québec ville de bois (partie 3)

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QUÉBEC, VILLE DE BOIS 3 MILIEU DU XIX E SIÈCLE - ANNÉES 1870 : DÉVELOPPEMENT DE NOUVEAUX MARCHÉS ET DIVERSIFICATION DES PRODUITS Alors que les avantages tarifaires accordés par l’Angleterre au bois en provenance du Canada ont diminué progressivement, le bois canadien devient de moins en moins compétitif par rapport à celui de la Baltique. Les exportations vers l’Europe commencent à diminuer. Par contre, ce déclin du commerce du bois est temporaire et ne dure qu’une dizaine d’années. En effet, dès 1849, on observe une reprise des exportations, vers les États-Unis. En 1854, un traité de libre-échange est négocié par l’Angleterre avec les États-Unis et stimule ses exportations. L’entente est abolie 10 ans plus tard, mais le commerce avec les voisins du sud demeure en croissance, particulièrement en raison de la construction résidentielle. Finalement, en 1867, la fédération de l’ensemble des provinces britanniques du Nord de l’Amérique crée un vaste marché interne pour les produits du bois. Avec le développement de ce nouveau marché, le bois de sciage remplace désormais le bois équarri. La scierie Patterson, au pied de la Chute Montmorency, l’une des plus importantes et modernes de la région, mise sur cette diversification de produits. Elle demeure active tout le long du XIX e siècle, même si elle est affectée par la crise économique mondiale dans les années 1870. Pendant cette période, on observe un transfert progressif du commerce du bois de Québec au profit de Montréal, sous l’influence, entre autres, des marchands montréalais. L’ouverture du canal St-Pierre permettant aux navires de se rendre jusqu’à Montréal (1853) et le retard de la liaison de la ville de Québec au réseau de chemin de fer (1879 versus 1854 pour Lévis) en sont deux importantes raisons. Québec maintient un certain niveau d’activité grâce à quelques moulins importants et à la construction navale, mais c’est Montréal qui devient l’entrepôt du bois du Canada. VUE PLONGEANTE DE L’ANSE-AU-FOULON DE GILMOUR AND COMPANY POUR LE CHARGEMENT DES BILLES, 1860 LA SCIERIE PATTERSON FONCTIONNE AU PIED DE LA CHUTE MONTMORENCY DURANT TOUT LE 19 E SIÈCLE Québec, ville de bois section transition et diversification 41

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Milieu du XIXe siècle - années 1870 : Développement de nouveaux marchéset diversification des produitsAlors que les avantages tarifaires accordés par l’Angleterre au bois en provenance du Canada ont diminué progressivement, le bois canadien devient de moins en moins compétitif par rapport à celui de la Baltique. Les exportations vers l’Europe commencent à diminuer. Par contre, ce déclin du commerce du bois est temporaire et ne dure qu’une dizaine d’années. En effet, dès 1849, on observe une reprise des exportations, vers les États-Unis cette fois-ci. En 1854, un traité de libre-échange est négocié par l’Angleterre avec les États-Unis et stimule ses exportations. L’entente est abolie 10 ans plus tard, mais le commerce avec les voisins du sud demeure en croissance, particulièrement en raison de la construction résidentielle. Finalement, en 1867, la fédération de l’ensemble des provinces britanniques du Nord de l’Amérique crée un vaste marché interne pour les produits du bois.Avec le développement de ce nouveau marché, le bois de sciage remplace désormais le bois équarri. La scierie Patterson, au pied de la Chute Montmorency, l’une des plus importantes et modernes de la région, mise sur cette diversification de produits. Elle demeure active tout le long du XIXe siècle, même si elle est affectée par la crise économique mondiale dans les années 1870.Pendant cette période, on observe un transfert progressif du commerce du bois de Québec au profit de Montréal, sous l’influence, entre autres, des marchands montréalais. L’ouverture du canal St-Pierre permettant aux navires de se rendre jusqu’à Montréal (1853) et le retard de la liaison de la ville de Québec au réseau de chemin de fer (1879 versus 1854 pour Lévis) en sont deux importantes raisons. Québec maintient un certain niveau d’activité grâce à quelques moulins importants et à la construction navale, mais c’est Montréal qui devient l’entrepôt du bois du Canada.

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│ QUÉBEC, VILLE DE BOIS │

3 MILIEU DU XIXE SIÈCLE - ANNÉES 1870 : DÉVELOPPEMENT DE NOUVEAUXMARCHÉS ET DIVERSIFICATION DES PRODUITS

Alors que les avantages tarifaires accordés par l’Angleterre au bois en provenance du Canada ont diminuéprogressivement, le bois canadien devient de moins en moins compétitif par rapport à celui de la Baltique. Lesexportations vers l’Europe commencent à diminuer. Par contre, ce déclin du commerce du bois est temporaire et nedure qu’une dizaine d’années. En effet, dès 1849, on observe une reprise des exportations, vers les États-Unis. En1854, un traité de libre-échange est négocié par l’Angleterre avec les États-Unis et stimule ses exportations. L’ententeest abolie 10 ans plus tard, mais le commerce avec les voisins du sud demeure en croissance, particulièrement en raisonde la construction résidentielle. Finalement, en 1867, la fédération de l’ensemble des provinces britanniques du Nord del’Amérique crée un vaste marché interne pour les produits du bois.

Avec le développement de ce nouveau marché, le bois de sciage remplace désormais le bois équarri. La scieriePatterson, au pied de la Chute Montmorency, l’une des plus importantes et modernes de la région, mise sur cettediversification de produits. Elle demeure active tout le long du XIXe siècle, même si elle est affectée par la criseéconomique mondiale dans les années 1870.

Pendant cette période, on observe un transfert progressif du commerce du bois de Québec au profit de Montréal,sous l’influence, entre autres, des marchands montréalais. L’ouverture du canal St-Pierre permettant aux navires de serendre jusqu’à Montréal (1853) et le retard de la liaison de la ville de Québec au réseau de chemin de fer (1879 versus1854 pour Lévis) en sont deux importantes raisons. Québec maintient un certain niveau d’activité grâce à quelquesmoulins importants et à la construction navale, mais c’est Montréal qui devient l’entrepôt du bois du Canada.

VUE PLONGEANTE DE L’ANSE-AU-FOULON DE GILMOUR

AND COMPANY POUR LE CHARGEMENT DES BILLES, 1860

LA SCIERIE PATTERSON FONCTIONNE AU PIED DE LA CHUTE

MONTMORENCY DURANT TOUT LE 19E SIÈCLE

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▌ LE DÉCLIN DU COMMERCE AVEC L’ANGLETERRE

L’Angleterre abaisse progressivement les avantages tarifaires préférentiels jadis accordés au Canada. Cettedécision de délaisser sa politique protectionniste pour adhérer à une économie de libre-échange s’accorde avec lamontée des mouvements néo-libéralistes et est essentiellement inspirée par l’économiste David Ricardo (1772-1823). En1814, les tarifs préférentiels pour le bois en provenance des colonies sont de 5 fois inférieurs à ceux du bois de laBaltique, alors qu’en 1851, le prix du bois de la Baltique devient inférieur à celui des colonies (tableau 3.1). Ceci coïncideavec l’abandon des Corn Laws, les lois protectionnistes que l’Angleterre a appliquées pour les importations de blé de1815 à 1846. Comme le bois en provenance de Québec n’est plus aussi compétitif, les exportations en direction del’Angleterre commencent à décliner. À Québec, le nombre de bateaux transportant du bois, qui est de plus de 1000 en1860, chute de moitié entre 1860 et 1880.

▌ ESSOR DE MONTRÉAL AU DÉTRIMENT DE LA VILLE DE QUÉBEC

Le déclin économique de la ville de Québec s’accompagne d’untransfert progressif du commerce du bois vers Montréal.Plusieurs raisons expliquent ce changement. En 1853,l’ouverture du chenal du Lac-Saint-Pierre permet ainsi auxbateaux d’accéder directement à Montréal, sans s’arrêter àQuébec. La construction ferroviaire accuse également un retardimportant à Québec, qui n’est relié au chemin de fer quetardivement, en 1879, comparativement à Lévis sur la rive sud,qui est relié aux États-Unis dès 1854. Par ailleurs, sousl’influence des marchands montréalais, le bois de coupe del’Outaouais est maintenant acheminé aux États-Unis, par trainou par canaux, en évitant Québec.

Colonie(Canada)

Territoires de laMer Baltique

1814 10 55

1842 10 25

1846 10 20

1848 10 15

1851 10 7

TABLEAU 3.1. ÉVOLUTION DES TARIFS

PRÉFÉRENTIELS POUR LE BOIS EN FONCTION

DE SA PROVENANCE (shillings par load).

FIGURE 3.1. VUE PLONGEANTE DE L’ANSE-AU-FOULON

DE GILMOUR AND COMPANY POUR LE CHARGEMENT DES

BILLES, 1860. On remarquera par ailleurs l’étroitesse du

rivage et la proximité de la falaise.

FIGURE 3.2. RADEAUX DE PIN BLANC ÉQUARRI AUX ANSES DE SHARPLES ET DOBELL, 1891.

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LE

SA

VIE

Z-V

OU

S?

SYNDICALISATION DES TRAVAILLEURS

Le plus puissant syndicat du XIXe siècle, la Quebec Ship Labourer’s Benevolent Society est créé en 1857[49] motivée au départ par la volonté des Irlandais de constituer un fonds de secours pour les journaliers acci-dentés. Le travail de journalier présente en effet de nombreux risques. Les holders reçoivent et chargent les billeséquarries dans les cales, travail qui comporte d’importants dangers, comme la possibilité d’être écrasé par desbillots énormes. Les swingers, quant à eux, transportent les billots des anses jusqu’aux chantiers. Obligés detravailler dans l’eau, ces débardeurs sont souvent atteints très tôt par l’arthrite. De plus, ces travailleurs des quaisgagnent à cette époque la moitié des revenus de ceux qui oeuvrent dans le domaine de la construction navale,un travail plus spécialisé.

Comprenant 900 membres en 1862, le syndicat permet d’améliorer sensiblement la situation des travailleurs. Lesmarchands accusent par contre le syndicat de faire décliner le commerce du bois. Les marchands John Sharples,James Gibb Ross, John Jeffery et un dénommé Wilson décident alors de s’installer de l’autre côté du fleuve,mais le syndicat s’étendra sur l’autre rive. Les marchands plient finalement devant leurs demandes. De toutefaçon, devant le déclin du commerce du bois dans le port de Québec, les débardeurs doivent se recycler ou par-tir. Les belles années sont terminées. Aujourd’hui, ce syndicat existe toujours sous le nom de Société des débar-deurs de Québec et n’est plus exclusivement lié à l’économie du bois

▌ UN NOUVEAU MARCHÉ EN PLEINE DEMANDE VENANT DES ETATS-UNIS : LE BOIS DE SCIAGE

Si le commerce du bois au Québec décline suite à la baisse des exportations vers l’Angleterre, en raison de la fin desavantages tarifaires accordés au bois des Colonies, ce déclin est temporaire, car dès 1849, on observe une reprisemassive des exportations, en direction des États-Unis. La très forte croissance démographique et l’industrialisationchez nos voisins Américains entraînent un pressant besoin en bois de sciage. De 1850 à 1890, en Californie seulement,la population passe de 100 000 à 1 200 000 personnes. La construction du chemin de fer permet alors de suppléer aubesoin en bois de sciage que les régions de l’Ouest et de l’Est des États-Unis ne suffisent plus à combler. Desaméricains viennent alors investir au Canada, entraînant une augmentation de la taille des scieries [8], afin de répondreà la demande. Des marchands du Québec transfèrent, quant à eux, leurs activités vers ce marché en expansion.Graduellement, l’ancienne économie du bois équarri, du madrier et de la douve est remplacée par celle de la planche de2 X 4. Le flux commercial en produits de sciage vers les États-Unis atteint des sommets durant la décennie des années1850, en raison d’un traité de réciprocité signé entre les deux partenaires, effectif jusqu’en 1866. La valeur du boisexporté en 1861 s’élève ainsi à 8 693 638 $, comparativement à 400 000 $ en 1808 [21]. Des moulins à scies seconstruisent partout, et pour les alimenter, les chantiers de coupe se multiplient.

La scierie de Peter Patterson (à la Chute Montmorency) et celle de Henry Caldwell (sur la rivière Etchemin), toutesdeux en exploitation dès le début des années 1800, sont considérées à l’époque parmi les plus importantes et lesmieux équipées au monde [28]. La scierie Patterson produit essentiellement au début du XIXe siècle, du bois équarri,des madriers, des douves et des pièces de navires utilisées par les chantiers de construction navale. La diversificationde la production après 1851 permet de produire, entre autres, des seaux, des allumettes, des lattes, des manches àbalai, des bardeaux, des jalousies et des planches.

▌ DES DÉVELOPPEMENTS TECHNOLOGIQUES ESSENTIELS À L’ESSOR DU BOIS DE SCIAGE

Au début du 19e siècle, une politique économique, celle des tarifs préférentiels, permet d’ouvrir le commerce du bois auCanada et fait de Québec la métropole du Canada. Au milieu du 19e siècle, au moment de l’essor de la demandeaméricaine, c’est l’innovation et le développement technologique qui permettent de maintenir l’économie du bois auQuébec. La ville de Québec ne joue par contre plus le rôle majeur qu’elle a joué quelques décennies plus tôt.

«À cette époque deux développements technologiques vont profondément modifier l’économie forestière. D’abord, unaméricain, invente une machine à fabriquer des clous de manière industrielle et rend accessible ce produit auparavantfabriquée artisanalement. D’autre part, George Washington Snow (1797-1870), marchand de bois et agent immobilier deChicago utilise le potentiel du clou et développe un nouveau modèle d’architecture populaire, la construction à ossaturede bois légère communément appelé le «Balloon Frame». On passe alors de la maison pièce sur pièce (bois équarri ou

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madrier) exigeant des dimensions de bois plus massive, à un assemblage de 2 X 4 et 2 X 6 cloués. La nouvelleprocédure permet alors au colon d'ériger sa maison tout seul, au moyen de bois de moindres dimensions. La plancheclouée provoque aussitôt une véritable révolution. Elle facilite l’exploitation de spécimen d’arbres de plus petit diamètreet permet ainsi l’ouverture de nouveaux territoires forestiers. Avec l’utilisation du 2 X 4 et du 2 X 6 c’est le début de lastandardisation des matériaux. L’innovation est immédiatement adoptée au Canada, tant à des fins d’exportation versl’Ouest américain que pour la colonisation intérieur au Québec.

Plusieurs autres innovations permettent aussi d’améliorer la taille et le rendement des scieries au XIXe siècle [33].L’invention de la turbine par le Français Fourneyron (1827) est introduite ici vers 1840 et offre l’avantage de fournirbeaucoup plus d’énergie avec un moindre débit que la roue à godets plus grande. L’utilisation de la vapeur, tout commecelle de la turbine, prolonge la saison de travail et accélère la cadence. L’arrivée et l’usage combiné également des sciescirculaires et des scies à lames multiples agencées par groupes de 5, 10 ou 20 scies est significative pour la productivité.Certains moulins emploient alors jusqu’à 500 hommes. Les ouvriers travaillent de 6 heures le matin à 6 heures lesoir [68].

LE

SA

VIE

Z-V

OU

S?

L’IMPORTANCE DE LA SCIERIE PATTERSON-HALL[69]

La Scierie Patterson, active du début du XIXe à la fin des années 1880, comprend plusieurs moulins à scies pla-cés en série au pied de la Chute Montmorency. Le fonctionnement des scies est assuré par l’énergie hydrauliqued’une chute d’eau amenée sous conduite à partir du Haut du Sault. À ces moulins, s’ajoute un établissement por-tuaire constitué de bassins pour y garder les billots, de quais, d’estacades, de terrains d’entreposage, etc.

Pour certaines personnes, ces moulins constituent la plusgrosse entreprise du genre de l’empire britannique. Ces mou-lins produisent quotidiennement en 1860, 800 000 pieds me-sure de planche (pmp), production qui aurait pu rivaliser avecles scieries les plus puissantes des années 1940 [69]. Un desproduits vedettes est le madrier de 3 X 11 po. George BensonHall, beau fils de Peter Patterson, fondateur de la scierie, qui arepris la direction de l’entreprise familiale au décès dePatterson est d’ailleurs considéré à la fin de sa vie (1876)comme l’un des plus riches marchands de bois au Canada.

L’approvisionnement en bois provient principalement de terresprivées situées dans l’Outaouais supérieur, en Mauricie etdans le bassin de la Rivière St-François (Centre du Québec),totalisant en 1872, 3370 milles carrés. En comparaison, laPrice Brothers, une autre entreprise familiale très importante de l’époque au Québec, possède 3993 millescarrés.

Au plus fort des activités de la scierie, on estime que 800 familles de la région (ouvriers, débardeurs, commis,personnes affectées au commerce) vivent de l’activité du moulin ou du commerce de son bois. La majorité desemployés vivent dans les secteurs du Sault (secteurs actuels de Villeneuve, de Courville et de Montmorency),mais certains vivent aussi loin que les rangs Sainte-Thérèse et Saint-Joseph.

La scierie Patterson n’est pas épargnée par les sérieuses difficultés que vit l’économie du bois dans les années1880. Dans ce contexte, au début des années 1880, les héritiers de G. B. Hall décident de ne pas investir pourmoderniser les moulins devenus trop vétustes. À partir de 1884, la famille Halls procède à la vente progressivede ses actifs et en 1889, la scierie est remplacée par la fabrique de coton Whitehead.

Fig. 3.3. La scierie Patterson fonctionne au pied de la chute Montmorencydurant tout le 19e siècle

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FIGURE 3.4. AU XIXÈ SIÈCLE, LA SCIERIE PATTERSON ÉTAIT L’UNE DES PLUS IMPOSANTES AU MONDE

FIGRE 3.5. VUE DES EMPILEMENTS DE MADRIERS PRÊTS À EXPORTER AU PIED DE LA CHUTE MONTMORENCY

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▌ ILLUSTRATIONS

Figure 3.1 : William Notman, Bibliothèque et Archives Canada, acquisition 1983-130 NPC, pièce 509, PA-149093.

Figure 3.2 : John Thomson, Bibliothèque et Archives Canada, acquisition 1969-001 NPC, C-006073.

Figure 3.3 : Archives municipales de Beauport.

Figure 3.4 : Archives municipales de Beauport.

Figure 3.5 : Archives municipales de Beauport.

RÉFÉRENCES

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