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Programme d’Appui à la Consolidation du Cadre d’Action pour le Partenariat Union Européenne - Afrique sur le coton RESULTAT 3.1. Développement des capacités locales en Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs (GIPD) Rapport annuel d’avancement 2015 ©FAO/Photographer Name

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Programme d’Appui à la Consolidation du Cadre d’Action pour le Partenariat Union Européenne-

Afrique sur le coton

RESULTAT 3.1. Développement des capacités locales en Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs (GIPD)

Rapport annuel d’avancement 2015

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Titre du Projet: Contribuer à la compétitivité et à l’intensification durable des filières cotonnières africaines par le développement des capacités en Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs.

Symbole FAO du Projet: GCP/RAF/482/EC

Pays: Burkina Faso, Mali, Sénégal, Tanzanie, Zambie

Bailleur de Fonds: Union Européenne, DEVCO, E3 Intra ACP (FED)

Référence Accord de Contribution : CRIS 2012/306-817

Financement: 2,5 millions d’euros (3,315,650 US Dollars)

Durée: 4 ans

Organisme d’exécution: FAO

Date de début: Octobre 2012

Période couverte par le rapport: Janvier 2015 – Décembre 2015

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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SOMMAIRE

1. ........ DESCRIPTION EN BREF ......................................................................................4

2. ........ CONTEXTE DE L’ACTION ....................................................................................5

2.1. Résumé Exécutif de l’Action ...................................................................................... 5

2.2. Résumé des Objectifs du projet................................................................................. 6

3. ........ ACTIVITES MENEES PENDANT LA PERIODE DE RAPPORT ..................................7

3.1. Objectif stratégique 1: Mettre en place des mécanismes d’institutionnalisation de l’approche

GIPD/CEP .................................................................................................................. 7

3.2. Objectif stratégique 2 : Renforcer les capacités au niveau institutionnel et communautaire en

matière de GIPD et de réduction des risques pesticides........................................... 19

3.3. Objectif stratégique 3 : Capitaliser et diffuser les acquis de l’approche GIPD / CEP .. 34

3.4. Difficultés rencontrées & mesures d’atténuation .................................................... 42

4. ........ RESUME DES ACTIONS DE VISIBILITE .............................................................. 43

5. ........ ACTIVITES DE FIN DE PROJET .......................................................................... 44

6. ........ BILAN PROVISOIRE DU PROJET ET PERSPECTIVES ........................................... 47

6.1. Principaux résultats atteints .................................................................................... 47

6.2. Principales leçons apprises ...................................................................................... 54

6.3. Recommandations d’actions futures ....................................................................... 55

7. ........ ANNEXES ........................................................................................................ 58

7.1. Bilan du programme d’activités 2015 ...................................................................... 58

7.2. Statut des Indicateurs Objectivement Vérifiables au 31 décembre 2015 .................. 62

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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1. DESCRIPTION EN BREF

Nom du bénéficiaire du contrat de subvention L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) Nom et titre de la personne de contact Anne-Sophie Poisot, Coordinatrice, Programme Sous régional de Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs des cultures, Division de la Production et de la Protection des Végétaux, FAO Titre de l’Action « Contribuer à la compétitivité et à l’intensification durable des filières cotonnières africaines par le développement des capacités en Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs » Pays cibles Burkina Faso, Mali, Sénégal, Tanzanie, Zambie Nom des partenaires de l’Action Au niveau régional et international : les partenaires formels ou informels avec lesquels le projet collabore incluent : l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), le Common Market for East and Southern Africa (COMESA), l’Association des Producteurs de Coton Africains (AProCA), le Programme Régional pour la Protection Intégrée du Cotonnier en Afrique (PR-PICA), le Centre International pour la Recherche Agricole pour le Développement (CIRAD), le Better Cotton Initiative (BCI), le Cotton Made in Africa (CMIA). Au Burkina Faso : le Ministère de l’Agriculture à travers la direction de la vulgarisation et de recherche-développement (DVRD) et les directions régionales de l’agriculture, l’Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina Faso (UNPC-B), les Unions provinciales et départementales des producteurs de coton (UPPC et UDPC), l’Institut National de l’Environnement et des Recherches Agricoles (INERA), les sociétés cotonnières (SOFITEX, FASOCOTON et SOCOMA). Au Mali : la Direction nationale de l’agriculture (DNA), la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT) (des contrats ont été signés avec quatre filiales CMDT, i.e. les filiales Sud, Ouest, Centre et Nord), l’Office de la Haute Vallée du Niger (OHVN), l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture du Mali (APCAM), l’Union nationale des Sociétés coopératives de producteurs agricoles (UN-SCPC), l’Institut d’Économie Rurale (IER) notamment son Programme Coton, l’IFDC, le Programme d’Appui à la Filière Coton Textile (PAFICOT), la Better Cotton Initiative (BCI). Au Sénégal : la Société de Développement des Fibres Textiles (SODEFITEX), et la Fédération nationale des Producteurs de Coton (FNPC), la Direction de l’agriculture (Ministère de

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l’Agriculture), l’ONG ENDA Pronat, les Directions régionales du développement rural (DRDR), la Better Cotton Initiative (BCI). En Tanzanie : le Ministère de l’Agriculture, de la Sécurité Alimentaire et des Coopératives ; le Tanzania Cotton board (TCB) ; l’institut de recherche de Ukiriguru, les services de vulgarisation du ministère et des districts, le Tanzania Gatsby Trust, et l’égreneur principal dans la région d’intervention (Alliance Ginneries). En Zambie: la Cotton Board of Zambia, la Cotton Association of Zambia (organisation des producteurs cotonniers), le Cotton Development Trust (CDT, institut de recherche), le Zambia Cotton Ginners Association (ZCGA), le Ministry of Agriculture and Livestock, la Mumbwa Farmers Ginning Company, les égreneurs Cargill, Alliance Ginneries, Grafax, et Continental, et d’autres structures telle que IITA (recherche) et COMPACI. Groupes cibles et bénéficiaires finaux Groupes cibles: Les producteurs de coton et leurs organisations, les égreneurs, les agents de vulgarisation du gouvernement et les décideurs en charge du coton, les Conseils et organisations interprofessionnelles du coton. Bénéficiaires finaux: Les petits agriculteurs de coton, en particulier les femmes, en Afrique.

2. CONTEXTE DE L’ACTION

2.1. Résumé Exécutif de l’Action

Le projet «Contribuer à la compétitivité et à l’intensification durable des filières cotonnières africaines par le développement des capacités en Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs » (Référence du projet GCP/RAF/482/EC-CRIS 2012/306-817) s’inscrit dans la mise en œuvre du « Programme d’Appui à la Consolidation du Cadre d’Action pour le Partenariat Union Européenne-Afrique sur le coton » financé par le 10ème FED. En effet, à travers le présent projet, la FAO a été mandatée pour la réalisation du Résultat 3.1 dudit programme : « Les capacités locales en Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs (GIPD) sont développées pour favoriser une intensification agricole durable des systèmes de production cotonniers, réduire les risques liés aux pesticides et améliorer les conditions de vie des producteurs». Le projet GCP/RAF/482 - EC-CRIS 2012/306-817 intervient dans une logique de consolidation et d’extension des acquis du Programme « Tous ACP relatif aux produits de base agricoles » (AAACP), conduit de 2007 à 2012, en particulier le volet mis en œuvre par la FAO (GCP/INT/045/EC) et ses sous Activités sur le coton, dont les résultats ont montré la pertinence de l’approche de formation participative en gestion intégrée de la production et des déprédateurs du cotonnier à travers les champs école des producteurs, comme un moyen pour relever les défis actuels de la production cotonnière en Afrique.

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Les cinq pays bénéficiaires du projet, pour une période de quatre ans (Octobre 2012-Octobre 2016) sont : le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal, la Tanzanie et la Zambie. Ce projet a pour vocation de contribuer à la mise en œuvre des programmes régionaux de promotion des filières coton-textiles notamment : x la Stratégie révisée de mise en œuvre de l’Agenda pour la compétitivité de la filière

coton-textile dans l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) 2011-2020, en particulier l’Objectif stratégique 1: «Améliorer la productivité des industries coton-textile de la zone UEMOA». - «Renforcer les capacités des producteurs de coton et des organisations paysannes

par la diffusion de bonnes pratiques agricoles, de bonnes pratiques pour la gestion de la fertilité des sols, la gestion des pesticides et la biosécurité.» (OS1, point 2)

- «Promouvoir les partenariats entre la recherche, la vulgarisation et les organisations paysannes.» (OS1, point 6)

x la Stratégie régionale pour la chaîne de valeur du coton à l’habillement de la COMESA

(Juin 2009), en particulier le Résultat 1. «Réduction de la contamination du coton graine et de la fibre de coton afin d’améliorer le niveau des prix» - «Réduire la contamination le long de la chaîne de valeur par la sensibilisation, la

formation, des ateliers et des visites.» (A1) - «Améliorer les services de vulgarisation agricole dont la gestion intégrée des

déprédateurs (GID) et les bonnes pratiques agricoles (BPA).» (A5) - «Améliorer l’éducation des producteurs, par exemple grâce aux champs écoles des

producteurs.» (A7) - «Éduquer les producteurs sur l’assurance qualité, notamment par le biais des champs

écoles des producteurs.» (A12) - «Créer de la transparence entre les producteurs et les égreneurs [...] notamment

[par] des informations sur les marchés de niche (coton peu contaminé, biologique, issu du commerce équitable) grâce aux associations professionnelles.»

Pour cela l’accent est mis sur les renforcements des capacités de l’appui conseil agricole et des petits producteurs de coton afin d’améliorer les rendements, diminuer l’utilisation des pesticides et améliorer la santé et les conditions de vie des producteurs (intensification agricole durable).

2.2. Résumé des Objectifs du projet

L’objectif principal du projet est de développer les capacités locales en Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs (GIPD) pour favoriser une intensification agricole durable des systèmes de production cotonniers, réduire les risques liés aux pesticides, et améliorer les conditions de vie des producteurs.

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Le projet GCP/RAF/482/EC vise les trois objectifs stratégiques suivants : x Objectif stratégique 1: Mettre en place des mécanismes d’institutionnalisation de

l’approche GIPD/CEP Résultat.1.1. L’approche CEP est intégrée dans le système d’intervention des structures de vulgarisation, de formation et de recherche

x Objectif stratégique 2 : Renforcer les capacités au niveau institutionnel et communautaire en matière de GIPD et de réduction des risques pesticides

Résultat.2.1. Les capacités techniques et de planification en GIPD/CEP sont renforcées au niveau institutionnel (OP, égreneurs, projet, gouvernement, ONG) Résultat.2.2. Les capacités et la sensibilisation des communautés (facilitateurs et producteurs) sur la GIPD/CEP et les risques des pesticides sont renforcées Résultat 2.3. Actions pilotes pour lever les obstacles à une meilleure adoption de la GIPD, en particulier par l’accès aux intrants et au crédit

x Objectif stratégique 3 : Capitaliser et diffuser les acquis de l’approche GIPD / CEP Résultat.3.1. Un système de suivi évaluation et de gestion de la performance est mis en place pour tous les pays du Projet. Résultat.3.2. Les stratégies de communication et de diffusion des acquis du programme sont élaborées et mise en œuvre

3. ACTIVITES MENEES PENDANT LA PERIODE DE RAPPORT

3.1. Objectif stratégique 1: Mettre en place des mécanismes d’institutionnalisation de l’approche GIPD/CEP

Résultat.1.1. L’approche CEP est intégrée dans le système d’intervention des structures de vulgarisation, de formation et de recherche Activité 1.1.1. Mettre en place un cadre de concertation national entre les différents partenaires techniques du programme

Dès la première année du projet, un cadre de concertation nationale regroupant les structures impliquées dans la mise en œuvre du projet a été créé dans chaque pays. Ces cadres de concertation sont constitués selon les cas, des membres de l’équipe de coordination nationale du projet, des sociétés cotonnières, des ONGs, des organisations de producteurs de coton, des services nationaux de vulgarisation et d’appui conseil agricole, des structures de recherche, etc. L’objectif de ces cadres est de favoriser l’implication des acteurs nationaux des filières cotonnières dans l’orientation, l’exécution du projet mais aussi faciliter l’appropriation des acquis du projet par ces derniers. Le cadre de concertation nationale se réunit au moins une fois par an pour:

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x examiner et valider le programme annuel et le budget ; x examiner et valider les rapports d’activités ; x examiner et approuver les différents rapports d’évaluation du projet ; x assurer le suivi des activités sur le terrain ; x contribuer à la diffusion des résultats obtenus par le projet ; x favoriser les synergies avec d’autres projets ; x appuyer la communication et la sensibilisation sur les activités du projet. Au Burkina Faso, le cadre de concertation regroupe le coordonnateur du projet, les maîtres formateurs, les points focaux, des représentants des facilitateurs, des représentants de l’Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina (UNPCB), des représentants des trois sociétés cotonnières (SOFITEX, FASO COTON, SOCOMA), des représentants du ministère de l’agriculture, notamment de la Direction de la Vulgarisation et Recherche-Développement (DVRD), des représentants de l’Institut National de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA-Programme coton). Le cadre de concertation s’est réuni le 20 novembre 2015, à Bobo-Dioulasso, pour faire le bilan des activités de l’année 2015 et valider les résultats de l’évaluation interne de l’impact de la formation en GIPD. Le programme Régional de Protection Intégrée du Cotonnier en Afrique (PR-PICA) à travers son Secrétaire Exécutif a participé à cette rencontre. Au Mali, le cadre de concertation est composé de la coordination nationale du projet, des représentants de la Direction Nationale de l’Agriculture (DNA), des représentants des sociétés cotonnières (Holding CMDT, des filiales CMDT, de l’OHVN), un représentant de l’Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture du Mali (APCAM), un représentant de l’Union Nationale des Sociétés Coopératives des Producteurs de Coton (UNSCPC), un représentant du Centre Régional de Recherches Agricoles de Sikasso (CRRA-Programme coton), des représentants du Projet d’Appui aux Filières Coton Textiles (PAFICOT) et de Better Cotton Initiative (BCI). La réunion du cadre de concertation s’est tenue du 27 au 28 décembre à Fana. En plus du bilan de la campagne 2015, la réunion a constitué un créneau pour la réflexion autour de la stratégie d’extension de la formation GIPD dans l’ensemble des zones cotonnières et son application dans les grandes exploitations. Au Sénégal, le cadre de concertation national regroupe des représentants des Directions Régionales du Développement Rural (DRDR) ; la Société de développement et des fibres textiles (SODEFITEX) ; la Fédération Nationale des Producteurs de Coton (FNPC), l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA), l’Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural (ANCAR), l’ONG Groupe d'Action pour le Développement Communautaire (GADEC), et la coordination nationale du projet. Le cadre de concertation s’est réuni en décembre 2015 pour faire le bilan des activités du projet et partager les résultats de l’étude d’impacts.

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En Tanzanie, le cadre de concertation se réunit de façon informelle avec les partenaires techniques impliqués dans la filière cotonnière et le projet, à savoir le Tanzania Cotton Board, le Ministère de l’Agriculture (Plant Health Services), le centre de recherche de Ukiriguru, les égreneurs partenaires et la Représentation de la FAO en Tanzanie. Le partage d’expérience s’effectue aussi via la mise en place d’une Task Force sur la lutte intégrée pour la filière cotonnière en Tanzanie convoquée par le Gatsby Trust et le programme COMPACI. La Task Force comprend des représentants du Ministère de l’agriculture, de la sécurité alimentaire et des coopératives, de CropLife Tanzania, de COMPACI, de l’Institut de recherche sur l’agriculture tropicale (IITA), de la compagnie cotonnière Biosustain, du Fonds d’affectation spéciale pour le développement du coton (Cotton Development Trust, i.e. recherche cotonnière), de Positive International, du Programme de développement du coton et du textile et du Tanzania Cotton Board. Le cadre de concertation s’est réuni en septembre 2015. Grâce au lobbying effectué par le Cadre de concertation (IPM Task Force), trois alternatives aux pesticides chimiques ont été inscrites dans le registre national des substances que les sociétés d’égrenage peuvent utiliser au niveau national. En Zambie, le cadre de concertation regroupe l’Office du coton de Zambie, du Fonds zambien de développement du coton, le Ministère de l’agriculture et de l’élevage (MAL), l’Association cotonnière de Zambie (CAZ), l’Association des égreneurs de coton de Zambie (ZCGA), l’Union nationale des agriculteurs de Zambie (ZNFU), l’Agence de gestion environnementale de Zambie (ZEMA), la COMPACI. Le cadre de concertation s’est réuni le 16 juillet 2015 pour faire le bilan des activités de la saison cotonnière 2014/15 et valider le programme de travail et le budget annuel de la campagne 2015/16. Au total, 10 participants se sont réunis pour discuter des résultats de la saison 2014/15, les défis majeurs étant la baisse de la production, la réduction de la durée de la saison des pluies et son imprévisibilité; la réticence des sociétés d’égrenage quant à fournir des engrais aux producteurs. Les participants ont souligné que les CEP mis en place doivent être connectés avec les autres initiatives en cours (par exemples l’approche Farmers’ Business Schools) et en général, une harmonisation des approches de vulgarisation est souhaitable. Le cadre de concertation s’est nouvellement réuni en Septembre, à la suite de l’atelier bilan de la saison (voir section 1.1.3). Ceci a permis à l’équipe de gestion du projet de mettre à jour les membres du cadre sur les principaux résultats de la saison ainsi que ceux de l’évaluation d’impact. Cinq facilitateurs ont participé à la réunion afin de transmettre leurs impressions sur les CEP mis en place. Le cadre a recommandé à ce que les études d’impact incluent aussi des informations sur les changements qui ont lieu dans les champs des producteurs. Activité 1.1.2 : Etablir des accords de partenariat avec les différents partenaires techniques du programme

Les activités du projet, notamment la formation des facilitateurs (agents d’encadrement) et des producteurs de coton, sont essentiellement mises en œuvre à travers des protocoles d’accords ou des contrats entre la FAO et les acteurs des filières cotonnières que sont les

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sociétés cotonnières, les organisations de producteurs de coton et/ou les structures de recherche cotonnière. Ces accords sont basés sur le principe du cofinancement. A travers cette approche du « faire-faire », la FAO responsabilise pleinement les acteurs nationaux et traditionnels des filières cotonnières en vue de faciliter l’appropriation et la pérennisation par ces derniers des acquis du projet et la création de capacités au sein des acteurs nationaux. Ceci est un acquis et une évolution par rapport aux activités mises en œuvre dans le cadre du All ACP Agricultural Commodities Programme (AAACP, 2008-2011). De son côté, la FAO assure notamment un appui à la planification, un contrôle de qualité des activités, et un appui technique à la formation des facilitateurs des Champs Ecoles. En 2015, plusieurs protocoles d’accords ont été signés avec différents partenaires pour le recyclage des facilitateurs, la formation des producteurs à travers les champs écoles, la supervision des champs écoles, l’organisation de visites commentées, etc. Au Burkina Faso, un protocole d’accord couvrant la période de juin à décembre 2015 a été signé avec l’Union Nationale des producteurs de Coton du Burkina (UNPCB). Aussi, une attente tacite avec le Ministère de l’agriculture permet, au besoin, de mobiliser ses techniciens pour les activités du projet. Au Mali, des contrats ont été signés de juin à décembre 2015 avec quatre filiales de la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT) que sont: Filiale Centre SA de Fana, Filiale Nord-Est SA de Koutiala, Filiale Sud SA de Sikasso et Filiale Ouest SA de Kita. Par ailleurs, le projet entretient des relations informelles avec le Projet d’Appui à la Filière Coton Textile (PAFICOT), le Projet C4 (EMBRAPA) et le Better Cotton Initiative (BCI) pour qui il appuie la réalisation de CEP. Le projet est mis en œuvre en collaboration avec la Direction Nationale de l’Agriculture (DNA), et entretient de bonne relation de collaboration avec l’Office de la Protection des Végétaux (OPV). Au Sénégal, un protocole d’accord couvrant la période de juin à décembre 2015 a été signé avec la Fédération Nationale des Producteurs de Coton (FNPC). Pour la même période, un contrat a été signé avec la Société de Développement et des Fibres Textiles (SODEFITEX). Ces deux partenaires ont travaillé en synergie pour la formation des producteurs. Le projet collabore également avec la Better Cotton Initiative qui l’a sollicité pour coordonner la formation de facilitateurs CEP et encadrer la mise en place des Champs Ecoles de Producteurs sous son propre financement. La FNPC a aussi conduit des activités de sensibilisation sur la GIPD dans les zones non encore couvertes par le projet et la supervision des producteurs formés en phase de consolidation. En Tanzanie, un protocole d’accord d’un an, à partir du 25 septembre 2015, a été signé avec le service de protection des végétaux du Ministère de l’Agriculture et des Coopératives. A

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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travers ce protocole, le coordonnateur désigné par le ministère1 est chargé de la mise en œuvre du projet au nivaeu du pays. Le coordonnateur est chargé de: l’organisation des formations des facilitateurs (organisation de sessions de recyclage) ; la mise en place et la supervision des Champs Ecole Paysans dans les zones d’intervention du projet ; la consultation et le suivi pour l’appropriation de l’approche par les partenaires nationaux. Des partenariats informels sont entretenus avec la Tanzania Cotton Board (TCB), l’Alliance Ginnery (dont les agents sont formés en tant que facilitateurs), et le programme du Tanzania Cotton Board sur la qualité du coton, financé par la Délégation de l’Union Européenne en Tanzanie. En effet le projet GIPD collabore avec ce projet mis en œuvre par TCB à Simiyu pour améliorer la qualité du coton et faciliter l’accès au marché des agriculteurs tout en encourageant l’agriculture contractuelle au niveau de l’exploitation. Ce projet s’est achevé en Octobre 2015. Les maîtres formateurs du projet GIPD ont conduit des formations pour les agriculteurs chefs de file et le personnel du projet TCB-EU dans la région de Simiyiu, sur fonds propres de ce projet. Il s’est agit d’une excellente synergie entre deux projets financés par l’UE sur le coton dans le même pays. Le coordonnateur du projet TCB-EU a participé à l’atelier bilan en Août 2015 et il y a distribué le matériel de formation développé par son projet. En Zambie, un protocole d’accord couvrant la période de novembre 2015 à septembre 2016 a été signé avec le Cotton Development Trust (CDT, recherche cotonnière). Un agent de la CDT coordonne les activités du projet dans les trois principales provinces cotonnières du pays, y compris l’organisation de sessions de recyclage, la mise en place et la supervision des CEP, et les actions de sensibilisation et information des partenaires. Le projet entretient aussi des relations de collaboration avec la Cotton Board of Zambia (CBZ), le COMPACi, la Zambia Cotton Ginners Association et l’Association Cotonnière de la Zambie (CAZ, association des producteurs).

1 Le coordonnateur des activités en Tanzanie a changé suite à la promotion de M. Lazaro Kitandu. Cela a créé des difficultés étant donné que le nouveau coordonnateur désigné par le ministère n’est pas familier avec l’approche CEP ni avec le projet.

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RAPPORT ANN

UEL D’AVANCEM

ENT – 2015

Tableau 1: Cofinancements des partenaires (année 2015)

Pays Partenaire

Charges cofinancées M

ontant estim

é (U

SD) Im

pact

Burkina Faso

UN

PCB

x Sem

ences de coton Bt et conventionnel pour les champs

écoles x

Salaire d’un agronome chargé de la m

ise en œuvre des

activités de formation en cham

ps écoles dans le cadre du protocole d’accord FAO

-UN

PCB x

Salaire d’un chauffeur x

Logistique (salle de réunion, ordinateurs, vidéo projecteur) pour les sessions de form

ation des facilitateurs

15 000

Permet une m

ise en place des champs écoles à bonne

date. Aussi la m

obilisation des techniciens de l’UN

PCB et du M

inistère de l’agriculture permet d’offrir un

encadrement de proxim

ité aux facilitateurs et aux producteurs et am

éliore le suivi de l’exécution du projet. Par ailleurs, le projet fait des économ

ies sur les salaires, la logistique ; ces économ

ies sont injectées dans l’extension de form

ation en champs écoles des

producteurs

FAO

Mise à la disposition du coordonnateur d’un véhicule pour les

missions terrain

5 000

Ministère de

l’Agriculture

Bureaux abritant la coordination nationale du projet 12 000

Points focaux (10 agents) chargés de la supervision des champs

écoles 5 000

Mali

Filiales CMDT

Salaires des Points focaux Salaires des Facilitateurs CEP Locaux/bureaux/ équipem

ents matériels

20 000

La mise à disposition des agents d’encadrem

ent des Filiales CM

DT a facilité l’organisation et le déroulement

des activités sur le terrain. Leur implication a perm

is aussi de réduire le coût de m

ise en œuvre du projet. Les

formateurs des form

ations de facilitateurs CEP sont des techniciens CM

DT précédemm

ent formés par le projet.

Ministère du

Développement

rural à travers la Direction N

ationale de l’Agriculture (DN

A)

Salaires Assistants Techniques Salaires Chauffeurs Autres personnels DN

A Personnels DRA Equipem

ents/matériels

Frais Electricité & eaux

Entretiens véhicules Bureaux (contrats)

30 000

L’appui du ministère à travers la DNA a perm

is d’offrir au projet un cadre propice de travail. Son im

plication à travers l’appui du personnel mis à sa

disposition pour la mise en œ

uvre des activités a favorisé une plus grande connaissance de la GIPD et son adoption com

me approche à vulgariser par la Division

Conseil et Vulgarisation Agricole

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RAPPORT ANN

UEL D’AVANCEM

ENT – 2015

Pays Partenaire

Charges cofinancées M

ontant estim

é (U

SD) Im

pact

Entretiens bureaux Salles de réunion

Sénégal

SODEFITEX

x Salaire du point focal juillet-décem

bre ; x

Salaire chauffeur conduisant point focal juillet-décembre ;

10 000

Le suivi et la collecte des données au niveau des CEP, cham

ps de consolidation; participation des agents de l’encadrem

ent de base SODEFITEX et techniciens union

de la FNPC.

FNPC

x Salaires du Directeur Exécutif chargé de la m

ise en œuvre du

protocole d’accord FAO-FN

PC (1/3 du temps sur 9 m

ois x

Salaires Comptable (1/3 du tem

ps sur 9 mois)

x Salaires Chauffeur (1/3 du tem

ps sur 9 mois)

x Salaires 6 Techniciens d’U

nion (1/3 du temps sur 9 m

ois x

Fonctionnement véhicule (1/3 Entretiens et Réparations)

x Valorisation des salles pour form

ations x

Valeur des Intrants des champs de consolidation

15 000

Économies sur les salaires, la logistique : Am

élioration du suivi de l’exécution du projet et renforcem

ent des com

pétences en GIPD du personnel. L’implication dans

les activités

a sensibilisé

la FNPC

à l’approche ;

l’engouement

des groupem

ents des

producteurs a

contribué à l’appropriation des CEP-GIPD par l’APROCA, dont

le président

est M

oussa Sabaly

également

président de la FNPC.

Tanzanie

Projet Délégation

UE-Tanzania

Cotton Board sur la qualité du coton

Conduite d’une Formation des Facilitateurs par l’équipe du

projet GIPD pour le compte du projet U

E-TCB, entièrement à

ses frais 34 000

Cette collaboration a permis d’am

éliorer l’impact du

projet TCB par des formations de qualité des facilitateurs

qui ensuite animeront des CEP ; d’accroître le nom

bre de facilitateurs au niveau national ; de diffuser l’approche ; d’am

éliorer l’appropriation du dispositif CEP par TCB ; et généralem

ent, de créer des synergies bénéfiques entre 2 projets financés par le m

ême partenaire l’U

E.

Zambie

Compagnies

d’égrenage (Cargill, Grafax,

Alliance, N

WK, China Africa

Cotton)

Essence pour les facilitateurs pour leur permettre de faire un

suivi des champs école

750 Le cofinancem

ent a permis de faire des économ

ies et de redéployer les fonds du projet pour la form

ation des producteurs.

Fourniture d’intrants (fertilisants, pesticides, etc) 3 200

CDT Véhicule pour les activités de projet

50.000 TO

TAL DU CO

FINAN

CEMEN

T 202 450

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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Activité 1.1.3. Organiser des actions d’information et planification en direction des décideurs politiques au niveau national Voir également la section le point 3, Relatif aux actions de Visibilité. Ces actions visent à faire connaitre le projet mais aussi à faire le plaidoyer en vue de la prise en compte, dans les politiques et stratégies, des options d’agriculture durable et des problématiques liées à l’utilisation des pesticides chimiques dans les filières cotonnières. La communication en direction des décideurs politiques des pays bénéficiaires du projet a été effectuée notamment au cours des rencontres du cadre de concertation nationale et autres rencontres nationales auquel le projet prend part. Au Burkina Faso, le coordonnateur du projet, à l’occasion de la cérémonie de sortie de la première promotion des étudiants de Licence Professionnelle en Protection des végétaux de l’Université de Ouagadougou, le 23 avril 2015, a animé une conférence sur le thème : « Formation participative en Gestion intégrée de la Production et des Déprédateurs des cultures (GIPD) : Expérience de la FAO au Burkina Faso. ». Un zoom a été fait sur le projet en présence des autorités universitaires et des étudiants. Le projet a été présenté via le partage des résultats de l’évaluation interne de l’impact de la formation en GIPD du cotonnier au cours de l’atelier de lancement du projet : « Intégrer la Résilience Climatique à la production Agricole et pastorale pour la Sécurité Alimentaire dans les Zones Rurales vulnérables à travers l’Approche Champ Ecole », organisé par la FAO, le 29 octobre 2015. Plusieurs décideurs des ministères de l’agriculture, de l’élevage, de l’environnement, des ONG, des organisations paysannes étaient présents à cet atelier. Au Mali, le projet à travers une note technique actualisée a informé le Ministre du Développement Rural sur les actions menées, l’approche d’intervention, les résultats acquis ainsi que les effets et impacts du Programme GIPD incluant le projet en cours. Aussi, les résultats de l’étude d’impact ont été présentés aux partenaires techniques. Au Sénégal, le coordonnateur national a participé à plusieurs rencontres de la FAO et du Ministère de l’agriculture où il a présenté les activités et les résultats du projet. Il a également présenté l’approche GIPD/CEP mise en œuvre par le projet lors de la conférence régionale sur l’Agro-écologie en Afrique organisée à Dakar en septembre 2015. En Tanzanie, un atelier bilan a été organisé le 13 août 2015 à Mwanza pour présenter les résultats du projet à 27 cadres provenant du Ministère de l’agriculture (niveau national, régional, et district), de la FAO, du Tanzania Cotton Board, et de la recherche. Lors de l’atelier les participants ont: présenté les résultats de la saison cotonnière 2014/15, validé le plan de travail pour la saison 2015/16, et fait des recommandations pour sa mise en œuvre. L’atelier bilan a permis d’identifier les contraintes à l’adoption de la GIPD, en particulier :

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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x le niveau de connaissance en GIPD des spécialistes du ministère de l’agriculture est limite notamment les connaissances sur les risques associés à certains pesticides, le cycle de vie des ennemis naturels des ravageurs et les pratiques de contrôle biologique ;

x le manque de connaissances et pratiques pour faire face aux défis liés au changement climatique, notamment manque de recherche sur les pratiques pour assurer une germination optimale lorsque le début de la saison des pluies est variable.

En Zambie, un atelier bilan a eu lieu le 15 septembre 2015 à l’Hotel Protea à Lusaka. Les objectifs de la réunion comprenaient : présenter les résultats de la saison cotonnière 2014/15, présenter les résultats préliminaires de l’étude rapide d’impact (section 3.1.3) , valider le plan de travail pour la saison 2015/16, et faire des recommandations pour la mise en œuvre en prenant en compte les remarques des différentes parties prenantes. Au total, 28 participants provenant du Ministère de l’agriculture et de l’élevage, des instituts de recherche et autres parties prenantes dans le secteur agricoles étaient présents. Le plan de travail ayant été validé, les participants ont recommandé, à juste titre, que de futures études d’impact se focalisent sur les changements au niveau des parcelles des producteurs participant aux CEP et non pas sur les résultats obtenus au sein des CEP. Il apparait aussi que la vision des égreneurs reste principalement centrée sur le court terme et la gestion du risque crédit, ce qui limite leurs investissements dans la formation des facilitateurs. Activité 1.1.4. Développer une stratégie d'appropriation de l'approche GIPD/CEP avec les partenaires Pour favoriser l’appropriation de l’approche GIPD/CEP par les acteurs traditionnels des filières cotonnières, la FAO a opté pour leur responsabilisation dans l’exécution des activités du projet à travers la signature de protocoles d’accords et de contrats. Le détail de ces protocoles est expliqué à la section 1.1.2 ; en responsabilisant les acteurs (« faire faire » au lieu de « faire »), par exemple en s’accordant sur le suivi des producteurs par un acteur spécifique, cette modalité de mise en œuvre contribue aussi bien au renforcement de capacités techniques et de gestion qu’à renforcer une stratégie d’appropriation. L’approche de renforcement des capacités par la pratique, caractéristique des CEP, est donc appliquée également au niveau des partenaires pour la mise en œuvre du projet lui-même. Cette stratégie a été fructueuse puisque plusieurs organisations paysannes et des sociétés cotonnières ont intégré l’approche dans leur programme régulier d’activités x L’UNPCB, au Burkina Faso, a intégré l’approche GIPD/CEP dans son plan quinquennal

2014-2018 sous la vision : « 1 champ école des producteurs pour chaque groupement de producteurs de coton ». Les facilitateurs formés en GIPD qui conduisent les CEP sont des membres de l’UNPCB, tandis que les cadres techniques et les conseillers de gestion (COGES) effectuent les supervisions de terrain ; le chargé de suivi évaluation a appuyé la coordination de l’étude d’impact réalisée par le projet.

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x Le réseau des producteurs de Bla au Mali s’est approprié l’approche GIPD/CEP et conduit sur financement propre des activités de formation au profit de ses membres, et une veille sanitaire pour lancer des alertes en cas d’attaques par les bioagresseurs.

x Les partenaires stratégiques du projet au Sénégal que sont la SODEFITEX et la FNPC s’inscrivent dans une dynamique d’appropriation de l’approcheet de sa diffusion dans l’ensemble des secteurs de production cotonnière. Les facilitateurs des CEP sont des producteurs membres de la FNPC, appuyés par les responsables techniques de production cotonnière de la SODEFITEX.

x En Tanzanie et en Zambie, les deux pays novices en approche GIPD du cotonnier, le projet a formé respectivement 28 facilitateurs et 52 facilitateurs parmi le personnel des égreneurs, des OP, des Cotton Boards et des inspecteurs phyto-sanitaires. Ce pool de facilitateurs devrait accompagner les acteurs nationaux, dans le cadre du projet ou à travers des fonds propres à étendre la formation en GIPD au profit des producteurs. Cependant, les fonds du projet ne suffisant pas à former des maitres formateurs dans l’approche, et considérant la forte mobilité des agents vulgarisateurs privés, l’approche ne peut être que partiellement appropriée au niveau de ces deux pays novices. Ainsi les activités sont à considérer plutôt comme des actions pilotes.

x En Zambie, il y a eu un réel renforcement du rôle de l’institut de recherche cotonnière CDT (dont la coordonnatrice du projet est l’entomologiste coton) qui est vu par les acteurs comme un potentiel centre de formation pour les agents de vulgarisation à l’avenir. Les partenaires ont fourni les intrants nécessaires aux CEP et, dans plusieurs cas, l’essence pour payer les voyages de leurs facilitateurs pour l’animation des CEP, montrant ainsi un certain niveau d’intérêt pour l’approche. Les parties prenantes au niveau national, provincial et local ont été fortement impliquées dans la planification de la saison 2015/16 afin de stimuler l’appropriation de l’approche, qui en est encore à ses débuts. Un réseau dynamique de facilitateurs a aussi mis en place et la plupart des CEP mis en place ont organisé une journée porte ouvertes en fin de saison afin de sensibiliser décideurs et producteurs de coton. L’égreneur China Africa Cotton semble intéressé à utiliser les CEP après la fin du projet, ainsi que l’association de producteurs CAZ. La formation de producteurs, facilitateurs et staff technique à tout niveau assure aussi une certaine durabilité des résultats.

x En Tanzanie, une mission de supervision a été effectuée par FAO-Rome en mai 2015. Cette mission a permis de renforcer la collaboration entre la FAO et le Ministère de l’agriculture mais aussi de renforcer l’engagement des parties prenantes dans le projet, toutes choses visant à progressivement faciliter l’appropriation de l’approche dans la filière cotonnière. Alors que l’approche CEP est relativement institutionnalisée au niveau gouvernemental, cela se limite aux cultures de bases telles que le maïs, alors qu’il n’y a jamais eu d’application de l’approche au coton avant le projet. Néanmoins, les CEP sont déjà inscrits au plan stratégique du Tanzania Cotton Board. Etant donné la nouveauté de l’approche au niveau du secteur, un effort important reste nécessaire pour garantir l’engagement des parties prenantes. De plus, une session de recyclage a été organisée

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afin de renforcer les capacités des facilitateurs formés en 2014. Un bon exemple est le partenariat fructueux avec le projet sur la qualité du coton financé par la Délégation UE et mis en œuvre par le Tanzania Cotton Board, lequel a sollicité le projet UE-FAO pour réaliser des formations d’une vingtaine de facilitateurs CEP sur ses propres ressources en 2014-2015.

x L’Association des Producteurs de Coton Africains (AProCA), au regard de l’engouement des producteurs dans les pays du projet et des performances de l’approche GIPD/CEP en terme de développement des capacités des producteurs et d’amélioration de la productivité du coton, a souhaité diffuser l’approche dans ses pays membres. A cet effet, elle a obtenu un financement du Programme d’Appui à la Consolidation du Cadre d’Action pour le Partenariat Union Européenne-Afrique sur le coton. Le projet (contrat de subvention n° FED/2014/354-442) est en cours de mise en œuvre avec un appui technique étroit de la FAO sur sollicitation de l’APROCA.

Activité 1.1.5. Appuyer le développement des réseaux de facilitateurs et producteurs GIPD Au cours des deux premières années (2013 et 2014), le projet a accompagné les réseaux de facilitateurs du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal en vue de leur redynamisation. Les réseaux des facilitateurs ont bénéficié, entre autres, de formation et d’assistance pour l’élaboration ou la relecture des textes statutaires ou des programmes d’activités. Il est à noter que les réseaux des facilitateurs regroupent des facilitateurs ayant des compétences en GIPD dans différentes cultures y compris le coton. Toutefois, l’AProCA envisage d’accompagner les faîtières nationales de producteurs à créer des réseaux constitués exclusivement de facilitateurs en GIPD du cotonnier, ce dans la perspective de la création d’un Réseau régional des facilitateurs en GIPD du cotonnier. Les objectifs recherchés par les réseaux nationaux des facilitateurs sont : x faciliter le partage d’information et l’échange d’expériences entre les facilitateurs x constituer une force de contrôle de la qualité de la formation en GIPD à travers les CEP x promouvoir l’approche GIPD /CEP à travers la formation continue des facilitateurs, la

formation des producteurs et le lobbying x contribuer à la valorisation de l’expertise nationale en matière de GIPD/CEP

Chaque réseau des facilitateurs est constitué comme suit :

x L’Assemblée Générale : elle est constituée par l’ensemble des facilitateurs membres du réseau et assure une fonction d’orientation. Elle se réunie en assemblée générale ordinaire une fois l’an.

x le Bureau exécutif : il est l’organe chargé de la direction et la gestion administrative du réseau. est composé au minimum de 04 membres : un président, un Secrétaire Général, un trésorier Général et un chargé à l’information et à la formation

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Les ressources financières des réseaux de facilitateurs proviennent des cotisations annuelles des membres mais aussi et surtout de la subvention des partenaires.

Graphique 1 : Situation des facilitateurs membres des réseaux nationaux

Le Burkina Faso et le Sénégal compte chacun 2 réseaux de facilitateurs. La Tanzanie et la Zambie compte chacun 1 réseau de facilitateurs. Au Mali, on dénombre 06 réseaux de facilitateurs dont 02 regroupent exclusivement des facilitateurs en GIPD du cotonnier.

Le pool de facilitateurs, présenté à travers le graphique 1, regroupe l’ensemble des facilitateurs formés à travers des projets de la FAO, du BCI et de l’AProCA de 2001 à 2015. Tous ces facilitateurs ont été formés, avec l’accompagnement technique de la FAO, en approche de formation participative en gestion intégrée de la production et des déprédateurs des cultures à travers les champs écoles des producteurs.

En 2015, le projet a facilité la mise en relation des réseaux avec d’autres intervenants tels que le BCI et l’AProCA. Au Mali les réseaux des facilitateurs de Bla, Ouéléssébougou, Faladié, Dioila et Kita ont été sollicités par le projet GCP/MLI/033/LDF (projet FAO financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial ou FEM) « Intégration de la résilience climatique dans la production agricole pour la sécurité alimentaire en milieu rural au Mali », en plus des activités du projet coton, pour la réalisation de 82 champs écoles dont 60 CEP sur le coton.

En Zambie, les facilitateurs sont connectés à travers la plateforme gratuite Whatsapp. Le groupe permet aux facilitateurs d’obtenir des conseils en temps réel des autres facilitateurs ainsi que du coordonnateur et du maitre formateur principal du projet. Par ailleurs, il permet au coordonnateur national de communiquer avec les facilitateurs et d’obtenir des informations sur le déroulement des activités. Un réseau de facilitateur plus formel a aussi été mis en place lors du recyclage en mai 2015, réunissant tous les facilitateurs formés par le projet (52).

261

1724

841

28 52 128

513

138 28 52

Burkina Faso Mali Sénégal Tanzanie Zambie

Total facilitateurs Facilitateurs coton

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En Tanzanie, un réseau de facilitateurs a été créé au cours de l’atelier de recyclage tenu du 13 au 17 novembre 2015. Il connecte tous les 28 facilitateurs formés en Tanzanie et vise à améliorer la communication et le partage d’expérience entre les facilitateurs.

3.2. Objectif stratégique 2 : Renforcer les capacités au niveau institutionnel et communautaire en matière de GIPD et de réduction des risques pesticides

Résultat.2.1. Les capacités techniques et de planification en GIPD/CEP sont renforcées au niveau institutionnel (OP, égreneurs, projet, gouvernement, ONG)

Activité 2.1.1. Identifier les acteurs institutionnels et les zones d’intervention

Cette activité est terminée dans tous les pays. En effet, l’identification des zones d’intervention et des partenaires de l’action (voir page 4-5) a été faite au démarrage du projet. Le projet intervient dans les zones à faible niveau d’encadrement des producteurs, qui enregistrent de faibles performances en matière de productivité. Aussi, le projet s’appuie sur les acteurs déjà présent dans ces zones pour la réalisation des activités, ce dans une option de synergie d’actions et de mutualisation des ressources.

Au Burkina Faso, le projet intervient dans les zones de production couverte par les trois sociétés cotonnières que sont la SOFITEX, FASO COTON et SOCOMA. Les régions bénéficiaires du projet sont : les Cascades, les Hauts-Bassins, la Boucle du Mouhoun, le Centre-Est, le Centre-Sud et l’Est.

Au Mali, toutes les filiales CMDT bénéficient de l’accompagnement du projet. Il s’agit nommément de la Filiale Centre SA de Fana, la Filiale Nord-Est SA de Koutiala, la Filiale Sud SA de Sikasso, la Filiale Ouest SA de Kita et l’OHVN.

Au Sénégal, les interventions du projet couvrent la région de Tambacounda (secteur de Missirah) et de Kolda (secteur de Vélingara).

Activité 2.1.2. Actualiser les curricula de formation CEP existants sur la GIPD dans les systèmes de production cotonniers

En Afrique de l’Ouest, différents guides de formation ont été élaborés en 2013 et en 2014. Il s’agit notamment de :

x Guide du facilitateur sur la Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs pour le Coton

x Guide du Facilitateur pour la conduite des Champs Ecoles

Ces guides ont été largement diffusés auprès des différents partenaires et acteurs des filières cotonnières au Bénin, au Burkina Faso, en République de Guinée, au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Sénégal. Ils constituent des documents de référence au niveau africain sur l’approche GIPD/CEP. Par ailleurs, ils constituent les supports pédagogiques de

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base pour l’animation et l’assurance de la qualité des champs écoles mis en place dans le cadre du projet.

En Zambie, le guide de production cotonnière de la CDT (recherche cotonnière) est en cours de révision en collaboration avec l’institut de recherche national IAPRI afin de le mettre à jour en termes de pratiques GIPD et de le rendre plus utile par rapport aux défis du secteur cotonnier. La révision a été initiée par les acteurs du secteur lors de l’atelier bilan en Septembre 2015, à travers l’identification des chapitres à mettre à jour. L’élaboration d’un guide sur la formation en GIPD via les CEP est aussi programmée en 2016.

En Tanzanie, une mise à jour des curricula de formation en collaboration avec le projet FAO GCP/INT/153/EC2 est programmée en 2016, en vue de mettre en exergue les aspects de conservation de la biodiversité. La mise à jour sera basée sur une consultation d’experts ainsi que sur la documentation produite par le projet GCP/INT/153/EC.

Activité 2.1.3. Traduire en langues locales les différents guides de formation développés

En lieu et place des guides de formation, il est apparu nécessaire, en début de projet, de traduire en langues locales certains outils (supports papier) de suivi-évaluation de l’apprentissage dans les champs écoles.

Au Mali, les outils suivants ont été traduits en bamanakan : le guide d’enquête de base, la fiche de suivi des cotonculteurs, le journal de démarrage du CEP, le rapport d’évaluation du CEP, le rapport mensuel du point focal, la plaquette sur les bio pesticides.

Au Sénégal, les outils ont été traduits en pulaar : le journal de CEP, les fiches de collectes de données d’AAES, la fiche de suivi.

Au Burkina Faso, en Tanzanie et en Zambie, étant donné que tous les facilitateurs lisent en langues officielles, il n’y a pas eu besoin de traduire les différents supports didactiques en langues locales.

Activité 2.1.4. Appuyer les partenaires dans la réalisation des diagnostics de la situation de base dans les zones cotonnières ciblées

La situation de base a été établie dans chacun des pays en début du projet. Elle a permis d’affiner la problématique du projet dans chaque pays, de valider les indicateurs de base mais aussi d’identifier les partenaires potentiels dans les différentes zones de production cotonnière. En outre les résultats de la situation de référence ont constitué une matière

2 Projet de la FAO financé par la CE pour le renforcement de capacités liées aux accords multilatéraux environnementaux dans les pays ACP

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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première importante pour la détermination des priorités en matière de renforcement des capacités des producteurs mais aussi pour le développement des curricula de formation.

De façon globale, les contraintes liées à la production cotonnière dans les 5 pays bénéficiaires du projet sont :

x la faible couverture des besoins en encadrement et appui-conseil ; x la faible alphabétisation des cotonculteurs qui freine la vulgarisation et l’adoption des

innovations technologiques ; x le non respect des itinéraires techniques de production dû à la méconnaissance de ces

itinéraires mais aussi à une mauvaise organisation des activités de l’exploitation ; x la baisse de la fertilité des sols liés à la monoculture du coton et la pratique du brûlis ; x la faible utilisation de la fumure organique en dépit du potentiel existant dans certaines

exploitations ; x le faible niveau d’équipements des exploitations agricoles qui limite les possibilités

d’extension des superficies cotonnières ; x le faible accès au crédit agricole qui conduit à un détournement des fertilisants

initialement destinés au coton au profit des céréales ; x la recrudescence des ravageurs et le développement de phénomène de résistance dû à

l’usage inapproprié des pesticides ; x la forte exposition des cotonculteurs aux effets néfastes des pesticides due à une

méconnaissance des risques encourus ; x la baisse des rendements résultant de la baisse de la fertilité des sols, de la prolifération

des ravageurs et le faible dosage des fertilisants ; x la mauvaise qualité du coton graine imputable au non respect des exigences de la récolte

et du post-récolte ; x la faiblesse des revenus des cotonculteurs liée au coût élevé des intrants, à la baisse de la

productivité et l’instabilité des prix de vente du coton graine. Activité 2.1.5. Renforcer les capacités des partenaires clés en gestion de projets de CEP

Le projet renforce les capacités des partenaires à travers leur pleine responsabilisation dans la planification, l’exécution, le suivi et l’évaluation des activités de formation des producteurs à travers les champs écoles. Par ailleurs, la formation de facilitateurs parmi les techniciens (cadres et agents) des structures partenaires est un moyen privilégié par le projet pour le développement de leurs capacités. Cette approche d’intervention et ses résultats en terme de renforcement des capacités sont détaillés à la section 1.1.2 (protocoles d’accord) et 1.1.4 (stratégies d’appropriation).

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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Activité 2.1.6. Collaborer avec les initiatives de labellisation du coton

Depuis son démarrage, le projet maintient une collaboration fructueuse avec des initiatives, des projets et des organisations qui œuvrent pour la promotion du coton africain et la valorisation commerciale du coton issu de pratiques agricoles durables.

Au Mali, le projet collabore avec la Better Cotton Initiative, qui a comme mandat la labellisation du coton durable BCI produit dans sa zone d’intervention. Les maîtres formateurs et facilitateurs formés par le projet sont mobilisés conjointement pour la mise en œuvre des activités du BCI, notamment la formation de 52 nouveaux facilitateurs et de 1 627 producteurs à travers les CEP, qui ont été financés par le BCI sur ses fonds propres. Le BCI participe aussi aux réunions du cadre de concertation du projet. La certification BCI permet de créer des incitations supplémentaires pour les producteurs pour produire du coton durable. Par ailleurs la BCI a financé l’intégration de nouveaux modules dans les formations au bénéfice des cotonculteurs et facilitateurs, par exemple sur la qualité du coton, la sécurité et la santé des producteurs et le travail des enfants.

Au Sénégal, le projet entretient un partenariat avec la BCI, plus récemment implanté dans le pays. Au cours de l’année 2015, les maitres formateurs du projet ont accompagné la BCI pour la formation de 25 nouveaux facilitateurs et la conduite de 20 CEP aux frais du BCI. Comme au Mali la certification BCI permet de créer des incitations supplémentaires pour les producteurs pour produire du coton durable, et les mêmes modules nouveaux ont été introduits dans les formations.

En Zambie, l’atelier bilan 2015 a été organisé conjointement avec l’atelier de lancement de l’initiative pilote de la FAO-ICAC « Sustainable cotton indicators » et le COMPACI, afin d’assurer des synergies entre les initiatives présentes au niveau national. Ceci suit une série d’échanges réguliers entre le projet et le COMPACI (promoteur de Cotton Made in Africa « CMiA ») qui a permis un échange de différents outils de formation développés par chacun des projets.

Le projet pilote de la FAO «Sustainable cotton indicators » s’appuie sur les indicateurs du coton durable développés avec l’appui technique de la FAO qui assure la vice-présidence du SEEP (le panel de l’ICAC sur les impacts économiques, environnementaux et sociaux du coton) et coordonne l’étude sur les indicateurs. Ces indicateurs ont été approuvés par l’ICAC en 2014. Le projet a pour objectif d’identifier des indicateurs nationaux pour le suivi de la durabilité du secteur cotonnier à travers des ateliers nationaux de consultation et de travailler avec les parties prenantes pour obtenir les données. Ainsi, certaines données collectées par les études d’impact du projet coton seront utilisées pour renseigner les indicateurs de durabilité du secteur cotonnier identifiés lors de l’atelier de lancement du projet pilote. A cette fin, le projet pilote a fourni un co-financement de 5 000 USD visant à faciliter la collecte de données d’impact et aussi à mettre en place des parcelles d’expérimentation sur la fertilité des sols dans un nombre réduit de CEP (10 au total). L’idée soutenant l’expérimentation, complétée par une analyse de la condition des sols

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(disponible), étant celle de définir à quel point la fertilité des sols est une contrainte à la production en Zambie.

Le CIRAD (également membre du panel SEEP de l’ICAC) en partenariat avec l’A.C.A et GEOCOTON a obtenu l’un des contrats de subvention financé par le Programme coton Intra-ACP intitulé « ITK AID-coton - Innovations techniques et africanisation des indicateurs de durabilité de la culture du coton ». Un atelier de travail conjoint a eu lieu à Rome en octobre 2015 pour faire le point sur les différentes initiatives visant à l’adaptation de ces indicateurs mondiaux aux contextes nationaux et sous-régionaux.

Résultat.2.2. Les capacités et la sensibilisation des communautés (facilitateurs et producteurs) sur la GIPD/CEP et les risques des pesticides sont renforcées

Activité 2.2.1. Organiser des recyclages pour des facilitateurs et producteurs déjà formés

A. Recyclage des facilitateurs

Le projet organise en début de chaque campagne de production cotonnière une session de recyclage des facilitateurs sur des thèmes techniques en lien avec l’itinéraire technique du cotonnier promu en GIPD et sur la méthodologie des champs école des producteurs. Les facilitateurs bénéficiaires de ces formations de mise à niveau ont été formés par des projets antérieurs mis en œuvre par la FAO. Les sessions de recyclage constituent des moments propices pour partager le programme annuel d’activités du projet à l’ensemble des facilitateurs en vue d’acquérir leur adhésion pour sa mise en œuvre.

Au Burkina Faso, l’atelier de recyclage des facilitateurs s’est tenu sur 2 centres de formation : A Bobo-Dioulasso le 02 juin 2015 et à Tenkodogo le 05 juin 2015.

Au Mali, les ateliers de recyclage ont été organisés au niveau des quatre filiales CMDT. Cette décentralisation des ateliers a permis d’aborder des sujets spécifiques en lien avec les problèmes particuliers de chaque filiale.

Au Sénégal, la session de recyclage des facilitateurs s’est déroulée à Vélingara, (région de Kolda) et a regroupé les facilitateurs de Tambacounda et de Vélingara.

En Tanzanie, un atelier de recyclage des facilitateurs s’est déroulé à Mwanza du 13 au 17 novembre 2015. L’atelier a été facilité par le coordonnateur du projet avec l’appui de trois assistants techniques du Ministère de l’agriculture.

En Zambie, un atelier de recyclage de facilitateurs d’une durée de 5 jours a été organisé en octobre 2015. Le recyclage a apporté des solutions aux différents problèmes identifiés par les missions de supervisions ou par les facilitateurs eux-mêmes pendant la campagne précédente.

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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Vue des facilitateurs de la Zambie au cours de la session de recyclage

B. Recyclage des producteurs (champs de consolidation ou CEP de deuxième année)

Le cycle complet de formation des producteurs en GIPD à travers les CEP dure 02 campagnes entières de production cotonnière. La formation de deuxième année vise à consolider les acquis de la première année. Ainsi, le curriculum de formation de la deuxième année est élaboré sur la base des insuffisances révélées par l’évaluation du CEP en fin de première année. Aussi, à la différence des CEP de 1ère année qui comportent une étude comparative entre les bonnes pratiques agricoles recommandées en GIPD et les pratiques habituelles des producteurs et dont les animations sont hebdomadaires, les sessions des CEP de 2ème année se tiennent chaque quinzaine et le dispositif comporte seulement des parcelles gérées suivant les bonnes pratiques agricoles.

Au delà du recyclage, 161 cotonculteurs sénégalais ont bénéficié, en 2015, d’un suivi rapproché dans leurs propres champs en vue de les accompagner à mettre en œuvre les compétences d’observation, d’analyse et autres techniques acquises à travers les CEP.

Tableau 2: Données de recyclages des facilitateurs et des producteurs

Type de formation Burkina Faso Mali Sénégal Tanzanie Zambie Total Recyclage des facilitateurs 91 60 44 29 32 256

Nombre de champs de consolidation

88 0 20 1 1 100

Recyclage des producteurs 2 065 0 161 26 30 2 282

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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Activité 2.2.2. Former de nouveaux facilitateurs et producteurs en approche GIPD/CEP

A. Formation de nouveaux facilitateurs

Il n’y a pas eu de formation de nouveaux facilitateurs en 2015. Le projet a largement dépassé ses objectifs initiaux à travers les formations de 2013 et 2014. En effet, le projet avait prévu initialement de former 300 nouveaux facilitateurs dans les 05 pays bénéficiaires. Prenant en compte la forte demande des partenaires (égreneurs et organisations paysannes) qui se sont engagés à cofinancer la formation, le projet a pu former au cours des deux premières années 424 nouveaux facilitateurs. Ces nouveaux facilitateurs ont intégré les réseaux nationaux des facilitateurs et participent activement à la formation des producteurs à travers les champs écoles. Par ailleurs, il est plus efficient de concentrer les formations des facilitateurs en début de projet afin d’assurer qu’ils aient plusieurs campagnes de mise en application pour former les producteurs avec l’appui technique rapproché de la FAO pendant la durée de vie du projet.

Méthodologie et contenu de la formation

La formation des facilitateurs vise à initier les ressources humaines des sociétés cotonnières, des services de vulgarisation étatiques, des organisations paysannes aux connaissances ou techniques et outils les habilitant à la fonction de "facilitateur" c’est-à-dire de formateurs des producteurs en GIPD du cotonnier à travers les Champs Ecoles des Producteurs.

La formation couvre tout le cycle de la culture de coton, en raison d’une session de 7 jours par mois en moyenne. Les sessions de formation des facilitateurs (futurs formateurs des producteurs) se tiennent à des stades clés du développement de la culture, et allient la théorie à la pratique. Les facilitateurs cultivent, en effet, eux-mêmes une parcelle, effectuant des observations, comparant différentes techniques et menant des expérimentations pour résoudre les problèmes rencontrés. Ils conduisent en parallèle des champs écoles des producteurs appelés « CEP associés » où ils forment les producteurs, avec le coaching des maîtres formateurs expérimentés. Ceci permet d’assurer la mise en situation et l’apprentissage par l’expérience des facilitateurs, et de démarrer la formation des producteurs en parallèle à la formation des facilitateurs.

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Tableau 3. Axes de formation des facilitateurs Axe Description Etude de gestion du cotonnier

Il s’agit d’une étude comparative en parcelles de différents modes de gestion de la culture du cotonnier, notamment la gestion de la culture suivant les pratiques paysannes courantes de la zone et la gestion de la culture suivant les bonnes pratiques agricoles recommandées en GIPD. L’étude de gestion de la culture vise à montrer la possibilité d’optimiser la production cotonnière pour de meilleurs résultats économiques tout en respectant la santé humaine, animale et l’environnement.

Gestion de l’exploitation

Les thèmes portent sur le calcul des couts de production, le calcul des marges brutes, la tenue de cahiers de recettes-dépenses, la réalisation d’un compte d’exploitation. Ceci permet de comparer le coût-bénéfice de différentes pratiques agricoles ou itinéraires techniques.

Zoos à insectes : Un zoo à insectes est une enceinte (bocal, cage en voile…) où on élève et étudie, en milieu paysan, des ravageurs, ainsi que des insectes prédateurs ou parasitoïdes qui leur sont associés (dit ‘insectes auxiliaires’ ou ‘bénéfiques’ ou encore ‘amis des producteurs’ car ils facilitent le contrôle des ravageurs). Dans les zoos à insectes, on étudie généralement, le cycle biologique des insectes, la prédation, le parasitisme ou la déprédation. L’objectif est de faire prendre conscience de l’importance des ennemis naturels pour le contrôle des ravageurs, et des approches qui peuvent permettre de les préserver. L’élimination des ennemis naturels par les pesticides chimiques peut engendrer des résurgences secondaires de ravageurs, engendrant à leur tour de nouvelles pulvérisations créant ainsi un cercle vicieux qui peut s’avérer coûteux d’un point de vue économique, environnemental et de santé.

Des études spéciales

Les études spéciales ont pour objectif d’approfondir certains thèmes techniques ou la vérification de certaines hypothèses, à travers la conduite d’expérimentations simples. Il ne s’agit pas de faire de la recherche mais de partager les résultats de recherche avec les futurs facilitateurs en conduisant des parcelles pratiques, ou d’expérimenter des réponses techniques à certains problèmes. Ce dispositif est utilisé également dans les Champs écoles pour répondre aux préoccupations techniques des producteurs révélées par une enquête (dite « enquête de base »). Les études spéciales prennent en compte les problématiques de la production cotonnière des zones cibles mais aussi le désir des participants d’approfondir certains thèmes. Les thèmes couramment étudiés lors de la formation des facilitateurs sont : x les densités de semis ou de plantation: l’étude vise à comparer différents

niveaux d’espacement des plantes et observer comment les plantes se développent dans ces différentes conditions. Cette étude permet également d’apprécier l’impact de la densité sur le développement des ravageurs et des maladies ;

x des études comparées de différents plans de fertilisation : l’étude consiste à mettre en place de petites parcelles avec différents type de fertilisation. La comparaison peut s’effectuer entre différents engrais,

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Axe Description différentes combinaisons d’engrais et de compost, différentes doses d’un même engrais, différentes méthodes d’épandage, etc ;

x l’utilisation des pesticides botaniques, biopesticides et insectes bénéfiques: il s’agit d’étudier l’effet des pesticides botaniques (ex : graines de neem, feuilles d’Hyptis) ou des biopesticides (ex: Bacillus thuringensis) et des insectes bénéfiques ou ennemis naturels (ex: Trichogrammes) sur les populations de ravageurs. L’expérience est conduite en comparant des parcelles utilisant ces produits et des parcelles non pulvérisées ou des parcelles traitées selon les programmes de traitement vulgarisés par les sociétés cotonnières ;

x la comparaison des variétés : il s’agit de comparer différentes variétés de cotonnier (ex au Burkina Faso, comparaison entre coton génétiquement modifié et coton conventionnel). Pour ces études, une attention particulière est accordée aux différences dans la résistance ou la tolérance aux ravageurs, aux rendements, aux coûts de production de la culture, etc.

x les études d’associations de cultures : elles visent à comparer la monoculture avec d’autres systèmes de cultures. Elles peuvent porter sur les cultures intercalaires avec des plantes qui sont connues pour stimuler les ennemis naturels ou de l'utilisation de plantes qui repoussent les insectes, ou encore l’utilisation de plantes pièges (tournesol, gombo), etc.

x les études de compensation : ces études visent à mettre en évidence la capacité des plantes à compenser les dégâts qu’elles subissent selon le stade phénologique et l’organe endommagé. Il s’agit d’une simulation (par défoliation volontaire par exemple) des attaques de certains ravageurs ou maladie à un stade de développement (le plus souvent critique) de la plante. La notion de capacité des plantes à compenser les dégâts qu’elles subissent (jusqu’à un certain niveau) est une composante essentielle de la GIPD. Dans de nombreux cas, les plantes sont en mesure de compenser un certain niveau de dégâts, avec peu ou pas d’impacts sur le rendement, ce qui rend les traitements chimiques superflus et non rentables. Les facilitateurs (et à leur tour les producteurs) apprennent à discerner les niveaux de risques.

B. Formation de nouveaux producteurs

Les champs écoles des producteurs sont installés au profit des groupements de producteurs de coton (GPC) et leur animation est assurée par les facilitateurs pendant tout le cycle de la culture de coton. Les producteurs bénéficient d’une formation pratique quant à la gestion de la culture, la qualité du coton, les bonnes pratiques de récolte ou encore le calcul des coûts de production et des marges. Ils reçoivent aussi des formations complémentaires sur plusieurs thématiques de leurs choix, en lien avec les problèmes de leur communauté.

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Les producteurs sont formés sur les bonnes pratiques agricoles et la gestion intégrée des ennemis du cotonnier, ce dans l’optique d’une amélioration des revenus et d’une réduction de l’utilisation des pesticides, et de minimiser leurs risques pour les personnes et l’environnement.

Le champ école des producteurs est une activité de formation d’un groupe de producteurs (20 à 25 producteurs), une école « sans murs », qui se déroule dans un champ tout au long d’une saison de culture. Le champ école des producteurs :

x donne aux producteurs l’opportunité d’apprendre en pratiquant, en étant impliqués dans l’observation, l’expérimentation, les discussions et la prise de décision (apprentissage par l’expérience), y compris et surtout sur des concepts clés parfois non intuitifs (compensation par la plante, niveaux trophiques dans l’agro-écosystème i.e complexe ennemis naturels/ravageurs/plante…)

x dote les producteurs d’outils pour analyser leurs pratiques, identifier des solutions adaptées à leurs problèmes et conduire et tester leurs propres expérimentations par la suite;

x valorise l’expertise du producteur et le met au centre de toutes les étapes de la formation : le diagnostic des problèmes, l’identification et l’expérimentation des meilleures solutions, l’évaluation des résultats obtenus.

Bien au-delà de la diffusion d’innovations techniques ou de pratiques agricoles, le champ école vise donc à doter les producteurs de capacités d’observation, de compréhension des dynamiques complexes de l’agro-écosystème, de réflexion critique, ou d’expérimentation et de confiance en soi, concourant à une professionnalisation du monde paysan et à une co-production des savoirs par les producteurs. C’est pourquoi on ne parle pas de « vulgarisation » au sujet des CEP mais plutôt d’ «éducation ».

Les mêmes dispositifs d’apprentissage décrit pour la Formation des facilitateurs (étude de gestion de la culture cotonnière, études spéciales, zoos a insectes - voir ci-dessus) sont utilisés avec les producteurs dans les Champs Ecoles des Producteurs.

Tableau 4. Axes de la formation des producteurs au cours des CEP.

Axe Description Cultiver des plants sains

Les plants sains sont plus robustes et par conséquent plus productifs, et mieux équipés pour résister aux maladies et aux attaques des déprédateurs. Plusieurs facteurs ont des effets sur la santé des cultures : une bonne variété, des semences saines ; une bonne préparation des sols ; le respect des densités de semis ; la santé des sols et un bon plan de fertilisation des cultures, la gestion préventive et rationnelle des ravageurs, une rotation adéquate, une bonne gestion des résidus de culture, etc.

Connaitre et Certains insectes sont dits « ennemis naturels » des ravageurs de la plante. Ils

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Axe Description promouvoir les ennemis naturels

se nourrissent des ravageurs ou les parasitent. On dit souvent sur le terrain que ce sont des « amis du producteur » et des défenseurs de la plante. A travers la formation, le producteur est outillé à :

o connaître les ennemis naturels et comprendre leur rôle et leur utilité à travers des observations régulières de l’agro-écosystème

o rationaliser l’utilisation de produits chimiques toxiques qui éliminent les ennemis naturels des ravageurs surtout à certaines périodes de la campagne; la destruction des ennemis naturels peut entraîner des résurgences de ravageurs

o lorsque c’est possible, prendre des mesures pour favoriser le développement des ennemis naturels

Observer régulièrement le champ

Dans l’approche GIPD, les paysans gèrent les cultures sur la base des informations sur la situation réelle du champ. Ils n’utilisent pas de « calendrier de pulvérisation » préétablis pour lutter contre les déprédateurs. Par conséquent les paysans apprennent à:

o surveiller la situation du champ au moins une fois par semaine o prendre des décisions fondées sur la situation dans le champ (sol,

eau, plantes, ravageurs, ennemis naturels, température, stade de la culture etc.)

Développer leur professionnalisme

la formation en GIPD dans les CEP vise à susciter en chaque producteur une dynamique d’amélioration continue via l’auto-évaluation et l’accommodation aux contextes évolutifs de son exploitation et des technologies. L’expérimentation est un outil utile à cet effet.

La formation en GIPD dans les champs écoles des producteurs met également l’accent sur la réduction des risques des pesticides. Ils sont formés à l’approche de réduction des risques liés aux pesticides qui comporte trois étapes.

Tableau 5 : Trois étapes de l’approche de réduction des risques des pesticides

Etapes Description 1 Réduire la dépendance à l’égard des pesticides en privilégiant les méthodes

variétales et agronomiques préventives et les méthodes de lutte non chimique telles que l’utilisation des ennemis naturels, l’utilisation des plantes pièges (tournesol, gombo, rosier d’inde) etc

2 Si cela s’avère indispensable, choisir les pesticides qui présentent le moins de risques, par exemple les pesticides botaniques et les biopesticides (qui peuvent être fabriqués par les producteurs à moindre coût suivant les techniques démontrés lors des formations, ou bien achetés dans le commerce). Si l’utilisation de pesticides chimiques est jugée nécessaire en dernier recours, utiliser des pesticides homologués, le moins toxique possible et préconisés par la recherche et les sociétés cotonnières.

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Etapes Description 3 Utiliser les produits de façon appropriée en respectant les doses et toutes les

mesures de protection possibles (ex :interdire la manipulation des pesticides aux femmes en âge fertile et aux enfants, ne pas pulvériser contre le vent et aux heures les plus chaudes, reconnaissance des étiquettes de pesticides, emploi d’appareils de traitement bien calibrés et qui ne fuient pas, port d’équipements adaptés de protection individuelle, etc).

Les mesures de protection et le choix de pesticides moins toxiques peuvent permettre de réduire les risques pour la santé humaine, mais l’on sait que leur application est souvent peu réaliste dans les contextes africains (coût et faible disponibilité des équipements de protection, faible éducation et sous estimation des risques, analphabétisme rendant difficile la lecture des étiquettes, intérêts économiques en jeu dans la vente des pesticides, présence de pesticides non ou mal étiquetés ou non homologués sur les marchés, non disponibilité ou coût ou manque d’efficacité des pesticides moins toxiques…). La FAO recommande donc d’éviter l’emploi du terme « usage sécurisé des pesticides » ce qui semble peu réaliste dans le contexte des pays en développement bien qu’il soit préféré par l’industrie chimique, mais de parler de « réduction des risques des pesticides ».

La FAO, en conformité avec le Code de Conduite International sur la Gestion des Pesticides, préconise en premier lieu une approche préventive (GIPD pour éviter l’utilisation des pesticides autant que faire ce peu, éviter la distribution par les sociétés cotonnières des pesticides les plus toxiques, appuyer l’homologation et la commercialisation de pesticides moins toxiques et d’extraits botaniques, interdiction des pesticides les plus dangereux).

En 2015, le projet a formé 4 119 nouveaux producteurs à travers la réalisation de 197 CEP soit une participation moyenne de 21 producteurs par champ école. Pour un meilleur apprentissage dans les champs écoles, la participation moyenne recommandée par CEP est de 20 à 25 producteurs.

En trois années de mise en œuvre le projet a formé 27 662 producteurs (contre une cible de 21 000 dans le document de projet) à travers 1 312 champs écoles soit un taux de participation de 21 producteurs par champ école qui est tout à fait dans les normes recommandées pour les CEP.

Tableau 6: Données sur la formation de nouveaux producteurs

Burkina Faso Mali Sénégal Tanzanie Zambie Total Nombre de CEP 30 60 45 11 51 197

Nombre de producteurs 705 1 119 1 031 294 970 4 119

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Séance de pesée du coton issu d’un CEP en Zambie

Activité 2.2.3. Expérimenter et introduire avec les producteurs des alternatives de protection en coopération avec la recherche

Un protocole d’accord est en cours de négociation avec les chercheurs du Programme Régional de Protection Intégrée du Cotonnier en Afrique (PRPICA) pour la réalisation de l’état des lieux des tests et résultats de recherche sur la lutte intégrée et les alternatives aux pesticides chimiques dans la lutte contre les ravageurs et maladies du cotonnier. Cette étude devrait permettre de :

x capitaliser et diffuser les résultats de ces recherches en matière de lutte intégrée et alternatives

x fournir un panel de méthodes de lutte dont l’efficacité est prouvée par la recherche et/ou les utilisations en milieu paysan, qui pourraient notamment être vulgarisées par le programme GIPD à travers les champs écoles des producteurs.

x tracer des pistes de recherche pour le futur en matière de lutte intégrée et alternatives aux pesticides chimiques

Néanmoins au vu de l’importante perte de budget subie par le projet du fait du taux de change euro/dollar, le projet ne pourra pas financer cette étude. Elle pourrait être financée par un nouveau projet financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et mis en œuvre par la FAO sur la réduction des risques des pesticides en collaboration avec l’UEMOA, le CILSS et l’ECOWAS. Ce projet mettra en œuvre des champs écoles au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal en s’appuyant directement sur les acquis du projet et avec l’appui de l’équipe du projet. Cette situation a engendré un important retard dans la discussion avec le PR-PICA pour prendre en compte les exigences du nouveau projet partenaire.

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En Zambie, le projet a établi une collaboration informelle avec le programme de piège à mollasse et biopesticides du GIZ afin d’introduire dans les parcelles GIPD des pièges à molasse et des plantes biopesticides comme le piment. Les facilitateurs provenant des sociétés d’égrenage NWK et Alliance ont installé des pièges à mollasse dans tous leur CEP. Les producteurs ont exprimé leur satisfaction quant à l’utilité des pièges. Cependant, alors que GIZ a effectué une étude afin d’évaluer l’efficacité de ces techniques, les données collectées par les agents vulgarisateurs en charge de l’étude se sont révélées insuffisantes pour faire des conclusions solides.

En Tanzanie, les sessions de recyclage des facilitateurs ont été organisées en collaboration avec le centre de recherche national d’Ukiriguru, à 20 km de Mwanza. Le centre s’occupe, entre autres, de recherche concernant les alternatives aux pesticides chimiques. L’expert du centre a participé à la formation et recyclage des facilitateurs à ce sujet, ainsi favorisant la vulgarisation de ces alternatives à travers les CEP.

Toujours en Tanzanie, un des facilitateurs de l’égreneur Alliance a utilisé la formation sur les alternatives aux pesticides de synthèse reçue en 2014 pour faire des tests sur tous les potentiels biopesticides disponibles dans la zone d’intervention. La FAO a vu le rapport lors d’une visite en mai 2015, mais le rapport n’était pas public et le manager n’a pas souhaité le diffuser.

Résultat 2.3. Actions pilotes pour lever les obstacles à une meilleure adoption de la GIPD, en particulier par l’accès aux intrants et au crédit

Activité 2.3.1. Réaliser des études pour diagnostiquer les obstacles à l’adoption de la GIPD

Un diagnostic des obstacles à l’adoption de la GIPD a été réalisé dans le cadre d’une étude plus large portant sur l’évaluation de l’impact de la formation en GIPD au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal. Les principales contraintes révélées par l’étude sont :

x manque d’équipements agricoles: le manque ou l’insuffisance de matériel aratoire ou de transport (charrue, charrette), le manque de petits équipements pour la fabrication du compost (brouette, pelle, râteaux) est la première contrainte citée par les producteurs.

x aléas pluviométriques: l’installation tardive des pluies et les poches de sécheresse ou les inondations survenant au cours de la campagne constituent des aléas qui influencent la bonne application des itinéraires techniques de production notamment le semis, le sarclage ou l’apport des engrais.

x manque d’eau: ce facteur est cité comme limitant la fabrication du compost et dans une moindre mesure la fabrication des extraits botaniques.

x indisponibilité des extraits botaniques: l’inexistence de la matière première dans certaines zones mais surtout l’absence sur le marché local, de formulations d’extraits botaniques de fabrication industrielle ou semi industrielle prêtes à l’utilisation, constitue un handicap à l’adoption des méthodes de lutte alternative aux pesticides chimiques.

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x insuffisance des semences et engrais : la mise à disposition tardive des semences et des engrais, les quantités insuffisantes d’engrais fournies aux producteurs entravent l’application des bonnes pratiques.

x insuffisance de la main d’œuvre: avec le développement de l’orpaillage, les producteurs ont de plus en plus des difficultés à accéder à la main d’œuvre salariale.

x indisponibilité de la matière organique: les faibles effectifs de cheptel, le mode d’élevage (type extensif) contrastent avec les besoins en fumier.

En Zambie, une enquête a été menée auprès des producteurs formés dans les CEP. Les principales contraintes à l’adoption de la GIPD révélées par l’enquête sont :

x coût élevé et indisponibilité des intrants et équipements agricoles, x charge de travail liée au contrôle des mauvaises herbes

Les actions envisagées par le projet mais qui devront être portées par les acteurs nationaux des filières cotonnières sont déclinées dans l’activité 2.3.2.

Activité 2.3.2. Mener des actions pilotes pour alléger les obstacles à l’adoption de la GIPD

L’étude d’impact (voir 2.3.1) a fait des recommandations qui seront traduites en actions concrètes devant concourir à lever les obstacles identifiées. Ces actions sont, entre autres :

x réviser des curricula de formation en prenant en compte les contraintes révélées par l’étude;

x mettre en place un mécanisme de suivi et d’encadrement des producteurs après le cycle de formation dans les champs écoles en vue de faciliter l’implémentation des bonnes pratiques agricoles dans les exploitations;

x renforcer la collaboration avec les acteurs de la filière cotonnière (organisations de producteurs, sociétés cotonnières) pour la recherche de solutions durables visant à faciliter l’accès des producteurs aux équipements agricoles et aux intrants agricoles (extraits botaniques, matière organique, engrais).

En 2015, quelques actions ont été menées dans différents pays et s’inscrivent dans l’optique d’alléger les obstacles à l’adoption des bonnes pratiques agricoles.

Au Burkina Faso, l’UNPCB forme les producteurs en technique de fabrication du compost et subventionne les kits de production.

Au Mali, le Bureau National des réseaux GIPD a pris l’initiative de planter 10 pieds d’arbres par producteur formé en mettant l’accent sur le neem. Par ailleurs, le réseau de Bla a formé ses producteurs sur les techniques de fabrication et surtout de conservation des biopesticides en les mettant dans des flacons de 33 cl stérilisés.

Au Sénégal, le projet a financé, l’acquisition d’équipements pour la fabrication de bio-pesticides et des kits de fabrication de compost au profit des producteurs formés. La FNPC a

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mis en place des unités de compostage pour 17 groupements de producteurs de coton (GPC) et a procédé à la formation des bénéficiaires.

En Zambie, le projet ne dispose pas de fonds suffisants pour faciliter l’accès aux intrants et aux équipements. La présence de cette barrière a été mise en évidence lors de l’atelier bilan afin de sensibiliser les sociétés d’égrenage à l’importance de la fertilisation. En outre, la gestion améliorée des sols fait partie des sujets abordés au cours de l’atelier de recyclage.

3.3. Objectif stratégique 3 : Capitaliser et diffuser les acquis de l’approche GIPD / CEP

Résultat.3.1. Un système de suivi évaluation et de gestion de la performance est mis en place pour tous les pays du Projet

Activité 3.1.1. Mettre en place un cadre de suivi et évaluation opérationnel du programme

Un manuel de suivi-évaluation opérationnel du projet a été produit au niveau régional en 2013 ; il est assorti d’un système de suivi opérationnel. L’ensemble des parties prenantes au cadre de concertation nationale sont impliquées dans le suivi des activités du projet.

Suivi des CEP dans la Filiale Sud (Sikasso-Mali)

Suivi des CEP à Dédougou-Burkina Faso

Activité 3.1.2. Organiser des réunions bilans interrégionales sur la mise en œuvre du programme

Une réunion interrégionale s’est tenue du 18 au 19 février 2015 à Dakar au Sénégal, sous la présidence du Ministre de l'Agriculture et de l'Equipement Rural du Sénégal. Elle a regroupé les sociétés cotonnières, organisations de producteurs, chercheurs et interprofessions de quatre pays couverts par le projet (Burkina Faso, Mali, Sénégal et Zambie), les organisations sous régionales (CEAAC, UEMOA, la COMESA s’étant excusée), les associations cotonnières régionales (AProCA, PR-PICA), le CIRAD et la coordination GIPD Rome. La Tanzanie, à cause de la menace liée à la maladie à virus Ebola, n’a pas participé à la réunion.

Cette rencontre a permis aux différents partenaires du projet d’échanger leurs expériences mais aussi de faire le bilan des activités 2014 et planifier celles de 2015.

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A l’issue de la réunion, les participants ont formulés les recommandations suivantes à l’encontre de:

x Union Européenne : financer une autre phase du projet « promotion des bonnes pratiques agricoles » qui impliquera aussi les pays de l’Afrique Centrale ; les participants ont insisté sur le passage à grande échelle du nombre de producteurs formés en CEP par exemple en réduisant les coûts en s’appuyant notamment sur des producteurs facilitateurs ; les partenariats publics-privés pour améliorer la disponibilité d’intrants biologiques commerciaux et réduire leurs coûts en explorant des subventions ciblées ;

x UEMOA, CEEAC et COMESA: accompagner le dispositif de diffusion de la GIPD en cours dans les sous-régions

x Coordination du projet: finaliser la stratégie d’extension de l’approche GIPD/CEP et la mettre en œuvre ;

x Coordination du projet : étendre la collaboration avec la recherche en impliquant aussi bien les structures régionales que nationales ;

x Coordination du projet : faciliter l’accès aux équipements et intrants agricoles pour une meilleure application des bonnes pratiques ;

x Coordination du projet : Prendre des dispositions nécessaires pour le démarrage à temps des activités

Activité 3.1.3. Réaliser des études d’impact des activités au niveau des communautés

Une évaluation interne de l’impact de la formation en gestion intégrée de la production et des déprédateurs du cotonnier à travers les champs écoles des producteurs a été réalisée en 2015 au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal.

L’évaluation interne vise à donner des éléments préliminaires pour mesurer les effets de la formation en gestion intégrée de la production et des déprédateurs du cotonnier sur la gestion des exploitations agricoles des producteurs formés pendant les campagnes 2009, 2010 et 2011. Ces producteurs ont été formés dans le cadre du programme AAACP volet coton, financé par l’Union Européenne. Les objectifs spécifiques de l’évaluation interne sont de tester une méthodologie d’enquête simple permettant de :

x apprécier la gestion de la fertilité des sols par les producteurs formés x apprécier la gestion des ravageurs par les producteurs formés x apprécier la gestion des risques des pesticides de synthèse et la gestion de la qualité du

coton graine par les producteurs formés x apprécier le niveau d’amélioration de la productivité et des revenus des producteurs

formés x recueillir l’avis des producteurs sur la formation reçue et ses effets/impacts sur leurs

exploitations

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Dans chacun des pays, l’évaluation a consisté à comparer un groupe de producteurs formés avec un groupe de producteurs non formés (témoins) de même taille. Les plans de sondage ont été élaborés selon des tirages aléatoires par stratification. Ainsi, les deux échantillons ont été prélevés dans les mêmes zones agro-climatiques et socio-économiques.

Le tableau 7 présente quelques résultats du Burkina Faso et du Mali. Les rapports nationaux d’évaluation de ces 2 pays donnent beaucoup plus de détails des résultats obtenus.

L’étude du Sénégal présente un biais relatif à un mauvais échantillonnage. En effet, les producteurs formés et non formés n’ont pas été sélectionnés dans les mêmes zone agro-écologiques, ce qui a une influence significative sur les pratiques agricoles ainsi que les rendements. La GIPD a été mise en œuvre dans le nord de Koussanar et Missirah dans des zones à sol peu fertiles et de type sablonneux, moins de jachère contrairement au sud de ces secteurs avec des sols plus fertiles. L’enquête a été faite sur les groupes de producteurs formés principalement au nord et sur des groupes de producteurs non formés se trouvant dans des zones à plus fort potentiel de production. Cette différence sur le ciblage a une influence significative sur les différences de rendement entre producteurs formés et le groupe témoin. Ceci invalide en grande partie les résultats de l’étude. Elle sera reprise au cours de l’année 2016 sur financement d’un nouveau projet de la FAO financé par le FEM GCP/SEN/066/LDCF : « Intégration de la résilience climatique dans la production agro-pastorale pour la sécurité alimentaire dans les zones rurales vulnérables à travers l’approche des champs- école paysans », qui intervient également en zone cotonnière et va grandement s’appuyer sur les acquis du projet.

Tableau 7 : Quelques résultats de l’évaluation de l’impact Indicateur Pays Producteurs

formés (PF) Producteurs non formés (PNF)

Ecart (PF-PNF)

% producteur utilisant la matière organique

Burkina Faso 82 61 21 Mali 90 84 6

% producteurs utilisant des produits alternatifs aux pesticides chimiques

Burkina Faso 083 0 08 Mali 70 17 53

Rendement moyen en coton graine (kg/ha)

Burkina Faso 1 127 986 141 Mali 1 131 1 079 52

Marge brute (FCFA/ha) Burkina Faso 127 131 104 453 22 678 Mali 176 000 146 000 30 000

Par ailleurs, en Zambie, une rapide étude pour évaluer les résultats avec méthodologie simplifiée a été mise sur pied et conduite en interne à la demande des acteurs du secteur,

3 Ce faible résultat s’explique largement par la présence de coton GM au Burkina Faso et la position de la SOFITEX n’encourageant pas l’utilisation d’alternatives

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même si aucun fond n’avait été planifié à cette fin dans le budget. Elle a été conduite à travers les facilitateurs des CEP (et non pas des enquêteurs externes) afin d’améliorer la qualité des activités et l’atteinte des résultats auprès des bénéficiaires et pour sensibiliser les parties prenantes.

L’étude a été faite en sessions de groupe et en utilisant un questionnaire touchant aux résultats observés au sein des CEP ainsi que tout impact au dehors des activités.

Les résultats principaux de l’étude montrent que le rendement moyen en coton graine dans les parcelles GIPD est de 1300 kg/ha tandis que les pratiques paysannes sont autour de 760 kg/ha. Les pesticides sont pulvérisés 5 fois par saison en parcelle GIPD et 7.25 en parcelle pratique paysanne.

En général, ces résultats sont obtenus au niveau des parcelles expérimentales des groupes CEP alors que les données plus importantes sont celles au niveau des parcelles des membres des CEP. Il semble que l’augmentation de l’utilisation des engrais dans les parcelles en CEP est à la base d’une portion importante de l’augmentation de la production agricole.

Pour augmenter la qualité de l’évaluation au cours de la saison 2015/16, des mesures ont été prises:

x Refaire l’évaluation en 2015/2016, en correspondance avec la dernière saison d’activité en Zambie ;

x Améliorer les formats et la méthodologie d’évaluation, notamment en simplifiant certaines questions techniques et en focalisant l’évaluation sur les aspects qui ont soulevé le plus grand intérêt des parties prenantes (utilisation d’intrants, adoption de pratiques GIPD, amélioration de la production, des revenus et des conditions de vie des producteurs) ;

x Formation des facilitateurs en collecte de données lors du recyclage en Octobre 2015 : tous les facilitateurs présents lors de l’atelier ont reçu une formation sur comment compléter l’étude d’impact au niveau de producteurs individuels,

x Evaluer les producteurs individuels en début et en fin de saison – en plus des discussions de groupe CEP en fin de saison (comme fait lors de l’évaluation sur 2014/15).

Résultat.3.2. Les stratégies de communication et de diffusion des acquis du programme sont élaborées et mise en œuvre

Activité 3.2.1. Assurer une large diffusion des guides de formation sur la GIPD et les CEP

Les guides produits ont été diffusés en 2013 et 2014. Ils sont utilisés actuellement par plusieurs acteurs nationaux dans le cadre des activités du projet ou de leurs activités traditionnelles.

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

38

Activité 3.2.2. Publier des articles scientifiques sur l’approche GIPD/CEP

Un étudiant de niveau technicien supérieur (BAC+2) du Centre Agricole Polyvalent de Matourkou (Burkina Faso) a été encadré pour son stage de fin de cycle sur le thème : « Contribution de l’approche Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs (GIPD) dans l’amélioration des techniques de production du coton par les membres de l’UNPCB, cas de la commune de Bobo-Dioulasso. ». Le mémoire de stage a été présenté et défendu devant un jury multidisciplinaire qui a attribué la note de 17/20 au travail de l’étudiant.

Activité 3.2.3. Développer des partenariats avec les radios locales, et réaliser des reportages sur l’approche GIPD/CEP

Les différents grands événements du projet tels que les ateliers, les visites commentées, les journées portes ouvertes, sont couverts par la presse audio-visuelle, la presse écrite. Ces actions de communication contribuent à la visibilité du projet.

Au Burkina Faso, un article a un été publié par le quotidien d’Etat « Sidwaya » suite à l’atelier bilan 2015 et de restitution des résultats de l’évaluation interne des effets de la formation en GIPD.

Au Mali, l’Agence Malienne de Presse et de Publicité (AMAP), les radios UYESU, Kayira et Bendougou sont des partenaires du projet qui élaborent et diffusent de microprogrammes d’information et de sensibilisation sur les itinéraires techniques du cotonnier et la gestion des ravageurs et des risques des pesticides chimiques.

Au Sénégal, le projet travaille en partenariat avec la radio BAMTAARE DOWRI FM de Vélingara pour la diffusion d’émissions sur les activités des clubs d’écoute communautaires

En Zambie, un documentaire a été produit en collaboration avec l’agence PELUSA illustrant la formation des facilitateurs et les CEP mis en place lors de la saison 2014/15. Un article a été publié dans le Zambia Daily Mail4 à la suite de l’atelier bilan 2015. Une émission radio sur l’approche CEP a eu lieu en Mai 2015.

Activité 3.2.4. Organiser des journées portes ouvertes et visites d’échanges sur l’approche GIPD/CEP

Une journée porte ouverte ou une visite commentée est une cérémonie organisée au sein d’un champ école des producteurs et pour laquelle sont invités les acteurs de la localité: les autorités locales (autorités administratives, autorités religieuses, chef du village, toute personne pouvant influencer positivement ou négativement les activités CEP), les services techniques locaux, les projets ou programmes intervenant sur le site, les producteurs du site.

4 https://www.daily-mail.co.zm/?p=44004

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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L’objectif est de donner aux producteurs l’opportunité de présenter les résultats de la formation en cours dans le CEP, mais surtout de susciter un intérêt, chez tous ces invités, pour les activités CEP/GIPD. C’est une occasion favorable de rechercher aussi des partenaires pour les prochaines saisons.

Au cours des visites commentées, les producteurs font visiter leur parcelle, présentent des posters comparant les résultats agronomiques et économiques de différentes pratiques testées, présentent les différents ravageurs, maladies ou ennemis naturels, la préparation des extraits botaniques, ou encore expliquent l’approche de l’Analyse de l’Agro-écosystème utilisée dans les CEP.

Au cours de la campagne 2015, du fait des réductions de budget liées à l’évolution des taux de change euro/dollar, le projet n’a pas financé l’organisation des visites commentées dans les champs écoles (avec néanmoins des différences entre les pays en fonction des priorités exprimées par les acteurs nationaux). Les groupements des producteurs bénéficiaires de la formation ont autofinancé ces visites commentées, cela explique la grande disparité des données ci-dessous.

Tableau 8: Données des visites commentées

Burkina Faso Mali Sénégal Tanzanie Zambie Total Nombre de VC 30 1 7 0 42 80

Nombre de visiteurs 1 939 22 341 0 2 250 4 552

L’AProCA, en exécution du « Projet diffusion de la Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs (G.I.P.D) » financé par l’UE dans le cadre d’un contrat de subvention, a bénéficié de l’appui technique de la FAO pour l’organisation d’une visite régionale d’échange d’expériences avec le réseau des producteurs GIPD "Union NIÉTAA" de Bla (région de Ségou). L’événement a été couvert par la télévision malienne (ORTM), la radio régionale de Ségou, la radio rurale de Bla.

Les participants à la visite d’échanges qui s’est déroulée du 27 au 30 octobre 2015 sont venus du Benin, du Burkina Faso, du Mali, du Sénégal, du Tchad et du Togo. L’objectif de la visite est de : x susciter de l’émulation au sein des pays bénéficiaires à travers le partage d’expériences ; x s’approprier de l’expérience du Mali en gestion intégrée de la production et des

déprédateurs du cotonnier et des champs écoles des paysans ; x comprendre les mécanismes mis en place par la coordination Technique Nationale GIPD

au Mali pour gérer et développer les partenariats avec les services publics, privés les ONG et les organisations paysannes ;

x apprendre les changements induits par la G.I.P.D au niveau des exploitations agricoles et au sein des communautés agricoles.

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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A l’issue des visites de terrain et d’échanges, tous les participants ont exprimé une grande satisfaction du bon ancrage de l’approche GIPD dans la filière cotonnière malienne et notamment son appropriation et sa diffusion par les réseaux de facilitateurs et de producteurs. A partir de l’expérience du réseau de facilitateurs et producteurs de Bla, les visiteurs notamment ceux venus du Bénin, du Tchad et du Togo (ils étaient à leur première visite d’exploitations appliquant la GIPD) ont été convaincus qu’il est possible de gérer les ravageurs du cotonnier avec très peu ou pas de pesticides chimiques grâce à la surveillance phytosanitaire mais aussi à partir d’un bon entretien des plantes (bonne fertilisation, élimination des mauvaises herbes, etc.).

La visite de l’exploitation et le témoignage de Monsieur Sékou DEMBELE (voir interview ci-dessous), producteur de coton à Kadiala 3, membre du réseau des facilitateurs et producteurs de Bla ont été particulièrement riches en enseignements pour les visiteurs.

Interview de M. Sékou DEMBELE

« J’ai été formé en GIPD en 2003 par le Réseau GIPD de Bla. Avant ma formation en GIPD, j’exploitais 2 ha de coton avec un rendement moyen de 750 kg/ha et je faisais 5 à 6 traitements avec les pesticides chimiques de synthèse fournis à crédit par la CMDT. A la fin de la campagne agricole, j’avais souvent des difficultés à rembourser les crédits avec ma production obtenue.

C’est ainsi qu’en 2004, j’ai décidé d’appliquer la GIPD dans mon champ de cotonnier sur 0,5 ha. J’ai alors formé tous les membres de mon exploitation (hommes et femmes) en GIPD et surtout aux observations régulières du champ et à la reconnaissance des insectes ravageurs du cotonnier et ennemis naturels.

J’ai augmenté ma superficie de 2 à 10 ha. La formation en GIPD m’a permis dès lors, d’améliorer mon rendement de 2 000 à 2 300 kg /ha sur 3 ha et de 1 300 à 1 500 kg/ha sur le reste des superficies grâce à l’application de bonnes pratiques agricoles dont la fumure organique (compost) avec un apport de 150 charretées à l’ha (15 tonnes/ha). La différence de rendement des différentes parcelles de mon champ est liée à l’hétérogénéité du sol. Je ne fais pas souvent de traitements, même avec les bio pesticides ce, grâce aux observations régulières de mon champ et mon coton est toujours classé 1er choix».

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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Activité 3.2.5. Produire et diffuser des documents et outils (affiches, brochures, fiches techniques) capitalisant les acquis du programme

En début du projet, des dépliants ont été produits pour communiquer sur le cadre logique d’intervention du projet. Les résultats du projet seront diffusés à travers ces mêmes outils.

Activité 3.2.6. Les résultats des activités sont présentés dans les instances internationales et auprès d’acteurs clés du coton

Réunion interrégionale : Les résultats du projet ont été présentés au cours de la réunion interrégionale tenue du 18 au 19 février 2015 à Dakar au Sénégal. Les sociétés cotonnières, les organisations de producteurs de coton, les structure de recherche, les organisations sous régionales et les associations cotonnières régionales ont été la cible de cette communication.

Cos-Coton : Les résultats du projet ont été présentés à l’occasion de la célébration du 10ème anniversaire du Cos-coton tenu à Cotonou en mars 2015. Les ambassadeurs auprès de l’Union Européenne des pays bénéficiaires du projet, les sociétés cotonnières, les organisations des producteurs de coton, les structures de recherche, les organisations sous-régionales et régionales, etc. étaient présents à cette réunion.

Activité 3.2.7. Collaborer avec les organisations régionales pour la mise en œuvre de leur stratégie sur la promotion des filières coton-textile

Le projet maintient un contact régulier avec l’UEMOA, la CEEAC et le COMESA. Les deux premières organisations sous-régionales ont participé à la réunion interrégionale organisée par le projet en février 2015 à Dakar. Le Représentant du COMESA n’a pas été autorisé à participer à cause de la menace de la maladie à virus Ebola.

Aussi, une convention de collaboration a-t-elle été établie entre la FAO et l’AProCA afin d’accompagner ce dernier a exécuté son projet intitulé « Projet de diffusion de la GIPD » et financé par Programme d’Appui à la Consolidation du Cadre d’Action pour le Partenariat Union Européenne-Afrique sur le coton pour la période de mai 2015 à avril 2016. Il faut noter que l’accompagnement de la FAO est exclusivement technique et non financier ; le projet de l’AProCA supporte toutes les charges liées à la mobilisation des experts de la FAO. Les engagements de la FAO dans le cadre de la convention sont :

1. fournir l’assistance technique nécessaire pour la planification et le lancement des activités du projet ;

2. réaliser une mission préparatoire de la formation des facilitateurs au Bénin et au Togo en collaboration avec les faîtières nationales des producteurs de coton ;

3. mettre à disposition les maîtres formateurs pour l’animation de la formation des facilitateurs au Bénin et au Togo, pendant toute la durée requise ;

4. assurer le suivi de la qualité de la formation des facilitateurs au Bénin et au Togo ;

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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5. fournir une assistance technique pour la sensibilisation des acteurs de la filière cotonnière du Tchad sur la GIPD ;

6. apporter un appui technique pour la redynamisation des réseaux de facilitateurs au Burkina Faso, Mali et Sénégal ;

7. apporter un appui technique pour la création du réseau régional des facilitateurs GIPD ; 8. accompagner le processus de capitalisation des acquis du projet.

La FAO a tenu ses engagements vis-à-vis de l’AProCA conformément au programme de travail consensuel élaboré en mai 2015. En effet, entre mai et décembre 2015, la FAO a mobilisé ses experts pour accompagner l’AProCA dans l’exécution des 04 premières activités ci-dessus citées. Le reste des activités ont été programmées pour le premier trimestre de 2016. L’appui de la FAO a été positivement apprécié par l’AProCA qui sollicite, à nouveau, son assistance dans l’exécution de sa feuille de route couvrant la période de avril 2016 à mars 2017. La nouvelle feuille de route de l’AProCA vise à consolider les acquis de son projet pilote. Les actions identifiées sont, entre autres :

x élaborer des projets d’extension de l’approche GIPD dans tous les pays membres de l’APROCA

x mener des activités de plaidoyer et lobbying auprès des plates-formes nationales et des décideurs en faveur de l’approche GIPD ;

x faire l’état des lieux et des perspectives de l’approche GIPD dans les pays membres ; x prospecter des innovations pour l’intensification de la production des bio-pesticides et

des bio-fertilisants

3.4. Difficultés rencontrées & mesures d’atténuation

Difficultés Mesures d’atténuation Nombre restreint de champs écoles en 2015 (en forte réduction par rapport aux années précédentes), en dépit de la forte demande. Cela est une conséquence de la montée du cours de l’USD qui a fait perdre à la FAO près de 20% du budget initial libellé en euros.

Cofinancement des activités par les partenaires (bénéficiaires) du projet. Réduction néanmoins importante du volume d’activités. Recherche d’un financement alternatif pour l’étude PRPICA. Cofinancement de BCI pour la formation des facilitateurs et des producteurs

Installation difficile des pluies dans les zones d’intervention (tous les pays) qui influence négativement la formation dans les Champs écoles paysans

Prise en compte les risques d’instabilité pluviométrique dans la planification des activités. Intégration des thèmes relatifs à la résilience aux changements climatiques dans la formation/recyclage des facilitateurs et dans les curricula des CEP.

Manque de maitres formateurs en Tanzanie et en Zambie qui puissent continuer les formations des facilitateurs après le projet

Identification des meilleurs facilitateurs en vue de leur donner des formations complémentaires au niveau national ou à travers les réseaux régionaux mis en place par la FAO

En Zambie, 8 facilitateurs sur les 52 formés n’ont pas étés en mesure de mettre en place des CEP au cours de la saison – 6 ont commencé tard la formation et 2 ont changé d’emploi. Les facilitateurs restant (44) avaient prévu de mettre en place 75 CEP en début de

Effectuer une planification plus réaliste (bien que la demande initiale provenait de certains égreneurs ou partenaires pour que leurs facilitateurs facilitent plusieurs CEP). Redoubler d’explication que les formations des projets sont au bénéfice des producteurs et ne

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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Difficultés Mesures d’atténuation saison 2014/15. Plusieurs facteurs expliquent la diminution du nombre effectif de CEP mis en place (51). Certains facilitateurs n’ont pas réussi à gérer plus d’un CEP et ont réduit soit en début de saison ou bien face à des défis internes (difficulté à combiner la facilitation avec travail pour les sociétés d’égrenage) ou externes (manque d’expertise pour faire face aux difficultés par ex. pluies tardives, engagement des communautés bien que le projet ne donne pas d’argent pour participer aux formations, comme c’est souvent le cas dans d’autres projets).

justifient pas rémunération

4. RESUME DES ACTIONS DE VISIBILITE

Des actions de visibilité ont été menées dans le cadre des différentes composantes du projet car elles font partie intégrante du cadre logique sous l’objectif stratégique 3 (voir les activités du Résultat 3.2 du présent rapport). La présente section reprend les éléments pertinents du rapport pour rassembler les actions de visibilité en un seul endroit.

Les réunions des cadres de concertation nationale

Dans chacun des pays, un cadre de concertation plus ou moins formel a été mis en place dès la première année du projet. Les cadres de concertation sont constitués des membres de l’équipe de coordination nationale du projet, des sociétés cotonnières, des ONGs, des organisations de producteurs de coton, des services nationaux de vulgarisation et d’appui conseil agricole, des structures de recherche, etc.

Dans chacun des pays, le cadre de concertation s’est réuni au moins une fois au cours de l’année 2015. Les cadres de concertation sont des créneaux de diffusion des résultats du projet en vue de donner plus de visibilités aux actions mais aussi de favoriser la capitalisation et la création de synergie avec d’autres projets.

Les actions d’information en direction des décideurs politiques au niveau national

Le projet mène des actions de communication qui visent à faire connaitre le projet et à faire le plaidoyer en vue de la prise en compte, dans les politiques et stratégies, des problématiques liées à l’utilisation des pesticides chimiques dans les filières cotonnières. Différentes actions s’inscrivant dans cette optique ont été menées dans chacun des pays.

La tenue d’une réunion interrégionale avec les différents partenaires du projet

Une réunion interrégionale s’est tenue du 18 au 19 février 2015 à Dakar au Sénégal, sous la présidence du ministre de l'Agriculture et de l'Equipement Rural du Sénégal. Elle a regroupé les sociétés cotonnières, organisations de producteurs, chercheurs et interprofessions de 04

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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pays couverts par le projet (Burkina Faso, Mali, Sénégal et Zambie), les organisations sous régionales (CEAAC, UEMOA, la COMESA s’étant excusée), les associations cotonnières régionales (AProCA, PR-PICA), le CIRAD et la coordination GIPD Rome. La Tanzanie, à cause de la menace liée à la maladie à virus Ebola, n’a pas participé à la réunion.

Cette rencontre a permis aux différents partenaires du projet d’échanger leurs expériences mais aussi de faire le bilan des activités 2014 et planifier celles de 2015.

La présentation des résultats du projet au 10ème anniversaire du COS-coton

Les résultats du projet ont été présentés à l’occasion de la célébration du 10ème anniversaire du Cos-coton tenu à Cotonou en mars 2015. Les ambassadeurs auprès de l’Union Européenne des pays bénéficiaires du projet, les sociétés cotonnières, les organisations des producteurs de coton, les structures de recherche, les organisations sous-régionales et régionales, etc. étaient présents à cette réunion.

La communication à travers les organes de presse

Les différents événements du projet tels que les ateliers, les visites commentées, les journées portes ouvertes, sont couverts par la presse audio-visuelle, la presse écrite. Ces actions de communication contribuent à la visibilité du projet. Pour plus de détails, voir l’activité 3.2.3

Les journées portes ouvertes sur les activités du projet

En 2015, le projet a organisé 80 visites commentées qui ont enregistré la participation de 4552 visiteurs. Les invités des visites commentées sont les autorités locales (autorités administratives, autorités religieuses, chef du village, etc.), les services techniques locaux, les projets ou programmes intervenant sur le site, les producteurs du site. Pour plus de détails, voir l’activité 3.2.4

5. ACTIVITES DE FIN DE PROJET

Le programme d’activités de l’année 2016 comporte essentiellement des activités visant à capitaliser et valoriser les résultats du projet mais aussi à élaborer une stratégie qui orientera les actions futures en matière de promotion des bonnes pratiques agricoles dans les systèmes de production cotonnière.

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RAPPORT ANN

UEL D’AVANCEM

ENT – 2015

Tableau 9 : Programm

e d’activités 2016

CA Ref. O

bjectifs/ Résultats/ Activités 2016

Comm

entaires 1

2 3

4 5

6 7

8 9

10 11

12 O

.S.1 M

ettre en place des mécanism

es d’institutionnalisation de l’approche GIPD/CEP R.1.1

Les approches GIPD/CEP sont intégrés dans le système d'intervention des structures de vulgarisation, de form

ation et de recherche A.1.1.4

Développer une stratégie d'appropriation de l'approche GIPD/CEP avec les partenaires Cette stratégie donnera les orientations pour les actions futures. Des ébauches de stratégie nationale sont en cours d’élaboration dans les 5 pays bénéficiaires

Elaboration d'une stratégie d'extension de la GIPD et le suivi de son appropriation par les producteurs au delà du cadre restreint du CEP

O.S.3

Renforcer les capacités au niveau institutionnel et comm

unautaire en matière de GIPD et de réduction des risques pesticides

R.2.1 Les capacités techniques et de planification en GIPD/CEP sont renforcées au niveau institutionnel (O

P, égreneurs, projet, gouvernement, O

NG) dans les 5

pays africains

A.2.1.2 Actualiser les curricula de form

ation CEP existants sur la GIPD dans les systèmes de production

cotonniers U

n guide de formation pour les techniciens est déjà

élaboré. Un livret adapté aux producteurs sera conçu

Production d'un livret de form

ation en CEP/GIPD du cotonnier au profit des producteurs facilitateurs

R.2.2 Les capacités et la sensibilisation des com

munautés (facilitateurs et producteurs) sur la G

IPD/CEP et les risques des pesticides sont renforcées

A.2.2.3 Expérim

enter et introduire avec les producteurs des alternatives de protection en coopération avec la recherche

Cette étude sera conduite par le projet en cofinancem

ent avec un autre projet FEM-CILSS-FAO

Conduite d'une

étude d'état

des lieux

des tests

et résultats

de recherche

sur la

lutte intégrée

et les

alternatives aux pesticides chimiques dans la lutte contre

les ravageurs et maladies du cotonnier

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RAPPORT ANN

UEL D’AVANCEM

ENT – 2015

CA Ref. O

bjectifs/ Résultats/ Activités 2016

Comm

entaires 1

2 3

4 5

6 7

8 9

10 11

12 O

.S.3 Capitaliser et diffuser les acquis de l’approche GIPD / CEP

R.3.1 U

n système de suivi évaluation et de gestion de la perform

ance est mis en place pour tous les pays du Projet

A.3.1.1 M

ettre en place un cadre de suivi et évaluation opérationnel du programm

e

Elaboration du rapport final d'exécution du projet

A.3.1.2

Organiser des réunions bilans interrégionales sur la m

ise en œuvre du projet

O

rganisation d'un

atelier bilan

inter-régionale (zone

UEM

OA et CO

MESA)

Cette réunion permettra aux partenaires de m

ise en œ

uvre du projet de faire le bilan global et d’en tirer les leçons

A.3.1.3 Réaliser des études d’im

pact des activités au niveau des comm

unautés

Validation des résultats de l'étude d'im

pact au Sénégal

Les rapports nationaux du Burkina Faso et du M

ali sont déjà disponibles

Elaboration d'un rapport synthèse des résultats d'étude d'im

pacts du Burkina Faso, Mali et Sénégal

R.3.2 Les stratégies de com

munication et de diffusion des acquis du program

me sont élaborées et m

ise en œuvre

A.3.2.5 Produire et diffuser des docum

ents et outils (affiches, brochures, fiche techniques) capitalisant les acquis du program

me

Cette brochure aidera a diffusion les principaux résultats du projet

Conception d'une brochure capitalisant les acquis du projet

A.3.2.7 Collaborer avec les organisations régionales pour la m

ise en œuvre de leur stratégie sur la prom

otion des filières coton-textile

Le projet accompagne l’AProCA depuis m

ai 2015 pour la diffusion de la GIPD dans les filières cotonnières au Bénin, Togo et Tchad

Appui technique à l'Association des Producteurs de Coton Africains (AProCA) pour la m

ise en œuvre de son projet

"Diffusion de la GIPD"

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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6. BILAN PROVISOIRE DU PROJET ET PERSPECTIVES

6.1. Principaux résultats atteints

Résultat.1.1. L’approche CEP est intégrée dans le système d’intervention des structures de vulgarisation, de formation et de recherche

Le projet a été cogéré par la FAO et les acteurs nationaux des filières cotonnières notamment les organisations de producteurs de coton, les égreneurs et les services publics de vulgarisation et d’appui-conseil agricole. A travers la signature de protocoles d’accord annuels, la FAO a favorisé l’implication de ces derniers dans le cofinancement, la planification, l’exécution et le suivi-évaluation des activités du projet.

A partir de cette approche de « faire-faire », le projet tout en développant les capacités des acteurs nationaux à faciliter l’intégration de la GIPD et l’approche champ école des producteurs dans leur politique et stratégie de vulgarisation et de promotion des bonnes pratiques agricoles.

Au Burkina Faso, l’Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina (UNPCB) à inscrit la formation participative de ses membres en GIPD à travers les CEP comme une priorité de son plan quinquennal 2014-2018. Aussi l’approche CEP a-t-elle été adoptée par les ministères de l’agriculture dans le cadre du Programme National de Vulgarisation et d’Appui-Conseil Agricole comme un outil phare de promotion des bonnes pratiques agricoles dans différentes filières.

Au Mali, malgré certaines difficultés, la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT) a adopté l’approche de formation en GIPD à travers les CEP dans le système d’encadrement des producteurs de coton de l’ensemble de ses filiales. Ce sont les techniciens CMDT formés par le projet qui animent eux-mêmes les formations des facilitateurs CEP. Aussi, le Programme National d’Investissement Agricole (PNIA) a identifié la GIPD comme une approche de promotion de bonnes pratiques agricoles.

Au Sénégal, la Société de Développement et des Fibres Textiles (SODEFITEX) a intégré l’approche GIPD dans l’agenda de renforcement des capacités des producteurs de coton mais aussi dans ses activités de recherche-développement, considérant que le CEP était un outil plus efficace que son dispositif classique de R&D. La Fédération Nationale des Producteurs de Coton (FNPC) partage la même vision que la SODEFITEX, son partenaire, que la FNPC continue d’inciter à mettre en œuvre la GIPD sur plus grande échelle.

En Tanzanie et Zambie, les acteurs des filières cotonnières sont très enthousiastes de l’approche de formation participative en GIPD à travers les CEP. Ils ambitionnent, grâce au pool de facilitateurs formé par le projet, développer leur propre stratégie d’extension de la formation.

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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De toute évidence, le processus d’intégration de l’approche GIPD/CEP est beaucoup plus avancé dans les 03 pays de la zone UEMOA que dans 02 pays de la zone COMESA. Les 03 pays de la zone UEMOA capitalisent plus de 10 années d’expériences dans la promotion des bonnes pratiques agricoles à travers la formation participative en GIPD dans les filières cotonnières notamment grâce à la première phase du projet (EU-AAACP), alors que les 02 pays de la zone COMESA sont des novices.

L’un des résultats majeurs du projet est l’appropriation par l’Association des Producteurs de Coton Africains (AProCA) de l’approche de formation participative en gestion intégrée de la production et des déprédateurs à travers les champs écoles des producteurs comme outils efficace de promotion des bonnes pratiques agricoles dans ces 15 pays membres, sur la base de l’expérience dans le cadre du projet de 3 de ses pays membres où l’approche a suscité l’engouement des producteurs. L’AProCA a bénéficié d’une subvention du Programme de Consolidation du Cadre de Partenariat UE-ACP sur le coton pour la diffusion de la GIPD au Bénin, au Togo et au Tchad.

Dans chacun des 5 pays bénéficiaires du projet, des cadres de concertation nationale, regroupant des sociétés cotonnières, des ONGs, des projets/ programmes, des organisations des producteurs de coton, des services nationaux de vulgarisation et d’appui conseil agricole, des structures de recherche, ont été mis en place en pour accompagner l’exécution du projet mais surtout pour discuter des questions communes des filières cotonnières. Il faut noter que ces acteurs nationaux ont quelquefois des options divergentes en matière de paquets technologiques à promouvoir dans les systèmes de production cotonnière. Le cadre de concertation nationale a contribué a instauré le dialogue entre ces différents acteurs, ce qui a favorisé leur pleine participation dans l’atteinte des résultats du projet. Au sein des sociétés cotonnières, ce sont souvent les techniciens et les cadres à la base, au contact des producteurs, qui sont le plus enthousiastes pour l’approche CEP/GIPD, et promeuvent l’approche en interne auprès des hiérarchies.

Aussi le projet a contribué à la redynamisation de réseaux nationaux de facilitateurs au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal et à la création de nouveaux réseaux en Tanzanie et en Zambie.

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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Le projet a influencé positivement les politiques et stratégies nationales de vulgarisation et de promotion des bonnes pratiques agricoles. En particulier les égreneurs et les organisations des producteurs de coton se sont approprié dans une grande mesure l’approche de formation participative en gestion intégrée de la production et des déprédateurs à travers les champs écoles des producteurs. Les cadres de concertation nationale, les réseaux nationaux des facilitateurs et l’AProCA accompagnent cette dynamique de promotion des bonnes pratiques.

Cependant, il faut noter que cette dynamique d’institutionnalisation de l’approche GIPD, bien que porté par les acteurs des filières cotonnières eux-mêmes, a toujours besoin d’un appui technique et financier externe pour sa consolidation. En effet le montant total du projet sur 5 pays n’a pas permis de construire des capacités suffisantes en terme de facilitateurs et surtout de producteurs pour faire face à la forte demande de formation et aux besoins du secteur. L’investissement initial dans la formation des facilitateurs a néanmoins était non négligeable, ce qu’il serait utile de rentabiliser grâce à des ressources pour conduire davantage de CEP.

Résultat.2.1. Les capacités techniques et de planification en GIPD/CEP sont renforcées au niveau institutionnel (OP, égreneurs, projet, gouvernement, ONG)

Le projet a accompagné les acteurs des filières cotonnières à la réalisation des diagnostics participatifs des systèmes de production. Ces études conduites par les acteurs eux-mêmes avec l’appui de l’équipe du projet ou de consultants a permis d’établir la situation de référence du projet mais aussi d’orienter son intervention sur les problèmes prioritaires. Ainsi, 02 guides de formation des producteurs de coton ont été actualisés en prenant en compte les résultats des diagnostics. Il s’agit de :

x Guide du facilitateur sur la Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs pour le Coton

x Guide du Facilitateur pour la conduite des Champs Ecoles Par ailleurs en impliquant et en responsabilisant les cadres des sociétés d’égrenage, des organisations de producteurs de coton et des services publics de vulgarisation, dans la planification et l’exécution des activités du projet, ceux-ci ont acquis des compétences permettant leur autonomisation dans la conception, l’exécution et le suivi-évaluation de projet de promotion de bonnes pratiques agricoles à travers l’approche CEP. Deux formations spécifiques ont été organisées à l’intention de ces cadres :

x formation de 24 cadres (maîtres formateurs) du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal sur l’éducation non formelle des adultes

x formation de 16 cadres du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal sur les méthodologies d’enquêtes en milieu paysan et le traitement de données d’enquête.

Outre sa contribution dans l’exécution du projet, l’expertise développée au sein des structures nationales a été mise en profit par d’autres intervenants dans les filières

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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cotonnières. Par exemple, au Mali et au Sénégal, le Better Cotton Initiative (BCI) s’est appuyé sur l’expertise créée par le projet au sein des sociétés d’égrenage et des organisations de producteurs de coton pour conduire ses activités de formation des agents d’encadrement (facilitateurs) et des producteurs. En effet, le BCI utile l’outil CEP pour la formation des producteurs ; il se fonde sur les curricula de formation en GIPD en y intégrant les standards spécifiques au label BCI.

Aussi, pour la diffusion de la GIPD au Bénin et au Togo, l’AProCA a mobilisé 04 maîtres formateurs du Bénin, du Burkina Faso et du Mali.

Au Burkina Faso, Mali et Sénégal, les sociétés d’égrenage et/ou les organisations des producteurs de coton ont les capacités techniques pour piloter des projets de type GIPD basé sur l’approche champs écoles des producteurs. Par contre en Tanzanie et en Zambie, il y a un besoin réel de formation de maître formateurs

Résultat.2.2. Les capacités et la sensibilisation des communautés (facilitateurs et producteurs) sur la GIPD/CEP et les risques des pesticides sont renforcées

Le projet a dépassé les indicateurs initiaux relatifs au recyclage des anciens facilitateurs, à la formation de nouveaux facilitateurs, à l’implantation des champs écoles et à la formation des producteurs de coton. Voir graphique 2.

Graphique 2 : Réalisation des formations des facilitateurs Graphique 3 : Formation des producteurs en CEP

Le projet a atteint ses performances grâce à la forte implication et à la responsabilisation des acteurs nationaux notamment des égreneurs et les organisations des producteurs de coton dans l’exécution des activités à travers la signature de protocole d’accords. Aussi, le cofinancement des activités par ces acteurs nationaux a permis d’accroitre la cible du projet.

A travers l’implication dans l’appui conseil des OP, des sociétés cotonnières, des techniciens d’appui conseil de l’Etat et de la FAO avec des rôles différents selon les pays, le projet a ainsi

250 300

709

424

Anciens facilitateurs recyclés

Nouveaux facilitateurs formés

Prévisions du projet Réalisations au 31/12/2015

1050

21000

1312

27662

Champs écoles réalisés Producteurs formés

Prévisions du projet Réalisations au 31/12/2015

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

51

mis en place des partenariats public-privés innovants pour la fourniture d’appui conseil agricole au producteur autour d’un outil participatif, le CEP.

Les graphiques 4 et 5 donnent la répartition des résultats par pays bénéficiaire. Au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal, le projet s’est approprié les acquis des projets antérieurs mis en œuvre par la FAO, en particulier ceux du Programme « Tous ACP relatif aux produits de base agricoles » (AAACP), conduit de 2007 à 2012, ce qui a boosté la mise en œuvre du projet dans ces pays. En revanche, le projet a travaillé à l’introduction de l’approche GIPD en Tanzanie et Zambie et à son appropriation par les acteurs nationaux.

Graphique 4 : Situation des facilitateurs formés par pays Graphique 5 : Situation des producteurs formés par pays

Au delà de la formation/sensibilisation des acteurs (encadreurs, producteurs) sur les risques des pesticides, le projet a accompagné la recherche de produits alternatifs, en partenariat avec l’Institut de l’Economie Rurale (IER) du Mali. Les tests ont porté sur les produits alternatifs suivants:

x les extraits botaniques : la farine de neem, graines de neem concassées, poudre de racines de Securidaca longepedonculata, broyat d’organes frais de Physalis, Broyat d’organes frais de Hyptis suaveolens, broyat d’organes frais de Cassia nigricans;

x la lutte biologique par l’utilisation des ennemis naturels : trichogrammes, coccinelles ;

x l’écimage associé au traitement sur seuil pour réduire les populations des ravageurs dans les parcelles de coton.

Des protocoles techniques de fabrication et d’utilisation de ces produits alternatifs, développés par l’IER Mali, ont été élaborés et vulgarisés au Mali à travers les champs écoles des producteurs.

Aussi, une étude sur l’état des lieux des tests et résultats de recherche sur la lutte intégrée et les alternatives aux pesticides chimiques dans la lutte contre les ravageurs et maladies du cotonnier pourrait être conduite en 2016 par le projet en collaboration avec les chercheurs

198

290

136

28 52

30

140 174

28 52

Burkina Faso

Mali Sénégal Tanzanie Zambie

Anciens facilitateurs recyclés

Nouveaux facilitateurs formés

305 750 144 23 90

7107

15215

2670

579 2091

Burkina Faso

Mali Sénégal Tanzanie Zambie

Champs écoles réalisés Producteurs formés

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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du Programme Régional de Protection Intégrée du Cotonnier en Afrique (PRPICA) et un nouveau projet FAO-CILSS-GEF.

Un pool important de facilitateurs a été formé au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal dans le cadre de ce projet et des projets antérieurs. Toute nouvelle action au profit de ces pays devrait s’orienter essentiellement sur la formation des producteurs à travers les CEP. Toutefois, des sessions de recyclage sont nécessaires pour la mise à niveau de ces facilitateurs. En revanche en Tanzanie et en Zambie, il est nécessaire de former de nouveaux facilitateurs en vue de favoriser une diffusion rapide des bonnes pratiques agricoles.

Résultat 2.3. Actions pilotes pour lever les obstacles à une meilleure adoption de la GIPD, en particulier par l’accès aux intrants et au crédit

Le projet a conduit une étude au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal ayant permis d’identifier les principales contraintes limitant l’implémentation des bonnes pratiques agricoles par les producteurs formés dans les systèmes de production cotonnière. L’étude a eu pour cible des producteurs formés entre 2007 et 2012 dans le cadre du Programme Tous ACP relatif aux produits de base agricoles. Le manque d’équipements appropriés, l’inaccessibilité aux intrants agricoles (semences, engrais, fumier ou compost, produits alternatifs, etc.) en quantité et qualité requise, l’insuffisance de la main d’œuvre, les aléas climatiques, ont été cités comme, entre autres, facteurs directs qui freinent l’application de la GIPD dans les champs de production.

Certaines initiatives visant à minimiser ces contraintes ont été prises par le projet et par les partenaires nationaux.

Au Burkina Faso, l’UNPCB subventionne les équipements de production de compost au profit des cotonculteurs y compris ceux ayant bénéficié de la formation en GIPD. Le kit fourni est composé de : 1 charrette, 1 brouette, 1 pelle, 1 râteau, 1 pioche, 1 fourche, 1 arrosoir, 03 sacs de ciment, 03 de phosphate naturel ou 1 dose d’un activeur de compost. D’un montant total de 350 000 FCFA, le kit est octroyé aux producteurs à 122 500 FCFA soit 35% de sa valeur. Au total 2 500 producteurs ont bénéficié de cette dotation.

Au Sénégal, le projet a financé l’acquisition d’équipements pour la fabrication de bio-pesticides et de compost au profit des producteurs formés.

Au Mali, le Bureau National des réseaux GIPD a pris l’initiative de planter 10 pieds d’arbres par producteur formé en mettant l’accent sur le neem. Par ailleurs, le réseau de Bla a formé ses producteurs sur les techniques de fabrication et surtout de conservation des biopesticides en les mettant dans des flacons de 33 cl stérilisés.

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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Pour soutenir de manière durable l’application des bonnes pratiques agricoles dans les systèmes de production cotonnière, il est impérieux que les différents acteurs, et en premiers, les organisations des producteurs, les égreneurs avec l’appui des projets/programmes, développent des initiatives visant à faciliter l’accès des producteurs aux équipements agricoles et aux intrants agricoles (extraits botaniques, matière organique, engrais) à travers des partenariats publics-privés

Résultat.3.1. Un système de suivi évaluation et de gestion de la performance est mis en place pour tous les pays du Projet.

Un manuel opérationnel de suivi-évaluation des activités du projet a été élaboré. Ce manuel propose un dispositif standard de suivi-évaluation adaptable au contexte de chaque pays. Aussi, des outils de suivi-évaluation ont été conçus sur la base des indicateurs de résultats du projet afin de faciliter la collecte des données à différents niveaux de réalisation des activités. Les outils conçus sont : le questionnaire d’enquête de base, le canevas de rapport de démarrage du CEP, le journal de CEP, le canevas de rapport mensuel du point focal, le canevas d’évaluation du CEP, le canevas du rapport national de fin de campagne.

Une base de données interne a été élaborée pour la compilation des résultats du projet au niveau régional. Aussi des outils de mesure de l’impact du projet ont été élaborés. Ces outils ont testé à travers une auto-évaluation de l’impact des formations réalisées dans le cadre du programme Tous ACP relatif aux produits de base agricoles » AAACP entre 2007 et 2012. Les rapports d’auto-évaluation du Burkina Faso et du Mali ont été finalisés. Celui du Sénégal sera finalisé au 1er trimestre de 2016 en vue de l’élaboration d’un rapport synthèse sous-régional.

En plus du dispositif participatif de pilotage du projet à travers les cadres de concertation nationale, des réunions de concertation régionales ont été organisées pour favoriser le partage d’expériences et créer de l’émulation au sein des pays bénéficiaires.

x Une réunion de concertation des partenaires d’Afrique de l’Ouest a été organisée à Ouagadougou, du 2 au 4 avril 2014 avec la participation des sociétés cotonnières (SOFITEX, FASO COTON, SODEFITEX, CMDT, OHVN), des organisations nationales de producteurs (UNPCB, APCAM, UNSPSC, FNPC), des structures de recherches (INERA, IER) et des services étatiques d’encadrement agricole du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal. Outre ces acteurs nationaux, la commission de l’UEMOA, l’AProCA, le PR-PICA, l’IITA, le PAFICOT.

x Une réunion interrégionale s’est tenue du 18 au 19 février 2015 à Dakar au Sénégal. Elle a regroupé les sociétés cotonnières, organisations de producteurs, chercheurs et interprofessions de quatre pays couverts par le projet (Burkina Faso, Mali, Sénégal et Zambie), les organisations sous régionales (CEAAC, UEMOA, la COMESA s’étant excusée), les associations cotonnières régionales (AProCA, PR-PICA), le CIRAD

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

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Au delà du suivi opérationnel de la mise en œuvre des activités du projet, le système de suivi-évaluation des prochaines initiatives devrait mettre l’accent sur le suivi des effets et impacts des actions sur les cibles.

Résultat.3.2. Les stratégies de communication et de diffusion des acquis du programme sont élaborées et mise en œuvre

Des stratégies de communication pour le développement (C4D) ont été développées pour le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal, avec l’appui de la Division Communication de la FAO. La C4D favorise la participation active des bénéficiaires à toutes les étapes du projet, facilite le dialogue, la concertation et la prise de décisions pour promouvoir un développement ou les populations deviennent les principaux acteurs du changement. Cette forme d’échange utilise de façon systématique et organisée la communication au moyen de relations interpersonnelles, d'auxiliaires audiovisuels et de mass médias. La communication pour le développement favorise aussi un meilleur partage de l’information entre partenaires afin d'assurer la formation, l’échange et le transfert du savoir-faire et des technologies.

Deux articles scientifiques ont été publiés 2014 dans le prestigieux journal scientifique « Philosophical Transactions of Royal Society » qui est l’équivalent britannique de l’académie des sciences. Ces publications ont donné lieu à une intense couverture médiatique, les résultats étant repris dans plus de 60 médias autour du monde et sur la une du site internet de la FAO.

x William Settle, Mohamed Soumaré, Makhfousse Sarr, Mohamed Hama Garba and Anne-Sophie Poisot 2014. Reducing pesticide risks to farming communities: cotton farmer field schools in Mali. Phil. Trans. R. Soc. B 2014 369, 20120277

x P. C. Jepson, M. Guzy, K. Blaustein, M. Sow, M. Sarr, P. Mineau and S. Kegley, 2014. Sustainable intensification of African agriculture to establish an enabling environment for measuring pesticide ecological and health risks in West Africa. Phil. Trans. R. Soc. B 2014 369, 20130491

6.2. Principales leçons apprises

Du processus d’exécution du projet et des résultats obtenus en termes de produits et impacts, nous pouvons retenir 03 principales leçons :

• la responsabilisation des partenaires nationaux dans la planification, l’exécution et le suivi-évaluation des actions participe au développement de leurs compétences et favorise l’appropriation des nouvelles initiatives ;

• les actions de promotions des bonnes agricoles dans les systèmes de production cotonnière doivent nécessairement intégrés la formation et la facilitation de l’accès aux intrants agricoles ;

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

55

• le pilotage d’un projet interrégional de promotion des bonnes pratiques agricoles est affecté par l’hétérogénéité des contextes agro-climatique et surtout par la discordance des saisons de production qui ne facilite pas reporting.

6.3. Recommandations d’actions futures

Les attentes des pays pour la formation des agents d’encadrement et des producteurs de coton sur les bonnes pratiques agricoles sont grandes. Le projet, en dépit de la réalisation de ses objectifs, n’a pu combler totalement, et de loin, les besoins des égreneurs et des organisations des producteurs coton. Ces derniers ont manifesté leur volonté de s’approprier et de pérenniser les acquis du projet à travers des actions concrètes inscrites dans leurs agendas des années à venir. Toutefois, ils ont besoin d’un accompagnement extérieur pour réussir ce pari de l’institutionnalisation, comme l’a montré la mise en œuvre du projet APROCA pour l’extension de la GIPD à de nouveaux pays dans le cadre des appels à propositions du Partenariat Coton.

Aussi, les études d’impact réalisées au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal ont révélé une tendance à l’implémentation des connaissances et pratiques acquises par les producteurs à travers la formation dans les champs écoles. De nombreux obstacles limitent l’application de ces bonnes pratiques dans les exploitations agricoles. Ces obstacles sont entre autres : l’inaccessibilité des équipements et intrants agricoles spécifiques (formulations commerciales de biopesticides, engrais biologiques), la persistance de rigidité dans la fourniture des pesticides par les sociétés cotonnières, l’insuffisance de la main d’œuvre agricole, les aléas climatiques notamment l’instabilité pluviométrique.

En partant de ce contexte, les actions futures du Programme devraient être orientées sur les aspects suivants :

Composante 1 : Améliorer la résilience des exploitations et la diffusion des bonnes pratiques agricoles dans les systèmes de production cotonnière face aux changements climatiques

A.1. Cartographier les bonnes pratiques endogènes de gestion des sols et des déprédateurs et celles promues par les systèmes de vulgarisation

A.2. Tester des pratiques prometteuses de gestion des sols et des déprédateurs en collaboration avec la recherche

A.3. Elaborer ou actualiser les curricula de formation en gestion intégré de la fertilité des sols (GIFS) et en gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD) pour les champs écoles

A.4. Former les maîtres formateurs et les facilitateurs des systèmes de vulgarisation des filières cotonnières, en particulier au sein des OP, en partenariat avec les sociétés

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

56

A.5. Former les producteurs de coton en bonnes pratiques GIFS et GIPD à travers les champs écoles à grande échelle

A.6. Mettre en place au sein des faitières des fonds de roulement pour la conduite de ‘CEP autofinancés’ sur le modèles des CEP en Afrique de l’Est

A.7 Former les animateurs et les superviseurs des clubs d’écoute communautaire

A.8. Initier des échanges communautaires, à travers les clubs d’écoute, sur des thématiques d’intérêts telles que les changements climatiques et la gestion des pesticides, etc.

A.9. Créer un fonds de soutien aux activités communautaires de Défense et Restauration des Sols et Conservation des Eaux du Sol (DRS/CES)

Composante 2 : Facilitation de l’accès aux intrants agricoles et à la commercialisation via des partenariats publics privés

A.1. Former les producteurs en techniques de production et d’utilisation du compost

A.2. Faire l’état des lieux des expériences et mettre en place des mécanismes appropriés de doter de kits de production de compost à coûts partagés (charrettes, brouettes, pelles, râteaux, etc.) pour les producteurs formés

A.3. Elargir les formations CEP à l’ensemble du système de production (coton, céréales, légumineuses…) comme souhaité par les OP et plusieurs sociétés cotonnières, tel qu’expérimenté au Burkina (et au Bénin dans le cadre du AAACP)

A.4 Faciliter la mise en relation des producteurs et des sociétés cotonnières avec les distributeurs de bio pesticides et de bio-fertilisants commerciaux, et mettre à l’étude des subventions ciblées pour les intrants durables en partenariat avec l’Etat

A.5. Soutenir les initiatives communautaires de production artisanale de biopesticides

A.6. Renforcer les partenariats avec les mécanismes de labellisation du coton (Better Cotton Initiative, Cotton Made in Africa…)

A.7. Appuyer le développement et la mise en place de stratégies filière sur la qualité du coton en coordination avec l’ACA et les interprofessions nationales, et la formation et la dotation des producteurs en équipements de récolte et stockage pour améliorer la qualité.

Composante 3 : Appui au renforcement institutionnel des acteurs des filières cotonnières

A.1. Accompagner les sociétés cotonnières et les organisations des producteurs de coton pour l’ancrage de la GIFS et la GIPD dans leur agenda

A.2. Soutenir la mise à l’échelle des acquis des réseaux des facilitateurs

A.3. Accompagner la mise à l’échelle des acquis des réseaux de facilitateurs et de producteurs

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RAPPORT ANNUEL D’AVANCEMENT – 2015

57

Composante 4 : Suivi-évaluation et communication

A.1. Réaliser des enquêtes communautaires d’autoévaluation de la résilience climatique dans les systèmes de production cotonnière

A.2. Réaliser une étude d’impact à grande échelle du projet GCP/RAF/482 - EC-CRIS 2012/306-817

A.3. Réaliser une vidéo sur les acquis du projet

A.4 Elaborer et diffuser de spots audiovisuels d’information-sensibilisation des communautés sur la gestion des pesticides

A.5. Capitaliser et diffuser les meilleures pratiques développées par le projet

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RAPPORT ANN

UEL D’AVANCEM

ENT – 2015

7. AN

NEXES

7.1. Bilan du program

me d’activités 2015

Activité totalement réalisée

Activité partiellem

ent réalisée

Activité non réalisée

Activité reportée

O

bjectifs/ Résultats/ Activités 2015

Observations

1 2

3 4

5 6

7 8

9 10

11 12

O.S.1

Des mécanism

es d'institutionnalisation de l'approche GIPD/CEP sont mis en place

R.1.1 Les approches GIPD/CEP sont intégrés dans le systèm

e d'intervention des structures de vulgarisation, de formation et de recherche

A.1.1.1 M

ettre en place un cadre de concertation national entre les différents partenaires techniques du programm

e.

Tenue d'au m

oins 1 réunion du cadre concertation nationale dans chaque pays du projet

La réunion du cadre de concertation tient lieu com

ité de pilotage du projet au niveau national

A.1.1.2 Etablir des accords de partenariat avec les différents partenaires techniques du program

me

Etablissement d'accords de partenariat annuel avec des organisations de

producteurs de coton (UN

PCB, FNPC, AProCA) des sociétés d'égrenage

(CMDT, O

HVN, SO

DEFITEX) des structures gouvernementales, des

structures de recherche nationale (IER, Ukiriguru research institute) et

sous-régionale (PR-PICA)

Le protocole d'accord avec le PR-PICA n'est pas encore signé

A.1.1.3 O

rganiser des actions d’information et planification en direction des décideurs politiques

Présentation du projet au cours de réunions officielles de décideurs politiques

Dans chacun des pays, le projet a été présenté aux décideurs dans différentes instances

A.1.1.4 Développer une stratégie d'appropriation de l'approche GIPD/CEP avec les partenaires

Elaboration d'une stratégie d'extension de la GIPD et le suivi de son

Chaque pays d’AO a sa stratégie

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RAPPORT ANN

UEL D’AVANCEM

ENT – 2015

appropriation par les producteurs au delà du cadre restreint du CEP d'extension. U

ne mise en com

mun

des différentes stratégies permettra

d'élaborer la stratégie régionale

R.2.1 Les capacités techniques et de planification en GIPD/CEP sont renforcées au niveau institutionnel (O

P, égreneurs, projet, gouvernement, O

NG) dans les 5

pays africains A.2.1.2

Actualiser les curricula de formation CEP existants sur la GIPD dans les systèm

es de production cotonniers

Production d'un livret de form

ation en CEP/GIPD du cotonnier au profit des producteurs facilitateurs

Un livret est produit; il sera validé au

cours de la prochaine réunion interrégionale

A.2.1.5 Renforcer les capacités des partenaires clés en gestion de projets de CEP

Accom

pagnement des structures partenaires dans la m

ise en œuvre des

protocoles d'accord

Les partenaires

opérationnels ont

bénéficié d'un

appui technique

regulier du projet pour l'exécution des protocoles d'accord

A.2.1.6 Collaborer avec les initiatives de labellisation du coton

Poursuite de l'appui technique au BCI

Les maîtres form

ateurs du projet ont assuré la form

ation des facilitateurs du BCI au m

ali et au Sénégal R.2.2

Les capacités et la sensibilisation des comm

unautés (facilitateurs et producteurs) sur la GIPD/CEP et les risques des pesticides sont renforcées

A.2.2.1 O

rganiser des recyclages pour des facilitateurs et producteurs déjà formés

Recyclage de 20 m

aîtres facilitateurs du Burkina Faso, Mali, Sénégal à

travers l'organisation d'un atelier sous-regional

Les pertes de fonds liées au cours de l'U

SD n'ont

pas perm

is au

projet d'organiser la session de recyclage des m

aîtres formateurs

Recyclage de 200 facilitateurs au Burkina Faso, M

ali, Sénégal à travers l'organisation d'ateliers nationaux

Au total

195 facilitateurs

ont été

recyclés. Le

nombre

a été

intentionnellement revu à la baisse

pour tenir compte des besoins réels

Recyclage de 63 facilitateurs en Tanzanie, Zam

bie à travers l'organisation d'ateliers nationaux

Au total

61 facilitateurs

ont été

recyclés. Le

nombre

a été

intentionnellement revu à la baisse

pour tenir compte des besoins réels

Page 60: Programme d’Appui à la Consolidation du Cadre d ... · Bailleur de Fonds: Union ... Bilan du programme d’activités ... pertinence de l’approche de formation participative

RAPPORT ANN

UEL D’AVANCEM

ENT – 2015

Recyclage de 10 236 producteurs au Burkina Faso, M

ali et Sénégal à travers la conduite de 499 CEP de consolidation

2 065 producteurs ont été recyclés à travers la conduite de 88 CEP soit un taux de réalisation de 20%

. Le projet a m

anqué de ressources financières pour

assurer le

recyclage des

producteurs A.2.2.2

Former de nouveaux facilitateurs et producteurs en approche GIPD/CEP

Form

ation de 2 820 producteurs au Burkina Faso, Mali, Sénégal, à travers la

réalisation de 141 champs écoles des producteurs

2855 producteurs ont été formés à

travers la conduite de 135 CEP

Form

ation de 1 264 producteurs en Tanzanie et Zambie, à travers la

réalisation des champs écoles des producteurs

1350 producteurs environ sont en cours de form

ation A.2.2.3

Expérimenter et introduire avec les producteurs des alternatives de protection en coopération avec la recherche

Appui et sponsoring de la réunion bilan du Program

me Régional de

Protection Intégrée du Cotonnier en Afrique (PR-PICA)

Les pertes de fonds liées au cours de l'U

SD n'ont pas permis au projet

d'organiser la session de recyclage des m

aîtres formateurs

Conduite d'une étude d'état des lieux des tests et résultats de recherche sur la lutte intégrée et les alternatives aux pesticides chim

iques dans la lutte contre les ravageurs et m

aladies du cotonnier

Le protocole d'accord avec le PR-PICA est en négociation

R.2.3 Actions pilotes pour lever les obstacles à une m

eilleure adoption de la GIPD, en particulier par l’accès aux intrants et au crédit A.2.3.1

Réaliser des études pour diagnostiquer les obstacles à l’adoption de la GIPD

Conduite d'une étude diagnostique des contraintes à l'adoption de la GIPD

Le diagnostic a été réalisé dans le cadre d'une étude d'im

pact réalisée par le projet

O.S.3

Les acquis de l’approche GIPD / CEP et du projet sont capitalisés et diffusés R.3.1

Un systèm

e de suivi évaluation et de gestion de la performance est m

is en place pour tous les pays du Projet A.3.1.2

Organiser des réunions bilans inter-régionales sur la m

ise en œuvre du program

me

O

rganisation d'un atelier bilan inter-régionale (zone UEM

OA et CO

MESA)

L'atelier s'est tenu à Dakar en février 2015

A.3.1.3 Réaliser des études d’im

pact des activités au niveau des comm

unautés

Réalisation d'une étude d'im

pact au Burkina Faso, Mali et Sénégal

L'étude d'impact a été réalisée m

ais les rapports du M

ali et du Sénégal

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RAPPORT ANN

UEL D’AVANCEM

ENT – 2015

sont en attente d'être finalisés. En plus, une étude d’im

pact interne (non planifiée)

a aussi

été réalisée

en Zam

bie. R.3.2

Les stratégies de comm

unication et de diffusion des acquis du programm

e sont élaborées et mise en œ

uvre A.3.2.3

Développer des partenariats avec les radios locales, et réaliser des reportages sur l'approche GIPD/CEP

Développem

ent de partenariat avec des organes de pressse locale dans les 5 pays du projet pour la couverture m

édiatique des activités

Les m

édias ont

été associés

aux événem

ents majeurs du projet dans

chacun des pays A.3.2.6

Les résultats des activités sont présentés dans les instances internationales et auprès d'acteurs clés du coton

Présentation des résultats au CO

S-Coton

Les résultats

du projet

ont été

présentés en mars 2015 à Cotonou au

cours d'une réunion du Cos-coton, la réunion

de novem

bre 2015

a été

reporté A.3.2.7

Collaborer avec les organisations régionales pour la mise en œ

uvre de leur stratégie sur la promotion des filières coton-textile

Appui

technique à

l'Association des

Producteurs de

Coton Africains

(AProCA) pour la mise en œ

uvre de son projet "Diffusion de la GIPD"

Le projet accompagne l'AProCA dans

le cadre

d'une convention

de collaboration

Page 62: Programme d’Appui à la Consolidation du Cadre d ... · Bailleur de Fonds: Union ... Bilan du programme d’activités ... pertinence de l’approche de formation participative

RAPPORT ANN

UEL D’AVANCEM

ENT – 2015

7.2. Statut des Indicateurs O

bjectivement Vérifiables au 31 décem

bre 2015

R3 La compétitivité interne et la viabilité des filières cotonnières africaines sont am

éliorées

R.3.1. Développer les capacités locales en Gestion intégrée de la production et des Déprédateurs (GIPD) pour favoriser une intensification agricole durable des systèmes de production cotonniers, réduire les

risques liés aux pesticides et améliorer les conditions de vie des producteurs

Code

IOV

IOVs

Résultats atteints au 31/12/2015 P*

E** Problèm

es

rencontrés

Solutions

proposées et

perspectives

Comm

entaires

3.1.1 Au m

oins 1 050 Champs Ecoles des

Producteurs (CEP) conduits dans 5 pays

africains (Burkina Faso, Mali, Sénégal,

Tanzanie, Zambie)

1 312 champs écoles des producteurs ont été

réalisés dans les 5 pays

Ce nombre représente les cham

ps écoles qui ont

été réalisés au cours des 3 années de mise en

œuvre du projet. En rappel chaque CEP est conduit

pendant deux campagnes consécutives.

3.1.2 Au m

oins 300 nouveaux facilitateurs de

CEP formés

424 facilitateurs ont été formés dont 2%

de

femm

es

Forte demande

des partenaires

(égreneurs et

organisations

paysannes) pour

la formation de

leurs agents

Ces partenaires

ont été

sensibilisés au

cofinancement

des activités de

formation

En dépit de la révision de l’indicateur initial, il a été

dépassé

3.1.3 Au m

oins 250 Facilitateurs sont recyclés 709 facilitateurs recyclés

Les thèmes des recyclages tiennent com

pte des

Progression de l’IOV* Etat atteint pour l’IO

V**

Bonne

Bon

Satisfaisante

Satisfaisant

Insuffisante

Insuffisant

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RAPPORT ANN

UEL D’AVANCEM

ENT – 2015

défis de chaque campagne cotonnière. Ils sont

définis en concertation avec les organisations

paysannes et les sociétés cotonnières

3.1.4 Au m

oins 21,000 producteurs de coton

formés (dont %

femm

es)

27 662 producteurs formés dont 8%

de

femm

es

Ce nombre représente le cum

ul des producteurs

formés pendant les 3 années de m

ise en œuvre du

projet

3.1.5 Enquêtes d’im

pact réalisées :

Etude d’impacts réalisée au Burkina Faso, au

Mali et au Sénégal

L’étude a porté sur les producteurs formés dans le

cadre du Programm

e « Tous ACP relatif aux produits

de base agricoles » (AAACP) conduit de 2007 à

2012, sera conduite au premier sem

estre de 2015.

3.1.5.1 Indiquent qu’au m

oins 50% des

producteurs formés utilisent une ou

plusieurs pratiques agricoles améliorées

parmi lesquelles:

- apporter de la matière organique dans

leurs champs

- utiliser les doses d’engrais

recomm

andées

- avoir recours à des approches

alternatives aux pesticides chimiques

dans la gestion des ravageurs

Les résultats de l’étude d’impact indiquent que

respectivement au Burkina Faso et au M

ali,

- 82% et 90%

des producteurs formés utilisent

la matière organique dans la fertilisation de

leur champ

- 98 % des producteurs form

és utilisent les

doses d’engrais recomm

andées

- 08% et 70%

des producteurs formés utilisent

des extraits botaniques dans la lutte contre les

ravageurs du cotonnier

Le rapport du Sénégal est en cours de validation

3.1.5.2 Indiquent que :

-Au moins 80%

des producteurs formés

produisent du coton de 1er choix

-Au moins 50%

des producteurs formés

augmentent leurs rendem

ents de 10%

Les résultats de l’étude d’impact indiquent que

respectivement au Burkina Faso et au M

ali,

- 100% des producteurs form

és produisent du

coton graine de 1er choix

- les producteurs formés ont augm

enté de 14%

Le rapport du Sénégal est en cours de validation

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RAPPORT ANN

UEL D’AVANCEM

ENT – 2015

par rapport aux producteurs non formés

-Au moins 50%

des producteurs formés

améliorent de 10%

leur marge

bénéficiaire par rapport aux producteurs

non formés

et 23% leur rendem

ent par rapport aux

producteurs de leurs zones

- les producteurs formés ont augm

enté de 22%

et 21% leur m

arge bénéficiaire par rapport aux

producteurs de leur zone

3.1.6 Au m

oins un partenaire par pays a

intégré l’approche dans ses propres

activités (mettre en évidence leur

implication en term

es de cofinancement

er de cogestion)

Au Burkina Faso : l’UNPCB a intégré l’approche

GIPD

Au Mali : les 4 filiales CM

DT, l’OHVN

et

l’APCAM ont intégré l’approche GIPD

Au Sénégal : la SODEFITEX et la FNPC ont

intégré l’approche GIPD

A travers les protocoles d’accord signés entre la FAO

et ces partenaires, ceux-ci cofinancent et cogèrent

les activités du projet.

Les compétences des cadres de ses structures ont

été renforcées en gestion des projets CEP/GIPD en

vue d’une pérennisation des actions du projet.

3.1.7 La GIPD et la réduction des risques liés

aux pesticides sont mieux intégrées aux

stratégies des acteurs et/ou aux

politiques nationales sur le coton

Au Burkina Faso: Inscription de l’approche

GIPD/CEP dans le plan quinquennal d’activités

de l’UNPCB.

Inscription des Champs Ecole des Producteurs

dans le PNVACA (Programm

e National de

Vulgarisation et d’Appui Conseil Agricoles)

comm

e outil phare de vulgarisation (3000 CEP

prévus pour la campagne 2014/2015 sur fonds

du Ministère, toutes cultures confondues)

Au Mali: Inscription en 2013 de l’approche

GIPD/CEP dans le Plan quinquennal de

développement de la filière coton.

L’approche GIPD/CEP est intégrée dans le

Programm

e National d’Investissem

ent Agricole

(PNIA).

La sensibilisation des décideurs politiques se fait à

travers leur participation au cadre de concertation

national mais aussi lors de rencontres officielles et

des ateliers spécifiques organisés par le projet à leur

profit.

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RAPPORT ANN

UEL D’AVANCEM

ENT – 2015

Au Sénégal, la SODEFITEX a entam

é un

processus d’intégration progressive de

l’approche GIPD/CEP dans son système

d’appui-conseil. La GIPD et les Champs Ecoles

sont intégrés dans la stratégie nationale sur

l’Agriculture Saine et Durable (ASD).

3.1.8 Un cadre de concertation national est

mis en place entre les partenaires

techniques et se réunit chaque année à

partir de la 2ème année du Program

me

Chaque pays a mis en place un cadre national

de concertation fonctionnel

Les cadres de concertation se réunissent une à 2

fois par an

3.1.9 Au m

oins deux réunions interrégionales

des équipes de mise en œ

uvre du projet

sont organisées en cours de projet

Une réunion interrégionale avec l’ensemble

des partenaires de mise en œ

uvre du projet

La première réunion s’est tenue en février 2015

avec la participation des sociétés cotonnières, des

organisations des producteurs de coton, des

structures de recherche du Burkina Faso, du Mali,

du Sénégal, de la Zambie. L’UEM

OA, la CEEAC, le PR-

PICA, l’AProCA, le CIRAD ont pris part à cette

réunion

La deuxième réunion est prévue pour juin 2016

3.1.10 Un conseil technique est fourni aux

projets appuyant le développement de

standards privés (BCI, CmiA)

Un conseil technique régulier est apporté au

BCI et au CMiA. Le BCI s’appuie sur le dispositif

de la FAO pour réaliser les formations des

cotonculteurs au Mali et au Sénégal à travers

les CEP et participe aux rencontres FAO ; une

proposition de projet conjointe pour IFC a été

formulée. La FAO a donné la Key N

ote Address

La FAO accompagne le Better Cotton Initiative (BCI)

sur les questions de lutte intégrée et les pesticides.

La FAO a également un dialogue constructif avec le

Cotton Made in Africa (CM

iA).

Les maîtres form

ateurs de la FAO anim

ent les

sessions de formation des facilitateurs du BCI au

Mali et au Sénégal.

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RAPPORT ANN

UEL D’AVANCEM

ENT – 2015

(sur le thème de la GIPD) de la Conférence

annuelle CMIA/CO

MPACI en O

ctobre 2013, et

des échanges techniques réguliers ont lieu.

3.1.11 Des diagnostics de référence sont

effectués en début de programm

e

Les diagnostics de référence ont été réalisés

dans les 5pays

Les diagnostics de référence orientent les

interventions du projet notamm

ent l’élaboration

des curricula de formation

3.1.12 Un m

anuel opérationnel de suivi-

évaluation est élaboré

Un manuel de suivi-évaluation opérationnel du

projet est élaboré dès 2013; son utilisation

généralisée en 2014

Le suivi des activités du projet se fonde sur le

manuel opérationnel

3.1.13 Des briefings réguliers sur les activités

sont partagés avec les Points Focaux

Régionaux Coton

Des briefings réguliers sur les activités sont

faits aux Points Focaux Régionaux Coton

Le PFRC UEMO

A a participé à la réunion sous-

régionale tenue à Ouagadougou en avril 2014.

Les PFRC UEMOA et CEEAC ont participé à la réunion

interrégionale organisée à Dakar en février 2015

3.1.14 Identification des contraintes liées à

l’adoption de la GIPD dans les localités

sélectionnées à partir de l’année 2

Le diagnostic des contraintes a été réalisé dans

le cadre de l’étude d’impacts conduite au

cours de l’année 2015

3.1.15 Des actions pilotes sont réalisées pour

lever ou minim

iser les contraintes à

l’adoption de la GIPD

Dotation des producteurs en pulvérisateurs

Fournitures de kit de compostage (charrettes,

brouettes, pelles, ciment, phosphate naturel,

etc.) à 2 500 producteurs

Ces actions pilotes sont initiées en grandes

parties sur cofinancement des partenaires ;

elles seront renforcées sur la base des

recomm

andations du diagnostic

Le projet ne

dispose pas

d’assez de

ressources

financières pour

accompagner les

producteurs à

l’implém

entation

Le projet

encourage les

partenaires

(égreneurs et

organisations

paysannes) à

accompagner les

producteurs

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RAPPORT ANN

UEL D’AVANCEM

ENT – 2015

des acquis de la

formation

dans

l’implém

entation

des acquis de la

formation

3.1.16 Des guides de form

ation en GIPD du

cotonnier sont disponibles en langues

officielles et en 3 langues nationales

prioritaires

Un guide du facilitateur en Gestion Intégrée

de la Production et des Déprédateurs du

cotonnier est actualisé.

Un livret de formation est conçu au profit des

producteurs facilitateurs

La complexité

des procédures

et exigences

internes de la

FAO en m

atière

de traduction

n’ont pas permis

au projet de

traduire les

guides en

langues

nationales

Le projet va

responsabiliser

les partenaires

nationaux pour

la traduction des

guides

Ces documents existent seulem

ent en français

3.1.17 Au m

oins 3 articles sur les activités du

projet et l’impact de la GIPD dans la

production cotonnière sont publiés

02 articles scientifiques ont été publiés

01 rapport de stage a été défendu devant un

jury multidisciplinaire

Les résultats finaux du projet seront publiés à

travers un article

3.1.18 Au m

oins 2 journées portes ouvertes sur

les activités du projet sont organisées

dans chaque pays

02 journées portes ouvertes ont été organisées

au Mali

01 visite comm

entée est organisée dans

chaque CEP implanté

3.1.19 Les réseaux des facilitateurs et de

producteurs GIPD sont soutenus au

Burkina Faso, Mali et Sénégal

Des réunions de redynamisation des réseaux

ont été organisées dans les trois pays

Le réseau de Bla au Mali a bénéficié d’une

Le projet continue d’accompagner les réseaux des

facilitateurs en vue de leur autonomisation

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RAPPORT ANN

UEL D’AVANCEM

ENT – 2015

dotation en matériel inform

atique