pyrénnées sur mer

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PYRÉNÉE SUR MER CERBÈRE - BANUYLS - PORT VENDRES COLLIURE - ARGELÈS 2009 Cabotages C oastwise SIX MILLES EN MER, QUATRE PAS À TERRE - SIX MILES OFFSHORE, FOUR STEPS ASHORE Gratuit Free m e t e o f r a n c e . c o m la météo marine c’est sur

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Editions Pyrénnées sur Mer de Cabotages 2009

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Page 1: Pyrénnées sur Mer

PYRÉNÉE SUR MERCERBÈRE - BANUYLS - PORT VENDRES

COLLIURE - ARGELÈS

2009

CabotagesCoastwise

SIX MILLES EN MER, QUATRE PAS À TERRE - SIX MILES OFFSHORE, FOUR STEPS ASHORE

Gratuit Free

meteofrance.comla

météo m

arine

c’est sur

Page 2: Pyrénnées sur Mer

Le Conseil Général des P.O. présente

Festival Musical en Pyrénées-Orientales

Édition 200915 juilletRécital « Mélodies et chansons de toujours »

16 juilletConcert : Orchestre à cordeset percussions

21 et 28 juilletMusiques du monde

31 juilletConcert : Opéra Mosset

du 1er au 6 aoûtL’avare : Théatre à Collioure

11 aoûtConcert : Les 4 saisons de Vivaldi

28, 29 et 30 aoûtGuitares au Palais

6 Expositions...

cg66.fr

L a c u l t u r e p o u r t o u s , t o u t e l ’ a n n é e !

22 juinVeillée des Feux de la Saint-Jean

26, 27 et 28 juin Concours internationaux de Piano à Collioure

1er juilletConcert : Festival Pablo Casals

2 juilletConcert : Orchestre National de Montpellier

3, 10, 17 et 24 juilletAux frontières du Jazz

4, 11, 18 et 25 juilletNuits Underground

5 et 26 juillet et 2 et 23 aoûtDimanches de Serrabona

7 juilletConcert : Orchestre de Catalogne

Page 3: Pyrénnées sur Mer

Vous n’avez pas devant vous une année sabbati-que, pas de yacht préparé «TDM», pas envie d’affronter les quarantièmes rugissants ou les typhons de la mer de Chine ? Vous êtes comme nous, comme 95% des plai-sanciers.Cabotages.Coastwise et Ca-botages.fr sont là pour vous donner envie de sortir du port plus souvent, d’aller en week-end jusqu’à l’escale ou au mouillage d’à côté, de partir pour des raids côtiers à la découverte d’univers qui changent mille après mille.Cerbère – Sainte Maxime par la route des côtes n’est pas Saint Malo – Pointe à Pitre de la Route du Rhum. Pourtant, la plaisance de cabotage est affaire de navigateurs. Il faut la technique et le coup d’œil, une vigilance constante, sa-voir anticiper les caprices de la météo, négocier sans ces-se sa route avec les autres. Il

faut aussi les bateaux et les matériels pour cela. Le plai-sancier côtier un vrai marin : Qu’est-ce qui est le plus diffi-cile : se faire porter des jours et des jours par les Alizés dans le désert bleu, ou navi-guer au gré des trente-deux vents de Méditerranée, entre caps, roches affleurantes, bancs de sable, chalutiers et ferries ?Qu’est-ce qui est le plus dan-gereux quand survient le coup de vent : la pleine mer qui offre toujours de l’eau à courir ou la côte pour s’y faire drosser ? Qu’est-ce qui demande les plus grandes qualités de manœuvrier : une longue route au pilote automatique ou des bords à tirer d’ici à là, des ports encombrés d’où il faut entrer et sortir tous les jours, des calanques étroites ou des hauts-fonds sableux pour y jeter l’ancre ? Cabotages va vous accom-pagner pour la troisième sai-son le long de cette bande des six milles, la plus com-plexe, la plus spectaculaire, la plus riche des zones de navigation. Et aussi pour les quatre pas que vous ferez à terre, à la découverte des tré-sors des villes d’escale, entre amusement, culture et gour-mandise. Bonne navigation !

You’re not taking a gap year, don’t have a yacht equipped for a round-the-world trip, you don’t fancy facing the roaring forty or the China Sea typhoons? In that case, you’re just like us, like 95% of pleasure-boaters.Cabotages.Coastwise et Cabotages.fr are there to encourage you to leave the harbour more often, to take off for the weekend to the next port of call or berth, to go off on coastal treks to discover an area that changes mile by mile.Cerbère – Sainte Maxime by the coast is not the same as Saint Malo – Pointe à Pitre by the Route du Rhum, and yet, the pleasure of coastal navigation is a matter for seafarers. You need to have technique and a quick eye, be permanently vigilant, know how to anticipate the whims of the weather, constantly negotiate your journey with the other seafarers. You also need the boats and equipment for that. The coastal pleasure-boater is a real sailor!Which is hardest: being carried for days on end by the trade winds in the blue desert, or navigating according to the thirty-two winds of the Mediterranean, between capes, underwater

rocks, sand banks, trawlers and ferries?Which is more dangerous when there’s a sudden gust of wind: the open sea where there’s always plenty of water to sail in or the coast that you can drift towards? Which requires the greatest qualities of manoeuvre: a long journey on automatic pilot or tacking here and there, jammed ports that you have to enter and exit every day, narrow creeks and sandy shallows for casting anchor? Cabotages will be your guide for the third season running, along this six-mile long strip of the most complex, most spectacular and richest navigation areas, and also for the four paces that you will travel on land, to discover the treasures in the nearby towns, including amusement, culture and gourmet food. Enjoy your sailing!

SOMMAIRE

Des côtes : 26-27Les aires protégées

L’eau : 28-29La pêche des “amateurs”

L’air : 30-31Les goélands

Du temps : 32-33Des vins, des amphores,

des bateaux

UnE vILLE DAnS chAqUE pORt…plans, bonnes adresses

et découvertes14-21

nos coups de cœur

Le bateau idéal… 22pourquoi pas un sixty-forty ?

Environnement 23Des idées pour naviguer propre

Les bons équipements… 24 pour caboter en sécurité.

Energie 25Bien gérer vos batteries

LE JEU DE

cERBÈRE 4 - 5 BAnUYLS 6 - 7 pORt vEnDRES 8 - 9 cOLLIURE 10 - 11 ARGELÈS 12 - 13

LES cABOtEURS

AU FIL DE…34

par Christophe Naigeon,Alain Pasquet

Cabotages.Coastwise est publié par Bastaque Éditions16 rue Garenne, 34200 Sète.

Directeur de publication, dir. commercial : Alain PasquetDir. de la rédaction, rédacteur en chef : Christophe Naigeon

Rédaction : Emma Chazelles, Jeanne Chemin, Guy Brevet, Claude Roger.

Agenda : Julia ChaineMaquette : Emmanuelle Grimaud, Richard Moris

Partenariat publicité : Patrick Faure, Thierry Dutto

Imprimerie : Gieza Services - EspagneEncre : SunChemical Certified

Publicité : [email protected]édaction : [email protected]

Tél : 04 67 17 14 30 - Fax 04 67 17 14 32

ISBN : XXXXXXX - Dépôt légal mai 2009

PRIX THÉTISde la nouvelle maritime

Cabotages.Coastwiseet la

Librairie Maritime Outremer

convient tous les caboteursà participer au

ouvert à tous les écrivains de plus de 16 ans,amateurs ou ayant déjà été édités.

Les trois meilleures nouvellesgagneront des bons d'achat à la

Librairie Maritime Outremer.

Les 40 meilleures seront publiéessur notre site web.

Règlement à consulter surwww.cabotages.fr

cabtages

Contact Météo France : [email protected]

Le Conseil Général des P.O. présente

Festival Musical en Pyrénées-Orientales

Édition 200915 juilletRécital « Mélodies et chansons de toujours »

16 juilletConcert : Orchestre à cordeset percussions

21 et 28 juilletMusiques du monde

31 juilletConcert : Opéra Mosset

du 1er au 6 aoûtL’avare : Théatre à Collioure

11 aoûtConcert : Les 4 saisons de Vivaldi

28, 29 et 30 aoûtGuitares au Palais

6 Expositions...

cg66.fr

L a c u l t u r e p o u r t o u s , t o u t e l ’ a n n é e !

22 juinVeillée des Feux de la Saint-Jean

26, 27 et 28 juin Concours internationaux de Piano à Collioure

1er juilletConcert : Festival Pablo Casals

2 juilletConcert : Orchestre National de Montpellier

3, 10, 17 et 24 juilletAux frontières du Jazz

4, 11, 18 et 25 juilletNuits Underground

5 et 26 juillet et 2 et 23 aoûtDimanches de Serrabona

7 juilletConcert : Orchestre de Catalogne

Page 4: Pyrénnées sur Mer

4 - Cabotages.Coastwise - Edition 2009 - www.cabotages.fr

Trains de vagues sur ville ferroviaire

Cerbère ne pouvait accueillir que quel-ques bateaux sur un ponton installé pour l’été. En 2009, aucune embarcation ne pourra s’y amarrer. La tempête du 27 dé-cembre 2008 a démoli la digue, transpor-té ses blocs de pierre de plusieurs tonnes 40 m plus loin.Pendant huit heures, des vagues entre six et douze mètres ont déferlé jusqu’au parvis de l’église. Pas une maison, pas un café du front de mer qui n’ait eu façade, fenêtres, vitrine, terrasse, bombardés par les pierres, arrachés par le vent, écrasés par les masses d’eau en furie.

LE CURÉ TROUVE DES SPONSORSDe tous les ports de la Côte Vermeille, Cerbère faisait sans doute parti des plus exposés à ces énormes trains de vagues venus de l’est.Si cet été le temps est au beau, tentez quand même un mouillage pour profiter du charme un peu nostalgique de cette ville à la drôle d’histoire.À droite en entrant, attention aux îlots Campagnies (ou Canadell), magnifi-ques pour une baignade comme pour un échouage ! À gauche, le cap Cerbère, connu pour son phare qui fonctionne grâ-ce au soleil (presque tout le temps), son effet venturi en cas de vent (souvent) et son ressac en cas de houle (parfois).

De nuit, dans l’axe de l’entrée, si les tra-ditions sont respectées, vous pourrez voir la grande rosace illuminée de l’égli-se Saint Sauveur. Ce monument aux cou-leurs tarama et crevette vaut plus pour l’anecdote que pour l’architecture : à la fin du XIXe siècle, Cerbère, simple ha-meau de Banyuls, n’avait qu’une chapel-le, insuffisante pour les élégantes bour-geoises et leurs maris en redingote. Un gros et riche producteur de vin de messe qui se trouvait également être le curé du cru, acheta des terrains communaux pour en faire don à l’église (un siècle après la Révolution…). Avec son bon ar-gent et celui prélevé chez les notables en échange d’une place au nom des spon-sors, il y eut donc une église digne de la bonne société, puis une école catholique et un orphelinat.

LOURDES ET NOBLES CATALANESAutre «monument» qui ne peut passer inaperçu, le viaduc qui barre de ses piliers le flanc nord de la baie. Ouverte sur le monde par ses voies ferrées, Cerbère est restée enclavée jusqu’à une date récente, faute de voie routière. Ce n’est qu’en 1913 que la route Cerbère-Banyuls – 123 vira-ges pour 10 km – sera inaugurée. Jusque-là, le trafic commercial avec les commu-nes voisines se faisait à bord des lourdes

et nobles catalanes. Imaginons couler dans les fonds des embarcations le jus des raisins vendangés sur les hauteurs de Cerbère, transportés à la voile vers les ca-ves de Banyuls…La corniche actuelle est plus récente. Belle ou laide, elle fait partie du paysage comme le centre de plongée et son incon-grue façade à vitrail, comme les arches de la voie ferrée (construites par Eiffel), et… l’hôtel Belvédère du Rayon Vert où la bonne société faisait la fête (voir 4 Pas à Terre) avant que la Guerre d’Espagne de mette fin aux frivolités.

TRANSITAIRES ET TRIEUSES D’ORANGEDepuis le creusement du tunnel vers l’Es-pagne en 1878, l’histoire de Cerbère est liée au train. Vins, minerais, fruits et lé-gumes sont passés dans cette immense gare dont on prend la mesure en montant au premier virage sur la route de Port Bou. La frontière a fait la richesse de Cerbère : 250 douaniers, des centaines d’employés des chemins de fer et d’ouvriers, et, surtout, jusqu’à 65 transitaires. Ceux-ci amassèrent des fortunes : chaque

année pour la Saint Sauveur, ils se re-trouvaient tous sur la place de la Répu-blique et l’arrosaient de champagne… On raconte même qu’ils allumaient leurs cigares avec des billets ! Puis l’Europe sans frontières a cassé la machine à sous…Vu de l’autre côté de la Lutte des classes façon Zola, une autre histoire : pour une différence de 23 cm dans l’écartement des voies françaises et espagnoles, pas-sagers et marchandises ont du changer de train à Cerbère. Arrêt-buffet pour les uns, transbordement pour les autres. Pendant 80 ans, 5.000 «dockers» ont charrié 20 millions de tonnes d’agrumes et 15 millions de tonnes de marchandi-ses diverses. La grève des transbordeu-ses d’oranges qui a duré presque un an a été la première mouvement social

exclusivement féminin de l’histoire (voir www.cabo-tages.fr).Grèves, revers de for-tune, tempêtes, Cerbère ne s’est jamais laissé abattre. Une belle es-cale toujours riche de souvenirs.

Christophe NaigeonEmma Chazelles

Cerbère

Prenez la peine de monter sur la route de Port Bou. Vous y aurez une vue bien différente de ce que vous voyez de la mer, no-tamment sur la gare et l’hôtel Belvédère du Rayon Vert. Ce bâtiment en forme d’étrave de bateau, construit en bordure de voie ferrée prend dans cet axe une toute autre allure. Pre-mier bâtiment au monde à être construit en ciment armé à cau-se de l’étroitesse de sa base qui exigeait des prouesses techni-ques, ce palace achevé en 1932 après sept ans de chantier est un lieu privé, classé monument historique. Il n’est pas officiel-lement visitable mais on peut y louer des petits studios «dans leur jus» avec une vue splendide sur la baie. Jackie, la gardienne, est une intarissable amoureuse

du lieu et on la comprend. Salle de cinéma avec piano pour les films muets, carrelages, boise-ries et vitres à biseau, marbres blancs et aluminium associés, fresques kitsch peintes par un client insolvable… c’est un dé-cor de film fantastique. Pour réserver, appelez le 04 68 88 41 54. Pour 60 € le studio pour 4 personnes, vous verrez le Rayon vert au lever du soleil. C’est fou, non ?

Take the trouble to go up the Port Bou road, and you will get an entirely different view than you get from the sea, particularly of the station and the ‘Hôtel Belvédère du Rayon Vert’. This building, designed in the shape of a ship’s stem and located right next to the railway, takes on a completely different appearance from this angle. It was

the first building in the world to be built with reinforced concrete because of the narrowness of its foundations. This required great technical skill, and the hotel was completed in 1932 after seven years of work. It is a privately-owned building and a classified historical monument. Officially, it is not open for visitors but you can rent small studio apartments ‘in their original state’ with a magnificent view over the bay. Jackie, the caretaker, has an indefatigable love for the place, and you can understand why. There’s a cinema room with a piano for silent films, magnificent tiling, wood panelling and windowpanes with bevelled edges. The white marble is framed with aluminium and there are kitsch frescoes painted by a bankrupt client – it is like something out of a fantasy film. To book, call 04.68.88.41.54. For €60 you can rent the 4-person studio apartment, and see the green ray (Rayon Vert) at sunrise. What a find!

cerbère, autrefois ville-gare prospère ruinée par la disparition des frontières, des douaniers et des transitaires, a vu son port ravagé par une tempête. Mais reste un mouillage plein de charme. Le cap Cerbère

4steps ashorepas à terre

Page 5: Pyrénnées sur Mer

www.cabotages.fr - Edition 2009 - Cabotages.Coastwise - 5

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Cerbère was once a prosperous railway town that has been ruined by the disappearance of European borders, customs officials and freight agents. Now it has had its port destroyed by a violent storm. Nevertheless it remains a charming little anchorage.

Don’t muddle them up! From afar, Sète’s Cerbère used to have a few moorings on a summer jetty, but in 2009, there won’t be any available. The storm of 27 December 2008 destroyed the harbour wall and shifted its huge stone blocks weighing several tonnes 40m further up.For eight hours, waves of between six and twelve metres pounded d o w n as far up as the town church and its square. There was not a single house or café on the seafront that didn’t have their walls, windows and shop fronts bombarded with rocks, ripped apart by the wind and crushed under heaving masses of furious water.Of all the ports on the Côte Vermeille, Cerbère was undoubtedly most vulnerable to the enormous waves that moved in from the East.Nonetheless, if the weather is good this summer, try dropping anchor here, and experience the slightly nostalgic charm of this town at the mercy of history.

PARISH PRIEST COUGHS UP TO BUILD THE CHURCHOn the right as you come in, don’t miss the ‘Îlots Campagnies’ (or ‘Îlots Canadell’), which are great for a quick swim…and for running aground on if you’re not careful! On the left is Cap Cerbère, famous for its solar-powered lighthouse (the sun shines here almost all the time), the wind funnel it creates when the wind blows (as it often does) and the power of its backwash when the swell rises (as occasionally it does).At night, if all is the same as it has been for years, you can see the huge illuminated rosette window of the ‘Église Saint Sauveur’ from the harbour channel. The story behind this taramasalata-and-shrimp-pink monument is a lot more interesting than the edifice itself. At the end of the 19th century, Cerbère was no more than an outlying hamlet of Banyuls,

and had no more than a chapel, which was not enough for its elegant bourgeois ladies and their frock-coat wearing husbands. A rich Eucharist wine producer, who also happened to be the parish priest, bought up some communal land in order to donate it

to the church (a century after the Revolution). His money, together with contributions taken from worthy men of the town in exchange for a place on the contributors’ list, was enough to build a church that met the demands of high society, and then build a Catholic school and an

orphanage.

THE TRADITION OF CATALAN BOATSThe other ‘monument’ that you won’t miss is the viaduct whose pillars mark out the northern end of the bay. Although the railways opened Cerbère up to the world, it remained quite isolated until very recently, because it had no road. It was only in 1913 that the Cerbère-Banyuls road – with 123 bends along its 10km – was built. Until then, merchandise was transported to and from neighbouring towns on board the noble Catalan fishing boats. It is difficult to imagine, isn’t it? The fresh juice of the grapes harvested on the Cerbère heights dripping down into the bottom of the boats, being carried by sailing boat to the wine cellars of Banyuls…Today’s coast road is much more modern. Whether you think it beautiful or ugly, it is an essential part of the landscape, as is the diving centre with its incongruous stained glass window, the railway arches (built by Eiffel), and…the ‘Hôtel Belvédère du Rayon Vert’ where high society parties were held (see 4 Pas à Terre), before the Spanish Civil War put an end to such frivolity.

FREIGHT AGENTS AND ORANGE SORTERSSince the tunnel to Spain was built in 1878, Cerbère’s history has been linked to the railways. Wines, mineral ore, fruit and vegetables came through this huge station, the size of which can only really be taken in if you climb to the first turn in the Port Bou road. The border was what made Cerbère rich. It meant 250 customs officials, hundreds of railway employees and workers, and most importantly, up to 65 freight agents. They made fortunes. Every year to celebrate the Transfiguration they all gathered at the ‘Place de la République’ and downed champagne. It is said that they even lit their cigars with bank notes! But then a borderless Europe put a stop to all that.If you take a Zola-esque look from the other side of the class struggle, you get a different story. Because of a 23 cm difference in the French and Spanish railway gauges, passengers and goods were forced to change trains at Cerbère. This meant a meal break for some, and heavy transhipment work for others. Over an 80–year period, 5,000 «Dockers» hauled 20 million tonnes of citrus fruit and 15 million tonnes of other goods from train to train. The orange handler women’s strike, which lasted nearly a year, was the first exclusively female social protest in history (see www.cabotages.fr).Through all the strikes, the twists of fate and the storms, Cerbère has never given up. It is a beautiful place to stop that will leave you with some wonderful memories.

A railway town assaulted by the waves

Station and hotel

Le premier immeuble en béton armé construit en France

Le bar fumoir

Page 6: Pyrénnées sur Mer

6 - Cabotages.Coastwise - Edition 2009 - www.cabotages.fr

Du sucre dans le selTrois amers forment un alignement pres-que parfait sur la ligne des 42°29’N : la bouée nord de la réserve marine de Cer-bère-Banyuls, le centre héliomarin dans la première anse au nord du port et la tour Madloc à 656 m d’altitude sur la crête du massif des Albères. Quand vous êtes au sud de la première, vous ne devez pas dépasser 8 nœuds et la pêche est interdite. Allez-y avec l’un des clubs de plongée de l’endroit. Le second, bien placé devant une plage ne vous est souhaité qu’en cas de problème de santé. Le troisième est une ancienne tour de guet pour surveiller pirates et flot-tes ennemies, construite en 1285. En cas d’alerte, elle communiquait avec deux tours voisines par à un système de feux

(flammes la nuit, fumée le jour) : la tour Massane au nord-ouest et, au sud-est, la tour Carroig, aujourd’hui disparue.

UN TROPHÉE ET UN AQUARIUMComme les autres ports, Banyuls n’est pas protégé des coups de mer d’est et de nord-est. L’entrée est très délicate par vent marin violent et, si on se rate, mieux vaut finir en surf sur la plage plutôt qu’en vrac sur les cailloux en embuscade derrière le feu vert. Une fois dedans, c’est un abri tout à fait satisfaisant et une halte haut de gamme : Banyuls a reçu le trophée de la meilleure escale de Méditerranée au salon nautique de Paris en 2008. Qu’on se le dise !Deux autres amers d’évidence peuvent aussi guider le plaisancier : les arcades

qui supportent la route de côte sur la face nord du port et, face sud, le grand bâti-ment blanc du laboratoire Arago de l’Uni-versité Pierre et Marie Curie qui abrite plusieurs laboratoires publics et privés. C’est par là qu’il faut vous diriger pour aller vers la capitainerie et, quand vous serez à pied, vers le très bel aquarium at-tenant. Si vous ne plongez pas, allez au moins profiter au sec de ses collections : plus de 200 espèces de poissons et d’in-vertébrés.

CHAPELLE ET PATTES DE COQUne autre curiosité qui attire le regard est une petite chapelle construite sur une colline presque dans l’axe du port. La chapelle de la Salette tient son nom de

Notre Dame de la Salette, dans les Alpes. Cette bizarrerie toponymique s’explique par une histoire humaine, presque un conte : «il était une fois un riche proprié-taire, le baron Reig, qui ne pouvait avoir d’enfant. Très pieu, il allait chaque année prier au sanctuaire de la Salette, en Isère. Mais ces voyages étant trop fatigants, il fit construire une chapelle éponyme au dessus de Banyuls… Lorsqu’il mourut, il fit don de ses vignes aux communes où il en avait avec pour obligation de les don-ner à travailler aux pauvres et de faire chaque année un pèlerinage de Banyuls à la chapelle. Le second vœu est encore satisfait de nos jours, en juin. Fin».Autour, le paysage est marqué par la géométrie des rangs de ceps et des

Une fois le bateau en sécurité, plusieurs choix s’offrent à vous : visiter l’aquarium (voir plus haut), grimper à la chapelle de la Salette (quelques kilomètre de montée mais une vue splendide), parcou-rir le sentier du littoral vers le Cap Béar en passant par la baie des Paulilles. Mais le choix qui s’impose est de faire une plongée dans la réserve marine de Cerbère-Banyuls dont l’essentiel des 65 ha se trouve sur cette dernière commune. Ici, ce ne sont pas les clubs de plongée qui manquent. Quatre coups de palmes, donc, pour découvrir à la fois les archi-

tectures rocheuses intéressantes, une flore subaquatique comme on n’en voit plus mais, surtout, des poissons qui ont perdu l’ha-bitude de se méfier des humains. Une zone de réserve totale près du cap Rédéris, balisée par des bittes jaunes dans les rochers, prohibe toute activité humaine. Et surtout, chose étonnante, un sentier sous-marin sonorisé et commenté par un tuba spécial qui transmet les vibrations par les dents et les os crâniens, a aussi été aménagé sur 250 m. Renseignez-vous à l’Office de tou-risme, sur la place de ville ou au 04 68 88 56 87.

Ancien grand port de pêche à la voile, aujourd’hui escale d’exception pour l’accueil, banyuls est la capitale du vin doux qui porte son nom. Mais il y a aussi d’autres découvertes à faire, d’autres histoires à raconter.

Banuyls

Once you’ve got your boat tied up, you have a number of choices - the aquarium (see above), the ‘Chapelle de la Salette’ (a few kilometres climb, but worth the view) or the coastal path to Cap Béar with a stop off at Paulilles bay. But what you must do is go diving in the Cerbère-Banyuls marine reserve whose 65 hectares are located just off Banyuls. Get your flippers on and explore fascinating rock structures, subaquatic flora like you just don’t see anymore, and, best of all, fish that have forgotten that they’re supposed to be afraid of humans. A total conservation zone is marked out next to ‘Cap Rédéris’ by yellow bollards on the rocks and all human activity is prohibited. There is now also a 250m long underwater trail with commentary via a special snorkel, which transmits vibrations via your teeth and skull bones. Find out more at the Tourist Office in the town square, or on 04.68.88.56.87.

Chapelle de la Salette

4steps ashorepas à terre

Page 7: Pyrénnées sur Mer

www.cabotages.fr - Edition 2009 - Cabotages.Coastwise - 7

Formerly a fishing port and now an anchorage well known for its warm welcome, Banyuls is home to the sweet wine that bears its name. But it is much more than that, and holds many more secrets to be discovered.

It has three landmarks that are almost perfectly aligned on the 42°29’N line of latitude: the northern marker buoy of the Cerbère-Banyuls marine reserve, the ‘Centre Héliomarin’ health centre on the first bay to the north of the port and the ‘Tour Madloc’ at an altitude of 656 m on the summit of the Albères massif. If you’re south of the buoy, you are not allowed to go above 8 knots, and fishing is prohibited. Don’t miss the opportunity to explore this reserve with one of the local diving clubs. You only want to visit the ‘Centre Héliomarin’, which holds prime position on a beachfront, if you have health problems. And the ‘Tour Madloc’ is an old watchtower for spotting pirates and enemy ships, built in 1285. If there was trouble, it sent a warning to its two neighbouring towers – the ‘Tour Massane’ to the north-east and the ‘Tour Carroig’, now no more, to the south-east – via a beacon system (flames in the night, smoke in the day).

A TROPHY AND AN AQUARIUMLike the other ports along this coast, Banyuls is not protected against the sea on its eastern and north-eastern sides. Getting into the harbour is a bit tricky in a strong southerly breeze, and if you mess up, you’re better off surfing in to the beach rather than ending up dumped on the pebbles which lurk behind the green light. But once you’re in, it’s a great little harbour and a top-class port of call. Banyuls won the trophy for the best Mediterranean yacht-stop at the Paris boat fair in 2008. Worth a visit, you could say!The amateur sailor can use two other high-profile landmarks to plot his way in - the archways that support the coast road on the northern side of the port, and on the south side, the big white building of the Arago laboratory at ‘Université Pierre et Marie Curie’, home to a number of laboratories, both public and private. That’s the way you need to head to get to the harbour authority offices and, once you’ve landed, to the beautiful aquarium next door. If you’re not a diver and you want to stay dry, at the very least you need to have a look at their collection, which holds over 200 species of fish and invertebrates.

THE CHAPEL AND COCK’S FEETAnother place of interest that you will see is a little chapel built on a hill almost in line with the port. The ‘Chapelle de la Salette’ takes

its name from ‘Notre Dame de la Salette’, in the Alps. There is a fascinating tale behind this strange name, almost worthy of a fairy-tale… “Once upon a time there was a rich landowner, Baron Reig, who was unable to have children. A very pious man, he went to pray every year at the ‘Sanctuaire de la Salette’ in Isère. But these journeys became too much for him, so he had a chapel with the same name built above Banyuls. When he died, he gave his vines to the communes where they were situated, on condition that the poor be allowed to work them and that each year a pilgrimage from Banyuls to the chapel should be made. The pilgrimage still takes place to this day in June. Everywhere the landscape is marked by the geometrical rows of vines and ‘peus de gall’, drainage channels in the shape of cock’s feet, which stop the good shaly Banyuls earth from heading out to sea with the first storm. And wherever you look, vines roll down the slopes to the sea, between the brown and red rocks, turning blue into green, mineral into vegetable, water into wine and salt air into sugar.

DYNAMITE AND ECOLOGYIf you head north out of the port, make sure you stop off near the ‘Cap Béar’ at Paulilles bay, a interesting mix of lowlands and rocks, with two beaches (a rare thing for a bay like this), and an interesting history. After the French defeat in 1870, French politician Léon Gambetta decided to build a gunpowder factory “as far away as possible from the Prussian border”. The Paulilles site was chosen, because it had the freshwater necessary for processing nitro-glycerine (Alfred Nobel’s manufacturing process). It was isolated, which kept the local population safe if anything should go wrong. A loading quay was built and the factory was built on the small area of flat ground. Four hundred people worked there, and in 1960, it produced 20 tonnes of dynamite a day.But then the dynamite market went and imploded. In 1984 the site was closed. In 1989, the promoter Jean-Claude Méry bought it with the idea of setting up a marina as part of a port with 500 moorings. But there was public outcry, and petitions, protests and lobbying ensued. Finally the ‘Conservatoire du Littoral’ bought the site with the help of the local authorities, to turn it into a conservation area. The buildings, gardens and coastline have been restored in a simple style and they now host tourists, a Catalan fishing boat restoration workshop and a museum. Mooring is allowed in the bay, and we recommend it highly.

Association Ports de Caractère Secrétariat : CCI de Perpignan et des PO

Tél. : 04 68 35 90 99 / Fax. : 04 68 35 98 [email protected]

Une association, 4 ports aux caractères uniques

Les 4 Ports, les municipalités et les offices de Tourisme, de cette côte Vermeille : Collioure « Ports des Arts »,Port-Vendres « Port d’Histoire », Banyuls-sur-mer, « Port des terroirs » et Cerbère « Port du Sud » se sontunis et avec le soutien de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Perpignan et des Pyrénées-Orientales et ontcréé en Juillet 2007 l’Association « Ports de Caractère ».

Cette association a pour mission de faire la promotion de la côte rocheuse des Pyrénées-Orientales et de sesports, escales privilégiées, pétries de culture catalane et de traditions uniques. L’Association, c’est aussi laparticipation à des régates ou des salons nationaux et internationaux. Le travail de l’Association des Ports de Caractère a été reconnue par les professionnels du nautisme : en décembre2008, elle a reçu le Trophée de l’Escale à l’occasion du salon nautique de Paris.

Salt air and sweet wine

«peus de gall», ces canaux de drainage en forme de pattes de coq qui évitent que la bonne terre schisteuse qui porte le terroir de Banyuls ne parte à la mer au premier orage. Et partout où les yeux se portent, les ceps descendent les pente jusqu’à la mer, en-tre les roches brunes et rouges, mettant du vert dans le bleu, du végétal dans le minéral, du vin dans l’eau et du sucre dans le sel.

DYNAMITE ET ÉCOLOGIEQuand vous quitterez l’escale pour faire route vers le nord, faites une halte avant le cap Béar, dans l’anse des Paulilles, mé-lange de terres basses et de roches, avec ses deux plages – chose rare – et une his-toire mouvementée. Après la défaite de 1870, Gambetta décida d’implanter une usine de poudre à canon, « le plus loin possible des frontières avec la Prusse ». Le site de Paulilles, qui dispose de l’eau douce nécessaire au traitement de la ni-troglycérine (procédé Alfred Nobel) est choisi. Son isolement met la population en sécurité au cas où… On y crée un quai de chargement et dans la petite plaine, on construit l’usine. Quatre cents personnes y travaillent et, en 1960, on y produit 20 t de dynamite par jour.

Puis le marché de la dynamite… implose. En 1984, le site est fermé. En 1989, le pro-moteur Jean-Claude Méry l’achète avec le projet d’y faire une marina autour d’un port de 500 anneaux. Tollé dans la popula-tion. Pétitions, manifestations, lobbies. Fi-nalement, c’est le Conservatoire du Littoral avec l’appui du Conseil général qui rachè-te les site pour en faire un lieu de préser-vation. Avec simplicité, bâtiments, jardins et littoral sont réhabilités. Ils accueillent désormais le public, un atelier de restaura-tion de barques catalanes, un musée. Le mouillage est autorisé dans la baie. Nous le recommandons.

Christophe NaigeonEmma Chazelles

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À la fois nautique et maritime

La terrible tempête du 26 décembre 2008 qui a anéanti la digue de Cerbè-

re, ravagé la baie de Banyuls, détruit les catalanes de Collioure a fait perdre à Port Vendres cinq mille tonnes d’enroche-ments. Et pourtant, c’est le port le plus abrité de la Côte Vermeille. Parmi toutes les criques qui creusent la côte au pied du massif des Albères, c’est la plus étroi-te, la plus longue et la plus profonde.Portus Veneris – qui doit son nom à Vénus au culte de laquelle un temple y aurait été dédié – est sans doute connu comme abri depuis que les bateaux circulent en Méditerranée. Ce havre naturel devenu port artificiel pour la première fois sous Jacques 1er au XIIIe siècle, n’a pourtant pas laissé à tous la chance de venir s’y mettre en sécurité, si l’on en croit le nombre d’épaves de toutes les époques qui se trouvent aux abords. Refuge des marins prévoyants, Port Vendres ferme vite sa porte quand la houle d’est nord-est se lève : un méchant ressac le long du cap Béar en rend l’entrée délicate.

ENTRE FORT ET SÉMAPHOREDe loin, on reconnaît à gauche de l’en-trée le cap Béar, avec son sémaphore im-posant et son phare qui ressemble à une tour de jeu d’échecs. Rendu célèbre par les bulletins de la météo marine qui en font une sorte de cap Horn catalan, Béar joue assez bien son rôle d’accélérateur de vents et d’amplificateur de vagues. Pourtant, cap Cerbère et cap Creus sont encore plus doués pour cela. Sorte de symétrique au sémaphore de Béar côté droit, le fort Saint Elme, ancien-ne tour de guet, fortifié en 1552 par Char-les Quint et revisité par Vauban en 1680, défend à la fois Collioure et Port Vendres. Héroïquement parfois : lors d’un assaut espagnol en 1794, il reçut 10.800 coups de canon sans céder à l’ennemi… C’est aujourd’hui une propriété privée.

LES AMBITIONS DE VAUBANVous entrez dans la passe. Sur bâbord, un coup d’œil au curieux feu rouge du môle perché sur ses grandes pattes blan-ches depuis 1869. Mais, à tribord, avant la moderne criée aux poissons, vous pas-sez sous la première des deux redoutes construites par Vauban. Le «monsieur

fortifications» de Louis XIV avait de gran-des ambitions pour Port Vendres. Mais Louvois, son «monsieur finances» l’obli-gea à se contenter de deux constructions de part et d’autre du bassin, juste assez pour abriter l’artillerie qu’il faut pour re-pousser les navires indésirables.Sur le rocher au dessus du feu vert qui signale les roches affleurantes se dresse la redoute du Fanal avec sa tour blanche chapeautée de vert, et un peu plus en ville, de l’autre côté, celle dite de Béar, aujourd’hui aménagée en monument commémoratif de la conquête du Ma-ghreb.Car l’histoire coloniale a marqué la vie de Port Vendres. En faisant route vers la capitainerie, vous passez devant le port de commerce dont la vie, faite de hauts et de bas, a suivi l’histoire tumultueuse des relations entre la France et l’Afrique, et en particulier depuis 1830 avec l’Algé-rie qui va assurer jusque dans les années 1960 l’essentiel du trafic du port.

THONS ET FRUITS EXOTIQUESAvec l’arrivée du train en 1867, c’est l’explosion. Le nombre de passagers et de marchandises ne cesse d’augmen-ter jusqu’au début de la seconde guerre mondiale. Un service de liaison avec les paquebots est mis en œuvre à partir de 1885. Le trajet de Port Vendres - Afrique du Nord a la répu-tation d’être « la traversée la plus courte dans les eaux les plus calmes ». Les destructions de la se-conde guerre mondiale puis l’indépendance de l’Algé-rie porteront un coup fatal aux activités portuaires. La pêche, no-tamment au thon, prendra le relais, le temps que les activités commerciales trouvent de nouveaux débouchés vers l’Afrique noire. Maintenant que les tho-niers connaissent un sévère déclin, Port Vendres est devenu le second port frui-tier français de Méditerranée. Ananas,

bananes et autres fruits exotiques qui peuvent mûrir pendant le transport en conteneurs arrivent régulièrement de Côte d’Ivoire, du Cameroun… Pour faire face à l’augmentation du trafic, le port est sans cesse modernisé, un troisième quai est un projet. Autre filon en voie

d’exploitation : la croisière grâce à une ville «typique» et un arrière pays qui ressem-ble encore à la Côte d’Azur des années vingt.Port Vendres fait partie de ces ports où le plaisancier aime entrer. Bien plus que

dans une marina, on se sent appartenir – modestement – à la famille des gens de mer. Il y en a les ambiances, les bruits, les parfums, les couleurs. Une escale comme on les aime, au caractère bien trempé, même par temps sec.

Christophe NaigeonEmma Chazelles

Le «port de vénus» ne met pas tous ses thons dans le même filet : plaisance, pêche, commerce, croisière, il y a toujours un secteur en crise, un autre en expansion…

Port vendres

Allez vers la place de l’Obélisque qui est aussi celle du marché. Les plata-nes vous y tiendront à l’ombre. In-trigant, ce monument que Louis XVI voulait à sa gloire. D’énormes tra-vaux ont été nécessaires pour dres-ser sur la place de l’actuelle mairie le premier monument élevé de France : 100 pieds (30 m) de haut. L’aiguille rose, coiffée d’un globe terrestre est soutenue par quatre tortues de bron-ze. En bronze aussi les bas-reliefs du socle : les quatre continents connus de l’époque en allégories un peu naïves. La place devait faire partie d’un ensemble architectural ambi-tieux, imaginé par De Wailly, peintre, urbaniste et architecte du Roy. Mais cette idée d’une ville nouvelle dans

ce petit port qui comptait moins de 150 habitants ne verra jamais le jour. Trois mois après l’inauguration de l’Obélisque en mars 1789, c’est la Révolution. Les ornements en bronze partent à la fonderie de l’arsenal de Toulouse pour faire les canons dont la Conven-tion a besoin pour la guerre déclarée en janvier 1793 à l’Espagne. L’obélis-que connaîtra bien d’autres vicissitu-des mais les quatre bas-reliefs sont encore là. Vous pouvez aujourd’hui admirer «La Servitude en France, abolie» restaurée 150 ans après sa création par le sculpteur Alain Fous. Quant à «L’Amérique indépendan-te», il favorisera en 1990 le jumelage de Port-vendres avec Yorktown.

4steps ashorepas à terre

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PatrimoineMARITIME

CatalanExposition permanente

Chateau Royal de Collioure

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LE CONSEIL GÉNÉRAL PRÉSENTE

L a c u l t u r e p o u r t o u s , t o u t e l ’ a n n é e !

AN OBELISK AND A REVOLUTIONHead for ‘Place de l’Obélisque’, which is the local marketplace. You can enjoy a shady spot here, under the plane trees. Take a look at this intriguing monument that Louis 16th wanted built in his honour. It took an incredible feat to erect this monument on the spot where the Town Hall now stands. It is 100 feet (30 m) high. The pink needle, topped with a globe, was borne up by four bronze tortoises. The bas-reliefs on the base were also made of bronze, and show rather naïve representations of the four continents known at that time. The intention was for this square to form part of an ambitious architectural project dreamed up by De Wailly, the King’s painter, urban planner and architect. However, this plan for a new town at this harbour of less than 150 residents was never implemented. Three months after the inauguration of the obelisk in March 1789, along came the Revolution. The bronze decorations were melted down in Toulouse to turn into the cannons the government needed for its war against Spain, declared in January 1793. The obelisk lived through many other trials, but the four bas-reliefs have come through it all. You can today enjoy the fresco showing «Slavery abolished in France», thanks to its restoration 150 years after its creation, by sculptor Alain Fous. The «Independent America»

fresco helped to promote the twinning scheme between Port Vendres and Yorktown in 1990.

Formerly a fishing port and now an anchorage Don’t put all your eggs in one basket – or all your fish in one net, for that matter! The «Port of Venus» covers the bases with yachting, fishing, shops and cruise trade. There is always one sector in crisis – but another is expanding at the same time.

It has three landmarks that are almost perfectly The terrible storm of 26th December 2008 wiped out the Cerbère harbour wall, devastated the Bay of Banyuls, destroyed Collioure’s traditional fishing fleet and caused Port Vendres to loose 5,000 tonnes of rock fill – despite being the best-sheltered port in the Côte Vermeille area. Of all the coves that cut into the coast at the foot of the Albères hills, Port Vendres is the narrowest, longest and deepest.Portus Veneris – the name comes from Venus, in whose honour a temple is said to have stood here – was probably known as a safe harbour here ever since boats have been sailing around the Mediterranean. This natural haven became a man-made port for the first time under Jacques 1st in the 13th century, but judging by the number of wrecks in the area, not every sailor was lucky enough to make it to safety. Port Vendres offers refuge to sailors that are well-prepared, but the door closes off when the east-north-easterly swell rises. A nasty backwash along Cap Béar makes it difficult to get into the harbour.

BETWEEN FORT AND LIGHTHOUSEThe Cap Béar headland, with its large signalling station and its lighthouse that looks like a castle from a chessboard, can be seen from a good distance. The spot is well-known for its shipping weather forecasts, which have made it a sort of Catalonian Cape Horn. The headland contributes to accelerating the winds and amplifying the waves. However, Cap Cerbère and Cap Creus are even better at this. In an almost symmetrical position opposite Cap Béar, the former watchtower Fort Saint Elme, built in 1552 by Charles Quint and renovated by the famous French military engineer Vauban in 1680, defends both Collioure and Port Vendres. Its history includes some truly heroic chapters. During a Spanish attack in 1794, it took 10,800 cannon shots without surrendering. Today the fort is a private estate.

VAUBAN’S AMBITIONSAs you sail into the strait, glance to your port side at the strange red light that stands on its big white legs the end of breakwater since

1869. On your starboard side, before you get to the modern fish market, you will see two fortifications built by Vauban. The military engineer had big ambitions for Port Vendres under Louis 14th. However, the Secretary of State Louvois, who held the purse-strings, forced him to settle for two constructions, either side of the port, just enough for the artillery that would be needed to drive off unwelcome visitors.On the banks above the green light warning sailors of the underwater rocks, stands the Fanal fort with its white tower and green hat. On the other side, the Béar side, a little nearer the town, there is a second fortification which today stands as a monument to French victories in North Africa.Port Vendres was intimately connected with France’s colonial history. As you head for the harbour authority offices, you will pass the commercial docks, whose up-and-down history has see-sawed with the fortunes of the relations between France and Africa, in particular Algeria since 1830, which accounted for most of the traffic through the port until the 1960s.

TUNA AND EXOTIC FRUITWhen the railways arrived in 1867, things really took off. The volume of passengers and goods kept increasing until the start of the Second World War. A steamer connection was set up in 1885. The Port Vendres/North Africa route had the reputation for being «the shortest crossing in the calmest waters».The damage caused by the Second World War, followed by Algerian independence, was a lethal blow for the commercial port. Fishing, and in particular tuna fishing, took up the baton, whilst new trade routes were starting to open up with Sub-Saharan Africa. Tuna fishing is now in steep decline, but Port Vendres has since become the second-largest fruit-handling port in the Mediterranean. Pineapples, bananas and other exotic fruits that can ripen during container transport are brought in regularly from the Ivory Coast and Cameroon. Faced with this increasing shipping traffic, the port has been regularly modernising and a third quay is being planned. Another business that is booming is cruise tourism, attracted by a «typical» town and a landscape that still looks like the French Riviera did in the 1920s.Port Vendres is one of those harbours that yachters love calling in on. Beyond simply mooring up at a marina, it feels like you are welcomed into the family of seafarers. There is a special atmosphere to soak up – sounds, fragrances and colours. A characterful port of call, if ever there was one.

Onshore and offshore pleasure

CG PO

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Pas seulement des grands fauves

Collioure partage avec Port-Argelès le privilège

de donner à voir le Canigou dans les manœuvres d’ap-proche. Quand il reste un peu de neige, c’est proprement splendide. Et, à part une dis-gracieuse barre de maisons récentes qui casse la perspective entre l’église et les sommets, on ferait exprès de rentrer et de sortir du port, rien que pour jouer avec ce zoom qui, en avant ou en ar-rière, fait découvrir de nouvelles beautés.

FANAL, PRISON, CLOCHERD’autres amers sont partagés entre Col-lioure et ses proches voisins, comme la tour Madeloc sur la crête des Albères (voir Banyuls) et le fort Saint Elme (voir Port Vendres). Mais Collioure, la «perle de la Côte Vermeille», a bien d’autres sujets de carte postale.De loin, le point de repère, c’est le clocher de l’église Notre Dame des Anges, avec son air de fusée médiévale dont le dôme, s’il était vert ou rouge plutôt que rose, le ferait passer pour un phare. Ce qu’il fut d’ailleurs vers 1642 avant de devenir prison en 1677 puis clocher en 1693. Le dôme est de 1810.Sous ces dehors austères, l’église recèle des trésors baroques, notamment un re-table sculpté sur bois par le catalan Jo-seph Sunyer et recouvert de feuille d’or.

Le vrai fanal a des allures plus roman-tiques avec son capuchon de fer forgé qui éveille l’imaginaire : bou-

chon sur une carafe de bon vin, tonnelle pour y faire grimper un chasselas, palais d’Orient… Mais il ne date pas de l’époque des califes de Bag-dad : le môle d’abritement a été inauguré avec son fanal le 15 avril 1886. Jusqu’à une date récente, Collioure a donc été exposé à tous les coups de mer et ses deux ports, l’Aval et l’Amont de part et d’autre du château royal, n’étaient des abris que par tramontane.

DE CAUCOLIBERIS AU CHÂTEAU ROYALLe château royal est une autre évidence pour qui arrive par la mer. Il a du impres-sionner plus d’un capitaine, comprenant qu’il n’entrait pas dans n’importe quel port de pêcheurs. Sans doute y avait-il là déjà des constructions du temps où fut fondée Caucoliberis (Collioure) deux mille ans avant notre ère. Les Gaulois puis les Romains s’y installèrent. Les Wi-sigoths s’y battirent en 670. Les Sarrazins l’envahirent comme toute la Septimanie, les Francs les en chassèrent, les pirates Arabes et Normands y jetèrent la confu-sion, les querelles de princes et d’église, la sécheresse, les inondations, la peste et

la famine firent le reste. Bien longtemps avant les Fauves, c’était le jungle.Collioure a eu très tôt des tours, des murs, des casemates. Ce qu’on voit aujourd’hui demande un effort d’imagination : en-levez ce que Vauban (encore lui !) a fait sous Louis XIV et vous aurez une petite idée de sa magnificence quand les Com-tes de Barcelone, les Rois d’Aragon et les Rois de Majorque en firent l’une de leurs résidences à la fin du XIIIe et au début du XIVe siècles ! À terre, la visite s’impose. Et, des remparts, vous pourrez surveiller votre mouillage.

MOUILLAGE : BALCON SUR LA VILLECar Collioure n’a pas de places de pas-sage à quai. À part une possibilité d’ac-costage de courte durée en face du quai de l’Amirauté en hiver quand il n’y a pas de bateaux de visite en mer, les visiteurs s’amarrent à qua-torze bouées sur coffres dans la baie. Fini le temps où quarante bateaux se tamponnaient, pol-luaient, labouraient les posido-nies, risquaient d’arracher le collecteur d’égout. Depuis trois ans, les places sont payantes (de 15 à 30 e pour 24 h). Les plages de la ville sont redeve-nues baignables et il paraît que les posidonies recolonisent les fonds. Manquent encore des

sanitaires et des douches comme dans n’importe quel port de plaisance, mais le classement comme monument historique de la moindre pierre rend leur implanta-tion difficile, dit-on à la Mairie. Mais ça va se faire.Maintenant que vous êtes à la bouée, le-vez la tête vers le sud. Le moulin à vent installé sur la première colline est le plus ancien du Roussillon. Un peu plus bas à droite, le bâtiment que vous voyez est le cloître des Dominicains. Il faut y entrer pour en voir la grâce architecturale.Bref, vous n’allez pas vous ennuyer. Et nous n’avons pas parlé des peintres… Vous pouvez aussi vous contenter de res-ter à bord et de regarder autour de vous. C’est ça, Collioure.

Christophe NaigeonEmma Chazelles

Collioure

Pas de plage de sable fin mais celle du petit port a d’autres at-traits qui lui donnent cette par-faite harmonie. Elle nous invite à rencontrer Matisse et Derain qui, dès 1905, en ont immor-talisé la beauté singulière. Au décours d’un circuit pédestre le «Chemin du Fauvisme», à l’in-térieur de la vieille ville comme au port, vous pourrez en vingt stations redécouvrir sous for-me de promenade guidée les sites qui ont inspiré deux des artistes emblématiques du port de pêche de jadis. Collioure abrite aujourd’hui nombre de galeries et un Musée d’Art Mo-derne, installé dans la villa de l’ancien sénateur Gaston Pams. C’est Collioure encore qu’Anto-nio Machado, le grand poète humaniste espagnol fuyant la

dictature franquiste, a choisi pour exil en 1939.Envie de marcher ? Consacrez une heure à la parcourir, de Fort Miradou (centre national d’en-traînement commando) à l’Oli qui est aussi le point de départ d’un «sentier mauresque». La Chapelle Saint Vincent, sur son

rocher qui était sans doute un îlot, abrite les reliques de celui qui y fût supplicié. Emportées par les troupes espagnoles en 1642, elles n’ont été ramenées de Rome qu’en 1700, le 16 août, date qui donne lieu chaque an-née à une procession de barques et à de grandes fêtes.

Où que l’on se mette, collioure est une carte postale. Alors, une fois amarrés à la bouée qu’on vous aura attribuée au cœur de la ville, vous pouvez vous contenter de regarder autour de vous.

Le phare vert

4steps ashorepas à terre

Plaisancier amarré

Horloge du clocher

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You won’t find fine white sands, but the harbour beach has other charms to offer. Its atmosphere will take you back to 1905, when Matisse and Derain immortalised Collioure’s beauty in their paintings in the early days of the Fauvist movement. Take a walk around the town on the ‘Fauvism Trail’, visiting the old town and the harbour, with twenty information points at the various spots that so inspired these artists. These days, Collioure is bursting with galleries and a Modern Art Museum, in the villa of former Senator Gaston Pams. Collioure was the hideaway chosen by Antonio Machado, the great Spanish humanist poet when he fled the Franco dictatorship in 1939.If you feel like more walking, try setting out across the town from Fort Miradou (the national commando training centre) to Oli, the starting point of another walk – the ‘Moorish Trail’. At Saint Vincent Chapel, up on a rock which was probably once a little island, there are relics of the martyred saint. They were seized by Spanish troops in 1642 and only brought back from Rome in 1700, on the 16th August, a date that is marked every year by festivities and a boat procession.

Whichever way you come at it, Collioure is pretty as a picture postcard. So once you have moored up with one of the buoys they will give you in the heart of the village, just take a look around and enjoy what you see.

Along with Port-Argelès, Collioure enjoys the privilege of giving you a view of the Canigou mountain as you approach the port. The view is splendid, particularly when there is still some snow capping the peak. If it wasn’t for the ugly row of modern houses that block out the view between the church and the mountain tops, you would be tempted to come in and out of the port, simply to zoom in and out of this stunning panorama.There are other landmarks to spot around Collioure, like Tour Madeloc on the Albères ridge (see Banyuls) and Fort Saint Elme (see Port Vendres). Collioure is known as ‘The Pearl of the Côte Vermeille’, and offers plenty more picture-postcard scenes.

LIGHTHOUSE, PRISON, CHURCHFrom a distance the most distinctive marker is the steeple of Notre Dame des Anges, looking like some kind of medieval rocket, topped with a dome that would make it look like a lighthouse, if it were green or red, rather than pink. But that is indeed what the tower was in around 1642, before being turned into a prison in 1677 and then a church in 1693. The dome dates from 1810.The austere exterior offers a home for some baroque treasures, in particular a sculpted wooden altarpiece by Catalan artist Joseph Sunyer, inlaid with gold leaf.The actual signal light looks even more romantic with its wrought-iron cap. If you let the imagination run, you can see it as a wine carafe, a curving trellis frame for climbing vines or an Oriental palace. But this structure does not date from the time of the Caliphs in Baghdad. The pier and its light were inaugurated on 15th April 1886. All that means that until recent times, Collioure was exposed to all seaboard winds and the two harbours either side of the Château Royal were only sheltered when the Tramontane blew down from the north.

FROM CAUCOLIBERIS TO CHÂTEAU ROYALThe Château Royal is another striking feature when you arrive from the sea. It must have impressed seafarers over the ages, realising that this was not just any old fishing port they were entering. There were likely to have already been buildings here from the early days of Caucoliberis (Collioure), two thousand years ago. The Gauls settled here, then the Romans. The Visigoths fought here in 670. The Saracens invaded the village along with the whole region, the Franks drove them back, Arabian and Norman pirates tormented the coasts – and the quarrels of princes and ecclesiastical powers, drought, flood, plague and famine did the rest. A turbulent history, to be sure!Collioure was very quickly fortified with towers, walls and bunkers. With a little imagination, if you ignore all that Vauban (yes, him again!) built under Louis 14th, you can start to visualise the splendours of the town under the Counts of Barcelona, Kings of Aragon and Majorca, who made this place

one of their personal residences in the late 13th and early 14th century. Once you’ve landed, the Château is really worth a visit. You can keep an eye on your mooring from up on the castle walls.

ANCHORAGE AND A STUNNING VIEW OF THE TOWNCollioure has no dockside moorings. Docking is allowed for short periods in winter opposite

Quai de l’Amirauté if there are no other boats visiting. Otherwise visiting yachters moor up on one of fourteen mooring buoys in the bay. In times gone by, boats jostled, polluted the bay, ploughed up the sea grass and came close to pulling up the sewage outflow system. Those days are no more. Berths now

costs €15 to €30 for a 24hr mooring. The town’s beaches are much cleaner now, and the sea grass appears to be coming back. There still aren’t any toilets or showers as you find in other yachting ports, but the problem is that almost every little bit of land is listed as a historical monument, making it difficult for the town authorities to develop new facilities. But all that is in the pipeline.Now you are anchored by the buoy, raise your head and look southwards. You will see the oldest windmill in the Rousillon region, up there on the first hill. The building you can see a little lower down on the right is the Dominican cloister. It is worth a visit, in order to contemplate its architectural beauty.You certainly won’t regret it. And we still haven’t talked about those famous painters… For the moment, have a look around and enjoy the view from the boat. Soak in the flavour of Collioure.

Beauty – and not just in the eyes of the painters

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Le port qui descend de la montagne

Port-Argelès est posé sur le lit de la ri-vière Massane. Ce n’était il y a vingt

ans que la digue anti-ensablement de son embouchure, l’ouvrage anti-inon-dation de la plaine d’Argelès. Sur bâ-bord, le Racou, une plage minuscule en sépare l’entrée des premiers récifs de la côte Vermeille, les confins nord du massif des Albères. Quelques cabanes en planches devenues cabanons puis modestes villas dans les années trente quand les Bains de Mer sont venus à la mode. Une forte personnalité, un rêve

inabouti de «commune libre», des rues exclusivement en langue catalane. Le dernier – ou le premier, c’est aussi se-lon – endroit pour étaler sa serviette et planter son parasol.Sur tribord, pas de problème pour avoir du sable sur sa tartine de goûter quand souffle l’un des douze vents du Rous-sillon. Ici commence l’immense cordon littoral qui, de grau en grau et d’étang en étang ne finira, à peine interrompu par quelques tentatives de promontoires ro-cheux, qu’à l’est du golfe de Fos.

Mais c’est entre le premier et l’arrière-plan que se joue sans doute le plus im-pressionnant contraste : devant l’étrave, une plaine aussi plate et fertile que savent en faire les fleuves côtiers qui dévalent des hauteurs et déposent là leurs baga-ges limoneux, lassés des rapides dans la caillasse.

SEA, SNOW & SUNAu fond, la muraille du Canigou, haute de 2.784 m, impressionnante l’été, majes-tueuse dans les navigations de fin d’hiver quand la tramontane a lavé la lumière et que, surgie de la mer, la neige étincelle.Argelès peut revendiquer le titre de porte de la Côte Vermeille. De la mer, ça saute aux yeux. On y prend la mesure de sa so-lidarité avec le massif pyrénéen, planté comme une citadelle sans faubourgs au milieu d’un monde horizontal, maritime et terrestre. Argelès est comme le champ de mars d’une forteresse baroque dont on peut apercevoir, avec les jumelles de bord, les casemates de toutes les épo-ques, témoins d’un passé où les frontiè-res se défendaient d’autant plus féroce-ment qu’elles étaient bien incertaines.

Puis quand les manœuvres d’approche contraignent les yeux à se porter moins loin, c’est un morceau de Disneyland que l’on découvre. À dix heures et environ trois milles à l’intérieur des terres, bien clair sur un fond de reliefs boisés, se tient fièrement le vrai-faux château de Valmy, sorte de «folie» achevée en 1900, un Xanadu sorti du rêve de Citizen Kane le magnat de la presse : son créateur, Pierre Bardou, fit aussi fortune avec du papier, les fameuses feuilles JOB qui partirent en fumée avec des centaines de millions de cigarettes prolétaires. Son gendre, Jules Pams, ministre de l’Agriculture et adver-saire malheureux de Raymond Poincaré à la présidentielle de 1913, inventeur de la loi VDN sur les vins doux naturels qui fit la fortune du vignoble catalan, y amena le tout-Paris.L’endroit ne mérite pas l’effort d’y aller quand on est un navigateur-piéton, mais quatre chambres d’hôtes que l’on dit somptueuses pourront accueillir vos nuits de fête quand votre bateau hivernera.

VIEILLE STATION, VIEILLE VILLEEn entrant dans le port, l’architecture rose de la marina ne mérite pas un regard. En revanche, sur bâbord, vous aperce-vez la charmante station balnéaire née au XIXe siècle autour d’une pinède plan-tée en 1860 pour assainir les zones ma-récageuses littorales. De ces marécages il reste aujourd’hui un vestige intoucha-ble, au sud de l’entrée du port, classée aujourd’hui «zone humide protégée» qui oriente les projets d’expansion du port (environ 300 places à l’horizon 2012-2013) vers le fond du site actuel.Si l’architecture du siècle dernier a moins de charme à vos yeux que les vieilles pier-res, une fois passées les amarres, prenez le petit train et allez vers le «village», l’an-cienne ville fortifiée en galets et pierre de taille qui, au XIVe siècle, était un verrou important entre plaine et montagne.

Christophe Naigeon - Emma Chazelles

Dernier ou premier port de la côte sableuse ou de la côte rocheuse… difficile de trancher. ce qui saute aux yeux c’est la rupture du paysage. port-Argelès se trouve exactement à la jointure.

Argelès sur mer

À Port-Argelès, à deux pas de l’offi-ce du tourisme, restaurants et cafés complètent un dédale sympathique de petits commerces artisanaux ras-semblés dans des chalets de bois et où l’on aime déambuler comme dans un village de cinéma.Essayer aussi les itinéraires pédes-tres comme le sentier du littoral vers le hameau du Racou, les criques de Porteils et de l’Ouille qui concréti-sent un bord de mer aux milles visa-ges tant admirés lors de l’approche en bateau et l’arrière-pays que ferme sur d’autres châteaux en Espagne la somptueuse barrière des Pyrénées. Une balade de 13 km (comptez 3 h

aller-retour) peut vous conduire du cordon dunaire au Grau de Massa-ne qui donne encore son nom à la réserve naturelle de 300 ha : la fo-rêt des Coulomates. L’apport d’eau douce y a favorisé une remarquable végétation arborescente. Puis vous continuez vers le massif schisteux des Albères qui se baigne résolu-ment dans la mer. Vous pouvez aus-si choisir “le chemin des conques” à coupler avec la visite du musée “Casa des Albères” ou encore le site classé de 145 ha formant la réserve naturelle littorale : le Mas Larrieu.Pour accéder en permanence au vil-lage, à la gare, au port, à la plage et re-tour, un petit train-bus est à votre dis-position 7 jours sur 7 (04 68 81 47 45). Argelès-sur-mer “la naturelle”, la-bellisée “station Kids”, propose aux moins de 12 ans un passeport ouvrant droit à des tarifs préférentiels pour de nombreuses animations.

4steps ashorepas à terre

Style balnéaire

Château de Valmy

Page 13: Pyrénnées sur Mer

www.cabotages.fr - Edition 2009 - Cabotages.Coastwise - 13

Around the Tourist Office in Port-Argelès, there are restaurants, cafés and cute craft shops in wooden chalets. It makes for very pleasant browsing, with an atmosphere a bit like a village from a film set.There are also some pretty footpaths to explore, like the coastal path to a little hamlet called Racou and the Porteils and Ouille coves. The walks will let you explore this diverse coastline that is so admired by voyagers arriving by boat, this coastline that closes off the great barrier of the Pyrenees from the Spanish castles on the other side. A 13 km walk (approximately 3hr round trip) will take you from the sand dunes to the Massane waterway and the nearby 300 ha Forest of Coulomates. The inflow of freshwater from the mountains has promoted flourishing, luxuriant plant life. You then continue up towards the Albères ridge, with its feet paddling in the sea. After that, you can take the «Chemin des Conques» and combine it with a visit to the «Casa des Albères» museum or the 145 hectare coastal nature reserve at Mas Larrieu.The little tourist train runs 7 days a week to take you backwards and forwards between the village, station, harbour and beach (04 68 81 47 45).

Argelès-sur-mer has claimed the name «la naturelle» for itself and offers a special pass for under-12s, offering reductions for many fun activities.

Port-Argelès stands at a natural frontier – where the sandy coastline ends and the rocks begin. Or the other way round, depending on which way you look. In any case, the stand-out feature is the contrasting landscape.

Port-Argelès lies on the bed of the River Massane. The sea wall built to stop sand silting in the estuary and to prevent flooding of the Argelès Plain was built only twenty years ago. On the port side there is the tiny Racou beach, just before the first rocks of the Côte Vermeille, the northern arm of the Albères ridge. What started life as a cluster of beach huts developed into small villas in the 1930s when the fashion was for bathing in the sea. The community has a strong identity, a long-cherished dream of freedom and street names that are in Catalonian only. This is the last (or first, depending on your point of view) place along this bit of coast to lay down your towel on soft white sand.On the starboard side however, you will find no shortage of sand in your sandwiches when the winds get up. This is the start of the long coastal stretch that goes all the way to the Gulf of Fos, a succession of coastal waterways and lagoons, almost unbroken by rocks.

SEA, SNOW & SUNThe most striking contrast is probably the difference between the foreground and the background. In front of your bow, you will see a flat and fertile plain, typical of coastal rivers that course down from the hills and deposit their silt as they pause for breath after the pell-mell descent through the rapids. In the background is the Canigou, standing proud at 2,784 m (9,133 ft). It is a sight to behold in the summer, but is particularly majestic in late wintertime, when the north wind clears the air and the snows glisten high above the sea.Argelès is legitimately known as the gateway to the Côte Vermeille. This is particularly striking, when seen from the sea. It is seen nestling against the Pyrenees like an isolated citadel surrounded by a earthbound, seaside environment. Argelès is like the esplanade leading up to a baroque fortress. Fortifications

can be seen in the hills if you use your binoculars – symbols of times gone by, when the borders were insecure and fiercely defended.

FAIRYTALE CASTLEWhen you have to look closer at hand with all the manoeuvres to be done, it feels like you are approaching something from Disneyland. Three miles inland, at about ten o’clock, a fairytale palace, the Château de Valmy stands proud in the midst of the surrounding woodland. It was a kind of ‘folly’ built in 1900 by a turn-of-the-century Citizen Kane figure. Pierre Bardou, like Orson Welles’ character, made his fortune in paper – but not newspapers, cigarette papers. JOB was the brand loved by the masses. Bardou’s son-in-law, Jules Pams was Minister of Agriculture and defeated presidential candidate in 1913. He introduced a law promoting natural sweet wines, which ensured that Catalan winemakers made a fortune, and drew Parisians to the region.The château is not really worth a visit if you are only on foot. However, it is said that the four bedrooms are sumptuous, a fitting venue for parties and festivities when your boat is wintering.

SEASIDE RESORT AND OLD TOWNThe pinkish marina architecture is not of much interest as you enter the harbour. However, on the port side, you will see the charming 19th century seaside resort, built around a pine grove that was planted in 1860 to clean up the marshy coastal areas. One last vestige remains of these marshes, to the south of the harbour mouth. It is classified as «protected wetlands», which means that the plans to expand the port (with 300 more berths by 2012-2013) have to use the back of the current site.If you prefer quaint old houses to 20th century houses, take the little tourist train up into the «village», the old fortified town, built of pebbles and dressed stone. In the 16th century this stronghold was an important defensive feature between the mountains and the plains.

Down the mountain to the harbour

Page 14: Pyrénnées sur Mer

14 - Cabotages.Coastwise - Edition 2009 - www.cabotages.fr

quelques bonnes adresses

SERvIcES MARItIMES

CAPITAINERIEPort de Cerbère04 68 88 47 71AFFAIRES MARITIMES1, rue Paquebots - 66660 Port Vendres04 68 98 34 80SOCIÉTÉ NAUTIQUEClaude Molins 04 68 88 47 71

SERvIcES tOURIStIqUES

OFFICE DU TOURISMEAv du Génréal de Gaulle04 68 88 42 36MAIRIE23 av du Général De Gaulle04 66 88 41 85LA POSTERue Mitjaville04 68 88 41 69

URGEncES

POLICE MUNICIPALE17SAPEURS POMPIERS18SAMU15

AUtRES SERvIcES

PHARMACIEPharmacies Huillet2, rue Alexandre Ducros04 68 88 41 55MÉDECINSCabinets Médicaux04 68 88 42 7604 68 88 40 60TRANSPORTSGARE SNCF04 68 88 61 64 ou 04 68 88 60 00TAXI CERBèRE04 68 88 49 93TAXI CATALAN04 68 88 45 59LOCATION DE VéHICULES0 825 358 358

AvItAILLER – SE RAvItAILLER

MARCHÉMardi et Vendredi matin DAVID DANIèLE 8 r Alexandre Ducros04 68 88 45 41PETIT CASINO 14 pl République04 68 88 41 63BOULANGERIELES PIOUS 6 pl République 04 68 54 97 46Carrer del Forn 04 68 54 96 39AU CROC’ODILE 1 r BEL HORIZON06 63 89 98 87PRESSEMERLETTE P L 5 pl République04 68 88 41 05DISTRIBUTEURS BANCAIRESBANQUE POPULAIRE DU SUD8 r MitjavilleCRéDIT AGRICOLE3 r Larousse

ADRESSE nAUtISME

SPORTS NAUTIQUESGAMBINE (LA)av Gén de Gaulle04 68 88 44 27ARTICLES DE PêCHE / APPÂTSDALMAUFront de mer, Av Gal de Gaulle04 68 88 44 27CENTRE DE PLONGÉEPLONGEE CAP CERBERERoute d’Espagne06 63 48 13 29 / 06 11 58 52 28

le plan de l’escale : Cerbère

Après le luxe fané du Belvédère du Rayon Vert, passons aux plaisirs plus prolétaires. Il y a juste au dessus du centre de plongée un petit bar-restaurant-PMU bien sympathique. Les patrons, passionnés par les bonnes histoires de Cerbère, ont aménagé une belle terrasse surplombant la baie. Outre que vous pourrez surveiller votre mouillage en dégustant un menu à 17 €, vous aurez une vue imprenable sur tout ce qu’il y a à voir à Cerbère. Cinquante mètres plus haut sur la route d’es-pagne, il y a l’hôtel restaurant La Vigie, avec la même vue et certainement une classe au dessus, que nous n’avons pas essayé. À vous de nous dire.

After the faded glories of the Belvédère du Rayon Vert, you can move on to more down-to-earth pleasures. Just above the diving centre there is a lovely little bar-restaurant. The landlords have fallen in love with the history of Cerbère and have built a beautiful terrace overlooking the bay. Not only will you be able to keep an eye on your boat while eating from a €17 menu, but you will get a breathtaking view over everything there is to see at Cerbère. Fifty metres further up on the road to Spain, there is a hotel-restaurant called ‘La Vigie’, which has the same view and is undoubtedly a cut above our little restaurant. We didn’t get a chance try it, so you’ll have to give us your verdict.

hot spotspoints chauds

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CabotaGes.Fr

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quelques bonnes adresses

SERvIcES MARItIMESCAPITAINERIE ET BUREAU DU PORT DE PLAISANCEAv Fontaulé04 68 88 30 32AFFAIRES MARITIMES À PORT VENDRES1 rue de Paquebots04 68 98 34 80DOUANESQuai de la République à Port Vendres04 68 82 00 90SÉMAPHORE CAP BEARRoute de cap Bear à Port Vendres04 68 82 01 22SAUTEVAGE CROSS MED04 94 61 71 10YACHT CLUB2 bis av de Fontaulé04 68 88 04 04

SERvIcES tOURIStIqUESOFFICE DU TOURISMEAv de la République04 68 88 48 58MAIRIE6 av de la République04 67 88 00 62LA POSTEPlace Dina Vierny

URGEncESGENDARMERIE1,rue Amiral Vilarem04.68.88.30.60PompiersRoute du Mas Reig18 ou 04.68.88.30.62

ADRESSES DU nAUtISMECENTRES DE PLONGÉEAQUA BLUE PLONGEE3, quai Georges Petit – Banyuls sur Mer04.68.88.17.35

ADVENTURE NITROXBP 34 – Banyuls sur Mer 06.14.45.26.30REDERISSIDBP 34 – Banyuls sur Mer 04.68.88.31.66 / 06.11.6 5.91.18LOCATION DE BATEAUXLA CASE MARINEPort de PlaisanceBanyuls sur Mer04.68.98.05.45 / 06.07.73.71.80SOCIéTé LIBERTY LOC Quai Georges PetitBanyuls sur Mer04.68.85.40.68 / 06.19.48.64.01VENTE RÉPARATION DE BATEAUXPRO NAUTIC 4 quai Georges Petit Banyuls sur Mer04 68 88 58 39SPORTS NAUTIQUESALEOUTES KAYAK DE MER 13 imp Jules Ferry – Banyuls sur Mer04 68 88 34 25

AUtRES SERvIcESMÉDECIN GÉNÉRALISTEDR BOUIX5 place Paul Reig04 68 37 35 45DR FRANCèS1, rue St Pierre04 68 88 30 58DENTISTECABINET DENTAIRE2, av du Gal de Gaulle04 68 88 36 34CABINET RAYNAUD5 rue St Pierre04 68 88 32 20PHARMACIEPHARMARCIE ROCA BLONDEEL10 av du Général De Gaulle04 68 88 31 83

PHARMACIE DE LA PLAGEAv de la République04 68 88 30 04

tRAnSpORtBANYULS TAXI PATRICK04 68 88 57 60PYRéNéES ROUSSILLON TAXISJour et nuit04 68 88 34 78TAXI GRAZIELLA04 68 88 11 37TAXI DENISMinibus 8 places (anglais et espagnol)04 68 81 39 14BUSLes Courriers CatalanDesserte Banyuls à Cerbère et Banyuls à Perpignan du lundi au samedi 04 68 55 68 00GARE SNCF08 92 35 35 35LOCATION DE VéHICULES0 825 358 358

AvItAILLER – SE RAvItAILLERBADIS2 PL PAUL REIG04 68 88 33 70CORELI24 av Gén de Gaulle04 68 88 19 52CHAMPION CCIAL RECTORIE rte Crêtes04 68 88 51 52BOULANGERIESSIROT DOMINIQUE4 r St Jean Baptiste04 68 88 49 20AL PA BANYULENC29 r St Pierre04 68 88 49 20TRAITEURSTRAITEUR CHEZ BRUNO5 av Puig Del Mas04 68 88 43 86

TABACDUFOUR ROBERT8 av Gén de Gaulle09 64 38 29 83TABAC DE LA PLAGE4 av République04 68 88 10 58MARCHÉJeudis et Dimanches matinsPlace du 14 Juillet etRue Saint-SébastienEn Juillet et AoûtMarché artisanal tous les soirs sur le front de mer de 18h à minuitBrocante Allées Maillol tous les vendredis matinsPRESSEMAISON DE LA PRESSE11 Bis r St Pierre04 68 88 33 30DISTRIBUTEURS BANCAIRESCRéDIT AGRICOLE Résidence Front de MerAv FontauléBANQUE POPULAIRE7 av du Puig del MasSOCIéTé GéNéRALEAv FontauléPRESSINGPRESSING CLAUDERTE CRêTES04 68 88 33 41LOISIRSBOULING CLUB BANYULENCLD CAP DOUNE04 68 88 35 00CLUB DES PéTANQUEURS DU CRU BANYULS2 av Fontaulé04 68 88 55 61MUSéE MAILLOL Vallée de la RoumeTél : 04.68.88.57.11Ouvert de 10H00 à 12H00et de 14H00 à 17H00Tous les jours sauf jours fériésentrée: 3,5 e tarif réduit: 2,5 eAQUARIUM du Laboratoire Aragoav du FontauléTél : 04.68.88.73.39Ouvert tous les jours de9H00 à 13H00 et de 14H00 à 21hentrée adulte:4,40 e, enfants +12ans :2,20 e

THALASSOTHÉRAPIETHALACAPA partir de 85 eRenseignements-Réservations0 825 125 145 (0,15 e/mn)

le plan de l’escale : banuyls

Coups de cœurIl y a de multiples restaurants le long de la plage de ville. Ils pro-posent des choses trop variables et nombreuses pour qu’on puisse pas en faire une critique. Disons que ce sont des restaus de vacances, sim-ples et animés. Si vous voulez une soirée avec vue sur la baie éclairée ou un déjeuner-piscine un peu ex-ceptionnel, faites l’effort de mon-ter jusqu’au restaurant le Miradou de l’hôtel Le Catalan, au dessus du port, sur la route de Cerbère.

SOMEWHERE TO EATThere are a number of restaurants along the town’s seafront. The selection is too wide and numerous for us to give you a full report, but suffice it to say that they are lively and down-to-earth holiday restaurants. If you fancy an evening with a view over the illuminated bay, or a swimming-pool breakfast that’s a little bit special, make the effort to climb up to the Miradou restaurant at ‘Hôtel Le Catalan’ above the port, on the Cerbère road.

Vue de l’hôtel Catalan

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Page 16: Pyrénnées sur Mer

16 - Cabotages.Coastwise - Edition 2009 - www.cabotages.fr

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Anse Christine

Anse de la Mauresque

Fort du Fanal

Mairie

Criée

Caserne

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Redoute Béar

Redoute Mailly

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Iso.G.4s4m6M

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le plan de l’escale : Port VendresPRESSEPORT VENDRES DIFFUSION PRESSE 13 quai Pierre Forgas 04 68 82 02 47 TABACSVILLALONGUE GéRARD 15 quai Pierre Forgas 04 68 82 02 51 ESTEVE JEAN 1 r Victor Hugo 04 68 82 04 60 FABRE (SNC)7 quai François Joly 04 68 82 02 57

quelques bonnes adresses

ADRESSE DU nAUtISME

FABRICATION DE BATEAUXGUILLON PATRICK A.D.N 18 r Camille Pelletan - Port Vendres 06 99 96 17 05PERROT EMMANUEL3 av Castellane - Port vendres04 68 88 28 94TERRE MER CHARPENTE Le Pla du Port - Port Vendres06 09 99 35 09HIVERNAGE - GARAGE DE BATEAUXBEAR MARINE7 quai de la République - Port Vendres04.68.82.01.14CENTRE DE PLONGÉESPORT PULSION PLONGEE7, quai de la République - Port Vendres 04.68.82.55.55 / 06.14.05.20.33SPORTS NAUTIQUESEASY TECH PLONGEE12 r Camille Pelletan - Port Vendres 06 30 70 80 63VENTE ET RÉPARATION DE BATEAUXMBE7, Quai de la République - Port Vendres 04.68.98.05.45 / 06.07.73.71.80OR-FRANCELa Criée - Anse Gerbal - Port VendresFax : 04 68 89 02 83

SERvIcES MARItIMES

CAPITAINERIEQuai François Joly04 68 82 12 00BUREAU DE PLAISANCE04 68 82 08 84AFFAIRES MARITIMES Rue des Paquebots04 68 98 34 80DOUANESQuai de la République04 68 82 00 99 (bureau)04 68 82 16 06

GENDARMERIE MARITIMERue Camille Pelletan04 68 82 07 88SAUVETAGE CROSS MED04 94 61 71 10CLUB SNCVQuai F. Joly04 68 82 04 78

SERvIcES tOURIStIqUES

OFFICE DU TOURISME1 quai François Joly04 68 82 07 54MAIRIERue Jules Pams 04 68 82 01 03LA POSTEQuai Forgas04 68 82 04 40

URGEncES

GENDARMERIE NATIONALE04 68 82 00 60POLICE MUNICIPALE04 68 82 60 95SAPEURS POMPIERS18HôPITAUXCENTRE HOSPITALIER GRéGORYà Argelès sur Mer04 68 81 69 81CENTRE BOUFFARD VERCELLI à Cerbère04 68 88 75 88

AUtRES SERvIcES

PHARMACIESPHARMACIE ARCOLA CHABERT04 68 82 11 37PHARMACIE BLANCHARD04 68 82 01 09MÉDECINSCABINETS MéDICAUX04 68 82 12 1704 68 98 31 9804 68 82 11 60DENTISTESCABINETS DENTAIRES04 42 82 12 4004 42 82 16 4904 42 82 02 38

TRANSPORTSAmbulances - Taxi - Location de voituresTAXI PHILIPPE04 68 82 04 34GARE SNCF04 68 82 00 42DISTRIBUTEURS BANCAIRESSOCIéTé GéNéRALE 9 r Jules PamsBNP PARIBAS6 qu Pierre ForgasCAISSE D’EPARGNE 10 quai Pierre ForgasCRéDIT AGRICOLE3 quai Pierre Forgas

AvItAILLER – SE RAvItAILLERPOISSONNERIES DE LA CôTE CATALANE (POISSONNERIE)Anse Gerbal 04 68 98 46 00 ETABLISSEMENTS ASTRUC(Boucherie)4 r Jules Pams 04 68 82 00 15LIDL (ALIMENTATION GéNéRALE)rte Collioure 0 800 00 54 35MARCHé U (ALIMENTATION GéNéRALE)2 av Marius Demontès 04 68 82 54 62PETIT CASINO(ALIMENTATION GéNéRALE)14 r Jules Pams 04 68 82 01 77VIVAL (ALIMENTATION GéNéRALE)7 pl Castellane 04 68 82 01 82EMARCHIS (ALIMENTATION GéNéRALE)7 pl Castellane 09 61 00 84 38D.S.E. (BOUCHERIE)196 Le Pla du Port 04 68 22 21 58BOULANGERIESVIENNOT MICHEL qu Pierre Forgas 04 68 82 12 85 COURTILAT MARTIAL 27 av Castellane

04 68 82 20 16 DEUWELL 10 r Jules Pams 09 77 69 81 85 LA PAIN DU PORT 4 quai Pierre Forgas 04 68 83 97 13 L’ATELIER BOULANGER 10 r Jules Pams 04 68 82 01 96 PAVIA VICTOR 3 r Victor Hugo 04 68 82 12 90 TRAITEURASTRUC TRAITEUR 4 r Jules Pams 04 68 82 00 15 MARCHÉSTous les samedis matins, Port-Vendres vous invite à découvrir son marché. Situé sur la Place de l’ensemble architectural de l’Obélisque, ce dernier vous propose un festival de couleurs, de senteurs et de formes. Vous pourrez y découvrir produits frais, épices, fruits et légumes savoureux et des spécialités catalanes.

Chez Sola

COUPS DE CŒURPour commencer la journée, notre bon plan est de mettre pied à terre, de lon-ger le château sur le quai, de remonter le lit de la rivière et d’aller jusqu’au premier pont. Au café Chez Sola, vous commandez un petit déjeuner copieux (5,80 €) et, sur la terrasse bien agréa-ble, vous lisez le journal ou écrivez les cartes postales achetés au point presse d’à côté (la poste est en face pour ex-pédier le courrier…). Si vous êtes plu-tôt pour le courrier électronique, Sola propose une liaison WI-Fi gratuite. Pour les repas, c’est l’embarras du choix. Un must classique gastronomi-que est le Neptune, magnifiquement situé en balcon sur la baie, route de Port Vendres (04 68 82 02 27). Situé en revanche dans une petite rue (la Fraternité), le très à la mode 5e Péché est tenu par un jeune chef japonais très imaginatif et propose des plats “fusion culturelle” , souvent inté-ressants. Mais, quitte à naviguer à contre-courant, disons que ses expéri-mentations ne sont pas toujours heu-reuses et que l’envahissant discours dont le service entoure les œuvres du maître est un peu… bourratif. A es-sayer quand même (04 68 98 09 76).Et, passage obligé, au moins un verre dans la salle des Templiers. C’est un mu-sée de peinture tout à fait incroyable.

SOMEWHERE TO EATOur suggestion for a great day out is to head for land, stroll along the quay by the chapel, and then to walk up the river bed to the first bridge you come to. Chez Sola is a cute café, where you can enjoy a fulsome breakfast for €5.80 and sit reading the newspaper or writing postcards on the terrasse outside. (Cards can be bought at the newsagents next door, and then you can send them off from the post office opposite). If e-mail is your thing, Café Sola offers you a free Wi-Fi connection. You’re spoilt for choice if you want to eat out. For traditional gastronomic delights, the place to go is the Neptune, on Route de Port Vendres, with its lovely view over the bay (04 68 82 02 27). Otherwise, you can head into the back streets and try out the very fashionable 5ème Péché (Rue de la Fraternité). The young Japanese chef serves up fusion cuisine with a very imaginative touch. It has to be said though (although we seem to be going against the consensus), that we did not also find his experiments totally successful and the waiters’ spiel about the master and his work struck us as rather overblown. But it’s definitely worth a try (04 68 98 09 76).And you absolutely must have a drink in the Salle de Templiers - an absolutely fantastic art museum.

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CabotaGes.Fr

hot spotspoints chauds

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Le DouvLe DouvLe Douv

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Plage du Port d'Aval

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Balette

Presqu'île Saint-VincentFort Miradoux

Château des Templiers

Iso.G.4s14m8M

Tréguern

Zone debaignade n˚1

Bateau promenade

Mouillages

Zonede baignade

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Zone d'accès

au rivage

Mouillage et dragage interdits

Bateau promenade

Bateaux promenade

Bateaux promenade

Zonede baignade

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Conduite

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0 200 m

quelques bonnes adresses

ADRESSE nAUtISME

SPORTS NAUTIQUESCLUB NAUTIQUE DE COLLIOUREPlage St Vincent r St Vincent04 68 98 06 32FORM MARINE 20 r Georges Braque 04 68 82 27 38CENTRE DE PLONGÉECIP PLONGEE 15 rue de la tour D’Auvergne 04.68.82.07.16

SERvIcES MARItIMESCAPITAINERIE À LA MAIRIE3, rue de la République04 68 82 05 66AFFAIRES MARITIMES À PORT VENDRES04 68 98 34 80DOUANES À PORT VENDRES04 68 82 00 90CRS DU 1/07 AU 31/0804 68 82 17 69SAUVETAGE CROSS MED04 94 61 71 10CLUB NAUTIQUE COLLIOUREPlage Saint Vincent04 68 98 06 32

SERvIcES tOURIStIqUES

OFFICE DE TOURISMEPlace du 18 juin04 68 82 15 47

MAIRIE3, rue de la République04 68 82 05 66LA POSTE1, rue République04 68 98 36 00

URGEncES

GENDARMERIE NATIONALEJuillet 04 68 82 00 60Août 04 68 82 25 63POLICE MUNICIPALE04 68 82 09 53Poste de secours CRS Juillet et Août:Boramar 04 68 82 17 69Faubourg 04 68 82 03 41 Saint-Vincent 04 68 82 04 70

AUtRES SERvIcES

PHARMACIESASTRUC - MARTYrue de la Démocratie04 68 82 45 95 VITOUavenue de la République04 68 82 04 95MÉDECINSDOUNYACHLa Placette04 68 82 33 64AUSSEIL ET EUSTACHE7, rue de la République04 68 82 11 80

DENTISTESCAZEILLES14 rue de la République04 68 82 05 94 LASSERRE3 rue Maillol04 68 82 08 62 TAXICANAL04 68 82 27 80 GARE SNCF04 68 82 05 89Horaires des trains AUTOBUSToute l’année Parking Place du 8 Mai 1945 et Place Jean Jaurès15 juin au 15 septembre : Carrefour du Christ.Horaires de bus LOCATION DE VÉLOSX TREM BIKE 5 r Tour d’Auvergne04 68 82 59 77

AvItAILLER – SE RAvItAILLERALIMENTATION DE LA TOUR 30 r Democratie04 68 82 10 63PETIT CASINO 2 place du Général Leclerc04 68 82 12 61MARCHÉMercredi et Dimanche matinSport / Loisirs

BOULANGERIESGHILACI KADER9 r St Vincent04 68 82 08 23PAVIA CLAUDE 38 r Démocratie04 68 82 32 01FARRES MARC 16 r Pasteur04 68 82 03 38TRAITEURMAVI 2 r Tour d’Auvergne04 68 98 04 52SARL AUX SAVEURS AUTHENTIQUES 9 r Grenache06 21 86 40 86LA CUISINE4 r Tour d’Auvergne04 68 82 21 17PRESSEMAISON DE LA PRESSE 4 place Général Leclerc04 68 82 19 10COLLIOURE PRESSE 12 r République04 68 82 03 39CASINO DE COLLIOURE 9 av Carignan04 68 98 42 42TABACCLAVELAUD CHRISTINE 17 pl Jean Jaurès04 68 82 07 28CALAS CAROLINE 6 r Pasteur04 68 82 31 26

le plan de l’escale : CollIoure

BALADES tOURIStIqUESLE PETIT TRAIN TOURISTIQUE 13 r André Ferrer04 68 98 02 06MANèGE LE PETIT CATALAN 13 r André Ferrer04 68 82 33 00RANDOS VTT - BOUéE TRACTéE: LOCATION VTT, SCOOTER, MOTO, QUAD04 68 82 59 77 et 06 23 01 93 01 KENTUCKY RANCH 04 68 81 32 68 et 06 11 83 52 79RANDORANCH 04 68 95 51 92 et 06 15 41 38 14Départs Parking de la Postetous les jours de 10H à 22HDurée : 50 mnCircuit touristique à travers le vignoble, arrêt au Fort Saint-Elme puisdescente sur Port-Vendres et retour à Collioure par le bord de mer.Prix : 6 € SORTIES NATURALISTES DÉCOUVERTE DE LA FAUNE ET DE LA FLORE.DIRECTION NATURE04 68 82 11 31DISCOTHèQUEINDIGO & VERTIGO 9 av Carignan04 68 98 42 42DISTRIBUTEURS BANCAIRESBANQUE POPULAIRE DU SUD16 r RépubliqueCRéDIT AGRICOLE28 r Pasteur

Page 18: Pyrénnées sur Mer

18 - Cabotages.Coastwise - Edition 2009 - www.cabotages.fr

CENTRALE RADIO TAXI04 67 21 21 34GARE SNCF AGDERue de la digue34 35LOCATION DE VéHICULE04 67 94 24 8404 67 01 65 48LOCATION DE VÉLOSGUIDON FUTéRés. Le Pré Catalan – Av. du Tech04 68 81 56 55LAVERIEAUTOMATIQUEQuai Vasco de Gama+ dans les sanitairesMARCHÉMercredi et Samedi matin

AvItAILLER –SE RAvItAILLERLA PETITE FRINGALE12 Allée Jules Aroles04 68 81 75 95LE PETIT DEJSandwicherie, salon de thé…Rond-Point d’arrivée04 68 81 11 62SNACK COPACABANAPlats à emporter…52 av Torre d’en Sorre04 68 81 24 29

LOISIRSCASINO D’ARGELèSAllée des Pins04 68 81 14 29DISCOTHèQUESLE ZOOMRue des Œillets04 68 54 10 37 LE PLAYA CLUBAllée des Pins04 68 81 14 29RANDOS ESTIVALESMME DANJOU FRANçOISERés. Les Patios – Le RacouTél : 06 83 30 19 25SURFCLUB ESPACE SURFPoste MNS 504 68 81 48 6704 68 81 48 67

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Les Mersdu Sud

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Voitures etremorques

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Accueil

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Quai Jacques Cartier

Quai Vasco de Gama

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quelques bonnes adresses

ADRESSES DU nAUtISME

VENTE ET RÉPARATION DE BATEAUXARGELES MOTOR YACHT ZAC Port Argelès Argelès-sur-Mer04.68.95.81.02 / 06.11.80.58.55RMC MOTOR YACHTZone Technique04 68 95 81 02VDR YACHTINGCap Sud plaisanceZone Technique du Port – Argelès-sur-Mer04 68 81 63 40CENTRES DE PLONGÉEARCHIPEL 8 Résidence les Villegiales du Quai d’Honneur – Argelès-sur-Mer04.68.95.71.03DIVEMANIA2, place Magellan, Résidence Atalya – Argelès-sur-Mer04.68.95.89.49LA SIRENE PLONGEE Route de Taxo – Argelès-sur-Mer04.68.81.60.58OCEANE PLONGEE5, résidence des mers du sud – Argelès-sur-Mer04 68 89 16 90 / 06 33 17 98 01PRO SUB MER Rue Patrick Hubert, BP 77 Argelès-sur-Mer04.68.31.63.84CLUB DE PLONGEE D’ARGELES

SUR-MER14, rue Baudelaire, Résidence Santa Maria – Argelès-sur-Mer

04 68 81 31 61 / 06 85 48 38 77SHIPCHANDLER AXEMERZone Technique – Argelès-sur-Mer04 68 81 63 33BATEAUX ECOLEBATEAU-ECOLE LES MOUSSAILLONSLe Port quai Jacques Cartier – Argelès-sur-Mer04 68 95 97 34EDEN PLAGE r Surcouf – Argelès-sur-Mer06 22 28 29 70LOCATION DE BATEAUXROYAL NAUTISMEbât B résid La Réale - Argelès-sur-Mer04 68 89 13 87SAILING WAY Espl Nouveau Monde B résid Acapulco – Argelès-sur-Mer04 68 21 35 19SPORTS NAUTIQUESU.D.S.I.S.T av Grau – Argelès-sur-Mer04 68 81 63 47

LES SERvIcES MARItIMES

CAPITAINERIE DES PORTS DU CAP D’AGDE ET D’AMBONNE AVANT PORT1, rue capitainerie04 67 26 00 20DOUANES La Tamarissière04 67 21 18 46CENTRE NAUTIQUE DU CAP D’AGDE Plage Richelieu Est, av Passeur Challiès. Tél.04 67 01 46 46

SERvIcES tOURIStIqUES

OFFICE DE TOURISME1, rue capitainerie04 67 01 04 04

MAIRIERue Alsace Lorraine – CS 2000704 67 94 60 00LA POSTE1, av du 8 mai 194504 67 01 02 30

URGEncES

GENDARMERIE NATIONALEBrigade nautique, av Passeur Challiès tél : 04 67 30 07 24POLICE NATIONALE ET MUNICIPALERue Louis Bages04 67 21 45 63SAPEURS POMPIERS5, rue Paul Riquet, ZI des 7 Fonts04 67 01 57 50

AUtRES SERvIcES

PHARMACIESPHARMACIE DE LA PISCINERoute de Sète04 67 21 22 54PHARMACIE SAINT-LOUPImmeuble « Le Forum », bd Maurice Pacull04 67 94 25 47MÉDECINSCABINETS MéDICAUX04 67 21 03 3304 67 94 33 0104 67 29 83 8404 67 94 33 01DENTISTESCABINETS DENTAIRES04 67 94 08 9004 67 21 20 6904 67 01 27 54 AMBULANCES04 67 93 13 9304 67 94 22 2204 67 26 64 42TRANSPORTS & TAXI

le plan de l’escale : arGelès

COUPS DE COEURPour la gourmandise et le plaisir, côté village, d eux suggestions : Le Cayrou et ses spécialités gas-tronomiques ou Le Flowers, plus simple. Côté port, La Bodéga et ses spécialités catalanes, éventuel-lement quelques moules-frites à l’Améthyste et surtout un lieu bien agréable, zen et pas mauvais du tout, l’Abalounge, à côté de la ca-pitainerie.

SOMEWHERE TO EATTwo tips for enjoyable meals out in the village: Le Cayrou, for a more gastronomical experience or the more down to earth Flowers restaurant. Down by the port, La Bodéga offers Catalan specialities; the Améthyste is worth a try for mussels, and if you fancy a very laid-back experience, try the Abalounge down near the harbour authority offices.

hot spotspoints chauds

Page 19: Pyrénnées sur Mer

www.cabotages.fr - Edition 2009 - Cabotages.Coastwise - 19

CerbereLundi 23 juin Fête de la Saint Jean17 h – Passage de la Flamme de la Saint Jean sur le Front de Mer22 h – Bal sur le Front de Mer avec NADINE

*Du Samedi 27 juin au Dimanche 28 juin 10e festival transpyrénéen de chant choral

*

banuyls

FEUX D’ARTIFICE

Fête de la St JeanMardi 23 juin Sardanes, place Paul Reig à partir de 18h00 à 19h00 et de 21h à 22h suivi d’un feux d’artifice. Bal avec le groupe Too Funky

*Bal avec Jean-Luc Vicente sur la place Paul Reig suivi du Feux d’artifice Lundi 13 juillet

*CONCERTS

Claude François avec Laurent Peyrac Dimanche 7 juin à partir de midi au Bar des Arcades

*Bal avec Ely BuxedaSamedi 13 juin, place Paul Reig, 21h

*Fête de la musiqueDimanche 21 juin : Le groupe RECTO/VER-SO sur la place Paul Reig, 18hFanfare déambulatoire de 18h30 à 19h30 et de 20h30 à 22h00Disco sur la Place Méditerranée avec DJ Olivier, 22h

*Groupe FokloriqueLundi 20 juillet place Paul Reig, 21h

*Concert de Nancy ChoucrouneLundi 3 août à Novelty, 21h

*Orchestre Recto/VersoSamedi 8 août place Paul Reig, 21h

*EN SCèNE

Tango Argentin.Samedi 6 juin: place Paul Reig, 21hSamedi 27 juin, place Paul Reig,, 21hStage Tango Argentin A Novelty Ouvert A Tous

LOISIRS

Samedi 20 juinFête de la peinture avec l’Association BEA sur la place du canon, toute la journéeBal avec Ely Buxeda, place Paul Reig, 21h

SaradaneJeudi 25 juin, place Paul Reig, 21h30

*Cirque sur l’espace méditerranée Lundi 29 juin, 21hBar des Arcades, avec Johnny par Joe Arlandis, Samedi 27 juin, 21h

*Bar le Corsaire, groupe musical Mercredi 1 juillet, 21h

*Bar la Côte Vermeille, groupe musical Jeudi 2 juillet, 21h

*

Vendredi 3 juillet : Soirée Disco, Espace Méditerranée, 22hBar des Arcades, avec les Chispa Latina, 21hSoirée Musicale, place Paul Reig organisé par le PMU, 21h

*Bal avec Nathalie et Jean-ClaudeSamedi 4 juillet place Paul Reig, 21h

*SardaneJeudi 2 juillet, place Paul Reig, 21h30

*Espace jeux pour enfants sur la plage cen-trale avec Evènement +, toute l’après midiDimanche 5 juillet

*Cirque « Appolo Variéty »Lundi 6 juillet à l’espace méditerranée, 20h

*Mardi 7 juillet Bar des Arcades avec Johnny par Joe Arlandis, 21hSoirée Musicale, place Paul Reig organisée par le PMU, 21h

*Mercredi 8 juillet: Bar le Corsaire, soirée musicale, 21hSpectacle de clowns sur l’espace méditerra-née, 20h

*Jeudi 9 juillet: Sardanes sur la place Paul Reig, 21hBar la Côte Vermeille, groupe musical, 21h

*Vendredi 10 juillet: Soirée Disco, Espace Méditerranée, 22hBar les Arcades avec Jacques Brel chanté par B.Alexandre, 21hSoirée Musicale, place Paul Reig organisé par le PMU, 21h

*FêTE CATALANE

Samedi 11 juillet : Havaneres avec Pan tomates à l’anse de l’île petite, 19h

Dimanche 12 juillet : Marché catalan toute la journée sur les ramblas de la sardaneA 11h00 Défilé de géants, trabucayres, groupes folkloriques et graellers de la place Bassère au parking méditerranée suivi d’une paëlla géante.Sardanes place Paul Reig à partir de 11h30 à 12h30 et de 15h à 18hBar les Arcades avec les Chispa Latina, 21hBal avec l’orchestre TOO FUNCKY place Paul Reig, 21h

*FêTE NATIONALE

Mardi 14 juillet : Sardanes, place Paul Reig à partir de 11h30 à 12h30 et de 16h à 18h30Apéritif Concert de 19h à 1h avec l’orchestre Fred Kolher

Mercredi 15 juillet: Bal avec Nathalie et Jean- Claude, place Paul Reig à partir de 21hBar le Corsaire, soirée musicale à partir de 21h

Jeudi 16 juillet: Sardanes, place Paul Reig, 21h30Bar la Côte Vermeille, soirée musicale, 21hAnimation pour enfants sur la plage centrale avec « y’a de la joie », toute la journée

*FêTE DU PUIG DEL MAS

Du 17 au 19 juillet Bal avec l’orchestre SENS, place du Puig del Mas

*Mardi 21 juillet: Bar des Arcades avec Claude François par Laurent Peyrac, 21hSoirée musicale organisée par le PMU, place Paul Reig, 21hCirque « Festival des clowns », à l’espace méditerranée, 20h

*Mercredi 22 juillet: Concert avec le groupe Swingerland, place Paul Reig, 21hApéritif Concert au Mas Reig avec Ely Buxeda, 19hBar le Corsaire, soirée musicale, 21hAéromodélisme « Les ailes de Pégase »,

démonstration de maquettes d’hélicoptè-res etc, à l’espace méditerranée, toute la journée

*Jeudi 23 juillet : Sardanes, place Paul Reig, 21h30Bar la Côte Vermeille, soirée musicale, 21h

*Vendredi 24 juillet : Festival Lyrique à l’église de la RéctorieSoirée Disco, espace méditerrané.Bar les Arcades avec Johnny par Joe Arlan-dis, 21hSoirée musicale, place Paul Reig, organisée par le PMU, 21h

*Grillade organisée par l’Association Als Gobits suivi d’un bal disco Samedi 25 juillet, à l’espace méditerranée

*Soirée Karaoké avec l’équipe de Fred ErickssonDimanche 26 juillet, sur la place Paul Reig, 21h

*Cirque Lundi 27 juillet

*Bar Arcade avec les show girls Mardi 28 juillet, 21h

*Bar le Corsaire, soirée musicale Mercredi 29 juillet, 21h

Jeudi 30 juillet : Sardanes, place Paul Reig, 21h30Bar la Côte Vermeille, soirée musicale, 21h

*Vendredi 31 juillet : Dance Floor tour, espace méditerranée, 20hBar Arcade avec Mike Brant par Claude Aréna, 21hSoirée musicale sur la place Paul Reig, 21h

*Bal avec Nathalie et Jean-Claude, Samedi 1 place Paul Reig, 21h

*Dimanche 2 août : Jeux pour enfants avec Evenement+, plage centrale, toute la journée

Orchestre BACKSTAGE, place Paul Reig, 21hBar Arcade avec Les Chispa Latina, 21h

*Mardi 4 août: Bar Arcade avec Joe Dassin par A.Jorka, 21hSoirée musicale, Place Paul Reig orgnaisée par le PMU, 21hCirque « Festival des clowns », espace mé-diterranée, 21h

*Mercredi 5 août : Orchestre « SENS INTERDIT », place Paul Reig, 21hBar le Corsaire, soirée musicale, 21h

*Jeudi 6 août: Sardane, place Paul Reig, 21h30Bar la Côte Vermeille, soirée musicale, 21h

*Vendredi 7 août: Soirée Disco, espace méditerranée, 21hBar Arcade avec Renaud chanté par FredSoirée musicale, place Paul Reig organisée par le PMU, 21h

*FESTIVAL DE LA SARDANE

Dimanche 9 août Sardanes, place Paul Reig de 10h à 12h et de 16h à 18h30Paëlla au canon à partir de midi Jeux pour enfants, plage centrale, toute l’après midiBar arcade avec Johnny par Joe Arlandis, 21h

*Lundi 10 août : Cirque, espace méditerranée, 21hConcert viticole avec les Amis d’Alain Mari-naro au Mas Reig

*Mardi 11 août: Bar Arcade avec les Chispa Latina, 21hSoirée musicale, place Paul Reig organisée par le PMU, 21h

*Mercredi 12 août : Marché des potiers, allées Maillol toute la journée

agendaSous réserve de modification. Renseignements

à l’office du tourisme ou à la mairie

Page 20: Pyrénnées sur Mer

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Jeux Taurillons, dans le lit de la rivière, 21hBar le Corsaire, soirée musicale, 21h

*Jeudi 13 août : Marché des potiers, allées Maillol toute la journéeSardanes, place Paul Reig, 21h30Jeux Taurillons, dans le lit de la rivière, 21h

*Vendredi 14 août:Bal des pompiers à la caserne Bar Arcade avec Julio Iglésias (sosie officiel)Soirée musicale, place Paul Reig organisée par le PMU, 21h

*Oiseaux de nuit Samedi 15 août place Paul Reig, 21h

*Dimanche 16 août : Apéro/Concert avec le groupe Awek, place Paul Reig, 21hBar Arcade avec Eddy Mitchell par E.DEVILLE

*Bar Arcade avec Coluche par Henri Giraud et Céline Dion par Naya Mardi 18 août, 21h

*Mercredi 19 août: Orchestre TONY BRAM’S, place Paul Reig, 21hBar le Corsaire, soirée musicale, 21h

*Jeudi 20 août : Bal Nathalie et Jean-Claude, place Paul Reig, 21hBar la Côte Vermeille, soirée musicale, 21h

*Grillade au canon suivi d’un bal disco Vendredi 21 août, sur la plage organisé par l’Association LES NULS

*FêTE DE BANyulS 22 ET 23 AoûT

Samedi 22 août : Sardanes de 11h30 à 12h30 et de 17h à 18h30Jeux pour enfants, plage centrale, dés 16h30 avec goûter suivi d’une fideua musi-cale à partir de 19hSpectacle de danse Sévillanes par l’Associa-tion Banyuls Sevillanes, 20h30Orchestre de Jean-Claude LAURAN, place Paul Reig, 21h30

Dimanche 23 août : Sardanes de 11h30 à 12h30 et de 17h à 18h30Grillades sardines et moules avec l’Associa-tion Les Nuls sur la plage

*Lundi 24 août :Orchestre DUO LEGHATI, place Paul Reig, 21h

*Mardi 25 août: Bar Arcade avec les Chispa Latina, 21hSoirée musicale, place Paul Reig organisée par le PMU, 21h

*Mercredi 26 août : Apéro/Concert d’Ely Buxeda, Mas Reig, 21h Bar le Corsaire, soirée musicale, à partir de 21h

*Jeudi 27 aoûtSardanes, place Paul Reig, 21h30Bar la Côte Vermeille, soirée musicale, 21h30

*Vendredi 28 août Soirée Disco, espace méditerranée, 21hBar Arcade, avec Mike Brant par Claude Aréna, 21h

*Méga Dance avec l’équipe de Fred Ericks-son, Samedi 29 août place Paul Reig, 21h

*Bar Arcade avec Johnny par Joe ArlandisDimanche 30 août, 21h

Port Vendres

CONCERTS

Fête de la musiqueConcerts - AnimationsDimanche 21 juin

*Concert de Jane Manson et Gospel Vendredi 26 juin

*Festival Mucovist Concerts et MarchésMercredi 5 août

*Concert Trio Canticell’ Contralto, violoncelliste, organisteVendredi 21 août

LOISIRS

Nettoyage des plages de Paulilles Dimanche 14 juin

*Feu de la Saint JeanMardi 23 juin

*Fête des PêcheursAnimationsSamedi 4 et Dimanche 5 Juillet

*Fest’images, festival de photosVendredi 10 au Dimanche 12 juillet

*Festivités du 14 Juillet Feux d’artifice - Bal Mardi 14 Juillet

*Apéritif de terroirLundi 20 juillet

*Fête CatalaneDu 24 au 26 Juillet

*Tournoi estival de TennisDu 5 au 19 août

*Apéritif de terroirLundi 10 août

*Ballada d’Estiu SardanesDimanche 23 août

*Concours de peinturesSamedi 5 et Dimanche 6 septembre

*Forum des Associations Samedi 12 Septembre

*Journées du Patrimoine Samedi 19 et Dimanche 20 Septembre

CollIoureMUSIQUES

Trio CanticellVendredi 5 juin - 18h00 – Eglise Notre Dame des Anges

*Duo Argelès – Collioure« El Ballet Joventut Catalan » - Dimanche 7 juin - 15h00 – Place du 18 juin« Esbart Sant Marti De Barcelona » - Samedi 20 juin - 15h00 – Place du 18 juin« Esbart de Montgrins » - Samedi 5 septem-bre - 15h00 – Place du 18 juin« Foment de la Sardane de Perpinya » - Dimanche 13 septembre - 15h00 – place du 18 juin« Compagnie Maribel » - Dimanche 27 sep-tembre - 15h00 – place du 18 juin

*Chorale Des Enfants De L’ecole De Collioure

Mardi 16 juin - 20h00 – Eglise Notre Dame des Anges

*Fete De La MusiqueDimanche 21 juin

*Vendredi 26, Samedi 27 & Dimanche 28 juinFête Du Piano2ème EditionVendredi 26 juin : Ouverture avec Yacine MalekSite : www.almacollioure.com

*Les Vendredis du Jazz - 21h30Place du 18 juin- Caroline Jazz Band Vendredi 3 juillet - Didier Labbé Quartet Vendredi 10 juillet - La Palinka (swing jazz manouche) Vendredi 17 juillet - New Meeting Quartet Vendredi 24 juillet - Vrak’trio Vendredi 31 juillet - Ed’Mi TrioVendredi 7 août- Jean Michel Cabrol Quartet Vendredi 21 août

*Clôture des Vendredis du Jazz Les Doigts de l’Homme Vendredi 29 août - 21h30 – Place du 18 juin

*Florence FOURCADE (Jazz)Mardi 7 juillet - 21h30 - Place du 18 juin

*Chorale du Campanar SardanistaMercredi 8 juillet - 21h00 - Place du 18 juin

*Brenne Korzh Jeudi 9 juillet - 21h30 – Place jean Jaurès - Port d’avall

*Violeta Duarte (concert/spectacle pour enfants) Mercredi 15 juillet - 21h30 – Place du 18 juin

*11e Stage International de Danse « Une semaine de danse à Collioure »Du 20 au 25 juillet 2009

*Luz de Noche (rumba flamenco)Mardi 28 juillet - 21h30 – Place jean Jaurès - Port d’avall

*Kara trio (Police en Jazz) Mardi 4 aout - 18h00 – apéro concert place du 18 juin

*La Nouvelle Collection (Fanfare déambula-toire) Jeudi 6 août - 18h00 – apéro concert - place du 18 juin

*Chorale du Campanar Sardanista Mercredi 12 août - 21h00 Place du 18 juin

*Violeta Duarte (concert/spectacle pour enfants) Jeudi 20 août - 21h30 – Place Jean Jaurès – Port d’avall

*Davy KilembeJeudi 27 août - 21h00 – Port

*Los Raskai (ska reggae)Mercredi 2 septembre - 21h00 – Port

*LOISIRS

Les Musaïques Des CollioureDes vins à l’âme artiste… !Samedi 13 & Dimanche 14

*Total Festum Projet Régional du Languedoc RoussillonDimanche 22 & Lundi 23 juin

*Lundi 23 juin16h00 Place du 18 Juin Arrivée de la Flamme du Canigou, discours du Maire Animation par le « Campanar Sardanista » en attendant la flamme18h00 Apéritif offert par l’Union des Com-merçants et Artisans de Collioure21h00 ballades de Sardanes au Voramar 22h00 Arrivée de la flamme par mer au Boutigué (si beau temps)22h/22h30 Passe ville de la flamme par les enfants.

22h30 Grand feu de la Saint Jean sur la plage du Voramar.23h00 Feu d’artifice sur le Port23h30 Fin des Sardanes.

*Apéritif Du Terroir Lundi 29 juin - 18h30 – Place du Maréchal Leclerc

*Ely Buxeda (Bal Populaire)Mercredi 1er juillet - 21h00 – Place jean Jaurès - Port d’avall

*Maxxximus Jeudi 2 juillet - 21h00 – Port

*Sardinade organisée par le Collioure Sportif à partir de 11h30 – Place du Maréchal Leclerc

*13ème Festival d’HavaneresSamedi 11 juillet - 21h00 - Port

*FêTE NATIoNAlE

Lundi 13 juillet21h30 Défilé aux lampions22h30 Bal populaire avec l’orchestre « Les Casenoves » Place du 18 juin

*Mardi 14 juillet10h30 Défilé et dépôt de gerbe monument aux morts11h15 Distribution de dictionnaires aux enfants du CM211h25 Allocution de Monsieur le Maire Place du 18 juin11h40 Apéritif au Centre Culturel12h00 et 18h Sardanes avec la Cobla « Les Casenoves » Place du 18 juin22h Bal populaire avec l’orchestre « Les Casenoves » Place du 18 juin

*Toros piscineLes 15, 22 et 29 juillet - 21h30 – Arènes de Collioure

*Spectacle Daniel TosiJeudi 16 juillet - 21h30 – Château royal

*Sardinade organisée par l’école de rugby de la Cote VermeilleSamedi 18 juillet - à partir de 11h30 – Place du Maréchal Leclerc

*Chevalissimo - 21h30 - Arènes de CollioureDimanche 19 Juillet et lundi 24 août - 21h30 - Arènes de Collioure - Spectacle payant

*Apéritif du Terroir Mardi 21 juillet - 18h30 – Place du Maréchal Leclerc

*SwingirlandMardi 21 juillet - 21h00 – Port

*Els Unics Mercredi 22 juillet - 21h00 - Place jean Jau-rès - Port d’avall

*Awek Jeudi 30 juillet - 21h00 –Port*Sardinade organisée par le Collioure SportifSamedi 1er août - à partir de 11h30 – Place du Maréchal Leclerc

*Welcome To The Bone Samedi 8 août - 21h00 – Port

*Spectacle CamarguaisLundi 10 août - 21h30 – Arènes de Collioure

*Bernard Soustrot + Camerata de France Mardi 11 août - 21h30 – Château Royal

*Du 14 au 18 août Fêtes De Saint Vincent

*Du 22 au 24 aoûtFestival Un « Livre A La Mer »5e [email protected]

*Sardinade organisée par l’Ecole de Rugby de la Côte VermeilleSamedi 22 août - à partir de 11h30 – Place du Maréchal Leclerc

*

agendaSous réserve de modification. Renseignements

à l’office du tourisme ou à la mairie

Page 21: Pyrénnées sur Mer

www.cabotages.fr - Edition 2009 - Cabotages.Coastwise - 21

Groupe FantaisieMardi 25 août - 21h00 – Place du 18 juin

*Les CasenovesSardanes organisées par le Campanar Sardanista Mercredi 26 août - 21h00 – Place Jean Jau-rès -Port d’Avall

*Bal Populaire avec Ely Buxeda Jeudi 3 septembre - 21h00 – Place du 18 juin

*Diada CatalanaSamedi 5 septembre - Organisée par le Campanar Sardanista

*Sardinade organisée par le Collioure SportifSamedi 5 septembre - à partir de 11h30 – place du Maréchal Leclerc

*Fête du Rimbau Dimanche 6 septembre

*Sardinade organisée par l’Ecole de Rugby de la Côte VermeilleSamedi 12 septembre - à partir de 11h30 – Place du Maréchal Leclerc

*Sardanes avec « La principal del Rossello »organisées par le Campanar Sardanista Samedi 19 septembre - 15h30 – place du Maréchal Leclerc

*EN SCèNE

Ballet Traditionnel Catalan & Concert De Musique Catalane Dimanche 22 juin -15h00 Place du 18 juin

*Spectacle PortugaisDimanche 5 juillet - 21h00 – Arènes

*Groupe Fantaisie Dimanche 26 Juillet - 21h00 - Place du 18 juin

*Chats pitres et rat conteur Les 20 et 29 juillet - 18h00 - Port

*Festival De Théâtre De CollioureVIe EditionDu Samedi 1er au Jeudi 6 août - 21h30 - Château RoyalSite: www.festivaldecollioure.fr

*Cirque- 21h00 - Place du Maréchal LeclercLundi 27 juillet et lundis 3 et 24 août

*Marionnette- 21h00 - Place du Maréchal LeclercLundi 6 juillet et lundi 31 août

arGelès sur Mer

Juillet et Août

Beach Rugby, Beach Football, Gymnastique, Sand Ball…. Du Lundi au Vendredi - Plage Sportive

*Cours de Sardanes et Bal Rétro au Village et Bals Disco - Tous Les Lundis - à la Plage

*Soirées Thématiques (jazz, gospel, classi-que, Latino, humour …) Tous les Mardis *Animations à Port Argelès - Tous les Mer-credis

*Rendez – vous des Enfants Tous les Jeudis

LOISIRS

« Les Enfants de la Mer » Quinzaine de l’environnement Du 2 au 12 juin

*« Les Enfants de la Mer » La Journée des OcéansLundi 8 juin

*Tous à Vélos Dimanche 7 juin

*

Spectacle de fin d’année de l’Association de FLAMENCO Dimanche 7 juin

*Spectacle de fin d’année de danse par Jetonn’ Danse Samedi 13 juin au Gymnase G. Pams - Village

*Fête des Feux de la St Jean Arrivée de la Flamme du Canigou. Animations Catalanes au village Mardi 23 juin

*Corso Nocturne Eté Plage (Défilé de Chars, groupes à pied et musiques …)Spectacle de fin d’année par la Gymnasti-que Rythmique Sportive Samedi 27 juin - Salle Polyvalente - Village

*Auditions de Sardanes au Village ou Folk-lore à la Plage Tous les Vendredis

*Journée d’Accueil : Apéritif de Terroir et Jeux Tous les Dimanches

**

Fête de la Mer + Feu ArtificeMercredi 1er juillet

*Passeport Kid pour les EnfantsJusqu’à 12 ans (½ tarif sur les jeux et loisirs) Spectacles en soiréeDu 5 au 11 juillet

*Fête NationaleNombreuses Animations et feu d’artificeLundi 13 juillet - Village

*Nombreuses Animations Plage - Port – Costa Blanca et Feu Artifice Mardi 14 juillet - Plage« Les Enfants de la Mer » La semaine de la BiodiversitéInter Camping de Pétanque Don du Sang Aire des Festivités PlageDu 15 au 19 juillet

*Concours de Pétanque Chalenge François GOUGES Samedi 18 juillet

*Tournée de Plage NRJ Du 20 au 22 juillet

*Tournée Chérie PlageDu 25 au 27 juillet

*Festival International de Flamenco à ValmyDu 29 au 31 juillet

*Podium Tournée La Française des JeuxLundi 3 août

*Destination Jeux Les 4 et 5 août

*Fête du Port + Feu Artifice Mercredi 5 août

*Don du Sang Aire des Festivités PlageMercredi 5 août

*« Les Enfants de la Mer : La semaine des Eco gestes »Du 9 au 14 août Inter Camping de Pétanque Mercredi 12 août

*Don du Sang Aire des Festivités PlageMercredi19 août

*Passeport Kid pour les Enfants jusqu’à 12 ans (½ tarif sur les jeux et loisirs) Spectacles en soiréeDu 24 au 29 août

*Aplec de Sardanes à ValmyDimanche 6 septembre

*17e Festival des Jeux de l’EspritDu 10 au 13 septembre

* « Les Enfants de la Mer Les rencontres de l’éco maison »Du 10 au 13 septembre

*14ème Salon d’Art de Valmy

Du 19 septembre au 4 octobre*

St Côme et St Damien Nombreuses Anima-tions Du 25 au 27 septembre

*Concours de pétanque Grand Prix de la Ville en doublettesSamedi 26 septembre

*SPORTS

Les Nautiques d’Argelès Par le Yacht Club Argelès Racou Les 13 et 14 juin

*2e TRIATHLON d’Argelès sur MerChallenge Gaston Pams à l’Epée Juniors / Seniors par équipe Benjamins (es) indivi-duels par La Ste d’Escrime Dimanche 21 juin- Salle Polyvalente - Village

*Passage du Tour de France Cycliste Mercredi 8 juillet

*Tournée de Plage- Beach RugbyLes 15 et 16 juillet

*Tournée Kite Surf Vendredi 24 juillet

*Tournoi Tennis Homologué Adultes par le Tennis Club Du 1er au 15 août

*CONCERTS

Fête de la Musique Musiciens dans les rues d’ArgelèsDimanche 21 juin

*Concert de Gospel et Negro Spirituals Avec Argelès Gospel SingersDimanche 28 juin Chapelle Plage

*Bal Variété Musette au Village ou à la Plage Tous les Samedis

*

« Les Déferlantes d’Argelès sur Mer » Festi-val de Musiques actuelles Du 8 au 14 juillet Parc de Valmy et dans la villeMercredi 8 juilletGREGOIRE + ZAZA FOURNIERPavillon Village (salle polyvalente) 21 h

*Jeudi 9 juilletAYO, THOMAS DUTRONC, JULIEN DORE, PASCALE PICARD BAND, ANIS Parc de Valmy de 17 h à 2 h

*Vendredi 10 juilletSIMPLE MINDS, THE DO, OLIVIA RUIZ, ANAIS, HONG KONG DONK Parc de Valmy de 17 h à 2 h

*Samedi 11 juillet21h TRUSTPavillon village (salle polyvalente)

*Dimanche 12 juilletDJ Zebra + 2 gagnants tremplin RTL2 + bars en fête GRATUIT Place du Village Scène dès 19h

*Lundi 13 juilletLES FARFADAS - Spectacle pour enfants - Pavillon village (salle polyvalente)15h

*Mardi 14 juilletDUFFY, PAOLO NUTINI, GRACEParc de Valmy de 17 h à 23h

*Festival Lyrique des Pays Catalans Les 6 et 13 août

*Concert Evénement Gratuit Esplanade du Casino Argelès Samedi 15 août - Plage

Office Municipal d’Animation / Place de l’Europe / 66700 Argelès sur [email protected] / 04 68 81 10 15

Page 22: Pyrénnées sur Mer

22 - Cabotages.Coastwise - Edition 2009 - www.cabotages.fr

Les statistiques le prouvent, le plaisan-cier-type n’est pas un jeune capitaine

(60% de plus de 50 ans). Quand il acquiert un bateau pour les 10 ou 15 ans qui vien-nent, il doit prévoir de naviguer en renon-çant à faire le singe dans les haubans ou à border le foc avec les dents… En revanche, dans les décennies à venir, le climat ne gagnera pas en sagesse : vents plus forts, pétoles caniculaires, ora-

ges à tendance cyclonique… La Méditer-ranée sera plus extrémiste que jamais. Donc – surpopulation nautique aidant – les occasions se multiplieront de prendre des coups dans les mauvaises mers, les cailloux ou les ports.

UN SOIXANTE-QUARANTEIl faut donc un bateau sûr. Plus personne ne navigue à la voile sans moteur. Mais,

l’inverse n’est pas sans danger. écou-tez le Canal 16 et comptez les Pan-Pan ! d’origine mécanique. Voile et moteur, donc.Un moteur endurant, peu consommateur, qui pousse à 6-8 nœuds suffit (4 à 5 éta-pes de 8 h entre Cerbère et Menton). Les solutions hybrides ou électricité seule peuvent convenir grâce à la possibilité de recharger souvent à quai. Côté voiles, le bateau doit être bien toilé pour le pe-tit temps (en Méditerranée, soit il n’y a pas assez de vent…) mais facile à réduire dans les coups de tabac (… soit il y en a trop…) et qui remonte bien (… soit on l’a dans le nez !). Tout sur enrouleur et tout renvoyé au cockpit pour naviguer en équipage réduit. Le caboteur-type n’a pas besoin d’équi-piers expérimentés pour les quarts de nuit mais transporte souvent des passagers peu compétents… Guindeau électrique et propulseur d’étrave remplacent avan-tageusement des gros bras au mouillage et les gaffes dans les ports !Le concept est un “sixty-forty” (60% voile, 40% moteur) plutôt qu’un fifty à l’ancienne, souvent “caravane flottante”, peu marin, mauvais voilier, mauvaise ve-dette.Sa taille ? Pas trop grand pour nos ports serrés, assez long pour nos vagues cour-tes, laissant de la place pour y vivre confortablement à deux et occasionnel-lement davantage : 33 à 36 pieds. Moins peut bien sûr faire l’affaire, plus peut de-venir un handicap.

NAVIGUER À L’ABRILe caboteur n’est pas le marin d’une seule saison de vacances (50% sont retraités). Il doit pouvoir naviguer à l’abri du froid et de la pluie. Un poste de barre intérieur est une solution sur les grosses unités. Un renvoi de commande ou une télé-commande de pilote est moins onéreux et moins mangeur d’espace. Et, de toute manière, les manœuvres de port se font de l’extérieur.Conséquence : route, côte, chalutiers, fer-ries, cargos et autres plaisanciers doivent être visibles de l’intérieur. Le salon de pont est un must pour la vie à bord. C’est le lieu de vie principal : salle à manger, sa-lon, bibliothèque… qui permet de ne pas passer ses vacances dans un sous-marin alors que le paysage et les villes d’escale sont si beaux à voir.Pourtant très à la mode, le «deck saloon» est souvent raté : on ne voit plus rien quand on est assis. En revanche un «pi-lot house» du genre guérite est trop petit. Pour vivre et naviguer à l’abri, il faut trou-ver la bonne hauteur de plancher (range-ments dessous) qui élève la hauteur des yeux sans monter trop celle du rouf (far-dage et vue bouchée !).Inutile de multiplier les couchages comme pour la location. En cas de surpopulation temporaire, un carré où on peut cabaner lors des belles nuits d’été au mouillage fait l’affaire. Des coffres-banquettes lar-ges et longs sont bienvenus, d’autant qu’ils favorisent les apéros avec les voi-sins de panne.

Pour gagner de la place, on peut réduire la taille des réservoirs d’eau potable, se passer de désalinisateur et de groupe électrogène puisqu’on peut être à quoi dès que c’est nécessaire.Pour la construction, chacun choisira son matériau mais la solution du dériveur ou du biquille est intéressante dans nos pe-tits ports où les faibles tirants d’eau sont souvent récompensés. En tout cas, le bateau doit être «propre», sans rejets au port et au mouillage. Gran-de différence avec les bateaux TDM qui peuvent dégazer dans des millions de mètres cubes d’eau rien que pour leurs bactéries… À suivre sur www.cabotages.fr !

Christophe Naigeon

quel est le bateau idéal pour caboter ? pour aller jusqu’au port d’à côté, il suffit souvent d’un pêche-promenade de quatre mètres ou même d’un dériveur de plage. Mais, lorsqu’il s’agit de passer de Sète à Marseille ou de port vendres à hyères via les Saintes Maries, quand on a l’intention de vivre à bord, il faut envisager des unités plus importantes. À quoi peut ressembler le bateau idéal pour la croisière côtière ? vaste débat que nous ouvrons ici pour le poursuivre avec nos lecteurs sur cabotages.fr.

The average yachtsman is not a young captain (60% are over the age of 50). When they buy a boat for the next 10 to 15 years, they have to envisage a sailing approach which will not require them to clown around in the shrouds or haul in the jib using their teeth… On the other hand, in the decades to come, the climate will not calm down: there will be stronger winds, scorching calm periods, cyclonic storms… The Mediterranean will be more extreme than ever. Thus – due to nautical overpopulation – the chances of receiving knocks in bad seas, boulders or harbours will increase.

A SIXTY-FORTYWe will thus need a reliable boat. Nobody uses sailing boats without a motor any more. However, the contrary is not danger-free. Listen to Channel 16 and count the number of Pan-Pans! due to mechanical problems. So we will need a sail and a motor.A hard-wearing motor, which consumes little fuel and which sails at 6 to 8 knots is sufficient (4 to 5 8 hour-sessions at sea between Cerbère and Mention). Hybrid solutions or electricity alone may suffice as there is often the possibility of recharging at a quay. As far as the sails are concerned, the boat must be well-sailed for calm weather (in the Mediterranean, either there is not enough wind) but easy to reduce in the event of squalls (or there is too much wind) and which beat up well to windward (or it is against you!). Everything on the reel and everything transmitted to the cockpit to sail with a reduced crew. A typical coaster does not need experienced crew members for night watches and often transports passengers with few skills … An electrical anchor windlass and bow thrusters replace strong-armed crew members easily during anchoring and the boat hooks in ports!The concept is a “sixty-forty” (60% sails and 40% motor) rather than a traditional fifty, which is often a “floating caravan”, inadequate for sailing and a poor yacht and motorboat.And what about its size? Not too big for our tightly-packed harbours, sufficiently long for our short waves, leaving room for two passengers (and occasionally more) to live in comfort: 33 to 36 feet. Less would probably suffice but more could become a handicap.

SAILING SHELTEREDThe coaster is not a single holiday season sailor (50% of them are retired). They must be able to sail sheltered from the cold and rain. An interior steering station is a solution on large boats. Remote controls using mechanical or electronic means are less expensive and take up less room. And, in any case, harbour manoeuvres are carried out outside.The consequence is that the road, the coast, trawlers, ferry boats, cargo boats and other yachtsmen must be visible from the inside. The deck saloon is a must for life onboard. It is the main living area: dining room, lounge, library … which prevents passengers from spending their holidays in a submarine when the landscape and ports of call are so breathtaking.Despite the fact that it is very fashionable, the deck saloon is often inadequate: passengers cannot see anything when they are sitting. On the other hand a pilot house like a brake cabin is too small. In order to live and sail sheltered from bad weather, we have to find the right ceiling height (storage units underneath) which raises the height of the eyes without raising that of the deckhouse too much.There is no need to increase the number of bunks like in rentals. In the event of a temporary increase in the number of passengers, the solution would be to use the saloon as additional sleeping area. This is perfect during beautiful summer nights when the boat is moored. Wide and long bench-chests are most welcome in particular as they favour aperitifs with your pontoon neighbours.To gain room, we can reduce the size of drinking water reservoirs, do without a desalination unit and generating set as we can berth as soon as necessary.As far as the construction is concerned, each future owner will choose their materials but the solution of a sailing dinghy or twinkeeler is of interest in our small ports where the low draughts are often rewarded. In any event, the boat must be “clean”, without discharge of waste in the harbour and during mooring. This is a major difference with round-the-world boats which can degas in millions of cubic meters of water merely for their bacteria… To be followed on www.cabotages.fr!

Le bateau idéal pour caboter :un “sixty-forty” de moins de 11 m à salon de pont ?

Les caboteurs

What is the ideal boat for coasting ? Which boat is ideal for coasting? If you want to go to the next harbour, you often only need a 4-metre long sightseeing fishing boat or even a sailing dinghy. But, when you need to sail from Sète to Marseilles or from Port Vendres to Hyères via Les Saintes Maries, when you intend to live onboard, you need to consider using larger boats. What does the ideal boat for coastal cruising look like? This will undoubtedly give rise to a huge debate which we intend to pursue with our readers on Cabotages.fr.

Un fifty classique

Page 23: Pyrénnées sur Mer

www.cabotages.fr - Edition 2009 - Cabotages.Coastwise - 23

UN DÉTERGEANT À TOUT FAIRE

Vous n’aurez pas tous les jours l’occasion de laver un oiseau mazouté. Mais si c’est bon pour les cormorans sauce marée noire, cela ne peut pas être mauvais pour la faune et la flore aquatiques. Voici donc une idée de produit «à tout

faire» à bord, un détergent écologique to-talement biodégradable (100%) et confor-me contact alimentaire (norme CEE) : Kitz liquide 2l une formule à base d’extrait végétal et minéral. Pur ou dilué selon les usages, KITZ Marine s’utilise à la main, sans gants et lave, dégraisse, détache, désodorise et assainit tous les supports : tissus, bois, plastiques, stratifiés, du pont aux voiles.

DES ANTIFOULINGS INNOVANTS

La peinture antisalis-sure (ou antifouling) classique contient et diffuse des biocides, substances «tueuses

de vie» retardant la fixation des organis-mes et de leur larves. Les plus utilisés sont les oxydes de cuivre dont certains effets avérés pour les êtres vivants sont : fièvres, irritations de voies aériennes, troubles gastriques, insuffisance rénale, lésions cellulaires...Il existe des revêtements sous-marins effi-caces et respectueux de l’environnement. Peu de fournisseurs les proposent et peu de chantiers savent les appliquer mais il faut insister : les zones techniques des ports finiront par s’adapter. L’un des plus intéressants est à base de silicone. Il crée une surface très lisse où les organismes ne peuvent se maintenir

lorsque le bateau navigue. Sinon, un net-toyage à l’éponge est suffisant. Avantage : il est non polluant, non toxique et amé-liore la glisse du bateau. Inconvénient : ils est plus fragile. Contact fournisseur : Plas-ticoque commercialise Ecosil et Ecoprim (label Echo-Gestes).

UN NABLE QUI NE REFOULE PAS

Un litre de carburant pollue 2.000 m2 d’eau. Sachant qu’il s’en renverse chaque année quelques millions de litres dans les ports, faites le calcul... c’est à peu près 200.000 ha ! Le plein d’un bateau pollue

parce qu’un réservoir doit dégazer à l’air libre, par l’évent, obligatoire. Quand le il est plein, le carburant suit le chemin de l’évent et, par conséquent, déborde. Ce système ne provoque pas la coupure du débit du pistolet car il ne crée pas la contre-pression nécessaire. Même dans les ports équipés de pistolets à arrêt auto-matique, cela ne sert à rien.Une société française a mis au point un réservoir intermédiaire à installer sur le tuyau de l’évent, appelé écoplein. Il per-met, lors du remplissage du réservoir, de récupérer le surplus avant qu’il ne sorte à l’extérieur. Le carburant monte dans cette réserve jusqu’au flotteur, au contact de celui-ci un buzzer et un voyant rouge pré-vient que le réservoir est plein.L’autre invention s’applique au nable. C’est éconab, qui, par un système qui renvoie le carburant en surplus vers le réservoir et non vers l’évent, crée la contre-pression né-cessaire à l’arrêt automatique du pistolet. Contact commercial : Econab, D.R Diffusion / [email protected] / Tél : 01 60 54 92 72

Stay clean

A MULTI-PURPOSE DETERGENTYou will not have every day an opportunity to wash a bird oiled with fuel. But if it’s good for cormorants “oil slick sauce”, it can’t be bad for aquatic fauna and flora. Here is a “do-it-all” product idea to be used on board, a totally green biodegradable detergent (100%) and food contact compliant (CEE norm): 2l Kitz liquid, a formula based on plants and minerals extracts. Pure or diluted according to the needs, Marine KITZ can be used with bare hands, without gloves : it washes, degreases, takes the sp ots out, deodorizes and cleans up all surfaces: fabrics, woods, plastics, laminated, from deck to sails.

INNOVATIVE ANTIFOULINGSClassic anti-stain (or anti-fouling) paints contain and disperse biocides, “life-killer” substances delaying the fixation of organisms and their larva. The most frequently used biocides are copper oxides whose some proven effects on living beings are : fever, respiratory tracks irritation, stomach upset, kidney failure, cellular injury...There are now efficient and environmentally friendly submarine coatings. Few suppliers propose them and few sites know how to apply them, but stress should be put : the service areas of ports eventually adapt themselves.One of the most interesting ones is based on silicone. It creates a very smooth surface where the organisms cannot remain when the ship sails. If not, cleaning with a sponge is enough.

Advantage: it is non-polluting, non toxic and improves significantly the glide of the boat. Drawback: it is more fragile. Supplier contact: Plasticoque markets Ecosil and Ecoprim (both with the Echo-Gestes label.

A NEW TYPE OF SCUTTLE HOLEOne single liter of fuel pollutes 2000 m2 of water. Bearing in mind that a few million liters are spilled every year in the ports service stations, do the calculation...it gives more or less 200.000 hectares. A boat tank generates pollution because the tank of a vessel mandatorily needs degassing in the open air through a vent. When the tank is full, the fuel follows the path of the vent, and therefore, overflows. This system does not shut-off the flow of the gun because it does not provide the necessary back-pressure. So, even in ports equipped with automatic shut-off guns, it becomes useless.A French company has developed an intermediate tank to be installed on the vent pipe, called Écoplein. It allows, when filling the tank, to collect the excess before it spills outside. Fuel goes in this reserve up to a ball in contact with a buzzer and a red light warning when the tank is full. The other invention relates to the scuttle hole. It is Econab, which replaces the original plug-hole, and which, through a system that sends back the fuel in excess to the tank and not to the air vent, creates the necessary back-pressure for the automatic shut-off of the supply through the gun. Commercial contact: Econab, DR Diffusion / [email protected] / Tél: 01 60 54 92 72

Restez propres

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Un jour d’été au mouillage dans une calanque de Cassis… un nuage froid

nous saisit. En cinq minutes, on ne voit plus à vingt mètres. Un GPS “rando” de première génération avec les waypoints de tous les caps et passages utiles nous a fait rentrer à Marseille en deux heu-res ! Un équipement manuel, sans carto, à moins de 200 € ! C’est aujourd’hui le GPS de secours.De secours, car le point faible de l’élec-tronique, c’est la panne. Celle de l’ap-pareil, celle de l’alimentation. Un GPS cartographique mixte route-mer (autant le rentabiliser) qui s’alimente sur le 12 v, ou plus simplement, le “vieux basique” Furuno GP32 sans carto sera complété par un autre, portable, à piles (en avoir toujours !!!).

JAMAIS SANS CARTE MARINE !

Et, quoi qu’il en soit, les cartes marines sont indispensables. À tout moment, vous pouvez reporter votre position

indiquée par le GPS, mieux que sur un grand écran !En revanche, mieux vaut mettre ses sous dans la VHF. Un jour, elle vous sauvera la vie ou celle d’un autre. être vivant ou être un héros valent bien de passer la li-cence. D’autant que si elle est reliée au GPS, la touche “distress” donnera auto-matiquement votre position à tous les centres de secours.Puisqu’un caboteur navigue près des côtes, un sondeur est indispensable. Pas besoin de savoir si on a 800 ou 802 mètres d’eau sous la coque ! Ce qui compte, c’est ± 30 cm dans la zone de 0 à 3 m de fond. Une alarme réglée à un mètre du “touché” et vous voilà tranquilles quand, par mistral violent, vous devrez longer la Camargue en ra-sant les plages et les bancs de sable du Rhône. Un sondeur de pêche vous permettra aussi de voir tous les poissons que vous aurez ratés, c’est bon pour le moral ! L’idéal est un sondeur qui «voit devant». Cela existe. Le Twinscope à balayage vertical et horizontal per-met de se frayer un chemin entre les cailloux sans faire appel à une vigie sur le bout-dehors. Pour plus de 3 200 € ! Bon, on garde la vigie.

PAS DE COURSE À L’ÉQUIPEMENT

Un radar ? On dirait plutôt que c’est su-perflu. Pourtant, à l’approche de Mar-seille ou de Toulon, en sortie du golfe de Fos, quand la visibilité est mauvaise ou en pleine nuit quand nos petits feux nous semblent bien désuets, on en connaît qui font des prières. Ferries, cargos, pétro-liers, chalutiers qui entrent et sortent à toute vitesse sont parfois des terreurs. Ne comptez pas trop sur les réflecteurs cylindriques accrochés dans les haubans. Une solution est un détecteur de radar «mer-veille» qui sonne quand il est dans le champ d’un radar et en indique la di-rection.

Bientôt plus personne ne saura ce qu’est un sextant. Moins romantique que la bonne vieille navigation «à l’estime», le GpS est toujours mieux que la plaisance “au pif”, source de tragédie dès que le temps change. vous pensez que rester dans la zone des six milles dispense de tout instrument ? Erreur. Fatale, peut-être, un jour.

One summer day while we were moored in a calanque (deep narrow creek) in Cassis… a cold cloud came over us. We could not see further than twenty metres within five minutes. A first generation “hiking” GPS system with the waypoints of all the capes and useful routes enabled us to return to Marseilles in two hours! Manual equipment without cartography at less than €200! It represents today the back-up GPS system.Only a back-up system, mind you, as the weak point of the electronics is the possibility of a failure. Either that of the machine or the power supply. A dual road-sea cartographic GPS system (might as well get the most from it) which feeds on the 12 v, or more simply, the “old basic” Furuno GP32 without cartography which will be accompanied by another portable battery-operated system

(also ensure that you have the required batteries on hand!!!)

INDISPENSABLE NAUTICAL CHARTS!And come what may nautical charts are indispensable. You will be able to transfer your position indicated by the GPS at any moment better than on a big screen!On the other hand, you are better placing your money in the VHF radio. It will save your life or that of another person one day. Being alive or being a hero is worth obtaining the licence. Particularly since if it is linked to the GPS, the distress button will automatically give your position to all the rescue centres.Since a coaster sails near the coasts, a sounder is indispensable. There is no need to know whether you have 800 or 802 metres of water under the hull! What matters is ± 30 cm

in the 0 to 3 metre deep zone. An alarm which is set at one metre from the «touched area» will ensure that you feel more comfortable if violent Mistral winds force you to hug the Camargue, skimming over the beaches and the sand banks of the Rhone. A fishing sounder will also enable you to see all the fish that you would have missed, it is good for morale! Ideally you need a sounder that «sees ahead». It exists. The Twinscope with a vertical and horizontal scanning mode enables you to make your way between the stones without using a lookout on the boom. Its cost however is more than €3,200! Okay, okay, we’ll keep the lookout.

NO RACE FOR EQUIPMENTA radar? We would say that it is rather superfluous. However, when you sail near to Marseilles or Toulon, coming out of the Gulf of Fos, when visibility is poor, we know of some people who pray. Ferry boats, cargo boats, oil tankers and trawlers which enter and exit at all speeds are sometimes

real terrors. Do not rely too much on the cylindrical reflectors which are hooked in the shrouds. One solution is a “sea-watch” radar detector which rings when it is in the presence of marine radar signals and indicates the direction of them. A pilot? Indispensable when sailing alone. It is unnecessary for it to be linked to the GPS system, to the airspeed indicator… A “cape keeper” is sufficient to sail in full security and to go about your work inside or outside the boat. A pilot remote control also enables you to keep warm (or cool) when the cockpit cannot be used.All in all? A fixed GPS system at €400, a back-up system at €200, a VHF radio at €400, a sounder at €150, a sea-watch at €350 and a pilot for €400. You can be in full security for less than €2,000. Yes, it does indeed represent a lot of money. So the best idea is to buy a little each year beginning with the back-up GPS system. And a mobile to call the SNSM lifeboats. And in particular you need a good dose of caution and good sailing sense.

What equipment do you need to coast in safety?Soon nobody will know what a sextant is. Less romantic than the good old “dead reckoning”, the GPS system is still better than “guesswork” boating, which is a source of tragedy as soon as the weather changes. Do you think that because you stay in the six-mile zone you do not need any instruments? This is a huge mistake which could perhaps one day be fatal.

Un pilote ? Indispen-sable pour naviguer seul. Pas besoin qu’il soit relié au GPS, à l’anémo-mètre… Un «gar-deur de cap» est

suffisant pour aller en toute sécurité vaquer à l’intérieur ou à l’avant du bateau. Une télécommande du pilote permet aussi de rester au chaud (ou au frais) quand le cockpit n’est plus un lieu fréquentable.Au total ? Un GPS fixe à 400 €, un de secours à 200 €, une VHF à 400 €, un sondeur à 150 €, une mer-veille à 350 €, un pilote pour 400 € vous voici en toute sécurité pour moins de 2 000 €. C’est vrai que cela fait beaucoup. Alors, un peu chaque année, en commençant par le GPS de secours. Et un téléphone portable pour appeler la SNSM. Et, sur-tout une grande dose de prudence et de sens marin.

Christophe Naigeon

Quels équipements de navigation ?Le strict nécessaire pour caboter en sécurité

Les caboteurs

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Une batterie est, par construction, conçue pour être chargée-déchargée entre 100 et 1.000 fois, selon sa technologie. Ce qu’on appelle un cycle charge-décharge corres-pond à une décharge de 80% de la capacité de la batterie ou bien à deux décharges de 50% ou à quatre décharges de 25%, avec, à chaque fois, une recharge à 100%.Donc, une batterie qui n’est jamais déchar-gée à plus de 25% de sa capacité aura une durée de vie quatre fois plus grande qu’une autre toujours déchargée à 80%. Investir dans un indicateur de charge est non seule-ment une sécurité (jamais de batterie à plat) mais aussi une économie (on recharge dès qu’on est en dessous de 25%).Mais, dans tous les cas, il faut recharger totalement. Un cycle de recharge de huit heures est souhaitable et facile à mettre en œuvre : vous arrivez à l’escale en fin de journée, vous branchez le chargeur sur la borne du quai, vous débranchez le lende-main matin en partant.Si vous alternez mouillages forains et nuits à quai, sachez que les éclairages in-térieurs classiques (ampoules à filament) sont énergivores. Remplacez-les par des ampoules LED partout où vous pouvez, notamment sur les feux de position.

évitez de la même manière de faire fonctionner votre frigo trop longtemps sur le 12 volts. Profitez que vous êtes à quai pour congeler des packs de liquide réfrigérant ou achetez de la glace.

PRIORITÉ AU MOTEURDe toute manière, veillez à ce que votre batterie de dé-marrage moteur ne soit pas affectée par votre consom-mation de service (confort à

bord et instruments de navigation et de communication). La priorité absolue va au démarrage du moteur. Le second ni-veau va à la VHF et au GPS, qui peuvent par ailleurs fonctionner sur piles ou dès que l’alternateur du moteur aura remis du jus dans les batteries à plat. Pour calculer sa consommation d’éner-gie et avoir le parc de batteries adapté à ses besoins, c’est relativement facile : pour chaque appareil, vous prenez sa notice (ou vous lisez sur les ampoules) et vous regardez sa consommation en ampères (A). Un pilote automatique qui consomme 5 A consommera 50 ampères s’il fonctionne 10 heures par jour. égale-ment 50 ampères pour un frigo qui pom-pe 3,5 A pendant 60% du temps. Ajoutez les consommations de tous vos appareils, multipliez par deux (pour ne pas déchar-ger en dessous de 50%). En moyenne, un bateau consomme 200 A / jour. Il faut donc un parc de 400 A.Sachez pour finir que les batteries à spi-rale peuvent être déchargée occasionnel-lement en totalité sans en souffrir alors que les batteries traditionnelle perdront irrémédiablement une partie de leur ca-pacité après avoir été mises à plat.

qui subirait sans sueur froide le refus du moteur de se mettre en route ? pour que cela n’arrive pas, le bon capitaine dédiera un peu de sa paranoïa sécuritaire à surveiller de près ses batteries. quelques conseils.

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Who would react to a motor refusing to start without breaking out into a cold sweat? To avoid this happening to you, a good captain would dedicate a little of their safety paranoia to a close supervision of their batteries. A few words of advice.

Generally speaking a battery is designed to be charged-discharged between 100 and 1,000 times according to its technology. What we call a charge-discharge cycle corresponds to an 80%-discharge of the battery capacity or two 50%-discharges or four 25%-discharges, with, on each occasion, a 100%-recharge.Consequently, a battery which is never discharged at more than 25% of its capacity will have a life span which is four times greater than another battery which is always discharged at 80%. Investing in a charge indicator is not only a safety measure (you will never have a flat battery) but is also a saving (you recharge as soon as you are below 25%).But, in all events, you must recharge the battery fully. An eight-hour recharge cycle is preferable and easy to implement: supposing you reach your port of call at the end of the day, you plug in the charger on the quay terminal and you unplug it the following day when you leave.If you alternate open roadsteads and nights at berth, please note that traditional interior lighting (filament bulbs) are energy-intensive. Replace them with LED bulbs wherever you can, in particular on the position lights.In the same way avoid running your fridge for a long time on the 12 volts. Take advantage of the time spent at berth to freeze liquid cooling packs or buy ice blocks.

PRIORITY TO THE MOTORIn all events, ensure that your motor starter battery is not affected by your consumption of utilities (onboard comfort and navigation and communication instruments). Absolute

priority must be given to the motor starter. Right behind is the VHF radio and the GPS system, which can moreover work with batteries or as soon as the motor alternator has put some energy back in the flat batteries. It is relatively simple to calculate your energy consumption and to have the number of batteries required for your particular needs at your disposal: for each appliance, you must read its operating instructions (or read it on the bulbs) and note down its consumption in amps (A). An automatic pilot which consumes 5 A will consume 50 amps if it runs for 10 hours per day. 50 amps will also be used by a fridge which consumes 3.5 A during 60% of the time. Add up the consumptions of all your appliances and multiply by two (so as to avoid discharging below 50%). On average, a boat consumes 200 A/day. You will thus need a 400 A stock of batteries.Last but not least, please note that spiral cell batteries may occasionally be discharged in full without any particular consequences whereas traditional batteries would immediately lose part of their capacity after becoming flat.

Energie : gérer la réserve

Energy : sound management of your reserves

Les bateaux modernes consomment de plus en plus

You must recharge the battery fully

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The Coastal Protection Agency (Conservatoire du Littoral), in association with the “Conseil général des Pyréneées Orientales”, which occupies the land of Paulilles site, has preserved the picturesque aspect and history of the Côte Vermeille. As a territory shaped by nature and history, Paulille’s cove presents many faces. Red shale, white sands, and multicoloured pebbles form the boundaries of the bay’s clear waters. Being a true marine amphitheatre sheltered by the Béar and Ullestrell headlands, Paulille’s cove contains hidden aquatic richness. An underwater garden (posidoniae herbarium), although of quite poor quality, offers board and lodging to a range of Mediterranean marine life. Seashells, shellfish, and fish are found in abundance here.

ALFRED NOBEL’S INVENTIONA few buildings remain from the old dynamite factory, which had been installed in 1870 after the fall of Sedan. They keep alive the memory of an industrial activity that lasted more than a century: we are in 1870, sabre-rattling echoes across Europe. Throughout the world, major civil works are underway and the colonisation of Africa has begun. Alfred Nobel, the inventor of dynamite, the powerful explosive more stable than the nitro-glycerine from the film, “Wages of Fear”, has not yet instituted the famed Prize that will be awarded, starting in 1901, to men and women who render the greatest service to research and society.Paulille’s cove is a wine growing area; towards the sea, it is a quiet bay where fishing is commonplace for the inhabitants of Collioure, Port Vendres, Banyuls and Cerbère. As

it is located at the extreme south of France, far from the battle areas, it was an ideal location for a factory producing military gunpowder and explosives. Sheltered by both the Béar and Ullestrell headlands, and protected by Port Vendres fort, it provided a safe landing stage, essential for these hazardous transports, all of which were carried by sea in those days. Under the management of Paul Barbe, an influent politician in partnership with Alfred Nobel, an intricate industrial complex soon developed.

A FACTORY, A COMMUNITYA self-sustaining community begins: the workers, most of them former wine-growers, live near the workshops, in a little hamlet equipped with a school and family gardens. Social stability endures, despite the frequent accidents resulting from explosions. In the thirties, a strong trade union begins, encouraged by a solidarity strengthened by danger and unsafe practice. As a result of serious explosions which plunged the community into mourning, strikes were frequent.The site was then made safer, lessening the risk of floods and explosions and one can still see today the steam generator, the cartridge loading workshops and the water tower. The director’s house is sensibly remote, on high ground, in order to avoid the Cosprons floods; today it has become a visitor’s centre. The preserved factory reveals its past and bears “the future of a memory”. Paulille’s cove is a charming mooring, well protected from the Tramontane. But avoid underwater growth (posidoniae) - drop anchor where waters are clear, and where sand is bare …

vés de l’ancienne dynamite-rie, installée en 1870 après la chute de Sedan, gardent mémoire d’une activité in-dustrielle qui aura duré plus d’un siècle : nous sommes en 1870, un peu partout en Europe résonne le bruit des bottes. Dans le monde, de grands travaux de génie civil sont en cours et la colonisa-tion de l’Afrique commence. Alfred Nobel, inventeur de la dynamite, puissant explosif plus stable que le nitrogly-cérine du Salaire de la Peur, n’a pas encore créé le célèbre prix qui récompensera, à par-tir de 1901, les hommes et les femmes qui font progresser la recherche et la société.

L’USINE, UNE COMMUNAUTÉL’anse de Paulilles est à terre un territoire viticole, et en mer une baie paisible où pêchent les marins de Collioure, de Port Vendres, de Banyuls et de Cerbère. Situé à l’extrême sud de la France, loin des zones de combat, le site est un emplace-ment idéal pour installer une usine de poudres et d’explosifs militaires.Abrité par les caps Béar et Ul-lestrell, défendu par la place forte de Port Vendres, il offre un embarcadère sûr, indispen-sable à ces transports dange-reux qui, à l’époque, sont ex-clusivement effectués par voie maritime. Sous la conduite de Paul Barbe, homme politique influent associé à Alfred No-

bel, sort de terre un ingénieux complexe industriel.Une communauté autarci-que va s’y développer : les ouvriers, anciens viticulteurs pour la plupart, vécurent ainsi à l’écart des ateliers, dans un petit hameau doté d’une école et de jardins familiaux. À cette époque, malgré la fréquence des accidents liés aux explo-sions, règne la paix sociale. Dans les années 1930, favo-risé par une solidarité forgée par le danger et l’exercice d’une activité pénible, appa-raît un puissant syndicalisme. À l’issue de graves explosions endeuillant la communauté, les ouvriers de la dynamiterie prennent l’initiative de grèves importantes.Le site sera modifié en fonc-tion des besoins de produc-tion, des inondations, des explosions, mais on repère aujourd’hui encore la centrale vapeur, les ateliers d’encartou-chage, le château d’eau... La maison du directeur était pru-demment en recul et en hau-teur pour échapper aux crues du Cosprons ; aujourd’hui, maison de site, elle accueille les visiteurs. L’usine ainsi re-convertie garde trace de son passé et porte “l’avenir d’une mémoire”.L‘anse de Paulilles est un char-mant mouillage à l’abri de la Tramontane. Mais attention aux posidonies, jetez l’ancre là où l’au est claire et donc le sable nu…

Paulilles, l’ancienne dynamiterie

La chaîne des Albères, à l’est des pyrénées, plonge en Mé-diterranée dans un paysage de contrastes où les vignes en terrasse surplombent les ports de pêche : c’est la côte ver-meille, très découpée et mon-tagneuse, qui fascina Brayer, Derain, Matisse et picasso. Elle se caractérise par une succes-sion de lignes de crêtes et de points hauts souvent marqués par la présence de forts, tours à signaux et batteries.

Le Conservatoire du litto-ral, en partenariat avec le

Conseil général des Pyrénées Orientales, préserve le carac-tère pittoresque de la Côte Ver-meille et sa mémoire en réa-ménageant le site de Paulilles. Territoire façonné par la nature et l’histoire, l’anse de Paulilles offre de multiples visages. De la côte rocheuse à la côte sa-bleuse, schistes rouges, sables blancs et galets multicolores bordent les eaux claires de cette baie.

L’INVENTION D’ALFRED NOBELVéritable amphithéâtre ma-rin abrité par les caps Béar et Ullestrell, l’anse de Paulilles recèle une richesse aquatique insoupçonnée. Un herbier de posidonies, bien que relative-ment pauvre dans ces eaux, offre gîte et couvert à toute une faune méditerranéenne. Coquillages, crustacés et pois-sons y abondent.Quelques bâtiments conser-

Paulilles, the former dynamite factory

The Albères mountain range, east of the Pyrénées, plummets into the Mediterranean Sea in a landscape of contrasts where sloping vineyards overlook the fishing harbours. This is the ragged and hilly Côte Vermeille, which fascinated Brayer, Derain, Matisse, Picasso and Charles Rennie Mackintosh. It features a sequence of crest lines and peaks, frequently marked with forts, communication towers and batteries.

l’usine de dynamiterie

Page réalisée en partenariat avec

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PUB MINISTERE ENVIRONNEMENT

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Amateur fishermen catch 15,000 t of fish a year. Commercial fishermen catch 1,000,000 tonnes (of which 400,000 t are thrown back dead into the sea). That’s an overwhelming victory for the men in yellow oilskins on board their trawlers and long-line fishing vessels against their flat-capped competitors, equipped with coolbox and fishing reels, perched in old fishing boats or on camp stools.Isn’t it obvious that these amateurs with their floats, hard bait or crankbait are in an entirely different league? On average, each of the 2.5 million members of the angling and leisure sea-fishing family – including mums, dads, kids and grandparents – catch 11 kg of fish a year (excluding shellfish and molluscs). Each of France’s 12,000 commercial fishing employees catches an annual average of 50 tonnes! So what does that prove? Well, that is the question.

AN OBJECTIVE SURVEY“We want to counter-act the rumours and misinformation which exaggerate the environmental impact of amateur fishing” said Jean Kiffer in 2006, President of the CNPPM (French National Amateur Sea Fishing Confederation), on the commissioning of an independent survey by the BVA research institute and the IFREMER sea exploitation research centre.And the initial results are fascinating. Especially if you look at the economics. While French fish markets sell €1 billion worth of fish a year whatever the weather, the amateurs’ ‘free’ fish brings in twice that for the economy!How’s that you say? Well, simply put, it works like this: First, the investment. An amateur fisherman spends on average €70/year on equipment and bait, and €17 on books, manuals and specialist magazines. That makes € 250 million. Next, the boat. A boat can cost up to €4,000/ year for the keenest fishermen, but the average is ‘only’ €1,700/ year for each of the 235,000 boats used for fishing. Total: €400 million. And then there’re the extras. A fishing trip costs an average of € 28 (including transport, food and accommodation expenses). 50 million trips a year gives us a third figure of € .4 billion spent. Add up the three totals, and it comes to €

2 billion.

KNOCK-ON EFFECTSOf course, commercial fishing also provides business for other industries – oil companies, net makers, ship outfitters, boat-sellers, marine

electronics companies, as well as wholesalers, cold storage companies, transporters, fishmongers, restaurateurs…right down to toothbrush salesmen. The added value of the entire industry far outweighs the ‘Sunday’ fishing budget.But, even if we can’t calculate the impact of the fish industry on the chip fat industry, the BVA-IFREMER report gives us an idea of the positive impact of the 15,000 tonnes of ‘amateur’ fish caught on the leisure and tourism sector, without the need for grants, tax relief and other financial support. If the CNPPM was looking to demonstrate the economic impact of the leisure activity it represents, then it has undoubtedly succeeded. At a time when legitimate concerns on the reduction of fishing resources tend to produce legislation to limit fishing, the amateurs needed to show where they fit in the fishing chain.But just because they fish forty times less doesn’t mean that they should be held responsible for a fortieth of the problem. They do not fish in the same places, at the same times, or target the same species. You can’t compare large-scale oil dumping at sea and the 10 t of waste left in a little cove by 60 dirty boats during one season. Nonetheless, at the end of the day, it’s all about the same thing. Respect.And the survey shows that amateur fishermen know all about that - 90% of them favour ‘ecological rest’ periods where fishing is temporarily prohibited; 84% accept catch quotas for endangered species and 82% are for the implementation of poaching inspections. As for fishing licences, 60% of them are against the idea, but understand that they might be necessary for certain species.So, are ‘amateurs’ really irresponsible? Well, either way, they are certainly ready to stand up for themselves, with figures to back them up.

Pêche Amateurs et armateurs, pas dans le même filet

C

Il y avait déjà les restrictions de taille. Maintenant, on parle de permis, de quotas et de périodes d’interdiction. La pêche maritime «amateur» est en voie de se soumettre à des règles de plus en plus strictes, proches – toutes proportions gardées – de celles des professionnels. Mais tout réside, justement, dans les proportions. Alors, pour vous faire une idée, voici mis en parallèle quelques chiffres à méditer. En regardant tremper le fil.

Fishing Amateurs and professionals in the same boat?

Catégorie amateurs : 15.000 t. Professionnels : 1.000.000 t

(dont 400.000 t rejetées, morts, à la mer). écrasante victoire des hommes aux cirés jaunes dans leurs chalutiers, fileyeurs et autres palangriers face aux concurrents à casquette, gla-cière et moulinets, dans leurs barcasses ou assis sur leurs pliants.Faut-il une autre preuve que les mouilleurs de bouchons, trem-peurs de dures américaines ou autres remorqueurs de rapalas sont de petits bras ? Facile : 11 kg de poissons (hors co-quillages et céphalopodes) est la moyenne annuelle pêchée par chacun des 2,5 millions de membres que comptent les familles Péchapied et Péchalo, père, mère, enfants et grands-parents confondus ; 50 t est celle que sort de l’eau chacun des 12.000 employés de la pê-che professionnelle ! Et alors, ça prouve quoi ? Toute la question est là.

UNE ENQUêTE OBJECTIVE« Nous voulions contrer des rumeurs et des fausses infor-mations qui exagèrent les pré-lèvements sur la ressource par la pêche de loisir » déclarait en 2006 Jean Kiffer, président de la Confédération Nationale de la Plaisance et de la Pêche en Mer (CNPPM) alors qu’il venait de commander une enquête indépendante à l’institut BVA associé à l’IFREMER (Institut français de recherche pour l’ex-ploitation de la mer).

Les résultats aujourd’hui par-tiellement disponibles ne man-quent pas d’intérêt. Surtout lors-que l’on aborde les questions économiques. Alors que les

criées françaises vendent bon en mal an pour un milliard d’Euros, le poisson «gra-tuit» de l’amateur en rapporte le double !En trois temps ? Acte un : l’inves-tissement. Un pê-cheur dépense en moyenne 70 €/an en matériel et appâts et 17€ en livres, guides, revues spéciali-sées. Total : 250 millions d’Euros. Acte deux : le bateau. Là, ça peut aller jusqu’à 4.000 €/an pour les pêcheurs les plus acharnés, mais la moyen-ne n’est “que” de 1.700 €/an pour chacun des

235.000 bateaux utilisés pour la pêche. Total : 400 millions d’Euros. Acte trois : les à-côtés. Chaque sortie de pêche induit une dépense moyenne de 28 € (déplacement, frais de bouche et hébergement compris). Pour 50 millions de sorties par an, on arrive à un troisième total de 1,4 milliard d’Euros dépensés. Additionnez les trois totaux, on arrive à 2 milliards.Bien sûr, la pêche profession-nelle fait aussi vivre les mar-chands de gazole, de filets, d’accastillage, de bateaux et

d’électronique marine, des grossistes, des conservateurs, des transporteurs, des pois-sonniers, des restaurateurs… jusqu’aux marchands de bros-ses à dents. Les valeurs ajou-tées de toute la filière dépas-sent largement le budget de la pêche «du dimanche».Mais, même si on ne peut pas toujours tenir compte de ce que l’économie de la moule fait pour celle de l’huile à frite, l’enquête BVA-IFREMER fait prendre la mesure de ce que 15.000 t prélevées produisent dans le secteur du loisir et du tourisme, sans qu’il soit néces-saire d’y mettre subventions, détaxes et aides à la casse.

LE POIDS ÉCONOMIQUESi la CNPPM a voulu ainsi mon-trer le poids économique de l’activité qu’elle représente, mission accomplie. Au moment où les inquiétudes légitimes sur la raréfaction des ressources halieutiques tendraient à faire partager à tous les pêcheurs confondus des règles de limita-tion, il était utile que les ama-teurs montrent leur «poids» dans les prélèvements.Mais ce n’est pas nécessaire-ment parce qu’ils prélèvent quarante fois moins que les amateurs sont exactement proportionnellement respon-sables. Ils ne pêchent pas aux mêmes endroits, aux mêmes moments, les mêmes espè-ces… On ne compare pas le dégazage sauvage d’un pétro-lier au large et les 10 t de caca rejetés en une saison dans une petite calanque par 60 bateaux sales. Et pourtant, il s’agit bien de la même chose, au fond. Le respect.

L’enquête a montré que les pê-cheurs de plaisance le compre-naient : 90% d’entre eux sont favorables à l’instauration de périodes d’interdiction pour «repos biologique», 84% ac-ceptent une limitation des pri-ses par sortie pour les espèces en danger et 82% l’instaura-tion de contrôles contre le bra-

connage. Quant au permis de pêcher, ils sont contre à 60% mais l’accepteraient pour cer-taines espèces.Alors, irresponsables les «ama-teurs» ? Armés pour se défen-dre, disposés à agir, en tout cas.

Christophe Naigeon

Restrictions on the size of fish caught have existed for a while Now licences, quotas and closed season periods are being proposed. ‘Amateur’ sea-fishing is facing increasingly strict regulations that, all things being equal, are somewhat similar to those applying to commercial fishermen. The problem is that things are far from being equal. Here are a few statistics to get you thinking, while you’re waiting for the fish to bite.

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plongée Sous le bateau et plus…

Une pendille dans l’hélice, des moules collées au sondeur, une ancre coincée… autant d’occasions de regretter de ne pas avoir ce qu’il faut pour plonger, ne serait-ce que cinq minutes, sous son bateau ! quelques conseils avant de se jeter à l’eau.

Diving Under the hull and deeper…

A mooring line in the propeller, mussels stuck to the soundeur, a jammed anchor, all these are occasions to regret lacking the necessary to dive under a boat, if only for a few minutes! Some tips before you take the plunge.

An important precision : here, it is by no way question to replace a manual, and even less a diving instructor. Snorkelling or scuba-diving are sports to be taken seriously, to be practi-ced in clubs, with professionals.This being said, let’s not look the other way, there are many instances where diving from one’s boat is necessary. No qualified instruc-tor in sight, no coach. Often, there’s no need for dive tanks. If it is for unclogging a through-hull or pay a visit to the propeller, a swimming mask, a snorkel, and possibly a pair of fins, will be sufficient. Ballasting oneself is a good tip. If you do not have any effort to do for going down, then you will save your breath and will be able to stay a bit longer. And you will be in a much more convenient position to work if your body is vertical, feet below.WEIGHT YOURSELF A BITNo anvil around the neck! One, or even two lead blocks of a kilogram each around the waistline will be enough to compensate for the air taken in the mask and into your lungs, fully filled for certain. A little heavier than wa-ter, you will go down slowly, without wasting your oxygen. Your fins, with slight move-ments, will help you keeping your balance and rise back to the surface quickly. A good trick : tighten to a crutch a rope ending with a ballast and throw it in the waters ( use a grapple, or a bucket filled with pebbles... ). You’ll be able to

get advantage of this for going up and down, or stabilize yourself vertically.Quite often, you will not need immersion at more than one meter depth. Extend your tuba with a length of garden hose ( well tightened or glued with silicone paste). At low depths, the pressure is not high enough to prevent you from breathing with this very simple means. Provided you have a teammate lying on his belly on the deck whike holding the free end of the duct, you will be able to stay all the necessary time, your head being at 30 to 50 cm from the surface.If you must use a breathing equipment, rule number one is to have learned the basics of diving with scuba tanks. All you have to do is to take some lessons in a pool or apply for a first degree. Rule number two : never dive alo-ne. Except ... if you stay close to the boat and that a third party watches you, remaining on board, or, even better, swimming above you with mask and fins and able to step in.30 MN AND 10 M MAXLike for snorkeling, position cleverly enough weight to remain easily in a “standing” posi-tion, still, a prerequisite to work comfortably. Never stay more than half an hour and never go below ten meters. This way you’ll be able go back up slowly to the surface at any time, (not faster than your own bubbles, one mi-nute for 10 m) thus avoiding decompression stages. To ensure complying with these rules, keep on board a small air tank (20 minutes running time), not too bulky. For the depth, if you do not have a depth gauge, watch your sounder before you get into the water and bear in mind it is at about ten meters that co-lors start to disappear and give way to the «blue world».Last advice: practice the «real» scuba diving exploration in a club.

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Précision d’importance : pas question ici de se substituer à un manuel et encore

moins à un moniteur de plongée. La plon-gée en apnée ou en bouteilles est un sport à prendre au sérieux, à pratiquer dans les clubs, avec des professionnels.Cela dit, ne nous voilons pas la face, il est bien des cas où plonger de son bateau est une nécessité. Pas de moniteurs diplômés en vue, pas d’encadrement. Souvent, pas besoin de bouteilles. Si c’est pour déboucher un passe-coque où rendre visite à son hélice, un masque, un tuba, éventuellement des palmes, suffiront. Un conseil, lestez-vous. Si vous n’avez pas d’effort à faire pour descendre, vous éco-nomiserez votre souffle et pourrez rester plus longtemps. Et vous serez dans une position de travail bien plus confortable si votre corps est vertical, pieds en bas.

LESTEZ-VOUS UN PEUPas d’enclume autour du cou ! Un, voire deux pains d’un kilo de plomb autour de la taille suffiront à compenser l’air embar-qué dans le masque et dans vos poumons, certainement gonflés à bloc. Un peu plus lourd que l’eau, vous descendrez dou-cement, dans dépenser votre oxygène. Vos palmes, avec de légers mouvements, vous équilibreront et vous feront remonter rapidement. Un bon truc : attachez à un chandelier et jetez à l’eau un bout lesté (un grappin, un seau avec des galets…). Vous pourrez vous en servir pour descendre et remonter, vous immobiliser verticalement.Il arrive fréquemment que vous ne deviez vous immerger à vingt ou trente centimè-tres plus profond que la longueur du tuba ne vous le permet. Du coup, vous avalez de l’eau dès que vous penchez la tête pour travailler. Une astuce : prolongez le tuba d’un demi-mètre de tuyau d’arrosage (bien ajusté ou collé au silicone). À très faible profondeur, la pression n’est pas suffisante pour vous empêcher de respirer. À condi-tion d’avoir un équipier à plat ventre sur

le pont qui tient l’extrémité libre du tuyau, vous pourrez bricoler tout le temps néces-saire. Mais attention, jamais plus profond que 30 cm !!Si vous devez utiliser du matériel respira-toire, la règle numéro un est d’avoir ap-pris les rudiments de la plongée-bouteille. Quelques leçons en piscine, un premier degré suffiront. Règle numéro deux, on ne plonge jamais seul. Sauf… si on reste à proximité de son bateau et qu’on est sur-veillé par un tiers, resté à bord ou, encore mieux, qui nage au-dessus de vous avec masque et palmes et pourra intervenir si nécessaire.

30 MN ET 10 M MAXIComme pour l’apnée, bien se lester pour être facilement en position «debout», im-mobile, condition indispensable pour tra-vailler à son aise. Ne jamais rester plus d’une demi-heure et ne jamais descendre en dessous de dix mètres. De cette maniè-re, vous pourrez remonter à tout moment, lentement (jamais plus vite que ses pro-pres bulles, une minute pour 10 m), mais sans faire de paliers de décompression.Pour vous garantir de respecter ces règles, ayez à bord une bouteille de petite taille (20 mn d’autonomie) peu encombrante. Pour la profondeur, si vous n’avez pas de profondimètre, regardez votre sondeur avant de vous mettre à l’eau et sachez que c’est vers dix mètres que les couleurs com-mencent à disparaître pour laisser la place au “monde bleu”.Dernier conseil : pratiquez la “vraie” plon-gée d’exploration dans un club.

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For seafarers, it is a sign that the land is nearby. For coastal navigators, it is the “escort bird” for fishing boats. For pleasure-boaters, it is a sure sign of frequent cleaning... For children and poets, it is a magnificent soaring seabird that rectifies the worst swerves with a tiny flap of its wings or an imperceptible movement in its direction. Once it lands on the water, this sea eagle (wingspan of 1.5 m!) becomes a large lumbering duck (sometimes 70 cm for the weight of an average chicken!)In fact, it is anything but an expert at fishing: it doesn’t know how to dive, whether by picking like Terns, or in “duck-style” like Cormorants. At the very best, it manages to go twenty centimetres underwater for one second, and comes up with a dead sardine! It swims better than it can walk, but its favourite haunts are the rocky islands and coastal cliffs, and as an earthling, it also follows tractors and dustbin lorries. Not so romantic… Kleptomaniac and opportunist, it steals prey from other birds and adapts its diet to whatever

is on the menu: small fish, eggs and fledglings, rotting carcasses, waste from our fishing areas and our towns. Open-air tips are the main cause of its incredible growth,and from protected species (directive 79/409), it has become a nuisance, its first victims being other birds. Gabians eat the eggs of wandering Falcons and Puffins, and munch small Storm-Petrels as they take off. In nesting areas, this unscrupulous lodger eliminates its neighbours, attacking the brooder females with pecks, forcing them to leave the nest, and then swallowing their eggs… As a danger to the avifauna, the Gull is ending up by changing the ecosystem, primarily by its droppings. Although gathering guano is a resource for the islands of Peru which export this “organic” fertiliser enriched with phosphates and nitrates, its mass presence is changing the soil’s chemical substance: local plants are disappearing to be replaced by “nitrate-loving” species. As a result, the wildlife is changing, with an abundance of wild rabbits

and black rats (Riou island) that are destroying the native flora. The constant stamping of the webbed feet, the permanent “cleaning” of the earth and the removal of the plants used for making nests (15 types removed for making them), is leaving areas of high habitat, empty. In towns, they can even become dangerous, as roofers who dislodge them are attacked. In short, the disruption is so great that it has given rise to operations to limit the population. First method: close the tips. Scientists believe that the incinerator in Toulon is largely responsible for the reduction by 17% of the Gull population in the Hyères Islands since 1982. The remaining tips need to be covered with nets to prevent the birds from landing. Frontignan has used this method to ban certain areas where the Gull was “ersona non grata”.Second method: sterilise the eggs. Destroying the nests is useless, as the Gulls just start up a new brood immediately. So, in order to mislead the brooder birds, a mineral oil is sprayed on

the eggs, preventing the air from penetrating via the pores of the shell and thus suffocating the embryo. But it’s not easy to reach the nests! Grau du Roi and Gruissan took the risk, with a certain degree of success, but they don’t have to contend with cliffs or inaccessible rocks.Third method: powder and lead. For 60 days in 2008, rifle shooting was permitted on the Sanguinaire Islands, to the south of Ajaccio, for personnel from the National Hunt Office. However, the Gabian still has the status of “ p r o t e c t e d species”, so don’t attempt a clay-pigeon shooting from your boat! And don’t feed them either, as it could cost you a fine of €400!

Le goéland, splendide fléau Espèce protégée, le “gabian” est pourtant dans le collimateur…Gabian, le Retour. À la fin du XIXe siècle, il avait disparu. Dans les années 20, 120 couples sont arrivés à Marseille. En 2001 on en comptabilisait 23.000 sur les 120 000 couples de la Médi-terranée occidentale (10% de la population mondiale !). L’espèce qui progresse de 8% par an est un colonisateur si efficace qu’il en vient à perturber l’écosystème. Et fait aujourd’hui l’objet de «contrats»…

The gull, a wonderful scourge Although a protected species, the “gabian” is in the firing line…

Pour les navigateurs, c’est le signe que la terre est proche. Pour les caboteurs, c’est l’“es-cort bird” des bateaux de pê-che. Pour les plaisanciers, c’est la certitude de nettoyages fré-quents… Pour les enfants et les poètes, c’est ce magnifique voi-lier qui corrige les pires embar-dées d’un petit battement d’aile ou d’un imperceptible mouve-ment de sa gouverne. Cet aigle de mer (1,5 m d’envergure !) une fois posé sur l’eau devient un gros canard pataud (parfois 70 cm pour le poids d’un poulet moyen !).Car c’est tout sauf un pêcheur : il ne sait plonger ni en piqué comme la Sterne, ni en “ca-nard” comme le Cormoran. Tout au plus parvient-il à s’im-

merger une seconde à vingt centimètres pour récupérer une sardine morte ! Il nage mieux qu’il ne marche mais ses ter-rains de prédilection sont les îles rocheuses et les falaises côtières. Terrien, il suit aussi les tracteurs et les camions de pou-belles. Moins romantique… Kleptomane et opportuniste, il vole les proies des autres et adapte son régime à ce qui se présente : petits poissons, œufs et oisillons, charognes, déchets de nos pêcheries et de nos vil-les. Les décharges à ciel ouvert ont largement causé sa formi-dable expansion.D’espèce protégée (directive 79/409), il est devenu une nui-sance. Premiers visés, les autres oiseaux. Les Gabians mangent les œufs des Puffins et des Faucons pèlerins, croquent à leur envol les petits d’Océani-tes tempêtes. Dans les zones de nidification, ce colocataire sans scrupule élimine ses voisins dont il n’hésite pas à attaquer les femelles couveuses à coups de bec pour les forcer à quitter le nid et gober leurs œufs… Danger pour l’avifaune, le Goé-land finit par modifier l’écosys-tème. Par ses fientes, d’abord. Si la récolte de guano est une ressource pour les îles du Pérou qui exportent cet engrais «bio»

Mouette ou goéland ?

La mauwette, une mauviette ? Peut-être l’étymologie normande le ferait-elle croire. Mais le celtique gwelan – pleureur, en référence à son cri – ne doit pas se avec tous ces drôles d’oiseaux de mer qui cohabitent sans s’hybrider. “Notre” Goéland leucophée est facile à reconnaître : c’est le plus grand (58 à 68 cm), à l’âge adulte (4 ans et jusqu’à 32 ans) son dos et ses flancs sont gris, sa tête, son

cou, son ventre et sa queue blancs, les bouts des ailes noirs. Ses pattes à pieds palmés sont jaunes comme son bec qui porte une tache rouge. Et quels yeux ! Le cercle orbital rouge tranche avec l’iris jaune. Les petits de l’année, les «gri-sards» atteignent rapidement la taille adulte mais ont un plumage beige-gris, un bec sombre, des pattes et des palmes roses. On le confond alors avec le Goéland brun, le Goéland d’Audouin ou la Mouette mélanocéphale.

Voitures grises visées..

Au Canada il est fréquent que les gens portent plainte pour les salissures que le Goéland occa-sionne. En Europe, la Zurich Insu-rance a fait une étude des problè-mes liés aux déjections d’oiseaux car les automobilistes Anglais dépensent chaque année 57 mil-lions de Livres pour le nettoyage des fientes du “yellow-legged Gull”. Ses conclusions : achetez des voitures vertes, les moins vi-sées alors que 92% des voitures grises sont les cibles préférées des escadrilles de Gabians…

Return of the Gabian At the end of the 19th century, it had disappeared, but 120 couples arrived in Marseilles in the twenties. In 2001, there were 23,000 couples out of the 120,000 couples of the western Mediterranean area (10% of the worldwide population!). The species, which progresses by 8% each year, is such an efficient coloniser, that it is actually disturbing the ecosystem, and is currently the subject of “contracts”...

riche en phosphates et en nitra-tes, sa présence massive modi-fie la chimie du sol : les plantes locales disparaissent, des es-pèces “nitrophiles” les rempla-cent. Du coup, la faune change : lapins de garenne et rats noirs prolifèrent (île Riou) finissant de détruire la flore autochtone. L’incessant piétinement des palmes, le “nettoyage” perma-nent du sol et les prélèvements des végétaux pour construire les nids (15 variétés prélevées pour les construire), désertifie les zones d’habitat dense. Et, en ville, il peut devenir un danger. Les couvreurs qui les délogent sont agressés. Bref, la perturbation est si massive qu’elle motive des interventions pour en limiter la population. Première méthode : fermer les décharges. L’incinérateur de Toulon est, estiment les scientifi-ques, en grande partie responsa-ble de la diminution de 17% de la population de Goélands dans les Îles d’Hyères depuis 1982. Pour les décharges qui existent enco-

sont risqué avec un certain suc-cès. Mais là, pas de falaises ni de rochers inaccessibles.Troisième méthode : la poudre et le plomb. Pendant 60 jours en 2008, sur les Îles Sanguinaires, au sud d’Ajaccio, le tir au fusil a été autorisé au personnel de l’Office National de la Chasse. Mais le Gabian jouit encore d’un statut de “protégé”. N’essayez pas de faire un ball-trap depuis votre bateau ! Ne les nourrissez pas non plus, il pourrait vous en coûter 400 € !

Emma Chazelles

Le goéland ne plonge pas profond, il prend les sardines mortes jetées par les pêcheurs

Les juvéniles n’ont pas encore la couleur blanche des adultes

re, les couvrir avec des filets qui empêchent les oiseaux d’atterrir. Frontignan a employé ce moyen pour interdire certaines zones où le Goéland était indésirable.Seconde méthode : stériliser les œufs. Détruire les nids ne sert à rien. Le Goéland refait aussitôt une couvée. Alors, pour tromper l’oiseau couveur, une huile minérale pulvérisée sur les œufs empêche l’air de pénétrer les pores de la co-quille et asphyxie l’embryon. Pas facile d’atteindre les nids ! Le Grau du Roi et Gruissan s’y

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From the square to the triangle How did the square sails of antiquity become the triangular lateen?

Every part of the world and every era has had its own kind of sail. Using what they had on board and the materials available, sailors sou-ght to make the best possible use of the winds in their sailing area. As they were perfected, sails were adapted to the ships’ needs: sea crossings, coastal trading in heavy goods, tac-tical warfare, trading voyages... The hull is a determining factor. However, the same boat will perform better with more sui-table sails. For example, this was the case with the gaff rigged American schooners when Massachusetts was blockaded by the English; they used their agility to tack around the islets and beat the heavy square riggers that the En-glish used to cross the Atlantic. Archaeology has revealed that the first sails were rectangular. “Sheets” were hung from the top of the mast by a “T” shaped yardarm on large ships, and from a sprit on small ones. The Mediterranean is full of portrayals and wrecks of this kind of boat. However, the sail known as a “lateen” is triangular, with a slan-ting yard like a jib stay. Question: how did the change from one to the other take place?

A possible – and highly probable – answer is provided by Robert Roman, a doctor of archaeology and a specialist in ancient Mediterranean nautical archaeology at the CNRS [National Centre for Scientific Re-search] at Aix-en-Provence. He explains that sails were operated using brails, or ropes passed through rings, rather like Ve-netian blinds. By brailing up the sails une-venly, some parts of the sail were raised higher than others. This technique could therefore be used to completely raise the cloth at one end of the yardarm and leave it completely unfurled at the other, thereby creating a triangular shape. This triangle can then be turned by tilting the yardarm. And finally, by lowering the latter along the mast, they could obtain something that very closely resembled the arrow shape of a lateen topsail.This was how trading ships could make lengthy crossings with a following wind and all the power of a square rig and then tack along the coasts with the sail in its triangu-lar configuration. Of course, a lateen that has been cut into the shape of a triangle to start with is more efficient when sailing into the wind, as it has no folds, but an inverted trian-gle offers less surface area to a following wind than a true square. This is why fishing boats have triangular sails, as it’s more important for them to have good manoeuvrability than it is to be able to go fast in a straight line.

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Toutes les parties du monde et toutes les époques ont eu leurs voiles. Avec

les moyens du bord et les matériaux dis-ponibles, les navigateurs ont cherché à utiliser au mieux les vents de leur zone de navigation. En se sophistiquant, la voi-lerie s’est adaptée aux programmes des navires : traversées hauturières, cabotage lourd, guerre de manœuvres, course com-merciale… La carène est un élément déterminant. Mais un même bateau avec des voiles plus appropriées sera plus performant. Ce fut par exemple le cas des Schooners (goélettes) américains au voiles auriques : par leur agilité à louvoyer entre les îlots elles battaient les navires anglais qui fai-saient le blocus des côtes du Massachu-setts avec des navires gréés carré pour traverser l’Atlantique.L’archéologie a révélé que les premières voiles étaient rectangulaires. Des “draps” portés en haut du mât par une vergue en “T” sur les gros navires, une livarde sur les petits. Toute la Méditerranée est pleine de représentations ou d’épaves de tels bateaux. Et pourtant, la voile dite «latine»

est triangulaire avec une antenne inclinée comme un étai de foc. Question : comment est-on passé de l’une à l’autre ?Une réponse possible – fort vraisemblable – est donnée par Robert Roman, docteur en archéologie, spécialiste d’archéologie navale antique méditerranéenne au CNRS d’Aix en Provence. Il explique que les voiles, à la manière des stores vénitiens, étaient manœuvrées par des cargues, cor-dages passés à travers des anneaux. En bordant inégalement ces cargues certai-nes parties de la voile se relevaient plus que les autres. On pouvait ainsi relever totalement la toile à une extrémité de la vergue et la laisser entièrement déployée à l’autre, créant ainsi une forme triangulai-re. Ce triangle pouvait ensuite pivoter en inclinant la vergue. Et enfin, en abaissant cette dernière le long du mât, on obtenait ce qui ressemblait de très près à une flè-che de voile latine.Ainsi, les navires de commerce pouvaient effectuer les grandes traversées au por-tant avec toute la puissance d’un grée-ment carré et louvoyer le long des côtes en configuration triangulaire. Certes, une voile latine taillée d’origine en triangle est plus efficace (pas de plis) pour les allures contre le vent, mais un triangle pointe en bas offre moins de surface au vent por-tant qu’un vrai carré. C’est le choix des pêcheurs pour qui bien manœuvrer par tous les vents est plus important que d’al-ler vite en ligne droite.

Christophe Naigeon

voiles latinesDu carré au triangle

Bas relief - © CCJ - CNRS

Voile latine - © CCJ - CNRS

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32 - Cabotages.Coastwise - Edition 2009 - www.cabotages.fr

Around 600 B.C., Greek sailors founded Massalia, the first ‘French’ city, having colonised Sicily and Southern Italy, covering them with vines and olive trees. Populated by the Phocaens, Marseilles soon became a vibrant harbour city, famous for its olives and wine. The union between the indigenous peoples and the new arrivals was sealed with a cup of fresh water given by Gyptis, the beautiful daughter of a Ligurian chief, to Protis, captain of the Phocaen fleet, who brought with them the secrets of a much more Dionysian drink.Underwater exploration, born with the invention of the aqualung by Captain Cousteau, has started to replace Indiana Jones style

archaeology. The tales told by hieroglyphics, mosaics and ancient texts have been confirmed, clarified and elaborated by the discoveries of shipwrecks which tell of the lives, technologies and fortunes of seafarers down the eras. ‘Mare Nostrum’ gives and takes away, and sometimes gives back… We’re only at the beginning. Today the digs are at depths of seventy metres. Soon they will be at a hundred metres, then two hundred. And there is a vast treasure trove hidden in the alluvia of the Rhone, the sands of the Languedoc, the trenches of Provence, and also on the river routes down the Rhone and Hérault, past the towns of Arles, Agde, amongst others.

Wine and oil, not warThe majority of shipwrecks that have been found are commercial ships with their rounded shape. There is hardly a trace of the sleek, thin warships that can be seen on vases and palace walls. They were light and loaded with rowers and warriors who jumped into the sea, so the boats came apart as they sank and spread out on the bottom, where they were soon recycled. Heavily loaded big commercial ships got stuck with their cargo in the mud, and were covered with sand. And there they remain preserved almost untouched until a current happens to reveal them, or a lucky diver stumbles across them. The Phoenicians, Greeks and Romans began launching ever larger ships

with more and more phenomenal architecture and cargoes. They all set up their trading posts along sea routes and developed corporations, of which the mosaics of Ostia (Rome’s port) tell the story. Signs in front of trading ‘offices’ include mentions of Narbonne and the Bouches-du-Rhône.Why all this trade by sea? Because land routes were even less safe. During the four centuries of the Pax Romana (between 200 B.C. and 200 A.D.) the founders of Olbia, Agde, Narbonne, Lattes and Marseilles benefited from protection at sea by the imperial galleys. After the decline of Greece, the triangle of Spain – Italy – Roman Gaul was where the majority of sea trade was to be found.The ships were 130 ft (40 m) long and weighed up to 400 tonnes, like La Madrague de Giens found in the 1970s, loaded with six thousand amphorae! These boats were primarily wine carriers, which until the 1st century shipped Italian wine to Gaul, and later, Gaulish wine to Italy. That’s the ebb and flow of the markets!

Amphorae: disposable and traceable containersThese baked purified clay containers were almost the only containers used for liquid (and occasionally solid) foodstuffs. The amphora, with its tapered shape, narrow neck and two elegant handles stands as a symbol of ancient libations. But there were as many different types as places where they were produced, as many shapes and sizes as the foodstuffs that they contained. Used for storage in warehouses and as a transport container, they were disposable packaging. Once emptied, they were ground into powder or broken down to be used as a construction material, with their necks sometimes being used for pipes.They were also a very precise unit of measurement. An amphora held 19.56 litres in Athens and 26.26 litres in Rome, which kept a standard amphora at the Capitol.The amphora was also a means of communication. Just as today’s sea containers carry the mysterious marks of a secular society, a genuine sea-carriage delivery

Les pinardiers de l’antiquité Petite histoire du vin, des amphores qui le contenaient et les navires

C

Dès que le déluge cessa, dit la Genèse, noé «planta la vigne, but le vin et connut l’ivresse». Dionysos, né – la seconde fois – de la cuisse de Jupiter, dieu grec des sucs vitaux, a donné la vigne aux hommes, comme Osiris l’Égyptien et Bacchus le Romain. Mais c’est avec neptune – poséidon, dieu des océans, que le vin est le plus lié. L’histoire de la navigation en Méditerranée est d’abord celle du commerce du vin et l’architecture navale est affaire de potiers. Embarquement sur les pinardiers de l’Antiquité.

Ancient wine carriersA tale of wine, its amphora containers, and the ships that carried them.

Six cents ans avant note ère, des navigateurs Grecs

après avoir colonisé et couvert de ceps et d’oliviers la Sicile et l’Italie du Sud, fondent Mas-salia, la première ville «fran-çaise». Marseille, bientôt floris-sante cité maritime, sera donc phocéenne, oléicole et viticole. L’union des tribus autochto-nes avec les nouveaux arri-vants fut scellée par une coupe d’eau fraîche offerte par la belle Ligure Gyptis à Prôtis, capitaine de l’escadre Phocéenne qui ap-portait la science d’une boisson autrement plus dyonisiaque…La fouille sous-marine, née de l’invention du scaphandre autonome par le Cdt Cousteau, est venue bouleverser l’archéo-logie à la Indiana Jones. Les récits des hiéroglyphes, des mosaïques et des textes an-ciens sont confirmés, précisés, prolongés par la découverte d’épaves qui racontent la vie, les techniques et les fortunes de mer de toutes les époques. Mare Nostrum donne, reprend, et parfois rend…

Ce n’est qu’un début. Aujourd’hui, on fouille à soixan-te-dix mètres. Demain cent, deux cents. Les gisements sont immenses, dans les alluvions du Rhône, les sables du Lan-guedoc, les fosses de Provence, mais aussi sur les routes fluvia-les, le Rhône, l’Hérault, Arles, Agde…

L ES GALèRES SONT RARESLa plupart des épaves retrou-vées sont cel- les de bateaux de commerce aux formes ar-rondies. Qua- siment pas de trace des fins bateaux de guerre que l’on voit sur les vases et les murs des palais. Trop légers, chargés de rameurs et de guer-riers qui tombaient à la mer, ils coulaient en se disloquant et s’éparpillaient sur le fond, vite recyclés.Les navires de commerce, lour-dement chargés et costauds s’enfonçaient avec leur car-gaison dans la vase, se recou-vraient de sable. Conservés ainsi presque intacts jusqu’à ce qu’un caprice des courants ne

les remette à nu ou qu’un plon-geur chanceux… Phéniciens, Grecs et Romains feront naviguer des bateaux de plus en plus grands aux char-pentes et aux cargaisons de plus en plus phénoménales. Chacun établit ses comptoirs sur les routes maritimes et des corporations se développent comme en témoignent les mo-saïques d’Ostie (port de Rome) où des enseignes devant des «bureaux» de commerce figu-rent notamment Narbonne et les Bouches-du-Rhône.Pourquoi par la mer ? C’est que les voies terrestres sont encore moins sécurisées. Durant qua-tre siècles que dure la Pax Ro-mana (entre -200 et +200) les fondateurs d’Olbia, d’Agde, de Narbonne, de Lattes et de Mar-seille profitent de la surveillan-ce de la mer par les galères impériales. Après le déclin de la Grèce, c’est le triangle Espa-gne – Italie – Gaule romaine qui concentre l’essentiel du com-merce maritime.Les navires sont longs de 40 m

The book of Genesis records that as soon as the flood receded, Noah “planted a vineyard. And he drank of the wine, and was drunken.” Dionysus, the Greek god of wine, born, the second time, of the thigh of Jupiter, gave the vine to men, as did Osiris for the Egyptians and Bacchus for the Romans. But wine is actually most closely associated with Neptune – Poseidon, god of the sea. The history of Mediterranean shipping began with the wine trade, and naval architecture involved the potters who made the wine jars. Join us on board these wine carriers of ancient times.

et pèsent jusqu’à 400 t, comme La Madrague de Giens retrou-vée dans les années 70, lestée de six mille amphores. Ces bateaux sont avant tout des «pinardiers», qui, jusqu’au 1er siècle vont transporter le vin d’Italie vers la Gaule et, ensuite, de la Gaule vers l’Italie. Flux et reflux des marchés…

JETABLE ET TRAçABLELes récipients d’argile purifiée cuite sont les quasi uniques contenants des denrées liqui-des (rarement solides). L’am-phore, avec sa forme fuselée, son col étroit et ses deux anses élégantes symbolise les anti-ques libations. Mais il en existe autant de types différents que de lieux où elle est produite, autant de formes et de volumes que de denrées qu’elle contient.

Utilisée pour le stockage dans les entrepôts et comme conte-nant pour le transport, c’est un emballage jetable. Vidée, elle est pilée et mise en poudre ou brisée au mortier pour devenir matériau de construction, son col parfois utilisé comme élé-ment de canalisation.C’est aussi une unité de mesure très précise : 19,56 l à Athènes et 26,26 l à Rome qui conserve une amphore-étalon au Capi-tole.L’amphore est aussi un support de communication. Comme sur les conteneurs maritimes d’aujourd’hui où l’on trouve des signes ésotériques pour le profane, dans l’argile de l’am-phore est gravé un véritable bon de fret maritime.L’opercule de mortier qui sert de bouchon porte le plus sou-

Amphores - © CCJ - CNRSMaquette du musée de l’Ephèbe au Cap d’Agde

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Sails, anchors and a primitive GpS system…The ancient trading ships were sailing ships. Unlike the military galleys, oars were only used for manoeuvring in port. The two stee-ring oars on either side of the hull were only replaced in the 13th century by the stern-mounted rudder, in line with the keel.The first anchors were large rocks fitted with wooden teeth, which were later replaced by wooden anchors with a stone or iron anchor stock. Each boat had seven or eight of them, and occasionally they were attached to the si-des of the ship.The sailors of ancient times navigated without instruments, and sailor songs were all the

sailing lessons they had. According to some, the Odyssey was the ancestor of the modern day atlases and shipping guides. They were careful but intrepid sailors, who usually tra-velled by day from cape to cape, checking the depths using a sounding line.With the appearance of the first Greek sailing ephemeris and astrolabes (2nd century B.C.) it became possible to follow an approximate heading, but navigation remained primarily about guesswork and staying close to the coast. Knowledge of landmarks and ancho-rages developed and was handed down from sailor to sailor, while Roman emperors, aware of the importance of this maritime trade had ‘pharos’ lighthouses built, named after the first structure built at Alexandria on the island of Pharos.

Les bateaux de commerce antiques sont à voile. Contrairement aux galères mi-litaires, l’aviron ne sert qu’aux manœu-vres de port. Les deux pelles-gouvernail de part et d’autre de la coque ne se-ront remplacées qu’au 13e siècle par le gouvernail d’étambot, dans l’axe de la quille.Les navires ont un, deux voire trois mâts, celui de l’avant étant très incliné. Les voi-les sont carrées. On ne tire pas de bords, seules sont possibles les allures portan-tes. On réduit la toile en utilisant des car-gues, comme sur un store en tissu.Mais en carguant un seul côté de la voile et en inclinant la vergue, on arrive à un plan de voilure qui se rapproche sensiblement de la voile latine et permet de re-monter un peu au vent. Ainsi, pour les bateaux qui devaient louvoyer entre caps et îles, le triangle a pu devenir la règle au détriment du carré, plus ef-ficace sur les grandes routes hauturières.Les mouillages, d’abord assu-rés par de grosses pierres ar-mées de dents en bois sont en-suite sécurisés par des ancres en bois avec un «jas» en pierre ou en fer. Chaque bateau en a sept ou huit. Certaines sont frappées sur les flancs du na-vire.La navigation antique se fait sans instruments. Des chants de marins servent d’instruc-tions nautiques. Selon certai-nes sources, l’Odyssée serait l’ancêtre du Bloc Marine… Prudents mais téméraires na-vigateurs, ils cabotent le plus

souvent de jour et de cap en cap, vé-rifiant les fonds à l’aide d’une ligne de sonde.Avec l’apparition des premiers éphémé-rides nautiques et astrolabes grecs (II siècle avant J.C) s’il est possible de sui-vre une direction approximative, la na-vigation reste principalement à l’estime et côtière. La connaissance des amers et des mouillages se développe et se trans-met alors que les empereurs romains, conscients de l’intérêt du commerce maritime, font construire des phares, du nom du premier ouvrage édifié à Alexan-drie sur l’île de Pharos.

voiles, ancres, GpS…vent un cachet, l’épaule un timbrage, une estampille, ou des sceaux gravés à la pointe ou encore des marques pein-tes qui permettent de dater très préci-sément la fabrication de l’amphore, de retrouver l’adresse de l’atelier du po-tier où elle a été fabriquée mais aussi d’identifier le Mercator, le commerçant, son contenu, son origine et sa destina-tion. La traçabilité est totale. Une chance inouïe pour l’archéologue qui se retrou-vera fort dépourvu quand le tonneau de bois gaulois – réutilisable et putrescible – remplacera, vers le 3e siècle, les indes-tructibles récipients de terre.Ainsi, une amphore n’est jamais perdue en route. À cette époque, les dérouta-ges son fréquents. La météo n’est pas une science, la Méditerranée déjà ca-pricieuse, la navigation empirique. Les marques servent à la redistribution des cargaisons sur des navires de cabotage plus petits (20 t comme La Cavalière, retrouvée dans la baie qui lui donne son nom). Parmi les treize épaves phocéennes re-trouvées devant Marseille, deux d’en-tre-elles, les plus anciennes, longues de 8 m seulement, rappellent les «bar-quettes» et contenaient une trentaine d’amphores.

QUATRE CENTS TONNES !Quatre cents tonnes, vingt tonnes, cinq tonnes… Quarante mètres, vingt mè-tres, huit mètres… les épaves racon-tent le commerce de gros, demi-gros ou détail, de haute mer, de cabotage ou de porte-à-porte comme l’a mis en évi-dence Luc Long, archéologue plongeur, conservateur en chef du patrimoine au DDRASSM de Marseille.Sur ces «pinardiers», pas de cabines, la dizaine d’homme d’équipage dort à la belle étoile. Il n’y a dans la cale que les réserves de vie, l’eau douce et une cambuse. Priorité à la cargaison.Les Acratopotes, autre-ment dit buveurs de vin rouge, sont si nombreux à cette époque que le «vin de table» va être bientôt être transporté en vrac, dans d’énormes jarres ap-pelées dolia, alors que les amphores sont réservées aux «grands crus». Le do-lium, également en terre cuite, peut contenir jusqu’à 2.500 l, être haut de 1,70 m pour 1,20 m de diamètre. Installé à poste fixe au cen-tre de la carène, ce n’est pas un «jetable». Le bateau est construit à sa mesure. On cale les dolia dans la coque en construction avant de poser les barrots

document was engraved into the clay of the amphorae.The mortar lids which corked the containers usually bore a seal, their shoulders a stamp, a date-stamp, or seals engraved with a sharp implement or other painted marks which make it possible to precisely date the manufacture of an amphora, to find the address of the potter’s workshop where it was manufactured but also to identify the Mercator, the merchant, the contents, along with its source and destination. 100% traceability! This is an unimaginable opportunity for archaeologists, who lose a great deal of information when the Gaulish wooden barrel – reusable and perishable – replaces these indestructible earthen vessels, towards the 3rd century.All this meant that an amphora could never be lost en route. At that time, routes were often changed. The science of meteorology did not exist, the Mediterranean was unpredictable as it is now, and navigation was empirical. The marks were used for the distribution of cargo on smaller local trading vessels (20 tonnes like La Cavalière, found in the bay which gave it its name). Among the thirteen Phocaen wrecks found off Marseilles, the two oldest were only 26 ft (8 m) and were more like little fishing boats, which could carry about thirty amphorae.

Four hundred tonnes, twenty tonnes, five tonnes…130 foot, 65 foot, 26 foot – these wrecks tell the story of trade at all levels, on the high seas, plying down the coast or stopping door-to-door as Luc Long, the archaeologist diver, head cultural preservationist at the DDRASSM in Marseilles has shown.These ‘wine carriers’ had no cabins, and their crews of about a dozen men slept under the stars. The hold carried no more than the bare essentials, freshwater and a store-room. Cargo was the priority.

Ships’ bellies stuffed with wineSo many people drank wine in those days that ‘vin de table’ was soon transported in bulk, in enormous jars called dolia, while the amphorae were reserved for the ‘vintage’ stuff. Dolia were also made of baked clay, but could contain up to 2,500 l, and be as tall as 5 ½ ft (1.7 m) with a diameter of nearly 4 ft (1.2 m). Fixed to the centre of the hull, this was no ‘disposable’ packaging. The boat was made to fit them. The dolia were wedged into the hull while it was being built, before the cross-beams and the bridge were fitted. Some ships carried fifteen of them! The delicate job of securing these enormous earthenware jars and their rather uncertain strength incurred extra risks for sailors. Robert

Roman, ancient shipbuilding researcher at the MMSH humanities research centre in Aix en Provence thinks that this system must have been abandoned in less than two centuries for safety reasons.Stacking the amphorae also required expertise so that they did not break the dolia under storm conditions. The shape of the amphora made it possible to stack them three or four high on top of a first row laid in a rack. For extra stability, a few fenders were slid into the gaps. If a dolium broke en route, it would have been a catastrophe for the ship’s balance, so they were very carefully maintained. Many of them are found with cracks that have been repaired with lead seals.

As for filling and emptying these tankers, you can just imagine the cohort of slaves each carrying an amphora on their back, one arm over their shoulder to hold the handle, and the other behind their back, holding the bottom. Or maybe they did it in pairs, like a sedan chair, with poles threaded through the handles? They must have to-ed and fro-ed between these ships and huge warehouses while the captain kept one eye on them and the other on the heavens.

MMSH: Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme – Mediterranean Humanities CentreDDRASSM: Département Recherches Archéologiques Subaquatiques Sous-Marines – Subaquatic and Under-Sea Archaeological Research Department

et le pont. Certains navires pouvaient en contenir quinze ! L’arrimage délicat et la solidité toute relative de ces énormes jarres de terre font courir un risque aux navigateurs. Au point que Robert Roman, chercheur en charpenterie de marine antique à la MMSH d’Aix en Provence pense que ce système a dû être abandonné en moins de deux siècles pour des raisons de sé-curité…Tout aussi savant est le chargement des amphores qui, en cas de tempê-te, ne doivent pas briser les dolia. La forme de l’amphore permet de les ca-ler sur trois ou quatre niveaux à partir d’un premier rang pris dans un rack. La stabilité du chargement est confortée par quelques fagots glissés dans les interstices. Quand un dolium se brise en route, c’est une catastrophe pour l’équilibre du navire. Leur état fait l’ob-jet de tous les soins. Beaucoup d’entre eux ont des fissures colmatées par des joints de plomb…Quant au remplissage ou au vidage de ces bateaux-citernes, on peut laisser aussi libre cours à son imagination, penser à la cohorte d’esclaves por-tant chacun une amphore sur le dos, une main au dessus de l’épaule tenant l’anse et l’autre, sur les reins, agrip-pant la pointe ? ou à deux, comme un palanquin, des tiges passées entre les anses ? allant et venant entre ces navi-res et d’immenses entrepôts pendant que le capitaine surveillait d’un oeil l’arrimage de la cargaison, de l’autre l’état du ciel.

Emma Chazelles

MMSH : Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme

DDRASSM : Département Recherches Archéologi-ques Subaquatiques Sous-Marines

Dolia au musée de l’Ephèbe au Cap d’Agde

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36 - Cabotages.Coastwise - Edition 2009 - www.cabotages.fr

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