pn 102 (mars 2013) - pharmacap.ch
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SOMMAIRE
Éditorial
Rattrapage !
Nouveautés
Génériques du NEBILET° 2 Et les BB en général
VEREGEN° 5 Nouveau traitement contre les condylomes accuminés
Génériques d’ARICEPT° 6 De quoi ?
TROBALT° 8 Du nouveau au pays des secousses
ZANIPRESS° 10 IECA+anticalcique
Génériques d’AERIUS° 12 Et le point sur ce médicament
Pharmacovigilance
Médicaments et conduite 13 Sortez vos neurones, il y en a à retenir !
En bref 17
CIPRALEX° - DIANE 35° - TAVANIC°
12/12
N° 100
03/13
N° 102
Image du mois : Médicaments au volant… parfois aussi dangereux que l’alcool !
© Pharma-‐News page 2 Numéro 102, mars 2013
Editorial Nouveautés Dans les derniers numéros du Pharma-‐News, nous avons beaucoup parlé de sujets d’actualité, mais peu des nouveautés. Voici un numéro quasiment entièrement dédié aux nouveaux médicaments ou génériques sortis récemment. Régalez-‐vous pour le Carême ! Bonne lecture à tous !
Jérôme Berger Pierre Bossert Julia Farina Marie-Thérèse Guanter
Germanier Séverine Huguenin Caroline Mir
Martine Ruggli
Nouveautés GENERIQUES DU NEBILET° (nébivolol)
Le nébivolol (NEBILET° et génériques) est un bêta-‐bloquant (BB) utilisé lors d’hypertension et d’insuffisance cardiaque chez les patients de moins de 60 ans, mais quelle est sa place dans ces deux pathologies ?
Dans le traitement de l’hypertension, le premier choix repose en Suisse sur les diurétiques, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IECA), les antagonistes de l’angiotensine II (sartans ou A2A), les anticalciques (AC) et les inhibiteurs de la rénine à choix en monothérapie. On trouve les BB en deuxième ligne 1,2,3. A noter encore que pour les BB, une distinction est faite pour les patients avant et après 60 ans : ils diminuent les événements cardiovasculaires de manière significative chez les moins de 60 ans, mais les augmentent chez les plus de 60 ans. Ils ne sont donc pas recommandés pour cette tranche d’âge 4.
Parmi les BB, le nébivolol n’est pas un premier choix, car on dispose de moins de recul que pour d'autres BB. De plus, il n’a pas été évalué en terme de diminution de la mortalité 5. Les BB de premiers choix sont : aténolol (TENORMIN° et autres), métoprolol (BELOC ZOK° et autres), propranolol (INDERAL° et autres), pindolol (VISKENE°), pour leur efficacité clinique démontrée 4.
1 pharmaDigest, Hypertension: un seul médicament à la fois, 24.08.2010 2 Cercles de qualité updates, 2012 3 www.swisshypertension.ch , 2013 4 Cercles de qualité, cours de base, SCV I, 2011 5 La Revue Prescrire 2010; 30 (n° 324) : pp. 738
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Dans le traitement de l’insuffisance cardiaque, les BB font partie des traitements de base, au même titre que les IECA 4. Dans cette indication, le nébivolol n’a pas démontré de baisse statistiquement significative de la mortalité, mais seulement une baisse des hospitalisations dues à l’insuffisance cardiaque 4. Par contre, une baisse de la mortalité a été démontrée avec trois BB : le carvédilol (DILATREND° et génériques), le métoprolol (LOPRESOR°, BELOC ZOK° et génériques) et le bisoprolol (CONCOR° et génériques) 4. Le choix devrait donc se porter sur une de ces trois molécules.
Dans la prise en charge de l’hypertension, la posologie du nébivolol est de un comprimé de 5 mg par jour 6. Pour l’insuffisance cardiaque, la dose de départ est de 1.25 mg, progressivement augmentée selon l’efficacité et surtout la tolérance du patient. En effet, dans le cadre de l’insuffisance cardiaque, les patients ont un risque très élevé de décompensation : l’introduction d’un nouveau traitement peut complètement déstabiliser le fragile équilibre obtenu à l'aide des divers médicaments (troubles électrolytiques, problème d’œdème, de bradycardie, etc.). Il est donc extrêmement important de commencer avec des doses très faibles afin de prendre le moins de risques possible et de laisser le temps au corps de faire les ajustements nécessaires. De même, comme pour tout BB, ne pas interrompre brusquement le traitement avec le nébivolol, car ceci pourrait entraîner une aggravation passagère (effet rebond). Si une interruption est nécessaire, on diminuera de moitié la dose par paliers hebdomadaires 6. En pratique, le nébivolol est donc un BB de plus parmi d'autres qui n'apporte rien de particulier dans cette classe. En raison du manque d’évaluation en terme de mortalité, il vaut mieux en rester à des BB mieux évalués 4,5.
6 Compendium suisse des médicaments, 2013
Génériques du NEBILET° (nébivolol) -‐ A retenir pour le conseil :
BB indiqué en cas d’hypertension et d’insuffisance cardiaque ne figure pas en premier choix parmi les BB par manque d’évaluation dans le traitement de l’hypertension en Suisse, les BB sont une deuxième ligne de traitement
possible (mais déconseillés à partir de 60 ans) dans le traitement de l’insuffisance cardiaque en Suisse, les BB sont une première ligne de
traitement doses journalières initiales de nébivolol : 5 mg dans l'hypertension; 1,25 mg dans
l’insuffisance cardiaque
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ZONE DE PRECISIONS
Traitement médicamenteux de l’insuffisance cardiaque (IC), recommandations suisses 2: Lors de l’instauration du traitement médicamenteux on a le choix entre :
-‐ un diurétique -‐ un IECA, voire un A2A si non supporté -‐ un BB à la dose la plus élevée tolérée
Si cela n'est pas suffisant, on ajoute un antagoniste de l’aldostérone au traitement. A ce traitement sera rajoutée de l’ivabradine (PROCORALAN°) si les constantes ne sont toujours pas stabilisées,
mais que le rythme sinusal est stable et la fréquence cardiaque supérieure à 70 pulsations par minute. Si tel n’est pas le cas, il y a la
possibilité selon les cas d’introduire d’autres médicaments comme la digoxine ou les dérivés nitrés, voire de recourir à l’intervention chirurgicale par
l’implantation d’un stimulateur cardiaque ou la transplantation.
Les effets indésirables des BB sont parfois liés à leur lipophilie et cardiosélectivité (voir plus bas). Le nébivolol est considéré comme cardiosélectif avec une lipophilie élevée. Ses effets indésirables sont similaires à ceux des autres BB de même profil: bradycardie, hypotension artérielle, extrémités froides, bronchospasme, fatigue, troubles digestifs, troubles du sommeil 5. Lipophilie et cardiosélectivité :
Un BB faiblement lipophile pénètre moins au niveau du système nerveux central et provoque moins d'effets indésirables à ce niveau (p.ex. cauchemars, fatigue, etc.). Cependant, ils sont généralement excrétés par voie rénale et nécessitent ainsi une adaptation posologique en cas d’insuffisance rénale. On peut les classer comme suit selon leur lipophilie :
Faible : aténolol (TENORMIN° et autres), céliprolol (SELECTOL°), labétalol (TRANDATE°), sotalol (SOTALEX° et autres) Modérée : bisoprolol (CONCOR° et autres), métoprolol (BELOC ZOK° et autres), pindolol (VISKENE°) Elevée : carvédilol (DILATREND° et autres), oxprénolol (TRASICOR° et autres), propranolol (INDERAL° et autres), nébivolol (NEBILET° et autres)
La cardiosélectivité évite une action non désirée sur les récepteurs bêtas non-‐cardiaques, comme sur les muscles lisses bronchiques. Un tel effet pourrait provoquer une dyspnée chez les patients asthmatiques ou atteints de broncho-‐pneumopathie chronique obstructive (BPCO). On classe les BB entre cardiosélectifs et non-‐cardiosélectifs.
Cardiosélectifs : aténolol (TENORMIN° et autres), céliprolol (SELECTOL°), bisoprolol (CONCOR° et autres), métoprolol (BELOC ZOK° et autres), nébivolol (NEBILET° et autres). Non-‐cardiosélectifs: labétalol (TRANDATE°), sotalol (SOTALEX° et autres), pindolol (VISKENE°),carvédilol (DILATREND° et autres), oxprénolol (TRASICOR° et autres), propranolol (INDERAL° et autres).
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VEREGEN° (extrait de thé vert)
VEREGEN° est un nouveau traitement local phytothérapeutique (liste B) contre les condylomes acuminés de la région génitale et périanale. Il se compose d’un extrait de feuilles de thé vert contenant principalement des catéchines, de la famille des flavonoïdes. Celles-‐ci ont un effet anti-‐oxydant et antiviral démontré et inhiberaient la prolifération des kératinocytes (cellules majoritaires de l’épiderme) 7.
Les autres traitements existants en Suisse dans cette indication (tous liste A) sont ALDARA° crème (imiquimod, un immunomodulateur) et CONDYLINE° ou WARIX° solution (podophyllotoxine, un antiviral).
VEREGEN° se présente sous forme d’une crème à 10% qui doit être appliquée trois fois par jour sur tous les condylomes en tamponnant avec le doigt de telle manière que chaque lésion soit complètement recouverte d’une fine couche de pommade. Il faut éviter de l’appliquer sur la peau saine alentour et surtout dans le vagin, l’urètre ou l’anus afin d'éviter des effets indésirables. Il est recommandé de se laver les mains avant et après l’application de VEREGEN°. Il n’est pas nécessaire d’enlever la pommade des régions cutanées traitées avant le traitement suivant. Par contre il faut l’enlever avec de l’eau avant tout contact sexuel ; elle peut en outre modifier la résistance des préservatifs et des diaphragmes.
VEREGEN° ne peut être utilisé que chez les patients de plus de 18 ans immunocompétents. Le traitement doit être poursuivi jusqu’à cicatrisation complète mais pas au-‐delà de 16 semaines 8.
L’efficacité a été démontrée dans des études cliniques, elle semble comparable aux autres substances utilisées dans la même indication 9,10. Par contre, le traitement est plus lourd avec VEREGEN° (3 applications par jour jusqu'à 16 semaines) qu’avec ALDARA° (3 applications pas
semaine) et CONDYLINE° (2 applications par jour pendant 3 jours, à répéter 2 semaines).
Les effets indésirables les plus fréquents sont des érythèmes ou brûlures, un prurit, des douleurs, œdèmes, ulcérations ou indurations et la formation de vésicules. Malgré sa présentation "naturelle", VEREGEN° ne présente donc pas une utilisation plus simple, ni plus sûre, que d'autres médicaments pour lesquels on dispose de plus de recul comme ALDARA°.
7 www.pharmavista.net, News message du 10.10.2012 8 Compendium Suisse des Médicaments 2013, www.compendium.ch 9 J Eur Acad Dermatol Venereol. 2011 Mar;25(3):345-‐53 10 Expert Opin Biol Ther. 2012 Jun;12(6):783-‐93
Les condylomes acuminés :
Ce sont des verrues causées par un virus de la famille des papillomavirus (HPV). Elles sont localisées dans la région génitale et périanale chez l’homme et la femme et sont très contagieuses. Ce qui en fait une maladie sexuellement transmissible. Avec le temps, certaines verrues génitales peuvent se transformer en lésions précancéreuses, puis en cancer du col de l’utérus, de la vulve ou de l‘anus d'où l'importance de les éliminer. Pour des raisons de pudeur, nous avons renoncé à illustrer ces lésions, mais vous pouvez vous faire une idée en les cherchant sous google images, par exemple.
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DONEPEZIL génériques
Le brevet du premier traitement de la démence est déjà tombé, permettant l’arrivée des génériques d’ARICEPT°. Ils sont tous commercialisés comme l’original aux dosages de 5 et 10 mg. Le donépézil au même titre que le REMINYL et l’EXELON° est un inhibiteur de l’acétylcholinestérase. Il bloque l’enzyme qui est à l’origine de
la métabolisation de l’acétylcholine (neurotransmetteur parasympathique très répandu dans le système nerveux central). Le blocage de cette enzyme permet ainsi de stabiliser ou d’améliorer les fonctions cognitives chez certains patients atteints de démence légère à modérée 1. Certains d’entre eux auront un état stable durant environ 6 mois. Cependant, une étude d’une durée de 3 ans, donépézil vs placebo, a montré que le donépézil ne retardait ni l’entrée en institution, ni la perte d’autonomie chez les malades atteints d’une forme légère à modérée d’Alzheimer 11. De plus, dans les études, environ 30% des patients ont stoppé leur traitement (18% sous placebo) en raison principalement des effets indésirables. 412
Il existe une autre substance antidémence : la
mémantine (AXURA°, EBIXA°) qui agit sur un neurotransmetteur totalement différent (le glutamate). Cette substance est utilisée dans les stades modérés à sévères de la démence (MMSE entre 3 et 19) avec les mêmes limitations que les inhibiteurs de l’acétylcholinestérase 13. Les preuves de son efficacité ne sont pas non plus très concluantes 14: amélioration chez certains
11 Lancet 2004; 363: 2105-‐2115 12 www.alz.ch 13 Liste des spécialités 14 Rev Prescrire 2008;28 (293): 177
VEREGEN° -‐ A retenir pour le conseil : crème contre les condylomes acuminés à base d’extrait de thé vert même indication qu'ALDARA°,CONDYLINE° ou WARIX°, mais… … application plus fréquente (trois fois par jour pendant maximum 16 semaines)… … et tout aussi contraignante (p.ex. bien se laver les mains avant et après l’application,
éviter d’appliquer sur la peau alentour et les muqueuses, enlever la crème avec de l’eau avant tout contact sexuel, etc.)
Pour aller plus loin…
Le remboursement de ces médicaments est limité dans la LS : le traitement ne peut être remboursé que si un contrôle de l’efficacité est effectué en réalisant un test appelé MMSE (Mini Mental Status Evaluation) au début de la thérapie, après trois mois, puis tous les six mois. Le traitement doit être stoppé dès que la valeur du MMSE
est plus petite que 10 points 11. Le MMSE est un test utilisé pour mesurer la fonction cognitive de la personne. Ce test qui comporte 30 questions (toute bonne réponse donne 1 point, toute réponse approximative ou fausse zéro) met en évidence la capacité de faire des calculs simples, l’attention (reconnaitre des objets et s’en souvenir), la mémoire, l’orientation dans le temps et l’espace (quel jour on est, où on se situe..), des capacités d'apprentissage et de transcription des informations, le langage et la capacité d'organiser une série de mouvements dans un but précis. Entre 21 et 26 points, les facultés cognitives sont déjà altérées, on parle de démence légère ; à moins de 10 points on est en
présence d’une démence sévère 12.
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patients (moins de problèmes cognitifs et moins d’effets psychiatriques comme l’agitation et l’agressivité) mais ne fait également au mieux que retarder de quelques mois l’évolution de la maladie 13.
On débute le traitement de donépézil par une dose de 5 mg. Le traitement est généralement pris le soir (pour diminuer les effets indésirables gastriques). Si le patient développe des troubles du sommeil dus au donépézil, on peut essayer de donner le médicament le matin et voir si le patient le supporte. Après environ un mois, il est possible d’évaluer la réponse clinique au traitement. Si nécessaire la dose peut être augmentée à 10 mg par jour, pris en une seule fois.
Lorsque le traitement est interrompu, on observe une atténuation progressive des effets favorables du donépézil, mais il n’y a pas d’effet rebond constaté (pas de péjoration aiguë de l’état du patient) 16.
Les effets indésirables sont fréquents 15,16 : • Troubles digestifs : nausées, diarrhées, (tous les deux touchant plus de 10% des patients),
vomissements (un peu moins fréquent si on adapte progressivement la dose), anorexie, douleurs abdominales. Les inhibiteurs de la cholinestérase peuvent augmenter la production d'acide gastrique : attention au risque d’ulcères chez les patients ayant des antécédents ou chez ceux qui sont sous AINS ou ASPIRINE CARDIO°.
• Troubles neurologiques : céphalées, somnolence, insomnies, confusions, crampes musculaires et parfois convulsions
• Troubles psychiatriques : dépression, hallucinations, agitation, comportements agressifs • Troubles respiratoires : prudence chez les patients souffrant d’asthme ou de BPCO • Troubles cutanés : éruption cutanée, prurit • Troubles cardiaques : surtout bradycardie (être attentif si le patient prend d’autres
médicaments bradycardisants du type bêta-‐bloquants par exemple) • Incontinence urinaire
Les interactions sont aussi fréquentes puisque les anticholinergiques sont souvent prescrits chez des patients polymédiqués. On observe des interactions pharmacodynamiques avec des médicaments dont l’action est antagoniste17 : • une diminution de l’efficacité de l’antidémence et donc une aggravation des symptômes
démentiels avec tous les anticholinergiques • une aggravation des incontinences urinaires chez les patients traités par anticholinergiques
tels URISPAS°, DITROPAN°, VESICARE°, DETRUSITOL SR° ou SPASMO-‐URGENIN NEO° • une aggravation des symptômes parkinsoniens si le patient est traité par AKINETON°
15 Rev Prescrire 2008; 27 (290): 127 16 www.compendium.ch 17 Rev Prescrire 2010; 30 (326; suppl. Interactions): 251-‐257
© Pharma-‐News page 8 Numéro 102, mars 2013
TROBALT° (rétigabine)
La rétigabine est un antiépileptique possédant un nouveau mécanisme d’action : en plus d’un effet gabaergique (activité sur les récepteurs GABA, comme les benzodiazépines et d’autre antiépileptiques comme la gabapentine = NEURONTIN°), elle stabilise la membrane des neurones par l’ouverture des canaux potassiques, ce qui augmente le seuil des crises d’épilepsie 18.
Pour rappel, le but du traitement antiépileptique est de réduire la fréquence des crises. Schématiquement, on cherche donc à augmenter
le seuil de déclenchement des crises avec
des médicaments,
tout en maintenant les
effets indésirables à un niveau acceptable pour le patient.
Chez les adultes atteints d’épilepsie partielle, on essaie d’abord de traiter par différentes monothérapies (il existe des génériques pour la plupart de ces traitements): TEGRETOL° (carbamazépine), DEPAKINE CHRONO° (acide valproïque), LAMICTAL° (lamotrigine), TOPAMAX° (topiramate), NEURONTIN° (gabapentine), etc. En cas d’échec, on recourt à des associations d’antiépileptiques (deux
en général). Actuellement, TROBALT° est un médicament de deuxième intention qui doit être uniquement utilisé en association à un autre antiépileptique après échec d’au moins deux monothérapies, dans le traitement des crises d’épilepsie partielles avec ou sans généralisation secondaire 19.
18 http://www.has-‐sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2011-‐11/trobalt_06-‐07-‐2011_synthese_ct-‐10681.pdf 19 La Revue Prescrire 2011, 31 (337) : pp. 808-‐811
Bon à savoir…
L'épilepsie est un symptôme neurologique causé par un dysfonctionnement passager du cerveau ; certains disent qu'il « court-‐circuite ». Lors d'une crise d'épilepsie, les neurones (cellules nerveuses cérébrales) produisent soudainement une décharge électrique anormale dans certaines zones cérébrales. Normalement, le cerveau est capable de lutter contre cette décharge ; chez les épileptiques le seuil de déclenchement des crises est abaissé, c’est-‐à-‐dire qu’elles apparaissent pour une décharge qui serait sans effet normalement.
DONEPEZIL génériques -‐ A retenir pour le conseil :
génériques d'ARICEPT° efficacité modeste dans la prise en charge des démences prise d’un comprimé par jour, de préférence le soir nausées et diarrhées touchent environ 10% des patients beaucoup d’effets indésirables fréquents nombreuses interactions avec les anticholinergiques
© Pharma-‐News page 9 Numéro 102, mars 2013
Trois essais cliniques comparant TROBALT° à un placebo ont été effectués, au cours desquels chacun était associé à un autre antiépileptique. Par comparaison indirecte, les résultats cliniques de ces études ont montré une efficacité de TROBALT° comparable à celle des autres médicaments utilisés en association dans cette indication.
Le profil d’effets indésirables de TROBALT° est très proche de celui des autres antiépileptiques ; il s’agit surtout de troubles psychiques tels que somnolence, vertiges, confusion, troubles du langage, tremblements, amnésie, hallucinations, troubles rénaux ou urinaires (rétention, lithiase), augmentation modérée et dose-‐dépendante de l’intervalle QT. Par contre, contrairement à certains antiépileptiques, TROBALT° entraîne peu de risques d’interactions médicamenteuses, car il n’a pas d’effet sur les cytochromes P450, ni sur la glycoprotéine P. Il peut donc s’avérer intéressant chez des patients traités par des antiépileptiques et par d’autres médicaments pouvant poser problème (p.ex. contraceptifs oraux, marge thérapeutique étroite,…) 19. La posologie de TROBALT° est de 300 mg par jour en trois prises au début, puis doit être augmentée progressivement jusqu’à 600 à 900 mg (maximum 1200 mg) par jour en trois prises comme dose d’entretien. Il existe sur le marché les dosages suivants : 50 mg, 100 mg, 200 mg, 300 mg et 400 mg.
L’efficacité et la tolérance n’ont pas été étudiées chez les patients en-‐dessous de 18 ans et en-‐dessus de 65 ans ; il est donc déconseillé d’instaurer un traitement avec TROBALT° dans ces tranches d’âge, d’ailleurs le traitement ne sera pas remboursé chez ces patients selon les limitations de la LS. Il ne doit en outre pas être administré pendant la grossesse et l’allaitement 20.
Selon le PN, ce nouveau traitement n'apporte rien de vraiment nouveau dans la prise en charge de l'épilepsie, c'est une option parmi d'autres en cas d'échec de traitement. Son faible spectre d'interactions peut être un avantage chez certains patients, mais sa prise trois fois par jour peut compliquer l'adhésion par rapport à d'autres médicaments nécessitant moins de prises journalières. En outre le traitement avec TROBALT° à la dose d’entretien revient à 7.80 CHF par jour (3x300 mg), alors que le TEGRETOL° coûte environ 1.-‐ CHF par jour (3x400 mg) et le NEURONTIN° 2.70 CHF (3x400 mg).
20 Compendium suisse des médicaments 2013, www.compendium.ch
TROBALT° - A retenir pour le conseil : nouvel antiépileptique de deuxième ligne à utiliser uniquement en association recommandé chez les patients en échec de plusieurs essais de monothérapies pas d’avantage en terme d’efficacité ou d’effets indésirables par rapport aux
médicaments existants moins d’interactions que d'autres antiépileptiques, mais prise plus contraignante (trois
fois par jour) contre-‐indiqué pendant la grossesse et l’allaitement et non remboursé chez les patients
de moins de 18 ans et de plus de 65 ans traitement nettement plus coûteux que les autres antiépileptiques
Bon à savoir…
Si seul un hémisphère du cerveau est atteint lors d'une crise d'épilepsie, le patient reste généralement conscient durant toute sa durée; on parle de crise partielle ou crise focale. Les manifestations des crises focales sont extrêmement diverses; par exemple, le patient a des troubles visuels, auditifs, olfactifs ou gustatifs, une pâleur, un flush, des troubles affectifs (frayeur ou colère), des tremblements, des mouvements anarchiques des membres ou de la tête. On parle de généralisation secondaire lorsqu'une crise partielle évolue en crise généralisée (avec perte de conscience du patient).
© Pharma-‐News page 10 Numéro 102, mars 2013
ZANIPRESS° (lercanidipine + énalapril)
Très certainement voyez-‐vous passer parfois à l’officine ZANIDIP°, un anticalcique à base de lercanidipine. ZANIPRESS° que nous traitons ici, contient le même anticalcique, mais associé à l’énalapril (RENITEN° et génériques), un IECA. ZANIPRESS° est commercialisé à deux dosages d’IECA (10mg -‐ comprimés blancs ou 20 mg -‐ comprimés jaunes) avec toujours 10 mg de lercanidipine 21.
IECA et anticalciques sont bien sûr des antihypertenseurs . ZANIPRESS° est donc indiqué pour le traitement de l’hypertension artérielle lorsqu’une monothérapie n’est pas assez efficace pour atteindre les valeurs cibles de traitement (en Suisse 140/90 22).
Les anticalciques ainsi que les IECA sont des premiers choix de traitement de l’hypertension en Suisse 22. La lercanidipine n’est pas un traitement évalué sur des données de morbi-‐mortalité : on ne sait pas si cette substance permet par exemple de baisser la mortalité cardiovasculaire, on sait simplement qu’elle permet de baisser la pression artérielle 23 ; par contre l’énalapril fait partie des IECA les mieux établis 24. 25
Il est recommandé de prendre un comprimé par jour, de préférence le matin. Les comprimés ne sont pas sécables 26. Ils peuvent être pris avec ou sans nourriture, mais il faut éviter de les prendre avec du jus de pamplemousse qui par son effet inhibiteur de la métabolisation va augmenter l’efficacité et les effets indésirables. Ces derniers sont évidemment ceux des deux classes de médicaments : œdèmes comme effet indésirable principal des anticalciques, toux et troubles électrolytiques pour les IECA. Pour les deux classes thérapeutiques : des troubles digestifs, de la fatigue, de l’hypotension, des céphalées et des vertiges 24. A cause de ces derniers effets, il faut recommander aux patients de faire attention au début du traitement, surtout en cas de conduite, pour voir quelle va être leur réaction individuelle. Il est clair que ce risque est potentialisé par l’alcool!
Ce traitement est contre-‐indiqué chez les enfants et les jeunes de moins de 18 ans (pas d’études chez ce groupe de patients) et durant la grossesse (effet néfaste des IECA).
Pour le PN, il semble judicieux, surtout pour la firme, d'associer "son" anticalcique, présentant un moins bon biveau de preuve d'efficacité que d'autres, à un IECA bien établi! Ce type d'association permet de diminuer le nombre de comprimés à avaler pour les patients.
21 www.compendium.ch 22 www.swisshypertension.ch 23Rev Prescrire 2010; 30 (318): 265 24Rev Prescrire 2011; 31 (338; suppl. interactions): 66 25 NICE 2011: « Hypertension… » 26 www.compendium.ch
Pour aller plus loin…
Lorsque l’hypertension n’est pas suffisamment contrôlée par une seule classe de médicaments, il n’y a pas de recommandations en Suisse pour préciser quelle association d’antihypertenseurs doit être privilégiée 22. Les Anglais par contre recommandent une telle association d’anticalcique et IECA si le
traitement par monothérapie ne suffit pas 25.
© Pharma-‐News page 11 Numéro 102, mars 2013
Il existe bien sûr d’autres associations d’antihypertenseurs avec au moins une de ces deux classes : un IECA associé avec un anticalcique se retrouve dans un autre médicament, le TARKA° (association de trandalopril avec le vérapamil). Un sartan associé à un anticalcique se retrouve dans EXFORGE°, SEVIKAR°et VASCOR°. Un anticalcique associé à un bêta-‐bloquant compose le LOGIMAX° et le NIF-‐TEN°.
Toutefois, la grande majorité des traitements associés ajoutent un diurétique thiazidique à n’importe quelle autre classe d’antihypertenseurs (IECA, sartans, anticalciques, bêta-‐bloquants, autres diurétiques, aliskirène…). Les associations diurétiques + IECA ou anticalciques ou sartans sont celles qui sont considérées comme les mieux établies cliniquement par les recommandations européennes de traitement de l’hypertension 27.
27 Eur Heart Journal 2012; 33;1635–1701
ZANIPRESS° -‐ A retenir pour le conseil :
traitement antihypertenseur combiné contenant un IECA et un anticalcique un comprimé par jour éviter de le prendre avec le jus de pamplemousse oedèmes, fatigue, vertige, céphalées sont les effets indésirables les plus
fréquents pour l’équipe officinale se trouvant devant un patient souffrant de toux sèche,
ne pas oublier de poser la question de la prise d'un IECA… on sait que c’est un effet indésirable fréquent de cette classe !…
© Pharma-‐News page 12 Numéro 102, mars 2013
GENERIQUES D'AERIUS° (DESLORATADINE)
Suite à la sortie en 2012 des génériques d’AERIUS° comprimés (desloratadine), il est temps de faire le point sur cet antihistaminique jamais traité dans le PN.
La desloratadine n’est pas vraiment une molécule inconnue. Elle est le principal métabolite actif de la loratadine (CLARITINE° et génériques). Pour rappel, CLARITINE° et AERIUS° sont tous deux des produits de la firme MSD Merck Sharp &Dohme AG. Cet antihistaminique, présenté comme non sédatif, est indiqué en cas de rhinite allergique et d'urticaire 28.
Il n’est pas démontré que la desloratadine dosée à 5 mg soit plus efficace que la loratadine à 10 mg (qui donne donc en partie après métabolisation de la desloratadine, qui possède l’action antihistaminique) 29. Il ne semblerait pas non plus que la desloratadine montre une meilleure balance bénéfice-‐risque que les autres
antihistaminiques 31, 30 . Ses effets indésirables sont d’ailleurs les mêmes que ceux de la loratadine et des autres antiallergiques, soit : sécheresse buccale, fatigue, céphalée, vertiges, nausées et somnolence. Et oui, bien qu’annoncée comme non sédative, la desloratadine peut provoquer de la somnolence chez certaines personnes, mais elle semble être tout de même moins sédative que les autres antihistaminiques 31,32.
La desloratadine ne semble pas métabolisée par les CYP P450. Les interactions pharmacocinétiques
cliniquement significatives avec d'autres substances sont donc peu probables. Un cumul de l'effet sédatif est possible chez des patients sensibles, prudence donc dans ces cas lors de conduite automobile par exemple 28.33.34,35
La posologie est d'un comprimé une fois par jour, le soir en cas d’effet sédatif, pour les adultes et enfants dès 12 ans 28. A noter qu'il existe une solution buvable d'AERIUS° à 0.5 mg/ml pour les enfants de 6 mois à 12 ans (sans générique actuellement). Toutes ces
28 Compendium suisse des médicaments, 2013 29 La Revue Prescrire 2002; 22 (n° 228) : pp. 335-‐336 30 La Revue Prescrire 2011; 31 (n° 338) : pp. 906 31 La Revue Prescrire 2007; 27 (n° 288) : pp. 752-‐756 32 pharmaDigest, Antihistaminiques : comparaison, 21.06.2012 33 La Revue Prescrire 2009; 29 (n° 312) : pp. 7523-‐755 34 www.azcert.org , 2013 35 clinical pharmacology online, 2013
D’autres formes liquides existent pour les antihistaminique comme : CLARITINE° sirop (loratadine), ZYRTEC° gouttes (cétirizine), XYZAL° gouttes (lévocétirizine) et FENIALLERG° gouttes (dimétindène).
Pour aller plus loin…
Lors des essais cliniques, il a été observé un faible risque de torsade de pointe (ou allongement de l'intervalle QT) chez les patients sous desloratadine. Par précaution, La Revue Prescrire, recommande de ne pas exposer à cette substance les patients qui ont des facteurs favorisant les torsades de pointe (p.ex. un intervalle QT long, une hypokaliémie, une bradycardie) et d’éviter l’association avec des médicaments allongeant l’intervalle QT (p.ex. antiarythmiques : amiodarone; antibiotiques macrolides et fluoroquinolones : azithromycine, levofloxacine; neuroleptiques : olanzapine, risperidone, etc.). Selon elle, les conséquences cliniques potentiellement graves, les bénéfices modestes apportés par les traitements antihistaminiques et surtout les autres antihistaminiques ne présentant pas ce risque potentiel justifient un autre choix
thérapeutique 33. A noter que d'autres références ne mentionnent
pas cette recommandation 34,35.
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préparations de desloratadine sont en liste B; pour rappel l’emballage de 10 comprimés de loratadine est en liste C.
Il semble donc que la desloratadine n’apporte rien de nouveau par rapport à la loratadine, ni par rapport aux autres antiallergiques. Un effet sédatif moindre est possible chez certains patients et peut justifier son utilisation dans les cas de somnolence gênante sous d'autres traitements antihistaminiques 29.
Pharmacovigilance MEDICAMENTS ET CONDUITE : QUELS SONT LES RISQUES ?
Selon un rapport 2012 du bpa (bureau de prévention des accidents), en Suisse en 2011, 20 personnes ont été tuées et 153 grièvement blessées dans des accidents de la route liés à la consommation de drogues ou de médicaments. Ceci représente environ 3% de tous les dommages corporels graves recensés en matière de circulation 36. Ces accidents concernent essentiellement les occupants de voitures de tourisme, suivis des motocyclistes et seraient majoritairement dus à la consommation de drogues (75%) 37. Le bpa estime cependant que ces
chiffres sont probablement bien en dessous de la réalité, la grande variété de drogues et médicaments disponibles sur le marché empêchant toute généralisation. De plus, la preuve d’une consommation de médicaments n’est pas toujours aisée et rend le recensement difficile.
Bien que ces chiffres soient faibles en regard de ceux liés à la consommation d’alcool (quatre fois moins), ils ont incité le bpa à soutenir la plate-‐
36 Rapport SINUS 2012 du bpa (bureau de prévention des accidents) 37 Bpa, 23.10.2012, médicaments et conduite : signalétique pour un risque sous-‐estimé
Génériques de l’AERIUS° (desloratadine) -‐ A retenir pour le conseil :
antihistaminique indiqué en cas de rhinite et urticaire aucune supériorité de ce métabolite actif par rapport à la loratadine, ni par rapport aux
autres antiallergiques peut tout de même entraîner une somnolence, mais plus rarement et moins marquée chez
certains patients
www.mymedi.ch est une plate-‐forme neutre (mise au point par HealthCare Management Group (HMG), un réseau de contacts dans le domaine de la santé publique) qui permet la comparaison du prix de l’ensemble des médicaments autorisés en suisse. Elle présente les différentes spécialités (emballage, présentation galénique, substance active, etc.), permet d’accéder à l’information patient et informe sur la quote-‐part des produits, le prix à l’unité et les risques liés à la conduite en cas de consommation. En faisant glisser la souris au dessus du bouton « RISK », le texte d’origine lié au produit ainsi qu’un message de recommandation du bpa apparaissent.
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forme internet mymedi.ch 38 . Un symbole de mise en garde figure sur les quelques 3500 médicaments répertoriés sur ce site, susceptibles d’altérer la conduite. La mise en avant de cet avertissement s’appuie sur les recommandations d’une étude européenne (DRUID) qui préconise qu’une mention sur les emballages de médicaments (p.ex. pictogramme) attire l’attention sur une éventuelle diminution de l’aptitude à conduire. Le bpa dénonce notamment les anxiolytiques et les hypnotiques tels les benzodiazépines (p. ex. VALIUM° ou ROHYPNOL° cités par le bpa),
consommés de façon régulière par environ 10% de la population suisse 37.
De nombreux médicaments peuvent diminuer la vigilance et donc présenter des risques potentiels lors de la conduite d’un véhicule ou l’utilisation de machines. Cette diminution de la vigilance peut intervenir par différents biais 39:
-‐ effet du médicament (par ex. hypnotique, sédatif, anxiolytique), -‐ effet indésirable du médicament (par ex. effet sédatif des antihistaminiques),
-‐ interactions, potentialisation (médicaments, alcool, drogues), -‐ utilisation abusive.
Avec pour conséquence différents types d'influences sur la conduite tels que : -‐ baisse de la vigilance, allongement du temps de réaction (hypnotiques, antidépresseurs
tricycliques, myorelaxants, etc.), -‐ excitation, diminution des inhibitions pouvant conduire à une conduite à risque
(stimulants), -‐ troubles de l’accommodation de la vision (neuroleptiques, antidépresseurs tricycliques,
atropine, digoxine, carbamazépine, digoxine, etc.), -‐ hypoglycémie (insuline, sulfonylurées, etc.), -‐ hypotension (diurétiques, inhibiteurs de l’IECA, antagonistes du calcium, etc.) -‐ troubles extrapyramidaux (neuroleptiques, lithium, phenytoïne, etc.), -‐ tremblements (lithium, théophylline, etc.), -‐ troubles de l’équilibre (aminoglycosides comme GARAMYCINE°).
D'autres médicaments ont au contraire des effets positifs et permettent ainsi au patient de conduire son véhicule avec moins de risques que s’il ne prenait rien (hypertension, épilepsie, maladie de Parkinson, douleurs intenses, diabète, etc.) 39.
En France, l’ANSM (agence nationale de sécurité des médicaments, anciennement nommée AFSSAPS) propose une classification en trois niveaux de danger en lien avec la conduite. Ces niveaux sont signalés par l’impression d’un pictogramme sur les emballages des médicaments concernés avec les messages suivants 40:
-‐ niveau 1 : Soyez prudent, ne pas conduire sans avoir lu la notice,
-‐ niveau 2 : Soyez très prudent, ne pas conduire sans l’avis d’un professionnel de santé, -‐ niveau 3 : Attention, danger : ne pas conduire, pour la reprise de la conduite, demandez
l’avis d’un médecin.
38 Mymedi.ch, 8.1.2013 39 pharManuel/09, SSPh 40 AFSSAPS, Mise au point, médicaments et conduite automobile, mars 2009
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En Suisse, bien qu’une mesure similaire ait été envisagée par Via Sicura (programme d’action de la Confédération visant à renforcer la sécurité routière), le parlement n’a pas mis cette proposition en application pour l’instant. Seule l’Ordonnance sur les exigences relatives aux médicaments (OEMéd) stipule qu’une mention doit être faite, dans l’«Information professionnelle» des spécialités, sous la rubrique : « l’effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines ». Elle propose une classification en trois catégories 39:
-‐ le médicament a soit une influence négligeable, soit aucune influence, -‐ le médicament a une légère influence ou une certaine influence -‐ le médicament a une forte influence
L’OEMéd demande également que l’information destinée aux patients comporte, si nécessaire, un avertissement. Dans la pratique, ces mises en garde ont tendance à être notées au moindre soupçon et ne sont souvent pas prises en compte, car elles figurent sur une multitude de produits.
Il est important de se rappeler que différents médicaments OTC peuvent également avoir un impact sur la conduite d’un véhicule et c’est surtout dans ce secteur que la conscience du risque fait défaut ; c’est le cas notamment de certains antihistaminiques et différents antitussifs.
En officine, il est de notre devoir d’informer les patients que certains médicaments et/ou leurs associations peuvent influencer la capacité de conduire. Il importe avant tout que les patients disposent de toutes leurs facultés psychomotrices, d’une bonne vision spatiale, d’être en mesure de traiter rapidement les informations, d’être vigilants et capables de discernement au moment de prendre le volant. Cependant, dans tous les cas, la situation doit être relativisée, de nombreux effets indésirables sur la capacité de conduire étant imputables à une posologie inadéquate et/ou au non-‐respect de la prescription 39.
Les conseils suivants devraient également être donnés aux patients : -‐ éviter de combattre les effets sédatifs des médicaments, p.ex. à grand renfort de café
avant de prendre la route (ou pendant), -‐ prudence y compris avec les médicaments OTC, notamment les antihistaminiques
(antiallergiques, antiémétiques, somnifères) et les antitussifs, -‐ si possible, débuter les nouveaux traitements à risque à un moment où l’on peut renoncer
à conduire pendant quelques jours, -‐ si possible, privilégier la prise le soir, -‐ tenir compte de la durée d'action d'un somnifère si le volant doit être pris le lendemain
matin, -‐ prendre garde aux associations de médicaments, -‐ renoncer à la consommation d’alcool.
Médicaments et conduite – A retenir pour le conseil :
3% des dommages corporels graves dus aux accidents de la route sont imputés à la consommation de drogues ou de médicaments
les médicaments susceptibles d’altérer la capacité de conduite ont été répertoriés sur le site mymedi.ch, plate-‐forme neutre présentant l’ensemble des médicaments autorisés en Suisse et munis d’un symbole de mise en garde
les médicaments OTC sont également concernés (antihistaminiques, antitussifs, antiémétiques, etc)
il est important d’informer les patients des risques liés à la consommation de tels médicaments et de leur apporter les conseils nécessaires
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ZONE DE PRECISIONS
Ce que dit la loi :
Selon l’OCR, art. 2 (Ordonnance sur les règles de la circulation routière), est tenu de s’abstenir de conduire quiconque n’en est pas capable parce qu’il est surmené, sous l’effet de l’alcool, d’un médicament, d’un stupéfiant ou pour toute autre raison.
La Suisse applique la « tolérance zéro » en ce qui concerne les drogues illicites au volant ; un conducteur est réputé incapable de conduire chaque fois qu’il est prouvé que son sang contient: a. du tetrahydrocannabinol (cannabis),
b. de la morphine libre (héroïne/morphine), c. de la cocaïne,
d. de l’amphétamine (amphéthylamine), e. de la méthamphétamine,
f. de la MDEA (méthylendioxyéthylamphétamine) ou g. de la MDMA (méthylendioxyméthampétamine).
En ce qui concerne les médicaments, les données et recommandations sont beaucoup plus complexes. Il n’existe aucune liste officielle de substances actives dont la consommation impose que l’on renonce à conduire ou pour lesquels la prudence soit de rigueur 39. La législation en vigueur (Ordonnance réglant l’admission à la circulation routière, annexe 1), relativement floue (sauf en ce qui concerne l’acuité visuelle), laisse une grande marge de manœuvre aux médecins quant à décider si un patient est apte à conduire ou pas.
L’incapacité de conduire ne sera cependant pas établie lorsque la consommation se fait sur prescription médicale (morphine) et que le médecin a estimé le patient apte à conduire. De même, la méthadone est généralement autorisée au volant, pour autant que certaines conditions soient remplies : traitement de substitution stable, aucune association avec d’autres substances agissant au niveau central, etc. Médicaments concernés :
Les principales classes thérapeutiques concernées par les mises en garde au niveau de la conduite sont 39 :
-‐ analgésiques et antitussifs, -‐ antibiotiques, -‐ antidiabétiques, -‐ antidiarrhéiques, -‐ antiépileptiques, -‐ antihistaminiques, -‐ antihypertenseurs, -‐ antimigraineux,
-‐ antiparkinsoniens, -‐ antiulcéreux, -‐ hypnotiques, sédatifs, -‐ médicaments contenant de l’alcool, -‐ myorelaxants à action centrale, -‐ narcotiques, anesthésiques locaux, -‐ produits ophtalmologiques, -‐ psychotropes
-‐ Chacun des produits appartenant aux classes thérapeutiques ci-‐dessus doit être évalué de façon spécifique lors de la délivrance, les données variant beaucoup en fonction du : patient : âge, poids, métabolisme, état de santé, etc. médicament : effet pharmacologique, phase du traitement, dose, moment de prise, temps d’élimination, interactions, etc.
***
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Autres causes d’accident :
Les médicaments ne sont pas seuls en cause en ce qui concerne une diminution de l’aptitude à conduire. Certaines maladies peuvent également être responsables d’accidents, comme par exemple 41:
-‐ l’apnée du sommeil, -‐ les troubles cognitifs (mentaux), -‐ le diabète : la société suisse d’endocrinologie et de diabétologie émet des directives sur
l’aptitude à conduire en cas de diabète qui sont disponibles sur le site internet www.diabetesgesellschaft.ch/fr/informations/brochures/conseils_de_voyage/diabete_conduite/. Elle stipule notamment qu’en présence de médicaments pouvant provoquer une hypoglycémie -‐ insuline, sulfonylurée (DAONIL°, DIAMICRON°, etc), glinides (NOVONORM°, STARLIX°, etc) -‐ la glycémie doit être vérifiée avant le départ et lors de déplacements à des intervalles réguliers.
En bref CIPRALEX° gouttes : nouvelle concentration, qui facilite les calculs!
Le CIPRALEX° (escitalopram) est un antidépresseur de la famille des ISRS, présenté en détail dans le PN N° 16 de juillet 2004. Il s'agit de l'énantiomère actif du citalopram (SEROPRAM° et génériques). Par rapport à ce dernier, il ne semble pas apporter d'avantage particulier en terme d'efficacité ou effets indésirables par exemple. Ces deux molécules peuvent notamment provoquer des troubles de l'intervalle QT (voir PN N° 95 de juillet 2012). La concentration des gouttes de CIPRALEX° a été doublée, elle est actuellement de 20 mg/ml. L'utilisation en est ainsi simplifiée, puisque 1 goutte correspond maintenant à 1 mg d'escitalopram. DIANE 35° et génériques : risque de thromboembolisme selon les autorités françaises
Difficile d'être passé à côté du traitement médiatique de l'annonce par les autorités françaises (ANSM) de retirer prochainement l'autorisation de commercialiser DIANE 35° et ses génériques en France. Pour rappel, en Suisse les génériques de DIANE 35° sont : CYPRELLE 35°, CYPRESTA°, ELLACNELLE°, FEMINAC°, HOLGYEME° et MINERVA°. En France, DIANE 35° et ses génériques sont uniquement indiqués dans le traitement de l'acné, sans mention de contraception. Sur la base de données déjà connues, l'ANSM a estimé que la balance bénéfice / risque de ces médicaments était actuellement négative en raison du risque de thromboembolisme (occlusion d’un vaisseau sanguin par un caillot entraînant une perte de l’irrigation et donc des lésions plus ou moins graves selon l’organe concerné : coeur, poumon, cerveau, membre…). Selon elle, des alternatives existent dans la prise en charge de l'acné.
41 Revue médicale suisse, 2012 ;8 :176-‐177, Aptitude au volant : quelle conduite ?
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En Suisse (et dans d'autres pays européens), les indications sont la prise en charge de manifestations d'hyperandrogénie (dont l'acné) chez des femmes souhaitant également une contraception. Le risque de thromboembolisme lors de la prise de contraceptif est connu (voir PN N° 92 de mars 2012). Selon le type de pilule, on estime qu'environ 20 à 40 accidents thromboemboliques surviennent chez 100'000 femmes par année (5 à 10 chez les femmes ne prenant pas la pilule). Il n'est actuellement pas recommandé aux patientes d'arrêter la prise de DIANE 35° et ses génériques. En cas de craintes, elles doivent être orientées vers leur prescripteur pour discuter d'une éventuelle adaptation de traitement. En officine, on peut encourager les utilisatrices à diminuer les risques modifiables de thromboembolisme (tabagisme, surpoids, sédentarité)!
Lévofloxacine (TAVANIC° et génériques) : clairement un deuxième choix selon Swissmedic
Swissmedic a publié un avis de modification de la monographie de TAVANIC° et des génériques de lévofloxacine. Cet antibiotique (présenté dans le PN N° 88 d'octobre 2011) est l’isomère actif de l’ofloxacine (TARIVID° et génériques). Il n'est pas démontré que la lévofloxacine apporte d'avantages par rapport aux autres quinolones en termes de sécurité ou d'efficacité. Par contre, sa posologie est généralement d'une prise par jour au lieu de deux et elle est plus active contre les souches de Streptococcus pneumoniae. Les principaux changements dans la monographie de la lévofloxacine concernent ses: -‐ indications : c'est maintenant clairement une 2ème ligne de traitement en Suisse puisqu'elle est indiquée "lorsque les antibiotiques recommandés dans les traitements initiaux de ces infections (ndlr : sinusites aiguës bactériennes, pneumonies, infections de la peau et des tissus mous, etc.) sont jugés innappropriés" -‐ effets indésirables : de nouveaux effets indésirables sont mentionnés, notamment coma hypoglycémique et tachycardie ventriculaire et cas fatals d'insuffisance hépatique aiguë.
Note de l'éditeur
Les avis exprimés dans le Pharma-‐News reflètent l'opinion de leurs auteurs en fonction des données disponibles au moment de la rédaction et n'engagent en aucune manière le CAP.
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Résultats du test de lecture du PN 99 – Lauréates : Sans faute ! Cottier Tifanny Pharmacie Vouilloz Martigny Boson Malika Pharmacie Vouilloz Martigny Pedretti Valérie Pharmacie de Moillesulaz S.A. Thônex Lambiel Gaëlle Pharmacie Sun Store Nyon Une ou deux fautes pardonnées ! Pierre Sandra Pharmacie D’Herborence Sàrl Boudry Sacco Bruno Maria-‐Angela Pharmacie de Malagnou Genève Frankhauser Christiane pharmacieplus de la neuveville La Neuveville Fournier Nathalie Pharmacie de Nendaz Haute-‐Nendaz Fatio Marie-‐Jeanne Pharmacie de Chardonne Chardonne Lambercier Patricia Pharmacie Plus Centrale Fleurier Zenoni Corinne Pharmacie Dr C. Repond Bulle Peguiron Nicole Pharmacie de la Vallombreuse Prilly Masson Marylin Pharmacie Plus Centrale Fleurier Pigozzi Katia pharmacieplus de colombier sa Colombier Trepier Patricia pharmacieplus de colombier sa Colombier Fonseca Solange Pharmacie de Malagnou Genève Thibaud Océane Pharmacie Sun Store Rolle Duay Elisabeth Pharmacie Sun Store Sierre Puthod Orlane Pharmacie de Chailly Lausanne Pierre Laurence Pharmacie Sun Store Le Locle Gobet Vyolène Pharmacie du Hêtre Belfaux Mourot Sonia Pharmacie Sun Store les Eplatures La Chaux-‐de-‐Fonds Chenal Maude Pharmacie Sun Store les Eplatures La Chaux-‐de-‐Fonds Jaha Suzana Pharmacie Amavita Gare Lausanne Bersier Alexandra Pharmacie Benu Bullet Estavayer-‐le-‐Lac Poyet Tiphaine Pharmacie de Chailly SA Lausanne Berdoz Marie José Pharmacie de Chailly SA Lausanne Branche Véronique Pharmacie du Hêtre Belfaux
L’heureuse lauréate est VERONIQUE BRANCHE ! Elle gagne un bon de Frs 100.-‐ de son choix.
Bravo à toutes !
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TEST DE LECTURE Pharma-‐News N° 101 Cochez la ou les réponses correctes, entourez VRAI ou FAUX, respectivement répondez à la question.
1) Cochez les propositions exactes concernant l’arrêt de commercialisation de RETIN-‐A° :
a) TASMADERM° est la seule spécialité contenant un rétinoïde pouvant être obtenue sans ordonnance b) Les personnes traitées par des rétinoïdes doivent éviter de s’exposer au soleil ou se protéger
efficacement c) RETIN-‐A° ayant été retiré du marché, il n’existe actuellement plus de crème à base de trétinoïne d) Les rétinoïdes topiques ont une efficacité supérieure à celle du peroxyde de benzoyle dans le
traitement de l’acné e) RETIN-‐A° a été retiré du marché en raison de son risque tératogène durant la grossesse
2) VRAI ou FAUX sur EDARBI° ? a) Il s’agit d’un nouvel antihypertenseur appartenant à la même famille que celle du
DIOVAN° VRAI FAUX b) La structure moléculaire du principe actif d’ERDARBI° est très proche de celle du
candésartan, ce qui fait qu’ils ont à peu près les mêmes propriétés VRAI FAUX c) Comme les autres sartans, EDARBI° peut provoquer de la toux comme effet secondaire VRAI FAUX d) EDARBI° est actuellement indiqué dans le traitement de l’hypertension et de
l’insuffisance cardique VRAI FAUX e) Le dosage de 20 mg d’EDARBI° est réservé au traitement de l’hypertension chez la femme
enceinte VRAI FAUX
3) A vous de choisir !
a) ZOELY° est une pilule contraceptive monophasique biphasique
b) Chaque plaquette de ZOELY° se compose de vingt et un comprimés vingt-‐huit comprimés
c) Le progestatif contenu dans ZOELY° est nouveau déjà présent dans d’autres pilules oestroprogestatives
d) La prise de ZOELY° se fait en continu avec une pause de sept jours entre deux plaquettes
e) ZOELY° est un générique une nouvelle spécialité
4) Une jeune fille se présente à la pharmacie et vous explique qu’elle s’est rendu compte qu’elle a oublié de
prendre le dixième comprimé de sa plaquette de ZOELY°, ceci il y a plus de douze heures, mais moins de vingt-‐quatre heures. Elle vous demande : comment doit-‐elle procéder pour la suite de la prise de la pilule ? Doit-‐elle se protéger d’une éventuelle grossesse avec un autre moyen contraceptif ?
5) BIOSTIMOL° c’est (plusieurs réponses possibles) :
a) Une spécialité contenant un mélange de vitamines b) Un médicament à base de citrulline pouvant être administré aux enfants c) Un antiasthénique sous forme de poudre à avaler pure ou diluée dans un liquide d) Un produit contenant un acide aminé que l’on trouve également dans la pastèque e) Une nouveauté du laboratoire Zambon ne pouvant être obtenue que sur ordonnance
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6) Qu’est-‐ce qui détermine le choix du traitement de l’acné ? −
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7) Pouvez-‐vous toujours vendre les emballages de TREDAPTIVE° que vous avez encore éventuellement en stock?
Quelles sont les raisons qui ont conduit au retrait du marché de TREDAPTIVE° ? −
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8) VRAI ou FAUX sur les lecteurs de glycémie ?
a) Certaines bandelettes réactives peuvent être utilisées avec des appareils de mesure différents VRAI FAUX b) La plupart des appareils de mesure de la glycémie se calibrent automatiquement et ne
nécessitent plus l’introduction d’une puce VRAI FAUX c) Il n’y a pas de limitation dans le remboursement des bandelettes réactives chez le diabétique
de type 2 sous antidiabétiques oraux VRAI FAUX d) Les lecteurs de glycémie peuvent rencontrer des problèmes de mesure suivant la température
à laquelle ils sont exposés VRAI FAUX e) Quel que soit le prix des bandelettes réactives, leur montant est intégralement remboursé par
l’assurance de base VRAI FAUX
9) VRAI ou FAUX sur l’acné vulgaire ? a) Les rétinoïdes oraux sont réservés aux cas graves VRAI FAUX b) En cas de prescription concomitante de DIFFERIN° et BENZAC°, il faut appliquer les deux
produits le soir VRAI FAUX c) Un nettoyage excessif de la peau entraîne une augmentation de la production de sébum VRAI FAUX d) Il suffit d’une à deux semaines de traitement topique pour venir à bout de l’acné VRAI FAUX e) Au début du traitement, il vaut mieux appliquer les gels ou crèmes antiacnéiques un jour sur
deux pour limiter l’apparition d’irritations locales VRAI FAUX 10) Cochez les propositions exactes concernant RISPERIDONE SANDOZ° SOLUFILM :
a) RISPERIDONE SANDOZ° SOLUFILM existe sous quatre formes galéniques différentes b) Les solufilms de RISPERIDONE SANDOZ° peuvent être coupés en deux c) RISPERIDONE SANDOZ° SOLUFILM est le générique du RISPERIDONE° QUICKLET d) La rispéridone est un neuroleptique appartenant à la même famille que celle du ZYPREXA° e) La forme solufilm n’apporte rien de nouveau par rapport à la forme orodispersible
Test à renvoyer une fois par assistant(e) en pharmacie par fax au N° 022/363.00.85 avant le 25 mars 2013
Nom Prénom
Signature Timbre de la pharmacie
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