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réambule L’inhalothérapeute est un partenaire important de l’équipe multidisciplinaire et interdisciplinaire en ce qui concerne l’élaboration d’un diagnostic et le choix de la modalité thérapeutique. Il doit maintenir ses connaissances à jour, posséder les habiletés cliniques et techniques et être à l’affût des nouveautés dans ce secteur d’activité où la technologie de pointe est en perpétuelle évolution. L’inhalothérapeute doit connaître les indications, les contre-indications et les complications possibles liées aux examens qu’il fera afin que ceux-ci soient exécutés en toute sécurité. En collaboration avec l’équipe en place, il doit assurer des services de qualité par la rédaction d’un manuel de techniques et de procédures, la mise sur pied de réunions de service, d’un programme de contrôle de la qualité de l’acte et de l’équipement ainsi que d’un programme de formation continue. Ces normes sont un guide utile pour uniformiser la pratique en épreuve diagnostique. preuves diagnostiques P É

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Page 1: preuves diagnostiques P · 2020. 3. 25. · physiologie respiratoire doit respecter les principes de base suivants : acceptabilité, reproductibilité et variabilité. Pour chaque

réambule

L’inhalothérapeute est un partenaire important de l’équipe multidisciplinaireet interdisciplinaire en ce qui concerne l’élaboration d’un diagnostic et lechoix de la modalité thérapeutique. Il doit maintenir ses connaissances àjour, posséder les habiletés cliniques et techniques et être à l’affût desnouveautés dans ce secteur d’activité où la technologie de pointe est enperpétuelle évolution.

L’inhalothérapeute doit connaître les indications, les contre-indications et lescomplications possibles liées aux examens qu’il fera afin que ceux-ci soientexécutés en toute sécurité. En collaboration avec l’équipe en place, il doitassurer des services de qualité par la rédaction d’un manuel de techniqueset de procédures, la mise sur pied de réunions de service, d’un programmede contrôle de la qualité de l’acte et de l’équipement ainsi que d’unprogramme de formation continue.

Ces normes sont un guide utile pour uniformiser la pratique en épreuvediagnostique.

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ratiqueLe rôle et la responsabilité del’inhalothérapeute en épreuvediagnostique varient d’unétablissement à l’autre. Il esttoutefois important de se rappelerque tout acte posé ou toutetechnique pratiquée par l’inhalo-thérapeute doivent être confor-mes aux normes professionnelleset à l’encadrement légal de laprofession. De plus, la pratiquedoit être uniforme d’un individuà l’autre afin de réduire lavariabilité des résultats.

Évaluation de l’usageravant l’examenDurant toute procédure relativeaux épreuves diagnostiques,l’inhalothérapeute s’assure del’existence d’une ordonnancemédicale au dossier de l’usageret de sa faisabilité (présenced’indications et absence decontre-indications). Il adapterason intervention clinique enfonction de l’usager, de son étatet de l’examen à effectuer. Enfonction de l’examen, l’inhalo-thérapeute doit procéder, encollaboration avec le médecinresponsable, à l’évaluationgénérale de l’usager. Cetteévaluation portera, entre autres, sur :

� le diagnostic actuel et lemotif de l’examen;

� le bilan de santé;� les antécédents familiaux;� les antécédents médico-

chirurgicaux (asthme,diabète, MCAS, MPOC);

� la médication usuelle et lamédication en cours(héparine);

� les allergies connues;� la consultation du dossier

médical. Selon l’examen àfaire, les éléments suivantspeuvent être consultés : - les notes d’observation

des dernières 24 heures,

- les résultats desexamens diagnostiqueset des consultationsmédicales liés à laprocédure qui serasuivie,

- les analyses de labora-toire (temps de coagu-lation [PT et PTT], gazartériel, formulesanguine complète[FSC]…),

- les examens divers(ECG, radiographiepulmonaire…);

� selon l’examen à effectueret le protocole établi, leséléments suivants doiventêtre vérifiés :- le port de prothèses

dentaires,- la nécessité d’être

à jeun,- les signes vitaux

(rythme cardiaque,pression artérielle…),

- la disponibilité dumédecin sur place.

Par ailleurs, l’inhalothérapeutedoit prodiguer l’enseignementapproprié à l’examen qui serafait. Dans certains cas, l’ensei-gnement pourra être enrichi dematériels didactiques comme desdépliants explicatifs. Dans tousles cas, l’inhalothérapeute doitrenseigner l’usager sur laprocédure qui sera effectuée enlui donnant les explicationsadéquates, en le rassurant et en respectant son intimité. Mêmechez un usager inconscient ouprésentant une déficienceintellectuelle ou physique, cedernier aspect doit être respecté.En dernier lieu, l’inhalothéra-peute s’assure que l’usagerconnaît et comprend la nécessitéde l’examen qui sera effectué etdes mesures préventives quiseront prises tout au long de l’examen.

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hysiologierespiratoireEn physiologie respiratoire,l’inhalothérapeute dispose d’unetechnologie médicale de pointepour évaluer les signes dedésordres pulmonaires chezl’usager. La formation et lesavoir-faire en laboratoire sont le résultat d’une mise à jourcontinue. Ces normes se veulentune référence, visant unprocessus de standardisationdans la pratique de l’inhalothé-rapeute en laboratoire et contri-buant ainsi à un service d’épreu-ves diagnostiques pulmonaires dequalité pour l’usager.

Selon les normes de l’AmericanThoracic Society (ATS), chaqueexamen effectué en laboratoire dephysiologie respiratoire doitrespecter les principes de basesuivants : acceptabilité,reproductibilité et variabilité.Pour chaque examen fait, cescritères doivent être connus etrespectés par l’ensemble desinhalothérapeutes travaillant enphysiologie respiratoire. Avantd’effectuer les épreuves diagnos-tiques liées à la physiologierespiratoire, les éléments suivantssont à considérer :

� âge;� grandeur;� sexe;� poids (sans souliers);� ethnie (correction des

valeurs prédites enfonction du choix del’ethnie).

En ce qui concerne la grandeur,les usagers qui ne peuvent selever ou qui ont une déformationde la colonne vertébrale, l’éten-due des bras (Arm Span) estmesurée et utilisée comme valeurestimée de la grandeur (homme :étendue des bras / 1,03) (femme :étendue des bras / 1,01).

Capacité vitale lente(CVL)La capacité vitale lente peut êtreinspiratoire (CVI) ou expiratoire(CVE). Dans tous les cas, lesprocédures suivantes doivent être respectées :

� exécuter la manœuvrelentement;

� préconiser la positionassise et droite avec lesjambes décroisées; noterau dossier si la positionest différente;

� surveiller l’étanchéité de la pièce buccale et dupince-nez;

� s’assurer que l’usagerrespire calmement jusqu’àl’obtention d’une ligne debase (CRF) stable;

� enregistrer un minimumde 6 volumes courants;

� encourager l’usager àinspirer jusqu’à la capacitépulmonaire totale (CPT)suivie d’une expirationcomplète jusqu’au volumerésiduel (VR) ou l’inverse,selon la méthode choisie,jusqu’à l’obtention d’unplateau;

� obtenir un minimum de 2 CVL variant de moins de200 ml. Un maximum de 4 tentatives est jugéacceptable;

� conserver la plus grandeCV à partir de toutes lescourbes acceptablesincluant la CVF;

� mesurer la CVL depréférence avant la CVF;

� mesurer la CVL depréférence à la suite de la CRF.

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La capacité résiduellefonctionnelle (CRF)Durant l’exécution du test de laCRF, les facteurs suivants doiventêtre considérés :

� préconiser la positionassise et droite avec lesjambes décroisées;

� surveiller l’étanchéité de la pièce buccale et dupince-nez;

� s’assurer que l’usagerrespire calmement jusqu’àl’obtention d’une ligne debase (CRF) stable avantd’exécuter le test;

� soustraire le volume dufiltre si celui-ci est utilisé;

� mesurer la CVL de préfé-rence à la suite de la CRF;

� indiquer la méthodeutilisée (dilution àl’hélium, lavage à l’azoteet pléthysmographie).

Par dilution à l’hélium :� respecter une durée

maximale de dix minutesou une variation de laconcentration d’hélium de moins de 0,02 % en 30 secondes;

� s’assurer d’une périoded’attente de 5 minutesentre les essais;

� respecter une variationinférieure à 10 % entre les 2 essais.

Par lavage à l’azote :� respecter une durée

approximative de 7 minutes ou jusqu’à ce que la concentrationd’azote soit inférieure à 1,0 %;

� s’assurer d’une périoded’attente de 15 minutesentre les essais;

� respecter une variationinférieure à 10 % entre les essais.

Par pléthysmographie :� s’assurer que les

manœuvres suivantessoient exécutées parl’usager : joues fermementtenues avec les 2 mains,coudes non appuyés sur lethorax, épaules abaisséeset 1 à 2 mouvements de halètement (panting)par seconde;

� s’assurer que les courbesinspiratoires et expiratoiressoient rapprochées;

� effectuer un minimum de3 manœuvres variant demoins de 5 %;

� s’assurer qu’il y acorrection du poids de l’usager.

La diffusion àinspiration unique(DLCO)Au moment du test de ladiffusion à inspiration unique, lescritères suivants doivent êtrerespectés :

� préconiser la positionassise et droite avec lesjambes décroisées;

� surveiller l’étanchéité de la pièce buccale et dupince-nez;

� s’assurer que l’usagerrespire calmement jusqu’àl’obtention d’une ligne debase (CRF) stable avantd’exécuter le test;

� soustraire le volume dufiltre si ce dernier estutilisé;

� cesser l’administrationd’oxygène 5 minutes avantle début du premier essai;

� s’assurer que le tempsinspiratoire soit inférieur à2,5 secondes sauf dans lecas d’obstruction demodérée à sévère desvoies aériennes où letemps inspiratoire doit êtreinférieur à 4 secondes;

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� s’assurer que le volumeinspiratoire soit supérieurà 90 % de la CV;

� s’assurer que le tempsd’apnée soit compris entre9 et 11 secondes, sansfuite et sans manœuvre deValsalva ou Muller;

� encourager une expirationrégulière et continue;

� s’assurer que le volume derejet soit compris entre0,75 et 1,0 litre. Si la CVest inférieure à 2,0 litres,le volume de rejet doit êtreabaissé à 0,5 litre;

� s’assurer que le volume del’échantillon de gazalvéolaire soit comprisentre 0,5 et 1,0 litre etqu’il soit recueilli enmoins de 4 secondes;

� respecter un laps de tempsde 4 minutes entre 2 essais;

� respecter une variation de moins de 10 % ou 3 ml/min/mm Hg entredeux essais de DLCO;

� s’assurer de soustrairel’espace mort anatomique,de l’appareil et du filtre,s’il y a lieu, du VA;

� s’assurer que la correctionde DLCO soit apportée en fonction du tauxd’hémoglobine (Hb), sipossible.

La courbe débit-volume (V-V)Concernant la courbe débit-volume, les critères suivantsdoivent être respectés :

� préconiser la positionassise et droite avec lesjambes décroisées;

� surveiller l’étanchéité de la pièce buccale et dupince-nez.

L’inhalothérapeute doit tenircompte de la condition cliniqueet de la tolérance de l’usager. Un

maximum de 8 manœuvresd’expirations forcées estconsidéré comme raisonnable.

La meilleure CVF et le meilleurVEMS doivent être choisis mêmes’ils ne proviennent pas de lamême courbe à la condition queles courbes répondent auxcritères d’acceptabilité et dereproductibilité mentionnés ici.La meilleure courbe doit provenirde la somme de la meilleure CVFet du meilleur VEMS.

Critères d’acceptabilité :� inspiration complète

jusqu’à CPT;� expiration rapide sans

hésitation (extrapolationdu volume inférieur à 5 %de la CVF ou à 0,15 litre);

� débit de pointe optimal;� pas de toux, spécialement

pendant la premièreseconde;

� pas de débit variabledurant l’expiration;

� expiration minimale de 6 secondes et pas d’arrêtprématuré de l’expiration.

Critères de reproductibilité :� minimum de 3 courbes

acceptables;� la différence entre les

2 plus grandes CVF et les2 plus grands VEMS doitêtre inférieure à 0,2 litre.

Spirométrie aprèsl’administration d’unbronchodilatateur

� l’attente minimale est de 10 minutes;

� l’administration de médi-caments, tels que lesbronchodilatateurs aulaboratoire de physiologierespiratoire, doit êtreencadrée selon unprotocole bien défini avec le directeur médicaldu service.

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BronchoprovocationPendant la bronchoprovocation,l’inhalothérapeute s’assure quel’usager réponde aux critèresd’admissibilité et qu’il y aitabsence de contre-indication.Dans le cas où des contre-indications sont décelées, ellesdoivent faire l’objet d’unediscussion avec le médecinresponsable de l’examen. Parailleurs, l’inhalothérapeutes’assure de la disponibilité d’unmédecin. Dans tous les cas, lescritères suivants doivent êtrerespectés :

� Protocoles :- un protocole, pour le

choix des doses dedépart et des dosessubséquentes, doit êtreétabli avec le respon-sable médical duservice,

- un protocole d’admi-nistration de broncho-dilatateurs, selon le typede bronchodilatateurutilisé par l’usager,selon le niveau deréponse (PC 20) et selonle niveau de récupé-ration, doit être établiavec le responsablemédical du service.

� Arrêt de médication avantle test :- le protocole de cessation

des médications doitêtre établi avec lemédecin responsable duservice et doit êtrerespecté.

� Matériel nécessaire :- masque ou pince-nez et

pièce buccale, selon laprocédure établie,

- valve Rudolph,- nébuliseur de Wright,- matériel et médication

d’urgence.

� Procédure :Il existe deux méthodesd’administration desolutions en broncho-provocation : la méthodede respiration normalependant 2 minutes ou la méthode des 5mouvements ventilatoiresprofonds. La procéduresuivante décrit lesdifférentes étapes quidoivent être respectées etqui sont liées à lapremière méthode :- l’usager doit respirer

normalement pendant 2 minutes,

- le nébuliseur doit êtreen position verticale etne doit pas être tenudirectement dans lamain,

- une mesure du VEMSdoit être effectuée 30 et90 secondes après la finde la nébulisation.Toutefois, un seul VEMSest nécessaire si lamanœuvre est dequalité acceptable. Dansle cas contraire, répéteraprès 10 secondes,

- un maximum de 3 ou 4 manœuvres estrecommandé pourchacune des doses, etceci, en moins de 3 minutes,

- l’intervalle de tempsentre 2 doses subsé-quentes devrait être de 5 minutes,

- le plus haut ou le plusbas VEMS d’une courbeacceptable peut êtreutilisé selon le protocoleétabli,

- si seul le VEMS estmesuré durant la bron-choprovocation, lamanœuvre expiratoirepeut être raccourcie à 2 secondes,

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- l’inhalothérapeute doits’assurer que l’inha-lation soit maximale,puisqu’une inhalationincomplète résulterait enun VEMS faussementabaissé.

Épreuve d’effortL’épreuve d’effort est uneprocédure non invasive utilisée,notamment, pour l’élaborationd’un diagnostic d’asthme àl’effort. Même si cette procédureest relativement sécuritaire, unrisque y est associé. Pour cetteraison, l’inhalothérapeute doitconnaître les indications et lescontre-indications relativement à l’examen, doit connaître etreconnaître les signes de compli-cations pouvant survenir et lesprocédures à exécuter en casd’urgence, et s’assure de la disponibilité d’un médecin sur place.

Avant l’examenL’inhalothérapeute doit procéder,en collaboration avec le médecinresponsable, à l’évaluation del’usager comme il a été préciséplus haut. Il s’assure que tout lematériel nécessaire à l’exécutionde l’examen soit disponible,conforme et fonctionnel.

Les éléments suivants doiventêtre disponibles avant qu’oneffectue l’épreuve d’effort :

� un électrocardiographe etdes électrodes auto-collantes;

� un oxymètre de pouls; � un tapis roulant, une

bicyclette ou d’autresappareils équivalents,selon le cas;

� un système de lecture desparamètres de ventilation(VO2, VE, QR…);

� un sphygmomanomètre,ou tout autre typed’appareil pour moni-toriser la pressionartérielle, muni debrassards de différentsformats;

� un stéthoscope;� la médication et le

matériel d’urgence;� un nécessaire à

prélèvement de gazartériel;

� les protocoles reconnuspar le Service depneumologie.

Pendant l’examenL’inhalothérapeute surveilleétroitement l’usager tout au longde la procédure. Durant celle-ci,l’inhalothérapeute doit :

� maintenir un contactverbal avec l’usager afinde le sécuriser;

� mesurer la pressionartérielle;

� noter la fréquencecardiaque;

� surveiller la saturation en oxygène par oxymétriede pouls;

� enregistrer l’électro-cardiogramme selon lafréquence établie par leprotocole et noter leschangements sur l’électro-cardiogramme et lesarythmies dès leurapparition;

� s’assurer du bon position-nement de la bicyclette etdu confort adéquat del’usager pour le test;

� s’assurer de maintenir unniveau adéquat demotivation tout au long du test;

� respecter les indicationsd’arrêt du test;

� aviser le médecin de toutchangement dans lacondition de l’usager.

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Après l’examenÀ la fin de l’exercice, il estsouhaitable que l’usager soitencouragé à continuer à pédalersans charge ou à marcherlentement sur le tapis. Lescritères d’arrêt du test doiventêtre établis par le médecinresponsable du service et connuspar l’ensemble des inhalothé-rapeutes travaillant en laboratoirede physiologie respiratoire.

En période de récupération,l’inhalothérapeute doit :

� communiquer avecl’usager;

� mesurer la pressionartérielle;

� noter la fréquencecardiaque;

� enregistrer l’électro-cardiogramme toutes les minutes ou selon laprocédure établie;

� noter la saturation enoxygène.

La durée de la période de récupé-ration doit être établie par lemédecin responsable du service.La réintégration des paramètresde repos doit être obtenue. Dansle cas contraire, une surveillanceétroite doit être assurée et lemédecin est avisé. Le congé del’usager doit être signifié par lemédecin responsable del’examen.

L’inhalothérapeute doit colliger,sur le formulaire ou au dossierde l’usager selon le cas, toutel’information pertinente àl’épreuve d’effort, telle que :

� le niveau d’effortmaximal;

� la fréquence cardiaque;� la pression artérielle

maximale;� les symptômes de l’usager;� les changements à

l’électrocardiogramme;

� les changements àl’oxymètre de pouls;

� la médication usuelle;� la raison de l’arrêt du test.

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ardiologieEn cardiologie, l’inhalothérapeuteparticipe à divers examensdiagnostiques tels que l’électro-cardiogramme au repos, l’électro-cardiogramme à l’effort, lemonitorage ambulatoire continu(Holter), l’échocardiographie et le cathétérisme cardiaque.

Électrocardiogrammeau reposL’électrocardiogramme au reposest une procédure simple et sansdanger pour l’usager. Il est utile,afin de déterminer certainsdésordres anatomiques, électro-physiologiques et métaboliques, de détecter les troubles durythme et de donner l’infor-mation essentielle à l’élaborationde certains diagnostics ettraitements. C’est la procédure de choix chez les usagers quiprésentent des douleurs rétro-sternales, des signes de syncope,un infarctus du myocarde, etc.

Généralement, l’électrocardio-gramme au repos comporte 12dérivations ainsi qu’une bandede rythme. Dans certains cas,quand on soupçonne un infarctusdu ventricule droit, par exemple,des dérivations supplémentairespeuvent être prescrites afin defaciliter le diagnostic.

Même si l’électrocardiogrammeau repos est une procéduresimple à exécuter, il doit êtreeffectué avec le plus de précisionpossible dans le but d’éliminertoute marge d’erreur qui pourraitfaire varier l’interprétation et, parle fait même, le diagnostic.

Par ailleurs, pour obtenir une interprétation adéquate,l’interface entre la peau et les électrodes doit être optimale.

L’inhalothérapeute s’assure quetout le matériel nécessaire àl’exécution de l’examen soitdisponible, conforme et fonc-tionnel. Les éléments suivantsdoivent être disponibles :

� un électrocardiographemuni d’un câble et dupapier d’enregistrement enquantité adéquate;

� des électrodes et desplaques métalliquesmunies de courroies pourles dérivations précor-diales et les dérivationspériphériques;

� des électrodes auto-collantes;

� de la crème ou de la geléeconductrice;

� des rasoirs, de l’alcool etun produit abrasif.

Électrocardiogrammeà l’effortL’électrocardiogramme à l’effortest une procédure non invasivecouramment utilisée pour l’élabo-ration d’un diagnostic demaladies cardiovasculaires et deson pronostic ainsi que pourl’évaluation de la capacité del’usager à l’effort. Même si cetteprocédure est relativementsécuritaire, un risque d’infarctusdu myocarde ou de décès y estlié. Pour cette raison, l’inhalo-thérapeute doit connaître lesindications et les contre-indications relativement àl’examen et les procédures àsuivre en cas d’urgence. De plus,la procédure doit être suivie sousla supervision d’un médecin.

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Dans certains cas, l’électro-cardiogramme à l’effort peut êtrecombiné à d’autres procédurescomme les études de perfusionmyocardique en médecinenucléaire ou l’analyse du VO2

max. La procédure demeuresensiblement la même et elle doitêtre élaborée conjointement avecl’équipe interdisciplinaire enplace.

Avant l’examenPour obtenir un enregistrementadéquat, l’interface entre la peau et les électrodes doit êtreoptimale. À cet effet, la peau doitêtre rasée au besoin et nettoyéede tout résidu avec de l’alcool.Par la suite, lorsque la peau estsèche, elle doit être sablée àl’aide d’un produit abrasif prévuà cette fin. Une préparationadéquate de la peau diminue lerisque d’artéfacts, améliore lesignal électrique et, par le faitmême, facilite l’obtention dudiagnostic.

L’inhalothérapeute s’assure quetout le matériel nécessaire àl’exécution de l’examen soitdisponible, conforme et fonc-tionnel. Les éléments suivantsdoivent être disponibles avantqu’on effectue l’épreuve d’effort :

� un électrocardiographemuni d’un câble flexible etléger ainsi que du papierd’enregistrement enquantité adéquate;

� un tapis roulant, unebicyclette ou d’autresappareils équivalents, selon le cas;

� des électrodesautocollantes;

� un sphygmomanomètre,ou tout autre typed’appareil pour le moni-torage de la pressionartérielle, muni debrassards de différentsformats;

� un stéthoscope;� la médication et le

matériel d’urgence dontun défibrillateur;

� les protocoles reconnus(Bruce, Naughton…) parle Service de cardiologie.

Par ailleurs, un bouton d’arrêtd’urgence est obligatoire. Celui-cidoit être facilement accessiblepar l’usager et par le personnel.

Avant de commencer le test,certaines données sont néces-saires. Selon le protocole établi,ces données peuvent être prisesen position debout, assise et/oucouchée :

� un électrocardiogrammeau repos (12 dérivations);

� la pression artérielle;� la fréquence cardiaque.

L’électrocardiogramme au reposdoit être vérifié par le médecin,afin de détecter la présenced’anormalités qui pourraient faireen sorte que l’examen soitreporté ou annulé.

Le protocole d’effort utilisé serachoisi par le médecin responsableen fonction, entre autres, de l’âgeet de la condition générale etcardiaque de l’usager.

Pendant l’examenL’inhalothérapeute surveilleétroitement l’usager tout au longde la procédure et maintient aveclui un contact verbal afin de lerassurer. L’examen doit être faiten présence du médecinresponsable. Ce dernier doit êtrerapidement accessible et, dansles situations jugées plus àrisque, sa présence immédiate estsouhaitable.

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Durant la procédure,l’inhalothérapeute :

� mesure la pressionartérielle;

� note la fréquencecardiaque;

� enregistre l’électrocar-diogramme selon lafréquence établie par leprotocole;

� note les changementsélectriques surl’électrocardiogramme etles arythmies, dès leurapparition;

� note les symptômes del’usager, dès leurapparition;

� avise le médecin de toutchangement.

Après l’examenLes critères d’arrêt du testdoivent être établis par lemédecin responsable du serviceet connus par l’ensemble desinhalothérapeutes travaillant encardiologie.

En période de récupération,l’inhalothérapeute :

� mesure la pressionartérielle;

� note la fréquencecardiaque;

� enregistre l’électro-cardiogramme de 12 dérivations toutes les minutes ou selon laprocédure établie;

� note tout changement.

La durée de la période derécupération doit être établie par le médecin responsable del’examen. La réintégration desparamètres de repos doit êtreobtenue. Dans le cas contraire,une surveillance étroite doit êtreassurée et le médecin est avisé.Le congé de l’usager doit êtresignifié par le médecinresponsable de l’examen.

L’inhalothérapeute doit colliger,sur le formulaire ou au dossierde l’usager, selon le cas, toutel’information pertinente àl’épreuve d’effort, telle que :

� le nombre de METS;� le VO2 max., s’il y a lieu;� la fréquence cardiaque

maximale;� la pression artérielle

maximale;� les symptômes de l’usager;� les changements à

l’électrocardiogramme;� la raison de l’arrêt du test.

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Électrocardiographieambulatoire continue(Holter)Le monitorage ambulatoirecontinu de l’électrocardiogrammeest une procédure non invasiveutile pour détecter les arythmies,évaluer l’efficacité d’une thérapieantiarythmique, vérifier lanécessité d’une installation d’unstimulateur cardiaque(pacemaker) ou en évaluer lefonctionnement, établir unpronostic et détecter uneischémie myocardique (change-ment du segment ST). Il a aussison utilité en pédiatrie (syncope,cardiomyopathie hypertrophique,arythmies…).

L’inhalothérapeute s’assure quetout le matériel nécessaire àl’exécution de l’examen soitdisponible, conforme et fonc-tionnel, tel que :

� un moniteur d’enregis-trement muni d’un câble;

� des électrodesautocollantes;

� des rasoirs, de l’alcool etun produit abrasif;

� le dispositif nécessairepour l’interprétation desrésultats.

Afin d’obtenir un enregistrementadéquat et exempt d’artéfacts,l’interface entre la peau et lesélectrodes doit être optimalecomme il est décrit sous larubrique Électrocardiogrammeà l’effort.

ÉchographiecardiaqueL’échographie est une procédureutile, entre autres, pour évaluerle fonctionnement des valvescardiaques, mesurer l’épaisseurdes parois et la mobilité desdifférentes cavités cardiaques,estimer la fraction d’éjection duventricule gauche, évaluerl’étendue d’un infarctus ou

d’une ischémie, de même quel’évolution et l’efficacité destraitements en cours, et détecterles cardiopathies congénitales ouacquises. Plusieurs méthodessont utilisées dont le mode M, les méthodes bidimensionnelle et Doppler et l’échographietransœsophagienne.

Selon la politique de l’établis-sement, le rôle de l’inhalothéra-peute en échographie cardiaquese résume principalement à celuid’assistant. En collaboration avecle médecin responsable, il doitdonc s’assurer de la conformitéde l’ordonnance et de l’absencede contre-indications. Il préparele matériel requis et, si cela estnécessaire, surveille l’usager tout au long de la procédure.L’inhalothérapeute doit aussirenseigner ce dernier sur laprocédure qui sera effectuée endonnant les explications quis’appliquent.

Dans le cas d’une échographietransœsophagienne, en plus deséléments mentionnés plus haut,une surveillance constante doitêtre assurée tout au long de laprocédure.

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CathétérismecardiaqueAu cours des dernières décen-nies, les tests effectués enlaboratoire de cathétérismecardiaque ont évolué. En effet,les premiers cathétérismes étaientfaits dans le seul but d’étudier la fonction cardiaque et sesdivers aspects anatomiques envue d’obtenir un diagnostic.Aujourd’hui, en plus d’établir undiagnostic, le cathétérisme estutilisé à des fins thérapeutiques(dilatation ou tuteur coronarien,traitement des sténoses valvu-laires…). Puisqu’il s’agit d’uneprocédure invasive, certainesprécautions doivent être prises,surtout en ce qui concernel’aseptisation du matériel et la sécurité de l’usager.

Selon la politique de l’établis-sement et de par sa formationacadémique, l’inhalothérapeutepeut jouer un rôle au sein del’équipe multidisciplinaire etinterdisciplinaire d’un laboratoirede cathétérisme cardiaque. Encollaboration avec l’équipemultidisciplinaire et interdisci-plinaire, il met tout en œuvreafin d’assurer la sécurité del’usager et de répondre rapide-ment et adéquatement en casd’urgence. En outre, une mise àjour régulière des connaissancesest nécessaire.

Avant l’examenEn plus des éléments mentionnéssous la rubrique Évaluation del’usager avant l’examen, l’inhalo-thérapeute, en collaboration avecl’équipe multidisciplinaire etinterdisciplinaire en place, doits’assurer que tout le matérielnécessaire qu’il utilise soitdisponible, conforme et fonc-tionnel. Les éléments suivantsdoivent être disponibles :

� un électrocardiographemuni d’un câble radio-transparent et d’électrodesautocollantes etradiotransparentes;

� un appareil pour lemonitorage de la pressionartérielle muni debrassards de différentsformats;

� la médication et lematériel d’urgence dontun défibrillateur;

� tout le matériel nécessairepour effectuer l’examen(cathéters, solutés, guides,adaptateurs, cabaret àcathétérisme...).

Avant le début du test et selon le protocole établi avec le médecin responsable, il estnécessaire d’obtenir certainesdonnées :

� un électrocardiogrammeau repos;

� la pression artérielle;� la fréquence cardiaque.

Pendant l’examenL’inhalothérapeute, en colla-boration avec le médecin respon-sable de l’examen et l’équipe enplace, surveille étroitementl’usager tout au long de la procé-dure et s’assure de son conforten communiquant avec lui.

Durant la procédure, les donnéessuivantes doivent être obtenues :

� l’électrocardiogramme,selon le protocole;

� la pression artérielle;� la fréquence cardiaque.

Par ailleurs, les changementsélectriques, les arythmies et lessymptômes de l’usager doiventêtre notés à son dossier dès leur apparition.

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Durant toute la procédure, desprécautions doivent être prises ence qui concerne l’asepsie dumatériel et du site opératoire demême que l’exposition auxradiations. Pour ce dernieraspect, l’inhalothérapeute doit seconformer aux normes fédéralesen vigueur.

Après l’examenSelon la politique établie dansl’établissement, l’inhalothé-rapeute, ou un autre membre del’équipe en place, assure unesurveillance constante de l’usageraprès l’examen. Le personnel,incluant l’inhalothérapeute, doitconnaître et reconnaître lessignes de complications pouvantsurvenir.

Le congé de l’usager estdéterminé par le médecinresponsable de l’examen.

L’inhalothérapeute doit colligerau dossier toute l’informationpertinente à la procédure.

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Épreuves

diagnostiques

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ndoscopiebronchiqueL’inhalothérapeute est unassistant et un collaborateurimportant pour le médecinspécialiste qui pratique l’endos-copie bronchique. Son rôle varieet s’ajuste au besoin du milieumédical : préparation et suiviclinique de l’usager du début deson examen jusqu’à son congé del’unité, assistance durant laprocédure, traitement des prélè-vements faits en cours deprocédure et surveillance du bonfonctionnement de tout le maté-riel nécessaire à l’endoscopiebronchique.

MonitorageL’inhalothérapeute prépare lematériel requis à l’installation du monitorage. Une surveillanceoptimale des données dumonitorage s’applique tout aulong de la procédure. Lemonitorage nécessaire est établien fonction d’une évaluationpréalable de l’usager, du typed’examen et d’analyses quiseront effectués. Il doit contenirles éléments suivants :

� moniteur cardiaque;� oxymètre de pouls;� appareil de mesure de la

tension artérielle.

Par ailleurs, l’inhalothérapeute,collabore avec l’équipe médicaleen place et vérifie les aspectssuivants :

� appréciation de l’état deconscience;

� observations cliniques(respiration, toux,dyspnée, stridor,hypoventilation…);

� signes vitaux (tensionartérielle, pouls,saturation, respiration,coloration…);

� auscultation pulmonaire;� oxygénation en

préendoscopie,perendoscopie etpostendoscopie, selon lasaturation;

� aspiration des sécrétionsoropharyngées;

� vigilance continuellerelative à l’observation desréactions physiologiquesde l’usager.

Assistance àl’endoscopiebronchiqueL’inhalothérapeute qui assurel’assistance à l’endoscopiebronchique doit préparer leséléments suivants en fonction dela procédure qui sera effectuée :

� préparation de la tabled’endoscopie ainsi que dumatériel nécessaire, selonla technique inscrite aumanuel de techniques etde procédures del’établissement;

� préparation de lamédication;

� préparation du matérielnécessaire pour laconservation desspécimens aux fins dedifférentes analyses.

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Soins postexamen etcritères relatifs au congéde l’usagerLes critères relatifs au congé de l’usagerdoivent être établis avec le responsablemédical du Service et doivent êtreconnus et respectés par l’ensemble desintervenants. Les critères doivent êtreinscrits dans la technique du manuel detechniques et de procédures. Les critèressont les suivants :

� l’état clinique de l’usager doitêtre identique à celui qu’il avaitavant l’examen;

� les signes vitaux doivent êtrestables;

� les risques d’une réaction, liéeaux médicaments reçus ou liée àl’intervention, doivent êtreéliminés;

� l’usager doit connaître lescoordonnées de l’établissementen cas d’urgence ainsi que lesinstructions postexamenspertinentes (fièvre transitoire,hémoptysies, toux…);

� le congé de l’usager doit êtreautorisé par le médecinresponsable. L’heure du congédoit être inscrite au dossier.

Endoscopie chez l’usagerintubéSelon l’état de santé de l’usager,l’inhalothérapeute doit faire preuve devigilance et doit assurer des conditionsoptimales de sécurité en prenant enconsidération certaines particularités :

� hygiène bronchique enpréendoscopie;

� préoxygénation à 100 %, 10 minutes avant et aprèsl’examen, sauf dans le cas d’aviscontraire;

� administration d’unbronchodilatateur 15 minutesavant l’examen chez un usageravec des signes cliniques debronchospasme;

� sédation et curarisation, si celaest jugé nécessaire par lemédecin responsable, chez lesusagers intubés;

� surveillance maximale chez unusager hémodynamiquementinstable;

� assistance ventilatoire etoxygénation optimale tout aulong de la procédure;

� avis au médecin responsable de tout changement cliniqueobservé chez l’usager.

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diagnostiques

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olysomno-graphieL’inhalothérapeutetravaillant en polysomno-graphie doit être en mesurede reconnaître et de quan-tifier la présence et lasévérité des désordresrespiratoires nocturnes et de leurs effets sur l’oxygé-nation. Ces désordrespeuvent être respiratoires(ronflement, hypopnées,apnées…), musculaires(mouvements involontairesdes jambes), neurologiquesou autres, mais tousamènent des désordres dusommeil, c’est-à-dire unearchitecture du sommeilhabituellement perturbée.

Les études polysomno-graphiques peuvent êtrenocturnes (PSG) ou diurnes(TILE ou TME), effectuéesaux fins de diagnostics oude traitement (titrationmanuelle ou automatiquedu CPAP, du BiPAP…), aulaboratoire (PSG complète)ou à domicile (PSGsimplifiée).

En collaboration avecl’équipe multidisciplinaireet interdisciplinaire del’établissement, l’inhalothé-rapeute s’assure desservices de qualité par lamise en place d’un manuelde techniques et deprocédures, de réunions deservice, de programmes decontrôle de qualité de l’acteet de l’équipement ainsique d’un programme deformation continue.

Avant d’effectuer une étudepolysomnographique, leséléments suivants doiventêtre notés :

� les caractéristiquesphysiques (poids,âge, tour du cou…);

� les habitudes de vie(sommeil, alcool,tabac…);

� la présence de signeset de symptômesassociés aux troublesdu sommeil (baissede libido, céphaléesmatinales, fatiguechronique…).

Polysomnographiecomplète (PSG)La polysomnographiecomplète est une étudediagnostique de troubles dusommeil tant en ce quiconcerne les stades dusommeil qu’en ce quiconcerne les désordresrespiratoires, musculairesou autres. L’inhalo-thérapeute doit être enmesure de reconnaître et dequantifier la présence et lasévérité des différentsdésordres et leurs effets surl’oxygénation.

Selon les lignes directricescanadiennes en polysom-nographie, le monitoragedoit contenir les mesuressuivantes :

� électroencépha-lograhie (EEG) :minimum d’unemesure centrale(C3/A2 ou C4/A1) etd’une occipitale(O1/A2 ou O2/A1);

� électrooculographie(EOG) : minimumd’une mesure del’œil droit ou de l’œilgauche;

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� électromyographie (EMG) :sous le maxillaireinférieur;

� débit nasal et/ou buccal :soit par pneumotacho-graphe, soit par ther-mistor, soit autrement;

� efforts respiratoires : soitpar bandes piézo, soitautrement;

� électrocardiographie;� saturation en oxygène :

par oxymétrie de pouls;� mouvements des jambes :

au niveau du muscleantéro-tibial;

� positions corporelles : soitvisuellement par caméra,soit par capteurs;

� ronflement : parmicrophone.

Certaines mesures additionnellespeuvent être requises par lemédecin responsable dans dessituations cliniques, telles que :

� documenter des apnéescentrales par l’installationd’un ballonnetœsophagien;

� traiter un syndromed’apnées et d’hypopnéesobstructives par l’instal-lation d’un appareil CPAP;

� traiter l’hypoventilationalvéolaire par l’installationd’un appareil BiPAP;

� quantifier le niveau deCO2 comme pendant undésordre respiratoire descentres respiratoires parl’installation d’uneélectrode de CO2

transcutanée;� préciser une maladie

neuromusculaire parl’installation d’électrodessur les musclesintercostaux;

� documenter un refluxgastrique par l’installationd’une électrode de pHœsophagien;

� confirmer différentesparasomnies parl’enregistrement vidéo.

En laboratoire du sommeil,l’inhalothérapeute doit garantirune surveillance optimale durantla nuit et assurer une présenceconstante. Celle-ci doit êtreassurée avec un maximum devigilance et de sécurité. À cettefin, l’usager peut être surveillépar caméras et sur les différentscanaux d’un ordinateur.

Au début de la nuit, l’inhalothé-rapeute s’assure :

� de faire un étalonnage de tous les signaux AC et DC;

� de vérifier la bonneconduction du signal enexaminant les impédancesdes canaux AC (impé-dance < 10 000 ohms ou 10 K);

� d’effectuer les biocali-brations en vérifiant laréponse adéquate dessignaux et en demandantà l’usager d’exécuterdifférentes manœuvres.

La PSG complète est faiteprincipalement durant la nuit etdoit être d’une durée minimalede 6 heures. Toutefois, la duréerecommandée est de 8 heures.

Polysomnographiesimplifiée ourespiratoireLa polysomnographie simplifiéeou respiratoire est une étudediagnostique de dépistage. Elleest utile pour détecter desdésordres respiratoires nocturnes,tels que ronflements, hypopnées,apnées…

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Épreuves

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Le monitorage doit comprendreles éléments suivants :

� saturométrie en O2 paroxymétrie de pouls;

� débit nasal et/ou buccalpar thermistor ou parlunette nasale;

� efforts respiratoires parbandes thoraciques etabdominales ou parimpédance (électrodes dechaque côté, vis-à-vis desmamelons);

� ronflement parmicrophone;

� position corporelle parcapteurs.

Souvent la PSG simplifiées’effectue au domicile del’usager. L’inhalothérapeute doitprévoir une séance pour expli-quer à l’usager la marche àsuivre. Celle-ci doit comprendreles différentes étapes à exécuterafin d’obtenir un bon enregis-trement.

Au moment du prêt de l’appareilou de l’installation de celui-ci,l’enseignement pourra êtreenrichi de matériels didactiquescomme des dépliants explicatifsdécrivant :

� la marche à suivre;� les manœuvres à exécuter

au coucher (biocalibrationsommaire).

De plus, un questionnairedécrivant la qualité du sommeilpendant l’étude doit être remis.

Au retour de l’appareil, l’inhalo-thérapeute doit transférer lesdonnées de l’enregistrement dansun ordinateur et doit identifierl’étude en inscrivant la date, lenom de l’usager et certainsrenseignements sur celui-ci.

TitrationLa titration est une interventionthérapeutique qui permet depallier les désordres respiratoiresnocturnes. Elle peut êtremanuelle ou automatique, avecun appareil CPAP ou BiPAP. Par ailleurs, une titration auto-matique peut être faite enlaboratoire ou au domicile del’usager.

Le monitorage doit comprendreles éléments suivants afin depouvoir corriger automatique-ment les événements respi-ratoires obstructifs :

� débit d’air nasal et/oubuccal;

� saturation en O2 paroxymétrie de pouls.

Les mesures suivantes peuventégalement être ajoutées :

� position corporelle;� efforts respiratoires.

Au moment d’une titration au laboratoire :

� prévoir une séanced’information pourexpliquer le fonction-nement de l’appareil;

� recueillir les commentairesde l’usager à la fin de lanuit et les inscrire dans lerapport.

Au moment d’une titration au domicile :

� prévoir une séanced’information pourexpliquer le fonction-nement de l’appareil;

� remettre un feuilletexplicatif et une feuille decommentaires à l’usagerau moment du prêt del’appareil.

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Dans les deux cas, l’inhalothé-rapeute doit choisir un masqueadapté et confortable pourl’usager.

Au retour de l’appareil ou à la fin de la nuit, l’inhalothé-rapeute doit :

� transférer les donnéesdans un ordinateur;

� imprimer un rapportcomprenant les pressionsgénérées par l’AutoCPAP etles différents graphiquesrésumant l’examennocturne.

Études de jour : TILE ou TMELes études de TILE (test itératifde latence d’endormissement)consistent en 4 à 5 siestes de 20 minutes qui doivent être faitestoutes les 2 heures, et ce, à partirde l’heure du lever de l’usager.Au cours des études de TME (testde maintien à l’éveil), l’usagerest installé en position assisepour des périodes de 30 minutesou plus avec un faible éclairage.Elles ont lieu toutes les 2 heureset peuvent être au nombre de 4 à 5 périodes d’éveil. Ces étudespermettent de confirmer undiagnostic de narcolepsie, desomnolence diurne.

Ces études doivent comprendrecertaines mesures :

� électroencéphalographie(EEG) : une centrale etune occipitale;

� électrooculographie (EOG) : 1 canal droit ou 1 canal gauche;

� électromyographie (EMG) :sous le maxillaireinférieur;

� électrocardiographie(ECG).

On recommande que l’enregis-trement de ces études soit faitimmédiatement à la suite d’unePSG complète nocturne, c’est-à-dire le matin même de l’examen.

L’inhalothérapeute assure lasurveillance de l’usager durant lajournée, au moment des siestesou des périodes d’éveil, maisaussi entre celles-ci.

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Épreuves

diagnostiques

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Analyse des données recueilliesdurant l’étudeL’inhalothérapeute doit conserver l’enregistrement del’étude aux fins d’analyse. Il doitêtre en mesure de reconnaître etde quantifier les différentstroubles du sommeil.

Pour une PSG complète, l’analysecomprend :

� les variables mesuréesainsi que la date, l’heuredu début et de la fin del’étude;

� les stades du sommeil etdes différentes mesures;

� les variables respiratoires,telles que :- fréquence des

épisodes d’apnées etd’hypopnées,

- type (obstructif, mixte,central),

- fréquence des HRVAS(haute résistance desvoies aériennessupérieures),

- temps du ronflement etposition corporelle;

� les variables cardiaques(fréquence, arythmies);

� la saturation en O2;� les mouvements des

jambes;� une interprétation

globale en fonction de l’âge et du sexe de l’usager.

Pour une PSG simplifiée,l’analyse comprend :

� les variables mesuréesainsi que la date et ladurée de l’étude;

� les variables respiratoires;� la saturation en O2.

ppareillage

Contrôle de qualité de l’équipementL’inhalothérapeute qui travailledans le secteur des épreuvesdiagnostiques a la responsabilitéde s’assurer que les appareilsqu’il utilise soient conformes etsécuritaires pour l’usager. Il doitalors, sur une base régulière eten conformité avec les recom-mandations du fabricant,effectuer des vérificationsrégulières. Le contrôle de qualitédes appareils est nécessaire afinde s’assurer de l’exactitude et dela précision des résultats obtenuset ainsi de minimiser les margesd’erreur. La signature de l’inhalo-thérapeute au registre atteste lesvérifications faites.

Matériel d’urgenceTout service de cardiologie, de physiologie respiratoire,d’endoscopie bronchique et de polysomnographie possèdeobligatoirement le matérielnécessaire en cas d’urgence. Il estdu devoir de l’inhalothérapeutede voir à ce que tout le matérield’urgence utilisé soit conforme,complet et fonctionnel et d’enassurer la vérification au moins 1 fois par jour et après utili-sation. Le matériel doit être placédans un endroit connu de tous.

Le matériel d’urgence peut varierd’un établissement à l’autre.Dans tous les cas, il devraitcontenir tout le matériel de basenécessaire à la réanimation :

� réanimateur manuel etpossibilité d’O2 à 100 %;

� masques transparents dedifférents formats;

� canules oropharyngées dedifférents formats;

� sondes endotrachéales dedifférents formats;

� cordons ou ruban adhésif;

A

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� lubrifiants solubles à l’eau;

� xylocaïne en gelée et en aérosol;

� seringue de 10 cc;� mandrin;� pince Magill;� stéthoscope;� laryngoscope avec lames

courbes et droites dedifférents formats (piles de rechange ou chargeuret ampoules de rechangedisponibles);

� matériel d’aspiration :canules d’aspirationflexibles de diversesgrandeurs, canules rigides;

� appareil à succion portatifavec chargeur, s’il y a lieu,ou, si cela est disponible,à aspiration mural;

� bouteille d’oxygène detype E avec une pressionminimale de 1500 psi,munie d’unmanodétendeur-débitmètreet d’une tubulureappropriée;

� masques d’oxygène etdispositif pour aérosol-humide ou aérosol-doseur;

� défibrillateur et tampons àdéfibrillation;

� médication nécessaire encas d’urgence cardiaquede même que le matérielnécessaire à l’installationd’un soluté.

Dans certains établissements, lematériel d’urgence est vérifié parun autre professionnel de lasanté. Dans de tels cas, l’inhalo-thérapeute doit quand mêmes’assurer que tout le matériel, quilui sera nécessaire à la prestationdes soins cardiorespiratoiresd’urgence, soit présent et fonc-tionnel. Un programme doitattester ces vérifications.

hysiologierespiratoire

VérificationsquotidiennesContrôle de la qualité à l’aided’une seringue de 3 litres :

� Appareil mesurant lesvolumes à l’aide d’unpneumotachographe : - vérification des volumes

à l’aide d’une seringuede 3 litres d’air à 3 débits différents.

� Appareil mesurant ladiffusion : - faire le test de diffusion

avec une seringue de 3 litres en apportant lescorrections nécessairespour l’espace mort afinde vérifier l’étanchéitédu circuit ainsi que lamesure du volume,

- le résultat doit être de 0pour la diffusion et de 3 litres ± 3 % pour levolume alvéolaire (enBTPS),

- le contrôle de la qualitédoit être exercé quoti-diennement et à l’occa-sion d’un changementde tubulures, de valvesou de pneumotacho-graphe sur le circuit dediffusion ou à la suitede résultats douteux.

P

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Épreuves

diagnostiques

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� Appareil mesurant la CRFpar dilution à l’hélium : - faire le test de CRF avec

une seringue de 3 litresen apportant les correc-tions nécessaires pourl’espace mort afin devérifier l’étanchéité ducircuit ainsi que lamesure du volume,

- le contrôle de la qualitédoit être exercé quoti-diennement et à l’occa-sion d’un changementde tubulures, de valvesou de pneumotacho-graphe sur le circuit deCRF ou à la suite derésultats douteux.

VérificationpériodiqueContrôle biologique :

� faire des tests de fonctionrespiratoire 4 fois l’anchez au moins 3 individussains et non fumeurs,d’âge et de grandeurdifférents;

� conserver tous lesrésultats pour évaluer etanalyser la précision et lareproductibilité desinstruments et de laméthodologie;

� refaire les tests à la suitede réparations, durehaussement de logicielsou de résultats douteux.

Étalonnage des nébuliseurs de Wright :

� les nébuliseurs doiventêtre étalonnés aux 6 mois;

� le nébuliseur choisi doitproduire des particulesentre 1 et 3,6 µm;

� le débit doit être ajustépour obtenir unenébulisation de 0,13 ml/min;

� tout nouveau nébuliseurdoit être étalonné pourindiquer le débit exact quisera utilisé;

� le débit nécessairepouvant varier d’unnébuliseur à l’autre,chaque nébuliseur doitêtre identifié et le débitutilisé doit être noté.

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ardiologie

VérificationsquotidiennesL’inhalothérapeute s’assure de la disponibilité et du bonfonctionnement des appareils enplus des éléments suivants :

� électrocardiographe pourélectrocardiogramme aurepos et à l’effort;

� tapis roulant, bicyclette ouautre appareil équivalentpour épreuve d’effort;

� moniteur pour monitorageambulatoire continu(Holter);

� appareil à échographiecardiaque;

� matériel pour analyse duVO2 max. : valve deRudolph, sac collecteur,tubulures…;

� appareil pour monitoragede la pression artérielle etbrassards à pression dedivers formats;

� matériel d’urgenceincluant le défibrillateur,l’appareil à succion,l’oxygène, la médication etle nécessaire à intubation;

� électrodes autocollantes(respecter la date depéremption, s’il y a lieu,et entreposer selon lesrecommandations dufabricant), électrodes etplaques métalliquesmunies de courroies pourles dérivationsprécordiales et pour lesdérivations périphériques;

� matériel divers, tel que :rasoir, produit abrasif,crème ou geléeconductrice;

� en salle de cathétérismecardiaque, appareils etmatériel nécessaires àl’exécution des tests :moniteur cardiaque,appareils pour imageriecardiaque, cathéters…

VérificationspériodiquesEn plus des vérifications quoti-diennes, certains appareils, telsque le tapis roulant, la bicyclette,le défibrillateur et une partie dumatériel comme le sphygmoma-nomètre doivent être vérifiéspériodiquement d’après unprogramme défini et à desintervalles réguliers, selon le cas et selon la pratique del’établissement.

Par ailleurs, ces vérifications sontfaites dans le but d’assurer unrendement optimal et sécuritaire.Il est de la responsabilité del’inhalothérapeute de voir à ceque ces vérifications soient faitesdans le délai prescrit par lefabricant. Toute vérification doitfaire partie d’un programme decontrôle de la qualité del’équipement et doit être attestéedans un registre.

C

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Épreuves

diagnostiques

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ndoscopiebronchique

Vérifications avant usage

� inspection visuelle dumatériel d’endoscopie;

� intégrité de la gaineoptique;

� qualité adéquate del’optique;

� valves d’aspiration, clapetd’injection ou à biopsiefonctionnelles;

� étanchéité des tubuluresd’aspiration;

� sources lumineusesprincipale et auxiliairefonctionnelles;

� présence de deux systèmesd’aspiration, l’un pourl’endoscope et l’autre pourl’aspiration buccale.

Vérifications après usage

� Test d’étanchéité avanttoute désinfection pourdéceler une perforationinterne ou externe descanaux ou de la gaine del’endoscope.

Vérificationsquotidiennes

� matériel d’urgencenécessaire en place;

� chariot d’endoscopiebronchique contenant toutle matériel d’usage;

� présence de l’oxymètre de pouls;

� présence du cardioscope,s’il y a lieu;

� présence de bouteillesd’oxygène avec manodé-tendeur et débitmètrefonctionnels.

Vérificationspériodiques

� inventaire des médica-ments et vérification desdates de péremption;

� inventaire du matérielspécialisé connexe, tel quebrosses de cytologie,brosses de microbiologie,pinces à biopsiebronchique, cathéters àaspiration bronchique detype Wang;

� inventaire du matérielautre tel que seringue,aiguille et protecteurbuccal;

� solution enzymatique etdésinfectante.

E

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Contenu du chariotd’endoscopiebronchiqueLe contenu du chariotd’endoscopie bronchique peutvarier d’un établissement àl’autre, mais il devrait contenirles éléments suivants :

� cabaret d’endoscopie (bols métalliques, ciseaux,succion rigide, compressesstériles, seringues dedifférents formats,protecteur buccal, solutionsaline…);

� tout le matériel nécessairepour la collecte despécimens (pots dedifférents formats, lamesen verre, éprouvettes,brosses de cytologie et demicrobiologie, cathéter detype Wang, pinces àbiopsie…);

� tout le matériel nécessaireà l’endoscopie proprementdite (gants stériles,masques à haute filtration,lunettes protectrices,blouses stériles…);

� médication usuelle(adrénaline, xylocaïne engelée, en vaporisateur ouen solution…);

� endoscope de dimensionappropriée à l’usager et àla procédure à suivre;

� sources lumineusesprincipale et auxiliaire;

� vidéo et caméra;� oxymètre de pouls;� cardioscope, s’il y a lieu.

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Épreuves

diagnostiques

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olysomno-graphie

VérificationsquotidiennesDu matériel en contact direct avec l’usager :

� électrodes : coupole sansrésidu, fil en bon état;

� bandes thoraciques etabdominales : bonneélasticité;

� pour l’analyse du débit :- lunette nasale et capteur

de pression : vérificationde la batterie,

- thermistor : vérificationet étalonnage;

� microphone : vérificationde la batterie;

� capteur de position :vérification et étalonnage;

� oxymètre de pouls :vérification et ajustementde l’alarme et titrage del’O2;

� CPAP ou BiPAP, s’il y alieu : - vérification de l’étan-

chéité du masque et des tubulures,

- vérification et étalon-nage de la pression,

- vérification de l’étan-chéité de l’humidi-ficateur chauffant, s’il ya lieu;

� capteur de pression pourle ballonnet œsophagien :vérification de l’étanchéitéet étalonnage, s’il y a lieu.

Du matériel de raccordement :

� boîte têtière;� fil conducteur de la boîte

têtière au préamplificateur;� branchements des canaux

AC et DC de l’amplificateur.

Du matériel d’enregistrement :

� polygraphe d’au moins 10canaux de haute fréquence(HF);

� montage utilisé :- de l’ordre des canaux,- des propriétés des

différents canaux;� étalonnage des canaux

AC et DC.

De la succion :

� fonctionnement adéquatde la succion;

� tubulure et aspirateurrigide en place.

Vérificationshebdomadaires etmensuelles

� du matériel d’urgence;� de l’entretien des

électrodes;� des filtres du CPAP et du

BiPAP;� des bandes élastiques;� des tubulures pour

appareil de titrationautomatique.

VérificationspériodiquesTout appareil doit être vérifiépériodiquement selon unprogramme défini et à desintervalles réguliers. Cesvérifications sont faites dans lebut d’assurer un rendementoptimal et sécuritaire del’appareil. Il est de la respon-sabilité de l’inhalothérapeute devoir à ce que ces vérificationssoient faites dans le délai prescrit par le fabricant, ou plus fréquemment, si cela estnécessaire (capnomètre etanalyseur d’oxygène).

P

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septisationSanté Canada répartit le matériel médical, l’équipement et le matérielchirurgical en trois catégories selon le risque d’infection lié à leur utilisation : matériel critique, semi-critique et non critique. Le matérielutilisé dans le secteur des épreuves diagnostiques a été classifié enrespectant ces catégories. Toutefois, les normes contenues dans le fasciculePrévention de la transmission des infections doivent être respectées afin decouvrir l’ensemble des lignes directrices établies par Santé Canada.

Matériel critiqueSelon Santé Canada, le matériel critique nécessite un nettoyage méticuleuxsuivi d’une stérilisation. Il s’agit d’instruments et d’appareils qui pénètrentles tissus stériles.

A

Matériel

Matériel relatif à l’échographietransœsophagienne

Pinces bronchiques variées

Brosse de nettoyage

Cabaret à cathétérisme (bolsmétalliques, compresses…)

Bronchoscope

Brosse de cytologie et demicrobiologie

Ballonnets œsophagiens

Fréquence d’aseptisation

Entre chaque usager, selon lesrecommandations du fabricant.

Entre chaque usager.

Entre chaque usager, selon lesrecommandations du fabricant.Le programme doit comprendre : - la phase de nettoyage;- la phase de rinçage avant désinfection;- le test d’étanchéité;- la désinfection;- le rinçage après désinfection;- le séchage;- le stockage à la verticale.

Il est préférable d’utiliser du matériel àusage unique.

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Épreuves

diagnostiques

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Matériel semi-critiqueSelon Santé Canada, le matériel semi-critique nécessite un nettoyageméticuleux suivi, de préférence, d’une désinfection de haut niveau. Il s’agitdu matériel qui entre en contact avec la peau non intacte ou les muqueuses,mais qui, en général, ne les pénètre pas.

Matériel

Valve d’aspiration

Clapet d’injection ou à biopsie

Embouts de caoutchouc

Pince-nez

Protecteur buccal

Matériel connexe contenu sur le plateaud’examen (verre de métal, haricot, tigemétallique…)

Pneumotachographe

Valve à DLCO

Valve à pléthysmographe

Nébuliseur de Wright

Valve de Rudolf

Tubulures

Matériel pour CPAP et pour titrationautomatique (coquille, masque, tubecorrugué, pneumotachographe,thermistor)

Fréquence d’aseptisation

Il est préférable d’utiliser dumatériel à usage unique.

Entre chaque usager et selon lesrecommandations du fabricant s’ils’agit de matériel réutilisable.

Entre chaque usager.

Entre chaque usager, selon lesrecommandations du fabricant.

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Matériel non critiqueSelon Santé Canada, le matériel non critique nécessite un nettoyage et unedésinfection de faible niveau. Il s’agit d’appareils qui n’entrent pas encontact avec l’usager ou qui peuvent toucher sa peau intacte sans toutefoisavoir de contact avec les muqueuses.

Matériel

Brassards à pression

Électrodes et bracelets de métal

Surface dure des appareils

Entretien des surfaces planes

Capteur de l’oxymètre de pouls

Source lumineuse

Vidéo

Chariot d’endoscopie

Oxymètre de pouls

Surfaces dures des appareils

Électrodes, courroies, bandesélastiques et fils conducteurs

Capteur de l’oxymètre de pouls etde mouvement

Électrode de pH transcutanée

Sonde à ultrason

Fréquence d’aseptisation

1 fois par semaine ou plusfréquemment, si cela est nécessaire.

Entre chaque usager.

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Épreuves

diagnostiques

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Notes

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Ordre professionnel des inhalothérapeutes du Québec

Achevé d’imprimer le 1er trimestre 2002