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UNIVERSITÉ DE TOLIARA ------------- FACULTÉ DE DROIT, D’ÉCONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE ------------- DÉPARTEMENT GESTION ----------- OPTION : FINANCES ET COMPTABILITÉ ----------- MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME DE MAÎTRISE EN GESTION ----------- ANNÉE UNIVERSITAIRE 2008 - 2009 ---------- Présenté par : RANAIVOSON Manointsoa Corneille Encadreur professionnel : Monsieur RAZANAMPARANY David Agronome Encadreur pédagogique : Monsieur RAKOTONDRAMANANA Andry Enseignant chercheur à l’Université de Tuléar 15 Septembre 2011

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UNIVERSITÉ DE TOLIARA -------------

FACULTÉ DE DROIT, D’ÉCONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE

------------- DÉPARTEMENT GESTION

----------- OPTION : FINANCES ET COMPTABILITÉ

----------- MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME DE MAÎTRISE

EN GESTION -----------

ANNÉE UNIVERSITAIRE 2008 - 2009 ----------

Présenté par : RANAIVOSON Manointsoa Corneille Encadreur professionnel : Monsieur RAZANAMPARANY David

Agronome Encadreur pédagogique : Monsieur RAKOTONDRAMANANA Andry

Enseignant chercheur à l’Université de Tuléar

15 Septembre 2011

AVANT PROPOS

Dans le cadre de la formation au sein de l’université de Toliara, dans la faculté

de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie, tous les étudiants en quatrième

année doivent présenter un mémoire de fin d’études.

Ce mémoire est un moyen pour l’étudiant de vivre et d’entrer dans le monde

professionnel, d’appliquer les études théoriques reçues et a pour but d’approfondir

les connaissances en salle pendant les quatre années à l’université.

En réalité, fort du renforcement de capacité acquis durant les recherches,

nous osons dire que la valeur d’une théorie doit être évaluée dans son efficacité

dans la pratique. Et pendant l’élaboration de ce mémoire, nous avons obtenu des

bagages complémentaires pour faire face à notre vie professionnelle future.

RESUME ANALYTIQUE

Ce projet se veut, pour ainsi dire, une aventure dans le domaine de

l’entrepreneuriat. Toutefois, notre choix est ferme et nos objectifs sont clairs :

� Obtenir le Diplôme de maîtrise en Gestion, option Finances et

Comptabilité,

� Faire la pratique de nos cours théoriques dans le domaine de la

pisciculture,

� Lancer l’exploitation de la Tilapiaculture (Alevin monosexe mâle),

� S’initier dans le monde du professionnalisme dans le cadre de la

création,

� Contribuer au développement de la Région du Vakinankaratra.

Ainsi, les points importants qui constituent l’ossature de notre ouvrage sont :

� Promouvoir la pisciculture en tant qu’activité génératrice de revenu,

� Valoriser cette activité paysanne souvent dénigrée au profit du travail

tertiaire.

Mots clés :

� Tilapiaculture,

� Alevin,

� Monosexe mâle,

� Développement

REMERCIEMENTS

Ce mémoire n’aurait pu être réalisé sans la louable contribution de nombreuses

personnes, que ce soit physique ou morale. Au fait, elles nous ont apporté leurs aides

durant ses longues années.

Ainsi, nous tenons à adresser nos vifs e remerciements et profondes gratitude à :

• Tout d’abord, nous remercions DIEU qui nous a donné la santé, la force ainsi que la

sincérité, sans lesquelles nous n’aurons pas pu l’être en ce moment pour réaliser

ce mémoire.

Notre profonde reconnaissance est aussi adressée à toutes les personnes qui, de

près ou de loin, nous ont aidées à la réalisation de nos études et de ce mémoire. Plus

particulièrement :

• Docteur DINA Alphonse, Président de l’université de Toliara, qui nous a accepté de

suivre nos études,

• Docteur RAZAFINJOHANY ANDRIAMAMONJY Oëlson, Doyen de la faculté DEGS

de l’université de Toliara, pour les efforts qu’il a déployé dans le cadre de

l’administration,

• Monsieur RAZANAMPARANY David, Agronome, notre encadreur professionnel,

pour son dévouement et sa disponibilité, pour son aide dans la conception et

l’élaboration de ce mémoire,

• Monsieur Andry RAKOTONDRAMANANA, Enseignant chercheur à l’Université de

Tuléar, notre encadreur pédagogique, pour sa disponibilité depuis la première

ébauche de ce projet et qui n’a pas ménagé ses efforts tant au niveau des

directives que des corrections malgré ses multiples occupations;

• Tous les enseignants de la Faculté de Droit, Economiques, de Gestion et de

Sociologie de l’université de Tuléar en particulier ceux du Département Gestion qui,

durant des années, ont manifesté leur détermination pour nous transmettre du

savoir, du savoir-faire et du savoir être ;

• Nos parents qui nous ont élevé avec amour et simplicité. Grâce, à leur soutien

moral et financiers, nous sommes arrivés là où nous sommes actuellement ;

• Notre frère et nos sœurs pour leur aide, leur compréhension et dévouement,

• Tous nos camarades qui nous ont aidé par leur soutien amical.

A toutes et à tous, encore une fois, merci !

LISTE DES ABREVIATIONS Ar : Ariary

C : Capital

CNaPS : Caisse Nationale de la Prévoyance Sociale

DRCI : Délai de Récupération des capitaux Investis

FOFIFA : FOibe FIkarohana momba ny FAmbolena

FRI : Fonds de Roulement Initial

IBS : Impôt sur le Bénéfice de Société

INSTAT : Institut National de la STATistique

J : Jour

IP : Indice de Profitabilité

Kg : Kilogramme

L : Litre

MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche

MBA : Marge Brute d’Autofinancement

MMB : Matériels et Mobiliers de Bureau

PCG : Plan Comptable Général

PH : Potentiel Hydrogène

PME : Petite et Moyenne Entreprise

PRD : Plan Régional de Développement

RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat

SARL : Société A Responsabilité Limitée

SMIA : Service Médical Inter entreprise d’Antsirabe

TRI : Taux de Rentabilité Interne

UM : Unité Monétaire

VA : Valeur Ajoutée

VAN : Valeur Actuelle Nette

VO : Valeur d’Origine

Introduction

LISTE DES TABLEAUX N° : Rubriques Sources Pages

1 Les formes des entreprises Droit des sociétés et des

marques

8

2 Les principaux types juridiques d’entreprise Droit des sociétés et des

marques

8

3 Récapitulatif de la forme de la société Droit des sociétés et des

marques

9

4 Les populations ONE Enquête

communale (région

Vakinankaratra)

18

5 L’effectif des chefs de ménages par districts Monographie de la région

Vakinankaratra

19

6 Valeurs nutritionnelles d’un tilapia Sylvain GILLES 23

7 Les clients cibles Auteur 24

8 Résultat de l’enquête Auteur 25

9 Catégories de consommateurs Auteur 26

10 Estimation des besoins des clients Auteur 26

11 Estimation des besoins des consommateurs Auteur 27

12 Force et faiblesse des concurrents Auteur 29

13 Dose de référence pour la fertilisation minérale des

étangs d’alevinage

Auteur 57

14 Salaire mensuel du personnel (en Ar) Auteur 65

15 Charges du personnel Auteur 65

16 Calendrier de réalisation du projet Auteur 66

17 Coûts de construction Auteur 69

18 Matériels et outillages Auteur 69

19 Coût des matériels et mobiliers de bureau Auteur 70

20 Coût des matériels informatiques et de communication Auteur 70

21 Tableau de récapitulation des biens Auteur 71

22 Tableau d’amortissement pour les 5 premières années

(en Ar)

Auteur 72

23 Tableau récapitulatif des amortissements Auteur 73

24 Le fonds de roulement initial Auteur 74

25 Les ressources et les emplois Auteur 74

26 Remboursement de dette Auteur 74

27 Tableau des charges Auteur 76

28 Les produits Auteur 77

29 Compte de résultat par nature (en Ar) Auteur 79

30 Bilan d’ouverture Auteur 81

31 Bilan au cours de cinq ans Auteur 82

32 Tableau des flux de trésorerie par la méthode directe Auteur 83

33 Tableau des flux de trésorerie par méthode indirecte Auteur 84

34 Tableau de calcul de VAN Auteur 87

35 Tableau de calcul de l’IP Auteur 88

36 Calcul de la MBA au taux d’actualisation au taux de

50%

Auteur 90

37 Récapitulation de la VAN Auteur 90

38 Tableau de calcul de DRCI Auteur 92

39 Tableau récapitulatif de la valeur ajoutée Auteur 95

40 Tableau des ratios Auteur 95

LISTE DES CARTES N° : Rubriques Sources Pages

1 Localisation de la région

Vakinankaratra

Monographie de la région

Vakinankaratra

14

2 Carte climatique du

Vakinankaratra

Monographie de la région

Vakinankaratra

16

3 Carte de ressources en eau Monographie de la région

Vakinankaratra

17

LISTE DES FIGURES N° : Rubriques Sources Pages

1 Les intervenants sur le marché Cours marketing 11

2 Présentation du part de marché Auteur 30

3 Chaîne trophique dans le milieu

aquatique

Manuel du développement de la

pisciculture à Madagascar

42

4 Les grandes étapes de la

production d’alevins de tilapia

Auteur 49

5 Organigramme de l’entreprise Auteur 63

LISTE DES CLICHES N° : Rubriques Sources Pages

1 Poisson Oreochromis niloticus Auteur 36

2 Bacs de ponte Auteur 45

3 Récolte des œufs de la bouche du poisson

femelle

Auteur 46

4 Jougs de 6 litres Auteur 46

5 Etangs d’alevinage Auteur 48

6 Un happa d’alevinage Auteur 48

7 Comptage des alevins avant transport Auteur 49

SOMMAIRE INTRODUCTION

MÉTHODOLOGIE

PARTIE 1PARTIE 1PARTIE 1PARTIE 1 : IDENTIFICATION DU PROJET: IDENTIFICATION DU PROJET: IDENTIFICATION DU PROJET: IDENTIFICATION DU PROJET

CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET

Section 1 : HISTORIQUE DE LA PISCICULTURE

Section 2 : CARACTERISTIQUES DU PROJET

Section 3 : LES RELATIONS DE L’ENTREPRISE AVEC L’ENVIRONNEMENT

CHAPITRE II : IMPLANTATION GEOGRAPHIQUE

Section 1 : MONOGRAPHIE DE LA REGION

Section 2 : RAISONS DU CHOIX D’IMPLANTATION

Chapitre II I : ETUDE DE MARCHE

Section 1 : DESCRIPTION DU MARCHE

Section 2 : ANALYSE DE L’OFFRE

Section 3 : ANALYSE DE LA DEMANDE

Section 4 : ANALYSE DE LA CONCURRENCE

Section 5 : PART DE MARCHE

CHAPITRE IV : STRATEGIE MARKETING

Section 1 : LES STRATEGIES A ADOPTER

Section 2 : LE MARKETING-MIX

PARTIE 2PARTIE 2PARTIE 2PARTIE 2 : CONDUITE DE PROJET: CONDUITE DE PROJET: CONDUITE DE PROJET: CONDUITE DE PROJET

CHAPITRE I: Technique de production

Section 1 : BIOLOGIE DU TILAPIA

Section 2 : LES ELEMENTS DE LA PISCICULTURE

CHAPITRE II : CALCULS TECHNIQUES

Section 1: BASE DE CALCUL

Section 2 : PROCEDURES DES CALCULS

CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE

Section 1 : ORGANISATION ADMINISTRATIVE

Section 2 : CHRONOGRAMME

PARTIE PARTIE PARTIE PARTIE 3333: ETUDE FINANCIERE: ETUDE FINANCIERE: ETUDE FINANCIERE: ETUDE FINANCIERE

CHAPITRE I : ETUDE FINANCIERE ET EVALUATION DU PROJ ET

Section 1 : LE COUT DE L’INVESTISSEMENT

Section 2 : LE PLAN DE FINANCEMENT

Section 3 : LES COMPTES DE GESTION PREVISIONNELS

CHAPITRE II : ANALYSE DES ETATS FINANCIERS PREVISIO NNELS

Section 1 : LES COMPTES DE RESULTAT PREVISIONNELS

Section 2 : LES BILANS PREVISIONNELS

CHAPITRE III : EVALUATION, ANALYSE DES IMPACTS ET D ES RISQUES DU

PROJET

Section 1 : EVALUATION SELON LES OUTILS ET LES CRITERES D’EVALUATION

DU PROJET

Section 2 : EVALUATION ECONOMIQUE

Section 3 : EVALUATION SOCIALE

Section 4 : IMPACT ENVIRONNEMENTAL

CONCLUSION

- 1 -

INTRODUCTION

Le développement du monde rural doit, en principe, être propulsé par une

politique bien définie et une volonté politique ferme de la part des responsables

politiques dans toutes les instances. Puisque Madagascar est parmi les pays du

Tiers monde, il doit miser sur le développement du secteur rural pour son

décollage économique. Ainsi sa politique est tournée vers les trois objectifs

principaux suivants :

• Le premier est de promouvoir la population rurale qui représente 80% de

l’ensemble de l’île.

• Le second est de favoriser la création d’emplois pour la majorité des jeunes.

• Le troisième est de moderniser le secteur primaire.

Parlant du monde rural, l’élevage apparaît comme une activité commune

dans toute l’île qu’il soit avicole, apicole, piscicole ou autres. Mais concernant la

pisciculture, bien que la technique de modernisation ne soit pas encore vulgarisée

et que sa mise en œuvre soit manifestement rare, il s’est avéré que c’est une

activité de production porteuse d’élan et incontournable pour le développement

rural.

La Région du Vakinankaratra pourrait bénéficier des avantages matériels de

cette activité prometteuse et ce pour plusieurs raisons :

• Jusqu’à maintenant aucune maladie grave n’est à redouter dans cette filière,

• La mise en application des techniques d’élevage y afférentes est grosso

modo à la portée des paysans après une formation,

• L’élevage du tilapia s’apparente au climat de Région, présente de forte

croissance et s’avère rentable.

Malheureusement, la production de cette filière sur le marché est loin d’être

satisfaisante par rapport aux besoins de la population à forte explosion

démographique. Ce besoin incessant est dû à la cherté de la viande.

- 2 -

Le problème fondamental pour la mise en œuvre de l’élevage des tilapias

réside au niveau de l’insuffisance des alevins à élever bien que la technique de

monosexage soit parfaitement indiquée pour avoir un rendement meilleur.

En tenant compte de ce contexte socioculturel et économique et en

considérant les opportunités économiques qui en découlent, nous avons choisi

comme thème de notre mémoire : « Projet d’installation d’une ferme de

production d’alevins de tilapia monosexe mâle dans le district

d’Antsirabe I ».

Ce projet présente de multiples intérêts tant sur le plan économique, social

qu’environnemental. En effet, sa réalisation est une source de revenus pour son

promoteur et génératrice fiscale pour la Région. Elle constitue un modèle de

développement économique pour les paysans et, partant, génère la création

d’emploi pour la population locale. Elle crée, par ailleurs, un nouveau mode de vie

par la consommation rationnelle de protéine d’origine animale. Il est à noter que ce

projet n’altère pas l’équilibre écologique et environnemental.

Le choix d’Antsirabe I pour l’implantation de cette ferme résulte du fait de

l’existence d’importants réseaux hydrographiques autour du district, d’une part, des

caractéristiques du sol et du climat propices à la pisciculture, d’autre part.

Notre étude est axée sur le Marketing, l’Organisation et le Finance.

Notre approche méthodologie repose sur la consultation documentaire, les

connaissances théoriques, les enquêtes et la descente sur terrain.

Pour bien mener notre étude et bien approfondir notre recherche, nous

avons adopté ce plan qui est divisée en trois grandes parties :

• La première portera sur l’identification du projet, laquelle mettra en

évidence

� la présentation succincte du projet ;

� l’implantation géographique du projet ;

� l’étude du marché ;

� et la stratégie marketing adoptée.

- 3 -

• La deuxième exposera la conduite du projet qui va insister sur

� les techniques de production,

� les calculs techniques

et l’étude organisationnelle.

• La troisième et dernière partie sera axée sur l’étude financière du projet.

Elle mettra en évidence

� les investissements à réaliser,

� l’analyse des états financiers prévisionnels,

� l’évaluation et l’analyse des impacts et des éventuels risques en

cours de réalisation.

- 4 -

METHODOLOGIE DE RECHERCHE I. Méthodologie de la réalisation de la formation

� Déroulement de la formation

La formation a commencée le 06 Mai jusqu’au 26 Mai 2010, dans le

centre de formation de pisciculture à Mahitsy.

� Problèmes rencontrés

� Insuffisance du temps libre, pour le personnel, pour l’entretien ;

� L’éloignement du lieu de formation ;

� La cherté de la formation.

� Acquis de la formation

Le premier atout qui nous a permis à bien effectué notre formation, grâce à

l’accueil chaleureux des personnels; nous avons pu intégrer dans le domaine du

travail. La bonne volonté de chacun malgré ses métiers, nous avons rendu

services en donnant plus d’information possible et fiable ; en plus ces disponibilités

nous amènent à savoir le processus de production dans le domaine pisciculture.

La bonne ambiance entre les personnels nous a rendu facile à l’intégration

au sein du centre. Une telle intégration est un appui pour une meilleure réalisation

de la formation.

II. Méthodologie de recherche d’information

� Information interne

� Consultation des documents de la société ;

� Enquête envers les vendeurs et fournisseurs des biens et services.

� Information externe

� Consultation de l’Internet ;

� Visite des centres bibliothécaires ;

� Consultation des cours théorique.

Première partie : IDENTIFICATION DU PROJET

Tout projet à sa raison d’être, son importance s’évalue dans sa justification, ce

qui nous amène à analyser dans cette première partie : la présentation du projet,

l’implantation géographique, l’étude de marché et la stratégie adoptée pour ce projet.

- 5 -

Chapitre I : Présentation du projet Dans ce chapitre, nous allons voir l’historique de la pisciculture, les

caractéristiques du projet et les relations de l’entreprise avec son environnement.

Mais avant tout, il est bon de définir ce qu’est un projet.

« Un projet, ensemble d’idées, est un processus de transformation de

ressources ayant pour but de réaliser d’une façon ponctuelle en extrant spécifique

répondant à un ou plusieurs objectifs précis à l’intérieur des contraintes

budgétaires, matérielles, humaines et temporelles »1.

Cette définition nous conduit à la notion de pisciculture et son évolution

selon l’historique dans la section ci-après :

SECTION 1 : HISTORIQUE DE LA PISCICULTURE

1- Notion de la pisciculture

« La pisciculture fait partie de l’aquaculture. L’aquaculture est la production

d’espèce animale ou végétale à partir de l’élément aquatique »2. La pisciculture

consiste à faire l’élevage de poissons d’eau douce, d’eau saumâtre ou de poissons

marins dans des étangs ou bassins en terre ou bien dans des cages flottantes, tout

en respectant les normes d’élevage requises tant sur le plan technique de la

production que sur celui de la construction des habitats où vivent les poissons.

2- Evolution de la pisciculture à Madagascar

« La pisciculture à Madagascar est une technique récente qui a connu ses

premiers balbutiements vers la phase coloniale »3. L’introduction de diverses

espèces en vue de remplacer les espèces autochtones de faible performance et

l’implantation des stations piscicoles étatiques constituent le lancement de la

filière. Malgré son caractère familial, un développement remarquable de la filière a

été constaté jusqu’à l’indépendance pendant lequel il y a eu 80 étangs de

1 Dictionnaire, le petit Robert, 2 Idem, 3 A RABELAHATRA : « Etudes nationales pour le développement de l’aquaculture en Afrique Madagascar, 1988, page 3-4 »

- 6 -

grossissement. Cependant, de profonds bouleversements conduisent cette activité

à une forte régression. Celle-ci est due :

• A l’insuffisance des alevins pour empoissonner les rizières,

• Au manque de personnel d’encadrement technique qui a causé le déclin de

la pisciculture entre les années 1960 et 1990 pendant lesquelles l’activité

était en état de dormance.

Ce n’est que vers les années 90 que cette activité commence à redémarrer

grâce à la réalisation de différents programmes de développement financés par les

bailleurs étrangers, d’une part, et le désengagement de l’Etat en matière de

production d’alevins (210 producteurs privés d’alevins pour l’année 2003 et environ

une production de 8 000 000 d’alevins pour la campagne 2003 – 2004), d’autre

part. La privatisation constitue donc la stratégie de relancement de la filière

Actuellement, la politique de développement de l’aquaculture en eau douce

devient prospère grâce au potentiel naturel dont Madagascar dispose:

• 1500 km² à 1600 km² de plan d’eau naturelle favorable à la pisciculture en

cage ou en enclos.

• 1750 km² à 2000 km² de rizière irriguée dont 340 km² sont propices à la

rizipisciculture pour lesquels 15 km² sont empoissonnés.

• 20 km² de surface à bonne maîtrise d’eau aménageable en étang pour

lesquels 4 km² sont empoissonnés.

Grâce également à l’existence de marché potentiel telle la demande

d’alevins allant jusqu’à 95 000 000 dont 85 000 000 pour les rizipiscicultures et de

10 000 000 pour la pisciculture en étang et à la demande de poissons marchands

qui s’élève à 1650 Tonnes de 2006 à 2009.

- 7 -

SECTION 2 : CARACTERISTIQUES DU PROJET

1- Définition de l’entreprise

« Une entreprise se définit comme une organisation dotée de moyens dont

elle assure la mise en œuvre et l’utilisation optimale afin d’atteindre les objectifs

qu’elle s’est fixée pour produire et commercialiser les biens et les services qui

justifient son existence ».4

2- Les principaux critères de classement de l’entre prise

On peut classer une entreprise selon sa taille, son statut juridique et selon

son domaine (secteur) d’activités.

2.1 Classification selon sa taille

On le distingue par effectif du personnel employé :

• Micro entreprise qui emploie 0 à 10 salariés ;

• Petite et moyenne entreprise qui emploie 10 à 500 salariés ;

• Grande entreprise qui emploie plus de 500 salariés.

2.2 Classification selon son statut juridique

Deux (2) grandes catégories sont à considérer :

• L’entreprise du secteur privé,

• L’entreprise du secteur public.

Une entreprise privée est une entreprise dont les capitaux et les moyens de

production appartiennent à des personnes physiques ou morales ne dépendant

pas de l’Etat.

Une entreprise publique est une entreprise appartenant à l’Etat ou placée

sous son contrôle.

4 Cours organisation, 2007

- 8 -

Tableau 1 : Les formes des entreprises

FONDATEUR Une seule personne Groupe de personne Etat

Classification Entreprise individuelle Entreprise ou société Entreprise publique

Forme

Entreprise artisanale

Entreprise commerciale

Société des capitaux

Société de personne

Travaux publics

Caractéristique

Une seule personne

apporte le capital

Une seule personne

décide

Une seule personne fait

le travail

Les associés apportent

les capitaux

Les salariés font le travail

Le gérant décide

L’Etat apporte les

capitaux

Les entreprises

publiques fournissent

les services publics

Source : Droit des sociétés et des marques.

Ce tableau nous montre les formes d’entreprise selon le fondateur, la forme

qu’elle peut avoir et les caractéristiques essentielles de chacun.

Tableau 2 : Les principaux types juridiques d’entreprise

Société

individuelle

Société en nom

collectif

Société à

responsabilité

limitée

Société

anonyme

Apporteur de capitaux

Nom Entreprise

individuelle

Associés (qui se

connaissent,

amis)

associés (qui se

connaissent)

Actionnaires

Nombre 1 2 au moins 2 à 5 7 au moins

Responsabilité à

l’égard de ses

dettes

Illimités sur les

biens personnels

du monétaire

Illimité et

solidaire pour

chaque associé

Limité aux

apports Limité aux

apports

Nom des titres aucun Parts sociales Parts sociales Actions

Droit des apporteurs

Direction Entreprise

individuelle

Gérant

Gérants associés

Conseil

d’administration

Droit au bénéfice

(dividendes) Revenu de

l’entrepreneur

individuel

En fonction du

nombre de parts

possédés

En fonction du

nombre de parts

possédés

En fonction du

nombre d’actions

détenus

Source : Droit des sociétés et des marques, cours 2ème année, 2007

- 9 -

Nous voyons dans ce tableau les quatre (4) grands types d’entreprise. Elles

se distinguent par le nom, le nombre et la responsabilité des porteurs de capitaux,

le nom du capital qu’ils apportent et leurs droits à l’égard de leurs apports.

2.3 Classification selon son domaine (secteur) d’activités

Traditionnellement, trois (3) grands secteurs d’activités sont définis par les

économistes, à savoir :

• Le secteur primaire : il comprend l’ensemble des activités telles que

l’agriculture, l’élevage, la pêche et la chasse ;

• Le secteur secondaire : il regroupe l’ensemble des activités industrielles,

comme industries extractives, les industries de transformation et l’artisanat ;

• Le secteur tertiaire : il regroupe toutes les autres activités, en particulier les

services et les commerces.

2.4 La forme de notre société

Après l’étude et l’analyse, voici le tableau récapitulatif de la forme de notre

société d’après les critères énumérés ci-dessus :

Tableau 3 : Récapitulatif de la forme de la société

Classification Choix

Secteur d’activité Primaire et tertiaire

Dimension Micro entreprise

Statut juridique SARL

Source : Auteur

Nous avons choisi le secteur primaire et tertiaire car nous envisageons deux

(2) activités : l’élevage et la vente de poissons.

Elle sera un Micro entreprise parce que nous comptons employer moins de

dix (10) salariés.

- 10 -

Le choix de SARL (Société A Responsabilité Limitée) a différentes raisons :

• La Société A Responsabilité Limitée (SARL) est caractérisée par

l’absence de négociabilité des parts formant son capital, conjuguée avec

la limitation de la responsabilité des associés au seul montant de leurs

apports. Elle est assurée par un ou plusieurs gérants nommés dans les

statuts ou postérieurement. Quel que soit leur mode de nomination, ils

ne sont pas en principe révocables que pour motifs légitimes, mais la

révocation du gérant statutaire impliquant une modification des statuts

doit être décidée par une décision extraordinaire. En ce qui concerne

celle du gérant non statutaire, la décision ordinaire est suffisante.

• A part ces caractéristiques évoquées auparavant, un autre avantage de

cette forme de société est le capital assez réduit mais suffisant pour une

taille de petite et/ou moyenne entreprise. Elle a une grande souplesse

dans la gestion. Du fait de sa simplicité (formalité, constitutive et

modalités de fonctionnement), la forme de SARL attire souvent les

investisseurs parce qu’elle s’adapte aux besoins des PME et n’exige

qu’un nombre minimum de 2 associés.

Les caractéristiques juridiques de notre future entité se présentent comme

suit :

� Raison Sociale : SAHAZA

� Siège sociale : Ambohimena Antsirabe I

� Forme Juridique : SARL

� Objet de l’entreprise : production d’alevins de til apia monosexé

mâle

� Apport : Ar 12 853 819.50

� Nombre d’associés : 2

� Source : Auteur 2010

- 11 -

SECTION 3 : LES RELATIONS DE L’ENTREPRISE AVEC L’EN VIRONNEMENT

1- Aspect multidimensionnel de l’environnement de l ’entreprise

Dans un sens très général, l’environnement désigne l’ensemble des

éléments constitutifs du milieu où vit l’Homme (la faune, la flore, le climat ….)

Par contre, l’environnement de l’entreprise se définit par l’ensemble des

forces extérieures qui agissent ou réagissent au profit ou à l’encontre de

l’entreprise.

Autrement dit, ce sont les facteurs sociologiques, économiques, juridiques

et techniques qui ont une incidence sur la vie de l’entreprise.

Figure 1 : Les intervenants sur le marché

Source : Cours marketing.

ENVIRONNEMENT SOCIAL ET ECONOMIQUE

FOURNISSEURS

LES INTERVENANTS SUR LE MARCHE

EN

VIR

ON

NE

ME

NT

CU

LTU

RE

L

ENVIRONNEMENT INSTITUTIONNEL

EN

VIR

ON

NE

ME

NT

NA

TU

RE

L

CONCURENTS

ENTREPRISE

CLIENTS Ménages Collectivités Marchés industriels et publics Producteurs Distributeurs

AGENTS D’INFLUENCE Prescripteurs Entourage Leaders d’opinion Média

ENVIRONNEMENT TECHNOLOGIQUE

- 12 -

2- L’environnement de l’entreprise

2.1 L’environnement général de l’entreprise

Il suppose un ensemble de facteurs (économique, technique, culturel et

juridique) qui s’impose à l’entreprise et qui définit son cadre d’action. Autrement dit,

on parle d’environnement général de l’entreprise lorsque celle-ci ne peut exercer

d’influence en retour à court terme sur l’ensemble des variables qui agissent sur

elle :

• Facteurs liés à l’intervention économique de l’Etat : objectif de politique

économique (exemple : stabilité des prix), instrument de politique

économique (exemple : politique monétaire…)

• Facteurs liés à la conjoncture économique : inflation, chômage...

• Facteur socioculturel et psychologique : mesures sociales, développement

du travail, attitude à l’égard du travail, attitude à l’égard du revenu…

• Facteurs légaux et règlementaires : droit des sociétés, règlementation de la

durée du travail…

• Facteur technologique : généralisation de l’informatique, difficulté de

protéger les inventions.

2.2 L’environnement spécifique de l’entreprise

A l’inverse, il regroupe tous les éléments qui influencent directement

l’entreprise mais sur lesquels elle peut agir plus ou moins en retour en fonction de

son importance du point de vue de sa taille, de sa surface financière appartenant

ou non à un groupe.

• Structure économique : l’organisation de la profession, la barrière à l’entrée,

• Structure concurrentielle : le nombre et la taille des concurrents, le

comportement des entreprises concurrentielles, la ligne des produits

concurrentiels et leur performance respective,

• Structure technologique : la diffusion des progrès technologiques, la

multiplicité des inventions, l’économie d’échelle ;

• Structure sociale : la compétence humaine nécessaire dans un type de

métier, le degré de syndicalisation,

- 13 -

• Structure commerciale et les marchés : la segmentation du marché, la place

et le rôle des circuits de distribution, le mode d’organisation des marchés,

• Structure industrielle : le nombre, la taille, la force des industries impliquées

dans la vie de l’entreprise.

3- Les contraintes et les clés de succès du projet

3.1 Opportunités :

• Les conditions écologiques du District sont favorables à la pisciculture ;

• La concurrence est encore rare dans la région ;

• Les réseaux hydrographiques (lac, fleuve) sont abondants dans le District ;

• La politique sectorielle de la pêche actuelle vulgarise la pisciculture plus

particulièrement l’élevage en cage du tilapia dans les régions favorables à

cette activité dans toute l’île ;

• Actuellement, il existe un projet en cours sur la promotion de la pisciculture

en cage de tilapia dans les Régions voisines

3.2 Menaces :

• Contexte des aléas climatiques (cyclone, inondation, etc.),

• Perturbation de l’environnement qui peut causer plusieurs dégâts au sein de

la station ;

• Apparition de concurrents pendant l’exécution du projet

La pisciculture a été introduite à Madagascar pendant l’époque coloniale.

Durant quelques années, elle a été prospère mais à partir de 1960, elle a régressé

à cause de l’insuffisance des alevins et du manque d’encadrement adéquat. Mais

compte tenu des programmes de développement initiés et financés par les

bailleurs étrangers, la pisciculture retrouve sa place au soleil.

Face à ces opportunités, nous comptons créer une entreprise dénommée

SAHAZA Sarl , chargée de production et de la vente des alevins monosexés

mâles. Le personnel sera composé de cinq (5) salariés permanents.

- 14 -

Chapitre II : Implantation géographique

Avant tout, il est nécessaire de présenter le lieu d’implantation de notre

future entreprise et de justifier notre choix.

Carte 1: Localisation de la région Vakinankaratra

Source : Monographie de la région Vakinankaratra

SECTION 1 : MONOGRAPHIE DE LA REGION

1- Présentation de la Région

La Région du Vakinankaratra se trouve en plein centre de l’île, est caractérisée par

les coordonnées géographiques suivantes :

• Entre 18°59’ et 20°03’ de latitude Sud ;

• Entre 46°17’ et 47°19’ de longitude Est

- 15 -

Elle est délimitée à l’Est par les régions d’Alaotra-Mangoro et d’Atsinanana ; à

l’ouest par la région de Menabe ; au Nord par la région d’Analamanga, d’Itasy et

de Bongolova ; et au Sud par la région d’Amoron’i Mania.

Superficie totale : environ de 19 128 km2.

Elle est composée de 6 districts qui sont Ambatolampy, Antanifotsy,

Antsirabe I, Antsirabe II, Betafo et Faratsiho.

2- Situation géographique et climatique

2.1 Sol

On peut identifier cinq types de sol dans la région qui :

• Sols ferralitiques

• Sols brun eutrophes

• Sols humifères peu évolués

• Sols alluvionnaires et sols hydromorphes

• Sols squelettiques

2.2 Climat

Pour la région, l’année comporte trois saisons bien distinctes :

• Une saison pluvieuse et chaude, de Novembre à Mars ;

• Une saison relativement sèche et froide Mai à Septembre ;

• Une saison fraîche et relativement froide d’Avril en Octobre.

2.3Température

Dans la région, la température moyenne mensuelle varie entre 11.5°C et

21.5°C. C’est pour cela que la région est particuli èrement froide puisqu’aux mois

de juin et de juillet la température descend jusqu’au dessous de 5°C.

2.4 Pluviométrie

Dans la région du Vakinankaratra, les mesures étant effectuées pendant

des périodes différentes pour la plupart des stations et les données disponibles ne

sont pas les mêmes. La moyenne des pluies annuelles est ainsi de 1505.9 mm en

- 16 -

109 jours. La quantité des précipitations est alors probablement importante avec

un maximum de 1952 mm dans 122 jours à Faratsiho, et un minimum de 1335.3

mm en 116 jours à Antanifotsy. On peut dire qu’aucun mois n’est sec, sauf le

Moyen Ouest de Vakinankaratra.

Carte 2 : Carte climatique du Vakinankaratra

Source : Monographie de la région Vakinankaratra

2.5 Hydrographie

La Région est largement drainée par un réseau hydrographique

particulièrement dense qui met à sa disposition un capital d’eau considérable.

Cette potentialité fait qu’elle est susceptible de dynamiser les activités comme

alimentation en eau, l’agriculture, l’énergie hydroélectrique ainsi que la pêche et

l’aquaculture.

Les principaux fleuves sont : Iandratsay, Manadona, Kitsamby et Onive. Il

existe aussi de grands lacs avec de plans d’eau favorable à la pêche et à

l’aquaculture comme Andraikiba et Andranobe

- 17 -

Vu son sol, son hydrographie et son climat, la Région Vakinankaratra

présente des potentialités incontestables pour la promotion des activités

aquacoles. Certes, les lacs et les fleuves de la Région sont favorables à la pêche

mais la mise en œuvre d’une politique axée sur la pisciculture est un moyen de

lutte contre la surpêche. Elle développe en même temps la diversification des

activités lucratives des paysans qui les sécurisent durant les périodes des aléas

climatiques.

Par ailleurs, l’activité piscicole apporte un changement de mentalité quant

aux habitudes alimentaires : c’est une occasion pour eux de consommer

régulièrement des poissons à moindre prix et dont la chair est riche en protéines

de qualité faciles à digérer.

En outre, ces protéines contiennent des molécules préventives contre les

Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC).

Carte 3 : Carte de ressources en eau

Source : Monographie de la région Vakinankaratra

- 18 -

2.6 Relief

La région du Vakinankaratra fait partie des hautes terres. Son relief se

distingue par une altitude plus élevée et elle est dominée par des sols volcaniques

comprenant plusieurs bassins aménagés : Ambohibary et Faratsiho.

Cette région s’identifie aussi à trois ensembles naturels :

• Le centre est caractérisé par le massif de l’Ankaratra où se trouve la plus

haute altitude de la ex-province d’Antananarivo qui culmine à 2644 mètres :

le Tsiafajavona ;

• Au Sud, la constitution de l’Ankaratra a provoqué dans la partie occidentale

une série d’effondrement favorisant la formation de dépression à fond

alluviale et présentant de nombreux cratères et lacs. La zone méridionale,

dominée par la chaîne de l’Ibity est constituée d’une succession de petites

cuvettes au sol sableux, jonché de blocs de quartzite de toute taille ;

• Le Moyen Ouest de Vakinankaratra est constitué par la pénéplaine de

Mandoto-Ramaritina et où l’altitude s’abaisse à 1000m.

2.7 Ressources humaines

La Région de Vakinankaratra compte environ1 868 124 habitants avec une

densité moyenne de 95 hab/Km2.

Tableau 4 : Les populations

Districts Population urbaine Population rurale Total

Ambatolampy 26312 224378 250690

Antanifotsy 72603 252499 325102

Antsirabe I 191482 191482

Antsirabe II 27840 295690 323530

Betafo 25766 532921 558687

Faratsiho 30995 187638 218633

Vakinakaratra 374998 1493126 1868124

Source : ONE Enquête communale (région Vakinankaratra)

- 19 -

A partir de ce tableau, nous constatons que l’effectif de la population rurale

est beaucoup plus important par rapport à celui de la population urbaine.

• Ménage :

Le ménage a été défini comme étant : « l’ensemble de personnes habitant

dans un même logement, unies par des liens familiaux ou non, partageant les

repas principaux et reconnaissant l’autorité d’une seule personne : le chef de

ménage. »5 Compte tenu de ce tableau, on relève un nombre important de

consommateurs potentiels. Par ce fait même, on peut enregistrer aussi un grand

nombre de personnes qui bénéficieront en termes de santé de l’implantation de

ce projet. En d’autres termes, il contribuera à l’amélioration de la vie de bon

nombre de familles.

• Le chef de ménage :

La répartition entre le sexe masculin et féminin est quasi-équitable dans la

Région, 50, 14 % de sa population sont de sexe masculin. Ce qui fait que la région

est dotée d’une potentialité humaine apte à travailler. Mais au vu de la pauvreté qui

frappe douloureusement la majorité du peuple, la vulgarisation de la pisciculture de

tilapias monosexés mâles sera certainement une opportunité pour les chefs de

ménage de trouver une activité génératrice d’argents. Ce qui logiquement va leur

permettre de subvenir aux besoins de leurs familles.

Le tableau suivant reflète l’effectif des chefs de ménage productifs ou actifs :

Tableau 5 : L’effectif des chefs de ménages par districts

Districts Nombre de chefs de

Ménages

Population totale Nombre de

pers/ménage

Ambatolampy 50669 250690 5

Antanifotsy 65460 325102 5

Antsirabe I 47252 191482 4.1

Antsirabe II 74682 323530 4.3

Betafo 115634 558687 4.8

Faratsiho 41957 218633 5.2

Vakinakaratra 395654 1868124 4.7

Source : Monographie de la région Vakinankaratra

5 RGPH

- 20 -

SECTION 2 : RAISONS DU CHOIX D’IMPLANTATION

Nous avons choisi comme lieu d’implantation du projet le district de

Antsirabe I et ce, pour les raisons évoquées ci-après :

• Le climat est favorable à l’élevage piscicole ;

• La grande plaine rizicole d’Antsirabe I est une opportunité inestimable pour

les paysans qui veulent entreprendre des activités rizipiscicoles ;

• Les réseaux hydrographiques sont abondants ;

• La pisciculture, en tant qu’activité économique, est peu développée dans la

région.

Notre choix s’est porté dans le district d’Antsirabe I quant à l’implantation de

notre future entreprise. Cela pour la raison que cette circonscription présente des

conditions climatiques et la tilapiaculture est rare dans la région du Vakinankaratra.

L’adjectif « rare » est significatif. En fait, le compte à rebours vers le début

des années 60 démontre bien que la tilapiaculture à grande extension n’a pas

tellement contribué à l’amélioration du budget familial. C’est une stratégie qui n’a

pas propulsé le décollage économique dans le cadre du sous développement.

Partir de la base est plus réaliste, c'est-à-dire sensibiliser et convaincre les

paysans de l’efficacité de la professionnalisation de la tilapiaculture pour

l’amélioration de leur budget familial. Pratiquement, il s’agit de promouvoir des

projets de création mais non d’extension.

Les questions qui se posent sont les suivantes : « Qu’est-ce qu’on peut dire,

et qu’est ce qu’on peut faire ? ». Face à cette situation infamante qu’est la pêche

qui est bibliquement significative, il ne serait pas sans intérêt de procéder à des

actions en vue d’un changement de vision et de comportement. De manière à

répondre à ces questions, nous allons entamer le chapitre suivant.

- 21 -

Chapitre III : Etude de marché Après la présentation de la région d’implantation de notre projet, il y a lieu

maintenant d’aborder l’étude de marché, démarche fondamentale pour une

meilleure élaboration d’un projet.

Connaître un marché, c’est cibler les agents et les produits de ce marché

afin d’identifier les relations qui interviennent entre l’offre et la demande.

« Analyser le marché c’est mettre en évidence l’offre et la demande d’un

produit ou d’une gamme de produits d’une entreprise sur son marché ».6

« Les études de marché permettent de recueillir des informations permettant

de mieux connaître la cible convoitée et l’environnement (juridique, politique,

social, réglementaire, économique, culturel de cette cible. Ceci permettra d’adapter

les méthodes marketing convenable »7.

L’objectif de l’étude de marché est de :

• Connaître les tenants et les aboutissants des concurrences qui pourraient

s’établir dans la zone d’implantation ;

• S’adapter aux besoins et aux aspirations de la clientèle face à la tendance

de la macroéconomie (environnement économique, socioculturel et

politique).

Ainsi, il est nécessaire de faire une description sommaire du marché à

travers l’analyse de l’offre et de la demande et celle de la concurrence.

SECTION 1 : DESCRIPTION DU MARCHE

Un marché c’est la traduction en faits des interactions impliquant plusieurs

acteurs, à savoir, des producteurs et des distributeurs qui proposent des produits

(biens et services) et des clients qui sont dans les besoins et qui ont les moyens

de les acquérir.

6 Cours d’initiation au marketing, Isabelle Piton 7 Cours d’initiation au marketing, Isabelle Piton

- 22 -

Notre projet présente un atout majeur du fait que son implantation est dans

une zone urbaine qui, tant bien que mal, se spécialise à des activités piscicoles.

1- Localisation du marché visé

Le marché d’un produit est le lieu de rencontre à une date donnée de la

volonté des consommateurs exprimée par leur demande et les désirs des

producteurs exprimés par l’offre.

Le lieu d’implantation de ce projet est dans la Région du Vakinankaratra,

District d’Antsirabe I, Fokontany d’Ambohimena Sud. Et que le produit à offrir sera

« alevin tilapia monosexé mâle » ; nous projetons donc d’écouler ce produit auprès

des clients de la Région.

2- L’envergure du marché

Pour mieux mesurer son impact, nous devons savoir à partir des statistiques

la capacité des produits que nous devons offrir. Mais faute de données fiables, il

nous est impossible de connaître la potentialité exacte de la Région. « Malgré tout,

nous pouvons donner le pourcentage de la population qui travaille dans la pêche

qui est de 1.1% dans la région ».8

SECTION 2 : ANALYSE DE L’OFFRE

Le terme offre se définit comme :

• La quantité de biens ou services que les agents économiques d’un marché

(producteurs, distributeurs) peuvent fournir aux acheteurs.

• La formulation concrète d’une proposition de vente d’un bien pour une

entreprise à ses clients.

Après avoir vu la définition du terme « offre » il convient actuellement de

déterminer la quantité du produit à offrir à la population cible.

8 Les 22 Régions de Madagascar en chiffres

- 23 -

1- Qualité et quantité de produit à offrir

Certes, en matière de pisciculture, on peut trouver divers types de poissons,

mais notre firme envisage de produire d’alevins de tilapia monosexé mâle de 2,5 à

3 g.

Pour les pisciculteurs qui veulent revendre ce tilapia oreochromis niloticus,

après 4 mois de grossissement, il peut atteindre de 250 à 300 g9. En plus, il a ses

spécificités particulières contrairement à la majorité des sources protéines

animales : son goût exceptionnel, ses potentialités sanitaires (haute teneur en

acides gras oméga-3 qui permet de lutter contre les Accidents Vasculaires

Cérébraux), c’est un poisson riche en valeur nutritive (protéine, vitamine,…) et 100

g de tilapia Oreochromis niloticus renferment 117 de calories. Il est également

facile à digérer comme tous les autres poissons dulçaquicoles.

Tableau 6 : Valeur nutritionnelles d’un tilapia10

Portion de tilapia cuit 100g

Calories 117g

cholestérol 68 mg

Fibres alimentaires 0.0 g

Protéines 24.2 g

Glucides 0.0 g

Lipides (saturés, mono, poly, oméga3) 1.5 g

Source : Sylvain GILLES.

Pendant la grossesse, le tilapia est une excellente source de nutriments

pour la mère ou le fœtus, en particulier au niveau protéine, vitamine D et vitamine

B12.

Notre objectif est de produire 1 000 000 alevins. Mais comme nous sommes

encore en phase de démarrage, des difficultés peuvent survenir mais nous

espérons atteindre cet objectif à la quatrième année de la mise en œuvre du

projet.

9 Enquête personnelle 2010 10 Sylvain GILLES.

- 24 -

2- Clientèle cible

Gérer une entreprise ne consiste pas seulement à produire, ni à augmenter

les rendements ni à écouler les produits. Entreprendre exige au préalable une

étude systématique du marché.

Il faut une étude stratégique du marché (marketing) dans le jargon du

monde des affaires :

• Que vendre ?

• À qui vendre,

• Quelle qualité de produits à vendre ?

• Quelle quantité de produits à vendre ?

En bref, la recherche de la clientèle est primordiale avant tout écoulement

du produit sur le marché.

Le tableau suivant traduit concrètement la clientèle cible sur le marché.

Tableau 7 : Les clients cibles

Produit Marché cible Clientèles cibles

Alevin tilapia monosexé

mâle

Antsirabe I Grand pisciculteurs en

étang

Grand pisciculteurs en

cage

Rizipisciculteurs

Paysans pisciculteurs

Antsirabe II

Ambatolampy

Antanifotsy

Betafo

Faratsiho

Source : Auteur

Ce tableau retrace nos clients cibles et le produit à leur offrir. Effectivement,

nous envisageons de cibler les grands pisciculteurs en étang et en cage pour

acheter les alevins. Par ailleurs, notre projet vise, dans un premier temps, à

pourvoir des alevins aux grands pisciculteurs. En second temps, il veut toucher les

rizipisciculteurs et les paysans pisciculteurs. Normalement, ce sont ces

- 25 -

piscicultures et riziculteurs qui mettent les poissons à la disposition des

consommateurs sur le marché.

SECTION 3 : ANALYSE DE LA DEMANDE

Par définition, la demande du marché relative à un produit est le volume

total qui serait acheté par une catégorie de clientèle donnée, dans une zone

géographique donnée, au cours d’une période donnée, dans des conditions

d’environnement données et en réponse à un programme marketing donné.11

La demande est constituée par l’ensemble des personnes susceptibles de

satisfaire leur besoin à l’égard de nos produits.

Pour pouvoir analyser la demande, on devrait voir successivement sa

caractéristique et l’estimation des besoins de consommateurs. Plusieurs enquêtes

ont été réalisées :

1- Caractéristique de la demande

La caractéristique de la demande ne peut être discernée sans une enquête

spécifique dans les zones d’étude.

Les résultats de notre enquête auprès de quelques individus ont fait

ressortir le mode de consommation de tilapia par ménage.

Tableau 8: Résultat de l’enquête

Ménage

Consommateur Non consommateur

Nombre de personnes

enquêtées : 75

55 20

Raisons

• Délicieux

• Simple préférence

• Apports nutritionnels

• Préférence d’autres poissons

(carpe, trondro gasy...)

• Insuffisance financière

Source : Auteur

11 P KOTLER, B DUBOIS, L KELLER, « Marketing management », 2006, page 148

- 26 -

Ce tableau traduit les raisons qui poussent les gens à consommer le produit

mais il nous faut surtout inventorier les catégories de consommateurs et plus

exactement les établissements qui achètent les produits une fois qu’ils atteignent

la taille commerciale.

Tableau 9: Catégories de consommateurs

Produit Catégories de consommateurs

Tilapia

• Grandes surfaces

• Grands restaurants

• Mini restaurants

• Marchands

• Poissonnerie

• Ménages

Source : Auteur

Estimation des besoins des consommateurs

Grâce au tableau précédent, nous pouvons estimer les besoins des

consommateurs dans la zone d’étude et aussi les besoins des clients qui vont

élever nos alevins. Mais en terme réel, un individu consomme un alevin par jour.

Tableau 10 : Estimation des besoins des clients

Clients

Produits Clients Approvisionnement

annuel (alevins)

Alevins tilapia

monosexe mâle

Grands pisciculteurs en étang 325 000

Grands pisciculteurs en cage 325 000

Rizipiscicultures 250 000

Paysans pisciculteurs 100 000

TOTAL 1 000 000

Source : Auteur

- 27 -

Tableau 11 : Estimation des besoins des consommateurs

Clients

Produits Consommateurs Approvisionnement

annuel (alevins)

Tilapia

Grandes surfaces 200 000

Grandes hôtels 200 000

Mini restaurants 100 000

Poissonneries 100 000

Marchands 90 000

Ménages 60 000

TOTAL 750 000

Source : Auteur

Le premier tableau, n° 10, nous montre les besoins de la clientèle qui vont

grossir les alevins qu’ils achètent chez nous. L’estimation est faite d’après la

capacité de production de 1 000 000 alevins

Le deuxième tableau, n°11, montre les besoins des c onsommateurs qui

vont acheter les tilapias déjà grossis chez nos clients. Nous estimions à 750 000

de poissons grossis après le pré- grossissement car nous prendrons en compte le

des éventuels accidents de certains alevins durant l’élevage.

SECTION 4 : ANALYSE DE LA CONCURRENCE

L’analyse des concurrents demande l’étude de catégories des concurrents,

ainsi que leurs forces et faiblesses.

1- Les catégories de concurrents

Il y a deux (2) types de concurrents :

• Les concurrents directs et

• Les concurrents indirects.

- 28 -

Les concurrents directs sont ceux qui exercent les mêmes activités que

nous ; les concurrents indirects sont les associations ou les autres firmes qui

offrent des alevins mais à part les tilapias.

1.1 Concurrents directs

Les grands concurrents pour la production d’alevins de tilapia monosexé

mâle sont au nombre de trois (3) pour le moment dans tout Madagascar: Le

premier se trouve dans une ferme privée dénommée Milasoa qui se situe à

Andranovelona, Mahajanga ; le second c’est une ferme privée appelée Tsimbina

sise à Mahitsy Antananarivo et le dernier est implanté à Kianjasoa

Tsiroanomandidy, appartenant à l’Etat mais géré par FOFIFA. Or tous les trois

sont loin du lieu d’implantation de notre société. Cet éloignement des concurrents

est, en principe, un avantage pour nous.

Pour le moment, dans la région du Vakinankaratra, on ne trouve pas encore

de société qui s’adonne à cette activité.

1.2 Concurrents indirects

Il existe de petits producteurs d’alevins mais ce sont des alevins de

poissons tout venants, produits de la pêche et de la pisciculture extensive, moins

compétitifs. La plupart d’entre eux exploitent en petite quantité. Ils peuvent donc

être considérés comme des concurrents marginaux car leurs produits ne sont pas

compétitifs qualitativement et quantitativement.

En plus, leurs produits ne sont pas performants en matière de qualité

génétique. En outre, leur part de marché n’est pas assez visible alors

qu’actuellement les consommateurs finaux commencent à exiger une forte

traçabilité des produits qui leur sont offerts.

2- Forces et faiblesses des concurrents

L’analyse de la position concurrentielle éclaire la place relative de

l’entreprise et contribue à orienter la force de vente. Cette analyse permet de

savoir les raisons de succès de la concurrence dans le but d’améliorer et

- 29 -

d’augmenter la production envisagée en quantité et en qualité. Elle peut faire

apparaître des créneaux localisant le produit. Donc, le tableau ci-dessous nous

montre les points forts et les points faibles des projets des concurrents d’après

l’enquête que nous avons menée auprès de chacun d’eux.

Tableau 12 : Forces et faiblesses des concurrents

Concurrents Force s Faiblesses

Milasoa Andranovelona

• Site accessible

toute l’année

• Production limitée,

du mois d’Octobre

au mois de Mai,

due à la haute

altitude

Tsimbina Mahitsy

• Forte capacité de

production ;

• Gérer par des

spécialistes

• Eloigner de la ville

• Inaccessible durant

les périodes de

pluies

Kianjasoa

Tsiroanomandidy

• Production

continue toute

l’année

• Gérer par FOFIFA

qui est un centre

de recherche et

pratique

• Site de production

inaccessible

pendant les

périodes de pluies.

Source : Auteur

SECTION 5 : PART DE MARCHE

«On entend par part de marché le rapport entre la vente de l’entreprise et le

total des ventes de toutes les entreprises »12.

12 J LENDREVIE, J LEVY, D LINDON : « Mercator », 2006, page 55.

- 30 -

Rappelons qu’il y a des endroits où l’offre n’existe pas. C’est d’ailleurs le cas

qui nous a poussés à entreprendre ce projet. Dans notre zone d’étude, en fait, les

concurrents sont encore rares. Nous pouvons affirmer alors que le marché sera

monopolisé. Notre estimation en part de marché s’élève à 80 %.

Figure 2: Présentation du part de marché

Notre part

Le reste

Source : auteur

La description du marché visé nous permet d’analyser successivement

l’offre et la demande. Pour ce faire, il est nécessaire de savoir les concurrents

existants de manifester qu’on puisse cerner la disponibilité totale de marché ainsi

que la part de marché visé par le projet.

Nous serons alors capable d’adopter les stratégies marketing, et le

marketing mix dans le chapitre suivant.

Nous compterons produire 1 000 000 alevins de tilapia monosexé mâle et

les vendre dans les six (6) districts de la Région du Vakinankaratra. Comme nos

principaux concurrents cités auparavant sont loin, nous pouvons estimer largement

à 80% notre part de marché vu que notre société sera implantée dans la Région.

Nous pouvons vulgariser et vendre nos produits de pêche et de la pisciculture

extensive dans toute la Région voisine. Les consommateurs seront près de notre

société. Ce qui constitue pour nous un grand avantage.

PART DE MARCHE

- 31 -

Chapitre IV : Stratégie marketing adoptée «Le marketing est le processus de planification, de mise en application du

concept du produit, de la fixation des prix, de la communication et de la

distribution, des idées, des biens et des services pour créer un échange qui

satisfasse les objectifs individuels et organisationnels. » 13

L'optique du marketing sociétal est une orientation de gestion tournée vers

le consommateur et vers le public en général, en tant que moyen permettant à

l'organisation d'atteindre ses objectifs et d'assumer ses responsabilités. Il est aussi

un processus permanent de recherche et de découverte des besoins d'une

population qui débouche sur la création de biens ou de services qui satisferont à la

fois l'ensemble ou une partie de la population et le but de l'entreprise qu'il soit

économique et/ou social.

SECTION 1 : LES STRATEGIES A ADOPTER

Après avoir analysé la concurrence et à partir des enquêtes que nous avons

faites sur terrain, les concurrents ne peuvent pas couvrir tout le marché.

Dans cette section nous allons voir la stratégie que nous mettrons en

œuvre.

« En marketing, il existe deux (2) types de stratégie marketing : la stratégie

PULL ou stratégie d’attraction et la stratégie PUSH ou stratégie de stimulation »14.

1- La stratégie PULL

Elle a pour principe de « tirer » ou d’attirer les clients vers le produit grâce à

une forte pression publicitaire ou promotionnelle.

2- La stratégie PUSH

Elle vise à pousser le produit vers le consommateur, à l’aide notamment de

la force de vente, de la promotion et en stimulant les intermédiaires de distribution.

13 J LENDREVIE, J LEVY, D LINDON : « Mercator », 8ème édition Dunod, Paris, 2006, page 830-831 14 J LENDREVIE, J LEVY, D LINDON : « Mercator », 8ème édition Dunod, Paris, 2006, page 830-831

- 32 -

Pour notre projet, nous avons choisi la politique de communication

(publicité) comme élément moteur. Donc nous adoptons la stratégie PULL parce

que notre principe est d’attirer les clients vers nos produits. Nous appliquerions

pour notre réussite la politique de prix de pénétration.

SECTION 2 : LE MARKETING-MIX

En marketing, le marché se définit en termes de public composé d’individus

dont les attitudes et les comportements peuvent avoir une influence sur le succès

ou l’échec de la société. L’unité envisage la politique du marketing-mix.

Le marketing-mix intègre l’ensemble des variables dont l’entreprise dispose

pour influencer le marché ciblé.

Les éléments constitutifs de marketing-mix sont le produit, le prix, la mise en

place ou distribution, et la promotion ou communication.

1- Politique de produit

Composante essentielle du marketing-mix, la politique de produit se

matérialise par la réponse de l’entreprise aux attentes du marché. En marketing,

un produit est une association complexe entre les caractéristiques non

fonctionnelles : l’aspect, le total, la qualité.

Notre produit envisagé pour être offert sur le marché est « alevin tilapia

monosexé mâle ». A la fin du pré-grossissement, c’est-à-dire après 60j d’élevage,

l’alevin a une longueur de 3 cm, avec un poids de 2,5 à 3 g. Normalement, l’alevin

vendu est âgé de 45j mais nous allons jusqu’à 60j pour que les clients aient de bon

taux de survie. A deux (2) mois, les alevins sont à mi-stade entre l’alevin et le

fingerling. Le fingerling est âgée de 65 à 75 jours.

2- Politique de prix

« La politique de prix est une composante très sensible de l’action marketing

: elle détermine fortement le volume de vente, la marge unitaire et l’image de la

firme sur ses marchés. Le prix peut être vu simultanément comme la somme des

- 33 -

coûts, de la marge du vendeur et des taxes diverses ou comme le montant qu’un

client est prêt à payer pour ce produit »15.

La fixation de prix joue un rôle très important aux stratégies de l’entreprise.

Pour notre cas, nous allons choisir comme stratégie de prix : le prix par

pénétration, autrement dit, la vente de notre produit à un prix moins coûteux qui

est de 100 Ariary l’unité de façon à conquérir rapidement une importante part de

marché. A remarquer que le prix unitaire pour les concurrents est de 125 Ar/alevin.

3- Politique de distribution

La politique de distribution veut dire ensemble des activités exercées entre

le moment où le produit est mis en vente par les producteurs et celui où le

consommateur en prend possession. Autrement dit, l’ensemble des moyens et des

opérations permettant de mettre les biens et les services produits par l’entreprise à

la disposition des consommateurs directes c'est-à-dire sans intermédiaire pour

mieux connaître les attentes des consommateurs, ainsi que les évolutions

générales du marché.

Pour le circuit de distribution, on va utiliser le circuit court. Autrement dit, il

n’y a pas d’intermédiaire entre nous et nos clients. Les produits seront transportés

par un véhicule et seront livrés auprès de chaque client (livraison domicile).

4- Politique de promotion et de publicité

La publicité est un des secteurs importants, avec la force de vente de cette

notoriété et de cette image, surtout qu’ils sont contrôlés par l’entreprise.

La politique de promotion est un ensemble cohérent des efforts déployés

d’une part pour organiser et pour conduire la campagne de vente et, d’autre part,

pour stimuler les achats des consommateurs et l’efficacité des vendeurs.

La stratégie publicitaire a pour objectif ultime d’influencer les

comportements d’un public en particulier ses comportements d’achat.

Nous allons faire le maximum de publicité dans la région d’exploitation.

15 Theodore LEVITT, Mercator, 8ème édition, 2006

- 34 -

En fait, une campagne publicitaire à la radio et à la télévision, fera connaître le

nom de notre entreprise « Entreprise Sahaza », d’une durée de 25 secondes et

trois (3) fois par jour en deux (2) mois de la phase de lancement. Nous prendrons

comme slogan « Votre satisfaction c’est notre succès ». Les radios et les

chaînes de télévision locales existantes sont suffisants pour couvrir la Région.

Aussi, pendant la phase de lancement, durant les deux (2) mois, nous

distribuerons des prospectus figurant les caractéristiques de nos produits.

A chaque nouvelle année, nous allons distribuer des calendriers pour les

clients potentiels et les autres clientèles à cibler.

En bref, nous allons dégageons ici les points importants de cette partie :

• La stratégie marketing adoptée pour notre projet est la stratégie PULL.

• L’alevin offert aux clients est âgé de 60 jours.

• Notre stratégie de prix : prix de pénétration; un (1) alevin coûte 100Ar.

• Le transport des produits sera à notre charge quelque soit l’emplacement du

client.

• La publicité à la radio, à la télé et la distribution de prospectus pour notre

produit sera faite d’une manière régulière.

CONCLUSION PARTIELLE

Certes, la pisciculture existait déjà pendant des années à Madagascar. Si

cette activité est encore faible dans la Région du Vakinankaratra en départ de ses

potentialités pour une activité piscicole, c’est que la politique de stratégie adoptée

n’était pas efficace. D’où la mise sur pied de ce projet dans le District d’Antsirabe I.

C’est donc une opportunité pour nous de pénétrer sur le marché car la

rareté des concurrents et la potentialité de la Région nous incitent à accaparer la

grande part de marché où nous choisirons la stratégie PULL pour pouvoir entrer et

nous maintenir sur le marché.

Deuxième partie : CONDUITE DU PROJET

La conduite du projet est un ensemble d’étude technique et organisationnelle

intégrée dans un système d’information pour pouvoir atteindre les objectifs attendus

de la firme.

Prenant acte ce concept, nous allons analyser dans cette deuxième partie la

Technique de production. Ensuite, les calculs techniques et enfin, l’étude organisationnelle qui est le moteur d’une organisation.

- 35 -

Chapitre V: Technique de production Il est nécessaire de décrire les caractéristiques du produit que nous

estimons vendre sur le marché c’est-à-dire le « tilapia monosexe mâle ».

Nous allons voir dans ce chapitre un aperçu sur le tilapia monosexe et la

pisciculture.

SECTION 1 : BIOLOGIE DU TILAPIA

L’élevage du tilapia remonterait à l’Egypte ancienne, il ya 4 000 ans, mais

son exploitation commerciale commence en Afrique du Sud, par les Belges et les

Anglais en raison des pénuries de viande occasionnées par la seconde guerre

mondiale. Après la guerre, des chercheurs ont découvert comment obtenir des

populations de poissons entièrement mâles, avec une croissance deux fois plus

rapide que celle des femelles et la sélection génétique a permis d’améliorer encore

la résistance de ce poisson aux maladies.

Le tilapia (au sens large) appartient à la famille des Cichlides , c’est un

poisson à sang froid et tropical, il se reproduit rapidement. Dans le monde, on

rencontre plus de quatre-vingt dix (90) espèces de ce genre de poisson. Il est

divisé sur la base de ses différences morphologiques en trois (3) genres :

• Le genre Tilapia : c’est un macrophytophage, sa reproduction est par

incubation des œufs sur substrat avec garde biparentale.

Ex : T. zillii, T. rendalli.

• Le genre Sarotherodon : c’est un planctonophage et sa reproduction se fait

par incubation buccale avec garde biparentale ou paternelle.

Ex : S. melanothron

• Le genre Oreochromis : c’est un planctonophage, incubation buccale avec

garde uniparentale maternelle.

Ex : O. niloticus, O. mossambicus, O. aureus

De ces genres de tilapia, nous avons choisi le genr e Oreochromis ;

espèce niloticus .

- 36 -

1- « Espèce Oreochromis niloticus » 16

Le tilapia Oreochromis niloticus est connu sous le nom vernaculaire de «

Menarambo », « Menasaoka », « Menavombo » ou plus familièrement tilapia en

malgache. Il a été introduit à Madagascar en 1956.

C e tilapia appartient à :

• Ordre : Perciformes

• Famille : Cichlide

• Genre : Oreochromis

• Espèce : Niloticus

C’est un poisson thermophile .

1.1 - Description biologique

Reconnu par ses rayures verticales sur la nageoire caudale arrondie avec

stries brunes verticales dont le nombre augmente avec l’âge. Son museau est

pointu. Il possède 19 à 28 branchiospines. Le mâle a une papille génitale allongée

alors que celle de la femelle présente une fente transversale en son milieu : c’est

l’oviducte situé entre l’anus et l’orifice urétral. Cette caractéristique est nette pour

un professionnel habitué dès 30 grammes soit 12 centimètres de long.

Source : Auteur

16 MAEP: « La production d’alevins monosexe mâles de tilapia »

- 37 -

1.2 – Alimentation17

C’est un planctonophage c’est-à-dire qui se nourrit de phytoplancton et de

zooplancton, il peut aussi ingérer des algues, des sédiments riches en bactéries et

en diatomées.

En milieu artificiel (système pisciculture) cette espèce est pratiquement

omnivore (qui se nourrit indifféremment de substances animales ou végétales). Il

peut valoriser les déchets agricoles (tourteaux d’oléagineux, drèches de

brasserie,…) et tirer partie des excréments de porcs, de volailles et de déchets

ménagers. Il accepte facilement les aliments composés sous forme de granulés.

1.3 - Reproduction

Naturellement, la construction du nid est effectuée par le mâle qui attire la

femelle qui pond dans le nid et qui part avec les œufs fécondés. Après, le mâle

recherche de nouvelle femelle. Ci-après quelques données concernant la

reproduction de l’espèce choisie.

• Incubation buccale maternelle

• Maturité (œufs fécondés) : 3 à 6 mois mais 3 mois si conditions stressantes.

• Température optimale : 25 à 29°C

• Ponte toute l’année si température > 20°C

• Nombre d’oeufs : 750 à 6000 oeufs / an, 1,7 à 2,5 oeufs /g

• Eclosion : 3 à 5 jours

• Vaillance frai : 8 à 10 jours

2 - Monosexage de tilapia

C’est la production d’alevins de tilapia de même sexe.

2.1 - Pourquoi le monosexage chez le tilapia ?

Le monosexage de tilapia est nécessaire :

17 MAEP: « La production d’alevins monosexes mâles de tilapia »

- 38 -

• Pour éviter la reproduction excessive du tilapia parce que c’est un poisson

prolifique. Ainsi, il n’y a plus de problème de surpopulation dans les lieux

d’élevage.

• Pour avoir une bonne stabilité physiologique du cheptel car l’énergie

dépensée pour la reproduction sera affectée à la production de chair.

2.2 - Spécificités de l’élevage de tilapia monosexé18

Le tilapia monosexé est l’espèce la plus vulgarisée actuellement à

Madagascar grâce aux avantages qu’il présente :

• Adaptation à toutes formes connues d’élevage, du plus extensif au plus

intensif ;

• Capacité d’adaptation à certains milieux marginaux (salinité, température,

turbidité),

• Reproduction naturelle et élevage aisé,

• Reproduction spontanée toute l’année,

• Croissance rapide et régime alimentaire large,

• Une espèce rustique, facile à manipuler,

• Une bonne chair appréciée,

• Gros œufs, gros alevins,

• Possibilité de contrôle de sexe.

2.3 -Les techniques de monosexage

Nous avons choisi d’élever le tilapia monosexé mâle car chez

l’Oreochromis niloticus, il est préférable de n’éle ver que les mâles grâce à

leur croissance rapide par rapport aux femelles. Un individu mâle croît près

du double d’un individu femelle .

Les femelles grossissent moins du fait qu’elles incubent et peuvent donc se

nourrir difficilement pendant l’incubation buccale.

Mais pour obtenir ces populations monosexés mâles, on peut choisir entre

ces trois (3) techniques pour le triage des individus mâles et femelles 18 MAEP: « La production d’alevins monosexe mâles de tilapia »

- 39 -

• Le sexage manuel :

Consiste à séparer les individus selon leur sexe manuellement après

l’observation de la papille urogénitale (la femelle possède deux (2) ouvertures pour

le passage de l’urine et des œufs tandis que le mâle ne possède qu’une ouverture

pour le passage à la fois de l’urine et de laitance). Cette technique est appliquée à

partir du stade fingerling.

Inconvénient : taux de succès peu élevé car il y a toujours de femelles à

proportion assez élevée par rapport aux mâles étant de 80% après le sexage ; en

plus cette technique demande de temps, du travail et de l’expérience.

• La voie génétique :

Elle consiste à utiliser des hybrides monosexés.

Cette technique repose sur l’hybridation d’un mâle ZZ et d’une femelle XX.

Le croisement entre deux espèces conduit théoriquement à une population

monosexé mâle ZX.

Inconvénient : on ne produit pas des spécimens de race pure, mais des

hybrides.

Cette technique exige des infrastructures complètes et sophistiquées.

• L’inversion hormonale :

Masculiniser une population d’alevins en incorporant des stéroïdes de

synthèse dans l’alimentation.

C’est ce dernier que nous appliquerons c’est-à-dire la technique par

inversion hormonale du fait qu’elle est facile à réaliser, avec une efficacité élevée à

98% de mâles.

- 40 -

SECTION 2 : LES ELEMENTS DE LA PISCICULTURE 19

Pour faire une pisciculture, il est primordial de connaître tout ce qui

conditionne les possibilités piscicoles c’est-à-dire la nature de l’eau, la nature du

sol. En plus, il y a des normes qu’il faut suivre.

1 - L’eau

1.1 - Le volume

L’eau est parmi les éléments de base de la pisciculture qui fait partie de

l’aquaculture. Chaque étang a besoin d’une certaine quantité d’eau pour

fonctionner. Ce besoin en eau dépend tout d’abord du volume du bassin où les

poissons sont déversés.

C’est-à-dire la quantité d’eau voulue pour le remplir. Par la suite, la quantité

nécessaire totale est égale à ce volume d’eau de l’étang auquel il faut ajouter les

pertes par infiltration et par évaporation toutes les deux (2) sont calculées pour

toutes périodes d’élevage.

1.2 - La qualité physique de l’eau

La qualité physique de l’eau est assimilée à une transparence. La mesure

de cette qualité est appelée la turbidité dont l’appréciation s’effectue à l’aide d’un

disque de Secchi. Ce dernier est un disque de diamètre 30 cm dont la moitié est

colorée en blanc et l’autre moitié est peinte avec d’autres couleurs, prolongé par

un bâton gradué. Le disque est immergé dans l’eau et la valeur de la turbidité

correspond à la profondeur à partir de laquelle il disparaît. Toutefois, il faut faire la

différence entre la turbidité terrigène et la turbidité biologique. La première est

nocive car les matières minérales en suspension nuisent au développement du

plancton (ensemble des organismes aquatiques microscopiques) et obstruent les

pores des œufs ainsi que les branchies du poisson. C’est la turbidité biologique qui

est la bienvenue en aquaculture. L’eau de culture doit toujours être de couleur

verdâtre, annonçant l’abondance de plancton végétal, qui constitue la base de la

19 « Manuel du développement de la pisciculture à Madagascar »

- 41 -

chaîne alimentaire dans le milieu aquatique. Cependant, si l’eau est eutrophie (trop

verte), le cheptel risquerait d’asphyxie à l’aube et si elle est trop claire, les animaux

manquent de nourritures. Une bonne eau d’élevage a un Secchi compris entre 25

et 40cm. Néanmoins l’eau qui entre dans le bassin devrait impérativement être

limpide.

La fertilisation consiste à apporter des engrais dans le sol et dans l’eau afin

de stimuler la prolifération du phytoplancton (plancton végétal) qui sera à son tour

consommé par le zooplancton (plancton animal), servant de proie aux

zooplanctonophages tels que les cichlides. Les zooplanctonophages seront

dévorés par les prédateurs de niveau supérieur dits ichtyophages ou carnassiers

comme le fibata, le black bass ou les anguilles. Ces derniers constituent

également la nourriture préférée des plus gros animaux qu’eux et ainsi de suite (cf

figure ci-après).

Avec la turbidité, l’oxygène dissout, la température et la salinité forment les

paramètres physiques de l’eau. Les valeurs de ceux-ci doivent coïncider avec les

exigences de chaque espèce. Pour l’espèce Oreochromis sp, voici les optima :

• Turbidité = Secchi compris entre 25 et 40cm ;

• O2 dissous = 6mg/l, en remarquant que les petits en exigent beaucoup plus

que les adultes ;

• Température = entre 30 et 35°C ;

• Salinité = eau douce si bien que certains tolèrent l’eau saumâtre et même

salée.

- 42 -

Figure 3 : Chaîne trophique dans le milieu aquatique

Source : Manuel du développement de la pisciculture à Madagascar

1.3 - La qualité chimique

La qualité chimique de l’eau dépend de la nature du terrain sur lequel elle

coule ou sur lequel elle se trouve. On peut apprécier la qualité d’une eau par son

pH. Les eaux qui ont un pH entre 6,5 et 8,5 sont plus favorables. Cette qualité

chimique d’eau dépend aussi des gaz dissout qu’elle contient, le plus important est

l’oxygène, qui est indispensable à la respiration des poissons qui se fait par les

branchies.

Prédateur de 1er ordre (Exemple : poisson zooplanctonophage)

Prédateur de second niveau (Exemple : poissons ichtyophages)

Prédateur de nième ordre Engrais (organique – minéral) Source d’éléments minéraux

Phytoplancton ou producteur primaire Zooplancton

- 43 -

2- Le sol

Le sol intervient de plusieurs manières en pisciculture, principalement par

ses caractéristiques chimiques.

La composition chimique d’un sol influence la qualité de l’eau qui ruisselle

sur ce sol. Des échanges chimiques vont se produire entre l’eau et le sol en ce qui

concerne les éléments solubles et les gaz contenus dans le sol.

pH : Le sol ayant un pH entre 5,4 et 9,5 conviennent, mais le pH entre 6,5 et 8,5

est optimal.

Le pH des couches de sols que formeront plus tard les digues et le fond de

l’étang aura une grande influence sur leur productivité.

Peuvent être considérés comme propres à la construction d’étang en terre,

les sites dont le sol peut assurer :

• Une bonne rétention d’eau

• Une bonne fertilité

3- Choix du site

Avant de commencer une ferme piscicole propice à l’élevage de poissons, il

faut identifier un site.

Le choix d’un bon site est primordial en pisciculture, il conditionne la réussite

de l’exploitation. De ce choix dépendra non seulement la réussite mais aussi les

coûts d’aménagement, la dimension de l’exploitation et les facilités d’entretien.

Les meilleurs sites pour la construction d’un étang devraient remplir les

conditions suivantes :

• Sur un sol imperméable qui retient bien l’eau,

• Sur un terrain légèrement en pente de 2 à 8 % pour des raisons de

construction, de coût et de dimension,

• A mi-pente, pour pouvoir vidanger facilement l’étang et éviter les risques

d’inondation,

• Sur des parcelles bien ensoleillées, la lumière et la chaleur distribuées par

le soleil sont les premières sources d’énergie pour la production, pour

l’étang et pour les poissons.

- 44 -

• Sur un sol non atteint par l’inondation.

4- Méthodologie de production des alevins (ou schém a de

l’exploitation)

La production artificielle, de mode semi-intensive d’alevins de tilapia

Oreochromis niloticus imite le mode de reproduction de cette espèce en milieu

naturelle.

4.1 - Reproduction naturelle de l’espèce

En effet, les mâles, de couleur rouge vive par rapport aux femelles, se

réunissent sur un substrat meuble de faible profondeur. Chacun d’eux défend un

territoire et aménage un nid caractéristique de l’espèce où il tentera d’attirer et de

retenir une femelle mature.

Après une parade nuptiale, parfois rude, la femelle dépose un lot d’ovules.

Excité par la phéromone émise avec les œufs, le mâle les féconde immédiatement

en éjectant sa laitance. Ensuite, la femelle aspire les œufs dans sa bouche pour

les incuber tout en assurant une circulation d’eau continue selon le sens museau-

opercule pour une bonne oxygénation des ovules. Le mâle cherche d’autre femelle

pour faire le même processus et ainsi de suite (il s’agit donc d’une polygynie et

d’une polyandrie).

Pendant l’incubation, les mères jeûnent. Les œufs s’éclosent après 3 à 5

jours d’incubation selon les conditions du milieu, principalement la température.

Même après l’éclosion, la femelle fait sortir les larves de sa bouche mais elle veille

toujours sur son frai si bien qu’à une moindre alerte, elle aspire ses petits dans sa

bouche. Les jeunes larves feront la même démarche à leur tour après 6 mois,

période normale de maturation sexuelle. Cependant, pour que ce cycle d’œufs en

œufs ait lieu, il faut des conditions environnementales propices telles que la

température supérieure à 16°C essentiellement.

Dans le milieu naturel, les larves se nourrissent de plancton. Le taux de

survie est très faible car les paramètres ne sont pas contrôlés et les spécimens

font face à de nombreux prédateurs.

- 45 -

4.2 - La reproduction artificielle de l’alevin de tilapia, une imitation du

naturel

La production d’alevins de tilapia Oreochromis se comporte plusieurs étapes :

• La mise en pose : elle consiste à mettre les géniteurs mâles et femelles

dans le bac de ponte (figure ci-après) rempli d’eau non fertilisée jusqu’à 60

cm et présentant des planches disposées en T tous les 1m le long de son

périmètre. La densité est de 5-7 géniteurs/m2 avec une sex-ratio de 1/3,

c’est-à-dire 1 mâle pour 3 femelles. Ensuite, il faut une circulation d’eau

continue dans le bac de ponte le plus souvent en dur.

Cliché 2 : Bacs de ponte

Source : Auteur

• La récolte des œufs de la bouche des femelles : cette étape se fait tous les

10 à 15 jours. Les activités consistent à évacuer l’eau jusqu’à une

profondeur de 25 cm et à repérer les femelles montrant les opercules

largement ouverts qui ont probablement des œufs ou des embryons. Ces

derniers seront récupérés dans des récipients en plastiques et regroupés

selon le stade. Après, ils sont débarrassés des débris divers et seront

incubés.

- 46 -

Cliché 3 : Récolte des œufs de la bouche du poisson femelle

Source : Auteur

• L’incubation et l’éclosion : cette opération s’effectue dans un bâtiment clos.

Les œufs et/ou les embryons déjà regroupés selon le stade et exceptés

d’impuretés sont transvasés dans les jougs ayant la forme d’une grande

bouteille renversée : 7.000 œufs/L d’eau. Le frai est maintenu en

mouvement et en suspension grâce à un courant d’eau très limpide

ascendant. Les œufs éclosent après 3 à 5 jours selon la température. Les

larves se laissent entraînées par le courant, elles seront récupérées dans

un récipient.

Cliché 4 : Jougs de 6 litres

Source : Auteur

• Traitement des larves : Après l’éclosion, les larves ne se nourrissent pas

encore ; elles dépendent de leurs réserves vitellines qui s’épuisent après 10

- 47 -

jours de l’éclosion et à partir duquel elles commencent à s’alimenter. Selon

la loi de la génétique, la moitié des individus est mâle et l’autre moitié

femelle. Pour pratiquer le monosexage mâle, de l’hormone masculinisant

est incorporé dans l’alimentation des larves du 10ème au 40ème jour après

l’éclosion en utilisant de l’alcool 96% ; dose : 50-60mg d’hormone de

synthèse/kg d’aliment. Néanmoins, les expériences ont montré que le

traitement reste le plus déterminant pendant les 20 premiers jours de

traitement.

Types d’hormones les plus souvent choisies :

• La 17a méthyltestostérone (17a MT) qui est le plus couramment utilisé mais

dont l’impact environnemental est mal connu,

• La 11b hydroxyandrosténedione (11b OHA4), dérivé de l’androsténedione,

qui semble spécifique pour les stades précoces de l’ontogenèse testiculaire

et dont l’impact environnemental est limité.

Les larves sont nourries avec des provendes 6 fois/jour dans les bacs de

traitement et cette fréquence diminue au fil du temps, soit jusqu’à 2 fois/jour vers la

fin du traitement hormonal.

Après avoir subi un traitement dans le bac de traitement de larve dans le

bâtiment, les larves seront transférées dans des happas déployés dans les bassins

de pré grossissement (ou bassins d’alevinage) et le traitement avec les stéroïdes

continue pour remplir la durée de 30j de traitement. Après le traitement, les alevins

sont laissés en liberté dans l’étang d’alevinage où ils se nourrissent de provende et

de plancton.

Le pré-grossissement proprement dit : c’est le fait d’élever le cheptel

jusqu’au stade alevin, voire jusqu’à fingerling. On le pratique dans des étangs

d’alevinage en terre préalablement amendés et fertilisés -fertilisation de base-.

L’eau de l’étang est maintenue verte (25cm<Secchi<40cm) en ajoutant

- 48 -

régulièrement de fumiers organiques et minéraux - fertilisation d’entretien- jusqu’à

la récolte des alevins. Les animaux bénéficient également, en plus des aliments de

base que sont les planctons, des aliments complémentaires, les provendes

alevins.

Cliché 5 : Etangs d’alevinage

Source : Auteur

Récolte des alevins : normalement, elle peut se faire 45 jours après la

ponte. La récolte doit commencer à l’aube et se termine au plus tard à 7h de matin

en cas de temps ensoleillé. Il suffit d’ouvrir la moine ou la vanne de vidange et de

récupérer les poissons en aval avec des épuisettes et des seaux. Ils seront mis en

happas dans les bacs de stabulation avec une eau circulante pour attendre leur

cession, pas de nourritures. Pour des transports de longue durée, la circulation

dure au moins 48h.

Cliché 6 : Un happa d’alevinage

Source : Auteur

Cessions des alevins : pour la vente, les alevins sont comptés à la main ou

en recourant au poids moyen en cas de vente en grande importante. Le cheptel

- 49 -

est transporté avec des récipients dont l’eau est changée et agitée fréquemment,

avec des plastiques gonflé d’oxygène ou avec des bacs munis de bulleurs.

Cliché 7: Comptage des alevins avant transport

Source : Auteur

Figure 4 : Les grandes étapes de la production d’alevins de tilapia

Source : auteur

Le Check list des interventions dans la production d’alevins de tilapia en

général est le suivant :

Incubation et éclosion

Cession des alevins

Mise en pose des géniteurs

Traitement des larves (inversion sexuelle)

Collecte des œufs de la bouche de la femelle

Pré grossissement

- 50 -

Par convention, J0 est le jour de la ponte de la femelle. Cela permet de

connaître en permanence l’âge des larves et des alevins au cours du cycle ;

chaque jour étant identifié sur le cahier de suivi par la lettre J suivi d’un indice.

• J-15 : Mise en pose des géniteurs

• J-2 : Préparation des aliments

• J-1 : Préparation et remplissage des circuits

• J0 : Ponte, supposée être au même moment de la récolte des œufs et de

l’incubation

• J 5 : Eclosion

• J 10 : Résorption de la réserve vitteline

• J 11 : Première alimentation

• J 36 : Mise sous eau, étangs de pré-grossissement

• J 39 : Fin traitement, tris et pesés, comptage et transfert dans les unités de

pré grossissement

• J 60 : Fin du pré-grossissement, tri et pesé, comptage et vente aux

éleveurs.

• Le tilapia Oreochromis niloticus est le genre de poisson que nous offrions

sur le marché.

Le monosexage de ce genre de poisson est utile, en n’élevant que l’individu

mâle.

Le mâle grossit plus vite que la femelle.

Nous appliquerions la technique de monosexage « inversion hormonale ».

Pour pratiquer une pisciculture, la connaissance de la nature de l’eau, du sol

est utile en respectant les normes.

- 51 -

Chapitre VI : Calculs techniques L’objectif est de produire 1.000.000 alevins de tilapia monosexé mâle

destinés aux clients de la région. Il faut rappeler que les conditions climatiques de

cette région permettent de produire des alevins pendant toute l’année.

Techniquement et pratiquement, ci-dessous les données de base

nécessaires aux différents calculs interdépendants tels que le calcul du nombre de

géniteurs, le dimensionnement des infrastructures, la quantification de quelques

matériels et intrants, etc.

SECTION 1: BASE DE CALCUL

- Unité de production : 1.000.000 alevins cessibles

- Poids individuels femelle : 120g

- Performance de la femelle : 7.000 œufs/kg/an

- Taux de ponte : 40%

- Taux d’éclosion : 95%

- Taux de survie du stade larves jusqu’au stade alevi n cessible :

50%

- Fréquence de la récolte d’œufs : tous les 15 jours

- Densité de géniteurs pendant la mise en pose : 5/m²

- Sex-ratio : 1/3, c’est-à-dire un mâle pour trois fe melles

- Densité de pré-grossissement : 14.000 larves/are

- Durée de pré-grossissement : 60 jours

SECTION 2 : PROCEDURES DES CALCULS

1- Calcul des nombres de géniteurs et des jougs

Sachant que les femelles pondent tous les 15j, il existe alors 24 séries de

pontes par an. Cependant, mieux vaut opter pour 20 séries car les 4 séries

restantes seront consacrées à l’entretien des bassins (assec, vide sanitaire, …) et

permettrons aux géniteurs de se reposer.

Donc, il faut 1.000.000/20 = 50.000 alevins/15 jours

Nombre de larves correspondant si taux de survie, du stade larve à stade

alevin est de 50% : (50.000 x 100)/50 = 100.000 larves/15j

- 52 -

Nombre d’œufs correspondant sachant que le taux d’éclosion est de 95%

(100.000 x 100)/95 = 105.263 œufs

Nombre de géniteurs femelles nécessaires étant donnée la performance de

7.000 œufs/kg

(105.263 x 1)/7.000 = 15kg de femelles

Si la biomasse est de 15kg, il faut calculer le nombre de femelles équivalent

sachant le poids individuel = 120g

15.000g/120g = 125 femelles

En intégrant le taux de ponte de 40%, le nombre de femelles à acheter

atteint : (125 x 100)/40 = 312 femelles

Pour marge de prudence, car il se peut qu’il y ait des accidents (mortalité), il

faut prévoir 315 femelles.

Nombre de mâles correspondant si sex-ratio = 1/3

315/3 = 105 mâles ; pour marge, soit le total de 110

Ainsi, le nombre total de géniteurs se chiffre à 425 dont 320 femelles et 110

mâles

Calcul du nombre de jougs de 6 L, si 7.000 larves ou frai/litre

Par joug : 7.000 x 6 = 42.000 œufs ou larves

Nombre de jougs = 105 263/42.000 = 2,5 jougs de 6 L. Cependant, il faut disposer

de 5 jougs pour être sûr parce que, souvent, les stades des œufs et des larves

sont différents alors qu’il faut les regrouper par stade lors de l’incubation.

- 53 -

2-Dimensionnement des infrastructures

2 .1 Bassins de ponte

Etant donné la mise en charge de 5 géniteurs/m2, la surface de bassins de

ponte sera de : 425/5 = 85 m2

Caractéristiques du bassin de ponte

• Surface : 2m x 8m ;

• Profondeur moyenne : 1m (profondeur d’eau = 60cm et revanche =

40cm) ;

• En béton armé avec dispositif d’alimentation et de gestion du niveau

d’eau en tuyau ;

• Pente assiette: très faible ;

Dimensionnement des bassins de ponte

• 85/16 = 5,31 bassins, soit 6 bassins de ponte de 16m2

• Mais, par expérience, mieux vaut diviser 1 bassin de ponte de 16m2 en 2

bassins de 8m2 (soit 2m x 4m)

• Nombre total de bassins = 7 dont 5 de 16m2 et 2 de 8m2

; surface totale =

96m2.

• Etang de pré-grossissement ou étang d’alevinage

Pour estimer sa surface, il faut opter pour une mise en charge de 14.000

larves/are dans le but d’obtenir une récolte d’au moins 6.000 alevins de 3cm par

are après 6 à 8 semaines d’élevage.

Surface pour une série de ponte = 100.000 larves/14.000 = 7,14, soit 8 ares.

Cependant, si la durée de pré-grossissement est de 60j et la fréquence de ponte

de 15j, il faut multiplier les 8 ares par 4, ce qui donne 32 ares.

Pour des raisons d’ordre pratique, il est préférable de gérer des bassins

d’alevinage de petite surface, idéal 1 are ou 2 ares, maximum 5 ares. Ce qui est

contraire au cas de grossissement où les gros bassins sont les bienvenus.

Alors, le nombre de bassins de pré-grossissement est de 16 de 2 ares

chacun.

- 54 -

2.2 Etang d’alevinage

Caractéristiques de l’étang d’alevinage

• Surface : 200 m2 (20m x10 m) ;

• Profondeur en amont : 1m 10 (80 cm d’eau et 30 cm de revanche) ;

• Profondeur en aval : 1m 50 (1,20 m d’eau et 30 cm de revanche) ;

• Etang naturel, c’est-à-dire en terre ;

• Dispositif d’alimentation d’eau : tuyau ;

• Dispositif de gestion du niveau d’eau : Moine ;

• Pente de l’assiette : 2% ;

• En cas de mévente et pour le regroupement des géniteurs lors de l’entretien

des bassins, il faut prévoir 3 bassins de 3ares, soit une surface totale de 9

ares. Les caractéristiques de ces trois étangs de grossissement sont

identiques à celles des étangs d’alevinage.

2.3 Bacs de stabulation

Caractéristiques

• Surface : 3m x 1,20m = 3,6m2 ;

• En brique avec enduit épais ;

• Dispositif d’alimentation d’eau : tuyau ;

• Dispositif de gestion de niveau d’eau : type moine ;

• Profondeur totale : 1,5m ;

• Pente assiette : Très faible ;

• Nombre : 4 bacs de stabulation ;

• Surface totale : 3,6m2 x 4 = 14,4m2 ;

• Bac de traitement de larves ;

En écloserie, l’eau de source doit être limpide, excepté de particules en

suspension. C’est que les œufs présentent de petites ouvertures appelées

micropyles permettant l’échange gazeux avec l’extérieur et aussi la pénétration de

la lumière. Ces micropyles peuvent être obstrués par les fines matières en

- 55 -

suspension, ce qui provoque l’arrêt de la formation des organes ou organogenèse.

En outre, l’eau ne doit pas apporter à la ferme des organismes indésirables.

2.4 Le compartiments

Pour le traitement d’eau, le système horizontal comportant 5 compartiments

sera placé à l’entrée de la ferme : décanteur puis 4 derniers compartiments remplis

de matières de granulométrie décroissantes en suivant le sens de l’écoulement de

l’eau.

Caractéristiques

• Surface : 4m x 1,20m = 4.8 m2 ;

• Hauteur : 1,20m ;

• En brique avec enduit épais ;

• Nombre : 1 ;

2.5 Bâtiment pour bureau et laboratoire

Il est en dur avec une surface interne de 8m x 6m = 48m2 ; répartie en 3

chambres dont 2 petites de 10m2 respectivement pour le magasin et le bureau et

une grande salle de 28m² pour le laboratoire.

2.6 Maison du gardien

Construite près de l’entrée, elle est également en dur avec une chambre de

3m x3m = 9m2.

Dimensionnement de la station privée

En faisant le total de toutes les surfaces de ces infrastructures, on aura :

Si = 96 + 3200 + 900 + 14,4 + 4,8 + 48 + 9 = 4.272,2m2 (ou 42,72 ares)

Etant donné que toutes les mesures ci-dessus sont des mesures à l’intérieur

des infrastructures et que pour les étangs, les digues doivent être larges pour une

bonne étanchéité, il faut disposer d’un terrain de 1 ha.

- 56 -

3- Amendement

L’amendement consiste à corriger les paramètres physico-chimiques du sol,

le Ph essentiellement avec l’utilisation de produits particuliers. En général, le sol

malagasy est acide bien que le versant ouest de l’île soit légèrement basique à

cause des roches sédimentaires qui y dominent ; le versant Est étant acide dû aux

roches cristallines.

L’amendement ne concerne que les étangs de pré-grossissement et les

étangs reliquats.

Le produit utilisé est la dolomie car non seulement il ajuste le pH à l’optimal

mais il apporte aussi du calcium et du magnésium indispensables au

développement des organismes du sol et de l’eau utiles à l’élevage. A défaut de ce

produit, la chaux agricole le remplacera avec les doses réduites de moitié par

rapport à la dolomie.

Dose d’amendement :

• Dose de fond, lors de la première année = 10 kg/are, soit 10 x 42 = 420 kg ;

• Dose d’entretien, tous les ans 5 kg/are, soit 5 x 42 = 210kg.

4- Fertilisation

La fertilisation consiste à développer les aliments de base de tout organisme

aquatique, le plancton dont le bloom doit coïncider à la première prise d’aliment

naturel des post-larves. Ce dernier se décompose en 2 grands groupes :

• Le phytoplancton et le zooplancton. La fertilisation constitue la clé de

réussite de l’élevage, la production d’alevins plus particulièrement.

• Fumure organique. Elle constituera l’essentiel de la fertilisation car le coût

des engrais minéraux est élevé, la disponibilité du fumier à proximité du site

est assez bonne et la fumure organique fonctionne en partie comme un

aliment direct. Son action lente mais durable sera quand même combler par

la fumure minérale, à action rapide mais passagère.

La dose de fond (fertilisation de base) sera épandue lors de la mise à sec

des étangs, avant le labour. La dose varie avec la fertilité du sol et avec la qualité

du fumier.

- 57 -

• Traitements proposés : fumier tout venant sauf crottes de porcs

• Fertilisation de base : 10-20kg/are par an, soit 20 kg/are x 42 ares =

840kg/an

• Fertilisation d’entretien : 2-3kg/are/semaine en purin (avec compostère pour

les 3 bassins de grossissement), soit 2,5 kg/are x 44 semaines x 42 ares=

4.620kg/are

• Besoins annuels en fumier = 5.460kg.

4.1Fumure minérale

Tableau 13 : Dose de référence pour la fertilisation minérale des étangs

d’alevinage

Natur e du sol Dose maximale

Terrain sableux 0.4kgN/are

0.1 – 0.2 kg de P2O5/are

Terrain argileux 0.2 – 0.4 kg N/are

0.05 – 0.1 kg de P2O5/are

Source : LACROIX E : « Pisciculture en zone tropicale », 2004, 225 pages

• Pour dose de fond 0,4 kg de N/are et 0,1kg de P2O5/are et les engrais sont

le NPK 11/22/16 et l’urée 46%, toujours disponibles sur le marché. Après

calcul, il faut près de : 0,5 Kg de NPK 11/22/16/are, c’est-à-dire 0,11 kg de

P2O5/are et 0,05 kg N/are ; Besoin = 0,5kg/are x 42 ares = 21kg

• 0,75 Kg d’urée à 46%, c’est-à-dire 0,35kg N/are ; Besoin 0,75kg/are x 42 =

31,5 kg

• Pour la fertilisation d’entretien : 0,125 kg de NPK 11/22/16/are et 0,19 kg

d’urée/are au septième jour après la ponte, ensuite même dose toutes les

semaines jusqu’à la cession. Ainsi pendant un pré grossissement de 60j, il

devrait y avoir 7 applications. Besoin annuel NPK = 0,125 kg/are x 41 ares x

7 applications x 5 pré grossissements = 179,37 kg ;

- 58 -

• Besoin annuel en urée = 0,19kg/are x 41 ares x 7 applications x 5 cycles =

272,65 kg

4.2 Total des besoins en engrais par an :

• NPK 11/22/16 = 21,5kg + 140kg = 161,5 kg

• Urée 46% = 32,25kg + 213kg = 245,25 kg

5- Alimentation artificielle

5.1 Alimentation des géniteurs

Poids individuel femelle = 120g, le ratio quotidien correspondant sera de 3%

de ce poids. Ce ratio ne change plus jusqu’au renouvellement de géniteurs après 3

ans. En plus, il est supposé que la croissance des géniteurs restera faible à cause

de la reproduction intense.

Biomasse des géniteurs : 120g x 425géniteurs = 51.000 g

Ration journalière en provende géniteurs = (51.000 x 3)/100 = 1,53kg/j ; par

an : 1,53 x 365 = 558 kg, en 2 distributions à heures fixes, à 9h et à 15h et en lieux

fixes.

5.2 Alimentation des larves

Densité de larves en début de cycle : 14.000/are

Densité d’alevins en fin de cycle : 7.000/are

Poids moyen de l’alevin en fin de cycle : 2,5 g.

La quantité à distribuer tous les jours :

• 0 à 10ème jours : 0

• 11ème au 20ème jour: 0,5kg/are, soit pour la totalité des étangs d’alevinage 0,5

x 32 = 17 kg

• 21 au 35ème jour d’alevinage (poids moyen = 1g, taux de survie = 70% et

ration/j = 6% de la biomasse).

Estimation de la biomasse : [(14.000 x 70)/100] x 1g = 9.800 g

Ration journalière : (9.800g x 5)/100 = 588g, à arrondir à 600 g/j/are ; et pour la

totalité des bassins : 0,6 kg x 32 ares = 19kg/jour.

- 59 -

• 36ème au 45ème jour (poids moyen = 1,5g, taux de survie = 60% et ration =

5% de la biomasse).

Ration journalière : (12.600g x 5)/100 = 630g/j/are ; et pour la totalité des bassins :

0,63kg x 32 ares = 20kg/jour.

• 46 au 60ème jour : (poids moyen = 2,2g, taux de survie = 55% et ration = 5%

de la biomasse)

Ration journalière : (16.940 x 5)/100 = 847g, à arrondir à 850g/j/are ; et pour la

totalité des bassins : 0,85kg x 32ares = 27,2kg/jour. Cette quantité est divisée en

2, la moitié distribuée à 9h et l’autre moitié à 15h, le long des berges.

Par cycle de pré-grossissement : (17 x 10j = 170kg) + (19 x 15j = 285kg) +

(20 x10j = 200kg) + (27 x 15j = 405kg). Ce qui fait que le besoin en alimentation

par cycle de pré-grossissement de 60j s’évalue à 1.060kg ou 1,06 tonne. Dans une

année, quantité de provende alevin : 1,06t x 5 cycles de pré-grossissement est de

5,300T ; 1 cycle restant pour l’entretien et pour le repos des géniteurs

6- Traitement hormonal

La dose proposée par la Comité technique nationale pour la promotion de

l’élevage de tilapia mono sexé mâle est de 60mg/kg d’aliment. Le traitement avec

les stéroïdes dure 30j. Alors, la quantité de provende à traiter par pré-

grossissement se chiffre à : 170kg + 285kg +200kg+ (0,65kg x 32ares x 5j =

104kg) = 759kg.

Nombre de doses nécessaires = 759 ; équivalent à 60mg x 759 = 45,540g

de stéroïdes.

Nous élèverons 425 géniteurs, 20 séries de ponte par an pour les femelles.

Infrastructures :

• 7 bassins de pontes dont 5 de 16 m² et 2 de 8 m²,

• 16 bassins de pré-grossissement de 2 ares,

• 3 autres bassins de 3 ares pour le grossissement en cas de mévente

• 4 bacs de stabulation de 3,6 m²

• 1 bac de traitement d’eau de 4,8 m²

- 60 -

• 1 bâtiment en dur avec une surface de 48 m²

• 1 maison en dur pour le gardien avec une surface de 9 m²

- 61 -

Chapitre VII : Etude organisationnelle

L’étude organisationnelle est l’ensemble des méthodes permettant d’étudier

les ressources existantes dans l’entreprise qui pourront être comparées à celles

des concurrents. Le potentiel de ressources détermine la compétitivité de

l’entreprise. Destinée à la prise de décisions engageant le long terme, l’analyse

organisationnelle doit également s’interroger sur le potentiel d’évolution des

ressources.

Elle joue un rôle très important à la réalisation du projet. Elle conditionne la

réussite de l’exploitation et l’adaptation de l’organisation au projet.

Nous allons voir l’organisation des ressources humaines et le

chronogramme d’activités.

SECTION 1 : ORGANISATION ADMINISTRATIVE

1- Organisation juridique

La procédure de création d’une société dépend de son statut juridique. Les

points essentiels sont les suivants :

• Dépôt de statut au Tribunal de Commerce,

• Immatriculation au registre de commerce au Tribunal de Commerce,

• Déclaration d’existence fiscale aux services fiscaux,

• Immatriculation statistique à l’INSTAT (Institut National de la

Statistique),

• Publicité d’annonce légale de la constitution de la société dans un journal

quotidien,

• Déclaration d’existence au bureau des sociétés,

• Formalité de prévoyance sociale à la CNaPS (Centre National de la

• Prévoyance Sociale),

• Formalité de médecine d’entreprise du SMIA Service Médicale Inter

entreprise d’Antsirabe ;

- 62 -

• Inscription à une association dont les membres pratiquent des activités

piscicoles.

2- Organisation des ressources humaines

Les ressources humaines sont reconnues parmi les plus importantes dans

la gestion de l’entreprise, définie comme étant une communauté d’hommes et de

femmes.

Effectivement, sans les moyens humains, l’entreprise n’a pas sa raison

d’être. Ils sont le cerveau de l’entreprise pour concevoir et élaborer les objectifs et

la stratégie. Ils ont aussi la charge de la réalisation des opérations relatives aux

idées directrices à exploiter.

2 .1 L’organigramme

• Définition

«L’organigramme C’est la présentation schématique de l’organisation d’un

système, d’un projet, d’une société … en faisant apparaître les relations entre ses

éléments, entre autres la hiérarchie des responsabilités et des liaisons de contrôle

interne. »20

On définit le rang que telle personne occupe, ce que celle-ci fait, de qui elle

dépend et comment sont établies les liens de subordination dans l’entreprise.

• Organigramme envisagé

L’organigramme sera simple car il n’y a que quelques employés dont le

gérant, les ouvriers spécialisés et le gardien.

20 Cours Organisation 2ème année

- 63 -

Figure 5: Organigramme de l’entreprise

2.2 Attributions du personnel

Décrivons les principales fonctions, la mission et le profil du personnel, ils

sont au nombre de cinq (5) :

Le Gérant

Le gérant propriétaire ou chef d’entreprise est le porteur du projet lui-même.

Attributions :

• Assurer la gestion et le bon fonctionnement de l’entreprise ;

• Diriger l’ensemble du personnel et la réunion des cadres ;

• Assurer l’administration c’est-à-dire l’enregistrement comptable de toutes

les opérations effectuées : le budget et les états financiers prévisionnels,

la comptabilité et la trésorerie de l’entreprise.

• S’occuper de la gestion commerciale.

Profil :

Ce poste sera attribué à un homme ou une femme :

• Agé(e) de 30 à 40 ans,

• Diplômé (e) d’études supérieures en Gestion ou Economie,

niveau Bac + 4,

• Ayant au moins 5 années d’expériences dans un poste équivalent,

• Ayant la capacité de négociation,

• Capable d’élaborer et de mettre à jour le tableau de bord,

• Maîtrisant parfaitement l’outil informatique (logiciels de gestion, Internet),

• Capable de s’exprimer en Français et/ou l’Anglais,

• Ayant une bonne présentation physique.

Gérant

Gardien Ouvriers spécialisés

Source : Auteur

- 64 -

Les ouvriers

Les ouvriers spécialisés sont aux nombres de trois (3) dont une (1) femme

et deux (2) hommes: ils sont responsables de la gestion technique de la ferme et

chargés de l’élevage proprement dit.

Attributions :

• Achat des matières premières,

• Responsables de la production,

• Contrôle journalier du tilapia (alimentation, aspect physiologique…)

• Livraison des marchandises chez les clients

Profil :

• Ayant le diplôme de maîtrise en sciences naturelles ou équivalent;

• Maîtrise de la langue française et/ou anglaise.

• Ayant un permis de conduire, catégorie C.

Le Gardien :

Attributions :

• Assurer la sécurité du lieu d’exploitation jour et nuit.

• Surveiller en permanence l’entreprise

• Nettoyer le bureau et le domaine de l’entreprise.

Profil :

� Un homme âgé de 25 ans à 35 ans

• Titulaire, au moins, du diplôme de BEPC,

• En bonne santé,

• Pratiquant un art martial,

• Parlant couramment le français,

• Aptitude à travailler la nuit.

- 65 -

Tableau 14 : Salaire mensuel du personnel (en Ar)

Postes Effectif Salaire mensuel Montant

Gérant 1 500 000 500 000

Ouvriers spécialisés 3 250 000 750 000

Gardien 1 150 000 150 000

Total 5 1 400 000

Source : Auteur

Le tableau suivant nous montre le montant des charges du personnel

mensuel.

Tableau 15 : Charges du personnel

Postes Salaire CNaPS 13% SMIA 5% Charge patronale

Gérant 500 000 65 000 25 000 590 000

Ouvriers

spécialisés

750 000 97 500 37 500 885 000

Gardien 150 000 19 500 7 500 177 000

Total 1 400 000 182 000 70 000 1 652 000

Source : Auteur

SECTION 2 : CHRONOGRAMME

La réalisation d’un nouveau projet nécessite un ordonnancement afin de

bien harmoniser selon un calendrier bien défini l’exécution d’un ensemble

d’opérations. Le calendrier de réalisation de notre projet se résume comme suit.

- 66 -

Tableau 16 Calendrier de réalisation du projet

Source : Auteur

CONCLUSION PARTIELLE

Cette partie nous ont permis de présenter en chiffres notre projet. Nous

avons 1essayé d’entrer dans les détails de manière à être rigoureux et, par ce fait

même, à diminuer les imprévus inhérents à telle entreprise. En un mot, ces chiffres

nous rassurent beaucoup. Le nombre du personnel de la future entreprise est au

nombre de cinq (5) dont un (1) gérant, trois (3) ouvriers spécialisés et un (1)

gardien.

La période prévue pour la mise en place de notre activité est de douze (12)

mois. Avec une capacité de production estimée à 1000 000 alevins, l’entité compte

employer 5 personnes en totalité pour mener à bien son activité. Pour assurer la

bonne marche de l’exploitation, une étude organisationnelle bien approfondie a été

réalisée. La période prévue pour sa mise en place s’étend sur une durée de douze

(12) mois et la première vente se tiendra au 12ème mois après le début des travaux

d’évaluation du projet.

Troisième partie :

ETUDE FINANCIERE

L’aspect financier du projet donne et démontre sa rentabilité. Etre gestionnaire c’est savoir prévoir, organiser, diriger et contrôler. Nous avons déjà étudié le marché, élaboré l’organisation; maintenant, voyons l’étude financière de notre projet. Cette partie traitera l’étude financière, l’analyse des états financiers prévisionnels, l’évaluation des impacts et des risques du projet.

- 67 -

Chapitre VIII : Etude financière du projet Cette dernière partie est consacrée aux analyses de la faisabilité sur le plan

financier, de la rentabilité et des impacts de ce projet suivant les différents critères

et outils d’évaluation du projet.

L’étude financière comporte la description monétaire de la valeur du projet

et la rentabilité de l’investissement. C’est en effet la démonstration de l’efficacité de

l’investissement. Trois (3) points seront développés dans cette partie :

• Les détails de l’investissement ;

• Les états financiers prévisionnels ;

• Les impacts et les risques.

Le choix de l’investissement est une décision importante pour assurer la

rémunération du capital investi et le développement sain de l’unité à créer. Il doit

prendre en compte l’importance de la somme investie et son plan d’utilisation.

Dans ce chapitre, on traitera :

• Le coût de l’investissement

• Le plan de financement

• Les comptes de gestion prévisionnelle

SECTION 1 : LE COUT DE L’INVESTISSEMENT

Le coût de l’investissement est composé essentiellement par la valeur des

biens qui devront être en possession de l’unité afin de pouvoir démarrer l’activité.

Ces biens sont formés par l’ensemble des avoirs inscrits dans le bilan de

l’entreprise et dont l’utilisation est destinée à une durée plus d’un an. Ce sont les

éléments regroupés dans la rubrique « actif courant ». Par définition, l’actif courant

c’est l’ensemble des avoirs :

• « Qui sont destinés à être utilisés d’une manière continuelle pour les

besoins des activités de l’unité tels les immobilisations corporelles et

incorporelles;

- 68 -

• Ou qui sont détenus à des fins de placement à long terme ou que l’unité n’a

pas l’intention ou n’a pas la possibilité de réaliser dans les douze mois

suivant la date de clôture de son exercice. »21

Cette section nous permettra donc de décrire la valeur des immobilisations

incorporelles et corporels nécessaires pour la réalisation du projet. Et comme il est

important, voire indispensable pour la vie de l’entreprise, de connaître le coût

d’usure et/ou d’utilisation de ces immobilisations, nous traiterons également dans

cette section le plan d’amortissement.

1- Les immobilisations incorporelles

L’immobilisation incorporelle est un « actif non monétaire, identifiable et

sans substance physique, détenue par une entité pour la production, la fourniture

de bien ou de service, la location ou utilisation à des fins administratives»22. Dans

notre cas, nous n’irons pas prendre en compte cette immobilisation incorporelle.

2- Les immobilisations corporelles

On parle des immobilisations corporelles pour désigner l’actif ayant une

substance physique tangible ; « Détenu par l’unité pour la production, la fourniture

de bien ou de service, la location ou utilisation à des fin administratives ; qu’elle

s’attend à utiliser sur plus d’un exercice. »23.

Dans notre cas, l’immobilisation corporelle est constituée par le terrain, la

construction, les matériels de transport, l’agencement et installation, les matériels

et mobiliers de bureau ainsi que les matériels informatiques.

2.1 Le Terrain, la construction, l’agencement et installation

Compte tenu du prix du terrain sur place, le terrain nécessaire pour

l’implantation de notre projet est évalué à Ar 5 000 000.

21 Cours Comptabilité I, 2006 22 Cours Comptabilité I, 2006 23 Cours Comptabilité I, 2006

- 69 -

Tableau 17 : Coût de construction

Rubriques Nombre Prix unitaire Ar Montant Ar

Basins de pré grossissement 1 4 280 000 4 280 000

Basins de ponte 1 3 350 000 3 350 000

Basins de stabulation 1 625 000 625 000

Bâtiments labo + équipements 1 9 355 000 9 355 000

Réseau hydraulique 1 675 000 675 000

Maison de gardien 1 1 500 000 1 500 000

Bacs de traitements de larves 4 53 750 215 000

TOTAL 20 000 000

Source : Auteur

Après l’évaluation le coût total de construction s’élève à Ar 20 000 000

2.2 Matériels de transport

Pour faciliter le transport des biens (matières premières, produits finis et

autres) nous avons envisagé d’acquérir une voiture 504 bâché d’une valeur d’Ar

3 500 000.

2.3 Matériels et outillages

Tableau 18 : Matériels et outillages

Rubriques Nombre Prix unitaire Montant (Ar)

Jougs et accessoire 1 675 000 675 000

Senne (15m x1.5 ; 8mm de maille) 1 395 000 395 000

Epuisette (65 cm x 35cm) 3 26 667 80 000

Hapas (2mx1mx1.5m ; 3mm) 18 48 612 875 000

Verrerie 1 75 000 75 000

Balance de précision d=1g 1 85 000 85 000

Disque de Secchi 1 35 000 35 000

Appareil multifonction 1 1 150 000 1 150 000

Bac de transport 2 80 000 160 000

Double décamètre 1 30 000 30 000

Corde nylon 9mm (bobine de 50m) 3 30 000 90 000

Brouette 5 90 000 450 000

Bêche pèle dame 1 75 000 75 000

Seaux cuvette gobelet 1 75 000 75 000

Total 4 250 000

Source : Auteur

- 70 -

Après les différentes calculs, la valeur totale des matériels et outillages

s’élève à Ar 4 250 000.

2.4 Matériels et mobiliers de bureau

Tableau n: Coût des matériels et mobiliers de bureau

Rubriques Nombre Prix Unitaire Montant (Ar)

Table de bureau 2 25 000 50 000

Chaises 5 10 000 50 000

Armoire 1 130 000 130 000

Etagère 1 130 000 130 000

Horloge 1 10 000 10 000

Agrafeuse 1 10 000 10 000

Machine à calculer 2 15 000 30 000

Tampon et accessoire 1 15 000 15 000

TOTAL 425 000

Source : Auteur

Le montant Ar 425 000 est le prix total des matériels et mobiliers de bureau.

Cela est obtenu par une enquête auprès des librairies et fabricants.

2.5 Matériels informatiques et de communication

Tableau 20 : Coût des matériels informatiques et de communication

Rubriques Nombre Prix Unitaire Montant (Ar)

Micro ordinateur et accessoires 1 2 000 000 2 000 000

Téléphone cellulaire 2 150 000 300 000

TOTAL 2 300 000

Source : Auteur

Les matériels informatiques et de communications sont évalués à Ar

2 300 000. Ces matériels sont très utiles pour le bon fonctionnement du travail

d’enregistrement, pour la facilité et la rapidité de la tâche.

- 71 -

Tableau 21 : Tableau de récapitulation des biens

RUBRIQUES VALEUR D’ORIGINE (en Ar)

Terrain 5 000 000

Construction 20 000 000

Matériel de transport 3 500 000

Matériels et outillage 4 250 000

Matériels et mobiliers de bureau 425 000

Matériel informatique et de communication 2 300 000

TOTAL 35 475 000

Source : Auteur

3. Les tableaux d’amortissement des biens

Par définition, l’amortissement est la « réparation systématique du

montant amortissable d’un actif sur sa durée d’utilité estimée selon un plan

d’amortissement et en tenant compte de la valeur résiduelle probable de l’actif à

l’issue de cette durée ».24 C’est la perte de valeur que subissent certains éléments

d’actif au cours du temps à cause de :

• La détérioration due à l’usage, liée aux conditions d’utilisation

• L’obsolescence due aux changements technologiques.

Pour le bien amortissable, la formule suivante permet de calculer la

valeur de l’amortissement constante :

Le tableau ci-après nous montre la valeur d’amortissement de nos biens dans 5

ans.

24 Cours de comptabilité, 2006

Annuité d’amortissement = valeur d’origine x taux x durée de vie

- 72 -

Tableau 22 : Tableau d’amortissement pour les 5 premières années (en Ar) IMMOBILISATION VO N T 1 2 3 4 5

Construction

Basins de pré

grossissement

4 280 000 10 10 428 000 428 000 428 000 428 000 428 000

Basins de ponte 3 350 000 10 10 335 000 335 000 335 000 335 000 335 000

Basins de stabulation 625 000 10 10 62 500 62 500 62 500 62 500 62 500

Bâtiments labo +

équipements

9 355 000 5 20 1 871 000 1 871 000 1 871 000 1 871 000 1 871 000

Réseau hydraulique 675 000 10 10 67 500 67 500 67 500 67 500 67 500

Maison de gardien 1 500 000 10 10 150 000 150 000 150 000 150 000 150 000

Bacs de traitements

de larves

215 000 5 20 43 000 43 000 43 000 43 000 43 000

TOTAL 20 000 000 2 957 000 2 957 000 2 957 000 2 957 000 2 957 000

Matériel de transport 3 500 000 5 20 700 000 700 000 700 000 700 000 700 000

Matériel et outillage

Jougs et accessoire 675 000 10 10 67 500 67 500 67 500 67 500 67 500

Senne (15m x1.5 ;

8mm de maille)

395 000 5 20 79 000 79 000 79 000 79 000 79 000

Epuisette (65 cm x

35cm)

80 000 5 20 16 000 16 000 16 000 16 000 16 000

Hapas (2mx1mx1.5m ;

3mm)

875 000 5 20 175 000 175 000 175 000 175 000 175 000

Verrerie 75 000 10 10 7 500 7 500 7 500 7 500 7 500

Balance de précision

d=1g

85 000 10 10 8 500 8 500 8 500 8 500 8 500

Disque de Secchi 35 000 10 10 3 500 3 500 3 500 3 500 3 500

Appareil multifonction 1 150 000 10 10 115 000 115 000 115 000 115 000 115 000

Bac de transport 160 000 10 10 16 000 16 000 16 000 16 000 16 000

Double décamètre 30 000 10 10 3 000 3 000 3 000 3 000 3 000

Corde nylon 9mm

(bobine de 50m)

90 000 5 20 18 000 18 000 18 000 18 000 18 000

Brouette 450 000 5 20 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000

Bêche-pèle-dame 75 000 5 20 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000

Seaux-cuvette-gobelet 75 000 5 20 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000

Total 4 250 000 629 000 629 000 629 000 629 000 629 000

MMB 425 000 5 20 85 000 85 000 85 000 85 000 85 000

Matériel informatique

Ordinateur +

accessoire

2 000 000 5 20 400 000 400 000 400 000 400 000 400 000

Téléphone 300 000 5 20 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000

Total 2 300 000 460 000 460 000 460 000 460 000 460 000

Source : Auteur

- 73 -

Tableau 23 : Tableau récapitulatif des amortissements (en Ar)

IMMOBILISATION VO 1 2 3 4 5

Construction 20 000 000 2 957 000 2 957 000 2 957 000 2 957 000 2 957 000

Matériel de transport 3 500 000 700 000 700 000 700 000 700 000 700 000

Matériel et outillage 4 250 000 629 000 629 000 629 000 629 000 629 000

MMB 425 000 85 000 85 000 85 000 85 000 85 000

Matériel informatique et

de communication

2 300 000 460 000 460 000 460 000 460 000 460 000

Total général 30 475 000 4 831 000 4 831 000 4 831 000 4 831 000 4 831 000

Source : Auteur

SECTION 2 : LE PLAN DE FINANCEMENT

La réalisation effective d’un projet nécessite une source de financement

sûre. La recherche de financement est, en effet, indispensable pour appuyer

l’investissement et le fonctionnement du projet. Dans cette section, nous allons

déterminer le fonds de roulement initial, les ressources et les emplois de ces

ressources. Pour en terminer, nous allons dresser le tableau de remboursement

des dettes afin de savoir le temps nécessaire pour rembourser les sommes

empruntées.

1- Les ressources de financement

Les ressources de financement sont constituées par un apport du porteur du

projet et un financement de l’extérieur. L’apport du promoteur représente 30% du

fonds et les 70% du financement seront de l’emprunt.

2- Les Fonds de Roulement Initial (FRI)

Le FRI est le fonds nécessaire pour le démarrage de l’activité au moment où

le projet n’a pas encore de recette. Pour déterminer sa valeur, nous avons pris les

charges dans les deux (2) premiers mois.

- 74 -

Tableau 24 : Le fonds de roulement initial(en Ar)

Désignation Montant

Achats 215 000

Autres approvisionnements 2 200 000

Achats non stockés 1 425 500

Autres charges externes 1 912 560

Impôts et taxes 92 325

Frais du personnel 1 525 680

Total 7 371 065

Source : Auteur

Le fonds de roulement initial nécessaire pour démarrer notre activité est

évalué à Ar 7 371 065

3. Les ressources et les emplois

Tableau 25 : Les ressources et les emplois (en Ar)

Ressources Montant Emplois Montant

Capital (30%) 12 853 819,50 Investissement 35 475 000

Emprunt (70%) 29 992 245,50 FRI 7 371 065

Total 42 846 065,00 total 42 846 065

Source : Auteur

Pour combler la somme nécessaire au démarrage de l’exploitation nous

devons emprunter Ar 29 992 245,50 qui représente le 70% du coût total du

projet

4. Les remboursements de dettes

Le tableau 26 : Remboursement de dettes (en Ar)

Désignation 1 2 3 4 5

Capital 29 992 245,50 23 993 796,4 17 995 347,3 11 996 898,2 5 998 449,1

Amortissement 5 998 449,1 5998449,1 5 998 449,1 5 998 449,1 5 998 449,1

Frais financier (20%) 5 998 449,1 4798759,28 3 599 069,46 23 99 379,64 1 199 689,82

Restant dû 23 993 796,4 17995347,3 11 996 898,2 5 998 449,1 0

Source : Auteur

- 75 -

SECTION 3 : LES COMPTES DE GESTION PREVISIONNELS

1 - Les comptes de charges

Selon le PCG 2005, les charges représentent la diminution des avantages

économiques au cours de la période sous forme de consommation, de sortie, de

diminution d’actif ou de survenance de passif. Elles sont formées par les achats

consommés, les services extérieurs, les impôts et taxes, les charges du personnel,

les autres charges des activités ordinaires, les charges financières, les dotations

aux amortissements et enfin les impôts sur les bénéfices des sociétés. Le tableau

suivant montre les prévisions des charges au cours des cinq (5) premières années

d’exploitation de notre unité.

- 76 -

Tableau 27 : Tableau des charges (en Ar)

RUBRIQUE

ANNEE 1 2 3 4 5

Matières premières (géniteurs mâle et femelle) Quantité 425 0 0 425 0 Prix unitaire 3 050 0 0 3 050 Total partiel 1 296 250 0 0 1 296 250 0

Autres approvisionnements Fumiers organiques (en T) 280 500 280 500 280 500 280 500 280 500 Fumiers minéraux NPK 11/22/16 (en kg)

140 275 140 275 140 275 140 275 140 275

Urées 46% (en kg) 176 200 176 200 176 200 176 200 176 200 Dolomie (en kg) 147 500 73 750 73 750 73 750 73 750 Provende alevins (en kg) 410 500 205 250 205 250 205 250 205 250 Stéroïdes (dose de 60 mg) 11 237 000 11 237 000 11 237 000 11 237 000 11 237 000 Provende géniteurs (en kg) 516 120 516 120 516 120 516 120 516 120 Total partiel 12 908 095 12 629 095 12 629 095 12 629 095 12 629 095

Achats non stockés Lubrifiant 52 000 52 000 52 000 52 000 52 000 Fourniture de bureau 265 000 265 000 265 000 265 000 265 000 Consommable informatique 375 000 375 000 375 000 375 000 375 000 Carburant 8 230 000 8 230 000 8 230 000 8 230 000 8 230 000 Total partiel 8 922 000 8 922 000 8 922 000 8 922 000 8 922 000

Charges externes Publicité 4 500 000 4 500 000 4 500 000 4 500 000 4 500 000 Poste et télécommunication 1 952 500 1 952 500 1 952 500 1 952 500 1 952 500 Entretien et réparation 2 576 230 2 576 230 2 576 230 2 576 230 2 576 230 Total partiel 9 028 730 9 028 730 9 028 730 9 028 730 9 028 730 Impôts et taxes 605 000 625 000 642 000 652 500 675 000

Charge du personnel Rémunération du personnel 16 800 000 16 800 000 16 800 000 16 800 000 16 800 000 CNaPS 13% 2 184 000 2 184 000 2 184 000 2 184 000 2 184 000 SMIA 5% 840 000 840 000 840 000 840 000 840 000 Total partiel 19 824 000 19 824 000 19 824 000 19 824 000 19 824 000 Charges financières 5 998 449.1 4 798 759.28 3 599 069.46 2 399 379.64 1 199 689.82 Dotations aux amortissements

4 831 000 4 831 000 4 831 000 4 831 000 4 831 000

TOTAL GENERAL 63 413 524.1 60 658 584,28 59 475 894,46 59 582 954,64 57 109 514,82 Source : Auteur

- 77 -

2. Les comptes de produits

Par définition, « les produits sont des accroissements d’avantage

économique au cours de l’exercice sous forme d’entrée ou d’accroissement des

passifs »25. L’évolution du produit durant les cinq (5) premiers exercices est

donnée dans le tableau ci après.

Tableau 28 : Les produits

RUBRIQUES ANNEE 1 2 3 4 5

Produits Alevins tilapia mâles Quantité 720 000 800 500 910 000 1 000 000 1 000 000 Prix unitaire 100 100 100 135 135 TOTAL 72 000 000 80 050 000 91 000 000 135 000 000 135 000 000

Source : Auteur Nous ne produisions que des alevins tilapia mâle, seule sa vente qui

constitue nos ressources. Nous avons posé l’objectif d’atteindre une production de

1 000 000 alevins dès la quatrième année.

Après avoir vu les comptes de charges et produits, passons maintenant aux

analyses financières et prévisionnelles.

25Cours comptabilité, 2006.

- 78 -

Chapitre IX : Analyse des Etats financiers

prévisionnels Conformément aux normes établies dans le Plan Comptable Général 2005,

en matière de l’organisation de l’information financière, toute entité produisant des

biens ou des services marchands ou non, doit établir annuellement ses états

financiers. Les états financiers qui doivent être établis sont, au moins : les comptes

de résultat, les bilans, les tableaux de flux de trésorerie. Dans ce chapitre, nous

allons dresser et analyser les documents comptables prévisionnels de notre unité.

SECTION 1 : LES COMPTES DE RESULTAT PREVISIONNEL

Le compte de résultat est un état récapitulatif des charges et des produits

réalisés par l’entité au cours de la période considérée. Le résultat net est obtenu

par la différence entre les produits et les charges.

Les informations minimales à présenter de façon distincte au compte de résultat

sont les suivantes :

• Les produits des activités ordinaires,

• Les charges des activités ordinaires,

• Le résultat opérationnel,

• Les produits financiers et les charges financières,

• La charge d’impôt sur le résultat,

• Le résultat des activités ordinaires,

• Les résultats extraordinaires,

• Le résultat net de l’exercice,

Il existe deux (2) modèles de présentation du compte de résultat :

• Le compte de résultat par nature,

• Le compte de résultat par fonction.

Nous allons choisir le modèle de présentation du compte de résultat par

nature.

- 79 -

Tableau 29 : Compte de résultat par nature (unité monétaire Ariary) DESIGNATION ANNEE 1 2 3 4 5 Chiffres d’affaires 72 000 000 80 050 000 91 000 000 135 000 000 135 000 000 PRODUCTION 72 000 000 80 050 000 91 000 000 135 000 000 135 000 000

Achats 1 296 250 0 0 1 296 250 0 Autres approvisionnements 12 908 095 12 629 095 12 629 095 12 629 095 12 629 095 Achats non stockés 8 922 000 8 922 000 8 922 000 8 922 000 8 922 000 Autres charges externes 9 028 730 9 028 730 9 028 730 9 028 730 9 028 730 CONSOMMATIONS DE L’EXERCICE

32 155 075 30 579 825 30 579 825 31 876 075 30 579 825

VALEUR AJOUTEE 39 844 925 49 470 175 60 420 175 103 123 925 104 420 175

Charges de personnel 19 824 000 19 824 000 19 824 000 19 824 000 19 824 000 Impôts et taxes 605 000 625 000 642 000 652 500 675 000 EXEDENT BRUT D’EXPLOITATION

19 415 925 29 021 175 39 954 175 82 647425 83 921 175

Dotations aux amortissements & provisions

4 831 000 4 831 000 4 831 000 4 831 000 4 831 000

RESULTAT OPERATIONNEL

14 584 925 24 190 175 35 123 175 77 816 425 79 090 175

Produits financiers 0 0 0 0 0 Charges financières 5 998 449.1 4 798 759.28 3 599 069.46 2 399 379.64 1 199 689.82 RESULTAT FINANCIER 5 998 449.1 4 798 759.28 3 599 069.46 2 399 379.64 1 199 689.82 RESULTAT AVANT IMPOT

8 586 476 19 391 416 31 524 106 75 417 045.36 77 890 486

Impôts exigibles sur résultats (23%)

1 974 889,48 4 460 025,68 7 250 544,38 17 345 920,35 17 914 811,78

Total des produits des activités ordinaires

72 000 000 80 050 000 91 000 000 135 000 000 135 000 000

Total des charges des activités ordinaires

65 388 413.58 65 118 609.96 66 726 438.84 77 928 874.99 75 024 326.6

RESULTAT NET DES ACTIVITES ORDINAIRES

6 611 586.42 14 931 390.04 24 273 561.16 57 071 125.01 59 975 673.4

Produits extraordinaires 0 0 0 0 0 Charges extraordinaires 0 0 0 0 0 RESULTAT EXTRAORDINAIRES

0 0 0 0 0

RESLTAT NET DE L’EXERCICE

6 611 586.42 14 931 390.04 24 273 561.16 57 071 125.01 59 975 673.4

Source : Auteur

Nous avons donc là un résultat positif dès la première année et cela

s’améliore d’année en année.

- 80 -

SECTION 2 : LES BILANS PREVISIONNELS

Le bilan peut être défini comme « l’état récapitulatif des actifs, des passifs et

des capitaux propres de l’entité à la date de clôture des comptes »26. Le bilan

comprend deux (2) parties qui sont « l’actif » et « les capitaux propres et passifs ».

L’actif est considéré comme la ressource contrôlée par une entité du fait

d’événements passés et dont elle attend des avantages économiques futurs. Il est

divisé en actifs non courants et en actifs courants. Les premiers sont des éléments

destinés à l’utilisation continuelle pour les besoins de l’entité. Contrairement aux

actifs non courants, les actifs courants sont des avoirs de l’entité et détenus pour

une courte durée (moins d’un an).

Les capitaux propres et passifs s’expliquent comme suit. Les capitaux

propres sont les intérêts résiduels des participants aux capitaux de l’entité dans les

actifs après déduction des passifs (externes). Alors que les passifs sont des

obligations actuelles de l’entité résultant d’événements passés et dont l’extinction

devrait se traduire pour l’entité par une sortie de ressources représentatives

d’avantages économiques. Les passifs sont divisés en passifs non courants et

passifs courants. Ces derniers sont des éléments que l’entité s’attend à éteindre

dans le cadre du cycle d’exploitation normal, ou dont le règlement doit intervenir

dans les douze (12) mois suivant la date de clôture de l’exercice. Au contraire, les

passifs non courants comprennent tous les éléments de passifs qui ne constituent

pas des passifs courants.

1 - Le bilan d’ouverture

L’établissement du bilan d’ouverture est primordial afin de connaître la

situation de départ de l’entité avant l’exploitation effective. A l’ouverture, le bilan de

notre future entreprise se présente comme suit :

26 Cours comptabilité, 2009

- 81 -

Tableau 30 : Bilan d’ouverture (U.M : Ar) ACTIFS MONTANT CAPITAUX

PROPRES ET PASSIFS

MONTANT

Actifs non courants Capitaux propres Immobilisations incorporelles

0 Capital 12 853 819.5

Immobilisations corporelles

0 Total capitaux propres

12 853 819.5

Terrains 5 000 000 Constructions 20 000 000 Matériel de transport 3 500 000 Matériel et outillage 4 250 000 Matériel et Mobilier de bureau

425 000 Passifs non courants

Matériel informatique et communication

2 300 000 Emprunts et dettes financières

29 992 245.50

Total actifs non courants

35 475 000 Total passifs non courants

29 992 245.50

Actifs courants Passifs courants Fonds de roulement initial

7 371 065 Dettes à court terme 0

Total actif courant 7 371 065 Total passifs courants

0

TOTAL GENERAL

42 846 065 TOTAL GENERAL

42 846 065

Source : Auteur

Après avoir vu le bilan d’ouverture, nous allons déterminer les bilans au

cours des cinq (5) premières années afin de voir l’évolution de la situation du

patrimoine de l’entité

- 82 -

Tableau 31 : Bilan au cours de cinq ans (U.M : Ar)

ACTIF ANNEE 1 2 3 4 5

Immobilisations brutes

42 846 065 42 846 065 42 846 065 42 846 065 42 846 065

Amortissements cumulé

4 831 000 9 662 000 14 493 000 19 324 000 24 155 000

Immobilisations nettes

38 015 065 33 184 065 28 353 065 23 522 065 18 691 065

Stocks 0 0 0 0 0 Créances 0 0 0 0 0 Disponible 5 444 137.32 19 208 078.26 42 314 190.32 98 217 866.23 157 026 090.5 TOTAL ACTIFS

42 428 825.2 52 392 143.26 70 667 255.32 121 739 931.2 175 717 155.5

PASSIFS Capital 12 853 819.5 12 853 819.5 12 853 819.5 12 853 819.5 12 853 819.5 Report à nouveau 6 611 586.42 21 542 976,46 45 816 537,62 102 887

662,63 Résultats 6 611 586.42 14 931 390.04 24 273 561.16 57 071 125.01 59 975 673.4 Dette a long terme

23 993 796.4 17 995 347.3 11 996 898.2 5 998 449.1 0

Dette à court terme

0 0 0 0 0

TOTAL PASSIFS

43 459 202.32 52 392 143.26 70 667 255.32 121 739 931.2 175 717 155.5

Source : Auteur

2. Les flux de trésorerie

Les buts des présentations du flux de trésorerie sont d’apporter aux

utilisateurs des états financiers un fondement d’évaluation de la capacité de l’unité

à générer de la trésorerie. Il permet également de recueillir les informations sur

l’utilisation de ces trésoreries. Le PCG 2005 prévoit deux (2) méthodes pour la

présentation du flux de trésorerie. Nous allons voir en premier lieu la méthode

directe et ensuite la méthode indirecte.

- 83 -

2.1 Flux de trésorerie par la méthode directe

Tableau 32 : Tableau des flux de trésorerie par la méthode directe (U.M : Ar)

LIBELLES 1 2 3 4 5 Flux de trésorerie liés aux AO Encaissement reçu s des clients 72 000 000 80 050 000 91 000 000 135 000 000 135 000 000 Sommes versées aux fournisseurs et au personnel

52 584 075 51 028 825 51 045 825 52 352 575 51 078 825

• Achats 1 296 250 0 0 1 296 250 0

• Personnel 19 824 000 19 824 000 19 824 000 19 824 000 19 824 000

• Achats non stockés 8 922 000 8 922 000 8 922 000 8 922 000 8 922 000

• Autres charges 9 028 730 9 028 730 9 028 730 9 028 730 9 028 730

• Autres

approvisionnements

12 908 095 12 629 095 12 629 095 12 629 095 12 629 095

• Impôts divers 605 000 625 000 642 000 652 500 675 000 Intérêts et autres frais financiers payés

5 998 449.1 4 798 759.28 3 599 069.46 2 399 379.64 1 199 689.82

Impôts sur les résultats payés 1 974 889,48 4 460 025,68 7 250 544,38 17 345 920,35 17 914 811,78 Flux de trésorerie net provenant des Activités Opérationnelles

11 442 586,42 19 762 390,04 29 104 561,16 62 902 125,01 64 806 673,4

Flux de trésorerie liés aux AI Décaissements sur acquisition d’immobilisations

42 846 065

0 0 0 0

Flux de trésorerie net provenant des Activités d’Investissements

42 846 065

0 0 0 0

Flux de trésorerie liés aux AF Encaissement suite à l’émission d’actions

12 853 819.50 0 0 0 0

Encaissements provenant d’emprunts

29 992245.5 0 0 0 0

Remboursements d’emprunts ou d’autres dettes assimilés

5 998 449.1 5 998 449.1 5 998 449.1 5 998 449.1 5 998 449.1

Flux de trésorerie net provenant des Activités de Financement

36 847 615.9 5 998 449.1 5 998 449.1 5 998 449.1 5 998 449.1

Variation de trésorerie de la période

5 444 137,32 13 763 940,94 23 106 112,06 56 903 675,91 58 808 224,3

Trésorerie et équivalents de trésorerie à l’ouverture de l’exercice

0 5 444 137,32 19 208 078,26 58 280 062,62 115 183 738,53

Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture de l’exercice

5 444 137,32 19 208 078,26 58 280 062,62 115 183 738,53 173 991 962,83

Variation de trésorerie de la période

5 444 137,32 13 763 940,94 23 106 112,06 56 903 675,91 58 808 224,3

Source : Auteur

- 84 -

2.2 Flux de trésorerie par la méthode indirecte

Tableau 33 : Tableau des flux de trésorerie par méthode indirecte (U.M : Ar)

LIBELLES 1 2 3 4 5 Flux de trésorerie liés à l’activité Résultat de l’exercice 6 611 586.42 14 931 390.04 24 273 561.16 57 071 125.01 59 975 673.4 Ajustement pour :

• Amortissements

et provisions

4 831 000

4 831 000

4 831 000

4 831 000

4 831 000

Flux de trésorerie générés par l’activité

11 442 586,42 19 762 390,04 29 104 561,16 62 902 125,01 64 806 673,4

Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissements Décaissements sur acquisition d’immobilisations

42 846 065 0 0 0 0

Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissements

42 846 065 0 0 0 0

Flux de trésorerie liés aux activités de financement Emission d’emprunt 29 992245.5 0 0 0 0 Encaissement suite à l’émission d’emprunt

12 853 819.50 0 0 0 0

Remboursements d’emprunt

5 998 449.1 5 998 449.1 5 998 449.1 5 998 449.1 5 998 449.1

Flux de trésorerie liés aux opérations de financement

36 847 615.9 5 998 449.1 5 998 449.1 5 998 449.1 5 998 449.1

Variat ion de trésorerie de la période

5 444 137,32 13 763 940,94 23 106 112,06 56 903 675,91 58 808 224,3

Trésorerie d’ouverture 0 5 444 137,32 19 208 078,26 58 280 062,62 115 183 738,53 Trésorerie de clôture 5 444 137,32 19 208 078,26 58 280 062,62 115 183 738,53 173 991 962,83 Variations de trésorerie 5 444 137,32 13 763 940,94 23 106 112,06 56 903 675,91 58 808 224,3

Source : Auteur

Dès la première année, on enregistre une trésorerie positive. Par la

méthode directe, nous avons présenté les principales rubriques d’entrée et de

sortie de trésorerie brutes afin de dégager un flux de trésorerie net. La deuxième

méthode consiste à ajuster le résultat net de l’exercice en tenant compte :

• Des effets de transactions sans influence sur la trésorerie comme

amortissements,

- 85 -

• Et d’autres variations possibles sur les comptes clients, stocks, fournisseurs,

ainsi que des décalages ou des régularisations d’impôt et des flux de

trésorerie liés aux activités d’investissement ou de financement.

Savoir l’évolution, les impacts et les risques que le projet génère est très

important. C’est pour cela qu’on va voir ses différentes étapes après les multiples

analyses.

- 86 -

Chapitre X : Evaluation, analyse des impacts

et des risques du projet

Pour tout projet, les travaux d’évaluation sont indispensables pour

permettre d’étudier sa meilleure orientation. Les travaux d’évaluation constituent

même une activité intégrée dans le processus d’exécution du projet. Dans ce

chapitre, nous allons évaluer notre projet selon les outils et les critères

d’évaluation. Ainsi que les évaluations économiques du projet. L’étude des impacts

sera consacrée sur l’aspect économique, social et environnemental.

SECTION 1 : EVALUATION FINANCIERE SELON LES OUTILS ET LES

CRITERES ADEQUATS AU PROJET.

1- Les outils d’évaluation du projet

Pour évaluer un projet, on retient les quatre (04) outils suivants :

• La valeur actuelle nette (VAN) ;

• L’indice de profitabilité (IP) ;

• Le taux de rentabilité interne (TRI) ;

• La durée de récupération des capitaux investis (DRCI).

Nous allons déterminer ces éléments un par un.

1.1 La valeur actuelle nette

• Définition et formule

Par définition, la VAN est la différence entre la somme des marges brutes

d’autofinancement et la somme des capitaux investis.

MBA : Marge Brute d’Autofinancement

t : taux d’actualisation

j : nombre d’années

C : Capitaux investis

- 87 -

• Calcul

Tableau 34 : Tableau de calcul de VAN (U.M : Ar)

LIBELLES ANNEE 1 2 3 4 5

Résultat net 6 611 586.42 14 931 390.04 24 273 561.16 57 071 125.01 59 975 673.4 Dotation aux amortissements

4 831 000

4 831 000

4 831 000

4 831 000

4 831 000

MBA 11 442 586,42 19 762 390,04 29 104 561,16 62 902 125,01 64 806 673,4 (1+ t)-j (taux 20%)

0.833 0.694 0.5784 0.482 0.402

MBA actualisée 9 531 674,48 13 715 098,68 16 822 436,35 33 692 824,25 26 052 282,71 MBA actualisée cumulé

9 531 674,48 23 246 773,17 40 069 209,52 73 762 033,77 99 814 316,48

Source : Auteur

VAN= 99 814 316,48 – 42 846 065

• Interprétation

L’interprétation de la VAN varie selon sa valeur comparée à 0. Elle peut être

supérieure, égale ou inférieure à zéro. Théoriquement, la signification de la VAN

s’annonce comme suit :

• Si la VAN est positive, la rentabilité est supérieure au taux exigé t ;

• Si la VAN est égale à 0, la rentabilité est égale au taux exigé t aussi ;

• Si la VAN est négative, la rentabilité est inférieure au taux exigé t.

Ici dans notre cas, nous avons une VAN égale à Ar 56 968 251,48 qui est

positive. Cela veut dire que la rentabilité est supérieure au taux exigé t. On peut

dire alors que, notre projet est rentable.

VAN : 56 968 251,48

- 88 -

1.2 L’indice de profitabilité (IP)

• Définition et formule

L’indice de profitabilité est le rapport entre les MBA actualisées et le

montant de l’investissement. Il mesure le profit par Ar 1 du capital investi. Pour un

projet jugé rentable, ce taux doit être supérieur à 1 et dans le cas contraire, il

constitue un critère de rejet du projet. Pour faire le choix entre deux projets par

exemple on ne retient que celui qui a un indice de profitabilité le plus élevé. La

formule suivante nous permet de déterminer cet indice.

Formule

• Calcul

Tableau 35 : Tableau de calcul de l’IP LIBELLES ANNEE

1 2 3 4 5 Résultat net 6 611 586.42 14 931 390.04 24 273 561.16 57 071 125.01 59 975 673.4

Dotation aux amortissements

4 831 000

4 831 000

4 831 000

4 831 000

4 831 000

MBA 11 442 586,42 19 762 390,04 29 104 561,16 62 902 125,01 64 806 673,4

(1+ i)-t (taux 20%)

0.833 0.694 0.5784 0.482 0.402

MBA actualisée 9 531 674,48 13 715 098,68 16 822 436,35 33 692 824,25 26 052 282,71 MBA actualisée cumulé

9 531 674,48 23 246 773,17 40 069 209,52 73 762 033,77 99 814 316,48

Capital investi 42 846 065 Source : Auteur

IP = 99 814 316,48/42 846 065

IP = 2.3%

- 89 -

• Interprétation

Pour pouvoir interpréter la valeur de l’IP, il faut le comparer à un (1). Dans la

pratique, l’IP peut être inférieur, égal ou supérieur à un (1). Théoriquement, on a

les significations pour chaque valeur de l’IP

• Si l’IP est supérieur à 1, la rentabilité est supérieure au taux exigé t

• Si l’IP est égal à 1, la rentabilité est égale au taux exigé t

• Si l’IP est inférieur à 1, la rentabilité est inférieure au taux exigé t

D’après notre calcul, nous avons trouvé un indice de profitabilité égale à 2.3 %.

Cela signifie que 1 Ariary investi génère 1.3 Ariary de profit.

Puisque ce taux (IP) est largement supérieur à 1, la rentabilité de notre

projet est supérieure au taux exigé T. Le projet est donc rentable.

1.3. Le taux de rentabilité interne (TRI)

• Définition et formule

Le TRI est un « taux d’actualisation qui donne une valeur nette actualisée

égale à 0 en un indice de profitabilité égale à 1 » Normalement, ce taux doit être

supérieur au taux d’intérêt moyen auquel le projet pourra être financé. Le TRI

constitue le taux d’intérêt maximum supportable pour le projet lorsqu’il est financé

par des ressources externes. Si le taux d’actualisation est supérieur au TRI, le

projet ne sera pas rentable. Par la formule suivante, nous pouvons calculer la

valeur du TRI :

A partir de cette formule, on peut déduire que la VAN est égal à 0 si la

somme de MBA au capital C et ce taux sera le TRI puisqu’à cette condition la VAN

est nulle.

- 90 -

• Calcul

Rappelons que, au taux d’actualisation égal à 20%, la somme de MBA est

d’Ar 99 814 316,48, ce qui est supérieure au capital C. Nous allons maintenant

prendre un taux 60%.

Tableau 36 : Calcul de la MBA au taux d’actualisation au taux de 60% UM : Ar

LIBELLES ANNEE 1 2 3 4 5

Résultat net 6 611 586.42 14 931 390.04 24 273 561.16 57 071 125.01 59 975 673.4

Dotation aux amortissements

4 831 000

4 831 000

4 831 000

4 831 000

4 831 000

MBA 11 442 586,42 19 762 390,04 29 104 561,16 62 902 125,01 64 806 673,4

(1+ i)-t (taux 60%)

0.625 0.391 0.244 0.153 0.10

MBA actualisée 7 151 616,51 7 727 094,51 7 101 512,92 9 624 025,13 6 480 667,34 MBA actualisée cumulé

7 151 616,51 14 878 711,02 21 980 223,94 31 604 249,07 38 084 916,41

Source : Auteur VAN = 38 084 916,41- 42 846 065

Pour un taux d’actualisation égal à 60%, nous avons trouvé une somme de

MBA qui est égal à Ar 38 084 916,41 qui est inférieure au capital C. A cette

condition, la VAN est négative. Le TRI est compris entre 20% et 60%.

Tableau 37 : Récapitulation de la VAN

Taux Somme de MBA

actualisée

VAN

20% 99 814 316,48 56 968 251,48

60% 38 084 916,41 - 4 761 148,59

Source : Auteur

Par la méthode d’interpolation linéaire nous avons :

TRI = 48.13%

(60-20)x( 99 814 316.48– 42 846 065) ( 99 814 316.48– 38 084 916.41)

TRI = 20+

VAN = - 4 761 148,59 Ar

- 91 -

• Interprétation

La signification de la valeur du TRI peut être interprétée comme suit :

• si le TRI est supérieur à t, la rentabilité du projet est supérieure au taux

exigé t ;

• Si le TRI est inférieur à t, la rentabilité du projet est inférieure au taux exigé

t ;

• Si le TRI est égal à t, la rentabilité du projet est égale au taux exigé t.

Le calcul que nous avons fait au dessus nous a révélé que notre TRI est

égal à 56.91%. Alors que le taux d’actualisation retenu est de 20%, qui est inférieur

à 56.91%.

Le TRI est donc supérieur au taux d’actualisation exigé. Avec la différence,

nous pouvons dégager une marge de sécurité de 31.91%. Ce TRI est aussi

largement supérieur au taux d’intérêt des banques primaires qui tourne autour de

25% actuellement. En se référant à la cette définition du TRI, le projet peut

rembourser ses emprunts même si le taux d’intérêt atteint 56.91%. Tout cela

justifie la rentabilité du présent projet.

1.4 Le Délai de Récupération des Capitaux Investis (DRCI)

• Définition

Par définition, le DRCI est la durée « au bout de laquelle le cumul de la

Marge Brute d’Autofinancement ou MBA est égale au montant total des capitaux

investis » ; c’est-à-dire le temps nécessaire pour que l’ensemble des capitaux

investis soit récupéré. Normalement, elle devrait se situer dans les quatre

premières années ; plus précisément avant cinq (5) ans.

TRI = 56.91%

- 92 -

• Calcul

La détermination de la DRCI se fait donc par le calcul et le cumul du cash-

flow actualisé d’année en année jusqu’à la date où cette somme atteint le montant

de l’investissement. Le tableau suivant nous montre l’évolution du cash-flow

actualisé dans les cinq ans.

Tableau 38 : Tableau de calcul de DRCI (en Ar)

LIBELLES ANNEE 1 2 3 4 5

Résultat net 6 611 586.42 14 931 390.04 24 273 561.16 57 071 125.01 59 975 673.4

Dotation aux amortissements

4 831 000

4 831 000

4 831 000

4 831 000

4 831 000

MBA 11 442 586,42 19 762 390,04 29 104 561,16 62 902 125,01 64 806 673,4

(1+ i)-t (taux 20%)

0.833 0.694 0.5784 0.482 0.402

MBA actualisée 9 531 674,48 13 715 098,68 16 822 436,35 33 692 824,25 26 052 282,71 MBA actualisée cumulé

9 531 674,48 23 246 773,17 40 069 209,52 73 762 033,77 99 814 316,48

Capital investi 42 846 065

Source : Auteur

• Interprétation

La DRCI nous donne l’idée sur le risque éventuel de l’investissement en

termes de remboursement des capitaux engagés. Si on compare deux projets, on

retient celui qui a une DRCI plus courte comme étant le moins risqué. Dans notre

cas, la DRCI est de 3 ans et 1 jour qui est encore inférieure à 5 ans. Cela signifie

que notre projet ne présente pas un risque sur le remboursement des capitaux

investis. Sa rentabilité et sa faisabilité sont encore justifiées.

DRCI - 3 = 4 - 3

42 846 065 – 40 069 209.52

73 762 033.77 – 40 069 209.52 3.08 =

DRCI = 3 ans et 1j

- 93 -

2- Les critères d’évaluation

Pour apprécier la faisabilité d’un projet, quatre (4) critères d’évaluation sont

retenus. Ce sont la pertinence, l’efficience, l’efficacité et la viabilité ou la durabilité.

2.1- La pertinence

Elle mesure la corrélation entre les objectifs du programme ou projet et les

objectifs et priorités du développement sur le plan global et sectoriel ou le bien

fondé de concept du programme par rapport aux besoins réels des groupes cibles.

2 .2 -L’efficience

Elle se réfère aux coûts et aux rythmes auxquels les interventions sont

transformées en résultats. L’efficience est mesurée par le rapport du coût et des

résultats obtenus c'est-à-dire le degré de performance de l’utilisation des

ressources pour la production des outputs. Si on atteint l’objectif avec un coût

minimum, le projet est efficient. Le nôtre est efficient parce qu’il nous permet

d’atteindre l’objectif à moindre coût.

2.3 - L’efficacité

Le projet efficace permet d’atteindre l’objectif fixé quelque soit le coût de sa

réalisation. L’indicateur de l’efficacité est obtenu par la comparaison des résultats

aux objectifs fixés (différence entre la prévision et la réalisation).

2.4 - La viabilité ou la durabilité

Elle vise à évaluer la capacité de l’action ou des résultats à se poursuivre de

façon autonome après le retrait de l’assistance extérieure. Il s’agira de la viabilité

organisationnelle, technique, économique et financière du projet. Notre projet va

être durable pour les deux raisons suivantes : la première est qu’au cours de la

phase de réalisation, nous allons mettre en place une stratégie de pérennisation

de notre exploitation. La seconde est que les conditions nécessaires pour la

continuité de l’activité comme l’abondance de la matière première, l’existence du

marché encore large, la possibilité de diversification des activités ainsi que la

rentabilité de l’investissement sont satisfaisantes.

- 94 -

SECTION 2 : EVALUATION ECONOMIQUE

1 - La Valeur Ajoutée (VA)

1.1 - Notion de la Valeur Ajoutée

La Valeur Ajoutée représente la richesse supplémentaire créée par

l’entreprise.

C’est « la différence entre la valeur de la production de l’exercice et la valeur

de la consommation intermédiaire.»27. En d’autres termes, il s’agit d’une valeur

supplémentaire qui a été obtenue par l’utilisation des ressources à la disposition de

l’entreprise.

Elle témoigne l’importance de l’unité dans le système économique et de son

habilité à utiliser les facteurs de production pour augmenter le volume total de la

richesse.

La formule suivante est retenue pour calculer la valeur ajoutée :

La consommation intermédiaire n’est que la valeur des « biens et /ou

service achetés et utilisées dans le processus de production »28. Cette rubrique

regroupe les matières premières, les combustibles, l’approvisionnement, les

services extérieurs, l’eau et l’électricité tout en excluant les biens d’équipement.

Elle se calcule par la formule qui suit

Projection de la valeur ajoutée 27 D BROUSSARD, C CENTIL, L MONTILLET : « Economie », édition Hachette, 1997 28 Idem 24

Valeur ajoutée = Production de l’exercice – consommations intermédiaires

Consommation intermédiaires = matières premières + fournitures consommables + emballages + matières et fournitures non stockées

- 95 -

La valeur ajoutée créée par notre unité, dans les cinq (5) premières années,

est résumée dans le tableau suivant. Ce tableau est tiré du compte de résultat

par nature.

Tableau 39 : Tableau récapitulatif de la valeur ajoutée Rubriques ANNEE

1 2 3 4 5 PRODUCTION de l’exercice

72 000 000 80 050 000 91 000 000 135 000 000 135 000 000

Consommations de l’exercice

32 155 075 30 579 825 30 579 825 31 876 075 30 579 825

VALEUR AJOUTEE

39 844 925 49 470 175 60 420 175 103 123 925 104 420 175

Source : Auteur

1.2 Ratio de performance économique

Les ratios qui suivent montrent l’efficacité du projet sur le plan économique.

A. Le rendement apparent de la main d’œuvre

R1= VA/effectif

B. La performance économique

R2 = Résultat net/VA X 100

Tableau 40 : Tableau des ratios

RUBRIQUES Année

1 2 3 4 5

R1 7 968 985 9 894 035 12 084 035 20 624 785 20 884 035

R2 16 30 40 55 57

Source : Auteur

D’après ce tableau, nous constatons que le premier ratio (rendement

apparent de la main d’œuvre) s’accroît de l’année 1 jusqu’à l’année 3 et reste

stable pendant les 2 dernières années. Le deuxième ratio s’accroît d’année en

année mais l’écart de l’année 4 à 5 est très étroit.

- 96 -

SECTION 3 : EVALUATION SOCIALE

1 - Création d’emplois

Le chômage est un phénomène tragique sur le plan économique et social

d’un pays. Il provient de l’insuffisance de l’offre par rapport à la demande. Il frappe

presque tous les pays quel que soit leur niveau d’industrialisation. En effet, ce sont

les jeunes diplômés ou non, avec ou sans formation professionnelle qui sont

souvent les premières victimes et s’ils en trouvent, le travail qu’ils exercent ne

correspond pas à leurs spécialités.

Donc, c’est un problème crucial à résoudre pour la société.

Pour lutter contre le chômage, l’Etat participe déjà à la création d’emplois en

encourageant les nationaux ou étrangers à investir.

Ce projet contribue à la lutte contre le chômage puisque c’est un générateur

d’emploi donc il améliore le niveau de vie d’un certain nombre de familles.

2 - Développement de la région

On pourra dire que notre projet participe d’une manière importante au

développement de ce District. Le niveau de vie d’un certain nombre de familles

peut être amélioré en recevant un revenu mensuel stable.

3 - Apport nutritif

Notre projet aboutit à lutter contre la malnutrition du fait que ce genre de

poisson est riche en valeur nutritive comme la protéine, la vitamine, la calorie…

Le poisson a également la plus haute teneur en Oméga 3, par rapport aux

autres viandes ; cet acide gras essentiel permet de lutter contre les accidents

vasculaires cérébraux qui constituent un problème de santé public du millénaire.

Pendant la grossesse, le tilapia est une excellente source de nutriments

pour la mère ou le fœtus en particulier au niveau protéine, vitamine D et vitamine

B12.

- 97 -

SECTION 4 : IMPACT ENVIRONNEMENTAL

Ce projet n’apporte pas d’inconvénients à l’environnement parce qu’il

n’utilise pas de produits phytosanitaires et ne produit pas de gaz toxiques ou à

effet de serre.

Seulement, il ne faut pas dépasser la dose normale des hormones pour

masculiniser les alevins car, d’une part, cela risque fort de les tuer et, d’autre part,

cela aura un impact négatif sur la faune aux alentours.

En bref, avec de la rigueur au travail, le tilapiaculture ne constitue pas un

danger à l’environnement.

CONCLUSION PARTIELLE

Selon l’étude financière, nous constatons que le résultat ne cesse pas

d’augmenter d’année en année, de Ar 6 611 586.42 allant jusqu’à Ar 59 975 673.4.

Nous pourrons dire que ce projet est rentable, viable et faisable parce que la VAN

est égale à Ar 56 968 251,48 (supérieur à 0), le TRI est de 56.91% (supérieur au

taux d’actualisation t =20 %), un DRCI égal à 3 ans et 1 jour (inférieur à 5 ans).

Sa réalisation ne présente pas des risques majeurs sur l’environnement et

les impacts sociaux sont positifs.

- 98 -

CONCLUSION La réalisation et l’exploitation de l’élevage piscicole de type tilapia

monosexé mâle sont l’objet de ce projet. Ainsi il contribue à la promotion du

programme de développement rural. En effet, la commercialisation des alevins de

tilapia monosexé mâle présente un avenir promoteur pour le développement de

Madagascar tout entier, du moins pour la Région du Vakinankaratra. Sa mise en

œuvre ne pose pas de problèmes car les conditions climatiques,

environnementales, hydrauliques, socio-économiques et culturelles sont

favorables. Aucune maladie redoutable pouvant altérer notre enthousiasme n’est

décelée jusqu’ici.

Notre but consiste à développer le secteur primaire d’une part, à satisfaire la

demande des consommateurs, d’autre part, en leur offrant des produits de qualité.

Mais un projet ne peut être réalisé sans qu’il soit bien pensé. C’est pour cela que

nous avons pris en considération la consultation des documentations qui traitent

de la pisciculture, et même des enquêtes auprès des éventuels clients.

Produire des alevins de tilapia monosexé mâle requiert des études

techniques spécifiques, condition sine qua non pour sa réussite, détail que nous

n’avons pas occulté pour la réussite du projet.

Les études de faisabilité ont été élaborées tant humaines, matérielles,

techniques que financières et ce, durant la période de démarrage.

L’analyse relative à l’étude financière confirme la rentabilité des activités du

projet.

En effet, les différents outils d’évaluation l’ont justifié : la Valeur Actuelle

Nette de Ar 56 968 251,48, le Taux de Rentabilité Interne de 56.91%, le DRCI est

de 3 ans et 1 jour et l’Indice de Profitabilité de 2.3.

- 99 -

En bref, notre projet est pertinent, efficace et efficient. Pertinent car les

objectifs du porteur du projet sont presque atteints durant les cinq (5) premières

années ; efficace à cause de l’accroissement du chiffre d’affaires et du résultat ;

efficient parce que nous avons fait un choix judicieux des moyens utilisés pour

l’atteinte des objectifs.

Puissent les différents aspects techniques, économiques, financiers et

sociaux de ce travail amener les promoteurs à contribuer au programme de

développement urbaine et rural.

Conclusion

106

BIBLIOGRAPHIE Ouvrages généraux

• BROUSSARD D, CENTIL C, MONTILLET L: « Economie », édition Hachette,

1997, 255 pages.

• DUBOIS B, KELLER KL, KOTLER P, MANCEAU D, « Marketing et

Management », 12ème édition Pearson Education France, 2006, 879 pages.

• FARGANEL J.P: « Création d’entreprise », édition d’organisation, 1990, 181

pages.

• ISABELLE PITON, Cours d’initiation au marketing,

• LACROIX E : « Pisciculture en zone tropicale », 2004, 225 pages.

• LASSEGUE P, « Gestion de l’entreprise et comptabilité », Paris, Dalloz 1988,

914 pages.

• LENDREVIE J, LEVY J, LINDON D, « Mercator »,8ème édition, Paris, Dunod,

2006, 1142 pages.

• MARCHESNAY M: «Organisation et économie de l’entreprise », Paris,

Librairie ISTRA, 1975, Tome 2, 238 pages.

• Projet MAG 88/ 005 : « Manuel pour le développement de la pisciculture à

Madagascar », 1992, 221 pages.

• RABELAHATRA A : « Etudes nationales pour le développement de

l’aquaculture en Afrique - Madagascar », 1988, 82 pages.

• Théodore LEVITT, Mercator, 8ème édition, 2006.

Études

• Cours comptabilité, 2009.

• Cours marketing, 2007.

• JULIEN Velotrasina, cours en 2ème année, Droit des sociétés et des marques,

2007.

Documentations

• Monographie de la Région du Vakinankaratra Ministère de l’Agriculture, de

l’Elevage de la Pêche, 2005.

• PRD de la Région du Vakinankaratra, 2009.

Revues

• FOFIFA, MAEP, « La production d’alevins monosexes mâles de tilapia, 2009.

Webographie

• http:/ WWW.gfa-group.de

• http:/ WWW. MAEP.org

GLOSSAIRE Assec : Le temps de repos à sec d’un bassin piscicole.

Branchiospine : L’épine sur les branchies d’un poisson.

Poisson thermophile : Poisson qui aime les températures élevées.

Revanche : Profondeur situant entre la surface d’une digue et le niveau d’eau d’un

étang.

LISTE DES ANNEXES ANNEXE I: Comparaison des critères de sélection d’investissement

ANNEXE II : Détails de coûts de matières premières et des intrants

ANNEXE III : Nid d’Oreochromis niloticus et incubateur buccal

ANNEXE IV : Stade de développement du tilapia de type incubateur buccal

ANNEXE V : Questionnaire

ANNEXE II

Détails de coûts de matières premières et des intrants

Rubriques Quantité Prix unitaire Montant (Ar) Fumiers organiques (en T) 6 46 750 280 500

Fumiers minéraux NPK 11/22/16 (en kg) 162 867 140 275

Urées 46% (en kg) 245 719 176 200

Dolomie (en kg) 430 343 147 500

Provende alevins (en kg) 530 770 410 500

Stéroïdes (dose de 60 mg) 759 14 805 11 237 000

Provende géniteurs (en kg) 561 920 516 120

ANNEXE V

Questionnaire

La méthode d’échantillonnage : échantillons probabilistes, aléatoire au premier

degré (toute personne appartenant à la population est susceptible d’être interrogé).

Madame, Monsieur,

Nous souhaitons dans le cadre d’une étude marketing de découvrir vos

attentes en préparation de la production du tilapia monosexe mâle. Nous vous

demandons de bien vouloir répondre à notre questionnaire qui ne prendrait pas 5mn

de votre temps.

Merci de votre collaboration.

1. Aime-vous le poisson ?

• Oui

• Non

2. Si oui, quel type de poisson ?

• Carpe

• Tilapia

• Trondro gasy

• Autres à préciser

3. Pour quels raisons ?

• Goût

• Apport nutritif

• Autres à préciser

4. Combien de fois par mois vous mangez du poisson ?

• 10 à 15 fois

• 15 à 20 fois

• 20 et plus

5. Combien d’Ariary vous consacrez pour le met chaque jour ?

• 500 à 1000

• 1000 à 1500

• 1500 et plus

- 100 -

TABLE DES MATIERES AVANT PROPOS

RESUME ANALYTIQUE

REMERCIEMENTS

LISTE DES ABREVIATIONS

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES CARTES

LISTE DES FIGURES

LISTES DES CLICHES

INTRODUCTION ............................................................................................................. - 1 -

METHODOLOGIE……………………………………………………………………….-4-

PREMIERE PARTIE: IDENTIFICATION DU PROJET

Chapitre I : Présentation du projet ..................................................................................... - 5 - SECTION 1 : HISTORIQUE DE LA PISCICULTURE................................................... - 5 -

1- Notion de la pisciculture ................................................................................................ - 5 -

2- Evolution de la pisciculture à Madagascar .................................................................... - 5 - SECTION 2 : CARACTERISTIQUES DU PROJET ....................................................... - 7 -

1- Définition de l’entreprise ............................................................................................... - 7 -

2- Les principaux critères de classement de l’entreprise ................................................... - 7 - 2.1 Classification selon sa taille ......................................................................................... - 7 -

2.2 Classification selon son statut juridique ...................................................................... - 7 - 2.3 Classification selon son domaine (secteur) d’activités ................................................ - 9 - 2.4 La forme de notre société ............................................................................................. - 9 -

SECTION 3 : LES RELATIONS DE L’ENTREPRISE AVEC L’ENVIRONNEMENT ....................................................................................... - 11 - 1- Aspect multidimensionnel de l’environnement de l’entreprise ................................... - 11 - 2- L’environnement de l’entreprise ................................................................................. - 12 - 2.1 L’environnement général de l’entreprise ................................................................... - 12 - 2.2 L’environnement spécifique de l’entreprise .............................................................. - 12 - 3- Les contraintes et les clés de succès du projet ............................................................. - 13 - 3.1 Opportunités : ............................................................................................................ - 13 -

3.2 Menaces : ................................................................................................................... - 13 -

Chapitre II : Implantation géographique .......................................................................... - 14 - SECTION 1 : MONOGRAPHIE DE LA REGION ........................................................ - 14 -

1- Présentation de la Région ............................................................................................ - 14 -

2- Situation géographique et climatique .......................................................................... - 15 - 2.1 Sol .............................................................................................................................. - 15 -

2.2 Climat ......................................................................................................................... - 15 -

2.3Température ................................................................................................................ - 15 -

2.4 Pluviométrie ............................................................................................................... - 15 -

- 101 -

2.5 Hydrographie ............................................................................................................. - 16 -

2.6 Relief .......................................................................................................................... - 18 -

2.7 Ressources humaines ................................................................................................. - 18 -

SECTION 2 : RAISONS DU CHOIX D’IMPLANTATION ......................................... - 20 -

Chapitre III : Etude de marché ......................................................................................... - 21 -

SECTION 1 : DESCRIPTION DU MARCHE ................................................................ - 21 - 1- Localisation du marché visé ........................................................................................ - 22 -

2- L’envergure du marché ................................................................................................ - 22 -

SECTION 2 : ANALYSE DE L’OFFRE ........................................................................ - 22 - 1- Qualité et quantité de produit à offrir .......................................................................... - 23 - 2- Clientèle cible .............................................................................................................. - 24 -

SECTION 3 : ANALYSE DE LA DEMANDE .............................................................. - 25 -

1- Caractéristique de la demande ..................................................................................... - 25 - SECTION 4 : ANALYSE DE LA CONCURRENCE .................................................... - 27 -

1- Les catégories de concurrents ...................................................................................... - 27 -

1.1 Concurrents directs .................................................................................................... - 28 -

1.2 Concurrents indirects ................................................................................................. - 28 -

2- Forces et faiblesses des concurrents ............................................................................ - 28 - SECTION 5 : PART DE MARCHE ................................................................................ - 29 - Chapitre IV : Stratégie marketing adoptée ...................................................................... - 31 - SECTION 1 : LES STRATEGIES A ADOPTER ........................................................... - 31 -

1- La stratégie PULL ....................................................................................................... - 31 -

2- La stratégie PUSH ....................................................................................................... - 31 -

SECTION 2 : LE MARKETING-MIX ........................................................................... - 32 - 1- Politique de produit ..................................................................................................... - 32 -

2- Politique de prix .......................................................................................................... - 32 -

3- Politique de placement ................................................................................................ - 33 -

4- Politique de promotion et de publicité......................................................................... - 33 - DEUXIEME PARTIE: CONDUITE DU PROJET

Chapitre V: Technique de production .............................................................................. - 35 - SECTION 1 : BIOLOGIE DU TILAPIA ........................................................................ - 35 - 1- « Espèce Oreochromis niloticus » ............................................................................... - 36 - 1.1 - Description biologique ............................................................................................ - 36 -

1.2 – Alimentation ........................................................................................................... - 37 -

1.3 - Reproduction ........................................................................................................... - 37 -

2 - Monosexage de tilapia ................................................................................................ - 37 -

2.1 - Pourquoi le monosexage chez le tilapia ? ................................................................ - 37 - 2.2 - Spécificités de l’élevage de tilapia monosexé .................................................... - 38 - 2.3 -Les techniques de monosexage ................................................................................ - 38 - SECTION 2 : LES ELEMENTS DE LA PISCICULTURE ............................................ - 40 -

1 - L’eau ........................................................................................................................... - 40 -

1.1 - Le volume ................................................................................................................ - 40 -

1.2 - La qualité physique de l’eau .................................................................................... - 40 -

1.3 - La qualité chimique ................................................................................................. - 42 -

- 102 -

2- Le sol ........................................................................................................................... - 43 -

3- Choix du site ................................................................................................................ - 43 -

4- Méthodologie de production des alevins (ou schéma de l’exploitation) ..................... - 44 -

4.1 - Reproduction naturelle de l’espèce ......................................................................... - 44 - 4.2 - La reproduction artificielle de l’alevin de tilapia, une imitation du naturel ............ - 45 -

Chapitre VI : Calculs techniques ..................................................................................... - 51 - SECTION 1: BASE DE CALCUL .................................................................................. - 51 - SECTION 2 : PROCEDURES DES CALCULS ............................................................. - 51 -

1- Calcul des nombres de géniteurs et des jougs ............................................................. - 51 - 2-Dimensionnement des infrastructures .......................................................................... - 53 - 2 .1 Bassins de ponte ........................................................................................................ - 53 -

2.2 Etang d’alevinage ...................................................................................................... - 54 -

2.3 Bacs de stabulation .................................................................................................... - 54 -

2.4 Le compartiments ...................................................................................................... - 55 -

2.5 Bâtiment pour bureau et laboratoire .......................................................................... - 55 - 2.6 Maison du gardien ..................................................................................................... - 55 -

3- Amendement ................................................................................................................ - 56 -

4- Fertilisation .................................................................................................................. - 56 -

4.1Fumure minérale ......................................................................................................... - 57 -

4.2 Total des besoins en engrais par an : ......................................................................... - 58 - 5- Alimentation artificielle ............................................................................................... - 58 -

5.1 Alimentation des géniteurs ........................................................................................ - 58 -

5.2 Alimentation des larves ............................................................................................. - 58 -

6- Traitement hormonal ................................................................................................... - 59 -

Chapitre VII : Etude organisationnelle ............................................................................ - 61 - SECTION 1 : ORGANISATION ADMINISTRATIVE ................................................. - 61 -

1- Organisation juridique ................................................................................................. - 61 -

2- Organisation des ressources humaines ........................................................................ - 62 - 2 .1 L’organigramme ....................................................................................................... - 62 -

2.2 Attributions du personnel .......................................................................................... - 63 -

SECTION 2 : CHRONOGRAMME ................................................................................ - 65 - TROISIEME PARTIE: ETUDE FINANCIERE

Chapitre VIII : Etude financière du projet ................................................................. - 67 - SECTION 1 : LE COUT DE L’INVESTISSEMENT ..................................................... - 67 -

1- Les immobilisations incorporelles ............................................................................... - 68 - 2- Les immobilisations corporelles .................................................................................. - 68 - 2.1 Le Terrain, la construction, l’agencement et installation ........................................... - 68 - 2.2 Matériels de transport ................................................................................................ - 69 -

2.3 Matériels et outillages ................................................................................................ - 69 -

2.4 Matériels et mobiliers de bureau ................................................................................ - 70 - 2.5 Matériels informatiques et de communication ........................................................... - 70 - 3. Les tableaux d’amortissement des biens ...................................................................... - 71 - SECTION 2 : LE PLAN DE FINANCEMENT .............................................................. - 73 - 1- Les ressources de financement .................................................................................... - 73 -

- 103 -

2- Les Fonds de Roulement Initial (FRI) ......................................................................... - 73 - 3. Les ressources et les emplois ....................................................................................... - 74 -

4. Les remboursements de dettes ..................................................................................... - 74 - SECTION 3 : LES COMPTES DE GESTION PREVISIONNELS................................ - 75 -

1 - Les comptes de charges .............................................................................................. - 75 -

2. Les comptes de produits .............................................................................................. - 77 -

Chapitre IX : Analyse des Etats financiers prévisionnels ................................................ - 78 - SECTION 1 : LES COMPTES DE RESULTAT PREVISIONNEL .............................. - 78 -

SECTION 2 : LES BILANS PREVISIONNELS ............................................................ - 80 - 1 - Le bilan d’ouverture ................................................................................................... - 80 -

2. Les flux de trésorerie ................................................................................................... - 82 -

2.1 Flux de trésorerie par la méthode directe ................................................................... - 83 - 2.2 Flux de trésorerie par la méthode indirecte ............................................................... - 84 - Chapitre X : Evaluation, analyse des impacts et des risques du projet ............................ - 86 - SECTION 1 : EVALUATION FINANCIERE SELON LES OUTILS ET LES CRITERES ADEQUATS AU PROJET ; ......................................................... - 86 -

1- Les outils d’évaluation du projet ................................................................................. - 86 - 1.1 La valeur actuelle nette .............................................................................................. - 86 -

1.2 L’indice de profitabilité (IP) ...................................................................................... - 88 -

1.3. Le taux de rentabilité interne (TRI) .......................................................................... - 89 - 1.4 Le Délai de Récupération des Capitaux Investis (DRCI) ......................................... - 91 - 2- Les critères d’évaluation .............................................................................................. - 93 -

2.1- La pertinence ............................................................................................................ - 93 -

2 .2 -L’efficience .............................................................................................................. - 93 -

2.3 - L’efficacité .............................................................................................................. - 93 -

2.4 - La viabilité ou la durabilité ...................................................................................... - 93 -

SECTION 2 : EVALUATION ECONOMIQUE ............................................................. - 94 -

1 - La Valeur Ajoutée (VA) ............................................................................................. - 94 -

1.1 - Notion de la Valeur Ajoutée .................................................................................... - 94 - 1.2 Ratio de performance économique ............................................................................ - 95 - SECTION 3 : EVALUATION SOCIALE ....................................................................... - 96 - 1 - Création d’emplois ..................................................................................................... - 96 -

2 - Développement de la région ....................................................................................... - 96 - 3 - Apport nutritif ............................................................................................................. - 96 -

SECTION 4 : IMPACT ENVIRONNEMENTAL .......................................................... - 97 -

CONCLUSION ................................................................................................................ - 98 -

GLOSSAIRRE

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES