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Liens Chambre de Commerce Suédoise en France Décembre 2001 Numéro 21 Prix : 20 F ’est une Europe plutôt inquiète qui s’apprête à accueillir l’euro en attendant de voir les effets de la baisse des taux d’intérêt décidée par la Banque Centrale Européenne pour stimuler la relance de l’économie. Tout aussi inquiète, la Suède ne fera pas partie du grand chambardement monétaire. Ce que déplorent à peu près 50 % de Suédois qui redoutent, tel Herman Lind- qvist, chroniqueur basé en France, que leur couronne ne se vende bientôt “au kilo” tant elle manque de vigueur... D’autant que les premiers effets de la crise de l’aviation civile ont également touché SAS, la compagnie scandinave, qui annonçait quelque 3 500 licencie- ments le jour même où Sabena déposait son bilan. Et déjà on voit les chiffres du chômage se remettre à grimper chez les jeunes Suédois. Organiquement liée à l’Europe, la Suède en partage les visions, en particulier celle de sa dimension sociale. Elle en partage aussi le sort et fait ainsi aujour- d’hui front commun dans la solidarité anti-terroriste. “La Suède a apporté son soutien politique total, tout en estimant que la riposte militaire américaine devait être adéquate et mesurée” décla- rait à Liens Örjan Berner, Ambassadeur de Suède à Paris. Ce que devait redire au Président Bush le Premier Ministre suédois lors de sa visite à Washington, le 3 décembre. En soulignant aussi, précise M. Berner “la nécessité d’agir dans d’autres zones de conflit, par exemple, au Moyen-Orient. Car là, pour arriver à ment économique et voici déjà l’O.C.D.E. d’annoncer une reprise sensible de la crois- sance amorcée dès le second semestre 2002. Les Européens continuent ainsi d’avancer avec optimisme dans certains secteurs. Exemple, les télécoms avec les grandes manœuvres en cours pour le déploiement, en 2003, de la 3 ème génération (3G) des services mobiles. C’est un domaine dans lequel l’Europe a de grandes chances d’af- firmer son leadership (voir l’interview, p.5, de Torbjörn Folkebrant, le PDG d’Ericsson France). La conférence IT Visions 3.0 du 3 décembre à Paris se propose de donner des éclairages sur les raisons de cet optimisme. A propos d’ailleurs de notre conférence franco-suédoise, une perspective de trois ans depuis sa première édition nous mon- tre à quelle vitesse les choses peuvent bas- culer. Fin 1999, l’optimisme était plus qu’à son comble sur l’avenir d’Internet et les start-ups tapageuses tenaient alors le haut du pavé. Fin 2000, deuxième conférence, en partie bilan de l’effondrement boursier des valeurs technologiques : profil plus bas, l’heure était à l’examen de conscience, à certaine mise en accusation aussi des investisseurs sans patience, bref à un début de sobriété obligée. Fin 2001, nous y sommes, le monde a entre-temps changé mais pas la vision d’un monde connecté, d’un monde dont il faut satisfaire et de- vancer le besoin de communication et de mobilité. Avec un changement d’acteurs sur la scène de la réunion : les grands reviennent en force - mais ils auront aussi besoin des petits. Toute une philosophie... Françoise Nieto C Quelles visions pour quelle réalité ? Un grand point d’interrogation, oui, mais, après un bouleversement diplomatique à l’échelle planétaire dans un temps record, des réels espoirs de reprise. Joyeux Noël et Bonne Année 2002 * God Iul och Gott Nytt År une solution, il faut une action concer- tée entre l’Europe et les Etats-Unis”. Les choses changent vite... Ce contexte mondial incertain voire dan- gereux change à une vitesse déconcer- tante : à peine entré dans un ralentisse-

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LiensChambre de Commerce Suédoise en France

Décembre2001

Numéro 21Prix : 20 F

’est une Europe plutôt inquiètequi s’apprête à accueillir l’euroen attendant de voir les effets de

la baisse des taux d’intérêt décidée parla Banque Centrale Européenne pourstimuler la relance de l’économie. Toutaussi inquiète, la Suède ne fera pas partiedu grand chambardement monétaire.Ce que déplorent à peu près 50 % deSuédois qui redoutent, tel Herman Lind-qvist, chroniqueur basé en France, queleur couronne ne se vende bientôt “aukilo” tant elle manque de vigueur...D’autant que les premiers effets de lacrise de l’aviation civile ont égalementtouché SAS, la compagnie scandinave,qui annonçait quelque 3 500 licencie-ments le jour même où Sabena déposaitson bilan. Et déjà on voit les chiffres duchômage se remettre à grimper chez lesjeunes Suédois.Organiquement liée à l’Europe, la Suèdeen partage les visions, en particuliercelle de sa dimension sociale. Elle enpartage aussi le sort et fait ainsi aujour-d’hui front commun dans la solidaritéanti-terroriste. “La Suède a apporté sonsoutien politique total, tout en estimantque la riposte militaire américainedevait être adéquate et mesurée” décla-rait à Liens Örjan Berner, Ambassadeurde Suède à Paris. Ce que devait redireau Président Bush le Premier Ministresuédois lors de sa visite à Washington, le3 décembre. En soulignant aussi, préciseM. Berner “la nécessité d’agir dansd’autres zones de conflit, par exemple,au Moyen-Orient. Car là, pour arriver à

ment économique et voici déjà l’O.C.D.E.d’annoncer une reprise sensible de la crois-sance amorcée dès le second semestre 2002.Les Européens continuent ainsi d’avanceravec optimisme dans certains secteurs.Exemple, les télécoms avec les grandesmanœuvres en cours pour le déploiement,en 2003, de la 3ème génération (3G) desservices mobiles. C’est un domaine danslequel l’Europe a de grandes chances d’af-firmer son leadership (voir l’interview, p.5,de Torbjörn Folkebrant, le PDG d’EricssonFrance). La conférence IT Visions 3.0 du3 décembre à Paris se propose de donner deséclairages sur les raisons de cet optimisme.A propos d’ailleurs de notre conférencefranco-suédoise, une perspective de troisans depuis sa première édition nous mon-tre à quelle vitesse les choses peuvent bas-culer. Fin 1999, l’optimisme était plus qu’àson comble sur l’avenir d’Internet et lesstart-ups tapageuses tenaient alors le hautdu pavé. Fin 2000, deuxième conférence,en partie bilan de l’effondrement boursierdes valeurs technologiques : profil plus bas,l’heure était à l’examen de conscience,à certaine mise en accusation aussi desinvestisseurs sans patience, bref à undébut de sobriété obligée. Fin 2001, nous ysommes, le monde a entre-temps changémais pas la vision d’un monde connecté,d’un monde dont il faut satisfaire et de-vancer le besoin de communication et demobilité. Avec un changement d’acteurssur la scène de la réunion : les grandsreviennent en force - mais ils auront aussibesoin des petits. Toute une philosophie...

Françoise Nieto

C

Quelles visionspour quelle réalité ?

Un grand pointd’interrogation, oui,

mais, après unbouleversement

diplomatique à l’échelleplanétaire dans un

temps record, des réelsespoirs de reprise.

Joyeux Noël et Bonne Année 2002 * God Iul och Gott Nytt År

une solution, il faut une action concer-tée entre l’Europe et les Etats-Unis”.

Les choses changent vite...Ce contexte mondial incertain voire dan-gereux change à une vitesse déconcer-tante : à peine entré dans un ralentisse-

3

Chambre de Commerce Suédoise enFrance (CCSF), 67 bd Haussmann, 75008 Paris,

téléphone 01 42 66 05 85, fax 01 42 66 63 04,

E-mail : [email protected], Site Internet : www.ccsf.fr •

Présidente, Directrice de la publicationGîta Paterson • Comité de rédaction -T o m a s F e l l b o m , B r i t t N o r é e , J a n N y b e r g ,

Gîta Paterson, Claes Rasmusson, Håkan Skoglund

• Rédaction Françoise Nieto, Claire Mallet

• Création originale de la maquette -Wildell France • Photogravure et im-pression - IMPRIMERIE SERVIPLUS, Orly •

D i s t r i b u t i o n - F r a n c e - r o u t a g e •

Administration, Abonnements etpublicité - Tina Nilsson et Katarina Lööf, CCSF,

tél. 01 42 66 05 85, fax 01 42 66 63 04, e-mail : [email protected]

* * *LIENS est imprimé sur G-Print 115 grs, papier couché,

produit par STORAENSO. Pour en savoir plus,

c o n t a c t e z S to ra Enso F rance -D i v i s i o n F i n e P a p e r ,téléphone 01 53 64 79 00, fax 01 53 64 79 90

* * *Ce numéro a été distribué à 6000 exemplaires.

* * *ISSN 1253-3343

interviewTorbjörn Folkebrant,Président Directeur Générald’Ericsson France

p.5

reportage• Bienvenuedans un monde sans fil

p.10,11

bloc-notes• culture• nominations• carnet d’affaires• tous azimuts• nouveau membre

p.6,7,8

entreprises• Global Refund• Orange

p.13,15

chroniqueNouveau “gouvernementd’entreprise” en France

p.18• Activités CCSF

p.17

Chers amis,l n'est parfois pas simple de conserver une ligne de conduitecohérente et constructive dans un contexte international pro-fondément troublé.

Des signaux économiques pessimistes associés à des messages politiquessouvent contradictoires se multiplient, ajoutant ainsi chaque jour à nosinterrogations dans les domaines les plus divers de notre vie.À l'image du Président Directeur Général d’Ericsson en France (voirpage 5) ou encore de la responsable de la filiale des services mobiles deFrance Telecom pour les pays scandinaves (voir page 15),nous devons pourtant à tout prix conserver notre opti-misme et rester confiants dans la qualité de nos équipes,de nos produits ou de nos services. C’est aussi le sensque nous voulons donner à notre participation à l’orga-nisation de la journée Franco-Suédoise IT Visions 3.0.Cet acte de foi sans cesse renouvelé ne semble toutefois pasdu tout utopique lorsque nous constatons que les crises inter-nationales actuelles ne déclenchent plus uniquement desréflexes protectionnistes, mais qu'elles impliquent aucontraire une intensification des communicationspour une recherche de solutions globales concertées.Dans un tel contexte, le mouvement d'intégration de la France dans uneéconomie globale ne s’arrête pas au passage à l’euro qui deviendra uneréalité au début de l'année prochaine. Il se traduit également dans lerenouveau du cadre juridique offert aux acteurs de la vie économiqueen France comme en témoigne la loi relative aux nouvelles régulationséconomiques en vigueur depuis le 16 mai 2001, qui oblige désormaisles entreprises à adopter des pratiques de transparence dans leursopérations et à rééquilibrer le dialogue entre leurs différents partenaires(voir chronique page 18).Ainsi, c'est avec confiance que je souhaite à chacun de vous, au nom dela Chambre de Commerce Suédoise en France , une année 2002 rempliede grandes et bonnes surprises !...

Avec tous mes vœux de succès.

Gîta PatersonPrésidente

I

I N T E R V I E W

Réconfortant d’entendrecela par les temps quicourent. L’optimisteen question étantTorbjörn Folkebrant,PDG d’Ericsson France(numéro 2 avec 13 %du marché).Et pourtant, Ericssontraverse une périodeplutôt délicate.Alors, les raisons decette belle humeur ?

– Mais regardez la croissance du nom-bre des abonnés et du réseau GSM enEurope ! C’est fondamental, cela signifieque le marché est sain et en croissance.

Oui, mais Ericssonse bat toujours avecses problèmes : plan socialmal accueilli, performanceà la baisse, compétitivitéécornée ...– C’est vrai, ce trou d’air est d’ordre unpeu structurel sur le marché d’aujour-

breux opérateurs ont choisi d’aller versle 3G avec une technologie GSM. Or, là-bas, nous sommes le premier four-nisseur de GSM...

Votre coopération avec Sonydans ce domaine ?– Ericsson a commencé à livrer des sta-tions de base, le “hardware”, à DoCoMoqui a développé ses propres logicielsUMTS. Les usines de produits 3G mar-chent déjà. Le Japon va plus vite quel’Europe dans ce domaine. En fait, toutenotre réorganisation a été concentrée surle démarrage de notre joint-venture avecSony, puisqu’elle cible précisément le 3G.

Quel avenir voyez-vouspour l’Europe 3G ?– Un bel avenir. On voit déjà aujour-d’hui que les grands opérateurs euro-péens vont devenir encore plus forts maisje pense qu’il y a de la place pour les petitsopérateurs nationaux. Parce que avec le3G, l’opérateur va fournir plus que de lavoix et de la mobilité ; donc, il y a davan-tage de possibilités de trouver des nichesprofitables. Et l’Europe a de très grandeschances de mener la course.

Malgré la période difficiledans laquelle nousbasculons ?– Je crois qu’opérateurs comme indus-triels s’adaptent à la situation. Fin 2002,début 2003, le marché va se retourner etla croissance sera de nouveau plus posi-tive qu’aujourd’hui. Je suis très optimisteen ce qui concerne l’avenir des télécomsen Europe. Même si nous sommes obligésde ralentir en ce moment, il n’y a rien demenaçant, tous nos résultats opération-nels restent très élevés. Le problème restecelui des opérateurs très endettés. Mais jesuis persuadé qu’ils s’en sortiront car lemarché est très sain.

Propos recueillis

par Françoise Nieto

d’hui. Mais ce n’est pas nécessairementnégatif. La compétition est très forte, avecstandardisation des produits et des mar-ges qui sont plus faibles qu’avant.Ericsson est en train de s’adapter enchangeant sa façon de travailler, prin-cipalement avec les opérateurs, et serapeut-être, je pense, l’entreprise qui sortiradu tunnel la mieux armée.

Votre recette ?– En réduisant nos effectifs, c’est trèsmalheureux mais c’est nécessaire et en

nous recentrant sur notre cœurde métier : sur le NGN(next generation net-work), notre produit qui

permet aux opérateurs de fusionner don-nées et voix ; sur tout ce qui est accès,c’est-à-dire, radio, GSM, UMTS, BLR ethaut débit avec des technologies optiques ;et enfin, sur les services qui deviennentproduits en soi - du “network roll out”,soit la vente d’un réseau avec installa-tion et ingénierie, jusqu’aux services pro-fessionnels de consulting, par exemple.

Combien de tempsvous donnez-vous ?– En 2001, nous avons eu beaucoupde problèmes avec les terminaux maisdepuis la mise en place de notre joint-venture avec Sony, le 1er octobre, noussommes sûrs d’avoir une structure déjàrentable en 2002. Avec une marge opé-rationnelle de 5 %. Même si notre objectifà terme reste 10 %.

Où se positionne Ericssondans la course à l’UMTS ?– Nous sommes les premiers en ce quiconcerne l’infrastructure. Sur 53 contratsdonnés par les opérateurs, Ericsson par-ticipe à 31, en association avec un ouplusieurs autres. Nous sommes aussi lar-gement numéro un mondial du GPRSen nombre d’abonnés et de lignes. Donc,nous sommes très, très bien positionnés.Aux Etats-Unis, par ailleurs, de nom-

5

“Je suis optimiste”

TorbjörnFolkebrant,

Président-Directeur

Générald’Ericsson

France.

culture

n Le roi se marie !C’est sous ce titre que va être présentée du 6 dé-cembre au 24 février au Centre CulturelSuédois, une pièce histo-rique unique : l’habit demariage du roi Gus-tave III de Suède,mariage qui fut célébré le4 novembre 1766. Brodé àParis, la coupe et le montagede cet habit furent achevésà Stockholm. Exceptionnellepar la richesse du travail quiy fut apporté, cette piècemarquante de l’histoire dela mode en Europe l’estaussi dans la mesure oùles costumes documen-tés de cette époque sontrarissimes.A noter, parallèlement àcette exposition, l’ouver-ture au Centre d’une bou-tique pour ceux qui vou-draient s’offrir quelquesobjets de style gustavien.

n Adieu à C.G. Bjurström“Sans lui, les littératures scandinaves enFrance ne seraient pas ce qu’elles sont”écrivait le quotidien Libération fin août à l’an-nonce de la mort de Carl Gustaf Bjurströmà l’âge de 81 ans. Connu pour ses traductionsen français des plus grands auteurs suédois,C.G. Bjurström faisait aussi partie de cette poi-gnée de passionnés qui ont permis aux auteursscandinaves d’être découverts en France... Et àplusieurs écrivains français (Michaux, Gracq,Camus, Butor...) de trouver leurs lecteurs scan-dinaves. Critique, universitaire, grand spécia-liste de Strindberg, cet érudit toujours discretfut aussi directeur du Centre Culturel Suédoisde 1951 à 1956.

n Quel cirque !La compagnie suédoise de cirque contempo-rain Cirkus Cirkör et la troupe de théâtre

Orionteatern présentent leur créa-tion commune, “Trix”, du 28 no-vembre au 30 décembre auParc de la Villette, achevant ainsi

en beauté leur tournée mondiale.Acrobates, mimes, jongleurs, trapé-zistes, musiciens... Ces artistes offrentune assez fabuleuse rencontre entrecirque et théâtre. Le spectacle aenthousiasmé le public et la presse

étrangère, qui l'a jugé “poétique”,“coloré”, “surréaliste”, “enivrant”...

B L O C - N O T E S

n Anniversaires en cascadeL’Eglise Suédoise de Paris célébrait le6 octobre dernier son anniversaire... Le 375ème !La Maison des Etudiants Suédois dela Cité Internationale Universitaire de Paris, apour sa part récemment soufflé ses 70 bougies,publiant un livre pour l’occasion. Enfin, le10 novembre, le Cercle Suédois fêtait son110ème anniversaire, organisant une soiréeexceptionnelle, qui débuta à l'opéra Bastillepar un concert privé de l'une des plus grandesvoix du monde, la cantatrice suédoise AnneSofie von Otter. Après ce grand momentmusical, cocktail au champagne dans l'undes foyers de l'opéra... Puis direction la ruede Rivoli pour un dîner de gala réunissant150 personnes (du jamais vu dans l’illustreclub de la rue de Rivoli !). Le tout s'est terminéjoyeusement en dansant. Vivement le prochainanniversaire !

Anne Sofie von Otter a conquis les quelques220 invités par un concert unique où sa voixde mezzo-soprano a interprété un répertoire

des plus variés, des chansons traditionnelles suédoisesnostalgiques aux mélodies américaines les plusenlevées, en passant par quelques compositionsfrançaises. La Suédoise a d'ailleurs témoigné,loin de toute allure de diva, de vrais talents

de comédienne ! Une heure de bonheur.

* A l’occasion du 110ème anniversaire du CercleSuédois, la parution d’un livre “La Collectiond’Art”. Pour informations, contactez le Cercle.

n KroumataAutre événement au Centre Culturel Suédois :une soirée cinéma-concert, le 6 décembre à19 h 30, autour de l’ensemble de percussionKroumata, internationalement connu. Le ciné-aste Anders Wahlgren viendra présenter le film qu’ila réalisé en suivant Kroumata au fil de ses concertsdans le monde entier. La projection sera suivied’un mini-concert de Kroumata. Au programme,“Part I -Drumming”de Steve Reich.

n Un artiste et sa provinced’origine, le VärmlandLe musée Mail-lol propose depuisle 15 novembre etjusqu’au 15 jan-vier une vaste ré-trospective de l’ar-tiste suédois BengtOlson. Ce peintreoriginaire du Värm-land a œuvré à Parisdès les années 1950.La lumière et les pay-sages nordiques de-meurent toujours trèsprésents dans son œuvre. La préfecture de saprovince d’origine va profiter de l’événement

pour organiser le 7 décembre au sein dumusée parisien “La Journée du Värm-land” afin de mieux faire connaître les

nombreux attraits et atouts de cette région.Avec la présence de l’Ambassadeur deSuède à Paris, celle d’entreprises duVärmland ainsi que la venue d’im-portantes personnalités françaises, voilàun bel exemple de trait d’union franco-suédois. A ne pas manquer.

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B L O C - N O T E S

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nominations

n Passation de pouvoirs à l'Ambassadede Suède. En cette fin d'année 2001,Örjan Berner, Ambassadeur deSuède en France, passe le relais àson successeur, Frank Belfrage.Depuis ses études à l'École des hautesétudes économiques de Stockholmpuis ses débuts au Ministèresuédois des Affaires étrangères,Frank Belfrage, âgé de 59 ans, témoigne d'unebrillante carrière diplomatique, que ce soit àStockholm, à Londres ou à Bruxelles. Au cours desdernières années, Frank Belfrage a par exemple éténégociateur pour l'adhésion de la Suède à l'UEpuis représentant permanent de la Suède auprès del'UE et Directeur Général des affaires européennes.

n Retour pour Tomas FellbomTomas Fellbom a été nommé à la tête

du Centre Suédois du Com-merce Extérieur, en remplacementde Magnus Härviden. Retour auxsources, donc, pour Tomas Fellbom,qui avait occupé ce même poste avantde partir diriger les destinées françaisesde la société Internet suédoise Spray.Tomas Fellbom.

n Nouvelle directrice au Centre CulturelAnnika Levin succédera le 1er janvier à SonjaMartinson-Uppman auposte de Directrice duCentre Culturel Suédoiset Conseiller aux Affai-res culturelles auprèsl’Ambassade de Suède.Annika Levin a travaillé auMinistère suédois des Affairesétrangères, en tant que coor-dinatrice des actions culturelles organisées pen-dant la présidence suédoise de l'UE. Elle a égale-ment été la responsable des arts de la scène dans lecadre de Stockholm “capitale culturelle de l'Eu-rope 1998”. Elle a en outre dirigé de nombreuxprojets culturels, en Suède mais aussi en France.

carnet d’affaires

n Saab confie à Suezla gestion de ses déchetsSITA Sverige, la filiale suédoise de SITA (pôlepropreté de Suez), a remporté le contrat de gestionglobale des déchets pour les 4 usines de Saab enSuède. D’un montant de 8,3 millions d’euros sur

5 ans, il porte sur l’optimisation de la valorisa-tion des 8 800 tonnes de déchets banals et

spéciaux produits sur les usines de Trollhättan,Nyköping, Södertälje et Göteborg. Saab, dont lesusines sont certifiées ISO 14001 pour leur gestionenvironnementale, confie à SITA le soin de réduirela quantité de résidus mis en décharge, grâce au trià la source, au recyclage et à la valorisation de tousles déchets. SITA assure déjà en Suède la gestiondes déchets de deux usines Volvo.

n Tetra Laval / Sidel :l’acquisition n’aura pas lieuLa Commission européenne a annoncé finoctobre avoir interdit l'achat du français Sidel(machines de soufflage de bouteille plastique)par le suédois Tetra Laval (emballages car-ton pour boisson), estimant que “l'opérationaurait réduit de manière significative laconcurrence dans le secteur de l'emballagedes liquides alimentaires”. A l'issue d'uneOPA lancée au printemps dernier, la filialefrançaise de Tetra Laval avait acquis 91 % ducapital de Sidel, acquisition estimée à 1,7 mil-liard d'euros. Le Président de Tetra Laval,Göran Grosskopf, a reproché à Bruxelles d'avoirfondé sa décision sur de pures “spéculations”.Ce veto, le quatrième de ce type depuis juillet, afait bondir un certain nombre de patrons euro-péens. Ceux des pays scandinaves, notamment,se plaignent que la Commission les empêche deconstituer des groupes nationaux de taille euro-péenne. “Les petits pays avec des populationspeu nombreuses n'ont pas la même possibi-lité que les grands pays européens de créerdes entités efficaces”, a par exemple regrettéun patron d’une banque suédoise.

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[email protected]

n Biosensor lancé en FranceUn tout nouveau procédé de détection de droguesétait présenté officiellement à Paris fin novembre,lors du salon international de la Sécurité intérieuredes Etats (Milipol). Développé par la société suédoiseBiosensor Applications Sweden AB, ce “nezélectronique” est basé sur une méthode biotechno-logique permettant la détection de diverses sub-stances chimiques. Issu d’un projet de recherchemené dans le domaine de la détection de mines antipersonnelles, Biosensor a maintenant mis au pointson nouveau système, notamment destiné auxacteurs de la lutte contre le trafic de stupéfiants(douanes, police...). La méthode est d'ores et déjàutilisée en milieu réel par les douanes suédoises.

LASSUS & ASSOCIÉSAVOCATS À LA COUR

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Stéphane CausséNathalie Panossian-Richard

Au service des sociétésscandinaves et françaises

depuis 1981

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CORRESPONDENTS A :STOCKHOLM, GÖTEBORG, MALMÖ,HELSINGBORG, UPPSALA, ÖREBRO,

COPENHAGUE ET OSLO

Annika Levin.

Frank Belfrage.

n Accord postalfranco-suédoisLe groupe La Poste et la poste suédoise, Posten,ont signé en octobre un accord de partenariatpour développer en commun les activités de colisrapides et express sur les marchés scandinaves etbaltes. Cet accord permettra à La Poste d’accroîtresa présence en Europe du Nord... Et à Posten d’ac-céder à partir du 1er janvier 2002 au réseau rapideeuropéen DPD, pour une période de 15 ans, ainsiqu’au réseau international de Chronopost.

n H&M reprendra 8 sitesMarks and SpencerLe groupe Galeries Lafayette, on le sait, a pré-senté fin octobre un plan de reprise globale desmagasins Marks and Spencer. Si le groupe vaexploiter lui-même 10 sites, soit 60 % desemplois, d’autres enseignes se sont associées àl’opération... Dont le suédois H&M, qui devraità lui seul exploiter pas moins de 8 sites, soit 20 %des emplois : Vélizy, Rosny, Belle Epine, Parly 2,Lyon, Nantes, Reims et Lille.

n Ambitions françaisespour TradeDoublerTradeDoubler, entreprise suédoise spécialiséedans la gestion des solutions d’affiliation sur Inter-net, ouvrait l’été dernier sa plate-forme française.L’affiliation permet à une société présente sur le netd'augmenter le trafic sur son site grâce à une pré-sence (liens, bandeaux...) sur d’autres sites tournésvers la même cible. Rôle d’un acteur tel que Trade-Doubler : comptabilisation du trafic, facturation,aide à la constitution d’un réseau d’affiliés, anima-tion de ce réseau, etc. “Notre but : devenir le syno-nyme de l’affiliation en France, comme nous lesommes déjà en Suède”, assure l'équipe de Trade-Doubler, qui se présente comme le leader européendu secteur. La levée en septembre de 3,75 millionsd'euros auprès de ses investisseurs suédois et le lance-ment en octobre d’une nouvelle version de sa plate-forme d'affiliation devraient lui faciliter la tâche.

n Ipsos et IMRIvont sonder ensembleLe Français Ipsos (études au service des mar-ques, des entreprises et des institutions) et lasociété suédoise IMRI, ont conclu à la mi-octobre un accord aux termes duquel le groupeIpsos va prendre une participation de 40 %dans le capital d’IMRI. Par ailleurs, le GroupeIpsos détiendra 51 % de la nouvelle sociétécréée en commun qui, sous la dénominationIpsos-Imri, sera entièrement dédiée aux étudesmarketing et communication.

n Expatria change de mainsLa société Expatria, spécialiste des ressourceshumaines sur l'axe Franco-Nordique, est récem-ment devenue filiale à 100 % d'Altedia Drouot,elle-même filiale du groupe Altedia, l'un despremiers groups de conseil en France. Celle-cicompte plus de 500 personnes et est cotée à laBourse de Paris. L'équipe Expatria, qui vient dequitter ses anciens locaux, renforcera le pôle decompétence “Ressources humaines” d'Altedia qui,avec 90 consultants et collaborateurs repartis sur12 bureaux, occupe déjà une place de choix dansle domaine du recrutement en France. Le nouveaugérant d'Expatria se nomme Clive Mieville.Quant à Claes Rasmusson, fondateur d'Expa-tria, il continuera à piloter, de manière autonome,des projets dans le domaine des ressources hu-maines avec l'appui des compétences d'Altedia enFrance, ainsi que du réseau international INAC,implanté en 15 pays. Il continuera, par ailleurs, àdévelopper, à travers son réseau France Internatio-nal, des projets visant plus spécifiquement le dévelop-pement industriel et commercial Franco-Nordique.

tous azimuts

n Bonne note pour Ikea FranceSelon un sondage du magazine L’Expansion,Ikea bénéficie d’une bonne image auprès dela population française : l’enseigne aux cou-leurs jaune et bleu est classée 20ème parmi les100 entreprises les plus populaires présentes enFrance (elle n’était que 33ème l’an dernier) - etarrive en 10ème position parmi les entreprisesdu pays jugées les plus innovantes.

n Les maths françaisesrécompensées

Le mathématicien français Alain Connes, pro-fesseur au Collège de France, a reçu fin septembredes mains du roi de Suède le prix Crafoord 2001,décerné par l'Académie Royale des Sciences deSuède, “pour ses travaux importants dans ledomaine de la théorie des algèbres d'opérateurset pour avoir été l'un des fondateurs de lagéométrie non-commutative”. Depuis 1980, leFonds Crafoord encourage la recherche fonda-mentale en mathématiques et sciences.

B L O C - N O T E S

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n Le sac le plustendance du moment

Vous l’avez sûrement déjà remar-qué sur le dos d’un adepte du rollerou de tout autre aficionados dunomadisme urbain : le sacBoblbee, reconnaissable par sacoque rigide et ses étonnantescourbes. Le plus souvent sac à dos(modèles à poignée également),

il a par exemple été adopté parl’association Paris Roller, notam-

ment parce qu’il protège le corps en cas de chutesur le dos. Il est également devenu l’accessoirefétiche de ceux qui ne se déplacent pas sans leurordinateur portable et veulent échapper à labanale sacoche. Eh bien Boblbee, c’est suédois !Conçus par le designer de Volvo Jonas Blanking,ces sacs à la monocoque ergonomique ultra-résis-tante sont distribués dans une trentaine de payset peuvent être trouvés en France dans environ70 points de vente. Boblbee vient même de faireson entrée dans le nouveau magasin homme desGaleries Lafayette, avec en prime la possibilitéde composer son propre sac ! Grâce à quelquesclics sur un écran, le client peut en effet choisirparmi une gamme de couleurs, éléments et acces-soires, pour obtenir sa pièce unique une vingtainede minutes plus tard.

nouveau membre

n Cosmpolitan Services Unlimited, Anne-Laure Budin. Pionnier en Europe et numéro 1 enFrance, Cosmopolitan Services Unlimited, offredepuis 1978 un service international de relocation.

EUROTRANSLATIONS

AGENCE DE TRADUCTION

Technique – CommercialeJuridique – Financière

vDepuis 1994 au service des

entreprises suédoises et françaises

v14, rue Roger Poulain27950 Saint-Marcel

TÉL +33 (0)2 32 51 25 59FAX +33 (0)2 32 51 86 92

E-MAIL : [email protected]

importance, les journalistes veulent du concret.Ils apprendront ainsi que bientôt, nous pour-rons suivre un match sur notre mobile ounotre TV en fusion totale avec le joueur denotre choix. Comment ? En équipant parexemple Zidane d’un casque avec une caméraet des électrodes sur le torse pour donner sonrythme cardiaque. De quoi vivre en direct etsous le même angle de vue les émotions de

n’importe quel sportif ou artiste.Les journalistes, toujours insa-tiables, tentent d’en savoir plussur la 3 G et ses dernières appli-cations. Mais c’est une nou-veauté dans un domaine biendifférent qui leur sera présentéen détail : le frigo intelligentdéveloppé avec Electrolux.Après les grandes entreprisessuédoises, c’est au tour despetites. L’après-midi est consa-crée à BlueFactory, une start-up spécialisée dans les jeux degéolocalisation via la techno-logie SMS. Installée dans lesanciens locaux de Razorfish,BlueFactory offre coin repos,cloisons translucides oranges etvertes, espace de jeux vidéosdédié aux salariés... Les journa-

listes réagissent immédiatement : “on diraitles anciens locaux de Spray, non ? C’esttypique dans les start-ups ? Toutes les entre-prises suédoises ont-elles ce type de servicespour leurs employés ?” Le management à lasuédoise passionne toujours. Niklas Jörding,le directeur commercial de BlueFactory, faitmême l’effort très apprécié de parler en françaispendant toute la durée de l’entretien.Un des jeux à succès de cetteentreprise de 30 personnesest le “Flirtilizer”. Sonprincipe est très simple :vous envoyez via votremobile un petit message ano-nyme pour flirter avec une per-sonne. A réception du message,

logy). En lieu et place d’un rendez-vous for-mel, nous nous retrouvons dans un cocktailavec un groupe de journalistes allemands.Les français ont vite fait d’assimiler cetteréunion au fameux réseau First Tuesday. Pasétonnant lorsqu’on sait que la spécialité de BoDahlbom est justement d’organiser des dis-cussions sur les technologies et leur avenir.Pour le dîner, les journalistes sont invités avec

des représentants de ISA (Invest in SwedenAgency), de Telia, de IBM et de Kista aucentre de presse du Ministère des AffairesEtrangères. Tout juste revenue d’Inde où ellepréparait un dossier sur les Silicon Vallies dansle monde, Agathe Remoué du Nouvel Hebdose tourne tout naturellement vers MattiasBäckman, le responsable de Kista SciencePark pour le questionner sur cette “MobileValley”. Retour à l’hôtel, le lendemain unelongue matinée nous attend chez Ericsson.

Flirts mobilesMardi 13 novembre, arrivés à 9 h chezEricsson, nous n’en ressortirons qu’à13 h 30. Après une présentation institution-nelle incontournable pour un groupe de cette

aris, lundi 12 novembre, levol SAS décolle direction Stock-holm. A son bord, un panel de jour-

nalistes spécialistes des TIC et des télécomsvenus d’horizons médiatiques divers. Les ra-dios sont représentées par BFM et Europe1,la presse quotidienne par Les Echos, La Tri-bune et Le Monde, les magazines Internetet TIC par le Nouvel Hebdo, New Biz,Netsurf, Web Magazine et01 Informatique, et la pres-se professionnelle par 01 Ré-seaux et L’Usine Nouvelle.Tous avouent que vu le contex-te actuel, ils sont ravis de serendre dans ce pays qui conti-nue de véhiculer une imageinnovante et dynamique.Nous arrivons à Stockholm à lanuit tombante, en début d’après-midi. Premier rendez-vous ausiège - splendide hôtel particu-lier - de l’opérateur Tele2, avecson très charismatique PDG,Lars-Johan Jarnheimer.Un véritable succès : les jour-nalistes sont enchantés parl’accueil de leur hôte, par sadécontraction malgré l’impor-tance de son poste et par sonfranc-parler. Une différence culturelle évidente.Cerise sur le gâteau, il leur lâche une informa-tion de taille, qui sera dès le soir même relayéesur l’antenne de BFM et le lendemain par LaTribune et Les Echos : contrairement à ce quipouvait avoir été dit, Tele2 n’achètera pas delicence UMTS en France mais étudie la possi-bilité de se lancer très vite comme opérateurvirtuel sur le GPRS. Toutefois, les discussionspour un accord avec l’un des trois opérateursfrançais stagnent toujours. A tel point queTele2 avoue envisager de “saisir Bruxelles”.A 17 h 00, nous nous dirigeons vers lesbureaux de la société de capital-risqueBrainheart Capital pour y rencontrer BoDahlbom, le directeur du SITI (SwedishResearch Institute for Information Techno-

P

Bienvenue dans un monde sans filMalgré le krach boursier, les faillites en série des start-ups Internet et un climat morose,

la Suède continue de symboliser l’avancée des nouvelles technologies.Encore souvent considérée comme la capitale européenne des TIC, Stockholm a attiré

le mois dernier, pour 3 jours, 12 journalistes français. Invités par l’Ambassade de Suèdeà Paris en prélude à la journée franco-suédoise IT VISIONS 3.0, ils sont partis traquer

les dernières nouveautés du monde mobile. Récit d’un séjour intensif…

R E P O R T A G E

PHOTOGRAPHE : R. RYAN - STOCKHOLM

10

le jeune PDG de Gamefederation, nousarrivons chez l’un de ses clients, Motorola.Gamefederation propose une solution tech-nologique pour jouer en réseau depuis n'im-porte quel lieu et depuis tout type de support(PDA, téléphone mobile, PC). Au menu, démode bataille navale en réseau et présentation dutéléphone Smartphone de Motorola.Dernière visite chez Terraplay, qui déve-loppe un système sophistiqué pour accroîtrela qualité et la rapidité des jeux en ligne eten réseau. Le PDG de Terraplay, StefanNilsson, fournit quelques chiffres justifiantl’attrait actuel des sociétés pour le marché desjeux en ligne : les analystes estiment qu’en2004, près de 140 millions de personnes joue-ront à des jeux en ligne aux Etats-Unis et enEurope de l’Ouest, dont 10 millions pour la

France. Les jeux en ligne devien-draient même le revenu dominantdes opérateurs GPRS et UMTS.Cette rencontre est également l’oc-casion pour les journalistes des’entretenir avec l’un des investis-seurs de Terraplay, le Français EricPlantier de Viventures. A la ques-tion “combien avez-vous investitdans Terraplay ?”, il ne donneraque le montant global de tous lesinvestisseurs, soit 9 millions d'eu-ros. Par contre, il confirme que lesinvestisseurs sont très sensiblesau Wireless (Wap, e-commerce,Internet mobile...) et s’intéressenten premier lieu aux entreprises deWireless scandinaves, puis auxanglo-saxonnes. La France arri-vant en troisième position.Petite déception, l'annulation de

l’entretien prévu avec Gun Eriksson, la secré-taire d’État au Ministère de l'Industrie, del'Emploi et des Communications. Le voyage aupays des TIC et des jeux en ligne se termine.Epuisés mais ravis, les journalistes repartentvers l'aéroport d'Arlanda en concluant quefinalement, le plus simple est toujours ce quimarche le mieux,même en techno-logie. A preuve, lesuccès que rem-portent les jeux enligne et les servicesdéveloppés autourdes SMS. Un ventludique semble biensouffler en Suèdeaujourd’hui.

Anne-SophieLuguet-Saboulard

R E P O R T A G E

11

le destinataire devra deviner où se trouve phy-siquement l’expéditeur (à Stockholm, Paris,à 100 m...) en lui renvoyant des SMS afind’obtenir plus d’informations. C’est le réseaude téléphonie qui enregistre les distances.Sur le même concept de géolocalisation, Blue-Factory développe de nombreux jeux. L’und’eux permet, en étant dans la rue, d’être alertéqu’un adversaire se trouve à quelques mètres.Les deux joueurs peuvent alors com-mencer le combat par SMS interpo-sés. Niklas Jörding annonce l’arrivéedes jeux BlueFactory en Francedébut 2002 en accord avec un grandopérateur de télécoms français.

Arme anti-stressMercredi 14 novembre, der-nier jour et pas le moins chargé :six rendez-vous nous attendent.La première visite se déroule dansles laboratoires de recherche mul-tidisciplinaire de l’InteractiveInstitute. Une véritable récréa-tion pour les journalistes. La direc-trice Eva Jansson-Regner leurfait essayer des prototypes d’appa-reils privilégiant la communica-tion émotionnelle : un piano virtueldont les touches immatérielles sontl’espace qui nous entoure, un ballon virtueluniquement visible sur un écran, une sculp-ture musicale palpable... Le groupe teste leconcept du Brain Ball. Un jeu qui prône ladétente et le calme : de part et d’autre d’unepetite balle, les adversaires portent un casquemuni d’électrodes. But du jeu, faire venir laballe de son côté mais sans se concentrer.Succès garanti pour le Brain Ball qui enlèvetout stress, mal bien connu des journalistes.Retour aux choses plus sérieuses avec la vi-site de Blueice. Une petite société fondée enfévrier 2000, qui propose des logiciels poursécuriser les transactions électroniques sur

supports mobiles. Sa directrice,Anna Hane, explique que

le sys tème permet parexemple d’effectuer un

règlement via une signa-ture ou une carte d’identité

digitalisées.

Après un arrêt photos sur les hauteursde Stockholm, le groupe repart au pasde course pour déjeuner au siège deStartupfactory, l’un des investisseursde Blueice. Cette entreprise de capital-risque est dirigée par Sven-ChristerNilsson, l’ancien PDG d’EricssonGroup. Ce dernier est assailli de ques-tions sur le GPRS et l’UMTS. Lorsqu’on

lui demande des prévisions sur les servicesmobiles qui remporteront le plus de succès,il répond qu’il faudra une dizaine d’annéespour se rendre compte. Le journaliste deNetsurf ironise : “mais c'est une éternitépour un venture-capital, non ?” Sven-Christer Nilsson précise qu’il évoquait là ladimension sociologique de l’impact sur notrequotidien. Et de reprendre l'exemple des

pagers au début des années 90. Ces petitsmessages d'alertes destinés au départ aumilieu B to B ont gagné très vite l’intérêt dugrand public avant d'exploser sous une formeque nous connaissons bien maintenant : leSMS. Il explique également qu'il croît beau-coup au permission marketing (l’envoi deSMS promotionnels sur un mobile avecaccord de son propriétaire).Au bout de deux heures, le souriant Sven-Christer Nilsson termine l’entretien : il a ren-dez-vous chez son dentiste. Une franchise trèssuédoise qui plaît décidément beaucoup auxjournalistes. Certains feront part de leur désirde le revoir lors de son intervention à la confé-rence IT VISIONS 3.0 le 3 décembre à Paris.

Les jeux en ligne,le futur jackpot ?Après une courte promenade dans la vieilleville, accompagnés par Thomas Lindgren,

Les journalistes Jean-Baptiste Giraud, BFM ; Olivier Nicolas, La Tribune ; Jean-Philippe Schleret,Europe 1 et Jamal Henni, Les Echos pendant la visite à Interactive Institute à Stockholm.

2 players

SMS

WAP

5 minutes(approximated gameplay session)

WIG

LBS(Location Based)

www.bluefactory.com

www.interactiveinstitute.se

13

E N T R E P R I S E S

Derrière le célèbre logo“Tax Free Shopping” apposésur les devantures desmagasins du monde entierse cache une entreprise plutôtméconnue... Global Refund,qui gère pour le comptedes commerçants toute laprocédure de remboursementde TVA dont profitent lestouristes étrangers rentrantchez eux les bras chargésd'achats en tous genres.Et qui sait que Global Refund,leader mondial de la détaxe,est une entreprise suédoise ?

oute personne non résidente del’Union Européenne ayant profité deses voyages à Paris, Londres, Rome

ou autres pour s’offrir quelques petites haltesshopping, a sans doute un jour ou l'autre euaffaire au système du tax free. Autrement dit, àla possibilité de récupérer le montant de la TVAsur les produits achetés, une fois rentré chezsoi ou du moins une fois passée la douane del'aéroport. Même chose, bien sûr, pour les euro-péens faisant leurs emplettes en dehors de l’U.E.Parfois, ce sont les magasins eux-mêmes quigèrent toute la procédure. Une procédure“lourde et assez technique”, souligne HubertBoillot, Directeur Général de Global RefundFrance. D’où, précisément, la raison d’êtred’un opérateur de détaxe tel que GlobalRefund, créé il y a 25 ans par deux Suédois...Dont le responsable de l’office de tourisme deTrelleborg qui, pour doper la fréquentation

touristique de cette ville frontalière, eût l’idéede cette “niche” : aider les commerçants à gé-rer le système de la détaxe eten faire un outil de promo-tion. Lorsque les magasinss’occupent de tout eux-mêmes, ils retiennent des“frais de gestion” sur le rem-boursement consenti à leursclients étrangers. LorsqueGlobal Refund intervient,c’est donc avec cette margequ’il se rémunère. Consé-quence : “si la transaction n’aboutit pas,nous ne gagnons rien” explique Hubert Boillot.

Les Japonaisen première ligneD’où la nécessité de tout faire pour que lesvoyageurs réclament leur remboursement...Et donc de leur rendre la tâche toujours plusfacile et attractive. Ainsi, dans la plupart desgrands aéroports internationaux, GlobalRefund dispose de points de remboursement(700 au total) qui permettent aux étrangersrentrant chez eux de se faire rembourser encash dès qu’ils ont passé la douane. Ceci, aulieu d’avoir à renvoyer leur bordereau et d’at-tendre leur dû par chèque ou virement. Or onsait bien que tous ne prennent pas la peine dele faire : en France, le taux de non-retour estde 23 %, contre 15 % de moyenne mondiale.Soit autant de perdu pour Global Refund.Bonne nouvelle pour les globe-trotters de pas-sage à Paris, Global Refund France a ouvert cetété son premier comptoir de remboursement decentre-ville, chez Madelios à la Madeleine. Le-quel permet notamment, sous certaines condi-tions, une avance de remboursement en liquide.Toujours pour rendre le circuit plus perfor-mant, Global Refund offre en outre auxmagasins une palette d’outils visant à mieuxfaire connaître le service : modes d’emploimultilingues, formation du personnel, “citymaps”, coédition de “shopping guides” ven-tant les mérites des enseignes ayant opté pourle logo “Tax free shopping”...Global Refund peut même leur fournir desétudes statistiques sur leur clientèle et descomparaisons avec leurs concurrents. “Cetoutil marketing important permet auxmagasins d’agir vers une cible particu-lière” note Hubert Boillot - par exemple deviser les Japonais ou les Américains s’ils’avère que cette cible est sous-représen-

tée. Les Japonais sont d’ailleurs la premièreclientèle de Global Refund, que ce soit au

niveau français ou mondial.

De la boutiquede luxe à l’hyperLes plus illustres noms duluxe se sont tournés versGlobal Refund France, maisaussi la grande distribution.Ainsi, bien sûr, que plusieursgrands magasins - dont, enavril dernier, l’une des stars

du shopping parisien.Global Refund France emploie 45 personnes,dont des commerciaux (le potentiel françaisreste considérable, y compris en province), desinformaticiens, ou encore des spécialistes de ladouane et de la fraude (chasse aux faux tam-pons douaniers et aux circuits parallèles...).Le siège international est resté en Suède, àKungsbacka, même si la Suisse représenteaujourd’hui un centre névralgique importantdu groupe. L’activité même de Global Refund,présent et réellement opérationnel dans 30 pays,en fait une entreprise forcément des plus “glo-bales”, y compris dans sa stratégie de dévelop-pement commercial. Avec ses 600 salariés (cequi n’est somme toute pas colossal), ellepourrait donc bien être “laPME suédoise la plusinternationale”. Il est clairque la chute actuelle dunombre de déplacementstouristiques ou profession-nels la touche de plein fouet.Comme tant d’autres,elle espère qu’ilne s’agit qued’une paren-thèse...

ClaireMallet

T

Sans doute la PME suédoise la plus globale !

Global Refund se lance aujourd’hui dansune nouvelle activité, la “conversion dyna-mique de change”, qui permettra à ceux quiutilisent leur carte de crédit à l’étranger de voirle montant de leurs achats débité directementdans leur propre devise. A la clef pour le client,plus de transparence quant au prix et au tauxde change. Global Refund percevant pour sapart la commission de change. Ce serviceapparemment simple repose en réalité sur unprocessus des plus complexes (technologies,négociations avec les acteurs financiers...).Déjà testé au Royaume-Uni, il devrait êtreproposé en Europe en 2002 ou 2003.

DIVERSIFICATION

HubertBoillot,

DirecteurGénéral

de GlobalRefund

France.

E N T R E P R I S E S

Pour l’instant, l’UMTS (ou 3G) n’a encoreni opérateurs, ni clients ni services, niréseau. L’astuce est bien sûr de construirece réseau ensemble et de partager ensuitel’infrastructure. “Moins cher et mieuxpour l’environnement” précise MoniqueMoullé-Zetterström. Orange est donc enpleine négociation. Et aura également,avant la fin de l’année, choisi lequeld’Alcatel, Ericsson ou Nokia lui fournirales stations de base. Restera ensuite àconstruire l’offre commerciale et le réseaude communication pour être fin prêt pour lenouveau bond dans l’ère de la mobilité.

Un bel avenirCar Monique Moullé-Zetterström insiste :“L’UMTS n’est pas une révolution maisune évolution”. Et : finis les descriptifstechniques abscons. “C’était l’erreur duWAP. Nous ne parlons plus technologie,nous ne parlons que services. La tech-nologie doit être complètement trans-parente” explique-t-elle. Si le client voit unavantage dans ces services proposés, s’ils luifacilitent la vie, il les utilisera. Le public leplus réceptif - et certainement le plus choyé :les jeunes, “énormes consommateurs” deSMS (les Scandinaves adorent) et autresgadgets de communication rapides et viteindispensables... mais aussi les femmes qui,comme Monique, n’ont jamais le tempsd’aller au supermarché mais doivent pourautant gérer le domestique. La déstabilisation actuelle du monde n’estpas un obstacle, ni la révision à la baisse desvaleurs technologiques en bourse. “Il y auraencore des morts dans la débâcle actuelle.Seuls les acteurs les plus sérieux s’en sor-tiront. Nous (Orange)avons l’avenir devantnous” affirme MoniqueMoullé-Zetterström.

Françoise Nieto

Ce n’est pas un hasard si le siège de la filialesuédoise d’Orange se trouve à Malmö : enface, à Copenhague, juste de l’autre côté dunouveau pont qui a resserré d’un coup l’es-pace philosophique entre la Suède et lecontinent, il y a déjà Orange Danemark.Installée là depuis 1997 sous l’appellationMobilix, cette entité a fait, explique sa CEOMonique Moullé-Zetterström, un “démar-rage impeccable” et couvre aujourd’hui17 % du marché danois. “Depuis le chan-gement de nom en Orange, en mai cetteannée, nous faisons véritablement unmalheur !” ajoute celle que l’on peut légi-timement qualifier de Madame FranceTélécom Scandinavie, après six ans enSuède et maintenant quatre au Danemark.

Une structurecommune à termeMonique Moullé-Zetterström a plus qu’unœil sur l’autre côté du détroit de l’Öresundoù est en train de se définir la structured’Orange Suède : c’est elle en fait qui coor-donne l’articulation future des deux enti-tés dans l’objectif de créer un ensembleDanemark / Suède le plus intégré possible.“Non, il n’y aura pas de fusion car cesont deux sociétés complètement indépen-dantes”. L’intégration se fera donc à traversla création d’un pool de services et équipe-ments générateur de réduction des coûts -“un plus un ne devant pas faire deuxmais un et demi” dit-elle - et en faisantjouer les synergies de back-office. Il fautfaire vite car la société doit être opération-nelle en décembre 2002 - janvier 2003.

Orange Suède en devenirEn 1995, France Telecom avait refusé d’en-trer sur un marché suédois du GSM troprigide, contrairement à son voisin danois,pour les nouveaux entrants. Stockholmayant par la suite révisé et assoupli sapolitique, France Telecom se présentaitau “concours de beauté” UMTS et, le6 décembre 2000, obtenait une des quatrelicences aux côtés de HI3G, EuropolitanVodaphone et Tele2.

15

La mécanique d’Orange

Orange, la filialeservices mobiles

de France Télécom,étend sa toile sur les

terres technologiquementavancées de Scandinavie.

Après le Danemark,elle met maintenant

en place une structureUMTS suédoise.

Avec une foi inébranlabledans l’avenir du secteur.

Monique Moullé-ZetterströmChief Executive

Officer,Orange

Danemark.

L’euro est “irréversible”. Il a su résister “au ter-rible choc de la réunification allemande”, il sau-ra résister à d’autres. Quant à la Suède “elle ne per-dra rien de sa compétitivité en entrant dansl’Euroland. Il est absolument évident qu’elle s’enportera même mieux”.

n Gros budgetset rigueurmorale C’est le dossierau titre sans équivoque “Le Football et leFric” que Noël Le Graët, Maire de Guingampet ancien Président de la Ligue Nationalede Football, a ouvert au déjeuner d’affaires du18 octobre dernier au Cercle Suédois. Après avoirexpliqué modes et coûts de fonctionnement desclubs de foot, il a comparé le monde du footballfrançais et ses 4 000 salariés à une grande entre-prise. Chiffres à l’appui : un budget de 100 mil-lions de francs pour un club de 1ère division,500 millions et plus pour des clubs stars comme lePSG. Soit, tous clubs confondus, un budget total de2,8 milliards en 2001 - contre 800 millions en1992. Une augmentation liée à la médiatisationdes matchs et des équipes, la plupart des clubsayant un contrat avec une chaîne de télévision.Mais, Noël Le Graët est formel, il ne faut pas que

A C T I V I T E S C C S F

n Les défis de l’euroDeux semaines exactement après la secousse du11 septembre, il était bon d’entendre Jean-ClaudeTrichet, le Gouverneur de la Banque de France,exposer sereinement à son audience du CercleSuédois, sa confiance inébranlable dans l’avenir del’euro. C’est l’euro “qui a tout changé dans notrefaçon de penser”, par exemple, la fusion des troisBourses de Paris, Amsterdam et Bruxelles, “impen-sable auparavant” ; ou encore, les réformes enprojet dans les grandes économies (sécuritésociale, enseignement, formation, finances,industrie)... Dans la façon d’agir, aussi, avec pourpreuve, la rapidité avec laquelle les banques cen-

trales des pays membres de la zone euro se sontimmédiatement concertées au lendemain du 11septembre pour éviter tout problème de liquidité.

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De gauche à droite : Jan Häggström, Chief Economistde la banque suédoise Svenska Handelsbanken Group ;

Pierre Schœffler, P-DG de Svenska Handelsbanken Paris etJean-Claude Trichet, Gouverneur de la Banque de France.

17

paillettes et brassage de gros sous polluent lesvaleurs de rigueur morale et sportive au cœurde l’idéal footballistique.

De gauche à droite : Anders Andrén, fondateurde Domus France S.A. ; Pia Nordström, Directrice

du Cercle Suédois, Noël Le Graët,Maire de Guingamp et ancienPrésident de la LigueNationale de Football etGîta Paterson, Présidente

de la Chambre deCommerce Suédoiseen France.

n Cette année, la journée franco-suédoise ITVISIONS 3.0 a été placée sous le signe de la mobilité,en choisissant d'aborder le thème de la 3ème générationde services mobiles sous l’intitulé “Servicesmobiles : visions et réalités”. L’occasion de fairele point sur un marché controversé et pourtant en pleineévolution. Au cœur de cette conférence du 3 décembreorganisée au Palais de la Bourse à Paris par l’Am-bassade de Suède, la Chambre de CommerceSuédoise en France et le Centre Suédois duCommerce Extérieur, quelques grandes questions :quels apports pour les entreprises et les particuliers ?Quels services et utilisations ? Nouvelles opportunitésd’affaires. Quels sont les business models ? Qui sera entête : - l’Europe, le Japon ou les Etats-Unis ? Rendez-vousdans le prochain numéro de “Liens” (mars) pour uncompte-rendu de ces rencontres.

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C H R O N I Q U E

La France s’aligne.La loi relative aux nouvellesrégulations économiques,la NRE, en vigueur depuisle 16 mai 2001, obligedésormais les entreprisesde droit français àadopter des pratiquesde transparence dansleurs opérations, à redéfinirleurs structures et àéquilibrer le dialogue entreles différents acteurs.

e contenu du texte de la NRE tou-che aux domaines les plus divers :droit bancaire, social, financier,

boursier et de la concurrence aussi. Nousnous contenterons ici d’aborder les pointsessentiels qui touchent à la réforme de lastructure des sociétés commerciales.Cette loi n’est pas tombée du ciel. Les remousprovoqués chez les salariés et l’opinion pu-blique par l’annonce brutale de licencie-ments dans deux grands groupes (dontl’un affichait en même temps de confor-tables bénéfices), ont amené le gouverne-ment Jospin à accélérer le pas. Mais, avant cela, en 1995, il y avait eu lefameux “Rapport Viénot” sur le Gouver-nement d’Entreprise, qui proposait uneadaptation nuancée du corporate gover-nance en pratique dans les systèmes anglo-saxon et scandinave.La loi du 24 juillet 1966 sur le droit des

sociétés françaises, qui consacrait l’omnipo-tence du PDG et laissait sans doute trop deplace à la libre interprétation ainsi qu’auxarrangements tacites, a donc vécu. Elle estreplacée dans un cadre plus strict, plusconforme aux ambitions d’une France euro-péenne de voir s’instaurer des pratiques com-merciales plus démocratiques.

PDG ou PCA + DG ?L’événement majeur est la séparation despouvoirs à la tête de la S.A.En vertu de la NRE, une société anonyme(cotée ou non) peut conserver son Président-Directeur Général qui concentre toutes lesfonctions, mais elle peut désormais aussi dis-socier les fonctions de Président du Conseild’Administration et de Directeur Général.Au Conseil d’Administration de choisir, dansles conditions définies dans les statuts confor-mément aux dispositions de la nouvelle loi.Pour les sociétés immatriculées avant la datede publication de la nouvelle loi une modi-fication des statuts doit intervenir dans undélai de 18 mois en ce qui concerne les so-ciétés cotées, et à la première AssembléeGénérale Extraordinaire pour les autres, afind’être conforme à la loi et de permettre auConseil d’Administration d’opter.

Qui fait quoi ?Dans la deuxième formule, c’est le Direc-teur Général (CEO) qui devient le véri-table numéro 1 avec des pouvoirs propres.Il dirige la société au quotidien, il est leseul représentant légal de la société dansses rapports avec les tiers et c’est sur sa

proposition que le Conseil nomme (ourévoque) les Directeurs Généraux Déléguésqui l’assistent (5 au maximum). Lui-mêmeest nommé - et révoqué, mais pour justesmotifs - par le Conseil d’Administration.Ceci dit, le DG peut également être lié à lasociété par un contrat de travail. Dans ce cason doit en plus respecter la législation socialeet la convention collective applicable.Le Président du Conseil d’Adminis-tration (Chairman) perd en revanche lepouvoir de direction générale. Il doit veillerau bon fonctionnement du Conseil qu’ilreprésente auprès des tiers et des action-naires. Il en organise les travaux, en présideles séances et en rend compte à l’Assemblée.Le Conseil d’Administration cumulegestion désormais réduite et contrôle la ges-tion mais il n’est plus “investi des pouvoirs lesplus étendus pour agir en toute circonstance”.Cette formule devrait particulièrement sé-duire les sociétés étrangères qui investissenten France, dont les suédoises, lorsqu’ellessouhaitent garder le contrôle au niveau duConseil d’Administration de leurs filialesmais ne veulent pas avoir la responsabilité dumanagement des opérations au quotidien.

Françoise Nietoavec Piera Cavanna, Avocat à la Cour

SCP Foucaud, Tchekhoff, Pochet & Associés

L

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Nouveau“gouvernement d’entreprise”

en France

Que la NRE, permet la libération seulementdu 1/5 du capital à la création d’une SARL.Le solde est à libérer dans les quatre ans.Enfin ! Une bonne nouvelle pour les jeunes(ou nouveaux) entrepreneurs.

Pour une lecture détaillée de la NRE, voir le site - www.legifrance.gouv.fr

SAVIEZ-VOUS ? ...