rapport d’activité - adef-residences.com · dans la continuité historique de l’as-sociation -...

2017

d’activitéRapport

Vers de nouveaux modèles d’accompagnement des personnes vulnérables.

2 Adef Résidences • Rapport d’Activité 2017

Somm

aire Édito ..................................................................................................................................................3

L’Association Adef Résidences ...............................................................................................4

Partie 1 : Une réponse agile et souple aux enjeux sectoriels ................11

1. Le développement et la diversification ......................................................................12

2. La stratégie d’évolution ....................................................................................................18

3. La politique de ressources humaines ..........................................................................22

Partie 2 : L ‘accompagnement chez Adef Résidences ............................27

1. Des lieux de vie .....................................................................................................................28

2. L’innovation ............................................................................................................................35

3. En synthèse, notre manifeste ........................................................................................39

Éléments financiers .................................................................................40

Rapport d’activité Adef Résidences 2017 // Juin 2018.

Directeur de la publication : Dominique Bourgine, Président du Directoire.Conception et rédaction : Arnaud Gallet, Directeur de la Communication, service communication.

Conception graphique : Jérémy James, service communication - Crédit photos : Francis Beddok - Lucas Tierny - Lucie Gosselin - Adobe stock.

Tél. : 01 72 46 71 41 ou 01 72 46 71 60Mail : [email protected]

Impression sur papier issu de forêts gérées durablement : Printco.

D epuis sa création, Adef Résidences a tou-jours voulu prendre son destin en main. Aussi, chaque année, elle continue à affiner ses grandes orientations et stratégies qui

déterminent ses plans d’objectifs et d’actions annuels ou pluriannuels.

Sa mission principale est d’agir pour un accompagnement médico-social digne et respectueux des personnes vulné-rables en perte d’autonomie, qui sont accueillies dans ses Établissements majoritairement habilités à l’aide sociale, avec la volonté de consolider sa propre capacité de finance-ment et de ne pas solliciter de subvention publique.

Sur la considération des besoins et attentes de la socié-té et des limites du système actuel, Adef Résidences doit s’interroger sur l’élargissement du rôle et de la place de ses Établissements dans leurs territoires respectifs. Il s’agit de proposer à toute personne, dès les premiers signes de perte d’autonomie, un parcours qui soit plus personnalisé, cohé-rent, évolutif et adapté à la situation de chacun.

Le modèle d’accompagnement des personnes âgées et han-dicapées, entre maintien à domicile et institutionnalisation, s’avère trop clivé pour affronter les nouveaux enjeux et devra être profondément repensé, ainsi que la filière soins qui s’y rattache.

Adef Résidences est résolue à apporter sa contribution et à lancer des expérimentations sur des territoires pilotes. Nous nous y sommes d’ailleurs préparés cette année en acquérant de nouvelles compétences (SSR, soins à domicile).

Notre mission est aussi d’améliorer les conditions de travail de nos collaborateurs qui s’impliquent consciencieusement dans ces métiers, de les accompagner par la formation dans

le déroulement de leurs carrières, mais également de faire évoluer notre politique de prévention de l’usure profession-nelle. Il nous faudra offrir des emplois adaptés aux salariés vieillissants reconnus inaptes, eu égard à la pénibilité de leurs postes. Pour cela, la diversification de nos activités qui générera des nouvelles fonctions y contribuera.

Les professionnels ont un rôle à la fois complexe et passion-nant. Leurs missions sont toutes directement au service de l’humain. Leur engagement est total et doit être reconnu. Nous n’éludons pas les questions que la société pose sur le fonctionnement des Établissements Médico-Sociaux. Nous y travaillons en visant la mise en place de nouveaux modèles. Il s’agira dans un futur proche de penser différemment les accompagnements. Dans la continuité historique de l’As-sociation - inclusivité des personnes vulnérables, qualité et personnalisation des prestations et des soins, rigueur des organisations - le questionnement éthique, prospectif par nature, vient apporter depuis plusieurs années au sein de l’entreprise une manière de penser et d’agir qui place l’ensemble des dimensions humaines au cœur de tous nos raisonnements. Nous sommes en route vers de nouveaux modèles d’accompagnement des personnes vulnérables.

Édito

Dominique Bourgine,Président du Directoire.

Rapport d’Activité 2017 • Adef Résidences 3


L’Association. Chiffres clès 2017.Adef Résidences est une Association à but non lucratif dont la raison d’être est d’accompagner les personnes vulné-rables.

En 1992, alors que le gouvernement in-citait à la création d’Établissements pour répondre aux besoins des plus âgés via des structures médicalisées et spécialisées, Dominique Bourgine, Président Fondateur d’Adef Résidences, a réfléchi à la création d’une entreprise ayant pour objet d’accom-pagner les personnes âgées dépendantes.

Son choix sociétal a consisté en la créa-tion d’Établissements accessibles au plus grand nombre (habilitation à l’aide sociale) et délivrant des prestations de qualité. Entre 1993 et 2000, des Établissements expérimentaux ont été mis en place afin de déterminer un modèle allant de la réalisation à la gestion.

Puis à partir du début des années 2000, l’Association s’est rapidement développée au rythme de 4 Résidences en moyenne par an, avec un affinement progressif du modèle d’Etablissements Médico-Sociaux pour personnes âgées dépendantes et personnes en situation de handicap.

pour Adef Résidences (Association à but non lucratif de droit privé, loi 1901) spécialisée dans la création et la gestion d’Établisse-ments médico-sociaux et sanitaires.

placesEhpad

(filiales comprises).Restauration, formation et évaluation, maintenance, informatique (voir p 16 et 17).

3 445

3 4004 FILIALES SPÉCIALISÉES

32 Ehpad

2 823

140101

48 ÉTABLISSEMENTS25

Établissements handicap

Établissement sanitaire

centre de vacances adaptées

PLACES*

SALARIÉS

placeshandicap

546

Chiffres au 31/12/2017.

L’Association Adef Résidences.

*Hors accueil de jour.

placesen sanitaire

76

ANNÉESD'ACTIVITÉ


Les èvènements marquants en 2017.Janvier 2017 Mise en service de la Maison des Tamaris(Lorient - 56), Ehpad qui a rejoint Adef Résidences fin 2016 (auparavant Etablissement des Petites Sœurs des Pauvres).

Février 2017Lancement officiel des réseaux sociaux Adef Résidences : Twitter, LinkedIn, Viadeo, puis Facebook en septembre.

Avril 2017 Pose de la 1ère pierre de l’Ehpad la Maison des Cerisiers à Hussi-gny-Godbrange (54). Ouverture prévue début 2019 (voir page 12).

Juin 2017 Adossement à Adef Résidences de l'Hôpital Nord 92 de neurologie et gériatrie à Villeneuve-la-Garenne (92) - composé de services de soins de suite et de réadaptation, d’une Maison d’Accueil Spécialisée et d’un CSAPA (voir page 13).

Octobre 2017 Évolution de l’identité visuelle Adef Résidences afin de mieux exprimer les enjeux humains et éthiques qui sont au cœur de sa raison d’être.

Octobre 2017 1 500ème séjour organisé par Adef Résidences Vacances. pour les personnes vulnérables.

Novembre 2017Participation à la semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, l’un des enjeux prioritaires de la Direction des Ressources Humaines.

Novembre 2017Organisation du colloque « Bienveillance à l’égard du grand âge : agir pour une alimentation responsable et durable » (voir page 36 et 37) et finale du concours Maison Gourmande (concours de cuisine pour les Ehpad) à l’école Ferrandi (Paris).

Décembre 2017Signature d’un contrat de conseil en Chine pour la construc-tion et la gestion d’un Établisse-ment médico-social à Canton (voir page 15).

Décembre 2017Lancement de BYC, entreprise propriétaire et gestionnaire d’une exploitation de fèves de cacao au Cameroun (voir page 14).

Décembre 2017Création de la Direction de l’Accompagnement et de la Continuité (médecins, soignants, coordination admi-nistration et hôtellerie…). L’objectif a été de renforcer l’appui au fonctionnement des Établissements avec cette nouvelle Direction.



Carte des implantations.

NORMANDIE

NORD-PAS-DE-CALAISPICARDIE

ÎLE-DE-FRANCEALSACE

CHAMPAGNE-ARDENNELORRAINEBRETAGNE

PAYS-DE-LA-LOIRECENTRE

VAL-DE-LOIRE BOURGOGNEFRANCHE-COMTÉ

POITOU-CHARENTESLIMOUSIN AUVERGNE RHÔNES-ALPES

PROVENCE-ALPES-CÔTE-D'AZUR

AQUITAINE

LANGUEDOC-ROUSSILLONMIDI-PYRENÉES

CORSE

Saint-Marcel

Villelaure

Morez

Venissieux

Chaumont

Malzéville Truchtersheim

Lexy

Fourchambault

SarranAudenge

Louvigny

Bizanet

La Vallée-au-Blé

Saint-Dizier

St-Just-en-Chaussée

Roquebrune-sur-Argens

Dormans

Malaunay

St-Julien-l’Ars

Gauchy

GerzatMercœur

Lorient

PARIS

SEINE-ET-MARNE

ESSONNE

YVELINES

VAL-D’OISE

VAL-DE-MARNE

HAUTS-DE-SEINESEINE-SAINT-DENIS

EHPADFAM - MAS - FVCentre de vacancesHôpital

Chelles

Bondy

Gennevilliers

Arcueil

Orly

Clamart

Combs-la-Ville

St-Pierre-du-Perray

Maule

Pierrefitte

Le Bourget

Paris XIIIème

Villecresnes

Morsang-sur-Orge

Leuville-sur-Orge

Corbeil-Essonnes

La Ferté-Gaucher

Stains

St-Denis 2St-Denis 1

Villeneuve-la-Garenne




Établissement Capacité Places habilitées à l’aide sociale

Taux d’occupation Âge moyen GMP

La Maison du Grand Chêne (77) 78 0 92,90 % 86,5 678La Maison du Cèdre Bleu (91) 138 138 98,27 % 85,73 684La Maison du Tilleul Argenté (77) 75 0 97,65 % 89,03 639La Maison du Laurier Noble (93) 75 75 94,13 % 91,93 647La Maison des Cytises (92) 82 82 97,11 % 83,7 743La Maison du Saule Cendré (94) 82 82 98,79 % 87,49 723La Maison de l'Orme Doré (52) 85 5 97,85 % 88,51 660La Maison des Micocouliers (83) 105 105 98,92 % 88,72 767La Maison de l'Amandier (71) 80 0 97,95 % 90,14 709La Maison de l'Eglantier (93) 85 85 97,85 % 87,00 687La Maison du Clos des Marronniers (02) 84 84 95,03 % 72,59 614La Maison des Vignes (54) 80 80 98,67 % 87,28 693La Maison du Grand Cèdre (94) 85 85 98,54 % 87,48 716La Maison de la Vallée des Fleurs (93) 84 84 97,30 % 82,81 693La Maison du Jardin des Roses (94) 84 84 98,54 % 84,97 751La Maison de l'Erable Argenté (92) 110 33 95,38 % 88,00 691La Maison des Glycines (93) 94 94 92,36 % 84,16 662La Maison des Verdiaux (58) 86 86 97,83 % 86,44 670La Maison des Mirabelliers (54) 90 90 97,89 % 86,52 682La Maison des Cotonniers (33) 84 84 99,06 % 87,05 662La Maison des Clématites (91) 80 80 97,98 % 86,07 669La Maison de la Châtaigneraie (91) 84 84 98,59 % 87,17 746La Maison des Merisiers (91) 84 84 98,18 % 88,01 672La Maison des Arbousiers (11) 84 0 95,22 % 87,43 687La Maison du Parc (75) 100 100 96,65 % 87,42 710La Maison du Lendehof (67) 84 84 99,26 % 86,88 681La Maison de l'Osier Pourpre (52) 120 1 94,61 % 88,29 638La Maison du Coudrier (14) 100 20 97,92 % 88,62 656La Maison du Tulipier (69) 84 84 95,98 % 87,44 674La Maison des Acacias (60) 82 0 94,63 % 87,12 613La Maison du Marronnier Blanc (63) 80 0 95,75 % 87,61 615La Maison des Tamaris (56) 77 77 84,15 % 86,60 485

Établissement Type Internat Externat Temporaire Âge moyen Taux d’occupation

La Maison du Sorbier des Oiseleurs (77) MAS 36 2 4 53,32 89,25 %La Maison de l'Alisier (93) FAM 40 10 2 49,13 99,87 %La Maison du Sophora (02) FAM 40 2 4 47,56 92,38 %La Maison des Aulnes (78) FAM 40 5 2 55,78 93,24 %La Maison du Parc au Cyprès (84) FV 41 8 2 36,72 93,57%La Maison du Douglas (19) MAS 38 0 2 52,99 94,38 %La Maison de la Forêt des Charmes (86) FAM 15 3 2 51,96 89,36 %La Maison de la Forêt des Charmes (86) MAS 15 2 3 51,96 89,57 %La Maison du Pommier Pourpre (93) MAS 40 3 2 54,69 94,51 %La Maison du Bois Joli (39) FAM 19 2 1 43,17 89,34 %La Maison du Bois Joli (39) MAS 19 2 1 43,17 83,01 %La Maison des Lys (76) MAS 38 3 2 52,67 94,73 %La Maison des Séquoias (51) FAM 40 2 2 47,89 95,84 %

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Composition du Directoire.

Pour assurer la pérennité de l’Association, Adef Résidences a choisi de fonder davantage sa Gou-vernance sur la co-responsabilité des parties prenantes. En janvier 2014, son Conseil d’admi-nistration a ainsi été remplacé par une structure duale composée d’un Directoire et d’un Conseil de surveillance.

Le Directoire d’Adef Résidences est composé de 4 membres élus pour 3 ans. Au cours de l’exercice 2017, il s’est réuni 10 fois et a mené les travaux qui lui incombent, à savoir déterminer les orientations de l’Association et veiller à leur mise en œuvre.

M. Dominique BOURGINEPrésident du Directoire.Président d'Adef Résidences.

M. Christophe CATALADirecteur d’Hôpital.

M. Yves CLAISSE

Avocat à la Cour.

M. Jean-Paul VAILLANTDirecteur Général d’Adef.

Composition du Conseilde Surveillance.

Organe de contrôle, le Conseil de surveillance d’Adef Résidences s’est réuni 7 fois au cours de l’année 2017. Son rôle : examiner les orientations générales, contrôler la gestion et approuver les comptes annuels.

Le Conseil de surveillance compte 5 membres élus pour un mandat de 4 ans.

M. Alain-Henri KERAVECPrésident du Conseil de Surveillance.

M. Marc BRABANTVice Président du Conseil de Surveillance.

Mme Anne-Marie LE ROY

M. Michel MICHELETTI

M. Thierry MOROSOLLI

La Gouvernance.Le Directoire et le Conseil de surveillance.



Le Directoire et le Conseil de surveillance. Le CEAR, Comité d’Éthique d’Adef Résidences.

La réflexion éthique est une démarche de questionnement permanent. Elle vient interroger les pra-tiques et les positionnements institutionnels et aide à créer les conditions du bien agir. En tenant compte des spécifici-tés des situations étudiées, elle contribue ainsi à éviter des décisions inadaptées.

Créé en 2012, le CEAR (Comité d’Ethique d’Adef Résidences) est né de la volonté de maintenir les Résidents et la dimension hu-maine au cœur des décisions et des actions d’accompagnement de l’Association. Le CEAR est présidé par le Professeur Alain Grimfeld, également Président d’honneur du Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE).

Publications :

C E A RComité d’Ethique Adef Résidences

Le Comité d’Éthique.

M. Alain GRIMFELDPrésident du CEARPrésident d’honneur du Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE) Professeur Honoraire de Pédiatrie (Université Pierre et Marie Curie - Paris 6)

alain.grimfeld@ adefresidences.com

Mme Alix BERNARDMaître de conférence en psychologie clinique et du lien social à l’Université d’Angers

alix.bernard@ wanadoo.fr

Mme Sabrina BLOT-LEROYPsychologue clinicienne / Directrice des Sciences Humaines et Sociales

sabrina.blotleroy@ adefresidences.com

M. Dominique BOURGINE Président du Directoire d’Adef Résidences

[email protected]

M. Yves CLAISSEAvocat à la Cour Associé gérant

yc@ claisse-associes.com

M. Yannis CONSTANTINIDESPhilosophe

constantinides@ free.fr

Mme Marie SarazinProfesseur de neurologie, centre hospitalier Sainte-Anne

m.sarazin@ ch-sainte-anne.fr

M. Simon Daniel KIPMANDocteur en médecinePsychiatre Psychanalyste

s.d.kipman@ wanadoo.fr

M. Dominique ThierryChef de projet, ministère de la transition écologique et solidaire

[email protected]

Mme Elise FellerHistorienne [email protected]

Mme Alice PAILLETPsychologue clinicienne, référente Bientraitance Adef Résidences

alice.paillet@ adefresidences.com

Composition du Comité d’Éthique Adef Résidences.



Les Directions supports siège et les dispositifs.

De nouveaux modesde fonctionnement.

Adef Résidences a mis en place une organisation solide, composée d’un réseau d’Établissements autonomes sur leur cœur de métier, et accompagnés par des fonctions supports et ressources assurées par le siège :

• La Direction des Ressources Humaines (26 collaborateurs).

• La Direction Administrative et Financière (25 collaborateurs), qui comprend la Direction des Achats et la Direction du Contrôle de Gestion.

• La Direction de l’Accompagnement et de la Continuité (19 collaborateurs).

• La Direction des Dispositifs Organisationnels (8 collaborateurs).

• La Direction des Sciences Humaines et Sociales (6 collaborateurs).

• La Direction de la Maîtrise d’Ouvrage (5 collaborateurs).

• La Direction de la Communication (4 collaborateurs).

La Direction de l’Accompagnement et de la Continuité a été créée fin 2017 avec pour mission de renforcer les appuis et accompagnements des Établissements dans les domaines du soin, de l’hôtellerie et de l’administatif.

L’instance Comité de Direction a été remplacée par un Conseil de Direction pour les Enjeux Humains et un Comité Exécutif du fonctionnement des Établissements.

Le Conseil de Directionpour les enjeux humains.

La mission du Conseil de Direction est de définir les condi-tions de respect des trois enjeux prioritaires de l’Associa-tion :• les enjeux humains,• les enjeux sociaux,• les enjeux économiques.

Le Conseil de Direction propose et porte les évolutions nécessaires au respect des enjeux humains (qui sont ceux des Résidents et des collaborateurs), de la raison d’être de l’Association, et de son fonctionnement.Les membres du Conseil sont le Directeur des Sciences Humaines et Sociales, le Directeur des Ressources Hu-maines, ainsi que les Directeurs de la Coordination Ehpad et Handicap.

Le Comité Exécutif du fonctionnement des Établissements.

Son rôle consiste notamment à accompagner les Établisse-ments dans leur fonctionnement quotidien, à identifier les difficultés qui y sont rencontrées et à mettre en place les plans d’actions afférents. Le Comité Exécutif du fonctionne-ment des Établissements intervient également dans le do-maine des enjeux opérationnels situés au niveau associatif.Les membres du Comité sont les Directeurs supports siège et les Directeurs de la Coordination Ehpad et Handicap.


Partie 1

Les Directions supports siège et les dispositifs.

Une rèponse agileet souple

aux enjeux sectoriels.

ÉVOLUER PAR ANTICIPATION DES 10 PROCHAINES ANNÉES.

Le médico-social est confronté à des enjeux sociétaux et sectoriels désormais bien connus : faire évoluer l’offre d’hébergement et de services pour les personnes âgées et en situation de handicap, tout en refondant la tarification.De nouveaux modèles sont recherchés, privilégiant le parcours individualisé des personnes en recherchant une pluralité de réponses à des situations de pertes d’autonomie ou de handicap les plus diverses. Adef Résidences doit s’engager sur la base de ses compé-tences et de sa plateforme d’équipements pour un élargissement et une diversification de son offre. Les premières orientations fortes ont été amorcées en 2017 (entrée dans le sanitaire, l’aide et le soin à domicile...).

L’évolution des besoins appelle l’élaboration de nou-veaux modèles de fonctionnement qui auront des impacts sur la politique de ressources humaines.

Partie 1

LE DÉVELOPPEMENT & LA DIVERSIFICATION .......................12

Anticiper l’évolution des besoins, élargir notre offreet diversifier notre activité ........................................................................12

4 filiales et un département spécialisé liés aux activités .................16

LA STRATÉGIE D’ÉVOLUTION .......................................................18

Concevoir de nouveaux modèles avec le questionnement éthique .............................................................18

Les événements Bibliothèque ..................................................................21

LA POLITIQUE DES RESSOURCES HUMAINES .......................22

Gagner en rigueur pour un fonctionnement profondémment humain ............................................................................22

Focus métiers : l’exemple de la restauration ........................................26

1

2

3


Anticiper l’èvolution des besoins, élargir notre offre ,

et diversifier notre activité .

La stratégie de développement externe.

La légitime demande d’augmentation de la qualité d’accompagnement des personnes vulnérables, et notam-

ment des personnes âgées en perte d’autonomie, mise en parallèle avec la maîtrise des coûts et l’adaptation des tarifs à des niveaux compatibles avec les revenus des retraites, ont généré depuis quelques années la nécessité

sectorielle de l’existence d’acteurs de tailles suffisantes pour faire face à ces défis. Les reprises d’Établissements gérés par des intervenants de taille trop réduite pour répondre aux enjeux de gestion et à la complexité de l’activité

Depuis 25 ans, Adef Résidences démontre qu’il est possible d’accompagner les personnes vulnérables de manière qualitative , notamment par la réflexion éthique, tout en respectant les grands équilibres financiers de l’entreprise. Dans un contexte de pénurie d’appels à projet pour de nouveaux Établissements, et de contraintes économiques de plus en plus intenses, Adef Résidences a engagé depuis deux ans une stratégie de croissance externe par la reprise d’Établissements et de développement de filiales en vue de mieux maîtriser ses moyens et coûts fixes.

1

Pose de la 1ère pierre du futur Ehpad Adef Résidences en avril 2017 à Hussigny- Godbrange (54).

La 1ère pierre du futur Ehpad d’Hussigny- Go-dbrange a été posée le 21 avril en présence de l’ancien Secrétaire d’Etat au budget M. Eckert, du Député M. Fournel, de la Vice-Présidente du Conseil Départemental Mme Sivestri et du Maire de la ville M. Righi. Hussigny-Godbrange se situe

dans le Département de Meurthe-et-Moselle (54). La Maison des Cerisiers d’une capacité de 75 chambres, dont une unité de 13 chambres destinées à l’accueil des personnes atteintes de maladies de type Alzheimer à un stade très avancé, sera dotée d’un haut niveau de confort et bénéficiera d’agencements et d’équipe-ments performants. L’ouverture de la Maison est prévue début 2019. L’habilitation à l’aide sociale permettra d’accueillir toute personne âgée en perte d’autonomie quel que soit le niveau de ses ressources.

Le développement et la diversification


Une réponse agile et souple aux enjeux sectoriels >> Le développement et la diversification.

se sont accentuées en 2017, conformément à la tendance identifiée par l’Association quelques années auparavant. Après la reprise en 2016 d'un Ehpad des Pe-tites Sœurs des Pauvres (Lorient - 56), l'Hôpital Nord 92 à Villeneuve-la-Garenne (92) a été adossé à Adef Résidences. L’Hôpital Nord 92 est constitué d’une structure sanitaire de type soins de suite et de réadaptation, d’une Maison d’Accueil Spécialisée et d’un CSAPA (Centre de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie) – (voir encadré).

Parallèlement, en 2017 Adef Résidences a mis en chantier un nouvel Établissement, un Ehpad qui sera ouvert début 2019 à Hussi-gny-Godbrange (54 - voir encadré). D’autres projets de reprises et de coopérations ont été enclenchés, mais également d’extensions des capacités d’accueil de certains Établissements de l’Association.

Les futurs rôles et places des Ehpad.

L'adossement de l’Hôpital Nord 92 (voir enca-dré) se situe dans une stratégie d’ouverture au sanitaire qui prend son sens dans les décloison-nements qui marqueront fortement le secteur à court terme. Un accompagnement global, coordonné, gradué et personnalisé, et ce dès les premiers signes de perte d’autonomie à domicile, constitue l’une des voies de la trans-formation vers une offre plus large, globale et respectueuse du parcours des personnes. Ainsi, le rôle et la place des Ehpad pourraient évoluer rapidement.Allant de l’aide et du soin à domicile aux soins de suite et réadaptation, en passant par l’Ehpad hors les murs, les futures stratégies d’accom-pagnement et de gestion sont d’ores et déjà l’avenir proche. Adef Résidences mettra en place de nouvelles actions en 2018.

L’Hôpital Nord 92, Établissement sanitaire.

L'Hôpital Nord 92 a été adossé à Adef Résidences pour orga-niser et porter son avenir après avoir opéré son redressement financier et organisationnel. De nouvelles orientations ont été centrées sur la pérennisation des activités de l’Établissement (refonte du projet médical – réflexions sur des partenariats avec les acteurs locaux – évolution de la Maison d’Accueil Spécialisée vers une approche médico-sociale – renforcement des activi-tés d’excellence de l’Hôpital – intégration dans l’écosystème sanitaire local – élargissement des interventions du CSAPA…).

Pour cela, Adef Résidences a apporté les fonds et les ressources nécessaires. La Gouvernance de l’Hôpital Nord 92 a été modi-fiée. Ses membres renouvelés sont issus de l’Association Adef Résidences, à l’exception de la Mairie de Villeneuve la- Garenne qui occupe un poste au Conseil de Surveillance.

L’Association de l’Hôpital Nord 92 est une composante essen-tielle de l’offre de soins en neurologie et gérontologie sur le territoire de Villeneuve-la-Garenne. Elle est constituée d’une structure sanitaire de type soins de suite et de réadaptation (3 services d’hospitalisation complète pour adultes – pour un total de 76 lits), d’une MAS (Maison d’Accueil Spécialisée – 55 lits) et d’un CSAPA (Centre de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie).



Un nouvel axe dediversification avec BYC, la filière chocolat.

Le 2ème grand axe de développement de l’Association est porté par la diversifica-tion.Après la filiale 4MS dédiée à la mainte-nance en 2016 (Maintenance Matériel Multi-technique Médico-Social), l’année 2017 a été marquée par la naissance de BYC. Adef Résidences a créé cette filière de production de chocolat avec un as-socié camerounais. À terme, l’ensemble de la production sera faite sur place, à Kribi, au Cameroun, dans une logique de co-développement : circuits courts évi-tant les surcoûts inutiles, valorisation de la qualité des produits, création d’em-plois locaux… D’autres projets de cette nature sont en préparation et verront leurs concrétisations en 2018.

Auparavant, Adef Résidences avait créé trois filiales . La première pour des services de restauration collective, la deuxième pour de la formation et du conseil aux pro-fessionnels du secteur, la troisième pour des services informatiques, toujours en rapport avec les activités de l’Association.Par ailleurs, le département vacances d’Adef Résidences, qui propose à des prix raisonnables des séjours adaptés à des personnes en situation de handicap ou personnes âgées dépendantes, connaît une croissance spectaculaire qu’ex-plique une très forte demande (pour plus d’informations, voir page 17). Cette diversification de l’entreprise participe au même titre que la croissance par reprises à l’abaissement des coûts de fonctionnement, notamment par la mutualisation des moyens.

L’esprit qui préside aux coopérations et aux reprises.

Forte de la réussite des premières reprises, Adef Résidences a mis en place une démarche dont le principe fondamental est le respect et la préservation de l’identité de chaque Établissement, ce qui comprend également son histoire et son rôle dans son écosystème. La continuité n’est pas pour autant synonyme d’inertie. Chaque Établissement bénéficie du modèle de fonctionnement élaboré par l’Association, un fonctionnement qui est centré sur la personnalisation des prestations d’assistance de vie et de soins, mais aussi sur la manière dont elles sont délivrées et sur l’esprit qui préside à l’accompagnement des Résidents. La démarche Bientraitance est un élément fondamental dans la construction d’Adef Résidences et dans la vision que ses salariés ont de leurs métiers. Pour exister, cette démarche s’inscrit dans un travail éthique qui est essentiel pour dépasser les effets d’annonces et faire évoluer concrètement les pratiques professionnelles.

La mise en place des CPOM vient renforcer la logique descoopérations.

La mise en place progressive des principes et des négo-ciations des CPOM (Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens) vient renforcer toute la logique sectorielle de coo-pération car ils sont incitateurs à des négociations multi-Éta-blissements au bénéfice de l’accompagnement. Le prin-cipe même des CPOM est un changement de paradigme conséquent, les Établissements travaillant désormais sur des contractualisations quinquennales à partir d’un projet global. Leur mise en place, dans une dimension pluriannuelle, permettra à chaque Établissement, ou préférablement à chaque regroupement d’Établissements, de porter avec plus d’efficacité ses projets, le pendant étant d’être encore plus rigoureux dans l’optimisation des coûts et des moyens. Ce changement d’approche inclut aussi la tarification à la ressource pour la dépendance et le soin (contractualisation non pas sur les charges mais sur le contenu du projet global et sur le montant des ressources allouées), ce qui renforce la notion de projets d’accompagnements spécifiques aux Établissements.

Interview de Dominique Bourgine, Président du Directoire, dans La Revue Associations, sur les nouvelles régles de tarification dans les Établissements médico-sociaux.


Depuis 5 ans, l’Association a mené différentes études en Chine où vit 20 % de la population mondiale (à titre de comparaison, la France en représente 0,9 %). Le sens de cette ouverture à l’international est triple pour l’Association :• contribuer à construire des réponses à des besoins cruciaux

alors que la prise en charge des personnes vulnérables y est encore insuffisante (jusque très récemment, les per-sonnes âgées étaient quasi-exclusivement accompagnées par leurs familles),

• développer les expertises de l’Association par l’ouverture et l’adaptation à une autre culture,

• ne pas limiter le nécessaire développement d’Adef Rési-dences à l’échelle nationale.

En 2017, Adef Résidences a signé un nouveau contrat de mission de conseil qui porte en partenariat avec le groupe Yuexiu sur la conception et la construction d’un Établissement médico- social à Canton (voir encadré).Cette nouvelle concrétisation est le résultat d’un travail de développement par une équipe dédiée et par la présence depuis plusieurs années dans le pays de collaborateurs au salon des séniors CISSE à Pékin, à l’Ambassade de France, par le déplacement d’équipes de médecins gérontologues, de la Maîtrise d’Ouvrage…Dernier élément clé en 2017, la signature d’un protocole d’entente (MOU) avec la China Association of Social Welfare & Senior Service (CASWSS).

Le contrat de mission de conseil avec le groupe chinois Yuexiu.

Adef Résidences a signé un nouveau contrat de mission de conseil pour l’aménagement d’un Établissement médico-social pour personnes âgées dans le centre-ville de Canton (aussi appelée Guangzhou, la troisième ville la plus peuplée de Chine) avec le groupe chinois Yuexiu. En parallèle, les deux parties envisagent un partenariat à terme sur la gestion de la Résidence. L’intervention d’Adef Résidences est conséquente et montre la confiance accordée par un acteur chinois important. En grande partie réalisé par le service Maîtrise d’Ouvrage, le dossier remis comprendra des éléments clés allant du modèle de cahier des charges de conception d’Établissement (comprenant un organigramme fonctionnel des différents pôles d’activité), au référentiel avec des fiches méthodes d’interventions techniques pour le personnel interne et gammes de maintenance pour le personnel externe sous contrat, en passant par l’assistance aux travaux. Le groupe Yuexiu est un conglomérat d’État (immobilier, infrastructure routière, finance et fabrication de papier) basé à Canton.

Une réponse agile et souple aux enjeux sectoriels >> L.e développement et la diversifcation

Implantation à l’international avec la signature d’un contrat en Chine.


4 filiales et 1 dèpartement spécialisé liès aux activitès d’Adef Rèsidences.

Les filiales et le département spécialisé ont des partenariats autres qu’avec l’Association. Ils sont ouverts sur leurs marchés du médico-social et du sanitaire de manière autonome.

Restonis, la restauration adaptée.

Restonis est une entreprise de restauration collective présente sur le marché depuis 7 ans. Chaque jour, Restonis conçoit et réalise les repas de plus de 3 400 convives, aux attentes et besoins spécifiques

en raison de leur accompagnement et/ou des soins qui leur sont apportés. Parce que le temps des repas est primordial, Restonis développe sans cesse son savoir-faire et son expertise technique afin de proposer des plats privilégiant le plaisir et la santé de chacun. La mission de Restonis est d’œuvrer afin que les Résidents bénéficient d’une qualité de prestation irréprochable ayant sa part dans la contri-bution à leur bien-être.

Armonis, former les professionnels et conseiller les Établissements.

Les améliorations régulières des bonnes pratiques, la nécessité d’être toujours plus rigoureux dans les grandes lignes de gestion, les négo-ciations des CPOM, l’évaluation interne et externe, les réflexions sur une plus grande prépondérance des enjeux humains dans les organi-sations… sont quelques uns des volets traités par Armonis sur le volet conseil. Sur l’aspect formation, Armonis confirme sa place d’acteur important dans le médico-social et le sanitaire avec une progression de près de 15 % de son chiffre d'affaires. Sa bonne compréhension des enjeux et des réalités terrain lui permet de proposer une offre pertinente par rapport aux généralistes du secteur. Armonis est certifiée OPQF.

• Date de création : 2011• CA 2017 : 15 453 871 €• Actionnaire : Adef Résidences (100 %)• Salariés au 31/12/17 : 198• Restaurants gérés : 43

Repas préparés : 2 364 189• Audits qualité Restalliance : 84 audits

hygiène• Audits Laboratoires Mérieux : 82 audits

hygiène • Site : www.restonis.fr

• Date de création : 2006

• CA 2017 : 1 975 191 €

• Actionnaire : Adef Résidences (100 %)

• Intervenants (dont salariés) au 31/12/17 : 97

• Personnes formées en 2017 : 7678

(dont 861 hors Adef Résidences)

• Clients hors Adef Résidences : 62

• Formations : 1160 (dont 862 Adef

Résidences et 157 hors Adef Résidences)

• Site : www.armonis.fr



Algonis, une Direction des Systèmesd’Information externalisée.

Algonis développe des logiciels métiers pour les Établissements médico-sociaux et sanitaires depuis de nombreuses années. Mais son rôle ne s’arrête pas là,

la filiale Adef Résidences gère un service de hotline destiné à gérer toutes les activités liées à l’informatique et à leurs enjeux.Disponible tous les jours ouvrés, cette hotline permet de mobiliser des équipes de spécialistes sur les sujets impactant les accompagnements et les activités. En ce sens, en 2017 Algonis a travaillé à anticiper le Règlement Général sur la Protection des Données en proposant des solutions respectant les données personnelles et les règles de sécurité.

4MS, le service maintenance.

4MS (Maintenance Matériel Multi-technique Médico-Social) a déployé ses interventions sur l’ensemble des Établissements Adef Résidences en 2017. Elle intervient ainsi sur tout type de prestation liée à la concep-tion ou à la réalisation d’une prestation relevant de la maîtrise d’ouvrage.

Adef RésidencesVacances : les vacances, un droit pour tous.

Ouverts à tous les Résidents des Établissements médico-sociaux, personnes âgées et personnes en situation de handicap, les séjours d’Adef Résidences Vacances sont conçus à prix maîtrisés et adaptés avec :• des destinations variées : mer, montagne, campagne, étranger,• des accompagnements par niveaux d’autonomie,• des lieux d’hébergement de qualité, dont le centre de vacances associatif

à Sarran en Corrèze, • des voyages personnalisés.En 2017, Adef Résidences Vacances a organisé son 1 500ème voyage.D’autres projets sont portés par l’acquisition de centres de vacances pour personnes vulnérables.

Plus d'informations : www.vacances-handicap.com.


• CA 2017 : 2 718 208 €

• Actionnaire : Adef Résidences (100 %)

• Salariés au 31/12/17 : 21

• Clients : 48 Établissements

médico-sociaux et sanitaires

• Site : www.algonis.net


• CA 2017 : 2 300 745 €

Une réponse agile et souple aux enjeux sectoriels >> Le développment et la diversification


L’histoire récente des Établissements médico-sociaux, et notamment de ceux accueillant des personnes âgées, découle d’une demande sociétale très forte dans les années 90 d’amélioration des conditions de vies des personnes accueillies. Adef Résidences est née de ce constat du travail essentiel à mener par une modélisation des processus de production des prestations. Alors qu’un changement important s’est progressivement mis en place avec l’accueil de Résidents plus âgés et dépendants, la standardisa-tion a montré ses limites face aux enjeux humains dans les Établissements médico-sociaux Ehpad, mais également Handicap. Fruit d’une réflexion de 25 ans, l’évolution de l’ADN d’Adef Résidences est depuis plusieurs années portée par une nécessaire évolution des modèles de fonctionnement.

La finalité des Établissements Adef Résidences.

Il est recherché la personnalisation de l’accompagnement des per-sonnes vulnérables. Celles-ci sont dans des périodes ou des situations de vies singulières dans lesquelles se posent avec une acuité particulière les questions du sens de l’existence. Notre mission vise à créer les condi-tions d’individua-tion favorables à la réalisation de soi des personnes accompagnées.

Concevoir de nouveaux modèles avecle questionnement éthique.

2

La stratégie d’évolution

Les principes d’Adef Résidences d’accompagnement des personnes vulnérables :

L’utilité sociale.Adef Résidences est une Association à but non lucratif qui répond aux besoins du plus grand nombre avec la majeure partie de ses Établisse-ments habilités à l’aide sociale.

La relation.L’entrée en Établissement est un moment de vie qui interroge la personne sur son identité et ses liens sociaux. Nous portons toute notre attention sur ce lien social fondamental à tous.

L’écoute.Les personnes en situation de dépendance ne sont pas toujours réellement écoutées dans leur dimension existentielle, pourtant la plus fonda-mentale. Les travaux menés par l’Association visent à faire évoluer les pratiques profession-nelles.

La singularité.Chaque Résident est un être unique et différencié. Toutes nos approches sont fondées sur le respect de cette singularité en Établissement.


La standardisation et ses limites.

L’une des caractéristiques d’Adef Résidences est d’être une entreprise très structurée disposant d’une modélisation très fine avec :

• les cahiers des charges de l’immobilier et des équipe-ments,

• l’organisation du travail,• le référentiel, recueil des recommandations profession-

nelles développées selon une méthode explicite pour aider les professionnels à déterminer les soins et les accompagnements les plus appropriés,

• le protocole, guide d’application des procédures avec une méthodologie précise,

• les fiches techniques, description chronologique des opé-rations pour la réalisation d’une tâche ou d’un soin.

Les choix du Résident, la réalité quotidienne et la complexité humaine des structures peuvent entrer en opposition avec cette modélisation. Complexité par exemple dans les situa-tions du refus de soin d’un Résident, du refus de se nourrir d’un autre, du choix d’aller et venir librement d’une personne vulnérable alors qu’elle risque de chuter ou de se perdre, etc...

Les deux approches - application standardisée des pro-cédures versus respect du choix des Résidents - peuvent aboutir à des décisions contradictoires. Dès 2012, Adef Résidences a complété la modélisation par une discipline fondamentale, les Sciences Humaines et Sociales, qui occupe

depuis une place déterminante dans le modèle d’entreprise et le fonctionnement quotidien. Les dispositifs en place ont ainsi été complétés par :

• l’Observatoire de la Bientraitance, • les Espaces de réflexion éthique dans les Établisse-

ments,• des groupes de parole dans les Établissements,• des groupes d’analyses des pratiques dans les Établis-

sements,• des séances d’analyse institutionnelles dans les Éta-

blissements,• la formation de tous les professionnels,• le Comité d’Ethique (CEAR) – voir page 9.

Les Sciences Humaines et Sociales sont mobilisées pour mieux appréhender cette complexité, ne pas se résoudre à imposer un protocole prédéterminé. Ceci a permis en 2017 de proposer des changements éthiques et déontologiques dans le fonctionnement des Établissements :

• définir et différencier les outils que sont le référentiel, les procédures et le protocole,

• passer de l’évaluation à la valorisation,• passer des normes aux valeurs,• passer des critères aux repères,• lutter contre les tentatives de normalisation de l’ac-

compagnement du Résident.

Le questionnement éthique.

Le principe est donc de créer les conditions d’individuation des personnes, qu’elles puissent se réaliser, quelle que soit leur situation. Il s’agit par exemple de lutter contre le sentiment d’enfermement, d’écouter les personnes, de faciliter leur socialisation. Savoir écouter et comprendre est moins évident qu’il n’y paraît. Les personnes très âgées et en situation de handicap étant vulnérables, cela rend nécessaire la réaffirmation et l’explicitation du respect de leurs choix. La conciliation entre autonomie et protection doit être recherchée, il est non seulement à penser mais aussi à déployer la démarche éthique par le questionnement dans les Établissements. La démarche éthique peut seule aider à aller vers la juste réponse face à la confrontation entre des principes contradictoires et pourtant individuellement légitimes (principe du choix et nécessité de sécurité dans les Établissements). Les professionnels sont sans cesse confrontés à ces questionnements éthiques, par exemple dans une situation de sécurisation par mesure de contention pour la sécurité du Résident alors qu’il en souffre profondément et n’a qu’un désir, être libre de toute contrainte.

Une réponse agile aux enjeux sectoriels >> La stratégie d’évolution.



Interroger le futur revenant à s’interroger tout d’abord sur le présent et le passé, force est de constater que les projections sociétales plutôt négatives sur ces lieux ne reflètent que par-tiellement les situations humaines et sociales qui y sont vé-cues. Au-delà de notre peur de la vieillesse, de la dépendance, du handicap et de la mort, de notre culpabilité, ou encore de notre espérance à bien vivre notre propre vieillissement, les Établissements Médico-Sociaux sont avant tout autre chose des espaces de vie et de révélation de la personne.La nécessaire projection vers l’avenir visera à apporter des pistes concrètes fondées sur l’expérience, des projets d’évo-lution utiles au secteur et à la société dans son ensemble. Les travaux d’ores et déjà engagés en 2017 par la Direction des Sciences Humaines et Sociales pour changer les paradigmes sont nombreux et complémentaires. Ils sont menés en co-créa-tion avec le Comité d’Éthique et les Établissements :

• l’écoute : des ateliers sont menés en partenariat avec un anthropologue sur la pratique de l’écoute existentielle (voir page 30 à page 32),

• les unités dédiées : un projet global d’évolution a été lancé en 2017 sur le cadre et l’accompagnement de ces lieux aussi

appelées couramment « unités Alzheimer » (voir page 35 et 36),

• l’architecture : le futur Ehpad d’Hussigny-Godbrange (54) fera l’objet d’une expérimentation sur l’architecture, en parti-culier en lien avec les portes et le sentiment d’enfermement (voir page 12),

• la place des familles : une enquête de grande envergure a été réalisée afin d’accompagner les professionnels dans leurs relations avec les proches des Résidents,

• la sémantique : les mots ayant un impact important sur les personnes, le principe d’une sémantique associative bien-traitante a été étudié,

• la politique médicale : la place donnée au soin alors que les Établissements sont de plus en plus « médicalisés » est l’une des réflexions de long terme menée pour mieux considérer la place du choix du Résident dans le soin et le prendre soin.

Ces travaux seront poursuivis en 2018 en particulier avec l’in-clusion des travaux du Comité d’Ethique d’Adef Résidences dans une démarche réflexive et participative avec l’organisation d’un colloque sectoriel en décembre 2018. Il s’agit bel et bien d’inter-roger le modèle de l’Établissement médico-social en lui-même.

Mise à disposition en téléchargement libredu 3ème livre du CEAR : une réflexion éthiquesur un sujet complexe qui concerne tous lesprofessionnels, les Résidents et leurs familles.

Le nouveau livre du Comité d’Ethique d’Adef Résidences a été mis en disposition en libre téléchargement début 2017. Portant sur « Le risque dans l’exercice des droits et libertés du Résident en Établis-sement médico-social », il s’inscrit dans la démarche associative de questionnement éthique permanent et d’amélioration des pratiques professionnelles et institutionnelles (pour télécharger le livre : www.adefresidences.com).

Le sens des nombreux travaux d’ores et déjà engagés.



Octobre 2017Diffusion du documentaire « Une jeune fille de 90 ans », par Thierry Thieû Niang, danseur et chorégraphe.

Novembre 2017« Du vieillard au retraité, la construction de la vieillesse dans la France du XXème siècle », par Elise Feller, historienne membre du Comité d’Ethique d’Adef Résidences.Historienne, Elise Feller rappelle que jusqu’au début du 20ème siècle la personne âgée avait toute son utilité dans la construc-tion familiale et l’organisation de la société. L’industrialisation va entraîner un changement profond avec la prise en charge des vieillards dits indigents. Avec la 1ère guerre mondiale et l’entre deux guerres, la gériatrie est mise de côté, la natalité étant la priorité des sociétés. Des visions péjoratives des per-sonnes âgées prennent corps durant ces périodes des grandes guerres (pour les nationalistes ce qui est vieux est néfaste pour la société). Après la seconde guerre mondiale, la plupart des systèmes de protection ont pris la forme d’hospice, mot dont la connotation négative résonne encore aujourd’hui. Dès les années 50, commenceront à émerger les préoccupations sur la socialisation, la différence entre avancée en âge et vieillis-sement, etc… Pourtant de nos jours, alors que les hospices ont disparu depuis bien longtemps au profit des Établissements médico-sociaux, n’a-t-on pas encore peur de vieillir ? Comment cet héritage influence aujourd’hui l’accompagnement délivré au sein des Ehpad ?

Décembre 2017« Transitiondémographiqueet révolution de l’âge », par Georges Arbuz, anthropologue, chargé de recherche chez Adef Résidences.L’anthropologue Georges Arbuz a souligné lors de son inter-vention l’exclusion actuelle des personnes âgées du reste de la société. Pour autant, l’avancée en âge oblige à repenser la place et le rôle des aînés et des Ehpad. La compréhension exis-tentielle de ce qu’est l’avancée en âge est peu avancée. Une nouvelle étape s’annonce : celle d’un changement culturel où ceux qui deviennent âgés sont de plus en plus demandeurs de communication, de participation à la vie de la société, d’être acteurs de leurs vies… Une remise en question semble s’an-noncer pour tout le secteur de l’ac-compagnement des personnes âgées en perte d’autonomie.

La réflexion sur les modèles se fait dans l’interaction avec l’ensemble des professionnels. C’est le sens de la création d’un cadre de réflexion associatif par la Direction des Sciences Humaines et Sociales : les événements bibliothèque. Associés à la création de la bibliothèque ouverte à tous, « L’arbre à Lettres », ils sont accessibles à l’ensemble des professionnels et sont suivis de débats où la parole est libre.

Les èvènements Bibliothèque.

De nombreux autres événements Bibliothèque ont été programmés sur 2018, avec notamment des interventions de professionnels des Établissements.


Gagner en rigueur pour un fonctionnement profondèment humain.

3

La politique des ressources humaines.

Les professionnels du secteur médico-social et sanitaire travaillent dans un cadre où les enjeux humains entraînent des responsabilités fortes et parfois complexes. De fait, il est essentiel pour Adef Résidences de veiller à libérer l’ini-tiative, à préserver l’autonomie des professionnels, et à ne pas enfermer l’action de chacun dans un dispositif qui serait déshumanisé. Il est tout aussi essentiel pour les professionnels d’avoir des bases identitaires associatives solides visant à poser les grands repères dans les accompagnements des personnes vulnérables. La bonne maîtrise de cette réalité concerne de manière spécifique les reprises d’Établissements, avec le nécessaire respect de leurs identités propres et une conduite au changement adaptée à leurs spécificités humaines et professionnelles (voir pages 12 à 14).

Les principes forts pour les professionnels.

Les professionnels occupent des fonctions qui couvrent de larges champs de compétences nécessaires à des accompagnements adaptés et complets. La Direction des Ressources Humaines occupe en ce sens une fonction autant opérationnelle (fonction support) que stratégique. Elle est garante des grands principes qui font la politique des ressources humaines chez Adef Résidences. Le 1er de ces principes est l’autonomie, qui concerne autant l’entreprise que chaque professionnel dans le rôle qui est le sien. Il s’agit que chacun ait l’auto-nomie nécessaire à l’accomplissement de ses missions, au regard des valeurs professionnelles, et surtout par rapport aux objectifs du rôle et de la mission qu’il endosse. Mais l’autonomie ne génère pas pour autant l’improvisation dans l’action et ne doit jamais se détacher de l’intérêt général. Le 2ème principe est la pluridisciplinarité. La complexité de l’activité est directement liée aux responsabilités humaines et sociales qui sont celles de

La majorité des postes sont dédiés à l’aide à la personne : AMP, auxiliaires de vies, infirmières...Agent de maintenance 1,9 %Agent de service 9,1 %Agent hôtelier 2,1 %Agent polyvalent 2,4 %Aide soignant / AMP 26,1%Aide soignant / AMP Nuit 7,4 %Animateur 2,1 %Auxiliaire de vie 20,6 %Auxiliaire de vie de nuit 1,4 %Chef éducateur 0,4 %Directeurs / Cadres administratifs 3,3 %Éducateur 1,5 %Ergothérapeute 0,5 %Hôtesse d’accueil 0,3 %Infirmière 6,5 %Infirmière coordinatrice 1,2 %Lingère 3,3 %Médecin 0,7 %Moniteur Éducateur 0,4 %Personnel administratif 4,6 %Psychologue 1,6 %Psychomotricien 1,0 %Responsable Hôtelier 1,6 %

Répartition moyenne des métiersdans les Établissements.


Une réponse agile aux enjeux sectoriels >> La politique des ressources humaines.

L’esprit d’équipe :valeur relationnelle, c’est raisonner en termes d’actions bénéfiques à tous, et aider à construire la compétence collective.

Le professionnalisme : valeur de compétence, c’est être rigoureux, tenir ses en-gagements et réaliser ses objectifs dans les délais.

Le respect des règles : valeur morale, c’est tenir compte de la personnalité des Résidents et veiller en permanence à leur bien-être.

L’innovation :valeur conquérante, c’est faire preuve de créativité pour améliorer les performances, et relever les défis qui s’im-posent.

Un séminaire sur les enjeux de pouvoir.

Chaque année, Adef Résidences propose aux Directeurs d’Établissements et de services un séminaire sur une thé-matique importante au regard des enjeux de management et de réussite collective. La thématique en 2017 a porté sur les enjeux de pouvoir, et leurs corollaires que sont la liber-té et la responsabilité. Il est considéré par Adef Résidences que l’autonomie et les libertés d’opinion et d’expression sont essentielles. L’objectif de l’Association n’est pas de tout orga-

niser, prévoir ou dicter. La nature même de l’activité fait qu’il existe et qu’il existera toujours des zones d’incertitudes dans lesquelles il est nécessaire d’exercer ses responsabilités face aux enjeux humains, ceux des Résidents et ceux des profes-sionnels. La question du pouvoir relevant pour beaucoup de la relation à l’autre, pour Adef Résidences les finalités qui y sont liées ne peuvent relever que d’une utilité à l’accompagnement des personnes vulnérables et au bien-être des professionnels.

l’entreprise. Cette complexité ne peut pas être réduite à la simplicité ou à l’unicité de certaines fonctions. Il est nécessaire qu’elle soit abordée de façon pluridisciplinaire. Le 3ème principe concerne les relations entre les Établis-sements et le siège qui assume principalement une fonc-tion ressources et supports. Les Établissements sont ainsi

déchargés de l’exécution des tâches technico-administra-tives périphériques au coeur de métier. Le Directeur est es-sentiellement dédié à des tâches de management (dont le recrutement).Le système de fonctionnement est donc centré sur le sens du métier : l’accompagnement bientraitant des Résidents, et le bien-être des professionnels.

Les principes des professionnels d’Adef Résidences :

La culture du signalement des événements indésirables.

Les Établissements médico-sociaux et sanitaires sont tenus de par la législation à veiller à la déclaration et au suivi des événe-ments indésirables. Bien que relevant de situations très différentes, allant d’un simple défaut de maintenance à un problème de soins par exemple, la déclaration des événements indésirables est avant tout un moyen de s’assurer de la préservation des droits des Résidents et de leur bien-être. Un événement indésirable est un événement qui n’est pas censé se dérouler habituellement et dont les conséquences sont ou auraient pu être dommageables (pour les Résidents, les professionnels, les visiteurs, les biens). Un événement indésirable n’est pas forcément en lien avec un professionnel, il peut relever d’une personne extérieure ou d’un Résident.



Pour Adef Résidences, la culture du signalement est un axe prioritaire au re-gard des enjeux auxquels sont confron-tés les professionnels. En 2017, elle a fait l’objet de plusieurs travaux dont l’un des aboutissements est la création d’une charte de déclaration des événements indésirables en 2018.Les déclarants de bonne foi sont protégés de toute sanction et la confidentialité est systématiquement garantie (hors contentieux juridique). Les responsabili-tés individuelles sont toujours évaluées dans leurs cadres, qui peuvent com-prendre des causes externes.L’objectif est bien celui d’une amélioration continue des pratiques professionnelles et l’anticipation des risques.

L’emploi et la formation.

En 2017, 5 % de la masse salariale a été consacrée à la formation. Ce chiffre souligne une politique associative volontariste.Ainsi, 92,16 % des professionnels Adef Résidences ont été formés en moyenne 3,32 jours dans l’année. Spécifiquement sur l’évolution en termes de métiers, 103 professionnels ont obtenu une promotion professionnelle, au sens de l’accès à un poste de qualification supérieure ou de changement de poste.Par ailleurs, 37 services civiques ont été accueillis afin de leur permettre d’évaluer leurs orientations professionnelles, et sur les 315 contrats aidés en 2017, 22 sont devenus des CDI hors contrats aidés.

Répartition du nombre de participantspar domaine de formation (en %).

Gérontologie 2,48 %

Handicap et Troubles psychiques 2,57 %

Hôtellerie et restauration 1,29 %

Intimité et sexualité 1,92 %

Management 0,35 %

Animation 4,02 % Métier / Technique 1,51 %

Bureautique / Informatique 33,04 % Obligations et responsabilités légales 2,32 %

Conduites addictives 0,17 % Qualité, sécurité et prévention des risques 32,82 %

Démence 0,51 % Référents et tuteurs 0,16 %

Développement Personnel et Communication 1,04 % Soins et alimentation 7,30 %

Entrée et accompagnement en institution 8,42 % Stratégie et Management d’établissement 0,08 %



La prévention des risques professionnels.

La prévention des risques est l’un des principaux leviers de la protection et du bien-être des professionnels. Le nombre d’accidents de travail avec arrêt a continué à diminuer, la tendance étant observée sur plusieurs années. La moitié des accidents sont quant à eux liés à l’aide aux Résidents (45 %). La formation tient une part importante dans la préven-tion des risques, prévention à laquelle l’Association attache une attention particulière au travers des actions qui sont également menées dans les Résidences avec les Médecines du travail. On notera plus particulièrement la présence d’un animateur prévention des risques sur chaque Résidence, les achats de matériels spécifiques (verticalisateurs, disques de transfert…), les formations aux gestes et postures ou encore à l’utilisation des aides techniques.

Le Club des 20 ans.

En octobre, une soirée a réuni des professionnels ayant 20 ans et plus d’ancienneté venant des Résidences de Combs-la-Ville, Saint-Pierre-du-Perray et du siège social. Cette soirée fut l’occasion de lancer « le club des 20 ans » qui a pour ob-jectif de remercier les professionnels pour leur engagement de long terme auprès des Résidents et de l’Association.

L’emploi et le handicap.

Après une année 2016 marquée par une forte progression du nombre de professionnels en situation de handicap (+13 %), l’année 2017 a été celle de la consolidation avec 107 personnes en poste. Ce sont ainsi 84 % des Résidences qui ont employé au moins un travailleur en situation de handicap (+1 % par rapport à 2016). L’évolution observée dès 2016 tient à la décision de la Direction des Ressources Humaines d’en faire l’une de ses priorités. Dans le cadre des différentes sensibilisations des salariés, l’Association a participé pour la 3ème fois consécutive en 2017 à la semaine pour l’emploi des travailleurs handicapés en s’inscrivant à l’opération « Un jour, un métier en action ». Neuf stagiaires ont été accueillis pour découvrir certains des métiers de l’Association. Faire Face, le magazine de l’Association des Paralysés de France, s’est intéressé à la démarche asso-ciative et a réalisé une interview d’un stagiaire lors de sa semaine d’immersion à la Maison du Saule Cendré (Orly-94).


Partie 2


Focus métier :l’exemple de la restauration

avec les Chefs gèrants Restonis.La Direction des Ressources Humaines Adef Résidences accompagne également l’ensemble des filiales de l’Association au quotidien et sur leurs réalités métiers. Les Chefs gérants Restonis travaillent au coeur des enjeux alimentation et nutrition au quotidien (voir page 36). Comment perçoivent-ils leur métier ? Que pensent-ils de leur environnement de travail ? Quelles missions leur procurent le plus de plaisir ?

Martial Lemaire, Chef-gérant Restonis à la Maison du Coudrier (Louvigny-14), équipe de 5 personnes :« Être Chef-gérant, c’est savoir guider ses équipes et son budget, tout en s’attachant à conserver un certain aspect traditionnel et familial dans la cuisine proposée. C’est vrai-ment valorisant de gérer une structure, d’être capable de toucher à tout. Puis le contact hu-main, notamment avec les Résidents mais aussi avec les membres de l’équipe, rend le métier très enrichissant ».

Olivier Bordeau, Chef-gérant Restonis à la Maison des Cotonniers (Audenge-33), équipe de 6 personnes :« C’est un métier complet, mais ce qui compte le plus, c’est d’y prendre un maximum de plai-sir. Le plaisir, c’est les 3/4 du métier. Bien en-tendu, c’est durant les repas de fête et d’ani-mation qu’on s’amuse le plus. J’ai souvent travaillé en collectivité, mais je dois dire que je suis ravi de l’entreprise, de l’environnement de travail et de la relation de confiance entre Adef Résidences et Restonis ».

Brice Alix, Chef-gérant Restonis à la Maison des Vignes (Malzéville-54) sur l’accueil de travailleurs primo arrivants :« Parmi toutes nos activités, nous avons fait le choix d’accueillir deux jeunes deman-deurs du droit d’asile. Accompagnés par « Les damiers », un organisme qui accueille et accompagne ces jeunes, Alhassan fut reçu par un Chef Ressource à l’époque pour un stage, qui a débouché sur un CAP en apprentissage et aujourd’hui un contrat en CDI. Adama a suivi a peu près le même parcours et suit aujourd’hui son apprentissage. Malgré quelques difficultés de compréhension et l’investissement que cela demande, c’est une fierté d’accompagner ces jeunes courageux et volontaires qui ont dû passer par de nombreuses épreuves pour en arriver là aujourd’hui ».

Sébastien Bonnet, Chef-gérant Restonis à La Maisondu Saule Cendré (Orly-94), équipe de 2 personnes :« L’aspect restauration est essentiel : on se doit d’améliorer la qualité des prestations proposées à nos Résidents, ce qui passe par de la cuisine de qualité. À côté, il y a tout l’aspect social, relationnel que j’adore réellement. Et bien entendu, il faut également être un bon manager. Pour moi qui suis un hyperactif, qui aime toujours courir partout, c’est stimulant cette variété des tâches ! ».

Fabrice Cartabbi, Chef-gérant Restonis à la Maisondes Micocouliers (Roquebrune-sur-Argens-83),équipe de 4 personnes : « Entre la gestion, le management, la comptabilité… c’est un métier très varié ! On passe beaucoup de temps derrière un bureau, c’est vrai, mais les savoir-faire en cuisine sont essentiels pour aiguiller les équipes et faciliter la communication, donc la production. Découvrir tout cet aspect managérial, construire de bonnes relations avec nos parte-naires… Tout ça est vraiment passionnant ! ».

DES LIEUX DE VIE ................................................................................28

Une organisation précise pour des accompagnements personnalisés ..............................................................28

Dossier : Les professionnels s’expriment sur l’écoute existentielle ................................................................................30

Donner des repères essentiels et accessibles aux Résidents à leur arrivée ..................................................33

Vers toujours plus d’inclusivité ....................................................................34

L’INNOVATION ......................................................................................35

Une innovation porteuse de sens pour les Résidents et les professionnels ..................................................35

EN SYNTHÈSE, NOTRE MANIFESTE ..............................................39

L’accompagnementchez Adef Rèsidences

UN ACCOMPAGNEMENTRESPECTUEUX DES IDENTITÉS ET DES BESOINS.

La responsabilité de l’Association et de ses pro-fessionnels est d’assurer le bien-être physique et psychique des Résidents et de leur délivrer l’accueil et l’accompagnement nécessaires pour bien vivre la vieillesse ou la situation de handicap. Les Établissements Adef Résidences sont de dernière génération, ils sont totalement adaptés à la perte d’autonomie. Véritables lieux de vie, les espaces et les aménagements y sont fonctionnels. Ces lieux sont aussi ceux d’une vie sociale, affective culturelle… Plus que d’un ac-compagnement, parler des accompagnements est plus exact : expression pour chaque Résident de sa singularité et questionnements sur le sens de son existence au quotidien, inclusivité avec la société et vie sociale, maintien de son autono-mie et soins adaptés, adaptations aux pertes de dépendance… Consciente des responsabilités qui sont les siennes, Adef Résidences travaille activement à être innovante sur tous ces sujets.

Partie 2

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2

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28 Adef Résidences • Rapport d’Activité 201728 Adef Résidences • Rapport d’Activité 2017

Les actions menées dans les Établissements Adef Résidences le sont selon les critères de la qualité de l’accompagnement (avec une modé-lisation très fine pour une forte structuration de toutes les activités), ainsi que de la démarche éthique de l’Association (voir page 18 à 20).

Les professionnels sont formés aux principes fondamentaux qui font foi dans les Maisons :

• le respect mutuel, • la bientraitance,• l’écoute,• la considération pour les choix du Résident,• la vie en communauté,• les droits et libertés garanties pour tout un chacun,• l’acceptation des religions, des cultures régionales, des singularités…

Les lignes directrices des accompagnements chez Adef Résidences >> Des lieux de vie.

Au-delà des années à venir, une véritable révolu-tion démographique est en cours à terme* :

• en 2060, plus de 23 millions de per-sonnes auront plus de 60 ans en France, elles représenteront environ 35 % de la population (20 % en 2000),

• le chiffre des plus de 70 ans sera de près de 12 millions (5,2 millions en 2007), et celui des 85 ans et plus d’environ 5,5 millions (1,3 millions en 2007).

Les chiffres clés pour comprendre le rôle des EHPADdans la société. (Sources : Insee, Dress, Ministère de la Santé).

• Sur 6 millions de français âgés de 75 ans et plus, plus d’1/5 sont en perte d’autonomie .

• L’âge moyen de la perte d’autonomie est de 83 ans.

• La part de la population âgée de plus de 75 ans est actuellement de près de 10 %, elle passera à 14,7 % en 2040.

• 4,3 millions de personnes en France sont considérés comme des aidants hors Établissements spécialisés, dont 83 % sont des membres de la famille.

• Parmi les bénéficiaires de l’allocation de la perte d’autonomie, 41 % sont en Établissements spécialisés pour 59 % en maintien à domicile.

• Le nombre de places est de plus de 600 000.

*Sources : Insee.

Une organisation précise pour des accompagnements personnalisès.

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Des lieux de vie

Les Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes.

Ces chiffres montrent que le rôle des Établisse-ments spécialisés, et en particulier des EHPAD, est amené à être toujours plus important dans la société. Leur rôle est également amené à évo-luer du fait de l’entrée de plus en plus tardive en Établissement .


L’accompagnement chez Adef Résidences >> Des lieux de vie.

Les Résidences, entièrement médicalisées, permettent d’accueillir des personnes de 60 ans et plus. Chacun y bénéficie d’un accompagnement personnalisé qui garantit le respect de ses désirs et de ses choix de vie.Balnéothérapie, ateliers thérapeutiques, activités quotidiennes, restauration sur place, rencontres intergénérationnelles, salons des familles : tout est mis en oeuvre pour favoriser le maintien de la vie sociale, mais aussi l’autonomie de la personne.Bouleversant l’équilibre familial et les repères de la personne accueillie, l’entrée dans un Établissement médico-social est une étape bien souvent difficile pour le Résident comme pour ses proches. Il est donc primordial aux yeux de l’Association de veiller à ce que l’environnement soit parfaitement adapté car il représente l’une des premières sources de bien-être et de réassurance.

Les Établissements Handicap.

Adef Résidences dispose de structures dédiées à des personnes traumati-sées crâniennes, cérébro-lésées, schizophrènes, handicapées mentales ou encore polyhandicapées. Dans chacun de ces Établissements, de véritables projets de vie sont construits avec et par les Résidents, dans l’optique de resocialisation et de réinsertion dans la société.

Les Maisons d’Accueil Spécialisées.Elles accueillent des personnes dont le handicap sévère relève d’une surveillance quasi constante. L’absence totale ou partielle d’autonomie nécessite une assistance et des soins quotidiens. L’accompagnement est ici majoritairement orienté autour d’activités de réadaptation cognitive, d’animation et de resocialisation.

Les Foyers d’Accueil Médicalisés.Ces Établissements accueillent des personnes atteintes d’un handicap moyen, ne nécessitant pas ou plus de soins lourds. L’accueil et l’accom-pagnement se portent ici majoritairement sur la réadaptation et la reso-cialisation.

Les Foyers de Vie.Ces Résidences, non médicalisées, accueillent des personnes présentant un handicap plus léger et disposant d’une autonomie les rendant capables d’accomplir des actes simples de la vie quotidienne. L’accompagnement est ici majoritairement centré sur la resocialisation en vue d’une éventuelle réinsertion dans la société.

Le Parcours d’Accompagnement Personnalisé et le projet de soin.

Dès l’arrivée du Résident, un projet de soin est mis en place. Par la suite, le Parcours d’Ac-compagnement Personnalisé est établi dans les 4 mois suivant son admission (il s’agit d’un document contractuel réactualisé au minimum tous les ans).Le projet de soin, élaboré en collaboration avec le Résident, vise à prévenir et/ou traiter les maladies ainsi qu’à compenser la perte d’au-tonomie. Le Parcours d’Accompagnement Per-sonnalisé formalise les besoins et les souhaits du Résident.

Les Établissements Sanitaires.

L’Hôpital Nord 92, adossé à Adef Résidences, est constitué d’une structure sanitaire de type soins de suite et de réadaptation (3 services d’hospitalisation complète pour adultes), ainsi que d’une M.A.S. (Maison d’Accueil Spéciali-sée – 55 lits) et d’un CSAPA (Centre de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie) – voir page 13.


Les professionnels s’exprimentsur l’écoute existentielle.

Dossier

Les Établissements médico-sociaux sont des lieux de vies dans lesquels il est essentiel pour chaque Résident, et en toute circonstance, de ne pas penser à sa place, mais au contraire de l’écouter, ce qui revient aussi à être Bientraitant. Un binôme, composé d’un anthropologue et d’un psychologue clinicien, forme progressivement les professionnels, qui ont tenu à témoigner sur cette écoute et sa dimension exis-tentielle. Les deux exemples de ce dossier viennent d’Ehpad qui ont travaillé à cette amélioration des pratiques d’accompagnements en 2017.

« Creuser l’écoute, c’est savoir ce dont la personne a besoin et pas ce que nous pensons qu’elle a besoin »Creuser l’écoute, c’est savoir ce dont la personne a besoin et pas ce que nous pensons qu’elle a besoin. Même pour ceux déjà formés à l’écoute, la valeur ajoutée est là dans les relations et dans la façon de s’adresser aux Résidents. C’est aidant pour beaucoup de professionnels. On a également appris dans les jeux de rôles à savoir réagir face à un Résident qui a envie de mourir. Notre 1er réflexe était de lui lancer un élan vital en lui répondant « il ne faut pas dire cela ». La difficulté c’est d’entendre le message et d’essayer de comprendre. On essaye de transmettre aux autres professionnels cette valeur ajoutée, qui se complète avec les mini-formations réalisées par la psychologue et la psychomotricienne en Unité Protégée. Finalement cela revient à passer de l’autre côté de l’écoute que l’on pensait faire avant, et à ne plus se protéger. Face à une dame qui me demande toujours quand elle va « partir », aujourd’hui je passe un peu plus de temps avec elle tous les jours. Avec

Témoignages des professionnels de La Maison de l’Érable Argenté (Clamart - 92).Guillaume Touche Infirmier, Clarisse Guillotte Psychomotricienne et Khadija Futuri Auxiliaire de vie.

l’écoute j’essaye de me sortir de cette angoisse de ne pas avoir de réponse à lui apporter. Je m’organise le matin car je sais avec qui je vais prendre un peu le temps. Les Résidents viennent aussi nous chercher. Qu’il s’agisse des discussions sur la fin de vie, sur le non acharnement, nous prenons le temps d’écouter ce que désire vraiment le Résident. Souvent on se dit que pour écouter il faut du temps, en fait 5 ou 10 minutes suffisent à apaiser la personne lors des prises en charge ou de manière informelle dans un couloir, en passant dans une chambre.

« Les Résidents sentent qu’ils peuvent se livrer, on les connaît de mieux en mieux, qu’il s’agisse de leurs passés ou de leurs quotidiens ».Les Résidents sentent qu’ils peuvent se livrer, on les connaît de mieux en mieux, qu’il s’agisse de leurs passés ou de leurs


L’ accompagnement chez Adef Résidences >> Des lieux de vie.

Témoignages des professionnels de La Maison des Micocouliers (Roquebrune - 83).Justine Kehren, Ergothérapeute, Isabelle Scarpitta, Coordinatrice de la vie sociale,

Francine Carrere, Référente Aide soignante, Nadia Guemrirene, Aide soignante.

« Sur l’entrée en institution ».Sur l’entrée en institution, nous ne faisions pas de visites à domicile, les visites de pré-admissions étaient réalisées à l’EHPAD. Avec les réflexions menées, il nous a paru es-sentiel de mettre en place des visites à domicile avec deux professionnels, dont l’aide-soignante de l’unité de vie dans laquelle la personne est amenée à être accueillie. C’est très important car en allant voir la personne à son domicile, les questions deviennent plus pertinentes. Avant nous n’avions pas toutes les informations sur les habitudes de vie et cela

quotidiens. Avant on était dans la solution. Le fil important est de faire ressentir au Résident qu’il est une personne unique, avec des envies qui lui sont propres, et ne pas lui apporter des réponses génériques. Ainsi les Résidents sentent qu’ils peuvent se livrer, on les connaît de mieux en mieux, qu’il s’agisse de leurs passés ou de leurs quoti-diens. Nous sommes plus proches d’eux. Y compris avec le Parcours d’Accompagnement Personnalisé pour lequel on a des éléments de vie que l’on n’avait pas auparavant.

« L’écoute apporte un certainapaisement aux Résidents ».L’écoute apporte un certain apaisement aux Résidents. Quand personne ne les écoute, les difficultés vont de l’angoisse au trouble du comportement. En les considérant en tant qu’individu unique avec une histoire de vie qui leur est propre, on leur redonne une considération que parfois ils pensent avoir perdu. Il s’agit également de se sentir enten-du. En EHPAD ils ont l’impression de ne plus avoir beaucoup de considération, ils essayent donc de retrouver cette consi-dération en nous disant « je ne suis plus comme avant », « je ne suis plus bonne à rien ». Non ! À nous de les rassurer.

« Professionnellement,les choses changent aussi ».Professionnellement les choses changent aussi. Savoir re-situer les sujets dans un contexte différent, avoir les témoignages des collègues de tous les horizons, prendre compte des ressentis personnels fonction des situations : avec tous ces éléments nous sommes rassemblés autour d’un même thème. Et nous allons plus en profondeur. L’écoute nous amène à une vision globale sur le Résident, une vision globale du soin, le tout avant l’accompagnement. Dans le quotidien on l’utilise constamment.

ne facilitait pas l’accompagnement au quotidien. Quand le Résident vient d’un autre Établissement, le médecin coor-dinateur prend plus d’informations. D’autres choses sont en réflexion, pas mal de pistes de travail ont été posées pendant le séminaire. Sur la pratique de l’écoute, les ateliers nous ont permis d’avoir des outils, d’apprendre à ne pas for-cément attendre une réponse, de laisser aussi des espaces de silence pour que la personne ait plus de temps pour vivre ses ressentis. Pour autant, tout n’est pas évident à intégrer et gérer. Au quotidien les pratiques ont déjà évolué.


« On se remet en question quandon oublie d’écouter correctementun Résident ou un collègue ». On se remet en question quand on oublie d’écouter cor-rectement un Résident ou un collègue. C’est parfois ardu ! On a fourni un travail énorme, travail qui nous a poussé à aller très très loin dans la réflexion au plus profond de nous, explorer des pistes jamais explorées : cela remue in-dividuellement et professionnellement. Parmi les pistes jamais explorées on peut parler des questionnements sur la manière d’envisager notre vieillesse ou notre propre mort. Ce travail très sérieux nous a aussi montré le décalage entre le cheminement de pensée fait par les Résidents dans leur avancée vers leur propre mort et la réticence des profes-sionnels. On apprend à avoir à l’esprit le cheminement fait par ces personnes tout au long de leur vie, qui ne prennent pas de manière aussi dramatique la question de la mort que nous. La différence entre nous et les Résidents est liée aussi à l’avancée en âge, les Résidents sont en avance sur nous.

« Tout d’abord on essaye de laisserle Résident parler jusqu’au bout ».Tout d’abord on essaye de laisser le Résident parler jusqu’au bout : c’est la toilette certes, on essaye d’avancer dans notre travail, on a la matinée à boucler, mais désormais on le laisse parler. Même si il ou elle vous dit « j’ai envie de mourir », en fait ce n’est pas forcément ce qu’il voulait dire, il pouvait vouloir dire qu’on ne s’occupe pas de lui, que sa famille ne

« Il s’agit aussi d’être un peu plus clair par rapport à la mort ». Il s’agit aussi d’être un peu plus clair par rapport à la mort, elle s’inscrit de manière plus naturelle dans l’accompagne-ment des Résidents. Respecter le choix du Résident, se dire que cela fait intégralement partie de la vie : ce sont autant d’éléments qui sont un peu moins tabous. On se remet en question, cela fait son chemin. Avant, le soignant n’acceptait pas vraiment la volonté d’un Résident de mourir. On a tous tendance à vouloir maintenir la vie à tout prix. Maintenant, on les accompagne autrement, ce qui est aussi en lien avec la mise en place de la démarche soins palliatifs. On accepte plus leur départ, leur mort, c’est moins violent. L’accompa-gnement se fait avec toutes les équipes (y compris l’équipe hôtelière), on se relaie, on a l’impression que les fins de vie sont plus apaisées. Nous allons tous dans le même sens, celui des choix du Résident. Pour certains d’entre nous, l’équipe est plus soudée depuis, la confiance s’est renforcée.

vient pas. L’écoute facilite la communication et apaise les Résidents. On sait également maintenant accepter ce que la personne peut ou pas nous expliquer de ses souffrances. Lui permettre de verbaliser, même si nous n’avons pas de solution, c’est déjà quelque chose d’énorme.




Livret d’information sur les droits des Résidents,la maltraitance en question.

Le Résident a également accès à son arrivée, outre la charte des droits et libertés, au livret d’information sur la maltraitance. Son objet est d’informer sur les engage-ments d’Adef Résidences en matière de prévention et de lutte contre la maltraitance. Bien que les faits de maltraitance restent très rares et isolés, la volonté associative est de s’assurer que chaque Résident puisse être informé sur le sujet. Le livret a été diffusé en novembre 2017 avec une mise en page adaptée.


L’Association s’est attachée en 2017 à rendre l’ensemble des documents liés à l’entrée plus lisibles, plus accessibles (mises en page adaptées aux difficultés de lecture), ainsi qu’à mieux expliquer à chacun les grandes lignes de son accompagnement.

Contrat de séjour et règlement de fonctionnement.

En 2017, Adef Résidences a fait le choix pour ces documents, fonda-mentaux dans la relation avec l’Éta-blissement, d’aller au-delà des seules obligations légales. Bien qu’ils étaient déjà en conformité, et avaient intégré, au fil du temps, les demandes d’évo-lutions des autorités de santé et des tutelles, le principe a consisté en une meilleure adaptation avec l’actuelle philosophie d’Adef Résidences :

1 des documents centrés sur l’es-sentiel, tout en veillant à les rendre accessibles aux futurs Résidents (par exemple en évitant les éléments de langage trop spécifiques au droit et au soin),

2 une mise en cohérence avec la no-tion de bientraitance telle qu’elle est reconnue chez Adef Résidences,

3 une mise en page adaptée pour faciliter la lecture au futur Résident (corps, typographie…).

Les nouveaux contrats de séjour et rè-glements de fonctionnement sont mis en œuvre progressivement en 2018.

Livret d’accueil Résidents.

Également en 2017, Adef Résidences a refondu le livret d’accueil Résidents afin de mieux orienter le Résident au moment où il découvre sa vie quotidienne dans la Maison. Une mise en page adaptée a été réalisée afin de rendre plus accessible le document au travers d’un travail sur les corps des caractères, la lisibilité des typographies, la lisibilité des aplats de couleurs, la mise en page... (à partir de tests réalisés dans les Établissements). Le nouveau « livret d’accueil », mis en œuvre en 2018, est com-posé d’une brochure centrale qui comprend les principaux repères (la chambre, les services, les espaces, les équipes et leurs valeurs…) et de fiches sur les sujets que le Résident souhaite approfondir (soins, restauration, vie sociale…).

Donner des repéres essentielset accessibles aux Rèsidents à leur arrivée.



Vers toujours plus d’inclusivitédans les Établissements.De nombreux changements sont à envisager pour les Établissements médico-sociaux : une plus grande cohérence des pratiques et une meilleure communication entre les acteurs vers lesquels les personnes âgées et les personnes en situation de handicap sont orientées, une plus grande ouver-ture des Établissements sur l’extérieur, une réactualisation des pratiques relationnelles dans l’accompagnement des personnes vulnérables... La question est aussi celle de l’inclusivité des Résidents dans la société, de la place qu’ils y occupent et de leurs échanges avec leur écosystème social proche ou moins proche. L’inclusivité fonctionne dans les deux sens, elle exige la mobilisation renforcée des Établissements médico-sociaux et sanitaires tout autant que celle des acteurs, des citoyens de tous les horizons. Une société dite « inclusive » s’adapte aux différences de la personne, elle a la volonté d’intégrer les personnes vulnérables en son sein, dans ses activités.Dès cette année, des projets d’Établissements et des projets associatifs d’amélioration continue ont été retravaillés pour viser une inclusivité en-core plus renforcée dans l’ensemble des Établissements de l’Association par l’élaboration de plans d’actions précis, il s’agit d’un enjeu qui a été fixé comme étant prioritaire.

Un reportage photographique a été réalisé avec les Résidents de l’Hôpital Nord 92 (Villeneuve-la-Garenne 92).

Les Résidents de La Maison du Pommier Pourpre ont créé une opération déve-loppement durable, en partenariat avec les acteurs locaux (Saint-Denis 93).

La micro-crèche au sein de La Maison des Vignes, un projet intergénérationel réussi (Malzéville 54).


Une innovation porteuse de sens pourles Rèsidents et les professionnels.

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L’innovation

L’innovation, qu’elle relève de la recherche en Sciences Humaines et Sociales, de la recherche médicale, ou encore de la technologie, est systématiquement menée chez Adef Résidences fonction des valeurs associatives. Elle permet d’aller plus loin qu’une simple adaptation des organisations pour construire de nouveaux modèles. Car il s’agit bien tant des enjeux de la digitalisation, des réponses aux problématiques du soin en lien avec les questionnements éthiques, que de l’innovation sociale pour de nouvelles réponses aux besoins d’accompagnements des personnes vulnérables.

Questionner et faire évoluer les Unités Dédiées en Ehpad pour favoriser l’inclusivité (aussi appelées Unités Alzheimer).

Adef Résidences a la volonté de penser un cadre de fonctionnement des Unités Dé-diées plus en cohérence avec ses valeurs éthiques et professionnelles. En 2017, une étude approfondie a été réalisée en vue de mieux définir les enjeux inhérents à ces lieux de vies. L’objectif initial de ces unités était d’apporter une sécurisation aux Rési-dents ayant des troubles cognitifs impor-tants. Le risque de surprotection, voire d’enfermement ou d’isolement, ainsi que les difficultés associées pour les profession-nels, ont constitué le cœur de la réflexion associative. Plusieurs éléments clés ont été questionnés comme l’environnement architectural, le sens de l’accompagnement pour les professionnels, l’implication des familles et des proches, ou encore la place de ces unités au sein d’un Ehpad. Des méthodologies ont été fournies à l’ensemble des Résidences concernées afin de réaliser un état des lieux et une analyse du fonctionnement. La seconde phase consiste en 2018 à la production interdiscipli-naire de cahiers des charges d’évolution. À terme, un objectif associatif a été déterminé : passer des « unités fermées » aux « unités ouvertes et intégrées », et considérer l’Établissement Médico-Social comme une microsociété où chacun est reconnu dans sa singularité, et en lien au global avec la société quelle que soit sa situation.


L’accompagnement chez Adef Résidences >> L’innovation.

Progresser sur les enjeux alimentation et nutrition.

L’alimentation et la nutrition font partie des axes importants de l’accompagnement. Adef Ré-sidences a organisé en novembre 2017 le col-loque « Bienveillance à l’égard du grand âge : agir pour une alimentation responsable et durable» à l’Ecole Ferrandi de Paris. Ouvert aux acteurs du secteur, ce sont une centaine de personnes qui sont venues débattre des enjeux et des né-cessaires innovations à apporter sur ces sujets. Pour l’Association, dans ce domaine aussi l’ac-compagnement personnalisé des personnes vul-nérables et le respect des choix et des désirs de chacun constituent des enjeux fondamentaux. La préoccupation est celle de l’action, des progrès à poursuivre pour répondre à un besoin non seu-lement vital, mais encore de l’ordre du partage et du plaisir. Les débats ont porté sur des sujets aussi essentiels que la place du plaisir, la maladie silencieuse qu’est la dénutrition, les spécificités de la fin de vie ou encore la socialisation.

Les intervenants qui ont participé à ces travaux d’évolution des pratiques sectorielles sont :

• sur la table ronde 1 « Le plaisir dans le parcours nutritionnel : quelle place à la personnalisa-tion ? » : Lydie d’Arailh, Médecin Gériatre, chef de service SSR Hôpital Suisse de Paris / Laure Cloarec-Blanchard, Médecin Gériatre Nutri-tion Adef Résidences / Carole Raso, Médecin spécialiste de la nutrition en fin de vie, Réseau Osmose / Yannis Constantinidès, Agrégé et Docteur en philosophie, membre du Comité d’Éthique Adef Résidences.

• sur la table ronde 2 « Innovation et développe-ment durable pour améliorer les pratiques » : Serge Guérin, sociologue / Didier Sapy, direc-teur de la FNAQPA / Julien Garnier, Directeur Général de SENES / Alain Grimfeld, Président du Comité d’Ethique Adef Résidences.

Les professionnels de la Maison des Glycines (Bourget – 93) font évoluer l’Unité Dédiée de la Résidence.

Repenser l’Unité Dédiée, tel a été le choix porté et confirmé par les professionnels de la Résidence en 2017. Face à un sentiment parfois de fatalité, et afin également d’améliorer le vécu des soi-gnants, ils se sont questionnés sur la notion de réalité : dans quelle réalité vivent les personnes avec des troubles cognitifs importants, quels sont les repères qui pouvaient être partagés par les Résidents et les soignants, comment proposer un environnement qui a du sens ? En partant de l’expérience de la Fondation Médéric Alzheimer, plusieurs leviers ont été travaillés : redonner une fonction spéci-fique à chaque espace, permettre au Résident d’être acteur de son quotidien avec la création d’une cuisine ouverte où chacun peut participer « comme à la Maison », et ouvrir le champ de l’expérience quotidienne avec la mise en place d’un jardin intérieur. Les effets bénéfiques sont sans conteste sur le bien-être des Résidents, avec en particulier de meilleures interactions sociales entre eux. Quant aux inquiétudes des familles liées à la plus grande liber-té d’action et de déplacement pour les Résidents, elles se sont progressivement dissipées. Le travail se poursuit en 2018, plus spécifiquement quant à une plus grande autonomie des profes-sionnels dans l’accompagnement de chaque Résident.



Alimentation, nutritionet développement durable.

Les Ehpad sont l’un des 1ers restaurants de France, avec plus de 2 millions de repas servis chaque jour à 600 000 Résidents*, soit plus de 700 millions de repas par an. Plus de 115 000 tonnes de nourriture ne sont pas consommées par an alors que paradoxalement, dans le même temps, 15 à 40 % des Résidents souffrent de dénutrition*. Éviter le gas-pillage est une nécessité pour tout le secteur avec pour conséquence un redéploiement des économies réalisées sur la qualité des produits. Adef Résidences a lancé des expérimentations sur plusieurs Établissements quant à la réduction des déchets alimentaires. Mais l’innovation se fait aussi au travers d’une nouvelle politique nutritionnelle lancée en 2017 avec la création du Comité de Liaison Alimentation et Nutrition qui réunit toutes les compétences Adef Résidences et celles de sa filiale restauration Restonis. Une approche responsable et durable passera également par la recherche sur la dénutrition et les mécaniques cellulaires.

Le colloque a été suivi de la Finale du concours Maison Gour-mande également organisé par Adef Résidences. Créé pour participer à changer les mentalités et enrichir les pratiques professionnelles sur le sujet essentiel de l’alimentation pour les personnes âgées, le concours a permis d’illustrer une ré-alité : il est tout à fait possible de réaliser une cuisine plaisir et équilibrée en Établissement Médico-Sociaux, et ce en res-pectant les budgets en Établissement. Sans oublier la place des Résidents. À ce sujet, la Coordinatrice de Vie Sociale de

La Maison des Arbousiers Adef Résidences à Bizanet (11), 2ème du concours, a témoigné : « on a voulu vraiment intégrer les Résidents au projet, on les a fait vraiment participer à tout… au début on était partis sur autre chose et finalement on est partis sur l’idée des Résidents… On repart avec une expérience vraiment magique et de très très bons souvenirs. Déjà cela nous a beaucoup rapproché, et puis surtout avec nos Résidents, cela nous a beaucoup rapproché avec eux aussi et c’est important d’avoir vécu cela, pour eux ».

* sources : FNAQPA, ADEME.


Participer à de meilleures prises en charge de la fin de vie.

Un partenariat avec le Fonds pour les Soins Palliatifs en 2017 porte sur le concept de cuisine mobile en chambre. Développé pour adoucir la fin de vie en Ehpad, ce projet sera déployé avec l’ensemble des professionnels mobilisés pour apporter un moment de confort et de douceur au Résident et à ses proches.Fin 2017, 4 Résidences ont été sélectionnées pour un déploiement test en 2018.

Favoriser les soins alternatifs.

Les médecins et soignants de la Direction de l’Accompa-gnement et de la Continuité ont parmi leurs missions le développement d’innovations pour tout ce qui relève de la politique médicale. Ils se sont plus particulièrement in-téressés en 2017 aux soins dits alternatifs.Des formations en hypnose ont été lancées en considérant que cette thérapie non médicamenteuse peut être perti-nente pour un nombre important de troubles comporte-mentaux (tels que l’angoisse). Dans la même perspective, l’aromathérapie a fait l’objet d’un groupe de travail.Ces alternatives viennent compléter un arsenal de thé-rapies non médicamenteuses déjà largement usité dans les Résidences : les jardins thérapeutiques, Snoezelen, la zoothérapie, la musicothérapie…

Objectif « 0 % contention » pour les professionnels de la Maison de la Châtaigneraie (Leuville - 91).

Alors que les textes de loi abordent peu le sujet, la tension entre mise en sécurité et liberté concerne tous les Éta-blissements médico-sociaux sur le sujet de la contention. Elle est généralement utilisée autant pour sécuriser un Résident, par exemple sur un risque de chute, que pour sécuriser les autres Résidents ou professionnels en cas d’agressivité.Les contentions sont chimiques comme physiques (par

exemple avec des barrières de lits). Une réflexion pluri-disciplinaire dans l’Établissement, s’appuyant également sur les méthodologies de la démarche éthique, a mené à la décision d’accepter de prendre des risques afin de privilégier le respect de la personne et de ses droits fon-damentaux, en particulier celui d’aller et venir. Le projet a évolué en 2017 vers un objectif de « 0 % contention » après des résultats positifs qui ont montré que la recherche de solutions alternatives et une surveillance renforcée abou-tissaient aux mêmes résultats en termes de sécurisation.

Utiliser les opportunités de ladématérialisation au bénéficede la qualité des accompagnements.

Tout d’abord concernant la télémédecine, Adef Résidences a lancé plusieurs phases de tests en 2017 dans trois Rési-dences avec le soutien des Agences Régionales de Santé. Menés par les médecins siège et les médecins coordi-nateurs des Résidences, ces 1ers tests montrent que la téléconsultation est une alternative pertinente pour les suivis médicaux. Un autre exemple d’innovation dans le domaine digital a été le déploiement complet de NETVie dans les Établisse-ments en 2017. NETVie est un logiciel utilisé par la totalité des professionnels et des intervenants extérieurs (méde-cins traitants, pharmacien, laboratoires…) pour faciliter les accompagnements. La dématérialisation va ainsi dans le sens d’un gain d’efficacité pour une plus grande présence des professionnels auprès des Résidents.



Nous sommes responsables du bien-être, physique et psychique, des Résidents que nous accueillons.

Nous sommes responsables envers les familles de la qualité de l’accueil et de l’accompagnement des personnes qui leur sont chères.

Chacun d’entre nous contribue au bien-être de l’ensemble des collaborateurs.

La Bientraitance n’est pas pour nous un vain mot ou un slogan, mais un objectif permanent, un horizon constant, notre raison d’être et d’exister professionnellement. Elle ne doit jamais être considérée comme acquise mais exige un fonctionnement adapté de l’entreprise et de ses acteurs. Pour cela, nous nous engageons à offrir toutes les conditions et l’ensemble des moyens et outils nécessaires : une organisation solide et juste, une valorisation de l’autonomie professionnelle et du travail pluridisciplinaire ainsi que des méthodes modernes et innovantes.

Nous ne méconnaissons pas les difficultés inhérentes aux situations de grande dépendance, mais refusons catégoriquement d’infantiliser les Résidents, qui doivent participer dans la mesure du possible aux décisions petites et grandes les concernant. Plutôt que de se contenter d’afficher un respect purement formel de leur humanité, il s’agit d’accorder une attention pleine et entière à leurs préférences explicites et implicites, et de les considérer à tout instant comme des personnes dignes de ce nom.

Nous nous engageons ainsi à faire de chaque Établissement un véritable lieu de vie et d’y favoriser le maintien du lien social.

Afin de créer cette atmosphère propice à la Bientraitance, le bien-être des salariés, qui ne sont pas que des professionnels de l’accompagnement ou des fonctions supports, doit également être pris en compte. Leurs mérites doivent être pleinement reconnus et il faut les encourager à s’exprimer librement, sans crainte d’être jugés ou censurés. Le travail en équipe n’est efficace en effet que si chacun se sent respecté par les autres et par sa direction. Pour favoriser le dialogue, il faut déjà établir les conditions d’une communication saine en interne. Loin du consensus forcé, la confrontation des opinions est nécessaire à la bonne marche de l’Association, à condition de ne pas déroger à nos valeurs.

Cette ouverture d’esprit permet aussi d’améliorer constamment la qualité de l’accompagnement puisqu’elle interroge les pratiques et intègre les nouvelles connaissances en matière de grand âge et de handicap.

La réflexion éthique, en tant que capacité de changement et d’innovation, s’impose. C’est pour cela que nous avons mis en place une démarche éthique à laquelle chaque proche ou salarié peut contribuer et qui a pour vocation d’éclairer les dilemmes qui se posent dans l’Association, sans prétendre apporter des solutions toutes faites. En invitant ainsi l’ensemble des acteurs à une remise en question constructive, il s’agit de redonner du sens à une activité difficile et répétitive, qui court toujours le risque de devenir mécanique et impersonnelle.

Chacun de nous s’engage en somme à prendre part à un travail d’équipe pluridisciplinaire, à s’abstenir de tout jugement personnel, à accepter la différence et à s’élever à ce que nous portons en commun et qui constitue notre raison d’exister.

En synthése, notre manifeste.

3

Élèments financiers.Partie 3

L’analyse financière d’Adef Résidences a été réalisée pour la première fois au terme de l’exercice 2004. Elle a fait l’objet d’une mise à jour annuelle en 2017.

Comme les exercices précédents, elle est basée sur les états spécifiques au secteur social et médico-social, conforme aux annexes du décret du 22 octobre 2003.

Une attention toute particulière doit être portée au niveau des fonds propres. En effet, les résultats de notre asso-ciation sont de trois types :

1 Les résultats des Établissements dont l’affectation est déterminée par les autorités de tutelle qui sont à classer en autres fonds associatifs et non en fonds propres.

2 Le résultat du siège acquis à l’association.

3 Les différences entre les résultats comptables des Établissements et les résultats administratifs contrôlés par les tutelles qui sont acquis ou « laissés » à l’association.

Une précision importante mérite d’être rappelée ici. Après contrôle et analyse des comptes de liaison, nous avons pu ventiler les mouvements de trésorerie entre les diffé-rents Établissements, et ainsi être plus précis sur la nature exacte de ces mouvements.

Ces derniers sont en effet :• Des mouvements correspondants à des flux liés à

l’exploitation. Ils sont donc portés en besoins en fonds de roulement.

• Des mouvements correspondants à des flux liés à des opérations d’investissement (déblocage d’emprunts, subventions d’investissement…). Ils sont alors placés au niveau de fonds de roulement d’investissement.

• Les autres mouvements correspondent à des flux liés à la trésorerie pure (paiements ou encaissements pour le compte d’un Établissement…). Ils sont alors placés en trésorerie.

Présentation du bilan financier des Établissements sociaux et médico-sociaux :

Le bilan financier des Établissements sociaux et médi-co-sociaux diffère des autres entités au niveau du fonds de roulement, en séparant le fonds de roulement en deux :

Le fonds de roulement d’investissement (FRI) : Il marque la différence entre les financements stables et les biens stables. Les biens stables représentent les immo-bilisations brutes, soient les constructions et les matériels acquis pour le fonctionnement de l’activité.

Les financements sont composés essentiellement des emprunts, des subventions d’équipement et des amortis-sements cumulés, mais également des excédents affectés à l’investissement par les autorités de tutelle.



Éléments financiers.

Le solde du fonds de roulement d’investissement doit généralement être positif et représente une réserve de financements stables mobilisables pour les programmes en cours ou futurs. Ce fonds de roulement d’investisse-ment doit logiquement être disponible en trésorerie, et il est logique de le comparer au solde de la trésorerie. En période d’investissement, il évolue en fonction des travaux réalisés et des financements obtenus. En rythme de croisière, il fluctue au gré des amortissements et des remboursements des emprunts.

Le fonds de roulement d’exploitation (FRE) :Il représente les résultats réalisés et les affectations obtenues auprès de la tutelle en réserve de trésorerie, de compensation, ou tout simplement en diminution des charges d’exploitation futures.

En cas de déficit, ce dernier est présenté en actif stable d’exploitation. En cas de différence entre le résultat comp-table de l’Établissement et le résultat administratif accepté par la tutelle, celle-ci est présentée à part. En effet, le ré-sultat administratif n’est jamais acquis à l’association ; par contre l’écart avec le résultat administratif (généralement suite à des charges non acceptées) ne pourra être financé que par les résultats du siège. Le fonds de roulement d’ex-ploitation des Établissements doit, en règle générale, être comparé au besoin en fonds de roulement d’exploitation.

Les autres notions restent très classiques : le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFR) et la trésorerie (TRE). L’ensemble de ces notions est relié par l’égalité suivante : FRI + FRE – BFR = TRE.

Une croissance maîtrisée est une croissance qui permet

donc de maintenir les grands équilibres suivants :• Un FRI disponible en TRE est suffisant pour le finan-

cement des projets en cours et futurs.• Un FRE > BFR permet d’assurer les besoins en

trésorerie liés aux décalages des paiements.

Approche globale :

Le FRI (8 955 K€) est en baisse par rapport à 2016 (- 7 378 K€). Cette baisse est due à l’augmentation des immobilisations liée à l’aménagement des Établissements ouverts, à l’acquisition de l’Établissement de Lorient et des titres associatifs de l’Hôpital Nord 92. Les finance-ments de l’Établissement de Lorient et des titres asso-ciatifs ne sont intervenus qu’en 2018.

Le FRE est toujours excédentaire et a augmenté de 6 063 K€ par rapport à 2016. Il est à noter que la provision pour créances douteuses constituée en 2017 est de 4 708 K€, est en augmentation de 1 295 K€ par rapport à celle de 2016.

Adef Résidences reste en attente de connaître l’accord des autorités de tutelle sur la reprise ou non de certains déficits, et de l’affectation des excédents.

Le fonds de roulement net global est positif (39 982 K€), en baisse par rapport à celui de 2016 (41 296 K€). La baisse de l’excédent de financement d’exploitation est due à une augmentation de nos créances.

À la lecture du bilan financier d’Adef Résidences, on constate un besoin en fond de roulement de 1 527 K€ et une trésorerie positive de 38 455 K€.

En conclusion, Adef Résidences a respecté, au cours de l’année 2017, les grands équilibres financiers énoncés plus haut, puisque le fonds de roulement d’investissement est égal à 8 955 K€ et la trésorerie disponible à 38 455 K€, suffisant pour le financement des projets en cours et futurs.

L’association poursuit son développement avec des produits d’exploitation en augmentation de 2,32 % (164 699 K€) par rapport à celui de 2016 (160 968 K€), et conserve un résultat d’exploitation équilibré depuis son origine.



ADEF RESIDENCES

BIENS 2013 2014 2015 2016 2017 FINANCEMENTS 2013 2014 2015 2016 2017Biens stables Financements stables Immobilisations incorporelles 1 122 460 1 134 535 1 135 224 1 138 873 1 182 024 Apports ou fonds associatifs 5 747 506 6 569 194 6 569 194 6 620 694 7 271 694

Réserves ou provisions des plus-values nettesImmobilisations corporelles brutes : Excédents affectés à l'investissement 1 979 221 2 443 533 2 308 448 2 797 394 2 993 384 - Terrains 23 230 081 23 230 081 23 110 081 24 200 081 25 506 534 Subventions d'investissements 56 971 435 55 485 919 52 592 312 50 373 808 48 110 109 - Constructions 316 947 817 334 457 145 353 617 313 353 816 277 355 544 511 Réserves de compensat° des charges d'amort 154 816 230 490 310 490 443 414 808 170 - Installations techn., matériel, outillage 23 118 910 25 351 998 26 425 418 27 636 861 29 276 504 Provisions pour renouvellement d'immobilisat° 565 455 525 378 431 868 354 941 364 507 - Autres 7 529 892 10 128 535 12 333 474 14 504 926 17 902 365 Emprunts et dettes financières 278 612 791 281 617 925 278 870 176 269 023 811 260 812 939

Immobilisations en cours 19 507 890 16 402 447 5 400 888 638 3 480 759 Dépôts et cautionnements reçus 3 713 627 4 149 287 4 486 618 4 712 237 4 790 888Immobilisations financières 903 871 806 300 6 053 437 6 063 225 9 180 045 Amortissements :

- Immobilisations incorporelles 1 002 641 1 051 502 1 076 002 1 086 748 1 100 375Charges à répartir - Constructions 50 768 954 62 926 220 75 487 700 87 883 377 99 868 572Subventions à recevoir 1 325 126 864 690 0 0 390 600 - Installations techn., matériel, outillage 9 941 351 12 397 892 15 081 537 17 850 797 20 541 862Amortissements comptables diffférés 1 933 731 2 279 023 2 925 521 3 645 645 4 401 853 - Autres 2 866 235 3 956 835 5 298 017 7 079 886 9 157 818Avances et acomptes versés sur immobilisations 478 590 434 953 0 0 Autres (résultats non contrôlés…)

TOTAL II 396 098 368 415 089 707 425 605 868 431 894 525 446 865 194 TOTAL I 412 324 032 431 354 176 442 512 362 448 227 107 455 820 318FONDS DE ROULEMENT D'INVESTISSEMENT

NEGATIF (I-II) 0 0 0 0 0 FONDS DE ROULEMENT D'INVESTISSEMENT POSITIF (I-II) 16 225 664 16 264 469 16 906 494 16 332 582 8 955 124

Actifs stables d'exploitation Financements stables d'exploitationReport à nouveau déficitaire 783 566 0 0 3 910 550 305 Réserves et provisions de couverture du BFR 95 838 70 341 170 341 170 341 170 341Report à nouveau déficitaire gestion propre Réserves de compensation des déficits 1 914 125 2 999 939 4 293 860 6 544 346 6 829 970

Résultat excédentaire 6 992 604 6 923 391 7 606 739 4 359 634 7 320 082Résultat déficitaire 4 482 800 1 625 685 3 340 614 1 612 905 2 899 165 Report à nouveau sous contrôle de tiers financeurs 1 233 886 236 800 3 344 166 615 349 663 136Résultat déficitaire en attente d'affectation 4 081 550 5 625 692 5 336 359 4 188 099 2 998 347 Report à nouveau excédentaire gestion propre 3 327 400 10 440 560 12 367 516 16 936 936 19 067 694Résultat déficitaire en attente de contrôle 155 558 1 410 725 0 457 972 904 364 Report à nouveau excédentaire affecté à :Créances glissantes (art.R314-98 CASF) - réduction charges d'exploitation 978 013 1 267 672 933 943 1 639 219 2 132 769Résultat rejeté par tiers financeur 229 459 3 342 786 5 111 835 6 271 186 6 577 186 - financement mesures d'exploitation 282 001 260 126 232 815 273 801 367 308Droits acquis par les salariés non provisionnés Provisions pour risques et charges 1 221 549 1 393 299 1 516 769 1 564 339 3 417 389Différences entre rés.admin. et rés. comptables Fonds dédiés 3 243 070 3 208 088 3 196 872 2 540 283 2 133 970

Autres Réserves 2 853 297 2 853 297 2 853 297 2 853 297 2 853 297

TOTAL IV 9 732 933 12 004 888 13 788 808 12 534 071 13 929 366 TOTAL III 22 141 783 29 653 513 36 516 318 37 497 546 44 955 956FONDS DE ROULEMENT D'EXPLOITATION

NEGATIF (III-IV) 0 0 0 0 0 FONDS DE ROULEMENT D'EXPLOITATION POSITIF (III-IV) 12 408 850 17 648 625 22 727 510 24 963 474 31 026 590

FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL NEGATIF 0 0 0 0 0 FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL POSITIF 28 634 514 33 913 094 39 634 004 41 296 057 39 981 714

Valeurs d'exploitation Dettes d'exploitationStocks 19 634 31 706 32 332 29 910 23 882 Avances reçuesAvances et acomptes versés 386 966 33 933 68 184 85 215 48 169 Fournisseurs d'exploitation 6 018 388 6 687 971 6 590 312 6 073 176 6 910 148Organismes payeurs, usagers 10 805 061 12 611 573 12 109 805 13 076 450 13 589 421 Dettes sociales 15 850 203 15 279 175 19 377 678 17 524 959 16 860 136

Dettes fiscales 5 326 044 3 795 981 8 110 504 6 885 914 6 846 928Créances diverses d'exploitation 9 191 150 9 398 632 15 182 844 17 041 149 24 524 470 Dettes diverses d'exploitation 1 224 055 218 417 15 319 9 799 19 284Créances irrécouvrables en non valeur Dépréciation des stocks et créancesCharges constatées d'avance 184 562 177 736 175 617 442 601 442 666 Produits constatés d'avance 2 000 8 110 11 256

Ressources à reverser à l'aide sociale 4 963 000 5 073 878 5 139 092 6 527 383 6 453 797Neutralisation des dettes pour congés à payer Fonds déposés par les résidents

Autres Autres

TOTAL VI 20 587 373 22 253 580 27 568 782 30 675 325 38 628 608 TOTAL V 33 381 690 31 055 422 39 234 905 37 029 341 37 101 549

BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT (VI-V) 0 0 0 0 1 527 058 EXCEDENT DE FINANCEMENT D'EXPLOITATION (VI-V) 12 794 317 8 801 842 11 666 123 6 354 016 0

Liquidités Financements à court termeValeurs mobilières de placement 15 071 529 5 800 046 9 278 107 6 152 884 7 407 907 Fournisseurs d'immobilisations 5 712 740 3 550 777 1 682 561 1 304 918 2 506 596Disponibilités 40 082 743 45 524 994 47 536 826 47 034 719 37 340 129 Fonds des majeurs protégésCréances sur cessions Concours bancaires courants 3 442 095 1 644 714 692 507 1 205 351 945 590Subventions d'exploitation à recevoir Ligne de trésorerie

Intérêts courus non échus 4 570 606 3 414 614 3 139 737 3 027 262 2 841 195

TOTAL VIII 55 154 272 51 325 040 56 814 933 53 187 603 44 748 036 TOTAL VII 13 725 441 8 610 105 5 514 805 5 537 531 6 293 381TRESORERIE POSITIVE (VIII - VII) 41 428 832 42 714 935 51 300 128 47 650 072 38 454 655 TRESORERIE NEGATIVE (VII - VIII) 0 0 0 0 0

TOTAL DES BIENS (II+IV+VI+VIII) 481 572 946 500 673 215 523 778 390 528 291 524 544 171 204 TOTAL DES FINANCEMENTS (I+III+V+VII) 481 572 946 500 673 215 523 778 390 528 291 524 544 171 204

BILAN FINANCIER

19/21 rue Baudin 94207 Ivry-sur-Seine cedexTél. : 01 46 70 16 02 - Mail : [email protected]

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