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JOURNAL MENSUEL N°30 FÉVRIER 2019

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JOURNAL MENSUEL N°30 – FÉVRIER 2019

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2 Le canard Sanguinaire FÉVRIER 2019 / N°30

SOMMAIRE

01 En bref Le mot du commandant

(Josmic)

02 Info SGNR Les stats de janvier 2019

(ercyss, nami, ledernier, comardud)

03 Zoom sur… Tous les secrets du WN8

(Ledernier, Aredjidjone)

La bataille de Normandie (comardud)

Les défenses anti char (Aredjidjone)

04 Culture Les rois de France

(Ledernier)

Rédacteur en chef : Josmic Rédaction et contributions: Josmic Aredjidjone, Comardud, Ledernier. Nami ,Ercyss Mise en page : Comardud Illustrations, sources : Google. Wikipédia. Wot.

Le Mot du Commandant

Bonjour à tous, Nous voici bientôt en Février ou j’espère vous allez nous former de belles équipes pour démarrer" Les Olympiades 2019", le règlement sera sur le forum SGNR le 1ér Février 2019 et vous pourrez commencer à vous inscrire pour participer à cet événement. Nous travaillons en caché depuis début Janvier et nous vous préparons des surprises. Ces olympiades dureront environ 1 mois, vous aurez un calendrier des épreuves à votre disposition pour vous permettre de participer à toutes, nous essaierons de panacher avec les autres activités du clan. C'est une première pour notre clan, un événement sans précédent, vous pourrez vous mesurer dans diverses disciplines. Il y aura des épreuves en solo et d'autres collectives, le but sera de gagner le maximum de médailles (or, argent, bronze). Mais je ne vous en dit pas plus !!! J'en profite pour remercier l’équipe d'organisation qui a eu et qui va avoir du travail durant les épreuves ( Diabolick, Ledernier, DGtiti, Comard, Huskay, Supernova, Josmic). Je vous dis à bientôt en pelotons et comme le dit notre devise " un pour tous, tous pour un «, soyez fort. Votre Commandant josmic

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3 Le canard Sanguinaire FÉVRIER 2019 / N°30

Les Statistiques de janvier 2019

Classement du clan au 30/01/2019

Le clan à nettement progresser pour ce 1er

mois de l’année, nous sommes classés 1925ème au classement général Wot (sur 24120 clans).

Voici l’évolution du clan au mois de janvier, jour par jour avec les entrée et sorties.

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4 Le canard Sanguinaire FÉVRIER 2019 / N°30

Statistique des bastions et incursions du clan SGNR : Mois de Janvier 2019 Nombre de membre 63 Cote du clan 5730 Position dans le classement globale 1871

D’autre stats viendront alimenter cette page, comme le taux de victoire des strateurs tiers par tiers, Je serais un peu plus prêt pour le mois prochain, ledernier

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5 Le canard Sanguinaire FÉVRIER 2019 / N°30

RECRUTEMENTS DE JANVIER 2019

141 invitations envoyées – 8 acceptées => 8 recrues Taux de réussite = 5,7%

Recruteur Invitation acceptée Invitation refusée / expirée

Ercyss 2 2

Darkness 2 52

Thorig (à partir de fin janvier) 0 0

Mlins 3 33

Huyhuy (à confirmer…) 0 0

Josmic 0 3

Huskay 1 1

Dont 6 candidatures reçues => 2 recrues

Récapitulatif janvier 2019 : 6 recrues confirmées

Rappel décembre 2018 : 6 recrues confirmées (dont 2 anciens du clan)

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Tous les secrets du WN8

Actuellement, la cote personnelle est calculée sur la progression totale d’un compte, plutôt que sur l’évaluation des performances d’un joueur, ce qui donne des statistiques rigides qui en disent peu sur vos adversaires ou votre efficacité personnelle. Plus vous avez joué de batailles et plus votre cote est élevée. Le classement World of Tanks Panthéon analyse les performances d’un joueur en batailles aléatoires. Il évalue l’efficacité en combat de chaque char selon un ensemble de critères propres au véhicule afin de fournir une évaluation des performances générales du joueur. Le système répond avec fluidité aux changements se produisant dans le jeu et compare les statistiques à des indicateurs moyens sur l’ensemble du serveur. Cela permet d’exploiter un échantillon conséquent et ainsi de déterminer le meilleur comme le pire, avec la plus grande précision possible. 1. Principes de calcul Uniquement en batailles aléatoires : les calculs se limitent au mode le plus populaire, les batailles aléatoires, afin de fournir une évaluation pertinente ne mélangeant pas les statistiques de différents modes qui ne se jouant pas de la même façon. Classement des véhicules : la cote est calculée pour chaque char séparément, et ces scores propres aux véhicules sont alors utilisés pour évaluer les performances générales d’un joueur. Après avoir sélectionné un véhicule, le système classe les indicateurs de performance selon leur importance pour un véhicule en particulier. Paramètres de performances Dégâts infligés : la plupart des batailles se gagnent par la destruction de tous les véhicules ennemis, ce qui signifie que les dégâts infligés sont essentiels à la route vers la victoire. Dégâts par assistance (détection/étourdissement ou destruction des chenilles) : tous les joueurs savent que l’on n’inflige pas de dégâts si l’ennemi n’est pas repéré. Une détection, une immobilisation ou un étourdissement efficace contribue grandement à la victoire. Dégâts bloqués par le blindage : la capacité à bloquer les obus ennemis en tirant profit du blindage du véhicule et à attirer les tirs de l’ennemi sont les principales fonctionnalités de nombreux véhicules blindés. Nombre de véhicules ennemis détruits : chaque joueur s’est retrouvé dans une situation où la destruction d’un véhicule ennemi était plus importante que d’infliger des dégâts. Bataille survécus : plus vous restez longtemps en jeu, plus vous pouvez infliger de dégâts et repérer de véhicules ennemis. Qui plus est, si vous survivez à une bataille, il y a de fortes chances que vous l’ayez remportée. Chacun de ces paramètres a une influence différente sur la cote selon le véhicule en question. Le paramètre « dégâts bloqués par le blindage » en dit peu sur le Bat.-Chat 25 T et les autres véhicules faiblement blindés, mais il est très révélateur pour des véhicules bien blindés comme le Maus ou l’IS-7. Ainsi, ce paramètre aura une grande influence sur les performances de combat du Maus, et bien moins sur celles du Bat.-Chat. Ce dernier en revanche est conçu pour infliger des dégâts, ce paramètre sera donc privilégié. Plus il infligera de dégâts aux véhicules ennemis, plus son efficacité en bataille sera élevée. De la même manière, le nombre d’adversaires détruits est prépondérant pour les véhicules à cadence de tir élevée et dont le taux de dégâts par tir est faible (le T-62A par exemple), et beaucoup moins important que les dégâts infligés pour le JagdPZ E-100 et les autres blindés au taux de dégâts par tir élevé. La même logique s’applique pour les autres paramètres : leur importance varie d’un véhicule à l’autre, alors que le niveau de leur influence pour chaque véhicule dépend des valeurs moyennes du serveur. 2. Classement des véhicules Le classement des véhicules repose sur deux paramètres : la flexibilité d’un joueur et ses statistiques à bord d’un véhicule en particulier. 1ER PARAMÈTRE : LA FLEXIBILITÉ Le système évalue la flexibilité d’un joueur en prenant en compte les valeurs moyennes élevées des paramètres qui comptent le plus pour un véhicule donné. L’influence de ce paramètre (c’est-à-dire son coefficient) sur la cote finale est d’environ 25 %. Les statistiques pour tous les joueurs sont réparties en plusieurs groupes égaux (centiles) selon chacun des paramètres clés. Ces groupes contiennent le même nombre de joueurs, mais le nombre de groupes divisé par un paramètre clef en particulier dépend des statistiques des véhicules. Par exemple, les véhicules peuvent avoir un nombre de groupes différents pour leurs « dégâts bloqués par le blindage ». Vous recevez un certain nombre de points en restant dans un groupe en particulier. Plus vos statistiques sont élevées, plus le groupe dans lequel vous êtes est élevé et plus vous recevez de points. Qui plus est, en restant dans les meilleurs groupes dans les paramètres les plus importants d’un véhicule, vous recevez plus de points. Qu’est-ce que cela représente en termes de comportement au quotidien du joueur ? Tout simplement que la flexibilité est désormais récompensée. Obtenez les meilleurs résultats possibles avec un véhicule et cela se répercutera sur votre classement World of Tanks. 2E PARAMÈTRE : LES STATISTIQUES Les statistiques du joueur sont évaluées en fonction des paramètres moyens du serveur pour un véhicule donné. La seule exception à cette règle est le nombre de batailles auquel vous survivez. L’influence des statistiques d’un joueur sur la valeur de la cote finale est d’environ 75 % (le coefficient d’importance est donc de 0,75). La comparaison entre les valeurs du joueur et du serveur est multipliée par le coefficient d’importance pour la flexibilité et les statistiques (respectivement environ 0,25 et 0,75) ; elles sont ensuite totalisées. De cette manière, plus les performances d’un joueur à

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bord d’un véhicule par rapport à celles des autres joueurs pour ce même véhicule sont élevées, plus la valeur du second paramètre pour ce joueur ne le sera également. REMARQUES IMPORTANTES : Évaluation des nouveaux véhicules : si vous avez hâte de consulter la cote d’un véhicule récemment introduit, gardez à l’esprit qu’elle ne sera pas disponible de suite. Nous devrons d’abord collecter un ensemble suffisant de données pour définir le calcul. Calcul des cotes de véhicules utilisés par peu de joueurs : si le véhicule que vous regardez est joué par un petit nombre de joueurs, le système utilisera les valeurs du serveur pour les chars similaires (par exemple, les répliques de chars ou les chars ayant des caractéristiques techniques identiques). Faire la moyenne des valeurs pour fournir une évaluation juste : les valeurs moyennes et au-dessus de la moyenne diffèrent beaucoup d’un véhicule à l’autre, ce qui peut représenter une faille dans le système. Nous avons conçu un modèle mathématique spécial pour empêcher que cela se produise. Il équilibre les cotes des véhicules, rendant virtuellement impossible la possibilité d’atteindre des cotes extrêmement élevées à bord de véhicules ayant des valeurs moyennes modérées, et inversement. 3. Cote du compte Nous avons rencontré trois grands défis en concevant un modèle pour la cote des comptes : Déterminer le coefficient d’importance de chaque véhicule dans la cote du compte, qui prendrait en compte leurs rangs et le nombre de batailles jouées à leur bord. Définir l’influence que les véhicules de différents rangs devaient avoir sur la cote totale. Trouver une façon de comparer les joueurs ayant obtenu d'excellents résultats à bord de différents véhicules. Après plusieurs tentatives, nous sommes parvenus à une formule prenant en compte toutes ces variables :

Comme vous pouvez le voir, la cote du compte est définie par les véhicules avec la plus forte cote et ayant participé à un nombre de batailles suffisant. Le coefficient de rang est le coefficient obtenu en multipliant la cote des véhicules par leur rang. Cette multiplication permet d’assurer une évaluation juste des joueurs à différents stades de progression, ou encore pour ceux préférant utiliser différents rangs de véhicules. Les coefficients de rang réduisent également l’impact de la recherche de nouveaux véhicules - ou des parties à bord de véhicules premium - sur les chutes de cote. Le coefficient de performance est conçu pour distinguer les joueurs ayant réalisé de grandes performances à bord de plusieurs véhicules en augmentant la valeur de leur cote. Lors de la détermination de ce coefficient, le système prend en compte les performances générales du joueur plutôt que le nombre de batailles jouées. Ainsi, les meilleures positions dans le classement total ne peuvent être occupées que par des joueurs ayant démontré de belles performances avec un grand nombre de véhicules de rang élevé. En prenant en compte les spécificités du calcul et la logique de développement du jeu, la cote du compte est calculée à partir de décembre 2014 (ce qui correspond au lancement de la mise à jour 9.5). Voici donc l'explication de la fameuse cote de XVM La formule de calcul : WN8 = 980*rDAMAGEc + 210*rDAMAGEc*rFRAGc + 155*rFRAGc*rSPOTc + 75*rDEFc*rFRAGc + 145*MIN(1.8,rWINc) ou correspond : rDAMAGE = avgDmg / expDmg rSPOT = avgSpot / expSpot rFRAG = avgFrag / expFrag rDEF = avgDef / expDef rWIN = avgWinRate / expWinRate En fait la formule est essentiellement la fonction de 5 facteurs: -les dommages, -les kills, -les defs points, -le pourcentage de victoire et les spots. -Les spots et les def points sont les facteurs les moins importants, chacun d'eux ne participant qu'à une légère partie de la formule. Le pourcentage de victoire est impossible à contrôler, surtout seul, donc je l'exclu.

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En termes d'importance, le dommage et les kills sont les plus importants, dans cet ordre. Bien que les kills opèrent sur 3 sections de l'équation et les dommages sur 2, les coefficients de multiplication des dommages sont plus importants que ceux cumulés des kills. Ainsi, en ordre d'importance, voici sur quoi travailler pour son WN8:

Dommage ; Kills ; Spots ; Def points

La remarque de Aredjidjone : le WN8 ne prend pas en compte les dégâts bouncé et le spot (du moins très peu pour le spot), de ce fait les scout ne sont pas récompensés si il ne font que du spot, ce qui les forces à tirer, faire des dégâts et donc s'exposer (mais bon, ça leur réussi pas trop mal). pour les dégâts bounce c'est un peu plus nuancé, car tout les chars ne savent pas bounce, ajouter les dégât encaissés car ce serait plus marquant d'un joueur qui va au front prends des risques etc à contrario d'un joueur qui reste en fond de map et snipe (fait beaucoup de dégâts et donc du WN8, mais n'est pourtant pas très utile pour la team).

Voila vous savez tout ! Broyez bien du métal !

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LA BATAILLE DE NORMANDIE

Sources :Wikipédia

C’est sans doute la plus grande en termes de logistique et une des plus connue de l’ère moderne dont nous allons parler dans ce numéro.

La bataille de Normandie, nom de code opération Overlord, est l'une des grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale sur le théâtre militaire européen. Elle se déroule entre juin et août 1944 en Normandie, et permet aux Alliés d’ouvrir un nouveau front en Europe de l'Ouest, face aux troupes du Troisième Reich. Elle débute le mardi 6 juin 1944 — appelé Jour J — par le débarquement (codé opération Neptune) et le parachutage des premières troupes alliées sur et aux abords des plages de l'Ouest du Calvados et de l'Est du Cotentin pour finir entre le 19 août 1944 (fermeture de la poche de Falaise) et le 29 août (fin des opérations de traversée de la Seine par l'armée allemande), simultanément avec la Libération de Paris le 25 août. Son effet est renforcé par l’opération Bagration lancée le 22 juin par Staline et par le débarquement de Provence le 15 août. Certains historiens considèrent que la bataille de Normandie s'achève le 12 septembre avec la libération du Havre.

Plus de 70 ans après, cette bataille reste la plus grande opération logistique de débarquement, trois millions de soldats, principalement américains, britanniques, canadiens, australiens, néo-zélandais, mais aussi d'autres forces alliées (Forces françaises libres, Armée polonaise de l'Ouest, belges, tchécoslovaques, néerlandaises et norvégiennes) traversant la Manche pour débarquer en Normandie dont plus de 150 000 le jour J.

L'objectif des Alliés, dans cette opération, est de créer un autre front, en Europe de l'Ouest (opération Overlord), par la mise en place d'une deuxième tête de pont qui puisse ouvrir un accès assez rapide vers le cœur de l'Allemagne. La trop lente progression de la campagne d'Italie ne permet pas, en effet, d'espérer une issue rapide de la guerre.

Le plan d'exécution en Normandie s'articule en deux phases :

1. s'emparer d'une tête de pont afin de prendre le nœud routier de Caen et le port de Cherbourg (opération Neptune) ; 2. élargir la zone par la libération de la Bretagne et des ports de la façade Atlantique française d'une part, avancer jusqu’à une

ligne Le Havre-Le Mans-Tours, d'autre part.

Cette ligne est l'objectif planifié à quarante jours. L'objectif optimiste à trois mois (soit début septembre) est une zone s'étendant jusqu’à la Loire au sud et à la Seine au nord-est. Si le débarquement le jour J (D-Day en anglais) est partiellement réussi, les suites de l'opération se révèlent beaucoup plus difficiles et plus longues que prévu avec des combats acharnés en Normandie, connus sous le nom de bataille de Normandie.

Prélude

Le 10 mai 1940, l'Allemagne envahit l'Europe de l'Ouest dont la France qui demande l'aide des États-Unis, mais ces derniers refusent.

L'année suivante, en juin 1941, les Allemands envahissent l'Union Soviétique qui demande également l'aide des Américains : Staline réclame l'ouverture d'un second front en Europe de l'Ouest pour soulager l'Armée rouge. À son tour, il se heurte à un refus des Américains. Mais le 11 décembre 1941 soit quatre jours après l'Attaque de Pearl Harbor , l'Allemagne déclare la guerre aux États-Unis, et par conséquent la première conférence de Washington (décembre 1941 – janvier 1942) décide d'ouvrir un deuxième front (en Afrique du Nord) prévu pour 1942 et de baser des bombardiers américains en Grande-Bretagne, pour engager les opérations militaires contre l'Allemagne.

Le 26 mai 1942, Molotov, ministre des Affaires étrangères de Staline, signe à Londres un traité anglo-soviétique avec le gouvernement britannique qui promet d'ouvrir un second front contre l'Allemagne. Ensuite Molotov ratifie à Washington un prêt-bail avec les États-Unis qui promettent un débarquement sur les côtes françaises au cours de l'année 1942.

Les Américains veulent lancer une offensive sur les côtes françaises alors que le choix de Churchill se porte sur les Balkans, mais il accepte une opération de portée limitée

2.

La deuxième Conférence de Washington (20 – 25 juin 1942) confirme le débarquement en Afrique du Nord prévu pour l'automne 1942 et le débarquement de Dieppe prévu initialement pour le 8 juillet 1942. Le débarquement de Dieppe est annulé puis lancé le 19 août 1942.

Le 14 janvier 1943, pendant la libération de la Tunisie, la planification de la libération du continent européen est rediscutée lors d'une rencontre à Casablanca entre Roosevelt et Churchill. Les Américains souhaiteraient lancer un débarquement par la voie la plus courte,

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sur les côtes de la Manche, au nord-ouest de l'Europe, pour atteindre plus vite le cœur industriel de l'Europe, mais Churchill, voulant ouvrir une route maritime avec l'URSS, souhaite lancer un débarquement au sud de l'Europe, en Grèce. Les États-Unis choisissent la péninsule italienne, le « ventre mou de l'Axe ».

Les Britanniques et Américains lancent en juillet 1943 l'opération Husky (invasion de la Sicile), qui permet le 17 août de prendre l'île et d'avoir une première tête de pont alliée en Europe de l'Ouest. Cette offensive est rapidement suivie en septembre par l'opération Vésuve qui permet aux Alliés de libérer la Corse et de disposer de bases aériennes proches du nord de l'Italie et du sud de la France.

À la conférence de Québec (17 – 24 août 1943), les Américains refusent la proposition de Churchill de prendre l'île de Rhodes, mais ils acceptent un débarquement en Italie avec un effectif diminué, et à condition que leurs Alliés s'occupent en priorité d'un débarquement en Normandie depuis l'Angleterre pour 1944.

La campagne d'Italie est difficile et les Alliés ne progressent que très lentement, ce qui rend nécessaire un débarquement dans le Nord-Ouest de l'Europe, le plus tôt possible. La conférence de Téhéran (28 novembre – 1

er décembre 1943) confirme le choix de porter

l'essentiel de l'effort sur un débarquement en France en mai 1944 et d'entreprendre seulement des actions modestes en Italie.

Reste aux Alliés à en choisir l'emplacement. Le profil des côtes, les contraintes logistiques et le rayon opérationnel des avions de chasse, nécessaires pour la couverture aérienne et le soutien des troupes au sol, réduisent les possibilités de débarquement à deux choix : le Pas-de-Calais et l'Ouest de la Normandie.

Bien que le Pas-de-Calais offre les meilleures plages et un accès plus rapide vers l'Allemagne, il est considéré comme un choix trop évident et jugé trop bien défendu. En outre, un tel choix obligerait à concentrer toutes les forces militaires dans le Kent. Des ports importants comme Plymouth, Southampton ou Portsmouth auraient été trop éloignés du lieu de débarquement. La Normandie quant à elle, offre l'avantage d'être presque à équidistance de l'ensemble du littoral du sud de la Grande-Bretagne. De plus, la prise de la Normandie permet de disposer des ports en eaux profondes de Cherbourg et du Havre (et dans un second temps, après la conquête de la Bretagne, de ceux de Brest, Lorient et Saint-Nazaire). Enfin, la Normandie se trouve aux portes de Paris, objectif hautement politique et symbolique. La Normandie est donc choisie.

Le débarquement en Normandie a bénéficié des expériences du passé. Celle de la Première Guerre mondiale d'abord. Winston Churchill qui participe à l'élaboration de l'opération, fait bénéficier l'état-major des erreurs commises lors de la bataille des Dardanelles en 1915

3.

Ensuite, les expériences des diverses opérations de débarquement menées par les Alliés (Torch en Afrique du Nord, Husky en Sicile, Avalanche et Shingle en Italie) viennent affiner la tactique. Enfin, l'échec du débarquement de Dieppe (le 19 août 1942) a montré qu'il n'est pas souhaitable d'attaquer directement un port pour débarquer. De plus, la capacité défensive des grands ports a été considérablement accrue depuis 1942, les rendant quasi-imprenables par un assaut venant de la mer.

Les généraux Dwight David Eisenhower et Bernard Montgomery sont nommés respectivement commandant suprême des forces expéditionnaires alliées et commandant opérationnel des forces d'invasion terrestres en décembre 1943 et janvier 1944.

Le rééquipement des escadrons de chasse américains sur les terrains

d'aviation britanniques en mars 1944 avec des Mustangs P51 modèle D à

long rayon d'action permet d'anéantir la chasse allemande sur les côtes de

Normandie et de Calais et d'atteindre la suprématie aérienne ; le ciel acquis,

pendant toute l'opération Overlord les mouvements au sol des divisions

allemandes ne pourront avoir lieu que de nuit. La voiture de Rommel lui-

même sera mitraillée par des appareils alliés.

Eisenhower donnant les dernières

instructions aux soldats du débarquement en

Normandie : Full victory-nothing else (« la

victoire complète et rien d'autre»).

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La planification se déroule dans le plus grand secret. Tous les documents concernant l'opération sont marqués du mot « BIGOT » pour les classer secret. Ils ne peuvent être consultés que par des officiers figurant sur une liste nominative et tenus de n'en divulguer aucun détail. Initialement, le plan prévoit le débarquement de trois divisions par la mer et de deux brigades par les airs. Sur les instances de Montgomery, favorable à un front plus large, ce total est porté à cinq divisions par la mer et trois par les airs.

Le Jour J, initialement fixé au 1er

mai 1944, est repoussé au 1er

juin puis au 5 juin, ce délai permettant de bénéficier d'un mois supplémentaire de production de barges de débarquement. Finalement, le débarquement sera reporté au 6 juin en raison de mauvaises conditions météorologiques

4.

La prise de décision n'est pas simple car la météo s'est gâtée depuis le 1er

juin. À partir de cette date, Eisenhower tient deux réunions par jour : à 4 h du matin et à 21 h 30. Les prévisions météo y sont données par le colonel Stagg (Royaume-Uni). Ce dernier dirige une équipe d'experts des États-Unis et du Royaume-Uni. Le dimanche 4 juin à 4 h, il a fallu rappeler des navires partis dans la nuit en vue d'un débarquement le 5. Ce même jour, à la réunion de 21 h 30, le colonel Stagg annonce des conditions météo favorables pour le 6. La décision est prise car les premiers navires doivent partir dans la nuit. À la réunion du lundi 5 à 4 h, le colonel Stagg confirme l'amélioration météo et Eisenhower prend alors la décision irrévocable de débarquer le mardi 6 juin. Après la date du 6, il aurait fallu attendre au moins quinze jours pour obtenir des conditions de lune et de marées favorables avec le risque de compromettre la surprise.

Pour leurrer les Allemands et les persuader d'un débarquement dans le Pas-de-Calais, voire d'un débarquement secondaire en Norvège, les Alliés mettent en place un large plan de désinformation appelé opération Fortitude. Une armée fictive est entièrement créée, le First US Army Group (FUSAG), « commandée » par le redouté général Patton, utilisant des bâtiments et un équipement factices (dont des chars d'assaut gonflables appelés « dummies »), et produisant un trafic radio fictif. Les Allemands, désireux de connaître la date et le lieu du débarquement, ont un réseau d'espions dans tout le sud de l'Angleterre. Ces agents sont cependant, pour la plupart, contrôlés par les Alliés (« système Double Cross ») et envoient des messages confirmant que le Pas-de-Calais doit être le point d'attaque. En conséquence, la XV

e armée (général Hans von Salmuth) y est mise en réserve, laissant la seule VII

e armée (général Friedrich Dollmann) face au secteur

d'invasion. Cette opération se poursuivra après le débarquement en Normandie pour laisser croire que celui-ci n'est qu'une opération de diversion et que le débarquement principal reste prévu dans le Pas-de-Calais afin d'immobiliser dans le Nord de la France les divisions allemandes qui s'y trouvent.

Opération Fortitude.

En novembre 1943, lorsque Hitler décide que les risques d'une invasion de la France ne peuvent plus être ignorés, Erwin Rommel est nommé inspecteur des défenses côtières puis commandant du Groupe d'armées B (défense des côtes de la Loire aux Pays-Bas, Nord de la France). Il va accroître considérablement la construction des défenses côtières, le mur de l'Atlantique. Mais faute de temps, de moyens et sous les bombes alliées, celui-ci restera incomplet et manquera de profondeur.

Mur de l'Atlantique.

Rommel est persuadé que la meilleure façon de repousser un débarquement côtier est de contre-attaquer à l'aide de blindés le plus vite possible, et de rejeter les Alliés à la mer dès le premier jour (« le jour le plus long »), avant toute consolidation de la tête de pont. Il demande donc que des divisions de Panzers soient disposées à proximité des côtes, mais son autorité est limitée par le fait qu’il n'est pas commandant en chef des forces armées occidentales, poste occupé par le maréchal Von Rundstedt, et que certaines divisions blindées (Panzerdivision de réserve) sont placées sous l'autorité directe de Hitler. Von Rundstedt, soutenu par Heinz Guderian, inspecteur-général des troupes blindées, préfère concentrer les divisions de Panzers plus à l'intérieur des terres (notamment la 21

e

Panzerdivision du Generalleutnant Edgar Feuchtinger, positionnée au sud de Caen) afin de pouvoir lancer une contre-attaque massive une fois le lieu du débarquement établi, et alors que la tête de pont alliée n'est pas encore stabilisée. L'accord consiste donc à garder trois divisions sous les ordres directs de Rommel, près des côtes, tandis que trois autres restent placées en arrière et ne peuvent être débloquées sans l'ordre express de l'équipe opérationnelle de Hitler. La couverture aérienne est assurée par seulement 169 avions de chasse, ce qui sera très peu face aux milliers d'avions que les Alliés engageront. La suprématie aérienne alliée au-dessus du Nord-ouest de l'Europe était d'ailleurs un des conditions préalables à l'opération alliée.

Opérations aériennes pendant la bataille de Normandie.

Le débarquement de Normandie est précédé par un rassemblement considérable de troupes, d'armements et de navires en Angleterre. Des engins militaires spécialisés sont mis au point pour l'assaut des obstacles et défenses du mur de l'Atlantique. Des tanks Sherman amphibies sont fabriqués ainsi que des tanks démineurs, des tanks anti-blockhaus, poseurs de ponts et de génie routier sous les ordres de la 79th Armored Division du Major-General Percy Hobart, d'où leurs surnoms de Hobart's Funnies ou de « ménagerie de Hobart ».

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Une formidable logistique est également conçue avec la construction d'éléments de ports provisoires qui doivent être acheminés peu après les premières troupes. Ces ports doivent permettre d'alimenter les troupes en matériels et munitions, le temps de conquérir un port en eau profonde. Des plans de reconstruction des lignes de chemin de fer et des routes de Normandie ont été établis.

Le Transportation Plan, plan d'attaque des voies de communication, destiné à préparer le débarquement en Normandie, est arrêté le 25 mars 1944.

Débarquement de Normandie.

Le débarquement allié, connu sous le nom de Jour J (en anglais : D-Day), représente les premières heures de cette opération. Initialement fixé au 5 juin, le débarquement sera reporté au 6 juin en raison de mauvaises conditions météorologiques.

Le 6 juin 1944, 1 213 bateaux de guerre (cuirassés, destroyers…), 736 navires de soutien, 864 cargos et 4 126 engins et péniches débarquent 20 000 véhicules et 156 000 hommes sur les plages de Normandie. Une fois les plages conquises, les opérations de débarquement se poursuivent pendant encore plusieurs semaines. Les plages choisies, protégées par les fortifications du mur de l'Atlantique, sont regroupées en cinq zones entre Saint-Martin-de-Varreville, dans le Cotentin, à l'ouest et Ouistreham sur l'embouchure de l'Orne à l'est :

Utah

Beach

Omaha

Beach

Gold Beach Juno Beach Sword Beach

Américains Américains Britanniques Canadiens (et

Britanniques)

Britanniques (et

Français)

La pointe du Hoc (située un peu à l'ouest d'Omaha) est considérée comme une 6e zone de débarquement, prise par les Rangers

américains.

Forces en présence : forces alliées (Américains, Britanniques, Canadiens, Français libres, Polonais, Belges, Tchécoslovaques, Néerlandais, Norvégiens, etc.) contre troupes du Troisième Reich (Allemands, mais aussi des supplétifs issus de troupes principalement russes vaincues à l'Est et qui défendaient le mur de l'Atlantique).

5 000 bateaux, dont 4 000 de débarquement et 130 navires de guerre, sont impliqués. 12 000 avions sont engagés afin d'assurer le soutien du débarquement, dont un millier d'avions transportant les parachutistes. 5 000 tonnes de bombes sont larguées sur les côtes normandes.

Plan

Plan d'attaque du débarquement en Normandie.

D'est en ouest, l'ordre de bataille était approximativement le suivant :

La 6e division aéroportée britannique, à laquelle était attaché le 1

er bataillon canadien de parachutistes, pour partie parachutée

et pour partie aérotransportée en planeurs Horsa, atterrit à l'est de l'Orne pour couvrir le flanc gauche.

La 1st Special Service Brigade comprenant les commandos britanniques 3e commando (en), 4

e commando (en), 6

e

Un LCVP débarquant des troupes de la 1re

division d'Infanterie américaine à Omaha

Beach. 6 juin 1944.

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13 Le canard Sanguinaire FÉVRIER 2019 / N°30

commando (en) et 45e commando (en) des Royal Marines, débarque à Ouistreham dans le secteur Queen Red (à l'extrême

gauche). Les hommes du 4e commando (en) sont renforcés par les 1

er et 8

e French Troop (les 177 fusiliers marins français du

commandant Kieffer) des 10e commandos interalliés (en).

La 3e division d'infanterie britannique et la 27

e brigade cuirassée à Sword Beach, de Ouistreham à Lion-sur-Mer.

Le 41e commando (en) de la 4th Special Service Brigade avec les 46

e commando (en), 47

e commando (en) et 48

e

commando (en), débarque à la droite de Sword Beach.

La 3e division d'infanterie et la 2

e brigade blindée de l'armée Canadienne, la 2

de brigade cuirassée et le 48

e (RM) commando à

Juno Beach, entre Saint-Aubin-sur-Mer et Courseulles-sur-Mer.

Le 46e commando (en) de la 4th Special Service Brigade à Juno doit escalader la falaise à gauche de l'estuaire de l'Orne et y

détruire une batterie (la puissance de feu de cette batterie étant apparue comme négligeable, le 46e commando est mis de côté

comme une réserve flottante et débarque à Jour J+1).

La 50e division britannique et la 8

e brigade cuirassée à Gold Beach, de La Rivière à Arromanches.

Le 47e commando (en) de la 4th Special Service Brigade sur le flanc ouest de Gold beach.

Le 5e corps américain (1

re division d'infanterie et 29

e division d'infanterie) de l'US Army à Omaha Beach, de Sainte-Honorine-

des-Pertes à Vierville-sur-Mer.

Le 2e bataillon de rangers américain à la pointe du Hoc.

Le 7e corps d'armée (États-Unis) (4e division d'infanterie plus d'autres éléments) à Utah Beach, autour de Pouppeville et La

Madeleine.

La 101e division aéroportée américaine parachutée autour de Vierville (opération Albany).

La 82e division aéroportée américaine parachutée autour de Sainte-Mère-Église, protégeant le flanc droit (opération Boston).

36 parachutistes français de la France libre du 4e bataillon du Special Air Service (SAS) sont parachutés sur 2 zones différentes

en Bretagne le soir du 5 juin (opération Dingson à Plumelec et opération Samwest à Duault). Dans la nuit du 7 au 8 juin, 18 groupes de sabotage de ce bataillon sont aussi parachutés, c'est l'opération Cooney parties. Il y aura d'autres parachutages d'hommes (538 au total) et surtout de conteneurs

n. 3 jusqu'à la Libération de la Bretagne début août.

Les actions des FFI, Forces françaises de l'intérieur, des SAS et du Maquis aident à perturber les lignes de communications allemandes.

Le rivage a été largement fortifié par l'organisation Todt dans le cadre du mur de l'Atlantique. Il est gardé par 4 divisions, dont une seule, la 352

e division d'infanterie, est de qualité standard. La plupart des autres unités est constituée d'hommes qui (souvent pour des raisons

médicales) sont considérés comme inaptes au front de l'Est et de troupes étrangères, surtout russes, les Osttruppen ayant incorporé l'armée allemande plutôt que de devenir des prisonniers de guerre. La 21.Panzerdivision est positionnée entre Caen et Falaise, le 6

e régiment de chasseurs parachutistes (Fallschirmjäger) défend Carentan et la 12.SS-Panzerdivision est stationnée entre la Seine et

l'Orne autour de Dreux. Les hommes de cette dernière sont recrutés parmi les Jeunesses hitlériennes à partir de l'âge de 16 ans, et acquerront une réputation de férocité dans les combats à venir. Les marécages proches d'Utah Beach ont été inondés pour prévenir tout parachutage et rendre difficile une sortie des plages.

Avant la bataille, les Alliés ont soigneusement cartographié les zones de débarquement, en prêtant une attention particulière à la météo en Manche. Les conditions propices à un débarquement sont hasardeuses : marée basse à l'aube pour éviter les obstacles anti-navires, que les Allemands ont concentrés sur la ligne de marée haute ; entre un jour avant et quatre jours après la pleine lune pour des raisons de marée ; temps calme, avec des vents inférieurs à la force 3 (moins de 12 km/h) sur la côte, et de force 4 (moins de 20 km/h) au large ; couverture nuageuse peu épaisse jusqu’à une altitude de 2 400 m, et la base des nuages au-dessus de 900 m d'altitude ; visibilité supérieure à 4,5 km. Pour ces mêmes raisons, les Allemands ne craignent pas de débarquement à cette date.

Déroulement

Troupes à bord d'une barge de

débarquement, face à Omaha Beach,

Normandie. 6 juin 1944 (photo de Robert

Capa).

Débarquement des troupes et matériels par

échouage des bateaux sur les plages

normandes. Juin 1944.

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14 Le canard Sanguinaire FÉVRIER 2019 / N°30

0 h 5 : bombardement des positions allemandes entre Le Havre et Cherbourg

0 h 15 : largage des pathfinders (éclaireurs), parachutistes chargés des balisages des zones de saut et de destruction de voies ferrées en liaison avec la Résistance

0 h 20 : atterrissage des planeurs britanniques à proximité du Pegasus Bridge sur le canal de Caen à la mer

1 h 00 : largage des parachutistes des divisions aéroportées britanniques (opération Tonga) et américaines (opérations Albany et Boston)

3 h 20 : atterrissage des planeurs avec le matériel lourd des divisions aéroportées

6 h 00 : début du bombardement naval de la côte normande

6 h 30 : heure H, débarquement sur les plages des troupes américaines

7 h 30 : heure H+1, débarquement sur les plages des troupes britanniques et canadiennes

Bilan

Au soir du 6 juin, environ 156 000 hommes avaient pris pied sur le sol normand : 17 000 parachutés, 56 000 débarqués sur Utah Beach et Omaha Beach et 83 000 débarqués sur le secteur anglo-canadien. Les pertes alliées s'élevaient à 10 300 hommes dont le tiers de tués.

Pertes matérielles :

2 navires de guerre ;

131 LCT (Landing Craft Tank) ;

117 LCA (Landing Craft Assault) ;

43 LCI (Landing Craft Infantry) ;

27 avions perdus et 63 endommagés.

Les plans alliés d'invasion comprennent la prise de Caen et Bayeux dès le premier jour, toutes les plages devant être reliées, sauf Utah, et une ligne de front avancée à 10−15 kilomètres à l'intérieur des terres. Dans les faits, aucun de ces buts n'est atteint. Cependant, les pertes, 4 000 morts et 6 000 blessés, soit moins de trois pour cent des forces impliquées, ne sont pas aussi importantes que prévu et les têtes de pont sont parvenues à repousser les contre-attaques allemandes avec l'appui de l'artillerie navale.

Les priorités des jours qui suivent le débarquement furent de relier les têtes de pont, de prendre Caen et de capturer Cherbourg pour disposer d'un grand port.

Les têtes de pont anglo-américaines d'Omaha Beach et Sword Beach se rejoignent à Bayeux. La 12e division blindée SS (HitlerJugend,

Jeunesses hitlériennes) attaque les Canadiens les 7, 8 et 9 juin en causant de lourdes pertes, mais ne parvient pas à percer. Ce laps de temps est parsemé de crimes de guerre (massacre de prisonniers). Pendant ce temps, les plages sont reliées entre elles - Omaha le 10 juin et Utah le 13 grâce à la prise de Carentan par la 101

e division aéroportée après d'âpres combats contre les Fallschirmjäger. Les Alliés

renforcent leur front plus rapidement que les Allemands. Alors que les Alliés débarquent toutes leurs ressources, la supériorité aérienne alliée et les dommages causés au réseau ferroviaire rendent les mouvements de troupes allemandes lents et dangereux.

L'étendue de la défaite allemande est, humainement et matériellement, considérable. En Normandie, il n'y a ni reddition, ni capitulation : une quarantaine de divisions ont été engagées ; Le coût de la bataille est du même ordre que celui des poches immenses du front de l'est : 450 000 hommes dont 200 000 tués, et en matériel : 1 500 chars, 2 000 canons et 20 000 véhicules détruits. Les pertes en généraux sont très fortes, bien que certains officiers aient réussi à se dégager de la poche avec quelques centaines d'hommes ; aussi, on dénombre côté allemand près de 20 commandants d'armées tués ou prisonniers, 3 commandants blessés (dont le général Rommel) et plus de 35 divisions hors-d'état.

Logistique

Un des principaux défis des Alliés était de pouvoir acheminer sans discontinuer pendant des jours et des semaines, des dizaines de milliers d'hommes, des armements lourds, munitions, matériels, carburant, nourriture…

Si les Alliés sont confiants dans le débarquement le jour J et dans la création d'une tête de pont, le moment critique est situé entre J+3 et J+9, le temps d'acheminer suffisamment de troupes pour faire face aux contre-attaques des forces allemandes.

Depuis la tentative ratée du débarquement de Dieppe, ils savent qu'il leur est impossible de prendre un port de manière frontale. Dans le mur de l'Atlantique, tous les grands ports de la Manche sont de redoutables forteresses. L'objectif dans les jours qui suivent le jour J est de s'emparer de Cherbourg, grand port en eau profonde, par la terre.

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15 Le canard Sanguinaire FÉVRIER 2019 / N°30

Mais, en attendant de pouvoir en disposer, les Alliés vont mettre en place deux ports artificiels, les ports Mulberry à Arromanches et à Saint-Laurent-sur-Mer, dérouler un oléoduc sous-marin, PLUTO, et organiser ainsi une formidable logistique de ravitaillement de la tête de pont en Normandie grâce à une noria de navires. Une tempête le 19 juin, détruira le port artificiel américain de Saint-Laurent-sur-Mer, obligeant ces derniers à procéder à plus de débarquement à même les plages. Seul celui d'Arromanches pourra être remis en état. Il restera opérationnel durant 8 mois et permettra le débarquement de 20 % des hommes, véhicules et matériels qui auront été engagés jusqu'à fin août 1944 sur le théâtre d'opérations nord-ouest.

Mulberry et Opération PLUTO.

En 87 jours de campagne, plus de 2 millions de soldats alliés, plus de 438 000 véhicules, plus de 3 millions de tonnes d'équipements et de ravitaillements auront été débarqués en Normandie.

Approvisionnement en carburant

L'approvisionnement en carburant était un des éléments vitaux de la réussite de l'opération Overlord. Les Alliés avaient estimé leurs besoins à 15 000 tonnes à J+41 (soit le 15 juillet) pour approvisionner en essence les 200 000 véhicules qui auraient déjà été débarqués mais également le carburant des avions ou le mazout des navires de la zone. Pendant les 10 premiers jours, les Alliés faisaient échouer sur les plages des LCT remplis de jerricans d'essence

11. En parallèle, deux points d'ancrage pour pétroliers étaient installés au large de

Sainte-Honorine-des-Pertes et reliés à la côte et au mont Cauvin par des tuyaux souples. Un terminal pétrolier sommaire était installé le long des jetées de Port-en-Bessin et relié lui aussi au Mont-Cauvin par un oléoduc.

À partir du 15 juillet, ces systèmes d'approvisionnement dit mineurs devaient être remplacés par des systèmes de plus grande échelle à partir du port de Cherbourg reconquis. Le terminal pétrolier d'avant-guerre de la marine nationale de la digue de Querqueville devait être remis en marche avec l'accostage de gros pétroliers mais surtout avec la mise en place d'un oléoduc sous la Manche. Mais les importantes destructions allemandes du port ne permirent au premier pétrolier allié de n'accoster à Querqueville que le 25 juillet et la mise en place de l'oléoduc fut elle aussi retardée.

Opération PLUTO.

Il s'agissait de dérouler entre l'île de Wight et Querqueville, soit une centaine de kilomètres, dix tuyaux souples sous la mer (Pipe-Lines Under The Ocean ou PLUTO), ce qui n'avait encore jamais été fait dans l'Histoire. Initialement, le premier tuyau devait entrer en fonctionnement le 18 juin, soit 12 jours après le débarquement. Mais la prise de Cherbourg plus tardive, le long nettoyage des eaux du port et le mauvais temps retardèrent sa mise en service de 6 semaines et il ne put entrer en fonction qu'au début du mois d'août. Néanmoins, le manque de carburant ne se fit pas trop sentir, le front ne progressant pas ou peu.

Le fonctionnement de PLUTO se révéla également insuffisant, chaque tuyau ne fournissant pas les 300 tonnes par jour initialement prévues, obligeant les Alliés à poursuivre des débarquement de carburant sur les plages, à décharger dans le port de Courseulles-sur-Mer et à continuer de faire fonctionner le terminal de Port-en-Bessin. Par la suite, avec l'avancée des Américains, PLUTO fut prolongé par un oléoduc terrestre jusqu'à Avranches. Au mois d'août, il sera redirigé vers la Seine et Paris. 7 500 sapeurs américains aidés de 1 500 prisonniers de guerre allemands participeront aux travaux de cet oléoduc.

Bataille de Caen (7 juin – 19 juillet) Bataille de Caen.

Supposant que Caen est la position-clé de la bataille, Montgomery y mène trois assauts entre le 7 juin et le 1

er juillet avant que la ville ne soit encerclée et bombardée le 7 juillet (opération

Charnwood). Espérant une percée décisive par la plaine de Caen en direction de Paris, Montgomery lance alors une offensive majeure avec les trois divisions blindées britanniques, nom de code : opération Goodwood. Le succès initial est contrarié par la résistance improvisée mais déterminée des 1

re et 12

e divisions blindées SS appuyées par des troupes du

génie allemandes leur faisant office d'infanterie. Les pertes britanniques en blindés sont importantes. Hitler, qui sous-estime les Américains, concentre ses réserves face aux Britanniques. Ceux-ci subissent les inconvénients d'une tête de pont trop étroite, largement exposée aux tirs de l'artillerie ennemie.

Bombardement de Caen dans l'après-midi du

7 juillet 1944.

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16 Le canard Sanguinaire FÉVRIER 2019 / N°30

Bataille de Cherbourg et Coupure du Cotentin.

Le but des Alliés est de conquérir le plus rapidement possible Cherbourg pour disposer d'un port en eaux profondes. La réussite du débarquement à Utah Beach et de la jonction avec les troupes débarquées plus à l'est, permet ensuite aux troupes américaines d'avancer vers l'ouest et le nord du Cotentin. Les troupes allemandes stationnées dans le Nord-Cotentin sont peu mobiles et hétéroclites et il est difficile à l'état-major allemand de les renforcer. Onze jours après le débarquement, le 17 juin, les Américains atteignent la côte ouest du Cotentin à Barneville-Carteret, isolant les troupes allemandes du Nord-Cotentin et de Cherbourg du reste du front allemand. Les Américains vont achever la libération du Nord-Cotentin, aidés par les ordres incohérents d'Hitler qui tarde à replier ses troupes dans Cherbourg fortifié.

Le général Collins lance l’assaut sur la ville et le port le 22 juin et malgré une vive résistance et de nombreuses pertes alliées, la forteresse allemande se rend le 26 juin 1944. Malheureusement, les troupes de l'amiral Hennecker ont réussi à rendre le port inutilisable. Le premier bateau allié n'y accostera qu'à la fin du mois de juillet et le port ne sera opérationnel, en partie, qu'à la mi-août. Il deviendra pourtant le port le plus actif du monde jusqu'à la libération des accès au port d'Anvers début novembre 1944 et le port d'approvisionnement du front de l'Ouest (même si les plages normandes et le port artificiel d'Arromanches continueront d'être utilisés).

Bataille des Haies

Les troupes anglo-canadiennes étant bloquées à l'est du front et ne pouvant prendre Caen, les troupes alliées, principalement américaines, doivent progresser au sud-ouest dans une zone de bocage, très favorable à la défense et dont les troupes allemandes, plus expérimentées que celles qui défendaient le mur de l'Atlantique, savent profiter. Les mouvements de chars sont rendus difficiles et l'aviation est peu efficace sur un tel terrain. L'infanterie américaine doit se battre haie par haie d'où le nom que les historiens donneront à cet épisode de la bataille de Normandie.

Ainsi de la mi-juin au 24 juillet, la progression de la 1re

armée américaine vers Saint-Lô est très lente. Les troupes américaines piétinent ainsi plus d'un mois et ne progressant qu'au prix de pertes très importantes.

Opération Cobra et Opération Spring.

Le 25 juillet 1944, les Alliés lancent alors deux opérations conjointes, l'opération Spring consistant à bloquer les forces blindées allemandes à l'est du front au sud de Caen, et l'opération Cobra. Il s'agit, par un bombardement massif et très concentré (« tapis de bombes »), d'ouvrir une brèche dans les défenses allemandes dans le sud du Cotentin. L'opération réussit et, le 30 juillet, les divisions américaines s'engouffrent dans la brèche ouverte. Patton, avec les divisions blindées américaines (et la 2

e DB française de Leclerc

débarquée à Utah Beach à partir du 1er

août 1944) peut alors lancer sa grande percée vers le sud. Il libère la Bretagne (à l'exception des principaux ports fortifiés où les Allemands se sont retranchés), avance jusqu’à la Loire, puis revient vers le nord en prenant à revers le front allemand.

Contre-attaque de Mortain et Poche de Falaise.

Au lieu de se replier, la Wehrmacht, sur ordre d'Hitler et contre l'avis de son état-major, lance une contre-attaque baptisée opération Lüttich dans la région de Mortain vers Avranches (7

e armée et 5

e armée blindée), dans le but de couper les lignes américaines. Dès le début,

cette offensive allemande est un échec. Le bocage, qui a entravé l'avance des troupes motorisées alliées, gêne aussi la contre-attaque allemande. L'état-major américain n'a pas été surpris, car informé des intentions allemandes, et a pu préparer la réaction. Mais la contre-attaque était surtout vouée à l'échec par sa quasi-absence de couverture aérienne, alors que les bombardiers alliés faisaient 2 000 à 3 000 sorties par jour, pilonnant des troupes allemandes que l'offensive obligeait à se découvrir. Les troupes américaines et françaises prennent alors les Allemands à revers par le Sud tandis que les Britanniques, les Canadiens et les Polonais de la 1

re division blindée du général Maczek ferment la tenaille qu'ils ont formée

par le nord, en occupant la cote 262. Encerclés dans la poche de Falaise, les Allemands se sauvent péniblement en laissant 10 000 morts et 50 000 prisonniers, soit les deux tiers de leur

effectif encore engagé en Normandie (21 août 1944).

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17 Le canard Sanguinaire FÉVRIER 2019 / N°30

Juin

Nuit du 5 au 6 juin : quatre sticks du 4e SAS français sont les premiers parachutés en Bretagne (36 Français, pour la plupart

Français libres, opération Dingson et opération Samwest)12

. La 82e division aéroportée américaine (opération Boston), la

101e division aéroportée américaine (opération Albany) et la 6

e division aéroportée britannique (opération Tonga) sont

parachutées à chaque extrémité de la zone de débarquement.

6 juin – jour J : débarquement des troupes sur les plages normandes

7 juin : têtes de pont établies sur les 5 plages mais, contrairement au plan, elles ne sont pas reliées entre elles et Caen n'est pas pris.

9 juin : mise en service des premiers aérodromes alliés sur le continent.

11 juin : la 101e airborne libère Carentan.

14 juin : le général de Gaulle débarque à Courseulles, les têtes de pont sont consolidées (plages reliées entre elles et maitrise du terrain sur environ 20 km de profondeur).

15 juin : opération de diversion de la Royal Air Force qui bombarde le port de Boulogne-sur-mer dans le Nord de la France avec 300 bombardiers.

16 juin : début de fonctionnement du port artificiel américain Mulberry à Saint-Laurent-sur-Mer devant Omaha Beach.

17 juin : les Américains atteignent la côte ouest du Cotentin à Barneville-Carteret, isolant les troupes allemandes du Nord-Cotentin du reste du front allemand.

17 juin : rencontre entre Hitler et les maréchaux Rommel et Von Rundstedt dans le Wolfsschlucht II, à Margival dans l'Aisne, pour faire le point sur la situation en Normandie. Hitler refuse d'admettre la situation décrite par Rommel et d'envisager un repli allemand sur la Seine.

18 juin : le maquis de Saint-Marcel en Bretagne (opération Dingson), comprenant 3 000 maquisards encadrés par 200 parachutistes SAS français, est attaqué par les troupes allemandes, alertées par les parachutages nocturnes. Les Allemands ne peuvent tolérer l'implantation d'une telle base ennemie qui menace leurs mouvements vers la Normandie, le réseau ferré breton avait été neutralisé.

19 – 21 juin : tempête sur la Manche qui détruit le port artificiel américain à Saint-Laurent-sur-Mer et endommage le port britannique à Arromanches.

25 – 29 juin : opération Epsom, offensive à l'ouest de Caen, repoussée par la défense allemande.

26 juin : prise du port de Cherbourg, fortement endommagé, après plusieurs jours de combats, par d'intenses bombardements alliés et par le sabotage opéré par les Allemands avant leur reddition.

Juillet

2 juillet : le maréchal von Rundstedt est relevé de ses fonctions de chef d'état-major du front ouest. Il est remplacé par le maréchal von Kluge.

8 juillet : opération Charnwood, la Seconde armée britannique attaque Caen après un intense bombardement aérien.

9 juillet – 19 juillet : la ville de Caen est libérée (rive gauche de l'Orne, puis rive droite).

17 juillet : le maréchal Rommel est sévèrement blessé dans un mitraillage de sa voiture par un avion allié. Les Américains pénètrent dans Saint-Lô, en ruines. L'attaque a coûté 6 000 hommes à l'armée américaine depuis le 11 juillet.

18 – 20 juillet : opération Goodwood. Attaque blindée anglo-canadienne à l'est de Caen sans avancée significative mais permettant de fixer les troupes allemandes à l'est du front pour favoriser l'attaque américaine à l'ouest.

20 juillet : attentat manqué contre Hitler.

21 juillet : le port de Cherbourg recommence à fonctionner.

21 – 24 juillet : pluies torrentielles sur la Normandie.

25 – 27 juillet : opération Spring aux environs de Caen. Échec sanglant avec plus de 1 500 pertes dont environ 500 morts alliés, essentiellement des Canadiens qui reposent aujourd'hui au cimetière militaire canadien de Bretteville-sur-Laize.

25 juillet : début de l'opération Cobra lancée par les Américains dans le Cotentin avec un bombardement massif sur un étroit corridor des lignes allemandes (tactique du « tapis de bombes ») entre La Chapelle-Enjuger et Hébécrevon.

27 juillet : le front allemand s'effondre dans le Cotentin ; percée d'Avranches.

30 juillet : port de Cherbourg remis en activité ; lancement par les Britanniques de l'opération Bluecoat pour sécuriser la route de jonction clé de Vire et les hauteurs du mont Pinçon et permettre aux Américains de mieux exploiter leur percée à l'ouest ; débarquement de la 1

re DB polonaise du général Maczek.

Août

1er

août : la 2e DB du général Leclerc débarque à Utah Beach. La 3

e armée américaine de Patton est opérationnelle et déferle sur

la Bretagne le lendemain.

2 août : soulèvement des maquis bretons qui mènent une guérilla aux troupes allemandes, aidés par des parachutistes SAS français et quelques SAS britanniques.

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18 Le canard Sanguinaire FÉVRIER 2019 / N°30

3 août : en 3 jours, 7 divisions américaines sont passées par la percée d'Avranches en direction de la Bretagne et de la Loire.

3 – 9 août : opération Totalize, au sud de Caen pour tenter d'encercler les troupes blindées allemandes parties sur la contre-offensive de Mortain.

4 août : repli progressif des Allemands en Bretagne sur les ports fortifiés de Saint-Malo, Brest, Lorient et Saint-Nazaire. Rennes est libérée.

7 août : les Américains atteignent Brest et Nantes.

7 août : lancement de la contre-attaque de Mortain par les Allemands en vue de couper le front allié.

8 août : la contre-attaque est contenue par les Américains.

9 août : prise du Mans par les Américains.

12 – 21 août : fuite des Allemands vers l'est par l'étroit couloir de Chambois et sous le bombardement continu des Alliés.

15 août : opération Anvil Dragoon, le débarquement allié en Provence.

16 août : prise de Falaise par les Canadiens et les Polonais sur le flanc nord.

17 août : prise de Saint-Malo (sauf l'île de Cézembre).

19 août : prise de la cote 262 par les Polonais.

21 août : fermeture de la poche de Falaise.

22 août : libération de L'Aigle.

24 août : libération de Bernay.

25 août : libération de Lisieux et de Paris.

30 août : libération de Rouen.

1er

septembre : libération de Dieppe par les Canadiens.

Considérations politiques

Les débarquements en Normandie sont précédés par une quantité considérable de manœuvres politiques parmi les Alliés. Il y a de nombreux désaccords sur les lieux où le débarquement doit avoir lieu et sur le déroulement de la prise des objectifs. L'ouverture d'un second front pour soulager les Soviétiques est prévue depuis 1942. Les Alliés ont d'abord préféré attaquer le « ventre mou » que constituaient l'Afrique du Nord et l'Italie. Churchill privilégie cette approche et souhaite lancer de nouvelles attaques en Méditerranée et dans les Balkans afin de prendre en tenaille le gros des armées allemandes mais aussi contenir l'avancée soviétique qu'il craint. Mais il doit céder à la préférence de Roosevelt et de Staline pour un débarquement dans le Nord-Ouest de l'Europe, plus proche du cœur industriel de l'Allemagne, la Ruhr.

Le choix de Montgomery déplaît à certains Américains qui préféraient le général Alexander pour commander les forces terrestres. Montgomery lui-même a des doutes à propos de la nomination d'Eisenhower car ce dernier a très peu d'expérience de terrain. Dans cette opération, cependant, Montgomery et Eisenhower coopèrent bien. Leurs disputes, bien connues, viendront plus tard, notamment durant l'opération Market Garden en septembre 1944 aux Pays-Bas.

À noter qu'il faut jusqu'à l'intervention du roi George VI pour dissuader Winston Churchill de participer personnellement au débarquement à la tête de soldats britanniques.

Estimation stratégique

En 1944, le matériel et l'armement allemands étaient excellents mais disponibles en trop faible quantité. Les Alliés bénéficiaient d'une production inépuisable, d'une « fabuleuse logistique » et de la standardisation des munitions. Sans les Liberty ships, des cargos à durée de construction courte sur des plans simples, qui permirent l'acheminement d'hommes et de matériel en Angleterre puis sur le continent européen, jamais les Alliés n'auraient pu remporter la bataille décisive.

Le débarquement en Normandie est coûteux en termes d'hommes et de matériel pour les Alliés, bien que réussi dans le premier temps de l'opération (établissement d'une tête de pont), grâce à l'expérience acquise dans les débarquements antérieurs, Dieppe (août 1942), Afrique du Nord (novembre 1942), Sicile (juillet 1943), Anzio (janvier 1944), et surtout, grâce aux énormes capacités matérielles et techniques, à la maîtrise du ciel et à la parfaite coordination des actions. L'échec de la 3

e division à prendre Caen, un objectif trop

ambitieux pour le premier jour de l'opération, va bloquer l'action pendant un mois. La prise fortuite de Villers-Bocage, suivie par l'échec de son renforcement et sa reprise par la brigade allemande de Michael Wittmann, brise l'offensive des Britanniques.

Les Alliés se trouvent confrontés au problème du terrain. Ils vont devoir progresser dans la partie ouest, dans le bocage, où ils avaient sous-estimé les difficultés de déplacement, et où ils sont contraints de combattre intensément en raison du blocage de l'offensive à l'Est et de la non-prise de Caen. Ce bocage gêne considérablement l'avancée des troupes mécanisées alliées et favorise les positions défensives allemandes. Les Alliés vont ainsi piétiner plusieurs semaines dans ce qui sera appelé la « bataille des Haies », ne progressant que très lentement et au prix de pertes importantes. À la fin juillet, ils vont utiliser leur domination aérienne avec l'emploi massif de bombardiers sur un territoire restreint, appliquant la tactique du « tapis de bombes », utilisée notamment avant la percée d'Avranches, pour dégager un corridor d'attaque.

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19 Le canard Sanguinaire FÉVRIER 2019 / N°30

La bataille de Normandie n'a pas été la plus grande bataille de l'été 1944. Ce titre est revenu à la bataille de Biélorussie, au cours de laquelle l'Armée rouge a anéanti trente divisions allemandes. L'essentiel des troupes allemandes était alors engagé sur le front de l'Est.

Enfin, sur le plan géopolitique, l'ouverture d'un nouveau front à l'Ouest a été un moyen pour les Occidentaux d'empêcher l'expansion du communisme à la totalité de l'Europe.

Séquelles

La Normandie a été une des régions françaises les plus durement éprouvées par la Seconde Guerre mondiale. Caen, Saint-Lô, Le Havre, sont des champs de ruines. De nombreux villages ont été rasés. L'âpreté et la durée des combats, l'utilisation massive des bombardements aériens par les Alliés pour déloger les troupes allemandes de leurs positions retranchées et couper les voies de communication vont faire de nombreuses victimes civiles. Le bilan, est estimé par Henri Amouroux à plus de 50 000 victimes civiles normandes, « sur lesquelles un grand nombre de non-identifiées »

15, dont 20 000 dans le Calvados, 9 890 en Seine-Maritime, 14 800

dans la Manche, 4 200 dans l'Orne et un peu moins de 3 000 dans l'Eure16

. D'autres sources donnent des chiffres revus à la baisse à la suite d'un recensement réalisé dans les années 1990 qui aboutit au chiffre de 20 000 victimes, dont 8 000 dans le Calvados, 4 850 en Seine-Maritime, 4 000 dans la Manche, 2 200 dans l'Orne et 900 dans l'Eure

17. Des centaines de milliers de sans-abri ne seront pas

relogés avant plusieurs années et la majorité des infrastructures est détruite. Henri Amouroux dans son ouvrage La Grande histoire des Français sous l'Occupation, apporte sa vision sur les séquelles de la bataille de Normandie :

« Pour beaucoup de Français, aujourd'hui, les morts de la Libération ont péri dans les maquis, dans les prisons allemandes, dans les camps, dans les rang de la 2

e D.B. ou dans ceux de l'armée de De Lattre.

Les Français, ceux de Normandie surtout, longtemps sous le feu, lorsqu'ils n'étaient pas pris entre deux feux, n'occupent qu'une modeste place dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Leurs souffrances et les horreurs des camps, ont été effacées par les joies de la Libération. Et l'image de la grasse, de la riante Normandie, l'a toujours emporté sur la réalité de la Normandie assassinée. »

Le général Dietrich von Choltitz, commandant du 84e corps allemand en Normandie, qualifia la bataille d'« immense bain de sang ».

Le souvenir de la bataille est partout présent en Normandie, notamment avec de nombreux et vastes cimetières militaires, monuments, stèles ou autres panneaux d'information disséminés sur les nombreux lieux de bataille, de nombreux musées, de toutes tailles dont le grand mémorial de Caen, des rues qui portent le nom des acteurs alliés ou des régiments ayant participé à la libération de la région. On retrouve sur la côte la trace des combats avec des blockhaus marqués par les obus mais qui défient le temps qui passe. Il est aussi encore possible de voir quelques caissons de béton Phoenix qui ont composé les digues du port artificiel au large d'Arromanches.

Si le cinquantième anniversaire de la bataille de Normandie (1994) avait été l'occasion de rappeler la dureté des combats et les pertes militaires des deux côtés, le soixantième anniversaire (2004) a aussi permis d'évoquer la souffrance des populations civiles, passée sous silence ces dernières décennies, et de donner une image moins héroïque des armées alliées. Ainsi, des études récentes d'historiens ont montré que certains soldats américains se livrèrent à des exactions. Comme dans toute armée en campagne, il y eut des pillages et des viols, qui sont cependant le fait d'individus isolés, et qui n'ont été ni organisés, ni encouragés par le commandement, lequel a d'ailleurs jugé sévèrement ceux portés à sa connaissance (plusieurs condamnations à mort de soldats prononcées par les tribunaux militaires alliés). La longue et éprouvante bataille dans le bocage provoqua également des troubles de stress post-traumatique et refus de combattre chez des conscrits américains dont c'était, pour la majorité d'entre eux, le baptême du feu. Cela ne doit pas occulter la réalité des dizaines de milliers de morts de soldats alliés venus libérer une Europe bien éloignée de chez eux.

Aux pertes durant les combats, il faut encore ajouter les 1 800 prisonniers de guerre allemands qui ont péri lors des opérations de déminage des plages. Malgré l'article 32 de la Convention de Genève (1929) interdisant l'emploi des prisonniers de guerre à des tâches dangereuses , les Alliés ne pouvaient se permettre d'utiliser leurs propres soldats à ces tâches à haut risque et ne disposaient alors pas comme les armées d'aujourd'hui, d'unités spécialement formées et équipées pour le déminage.

Le cimetière américain de Colleville-sur-Mer

au-dessus d'Omaha Beach.

Cimetière militaire allemand de La Cambe.

Char américain M4 Sherman exposé à

Bayeux.

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Les défenses anti-char Avec l’apparition des chars sur les champs de bataille, est venu également des moyens physiques principalement pour empêcher les chars de passer, le plus souvent sous forme de défense passive Voyons-en quelques-unes

1. Les tranchées et fossés anti-char Les premières utilisées, forcément elles étaient déjà présente lors de leur apparition, les tranchées. mais enfin Ared, tu débloques, les Mark I et consort britannique n’avaient aucun problème pour les passer, d’ailleurs ils avaient été conçus pour les passer. Certes, les britanniques avaient percuté qu’une tranchée était un obstacle suffisant pour bloquer un char, mais les allemands avaient déjà une tranchée suffisamment large pour bloquer un blindé, de plus les chars français Shneider et Saint-Chamond avaient une longueur de roulement fort courte.

Figure 1: structure d'une tranchée

Les fossés anti-char, quant à eux, sont simplement des trous creusés devant les positions défensives Pour pouvoir passer les britannique, encore eux, ont décidé de combler les tranchées avec des fagots de bois ou des troncs disposé sur leur char pendant l’attaque, soit en utilisant des chars lanceur de pont (non ce n’est pas un char qui tire des ponts… c’est un char avec un pont sur sa superstructure qu’il peut déployer relativement rapidement.

Figure 3: char britannique de déploiement de pont Figure 2 : char britannique avec fagot

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2. Le cheval de frise, le hérisson tchèque et la dent de dragon C’est trois dispositifs ont, sensiblement, le même principe, ils sont là pour empêcher le passage d’unité motorisé. leur disposition fait en sorte qu’il est impossible de manœuvrer entre, et si le véhicule roule dessus, soit il se retrouver coincer dessus car ses chenille ne sont plus en contact avec le sol, soit l’obstacle est suffisamment haut pour se faire

retourner le char (à prendre avec une bonne pelleté de sel )

Figure 7 : chevaux de frise sur la plage de Lostmarc'h

Figure 4 : hérisson tchèque sur une des plages du mur de l'atlantique

Figure 5 : dent de dragon sur la ligne Siegfried

Figure 6 : défense constitué de morceau de rail fichés dans le sol

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Cas particulier, la porte belge ou barrière Cointet Combinaison anti-char et anti-infanterie, la barrière Cointet est un dispositif mobile de 3m de large et 2,5m de haut, monté sur 3 rouleaux et pesant 1,4 tonne. Mobile, quelques hommes pouvaient ouvrir le passage, mais avec un système de fixation via une élingue courant d’une barrière à l’autre au ras du sol. L’utilisation prévue par l’état-major belge était d’en faire une ligne continue, coupant la Belgique sur un axe Nord-Sud, en y pratiquant des ouvertures à des endroits judicieusement choisit en fonction du terrain, et attirant l’ennemi à porté de position d’artillerie préparée en avance. L’idée était de transformer une ligne d’attaque en une colonne beaucoup plus vulnérable aux tirs d’artillerie. l’état-major s’attendais effectivement à un assaut comme pour la première guerre mondiale, les chars avançant en ligne couvrant l’infanterie. La surprise de la blitzkrieg fût totale. Les allemands ont récupéré ces barrières pour les disposer sur les positions du mur de l’atlantique. Quelques chiffres, 77000 barrières avaient été commandées, 73600 ont été livrées.

Et pour les routes ? L’utilisation des dispositifs cités plus haut est bien entendu impossible sur une route, il faut bien qu’elle reste praticable, à l’exception de la porte belge qui peut être manœuvrée. Première possibilité, la chicane, cassant la vitesse des colonnes blindées et les rendant vulnérable aux tirs d’artillerie Seconde possibilité, des structures crantées en béton de part et d’autre de la route, dans lesquels étaient fixés des poutrelles en acier barrant ainsi la route.

Figure 9 : obstacle de route type ligne Siegfried

Figure 8 : barrière Cointet dans la campagne namuroise

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Pour finir, voici quelques exemples trouvés dans WoT

Figure 10 : dent de dragon et porte

Figure 11: dents de dragon et barbelés

Il y a bien sûr d’autre défense telle que les hérissons tchèques sur la map overlord que j’ai oublié dans mon petit tour

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LES PRINCIPAUX ROIS DE FRANCE

Ceci est une liste des principaux rois et empereurs qui régnèrent sur la France depuis sa naissance, en 481 avec la proclamation de

Clovis jusqu’au dernier monarque, Napoléon III, dont le règne se termine en 1870.

Les Mérovingiens

La plupart des Mérovingiens ne régnèrent que sur une partie du royaume des Francs, avec un ou plusieurs monarques concurrents.

Certains rois parvinrent à réunifier sous leur autorité la totalité du territoire franc.

A peu prés 36 rois mérovingiens se sont succédé entre Childéric Ier et Childéric III.

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Les Carolingiens

16 rois carolingiens se sont succédé depuis Pépin le Bref jusque Louis V le Fainéant.

Les Carolingiens doivent leur nom au plus illustre des leurs, Charlemagne.

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Les Capétiens

15 rois mérovingiens se sont succédé depuis Hugues Capet jusque Charles IV le Bel.

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Les Valois

13 rois valois se sont succédé de Philippe VI à Henri III.

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Les Bourbons

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29 Le canard Sanguinaire FÉVRIER 2019 / N°30

Bonaparte (Premier Empire)

Les Bourbons (Restauration)

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Orléans (Monarchie de Juillet)

Bonaparte (Second Empire)

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Clovis Ier Clovis Ier est roi des Francs saliens, puis roi de tous les Francs de 481 à 511. Issu de la dynastie des Mérovingiens, il est le fils de Childéric Ier, roi des Francs saliens de Tournai, et de la reine Basine de Thuringe. Brillant chef militaire, il accroît considérablement le territoire du petit royaume des Francs saliens dont il hérite à la mort de son père pour unifier une grande partie des royaumes francs, repousser Alamans et Burgondes et annexer les territoires des Wisigoths dans le sud de la Gaule.

Clovis fut considéré dans l'historiographie comme un des personnages historiques les plus importants de l'histoire de France ; la tradition républicaine reconnut en lui le premier roi de ce qui devint la France. Clovis Ier fut baptisé par l’évêque Rémi de Reims, ce qui fit de lui le premier roi chrétien du royaume des Francs, selon la tradition royale. L'appellation du roi franc dérive de « Hlodovic » puis « Clodovic », latinisé en Chlodovechus, Chlodweg, donne Hlodovicus, Lodoys, Ludovic, « Clovis » et « Clouis », dont est né en français moderne le prénom Louis, porté par dix-sept rois de France. Il donne aussi en allemand Ludwig. Le « Claudius » latin conduit aussi bien au « Louis » français qu'au « Ludwig » germanique (Clodweg, Cludwig

La conquête du royaume de Syagrius À partir de 486, Clovis mène l'offensive vers le sud, état romain. Syagrius contrôle alors une enclave gallo-romaine entre Meuse et Loire, dernier fragment de l'Empire romain d'Occident. Clovis livre la bataille de Soissons contre Syagrius et conquiert les villes de Senlis, Beauvais, Soissons et Paris dont il pille les alentours. La victoire à Soisson permet au royaume de Clovis de contrôler tout le nord de la Gaule. Syagrius se réfugie chez les Wisigoths qui le livrent à Clovis l'année suivante. Le chef gallo-romain est discrètement égorgé. La légende du vase de Soissons C'est après cette bataille, qu'a lieu l'épisode du vase de Soissons, où, contre la loi militaire du partage, le roi demande de soustraire du butin un vase liturgique précieux pour le rendre à l'église de Reims, à la demande de Remi, évêque de cette dernière cité. Une fois sur place, après avoir réuni le butin, il demande à ses guerriers d'ajouter le vase à sa part du butin. Mais un guerrier s'y oppose en frappant le vase de sa hache. Clovis ne laisse pas transparaître ses émotions et en garde ressentiment. Il réussit malgré tout à rendre l'urne à l'envoyé de Remi. L'épilogue de l'histoire se produit le 1er mars 487. Clovis ordonne à son armée de se réunir au Champ-de-Mars pour, selon une pratique romaine, examiner si les armes sont propres et en bon état. Inspectant les soldats, il s'approche du guerrier qui avait frappé l'urne et sous prétexte que ses armes sont mal entretenues, il jette alors la hache du soldat à terre. Au moment où celui-ci se baisse pour la ramasser, Clovis abat sa hache sur la tête du malheureux. Le soldat tombe sans vie, et sur ordre de Clovis, l'armée doit se retirer en silence, laissant le corps exposé au public.

En 481 à l’avènement de Clovis, la Gaule est morcelée en plusieurs royaumes

barbares, constamment en guerre, cherchant à étendre leurs influences et

leurs possessions.

-Les Francs, établis au nord-est, ayant longtemps servi l'Empire romain

comme troupes auxiliaires sur la frontière rhénane, encore païens à

l'avènement de Clovis, eux-mêmes dispersés dans de nombreux royaumes

différents

-Les Burgondes, établis par Rome en Savoie (en Sapaudie) et dans le Lyonnais,

chrétiens ariens et relativement tolérants

-Les Wisigoths, peuple puissant établi au sud de la Loire, en Languedoc,

surtout dans la vallée de la Garonne, et en Espagne, également ariens, mais

moins tolérants envers les chrétiens conciliaires qu'ils dominent.

-Les Ostrogoths ne sont présents qu'en Provence (jusqu'à Arles), mais leur roi

Théodoric le Grand, depuis l'Italie, cherche à maintenir l'équilibre entre les

différents royaumes.

-L'empire romain d'Orient exerce une autorité certes largement théorique

mais qui garde une valeur symbolique importante dont les souverains

germaniques recherchent volontiers la reconnaissance.

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32 Le canard Sanguinaire FÉVRIER 2019 / N°30

La conversion et la bataille de Tolbiac C’est en 496, qu'a lieu la bataille de Tolbiac, contre les Alamans. Ne sachant plus à quel dieu païen se vouer et son armée étant sur le point d'être vaincue, Clovis prie alors le Christ et lui promet de se convertir s'il lui accordait la victoire. Au cœur de la bataille, alors que Clovis est encerclé et va être pris, le chef alaman est tué d'une flèche ou d'un coup de hache, ce qui met son armée en déroute. La victoire est à Clovis qui sera ensuite baptisé par l’évèque Rémi de Reims. L'extension du royaume vers le sud Trois puissances exercent leur domination au sud du royaume de Clovis, les Wisigoths au sud-ouest, les Burgondes au sud-est et plus loin, en Italie, les Ostrogoths. Clovis noue des alliances successives pour continuer l'expansion de son royaume sans avoir à affronter une coalition hostile face à lui. Puis, il s’attaque d’abord aux burgondes, qu’il fera reculer jusqu’à Avignon, avant de s’attaquer aux wisigoths qu’il parviendra à faire reculer jusqu’au Languedoc. En 508, Clovis décide de faire de Paris sa résidence principale. C'est la première accession au statut de capitale de l'ancienne Lutèce, qui porte désormais le nom de l'ancien peuple gaulois des Parisii.

Pépin le Bref

715 : Naissance de Pépin, fils de Charles Martel.

730 : Il épouse Leutburgie (dont il aura 5 enfants)

741 : Il devient à 26 ans maire du palais de Neustrie à la mort de son père. 743 : Pépin sort Childéric III du monastère,

pour le faire monter sur le trône.

744 : Il organise le concile de Soissons qui mettra en place une hiérarchie au sein du clergé franc, à la tête de laquelle on trouve Boniface.

744 : Il épouse Bertrade de Laon, traditionnellement appelée Berthe au Grand Pied 747 : Son frère Carloman choisit la vie

monastique, et lui cède la mairie d'Austrasie. 751 : Pépin dépose Childéric III, et se fait élire roi en novembre à Soissons.

754 : Le nouveau pape Étienne II vient lui demander son aide militaire contre les Lombards qui menacent Rome. En octobre, Pépin envoie une délégation auprès des Lombards mais sans succès.

755 : Pépin lance contre les Lombards une première expédition victorieuse.

756 : Deuxième campagne contre les Lombards, Instauration de la dîme en faveur du clergé et adoption du denier en argent.

757 : Troisième campagne contre les Lombards.

758 : Quatrième campagne contre les Lombards, lors de laquelle il parvint finalement à les repousser hors de l'exarchat de Ravenne.

759 : Il chasse définitivement les Arabes de la Septimanie et reprend Narbonne. 768 : Mort du roi Pépin le Bref, le 24

septembre, à l'abbaye Saint-Denis.

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Charlemagne

Charlemagne est le membre le plus éminent de la dynastie franque des Carolingiens. En 768, à la mort de son père Pépin le Bref, il se partage le royaume avec son frère Carloman. Carloman meurt en 771, et Charles réunit tous les peuples sous son autorité. Il devient par conquête roi des Lombards en 774 (annexant le nord de l’Italie) et est couronné empereur à Rome par le pape Léon III le 25 décembre 800, relevant une dignité disparue depuis l'an 476 en Occident. Monarque guerrier, il agrandit notablement son royaume par une série de campagnes militaires, en particulier contre les Saxons païens (et

conquiert ainsi l’Allemagne) dont la soumission a été très difficile et très violente (772-804), mais aussi contre les Musulmans d'Espagne. Souverain réformateur, soucieux d'orthodoxie religieuse et de culture, il protège les arts et les lettres et est à l'origine de la « renaissance carolingienne ». Il poussa les églises à développer les formations intellectuelles de pretres ainsi que tous ceux qui le souhaitait. Se conformant à la coutume successorale germanique, Charlemagne prévoit dès 806 le partage de l'Empire entre ses trois fils. Après de nombreuses péripéties, l'empire ne sera finalement partagé qu'en 843 entre trois de ses petits-fils (traité de Verdun).

Hugues Capet

Hugues Capet, fils d’Hugues le Grand et de son épouse Hedwige de Saxe, duc des Francs (960- 987), puis roi des Francs (987-996), fut le premier souverain de la dynastie capétienne. Il est élu roi suite à la mort accidentelle lors d'une partie de chasse de Louis V, dernier représentant de la dynastie des Carolingiens. Hugues Capet règna dans un contexte de développement économique et social du royaume :

- Progrés agricoles (début des défrichements et augmentation des capacités d'échanges grâce au denier d’argent introduit par les premiers carolingiens)

- Une paix relative : fin des invasions et continuité des guerres personnelles entraînent la construction des premiers châteaux privés où peuvent trouver refuge les paysans.

- Nouvelle élite guerrière, les chevaliers sont soutenus par l’aristocratie et l’église pour promouvoir le mouvement de la paix de Dieu. Suivant l’exemple de Lothaire, Hugues Capet fait élire et sacrer son fils aîné Robert le 25 décembre 987. Tous ses successeurs, jusqu’à Philippe II Auguste, l’imiteront, établissant ainsi la coutume que la couronne de France se transmette héréditairement selon la règle de primogéniture dans la famille capétienne.

Après un court règne sans grand éclat, le premier Capétien s’éteint près de l’abbaye de Saint-Martin- de-Tours, le 22 octobre 996

Philippe Auguste Philippe Auguste est le septième roi de la dynastie dite des Capétiens directs. Il est le fils héritier de Louis VII dit le Jeune et d'Adèle de Champagne. Alliance avec Richard Cœur de Lion

Un adversaire redoutable s’oppose à lui dés le début de son règne : la dynastie anglaise des

Plantagenêts, installée à l’ouest du royaume de France et gouvernée par Henri II. Philippe Auguste s’allie alors à Richard Cœur de Lion et Jean Sans Terre, les 2 fils de Henri II contre leur père. Richard hérite alors du trône anglais. Les 2 souverains s’entendent bien et partent en 1190 en croisade. La Guerre contre les anglais Philippe Auguste revient en France et profite de l’absence de Richard (emprisonné) pour envahir la Normandie, défendue par Jean Sans Terre. Richard revient en 1194, prends l’avantage de la guerre, mais meurt à la bataille de Courcelles en 1198, laissant le trône à son frère Jean Sans Terre. Vient alors un temps de trève, relativement court car la guerre reprends en 1202. Sa victoire est totale en 1204 et il conquiert la Normandie. La bataille de Bouvines Jean Sans Terre, les ducs de Brabant, de Limbourg et de Lorraine, les comtes de Flandres, de Hollande et de Boulogne et l’empereur d’Allemagne s’unissent alors contre lui. Cette coalition est écrasée en 1214 lors de la bataille de Bouvines, bataille donnant à Philippe Auguste une immense gloire. Le trésor royal est placé sous la garde de l’ordre des Templiers, et la fortreresse du Louvre est édifiée.

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Saint Louis

Louis IX de France, plus connu sous le nom de Saint Louis depuis sa canonisation par l'Église catholique romaine en 1297, fut roi de France de 1226 à 1270, neuvième de la dynastie des Capétiens directs. Il est le fils de Louis VIII (1187-1226), dit Louis le Lion, roi de France, et de Blanche de Castille (1188-1252). Il connait un règne prospère, dans un royaume en pleine croissance économique et en paix intérieure. Il va développer sa politique sur un respect très stricte de la morale chrétienne, raison pour laquelle il sera canonisé. Il développa notamment la justice royale où le roi apparaît alors comme « le justicier suprême » et prends l’habitude de rendre lui-même la justice.

Il vainc Henri III, souverain des anglais, qui le reconnaissent comme suzerain. Il participe également beaucoup aux croisades. En 1270, il s’embarque pour la 8

e croisade pour Tunis.

Il espère convertir le sultan afin qu’il s’allie à lui contre le sultan d’Egypte. Mais il meurt de dysenterie en arrivant à Tunis. François Ier François Ier est sacré roi de France le 25 janvier 1515 dans la cathédrale de Reims, et règne jusqu’à sa mort en 1547. Fils de Charles d’Angoulême et de Louise de Savoie, il appartient à la branche de Valois-Angoulême de la dynastie capétienne. François Ier est considéré comme le monarque emblématique de la période de la Renaissance française. Son règne permet un développement important des arts et des lettres en France. Sur le plan militaire et politique, le règne de François Ier est ponctué de guerres et d’importants faits diplomatiques. Marignan 1515 Héritier du duché de Milan, François Ier reprends la politique d’expansion italienne de Louis XII. Dés 1515, il obtient une victoire éclatante sur les suisses à Marignan qui le couvre de gloire. Un an plus tard, les suisses s’engagent par la paix à ne plus jamais attaquer la France ou Milan. Affrontements avec Charles Quint En 1519, Charles Quint, roi d’Espagne, devient également empereur d’Allemagne. La France est alors encerclée par ses ennemis. Après un refus d’alliance de la part du roi d’Angleterre Henri VIII, il se fait attaquer par Charles Quint, d’abord victorieux. Le célèbre chevalier Bayard, Sans Peur et Sans Reproche meurt d’ailleurs à la défaite de Sesia en 1524. En 1544, François Ier renonce à sa suzeraineté sur l’Artois et la Flandres et abandonne Milan à Charles Quint, ce qui cloture les affrontements entre les 2 souverains. Le Prince de la Renaissance Il fonde le Collège des lecteurs royaux (ancêtre du Collège de France) et l’imprimerie royale. Il attire à la cour des artistes italiens renommés comme Léonard De Vinci. Il fait ériger le château de Chambord et surtout, à partir de 1526, Fontainebleau symbole du style de la renaissance propre à la France. Henri IV le Grand

Henri IV fut le premier souverain français de la branche dite de Bourbon de la dynastie capétienne. Il était le fils de Jeanne III, reine de Navarre et d'Antoine de Bourbon, chef de la maison de Bourbon, descendant du roi Louis IX et premier prince du sang. En vertu de la « loi salique » cette filiation fera d'Henri le successeur naturel du roi de France en 1584.

Henri IV était un roi très populaire car plein d’humour et très paternaliste avec son peuple.

C’était un séducteur infatigable qui multipliait les maitresses. Il eut pour épouses, la Reine Margot

(Marguerite de Valois) et Marie de Médicis. Avant son arrivée au pouvoir, la France était en guerre civile, divisée entre les catholiques et les protestants.

L’édit de Nantes En 1598, Henri IV rétablit la paix religieuse en signant l’édit de Nantes, qui reconnait le catholiscisme comme religion d’Etat et accorde aux protestants des privilèges (lieux de culte et égalité civile).

Cela met fin à 30 ans de guerre civile. La reconstriction de la France Sortant d’une guerre civile de 30 ans, Henri IV à la charge de remettre le pays à flots. Il ne mène pas une politique extérieure agressive et cherche surtout à reconstruire le pays. Sully, à la tête des finances redresse l’économie du royaume (en combattant les détournements de fonds, en équilibrant les impots et en gérant le budget d’une manière prévisionnelle).

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Il favorise également le développement de l’agriculture et l’artisanat de luxe. Il meurt à Paris, assassiné par le fanatique François Ravaillac, peut être manipulé par l’Espagne. Louis XIII le Juste Louis XIII dit le Juste est le fils d'Henri IV et de Marie de Médicis. Il fut l’époux de Anne d’Autriche et le père de Louis XIV. Son règne est marqué par l'affaiblissement des Grands et des protestants et la lutte contre la maison de Habsbourg. L'image de ce roi est inséparable de celle de son principal ministre, le cardinal de Richelieu. A la mot de son père, il n’a que 9 ans. Marie de Médicis assure alors la régence du royaume avec Concini. Il fait alors assassiner Concili pour mettre son favori à la place, et Marie de Médicis, commence alors la révolte des Grands Seigneurs, battue en 1620. Marie et Louis seront ensuite réconciliés grâce au ministre Richelieu. Le cardinal Richelieu Richelieu gouverna durant tout le règne de Louis XIII, avec le soutien de celui-ci. Il est à l’origine de toutes les grandes orientations politiques, alliances, ennemis etc.… Il met également en place des intendants dans toutes les provinces et inflige un très lourd impôt aux paysans. Les révoltes sont toutes durement réprimées. Il relance également le combat contre les protestants français, dont il veut réduire les privilèges. Juste avant sa mort, il recommande au roi le conseillé Mazarin, mais Louis XIII meurt peu de temps après lui.

Louis XIV le Grand

Louis XIV dit le Roi-Soleil ou Louis le Grand est le fils de Louis XIII et l'arrière-grand-père de Louis XV. Il est l’époux de Marie-Thérèse d’Autriche puis de Françoise d’Aubigné. C'est le troisième des rois de la famille Bourbon. Son règne de 72 ans (du décès de son père le 14 mai 1643 à sa mort) est le plus long de l'histoire européenne. La Fronde A l’âge de 12 ans, Louis XIV est confronté à la fronde, une contestation de l'autorité royale par les parlements et la noblesse qui allait marquer durablement le monarque. Il doit même fuir Paris un certain temps, jusqu’à ce que la révolte soit matée par Turenne, qui s’occupera plus tard de la formation militaire du suzerain..

En réaction à ces événements, Louis XIV s'appliqua plus tard à continuer le travail commencé par Richelieu : affaiblir les membres de la noblesse d'épée en les obligeant à servir comme membres de sa cour.

Le cardinal Mazarin Tout comme Richelieu, le cardinal Mazarin gouverna le royaume jusqu’à sa mort en 1661. Louis XIV assume alors personnellement le gouvernement à la mort de ce dernier en ne prenant plus de ministre principal. Un règne absolu et centralisé A la mort de Mazarin, Louis XIV ne prends plus de ministre principal, mais s’entoure de conseillés, qui ne font pas parti de la noblesse mais de la bourgeoisie. Plusieurs conseils, tels que celui des finances, à la tête duquel sera placé Colbert, guident ainsi le jugement du roi. Le roi avait été informé par Jean-Baptiste Colbert du délabrement des finances après la guerre ruineuse contre la Maison d’Espagne et les 5 années de Fronde et de l’enrichissement personnel effréné de Mazarin et de Fouquet. Il fait alors arréter ce dernier au grand jour par D’Artagnan.

Il rehausse alors l’économie en créant de puissantes compagnies de commerce, comme la

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Compagnie des Indes orientales, pour favoriser les échanges avec les colonies. Le roi se lance par la suite dans de grandes réformes et édits. Le Code Louis, pouvant s’assimiler à un code civil, est promulgué en 1667, le Code criminel en 1670, le Code forestier en 1669, l’ordonnance de commerce en 1673 et le Code noir, portant sur l’esclavage, en 1685. Le rayonnement du Roi Soleil Outre l’organisation de son règne, Louis XIV est un homme qui attache une importance capitale à l’image du royaume. Ce n’est donc pas par hasard qu’il a choisi le Soleil comme emblème. D’une prestance exceptionnelle, il veut que le pays rayonne à tous les niveaux, autant que lui-même. Depuis son enfance, il s’est toujours passionné par l’art et la culture, bien que n’étant pas un grand intellectuel. Aidé de Colbert, il s’applique ainsi à valoriser ce domaine au sein du pays, en fondant tout d’abord l’Académie royale de peinture et de sculpture (1655), puis la Petite Académie (qui deviendra l’Académie des inscriptions et belles-lettres), l’Académie royale d’architecture, l’Observatoire et bien d’autres encore. Louis XIV se fait également le mécène de nombreux artistes, tels que Lully, Racine ou Molière. Parallèlement, il applique son désir de grandeur et de rayonnement culturel à l’architecture. C’est ainsi que naissent, entre autres, la colonnade du Louvre, l’hôtel des Invalides et la future place Vendôme. C’est aussi dans cette optique qu’il fait agrandir le château de Versailles et lui donne ainsi une splendeur sans pareille. Il en fait d’ailleurs le centre du royaume en y installant définitivement la Cour en 1682. La révocation de l’édit de Nantes Louis XIV, qui tire son pouvoir du droit divin, défend le catholicisme. Ainsi, il révoque l’édit de Nantes en 1685, interdisant le protestantisme dans tout le royaume. L’homme de guerre Louis XIV ne conçoit pas son règne sans conquête. Tout commence avec la modernisation de l’armée française, ainsi que de la marine, placée sous la responsabilité de Le Tellier puis de son fils, Louvois. Cette totale réorganisation militaire accroît considérablement la force et l’enthousiasme de l’armée. Avec elle, le roi marche tout d’abord vers les Pays-Bas, déclenchant la guerre de Dévolution (1667- 1668). Grâce à cette première entreprise, il obtient Lille et une partie de la Flandre. Le conflit est suivi de la guerre de Hollande, qui commence dès 1672 et se conclut en 1678 par la paix de Nimègue. Le roi détient désormais la Franche-Comté, mais s’est trouvé un ennemi en la personne de Guillaume d’Orange, roi d’Angleterre.

Louis VI Louis XVI est le fils du Dauphin Louis-Ferdinand de France et de Marie-Josèphe de Saxe. Il succède à son grand-père Louis XV en1774.

Il est le frère aîné des futurs rois Louis XVIII et Charles X, de Clotilde de France, reine de Sardaigne qui a été Vénérable en 1808 et d’Élisabeth de France. Il fut l’époux de Marie-Antoinette d’Autriche. Influencé par la philosophie des Lumières, le nouveau Roi tente d'être un roi bienfaisant :

- Rétablissement des parlements en 1974

- Abolition de la torture en 1781 et 1788

- Abolition du servage dans le domaine royal en 1779

- Abolition du péage corporel des juifs d'Alsace en 1784

- Edit de tolérance des protestants en 1787 Ministère TURGOT : 1ere tentative de réforme Louis XVI tenta dés le début de son règne de réformer profondemment les finances du royaume par l'instauration d'un impôt direct égalitaire (en remplacement de la taille inégalitaire), à l’aide de son ministre des finances TURGOT. Cette tentative de réforme fut aussitôt refusée par les privilégiés (nobles, parlementaires et gens de la Cour, en particulier Marie-Antoinette), et TURGOT due démissionner. Une politique extérieure forte Pour retrouver le prestige perdu par les défaites successives du règne précédent, Louis XVI mène une politique extérieure forte, notamment en soutenant la guerre d’Indépendance en Amérique.

Les Français apportent une aide réelle à Georges Washington.

Cette politique menée également aux Indes et en Europe entraîne un déficit budgétaire important.

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Ministère NECKER : 2

e tentative de réforme

Suite au départ de TURGOT, c’est le Genevois Jacques Necker qui fut nommé directeur général des finances en 1777. Mais il ne parvint pas plus que son prédécesseur à imposer les réformes nécessaires et la publication en 1781 de son Compte-rendu décrivant l’état exact des finances du royaume lui valut son renvoi. Ministère CALONNE : 3

e tentative de réforme

Louis XVI appelle Charles Alexandre de Calonne, qui avait une réputation de bon technicien de la finance, comme contrôleur général des Finances (novembre 1783) puis ministre d'État pour remplacer Necker. Calonne entreprend pendant trois années une politique de dépenses et d’emprunts, de « relance » selon certains (grands travaux dans les transports, l'industrie, traité de commerce avec l'Angleterre en 1786), destiné à rétablir le crédit de l'État par les moyens inverses de ceux du rigoureux Necker. Mais c'est l'échec. Calonne doit se résoudre au même plan de réformes que ses prédécesseurs, une fois de plus refusé par les privilégiés.

Ministère BRIENNE : 4

e tentative de réforme, prémices de la révolution

Le 1er mai 1787, Louis XVI appelle l'évêque libertin Etienne-Charles de Loménie de Brienne au Contrôle général des Finances. Brienne reprend toujours les mêmes réformes indispensables, mais ce heurte toujours aux mêmes réticenses des privilégiés. La crise financière se double d’une crise morale, politique et sociale. Les débordements et le gaspillage de la Cour, la baisse des revenus agricoles, le manque de réformes fiscales, font que le mécontentement populaire s’accentue. Le roi mal entouré, d’une indécision constante, ne sut pas faire face à la montée révolutionnaire. Face à une agitation grandissante, Louis XVI charge Loménie de Brienne de convoquer les Etats Généraux. Dès la convocation faite, Louis XVI le renvoie et rappelle Necker. La Révolution Française Les Etats Généraux sont donc convoqués le 1er Mai 1789. Louis XVI refuse de répondre à la question du système de vote, ce qui provoque une totale désillusion au sein de la bourgeoisie. Le mécontentement de la bourgeoisie, associé à celui du peuple, il accepte alors la proclamation des Etat Généraux en Assembler Nationale, invitant la Noblesse et le Clergé à s’y associer, ce qui sonne le glas de l’absolutisme royal : la Révolution est en marche. Le 9 juillet l’Assemblée nationale se proclame constituante. Le 17 juillet 1789 Louis XVI renvoie Necker pour la seconde fois et le remplace par la baron de Breteuil, un contre-révolutionnaire notoire. En octobre le peuple se rend à Versailles pour ramener la famille royale à Paris, et le 14 juillet 1790 le roi prête serment de fidélité à la Nation durant la fête de la Fédération. Il décide de fuir à l’étranger mais est arrêté à Varennes la nuit du 20 au 21 juin 1791. Suspendu de ses fonctions durant un mois, il devient « rois des français » le 14 septembre 1791 après avoir juré fidélité à la Constitution. De nombreuses maladresses et des contacts mal dissimulés avec les chancelleries étrangères, ne firent qu’augmenter l’hostilité des révolutionnaires, et le 10 août 1792, les Tuileries sont prises, le roi est arrêté : c’est la chute de la royauté. Déchu, prisonnier au Temple, Louis XVI appelé par dérision Louis Capet, est accusé de « conspiration contre la liberté publique » et jugé par la Convention. Ses défenseurs : Malesherbes, Tronchet et Romain de Séze ne peuvent le sauver . Sa culpabilité fut reconnue à la majorité : 387 voix contre 334. Condamné à mort, il fut exécuté sur la place de la Révolution actuellement place de la Concorde le 21 janvier 1793.

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Napoléon Ier Né à Ajaccio le 15 août 1769 Napoléon quitte très jeune sa Corse natale et, à quinze ans entre à l’Ecole royale militaire de Paris.

Progressive montée au pouvoir

En 1795, il se fait distinguer en réprimant l’insurrection royaliste.

En récompense, le Directoire le nomme général en chef des armées d’Italie. La foudroyante campagne de 1796-1797 fait de Bonaparte un héros qui dote Paris et le musée du Louvre de chefs-d’oeuvre de la Renaissance italienne. Ses succès inquiètent le Directoire : le trop glorieux général est envoyé en Egypte.

Mais « l’aigle ne marche pas, il vole »... Et la campagne d’Egypte ne fait qu’illuminer d’avantage aux yeux du peuple ce général toujours victorieux. Novembre 1799, le coup d’état qui fait Bonaparte Premier consul, n’est dès lors qu’une formalité. Le 2 décembre 1804, Bonaparte se fait sacrer empereur des Français sous le nom de Napoléon 1er à Notre-Dame de Paris, il ne rencontre aucune opposition. Le code civil, le Concordat avec le pape, le traité d’Amiens qui garantit la paix avec l’Angleterre rassurent les citoyens Prospérité de l’Empire Paris profite de l’accalmie et de la renaissance des fastes aux Tuileries, notamment à l’occasion du mariage de l’Empereur avec Marie-Louise, fille de l’empereur d’Autriche : l’artisanat de luxe retrouve son dynamisme perdu sous la Révolution. Des projets grandioses de l’Empereur pour la capitale subsistent deux arcs de triomphe à la gloire de ses armées, la colonne Vendôme, la Madeleine et la Bourse. La vie quotidienne des Parisiens est améliorée : ouverture de marchés et d’abattoirs, meilleure distribution de l’eau, circulation facilitée par le percement de nouvelles voies et création de ponts sur la Seine... Il porte le territoire français à son extension maximale avec 134 départements en 1812, transformant Rome, Hambourg, Barcelone ou Amsterdam en chefs-lieux de départements français. Il est aussi président de la République italienne de 1802 à 1805, puis roi d’Italie du 17 mars 1805 au 11 avril 1814, mais encore médiateur de la Confédération suisse de 1803 à 1813 et protecteur de la Confédération du Rhin de 1806 à 1813. Il conquiert et gouverne la majeure partie de l’Europe continentale et place les membres de sa famille sur les trônes de plusieurs royaumes européens. La campagne de France En 1814 se forme une alliance entre le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, l'Empire russe, le Royaume de Prusse et l’Empire d'Autriche. Malgré une série de victoires (batailles de Champaubert, Montmirail, ...) remportées par Napoléon, Paris tombe le 31 mars et les maréchaux forcent l'Empereur à abdiquer. Il est, par la suite, déchu par le Sénat le 3 avril et exilé à l’île d’Elbe, selon le traité de Fontainebleau signé le 11 avril, conservant le titre d’Empereur mais ne régnant que sur cette petite île. Les Cent-Jours En France, Louis XVIII écarte « Napoléon II » et prend le pouvoir. Napoléon s’inquiète du sort de sa femme et surtout de son fils qui est aux mains des Autrichiens. Le gouvernement royaliste refuse bientôt de lui verser la pension promise et des rumeurs circulent quant à sa déportation vers une petite île de l’océan Atlantique sud. Napoléon décide donc de retourner sur le continent pour reprendre le pouvoir. Napoléon arrive sans coup férir à Paris et reprends le pouvoir des mains de Louis XVIII. Cette montée à Paris est connue comme le « Vol de l’Aigle »

le retour de Napoléon aux Tuileries marquent le début de la période dite des Cent-Jours. Les alliés n’acceptent pas ce retour et reprennent les armes

contre la France.

L’armée napoléonienne est finalement défaite à la bataille de Waterloo le 18 juin 1815.

Napoléon est déporté et emprisonné par les Britanniques sur l’île Sainte-Hélène. Hudson Lowe, geôlier de Napoléon à Sainte-Hélène, devant son lit de

mort, déclara : « Messieurs, c’était le plus grand ennemi de l’Angleterre, c’était aussi le mien. Mais je lui pardonne tout. À la mort d’un si grand homme, on ne doit éprouver que tristesse et profond regret. »

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Louis-Philippe Louis-Philippe est le cousin de Louis XVI, Louis XVII, Charles X et fils aîné de Louis Philippe Joseph, duc de Bourgogne. L’arrivée au pouvoir En 1830, Charles X (successeur de Louis XVIII) est au pouvoir.

L’insurrection communes des républicains et des bonapartistes provoque ce que l’on appelle la

révolution de juillet 1830, qui entraina la fuite de Charles X.

Louis-Philippe est d’abord présenté aux parisiens du balcon de l’hôtel de ville.

Le 7 août 1830 suite à un vote favorable des Chambres il devient Louis-Philippe 1er. Une politique libérale Afin de ménager les républicains, les bonapartistes et la majorité de la classe politique, Louis-Philippe va choisir une politique libérale. Pour se faire il va nommer le banquier Jacques Laffitte à la tête de la présidence du conseil. Très vite les républicains deviennent menaçants, pour calmer le jeu Louis-Philippe appelle Casimir Perier à la tête du gouvernement en mars 1831. Persécution des bonapartistes et des républicains Avec ce nouveau gouvernement arrivent les persécutions contre les bonapartistes, les républicains, les légitimistes et les émeutiers, tels les Canuts de Lyon. En 1832 Casimir Perier succombe au choléra et c’est Soult qui sous l’étroite surveillance de Louis-Philippe continuera cette politique. La monarchie devient de plus en plus conservatrice. Les républicains déclenchent des insurrections très violentes en avril 1834 à Lyon et Paris, qui débouchent sur la sanglante répression de la rue Transnonain le 15 avril 1834. Plus impopulaire que jamais, Louis-Philippe est victime de plusieurs attentats dont celui de Fieschi le 28 juillet 1835. Les présidents du Conseil se succèdent, Adolphe Thiers en 1836 et 1840, Molé et Soult qui feront de brefs intérims. C’est enfin Guizot qui accède au pouvoir. Il ignorera les classes défavorisées et la petite bourgeoisie trop peu fortunée pour accéder au droit de vote. Il sera président du Conseil pendant 8 ans. La fin de la monarchie de Juillet La crise économique qui frappe le pays à partir du milieu des années 1840, la mort de l’héritier de la couronne, le très populaire duc d’Orléans, le vieillissement d’un roi inconscient de la ruine qui menace son trône mènent à la fin de la monarchie de Juillet. L’interdiction et la répression d’un banquet radical le 21 février 1848 vont entraîner la démission de Guizot le 23 février. Ce même jour, la fusillade du boulevard des Capucines lance dans la capitale un vaste mouvement révolutionnaire. Pour ne pas faire tirer sur le peuple, Louis-Philippe choisit d’abdiquer en faveur de son petit-fils, le comte de Paris le 24 février. C’est trop tard ! C’est la fin de la monarchie. Louis-Philippe quitte le territoire à destination de la Grande-Bretagne. La reine Victoria met à sa disposition le château de Claremont (dans le Surrey) où il meurt deux ans plus tard, le 26 août 1850.

Napoléon III

Charles Louis Napoléon Bonaparte, dit Louis-Napoléon Bonaparte puis Napoléon III est le premier président de la République française, élu le 10 décembre 1848 au suffrage universel masculin, avant de devenir empereur des Français du 2 décembre 1852 au 4 septembre 1870 sous le nom de Napoléon III. Issu de la famille Bonaparte, prince français à sa naissance et prince de Hollande, il est le neveu de Napoléon Ier et le troisième fils de Louis Bonaparte, roi de Hollande, et d'Hortense de Beauharnais, fille de l'impératrice Joséphine. Il devient héritier présomptif du trône impérial après les morts successives de son frère aîné Napoléon Louis en 1831 et du duc de Reichstadt (Napoléon II, roi de Rome) en 1832.

Ses premières tentatives de coup d'État, mal conçues et sans base populaire, échouent mais il profite des suites de la Révolution française de 1848 pour s'imposer en politique et se faire élire représentant du peuple puis président de la République. Son coup d'État du 2 décembre 1851 met fin à la Deuxième République, et le proclame empereur Napoléon III. Le règne de cet admirateur de la modernité britannique est marqué par un développement industriel, économique et financier considérable, et par la transformation de Paris sous l'autorité du préfet Haussmann. La fin de son régime est scellée à l'issue de la bataille de Sedan, le 2 septembre 1870, lors de la guerre franco-prussienne. Le 4 septembre 1870, la République est proclamée. Napoléon III part en exil en Angleterre, où il meurt en janvier 1873.

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