel le lien existe et doit parfois se suffire à lui-même, en
dehors de tout dispositif, notamment pour les ménages fragiles, en attente d'un
logement dans le parc privé ou d'une PRP, par exemple.
Les résultats obtenus sont le fruit d’un travail sans relâche des
professionnels, reconnus par les partenaires dans la qualité de l'approche
et de l'étayage proposé. Le service continue de développer son réseau
afin de mener à bien sa mission auprès des ménages dans la nécessité et
atteindre ainsi ses objectifs fixés conventionnellement.
La sous-location : un dispositif fragile mais primordial
Le bilan de la sous-location en cette année de moratoire :
-18 sous-locations en vue d’une bail glissant, dont 1 seul nouveau contrat signé
en 2013
- 5 baux ont pu glisser en cours d’année ; la durée moyenne a été de 18,4
mois
- Une mutation sur un logement plus adapté suite à la séparation d'un couple
avec la signature d'un autre contrat de sous-location
- En revanche, 4 sous-locations se sont soldées par un bilan en demi-teinte :
deux dédites avec une dette de loyer globale de près de 2000 euros, un
départ en dehors du département et une dédite pour inadaptation à l'état
psychique du sous-locataire (travail avec St Jean de Dieu) ;
- 1 expulsion, démarrée en 2012, qui aboutit par un départ à la cloche de bois
et la récupération par voie d'huissier du logement. Logement qui a été saccagé
par les anciens sous-locataires. Le coût de ce dossier est de 7726,50 euros
(dont 2151 euros à la charge de LAHSo) ;
- La question reste posée quant à l’adéquation de la durée d’une sous-location
et la prise en charge éducative dans le cadre d’une mesure ASLL mais il
semble qu'une solution se dessine dans le cadre du PDALPD ;
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Nous avons suivi une dizaine de baux glissants en file active mensuelle sur
l’année 2013. Au 31/12/2013, nous accompagnons encore 8 ménages dans le
cadre de cette procédure. Au moins trois glissements sont attendus pour le
début d’année 2014 et, un ménage devrait sortir de l'impasse du seul
logement du parc privé que nous ayons conservé (sortie envisagée sur les
ACDA).
Quels dédales eurométropolitains devront encore traverser les équipes
avant de pouvoir se sentir reconnues et sécurisées dans leur
activité de Service Public ?
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Une partie importante de la sagesse et de la
connaissance consiste à ne plus vouloir transformer
les gens en ce qu'ils ne sont pas, mais à accepter ce
qu'ils sont, à comprendre leur expérience de vie.
Fun-Chang
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Revenons brièvement sur le fonctionnement : s’il s’agit bien d’un accueil
« inconditionnel » pour un public principalement en situation de grande précarité
résultant soit de l’absence d’abris, de moyens financiers pour les besoins
primaires (dits vitaux), en incapacité partielle ou totale de s’assumer et faire face
aux sollicitations de la vie. Cet accueil, pour des raisons de confort, de cadre, de
discrétion ou d’organisation se déroule autour de trois axes et services proposés
ou coordonnés par l’équipe d’accueil :
• Le service du petit déjeuner qui est principalement assuré par les bénévoles et
les services d’hygiène (un coiffeur bénévole assure une permanence
hebdomadaire depuis décembre) ;
• Les entretiens individuels de pré-domiciliations ;
• L’équipe réalise aussi des tâches d’information et d’orientation, de remplissage
des dossiers, de conseil entre autre (à rapprocher du vieux métier d’écrivain
public).
Et ce, à raison de 7 demi-journées par semaine. L'établissement n'a fermé ses
portes que deux semaines en août. L'équipe de maintenance de LAHSo en a
profité pour rénover les communs des sanitaires et effectuer quelques travaux
d'entretien bienvenus.
L'année 2013 en 4 chiffres :
- 363 domiciliations,
- 19511 passages,
- 421 colis alimentaires,
- et, plus de 200 coupes de cheveux.
Exégèse
L'activité de domiciliation, qui est la pierre angulaire du système, démontre une
hyperactivité et un turn-over rafraîchissant puisque sont dénombrés 51
renouvellements, 184 domiciliations archivées et 167 nouvelles domiciliations.
Sur un plan théorique et comptable, il reste une douzaine de personnes
domiciliées depuis plus d'un an !
D'autre part, si le décompte de passages annuels s'est infléchi par rapport à
l'année précédente, il s'agit du résultat d'une véritable politique de gestion de
l'accueil, travaillée avec les domiciliés eux-mêmes. En effet, la fréquentation du
POINT ACCUEIL sur avril, mai et juin 2013 a atteint des records (près de 320
personnes différentes sur une même matinée !). Plusieurs difficultés se sont
imposées en termes de sécurité des lieux, qui restent exigus,
d'approvisionnement alimentaire et en petits consommables, de fatigue des
hôtes d'accueil (salariés et bénévoles) et, de sens et de temps de
Prendre soin de l’accueil
Rapport d’Activités 2013 13
l'accompagnement proposé (domiciliés et gens de passage). Ainsi, une réunion
de concertation avec les domiciliés a permis au mois de juillet de discuter les
solutions à mettre en œuvre. Il a été décidé d'expérimenter un temps
d'ouverture de 9h à 10h pour les seuls domiciliés puis en accueil inconditionnel
le reste de la matinée, sur la première semaine de septembre. Loin de générer
des tensions ou incompréhensions, les personnes ont trouvé leur compte à
cette organisation. C'est pourquoi elle est pérennisée depuis octobre 2013.
• Le sport solidaire
Il est toujours agréable de se sentir bousculé, étonné, fier et heureux dans nos
métiers. Sentiments partagés avec les domiciliés du POINT ACCUEIL et les
collègues de RIBOUD en mai, au retour triomphant d'une équipe de football qui
a su conquérir la première place au tournoi national de sports solidaires
organisé à Toulon, cette année encore !
Savoir s’adapter aux différentes
dimensions de l’accompagnement
• L'ouverture de droits au RSA : le doute n'est plus permis
Le POINT ACCUEIL atteint ses objectifs !
L’équipe de travailleurs sociaux a accompagné, en moyenne annuelle, 84
personnes sur 100 pour une file active mensuelle, touchant ainsi 123 individus
pour un objectif conventionnel annuel de 130 : soit une atteinte des objectifs
de 95 %. Les efforts constants de l’équipe sont payants et, pour mettre à jour
régulièrement les situations et, pour atteindre ces objectifs.
Étant donné que l'accueil de jour propose un accompagnement social à toutes
les personnes domiciliées, excluant ainsi les domiciliations purement
administratives, seuls 34 % de ces derniers sont suivis dans le cadre du RSA.
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• Plan Froid, Villages Mobiles et Accueil Inconditionnel
Le POINT ACCUEIL et les VILLAGES MOBILES ont une identité commune
(accueil inconditionnel et objectifs d’insertion par un accompagnement
individualisé lorsque la situation administrative le permet) et un public
hétérogène, ayant des problématiques administratives, sociales et
psychologiques, plurielles… Les Villages ne peuvent pas domicilier les
personnes hébergées. Tandis que l’accueil de jour a l’intérêt de la domiciliation
administrative de droit commun, elle-même pierre angulaire du projet
d’établissement. Les principes de continuité (du lien dans le temps) et du droit
au recommencement (ou droit à l’échec) doivent servir de fil conducteur.
LAHSo apporte son savoir-faire dans le cadre du Plan Froid, depuis trois
hivers. Or, le lien entre l’accueil de jour et l’hébergement d’urgence a besoin
d’être consolidé dans l’intérêt des publics. Il est alors évident de pousser la
logique du rapprochement entre ces deux activités afin de réfléchir et proposer
des solutions communes.
Objectifs
1. Dépasser la simple mise à l’abri par le renforcement et la mutualisation de
moyens existants pour permettre l’accès aux droits des ménages orientés.
2. Assurer la continuité de la prise en charge, au-delà du Plan Froid.
3. Mutualiser les savoir-faire et le personnel.
POINT ACCUEIL
Villages Mobiles
2 travailleurs sociaux 2 travailleurs sociaux
1 maîtresse de maison
3 agents d'accueil 8 agents d’accueil
5 veilleurs de nuit
Des stagiaires Des stagiaires.
Les deux activités partagent désormais le même chef de service et les équipes
s'imbriquent afin de permettre une harmonisation des pratiques : une
permanence les lundis et jeudis après-midi est assurée par les deux travailleurs
sociaux du POINT ACCUEIL sur les Villages. Cette permanence facilite la
connaissance, l'accompagnement et l'orientation des résidents. D'autre part,
neuf résidents du Village Mobile de Villeurbanne sont désormais domiciliés et
accompagnés au POINT ACCUEIL, dont six personnes qui seront hébergées
dans une structure au terme du Plan Froid.
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Etre bien entouré
Collectif des
Accueils
de Jour
Journées du
Travail Social
FNARS
MVS
Banque
Alimentair
e
AIDES
Villa Hestia
Interfac
e
SDF
Réseau
Rue Hôpital
Bibliothèqu
e
PART-DIEU
Culture
Pour Tous
POINT
ACCUEIL
Le POINT ACCUEIL évolue au fil du temps parmi d'autres intervenants du social, du
culturel et du monde associatif pour maintenir et enrichir ses missions.
Le POINT ACCUEIL poursuit l'aventure avec de nouveaux collègues, de nouvelles
orientations et une équipe bénévole qu'il n'a de cesse de saluer tant leur présence
est un miracle renouvelé quotidiennement !
Nous pensons aux absents et à ceux qui sont partis trop tôt.
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« Pour ce qui est de l’avenir,
il ne s’agit pas de le prévoir mais de le rendre possible … »
Antoine de St Exupéry
LAHSo, association lyonnaise à but non lucratif et reconnue d’intérêt général,
s’implique en faveur d’une insertion par le travail dans le cadre de sa mission de
lutte active, audacieuse et innovante.
Le Grenier de LAHSo, Chantier d’Insertion, est un atelier de menuiserie qui propose
depuis plus de 14 ans un accompagnement basé sur la bienfaisance et le respect
de l’autonomie.
Lieu atypique où l’on prend le temps d’apprécier et de valoriser, le Grenier de
LAHSo accompagne ses salariés dans la réciprocité en recherchant avec eux une
solution plus souple, plus adaptative, plus inventive : pour que le projet de la
personne soit à la fois mis en lumière et valorisable sur le marché du travail.
Le salarié peut ainsi s’investir sur son projet en effectuant les démarches adaptées
(formation, évaluation, recherche d’emploi, immersion). En valorisant son potentiel,
le salarié saura par la suite prendre des décisions, donner son avis, effectuer un
travail précis.
Le p’tit mot d’intro
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CATHY LAUDE-BOUSQUET
CHEF DE SERVICE
STEPHANE CARLIN
CHEF D’ATELIER
RICHARD DIB
ENCADRANT TECHNIQUE
D’INSERTION
KARINE SALINAS
CONSEILLERE EN INSERTION
PROFESSIONNELLE
TANIA DE SOUSA
AGENT ADMINISTRATIF
l’équipe de permanents en 2013
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L’une des forces incontestables de notre atelier reste la cohérence, l’entente
et les compétences de notre équipe de permanents. Elle a toujours su faire
face aux difficultés d’ordre organisationnel, liées à nos différents sites, en
compensant avec une communication permanente, d’ordre financier en
proposant des projets audacieux et visibles du grand public, tout en gardant
valeur et éthique professionnelles.
Mais avant tout, nous nous rejoignons sur des valeurs professionnelles
fortes, donnant sens et cohérence à notre travail d’équipe. Nous
accompagnons comme nous aimerions être accompagnés : dans la
bienfaisance, le respect de l’autonomie.
La bienfaisance n’est pas pour nous : faire (le) bien mais bien faire, sans
paternalisme. Quant à l’autonomie d’autrui elle passe pour notre équipe par la
prise en considération et repose sur le respect.
Nous nous devons donc, pour garantir le respect dans notre
accompagnement, mettre en place un cadre de travail sécurisant et sécurisé
où les acteurs professionnels sont clairement identifiés et porteurs de limites
et de projets.
Il s’agit d’agir dans la réciprocité en valorisant et en recherchant une
solution plus souple, plus adaptative, plus inventive : pour que le projet de la
personne soit à la fois mis en lumière et valorisable sur le marché du travail.
Mais la première adaptabilité vient de l’accompagnant face au salarié
accompagné. Et cet acte, ce principe, doit se produire pour chaque salarié en
prenant en considération sa singularité.
Ainsi, dans un rapport de réciprocité, le salarié va apprendre à faire avec ses
compétences et va progressivement s’adapter au monde du travail tel qu’il
existe actuellement.
Il ne s’agit bien entendu pas de créer des travailleurs types mais de valoriser
des potentiels, tout en prenant en considération les freins, les difficultés et
les limites de chaque personne. Car en réduisant les possibilités d’actions
d’un sujet via un handicap physique ou social on réduit également sa
capacité d’invention et donc sa liberté. Notre rôle d’accompagnant est de
proposer d’adapter le projet pour que le salarié puisse agir ou réagir face à de
nouvelles possibilités d’actions.
Mais pour qu’un tel travail soit effectué dans le respect, nous devons prendre
en considération le temps d’adaptation du salarié car si nous ne
respectons pas ce temps nécessaire pour l’appropriation, nous pouvons
devenir maltraitants avec la personne accompagnée.
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Notre savoir-faire : l’accompagnement socio-pro
Le recrutement
Nous constatons une légère augmentation du nombre de candidatures
(129 en 2012 et 168 en 2013) dû à une communication permanente auprès
des partenaires prescripteurs.
La moitié des candidats ne sont pas convoqués et ce pour les raisons
suivantes : refus d’agrément, candidature non adaptée au poste (pas de
permis ou problème de port de charge).
Nous sommes à environ 1.5 entretiens par candidatures sélectionnées.
Un entretien à l’atelier est réalisé par un membre de l’équipe technique et la
conseillère en insertion professionnelle. Après une première sélection les
candidats sont convoqués à un deuxième entretien avec la chef de service
dans les bureaux administratifs.
Nous avons eu en 2013, quelques difficultés de démarrage de contrat (3) d’où
une perte de temps dans nos recrutements.
Nous déplorons sur 2013 un manque de candidatures CUCS et PLIE : d’où
une perte de temps considérable pour la montée en charge des publics PLIE.
AXE D’AMELIORATION EN 2014
Un véritable travail de communication est à engager avec les référents de
parcours Plie pour que les positionnements en SIAE se fassent de manière plus
régulière et plus soutenue.
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Les salariés
Chaque année les données s’accumulent et tout le monde s’inquiète de voir
progresser les chiffres du chômage. Car, si cette augmentation peut résulter
de l’effet de la crise, il est également indiscutable que cette augmentation traduit
le développement inacceptable dans le pays des droits de l’homme du nombre
de personnes en détresse.
C’est l’un des indicateurs les plus pertinents de l’aggravation du délitement de
notre société car cette évolution n’est pas seulement provoquée par la
précarisation de l’emploi mais aussi par une perte de repères et un effritement
progressif de la sociabilité.
Le travail social ne saurait rester étranger à cette réalité et s’emploie à y
travailler.
Face à ce contexte de crise, l’équipe du Grenier en 2013 a su travailler la
réciprocité en valorisant et en recherchant une solution plus souple, plus
adaptative, plus inventive : pour que le projet de la personne soit à la fois mis
en lumière et valorisable sur le marché du travail.
Ainsi, les 41 salariés ont bénéficié de notre accompagnement par la valorisation
de leurs compétences face à une réalité économique en crise et face à une
situation sociale précaire pour l’ensemble des salariés.
En 2013, pour faire face aux absences : départs en formation ou maladie,
nous avons volontairement augmenté notre nombre de salariés (41 en 2013
contre 39 en 2012). Ce qui nous permet de réaliser nos objectifs en terme de
conventionnement avec le Conseil Général (6 places 72 mois prévus, réalisé 97
mois), avec le Plie de Lyon (25 personnes conventionnées, 27 réalisées).
Notre objectif d’accueil de personnes issues des quartiers prioritaires n’est
cependant pas atteint puisque nous n’avons pu embaucher que 13 CUCS au
lieu des 15 prévus. Nous expliquons cet écart par le manque de candidatures
CUCS (23 sur 168 candidatures).
Notre moyenne d’accompagnement reste stable puisque comme l’an dernier
nous sommes à 7 mois (soit 6 renouvellements sur 2013). Cette durée peut
sembler courte pour un accompagnement en SIAE mais cela n’a pas d’impact
sur nos taux de sorties plutôt satisfaisants puisque nous avons même augmenté
notre taux de sorties dynamiques passant de 58% en 2012 à 61 % en 2013
(résultat après 3 mois après la sortie).
Sur les 29 personnes sorties en 2013, 26 ont eu plus de 3 mois de présence.
Sur ces 26 personnes : 4 sont en CDI (Serveur, Conducteur TCL, Technicien
réparateur électronique, menuisier), 2 sont en CDD de moins de 6 mois
(auxiliaire de vie, manutentionnaire), 6 ont intégré une SIAE, 1 est en formation
qualifiante en maintenance industrielle, et 3 en formation non qualifiante.
Rapport d’Activités 2013 23
Notre implication dans la mise en place d’un groupe d’échange de pratique
entre ETI/CIP via la Fnars a été payante puisque grâce à ce groupe, les
positionnements entre Chantier d’insertion se font plus aisément. Ainsi,
les salariés en insertion du Grenier peuvent optimiser leur agrément et donc
poursuivre leur accompagnement dans une structure autre que le Grenier et ce
dès la fin de leur contrat.
Nous constatons une stabilisation du nombre d’entretiens avec les
salariés environ 6 entretiens par contrat mais une baisse significative des
bilans tripartites dûe à un manque de disponibilité des référents de parcours
(50 bilans tripartites sur 2013 contre 91 en 2012).
Nous avons également expérimenté la délocalisation de certains entretiens en
les réalisant dans nos bureaux administratifs. Nous constatons une
amélioration dans la prise de parole des salariés.
Un effort de mise en formation est à noté sur 2013 pour nos salariés puisque
1419 heures de travail sont dédiées à la formation ou à l’information de nos
salariés (1071 H formation externe, 348 H formation et information interne).
Les formations externes concernent 9 salariés et ont porté sur les thèmes
suivants : Auxiliaire de vie, Code de la route, Isolation Thermique, Acquisition
compétences clés, Employé libre service, Bâtiment, Plasturgie.
En 2013, plus de 284 propositions d’actions ont été abordées au cours de
l’accompagnement, soit en bilan et entretien soit dans un cadre informel. Cette
force de proposition est en augmentation par rapport à l’an dernier (197 en
2012).
Les salariés en arrivant au Grenier s’inscrivent dans différentes
problématiques. La durée prolongée dans l’inactivité est l’une des données
en forte augmentation sur 2013 ainsi que le manque de qualification et les
problématiques de santé passant de 36% des salariés en 2012 à 51% en
2013.
Rapport d’Activités 2013 24
Les difficultés croissantes des salariés (problèmes de logement de santé, de
précarisation, de désocialisation…) nous poussent à être davantage en lien
avec des partenaires extérieurs pour soutenir le projet. Nous regrettons ainsi le
manque de temps dédié à l’accompagnement de la part des référents de
parcours.
AXE D’AMELIORATION EN 2014
La gestion du temps en entretien (45 mn d’entretien et 15 mn de débriefing)
reste à améliorer car nos entretiens durent souvent plus d’heure.
La mise en place d’un entretien de sortie n’est pas régulière. En 2014, nous
tenterons de le mettre en place systématiquement.
Nous projetons de réaliser 4 réunions d’échange avec les salariés dans
l’année, animée par le chef d’atelier et la CIP (1 réunion par trimestre)
Rapport d’Activités 2013 25
Le support de production
Agitateur de créativité, le Grenier propose un accompagnement atypique car
basé sur une production elle aussi créative et inventive. Le salarié est ainsi
amené à travailler sur un matériel de récupération (meuble issu de la collecte)
abandonné, cassé, usé, abimé et de lui redonner, grâce à une transformation
accompagnée de sens, une nouvelle vie, plus colorée, faisant ainsi de cette
réalisation un meuble unique.
Notre collection 2013 présentée lors de la 24ème brocante solidaire
La brocante solidaire attire toujours de nombreux clients, intéressés par notre
nouvelle collection mais curieux de rencontrer notre équipe. Ce moment
d’échange privilégié nous permet de décrocher de nouvelles commandes.
Ainsi nous avons réalisé une recette de 8821 euros légèrement supérieure à
l’an dernier.
La veille, une vente privée est organisée pour nos clients 2013, partenaires et
salariés de l’association. Un moment privilégié où nous prenons le temps de
parler de notre activité de solidarité en dévoilant les créations de l’année.
Ainsi 94 meubles créatifs ont été vendus sur cette journée d’exposition soit
une dizaine de plus qu’en 2012.
Rapport d’Activités 2013 26
RECETTES 62 796 € 67 187 € 63 281 €
DONT REDISTRIBUTION 9750 12382 15095
DONT DONS DE MEUBLES 1115 1380 1640
DONT BROCANTE 8263 8526 8821
DONT COMMANDE CLIENT 43668 44899 37725
La production client
Nos avons été contacté en 2013 par 289 clients potentiels.
Nous observons en 2013, une stabilisation de notre nombre de clients 226 en
2013 contre 223 en 2012 mais nos clients passent parfois plusieurs commandes et
c’est ce qui s’est produit en 2013. Ainsi, le nombre de factures et donc du temps de
travail dédié à la gestion administrative a augmenté.
Les deux activités de production concernent essentiellement les dons de meubles
(source d’approvisionnement) et les réparations ou fabrication auprès de
particuliers (environ 50% de nos recettes globales).
Toutefois la recette de notre production est en baisse sur 2013 par rapport à 2012
mais reste constante par rapport au résultat de ces trois dernières années.
L’écart s’explique par une commande en déchetterie passée en 2012 sur deux
journées à 5000 euros.
Grâce à notre action de communication sur l’achat éthique et solidaire nous
gagnons en notoriété. Notre carnet de commande ne désemplit pas et ce depuis
3 ans. Nous avons même vu arriver des clients d’envergure avec La Halle Tony
Garnier, client fidèle depuis 2012.
Conventionné pour 80 livraisons nous avons effectué 99 livraisons en 2013. Le
Grenier devient source d’approvisionnement indispensable sur le territoire. Le
faible coût de nos produits en est à l’origine car pour rappel, n’ayant pas la
possibilité d’exposer nos meubles, les bénéficiaires de la redistribution sociale
ne peuvent pas choisir leur mobilier.
Ainsi en 2013, 99 livraisons ont été effectuées pour environ 68 familles. 553
meubles ont été livrés. Le prix moyen d’une livraison est de 155 euros
représentant 5 à 6 éléments de mobilier (ou matelas).
La redistribution sociale de meubles concerne environ 218 personnes (105
enfants).
La redistribution sociale de meubles
Rapport d’Activités 2013 27
• Un développement d’activité : Pourquoi une telle nécessité ?
La mobilisation de l’équipe par la création est vraie pour les salariés en
insertion mais pas uniquement. Les professionnels du Grenier ont besoin de se
projeter sur des axes de développement et d’amélioration. Ceci valorise l’action
où ils deviennent non plus acteur mais aussi auteur.
Entrer dans une logique collaborative sur le territoire : L’échange de
pratiques sur un territoire ne suffit plus, il faut désormais entrer dans une
nouvelle ère, celle de la co-construction. Lahso, présent et acteur depuis des
années dans le paysage lyonnais a un rôle à jouer et doit être force de
proposition sur des logiques collaboratives de toute sorte : accompagnement,
insertion, économique…
Financièrement : nous devons combler le déficit structurel de l’atelier de
menuiserie et faire face aux baisses annoncées par nos financeurs en 2015. La
production sur l’atelier stagne depuis 3 ans et ce malgré le fait que nous ayons
des commandes en permanence. Deux éléments bloquent : le manque de place
certes connu de tous mais aussi le manque de compétences des salariés en
insertion. Les nouveaux plans de financement en lien avec la réforme nous
obligent à atteindre un seuil de 15 ETP d’insertion. Le développement ou la
fusion sont donc mis au débat actuellement.
• De quoi s’agit-il ? Parcours et activité économique :
Regroupement des professionnels étape et parcours. Ainsi le Grenier
accueillera en janvier 2014 la référence de parcours Plie qui était auparavant
sous la responsabilité d’un de nos CHRS. Une nouvelle logique collaborative est
en train de se mettre en place grâce à une nouvelle dynamique de travail visant
une meilleure mobilisation, mise en cohérence et connaissance des enjeux
d’étape et de parcours.
Une restructuration de l’atelier de menuiserie grâce à la mise en place d’un
nouveau contrat de travail, le CDDI, nous retravaillerons les temps de travail des
salariés : 32h et 24h. L’un sera associé à de la compétence ou de l’expérience
(4 contrats à 32h) et l’autre concernera un public peu ou pas qualifié (12 contrats
à 24h). Le volume horaire sur l’atelier sera alors plus important : 4000 heures
supplémentaires.
Création d’un nouvel atelier de création : l’atelier stylisme :
L’accompagnement par la mobilisation de l’imaginaire, de l’esprit par la rêverie
et de l’esthétisme portant ses fruits nous envisageons de développer nos
créations en utilisant : le vêtement. Trois thèmes sont au travail actuellement : la
collecte, la production et la distribution.
. La collecte : partenariale SIAE et Entreprise
. Production : ouverture de 8 postes d’assistants stylisme + ETI + CIP .
recherche de mécénat de compétences. Recherche de commande (fond de
roulement par des entreprises et particuliers) Création de notre propre gamme
puis défilé de mode
. La distribution : Régionale (création d’un poste de travail) portage Fnars
Le Grenier de Lahso demain ?
Rapport d’Activités 2013 28
Le p’tit mot de la fin
Nous avons pensé 2013 comme l’année de la communication autour de
LAHSo nouveau look, nouveau logo, nouvelle plaquette, nouveau marquage
des véhicules. Nous pensons 2014, comme l’année du développement, de la
co-construction, du travail collaboratif et partenarial. L’ensemble de nos
hypothèses de travail sera revisité lors d’un DLA suivi par RDI.
En 2014, Le Grenier de Lahso se met en marche pour le changement prévu
sur 2015.
« Si vous pensez que l’aventure est dangereuse,
essayez la routine, elle est mortelle ! »
Paolo Coelho
Rapport d’Activités 2013 29
Rapport d’Activités 2013 30
Rapport d’Activités 2013 31
Rapport d’Activités 2013 32
L’activité en quelques chiffres
. 50 enfants différents on été inscrits sur 2013 dont 47 enfants de moins de 4 ans
et 5 enfants de plus de 4 ans (2 enfants ont eu 4 ans au cours de l’année 2012 et
sont inscrits sur les 2 tranches d’âge). Les 50 enfants sont issus de 44 familles
différentes, ce qui signifie que 6 familles ont 2 enfants .
. 24 enfants sont issus des centres d’hébergement dont 8 d’Accueil et Logement et
26 enfants proviennent du quartier.
. 24 enfants sont issus de familles en parcours d’insertion sociale et/ou
professionnelle.
Heures
réalisées
Heures
facturées
%
d’absentéisme
Enfants
« extérieurs »
14 013 heures 15 363 heures 9 %
Enfants
CHRS
16 283 heures
18 116 heures
9 %
Total
30 296 heures
33 479 heures
9 %
Le taux d’occupation réel est de 72 %. En effet, nous avons réalisé 30 296 heures
de garde pour une capacité théorique de 42 206 heures de garde si 15 enfants
étaient présents tous les jours d’ouverture sur la totalité de l’amplitude horaire
journalière.
L’activité de l’accueil périscolaire reste marginale en termes d’activité bien que ce
type d'accueil rende de réels services aux parents.
Depuis septembre 2012, un PAIPE (Point Accueil Inscription Petite Enfance)
fonctionne sur le 3ème arrondissement et enregistre toutes les demandes de garde
d’enfants de plus de 20 h par semaine sur ce territoire. Les demandes de garde
inférieures à 20 h restent traitées en direct avec les parents et les structures
d’accueil. Le service Petite Enfance Jacques Prévert met à disposition une salariée
pour participer au recueil de la demande des familles à raison d'une demi-journée
par mois. Nous ne participons pas à la commission d'admission car elle
mobiliserait trop de temps par rapport au faible nombre de places que nous
mettons à disposition. Notre participation au PAIPE contribue à une meilleure
inscription de l'établissement sur le territoire local.
Une équipe qui bouge.....
L’équipe du service petite enfance a connu des mouvements de personnel sur
l’année 2013. R.C. est définitivement partie pour créer un atelier d'éveil
s'inspirant de la pédagogie Montessori. Elle a été remplacée par A. F.
éducatrice de jeunes enfants.
Rapport d’Activités 2013 33
F. H. a également démissionné en fin d'année pour prendre un poste
d'Assistant de Vie Scolaire. Il est remplacé par C. C. titulaire du diplôme
d'auxiliaire de puériculture.
Le Service Petite Enfance a également accueilli 11 stagiaires sur l'année 2013
qui se forment aux métiers de la petite enfance.
Les stagiaires sont toujours très satisfaites de leur stage sur ce service
atypique ou l'intérêt du développement de l'enfant prime sur le mode de garde.
Côté cuisine
Environ 4500 repas sont préparés au cours de l'année par W.T. qui assure depuis
maintenant plus de 3 ans la préparation des repas en remplacement de A.B. qui
est en invalidité. Les menus équilibrés sont préparés par D.R. auxiliaire de
puériculture. Elle a le souci de diversifier les produits pour donner aux enfants
l'occasion de découvrir une palette de goûts. Les repas sont cuisinés à partir de
produits de qualité et de légumes frais. Les purées des bébés sont également
préparées sur place à partir de produits frais. Pour le goûter le choix a été fait de
proposer chaque jour des fruits frais et les enfants adorent.
Le repas est un vrai temps de convivialité où le personnel mange avec les enfants
et pendant lequel on se parle.
De nombreuses sorties
Au cours de l'année, les enfants sont sortis à la ferme, à la ludothèque, à la
bibliothèque, à la campagne, au théâtre, au musée de la miniature, au parc de la
tête d'or, à l'aquarium, dans les parcs du quartier, ils ont pris le train, sont allés
faire le marché, autant d'expérience qui permettent d'enrichir leur langage.
Les sorties hors de la crèche sont un temps de découverte du monde extérieur,
un temps privilégié enfant/adultes (4 enfants pour 2 adultes), un apport d'une
grande richesse sur le plan du langage. Elles ouvrent l'enfant à un espace et un
Rapport d’Activités 2013 34
D'autres parents intéressés n'ont pu y participer faute de disponibilité et
souhaitent que cet atelier soit reconduit.
Espace de participation des parents
Un temps d'échange est proposé chaque trimestre en soirée aux parents. Ces
soirées sont animées par 2 personnes de l'équipe éducative. Les thèmes
retenus ont été les suivants : l'agressivité, le sommeil, la séparation. La réunion
de septembre est toujours réservée à la présentation de l'établissement puisque
c'est la période de l'année où l'on accueille les nouveaux enfants du quartier.
En juin, une soirée débat sur le thème de « autorité et limites dans l'éducation du
jeune enfant » a été organisée par les crèches associatives du 3ème
arrondissement en direction des parents utilisateurs des différentes structures.
Cette soirée à été animée par Mme THOLLON BEHAR, psychologue, spécialiste
de l'éducation du jeune enfant.
vécu qu'il n'a pas toujours l'opportunité de découvrir dans son milieu familial. Ces
sorties s'inscrivent dans la droite ligne du projet pédagogique de l'EAJE qui vise à
développer le langage dans la prime enfance puisqu'on sait que la richesse du
langage acquit très tôt est un vecteur d'une bonne intégration scolaire et sociale.
Un atelier massages
En fin d'année, nous avons proposé un atelier massages/bien être animé par une
personne titulaire d'un diplôme en médecine chinoise délivré par l'université de
médecine de Montpellier. Il s'agit d'un atelier parents/enfants au cours duquel
l'animatrice pratique des massages sur les enfants en vue d'améliorer les
problèmes du quotidien (digestions, sommeil, etc...). Son objectif est de
transmettre son savoir faire aux parents de manière à ce qu'ils puissent
s'approprier la technique du massage et le renouveler à la maison. Cet atelier de
3 séances a connu un franc succès. 5 familles y ont participé en présence d'une
professionnelle de l'équipe.
Rapport d’Activités 2013 35
Les temps festifs
2 temps forts sont organisés au cours de l'année. En juin sur le thème de
l'auberge espagnole avec un spectacle de chansons-musique animé par le père
d'un enfant fréquentant l'établissement. En décembre, la traditionnelle fête de fin
d'année avec spectacle pour les petits, venue du père Noël et goûter préparé
avec la participation de l'ensemble des familles.
Rapport d’Activités 2013 36
L’activité des CHRS
Rapport d’Activités 2013 37
L’activité des CHRS en 2013 en quelques chiffres
La population accueillie
Le taux d’activité est de 98,19 %. Il est cette année encore en légère
augmentation. Il est lié au mode d’organisation de l’accueil, prescrit par la
Maison de la Veille sociale. L’ensemble des places d’aide sociale à
l’hébergement est mis à disposition de la MVS. Les temps de latence liés à la
maintenance technique (travaux dans les Etablissements) sont réduits au
minimum de temps nécessaire. Suivant les années, il peut ainsi y avoir des
variations à la marge mais nous avons un taux d’occupation conforme aux
conditions d’accueil actuels, taux de rotation et temps d’accueil nécessaire.
2013
Accueil et
Logement
Hôtel social
Riboud La Charade TOTAL
Nb de journées théoriques 29 200 26 280 25 550 81 030
Nb de journées réalisées 28 746 24 003 26 811 79 560
Taux d'activité 98,45% 91,34% 104,94% 98,19%
2013
Accueil et
Logement
Hôtel Social
Riboud La Charade TOTAL
Nb de places agréées 80 (36%) 72 (32,4%) 70 (31,6%) 222
Nb de personnes accueillies 107 110 96 313
Nb d’unités de vie 25 (20.7%) 74 (61,1%) 22 (18,2%) 121
Nb de ménages accueillis 31 110 29 170
Le pourcentage de personnes accueillies est assez conforme aux pourcentages
de places agréées, et à l’organisation des capacités d’hébergement par unité de
vie. Toutefois, on constate que Riboud est un peu au-delà, ce qui indique que son
taux de rotation est un peu plus élevé que sur les 2 autres CHRS ; cela tient
évidemment au type de population accueillie.
Rapport d’Activités 2013 38
Accueil & Logt
34,2%
Riboud 35,1%
La Charade 30,7%
Nombre de personnes hébergées
Accueil & Logt 18,2%
Riboud 64,7%
La Charade 17,1%
Nombre de ménages hébergés
Tranche
d'âge Accueil &
Logement
Hôtel
Social
Riboud
La
Charade Total %
moins d'un
an 11 6 17
5,4
%
de 1 à 3
ans 11 11 22
7,0
%
de 4 à 11
ans 13 31 44
14,
1%
de 12 à 17
ans 7 15 22
7,0
%
de 18 à 25
ans 18 4 9 31
9,9
%
de 26 à 35
ans 21 31 10 62
19,
8%
de 36 à 45
ans 13 49 11 73
23,
3%
de 46 à 55
ans 8 20 3 31
9,9
%
56 ans et
plus 5 6 11
3,5
%
Total 107 110 96 313
% 34,2% 35,1% 30,7%
La tranche d’âge de 36 à 45 ans
est la plus fortement représentée
sur l’ensemble des établissements
et particulièrement sur Riboud. Le
nombre de mineurs accueillis dans
LAHSo est de 105 personnes, soit
exactement 1/3 des personnes
hébergées. Les 18/25 ans sont par
contre assez faiblement
représentés dans notre
association, en raison notamment
de la présence de CHRS
spécifiques sur le Rhône et de
l’absence d’agrément sur Riboud
pour les moins de 25 ans.
0
10
20
30
40
50
60
70
80
moins d'un an
de 1 à 3 ans
de 4 à 11 ans
de 12 à 17 ans
de 18 à 25 ans
de 26 à 35 ans
de 36 à 45 ans
de 46 à 55 ans
56 ans et plus
Tranches d'âges
Rapport d’Activités 2013 39
Répartition enfant/adulte Accueil &
Logement Riboud
La
Charade Total %
1 - Adulte 54 110 29 193
61,7
%
2 - Enfant majeur 12 5 17 5,4%
3 - Enfant mineur 41 62 103
32,9
%
Total 107 110 96 313
% 34,2% 35,1% 30,7%
Adulte 61,7%
Enfant majeur 5,4%
Enfant mineur 32,9%
Répartion enfant/adulte
Les moins de 18 ans représentent au total 32,9% de la population accueillie,
mais également 65% pour la Charade et 38,3% pour Accueil et Logement.
Nous avons hébergé 120 enfants dont 103 mineurs.
Les hommes représentent 64,2% du public accueilli.
Composition familiale :
Personnes Hébergées Etablissement sur la période
Situation familiale Accueil &
Logement Riboud
La
Charad
e Total %
1 - Homme seul 110 110
35,1
%
3 - Femme avec enfant 10 96 106
33,9
%
4 - Homme avec enfant 4 4 1,3%
5 - Couple sans enfant 12 12 3,8%
6 - couple avec enfant 85 85
27,2
%
5 lignes - Total 107 110 96 313
% 34,2% 35,1% 30,7%
Accueil &
Logement Riboud
La
Charade Total %
Féminin 53 59 112 35,8%
Masculin 54 110 37 201 64,2%
Total 107 110 96 313
% 34,2% 35,1% 30,7%
Rapport d’Activités 2013 40
1 - Homme seul 34,7%
3 - Femme avec enfant
33,4%
4 - Homme avec enfant
1,3%
5 - Couple sans enfant
3,8%
6 - couple avec enfant 26,8%
Situation familiale
A noter 34% des personnes sont isolées (des hommes), 34.7% sont des familles
monoparentales. Il s’agit des publics les plus fragilisés. Nous n’accueillons pas de
femmes seules sur les places CHRS.
Nationalités Accueil &
Logement Riboud
La
Charade Total %
(non renseigné) 7 1 3 11
3,5
%
Française 50 66 49 165
52,7
%
Hors UE 39 33 38 110
35,1
%
Union Européenne 11 10 6 27
8,6
%
4 lignes - Total 107 110 96 313
% 34,2% 35,1% 30,7%
(non renseigné) 3,5%
Française 52,7%
Hors UE 35,1%
Union Européenne
8,6%
Nationalités - Personnes Hébergées
En ce qui concerne les nationalités, nous constatons que plus de la moitié des
publics sont de nationalité française.
Nombre d’entrées (en ménages) :
Accueil &
Logement Riboud
La
Charad
e Total
Total 8 45 8 61
% 13,1% 73,8% 13,1%
Rapport d’Activités 2013 41
25,8%
40,9%
27,6%
0
20
40
60
80
100
120
accueil et logt
riboud la charade
Nb d'entrées sur le nb de ménages
Nb entrées
sur Nb de ménages
0
10
20
30
40
50
Centre 115 DAHO MVS Orientation Interne
SPIP Samu Social
Ménages orientés par :
Nombre de sorties
32%
39%
24%
0
20
40
60
80
100
120
accueil et logt
riboud la charade
Nombre de sorties sur le nombre de ménages
Nb de sorties
sur Nb de ménages
Rapport d’Activités 2013 42
Le pourcentage de sorties est de 35,3% en moyenne, soit toujours supérieur aux
objectifs à atteindre fixés à 30%, mais soit 10 points de moins qu’en 2012. Cela
représente 22 ménages de moins sortis des CHRS soit 30 personnes.
L’écart s’est particulièrement creusé à la Charade et Accueil et Logement, où des
familles en attente de logement depuis plusieurs mois n’ont pas eu de
proposition. Les sorties restent majoritairement des sorties sur logement pour les
familles (Accueil et Logement, La charade). Pour Riboud bien sûr, la diversité des
sorties est grande avec néanmoins une encore trop faible part de sorties sur du
logement intermédiaire ou des structures médico-sociales. De même, les
situations de rupture (retour à la rue, incarcération, exclusion) sont encore
fréquentes pour le public hommes isolés. A noter, le retour de nombreuses
personnes ayant quitté à l’année n+1 ou n+2 la structure et qui parviennent à se
stabiliser au deuxième séjour.
3
58
3
10
2
7
1
2
2
9
2
0 10 20 30 40 50 60 70
0. Fin de contrat de séjour
1. Logement social autonome (Bail direct)
10. Urgence : 115, hôtel…
11. Départ non signalé
12b. Autre : Hospitalisation
12c. Autre : Incarcération
3. Logement privé autonome (Bail direct)
5. Hébergement d'insertion
6. Résidences sociales (FJT, FTM, foyers)
8. Solution individuelle (couple, famille, amis, …
9. Exclusion
Motif de sortie - Personnes Hébergées
Cette baisse du taux de sorties a des répercussions sur la durée de séjour et bien
sûr, sur le nombre d’entrées. On constate sur le graphique une baisse
tendancielle inquiétante des entrées et sorties depuis 2008, date de la mise en
place du DALO.
0
100
200
300
Evolution des suivis
Nb menages suivis
Nb d'entrées (ménages)
Durée de séjour
Accueil &
Logemen
t
Ribou
d
La
Charad
e
Tota
l de 1 à 5 mois 1 26 4 31
de 6 à 11 mois 7 26 3 36
de 1 an à moins de 2
ans 9 25 14 48
de 2 ans à moins de 3
ans 8 20 6 34
3 ans et plus 6 13 2 21
5 lignes - Total 31 110 29 170
% 18,2% 64,7% 17,1%
Rapport d’Activités 2013 43
La durée de séjour s’analyse pour l’ensemble de ménages hébergés, pour
les sortants à la date de sortie et pour les personnes encore hébergées au
31/12/13. Près de 40% des publics ont moins d’un an de durée de séjour.
Toutefois, pour 12% des ménages, la durée de séjour a dépassé les 3 ans.
Cela concerne 13 personnes isolées pour qui la solution de sortie est à
aménager et n’est généralement pas un logement autonome, et 8 familles.
de 1 à 5 mois 18,2%
de 6 à 11 mois 21,2% de 1 an à
moins de 2 ans 28,2%
de 2 ans à moins de 3 ans 20,0%
3 ans et plus 12,4%
Durée de séjour - Nombre de ménages
Rapport d’Activités 2013 44
Rapport d’Activités 2013 45
2013 en quelques chiffres
- 29 familles ont séjourné à la Charade dont 67 enfants soit au total
96 personnes
- Un taux d’occupation de 108 %
- 7 familles sont sorties de l’établissement dont 16 enfants
- 8 familles sont entrées dans l’établissement dont 18 enfants
- 12 familles ont bénéficié d’un accompagnement social et matériel à la sortie
dans le cadre du SMS
- 78 femmes ont été accueillies et accompagnées au pôle emploi formation
Un logement pour retrouver une vie autonome
Nom du bailleur Nbre de
logements
Type Localisation
Grand Lyon Habitat 1 T4 Lyon 3ème
IRA /3F 1 T4 Lyon 3ème
VILLOGA 1 T4 Lyon 9ème
ALLIADE 1 T5 Saint Fons
BATIGERE 1 T3 Saint Fons
Porte des Alpes
Habitat
1 T3 Saint Priest
Opac du Rhône 1 T3 Lyon 3ème
Sur ces 7 familles, 5 l’ont été dans le cadre des accords collectifs et 2 hors
du cadre des accords collectifs (1 a fait l'objet d'une proposition par le SIAL
et la seconde d'une proposition en direct).
Notons que cette année aucune famille n'est sortie en résidence sociale ou
est partie dans la famille ou chez un tiers.
Sur 7 familles sorties 7 ont accédé à un nouveau logement à leur nom propre;
Pour ces 7 familles, le temps moyen d'hébergement a été de 21 mois.
Rapport d’Activités 2013 46
Retour sur les 5 dernières années
7 sorties en 2013..... Une baisse significative mais un chiffre à relativiser.
Quelques éléments d'analyse :
- pour 2 familles le relogement était engagé sur 2013, un bail a été signé fin
décembre mais la sortie de l'établissement ne se fera qu'en janvier 2014.
- pour une autre famille une proposition est en cours.
- 4 familles entrées fin 2012 sont inscrites dans le cadre des accords collectifs et l'on
peut penser que leur relogement interviendra dans le courant du 1er semestre 2014.
La situation est plus complexe pour 2 familles dont le séjour a atteint 3 ans de
présence en décembre 2013 :
. L'une d'elle est inscrite dans le dispositif « prêt à sortir » depuis avril 2011. Celle-
ci a régulièrement été positionnée sur des offres de logement reçues dans le
cadre des accords ACDA mais elle n'a jamais été titulaire d'une offre. Une dette
de loyer remontant à une 10aine d'années a rendu certains bailleurs frileux. En
fin d'année, un engagement a été pris pour qu'une proposition lui soit faite par le
SIAL.
. La seconde est une personne très fragile qui de ce fait a été suspendue du
dispositif « prêt à sortir » à 2 reprises puisqu'elle ne remplissait plus les
conditions d'accès au logement. On s'achemine vers un autre mode de sortie.
0
5
10
15
20
25
2009 2010 2011 2012 2013
nbre de sorties
parmi les sorties, nbre de sorties vers un logement autonome
47
Un atelier logement pour optimiser l'accès au logement
Comme l'année précédente, nous avons mis en place un atelier logement animé par
2 stagiaires sous la responsabilité de M.P. Conseillère en Économie Sociale et
Familiale.
Il s'agit de préparer le relogement, d’objectiver les appréhensions et représentations
pas toujours rationnelles par rapport à certains quartiers sur lesquels nous avons
régulièrement des propositions de logement. Le point fort de cet atelier consiste à
visiter des quartiers qui bénéficient d’un parc social.
8 personnes ont participé à une ou plusieurs séquences de l'atelier.
La 1ère séquence de l’atelier consiste à mettre des mots sur les peurs, les
appréhensions par rapport à la sortie, à l’installation sur un quartier qu’elles ne
connaissent pas. Les appréhensions les plus significatives tournent autour de l’idée
d’enclavement (un logement éloigné, mal desservi) et de la peur de ne pas être en
sécurité.
Lors des 4 séquences suivantes, des déplacements ont été organisés sur différents
secteurs (Vénissieux, Saint Fons, Villeurbanne, Bron, Lyon 9ème et Vaulx en Velin).
A la fin de chaque déplacement sur un quartier, un debriefing permet de mettre en
mots ce qu’elles ont ressenti au cours de la visite. L’accompagnement collectif a
créé une dynamique et a permis de mutualiser les ressources des unes et des
autres. Sur l'un des secteurs visités, c'est l'une d' elles qui a accompagné la visite
car elle connaissait le quartier pour y avoir vécu.
Les deux dernières séances ont permis de travailler le budget lié au logement et de
présenter le SMS (Service Mutualisé de Suite) qui contribue à sécuriser la sortie du
CHRS.
En 2013, des ateliers logements ont été mis en place afin de travailler sur la
connaissance des secteurs proposés par les bailleurs dans le cadre des
accords collectifs. Par petit groupe, des visites de différentes communes se
sont effectuées et ont permis l'acceptation de logement en dehors de Lyon
3 et Villeurbanne qui sont les secteurs les plus demandés .
Rapport d’Activités 2013 48
Qu’est-ce que cette démarche a modifié ? Une certaine dédramatisation, le fait de
ne plus refuser catégoriquement un secteur, d’être prête à aller visiter le quartier
pour se faire sa propre idée, de se rendre compte que même si un secteur est mal
réputé, tout le secteur ne l’est pas et d’avoir une idée d’ensemble de
l’agglomération lyonnaise et des déplacements. A la suite de cet atelier, certaines
femmes ont élargi leurs demandes à de nouveaux secteurs.
Cet atelier peut être reproduit au besoin, au moment où la question du relogement
se pose. Nous réfléchissons à la possibilité de l'ouvrir aux autres établissements
de l'association.
Le Service Mutualisé de Suite pour accompagner la sortie du centre
d'hébergement
En 2013 toutes les familles sorties ont demandé à bénéficier du service. Une telle
adhésion à ce service dont l'accès est laissé à la libre appréciation des familles
traduit la pertinence de ce dispositif.
Bien entendu, le soutien matériel lié à ce service est indéniable mais ces
prestations sont quasiment toujours assorties d'un accompagnement social et c'est
le cas cette année.
Ce qui fait le succès de ce service, c'est sa souplesse. Ce service est en quelque
sorte une boîte à outils dans laquelle, en fonction des besoins des unes et des
autres, on va pouvoir proposer les interventions nécessaires à une bonne
installation dans le logement doublée d'une bonne intégration dans le nouvel
environnement de la famille. On va également pouvoir à tout moment réguler la
durée de l'intervention dans la limite de 18 mois maximum.
En 2013, le service a accompagné 12 familles dont 7 ont intégré le service courant
2013 et 5 entrées sur le dispositif en 2012.
Le SMS, c'est un service mutualisé entre
les 4 CHRS accueillant spécifiquement des
femmes avec enfants sur l'agglomération
lyonnaise à savoir VIFF, la Croisée-l'Etoile,
FIL et la Charade.
Rapport d’Activités 2013 49
La vie de l'équipe
Deux salariées en formation en cours d'emploi ont mené à terme, avec succès leur
formation.
E.C. désormais titulaire du CAFERIUS est à la recherche d'un poste de chef de
service, N. D. est quant à elle titulaire du DEJEPS (Diplôme d’État de la Jeunesse de
l’Éducation Populaire).
Comme les autres années, la Charade a contribué à la formation des étudiants du
secteur social en accueillants 9 stagiaires (assistants de service social, éducateurs
spécialisés, conseillère en Economie Sociale et Familiale et socio-esthéticienne). La
présence des stagiaires est un atout pour l'équipe éducative de l'établissement qui du
fait de sa stabilité ne connaît pas beaucoup de mouvement. Ces jeunes professionnels
en formation viennent à la fois interroger nos pratiques professionnelles et contribuent
à leur transmission.
L'évaluation interne La démarche est en cours. Le plan d'amélioration a été décliné en fonction des axes
d'amélioration et de vigilance repérés dans la phase diagnostic de l'évaluation.
Pour chaque domaine à améliorer,
• les finalités et/ou objectifs ont été précisés,
• un calendrier de travail déterminé,
• les actions à envisager ont été élaborées au cours des séances de travail,
• la faisabilité et les moyens nécessaires ont été répertoriés,
• le suivi du plan d'action a été prévu.
A ce jour, les domaines à améliorer suivants ont fait l'objet de plusieurs réunions de
travail.
• la phase d'accueil et la place de l'enfant dans ce temps de l’accueil
• le dossier de la personne
• la place des enfants dans le projet d'accompagnement de la famille
Certaines améliorations ont déjà été mises en place et devront être évaluées.
Fin 2013, le travail d'élaboration reste à faire pour les domaines suivants :
• maintenir le lien pour les personnes qui n'adhèrent pas à l'accompagnement social,
favoriser la participation des usagers
• mettre en place des actions de prévention sur le plan de la santé
• améliorer l'entretien du logement.
Le calendrier de suivi du plan d'amélioration prévoit les échéances pour travailler ces
différents aspects.
Fin 2013, le rapport de synthèse a été transmis à la DDCS.
Rapport d’Activités 2013 50
Le Conseil de la Vie Sociale
Des élections ont eu lieu en janvier 2013 pour renouveler 2 représentantes des
résidentes. Ces 2 personnes ne se sont pas investies dans cette instance et la
troisième qui avait bien investi son rôle s'est retrouvée un peu isolée. Toutefois, à
l'initiative du CVS, des animations familles ont été proposées sur la période des
grandes vacances. Avec le soutien de l'équipe, la communication de ces activités
a été faite à l'ensemble des familles. Le constat a été amer ; aucune famille ne
s'est saisie de ces animations quand bien même il y avait une participation
financière et le soutien logistique de l'établissement.
Depuis plusieurs années, nous faisons le constat que le fonctionnement du CVS
n'est pas dynamique. Nous avons certes des explications à ce manque
d'appropriation de cette instance de participation. Les femmes accueillies ne sont
pas dans le même temps du parcours d’hébergement. Les premiers mois, les
familles sont trop envahies par leurs problèmes personnels et les 6 derniers mois,
elles sont mobilisées sur la sortie. Le temps pour l’investissement d’une telle
instance est donc très limité.
Un temps fort reste toutefois le temps de l'élection réalisé dans des conditions
aussi proches que possible d’un scrutin municipal. Les enfants y sont associés en
tant qu’observateurs. Tout le monde se prend au jeu et cette situation suscite des
questions autour des élections en général. On a constaté l’appréhension de
certaines femmes à passer dans l’isoloir. La plupart des femmes n’ont jamais voté
et cette élection constitue un exercice de citoyenneté.
Notons toutefois que le CVS n'est pas le seul lieu d'expression des résidentes
puisqu'une réunion au rythme d'une fois toutes les 6 semaines, animée à tour de
rôle par un membre de l'équipe éducative permet à l'ensemble des résidentes de
se réunir.
C'est un temps de régulation par rapport « au vivre ensemble », c'est également
un temps d'informations de tous ordres. Elle se termine souvent par un temps
d'échange sur des aspects culturels ou des faits de société. Malgré l'incitation à y
assister, on constate que la fréquentation n'est pas massive (6 à 10 personnes
par réunion).
Le fonctionnement de ces 2 espaces de participation questionne et nous devons
réfléchir sur comment dans notre pratique professionnelle, nous pouvons
optimiser la participation des usagers de façon générale.
7 groupes d'expression se sont réunis
pendant l'année 2013
Pendant l’année 2013, 7
groupes d’expression se sont
réunis regroupant 51 femmes
et abordant des thèmes aussi
différents que l’accès au
logement, la sortie des CHRS,
la vie en collectivité, les fêtes
de fin d’année dans les pays
d’origine, etc…
Rapport d’Activités 2013 51
Une année sous le signe du livre et de la lecture
Tout au long de l'année, nous avons mené plusieurs actions autour de la lecture et
du livre
- « l'heure du conte » que l'on renouvelle d'année en année depuis une 10aine
d'années et qui est animée par une bénévole, Mme M. qui est une grand mère du
quartier qui vient une fois par semaine lire des histoires aux enfants de fin de
maternelle et aux enfants de CP pour leur faire partager un moment de plaisir
autour de la lecture et ainsi leur donner envie de lire.
- l'atelier logement
- l'atelier jardin
- l'atelier « cuisinons les légumes du jardin »
- l'éducation à l'environnement,
- l'atelier sport
- un débat Egalité Hommes-Femmes :
« l'intelligence a-t-elle un sexe ? »
- une après-midi au musée
- un mini-salon des structures de loisirs
enfants/familles
Des actions collectives tout au
long de l'année
-« Lire ensemble » qui est un temps de lecture hebdomadaire animé par l'animatrice,
éventuellement une maman. Il s'agit de lire avec et pour les autres, de lire à haute
voix, d'oser lire en présence de ses copains/copines. Cet atelier s'adresse aux enfants
de 8 à 11 ans.
- « A livre ouvert », co-animé par l'association du même nom et par l'animatrice de la
Charade. Cet atelier s'adresse aux parents avec leurs enfants et l'objectif est de
permettre à chacun, ensemble de rencontrer le plaisir des histoires. Cet atelier a
fonctionné sur 10 séquences de 3 heures tout au long de l'année.
Salon des structures :
Huit MJC, Centres Sociaux,
Maison de l'Enfance et
Associations de loisirs
présentent leurs activités aux
mères en direct.
Des liens se créent, les mères
prennent conscience de l'offre
de loisir pour leur enfant et de
ses réalités ...
Rapport d’Activités 2013 52
À Livre Ouvert : Des séances pour les
mères, où elles apprennent à lire des
histoires à leurs enfants...
La lectrice d‘A livre ouvert transmet son
savoir-lire.
Des sourires, du plaisir, pour la réussite
future des enfants...
Photos de deux actions collectives
transversales avec les CHRS La
Charade et Accueil et Logement. Projet
« Comment maintenir le loisir éducatif
de l'enfant après un CHRS ?», 2012-
2014, surtout de janvier à décembre
2013.
Des moment festifs......
- une sortie familiale à la neige
- la fête de la musique avec les ados,
- la sortie de fin d'année scolaire avec tous les enfants de l'établissement et l'équipe
éducative,
- La fête de Noël autour d’un karaoké qui a connu un franc succès avec la participation
de l'ensemble des familles du CHRS,
-Le traditionnel repas du jour de l'an.
Rapport d’Activités 2013 53
Mais aussi un grave accident
Le 8 août un enfant de 5 ans que la maman avait laissé seul dans l'appartement
occupé à jouer le temps de faire un aller retour au rez-de-chaussée est tombé par la
fenêtre du 2ème étage. L'enfant a été transporté dans un état grave à l'hôpital où il est
resté une semaine dans le coma. Après plusieurs mois passés en rééducation, cet
enfant vient de rentrer auprès de sa mère qui entre temps a obtenu un appartement
personnel. Il va bien et a récupéré toutes ses capacités.
Rapport d’Activités 2013 54
Le Pôle Emploi Formation
Action PLIE : Aide et soutien dans l’accès à l’emploi »
En 2013, cette action a été financée pour l’accompagnement vers l’emploi de 63
femmes bénéficiaires du PLIE, dont 26 bénéficiaires du R.S.A.
Les femmes inscrites dans ce dispositif sont accueillies au Centre d’hébergement
la Charade, ou y ont résidé. Les autres sont du quartier et sont orientées par Pôle
Emploi ou par les associations du réseau. Certaines y arrivent par le « bouche à
oreilles ».
La sortie du dispositif PLIE est considérée comme positive lorsque le bénéficiaire a
réussi une formation qualifiante, ou a accédé à un emploi de droit commun
pendant au moins 6 mois, et au moins à mi-temps (si ce temps partiel est bien un
temps partiel choisi)
Sur les 63 personnes accueillies en 2013 :
- 50 ont effectué au moins une étape de formation et/ou d'emploi
- 31 ont occupé un emploi,
- 9 ont suivi une formation,
- 8 ont occupé un emploi et suivi une action de formation
- 2 ont suivi une étape de mobilisation/dynamisation
- 13 n’ont suivi aucune étape
- 3 sont sorties du dispositif en début d'année,
- 5 l'ont intégré en fin d'année,
- 1 pour des raisons de maternité. - 4 ont accédé à une sortie positive c'est-à-dire à un CDI ou à un CDD de plus de 6 mois.
Sur les 63 personnes accueillies
• 22 étaient hébergées à la Charade ou l’ont été précédemment
• 3 étaient suivies par Accueil et Logement
• 34 étaient domiciliées sur le 3ème et le 6ème arrondissement.
Rapport d’Activités 2013 55
Constat
Si seulement 4 femmes ont accédé à une sortie positive au sens des critères du
PLIE, il faut noter que 50 personnes sont engagées dans un parcours dynamique et
6 personnes sont en voie d'accéder à une sortie positive sur le 1er semestre 2014.
Nous constatons que bien que ces femmes travaillent, il leur est difficile d'aboutir à
l'emploi de droit commun malgré les actions de formation qu'elles ont suivi et
l'expérience professionnelle en contrats aidés acquise tout au long de leur parcours
d'insertion.
Lorsqu’elles accèdent à un contrat de droit commun, il s'agit la plupart du temps de
contrats précaires : CDD de courte durée, contrat en intérim, CDI avec un faible
volume d'heures, toutes situations qui viennent grossir le rang des « travailleurs
pauvres ».
Pire, ces CDI quand ils ne correspondent pas aux attentes ni aux besoins des
salariés bloquent leur parcours d'insertion. Elles ne peuvent plus accéder à une
formation qui les qualifierait car celle-ci n'est plus prise en charge, ni prendre le
risque de démissionner pour un emploi plus adapté au risque de tout perdre si la
période d'essai n'était pas concluante dans ce nouvel emploi.
Elles ne peuvent pas non plus démissionner puisque dans ce cas, elles ne
bénéficieraient pas des indemnités Assédic.
Force est de constater que ces emplois précaires touchent surtout les femmes sans
qualification qui représentent la majeure partie du public que nous accueillons sur ce
dispositif.
Une autre difficulté vient du problème de garde des enfants, que les femmes
engagées dans ce parcours d'insertion assument souvent seules.
Action « formation et mobilisation »
Durant l’année 2013, la formatrice a accompagné 38 personnes dont 4 adolescents.
Parmi les 34 femmes, 23 étaient issues de la Charade, 1 d’Accueil et Logement et 5
sont d’anciennes femmes accueillies à la Charade et 5 femmes extérieures au
CHRS, inscrites dans le PLIE.
Rapport d’Activités 2013 56
Sur les 23 femmes de la Charade, 19 sont parallèlement inscrites dans le PLIE. 1
femme sortie du CHRS reste inscrite dans le PLIE .
Ces différentes personnes ont bénéficié d’accompagnement individuel et/ ou
collectif.
En ce qui concerne les interventions individuelles, 365 heures ont été
réalisées en face à face.
Ces heures de formation sont réparties entre des temps
• D’accueil, de positionnement, d’élaboration d’un projet professionnel
généralement pour les adultes mais également pour une des adolescentes avant
l'accès à la mission locale
• De préparation aux sélections d’accès aux formations sanitaires et sociales
(auxiliaire de vie sociale, aide soignante, CAP petite enfance, etc.)
• D'accompagnement et de soutien de la formation lorsque les concours sont
réussis (aide à la réflexion, à la construction d’un rapport, aide à la rédaction,
etc…..).
• De remise à niveau en français :
- du FLE (Français Langue Étrangère) pour un jeune adulte,
- des révisions soutenues pour un adolescent qui préparait le brevet des
collèges,
- un travail de lutte contre l’illettrisme pour une adolescente avant son orientation
sur la mission locale
Les supports sur lesquels sont basés ces apprentissages permettent de
développer bien d’autres compétences : la confiance en soi, une plus grande
estime de soi, une meilleure intégration sociale et une connaissance des
institutions particulièrement pour les femmes qui sont depuis peu sur le territoire
français.
En ce qui concerne les actions collectives, 327 heures de formation en groupe
ont été réalisées au profit de 28 femmes. Ces heures de formation collective sont
réparties sur les actions suivantes :
• Action de redynamisation/mobilisation à raison de 2 séances par semaine tout au
long de l’année, dont l’objectif est de travailler en amont de l'’insertion
professionnelle pour favoriser une meilleure intégration sociale. Cette action
s'adresse souvent à des femmes immigrées pour lesquelles il s'agit d'améliorer
leur niveau de français (vocabulaire, grammaire, civilisation) en s'appuyant sur des
livres pédagogiques spécifiques aux populations migrantes. Dans un second
temps, elles pourront être orientées sur un formation qualifiante ou pas dans un
organisme de formation extérieur à la Charade.
• Action Français-Langue-Etrangère pour les « grands débutants » en petits
groupes de 3-4 personnes venant de pays et de continents très différents. Il s'agit
là de développer l'apprentissage du français oral et écrit au travers des
situations de vie quotidienne, de petits dialogues afin de leur permettre de
s'exprimer dans leur environnement social.
Rapport d’Activités 2013 57
• En route vers l'égalité. Chaque année, nous développons une action autour de
l'égalité hommes/femmes en partenariat avec l'UFCS (Union Féminine Civique et
Sociale). Cette année c'est sur le thème de « l'intelligence a-t-elle un sexe ? » , que
nous avons abordé le sujet. Le débat animé par l'UFCS était introduit de la façon
suivante : l'égalité hommes/femmes est inscrite dans la Constitution mais est-elle
pour autant inscrite dans les mentalités et les actes de la vie quotidienne.
• Image de soi – le look et l'emploi. Cette action a été proposée en coanimation avec
une stagiaire socio-esthéticienne en stage à la Charade.
Ces différents apprentissages permettent de développer bien d’autres compétences :
la confiance en soi, une plus grande estime de soi, une meilleure intégration sociale
et une connaissance des institutions particulièrement pour les femmes qui sont
depuis peu sur le territoire français.
Constats
Quel que soit le contenu de l'action proposée, l'animation de l'action, en interne ou
par un intervenant extérieur, la mobilisation a été particulièrement laborieuse cette
année. Il est sans doute difficile de se mobiliser sur un projet professionnel dans un
climat ou l'on parle en permanence de fermeture d'entreprise et de montée du
chômage. Ce discours collectif a nécessairement un retentissement individuel et plus
particulièrement sur les personnes qui sont éloignées de l'emploi (pas ou peu
qualifiées, rencontrant des problèmes de communication, récemment arrivées en
France, avec des enfants en bas âge, etc.....) .
Par ailleurs, ce service animé par une seule personne était peut être en perte de
vitesse. Aussi, une réflexion menée au sein de LAHSo dans le courant de l'année
2013 a permis de faire évoluer ce service créé en 1987 par la Charade, vers la
création d'un lieu ressources. L'idée est de mutualiser des compétences
professionnelles et des moyens et de les mettre à disposition de l'ensemble des
usagers des établissements de l'association qui a un moment de leur parcours
d'hébergement veulent élaborer un projet professionnel (formation/emploi) ou tout
simplement développer leurs connaissances.
Rapport d’Activités 2013 58
Rapport d’Activités 2013 59
Rapport d’Activités 2013 60
« Agir en homme de pensée et Penser en homme d'action »[1]
[1]Bergson
Les personnes accueillies au CHRS Riboud à travers des problématiques
complexes, amènent l'équipe éducative à se positionner en tant qu'Homme de
pensée pour tenter de trouver des réponses adaptées aux difficultés
rencontrées, mais également de penser en Homme d'action pour sortir d'un
fonctionnement conventionnel qui pourrait réduire les résidents à leur état
d'exclus, de souffrance et non pas comme acteur possible de leur projet de
vie.
Le CHRS Riboud a une capacité d'accueil de 72 places. Les personnes qui
sont dirigées dans l'établissement, ont pour la plupart des troubles psychiques
importants, souvent associés à des comportements déviants ou ancrés dans
la délinquance. Il s'agit de faire vivre ensemble dans un univers où la vie
collective est intense : partage des espaces communs, des sanitaires, des
toilettes, du self service et de tous les lieux sensibles de la maison des
individus qui ont besoin de se reconstruire et pour nombre d'entre eux,
retrouver une identité d'Homme.
Pour mener à bien le projet d'établissement et accompagner les résidents
dans leur projet individuel, il est nécessaire qu'il y ait une constance dans une
stabilité d'équipe. C'est à travers une sécurité collective et une sécurité interne
que les membres de l'équipe éducative peuvent et doivent faire montre d'une
empathie réelle auprès du public. L'équipe éducative dans son ensemble,
travailleurs sociaux et agents d'accueil doivent être en mesure de créer les
conditions de rencontre avec des personnes qui bien souvent veulent passer
inaperçus, éviter le regard de l'autre afin de mettre en place une dynamique
autour du bien vivre ensemble. Les conditions d'hébergement sont
essentielles pour essayer de rendre une dignité à des personnes qui en
manquent cruellement.
Au cours de cette année 2013 l'association a fait des efforts considérables
pour permettre la réalisation de travaux qui étaient devenus plus que
nécessaire vue la vétusté du bâtiment qui cette année a fêté ses 45 ans.
Nous avons concentré les interventions sur la rénovation des sanitaires sur
trois étages de l'établissement et avons travaillé cette rénovation avec une
entreprise d'insertion de l'agglomération. L'équipe éducative est vigilante sur
l'apparence physique des résidents ; aussi il nous semblait important de
mettre à leur disposition des locaux « dignes » pour qu'ils puissent prendre
soin d'eux. La réhabilitation narcissique est essentielle pour leur permettre de
reprendre confiance en eux et dans les autres.
Des efforts sont également consentis dans l'entretien et l'embellissement des
chambres. Le temps de séjour qui tend à se rallonger, des publics en grande
difficultés et un bâtiment vétustes sont autant de facteurs qui participent à
une dégradation des espaces privatifs. L'équipe de maintenance de
l'association réhabilite progressivement les chambres qui le nécessitent :
reprise des plâtres, des peintures et enlèvement des vieux papiers peints qui
sont des nids à problème.
Rapport d’Activités 2013 61
Les publics accueillis peuvent transporter au gré de leur errance, des
parasites qui viennent les stigmatiser. Sur l'année 2013 nous avons eu à lutter
contre des infestations de punaises de lit, ces petites bêtes ont la particularité
d'être très résistantes et tenaces chez les publics les plus fragiles. Ce
problème était suffisamment important pour faire intervenir très régulièrement
une entreprise pour tenter d'éradiquer ces parasites. Au total nous avons traité
35 chambres, autant d'occasion de parler et d'accompagner les résidents sur
la question de l'hygiène et du prendre soin.
Des rencontres d'information pour répondre aux interrogations et dédramatiser
le sujet ont été mises en place pour les salariés mais également avec les
résidents. Ce travail fait avec le responsable de l'entreprise a été très riche et
permis aux résidents et également aux membres de l'équipe de traiter des
question d’hygiène sans tabous.
Dans l'accompagnement des personnes hébergées, les dimensions
individuelles et collectives sont sans cesse activées. Le contrat de séjour et le
projet individualisé sont les points de rencontre avec le résident. En ce qui
concerne l'aspect collectif il est matérialisé tout d'abord par l'obligation faite
d'avoir un CVS (Conseil de la Vie Sociale), par la configuration des lieux et la
mise en place d'outils de médiation.
L’accueil et la bienveillance sont la base de la rencontre et du lien tissé avec
les personnes accueillies. L'identité professionnelle du travailleur social est
forgée autour de «l 'aide » des personnes en situation de difficulté sociale. Le
travail social passe par des petites choses du quotidien qui démontre le degré
d'empathie porté sur les résidents. S'il est demandé au travailleur social de
devenir un super technicien administratif au regard des exigences demandées
autour des questions du logement, de la santé, résolution de dettes etc etc il
ne doit pas perdre de vue que son rôle premier est d'être dans une position de
relation à l'autre. Pour sortir de la relation du face à face qui annihile souvent
la possibilité d'une rencontre authentique, le choix a été fait de développer des
outils de médiation.qui ont pour objectif de rendre les résidents acteurs de
leurs projets et de les mettre en mouvement. Les modalités d’entrée en
relation avec les résidents sont très diversifiées, les ateliers proposés nous
permettent de poser un regard différent sur chacun d’entre eux, les actions
engagées ont également une fonction thérapeutique que l’on découvre au
cours des séances.
Rapport d’Activités 2013 62
Le CHRS et le théâtre
« Si on joua »
L'activité théâtre a démarré en 2011 sur le CHRS Riboud. Les ateliers ont lieu une fois
par semaine de septembre à mai. Ils sont animés par une comédienne et co animés par 2
professionnels de l 'équipe éducative. 25 séances ont eu lieu sur l'année 2013, 16
résidents ont participé de façon régulière dont un noyau dur de 7 personnes.
Cette activité est proposée pour favoriser la resocialisation des résidents en renforçant la
confiance en soi, développer sa créativité, apprendre à rencontrer et entrer en contact
avec autrui sans se sentir en danger, ré-intégrer un schéma corporel, faire des
expériences structurantes, contribuer à l'émergence d'un désir, d'un plaisir, essentiels à
la construction d'un projet de vie.
Le CHRS et le sport
La pratique d'un sport ou d'une activité physique peut permettre à des personnes qui
n'étaient plus dans le prendre soin de soi de retrouver des gestes et des postures qu'elles
avaient perdu au cours de leur errance. L'activité « remise en forme » dans un lieu dédié
dans l'établissement et accompagné par des salariés est très prisée par des résidents qui
reprennent conscience des efforts et de leur corps. Ces temps de partage d'une activité
physique importante met tout le monde sur le même pied d'égalité et permet un
rapprochement et un contact plus naturel que lors d'entretiens « classiques ».
Les résidents sont également très demandeurs de pratique sportive collective en
particulier de football, sport pratiqué par tous à un moment ou un autre de sa vie.
L'équipe éducative répond à cette demande avec la mise en place et l'organisation de
matchs de football.
En lien avec l’atelier de « remise en forme » proposé sur la structure, nous
avons souhaité mettre en place des rencontres de football depuis l’été 2012. Il
s’agissait, pour les deux membres de l’équipe éducative à l’origine du projet, de
faire profiter de la période estivale pour que les résidents se changent les idées,
se dépensent à l’extérieur de la structure, qu'ils prennent le plaisir de se
retrouver autrement. L’objectif principal était donc de « couper » du quotidien, le
temps d’un match voire même après, de laisser à l’écart sa situation quotidienne
pesante et de se fondre dans un autre environnement.
Nous nous sommes ainsi basés sur la passion commune d’un sport populaire
qui fait souvent l’objet de discussions en face des matchs transmis à la télévision
ou après, lorsqu’on « refait le match ».
Ainsi, durant l'année 2013, un réel engouement a pu être constaté et a permis
de mettre en place une rencontre mensuelle de football entre les résidents du
CHRS Riboud. 15 résidents y ont participé durant l'année 2013. Ces rencontres
ont eu lieu sur un terrain public extérieur proche de l'établissement dans le 3ème
arrondissement ou, lorsque la météo le nécessitait, dans un complexe sportif où
le terrain était loué. Des rencontres contre d'autres équipes de football (France 3
Rhône Alpes, le Foyer Habitat Jeune Totem) ont également été organisées.
Nous restons à la recherche d'un gymnase de la ville de Lyon pour pratiquer
des sports durant l'hiver.
Rapport d’Activités 2013 63
Nous pouvons constater qu’il s’agit d’un lieu et d’un moment où les résidents
peuvent exprimer leur potentialité d’une autre manière. Les statuts sont les
mêmes, nous sommes tous joueurs et chacun prend une place pour créer un
échange réciproque. Cela enrichit les relations inter personnelles et
collectives (valeurs de partage, de respect, de valorisation, de confiance…).
Enfin, les retours positifs des résidents et les échanges qui ont suivi ces
rencontres mettent en avant la redynamisation de l’individu. Nombreux sont
ceux ayant demandé à pérenniser ces rencontres voire à les élargir sur
d’autres types d’activités sportives.
C'est ainsi qu'en Mai 2013, LAHSO (6 résidents du CHRS Riboud, 4
personnes accompagnées par le Point Accueil et 3 accompagnateurs) a
participé aux Rencontres Nationales du Sport Solidaire à Toulon, tournoi
sportif (football, pétanque et tennis de table) organisé à Toulon chaque
année depuis 10 ans par la Fondation Abbé Pierre et l'Association « Les
Amis de Jéricho » (Accueil de jour à Toulon) pour le public des structures
de luttes contre l'exclusion (CHRS, Accueil de jour, Pensions de famille). A
noter que l'équipe de LAHSO a remporté le tournoi de football de l'édition
2013 !
Vue l’engouement autour du sport, l’équipe éducative reste sensible à la
mise en place d’un projet sportif plus approfondi pour les années à venir.
L'année 2013 de l'atelier couture de Riboud a été rythmée par la réalisation
de deux projets. Nous avons travaillé de janvier à juin pendant près de 30
ateliers à la création et confection de pantalons en lin qui ont été présentés
lors de la manifestation d'été du CHRS, Les Ginguettes de Riboud. Une
douzaine de résidents ont participé de manière active et régulière à la
réalisation de ces tenues d'été. En plus de la convivialité des ateliers, du
plaisir de produire ensemble, la médiation par la couture permet de travailler
la question du corps, de l'image de soi et de la créativité.
Le CHRS et la couture
Dans la perspective de préparer avec les résidents les fêtes de fin d'année à
Riboud et plus particulièrement son défilé annuel de couture, des séances ont eu
lieu de septembre à décembre sur un rythme assez soutenu.
Il a été proposé aux résidents de confectionner des tenues sur mesure
en s'inspirant de l'univers du cinéma. Près de 40 ateliers de 4h, à raison
de deux ou trois fois par semaine, ont concerné environ une quinzaine de
résidents aux degrés d'implication différents. En effet, la notion
d'engagement dans le temps est également un enjeu important et mis au
travail du fait de la présentation finale à travers le défilé de fin d'année.
Cependant, l'atelier couture est aussi un support de lien dans le collectif,
il s'agit d'un espace « semi-ouvert » où certains résidents pas forcément
engagés dans le projet passent partager un café, donner un « coup de
main », coudre des boutons, découper un tissu...Enfin les résidents
.
Rapport d’Activités 2013 64
participants ont pu exprimer à la fois le dépassement de la difficulté de se
soumettre au regard des autres mais surtout le plaisir de se voir
autrement, de se sentir valorisés par le travail qu'ils ont accomplis mis en
valeur au moment du défilé. La soirée de fin d'année a été organisée et
portée par l'ensemble de l'équipe éducative, mêlant l'implication de
différents ateliers du CHRS (pour le buffet organisé par l'atelier cuisine, la
décoration de la salle, les supports techniques pour le son et l'image...) et
des renforts techniques par l'équipe de maintenance ainsi qu'un
investissement très important de la part des résidents tant le jour même
que tout au long des répétitions.
Le CHRS et la cuisine L'atelier cuisine mis en place depuis plus de 4 ans fonctionne une
semaine sur deux. Huit personnes le fréquentent régulièrement. L'idée
est de permettre à des personnes qui ont perdu des gestes simples du
quotidien (faire des courses, cuisiner) de retrouver confiance et de
partager avec d'autres des moments de convivial.
Malgré les demandes, nous ne pouvons accueillir plus de résidents car
nous tenons à ce que chacun d'entre eux, participe à la confection du
repas composé d’une entrée, d'un plat principal et d'un dessert.
Plusieurs objectifs sont visés :
•en premier de développer le vivre ensemble, c'est-à-dire, savoir
respecter un cadre, s’écouter, prendre sa place dans un groupe, mais
aussi savoir la laisser aux autres,
•apprendre à prendre soin de soi, en se nourrissant d’une façon
équilibrée et à respecter les règles d’hygiène,
•valoriser les résidents car ils découvrent qu’ils sont capables de
réaliser un plat qui est bon. De plus lors d’événements festifs au sein
de l’établissement, l’atelier cuisine est chargé de confectionner les
apéritifs : cocktails et amuse gueule.
Les résidents choisissent le menu, les courses sont faites par une des
salariées qui anime l'atelier, accompagnée d’un ou deux résidents,
nous privilégions les produits achetés sur les marchés. Le budget d’un
repas pour 10/12 personnes (nous invitons le personnel éducatif, ainsi
que le veilleur de nuit) tourne autour de 60 euros. Les plats sont
confectionnés par les résidents, en général en binôme, avec l’aide du
personnel éducatif présent.
Chaque atelier est un moment très animé, d’échanges et de partage,
où chacun, en fonction de là où il en est, met à l’œuvre ses capacités
d’initiatives. Nous avons constaté une nette amélioration de
l’autonomie chez plusieurs résidents.
Rapport d’Activités 2013 65
Le CHRS et la santé
Les questions de santé sont un enjeu important de l'accompagnement socio-
éducatif proposé au CHRS Riboud. En effet, la santé est un levier d'insertion au
même titre que le logement ou l'emploi. Les résidents accueillis, du fait de leur
histoire de vie complexe, présentent souvent des problématiques liées à la
santé mentale, l'addiction, les maladies infectieuses ou les pathologies
somatiques nécessitant des soins importants...
Pour prendre en compte cette dimension essentielle, l'équipe éducative
poursuit son travail de collaboration étroit avec Interface SDF et L'Equipe
Mobile d'Addictologie d'Aria. Les professionnels d'Interface SDF interviennent
régulièrement à notre demande pour le suivi individuel des résidents ; ils sont
également un support de réflexion face à des situations plus complexes dont ils
n'ont pas la charge. Les soignants d'EMAA proposent quant à eux un regard
plus accru sur les notions d'addiction, des incidences sur le collectif et
d'accompagnement au soin, notamment à travers la permanence
hebdomadaire tenue dans nos locaux. Les bilans en réunion d'équipe donnent
une lecture sur les suivis individuels de plusieurs résidents.
Depuis cette année particulièrement, nous avons également fait appel à
« Réseau rue hôpital», une équipe mobile d'infirmiers qui permet
d'accompagner et d'assurer un lien avec les praticiens hospitaliers sur les soins
somatiques des résidents.
Enfin, les temps de formation et de rencontres dans différents espaces
participent à continuer d'élaborer sur les questions de santé : cette année, en
plus des instances de la MVS, des travailleurs sociaux ont pu bénéficier de
journées thématiques liées à la santé, organisées par St Jean de Dieu ou
l'Armée du Salut.
Le travail en réseau et le développement du partenariat restent des enjeux
importants pour prendre en compte les questions de santé qui nécessite une
pluridisciplinarité et une complémentarité des compétences des intervenants.
Cette fin d'année 2013 a vu la création d'un Conseil Local de Santé Mentale et
la constitution d'une Coordination Santé Psychique et Logement a laquelle
participent le Chef de Service du CHRS Riboud ainsi que différents partenaires
sociaux œuvrant dans le domaine de la santé du 3ème arrondissement de
Lyon. La problématique de la santé psychique et du logement traverse les
champs d'action de nombreux partenaires : de la psychiatrie, des bailleurs
sociaux, des foyers d'hébergement, des service sociaux ou médico-sociaux des
équipes mobiles. Des partenaires se retrouvent parfois seuls face à des
situations complexes mêlant santé psychique et logement. Il existe une
complémentarité entre les différents partenaires et l'intérêt d'un regard croisé
sur des situations qui interrogent n'est pas à démontrer. Il s'agit bien
d'améliorer les conditions d'habitat des personnes en souffrance psychique
et/ou de leur environnement ; c'est à dire de permettre leur maintien dans un
logement adapté en évitant/prévenant la dégradation de la situation.
Compte tenu du public accueilli au CHRS Riboud, il est d'autant plus important
de participer à cette instance de réflexion que les sorties en logement
autonome ne sont pas aussi nombreuses qu'on le souhaiterait et que des
solutions adaptées aux problématiques sont compliquées à mettre en place.
Rapport d’Activités 2013 66
Le CHRS et le logement
Sur les 43 résidents sortis du CHRS au cours de l'année 2013, huit ont signé un
bail avec un bailleur social, tous via les Accords Collectifs Départementaux
d'Attributions. six avec Alliade, un avec l'Opac du Rhone et un avec ICF. Les huit
résidents ont sollicité une garantie ACAL et également une aide en secours ou
prêt pour le dépôt de garantie pour entrer dans le logement.
Une moyenne de 7 mois d'attente entre la date d'inscription du résident en Prêt à
Accéder et la date de signature du bail ( de 3 mois à 13 mois ). Le résident qui
n'a attendu que 3 mois est un résident qui souhaitait retrouver son autonomie
rapidement et qui a accepté un logement sur une commune qu'il ne souhaitait
pas lors de sa demande initiale.
Au 31/12/2013 : un résident avait eu une proposition et attendait la signature de
son bail, trois résidents étaient en attente de proposition de logement depuis 6
mois.
Nous avons suspendu deux demandes de résidents qui ne répondaient plus aux
critères d'attribution d'un logement (plus de ressources).
Pour les autres résidents qui ont quitté l'établissement en 2013, huit ont fait
l'objet d'une incarcération, sept ont eu accès à une résidence sociale (ARALIS
ou ADOMA), deux personnes ont été exclues du CHRS pour des problèmes de
comportement et de violences, deux personnes ont fait l'objet d'un transfert dans
un autre établissement plus adapté à leurs problématiques. Pour les autres ils
sont partis soit en famille soit chez des amis ou ils sont partis sans donner
d'explication. Pour un résident âgé de moins de trente ans, il a été dirigé vers
AILOJ association qui gère des logements transitoires.
Le CHRS et le jardin
Cette année l’atelier jardin situé sur le terrain qui accueille le siège de LAHSo
et la Charade, a mobilisé une dizaine de résidents du CHRS Riboud, encadré
par un éducateur spécialisé. Cette action intéresse tout particulièrement
certains résidents puisque nous avons une présence régulière de trois à six
personnes lors des séances du mardi matin de 9h à 12h, et occasionnellement
le jeudi matin de 9h à 12h.
Cette activité se révèle structurante puisqu'elle développe l'appréhension de
repères dans le temps et dans l'espace. La notion de rythme et de cycle est
importante dans la reconstruction d’une stabilité pour ces personnes qui ont
souvent vécues en dehors des normes et des codes de la société.
Le rythme, lié aux saisons et au climat, permet de se recentrer sur son propre
rythme biologique dans la vie quotidienne. Le cycle (préparer la terre, semer,
attendre que cela pousse, et récolter) peut être mis en perspective avec le
propre cycle de la condition humaine.
Rapport d’Activités 2013 67
Les moments partagés entre toutes les personnes présentes lors de l’atelier
sont d’une certaine intensité aussi bien dans les échanges oraux, que dans le
silence de l’action. Le bénéfice physique est tout aussi important, lié au
dépassement de soi dans l'effort, et aux multiples gestes qui exigent une
coordination des mouvements du corps pour s'adapter aux tâches à effectuer.
Nous prenons à chaque fois un temps de « pause café » qui permet de nous
réunir, et de partager les réalisations de chacun ou alors d’échanger sur nos
histoires de vies. La relation ainsi créée est basée sur une simplicité et une
sincérité qui valorise les personnes pour ce qu’elles sont, avec leurs capacités
et leurs faiblesses, et toujours dans une ambiance bienveillante ce qui permet
la construction d'une réassurance affective.
Dans la continuité de l'activité jardinage, le « troc aux plantes » a de nouveau
été organisé cette année et rencontrer du succès, il en va de même de la
« soupe du jardin » qui crée un moment de partage et de convivialité entre des
personnes hébergées dans les différents CHRS de l'association.
Le CHRS et le Dispositif Placement Extérieur
Depuis le mois de janvier 2008, nous sommes habilités, conformément à une
convention tripartite à recevoir des personnes dites en Placements à l
‘Extérieur, 10 places sont ainsi réservées à cet effet chaque année.
La convention engage le Service de Probation et d’Insertion Professionnelle
(S.P.I.P), le Groupe de Recherches pour l’Emploi des Probationnaires
(G.R.E.P) et la structure d’hébergement, le CHRS Riboud.
Ce type de placement est une forme d’individualisation de la peine sous écrou
qui, sous différentes modalités, permet à un condamné d’exécuter sa peine en
dehors d’un établissement pénitentiaire pour poursuivre une activité
professionnelle, participer à une formation ou à un stage, effectuer un travail
temporaire, suivre un enseignement ou faire l’objet d’une prise en charge
médico-sociale.
Deux membres de l’équipe éducative sont habilités à rencontrer les détenus
dans le cadre d'un entretien de candidature pour un Placement Extérieur.
Cette rencontre a lieu au CHRS Riboud, elle permet d'échanger du parcours
de la personne, de présenter le dispositif et le cadre du Placement Extérieur
et de préciser les modalités d'hébergement et d'accompagnement sur la
structure.
Cette première prise de contact met en avant les contraintes et les avantages
d’un tel aménagement de peine, afin d’éviter et prévenir les éventuelles
transgressions des règles en vigueur conjointement, dans le cadre du CHRS
et des exigences intrinsèques à la mesure de justice.
En effet, nous assurons aussi une mission de contrôle de présence des
personnes qui sont orientées dans les horaires de sorties indiquées sur les
ordonnances de placement délivrées par les juges d’application des peines
(JAP).
Rapport d’Activités 2013 68
Durant leurs séjours, les personnes accueillies dans le cadre de cette mesure
judiciaire sont suivies par deux travailleurs sociaux qui les rencontrent de façon
régulière, afin de traiter les problématiques sociales auxquelles ils peuvent être
confrontés (santé, droits sociaux et familiaux, surendettement, difficultés liés au
logement…) et de les soutenir dans leur projet d’insertion adapté à leurs besoins.
Ce suivi est proposé en parallèle de l’accompagnement du S.P.I.P et du G.R.E.P.
Des rencontres collectives sont prévues tout au long du séjour du résident en
Placement Extérieur afin de faire le point sur les avancées du projet de la personne.
Après leurs levées d’écrous, les personnes n’ayant pas de solutions d’hébergement
et qui nécessitent une continuité dans leur suivi peuvent faire une demande auprès
de la direction, afin de bénéficier d’une poursuite de leur prise en charge. Si leur
demande est prise en compte, elles intègrent les effectifs au titre de l’aide sociale à
l’hébergement.
Placement Extérieur en 2013
Concernant l’année 2013, nous avons accueilli quinze personnes dans le
cadre du Placement Extérieur . Celles-ci étaient écrouées à la Maison d’Arrêt
de Corbas, de Villefranche sur Saône ou de Saint Quentin Fallavier. Deux de
ces personnes sont en cours de Placement Extérieur au 01/01/2014.
Les Sorties du dispositif :
Les révocations
Au cours de l’année 2013, quatre mesures de révocations de Placement
Extérieur ont été ordonnées par la Juge d’Application des Peines pour non
respect des horaires prévus par l’ordonnance ou non adhésion à
l’accompagnement social ou au fonctionnement de l’établissement.
Maintien en CHRS en Aide Sociale
Cette année, huit personnes ont basculé en Aide Sociale suite à leur
Placement Extérieur (2 personnes étant passé en liberté conditionnelle) afin
d'être accompagné dans leur projet de relogement avec une situation
médico-sociale plus stable. Cinq personnes ont trouvé une solution
personnelle pendant leur séjour ou au terme de leur contrat de séjour
(logement dans le privé, en famille ou chez un tiers)
Une personne a été relogée via une association d'accompagnement au
relogement
Deux personnes sont encore résidents sur notre l'établissement au
31/12/2013.
Autre situation
Une personne a bénéficié d'un PSE (Placement sous Surveillance
Électronique) pendant son Placement Extérieur et a trouvé une solution
personnelle.
Rapport d’Activités 2013 69
Dans le cadre de l’organisation du travail et du travail inter partenarial des
membres de l’équipe éducative participent à différentes instances de réflexion
en lien avec les modes d’accompagnement des personnes accueillies dans
l'établissement :
•Mise à disposition de personnels à la MVS
•Groupe Logement
•Dispositif Placement Extérieur
•Groupe Santé
Nous essayons dans la mesure du possible, de faire participer les résidents
non seulement à la vie du CHRS mais également de les mettre en situation
d'acteurs à travers les différentes instances mises en place. Des élections ont
eu lieu de façon claire et transparente pour élire des représentants du CVS.
L'organisation et la mise en place des élections ont permis aux candidats de
faire campagne, de porter une réflexion sur leur de vie transitoire et de porter
une responsabilité vis à vis des autres résidents du CHRS.
Une commission « self » existe également dans l'établissement, elle permet à
des résidents de créer avec le prestataire de la restauration de créer les
conditions d'amélioration autour de la nourriture qui est souvent un point de
crispation en collectivité.
Des réunions mensuelles permettent aux résidents de s 'exprimer sur la vie de
l'établissement, sur les difficultés à vivre dans lieu où le collectif est prégnant
mais également de faire part de projets. Ces rencontres sont bien appréciées
vue le nombre de participants.
La newsletter mensuelle « Les Brèves de Riboud » donne également un reflet
de la vie dans l'établissement et une possibilité de partage d'informations
communes à tous les résidents. L'idée est de mettre en place un comité de
lecture qui engage les résidents du CHRS, qu'ils passent d'un état de
consommateurs d'informations à un état où ils seraient source de propositions.
Ces actions permettent d’instaurer une dynamique dans l’établissement et sont
créatrices de liens entre les résidents et les membres de l'équipe éducative.
Les personnes accueillies au CHRS qui cumulent un certain nombre de
difficultés liées à une situation d'exclus, nécessitent un accompagnement
individualisé dans un espace où ils peuvent se sentir noyés dans le collectif.
Cela demande de la part de l'équipe éducative et de tout le personnel de
l'établissement une capacité de créativité, d'adaptation et d'innovation pour
essayer de trouver des réponses adaptées aux problématiques rencontrées.
« AGIR POUR TRANSMETTRE »
Rapport d’Activités 2013 70
Il n’est de fertile que la grande collaboration de l’un à
travers l’autre. Et le geste manqué sert le geste qui réussit.
Et le geste qui réussit montre le but qu’ils poursuivaient
ensemble à celui qui a manqué le sien.
In Citadelles, A.de Saint-Exupéry
Rapport d’Activités 2013 71
Rapport d’Activités 2013 72
La dynamique du CHRS est déclinée ici selon deux indicateurs importants : les
temps de partage entre les familles et l'équipe éducative et, les sorties du dispositif.
2013 marque également la mise en mots/maux de violences conjugales et vient
bousculer les habitudes de travail. L'équipe a également poursuivi sa réflexion par
un travail tout au long de l'année sur les opportunités à venir pour un CHRS en
diffus, dans le cadre du diplôme STS d'une collègue de La Charade.
Les temps de partage en collectif et autres temps forts
Les temps symboliquement marqués au cours de l'année : comme la galette des
rois, mardi gras, Halloween ou Noël, ont été cette année encore les plus
rassembleurs. Ces temps sont aussi fêtés à l'école ; ce qui permet un lien avec le
quotidien de l'enfant. De même les anniversaires des enfants qui représentent un
temps important de l'année dans la vie de la famille ainsi que les repas partagés à
travers lesquels les personnes ont pu transmettre quelque chose de leur culture.
Ainsi, en février, une journée « Maghreb » a été pu s'organiser avec les familles
qui ont partagé autour d'un couscous. Une mère de famille s'est proposée d'animer
un atelier henné. Certaines ont apporté de la musique de leur pays d'origine. Cette
journée a rassemblé 8 familles (7 mères, un père et 15 enfants).
Rapport d’Activités 2013 73
En juin, les familles et l 'équipe ont pu préparer une sortie un peu exceptionnelle
pour marquer la fin de l'année scolaire. Une visite du musée des automates s'est
donc organisée avec sept familles. Elle a été suivie d'une visite du quartier du
vieux Lyon et d'un goûter.
A livre ouvert
Dans le cadre du projet d'une collègue de La Charade, les familles d'Accueil et
Logement ont été invitées à participer à un atelier autour du livre, animé par une
lectrice de l’association A livre ouvert. Une visite de la bibliothèque de la Part-
Dieu a été effectuée dans le même cadre. Quatre mamans d'Accueil et logement
ont participé dont deux, très régulièrement. Les enfants étaient tous âgés de
moins de quatre ans. Ces animations ont permis aux mères et à leur enfant de
vivre un temps privilégié de proximité dans la relation parent/enfant et de
rencontre avec les autres familles.
Les sorties du dispositif en 2013
2013, ce sont 11 sorties du CHRS correspondant à 9 couples. Parmi ces 11
sorties, il y eut 7 relogements de ménage et 3 couples qui ont quitté le CHRS
sans prévenir pour l'un d'eux et, lié à une séparation pour les 2 autres. Soit, sur
36 % des ménages qui ont quitté le centre d'hébergement, 28 % ont trouvé une
solution de logement stable et 8 % ont trouvé une solution temporaire.
Parmi les 5 relogements par le biais du dispositif accès au logement MVS, 3
sont situés sur Lyon et 2 dans l'agglomération. Chaque ménage a été satisfait
par la localisation et la typologie du logement obtenu .
Une remarque : entre la présentation des ménages au dispositif logement et la
signature du bail, il s'écoule en moyenne 9,6 mois (de 7 à 13 mois). Par ailleurs,
pour 3 ménages, les délais entre l'attribution du logement par la CAL et la
signature du bail sont de 2 à 5 mois. En effet, les logements proposés
nécessitaient des travaux de réfections. Ces délais sont régulièrement
générateurs d'inquiétude pour les familles concernées et posent la question du
moment adéquat pour proposer aux familles un logement attribué.
Un ménage a pu sortir du CHRS par l'accès à la propriété. En
effet, celui-ci avait été radié du dispositif accès au logement
MVS suite à son refus d'une proposition de logement adapté.
Il a donc trouvé une solution personnelle en adéquation avec
ses ressources et la fin de sa prise en charge en CHRS.
Parmi les 7 ménages relogés en qualité de locataires, 5 l'ont
été par le biais du dispositif accès au logement MVS (ACDA)
et un seul par le collecteur 1 %. Cela s'explique par les faibles
ressources financières dont disposent les ménages qui ne leur
permettent pas d'accéder seuls et rapidement aux logements
du parc social ou privé, ainsi que du travail partenarial
important effectué avec les chargés de mission MVS et les
bailleurs sociaux.
Rapport d’Activités 2013 74
Le constat pour les trois couples sortis sans solution de relogement est le suivant :
- pour deux d'entre eux, il y avait une importante problématique liée à
l'addiction. Les deux couples n'ont pas remis les clefs ; ce qui pose aussi la question
des délais entre le moment où un logement peut être récupéré et celui de la mise à
disposition de la MVS,
- pour le troisième couple, le départ de Madame a fait suite à des
violences conjugales. L'équipe a travaillé en partenariat avec le SIAO d'un autre
département qui a conduit à une solution dans un service d'urgence spécialisé auprès
de femmes victimes de violences. Au regard de la situation, l'aboutissement de cette
orientation a pris du temps . Madame n'a pu tenir jusqu'au bout et elle est allée se
réfugier dans sa famille.
Enfin, au 31 décembre 2013, il y a 14 familles hébergées qui ont plus d'un an de
présence et qui ne peuvent pas prétendre au dispositif accès au logement MVS, pour
les raisons suivantes :
•Six familles ont des problèmes d'accès au droit (5 pour des problèmes de droit au
séjour et 1 pour une question d'erreur d'enregistrement au fichier unique). Trois
situations seront régularisées dans un court délai. Deux ménages ont reçu une OQTF
et, une personne doit faire des démarches auprès de l'OFII.
•Six familles ont des dettes non traitées ou en cours qui ne permettent pas leurs
présentations au dispositif accès au logement MVS.
•Deux séparations de couple sont actuellement en cours.
La question des violences conjugales au cœur des préoccupations
La question des violences conjugales est une réalité prégnante du secteur social.
Dans le Rhône leur chiffre est en augmentation constante. On note que les dépôts de
plainte et mains courantes sont en hausse. Est-ce du fait de l'augmentation des actes
de violence ou de la parole des victimes qui se libère davantage ?
La même question s'est posée cette année au sein du CHRS. En effet, l'équipe a été
plus sollicitée que d'habitude par des femmes se disant victimes de violences. Sur 25
familles hébergées, 5 femmes ont reconnu des faits de violence à leur encontre. Sur
ces cinq femmes, quatre d'entre elles ont demandé explicitement une aide. Deux se
sont rendues à VIFF et FIL pour être informées sur leur droits. Trois ont bénéficié
d'une mise à l'abri provisoire, ou permanente. Une seule a pu déposer plainte à
l'encontre de son mari. Les forces de l'ordre ont été interpellées une fois par les
professionnels pour permettre à la personne de récupérer ses effets personnels à son
domicile.
L'équipe s'est interrogée sur le fait que cette violence, habituellement contenue dans
la sphère privée, ait pu être exprimée à plusieurs reprises. L'hypothèse est la
suivante : les visites régulières au domicile de la référente parentalité a favorisé un
climat de confiance auprès des mères et a libéré une parole sur des temps interstitiels,
conviviaux qui mettaient leurs enfants au centre de l'attention et non leur personne.
Rapport d’Activités 2013 75
Les situations de violence ont souvent concerné des mères d'enfants très jeunes.
L'enfant se retrouve témoin et victime au cœur de la problématique de la violence.
L'équipe d'Accueil et logement a mené un travail de réflexion sur le phénomène des
violences et ses conséquences sur l'enfant. Cela a également conduit à utiliser les
leviers de la protection de la mère et de l'enfant. Ce travail de prévention et de
protection s'est fait notamment dans le travail de partenariat avec les professionnels
concernés : PMI, services juridiques des associations spécialisées (VIFF, FIL),
orientation hébergement d'urgence... Par ailleurs, la spécificité d'Accueil et Logement
est l'accueil de couples avec ou sans enfant. Dans les cas de violences conjugales,
la difficulté réside dans la nécessité de protéger la mère et son/ses enfant(s), tout en
poursuivant l'accompagnement du conjoint, auteur des violences.
Une équipe en réflexion et en mouvement perpétuel !
C. VIGNE, la directrice des CHRS a donné mission à l'équipe de réfléchir à une
nouvelle orientation du CHRS au regard des enjeux existants et à venir :
- la question d'un habitat regroupé pour huit à dix familles, autour de l'équipe
éducative : quelles modalités d'accompagnement ?
- la question du partenariat sur un large territoire comme celui d'aujourd'hui : rive
gauche du Rhône, de Villeurbanne à Bron, les logements se concentrent sur le 3ème
arrondissement de Lyon mais interrogent sur le lien avec les différents acteurs,
- quelle continuité dans l'accompagnement ?
Trois fiches actions ont été élaborées dans ce cadre. Il est question de continuer afin
d'écrire le nouveau projet d'établissement 2015/2020 à partir de l'idée d'un Service
intégré d'accès au logement.
Clin d'oeil à celle qui fût une cheville ouvrière
d'Accueil et Logement jusqu'à en prendre la direction :
«La discrétion est ma devise. Je ne sais jamais rien.
Même sur ma carte de visite, il n'y a rien d'écrit. »
Groucho Marx
Rapport d’Activités 2013 76
Rapport d’Activités 2013 77
Rapport d’Activités 2013 78
accueillis sur la période
adulte
s enfant
s total
pers
Total
ménage
s Villeurbann
e 95 52 147 70
Décines 103 75 178 72
TOTAL 198 127 325 142
CAPACITE isolés familles couples total
personnes 18 100 0 118
ménages 18 20 0 38
Décines : L’ouverture du village s’est échelonné entre le 3 et le 6 décembre 2012.
Pour rappel :
Villeurbanne : L’ouverture du village a eu lieu le 6 novembre 2012.
CAPACITE isolés familles couples total
personnes 18 40 24 82
ménages 18 8 12 38
Bilan des Villages Mobiles
Rapport d’Activités 2013 79
Bilan qualitatif : en ce qui concerne le dispositif global
Le dispositif global a inclut cette année et comme un préalable, l’obligation de diagnostic
social pour chaque ménage pris en charge, afin de travailler la sortie. Cette demande à
laquelle LAHSo était particulièrement attachée, est de nature à améliorer
considérablement l’articulation entre urgence et insertion, entre dispositif d’hébergement
et de logement, entre dispositif d’asile et plan froid.
Les orientations initiales ont été définies par le Pôle famille et la DDCS avec la MVS.
Nous avons participé à la réunion pour les orientations de Décines, afin de clarifier le
plan d’occupation alors que cela n’a pas été le cas pour Villeurbanne. Il nous parait
important d’être présents pour adapter au mieux l’offre aux besoins.
La sélection sur dossier et non plus sur appel au 115 a permis d’identifier les priorités et
de déterminer le caractère d’urgence et cela nous parait intéressant dans un système qui
ne permet pas l’accueil de la totalité des besoins. Toutefois, la clarification des critères
de sélection nous semble important pour rendre lisible les conditions d’accès.
La présence des travailleurs sociaux rattachés à la MVS et chargés de faire le lien avec
les établissements nous parait particulièrement intéressant. Cela a permis notamment de
réfléchir à la sortie dès le démarrage. Nous pensons qu’un lien avec une équipe
éducative sur place est particulièrement opérant pour à la fois prévenir, accompagner et
favoriser les solutions de sortie.
La création d’une offre diversifiée et conséquente sur le plan froid est à souligner bien
que ne répondant toujours pas à la totalité des besoins. Néanmoins, nous pensons
qu’une anticipation plus grande de l’organisation du dispositif pourrait permettre par
exemple des rencontres préalables entre les opérateurs et sur le terrain des
coordinateurs. Une meilleure connaissance partagée de l’offre favoriserait des échanges
et une amélioration de la prise en charge sur chacun des lieux.
Au cours du plan froid, la circulaire de Duflot a permis d’engager un travail sur le Plan de
sortie territorial. La mobilisation associative a été réelle, le plan détaillée, toutefois la
réponse attendue n’est pas à la hauteur des enjeux et nous ne savons à ce jour quelles
seront les orientations à venir.
Rapport d’Activités 2013 80
En ce qui concerne la gestion des Villages Mobiles :
Le projet de Village mobile qui a fait l’objet d’une expérimentation sur
Villeurbanne au précédent plan froid dans un partenariat entre Dom’ici et
LAHSo a pu se développer sur Décines.
Il s’agit d’une forme originale de collaborations :
• Le partenariat avec Dom’ici sur la fonction habitat : Moyennant une location à la
journée, Dom’ici investit et entretient les locaux mis à disposition. Cela nécessite une
collaboration quotidienne importante entre les responsables, mais aussi entre les
différents acteurs présents (agent d’accueil d’une part, agent d’entretien de l’autre).
Grâce à cela, nous avons pu maintenir en état les lieux et les locaux dans une
concertation et un maillage permanent
Rapport d’Activités 2013 81
La fonction accueil - hébergement
Les résidents sont logés dans des hameaux en fonction de la typologie des
ménages (hameau « familles», « couples » et « isolées). Les chambres sont
adaptées à la typologie des ménages. Les résidents disposent d’une clef
pendant la durée de leur séjour.
Outre l’entretien de leur espace personnel (privatif), les résidents participent à
l’entretien des parties communes ( couloir hameau où ils logent, réfectoire
plus particulièrement). Ils contribuent au bon état de la structure pendant la
durée de leur séjour ( réalisation de planning d’activité pour chaque résident).
Accueil individualisé et adapté sur les sites. Mise à disposition de matériel
d’entretien.
La fonction restauration
Dans chaque site la restauration est assurée par SCOLAREST.
En outre, sur Villeurbanne notamment, création d’un espace « cuisine » géré
par les résidents « utilisateurs » (sur la période de prise en charge, 9 mères
de familles et 5 femmes « isolées »). Le matériel utilisé (plaques chauffantes
surtout) est la propriété des utilisateurs et mis à la disposition de tous les
résidents qui veulent cuisiner. La création de cet espace se justifie par une
restauration collective SCOLAREST qui ne correspond pas aux pratiques
alimentaires des personnes accueillies, par la mise à disposition de locaux
adaptés et le respect par les utilisateurs d’un règlement de fonctionnement
non contraignant pour le personnel (prêt de matériel à la collectivité, horaires
de fonctionnement, propreté et hygiène etc.).
La fonction accompagnement social
Des travailleurs sociaux (3 au total) interviennent sur chaque site. Réalisation
de diagnostics enrichis des entretiens en cours de prise en charge ou des
rencontres informelles au quotidien.
Les autres membres du personnel contribuent également à l’enrichissement
de la situation des résidents par les contacts privilégiés durant le séjour (3
membres des équipes de sites, embauchés comme agents d’accueil sont
également titulaires d’un diplôme du secteur social ce qui facilite
l’accompagnement des résidents).
Les liens avec la MVS, les structures sociales, médico-sociales, des
associations caritatives et de soin notamment, renforcent l’offre sociale
interne.
• Le partenariat avec les collectivités locales : Sollicitées pour l’implantation de
structures qui sont rarement les bienvenus sur un territoire, les Villes de
Villeurbanne et Décines ont néanmoins soutenu et accompagné la démarche et
permis un ancrage territorial bienveillant.
• Le partenariat avec les propriétaires des terrains : Le Grand Lyon sur
Villeurbanne, un propriétaire privé sur Décines. Des conventions d’occupation
ont été signées avec l’ensemble des parties prenantes.
Ces conditions initiales d’implantation des projets ont permis une mise en
œuvre relativement sereine.
Rapport d’Activités 2013 82
Des bénévoles se mobilisent quotidiennement sur des domaines qu’ils ont
choisies (animation, soutien scolaire, animation jeunes et adultes) ( sur
Villeurbanne, 7 bénévoles, sur Décines, 8 ). Les bénévoles sont
accompagnés et soutenus dans leur activité par le personnel à chaque fois
que nécessaire ( par exemple en cas de difficulté avec un résident).
Les membres du personnel sont accompagnés durant la période d’activité
(réunion quotidienne d’équipe, analyse de la pratique, possibilité de participer
à des formations collectives…).
Cette année accueil de 4 stagiaires dont 3 du secteur social.
La fonction logistique
Le siège de LAHSo est beaucoup sollicité dans la gestion technique sur les
achats notamment. Cette fonction est assurée en raison du caractère
provisoire du dispositif mais constitue une charge de travail non négligeable
qui pourrait être organisée autrement dans le cas de structures pérennes.
Le service de maintenance est également régulièrement sollicité pour des
aménagements, interventions ne relevant pas de Dom’ici. Dom’ici assure
l’essentiel de la maintenance technique des Villages : (aménagements,
réparations, …) ainsi que l’entretien quotidien des communs et des
extérieurs.
Une astreinte technique est assurée par leur service ayant permis des
interventions rapides.
La fonction animation
Outre l’inscription d’enfants et d’adolescents dans les structures socio
éducatives et de loisirs de proximité, pendant et hors période scolaire,
intervention de bénévoles régulièrement sur les sites de Décines et de
Villeurbanne (par exemple espace « conte » à Villeurbanne et soutien
scolaire à Décines).
Sur Villeurbanne ouverture d’un espace informatique ouvert à tout public
(installation des appareils par DOM’ICI). Quand cette offre n’est pas assurée
en interne, des structures extérieures sont mobilisées (Ex. : le CS de Cusset
sur Villeurbanne pour de l’alphabétisation adultes et sur Décines la
médiathèque municipale).
Le personnel encadrant, les intervenants extérieurs et les
stagiaires
Des agents d’accueil, des travailleurs sociaux et des veilleurs interviennent
sur chaque site pour assurer une présence toute la journée et pendant la
durée d’ouverture des sites.
Rapport d’Activités 2013 83
Rapport d’Activités 2013 84
Rapport d’Activités 2013 85
Le Service de
Maintenance
Rapport d’Activités 2013 86
Rapport d’Activités 2013 87
2013, une année s’écoule et le service de maintenance a contribué, en
tant que fonction support et compétences d’ordre technique, au mieux
être des résidents dans le confort de leur lieu de vie. Que ce soit la
chambre, le studio, l’appartement ou les lieux collectifs, tout un panel
de savoir-faire des agents composant ce service a été mis en œuvre
pour améliorer les conditions de vie des usagers. Evènement qui a son
importance également, le changement d’affectation sur le vendredi ;
désormais, Jamshid Rahimi est sur Riboud, Mékki Lakehal sur Accueil
et Logement et Christophe Goutard sur la Charade. Jean-Noël Dumas
renforce l’équipe de maintenance depuis le mois d’octobre en
remplacement d’un de nos agents en maladie depuis septembre.
Service de Maintenance
« Et un, et deux et trois…trois » Riboud en cette année 2013 a fait
l’objet, en partenariat avec une entreprise d’insertion, d’une rénovation
sur trois niveaux. Sanitaires collectifs et toilettes ont été entièrement
refaits. Au fil des années, trois plus exactement, la réhabilitation de
Riboud est telle, qu’elle est aujourd’hui beaucoup plus agréable à
vivre. L’ascenseur ainsi que la hotte d’extraction, conduit et moteur
dans l’espace cuisine ont été changé à neuf ; chantiers pris en charge
par la ville de Lyon.
L’identification des clefs à Riboud a été faite ainsi que l’organigramme,
il ne reste plus qu’à effectuer le remplacement des barillets. Elle
permettra l’harmonisation des clefs de la structure et un repérage
beaucoup plus simple et sécuritaire. (travaux prévus initialement cette
année)
Actions « gros chantiers »
Rapport d’Activités 2013 88
Siège Réorganisation de bureaux (Direction
administrative et financière et ressources
humaines)
grenier Remise aux normes de matériels électriques
Point accueil Espace sanitaire et toilettes rénové faïence,
peinture et menuiserie.
Villages mobiles (Décines et Villeurbanne) Désinstallation et réinstallation en
collaboration avec des salariés du grenier
Accueil et logement 3 appartements en rénovation
Riboud 4 chambres ainsi que l’aménagement de
certains locaux (pose étagères, et peinture)
La charade 2 appartements et un couloir sur un niveau
complet
Avec la mise en réseau du système informatique de nouveaux logiciels
ont été mis à la disposition de Lahso. Nous sommes sur le point de
finaliser pour 2014, après réflexion avec les chefs de service, des outils
pour harmoniser l’ensemble de nos prestations comme, par exemple,
une fiche « Etat des lieux » commune à tous les établissements. Nous
sommes également en réflexion sur l’élaboration d’un calendrier pour
l’intervention des vendredis incluant des contrôles préventifs réguliers
(blocs de secours, éclairage, portes, huisserie…). Enfin, comme l’an
dernier, une réflexion est en cours sur la question du « faire avec » le
résident (CF. rapport d’activités 20012) L’expérience de l’année dernière
étant concluante, la renouveler sur de petites opérations de maintenance
propre à chacun et chacune dans son quotidien, semble de plus en plus
probante.
Et 2014