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Q U E S A I S - J E ?

M A R I E - C H R I S T I N E C H A L L I O L - G I L L E T

Docteur en philosophie

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ISBN 2 13 047723 2

Dépôt légal — 1 édition : 1996, juillet

© Presses Universitaires de France, 1996 108, boulevard Saint-Germain, 75006 Paris

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INTRODUCTION

Friedrich Wilhelm Joseph Schelling (né en 1775 à Leonberg, près de Munich, mort en 1854 à Ragaz, en Suisse) est traditionnellement présenté comme l'un des trois grands philosophes de l'idéalisme allemand, aux côtés de Fichte et de Hegel. Alors qu'il connut, de son vivant, d'incontestables heures de gloire, il pâtit, après sa mort, de la comparaison avec Hegel, dont il apparaît, sur- tout dans sa dernière philosophie, comme le rival malheu- reux. Il n'est plus aujourd'hui un philosophe méconnu, de nombreuses études lui ont été consacrées, en Allemagne certes, mais aussi en Italie et en France. L'effort porte sur- tout, à Munich, au sein d'une commission siégeant dans l'Académie des sciences dont Schelling fut président, sur une nouvelle édition critique de ses œuvres, qui apporte de précieux renseignements sur les sources ou les influences qu'il put connaître. Le seul défaut de ce travail est sa lenteur, explicable sans aucun doute par la minutie des recherches nécessaires. Il a cependant donné l'impul- sion à la publication de Nachschriften, notes prises par les auditeurs des cours de Schelling, résumés ou récapitulatifs inspirés par son enseignement, et qui sont souvent pré- cieux pour reconstituer l'itinéraire du philosophe. Signa- lons, pour le lecteur francophone, la récente réédition de l'ouvrage de référence sur Schelling de X. Tilliette ainsi que la multiplication des traductions qui rendent désor- mais, sinon la totalité, du moins une part importante des œuvres de Schelling accessibles en français.

Le principal enjeu de sa philosophie n'est autre que la compréhension de l'idéalisme, cette philosophie qui, en

1. Schelling, une philosophie en devenir, Paris, Vrin, 1992.

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Allemagne après Kan t , semble la seule issue et qu' i l s 'agit p o u r t a n t de tenter de surmonter . C o m m e n t passer outre à l ' interdit kant ien jeté sur la connaissance de l 'Absolu, pouvons -nous conna î t re ce qui excède not re esprit et le fonde, sommes-nous condamnés à explorer les fruits de no t re p ropre product ion , même t ranscendantale , au risque de laisser hors du c h a m p de notre connaissance, de notre compréhens ion , toute la pa r t de la réalité qui ne se satisfait pas d ' une déduct ion a p r io r i? Telles sont quel- ques-unes des quest ions que pose Schelling, que l 'évolu- tion de sa pensée, au gré d'influences extérieures, mais aussi de problèmes propres à telle o u telle étape de son cheminement , le con t ra indra à poser.

L 'une des difficultés de la lecture et de la compréhens ion de notre au teur réside en effet dans le caractère évolutif de sa

pensée. Schelling est, moins que tout autre, le phi losophe d 'un système élaboré une fois p o u r toute, d 'une intuit ion centrale de laquelle suivraient peu à peu, de façon ha rmo- nieuse, les conséquences. Certa ins interprètes on t ainsi p u penser une rup ture entre sa « première » et sa « dernière » philosophie, entre son idéalisme initial et sa recherche finale de la positivité, donc de l ' indéductible. Telle n 'est pas l 'hy- pothèse de lecture qui s ' impose au jourd 'hu i à la p lupar t des interprètes. N o u s tenterons ici de mon t re r commen t l 'évo- lution, indéniable, de la pensée de Schelling, s 'explique, plus que p a r des influences extérieures, pa r une nécessité interne, qui se nour r i t alors de certaines influences. C'est également le sens de ce qu'il est convenu d 'appeler la dernière philoso- phie qu' i l faut tenter de démêler : là se joue en effet le sort de l ' idéalisme, Schelling a-t-il pu maintenir , comme il en a eu l 'ambi t ion, l 'équilibre, la complémentar i té d 'une philoso- phie rationnelle, a priori, héritière directe de l 'idéalisme, et d ' une phi losophie positive qui sera, dans sa réalisation, phi- losophie de la religion ? L' idéal isme est-il su rmonté donc conservé ou en définitive indépassable ?

U n p lan chronolog ique s ' impose donc, s'il est vrai que le sens de cette philosophie, que nous allons ma in tenan t aborder , s 'é labore peu à peu.

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Chapitre I

LES PREMIERS ÉCRITS (1794-1796)

Ils ne peuvent être séparés du contexte postkantien qui règne alors en Allemagne et qui tente, selon les cas, d'in- tégrer, de dépasser ou d'achever l'apport du philosophe de Kônigsberg. Citons, parmi bien d'autres, Reinhold ou Maïmon, auxquels Schelling fait lui-même allusion. Mais c'est surtout sous le signe de Fichte que le jeune auteur va se situer. Pourtant, l'intuition fondatrice de la doctrine de la science est d'emblée comprise de façon personnelle, selon une interprétation que Fichte lui-même commen- cera par approuver, et qui rapproche le Moi et la sub- stance spinoziste.

Signalons le tout premier écrit de Schelling, une dissertation de maîtrise qui est une exégèse de Genèse III : De prima malorum humanorum origine (I, 1-40), ainsi qu'un texte de 1793: Des mythes, légendes historiques et philosophèmes du monde antique (I, 41-84), qui montrent l'intérêt précoce de Schelling pour les docu- ments mythiques ou bibliques qui formeront le matériau de la philosophie positive.

Le problème alors posé à qui prétend philosopher après Kant est de trouver un fondement du savoir qui résiste aux limites assignées au pouvoir de la raison. Il s'agit d'échapper au scepticisme - dont le danger peut être mesuré à l'importance accordée par Schelling et Fichte à un écrit pourtant de circonstance, L'Enésidème - sans pour autant jamais renier explicitement l'héritage kantien, même lorsque les accommodements paraissent de taille : ne s'agira-t-il pas de réintroduire l'intuition intellectuelle ?

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I. — «Du Moi comme principe de la philosophie»

Cet écrit de 1795 développe et donne vie à ce dont Schelling avait donné l'année précédente une expression plus aride. En 1794, Sur la possibilité d'une forme de la philosophie en général affirme en effet, dans la droite ligne de Fichte, que le principe doit être tel que sa forme et son contenu soient indissolublement liés, se déterminent nécessairement l'un l'autre. C'est alors seulement que ce principe sera inconditionné, qu'il sera le « ce-qui-pose », c'est-à-dire le M o i En 1795, le Moi n'est autre que la liberté, la philosophie affirme que « l'essence de l'homme ne consiste que dans l'absolue liberté, que l'homme n'est point une chose, une res (Sache), et que, dans son être (Seyn) véritable, il n'est absolument pas un objet » Schelling insiste là tout particulièrement sur l'idée que, comme le montre si bien la langue allemande, l'incondi- tionné, unbedingt, est précisément ce qui ne peut jamais devenir Ding, chose, donc ce qui ne peut pas plus être caractérisé comme objet que comme sujet, aucun ne pou- vant être, purement et simplement, absolument, par soi- même. Le Moi absolu doit donc être soigneusement pré- servé du monde de la connaissance, de la conscience, il ne peut être confondu avec le Moi empirique, ne peut être saisi que par une intuition (puisque le concept signifierait l'objectivation) intellectuelle (puisqu'il ne saurait y avoir une intuition sensible là où il n'y a aucun objet). Schelling se débarrasse alors très rapidement de l'interdit kantien, remarquant qu'il s'applique à la sphère du conditionné, du Moi empirique, bref, que l'intuition intellectuelle refu- sée par Kant n'est jamais qu'une intuition sensible qui prétend s'élever au-delà des limites de l'objet. Certes, l'in- tuition intellectuelle dont parle Schelling ici n'est autre que l'acte éternel, immédiat, simple, absolu, du Moi qui

1. I, 97. 2. I, 157.

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se pose lui-même, c'est un autre nom de l'absolue liberté. L'interdit kantien n'en est pas moins transgressé dans l'érection d'un Moi non sensible, d'un Absolu, en principe de la philosophie.

Schelling peut désormais joindre à la détermination fichtéenne du Moi comme ce qui contient toute réalité, c'est-à-dire toute activité, la caractérisation spinoziste de la substance :

«Si l'inconditionné est substance, alors le Moi sera l'unique substance. S'il y avait en effet plusieurs substances, il y aurait un Moi extérieur au Moi, ce qui est absurde. Par conséquent, tout ce qui est est dans le Moi, et hors du Moi il n'y a rien. Car le Moi contient toute réalité et tout ce qui est est grâce à sa réalité. »

Voilà qui revient à dire que le Moi est «puissance absolue », ce qui n'est qu'une autre expression de sa cau- salité suprême et unique et qui invite Schelling, une fois encore, à distinguer la sphère empirique, seconde, dans laquelle on peut parler de loi morale, de moralité, du domaine du Moi absolu, duquel est bannie toute idée de devoir-être ou de devenir. Seule l'éternité peut en effet s'appliquer au Moi absolu, « il est posé purement et sim- plement, et donc posé en dehors de tout temps, la forme de son intuition intellectuelle est l'éternité ».

Mais Schelling ne peut demeurer dans l'éternelle posi- tion de soi par soi du Moi absolu, ce n'est là qu'un état d'exception auquel toute notre existence finie est contraire :

«L'inconditionné en nous est en effet dévasté par le condi- tionné, l'immuable par le muable. Comment faire alors si ton seul espoir, c'est que le conditionné te présente en retour l'incon- ditionné, la forme de la mutabilité et du changement la forme o r i g i n a i r e d e t o n ê t r e ? »

L'infini ne peut plus être que le terme du savoir, par son activité pratique et sa liberté transcendantale, le

1. I, 192. 2. I, 195. 3. I, 202. 4. I, 216.

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Moi empir ique doi t s 'efforcer de produire ce que le Moi infini pose. L ' in tu i t ion intellectuelle elle-même est alors dévalorisée (« Le commencement et la fin de ton savoir ne font q u ' u n - là intuition, ici croyance ! » ) l ' homme vit dans la durée et n o n dans l 'éternité sans temps de la liberté absolue.

I I . — L e s « L e t t r e s phi losophiques su r le dogma t i sme et le cr i t icisme »

Elles vont insister sur le caractère ambivalent de cette

intuit ion, et plus généralement sur le problème, aussi bien théor ique que prat ique, que pose cet Absolu qu'il faut p o u r t a n t main ten i r c o m m e le principe sans lequel tou t savoir et toute existence humains s 'effondreraient. Le titre

même de l 'ouvrage l ' indique, s'il s 'agit d 'examiner ces deux systèmes, p a r lesquels Schelling résume toute oppo- sition possible - et qu'il n o m m e également réalisme et i déa l i sme - , c 'est bien parce que la décision en faveur d u criticisme ne va pas de soi, même si c 'est elle qui sera en définitive retenue. Le criticisme eut le to r t de mettre en avan t la faiblesse de no t re ra ison et n o n notre liberté. S'il

nous est impossible d ' a t te indre une objectivité absolue, ce n 'est pas à cause des limites de notre faculté de connaître, mais de la puissance de notre liberté, de cette posi t ion de soi pa r soi qui ne peu t laisser subsister aucun objet qui la déterminerai t . Schelling ne peut cependan t ignorer l ' au t re face de cette liberté absolue : elle est anéant issement de toute conscience.

Certes, c 'est d ' a b o r d le dogmat i sme qui est accusé de cette dissolut ion dans l 'Absolu. Spinoza, figure embléma- tique de cette absolut isa t ion de l 'objet - alors même que ses caractér isat ions de la substance servent à enrichir le

Moi fichtéen - a ainsi con fondu l ' intuit ion de son ipséité avec celle d ' u n objet, il a situé hors de lui ce qui était lui-

1. I, 216. 2. I, 303.

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même, geste que reproduisent tous les Schwärmer et les mystiques, avec l'illusion, qui leur serait, si elle n'était illusion, proprement insupportable, de se perdre en Dieu.

« Nous touchons ici, mon ami, au principe de toute exaltation visionnaire (Schwärmerei). - Une telle exaltation, quand elle se transforme en système, trouve son origine uniquement dans l'ob- jectivation de l'intuition intellectuelle; elle consiste à prendre l'intuition de soi-même pour l'intuition d'un objet hors de soi, l'intuition du monde intellectuel interne pour celle d'un monde suprasensible qui transcende le Moi. »

Mais il est clair que le criticisme, le système qui sait que l'Absolu est le Moi, ne peut pour autant échapper à ce défaut qui signe, tôt ou tard, la mort de toute philoso- phie :

« Si (le dogmatisme) exige que je m'abîme dans l'objet absolu (le criticisme) doit à l'inverse exiger que tout ce qui se nomme objet disparaisse dans l'intuition intellectuelle que j'ai de moi- même. Dans les deux cas, tout est pour moi objet, mais par là même, ma conscience de moi-même à titre de sujet a également disparu. Ma réalité s'évanouit dans la réalité infinie. »

Peu importe que l'Absolu soit compris hors de moi ou en moi, comme objet ou comme sujet, son absoluité l'op- pose à la finitude du monde et de notre conscience, nous ne pouvons vivre ni philosopher au sein de l'Absolu, « l'affaire capitale pour toute philosophie consiste à résoudre le problème de l'être-là du monde » Le criti- cisme l'emporte pourtant, s'il accepte de maintenir le caractère infini, c'est-à-dire toujours seulement réalisable et jamais réalisé, de sa tâche, de son approche de la liberté inconditionnée. Ce n'est pas un quelconque refus de l'Ab- solu qui distingue le criticisme du dogmatisme, mais la façon dont l'Absolu est compris. Le critère de décision entre les deux systèmes est donc bien pratique, c'est celui qui exprime le mieux notre liberté - point de jonction de

1. I, 321. 2. I, 327. 3. I, 313.

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not re Moi empir ique et d u Moi absolu - qui doit être choisi.

Encore faut-il a jouter deux remarques, afin de souli- gner combien le choix en faveur d u criticisme ne saurai t être figé ni définitif. La dernière lettre revient sur l 'ap- proche esthét ique de la question, déjà développée dans la première lettre : d ' u n point de vue tragique, l 'aff irmation de la liberté passe par le dogmat isme, c 'est-à-dire p a r l'af- f rontement à un m o n d e objectif tout puissant. Le héros grec c o m b a t un destin contre lequel il ne peut rien, son châ t iment lui-même est décidé de toute éternité, pour tan t , ce châ t iment est une reconnaissance de sa liberté, il a pris sur lui ce d o n t il n 'é ta i t pas responsable afin de ne pas périr dans la p a s s i v i t é Enfin, Schelling termine ses Let- tres pa r un appel à « qui t ter la spéculat ion » p o u r « reve- nir aux joies que procure l ' investigation de la na ture » Sans dou te faut-il voir là une annonce de la philosophie de la na tu re qui va b ientôt suivre. La phi losophie ne sau- rait donc se con ten te r d 'explorer les limites de la connais- sance humaine , l 'Absolu est principe du savoir, sans dou te l'est-il aussi de la nature , encore faut-il déterminer comment .

1. I, 336-337. 2. I, 341.

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C h a p i t r e II

L A P H I L O S O P H I E D E L A N A T U R E :

D E L A P R E M I È R E P H I L O S O P H I E

D E L A N A T U R E

A U « S Y S T È M E D E L ' I D É A L I S M E

T R A N S C E N D A N T A L »

(1797-1800)

La phi losophie de la na tu re est appa rue , aux yeux des con tempora ins de Schelling, c o m m e la première expres- sion d 'une pensée personnelle, elle a fait de lui, parfois à son corps défendant , c o m m e le rappelle X. Tilliette, u n chef d ' é c o l e P o u r t a n t elle n ' a p p a r a î t que c o m m e une phase intermédiaire, qui pe rmet d ' a b o r d u n élargisse- ment , peu à peu un a b a n d o n , des cadres de la phi losophie fichtéenne. C'est ainsi qu'il est difficile de parler de la phi- losophie de la na tu re p o u r désigner des écrits aussi diffé- rents que l' Introduction aux idées p o u r une philosophie de la nature, en date de 1797, qui envisage la cons t i tu t ion t ranscendanta le de la nature , et les Aphorismes sur la phi- losophie de la nature, de 1805, qui m o n t r e n t c o m m e n t la na tu re est un reflet de l 'Absolu de la phi losophie de l ' identité. X. Tilliette dist ingue deux grandes périodes, selon que la phi losophie de la na tu re se présente c o m m e u n p ro longement et u n élargissement de l ' idéalisme t rans- cendanta l fichtéen, ou c o m m e l 'une des facettes de la phi- losophie de l ' identité. D a n s la première pér iode elle-

1. Schelling, I, 127.

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