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RAPPORT D’ANALYSE MENSUELLE DES DONNEES DU MONITORING DE PROTECTION juin 2018 Tillabéri, Niger 1

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Page 1: RAPPORT D’ANALYSE MENSUELLE DES DONNEES DU … · c- Les aspects climatiques (Carte représentant les différents Koris) Les pluies diluviennes dans la région au cours du mois

RAPPORT D’ANALYSE MENSUELLE DES DONNEES DU MONITORING DE PROTECTION juin 2018

Tillabéri, Niger

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I. APERCU DE L’ENVIRONNEMENT SECURITAIRE ET DE PROTECTION DANS LA REGION DE TILLABERI

Le contexte sécuritaire reste volatile dans la bande frontalière avec le Mali. Le mois de juin a été marqué par la poursuite des opérations mil-itaires, conséquence du climat d’insécurité et de l’instabilité à la fron-tière entre le Niger (régions de Tillabéri et Tahoua) et le Mali (région de Menaka). Dès lors, l’opération Koufra 5 impliquant les forces Dongo, Barkane, et d’autres forces se poursuit à la frontière Tillaberi/Menaka, ainsi que d’autres opérations militaires de ratissage dans les communes de Baninbangou, Ouallam, Inates, Aballa.De source sécuritaire, une grande partie des groupes armés chassés ou dispersés par lesdites interventions militaires, se seraient déplacés vers d’autres localités des communes d’Anzourou, Baninbangou, Abala, Tondikiwindi, Bankilaré dans la région de Tillaberi. Des caches d’armes et des motos ayant été retrouvées par les militaires témoignent de l’in-filtration des membres de ces groupes dans les communautés locales.Dans le sillage des conflits armés et des conflits intercommunautaires au Mali, la prolifération des armes à feu est une grande menace puis-que cela augmente le niveau de violence au sein des communautés. Cela a notamment favorisé l’accroissement des cas de brigandage à l’arme, d’intimidation et de menace de la population par les groupes qui procèdent à des tirs en l’air. Ceci oblige certaines personnes à quit-ter leur village. Ces pratiques ont été signalées au mois de juin dans les départements d’Abala, Banibangou, et Ayorou.La frontière avec le Burkina-Faso connait elle aussi au cours du mois de juin, une recrudescence des activités des groupes armés dans la zone boisée de Kodjagabeli et de Goroual, ainsi que dans les communes de Torodi et Bankilaré. Ainsi, des incursions, des vols à main armée et des menaces sur les populations ont été rapportés. Néanmoins, aucun mouvement de population n’a été enregistré jusqu’à présent.Dans le département de Ouallam et Baninbangou, zone frontalière avec le Mali précisément au nord de Mangaize, de Tiloa et Baninbangou, les opérations militaires de forte intensité se sont poursuivies et auraient entrainé des mouvements de population du Mali vers le Niger ainsi que des déplacements internes de populations précisément dans les local-ités de Sinegodar, Saraye, Tiloa, Rijia Malam, Ikarfan, Abala (voir MSA et ERP relatifs).Selon des sources sécuritaires sur le terrain, plusieurs saisies et décou-vertes d’armes à feu ont été effectuées dans la région de Tillaberi (par exemple à Anzourou, au nord de Banibangou, Tongo -Tongo, Bankilaré, Torodi).S’agissant des incidents majeurs de protection rapportés, il a été ques-tion des cas d’enlèvements ciblés (4) dans les communes d’Inates et d’Ayorou, ainsi qu’un cas d’assassinat d’un chef de village et de son en-fant (Tintahoune-Inates). Ces cas d’enlèvements ciblant des individus ou des familles suscitent des interrogations. En effet, cela peut être dû à des règlements de compte en lien avec le conflit inter ethnique trans-frontalier Niger-Mali encore en cours. Les probables auteurs seraient venus du Mali.

# TOTAL DES PDIs DANS LA RE-GION DE TILLABERI

17,758

# TOTAL DES INCIDENTS DE PRO-TECTION RAPPORTES DE JANVI-ER A JUIN 2018

171

# TOTAL DES PDIs PAR DEPARTE-MENT

665 1,200

2,655

Banibangou

Ouallam

AbalaAyorou

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13,238

SYNTHESE DES PDIs DANS LE DEPARTEMENT D’AYOROU

https://goo.gl/omfzkm

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Il est aussi à noter plusieurs attaques sur les véhicules commerciaux, et des cas de vols de bétail et des biens par des hommes armés dans les communes de Bankilaré, d’Ayorou et d’Inates.Malgré les restrictions de circuler en moto liées à l’état d’urgence et au maintien de l’ordre public, les bandits armés utilisent les motos, surtout de nuit, pour attaquer leurs cibles. Ce mode opératoire risque de s’intensi-fier pendant la saison pluvieuse car cette bande regorge de plusieurs « koris » et de mares, surtout dans les communes d’Inates, Bankilaré, Ayorou, Anzourou et Goroual. Ceci rend les routes difficilement praticables pour les patrouilles des FDS.Dans les communes de Bankilare, Téra et Ouallam, plusieurs cas de vols de biens ont été enregistrés. Mais cette situation se trouve plus accentuée dans la commune de Téra qui abrite beaucoup des sites d’orpaillage, sources de tensions. La fermeture de ces sites pour des raisons de pluies risquerait d’augmenter les actes de banditisme dans la zone.

Le contexte opérationnel a été influencé par plusieurs aspects :

a- LocalisationdesPDIdanslacommuned’InatesetAyerouLe mode de vie des nomades en tribus éparpillées sur des aires d’un rayon de plusieurs kilomètres ne facili-tent pas la visibilité du nombre exact de PDI. A cela s’ajoutent des mouvements secondaires en lien avec les pâturages, la mobilité des bétails, l’attachement des animaux aux milieux d’appartenance et les fréquents retours des déplacés pour vérifier l’état de leurs biens laissés derrière eux au moment du déplacement.Pour faire face à cette situation, un travail a été fait avec les autorités préfectorales d’Ayorou, les maires des communes d’Ayorou et d’Inates, les conseillers municipaux d’Inates et les points focaux afin d’identifier le positionnement actuel des personnes déplacées (au niveau de chef de ménage) en prenant en compte leurs zones d’attache. Au total 23 localités abritant les PDI ont été identifiés par les points focaux et autorités (voir carte localisation des PDIs régionTillabéri) et (Voir lien y relatif).Selon lesdites autorités, cette géolocalisation facilitera l’accès à l’assistance, surtout pour les groupes les plus vulnérables à travers une approche des sites de distribution, des sites d’installation tout en prenant en compte l’aspect sécuritaire. Pour cela, il s’avère nécessaire de créer un village d’accueil et un centre de distribution au niveau d’Ayorou au vu de l’importance du nombre des déplacés dans cette partie du département. La création du centre de dis-tribution d’Ayorou permettrait ainsi d’alléger la souffrance de ces communautés qui ne seront plus obligées de parcourir 50 à 85km pour se rendre à Tangouchmane ou Inates à la recherche d’assistance. Mieux encore, cette activité permettra de contrôler les services sociaux de base existant sur les différents sites de concen-tration des PDI afin d’évaluer les nouveaux besoins.b- LesaspectssécuritairesLes interventions militaires contre les groupes armés non étatiques au nord Mali continuent d’agiter cette partie des deux pays. Les opérations militaires ont conduit à des restrictions d’accès des humanitaires aux zones abritant les PDI avec pour conséquences un retard dans la mise en œuvre des activités, dans le ciblage et l’acheminement de l’assistance en vivres, et en biens non alimentaires.La persistance de la menace suite à la dispersion des éléments des groupes armés non étatiques dans cette zone et la circulation des armes rendent le climat sécuritaire plus inquiétant. Aussi, on peut noter un dével-oppement du banditisme à l’arme dans toute la bande nord de la région de Tillabéri.

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II. APERCU DE L’ENVIRONNEMENT SECURITAIRE ET DE PROTECTION DANS LA REGION DE TILLABERI

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c- Les aspects climatiques (Carte représentant les différents Koris)

Les pluies diluviennes dans la région au cours du mois de juin ont poussé la majorité des PDI in-stallées sur les sites d’Inates et Tiloa à se déplacer pour aller s’installer dans les villages environnants. Leur départ est dû au sol inondable, aux toits des abris en bâches mal installés qui laissent couler l’eau entrainant l’humidité dans les abris. L’écoulement des eaux des koris dans la commune d’Inates et du fleuve Goroubi (affluent du Niger) ve-nant du Burkina-Faso qui traverse les communes de Makalondi, Torodi et Say, ainsi que le Goroual con-stituent des obstacles pour la mobilité des popula-tions et des FDS dans le département de Tera et de Bankilare.Selon les points focaux de protection et autorités administratives et locales, 3 principaux koris à savoir Tinfagatt, Tangouchmane, Hagaye peul, pourraient être bloqués en saison de pluie pendant plusieurs jours et réduire l’accès aux populations déplacées.

En plus des questions liées au conflit armé, la saison de pluie dans la région crée d’autres problèmes liés à la fréquentation des mares par les enfants. Ainsi, on a quelquefois observé des cas de noyade (deux enfants) et la consommation de l’eau de ruissellement avec pour conséquences le développement des mal-adies hydriques, diarrhéiques, du péril fécal et du choléra. Le manque de moustiquaires imprégnées expose les communautés, particulièrement les femmes enceintes et les enfants, aux risques de paludisme

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III. MONITORING COMMUNAUTAIRE

d- Lesaspectssociaux-communautairesLes conflits intercommunautaires au nord Mali au cours du mois de juin persistent avec au moins 32 civils peulhs tués, la découverte des corps de 25 personnes issues également de la communauté peuhle dans trois fosses communes de la région de Mopti et dix autres personnes portées disparues (source actu-Mali juin 2018). Les peulhs au Mali sont en conflit avec plusieurs autres ethnies (Dogons, Bambaras, Daoussak, Imghads). Ce conflit en cours impliquant les peulhs a eu des répercussions au sein de la communauté peulhe du Niger vivant dans les communes d’Inates, d’Abala, de Baninbangou. On a ainsi assisté à des déplacements de leurs membres vers des zones plus sécurisées pour eux (Ayorou, Tiloa, Abala).Les risques de remontée des conflits entre communautés peulh et touareg au nord Tillaberi ont été rapportés et plusieurs foyers de tensions ont été identifiés dans les communes d’Inates, Baninbangou et d’Abala. A cela s’ajoutent la psychose et la méfiance qui règnent entre les différentes communautés.Selon certains analystes, si les Peulhs continuent d’être menacés au Mali, ce conflit interethnique pourra prendre une dimension régionale, car les Peulhs se trouvent dans plusieurs pays de la sous- région ; d’où la crainte de la communauté peuhle nomade du nord Tillaberi.Ce climat de crainte et de peur rend la communication avec la communauté plus difficile puisqu’elle évite d’être visible et ciblée, voire stigmatisée.

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MOUVEMENTS DE POPULATIONS DANS LA REGION DE TILLABERI (janvier - 30 juin 2018)Plusieurs alertes des mouvements de populations ont été rapportées dans la région de Tillaberi au cours du mois de juin. Suite à ces alertes, 5 évaluations multisectorielles (MSA et ERP) ont été réalisées dans les communes de Baninbangou (Sine Godar) et d’Abala ( Ikerfan Saraye, Abala, Rijian Malam). a-MouvementspréventifsAu cours du mois de juin, plusieurs déplacements préventifs ont été observés dans la région de Tillabéri. On peut noter entre autres :• un déplacement de la communauté arabe du village d’Inahayawane, à 35 km d’Inates vers Inates ville ;• un déplacement de la communauté peulhe d’Hagay et de Tinfitawen 25 km à l’ouest d’Inates, où les peulhs sont minoritaires et victimes d’attaques intercommunautaires, a pu être observé pour Ayorou et Tabareybarey ;• un mouvement des touaregs et d’arabes de Talawazey koy koira situé 10 km de Sinegodar ;• des mouvements de nomades peulhs à Tiloa venant de la commune d’Inates et des localités de la partie nord de Tiloa frontalière avec le Mali.RaisonsdesmouvementspréventifsdepopulationsLes raisons de ces mouvements sont de plusieurs ordres. On peut citer :• l’insécurité dans la partie nord de Tillabéri avec la présence d’éléments armés et la prolifération des armes à feu ;• la crainte de conflits interethniques entres peulhs et touaregs dans les localités, suivant la propor-tion des différents groupes ethniques avec une ethnie minoritaire (peulh ou touaregs) ;• les actes de vols de bétail des éleveurs par des hommes armés ;• l’assassinat du chef de village de Tintahoun, et l’enlèvement de personnes ;• l’ultimatum donné par les éléments d’un groupe armé non étatique aux populations de Talawazey koy koira de quitter leur village ;• les opérations militaires dans la bande nord Tillabéri.b-Mouvementpostattaque• Suite à l’assassinat du chef de tribu touareg et de son fils par des individus armés sur des motos à Tintihoun (25 km à l’ouest d’Inates), la population nomade a dû quitter le village pour Hagaye, Tintidan-gawene, Tigazratine et Ayorou.

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c- Déplacements secondaires de personnesdéplacéesinternesLes points focaux ont signalé des déplacements secondaires des PDI dans la commune d’Inates vers d’autres communes telles que Baninbangou, Oul-lam, Abala, Ayorou, Anzourou, Tillaberi. En effet, ce sont plusieurs familles en majorité des peulhs qui se sont déplacées. La raison évoquée est la peur d’être attaquées et le besoin d’être avec les membres de la même ethnie, le besoin d’être proches des po-sitions militaires pour plus de sécurité. La mise en place d’un mécanisme de suivi des mouvements secondaires est en cours dans les différentes local-ités d’accueil à travers/avec l’action des points fo-caux et des leaders communautaires. d-MouvementsdespopulationsnomadesdanslarégiondeTillaberiSelon les autorités administratives du département d’Ayorou, l’insécurité dans la bande nord a boule-versé les mouvements habituels de nomadisme et de transhumance, suite aux opérations militaires et à la présence des brigands armés. Actuellement, on constate l’abandon de plusieurs zones nomades, le changement du trajet ou cou-loir de transhumance. Par ailleurs, l’installation des populations dans de nouvelles localités avec des ethnies différentes peuvent être sources de conflits.La plupart sont installées dans des zones qu’ils n’ont pas l’habitude d’occuper avec un risque élevé de stigmatisation par les populations hôtes et les FDS, vu l’appartenance de certains membres de leurs communautés aux groupes armés du nord Mali. Leur présence a également engendré une forte pression sur les services sociaux de base, qui étaient insuffisants bien avant leur arrivée. En plus de ces conditions difficiles, l’accès à l’assistance hu-manitaire est très limité.Malgré le fait que cette zone soit pastorale, des ac-tivités agricoles y sont réalisées. Les activités agri-coles réduisent les aires du pâturage et la présence de nouveaux déplacés avec leurs animaux vient compliquer une situation déjà critique. D’où le ris-que de conflit autour des ressources naturelles que sont les aires de pâturage et les points d’eau. Selon les leaders communautaires, en plus des stratégies sécuritaires, il faudra un redéploiement des services publics adaptés aux populations no-mades. Ce redéploiement passe par l’utilisation des cliniques et écoles mobiles.

e-Mouvementdepersonnes retournéesvenantdunordMaliSuite à l’insécurité dans la région de Gao au Mali et pré-cisément dans le cercle d’Amraboukane, et Menaka, ainsi que les affrontements armés à Akabar et Tinden-bawene (Mali), plusieurs personnes sont retournées au nord de la commune de Banibangou (Sinegodar) et au nord d’Abala dans les localités d’Ikerfan, Ekerfa, Rijian Malam, Tamalaoulaout. Des évaluations multi-sectorielles et évaluations rapides de protection ont été réalisées auprès de ces retournés et déplacés in-ternes.Il ressort de ces évaluations de fortes préoccupations sécuritaires de protection (documentation avec risque d’apatridie, protection de l’enfance, VBG, cohésion so-ciale), de sécurité alimentaire, de santé, WASH, NFI/abris et d’accès aux services sociaux de base notam-ment la santé.Les points focaux signalent une forte stigmatisation des personnes déplacées et retournées, ainsi que la méfiance de la communauté hôte et des FDS qui sus-pectent une probable infiltration des ex-combattants.

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NIGER: LOCALISATION DES PERSONNES DEPLACEES INTERNES DANS LA REGION DE TILLABERI

Date de création: 10/ 7/ 2018 Source: Monitoring de protection, Autorités administratives et locales, IRC Auteur: Cluster Protection Feedback: Valérie Svobodova, [email protected] Nom du fichier:NER_TILLABERI_LOCALISATION_IDP_JULLET_2018

Les noms et les limites utilisés sur cette carte n'impliquent aucune acceptation ou reconnaissance officielle du Cluster Protection.

Mise à jour du 9 juillet 2018

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ABALAOUALLAM

FILINGUETILLABERI

BANIBANGOU

GOTHEYE

AYOROU

Abala

Tilloa Saraye

Inates

Ayorou

Mangaize

AbanguirTarhabout

Tin nagar

Sine Godar

Tagdounatt

Tissouhagh

Ikarffane I

Tabareybarey

TigazarateneTangouchmane

Rijian Mallam

Ingaralataine

Garey akoukou

Haguaye Nomade

Tadimbiste Abonkor

Agamsourgou Timanane

Agadez

DiffaZinder

TahouaTillabery Maradi

Dosso

") Village accueillant des PDIsLégende

M A L IM A L ILimite départementale

Limite internationale

50km

Département sous état d'urgence

# TOTAL DES PDIs 17758

¯

Département # Pers déplacées internesAyorou 13238Ouallam 1200Banibangou 665Abala 2655

Zone d'accueil PDIs Villages d'origine des PDIS dans ces zones de déplacements

Zone d'accueil PDIs Villages d'origine des PDIS dans ces zones de déplacements

Abanguir Haguaye Malgou Tangouchmane TezgueneAgamsourgou insiloumane Ikakane Tarhabout Tinkidibdibe, Talafattate, IngamanAgamsourgou Timanane Timbigui, Tamagaste, Toukousseye Tigazaratene Tilloukan, TintahouneAyorou Haguaye malgou, Tinfitawane, Agaye Zarma Tin nagar TintahouneGarey akoukou Tintahoune,Intikareyt Tissouhagh Ingaman, IntikarayteHaguaye Nomade Haguaye malgou, Tintahoune Mangaizé Talwazey Koy koira

InatesTassalalam, Intidayniwen, Tibital, Innassaragrag, Timbiga

Tilloa N'zouett

Ingaralataine Tamagaste Sine Godar Inakatan, InfazazaTabareybarey Tinfitawane, Haguaye malgou Rijian Mallam Rijian KokkeTadimbiste Abonkor Tibital, Intahounté, Kalachi Saraye Ekerfane, Chimbarkawane

TagdounattHaguaye malgou, Tintazori, Houney, Tibital, Boussaytane, Tintahoune

Ikarfane Matelikia, Tankademi

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IV. ACCES AUX BESOINS SOCIAUX DE BASE ET MOYENS DE SUBSISTANCE

En dehors des questions sécuritaires, l’assistance en vivres semble être le besoin prioritaire des PDI. Dix vil-lages de la partie est de la commune d’Inates (agro-pastorale) sont totalement vidés de leurs populations et les greniers ont été soit pillés, soit brulés après leur départ car selon les autorités, tous les villages abandon-nés sont devenus des refuges pour les bandes armées.Selon les autorités du département d’Ayorou, le gouvernement nigérien compte mettre à la disposition des populations du département 250 tonnes de vivres, dont 100 tonnes pour Ayorou et 150 tonnes pour Inates. Ces vivres constituent un appui à la période de soudure et seront distribués de façon ciblée pour toucher les groupes les plus vulnérables. Une telle opération pourrait soulager les souffrances des populations hôtes, tout en laissant un grand man-que pour les personnes déplacées. Pour ce faire, les autorités administratives et municipales ont exprimé le besoin d’une meilleure collaboration avec les acteurs humanitaires afin de réduire les effets néfastes de cette crise à travers des sensibilisations sur la cohésion sociale, ceci afin d’éviter les frustrations et de réduire les tensions intercommunautaires. Une autre préoccupation soulevée par les représentants des communautés est la prise en compte de la re-constitution du cheptel dans les assistances pour les nomades. En effet, dans la plupart des cas, les nomades ne vivent pas de vivres, mais des dérivés de la production animale. Letraitementdeseauxdeboisson/Accèsàl’eaupotableBeaucoup des personnes déplacées ont quitté des localités où elles avaient de l’eau pour s’installer à côté des mares. En cette période de pluie, la principale source d’eau de consommation sont les mares et les mar-igots. Or cette eau mérite d’être préparée avant sa consommation afin d’éviter certaines pathologies, car le manque de latrines et la divagation des animaux vont engendrer des déchets qui seront transportés vers ces points d’eau destinée en même temps à la consommation humaine et animale. Pour ce faire, des produits de traitement d’eau doivent être prescrits et les sensibilisations contre le ver de guinée et d’autres maladies liées à l’eau doivent être menées par les acteurs humanitaires.L’appuienabrisetcouvertures:AssistanceauxPBSEn cette période de grandes intempéries, les personnes âgées et les enfants doivent être protégés. Un appui en couverture et abris adaptés aux réalités du milieu semble nécessaire en termes d’assistance à ces com-munautés. En plus de la distribution des moustiquaires imprégnées, il semble important que des secouristes locaux et agents de santé soient formés pour apporter une assistance sanitaire à ces communautés

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Dans la situation d’insécurité qui prévaut actuellement dans la région de Tillaberi, avec une prolifération des armes à feu, les personnes détentrices d’armes sont multiples (combattants, bandits, personnes défendant leur communauté, éleveurs armés). Suite à cela, il est très difficile pour la communauté de faire la distinction entre les différents auteurs d’exactions commises par les hommes armés dans leur communauté. Ce qui conduit à ranger imprudemment dans la catégorie « éléments d’un groupe armé non étatique » un vaste vivier d’hommes en armes qui comprend les éléments des groupes armés venant du Mali, les bandits armés du Niger, les éleveurs armés, et d’autres détenteurs d’armes. Selon certains leaders communautaires, ces hommes armés, traités différemment, pourraient permettre de mieux appréhender la situation d’insécu-rité actuelle dans la région nord Tillaberi et de mettre en place des actions appropriées et des mécanismes d’alerte.

V. INCIDENTS DE PROTECTION

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L’analyse des incidents de protection pour le pre-mier semestre de l’année 2018 montre une con-stance des incidents de protection avec une moy-enne de 28 incidents par mois. On note une légère baisse des incidents (9 incidents) au cours de juin ce qui pourrait s’expliquer par les vastes opérations militaires dans la zone qui auraient réduit significa-tivement les incursions des groupes armés. Au total 25 incidents de protection ont été rap-portés au cours du mois de juin, répartis comme suit :• Quatre (4) cas d’enlèvement dont : à 30 km au Sud d’Inatès, deux hommes d’ethnie touareg; un berger d’ethnie touareg à 60 km au sud d’Inatès ; à Tangoungou/ Torodi 60 km au sud-ouest de Maka-londi, un marabout ; à Tiloukane 50 km du chef-lieu de la commune d’Inates, l’enlèvement d’un éleveur peulh avec son troupeau ;• Six (6) cas d’incursions et d’attaques des éléments armés non étatiques (au nord d’Inates, à l’ouest de Torodi, à l’Est d’Ayorou, au nord de Banin-bangou au nord d’Abala, et au nord de Mangaizé) ;• Un (1) cas d’assassinat du chef de tribu touareg et de son fils par des individus armés sur des motos à Tintahoune;• Six (6) cas de tensions intercommunautaires impliquant les peulhs et touaregs ayant conduit à des déplacements de populations de la commu-nauté peulhe en particulier ;• Sept (7) cas de vols de bétail et de biens par des hommes armés à Lemdou commune de Bankilaré, à Firgoune dans la commune d’Ayorou, à Yalwa commune de Bankilaré ;• Un (1) cas d’agression physique par les hommes armés à Tizawene (commune d’Inates).

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ce graphique montre une réduction des incursions, des agressions physiques et des conflits intercommu-nautaires au cours des trois derniers mois, par contre les cas vols et pillages par les éléments armés et les cas d’enlèvement ont connus une légère augmenta-tion.DOCUMENTATION ET PRISE EN CHARGE DES CAS IN-DIVIDUELS DE PROTECTION De janvier au 30 juin, quatre-vingt-quinze (95) cas individuels de protection ont été identifiés et, une écoute-conseil et une orientation ont été apportées. Ces cas sont entre autres des cas de personnes vic-times d’attaques des groupes armés dans la commune d’Inates (veuves, orphelins, victimes d’agressions phy-siques), ainsi que d’autres personnes à besoins spéci-fiques causés par la situation de déplacement forcé en cours.L’assistance est en cours et se fait en fonction de l’éval-uation de leurs besoins. L’accès limité dans la partie nord (Inates, Tiloa) a réduit significativement le champ d’action des acteurs de la protection pour apporter une assistance directe aux victimes d’affrontements armés (assassinats, enlèvements). Par contre, certains cas nécessitant une prise en charge médicale ont été référés vers des centres de santé. Pour renforcer la protection à base communautaire et permettre aux populations affectées de s’impliquer de façon active dans la formulation des besoins et des réponses de protection, ainsi que dans la prévention des risques de protection, des consultations commu-nautaires ont débuté dans les communes de Bankilare, Tera et Ayorou.De même, l’information des populations sur les servic-es disponibles, les mécanismes de référencement, et surtout le processus de mise en place du mécanisme de remontée et traitement des plaintes se poursuit dans les différentes localités.

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Cette carte montre les com-munes les plus touchées par les problèmes de protection en rouge, ensuite orange et le jaune et les communes en verte pour les moins touchées au cours du mois de juin.La commune d’Inates est la plus touchée et compte le plus grand nombre d’incidents de protec-tion (28%) enregistrés au cours du mois de Juin ( enlevement, incursion ,attaque, conflits in-tercommunautaires) et à cela s’ajoute les mouvements de pop-ulation qui entrainent plusieurs risques de protection.Les communes de Baninbangou et Abala ont virés en couleur or-ange au cours du mois de juin du fait des conséquences des vastes opérations militaires en cours dans la bande nord , des conflits intercommunautaires, et d’autres problèmes de pro-tection identifiés lors des éval-uations rapides de protection réalisées suite aux mouvements de population.Les communes du Goroual, Bankilare, Anzourou, Tondik-iwindi ont été aussi touchées par les incursions des groupes armés, des cas de vols de bétails et de biens.

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NIGER: INDICE DE MONITORING DE PROTECTION DANS LES COMMUNES ENQUETEES AU MOIS DE JUIN 2018 DANS LA REGION DE TILLABERI

Date de création: 10/ 7/ 2018 Source: Monitoring de protection Auteur: Cluster Protection Feedback: Valérie Svobodova, [email protected] Nom du fichier: NER_TILLABERI_INDEX_RISQUE_COMMUNE_30_JUIN_2018Pour plus d'information visitez: https://www.humanitarianresponse.info/en/operations/niger/protection

Les noms et les limites utilisés sur cette carte n'impliquent aucune acceptation ou reconnaissance officielle du Cluster Protection.

Au 31 mai 2018

SINDER

NIAMEY

ABALA

SANAM

TORODI

TONDIKIWINDI

BANIBANGOU

TERASIMIRI

GOROUAL

TAMOU

DARGOL

INATES

KOURFEYE-FILINGUE

KOKOROU

TONDIKANDIA

DINGAZIBANDA

SAY

GOTHEYE

OUALLAM

KARMA TAGAZAR

ANZOUROU

KOURE

HAMDALLAYE

BANKILARE

NAMARO

KOURTHEYE

YOURI

SAKOIRA

DESSA

TILLABERI

AYEROU

KOURFEYE CENTRE

KIRTACHI

DIAGOUROU

MAKALONDI

IMANAN

BITINKODJI KOLLO

DANTCHANDOU

OURU GUELADIO

MEHANA

NDOUNGALIBORE

SINDER

BIBIYERGOU

ABALA

TERA

OUALLAM

KOLLO

FILINGUE

SAY

TORODI

BANIBANGOU

GOTHEYE

AYEROU

TAGAZAR

TILLABERI

BANKILARE

4°0'0"E3°0'0"E2°0'0"E1°0'0"E0°0'0"

15°0

'0"N

15°0

'0"N

14°0

'0"N

14°0

'0"N

13°0

'0"N

13°0

'0"N

Agadez

Diffa

ZinderTahoua

TillaberyMaradi

DossoNiamey

Légende

B U R K I N AB U R K I N AF A S OF A S O

Limite départementale

Limite internationale

Limite communale

50km

M A L IM A L I

Indice de risque de protection

Faible Elevé

1

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VI. PROTECTION DE L’ENFANCE

La région de Tillabéri, est l’une des régions du Niger où la situation de la protection de l’enfance est alarmante en atteste le taux de 69% de mariage d’enfant selon les données national de la statistique 2016 (DNS). Cela se traduit par l’empêchement de 40 cas de mariages d’enfants au cours de ces 5 derniers mois par les com-ités villageois de protection de l’enfant mis en place par l’ONG ANTD, dans 30 villages. Notons que la popu-lation nomade inscrit rarement ses enfants à l’école faute d’écoles nomades dans la zone.En effet, avec le contexte sécuritaire qui se dégrade dans la bande nord de la région impliquant des mouve-ments de population, les enfants sont exposés à toutes sortes de risques notamment la séparation avec les parents biologiques, les agressions sexuelles, le traumatisme suite à l’assassinat des parents, le recrutement au sein des groupes armés.On note également un manque criant de services sociaux de base adaptés aux enfants dans les zones d’ur-gence de la région, particulièrement les services de santé pour les nouveaux nés, les enfants atteints de maladie chroniques, les enfants en situation de handicap.La protection de l’enfance dans la région de Tillabéri en général et en particulier dans les zones avec per-sonnes déplacées mérite un accent particulier afin de fournir un minimum de protection aux enfants.

VII. VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE

Il a été rapporté lors de l’évaluation rapide protection à Saraye (Abala) trois (3) cas de VBG lors des discus-sions de groupes, deux (2) cas de mariage précoce contractés depuis Tamalé, site d’origine (l’âge des filles étant estimé à 15 ans), et un cas de viol perpétré sur une veuve âgée de 25 ans sur le site d’origine. Par ail-leurs, selon la coutume de la communauté de Sarayé, la tranche d’âge pour le mariage des filles est comprise entre 10 et 15 ans. Le mariage forcé est aussi l’une des pratiques traditionnelles préjudiciables que vivent les femmes et filles dans la zone de Tillaberi.

VIII. COHÉSION SOCIALE

La cohabitation pacifique est mise à rude épreuve par le manque d’information fiable sur la situation en cours au Mali, ainsi que les rumeurs sur d’éventuelles attaques des groupes armés, voire les différentes opérations militaires et sécuritaires.Les conflits armés ayant pris une dimension communautaire dans une région où les groupes armés s’organ-isent sur la base d’affinités ethniques, certaines communautés à l’instar des peulhs sont stigmatisées par d’autres ethnies et identifiées comme responsables des attaques. Ceci participe de leur exclusion et même limite leur accès à certains biens et services. Cette situation a contraint la plupart à quitter leurs villages pour s’installer dans d’autres zones. Ces mouvements, en cette période de cultures, peuvent engendrer égale-ment des conflits liés à l’occupation des terres de cultures car les nouveaux déplacés s’installent dans une aire totalement nouvelle pour eux.Les localités concernées au cours du mois de juin ont été Tintahoune qui s’est vidé suite à l’assassinat du chef de village, Sinegodar avec l’arrivée des déplacés et retournés peulhs venus du Mali, Rijia Malam et Ikarfan dans la commune d’Abala, suite à l’arrivée des peulhs venus du Mali.Les localités touchées au Mali les plus proches sont Intidinbawene, et les régions de Menaka et Anderam-boukane, et la région de Mopti.Il en ressort également le risque additionnel de vengeances/répercussions des groupes armés sur les popu-lations, si jamais celles-ci collaboraient avec les FDS. Ce qui revient au manque de protection des populations qui souhaitent collaborer ou dénoncer les personnes suspectes dans leur communauté.

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La recrudescence des attaques dans les localités abritant les PDI augmente la méfiance et réduit la cohabita-tion pacifique entre les populations hôtes et déplacées. D’où un besoin de renforcement du système d’alerte et de réponse précoces aux différentes escalades de violences.Les discussions de groupes avec les leaders communautaires permettent de faire ressortir des difficultés qu’ont certains leaders communautaires à réguler et à apaiser les conflits intercommunautaires suite à la perte de leur influence sur la population. Cette situation a permis la résurgence des tensions intercommu-nautaires plus anciennes, ainsi que la prolifération des armes et les règlements de compte.La différenciation dans la prise en charge des PDI, retournés, refugiés devient progressivement une source de tension au sein des communautés, d’où la nécessité de renforcer les sensibilisations des communautés sur les critères de ciblage afin d’éviter les tensions intercommunautaires dues aux assistances.ActionsenfaveurdelacoexistencepacifiqueentrelesdifférentescommunautésEn vue de renforcer la paix et la cohésion dans la région de Tillabéri, les autorités préfectorales d’Ayorou ont mis en place un comité de paix et conduisent de façon hebdomadaire des activités de sensibilisation des populations pour une cohabitation pacifique.Des formations en leadership, gestion non violente des conflits et sur l’approche de terrain d’entente ont été données aux leaders communautaires et FDS dans les villes d’Ayorou, Ouallam et Abala. Des sessions de sensibilisations ont été menées dans la ville de Abala à travers des sketchs Participatifs afin d’améliorer la cohésion sociale entre les différentes populations. Depuis quelques mois, des messages radiophoniques de sensibilisations sur des questions clé de la cohésion sociale, cohabitation pacifique et les questions de protection et d’assistance humanitaire sont passés sur 4 radios communautaires à Ouallam, Abala, Ayourou et Bankilare. Lors des rencontres d’échanges avec les autorités des communes d’Inates et d’Ayorou, elles ont exprimé le souhait de conjuguer leurs efforts avec l’appui de la communauté humanitaire pour agir ensemble en faveur de la paix.

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NIGER: LOCALITES AFFECTEES PAR LE CONFLIT INTER-COMMUNAUTAIRE DANS LA REGION DE TILLABERI

Date de création: 7/7 2018 Source: Monitoring de protection Auteur: Cluster Protection Feedback: Valérie Svobodova, [email protected] Nom du fichier:NER_TILLABERI_CONFLIT_COMMUNAUTAIRE_7_JUILLET_2018

Les noms et les limites utilisés sur cette carte n'impliquent aucune acceptation ou reconnaissance du Cluster Protection.

A la date du 7 juillet 2018

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Anderamboukane

Haguaye

Rijian MallamSine Godar

Titahoune

AklazAwakassa

Intidimbawene

Sanam

Abala

AkoukouKalachi

EkrafaneIkarfane

Intahoune MaitalakiaInteylaleine

Abala

Tera

Ouallam

Filingue

Tillaberi

Banibangou

Ayorou

Bankilare

© OpenStreetMap (and) contributors, CC-BY-SA

Agadez

Diffa

ZinderTahoua

TillaberiMaradi

DossoNiamey

¯à Conflit iner-commuanutaire au Mali

Légende

M A L IM A L I

0 1,100550Km

Limite départementale

Limite internationale

à Conflit inter-communautaire au Niger

NB: LES COORDONNEES GPS DE CERTAINES LOCALITES NE SONT PAS GARANTIES SANS ERREUR

N I G E RN I G E R

TAHOUA

M A L IM A L I

N I G E RN I G E R

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Du 21 au 26 juin 2018, deux (2) sessions de formation ont été réalisées à Bankilaré à l’intention des 12 points focaux sur leurs rôles et responsabilités et de 14 acteurs gouvernementaux (13 hommes et 1 femme) sur la protection de l’enfant et les notions de violence basée sur le genre.L’objectif général de la formation était de renforcer les capacités des points focaux et des acteurs gouverne-mentaux sur les thématiques générales de protection. De façon spécifique, ils ont été outillés sur les connais-sances en monitoring protection, sur les notions de base liées aux violences basées sur le genre, la protection transversale, la cohésion sociale, la protection de l’enfance afin de leur permettre de mieux mener les activ-ités de protection dans leurs localités respectives.Pour renforcer les activités de prévention, 25 séances de sensibilisation ont été réalisées et ont touché 1216 personnes (dont 334 hommes, 447 femmes, 199 garçons et 236 filles). Les thématiques abordées tiennent aux conséquences du mariage précoce, à la scolarisation des filles, aux conséquences des violences basées sur le genre, à l’importance de la documentation civile et à la cohésion sociale.

IX. RENFORCEMENT DE CAPACITES ET ACTIVITES DE SENSIBILISATION COMMU-NAUTAIRE

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X. DEFIS ET RECOMMANDATIONS

DéfisopérationnelsCes défis tiennent :• à l’insécurité et à l’accès limité dans la bande nord de la région de Tillabéri (opérations militaires et présence des bandits armés)• au suivi des mouvements secondaires des PDI dans les communes d’Inates, d’Ayorou et d’Abala• au mauvais état des routes en cette saison des pluies.

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Recommandations ResponsablesMettre à jour des localités accessibles pour les humanitaires (corridor humanitaire ou sécurisation des zones) afin d’améliorer l’accès aux personnes dans le besoin

CIMCOORD

Plaider auprès du gouvernement pour l’enregistrement de ces personnes retournées et déplacées et facilitation de l’accès à la documentation (risque d’apatridie)Veiller à la gestion des cas individuels de protection et au partage des informations sur les personnes disparues au CICR (voir ERP Ikafan Rijian Malam, Saraye)Poursuivre et renforcer les actions sur la coexistence pacifique entre les différents groupes ethniques avec l’impli-cation du gouvernement, des leaders communautaires et de la communauté Mettre en place un cadre d’échanges entre les personnes déplacés internes, retournées et populations hôtes

Cluster protection

Renforcer les sensibilisations sur la prévention des maladies hydrique, le paludisme et l’utilisation des mousti-quaires imprégnéesEvaluer les capacités des CSI dans les localités d’accueil des PDI Former les volontaires de santé communautaires ou secouristes

Cluster santé

Sensibiliser les communautés sur les risques de consommation d’eau des mares et la nécessité de traiter l’eau de boisson Disponibiliser les produits de traitements des eaux de boisson pour les PDI qui n’en ont pas reçu à la dernière distribution

Cluster WASH

Mettre en place les activités de prévention des risques liés aux inondations MAH/ gouvernement

S’assurer de la qualité du ciblage des bénéficiaires pour les distributions de vivres et appui de la CCA au besoin Cluster SECALS’assurer de l’appui en kits ABNA pour les PDI recensées lors du ciblage GT ABNA/RRMSensibiliser les communautés sur les VBGIdentifier les problématiques de VBG au sein de populations déplacées qui risquent de s’aggraver suite aux condi-tions de vie dans les localités d’accueil

Sous –cluster GBV

Sensibiliser les communautés sur la protection de l’enfant en situation d’urgence Poursuivre l’identification des ENA, ES et enfants à risque au sein des déplacés des communes d’Abala et Banin-bangou Identifier les cas d’abus et d’exploitation sur les enfants ensituation de déplacement dans toutes les zones des PDISensibiliser les parents sur les risques liés à la séparation de famille lors du déplacement (enfants restés avec le pâturage)

Sous-cluster protection de l’enfance

Renforcer la collaboration sur le terrain entre les équipes RRM et monitoring de protection Equipe RRM / monitoring de protection

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