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Protection de l’eau potable Par Éric Gagnier Direction du bâtiment et des installations techniques

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Protection de l’eau potable

Par Éric GagnierDirection du bâtiment et des installations techniques

Protection de l’eau potable

Raccordement croisé:Tout raccordement existant ou éventuel, installé en permanence ou temporairement, reliant un réseau de distribution d’eau potable à une source potentiellement polluante.

Coupure antiretour

Robinets d’arrosage

Le boyau enlève la protection par coupure antiretour.

Un casse-vide doit être installé au robinet.

Deux causes possibles de contamination

Contamination à Stratford, Ontario

Le 7 mars 2005, un raccordement croisé a occasionné la contamination au 2-butoxy-éthanol du réseau d’eau potable de la ville de Stratford. Un lave-auto était responsable de la couleur rose de l’eau potable.

19 personnes se sont présentées à l’hôpital pour des maux de ventre associés à l’ingestion de ce produit.

Des envois d’interdiction d’utiliser l’eau potable à plus de 10 000 maisons et l’installation de postes d’eau potable a été organisé.

Fermeture d’écoles.

Condamnation d’une amende de 75 000$ par le Ministère de l’environnement de l’Ontario.

Coûts de l’incident: 200 000 $ pour la ville. Une entente hors Cour de 100 000 $ a été acceptée entre les responsables et la ville.

Incidents répertoriés au Québec depuis octobre 2006Drummondville, 17 octobre 2006 : dans une usine de suppléments pour animaux, il y a eu contamination du réseau d’eau d’aqueduc avec du chélate de zinc.

Princeville, 7 février 2007 : dans une usine de moulage de pièce de métal, 5 travailleurs sont pris de maux de ventre sévères pendant plusieurs jours, contaminés par des raccordements croisés.

Montréal, 13 mars 2008 : dans une imprimerie industrielle, 35 litres d’un mélange de silicone et d’assouplissant est poussé dans le réseau d’eau potable du bâtiment.

Arundel, 24 février 2009 : dans une école primaire, L’eau du réseau de chauffage est siphonnée dans le réseau d’eau potable.

Sherbrooke, mars 2010 : dans un centre hospitalier, de la résine d’un système de traitement d’eau a été siphonnée dans le réseau d’eau chaude.

Eau contaminée par raccordement croisé

Exemple de contamination

Normes de référence pour la protection des raccordements croisés

Le chapitre III – Plomberie, du Code de construction réfère à 2 normes pour la protection des raccordements croisés:

CSA-B64.10 – Sélection et installation

CSA-B64.10.1 – Vérification

La norme B64.10 établie 3 types de risques

Risque faibleQui pourrait être une nuisance mais sans danger pour la santé.

Risque modéréQui pourrait devenir un risque élevé.

Risque élevéQui pourrait être dangereux pour la santé.

Deux types de protections

Protection individuelleProtection à la source d’un dispositif ou d’un équipement.

Protection d’établissementProtection à l’entrée du bâtiment en cas de défaillance de la protection individuelle.

La protection d’aire et la protection de zone

Protection d’aireProtection d’une section d’une installation de tuyauterie pour des raccordements en eau potable ou non potable en aval d’un DAr.

Protection de zoneProtection d’une section d’une installation de tuyauterie pour des raccordements en eau non potable en aval d’un Dar.

Guide d’évaluation des risquesLa norme B64.10, établi les risques pour:

les équipements (tableau B1);

les établissements (tableau B2).

Version modifiée pour le Québec, publiée sur le site de la RBQ (www.rbq.gouv.qc.ca)Exemple tiré de la version de la RBQ:

Guide de sélection du dispositif

Exemple de casse-vide atmosphérique

Dispositif à deux clapets de retenue et robinets (DAr2CR)

Dispositifs antirefoulement (DAr2CR)

Exemple de DArPR

DArPR écoulement normal

Reproduction autorisée par Wilkins

DArPR siphonnage

Reproduction autorisée par Wilkins

DArPR contre-pression

Reproduction autorisée par Wilkins

DArPR défaut clapet #1

Reproduction autorisée par Wilkins

Dérivations

La vérification d’un Dar occasionne une fermeture de l’alimentation en eau.

Une dérivation doit être protégée par un Dar équivalent.

La vérification des dispositifs antirefoulement

Les dispositifs suivants doivent être vérifiés par un vérificateur agréé:• C-VP

• DArPR

• DAr2CR

La vérification doit se faire:• au terme de l’installation ou déplacement

• annuellement (Code de sécurité)

• à l’occasion d’un nettoyage ou réparation

Limites de la juridiction de la RBQ

Code de constructionLa RBQ n’exige pas de protection d’établissement pour tout bâtiment totalement résidentiel de moins de 3 étages ou de moins de 9 logements.

Code de sécuritéLa RBQ n’a pas de juridiction dans les bâtiments existantstotalement résidentiel de moins de 3 étages ou de moins de 9 logements.

Juridictions et codes

Clapet alarme dans un bâtiment existantInfo-RBQ – décembre 2009

Dans un bâtiment construit avant le 1er juillet 2008, la RBQ permet la protection du réseau de gicleurs par l’utilisation d’un clapet alarme maintenu fermé par une pompe de surpression.

Pour les canalisations de cabinet incendie, un Dar doit être installé.

Clapet alarme

Les formations sur les dispositifs antirefoulement

Formation AWWA pour devenir vérificateur de dispositifs antirefoulement est offerte par la CMMTQ (40 heures)

Formation sur la sélection et l’installation des Dar est offerte par la CMMTQ (8 heures)

Consultation et inscription : www.cmmtq.org

Documents de références de la CMMTQ et de la Régie du bâtiment du Québec

Mai 2009