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Volume 1 - Numéro 7 Mai 2013 France Québec Réseau francophone en déficience sensorielle et du langage SOMMAIRE Qui dit réseau dit réseautage par Marie-Claude Poulin Responsable des Communications Planetree Coord. Au début de novembre, le CRE a eu la joie d’accueillir deux stagiaires françaises : Émilie Arcelin, éducatrice spécialisée au Centre Jacques Cartier à St-Brieuc, et Céline Gaillard également éducatrice, à l’IRSA-CESDA de Bordeaux. Avec la collaboration de personnes ressources, nous avons exploré avec elles le thème de l’intégration scolaire et socioprofessionnelle et leur avons présenté un éventail de pratiques cliniques. Une visite du centre leur a permis de découvrir les composantes du modèle Planetree qui fait du CRE un établissement phare pour l’humanisation des soins et de la gestion au Québec et dans les pays de la franco- phonie. Leur valise garnie d’outils, Émilie et Céline ont poursuivi leur grande virée québécoise à l’Institut Nazareth et Louis-Braille (région de Montréal) la semaine suivante. www.reseau- planetree.org CENTRE DE RÉADAPTATION ESTRIE Nouvelles brèves... des établissements membres du Réseau Centre de réadaptation Estrie, p. 1 Centre de réadaptation Le Bouclier, p. 2, 3 Institut Paul Cézanne de l’Association Le Parc Fougères, p. 4 Institut Nazareth et Louis-Braille, p. 5 Institut de réadaptation en déficience physique de Québec, p. 6-8 Institut public La Persagotière, p. 9, 10 Centre de réadaptation InterVal, p. 11, 12 Institut Raymond-Dewar, p. 13

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Volume 1 - Numéro 7 Mai 2013

FranceQuébec

Réseau francophone en déficiencesensorielle et du langage

SOMMAIRE

Qui dit réseau ditréseautage

par Marie-Claude PoulinResponsable des CommunicationsPlanetree Coord.

Au début de novembre, le CRE a eu la joie d’accueillir deux stagiaires françaises : Émilie Arcelin, éducatrice spécialisée au Centre Jacques Cartier à St-Brieuc, et Céline Gaillard également éducatrice, à l’IRSA-CESDA de Bordeaux. Avec la collaboration de personnes ressources, nous avons exploré avec elles le thème de l’intégration scolaire et socioprofessionnelle et leur avons présenté un éventail de pratiques cliniques. Une visite du centre leur a permis de découvrir les composantes du modèle Planetree

qui fait du CRE un établissement phare pour l’humanisation des soins et de la gestion au Québec et dans les pays de la franco-phonie. Leur valise garnie d’outils, Émilie et Céline ont poursuivi leur grande virée québécoise à l’Institut Nazareth et Louis-Braille (région de Montréal) la semaine suivante.

www.reseau-planetree.org

CENTRE DE RÉADAPTATION ESTRIE

Nouvelles brèves... des établissements membres du Réseau

Centre de réadaptation Estrie, p. 1

Centre de réadaptation Le Bouclier, p. 2, 3

Institut Paul Cézanne de l’Association Le Parc Fougères, p. 4

Institut Nazareth et Louis-Braille, p. 5

Institut de réadaptation en déficience physique de Québec, p. 6-8

Institut public La Persagotière, p. 9, 10

Centre de réadaptation InterVal, p. 11, 12

Institut Raymond-Dewar, p. 13

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Nouvelles brèves...

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Échange professionnel dans le cadre du Réseau francophoneen déficience sensorielle et du langage

CENTRE DE RÉADAPTATION LE BOUCLIER

des clients. Par exemple, des pièces sont aménagées comme une chambre à coucher, une salle de bain et une salle d'informatique. Le tout a pour but d'aider la personne à la reprise de ses activités quotidiennes telles le travail, les loisirs, bref reprendre les habitudes de vie et de développer son auto-nomie. Les personnes sont dans un processus de réadaptation et par la suite elles doivent transposer ces connaissances dans leur milieu de vie. Ceci est tout un défi. Cette façon de faire est à l'opposé de ce qui se fait au CRDP Le Bouclier où, certaines interventions de réadaptation se font au domicile du client. Ce qui m'amène à remettre en question les façons de faire ici. Ne pourrait-on pas adapter les interventions en y amalgamant les deux manières de faire? Je crois que ceci est faisable pour certains types de clients qui ont une DV. Il faut avoir un équilibre entre des plateaux protégés et le milieu de vie de la personne.

Lire la suite à la page 3

Sans vouloir expliquer de nouveau ce qu'est le Réseau francophone international en déficience senso-rielle et du langage, celui-ci vise, depuis maintenant près de six ans, à partager diverses techniques d'intervention auprès des personnes atteintes d'une déficience senso-rielle ou du langage dans les pays de la francophonie.

erEntre le 1 février et le 15 février 2013, j'ai eu la chance, grâce à un échange, de visiter des centres avec une vocation semblable à celle du Bouclier, le CRDP où je suis gestion-naire. La première semaine j'étais à Lyon et j'ai visité Les Primevères, une institution d'éducation sensorielle pour jeunes déficients visuels avec handicap associé. Le CTRDV et FIDEV, en déficience visuelle. Finalement, le foyer Clairefontaine pour les déficients auditifs (sourds adultes).

À la suite de cette première semaine, j'ai pu constater une certaine similitude au niveau de la réadapta-tion, mais aussi certaines différen-ces, en ce sens que les interventions de réadaptation, en France, se font à l'intérieur de l'établissement avec des mises en situation du quotidien

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La deuxième semaine, je l'ai passée à Clermont Ferrant, au CRDV, le centre de rééducation pour déficients visuels. Ce centre se spécialise en éducation, en formation et en rééducation pour les personnes ayant une déficience visuelle. Ils ont également d'autres missions, mais j'étais au niveau de la réadaptation sociale et professionnelle (CRSP).

Pendant cette deuxième semaine, j'ai côtoyé des gens avec une déficience visuelle qui étaient au début du processus pour avoir accès à des formations qui aident à l'insertion sociale. J'ai aussi rencontré des personnes avec une déficience visuelle qui étaient en formation. Ces personnes sont entourées d'une équipe pluridisciplinaire, afin de développer les compétences pour un des métiers dont le CRDV offre une formation. Cette même équipe accom-pagne également les participants pour la recherche de stages et leur donner des techniques en recherche d'emploi. Le CRDV a aussi créé un partenariat avec un centre, HECATE Formation, pour développer une formation adaptée pour des personnes ayant une DV comme praticien bien être. Là, j'ai fait un gros Wow !!!! Ce genre de partenariat pourrait être reproduit au Québec.

Au Bouclier, les intervenants font de la réadaptation professionnelle, offrent de la formation auprès de certai-nes écoles d'auxiliaires familiales, toutefois nous n'offrons pas de formation à l'intérieur de nos murs, afin d'aider le client avec une DV à acquérir le savoir-faire et le savoir-être dans l'exercice d'un métier.

Je ressors de cette expérience grandie avec de nouvelles visions qui pourraient grandement aider notre clientèle. Je reviens aussi avec tout plein de nouvelles expressions typiques de la France, surtout que le français est ma troisième langue, dans le genre : « Je vais m'en griller une » et « pipelette », etc....

Je voudrais également remercier les personnes des établissements concernés qui m'ont accueillie avec beaucoup de générosité sans jamais hésiter à me trans-mettre de l'information soit au niveau professionnel et personnel. Grazie mille.

Par Anna GattoChef de programme enDéficience auditive et visuelle

Suite de l’article : « Échange professionnelle (...) »

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Éxpérience professionnelleau Canada

INSTITUT PAUL CÉZANNE DE L’ASSOCIATION LE PARC FOUGÈRES

Par Gaëlle PerrinMonitrice éducatrice

En novembre 2012, j’ai eu l’opportunité de partir découvrir le travail social au Québec. Pendant ces 15 jours, j’ai surtout observé différentes techniques d’adaptation auprès d’enfants de 3 à 12 ans. Le centre de réadaptation InterVal qui m’a accueilli est plus porté par un fonctionnement de type Service ambulatoire.

Pour chaque séance thérapeutique, éducative, les enfants sont toujours accompagnés par leurs parents. L’implication des familles est primor-diale et toujours mise en avant. J’ai pu observer pendant cet échange, que l’assistanat n’existait pratiquement pas. L’accompagnement est beaucoup plus limité dans le temps qu’en France. Lorsque celui-ci est stoppé, ce sont les parents qui prennent la relève. Tous les intervenants vont chercher à outiller au mieux les familles en leur donnant des moyens pour améliorer la réadaptation de leur enfant. Les dispositifs de type internat n’existent plus depuis 2000 au Québec.

J’ai pu exposer mes expériences, mes outils, mes méthodes de travail mis en place en France auprès d’adolescents. Les collègues québécois furent très intéressés par cette méthode de travail. Je leur ai donc donné mes différents projets et documents concernant le travail que j’effectue auprès d’adolescents.

Ce fut un réel échange d’expériences professionnelles. Ces deux semaines ont été marquantes et très enrichissantes sut tous les plans : échanges, découvertes, apprentissa-ges, rencontres, partage culturel et humain. J’ai rencontré de belles personnes, toujours disponibles et très ouvertes pour échanger sur leur mode de vie, leur culture, leur façon d’être.

Une telle aventure apporte toujours une bonne bouffée d’air ! Cette expérience m’a redonnée confiance dans mon travail professionnel. J’encourage fortement mes collègues à vivre une telle expérience s’ils en ont la possibilité.

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Un stage fructueux grâceau réseau francophone

INSTITUT NAZARETH ET LOUIS-BRAILLE

En février dernier, Linda Rheault, chef de programme à l'Institut Nazareth et Louis-Braille, a effectué un stage à la Mutuelle Anjou-Mayenne à Angers ainsi qu'à ARAMAV à Nîmes. Ce stage a entre autres permis de connaître l'offre de services offerts aux personnes âgées vivant avec une déficience visuelle, d'échanger sur les modalités mises en place pour composer avec le vieillissement de la population, d'explorer la collaboration entre La Mutuelle française Anjou-Mayenne et la communauté pour faciliter l'accessibilité des infrastructures et de l'aménagement urbain. Bien que de nombreux paramètres différencient nos façons de faire, l'acquisition de ces nouvelles connaissances contribuera très certainement à améliorer l'offre de service à la clientèle québécoise.

Par Annie HulmannResponsable des communications

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La conduite automobile... une voie accessibleaux usagers ayant une déficience visuelle

INSTITUT DE RÉADAPTATION EN DÉFICIENCE PHYSIQUE DE QUÉBEC

L’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ) ainsi que l’Institut Nazareth & Louis Braille (INLB) joignent leur expertise et leur dynamisme pour réaliser un programme de développement des habiletés compensatoi-res avec système télescopique bioptique (STB) en prévision de la conduite automobile. Ce programme, initialement développé par l’IRDPQ en collaboration avec le CAA-Québec (l’Association canadienne des automobilistes pour le Québec) et la Société de l’assurance-automobile du Québec a permis en 2004 à 12 personnes ayant une déficience visuelle d’obtenir un permis de conduire. Deux ans plus tard, une étude* réalisée auprès de ces nouveaux conducteurs a démontré que les effets du programme appliqué sont favorables à cette clientèle.

Lire la suite à la page 7

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Les résultats de cette étude ont guidé la mise à jour du programme actuel, et ce, en s’appuyant sur l’expertise développée en optométrie basse vision, en orientation et mobilité, en ergothérapie, en travail social et en psycho-logie

En plus de tenir compte du programme obligatoire d’éducation à la sécurité routière du Québec, le pro-gramme mis à jour comporte 3 étapes et s’échelonne sur 13 mois :

1. Développement des habiletés de base pour l’utilisation d’un système télescopique bioptique (STB);

2. Développement des habiletés et connaissances préalables à la conduite automobile avec STB;

3. Maitrise des habiletés compensatoires à la conduite automobile avec STB (partie pra-tique).

Il comprend une collaboration avec le CAA-Québec pour le volet des trajets associés aux pratiques de conduite automobile commentée et l’enseignement de la signali-sation routière. La Société de l’assurance automobile du Québec collabore pour les aspects normatifs et régle-mentaires liés à l’obtention d’un permis de conduire.

Pour être admissibles au programme, les usagers doivent satisfaire à des critères cliniques ainsi qu’à des conditions de participation prédéterminées. Depuis l’an 2000, 218 personnes de la province se sont inscrites sur la liste d’attente.

*Suivi réalisé auprès des nouveaux conducteurs présentant une basse vision et utilisant un système téléescopique bioptique (STB), deux ans après l’obtention de leur permis : une étude quasi expérimentale avec deux groupes témoins. Rapport de recherche rédigé par Claude Vincent, Ph. D., OT, chercheuse principale, et Isabelle Daudelin, B. Sc., assistante de recherche, CIRRIS, 30 juin 2008.

En 2012, le financement apporté par les agences de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale et de la Montérégie ainsi que par le ministère de la Santé et des Services sociaux permet aujourd’hui à l’IRDPQ et l’INLB de constituer une cohorte de 22 usagers dont 8 proviennent de la région de Québec cel le de Chaudière-Appalaches incluse et 14 des régions de la Montérégie, de Montréal et de Laval. Le programme est débuté dans les deux centres de réadapta-tion depuis février 2013.

Johanne LambertChef du Programmeen déficience visuellepour les adultes et les aînés

Depuis l’an 2000, 218 personnes de la province se sont inscrites sur la liste d’attente

Suite de l’article : « La conduite automobile... une voie accessible (...) »

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La surdité n’a pas d’âgeVaincre la doubledisqualification liéeà la perte auditiveet à l’âge

Monique Poitras, Louis-Marie Pouliot et Mireille Beaudoin

L'équipe du

programme de

réadaptation en déficience

auditive pour la clientèle aînée de

l'Institut de réadaptation en déficience

physique de Québec (IRDPQ) a récemment été sollicitée par la revue

Vie et vieillissement pour écrire un article abordant la question de

l'âgisme sous l'angle de la perte auditive chez les aînés et la

réadaptation en déficience auditive. Pour alimenter leur réflexion, les

auteurs ont recueilli des témoignages de clients et d'intervenants de

leur programme. Ils se sont également basés sur des études

québécoises et internationales abordant les préjugés liés au

vieillissement en rapport avec la surdité. L'équipe de rédaction espère

que l'article offrira des pistes de réflexion aux acteurs des

programmes de réadaptation ainsi qu'aux lecteurs de la revue, car les

mythes générateurs d'âgisme et de stigmates psychologiques

s'avèrent solides et doivent constamment être combattus au sein des

établissements de santé, aussi bien que dans les instances

gouvernementales et dans la population.

Les préjugés dont les personnes sourdes et les aînés sont victimes présentent de remarquables similitudes, mais aussi de subtiles différences. La visibilité de l'âge et l'invisibilité de la perte auditive, surtout si elle est acquise tardivement, favorisent le stigmate associé à la surdité et au vieillissement, ou la croyance que « vieillir, c'est devenir sourd et ne pouvoir rien y faire ». On constate dans ces conditions qu'à l'apparition de la surdité, il se produit une double disqualification (exclusion sociale et perte d'estime de soi), exacerbée par le désir de cacher l'atteinte sensorielle à ses propres yeux et à ceux de son entourage. Ce double âgisme contribue en grande partie à freiner l'adaptation de la personne et de ses proches dans le défi de surmonter les handicaps auditifs. Cet article veut démystifier et dénoncer ces barrières, puis proposer des pistes visant à vaincre l'âgisme envers les personnes malentendantes.

Par Mireille Beaudoin, audiologiste et coordonnatrice clinique, Monique Poitras, éducatrice spécialisée et Louis-Marie Pouliot, psychologue

Résumé de l’article soumis pour le numéro spécial d’avril 2013 de Vie et vieillissement

La revue Vie et vieillissementsollicite l’IRDPQ pour un articlesur l’âgisme

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Qu’est-ce que la table des coordonnateurs ?

INSTITUT PUBLIC LA PERSAGOTIÈRE

Dans le fonctionnement du Réseau, il était prévu que chaque organisation adhérente ((établissement, association) désigne un coordonnateur soit parmi les cadres, soit parmi les profession-nels de terrain.

Les coordonnateurs ont une double mission :

�A partir des orientations définies par l'Assemblée Générale et le Bureau Exécutif, animer le réseau et mettre en œuvre les différentes actions faisant vivre le Réseau

�Rendre présent et faire vivre le Réseau au sein de son propre établissement

À partir du début 2010, s'est constituée la table des coordonna-teurs, réunion de l'ensemble des coordonnateurs, aujourd'hui au nombre de 21 :

�La table des coordonnateurs se réunit entre 4 et 5 fois par année, soit sous forme de conférence télépho-nique, soit en présentiel (à l'occasion de congrès ou de voyages d'études). Ces rencontres ont pour objet l'organisation de toutes les actions menées par le Réseau : échanges professionnels, voyages d'études et visites, visio-conférences thématiques, etc.

�De chaque côté de l'Atlantique, a été désigné un coordonnateur des coordonnateurs : Martine PATRY (Québec) et Jean-Yves LE CAPITAINE (Europe)

�Des coordonnateurs sont chargés de projets particuliers (par exemple Martin Dionne et Philippe Belseur pour le site Web) ou de l'organisation des visio-conférences selon les thématiques.

N'hésitez surtout pas à interpeller un ou l'autre de ces coordonnateurs pour plus d' informations ou commentaires Si vous avez des questionnements concernant les offres de services, l'organisation des services, l'évolution des besoins de la clientèle ou des approches utilisées, le fonctionnement du Réseau, la table des coordonnateurs fera circuler l'information. Ces questionnements sont la source du dynamisme de ce réseau et donne une visibilité aux actions et innova-tions réalisées dans nos établisse-ments.

Par Martine Patryet Jean-Yves Le Capitaine

Liste des coordonnateurs à la page 10

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Québec

�Institut Nazareth et Louis-Braille (LONGUEUIL) : Sylvie BILODEAU

�Centre de Réadaptation en Déficience Physique le Bouclier (JOLIETTE) : Geneviève LEFEBVRE

�Centre de Réadaptation Estrie (SHERBROOKE) : Sylvie DOIRON

�Institut Raymond Dewar (MONTREAL) : Martine PATRY

�Institut de Réadaptation en Déficience Physique de Québac (QUEBEC) : Denis MORISSET

�Centre de Réadaptation Marie-Enfant du CHU Sainte Justine (MONTREAL) : Bonita LAUU

�Centre de Réadaptation en Déficience Physique Interval (TROIS-RIVIERES) : Martin DIONNE

�Association Gabriel Deshayes (BRECH – AURAY) : Dominique JOURDAIN

�Centre Bruckhof (STRASBOURG) : Chantal CHAILLET

�Centre Jacques Cartier (SAINT-BRIEUC) : Isabelle DESJARDINS

�CESV Santifontaine (NANCY) : Christelle FIORUCCI

�CRDV (CLERMONT-FERRAND) : Frédérique GUMERY

�CROP Paul Bouvier (SAINT-HYPPOLYTE DU FORT) : Frédéric ARTIGUE

�IDS Le Phare (ILLZACH) : Jean-Alain RESS

�Institut National des Jeunes Sourds (METZ) : Marie-Odile MUSQ

�Institut Public la Persagotière (NANTES) : Jean-Yves LE CAPITAINE

�Institut Paul Cézanne (FOUGERES) : Stéphane BOURDON

�IRSA (BORDEAUX) : Christine CLEMENCON

�IRSAM (MARSEILLE) : Pascal CLAUSON

�Mutualité Française Anjou-Mayenne (ANGERS) : Philippe BELSEUR

Liste des coordonnateurs du Réseau francophoneen déficience sensorielle et du langage

France Belgique

�Institut Royal des Sourds et Aveugles (BRUXELLES) : Anne-Marie FERO

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Échange professionnel : Québec / France / Belgique

CENTRE DE RÉADAPTATION INTERVAL

Contexte

En février dernier, j'ai eu la chance d'effectuer un stage via le

réseau francophone en défi-cience sensorielle et du

langage. Le mandat de ce réseau est d'établir un lien d'échange

commun visant, entre autres, le partage des connaissances et modes d'interventions dans le but d'améliorer la qualité des pratiques professionnelles.

Pour ma part, je poursuivais plusieurs objectifs :

�Comprendre le système français et belge de santé et d'éducation en lien avec les services offerts

�Connaître la gamme de services offerts de même que leur organisation de service en déficience sensorielle et du langage

�Comprendre le cheminement type de ces clientè-les

�Connaître les services offerts aux étapes charnières

�Connaître leur approche avec le parent, la fratrie

�Connaître les partenariats établis avec les diffé-rents milieux de vie, les divers établissements publics/privés, le réseau communautaire ou les associations.

�Comment soutiennent-ils la participation sociale des enfants 7-17 ans atteints d'une déficience sensorielle ou de langage ?

J'ai donc passé une semaine en Belgique à l'IRSA (Institut Royal pour Sourds et aveugles) et une autre à L'IDS-Le Phare à Mulhouse en France.

Ces institutions accueillent aussi des personnes souffrant de d'autres handicaps associés (mental, moteur ou psychique) à des degrés parfois très profonds (polyhandicaps). L'IRSA a des places en Centre de jour ou en Centre d'hébergement tant pour les enfants que les adultes. Le Phare a des places en internat où les jeunes demeurent sur place du lundi au vendredi.

Principaux constats

�Il y a des différences dans nos missions ou encore dans nos critères d'admissibilité. Par exemple ces centres ont un rôle de soutien pédagogique pour les apprentissages scolaires contrairement au Québec. Le degré de surdité doit être sévère à profond ou encore, le diagnostic de trouble primaire du langage doit être posé pour être admissible.

�Depuis quelques années, en Europe, il y a une augmentation de la clientèle présentant un trouble spécifique du langage (dysphasie) tout comme au Québec.

�Pour les personnes ne pouvant accéder à une formation académique professionnelle, la préparation à la vie adulte est enclenchée dès l'âge de 16 ans afin de travailler l'autonomie dans les AVQ/ AVD et de prévoir une activité occupa-tionnelle lorsque la scolarité sera terminée (âge maximum : 21 ans) Ex.: travail en plateau protégé.

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Lire la suite à la page 12

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�Le champ de pratique et le rôle des différents professionnels œuvrant au sein de l'équipe interdisciplinaire ne sont pas toujours les mêmes qu'au Québec.

Principaux apprentissageset retombées possibles

�La solidarisation, le développement identitaire et le sentiment d'appartenance à un groupe sont très importants dans l'éducation et la réadaptation des jeunes ayant une déficience. De fait, dès le début de leur scolarisation, les enfants intégrés sont regroupés au Centre de réadaptation par groupe d'âge et par déficience pour travailler différents objectifs à travers des activités diverses. Les adolescents choisissent eux-mêmes leurs activités (cuisine, arts, peinture, décoration de leur local…) ou les thèmes de discussion. En Belgique, les élèves sont libres tous les mercredis PM alors qu'en France, c'est le mercredi en entier. Le regroupement des jeunes intégrés dans diverses écoles est donc facilité par cette plage horaire hebdomadaire libre pour tous. Au CRDP InterVal, les sondages de satisfaction de la clientèle démontrent que la solidarisation du groupe-client demeure à bonifier. Il serait intéressant d'organiser et d'actualiser ce type de rencontre pour les jeunes adolescents ayant une même déficience en partenariat avec les milieux associatifs ou communautaires.

�Les éducateurs travaillant auprès des jeunes enfants-adolescents en pensionnat ont le souci de travailler l'estime et la gestion de soi, la vie sociale, la gestion des conflits, l'autonomie personnelle, la responsabilisation, l'organisation dans la réalisa-tion de tâches AVQ - AVD à l'intérieur d'un cadre clair et prévisible. Ces éléments font partie des habitudes de vie à travailler de façon spécifique avec ces jeunes et constituent une étape charnière

de développement. Cette étape pourrait corres-pondre au premier cycle du secondaire. Il serait souhaitable de sensibiliser et d'outiller les parents à travailler ces aspects avec leur jeune; eux qui ont trop souvent tendance à les surprotéger.

�Dans un même ordre d'idées, les projets de type « finalistes » ou « PIT : plan individuel de transition » entre l'école spécialisée et la vie active sont des plus intéressants. Ces projets visent l'autodétermination du jeune en débutant sa réflexion sur ses intérêts, ses capacités/incapacités et sa formation profession-nelle. Elle aide le jeune à jeter un regard réaliste sur ses choix possibles de façon à le soutenir dans l'élaboration de son projet de vie. Au CRDP InterVal, nous pourrions penser à ce type de projet, en concertation avec la famille et le milieu scolaire, pour la préparation à l'obtention d'un travail d'été ou d'un permis de conduire, par exemple.

Au sein de ces 2 établissements, j'ai rencontré des professionnels et des gestionnaires engagés, passionnés par leur travail et dédiés à offrir un service de qualité.

J'aimerais remercier chaleu-reusement mes 2 personnes- ressources soit Madame Anne-Marie Feron de l'IRSA et Monsieur Jean-Alain Ress de l'IDS-Le Phare pour l'organisation de ces 2 intéressantes semaines et leur chaleureux accueil.

En terminant, je tiens à remercier Monsieur Reginald Beyaert, directeur général de l'IRSA, Monsieur Jacques Losson, directeur général de l'IDS-Le Phare de même que Monsieur Alain Giroux, directeur général du Centre de réadaptation InterVal pour m'avoir offert cette belle opportunité d'échange professionnel franco-québécois.

Par Béatrice GenestCentre de réadaptation InterVal

Suite de l’article : « Échange professionnel : Québec / France / Belgique »

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J'ai rencontré des professionnels et des gestionnaires engagés, passionnés par leur travail et dédiés à offrir un service de qualité

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eL’IRD agréé pour une 4 foispar le Conseil québécois d’agrément !

INSTITUT RAYMOND-DEWAR

Agrément2013-2017

Chantal DumasCoordonnatrice de la démarched'agrément

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Fier de cette reconnaissance de qualité de services, cette démarche s'est toutefois distinguée de toutes les autres en s'inscrivant comme projet pilote arrimant Agrément et Planetree, deux approches ayant pour cible la qualité. Une première dans notre réseau !

Soutenu dans cette expérimentation par notre Agence de santé et de services sociaux et épaulé par le Réseau Planetree Québec (RPQ), qui avait déjà convenu avec le CQA d'un Guide de correspondance entre les normes du CQA et l'approche Planetree, nous avons choisi de vivre un certain changement de perspective par rapport à ce qu'on fait. C'est devenu une occasion de faire évoluer nos réflexions et nos actions sur la qualité de nos services en restant centré sur la personne, autant l'usager, la communauté que l'employé.

C'est déjà une victoire ! On est fière de cet agrément et de ce nouveau pas d'amélioration de la qualité de nos services.

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L’@rdoise est un document électronique édité par le Service des communications de l’Institut Raymond-Dewar.

Idéation et conceptLouise Livernoche

Conception graphique, infographie, composition, correction des textes et mise en pageBrigitte Ross

[email protected]

À propos de

À bientôt !

Christine Clémençon

Coordonnatrice pour l’Ardoise,

Centre Peyrelongue / IRSA

France

DU CÔTÉ DE LA FRANCE

DU CÔTÉ DU QUÉBEC

Martine Patry

Coordonnatrice pour l’Ardoise,

Responsable de l’Édition

Institut Raymond-Dewar

Québec

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