programme automne 2012

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Fides, programme éditorial automne 2012 1 PROGRAMME DE LA RENTRÉE AUTOMNE 2012 FIDES EN LIBRAIRIE LE 24 AOÛT 2012 LITTÉRATURE Patrick Moreau. Alain Grandbois est-il un écrivain québécois? Quelques réflexions sur notre littérature à partir des voyages de Marco Polo Voici un petit brûlot qui devrait susciter une saine polémique dans les milieux littéraire et enseignant. À partir de sa découverte d’une œuvre d’Alain Grandbois, Les voyages de Marco Polo, œuvre inclassable et raffinée qu’il estime injustement négligée par les lecteurs et l’institution littéraire, Patrick Moreau s’interroge sur ce qui ne tourne pas rond dans la littérature québécoise. Fort d’un examen attentif des manuels, des anthologies et des discours tenus à son sujet, l’auteur montre l’idéologie souvent à l’oeuvre chez ceux-là mêmes qui prétendent aimer et défendre la littérature québécoise, mais l’étouffent à grands coups d’encensoir. Pourquoi celle-ci est-elle si peu enseignée à l’école ? Qu’est-ce qu’un roman dit québécois ou un auteur dit québécois ? Patrick Moreau y voit une sempiternelle redite de la querelle qui opposa, sur le plan littéraire, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, les exotiques et les régionalistes. La persistance de cette querelle, enferme la réception des œuvres dans un carcan de lecture qui pèse sur l’ensemble du corpus. Au Québec, comme une fatalité, il semble que le mot « littérature » ne puisse venir seul. Il faut lui accoler un adjectif : « littérature québécoise ». Or cette singularisation à tout prix, cette nationalisation, finit par se retourner contre son objet. La rectitude politique et la modernité sont le nouveau credo de l’institution littéraire (enseignement, critique). Elles ont remplacé la défense de la race canadienne-française et celle de la religion, mais ses présupposés n’en sont pas moins idéologiques et contraignants. Surtout, c’est l’arbre qui cache la forêt (en l’occurrence des œuvres de valeur, éclipsées par l’étouffante famille). L’AUTEUR Né en France en 1967, Patrick Moreau a étudié la littérature à l’Université de Haute-Bretagne (Rennes), où il a obtenu un diplôme de troisième cycle en Études médiévales. Établi à Montréal en 1994, il enseigne depuis 1995 la littérature au Collège Ahuntsic. En 2008, il a publié aux Éditions du Boréal un pamphlet sur l’éducation intitulé Pourquoi nos enfants sortent-ils de l’école ignorants ? Il est également membre du comité de rédaction de la revue Argument.

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Programme automne 2012

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Fides, programme éditorial automne 2012

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PROGRAMME DE LA RENTRÉE AUTOMNE 2012

FIDES

EN LIBRAIRIE LE 24 AOÛT 2012 LITTÉRATURE

Patrick Moreau. Alain Grandbois est-il un écrivain québécois? Quelques réflexions sur notre littérature à partir des voyages de Marco Polo Voici un petit brûlot qui devrait susciter une saine polémique dans les milieux littéraire et enseignant. À partir de sa découverte d’une œuvre d’Alain Grandbois, Les voyages de Marco Polo, œuvre inclassable et raffinée qu’il estime injustement négligée par les lecteurs et l’institution littéraire, Patrick Moreau s’interroge sur ce qui ne tourne pas rond dans la littérature québécoise. Fort d’un examen attentif des manuels, des anthologies et des discours tenus à son sujet, l’auteur montre l’idéologie souvent à l’oeuvre chez ceux-là mêmes qui prétendent aimer et défendre la littérature québécoise, mais l’étouffent à grands coups d’encensoir. Pourquoi celle-ci est-elle si peu enseignée à l’école ? Qu’est-ce qu’un roman dit québécois ou un auteur dit québécois ? Patrick Moreau y voit une sempiternelle redite de la querelle qui opposa, sur le plan littéraire, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, les exotiques et les régionalistes. La persistance de cette querelle, enferme la réception des œuvres dans un carcan de lecture qui pèse sur l’ensemble du corpus. Au Québec, comme une fatalité, il semble que le mot « littérature » ne puisse venir seul. Il faut lui accoler un adjectif : « littérature québécoise ». Or cette singularisation à tout prix, cette nationalisation, finit par se retourner contre son objet. La rectitude politique et la modernité sont le nouveau credo de l’institution littéraire (enseignement, critique). Elles ont remplacé la défense de la race canadienne-française et celle de la religion, mais ses présupposés n’en sont pas moins idéologiques et contraignants. Surtout, c’est l’arbre qui cache la forêt (en l’occurrence des œuvres de valeur, éclipsées par l’étouffante famille). L’AUTEUR Né en France en 1967, Patrick Moreau a étudié la littérature à l’Université de Haute-Bretagne (Rennes), où il a obtenu un diplôme de troisième cycle en Études médiévales. Établi à Montréal en 1994, il enseigne depuis 1995 la littérature au Collège Ahuntsic. En 2008, il a publié aux Éditions du Boréal un pamphlet sur l’éducation intitulé Pourquoi nos enfants sortent-ils de l’école ignorants ? Il est également membre du comité de rédaction de la revue Argument.

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EN LIBRAIRIE LE 24 AOÛT 2012

SOCIÉTÉ ET HISTOIRE

Pierre Pagé. Claude Ryan. Un éditorialiste dans le débat social. 1962-1978. Sur la liberté de presse, les droits fondamentaux,l’éducation, l’actualité religieuse, les conflits de travail et les droits linguistiques 504 pages Dans tous les conflits et toutes les questions de société, devant les pouvoirs politiques municipaux, québécois ou fédéraux, face aux responsables syndicaux ou aux dirigeants religieux, Claude Ryan a fait valoir le droit d’une parole libre pour tous. Ses interventions ont toujours été marquées par une langue fortement structurée, un style nuancé et par une grande rigueur dans le débat. Son œuvre éditoriale est aujourd’hui mal connue à cause de son ampleur - quelque 3200 éditoriaux et autres textes. Pour l’aborder, l’auteur a suivi quelques thèmes que Ryan a privilégiés pendant seize ans en raison de leur récurrence dans l’opinion publique de l’époque: journalisme et liberté de la presse lors des conflits entre les médias et les pouvoirs publics ou financiers, droits fondamentaux de la personne et liberté des citoyens durant la crise d’octobre 1970, accessibilité générale et structures de l’éducation, justice sociale dans les conflits de travail des services publics, statut du français à définir au milieu des tempêtes politiques, évolution socio-religieuse et opinion publique. Grand écrivain du journalisme québécois, Claude Ryan a animé le débat public et il a consolidé la mission d’information du Devoir dans l’expérience historique de la démocratie québécoise. L’AUTEUR Professeur associé à l’Université du Québec à Montréal et chercheur en histoire des médias, Pierre Pagé a été l’un des fondateurs de l’Association des études sur la radio-télévision canadienne et il a dirigé pendant dix ans la revue Fréquence / Frequency. Il a été chroniqueur de l’actualité internationale et réalisateur à Radio Ville-Marie, une station non-commerciale dont il a été président pendant cinq ans. En 2007, il a publié une Histoire de la radio au Québec chez Fides qui a obtenu le Prix Percy-W-Foy en 2008.

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EN LIBRAIRIE LE 24 AOÛT 2012 ART ET SOCIÉTÉ

Jacques Nadeau. Carré rouge. Le ras-le-bol du Québec en 150 photos 176 pages Depuis le printemps 2012, le Québec est en ébullition. Présent aux premières lignes, Jacques Nadeau, photographe au quotidien Le Devoir, donne à voir ce spectaculaire réveil de la société québécoise à travers une série de photos choisies parmi les milliers de clichés pris sur le terrain, parfois au mépris de sa sécurité. En contrepoint, les commentaires de citoyens, de décideurs, de personnalités publiques, de tous âges, de tous milieux, de toutes opinions, croisent leurs regards avec celui du photographe. Un ouvrage qui fera date, quelle que soit la tournure des événements. AVEC LA PARTICIPATION DE Jacques Parizeau, Fred Pellerin, Bizz, Jean-René Dufort, Guy A. Lepage, Marcel Pomerleau, Dominic Champagne, Louise Beaudoin, Lisette Lapointe, Alain Beaulieu, Amir Khadir, Michel Venne, Gabriel-Nadeau Dubois, Yolande Villemaire, Claude Beausoleil, Les Zapartistes, Michel Nadeau, Anne Dandurand, Josée Blanchette, Émilie Bilodeau, Michel Arsenault et d’autres. L’AUTEUR D’abord journaliste diplômé du Cégep de Jonquière, puis photographe de presse passionné rattaché au Devoir depuis plus de 20 ans, Jacques Nadeau a signé quelques-unes des photographies d’actualité les plus significatives et les plus remarquables du Québec contemporain. Déjà paru chez Fides, en 2003 : Le Québec. Quel Québec ? (87 photos d’actualité qui retracent l’histoire contemporaine du Québec).

EN LIBRAIRIE LE 7 SEPTEMBRE 2012 ROMAN

Johanna Trollope. Désaccords mineurs. 336 pages .Traduit par Johan-Frédérik Hel Guedj http://www.joannatrollope.com/books/info/?t=The-Other-Family L’HISTOIRE Musicien, Richie Rossiter meurt à Londres, dans la jeune soixantaine, laissant derrière lui sa compagne adorée depuis 23 ans, Christine Kelypey, qu’il n’a cependant jamais voulu épouser, et leurs trois filles, maintenant adolescentes. Mais voilà qu’un an avant sa mort, l’homme a modifié son testament de manière à léguer à son épouse, Margaret, (elle aussi dans la soixantaine et dont il n’a jamais divorcé) et à Scott, son fils, né de ce mariage, le piano Steinway sur lequel il a composé toutes ses chansons, ainsi que les royalties de celles-ci. La disparition du musicien obligera chaque membre de l’une et l’autre famille à se redéfinir et à mûrir. L’épouse cesse d’attendre son retour ; la compagne fait l’apprentissage de l’autonomie financière ; le fils, musicien frustré, songe à se prendre en mains ; les trois filles, comprennent que leur père adoré ne leur sera d’aucun secours au moment d’entrer dans la vie adulte. Le processus ne se fait pas sans mal et sans tâtonnements. Les thèmes qu’il traite avec brio sont universels : jalousie, dépendance, apprentissage de l’autonomie. Au final, il en résulte un portrait très juste de notre époque : le défi du couple, la misère affective que les réseaux sociaux ne font pas disparaître, la difficile émancipation des adolescents, la qualité particulière de l’amour fraternel – tout y passe, est mis en scène et invite à la réflexion, mais sans s’appesantir, par la grâce du récit. Un roman à lire absolument.

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L’AUTEUR Joanna Trollope est l’auteur de quinze best-sellers contemporains encensés par la critique, dont Un amant espagnol, qui l’a rendue célèbre dans le monde anglophone, ainsi que La femme du pasteur, Une famille, La deuxième lune de miel, et plus récemment, Les vendredis d’Eleanor. Elle a été décorée de l’Ordre de l’Empire britannique en 1996. En plus de sa propre association caritative, la Joanna Trollope Trust, elle défend de nombreuses causes qui lui tiennent à coeur, comme la recherche contre le cancer, les droits des non-voyants et ceux des enfants en difficulté. Joanna Trollope vit à Londres. Les médias en ont parlé (Titre original : An other family) :

“Trollope is brilliant at swooping in on a modern dilemma and showing it from every angle...Inventive, surprising and fascinating”- The Times

“She writes as observantly as ever. There are always those brilliant brief glimpses of some detail which ring wonderfully true”- The Spectator

“Trollope is shrewdly observant of human interaction”- Daily Telegraph

“Highly involving, deeply humane.”- Evening Standard

“Joanna Trollope is the most emotionally intelligent of contemporary British novelists”- Amanda Craig - Independent

“Clever and thoughtful”- Tatler

“A rich, satisfying and - ultimately - uplifting read. It's the work of an author at the top of her game”- City A.M.

“A pleasure”- Sunday Times

“Trollope really knows and understands how people think and behave and she paints them realistically and with love...A page-turner that feels like sinking into a warm, deep bath. With Trollope you are always in safe hands. Highly recommended.”- Sunday Express

“An absorbing read”- Grazia

“Beautifully crafted”- Mirror

“A literary big hitter with a velvet touch”- Bella

“Dark and brilliantly absorbing”- Heat

“The Other Family is highly involving, deeply humane.”- SUNDAY

“An absorbing read.”- CULTURE MAGAZINE

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EN LIBRAIRIE LE 7 SEPTEMBRE 2012 PSYCHOLOGIE

Jacques Ross. Les âges psychologiques de la vie adulte. Devenir maître de ma destinée 350 pages

Dans ce livre, Jacques Ross réalise ce que peu de spécialistes contemporains du développement humain ont tenté de faire : identifier puis décrire chacun des Âges psychologiques de la vie adulte. Il existe actuellement une quantité incroyable de livres consacrés à la petite enfance, à l’enfance et à l’adolescence. Cependant, bien peu d’auteurs se sont intéressés aux différentes phases d’évolution présentes tout au long des âges adultes. Ce qui ressort du travail d’observation et d’intervention accompli par l’auteur, c’est l’existence, au cours de la vie adulte, de cinq grandes périodes de développement personnel : l’Âge de l’engagement (20 à 30 ans) ; l’Âge de l’accomplissement (30 à 45 ans) ; l’Âge de l’intégration (45 à 60 ans) ; l’Âge de la sérénité (60 à 75 ans) et l’Âge du détachement (75 ans jusqu’à la mort). Ces différentes périodes de changement sont prévisibles, naturelles et parfaitement normales. Elles permettent à l’être humain d’acquérir davantage de maturité psychologique et un épanouissement qui toutefois ne pourra s’actualiser que par l’entremise d’un éveil à Soi suscité par l’exercice au quotidien de nouvelles pratiques personnelles. L’auteur propose d’ailleurs de très nombreuses pistes d’introspection et d’action de même que des exercices suggérés visant à solutionner positivement les principaux enjeux de chacune de ces cinq grandes phases de l’âge adulte. En utilisant ces divers outils au quotidien, chacun de nous peut progressivement devenir le Maître de sa destinée. L’AUTEUR Depuis plus de quarante ans, Jacques Ross vit intensément des relations d’aide psychologique et éducative durant lesquelles il tente de comprendre, de soutenir et de guider les êtres humains : des enfants, des adolescents et des adultes de tous les âges, hommes et femmes. Son approche de l’intervention consiste à apporter du réconfort à la personne qui pourra faire face avec plus de conscience à des situations personnelles, relationnelles, familiales, professionnelles ou économiques très difficiles. Jacques Ross a fait paraître à l’automne 2011, la somme de son expérience de thérapeute auprès des enfants : Le défi d’éduquer. Guider les jeunes vers la maturité psychologique.

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EN LIBRAIRIE LE 5 OCTOBRE 2012 ÉCONOMIE SOCIALE

Claude Béland. L’évolution du coopératisme dans le monde et au Québec Préface de Lise Payette 300 pages De partout dans le monde fusent des appels aux changements. Alors que l’espoir est exprimé dans les grandes chartes des droits de l’homme ou dans les constitutions des pays, l’ultralibéralisme éloigne les populations de ce noble projet. Apparaît plutôt un retour aux politiques individualistes, à l’impuissance citoyenne, aux inégalités, à un monde conflictuel et aux luttes des classes. Les chefs d’États et les chefs des banques centrales disent haut et fort qu’on ne peut agir comme si rien ne s’était passé. Mais, à ce jour, malgré leurs multiples rencontres, rien n’a vraiment changé. Pourtant, le coopératisme, ce système fondé sur la liberté, l’égalité et la solidarité, a traversé les siècles, les guerres, les crises de toutes natures - sans renoncer à ses valeurs et à ses principes. Il a permis à des millions de personnes de s’initier à la citoyenneté par l’éducation coopérative et la pratique de la démocratie participative. C’est par les hommes et les femmes regroupés dans des cellules démocratiques et coopératives que le monde pourra changer. L’AUTEUR Claude Béland a commencé sa carrière dans les années 1940, lorsqu’il fut caissier bénévole à la caisse populaire d’Outremont, fondée par son père. En 1957, il obtient une licence en droit de l’Université de Montréal et pratique alors sa profession dans un bureau privé. Il devient notamment conseiller juridique de la Fédération des caisses d’économie du Québec en 1971, puis président du Mouvement Desjardin de 1987 à 2000. Porté par des valeurs coopératives, démocratiques et solidaires, Claude Béland continue de participer à la construction d’un monde meilleur.

EN LIBRAIRIE LE 5 OCTOBRE 2012 ART ET SOCIÉTÉ

Réjane Bougé. Épiceries Québec groceries. Sur les murs d’un Montréal fantomatique Photos de Michel Niquette

Ce livre est d’abord né d’une volonté des auteurs de sauvegarder des traces des vieilles publicités peintes qu’on voit encore sur les murs de Montréal : noms de manufactures et de commerces, compagnies d’assurances, marques et produits divers, etc. Ce riche patrimoine urbain qui, peu à peu, disparaît et s’efface témoigne d’une époque où tout semblait possible pour ceux qui trimaient fort. On assistait alors à l’essor d’une classe moyenne au Québec. En écho à ces images d’aujourd’hui, dénichées et mises en valeur par le photographe dans la lumière des quatre saisons, une recherche dans des archives a permis, dans bien des cas, de retrouver ces mêmes publicités alors qu’elles brillaient de tous leurs feux. Le passé et le présent se chevauchent donc visuellement au coeur de cet ouvrage dans un dialogue éloquent qui nous fait prendre conscience de l’usure du temps. À ces photos documentaires, se greffent une trentaine de courts textes biographiques et évocateurs faisant revivre le climat du Montréal des années soixante, celui de l’enfance de l’auteure. La vie de quartier racontée ici rayonne à partir de l’épicerie familiale, l’Épicerie Québec, que ses parents tenaient sur le

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Plateau-Mont-Royal. Si plusieurs personnages touchants émergent, l’auteure y rend surtout un vibrant hommage à sa mère. La petite histoire portant la grande, c’est donc celle du Québec tout entier qui se lit dans ce récit jalonné aussi d’une dizaine de capsules documentaires rappelant, de manière objective cette fois, certains faits cocasses et à la fois marquants : les tribunes téléphoniques de CKVL, le boycott de Cadbury, etc. Le résultat : un livre hybride, inclassable, non dénué de nostalgie, qui ravive notre mémoire collective dans cet alliage de la littérature à un patrimoine visuel qu’il donne à voir et à lire.

EN LIBRAIRIE LE 19 OCTOBRE 2012 ART ET BIOGRAPHIE

François Brault. Chronique d’un photographe François Brault est photographe et cinéaste. Sa filmographie est impresionnante, principalement en tant que directeur de la photographie ou réalisateur mais aussi comme scénariste. Ce cinéaste engagé a participé, depuis 1965, à plus de 200 films, dont Tricofil, c’est la clef (1976), qui décrit la prise en main par les travailleurs de leur entreprise, et Un pays, un goût, une manière, sur la culture matérielle du Régime français à aujourd’hui. Il a aussi été réalisateur du film À soir, on fait peu au monde (1969), un film documentaire événement autour d’une série de spectacles de Robert Charlebois en France. Bon nombre de ses films portent sur le patrimoine culturel et religieux du Québec. Il s’est fait connaître entre autres par des séries documentaires filmiques mettant à l’honneur le patrimoine artistique religieux du Québec, sur la sculpture religieuse, les anges dans l’art au Québec, sur l’art funéraire et les cimetières, etc. On retrouve ses photographies dans plusieurs ouvrages à succès, dont Cimetières, patrimoine pour les vivants (en colla. avec Jean Simard, 2008), ou encore dans le magnifique album d’Odette Legendre, publié chez Fides, sur le sculpteur Alfred Laliberté.

EN LIBRAIRIE LE 26 OCTOBRE 2012 RÉCIT BIOGRAPHIQUE

Claire Varin. Roger Varin. Un prince incognito 286 pages Ce récit biographique naît de l’amour d’une fille, l’écrivain Claire Varin, pour son père Roger Varin, cofondateur, avec le père Émile Legault, des Compagnons de Saint-Laurent, homme de théâtre, journaliste, pionnier de Radio-Canada, et qui compta parmi les forces vives qui façonnèrent le Québec moderne (incidemment, Roger Varin fut, pendant la Seconde Guerre, directeur de la collection « Le messager français », chez Fides). Évoquer la vie de Roger Varin, revient à observer de l’intérieur les années précédant la Révolution tranquille. La figure de Roger Varin permet d’appréhender plusieurs aspects de l’histoire de la société québécoise : les mouvements laïcs religieux destinés à la jeunesse (JOC – jeunesse ouvrière chrétienne –, JEC- jeunesse étudiante chrétienne –, JAC – jeunesse agricole chrétienne), qui ont servi de vivier intellectuel et social aux futures élites politiques québécoises ; les Compagnons de Saint-Laurent sous la gouverne du père Legault ; l’Ordre de Bon Temps (OBT), les clubs de l’Âge d’Or, les auberges de jeunesse, l’ONF, les débuts de la télé de Radio-Canada, où Roger Varin fut le clown Poum, qui fit les belles heures de l’émission Samedi Jeunesse ; l’éducation coopérative à travers la coopérative des Artisans (où Roger

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Varin travailla dans les années soixante) qui donnera naissance à la mutuelle d’assurances Les Coopérants; la mainmise de l’Église sur divers milieux (journaux, associations, paroisses, éducation, famille, loisirs, …) et les combats menés par plusieurs laïcs pour s’en libérer ; les manifestes le Refus global (Borduas) et Prisme d’yeux (Pellan). Beaucoup de ceux qui ont fait le Québec apparaissent dans ce récit, saisis au moment où ils ne sont pas encore connus, ce qui les rend particulièrement vivants : Pauline Julien, en jeune fille participant au premier camp d’été de l’OBT ; Pierre Trudeau, qui joue le rôle d’un chef indien allié au diable dans une pièce montée par la troupe du père Legault ; Simonne Monet, en dirigeante de la JEC ; le père Ambroise Lafortune, en aumônier scout libéral ; le cardinal Paul-Émile Léger ; André Laurendeau ; Lonel Groulx ; Kim Yaroshevskaya ; Jean-Louis Roux ; Jacques Languirand. Le dernier chapitre, qui évoque les derniers jours de Roger Varin, sur son lit de mort, tout en émotion sobre et retenue, est tout simplement bouleversant. Ce récit biographique a bénéficié d’un accès privilégié à des archives privées. L’AUTEUR Écrivain, interprète (portugais), professeur de littérature et journaliste, Claire Varin est l’auteur de sept ouvrages, dont quatre inspirés par le Brésil : un livre d’entretiens et de documents divers, Clarice Lispector. Rencontres brésiliennes (entretiens et documents divers, 1987, rééd. en 2007), Langues de feu (essai sur Clarice Lispector, 1990, traduit en portugais et publié au Brésil, Ed. Limiar, São Paulo, 2002), Profession : Indien (récit, 1996), Clair-obscur à Rio (roman, 1998). Elle a par ailleurs publié deux autres romans, Désert désir (2001, prix de la Société des écrivains canadiens) et La Mort de Peter Pan (2009), ainsi qu’un recueil de nouvelles, Le carnaval des fêtes (2003).

EN LIBRAIRIE LE 26 OCTOBRE 2012

ROMAN

Mario Pelletier. Les loups de Staline. 368 pages Basé sur une histoire vraie

Née en 1904, Vera Pravdina est une enfant au moment de la première révolution russe, une jeune fille alors que les Bolchéviques et Staline sont au pouvoir. Elle a trois ans lorsque son père, officier tsariste, meurt assassiné. La mère se remarie. Le beau-père de Vera, avocat gagné aux idées de justice sociale de la révolution, est à son tour inquiété par le nouveau pouvoir qui se met en place. Élève douée, elle refuse de devenir membre du parti communiste et pour cette raison porte la marque d’infamie, dite le « billet du loup », ce qui lui vaut d’être confinée dans des emplois subalternes. Ayant fui sa ville natale, elle en est réduite à soigner les animaux du zoo de Moscou, où la faim, le froid et les privations réclament leur tribut à la jeune fille. La métaphore animale traverse tout le récit, en particulier à travers les rapports singulièrement affectueux que la jeune Vera entretient avec les loups. À plusieurs reprises, elle sera sauvée in extremis par ses amis les loups. Plus tard, elle revoit un ami de son frère. Devenus amoureux l’un de l’autre, les jeunes gens fuiront la Russie dans des circonstances rocambolesques. Vera Pravdina a réellement existé. L’auteur a fait sa connaissance alors qu’il était jeune journaliste et elle, une vieille dame aux souvenirs douloureux, vivant à Montréal. Cette dernière n’est plus. Il reste un roman net, impitoyable, que l’on dévore d’une traite. L’AUTEUR Mario Pelletier a été journaliste et critique littéraire au quotidien Le Devoir, directeur littéraire des Éditions Quinze et rédacteur-conseil auprès de premiers ministres à Québec et à Ottawa. Il a publié plusieurs ouvrages, dont trois recueils de poésie, un essai autobiographique sur les baby-boomers (La traversée des illusions, Fides, 1994) et un essai qui fit beaucoup jaser, La Caisse dans

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tous ses états. L’histoire mouvementée de la Caisse de dépôt et de placement du Québec, Carte Blanche, 2009).

EN LIBRAIRIE LE 26 OCTOBRE 2012

SANTÉ ET BIEN-ÊTRE Hélène Vadeboncoeur. Une autre césarienne ou un accouchement naturel ? S’informer pour mieux décider. Nouvelle édition revue, corrigée et mise à jour. Ce livre s’adresse à toutes les femmes qui ont eu un enfant par césarienne, ainsi qu’à toutes les femmes enceintes souhaitant éviter une césarienne. Il s’adresse aussi à leur compagnon préoccupé par les mêmes questions, ainsi qu’aux médecins, sages-femmes, infirmières et doulas (accompagnantes en périnatalité) désireux d’aider leur clientèle à faire un choix éclairé. Cet ouvrage vous aidera à répondre aux questions que vous vous posez peut-être sur la césarienne. Il vous familiarisera avec les avantages et les risques d’avoir un bébé par voie naturelle après une césarienne, et à connaître les risques d’une autre césarienne. Il vous aidera à mieux comprendre, si vous avez déjà eu une césarienne, ce que vous avez pu ressentir depuis cette opération, et à vous préparer à un AVAC (accouchement vaginal après césarienne), le cas échéant. Le présent ouvrage est le seul à avoir été publié en français sur l’accouchement vaginal après césarienne (AVAC). Il est aussi paru en anglais en 2011 sous le titre Birthing Normally After A Cesarean or Two. Par ailleurs, Hélène Vadeboncoeur a écrit plusieurs articles publiés dans des revues scientifiques, professionnelles ou destinées au grand public.

L’AUTEURE Ce sont ses accouchements qui ont conduit Hélène Vadeboncoeur à se poser des questions sur cet événement si important dans la vie des femmes, la conduisant à l’obtention d’un doctorat portant sur l’humanisation de l’accouchement (Université de Montréal). Elle a comme objectif, depuis 25 ans, de contribuer à l’amélioration des pratiques en périnatalité, en particulier en ce qui a trait au bien-être des femmes enceintes et de leur bébé, et cela dans une perspective d’empowerment des femmes et de respect de leurs droits. Elle a coordonné des études qualitatives menées à la Maison bleue (www.maisonbleue.info), qui offre des services novateurs aux immigrantes vulnérables enceintes et qui ont de jeunes enfants. Depuis le début des années 2000, elle partage son temps entre l’enseignement (Université de Montréal et Université du Québec à Trois-Rivières) et la participation à des projets de recherche portant sur l’accouchement, tels l’essai clinique QUARISMA sur la baisse des taux de césariennes. Elle travaille à l’élaboration et à la diffusion de standards internationaux relatifs aux meilleures pratiques d’accouchement (Initiative internationale Mèr’Enfant – IMBCI). Elle est membre du conseil d’administration de l’International MotherBaby Childbirth Organization et du comité de la White Ribbon Alliance for Safe Motherhood qui a élaboré la première charte des droits des femmes et de l’accouchement: Respectful Maternity Care: The Universal Rights of Childearing Women. Elle est membre du Comité national d’orientation en périnatalité de l’Association pour la santé publique du Québec et a fait partie du comité scientifique du colloque Enfanter le monde, qui a eu lieu à Québec, les 25 et 26 novembre 2010. Elle est régulièrement interviewée par les médias au sujet de l’accouchement, et en particulier au sujet de la césarienne et de l’AVAC et prononce des conférences lors de congrès au Canada et à l’étranger.

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EN LIBRAIRIE LE 9 NOVEMBRE 2012 SANTÉ ET BIEN-ÊTRE

Isabelle Brabant. Une naissance heureuse. Bien vivre sa grossesse et son accouchement 470 pages La dernière édition de ce livre date de 2001. Celle que Fides présente en 2012 a été entièrement revue, corrigée et mise à jour. Une naissance heureuse est le plus populaire des guides d’accompagnement pour la future maman. Forte d’une expérience unique comme sage-femme, Isabelle Brabant a conçu ce livre comme un guide de voyage pour accompagner la femme enceinte jusqu’à ce qu’elle devienne nouvelle maman. Ce livre traite de chacune des étapes de ce parcours fascinant : les changements émotionnels et physiques, les transformations dans la vie de couple, les besoins de la femme enceinte et les choix à faire quant à la préparation de l’accouchement. Tout le processus de l’accouchement, du début des contractions jusqu’à l’arrivée du bébé, est expliqué en détail. On y trouve également des conseils précieux sur l’accompagnement de la femme en travail, sur les moyens pour apprendre à mieux vivre la douleur et une description complète des examens et des gestes médicaux qui pourraient être posés ou que la femme enceinte pourrait choisir d’éviter. Enfin, l’ouvrage aborde également les lendemains de la naissance, le début de la relation entre le nourrisson et sa mère, et son père, et la naissance d’une famille. L’AUTEURE Sage-femme depuis plus de trente-cinq ans, Isabelle Brabant exerce sa profession à la Maison de naissance de Côte-des-Neiges de Montréal depuis 1994. Elle a accompagné des centaines de femmes et de couples, à l’hôpital, à la maison et en maison de naissance. Passionnée par toutes les questions entourant la maternité, elle s’est impliquée dans le dossier de la légalisation de la profession des sages-femmes, a participé activement au mouvement d’humanisation des naissances et continue à s’engager corps et âme dans l’amélioration des conditions entourant la naissance. En plus de sa pratique, elle a écrit de nombreux articles, collaboré à des films et des vidéos, et donne régulièrement des ateliers et des conférences qui suscitent un vif intérêt tant au Québec que dans la communauté internationale.

EN LIBRAIRIE LE 9 NOVEMBRE 2012 SANTÉ ET BIEN-ÊTRE

Christine Angelard. Se libérer des chagrins de la mémoire (Troisième livre de la série Les cinq piliers de la santé) Christine Angelard explore depuis plusieurs années l’approche holistique des soins de la santé. Médecin généraliste formée à Toulouse en France, spécialiste de la médecine chinoise, résidante du Québec depuis près de dix ans, la jeune femme de 50 ans complète par ses connaissances et sa grande sensibilité les protocoles de la médecine traditionnelle. Son premier livre, La médecine soigne, l’amour guérit (Fides, 2010) a connu un véritable succès et introduit les concepts des cinq piliers de la santé. La chanteuse Isabelle Boulay rend hommage (Coup de pouce, automne 2011) à cette femme qui adopte une démarche globale, physique et spirituelle, en réponse à la profonde constitution humaine. En 2011, Christine Angelard faisait paraître Voyage en pays d’intériorité, dédié à la méditation et premier livre d’une série consacrée aux piliers de la santé. En 2012 paraissait Va vers toi-même ou comment se remettre en marche, deuxième pilier, dont le concept préconise le mouvement. Cet automne paraît

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Fides, programme éditorial automne 2012

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Se libérer des chagrins de la mémoire, troisième pilier essentiel à la santé, essentiel aux soins que l’on se prodigue en situation de maladie. Dans une interdépendance féconde, ces cinq piliers fondent le processus essentiel à toute guérison et à toute prévention de la maladie.

EN LIBRAIRIE LE 9 NOVEMBRE 2012 VIE SPIRITUELLE

Que viennent les étoiles. Regards et attentes… avec Benoît Lacroix Entretiens avec Benoît Lacroix, menés par Pierrot Lambert et Simone Saumur-Lambert. Le père Benoît Lacroix, qui, dans La mer récompense le fleuve (Fides, 2009) retraçait près d’un siècle de présence au coeur de la société québécoise, se livre à une nouvelle conversation (avec les deux mêmes interlocuteurs, Pierrot Lambert et Simone Saumur-Lambert). Le propos est différent. L’échange se déploie à la faveur d’un arrêt sur images (la brunante, les visiteurs du soir, l’apparition des étoiles, les lueurs d’infini) pour décliner les expériences et la philosophie d’un âge avancé, mais aussi les observations d’un homme plus que jamais en dialogue avec de multiples auditoires de tout le Québec. Le père Lacroix revient sur quelques-uns des personnages qu’il a connus, puis la conversation esquisse une vision spirituelle (lueurs d’infini) où l’essence du christianisme rejoint la contemplation d’un astrophysicien bouddhiste et trouve même à s’exprimer dans une prière islamique. L’ensemble des éditoriaux publiés par le père Lacroix dans Le Devoir entre 1987 et 2010 est reproduit intégralement à la fin de cet échange. L’AUTEUR Dominicain, docteur en sciences médiévales, historien, théologien, grand officier de l’Ordre du Canada et de l’Ordre national du Québec, fondateur du Centre d’études des religions populaires, conférencier émérite, Benoît Lacroix est un acteur médiatique respecté et demandé sur toutes les tribunes. Il livre ici le message essentiel d’un homme parvenu à un âge respectable, comme un héritage aux générations qui suivent.