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PROJET ÉDUCATiF DÉPAR- TEMENTAL PLUS D’INFOS RÉUSSiR, ILS EN SONT TOUS CAPABLES !

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PROJETÉDUCATiFDÉPAR-TEMENTAL

PLUS D’INFOS

RÉUSSiR,ILS EN SONT TOUS CAPABLES !

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Le 1er janvier 1986, la décentralisation entrait en vigueur, con!ant au Département de nouvelles et importantes responsabilités dans les collèges.

1986 2011

25e anniversairede la décentralisationdes collèges

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Le Projet éducatif départemental porte une ambition forte :ne pas renoncer à la réussite de tous les collégiens.

Le Conseil général veut, à partir de ses compétences dansle domaine des collèges, de l’enfance et de la jeunesse,mobiliser ses moyens pour permettre le développementdes capacités des élèves, dans tous les établissements.

C’est en créant des ponts entre les groupes d’acteursconcernés par l’éducation que nous pourrons égalementagir sur les conditions de l’épanouissement personneldes adolescents et participer à leur apprentissage de lacitoyenneté.

J’espère que ce Projet éducatif départemental sera aussile vôtre.

Christian FavierPrésident du Conseil général du Val-de-Marne

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Quelles sont les compétences desDépartements en matière d’éducation ?

Depuis les premières lois de décentralisation de1986, il nous revient d’améliorer les conditions detravail, d’accueil, de sécurité, du clos et du couvert,dans tous les collèges. En janvier 2011, nous célé-brerons les vingt-cinq ans de la décentralisation, quis’est traduite, dans notre département, par un effortconsidérable en direction des collèges ; sur les 104établissements, près de 65 ont été entièrementreconstruits. Il nous a fallu répondre simultanémentaux besoins de réhabilitation du parc des bâtiments,en très mauvais état, et à la croissance démogra-phique. Les efforts consentis dans ces domaines parle Département sont aujourd’hui très appréciés parla communauté éducative et scolaire, et par lesVilles. Nous voulons aller plus loin en proposantd’agir sur l’environnement des collégiens car nousn’acceptons pas que tant de jeunes soient en situa-tion d’échec scolaire.

L’éducation est pourtant une mission quirelève avant tout de l’Education nationale.Pourquoi s’y investir à travers un Projet ?

L’enseignement relève de la responsabilité de l’Etat,mais l’éducation est l’affaire de tous. Un travail deréflexion sur nos compétences et actions au servicede la réussite des collégiens nous a permis de défi-nir les contours de notre action, sans qu’elleempiète sur les prérogatives de l’Education natio-nale, mais au contraire permette une politique departenariat. Le Projet éducatif départemental estdestiné à lutter contre l’échec scolaire et à favoriserla réussite de tous les jeunes Val-de-Marnais. Il traduitma certitude que tous les jeunes sont capables deréussir. Prendre le pari du « tous capables », enopposition au principe d’« égalité des chances » quine s’occupe que de la promotion des élèves les plusméritants, marque l’ambition du Département de seplacer résolument sur le chemin de la réussite et del’émancipation des jeunes.

TROIS QUESTIONS À ALAIN DESMAREST,Vice-président du Conseil général en charge de l’Éducation et des Collèges

«RÉUSSIR, ILS EN SONT TOUS CAPABLES !»

Vous vous engagez donc sur une question desociété... Est-ce le rôle d’un Département ?

L’éducation et la réussite des jeunes sont des préoc-cupations majeures pour les familles ; c’est aussi unepréoccupation de l’Exécutif départemental. Il estprimordial d’avancer en terrain éducatif si nous vou-lons instaurer des rapports sociaux plus paisibles, acontrario des politiques sécuritaires qui suscitentviolence et arbitraire. Il est temps de redonner àl’école le sens de l’éducation, non pas avec nostal-gie, mais avec inventivité.

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Le Projet éducatif départemental met en synergie toutes les actions initiéespar le Département pour favoriser la réussite des collégiens, en tenantcompte des compétences issues de la première vague de décentralisation (lebâti des collèges, le versement de la dotation de fonctionnement), de cellesdévolues aux Départements depuis 2004 (l’accueil, l’entretien technique etgénéral, la sectorisation, la gestion des Agents techniques territoriaux del’Education, la restauration), et des aides en faveur des familles dans le cadrede la clause de compétence générale (l’aide à la demi-pension, le rembourse-ment de 50 % de la carte Imagine’R, la remise d’un objet de rentrée utile à la sco-larité, le dispositif SOS Rentrée).

Ces actions sont conçues et revisitées au rythme des échanges avec lesacteurs de terrain.

En faisant naître ou en confortant de véritables dynamiques territoriales etpartenariales, le Département ambitionne de faciliter la rencontre entre lesdifférents acteurs de l’éducation :

• l’Education nationale et les équipes éducatives, qui accompagnent auquotidien les jeunes dans leurs apprentissages et ressentent un boulever-sement de leur rôle ;

• la Région Île-de-France, qui a en charge les lycées et le Schéma régional deformation ;

• les Villes, qui contribuent, par leurs initiatives, à l’intégration sociale, spor-tive et culturelle des jeunes et de leurs familles, et mettent en œuvre lesprojets éducatifs locaux ;

• les associations de parents d’élèves et plus largement les parents, acteursprincipaux de l’éducation de leurs enfants, qui doivent être reconnuscomme de véritables partenaires des institutions ;

• les associations d’éducation populaire, qui œuvrent de manière impor-tante à l’émancipation des jeunes et à leur apprentissage de la citoyenneté ;

• les associations de quartier, qui ont un lien étroit avec les familles ;

• les collégiens, élèves mais aussi adolescents, dont la réussite et l’émancipa-tion ne sauraient être réduites à la seule dimension scolaire ;

• le personnel technique des collèges et plus largement le personneldépartemental de la direction de l’Éducation et des Collèges, de la jeu-nesse, du MAC/VAL, des espaces verts, du festival de l’Oh !, des bâtiments,des villages de vacances, des domaines de la prévention et de la santé,chacun participant par son intervention au devenir citoyen des collégiens.

INTRODUCTIONDES ACTEURS,DES SYNERGIES

INTR

ODUC

TION

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I - Bien vivre le temps de l’adolescence au collège p. 5I.1. Construire des établissements accueillants, les collèges d’aujourd’hui et de demain

I.2. Favoriser les conditions d’accès à une meilleure santé pour tous les adolescents

II - Renforcer les liens entre les familles, les territoireset les collèges p. 11

II.1. Créer des partenariats entre les collèges et les acteurs des territoires

II.2. Accueillir les parents au collège, renforcer leur information et leur place

II.3. S’enrichir des diversités culturelles avec les familles

III - Promouvoir la citoyenneté des jeunes p. 17III.1. Faire participer les collégiens à l’élaboration du Projet éducatif

III.2. Participer à la construction de l'autonomie des collégiens

III.3. Faire des jeunes des acteurs du développement durable

III.4. Encourager l’accès à l’autonomie des collégiens par la pratique sportive et les aidesà la mobilité

SOMMAIRE

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I - BIEN VIVRE LE TEMPS DE L’ADOLESCENCEAU COLLÈGE

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I - BIEN VIVRELE TEMPS DE L’ADOLESCENCE AU COLLÈGE

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Depuis 2000, le Département a progressivement for-malisé sa démarche de conception des collèges arti-culée sur des points forts : un collège à taillehumaine, un lieu évolutif et non figé, une ouverturemaîtrisée vers l’extérieur, l’accès aux technologies del’information et de la communication en matièred’éducation, en ayant le souci de rendre fonction-nels, accessibles et accueillants les espaces com-muns, les espaces d’accueil, d’enseignement, ceuxdes services médico-sociaux, de l’administration, dela restauration, les centres de documentation et d’in-formation ainsi que les installations sportives.

Il s’agit ainsi de favoriser l’accueil des élèves maisaussi les conditions de travail du personnel, facteuressentiel de reconnaissance de son rôle. En effet,l’enquête demandée par le ministère de l’Educationnationale, réalisée par la société TMO-Régions, intitu-lée «Enseigner au collège et au lycée en 2008»,confirme encore qu’après l’absence de reconnais-sance professionnelle, les professeurs désignentleurs conditions de travail comme médiocres.

Le collège est un lieu qui accueille de jeunes adolescents en quête d’identité, de valeurs,de repères. C’est aussi un espace structurant d’un quartier dans une ville. Grâce à desrequaliXcations architecturales, le collège peut, tout en gardant sa vocation, contribuer à laréussite scolaire, mais aussi participer d’une reconquête de l’urbanité.

Au-delà du strict exercice d’une compétence obligatoire dévolue par la décentralisation, leDépartement du Val-de-Marne a pris, depuis vingt-cinq ans, l’initiative de concevoir desbâtiments de qualité, dotés d’une belle architecture, bien équipés, lumineux, accessibles,permettant de favoriser l’envie d’apprendre, de grandir, de réussir.

Autrement dit, concevoir des espaces de travail et un lieu de vie qui traduisent notre volontéde valorisation des élèves et d’optimisation des conditions de travail des professionnelsde l’enseignement pour des relations de qualité. À l’instar du grand architecte DietmarFeichtinger, nous pensons que «l’architecture peut aider à mieux vivre».

I.1. Construire des établissements accueillants,les collèges d’aujourd’hui et de demain

Salle de musique, collège Henri-Matisse, Choisy-le-Roi

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Le Conseil général du Val-de-Marne assure la ges-tion de 104 collèges publics. À ce jour, 66 collègesont été reconstruits et d’importants travaux derénovation ont été réalisés dans les 38 autres. Leparc immobilier de ces établissements s’est ainsibeaucoup amélioré, même si certains collèges doi-vent encore être réhabilités ou reconstruits.

Il faut aussi noter que le Conseil général a entière-ment Xnancé la construction, à Champigny-sur-Marne, du très bel espace départemental Aimé-Césaire, ouvert en 2009 : ce dernier héberge le Centredépartemental de documentation pédagogique del’Education nationale, mis à disposition des ensei-gnants et de la communauté éducative, qui accueilledes initiatives départementales. Il est un lieu ouvert àtous, et notamment aux parents d’élèves.

Grâce à ces programmes de travaux, les collèges ontaujourd’hui des points communs : ils se sont ouvertssur l’extérieur et leur architecture contribue à établircette communication entre l’institution scolaire et laville.

Aussi, le Département intègre dans chaque pro-gramme de travaux des dispositifs de développe-ment durable : toiture végétalisée, bassin de récu-pération d’eau de pluie…, par exemple. Desmesures visant une réduction de la consommationd’énergie complètent les politiques de protectionde l’environnement élaborées d’autre part.

Pour chaque opération de chantier, une démarchede concertation est mise en œuvre avec les équipeséducatives, le personnel, les parents, les associa-tions, ainsi que les élèves avec le Conseil général descollégiens, afin de répondre aux exigences pédago-giques et de vie dans les établissements.

L’accessibilité aux personnes handicapées constitueun engagement fort de l’Exécutif départemental.L’objectif est de pouvoir offrir, le plus rapidement pos-sible, aux collégiens et au personnel atteints de han-dicap un établissement pouvant les accueillir, dans unpérimètre relativement réduit (moins de 20 minutespour effectuer le parcours domicile-collège).

La «Charte des collèges pour demain» décline cesorientations : elle témoigne de l’objectif de mettreen adéquation cette volonté politique d’offrir auxcommunautés scolaires des lieux d’apprentissagefavorisant la réussite, sans renoncer au confort et à lavaleur d’usage des équipements. Elle a pour but depermettre à tous une appropriation de ces lieux devie, d’apprentissage et de travail. Ce documentconstitue le référentiel de tous les projets deconstruction, réhabilitation et grosses réparationsdes collèges du département.

REPÈRES

Le coût de construction d’un collègeest de 20 M€

22,58 M€ : budget global defonctionnement annuel affecté par leDépartement aux collèges

I.2. Favoriser les conditions d’accès à une meilleure santépour tous les adolescents

FAIRE DU TEMPS DU DÉJEUNER L’OCCASION D’UNE VÉRITABLE ÉDUCATION À LA SANTÉ

Le Département travaille à la promotion d’une restauration durable et sociale.Sa politique nutritionnelle en faveur des collèges doit rendre effectif ce quadruple objectif :

• nourrir sainement ;

• développer le goût ;

• éduquer à une consommation citoyenne et durable ;

• permettre de faire du temps du midi un temps d’échanges sociaux et de détente.

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En matière de développement durable, le Conseilgénéral a pris de nouvelles dispositions pourréduire les émissions de carbone tant dans les bâti-ments départementaux qu’en ce qui concerne lessystèmes de restauration.

Progressivement, il s'attachera à valoriser les circuitscourts, à faciliter la construction de filières bio auniveau régional en leur proposant localement ledébouché de la restauration scolaire.

Enfin, le Conseil général du Val-de-Marne estengagé dans le programme Nutrition, Santé,AdolescenceS qui apporte des repères en matièred’éducation nutritionnelle aux collégiens et pro-pose notamment les Semaines du Fruit.

LES ACTIONS DU CONSEIL GÉNÉRALDévelopper un service public de restauration :assurer la restauration des collégiens dans les104 établissements publics locaux d’éducation, entenant compte des nouveaux enjeux de qualité deservice. Promouvoir une démarche participative.Réaliser des espaces accueillants et confortablespour le temps du déjeuner des élèves et du per-sonnel.

Des fruits pour tous : améliorer la santé nutrition-nelle des adolescents.

Papilles, pupilles, pastilles : concevoir des outilspédagogiques qui favorisent l’épanouissementnutritionnel des collégiens.

Si la restauration scolaire est une compétence légaledes Départements, c’est aussi un des chantiers prio-ritaires du Conseil général du Val-de-Marne.

En effet, un travail d’expertise et d’étude est en courspour aller vers :

• la conception d’un véritable service public dépar-temental de la restauration scolaire répondant auxenjeux durables (aspects santé, sociaux, écono-miques, environnementaux) mais aussi de qualitéde l’assiette, spécifiques à ce secteur d’activité ;

• la mise en œuvre d’un groupement de commandesdépartementales permettant, entre autres, lamutualisation des achats des collèges ;

• l’harmonisation de la tarification et des coûts derestauration ;

• la professionnalisation des équipes de restaurationpar la mise en œuvre de dispositifs visant à renforcerla maîtrise sanitaire, l’équilibre alimentaire, la valori-sation des prestations ;

• la mise en œuvre et le soutien apportés à la créa-tion de commissions de restauration scolaire avec laparticipation d’élèves, d’agents de restauration, deparents, d’enseignants, préconisée par le Conseilgénéral des collégiens au cours du mandat 2007-2009.

Programme Nutrition, Santé, AdolescenceS :apporter des repères en matière d’éducation nutritionnelle

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La politique de prévention et de protection de l’en-fance, compétence obligatoire du Département,conduite par les Espaces départementaux desSolidarités en lien avec l’Education nationale et l’au-torité judiciaire, a pour objectif de soutenir lesparents dans leur fonction parentale, de prévenir lessituations de maltraitance et de protéger, si néces-saire, les enfants.

Le Département met également en œuvre d’autresactions qui accompagnent le devenir des jeunesgrâce à d’importants moyens, alloués et diversifiés,en faveur de la santé et de l’autonomie de chacun.

Ces dispositifs doivent notamment leur permettred’identifier des professionnels ressources capablesde les sensibiliser, et de susciter des réflexionsautour du respect de soi et des autres.

Ce sont :

• Les Centres de planiXcation et d’éducation fami-liale qui exercent une activité d’information, deconsultation et d’actions collectives, en matière decontraception et de sexualité, notamment dans lescollèges.

• La Maison de l’AdolescentLa Maison de l’Adolescent est un lieu ressource pourles Points accueil écoute jeunes (PAEJ), qui reçoiventles adolescents et les accompagnent. Ils y trouventdes informations, des réponses à leurs préoccupa-tions ainsi qu’un soutien psychologique, le caséchéant. Ce dispositif leur propose d’être acteurs dela résolution de leurs difficultés.

L’objectif du Conseil général est de faire connaître laMaison de l'Adolescent aux adolescents, aux parentset aux équipes éducatives, de même que la Maisondépartementale des personnes handicapées(MDPH). Celle-ci agit notamment dans le cadre de ladétection des déficiences. En effet, le handicap psy-chique qui survient parfois à l’adolescence n’est pastoujours bien identifié et met les familles et le jeuneen difficulté.

• Les équipes de prévention spécialiséeAu sein des quartiers, les éducateurs de préventionspécialisée proposent aux jeunes, dès le collège, desaccompagnements éducatifs afin de prévenir, enparticulier pour les plus fragiles, les risques de mar-ginalisation. Aux côtés des équipes éducatives decollège, ces professionnels mènent parfois desactions collectives dans les établissements.

ÉTAT DE SANTÉ, ÉTAT DE BIEN-ÊTRE

Les dispositifs préventifs mis en œuvre par le Département sont là pour accompagner lejeune ou ses parents durant le temps délicat de l’adolescence.

Dans les situations les plus difficiles, des services éducatifs spécialisés peuvent intervenirdans le cadre des missions de protection de l’enfance et de la jeunesse dévolues auDépartement.

La collaboration entre les services de l’Education nationale, les Villes et les équipes deprévention spécialisée trouve toute sa signiXcation dans le développement de projetspréventifs, en particulier sur la question des violences et sur celle des relations Xlles-garçons.

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Parmi les 50 000 élèves accueillisau sein des 104 collèges publics,29 936 élèves sont demi-pensionnaires,soit 59,9 % des collégiens

13 600 collégiens,soit 45 % des demi-pensionnaires,bénéXcient d’une aide à la demi-pensionCoût pour le Département : 3 M €

74 établissements scolaires dont66 collèges participent à la Semainedu fruit

23 000 convives pour chacune des3 semaines, 30 tonnes de fruits

80 % du coût est Xnancé par le Conseilgénéral, soit 39 000 € par annéecivile

REPÈRES

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• Le programme «Cet autre que moi»Ce programme a pour objectif de prévenir le recoursà la violence en instaurant des espaces d’échange,de mise en mots de la relation à l’autre comme à soi-même. L’idée fondamentale est que l’éducation à lavie sexuelle et affective, en s’articulant autour de l’al-térité, de la construction de soi, de la prise encompte de la différence, constitue en soi un outil deprévention et d’apaisement.

• Le Bus santéEquipé de nombreux moyens multimédias, ce bussillonne le Val-de-Marne depuis 1992 avec sonéquipe pour donner aux collégiens des informationssur tous les thèmes de la santé : la sexualité, le sida,l’alcool, le tabac et le cannabis, les violences, l’équili-bre alimentaire.

• La promotion de la santé bucco-dentaireInitiée en 2004 et après plusieurs expériencespilotes, ce service de promotion de la santé bucco-dentaire propose ses interventions à l’ensemble descollèges du département.

• La Maison départementale des personnes handi-capéesAvec la création d’une Maison départementale despersonnes handicapées (MDPH) par département,la loi du 11 février 2005 «pour l’égalité deschances, la participation et la citoyenneté des per-sonnes handicapées» a modifié le paysage institu-tionnel dans le domaine du handicap. La MDPHassocie le Conseil général, les services de l’Etat, lesorganismes locaux d’assurance maladie, d’alloca-tions familiales et les représentants d’associationsdu secteur pour mutualiser les compétences concer-nant les personnes handicapées et ainsi faciliter lamise en œuvre du droit à compensation ainsi quel’accès des personnes handicapées à la vie sociale.

La Maison départementale des personnes handica-pées exerce des missions d'accueil, d'information,d'accompagnement et de conseil des personneshandicapées et de leur famille ainsi que de sensibili-sation des citoyens au handicap.

En ce qui concerne les enfants, ce sont les parentsqui font les demandes requises pour une orientationen classes spécialisées, une demande d’auxiliaire devie scolaire, d’aménagement de temps scolaireet/ou de temps d’examen, de matériel adapté, detransports, d’orientation en établissement médico-social, d’allocation d’éducation spéciale, de presta-tion de compensation. Des enseignants référents dela scolarisation des enfants handicapés, profession-nels de l’Education nationale, sont en contact avecles enfants, les parents et les équipes éducativespour faciliter ces démarches.

REPÈRES

Dans le cadre de la Maison de d’Adolescent,le Département coXnance avec l’Etat5 PAEJ, Points "accueil/écoute jeunes"

Montant du Xnancement départementalaux associations : 432 000 €

Moyens de la prévention spécialisée :21 équipes, 140 postes dont100 éducatifs, associations conventionnées

Financement départemental annuel :9 M €

Subvention départementale 2010 à la MDPH :2,3 M €

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II - RENFORCERLES LIENS ENTRE LES FAMILLES,LES TERRITOIRES ET LES COLLÈGES

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Le Département partage avec l’Education nationalela compétence de la sectorisation scolaire. Il définitles secteurs scolaires des collèges, tandis quel’Inspection académique affecte les élèves. Uneaggravation des processus d’évitement des collègesles plus en difficulté sociale et scolaire a été consta-tée. Ainsi, depuis 2003, les collèges publics du Val-de-Marne accusent une baisse de 6,2 % de leurseffectifs. A la rentrée 2009-2010, 2978 dérogationsont été demandées ; elles touchent 23,9 % desélèves entrant en classe de 6e. L’ensemble du Projetéducatif vise à contrecarrer la ségrégation territo-riale.

Dans cette perspective, un contrat d’objectif pourla réussite scolaire en Val-de-Marne est engagéavec l’Inspection académique pour asseoir l’engage-ment tant du Département que des services del’Education nationale, dans leurs champs de respon-sabilité respectifs, pour :

• mettre en place des options de langues rares etéventuellement des classes bilingues et euro-péennes afin de constituer une valeur ajoutée à l’of-fre linguistique déjà proposée dans le département ;

• soutenir une politique active d’équipement etd’usage des technologies de l’information et de lacommunication éducatives. Un tutorat sera recher-ché en lien avec les écoles d’ingénieur et les univer-sités spécialisées dans ces domaines ;

• développer une offre culturelle innovante endirection du public scolaire en complémentarité desprojets pédagogiques des établissements. Outre unlien renforcé avec les équipements de proximité oude niveau départemental, de nouveaux partenariatsavec des équipements à rayonnement nationalseront conçus ;

• soutenir des actions avec les parents permettantde faciliter à la fois la compréhension du systèmeéducatif mais aussi leur implication dans la scolaritéde leurs enfants ;

• fortifier le lien entre l’enseignement primaire et lecollège en conduisant des actions en relation avecles Villes, les associations, les parents, tels que lesparcours découverte visant à favoriser en amont laconnaissance du collège et à tisser des rapportsétroits entre les établissements et les parents.

Ces actions porteuses d’une offre pédagogiquerenouvelée seront conduites en lien étroit avec lesparents, les directions de collèges, les conseils d’ad-ministration des établissements, les Villes concer-nées et la Région Ile-de-France.

Cette dynamique doit aussi permettre de modifier lareprésentation des familles à l’égard de certains éta-blissements.

Le Département s’engage aussi dans la préventiondes violences scolaires et a signé, en ce sens en2009, une convention qui l’implique aux côtés del’Education nationale, du Parquet et des services depolice. Dans cette convention, son engagement esten lien étroit avec les objectifs du Projet éducatif.

II.1. Créer des partenariats entre les collègeset les acteurs des territoires

AVEC L’ÉDUCATION NATIONALE

Le Conseil général du Val-de-Marne a une action renforcée en faveur des collèges quinécessitent un effort éducatif particulier. Actuellement, des crédits spéciXques sont versésaux établissements d’éducation prioritaire et des subventions sont accordées par leDépartement aux ateliers, classes relais et unités pédagogiques d’intégration.

Proposition est faite aujourd’hui d’agir plus spéciXquement sur l’offre pédagogique etéducative de certains collèges dans une stratégie partagée avec l’Education nationale, aXnde requaliXer ces établissements scolaires.

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Avec le Schéma régional de la formation 2007-2013,il s’agit pour la Région de permettre à chacune etchacun, quel que soit son lieu de formation, de dis-poser d’un véritable droit à l’orientation et à laconstruction d’un parcours de formation personna-lisé. Un processus de concertation et de contractua-lisation avec des partenaires, en particulier lesconseils généraux, a permis de concrétiser cetteapproche globale.

De nombreuses orientations du Schéma régionalrecoupent les actions entreprises par le Départe-ment pour les jeunes val-de-marnais : le développe-ment personnel par un ensemble de programmesculturels et sportifs, l’éducation à la citoyenneté et letravail de mémoire, la lutte contre la violence, ledéveloppement du numérique. Les deux collectivi-tés agissent aujourd’hui en partenariat avec lesautres départements franciliens sur l’ensemble deces questions.

AVEC LA RÉGION ILE-DE-FRANCE

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ESAussi, la création en 2008 de l’Observatoire desréussites et des inégalités scolaires dans le Val-de-Marne et la mise en place de l’Observatoire franci-lien de la mixité sociale et scolaire participent dusouhait de mise en commun de nos expertises, afinde définir nos politiques publiques pour la réussitedes jeunes.

AVEC LES VILLES

Nombre de Villes du Val-de-Marne sont déjà mobili-sées dans des programmes de réussite éducative etcertaines d’entre elles sont en cours d’élaborationou de finalisation de projets éducatifs locaux.

Dans ce contexte, le Département exprime le sou-hait d’articuler ses initiatives avec celles des Villesafin de mutualiser des moyens, de rendrecomplémentaires les interventions et d’inscrire cesactions dans la durée.

Actions de découverte des secteurs d’activité etdes métiers. être en appui des établissements et desinitiatives qui proposent des actions de découvertedes secteurs d’activité et des métiers aux collégiens ;favoriser une première découverte des milieux pro-fessionnels au sein des services départementaux parles collégiens du Val-de-Marne.

Faciliter la mise en réseau pour l’offre de stagespar les partenaires économiques.

LES ACTIONS DU CONSEIL GÉNÉRAL

Élèves du collège Condorcet, Maisons-Alfort

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Dans le cadre de la Charte des collèges pourdemain, le Conseil général prévoit, dans toutes lesnouvelles constructions ou reconstructions, unespace dédié aux parents dans l’enceinte des col-lèges. À l’initiative du Département ou des chefsd’établissement, ces espaces, sous la responsabilitéd’un ou plusieurs parents d’élèves, permettent dedévelopper l’accueil et l’information des parents, deleur proposer des temps d’échange.

L’objectif est que, disposant d’un lieu propre, lesparents d’élèves se sentent «autorisés» à entrer dansl’établissement et à participer à la scolarité de leurenfant. Ces lieux sont également des espaces privi-légiés pour faciliter les rencontres entre parents

(informations, soutien et échanges de savoirs entreparents, etc.) et peuvent être une opportunité pourle collège de renouer des liens avec des familles par-fois éloignées de l‘institution scolaire.

L’équipement de ces espaces est financé par leDépartement. Des actions d’information, de rencon-tres, de débats avec les parents et des associationssont également soutenues. Ces actions permettentde mettre en lien des associations de médiationinterculturelle, des Réseaux d’écoute, d’appui etd’accompagnement de parents (REAAP) ou encorede réaliser un «Web journal» participatif sur les ques-tions de citoyenneté et de parentalité…

II.2. Accueillir les parents au collège, renforcer leur informationet leur place

Dans les années 1950-1960, les parents sont «administrés», tenus à l’écart et à distance del’école. Une décennie plus tard, les parents sont appelés à être «représentés» par des élus etdes associations de parents qui siègent de droit dans les conseils d’administration desétablissements.

À partir des années 1980, des parents «avertis» développent progressivement de véritablesstratégies pour le parcours scolaire de leur enfant. Ces stratégies, facilitées parl’assouplissement de la carte scolaire, s’accompagnent du constat suivant : certains parentssont en capacité d’être stratèges, mais d’autres sont captifs et n’ont pas accès à l’information.

Dès lors, comment permettre à tous les parents de prendre leur place, celle de premierséducateurs de leurs enfants, au sein de l’école.

Inauguration de l’espace parentsau collège Eugène-Chevreul, L’Haÿ-les-Roses

DES ESPACES DÉDIÉS AUX PARENTS

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Les espaces parents sont également conçus pourfaciliter l’usage des technologies de l’information etde la communication éducatives. À cet effet, serainstauré un partenariat avec des écoles de formationen informatique implantées sur le territoire, permet-tant de favoriser les usages des technologies de l’in-formation et de la communication.

EN PROJET : UN PORTAIL ÉDUCATIF SUR LEWEB ET UN MEILLEUR ACCÈS DES PARENTSAUX ESPACES NUMÉRIQUES

Le Conseil général souhaite faciliter l’accès desparents à l’information qui leur est nécessaire poursuivre, comprendre et orienter la scolarité de leursenfants.

Dans ce but, il est prévu de créer, à partir du site Webdu Conseil général, un portail à destination desparents d’élèves. Ce site leur permettra, en particu-lier, de mieux connaître les institutions, les actionséducatives menées ou proposées, les associationsprésentes sur le territoire, etc. Il sera accessible éga-lement dans les espaces parents.

LES ACTIONS DU CONSEIL GÉNÉRAL

Espaces parents : inciter et accompagner la créationde nouveaux espaces parents dans les collèges.

Réseau parentalité : faciliter l'intervention des asso-ciations dans les collèges et soutenir les parentsdans le suivi des apprentissages scolaires. Donner àvoir et faire connaître le réseau d’acteurs suscepti-bles d’accompagner parents et enfants dans laconstruction d’un parcours scolaire.

Accompagnement des parents à l'usage des TIC :favoriser l’accès et l’usage des nouvelles technolo-gies de l’information et de la communication pourles parents, et les aider à développer leurs compé-tences pour mieux accompagner leurs enfants dansleur scolarité et dans leur adolescence.

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ESLe Conseil général accompagne déjà le développe-ment d’actions de médiation linguistique et inter-culturelle, et propose régulièrement aux équipeséducatives qui le souhaitent des formations sur cesquestions. L’objectif est de mieux prendre encompte la diversité culturelle des familles et d’enfaire une richesse. Ceci permet à tous de participerpleinement au fonctionnement, aux projets et à lavie du collège.

Pour faciliter le lien entre les familles et l’institutionscolaire, le Département établit des conventionsavec des associations formant un réseau de média-tion interculturelle de soutien à la parentalité. Plusgénéralement, il importe que le collège soit unespace possible d’initiatives des familles, de valorisa-tion de leurs compétences propres, d’échange desavoirs et d’implication dans des aspects de vie quo-tidienne.

Aussi, le Conseil général apporte son soutien finan-cier à des projets innovants se déroulant hors tempsscolaire à finalité culturelle, sportive et sociale, asso-ciant la communauté éducative comme les agentstechniques et les élèves. Ces aides ont pour objectifde soutenir le dynamisme de la communauté édu-cative et les actions innovantes de leurs partenaires.

Ces projets sont distincts des dispositifs d’accompa-gnement éducatif de l’Education nationale.

Le dispositif «encouragement aux initiatives deproximité» est l’outil départemental qui aide et sub-ventionne, avec les acteurs locaux, des initiativestelles que les semaines de la parentalité, des ateliersde savoirs socio-linguistiques, des réseaux d’échangede savoirs, de l’accompagnement au développe-ment personnel, des chantiers internationaux desolidarité, des temps de sensibilisation au commerceéquitable, le développement de l’économie socialeet solidaire.

II.3. S’enrichir des diversités culturelles avec les familles

Le Projet éducatif porte l’ambition de faire une place aux parents dans le collège et dans lequartier aXn de favoriser les liens avec les professionnels de l’éducation, et se nourrir desdifférences culturelles.

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Médiations interculturelles :instaurer des médiations inter-culturelles au service des collé-giens et de leurs familles dansleur rapport à l’institution sco-laire, grâce à la mise à dispositiond’un réseau d’associations.

Promouvoir des actions d’aide àla maîtrise du français par lesparents des collégiens : aider lesparents à maîtriser le françaispour améliorer leurs liens avecl’institution scolaire. Proposerque ces actions se fassent au seinmême des collèges.

Promouvoir et soutenir le travailde mémoire : permettre un tra-vail de mémoire avec l’ensembledes collèges et notamment avecceux qui participent au dispositif«écoles ouvertes» pour les ate-liers ayant lieu hors du tempsscolaire.

LES ACTIONS DU CONSEIL GÉNÉRAL

Atelier de photomontage au musée de la Résistance nationale, Champigny-sur-Marne

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III - PROMOUVOIRLA CITOYENNETÉ DES JEUNES

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Instance éducative et citoyenne, le Conseil généraldes Collégiens, initié en 2005 par le Conseil généraldu Val-de-Marne, a pour vocation d’être un des lieuxd’apprentissage de la vie démocratique et institu-tionnelle, un espace d’expression et d’action, maisaussi d’échanges réguliers avec les élus départe-mentaux du Conseil général. Ce dispositif, animé pardes associations d’éducation populaire convention-nées avec le Département ainsi que par des profes-sionnels du Conseil général, permet aux jeunes élusd’être formés à une fonction de représentation, dechoisir des thèmes de réflexion qu’ils travaillent encommissions, puis d’élaborer et de proposer desprojets d’actions à réaliser. Les différents travauxconduits dans le cadre de commissions thématiquesdonnent ensuite lieu à des actions concrètes sou-mises, pour adoption, à l’Assemblée départemen-tale.

L’installation du troisième mandat du Conseil géné-ral des collégiens a eu lieu en novembre 2009, à l’is-sue du processus électoral de désignation desconseillers généraux collégiens. De nouvelles orien-tations ont été adoptées pour mieux mettre en adé-quation l’animation de cette instance d’expressiondémocratique avec les objectifs qui lui sont impartis.

Améliorer le lien entre les élus du Conseil géné-ral des collégiens et les autres collégiens

• L’installation du Conseil général des collégienssur les territoires. Les commissions du Conseilgénéral des collégiens sont désormais installées ausein des collèges. Cet accueil local permet d’affirmerla proximité des jeunes élus avec les autres collé-giens du territoire. Les temps de travail centralisés àl’Hôtel du Département resteront très exceptionnelset réservés à des temps emblématiques d’échangeavec les élus du Conseil général telles les séancesd’installation et de présentation des actions préco-nisées.

• La valorisation des initiatives citoyennes conduitesdans les collèges. Les jeunes élus sont appelés, dansdes commissions intercollèges, à travailler sur desthématiques d’intérêt général. Ces travaux donne-ront lieu à des propositions d’actions destinées à

l’ensemble des collégiens, qui seront présentées àl’assemblée départementale. Il s’agit de mieux faireconnaître les débats dans une démarche partagéeau sein des collèges – sachant que les jeunesconseillers généraux ont été élus par leurs pairs – enles accompagnant par des moyens de communica-tion adaptés. Ces nouvelles dispositions doiventpermettre aux collégiens élus et aux adultes réfé-rents désignés d’assurer pleinement un rôle de coor-dination au sein des établissements et de valoriserl’engagement citoyen auprès des autres collégiens.

Renforcer le rôle de consultation du Conseilgénéral des collégiens lors de l’élaboration et de lamise en œuvre du Projet éducatif. Lien renforcéentre le Conseil général des collégiens et les servicesdépartementaux grâce à l’implication directe de cesderniers dans les commissions de travail ; consulta-tions plus fréquentes des collégiens élus dans lesdémarches éducatives promues par le Département.

Par ailleurs, d’autres pistes de travail sont à l’étude :

Conforter et développer la fonction de déléguésd’élèves. D’ores et déjà, des actions de formation ontété conduites et financées par le Département dansplusieurs collèges, en lien avec une associationd’éducation populaire. Ces formations ont permis derenforcer la participation des collégiens à la vie deleur établissement et de conforter l’apprentissage dela citoyenneté. L’objectif est : de développer, en lienavec l’Inspection académique, une campagne desensibilisation et d’appui en termes d’ingénierie auxprochaines élections de délégués afin de réaffirmerl’importance de cette fonction ; de sensibiliser l’en-semble de la communauté éducative à cette ques-tion ; de favoriser un investissement actif des élèvesdans leurs mandats.

Des ateliers de pratique citoyenne. De tels atelierspourraient également être envisagés pour conforterles jeunes élus tout au long de leur mandat électif,pour favoriser des rencontres interétablissements,mais aussi pour accompagner l’élaboration ou la

III.1. Faire participer les collégiens à l’élaboration du Projet éducatif

L’ambition du Conseil général est de promouvoir un environnement éducatif qui sacheaccueillir l’expression des projets et des attentes des jeunes et ce, dans une dynamiquedémocratique et participative.

En effet, l’enjeu concerne autant l’identité des citoyens en devenir que la recherche du sensà donner à sa vie dans un vivre-ensemble.

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relecture des règlements intérieurs des collèges. Eneffet, si le règlement intérieur formalise les droits etobligations des élèves, il a également une vocationéducative et doit en cela participer de la formationdes jeunes à la citoyenneté. Différentes expériencesont déjà été conduites : réalisation de chartes, réali-sation par une commission du Conseil général descollégiens d’un DVD diffusé à l’ensemble des col-lèges en 2009 avec le soutien de l’Inspection acadé-mique, dans l’objectif de promouvoir une plus forteimplication des élèves.

Dans l’esprit de la circulaire du 11 juillet 2000, de telsateliers pourraient être constitués en lien avecl’Inspection académique, et notamment les conseil-lers pédagogiques d’éducation, pour faciliter lacontribution des collégiens à l’élaboration du règle-ment intérieur, sachant qu’une meilleure appropria-tion participe du mieux-vivre ensemble.

Des commissions menus pour favoriser ladémarche citoyenne et pour associer plus étroite-ment les collégiens à leur environnement. Dans lecadre du plan de développement d’un servicepublic de la restauration scolaire de qualité, il estprévu d’associer des collégiens à la mise en place decommissions de restauration scolaire ayant pourobjectif de participer à l’élaboration des menus,mais aussi d’être force de proposition afin que letemps de midi constitue un temps d’échange et dedétente. Dans cette perspective, il pourrait êtreconfié aux délégués de la commission d’éducation àla santé et à la citoyenneté un rôle particulier, tantau sein des commissions qu’en direction de tous lescollégiens pour une plus grande sensibilisation auxpratiques alimentaires, notamment dans le cadre dela «Semaine du fruit». L’éducation à une consomma-tion citoyenne constitue en effet un défi majeur entermes de santé publique et de développementdurable.

Des cycles de sensibilisation aux questions dedéveloppement durable et d’économie sociale etsolidaire. La sensibilisation aux questions de déve-loppement durable constitue un enjeu citoyen fort.Le Conseil général s’engage résolument dans cettedynamique et notamment en direction des collèges,dans le cadre de sa politique énergétique et de sesinterventions sur le bâti. De même, la démarche pro-posée par le secteur de l’économie sociale et soli-daire – en termes d’engagement citoyen, de forma-tion, d’encouragement à des actions innovantes enmatière de citoyenneté – constitue une composanteéducative forte.

S’ouvrir sur la ville et identiXer les ressources deson territoire. Le collège est un élément structurantdans un quartier, dans une ville, et l’une de ses com-posantes urbaines. Pour autant, nombre de collé-giens qui accèdent progressivement à l’autonomien’ont qu’une vision partielle de leur environnementde proximité. Des parcours de découverte pourrontêtre mis en œuvre pour sensibiliser les collégiens àl’histoire de leur lieu de vie, à son patrimoine, maisaussi leur faire découvrir les institutions et équipe-ments publics de proximité.

Favoriser l’expression des jeunes, rechercher leurparticipation, susciter le débat sont des choix quivisent le renforcement du dialogue dans le collège,et la prévention de la violence, qui déstabilise le sys-tème éducatif et ne peut avoir pour réponse le suré-quipement sécuritaire. Il ne s’agit pas de «sanctuari-ser les établissements scolaires», mais plutôt de«sanctuariser l’éducation». Associer les collégiens àla vie du collège, c’est engager un changement deculture et un changement de regard.

Les conseillers généraux des collégiens à l’Hôtel du Département, 2010

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REPÈRES

Lors du 3e mandat du Conseilgénéral des Collégiens2009-2011 :103 collèges publics (sur 104) et8 collèges privés conventionnés(sur 24) ont participé au Conseilgénéral des collégiens. Depuis 2005,les thèmes de travail des commissionsont porté sur :

- les relations garçons-Xlles

- la vie citoyenne

- le développement durable

- l’environnement et le cadre de vie

- le bien-être au collège

- la protection de l’enfance contretoute forme de violence

- la découverte culinaire et la diversitéculturelle

- la solidarité internationale et lacoopération décentralisée

- l’entraide

- les inégalités et la question duhandicap…

Le budget alloué au3e mandat du Conseil généraldes collégiens, comportant lavalorisation de l’animation, desactions, de la communication ainsique les transports et des prestationslogistiques, s’élève, pour 2009-2011,à 200 000 €

LES ACTIONS DU CONSEIL GÉNÉRAL

Développer la formation et conforter la fonction dedélégués d’élèves : avec l’Education nationale, initierune démarche visant à généraliser la formation desdélégués d’élèves dans les collèges. Mener une actionconjointe de sensibilisation des Conseillers pédago-giques d’éducation sur l’importance de conforter lafonction de délégués d’élèves, prévue par la réglemen-tation.

Créer des ateliers de pratique citoyenne (conseils declasse, d’administration, de discipline…), et inciter lescollégiens élus à être force de proposition dans l’établis-sement scolaire.

Développer la création de délégués à la restaurationscolaire : associer les collégiens dans le cadre de com-missions de restauration sur le sujet des améliorations àapporter sur le temps de la pause méridienne.

Mettre en place des cycles de sensibilisation auxquestions de développement durable et d’économiesociale et solidaire : conduire des actions d’éducationau développement durable et au secteur de l’économiesolidaire afin de développer l’éco-responsabilité des col-légiens et de les initier à des démarches économiquesalternatives à la consommation.

Permettre aux collégiens d’appréhender les territoireset les collectivités territoriales : aider les collégiens àrepérer les liens entre les politiques conduites et lesactions réalisées afin d’assurer une meilleure lisibilité dece qui se fait et de qui le fait.

Sensibilisation au port de la ceinture et préventionroutière, notamment à la conduite des cyclomoteurs.

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Réunion du Conseil général descollégiens à l’espace Aimé-Césaire,Champigny-sur-Marne

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Les actions culturelles et artistiques proposées parle Département

Le Conseil général a mis en place depuis bientôttrente ans une politique culturelle reposant sur uneconception large de la culture, intégrant aussi bienl’art au sens strict du terme que les sciences et la dif-fusion des savoirs. Des dispositifs ont été initiés : cer-tains s’adressant à tous, d’autres plus spécifique-ment destinés aux jeunes des collèges. Fruit de lavolonté du Conseil général et d’un partenariat étroitavec la communauté éducative, ces actions n’ontcessé de se développer tant par la quantité d’élèvesqui en bénéficient que par la qualité des contenusproposés.

Ce sont notamment :

Le MAC/VAL, signe culturel fort pour les habitantsdu Val-de-Marne, inauguré en novembre 2005, est àla fois le premier musée d’art contemporain en ban-lieue parisienne et le premier musée en France à êtreconsacré à la scène artistique française de 1950 ànos jours. Les collèges qui le souhaitent ont la possi-bilité d’y organiser des visites guidées, des ateliers etdes rencontres avec des artistes, afin de sensibiliserles collégiens à l’art contemporain et à ses liens avecle réel. Les enseignants peuvent développer desprojets sur une thématique et bénéficier de forma-tions pour les mener à bien. Le MAC/VAL accueillegratuitement les enseignants et leurs élèves.

Collège au cinéma est un dispositif national, initié en1989 par le ministère de la Culture et de la Commu-nication, et le ministère de l’Education nationale,dans le but de développer chez les jeunes une cul-ture cinématographique par une éducation à

l’image. Ce dispositif est mis en œuvre par de nom-breux départements.

En Val-de-Marne, il se développe en lien avec desactions cinématographiques déjà en place, et toutparticulièrement avec le Festival International du Filmde Femmes de Créteil et le Festival Ciné Junior 94. Parailleurs, le dispositif Collège au Cinéma intègre en Val-de-Marne de manière importante la dimension deformation des enseignants et de rencontre entre lescollégiens et les professionnels du cinéma.

Bipval (Biennale Internationale des Poètes) a pourvocation de sensibiliser le plus grand nombre à lapoésie contemporaine dans son actualité et sadiversité. Les actions en milieu scolaire privilégientles ateliers aux interventions ponctuelles. Ils sontanimés par des poètes reconnus. La Biennale orga-nise le Prix de poésie des collégiens du Val-de-Marne qui propose à une vingtaine de classes la lec-ture de cinq recueils de poésie sélectionnés et laremise, à l’un d’entre eux, d’un prix de poésie descollégiens du Val-de-Marne.

Le programme «Classe ! L’orchestre» a pour objectifd’offrir aux collégiens une rencontre directe avecdes musiciens, avec des œuvres du répertoire leurpermettant ainsi de vivre une expérience culturelleet artistique souvent nouvelle pour eux. Il s’agit deleur permettre d’assister à un concert éducatif d’unorchestre symphonique dans le cadre d’un projetconstruit entre l’ADIAM 94 et l’Orchestre nationald’Île-de-France, dont le siège se trouve à Alfortville.

Les rencontres sont préparées en amont par l’équipeéducative du collège sur la base d’un dossier péda-gogique.

III.2. Participer à la construction de l'autonomie des collégiens

FAVORISER L’ACCÈS AUX PRATIQUES CULTURELLES

Les interventions artistiques et culturelles concourent à la formation intellectuelle desjeunes ; éveillent leur curiosité ; permettent de conforter leur maîtrise des langages, dedévelopper leurs capacités de questionnement, d’analyse et d’expression ; permettent biensouvent l’acquisition de compétences transversales mobilisables dans d’autres domainesd’apprentissage.

Par ailleurs, participer à un projet artistique et culturel favorise la motivation et la conXanceen soi des jeunes, les rassure sur leur capacité à participer à des activités de haut niveaud’exigence, et les amène à porter un autre regard sur l’école et les apprentissages proposés.Réciproquement, certains professeurs prennent ainsi conscience de compétences, chezcertains élèves, que les disciplines scolaires ne permettent pas de révéler.

L’enjeu consiste à accompagner ces pratiques culturelles, quand cela est pertinent et peutcontribuer à les enrichir, les qualiXer ou à les ouvrir à d’autres horizons artistiques etculturels.

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Des collégiens de Villeneuve-Saint-Georgesécoutent l’Orchestre national d’Île-de-France

Les Archives départementales collectent, conser-vent et communiquent au public les documents for-mant la mémoire écrite du département du Val-de-Marne. Une partie de l’activité des Archives départe-mentales du Val-de-Marne est spécifiquement desti-née au public scolaire et se décline sous différentesformes. Les Archives départementales proposentnotamment, en partenariat avec le serviceArchéologie, le Musée d’art contemporain du Val-de-Marne et le Musée de la Résistance nationale,l’animation d’ateliers durant les vacances de prin-temps et d’été. Il s’agit d’offrir aux établissementsparticipants, notamment au dispositif «Ecolesouvertes», et aux centres de loisirs des communesdu Val-de-Marne, un circuit faisant découvrir aujeune public, à travers une thématique commune,des lieux et des approches patrimoniales différentes.

Le service Archéologie propose par ailleurs aux col-lèges des ateliers animés par trois médiateurs.

D’autres dispositifs départementaux intègrent desactions en direction des collèges, le Festi’Val deMarne, Bibliothèmes 94, Ecrire en Val-de-Marne.

Les dispositifs d’État soutenus par le Conseil général

Les ateliers artistiques, dispositifs de l’Educationnationale et du ministère de la Culture, ayant lieuhors temps scolaire, ont pour objectif de fairedécouvrir concrètement un secteur artistique oud’effectuer un parcours original de création.

Subvention du Conseil général du Val-de-Marne de460 € par an et par atelier artistique.

L’école ouverte est un dispositif, mis en place parl’Education nationale, qui consiste à ouvrir les éta-blissements scolaires pendant les vacances, les mer-credis et les samedis, pour accueillir des enfants etdes jeunes qui ne partent pas ou peu en vacances, etqui ne fréquentent pas les structures locales d’ac-cueil et de loisirs. Cette opération a pour objet derenforcer l'intégration sociale et scolaire, de valoriserl'image de l'école auprès des jeunes et des habi-tants, et de lutter contre la violence.

Subvention du Conseil général du Val-de-Marne 17 000 €par an, versée aux 12 collèges qui ont accueilli en 2009ce dispositif.

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Les actions du Département pour répondre à cequestionnement s’inscrivent dans un plan de déve-loppement à conduire sur une durée de quatre ans,proposé en priorité aux collèges qui concentrent lesdifficultés sociales et scolaires.

La politique du Conseil général dans le domaine destechnologies de l’information et de la communica-tion a pour ambition de contribuer à la réussite detous les collégiens en mettant à leur disposition lesoutils nécessaires à la maîtrise de l’informationnumérique et d’Internet, et en les accompagnantpour favoriser une bonne appropriation de cesoutils.

L’expérimentation de manuels numériques danstrois collèges, depuis novembre 2009, témoignede cet engagement départemental.

De plus, la richesse des visuels (cartes interactives,sources documentaires numériques, etc.) facilitel’apprentissage pour les élèves plus captifs del’image que de l’écrit.

Pour autant, il importe de renforcer ces actions aux-quelles seront consacrées un budget de 13 millionsd’euros dans le cadre d’un plan pluriannuel dedéveloppement des collèges numériques, au coursdes quatre prochaines années.

Ce plan prévoit en particulier :

• un ordinateur connecté à Internet et un vidéopro-jecteur dans chaque salle de classe ;

• le doublement du nombre de postes connectés ausein du CDI ou en salle de permanence ;

• un serveur par collège pour héberger l’Espacenumérique de travail ;

• la prise en charge de la maintenance du parc infor-matique pédagogique des collèges dans le cadred’un marché départemental ;

• la possibilité pour chaque collégien de disposerd’un cartable numérique ;

• le passage au très haut débit des accès Internet descollèges.

C’est donc une volonté départementale de mettre enplace des ateliers numériques en direction des collé-giens, mais également à la disposition des parents,afin de lutter contre la fracture numérique et d’ac-compagner l’appropriation nécessaire par tous lescollégiens des avancées technologiques. Un accèspour les familles à l’utilisation du numérique dans lecadre des espaces-parents est aussi mis en œuvre.

Le premier enjeu d’une politique des technologies de l’information et de la communicationdans l’éducation (TICE) n’est pas seulement le taux d’équipement des établissements nil’innovation technologique. Il réside avant tout dans la maîtrise de l’information numériquepar les collégiens, maîtrise aujourd’hui incontournable dans leur environnement deproximité et déterminant pour le développement de leur autonomie, tant dans le cadre deleur formation que pour accéder au monde adulte. Ce déX est d’autant plus important àrelever que l’environnement familial et social du collégien ne favorise pas toujours cetteappropriation. Il est directement lié à l’objectif de réussite pour tous les collégiens.

L’USAGE DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION (TIC)

Accompagner l'implantation du 1 % artistique*par des actions culturelles : permettre une meil-leure compréhension et appropriation de l’œuvred’art contemporain implantée au sein du collège.

Dotation de livres : offrir des ouvrages aux centresde documentation et d’information des collèges.

Ecrivains en résidence dans les collèges : permet-tre aux élèves de découvrir la diversité des écriturescontemporaines, de prendre confiance en eux par laprésence sur un temps long d’un écrivain dans uncollège.

LES ACTIONS DU CONSEIL GÉNÉRAL

* La procédure dénommée « 1% artistique » impose auxmaîtres d’ouvrages publics de réserver un pour cent du coûtde leurs constructions pour la commande ou l’acquisitiond’une ou plusieurs œuvres d’art spécialement conçues pourle bâtiment considéré.

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Développer la «citoyenneté numérique» chez lescollégiens : permettre à tous les collégiens d’accé-der à des ressources numériques, notamment ausein des CDI, en salle informatique, en salle de per-manence, ainsi qu’aux enseignants d’utiliser ces res-sources dans chaque salle de classe. Renforcer lesmoyens mis à disposition de tous les élèves, notam-ment en faveur des élèves en difficulté accueillisdans les classes et ateliers relais au sein des collèges.

Développer et soutenir les «espaces d’expression»des collégiens : proposer aux collégiens qui le sou-haitent de prendre une place et un rôle plus actifs de«citoyens» au sein de leur collège, en lien avecl’équipe éducative.

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Manuel numérique au collège Roland-Garros,Villeneuve-Saint-Georges

LES ACTIONS DU CONSEIL GÉNÉRAL

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Dans le Val-de-Marne, le Conseil général a promu laréalisation d’un guide méthodologique à destina-tion de l’ensemble des collèges. Réalisé par uneassociation, en lien avec les services départemen-taux qui accompagnent les étapes de sa réalisation,cet outil «Agenda 21» est déjà expérimenté pardeux collèges du département.

De plus, le Conseil général du Val-de-Marne, mem-bre du réseau de «partenaires pour l’éco-mobilité del’école à l’université», co-animé par l’ARENE, Agencerégionale de l’environnement et des nouvelles éner-gies en Île-de-France et l’ADEME, Agence de l’envi-ronnement et de la maîtrise de l’énergie, s’engagedans la réalisation d’un Plan de déplacement descollèges du Val-de-Marne, avec un premier pro-gramme «Allons au collège autrement», pour onzecollèges pilotes, de 2010 à 2012.

Une «étude-diagnostic» a été réalisée et permet dedisposer d’une connaissance sur la mobilité des col-légiens val-de-marnais pour définir des préconisa-tions et encourager l’usage du vélo, de la marche àpied et des transports en commun sur les trajetsdomicile-collège et ce, grâce à des itinéraires sécuri-sés. Des travaux d’aménagement de la voirie ainsique l’installation de parcs de stationnement vélosdans les collèges sont programmés. L’enjeu majeurconsiste à améliorer la sécurité aux abords des col-lèges, à renverser la tendance de l’accompagne-ment des élèves en voiture, source de multiples nui-sances, et à responsabiliser les adolescents sur l’inté-rêt de la démarche et d’un usage des transports encommun. Une plaquette «Comment venir au collègesans voiture» sera réalisée et une expérimentationsera conduite, avec quatre de ces collèges : un bre-vet départemental du cyclisme, subventionné parl’ADEME et la Région Île-de-France.

Les actions de sensibilisation des jeunes à l’envi-ronnement déjà proposées par le Départementsont diversifiées. Ce sont notamment :

Le festival de l’Oh !

Organisé à l’initiative du Conseil général depuis2001, en partenariat avec les Villes du département,des associations et des institutions, le festival del’Oh ! célèbre l’eau.

Dans le cadre du festival, le Conseil général met enplace un vaste volet pédagogique spécialementconçu pour les collèges du département afin de per-mettre aux jeunes de prendre conscience de nosliens à l’eau dans leur diversité, mais aussi de leursenjeux.

La découverte de l’environnement,des espaces verts

La direction des Espaces verts et du Paysage aide lescollèges qui le souhaitent à mener des activitéspédagogiques en lien avec la sensibilisation à l’envi-ronnement et aux espaces verts dans les établisse-ments.

Ces visites se font autour de différents thèmes, abor-dés notamment dans le programme de sciences dela vie et de la terre des classes de 6e : la répartitiondes êtres vivants dans les milieux, la culture desvégétaux, la diversité des êtres vivants, la colonisa-tion des espaces par les végétaux.

Le développement durable

Les collégiens sont associés aux concertations dansles collèges sur les mises en œuvre des actionsdépartementales en matière de développementdurable.

III.3. Faire des jeunes des acteurs du développement durable

Le Conseil général multiplie les actions éducatives dans le domaine de l’environnementauprès des collégiens, en s’appuyant sur un tissu associatif actif.

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Agendas 21 scolaires : faciliter la sensibilisation desjeunes aux problèmes environnementaux.Contribuer à l’apprentissage d’attitudes écologiqueset responsables.Impliquer et motiver la communauté éducative, lesparents et les agents techniques des collèges.

«Allons au collège autrement» : conduire une expé-rimentation en faveur de l’éco-mobilité, dans le cadred’une démarche participative et volontaire avec lesétablissements, afin de promouvoir la mise en œuvrede modes de déplacement alternatifs à la voiture.

Sensibiliser les collégiens aux enjeux de solidarité :soutenir, valoriser les actions de solidarité menéespar les collégiens.

Parcours pédagogique : les caractéristiques du sitede la plage de Champigny constituent un cadre et uncontexte favorables à une action d’éducation audéveloppement durable.

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ESLES ACTIONS DU CONSEIL GÉNÉRAL

Rencontre intercollège dans le cadredu festival de l’Oh ! 2010

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III.4. Encourager l’accès à l’autonomie des collégienspar la pratique sportive et les aides à la mobilité

La pratique sportive participe de l’éducation et de l’épanouissement des collégiens.

L’accès à la pratique sportive pour tous, la possibilité de se déplacer à la découverte de saville, de son territoire constituent des facteurs d’épanouissement et d’ouverture à l’autre.

C’est pourquoi sont organisées et soutenues des actions qui se situent au-delà des seulschamps d’intervention obligatoires.

Les Jeux du Val-de-Marne

Organisés chaque année par le Conseil général, les«Jeux du Val-de-Marne» constituent une grande fêteannuelle du sport pour tous dans le département.Pendant quinze jours, les jeux s’attachent à défendrel’éthique et les valeurs sportives. C’est dans ce cadreque l’Union nationale du sport scolaire (UNSS) orga-nise des actions spécifiquement dédiées aux col-lèges, les Olympiades et les Tournois des collégiens,et permet la participation d’un maximum d’élèvesissus de tous les niveaux scolaires.

Aide aux associations sportives

Le rôle des associations sportives des collèges, entermes de pratique sportive, mais aussi d’accès auxresponsabilités des jeunes et d’exercice de lacitoyenneté, est essentiel et doit pouvoir s’exercerdans de bonnes conditions, au-delà des équipe-ments sportifs mis à disposition. C’est la raison pourlaquelle elles bénéficient chaque année d’une aidefinancière du Conseil général.

La carte Imagine’R

Le Département du Val-de-Marne prend en charge50% de la carte Imagin’R créée par le Syndicat destransports d’Île-de-France, pour les collégiens,lycéens et étudiants âgés de moins de 26 ans.

La sécurité routière

Le Conseil général, soucieux de faire prendreconscience aux collégiens des dangers et desravages engendrés par la violence routière, a signéune convention avec la Prévention routière. Cetaccord permet aux collèges du Val-de-Marne qui lesouhaitent d’accueillir des actions pédagogiques desensibilisation à la sécurité routière.

Les villages vacances

Le Conseil général met à disposition les deux vil-lages vacances qu'il possède en Savoie et Haute-Savoie pour l'organisation de séjours de collégiensdu Val-de-Marne. Outre la découverte d'une nou-velle pratique sportive (le ski), l'objectif recherchéest à la fois de permettre aux collégiens de dévelop-per leur autonomie et de se construire mais égale-ment, grâce à ce moment de vie en collectivité, d'ap-prendre à respecter les autres.

REPÈRES

93 000 jeunes résidant dans le Val-de-Marne sont titulaires de la carteImagine’RPlus de 10 000 personnes sontaccueillies annuellement dans lesvillages de vacances Guébriant etJean-Franco dont 3057 collégienset professeurs de 51 collèges

Financement départementalCarte Imagine’R : 11 M €Villages vacances : 5 M €

Dotation à l’éducation physiqueet sportive : 480 000 €

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« Fête du sport les filles »,44es Jeux du Val-de-Marne

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LE PROJET ÉDUCATiF DÉPARTEMENTAL

DES AMBITIONS POLITIQUES

Accompagner la réussite individuelle, sociale et scolaire des élèves,en considérant que l’échec n’est pas une fatalité et en associant lesparents à cette dynamique

Agir dans une démarche partenariale, l’éducation étant uneresponsabilité partagée

Positionner le Conseil général comme un acteur à part entière del’éducation, dans le respect des prérogatives de chacun

Favoriser la concertation

Pratiquer une démarche de développement durable, qui constitueun axe transversal de nos actions

TROIS AXES STRUCTURANTS

Bien vivre le temps de l’adolescence au collège

Renforcer les liens entre les familles, les territoires et les collèges

Promouvoir la citoyenneté des jeunes

DES ORIENTATIONS POUR DÉCLINER CES AMBITIONS

Construire des établissements accueillants

Participer à la construction de l’autonomie des collégiens

Mettre en place un service public de restauration départemental

Prêter une attention particulière aux collèges cumulant les difficultés

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Conseil général du Val-de-MarneDirection de la CommunicationService du Projet éducatif