Principes de jeu offensifsIl

En collaboration avec le District Mosellan defootball, VESTIAIRES organisait, lundi 21 septembre, une rencon-tre avec Jean-Marc FURLAN dans la salle de réception du CréditAgricole de Metz. Près de deux heures de démonstration, d'expli-cations, d'échanges, sur le thème des "principes de jeu offensifs etdéfensifs". Une soirée au cours de laquelle les éducateurs aurontpu apprécier la philosophie et les convictions de l'ancien entrai-

neur du Racing Club de Strasbourg. Morceaux choisis.

"Le football, un sportde duels et de

frappes"

"(. .. ) Dan la me ure où lacapacité à bien frapper leballon, à bien le pa er. e tfondamentale, et parce que lejoueurs e di putent la po es-ion de la balle tout en gérant

le e pace et le temp ,le foot-ball e t un port de duel et defrappe. C'est au si et urtoutun port collectif, où le maîtrmot e Ll'abnégation. Il fautt ujours e montrer igilantquant au comportement et àl'état d'esprit de nos joueurs.J'aime beaucoup cette phrasede Guy Roux: "l'abnégation,c'est tout donn r pour onéquipe et s'oublier soi-même".C'est au i e montrer soli-daire. À l'entraînement, onpeut travailler cet état d'e prit àtraver l'animation d ex r-cices. On peut par exempleprendre parti pour une dedeux équipes de fa on à pro-voquer un sentiment de révoltechez l'adver aire ... Dan toules ca , il faut va lori er lejoueur qui fait pr uve d oli-darité. En pro, je mettai tou-jou r en exergue lor deséances idéo elui qui faisaitde effort pour le autres (. ..)

"Sans l'abnégationpar le jeu sans ballon,

pas de jeu offensifefficace"

ment aux E pagnol par exem-ple, 'e t avoir con rver leballon pour maîtri r l'adv r-aire, physiquement, techni-

quement et mentalement. nex rcice diffi ile, surtout au-delà de la ligne médiane.

ou ,en Fran e, dè qu'onrécupère le ballon, on e pro-jette très vite ver l'avant ene ayant de marquer ur ixe onde. L'exemple, c'e t

P G-Lyon r é c e m m e n t ,Trouvez-moi une équipe enLigue 1 capable de jouer long-Lemps collectivement dan lecamp adverse! Il n'yen aqu'une actuellement, c'e tBordeaux. Ce t une qualitéintére ante 1 arce que pardéfinition, i on a le ballon,c'est compliqué pour l'équiped'en face de ma rquer Ll n but(. ..)"

diversité dans le enchaîne-ments : jeu court, jeu long.Trois pas es courtes, une pa elongue, ou changement dezone obligatoire. Pendant 1 stroi pa ses courte, l'adver-aire e concentre ur la zone

de pa es, on l'a pire. Voilàpourquoi il est intér ssantd'enchaîner d rrière avec un

hangement de zone pour

"C .. ) Lorsque u a u d e a u àanres engageait un joueur, il

ne lui d mandait qu'unechose: et-ce que tu aime'courir Î Pourquoi? Parce queans l'abnégation par le jeuans ballon, pa de jeu offen if

efficace. près, chacun le faitavec e spécificité, 'e quali-té ,et es capacité phy ique ..Pour moi, ce qui e t trè impor-tant et qui manque à mon sensau football français, contraire-

"3 passes courtes,1 passe longue ou

changement de zoneobligatoire"

"(. ..) avoir maîtri er le ballonpuis fixer l'adver aire dans une pace pour libérer un autree. pace. Voilà en quelquesmot, la philo ophie qui doitnous guider ur le plan offen-if. Pour y parvenir, il faut de la

Jean-Marc Furlan

et défensifs"

dé équilibrer le bloc adver ece qui ou -entend qu'il yatoujours quelqu'un de dispo-nibl à l'oppo é du ballonpour pouvoir exploiter la lar-geur. C'e t quelque cho e quej'ai toujour travaillé à l'entrai-n ment en quadrillant le ter-rain avec de carré de 16mètre ~o ur 16 mètr s 50, ettroi zones allant d notre gar-

dien à la cage adver e : récupé-ration, préparation et finition(. ..)"

"Percussion et sur-nombre du joueur

venant de l'arrière"

(. ..) Le joueur do au but ndoit pas e ret urner dans la

zone de préparation, mais fairejouer un coéquipier venant dederrière pour percuter elapporter le urnombre. Or, leattaquant ont ouvent ten-dan e à vouloir e retournerpour aller vers le but. C'e t ceque fai ·ait Gomis à a in t-Eti nne, et qu'il a appri à nplu faire à Lyon où il joudavantage en remi e. C' t à la

foi un problème culturel, carnos jeune peinent aujourd'huià 'inscrire dans un projet dejeu collectif et philo ophiquepui que cela fait trente anqu'on leur dit de dribblerdavantage. Moi, je uis pour !Le problème, c'est qu'ils neavent plus jouer en une ou

deux touches de balle. Alorvou allez me dire "où itue

la liberté d'action du joueur" sion l'oblige à remi el' plutôt qu'àse retourner? Et bi n simple-ment, il y a des zone à respec-ter. i le joueur reçoit le ballondans 1 vingt dernier mètres,et s'il est capable de se retour-ner et de faire la différence, jedis OK. Mai 'il e t plus ba ,ildoit jouer avec un coéquipierlancé et fa e au jeu (...)

Privilégierla verticalité du jeu

( ...) Le football, ce n'est pas sepa ser y tématiquement leballon d'une façon latérale. Oualors, cela veut dire qu'on e

cont nte de n pa perdre leballon, san ambitionner dmarquer un but. Dans le hautniveau, un joueur doit êtrecapable, non eulement d'êtreefficace dan le temps de tran-sition entre phas défensive etpha e offensive, mais aussid'utiliser en un éclair le jeu ver-tical, c'est-à-dire en dire tiondu but adver e, en dépassanttrès vite la ligne médiane. Cettecapacité à projeter verl'avant dès la récupération duballon est très importante. 11ne doit pas y avoir de pa eslatérale i l'on a la po sibilitéde jouer verticalement, ansp rdre 1 ballon évidemment.C'e t ur c temp de transi-

District mosellan: un des plusimportants de France

Avec prè de50000 licenciésdans plus de 350clubs, le Districtmo Ilan (Liguelorrain ) fait par-tie de cinq di -tri t s les plusimportants del'Hexagone en compagnie de laLoire-Atlantiqu ,du Rhône, del'Ille-er-vilaine et d l'Artois. Ilse his e en revanche sur la pre-mière marche du podium ennombre d'arbitres (un millier).En plu d'être con équeru, le dis-

irict mosellan. quia pour devise "lejeu avant l'enjeu",a mi en place uncertain nombred'actions visant àvaloriser lesacteur' du footballlocal tout en opti-

misant le t ravail du p r onnelencadrant clan lu b . Ànoter que le distri l. ba é à M tz,ornpte aujourd'hui dix salarié,

el cieux on eillers techniquesdépartementaux.Site Internet: www.moselle.fff.fr

~~~

Rene Lapez, Présidéntdu district Mas Il l

tion en es ayant d'amener leplu de joueur po ible verla surface adver ,que doit eba er le travail des prépara-teurs physique . En Ligue desChampions par exemple, c'este que Wenger regard en pre-

mier chez se joueur. S'il voitque l'un d'eux baisse dans latransition il le sort (. ..)

"Exploiterles intervalles"

"(...) Là où certaines nations oucertains clubs ont trè fons,c'est dan leur capacité àexploiter le intervalle tout ense montrant expert dans le jeuentre le lignes à traver unappui outien. Ce jeu d'ln leintervalles est trè imp l'tantdan le cadre de attaque pla-cées. Comme je l'ai déjà dit, lejeu français, lui, e t davantagebasé 'ur le contre, Sur dessituations d'attaques en cinqou ix seconde . Si vous regar-dez le football e pagnol ouanglai , il Y a 1 aucoup plude po s s ion, de jeux dan 1intervalles (. ..)

"Pas de cornersortant"

(... En moyenne, plu de 30 à35 % de buts sont marqué urcoup de pied arrêté. Ce constat

nous oblige aujourd'hui à êtreperformant dan ce domaine.C dernièr s années, uneéquipe comme Nancy en Ligue1 a inscrit prè de 50% de sesbuts sur coup de pied arrêté!En ce qui concerne les corners,le mieux est de le frapper ren-trant, avec l'objectif de passerle premier défenseur. Pourquoirentrant? Parce que celaoblige le gardien à ne pas bou-cer de sa ligne par peur de nepas prendre un but direct.Alor que, si vous mettez undroitier pour frapper le cornerplacé à droite de la cage enétant de face, le gardiens'avancera automatiquementde quelques mètres (...)"

"L'importante dela capacité de"récupération"

individuelle

( ...) Chaque joueur a une capa-cité de récupération. C'est-à-dire que tout seul, il peutcontrôler un rayon plus ournoin important en fonctionde sa force physiqu et de acapacité d'anticipation. Dansce rayon, le joueur n'a pasbesoin de partenaire pourrécupér r le ballon, même s'il ya plusieurs adversaire.Théoriquement, plus on montedans les divisions, dans lesniveaux, plus le rayon d'action

Jean-Marc Furlan

de chaque joueur e t impor-tant. Certain en Ligue 1 ontcapables de couvrir un rayond'action de 15-20 mètres! ( ...)

"Cultiver la capaciterà lire les trajectoires

sur corner"

(. ..) Le Italien ont beau êtrele plus forts lorsqu'ils défen-dent en un contre un ur coupde pied arrêté on leur metquand-même de buts.Pourquoi? Parce que lor quevou êtes au marquage, c'esttrès difficile d'avoir l'oeil à lafoi ur le ballon et ur lejoueur. D'où l'importance decultiver l'esprit du duel, certe ,mai ans oublier de cultiver laapacité à lire les traj ctoires!

Il n'y a pa pire que le défen-eur qui uit coûte que coûteon attaquant an regarder le

ballon. La plupart du temps, ile fait "emmener" et n'a pas le

ternp d'intervenir efficace-ment contre son vi -à-vi quin'aura be oin que d'effleurerle ballon pour marquer! On atoujours l'impression qu'enrestant en un contre un, on vaêtre plu efficace défensive-ment. En fait, ça écuri e ur-tout l'entraîneur. À tra bourg,on agissait différemment. Onmettait quelques joueur aumarquage et troi ou quatrejoueurs chargé de ne regar-

der que le ballon afin d'éva-luer a trajectoire. Délestés dela contrainte du marquage, ilp uvent ainsi e déplacer avecplu de force, dan un plugrand rayon d'action, en avan-çant et non pa en courant verleur but, et en e donnant leternp de faire troi pa d'élanavant de auter, comme au ba -ket, Là, même i le attaquant

ont en supériorité numérique,ce n'e t pas un problème. Lemeilleur joueur de mon équipeur le trajectoires, ouvent un

attaquant, je le mettais au pre-mier poteau, là où 80% desbuts sont marqué sur corner.Pour le gardien, c'e t délicatd'intervenir dan cette zoneétant donné que le ballonarrive vite, que es appui sont

difficiles, et que les joueurscoupent les trajectoire. Le gar-dien doit couvrir le econdpoteau ainsi qu'une zone dehuit à neuf mètre devant align . Cela demande d'avoirbien défini le respon abilitésen amont (. ..)

"Les systèmes de jeu"

"(. .. ) J'ai lu dan le dernierVE TIAIRES le u j e t deChri tian Gourcuff sur les sys-tème de jeu. Le fait d'êtredepuis un certain temp àLorient lui confère la pos ibilitéde pouvoir choisir à la fois sonystèrne, qui reste immuable, et

le joueur qui vont avec. nechan e quand on sait que ladurée de vie moyenneaujourd'hui d'un entraîneur deLigue 1 e t de 18 mois ...Toujour est-il qu'il faut garderes convictions. Moi, je préco-

nise généralement une anima-tion à l'intérieur d'un sy tèmeen 4-4-2 10 ange, ou en 4-2-3-1, voire en 4-3-1-2, ce qui n'e tpa très différent du 4-4-2losange. Je ne change pa dey tème selon que j'évolue à

domicile ou à l'extérieur. Jecroi qu'il faut re ter en pha eavec ses certitudes. Les joueuraiment qu'on 1 s ra ure en leurmontrant qu'on ait où on va.Alor que i l'on changeconstamment (. ..)".