UNIVERSITÉ DE TOLIARA -------------
FACULTÉ DE DROIT, D’ÉCONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE
------------- DÉPARTEMENT GESTION
----------- OPTION : FINANCES ET COMPTABILITÉ
----------- MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME DE MAÎTRISE
EN GESTION -----------
ANNÉE UNIVERSITAIRE 2008 - 2009 ----------
Présenté par : RANAIVOSON Manointsoa Corneille Encadreur professionnel : Monsieur RAZANAMPARANY David
Agronome Encadreur pédagogique : Monsieur RAKOTONDRAMANANA Andry
Enseignant chercheur à l’Université de Tuléar
15 Septembre 2011
AVANT PROPOS
Dans le cadre de la formation au sein de l’université de Toliara, dans la faculté
de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie, tous les étudiants en quatrième
année doivent présenter un mémoire de fin d’études.
Ce mémoire est un moyen pour l’étudiant de vivre et d’entrer dans le monde
professionnel, d’appliquer les études théoriques reçues et a pour but d’approfondir
les connaissances en salle pendant les quatre années à l’université.
En réalité, fort du renforcement de capacité acquis durant les recherches,
nous osons dire que la valeur d’une théorie doit être évaluée dans son efficacité
dans la pratique. Et pendant l’élaboration de ce mémoire, nous avons obtenu des
bagages complémentaires pour faire face à notre vie professionnelle future.
RESUME ANALYTIQUE
Ce projet se veut, pour ainsi dire, une aventure dans le domaine de
l’entrepreneuriat. Toutefois, notre choix est ferme et nos objectifs sont clairs :
� Obtenir le Diplôme de maîtrise en Gestion, option Finances et
Comptabilité,
� Faire la pratique de nos cours théoriques dans le domaine de la
pisciculture,
� Lancer l’exploitation de la Tilapiaculture (Alevin monosexe mâle),
� S’initier dans le monde du professionnalisme dans le cadre de la
création,
� Contribuer au développement de la Région du Vakinankaratra.
Ainsi, les points importants qui constituent l’ossature de notre ouvrage sont :
� Promouvoir la pisciculture en tant qu’activité génératrice de revenu,
� Valoriser cette activité paysanne souvent dénigrée au profit du travail
tertiaire.
Mots clés :
� Tilapiaculture,
� Alevin,
� Monosexe mâle,
� Développement
REMERCIEMENTS
Ce mémoire n’aurait pu être réalisé sans la louable contribution de nombreuses
personnes, que ce soit physique ou morale. Au fait, elles nous ont apporté leurs aides
durant ses longues années.
Ainsi, nous tenons à adresser nos vifs e remerciements et profondes gratitude à :
• Tout d’abord, nous remercions DIEU qui nous a donné la santé, la force ainsi que la
sincérité, sans lesquelles nous n’aurons pas pu l’être en ce moment pour réaliser
ce mémoire.
Notre profonde reconnaissance est aussi adressée à toutes les personnes qui, de
près ou de loin, nous ont aidées à la réalisation de nos études et de ce mémoire. Plus
particulièrement :
• Docteur DINA Alphonse, Président de l’université de Toliara, qui nous a accepté de
suivre nos études,
• Docteur RAZAFINJOHANY ANDRIAMAMONJY Oëlson, Doyen de la faculté DEGS
de l’université de Toliara, pour les efforts qu’il a déployé dans le cadre de
l’administration,
• Monsieur RAZANAMPARANY David, Agronome, notre encadreur professionnel,
pour son dévouement et sa disponibilité, pour son aide dans la conception et
l’élaboration de ce mémoire,
• Monsieur Andry RAKOTONDRAMANANA, Enseignant chercheur à l’Université de
Tuléar, notre encadreur pédagogique, pour sa disponibilité depuis la première
ébauche de ce projet et qui n’a pas ménagé ses efforts tant au niveau des
directives que des corrections malgré ses multiples occupations;
• Tous les enseignants de la Faculté de Droit, Economiques, de Gestion et de
Sociologie de l’université de Tuléar en particulier ceux du Département Gestion qui,
durant des années, ont manifesté leur détermination pour nous transmettre du
savoir, du savoir-faire et du savoir être ;
• Nos parents qui nous ont élevé avec amour et simplicité. Grâce, à leur soutien
moral et financiers, nous sommes arrivés là où nous sommes actuellement ;
• Notre frère et nos sœurs pour leur aide, leur compréhension et dévouement,
• Tous nos camarades qui nous ont aidé par leur soutien amical.
A toutes et à tous, encore une fois, merci !
LISTE DES ABREVIATIONS Ar : Ariary
C : Capital
CNaPS : Caisse Nationale de la Prévoyance Sociale
DRCI : Délai de Récupération des capitaux Investis
FOFIFA : FOibe FIkarohana momba ny FAmbolena
FRI : Fonds de Roulement Initial
IBS : Impôt sur le Bénéfice de Société
INSTAT : Institut National de la STATistique
J : Jour
IP : Indice de Profitabilité
Kg : Kilogramme
L : Litre
MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
MBA : Marge Brute d’Autofinancement
MMB : Matériels et Mobiliers de Bureau
PCG : Plan Comptable Général
PH : Potentiel Hydrogène
PME : Petite et Moyenne Entreprise
PRD : Plan Régional de Développement
RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat
SARL : Société A Responsabilité Limitée
SMIA : Service Médical Inter entreprise d’Antsirabe
TRI : Taux de Rentabilité Interne
UM : Unité Monétaire
VA : Valeur Ajoutée
VAN : Valeur Actuelle Nette
VO : Valeur d’Origine
Introduction
LISTE DES TABLEAUX N° : Rubriques Sources Pages
1 Les formes des entreprises Droit des sociétés et des
marques
8
2 Les principaux types juridiques d’entreprise Droit des sociétés et des
marques
8
3 Récapitulatif de la forme de la société Droit des sociétés et des
marques
9
4 Les populations ONE Enquête
communale (région
Vakinankaratra)
18
5 L’effectif des chefs de ménages par districts Monographie de la région
Vakinankaratra
19
6 Valeurs nutritionnelles d’un tilapia Sylvain GILLES 23
7 Les clients cibles Auteur 24
8 Résultat de l’enquête Auteur 25
9 Catégories de consommateurs Auteur 26
10 Estimation des besoins des clients Auteur 26
11 Estimation des besoins des consommateurs Auteur 27
12 Force et faiblesse des concurrents Auteur 29
13 Dose de référence pour la fertilisation minérale des
étangs d’alevinage
Auteur 57
14 Salaire mensuel du personnel (en Ar) Auteur 65
15 Charges du personnel Auteur 65
16 Calendrier de réalisation du projet Auteur 66
17 Coûts de construction Auteur 69
18 Matériels et outillages Auteur 69
19 Coût des matériels et mobiliers de bureau Auteur 70
20 Coût des matériels informatiques et de communication Auteur 70
21 Tableau de récapitulation des biens Auteur 71
22 Tableau d’amortissement pour les 5 premières années
(en Ar)
Auteur 72
23 Tableau récapitulatif des amortissements Auteur 73
24 Le fonds de roulement initial Auteur 74
25 Les ressources et les emplois Auteur 74
26 Remboursement de dette Auteur 74
27 Tableau des charges Auteur 76
28 Les produits Auteur 77
29 Compte de résultat par nature (en Ar) Auteur 79
30 Bilan d’ouverture Auteur 81
31 Bilan au cours de cinq ans Auteur 82
32 Tableau des flux de trésorerie par la méthode directe Auteur 83
33 Tableau des flux de trésorerie par méthode indirecte Auteur 84
34 Tableau de calcul de VAN Auteur 87
35 Tableau de calcul de l’IP Auteur 88
36 Calcul de la MBA au taux d’actualisation au taux de
50%
Auteur 90
37 Récapitulation de la VAN Auteur 90
38 Tableau de calcul de DRCI Auteur 92
39 Tableau récapitulatif de la valeur ajoutée Auteur 95
40 Tableau des ratios Auteur 95
LISTE DES CARTES N° : Rubriques Sources Pages
1 Localisation de la région
Vakinankaratra
Monographie de la région
Vakinankaratra
14
2 Carte climatique du
Vakinankaratra
Monographie de la région
Vakinankaratra
16
3 Carte de ressources en eau Monographie de la région
Vakinankaratra
17
LISTE DES FIGURES N° : Rubriques Sources Pages
1 Les intervenants sur le marché Cours marketing 11
2 Présentation du part de marché Auteur 30
3 Chaîne trophique dans le milieu
aquatique
Manuel du développement de la
pisciculture à Madagascar
42
4 Les grandes étapes de la
production d’alevins de tilapia
Auteur 49
5 Organigramme de l’entreprise Auteur 63
LISTE DES CLICHES N° : Rubriques Sources Pages
1 Poisson Oreochromis niloticus Auteur 36
2 Bacs de ponte Auteur 45
3 Récolte des œufs de la bouche du poisson
femelle
Auteur 46
4 Jougs de 6 litres Auteur 46
5 Etangs d’alevinage Auteur 48
6 Un happa d’alevinage Auteur 48
7 Comptage des alevins avant transport Auteur 49
SOMMAIRE INTRODUCTION
MÉTHODOLOGIE
PARTIE 1PARTIE 1PARTIE 1PARTIE 1 : IDENTIFICATION DU PROJET: IDENTIFICATION DU PROJET: IDENTIFICATION DU PROJET: IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : HISTORIQUE DE LA PISCICULTURE
Section 2 : CARACTERISTIQUES DU PROJET
Section 3 : LES RELATIONS DE L’ENTREPRISE AVEC L’ENVIRONNEMENT
CHAPITRE II : IMPLANTATION GEOGRAPHIQUE
Section 1 : MONOGRAPHIE DE LA REGION
Section 2 : RAISONS DU CHOIX D’IMPLANTATION
Chapitre II I : ETUDE DE MARCHE
Section 1 : DESCRIPTION DU MARCHE
Section 2 : ANALYSE DE L’OFFRE
Section 3 : ANALYSE DE LA DEMANDE
Section 4 : ANALYSE DE LA CONCURRENCE
Section 5 : PART DE MARCHE
CHAPITRE IV : STRATEGIE MARKETING
Section 1 : LES STRATEGIES A ADOPTER
Section 2 : LE MARKETING-MIX
PARTIE 2PARTIE 2PARTIE 2PARTIE 2 : CONDUITE DE PROJET: CONDUITE DE PROJET: CONDUITE DE PROJET: CONDUITE DE PROJET
CHAPITRE I: Technique de production
Section 1 : BIOLOGIE DU TILAPIA
Section 2 : LES ELEMENTS DE LA PISCICULTURE
CHAPITRE II : CALCULS TECHNIQUES
Section 1: BASE DE CALCUL
Section 2 : PROCEDURES DES CALCULS
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : ORGANISATION ADMINISTRATIVE
Section 2 : CHRONOGRAMME
PARTIE PARTIE PARTIE PARTIE 3333: ETUDE FINANCIERE: ETUDE FINANCIERE: ETUDE FINANCIERE: ETUDE FINANCIERE
CHAPITRE I : ETUDE FINANCIERE ET EVALUATION DU PROJ ET
Section 1 : LE COUT DE L’INVESTISSEMENT
Section 2 : LE PLAN DE FINANCEMENT
Section 3 : LES COMPTES DE GESTION PREVISIONNELS
CHAPITRE II : ANALYSE DES ETATS FINANCIERS PREVISIO NNELS
Section 1 : LES COMPTES DE RESULTAT PREVISIONNELS
Section 2 : LES BILANS PREVISIONNELS
CHAPITRE III : EVALUATION, ANALYSE DES IMPACTS ET D ES RISQUES DU
PROJET
Section 1 : EVALUATION SELON LES OUTILS ET LES CRITERES D’EVALUATION
DU PROJET
Section 2 : EVALUATION ECONOMIQUE
Section 3 : EVALUATION SOCIALE
Section 4 : IMPACT ENVIRONNEMENTAL
CONCLUSION
- 1 -
INTRODUCTION
Le développement du monde rural doit, en principe, être propulsé par une
politique bien définie et une volonté politique ferme de la part des responsables
politiques dans toutes les instances. Puisque Madagascar est parmi les pays du
Tiers monde, il doit miser sur le développement du secteur rural pour son
décollage économique. Ainsi sa politique est tournée vers les trois objectifs
principaux suivants :
• Le premier est de promouvoir la population rurale qui représente 80% de
l’ensemble de l’île.
• Le second est de favoriser la création d’emplois pour la majorité des jeunes.
• Le troisième est de moderniser le secteur primaire.
Parlant du monde rural, l’élevage apparaît comme une activité commune
dans toute l’île qu’il soit avicole, apicole, piscicole ou autres. Mais concernant la
pisciculture, bien que la technique de modernisation ne soit pas encore vulgarisée
et que sa mise en œuvre soit manifestement rare, il s’est avéré que c’est une
activité de production porteuse d’élan et incontournable pour le développement
rural.
La Région du Vakinankaratra pourrait bénéficier des avantages matériels de
cette activité prometteuse et ce pour plusieurs raisons :
• Jusqu’à maintenant aucune maladie grave n’est à redouter dans cette filière,
• La mise en application des techniques d’élevage y afférentes est grosso
modo à la portée des paysans après une formation,
• L’élevage du tilapia s’apparente au climat de Région, présente de forte
croissance et s’avère rentable.
Malheureusement, la production de cette filière sur le marché est loin d’être
satisfaisante par rapport aux besoins de la population à forte explosion
démographique. Ce besoin incessant est dû à la cherté de la viande.
- 2 -
Le problème fondamental pour la mise en œuvre de l’élevage des tilapias
réside au niveau de l’insuffisance des alevins à élever bien que la technique de
monosexage soit parfaitement indiquée pour avoir un rendement meilleur.
En tenant compte de ce contexte socioculturel et économique et en
considérant les opportunités économiques qui en découlent, nous avons choisi
comme thème de notre mémoire : « Projet d’installation d’une ferme de
production d’alevins de tilapia monosexe mâle dans le district
d’Antsirabe I ».
Ce projet présente de multiples intérêts tant sur le plan économique, social
qu’environnemental. En effet, sa réalisation est une source de revenus pour son
promoteur et génératrice fiscale pour la Région. Elle constitue un modèle de
développement économique pour les paysans et, partant, génère la création
d’emploi pour la population locale. Elle crée, par ailleurs, un nouveau mode de vie
par la consommation rationnelle de protéine d’origine animale. Il est à noter que ce
projet n’altère pas l’équilibre écologique et environnemental.
Le choix d’Antsirabe I pour l’implantation de cette ferme résulte du fait de
l’existence d’importants réseaux hydrographiques autour du district, d’une part, des
caractéristiques du sol et du climat propices à la pisciculture, d’autre part.
Notre étude est axée sur le Marketing, l’Organisation et le Finance.
Notre approche méthodologie repose sur la consultation documentaire, les
connaissances théoriques, les enquêtes et la descente sur terrain.
Pour bien mener notre étude et bien approfondir notre recherche, nous
avons adopté ce plan qui est divisée en trois grandes parties :
• La première portera sur l’identification du projet, laquelle mettra en
évidence
� la présentation succincte du projet ;
� l’implantation géographique du projet ;
� l’étude du marché ;
� et la stratégie marketing adoptée.
- 3 -
• La deuxième exposera la conduite du projet qui va insister sur
� les techniques de production,
� les calculs techniques
et l’étude organisationnelle.
• La troisième et dernière partie sera axée sur l’étude financière du projet.
Elle mettra en évidence
� les investissements à réaliser,
� l’analyse des états financiers prévisionnels,
� l’évaluation et l’analyse des impacts et des éventuels risques en
cours de réalisation.
- 4 -
METHODOLOGIE DE RECHERCHE I. Méthodologie de la réalisation de la formation
� Déroulement de la formation
La formation a commencée le 06 Mai jusqu’au 26 Mai 2010, dans le
centre de formation de pisciculture à Mahitsy.
� Problèmes rencontrés
� Insuffisance du temps libre, pour le personnel, pour l’entretien ;
� L’éloignement du lieu de formation ;
� La cherté de la formation.
� Acquis de la formation
Le premier atout qui nous a permis à bien effectué notre formation, grâce à
l’accueil chaleureux des personnels; nous avons pu intégrer dans le domaine du
travail. La bonne volonté de chacun malgré ses métiers, nous avons rendu
services en donnant plus d’information possible et fiable ; en plus ces disponibilités
nous amènent à savoir le processus de production dans le domaine pisciculture.
La bonne ambiance entre les personnels nous a rendu facile à l’intégration
au sein du centre. Une telle intégration est un appui pour une meilleure réalisation
de la formation.
II. Méthodologie de recherche d’information
� Information interne
� Consultation des documents de la société ;
� Enquête envers les vendeurs et fournisseurs des biens et services.
� Information externe
� Consultation de l’Internet ;
� Visite des centres bibliothécaires ;
� Consultation des cours théorique.
Première partie : IDENTIFICATION DU PROJET
Tout projet à sa raison d’être, son importance s’évalue dans sa justification, ce
qui nous amène à analyser dans cette première partie : la présentation du projet,
l’implantation géographique, l’étude de marché et la stratégie adoptée pour ce projet.
- 5 -
Chapitre I : Présentation du projet Dans ce chapitre, nous allons voir l’historique de la pisciculture, les
caractéristiques du projet et les relations de l’entreprise avec son environnement.
Mais avant tout, il est bon de définir ce qu’est un projet.
« Un projet, ensemble d’idées, est un processus de transformation de
ressources ayant pour but de réaliser d’une façon ponctuelle en extrant spécifique
répondant à un ou plusieurs objectifs précis à l’intérieur des contraintes
budgétaires, matérielles, humaines et temporelles »1.
Cette définition nous conduit à la notion de pisciculture et son évolution
selon l’historique dans la section ci-après :
SECTION 1 : HISTORIQUE DE LA PISCICULTURE
1- Notion de la pisciculture
« La pisciculture fait partie de l’aquaculture. L’aquaculture est la production
d’espèce animale ou végétale à partir de l’élément aquatique »2. La pisciculture
consiste à faire l’élevage de poissons d’eau douce, d’eau saumâtre ou de poissons
marins dans des étangs ou bassins en terre ou bien dans des cages flottantes, tout
en respectant les normes d’élevage requises tant sur le plan technique de la
production que sur celui de la construction des habitats où vivent les poissons.
2- Evolution de la pisciculture à Madagascar
« La pisciculture à Madagascar est une technique récente qui a connu ses
premiers balbutiements vers la phase coloniale »3. L’introduction de diverses
espèces en vue de remplacer les espèces autochtones de faible performance et
l’implantation des stations piscicoles étatiques constituent le lancement de la
filière. Malgré son caractère familial, un développement remarquable de la filière a
été constaté jusqu’à l’indépendance pendant lequel il y a eu 80 étangs de
1 Dictionnaire, le petit Robert, 2 Idem, 3 A RABELAHATRA : « Etudes nationales pour le développement de l’aquaculture en Afrique Madagascar, 1988, page 3-4 »
- 6 -
grossissement. Cependant, de profonds bouleversements conduisent cette activité
à une forte régression. Celle-ci est due :
• A l’insuffisance des alevins pour empoissonner les rizières,
• Au manque de personnel d’encadrement technique qui a causé le déclin de
la pisciculture entre les années 1960 et 1990 pendant lesquelles l’activité
était en état de dormance.
Ce n’est que vers les années 90 que cette activité commence à redémarrer
grâce à la réalisation de différents programmes de développement financés par les
bailleurs étrangers, d’une part, et le désengagement de l’Etat en matière de
production d’alevins (210 producteurs privés d’alevins pour l’année 2003 et environ
une production de 8 000 000 d’alevins pour la campagne 2003 – 2004), d’autre
part. La privatisation constitue donc la stratégie de relancement de la filière
Actuellement, la politique de développement de l’aquaculture en eau douce
devient prospère grâce au potentiel naturel dont Madagascar dispose:
• 1500 km² à 1600 km² de plan d’eau naturelle favorable à la pisciculture en
cage ou en enclos.
• 1750 km² à 2000 km² de rizière irriguée dont 340 km² sont propices à la
rizipisciculture pour lesquels 15 km² sont empoissonnés.
• 20 km² de surface à bonne maîtrise d’eau aménageable en étang pour
lesquels 4 km² sont empoissonnés.
Grâce également à l’existence de marché potentiel telle la demande
d’alevins allant jusqu’à 95 000 000 dont 85 000 000 pour les rizipiscicultures et de
10 000 000 pour la pisciculture en étang et à la demande de poissons marchands
qui s’élève à 1650 Tonnes de 2006 à 2009.
- 7 -
SECTION 2 : CARACTERISTIQUES DU PROJET
1- Définition de l’entreprise
« Une entreprise se définit comme une organisation dotée de moyens dont
elle assure la mise en œuvre et l’utilisation optimale afin d’atteindre les objectifs
qu’elle s’est fixée pour produire et commercialiser les biens et les services qui
justifient son existence ».4
2- Les principaux critères de classement de l’entre prise
On peut classer une entreprise selon sa taille, son statut juridique et selon
son domaine (secteur) d’activités.
2.1 Classification selon sa taille
On le distingue par effectif du personnel employé :
• Micro entreprise qui emploie 0 à 10 salariés ;
• Petite et moyenne entreprise qui emploie 10 à 500 salariés ;
• Grande entreprise qui emploie plus de 500 salariés.
2.2 Classification selon son statut juridique
Deux (2) grandes catégories sont à considérer :
• L’entreprise du secteur privé,
• L’entreprise du secteur public.
Une entreprise privée est une entreprise dont les capitaux et les moyens de
production appartiennent à des personnes physiques ou morales ne dépendant
pas de l’Etat.
Une entreprise publique est une entreprise appartenant à l’Etat ou placée
sous son contrôle.
4 Cours organisation, 2007
- 8 -
Tableau 1 : Les formes des entreprises
FONDATEUR Une seule personne Groupe de personne Etat
Classification Entreprise individuelle Entreprise ou société Entreprise publique
Forme
Entreprise artisanale
Entreprise commerciale
Société des capitaux
Société de personne
Travaux publics
Caractéristique
Une seule personne
apporte le capital
Une seule personne
décide
Une seule personne fait
le travail
Les associés apportent
les capitaux
Les salariés font le travail
Le gérant décide
L’Etat apporte les
capitaux
Les entreprises
publiques fournissent
les services publics
Source : Droit des sociétés et des marques.
Ce tableau nous montre les formes d’entreprise selon le fondateur, la forme
qu’elle peut avoir et les caractéristiques essentielles de chacun.
Tableau 2 : Les principaux types juridiques d’entreprise
Société
individuelle
Société en nom
collectif
Société à
responsabilité
limitée
Société
anonyme
Apporteur de capitaux
Nom Entreprise
individuelle
Associés (qui se
connaissent,
amis)
associés (qui se
connaissent)
Actionnaires
Nombre 1 2 au moins 2 à 5 7 au moins
Responsabilité à
l’égard de ses
dettes
Illimités sur les
biens personnels
du monétaire
Illimité et
solidaire pour
chaque associé
Limité aux
apports Limité aux
apports
Nom des titres aucun Parts sociales Parts sociales Actions
Droit des apporteurs
Direction Entreprise
individuelle
Gérant
Gérants associés
Conseil
d’administration
Droit au bénéfice
(dividendes) Revenu de
l’entrepreneur
individuel
En fonction du
nombre de parts
possédés
En fonction du
nombre de parts
possédés
En fonction du
nombre d’actions
détenus
Source : Droit des sociétés et des marques, cours 2ème année, 2007
- 9 -
Nous voyons dans ce tableau les quatre (4) grands types d’entreprise. Elles
se distinguent par le nom, le nombre et la responsabilité des porteurs de capitaux,
le nom du capital qu’ils apportent et leurs droits à l’égard de leurs apports.
2.3 Classification selon son domaine (secteur) d’activités
Traditionnellement, trois (3) grands secteurs d’activités sont définis par les
économistes, à savoir :
• Le secteur primaire : il comprend l’ensemble des activités telles que
l’agriculture, l’élevage, la pêche et la chasse ;
• Le secteur secondaire : il regroupe l’ensemble des activités industrielles,
comme industries extractives, les industries de transformation et l’artisanat ;
• Le secteur tertiaire : il regroupe toutes les autres activités, en particulier les
services et les commerces.
2.4 La forme de notre société
Après l’étude et l’analyse, voici le tableau récapitulatif de la forme de notre
société d’après les critères énumérés ci-dessus :
Tableau 3 : Récapitulatif de la forme de la société
Classification Choix
Secteur d’activité Primaire et tertiaire
Dimension Micro entreprise
Statut juridique SARL
Source : Auteur
Nous avons choisi le secteur primaire et tertiaire car nous envisageons deux
(2) activités : l’élevage et la vente de poissons.
Elle sera un Micro entreprise parce que nous comptons employer moins de
dix (10) salariés.
- 10 -
Le choix de SARL (Société A Responsabilité Limitée) a différentes raisons :
• La Société A Responsabilité Limitée (SARL) est caractérisée par
l’absence de négociabilité des parts formant son capital, conjuguée avec
la limitation de la responsabilité des associés au seul montant de leurs
apports. Elle est assurée par un ou plusieurs gérants nommés dans les
statuts ou postérieurement. Quel que soit leur mode de nomination, ils
ne sont pas en principe révocables que pour motifs légitimes, mais la
révocation du gérant statutaire impliquant une modification des statuts
doit être décidée par une décision extraordinaire. En ce qui concerne
celle du gérant non statutaire, la décision ordinaire est suffisante.
• A part ces caractéristiques évoquées auparavant, un autre avantage de
cette forme de société est le capital assez réduit mais suffisant pour une
taille de petite et/ou moyenne entreprise. Elle a une grande souplesse
dans la gestion. Du fait de sa simplicité (formalité, constitutive et
modalités de fonctionnement), la forme de SARL attire souvent les
investisseurs parce qu’elle s’adapte aux besoins des PME et n’exige
qu’un nombre minimum de 2 associés.
Les caractéristiques juridiques de notre future entité se présentent comme
suit :
� Raison Sociale : SAHAZA
� Siège sociale : Ambohimena Antsirabe I
� Forme Juridique : SARL
� Objet de l’entreprise : production d’alevins de til apia monosexé
mâle
� Apport : Ar 12 853 819.50
� Nombre d’associés : 2
� Source : Auteur 2010
- 11 -
SECTION 3 : LES RELATIONS DE L’ENTREPRISE AVEC L’EN VIRONNEMENT
1- Aspect multidimensionnel de l’environnement de l ’entreprise
Dans un sens très général, l’environnement désigne l’ensemble des
éléments constitutifs du milieu où vit l’Homme (la faune, la flore, le climat ….)
Par contre, l’environnement de l’entreprise se définit par l’ensemble des
forces extérieures qui agissent ou réagissent au profit ou à l’encontre de
l’entreprise.
Autrement dit, ce sont les facteurs sociologiques, économiques, juridiques
et techniques qui ont une incidence sur la vie de l’entreprise.
Figure 1 : Les intervenants sur le marché
Source : Cours marketing.
ENVIRONNEMENT SOCIAL ET ECONOMIQUE
FOURNISSEURS
LES INTERVENANTS SUR LE MARCHE
EN
VIR
ON
NE
ME
NT
CU
LTU
RE
L
ENVIRONNEMENT INSTITUTIONNEL
EN
VIR
ON
NE
ME
NT
NA
TU
RE
L
CONCURENTS
ENTREPRISE
CLIENTS Ménages Collectivités Marchés industriels et publics Producteurs Distributeurs
AGENTS D’INFLUENCE Prescripteurs Entourage Leaders d’opinion Média
ENVIRONNEMENT TECHNOLOGIQUE
- 12 -
2- L’environnement de l’entreprise
2.1 L’environnement général de l’entreprise
Il suppose un ensemble de facteurs (économique, technique, culturel et
juridique) qui s’impose à l’entreprise et qui définit son cadre d’action. Autrement dit,
on parle d’environnement général de l’entreprise lorsque celle-ci ne peut exercer
d’influence en retour à court terme sur l’ensemble des variables qui agissent sur
elle :
• Facteurs liés à l’intervention économique de l’Etat : objectif de politique
économique (exemple : stabilité des prix), instrument de politique
économique (exemple : politique monétaire…)
• Facteurs liés à la conjoncture économique : inflation, chômage...
• Facteur socioculturel et psychologique : mesures sociales, développement
du travail, attitude à l’égard du travail, attitude à l’égard du revenu…
• Facteurs légaux et règlementaires : droit des sociétés, règlementation de la
durée du travail…
• Facteur technologique : généralisation de l’informatique, difficulté de
protéger les inventions.
2.2 L’environnement spécifique de l’entreprise
A l’inverse, il regroupe tous les éléments qui influencent directement
l’entreprise mais sur lesquels elle peut agir plus ou moins en retour en fonction de
son importance du point de vue de sa taille, de sa surface financière appartenant
ou non à un groupe.
• Structure économique : l’organisation de la profession, la barrière à l’entrée,
• Structure concurrentielle : le nombre et la taille des concurrents, le
comportement des entreprises concurrentielles, la ligne des produits
concurrentiels et leur performance respective,
• Structure technologique : la diffusion des progrès technologiques, la
multiplicité des inventions, l’économie d’échelle ;
• Structure sociale : la compétence humaine nécessaire dans un type de
métier, le degré de syndicalisation,
- 13 -
• Structure commerciale et les marchés : la segmentation du marché, la place
et le rôle des circuits de distribution, le mode d’organisation des marchés,
• Structure industrielle : le nombre, la taille, la force des industries impliquées
dans la vie de l’entreprise.
3- Les contraintes et les clés de succès du projet
3.1 Opportunités :
• Les conditions écologiques du District sont favorables à la pisciculture ;
• La concurrence est encore rare dans la région ;
• Les réseaux hydrographiques (lac, fleuve) sont abondants dans le District ;
• La politique sectorielle de la pêche actuelle vulgarise la pisciculture plus
particulièrement l’élevage en cage du tilapia dans les régions favorables à
cette activité dans toute l’île ;
• Actuellement, il existe un projet en cours sur la promotion de la pisciculture
en cage de tilapia dans les Régions voisines
3.2 Menaces :
• Contexte des aléas climatiques (cyclone, inondation, etc.),
• Perturbation de l’environnement qui peut causer plusieurs dégâts au sein de
la station ;
• Apparition de concurrents pendant l’exécution du projet
La pisciculture a été introduite à Madagascar pendant l’époque coloniale.
Durant quelques années, elle a été prospère mais à partir de 1960, elle a régressé
à cause de l’insuffisance des alevins et du manque d’encadrement adéquat. Mais
compte tenu des programmes de développement initiés et financés par les
bailleurs étrangers, la pisciculture retrouve sa place au soleil.
Face à ces opportunités, nous comptons créer une entreprise dénommée
SAHAZA Sarl , chargée de production et de la vente des alevins monosexés
mâles. Le personnel sera composé de cinq (5) salariés permanents.
- 14 -
Chapitre II : Implantation géographique
Avant tout, il est nécessaire de présenter le lieu d’implantation de notre
future entreprise et de justifier notre choix.
Carte 1: Localisation de la région Vakinankaratra
Source : Monographie de la région Vakinankaratra
SECTION 1 : MONOGRAPHIE DE LA REGION
1- Présentation de la Région
La Région du Vakinankaratra se trouve en plein centre de l’île, est caractérisée par
les coordonnées géographiques suivantes :
• Entre 18°59’ et 20°03’ de latitude Sud ;
• Entre 46°17’ et 47°19’ de longitude Est
- 15 -
Elle est délimitée à l’Est par les régions d’Alaotra-Mangoro et d’Atsinanana ; à
l’ouest par la région de Menabe ; au Nord par la région d’Analamanga, d’Itasy et
de Bongolova ; et au Sud par la région d’Amoron’i Mania.
Superficie totale : environ de 19 128 km2.
Elle est composée de 6 districts qui sont Ambatolampy, Antanifotsy,
Antsirabe I, Antsirabe II, Betafo et Faratsiho.
2- Situation géographique et climatique
2.1 Sol
On peut identifier cinq types de sol dans la région qui :
• Sols ferralitiques
• Sols brun eutrophes
• Sols humifères peu évolués
• Sols alluvionnaires et sols hydromorphes
• Sols squelettiques
2.2 Climat
Pour la région, l’année comporte trois saisons bien distinctes :
• Une saison pluvieuse et chaude, de Novembre à Mars ;
• Une saison relativement sèche et froide Mai à Septembre ;
• Une saison fraîche et relativement froide d’Avril en Octobre.
2.3Température
Dans la région, la température moyenne mensuelle varie entre 11.5°C et
21.5°C. C’est pour cela que la région est particuli èrement froide puisqu’aux mois
de juin et de juillet la température descend jusqu’au dessous de 5°C.
2.4 Pluviométrie
Dans la région du Vakinankaratra, les mesures étant effectuées pendant
des périodes différentes pour la plupart des stations et les données disponibles ne
sont pas les mêmes. La moyenne des pluies annuelles est ainsi de 1505.9 mm en
- 16 -
109 jours. La quantité des précipitations est alors probablement importante avec
un maximum de 1952 mm dans 122 jours à Faratsiho, et un minimum de 1335.3
mm en 116 jours à Antanifotsy. On peut dire qu’aucun mois n’est sec, sauf le
Moyen Ouest de Vakinankaratra.
Carte 2 : Carte climatique du Vakinankaratra
Source : Monographie de la région Vakinankaratra
2.5 Hydrographie
La Région est largement drainée par un réseau hydrographique
particulièrement dense qui met à sa disposition un capital d’eau considérable.
Cette potentialité fait qu’elle est susceptible de dynamiser les activités comme
alimentation en eau, l’agriculture, l’énergie hydroélectrique ainsi que la pêche et
l’aquaculture.
Les principaux fleuves sont : Iandratsay, Manadona, Kitsamby et Onive. Il
existe aussi de grands lacs avec de plans d’eau favorable à la pêche et à
l’aquaculture comme Andraikiba et Andranobe
- 17 -
Vu son sol, son hydrographie et son climat, la Région Vakinankaratra
présente des potentialités incontestables pour la promotion des activités
aquacoles. Certes, les lacs et les fleuves de la Région sont favorables à la pêche
mais la mise en œuvre d’une politique axée sur la pisciculture est un moyen de
lutte contre la surpêche. Elle développe en même temps la diversification des
activités lucratives des paysans qui les sécurisent durant les périodes des aléas
climatiques.
Par ailleurs, l’activité piscicole apporte un changement de mentalité quant
aux habitudes alimentaires : c’est une occasion pour eux de consommer
régulièrement des poissons à moindre prix et dont la chair est riche en protéines
de qualité faciles à digérer.
En outre, ces protéines contiennent des molécules préventives contre les
Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC).
Carte 3 : Carte de ressources en eau
Source : Monographie de la région Vakinankaratra
- 18 -
2.6 Relief
La région du Vakinankaratra fait partie des hautes terres. Son relief se
distingue par une altitude plus élevée et elle est dominée par des sols volcaniques
comprenant plusieurs bassins aménagés : Ambohibary et Faratsiho.
Cette région s’identifie aussi à trois ensembles naturels :
• Le centre est caractérisé par le massif de l’Ankaratra où se trouve la plus
haute altitude de la ex-province d’Antananarivo qui culmine à 2644 mètres :
le Tsiafajavona ;
• Au Sud, la constitution de l’Ankaratra a provoqué dans la partie occidentale
une série d’effondrement favorisant la formation de dépression à fond
alluviale et présentant de nombreux cratères et lacs. La zone méridionale,
dominée par la chaîne de l’Ibity est constituée d’une succession de petites
cuvettes au sol sableux, jonché de blocs de quartzite de toute taille ;
• Le Moyen Ouest de Vakinankaratra est constitué par la pénéplaine de
Mandoto-Ramaritina et où l’altitude s’abaisse à 1000m.
2.7 Ressources humaines
La Région de Vakinankaratra compte environ1 868 124 habitants avec une
densité moyenne de 95 hab/Km2.
Tableau 4 : Les populations
Districts Population urbaine Population rurale Total
Ambatolampy 26312 224378 250690
Antanifotsy 72603 252499 325102
Antsirabe I 191482 191482
Antsirabe II 27840 295690 323530
Betafo 25766 532921 558687
Faratsiho 30995 187638 218633
Vakinakaratra 374998 1493126 1868124
Source : ONE Enquête communale (région Vakinankaratra)
- 19 -
A partir de ce tableau, nous constatons que l’effectif de la population rurale
est beaucoup plus important par rapport à celui de la population urbaine.
• Ménage :
Le ménage a été défini comme étant : « l’ensemble de personnes habitant
dans un même logement, unies par des liens familiaux ou non, partageant les
repas principaux et reconnaissant l’autorité d’une seule personne : le chef de
ménage. »5 Compte tenu de ce tableau, on relève un nombre important de
consommateurs potentiels. Par ce fait même, on peut enregistrer aussi un grand
nombre de personnes qui bénéficieront en termes de santé de l’implantation de
ce projet. En d’autres termes, il contribuera à l’amélioration de la vie de bon
nombre de familles.
• Le chef de ménage :
La répartition entre le sexe masculin et féminin est quasi-équitable dans la
Région, 50, 14 % de sa population sont de sexe masculin. Ce qui fait que la région
est dotée d’une potentialité humaine apte à travailler. Mais au vu de la pauvreté qui
frappe douloureusement la majorité du peuple, la vulgarisation de la pisciculture de
tilapias monosexés mâles sera certainement une opportunité pour les chefs de
ménage de trouver une activité génératrice d’argents. Ce qui logiquement va leur
permettre de subvenir aux besoins de leurs familles.
Le tableau suivant reflète l’effectif des chefs de ménage productifs ou actifs :
Tableau 5 : L’effectif des chefs de ménages par districts
Districts Nombre de chefs de
Ménages
Population totale Nombre de
pers/ménage
Ambatolampy 50669 250690 5
Antanifotsy 65460 325102 5
Antsirabe I 47252 191482 4.1
Antsirabe II 74682 323530 4.3
Betafo 115634 558687 4.8
Faratsiho 41957 218633 5.2
Vakinakaratra 395654 1868124 4.7
Source : Monographie de la région Vakinankaratra
5 RGPH
- 20 -
SECTION 2 : RAISONS DU CHOIX D’IMPLANTATION
Nous avons choisi comme lieu d’implantation du projet le district de
Antsirabe I et ce, pour les raisons évoquées ci-après :
• Le climat est favorable à l’élevage piscicole ;
• La grande plaine rizicole d’Antsirabe I est une opportunité inestimable pour
les paysans qui veulent entreprendre des activités rizipiscicoles ;
• Les réseaux hydrographiques sont abondants ;
• La pisciculture, en tant qu’activité économique, est peu développée dans la
région.
Notre choix s’est porté dans le district d’Antsirabe I quant à l’implantation de
notre future entreprise. Cela pour la raison que cette circonscription présente des
conditions climatiques et la tilapiaculture est rare dans la région du Vakinankaratra.
L’adjectif « rare » est significatif. En fait, le compte à rebours vers le début
des années 60 démontre bien que la tilapiaculture à grande extension n’a pas
tellement contribué à l’amélioration du budget familial. C’est une stratégie qui n’a
pas propulsé le décollage économique dans le cadre du sous développement.
Partir de la base est plus réaliste, c'est-à-dire sensibiliser et convaincre les
paysans de l’efficacité de la professionnalisation de la tilapiaculture pour
l’amélioration de leur budget familial. Pratiquement, il s’agit de promouvoir des
projets de création mais non d’extension.
Les questions qui se posent sont les suivantes : « Qu’est-ce qu’on peut dire,
et qu’est ce qu’on peut faire ? ». Face à cette situation infamante qu’est la pêche
qui est bibliquement significative, il ne serait pas sans intérêt de procéder à des
actions en vue d’un changement de vision et de comportement. De manière à
répondre à ces questions, nous allons entamer le chapitre suivant.
- 21 -
Chapitre III : Etude de marché Après la présentation de la région d’implantation de notre projet, il y a lieu
maintenant d’aborder l’étude de marché, démarche fondamentale pour une
meilleure élaboration d’un projet.
Connaître un marché, c’est cibler les agents et les produits de ce marché
afin d’identifier les relations qui interviennent entre l’offre et la demande.
« Analyser le marché c’est mettre en évidence l’offre et la demande d’un
produit ou d’une gamme de produits d’une entreprise sur son marché ».6
« Les études de marché permettent de recueillir des informations permettant
de mieux connaître la cible convoitée et l’environnement (juridique, politique,
social, réglementaire, économique, culturel de cette cible. Ceci permettra d’adapter
les méthodes marketing convenable »7.
L’objectif de l’étude de marché est de :
• Connaître les tenants et les aboutissants des concurrences qui pourraient
s’établir dans la zone d’implantation ;
• S’adapter aux besoins et aux aspirations de la clientèle face à la tendance
de la macroéconomie (environnement économique, socioculturel et
politique).
Ainsi, il est nécessaire de faire une description sommaire du marché à
travers l’analyse de l’offre et de la demande et celle de la concurrence.
SECTION 1 : DESCRIPTION DU MARCHE
Un marché c’est la traduction en faits des interactions impliquant plusieurs
acteurs, à savoir, des producteurs et des distributeurs qui proposent des produits
(biens et services) et des clients qui sont dans les besoins et qui ont les moyens
de les acquérir.
6 Cours d’initiation au marketing, Isabelle Piton 7 Cours d’initiation au marketing, Isabelle Piton
- 22 -
Notre projet présente un atout majeur du fait que son implantation est dans
une zone urbaine qui, tant bien que mal, se spécialise à des activités piscicoles.
1- Localisation du marché visé
Le marché d’un produit est le lieu de rencontre à une date donnée de la
volonté des consommateurs exprimée par leur demande et les désirs des
producteurs exprimés par l’offre.
Le lieu d’implantation de ce projet est dans la Région du Vakinankaratra,
District d’Antsirabe I, Fokontany d’Ambohimena Sud. Et que le produit à offrir sera
« alevin tilapia monosexé mâle » ; nous projetons donc d’écouler ce produit auprès
des clients de la Région.
2- L’envergure du marché
Pour mieux mesurer son impact, nous devons savoir à partir des statistiques
la capacité des produits que nous devons offrir. Mais faute de données fiables, il
nous est impossible de connaître la potentialité exacte de la Région. « Malgré tout,
nous pouvons donner le pourcentage de la population qui travaille dans la pêche
qui est de 1.1% dans la région ».8
SECTION 2 : ANALYSE DE L’OFFRE
Le terme offre se définit comme :
• La quantité de biens ou services que les agents économiques d’un marché
(producteurs, distributeurs) peuvent fournir aux acheteurs.
• La formulation concrète d’une proposition de vente d’un bien pour une
entreprise à ses clients.
Après avoir vu la définition du terme « offre » il convient actuellement de
déterminer la quantité du produit à offrir à la population cible.
8 Les 22 Régions de Madagascar en chiffres
- 23 -
1- Qualité et quantité de produit à offrir
Certes, en matière de pisciculture, on peut trouver divers types de poissons,
mais notre firme envisage de produire d’alevins de tilapia monosexé mâle de 2,5 à
3 g.
Pour les pisciculteurs qui veulent revendre ce tilapia oreochromis niloticus,
après 4 mois de grossissement, il peut atteindre de 250 à 300 g9. En plus, il a ses
spécificités particulières contrairement à la majorité des sources protéines
animales : son goût exceptionnel, ses potentialités sanitaires (haute teneur en
acides gras oméga-3 qui permet de lutter contre les Accidents Vasculaires
Cérébraux), c’est un poisson riche en valeur nutritive (protéine, vitamine,…) et 100
g de tilapia Oreochromis niloticus renferment 117 de calories. Il est également
facile à digérer comme tous les autres poissons dulçaquicoles.
Tableau 6 : Valeur nutritionnelles d’un tilapia10
Portion de tilapia cuit 100g
Calories 117g
cholestérol 68 mg
Fibres alimentaires 0.0 g
Protéines 24.2 g
Glucides 0.0 g
Lipides (saturés, mono, poly, oméga3) 1.5 g
Source : Sylvain GILLES.
Pendant la grossesse, le tilapia est une excellente source de nutriments
pour la mère ou le fœtus, en particulier au niveau protéine, vitamine D et vitamine
B12.
Notre objectif est de produire 1 000 000 alevins. Mais comme nous sommes
encore en phase de démarrage, des difficultés peuvent survenir mais nous
espérons atteindre cet objectif à la quatrième année de la mise en œuvre du
projet.
9 Enquête personnelle 2010 10 Sylvain GILLES.
- 24 -
2- Clientèle cible
Gérer une entreprise ne consiste pas seulement à produire, ni à augmenter
les rendements ni à écouler les produits. Entreprendre exige au préalable une
étude systématique du marché.
Il faut une étude stratégique du marché (marketing) dans le jargon du
monde des affaires :
• Que vendre ?
• À qui vendre,
• Quelle qualité de produits à vendre ?
• Quelle quantité de produits à vendre ?
En bref, la recherche de la clientèle est primordiale avant tout écoulement
du produit sur le marché.
Le tableau suivant traduit concrètement la clientèle cible sur le marché.
Tableau 7 : Les clients cibles
Produit Marché cible Clientèles cibles
Alevin tilapia monosexé
mâle
Antsirabe I Grand pisciculteurs en
étang
Grand pisciculteurs en
cage
Rizipisciculteurs
Paysans pisciculteurs
Antsirabe II
Ambatolampy
Antanifotsy
Betafo
Faratsiho
Source : Auteur
Ce tableau retrace nos clients cibles et le produit à leur offrir. Effectivement,
nous envisageons de cibler les grands pisciculteurs en étang et en cage pour
acheter les alevins. Par ailleurs, notre projet vise, dans un premier temps, à
pourvoir des alevins aux grands pisciculteurs. En second temps, il veut toucher les
rizipisciculteurs et les paysans pisciculteurs. Normalement, ce sont ces
- 25 -
piscicultures et riziculteurs qui mettent les poissons à la disposition des
consommateurs sur le marché.
SECTION 3 : ANALYSE DE LA DEMANDE
Par définition, la demande du marché relative à un produit est le volume
total qui serait acheté par une catégorie de clientèle donnée, dans une zone
géographique donnée, au cours d’une période donnée, dans des conditions
d’environnement données et en réponse à un programme marketing donné.11
La demande est constituée par l’ensemble des personnes susceptibles de
satisfaire leur besoin à l’égard de nos produits.
Pour pouvoir analyser la demande, on devrait voir successivement sa
caractéristique et l’estimation des besoins de consommateurs. Plusieurs enquêtes
ont été réalisées :
1- Caractéristique de la demande
La caractéristique de la demande ne peut être discernée sans une enquête
spécifique dans les zones d’étude.
Les résultats de notre enquête auprès de quelques individus ont fait
ressortir le mode de consommation de tilapia par ménage.
Tableau 8: Résultat de l’enquête
Ménage
Consommateur Non consommateur
Nombre de personnes
enquêtées : 75
55 20
Raisons
• Délicieux
• Simple préférence
• Apports nutritionnels
• Préférence d’autres poissons
(carpe, trondro gasy...)
• Insuffisance financière
Source : Auteur
11 P KOTLER, B DUBOIS, L KELLER, « Marketing management », 2006, page 148
- 26 -
Ce tableau traduit les raisons qui poussent les gens à consommer le produit
mais il nous faut surtout inventorier les catégories de consommateurs et plus
exactement les établissements qui achètent les produits une fois qu’ils atteignent
la taille commerciale.
Tableau 9: Catégories de consommateurs
Produit Catégories de consommateurs
Tilapia
• Grandes surfaces
• Grands restaurants
• Mini restaurants
• Marchands
• Poissonnerie
• Ménages
Source : Auteur
Estimation des besoins des consommateurs
Grâce au tableau précédent, nous pouvons estimer les besoins des
consommateurs dans la zone d’étude et aussi les besoins des clients qui vont
élever nos alevins. Mais en terme réel, un individu consomme un alevin par jour.
Tableau 10 : Estimation des besoins des clients
Clients
Produits Clients Approvisionnement
annuel (alevins)
Alevins tilapia
monosexe mâle
Grands pisciculteurs en étang 325 000
Grands pisciculteurs en cage 325 000
Rizipiscicultures 250 000
Paysans pisciculteurs 100 000
TOTAL 1 000 000
Source : Auteur
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Tableau 11 : Estimation des besoins des consommateurs
Clients
Produits Consommateurs Approvisionnement
annuel (alevins)
Tilapia
Grandes surfaces 200 000
Grandes hôtels 200 000
Mini restaurants 100 000
Poissonneries 100 000
Marchands 90 000
Ménages 60 000
TOTAL 750 000
Source : Auteur
Le premier tableau, n° 10, nous montre les besoins de la clientèle qui vont
grossir les alevins qu’ils achètent chez nous. L’estimation est faite d’après la
capacité de production de 1 000 000 alevins
Le deuxième tableau, n°11, montre les besoins des c onsommateurs qui
vont acheter les tilapias déjà grossis chez nos clients. Nous estimions à 750 000
de poissons grossis après le pré- grossissement car nous prendrons en compte le
des éventuels accidents de certains alevins durant l’élevage.
SECTION 4 : ANALYSE DE LA CONCURRENCE
L’analyse des concurrents demande l’étude de catégories des concurrents,
ainsi que leurs forces et faiblesses.
1- Les catégories de concurrents
Il y a deux (2) types de concurrents :
• Les concurrents directs et
• Les concurrents indirects.
- 28 -
Les concurrents directs sont ceux qui exercent les mêmes activités que
nous ; les concurrents indirects sont les associations ou les autres firmes qui
offrent des alevins mais à part les tilapias.
1.1 Concurrents directs
Les grands concurrents pour la production d’alevins de tilapia monosexé
mâle sont au nombre de trois (3) pour le moment dans tout Madagascar: Le
premier se trouve dans une ferme privée dénommée Milasoa qui se situe à
Andranovelona, Mahajanga ; le second c’est une ferme privée appelée Tsimbina
sise à Mahitsy Antananarivo et le dernier est implanté à Kianjasoa
Tsiroanomandidy, appartenant à l’Etat mais géré par FOFIFA. Or tous les trois
sont loin du lieu d’implantation de notre société. Cet éloignement des concurrents
est, en principe, un avantage pour nous.
Pour le moment, dans la région du Vakinankaratra, on ne trouve pas encore
de société qui s’adonne à cette activité.
1.2 Concurrents indirects
Il existe de petits producteurs d’alevins mais ce sont des alevins de
poissons tout venants, produits de la pêche et de la pisciculture extensive, moins
compétitifs. La plupart d’entre eux exploitent en petite quantité. Ils peuvent donc
être considérés comme des concurrents marginaux car leurs produits ne sont pas
compétitifs qualitativement et quantitativement.
En plus, leurs produits ne sont pas performants en matière de qualité
génétique. En outre, leur part de marché n’est pas assez visible alors
qu’actuellement les consommateurs finaux commencent à exiger une forte
traçabilité des produits qui leur sont offerts.
2- Forces et faiblesses des concurrents
L’analyse de la position concurrentielle éclaire la place relative de
l’entreprise et contribue à orienter la force de vente. Cette analyse permet de
savoir les raisons de succès de la concurrence dans le but d’améliorer et
- 29 -
d’augmenter la production envisagée en quantité et en qualité. Elle peut faire
apparaître des créneaux localisant le produit. Donc, le tableau ci-dessous nous
montre les points forts et les points faibles des projets des concurrents d’après
l’enquête que nous avons menée auprès de chacun d’eux.
Tableau 12 : Forces et faiblesses des concurrents
Concurrents Force s Faiblesses
Milasoa Andranovelona
• Site accessible
toute l’année
• Production limitée,
du mois d’Octobre
au mois de Mai,
due à la haute
altitude
Tsimbina Mahitsy
• Forte capacité de
production ;
• Gérer par des
spécialistes
• Eloigner de la ville
• Inaccessible durant
les périodes de
pluies
Kianjasoa
Tsiroanomandidy
• Production
continue toute
l’année
• Gérer par FOFIFA
qui est un centre
de recherche et
pratique
• Site de production
inaccessible
pendant les
périodes de pluies.
Source : Auteur
SECTION 5 : PART DE MARCHE
«On entend par part de marché le rapport entre la vente de l’entreprise et le
total des ventes de toutes les entreprises »12.
12 J LENDREVIE, J LEVY, D LINDON : « Mercator », 2006, page 55.
- 30 -
Rappelons qu’il y a des endroits où l’offre n’existe pas. C’est d’ailleurs le cas
qui nous a poussés à entreprendre ce projet. Dans notre zone d’étude, en fait, les
concurrents sont encore rares. Nous pouvons affirmer alors que le marché sera
monopolisé. Notre estimation en part de marché s’élève à 80 %.
Figure 2: Présentation du part de marché
Notre part
Le reste
Source : auteur
La description du marché visé nous permet d’analyser successivement
l’offre et la demande. Pour ce faire, il est nécessaire de savoir les concurrents
existants de manifester qu’on puisse cerner la disponibilité totale de marché ainsi
que la part de marché visé par le projet.
Nous serons alors capable d’adopter les stratégies marketing, et le
marketing mix dans le chapitre suivant.
Nous compterons produire 1 000 000 alevins de tilapia monosexé mâle et
les vendre dans les six (6) districts de la Région du Vakinankaratra. Comme nos
principaux concurrents cités auparavant sont loin, nous pouvons estimer largement
à 80% notre part de marché vu que notre société sera implantée dans la Région.
Nous pouvons vulgariser et vendre nos produits de pêche et de la pisciculture
extensive dans toute la Région voisine. Les consommateurs seront près de notre
société. Ce qui constitue pour nous un grand avantage.
PART DE MARCHE
- 31 -
Chapitre IV : Stratégie marketing adoptée «Le marketing est le processus de planification, de mise en application du
concept du produit, de la fixation des prix, de la communication et de la
distribution, des idées, des biens et des services pour créer un échange qui
satisfasse les objectifs individuels et organisationnels. » 13
L'optique du marketing sociétal est une orientation de gestion tournée vers
le consommateur et vers le public en général, en tant que moyen permettant à
l'organisation d'atteindre ses objectifs et d'assumer ses responsabilités. Il est aussi
un processus permanent de recherche et de découverte des besoins d'une
population qui débouche sur la création de biens ou de services qui satisferont à la
fois l'ensemble ou une partie de la population et le but de l'entreprise qu'il soit
économique et/ou social.
SECTION 1 : LES STRATEGIES A ADOPTER
Après avoir analysé la concurrence et à partir des enquêtes que nous avons
faites sur terrain, les concurrents ne peuvent pas couvrir tout le marché.
Dans cette section nous allons voir la stratégie que nous mettrons en
œuvre.
« En marketing, il existe deux (2) types de stratégie marketing : la stratégie
PULL ou stratégie d’attraction et la stratégie PUSH ou stratégie de stimulation »14.
1- La stratégie PULL
Elle a pour principe de « tirer » ou d’attirer les clients vers le produit grâce à
une forte pression publicitaire ou promotionnelle.
2- La stratégie PUSH
Elle vise à pousser le produit vers le consommateur, à l’aide notamment de
la force de vente, de la promotion et en stimulant les intermédiaires de distribution.
13 J LENDREVIE, J LEVY, D LINDON : « Mercator », 8ème édition Dunod, Paris, 2006, page 830-831 14 J LENDREVIE, J LEVY, D LINDON : « Mercator », 8ème édition Dunod, Paris, 2006, page 830-831
- 32 -
Pour notre projet, nous avons choisi la politique de communication
(publicité) comme élément moteur. Donc nous adoptons la stratégie PULL parce
que notre principe est d’attirer les clients vers nos produits. Nous appliquerions
pour notre réussite la politique de prix de pénétration.
SECTION 2 : LE MARKETING-MIX
En marketing, le marché se définit en termes de public composé d’individus
dont les attitudes et les comportements peuvent avoir une influence sur le succès
ou l’échec de la société. L’unité envisage la politique du marketing-mix.
Le marketing-mix intègre l’ensemble des variables dont l’entreprise dispose
pour influencer le marché ciblé.
Les éléments constitutifs de marketing-mix sont le produit, le prix, la mise en
place ou distribution, et la promotion ou communication.
1- Politique de produit
Composante essentielle du marketing-mix, la politique de produit se
matérialise par la réponse de l’entreprise aux attentes du marché. En marketing,
un produit est une association complexe entre les caractéristiques non
fonctionnelles : l’aspect, le total, la qualité.
Notre produit envisagé pour être offert sur le marché est « alevin tilapia
monosexé mâle ». A la fin du pré-grossissement, c’est-à-dire après 60j d’élevage,
l’alevin a une longueur de 3 cm, avec un poids de 2,5 à 3 g. Normalement, l’alevin
vendu est âgé de 45j mais nous allons jusqu’à 60j pour que les clients aient de bon
taux de survie. A deux (2) mois, les alevins sont à mi-stade entre l’alevin et le
fingerling. Le fingerling est âgée de 65 à 75 jours.
2- Politique de prix
« La politique de prix est une composante très sensible de l’action marketing
: elle détermine fortement le volume de vente, la marge unitaire et l’image de la
firme sur ses marchés. Le prix peut être vu simultanément comme la somme des
- 33 -
coûts, de la marge du vendeur et des taxes diverses ou comme le montant qu’un
client est prêt à payer pour ce produit »15.
La fixation de prix joue un rôle très important aux stratégies de l’entreprise.
Pour notre cas, nous allons choisir comme stratégie de prix : le prix par
pénétration, autrement dit, la vente de notre produit à un prix moins coûteux qui
est de 100 Ariary l’unité de façon à conquérir rapidement une importante part de
marché. A remarquer que le prix unitaire pour les concurrents est de 125 Ar/alevin.
3- Politique de distribution
La politique de distribution veut dire ensemble des activités exercées entre
le moment où le produit est mis en vente par les producteurs et celui où le
consommateur en prend possession. Autrement dit, l’ensemble des moyens et des
opérations permettant de mettre les biens et les services produits par l’entreprise à
la disposition des consommateurs directes c'est-à-dire sans intermédiaire pour
mieux connaître les attentes des consommateurs, ainsi que les évolutions
générales du marché.
Pour le circuit de distribution, on va utiliser le circuit court. Autrement dit, il
n’y a pas d’intermédiaire entre nous et nos clients. Les produits seront transportés
par un véhicule et seront livrés auprès de chaque client (livraison domicile).
4- Politique de promotion et de publicité
La publicité est un des secteurs importants, avec la force de vente de cette
notoriété et de cette image, surtout qu’ils sont contrôlés par l’entreprise.
La politique de promotion est un ensemble cohérent des efforts déployés
d’une part pour organiser et pour conduire la campagne de vente et, d’autre part,
pour stimuler les achats des consommateurs et l’efficacité des vendeurs.
La stratégie publicitaire a pour objectif ultime d’influencer les
comportements d’un public en particulier ses comportements d’achat.
Nous allons faire le maximum de publicité dans la région d’exploitation.
15 Theodore LEVITT, Mercator, 8ème édition, 2006
- 34 -
En fait, une campagne publicitaire à la radio et à la télévision, fera connaître le
nom de notre entreprise « Entreprise Sahaza », d’une durée de 25 secondes et
trois (3) fois par jour en deux (2) mois de la phase de lancement. Nous prendrons
comme slogan « Votre satisfaction c’est notre succès ». Les radios et les
chaînes de télévision locales existantes sont suffisants pour couvrir la Région.
Aussi, pendant la phase de lancement, durant les deux (2) mois, nous
distribuerons des prospectus figurant les caractéristiques de nos produits.
A chaque nouvelle année, nous allons distribuer des calendriers pour les
clients potentiels et les autres clientèles à cibler.
En bref, nous allons dégageons ici les points importants de cette partie :
• La stratégie marketing adoptée pour notre projet est la stratégie PULL.
• L’alevin offert aux clients est âgé de 60 jours.
• Notre stratégie de prix : prix de pénétration; un (1) alevin coûte 100Ar.
• Le transport des produits sera à notre charge quelque soit l’emplacement du
client.
• La publicité à la radio, à la télé et la distribution de prospectus pour notre
produit sera faite d’une manière régulière.
CONCLUSION PARTIELLE
Certes, la pisciculture existait déjà pendant des années à Madagascar. Si
cette activité est encore faible dans la Région du Vakinankaratra en départ de ses
potentialités pour une activité piscicole, c’est que la politique de stratégie adoptée
n’était pas efficace. D’où la mise sur pied de ce projet dans le District d’Antsirabe I.
C’est donc une opportunité pour nous de pénétrer sur le marché car la
rareté des concurrents et la potentialité de la Région nous incitent à accaparer la
grande part de marché où nous choisirons la stratégie PULL pour pouvoir entrer et
nous maintenir sur le marché.
Deuxième partie : CONDUITE DU PROJET
La conduite du projet est un ensemble d’étude technique et organisationnelle
intégrée dans un système d’information pour pouvoir atteindre les objectifs attendus
de la firme.
Prenant acte ce concept, nous allons analyser dans cette deuxième partie la
Technique de production. Ensuite, les calculs techniques et enfin, l’étude organisationnelle qui est le moteur d’une organisation.
- 35 -
Chapitre V: Technique de production Il est nécessaire de décrire les caractéristiques du produit que nous
estimons vendre sur le marché c’est-à-dire le « tilapia monosexe mâle ».
Nous allons voir dans ce chapitre un aperçu sur le tilapia monosexe et la
pisciculture.
SECTION 1 : BIOLOGIE DU TILAPIA
L’élevage du tilapia remonterait à l’Egypte ancienne, il ya 4 000 ans, mais
son exploitation commerciale commence en Afrique du Sud, par les Belges et les
Anglais en raison des pénuries de viande occasionnées par la seconde guerre
mondiale. Après la guerre, des chercheurs ont découvert comment obtenir des
populations de poissons entièrement mâles, avec une croissance deux fois plus
rapide que celle des femelles et la sélection génétique a permis d’améliorer encore
la résistance de ce poisson aux maladies.
Le tilapia (au sens large) appartient à la famille des Cichlides , c’est un
poisson à sang froid et tropical, il se reproduit rapidement. Dans le monde, on
rencontre plus de quatre-vingt dix (90) espèces de ce genre de poisson. Il est
divisé sur la base de ses différences morphologiques en trois (3) genres :
• Le genre Tilapia : c’est un macrophytophage, sa reproduction est par
incubation des œufs sur substrat avec garde biparentale.
Ex : T. zillii, T. rendalli.
• Le genre Sarotherodon : c’est un planctonophage et sa reproduction se fait
par incubation buccale avec garde biparentale ou paternelle.
Ex : S. melanothron
• Le genre Oreochromis : c’est un planctonophage, incubation buccale avec
garde uniparentale maternelle.
Ex : O. niloticus, O. mossambicus, O. aureus
De ces genres de tilapia, nous avons choisi le genr e Oreochromis ;
espèce niloticus .
- 36 -
1- « Espèce Oreochromis niloticus » 16
Le tilapia Oreochromis niloticus est connu sous le nom vernaculaire de «
Menarambo », « Menasaoka », « Menavombo » ou plus familièrement tilapia en
malgache. Il a été introduit à Madagascar en 1956.
C e tilapia appartient à :
• Ordre : Perciformes
• Famille : Cichlide
• Genre : Oreochromis
• Espèce : Niloticus
C’est un poisson thermophile .
1.1 - Description biologique
Reconnu par ses rayures verticales sur la nageoire caudale arrondie avec
stries brunes verticales dont le nombre augmente avec l’âge. Son museau est
pointu. Il possède 19 à 28 branchiospines. Le mâle a une papille génitale allongée
alors que celle de la femelle présente une fente transversale en son milieu : c’est
l’oviducte situé entre l’anus et l’orifice urétral. Cette caractéristique est nette pour
un professionnel habitué dès 30 grammes soit 12 centimètres de long.
Source : Auteur
16 MAEP: « La production d’alevins monosexe mâles de tilapia »
- 37 -
1.2 – Alimentation17
C’est un planctonophage c’est-à-dire qui se nourrit de phytoplancton et de
zooplancton, il peut aussi ingérer des algues, des sédiments riches en bactéries et
en diatomées.
En milieu artificiel (système pisciculture) cette espèce est pratiquement
omnivore (qui se nourrit indifféremment de substances animales ou végétales). Il
peut valoriser les déchets agricoles (tourteaux d’oléagineux, drèches de
brasserie,…) et tirer partie des excréments de porcs, de volailles et de déchets
ménagers. Il accepte facilement les aliments composés sous forme de granulés.
1.3 - Reproduction
Naturellement, la construction du nid est effectuée par le mâle qui attire la
femelle qui pond dans le nid et qui part avec les œufs fécondés. Après, le mâle
recherche de nouvelle femelle. Ci-après quelques données concernant la
reproduction de l’espèce choisie.
• Incubation buccale maternelle
• Maturité (œufs fécondés) : 3 à 6 mois mais 3 mois si conditions stressantes.
• Température optimale : 25 à 29°C
• Ponte toute l’année si température > 20°C
• Nombre d’oeufs : 750 à 6000 oeufs / an, 1,7 à 2,5 oeufs /g
• Eclosion : 3 à 5 jours
• Vaillance frai : 8 à 10 jours
2 - Monosexage de tilapia
C’est la production d’alevins de tilapia de même sexe.
2.1 - Pourquoi le monosexage chez le tilapia ?
Le monosexage de tilapia est nécessaire :
17 MAEP: « La production d’alevins monosexes mâles de tilapia »
- 38 -
• Pour éviter la reproduction excessive du tilapia parce que c’est un poisson
prolifique. Ainsi, il n’y a plus de problème de surpopulation dans les lieux
d’élevage.
• Pour avoir une bonne stabilité physiologique du cheptel car l’énergie
dépensée pour la reproduction sera affectée à la production de chair.
2.2 - Spécificités de l’élevage de tilapia monosexé18
Le tilapia monosexé est l’espèce la plus vulgarisée actuellement à
Madagascar grâce aux avantages qu’il présente :
• Adaptation à toutes formes connues d’élevage, du plus extensif au plus
intensif ;
• Capacité d’adaptation à certains milieux marginaux (salinité, température,
turbidité),
• Reproduction naturelle et élevage aisé,
• Reproduction spontanée toute l’année,
• Croissance rapide et régime alimentaire large,
• Une espèce rustique, facile à manipuler,
• Une bonne chair appréciée,
• Gros œufs, gros alevins,
• Possibilité de contrôle de sexe.
2.3 -Les techniques de monosexage
Nous avons choisi d’élever le tilapia monosexé mâle car chez
l’Oreochromis niloticus, il est préférable de n’éle ver que les mâles grâce à
leur croissance rapide par rapport aux femelles. Un individu mâle croît près
du double d’un individu femelle .
Les femelles grossissent moins du fait qu’elles incubent et peuvent donc se
nourrir difficilement pendant l’incubation buccale.
Mais pour obtenir ces populations monosexés mâles, on peut choisir entre
ces trois (3) techniques pour le triage des individus mâles et femelles 18 MAEP: « La production d’alevins monosexe mâles de tilapia »
- 39 -
• Le sexage manuel :
Consiste à séparer les individus selon leur sexe manuellement après
l’observation de la papille urogénitale (la femelle possède deux (2) ouvertures pour
le passage de l’urine et des œufs tandis que le mâle ne possède qu’une ouverture
pour le passage à la fois de l’urine et de laitance). Cette technique est appliquée à
partir du stade fingerling.
Inconvénient : taux de succès peu élevé car il y a toujours de femelles à
proportion assez élevée par rapport aux mâles étant de 80% après le sexage ; en
plus cette technique demande de temps, du travail et de l’expérience.
• La voie génétique :
Elle consiste à utiliser des hybrides monosexés.
Cette technique repose sur l’hybridation d’un mâle ZZ et d’une femelle XX.
Le croisement entre deux espèces conduit théoriquement à une population
monosexé mâle ZX.
Inconvénient : on ne produit pas des spécimens de race pure, mais des
hybrides.
Cette technique exige des infrastructures complètes et sophistiquées.
• L’inversion hormonale :
Masculiniser une population d’alevins en incorporant des stéroïdes de
synthèse dans l’alimentation.
C’est ce dernier que nous appliquerons c’est-à-dire la technique par
inversion hormonale du fait qu’elle est facile à réaliser, avec une efficacité élevée à
98% de mâles.
- 40 -
SECTION 2 : LES ELEMENTS DE LA PISCICULTURE 19
Pour faire une pisciculture, il est primordial de connaître tout ce qui
conditionne les possibilités piscicoles c’est-à-dire la nature de l’eau, la nature du
sol. En plus, il y a des normes qu’il faut suivre.
1 - L’eau
1.1 - Le volume
L’eau est parmi les éléments de base de la pisciculture qui fait partie de
l’aquaculture. Chaque étang a besoin d’une certaine quantité d’eau pour
fonctionner. Ce besoin en eau dépend tout d’abord du volume du bassin où les
poissons sont déversés.
C’est-à-dire la quantité d’eau voulue pour le remplir. Par la suite, la quantité
nécessaire totale est égale à ce volume d’eau de l’étang auquel il faut ajouter les
pertes par infiltration et par évaporation toutes les deux (2) sont calculées pour
toutes périodes d’élevage.
1.2 - La qualité physique de l’eau
La qualité physique de l’eau est assimilée à une transparence. La mesure
de cette qualité est appelée la turbidité dont l’appréciation s’effectue à l’aide d’un
disque de Secchi. Ce dernier est un disque de diamètre 30 cm dont la moitié est
colorée en blanc et l’autre moitié est peinte avec d’autres couleurs, prolongé par
un bâton gradué. Le disque est immergé dans l’eau et la valeur de la turbidité
correspond à la profondeur à partir de laquelle il disparaît. Toutefois, il faut faire la
différence entre la turbidité terrigène et la turbidité biologique. La première est
nocive car les matières minérales en suspension nuisent au développement du
plancton (ensemble des organismes aquatiques microscopiques) et obstruent les
pores des œufs ainsi que les branchies du poisson. C’est la turbidité biologique qui
est la bienvenue en aquaculture. L’eau de culture doit toujours être de couleur
verdâtre, annonçant l’abondance de plancton végétal, qui constitue la base de la
19 « Manuel du développement de la pisciculture à Madagascar »
- 41 -
chaîne alimentaire dans le milieu aquatique. Cependant, si l’eau est eutrophie (trop
verte), le cheptel risquerait d’asphyxie à l’aube et si elle est trop claire, les animaux
manquent de nourritures. Une bonne eau d’élevage a un Secchi compris entre 25
et 40cm. Néanmoins l’eau qui entre dans le bassin devrait impérativement être
limpide.
La fertilisation consiste à apporter des engrais dans le sol et dans l’eau afin
de stimuler la prolifération du phytoplancton (plancton végétal) qui sera à son tour
consommé par le zooplancton (plancton animal), servant de proie aux
zooplanctonophages tels que les cichlides. Les zooplanctonophages seront
dévorés par les prédateurs de niveau supérieur dits ichtyophages ou carnassiers
comme le fibata, le black bass ou les anguilles. Ces derniers constituent
également la nourriture préférée des plus gros animaux qu’eux et ainsi de suite (cf
figure ci-après).
Avec la turbidité, l’oxygène dissout, la température et la salinité forment les
paramètres physiques de l’eau. Les valeurs de ceux-ci doivent coïncider avec les
exigences de chaque espèce. Pour l’espèce Oreochromis sp, voici les optima :
• Turbidité = Secchi compris entre 25 et 40cm ;
• O2 dissous = 6mg/l, en remarquant que les petits en exigent beaucoup plus
que les adultes ;
• Température = entre 30 et 35°C ;
• Salinité = eau douce si bien que certains tolèrent l’eau saumâtre et même
salée.
- 42 -
Figure 3 : Chaîne trophique dans le milieu aquatique
Source : Manuel du développement de la pisciculture à Madagascar
1.3 - La qualité chimique
La qualité chimique de l’eau dépend de la nature du terrain sur lequel elle
coule ou sur lequel elle se trouve. On peut apprécier la qualité d’une eau par son
pH. Les eaux qui ont un pH entre 6,5 et 8,5 sont plus favorables. Cette qualité
chimique d’eau dépend aussi des gaz dissout qu’elle contient, le plus important est
l’oxygène, qui est indispensable à la respiration des poissons qui se fait par les
branchies.
Prédateur de 1er ordre (Exemple : poisson zooplanctonophage)
Prédateur de second niveau (Exemple : poissons ichtyophages)
Prédateur de nième ordre Engrais (organique – minéral) Source d’éléments minéraux
Phytoplancton ou producteur primaire Zooplancton
- 43 -
2- Le sol
Le sol intervient de plusieurs manières en pisciculture, principalement par
ses caractéristiques chimiques.
La composition chimique d’un sol influence la qualité de l’eau qui ruisselle
sur ce sol. Des échanges chimiques vont se produire entre l’eau et le sol en ce qui
concerne les éléments solubles et les gaz contenus dans le sol.
pH : Le sol ayant un pH entre 5,4 et 9,5 conviennent, mais le pH entre 6,5 et 8,5
est optimal.
Le pH des couches de sols que formeront plus tard les digues et le fond de
l’étang aura une grande influence sur leur productivité.
Peuvent être considérés comme propres à la construction d’étang en terre,
les sites dont le sol peut assurer :
• Une bonne rétention d’eau
• Une bonne fertilité
3- Choix du site
Avant de commencer une ferme piscicole propice à l’élevage de poissons, il
faut identifier un site.
Le choix d’un bon site est primordial en pisciculture, il conditionne la réussite
de l’exploitation. De ce choix dépendra non seulement la réussite mais aussi les
coûts d’aménagement, la dimension de l’exploitation et les facilités d’entretien.
Les meilleurs sites pour la construction d’un étang devraient remplir les
conditions suivantes :
• Sur un sol imperméable qui retient bien l’eau,
• Sur un terrain légèrement en pente de 2 à 8 % pour des raisons de
construction, de coût et de dimension,
• A mi-pente, pour pouvoir vidanger facilement l’étang et éviter les risques
d’inondation,
• Sur des parcelles bien ensoleillées, la lumière et la chaleur distribuées par
le soleil sont les premières sources d’énergie pour la production, pour
l’étang et pour les poissons.
- 44 -
• Sur un sol non atteint par l’inondation.
4- Méthodologie de production des alevins (ou schém a de
l’exploitation)
La production artificielle, de mode semi-intensive d’alevins de tilapia
Oreochromis niloticus imite le mode de reproduction de cette espèce en milieu
naturelle.
4.1 - Reproduction naturelle de l’espèce
En effet, les mâles, de couleur rouge vive par rapport aux femelles, se
réunissent sur un substrat meuble de faible profondeur. Chacun d’eux défend un
territoire et aménage un nid caractéristique de l’espèce où il tentera d’attirer et de
retenir une femelle mature.
Après une parade nuptiale, parfois rude, la femelle dépose un lot d’ovules.
Excité par la phéromone émise avec les œufs, le mâle les féconde immédiatement
en éjectant sa laitance. Ensuite, la femelle aspire les œufs dans sa bouche pour
les incuber tout en assurant une circulation d’eau continue selon le sens museau-
opercule pour une bonne oxygénation des ovules. Le mâle cherche d’autre femelle
pour faire le même processus et ainsi de suite (il s’agit donc d’une polygynie et
d’une polyandrie).
Pendant l’incubation, les mères jeûnent. Les œufs s’éclosent après 3 à 5
jours d’incubation selon les conditions du milieu, principalement la température.
Même après l’éclosion, la femelle fait sortir les larves de sa bouche mais elle veille
toujours sur son frai si bien qu’à une moindre alerte, elle aspire ses petits dans sa
bouche. Les jeunes larves feront la même démarche à leur tour après 6 mois,
période normale de maturation sexuelle. Cependant, pour que ce cycle d’œufs en
œufs ait lieu, il faut des conditions environnementales propices telles que la
température supérieure à 16°C essentiellement.
Dans le milieu naturel, les larves se nourrissent de plancton. Le taux de
survie est très faible car les paramètres ne sont pas contrôlés et les spécimens
font face à de nombreux prédateurs.
- 45 -
4.2 - La reproduction artificielle de l’alevin de tilapia, une imitation du
naturel
La production d’alevins de tilapia Oreochromis se comporte plusieurs étapes :
• La mise en pose : elle consiste à mettre les géniteurs mâles et femelles
dans le bac de ponte (figure ci-après) rempli d’eau non fertilisée jusqu’à 60
cm et présentant des planches disposées en T tous les 1m le long de son
périmètre. La densité est de 5-7 géniteurs/m2 avec une sex-ratio de 1/3,
c’est-à-dire 1 mâle pour 3 femelles. Ensuite, il faut une circulation d’eau
continue dans le bac de ponte le plus souvent en dur.
Cliché 2 : Bacs de ponte
Source : Auteur
• La récolte des œufs de la bouche des femelles : cette étape se fait tous les
10 à 15 jours. Les activités consistent à évacuer l’eau jusqu’à une
profondeur de 25 cm et à repérer les femelles montrant les opercules
largement ouverts qui ont probablement des œufs ou des embryons. Ces
derniers seront récupérés dans des récipients en plastiques et regroupés
selon le stade. Après, ils sont débarrassés des débris divers et seront
incubés.
- 46 -
Cliché 3 : Récolte des œufs de la bouche du poisson femelle
Source : Auteur
• L’incubation et l’éclosion : cette opération s’effectue dans un bâtiment clos.
Les œufs et/ou les embryons déjà regroupés selon le stade et exceptés
d’impuretés sont transvasés dans les jougs ayant la forme d’une grande
bouteille renversée : 7.000 œufs/L d’eau. Le frai est maintenu en
mouvement et en suspension grâce à un courant d’eau très limpide
ascendant. Les œufs éclosent après 3 à 5 jours selon la température. Les
larves se laissent entraînées par le courant, elles seront récupérées dans
un récipient.
Cliché 4 : Jougs de 6 litres
Source : Auteur
• Traitement des larves : Après l’éclosion, les larves ne se nourrissent pas
encore ; elles dépendent de leurs réserves vitellines qui s’épuisent après 10
- 47 -
jours de l’éclosion et à partir duquel elles commencent à s’alimenter. Selon
la loi de la génétique, la moitié des individus est mâle et l’autre moitié
femelle. Pour pratiquer le monosexage mâle, de l’hormone masculinisant
est incorporé dans l’alimentation des larves du 10ème au 40ème jour après
l’éclosion en utilisant de l’alcool 96% ; dose : 50-60mg d’hormone de
synthèse/kg d’aliment. Néanmoins, les expériences ont montré que le
traitement reste le plus déterminant pendant les 20 premiers jours de
traitement.
Types d’hormones les plus souvent choisies :
• La 17a méthyltestostérone (17a MT) qui est le plus couramment utilisé mais
dont l’impact environnemental est mal connu,
• La 11b hydroxyandrosténedione (11b OHA4), dérivé de l’androsténedione,
qui semble spécifique pour les stades précoces de l’ontogenèse testiculaire
et dont l’impact environnemental est limité.
Les larves sont nourries avec des provendes 6 fois/jour dans les bacs de
traitement et cette fréquence diminue au fil du temps, soit jusqu’à 2 fois/jour vers la
fin du traitement hormonal.
Après avoir subi un traitement dans le bac de traitement de larve dans le
bâtiment, les larves seront transférées dans des happas déployés dans les bassins
de pré grossissement (ou bassins d’alevinage) et le traitement avec les stéroïdes
continue pour remplir la durée de 30j de traitement. Après le traitement, les alevins
sont laissés en liberté dans l’étang d’alevinage où ils se nourrissent de provende et
de plancton.
Le pré-grossissement proprement dit : c’est le fait d’élever le cheptel
jusqu’au stade alevin, voire jusqu’à fingerling. On le pratique dans des étangs
d’alevinage en terre préalablement amendés et fertilisés -fertilisation de base-.
L’eau de l’étang est maintenue verte (25cm<Secchi<40cm) en ajoutant
- 48 -
régulièrement de fumiers organiques et minéraux - fertilisation d’entretien- jusqu’à
la récolte des alevins. Les animaux bénéficient également, en plus des aliments de
base que sont les planctons, des aliments complémentaires, les provendes
alevins.
Cliché 5 : Etangs d’alevinage
Source : Auteur
Récolte des alevins : normalement, elle peut se faire 45 jours après la
ponte. La récolte doit commencer à l’aube et se termine au plus tard à 7h de matin
en cas de temps ensoleillé. Il suffit d’ouvrir la moine ou la vanne de vidange et de
récupérer les poissons en aval avec des épuisettes et des seaux. Ils seront mis en
happas dans les bacs de stabulation avec une eau circulante pour attendre leur
cession, pas de nourritures. Pour des transports de longue durée, la circulation
dure au moins 48h.
Cliché 6 : Un happa d’alevinage
Source : Auteur
Cessions des alevins : pour la vente, les alevins sont comptés à la main ou
en recourant au poids moyen en cas de vente en grande importante. Le cheptel
- 49 -
est transporté avec des récipients dont l’eau est changée et agitée fréquemment,
avec des plastiques gonflé d’oxygène ou avec des bacs munis de bulleurs.
Cliché 7: Comptage des alevins avant transport
Source : Auteur
Figure 4 : Les grandes étapes de la production d’alevins de tilapia
Source : auteur
Le Check list des interventions dans la production d’alevins de tilapia en
général est le suivant :
Incubation et éclosion
Cession des alevins
Mise en pose des géniteurs
Traitement des larves (inversion sexuelle)
Collecte des œufs de la bouche de la femelle
Pré grossissement
- 50 -
Par convention, J0 est le jour de la ponte de la femelle. Cela permet de
connaître en permanence l’âge des larves et des alevins au cours du cycle ;
chaque jour étant identifié sur le cahier de suivi par la lettre J suivi d’un indice.
• J-15 : Mise en pose des géniteurs
• J-2 : Préparation des aliments
• J-1 : Préparation et remplissage des circuits
• J0 : Ponte, supposée être au même moment de la récolte des œufs et de
l’incubation
• J 5 : Eclosion
• J 10 : Résorption de la réserve vitteline
• J 11 : Première alimentation
• J 36 : Mise sous eau, étangs de pré-grossissement
• J 39 : Fin traitement, tris et pesés, comptage et transfert dans les unités de
pré grossissement
• J 60 : Fin du pré-grossissement, tri et pesé, comptage et vente aux
éleveurs.
• Le tilapia Oreochromis niloticus est le genre de poisson que nous offrions
sur le marché.
Le monosexage de ce genre de poisson est utile, en n’élevant que l’individu
mâle.
Le mâle grossit plus vite que la femelle.
Nous appliquerions la technique de monosexage « inversion hormonale ».
Pour pratiquer une pisciculture, la connaissance de la nature de l’eau, du sol
est utile en respectant les normes.
- 51 -
Chapitre VI : Calculs techniques L’objectif est de produire 1.000.000 alevins de tilapia monosexé mâle
destinés aux clients de la région. Il faut rappeler que les conditions climatiques de
cette région permettent de produire des alevins pendant toute l’année.
Techniquement et pratiquement, ci-dessous les données de base
nécessaires aux différents calculs interdépendants tels que le calcul du nombre de
géniteurs, le dimensionnement des infrastructures, la quantification de quelques
matériels et intrants, etc.
SECTION 1: BASE DE CALCUL
- Unité de production : 1.000.000 alevins cessibles
- Poids individuels femelle : 120g
- Performance de la femelle : 7.000 œufs/kg/an
- Taux de ponte : 40%
- Taux d’éclosion : 95%
- Taux de survie du stade larves jusqu’au stade alevi n cessible :
50%
- Fréquence de la récolte d’œufs : tous les 15 jours
- Densité de géniteurs pendant la mise en pose : 5/m²
- Sex-ratio : 1/3, c’est-à-dire un mâle pour trois fe melles
- Densité de pré-grossissement : 14.000 larves/are
- Durée de pré-grossissement : 60 jours
SECTION 2 : PROCEDURES DES CALCULS
1- Calcul des nombres de géniteurs et des jougs
Sachant que les femelles pondent tous les 15j, il existe alors 24 séries de
pontes par an. Cependant, mieux vaut opter pour 20 séries car les 4 séries
restantes seront consacrées à l’entretien des bassins (assec, vide sanitaire, …) et
permettrons aux géniteurs de se reposer.
Donc, il faut 1.000.000/20 = 50.000 alevins/15 jours
Nombre de larves correspondant si taux de survie, du stade larve à stade
alevin est de 50% : (50.000 x 100)/50 = 100.000 larves/15j
- 52 -
Nombre d’œufs correspondant sachant que le taux d’éclosion est de 95%
(100.000 x 100)/95 = 105.263 œufs
Nombre de géniteurs femelles nécessaires étant donnée la performance de
7.000 œufs/kg
(105.263 x 1)/7.000 = 15kg de femelles
Si la biomasse est de 15kg, il faut calculer le nombre de femelles équivalent
sachant le poids individuel = 120g
15.000g/120g = 125 femelles
En intégrant le taux de ponte de 40%, le nombre de femelles à acheter
atteint : (125 x 100)/40 = 312 femelles
Pour marge de prudence, car il se peut qu’il y ait des accidents (mortalité), il
faut prévoir 315 femelles.
Nombre de mâles correspondant si sex-ratio = 1/3
315/3 = 105 mâles ; pour marge, soit le total de 110
Ainsi, le nombre total de géniteurs se chiffre à 425 dont 320 femelles et 110
mâles
Calcul du nombre de jougs de 6 L, si 7.000 larves ou frai/litre
Par joug : 7.000 x 6 = 42.000 œufs ou larves
Nombre de jougs = 105 263/42.000 = 2,5 jougs de 6 L. Cependant, il faut disposer
de 5 jougs pour être sûr parce que, souvent, les stades des œufs et des larves
sont différents alors qu’il faut les regrouper par stade lors de l’incubation.
- 53 -
2-Dimensionnement des infrastructures
2 .1 Bassins de ponte
Etant donné la mise en charge de 5 géniteurs/m2, la surface de bassins de
ponte sera de : 425/5 = 85 m2
Caractéristiques du bassin de ponte
• Surface : 2m x 8m ;
• Profondeur moyenne : 1m (profondeur d’eau = 60cm et revanche =
40cm) ;
• En béton armé avec dispositif d’alimentation et de gestion du niveau
d’eau en tuyau ;
• Pente assiette: très faible ;
Dimensionnement des bassins de ponte
• 85/16 = 5,31 bassins, soit 6 bassins de ponte de 16m2
• Mais, par expérience, mieux vaut diviser 1 bassin de ponte de 16m2 en 2
bassins de 8m2 (soit 2m x 4m)
• Nombre total de bassins = 7 dont 5 de 16m2 et 2 de 8m2
; surface totale =
96m2.
• Etang de pré-grossissement ou étang d’alevinage
Pour estimer sa surface, il faut opter pour une mise en charge de 14.000
larves/are dans le but d’obtenir une récolte d’au moins 6.000 alevins de 3cm par
are après 6 à 8 semaines d’élevage.
Surface pour une série de ponte = 100.000 larves/14.000 = 7,14, soit 8 ares.
Cependant, si la durée de pré-grossissement est de 60j et la fréquence de ponte
de 15j, il faut multiplier les 8 ares par 4, ce qui donne 32 ares.
Pour des raisons d’ordre pratique, il est préférable de gérer des bassins
d’alevinage de petite surface, idéal 1 are ou 2 ares, maximum 5 ares. Ce qui est
contraire au cas de grossissement où les gros bassins sont les bienvenus.
Alors, le nombre de bassins de pré-grossissement est de 16 de 2 ares
chacun.
- 54 -
2.2 Etang d’alevinage
Caractéristiques de l’étang d’alevinage
• Surface : 200 m2 (20m x10 m) ;
• Profondeur en amont : 1m 10 (80 cm d’eau et 30 cm de revanche) ;
• Profondeur en aval : 1m 50 (1,20 m d’eau et 30 cm de revanche) ;
• Etang naturel, c’est-à-dire en terre ;
• Dispositif d’alimentation d’eau : tuyau ;
• Dispositif de gestion du niveau d’eau : Moine ;
• Pente de l’assiette : 2% ;
• En cas de mévente et pour le regroupement des géniteurs lors de l’entretien
des bassins, il faut prévoir 3 bassins de 3ares, soit une surface totale de 9
ares. Les caractéristiques de ces trois étangs de grossissement sont
identiques à celles des étangs d’alevinage.
2.3 Bacs de stabulation
Caractéristiques
• Surface : 3m x 1,20m = 3,6m2 ;
• En brique avec enduit épais ;
• Dispositif d’alimentation d’eau : tuyau ;
• Dispositif de gestion de niveau d’eau : type moine ;
• Profondeur totale : 1,5m ;
• Pente assiette : Très faible ;
• Nombre : 4 bacs de stabulation ;
• Surface totale : 3,6m2 x 4 = 14,4m2 ;
• Bac de traitement de larves ;
En écloserie, l’eau de source doit être limpide, excepté de particules en
suspension. C’est que les œufs présentent de petites ouvertures appelées
micropyles permettant l’échange gazeux avec l’extérieur et aussi la pénétration de
la lumière. Ces micropyles peuvent être obstrués par les fines matières en
- 55 -
suspension, ce qui provoque l’arrêt de la formation des organes ou organogenèse.
En outre, l’eau ne doit pas apporter à la ferme des organismes indésirables.
2.4 Le compartiments
Pour le traitement d’eau, le système horizontal comportant 5 compartiments
sera placé à l’entrée de la ferme : décanteur puis 4 derniers compartiments remplis
de matières de granulométrie décroissantes en suivant le sens de l’écoulement de
l’eau.
Caractéristiques
• Surface : 4m x 1,20m = 4.8 m2 ;
• Hauteur : 1,20m ;
• En brique avec enduit épais ;
• Nombre : 1 ;
2.5 Bâtiment pour bureau et laboratoire
Il est en dur avec une surface interne de 8m x 6m = 48m2 ; répartie en 3
chambres dont 2 petites de 10m2 respectivement pour le magasin et le bureau et
une grande salle de 28m² pour le laboratoire.
2.6 Maison du gardien
Construite près de l’entrée, elle est également en dur avec une chambre de
3m x3m = 9m2.
Dimensionnement de la station privée
En faisant le total de toutes les surfaces de ces infrastructures, on aura :
Si = 96 + 3200 + 900 + 14,4 + 4,8 + 48 + 9 = 4.272,2m2 (ou 42,72 ares)
Etant donné que toutes les mesures ci-dessus sont des mesures à l’intérieur
des infrastructures et que pour les étangs, les digues doivent être larges pour une
bonne étanchéité, il faut disposer d’un terrain de 1 ha.
- 56 -
3- Amendement
L’amendement consiste à corriger les paramètres physico-chimiques du sol,
le Ph essentiellement avec l’utilisation de produits particuliers. En général, le sol
malagasy est acide bien que le versant ouest de l’île soit légèrement basique à
cause des roches sédimentaires qui y dominent ; le versant Est étant acide dû aux
roches cristallines.
L’amendement ne concerne que les étangs de pré-grossissement et les
étangs reliquats.
Le produit utilisé est la dolomie car non seulement il ajuste le pH à l’optimal
mais il apporte aussi du calcium et du magnésium indispensables au
développement des organismes du sol et de l’eau utiles à l’élevage. A défaut de ce
produit, la chaux agricole le remplacera avec les doses réduites de moitié par
rapport à la dolomie.
Dose d’amendement :
• Dose de fond, lors de la première année = 10 kg/are, soit 10 x 42 = 420 kg ;
• Dose d’entretien, tous les ans 5 kg/are, soit 5 x 42 = 210kg.
4- Fertilisation
La fertilisation consiste à développer les aliments de base de tout organisme
aquatique, le plancton dont le bloom doit coïncider à la première prise d’aliment
naturel des post-larves. Ce dernier se décompose en 2 grands groupes :
• Le phytoplancton et le zooplancton. La fertilisation constitue la clé de
réussite de l’élevage, la production d’alevins plus particulièrement.
• Fumure organique. Elle constituera l’essentiel de la fertilisation car le coût
des engrais minéraux est élevé, la disponibilité du fumier à proximité du site
est assez bonne et la fumure organique fonctionne en partie comme un
aliment direct. Son action lente mais durable sera quand même combler par
la fumure minérale, à action rapide mais passagère.
La dose de fond (fertilisation de base) sera épandue lors de la mise à sec
des étangs, avant le labour. La dose varie avec la fertilité du sol et avec la qualité
du fumier.
- 57 -
• Traitements proposés : fumier tout venant sauf crottes de porcs
• Fertilisation de base : 10-20kg/are par an, soit 20 kg/are x 42 ares =
840kg/an
• Fertilisation d’entretien : 2-3kg/are/semaine en purin (avec compostère pour
les 3 bassins de grossissement), soit 2,5 kg/are x 44 semaines x 42 ares=
4.620kg/are
• Besoins annuels en fumier = 5.460kg.
4.1Fumure minérale
Tableau 13 : Dose de référence pour la fertilisation minérale des étangs
d’alevinage
Natur e du sol Dose maximale
Terrain sableux 0.4kgN/are
0.1 – 0.2 kg de P2O5/are
Terrain argileux 0.2 – 0.4 kg N/are
0.05 – 0.1 kg de P2O5/are
Source : LACROIX E : « Pisciculture en zone tropicale », 2004, 225 pages
• Pour dose de fond 0,4 kg de N/are et 0,1kg de P2O5/are et les engrais sont
le NPK 11/22/16 et l’urée 46%, toujours disponibles sur le marché. Après
calcul, il faut près de : 0,5 Kg de NPK 11/22/16/are, c’est-à-dire 0,11 kg de
P2O5/are et 0,05 kg N/are ; Besoin = 0,5kg/are x 42 ares = 21kg
• 0,75 Kg d’urée à 46%, c’est-à-dire 0,35kg N/are ; Besoin 0,75kg/are x 42 =
31,5 kg
• Pour la fertilisation d’entretien : 0,125 kg de NPK 11/22/16/are et 0,19 kg
d’urée/are au septième jour après la ponte, ensuite même dose toutes les
semaines jusqu’à la cession. Ainsi pendant un pré grossissement de 60j, il
devrait y avoir 7 applications. Besoin annuel NPK = 0,125 kg/are x 41 ares x
7 applications x 5 pré grossissements = 179,37 kg ;
- 58 -
• Besoin annuel en urée = 0,19kg/are x 41 ares x 7 applications x 5 cycles =
272,65 kg
4.2 Total des besoins en engrais par an :
• NPK 11/22/16 = 21,5kg + 140kg = 161,5 kg
• Urée 46% = 32,25kg + 213kg = 245,25 kg
5- Alimentation artificielle
5.1 Alimentation des géniteurs
Poids individuel femelle = 120g, le ratio quotidien correspondant sera de 3%
de ce poids. Ce ratio ne change plus jusqu’au renouvellement de géniteurs après 3
ans. En plus, il est supposé que la croissance des géniteurs restera faible à cause
de la reproduction intense.
Biomasse des géniteurs : 120g x 425géniteurs = 51.000 g
Ration journalière en provende géniteurs = (51.000 x 3)/100 = 1,53kg/j ; par
an : 1,53 x 365 = 558 kg, en 2 distributions à heures fixes, à 9h et à 15h et en lieux
fixes.
5.2 Alimentation des larves
Densité de larves en début de cycle : 14.000/are
Densité d’alevins en fin de cycle : 7.000/are
Poids moyen de l’alevin en fin de cycle : 2,5 g.
La quantité à distribuer tous les jours :
• 0 à 10ème jours : 0
• 11ème au 20ème jour: 0,5kg/are, soit pour la totalité des étangs d’alevinage 0,5
x 32 = 17 kg
• 21 au 35ème jour d’alevinage (poids moyen = 1g, taux de survie = 70% et
ration/j = 6% de la biomasse).
Estimation de la biomasse : [(14.000 x 70)/100] x 1g = 9.800 g
Ration journalière : (9.800g x 5)/100 = 588g, à arrondir à 600 g/j/are ; et pour la
totalité des bassins : 0,6 kg x 32 ares = 19kg/jour.
- 59 -
• 36ème au 45ème jour (poids moyen = 1,5g, taux de survie = 60% et ration =
5% de la biomasse).
Ration journalière : (12.600g x 5)/100 = 630g/j/are ; et pour la totalité des bassins :
0,63kg x 32 ares = 20kg/jour.
• 46 au 60ème jour : (poids moyen = 2,2g, taux de survie = 55% et ration = 5%
de la biomasse)
Ration journalière : (16.940 x 5)/100 = 847g, à arrondir à 850g/j/are ; et pour la
totalité des bassins : 0,85kg x 32ares = 27,2kg/jour. Cette quantité est divisée en
2, la moitié distribuée à 9h et l’autre moitié à 15h, le long des berges.
Par cycle de pré-grossissement : (17 x 10j = 170kg) + (19 x 15j = 285kg) +
(20 x10j = 200kg) + (27 x 15j = 405kg). Ce qui fait que le besoin en alimentation
par cycle de pré-grossissement de 60j s’évalue à 1.060kg ou 1,06 tonne. Dans une
année, quantité de provende alevin : 1,06t x 5 cycles de pré-grossissement est de
5,300T ; 1 cycle restant pour l’entretien et pour le repos des géniteurs
6- Traitement hormonal
La dose proposée par la Comité technique nationale pour la promotion de
l’élevage de tilapia mono sexé mâle est de 60mg/kg d’aliment. Le traitement avec
les stéroïdes dure 30j. Alors, la quantité de provende à traiter par pré-
grossissement se chiffre à : 170kg + 285kg +200kg+ (0,65kg x 32ares x 5j =
104kg) = 759kg.
Nombre de doses nécessaires = 759 ; équivalent à 60mg x 759 = 45,540g
de stéroïdes.
Nous élèverons 425 géniteurs, 20 séries de ponte par an pour les femelles.
Infrastructures :
• 7 bassins de pontes dont 5 de 16 m² et 2 de 8 m²,
• 16 bassins de pré-grossissement de 2 ares,
• 3 autres bassins de 3 ares pour le grossissement en cas de mévente
• 4 bacs de stabulation de 3,6 m²
• 1 bac de traitement d’eau de 4,8 m²
- 60 -
• 1 bâtiment en dur avec une surface de 48 m²
• 1 maison en dur pour le gardien avec une surface de 9 m²
- 61 -
Chapitre VII : Etude organisationnelle
L’étude organisationnelle est l’ensemble des méthodes permettant d’étudier
les ressources existantes dans l’entreprise qui pourront être comparées à celles
des concurrents. Le potentiel de ressources détermine la compétitivité de
l’entreprise. Destinée à la prise de décisions engageant le long terme, l’analyse
organisationnelle doit également s’interroger sur le potentiel d’évolution des
ressources.
Elle joue un rôle très important à la réalisation du projet. Elle conditionne la
réussite de l’exploitation et l’adaptation de l’organisation au projet.
Nous allons voir l’organisation des ressources humaines et le
chronogramme d’activités.
SECTION 1 : ORGANISATION ADMINISTRATIVE
1- Organisation juridique
La procédure de création d’une société dépend de son statut juridique. Les
points essentiels sont les suivants :
• Dépôt de statut au Tribunal de Commerce,
• Immatriculation au registre de commerce au Tribunal de Commerce,
• Déclaration d’existence fiscale aux services fiscaux,
• Immatriculation statistique à l’INSTAT (Institut National de la
Statistique),
• Publicité d’annonce légale de la constitution de la société dans un journal
quotidien,
• Déclaration d’existence au bureau des sociétés,
• Formalité de prévoyance sociale à la CNaPS (Centre National de la
• Prévoyance Sociale),
• Formalité de médecine d’entreprise du SMIA Service Médicale Inter
entreprise d’Antsirabe ;
- 62 -
• Inscription à une association dont les membres pratiquent des activités
piscicoles.
2- Organisation des ressources humaines
Les ressources humaines sont reconnues parmi les plus importantes dans
la gestion de l’entreprise, définie comme étant une communauté d’hommes et de
femmes.
Effectivement, sans les moyens humains, l’entreprise n’a pas sa raison
d’être. Ils sont le cerveau de l’entreprise pour concevoir et élaborer les objectifs et
la stratégie. Ils ont aussi la charge de la réalisation des opérations relatives aux
idées directrices à exploiter.
2 .1 L’organigramme
• Définition
«L’organigramme C’est la présentation schématique de l’organisation d’un
système, d’un projet, d’une société … en faisant apparaître les relations entre ses
éléments, entre autres la hiérarchie des responsabilités et des liaisons de contrôle
interne. »20
On définit le rang que telle personne occupe, ce que celle-ci fait, de qui elle
dépend et comment sont établies les liens de subordination dans l’entreprise.
• Organigramme envisagé
L’organigramme sera simple car il n’y a que quelques employés dont le
gérant, les ouvriers spécialisés et le gardien.
20 Cours Organisation 2ème année
- 63 -
Figure 5: Organigramme de l’entreprise
2.2 Attributions du personnel
Décrivons les principales fonctions, la mission et le profil du personnel, ils
sont au nombre de cinq (5) :
Le Gérant
Le gérant propriétaire ou chef d’entreprise est le porteur du projet lui-même.
Attributions :
• Assurer la gestion et le bon fonctionnement de l’entreprise ;
• Diriger l’ensemble du personnel et la réunion des cadres ;
• Assurer l’administration c’est-à-dire l’enregistrement comptable de toutes
les opérations effectuées : le budget et les états financiers prévisionnels,
la comptabilité et la trésorerie de l’entreprise.
• S’occuper de la gestion commerciale.
Profil :
Ce poste sera attribué à un homme ou une femme :
• Agé(e) de 30 à 40 ans,
• Diplômé (e) d’études supérieures en Gestion ou Economie,
niveau Bac + 4,
• Ayant au moins 5 années d’expériences dans un poste équivalent,
• Ayant la capacité de négociation,
• Capable d’élaborer et de mettre à jour le tableau de bord,
• Maîtrisant parfaitement l’outil informatique (logiciels de gestion, Internet),
• Capable de s’exprimer en Français et/ou l’Anglais,
• Ayant une bonne présentation physique.
Gérant
Gardien Ouvriers spécialisés
Source : Auteur
- 64 -
Les ouvriers
Les ouvriers spécialisés sont aux nombres de trois (3) dont une (1) femme
et deux (2) hommes: ils sont responsables de la gestion technique de la ferme et
chargés de l’élevage proprement dit.
Attributions :
• Achat des matières premières,
• Responsables de la production,
• Contrôle journalier du tilapia (alimentation, aspect physiologique…)
• Livraison des marchandises chez les clients
Profil :
• Ayant le diplôme de maîtrise en sciences naturelles ou équivalent;
• Maîtrise de la langue française et/ou anglaise.
• Ayant un permis de conduire, catégorie C.
Le Gardien :
Attributions :
• Assurer la sécurité du lieu d’exploitation jour et nuit.
• Surveiller en permanence l’entreprise
• Nettoyer le bureau et le domaine de l’entreprise.
Profil :
� Un homme âgé de 25 ans à 35 ans
• Titulaire, au moins, du diplôme de BEPC,
• En bonne santé,
• Pratiquant un art martial,
• Parlant couramment le français,
• Aptitude à travailler la nuit.
- 65 -
Tableau 14 : Salaire mensuel du personnel (en Ar)
Postes Effectif Salaire mensuel Montant
Gérant 1 500 000 500 000
Ouvriers spécialisés 3 250 000 750 000
Gardien 1 150 000 150 000
Total 5 1 400 000
Source : Auteur
Le tableau suivant nous montre le montant des charges du personnel
mensuel.
Tableau 15 : Charges du personnel
Postes Salaire CNaPS 13% SMIA 5% Charge patronale
Gérant 500 000 65 000 25 000 590 000
Ouvriers
spécialisés
750 000 97 500 37 500 885 000
Gardien 150 000 19 500 7 500 177 000
Total 1 400 000 182 000 70 000 1 652 000
Source : Auteur
SECTION 2 : CHRONOGRAMME
La réalisation d’un nouveau projet nécessite un ordonnancement afin de
bien harmoniser selon un calendrier bien défini l’exécution d’un ensemble
d’opérations. Le calendrier de réalisation de notre projet se résume comme suit.
- 66 -
Tableau 16 Calendrier de réalisation du projet
Source : Auteur
CONCLUSION PARTIELLE
Cette partie nous ont permis de présenter en chiffres notre projet. Nous
avons 1essayé d’entrer dans les détails de manière à être rigoureux et, par ce fait
même, à diminuer les imprévus inhérents à telle entreprise. En un mot, ces chiffres
nous rassurent beaucoup. Le nombre du personnel de la future entreprise est au
nombre de cinq (5) dont un (1) gérant, trois (3) ouvriers spécialisés et un (1)
gardien.
La période prévue pour la mise en place de notre activité est de douze (12)
mois. Avec une capacité de production estimée à 1000 000 alevins, l’entité compte
employer 5 personnes en totalité pour mener à bien son activité. Pour assurer la
bonne marche de l’exploitation, une étude organisationnelle bien approfondie a été
réalisée. La période prévue pour sa mise en place s’étend sur une durée de douze
(12) mois et la première vente se tiendra au 12ème mois après le début des travaux
d’évaluation du projet.
Troisième partie :
ETUDE FINANCIERE
L’aspect financier du projet donne et démontre sa rentabilité. Etre gestionnaire c’est savoir prévoir, organiser, diriger et contrôler. Nous avons déjà étudié le marché, élaboré l’organisation; maintenant, voyons l’étude financière de notre projet. Cette partie traitera l’étude financière, l’analyse des états financiers prévisionnels, l’évaluation des impacts et des risques du projet.
- 67 -
Chapitre VIII : Etude financière du projet Cette dernière partie est consacrée aux analyses de la faisabilité sur le plan
financier, de la rentabilité et des impacts de ce projet suivant les différents critères
et outils d’évaluation du projet.
L’étude financière comporte la description monétaire de la valeur du projet
et la rentabilité de l’investissement. C’est en effet la démonstration de l’efficacité de
l’investissement. Trois (3) points seront développés dans cette partie :
• Les détails de l’investissement ;
• Les états financiers prévisionnels ;
• Les impacts et les risques.
Le choix de l’investissement est une décision importante pour assurer la
rémunération du capital investi et le développement sain de l’unité à créer. Il doit
prendre en compte l’importance de la somme investie et son plan d’utilisation.
Dans ce chapitre, on traitera :
• Le coût de l’investissement
• Le plan de financement
• Les comptes de gestion prévisionnelle
SECTION 1 : LE COUT DE L’INVESTISSEMENT
Le coût de l’investissement est composé essentiellement par la valeur des
biens qui devront être en possession de l’unité afin de pouvoir démarrer l’activité.
Ces biens sont formés par l’ensemble des avoirs inscrits dans le bilan de
l’entreprise et dont l’utilisation est destinée à une durée plus d’un an. Ce sont les
éléments regroupés dans la rubrique « actif courant ». Par définition, l’actif courant
c’est l’ensemble des avoirs :
• « Qui sont destinés à être utilisés d’une manière continuelle pour les
besoins des activités de l’unité tels les immobilisations corporelles et
incorporelles;
- 68 -
• Ou qui sont détenus à des fins de placement à long terme ou que l’unité n’a
pas l’intention ou n’a pas la possibilité de réaliser dans les douze mois
suivant la date de clôture de son exercice. »21
Cette section nous permettra donc de décrire la valeur des immobilisations
incorporelles et corporels nécessaires pour la réalisation du projet. Et comme il est
important, voire indispensable pour la vie de l’entreprise, de connaître le coût
d’usure et/ou d’utilisation de ces immobilisations, nous traiterons également dans
cette section le plan d’amortissement.
1- Les immobilisations incorporelles
L’immobilisation incorporelle est un « actif non monétaire, identifiable et
sans substance physique, détenue par une entité pour la production, la fourniture
de bien ou de service, la location ou utilisation à des fins administratives»22. Dans
notre cas, nous n’irons pas prendre en compte cette immobilisation incorporelle.
2- Les immobilisations corporelles
On parle des immobilisations corporelles pour désigner l’actif ayant une
substance physique tangible ; « Détenu par l’unité pour la production, la fourniture
de bien ou de service, la location ou utilisation à des fin administratives ; qu’elle
s’attend à utiliser sur plus d’un exercice. »23.
Dans notre cas, l’immobilisation corporelle est constituée par le terrain, la
construction, les matériels de transport, l’agencement et installation, les matériels
et mobiliers de bureau ainsi que les matériels informatiques.
2.1 Le Terrain, la construction, l’agencement et installation
Compte tenu du prix du terrain sur place, le terrain nécessaire pour
l’implantation de notre projet est évalué à Ar 5 000 000.
21 Cours Comptabilité I, 2006 22 Cours Comptabilité I, 2006 23 Cours Comptabilité I, 2006
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Tableau 17 : Coût de construction
Rubriques Nombre Prix unitaire Ar Montant Ar
Basins de pré grossissement 1 4 280 000 4 280 000
Basins de ponte 1 3 350 000 3 350 000
Basins de stabulation 1 625 000 625 000
Bâtiments labo + équipements 1 9 355 000 9 355 000
Réseau hydraulique 1 675 000 675 000
Maison de gardien 1 1 500 000 1 500 000
Bacs de traitements de larves 4 53 750 215 000
TOTAL 20 000 000
Source : Auteur
Après l’évaluation le coût total de construction s’élève à Ar 20 000 000
2.2 Matériels de transport
Pour faciliter le transport des biens (matières premières, produits finis et
autres) nous avons envisagé d’acquérir une voiture 504 bâché d’une valeur d’Ar
3 500 000.
2.3 Matériels et outillages
Tableau 18 : Matériels et outillages
Rubriques Nombre Prix unitaire Montant (Ar)
Jougs et accessoire 1 675 000 675 000
Senne (15m x1.5 ; 8mm de maille) 1 395 000 395 000
Epuisette (65 cm x 35cm) 3 26 667 80 000
Hapas (2mx1mx1.5m ; 3mm) 18 48 612 875 000
Verrerie 1 75 000 75 000
Balance de précision d=1g 1 85 000 85 000
Disque de Secchi 1 35 000 35 000
Appareil multifonction 1 1 150 000 1 150 000
Bac de transport 2 80 000 160 000
Double décamètre 1 30 000 30 000
Corde nylon 9mm (bobine de 50m) 3 30 000 90 000
Brouette 5 90 000 450 000
Bêche pèle dame 1 75 000 75 000
Seaux cuvette gobelet 1 75 000 75 000
Total 4 250 000
Source : Auteur
- 70 -
Après les différentes calculs, la valeur totale des matériels et outillages
s’élève à Ar 4 250 000.
2.4 Matériels et mobiliers de bureau
Tableau n: Coût des matériels et mobiliers de bureau
Rubriques Nombre Prix Unitaire Montant (Ar)
Table de bureau 2 25 000 50 000
Chaises 5 10 000 50 000
Armoire 1 130 000 130 000
Etagère 1 130 000 130 000
Horloge 1 10 000 10 000
Agrafeuse 1 10 000 10 000
Machine à calculer 2 15 000 30 000
Tampon et accessoire 1 15 000 15 000
TOTAL 425 000
Source : Auteur
Le montant Ar 425 000 est le prix total des matériels et mobiliers de bureau.
Cela est obtenu par une enquête auprès des librairies et fabricants.
2.5 Matériels informatiques et de communication
Tableau 20 : Coût des matériels informatiques et de communication
Rubriques Nombre Prix Unitaire Montant (Ar)
Micro ordinateur et accessoires 1 2 000 000 2 000 000
Téléphone cellulaire 2 150 000 300 000
TOTAL 2 300 000
Source : Auteur
Les matériels informatiques et de communications sont évalués à Ar
2 300 000. Ces matériels sont très utiles pour le bon fonctionnement du travail
d’enregistrement, pour la facilité et la rapidité de la tâche.
- 71 -
Tableau 21 : Tableau de récapitulation des biens
RUBRIQUES VALEUR D’ORIGINE (en Ar)
Terrain 5 000 000
Construction 20 000 000
Matériel de transport 3 500 000
Matériels et outillage 4 250 000
Matériels et mobiliers de bureau 425 000
Matériel informatique et de communication 2 300 000
TOTAL 35 475 000
Source : Auteur
3. Les tableaux d’amortissement des biens
Par définition, l’amortissement est la « réparation systématique du
montant amortissable d’un actif sur sa durée d’utilité estimée selon un plan
d’amortissement et en tenant compte de la valeur résiduelle probable de l’actif à
l’issue de cette durée ».24 C’est la perte de valeur que subissent certains éléments
d’actif au cours du temps à cause de :
• La détérioration due à l’usage, liée aux conditions d’utilisation
• L’obsolescence due aux changements technologiques.
Pour le bien amortissable, la formule suivante permet de calculer la
valeur de l’amortissement constante :
Le tableau ci-après nous montre la valeur d’amortissement de nos biens dans 5
ans.
24 Cours de comptabilité, 2006
Annuité d’amortissement = valeur d’origine x taux x durée de vie
- 72 -
Tableau 22 : Tableau d’amortissement pour les 5 premières années (en Ar) IMMOBILISATION VO N T 1 2 3 4 5
Construction
Basins de pré
grossissement
4 280 000 10 10 428 000 428 000 428 000 428 000 428 000
Basins de ponte 3 350 000 10 10 335 000 335 000 335 000 335 000 335 000
Basins de stabulation 625 000 10 10 62 500 62 500 62 500 62 500 62 500
Bâtiments labo +
équipements
9 355 000 5 20 1 871 000 1 871 000 1 871 000 1 871 000 1 871 000
Réseau hydraulique 675 000 10 10 67 500 67 500 67 500 67 500 67 500
Maison de gardien 1 500 000 10 10 150 000 150 000 150 000 150 000 150 000
Bacs de traitements
de larves
215 000 5 20 43 000 43 000 43 000 43 000 43 000
TOTAL 20 000 000 2 957 000 2 957 000 2 957 000 2 957 000 2 957 000
Matériel de transport 3 500 000 5 20 700 000 700 000 700 000 700 000 700 000
Matériel et outillage
Jougs et accessoire 675 000 10 10 67 500 67 500 67 500 67 500 67 500
Senne (15m x1.5 ;
8mm de maille)
395 000 5 20 79 000 79 000 79 000 79 000 79 000
Epuisette (65 cm x
35cm)
80 000 5 20 16 000 16 000 16 000 16 000 16 000
Hapas (2mx1mx1.5m ;
3mm)
875 000 5 20 175 000 175 000 175 000 175 000 175 000
Verrerie 75 000 10 10 7 500 7 500 7 500 7 500 7 500
Balance de précision
d=1g
85 000 10 10 8 500 8 500 8 500 8 500 8 500
Disque de Secchi 35 000 10 10 3 500 3 500 3 500 3 500 3 500
Appareil multifonction 1 150 000 10 10 115 000 115 000 115 000 115 000 115 000
Bac de transport 160 000 10 10 16 000 16 000 16 000 16 000 16 000
Double décamètre 30 000 10 10 3 000 3 000 3 000 3 000 3 000
Corde nylon 9mm
(bobine de 50m)
90 000 5 20 18 000 18 000 18 000 18 000 18 000
Brouette 450 000 5 20 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000
Bêche-pèle-dame 75 000 5 20 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000
Seaux-cuvette-gobelet 75 000 5 20 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000
Total 4 250 000 629 000 629 000 629 000 629 000 629 000
MMB 425 000 5 20 85 000 85 000 85 000 85 000 85 000
Matériel informatique
Ordinateur +
accessoire
2 000 000 5 20 400 000 400 000 400 000 400 000 400 000
Téléphone 300 000 5 20 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000
Total 2 300 000 460 000 460 000 460 000 460 000 460 000
Source : Auteur
- 73 -
Tableau 23 : Tableau récapitulatif des amortissements (en Ar)
IMMOBILISATION VO 1 2 3 4 5
Construction 20 000 000 2 957 000 2 957 000 2 957 000 2 957 000 2 957 000
Matériel de transport 3 500 000 700 000 700 000 700 000 700 000 700 000
Matériel et outillage 4 250 000 629 000 629 000 629 000 629 000 629 000
MMB 425 000 85 000 85 000 85 000 85 000 85 000
Matériel informatique et
de communication
2 300 000 460 000 460 000 460 000 460 000 460 000
Total général 30 475 000 4 831 000 4 831 000 4 831 000 4 831 000 4 831 000
Source : Auteur
SECTION 2 : LE PLAN DE FINANCEMENT
La réalisation effective d’un projet nécessite une source de financement
sûre. La recherche de financement est, en effet, indispensable pour appuyer
l’investissement et le fonctionnement du projet. Dans cette section, nous allons
déterminer le fonds de roulement initial, les ressources et les emplois de ces
ressources. Pour en terminer, nous allons dresser le tableau de remboursement
des dettes afin de savoir le temps nécessaire pour rembourser les sommes
empruntées.
1- Les ressources de financement
Les ressources de financement sont constituées par un apport du porteur du
projet et un financement de l’extérieur. L’apport du promoteur représente 30% du
fonds et les 70% du financement seront de l’emprunt.
2- Les Fonds de Roulement Initial (FRI)
Le FRI est le fonds nécessaire pour le démarrage de l’activité au moment où
le projet n’a pas encore de recette. Pour déterminer sa valeur, nous avons pris les
charges dans les deux (2) premiers mois.
- 74 -
Tableau 24 : Le fonds de roulement initial(en Ar)
Désignation Montant
Achats 215 000
Autres approvisionnements 2 200 000
Achats non stockés 1 425 500
Autres charges externes 1 912 560
Impôts et taxes 92 325
Frais du personnel 1 525 680
Total 7 371 065
Source : Auteur
Le fonds de roulement initial nécessaire pour démarrer notre activité est
évalué à Ar 7 371 065
3. Les ressources et les emplois
Tableau 25 : Les ressources et les emplois (en Ar)
Ressources Montant Emplois Montant
Capital (30%) 12 853 819,50 Investissement 35 475 000
Emprunt (70%) 29 992 245,50 FRI 7 371 065
Total 42 846 065,00 total 42 846 065
Source : Auteur
Pour combler la somme nécessaire au démarrage de l’exploitation nous
devons emprunter Ar 29 992 245,50 qui représente le 70% du coût total du
projet
4. Les remboursements de dettes
Le tableau 26 : Remboursement de dettes (en Ar)
Désignation 1 2 3 4 5
Capital 29 992 245,50 23 993 796,4 17 995 347,3 11 996 898,2 5 998 449,1
Amortissement 5 998 449,1 5998449,1 5 998 449,1 5 998 449,1 5 998 449,1
Frais financier (20%) 5 998 449,1 4798759,28 3 599 069,46 23 99 379,64 1 199 689,82
Restant dû 23 993 796,4 17995347,3 11 996 898,2 5 998 449,1 0
Source : Auteur
- 75 -
SECTION 3 : LES COMPTES DE GESTION PREVISIONNELS
1 - Les comptes de charges
Selon le PCG 2005, les charges représentent la diminution des avantages
économiques au cours de la période sous forme de consommation, de sortie, de
diminution d’actif ou de survenance de passif. Elles sont formées par les achats
consommés, les services extérieurs, les impôts et taxes, les charges du personnel,
les autres charges des activités ordinaires, les charges financières, les dotations
aux amortissements et enfin les impôts sur les bénéfices des sociétés. Le tableau
suivant montre les prévisions des charges au cours des cinq (5) premières années
d’exploitation de notre unité.
- 76 -
Tableau 27 : Tableau des charges (en Ar)
RUBRIQUE
ANNEE 1 2 3 4 5
Matières premières (géniteurs mâle et femelle) Quantité 425 0 0 425 0 Prix unitaire 3 050 0 0 3 050 Total partiel 1 296 250 0 0 1 296 250 0
Autres approvisionnements Fumiers organiques (en T) 280 500 280 500 280 500 280 500 280 500 Fumiers minéraux NPK 11/22/16 (en kg)
140 275 140 275 140 275 140 275 140 275
Urées 46% (en kg) 176 200 176 200 176 200 176 200 176 200 Dolomie (en kg) 147 500 73 750 73 750 73 750 73 750 Provende alevins (en kg) 410 500 205 250 205 250 205 250 205 250 Stéroïdes (dose de 60 mg) 11 237 000 11 237 000 11 237 000 11 237 000 11 237 000 Provende géniteurs (en kg) 516 120 516 120 516 120 516 120 516 120 Total partiel 12 908 095 12 629 095 12 629 095 12 629 095 12 629 095
Achats non stockés Lubrifiant 52 000 52 000 52 000 52 000 52 000 Fourniture de bureau 265 000 265 000 265 000 265 000 265 000 Consommable informatique 375 000 375 000 375 000 375 000 375 000 Carburant 8 230 000 8 230 000 8 230 000 8 230 000 8 230 000 Total partiel 8 922 000 8 922 000 8 922 000 8 922 000 8 922 000
Charges externes Publicité 4 500 000 4 500 000 4 500 000 4 500 000 4 500 000 Poste et télécommunication 1 952 500 1 952 500 1 952 500 1 952 500 1 952 500 Entretien et réparation 2 576 230 2 576 230 2 576 230 2 576 230 2 576 230 Total partiel 9 028 730 9 028 730 9 028 730 9 028 730 9 028 730 Impôts et taxes 605 000 625 000 642 000 652 500 675 000
Charge du personnel Rémunération du personnel 16 800 000 16 800 000 16 800 000 16 800 000 16 800 000 CNaPS 13% 2 184 000 2 184 000 2 184 000 2 184 000 2 184 000 SMIA 5% 840 000 840 000 840 000 840 000 840 000 Total partiel 19 824 000 19 824 000 19 824 000 19 824 000 19 824 000 Charges financières 5 998 449.1 4 798 759.28 3 599 069.46 2 399 379.64 1 199 689.82 Dotations aux amortissements
4 831 000 4 831 000 4 831 000 4 831 000 4 831 000
TOTAL GENERAL 63 413 524.1 60 658 584,28 59 475 894,46 59 582 954,64 57 109 514,82 Source : Auteur
- 77 -
2. Les comptes de produits
Par définition, « les produits sont des accroissements d’avantage
économique au cours de l’exercice sous forme d’entrée ou d’accroissement des
passifs »25. L’évolution du produit durant les cinq (5) premiers exercices est
donnée dans le tableau ci après.
Tableau 28 : Les produits
RUBRIQUES ANNEE 1 2 3 4 5
Produits Alevins tilapia mâles Quantité 720 000 800 500 910 000 1 000 000 1 000 000 Prix unitaire 100 100 100 135 135 TOTAL 72 000 000 80 050 000 91 000 000 135 000 000 135 000 000
Source : Auteur Nous ne produisions que des alevins tilapia mâle, seule sa vente qui
constitue nos ressources. Nous avons posé l’objectif d’atteindre une production de
1 000 000 alevins dès la quatrième année.
Après avoir vu les comptes de charges et produits, passons maintenant aux
analyses financières et prévisionnelles.
25Cours comptabilité, 2006.
- 78 -
Chapitre IX : Analyse des Etats financiers
prévisionnels Conformément aux normes établies dans le Plan Comptable Général 2005,
en matière de l’organisation de l’information financière, toute entité produisant des
biens ou des services marchands ou non, doit établir annuellement ses états
financiers. Les états financiers qui doivent être établis sont, au moins : les comptes
de résultat, les bilans, les tableaux de flux de trésorerie. Dans ce chapitre, nous
allons dresser et analyser les documents comptables prévisionnels de notre unité.
SECTION 1 : LES COMPTES DE RESULTAT PREVISIONNEL
Le compte de résultat est un état récapitulatif des charges et des produits
réalisés par l’entité au cours de la période considérée. Le résultat net est obtenu
par la différence entre les produits et les charges.
Les informations minimales à présenter de façon distincte au compte de résultat
sont les suivantes :
• Les produits des activités ordinaires,
• Les charges des activités ordinaires,
• Le résultat opérationnel,
• Les produits financiers et les charges financières,
• La charge d’impôt sur le résultat,
• Le résultat des activités ordinaires,
• Les résultats extraordinaires,
• Le résultat net de l’exercice,
Il existe deux (2) modèles de présentation du compte de résultat :
• Le compte de résultat par nature,
• Le compte de résultat par fonction.
Nous allons choisir le modèle de présentation du compte de résultat par
nature.
- 79 -
Tableau 29 : Compte de résultat par nature (unité monétaire Ariary) DESIGNATION ANNEE 1 2 3 4 5 Chiffres d’affaires 72 000 000 80 050 000 91 000 000 135 000 000 135 000 000 PRODUCTION 72 000 000 80 050 000 91 000 000 135 000 000 135 000 000
Achats 1 296 250 0 0 1 296 250 0 Autres approvisionnements 12 908 095 12 629 095 12 629 095 12 629 095 12 629 095 Achats non stockés 8 922 000 8 922 000 8 922 000 8 922 000 8 922 000 Autres charges externes 9 028 730 9 028 730 9 028 730 9 028 730 9 028 730 CONSOMMATIONS DE L’EXERCICE
32 155 075 30 579 825 30 579 825 31 876 075 30 579 825
VALEUR AJOUTEE 39 844 925 49 470 175 60 420 175 103 123 925 104 420 175
Charges de personnel 19 824 000 19 824 000 19 824 000 19 824 000 19 824 000 Impôts et taxes 605 000 625 000 642 000 652 500 675 000 EXEDENT BRUT D’EXPLOITATION
19 415 925 29 021 175 39 954 175 82 647425 83 921 175
Dotations aux amortissements & provisions
4 831 000 4 831 000 4 831 000 4 831 000 4 831 000
RESULTAT OPERATIONNEL
14 584 925 24 190 175 35 123 175 77 816 425 79 090 175
Produits financiers 0 0 0 0 0 Charges financières 5 998 449.1 4 798 759.28 3 599 069.46 2 399 379.64 1 199 689.82 RESULTAT FINANCIER 5 998 449.1 4 798 759.28 3 599 069.46 2 399 379.64 1 199 689.82 RESULTAT AVANT IMPOT
8 586 476 19 391 416 31 524 106 75 417 045.36 77 890 486
Impôts exigibles sur résultats (23%)
1 974 889,48 4 460 025,68 7 250 544,38 17 345 920,35 17 914 811,78
Total des produits des activités ordinaires
72 000 000 80 050 000 91 000 000 135 000 000 135 000 000
Total des charges des activités ordinaires
65 388 413.58 65 118 609.96 66 726 438.84 77 928 874.99 75 024 326.6
RESULTAT NET DES ACTIVITES ORDINAIRES
6 611 586.42 14 931 390.04 24 273 561.16 57 071 125.01 59 975 673.4
Produits extraordinaires 0 0 0 0 0 Charges extraordinaires 0 0 0 0 0 RESULTAT EXTRAORDINAIRES
0 0 0 0 0
RESLTAT NET DE L’EXERCICE
6 611 586.42 14 931 390.04 24 273 561.16 57 071 125.01 59 975 673.4
Source : Auteur
Nous avons donc là un résultat positif dès la première année et cela
s’améliore d’année en année.
- 80 -
SECTION 2 : LES BILANS PREVISIONNELS
Le bilan peut être défini comme « l’état récapitulatif des actifs, des passifs et
des capitaux propres de l’entité à la date de clôture des comptes »26. Le bilan
comprend deux (2) parties qui sont « l’actif » et « les capitaux propres et passifs ».
L’actif est considéré comme la ressource contrôlée par une entité du fait
d’événements passés et dont elle attend des avantages économiques futurs. Il est
divisé en actifs non courants et en actifs courants. Les premiers sont des éléments
destinés à l’utilisation continuelle pour les besoins de l’entité. Contrairement aux
actifs non courants, les actifs courants sont des avoirs de l’entité et détenus pour
une courte durée (moins d’un an).
Les capitaux propres et passifs s’expliquent comme suit. Les capitaux
propres sont les intérêts résiduels des participants aux capitaux de l’entité dans les
actifs après déduction des passifs (externes). Alors que les passifs sont des
obligations actuelles de l’entité résultant d’événements passés et dont l’extinction
devrait se traduire pour l’entité par une sortie de ressources représentatives
d’avantages économiques. Les passifs sont divisés en passifs non courants et
passifs courants. Ces derniers sont des éléments que l’entité s’attend à éteindre
dans le cadre du cycle d’exploitation normal, ou dont le règlement doit intervenir
dans les douze (12) mois suivant la date de clôture de l’exercice. Au contraire, les
passifs non courants comprennent tous les éléments de passifs qui ne constituent
pas des passifs courants.
1 - Le bilan d’ouverture
L’établissement du bilan d’ouverture est primordial afin de connaître la
situation de départ de l’entité avant l’exploitation effective. A l’ouverture, le bilan de
notre future entreprise se présente comme suit :
26 Cours comptabilité, 2009
- 81 -
Tableau 30 : Bilan d’ouverture (U.M : Ar) ACTIFS MONTANT CAPITAUX
PROPRES ET PASSIFS
MONTANT
Actifs non courants Capitaux propres Immobilisations incorporelles
0 Capital 12 853 819.5
Immobilisations corporelles
0 Total capitaux propres
12 853 819.5
Terrains 5 000 000 Constructions 20 000 000 Matériel de transport 3 500 000 Matériel et outillage 4 250 000 Matériel et Mobilier de bureau
425 000 Passifs non courants
Matériel informatique et communication
2 300 000 Emprunts et dettes financières
29 992 245.50
Total actifs non courants
35 475 000 Total passifs non courants
29 992 245.50
Actifs courants Passifs courants Fonds de roulement initial
7 371 065 Dettes à court terme 0
Total actif courant 7 371 065 Total passifs courants
0
TOTAL GENERAL
42 846 065 TOTAL GENERAL
42 846 065
Source : Auteur
Après avoir vu le bilan d’ouverture, nous allons déterminer les bilans au
cours des cinq (5) premières années afin de voir l’évolution de la situation du
patrimoine de l’entité
- 82 -
Tableau 31 : Bilan au cours de cinq ans (U.M : Ar)
ACTIF ANNEE 1 2 3 4 5
Immobilisations brutes
42 846 065 42 846 065 42 846 065 42 846 065 42 846 065
Amortissements cumulé
4 831 000 9 662 000 14 493 000 19 324 000 24 155 000
Immobilisations nettes
38 015 065 33 184 065 28 353 065 23 522 065 18 691 065
Stocks 0 0 0 0 0 Créances 0 0 0 0 0 Disponible 5 444 137.32 19 208 078.26 42 314 190.32 98 217 866.23 157 026 090.5 TOTAL ACTIFS
42 428 825.2 52 392 143.26 70 667 255.32 121 739 931.2 175 717 155.5
PASSIFS Capital 12 853 819.5 12 853 819.5 12 853 819.5 12 853 819.5 12 853 819.5 Report à nouveau 6 611 586.42 21 542 976,46 45 816 537,62 102 887
662,63 Résultats 6 611 586.42 14 931 390.04 24 273 561.16 57 071 125.01 59 975 673.4 Dette a long terme
23 993 796.4 17 995 347.3 11 996 898.2 5 998 449.1 0
Dette à court terme
0 0 0 0 0
TOTAL PASSIFS
43 459 202.32 52 392 143.26 70 667 255.32 121 739 931.2 175 717 155.5
Source : Auteur
2. Les flux de trésorerie
Les buts des présentations du flux de trésorerie sont d’apporter aux
utilisateurs des états financiers un fondement d’évaluation de la capacité de l’unité
à générer de la trésorerie. Il permet également de recueillir les informations sur
l’utilisation de ces trésoreries. Le PCG 2005 prévoit deux (2) méthodes pour la
présentation du flux de trésorerie. Nous allons voir en premier lieu la méthode
directe et ensuite la méthode indirecte.
- 83 -
2.1 Flux de trésorerie par la méthode directe
Tableau 32 : Tableau des flux de trésorerie par la méthode directe (U.M : Ar)
LIBELLES 1 2 3 4 5 Flux de trésorerie liés aux AO Encaissement reçu s des clients 72 000 000 80 050 000 91 000 000 135 000 000 135 000 000 Sommes versées aux fournisseurs et au personnel
52 584 075 51 028 825 51 045 825 52 352 575 51 078 825
• Achats 1 296 250 0 0 1 296 250 0
• Personnel 19 824 000 19 824 000 19 824 000 19 824 000 19 824 000
• Achats non stockés 8 922 000 8 922 000 8 922 000 8 922 000 8 922 000
• Autres charges 9 028 730 9 028 730 9 028 730 9 028 730 9 028 730
• Autres
approvisionnements
12 908 095 12 629 095 12 629 095 12 629 095 12 629 095
• Impôts divers 605 000 625 000 642 000 652 500 675 000 Intérêts et autres frais financiers payés
5 998 449.1 4 798 759.28 3 599 069.46 2 399 379.64 1 199 689.82
Impôts sur les résultats payés 1 974 889,48 4 460 025,68 7 250 544,38 17 345 920,35 17 914 811,78 Flux de trésorerie net provenant des Activités Opérationnelles
11 442 586,42 19 762 390,04 29 104 561,16 62 902 125,01 64 806 673,4
Flux de trésorerie liés aux AI Décaissements sur acquisition d’immobilisations
42 846 065
0 0 0 0
Flux de trésorerie net provenant des Activités d’Investissements
42 846 065
0 0 0 0
Flux de trésorerie liés aux AF Encaissement suite à l’émission d’actions
12 853 819.50 0 0 0 0
Encaissements provenant d’emprunts
29 992245.5 0 0 0 0
Remboursements d’emprunts ou d’autres dettes assimilés
5 998 449.1 5 998 449.1 5 998 449.1 5 998 449.1 5 998 449.1
Flux de trésorerie net provenant des Activités de Financement
36 847 615.9 5 998 449.1 5 998 449.1 5 998 449.1 5 998 449.1
Variation de trésorerie de la période
5 444 137,32 13 763 940,94 23 106 112,06 56 903 675,91 58 808 224,3
Trésorerie et équivalents de trésorerie à l’ouverture de l’exercice
0 5 444 137,32 19 208 078,26 58 280 062,62 115 183 738,53
Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture de l’exercice
5 444 137,32 19 208 078,26 58 280 062,62 115 183 738,53 173 991 962,83
Variation de trésorerie de la période
5 444 137,32 13 763 940,94 23 106 112,06 56 903 675,91 58 808 224,3
Source : Auteur
- 84 -
2.2 Flux de trésorerie par la méthode indirecte
Tableau 33 : Tableau des flux de trésorerie par méthode indirecte (U.M : Ar)
LIBELLES 1 2 3 4 5 Flux de trésorerie liés à l’activité Résultat de l’exercice 6 611 586.42 14 931 390.04 24 273 561.16 57 071 125.01 59 975 673.4 Ajustement pour :
• Amortissements
et provisions
4 831 000
4 831 000
4 831 000
4 831 000
4 831 000
Flux de trésorerie générés par l’activité
11 442 586,42 19 762 390,04 29 104 561,16 62 902 125,01 64 806 673,4
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissements Décaissements sur acquisition d’immobilisations
42 846 065 0 0 0 0
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissements
42 846 065 0 0 0 0
Flux de trésorerie liés aux activités de financement Emission d’emprunt 29 992245.5 0 0 0 0 Encaissement suite à l’émission d’emprunt
12 853 819.50 0 0 0 0
Remboursements d’emprunt
5 998 449.1 5 998 449.1 5 998 449.1 5 998 449.1 5 998 449.1
Flux de trésorerie liés aux opérations de financement
36 847 615.9 5 998 449.1 5 998 449.1 5 998 449.1 5 998 449.1
Variat ion de trésorerie de la période
5 444 137,32 13 763 940,94 23 106 112,06 56 903 675,91 58 808 224,3
Trésorerie d’ouverture 0 5 444 137,32 19 208 078,26 58 280 062,62 115 183 738,53 Trésorerie de clôture 5 444 137,32 19 208 078,26 58 280 062,62 115 183 738,53 173 991 962,83 Variations de trésorerie 5 444 137,32 13 763 940,94 23 106 112,06 56 903 675,91 58 808 224,3
Source : Auteur
Dès la première année, on enregistre une trésorerie positive. Par la
méthode directe, nous avons présenté les principales rubriques d’entrée et de
sortie de trésorerie brutes afin de dégager un flux de trésorerie net. La deuxième
méthode consiste à ajuster le résultat net de l’exercice en tenant compte :
• Des effets de transactions sans influence sur la trésorerie comme
amortissements,
- 85 -
• Et d’autres variations possibles sur les comptes clients, stocks, fournisseurs,
ainsi que des décalages ou des régularisations d’impôt et des flux de
trésorerie liés aux activités d’investissement ou de financement.
Savoir l’évolution, les impacts et les risques que le projet génère est très
important. C’est pour cela qu’on va voir ses différentes étapes après les multiples
analyses.
- 86 -
Chapitre X : Evaluation, analyse des impacts
et des risques du projet
Pour tout projet, les travaux d’évaluation sont indispensables pour
permettre d’étudier sa meilleure orientation. Les travaux d’évaluation constituent
même une activité intégrée dans le processus d’exécution du projet. Dans ce
chapitre, nous allons évaluer notre projet selon les outils et les critères
d’évaluation. Ainsi que les évaluations économiques du projet. L’étude des impacts
sera consacrée sur l’aspect économique, social et environnemental.
SECTION 1 : EVALUATION FINANCIERE SELON LES OUTILS ET LES
CRITERES ADEQUATS AU PROJET.
1- Les outils d’évaluation du projet
Pour évaluer un projet, on retient les quatre (04) outils suivants :
• La valeur actuelle nette (VAN) ;
• L’indice de profitabilité (IP) ;
• Le taux de rentabilité interne (TRI) ;
• La durée de récupération des capitaux investis (DRCI).
Nous allons déterminer ces éléments un par un.
1.1 La valeur actuelle nette
• Définition et formule
Par définition, la VAN est la différence entre la somme des marges brutes
d’autofinancement et la somme des capitaux investis.
MBA : Marge Brute d’Autofinancement
t : taux d’actualisation
j : nombre d’années
C : Capitaux investis
- 87 -
• Calcul
Tableau 34 : Tableau de calcul de VAN (U.M : Ar)
LIBELLES ANNEE 1 2 3 4 5
Résultat net 6 611 586.42 14 931 390.04 24 273 561.16 57 071 125.01 59 975 673.4 Dotation aux amortissements
4 831 000
4 831 000
4 831 000
4 831 000
4 831 000
MBA 11 442 586,42 19 762 390,04 29 104 561,16 62 902 125,01 64 806 673,4 (1+ t)-j (taux 20%)
0.833 0.694 0.5784 0.482 0.402
MBA actualisée 9 531 674,48 13 715 098,68 16 822 436,35 33 692 824,25 26 052 282,71 MBA actualisée cumulé
9 531 674,48 23 246 773,17 40 069 209,52 73 762 033,77 99 814 316,48
Source : Auteur
VAN= 99 814 316,48 – 42 846 065
• Interprétation
L’interprétation de la VAN varie selon sa valeur comparée à 0. Elle peut être
supérieure, égale ou inférieure à zéro. Théoriquement, la signification de la VAN
s’annonce comme suit :
• Si la VAN est positive, la rentabilité est supérieure au taux exigé t ;
• Si la VAN est égale à 0, la rentabilité est égale au taux exigé t aussi ;
• Si la VAN est négative, la rentabilité est inférieure au taux exigé t.
Ici dans notre cas, nous avons une VAN égale à Ar 56 968 251,48 qui est
positive. Cela veut dire que la rentabilité est supérieure au taux exigé t. On peut
dire alors que, notre projet est rentable.
VAN : 56 968 251,48
- 88 -
1.2 L’indice de profitabilité (IP)
• Définition et formule
L’indice de profitabilité est le rapport entre les MBA actualisées et le
montant de l’investissement. Il mesure le profit par Ar 1 du capital investi. Pour un
projet jugé rentable, ce taux doit être supérieur à 1 et dans le cas contraire, il
constitue un critère de rejet du projet. Pour faire le choix entre deux projets par
exemple on ne retient que celui qui a un indice de profitabilité le plus élevé. La
formule suivante nous permet de déterminer cet indice.
Formule
• Calcul
Tableau 35 : Tableau de calcul de l’IP LIBELLES ANNEE
1 2 3 4 5 Résultat net 6 611 586.42 14 931 390.04 24 273 561.16 57 071 125.01 59 975 673.4
Dotation aux amortissements
4 831 000
4 831 000
4 831 000
4 831 000
4 831 000
MBA 11 442 586,42 19 762 390,04 29 104 561,16 62 902 125,01 64 806 673,4
(1+ i)-t (taux 20%)
0.833 0.694 0.5784 0.482 0.402
MBA actualisée 9 531 674,48 13 715 098,68 16 822 436,35 33 692 824,25 26 052 282,71 MBA actualisée cumulé
9 531 674,48 23 246 773,17 40 069 209,52 73 762 033,77 99 814 316,48
Capital investi 42 846 065 Source : Auteur
IP = 99 814 316,48/42 846 065
IP = 2.3%
- 89 -
• Interprétation
Pour pouvoir interpréter la valeur de l’IP, il faut le comparer à un (1). Dans la
pratique, l’IP peut être inférieur, égal ou supérieur à un (1). Théoriquement, on a
les significations pour chaque valeur de l’IP
• Si l’IP est supérieur à 1, la rentabilité est supérieure au taux exigé t
• Si l’IP est égal à 1, la rentabilité est égale au taux exigé t
• Si l’IP est inférieur à 1, la rentabilité est inférieure au taux exigé t
D’après notre calcul, nous avons trouvé un indice de profitabilité égale à 2.3 %.
Cela signifie que 1 Ariary investi génère 1.3 Ariary de profit.
Puisque ce taux (IP) est largement supérieur à 1, la rentabilité de notre
projet est supérieure au taux exigé T. Le projet est donc rentable.
1.3. Le taux de rentabilité interne (TRI)
• Définition et formule
Le TRI est un « taux d’actualisation qui donne une valeur nette actualisée
égale à 0 en un indice de profitabilité égale à 1 » Normalement, ce taux doit être
supérieur au taux d’intérêt moyen auquel le projet pourra être financé. Le TRI
constitue le taux d’intérêt maximum supportable pour le projet lorsqu’il est financé
par des ressources externes. Si le taux d’actualisation est supérieur au TRI, le
projet ne sera pas rentable. Par la formule suivante, nous pouvons calculer la
valeur du TRI :
A partir de cette formule, on peut déduire que la VAN est égal à 0 si la
somme de MBA au capital C et ce taux sera le TRI puisqu’à cette condition la VAN
est nulle.
- 90 -
• Calcul
Rappelons que, au taux d’actualisation égal à 20%, la somme de MBA est
d’Ar 99 814 316,48, ce qui est supérieure au capital C. Nous allons maintenant
prendre un taux 60%.
Tableau 36 : Calcul de la MBA au taux d’actualisation au taux de 60% UM : Ar
LIBELLES ANNEE 1 2 3 4 5
Résultat net 6 611 586.42 14 931 390.04 24 273 561.16 57 071 125.01 59 975 673.4
Dotation aux amortissements
4 831 000
4 831 000
4 831 000
4 831 000
4 831 000
MBA 11 442 586,42 19 762 390,04 29 104 561,16 62 902 125,01 64 806 673,4
(1+ i)-t (taux 60%)
0.625 0.391 0.244 0.153 0.10
MBA actualisée 7 151 616,51 7 727 094,51 7 101 512,92 9 624 025,13 6 480 667,34 MBA actualisée cumulé
7 151 616,51 14 878 711,02 21 980 223,94 31 604 249,07 38 084 916,41
Source : Auteur VAN = 38 084 916,41- 42 846 065
Pour un taux d’actualisation égal à 60%, nous avons trouvé une somme de
MBA qui est égal à Ar 38 084 916,41 qui est inférieure au capital C. A cette
condition, la VAN est négative. Le TRI est compris entre 20% et 60%.
Tableau 37 : Récapitulation de la VAN
Taux Somme de MBA
actualisée
VAN
20% 99 814 316,48 56 968 251,48
60% 38 084 916,41 - 4 761 148,59
Source : Auteur
Par la méthode d’interpolation linéaire nous avons :
TRI = 48.13%
(60-20)x( 99 814 316.48– 42 846 065) ( 99 814 316.48– 38 084 916.41)
TRI = 20+
VAN = - 4 761 148,59 Ar
- 91 -
• Interprétation
La signification de la valeur du TRI peut être interprétée comme suit :
• si le TRI est supérieur à t, la rentabilité du projet est supérieure au taux
exigé t ;
• Si le TRI est inférieur à t, la rentabilité du projet est inférieure au taux exigé
t ;
• Si le TRI est égal à t, la rentabilité du projet est égale au taux exigé t.
Le calcul que nous avons fait au dessus nous a révélé que notre TRI est
égal à 56.91%. Alors que le taux d’actualisation retenu est de 20%, qui est inférieur
à 56.91%.
Le TRI est donc supérieur au taux d’actualisation exigé. Avec la différence,
nous pouvons dégager une marge de sécurité de 31.91%. Ce TRI est aussi
largement supérieur au taux d’intérêt des banques primaires qui tourne autour de
25% actuellement. En se référant à la cette définition du TRI, le projet peut
rembourser ses emprunts même si le taux d’intérêt atteint 56.91%. Tout cela
justifie la rentabilité du présent projet.
1.4 Le Délai de Récupération des Capitaux Investis (DRCI)
• Définition
Par définition, le DRCI est la durée « au bout de laquelle le cumul de la
Marge Brute d’Autofinancement ou MBA est égale au montant total des capitaux
investis » ; c’est-à-dire le temps nécessaire pour que l’ensemble des capitaux
investis soit récupéré. Normalement, elle devrait se situer dans les quatre
premières années ; plus précisément avant cinq (5) ans.
TRI = 56.91%
- 92 -
• Calcul
La détermination de la DRCI se fait donc par le calcul et le cumul du cash-
flow actualisé d’année en année jusqu’à la date où cette somme atteint le montant
de l’investissement. Le tableau suivant nous montre l’évolution du cash-flow
actualisé dans les cinq ans.
Tableau 38 : Tableau de calcul de DRCI (en Ar)
LIBELLES ANNEE 1 2 3 4 5
Résultat net 6 611 586.42 14 931 390.04 24 273 561.16 57 071 125.01 59 975 673.4
Dotation aux amortissements
4 831 000
4 831 000
4 831 000
4 831 000
4 831 000
MBA 11 442 586,42 19 762 390,04 29 104 561,16 62 902 125,01 64 806 673,4
(1+ i)-t (taux 20%)
0.833 0.694 0.5784 0.482 0.402
MBA actualisée 9 531 674,48 13 715 098,68 16 822 436,35 33 692 824,25 26 052 282,71 MBA actualisée cumulé
9 531 674,48 23 246 773,17 40 069 209,52 73 762 033,77 99 814 316,48
Capital investi 42 846 065
Source : Auteur
• Interprétation
La DRCI nous donne l’idée sur le risque éventuel de l’investissement en
termes de remboursement des capitaux engagés. Si on compare deux projets, on
retient celui qui a une DRCI plus courte comme étant le moins risqué. Dans notre
cas, la DRCI est de 3 ans et 1 jour qui est encore inférieure à 5 ans. Cela signifie
que notre projet ne présente pas un risque sur le remboursement des capitaux
investis. Sa rentabilité et sa faisabilité sont encore justifiées.
DRCI - 3 = 4 - 3
42 846 065 – 40 069 209.52
73 762 033.77 – 40 069 209.52 3.08 =
DRCI = 3 ans et 1j
- 93 -
2- Les critères d’évaluation
Pour apprécier la faisabilité d’un projet, quatre (4) critères d’évaluation sont
retenus. Ce sont la pertinence, l’efficience, l’efficacité et la viabilité ou la durabilité.
2.1- La pertinence
Elle mesure la corrélation entre les objectifs du programme ou projet et les
objectifs et priorités du développement sur le plan global et sectoriel ou le bien
fondé de concept du programme par rapport aux besoins réels des groupes cibles.
2 .2 -L’efficience
Elle se réfère aux coûts et aux rythmes auxquels les interventions sont
transformées en résultats. L’efficience est mesurée par le rapport du coût et des
résultats obtenus c'est-à-dire le degré de performance de l’utilisation des
ressources pour la production des outputs. Si on atteint l’objectif avec un coût
minimum, le projet est efficient. Le nôtre est efficient parce qu’il nous permet
d’atteindre l’objectif à moindre coût.
2.3 - L’efficacité
Le projet efficace permet d’atteindre l’objectif fixé quelque soit le coût de sa
réalisation. L’indicateur de l’efficacité est obtenu par la comparaison des résultats
aux objectifs fixés (différence entre la prévision et la réalisation).
2.4 - La viabilité ou la durabilité
Elle vise à évaluer la capacité de l’action ou des résultats à se poursuivre de
façon autonome après le retrait de l’assistance extérieure. Il s’agira de la viabilité
organisationnelle, technique, économique et financière du projet. Notre projet va
être durable pour les deux raisons suivantes : la première est qu’au cours de la
phase de réalisation, nous allons mettre en place une stratégie de pérennisation
de notre exploitation. La seconde est que les conditions nécessaires pour la
continuité de l’activité comme l’abondance de la matière première, l’existence du
marché encore large, la possibilité de diversification des activités ainsi que la
rentabilité de l’investissement sont satisfaisantes.
- 94 -
SECTION 2 : EVALUATION ECONOMIQUE
1 - La Valeur Ajoutée (VA)
1.1 - Notion de la Valeur Ajoutée
La Valeur Ajoutée représente la richesse supplémentaire créée par
l’entreprise.
C’est « la différence entre la valeur de la production de l’exercice et la valeur
de la consommation intermédiaire.»27. En d’autres termes, il s’agit d’une valeur
supplémentaire qui a été obtenue par l’utilisation des ressources à la disposition de
l’entreprise.
Elle témoigne l’importance de l’unité dans le système économique et de son
habilité à utiliser les facteurs de production pour augmenter le volume total de la
richesse.
La formule suivante est retenue pour calculer la valeur ajoutée :
La consommation intermédiaire n’est que la valeur des « biens et /ou
service achetés et utilisées dans le processus de production »28. Cette rubrique
regroupe les matières premières, les combustibles, l’approvisionnement, les
services extérieurs, l’eau et l’électricité tout en excluant les biens d’équipement.
Elle se calcule par la formule qui suit
Projection de la valeur ajoutée 27 D BROUSSARD, C CENTIL, L MONTILLET : « Economie », édition Hachette, 1997 28 Idem 24
Valeur ajoutée = Production de l’exercice – consommations intermédiaires
Consommation intermédiaires = matières premières + fournitures consommables + emballages + matières et fournitures non stockées
- 95 -
La valeur ajoutée créée par notre unité, dans les cinq (5) premières années,
est résumée dans le tableau suivant. Ce tableau est tiré du compte de résultat
par nature.
Tableau 39 : Tableau récapitulatif de la valeur ajoutée Rubriques ANNEE
1 2 3 4 5 PRODUCTION de l’exercice
72 000 000 80 050 000 91 000 000 135 000 000 135 000 000
Consommations de l’exercice
32 155 075 30 579 825 30 579 825 31 876 075 30 579 825
VALEUR AJOUTEE
39 844 925 49 470 175 60 420 175 103 123 925 104 420 175
Source : Auteur
1.2 Ratio de performance économique
Les ratios qui suivent montrent l’efficacité du projet sur le plan économique.
A. Le rendement apparent de la main d’œuvre
R1= VA/effectif
B. La performance économique
R2 = Résultat net/VA X 100
Tableau 40 : Tableau des ratios
RUBRIQUES Année
1 2 3 4 5
R1 7 968 985 9 894 035 12 084 035 20 624 785 20 884 035
R2 16 30 40 55 57
Source : Auteur
D’après ce tableau, nous constatons que le premier ratio (rendement
apparent de la main d’œuvre) s’accroît de l’année 1 jusqu’à l’année 3 et reste
stable pendant les 2 dernières années. Le deuxième ratio s’accroît d’année en
année mais l’écart de l’année 4 à 5 est très étroit.
- 96 -
SECTION 3 : EVALUATION SOCIALE
1 - Création d’emplois
Le chômage est un phénomène tragique sur le plan économique et social
d’un pays. Il provient de l’insuffisance de l’offre par rapport à la demande. Il frappe
presque tous les pays quel que soit leur niveau d’industrialisation. En effet, ce sont
les jeunes diplômés ou non, avec ou sans formation professionnelle qui sont
souvent les premières victimes et s’ils en trouvent, le travail qu’ils exercent ne
correspond pas à leurs spécialités.
Donc, c’est un problème crucial à résoudre pour la société.
Pour lutter contre le chômage, l’Etat participe déjà à la création d’emplois en
encourageant les nationaux ou étrangers à investir.
Ce projet contribue à la lutte contre le chômage puisque c’est un générateur
d’emploi donc il améliore le niveau de vie d’un certain nombre de familles.
2 - Développement de la région
On pourra dire que notre projet participe d’une manière importante au
développement de ce District. Le niveau de vie d’un certain nombre de familles
peut être amélioré en recevant un revenu mensuel stable.
3 - Apport nutritif
Notre projet aboutit à lutter contre la malnutrition du fait que ce genre de
poisson est riche en valeur nutritive comme la protéine, la vitamine, la calorie…
Le poisson a également la plus haute teneur en Oméga 3, par rapport aux
autres viandes ; cet acide gras essentiel permet de lutter contre les accidents
vasculaires cérébraux qui constituent un problème de santé public du millénaire.
Pendant la grossesse, le tilapia est une excellente source de nutriments
pour la mère ou le fœtus en particulier au niveau protéine, vitamine D et vitamine
B12.
- 97 -
SECTION 4 : IMPACT ENVIRONNEMENTAL
Ce projet n’apporte pas d’inconvénients à l’environnement parce qu’il
n’utilise pas de produits phytosanitaires et ne produit pas de gaz toxiques ou à
effet de serre.
Seulement, il ne faut pas dépasser la dose normale des hormones pour
masculiniser les alevins car, d’une part, cela risque fort de les tuer et, d’autre part,
cela aura un impact négatif sur la faune aux alentours.
En bref, avec de la rigueur au travail, le tilapiaculture ne constitue pas un
danger à l’environnement.
CONCLUSION PARTIELLE
Selon l’étude financière, nous constatons que le résultat ne cesse pas
d’augmenter d’année en année, de Ar 6 611 586.42 allant jusqu’à Ar 59 975 673.4.
Nous pourrons dire que ce projet est rentable, viable et faisable parce que la VAN
est égale à Ar 56 968 251,48 (supérieur à 0), le TRI est de 56.91% (supérieur au
taux d’actualisation t =20 %), un DRCI égal à 3 ans et 1 jour (inférieur à 5 ans).
Sa réalisation ne présente pas des risques majeurs sur l’environnement et
les impacts sociaux sont positifs.
- 98 -
CONCLUSION La réalisation et l’exploitation de l’élevage piscicole de type tilapia
monosexé mâle sont l’objet de ce projet. Ainsi il contribue à la promotion du
programme de développement rural. En effet, la commercialisation des alevins de
tilapia monosexé mâle présente un avenir promoteur pour le développement de
Madagascar tout entier, du moins pour la Région du Vakinankaratra. Sa mise en
œuvre ne pose pas de problèmes car les conditions climatiques,
environnementales, hydrauliques, socio-économiques et culturelles sont
favorables. Aucune maladie redoutable pouvant altérer notre enthousiasme n’est
décelée jusqu’ici.
Notre but consiste à développer le secteur primaire d’une part, à satisfaire la
demande des consommateurs, d’autre part, en leur offrant des produits de qualité.
Mais un projet ne peut être réalisé sans qu’il soit bien pensé. C’est pour cela que
nous avons pris en considération la consultation des documentations qui traitent
de la pisciculture, et même des enquêtes auprès des éventuels clients.
Produire des alevins de tilapia monosexé mâle requiert des études
techniques spécifiques, condition sine qua non pour sa réussite, détail que nous
n’avons pas occulté pour la réussite du projet.
Les études de faisabilité ont été élaborées tant humaines, matérielles,
techniques que financières et ce, durant la période de démarrage.
L’analyse relative à l’étude financière confirme la rentabilité des activités du
projet.
En effet, les différents outils d’évaluation l’ont justifié : la Valeur Actuelle
Nette de Ar 56 968 251,48, le Taux de Rentabilité Interne de 56.91%, le DRCI est
de 3 ans et 1 jour et l’Indice de Profitabilité de 2.3.
- 99 -
En bref, notre projet est pertinent, efficace et efficient. Pertinent car les
objectifs du porteur du projet sont presque atteints durant les cinq (5) premières
années ; efficace à cause de l’accroissement du chiffre d’affaires et du résultat ;
efficient parce que nous avons fait un choix judicieux des moyens utilisés pour
l’atteinte des objectifs.
Puissent les différents aspects techniques, économiques, financiers et
sociaux de ce travail amener les promoteurs à contribuer au programme de
développement urbaine et rural.
Conclusion
106
BIBLIOGRAPHIE Ouvrages généraux
• BROUSSARD D, CENTIL C, MONTILLET L: « Economie », édition Hachette,
1997, 255 pages.
• DUBOIS B, KELLER KL, KOTLER P, MANCEAU D, « Marketing et
Management », 12ème édition Pearson Education France, 2006, 879 pages.
• FARGANEL J.P: « Création d’entreprise », édition d’organisation, 1990, 181
pages.
• ISABELLE PITON, Cours d’initiation au marketing,
• LACROIX E : « Pisciculture en zone tropicale », 2004, 225 pages.
• LASSEGUE P, « Gestion de l’entreprise et comptabilité », Paris, Dalloz 1988,
914 pages.
• LENDREVIE J, LEVY J, LINDON D, « Mercator »,8ème édition, Paris, Dunod,
2006, 1142 pages.
• MARCHESNAY M: «Organisation et économie de l’entreprise », Paris,
Librairie ISTRA, 1975, Tome 2, 238 pages.
• Projet MAG 88/ 005 : « Manuel pour le développement de la pisciculture à
Madagascar », 1992, 221 pages.
• RABELAHATRA A : « Etudes nationales pour le développement de
l’aquaculture en Afrique - Madagascar », 1988, 82 pages.
• Théodore LEVITT, Mercator, 8ème édition, 2006.
Études
• Cours comptabilité, 2009.
• Cours marketing, 2007.
• JULIEN Velotrasina, cours en 2ème année, Droit des sociétés et des marques,
2007.
Documentations
• Monographie de la Région du Vakinankaratra Ministère de l’Agriculture, de
l’Elevage de la Pêche, 2005.
• PRD de la Région du Vakinankaratra, 2009.
Revues
• FOFIFA, MAEP, « La production d’alevins monosexes mâles de tilapia, 2009.
Webographie
• http:/ WWW.gfa-group.de
• http:/ WWW. MAEP.org
GLOSSAIRE Assec : Le temps de repos à sec d’un bassin piscicole.
Branchiospine : L’épine sur les branchies d’un poisson.
Poisson thermophile : Poisson qui aime les températures élevées.
Revanche : Profondeur situant entre la surface d’une digue et le niveau d’eau d’un
étang.
LISTE DES ANNEXES ANNEXE I: Comparaison des critères de sélection d’investissement
ANNEXE II : Détails de coûts de matières premières et des intrants
ANNEXE III : Nid d’Oreochromis niloticus et incubateur buccal
ANNEXE IV : Stade de développement du tilapia de type incubateur buccal
ANNEXE V : Questionnaire
ANNEXE II
Détails de coûts de matières premières et des intrants
Rubriques Quantité Prix unitaire Montant (Ar) Fumiers organiques (en T) 6 46 750 280 500
Fumiers minéraux NPK 11/22/16 (en kg) 162 867 140 275
Urées 46% (en kg) 245 719 176 200
Dolomie (en kg) 430 343 147 500
Provende alevins (en kg) 530 770 410 500
Stéroïdes (dose de 60 mg) 759 14 805 11 237 000
Provende géniteurs (en kg) 561 920 516 120
ANNEXE V
Questionnaire
La méthode d’échantillonnage : échantillons probabilistes, aléatoire au premier
degré (toute personne appartenant à la population est susceptible d’être interrogé).
Madame, Monsieur,
Nous souhaitons dans le cadre d’une étude marketing de découvrir vos
attentes en préparation de la production du tilapia monosexe mâle. Nous vous
demandons de bien vouloir répondre à notre questionnaire qui ne prendrait pas 5mn
de votre temps.
Merci de votre collaboration.
1. Aime-vous le poisson ?
• Oui
• Non
2. Si oui, quel type de poisson ?
• Carpe
• Tilapia
• Trondro gasy
• Autres à préciser
3. Pour quels raisons ?
• Goût
• Apport nutritif
• Autres à préciser
4. Combien de fois par mois vous mangez du poisson ?
• 10 à 15 fois
• 15 à 20 fois
• 20 et plus
5. Combien d’Ariary vous consacrez pour le met chaque jour ?
• 500 à 1000
• 1000 à 1500
• 1500 et plus
- 100 -
TABLE DES MATIERES AVANT PROPOS
RESUME ANALYTIQUE
REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES CARTES
LISTE DES FIGURES
LISTES DES CLICHES
INTRODUCTION ............................................................................................................. - 1 -
METHODOLOGIE……………………………………………………………………….-4-
PREMIERE PARTIE: IDENTIFICATION DU PROJET
Chapitre I : Présentation du projet ..................................................................................... - 5 - SECTION 1 : HISTORIQUE DE LA PISCICULTURE................................................... - 5 -
1- Notion de la pisciculture ................................................................................................ - 5 -
2- Evolution de la pisciculture à Madagascar .................................................................... - 5 - SECTION 2 : CARACTERISTIQUES DU PROJET ....................................................... - 7 -
1- Définition de l’entreprise ............................................................................................... - 7 -
2- Les principaux critères de classement de l’entreprise ................................................... - 7 - 2.1 Classification selon sa taille ......................................................................................... - 7 -
2.2 Classification selon son statut juridique ...................................................................... - 7 - 2.3 Classification selon son domaine (secteur) d’activités ................................................ - 9 - 2.4 La forme de notre société ............................................................................................. - 9 -
SECTION 3 : LES RELATIONS DE L’ENTREPRISE AVEC L’ENVIRONNEMENT ....................................................................................... - 11 - 1- Aspect multidimensionnel de l’environnement de l’entreprise ................................... - 11 - 2- L’environnement de l’entreprise ................................................................................. - 12 - 2.1 L’environnement général de l’entreprise ................................................................... - 12 - 2.2 L’environnement spécifique de l’entreprise .............................................................. - 12 - 3- Les contraintes et les clés de succès du projet ............................................................. - 13 - 3.1 Opportunités : ............................................................................................................ - 13 -
3.2 Menaces : ................................................................................................................... - 13 -
Chapitre II : Implantation géographique .......................................................................... - 14 - SECTION 1 : MONOGRAPHIE DE LA REGION ........................................................ - 14 -
1- Présentation de la Région ............................................................................................ - 14 -
2- Situation géographique et climatique .......................................................................... - 15 - 2.1 Sol .............................................................................................................................. - 15 -
2.2 Climat ......................................................................................................................... - 15 -
2.3Température ................................................................................................................ - 15 -
2.4 Pluviométrie ............................................................................................................... - 15 -
- 101 -
2.5 Hydrographie ............................................................................................................. - 16 -
2.6 Relief .......................................................................................................................... - 18 -
2.7 Ressources humaines ................................................................................................. - 18 -
SECTION 2 : RAISONS DU CHOIX D’IMPLANTATION ......................................... - 20 -
Chapitre III : Etude de marché ......................................................................................... - 21 -
SECTION 1 : DESCRIPTION DU MARCHE ................................................................ - 21 - 1- Localisation du marché visé ........................................................................................ - 22 -
2- L’envergure du marché ................................................................................................ - 22 -
SECTION 2 : ANALYSE DE L’OFFRE ........................................................................ - 22 - 1- Qualité et quantité de produit à offrir .......................................................................... - 23 - 2- Clientèle cible .............................................................................................................. - 24 -
SECTION 3 : ANALYSE DE LA DEMANDE .............................................................. - 25 -
1- Caractéristique de la demande ..................................................................................... - 25 - SECTION 4 : ANALYSE DE LA CONCURRENCE .................................................... - 27 -
1- Les catégories de concurrents ...................................................................................... - 27 -
1.1 Concurrents directs .................................................................................................... - 28 -
1.2 Concurrents indirects ................................................................................................. - 28 -
2- Forces et faiblesses des concurrents ............................................................................ - 28 - SECTION 5 : PART DE MARCHE ................................................................................ - 29 - Chapitre IV : Stratégie marketing adoptée ...................................................................... - 31 - SECTION 1 : LES STRATEGIES A ADOPTER ........................................................... - 31 -
1- La stratégie PULL ....................................................................................................... - 31 -
2- La stratégie PUSH ....................................................................................................... - 31 -
SECTION 2 : LE MARKETING-MIX ........................................................................... - 32 - 1- Politique de produit ..................................................................................................... - 32 -
2- Politique de prix .......................................................................................................... - 32 -
3- Politique de placement ................................................................................................ - 33 -
4- Politique de promotion et de publicité......................................................................... - 33 - DEUXIEME PARTIE: CONDUITE DU PROJET
Chapitre V: Technique de production .............................................................................. - 35 - SECTION 1 : BIOLOGIE DU TILAPIA ........................................................................ - 35 - 1- « Espèce Oreochromis niloticus » ............................................................................... - 36 - 1.1 - Description biologique ............................................................................................ - 36 -
1.2 – Alimentation ........................................................................................................... - 37 -
1.3 - Reproduction ........................................................................................................... - 37 -
2 - Monosexage de tilapia ................................................................................................ - 37 -
2.1 - Pourquoi le monosexage chez le tilapia ? ................................................................ - 37 - 2.2 - Spécificités de l’élevage de tilapia monosexé .................................................... - 38 - 2.3 -Les techniques de monosexage ................................................................................ - 38 - SECTION 2 : LES ELEMENTS DE LA PISCICULTURE ............................................ - 40 -
1 - L’eau ........................................................................................................................... - 40 -
1.1 - Le volume ................................................................................................................ - 40 -
1.2 - La qualité physique de l’eau .................................................................................... - 40 -
1.3 - La qualité chimique ................................................................................................. - 42 -
- 102 -
2- Le sol ........................................................................................................................... - 43 -
3- Choix du site ................................................................................................................ - 43 -
4- Méthodologie de production des alevins (ou schéma de l’exploitation) ..................... - 44 -
4.1 - Reproduction naturelle de l’espèce ......................................................................... - 44 - 4.2 - La reproduction artificielle de l’alevin de tilapia, une imitation du naturel ............ - 45 -
Chapitre VI : Calculs techniques ..................................................................................... - 51 - SECTION 1: BASE DE CALCUL .................................................................................. - 51 - SECTION 2 : PROCEDURES DES CALCULS ............................................................. - 51 -
1- Calcul des nombres de géniteurs et des jougs ............................................................. - 51 - 2-Dimensionnement des infrastructures .......................................................................... - 53 - 2 .1 Bassins de ponte ........................................................................................................ - 53 -
2.2 Etang d’alevinage ...................................................................................................... - 54 -
2.3 Bacs de stabulation .................................................................................................... - 54 -
2.4 Le compartiments ...................................................................................................... - 55 -
2.5 Bâtiment pour bureau et laboratoire .......................................................................... - 55 - 2.6 Maison du gardien ..................................................................................................... - 55 -
3- Amendement ................................................................................................................ - 56 -
4- Fertilisation .................................................................................................................. - 56 -
4.1Fumure minérale ......................................................................................................... - 57 -
4.2 Total des besoins en engrais par an : ......................................................................... - 58 - 5- Alimentation artificielle ............................................................................................... - 58 -
5.1 Alimentation des géniteurs ........................................................................................ - 58 -
5.2 Alimentation des larves ............................................................................................. - 58 -
6- Traitement hormonal ................................................................................................... - 59 -
Chapitre VII : Etude organisationnelle ............................................................................ - 61 - SECTION 1 : ORGANISATION ADMINISTRATIVE ................................................. - 61 -
1- Organisation juridique ................................................................................................. - 61 -
2- Organisation des ressources humaines ........................................................................ - 62 - 2 .1 L’organigramme ....................................................................................................... - 62 -
2.2 Attributions du personnel .......................................................................................... - 63 -
SECTION 2 : CHRONOGRAMME ................................................................................ - 65 - TROISIEME PARTIE: ETUDE FINANCIERE
Chapitre VIII : Etude financière du projet ................................................................. - 67 - SECTION 1 : LE COUT DE L’INVESTISSEMENT ..................................................... - 67 -
1- Les immobilisations incorporelles ............................................................................... - 68 - 2- Les immobilisations corporelles .................................................................................. - 68 - 2.1 Le Terrain, la construction, l’agencement et installation ........................................... - 68 - 2.2 Matériels de transport ................................................................................................ - 69 -
2.3 Matériels et outillages ................................................................................................ - 69 -
2.4 Matériels et mobiliers de bureau ................................................................................ - 70 - 2.5 Matériels informatiques et de communication ........................................................... - 70 - 3. Les tableaux d’amortissement des biens ...................................................................... - 71 - SECTION 2 : LE PLAN DE FINANCEMENT .............................................................. - 73 - 1- Les ressources de financement .................................................................................... - 73 -
- 103 -
2- Les Fonds de Roulement Initial (FRI) ......................................................................... - 73 - 3. Les ressources et les emplois ....................................................................................... - 74 -
4. Les remboursements de dettes ..................................................................................... - 74 - SECTION 3 : LES COMPTES DE GESTION PREVISIONNELS................................ - 75 -
1 - Les comptes de charges .............................................................................................. - 75 -
2. Les comptes de produits .............................................................................................. - 77 -
Chapitre IX : Analyse des Etats financiers prévisionnels ................................................ - 78 - SECTION 1 : LES COMPTES DE RESULTAT PREVISIONNEL .............................. - 78 -
SECTION 2 : LES BILANS PREVISIONNELS ............................................................ - 80 - 1 - Le bilan d’ouverture ................................................................................................... - 80 -
2. Les flux de trésorerie ................................................................................................... - 82 -
2.1 Flux de trésorerie par la méthode directe ................................................................... - 83 - 2.2 Flux de trésorerie par la méthode indirecte ............................................................... - 84 - Chapitre X : Evaluation, analyse des impacts et des risques du projet ............................ - 86 - SECTION 1 : EVALUATION FINANCIERE SELON LES OUTILS ET LES CRITERES ADEQUATS AU PROJET ; ......................................................... - 86 -
1- Les outils d’évaluation du projet ................................................................................. - 86 - 1.1 La valeur actuelle nette .............................................................................................. - 86 -
1.2 L’indice de profitabilité (IP) ...................................................................................... - 88 -
1.3. Le taux de rentabilité interne (TRI) .......................................................................... - 89 - 1.4 Le Délai de Récupération des Capitaux Investis (DRCI) ......................................... - 91 - 2- Les critères d’évaluation .............................................................................................. - 93 -
2.1- La pertinence ............................................................................................................ - 93 -
2 .2 -L’efficience .............................................................................................................. - 93 -
2.3 - L’efficacité .............................................................................................................. - 93 -
2.4 - La viabilité ou la durabilité ...................................................................................... - 93 -
SECTION 2 : EVALUATION ECONOMIQUE ............................................................. - 94 -
1 - La Valeur Ajoutée (VA) ............................................................................................. - 94 -
1.1 - Notion de la Valeur Ajoutée .................................................................................... - 94 - 1.2 Ratio de performance économique ............................................................................ - 95 - SECTION 3 : EVALUATION SOCIALE ....................................................................... - 96 - 1 - Création d’emplois ..................................................................................................... - 96 -
2 - Développement de la région ....................................................................................... - 96 - 3 - Apport nutritif ............................................................................................................. - 96 -
SECTION 4 : IMPACT ENVIRONNEMENTAL .......................................................... - 97 -
CONCLUSION ................................................................................................................ - 98 -
GLOSSAIRRE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES