E LITTO

ORGANE DES STATIONS HIVERNALES

Seul journal quotidien de Cannes et de l'arrondissement de Grasse

PtONNEMENTSFRANCE

tt7'tlAresan an SU (r .

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ADMINISTRATION & RÉDACTION : 24, RUE HOCHE

LE NUMÉRO : ei CENTIMES

9EPTI1ÈMBl A.`JNÉID -4!-

4lJM,$RO Ieee

MEFCRFDI b FÉVFtIE.t 1890

INHEiiTIONS'es ligne : En l~ paye, hg . r .8 .0 r .il ; rra 3'•pape 0 50 ; e» ,;

J. ehron ry`,1 h, ; da .e le rnrpr de la charnu' te . de (n i (ré.

laie Lassa.., sert rems se Bars« ü lamai, u, ne Bab*.

a a manuscrits non Insérés lin . n , n t . , 4 ! , , t ) . ,

es r_•rttres non affranchies ., .rate :•efusaen .- Le . Abonnement. partent des 1' et Id de chaque mots.

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l .t 1 .I ' 11lll{AIe eh, adresse s tousles rtrartgers d leur arr•ioc'e u Cannes.

Les personnes qui ne désirer aientpas le recevoir sont priées d' h' sent'ours'.

ASILE DE NUIT

tau ' „u ne croit pat'll,j rra inf„rtu-

nésjet(•s Par I :, , .ia•r,' sur h• n :,t

qui y restent, se pran :i'nent

la nuit, qui dorment le jour sur

un hanc quelerrnque, qui espèrent

seuls ,'esse et qui rie se rendent

qu ' à la derniére extrén j té, — que

vaincus pal' la pluie où par lit

neige !

N'est- il pas vrai que les pre-

miers qui ont eu l'idée de fonder

les Asiles de duit ont accompli

non seulement un acte d'humani-

té, niais encore un acte de pré-

servation sociale ?

C :u', si après une nuit sans

gite, viennent s 'en ajouter une

autre, puis une antre encore . ne

faudrait-il pas ètre un héros peul'

V résister ?

:Hors, le désespoir ente au

ru'ur de ces m Il heureux sur (lui

s ' acharne la nlisère, et, de défail-

lance en défaillance, ronthien tom-

bent jusqu ' à la honte !

Le fait d'avoir, durant la nuit,

hébergé un pauvre diable a tendule courage à cet info rtuné : il ne

s'est pas se :di centplètentent aban-

ch usé, il ne s'est pas vu repousse

de partout, il a frappé à la porte

de l'Asile ot on lui a ouvert : l'es-

poir lui est revenu !

I)e combien de drames ignorés

les Asiles sont témoins ! C'est la

misère sous tous les aspects qui

s 'offre là ! . ..

()r1 cuit que de services peuvent

rendre ces Refuges . Ce n ' est pas

là, certes, la solution de la ques-

tion sociale ; mais c ' est déjà beau-

coup que de donner un na rrceau

de pain et un lit à des nliséraliles!

Nues savons que la Municipa-

lité va faire un appel pressent aux

membres de notre Colonie Etran-

gère et aux habitants de Cannes

en faveur de l ' inst :all :ation d ' un

Asile de nuit dans l'immeuble

Bonn( d.

Les offrandes, nous en sommes

certain, ne manqueront pas !

COURRIER MONDAIN

L1c (. :aunes :Rencontré hier sur la promenade (1c

la Croisette : S . A . R . le duc de Cam-bridge, le comte et la comtesse Augustede l'ourtales, la baronne de Jenko-wicte, la rrlarquise de Dauv'et, M . deMeraveiue, 'tc,

- Brillant c',ncert hier au CercleNautique . Mlles Marie Coda, fane deVigne . MM . Vltturiu ('.arpi, ltroch etGelai ont été fort applaudis.

- Cc soir, grand bal a la villa Madrid,cher. Mmc I-:ttling.

-- Demain, soirée dansante a laRéunion de Cannes",- Le grand bal de la duchesse de

Luynes au profit des pauvres deCannes, est toujours fixé au 14 février.

- On annuncc que Mcs Schertley

.

1 . e ' ~ .I ale

lie N'aie :1

La (lei tuere reception de la marquisede Cabrinanu a etc des plus brillantes.

Remarque : Mmes la marquise deSabafs et Mesdemoiselles, comtesse et\Ille de Clavesana, Mme Fabre et sacharmante nié•ce, Mlle Bolain ; Mmc et:\Ille de Ccquiel, Mlle des Saints-Innocents, etc , et d'autr es noms quinous échappent.

MM . Marial des Forest, Audiberti,de Gurlut, StaroB, P . Bounin . Valentin,de Sabals, capitaine Schmith et bonnombre d'officiers . Mlle Bulain a chantéune romance.

Au cours de cette matinée, plusieursdanses. encore inédites, de M . J . deIlern„uilly, ont été jouées, entre au-tres : Valentine, polka ; ('ris de loi, ma-rurka ; /'mite selle, polka ; et Laer Jetai, valse.

Lie Monte-Carlo- Demain . a z h . 112 de l'aprés-midi.

1 r concert classique de musique an-cienne et moderne,

Le soir, dans les salons de l'hôtel cleParis, bal pare et nombreux divertis-sements donnés par la Société desI(egates.

- Samedi, premiére représentationde : / .e ,tnut•eau Seigne•lrr du Village,avec Mlles Paulin et Levasseur, \l\I.Soulacroix et lenardon.

fie Menton :

' uNotre premiére bataille de fleurs de

hi saison a lieu aujourd'hui mercredi.Ce suer, grand bal au Casino.

De Paris :Lord et lady Lytton quitteront l'anis

avec leurs filles vendredi pour allerpasser quelques semaines sur le litto-ral méditerranéen.

- I .e mariage du vicomte [ ...tienne deCheeelles, sous-lieutenant au 5• régi-ment de dragons, et de Mlle CarmenAguado, sera cclébré demain jeudi aC„mpfegne . C'est Mgr l'évêque deBeauvais qui donnera la bénédiction.

- Le mariage religieux du comteRacé de I cura avec Mlle de Ilchague.sera céiebre le 1A de ce mois, a Saint-t'l ;i!ipl,c du Reille

CHRONIQUE LOCALE

Nos hôtes.- \ , , l lient de deea . eu-dre à l'hiatal Nletropede, à Cannes-Eden :

NI r . et Mre t ' urbett Tnrnball, angl . -Mies Otaries' l'urnbull, angl. - GenéralMe Csllmn, angl . - Colonel Craldington,angl . - Mr. et Nlre Smith, propnetni-palla junrnel 77,e Sportsman, angl . - Mr,et Mra .1 . Croig Itrnwn, angl. - lirert NI re I ludbua I, 'angl . - \lien l'onglesI(umiltun, nnul . - \Ire Bush.. et timily,angl - Me. \'ieldrn, angl . - llr . Nlrset Mies Hopkins, angl . - Colonel Jones,angl . - M . et \Ince Reine, fr.

--4---Mouvement administratif- Notre

rnrrrsl'oudaut de Nice 'loue teiégr :t-pbic (lue dune le prochain Iaouve-nient `iréfertirai , NI . IleUr, . paletdes AIIN's-\luritimes, sent nomnme,ir'fet de la Gironde en rrulplaee-nleut de M . de Selves.

1111parle de NI . Galber ou de M.Iteruiquet pour remplacer Ni . Henri.

Nécrologie . — t ' Il de nus hôtes nesidus, le gi i éral Sir I:dwanl Waal,vient de mourir eu sa villa Iet► Garde.

Le Gén é ral \Vard était un des of-

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Il est question d'établir un

Asile de nuit (L'ors l ' inuneuble

donné à la ville par \l, et Mine

Auguste lit,rniul, rue des A'aller-

gues et rue Borii .ol.

Les premiers qui ont eu l'i-

dée de fonder les Asiles de nuit

out tit'nll 1 pli plus qu ' au urte 111111-

Inanité — ils out accompli ut. ac-

te de préservation s1N'iale !

F ein effet, par ces jours d ' hiver,

(Fur d, viennent tous ces déclassés

de ! :a vie, gens sans feu ni lieu,

qui vont ' à l ' aventure, tristes et

résignés, souvent aussi farouches

et désespérés 9

A cédé d ' eux, il v a encore les

infortunés que le manque de. Ira-

caail réduit à une détresse momen-

tanée et qui se demandent lem

seuleme :,t où ils trouveront (lu

pain, ruais un endroit où passer

la nuit.

L'unie ces malheureux disait

un j„tir à un de nos confrères:(« )1 1 souffre de ne pas mener,

tuais ce qui est surtout terrible,

("est de rie pas iii 'iiiir ! ))

F rit il racontait ses promenades

interminables à travers les rues

tintant la nuit, faute d ' un gine

pour se reposer, faute d'un lit

pour dormir . L ' hiver, quand le

froid vous pénètre jusqu'aux us,

c'est le plus :user des supplieve.

Et il faut se promener encore,

toujours . l':pouvautable, ironique

promenade! Aller, aller sans ces-

se (l'une extrémité à l'autre de la

cille, sans s ' :u•rèter• un seul ins-

tant, de peur d'ètre arrêté corn-

lue suspect par les rendes d 'a-

gents de police.

1 ' n écrivain qui a connu pair les

avoir étudiées de près, -es nnisèves

du pavé — le mélancolique Alfred

1)elv :l, — a dépeint ces marchas

de nuit . ( di! que l ' aube est lente

à parain'e . Et heureux encore

quand la pluie ne tombe pas,

quand la neige ne couvre pas lesol!

('ar ces vagals)nds — écrivait

Alfred I)ely:u — ce ne sont pas

des malfaiteurs.

CHAMPAGNE

Les malfaiteurs ne sont pats va -

X" DESEOROES & FILS g"I"'rad. ; ils savent dans quel

a av 6E

bouges se réfugier, ils ont toujours1874 BRUT — EXTRA DRY un peu (l'argent volé ici ou là.1880

DRYDéprit:1884

( .7 y:agale,talls rie suit Flac des

L . 6UTAUD, 36, Rue de Fréjus, A CANNES coquins : re sont des malheureuxappartenant à toutes les dusses,

deyovés, sans travail, mrtlades.

Il y a des hontètes gens plus

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