politique de bon usage, - cpias nouvelle aquitaine · 2019-07-04 · national d’actions pour...

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POLITIQUE DE BON USAGE, CONSOMMATION DES ANTIBIOTIQUES ET DES ANTIFONGIQUES, RESISTANCE BACTERIENNE DONNEES 2014 CCLIN Sud-Ouest Groupe hospitalier Pellegrin 33076 BORDEAUX Tél : 05 56 79 60 58 Fax : 05 56 79 60 12 E-mail : [email protected] http://cclin-sudouest.com/

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  • POLITIQUE DE BON USAGE,

    CONSOMMATION DES ANTIBIOTIQUES

    ET DES ANTIFONGIQUES,

    RESISTANCE BACTERIENNE – DONNEES 2014

    CCLIN Sud-Ouest Groupe hospitalier Pellegrin 33076 BORDEAUX Tél : 05 56 79 60 58 Fax : 05 56 79 60 12 E-mail : [email protected]

    http://cclin-sudouest.com/

    mailto:[email protected]

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 2

    Groupe de pilotage national « ATB-RAISIN » S. Alfandari, SPILF ; X. Bertrand, CCLIN Est et Laboratoire de microbiologie, CHU de Besançon ; S. Boussat, CCLIN Est ; AC. Crémieux, Comité national de suivi du plan pour préserver l’efficacité des antibiotiques ; C. Dumartin, CCLIN Sud-Ouest ; R. Gauzit, SPILF ; M. Giard, CCLIN Sud-Est ; A. Ingels, CCLIN Ouest ; F. L’Hériteau, CCLIN Paris-Nord ; L. Lacavé, CCLIN Paris-Nord ; P. Le Gonidec, OMEDIT Ile-de-France ; A. Machut, CCLIN Sud-Est ; S. Maugat, InVS ; L. Mouchot, CCLIN Est ; M. Péfau, CCLIN Sud-Ouest ; AM. Rogues, CCLIN Sud-Ouest et Service d’hygiène hospitalière, CHU Bordeaux ; B. Schlemmer, Comité national de suivi du plan pour préserver l’efficacité des antibiotiques ; H. Sénéchal, CCLIN Ouest ; S. Touratier, Pharmacie, GH St Louis, Paris ; S. Vaux, InVS.

    Traitement et exploitation informatiques des données M. Péfau

    Analyse, Rédaction M. Péfau, C. Dumartin, C. Bervas, AM. Rogues Ce document, ainsi qu’une synthèse et un diaporama de présentation des principaux résultats, est téléchargeable sur le site internet du CCLIN Sud-Ouest : http://www.cclin-sudouest.com/, rubrique Surveillance & Evaluation Des outils d’aide à l’évaluation des pratiques en antibiothérapie sont téléchargeables. Site CClin-Arlin, Rubrique « Campagnes/ Antibiotiques » Sous-rubrique « Outils d’évaluation »

    http://www.cclin-sudouest.com/

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 3

    SOMMAIRE

    Abréviations ...................................................................................................................................... 4

    Contexte ............................................................................................................................................. 5

    Intérêt de la surveillance en réseau ........................................................................................ 6

    Objectifs ............................................................................................................................................. 6

    Méthode .............................................................................................................................................. 7

    Résultats ............................................................................................................................................ 9 1. Participation 9 2. Politique d’utilisation des antibiotiques 10 3. Consommation d’antibiotiques 22

    3.1. Consommation par type d’établissement 22 3.2. Consommation par secteur d’activité clinique 26

    Consommation globale Consommation par famille d’antibiotiques

    3.3. Données de consommation de 2009 à 2014 28

    4. Données de résistance bactérienne 32 5. Consommation d’antibiotiques et résistances bactériennes 34 6. Consommation des antifongiques 36

    Commentaires ........................................................................................................ 38

    Références ............................................................................................................. 41

    Annexes

    Questionnaire 2014 « Politique de bon usage des antibiotiques » 45 Aide à l’utilisation des données de consommation et de résistance 54 Liste des DDJ utilisées 58 Consommation d’antibiotiques et résistances bactériennes 60 Données régionales 63 Liste des participants 77

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 4

    ABREVIATIONS

    AD : Admissions

    Arlin : Antenne régionale de lutte contre les infections nosocomiales

    ATB : Antibiotiques

    ATC : Anatomical therapeutical chemical (classification proposée par l’OMS)

    CClin : Centre de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales

    CH : Centre Hospitalier

    CHU : Centre Hospitalier Universitaire

    CLCC : Centre de Lutte Contre le Cancer

    DDJ : Dose définie journalière

    ES : Etablissement de santé

    ESLD : Etablissement de Soins de Longue Durée

    ESSR : Etablissement privé à but lucratif ou non, de soins de suite et de réadaptation

    JH : Journées d’hospitalisation

    HIA : Hôpital d’instruction des armées

    LOC : Hôpital Local

    MCO : Etablissement privé à but lucratif ou non (participant au service public hospitalier), ayant une activité de médecine, chirurgie ou obstétrique

    OMEDIT : Observatoire régional des médicaments, des dispositifs médicaux et des innovations thérapeutiques

    OMS : Organisation mondiale de la santé

    PSY : Etablissement spécialisé en psychiatrie

    RAISIN : Réseau d’alerte, investigation, et surveillance des infections nosocomiales

    SLD : Soins de longue durée (secteur d’activité)

    SSR : Soins de suite et de réadaptation (secteur d’activité)

    USI : Unité de soins intensifs

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 5

    CONTEXTE Devant la fréquence élevée des bactéries multirésistantes aux antibiotiques en France, et le constat de prescriptions inappropriées d’antibiotiques, des recommandations ont concerné, d’une part la maîtrise de la diffusion des souches résistantes, d’autre part le bon usage des antibiotiques [1-11]. Après le premier plan national d’actions pour préserver l’efficacité des antibiotiques, annoncé par B. Kouchner le 20 novembre 2001 [1], l’évaluation par le Haut Conseil de la Santé Publique du plan antibiotiques en 2010 a contribué à l’élaboration de la troisième phase du plan 2011-2016 [2, 12]. L’axe 2 du nouveau programme national d’actions de prévention des infections associées aux soins 2015 (Propias) [13] renforce la mobilisation pour rationaliser l’utilisation des antibiotiques et maîtriser la diffusion des bactéries résistantes dans tous les secteurs de soins. La politique développée en France correspond aux recommandations du conseil de l’Union Européenne en matière de surveillance de la résistance aux antibiotiques et de l’utilisation des antibiotiques tant au niveau national qu’au niveau européen [14-17]. Dans les ES, les activités visant le bon usage des antibiotiques s’intègrent dans le champ général de l’organisation de la lutte contre les événements indésirables associés aux soins et de la politique du médicament. Chaque ES doit établir un programme d'actions, assorti d'indicateurs de suivi, en matière de bon usage des médicaments notamment des antibiotiques et élaborer des préconisations de prescription des médicaments notamment les antibiotiques (article R. 6111-10 du Code de la santé publique). Dix ans après la circulaire du 2 mai 2002 [6, 18] qui avait indiqué les orientations à mettre en œuvre pour le bon usage des antibiotiques dans les ES, le décret n° 2013-841 du 20 septembre 2013 a confirmé la nécessité de désigner dans les ES un référent en antibiothérapie, chargé d’organiser le conseil thérapeutique et diagnostique et d’assister la commission médicale d’établissement ou la conférence médicale d’établissement dans la proposition des actions de bon usage des antibiotiques et l’élaboration des indicateurs de suivi. L’instruction du 19 juin 2015 relative à la mise en œuvre de la lutte contre l’antibiorésistance sous la responsabilité des Agences régionales de santé (ARS) [19] a abrogé la circulaire du 2 mai 2002

    1 et actualisé les actions prioritaires à mettre en œuvre dans les établissements de santé telle

    la collaboration pluridisciplinaire autour du référent et la réévaluation des antibiothérapies. Pour suivre l’impact des actions mises en place et pour les adapter aux évolutions de la situation locale, les ES sont incités à surveiller les résistances bactériennes et la consommation des antibiotiques et à confronter les évolutions de ces deux indicateurs [1-8, 11]. Dans le cadre du tableau de bord des infections nosocomiales, tous les ES doivent suivre la consommation des antibiotiques et produire un indicateur composite reflétant la politique de bon usage des antibiotiques (ICATB) [11]. La version 2 de cet indicateur valorise la réalisation de la surveillance des consommations d’antibiotiques et l’analyse des données dans un objectif d’amélioration de l’utilisation de ces médicaments. Des antibiotiques, dont la surveillance et la dispensation nominative sont prioritaires, sont ciblés comme les carbapénèmes, les fluoroquinolones et les céphalosporines de troisième génération. Des cibles quantitatives figurent dans l’axe 2 du Propias : une proportion de traitements antibiotiques curatifs de plus de 7 jours sans justification ≤ 10%, une proportion d’antibioprophylaxies de plus de 24h ≤ 10% [13]. Ces actions et indicateurs s’intègrent dans les contrats pluri-annuels d’objectifs et de moyens, conclus entre les ARS et les établissements de santé [10, 20] dans le cadre général de la politique d'amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins (articles L. 6144-1 et L. 6161-2 du Code de la santé publique). Au niveau national, le Propias 2015 a fixé un objectif de réduction des consommations des antibiotiques (ville+hôpital) pour rejoindre la moyenne européenne en 5 ans [13]. La surveillance de l’utilisation des antibiotiques et des résistances bactérienne proposée par le CCLIN Sud-Ouest s’intègre dans la politique nationale de bon usage des antibiotiques et de maîtrise de la résistance bactérienne, notamment dans les actions 11 et 12 du plan national d’alerte sur les antibiotiques 2011-2016 et l’axe 2 du Propias [2, 13]. Elle comporte un volet portant sur la politique d’utilisation des antibiotiques qui, depuis 2007, permet de recueillir des informations demandées dans le bilan des activités de lutte contre les infections nosocomiales et utilisées pour construire l’indicateur ICATB du tableau de bord [11] (questionnaire en annexe 1). Elle comporte également un volet optionnel portant sur la consommation des antifongiques depuis 2012, des études ayant montré l’utilité de l’analyse des consommations pour améliorer les prescriptions [21]. Au niveau régional, elle apporte les informations utiles aux acteurs concernés par la stratégie de lutte contre l’antibiorésistance sous la responsabilité de l’ARS [19].

    1 La référence à la circulaire de 2002 est gardée dans le reste de ce rapport car correspondant à la référence existante

    au moment de la réalisation de la surveillance.

    http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006072665&idArticle=LEGIARTI000006690993&dateTexte=&categorieLien=cidhttp://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006072665&idArticle=LEGIARTI000006690993&dateTexte=&categorieLien=cidhttp://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006072665&idArticle=LEGIARTI000006691155&dateTexte=&categorieLien=cid

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 6

    INTERET DE LA SURVEILLANCE EN RESEAU La surveillance des consommations d’antibiotiques en réseau permet d’apporter des informations utiles sur le profil d’utilisation des antibiotiques au sein d’un établissement et d’un secteur d’activité clinique. En effet, l’analyse et la présentation des données de consommation d’antibiotiques détaillée par type d’établissement, et par type d’activité médicale, permettent à chaque participant de se situer par rapport à un ensemble d’établissements et d’activités le plus homogène possible [22]. L’analyse des différences observées facilite l’identification de pistes de travail, notamment d’évaluation de pratiques. Cette surveillance permet également de mettre en parallèle les consommations d’antibiotiques avec les données de résistance bactérienne recueillies dans le cadre du volet optionnel de cette étude ou dans le cadre d’une autre surveillance, afin d’interpréter au mieux les données [1-2, 6-7, 11]. Enfin, la participation à un réseau facilite les partages d’expérience sur les pratiques et les résultats avec les collègues d’autres établissements du réseau, en particulier via l’animation locale de réseaux de professionnels concernés par le bon usage des antibiotiques et la résistance bactérienne. Les données de ces surveillances sont utiles tant au niveau national, qu’au niveau régional, pour le réseau CClin-Arlin et les autres acteurs concernés par l’antibiorésistance [19], dont les centres de conseil en antibiothérapie (CCA), les OMEDIT, et les futurs chargés de mission des ARS. Dans les inter-régions proposant cette surveillance depuis plusieurs années, la participation croissante des établissements, avant même la mise en place de l’indicateur ICATB dans le tableau de bord des infections nosocomiales, avait illustré l’intérêt d’une telle surveillance en réseau. L’évaluation des pratiques, sur la base des référentiels diffusés par la HAS, les sociétés savantes, le réseau CClin-Arlin et les centres de conseil, est un complément indispensable à la surveillance de la consommation des antibiotiques [23-25]. Des outils sont proposés sur le site CClin-Arlin, sur la page antibiotiques, onglet « outils d’évaluation » (http://www.cclin-arlin.fr/Campagnes/Antibiotiques/Antibiotiques.html).

    OBJECTIFS

    Faire un état des lieux des politiques d’utilisation des antibiotiques et concourir à la réflexion nationale sur les indicateurs permettant de caractériser la performance de ces politiques.

    Permettre à chaque établissement participant de recueillir les critères figurant dans le bilan des activités de lutte contre les infections nosocomiales, et constituant l’indicateur ICATB version 2 du tableau de bord des infections nosocomiales.

    Quantifier et décrire la consommation des antibiotiques dans les différents types d’établissements de santé.

    Quantifier et décrire la consommation des antifongiques en hématologie, en réanimation et dans les différents types d’établissements de santé : objectif complémentaire optionnel depuis 2013.

    Suivre l'évolution dans le temps de ces indicateurs.

    Inciter chaque établissement participant :

    - à surveiller la consommation des antibiotiques, en utilisant une méthodologie et des outils en cohérence avec les recommandations nationales, et à mettre ses résultats en parallèle avec les résistances bactériennes,

    - à surveiller la consommation des antifongiques, - à se situer par rapport à des établissements comparables, - à analyser les différences, afin d’identifier des pistes d’évaluation complémentaire pour

    optimiser l’utilisation des antibiotiques (cf fiche d’aide à l’interprétation des données en annexe 2).

    http://www.cclin-arlin.fr/Campagnes/Antibiotiques/Antibiotiques.htmlhttp://www.cclin-arlin.fr/Campagnes/Antibiotiques/Antibiotiques.html

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 7

    METHODE

    Déroulement

    - Etude rétrospective du 1er

    janvier 2014 au 31 décembre 2014, auprès d’ES volontaires. - Méthodologie harmonisée au niveau national dans le cadre du RAISIN pour ce qui

    concerne la consommation antibiotique et les résistances bactériennes (ATB-RAISIN). - Proposition de participation adressée à tous les présidents de CLIN, pharmaciens et praticiens

    en hygiène de l’interrégion recensés dans la base du CCLIN Sud-Ouest. - Méthodologie de l’enquête et outils de saisie disponibles sur Internet.

    Établissements et secteurs d’activité concernés

    - Etablissements de santé ayant une activité d’hospitalisation complète.

    - Secteurs d’hospitalisations complètes (y compris hospitalisation de semaine) en médecine (y compris soins intensifs), chirurgie (y compris bloc opératoire, salle de soins post-interventionnelle, soins intensifs chirurgicaux), réanimation médicale et chirurgicale, pédiatrie (y compris réanimation et unités de soins intensifs (USI) pédiatriques et néonatales, chirurgie, soins de suite et de réadaptation (SSR) pédiatriques, pédopsychiatrie), gynécologie/obstétrique (y compris bloc obstétrical), soins de suite et de réadaptation (adultes), soins de longue durée (adultes), psychiatrie (adultes).

    Établissements et secteurs d’activité et exclus

    - Etablissements ayant uniquement une activité d’hospitalisation à domicile, maisons d’enfants et pouponnières à caractère sanitaire spécialisé et structures de dialyse.

    - Secteurs d’activité : rétrocession externe et activités ne correspondant pas à une hospitalisation complète ou de semaine : venues, séances, journées de prise en charge (hospitalisation à domicile…), consultations, passages (urgences), journées d'hébergement en maisons de retraite et en établissement d’hébergement de personnes âgées dépendantes (EHPAD), unités de consultations et soins ambulatoires pour les personnes détenues (UCSA).

    Données recueillies

    - Activité de l'établissement : type d’établissement, nombre total de lits et nombre de lits par secteur d'activité (lits installés et correspondant aux lits d’hospitalisation complète, y compris hospitalisation de semaine), nombre de journées d'hospitalisation (JH) et d'admissions directes (source : SAE).

    - Politique d’utilisation des antibiotiques : questionnaire basé sur les principales recommandations de la circulaire n°272 du 2 mai 2002 et comportant les critères de la partie « Bon usage des antibiotiques » du bilan annuel 2014 des activités de lutte contre les infections nosocomiales, y compris les éléments nécessaires au calcul d’ICATB-2 (annexe 1).

    - Consommation des antibiotiques en quantité d’unités communes de dispensation (UCD) dispensées pour chaque présentation d'un antibiotique, c'est-à-dire nombre de comprimés, sachets, ampoules, flacons de solution buvable… pour chaque forme pharmaceutique commercialisée.

    Antibiotiques inclus : antibiotiques à visée systémique (classification J01 de l'ATC- OMS, version 2014, cf. http://www.whocc.no/atcddd/), rifampicine (antituberculeux classé en J04AB02), fidaxomicine (classé en A07AA12) et imidazolés per os (antiparasitaires classés en P01AB).

    Antifongiques : volet optionnel de recueil des consommations d’antifongiques à visée systémique en réanimation, en hématologie et sur l’établissement dans son ensemble.

    Anti-infectieux exclus : anti-tuberculeux, anti-viraux et anti-parasitaires (sauf exceptions mentionnées plus haut : rifampicine et imidazolés per os), antibiotiques utilisés à visée de décontamination digestive (comprimés de colistine, gélules d’aminosides…).

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 8

    - Résistances aux antibiotiques de certaines bactéries isolées de prélèvements à visée diagnostique, pour l’ensemble des secteurs d’activité concernés par l’enquête : nombre total de souches testées en 2014 vis-à-vis de l'antibiotique indiqué et nombre de souches sensibles, après élimination des doublons (cf Recommandations méthodologiques pour la surveillance de la résistance aux antibiotiques dans les laboratoires de microbiologie, guide disponible sur Internet : www.onerba.org), tous prélèvements confondus. Pour chaque couple bactérie-antibiotique surveillé, le nombre minimal de souches testées devait être de 10 pour l’ensemble de l’établissement (recueil réalisé pour l’ES dans son ensemble et non détaillé par secteur d’activité).

    Analyse des données

    L’analyse des données a été effectuée par l’équipe du CCLIN, à l'aide des logiciels Excel® et S-Plus®. Les mesures de bon usage des antibiotiques ont été décrites pour l’ensemble des établissements et, pour certaines, par type d’établissement. Afin d’avoir une image globale du niveau de mise en place de ces recommandations, une simulation du calcul d’ICATB 2 a été réalisée. Pour les consommations d’antibiotiques, les quantités étaient exprimées en nombre de doses définies journalières (DDJ) pour chaque antibiotique (voir annexe 3 pour la définition des DDJ, valeurs utilisées de DDJ définies par l’OMS et en vigueur au 1

    er janvier 2014), rapportées à l’activité afin d’exprimer l’indicateur

    de consommation en nombre de DDJ pour 1000 JH selon les recommandations nationales et pour 100 admissions. En complément de la consommation en nombre de DDJ pour 1000 journées d’hospitalisation complète (JH), les données exprimées en nombre de DDJ pour 100 admissions sont utiles à suivre pour un établissement, notamment pour l'activité de court séjour. Cette dernière unité apporte une information complémentaire notamment pour tenir compte des variations d'activité lorsque le nombre d’admissions et la durée moyenne de séjour évoluent dans le temps (cf. aide à l’interprétation en annexe 2) [26]. L’analyse a consisté à décrire la distribution (médiane et percentiles de distribution), par type d’établissement et par secteur d’activité, tous antibiotiques confondus et par famille. La moyenne pondérée ou taux global a été calculée en ramenant le nombre total de DDJ consommées dans un type d’établissement ou un secteur d’activité au nombre total de JH ou d'admissions réalisées dans le type d’établissement ou le secteur d’activité correspondant (le terme de taux global est utilisé dans la suite du document). Pour les résistances bactériennes, le pourcentage de souches résistantes (I+R) et l’incidence des souches résistantes (I+R) pour 1000 JH ont été calculés en soustrayant le nombre de souches sensibles du nombre total de souches testées vis-à-vis de l’antibiotique concerné. Pour les résultats présentés par type d’établissement, le nombre de souches isolées dans l’ensemble des établissements d’un type a été rapporté au nombre total de JH réalisées dans cet ensemble d’établissements. Les médianes sont aussi présentées. Pour guider dans l’analyse des données locales d’un ES, une fiche d’aide à l’interprétation des données est accessible sur les sites du Raisin et du CClin (www.invs.sante.fr/raisin/ ou www.cclin-sudouest.fr) et en annexe 2 de ce rapport. Les ES peuvent ainsi analyser leur consommation, d’une part, en

    suivant son évolution dans le temps et, d’autre part, en se situant par rapport à un ensemble d’établissements. La DDJ étant définie pour un adulte, il faut en tenir compte lors de l’interprétation des données de pédiatrie (voir définition des DDJ en annexe 3). De même, l’importance de l’activité de pédiatrie est à considérer lors de la confrontation de données d’établissements différents. L’expression en DDJ permet toutefois une standardisation des mesures. Elle est utilisée dans la plupart des surveillances de consommation d’antibiotiques.

    http://www.onerba.org)/http://www.invs.sante.fr/raisin/http://www.cclin-sudouest.fr/http://www.cclin-sudouest.fr/

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 9

    RESULTATS

    1. Participation La participation est stable par rapport à l'année précedente : 65% des ES sollicités en 2013 et 2014. La description des participants est présentée dans les tableaux I à IV. Tableau I : Répartition par région des établissements ayant participé aux différents volets de l’enquête

    Région Effectifs sollicités

    Participants au volet consommation

    Participants aux volets politique et consommation

    Participants à tous les volets

    N n % n % n %

    Aquitaine 158 112 71 102 65 92 58 Guadeloupe 21 12 57 8 38 5 24 Guyane 5 3 60 2 40 2 40 Limousin 35 23 66 20 57 19 54 Martinique 16 10 63 9 56 7 44 Midi-Pyrénées 130 79 61 72 55 68 52 Poitou-Charentes 60 38 63 26 43 22 37 TOTAL 425 277 65 239 56 215 51 Tableau II : Répartition par type des établissements ayant participé aux différents volets de l’enquête

    Type Effectifs sollicités

    Participants au volet consommation

    Participants aux volets politique et consommation

    Participants à tous les volets

    N n % n % n %

    CHU* 7 6 86 3 43 3 43 CH 95 67 71 54 57 50 53 MCO 103 71 69 66 64 63 61 CLCC 2 2 100 2 100 2 100 ESSR 113 73 65 65 58 53 47 LOC 43 32 74 26 60 24 56 ESLD 7 3 43 3 43 3 43 PSY 55 23 42 20 36 17 31 TOTAL 425 277 65 239 56 215 51 *dont HIA

    En nombre de lits, les participants représentaient 76% des lits de l’interrégion en 2014 (81% en 2013, 77% en 2012, 70% en 2011 et 64% en 2010). Tableau III : Description des établissements ayant participé au volet consommation

    Type N Nb de lits Nb de JH Nb d'admissions*

    CHU 6 8 656 2 536 529 500 263 CH 67 17 832 5 440 569 613 896 MCO 71 9 626 2 432 700 539 306 CLCC 2 269 74 407 18 250 ESSR 73 6 108 2 073 704 63 753 LOC 32 1 639 527 767 13 858 ESLD 3 170 61 527 85 PSY 23 4 223 1 348 623 41 079 TOTAL 277 48 523 14 495 826 1 790 490 *données manquantes pour 4 ES (1 CH et 3 ESSR)

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 10

    Tableau IV : Activité des établissements participants, par secteur d’activité

    Secteur d'activité N Nb de lits Nb de JH Nb d'admissions*

    Médecine 120 9 018 2 734 995 482 600 Dont

    Hématologie 3 76 25 356 6 678 Maladies infectieuses 4 103 35 166 4 471 USI Médecine 18 221 69 330 14 862

    Chirurgie 82 6 315 1 593 201 371 969 Dont

    Viscérale et générale 19 823 230 213 53 179 Orthopédique 21 786 210 782 44 466 USI Chirurgie 9 99 29 016 3 350

    Réanimation 30 377 120 893 14 512 Gynécologie-Obstétrique 56 1 646 415 259 103 788 Pédiatrie 28 780 200 141 43 768 SSR 176 10 386 3 423 037 108 073 SLD 64 3 716 1 279 753 2 506 Psychiatrie 42 5 375 1 732 382 57 023 *données manquantes pour 2 ES (1 CH et 3 ESSR)

    2. Politique d’utilisation des antibiotiques Certaines mesures reflétant la mise en place de la circulaire du 2 mai 2002 relative au bon usage des antibiotiques et des recommandations de la HAS de 2008, et intégrées dans le calcul du score ICATB2, étaient en place en 2014 dans la quasi-totalité des établissements :

    - la surveillance de la consommation des antibiotiques, dans 99% des ES, et la restitution des résultats de cette surveillance à toutes les disciplines participantes dans 95% des ES,

    - l'existence de recommandations locales écrites sur l'antibioprophylaxie (tous les établissements avec chirurgie sauf un),

    - l'existence d'un protocole validé par la CME sur l'antibiothérapie de première intention des principaux sites d'infection pour 97% des ES,

    - la diffusion d'informations sur l'écologie bactérienne, dans 94% des ES, - les modalités de contrôle/réévalution des prescriptions, déterminées dans 94% des ES, - l’existence d’un volet sur les antibiotiques dans le programme d'action relatif au bon usage des

    médicaments et des dispositifs médicaux pour 93% des ES. Certaines mesures étaient plus fréquentes qu’en 2013 :

    - l’existence d’une procédure d’alerte pour la réévaluation (79% versus 67% en 2013), - les modalités de collaborations définies entre les différents acteurs (73% versus 67% en 2013), - la capacité à quantifier le temps consacré par le référent à son activité (73% versus 65% en

    2013), - l’argumentation de toute antibiothérapie poursuivie au-delà d’une semaine (68% versus 54% en

    2013). La figure 1 illustre le pourcentage des réponses positives aux questions portant sur certaines de ces mesures, en fonction du type d’établissement, pour les 239 établissements ayant répondu. Pour la représentation graphique, les questions ont été regroupées en cinq champs (cf aussi questionnaire en annexe 1) : organisation (questions 4, 5, 6), moyens informatiques (questions 12.1, 12.2, 9.2, 10), ressources humaines (questions 8, 8.8, 8.7), actions restrictives (questions 3, 15, 15.2, 15.4, 13), actions éducatives (questions 16, 22, 23.1, 24, 19.4). La fréquence de mise en œuvre des différentes mesures variait selon le type d’établissement. Les hôpitaux locaux (LOC) étaient les structures les moins avancées dans la plupart des domaines, à l’exception de la mise en place de moyens informatiques.

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 11

    0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

    capacité à quantifier le temps référent

    équipe autour du référent

    référent

    connexion labo-pharma-services

    dispensation

    analyse pharmaceutique

    aide prescription

    procédure d'alerte pour réévaluation

    modalités de collaboration définies

    conseil en antibiothérapie

    Pourcentage d'établissements ayant mis en place la mesure

    CH MCO ESSR LOC ESLD PSY

    Moyens

    informatiques

    Ressources

    humaines

    Organisation

    90%

    92%

    85%

    73%

    73%

    83%

    84%

    50%

    79%

    59%

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 12

    0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

    confrontation aux données interrégionales

    / nationales

    formation nouveaux prescripteurs

    évaluation avec présentation à toutes les

    disciplines participantes

    évaluation

    recommandations locales

    d'antibiothérapie

    liste d'antibiotiques ciblés

    validation référent

    prescription durée limitée

    dispensation contrôlée

    action de rationalisation

    Pourcentage d'établissements ayant mis en place la mesure

    CH MCO ESSR LOC ESLD PSY

    Actions

    restrictives

    Actions

    éducatives

    Figure 1 : Pourcentage de réponses positives pour chaque question du volet « Politique d’utilisation des antibiotiques » en fonction du type

    d'établissement (N=239: CH N=54, MCO N=66, ESSR N=65, LOC N=26, ESLD N=3, PSY N=20, CLCC=2 et CHU=3 non représentés) NB : Les pourcentages indiqués sur la figure sont calculés sur l’ensemble des 239 ES.

    63%

    73%

    62%

    82%

    78%

    94%

    45%

    91%

    90%

    97%

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 13

    Les Centres de lutte contre le cancer (CLCC) ne sont pas représentés car les deux établissements de cette catégorie avaient mis en place toutes les mesures ciblées dans les graphiques, à l'exception de la prescription à durée limitée, de la formation des nouveaux prescripteurs et de la confrontation aux données inter-régionales / nationales (mise en place dans 1 sur 2). Les CHU ne sont pas non plus représentés car les trois établissements de cette catégorie avaient mis en place les mesures ciblées dans les graphiques, à l’exception des moyens informatiques pour l'analyse pharmaceutique, pour l’aide à la prescription, la présentation des résultats des évaluations à toutes les disciplines participantes (mise en place dans 1 sur 3), et la prescription à durée limitée, la validation par le référent, la formation des nouveaux prescripteurs (mise en place dans 2 sur 3).

    Organisation Le programme d'action relatif au bon usage des médicaments et des dispositifs médicaux comprenait un volet sur les antibiotiques pour 93% des établissements (223/239). Une présentation en CME ou équivalent sur le thème de l’utilisation des antibiotiques avait eu lieu dans 83% des établissements en 2014 (contre 86% en 2013). Une action de rationalisation ou de restriction de l'utilisation de certains antibiotiques a été conduite dans 62% des établissements en 2014 (contre 63% en 2013). Pour 65% de ces établissements, les antibiotiques visés étaient les fluoroquinolones et pour 64% les carbapénèmes. Les céphalosporines de troisième génération (C3G) avaient fait l’objet de telles actions dans 45% des cas (49% en 2013). Dans 12 ES (8%), une action avait porté sur l’ensemble des antibiotiques. Dans 199 établissements (83%), chaque prescripteur avait accès à un conseil diagnostique et thérapeutique en antibiothérapie (82% en 2013). Les modalités de collaboration entre le référent en antibiothérapie, le pharmacien, le microbiologiste et l'infectiologue le cas échéant, étaient définies dans 73% (174/239) des établissements (67% en 2013). Une procédure d'alerte validée par la CME pour une réévaluation de l'antibiothérapie était en place dans 79% (190/239) des établissements (67% en 2013). Cette alerte était déclenchée par la prescription d'un antibiotique ciblé dans 67% des cas (128/190) et par un résultat microbiologique dans 41% des cas (dont : hémoculture, 24% et identification d’un microorganisme précisé, 28%). Elle était réalisée dans 65% des cas par le biais d'une alerte informatique et elle se traduisait par :

    - une action du prescripteur pour documenter la réévaluation dans 76% des cas (145/190), - une action du pharmacien en lien avec le prescripteur pour documenter la réévaluation dans

    53% des cas, - une action du référent en lien avec le prescripteur pour documenter la réévaluation dans 32%

    des cas. - une action du microbiologiste en lien avec le prescripteur pour documenter la réévaluation dans

    21% des cas, Des collaborations étaient formalisées avec les médecins libéraux pour la formation ou le conseil ponctuel dans seulement 13% des établissements (30/239).

    Ressources humaines: référents et équipe en antibiothérapie En ce qui concernait les référents en antibiothérapie, ils étaient présents en 2014 dans 220 établissements soit 92%, proportion stable depuis 2009. Les hôpitaux locaux avaient moins souvent désigné un référent que les autres types d’établissements (tableau V). Un CH, deux MCO (dont un n’ayant pas d’activité de chirurgie), un PSY, 6 ESSR et 9 LOC n’avaient pas de référent. Dans 82% des cas, le référent était interne à la structure. Dans le cas contraire, il appartenait à un réseau inter-établissements.

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 14

    Tableau V : Mise en place du référent en antibiothérapie par type d’établissement

    Nb et % d'établissements

    avec référents

    Type N n %

    CHU 3 3 100,0 CH 54 53 98,1 MCO 66 64 97,0 CLCC 2 2 100,0 ESSR 65 59 90,8 LOC 26 17 65,4 ESLD 3 3 100,0 PSY 20 19 95,0 Total 239 220 92,1 Dans 47% des établissements, il y avait plus d’un référent (tableau VI) : au total, 408 référents ont été recensés dans 220 établissements de santé. Tableau VI : Nombre de référents en antibiothérapie pour les établissements

    ayant mis en place un référent (N=220)

    Nombre de référents Nombre

    d'établissements % d'établissements

    1 117 53,2 2 60 27,3 3 23 10,5 4 11 5,0 5 3 1,4 6 2 0,9 7 3 1,4 10 1 0,5 Total 220 100,0 Les tableaux VII et VIII présentent les spécialités et diplômes des 408 référents. Près d’un quart des référents étaient des infectiologues en 2014. Les spécialités des référents variaient selon le type d’ES (figure 2). Tableau VII : Spécialités des référents en antibiothérapie (N=408 référents)

    Spécialités des référents N %

    Infectiologue 96 23,5

    Anesthésiste-Réanimateur/Réanimateur médical 64 15,7 Biologiste 64 15,7

    Pharmacien 56 13,7 Généraliste 44 10,8 Hygiéniste 26 6,4 Interniste 12 2,9 Autre* 39 9,6 dont Gériatre 11 2,7

    dont Pneumologue 8 2,0

    Non précisé 7 1,7 Total 408 100,0 *cardiologue, gastro-entérologue, gynécologue, neurologue, neuropsychiatre, orthopédiste, médecin rééducateur, urgentiste, urologue, autres médecins sans précision

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 15

    0%

    20%

    40%

    60%

    80%

    100%

    CHU/CLCC

    (N=5)

    CH

    (N=53)

    MCO

    (N=64)

    ESSR

    (N=59)

    LOC/PSY/ESLD

    (N=39)

    Autre

    Généraliste

    Hygiéniste

    Pharmacien

    Biologiste

    Interniste

    Anesthésiste-

    réanimateur

    Infectiologue

    Figure 2 : Spécialités des référents en antibiothérapie selon le type d’ES (408 référents dans 220 ES)

    Plus de la moitié des référents disposait d’un DESC d’infectiologie ou d’un DU de thérapeutique anti-infectieuse, diplômes cités dans la circulaire de 2002. Leur part, en 2014, est supérieure à celle de 2013. Les compétences des référents étaient actualisées régulièrement dans 81% des établissements (179/220). Tableau VIII : Diplôme des référents (N=408)

    Diplôme des référents N %

    DU thérapeutique infectieuse, antibiotiques 178 43,6 DESC pathologie infectieuse 58 14,2 Attestation de formation en maladies infectieuses 27 6,6 DU hygiène hospitalière 14 3,4 Sans réponse 131 32,1 Total 408 100,0 Le nombre d’ES ayant précisé le temps consacré par le référent à son activité a progressé : 174/220 (79%) en 2014 contre 71% en 2013, 63% en 2012 et 45% en 2011 ; ce temps variait selon le type d’ES (tableau IX).

    Tableau IX : Valorisation de l’activité des référents

    ES ayant quantifié l'activité

    du référent en ETP ETP

    Type Nb d'ES ayant un

    référent N % Min Médiane Max

    CHU 3 3 100,0 0,50 1 1

    CH 53 36 67,9 0,02 0,1 1

    MCO 64 53 82,8 0,01 0,1 0,74

    CLCC 2 2 100,0 0,10 0,15 0,2

    ESSR 59 52 88,1 0,01 0,05 0,5

    LOC 17 10 58,8 0,01 0,05 0,1

    ESLD 3 2 66,7 0,02 0,045 0,07

    PSY 19 16 84,2 0,015 0,1 0,5

    Total 220 174 79,1 0,01 0,1 1

    N=Nombre de référents

    N=20 N=111 N=119 N=95 N=56

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 16

    Au total, 144 ES avaient atteint l’objectif cible fixé dans ICATB2 pour le nombre d’ETP de référent en fonction de l’activité de l’ES (1 vacation pour 400 lits de SSR/SLD ou psychiatrie et 3 vacations pour 400 lits de court séjour) soit 83% des ES ayant quantifié le temps du référent et 60% des ES ayant répondu à l’enquête. L’atteinte de l’objectif cible variait selon le type d’établissement et était moins fréquente dans les CHU, CH et CLCC que dans les autres (figure 3). De plus, les ES de type LOC, ESLD et PSY ont pu surestimer le temps référent ainsi que le temps pharmaceutique (tableau X) du fait de difficulté à distinguer le temps consacré aux différentes activités.

    66,7

    50,0

    65,2

    50,0

    69,2

    30,8

    66,7

    80,0

    0,0

    10,0

    20,0

    30,0

    40,0

    50,0

    60,0

    70,0

    80,0

    90,0

    100,0

    CHU

    (N=3)

    CH

    (N=54)

    MCO

    (N=66)

    CLCC

    (N=2)

    ESSR

    (N=65)

    LOC

    (N=26)

    ESLD

    (N=3)

    PSY

    (N=20)

    % d

    'éta

    bli

    ssem

    en

    ts

    Figure 3 : Pourcentage d'ES ayant atteint l'objectif cible pour le référent en termes d'ETP selon le

    type (parmi les N=239 répondants à l’enquête dont 174 ont quantifié le temps référent) Parmi les 180 ES ayant des référents internes à l'établissement, 98 ont indiqué que le référent était intégré dans une "équipe chargée du bon usage des anti-infectieux" soit 54%. Au total, pour 119 ES, le référent était intégré dans une équipe. Celle-ci avait été mise en place à partir de 2008 ou plus tard pour 52% des répondants (62 ES). L’équipe comportait un pharmacien dans 92% des cas, un hygiéniste dans 60%, un biologiste dans 57% des cas, un infectiologue dans 8% des cas. Parmi les 119 établissements disposant d'une équipe chargée du bon usage des anti-infectieux, 77 (65%) ont pu estimer le temps consacré par ses membres à cette équipe : le temps hebdomadaire médian était estimé à 4 heures (minimum : 0,4 heure, maximum 44 heures). Par ailleurs, le temps médian pharmaceutique consacré à la dispensation des antibiotiques parmi les 219 répondants était de 2 heures hebdomadaires pour 100 lits correspondant à 1 ETP de pharmacien pour 2000 lits. Des variations existaient selon le type d’ES (tableau X). Tableau X : Temps pharmaceutique consacré à la délivrance des antibiotiques en nombre d’heures

    hebdomadaires/ 100 lits selon le type d'établissements (N=219)

    Temps pharmaceutique / 100 lits

    Type N Temps

    pharma total Nb total de

    lits Global Min Médiane Max

    CHU 3 50,0 2 892 1,73 0,74 1,01 4,07 CH 49 272,8 11 520 2,37 0,31 1,99 15,31 MCO 63 204,1 8 837 2,31 0,35 2,31 7,69 CLCC 2 9,0 269 3,35 2,75 3,25 3,75 ESSR 59 103,1 4 923 2,09 0,22 1,94 7,14 LOC 24 46,5 1 285 3,62 0,93 2,89 12,50 ESLD 3 4,0 170 2,35 1,25 3,33 3,33 PSY 16 34,3 2 847 1,20 0,20 0,63 6,12 Total 219 736,7 32 743 2,25 0,20 2,04 15,31

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 17

    Ressources informatiques Parmi les mesures recommandées pour l’amélioration de l’utilisation des antibiotiques, l’informatisation a continué sa progression, avec de grandes variations selon le type d’établissement. Ainsi, 185 ES indiquaient que la prescription des antibiotiques était informatisée pour tous les services (77%) et 34 pour certains services (14%). Des variations étaient observées selon le type d’ES. Les moyens informatiques pour l'analyse pharmaceutique étaient moins fréquents dans les établissements avec une activité de court séjour de type CHU, CH et MCO. L’existence d’une connexion informatique entre le laboratoire, la pharmacie et les services de soins était moins fréquente dans les MCO, ESSR et PSY. Les outils d’aide à la prescription restaient peu répandus : 33 à 67% selon le type d’ES (sauf PSY : 80% et ESLD : 100%).

    Actions restrictives Une liste des antibiotiques ciblés existait dans 90% (216/239) des établissements. Les antibiotiques ciblés répondent aux critères suivants : leur prescription entraîne une dispensation nominative, une réévaluation à 48-72 heures, leur consommation est suivie et ils appartiennent aux C3G, carbapénèmes, fluoroquinolones ou aux autres antibiotiques définis en fonction de l'épidémiologie de l'établissement. D’autres antibiotiques figuraient sur cette liste des antibiotques ciblés :

    - l’association pipéracilline-tazobactam dans 38% des ES, - la vancomycine dans 36%, - le linézolide dans 29%, - la teicoplanine dans 25%.

    Toute antibiothérapie poursuivie plus d'une semaine était argumentée dans le dossier patient pour 68% des établissements (163/239) contre 54% en 2013. Les modalités de contrôle / réévaluation des prescriptions d'antibiotiques étaient déterminées par 94% des établissements (tableau XI). Tableau XI : Modalités de dispensation des antibiotiques dans les établissements ayant mis en place un

    contrôle (N=225)

    Modalités de dispensation Nb

    d'ES %

    d'ES Pour tous les ATB

    (NB d'ES) Pour tous les ATB

    (% d'ES)

    Support de prescription nominatif daté et signé transmis à la PUI avec renseignements cliniques

    190 84,4 138 72,6

    Support de prescription nominatif daté et signé transmis à la PUI avec durée limitée

    151 67,1 71 47,0

    Support de prescription nominatif daté et signé transmis à la PUI avec argumentation microbiologique

    144 64,0 79 54,9

    Validation de la prescription par un référent 108 48,0 45 41,7

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 18

    Actions éducatives Diffusion de recommandations

    Près de 97% des établissements (233) déclaraient avoir mis en place un protocole validé par la CME sur l'antibiothérapie de première intention des principaux sites d'infection. La date de dernière version de ces recommandations était de un à deux ans dans plus de la moitié des cas. La réactualisation était guidée par la connaissance des résistances bactériennes dans 67% (156/233) des établissements (66% en 2013). Des protocoles d’antibioprophylaxie étaient en place dans la quasi-totalité des établissements ayant une activité de chirurgie ; toutefois dans 17% des cas, ces recommandations n’étaient en place que dans certaines spécialités. Parmi les 105 ES concernés, la date de la dernière version des recommandations était égale ou postérieure à 2011 dans 85% des cas. Des tests d'orientation diagnostique étaient présents dans 82% des services d'urgence (70/85). Diffusion d’informations

    Les actions d’information étaient parmi les mesures les plus fréquentes et concernaient la consommation des antibiotiques (99%) et l’écologie bactérienne de l’établissement (94%). Les informations sur la consommation en antibiotiques étaient diffusées à toutes les disciplines participantes pour 95% des établissements. Les résultats de la surveillance de la consommation en antibiotiques étaient présentés en CME dans 231 établissements (98%). Les données locales étaient confrontées aux données de consommation nationales ou interrégionales dans 186 ES (79%). Lorsqu’il existait, le bilan de l’écologie microbienne était établi pour l’établissement dans son ensemble dans 92% des cas et décliné par secteur d’activité dans 31% des cas. L’information était diffusée aux secteurs d'activité pour 92% des établissements. Deux cent deux établissements (85%) indiquaient confronter les données de consommation d’antibiotiques aux résistances bactériennes. Parmi eux, 98% (197/202) présentaient ces données au moins une fois par an à la CME ou équivalent.

    Evaluation des pratiques

    Une action d'évaluation de la qualité des prescriptions d'antibiotiques avait été conduite dans 218 établissements (91%) dans les 3 dernières années (dont 55% avait conduit une action en 2014). Le tableau XII présente les thèmes de ces actions. Il est intéressant de noter que, concernant l’évaluation de la conformité aux recommandations écrites, la réévaluation à 72h, critère demandé lors la certification par la HAS, était l’item le plus souvent évalué comparativement au respect de la molécule, la posologie ou la durée. Il faut signaler l’existence d’outils « prêts à l’emploi » pour l’évaluation de cet item. Des évaluations de la pertinence des prescriptions des fluoroquinolones et de carbapénèmes avaient été réalisées dans 29% et 21% des ES respectivement. Ces évaluations avaient utilisé les outils disponibles sur le site du réseau CClin-Arlin dans un tiers des cas seulement. Environ 90% des établissements présentaient les résultats de ces évaluations à toutes les disciplines participantes et 94% en CME. Depuis leur prise en compte pour le calcul de l’indicateur ICATB2, ces taux de présentation des résultats aux disciplines participantes sont en net progrès : en 2011, seuls 22% des ES indiquaient avoir présenté les résultats des évaluations aux prescripteurs concernés. Selon l’avis des répondants, les évaluations conduites avaient montré une amélioration de l'utilisation des antibiotiques dans 48% des établissements (20% de non réponse ou non concerné par cette question).

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 19

    Tableau XII : Thèmes des actions d'évaluation de la qualité des prescriptions d'antibiotiques (N=218).

    Thèmes d'enquête Nombre

    d'établissements %

    d'établissements

    Evaluation de la conformité aux recommandations écrites d'antibioprophylaxie chirurgicale

    63 60,6*

    Dans tous les services 39 Dans certains services 24

    Respect de la molécule recommandée 61 Posologie de l'antibiotique 58 Moment de l'administration par rapport à l'incision 52 Durée de l'antibioprophylaxie 55

    Evaluation de la conformité aux recommandations écrites (traitement curatif ou probabiliste)

    170 78,0

    Dans tous les services 132 Dans certains services 33 Non Réponse 5

    Respect de la molécule recommandée 123 Posologie de l'antibiotique 118 Durée de l'antibiothérapie 135 Réévaluation à 72 h 156

    Evaluation de l'argumentation dans le dossier patient des traitements poursuivis plus d'une semaine

    61 28,0

    Dans tous les services 49 Dans certains services 11 Non Réponse 1

    Evaluation de la qualité des prescriptions de fluoroquinolones 64 29,4

    Dans tous les services 45 Dans certains services 17 Non Réponse 2 Utilisation de l'outil CClin/Arlin 22

    Evaluation de la qualité des prescriptions des carbapénèmes 46 21,1

    Dans tous les services 38 Dans certains services 7 Non Réponse 1 Utilisation de l'outil CClin/Arlin 15

    Evaluation de la qualité des prescriptions des C3G 30 13,8

    Dans tous les services 23 Dans certains services 5 Non Réponse 2 Evaluation secondaire à la diffusion du message ATB-RAISIN sur les C3G et la ceftriaxone

    4

    Grilles de la HAS 43 19,7

    Dans tous les services 66 Dans certains services 6 Non Réponse 1

    Autres thèmes 39 17,9

    Dans tous les services 29 Dans certains services 4 Non Réponse 6 * dénominateur : établissements faisant de la chirurgie.

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 20

    Formation et sensibilisation des professionnels de santé

    La formation des nouveaux prescripteurs était prévue dans 73% des établissements (175/239). Près des deux tiers des établissements avaient organisé des actions de sensibilisation au bon usage des antibiotiques auprès des professionnels de santé en 2014 (64%). Ces actions étaient basées sur des supports d'information réalisés localement pour 63% des établissements et sur les outils proposés à l'occasion de la journée européenne de sensibilisation de novembre pour 21% des établissements. D'autres modalités telles des réunions internes avaient été mises en œuvre dans 9% des établissements. En 2014 comme en 2013, une question portait sur les deux actions prioritaires à conduire dans l’établissement, selon l’avis du répondant. Les actions les plus souvent citées par les 201 répondants étaient, comme en 2013, l'amélioration de la réévaluation et l'évaluation de la pertinence des prescriptions pour respectivement 41% et 31% des établissements (tableau XIII). Tableau XIII : Thèmes des actions prioritaires à conduire dans l'établissement, selon l’avis des répondants

    (N=201).

    Actions prioritaires à conduire dans l'établissement Nombre

    d'établissements %

    d'établissements

    Amélioration de la réévaluation 99 41,4 Evaluation de la pertinence des prescriptions 74 31,0 Formation des prescripteurs 51 21,3 Actualisation ou élaboration de protocoles de traitement (curatif et/ou probabiliste)

    50 20,9

    Informatisation de la prescription 20 8,4 Réduction des durées de traitement 17 7,1 Amélioration/établissement d'une connexion informatique entre le laboratoire, les services prescripteurs et la pharmacie

    17 7,1

    Amélioration du diagnostic (recours à des arbres décisionnels en fonction des signes cliniques par exemple)

    5 2,1

    Utilisation des tests rapides d'orientation diagnostique 5 2,1 Autre 22 9,2

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 21

    En 2014, une question portait sur les deux mesures qui seraient les plus utiles pour améliorer l'usage des antibiotiques, selon l’avis du répondant. Les mesures les plus souvent citées par les 184 répondants étaient l'élaboration et la diffusion d'outils pédagogiques pour la formation continue des prescripteurs et autres professionnels concernés et la mise en place d'un centre régional ou interrégional de conseil en antibiothérapie pour respectivement 25% et 20% des établissements (tableau XIV).

    Tableau XIV : Thèmes des mesures les plus utiles pour améliorer l'usage des antibiotiques, selon l’avis des répondants (N=184).

    Mesures les plus utiles pour améliorer l'usage des antibiotiques Nombre d'établissements

    % d'établissements

    Elaboration et diffusion d'outils pédagogiques pour la formation continue des prescripteurs et autres professionnels concernés dont :

    60 25,1

    - Livret ou plaquette prêt à l'emploi 18 7,5

    - Diaporama de formation adaptable localement 7 2,9

    - Site internet / kit pédagogique rassemblant des outils de formation 7 2,9

    Mise en place d'un centre régional ou interrégional de conseil en antibiothérapie

    48 20,1

    Promotion des conventions entre établissements pour la mise en commun de temps de référent antibiotique

    42 17,6

    Diffusion d'outil d'aide au diagnostic permettant de mieux identifier les situations cliniques relevant d'un traitement antibiotique

    41 17,2

    Diffusion d'outils clé en mains pour l'évaluation des pratiques de prescription dont outils sur les thèmes suivants:

    31 13,0

    - Site infectieux/discipline/population particulière 5 2,1

    - Pertinence de la prescription 5 2,1

    - Antibiotiques (FQ, C3G, aminosides) 2 0,8

    Diffusion de recommandations de traitement dont recommandations dans les indications suivantes :

    21 8,8

    - Infections urinaires 4 1,7

    - Infections respiratoires 4 1,7

    - Antibiothérapie de 1ère intention 2 0,8

    - Divers* 6 2,5

    Formalisation et animation d'un réseau régional de référents antibiotiques

    21 8,8

    Organisation de réunions régionales sur des thèmes ciblés 19 7,9

    Restrictions d'indication de certains antibiotiques 14 5,9

    Autre dont : 21 8,8

    - Augmenter le temps référent 6 2,5

    - Former les prescripteurs 5 2,1

    - Outil informatique adapté 2 0,8

    *cardiologie, gériatrie, orthopédie, viscéral, états infectieux graves, infections nosocomiales.

    Score ICATB2 de politique de bon usage des antibiotiques

    A partir des données du volet politique, une simulation de calcul du score ICATB2 est réalisée depuis 2012. Il faut rappeler que, de 2010 à 2012, le calcul du score ICATB1 montrait une très faible progression de la distribution, avec plus de 90% des ES dans les classes A ou B de score, illustrant l’utilité de la version 2 d’ICATB pour renforcer sa capacité à susciter des améliorations. La simulation du calcul d’ICATB2 (tableau XV) revélait des scores plus faibles pour les LOC et les ESLD que pour les autres types d’ES, posant la question de l’adaptation des recommandations, point souligné à de nombreuses reprises par ces structures, en commentaire lors de la réponse au questionnaire. Les scores moyens étaient plus élevés en 2014 qu'en 2013 pour tous les types d'établissements; de manière globale le score ICATB2 passait de 77 à 83 pour l'ensemble des établissements. Globalement, plus des ¾ des ES participants se situaient déjà dans les 2 classes de score les plus élevées, A et B (tableau XVI).

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    Tableau XV : Simulation de l’évolution des scores ICATB2 2012-2014 (scores sur 100)

    2012 2013 2014

    Type N Score moyen N Score moyen N Score moyen

    CHU 3 74 2 78 3 83 CH 58 65 56 76 54 79 MCO 69 77 64 85 66 87 CLCC 2 77 2 80 2 81 ESSR 67 73 62 78 65 82 LOC 26 53 27 60 26 62 ESLD 4 63 3 68 3 75 PSY* 21 68 19 76 20 78 Total 250 70 235 77 239 83 *Les établissements psychiatriques ne sont pas concernés par le calcul de l'indicateur ICATB2. Ils sont ici mentionnés à titre d'indication et de comparaison.

    Tableau XVI : Simulation du classement ICATB2 en 2014 (N=219, établissements psychiatriques exclus)

    Classes de scores, ICATB2 2014

    Type A B C D E Total

    CHU 2 - 1 - - 3 CH=300 6 4 3 1 1 15 MCO=100 23 10 4 1 - 38 CLCC - 1 1 - - 2 ESSR 39 13 11 1 1 65 LOC 9 8 6 3 - 26 ESLD 1 1 1 - - 3

    Total 118

    (53,9%) 55

    (25,1%) 33

    (15,1%) 9

    (4,1%) 4

    (1,8%) 219

    (100,0%)

    3. Consommation d’antibiotiques Les établissements pourront analyser leur consommation d’une part, en suivant son évolution dans le temps et, d’autre part, en se situant par rapport à un ensemble d’établissements. En complément de la consommation en nombre de DDJ pour 1000 journées d’hospitalisation complète (JH), les données exprimées en nombre de DDJ pour 100 admissions (AD) sont utiles à suivre pour un établissement. Cette dernière unité apporte une information complémentaire lorsque le nombre d’admissions et la durée moyenne de séjour évoluent dans le temps (cf aide à l’interprétation en annexe 2).

    3.1. Consommation par type d’établissement Les consommations d’antibiotiques variaient selon le type d’établissement, en lien avec l’activité et le type de patients pris en charge (tableaux XVII et XVIII). Les consommations les plus élevées étaient observées dans les CHU et hôpitaux d’instruction des armées, avec une consommation médiane à plus de 500 DDJ/1000 JH, les moins élevées dans les établissements spécialisés en psychiatrie (PSY) et soins de longue durée (ESLD) où la consommation médiane était de 56 et 57 DDJ/1000 JH.

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    Tableau XVII : Consommations en nombre de DDJ rapporté à l’activité pour 1000 JH, en fonction du type d’établissement

    Nb DDJ / 1 000 JH Nb DDJ / 1 000 JH

    Antibiotiques systémiques (J01) + imidazolés per os (P01AB) + rifampicine (J04AB02)

    Antibiotiques J01

    Type Nb ES Taux

    global Médiane Min P25 P75 Max

    Taux global

    Médiane

    CHU 6 586 581 360 509 670 708 567 574 CH 67 415 381 66 318 475 673 404 371 MCO 71 428 421 47 309 504 892 415 412 CLCC 2 412 422 381 402 442 463 408 418 ESSR 73 161 156 18 87 194 362 153 146 LOC 32 167 187 48 126 227 385 160 181 ESLD 3 56 57 43 50 59 61 54 56 PSY 23 57 56 15 31 67 129 56 56 Ensemble 277 367 243 15 136 421 892 356 232 Tableau XVIII : Consommations en nombre de DDJ rapporté à l’activité pour 100 admissions, en fonction du

    type d’établissement*

    Nb DDJ / 100 AD Nb DDJ / 100 AD

    Antibiotiques systémiques J01+ P01AB + J04AB02 Antibiotiques J01

    Type Nb ES Taux

    global Médiane Min P25 P75 Max

    Taux global

    Médiane

    CHU 6 297 331 225 280 361 429 287 315 CH 66 350 392 169 311 536 4 378 341 384 MCO 71 193 189 47 139 272 936 187 184 CLCC 2 168 176 149 163 190 204 166 174 ESSR 70 501 516 73 326 633 1 805 475 480 LOC 32 636 605 299 442 751 2 255 611 551 ESLD 3 - - - - - - - - PSY 23 186 176 53 108 229 625 184 174 Ensemble 273 290 341 47 211 553 4 378 281 331 *données manquantes pour 4 ES (1 CH et 3 ESSR)

    La figure 4 représente la répartition des différents antibiotiques. L’association amoxicilline-acide clavulanique reste l’antibiotique le plus utilisé, représentant 29% des consommations. Les pénicillines, associées ou non à des inhibiteurs de béta-lactamases représentent plus de la moitié des DDJ des antibiotiques consommés. Les fluoroquinolones représentent la deuxième famille d’antibiotique (12% des quantités consommées), les C3G la troisième famille (9% des quantités consommées).

    Amoxicilline ac

    clavulanique

    29%

    Carbapénèmes

    2%

    Autres bétalactamines

    3%

    Sulfamides

    2%

    MLS

    5%

    Aminosides

    3%

    C3G

    9%C1G-C2G

    4%

    Glycopeptides

    2%

    Fluoroquinolones

    12%

    Imidazolés

    4% Divers

    5%

    Péni M

    3%

    Pénicillines A sans

    inhibiteurs

    17%

    Figure 4 : Proportion des différentes familles d'antibiotiques consommés dans l'ensemble des établissements (N=277)

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 24

    La nature des antibiotiques consommés variait selon le type d’établissement (tableaux XIX). Tableau XIXa : Consommations d’antibiotiques (médianes), regroupés par famille selon la classification

    ATC, en nombre de DDJ/1000 JH et par type d’établissement

    Famille d'antibiotiques

    CHU CH MCO CLCC ESSR LOC ESLD PSY Ensemble

    Pénicillines 296,7 224,8 189,8 198,3 76,0 84,0 26,6 38,9 126,5 Pénicillines A sans

    inhibiteurs 96,0 66,7 50,0 34,2 29,1 29,9 14,5 14,6 38,5

    Amoxicilline-ac.clavulanique

    128,2 142,2 113,9 106,2 36,8 46,9 14,1 18,1 71,2

    Ticarcilline-ac.clavulanique

    0,3 0,0 0,0 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

    Pipéracilline tazobactam

    23,2 2,9 3,1 38,8 0,1 0,0 0,0 0,0 0,8

    Céphalosporines (et aztréonam)

    70,9 43,3 78,5 63,5 8,6 18,3 6,7 1,7 22,6

    C3G 54,4 36,7 24,5 39,0 7,8 17,6 6,7 1,6 17,1 C3G injectables

    sans activité sur P. aeruginosa

    40,3 29,3 19,9 22,5 3,2 8,7 3,6 0,3 10,0

    Cefotaxime 5,9 1,3 0,5 0,5 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Ceftriaxone 27,2 24,0 16,1 21,9 2,6 8,7 3,6 0,3 9,1 C3G injectables

    actives sur P. aeruginosa

    9,2 1,7 1,5 15,6 0,1 0,1 0,0 0,0 0,5

    Ceftazidime 6,3 1,6 1,5 7,2 0,0 0,1 0,0 0,0 0,5

    Carbapénèmes 14,1 2,3 2,4 12,4 0,6 0,4 0,0 0,0 1,2

    Quinolones 56,2 45,4 56,1 60,0 26,6 24,6 6,8 5,3 35,9 Fluoroquinolones 56,2 45,4 56,0 60,0 26,6 24,6 6,8 5,3 35,9

    Ciprofloxacine 20,3 8,4 17,3 46,7 6,5 7,9 4,5 0,6 7,7 Levofloxacine 13,1 8,6 6,3 9,6 4,5 4,1 1,1 0,2 5,3 Ofloxacine 17,3 18,9 17,6 3,0 8,1 9,2 1,3 0,9 10,8

    Macrolides, Lincosamides, Synergistines

    25,7 19,3 15,3 13,2 9,6 9,5 4,2 3,5 11,7

    Antibiotiques autres*

    43,0 17,9 23,9 37,0 4,6 4,4 2,8 0,6 10,5

    Glycopeptides 10,9 2,7 5,1 23,1 0,1 0,0 0,0 0,0 1,1 Linézolide 2,1 0,2 0,2 2,5 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

    Imidazolés 20,4 13,8 16,8 13,1 1,4 2,3 0,2 0,5 4,1 Dont voie orale 6,6 4,6 3,5 3,8 1,3 1,7 0,2 0,5 2,3

    Sulfamides 12,7 6,1 5,5 9,0 5,0 4,9 1,2 0,6 5,2

    Aminosides 25,3 8,7 14,4 16,7 0,3 0,4 0,0 0,0 2,4

    Rifampicine 12,5 4,3 6,9 0,4 3,3 1,4 2,0 0,0 3,4

    Cyclines 4,1 1,1 0,3 7,7 1,1 0,0 0,0 2,0 0,8

    Phénicolés 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 *Antibiotiques classés en J01X et regroupant glycopeptides, imidazolés injectables, fosfomycine, acide fusidique, linézolide, nitrofurantoïne, colistine, spectinomycine et daptomycine.

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    Tableau XIXb : Consommations d’antibiotiques (taux global), regroupés par famille selon la classification ATC, en nombre de DDJ/1000 JH et par type d’établissement

    Famille d'antibiotiques

    CHU CH MCO CLCC ESSR LOC ESLD PSY Ensemble

    Pénicillines 288,3 244,3 190,9 192,6 81,2 93,4 27,8 39,8 194,0 Pénicillines A sans

    inhibiteurs 100,9 77,5 55,1 31,9 33,7 32,4 15,4 15,7 63,7

    Amoxicilline-ac.clavulanique

    130,2 145,8 119,2 96,7 42,7 57,2 12,2 23,3 108,4

    Ticarcilline-ac.clavulanique

    0,6 0,2 0,4 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2

    Pipéracilline tazobactam

    26,7 6,3 7,4 45,7 0,7 0,6 0,0 0,0 8,6

    Céphalosporines (et aztréonam)

    78,0 47,9 80,0 65,1 13,2 15,6 5,7 1,8 48,0

    C3G 57,8 40,0 33,0 40,3 12,3 14,7 5,7 1,7 33,4 C3G injectables

    sans activité sur P. aeruginosa

    39,4 32,1 24,6 23,0 7,0 9,4 4,0 0,7 24,6

    Cefotaxime 7,3 5,6 2,0 0,4 0,2 0,2 0,0 0,0 3,8 Ceftriaxone 32,1 26,4 22,6 22,6 6,8 9,2 4,0 0,7 20,8 C3G injectables

    actives sur P. aeruginosa

    16,0 3,6 3,3 16,6 0,9 0,6 0,0 0,0 4,9

    Ceftazidime 8,4 2,6 2,8 6,5 0,8 0,6 0,0 0,0 3,1

    Carbapénèmes 22,2 4,2 5,8 10,4 1,5 1,0 0,1 0,0 6,7

    Quinolones 57,1 45,6 65,8 59,2 28,7 25,6 7,2 5,6 44,0 Fluoroquinolones 57,1 45,5 65,7 59,2 28,7 25,6 7,2 5,6 44,0

    Ciprofloxacine 22,2 10,6 26,7 47,6 9,3 8,1 3,9 1,3 14,3 Levofloxacine 15,7 11,5 12,1 8,5 7,5 5,4 1,2 0,6 10,5 Ofloxacine 16,6 20,5 21,1 2,3 8,4 9,0 1,1 2,2 15,9

    Macrolides, Lincosamides, Synergistines

    27,5 20,6 18,2 12,8 11,7 10,1 6,1 3,9 18,1

    Antibiotiques autres*

    50,3 21,1 29,9 36,3 7,2 5,6 4,1 1,3 23,3

    Glycopeptides 19,6 4,6 8,2 21,7 0,6 0,5 0,0 0,0 6,7 Linézolide 4,7 1,3 1,1 3,0 1,8 0,1 0,0 0,0 1,8

    Imidazolés 20,4 15,8 20,0 12,5 2,0 2,5 0,5 0,6 13,4 Dont voie orale 6,4 4,9 4,5 2,8 1,6 2,0 0,5 0,6 4,1

    Sulfamides 15,1 7,7 6,7 8,2 6,3 6,0 2,4 1,0 7,9

    Aminosides 22,3 10,6 16,6 17,0 0,9 0,8 0,0 0,1 10,9

    Rifampicine 12,8 6,2 8,1 0,4 6,7 4,4 1,7 0,1 7,0

    Cyclines 6,1 2,2 1,5 6,7 2,2 2,6 0,2 2,5 2,8

    Phénicolés 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

    Tous les ATB 586,1 415,2 427,9 411,5 161,1 166,9 55,8 56,6 366,9 *Antibiotiques classés en J01X et regroupant glycopeptides, imidazolés injectables, fosfomycine, acide fusidique, linézolide, nitrofurantoïne, colistine, spectinomycine et daptomycine.

    La fidaxomicine, dont la consommation était recueillie pour la première fois en 2014 avait été consommée par 9 établissements, de type CHU et CH essentiellement.

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 26

    * La consommation de la moitié des secteurs se situe dans la zone délimitée par les percentiles 25 (P25) et 75 (P75). L’étendue entre les valeurs P25 et P75 (P75-P25) est appelée intervalle interquartile (IIQ). La valeur adjacente inférieure correspond à la plus faible valeur observée qui reste comprise entre la valeur du P25 et la valeur (P25 – 1,5 IIQ). La valeur adjacente supérieure correspond à la plus haute valeur observée qui reste comprise entre la valeur du P75 et la valeur (P75 + 1,5 IIQ). Les valeurs qui se situent au-delà de ces limites sont considérées comme des « outliers » (valeurs atypiques) et sont figurées par un trait. Le taux global est représenté par une croix.

    3.2. Consommation par secteur d’activité clinique

    Consommation globale Les quantités d’antibiotiques consommés variaient en fonction de l’activité clinique. Les plus faibles consommations étaient observées en psychiatrie et soins de longue durée et les plus importantes en réanimation et dans les services de maladies infectieuses et d’hématologie (Tableau XX). Les figures 5 permettent de visualiser l’existence de secteurs « atypiques » dont la consommation apparait supérieure (ou inférieure) à l’ensemble des autres, et qui devra faire l’objet d’une analyse en priorité.

    Tableau XX : Consommation en nombre de DDJ rapportée à l’activité, tous les antibiotiques confondus, par secteur d’activité clinique, pour l’ensemble des établissements

    Secteur d'activité

    Etablissements Nb de DDJ pour 1 000 journées d'hospitalisation Nb de DDJ

    pour 100 AD*

    Nb Nb de JH Taux

    global Min P25 Médiane P75 Max

    Taux global

    Médiane

    Médecine dont

    120 2 734 995 559 40 351 516 630 927 307 388

    Hématologie 3 25 356 924 595 833 1 071 1 075 1 079 351 371 Maladies infectieuses

    4 35 166 1 297 656 1 360 1 637 1 838 2 313 1 020 1 880

    USI Médecine 18 69 330 618 192 404 631 946 1 596 288 246

    Chirurgie dont

    82 1 593 201 574 217 444 549 676 1 403 238 221

    Viscérale et générale

    19 230 213 700 300 599 679 847 1 120 303 280

    Orthopédique 21 210 782 535 238 315 444 601 1 005 254 204 USI Chirurgie 9 29 016 1 019 377 723 740 1 002 1 978 883 917

    Réanimation 30 120 893 1 470 743 1 226 1 439 1 872 2 399 1 190 1 699

    Gynécologie-Obstétrique

    56 415 259 316 43 231 297 391 574 120 108

    Pédiatrie 28 200 141 320 79 292 380 421 514 136 110

    SSR 176 3 423 037 192 18 140 184 241 569 585 599

    SLD 64 1 279 753 82 17 51 70 106 448 - -

    Psychiatrie 42 1 732 382 63 6 39 64 75 129 190 178 Ensemble des établissements

    277 14 495 826 367 15 136 243 421 892 290 341

    *données manquantes pour 4 ES

    05

    00

    10

    00

    15

    00

    20

    00

    MED HEMA INF USI_MED CHIR VISC ORTHO USI_CHIR REA

    Nb

    de

    DD

    J p

    ou

    r 1

    00

    0 J

    H

    Figure 5a : Consommation tous antibiotiques confondus par secteur d'activité clinique en nombre de DDJ pour 1000 JH*

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 27

    01

    00

    20

    03

    00

    40

    05

    00

    OBS PED SSR SLD PSY

    Nb

    de

    DD

    J p

    ou

    r 1

    00

    0 J

    H

    Figure 5b : Consommation tous antibiotiques confondus par secteur d'activité clinique en nombre de

    DDJ pour 1000 JH

    Consommation par famille d’antibiotiques La figure 6 illustre les différences dans le profil de consommation des différentes familles d’antibiotiques dans les différents secteurs d’activité clinique.

    0%

    20%

    40%

    60%

    80%

    100%

    Médecin

    e

    Hém

    ato

    logie

    Mala

    die

    inf

    US

    I M

    édecin

    e

    Chirurg

    ie

    Chirurg

    ie v

    iscéra

    le

    et

    généra

    le

    Chirurg

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    ort

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    ue

    US

    I C

    hirurg

    ie

    Réanim

    ation

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    triq

    ue

    Pédia

    trie

    SS

    R

    SLD

    Psychia

    trie

    Divers

    Imidazolés

    Glycopeptides

    Fluoroquinolones

    Aminosides

    Carbapénèmes

    C3G

    C1G-C2G

    Péni M

    Amoxicilline ac clavulanique

    Pénicillines A sans inhibiteurs

    Figure 6 : Proportion des différentes familles d'antibiotiques consommées par secteur d'activité

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 28

    Le profil de consommation, c'est-à-dire la part respective des différentes familles, variait en fonction du secteur d’activité clinique. L’amoxicilline-acide clavulanique était l’antibiotique le plus utilisé (28% à 44% des DDJ) sauf en réanimation, gynécologie-obstétrique et en pédiatrie. Les fluoroquinolones occupaient la seconde place en chirurgie (13% des DDJ) alors qu'en médecine, SSR, SLD et psychiatrie l'amoxicilline était le deuxième antibiotique le plus consommé (respectivement 15%, 20%, 19% et 28%). En gynécologie-obstétrique et en pédiatrie, l’amoxicilline seule était plus consommée (respectivement 59% et 33%) que l’association amoxicilline-acide clavulanique. En réanimation, les C3G occupaient la première place (15% des DDJ), devant l'amoxicilline-acide clavulanique (13%) et les fluoroquinolones (12%). Il faut rappeler toutefois la discordance entre la valeur de la DDJ de l’amoxicilline-acide clavulanique (1 g en oral et 3 g en IV) et la dose quotidienne réellement administrée qui conduit à surestimer la part de cet antibiotique. Les carbapénèmes et glycopeptides étaient peu utilisés en dehors des secteurs de médecine, chirurgie, pédiatrie et réanimation. Les imidazolés et les C1G et C2G étaient davantage utilisés en chirurgie. Au sein des secteurs de médecine, l’hématologie et les maladies infectieuses avaient un volume et un profil de consommation différents. En hématologie, les antibiotiques les plus utilisés étaient l'amoxicilline-acide clavulanique (17%), les fluoroquinolones (15%) et l'amoxicilline (11%). En maladies infectieuses, les pénicillines A et l’association amoxicilline-acide clavulanique représentaient la moitié des consommations, les fluoroquinolones 9% et les C3G 7%.

    3.3. Données de consommation de 2009 à 2014 Après une progression en 2012, le nombre d’établissements participant s’est stabilisé depuis 2013 (tableau XXI). Tableau XXI : Description des établissements ayant participé à chaque enquête

    2009 2010 2011 Type Nb ES Nb de lits Nb ES Nb de lits Nb ES Nb de lits

    CHU 8 8 740 6 6 209 8 8 097 CH 62 17 279 57 15 545 58 15 839 MCO 69 8 065 74 8 760 74 9 185 CLCC 2 289 2 285 2 275 ESSR 65 5 644 65 5 557 68 5 854 LOC 27 1 498 24 1 285 27 1 397 ESLD 4 236 5 301 5 301 PSY 24 4 403 21 4 683 21 4 528 Ensemble des ES 261 46 154 254 42 625 263 45 476

    2012 2013 2014 Type Nb ES Nb de lits Nb ES Nb de lits Nb ES Nb de lits

    CHU 5 7 832 5 7 803 6 8 656 CH 66 17 633 71 20 702 67 17 832 MCO 78 9 533 71 8 892 71 9 626 CLCC 2 275 2 275 2 269 ESSR 70 6 107 71 6 074 73 6 108 LOC 33 1 762 33 1 728 32 1 639 ESLD 4 200 3 170 3 170 PSY 25 5 315 23 4 820 23 4 223 Ensemble des ES 283 48 657 279 50 464 277 48 523 Les consommations par type d’établissement, lorsqu’elles sont exprimées en nombre de DDJ/1000 JH, montraient une tendance à la progression pour les CHU, les CH et les ESLD jusqu’en 2013. Des valeurs plus faibles étaient observées en 2014. Des tendances similaires étaient observées lorsque la consommation était rapportée au nombre d’admissions (tableau XXII).

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 29

    Tableau XXII : Consommation en nombre de DDJ, tous antibiotiques confondus par type d’établissement

    Taux global DDJ pour 1000 JH Taux global DDJ pour 100 AD Type 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2009 2010 2011 2012 2013 2014

    CHU 569 561 572 601 609 586 322 346 332 347 369 297 CH 412 413 429 421 437 415 342 343 340 337 372 350 MCO 434 430 429 427 453 428 200 197 199 202 209 193 CLCC 398 433 418 461 439 412 156 173 170 211 187 168 ESSR 160 167 168 163 163 161 508 510 557 541 452 501 LOC 152 140 171 187 163 167 604 574 628 689 702 636 ESLD 67 73 62 72 77 56 - - - - - - PSY 58 62 60 53 56 57 200 232 209 203 181 186 Ensemble des ES

    360 349 365 358 375 367 300 299 299 305 325 290

    En 2014, sur l’ensemble des ES, les consommations apparaissaient moins élevées qu’en 2013, semblant retrouver le niveau globalement stables des années précédentes, entre 2009 et 2012 (figure 7).

    0

    50

    100

    150

    200

    250

    300

    350

    400

    450

    500

    2009 2010 2011 2012 2013 2014

    Consommation globale

    (DDJ pour 1000 JH)

    Consommation globale

    (DDJ pour 100 AD)

    CH (DDJ pour 1000 JH)

    CH (DDJ pour 100 AD)

    MCO (DDJ pour 1000 JH)

    MCO (DDJ pour 100 AD)

    Figure 7 : Evolution de la consommation des antibiotiques, en nombre de DDJ pour 1000 JH et pour

    100 AD, 2008-2013, pour l'ensemble des établissements (n=261 en 2009 et 277 en 2014), les CH (n=62 en 2009 et 67 en 2014) et les MCO (n=69 en 2009 et 71 en 2014).

    Même si l’échantillon des participants variait d’une année à l’autre, il peut être intéressant d’observer les variations au sein des secteurs d’activité cliniques (figure 8, tableaux XXIII et XXIV). L’évolution des quantités d’antibiotiques consommés différait selon les secteurs d’activité cliniques considérés au cours de la période 2009-2014 :

    - tendances globalement stables en réanimation, chirurgie, SSR, SLD et psychiatrie - faible régression en médecine, gynécologie-obstétrique et pédiatrie.

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 30

    0

    100

    200

    300

    400

    500

    600

    700

    Médecine Chirurgie Gynécologie

    -Obstétrique

    Pédiatrie SSR SLD Psychiatrie

    Nb

    DD

    J / 1

    00

    0 J

    H

    2009 2010 2011 2012 2013 2014

    Figure 8 : Evolution de la consommation d'antibiotiques selon le secteur d'activité depuis 2009 Tableau XXIII : Consommation en nombre de DDJ, tous les antibiotiques confondus pour 1000 JH, par

    secteur d’activité clinique, pour l’ensemble des établissements

    Secteur d'activité Nb de DDJ pour 1 000 JH (Taux global)

    2009 2010 2011 2012 2013 2014

    Total Médecine dont 614 582 585 593 600 559 Hématologie 1 255 1 192 1 305 1 123 802 924 Maladies infectieuses 1 495 1 752 1 711 2 067 1 280 1 297 USI Médecine 888 869 814 737 703 618

    Total Chirurgie dont 597 579 564 578 592 574 Viscérale et générale 668 699 646 601 666 700 Orthopédique 531 518 496 467 475 535 USI Chirurgie 814 760 987 745 1 117 1 019

    Réanimation 1 391 1 472 1 501 1 473 1 541 1 470

    Gynécologie-Obstétrique 346 345 320 307 308 316

    Pédiatrie 386 355 396 351 312 320

    SSR 202 200 207 201 205 192

    SLD 93 92 98 102 87 82

    Psychiatrie 62 69 69 64 68 63

    Tableau XXIV : Consommation en nombre de DDJ, tous les antibiotiques confondus pour 100 AD, par

    secteur d’activité clinique, pour l’ensemble des établissements.

    Secteur d'activité Nb de DDJ pour 100 AD (Taux global)

    2009 2010 2011 2012 2013 2014

    Total Médecine dont 331 316 326 319 367 307 Hématologie 1 111 977 831 796 335 351 Maladies infectieuses 923 1 125 1 470 1 680 1 184 1 020 USI Médecine 340 359 336 324 358 288

    Total Chirurgie dont 257 252 230 258 256 238 Viscérale et générale 261 307 278 263 282 303 Orthopédique 270 254 242 230 204 254 USI Chirurgie 408 400 405 319 563 883

    Réanimation 873 830 976 1 001 1 255 1 190

    Gynécologie-Obstétrique 129 131 121 123 119 120

    Pédiatrie 138 119 122 148 128 136

    SSR 584 562 627 609 548 585

    SLD - - - - - -

    Psychiatrie 170 210 187 205 200 190

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 31

    Le tableau XXV montre les consommations d’antibiotiques ciblés, chaque année, pour les différents types d’établissement. Les ES de type ESLD et PSY consommaient peu de ces antibiotiques ciblés, presque exclusivement la ceftriaxone et les fluoroquinolones, essentiellement sous forme orale. En effet, les fluoroquinolones ayant une très bonne biodisponibilité, l’utilisation des formes orales est à privilégier lorsqu’elle est compatible avec l’état du patient afin d’éviter le recours à une voie IV, source potentielle d’infection associée aux soins. Un outil d’évaluation des pratiques d’utilisation des fluoroquinolones est proposé par le CCLIN Sud-Ouest : rubrique « Outil d’évaluation » dans la rubrique « Campagne Antibiotiques » du site du réseau CClin-Arlin. La consommation de pipéracilline-tazobactam avait progressé, quel que soit le type d’ES. Pour la première fois depuis le début de la surveillance, la consommation de ceftriaxone reste stable voire est plus faible que l’année précédente, excepté pour les ESSR et les LOC. La consommation de carbapénèmes poursuit sa progression dans les CHU, MCO et ESSR de même que celle de vancomycine dans les MCO et CLCC et celle de daptomycine dans les CHU, CH, MCO et CLCC. La consommation de linézolide s’est stabilisée en 2014 sauf dans les CLCC et les ESSR. En ce qui concerne les fluoroquinolones, les consommations continuent de décroître ou restent stables, sauf dans les LOC et les PSY (valeurs plus élévées en 2014 qu’en 2013). Tableau XXV : Consommation de certaines familles d'antibiotiques en nombre de DDJ/1000 JH et par type

    d’établissement

    Type ES CHU CH Famille d'antibiotiques 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2009 2010 2011 2012 2013 2014

    Pipéracilline tazobactam 14,9 17,0 17,7 22,4 24,9 26,7 3,2 3,6 3,8 4,6 5,6 6,3 Céfotaxime 7,9 6,2 8,7 7,0 6,6 7,3 6,5 6,3 7,0 6,1 6,1 5,6 Ceftriaxone 26,1 28,9 29,5 32,9 32,8 32,1 18,8 19,9 22,8 24,1 26,6 26,4 Carbapénèmes 18,6 21,2 17,4 21,5 21,9 22,2 3,4 3,7 4,1 4,1 4,6 4,2 Fluoroquinolones* 73,9 71,1 69,1 65,1 59,5 55,0 52,7 52,8 52,3 50,1 48,8 42,7 - Voie injectable 23,9 24,0 22,1 22,1 18,6 16,5 13,0 12,5 13,2 12,7 11,6 9,7 - Voie orale* 50,0 47,1 47,0 43,0 40,9 38,5 39,7 40,3 39,0 37,4 37,2 33,0

    Vancomycine 14,5 15,3 14,0 16,6 16,5 15,6 4,1 4,1 4,8 4,0 4,2 3,8 Linézolide 4,6 5,6 5,3 5,4 5,3 4,7 0,7 0,7 1,2 0,9 1,3 1,3 Daptomycine 0,7 1,3 1,4 3,0 4,2 5,1 0,1 0,2 0,2 0,2 0,3 0,5 Tigecycline 0,2 0,5 0,2 0,2 0,1 0,1 0,0 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 *sans norfloxacine

    Tableau XXV (suite) : Consommation de certaines familles d'antibiotiques en nombre de DDJ/1000 JH et par type

    d’établissement

    Type ES MCO CLCC Famille d'antibiotiques 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2009 2010 2011 2012 2013 2014

    Pipéracilline tazobactam 3,0 3,1 4,7 4,4 5,8 7,4 16,0 13,9 14,6 30,6 39,2 45,7 Céfotaxime 2,8 2,3 2,4 2,2 1,9 2,0 0,1 0,0 0,7 0,9 0,7 0,4 Ceftriaxone 18,2 18,2 19,2 20,7 26,1 22,6 49,8 47,2 47,6 38,9 29,7 22,6 Carbapénèmes 4,4 3,3 4,7 4,5 5,2 5,8 6,3 5,5 10,9 13,4 15,6 10,4 Fluoroquinolones* 63,9 60,7 62,2 63,4 64,2 60,4 100,5 106,8 93,2 105,5 88,2 58,3 - Voie injectable 19,4 16,3 18,8 19,3 21,2 18,7 71,2 75,7 64,9 74,9 60,1 29,1 - Voie orale* 44,5 44,4 43,5 44,1 42,9 41,8 29,3 31,1 28,3 30,6 28,1 29,2

    Vancomycine 6,3 6,3 7,4 6,6 7,3 7,9 18,2 15,8 19,1 18,9 16,3 18,1 Linézolide 0,5 0,5 0,8 1,0 1,2 1,1 2,0 1,3 3,1 2,3 2,6 3,0 Daptomycine 0,1 0,2 0,3 0,7 1,0 1,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 0,8 Tigecycline 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,1 0,0 0,0 0,1 0,1 0,0 *sans norfloxacine

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 32

    Tableau XXV (suite) : Consommation de certaines familles d'antibiotiques en nombre de DDJ/1000 JH et par type d’établissement

    Type ES ESSR LOC Famille d'antibiotiques 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2009 2010 2011 2012 2013 2014

    Pipéracilline tazobactam 0,3 0,2 0,3 0,4 0,6 0,7 0,1 0,1 0,2 0,4 0,3 0,6 Céfotaxime 0,4 0,3 0,5 0,4 0,4 0,2 0,4 0,6 0,9 0,5 0,3 0,2 Ceftriaxone 3,1 3,1 3,7 4,5 4,6 6,8 8,2 6,9 8,1 8,6 7,8 9,2 Carbapénèmes 0,7 0,8 1,2 0,9 1,2 1,5 0,4 0,6 1,1 2,0 1,4 1,0 Fluoroquinolones* 24,5 24,8 25,6 25,0 28,9 25,4 19,9 16,9 18,5 22,3 20,0 22,6 - Voie injectable 1,1 1,4 1,9 1,4 1,3 1,4 1,3 1,0 1,6 1,9 1,4 1,9 - Voie orale* 23,4 23,4 23,7 23,7 27,7 24,1 18,6 15,9 17,0 20,4 18,6 20,7

    Vancomycine 0,5 0,5 1,0 0,6 0,6 0,3 0,4 0,4 0,3 0,5 0,3 0,2 Linézolide 0,3 0,3 0,3 0,4 0,6 1,8 0,0 0,0 0,2 0,2 0,2 0,1 Daptomycine 0,0 0,1 0,1 0,1 0,2 0,1 0,0 0,0 0,0 0,1 0,0 0,0 Tigecycline 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,4 0,1 0,0 *sans norfloxacine

    Tableau XXV (suite) : Consommation de certaines familles d'antibiotiques en nombre de DDJ/1000 JH et

    par type d’établissement

    Type ES ESLD PSY Famille d'antibiotiques 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2009 2010 2011 2012 2013 2014

    Pipéracilline tazobactam 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Céfotaxime 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 0,0 0,0 0,1 0,0 0,1 0,1 0,0 Ceftriaxone 8,4 5,9 6,0 6,5 6,1 4,0 0,6 0,7 0,7 0,6 0,8 0,7 Carbapénèmes 0,1 0,3 0,1 0,0 0,4 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Fluoroquinolones* 10,8 7,5 5,1 7,3 8,1 6,1 3,6 4,1 4,3 3,7 3,9 4,2 - Voie injectable 0,8 0,1 0,4 0,4 0,1 0,0 0,1 0,0 0,1 0,1 0,0 0,1 - Voie orale* 10,0 7,4 4,7 6,9 8,0 6,1 3,5 4,1 4,3 3,6 3,9 4,1

    Vancomycine 0,0 0,1 0,0 0,0 0,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Linézolide 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Daptomycine 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Tigecycline 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 *sans norfloxacine

    4. Données de résistance bactérienne Des données de résistance bactérienne ont été fournies par 230 ES (tableau XXVI). Tableau XXVI : Participation aux volets consommation et résistance par type d’établissement

    Type

    Effectifs sollicités

    Participants aux volets Consommation et Résistance

    Participants

    N n % Nb de JH

    CHU 7 4 57,1 1 736 139 CH 95 56 58,9 4 582 031 MCO 103 66 64,1 2 357 225 CLCC 2 2 100,0 74 407 ESSR 113 56 49,6 1 745 404 LOC 43 25 58,1 434 002 ESLD 7 3 42,9 61 527 PSY 55 18 32,7 1 082 031 TOTAL 425 230 54,1 12 072 766 Le pourcentage de résistance et l’incidence des souches résistantes pour chaque couple bactérie-antibiotique recueilli sont présentés, par type d’établissement, dans le tableau XXVII. La fréquence de la résistance de Staphylococcus aureus continue sa baisse en 2014 (incidence pour 1000 JH des SARM de 0,42 en 2014 et de 0,69 en 2007). Le pourcentage de résistance restait très élevé dans les hôpitaux locaux pour S. aureus (respectivement 48% de SARM contre 13 à 34% dans les autres types d’établissements).

  • Antibiotiques et résistances bactériennes en 2014 – CCLIN Sud-Ouest – Septembre 2015 33

    En 2014, la résistance aux céphalosporines de 3ème

    génération d’Enterobacter cloacae était plus élevée qu’en 2013 (pourcentage de résistance de 42,8% en 2014 et 41,3% en 2013). Les taux de résistance étaient comparables à ceux de 2013 et 2012 pour Escherichia coli : l’incidence des souches résistantes aux céphalosporines de 3

    ème génération était de 0,46 pour 1000 JH en 2014 contre 0,45 en 2013 et 0,47 pour

    1000 JH en 2012, contrastant avec la progression observées les années précédentes (0,43 en 2011, 0,37 en 2010, 0,31 en 2009, 0,24 en 2008, 0,18 en 2007 et 0,14 en 2006). Toutefois, l’évolution différait selon le type d’établissement : résistance plus faible qu’en 2013 dans les CHU et les CLCC, stabilisation dans les CH et les MCO et progression dans les autres types d’ES. Pour E. coli, la résistance aux fluoroquinolones était plus élevée dans les hôpitaux locaux (50% de résistance aux fluoroquinolones contre 14 à 23% dans les autres types d’établissements) et la résistance aux C3G était plus élevée dans les hôpitaux locaux et ESLD (respectivement 17% et 38% de résistance aux C3G contre 5 à 12% dans les autres types d’établissements). La résistance de Klebsiella pneumoniae était recueillie pour la première fois en 2014. L’incidence des souches résistantes aux C3G et aux fluoroquinolones était trois à quatre fois plus importante dans les CHU que dans les autres types d’établissements, en cohérence avec les données de la surveillance BMR-Raisin portant sur les seules souches produisant des betalactamases à spectre étendu. La résistance pour Pseudomonas aeruginosa était stable ou en légère diminution par rapport à celle observée les années précédentes. Les données concernant les souches d’Acinetobacter baumannii résistantes à l’imipénème sont plus délicates à interpré