rapport - 1863 - sgdn, renseignement, environnement et prospective de la défense

8/8/2019 Rapport - 1863 - SGDN, renseignement, environnement et prospective de la dfense

1/49


2/49


3/49

3

SOMMAIRE

___

Pages

INTRODUCTION .................................................................................................................... 5

I. LACTION DU SECRETARIAT GENERAL DE LA DEFENSE NATIONALE ................................... 9

A. LE HAUT RESPONSABLE POUR LINTELLIGENCE ECONOMIQUE ..................................... 9

1. La mission du Haut responsable............................................................................. 9

2. Les priorits du plan daction gouvernemental ......................................................... 10

3. Les actions menes par le Haut responsable .......................................................... 10

4. Renforcer le tissu des petites entreprises innovantes matrisant des technologiescritiques................................................................................................................. 12

5. La ncessaire mutualisation des financements publics............................................. 13

B. LA SCURIT DES SYSTMES DINFORMATION............................................................. 14

1. Laction de la direction centrale de la scurit des systmes dinformation ................ 14

2. Renforcer la scurit des rseaux et des systmes dinformation ............................. 16

C. LA SECURITE DE LETAT.............................................................................................. 17

1. Lactualisation des plans de vigilance contre la menace terroriste ............................. 17

2. La protection des rseaux de communication .......................................................... 18

3. La protection du secret de la dfense nationale ....................................................... 19

D. LES AFFAIRES INTERNATIONALES ET STRATGIQUES .................................................. 19

1. Les missions de la direction ................................................................................... 19

2. La mutualisation des informations avec les ministres ............................................. 20

E. LA SURVEILLANCE ET LE CONTROLE DES EXPORTATIONS DE MATRIELS DE GUERRE .. 20

1. Le contrle des exportations de matriels de guerre ................................................ 21

2. Les technologies sensibles et la lutte contre la prolifration ...................................... 21

F. LA COORDINATION DU RENSEIGNEMENT ..................................................................... 22

1. Le Comit interministriel du renseignement ........................................................... 22

2. La ncessit dun Conseil national du renseignement .............................................. 22


4/49

4

II. LES MOYENS DU SGDN POUR 2005 ................................................................................... 23

A. LES EFFECTIFS .......................................................................................................... 23

B. LES CREDITS DE FONCTIONNEMENT ........................................................................... 24

C. LES CREDITS DEQUIPEMENT...................................................................................... 25

1. Les capacits techniques interministrielles ............................................................ 25

2. Le centre de transmission gouvernemental ............................................................. 25

3. La direction centrale de la scurit des systmes dinformation ................................ 26

4. Le programme civil de dfense............................................................................... 26

D. LES CREDITS DU HAUT RESPONSABLE POUR LINTELLIGENCE ECONOMIQUE ................ 27

III. LINSTITUT DES HAUTES ETUDES DE LA DEFENSE NATIONALE (IHEDN) ............................. 29

A. LES CREDITS DE LINSTITUT........................................................................................ 291. Des transferts demplois vers lInstitut ..................................................................... 29

2. Le budget prvisionnel pour 2005 ........................................................................... 30

B. LACTIVITE DE LINSTITUT............................................................................................ 30

C. LA REFORME DE LINSTITUT DOIT ETRE UNE PRIORITE ................................................. 31

1. Linternationalisation de lIHEDN ............................................................................ 31

2. Le financement de linternationalisation................................................................... 33

3. Louverture aux cadres du secteur priv .................................................................. 33

4. Quel avenir pour lIHEDN ? .................................................................................... 34

IV. LE RENSEIGNEMENT, LENVIRONNEMENT ET LA PROSPECTIVE DE DEFENSE .................... 35

A. LE PROGRAMME ENVIRONNEMENT ET PROSPECTIVE DE DEFENSE .......................... 35

B. LA DIRECTION GENERALE DE LA SECURITE EXTERIEURE.............................................. 36

1. La gestion du personnel......................................................................................... 37

2. Les moyens de fonctionnement .............................................................................. 40

3. Les dpenses dinvestissement .............................................................................. 40

C. LA DIRECTION DE LA PROTECTION ET DE LA SECURITE DE LA DEFENSE ....................... 42

D. LA DIRECTION DU RENSEIGNEMENT MILITAIRE ............................................................ 43

E. LA DELEGATION AUX AFFAIRES STRATEGIQUES........................................................... 45

F. LA DELEGATION GENERALE POUR LARMEMENT........................................................... 46

EXAMEN EN COMMISSION ..................................................................................................... 47


5/49

5

INTRODUCTION

Les menaces contemporaines ont surgi de la clandestinit : terrorisme, prolifration nuclaire, guerre conomique, autant de nouveaux dfis que doitaffronter notre pays, comme le soulignait avec pertinence le Prsident de laRpublique la Direction gnrale de la scurit extrieure (DGSE) en juin 2003.

Les attentats de Madrid du 11 mars 2004 nous lont douloureusementrappel : lEurope est une cible privilgie des terroristes. Si les bombesreprsentent dans notre subconscient collectif la menace essentielle, lventail desmenaces qui psent sur nos socits est bien plus large. Depuis une vingtainedannes, notre pays est entr sans en avoir ncessairement pris conscience dans lre de la socit de linformation. Outre la qualit des hommes, la

production de la richesse nationale repose aujourdhui sur une massedinformations juridiques, financires, commerciales, scientifiques, techniques,conomiques ou industrielles. Les menaces qui psent sur notre outil productifont, elles aussi, volu. Elles sont devenues plus diffuses, plus insidieuses

Comme votre Rapporteur lindiquait en juin dernier dans son rapportdinformation n 1664 sur la scurit conomique nationale, lexacerbation de lacomptition internationale transforme les informations stratgiques des tats etdes entreprises en enjeu dune vritable guerre conomique (1) . Le rachat,annonc le 18 mai dernier, de Kroll (leader mondial de lintelligence conomique

et de linvestigation) par Marsh&McLennan Companies, qui dtient le leadermondial du courtage dassurance, une socit majeure de consultants (Mercer) etlun des plus gros fonds dinvestissement amricains (Putnam) illustre la matrise,

par les anglo-saxons, de ce que votre Rapporteur appelait les mtiersstratgiques dans son rapport (2) remis au Premier ministre : audit, conseil,investigation, assurance, etc (3). Ils sintgrent toute stratgie de puissance.

Jamais ainsi les services de renseignement nont t autant au cur delappareil rgalien : ils sont la cl de laction. Singulire responsabilit alors quilsnabsorbent que 0,7 % (hors rmunrations des militaires, il est vrai) du budget de

la Dfense ! Pour le prix de quelques chars Leclerc, les voil mme quidisposeraient en quelques annes des moyens techniques dinterception et detraitement de linformation de la nouvelle gnration ! Dominique de Villepin,Ministre de lintrieur, de la Scurit intrieure et des Liberts locales, dclaraitrcemment (4) quil souhaitait que, d'ici trois ans, nos services derenseignements, dont les mthodes d'investigation classiques ont fait larputation, soient galement les meilleurs en matire technologique. Car il n'y

(1) Selon lexpression utilise ds 1971 par Bernard Esambert.

(2) Intelligence conomique, comptitivit et cohsion sociale , rapport remis au Premier ministre en juin2003, La Documentation franaise, 176 pages.

(3) Lensemble reprsenterait un chiffre daffaires de 11 milliards de dollars (9,2 milliards deuros) et plus de60.000 emplois.

(4) Le Figaro du 13 mai 2004


6/49

6

aura pas de victoire contre le terrorisme sans un outil performant . Leffortpour se doter des meilleurs outils technologiques doit mobiliser ltat dansson ensemble. Il sinscrit parfaitement dans la logique du passage de laconception de dfense celle de scurit nationale. Un effort de mutualisationdes crdits publics doit donc tre ralis.

Ce rapport spcial, pour la troisime anne offre au Parlement loccasionde sinterroger sur les vrais sujets relevant de sa comptence : conditions defonctionnement des services, priorits techniques et budgtaires, modes derecrutement et statuts des personnels, etc. Cet exercice est soutenu par laconviction que les services de renseignement nont ni la place dans ltat nilimage dans lopinion publique quils mritent. La culture du renseignementreste trangre aux mentalits de nos lites : ltat lui-mme ne sait pas grerleur image, entretenir leur attractivit ou nourrir suffisamment de vocations, alorsmme que ces mtiers exigent des connaissances prouves, allies des valeursmorales singulires.

Au-del de la gratitude que la Nation leur doit, notre pays ne peut oublierque les services de renseignement constituent lun des atouts majeurs de sa

puissance et de la dfense de ses principes.

Larticle 49 de la loi organique du 1er aot 2001 fixe comme date butoir, pour leretour des rponses aux questionnaires budgtaires, au plus tard huit jours francs compterdu dpt du projet de loi de finances. Cette date tait donc le 9 octobre.

A cette date, environ 83 % des rponses taient parvenues votre Rapporteurspcial (le taux de rponse du Secrtariat gnral de la dfense nationale tant de 100 % etcelui du ministre de la dfense de 70 %).


7/49

7

PRESENTATION GENERALE

Le projet de budget du SGDN pour 2005 slve 56,67 millions deuros contre50,2 millions deuros dans la loi de finances initiale pour 2004, soit une progression apparentede ses dotations de 12,9 %. A primtre constant, le budget ne progresse que de 5,1 %. En effet,le projet de loi de finances propose, conformment la loi organique du 1 er aot 2001, letransfert de 36 emplois au budget du SGDN et 43 emplois au budget de lInstitut des hautestudes de la dfense nationale.

VOLUTION DU BUDGET DU SGDN(en millions deuros)

Loi definances

initiale pour2002

Loi definances

initiale pour2003

Loi definances

initiale pour2004

Projet de loide financespour 2005

Rmunrations et charges sociales 13,7 14,1 15,2 18,6

Matriel et fonctionnement 9,4 10,0 10,4 11,2

Subvention de fonctionnement

lIHEDN

1,5 1,8 2,0 4,2

Rmunrations pour servicesrendus

2,1 2,4 1,8

quipement et matriel (CP) 14,8 20,2 20,1 20,9

Total 39,4 48,2 50,2 56,7

Source : projet de loi de finances

Globalement, les crdits de lagrgat n7 Renseignement du budget du ministre dela dfense progressent en 2005 de 3,1 % pour atteindre 300,3 millions deuros contre291,1 millions deuros en 2004. Ces crdits, qui nincluent pas les rmunrations et chargessociales des militaires, se rpartissent entre les trois directions que sont la direction durenseignement militaire (DRM), la direction de la protection et de la scurit de la dfense

(DPSD) et la direction gnrale de la scurit extrieure (DGSE).

VOLUTION DES CREDITS DU RENSEIGNEMENT(hors rmunrations et charges sociales)

(en millions deuros)

2003 2004 2005Direction du renseignement militaire 20,6 23,2 21,6

dont : Titre III 6,7 6,4 6,4dont : Titre V (crdits de paiement) 13,9 16,8 15,2

Direction de la protection et de la scurit de la dfense 11,4 11,4 11,2dont : Titre III 7,7 7,7 7,7dont : Titre V (crdits de paiement) 3,75 3,7 3,5

Direction gnrale de la scurit extrieure 271,7 256,4 267,6dont : Titre III 158,7 161,7 165,3dont : Titre V (crdits de paiement) 113,0 94,7 102,3

Source : projet de loi de finances


8/49


9/49

9

I. LACTION DU SECRETARIAT GENERAL DE LA DEFENSE NATIONALE

Le SGDN connat enfin un largissement sensible de son champ dactionvers les enjeux de scurit nationale au sens le plus large. Cette volution sest

manifeste en premier lieu par une forte mobilisation autour des fonctions de suivides crises nationales comme internationales. Suite une demande du cabinet duPremier ministre, a t mise en place en septembre 2003 une cellule de veille etdalerte fonctionnant 7 jours sur 7 avec laide de rservistes. En outre, un hautresponsable pour lintelligence conomique a t plac auprs du Secrtairegnral par dcret du Prsident de la Rpublique du 22 dcembre 2003.

A. LE HAUT RESPONSABLE POUR LINTELLIGENCE ECONOMIQUE

Le Rapport que votre Rapporteur a remis (1) en 2003 au Premier ministre

proposait la mise en oeuvre dune politique publique dintelligence conomique.Le dcret du 22 dcembre 2003 a institu un Haut responsable pour

lintelligence conomique (HRIE). En raison du caractre interministriel de la politique dintelligence conomique, ce Haut responsable a t plac auprs duSecrtaire gnral de la dfense nationale. Ce positionnement doit tre considrcomme une tape ncessaire mais insuffisante. Compte tenu de la complexit et dela transversalit des enjeux (nergie, rseaux, aronautique civile, etc.), votreRapporteur souligne que cette fonction ressort plutt, comme dans la plupart destats occidentaux, dune structure interministrielle politique.

Pour assurer sa mission, le Haut Responsable dispose dun effectifrestreint, compos de trois hauts fonctionnaires et de deux secrtaires.Conformment aux attributions dfinies par le dcret prcit, il revient au Hautresponsable d assurer la synthse et organiser la diffusion de linformationdisponible en matire dintelligence conomique et veiller llaboration et, lecas chant la mise en uvre, des mesures prendre .

1. La mission du Haut responsable

Lintelligence conomique consistant matriser, traiter et diffuserlinformation stratgique une information qui ressort dobjectifs de scurit, decomptitivit et dinfluence , le succs de laction engage reposera sur la qualitde la coordination interministrielle, qui doit tre conduite en troite concertationavec les acteurs conomiques. Le Haut Responsable pour lintelligenceconomique a pour mission de coordonner les ressources de ladministration. Acet effet, il sappuie sur un groupe permanent pour lintelligence conomique.Cette instance compte des reprsentants des ministres de lconomie, desfinances et de lindustrie, de lintrieur, de la dfense, des affaires trangres et dela Recherche. Le Haut responsable rend compte de son action au cours de runions

rgulires du comit directeur de lintelligence conomique.

(1) Intelligence conomique, comptitivit et cohsion sociale , rapport remis au Premier ministre en juin2003, La Documentation franaise.


10/49

10

2. Les priorits du plan daction gouvernemental

Le plan daction gouvernemental a fix pour trois ans les axes dactionprioritaires visant notamment :

remdier aux lacunes du traitement de linformation stratgique par lesadministrations ;

dvelopper une vritable culture de lintelligence et mettre en place desformations initiales et continues cohrentes en intelligence conomique ;

recenser et amliorer les outils de veille publics et privs ;

densifier le rseau de coopration par la cration dun vritable maillageterritorial ;

apporter un soutien aux entreprises ;

et diminuer la vulnrabilit des secteurs stratgiques des prises decontrle trangres non souhaites.

3. Les actions menes par le Haut responsable

Les secteurs stratgiques, qui relvent seuls dune politique publique, surlesquels doit sexercer la mission de veille tant en France qu ltranger ont tidentifis et valids. Un dispositif de veille et dalerte interministriel a t mis en

place. Laction du Haut responsable repose sur une connaissance fine desentreprises franaises relevant des secteurs stratgiques prcits. Afin de permettre

au gouvernement de suivre les dossiers sensibles et danticiper les menaces, lesuivi est assur travers les travaux du groupe permanent.

Le soutien aux entreprises des secteurs stratgiques a t organis autourde trois volets principaux qui mobilisent plus particulirement les ministresconcerns :

la sensibilisation et la formation lintelligence conomique font lobjetdun travail de fond visant dfinir un corpus commun permettant de donner plusde cohrence et de lisibilit aux formations actuelles, de qualit encore trop

htrogne. Ces travaux, raliss par une commission dexperts, sappuient sur lamobilisation dorganismes publics (Institut des hautes tudes de dfense nationale,Institut national des hautes tudes de scurit) ;

la dimension territoriale de lintelligence conomique, plusspcifiquement axe sur les PME et les PMI, est prise en compte. Les prfets dergion, aids par un comit rgional pour lintelligence conomique, seront avecles collectivits locales au cur de cette action coordonne au niveau national.Une exprimentation est actuellement mene dans neuf rgions. Elle devrait, selonlengagement pris auprs de votre Rapporteur par le ministre de lIntrieur, trelargie tout le territoire national en 2005 ;


11/49

11

et des fonds privs dinvestissement sont en cours de constitution, aveclencouragement de ltat pour aider les PME des secteurs stratgiques dvelopper des technologies performantes.

Lensemble des actions engages met en uvre partiellement les

prconisations de votre Rapporteur.

CREATION DUNE DELEGATION GENERALE DE LINTELLIGENCE ECONOMIQUEAU SEIN DU MINISTERE DE LCONOMIE, DES FINANCES ET DE LINDUSTRIE

Une dlgation gnrale de lIntelligence conomique au sein du ministre delconomie, des finances et de lindustrie vient dtre cre. Directement rattache aucabinet du ministre et travaillant en troite liaison avec le Haut Responsable pourlIntelligence conomique, cette dlgation gnrale regroupera une quinzaine de cadresde haut niveau, recruts dans un souci dinterdisciplinarit.

Elle aura vocation fournir, au gouvernement comme aux entreprises, desanalyses et des rflexions prospectives renouveles en matire conomique, financire,commerciale et industrielle afin de mieux faire face aux effets de la mondialisation surlconomie franaise et sur nos emplois. Ces analyses lui permettront de proposer unedmarche stratgique et des mesures tactiques en consquence.

Sinscrivant dans le cadre de la politique publique dintelligence conomique dugouvernement, la dlgation gnrale aura cinq objectifs principaux :

aider le gouvernement affiner ses choix stratgiques en matire conomique,commerciale et industrielle ;

mettre sur pied une veille concurrentielle, afin de mieux cerner la stratgieconomico politique des principales nations et les moyens de toute nature quelles mettenten uvre cette fin. Cette veille seffectuer galement par march et par champdactivits, afin de prvenir des situations prjudiciables des pans entiers de notreconomie ;

dvelopper les outils permettant aux entreprises de disposer des produits decette veille concurrentielle ;

anticiper les vnements, les volutions ou les dcisions prises par desorganisations internationales, des gouvernements ou des entreprises trangres qui auraient

un effet ngatif sur les intrts conomiques et industriels de la France ;

et proposer aux responsables politiques un ventail de contre-mesuresenvisageables.

En outre, cette dlgation gnrale valuera les pratiques internes au ministre enmatire de traitement et de diffusion de linformation stratgique. Elle proposera desmesures visant en renforcer lefficacit, tout en veillant une meilleure articulation entredcideurs publics et privs.

Cette excellente initiative doit tre transpose dans les autres ministresconcourrant au dveloppement conomique (Intrieur, Affaires trangres, Dfense,Recherche, Agriculture, Culture, etc.).


12/49

12

4. Renforcer le tissu des petites entreprises innovantes matrisant destechnologies critiques

Linnovation technologique est largement favorise par la vigueur du tissudes PME innovantes. Si ltat, qui agit par la commande publique, et les grands

groupes industriels qui agissent par leur recherche et dveloppement sont bienconscients de cet enjeu, il nen demeure pas moins que cet effort nest pas optimal.Le saupoudrage des crdits, aussi bien publics que privs, constitue la rgle.Ltat et les acteurs conomiques doivent donc concentrer leur attention surquelques PME, en pointe sur des technologies dont la matrise relve de la

protection de la souverainet. Sans volontarisme politique et industriel, le tissude PME ne pourra tre renforc. Et pourtant, cest de la qualit de ce dernierque dpend la comptitivit des grands groupes franais, et, au-del, europens.

La France a certes pris conscience de limportance de lenjeu en nommant

un haut responsable charg de lintelligence conomique et en confirmant, commevotre Rapporteur lavait propos, le rle important des services spcialiss,notamment la direction de la surveillance du territoire, dans ce domaine. Cettestratgie doit tre poursuivie et amplifie. Pour prserver lavenir de lindustrieeuropenne de technologie, des fonds dinvestissement doivent tre capablesdintervenir pour consolider le dveloppement des champions nationaux oueuropens choisis jusquau stade de maturit.

Les grands industriels franais le savent parfaitement : un petit nombre dehautes technologies sont au cur de nombreux procds industriels. Il faut

sassurer que ces technologies, trs souvent dveloppes par des PME, demeurenten France et en Europe en toute indpendance de ltranger et, tout le moins,hors de porte des fonds dinvestissement qui agissent parfois comme devritables prdateurs financiers.

Diffrentes procdures permettent aux pouvoirs publics didentifier et decontribuer dvelopper et maintenir en France la matrise de technologies cls.LAgence nationale de valorisation de la recherche (ANVAR) lagence franaisede l'innovation assure, pour le compte de la dlgation gnrale pour larmement(DGA), avec laquelle elle a sign une convention, le financement de projets ports

par des entreprises dintrt stratgique. La convention entre lAnvar et la DGA prvoit dune part, la mise en place dun financement susceptible de soutenirlinnovation dentreprises duales ou relevant dintrts de la dfense et dautre

part, une collaboration en matire de veille technico-conomique des PME et PMIconsidres comme stratgiques.

Enfin, il faut rester vigilant quant la prennit de la matrise destechnologies critiques. Il suffit pour sen convaincre de rappeler lexemple de lasocit britannique de microprocesseurs Acorn qui, aprs avoir bnfici dun

financement communautaire pour sa recherche et dveloppement, a t rachetepar Intel


13/49

13

5. La ncessaire mutualisation des financements publics

La prise en compte par ltat dune dfinition large de la scurit nationaledoit rsulter dune impulsion politique forte, donne par un conseil de scuritconomique plac auprs du chef de ltat, sappuyant sur une structure

permettant la dclinaison des orientations en mutualisant les ressourcespubliques, un fonds dinvestissement capitaux mixtes public-priv enconstituant loutil oprationnel.

a) Crer un conseil de scurit conomique

Il est urgent aujourdhui de donner la scurit conomique le mme typedimpulsion que celle qui a t donne il y a deux ans la scurit intrieure.Crer un nouveau conseil ou prvoir une formation du conseil de scuritintrieure sigeant sur les questions conomiques est une interrogation

secondaire. Lessentiel rside dans le fait quune stratgie politique nationale descurit conomique soit dfinie. Une telle structure aurait un champ dactionbeaucoup plus large que le conseil interministriel du renseignement consacr ladfense conomique. Il aurait surtout lautorit politique ncessaire pourvaincre les rticences, les rsistances, les cloisonnements et les lenteurs deladministration.

Si votre Rapporteur est favorable la cration dun tel conseil en France,il souligne aussi que cette structure doit ntre quune structure dimpulsiondfinissant les grandes orientations nationales. Il faut en effet viter toute

tentation gosplaniste qui consisterait planifier lensemble des actions auniveau le plus lev.

b) Mutualiser les crdits en sappuyant sur la cration dun CEA des technologies de linformation, de la communication et de la

scurit

Une vritable politique industrielle en faveur de la scurit conomiquedoit sappuyer sur un service de programmes de scurit jouant pleinement sonrle, capable de spcifier des besoins en intgrant ds lorigine la volont

dexporter la solution ainsi dveloppe, et par lorganisation de la commandepublique. Il faut donc crer un Commissariat aux technologies de linformation,de la communication et de la scurit dont la mission consisterait stimuler ledveloppement dune filire industrielle et technologique.

Comme votre Rapporteur la prcis dans son rapport dinformationn 1664 sur la scurit conomique nationale, ce Commissariat aux technologiesde linformation, de la communication et de la scurit permettrait :

de mettre en uvre les orientations dfinies par le conseil de scurit

conomique ; et dassurer la mutualisation des financements publics en provenance

des diffrents ministres et des organismes associs.


14/49

14

B. LA SCURIT DES SYSTMES DINFORMATION

Au-del mme de son rattachement au secrtaire gnral prvu par ledcret du 29 janvier 1996, le service central de la scurit des systmesdinformation (SCSSI) a t intgr, en 2000, au SGDN sur le plan du budget et

des effectifs. Cre par dcret du 31 juillet 2001, la direction centrale de lascurit des systmes dinformation (DCSSI) a atteint ses effectifs actuels, unecentaine dagents pour la plupart ingnieurs et techniciens, lissue dune phasede monte en puissance qui sest tale sur deux ans. Depuis la fin de lanne2003, elle a rejoint les autres directions du SGDN dans lenceinte de lHtelnational des Invalides, lexception du centre de formation la scurit dessystmes dinformation (CFSSI), qui est install dans des locaux fonctionnels

proches du SGDN.

1. Laction de la direction centrale de la scurit des systmesdinformation

Deux actions marquantes ont t conduites en 2003 par la DCSSI. Il sagitdabord de llaboration du plan de renforcement de la SSI dans ltat (PRSSI),

prpar avec lensemble des dpartements ministriels dans le cadre de laCommission interministrielle pour la scurit des systmes dinformation(CISSI). Ce plan a t approuv par le Premier ministre en dcembre 2003 etintgr au programme de dveloppement de ladministration lectronique. Ladeuxime action marquante a trait au renforcement de la capacit oprationnelle

de la DCSSI avec la cration, dans le cadre des plans de vigilance etdintervention face aux menaces terroristes, dun centre oprationnel de lascurit des systmes dinformation (COSSI). Ce centre est charg dassurer uneveille et une alerte, de coordonner laction des dpartements ministriels en cas demise en uvre des volets scurit des systmes dinformation des plans devigilance et dintervention, de fournir des synthses de situation aux autoritsgouvernementales et de dfinir et diffuser les mesures prendre pour faire faceaux attaques visant les rseaux et systmes dinformation. Deux exercicesinterministriels, portant sur la scurit des systmes dinformation, conduits en2003 ont permis de tester et de valider cette organisation.

Lvolution de la direction centrale, concrtise par le dcret du 31 juillet2001, est destine lui permettre de faire face aux besoins et aux enjeux de lascurisation des systmes dinformation de lappareil de l'tat et la complexitcroissante des problmes qui lui sont poss, au fur et mesure de lentre delensemble des administrations et, plus gnralement, de lensemble des acteurs denotre socit, dans la socit de linformation.

En 2003, au titre de sa fonction stratgique de contribution la dfinitioninterministrielle et lexpression gouvernementale dans le domaine de la scurit

des systmes dinformation, la DCSSI a activement particip llaboration destextes lgislatifs et rglementaires relatifs la cryptologie, la scurit dessystmes dinformation et la cybercriminalit, notamment dans le cadre de la


15/49

15

prparation et de la mise en uvre de la loi n 2004-575 du 21 juin 2004 pour laconfiance dans l'conomie numrique.

Elle a galement travaill en troite concertation avec lagence pour ledveloppement de ladministration lectronique pour dfinir et mettre en place le

cadre de scurit pour ladministration lectronique. La DCSSI est par ailleurscharge de suivre les travaux majeurs dans le domaine de la scurit des systmesdinformation conduits au sein de lUnion europenne et dans des enceintesinternationales comme le G8 ou lOCDE et dy promouvoir la position franaise.En 2003, elle a notamment suivi les travaux qui ont conduit la cration, enmars 2004, de lagence europenne pour la scurit des rseaux et delinformation.

Parmi les missions qui montent en puissance, il convient de citer lafonction de rgulation de la direction centrale, qui consiste en particulier dlivrerles autorisations, agrments ou certificats prvus par les textes, de manireobligatoire ou facultative. En 2003, les demandes dapprobation dquipementscryptographiques pour la protection des informations classifies de dfense ontconnu une forte croissance. Une attention toute particulire a t porte la

promotion de produits de confiance travers le schma franais dvaluation et decertification dfini par dcret du 18 avril 2002. 38 certificats auront t dlivrs en2003, contre seulement 28 lanne prcdente.

Cest la fonction oprationnelle de la DCSSI, cestdire les prestationsde service, en priorit au profit des administrations et organismes publics,consistant valuer, connatre et faire connatre les vulnrabilits et les menaces,et aider prvenir et contrer les attaques portes aux systmes dinformation,qui, sans conteste, connat le dveloppement le plus marqu.

La cration du COSSI est la premire tape de ldification dune dfenseinformatique interministrielle. Quinze audits portant sur la scurit des rseaux etsystmes et sur la scurit des autocommutateurs ont t conduits en 2003 au

profit de sept ministres diffrents, de trois services du Premier ministre et duneagence.

Lactivit de conseil, assimilable une assistance matrise douvrage, esttrs varie et porte essentiellement sur la dfinition de politiques de scurit et lamise en place de schmas directeurs de scurit, sur la dfinition des besoins etlanalyse des risques, sur la dfinition de mesures organisationnelles, sur ladfinition des architectures et des conditions de dploiement de ces architectureset sur la dfinition des conditions demploi des systmes.

Au total, une cinquantaine de missions dassistance et de conseil ont tentreprises ou poursuivies en 2003 au profit des dpartements ministriels et des

organismes paritaires. Par sa fonction de veille, dalerte et de coordination de larponse une attaque, le centre dexpertise gouvernemental de rponse et detraitement des attaques informatiques (CERTA), cr en 1999 et intgr au COSSI


16/49

16

o il apporte son expertise technique, agit au profit de lensemble desadministrations et organismes publics. En 2003, il a publi et diffus341 documents, dont la majeure partie est constitue davis relatifs desvulnrabilits et prcisant la manire de sen protger. Il a trait 138 incidents.

2. Renforcer la scurit des rseaux et des systmes dinformation

Le dveloppement de la socit de linformation saccompagne dunaccroissement tangible des menaces contre lesquelles les tats sont le plus souventdsarms et les parades entre les mains dacteurs privs. La France sest dote de

plusieurs outils pour rpondre cet enjeu, en particulier par la constitution deplans de prvention et de raction une attaque cyberterroriste et par la mise en place dun organe oprationnel de veille, dalerte et de rponse : le centre derecensement et de traitement des attaques informatiques. Ce dernier agit en rseau

avec les centres dexpertises des ministres rgaliens et des organismes spcialisshomologues (Renater pour la Recherche).

Comme il la dj fait dans son rapport dinformation intitul Pour unestratgie de scurit conomique nationale (1), votre Rapporteur souligne lutilitde la fonction daudit de la Direction centrale de la scurit des systmesdinformation. Il se rjouit de la cration du centre oprationnel de la scuritdes systmes dinformation. Si les effectifs de la cellule qui est charge delaudit devrait voir son effectif passer de 6 8 personnes en 2005, cet effectifdemeure drisoire au regard de la tche qui incombe cette cellule ,

comptente pour lensemble des systmes dinformation de ltat. Lensemble desministres doit prendre conscience des risques lis aux attaques informatiques etde leur devoir de protger les informations personnelles des citoyens contenuessur les diffrents serveurs.

Par une lettre du 4 avril 2003, le directeur de cabinet du Premier ministreattirait lattention des directeurs de cabinet de lensemble des ministres sur cetenjeu. Cette dmarche sinscrivait dans la logique qui sous-tendait la propositionde votre Rapporteur, dans son rapport (2) au Premier ministre sur lintelligenceconomique, rfrence tendant mettre en place une mission interministrielle

dexpertise technique et industrielle des systmes dinformation desadministrations publiques dont le SGDN assurerait lexcution. Votre Rapporteurinsiste sur le fait que la scurit des systmes dinformation est un devoir pourltat, et donc une priorit.

(1) Document dinformation de lAssemble nationale n 1664, du 9 juin 2004.(2) Intelligence conomique, comptitivit et cohsion sociale , rapport remis au Premier ministre en juin

2003, La Documentation franaise, page 43.


17/49

17

LINDUSTRIE INFORMATIQUE :SUPREMATIE AMERICAINE ET RISQUE DE DELOCALISATIONS

Depuis 2003, les prises de participation de la part de socits de lindustrieinformatique amricaines se multiplient, doublant ainsi leur poids dans l'industrietechnologique europenne. Cette tendance sexplique notamment par la consolidation de lafilire : lEurope comptant peu de grands fournisseurs, cette consolidation seffectueessentiellement au profit dentreprises amricaines. Ce dsquilibre est d'autant plusinquitant que les tats-Unis affichent une propension au protectionnisme dans le secteurdes technologies de l'information et de la communication : ladministration privilgielutilisation de matriels et de logiciels amricains. Or en France et en Europe, lesadministrations publiques nhsitent pas recourir des fournisseurs informatiquesamricains.

La suprmatie amricaine peut avoir des consquences ngatives sur lemploi enEurope. En effet, les socits amricaines nhsitent pas dlocaliser leurs activits enAsie.

Par ailleurs, la comptitivit des entreprises europenne est troitement lie lavigueur de leur intelligence conomique, qui repose sur la qualit des outils informatiquesemploys. Malheureusement, la France et l'Europe sont dpendantes des tats-Unis enmatire de logiciels. titre dexemple, le fonds d'investissement de la CIA (In-Q-tel) est

prsent dans le capital de la plupart des moteurs de recherche

C. LA SECURITE DE LETAT

La persistance avre dune menace terroriste durable susceptible de

frapper tant le territoire national que les intrts franais ltranger a accru lapriorit de cette mission permanente du SGDN, qui est de veiller lamliorationde la posture de scurit face aux menaces susceptibles de mettre en danger les

populations, les infrastructures vitales ou la continuit de la vie nationale. Cettemission relve essentiellement de la direction de la Protection et de la scurit delEtat (PSE) qui concentre ses efforts sur quatre objectifs : les mesures de

prvention, de protection et dintervention contre les actes de terrorisme de grandeenvergure, de toute nature, notamment nuclaire, radiologique, biologique etchimique (NRBC), le dveloppement de capacits coordonnes dalerte et de

gestion de crise sur le territoire national, au plus haut niveau de ltat, lascurisation des moyens de commandement et de communicationgouvernementaux et la mise en place de moyens rels dans les zones de dfense, disposition du prfet de zone de dfense dont les attributions ont t prcises pardcret du 16 janvier 2002.

1. Lactualisation des plans de vigilance contre la menace terroriste

La direction PSE a coordonn la prparation et lactualisation des plansgouvernementaux de vigilance et de raction contre les menaces terroristes. Il a

anim de nombreux travaux interministriels relatifs la protection contre lesrisques et les menaces nuclaire, radiologique, biologique et chimique (traitementdes plis, colis et substances suspects de contenir des matires NRBC, rponse


18/49

18

une ventuelle pidmie de variole dorigine terroriste, dfinition dune doctrinenationale de secours et de soins face un attentat chimique ou radiologique,renforcement de lquipement spcialis des services intervenants, etc.)

La direction PSE sest par ailleurs directement implique dans lanimation

de la rflexion interministrielle et la mise en place de mesures concrtes en ce quiconcerne la sret des transports terrestres, ariens et maritimes. Cest ainsi que,

pour le premier domaine, des mesures de scurisation des trains grande vitesse etdes trains grandes lignes sont en cours de mise en place, que, dans le deuxime,des mesures de renforcement de la sret des plates-formes ariennes et des volsles plus sensibles ont t progressivement adoptes, particulirement en ce quiconcerne les liaisons transatlantiques

Avec la cration du comit interministriel aux crises nuclaires etradiologiques (CICNR) par dcret du 8 septembre 2003, le SGDN, qui en assurele secrtariat, est dsormais charg galement de la mise en cohrence des mesures

planifies en cas daccidents ou dattentats et de veiller la planificationdexercices dans ce domaine.

Lexercice interministriel national EXINNAT en juin 2003, puis les autresexercices raliss par la suite, tant nationaux quinternationaux, ont permis detester certaines dispositions nouvelles des plans de lutte contre le terrorisme, quilsagisse des procdures de dcision et dalerte ou de mesures particulires. Leretour dexprience de ces exercices a t exploit pour finaliser les plansdintervention et pour engager les travaux de mise en cohrence des plansspcialiss de lutte contre le terrorisme et des plans de secours.

2. La protection des rseaux de communication

Pour assurer la continuit de laction de ltat, il est ncessaire de disposerde rseaux et de services de tlcommunications cohrents prsentant un hautniveau de disponibilit, de confidentialit et de robustesse. Le SGDN a mis en

place une cellule danalyse et de synthse au profit des plus hautes autorits deltat lors de la commmoration du 60me anniversaire du dbarquement et

dautres dvnements exceptionnels.Le SGDN poursuit la valorisation du rseau RIMBAUD auquel a t

adoss le Rseau Interministriel (RIM) et dont lextension certainsdpartements doutre-mer (Antilles Guyane) est en cours de ralisation. Il assurele dploiement dun rseau de tlphonie mobile scuris et renforce le centre detransmissions projetable ddi aux plus hautes autorits de ltat, permettant celles-ci daccder, par des rseaux protgs, lensemble des centres de dcisionsnationaux en cas de crise majeure. Quoique tardif et attendu depuis deux ans parvotre Rapporteur, cet effort doit tre salu.


19/49

19

3. La protection du secret de la dfense nationale

En matire rglementaire, linstruction n 1300 portant sur la protection dusecret de la dfense nationale a t publie en 2003. Par ailleurs, la refonte destextes rglementaires sest poursuivie, avec notamment la publication de

linstruction n 1223 sur la protection physique des informations classifies etlinstruction interministrielle sur les marchs classifis de dfense.

D. LES AFFAIRES INTERNATIONALES ET STRATGIQUES

La direction des affaires internationales et stratgiques (AIS) du SGDN estcharge de cette mission et bnficie pour cela du concours de la cellule de veilleet dalerte cre en 2003.

1. Les missions de la direction

Les activits sur la priode 2003-2004 ont concern le suivi et lanalysedes crises internationales susceptibles daffecter les intrts franais, du terrorismeislamiste fondamentaliste, des grandes questions dordre stratgique, ainsi que lestravaux lis la lutte contre la prolifration des armes de destruction massive.

Sagissant des questions rgionales, une veille permanente des zones decrise est assure entre les priodes de tension. Cest ainsi que la direction a pilotune cellule de veille consacre aux dveloppements des oprations militaires de la

coalition en Irak puis aux aspects scuritaires et politiques dans ce pays, auxefforts de stabilisation en Afghanistan et aux aspects du terrorisme sur les autresthtres. Aprs les attentats du mois de mars 2004 Madrid, la direction a effectuune veille permanente des ractions et consquences de ces attentats. Elle aapport sa contribution la prparation des positions franaises sur les suites de ladclaration sur la lutte contre le terrorisme, par le Conseil europen du 29 mars2004.

Sagissant des grandes questions dordre stratgique, les travaux sur laconstruction de la politique europenne de scurit et de dfense (PESD) et sur la

transformation de lOTAN ont constitu les axes majeurs du suivi et delanimation interministrielle. Le SGDN a particip llaboration des positionsnationales sur notre participation la Force internationale d'assistance la scuriten Afghanistan, avec lengagement de ltat-major du Corps europen et de laBrigade franco-allemande partir du 5 aot 2004, la KFOR, au Kosovo, souscommandement franais compter du 1er septembre 2004 et enfin aux travaux

prparatoires la mission de lUnion Europenne en Bosnie (Altha) en relve dela mission de lOTAN (SFOR), prvue pour la fin 2004.

La France assumant durant lanne 2003 la prsidence du G8, le directeur

des affaires internationales et stratgiques a dans le mme temps tenu laprsidence du Partenariat mondial contre la prolifration des armes de destructionmassive. Cette direction a contribu en 2004, la prparation des positions


20/49

20

franaises sur la non prolifration en vue du sommet de Sea Island. Plusieursrunions internationales ont t tenues pour superviser la mise en uvre des

projets destins rduire la menace potentielle des stocks darmements nuclaires, biologiques ou chimiques issus de lex Union Sovitique et organiser ladhsionde nouveaux donateurs cette initiative.

En outre, toujours dans le domaine de la lutte contre la prolifration, ladirection a anim les travaux interministriels prparatoires aux diverses runionsinternationales relatives la PSI (Proliferation Security Initiative).

Enfin, elle a contribu, en liaison avec le SGCI, llaboration despositions nationales sur lAgence europenne de dfense.

2. La mutualisation des informations avec les ministres

Le SGDN, le Centre danalyse et de prvision (CAP) du ministre desAffaires trangres et la Dlgation aux affaires stratgiques (DAS) mutualisentleurs informations loccasion dexercices communs de scnarisation , desminaires dtudes et de travaux de prospective spcifiques mens par lune oulautre de ces structures.

Lan dernier, le SGDN a propos ces administrations de participer desexercices interministriels de scnarisation politico-scuritaire court et moyenterme, sur des sujets touchant lactualit internationale. Ces exercices ont pourvocation doffrir une apprciation commune des volutions possibles chancede 18 24 mois dune situation politico-scuritaire pouvant avoir une incidencemajeure sur les intrts stratgiques franais.

Par ailleurs, la direction des affaires internationales et stratgiques duSGDN contribue la mutualisation des connaissances avec le CAP et la DAS enassociant leurs responsables des travaux de prospective spcifiques mens parlune ou lautre de ces structures (par exemple, rcemment, pour ce qui concernele CAP, sur les perspectives dintgration europenne des Balkans et lesconsquences sur la stabilisation de la rgion). Ces administrations sont aussi

associes dans la prparation du sminaire international intitul le SIDA commeenjeu de scurit .

E. LA SURVEILLANCE ET LE CONTROLE DES EXPORTATIONS DEMATRIELS DE GUERRE

La surveillance et le contrle des technologies et transferts sensibles relvede la direction Technologie et transferts sensibles (TTS). Laction de la direction,qui fait appel une grande diversit de comptences techniques et scientifiques,sest exerce principalement dans les domaines du contrle des exportations de

matriel de guerre, de la lutte contre la prolifration et du dveloppement desnouvelles technologies.


21/49

21

1. Le contrle des exportations de matriels de guerre

La direction Technologies et transferts sensibles a assur lanimation desrunions mensuelles de la commission interministrielle pour ltude desexportations de matriels de guerre (CIEEMG) et la coordination interministrielle

en vue de llaboration des projets de directives du Premier ministre en matiredexportation de matriels de guerre.

Elle a particip galement aux travaux mens lOrganisation des Nationsunies et au sein de lUnion europenne relatifs aux contrles lexportation. Elle asuivi en particulier les activits lies au code de conduite de lUnion europenneen matire dexportation darmement dont elle sassure de la mise en uvre dansle cadre de la CIEEMG. De plus, la direction sattache la ralisation des objectifsassigns par la lettre dintention (LoI) signe le 6 juillet 1998 par les six ministresde la dfense des principaux fabricants et exportateurs darmement de lUnion

Europenne (Allemagne, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni, Sude). Elle prside notamment le sous-comit international en charge des procduresdexportation qui a rdig larrangement dapplication permettant de mettre enuvre les dispositions relatives aux procdures dexportation, prvues parlaccord-cadre sign Farnborough le 27 juillet 2000.

2. Les technologies sensibles et la lutte contre la prolifration

La direction a particip au contrle des exportations de biens double

usage, dune part en suivant les ngociations sur les rgimes visant au contrle desarmes de destruction massive et de leurs vecteurs, dautre part en examinant lesdossiers dexportation sensibles.

Elle a poursuivi ses travaux en matire de lutte contre la prolifration desarmes de destruction massive et de leurs vecteurs en participant lexamen decertains dossiers dactualit. En outre, elle anime les contacts techniques avec lesautorits russes pour llaboration de projets franco-russes dlimination desarmes de destruction massive dans le cadre du Partenariat Mondial du G8 contrela prolifration des armes de destruction massive et des matires connexes .

Elle a apport son expertise sur de nombreux dossiers ayant uneimplication de dfense nationale bien que de nature civile, notamment dans ledomaine spatial (programme Galilo, programme Pliades,) ou encore enmatire de biotechnologie.

Elle a contribu aux rflexions sur la lutte contre le terrorisme, notammenten appui de la direction comptente du SGDN et pour encourager ledveloppement de la recherche dans la lutte contre le terrorisme nuclaire,radiologique, biologique et chimique.

Elle a anim laction de protection du patrimoine scientifique et techniqueen liaison avec les hauts fonctionnaires de dfense.


22/49


23/49

23

II. LES MOYENS DU SGDN POUR 2005

Le projet de budget du SGDN pour 2005 slve 56,67 millions deuros,en progression apparente de ses dotations de 12,9 %. A primtre constant, le

budget ne progresse que de 5,1 %. En effet, le projet de loi de finances propose deporter les effectifs de 301 postes 353 postes grce 16 crations demplois et36 transferts. Lan prochain, le SGDN sera une action du programme Coordination du travail gouvernemental , au sein de la mission Direction delaction du Gouvernement .

VOLUTION DU BUDGET DU SGDN(en millions deuros)

Loi de financesinitiale pour 2002



Projet de loi definances pour2005

Rmunrations et charges sociales 13,7 14,1 15,2 18,6

Matriel et fonctionnement 9,4 10,0 10,4 11,2

Subvention de fonctionnement lIHEDN

1,5 1,8 2,0 4,2

Rmunrations pour servicesrendus

2,1 2,4 1,8

quipement et matriel (CP) 14,8 20,2 20,1 20,9

Total 39,4 48,2 50,2 56,7Source : projet de loi de finances

A. LES EFFECTIFS

Depuis la rforme initie par le Secrtaire gnral Jean Picq, les effectifsbudgtaires du SGDN ont volu comme suit :

VOLUTION DES EFFECTIFS BUDGTAIRES DU SECRTARIAT GNRALDE LA DFENSE NATIONALE DE 1996 2005

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005Civils 149 122 106 194 201 227 250 250 273 298

Militaires

354 114 112 40 40 40 28 28 28 55

Total 503 236 218 234 241 267 278 278 301 353Source : Secrtariat gnral de la Dfense nationale

Les variations du nombre des emplois budgtaires observes en 2005sexpliquent par des crations demplois (16 postes) et par des transferts entresections budgtaires (36 postes).


24/49

24

La cration de 16 emplois implique linscription dune mesure nouvelle de1,23 millions deuros. Deux postes supplmentaires seront crs la cellule deveille et dalerte et 5 la direction de la Protection et de la scurit de ltat. Ilfaut galement souligner leffort notable accompli en faveur de la DCSSI dontleffectif crotra de 6 postes. Deux de ces emplois seront affects la celluledaudit, dont leffectif augmentera donc dun tiers, passant ainsi de 6 8 postes.

Il est prvu de procder 36 transferts demplois, justifis parlapplication de la loi organique relative aux lois de finances du 1er aot 2001.Cette mesure concerne le transfert de 33 emplois du ministre de la dfense, dontun ingnieur principal de larmement et deux adjoints administratifs mis disposition du Haut responsable charg de lintelligence conomique (HRIE), letransfert dun emploi dadministrateur civil hors classe depuis le ministre delconomie, des finances et de lindustrie, pour tre affect auprs du HRIE, ainsique le transfert dun emploi de sous-prfet de 1re classe et dun emploi decommissaire de police (dans le cadre du comit interministriel aux crisesnuclaires ou radiologiques) depuis le ministre de lintrieur, de la scuritintrieure et des liberts locales.

Enfin, 43 emplois non budgtaires, inscrits au chapitre 36-10 Institut deshautes tudes de la dfense nationale, proviennent du budget de la Dfense, pourun cot de 1,85 million deuros.

Le SGDN complte son effectif, en 2004, par 49 mises disposition en provenance dautres ministres. Au 1er septembre 2004, les services les plusfortement dots en personnel taient la DCSSI (80 personnes et 18 mises disposition), la direction de la protection et de la scurit de ltat (32 emplois et6 mises disposition), la direction des affaires internationales et stratgiques(22 emplois et 4 personnes mises disposition). Il faut relever que la direction destechnologies et transferts sensibles dispose dun effectif de 29 personnes complt

par trois mises disposition. Par ailleurs, les services dadministration gnrale etde soutien mobilisent 97 personnes, soit 28 % du total. En outre, les effectifs ducentre de transmissions gouvernemental (180 postes) sont inscrits au budget de laDfense, qui en supporte donc le cot correspondant.

B. LES CREDITS DE FONCTIONNEMENT

Les crdits de fonctionnement passent de 10,34 millions deuros en 2004 11,20 millions deuros en 2005, soit une hausse de 8,3 % aprs une hausse de2,5 % en 2004 et 7 % en 2003. Cette progression de 856.000 euros permettra auSGDN de jouer pleinement son rle en matire de scurit intrieure. Un transfertde crdits de 0,36 million deuros depuis le ministre des finances correspond aufinancement de la cration de trois emplois (sur 16 nouveaux postes). Une mesurenouvelle de 0,25 million deuros est destine permettre des revalorisations de

postes. Une somme de 0,1 million deuros permettra un ajustement de la massesalariale tandis que 0,26 million deuros sont transfrs aux caisses dallocationfamiliales, puisque le service des prestations familiales leur est confi dans sa


25/49

25

globalit. Enfin, une conomie de 0,61 million deuros est propose sur le chapitre37-01 pour tenir compte du niveau des rmunrations pour services rendus,verses France Tlcom, dans le cadre du programme Rimbaud .

Par ailleurs, la subvention attribue l'Institut des hautes tudes de la

dfense nationale (IHEDN) va doubler en 2005 pour s'tablir 4,2 millionsd'euros (+ 108 %). Cette augmentation spectaculaire sexplique, en ralit par letransfert de 43 emplois depuis le ministre de la dfense dans le cadre de la miseen uvre de la loi organique du 1er aot 2001, pour un cot de 1,85 milliondeuros. Le financement de la taxe sur les salaires due par les tablissements

publics implique linscription dune mesure nouvelle de 0,27 million deuros. Enoutre, une somme de 31.200 euros est transfre depuis le ministre de la dfense

pour lentretien de vhicules que, par ailleurs, ce ministre cde lIHEDN. Cettemesure, de bon sens, illustre la volont dassurer lautonomie de lInstitut qui

bnficie dun large soutien logistique du ministre de la dfense.

C. LES CREDITS DEQUIPEMENT

Les crdits dquipement du SGDN devraient progresser de 3,6 % pouratteindre 20,89 millions deuros en crdits de paiement. De plus, les autorisationsde programme devraient progresser de 4 millions deuros, pour se fixer 22 millions deuros en 2005. Il est galement propos de crer un titre VI(subventions dinvestissement) afin de soutenir linnovation, notamment enmatire dintelligence conomique (1,2 million deuros en autorisations de

programme et 1,1 million deuros en crdits de paiement).

1. Les capacits techniques interministrielles

La libralisation de la cryptologie dcide par le comit interministrielpour la socit de linformation du 19 janvier 1999 a conduit ltat renforcer sescapacits dexpertise et de protection dans ce domaine. Au titre du prsent projetde budget, ce sont 10,1 millions deuros de crdits de paiement qui serontconsacrs ces capacits. Ces crdits sont inscrits larticle 40 du chapitre 57-03du budget du SGDN, tandis quune autorisation de programme de 7,7 millions

deuros est propose sur ce mme article.

2. Le centre de transmission gouvernemental

Les crdits du centre de transmission gouvernemental slveront 1,5 millions deuros en 2004. Ils consolideront les oprations dinvestissement

prcdemment dcides, telles que le dveloppement des liaisons prsidentielles etinterministrielles par lacquisition de multiplexeurs et dquipements chiffrantsainsi que le maintien en condition et la modernisation des moyens decommunication gouvernementaux. Les autorisations de programme sont en haussesignificative de 123 %.


26/49

26

Rappelons que la loi de finances pour 2004 a ouvert au profit du centre detransmission gouvernemental 1,94 million deuros en crdits de paiement. Lesoprations dinvestissement pour la gestion 2004 portent sur lamlioration de lascurisation des liaisons dtat (notamment celles utilises lors des voyagesofficiels) et la modernisation des liaisons scurises utilises dans les ambassades.

Le tableau suivant retrace lvolution des crdits (article 20 du chapitre57-03) du centre de transmission gouvernemental, les chiffres pour 2006 tant

purement indicatifs :

VOLUTION DES CREDITS DU CENTRE DE TRANSMISSION GOUVERNEMENTAL(en millions deuros)

2004 2005 2006Autorisations de programme 1,526 3,410 3,000

Crdits de paiement 1,942 1,526 3,731

Source : Secrtariat gnral de la dfense nationale

3. La direction centrale de la scurit des systmes dinformation

La direction centrale de la scurit des systmes dinformation (DCSSI) bnficiera de crdits dquipement stables (1,7 million deuros), qui serontconsacrs des oprations de ralisations dtudes et lachat de matrielsspcifiques. Ses autorisations de programme atteindraient 2 millions deuros(+ 31 %). En 2005, les actions dj engages en 2004 au titre du plan derenforcement de la scurit des systmes dinformation (PRSSI) seront

poursuivies. Les crdits sont rpartis entre le dveloppement doutils dappui auxservices de ltat et le dveloppement des comptences dans un domaine envolution permanente.

Le tableau suivant retrace lvolution des crdits (article 30 du chapitre57-03) de la direction centrale de la scurit des systmes dinformation, leschiffres pour 2006 tant purement indicatifs :

VOLUTION DES CREDITS DE LA DIRECTION CENTRALEDE LA SECURITE DES SYSTEMES DINFORMATION


2004 2005 2006Autorisations de programme 1,526 2,000 2,000Crdits de paiement 1,677 1,658 2,105

Source : Secrtariat gnral de la dfense nationale

4. Le programme civil de dfense

Le programme civil de dfense disposera de 6,38 millions deuros decrdits de paiement en 2005. Ces crdits sont inscrits larticle 10 du chapitre57-03, intitul Programme civil de dfense . En 2005, ce programme permettrade poursuivre leffort de lutte contre le terrorisme nuclaire, radiologique,

biologique et chimique et de dvelopper les techniques et les moyensdintervention en cas dattentat ainsi que lapplication des plans gouvernementauxde secours.


27/49

27

En outre, une grande partie des crdits sera galement consacre auxmoyens de transmissions scurises et un projet majeur de rnovation du systmede transmission du Centre de transmissions gouvernemental sera lanc. Ce

programme, dnomm Systme interministriel de messagerie scurise (SIMS), sera financ par le programme civil de dfense pour la partie affrenteaux tudes, la partie ralisation tant inscrite au budget du centre de transmissiongouvernemental.

D. LES CREDITS DU HAUT RESPONSABLE POUR LINTELLIGENCEECONOMIQUE

La mis en place du Haut responsable pour lintelligence conomique autout dbut de lanne 2004, puis de son quipe au cours du premier trimestre, sestralise sans que le SGDN ne bnficie de crdits supplmentaires pour cette

nouvelle mission. Le SGDN a procd par redploiement de crdits pour financerles besoins en fonctionnement induits (travaux dans les locaux, achats de matrielsinformatiques et de mobilier notamment).

Pour 2004, lexception du Haut responsable, les personnels du Hautresponsable ont t mis disposition par leurs ministres dorigine, sans prise encharge de leurs rmunrations par le SGDN. Le cot de lemploi du Hautresponsable a t financ en 2004 par un transfert de crdits depuis le ministredes finances.

En 2005, laugmentation du budget de fonctionnement (chapitre 34-98), propose par le prsent projet de loi de finances, devrait permettre de disposerdun budget de fonctionnement permettant de rpondre aux besoins de Hautresponsable. Ce budget peut tre estim 58.000 euros, mme sil nest pasindividualis au sein du budget de fonctionnement du SGDN.

Par ailleurs, le projet de loi de finances propose la cration dun nouvelarticle au chapitre 57-03, intitul intelligence conomique , et dot de250.000 euros en autorisations de programme et de 125.000 euros en crdits de

paiement. Ces crdits permettront au Haut responsable de financer des tudes

touchant son domaine dactivit. Il pourra galement bnficier des possibilitsoffertes par la cration du titre VI au budget du SGDN.

Enfin, sagissant des dpenses de personnel, le projet de loi de financespropose que les emplois mis disposition gratuitement soient transfrs au budgetdu SGDN pour un montant de 0,24 million deuros. De plus, un emploi de chargde mission hors classe est cr pour financer le poste du haut responsable.

Au total, lquipe resserre place auprs du Haut responsable pourlintelligence conomique se compose de 5 personnes, un adjoint, deux chargs de

mission et deux secrtaires.


28/49


29/49

29

III. LINSTITUT DES HAUTES ETUDES DE LA DEFENSE NATIONALE (IHEDN)

tablissement public administratif depuis le 5 septembre 1997, lIHEDN atoujours t sous la tutelle du SGDN mme si sa subvention ntait pas inscrite surce fascicule budgtaire mais sur celui des services gnraux du Premier ministre,avant la loi de finances pour 2001 qui a mis fin cette singularit administrativeen transfrant limputation de la subvention sur le fascicule du SGDN, ce qui

parat plus logique.

A. LES CREDITS DE LINSTITUT

En 2004, lInstitut ne dispose thoriquement que de 29 postes budgtaires(17 fonctionnaires, 7 contractuels et 5 ouvriers dtat) et dune dotation de ltat

de 2,02 millions deuros. En ralit, le soutien apport par le ministre de laDfense est bien plus important. Lune des consquences du changement de statuta t de le quantifier par convention. Cest ainsi que le 15 janvier 1998 ont tsignes trois conventions particulires portant sur la mise disposition de

personnel, sur les prestations en nature fournies titre gratuit et sur la mise disposition des biens meubles et immeubles, savoir les locaux de lcolemilitaire, sur le transport des auditeurs de la session nationale pour les visites dansles armes, les dplacements vers les capitales europennes siges de diversesorganisations internationales (OTAN, UEO, Union europenne, OSCE...) ou les

missions dtudes. Dune dure de trois ans, ces conventions ont t rengocies etleur nouvelle version a pris effet le 28 mars 2001.

1. Des transferts demplois vers lInstitut

En 2004, le ministre de la dfense met la disposition de lInstitut45 postes de civils et de militaires. En outre, dautres ministres mettent 6 postes sa disposition.

En 2003, 11 emplois du ministre de la dfense ont t transfrs au

budget de lInstitut. Dans le cadre de la loi de finances pour 2004, 9 autresemplois lont galement t, pour un montant de 238.260 euros. Il sagitnotamment de 5 adjoints administratifs et de 3 ouvriers.

En 2005, 43 emplois mis disposition de lInstitut par le ministre de ladfense seront intgrs son budget, pour un cot de 1,85 million deuros. Autotal, lInstitut ne bnficiera plus que de 7 emplois mis sa disposition, dont unemploi de civil du ministre de la dfense.


30/49

30

2. Le budget prvisionnel pour 2005

Pour 2005, le budget prvisionnel de lInstitut slvera 5,61 millionsdeuros. La dotation budgtaire de ltat sera de 4,21 millions deuros, en haussede 108 % par rapport 2004, compte tenu des transferts demplois :

BUDGET PRVISIONNEL DE LIHEDN POUR 2005(en millions deuros)

Recettes Montantsestims

Dpenses Montantsestims

Dotation de ltat 4,21Activits : communication, session nationales,sessions rgionales, sessions internationales,sminaires jeunes, etc.

1,83

Taxe dapprentissage 0,05 dont : Session nationale : 0,47Prestations de services : 1,35 Sessions rgionales : 0,25

sessions internationales(Affaires trangres,Coopration)

Fonctionnement courant de la structure :chauffage, lectricit, entretien des locaux,informatique, prestations de services, etc.

0,62

participation du secteurpriv (intelligenceconomique)

Rmunrations, charges sociales et taxesdiverses

3,78

Total recettes 5,61 Total dpenses 5,61Source : Secrtariat gnral de la Dfense nationale

B. LACTIVITE DE LINSTITUT

La mission premire de lIHEDN tant la formation et la promotion delesprit de dfense, ses rsultats peuvent se chiffrer en premire approche ennombre de journes/auditeurs, mme si la nature et la qualit des bnficiaires

couvre un large spectre, depuis les plus hauts niveaux de responsabilit, jusquaujeune public des nouvelles sessions dt, comme le montre le tableau ciaprs :

ACTIVIT DE LIHEDN PENDANT LANNE 2004

Sessions nationales56me session (janvier mai)

Petit voyage : BruxellesMissions dtudes : Brignoles et ex-YougoslavieGrand voyage : Malaisie

57me session (septembre dcembre) Missions dtudes : Air, Terre, Mer, UE, OTAN,FAS-FOST, Gendarmerie

Sminaires et stages

Prfets et hauts fonctionnairesMagistratsCastex

Sminaires intelligence conomique etpartenariat ESCP-EAP/IHEDNSessions internationales Euro-Mditerranne, FICA, Trilatrale

Sessions rgionales

BordeauxReimsLe Havre /Rouenle-de-France

Sessions jeunes

BourgesMarly le RoiBrestLimoges

Sminaires lus locaux

AmiensParis

Clermont-FerrandLille

Enseignement et tudes de dfense 3 stages DEA/DESSPrix IHEDNSource : IHEDN


31/49

31

Ce bilan rend compte de llargissement du champ dintervention delInstitut opr ces dernires annes en direction notamment des jeunes, descollectivits locales et des nombreux publics des sminaires.

Votre Rapporteur souligne que les sminaires destins aux jeunes, dont

lintrt est salu de tous, devraient tre dmultiplis et promus en particulier dansles grandes coles de commerce et dingnieurs. De plus, les contacts qui sontnous lors de ces sessions devraient tre conforts afin de dvelopper un esprit derseau. Cest pourquoi il serait souhaitable que ces auditeurs disposent duneadresse lectronique vie.

Afin dillustrer le souci de lInstitut dadapter ses missions, il convient deciter la prennisation des sminaires pour les lus locaux, la confirmation de la

politique engage en matire dtudes et de publication, la dimensioninternationale confre au colloque annuel, la transformation en cours du siteInternet en portail ou encore lorganisation de cycle consacrs lintelligenceconomique.

C. LA REFORME DE LINSTITUT DOIT ETRE UNE PRIORITE

Les perspectives de cration dun futur collge europen de scurit et dedfense, auquel lIHEDN sera, terme, appel contribuer voire, comme lesouhaite votre Rapporteur, en devenir le pivot illustre la ncessit de louvrir

plus encore sur ltranger, dans un contexte de mondialisation croissante des

questions de dfense et de scurit.Votre Rapporteur souligne que cette dmarche est dores et dj initie :

des contacts ont t institus avec les Instituts trangers, des sessionsinternationales sont organises, des intervenants trangers sont invits et desauditeurs trangers participent aux sessions nationales et rgionales.

1. Linternationalisation de lIHEDN

Le rapport spcial sur les crdits du SGDN pour 2004 formulait diverses

propositions favorisant une internationalisation accrue de lIHEDN.

a) La cration dun Collge europen de scurit et de dfense

L internationalisation de lIHEDN sinscrit dans le cadre gnral dunedynamique dcide par la direction de ltablissement et approuve par le Conseildadministration ainsi que par sa tutelle. Elle se traduit notamment par lamobilisation de lInstitut en vue de la cration dun Collge europen de scuritet de dfense (CESD).

Cette cration se ralise actuellement sur la base des rflexions delIHEDN qui, au nom de la France et avec le partenariat de lAllemagne, de laBelgique et du Luxembourg, a organis dans ses locaux en fvrier 2004 un


32/49

32

sminaire de dfinition du projet, runissant les experts de 25 pays de lUnion. Alissue des dbats, un texte commun a t adopt lunanimit permettantdorganiser en rseau la premire session du CESD au cours de lanne 2004-2005.

b) Linternationalisation des sessions de lIHEDNLinternationalisation de lIHEDN doit dpasser le cadre de ses relations

avec ses homologues trangers et doit toucher son fonctionnement mme. Deuxsessions internationales euro-mditerranenne et africaine se tiendront au

premier semestre 2005. Il est galement envisag de tenir une nouvelle sessionconsacre au Moyen Orient qui pourrait recouper la session sur lAsie, qui ne sest

pas tenue en 2004, et permettrait ainsi dassocier certains pays dAsie centrale etdu sud cette perspective de rflexion gostratgique.

En ce qui concerne la session africaine, il sagit daborder de manireconcrte, avec lensemble des pays du continent africain, les organisationsrgionales et sous-rgionales, et, avec plusieurs de nos partenaires notammenteuropens, les questions de scurit et de dfense en Afrique. Cette session visegalement mettre en valeur lengagement franais en Afrique, dans un cadre

bilatral et multilatral, notamment dans le domaine du maintien de la paix et durenforcement de lintgration rgionale et sous- rgionale. Par ailleurs, il sagitdamplifier et dtendre, par un suivi des anciens auditeurs des prcdentessessions, le rseau dinfluence et damiti au del du cercle des seuls paysfrancophones, avec un effort soutenu en direction des pays anglophones et

lusophones. Pratiquement tous les tats du continent africain sont convis cetexercice. En outre, la prsence de reprsentants europens, et des instituts nord-amricains ou japonais justifie leffort franais de sensibilisation lgard des

problmes africains.

La session euro-mditerranenne de 2005 poursuivra leffort de pdagogie, entam au cours des trois prcdentes sessions, sur la politiqueeuropenne de scurit et de dfense lgard de nos partenaires du sud de laMditerrane. Il sagit aussi dapprofondir, grce au rseau dinfluence dj tissavec les auditeurs des prcdentes sessions, au Maghreb, au Machrek, au Proche-

orient, ainsi quavec nos partenaires du sud de lEurope, nos changes sur lesquestions gostratgiques et le partenariat euro-mditerranen, en mettant envaleur les positions franaises.

La cinquime dition du sminaire trilatral europen France,Allemagne, Royaume Uni sur la politique europenne de scurit et de dfensedoit se tenir cette anne au Royaume Uni. Son dition 2004 a eu lieu Paris.

c) Plus dauditeurs et dintervenants trangers

Linternationalisation doit se traduire par une participation largiedauditeurs trangers (dEurope et des tats-Unis), aux sessions de lInstitut. Cestainsi que 9 participants la 57me session nationale sont de nationalit trangre,contre seulement 6 la session prcdente.


33/49

33

De mme le nombre de confrenciers trangers est en croissance et seraencore augment. Ds cette anne, une quarantaine dintervenants dautres payssont prvus pour la 57me session nationale.

En outre, de nouveaux projets de sessions internationales sont en cours

dlaboration avec le ministre des affaires trangres. De mme, les confrencesouvertes un public largi, qui ont t cres en 2004 et appeles les lundis delIHEDN , font appel des intervenants trangers dans des proportionsimportantes (4 sur 8).

2. Le financement de linternationalisation

Votre Rapporteur avait propos lan dernier quune fondation soit mise en place afin de drainer des financements permettant dassumer le surcot delouverture internationale croissante de lInstitut.

En effet, le cot de lappel renforc des confrenciers trangers estestim 60.000 euros par an. La multiplication des contacts multilatraux et

bilatraux avec des instituts homologues, notamment dans la perspective de crerle futur Collge europen de dfense, implique un surcot global de 54.500 eurosannuels. Lorganisation dune session europenne, lautomne 2004, reprsenteun cot de 140.000 euros. Votre Rapporteur note donc, quau total, le cot annueldu renforcement des activits internationales de lIHEDN se monte 254.500 euros.

Votre Rapporteur se flicite que ses propositions aient fait lobjetdune rflexion fut-elle, encore, modeste. Une tude a t mene sur lhypothsede la cration dune fondation qui accompagnerait et amplifierait ses moyens

budgtaires propres. Il en ressort de cette rflexion quune fondation reprsenteraitune source de financement pertinente dactions menes par lInstitut et quellerenforcerait sa visibilit, notamment en crant des partenariats solides avec desentreprises lies la dfense. Ltablissement public ne pouvant crer defondation par lui-mme, il faudrait quune association peut-tre une associationdanciens auditeurs porte ce projet.

Dans lattente de concrtiser le projet, des moyens budgtaires ont tsollicits. Le projet de loi de finances rectificative pour 2004 devrait contenir unemesure nouvelle, au budget du SGDN, pour permettre 1IHEDN davancer en2005 dans ses objectifs dinternationalisation.

3. Louverture aux cadres du secteur priv

Votre Rapporteur avait souhait quun plus grand nombre de cadresdu secteur priv soient auditeurs de la session nationale. En 2004, il observe

que 40%, seulement, des auditeurs des sessions rgionales sont issus dumonde de lentreprise.


34/49

34

De mme, la progression globale du nombre des candidatures la sessionnationale (doublement entre 2001 et 2004) se manifeste particulirement dans lemonde de lentreprise. Cette dynamique est tout particulirement constate lesquatre dernires annes (+ 185 % de demandes manant du secteur conomie )est aussi encourage concrtement par lInstitut. Celui-ci se tourne chaque annevers le secteur priv en sollicitant directement les responsables dentreprises maisaussi les groupements et organismes professionnels pour recruter des candidats dequalit. Ces initiatives privilgient les secteurs conomiques stratgiques.

4. Quel avenir pour lIHEDN ?

Le concept de scurit nationale est une rponse globale des menacesinternes et externes, fondamentalement lies. Or lIHEDN, lInstitut nationaldes tudes de scurit (ancien l'Institut des hautes tudes de la scurit intrieure)

et lInstitut diplomatique, qui dpend du ministre des affaires trangres, traitentde thmatiques de plus en plus convergentes. Ces entits devraient donc treregroupes.

Un tel regroupement aurait plusieurs avantages :

il permettrait doptimiser le financement public ;

ce ple unique permettrait de regrouper les financements provenant destructures prives ;

et, par les synergies quil dgagerait, il permettrait de rendre ses sessions plus attractives pour les intervenants trangers ainsi que pour les auditeurstrangers potentiels.


35/49

35

IV. LE RENSEIGNEMENT, LENVIRONNEMENT ET LA PROSPECTIVE DEDEFENSE

La maquette propose pour le budget de la dfense propose de regrouperlessentiel de crdits de lactuelle section ministrielle au sein dune mission dfense . Son programme n 1, Environnement et prospective de la politiquede dfense regrouperait les crdits du renseignement lexception durenseignement oprationnel ainsi que certains crdits de la Dlgation gnrale

pour larmement, de la Dlgation aux affaires stratgiques et de ltat-major desarmes.

Sagissant du prsent projet de loi de finances, les contours prcis dunouveau primtre budgtaire ntant pas figs, votre Rapporteur prsentera les

crdits des services de renseignement y compris ceux de la direction durenseignement militaire ainsi que quelques lments relatifs aux crditssusceptibles de figurer au programme n 1 de la mission dfense .

A. LE PROGRAMME ENVIRONNEMENT ET PROSPECTIVE DEDEFENSE

Lobjectif principal des six actions du futur programme Environnementet prospective de la politique de dfense est d'clairer le ministre pour lui

permettre d'laborer et de conduire la politique de dfense. L'action Analyse

stratgique concerne pour lessentiel les activits de la Dlgation aux affairesstratgiques (DAS) et de l'tat-major des armes (EMA) consacres lanalysestratgique et l'laboration de la stratgie gnrale militaire. L'action Prospective des systmes de forces intresse les activits de l'EMA et de laDlgation gnrale pour larmement (DGA) ddies l'laboration des capacitsoprationnelles futures.

L'action Recherche et exploitation du renseignement intressant lascurit de la France couvre les activits de la direction gnrale de la scuritextrieure et de la Direction de la protection et de la scurit de la dfense.L'action Capacits technologiques et industrielles ncessaires la dfense regroupe les activits de la DGA lies au dveloppement et au maintien de cescapacits pour des systmes d'quipement futurs. L'action Soutien desexportations d'armement finance les activits de la DGA visant dvelopper et soutenir les exportations d'armement. Enfin, l'action Diplomatie de dfense recouvre les actions internationales de l'EMA dans le domaine de la prvention etde la limitation des crises (rseau de reprsentation l'tranger, coopration dedfense, matrise des armements,) et l'action de la DAS affrente auxautorisations et au contrle des exportations d'armement.


36/49

36

Le tableau suivant prsente, de manire indicative, les crdits du futurprogramme n 1 :

PRESENTATION INDICATIVE DES CREDITS DU FUTUR PROGRAMME ENVIRONNEMENT ET PROSPECTIVE DE DEFENSE

2004 2005

Autorisationsdengagement

Crdits depaiement

Autorisationsdengagement

Crdits depaiement

Analyse stratgique 21,2 22,1 20,6 20,5

Prospective des systmes de forces 19,4 25,9 19,4 24,2

Recherche et exploitation du renseignementintressant la scurit de la France

501,1 503,6 531,8 517,6

Maintien des capacits technologiques et

industrielles

671,2 621,9 579,7 729,8

Soutien aux exportations darmement 10,7 10,7 10,5 10,5

Diplomatie de dfense 282,1 295,7 300,4 312,4

Total 1.505,7 1.479,9 1.462,5 1.615,0

Pour cette anne, votre Rapporteur prsentera les crdits des diffrentsservices de renseignement et de la dlgation aux affaires stratgiques. Il signale

par ailleurs que les crdits du renseignement ne figureront pas dans un mme programme puisque les crdits de la DRM seront intgrs au programme Prparation et emploi des forces , compte tenu de la dimension oprationnellede ce type de renseignement.

B. LA DIRECTION GENERALE DE LA SECURITE EXTERIEURE

La direction gnrale de la scurit extrieure (DGSE) est directementrattache au ministre de la Dfense et rend compte aux plus hautes autorits deltat. La direction gnrale de la scurit extrieure bnficiera en 2004 dun

budget de 268 millions deuros en crdits de paiement.

En sus des moyens inscrits au fascicule de la Dfense, la DGSE bnficiede fonds spciaux en provenance du fascicule des Services gnraux du Premierministre (chapitre 37-91, article 10) pour un montant de 33,2 millions deuros, soitun montant stable depuis 2002. Ces fonds financent certaines activitsoprationnelles dont les caractristiques (urgence, discrtion) ne permettent paslapplication des procdures classiques encadrant la dpense publique. Cestnotamment le cas pour la rmunration du rseau des correspondants ltrangerqui ne peut videmment pas relever des rgles de transparence habituelle de lacomptabilit publique.


37/49

37

CRDITS DE LA DGSE(hors rmunrations et charges sociales des militaires)


LFI2000

LFI 2001 LFI 2002 LFI 2003 LFI 2004 PLF 2005

Dpenses ordinaires personnel : rmunrations dactivit

personnel : charges sociales

fonctionnement

129,6794,09

11,19

24,39

137,20100,46

12,50

24,24

148,0110,4

13,3

24,3

158,7112,2

13,3

33,2

161,7115,0

13,4

33,2

165,3118,5

13,5

33,2

Dpenses en capital (crdits depaiement)

fabrication

infrastructures

99,81

67,38

32,43

110,07

75,46

34,61

111,4

62,5

48,9

113,0

61,7

51,3

94,7

66,0

28,7

102,3

78,0

24,3

Total (fascicule Dfense) 229,48 247,27 258,8 271,7 256,4 267,6

1. La gestion du personnel

a) Les effectifs

Les effectifs budgtaires civils seront ports de 3.287 en 2004 3.308 en2005 dont 48 % de catgorie C, 25 % de catgorie B et 27 % de catgorie A.

Les carts avec les effectifs raliss sont retranscrits dans le tableausuivant :

VOLUTION DES EFFECTIFS BUDGTAIRES DE LA DGSE(PERSONNEL CIVIL)

2003 2004 2005

Effectifbudgtaire

Effectifralis

Effectifbudgtaire

Effectifralis (au 30juin 2004)

Effectifbudgtaire

Catgorie A 864 n.c. 898 828 919

Catgorie B 817 n.c. 817 759 817

Catgorie C 1.560 n.c. 1.572 1.471 1.572

Total 3.241 3.093 3.287 3.058 3.308Source : Ministre de la Dfense

Si leffectif ralis au 30 juin 2004 est infrieur de 6,9 % leffectif budgtaire thorique, il faut cependant souligner que les postes devraient trepourvus 97 % en fin danne. En effet, compte tenu des calendriers des concourset des dlais de procdure du recrutement de la DGSE enqutes de scurit ettests psychotechniques la plus grande part des recrutements se concrtise audeuxime semestre.

Par ailleurs, les crdits individualiss au fascicule Dfense ne financentque les personnels civils de la DGSE. Les effectifs militaires sont financs sur lesdotations des diffrentes armes et il nexiste pas dtat consolid de la masse


38/49

38

salariale des personnels affects la DGSE. Celle-ci emploie en 2004, aux ctsdes 3.287 civils, un effectif militaire de 1.458 personnes, dont 506 officiers et940 sous-officiers, soit un total consolid de 4.745 personnes. Pour 2005, du faitde la progression de 21 units des postes de civils, leffectif total serait de4.766 personnes (source : bleu budgtaire 2005). Cet effort est sans comparaisonavec lvolution des missions. Sur la priode de la loi de programmationmilitaire 2002-2008, il manquera 50 100 postes par an.

En outre, sur les 21 postes, seuls 20 des crations relles, le dernierrsultant dun transfert dun emploi de secrtaire des affaires trangres depuis lasection ministrielle affaires trangres . En outre, une lecture attentive du bleu

budgtaire (mesure nouvelle n 005), que ces 20 postes se rpartissent de lamanire suivante : 3 dlgus principaux de 2me classe, 2 directeurs de projets et15 ingnieurs contractuels. Ces derniers ntant pas inclus dans le contingent

prvu au titre de la programmation, les effectifs budgtaires de la DGSE ne vontaugmenter que de 5 postes en 2005. Votre Rapporteur juge cette progressiondrisoire au regard des priorits assignes la DGSE.

De nombreux emplois sont occups concurremment par des militaires oudes civils (technicien dinterception, analyste, logisticien). Lun des problmesmajeurs de la DGSE est la gestion de la carrire de ses personnels militaires. Leuravancement au sein des armes souffre de leur affectation la DGSE car ilnexiste pas de cadre dvaluation de leur activit reconnu par les tats-majors si

bien que de nombreux militaires hsitent rompre avec leur cadre dorigine en

postulant la DGSE.Ce recrutement est ralis selon le principe des PARTIN

(participations internes au ministre de la dfense). Il est donc dpendant duntableau de rpartition des effectifs en participation interne arrt par le ministre dela Dfense. 78 % de ces militaires viennent de larme de terre, 11 % de larmede lair, 9 % de la Marine et 2 % des autres services.

Votre Rapporteur souligne que la mise en uvre de la loi organique du1eraot 2001 offrira une vision plus claire de leffort militaire en faveur de la

DGSE puisque ces militaires devront, partir de 2006, tre rmunrs sur descrdits figurant au futur programme 1. Il est donc impratif, pour respecter lafois la lettre et lesprit de la loi organique, que les crdits de rmunration desmilitaires de la DGSE figurent dans ce programme et ne fassent pas lobjetdun mandat de gestion.

En ce qui concerne les recrutements externes, le DGSE organise chaqueanne des concours destins recruter les fonctionnaires de catgories A, B et C.Ce mode de recrutement pourvoit 110 150 postes par an. Les avis douverturesde concours ne sont pas publis. A la fin de lanne 2003, une importante

campagne dinformation a t mene par voie de courriers, de confrencesdinformation au sein de l

rapport - 1863 - sgdn, renseignement, environnement et prospective de la défense

Documents