projet envirobim conception - · pdf filele public cible de l ... pofessionnels de...
TRANSCRIPT
09/10/2014
Projet ENVIROBim Conception Accompagnement des
professionnels de la maitrise
d’œuvre à la prise en main de la
maquette numérique
Mickael LAJEUNESSE ENVIROBAT CENTRE
Projet ENVIROBIM conception
Auteur : Mickael LAJEUNESSE Date : 20 février 2015
Page 1
Préambule
Le projet ENVIROBim Conception vise à mettre en œuvre les méthodes et outils de modélisation
numérique de bâtiment pour les professionnels de la maitrise d’œuvre. Le projet a pour objectif de
former les professionnels de la maitrise d’œuvre à l’utilisation de ces outils dans la conception des
bâtiments. L’accompagnement proposé permettra, pour la première fois en région centre, à des
équipes de maitrise d’œuvre de répondre à un appel d’offre en maquette numérique.
Le choix de se focaliser sur la phase conception d’un projet vient de la volonté de segmenter la
dynamique que nous mettons en place en fonction des phases de la loi MOP, référence pour le
déroulement de projets dans le secteur du bâtiment.
Ce projet s’inscrit donc dans une dynamique qui sera lancée par ENVIROBAT Centre dès le mois de
septembre 2014 pour informer et sensibiliser l’ensemble des acteurs du bâtiment sur ce sujet. L’enjeu
de la maquette numérique étant sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment, la dynamique régionale
impulsée par ENVIROBAT Centre sera étendue de fait aux phases aval (construction, exploitation) dans
un second temps.
Le projet ENVIROBim Conception s’attachera plus particulièrement à l’accompagnement des
professionnels de la maitrise d’œuvre dans l’usage de la méthodologie associée à la maquette
numérique.
Projet ENVIROBIM conception
Auteur : Mickael LAJEUNESSE Date : 20 février 2015
Page 2
Table des matières 1- Présentation d’ENVIROBAT Centre ................................................................................................. 3
A- La structure .................................................................................................................................. 3
B- Les adhérents .............................................................................................................................. 3
2- ENVIROBim en quelques mots ........................................................................................................ 4
3- Pourquoi ce projet ? ........................................................................................................................ 5
A- Des enjeux environnementaux et économiques pour la filière du bâtiment ............................. 5
a. Les enjeux environnementaux ................................................................................................ 5
b. Des contraintes de plus en plus fortes .................................................................................... 5
B- Apport des TIC : IFC & BIM .......................................................................................................... 5
a- IFC : Le langage commun des logiciels du bâtiment ................................................................ 5
b- La maquette numérique (BIM) : construire ensemble ............................................................ 6
C- Les enjeux de l’interopérabilité ................................................................................................... 7
D- Vers un changement de pratiques .............................................................................................. 8
E- Un contexte national et international favorable ......................................................................... 8
4- Le projet ENVIROBim Conception ................................................................................................... 9
A- Introduction ................................................................................................................................. 9
B- Le lancement d’une dynamique régionale : ENVIROBim .......................................................... 10
C- Description du projet................................................................................................................. 11
D- Le programme de l’opération : .................................................................................................. 12
Projet ENVIROBIM conception
Auteur : Mickael LAJEUNESSE Date : 20 février 2015
Page 3
1- Présentation d’ENVIROBAT Centre
A- La structure ENVIROBAT Centre est une association loi 1901 créée en 2009, elle est le centre de ressource régional
sur la qualité environnementale du bâtiment. A ce titre, nos actions s’attachent à promouvoir la
performance environnementale et la qualité d’usage dans le bâtiment. Nos actions ciblent l’ensemble
des professionnels de l’acte de construire afin de les sensibiliser et de les accompagner dans l’évolution
de leurs métiers face aux enjeux environnementaux.
Cela se traduit sur nos actions par la production et la mise à disposition de ressources, la mise en place
de projets collaboratifs et l’accompagnement dans les démarches d’innovation. (Cf bilan d’activité
2013 en annexe).
B- Les adhérents Le public cible de l’association est l’ensemble des professionnels de l’acte de construire, nos membres
fondateurs sont le conseil régional du centre et l’ADEME associés à la FFB, la CAPEB, la CRMA, la FCMB
et QUALIBAT.
Un fonctionnement en collèges a été instauré en 2013 permettant de représenter l’ensemble des
professionnels de l’acte de construire au sein du Conseil d’Administration au regard des évolutions de
la structure depuis sa création.
Les collèges sont les suivants :
Collège membres fondateurs.
Collège acteurs de la maitrise d’œuvre
Collège organismes et associations professionnelles
Collège structures publiques et maitres d’ouvrage
Collège Structures de formation et d’enseignement
Au travers de l’ensemble de ces structures partenaires, nous touchons toute la filière bâtiment, filière
impactée dans son ensemble par les enjeux de la maquette numérique.
Projet ENVIROBIM conception
Auteur : Mickael LAJEUNESSE Date : 20 février 2015
Page 4
2- ENVIROBim en quelques mots
Le projet d’ENVIROBim est la démarche collaborative mise en place par ENVIROBAT Centre afin de
faire éclore le BIM en région centre. Cette démarche sera mise en œuvre au travers d’une
sensibilisation préalable des professionnels de l’acte de construire s’articulera autour de deux piliers
principaux :
La conception des bâtiments en maquette numérique (ENVIROBim Conception);
L’Exploitation des données de bâtiments conçus en maquette numérique (ENVIROBim
Exploitation).
Cette démarche a pour objectif final de faire émerger les leaders de demain à même de concevoir,
construire et exploiter des bâtiments au travers de la maquette numérique pour une meilleure
performance durant toutes les phases du cycle de vie d’un bâtiment.
La première étape nécessaire dans notre démarche est de constituer la donnée afin d’être en mesure
de l’exploiter demain, c’est l’objet de la présente demande et du projet ENVIROBim Conception
Ce projet propose une approche centrée sur la mise en œuvre et le développement de nouvelles
méthodologies et organisation des métiers de la conception dans le bâtiment qui permettront de tirer
parti des possibilités qu’offrent les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).
Ces nouvelles méthodologies et organisations, basées principalement sur l’utilisation de la maquette
numérique intelligente, seront développées et expérimentées sur la phase conception du cycle de vie
du bâtiment, par des équipes de maitrise d’œuvre à même d’exploiter demain les compétences ainsi
acquises.
Le projet ENVIROBim conception cherche à appliquer au domaine du bâtiment des principes déjà
éprouvés dans la sphère industrielle pour optimiser la performance des ouvrages.
Cette application des principes industriels au monde du bâtiment est rendue possible grâce à l’apport
des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ; aujourd’hui matures, elles sont
pourtant largement sous-exploitées par la filière et quasi inexistantes dans les PME de l’Acte de
construire.
Projet ENVIROBIM conception
Auteur : Mickael LAJEUNESSE Date : 20 février 2015
Page 5
3- Pourquoi ce projet ?
A- Des enjeux environnementaux et économiques pour la filière du
bâtiment
a. Les enjeux environnementaux
Aujourd’hui, le secteur du bâtiment représente 18% des émissions directes (de gaz à effet de serre,
22% avec celles du chauffage urbain et celles issues de la production de l’électricité et 45% des
consommations d’énergie finale, soit environ 2 tonnes de CO2 par habitant et par an.
L’empreinte du secteur Bâtiment dans l’efficacité énergétique n’est donc plus à démontrer. Il faut
s’engager dès aujourd’hui dans un changement profond de la manière de penser le bâtiment.
b. Des contraintes de plus en plus fortes
Construire et gérer un bâtiment aujourd’hui oblige à respecter des contraintes plus strictes et plus
nombreuses :
Maîtriser les coûts : dans un contexte économique difficile, la marge de manœuvre est plus serrée et les écarts non tolérés,
Maîtriser la consommation des ressources : un objectif global sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment,
Gérer les échanges entre professionnels du bâtiment : face à des méthodes parfois mal formalisées et une absence d’outils communs efficaces et « interopérables »,
Préoccupations environnementales : accompagnées d’une réglementation plus stricte, Optimiser la gestion de son parc immobilier : en maîtrisant l’information dont on dispose sur
son bâti et en intégrant les nouveaux modes de vies et l’évolution des usages.
B- Apport des TIC : IFC & BIM
a- IFC : Le langage commun des logiciels du bâtiment
C’est aux États-Unis, en 1995, que commence l’aventure. Une réflexion est engagée par une douzaine d’entreprises de la filière du bâtiment pour améliorer la communication entre logiciels. Plusieurs années seront nécessaires pour définir un moyen de faciliter les échanges entre applications utilisées par les professionnels de la construction (architectes, bureaux d’étude, maîtres d’ouvrage, entreprises...). Ce sera un langage commun: les IFC. Les IFC (Industry Foundation Classes) décrivent les objets utilisés pour concevoir un bâtiment, (portes, fenêtres, réseaux, poutres…) selon différents points de vue (architecture, structure, thermique, estimatif…). Il s’agit d’un format de fichier défini dans la norme internationale STEP, standard de communication informatique. La mise en œuvre des IFC se fait dans le cadre d’un référentiel unique et partagé entre tous les acteurs : la maquette numérique (BIM) de l’ouvrage en cours d’étude puis de construction et enfin d’exploitation.
Projet ENVIROBIM conception
Auteur : Mickael LAJEUNESSE Date : 20 février 2015
Page 6
Grâce aux IFC, toutes les applications de construction (logiciels de CAO architecte et ingénieur, logiciels de calculs de structure, de simulation thermique et acoustique, etc.) peuvent communiquer entre elles et exploiter une seule et même base de données. Ce ne sont pas les avantages qui manquent à cette modélisation de l’ouvrage :
Centralisation et harmonisation des données, Enrichissement de sa description géométrique et sémantique, Assurance d’une gestion rationnelle et cohérente de l’ensemble des informations de
l’ouvrage bâti, de ses composants, de ses caractéristiques techniques et économiques, et possibilité de calculs techniques élaborés.
Finies donc les ressaisies pour passer d’un logiciel métier à un autre : c’est l’interopérabilité. Ce langage commun ouvre de nouvelles perspectives en matière de méthode de travail. En utilisant des logiciels compatibles IFC, les acteurs d’un projet n’ont plus à traduire, souvent manuellement, des données d’un format à un autre. La productivité s’en trouve améliorée, les pertes et les altérations de données sont, quant à elles, fortement réduites. La plus-value du format IFC se trouve surtout dans les phases où les échanges techniques et économiques sont intenses. Parce que les IFC se veulent un langage standard et neutre, il était indispensable de créer un cadre indépendant et impartial à cette démarche. Aussi en octobre 1995 : l’IAI (International Alliance for Interoperability) a vu le jour. Cette organisation, devenue aujourd’hui BuldingSMART International, associe tous les professionnels du secteur de la construction, y compris les éditeurs de logiciels spécialisés. Elle a pour objectif principal de faire évoluer la norme IFC et de promouvoir le concept du BIM dans le secteur de la construction, à l’échelle mondiale. Les pays participants à cette association sont regroupés en fonction de leur langue ou de leur proximité géographique. Mediaconstruct représente le chapitre francophone.
b- La maquette numérique (BIM) : construire ensemble
Le BIM «Building Information Model», appelé plus communément « maquette numérique », incarne une façon révolutionnaire de décrire le projet de bâtiment en concentrant l’ensemble de l’information technique de l’ouvrage. « La maquette numérique est la représentation graphique la plus intelligente qui existe actuellement pour décrire des objets en 3D sur lesquels sont attachées des informations. Elle permet d’identifier clairement la composition d’un bâtiment, de le « désosser » virtuellement », explique Eric Lebegue du CSTB. Certes ce partage des informations au travers d’une maquette numérique implique des contraintes supplémentaires pour chaque acteur de la maîtrise d’œuvre. Il leur faut revoir leur organisation pour structurer l’ensemble des données du projet de manière transversale en utilisant une même méthodologie et en travaillant sur des données communes : éléments topographiques, plans de l’architecte, descriptifs des matériaux, détails budgétaires, éléments de structure du bureau d’étude, éléments d’aménagement du site, etc. La maquette numérique du projet se construit au fur et à mesure, permettant de constater visuellement l’avancement ou les modifications du projet. Pour résumé sur ces deux concepts, on peut dire que la maquette numérique est l’ensemble de l’information relative au projet et l’IFC le support permettant l’échange de cette maquette.
Projet ENVIROBIM conception
Auteur : Mickael LAJEUNESSE Date : 20 février 2015
Page 7
C- Les enjeux de l’interopérabilité Le tissu des entreprises du secteur est essentiellement constitué de petites entreprises voire de très
petites entreprises. L’enjeu majeur est de réussir à faire travailler ensemble une multitude de
professionnels aux méthodes multiples et parfois non compatibles. Il s’agit donc d’uniformiser les
méthodes et d’utiliser des outils sachant communiquer ensemble sans discontinuité ; c’est l’objectif
aujourd’hui du format IFC et de l’interopérabilité des logiciels métiers.
Un rapport de la FFB (Fédération Française du Bâtiment) de décembre 2009 intitulé « Évaluation des
coûts des défauts d’interopérabilité supportés par entreprises, maîtres d’ouvrage et exploitants, dans
le cadre de la construction et l’exploitation de bâtiments » s’intéresse aux répercussions financières
de ce défaut d’interopérabilité :
L’étude prend un échantillon de 36 entreprises et 9 gestionnaires de patrimoine. L’échantillon est
significatif : la surface construite annuellement par les 36 entreprises ayant répondu s’élève à plus de
3,5 millions de m2 ; la surface du patrimoine géré par les 9 gestionnaires ayant répondu est d’environ
30 millions de m2.
Cette étude nous apprend alors que « Le coût des défauts d’interopérabilité s’élève à 35 € par m² SHON
pour les entreprises et à 2,3 € par m² et par an pour les gestionnaires de patrimoine.
« Pour les entreprises, la majeure partie du coût (41%) réside dans ce que l’on pourrait gagner en
termes de durée d’une opération moyenne si tout le flux d’informations était interopérable. Viennent
ensuite les coûts de ressaisie manuelle des informations, pour 25%.
Il faut noter que les petites entreprises semblent plus affectées par les défauts d’interopérabilité que
les grosses. Le recours à des formats standard d’échange, l’utilisation d’outils de travail collaboratifs
qui fluidifient les échanges sont des pistes à explorer pour réduire ces deux postes qui pèsent 2/3 des
coûts subis par les entreprises.
Sur la base de cette valeur de 35 €/m2 et sachant que 49 Millions de m2 ont été construits en 2008, le
total des économies potentielles des entreprises au niveau national s’élève à 1715 M€, soit 4% des 38
Md€ du chiffre d’affaires 2008 de la construction hors logement individuel.
La variété des organisations chez les gestionnaires de patrimoine et la dispersion des réponses rendent
hasardeuse toute extrapolation au niveau national. Le coût de 2,3 € par m² et par an est toutefois
parlant pour un gestionnaire car il peut le comparer à des valeurs plus familières comme le coût d’une
opération de relevé et celui des dépenses récurrentes de gestion (énergie, nettoyage,…).
94% de ce coût correspond à des processus inadéquats. Comme l’ont démontré certains projets
pilotes, il est possible de renouveler ces processus par de nouvelles pratiques et des solutions
interopérables fondées sur le BIM.
En conclusion, l’importance des économies potentielles est confirmée. Elles sont de nature à mobiliser
les efforts de tous les acteurs pour réduire les coûts des défauts d’interopérabilité. »
Projet ENVIROBIM conception
Auteur : Mickael LAJEUNESSE Date : 20 février 2015
Page 8
Aujourd’hui, les technologies sont présentent et matures pour les professionnels du secteur. Des
standards internationaux comme les IFC sont développés et une palette d’outils compatibles avec ces
standards existe pour chaque métier du bâtiment. Il reste à les exploiter au travers de projets concrets
pour constituer des retours d’expériences et des méthodologies permettant de mettre en pratique les
gains estimés.
D- Vers un changement de pratiques En France, peu d’acteurs de la filière connaissent le BIM et les IFC. Les liasses de plan restent la référence pour décrire entièrement un bâtiment. Certes, les échanges informatisés font partie du quotidien des ingénieurs et des architectes, mais ils n’aboutissent pas encore à la création d’une maquette numérique commune. Les échanges informatisés sont principalement basés sur le format graphique DXF/DWG et les informations non graphiques restent des documents n’utilisant pas une structuration standardisée. Le travail collaboratif, l’interopérabilité, le BIM et les normes mondiales d’échange impliquent de nouvelles méthodes de travail mais aussi des compétences. La culture professionnelle du bâtiment est ainsi bousculée à tous les échelons. Un véritable défi pour la formation initiale et continue et pour la recherche sous toutes ses formes. Enseigner le BIM-IFC n’est pas ajouter une discipline de plus aux programmes des écoles. Cela implique une vraie évolution des mentalités. Or l’enseignement de la maquette numérique remet en cause les habitudes et l’organisation même des écoles. Il faut ouvrir la route, décloisonner la pédagogie et créer des ponts entre les différentes matières : architecture, ingénierie, design, arts plastiques… Le problème : les expériences pédagogiques autour du BIM-IFC restent à ce jour marginales, optionnelles, insuffisantes pour apporter une réponse significative aux besoins des professionnels de la construction, pour provoquer l’évolution de leurs professions vers le numérique. Le projet ENVIROBim Conception se propose de mettre en œuvre concrètement ces technologies au
travers de l’apprentissage des méthodologies de travail collectif, et de leur mise en œuvre en
condition réelles en fin de projet.
E- Un contexte national et international favorable Le contexte national et international sur le sujet de la maquette numérique est favorable à son
développement. En effet la grande majorité des très grands projets de construction se font depuis
longtemps en utilisant cet outil. Une directive de l’union européenne recommande les maquettes et
processus numériques dans le cadre des marchés publics. Le Royaume Uni a annoncé que l’ensemble
des projets publics d’état d’un budget supérieur à 1 Million de Livres devront être réalisés en maquette
numérique à partir de 2016. En France, certaines régions passent d’ores et déjà la majorité de leurs
appels d’offre de construction en maquette numérique, de plus des messages ont été passés allant
dans le sens d’une généralisation de la maquette numérique sur les projets d’Etat à plus ou moins
court terme.
Il y a donc un réel enjeu pour les entreprises du territoire de se former à l’utilisation d’un outil et à
l’apprentissage d’une méthodologie innovante qui sera la règle demain.
Projet ENVIROBIM conception
Auteur : Mickael LAJEUNESSE Date : 20 février 2015
Page 9
4- Le projet ENVIROBim Conception
A- Introduction Le projet de mise en place d’une dynamique régionale sur ce sujet répond à l’enjeu primordial
d’accompagner les professionnels du bâtiment dans l’évolution de leur métier. Cet outil novateur
permet :
D’intégrer en synthèse permanente dès les premières phases de conception d’un projet,
l’ensemble des caractéristiques du bâtiment.
D’échanger et de centraliser l’ensemble des données d’un projet pour faciliter le travail de
chaque opérateur de la conception gagnant ainsi en qualité et en temps de conception.
De réunir toutes les informations permettant ainsi un traitement de l’objet en base de donnée
et de mieux exploiter les informations (prise en compte demain de l’énergie grise,
raisonnement en coût global dès que la conception est suffisamment avancée pour y intégrer
des données finales avant la mise en œuvre).
De conserver l’ensemble des données et de pouvoir ensuite échanger avec les outils de gestion
patrimoniale pour un suivi et une exploitation du bâtiment les plus pertinents et efficaces
possibles.
Cette méthodologie de travail mise en place au travers de la maquette numérique permet donc de
mieux concevoir, mieux construire et mieux exploiter les bâtiments tout en maintenant un coût
raisonnable et en travaillant sur la diminution de l’impact environnemental des projets grâce à une
meilleure cohérence entre les équipes et une plus grande efficacité des méthodes de travail.
Notre projet s’inscrit dans la volonté de promouvoir cette méthodologie de travail en formant des
équipes à même demain de répondre à des marchés publics ou privés en maquette numérique.
L’un des freins principaux au développement de la maquette numérique aujourd’hui est assez simple
à identifier, en effet, le raisonnement se fait aujourd’hui sur la formation individuelle des
professionnels de la conception (architectes, Bureaux d’étude, économistes…). Raisonnement qui ne
peut avoir de sens pour un outil qui demande une dynamique de travail collective.
C’est pourquoi notre projet s’attache à prendre en compte cette dimension afin de véritablement
impliquer des équipes de maitrise d’œuvre qui pourront ainsi acquérir de nouvelles compétences et
une ouverture sur leurs marchés de demain.
Projet ENVIROBIM conception
Auteur : Mickael LAJEUNESSE Date : 20 février 2015
Page 10
B- Le lancement d’une dynamique régionale : ENVIROBim
ENVIROBAT Centre organisera début novembre 2014, une réunion d’information sensibilisation sur le
thème de la maquette numérique. Cette réunion, à destination de l’ensemble des acteurs du bâtiment
réunira les professionnels à la fois de la maitrise d’ouvrage, de la maitrise d’œuvre, les entreprises du
bâtiment, les organisations professionnelles du bâtiment, et tout acteur intéressé par ce sujet porteur.
Cette action, point de départ de la démarche ENVIROBim portée par notre association permettra d’une
part de réunir l’ensemble des acteurs du bâtiment autour d’un sujet précis qui porte un enjeu
important pour l’ensemble de la filière, mais également de lancer l’action ENVIROBim Conception au
travers de la présentation du projet aux différents acteurs de la maîtrise d’œuvre.
Objectifs de la rencontre de lancement :
Sensibiliser un maximum d’acteurs de l’acte de construire sur le sujet de la maquette
numérique en regroupant les acteurs privés souhaitant aborder le BIM et les maitres
d’ouvrages intéressés par le sujet.
Acteurs de la conception : Architectes, BE, Economistes, programmistes, maitres
d’œuvre. Equipes de maitrise d’œuvre en général. Nous nous rapprochons pour cela
des structures suivantes : Maison de l’architecture, Ordre des architectes, syndicat des
architectes, AICVF, CINOV, SYNTEC, UNTEC, SYPAA ;
Maitres d’ouvrages : USH, Conseil Régional du Centre, Conseils généraux,
Agglomérations, collectivités locales, MOA privés ;
Entreprises et organisations professionnelles du bâtiment : au travers de la FFB, la
CAPEB, la Chambre régionale de métiers, les entreprises du bâtiment.
Cette action se traduira également en parallèle par la création du club ENVIROBim au sein
d’ENVIROBAT Centre dans lequel des travaux seront menés à la fois pour la maitrise d’œuvre, pour la
maitrise d’ouvrage et pour les entreprises du bâtiment intéressées par le sujet.
Dans un second temps à l’issue du projet ENVIROBim Conception, et afin d’exploiter les données issues
de ce premier projet, nous mettrons en place au sein du club ENVIROBim, un projet intitulé ENVIROBim
Exploitation. Ce projet permettra d’une part de sensibiliser les Maitres d’ouvrage publics et privés à la
maquette numérique, mais impliquera également les exploitants de bâtiments, les bureaux d’étude
AMO travaillant sur le suivi des bâtiments et tout acteur susceptible de participer à l’exploitation et au
suivi des ouvrages.
Cette deuxième dynamique forte qui sera mise en place permettra de mettre en adéquation une offre
nouvelle avec la connaissance par la maitrise d’ouvrage des enjeux et des avantages de l’utilisation du
BIM dans le bâtiment, favorisant ainsi au maximum l’émergence de la maquette numérique en région
centre.
Projet ENVIROBIM conception
Auteur : Mickael LAJEUNESSE Date : 20 février 2015
Page 11
C- Description du projet Le projet ENVIROBim Conception, au cœur du projet plus large présenté ci-dessus, consistera en la
mise en place, pour les professionnels de la maitrise d’œuvre d’un projet d’accompagnement dans
l’innovation vers la maquette numérique.
Pour cela et pour répondre aux enjeux cités plus haut, nous souhaitons accompagner des équipes de
maitrise d’œuvre dans l’apprentissage du travail collaboratif en maquette numérique.
L’objectif sera de réunir entre 3 et 5 équipes de maitrise d’œuvre sur le territoire régional qui seront
accompagnées par des experts du sujet.
Chaque équipe de maitrise d’œuvre pourra intégrer notamment les compétences suivantes :
Architecte et / ou maitre d’œuvre ;
Bureau d’étude thermique ;
Bureau d’étude fluide ;
Bureau d’étude structure ;
Economiste de la construction ;
Bureau environnement ;
BE acoustique ;
…
Le réseau d’ENVIROBAT Centre regroupe déjà un certain nombre d’acteurs de ces métiers (animation
d’une action collective de bureaux d’étude thermique / fluides appelée BETh Centre, présence dans
nos adhérents d’architectes et de programmistes). Par ailleurs nous avons déjà des liens avec certaines
organisations des professionnels de la maitrise d’œuvre, à savoir :
AICVF (professionnels de l’ingénierie fluide dans le bâtiment)
CINOV (fédération des métiers de la prestation intellectuelle et du conseil)
Fédération SYNTEC
Maison de l’architecture
Ordre des architectes
Syndicat des architectes
UNTEC (économistes de la construction)
SYPAA (programmistes)
Ces têtes de réseau permettront un relais auprès d’un maximum de structures afin de maximiser la
réussite du projet.
Projet ENVIROBIM conception
Auteur : Mickael LAJEUNESSE Date : 20 février 2015
Page 12
D- Le programme de l’opération : Réunion de lancement de la démarche ENVIROBim
Sensibilisation de la filière bâtiment (Cf § 4/B)
Audit des équipes de maitrise d’œuvre
Audit collectif ou individuel des membres de l’équipe pour connaitre les outils à disposition,
les méthodes de travail actuelles afin d’évaluer les besoins pour que l’entreprise et l’équipe
soit « BIM READY ».
Suivi des équipes de maitrise d’œuvre
Accompagnement des équipes sur la mise en place des outils manquants ;
Accompagnement des équipes à la prise en main de la méthodologie ;
Accompagnement des équipes à la réponse à un Appel d’Offre
Accompagnement de l’équipe sur la réponse à un AO en maquette numérique ;
Retours d’expérience
Organisation d’une manifestation retour d’expérience suite au projet ENVIROBIM conception
afin de valoriser les travaux menés et de faire connaître aux maitres d’ouvrage la présence
d’équipes locales formées sur le sujet.