volume #2 mutation

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VOLUME MUTATION

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Volume est une revue étudiante. Volume parle des étudiants de l'ENSA-Versailles. © Tous les documents textes/images/graphiques présents sur cette publication sont la propriété de leurs auteurs respectifs. La revue Volume est née de la volonté de promouvoir et de donner de la visibilité aux productions étudiantes de l’école d’architecture de Versailles, réalisées hors du contexte scolaire. Volume est un support de d’échanges, de réflexion et de dialogue entre pratiques, approches et horizons artistiques différents. Fragments de productions collectés et réinterrogés les uns par les autres, ces relations improbables sont autant de perspectives qui renouvellent et interrogent notre manière de créer. Volume met en relief le rapport fondamental entre arts et architecture, au croisement des champs d’étude et des disciplines. Volume nous fait réfléchir, Volume prône l’ouverture culturelle. [email protected]

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VOLUMEMUTATION

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edito

our cette deuxième édition, Volume s’offre une nouvelle thématique. Après le mouvement,

c’est bien la mutation qui est de mise. Le changement, l’évolution, la déformation, l’interversion, autant de notions qui nous ramènent à un caractère hybride. Hybride, comme toute culture, c’est ce que souhaite souligner notre revue. Les productions rassemblées ici témoignent de la diversité des points de vue que peut suggérer l’idée même de mutation. Modifier une structure, rendre compte des effets que produit cette transformation, interpréter les changements qu’elle engendre, aboutissent à des créations singulières, placées sous le signe de l’originalité. Sans prétendre contribuer au renouveau de la rhétorique ornementale graphique, nous souhaitons proposer de nouvelles approches, générer de nouvelles idées, faire aborder, découvrir, expérimenter ou approfondir des médiums variés.

Les notions de projet et de transversalité sont assurément essentielles dans les études que nous menons. L’architecte est un généraliste. Observateur, il doit être sensible aux détails qui marquent notre quotidien, s’affirmer dès lors comme un metteur en scène capable d’utiliser tous les moyens dont il dispose pour agencer un espace et lui conférer une véritable identité. Le dessin, la scénographie, la danse, la musique sont autant de disciplines qu’il convoque pour répondre à la demande de la société. Outre la volonté de

promouvoir des travaux qui ne sont pas soumis aux impératifs scolaires, l’objectif de cette publication est d’apporter, dans un esprit d’ouverture, un regard et une réflexion et, du même coup, fournir de nouvelles pistes à explorer.

Aujourd’hui, Volume évolue, grandit et deviendra bientôt une association. Forte de ses solides soutiens, la revue développe ses ambitions, et proposera dès le prochain numéro un espace d’expression en partenariat avec la Maréchalerie. Vivement encouragés par le service des affaires culturelles de la Mairie de Versailles et intéressés par toutes les initiatives artistiques, nous allons également ouvrir notre plate-forme d’échanges aux étudiants de l’École des Beaux-Arts de Versailles. Volume se propose d’accompagner toutes les démarches engagées autour des arts graphiques, de l’illustration à la sculpture, en passant par la photographie mais aussi les arts scéniques. Exposer, partager, encourager, établir des liens et croiser les champs disciplinaires, c’est cela l’essence de ce magazine.

L’équipe de VOLUMEMAGAZINE

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Maxime Boileaudesign d’objets

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Lucie Palombiillustration

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Elsa Millyphotographie numérique

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Corentin Bergerscénographie

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Adeline Boulnoisillustration

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Solène Caillebottephotographie

répertoire

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Elïane del Traverphotographie numérique

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Benjamin Louveauartisanat

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Alexis Gauchetphotographie argentique

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Vincent Marsathologramme

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Raphaël Lescurelinogravure

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Park Hwankeepeinture

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Dimitri Vrain / Alexandre Didierdesign d’objets

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Jules Valentinmusique

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Elïane del Traver

photographie numérique

utation animale, humaine, virale, chromosomique… Des événements qui

apportent un élément nouveau dans l’espace conquis par la science et l’homme. Les mutations peuvent aussi être l’origine d’une évolution : « Une mutation ne sera héréditaire que si la cellule mutée forme un nouvel organisme. Dans ce cas elle permettra éventuellement l’évolution de l’espèce. »

Mutation de la perception de l’être humain. Mutation de notre rapport au monde. Mutation de l’humanité. Nouvelles formes.Ces études photographiques sont réalisées en milieu urbain, de nuit. Elles sont confrontées pour la première fois au thème de la mutation.Peut-être offrent-elles de nouvelles perspectives, de l’infiniment grand à l’infiniment petit, et entrent en résonance avec ces phénomènes qui nous paraissent si lointains, inaccessibles.

Et pourtant, par une chorégraphie particulière de l’instantané, ces phénomènes surgissent de situations communes.La question serait : existe-t-il une mutation de l’art ? Si l’art est en quelque sorte la résultante du rapport de l’humain et de la nature, la naissance du monde, qu’advient-il si nous étions aujourd’hui affecté d’une mutation de la nature humaine, de l’essence même de l’humain ?

Et si les explosions nucléaires, d’Hiroshima jusqu’à Fukushima, avaient aussi fait muter notre rapport à la nature, jusqu’à notre propre nature ?Que verrions-nous, comment le monde se présenterait-il ? Comment le montrer ? Ce que nous voyons quotidiennement : le vent, les arbres, les fleuves, les bureaux, les voitures, l’asphalte, chaque personne, chaque mouvement ; que chaque acte, chaque déplacement ait une trajectoire, une énergie, et si tout cela s’imprégnait sur la rétine de l’humain, comme vision d’une mémoire collective ?

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RAPHÄEL Lescure

e projet portant sur la nouvelle fantastique Deux Acteurs pour un Rôle de Théophile

Gautier prend la forme d’un livre édité dans le cadre du cours de reliure de l’Académie des Arts, d’Architecture et de Design de Prague.

Dans le conte, l’originalité et la modernité de Gautier résident dans sa capacité à donner au texte une dimension théâtrale aussi bien dans le fond que dans la forme. Dès le premier paragraphe l’auteur plante ainsi le décor (la ville de Vienne) et la finesse de ses descriptions –notamment celles des costumes– permet au lecteur d’être au cœur de l’action comme le serait un spectateur du premier rang lors d’une représentation théâtrale. Bien que courte, la nouvelle est divisée en trois chapitres qui correspondent aux trois lieux et aux trois temps différents de l’action (situation initiale, élément perturbateur, dénouement).

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linogravure

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Le livre créé s’attache à respecter le souci du détail propre à Théophile Gautier. L’ouvrage se veut précieux à l’instar de la petite croix offerte par Katy à Henrich censée le protéger du Diable. Les dimensions du livres sont ainsi réduites et proches de celles d’un missel. La couverture textile renvoie au rideau du théâtre mais aussi au costume (rouge et noir) du Diable que porte Henrich pour son rôle.

De manière à mettre en valeur le « triangle » ou « trinité » que forment Henrich, le rôle (du Diable) et le Diable lui-même, seules trois couleurs sont utilisées dans l’ouvrage. Le rouge en référence au monde

du théâtre mais aussi au sang ; le noir et le blanc soulignent l’opposition entre Henrich et l’inconnu du gasthof (le Diable lui-même) et font échos à la description d’Henrich dans le premier chapitre (« redingote de velours noir », « traits pâles »).

Chaque chapitre est illustré par une linogravure. Les illustrations font appel aux références citées par Théophile Gautier tels que les Caprices de Goya et Callot. Les cadrages sont choisis de manière à révéler des détails significatifs du conte tout en maintenant le mystère qui enveloppe les personnages.

La petite croix brillait toujours sur sa poitrine. Voici comme il faudrait rire, mon cher petit monsieur Henrich.

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LUCIE Palombi

ans la plupart de mes projets, j’emploie un large éventail d’images que je souhaite

revisiter. Je réalise un assemblage « efficace » de droites et de courbes afin d'explorer un maximum de possibilités. Mon travail part en fait d’un constat : tout ce qui nous entoure présente une structure (géométrie, ordre, symétrie).

A travers mes compositions graphiques, je souhaite poser un regard neuf sur cette structure, la « recycler », et du même coup proposer une variation à des images, des expressions, des symboles qui, du fait de leur implantation dans mon quotidien, m’étaient devenus tout à fait anodins.

Provoquer une mutation par le biais de la typographie, donner un nouveau caractère par l’utilisation des caractères, en somme. Loin d’être une torture, cette méthode de travail offre un terrain de jeu immense, universel.

J’essaie en outre d’être à l’écoute, de rendre compte des nombreuses histoires qui se déroulent sans cesse autour de nous et de mettre en relief les détails du monde à travers ma vision et mon ressenti personnels. J’aspire à soulever des questions, à faire sourire : accrocher, étonner et retenir, en définitive.

illustration

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ADELINE Boulnois4

a commence par des gribouillis, comme ceux que l’on fait au téléphone, ou en cours de

philo.

Et puis je me donne des règles, je dois respecter un équilibre entre le plein et le vide, le noir et le blanc, mais sans jamais me répéter, tout en utilisant un répertoire de petits motifs.Paradoxal non ? Au début c’est Bic noir et feuille blanche, puis plume, pinceau, encre de chine, papier, et ensuite toile blanche.

En fait peu importe. Au fur et à mesure se distinguent plusieurs gestes, un premier rapide et énergique, spontané et hasardeux qui va me donner ma trame principale.

Puis des gestes plus petits, répétitifs et réfléchis vont remplir l’espace entre les lignes d’une certaine manière.

Le dessin se révèle à la suite d’une transformation longue et minutieuse du trait, le trait se creuse, s’épaissit, se remplit de motifs, se disperse dans le vide, rejoint un autre trait, ils s’entrechoquent, se croisent, ou s’évitent… Les motifs viennent rythmer, mettre en valeur et accentuer certains traits, en s’accrochant à l’un, ou à l’inverse en l’isolant.

Je laisse une grande place au hasard, à l’erreur non contrôlée : si une goute tombe, si le stylo m’échappe, tant pis, c’est une nouvelle piste, je me défie de transformer cette erreur en élément de composition du dessin. La plupart des traits et des points sont des "erreurs" en fait, mais je les interprète plutôt des gestes spontanés dépourvus de sens rationnel, donc moteurs de création.

illustration

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ALEXIS Gauchet5

a mutation comme un médium.J’entends la mutation comme la cohabitation

de deux images en une seule. Générer un résultat plus sensible qu’avec un seul visuel. Cette série de photographies résulte du principe de surimpression. Deux images s’interceptent, se découpent, se lient pour ne former qu’un seul sujet. La forme de la première crée la contre-forme à travers la seconde image et vice versa. L’hybridation devient un moyen de quitter le réel et le matériel pour partir dans l’imaginaire, dans un monde vaporeux.

photographie argentique

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DIMITRI Vrain6

e projet est né lors du montage de Garrafa, exposition des Frères Humberto et Fernando

Campana au Centre d’art contemporain de l’École d’Architecture de Versailles, La Maréchalerie. Durant le montage, en manipulant les bouteilles plastiques (matériau unique*), nous avons imaginé des verres conçus à partir de fragments de bouteilles recomposées, assemblées et collées. Nous avons pu obtenir des contenants variés de tailles, de couleurs, de formes, et de styles différents notamment grâce à un effet poli faisant référence à certains poncifs de la cristallerie Française. C’est en leur présentant notre projet que les célèbres designers brésiliens, nous ont encouragés et soutenus.

*bouteilles plastiques offertes par la COMEP, Cristalline et Pierval. Bouteilles récupérées.

Soutien également du Centre d’art contemporain de la Maréchalerie de Versailles (et particulièrement de Valérie Knochel, directrice).

design d’objets

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alexandre didier

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ELSA Milly7

omment l’appareil photo transforme-t-il la réalité ?

J’ai pris en photos différents objets (produits de consommation uniquement) vus du dessus, de telle sorte qu’ils soient «aplatis». On ne comprend plus de quoi il s’agit et on perd la conscience de leur hauteur.

Dans la continuité de ce projet, j’ai choisi de travailler avec des revues ou bien des objets, scènes qui sont donc dans l’espace 2D d’une feuille de papier, puis de les mettre en scène en quelque sorte, de rajouter un contexte ou un objet qui fait que l’on ne sait plus très bien ce qui est de la réalité ou de la photographie.

photographie numérique

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SOLèNE caillebotte8

uatre photographies. L’organe, l’os, le muscle et les nerfs sont

représentés comme des croquis de planches anatomiques à même la peau.Le corps, non plus seulement sujet d’étude et de connaissance, est alors considéré comme support. Support de représentation, comme une feuille de dessin. La peau n’est pas utilisée pour sa plastique, son esthétique, sa “beauté”, mais bien plus pour révéler ce qu’elle dissimule.

L’interne se révèle sur l’externe.Le corps “externe” change et passe du corps sujet, permettant d’interagir avec le monde, au corps support qui dévoile sa machine.Il y a une évolution dans la manière de représenter et dans la manière de se représenter au monde.

photographie

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VINCENT Marsat9

ui, il voudrait être peintre génie et jouer avec la lumière pour dessiner des personnages

autour desquels on pourrait tourner...Mais dans la réalité, il dessine des objets pixellisés pour créer des formes en "volume". Des petites masses de lumière, impalpables et mystérieuses, enfermées dans une prison de verre.Les hologrammes de Vincent sont réalisés non pas à coup de pinceaux mais à l’aide de logiciels informatiques d’image ou de vidéo comme Photoshop et Premiere pro par exemple. En faisant un rendu, il peut disposer des 4 faces de l’objet qu’il veut mettre en 3 dimensions sur son écran d’ordinateur. Il préfère encore directement établir une modélisation 3D puis l’importer pour pouvoir visualiser sa forme avant de mettre en place son futur hologramme...Les 4 parties sont en fait projetées à l’intérieur d’une pyramide de verre ou de plexiglas disposée dans une cage-étuis en bois. La surface écran est placée sur le dessus et envoie sa source lumineuse au travers des parois vitrées. Les traits sont alors projetés, reflétés dans la pyramide assemblant toutes les faces de l’objet alors reconstitué en 3D. Il possède 3 boîtes et pyramides, qu’il a lui même pensées et fabriquées et dont les pièces ont été découpées au laser ici à l’école.Cette immatérielle, flottante, peut alors prendre la forme de tous les possibles... Voilà qui devrait réjouir les amateurs de conception assistée par ordinateur !

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essiner. Ecrire. Jouer, faire de la musique. Inscrire. Projeter.

Du muscle. De l’énergie employée à la transformation de matière. Transformer une émotion en une mélodie, une image en une phrase, une idée en une ligne, un concept en une forme. Se fondre dans la forme. Se former dans le fond sans fond de la pensée et de l’esprit.Processus de mutation substantielle.Rendre l’intangible et l’indicible palpables. Volonté obscène de mise à nu de la réalité, dans toute sa perfection et son imperfection. Révéler la beauté ou démasquer l’horreur contre leur gré.

hologramme

jules valentin

musique

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MAXIME Boileau

CORENTIN Bergern bon vieux bouche à oreille et Maxime est contacté afin d’accommoder l’aménagement

intérieur d’un hôtel parisien : une déco "industrielle" et la commande d’une série de luminaires. Dans un premier temps, il fabrique des prototypes échelle 1 et à l’aide de logiciels il propose 2 modèles de lampes qui ont aussitôt séduit le commanditaire.Les matériaux soigneusement choisis dans les quincailleries doivent être neufs pour assurer la continuité de la série mais rappeler l’ambiance "rouillée" de la commande. L’idée ingénieuse d’utiliser des pièces de robinetterie pour les articulations et coudes aboutit à des spots hybrides, 11 Lampes, qui ont alors été assemblées, fixées sur des plaques de bois, puis traitées, tout ceci par lui et chez lui durant un mois et demi. Dernièrement, une cliente des lieux a demandé à être mise en relation avec notre champion du boulon. Elle pourrait potentiellement lui commander un bijou pour illuminer la bibliothèque de son loft tout neuf. Affaire à suivre...

design d’objets

scénographie

HUM a été créé en septembre 2011 autour du graphisme, de la musique, du design et

de l'architecture. Grâce notamment à la technique du vidéo-mapping, le duo a déjà réalisé plusieurs scénographies dans le cadre de soirées et de Festival et travail aujourd'hui sur d'autres types d'installations.Pour la soirée La Bacchanale organisée par le collectif La Base, LHUM (Corentin Berger et Iker Morales) a créé une scénographie autour du DJ afin de regrouper en un seul foyer les sources sonores et lumineuses de la soirée. Cette installation, Silex II, composée de 7 volumes bifaces éclairés par des projections de vidéo en rythme avec la musique, explore les liens entre lumière, son et espace.

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E1 est un module étagère en pin clair assemblé dans le but d’aménager l’espace

contraint par ses limites. Partant de l’étagère standard à quatre planches, ses angles droits sont retaillés de manière à gagner en volumétrie.

Traiter la matière brute, la découper, l’assembler, l’ajuster : autant d’étapes nécessaires à la réalisation d’un objet fait main à partir de matériaux nobles.

benjamin louveau

artisanat

MPARK Hwanhee

peinture

arce que quand on est seul on pense que l’on peut vivre indépendamment des autres,

le regard d’une personne modifie le regard de la femme sur elle-même et ses propres expressions.

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ffervescence d’idées, de lieux insolites, de rencontres, de découvertes à travers une

ville chargée d’histoire en se perdant dans les piazza, les calle, les ponte. Se déplaçant d’une île à l’autre en vaporetto, un véritable réseau où les canaux remplacent nos rues quotidiennes, ses places grouillantes de touristes et ses rues désertes, ses amoureux et ses voyageurs.

Découvrir les travaux de talentueux architectes, photographes, artistes, critiques et étudiants dans un même endroit et quel endroit, Venise ! Ils traitent singulièrement du thème, Common Ground, littéralement, «espace ou territoire commun», proposé par le commissaire de l’exposition David Chipperfield.

119 participants internationaux, 66 projets dont ceux d’architectes célèbres comme Peter Zumthor, Herzog et de Meuron, Rem Koolhaas, Renzo Piano, Zaha Hadid, Peter Eisenman, Norman Foster, Diener & Diener, Toyo Ito… et la participation de 55 pays répartis dans la ville, les sites de l’Arsenal et les pavillons du Giardini. Cadre incroyable aux multiples facettes permettant des scénographies tout à fait surprenantes, comme par exemple en se baladant dans les jardins, trouver une pièce où se cache une petite merveille, un film sur Peter Zumthor filmé par Wim Wenders. Merveilleux.

Cette biennale pose une véritable question spatiale, c’est-à-dire comment scénographier l’architecture ?Le pavillon américain en est une réponse avec une exposition interactive et extrêmement ludique concernant les «Spontaneous Interventions : Design Actions for the Common Good». Il illustre l’idée que chaque citoyen, sur la base de ses propres capacités, peut changer l’environnement dans lequel il vit, une idée simple mais incroyablement bien documentée. Le parcours dans le pavillon est constitué d’un système de panneaux qui bougent, et grâce à leur mouvement, ils montrent ou cachent certaines cases reliées les unes aux autres.

Le pavillon français, quant à lui, reste justement un peu trop franco-français en traitant du thème des grands ensembles dans l’Est parisien. Le thème ne fait pas rêver. Il n’est pas vraiment représentatif de la création et de l’innovation actuelle de l’architecture d’aujourd’hui en France. Yves Lion dans la mise en perspective des deux lieux, a réussi tout de même à créer une «belle» image en tapissant la devanture classique de son pavillon d’une photographie d’un grand ensemble, interrogeant ainsi la notion d’échelle.

Le pavillon japonais aborde le thème de la reconstruction après le tsunami de 2011 et se demande si «une architecture est possible ici ?». Home for all est un dialogue et un travail de réflexion entre les architectes et ceux qui ont perdu leur logement dans la catastrophe.

Une occasion de réfléchir sur la forme future de la société et de l’architecture.

Pour les amateurs d’art contemporain, il y a aussi la formidable fondation François Pinault, qui propose deux expositions. Une à la Punta della Dogana, intitulée L’éloge du doute, et une deuxième

au Palazzo Grassi, Paroles des images. Elles réunissent des artistes talentueux tels que Maurizio Cattelan, Roni Horn, Jeff Koons, Sigmar Polke, Shirin Neshat, Bruce Nauman et tant d’autres.

Diversité et émerveillement sont définitivement les maîtres mots de cette biennale.

P. Z.photos : Q. P.

biennale de venise

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A LA MARECHALERIE5 avenue de Sceaux, 78000 Versailles.RER Versailles Château Rive-Gauche.Du 15 septembre au 15 décembre 2012.Super Assymetry

« Vincent Mauger offre ici une expérience de la trame et aborde la sculpture par les vides sculptés. A la frontière entre volume et architecture, l’artiste décompose l’espace clos et trouble la vision du spectateur en déployant une installation véritablement vertigineuse. »Lun/sam 14h - 18h.

AU MUSEE D’ORSAY1 rue de la Légion d’Honneur, 75007 Paris.RER Musée d’Orsay, Métro Solferino, Assemblée Nationale,Du 25 septembre 2012 au 20 janvier 2013.L’impressionnisme et la mode

« Bien qu’ils ne s’attachent pas à la représentation scrupuleuse de la physionomie, du costume et de l’habit, les impressionnistes n’en rendent pas moins compte des modes et des attitudes de leur temps. Ils y parviennent […] par leur attention à « la métamorphose journalière des choses extérieures ».Mar/dim 9h30 - 18h, jeu 9h30 - 21h45.

AU CENTRE POMPIDOUPlace Georges Pompidou, 75004 Paris. Métro Rambuteau, Hôtel de Ville, Châtelet.Du 21 novembre 2012 au 25 mars 2013.Dali

« Dalí est à la fois l’un des artistes les plus controversés et les plus populaires. C’est toute la force de son œuvre et toute la part qu’y tient sa personnalité, dans ses traits de génie comme dans ses outrances, que cette exposition sans précédent veut aussi éclairer. »Galerie 1. Lun/dim 11h - 21h.

A LA BIBLIOTHEQUE FORNEY1 rue du Figuier, 75004 Paris.Métro Pont Marie.Du 10 mars au 3 juin 2012.Villemot : peintre en affi ches

« Stimulé par la nécessité d’affirmer un style, Villemot a révélé tôt les caractéristiques d’un talent très vite reconnaissable : vigueur du trait et simplification de la ligne graphique à l’instar de Matisse, composition décorative de grande échelle, avec de grands aplats de couleurs vives. »Mar/sam 13h - 19h30.

A LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE DE FRANCEQuai François-Mauriac, 75013 Paris.Métro Bibliothèque François-Mitterrand, Quai de la gare.Du 13 novembre 2012 au 17 février 2013.La photographie en cent chefs-d’œuvre

Un parcours « poétique selon une association d’image en image, obéissant à une logique de rapprochements et de correspondances intellectuelles et formelles des œuvres choisies pour leur beauté, la perfection de leur tirage et leur provenance. »Mar/sam 10h - 19h, dim 13h-19h.

AU JEU DE PAUME1 Place de la Concorde, 75008 Paris.Métro Concorde, Tuileries.Du 16 octobre 2012 au 20 janvier 2013.Muntadas. Entre / Between

« Muntadas a utilisé la performance, la vidéo, les installations, la photographie, le multimédia, le livre, Internet et l’art public pour répondre aux principaux enjeux politiques et sociaux de notre temps. À travers ses oeuvres, Muntadas met en avant les systèmes visibles et invisibles du pouvoir dans une société dominée par les mass media, l’hyperconsommation et les technologies de pointe. »Mer/dim 11h - 19h, mar 11h - 21h.

save the date

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L’ÉQUIPE DE VOLUME

Christopher DessusLaura LoupignanLucie PalombiQuentin PéchenetChloé RenaudAmélie ScheepersCésar TrublardPauline Zamaron

Pour nous contacter, publier vos créations, intégrer l’équipe du magazine, écrivez-nous :[email protected]

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keep in touch

LES CONTRIBUTIONS

L’équipe de VOLUMEMAGAZINE remercie tous les artistes ayant collaboré à ce numéro :

Elïane del Traver / photographie numé[email protected]

Raphaël Lescure / [email protected]

Lucie Palombi / [email protected]

Adeline Boulnois / [email protected]

Alexis Gauchet / photographie [email protected]

Dimitri Vrain / Alexandre Didier / design d’[email protected]

Elsa Milly / photographie numé[email protected]

Merci à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles, au Centre d’Art Contemporain de la Maréchalerie et au Service des Affaires culturelles de la Ville de Versailles pour leur soutien et la confiance qu’ils nous accordent.

VOLUMEMAGAZINE, déc. 2012-jan. 2013. Réédition, fév. 2013.Imprimé à l’énsa-v en 100 exemplaires.

Toutes les oeuvres publiées dans cette revue appartiennent à leurs auteurs.

PROCHAIN NUMÉRO VOLUME #3POSITIF / NÉGATIF VERNISSAGE ET SORTIE LE 15 MARS 2013A L'ATELIER NUMÉRIQUE DE VERSAILLES 19h30.8, rue Saint Simon78000 VERSAILLES.

Solène Caillebotte / [email protected]

Vincent Marsat / [email protected]

Jules Valentin / [email protected]

Maxime Boileau / design d’[email protected]

Corentin Berger / scé[email protected]

Benjamin Louveau / [email protected]

Park Hwankee / [email protected]

Ainsi que toutes les personnes intéressées par le projet qui nous ont fait parvenir leurs travaux mais que nous n’avons malheureusement pas pu publier dans ce numéro.

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SORTIE LE 15 MARS À L'ATELIER NUMÉRIQUE DE VERSAILLES

À 19H30

VOLUME #3

POSITIF / NEGATIF

édition limitée.

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2€