Pousse de noyer - Photographie Eric Geirnaert

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Directeur de la publication : Frédéric Bridel (abcontact2004@yahoo.fr) - Idée originale : Eric Geirnaert (eric_geirnaert@hotmail.com)- Conception de la couverture : Eric Geirnaert - Auteurs des articles : Christophe Bailly, Patrick Bernabé , Michel Bernard, NicolasDion, Olivier Guimarães, Alain Patiny - Conseiller technique : Patrice Gauthier - Maquettage et conception des outils Internet :Frédéric Bridel - Photographes hors articles : Eric Geirnaert, Alain Patiny, Patrice Gauthier - Photographie de couverture par EricGeirnarert : Bourgeon de saule

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Sommaire

Les techniques................................................................................4Le bouturage.....................................................................................................................5Le style Hokidachi.............................................................................................................8

Première partie : méthodes de formation ....................................................................8Seconde partie : des espèces adaptées au style "Hokidachi" ...................................10

La création de Nebaris depuis le semis ..........................................................................13Le Yamadori (prélèvement) ............................................................................................16

Les espèces ..................................................................................21Les azalées satsuki.........................................................................................................22

Première partie : les techniques de culture ...............................................................22Seconde partie : journal d'un passionné....................................................................23

Callicarpa japonica..........................................................................................................30Carmona microphylla ......................................................................................................32Ilex Crenata (houx) .........................................................................................................34Podocarpus (pin des bouddhistes)..................................................................................36

Index ..............................................................................................38

Annexes.........................................................................................39Licence de documentation libre GNU .............................................................................39Pour contacter les auteurs ..............................................................................................39

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ABCORPUS

Les techniques

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Le bouturageAuteur : Alain PatinyFDL Gnu Copyright (c) 2005 Alain Patiny

I - DéfinitionLe bouturage est un moyen de multiplication desvégétaux. Il présente l'avantage de produire unnouvel individu génétiquement identique à laplante mère.

II - Période la plus propice pour lebouturageLa période idéale pour bouturer un arbre s'étenddu mois d'avril au mois d'août. Cette époque estpropice au développement des racines.

En effet, au début du printemps, l'arbre sort de sapériode de dormance et les réactionsbiochimiques s'accélèrent.

III - SubstratLe substrat employé pour le bouturage doitfavoriser l'enracinement et être suffisammentdrainant afin d'éviter le développement demoisissures et autres champignons.

De ce fait, utilisez le même type de mélange queceux usités pour maintenir les bonsaï adultes :akadama (terre argileuse neutre, de provenancejaponaise), pouzzolane (roche volcaniqueconcassée), gravier d'aquarium, etc. Lepourcentage de réussite des boutures obtenuavec ce type de matériau est supérieur à celuique vous pouvez obtenir en utilisant dessubstances moins drainantes, telles que leterreau.

Pour ma part, j'utilise l'akadama de faiblegranulométrie, récupérée lors de son tamisage,lorsque je prépare le substrat pour le rempotagede mes bonsaï.

Akadama de moyenne granulométrie (4 à 7 mm) utilisée pourles bonsaï.

Akadama de faible granulométrie (1 à 2 mm) utilisée pour lesboutures.

IV - Emplacement et conditionsPour survivre et s'enraciner correctement, lesboutures ont besoin de conditions favorables dechaleur, d'humidité et de lumière. L'utilisationd'une petite serre est donc fortement conseillée,elle permet une meilleure maîtrise de cesparamètres.

Petite serre très pratique et peu coûteuse. Son seulinconvénient est sa légèreté : elle s'envole au premier coup devent ! Pensez donc à l'arrimer solidement.

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Il est cependant possible de réussir une boutureen extérieur, pourvu que l'on lui fournisse debonnes conditions de chaleur, d'humidité et delumière.

V - Facteurs clé de la réussiteDans tous les cas, une exposition ombragée ou àmi-ombre est préférable au plein soleil. Plusl'hygrométrie (le taux d'humidité de l'air ambiant)approche des 100%, plus les boutures ont dechance de survivre.

VI - Les hormonesDifférentes hormones de bouturage sontactuellement disponibles sur le marché.

Quelle que soit leur présentation, en gel ou enpoudre, elles amplifient le pourcentage deréussite du bouturage sur bon nombre d'espèces,tels que les ormes, les peupliers, les charmes etc.

De plus, leur prix reste relativement abordable.Autant ne pas s'en priver !

L'arrosageLes boutures étant privées de racines, ellesabsorbent l'eau uniquement par l'intermédiairedes feuilles, ou plus précisément des stomates,(ouvertures placées sur les feuilles).

Il est donc essentiel de vaporiser les bouturesrégulièrement (deux à trois fois par jour), afin demaintenir un taux d'humidité élevé, favorable àl'enracinement.

Outre la vaporisation des feuilles, veillez à garderle substrat humide, ce qui ne veut pas diredétrempé !

VII - Mise en pratiqueLe bouturage doit s'effectuer sur des rameauxlignifiés, excepté pour quelques espèces pourlesquelles les boutures de pousses encore vertesdonnent de meilleurs résultats. C'est le cas parexemple du Ginkgo biloba.

Remplissez un petit pot avec un substrat biendrainant et humidifiez ce dernier. Préparez un trouà l’aide d’un crayon ou d’un cure-dents parexemple, afin de pouvoir y introduire votre bouturesans toucher à l’hormone de bouturage :

Sélectionnez un rameausain d'une dizaine decentimètres et coupez-leproprement avec unsécateur ou des ciseauxbien propres

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Retirez-lui les feuilles. Ne luilaissez que deux paires defeuilles sur la partie aériennedu rameau. Pour les arbres àgrand feuillage, coupez lesfeuilles restantes en deux, avecles ciseaux, afin de réduire leursurface.

Si le rameau prélevé est lignifié(on dit aussi aoûté, car l'écorcese forme sur le rameau del'année vers le mois d'août),écorcez le bas de celui-ci pourfaciliter la sortie des racinescomme ci-contre.

Humidifiez l'extrémité du rameau et trempez-ledans l'hormone de bouturage. Pas d'excès, unefine couche suffit !

Introduisez délicatement votre bouture dans le potet prenez soin que celle-ci, une fois mise enplace, soit bien en contact avec le substrat.

Il ne vous reste plus qu’à mettre l'ensemble enserre ou dans un sac plastique (sur lequel vousaurez au préalable percé de petits trous).

Vaporisez régulièrement et patientez...

Il faut compter de trois à cinq semaines avant qu'apparaissent les premières racines. Suivant lesespèces, une simple traction sur le rameau vouspermettra, le cas échéant, de savoir si la bouturea pris ou pas. Si la bouture a fait des racines,vous sentirez une légère résistance.

Racines d’une bouture de peuplier de cinq semaines. Labouture a été réalisée en juillet, dans de l'akadama, en utilisantde l'hormone de bouturage, puis mise en serre.

RemerciementsA Christophe Bailly pour ses remarquesconstructives.

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Le style HokidachiAuteur : Christophe BaillyFDL Gnu Copyright (c) 2005 Christophe Bailly

Cet article a pour but de vous donner quelquestechniques de base pour la création d'un bonsaïen style "Balai" (Hokidachi).

Dans la première partie, nous nous concentreronssur les aspects techniques, avant d'aborder, dansla seconde partie, un panorama des espècesparticulièrement adaptées à ce style.

Première partie : méthodes deformation

I - Obtenir un tronc de tailleadéquate et un nebari en étoile

L'image d'un bel arbre en balai dans la nature,c'est tout d'abord celle d'un arbre fort, puissant,avec un tronc présentant une bonne conicité et unbel ancrage au sol (nebari). L'arbre travaillé enbonsaï doit se rapprocher au plus près de cescaractéristiques. Il faut donc, dans les premièresannées, s'attacher à "cultiver un tronc"rigoureusement droit et travailler les racines afind'obtenir un beau nebari en étoile.

La méthode consiste à placer les arbres dans degros pots de culture, en employant des substratstrès drainants, par exemple 90% de pouzzolane et10% de terreau ou d'écorce de pin, ce qui permetd'obtenir un pain racinaire avec de nombreusesradicelles (à l'inverse du terreau, qui favorise laformation de grosses racines). De plus, lacroissance est plus rapide dans ce type desubstrat.

Fertilisez régulièrement vos arbres pendant lapériode de croissance. À chaque rempotage,travaillez les racines en raccourcissant les plusfortes et en gardant de nombreuses radicelles afind'obtenir un pain racinaire bien horizontal. Cellesqui s'entrecroisent devront être éliminées. Veillezà bien démêler l'ensemble à chaque rempotage.

Une autre solution est de faire pousser les arbresen plein terre afin d'obtenir rapidement un troncde diamètre adéquat. Si vous choisissez cettesolution, déterrez et travaillez l'arbre tous les deuxans, voire tous les ans, afin que le pain racinairesoit bien compact.

Vous pouvez également obtenir des troncs detaille intéressante par marcottage aérien. Il est, decette manière, très facile de travailler dès ledépart le jeu de racines et obtenir à terme unbeau nebari.

Pour plus d'informations sur le marcottage,consultez cet article de Patrice Gauthier :Marcottage sur un Acer palmatumhttp://www.ze-bonsai-ouaibe.com/articles/Marcottage/Marcottage.htm

Prélèvement d'un orme champêtre, présentant une belle base.Avec un peu de travail sur le jeu de racines, l'arbre présenteraun nebari très fort dans quelques années. L'écorce donne déjàune impression de vieillesse. Photo reproduite avec l'aimableautorisation de Patrick Bernabé

II - Obtention de la forme en balaipar greffe

Une fois que le diamètre du tronc est acceptableet le nebari bien en place, la formation du balaipeut commencer. Cette forme est caractérisée pardes branches toutes insérées au même niveau.

Coupez le tronc, insérez les greffons sur lepourtour, appliquez du mastic sur la plaie,maintenez le tout avec une ligature très serrée.

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Coupez le tronc et insérez les greffons. Maintenez-lesfermement avec une ligature bien serrée.

Il peut arriver que l'arbre émette de lui même despousses supplémentaires (c'est le cas des fusainsd'Europe). Quand les premières poussescommencent à sortir, rabattez-les en laissantdeux feuilles et en suivant une forme de bolrenversé.

Laissez pousser et rabattez les pousses. Recommencezl'opération de façon à obtenir une ramification harmonieuse.

Vous pouvez maintenir les branches un peuécartées en ligaturant. Attention, certainesespèces, comme le Zelkova, marquent vite. Il vautalors mieux utiliser un fil gainé pour ligaturer1.

1 J'ai conservé les commentaires qui m'ont été donnésgénéreusement par Monique Faye. Ils sont excellents, il mesemblait donc inutile de les modifier. Son site est visible surhttp://site.voila.fr/bonsai_nguyen/

La forme caractéristique "en balai" est obtenueprogressivement, par le jeu de la pousse et de la taille.

III - Obtention de la forme en balaisans utilisation de greffeUne autre solution permet de créer la ramure d'unarbre en balai : aucune greffe n'est effectuée, onlaisse l'arbre émettre des pousses à la cime.

Une coupe en V est effectuée à la cime de l'arbre.Ce type de coupe est moins disgracieux qu'unecoupe à plat et cicatrisera plus facilement. Onpeut, après avoir effectué cette coupe, fixer ungodet en plastique autour de la cime de l'arbre,ceci afin de faciliter le développement horizontaldes bourgeons (et donc des futures branches). Legodet doit être bien évidemment transparent.

La coupe en V est effectuée à la cime de l'arbre. Photoreproduite avec l'aimable autorisation de Patrick Bernabé.

De futures branches sont apparues à la cime del'arbre. On les laisse pousser librement jusqu'à cequ'elles atteignent le diamètre désiré. Elles serontensuite rabattues comme précédemment indiquédans les schémas plus haut.

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Les nouvelles branches vont pousser librement et atteindreainsi le diamètre désiré. Photo reproduite avec l'aimableautorisation de Patrick.

IV - La technique "du balai"Pour former un arbre jeune (à partir de semis oude boutures), en plus d'une sélection desbranches par la taille et le pinçage, il est possible,une fois les feuilles tombées, de lier l'ensembledes branches entre-elles, comme les anciensbalais réalisés avec des fagots.

Utilisez du raphia naturel pour cette opération.Enlevez-le en début de printemps, et plus tarddans la saison, taillez les extrémités quidépassent, en serrant la couronne dans votremain.

Répétez cette technique plusieurs années desuite jusqu'à l'obtention de cette forme : le balai.

Seconde partie : des espècesadaptées au style "Hokidachi"I - Zelkova serrataLe Zelkova, également appelé Orme du Japon, ouKeyaki en Japonais, se prête particulièrement à laforme en balai ; de beaux exemplaires peuventatteindre des prix faramineux. Cette espèce, trèsrésistante aux parasites et maladies, estparticulièrement intéressante pour sesmagnifiques couleurs automnales, dans les tonsjaunes, orangés. Un beau Zelkova travaillé enbalai donne l'image d'une véritable "maquetted'arbre".

Il doit hiverner à l'abri des fortes gelées ; lesracines résistent bien au froid, mais les fortesgelées risquent d'abîmer les fines ramilles.Le débourrement (éclosion des bourgeons) a lieutardivement, vers avril, voire plus tard selon lesrégions.

Côté fertilisation, de nombreuses boulettesorganiques pendant toute la période decroissance sont parfaitement adaptées.

Exposez vos Zelkovas en plein soleil, saufpendant les mois les plus chauds de l'été : placez-les à mi-ombre en juillet et en août.

L'obtention d'un balai peut s'effectuer par lesméthodes précédemment indiquées maiségalement par semis. Cette méthode est souventprivilégiée par les japonais qui s'attachent àtravailler le nebari sur de très jeunes plants. Ilsvont même jusqu'à pratiquer la "bouture desemis", c'est à dire bouturer un plant très jeuneafin d'obtenir de nombreuses radicelles autour dutronc et donc un nebari bien étalé.

D'autres espèces de la famille des ulmacéespeuvent être travaillés en "balai", l'Ulmusparvifolia (orme de chine), l'Ulmus procera (ormechampêtre), Zelkova crenata (orme de Sibérie).

Zelkova serrata en été.

Zelkova serrata en été.

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Zelkova serrata en automne.

Petit à petit, les feuilles prennent un ton nettement rougeâtre.

Les couleurs s'intensifient d'un jour à l'autre.

Zelkova serrata en hiver.

Zelkova serrata en hiver.

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Un festival de couleurs.

II - Acer Palmatum KiyohimeTout comme le Zelkova Serrata, l'Acer palmatumkiyohime est très fréquemment travaillé en style"balai".

A. palmatum kiyohime en automne... Superbe !!! ( le pot estvirtuel). Photo reproduite avec l'aimable autorisation de MichelOtto

Cette espèce possède de magnifiques couleursautomnales "rouge orangé". Il vous faudratoutefois éviter de tailler trop fortement l'apex (lesommet de l'arbre), partie fragile que cet arbre adu mal à reconstituer. Laissez donc cette zone del'arbre reprendre de la vigueur avant de la tailler.

Comme tous les érables, l'Acer palmatumkiyohime doit être exposé à mi-ombre pendant lesmois les plus chauds de l'été, afin d'éviter quetrop de feuilles ne soient brûlées par le soleil.

Un très beau sujet au Printemps. Photo reproduite avecl'aimable autorisation de Michel Otto

Le même arbre en automne. Photo reproduite avec l'aimableautorisation de Michel Otto

III - Autres espècesD'autres variétés d'Acer palmatum offrant debelles couleurs automnales et de petites feuillesfont des sujets intéressants pour les styles enbalai. Parmi celles-ci, A. palmatum shishigashiraet kashima (petites feuilles rouges orangées enautomne), ou encore A. palmatum beni chidori.L'érable de burger se prête également bien à uneformation en balai, il développe rapidement unpuissant nebari.

Remerciements

Un grand merci à Michel Otto et Patrick Bernabépour les photos.Merci également à Nicolas Dion pour ladescription de la technique "du balai"(paragraphe IV).

Bibliographie

Le Zelkova comme bonsaïAuteurs:Agnès MUYKAERT-LUYCX,J.P. TIMMERMANS. Dessins Fr. LEMAYEUR.Éditeur : Vlaamse Bonsaï vzw, Klerkenstraat 27,B 8310 Brugge. 1988.

Distributeur pour la Belgique: Bonsaï service,Molstr. 25/1 B 8700 IZEGEM

Distributeur exclusif pour la France: Bonsaï RémySamson, 25 rue de ChateauBriand, 92290Chatenay Malabry.

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La création de Nebaris depuis le semisAuteur : Olivier GuimarãesFDL Gnu Copyright (c) 2005 Olivier Guimarães

I - IntroductionLe nebari (l'endroit du tronc où les racinesaffleurantes prennent naissance), bien qu'il ne soitpas une partie en mouvement de l'arbre, constituele point essentiel de l'assise du bonsaï. En effet, ilaffirme le passé de l'arbre et lui confère lamajeure partie de son aspect vénérable.

Un bon nebari doit être imposant et réparti enétoile tout autour de l'arbre. C'est de là que lecollet du tronc de notre arbre va prendre sa vraievaleur.

Nous allons découvrir dans cet article unetechnique permettant d'obtenir l'effet recherché àpartir de semis.

AstuceCette technique peut s'appliquer avec succèsaux boutures, qui auront le mêmecomportement réactif que les semis.

II - Matériel nécessaire

• De la pouzzolane(roche volcaniqueconcassée) et du terreau pour le semis.La proportion idéale est (en volume) 90%de pouzzolane et 10% de terreau.

• Des godets en tourbe, cylindriques et depetite taille (hauteur 6cm , diamètre6 cm) :

• Une mini serre pour la levée des semisau printemps.

• Et bien sûr, des semences ! Si besoinest, elles auront étaient stratifiées aupréalable (voir à ce sujet ABCorpus dejuillet 2005).

III - TechniqueCe processus démarre au début du printemps,période propice à la levée des semis. Je sème ence qui me concerne vers Mars-Avril, lorsque lesdernières gelées sont passées et que lespremières "chaleurs" printanières pointent le nez.

Effectuez tout d'abord le semis sous serre dansun substrat léger de type pouzzolane + terreau.Appliquez un fongicide, afin d'éviter toute maladiecryptogamique, telle que la fonte des semis.

Quatre semaines après la levée des jeunesplantules, nous allons pouvoir pratiquer latechnique dite de "bouture de semis", à savoir quele pivot (racine principale) des jeunes plants vaêtre supprimé juste en dessous des premièresradicelles. Par ailleurs, l'application d'unehormone de bouturage est conseillée afin defavoriser le redémarrage :

Placez ensuite la graine dans le godet, qui auraau préalablement été raccourci sur une hauteurde 3 cm environ, puis mettez le tout sous serre,de façon à procurer au jeune plant unetempérature élevée et une hygrométrie prochede 100%.

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Le semis va ainsi se développer dans le godet. Lasuppression du pivot provoque et favorise lacroissance des racines latérales. Ce sont elles quivont constituer la base de notre futur nebari. Lejeune plant issu de semis va pouvoir sortir deserre deux semaines après son passage engodet, à condition que les températuresextérieures le permettent (au minimum de 10°C lajournée et 5°C la nuit).

Les godets en tourbe permettent au systèmeradiculaire de les transpercer. C'est au momentoù les racines sortent des pots que l'opérationnécessaire à la mise en place du nebari varéellement commencer :

Pour couper les racines qui dépassent il suffitsimplement de frotter ses doigts contre la paroi dugodet, afin de faire disparaître les racines qui endépassent. Cette opération doit être répétéechaque fois que des racines sortent. Ceprocessus implique un suivi journalier. En outre,un arrosage minutieux est indispensable pendantcette période. Enfin, j'ajoute même que des apportvitaminiques type Superthrive ® ou Tonus V ®sont les bienvenus.

Ce processus va durer jusque fin Août. A cettepériode, transpotez chaque jeune pousse dans unpot de culture contenant un mélange drainant(comme à l'accoutumée). Lors de ce transpotage,il suffit de déchirer le godet délicatement ( cesgodets de tourbes, lorsqu'ils sont humides,s'arrachent très facilement ) en faisant ceci trèsprécautionneusement car des racines viennent seloger dans le godet même !

IV - Résultatsvoici quelques résultats des futurs nebarisobtenus au mois d'Août :

Un Buddleia davidii

Un premier Morus alba

Un second Morus alba

On voit sur ces exemples que les plantules ondéveloppé dès le mois d'août un nebari bienréparti en étoile autour du collet du tronc et que lepivot n'existe plus du tout.

Suite à cela, nous allons transpoter les jeunesplantules non pas dans un pot de cultureclassique, mais dans un godet de tourbe deformat supérieur. Nous conduirons la cultureselon le même principe (laisser pousser etsupprimer les racines qui dépassent) sur une

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période qui continuera jusqu'à l'été prochain,jusqu'à la fin Août suivante. A ce momentseulement nous transpoterons la jeune plantedans un pot de culture avec un substrat drainant,la plante étant posée sur une pierre de formeconvexe afin que le futur nebari s'étale le long decelle-ci et ne s'enfonce pas verticalement dans laterre :

Par la suite, vous contrôlerez et taillerezéventuellement les racines tous les ans ou tous

les 2 ans, selon les essences, afin de donner vieà ce nebari.

V - Evolution des jeunes poussesLa suite du processus de développement de lajeune pousse vers un arbre abouti suit les règlesclassiques qui régissent l'art du bonsaï. Ceprocédé est intéressant pour développer de bonsnebaris à partir de jeunes pousses et obtenir ainsiau plus vite des mames ou shohin (bonsaï detrès petite taille) avec des bases intéressantes.

Privilégiez une fertilisation des plantules avec desengrais à diffusion lente (engrais organiques enboulettes type Biogold ®), afin de développerrapidement un système radiculaire vigoureux eten pleine forme. De plus, ces amendementspermettront une pousse rapide du jeune plant, quigagnera ainsi en vigueur et en résistance face àcette technique très stressante.

Pour en savoir plus

Les semis - ABCorpus juillet 2005Le transpotage - ABCorpus Juillet 2005

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Le Yamadori (prélèvement)Auteur : Patrick BernabéFDL Gnu Copyright (c) Patrick Bernabé

Avant-proposAvant d'attaquer l'aspect technique du sujet, il estutile d'aborder l'aspect légal du yamadori(prélèvement d'arbre en Nature).

Il faut savoir qu'en France tous les terrains ainsique tout ce qui se trouve dessus, appartiennent àquelqu'un ou à une collectivité. De ce fait, préleverun végétal sans autorisation, c'est voler le biend'autrui : on s'expose donc à des poursuitesjudiciaires (voire du plomb dans les fesses !), cequi peut signifier une bonne amende, laconfiscation du matériel de prélèvement, véhiculeinclus, et encore une peine de prison !

Ensuite le Yamadori comporte aussi un aspectmoral : il faut s'astreindre à ne prélever que desarbres viables, et ce quand on a acquis assez deconnaissances pour assurer leur survie.

Enfin, il faut remettre les lieux en état , reboucherle trou, il ne doit pas rester de traces de votrepassage !

La pratique du Yamadori ne se résume pas à lacueillette de bonsaï : les arbres ayant du potentielne sont pas si nombreux, on les trouve souventdans des lieux isolés, loin de toute route, ce quiimplique donc de longues heures de marche,souvent pour rien.

Ensuite il ne faut pas perdre de vue que duprélèvement au bonsaï, il peut s'écouler quelquesannées, ce qui au final ne fait pas forcémentgagner beaucoup de temps sur comparativementà une autre méthode d'obtention, telle le semis.

C'est aussi une activité assez coûteuse , cesarbres poussent souvent loin des zones habitées.Cela occasionne donc pas mal de frais dedéplacement, et, je le répète, on ne trouve passon bonheur à chaque fois.

Enfin, prélever un arbre dans la nature n'est pasun acte anodin, même si on a toutes lesautorisations légales. Cet acte implique des'engager à tout mettre en uvre pour assurer lasurvie de la plante prélevée.

Alors à quoi bon prélever ?Eh bien, c'est le seul moyen, sauf à débourser deréelles fortunes, de se procurer des arbres ayantdes formes naturelles inimitables ainsi qu'uneécorce marquée par les éléments et le temps quiest gage de maturité.

Exemple de belle écorce sur un pin sylvestre

Que faut il chercher ?• Un beau nebari• Une belle conicité du tronc• Des branches bien placées, avec des

aiguilles rapprochées du tronc dans le casdes conifères. Dans le cas des caducs,on coupe parfois toutes les branches,celles ci seront à rebâtir (on ne prélève enfait qu'un tronc intéressant)

• Une écorce d'aspect vénérable• Une taille acceptable (certains yamadori

sont obtenus en n'utilisant que lapremière branche par exemple)

• De l'émotion quand on le regarde• Et la possibilité de prélever l'arbre avec

suffisamment de racines.

Exemple de prélèvement de caduque, un cerisier de sainteLucie

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Exemple de prélèvement de résineux, un pin sylvestre

Dans les faits, les arbres ayant toutes ces qualitéssont relativement rares , on les trouve souventdans des lieux où ils subissent des conditions devie difficiles :

• Saison végétative courte en montagne• Sous la neige une bonne partie de l'année• Sol pauvre en nutriments et en eau• Eté très chaud et sans eau• Arbre brouté ou parasité

Une fois la "bête rare" trouvée, il faut se mettre enquête de l'autorisation de prélèvement, à obtenirde la part du propriétaire si c'est un terrain privé,du garde forestier (ONF ou autre), il est toujoursindispensable de prélever en toute légalité.

Le matériel nécessaire• Une petite pioche solide (un décintroir de

coffreur dans mon cas)• Une bonne bêche• Un sécateur• Un ébrancheur• Une scie pliable• Une massette• Un burin• Un pied de biche• De la bâche solide• De la ficelle élastique• Un couteau• Du mastic cicatrisant

La trousse à outils nécessaire pour effectuer un yamadori

Les périodes les plus propices• Pour les feuillus caduques, le meilleur

moment se situe au printemps, justeavant le débourrement (éclosion desbourgeons) et à la chute des feuilles àl'automne, mais dans ce cas il vaut mieuxprévoir un hivernage hors gel.

• Pour les feuillus persistants (seulementle buis dans mon cas), la période idéaleest la même au printemps que pour lescaduques, mais celle qui s'étend de la finaoût au début septembre convientégalement.

• Pour les pins (sylvestres et crochets), labonne époque se situe au printemps,juste avant l'allongement des chandelles.Ce moment peut varier entre avril et juin,suivant l'altitude et l'avancement duprintemps. Vous pouvez égalementprélever les pins en fin d'été / débutd'automne, de mi août à mi octobre. Dansce cas, anticipez le fait que l'arbre aurabesoin suite au prélèvement de deuxmois environ sans subir de gelées pour luipermettre de bien se remettre, et qu'ilvaudra mieux également lui éviter lesrigueurs hivernales.

Le mode opératoireDans le cas des conifères , on peutéventuellement tailler les branches inutiles etgênantes, mais pas trop court : elles feront peutêtre de futurs jin (branches écorcées).

Dans le cas des feuillus , il arrive souvent quel'on coupe toutes les branches, comme indiquéplus haut. La méthode varie surtout en fonction duterrain.

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A - L'arbre pousse dans de la terre

1 - Commencez par dégager le collet engrattant avec le couteau pour vérifier qu'il estréellement intéressant, qu'il n'y a pas de défauts,tels qu'une conicité inversée.

Dégagez le collet de l'arbre

2 - Ensuite, creusez une tranchée autour del'arbre de manière à le cerner. Il vaut mieuxlaisser une motte ayant au moins un rayon égal àquatre diamètres du nebari (base du tronc), etd'une même profondeur (pour cette tache j'utilisela petite pioche).

Creusez une tranchée autour des racines

3 - La plus grosse difficulté vient de la racinepivot, parce que, placée sous la masse desracines, elle n'est pas très accessible.

Racine pivot

La racine pivot plonge à la verticale, directement sous l'arbre

Creusez en biais pour l'atteindre et coupez-la.

Creusez sous l'arbre pour pouvoir couper la racine pivot

Chaque fois que vous rencontrez une racine,coupez-la proprement au sécateur pour éviter debriser la motte en tapant dessus.

4 - Ensuite, la motte étant correctementcernée, employez-vous à planter la bêchedessous afin de soulever l'ensemble en faisantlevier. A la moindre opposition, arrêtez-vous etvérifiez si cette résistance ne provient pas d'uneracine. Le cas échéant, coupez-la au sécateur.Procédez ensuite de la même façon pour l'autrecôté.

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Soulevez délicatement l'ensemble

5 - Quand la motte est complètementdésolidarisée du sol, faites à nouveau levieravec la bêche, glissez dessous la bâche pliée endeux, et reposez délicatement l'arbre. Relevezensuite l'autre coté et dépliez la bâche de manièreà ce qu'elle isole totalement la motte du sol.

Glissez la bâche repliée sous l'arbre

Relevez l'autre côté et dépliez la bâche

6 - Vous pouvez alors sortir l'arbre du trou envous servant de la bâche, jamais en le tirant par letronc .

A ce moment vous pouvez délicatementréduire la motte avec le couteau, jusqu'a trouverles racines. Il faut rechercher l'équilibre, de façonà alléger au maximum le végétal pour le ramenerà la voiture, tout en n'abîmant pas trop lesradicelles.

Réduisez la motte de racines

7 - Taillez alors les grosses racines quidépassent de la nouvelle motte et appliquez dumastic cicatrisant sur les coupes.

8 - Ensuite, emmaillotez la motte etsaucissonnez le tout, avec de préférence de laficelle élastique, l'ensemble restera plus compactpendant le trajet.

L'arbre est prêt à être transporté

9 - Enfin comme je suis bien élevé, jerebouche le trou !

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B - L'arbre pousse entre des cailloux oudans une anfractuosité rocheuse (J'aisurtout rencontré ce cas de figure avec des pins).

Avant tout, assurez-vous que vous allez pouvoirrécupérer suffisamment de radicelles pour quel'arbre ait une chance de survie.

Quelques indices positifs vous aideront àdéterminer si vous pourrez récupérer assez deradicelles:

• L'arbre bouge si on le secoue.• Dans le peu d'espace où il pousse il y a

de l'humus, de la terre, ou un substratquelconque qui permette undéveloppement de radicelles.

A l'aide du burin, dégagez le pain racinaire enéclatant la roche qui l'emprisonne, jusqu'a ce quel'arbre vienne sans efforts.

Le but est de récupérer le maximum de radicelles.Par contre vous pouvez sacrifier les longuesracines qui partent se perdre dans la roche.

A ce stade l'arbre est extrait. Comme dans le casprécédent, mastiquez les grosses coupes. Parcontre, avant d'envelopper la motte dans labâche, entourez-la de mousse ou de papierhumide, ce qui retardera le dessèchement desradicelles.

A ce moment, saucissonnez la bâche (comme aupoint 8 ci-dessus), pour bien maintenir en placel'ensemble racines-terre .

Certaines essences, comme le chêne, sont trèsdépendantes de la racine pivot (longue racineverticale) et ne développent pas forcément deracines horizontales récupérables.

Dans ce cas il vaut mieux étaler le prélèvementsur plusieurs années :

La première année, contentez-vous de garrotter etd'inciser le pivot afin de le marcotter, puisrebouchez le trou avec un bon mélange.

La séparation ne pourra pas être faite avant quel'arbre n'ait émit suffisamment de radicelles.

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ABCORPUS

Les espèces

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Les azalées satsukiAuteur : Christophe BaillyFDL Gnu Copyright (c) 2005 Christophe Bailly

Première partie : les techniquesde culture

Par le terme azalées SATSUKI , nous nousréférons aux azalées japonaises ; SATSUKIdésigne en japonais le cinquième mois ducalendrier lunaire, ce qui correspond aux mois demai/juin, période de floraison des azalées.

Le travail sur cette espèce comporte certainesspécificités et tout se joue après la floraison.

Cet article a donc pour but de répondre àcertaines interrogations concernant la taille etla culture des azalées Satsuki :

I - Comment pratiquer la taille ?II - Quand rempoter ?III - Quand et à quelle fréquence fertiliser ?IV - Quel emplacement pour votre azalée ?V - Quelle eau utiliser pour l'arrosage ?

I - La taille post-floraisonTaille d'entretienEn juin, voire même Juillet, alors que la majeurepartie des fleurs sont fanées, coupez-les toutes,en prenant bien soin d’éliminer également le pistil.Eliminez également les gourmands qui se sontdéveloppés autour des fleurs. Ne conservez quequelques feuilles à l'extrémité de chaque rameau.

Taille de ramificationCette taille permet le développement de nouveauxboutons floraux. Toutefois, elle n'est envisageableque pour un bonsaï établi.

Dans le cas ou vous désirez effectuer un travailsur la ramification (afin de densifier le sujet),conservez deux nouvelles pousses à l'extrémitéde chaque rameau, et rabattez chacune d'entreelles à deux feuilles.

Dans tous les cas, éliminez les pousses qui sedirigent vers le bas, ainsi que les rejets quiprennent naissance sur le tronc.

Taille de structureSi vous désirez modifier plus radicalement laforme de l’arbre, une taille de structure peut êtreégalement pratiquée après floraison. Suivant vosobjectifs, cette floraison peut donc être sacrifiée. Ilserait toutefois fort triste de s'en priver, elleconstitue un des principaux atouts de cetteespèce.

Elimination des gourmands au printempsEn avril de l'année suivante (voire même plus tôtselon les régions), vous verrez apparaître desgourmands autour des boutons floraux. Ils doiventimpérativement être éliminés, sinon les boutonsfloraux avorteront . Lors de cette opération,procédez avec grande délicatesse, les boutonsfloraux sont fragiles. Si vous ne prenez pas deprécautions vous risquez de vous retrouver avecdes boutons floraux tout secs !

II - Le rempotageLe rempotage s’effectue de préférence aprèsfloraison . On peut rempoter avant mais il faudradans ce cas effectuer un rempotage plus "light"(léger), et donc éliminer un nombre limité deracines.

Le rempotage s’effectue uniquement dans de laterre Kanuma, elle possède les mêmes qualitésque l’akadama, mais elle est plus acide. Avantutilisation, elle doit être tamisée afin d’éliminer lesparticules les plus fines, qui risquent de nuire audrainage. N'utilisez pas de terre de bruyère ouautres types de terreau, qui sont clairementinadaptés à la culture de cette espèce.

III - La fertilisationLa fertilisation est également un point clé pour laculture de cette espèce. Fertilisez trèscopieusement après floraison, avec des boulettesorganiques tous les mois (boulettes de typebiogold ® ou autres), et apportez en complémentde l’engrais liquide (riche en phosphore etpotassium) tous les 15 jours, voire même toutesles semaines (mais fortement dilué dans ce cas).Stoppez la fertilisation à la fin de la période decroissance, en octobre ou novembre selon votrerégion.

Une fertilisation légère au printemps est possible ;pour ma part j’utilise à cette époque un engrais deNPK 2/3/6.

IV - L'emplacementGénéralitésContrairement à ce que l'on peut lire dans certainslivres (les plus mauvais !!!), les azalées ne sontpas des arbres d'intérieur. Mes azalées disposenttoute l'année d'une exposition en plein air

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En étéDe façon générale, il est préférable, si vous lepouvez, de placer vos arbres dans un lieuombragé pendant toute la période de floraison. Deplus, pendant les mois les plus chauds, lesarrosages doivent être très suivis, soyez vigilants.

En hiverLes azalées ont impérativement besoin d'unepériode de repos hivernal. Le mieux est de lesinstaller en serre froide pendant l'hiver. Evitez deles exposer à des températures inférieures à -3°C. Si vous ne disposez pas d'une serre froide,vous pouvez les installer dans un local hors gel.

V - L'eau d'arrosageL'azalée est un arbre calcifuge (ou encoreacidophile). Il faut donc éviter de l'arroser avecune eau calcaire : l'utilisation d'eau de pluie estdonc fortement conseillée.

Si toutefois vous arrosez vos arbres avec une eaucalcaire, vous devez impérativement effectuer desapports de fer.

Arrosez par bassinage (arrosage en pluie fine surle feuillage et la motte de terre), sauf pendant lapériode de floraison, ou vous vous contenterezalors d'arroser uniquement la surface de la motte,en évitant de mouiller les fleurs. Le principe esttoujours d'arroser très abondamment jusqu'àécoulement de l'eau par les trous de drainage,ensuite on laisse la terre s'assécher légèrementavant d'arroser de nouveau.

VI - En résuméOn peut donc retenir cinq éléments clés pour laculture des azalées:

1 - Taille sévère après floraison2 - Rempotage en terre de Kanuma après

floraison3 - Fertilisation copieuse après floraison4 - Emplacement ensoleillé5 - Utilisation d'une eau non calcaire

Seconde partie : journal d'unpassionné

Août 2004Après une taille sévère fin juin (seulement deuxtiers des feuilles ont été conservées sur chaquerameau), de nombreuses pousses sont apparues.

Depuis la taille de juin, le bonsaï est engraissétous les mois avec de nombreuses boulettesd'engrais organique (ce qui explique la couleurnoirâtre du substrat, qui est composé uniquementde Kanuma).

Les boutons floraux ne sont pour l'instant pasvisibles, et l'arbre bénéficie du exposition pleinsoleil.

Vue d'ensemble de l'arbre

Détail du feuillage

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Septembre 2004Septembre est un mois particulièrement importantpour les azalées. Les boutons floraux sont enpleine formation, ce sont eux qui vont constituer laprochaine floraison !

Les boutons sur la petite azalée Niozan sont à peine visiblespour le moment. De nouvelles boulettes organiques ont étédisposées sur le substrat début septembre. L'arbre esttoujours exposé en plein soleil

gros plan sur les boutons floraux d'une azalée Kaho, ils sontdéjà bien formés...

Octobre 2004Sur la petite azalée Niozan, les boutons florauxsont maintenant bien visibles. Ils sont trèsnombreux, la floraison sera abondante...

Certaines feuilles sont sèches. En fait, il s'agit des anciennesfeuilles qui ont été renouvelées suite à la taille drastique finJuin.

Je dispose à nouveau quelques boulettesorganiques. Ce sera le dernier apport d'engraisavant l'hiver. Il faudra bientôt penser à l'hivernage,mais les températures restent encore clémentes.Dès les premières gelées, cette azalée rejoindraun local hors gel.

une bouture de l'année...

elle aussi avec un bouton floral. "Elle a tout d'une grande" !

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Vous pouvez brosser l'écorce de vos azalées et faire ressortirla couleur rougeâtre comme sur cette azalée KORIN.

Novembre 2004A cette période de l'année, les apports d'engraissont stoppés. Les températures continuent dechuter, mais l'azalée est maintenue en extérieur.Si les températures chutent durablement endessous de -2°C, elle sera transférée dans uneserre froide (mais en aucun cas, en intérieur).

Notez que les azalées, bien que maintenues àl'extérieur, doivent être protégées des ventsfroids.

La fréquence d'arrosage continue à diminuer.L'arbre est placé à l'abri des fortes pluies (eneffet, il n'a pas été rempoté depuis3 ans, la kanuma est relativement compacte, il estdonc préférable d'abriter l'arbre afin d'éviter toutrisque de pourrissement racinaire).

Vue générale de l'arbre

Les boutons floraux continuent à grossir (vue de côté)

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vue d'en haut

Remarquesuivant les espèces, les feuilles peuventchanger de couleur en automne; ellesprennent alors des couleur orangé/pourpre.Ce phénomène est tout à fait normal.

Coloration des feuilles en automne sur une azalée Korin

Décembre 2004A cette époque de l'année, les azalées produisentde nombreuses feuilles jaunes. C'est unphénomène tout à fait normal. Toutefois, lesfeuilles autour du bouton floral doivent, elles,rester bien vertes.

Exemple de feuilles jaunes sur Satsuki Bunka...

... et sur Satsuki Kaho

Ces feuilles jaunes vont sécher et prendre unecouleur brunâtre. Il est préférable de les enlever,ceci afin de permettre à la lumière de pénétrer àl'intérieur de la ramure

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La même plante, après élimination des feuilles jaunes...

Pour éliminer les feuilles jaunes, il vous suffit depasser délicatement votre main à travers laramure, sans abîmer les boutons floraux; unegrande partie des feuilles jaunes vont alorstomber d'elles mêmes.

Les températures ont fortement baissé ennovembre. Les azalées sont maintenant toutesdisposées dans un local lumineux hors gel(température constante d'environ 5°C pendanttout l'hiver). On applique toujours le mêmeprincipe d'arrosage : on laisse la terre kanumas'assécher légèrement entre deux arrosages.Pendant cette période de l'année, on n'apporterapas d'engrais.

Janvier 2005La fréquence d'arrosage continue de diminuer, lesbesoins en eau sont désormais très faibles... Jeme contente d'arroser lorsque la terre commenceà s'assécher en surface. Les azalées sonttoujours placées dans un abri hors gel, et aucunapport d'engrais n'est effectué.

La petite azalée niozan commence seulement à émettrequelques feuilles jaunes...la chute de feuilles est très variabled'une variété à une autre...

La même azalée, vue de dessus

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Au même moment, l'azalée Korin commence à prendre dejolies couleurs...

Détail du feuillage, vue de dessus

Gros plan sur la base du feuillage

Février 2005Très peu d'interventions sont réalisées en février.L'hivernage hors gel se poursuit... Si de nouvellesfeuilles jaunes font leur apparition, vous pouvezles éliminer.

Selon les régions, les azalées peuvent montrerquelques signes de croissance (notamment dansle sud de la France). Il est alors primordial de nepas les exposer à des températures négatives.

A ce moment, il ne faut toujours pas apporterd'engrais organique...

On attend patiemment le printemps !

Mars-avril 2005Suivant votre région, les azalées vont commencerà reprendre une activité en mars/avril. Surveillezparticulièrement l'apparition de gourmands autourdes boutons floraux. Ces gourmands doiventimpérativement être éliminés afin d'éviterl'avortement des boutons floraux.

Vous pouvez fertiliser légèrement vos azaléesavec un engrais organique faiblement azoté.

La fréquence d'arrosage commence à augmentertout doucement. Veillez à laisser la terre sécherlégèrement entre 2 arrosages.

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Mai-juin 2005Ces deux mois sont un moment magique pourchaque bonsaika (amateur de bonsaï) : lespremières fleurs apparaissent... Un an d'attente...Et vous voilà enfin récompensé(e)s !

Pour le plaisir des yeux, trois gros plans sur lafloraison :

Détails de fleurs sur azalée KINSAI (photo reproduite avecl'aimable autorisation de Patrice Gauthier) .

Une fleur en très gros plan (photo reproduite avec l'aimableautorisation de Patrice Gauthier).

De près, la fleur de l'azalée révèle toute sa délicatesse (photoreproduite avec l'aimable autorisation de Patrice Gauthier)

Vous devez à ce moment de l'année prendregarde à :

• disposer vos azalées dans un lieuombragé

• veiller à ce qu'elles ne manquent pasd'eau (la consommation d'eau est trèsforte en cette saison)

• ne pas vaporiser le feuillage. Arrosezuniquement la motte de terre (ceci afin dene pas gâcher la floraison)

magnifique azalée style néagari (racines apparentes) enfleurs... (photo reproduite avec l'aimable autorisation d'AlainPatiny)

La floraison va durer environ un mois... Après cemoment magique, viendra le temps de la taille etdu rempotage.

Pour en savoir plus

Livre :Floral Treasures of Japan, The SatsukiAzaleas by Alexander KennedyUn excellent ouvrage sur le sujet.

Sites :Des bonsaï pour rêver ou pour créer(http://site.voila.fr/babadubonsai/index.html)De nombreux conseils sur les azalées, de bellesphotos d'exposition et bien sûr les magnifiquesazalées de Monique Faye.

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Callicarpa japonicaAuteur : Christophe BaillyFDL Gnu Copyright (c) 2005 Christophe Bailly

Fiche d'identitéFamille: VerbénacéesOrdre : TubifloralesNom japonais: Murasaki shiki buNom Anglais: Beautyberry

Le callicarpa est une espèce rare, on le trouveprincipalement chez les spécialistes du bonsaï.

Callicarpa vient du grec callicarpos signifiant "auxbeaux fruits". En effet, sa fructification abondanteest son attrait principal.

En automne, l'arbre se couvre de petites baiesviolettes (3-4mm de diamètre), les feuillesprennent également de jolies teintes orangées,cette espèce est alors à son apogée.

Les baies seront persistantes pendant tout l'hiver.

Callicarpa japonica - Vue d'ensemble

Callicarpa japonica - détail des baies

Les espèces les plus connues sont :

- Callicarpa americana (originaire des Etats Unis)- Callicarpa bodinieri (Chine)- Callicarpa dichotoma (Chine / Corée)- Callicarpa japonica (Japon)

La floraison en mai / juin (variable suivant lesrégions) n'a rien de surprenant. Ce sont de toutespetites fleurs, prenant des couleurs bleu, rose,blanc.

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I - EmplacementLe callicarpa ne craint pas le soleil, mêmependant les mois les plus chauds. Cependant,quelques feuilles peuvent prendre une couleurlégèrement jaunâtre, ce qui est sans gravité pourla plante.

Pendant l'hiver, votre callicarpa devraimpérativement rester en extérieur. En cas defortes gelées, placez le en serre froide.

II - SubstratLe Callicarpa japonica demande un substrat trèsclassique : drainant et légèrement acide . Unmélange trois quarts d'akadama (terre argileuseneutre) et un quart de kanuma (terre légèrementacide) conviendra parfaitement. Si vous utilisez dela pouzzolane (roche volcanique concassée), ilest préférable d'adjoindre une part plus importantede kanuma ou d'écorces de pins à votre mélange,ceci afin d'augmenter la rétention d'eau.

Callicarpa japonica en automne - Remarquez la coloration dufeuillage

III - Arrosage / EngraisLe callicarpa est un gros buveur. En été, il vousfaudra l'arroser jusqu'à deux fois par jour. Veillezsimplement à laisser sécher légèrement la terreentre deux arrosages.

Fertilisez votre Callicarpa de mars à octobre, avecdes engrais organiques à décomposition lente.

IV - TailleCe végétal a une croissance très forte, il faudradonc rabattre (tailler) les rameaux régulièrement ,afin que l'arbre conserve une forme cohérente.

Ceci ne compromettra en rien la floraison. Mêmesi vous taillez les rameaux, des fleurs apparaîtrontrapidement ; avec cette espèce, il n'y a aucunrisque que la taille mette en péril la floraison.

V - BouturageLa facilité de bouturage est déconcertante. Placezles boutures dans un substrat composé de 90%de pouzzolane et 10% de terreau. Il suffira detrois semaines pour que les boutures développentde très nombreuses racines.

Il est évidemment préférable d'utiliser une serrepour le bouturage. Si vous effectuez les bouturesassez tôt dans la saison, elles fleuriront etporteront des fruits en automne. Cette espècen'est décidément pas avare de fruits !

VI - Sensibilité aux parasitesAucune sensibilité particulière aux parasites oumaladies n'est à signaler. Fournissez simplementde bonnes conditions de culture à votre arbre.

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Carmona microphyllaAuteur : Christophe BaillyFDL Gnu Copyright (c) 2005 Christophe Bailly

I - Fiche d'identitéFamille des BoraginacéesNom latin : Erethia buxifolliaPetit nom français : l'arbre à thé

Carmona : détail de la floraison

Le Carmona est considéré comme un des bonsaïles plus délicats à conserver en bonne santé. Saculture se solde très souvent par un échec.Comble du malheur, c'est une espèce trèsfréquente en jardineries ou grandes surfaces. Ilest donc très envisageable que vous débutiezavec un Carmona. Voici donc quelques conseilspour bien commencer avec cette espèce.

Avant toute chose, il faut bien comprendre que leCarmona microphylla n'est pas un arbred'intérieur . Aucun arbre ne vit naturellement enintérieur. Cet arbre, dans son milieu naturel,bénéficie d'une grande luminosité, ainsi que d'unetempérature et d'un taux d'hygrométrie élevés.Ces conditions sont difficiles à récréer dans nosintérieurs secs et sombres, notamment en hiver.Le concept "d'arbre d'intérieur" est destiné à nousfaire croire que l'on peut facilement cultiver unarbre en intérieur. Ce concept (avant toutcommercial) est faux : ces arbres d'originetropicale doivent hiverner en intérieur mais dès leretour des beaux jours, leur place est à l'extérieur.

II - EmplacementDans de nombreux livres, vous pourrez livre leconseil suivant: "disposez votre Carmona dans unendroit lumineux à l'abri du soleil direct".

Quel dommage, cette espèce adore le soleil !Donc, dès les beaux jours, disposez votreCarmona à l'extérieur, dans un endroit ensoleillé.

Evidemment, il faut habituer progressivementvotre arbre à cette exposition ensoleillée, D'abordquelques heures au soleil du matin, puis ensuite :soleil toute la journée. Quelques feuilles risquentde prendre une couleur marron clair (voir mêmeblanche), ce n'est pas grave, il s'agit simplementd'un coup de soleil.

Toutefois, une exposition en plein soleil nécessiteen contrepartie des arrosages suivis. Si votrearbre manque d'eau, il finira par griller et dans cecas là, il sera inutile d'accuser votre Carmonad'être un arbre fragile. Il s'agit tout simplementd'un manque d'eau dont vous êtes le/la seul(e)responsable. Si vous n'avez pas la possibilitéd'arroser votre arbre plusieurs fois par jour, il estplus prudent de disposer votre arbre dans un lieuombragé pendant les mois les plus chauds (Juilletet Août).

Dès fin septembre (ou plus tôt, suivant lesrégions), rentrez votre bonsaï à l'intérieur.

Certains amateurs utilisent alors des néonshorticoles afin de compenser le manque delumière. Mais il peut être suffisant de coller votrearbre à une fenêtre.

Evidemment, l'hiver sera la saison la plus difficilepour votre arbre. Il va perdre des feuilles, puis denouvelles pousses vont apparaître, puis denouvelles feuilles vont tomber... Ne vous inquiétezpas c'est un phénomène normal (les chutes defeuilles sont en fait liées à la diminution de laluminosité). Continuez à arroser et à fertiliser enrespectant les exigences de cette espèce.

III - Rempotagepour le débutant, le rempotage des Carmona peutêtre problématique. Ces arbres proviennentmajoritairement de chine, le substrat est biensouvent composé d'argile pure. Cette argile va, àterme, asphyxier les racines, les faire pourrir etdonc entraîner la mort de l'arbre.

Il faut donc rapidement rempoter ou transpoterdans un pot plus grand immédiatement aprèsl'achat (voir l'article sur le transpotage dans lenuméro de juillet 2005).

Le mieux est d'effectuer le rempotage auprintemps, en avril ou en mai. Veillez à ne pastailler trop de racines, et conservez suffisammentde radicelles.

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Dans de nombreux livres, vous pourrez lire quecet arbre a besoin d'un substrat très riche enmatière organique. Là encore, c'est tout à faitfaux. Le Carmona a avant tout besoin d'unsubstrat très drainant car il est très sensible aupourrissement des racines. Il faudra doncimpérativement le rempoter dans des substrats àbase d'akadama (argile neutre d'originejaponaise) ou de pouzzolane (roche volcaniqueconcassée).

Après le rempotage, vous pouvez éventuellementdisposer l'arbre dans une petite serre ou sous unsac plastique (sac dans lequel vous aurez aupréalable percé de petits trous). L'ambiancechaude et humide favorisera la reprise de l'arbreaprès son rempotage.

Dès que l'arbre montre des signes de reprise, ilest très important d'ouvrir la serre,progressivement (ou d'augmenter graduellementla taille des trous du sac plastique) afin deréhabituer votre bonsaï à des conditions deculture normales.

IV - ArrosageOn donne souvent ce conseil pour l'arrosage :"conservez la terre humide en permanence".

Effectivement, vous pouvez suivre ce conseil maisc'est le meilleur moyen… de perdre rapidementvotre arbre !

En fait, le Carmona résiste très bien à unesécheresse temporaire du substrat . Mais veilleztout de même à ne pas laisser la mottecomplètement sécher.

L'arrosage, copieux, doit être poursuivi jusqu'à ceque l'eau s'évacue par les trous de drainage. Maisveillez bien à laisser le substrat s'assécherlégèrement avant d'arroser de nouveau.

V - FertilisationFertilisez votre Carmona très régulièrement :toujours peu, mais très souvent.

Engraissez plus modérément pendant la périodehivernale (en effet, le Carmona est un arbrepersistant. Il conserve une activité en hiver et doitdonc continuer à être fertilisé, mais plusfaiblement). Les engrais organiques à lentedécomposition, sous forme de boulettes, sontparfaitement appropriés pour la fertilisation duCarmona.

VI - ParasitesCette espèce est réputée sensible aux attaquesde cochenilles, pucerons, acariens...

Toutefois, si vous lui procurez de bonnesconditions de cultures, vous n'aurez pas trop dedifficulté à maîtriser ces parasites.

Donc ne désespérez pas, l'espèce esteffectivement capricieuse mais il est tout à faitpossible de conserver un Carmona en bonnesanté et ceci pendant de très nombreusesannées, au simple prix d'un entretien rigoureux.

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Ilex Crenata (houx)Auteur : Alain PatinyFDL Gnu Copyright (c) 2005 Alain Patiny

I - GénéralitésFamille : AquifoliacéesGenre : Ilex (Houx)Ordre : Célastrales

L'ilex est un arbre très agréable à travailler. Fortpeu connu des jeunes bonsaika (amateurs debonsaï), certaines de ses qualités en font pourtantun bon arbre pour les débutants. Cette espècerustique se ramifie très bien, pousse plutôtrapidement et pardonne pas mal d'erreurs. Enrésumé, c'est un arbre fort.

II - Eléments d'identificationLe feuillage est persistant, facilementreconnaissable. il porte de petites pointes quasiinvisibles sur le bord de ses feuilles, d'oùl'appellation de crenata (crénée).

Ilex Crenata, détail du feuillage. Photo reproduite avecl'aimable autorisation de Jeannette Rollet.

Cet arbre porte de minuscules fleurs blanches, et,étant dioïque, chaque pied porte des fleurs mâlesou des fleurs femelles, mais pas les deux à la fois.Il vous faudra donc avoir un pied mâle et un piedfemelle pour obtenir de jolies petites baies noiressur les pieds femelles.

III - EmplacementLe plein soleil lui va à ravir. Cependant, le caséchéant, il supportera tout à fait une expositionmi-ombragée les jours de canicule.

IV - Substrat et rempotagePrévoyez un rempotage tous les deux ans, versmars ou avril. Coupez un tiers du pain racinaire etréduisez les grosses racines inutiles.

Pour ce qui est du substrat, après avoir testél'akadama (terre argileuse d'origine japonaise)pure, je conseillerais plutôt un mélange à partségales d'akadama et de pouzzolane (rochevolcanique concassée). En effet, le drainage est

ainsi fortement augmenté par la pouzzolane, etvotre portefeuille ne s'en portera pas plus mal…De plus, un avantage non négligeable de lapouzzolane est qu'elle est réutilisable à souhait(après lavage), alors autant ne pas vous enpriver !

Par contre, évitez à tout prix les substrats peudrainants, comme le terreau. Dans ce type dematériau, l'eau d'arrosage stagne au niveau desracines et peut provoquer leur pourriture.

AstuceLa pouzzolane peut très bien être remplacéepar de la lulite ou du kiryu (deux variétés deroches volcaniques concassées), en fonctionde vos possibilités et votre région d'habitation.

Ilex crenata, vue d'ensemble

V - Arrosage et engraisArrosez votre bonsaï plutôt le matin ou en find'après midi, en pluie fine par le dessus, feuillagecompris, jusqu'à ce que l'eau coule par les trousde drainage. Ensuite, laissez sécher le substraten surface avant de recommencer.

Un arrosage par-dessous le feuillage estégalement très bénéfique. En effet, sous lesfeuilles, les stomates attendent pour pomperl'humidité, n'hésitez donc pas.

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Une petite précision concernant l'arrosage : laformule "arrosez jusqu'à ce que l'eau coule par lestrous de drainage" n'est pas tout à fait juste. eneffet, il serait plus exact de dire : "arrosez aumoins jusqu'à ce que l'eau coule par les trous dedrainage". En effet, un bon arrosage à pour butpremier de nourrir l'arbre, mais en outre, unarrosage abondant permet de ré-oxygéner lesracines et le substrat, ce qui est vital pour unebonne croissance.

Pour la fertilisation, disposez chaque mois, demars à septembre, des boulettes d'engraisorganiques à décomposition lente, et ce ennombre suffisant. Pour vous donner un ordred'idée, comptez une dizaine de boulettes par moispour un pot de 30 cm de diamètre. Si l'arbre doitêtre rempoté, attendez le rempotage et disposezseulement à ce moment les boulettes,directement sur le substrat.

Variez les marques d'engrais. En effet, leurcomposition étant différente d'un fournisseur àl'autre, vous éviterez les carences.

Houx : détail de la fructification. Photographie reproduite avecl'aimable autorisation de Monique Faye.

Certains amateurs donnent, en plus du fertilisanten boulettes, un complément d'engrais liquideadditionné à l'eau d'arrosage tous les quinzejours. Faites toutefois attention, les engraischimiques sont dangereux s'ils sont mal utilisés.De préférence, divisez la dilution préconisée surl'emballage par deux avant d'en donner à vosarbres. En effet, une bonne fertilisation se résumepar "Peu mais souvent", ne l'oubliez pas.

VI - Taille et ligaturePlusieurs techniques peuvent contribuer à la miseen forme de votre bonsaï.

La taille d'entretienTaillez les jeunes rameaux aoûtés à trois pairesde feuilles en entretien, afin de conserver saforme à votre arbre.

La taille de densificationPincez les jeunes pousses sur l'arbre mature afinde densifier le feuillage.

La taille de structureEffectuez la taille de structure à la fin de l'hiver,juste avant qu'il ne débourre.

La ligatureLes branches du houx sont fragiles. Faites donctrès attention lorsque vous posez les ligaturesainsi que lorsque vous les retirez. Protégez lesbranches avec du raphia et n'essayez pas de faireun angle de 90° en une fois !

VI - L'hivernageL'Ilex crenata doit hiverner en serre froide car ilcraint le gel. Posez le pot dans un bac depolystyrène expansé (Frigolite ® pour les petitsBelges) et comblez le vide avec des écorces depin.

Si les températures descendent sous 0°C dans laserre, rentrez votre bonsaï dans un local hors gelbien éclairé. Hors gel veut dire 2°C ou 3°C, pas22°C ! Une nuit passée à -2°C ne le tuera pas,mais soyez vigilant tout de même. Un dernierconseil : évitez bien sûr d'arroser si la motte estgelée, l'arbre mourrait de déshydratation.

VII - Les styles et les poteriesCette espèce, se ramifiant très bien, toutes lesformes lui conviennent parfaitement. J'ai pourtantune petite préférence pour les styles :

• Kengaï (cascade)• Hokidachi (forme en balai)• Chokkan (droit vertical)

Une poterie vernie, ovale, ronde ou carrée, lui iraà ravir.

VIII - ParasitesLe houx est sensible aux acariens. Son feuillageétant très dense, il peut très vite devenir un nid àparasites.

Pour en savoir plus

Des bonsaï pour rêver ou pour créer(http://site.voila.fr/babadubonsai/index.html)De nombreux conseils sur les azalées, de bellesphotos d'exposition et bien sûr les magnifiquesazalées de Monique Faye.

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Podocarpus (pin des bouddhistes)Auteur : Alain PatinyFDL Gnu Copyright (c) 2005 Alain Patiny

I - Fiche d'identitéOrigine: Chine et Japon.Famille: PodocarpacéesOrdre: Podocarpales

Cet arbre à croissance lente, également connusous le nom de "Pin des bouddhistes" possède debelles aiguilles d'un vert profond, légèrementarrondies.

Podocarpus - Photographie Frédéric Bridel (photographie déjàpubliée dans le magazine ABCorpus de janvier 2005)

II - EmplacementEn été, une exposition à l'extérieur lui convienttrès bien. moyennant une courte périoded'acclimatation, il supportera même parfaitementle plein soleil.

En hiver, cette espèce ne supportant pas trop lefroid, évitez de l'exposer à des températuresinférieures à 10°C. Veillez à lui assurer uneluminosité abondante, elle est indispensable pourle garder en bonne santé.

III - Rempotage et substratPrévoyez un rempotage tous les deux à trois ans.Coupez un bon tiers du pain racinaire, et, si le

besoin s'en fait sentir, rempotez votre bonsaï dansun pot de dimensions supérieures .

Pour le substrat, il l'adore bien drainant, à l'instarde ses petits camarades, d'ailleurs !

Vous le rempoterez donc dans de l'akadama(terre argileuse neutre, d'origine japonaise), quevous aurez bien tamisée au préalable, afind'éliminer les plus petites particules et poussièresqui nuiraient au drainage.

A défaut, composez un substrat comportant 90%de pouzzolane (roche volcanique concassée) oude pumice (pierre ponce concassée) et 10% deterreau ou d'écorces de pins broyées. De mêmeque l'akadama et la pouzzolane, la pumice doitêtre bien rincée avant utilisation, afin de ladébarrasser des poussières.

IV - Arrosage et engraisComme pour la plupart des espèces de bonsaï, lepodocarpus doit être arrosé en pluie fine par ledessus. Toutefois, il apprécie une petite périodede sécheresse entre les arrosages.

Attention : Petite période de sécheresse nesignifie pas qu'il faille le laisser mourir de soif ...Un peu de bon sens !

Il apprécie tout particulièrement une atmosphèrebien humide. Une soucoupe remplie de gravierset d'eau sous son pot lui fera grand bien enaugmentant légèrement l'hygrométrie (humiditéambiante). Faites bien attention à ce que le fonddu pot ne baigne pas dans l'eau, sinon les racinespourraient s'asphyxier et pourrir.

En hiver, lorsque votre podocarpus est àl'intérieur, vous pouvez le placer à proximité d'unepetite fontaine décorative ou d'un aquarium, cequi permettra ici aussi d'élever l'hygrométrie.

La fertilisation aux boulettes d'engrais organique àlente décomposition lui est très profitable, en effetla diffusion lente qu'elle procure lui permet unefertilisation continue et compense ainsi lelessivage du substrat.

Qu'est-ce que le lessivage ?Lors des arrosages successifs, l'eau entraîneles éléments nutritifs et le substrat s'appauvritprogressivement. Ce phénomène est appelélessivage.

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Pour ma part je dispose quelques boulettes tousles mois, d'avril à octobre, avec une courtepériode d'arrêt en juillet et en août, si lestempératures sont assez élevées pour ralentir lacroissance.

Le podocarpus est persistant, toutefois sacroissance est très ralentie pendant la saisonfroide. Aussi, en hiver, réduisez fortement lafertilisation quitte même à l'arrêter complètement.

En effet, rappelons que la fertilisation n'est pasvitale pour l'arbre. Un arbre à besoin avant toutechose d'eau, de lumière, et d'air... autrement dit,de bonnes conditions de culture.

V - Taille et ligaturePincez les rameaux lorsqu'ils atteignent unedizaine de centimètres et rabattez-les à 2 cm audessus d'une insertion foliaire.

La taille de structure se pratique en hiver, enayant bien réfléchi au préalable. N'oubliez pasque le podocarpus a une croissance très lente etqu'une erreur de taille peut se payer en années !

Le podocarpus se ligature toute l'année. Attendezque les jeunes rameaux soient aoûtés avant deles ligaturer. Au besoin, protégez préalablement labranche avec du raphia .

Les ligatures ne doivent pas rester en place plusde huit à dix semaines. Si la forme désirée n'estpas atteinte, recommencez un nouveau ligaturagequelques temps après.

VI - ParasitesCette espèce est sensible aux parasites suivants :

• Pucerons,• Araignées jaunes,• Cochenilles farineuses.

VII - Les styles et les poteriesLe podocarpus peut se cultiver dans plusieursstyles :

• Chokkan (droit vertical),• Shakan (penché),• Fukinagashi (couché par le vent),• Sharimiki (Ecorcage),• Néagari (racines apparentes),• ...

Une poterie rectangulaire, en deux teintes (vert etcouleur grès) lui va à ravir. Ceci dit, à mon goûtpersonnel, il s'accorde également avec un grandnombre de formes et de couleurs.

VIII - ObtentionDeux méthodes sont principalement utilisées pourmultiplier le podocarpus : le bouturage et le semis.

Par bouturageVoir l'article page 5

Par semisRécoltez les graines à maturité, plantez-les enfévrier après stratification.

Le podocarpus est un arbre dioïque : les fleursmêles et femelles sont portées par des individusdifférents. Pour obtenir des fruits, il vous faudradonc un arbre mâle et un arbre femelle.

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IndexAcer palmatum kiyohime, 12Acidophile, 23Akadama, 5, 7, 22, 31, 33, 34, 36Azalées, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 35Balai, 8Bassinage, 23Bonsaika, 29, 34Bouturage, 5, 6, 7, 13, 31, 37Callicarpa, 30, 31Carmona, 32, 33Champignons, 5Collet, 13, 14, 18Dormance, 5Ecorce de pin, 8Engrais, 15, 22, 23, 24, 25, 27, 28, 31, 33, 34, 35, 36Ginkgo biloba, 6Greffons, 8, 9Hokidachi, 8, 10, 35Hormones, 6Houx, 34Hygrométrie, 6, 13, 32, 36Ilex, 34Jin, 17Kanuma, 25, 27, 31Keyaki, 10Ligature, 8, 9, 35, 37Marcottage, 8Mastic, 8, 17, 19Nebari, 8, 10, 12, 13, 14, 15, 16, 18Orme du Japon, 10Peuplier, 7Pin des bouddhistes, 36Pivot, 13, 14, 18, 20Plante mère, 5Podocarpus, 36, 37Pouzzolane, 5, 8, 13, 31, 33, 34, 36Pumice, 36Raphia, 10, 35, 37Rempotage, 5, 8, 22, 29, 32, 33, 34, 35, 36Semis, 10, 13, 14, 15, 16, 37Serre, 5, 7, 13, 14, 23, 25, 31, 33, 35Stomates, 6, 34Substrat, 5, 6, 7, 8, 13, 15, 20, 23, 24, 31, 32, 33, 34, 35, 36Terreau, 5, 8, 13, 22, 31, 34, 36Transpotage, 14, 15, 32Yamadori, 16, 17Zelkova, 9, 10, 11, 12

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Annexes

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Auteurs : Christophe Bailly, Patrick Bernabé , Michel Bernard, Nicolas Dion, Olivier Guimarães, Alain PatinyFDL Gnu Copyright (c) 2005 Frédéric Bridel, Christophe Bailly, Patrick Bernabé , Michel Bernard, Nicolas Dion, OlivierGuimarães, Alain Patiny, Eric Geirnaert

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