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PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE BACCALAURÉAT EN CHIMIE (7726) INTRODUCTION D’UN PROFIL EN CRIMINALISTIQUE Développé en collaboration avec l’École nationale de police du Québec et Le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale avec l’assistance de l’École des sciences criminelles de l’Université de Lausanne DOCUMENT DE PRÉSENTATION Décanat des études de premier cycle 21 décembre 2011

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PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE BACCALAURÉAT EN CHIMIE (7726)

INTRODUCTION D’UN

PROFIL EN CRIMINALISTIQUE

Développé en collaboration avec

l’École nationale de police du Québec et

Le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale

avec l’assistance de

l’École des sciences criminelles de l’Université de Lausanne

DOCUMENT DE PRÉSENTATION

Décanat des études de premier cycle

21 décembre 2011

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TABLE DES MATIÈRES

Avant-propos ........................................................................................................................ 5

Introduction ........................................................................................................................ 7 ▼ Définition de la criminalistique ....................................................................................... 7

▼ Rôle du praticien en criminalistique ................................................................................ 10

▼ Nouveau rôle en émergence ............................................................................................. 12

Pertinence du profil ...................................................................................................................... 14 ▼ Correspondance de l’offre de formation à la demande des employeurs .......................... 14

▼ Multiplication des programmes ....................................................................................... 15

▼ Enquêtes et études ............................................................................................................ 15

▼ Procédures d’agrément des programmes ......................................................................... 17

▼ L’enseignement de la criminalistique dans la francophonie ............................................ 19

▼ L’offre de formation au Canada ....................................................................................... 20

▼ La criminalistique au Québec .......................................................................................... 21

▼ Analyse des scènes de crime et identité judiciaire ........................................................... 24

Enquête ............................................................................................................................ 25

Renseignement criminel et renseignement criminalistique ............................................. 26

Autres services policiers pouvant recourir à des scientifiques en

criminalistique.................................................................................................................. 26

Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale ............................................... 27

▼ Autres employeurs potentiels pour les scientifiques en criminalistique .......................... 30

▼ Besoins de main-d’œuvre ................................................................................................ 32

Opportunité systémique ............................................................................................................... 35 ▼ Système universitaire québécois ...................................................................................... 35

▼ Situation du programme à l’UQTR ................................................................................... 36

▼ Ressources disponibles à l’UQTR ................................................................................... 38

▼ Ressources à acquérir et ajustements nécessaires ............................................................ 39

▼ Estimation du nombre d’étudiants ................................................................................... 41

ANNEXE 1 Description du programme ............................................................................ 48

ANNEXE II Description des nouveaux cours du profil criminalistique ............................ 55

ANNEXE III Grille de cheminement de l’étudiant .............................................................. 71

ANNEXE IV Composition des programmes selon les standards de la Forensic

Science Education Programs Accreditation Commission (FEPAC) ............. 72

ANNEXE V Programmes reconnus par la Forensic Science Education

Programs Accreditation Commission (Etats-Unis) ........................................ 73

Annexe VI Programmes dispensés au Canada ................................................................. 74

ANNEXE VII La place de la criminalistique dans la science forensique ............................. 75

ANNEXE VIII Comité d’élaboration du cursus en criminalistique ....................................... 76

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AVANT-PROPOS

Ce projet d’ajout d’un profil en criminalistique au programme de Baccalauréat en chimie (7726)

est le fruit de travaux démarrés par le Vice-rectorat aux études de premier cycle et au soutien

académique de concert avec le Décanat des études de premier cycle, le Décanat des études de

cycles supérieurs et de la recherche, et le Département de chimie-biologie de l’Université du

Québec à Trois-Rivières (UQTR) avec la collaboration de précieux partenaires que sont l’École

nationale de police du Québec (ENPQ) et le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine

légale du Québec (LSJMLQ).

L’École nationale de police du Québec, instituée le 1er

septembre 2000, est le seul établissement

québécois voué fondamentalement à la formation policière. Elle est au cœur du continuum de

formation policière québécoise dont font partie les établissements d’enseignement collégial, les

universités et les corps de police. L’École a pour mission d’assurer la pertinence, la qualité et la

cohérence des activités relatives à la formation policière. À ce titre, l’École a l’exclusivité de la

formation initiale du personnel policier permettant d’accéder aux pratiques de patrouille

gendarmerie, d’enquête et de gestion policière, exception faite de la formation acquise dans un

programme conduisant à un diplôme d’études collégiales ou à une attestation d’études collégiales

en techniques policières. La loi prévoit qu’une personne doit, pour être embauchée par un corps

de police, détenir un diplôme de l’École en patrouille gendarmerie. Elle offre également des

activités de perfectionnement professionnel et des activités de perfectionnement de service

destinées à répondre aux besoins des différents corps de police. Dans ce cadre, elle agit, depuis

2005, avec l’UQTR à titre de maître d’œuvre du baccalauréat en sécurité publique offert à travers

la province en partenariat avec onze universités québécoises. Son partenariat avec les collèges et

universités, ses programmes axés sur l’approche par compétences, sa stratégie d’apprentissage en

virtualité, l’implication d’équipes multidisciplinaires, le contenu de sa formation et sa durée font

que l’École nationale de police du Québec est reconnue pour offrir une formation policière

unique1. L’École nationale de police du Québec est une des plus réputées internationalement.

Le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale du Québec est une unité autonome

de service, qui a pour mandat principal de réaliser des expertises objectives en sciences

judiciaires et en médecine légale, dans différents domaines hautement spécialisés, pour

l’administration de la justice et le soutien aux enquêtes policières et judiciaires. En plus, le

Laboratoire est appelé sur les scènes de crimes majeurs, la certification des appareils de jeux, de

solutions d’alcool type et des appareils de dépistage d’alcool (ADA), des services-conseils, des

témoignages et de la formation. Il répond aux demandes de plusieurs clients dont les principaux

sont les policiers provinciaux et municipaux, les substituts du procureur général et les coroners.

Le travail des professionnels et des techniciens du Laboratoire consiste à produire des expertises

scientifiques et à témoigner devant les tribunaux afin d’éclairer les juges et jurés lors de

poursuites criminelles et civiles. En partant du principe qu’un criminel laisse des traces sur les

lieux d’un délit, les spécialistes effectuent des analyses au moyen d’instruments à la fine pointe

de la technologie et arrivent à relier un suspect à un crime ou à l’innocenter. Les spécialistes du

Laboratoire donnent une formation de pointe aux futurs pathologistes, aux étudiants policiers et

aux enquêteurs des différents corps de police de la province. Ils participent aux travaux de

plusieurs comités nationaux traitant des questions relatives aux dimensions scientifique et

judiciaire de leur travail2. Le Laboratoire est le premier du genre à être créé en Amérique du

Nord. Il est réputé internationalement pour avoir été un des seuls laboratoires à intégrer les

sciences judiciaires et la médecine légale.

Par ailleurs, l’École des sciences criminelles de l’Université de Lausanne a aimablement accepté

de prêter assistance à l’UQTR dans l’élaboration et l’implantation d’un cursus en criminalistique.

1 École nationale de police du Québec, site internet : http://www.enpq.qc.ca/bac_sec_publ_.htm, consulté le 24 novembre 2011. 2 Laboratoire des sciences judiciaires et de médecine légale du Québec, site Internet :

http://www.securitepublique.gouv.qc.ca/lsjml/a-propos.html, consulté le 24 novembre 2011.

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Une entente de coopération scientifique prévoit la collaboration des deux institutions quant au

développement et à l’implantation d’un cursus en science forensique à l’UQTR, mais également

en regard de l’accueil et de l’échange d’étudiants ou de professeurs entre les deux

établissements, de la reconnaissance de la formation suivie, de projets de recherche et du

développement d’activités de formation à distance. L’Université de Lausanne est une véritable

pionnière dans l’enseignement de la criminalistique. Grâce à la passion et aux travaux d’un

photographe, Rodolphe Archibald Reiss, auteur d’un livre intitulé La police judiciaire paru en

1903 et dont la publication lui a valu une renommée mondiale, elle a créé la première école de

police scientifique au monde. L’École des sciences criminelles de l’Université de Lausanne est

l’une des seules institutions en Europe à offrir une formation complète en science forensique et

en criminalistique, du baccalauréat au doctorat. Son directeur actuel, le professeur Pierre Margot,

et l’équipe des professeurs ont fait de cet établissement un chef de file sur le plan international en

matière de recherche en science forensique. L’expertise de ses diplômés est reconnue à travers le

monde. Cette réputation est l’une des raisons pour lesquelles l’UQTR a sollicité l’Université de

Lausanne de la soutenir et de la conseiller pour l’élaboration d’un cursus en criminalistique.

Un comité d’élaboration (annexe VIII), regroupant des professeurs du Département de chimie-

biologie, un professeur du Département de psychoéducation et des représentants de l’ENPQ et du

LSJML, a été mis en place en 2010 et propose le projet actuel. La description du programme est

présentée à l’annexe I, le descriptif des nouveaux cours et des cours modifiés à l’annexe II et la

grille de cheminement à l’annexe III. L’UQTR peut ainsi compter sur la collaboration de ces

partenaires privilégiés dans l’élaboration des besoins de formation de même que des objectifs et

contenus de cours. Cette démarche approfondie et concertée est fondamentale, car elle assure la

qualité de la formation proposée avec les objectifs de formation spécifiques d’un praticien en

criminalistique, tout en assurant sa validité dans le contexte québécois.

Comme l’étude des besoins le démontre, les employeurs exigent des praticiens en criminalistique

une solide formation scientifique, notamment en chimie, une maîtrise des procédures analytiques

et de l’assurance qualité appliquées en criminalistique ainsi qu’une bonne connaissance du

contexte légal et criminologique dans lequel ils auront à évoluer. Les scientifiques en

criminalistique doivent répondre à des attentes élevées en matière de connaissances scientifiques

et de rigueur dans l’analyse des indices et l’interprétation des résultats ainsi qu’en matière de

compétences supérieures pour être en mesure de renseigner efficacement les enquêteurs et de

témoigner de la preuve matérielle devant le tribunal. Précisons que certaines spécialisations

criminalistique exigent minimalement des études de maîtrise.

Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la

mise sur pied d’un profil en criminalistique dans le cadre du baccalauréat en chimie et, par la

suite, la mise en œuvre d’un programme d’études de cycles supérieurs. Cette démarche aura pour

effet d’assurer à l’Université de bien ancrer cette formation originale et inédite dans le système

universitaire québécois, de mettre en place les ressources requises par cette formation et de

déterminer les spécialisations les plus appropriées aux besoins du Québec dans ce secteur.

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INTRODUCTION

D’aucuns connaissent les légendaires et mythiques Sherlock Holmes, Joseph Rouletabille, Miss

Marple, Hercule Poirot, Jules Maigret et compagnie, premiers représentants d’un genre, le roman

policier, dont les aventures et les enquêtes amènent les lecteurs à coiffer, le temps de quelques

pages, le fameux deerstalker du héros de Conan Doyle et à se transformer, au rythme des

chapitres éclusés, en inspecteur chevronné, attentif aux indices, embrouillé dans des

raisonnements a priori rocambolesques et entraîné malgré lui dans un mystère qui ne sera résolu

qu’à la dernière page du livre. Depuis la seconde moitié du XIXe siècle, la popularité des romans

policiers ne fait pas de doute : l’on se passionne pour l’enquête criminelle, mais aussi pour les

capacités de déduction exceptionnelles des personnages et la façon dont ils s’y prennent pour

découvrir la vérité. L’intérêt suscité par ces thrillers, loin de se résorber, gagne encore en

popularité et les méthodes utilisées par les enquêteurs et experts se raffinent à mesure qu’évolue

la science. En témoigne, par exemple, Kathy Reichs, anthropologue judiciaire de métier qui,

malgré la part de jargon que comporte sa profession, remporte un très grand succès grâce aux

péripéties québéco-américaines de son personnage, Temperance Brennan, à l’écrit comme à

l’écran, avec la série Bones.

Du reste, personne n’ignore le véritable engouement que connaissent les métiers gravitant autour

du monde policier et les passions que provoquent, depuis la fin des années 80, les CSI : Crime

Scene Investigation et leurs nombreux avatars. Les scènes de crime, leur gestion et les analyses

de laboratoire colonisent littéralement les ondes en Occident et ne sont dorénavant un mystère

pour personne. Le phénomène est répandu et la déferlante vague médiatique occasionnée par

exemple par le procès d’O. J. Simpson en 1995 n’ont fait qu’accentuer, d’une part, la popularité

d’un métier à peine connu il y a trente ans et, de l’autre, l’idée selon laquelle la preuve obtenue

sur la base d’une expertise scientifique appliquée sur les traces, taches et débris constitue de plus

en plus « la reine des preuves ».

Mais malgré le fossé qui existe entre ces fictions et la réalité, un lien demeure que la télévision et

la littérature auront eu le mérite de mettre en lumière : celui de la place fondamentale qu’occupe

la science dans l’analyse de la preuve matérielle et, par-delà, dans la résolution de crimes, de

délits, etc.

Le rôle de ce que l’on appelle souvent la « police scientifique » est majeur dans la progression

d’une enquête. Dès lors qu’un crime est commis, des traces demeurent : empreintes digitales,

traces d’oreilles, de chaussures, de pneus, taches de sang, de sperme, douilles de fusil, cheveux,

fragments de tissus, etc. La tâche du spécialiste en criminalistique consiste, s’il n’est pas d’abord

responsable de la recherche et du prélèvement des indices sur une scène de crime, d’accident ou

d’incendie, à procéder à leur analyse, à en évaluer les résultats, à soutenir ou infirmer les

hypothèses de travail des enquêteurs et, en bout de ligne, à présenter les conclusions de ses

travaux d’expertise au tribunal.

Les tâches, on le conçoit, sont variées et s’il faut accorder la prééminence aux sciences, il faut

également que le spécialiste soit en mesure de se forger une opinion à la lumière des pistes d’un

enquêteur et des observations d’un coroner.

▼ Définition de la criminalistique

Si la science a fait des bonds de géant depuis la fin du XIXe siècle, il n’en demeure pas moins

qu’on tente depuis toujours de résoudre énigmes, crimes et délits et que pour y parvenir, on tâche

de développer divers outils à mesure que les progrès scientifiques le permettent. Et c’est ainsi

que « des médecins, chimistes, mathématiciens, microscopistes, anthropologues, biologistes,

naturalistes, juristes et bien d’autres ont trouvé dès le XVIIe siècle des moyens d’innocenter, de

confondre ou d’indiquer les pistes d’investigation en reconnaissant, répertoriant, mesurant et

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évaluant la matière emportée ou laissée par le malfaiteur lorsqu’il a opéré » (Ribaux & Margot,

2007, p. 301).

On attribue à l’Autrichien Hans Gross (1847-1915) l’invention du terme « kriminalistik ». Gross

n’était pas un scientifique, mais son livre est le premier document publié à l’intérieur duquel est

décrite l’application des disciplines scientifiques aux enquêtes criminelles, à la reconstitution de

scènes de crime et aux analyses criminalistiques3. Mais si Gross a inventé ce terme pour désigner

l’application des techniques scientifiques dans le cadre d’enquêtes criminelles, un terme

d’origine latine — forensus — que le monde anglo-saxon a adopté sous la forme de « forensic »

est venu créer ce qu’on appelle une situation diglossique, résultat de deux systèmes linguistiques

concurrentiels — l’anglais et le français. Le mot latin « forensus » renvoie tout simplement au

forum, ce lieu où, dans la Rome antique, se déroulaient débats politiques et procès. Attesté en

anglais dès 1659, l’adjectif « forensic » sert soit à décrire l’application de techniques et méthodes

scientifiques dans l’enquête criminelle, soit à décrire l’application des sciences aux questions

légales.

Courant dans le monde anglo-saxon, le terme « forensique », francisé, s’est aussi répandu en

Suisse romande, en Belgique et même au Canada4. Les sciences forensiques et criminalistiques

sont souvent perçues comme synonymes en français comme en anglais. L’Office québécois de la

langue française (OQLF) privilégie le terme criminalistique plutôt que « sciences forensiques »

dont l’utilisation n’est pas encouragée puisqu’il s’agit d’un calque de l’anglais. Nos

collaborateurs lausannois optent pour les deux dénominations; l’emploi du néologisme

« sciences forensiques » est justifié chez eux par un souci de compréhension commune entre les

travaux issus des continents américain et européen.

Bien qu’elle s’insère dans les forensic sciences, la criminalistique possède un champ de

signification qui lui est propre. Le comité d’élaboration du cursus en criminalistique croit qu’il

est utile pour une meilleure compréhension de cette nouvelle discipline introduite dans le

système universitaire québécois, de recourir, selon le contexte, à l’expression bien consacrée en

langue française, « criminalistique » ainsi qu’au néologisme « science forensique », qui désigne

une réalité plus large que celle de la criminalistique. En employant les adjectifs

« criminalistique » et « forensique », nous indiquerons des référents distincts. Toutefois, lorsque

des adjectifs tels que « judiciaire » ou « légal » font déjà partie d’expressions consacrées, nous

recourons plutôt à ces adjectifs, qui se réfèrent davantage au domaine forensique.

À la lumière de ces précisions linguistiques, la multiplicité des termes peut parfois étonner, dès

lors qu’on aborde la discipline et il n’est pas superflu d’opérer des distinctions entre

criminalistique, criminologie et police, qu’elle soit scientifique ou technique et « forensic

sciences ». La criminologie examine les causes et les manifestations du phénomène criminel

ainsi que les interactions du criminel avec la société (pénologie, droit pénal comparé, droit pénal

international, etc.). Plus proche de disciplines comme la sociologie et la psychologie, elle

s’intéresse aux crimes, à ses dérivés ainsi qu’aux aspects sociaux auxquels ils sont reliés. La

criminalistique, de son côté, s’attache à la recherche et à l’exploitation des indices matériels en

vue d’en comprendre l’occurrence, comme d’identifier l’auteur d’un crime, son modus operandi

ou encore, par exemple, d’analyser les composantes d’un appareil défaillant en vue d’en

expliquer les causes.

Pour les Américains, les termes forensic sciences et criminalistics sont souvent interchangeables

quoiqu’on fasse de plus en plus la distinction suivante :

3 De manière littérale, le suffixe <-ique> signifie « qui est propre à » et le terme « criminalistique » pourrait donc représenter tout

ce qui est relatif au crime. 4 Ce néologisme n’est cependant pas d’usage en France et au Québec. Dans les dictionnaires anglais-français, « forensic science »

renvoie systématiquement à « médecine légale ».

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Forensic sciences is that part of science applied to answering legal questions. It is the

examination, evaluation, and explanation of physical evidence in law. One of the

branches of forensic sciences, criminalistics, deals with the study of physical evidence

related to a crime. For such a study, a crime may be reconstructed. Criminalistics too

is interdisciplinary, drawing on mathematics, physics, chemistry, biology,

anthropology, and many other scientific endeavors (Swanson et al., 1977, p. 244).

Les « sciences forensiques » couvrent donc l’ensemble des pratiques appliquées à la science, à

des fins légales. En voulant constituer la science forensique comme un domaine propre, Pierre

Margot la définit comme une « démarche scientifique et [l’utilisation de] méthodes techniques

dans l’étude des traces qui prennent leur origine dans une activité criminelle, ou litigieuse en

matière civile, réglementaire ou administrative » (Margot, 2005, p. 303). La criminalistique en

représente l’un des possibles champs en mettant l’accent sur l’application de la science

forensique.

À l’instar des autres spécialités évoquées plus haut et reliées au large contexte légal, la

criminalistique se distingue par son matériau de travail et l’objectif poursuivi. C’est, en effet, à

partir de l’étude de la trace que la criminalistique entend reconstituer le fil d’un événement et

établir le modus operandi d’un criminel. Toutes les traces présentes sur une scène de crime, un

foyer d’incendie, un appareil défectueux sont susceptibles de devenir les indices à partir desquels

il est possible de remonter la chaîne des événements, de mettre en lumière ce qui s’est passé, ce

qui en fut la cause et, ultimement, qui est responsable.

Dans le présent document, en nous inspirant de l’American Academy of Forensic Sciences5, du

Technical Working Group for Education and Training in Forensic Science (2004) et de Margot

(2005), nous définissons ainsi la science forensique : elle correspond à l’ensemble des disciplines

scientifiques appliquées à des fins d’investigation et à des fins légales. Elle joue un rôle crucial

dans le système judiciaire en fournissant les informations scientifiques requises pour les

investigations et les procédures judiciaires.

Elle comprend les principales divisions suivantes6 :

Criminalistique

Toxicologie

Médecine légale

Odontologie judiciaire

Anthropologie judiciaire

Entomologie judiciaire

Psychologie légale

Sciences numériques et multimédia

Ingénierie judiciaire

Comptabilité judiciaire

La criminalistique est une discipline des sciences forensiques7. Elle présente la particularité de

s’intéresser spécifiquement à la trace criminelle, vestige d’une présence ou d’une action

délictuelle (douilles, projectiles, marques d’outils, traces digitales, génétiques, d’oreille, cheveux,

spécimens biologiques, patterns de sang, traces de soulier, de pneus, documents écrits, marques

d’outils, peinture, verre, fibres, traces chimiques dans le cas d’incendies, d’explosions,

5 American Academy of Forensic Sciences, site Internet: http://www.aafs.org, consulté le 17 octobre 2011. « Forensic science is

science used in public, in a court, or in the justice system. Any science used for the purposes of the law is a forensic science. »,

« "forensic science" may generally be defined as the application of "scientific, technical, or other specialized knowledge" to assist

courts in resolving questions of fact in civil and criminal trials ». 6 Nous retenons les disciplines qui correspondent aux sections de l’American Academy of Forensic Sciences, en y a joutant

certaines autres mentionnées par John Houde, Crime Lab : A Guide for Nonscientists, 2e édition, Rollingbay, Calico Press, 2006,

p. 204. 7 Voir à ce sujet l’annexe VII.

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d’intoxication, etc.), afin d’en déterminer l’origine, d’identifier le mode opératoire et de

comprendre la dynamique de l’événement criminel (Crispino, 2006, p. 1).

En nous inspirant à nouveau du Technical Working Group for Education and Training in

Forensic Science (2004, pp. 1-4), du California Criminalistic Institute8 ainsi que du professeur

Pierre Margot, mentionné plus haut, nous définissons ainsi la criminalistique : l’étude des traces

en lien avec des activités criminelles ou des accidents et de leur exploitation dans le cadre

d’expertises en matière civile, pénale, réglementaire ou administrative.

À la différence des autres disciplines forensiques, il s’agit d’un domaine d’études

multidisciplinaire qui utilise les moyens scientifiques et techniques dans le cadre d’investigations

qui ont pour objet la découverte, l’identification, l’analyse, la comparaison, l’interprétation et

l’individualisation des traces matérielles qui prennent leur origine dans une activité criminelle ou

délictueuse. La criminalistique intervient principalement en soutien aux activités de la police, de

la justice et de la sécurité dans le but de relier une personne à un ou des actes criminels ou

délictueux, en fournir les indices probants et, le cas échéant, prévenir des crimes.

Davantage qu’une seule et unique activité, elle fait plutôt appel à plusieurs spécialités qui se

déclinent essentiellement en fonction des divers types de traces, empreintes, patterns, résidus,

microtraces ou reliquats biologiques. Nous retenons les principales catégories suivantes

formulées par le National Institute of Justice (2006, pp. 10-11) :

Analyse de scènes de crime

Analyse d’empreintes (doigts, soulier, pneu, etc.)

Analyse biologique et d’ADN

Analyse des patterns de sang

Analyse balistique

Analyse de marques d’outils

Analyse chimique des matériaux

Analyse des débris d’incendies et d’explosions

Analyse de documents litigieux

Analyse d’indices numériques

Imagerie

▼ Rôle du praticien en criminalistique

La criminalistique est une science qui analyse l’ensemble des traces biologiques, chimiques et

physiques laissées sur une scène de crime, d’accident ou d’incendie dans le but de reconstituer

les événements et d’identifier les personnes impliquées à l’aide d’expertises scientifiques

permettant d’étayer la preuve et d’attribuer des actions à des individus. Il ne faut en effet jamais

perdre de vue que si le but principal d’un spécialiste en criminalistique est d’identifier une trace,

il doit également être en mesure d’examiner les circonstances entourant sa présence.

De fait, le scientifique criminaliste doit être en mesure de localiser, sélectionner, collecter,

préserver ou même restaurer des indices recueillis sur la scène du crime ou de l’accident et de

procéder aux analyses en laboratoire afin de documenter la preuve. Pour établir le processus

criminalistique et son champ de pratique, nous nous inspirons de quatre sources :

1. Les normes liées aux tâches des praticiens en science forensique, formulées par le

Competence Assurance Project Group du Quality and Competence Committee de

l’European Network of Forensic Science Institutes (ENFSI). Ces normes visent

l’ensemble des praticiens en science forensique. Elles sont présentées dans un format

8 California Criminalistic Institute, site Internet: http://ag.ca.gov/cci/faq.php, consulté le 17 octobre 2011.

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générique et couvrent le processus complet de la criminalistique9. L’objectif du groupe

est de développer un système d’assurance de la qualité pour les praticiens en science

forensique;

2. Le Handbook of forensic services (revised), préparé par le Federal Bureau of

Investigation (2007)10

;

3. Le Crime Scene Investigation: Guides for Law Enforcement, préparé par le National

Institute of Justice11

;

4. Quelques manuels préparés par des spécialistes des sciences forensiques et de la

criminalistique (Saferstein, 1990; Gaensslen, Harris & Lee, 2008; Jackson & Jackson.

2008).

Tel que défini par l’ensemble de ces documents de référence, et bien qu’il puisse se restreindre à

une seule d’entre elles, le travail de ce praticien est divisé en trois grandes étapes :

1. L’analyse des lieux (crime ou accident)

Cette analyse demande que des actions de préservation de l’intégrité de la scène et du

contrôle des actions qui s’y déroulent aient été préalablement prises et qu’une stratégie

d’investigation des lieux ait été déterminée. On documente la scène et les indices au

moyen de notes sur les premières impressions lors de l’arrivée sur la scène et sur les

activités observées, de photos, de vidéos, de croquis et de mesures. Par la suite, on

procède à l’analyse de la scène, on recueille les indices qui ont un potentiel de preuve et

on emballe ces derniers en les enregistrant. On procède également à une première

interprétation de ce qui a été trouvé et on décide des items et des échantillons qui seront

examinés.

2. Les analyses en laboratoire

Il faut préalablement développer une stratégie des analyses à effectuer en laboratoire,

déterminer l’intégrité des items et des échantillons et les inspecter. Par la suite, le

scientifique procède à l’examen des pièces, à des identifications et détermine ce qui va

constituer un élément de preuve en produisant des notes et en opérant des enregistrements

des données. Il rassemble l’ensemble des résultats des analyses effectuées et procède à

l’interprétation des données disponibles.

3. Présentation d’un témoignage d’expertise en cours

Lors de cette étape finale, le scientifique présente les analyses scientifiques de divers

types, les analyses comparatives entre une trace questionnée et une trace de contrôle ou

les traces disponibles dans les banques de données criminalistiques, produit un rapport,

participe aux consultations avant le procès et présente la preuve par son témoignage au

tribunal.

Chargé de trouver, structurer et démontrer, le scientifique en criminalistique doit bien connaître

toutes les étapes du processus, même si, à titre de scientifique, la plupart du temps, il œuvre

principalement en laboratoire et y effectue des analyses dans l’une ou l’autre spécialité de la

discipline. Il doit savoir comment sont sélectionnées et traitées les traces prélevées sur la scène

de crime, d’accident ou d’incendie qui lui sont transmises pour examen. Il doit appliquer

scrupuleusement des règles et des normes qui permettent de garantir que la preuve n’a pas été

contaminée ou modifiée en cours de traitement.

Stuart S. Kind (1994) divise le travail du scientifique en criminalistique en trois « chapitres »

d’un même livre : le premier est le « problème de trouver » l’auteur du crime, le second « la

9 European Network of Forensic Science Institutes, site Internet :

http://www.enfsi.eu/uploads/files/PBS%20for%20Forensic%20Science%20Practitioners.pdf., consulté le 20 novembre 2011. 10 FBI, site Internet: http://www.fbi.gov/about-us/lab/handbook-of-forensic-services-pdf; consulté le 20 novembre 2011. 11 National Institute of Justice, site Internet: http://www.nij.gov/nij/topics/law-enforcement/investigations/crime-

scene/guides/welcome.htm; consulté le 20 novembre 2011.

Page 12: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

12

décision d’accuser » ce suspect et le troisième « le problème de prouver » que le crime a bien été

commis par cette personne. Ce processus n’est pas linéaire. Il implique des itérations entre

chaque « chapitre », dont chacun fait appel à un mode de raisonnement distinct, le « problème de

trouver » se basant sur l’induction qui examine comment divers indices se combinent pour

désigner un coupable, la « décision d’accuser » recourant à une approche hybride en passant d’un

mode inductif à un mode déductif, tandis que le « problème de trouver » repose essentiellement

sur la déduction.

Les analyses scientifiques du praticien en criminalistique peuvent être utilisées, soit pour

identifier l’auteur d’un crime, soit pour contribuer à le localiser, soit pour éliminer des suspects,

soit pour identifier une substance particulière et en déterminer la provenance, soit pour vérifier

une correspondance entre une trace ou une empreinte recueillie sur une scène de crime et une

trace ou une empreinte d’une personne suspecte ou inconnue trouvée sur un autre lieu de crime,

soit pour apporter les éléments de preuves qui sont soumis à la cour afin d’établir la culpabilité

d’un suspect, soit pour orienter les investigations de police, soit pour proposer des stratégies

d’investigation sur un phénomène en cours.

Ainsi, d’une part, le scientifique contribue à faire progresser l’enquête policière elle-même par

l’identification et l’individualisation de certaines traces ou empreintes recueillies sur la scène ou

obtenues d’un suspect et, d’autre part, il contribue à constituer le dossier de preuves grâce à son

travail de comparaison, d’analyse, d’interprétation et d’évaluation de la force probante de la

preuve. Il devient alors un témoin expert au service de la justice.

Cette description correspond au rôle traditionnel du scientifique en criminalistique qui se trouve

généralement dans les laboratoires de criminalistique. Quelques-uns de ces scientifiques sont

amenés, par la nature de l’événement ou par certaines de ses particularités, à se rendre sur les

lieux mêmes, par exemple dans les cas d’incendie et d’explosion, de tirs d’arme à feu,

d’accidents majeurs, de projections de sang. Cependant, leur travail se déroule principalement en

laboratoire à poursuivre les analyses qu’ils ont amorcées sur les lieux du crime ou de l’accident

ou encore à travailler sur les échantillons fournis par l’équipe policière chargée de l’enquête. Un

certain nombre d’entre eux sont appelés à agir comme témoin expert au tribunal afin de présenter

les résultats de leur investigation en laboratoire12

.

▼ Nouveau rôle en émergence

Depuis le milieu des années 90, un nouveau rôle tend à émerger en criminalistique à la faveur de

l’évolution de certaines conditions dans l’environnement policier et criminalistique. D’une part,

les banques de données sur les récidivistes, leurs empreintes, sur les armes, sur diverses traces et

la composition chimique d’objets manufacturés permettent non seulement de faciliter

l’identification des auteurs de crimes, mais aussi de relier plusieurs scènes de crimes ou plusieurs

indices de même que des individus appartenant à des groupes criminalisés (Barclay, 2009, p.

357). D’autre part, des évaluations des processus d’enquête dans des causes de crimes sériels qui

ont pris beaucoup de temps à être résolus démontrent que des liens n’ont pas été établis entre des

informations pourtant déjà disponibles (Schuliar, 2009). Enfin, les autorités policières

manifestent la volonté de mieux comprendre et de contrôler davantage certaines formes de

criminalité, notamment les crimes sériels, ceux liés aux groupes criminalisés et les crimes à

volume élevé13

.

Selon les termes de Barclay (2009), ce nouveau paradigme amène un changement de l’utilisation

de la science forensique « from evidence to intelligence » (p. 357) et dans un processus

12 Jackson (2008) rapporte que pendant l’année 2004-2005, sur les 130 000 cas traités par le Forensic Science Service, les

scientifiques ont agi comme experts au tribunal à 2500 occasions (1,9 % des cas) et se sont rendus sur 1800 scènes de crime

(1,4 % des cas). 13 Par exemple, le vol de 5000 $ et moins, le méfait de moins de 5000 $, l’introduction par effraction, les voies de fait simples, le

vol de véhicules à moteur, la fraude et la contrefaçon de monnaie; selon Dauvergne & Mia. (2007). Juristat, Statistique Canada –

no 85-002-X au catalogue, vol. 28, no 7. Centre canadien de la statistique.

Page 13: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

13

d’investigation qui passe de l’identification des suspects à leur élimination. Initialement, dans ce

nouveau modèle de policing ou de maintien de l’ordre dans une perspective de sécurité publique,

les organisations policières font appel au « renseignement criminel », c’est-à-dire « le processus

impliquant la planification, la collecte, l’organisation, l’évaluation, l’analyse, la diffusion et la

réévaluation d’informations sur les individus ou les organisations suspectées de commettre des

actes criminels » (Dupont & Pérez, 2006, p. 105). Ce type de renseignement criminel est

généralement exploité par les criminologues et spécialistes des autres sciences humaines.

Parallèlement au renseignement criminel, des experts des milieux policiers et forensiques (Kind,

1987; Sprangers, 1997; Ribaux & Margot 1999, 2007) en viennent à envisager d’exploiter les

traces matérielles sur les scènes de crime d’une nouvelle façon afin qu’elles servent à alimenter

le processus du renseignement criminalistique dans une perspective non simplement de justice,

mais aussi de sécurité publique. Ribaux et al. (2006) définissent ainsi le renseignement

criminalistique (ou forensique) : « forensic intelligence is the accurate, timely and useful product

of logically processing (analysis of) forensic case data (information) for investigation and/or

intelligence purposes ». Plusieurs spécialistes de la science forensique en Europe et en Australie

(Ribaux et al., 2003; Mennell & Shaw 2006a; Crispino, 2009) proposent qu’on exploite les

traces matérielles en utilisant les banques de données et en mettant en place des procédures

heuristiques pour faire des liens entre des traces provenant de plusieurs scènes de crime afin de

documenter matériellement une activité criminelle au moyen d’indices matériels qui fournissent

des informations objectives et neutres sur sa nature, sur ses auteurs, sur son modus operandi et

sur sa localisation dans un territoire.

Ce rôle du praticien en criminalistique, dans un modèle policier fondé sur la cueillette

systématique d’informations sur les criminels eux-mêmes (renseignement criminel), sur le

déroulement matériel des crimes et sur le déploiement concret de certaines criminalités (p. ex.,

trafic de stupéfiants) au moyen du renseignement criminalistique, permet de soutenir des actions

stratégiques et opérationnelles dans le but de mieux contrôler la criminalité et d’assurer une

meilleure sécurité de la population en optimisant l’allocation de ressources policières sur des

phénomènes identifiés (Ribaux et al., 2010a; Cartier, 2009). Le renseignement criminalistique

contribue particulièrement à la solution des crimes sériels, en accroissant le nombre de

rapprochements afin de réduire le cercle des suspects possibles tout autant que le phénomène de

cécité de liaison (linkage blindness) entre des scènes de crime (Ribaux & Margot, 2007). Il

contribue aussi à la solution des crimes à volume élevé, à la prévention des récidives et des

attentats terroristes, ainsi qu’à l’identification de nouvelles mesures de sécurité dans divers

aspects de la vie quotidienne (infrastructures, transports, appareils domestiques). Il a donné lieu à

des initiatives qui ont été implantées de façon relativement récente et qui font l’objet

d’évaluation.

Par conséquent, de nouvelles compétences sont attendues chez les spécialistes en matière

d’analyse de scène de crime, d’accident ou d’incendie et de renseignement criminalistique qui

agissent à titre d’experts en cour et qui sont en mesure d’évaluer la force probante des preuves

soumises. Ces nouvelles compétences commandent le haussement de la qualification des

spécialistes en criminalistique, car ils sont appelés à soutenir les enquêtes complexes (bandes

criminalisées, réseaux criminels, corruption) à l’intérieur d’unités d’enquête spéciales. À cet

égard, ces unités peuvent bénéficier de l’apport du renseignement criminalistique.

Comme nous le verrons dans la section portant sur les débouchés potentiels de la formation en

criminalistique, son champ d’application est très vaste. L’expertise développée peut être utile

non seulement dans le secteur policier et judiciaire, pour soutenir les enquêtes et pour étayer la

preuve matérielle qui relie une personne à un crime, mais aussi dans les organisations chargées

de l’application de lois et règlements autres que le Code criminel ainsi que dans l’industrie de la

sécurité.

Page 14: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

14

PERTINENCE DU PROFIL

On peut penser qu’un cursus en sciences suffit à former des spécialistes en criminalistique dans

la mesure où les sciences naturelles « are going to provide the same necessary framework for

those wishing to become forensic science practitioners », mais c’est sans prendre en

considération un élément fondamental soulevé à maintes reprises dans la littérature et formulé

très nettement par Quarino et Brettell (2009) : s’il est fréquent que la criminalistique et d’autres

sciences utilisent les mêmes méthodes et les mêmes instruments, bref, des technologies

semblables sinon identiques, il ne faut jamais perdre de vue que :

a true understanding of forensic science can only be achieved with the realization that

these technologies are all used for purposes that are unique to forensic science, namely

linkage, individualization, and reconstruction. Without forensic science education, these

ideas are often lost which can prevent forensic science from realizing its true potential.

Practitioners with simply a background in chemistry can easily identify the chemical

composition of a fiber taken from a clothing of a suspect perpetrator of a crime, but often

the context of the crime itself is lost. For instance, not only will the identification of the

fiber help link the suspect with a victim, but knowledge of how many fibers were found,

how many different types were found, and where they were found all provide the context

needed for a potential reconstruction of the event (p. 1987).

Ce paragraphe a le mérite de décrire l’essentiel des opérations criminalistiques et d’illustrer

clairement la pertinence que présente l’intégration d’un tel profil dans le baccalauréat en chimie :

si les technologies sont semblables, si les applications sont complémentaires, la façon de penser

du praticien en criminalistique recourt à des modes d’inférence spécifiques qui tiennent compte

davantage du contexte. Le spécialiste en chimie serait tout à fait en mesure d’identifier un indice

matériel, mais la méthodologie employée sera différente : le spécialiste en criminalistique

s’appuie bien sûr sur les sciences fondamentales, mais sa quête d’informations se fait à la faveur

des liens possibles entre les indices, leur individualisation et, au final, la reconstitution des

événements. Seul un programme organisé de manière à couvrir l’éventail des connaissances

scientifiques appliquées à la recherche de liens entre un délit et une preuve et étayées par des

connaissances précises à la croisée de la science, du droit et de la police, peut permettre de

former des scientifiques avec un mode de pensée entièrement tourné vers la recherche de

réponses dans le contexte particulier des enquêtes, quelle que soit par ailleurs leur nature.

La jonction qui existe entre le travail policier, la science et le monde juridique dans la discipline

criminalistique est à la fois fondamentale et unique : les conclusions d’une analyse scientifique,

en dépit du fait qu’elles reposent sur l’objectivité, n’ont aucune utilité si la cour les juge non

recevables. Ainsi, il faut pouvoir couvrir, dans un programme en criminalistique, un ensemble de

matières a priori étrangères aux applications scientifiques, mais qui, en réalité, permettent de

fonder leur légitimité : éléments de droit et de criminologie, éthique, communication, etc.

▼ Correspondance de l’offre de formation à la demande des employeurs

Les premiers programmes américains en sciences forensiques débutent à la Michigan State

University en 1946 et à l’Université de Californie à Berkeley en 1950. Une enquête menée vers

le milieu des années 70 indiquait que 22 collèges et universités offraient des programmes

universitaires en criminalistique ou en science forensique (Committee on Identifying the Needs of

the Forensic Sciences Community, 2009). En 2010, l’American Academy of Forensic Sciences

(AAFS) dénombrait 138 programmes de baccalauréat, 59 programmes de maîtrise et 6 doctorats

dans l’ensemble du pays.

La même augmentation de programmes était observée dans d’autres pays anglo-saxons. En 2004,

une étude entreprise par le Sector Skills Council for Science, Engineering and Manufacturing

Technologies (SEMTA) recensait une cinquantaine de programmes universitaires dans les

universités de Grande-Bretagne et au-delà de 350 « courses options […] with Forensic

Page 15: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

15

components ». En Australie, selon une étude de la National Institute of Forensic Science

Australia (2005, p. 9-10), 14 universités offraient plusieurs types de baccalauréat avec des

options, 4 programmes de maîtrise et 3 programmes de doctorat.

Selon plusieurs études, les séries télévisées construites autour d’« experts » en forensic science

ont propulsé l’intérêt des étudiants pour les programmes en sciences forensiques,

particulièrement dans les pays anglo-saxons : États-Unis (Tregar & Proni, 2010), Grande-

Bretagne, Australie et, dans une moindre mesure, au Canada anglais. Selon Glen Paul Jackson,

cet effet des séries américaines sur l’attraction des étudiants pour les programmes de science

forensique s’est fait sentir à compter du début des années 90. Il atteint un sommet avec les séries

CSI (Jackson, 2009).

Plusieurs de ces programmes n’étaient pas réellement adaptés pour le travail qui attend un

scientifique criminaliste dans des laboratoires de sciences judiciaires et de médecine légale :

« Many of the forensic science programs that did exist in the 1980s were academically suspect in

the eyes of most crime laboratory managers and other forensic scientists » (Fradella et al., 2007,

p. 262). Plusieurs de ces programmes étaient davantage articulés autour de programmes de

« criminal justice » et n’avaient pas de composantes scientifiques étendues : « Too many

programs passing themselves off as forensic science programmes were actually little more than

criminal justice programs with a forensic science internship and a smattering of “hard”

science » (Fradella et al., 2007, p. 265).

▼ Multiplication des programmes

La multiplication des programmes en sciences forensiques dans ces pays a entraîné un

accroissement du nombre de diplômés qui excédait largement la demande des laboratoires de

criminalistique. Par exemple, au Royaume-Uni, en 2008, environ 9000 personnes travaillaient

dans le secteur des sciences forensiques, alors que, de 2002-2003 à 2007-2008, le nombre

d’étudiants en sciences forensiques a plus que doublé, passant de 2191 à 5664 (Welsh & Hannis,

2011). Une situation similaire prévalait aux États-Unis et en Australie.

Cette situation a amené des organisations gouvernementales ou sectorielles de ces pays à

produire des études sur l’évolution de l’offre de formation et sa correspondance avec les besoins

de formation exprimés par les employeurs du secteur sciences forensiques.

▼ Enquêtes et études

À partir des années 90 plusieurs enquêtes ont été menées aux États-Unis auprès des directeurs de

laboratoires de criminalistique afin d’obtenir des précisions sur les qualifications des

scientifiques qu’ils recrutaient (Higgins & Selavka 1988; Siegel 1988; Furton et al., 1999;

Gaensslen 2002; Almirall & Furton 2003). Jusqu’à tout récemment, ces directeurs de laboratoire

privilégiaient des bacheliers en sciences pures, principalement en chimie et en biologie. L’étude

de la chimie ainsi que des procédures analytiques est de première importance pour les directeurs

de ces laboratoires. Par ailleurs, on note depuis quelques années un intérêt pour des candidats

possédant aussi des connaissances en mathématiques et en statistiques (Springer & Merlino,

2011; Almirall & Furton, 2003).

Au Royaume-Uni, l’étude du Sector Skills Council for Science, Engineering and Manufacturing

Technologies (SEMTA) portait sur l’adéquation entre le programme intitulé Bachelor in forensic

science (honours) et le degré de qualification requis pour un emploi dans ce champ et sur

l’équilibre entre l’offre et la demande pour les diplômés en forensic science au cours des 5 à 10

prochaines années. Le Conseil a alors consulté les principaux intervenants du domaine de la

science forensique : professeurs et étudiants universitaires, employeurs en science forensique et

employeurs des autres sciences.

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16

En 2005, c’est au tour du National Institute of Forensic Science Australia de réaliser une étude

sur la correspondance entre l’offre de la formation en sciences forensiques auprès, notamment,

des gestionnaires des services en science forensique.

Les chercheurs (Almirall & Furton, 2003; Almirall, 2005; Springer & Merlino, 2011) qui ont pris

connaissance des études américaines et Kobus & Liddy (2009), qui ont examiné les rapports

anglais et australiens, constatent que les directeurs de laboratoires recrutent préférablement des

personnes qui détiennent un diplôme en sciences pures, particulièrement en chimie, et

minimalement un baccalauréat spécialisé. Ils préfèrent généralement une personne formée en

sciences à une personne formée en science forensique.

Au Royaume-Uni, l’étude de SEMTA aboutit aux conclusions suivantes :

Les employeurs en sciences forensiques et les employeurs des autres secteurs

scientifiques considèrent qu’un programme menant à l’obtention d’un grade universitaire

en chimie ou dans une autre science pure est préférable à un programme menant à

l’obtention d’un grade universitaire en science forensique.

Il y a une disparité entre l’offre des diplômés en science forensique et le marché de

l’emploi.

En plus de la diversité des titres de programmes qui peuvent induire en erreur, il n’y a pas

de consistance des contenus de cours dans les baccalauréats ès sciences en science

forensique. Également, l’absence de points de référence en matière d’assurance de qualité

de la formation en science forensique rend difficile pour les employeurs de connaître

quelles habiletés un diplômé de cette discipline possèdera.

La majorité des étudiants des programmes de baccalauréat en science forensique espère

trouver un emploi dans le secteur forensique ou dans un corps policier. De leur côté, les

universités considèrent que leurs diplômés sont préparés à travailler dans ces secteurs ou

encore dans les secteurs chimiques et pharmaceutiques. De façon contrastée, les

employeurs du secteur forensique cherchent des détenteurs de maîtrise ès sciences et les

employeurs des autres sciences favorisent l’embauche de personnes détenant un grade

universitaire en chimie ou une autre science pure.

Selon l’étude de la National Institute of Forensic Science Australia (2005), les gestionnaires

consultés ont insisté sur l’importance d’une solide formation scientifique, préférablement un

baccalauréat spécialisé ou une majeure en chimie, en biologie ou en génie. Les scientifiques qui

doivent témoigner en cour ont besoin d’une expérience de 2 à 5 ans dans un laboratoire

criminalistique. Toutefois, quelques gestionnaires recherchent maintenant des détenteurs de

doctorat (Ph. D.) plutôt que des bacheliers qui ne possèdent pas un engagement à long terme

avec le milieu de travail. Comme leurs collègues américains et anglais, les gestionnaires

australiens mettent l’accent sur une solide formation analytique en chimie ou en biologie incluant

une compréhension approfondie des techniques et de l’instrumentation analytiques. Toutefois, ils

notent qu’ils doivent consacrer plus de 18 mois à former les diplômés en chimie au contexte de

la science forensique.

Si le baccalauréat en science forensique en chimie ou en biologie constitue le seuil d’entrée dans

la profession forensique, dans le futur, selon les scientifiques de laboratoire, la tendance serait de

faire appel à des diplômés de cycles supérieurs : « The trend in the future was seen by some staff

to be heading towards postgraduate Masters and Doctoral studies. There will probably be keen

competition for these positions in the future given the potential number of graduates of forensic

programs in the near future. » (p. 44).

Selon Kobus et Liddy (2009), qui ont étudié les rapports anglais et australiens et les résultats des

enquêtes américaines déjà mentionnées, les directeurs de laboratoire mettent avant tout l’accent

sur une solide formation en sciences pour les diplômés provenant des programmes de sciences

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forensiques : « A specific forensic science degree was of secondary importance since laboratory

managers believed they could add the forensic science relevance as part of laboratory training

programs. This does not imply that forensic science degrees have less value, just that a good

science education is paramount. » (p. 127). Selon ces auteurs, un programme en science

forensique bien structuré, fondé solidement sur les sciences naturelles satisferait les exigences

des directeurs de laboratoires de criminalistique tout en offrant aux étudiants une perspective

intéressante pour les futurs employeurs. Des études sur la correspondance entre les qualifications

des diplômés des programmes en science forensique et les attentes des employeurs indiquent

toutes que le marché des praticiens dans ce domaine est limité. Compte tenu du nombre

important de diplômés en sciences forensiques dans les pays anglo-saxons, cette situation devrait

motiver davantage les programmes en sciences forensiques à offrir une composante scientifique

solide de façon à donner aux étudiants l’opportunité d’accéder à un milieu scientifique plus large

que celui des seules sciences forensiques. Ils doivent fournir aux étudiants les connaissances et

les outils méthodologiques pour des applications dans les laboratoires chimiques,

biotechnologiques et médicaux.

Selon Almirall (2005), de la Florida International University, bien que les directeurs de

laboratoires criminalistiques recherchent des bacheliers en chimie ou en biochimie, ils admettent

de plus en plus des détenteurs de maîtrise en science forensique :

Surveys of laboratory directors and others who employ forensic scientists have

indicated that they have a preference for applicants with a B.S. in chemistry or

biochemistry, followed by biology and forensic science degrees, with a substantial

number of chemistry and other natural science courses. Although the minimum

educational level has traditionally been a B.S., graduate degrees such as an M.S.

in forensic science are now preferred for entry into the field and are expected for

career advancement. (p. 70A).

Également, la Police de l’État du Michigan préfère embaucher des détenteurs de maîtrise dans

les sciences physiques, biologiques ou forensiques (Springer & Merlino, 2011). Enfin, le fait

qu’il y a de nombreux postulants à chaque appel de candidatures pour des postes en science

forensique tend à favoriser les candidats les plus scolarisés, soit les détenteurs de maîtrise

(Mennel, 2006).

▼ Procédures d’agrément des programmes

Dans ce contexte où on constatait un manque d’adéquation entre le contenu de nombreux

programmes de sciences forensiques et les compétences requises pour œuvrer dans les

laboratoires de criminalistique, on a assisté au développement de procédures pour assurer la

qualité de la formation des étudiants en sciences forensiques. Les démarches ont conduit à

l’institution de procédures d’agrément des programmes d’études de ce domaine.

Aux États-Unis, à la demande du National Institute of Justice (NIJ), une vaste entreprise de

concertation visait, dès 2001, l’élaboration de standards de formation, de façon à assurer la

qualité et une plus grande uniformité dans l’éventail des programmes offerts. Dès 2001, près

d’une cinquantaine d’experts ont participé aux travaux du Technical Working Group for

Education and Training in the Forensic Science (TWGED). Le rapport de ce groupe, publié en

2004, comporte un certain nombre de recommandations qui s’adressent aux universités,

notamment en ce qui a trait aux normes pour assurer une formation de qualité en forensic science

afin que cette formation réponde aux critères des employeurs de ce secteur. TWGED was created

in response to the needs expressed by the justice system, including the forensic science and law

enforcement communities, to establish best practices for training and education in forensic

science (p. 3).

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18

Dans la suite des travaux entamés par le TWGED, l’American Academy of Forensic Sciences

(AAFS), une organisation vouée à la promotion de l’éducation et de la recherche ainsi qu’à

l’excellence des normes de pratique en sciences forensiques, a mis sur pied la Forensic Science

Education Program Accreditation Commission (FEPAC) responsable de l’agrément des

programmes en forensic sciences aux États-Unis en s’inspirant des recommandations du

TWGED. Sa mission est résumée en ces termes :

The mission of the Forensic Science Education Programs Accreditation

Commission (FEPAC) is to maintain and to enhance the quality of forensic

science education through a formal evaluation and recognition of college-level

academic programs. The primary function of the Commission is to develop and to

maintain standards and to administer an accreditation program that recognizes

and distinguishes high quality undergraduate and graduate forensic science

programs14

.

Le Technical Working Group for Education and Training in Forensic Science recommande pour

la formation en science forensique des programmes professionnels de baccalauréat avec une

composante scientifique très forte et des programmes de maîtrise incluant des composantes

importantes de laboratoire et de recherche.

Undergraduate forensic science degree programs are expected to deliver a strong and

credible science foundation that emphasizes the scientific method and problem-solving

skills. Exemplary programs would be interdisciplinary and include substantial laboratory

work, as most employment opportunities occur in laboratory settings. Natural sciences

should dominate undergraduate curriculums and be supported by coursework in

specialized, forensic, and laboratory sciences and other classes that complement the

student’s area of concentration.

Graduate programs can move students from theoretical concepts to discipline-specific

knowledge. Exemplary curriculums can include such topics as crime scenes, physical

evidence, law/ science interface, ethics, and quality assurance to complement the student’s

advanced coursework. Graduate programs should be designed with strong laboratory and

research components. Access to instructional laboratories with research-specific facilities,

equipment, and instrumentation and interaction with forensic laboratories are required to

enhance the graduate-level experience. By emphasizing written and oral communication

and report writing, graduate programs can prepare students for future courtroom testimony

(p. xi).

Les normes d’accréditation de la FEPAC relatives au contenu du programme sont présentées de

façon détaillée à l’annexe IV. Il faut cependant regarder les programmes américains et

québécois sous un éclairage différent. En effet, les acquis des étudiants de niveau collégial sont

comptabilisés dans les programmes universitaires québécois. L’accréditation des programmes en

génie tient compte de cette particularité québécoise. L’annexe V présente la liste des

programmes accrédités, dont un programme d’une université canadienne, l’Université

Laurentienne.

Au Royaume-Uni, la Forensic Science Society a instauré un processus d’agrément des

programmes de premier cycle et de cycles supérieurs. L’agrément est fondé sur trois

composantes : 1) l’interprétation, l’évaluation et la présentation de la preuve, 2) l’investigation

d’une scène de crime et 3) l’analyse de laboratoire. Pour obtenir l’agrément, un programme doit

nécessairement répondre aux normes de la première composante ainsi qu’aux normes de l’une ou

14 FEPAC, American Academy of Forensic Sciences, site Internet : http://www.aafs.org/fepac.

Page 19: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

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l’autre des deux autres composantes (Jackson & Jackson, 2008). Présentement, quelques

53 programmes issus d’une vingtaine d’universités ont été agréés15

.

Par ailleurs, selon Jackson (2009), on doit se rendre compte que le processus d’agrément des

programmes en sciences forensiques de la FEPAC est en place depuis trop peu de temps pour

que ses effets concrets s’en fassent sentir chez les employeurs. Quelques années sont nécessaires

pour que ces derniers apprécient les avantages des programmes agréés. Par ailleurs, l’agrément

des programmes qui met de l’avant des normes pour renforcer la composante scientifique des

programmes en sciences forensiques contribue à préparer les diplômés à une carrière dans les

sciences en dehors du champ des sciences forensiques.

▼ L’enseignement de la criminalistique dans la francophonie

Il y a peu de programmes en science forensique et en criminalistique dans le monde francophone.

En France, la grande majorité des programmes offerts dans les universités s’adressent à des

professionnels ou aux personnels de la gendarmerie nationale. Ce sont des programmes de

formation continue ou des compléments de formation pour des gens œuvrant dans des domaines

connexes à la criminalistique. L’Université Paris-Descartes offre par exemple un diplôme

universitaire étalé sur six semaines visant à former les coordinateurs des opérations de

criminalistique de la gendarmerie nationale (DU COCrim). Les universités de Rennes 1 et de

Poitiers offrent respectivement un DEA et un Certificat en Sciences criminelles, dont la

formation n’est pas exclusivement axée sur la criminalistique, mais touche également à la

psychiatrie et la médecine légales. À Lyon 1, une AEU (attestation d’études universitaires) en

Thanatologie et criminalistique est destinée aux médecins qui participent aux levées de corps

ainsi qu’aux autopsies et le Master en analyse et contrôle est un programme de chimie

analytique avec une composante optionnelle en criminalistique.

Le cas de la Suisse est unique. Comme nous l’avons vu dans l’avant-propos, l’École des sciences

criminelles (ÉSC) de l’Université de Lausanne a été non seulement la première au monde à offrir

la formation universitaire en science forensique, mais aussi la première à offrir une

programmation complète en science forensique, aux trois cycles d’études universitaires :

Bachelor en Science forensique

Maîtrise universitaire en science forensique (M. Sc.) mention criminalistique chimique

Maîtrise universitaire en sciences forensiques (M. Sc.) mention identification

Maîtrise universitaire en droit en sciences criminelles, mention criminologie

Maîtrise universitaire en droit en sciences criminelles, mention magistrature

Maîtrise universitaire en droit, criminalité et sécurité des technologies de l’information

Doctorat en sciences forensiques (Ph. D.)

L’ÉSC offre plusieurs programmes et activités de formation continue ainsi que des services

d’expertise dans plusieurs spécialités criminalistiques; chaque domaine d’expertise regroupe une

équipe de professeurs. Elle est solidement engagée dans de nombreux projets de recherche

subventionnés par des fonds suisses et européens et ses professeurs supervisent plusieurs

étudiants dans le cadre du programme de doctorat en sciences forensiques.

Sur les traces de l’allemand Gross (Kriminalistik), du Suisse Reiss (police scientifique), du

français Locard (criminalistique), de l’américain Kirk (criminalistics), l’École des sciences

criminelles est le foyer central de réflexion épistémologique qui depuis, près de vingt ans, tente

de constituer la science forensique en tant que discipline scientifique autonome autour de son

objet d’étude propre, la trace comme vestige qui témoigne silencieusement d’une action

criminelle ou accidentelle. Son équipe de chercheurs tente de bien cerner les principes de cette

15 Forensic Science Society, site Internet: http://www.forensic-science-

society.org.uk/Accreditation/AccreditedUniversityCourses, consulté le 23 novembre 2011.

Page 20: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

20

science, ses lois et concepts constitutifs, la typologie des diverses traces, de déterminer les modes

de raisonnement auxquels la discipline fait appel, les règles heuristiques et herméneutiques qui

régissent ses interventions.

Assurément, l’École des sciences criminelles de l’Université de Lausanne est notre première

source d’inspiration, celle qui stimule et guide notre intérêt à développer un cursus en

criminalistique et un secteur de recherche original très utiles à la société.

▼ L’offre de formation au Canada

Au Canada, six universités offrent des programmes menant à l’obtention d’un grade universitaire

en forensic science : University of Toronto Mississauga, Laurentian University, British

Columbia Institute of Technology, University of Ontario Institute of Technology, Trent

University, University of Windsor (annexe VI).

L’Université Simon Fraser (SFU) en Colombie-Britannique a mis sur pied un programme en

droit et en psychologie forensique en 1991 pour permettre à des psychologues de niveau doctoral

de se spécialiser en Clinical-Forensic psychology ou encore en Experimental psychology and

law.

Le programme de Bachelor of Technology in Forensic Investigation du British Columbia

Institute of Technology (BCIT) a été développé en 1997 à partir d’un programme de certificat

spécialisé ayant obtenu une grande popularité. Le baccalauréat propose trois options pour

l’étudiant : Computer Crime, Crime and Intelligence Analysis et Forensic Science.

L’University of Ontario Institute of Technology offre deux programmes, soit le Bachelor in

Forensic Psychology et le Bachelor in Forensic Science. Le premier combine l’étude

disciplinaire en psychologie, des études spécialisées en psychologie judiciaire et des expériences

d’apprentissage appliquées visant à préparer les étudiants à travailler dans une variété de

domaines liés à la psychologie forensique. Le second offre aux étudiants une base scientifique en

biologie et en chimie, avec des cours alliées aux aspects de la psychologie forensique, de

l’anthropologie et du droit. Ce programme est compétitif et l’inscription en deuxième année est

limitée. Afin de poursuivre leur cheminement dans le programme, les étudiants doivent maintenir

une moyenne élevée à la fin de la première année d’études.

La Trent University offre un Bachelor in Forensic Science qui intègre l’étude de la pratique

d’investigation et la théorie forensique en lien avec la science et la loi. Le programme est conçu

et l’enseignement est dispensé avec le soutien du Centre for Law and Justice at Fleming College.

L’université dispose d’un bâtiment servant de laboratoire pour la reconstitution de scènes de

crimes introduite dans la grille de cours à la troisième année d’étude du programme. Au cours de

la quatrième année, l’étudiant a la possibilité de devenir un chercheur et un praticien à travers

une étude indépendante, un travail de recherche, ou un projet de recherche communautaire.

L’University of Windsor propose à ses étudiants un programme de Bachelor of Forensic Science

interdisciplinaire offrant, dès la première année, la possibilité de choisir une concentration parmi

les suivantes : biologie moléculaire et biochimie, biologie ou chimie. Elle offre également un

programme en Forensics combiné à un second programme en arts et sciences sociales

(criminologie, psychologie, philosophie, sciences politiques, anglais, français et anthropologie).

L’Université Laurentienne est la première université au Canada à qui l’American Academy of

Forensic Sciences (AAFS) accorde une accréditation complète de ses programmes en forensic

science (émis par la Forensic Science Education Program Accreditation Commission – FEPAC).

La formation a commencé par une option en forensic science du programme de biologie, entre

1998 et 2004. Puis en mars 2004, l’Université Laurentienne a procédé à la création d’un

département de forensic science indépendant. Les candidats y sont admis sur la base de

Page 21: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

21

l’excellence de leur dossier académique et doivent fournir la preuve qu’ils n’ont pas de dossier

criminel en plus de maintenir une moyenne générale supérieure à 70 %. Cette université offre un

programme de baccalauréat en sciences avec spécialisation en forensic science et trois

programmes de double majeure, soit un baccalauréat en sciences avec spécialisation en forensic

science et l’une des trois disciplines suivantes : chimie, anthropologie ou psychologie. Le

programme avec la spécialisation en chimie est constitué de 120 crédits, dont 60 en chimie

(incluant tous les cours de base qui, au Québec, sont suivis au niveau collégial) et 60 en forensic

science (incluant certains cours comme biologie I et II, chimie générale I et II, statistiques et

probabilités, introduction à la forensic science, éléments essentiels du droit criminel canadien,

concepts de la preuve et le témoin expert, etc.).

Le programme de baccalauréat avec double majeure offert par l’University of Toronto

Mississauga fut le premier au Canada en forensic science. Il est composé d’une majeure en

Forensic Science et d’une mineure parmi les suivantes : Anthropology B. Sc. with emphasis on

forensic and biological anthropology, Biology with emphasis on forensic biology and molecular

biology, Chemistry with emphasis on forensic chemistry, Computer Science with emphasis on

forensic computer science, Psychology with emphasis on forensic psychology. L’orientation en

chimie propose une structure comportant 8 cours de base (incluant « Introduction à l’évolution et

la génétique », « Diversité des organismes », « Principes chimiques I et II », etc.) et 35 cours de

spécialisation (incluant « Principes chimiques I et II », « Thermodynamique et cinétique »,

« Chimie inorganique I et II », « Introduction à la chimie organique I et II », « Introduction à la

mécanique quantique et statistique », etc.). L’université a développé des partenariats avec des

organisations comme le Centre des sciences judiciaires, le Bureau du coroner en chef de

l’Ontario, l’Ontario Provincial Police, les services de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et

de nombreux autres corps de police et agences partout au Canada qui lui permettent d’offrir aux

étudiants un stage auprès d’un praticien professionnel en forensic science au cours de leur

dernière année d’études afin d’y réaliser un projet de recherche. Elle offre également aux

étudiants d’étudier l’entomologie judiciaire et la décomposition des restes d’animaux dans

diverses conditions environnementales dans le cadre d’un laboratoire en plein air sur le campus.

Une maison de scènes de crime située sur le campus est également utilisée par les étudiants afin

de leur permettre de mettre la théorie, les compétences et les connaissances acquises en pratique.

Les élèves apprennent ainsi à documenter la scène en utilisant l’équipement et les procédures

appropriées, y compris la collecte et l’analyse des données telles que l’ADN, les empreintes

digitales, les empreintes de chaussures, les marques d’outils et autres traces. Les vastes zones en

dehors de cette maison permettent aussi de simuler des scènes de crime en plein air, comme les

enterrements clandestins et les scènes de crime impliquant des véhicules. Grâce à ces diverses

opportunités, ce programme se démarque par son orientation pragmatique.

Au Québec, aucun programme universitaire en criminalistique n’est offert.

▼ La criminalistique au Québec

Le Québec a déjà joué un rôle de pionnier en criminalistique : en 1914, Wilfrid Derome fonde

l’Institut de médecine légale et de police scientifique – premier laboratoire de criminalistique en

Amérique du Nord – près de vingt ans avant la création d’un laboratoire similaire par le FBI

(1932) et par la Gendarmerie royale du Canada (1937). Devenu aujourd’hui le Laboratoire de

sciences judiciaires et de médecine légale, cette institution continue à jouer un rôle de pionnier

en étant la première organisation à intégrer en un même lieu les sciences judiciaires et la

médecine légale.

Dans cette section, nous décrirons comment se déploient les services criminalistiques au Québec

et nous présenterons les différents professionnels qui assurent ces services. Nous verrons

également les perspectives d’utilisation en fonction de la justice et de la sécurité. Nous décrirons,

d’abord, l’utilisation de la criminalistique dans le contexte des services publics assumés par les

divers corps policiers ainsi que par le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale.

Page 22: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

22

Par la suite, nous indiquerons les agences gouvernementales et les domaines industriels dans

lesquels les services d’un praticien en criminalistique sont pertinents.

Dans le secteur public, les services criminalistiques sont liés au Règlement sur les services

policiers16

et sont déployés en fonction des niveaux de compétence assignés à chaque corps

policier ainsi que des mandats confiés au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine

légale.

Les services policiers eux-mêmes sont déployés à travers six niveaux de compétence. Les cinq

premiers niveaux de compétence se référant aux corps policiers municipaux sont établis en

regard du nombre d’habitants d’une municipalité; le sixième niveau relève de la Sûreté du

Québec. Les services policiers sont divisés en quatre catégories : la gendarmerie, les enquêtes,

les mesures d’urgence et les services de soutien. Les services criminalistiques relèvent de la

catégorie « services de soutien ». En se concentrant sur l’exploitation des indices matériels de

divers types, ils sont en soutien au travail d’enquête et de mise en accusation ainsi qu’au contrôle

de la criminalité et au maintien de la sécurité. Ils comprennent essentiellement l’analyse des

scènes de crime, d’incendies et d’accidents majeurs, l’autopsie médico-légale, l’identification

judiciaire, les analyses de laboratoire, de même que le travail de renseignement criminalistique

dans les opérations pour contrer le crime organisé et les crimes sériels.

Le tableau 1 de la page suivante présente les principaux services criminalistiques au sein des

services de soutien en fonction du niveau des services policiers. Les niveaux supérieurs intègrent

les services déjà présents dans les niveaux inférieurs. À chaque niveau, on distingue les

principaux types d’enquêtes qui peuvent être prises en charge par les policiers-enquêteurs avec le

soutien des techniciens en scènes de crime, du service d’identité judiciaire de chaque corps de

police municipale d’importance et de la Sûreté du Québec et du Laboratoire de sciences

judiciaires et de médecine légale.

Les principaux intervenants en matière de services criminalistiques au sein des activités de

soutien sont :

les techniciens en scènes de crime;

les techniciens en scènes d’incendie;

les reconstitutionnalistes d’une scène de collision;

les spécialistes en identité judiciaire avancée.

Toutefois, le policier patrouilleur lui-même contribue aux services criminalistiques. Il a la

responsabilité de protéger une scène de crime et il peut y rechercher des empreintes par poudrage

et photographie. Il garde les pièces à conviction, procède au bertillonnage, prélève une substance

corporelle aux fins d’analyse génétique, alimente et interroge le Centre de renseignements

policiers du Québec (CRPQ), collecte les renseignements pour l’enregistrement des délinquants

sexuels et alimente la banque de données québécoise sur les armes à feu récupérées.

16 Règlement sur les services policiers que les corps de police municipaux et la Sûreté du Québec doivent fournir selon leur

niveau de compétence, Lois et règlements du Québec, c. P-13.1, r. 6; à jour au 1er octobre 2011. Site Internet consulté le 28

novembre 2011 :

http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc

.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=3&file=/P_13_1/P13_1R6.htm

Page 23: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

23

Tableau 1

Principaux services criminalistiques en fonction du niveau de services policiers

NIVEAU POPULATION Principaux types de crime

SERVICES CRIMINALISTIQUES

AU SEIN DES SERVICES DE

SOUTIEN

1 Population de moins

de 100 000

habitants

Enlèvement

Agression sexuelle

Voies de fait

Accident de travail mortel, en collaboration avec la Sûreté du Québec

Introduction par effraction

Incendie

Vol de véhicules

Production, trafic et possession de drogues illicites au

niveau local ou de rue

Fraude par chèque, carte de crédit ou carte de débit

Infraction criminelle causant la mort ou des lésions corporelles menaçant la vie, commise lors de la conduite

d’un véhicule, en collaboration avec la Sûreté du Québec

Disparition

Recherche d’empreintes par poudrage et photographie sur une

scène de crime

Prélèvement d’une substance

corporelle aux fins d’analyse

génétique

Alimentation et interrogation du

Centre de renseignements policiers du Québec (CRPQ)

Bertillonnage17

2

Population de 100 000 à 199 999

habitants ou moins

si elle fait partie d’une des

municipalités visées

à l’article 71 de la Loi

Meurtre avec arrestation imminente

Négligence criminelle ayant causé la mort

Tentative de meurtre

Accident de travail mortel

Vol qualifié dans les institutions financières et les transporteurs de biens de valeur

Incendie mortel

Incendies en série

Fraude commerciale et immobilière

Vol de cargaison

Infraction criminelle commise par un réseau

Technicien en scène de crime et en identité judiciaire

Technicien en scène d’incendie

Reconstitutionniste de scène de collision

Identification de véhicules

Conception d’un portrait-robot par ordinateur

Production et mise en commun du renseignement criminel stratégique

relatif à des personnes, des

groupes ou des phénomènes touchant leur territoire

3

Population de 200 000 à 499 999

habitants

Meurtre

Enlèvement avec risques pour la vie

Accident d’aéronef mortel

Produits de la criminalité

Production, trafic et possession de drogues illicites visant des fournisseurs de niveau supérieur

Gangstérisme pour les délits du niveau de service

applicable

Infraction criminelle commise par des organisations criminelles opérant sur une base interrégionale, en

collaboration avec la Sûreté du Québec

Pornographie juvénile

Décès ou lésions corporelles menaçant la vie d’un enfant de moins de 3 ans

Extraction de banques de données informatiques

4

Population de

500 000 à 999 999

habitants

Meurtre ou tentative de meurtre commis par des organisations criminelles opérant sur une base

interrégionale, en collaboration avec la Sûreté du Québec

5

Population de 1 000 000 habitants

et plus

Importation et exportation de drogues, en collaboration avec la Sûreté du Québec

Trafic d’armes et d’explosifs

Infraction criminelle commise par un réseau opérant sur

une base interrégionale

Renseignement de sécurité opérationnelle

6 Sûreté du Québec

Coordination des enquêtes lors d’événements hors du commun

Coordination des enquêtes de meurtres et d’agressions commis par un prédateur

Coordination policière de la lutte contre le crime organisé

Crime touchant les revenus de l’État, sa sécurité ou son intégrité

Coordination des enquêtes d’incendies en série sur une base interrégionale

Infraction criminelle commise par un réseau ayant ses ramifications à l’extérieur du Québec

Transaction mobilière frauduleuse

Cybersurveillance

Identité judiciaire spécialisée

Banque centrale d’empreintes digitales

Centre de renseignements policiers du Québec (CRPQ)

Coordination et enregistrement de renseignements au Registre national

des délinquants sexuels

Enquête et renseignement en matière de sécurité de l’État

Source : Règlement sur les services policiers que les corps de police municipaux et la Sûreté du Québec doivent

fournir selon leur niveau de compétence16

.

17 Correspond à l’anthropométrie judiciaire basée sur une série de mesures effectuées sur le corps des suspects et récidivistes

mise au point par Adolphe Bertillon, en 1870 à Paris, dans le premier laboratoire d’identification criminelle.

Page 24: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

24

▼ Analyse des scènes de crime et identité judiciaire

Les techniciens en scènes de crime, en identité judiciaire et en scènes d’incendie sont

généralement regroupés au sein du service d’identité judiciaire des corps de police municipaux

des villes de 100 000 habitants et plus et au sein de la Division de l’identité judiciaire de la

Sûreté du Québec. Ce sont principalement des policiers. Toutefois, la municipalité de

Trois-Rivières embauche des civils pour cette tâche.

Dans le cas des corps policier municipaux ou de la Sûreté du Québec, et selon le Guide

d’application du Règlement sur les services policiers que les corps de polices municipaux et la

Sûreté du Québec doivent fournir selon leur niveau de compétence (2010), les techniciens en

scènes de crime, en collaboration avec les enquêteurs, accomplissent les tâches

suivantes (p. 145) :

préparer le plan d’action avec l’enquêteur;

effectuer, sur des scènes de crime, des recherches, des analyses et des expertises afin

d’identifier l’auteur d’un crime;

relever les mesures pour la mise en plan et les relevés topographiques;

réaliser les photographies et les enregistrements vidéo de la scène de crime et les traiter

dans le but de documenter cette dernière;

prélever des indices, apparents et non apparents, comme les empreintes digitales, des

poils ou cheveux, etc., s’occuper de la manutention et de la conservation des pièces

nécessitant une expertise;

exécuter des recherches par comparaison d’empreintes;

effectuer la détection des traces de sang;

transmettre à un laboratoire les matériaux à expertiser et soumettre un rapport à

l’enquêteur désigné;

préparer la présentation à la Cour

témoignage à titre d’expert au tribunal.

De son côté, la Sûreté du Québec assure le soutien et la coordination des activités d’identité

judiciaire au niveau provincial et appuie ses différentes unités.

Elle dispense les services supplétifs et supérieurs à l’ensemble de la communauté policière18

,

particulièrement pour le soutien technique relié :

à l’exploitation des scènes de crime et d’incendie;

à l’expertise au niveau des fiches d’empreintes digitales à des fins d’identification;

à l’identification des véhicules;

au dessin de portraits-robots;

au traitement photographique et vidéo;

à la coordination provinciale en empreintes génétiques ;

à l’exécution de podomorphologie (identification par la forme des pieds);

à l’analyse des scènes de crime lors d’événements CBRNE (chimique, biologique,

radiologique, nucléaire, explosif);

à la recherche et analyse des empreintes latentes retrouvées sur les scènes de crime à des

fins d’identification ;

à l’identification de véhicules ou d’équipement dont la provenance des composantes est

inconnue ou douteuse dans le but de déterminer la provenance ainsi que la légitimité de

leur possession;

18 Sûreté du Québec, Division de l’identité judiciaire, site Internet : http://www.sq.gouv.qc.ca/mission-et-

services/services/identite-judiciaire-police.jsp, consulté le 8 novembre 2011.

Page 25: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

25

au prélèvement d’échantillons d’ADN sur les prévenus pour le fichier des condamnés;

à la coordination des prélèvements d’ADN au niveau provincial.

Le technicien en scènes d’incendie accomplit les tâches suivantes :

effectuer, sur des scènes d’incendie, les recherches, les analyses et les expertises afin

d’identifier l’origine et les causes de l’incendie lorsque la responsabilité de l’enquête

relève du corps de police ou à la demande du service de sécurité incendie, lorsque cela

s’applique;

prélever les indices pour l’analyse et s’occuper de la manutention et de la conservation

des pièces qui nécessitent une expertise;

transmettre les matériaux à expertiser à un laboratoire;

soumettre un rapport à l’enquêteur.

Enfin, les reconstitutionnistes de scène de collision sont chargés d’analyser les lieux d’un

accident de la route et les véhicules impliqués afin de reconstituer le déroulement de l’accident

dans les moindres détails et d’en déterminer les causes probables. Ils ont comme tâches de :

rechercher, identifier et prélever les preuves physiques;

déterminer la vitesse des véhicules à partir des expertises effectuées;

évaluer les facteurs environnementaux ou contributifs;

reconstituer la collision;

rédiger un rapport d’expertise;

témoigner à la Cour;

analyser les sites problématiques et proposer des solutions (ex. infrastructures).

Enquête

Les policiers-enquêteurs sont responsables des divers types d’enquête en fonction du niveau de

compétence du corps policier auquel ils appartiennent. L’enquêteur peut être généraliste ou être

spécialisé (Prévost, 2000) en fonction de divers types de crime. L’École nationale de police du

Québec offre des cours d’enquête dans les spécialités suivantes :

les incendies criminels;

les crimes économiques et les produits de la criminalité;

le crime organisé;

les crimes à caractère sexuel, sur l’abus et le décès de jeunes enfants;

les drogues, la contrebande et les mœurs;

les cybercrimes.

Dans ses enquêtes, le policier-enquêteur, avec l’appui des techniciens en identité judiciaire,

supervise l’analyse de la scène de crime. Selon le cas, il fait appel aux services du Laboratoire de

sciences judiciaires et de médecine légale pour les autopsies et les analyses criminalistiques et,

parfois, pour certaines analyses complexes sur la scène de crime même. Il coordonne les activités

des intervenants reliés à une enquête :

Il doit colliger les éléments de preuve, les analyser et en tirer les conclusions qui

s’imposent; coordonner et diriger les opérations de perquisition et d’arrestation du

suspect; rédiger le rapport d’enquête et assister le substitut du procureur général

lors de la poursuite des suspects devant les tribunaux. (Prévost, 2000, p. 12).

Selon la nature et la complexité des crimes, les enquêtes criminelles exigent l’intervention d’un

ou de plusieurs services de police des trois paliers gouvernementaux : les corps de police

municipaux, la Sûreté du Québec et la Gendarmerie Royale du Canada. Cette dernière intervient

Page 26: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

26

au Québec dans des créneaux tels que l’intégrité financière, la sécurité nationale et frontalière et

la lutte contre le crime organisé19

.

Renseignement criminel et renseignement criminalistique

Dans sa mission d’assurer la sécurité, la police québécoise fait beaucoup appel au renseignement

et aux opérations stratégiques pour lutter contre certains types de criminalité. À la suite des

recommandations de commissions d’enquête sur certains scandales retentissants des années 90

(crise d’Oka, émeute de la coupe Stanley, affaire Matticks), elle en est venue à considérer « la

nécessité d’accorder une place beaucoup plus importante à l’anticipation des phénomènes

criminels par le biais du renseignement » (Dupont & Pérez, 2006, p. 107).

Jusqu’à présent, les corps policiers recourent principalement au « renseignement criminel », que

Le Guide d’application du Règlement sur les services policiers définit ainsi :

Produit d’un processus de collecte, d’analyse et de diffusion de l’information

concernant des personnes, des événements, des organisations, des phénomènes et

des activités mettant en danger ou susceptibles de mettre en danger l’ordre et la

sécurité publique dans un territoire donné20

.

Dans cette perspective, le Québec a mis sur pied le Service du renseignement criminel du

Québec (SRCQ), qui participe au Service canadien de renseignements criminels. L’objectif

premier de ce service est de :

faciliter la production et l’échange rapide et efficace de renseignements criminels.

En identifiant les principaux développements et les grandes tendances des

marchés criminels, ainsi que des facteurs les plus susceptibles d’avoir une

incidence sur la dynamique d’un marché criminel particulier, le SCRC est plus

apte à déterminer quels groupes sont en bonne position et ont la capacité de

s’adapter et de tirer profit de ces tendances. Cela fournit un aperçu complet et

actuel de l’étendue et de l’orientation des activités criminelles. (Service canadien

de renseignement criminel, 2010, p. 45).

Le SRCQ adhère au Système automatisé du renseignement criminel (SARC), qui constitue la

banque de données nationale d’information et de renseignements sur le crime organisé et les

crimes graves.

Par ailleurs, la Sûreté du Québec, certains corps policiers municipaux et la GRC ainsi que

d’autres organismes gouvernementaux mettent sur pied des escouades spéciales contre des

dimensions particulières du crime organisé et des crimes économiques.

Toutes ces structures et organisations s’appuient sur le renseignement criminel et font appel « à

des compétences extérieures, en recrutant notamment de nombreux diplômés de deuxième cycle

en criminologie, sociologie, psychologie, géographie et mathématiques aux postes d’analystes

civils » (Dupont et Perez, 2006, p. 108-109). Toutefois, on peut penser qu’à l’instar de ce qui

existe dans certains corps policiers européens et australiens, les services policiers pourront

intégrer des scientifiques formés pour réaliser le « renseignement criminalistique ».

Autres services policiers pouvant recourir à des scientifiques en criminalistique

Comme nous l’avons observé précédemment dans d’autres pays, les services des scientifiques en

criminalistique sont requis lors de certaines activités policières, notamment au niveau de la

Sûreté du Québec ou de la Gendarmerie royale du Canada, par exemple dans le cadre de

19 Gendarmerie Royale du Canada, site Internet consulté le 27 juillet 2011 : http://www.rcmp-grc.gc.ca/qc/info/a_propos-about-

fra.htm 20 Ministère de la Sécurité publique, Direction de l’organisation et des pratiques policières, dernière mise à jour, décembre 2010,

site Internet consulté le 28 novembre 2011 : http://www.securitepublique.gouv.qc.ca/police/securite-etat/renseignement-

criminel.html

Page 27: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

27

laboratoires spécialisés en identité judiciaire, de services de renseignement de sécurité,

d’escouades d’enquête qui s’intéressent au crime organisé ou à la contrefaçon.

Ces organisations opèrent des centres de renseignement, des laboratoires et des activités de

recherche qui requièrent des professionnels possédant une formation scientifique. Une formation

en criminalistique fondée sur l’exploitation des traces matérielles et leur mise en relation sur

diverses scènes de crime serait certainement appropriée pour appuyer la planification tactique de

ces groupes spécialisés dans des enquêtes qui font appel à diverses formes de renseignement. Les

unités suivantes de la Division de l’identité judiciaire de la Sûreté du Québec pourraient, par

exemple, recourir aux services d’un expert en criminalistique :

équipe des empreintes digitales et de la photographie signalétique, dans la recherche et

l’analyse d’empreintes digitales latentes;

équipe de l’identification des véhicules, dans la détection des numéros de série oblitérés

ou l’identification de la provenance de pièces de véhicules;

laboratoire de développement des empreintes digitales, qui effectue des « expertises en

laboratoire sur certaines pièces à conviction en utilisant diverses méthodes, techniques et

outils scientifiques, ainsi que des produits chimiques permettant de révéler des

empreintes digitales, lesquelles permettront de mener à l’identification des suspects21 »

laboratoire photographique et du traitement de la vidéo, dans le traitement de vidéos

numériques ou à bande à des fins spécifiquement opérationnelles;

secteur des recherches scientifiques et techniques, qui a pour mandat d’effectuer des

travaux de recherche sur les équipements, les produits, les procédures et les techniques

reliés à l’identité judiciaire et de fournir des conseils en cette matière aux intervenants du

secteur.

Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale22

Au Québec, le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale (LSJML) possède la

double responsabilité d’offrir des expertises scientifiques de type criminalistique et

médicolégale. Les corps policiers du Québec doivent, dans le cadre de leur travail, s’adresser aux

spécialistes du LSJML notamment pour des prélèvements spécialisés, des analyses particulières

ou pour reconstituer des scènes complexes de crime. Les policiers provinciaux et municipaux

font régulièrement appel au Laboratoire.

Le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale est une unité autonome qui a pour

mandat principal de réaliser des expertises objectives en sciences judiciaires et en médecine

légale dans différents domaines hautement spécialisés pour l’administration de la justice et le

soutien aux enquêtes policières et judiciaires. En plus de réaliser ces expertises, le Laboratoire

prête assistance sur les scènes de crimes majeurs, certifie des appareils de jeux, des solutions

d’alcool-type et des appareils de dépistage d’alcool (ADA), fournit des services-conseils, des

témoignages et de la formation23

.

Le Laboratoire regroupe 125 employés (équivalents temps complet) et 39 postes occasionnels,

dont 75 professionnels.

Le Laboratoire offre des services spécialisés d’expertise dans les principaux domaines des

sciences forensiques et de la criminalistique dont voici un aperçu :

21Sûreté du Québec, Laboratoires de développement des empreintes digitales latentes, Site Internet :

http://www.sq.gouv.qc.ca/mission-et-services/services/identite-judiciaire-police/labo-devloppement-empreintes-digitales.jsp,

consulté le 29 novembre 2011. 22 Cette section a été rédigée en s’appuyant largement sur les textes produits par le LSML, avec son autorisation. Laboratoire de

sciences judiciaires et de médecine légale, Site Internet: http://www.securitepublique.gouv.qc.ca/lsjml.html, consulté le 12

novembre 2011. Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale; Rapport annuel 2009-2010; Laboratoire de sciences

judiciaires et de médecine légale, mars 2001, La science au service de la justice. 23 Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale, site Internet: http://www.securitepublique.gouv.qc.ca/lsjml.html,

consulté le 6 novembre 2011.

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28

En médecine légale, quatre pathologistes effectuent des autopsies à la demande des coroners. Ils

déterminent les causes et aident à comprendre les circonstances d’un décès survenu dans des

conditions obscures, violentes ou pour lesquelles des suites judiciaires sont possibles. Le cas

échéant, ils font appel à des spécialistes en odontologie, en anthropologie et en radiologie pour

les aider à identifier des personnes décédées ou à interpréter des traumatismes que ces personnes

auraient subis.

Les 16 techniciens et les 36 scientifiques en biologie effectuent les prélèvements et, avec le

support de robots informatisés, procèdent aux analyses ADN de substances biologiques, comme

le sang, le sperme, les cheveux et les poils à des fins d’identification et de comparaison. Des

spécialistes de cette section se déplacent sur certaines scènes de crime complexes pour analyser

les projections de sang afin de reconstituer les événements. Le Laboratoire alimente la Banque

nationale des données génétiques. Les analyses ADN sont demandées par les policiers dans les

cas d’introduction par effraction, d’agression sexuelle, de vol qualifié, d’homicide et de tentative

de meurtre.

Les 7 spécialistes en toxicologie recherchent quant à eux la présence de drogues, de

médicaments, de poisons ainsi que certains paramètres biochimiques d’alcool dans le sang, les

tissus et les autres fluides biologiques, principalement dans des causes d’agression sexuelle, de

meurtre, de mort suspecte, de conduite d’un véhicule avec capacités affaiblies par l’alcool ou les

drogues. Enfin, ils certifient des solutions d’alcool type et des appareils de détection d’alcool

(ADA).

Dans la section balistique du Laboratoire, 6 spécialistes appliquent leur expertise sur les armes à

feu, les composantes de cartouches, les résidus de tir et la trajectoire des projectiles. Au moyen

de certains examens, ils réussissent à reconstituer des numéros de série effacés par des criminels.

Par ailleurs, ils analysent les marques laissées par des outils et les empreintes laissées par des

pneus et des chaussures sur diverses surfaces. Des expertises balistiques ou des analyses

d’empreintes peuvent être effectuées directement sur la scène d’un événement. Le Laboratoire

alimente une base de données canadienne sur la signature des projectiles et douilles relativement

aux armes dont elles proviennent.

En chimie judiciaire, les spécialistes analysent les traces de matériaux (peintures, plastiques,

vêtements, fibres, verre) recueillis par les techniciens en scènes de crime afin d’identifier une

substance ou de la comparer avec des éléments appartenant à un suspect, lors de délits de fuite,

d’homicides, d’entrées par effraction, de vols et de recels, d’incendies et d’explosions. Une

quinzaine de personnes travaillent dans cette section.

Dans la section incendies et explosions, les scientifiques détectent les traces d’accélérants ou

d’explosifs, identifient les mécanismes de mise à feu, déterminent l’origine et la cause des

incendies. Leur travail peut les amener sur les scènes d’incendie ou d’explosion.

Les spécialistes de documents examinent les documents litigieux dans le but d’établir leur

authenticité ou de déterminer s’ils sont falsifiés ou contrefaits. Ils réalisent des examens

comparatifs d’écriture et procèdent à des analyses physiques et chimiques des documents.

La section imagerie extrait, à partir de vidéos ou d’autres médias, des images qui sont reliées à

des scènes de crime et d’accident, les analyse et les traite afin d’améliorer leur clarté sans les

altérer.

Des techniciens et scientifiques vérifient et certifient les appareils électroniques de jeux

exploités dans les casinos, les salons de jeux (Ludoplex) et le réseau de loterie vidéo du Québec.

Page 29: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

29

Comme la description des services de plusieurs sections le souligne, le Laboratoire mandate des

membres de son personnel à se rendre sur les scènes de crime complexes pour effectuer des

prélèvements ou pour reconstituer l’événement (p. ex., projections de sang, tirs). Sur les

95 homicides perpétrés en moyenne au Québec par année, deux spécialistes du Laboratoire

dépêchés sur une trentaine de ces scènes de crime. Trois autres spécialistes sont actuellement en

formation.

Les scientifiques du Laboratoire sont appelés à agir comme « experts » de la Cour. Cette tâche

est très complexe et demande une préparation soignée. Elle requiert de bonnes habiletés de

communication orale et écrite, une grande capacité de vulgarisation et de synthèse ainsi qu’une

rigueur intellectuelle et éthique. Ces scientifiques doivent être préparés à faire face à des contre-

interrogatoires.

Le tableau suivant présente les conditions d’admission aux postes de professionnels et de

techniciens des divers domaines d’expertise du LSJML :

Tableau 2

Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale – Conditions d’admission

Appareils de

jeux

Ingénieur Diplôme universitaire de 1er

cycle

Génie avec spécialisation en

électronique

Génie avec spécialisation en

informatique appliquée

- être titulaire ingénieur et membre de

l’Ordre des ingénieurs du Québec

Technicien DEC en électrotechnique

DEC en systèmes ordinés

Balistique Professionnel Baccalauréat ès sciences, spécialité

physique

Technicien DEC en sciences

Biologie

Professionnel Baccalauréat en biochimie ou

l’équivalent

Technicien DEC en chimie-biologie

DEC en techniques de laboratoire

médical

DEC en techniques de laboratoire

(profil biotechnologies)

Chimie

judiciaire

Professionnel Baccalauréat en chimie

Technicien DEC en chimie analytique

Documents Professionnel Baccalauréat ès sciences

Médecine légale

Médecin Médecin spécialiste en pathologie

Technicien/histologie DEC en techniques de laboratoire

médical

Assistant-pathologiste DEC en thanatologie

Toxicologie

Professionnel Baccalauréat en chimie

Baccalauréat en biochimie

Technicien DEC en chimie analytique

DEC en techniques de chimie-

biologie

Spécialiste-spectrométrie de

masse

Diplôme en spectrométrie de masse

(M. Sc. ou Ph. D.)

Source : Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale

Page 30: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

30

La formation reçue au baccalauréat en chimie profil criminalistique donne ouverture à des

emplois de professionnels dans les catégories suivantes : balistique, chimie judiciaire, documents

et toxicologie. L’accès au secteur de la biologie nécessite quant à lui une spécialisation au niveau

de la maîtrise. Toutefois, il est important de noter que les besoins annuels du Laboratoire en

nouveaux professionnels sont limités.

Dans plusieurs sous-disciplines de la criminalistique, le Laboratoire reçoit des candidatures de

personnes qui détiennent un diplôme de cycles supérieurs en sciences, ce qui constitue un atout

pour l’obtention de l’emploi. Avec la complexité des procédures scientifiques et les exigences de

l’évaluation de la force probante de la preuve ainsi que les exigences requises par le témoignage

à titre d’expert de la cour, le Laboratoire recherche les qualifications les plus élevées.

La formation des professionnels et des techniciens orientée vers les applications criminalistiques

de divers domaines scientifiques de même que la préparation à témoigner en cour s’effectuent au

Laboratoire même par compagnonnage. Cette formation peut durer de un à deux ans. Selon

l’étude du National Research Council, la formation dans les laboratoires de criminalistique nuit à

leur productivité : « The lack of applicants with a science or forensic background means that

crime laboratories have to spend precious time and resources in the training of new scientists.»

(National Research Council, 2009).

▼ Autres employeurs potentiels pour les scientifiques en criminalistique

a) Organisations gouvernementales et paragouvernementales

D’autres organisations gouvernementales et paragouvernementales que le LSJML et les services

d’identité judiciaire spécialisés, reliés à l’application des lois et des règlements, peuvent faire

appel aux services de scientifiques en criminalistique dans leurs enquêtes et investigations. Ainsi,

l’Agence des services frontaliers canadiens, notamment dans la détection de la contrebande24

, à

travers sa Direction des sciences de l’ingénierie, offre une gamme de services spécialisés, dont

les suivants :

l’analyse scientifique des marchandises importées ou exportées en vue de déterminer la

composition et l’origine des matières pour pouvoir établir le tarif, les taxes d’accise ou

les droits de douane applicables aux marchandises;

l’analyse scientifique préalable des produits de contrefaçon et de contrebande présumés

comme l’alcool, les produits du tabac, les drogues et les documents pour appuyer les

enquêtes et les poursuites au criminel ou au civil;

des services de recherche, d’essais et de conseil pour la sélection et l’utilisation des

technologies de détection;

des services de conception de systèmes, de mise en œuvre et de conseils opérationnels

pour le réseau de détection des radiations de l’ASFC et d’autres technologies d’inspection

non intrusives et à fort potentiel;

des services de recherche, d’évaluation et de conseil pour la sélection des technologies

biométriques;

la recherche et l’application de technologies et d’outils d’analyse et de surveillance vidéo;

des services dans les domaines de l’analyse mathématique et de l’exploration de données.

Environnement Canada recourt aux services d’agents de l’autorité en environnement ou d’agents

de l’autorité de la faune afin de « recueillir des renseignements, mener des inspections et

enquêter sur des infractions présumées qui pourraient mettre la faune en péril ou avoir des effets

néfastes sur l’environnement »25

.

24 Agence des services frontaliers canadiens, site Internet consulté le 18 octobre 2011. : http://www.cbsa.gc.ca/security-

securite/detect/03-fra.html; 25 Environnement Canda, site Internet consulté le 18 octobre 2011 : http://www.ec.gc.ca/alef-

ewe/default.asp?lang=Fr&n=C10CCF9D-1

Page 31: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

31

Revenu Québec et l’Agence du revenu du Canada recourent à des spécialistes en documents

litigieux qui sont chargés d’examiner les écritures et de déterminer l’authenticité des signatures,

de déterminer si des documents ont été modifiés ou falsifiés, d’identifier les appareils de

reproduction qui ont servi à produire des documents.26

D’autres ministères et organisations paragouvernementales peuvent également recourir aux

scientifiques en criminalistique, notamment :

la Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST),

l’Institut national de santé publique (INSP).

le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation

le ministère des Ressources naturelles et de la faune

le ministère des Transports

le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs;

le Bureau sur la sécurité des transports

le Centre de la sécurité des télécommunications Canada

le Centre intégré d’évaluation du terrorisme

Ressources naturelles Canada

a) Entreprises privées

Plusieurs entreprises font appel à des scientifiques qui auront comme mandat soit d’investiguer

des incidents, sinistres et accidents, soit de témoigner comme experts devant divers tribunaux ou

instances arbitrales, soit de contribuer à la recherche et développement en matière d’équipements

forensiques. Il s’agit, notamment :

d’entreprises offrant des services d’expertises scientifiques pour divers types de sinistres

(incendie, explosion, défaillance, bris mécanique, problème de procédé et contamination)

ou pour des litiges liés à des questions d’application réglementaire ou d’établissement de

la responsabilité civile;

d’entreprises dans les produits technologiques et les services en criminalistique, par

exemple, Forensic Technology, Warnex;

d’entreprises engagées dans le secteur de la sécurité :

analyse de documents litigieux;

développement de systèmes de détection;

services de recherche, d’évaluation et de conseil liés aux technologies biométriques;

ressources en traçabilité (p. ex., Epsilia, à Trois-Rivières; Uni-spec);

sécurité en aérospatiale et défense27

;

fournisseurs de solutions en sécurité dans le secteur des technologies de l’information

et de la communication27

;

lutte anti-fraude et contrefaçon.

a) Entreprises qui ont des besoins de chimistes

Les laboratoires d’entreprises privées dans les secteurs de la chimie, de l’environnement de la

pharmacologie et du contrôle de la qualité recherchent des chimistes.

26 Agence de revenu Canada, site Internet consulté le 18 octobre 2011 : http://www.cra-arc.gc.ca/crrs/srch/scntfc-fra.html 27 Industries Canada, Renseignements par secteur industriel, site Internet consulté le 15 novembre 2011 :

http://www.ic.gc.ca/eic/site/ad-ad.nsf/fra/h_ad03910.html

Page 32: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

32

Environ 7000 personnes occupaient un emploi dans le secteur de la chimie, en 2010. Parmi

celles-ci, 2775 étaient inscrites au tableau de l’Ordre des chimistes28

. Le comité sectoriel de main

d’œuvre chimie, pétrochimie, raffinage et gaz29

, et Emploi-Québec30

considèrent que les

perspectives d’emploi des chimistes sont « favorables » pour les prochaines années.

▼ Besoins de main-d’œuvre

Comme nous l’indique la définition de la criminalistique, cette dernière n’intervient pas

simplement dans les questions qui relèvent de la justice criminelle, mais également dans des

litiges d’ordre réglementaire ou administratif et dans des questions reliées à la sécurité.

L’expertise criminalistique peut être utile non seulement dans les organisations en soutien à

l’application des lois criminelles, mais aussi dans les organisations chargées de l’application de

certaines lois et de règlements, dans les entreprises qui fournissent des expertises et des conseils

en matière de litiges ainsi que dans l’industrie de la sécurité, qui prend de plus en plus

d’expansion au Canada et au Québec, depuis ces dernières années.

Les employeurs potentiels se retrouvent dans cinq grands secteurs :

les laboratoires offrant des services de criminalistique, tels que le Laboratoire de sciences

judiciaires et de médecine légale et les laboratoires d’identité judiciaire spécialisés ainsi

que les laboratoires privés qui offrent services d’identification par ADN;

les organisations policières, pour optimiser la gestion de leurs prélèvements sur les

affaires pénales (pertinence de l’analyse, rapport qualité/coût de l’analyse envisagée,

interprétation, gestion des liens) et dans le cadre du renseignement criminalistique en

soutien à des unités spéciales chargées de la lutte au crime organisé ou à certaines formes

de criminalité ou encore en soutien au Service canadien du renseignement de sécurité;

les services de laboratoire, de surveillance, d’inspection, de détection et d’investigation

en matière d’accidents complexes, de sinistres et d’activités litigieuses de toutes sortes

(pollution, accidents dans les transports publics, braconnage, fraude, etc.), les ministères

et agences gouvernementales comme les douanes, l’environnement, les ressources

naturelles, la faune l’agriculture, les pêcheries, l’alimentation, la santé publique, la

sécurité dans les transports, le revenu, la santé et sécurité au travail;

les services d’expertise en sinistres (incendies, explosions, défaillances, bris mécaniques,

problèmes de procédés et contaminations) ou pour des litiges liés à des questions

d’applications réglementaires ou d’établissement de la responsabilité civile (analyse de

documents litigieux) à l’intention des services d’assurances, des banques et des cabinets

juridiques, etc.;

l’industrie de la sécurité, dans le cadre de services d’investigation, d’analyse et

d’expertise exploitant les traces matérielles et numériques relativement à des événements

et des situations qui affectent la sécurité et l’intégrité des entreprises et des domiciles.

Ces entreprises œuvrent, notamment, dans la recherche et le développement de produits

et services en technologies criminalistiques et en solutions en sécurité (détection et

surveillance, imagerie, biométrie, traçabilité, géolocation).

Par ailleurs, des entreprises industrielles peuvent aussi recourir à des praticiens en

criminalistique pour œuvrer dans leurs laboratoires à la gestion des processus d’assurance

qualité, à l’identification et à la prévention des risques, à l’application des mesures de contrôle

pour détecter ou prévenir la contamination des produits, la contrefaçon, la fraude et le vol de

propriété intellectuelle. On se réfère à des entreprises des secteurs de la chimie, de la

biotechnologie, de l’environnement, de l’alimentaire et de la pharmacologie.

28 Ordre des chimistes du Québec, Rapport annuel 2010-2011, p. 33 29Comité sectoriel de main d’œuvre chimie, pétrochimie, raffinage et gaz, site Internet consulté le 15 novembre 2011 :

http://www.chimie.qc.ca/perspectives_du_marche_du_travail 30Emploi-Québec, site Internet consulté le 15 novembre 2011 :

http://imt.emploiquebec.net/mtg/inter/noncache/contenu/asp/mtg122_sommprofs_01.asp?PT4=53&pro=2112&PT2=21&lang=F

RAN&Porte=1&cregncmp2=QC&cregn=QC&PT1=3&prov=pje&PT3=10,.

Page 33: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

33

Compte tenu de tous ces éléments, il y a de vastes possibilités de carrière. En outre, les

évolutions technologiques actuelles et les besoins sociaux grandissants en surveillance,

protection et prévention permettent de penser que la demande pour des scientifiques en

criminalistique est susceptible de connaître une forte croissance dans les années à venir. Par

ailleurs, l’utilisation plus systématique de la preuve documentée et de l’analyse de traces d’ADN

dans les procédures judiciaires criminelles et civiles laisse présager l’importance grandissante

des experts en criminalistique.

L’accréditation du programme sollicitée auprès de l’Ordre des chimistes, afin que le diplôme

donne accès à son permis d’exercice, va permettre aux diplômés d’accéder à de nombreux

emplois à titre de chimiste, par exemple dans les industries pharmaceutiques, pétrochimiques ou

métallurgiques, les laboratoires d’hôpitaux et les services privés ou publics de contrôle de la

qualité ou de contrôle de la pollution.

Plusieurs de ces emplois nécessitent l’obtention d’une spécialisation au niveau des cycles

supérieurs; de nombreux étudiants poursuivent des études de maîtrise tout de suite après

l’obtention de leur baccalauréat, ce qui justifie le fait que l’UQTR désire offrir à ses étudiants la

possibilité de poursuivre leur cheminement aux études supérieures dans ce domaine.

Un programme de formation en criminalistique doit tenir compte de la multiplicité des

débouchés accessibles à un diplômé de cette discipline. Ce dernier doit être préparé à maîtriser

les aspects de sa discipline qui font appel à l’analyse et à l’exploitation des traces matérielles et à

s’engager dans une spécialisation qui pourra servir dans divers contextes d’intervention au

service de la justice ou de la sécurité.

Le tableau de la page suivante présente une synthèse des milieux de travail potentiels des

diplômés en chimie profil criminalistique.

Page 34: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

34

Tableau 3

Synthèse des milieux de travail potentiels

Organisations

policières

Laboratoires publics

et parapublics

Laboratoire d’entreprises

privées, services d’expertise

en sinistre et industries de la

sécurité

Laboratoires d’identification

judiciaire des services policiers

Laboratoires criminalistiques

(ex.: LSJML)

Laboratoires offrant des services

d’identification

par ADN

Services d’identité judiciaire Agence des services frontaliers

canadiens

Entreprises spécialisées en

sinistres

incendies

explosions

défaillances

bris mécaniques

problèmes de procédés

contaminations

Services responsables de la gestion

des bases de données

criminalistiques à la Sûreté du

Québec

Ministère des Ressources

naturelles et de la Faune

Services responsables de la gestion

des bases de données

criminalistiques dans la

Gendarmerie royale du Canada

Ministère du Développement

durable, de l’Environnement et des

Parcs

Entreprises dans le secteur de la

sécurité sont les services sont

destinés aux bureaux d’assurances,

cabinets d’avocats et institutions

bancaires :

développement des services en

technologies criminalistiques

analyse de documents litigieux

développement de systèmes de

détection

services de recherche,

d'évaluation et de conseil liés

aux technologies biométriques

ressources en traçabilité

sécurité en aérospatiale et

défense

fournisseurs de solutions en

sécurité dans le secteur des

technologies de l’information

et de la communication

lutte anti-fraude et contrefaçon

Escouades spéciales

(renseignement criminalistique) Ressources naturelles Canada

Environnement Canada

Ministère des Transports

Bureau sur la sécurité des

transports

Ministère de l’Agriculture, des

Pêcheries et de l’Alimentation

Institut national de santé publique

(INSP)

Commission de la santé et de la

sécurité au travail (CSST)

Revenu Québec

Agence du revenu du Canda

Centre de la sécurité des

télécommunications Canada

Services de laboratoire, de

surveillance, d’inspection, de

détection et d’investigation dans:

le domaine analytique

le domaine du contrôle de la

qualité

le domaine de

l’environnement

le domaine de l’hygiène

l’industrie chimique

l’industrie pharmaceutique

l’industrie alimentaire

l’industrie pétrochimique

l’industrie de l’électronique

Centre intégré d’évaluation du

terrorisme

Autres laboratoires d’analyse

d’agences fédérales ou

provinciales dans les domaines de :

la surveillance

l’inspection

l’assurance de la qualité

Laboratoires biomédicaux

Laboratoires de toxicologie

Laboratoires spécialisés

en test anti-dopage

Page 35: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

35

OPPORTUNITÉ SYSTÉMIQUE

Depuis ses débuts, l’UQTR a axé son développement sur la création de programmes d’études

complémentaires à la carte des programmes existants déjà dans le système universitaire

québécois et qui correspondaient souvent à des pratiques professionnelles émergentes au Québec.

C’est ainsi que l’UQTR a été amenée à mettre sur pied des programmes qui étaient, au départ,

des programmes uniques dans le système universitaire québécois, tels que ceux en biologie

médicale, récréologie, chiropratique, pratique sage-femme et médecine podiatrique. Certains de

ces programmes sont toujours uniques au Québec. Dans cette foulée, l’UQTR s’est engagée à

développer un secteur de la santé original qui se démarque de celui des autres universités

québécoises.

En proposant le développement d’un cursus en criminalistique, l’UQTR cherche de nouveau à

mettre de l’avant un créneau de formation et de recherche qui n’a pas de précédent dans le

système universitaire québécois et qui complète harmonieusement des études connexes en

criminologie et en sécurité publique et privée qui existent déjà à l’UQTR et dans d’autres

universités. En outre, elle entend mettre à profit ses ressources considérables en sciences, en

criminologie, en sécurité et en santé pour appuyer le développement de cette discipline.

▼ Système universitaire québécois

Aucun programme en criminalistique n’est offert au Québec. De fait, l’offre universitaire

actuelle dans le secteur des études reliées à la criminalité se situe uniquement dans les domaines

de la criminologie et de la sécurité publique.

La criminologie s’intéresse principalement à l’étude pluridisciplinaire du phénomène criminel et

prend appui sur les sciences humaines (psychologie, sociologie, etc.) pour connaître le délit, le

délinquant, la victime, la criminalité et la réaction sociale au crime. Elle cherche des moyens

pour prévenir le crime, aider les délinquants, soutenir les victimes, protéger la collectivité et

améliorer le fonctionnement et l’administration de la justice. Au moyen de l’analyse scientifique

des traces matérielles liées à une activité criminelle, la criminalistique se préoccupe, pour sa part,

de soutenir l’identification de l’auteur d’un crime et de rassembler les preuves matérielles pour

son inculpation ou, le cas échéant, pour innocenter un suspect. Bien qu’elles puissent être

complémentaires, ces disciplines sont très distinctes. L’Université de Montréal offre un

programme de baccalauréat en criminologie ainsi que des programmes dans ce domaine au

deuxième et au troisième cycle. Un programme de baccalauréat en criminologie sera offert sous

peu par l’Université Laval.

Le baccalauréat en sécurité publique est offert par l’École nationale de police du Québec et

l’UQTR, en collaboration avec les universités partenaires. Le baccalauréat en sécurité publique

vise l’acquisition de connaissances et le développement d’habiletés en enquête, en gestion ainsi

qu’en intervention policière (patrouille-gendarmerie). Il permet également l’intégration de cadres

de référence et l’utilisation d’approches méthodologiques en vue de répondre aux exigences

croissantes du travail policier et de la sécurité publique en général. Pour devenir enquêteur, un

policier doit réussir le programme court de 18 crédits en enquête policière à l’UQTR.

L’enquêteur peut poursuivre sa spécialisation à l’intérieur du baccalauréat en sécurité publique

dans le cadre d’un cheminement de 45 crédits.

L’École de criminologie de l’Université de Montréal offre également un programme de

baccalauréat en sécurité privée et études policières. Ce programme vise à former un expert de la

sécurité intérieure. S’appuyant sur ses connaissances en sécurité, en droit, en criminologie, en

sciences sociales et en philosophie, cet expert peut analyser les sources d’insécurité, proposer des

solutions et gérer les services de sécurité publique ou privée.

Page 36: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

36

Par ailleurs, la formation de technicien en scène de crime et en identité judiciaire est accessible

aux policiers grâce au programme d’études collégiales (DEC) en techniques policières ou au

programme donnant une attestation d’études collégiales (AEC) en techniques policières d’une

durée de 900 heures (pour les candidats détenant une promesse d’embauche d’un corps de police

du Québec) ainsi que le programme de formation initiale en patrouille-gendarmerie de l’École

nationale de police du Québec.

Dans ces formations de base, tous les candidats au travail policier sont introduits aux éléments de

la gestion et de l’analyse de la scène de crime ainsi que de l’enquête policière. Ceux qui

souhaitent devenir techniciens de scène de crime doivent suivre le cours de niveau d’entrée offert

par le Collège canadien de police de la GRC, à Ottawa. Il s’agit du cours Identité judiciaire,

d’une durée de 38 jours, qui « permet aux participants d’acquérir les connaissances, les

compétences et les attitudes nécessaires pour examiner les lieux de crime »31

. Ce Collège offre

également d’autres cours qui permettent aux techniciens en scènes de crime de se spécialiser.

Dans le domaine de l’enquête, l’école Polytechnique de l’Université de Montréal offre deux

programmes de certificat spécialisé en cybercriminalité. Le certificat en cyberenquête, destiné

principalement aux policiers intéressés à développer leurs compétences en enquêtes virtuelles,

vise à les former à prévenir et résoudre des crimes mettant en jeu des ordinateurs ou Internet. Le

certificat en cyberfraude s’adresse aux professionnels et employés luttant contre la fraude

informatique dans les organismes et entreprises et cherchant les moyens de prévenir la fraude

commise à l’aide d’un ordinateur.

L’introduction du profil criminalistique dans le cadre du baccalauréat en chimie de l’UQTR

n’entre en compétition avec aucune offre semblable ailleurs au Québec. Il s’agirait, en outre, du

premier programme francophone de criminalistique offert en Amérique. Il complète les

programmes offerts par les autres établissements d’enseignement supérieur en criminologie, en

sécurité publique et privée, en enquête et en technique de scène de crime.

Dans l’élaboration de son Profil criminalistique à l’intérieur de son baccalauréat en chimie,

l’UQTR collabore déjà avec l’École nationale de police du Québec pour que ce profil soit

complémentaire à la formation que reçoivent déjà les policiers enquêteurs et les policiers qui se

spécialisent en analyse de scène de crime, de scène d’accident et de scène d’incendie.

De la même façon, l’UQTR collabore avec le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine

légale pour que la formation du cursus prépare de la façon la plus adéquate possible les diplômés

de cette filière à œuvrer éventuellement comme scientifiques au laboratoire. Le cursus en

criminalistique vise à offrir une formation scientifique rigoureuse et complète qui prépare le

professionnel à intervenir dans le cadre d’un laboratoire de sciences judiciaires, à collaborer avec

des enquêteurs et des avocats et à savoir témoigner au tribunal.

Enfin, l’UQTR, par l’intermédiaire de son équipe de professeurs déjà membres du Centre

international de criminologie comparée (CICC) de l’École de criminologie de l’Université de

Montréal, souhaite que ses professeurs en criminalistique se joignent au CICC pour développer

des collaborations et des recherches qui contribuent au développement du secteur de la sécurité

et de la justice au Québec et dans la francophonie. Au sein du CICC, l’UQTR souhaite collaborer

en complémentarité et en partenariat avec l’École de criminologie de l’Université de Montréal.

▼ Situation du programme à l’UQTR

Comme nous l’avons mentionné, le profil criminalistique dans le cadre du baccalauréat en

chimie inaugure un cursus qui complète harmonieusement des études connexes en criminologie

et en sécurité publique que l’on retrouve déjà dans la programmation de l’UQTR. En outre, elle

31 Collège canadien de police, site Internet : http://www.cpc.gc.ca/fr/identité-judiciaire-cij; consulté le 18 octobre 2011.

Page 37: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

37

entend mettre à profit ses ressources considérables en chimie, biochimie, biophysique et biologie

médicale, de même qu’en criminologie, dans le cadre de son adhésion au CICC, et en sécurité

publique, dans le cadre de son partenariat avec l’École nationale de police du Québec.

En partenariat avec l’ENPQ, l’UQTR offre déjà plusieurs programmes en sécurité publique :

Baccalauréat en sécurité publique;

Certificat en gestion policière;

Certificat en enquête policière;

Certificat en intervention policière;

Microprogramme de premier cycle en communication opérationnelle;

Microprogramme de premier cycle en intervention policière;

Microprogramme de premier cycle en gestion pour les chefs de service de la Direction

générale de la protection de la faune;

Programme court de premier cycle en enquête;

Programme court de premier cycle en gestion policière.

Tous ces programmes s’adressent aux policiers pour leur permettre de se perfectionner en

intervention, en gestion et en enquête policières. Deux des programmes courts s’adressent au

personnel de la protection de la faune, pour perfectionner leurs compétences en matière de

gestion et de coordination d’activités reliées aux opérations d’application réglementaire.

L’ENPQ est en mesure de participer à l’enseignement du profil en criminalistique et, de façon

plus générale, au développement d’autres composantes du cursus à venir. Elle peut contribuer

aux cours sur les organisations policières et judiciaires, sur les analyses de scènes de crime et de

scènes d’incendie de même que sur les aspects des enquêtes spécialisées pour lesquelles les

étudiants en criminalistique auront besoin d’information. Certains cours du baccalauréat en

sécurité publique, et plus particulièrement du cheminement en enquête, comprennent des

analyses de scènes de crime réalisées sur des plateaux de simulation. En plus d’un plateau

d’incendie mis à feu périodiquement, l’École possède plusieurs scènes de crime intérieures et

extérieures (maisonnettes munies de caméras et de salles d’observation, dépanneur, parc

extérieur et intérieur), où les étudiants en criminalistique pourraient, éventuellement, mettre en

pratique leurs connaissances et compétences.

Au Département de psychoéducation, dont plusieurs professeurs sont criminologues de

formation, l’UQTR peut compter sur une équipe de professeurs-chercheurs membres du

Regroupement CICC-UQTR qui est rattaché au Centre international de criminologie comparée

de l’Université de Montréal. Ce dernier a pour mandat de réaliser des recherches de pointe sur

les processus de régulation des comportements criminels, ainsi que les différentes modalités

d’intervention déployées par les institutions publiques, privées et communautaires pour y faire

face32

. Le Regroupement de l’UQTR compte sept membres réguliers provenant du Département

de psychoéducation. Ces chercheurs ont développé une solide expertise sur les thématiques de la

toxicomanie, de la délinquance, des relations drogues et crimes, des gangs de rue, de la violence

et de l’intimidation, de la négligence ainsi que de l’évaluation de programmes. Certains de ses

professeurs ont une formation doctorale en criminologie et peuvent contribuer aux

enseignements de cette discipline. Pour sa part, le professeur Marc Alain, détient une expertise

reconnue en sociologie des organisations policières. La directrice du Regroupement, Sylvie

Hamel, et une collègue, Georgia Vrakas, sont chargées de la recherche au sein d’une équipe

œuvrant à un projet important (1 000 000 $) de prévention de la criminalité dans deux secteurs à

risque de la Ville de Trois-Rivières.

32 Centre international de criminologie comparé, site Internet consulté le 18 octobre 2011 :

http://www.cicc.umontreal.ca/propos_cicc/presentation.html

Page 38: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

38

Par ailleurs, au sein du Département de psychoéducation, une Chaire de recherche du Canada sur

les trajectoires d’usage de drogues et les problématiques associées a été attribuée à la professeure

Natacha Brunelle en octobre 2006. Enfin, la professeure Lyne Douville, en collaboration avec

des représentants des organismes de rue, dans le cadre du Carrefour-Université de la rue, se

penche sur des initiatives qui sont également en lien avec la prévention de la criminalité,

notamment un microprogramme de premier cycle en travail de rue et de proximité.

L’UQTR offre également un programme dans une discipline des sciences forensiques. Il s’agit

d’un programme court de deuxième cycle en psychologie légale, qui a pour objectif de conférer

une expertise spécifique pour la prévention, l’évaluation et l’intervention auprès des patients

atteints de troubles graves de la personnalité ou de troubles mentaux sévères et persistants, qui se

retrouvent dans le réseau des services de santé mentale et qui ont généralement des démêlés avec

le système de justice33

.

▼ Ressources disponibles à l’UQTR

Bien que des investissements soient nécessaires afin d’être en mesure de soutenir les

enseignements du programme de baccalauréat en chimie profil criminalistique, l’UQTR peut

d’ores et déjà compter sur certaines ressources enseignantes et sur des ressources de laboratoire

d’enseignement et de recherche.

Le Département de chimie-biologie peut en effet compter sur une équipe de professeurs qui

enseignent la chimie, la biochimie, la biologie médicale et l’anatomie. Compte tenu de la nature

multidisciplinaire du profil, les ressources professorales impliquées sont nombreuses et

diversifiées. Le profil touche en effet une bonne partie des professeurs du Département de

chimie-biologie alors que des éléments criminalistiques seront intégrés dans certains cours de

chimie de façon à permettre un certain emboîtement entre ces cours et les objectifs du profil.

Pour le développement des divers aspects de la criminalistique, l’UQTR entend embaucher des

professeurs détenteurs de doctorat en science forensique ou l’équivalent. Un premier professeur

en criminalistique a été embauché, le Colonel Frank Crispino, de la Gendarmerie nationale,

titulaire d’un doctorat en science forensique de l’Université de Lausanne. M. Crispino a agi

comme commandant de la section de recherches à Bordeaux au cours des cinq dernières années.

Cet expert en criminalistique connaît bien la police scientifique et le milieu des enquêtes

policières. M. Crispino a également participé activement à l’élaboration du cursus en

criminalistique proposé et dans le choix et la conception des activités de formation du profil.

L’UQTR est actuellement en recrutement pour l’embauche d’un deuxième professeur. Ce dernier

se joindra à M. Crispino au cours de l’année 2012-2013 et l’assistera dans l’offre de cours en

criminalistique et le développement de la recherche. Tous deux travailleront parallèlement à

l’élaboration du cursus baccalauréat-maîtrise. La stratégie élaborée dans le plan d’action

permettra de recruter graduellement des professeurs en nombre suffisant pour soumettre un

projet de maîtrise permettant une formation approfondie dans l’une ou l’autre des spécialités

criminalistiques.

Au niveau des ressources matérielles, le Département de chimie-biologie dispose de laboratoires

en chimie-physique, en biochimie, en chimie analytique, en chimie organique et en hématologie.

Son unité d’enseignement et de recherche en anatomie dispose d’un des plus importants

laboratoires d’anatomie au Canada.

Les étudiants auront facilement accès à la littérature scientifique puisque près de 400 volumes

traitant des sciences forensiques ont déjà été acquis par le Service de la bibliothèque au cours des

trois dernières années. L’Université est également abonnée à plusieurs revues scientifiques de la

33 UQTR, site Internet consulté le 27 novembre 2011 : https://oraprdnt.uqtr.uquebec.ca/pls/public/pgmw001?owa_cd_pgm=0005

Page 39: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

39

discipline accessibles en ligne. Par ailleurs, la bibliothèque possède de nombreux documents en

criminologie, en droit criminel, en sécurité publique et en enquête policière.

Le Centre de recherche sur les matériaux lignocellulosiques ainsi que la Chaire de recherche du

Canada en fabrication de papier à valeur ajoutée peuvent contribuer à développer l’enseignement

et la recherche en matière d’analyse des fibres, du papier et des encres qui sont utiles dans

l’analyse criminalistique des documents. Ils peuvent également, par le développement de papiers

sécuritaires, contribuer à prévenir certaines formes de fraude et la fabrication de fausse monnaie.

Le Département de mathématiques et d’informatique est en mesure de contribuer à ce qui a trait

à l’enseignement de la probabilité et de l’inférence en criminalistique ainsi qu’à l’enseignement

relié aux traces numériques sur une scène de crime, ou dans son environnement, pour

reconstituer la trame historique dans laquelle s’insère un évènement criminel. Son Laboratoire

interdisciplinaire de recherche en imagerie et en combinatoire (LIRIC) peut contribuer à

développer des aspects de l’enseignement et de la recherche au niveau de la reconnaissance de

formes et le traitement des images.

De son côté, le secteur de la médecine podiatrique peut contribuer à l’analyse criminalistique des

traces de pas. Une nouvelle spécialité est en développement aux États-Unis, la forensic podiatry.

Comme nous l’avons déjà indiqué dans notre introduction, la création du profil criminalistique

émerge d’une concertation privilégiée entre l’UQTR et nos partenaires, l’École nationale de

Police du Québec, le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale du Québec avec

l’assistance experte de l’Université de Lausanne. Ces collaborations ont déjà permis à

l’Université d’établir les besoins de formation et d’élaborer les objectifs et le contenu du profil.

Elles se poursuivront pour la détermination des objectifs et du contenu de la maîtrise en

criminalistique et lors de projets ponctuels dans le cadre de certains cours et certains

enseignements.

▼ Ressources à acquérir et ajustements nécessaires

Comme les programmes en chimie se partagent les laboratoires, le matériel et les ressources

techniques, la capacité maximale d’accueil pour les programmes connexes à la criminalistique

doit être considérée. La planification des ressources matérielles (locaux et équipement) pour

accueillir le profil en criminalistique s’est effectuée en tenant compte de la forte probabilité d’un

accroissement du nombre d’étudiants dans les programmes de chimie et de biochimie et en

tenant compte de la capacité limite de ventilation des hottes du pavillon Léon-Provancher. Du

même coup, le nombre de hottes dans les laboratoires de chimie et la disponibilité des plages

horaires des laboratoires de chimie déterminent la capacité d’accueil des programmes de chimie.

Ainsi, la capacité d’accueil maximale du secteur est établie à 64 étudiants répartis sur la base

d’un achalandage de 24 étudiants en criminalistique, 20 en chimie (7726) et 20 en biochimie et

biotechnologie (7608). Le nombre d’étudiants en criminalistique tient compte de la capacité du

marché de l’emploi à accueillir les diplômés de cette nouvelle discipline.

L’UQTR dispose d’une bonne partie de l’équipement et des locaux nécessaires à l’offre du profil

en criminalistique, bien que certaines modifications soient nécessaires en vue d’accueillir la

première cohorte d’étudiants. Une analyse, effectuée conjointement par les directions du

département et du comité de programme, a permis d’établir la liste des modifications requises.

Ainsi, parmi les locaux de laboratoire du pavillon Léon-Provancher, le local 1448 devra être

transformé en laboratoire d’analyse instrumentale en l’équipant d’un spectrophotomètre, d’un

spectrofluorimètre, d’un chromatographe en phase gazeuse, d’un chromatographe en phase

gazeuse /spectromètre de masse, d’un chromatographe liquide à haute performance, d’un

spectromètre infrarouge par transformée de Fourier et d’un appareil de résonance magnétique

nucléaire « Pico Spin »; les locaux 1447 et 1449 devront être fusionnés; six hottes du local 1448

Page 40: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

40

devront être transférées (trois dans le local 1410 et trois dans le nouveau local combiné 1447-

1449); finalement, une hotte additionnelle devra être achetée et installée au nouveau local

combiné 1447-1449.

Tableau 4

Besoins en locaux et matériel

Locaux de laboratoire du

pavillon Léon-Provancher Modifications Retraits Ajouts

1448 Transformé en

laboratoire

d’analyse

instrumentale

6 hottes Spectrophotomètre

Spectrofluorimètre

Chromatographe en phase gazeuse

Chromatographe en phase gazeuse

/spectromètre de masse

Chromatographe liquide à haute

performance

Spectromètre infrarouge par

transformée de Fourier

Appareil de résonance magnétique

nucléaire « Pico Spin »

1447 Locaux

fusionnés

Aucun 3 hottes provenant du 1448 et une

nouvelle hotte. 1449

1410 Aucune Aucun 3 hottes provenant du 1448

Parallèlement, l’achat de petits appareils sera nécessaire pour faire face à l’augmentation de

clientèle dont deux rotoévaporateurs, quatre appareils à point de fusion et dix valises de verrerie.

Un ajustement des sommes attribuées au coût de fonctionnement devra être effectué en

proportion de l’augmentation de clientèle.

Certaines mesures quant à l’offre de cours devront être prises. Les cours COR1005, CPH1020 et

CIQ1004 seront offerts dans les laboratoires du Centre de recherche sur les matériaux

lignocellulosiques plutôt que dans les locaux du pavillon Léon-Provancher. Pour permettre

l’offre des cours de tous les programmes en chimie-biologie, il faudra prévoir l’offre quadruple

du cours COR1004, c’est-à-dire qu’il devra être offert à deux reprises dans le local 1410 Léon-

Provancher ainsi qu’à deux autres reprises dans le nouveau local fusionné 1447-1449 Léon-

Provancher, et ce, de façon à accommoder 64 étudiants. Les cours CAN1004 et CAN1011

devront être respectivement offerts pour deux groupes-cours.

Pour les laboratoires de criminalistique qui portent sur l’analyse des divers types de traces, il faut

planifier deux grands locaux de laboratoire, ainsi qu’un local pour la microscopie. Également, il

faut planifier un laboratoire pour la photographie scientifique. Le Département de chimie-

biologie évalue présentement les besoins en équipement et en aménagements particuliers pour

ces laboratoires, avec la collaboration du Vice-rectorat à l’administration, aux finances et à la vie

étudiante. Le plan d’implantation se déploiera sur quelques années selon l’offre des nouveaux

cours-laboratoire.

L’augmentation de clientèle dans les laboratoires de chimie et l’ajout de nouveaux laboratoires

en criminalistique auront bien sûr aussi un effet sur les ressources techniques des laboratoires.

L’UQTR devra par conséquent procéder à l’embauche de deux techniciens supplémentaires : un

technicien à temps complet dans le secteur chimie au Léon-Provancher et un technicien

supplémentaire à demi-tâche dans le secteur chimie au Centre de recherche sur les matériaux

lignocellulosiques.

Page 41: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

41

CLIENTÈLE VISÉE

Le profil s’adresse d’abord à tous les étudiants désireux d’acquérir une solide formation en

sciences fondamentales et plus particulièrement en chimie et intéressés par le travail d’analyse en

laboratoire. La clientèle visée est assez semblable à celle du baccalauréat actuel en chimie (DEC

en sciences de la nature ou sciences, lettres et arts; DEC professionnel en techniques de

laboratoire - voie de spécialisation en biotechnologies ou voie de spécialisation chimie

analytique).

▼ Estimation du nombre d’étudiants

L’objectif est de diversifier l’offre de programmes à l’UQTR et il faudra, par conséquent, évaluer

les performances de l’introduction du profil criminalistique de manière globale. Il est en effet

possible que cette nouvelle offre vienne augmenter la clientèle globale des programmes

connexes, notamment pour ce qui est du programme actuel en chimie. C’est du moins

l’expérience vécue à l’UQTR avec l’arrivée des programmes contingentés : les étudiants qui ne

sont pas admis dans l’un de ces programmes s’inscrivent souvent dans un programme connexe

afin d’améliorer leurs résultats tout en accumulant des crédits potentiellement reconnus (p. ex., le

programme de baccalauréat en biologie médicale a vu sa clientèle augmenter suite à

l’implantation des doctorats de premier cycle en chiropratique et en médecine podiatrique). Les

programmes connexes (7726 Baccalauréat en chimie, 7608 Baccalauréat en biochimie et

biotechnologie, 7675 Baccalauréat en sciences biologiques et écologiques) pourraient ainsi

bénéficier de l’arrivée du profil criminalistique. Dans cette optique, l’inexistence au Québec

d’une offre de formation dans ce domaine considéré comme ayant un fort potentiel, laisse penser

que les chances de succès sont excellentes. Il est d’ailleurs à noter que l’UQTR a déjà reçu un

nombre important de demandes d’information de futurs étudiants ou de conseillers en orientation

depuis les dernières années. L’offre d’un tel programme est donc définitivement très attendue par

la future clientèle.

Le tableau 5 fait état des nouvelles inscriptions au programme de baccalauréat en chimie (7726)

avant la création du profil criminalistique depuis les cinq dernières années. À la lecture de ces

données, on peut constater que le programme pourra bénéficier de l’arrivée d’un nouveau profil

pour dynamiser ses nouvelles inscriptions.

Tableau 5

Baccalauréat en chimie (7726)

Statistiques des nouvelles inscriptions

Année Demandes d’admission Nouvelles inscriptions

2007 20 8

2008 21 10

2009 15 4

2010 23 7

2011 20 5

Page 42: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

42

Les tableaux 6 et 7 font pour leur part état des nouvelles inscriptions dans les programmes

connexes. Ces programmes (7608 et 7675) pourraient voir leur clientèle fluctuer légèrement.

Tableau 6

Baccalauréat en biochimie et biotechnologie (7608)

Statistiques des nouvelles inscriptions

Années Demandes d’admission Nouvelles inscriptions

2007 35 12

2008 28 15

2009 36 16

2010 40 15

2011 45 12

Tableau 7

Baccalauréat en sciences biologiques et écologiques (7675)

Statistiques des nouvelles inscriptions

Années Demandes

d’admission Nouvelles inscriptions

2007 84 44

2008 71 36

2009 81 26

2010 69 30

2011 72 40

Page 43: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

43

CONCLUSION

La criminalistique est une discipline centenaire qui a pris une expansion remarquable depuis les

années 80 sous l’effet conjugué d’innovations scientifiques et technologiques remarquables, de

l’évolution marquée de la preuve matérielle devant les tribunaux et des exigences de rigueur

scientifique attendues en cette matière ainsi que de l’exploitation accrue des traces matérielles et

numériques aussi bien dans l’enquête policière, pour identifier l’auteur d’un crime, que dans les

opérations pour contrer la criminalité et assurer la sécurité de la population.

Parallèlement, des besoins sociaux liés à la sécurité des domiciles, des entreprises et de l’État qui

font appel à des procédés d’identification, d’individualisation, de surveillance, de contrôle, de

détection relevant de l’expertise criminalistique se sont développés. La résolution de nombreux

litiges fait également appel à ce type d’expertise.

Les programmes en sciences forensiques et en criminalistique se sont multipliés dans les

universités des pays anglo-saxons, mais leur contenu ne correspond pas toujours aux besoins

formulés par les employeurs de ce secteur. Afin de favoriser une meilleure correspondance entre

la formation offerte et les qualifications requises par les employeurs, les organisations se sont

donné des processus d’accréditation des programmes. Les normes relatives au contenu des

programmes ont pour but d’assurer une solide formation en sciences alliée à une formation

criminalistique qui prépare les diplômés à procéder à des analyses objectives, à des

interprétations rigoureuses des résultats et à des témoignages d’expertise intègres devant les

tribunaux.

L’UQTR est bien positionnée pour développer ce profil en criminalistique. Grâce à ses

ressources internes et à son plan d’embauche de professeurs en criminalistique, grâce aussi à

l’expertise de ses partenaires, l’ENPQ et le LSJML, l’UQTR dispose des ressources pour

soutenir l’enseignement de la nouvelle discipline et des disciplines sous-jacentes (chimie,

physique, biologie, mathématiques, statistiques, informatique) et complémentaires (criminologie,

sécurité publique). Elle peut, en outre, compter sur des ressources d’appoint spécialisées en droit

criminel.

Elle est en mesure, également, de soutenir le déploiement de la recherche de ce secteur, en

collaboration avec ses chercheurs au Regroupement CICC-UQTR et grâce à son entente de

coopération scientifique avec l’École des sciences criminelles de l’Université de Lausanne. Des

professeurs de disciplines variées pourront contribuer aux recherches des diverses spécialités

criminalistiques (p. ex., papier sécuritaire, podiatrie forensique, analyse des fibres, analyse ADN,

imagerie informatique, analyses pragmatiques des communications).

Un cursus en criminalistique a sa place au Québec pour répondre aux besoins de multiples

organisations et entreprises engagées dans des services d’expertise scientifique au bénéfice de

l’investigation, de la justice et de la sécurité. Ce nouveau secteur en émergence vient s’insérer

harmonieusement dans le système universitaire québécois en complémentarité avec les secteurs

de la criminologie, du droit et de la sécurité, présents dans d’autres universités.

Le cursus en criminalistique de l’UQTR se modèle délibérément sur les programmes et la

philosophie de formation de l’École des sciences criminelles de l’Université de Lausanne qui est

un leader reconnu mondialement dans le secteur des sciences forensiques.

Par sa composition même, le profil en criminalistique forme un diplômé qui non seulement

intègre de multiples connaissances scientifiques, mais qui, aussi et avant tout, développe sa

capacité à faire face à un débat et sa capacité de « jugement », comme la racine étymologique

grecque du terme « criminalistique » le prescrit implicitement (« ϰρῖμα » : « objet d’une

contestation » et par extension « jugement »).

Dans un contexte où la science prend une place grandissante, en raison de son développement

constant, dans la résolution de crimes, délits et accidents, il ne fait pas de doute que

l’enseignement de la criminalistique s’avère un ajout gagnant dans l’offre de formation de

l’UQTR.

Page 44: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

44

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ANNEXES

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ANNEXE 1

DESCRIPTION DU PROGRAMME

Titre du programme : Baccalauréat en chimie - profil criminalistique Code (interne) : à venir

Description du programme

Note Ce programme est exclusif dans le réseau des universités québécoises.

Présentation La chimie est la science de la matière. Elle cherche à la comprendre, l’analyser et la transformer. Et

comme la solution à bon nombre de problèmes environnementaux auxquels fait face la planète

proviendra de méthodes chimiques, le programme de l’UQTR favorise l’acquisition des compétences

nécessaires pour contribuer à relever cet important défi de société. En effet, les professeurs de chimie et de biochimie de l’UQTR adhèrent aux principes de la chimie

verte, aussi bien dans leurs activités de recherche qu’en enseignement. Ils préconisent donc

« l’imagination, le développement et l’implantation de procédés chimiques et de produits qui réduisent

ou éliminent les substances nuisibles pour la santé humaine et l’environnement » (Green Chemistry:

Theory and Practice, Oxford University Press, New York, 1998). Ainsi, le programme de baccalauréat de l’UQTR aborde la discipline d’une façon doublement originale,

en liant étroitement théorie et expérimentation dans les quatre grands champs que constituent la chimie

analytique, la chimie organique, la chimie minérale et la chimie physique, tout en intégrant les principes

de la chimie verte et environnementale dans les cours magistraux aussi bien que dans les cours de

laboratoire. Profil criminalistique

Le profil criminalistique, unique au Québec, permet à l’étudiant d’intégrer les sciences forensiques, qui

couvrent l’ensemble des disciplines scientifiques appliquées à des fins d’investigation et à des fins

légales comme la médecine légale, l’anthropologie judiciaire, la psychologie légale, l’ingénierie

judiciaire. Plus précisément, la criminalistique est la discipline scientifique qui étudie les traces en lien

avec des activités criminelles ou des accidents et les exploite dans le cadre d’expertises en matière

civile, pénale, réglementaire ou administrative. Elle intervient principalement en soutien aux activités

de la police, de la justice et de la sécurité dans le but de relier une ou des personnes à un ou des actes

criminels, d’en fournir les indices probants et, le cas échéant, au moyen d’activités de renseignement

criminalistique, de détecter et surveiller certains types de criminalité en soutien aux opérations

policières. Elle intervient également dans des expertises liées à une perspective de sécurité aussi bien

dans les organisations chargées d’appliquer des règlements gouvernementaux que dans l’industrie de la

sécurité.

Le profil criminalistique prépare l’étudiant à pouvoir exercer les rôles clefs du praticien en

criminalistique, c’est à dire :

un rôle d’investigation par un travail d’analyse en laboratoire des traces prélevées sur les scènes

de crime, d’incendie ou d’accident, et d’interprétation scientifique des résultats, qui contribue

au soutien des enquêtes policières et du processus judiciaire;

un rôle d’évaluateur habilité à témoigner en tant qu’expert au tribunal ou à titre de consultant

au sein de diverses organisations gouvernementales ou d’entreprises intéressées par les

questions de sécurité;

un rôle au niveau du renseignement criminalistique grâce à la recherche, l’analyse,

l’exploitation et la gestion systématique des traces qui peuvent être en lien dans plusieurs

scènes de crime, particulièrement pour les crimes sériels et à volume élevé, en soutien à des

escouades ou à des unités spéciales chargées de contrer le crime organisé et certains aspects de

la criminalité.

Au terme de sa formation, l’étudiant aura acquis une vision large de la criminalistique et de ses

possibilités qui lui permettront de se diriger tout aussi bien vers le marché du travail que vers les études

supérieures.

Page 49: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

49

Particularités et ressources

Partenariats

Le développement du cursus en criminalistique s’effectue avec la collaboration de deux

partenaires importants, l’École nationale de Police du Québec ainsi que le Laboratoire de

sciences judiciaires et de médecine légale du Québec, ce qui permet au profil d’être en prise

directe avec l’environnement criminalistique québécois tant au niveau policier que scientifique.

Par ailleurs, grâce à une entente de coopération scientifique, le cursus en criminalistique

bénéficie de l’assistance de l’École de police scientifique de l’Université de Lausanne, une

pionnière et un chef de file mondial en matière de formation et de recherche en science

forensique ainsi qu’en criminalistique, qui offre une programmation complète dans ce domaine

aux trois cycles d’études universitaires.

Aspect pratique

Le profil criminalistique fait une large place à l’aspect pratique de la formation, en incluant des

ateliers reliés à l’analyse de scènes de crime et d’incendies, avec la collaboration de l’École

nationale de police du Québec. L’École possède une vingtaine de plateaux de simulation de

scènes de crime intérieures et extérieures (maisonnettes munies de caméras et de salles

d’observation, dépanneur, parc extérieur et intérieur) où les étudiants en criminalistique

pourraient mettre en pratique leurs connaissances et compétences dans le cadre d’activités de

laboratoire concrètes. L’École dispose également d’un plateau d’incendie et procède

annuellement à une mise à feu. Les étudiants en criminalistique pourraient être mis à

contribution dans la recherche de traces et d’indices expliquant la cause de l’incendie. Les

cours de la grille de cheminement incluent majoritairement des travaux pratiques et des

laboratoires encadrés.

Laboratoires

Une des caractéristiques importantes de notre programme qui lui confère un avantage marqué

est l'importance accordée au volet expérimental dans la formation des futurs praticiens en

criminalistique. Les étudiants peuvent ainsi se familiariser avec la plupart des techniques

modernes d'acquisition et de traitement des données et avoir un accès individuel à

l'appareillage, du plus simple au plus sophistiqué.

Emplois en recherche

Les professeurs du programme conduisent des activités de recherche de pointe dans différents

domaines de la chimie et dans plusieurs domaines scientifiques associés à la discipline.

Ceux qui bénéficient de subventions engagent des étudiants pour les aider dans leurs travaux.

Les recherches se font pour la plupart à l'intérieur de regroupements multidisciplinaires et dans

des secteurs aussi diversifiés que la spectroscopie, la physico-chimie des membranes, la chimie

pharmacologique, l'écotoxicologie ou les pâtes et papiers. La présence d'un Centre de

recherche sur les matériaux lignocellulosiques constitue un atout majeur pour les étudiants du

baccalauréat.

Les engagements peuvent se faire jusqu'à un maximum de 15 heures/semaine pendant les

trimestres d'automne et d'hiver et à temps complet durant la période estivale. Les étudiants

peuvent ainsi recevoir un apport financier intéressant et nécessaire tout en acquérant une

expérience concrète de la profession à laquelle ils se destinent. Cette expérience leur confère

un avantage marqué pour accéder au marché du travail.

Appartenance à un ordre professionnel

L'UQTR a entamé le processus de reconnaissance du baccalauréat en chimie profil

criminalistique par à l’Ordre des chimistes afin qu’il donne ouverture au permis d’exercice de

la profession de chimiste.

Le programme ayant été défini sur la base de ses critères, l’UQTR entend, également, le

soumettre au processus d’agrément de la Forensic Science Education Programs Accreditation

Commission (FEPAC).

Page 50: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

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Objectifs Sur la base d’une solide formation en chimie contemporaine, le baccalauréat en chimie profil

criminalistique permet d’acquérir les connaissances et les compétences génériques de première

importance en criminalistique.

Il vise l’apprentissage des principaux concepts et des modes de raisonnement qui prévalent dans cette

discipline ainsi que l’acquisition du processus qui caractérise sa démarche, soit la recherche, la

détection, la cueillette, l’identification (voire l’individualisation), l’analyse, la comparaison et

l’interprétation des traces matérielles de plusieurs types (empreintes, marques, taches, patterns,

spécimens, résidus) en considérant leurs diverses exploitations possibles. L’étudiant est appelé à situer

sa discipline dans le champ des sciences et à se familiariser avec l’environnement de la criminalistique,

c’est-à-dire la criminologie, les organisations policière et judiciaire, les systèmes d’information

policiers, le droit et la preuve matérielle, les enjeux de justice et de sécurité qui l’interpellent ainsi que

l’industrie de la sécurité. Le programme fournit à l’étudiant une formation fondamentale dans les domaines et les procédures de

la chimie qui sont mis en application par la criminalistique. L’étudiant a l’occasion d’expérimenter en

laboratoire les analyses chimiques, dont plusieurs proviendront de cas qui relèvent de la criminalistique

et qui adopteront une perspective d’investigation propre à cette discipline. Le profil criminalistique permet plus particulièrement à l’étudiant de développer des compétences

génériques de première importance dans sa pratique scientifique et professionnelle : sens de

l’observation et de l’attention aux patterns, aux détails et aux minuties; capacité d’analyse scientifique

rigoureuse des indices matériels, d’interprétation des données en considérant attentivement les

contextes et d’évaluation de la force probante des indices en utilisant les outils statistiques et l’inférence

probabiliste; application de l’imagination à définir les procédures appropriées pour traiter des indices

matériels uniques; capacité de synthétiser les informations, de jauger les hypothèses, de juger avec

objectivité et impartialité; exercice d’un sens aigu de l’éthique et de la rigueur intellectuelle; souci de

l’assurance de la qualité et de la sécurité des opérations d’analyses; capacité de vulgariser des

connaissances complexes et de répondre à des questions dans le contexte d’un débat judiciaire;

habiletés à naviguer dans les systèmes d’information, à obtenir et à évaluer les informations. L’étudiant est amené à analyser concrètement en laboratoire de nombreux indices de divers types, à

expérimenter l’analyse de scènes de crime, à communiquer ses rapports dans le cadre de jeux de rôle

qui simulent les contextes de ses futures interventions. Il est finalement amené à mettre en application

ses connaissances et ses compétences en criminalistique dans le cadre d’un projet terminal. Avec cette formation, l’étudiant pourra entreprendre des études avancées ou accéder au marché du

travail où de nombreuses avenues s’offrent à lui.

Conditions d’admission

Base collégiale

Être titulaire du diplôme d’études collégiales (DEC) en sciences de la nature,

OU

être titulaire d’un diplôme d’études collégiales (DEC) en sciences, lettres et arts ou l’équivalent,

OU

être titulaire d’un autre diplôme d’études collégiales (DEC) ou l’équivalent et avoir complété les cours

de niveau collégial suivants ou leur équivalent :

Biologie 301 (OOUK) Chimie 101 (OOUL) et 201 (OOUM) Mathématiques 103 (OOUN) et 203 (OOUP) Physique 101 (OOUR), 201 (OOUS) et 301-78 (OOUT)

OU

être titulaire d’un diplôme d’études collégiales (DEC) en techniques physiques dans un des

programmes suivants ou l’équivalent :

210.01 Techniques de chimie analytique 210.AA Techniques de laboratoire-Voie de spécialisation en biotechnologies 210.AB Techniques de laboratoire-Voie de spécialisation en chimie analytique

OU

être titulaire d’un diplôme d’études collégiales (DEC) en formation professionnelle ou l’équivalent dans

un programme autre que ceux mentionnés ci-dessus et avoir complété les cours de niveau collégial

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suivants ou leur équivalent :

Chimie 101 (OOUL) et 201 (OOUM) Mathématiques 103 (OOUN) et 203 (OOUP) Physique 101 (OOUR), 201 (OOUS) et 301-78 (OOUT). Le titulaire d’un DEC professionnel en ou techniques de laboratoire - Voie de spécialisation chimie

analytique (210.AB) peut se voir reconnaître jusqu’à quinze crédits de cours selon les ententes établies

avec les collèges où ce programme est offert. Le titulaire d’un DEC professionnel en techniques de laboratoire - Voie de spécialisation en

biotechnologies (210.AA) peut se voir reconnaître jusqu’à douze crédits de cours selon les ententes

établies avec les collèges où ce programme est offert. Par ailleurs, le titulaire d’un autre diplôme d’études collégiales en formation professionnelle peut aussi

bénéficier de reconnaissances d’acquis allant de trois à quinze crédits du programme, sur

recommandation du responsable du programme.

Base universitaire

Avoir réussi au moins 15 crédits de cours d’un programme universitaire, à la date limite de la demande

d’admission

ET avoir complété les cours de niveau collégial suivants ou leur équivalent :

Biologie 301 (OOUK) Chimie 101 (OOUL) et 201 (OOUM) Mathématiques 103 (OOUN) et 203 (OOUP) Physique 101 (OOUR), 201 (OOUS) et 301-78 (OOUT)

Base expérience Être âgé d’au moins vingt-et-un ans et posséder des connaissances équivalentes au contenu des cours de

niveau collégial suivants : Biologie 301 (OOUK) Chimie 101 (OOUL) et 201 (OOUM) Mathématiques 103 (OOUN) et 203 (OOUP) Physique 101 (OOUR), 201 (OOUS) et 301-78 (OOUT). Le candidat adulte doit joindre à sa demande d’admission toutes les attestations ou autres pièces

pouvant établir qu’il possède l’expérience et les connaissances requises.

Connaissance du français

Tous les candidats doivent posséder une maîtrise du français suffisante et se conformer au Règlement

relatif à la qualité du français dans les programmes d’études de l’UQTR.

AVERTISSEMENT :

Les étudiants admis au programme pourraient être appelés, par certaines organisations partenaires, à

démontrer leur bonne conduite (absence d’antécédent judiciaire, absence de casier judiciaire, etc.) pour

être autorisés à participer aux activités pratiques offertes par celles-ci.

Il est à noter que les diplômés du programme pourraient également être appelés à se soumettre à des

vérifications reliées à leur conduite, dans le cadre du processus d’embauche ayant cours chez certains

employeurs œuvrant dans le domaine de la criminalistique.

Contingentement Ce programme est contingenté à 24 places.

Modalités d’admission Admissions à la session d’automne à temps complet seulement.

Page 52: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

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Modalités de sélection des candidatures

Catégories de candidats

Candidat collégien : personne qui détient un DEC et qui a complété les cours de la structure

d’accueil exigée.

Candidat universitaire : personne qui a réussi au moins 15 crédits de cours d’un programme

universitaire dans une discipline connexe, à la date limite de la demande d’admission, et qui a

satisfait aux conditions d’admission.

Candidat avec expérience : personne qui est âgée d’au moins vingt-et-un ans et qui possède les

connaissances équivalentes au contenu des cours de la structure d’accueil exigée.

Sélection des candidats

Candidats collégiens : Dossier scolaire (100 %)

Candidats universitaires : Dossier scolaire (100 %)

Candidats avec expérience : Qualité du dossier relatif à l’expérience professionnelle du

candidat (100 %)

Les offres d’admission sont faites en fonction d’une liste d’excellence établie pour chaque

catégorie de candidats à partir des modalités de sélection mentionnées ci-dessus. Le comité de

programme se réserve le droit de définir la répartition des places pour chacune des catégories

de candidats.

Débouchés Compte tenu de la nature même de la discipline chimique, les possibilités d’emploi qui s’offrent aux

finissants du baccalauréat en chimie sont variées et touchent à plusieurs domaines de la vie

économique, dont l’environnement, la biotechnologie, la pharmacologie, la santé, l’hygiène,

l’alimentation, la pétrochimie, les textiles, les pâtes et papiers, la métallurgie, etc. L’expertise criminalistique acquise pourrait être un atout, notamment pour œuvrer à la gestion des

processus d’assurance qualité ainsi qu’à l’identification et à la prévention des risques, à l’application

des mesures de contrôle pour détecter ou prévenir la contamination des produits, la contrefaçon, la

fraude et le vol de propriété intellectuelle. Bien que certaines spécialisations de cette discipline exigent des études de maîtrise, les possibilités

d’emploi s’élargissent parmi les employeurs potentiels qui se répartissent en cinq grands secteurs :

les laboratoires offrant des services de criminalistique, tels que le Laboratoire de sciences

judiciaires et de médecine légale et les laboratoires d’identité judiciaire spécialisés ainsi que les

laboratoires privés qui offrent des services d’identification par ADN;

les organisations policières, pour optimiser la gestion de leurs prélèvements sur les affaires

pénales (pertinence de l’analyse, rapport qualité/coût de l’analyse envisagée, interprétation,

gestion des liens) et dans le cadre du renseignement criminalistique en soutien à des unités

spéciales chargées de la lutte au crime organisé ou à certaines formes de criminalité ou encore

en soutien au Service canadien du renseignement de sécurité;

les services de laboratoire, de surveillance, d’inspection, de détection et d’investigation en

matière d’accidents complexes, de sinistres et d’activités litigieuses de toutes sortes (pollution,

accidents dans les transports publics, braconnage, fraude, etc.), dans le cadre de ministères et

d’agences gouvernementales tels que : douanes; environnement, ressources naturelles, faune;

agriculture, pêcheries, alimentation; santé publique; sécurité des transports; revenu; santé

publique, santé et sécurité au travail);

les services d’expertise en sinistres (incendies; explosions, défaillances, bris mécaniques,

problèmes de procédés et contaminations) ou pour des litiges liés à des questions d’applications

réglementaires ou d’établissement de la responsabilité civile (analyse de documents litigieux) à

l’intention des services d’assurances, des banques et des cabinets juridiques, etc.;

Page 53: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

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l’industrie de la sécurité, qui prend de plus en plus d’expansion au Canada et au Québec, dans

le cadre de services d’investigation, d’analyse et d’expertise exploitant les traces matérielles et

numériques relativement à des événements et des situations qui affectent la sécurité et

l’intégrité des entreprises et des domiciles. Ces entreprises œuvrent, notamment, dans la

recherche et le développement de produits et services en technologies criminalistiques et en

solutions en sécurité (détection et surveillance; imagerie; biométrie, traçabilité; géolocation).

La formation acquise en chimie profil criminalistique à l’UQTR permet aussi d’accéder sans problème

aux études supérieures. L’UQTR offre pour sa part des programmes de maîtrise en chimie et en

sciences de l’environnement de même que des programmes de maîtrise et de doctorat en biophysique et

en biologie cellulaires auxquels le chimiste peut directement accéder. De même, le bachelier pourra

accéder au programme de cycles supérieurs en criminalistique que l’UQTR entend développer.

Règlements pédagogiques particuliers Les cours CAN1001 « Introduction à la chimie analytique » et CAN1004 « Introduction à la chimie

analytique expérimentale » doivent être suivis de façon concomitante.

Les étudiants qui ont suivi des cours à l’étranger ou dans le cadre d’un programme collégial technique

approprié pourront se voir reconnaître les crédits obtenus par intégration de crédits, selon la décision du

responsable du programme.

Liste des cours

Cours obligatoires (48 crédits)

L’étudiant doit suivre les cours suivants : BMC1001 Biochimie I BMC1002 Biochimie II (préalable : BCM1001) CAN1001 Introduction à la chimie analytique CAN1004 Introduction à la chimie analytique expérimentale CAN1010 Chimie analytique instrumentale (préalable : CAN1001 ou CAN1007 ou CAN1013) CAN1011 Analyse instrumentale quantitative (préalable : CAN1010) COR1001 Chimie organique fondamentale COR1002 Réactions et mécanismes en chimie organique (préalable : COR1001) COR1004 Chimie organique expérimentale I (préalable : COR1001)

COR1009 Analyse organique instrumentale (préalable : COR1002; COR1004) CPH1015 Thermodynamique chimique CPH1016 État de la matière : gaz, liquide, solide (préalable : STT1040) CPH1022 Chimie théorique et spectroscopie (préalable : STT1040) STT1040 Traitement de données chimiques TSB1001 Bio-ingénierie cellulaire (préalable : BCM1002) CHM1012 Aspects professionnels de la chimie, éthique et sécurité

Cours optionnels spécifiques (42 crédits)

L’étudiant suit les cours suivants :

SFC1001 Sciences forensiques et criminalistique SFC1002 Photographie scientifique SFC1003 Traces humaines (4 cr.) SFC1004 Microscopie (2 cr.) SFC1005 Probabilité et inférence en criminalistique SFC1006 Organisations policière et judiciaire, sécurité et justice SFC1007 Identification d’objets SFC1008 Incendies et explosions SFC1009 Narcotiques, stupéfiants et toxicologie SFC1010 Droit et évidence SFC1011 Criminologie SFC1012 Documents (2 cr.) SFC1013 Investigation sur les lieux et exploitation des traces (4 cr.) SFC1014 Projet terminal et séminaire

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Date :

Date :

Date :

Date :

Signature du directeur du Comité de programme en sciences chimiques et biologiques

Directeur Date

Signature du directeur du Département de mathématiques et informatique (SFC1005)

Directeur Date

Signature du directeur du Département de psychoéducation (SFC1011)

Directeur Date

Signature du directeur du Département des sciences de la gestion (SFC1010)

Directeur Date

AUTORISATION POUR LA CRÉATION ET LE DÉMARRAGE

Comité de programme :

Sciences chimiques et

physiques

Réunion du comité de programme Date : 20/12/ 2011

Résolution : ci-jointe

Département :

Chimie-biologie

Directeur du département Date :

N.B. Joignez vos commentaires au besoin

Décanat de la gestion

académique des affaires

professorales :

Doyen Date :

N.B. Joignez vos commentaires au besoin

Décanat des études de premier

cycle :

Doyen Date :

___________________________________

N.B. Joignez vos commentaires au besoin

Agente de recherche :

Caroline Prud’Homme

Trimestre d’implantation :

Automne 2012

Page 55: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

ANNEXE II

DESCRIPTION DES NOUVEAUX COURS DU PROFIL CRIMINALISTIQUE

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UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES CODE DU COURS CHM1012

DÉCANAT DES ÉTUDES DE PREMIER CYCLE CLARDER 1905

1. TITRE DU COURS : ASPECTS PROFESSIONNELS DE LA CHIMIE ÉTHIQUE ET SÉCURITÉ

2. CRÉATION/MODIFICATION Nouveau cours Cours modifié X

Ne pas compléter cette partie si le code du cours et le titre demeurent les mêmes.

Code actuel (s’il y a lieu) Titre actuel

Autres modifications : Objectifs Contenu X Préalables Autre :

3. OBJECTIFS ET CONTENU DU COURS (séparés par un saut de paragraphe, pas d’accent sur les majuscules) :

Ce cours couvre différents aspects de la vie professionnelle du chimiste, du biochimiste et du praticien en criminalistique. Il

donne les connaissances de base nécessaires d’éthique et de sécurité relative à la pratique de la chimie et de la

criminalistique. Il donne aussi un aperçu des divers aspects concernant la propriété intellectuelle et la prise de brevets.

Contenu

Professionnalisme et éthique de la profession. Concept de matières dangereuses, système d’information sur les matières

dangereuses utilisées au travail (SIMDUT). La propriété intellectuelle; de l’idée à l’invention. Les aspects mécanistiques et

légaux de la protection d’une invention. La démarche qualité en criminalistique : normes et accréditation.

4. NIVEAU DU COURS : 1er

2e X 3

e 4

e 5

e Appoint Multiniveau

5. NOMBRE DE CRÉDITS : 3 Nombre de crédits antérieurs (s’il y a lieu) :

6. Utilisation de la note « S » : Étalement du cours : Nb de trimestre (report) : *Veuillez joindre en annexe les motifs justifiant cette demande.

7. PRÉALABLE(S), S’IL Y A LIEU (indiquez le code et le titre du ou des cours) ou RÈGLEMENT PÉDAGOGIQUE :

1.

2.

8. Sciences chimiques et physiques

Comité de programme (Signature du directeur) Date

9. Chimie-biologie

Département qui offre le cours Résolution de la Commission des Études (s’il y a lieu)

10. CATÉGORIE D’ACTIVITÉ, NOMBRE D’HEURES ET CONTINGENTEMENT, S’IL Y A LIEU :

Catégorie Magistral Laboratoire Stage En ligne

Heures 45

Contingentement* -

* Sujet à l’atteinte de la moyenne cible

11. Ce cours correspond à 1 tâche(s) d’enseignement

12. EQE à développer NOMBRE DE CRÉDITS : ou même EQE que la version précédente du cours

13. Chimie-biologie

Département (Signature du directeur) Date

14.

(Signature du doyen de la gestion académique des affaires professorales) Date

15.

(Signature du doyen des études de premier cycle) Date

16.

(Signature de l’agente de recherche) Date

Entrée de données

Page 57: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

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UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES CODE DU COURS SFC1001

DÉCANAT DES ÉTUDES DE PREMIER CYCLE CLARDER 4902

1. TITRE DU COURS : SCIENCES FORENSIQUES ET CRIMINALISTIQUE

2. CRÉATION/MODIFICATION Nouveau cours X Cours modifié

Ne pas compléter cette partie si le code du cours et le titre demeurent les mêmes.

Code actuel (s’il y a lieu) Titre actuel

Autres modifications : Objectifs Contenu Préalables Autre :

3. OBJECTIFS ET CONTENU DU COURS (séparés par un saut de paragraphe, pas d’accent sur les majuscules) :

Connaître les principes, les concepts, la méthodologie propres à la criminalistique, ainsi que son histoire. Maîtriser sa

sémantique. S’approprier la notion de scène de crime et du spectre de traces qu’elle recèle. Inventorier les différentes traces

à la disposition du praticien en criminalistique, leur intérêt et propriétés. Reconnaître les biais inhérents au métier de

criminalisticien, les inférences mises en œuvre à partir de la trace et les différents niveaux d’interprétation.

Contenu

Principes et méthodologie en science forensique : éthique du criminalisticien et documentation disponible; définition des

sciences forensiques, de la criminalistique, de la science forensique ; histoire des sciences forensiques; définition, principes

et méthodologie autour du concept de trace; définition et propriétés de la scène de crime; les différents acteurs sur la scène

de crime; la gestion de la scène de crime; la reconstruction de la scène de crime; l’interprétation des traces de sang; le

rapport d’intervention et le rapport d’expertise. Le spectre de traces : les traces humaines, les traces d’objets, les traces

chimiques, les documents, les traces de la faune et de la flore, les traces de transfert, les traces numériques. L’identifica tion

du cadavre : anthropologie et ondotonlogie, la datation de la mort et le transport de cadavre. Introduction à l’interprétation :

état des lieux de la science forensique; intuition et biais cognitifs, renseignement de police ou expertise de justice; les bases

de données disponibles; source, activité, culpabilité; la probabilité subjective.

4. NIVEAU DU COURS : 1er

X 2e 3

e 4

e 5

e Appoint Multiniveau

5. NOMBRE DE CRÉDITS : 3 Nombre de crédits antérieurs (s’il y a lieu) :

6. Utilisation de la note « S » : Étalement du cours : Nb de trimestre (report) : *Veuillez joindre en annexe les motifs justifiant cette demande.

7. PRÉALABLE(S), S’IL Y A LIEU (indiquez le code et le titre du ou des cours) ou RÈGLEMENT PÉDAGOGIQUE :

1.

8. Sciences chimiques et physiques

Comité de programme (Signature du directeur) Date

9. Chimie-biologie

Département qui offre le cours Résolution de la Commission des Études (s’il y a lieu)

10. CATÉGORIE D’ACTIVITÉ, NOMBRE D’HEURES ET CONTINGENTEMENT, S’IL Y A LIEU :

Catégorie Magistral Laboratoire Stage En ligne

Heures 45

Contingentement* 24 * Sujet à l’atteinte de la moyenne cible

11. Ce cours correspond à 1 tâche(s) d’enseignement

12. EQE à développer NOMBRE DE CRÉDITS : X ou même EQE que

13. Chimie-biologie

Département (Signature du directeur) Date

14.

(Signature du doyen de la gestion académique des affaires professorales) Date

15.

(Signature du doyen des études de premier cycle) Date

16.

(Signature de l’agente de recherche) Date

Entrée de données

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UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES CODE DU COURS SFC1002

DÉCANAT DES ÉTUDES DE PREMIER CYCLE CLARDER 1977

1. TITRE DU COURS : PHOTOGRAPHIE SCIENTIFIQUE

2. CRÉATION/MODIFICATION Nouveau cours X Cours modifié

Ne pas compléter cette partie si le code du cours et le titre demeurent les mêmes.

Code actuel (s’il y a lieu) Titre actuel

Autres modifications : Objectifs Contenu Préalables Autre :

3. OBJECTIFS ET CONTENU DU COURS (séparés par un saut de paragraphe, pas d’accent sur les majuscules) :

Connaître les principes de la photographie scientifique appliqués à la criminalistique. Maîtriser les différents éclairages,

phénomènes optiques et artefacts optiques et électroniques lors de la prise de photographie au laboratoire ou sur scène de

crime. Apprendre à choisir les paramètres pour obtenir des représentations photographiques optimales. Préserver l’intégrité

physique et judiciaire de la preuve photographique.

Contenu

Nature et propriétés de la lumière. Photographie scientifique et autres moyens d’enregistrement sur scène de crime. Lois

optiques. Mise au point, profondeur de champ, focale, hyperfocale. Histoire de la photographie. Principes de la

photographie. Focale, mise au point, hyperfocale. Macro et microphotographie. Caractéristiques des lentilles et des capteurs

(CCD, CMOS). Angles. Éclairages. Formats numériques. Intégrité de la preuve et traitement d’image. Applications en

laboratoire.

4. NIVEAU DU COURS : 1er

2e X 3

e 4

e 5

e Appoint Multiniveau

5. NOMBRE DE CRÉDITS : 3 Nombre de crédits antérieurs (s’il y a lieu) :

6. Utilisation de la note « S » : Étalement du cours : Nb de trimestre (report) : *Veuillez joindre en annexe les motifs justifiant cette demande.

7. PRÉALABLE(S), S’IL Y A LIEU (indiquez le code et le titre du ou des cours) ou RÈGLEMENT PÉDAGOGIQUE :

1.

2.

8. Sciences chimiques et physiques

Comité de programme (Signature du directeur) Date

9. Chimie-biologie

Département qui offre le cours Résolution de la Commission des Études (s’il y a lieu)

10. CATÉGORIE D’ACTIVITÉ, NOMBRE D’HEURES ET CONTINGENTEMENT, S’IL Y A LIEU :

Catégorie Magistral Laboratoire Stage En ligne

Heures 15 60

Contingentement* 24 24 * Sujet à l’atteinte de la moyenne cible

11. Ce cours correspond à 1 tâche(s) d’enseignement

12. EQE à développer NOMBRE DE CRÉDITS : X ou même EQE que

13. Chimie-biologie

Département (Signature du directeur) Date

14.

(Signature du doyen de la gestion académique des affaires professorales) Date

15.

(Signature du doyen des études de premier cycle) Date

16.

(Signature de l’agente de recherche) Date

Entrée de données

Page 59: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

59

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES CODE DU COURS SFC1003

DÉCANAT DES ÉTUDES DE PREMIER CYCLE CLARDER 4970

1. TITRE DU COURS : TRACES HUMAINES

2. CRÉATION/MODIFICATION Nouveau cours X Cours modifié

Ne pas compléter cette partie si le code du cours et le titre demeurent les mêmes.

Code actuel (s’il y a lieu) Titre actuel

Autres modifications : Objectifs Contenu Préalables Autre :

3. OBJECTIFS ET CONTENU DU COURS (séparés par un saut de paragraphe, pas d’accent sur les majuscules) :

Connaître les différentes traces directes produites par l’homme. Mettre en œuvre les synthèses de révélation et d’analyse de

ces traces. Procéder à l’identification de ces traces, particulièrement en matière de traces digitales et biologiques.

Introduction à la biométrie.

Contenu

Empreinte digitale. AFIS. Profil génétique. CODIS. Autres traces d’impression humaine. Pratique en identification.

Biométrie : reconnaissance faciale, identification de l’iris, capteurs digitaux, ADN rapide. Identification de la voix.

Processus d’assurance-qualité en identification humaine. Laboratoire de révélation des traces digitales. Laboratoire

d’identification de traces digitales. Laboratoire de génotypage (PCR, électrophorégramme). Laboratoire d’identification de

traces d’impression humaine.

4. NIVEAU DU COURS : 1er

2e X 3

e 4

e 5

e Appoint Multiniveau

5. NOMBRE DE CRÉDITS : 4 Nombre de crédits antérieurs (s’il y a lieu) :

6. Utilisation de la note « S » : Étalement du cours : Nb de trimestre (report) : *Veuillez joindre en annexe les motifs justifiant cette demande.

7. PRÉALABLE(S), S’IL Y A LIEU (indiquez le code et le titre du ou des cours) ou RÈGLEMENT PÉDAGOGIQUE :

1.

2.

8. Sciences chimiques et physiques

Comité de programme (Signature du directeur) Date

9. Chimie-biologie

Département qui offre le cours Résolution de la Commission des Études (s’il y a lieu)

10. CATÉGORIE D’ACTIVITÉ, NOMBRE D’HEURES ET CONTINGENTEMENT, S’IL Y A LIEU :

Catégorie Magistral Laboratoire Stage En ligne

Heures 20 80

Contingentement* 24 24

* Sujet à l’atteinte de la moyenne cible

11. Ce cours correspond à 1,33 tâche(s) d’enseignement

12. EQE à développer NOMBRE DE CRÉDITS : X ou même EQE que

13. Chimie-biologie

Département (Signature du directeur) Date

14.

(Signature du doyen de la gestion académique des affaires professorales) Date

15.

(Signature du doyen des études de premier cycle) Date

16.

(Signature de l’agente de recherche) Date

Entrée de données

Page 60: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

60

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES CODE DU COURS SFC1004

DÉCANAT DES ÉTUDES DE PREMIER CYCLE CLARDER 1977

1. TITRE DU COURS : MICROSCOPIE

2. CRÉATION/MODIFICATION Nouveau cours X Cours modifié

Ne pas compléter cette partie si le code du cours et le titre demeurent les mêmes.

Code actuel (s’il y a lieu) Titre actuel

Autres modifications : Objectifs Contenu Préalables Autre :

3. OBJECTIFS ET CONTENU DU COURS (séparés par un saut de paragraphe, pas d’accent sur les majuscules) :

Connaître les principes de la microscopie et ses applications en criminalistique. Comprendre les différents phénomènes

optiques permettant de décrire les propriétés physiques des objets observés. Appliquer ces connaissances à l’identification

des microtraces (fibres, verres, terres). Comprendre l’utilisation du microscope électronique à balayage. Apprendre à utiliser

le microscope comparateur. Choisir le type de microscopie pertinent et les techniques de préparation des échantillons.

Interpréter les micrographies.

Contenu

Principes de la microscopie optique : macroscope, binoculaire et microscope de comparaison. Réflexion, diffusion,

polarisation, luminescence, fond noir. Microscopie électronique à balayage : principes; préparation des échantillons.

Microtraces. Atlas de microscopie. Laboratoire d’identification d’une arme ou d’une munition. Laboratoire d’identification

de fibres. Laboratoire de préparation d’échantillons. Laboratoire d’identification de microtraces. Identification de poudres

inconnues. Laboratoire d’observation de résidus de tir par microscopie électronique à balayage.

4. NIVEAU DU COURS : 1er

2e X 3

e 4

e 5

e Appoint Multiniveau

5. NOMBRE DE CRÉDITS : 2 Nombre de crédits antérieurs (s’il y a lieu) :

6. Utilisation de la note « S » : Étalement du cours : Nb de trimestre (report) : *Veuillez joindre en annexe les motifs justifiant cette demande.

7. PRÉALABLE(S), S’IL Y A LIEU (indiquez le code et le titre du ou des cours) ou RÈGLEMENT PÉDAGOGIQUE :

1.

8. Sciences chimiques et physiques

Comité de programme (Signature du directeur) Date

9. Chimie-biologie

Département qui offre le cours Résolution de la Commission des Études (s’il y a lieu)

10. CATÉGORIE D’ACTIVITÉ, NOMBRE D’HEURES ET CONTINGENTEMENT, S’IL Y A LIEU :

Catégorie Magistral Laboratoire Stage En ligne

Heures 15 30

Contingentement* 24 24 * Sujet à l’atteinte de la moyenne cible

11. Ce cours correspond à 0,66 tâche(s) d’enseignement

12. EQE à développer NOMBRE DE CRÉDITS : X ou même EQE que

13. Chimie-biologie

Département (Signature du directeur) Date

14.

(Signature du doyen de la gestion académique des affaires professorales) Date

15.

(Signature du doyen des études de premier cycle) Date

16.

(Signature de l’agente de recherche) Date

Entrée de données

Page 61: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

61

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES CODE DU COURS SFC1005

DÉCANAT DES ÉTUDES DE PREMIER CYCLE CLARDER 1702

1. TITRE DU COURS : PROBABILITÉ ET INFÉRENCE EN CRIMINALISTIQUE

2. CRÉATION/MODIFICATION Nouveau cours X Cours modifié

Ne pas compléter cette partie si le code du cours et le titre demeurent les mêmes.

Code actuel (s’il y a lieu) Titre actuel

Autres modifications : Objectifs Contenu Préalables Autre :

3. OBJECTIFS ET CONTENU DU COURS (séparés par un saut de paragraphe, pas d’accent sur les majuscules) :

Initier l’étudiant aux principales méthodes statistiques et aux principaux modèles de probabilité utilisés en inférence

criminalistique.

Contenu

Introduction à l’apport de la statistique et des probabilités en science forensique : argumentation probabiliste, erreurs

d’interprétation et mauvais raisonnements. Probabilités : axiomes de Kolmogorov, probabilités conditionnelles,

indépendance d’événements, applications à la génétique des populations et aux preuves par ADN. Théorème de Bayes :

probabilités a priori et a posteriori, réseaux bayésiens. Variables aléatoires. Statistique descriptive. Échantillonnage et

intervalles de confiance. Tests d’hypothèses. Analyse de la variance. Régression et corrélation linéaire.

4. NIVEAU DU COURS : 1er

2e 3

e X 4

e 5

e Appoint Multiniveau

5. NOMBRE DE CRÉDITS : 3 Nombre de crédits antérieurs (s’il y a lieu) :

6. Utilisation de la note « S » : Étalement du cours : Nb de trimestre (report) : *Veuillez joindre en annexe les motifs justifiant cette demande.

7. PRÉALABLE(S), S’IL Y A LIEU (indiquez le code et le titre du ou des cours) ou RÈGLEMENT PÉDAGOGIQUE :

1.

8. Mathématiques et informatique

Comité de programme (Signature du directeur) Date

9. Mathématiques et d’informatique

Département qui offre le cours Résolution de la Commission des Études (s’il y a lieu)

10. CATÉGORIE D’ACTIVITÉ, NOMBRE D’HEURES ET CONTINGENTEMENT, S’IL Y A LIEU :

Catégorie Magistral Laboratoire Stage En ligne

Heures 45

Contingentement* - * Sujet à l’atteinte de la moyenne cible

11. Ce cours correspond à 1 tâche(s) d’enseignement

12. EQE à développer NOMBRE DE CRÉDITS : X ou même EQE que

13. Mathématiques et d’informatique

Département (Signature du directeur) Date

14.

(Signature du doyen de la gestion académique des affaires professorales) Date

15.

(Signature du doyen des études de premier cycle) Date

16.

(Signature de l’agente de recherche) Date

Entrée de données

Page 62: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

62

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES CODE DU COURS SFC1006

DÉCANAT DES ÉTUDES DE PREMIER CYCLE CLARDER 2209

1. TITRE DU COURS : ORGANISATIONS POLICIÈRE ET JUDICIAIRE, SÉCURITÉ ET JUSTICE

2. CRÉATION/MODIFICATION Nouveau cours X Cours modifié

Ne pas compléter cette partie si le code du cours et le titre demeurent les mêmes.

Code actuel (s’il y a lieu) Titre actuel

Autres modifications : Objectifs Contenu Préalables Autre :

3. OBJECTIFS ET CONTENU DU COURS (séparés par un saut de paragraphe, pas d’accent sur les majuscules) :

Connaître et comprendre le fonctionnement et les enjeux de la gestion de la sécurité intérieure contemporaine au Québec et

en Amérique du Nord. Situer les enjeux de justice et de sécurité. Connaître la place de la criminalistique dans le

fonctionnement du système judiciaire et des services policiers.

Contenu

Histoire et fonctionnement des organisations policières publiques; répartition des tâches entre ces organisations; les mandats,

règlements et lois qui les encadrent. Mandats, fonctionnement, lois et règlements qui encadrent l’industrie de la sécurité

privée. Interfaces entre les composantes privées et publiques de la sécurité intérieure dans le but d’assurer la prévention et la

répression de la délinquance et de la criminalité. Police, justice et sécurité. Le processus judiciaire et l’intervention policière.

Les niveaux de services policiers au Québec. Catégories de services policiers : la gendarmerie, les enquêtes, les mesures

d’urgence et les services de soutien. Enquête policière et investigation des lieux. Le soutien aux enquêtes policières et

judiciaires. Le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale. Les outils de lutte contre la criminalité. Le

renseignement criminel. Les banques de données liées à la criminalité.

4. NIVEAU DU COURS : 1er

2e 3

e X 4

e 5

e Appoint Multiniveau

5. NOMBRE DE CRÉDITS : 3 Nombre de crédits antérieurs (s’il y a lieu) :

6. Utilisation de la note « S » : Étalement du cours : Nb de trimestre (report) : *Veuillez joindre en annexe les motifs justifiant cette demande.

7. PRÉALABLE(S), S’IL Y A LIEU (indiquez le code et le titre du ou des cours) ou RÈGLEMENT PÉDAGOGIQUE :

1.

8. Administration

Comité de programme (Signature du directeur) Date

9. Sciences de la gestion

Département qui offre le cours Résolution de la Commission des Études (s’il y a lieu)

10. CATÉGORIE D’ACTIVITÉ, NOMBRE D’HEURES ET CONTINGENTEMENT, S’IL Y A LIEU :

Catégorie Magistral Laboratoire Stage En ligne

Heures 45 Contingentement* - * Sujet à l’atteinte de la moyenne cible

11. Ce cours correspond à 1 tâche(s) d’enseignement

12. EQE à développer NOMBRE DE CRÉDITS : X ou même EQE que

13. des sciences de la gestion

Département (Signature du directeur) Date

14.

(Signature du doyen de la gestion académique des affaires professorales) Date

15.

(Signature du doyen des études de premier cycle) Date

16.

(Signature de l’agente de recherche) Date

Entrée de données

Page 63: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

63

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES CODE DU COURS SFC1007

DÉCANAT DES ÉTUDES DE PREMIER CYCLE CLARDER 4970

1. TITRE DU COURS : IDENTIFICATION D’OBJETS

2. CRÉATION/MODIFICATION Nouveau cours X Cours modifié

Ne pas compléter cette partie si le code du cours et le titre demeurent les mêmes.

Code actuel (s’il y a lieu) Titre actuel

Autres modifications : Objectifs Contenu Préalables Autre :

3. OBJECTIFS ET CONTENU DU COURS (séparés par un saut de paragraphe, pas d’accent sur les majuscules) :

Connaître les différentes traces directes produites par les objets manufacturés. Mettre en œuvre les synthèses de révélation et

d’analyse de ces traces. Procéder à l’identification de ces traces, particulièrement en matière de traces de semelles et

d’outils. Connaître les traces d’armes à feu.

Contenu

Traces de semelles et de pneus. Bases de données TDP et bases industrielles de pneus. Traces d’outils et d’autres objets

manufacturés. Armes à feu et munitions. IBIS. Résidus d’armes à feu et identification de la main du tireur. Processus

d’assurance-qualité en identification d’objets. Pratique en identification de traces d’objets. Laboratoires : prélèvements de

traces de semelles et de pneus, prélèvements de marques d’outils, identification de traces d’objets manufacturés,

récupération d’éléments balistiques, identification des résidus de tir d’une arme.

4. NIVEAU DU COURS : 1er

2e 3

e X 4

e 5

e Appoint Multiniveau

5. NOMBRE DE CRÉDITS : 3 Nombre de crédits antérieurs (s’il y a lieu) :

6. Utilisation de la note « S » : Étalement du cours : Nb de trimestre (report) : *Veuillez joindre en annexe les motifs justifiant cette demande.

7. PRÉALABLE(S), S’IL Y A LIEU (indiquez le code et le titre du ou des cours) ou RÈGLEMENT PÉDAGOGIQUE :

1.

2.

8. Sciences chimiques et physiques

Comité de programme (Signature du directeur) Date

9. Chimie-biologie

Département qui offre le cours Résolution de la Commission des Études (s’il y a lieu)

10. CATÉGORIE D’ACTIVITÉ, NOMBRE D’HEURES ET CONTINGENTEMENT, S’IL Y A LIEU :

Catégorie Magistral Laboratoire Stage En ligne

Heures 21 49

Contingentement* 24 24 * Sujet à l’atteinte de la moyenne cible

11. Ce cours correspond à 1 tâche(s) d’enseignement

12. EQE à développer NOMBRE DE CRÉDITS : X ou même EQE que

13. Chimie-biologie

Département (Signature du directeur) Date

14.

(Signature du doyen de la gestion académique des affaires professorales) Date

15.

(Signature du doyen des études de premier cycle) Date

16.

(Signature de l’agente de recherche) Date

Entrée de données

Page 64: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

64

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES CODE DU COURS SFC1008

DÉCANAT DES ÉTUDES DE PREMIER CYCLE CLARDER 4970

1. TITRE DU COURS : INCENDIES ET EXPLOSIONS

2. CRÉATION/MODIFICATION Nouveau cours X Cours modifié

Ne pas compléter cette partie si le code du cours et le titre demeurent les mêmes.

Code actuel (s’il y a lieu) Titre actuel

Autres modifications : Objectifs Contenu Préalables Autre :

3. OBJECTIFS ET CONTENU DU COURS (séparés par un saut de paragraphe, pas d’accent sur les majuscules) :

Comprendre et reconstruire la dynamique d’un incendie et d’une explosion. Identifier le point origine et procéder à la

collecte des traces pertinentes. Assurer le traitement analytique et l’interprétation des accélérants et des explosifs utilisés.

Inférer l’engin incendiaire ou explosif.

Contenu

Thermodynamique, physique, électricité, chimie des incendies et explosions. Types d’explosifs. Collecte des traces lors

d’incendies et d’explosions. Processus d’assurance-qualité en analyse d’incendies et explosions. Laboratoires : tests

présomptifs; prélèvements sur scène d’incendie et d’explosion; analyse et identification d’accélérants; analyse et

identification d’explosifs; reconstruction de l’engin.

4. NIVEAU DU COURS : 1er

2e 3

e X 4

e 5

e Appoint Multiniveau

5. NOMBRE DE CRÉDITS : 3 Nombre de crédits antérieurs (s’il y a lieu) :

6. Utilisation de la note « S » : Étalement du cours : Nb de trimestre (report) : *Veuillez joindre en annexe les motifs justifiant cette demande.

7. PRÉALABLE(S), S’IL Y A LIEU (indiquez le code et le titre du ou des cours) ou RÈGLEMENT PÉDAGOGIQUE :

1.

2.

8. Sciences chimiques et physiques

Comité de programme (Signature du directeur) Date

9. Chimie-biologie

Département qui offre le cours Résolution de la Commission des Études (s’il y a lieu)

10. CATÉGORIE D’ACTIVITÉ, NOMBRE D’HEURES ET CONTINGENTEMENT, S’IL Y A LIEU :

Catégorie Magistral Laboratoire Stage En ligne

Heures 27 36

Contingentement* 24 24 * Sujet à l’atteinte de la moyenne cible

11. Ce cours correspond à 1 tâche(s) d’enseignement

12. EQE à développer NOMBRE DE CRÉDITS : X ou même EQE que

13. Chimie-biologie

Département (Signature du directeur) Date

14.

(Signature du doyen de la gestion académique des affaires professorales) Date

15.

(Signature du doyen des études de premier cycle) Date

16.

(Signature de l’agente de recherche) Date

Entrée de données

Page 65: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

65

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES CODE DU COURS SFC1009

DÉCANAT DES ÉTUDES DE PREMIER CYCLE CLARDER 0426

1. TITRE DU COURS : NARCOTIQUES, STUPÉFIANTS ET TOXICOLOGIE

2. CRÉATION/MODIFICATION Nouveau cours X Cours modifié

Ne pas compléter cette partie si le code du cours et le titre demeurent les mêmes.

Code actuel (s’il y a lieu) Titre actuel

Autres modifications : Objectifs Contenu Préalables Autre :

3. OBJECTIFS ET CONTENU DU COURS (séparés par un saut de paragraphe, pas d’accent sur les majuscules) :

Connaître les différents psychotropes et leurs effets, les chemins d’acheminement et la législation en la matière. Connaître

les analyses toxicologiques opérées sur des prélèvements humains. Mettre en œuvre des moyens d’assistance des enquêteurs

lors des saisies et procéder aux analyses d’identification des produits prohibés. Proposer des stratégies de démantèlement des

réseaux. Analyser toute autre trace chimique par analogie avec la méthodologie développée pour les stupéfiants.

Contenu

Définition, effets psychotropes et classification légale. Toxicologie médico-légale. Cannabis, héroïne, cocaïne,

amphétamines et autres drogues de synthèse. Collecte des traces et échantillonnage. Les différentes analyses de laboratoire.

Profilage des stupéfiants. Banques de données. Les autres traces chimiques (environnement, santé publique). Processus

d’assurance-qualité en analyse toxicologique. Laboratoires : les tests présomptifs, analyse et identification de stupéfiants,

dosage de l’alcool.

4. NIVEAU DU COURS : 1er

2e 3

e X 4

e 5

e Appoint Multiniveau

5. NOMBRE DE CRÉDITS : 3 Nombre de crédits antérieurs (s’il y a lieu) :

6. Utilisation de la note « S » : Étalement du cours : Nb de trimestre (report) : *Veuillez joindre en annexe les motifs justifiant cette demande.

7. PRÉALABLE(S), S’IL Y A LIEU (indiquez le code et le titre du ou des cours) ou RÈGLEMENT PÉDAGOGIQUE :

1.

2.

8. Sciences chimiques et physiques

Comité de programme (Signature du directeur) Date

9. Chimie-biologie

Département qui offre le cours Résolution de la Commission des Études (s’il y a lieu)

10. CATÉGORIE D’ACTIVITÉ, NOMBRE D’HEURES ET CONTINGENTEMENT, S’IL Y A LIEU :

Catégorie Magistral Laboratoire Stage En ligne

Heures 27 36 Contingentement* 24 24

* Sujet à l’atteinte de la moyenne cible

11. Ce cours correspond à 1 tâche(s) d’enseignement

12. EQE à développer NOMBRE DE CRÉDITS : X ou même EQE que

13. Chimie-biologie

Département (Signature du directeur) Date

14.

(Signature du doyen de la gestion académique des affaires professorales) Date

15.

(Signature du doyen des études de premier cycle) Date

16.

(Signature de l’agente de recherche) Date

Entrée de données

Page 66: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

66

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES CODE DU COURS SFC1010

DÉCANAT DES ÉTUDES DE PREMIER CYCLE CLARDER 1404

1. TITRE DU COURS : DROIT ET ÉVIDENCE

2. CRÉATION/MODIFICATION Nouveau cours X Cours modifié

Ne pas compléter cette partie si le code du cours et le titre demeurent les mêmes.

Code actuel (s’il y a lieu) Titre actuel

Autres modifications : Objectifs Contenu Préalables Autre :

3. OBJECTIFS ET CONTENU DU COURS (séparés par un saut de paragraphe, pas d’accent sur les majuscules) :

Connaître les lois criminelles et leur application dans le système judiciaire. Comprendre les règles de la preuve matérielle et

les procédures judiciaires.

Contenu

Lois criminelles et leur application au Canada. Lois civiles et administratives. Acte criminel, responsabilité criminelle,

infractions et infractions à valeur quasi criminelle. Types d’infractions criminelles. Le processus judiciaire. Rôles des juges,

des avocats, du jury et des témoins. La preuve d’une infraction criminelle. Communication de la preuve. Règles d’évidence

appliquées aux experts des sciences forensiques. Nature, valeur et pertinence des preuves matérielles. Moyens de défense et

procédures policières ou procédures liées à la preuve matérielle. Témoignages de fait et témoignages d’experts.

Qualification des experts. Qualités du témoignage d’expertise. Règles encadrant le recours à des témoins experts et la

conduite qu’ils doivent observer. Opinion juste, objective et impartiale dans les limites d’un champ d’expertise; nature et

objet de l’expertise, qualifications de l’expert, ampleur et sérieux de ses recherches, cohérence entre les opinions proposées

et la preuve. Évaluation de la force probante de la preuve. Rapport écrit. Présentation orale. Contre-interrogatoire.

4. NIVEAU DU COURS : 1er

2e 3

e X 4

e 5

e Appoint Multiniveau

5. NOMBRE DE CRÉDITS : 3 Nombre de crédits antérieurs (s’il y a lieu) :

6. Utilisation de la note « S » : Étalement du cours : Nb de trimestre (report) : *Veuillez joindre en annexe les motifs justifiant cette demande.

7. PRÉALABLE(S), S’IL Y A LIEU (indiquez le code et le titre du ou des cours) ou RÈGLEMENT PÉDAGOGIQUE :

1.

8. Administration

Comité de programme (Signature du directeur) Date

9. Sciences de la gestion

Département qui offre le cours Résolution de la Commission des Études (s’il y a lieu)

10. CATÉGORIE D’ACTIVITÉ, NOMBRE D’HEURES ET CONTINGENTEMENT, S’IL Y A LIEU :

Catégorie Magistral Laboratoire Stage En ligne

Heures 45 Contingentement* -

* Sujet à l’atteinte de la moyenne cible

11. Ce cours correspond à 1 tâche(s) d’enseignement

12. EQE à développer NOMBRE DE CRÉDITS : X ou même EQE que

13. Sciences de la gestion

Département (Signature du directeur) Date

14.

(Signature du doyen de la gestion académique des affaires professorales) Date

15.

(Signature du doyen des études de premier cycle) Date

16.

(Signature de l’agente de recherche) Date

Entrée de données

Page 67: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

67

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES CODE DU COURS SFC1011

DÉCANAT DES ÉTUDES DE PREMIER CYCLE CLARDER 2209

1. TITRE DU COURS : CRIMINOLOGIE

2. CRÉATION/MODIFICATION Nouveau cours X Cours modifié

Ne pas compléter cette partie si le code du cours et le titre demeurent les mêmes.

Code actuel (s’il y a lieu) Titre actuel

Autres modifications : Objectifs Contenu Préalables Autre :

3. OBJECTIFS ET CONTENU DU COURS (séparés par un saut de paragraphe, pas d’accent sur les majuscules) :

Se familiariser avec les notions, concepts, champs d’intervention et histoire de la criminologie. Comprendre les différences

et les liens entre la criminologie et la criminalistique.

Contenu

Principales étapes de l’histoire de la criminologie. Criminologie en regard de la sociologie, de la psychiatrie et du droit.

Écoles de pensée de la discipline et leur contribution respective à la compréhension scientifique des phénomènes criminels,

de la délinquance et de la marginalité. Divers aspects des tâches exécutées par les criminologues professionnels œuvrant

dans et en périphérie du système pénal québécois et nord-américain. Méthodes d’analyse de la criminalité. Renseignement

criminel et sécurité au niveau de la criminologie.

4. NIVEAU DU COURS : 1er

2e 3

e X 4

e 5

e Appoint Multiniveau

5. NOMBRE DE CRÉDITS : 3 Nombre de crédits antérieurs (s’il y a lieu) :

6. Utilisation de la note « S » : Étalement du cours : Nb de trimestre (report) : *Veuillez joindre en annexe les motifs justifiant cette demande.

7. PRÉALABLE(S), S’IL Y A LIEU (indiquez le code et le titre du ou des cours) ou RÈGLEMENT PÉDAGOGIQUE :

1.

8. Psychoéducation

Comité de programme (Signature du directeur) Date

9. Psychoéducation

Département qui offre le cours Résolution de la Commission des études (s’il y a lieu)

10. CATÉGORIE D’ACTIVITÉ, NOMBRE D’HEURES ET CONTINGENTEMENT, S’IL Y A LIEU :

Catégorie Magistral Laboratoire Stage En ligne

Heures 45

Contingentement* - * Sujet à l’atteinte de la moyenne cible

11. Ce cours correspond à 1 tâche(s) d’enseignement

12. EQE à développer NOMBRE DE CRÉDITS : X ou même EQE que

13. Psychoéducation

Département (Signature du directeur) Date

14.

(Signature du doyen de la gestion académique des affaires professorales) Date

15.

(Signature du doyen des études de premier cycle) Date

16.

(Signature de l’agente de recherche) Date

Entrée de données

Page 68: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

68

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES CODE DU COURS SFC1012

DÉCANAT DES ÉTUDES DE PREMIER CYCLE CLARDER 1998

1. TITRE DU COURS : DOCUMENTS

2. CRÉATION/MODIFICATION Nouveau cours X Cours modifié

Ne pas compléter cette partie si le code du cours et le titre demeurent les mêmes.

Code actuel (s’il y a lieu) Titre actuel

Autres modifications : Objectifs Contenu Préalables Autre :

3. OBJECTIFS ET CONTENU DU COURS (séparés par un saut de paragraphe, pas d’accent sur les majuscules) :

Connaître les différentes techniques utilisées dans les documents sécurisés. Identifier un document frauduleux par analyse

des papiers, des sécurités, des encres, des outils scripteurs. Connaître les bases de données disponibles pour identifier les

faux.

Contenu

Documents sécurisés, falsification, contrefaçon. Atlas et bases de données des documents sécurisés. Les outils scripteurs et

les encres. Imprimantes. Signatures et comparaisons d’écritures. Processus d’assurance-qualité en analyse de documents.

Pratique d’identification en documents. Laboratoires : détection des sécurités de différents documents, identification

comparative d’encres, identification d’une imprimante, identification du scripteur.

4. NIVEAU DU COURS : 1er

2e 3

e X 4

e 5

e Appoint Multiniveau

5. NOMBRE DE CRÉDITS : 2 Nombre de crédits antérieurs (s’il y a lieu) :

6. Utilisation de la note « S » : Étalement du cours : Nb de trimestre (report) : *Veuillez joindre en annexe les motifs justifiant cette demande.

7. PRÉALABLE(S), S’IL Y A LIEU (indiquez le code et le titre du ou des cours) ou RÈGLEMENT PÉDAGOGIQUE :

1.

2.

8. Sciences chimiques et physiques

Comité de programme (Signature du directeur) Date

9. Chimie-biologie

Département qui offre le cours Résolution de la Commission des Études (s’il y a lieu)

10. CATÉGORIE D’ACTIVITÉ, NOMBRE D’HEURES ET CONTINGENTEMENT, S’IL Y A LIEU :

Catégorie Magistral Laboratoire Stage En ligne

Heures 15 30

Contingentement* 24 24 * Sujet à l’atteinte de la moyenne cible

11. Ce cours correspond à 0,66 tâche(s) d’enseignement

12. EQE à développer NOMBRE DE CRÉDITS : X ou même EQE que

13. Chimie-biologie

Département (Signature du directeur) Date

14.

(Signature du doyen de la gestion académique des affaires professorales) Date

15.

(Signature du doyen des études de premier cycle) Date

16.

(Signature de l’agente de recherche) Date

Entrée de données

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69

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES CODE DU COURS SFC1013

DÉCANAT DES ÉTUDES DE PREMIER CYCLE CLARDER 1905

1. TITRE DU COURS : INVESTIGATION SUR LES LIEUX ET EXPLOITATION DES TRACES

2. CRÉATION/MODIFICATION Nouveau cours X Cours modifié

Ne pas compléter cette partie si le code du cours et le titre demeurent les mêmes.

Code actuel (s’il y a lieu) Titre actuel

Autres modifications : Objectifs Contenu Préalables Autre :

3. OBJECTIFS ET CONTENU DU COURS (séparés par un saut de paragraphe, pas d’accent sur les majuscules) :

Connaître et appliquer un processus de gestion et d’analyse d’une scène de crime. Comprendre les exploitations possibles des divers types

de traces et d’empreintes. Savoir évaluer la pertinence des indices en fonction des besoins d’enquête policière et de la preuve et, selon le

cas, alimenter ou exploiter le renseignement criminalistique. Connaître les outils et les appareils pour assurer le prélèvement et la

conservation des indices, pour effectuer leur enregistrement. Connaître et appliquer les procédures de contrôle de la qualité.

Contenu

Processus d’investigation des lieux. L’arrivée sur la scène de crime : procédures de sécurité; secours aux victimes; premiers soins;

préservation de la scène; sauvegarde des traces; documentation des actions réalisées et des premières observations. Détermination d’une

stratégie d’investigation des lieux : évaluation de la scène; planification des opérations. Procédures d’analyse de la scène : priorisation de

la cueillette des indices. Détecter, prélever ou recueillir, préserver, inventorier, emballer, transporter, transmettre les indices. Mesures et

plan de la scène. Révélation des traces latentes. Enregistrer les indices et la scène. Préservation de la chaîne de possession. Mesures pour

éviter toute contamination des indices. Traces numériques sur les lieux et autour de l’événement. Traces comme vecteurs d’information et

leur exploitation. Reconstruction des événements. Renseignement criminalistique. Préparation des rapports. Communication avec les

autres intervenants relativement aux indices matériels. Processus d’assurance qualité dans l’analyse d’une scène de crime et dans la

cueillette, la conservation et la transmission des traces. Observation d’une autopsie.

4. NIVEAU DU COURS : 1er

2e 3

e X 4

e 5

e Appoint Multiniveau

5. NOMBRE DE CRÉDITS : 4 Nombre de crédits antérieurs (s’il y a lieu) :

6. Utilisation de la note « S » : Étalement du cours : Nb de trimestre (report) : *Veuillez joindre en annexe les motifs justifiant cette demande.

7. PRÉALABLE(S), S’IL Y A LIEU (indiquez le code et le titre du ou des cours) ou RÈGLEMENT PÉDAGOGIQUE :

1.

8. Sciences chimiques et physiques

Comité de programme (Signature du directeur) Date

9. Chimie-biologie

Département qui offre le cours Résolution de la Commission des études (s’il y a lieu)

10. CATÉGORIE D’ACTIVITÉ, NOMBRE D’HEURES ET CONTINGENTEMENT, S’IL Y A LIEU :

Catégorie Magistral Laboratoire Stage En ligne

Heures 45 30 Contingentement* 24 24

* Sujet à l’atteinte de la moyenne cible

11. Ce cours correspond à 1,33 tâche(s) d’enseignement

12. EQE à développer NOMBRE DE CRÉDITS : X ou même EQE que

13. Chimie-biologie

Département (Signature du directeur) Date

14.

(Signature du doyen de la gestion académique des affaires professorales) Date

15.

(Signature du doyen des études de premier cycle) Date

16.

(Signature de l’agente de recherche) Date

Entrée de données

Page 70: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

70

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES CODE DU COURS SFC1014

DÉCANAT DES ÉTUDES DE PREMIER CYCLE CLARDER 4902

1. TITRE DU COURS : PROJET TERMINAL ET SÉMINAIRE

2. CRÉATION/MODIFICATION Nouveau cours X Cours modifié

Ne pas compléter cette partie si le code du cours et le titre demeurent les mêmes.

Code actuel (s’il y a lieu) Titre actuel

Autres modifications : Objectifs Contenu Préalables Autre :

3. OBJECTIFS ET CONTENU DU COURS (séparés par un saut de paragraphe, pas d’accent sur les majuscules) :

Permettre à l’étudiant de démontrer les connaissances et les compétences acquises dans le cadre d’un projet individuel

traitant d’une problématique particulière en criminalistique sous la supervision d’un enseignant. Présenter une synthèse de

ses travaux sous forme d’un document scientifique et d’une communication orale.

Contenu

Ce cours de dernière année veut donner la possibilité à l’étudiant d’explorer par lui-même une problématique particulière en

criminalistique. Les sujets peuvent être proposés par les étudiants eux-mêmes, mais aussi par les professeurs et les

partenaires associés (CICC, LSJML, ENPQ, etc.). Ils sont attribués après validation en début d’année par le directeur du

comité de programme. À la fin de son projet, l’étudiant présente une synthèse de ses travaux sous forme d’un document

scientifique et d’une communication orale. Dans le cadre de ce cours, l’étudiant devra faire preuve d’initiative et

d’autonomie.

Règlement pédagogique particulier : pour s’inscrire à ce cours, l’étudiant doit avoir complété 71 crédits de son

programme. Exceptionnellement, pour des raisons dûment justifiées et sous réserve de l’approbation du Comité de

programme, une dérogation à ces conditions pourrait être accordée.

4. NIVEAU DU COURS : 1er

2e 3

e X 4

e 5

e Appoint Multiniveau

5. NOMBRE DE CRÉDITS : 3 Nombre de crédits antérieurs (s’il y a lieu) :

6. Utilisation de la note « S » : Étalement du cours : Nb de trimestre (report) : *Veuillez joindre en annexe les motifs justifiant cette demande.

7. PRÉALABLE(S), S’IL Y A LIEU (indiquez le code et le titre du ou des cours) ou RÈGLEMENT PÉDAGOGIQUE :

1. L’étudiant doit avoir complété 71 crédits de son programme.

8. Sciences chimiques et physiques

Comité de programme (Signature du directeur) Date

9. Chimie-biologie

Département qui offre le cours Résolution de la Commission des Études (s’il y a lieu)

10. CATÉGORIE D’ACTIVITÉ, NOMBRE D’HEURES ET CONTINGENTEMENT, S’IL Y A LIEU :

Catégorie Magistral Laboratoire Stage En ligne

Heures 45 Contingentement* 24

* Sujet à l’atteinte de la moyenne cible

11. Ce cours correspond à 1 tâche(s) d’enseignement

12. EQE à développer NOMBRE DE CRÉDITS : X ou même EQE que

13. Chimie-biologie

Département (Signature du directeur) Date

14.

(Signature du doyen de la gestion académique des affaires professorales) Date

15.

(Signature du doyen des études de premier cycle) Date

16.

(Signature de l’agente de recherche) Date

Entrée de données

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71

ANNEXE III

GRILLE DE CHEMINEMENT DE L’ÉTUDIANT

BACCALAURÉAT EN CHIMIE – PROFIL CRIMINALISTIQUE

1re

année

Au

tom

ne

CAN1001

Introduction à la chimie

analytique

CAN1004

Introduction à la chimie

analytique expérimentale

COR1001

Chimie organique

fondamentale

BCM1001

Biochimie I

STT 1040

Traitement de données

chimiques

Hiv

er CAN1010

Chimie analytique

instrumentale

(CAN1001)

COR1002

Réactions et mécanismes en

chimie organique

(COR1001)

COR1004

Chimie organique

expérimentale

(COR1001)

BCM1002

Biochimie II

SFC1001

Sciences forensiques et

criminalistique

2e a

nnée

Au

tom

ne

CAN1011

Analyse instrumentale

quantitative

COR1009

Analyse organique

instrumentale

CPH1015 Thermodynamique

chimique

TSB1001

Bio-ingénierie cellulaire SFC1002

Photographie scientifique

H

iver

CPH1022

Chimie théorique et

spectroscopie

CHM1012

Aspects professionnels de la

chimie et de la

criminalistique, éthique et

sécurité

CPH1016

État de la matière : gaz,

liquide, solide

(STT1040)

SFC1003

Traces humaines

(4 crédits)

SFC1004

Microscopie (2 crédits)

3e an

née

Au

tom

ne

SFC1005

Probabilité et inférence en

criminalistique

SFC1006

Organisations policière et

judiciaire, sécurité et justice

SFC1007

Identifications d’objets

SFC1008

Incendies et explosions

SFC1009

Narcotiques, stupéfiants et

toxicologie

H

iver

SFC1010

Droit et évidence SFC1011

Criminologie

SFC1012

Documents

(2 crédits)

SFC1013

Investigation sur les lieux et exploitation des

traces (4 crédits)

SFC1014

Projet terminal et

séminaire

Page 72: PROJET DE MODIFICATION DU PROGRAMME DE ......Dans ce contexte, nous procéderons en deux étapes au cours des prochaines années. D’abord la mise sur pied d’un profil en criminalistique

72

ANNEXE IV

COMPOSITION DES PROGRAMMES SELON LES STANDARDS DE LA FORENSIC SCIENCE

EDUCATION PROGRAMS ACCREDITATION COMMISSION (FEPAC)

BACCALAURÉAT

Objectifs

Posséder une excellente base en sciences naturelles ;

Approfondir cette base avec des cours de sciences avancés ;

Développer une compréhension de la criminalistique à la faveur des travaux scolaires et

activités de laboratoire.

Composition

Base

sciences

naturelles

Biologie : au moins un cours (4 semester hours)

Physique : au moins deux cours (8 s. h.)

Chimie : au moins quatre cours (16 s. h.)

deux en chimie générale

deux en chimie organique

Mathématiques : au moins deux cours (6 s. h.)

calcul différentiel intégral

statistiques

Sciences (spécialisé)

Un minimum de 12 s. h. en chimie et biologie

Chimie inorganique

Chimie quantitative et analytique

Chimie physique

Biochimie

Biologie moléculaire

Microbiologie

Biologie cellulaire

Génétique

Génétique humaine

Analyse (instruments)

Pharmacologie

Calcul

Criminalistique

15 semester hours

Histoire (survol) de la criminalistique

Témoignage à la cour

Introduction au droit

Assurance-qualité

Éthique

Pratique professionnelle

Éléments de preuve (identification, collecte, etc.)

Autres cours Un minimum de 19 semester hours de cours de niveau avancé, selon la spécialisation

choisie par l’étudiant.

ÉTUDES SUPÉRIEURES

Objectifs

Développer une compréhension des champs de connaissances considérés comme

essentiels en criminalistique ;

Acquérir des aptitudes et de l’expérience dans l’application de la science en

criminalistique pour résoudre les problèmes ;

Être sensible aux valeurs professionnelles et à l’éthique ;

Démontrer ses capacités d’intégration des connaissances et des aptitudes à partir d’un

test formel (Science Aptitude Test de l’ABC, par ex.) ou au moyen d’un mémoire et/ou

d’un projet de recherche.

Composition

Cours de « base »

CSI

Concepts à la base de la criminalistique (pour les indices physiques : principe de Locard

et de Kirk)

Les liens entre science et droit

Éthique et responsabilités professionnelles

Assurance-qualité

Chimie analytique et instrumentale/méthodes d’analyse

Chimie des drogues et toxicologie

Analyses matérielles et microscopiques

Biologie appliquée à la criminalistique

Pattern evidence

Cours de spécialisation

Biologie moléculaire

Génétique humaine

Chimie analytique avancée

Toxicologie

Analyse de preuves

Séminaires

Inviter un ou des experts pour animer un ou des séminaires

Recherche

Mémoire de maîtrise

Travaux de recherche

*** Le projet de recherche doit être évalué par un comité formé d’un prof du département,

d’un praticien et d’une autre personne apte, scientifiquement, à évaluer le travail. Au moins

un évaluateur externe.

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73

ANNEXE V

PROGRAMMES RECONNUS PAR LA FORENSIC SCIENCE EDUCATION PROGRAMS

ACCREDITATION COMMISSION (ETATS-UNIS)

Établissement Certificate Bachelor Master

University at Albany (SUNY)

Florida International University (conj.)

Virginia Commonwealth U.

Albany State University

U. of Alabama at Birmingham

University of North Texas (conj.)

Cedar Crest College

Arcadia University

Eastern Kentucky University

Boston University School of Medicine

Indiana University Purdue

University of California at Davis

Metropolitan State College of Denver

Duquesne University

University of Mississippi

University of Illinois at Chicago

University of New Haven

Marshall University, Huntington

OHIO University

Michigan State University

The Pennsylvania State University

Oklahoma State University

West Chester University

Sam Houston State University

West Virginia University

Laurentian University

Source : http://aafs.org/accredited

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74

ANNEXE VI

PROGRAMMES DISPENSÉS AU CANADA

Établissement Type de diplôme

Simon Fraser U. (C.-B.) Ph. D. in Law & Forensic Psychology

Université Laurentienne (Ont.)* B. Sc. Forensic Science – Forensic Science and

Analytical Chemistry and Instrumentation

U. of Ontario Institute of

Technology

Bachelor of Arts (Honours) – Forensic

Psychology

B. Sc. Forensic Science (Honours)

U. of T. Mississauga H. B. Sc. Forensic Science

Une majeure en Forensic Science

Quatre spécialisations possibles :

Anthropologie, biologie, chimie, psychologie

Graduate Diploma in Investigative and

Forensic Accounting (DIFA)

Trent University B. Sc. – (Hons.) Forensic Science

University of Windsor B. A. (Hons.) Forensics & Criminology

Bachelor (Hons.) Forensic science

*Programme agréé par le FEPAC

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75

ANNEXE VII

LA PLACE DE LA CRIMINALISTIQUE DANS LA SCIENCE FORENSIQUE

Source : John Houde, Crime Lab : A Guide for Nonscientists, 2

e édition, Rollingbay, Calico Press, 2006, p. 204.

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76

ANNEXE VIII

COMITÉ D’ÉLABORATION DU CURSUS EN CRIMINALISTIQUE

Président

Monsieur Sylvain Delisle

Vice-recteur

Vice-rectorat aux études de premier cycle et au soutien académique

UQTR

Monsieur Marc Alain

Professeur

Département de psychoéducation

UQTR

Madame Lucie Boissonneault

Directrice

Service des études de cycles supérieurs

UQTR

Monsieur Paulin Bureau

Directeur

Direction du perfectionnement professionnel

École nationale de police du Québec

Monsieur Robert Carpentier

Chef de la section chimie-biochimie

Département de chimie-biologie

UQTR

Monsieur Frank Crispino

Professeur Criminalistique (septembre 2012)

Département de chimie-biologie

UQTR

Monsieur Benoît Daoust

Directeur

Comité de programme de premier cycle en

sciences chimiques et physiques

Département de chimie-biologie

UQTR

Monsieur Danny Dessureault

Doyen

Décanat des études de premier cycle

UQTR

Monsieur Yves « Bob » Dufour

Directeur général

Laboratoire de sciences judiciaires et de

médecine légale

Monsieur Frédérick Laberge

Directeur

Biologie et Administration

Laboratoire de sciences judiciaires et de

médecine légale

Madame Mireille Lehoux

Agente de recherche

Service des études de cycles supérieurs

UQTR

Monsieur Sylvain Robert

Professeur

Département de chimie-biologie

UQTR

Madame Hélène-Marie Thérien

Directrice

Département de chimie-biologie

UQTR

Monsieur Rémi Tremblay

Adjoint au vice-recteur

Vice-rectorat aux études de premier cycle et

au soutien académique

UQTR

Secrétaire

Madame Caroline Prud’Homme

Agente de recherche

Décanat des études de premier cycle

UQTR