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Du vendredi 23 au 29 octobre 2020 • N°822 • 21ème année • PRIX : Maroc 8DH - France / Belgique 1,55A la recherche de la Green Star A la recherche de la Green Star Pôle Urbain de Mazagan PAGE 5 Directeur de la rédaction : Abdallah El Amrani • Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration. Vaincre la pandémie et réussir la relance • Le Pôle Urbain de Mazagan candidat au label australien "Green Star".

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Page 1: Pôle Urbain de Mazagan A la recherche de la Green StarChronique fi˚˛˝˙ˆˇ˘˙˛ ˛ ˛ ˛ ˛ ˛ ˛˚ ˛ ˛ ˘ ˆ ˛ 2 Directeur de la Publication : Hamza El Amrani Directeur de

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A la recherche de la Green StarA la recherche de la Green StarPôle Urbain de Mazagan

Page 5

Directeur de la rédaction : Abdallah El Amrani

• Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration.

Vaincre la pandémie et réussir la relance

• Le Pôle Urbain de Mazagan candidat au label australien "Green Star".

Page 2: Pôle Urbain de Mazagan A la recherche de la Green StarChronique fi˚˛˝˙ˆˇ˘˙˛ ˛ ˛ ˛ ˛ ˛ ˛˚ ˛ ˛ ˘ ˆ ˛ 2 Directeur de la Publication : Hamza El Amrani Directeur de

Chronique La Vérité • N° 822 • du 23 au 29 octobre 2020 2

Directeur de la Publication : Hamza El AmraniDirecteur de la rédaction : Abdallah El Amrani

Siège Social22, Rue Ahfir (ex Cannes),

Val d’Anfa, Casablanca

Technique et commercial96, Rue Alwahda,

Mers Sultan, Casablanca

Tél. : 05 22 47 22 8605 22 47 34 12

Télécopie/Fax : 05 22 20 29 67

N° de la commission paritaire : H.F/040-06

Rédacteur en chef :

Hamza Abdelouaret

National :

Sanae El Amrani

Aziza Mesbahi

Reporters :

Mohammed Taoufiq

Bennani

[email protected]

Infographiste :Mohammed Jibril

Assistante de direction :Fatiha Lakmad

Photos : AFP / MAP

Assistant de la rédaction :Noureddine Choukry

Salima SerghiniRaouya Lachhab

(Tanger - Tétouan)

ChroniqueurJawad Kerdoudi

Correspondant régionalAbdelkader Belcadi

Bureau de RabatGSM : 06 52 02 15 76

Qu’est-ce qui ne tourne pas rond au Maroc de-

puis quelques années ? Pourquoi au-tant de haine et de violence ? Pourquoi autant d’angoisse dans une atmosphère anxiogène où tout le monde en veut presque à tout le monde ? pourquoi au-tant de désarroi depuis exactement 10 mois, avec cette terrible crise du Covid, qui a chamboulé tous nos repères ? Un air délétère plane dans l’air et nous as-phyxie. Et ce n’est ni la pandémie ni la peur de mourir (le Marocain est à la fois fataliste et courageux, dans un sens) ni l’incapacité d’agir (puisque nous avons confiance en nos médecins, qui ont ré-cité haut la main, le serment d’Hippo-crate). Il y a une autre composante qui corse l’équation, déjà à plusieurs incon-nues. Il y a cette violence latente, endor-mie, assoupie, qui a été bousculée avec fracas, pour avoir droit de cité.

Absolument. Parce qu’il faut que nous nous posions certaines questions qui fâchent. Pourquoi avoir assisté les bras croisés à la formation de plusieurs clans sociaux qui se haïssent viscérale-ment, sans bouger le petit doigt, sauf pour nous enfumer avec de stériles effets de manche et des slogans oiseux et stupides ? Pourquoi avons-nous fait l’impasse sur le dialogue social, entre les différentes composantes de la société marocaine, surtout par temps de grave crise, pour clarifier certaines choses, apaiser certaines phobies, cal-mer quelques ardeurs et surtout ras-surer des populations aux abois ? Pour que nous soyons clairs : ceci est le rôle des députés de la Nation, des parlemen-taires dont certains roupillent solide dans l’hémicycle, des partis politiques qui sont, pour la plupart, perdus dans des calculs de marquons et de postes à

venir, sans penser une seule seconde, à ces millions de Marocains, qui n’ont plus que leur Roi pour les sauver et les rassurer. C’est quand même horrible de voter pour certaines personnes qui passent leur temps à piquer des sommes alors que les Marocains attendent, espèrent, ne jettent pas l’éponge. C’est quand même grave -et très significatif, qu’à chaque fois que les choses vont mal, que c’est le Roi qui intervient, qui recadre, qui trouve les bonnes formules pour parler à ses populations qui n’ont plus aucun autre recours que le Souve-rain. Comme nt comprendre ce fiasco politique tous azimuts ? Comment trouver des explications qui tiennent la route à tant de ratages ? Une seule formule nous vient à l’esprit : Un Roi, une Nation, un Peuple… Alors, à quoi servent certains porte-feuilles sans effi-cacité aucune, sinon attendre leurs pri-vilèges et leurs passe-droits ? Durant presque une année de grave crise sani-taire, humaine, politique, économique, sociale, il a toujours fallu attendre le bon mot du Roi pour y croire encore. Franchement, nous sommes en droit de nous demander à qui servent certains ministres, qui brillent par leur absence, leur silence et leur inutilité. Alors que c’est quand ça va mal, que nous avons besoin de leur efficacité, de leurs idées, de leur implication.

Aujourd’hui, plus que jamais, un cli-mat délétère sous-tend la vie sociale, dans un pays qui semble avoir perdu quelques repères fondamentaux en quelques années. Et il semble que tout ce magma social ait été condensé en quelques affaires éparses, toutes liées à des urgences nationales qu’il faut à tous prix régler. Le Marocain a peur. Le Ma-rocain doute. Le Marocain se plaint. Le Marocain espère. Le Marocain attend. Il veut comprendre à quoi servent le

Parlement, les députés, les partis poli-tiques, les élus locaux. Il donne même sa langue au chat et nous exhorte : « s’il vous plait, guidez-moi, je ne sais plus où donner de la tête, car les temps sont durs ». Plus docile, tu meurs, comme dirait l’autre. Alors qu’attendez-vous, messieurs les politiciens, pour prou-ver à ce Marocain qui tire la langue, qui vous a fait confiance, que vous en êtes dignes ? Un geste. Une parole. Un discours solide et sincère. Une feuille de route convaincante. Une vision pour l’avenir. De l’espoir construit sur du solide. Il est bien gentil ce citoyen marocain, qui gobe tout et qui se remet au destin pour régler ses affaires. Il est sympathique ce bon vieux marocain qui aime son pays et qui se dit : « mais, on ne va jamais me laisser tomber. Le Maroc est une terre de cohésion sociale et de solidarité. On va finir par revenir à de bonnes dispositions de l’esprit pour m’aider à y voir plus clair, parce que je n’en peux plus ». Écoutez-le, ce bon Marocain qui accepte tout, qui endure, qui trime, qui encaisse en silence et avec une certaine dignité. Soyez attentifs, s’il vous plait, messieurs les politiciens, ce Marocain, est votre unique chance pour l’avenir. Ne le décevez pas. Ne vous foutez pas de sa gueule. Prenez en considération sa douleur. Pensez à lui. Il vous fait confiance. Il met son destin entre vos mains. Soyez dignes. Soyez à la hauteur. Parlez-lui. Il est prêt à vous écouter. Rassurez-le, il en a grand be-soin, parce que, sérieusement, ça va très mal. Ne le décevez pas, encore une fois. Il n’en pas plus la force. Il a assez gobé. Il assez enduré. Il en a assez bavé. Ce bon Marocain qui aime sa patrie, qui aime son Roi et qui croit dur comme fer à l’État de droit et au souffle frais de la démocratie. S’il vous plait, soyez à la hauteur, ne trompez pas notre confiance. Nous n’en pouvons plus.

L’hommage du vice à la vertu

Par Abdelhak Najib*

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Repères La Vérité • N° 822 • du 23 au 29 octobre 2020 4

Un communiqué de l’Institut par-

venu jeudi à la MAP indique que les "MEDays Talks", organi-sé sous le thème "Dans le sillage de la Covid-19: Ripostes, reprise et disruption", se tiendront en format virtuel à raison de deux panels par jour, pour une durée de six jours et connaîtront à l’instar du "Forum MEDays", la participation de personnalités internationales de renom, qui prendront part à des discussions et à des débats sur les grands sujets d’actualité.

A l’image des sujets tradition-nels du "Forum MEDays", le continent africain sera l’élément central des discussions des "ME-Days Talks", précise le commu-niqué, notant que cette occasion permettra notamment d’explorer les opportunités qui s’offrent à l’Afrique post-Covid, aux leçons à en retenir, à l’importance de la technologie digitale dans le déve-loppement économique et social

du continent, sans oublier le rôle crucial des partenariats Sud-Sud pour les pays en développement.

L’Institut ajoute en outre que les "MEDays Talks" reviendront

également sur les grandes pro-blématiques géopolitiques et économiques auxquelles la communauté internationale fait face, notamment à travers des sessions portant sur les relations

sino-américaines et leurs réper-cussions sur l’ordre géopoli-tique mondial, sur la capacité de l’Union Européenne à surmon-ter les défis auxquelles elle fait face, mais aussi sur la montée

du protectionnisme et du souve-rainisme dans les relations com-merciales internationales.

Selon la même source, le monde arabe sera aussi au centre des discussions des "ME-Days Talks" et porteront notam-ment sur le conflit libyen et sur le rôle du monde arabe dans la politique étrangère américaine après les élections présiden-tielles de novembre 2020.

Plusieurs intervenants lors des "MEDays Talks", dont des Chefs de gouvernement, des ministres, des experts internationaux et des chefs d’entreprises seront présents, afin de débattre de l’actualité internationale dans le contexte de la pandémie mon-diale de la Covid-19 et mettre en perspective des solutions adap-tées, plausibles, et réalisables. L’Institut Amadeus invite à se rendre sur son site www.me-days.org, pour s’inscrire, suivre les différentes web-sessions et interagir en direct avec les inter-venants.

Amadeus

MEDays Talks en ligneL’Institut Amadeus organise les "MEDays Talks", du 10 au 17 novembre 2020,

sous forme de sessions interactives en ligne.

Cet effort budgé-taire permettra

à ce département "d’assurer le financement des actions néces-saires pour faire face aux exi-gences pour la riposte à la pan-démie de Covid-19 et d’assurer l’approvisionnement continu des hôpitaux en équipements et en moyens de protection et de dépistage, explique la note de présentation du projet de loi de finances (PLF-2021).

Afin de renforcer le capi-tal humain nécessaire, 5.500 postes budgétaires sont pro-grammés au titre du PLF-2021 contre 4.000 postes accordés en 2020 portant ainsi le total des créations à 19.000 postes sur la période 2017-2021, ajoute la même source, notant que les Centres Hospitaliers Universi-taires (CHU) ont bénéficié de créations de postes budgétaires

importantes s’élevant à 3.223 postes pour la période 2017-2020.

Au titre de l’année 2021, les principales actions prévus par la PLF 2021 portent, notamment,

sur la réalisation des opérations objet de conventions signées de-vant SM le Roi Mohammed VI

en tenant compte des avenants établis ou conventions spéci-fiques, la poursuite de l’exécu-tion du programme de mise à niveau des infrastructures et des équipements sanitaires et l’assurance du bon fonctionne-ment des délégations du minis-tère de la Santé et des réseaux d’établissements des Soins de santé primaires qui en relèvent, notamment suite aux nouvelles ouvertures.

Il s’agit également de la ré-ponse aux besoins additionnels en fonctionnement liés, notam-ment à la sécurité, l’hygiène, le gardiennage, l’achat de car-burant et l’alimentation des malades suite aux exigences de la pandémie de Covid-19 ainsi que l’achat de médicaments, consommables médicaux, dis-positifs médicaux et matériel médicotechniques nécessaires pour faire faire face à la pandé-mie.

PLF 2021

20 milliards de dirhams pour la santé Le ministère de la santé bénéficiera d’un effort budgétaire continu au titre du projet de la loi de finances pour l’année 2021, portant

son budget à près de 20 milliards de dirhams (MMDH).

• "MEDays Talks" en sessions interactives en ligne du 10 au 17 novembre 2020.

• 5.500 postes budgétaires sont programmés au titre du PLF-2021.

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Repères La Vérité • N° 822 • du 23 au 29 octobre 2020 5

Global Finance, prestigieux

magazine américain, vient d’annoncer son classement des banques les plus sûres au niveau local et à l’échelle conti-nentale, et c’est Attijariwafa bank qui s’est hissée au premier rang en remportant les deux prix : « Banque la plus sûre au Maroc » pour la 2ème année consécutive et « Banque la plus sûre en Afrique. » Le magazine

a sélectionné les banques sur la base d’une évaluation des notations à long terme des de-vises étrangères - de Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch - des 500 plus grandes banques dans le monde.

Cette distinction vient s’ajou-ter aux prix de la « Meilleure banque au Maroc » pour la 8ème année consécutive, et la « Meilleure banque d’investisse-ment au Maroc », octroyés par ce même magazine en 2020.

Attijariwafa bank élue

Banque la plus sûre au Maroc et en Afrique

Lancé en 2003 par le "Green Building Council of Austra-

lia" (GBCA), ce label concerne actuelle-ment plus de 2.350 projets d’urbanisation certifiés ou en cours de certification dans le monde, indique un communiqué du Groupe OCP.

Le Green Star porte sur 5 critères ma-jeurs: La réduction de l’impact du chan-gement climatique, l’amélioration de la qualité de vie et de la santé, la restaura-tion et protection de l’écosystème et de la biodiversité, la résilience des bâtiments et des aménagements ainsi que la contri-bution à la transformation du marché et à une économie durable. Le label porte également sur 4 niveaux de certification qui commence en amont de l’implémen-tation du projet, dès les phases du design.

A la suite d’une première évaluation menée par le GBCA, une association industrielle à but non lucratif, et la SA-DEM, il a été communément décidé que "le PUMA est potentiellement éligible à viser le World leadership 6 stars, qui représente le plus haut niveau de per-formance de la certification Green Star", précise la même source.

Un rapport de contexte local a égale-ment été élaboré en concertation avec des experts marocains du secteur public et privé. A la lumière de leur expérience professionnelle, ils ont apporté lors d’une série de workshops, des adaptations aux différents crédits et thématiques abordés par la certification, afin de mieux les ap-préhender dans le cadre juridique maro-cain.

Il s’agit notamment de l’ensemble des législations, normes et politiques qui ré-

gissent le développement des projets de pôles urbains dans le pays. Ce rapport de contexte local constitue le tableau de bord et une référence pour tous les pro-jets d’aménagement au Maroc, désireux d’être certifiés "Green Star Communi-ties".

La SADEM n’a cessé de prôner, dès la conception du PUMA en 2013, un mo-dèle de ville inclusive, durable et rési-liente. En ces temps de vulnérabilité des villes face à la crise sanitaire du nouveau coronavirus, la "résilience" est, plus que jamais, la notion la plus prolifique pour penser cette nouvelle ville et toutes les

villes de demain, relève-t-on. Le savoir-faire australien séduit les profession-nels du bâtiment et de l’aménagement au-delà du pays-continent. Les promo-teurs et aménageurs en Afrique en sont également très friands, avec plus de 452 certifications Green Star décernées à des projets développés sur le continent afri-cain. Parmi les pays les plus impliqués à ce niveau, l’Afrique du Sud, le Ghana, la Namibie, le Kenya, la Tanzanie, le Rwan-da et récemment l’île Maurice.

Des projets de développement pion-niers en la matière tels que «Mambourin» ou encore «Aura» en Australie, ainsi que

le Garden Cities West Coast en Afrique du Sud sont certifiés Green Star Com-munities. Le Maroc compte emboiter le pas à ces pays à travers l’inscription du projet du Pôle Urbain de Mazagan dans cette démarche pionnière, visant à faire de cette certification d’aménagement du-rable un gage de qualité et de confiance à l’échelle nationale.

"Le choix de ce label pour PUMA est loin d’être anodin", explique Karim La-ghmich, Directeur Général de la SAEDM, expliquant à ce propos que "cette certifica-tion se dote d’un caractère plutôt humain qui vise à encourager le foisonnement des pratiques intra-communautaires", à travers les différentes thématiques qu’elle aborde, comme la gouvernance et l’habi-tabilité, qui "viennent réconforter le ca-hier de charges environnemental rigou-reux préalablement mis en place pour la réalisation de la ville".

La "démobilité" fait aussi partie des solutions clés que recommande la Green Star, en intégrant à proximité les mul-tiples services de première nécessité qui favorisent la qualité de vie de la commu-nauté : des commerces, des lieux cultu-rels, des rues jardins qui ne soient pas des lieux de passage mais des lieux de vie et où l’on pourra faire face à un quotidien qui ne cessera de muter.

"Notre ambition est bien de faire du Pôle Urbain de Mazagan une ville alliant résilience du bâti/aménagement et rési-lience sociale, tout en respectant les prin-cipes des écocités, avec des modes de mobilité doux et des transports en com-mun, une gestion écologique de l’eau et des écosystèmes, la préservation du pa-trimoine local, une stratégie énergétique bas carbone et l’application de l’économie circulaire", soutient la même source.

Pôle Urbain de Mazagan

A la recherche de la Green StarLa Société d’aménagement et de développement de Mazagan (SAEDM), filiale du Groupe OCP, a engagé le Pôle Urbain de Mazagan (PUMA, El Jadida) dans une démarche volontariste pour décrocher le "World leadership" de

la certification australienne "Green Star".

• Le Pôle Urbain de Mazagan candidat au label australien "Green Star".

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La Vérité • N° 822 • du 23 au 29 octobre 2020 8Lignes rouges

Mohamed Amekraz

1.218 grèves évitées

Le ministre du Travail et de l’insertion pro-fessionnelle, Mohamed Amekraz a fait savoir, mardi à Rabat, que 1.218 grèves ont été évitées au niveau de 744 établissements, lors des neuf premiers mois de l’année 2020, grâce aux efforts déployés par son département.

En réponse à une question orale sur "La pro-blématique des salariés expulsés" posée par le groupe de l’Union marocaine du travail (UMT) à la Chambre des conseillers, M. Amekraz a indiqué que le ministère a permis d’éviter, lors des neuf premiers mois de l’année 2020, 1.218 grèves dans 774 établissements qui embauchent près de 89.800 salariés.

Il a, aussi, précisé que son département a recensé 85 grèves dans 68 établissements, auxquelles ont pris part 5.293 salariés, faisant perdre aux entreprises concernées 49.900 jours de travail, soit un taux de participation de 51,38%.

Par ailleurs, 165 conflits ont été renvoyés aux commissions provinciales de recherche et de réconciliation, dont 18 d’entre eux ont été déférés devant le comité national de recherche et de conciliation en 2019, a souligné le res-ponsable gouvernemental, notant que lors des neuf premiers mois de l’année en cours, 90 conflits ont été renvoyés devant les commis-sions provinciales, contre 13 conflits traités par le Comité national.

Un accord a été obtenu sur la mise en appli-

cation d’une série de mesures pour la liquidation définitive du régime de retraite des parlementaires, à l’issue d’une réunion à la Chambre des représentants. Cette réunion s’est tenue mercredi 14 octobre entre le président de la Chambre des repré-sentants Habib El Malki, les prési-dents des groupes et du groupement parlementaires, en présence de res-ponsables de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG).

"Faisant suite au débat national sur les retraites des membres de la Chambre des représentants entre ses différentes composantes, dans un esprit de réalisme afin de clore ce dossier, le président de la Chambre, la présidente et les présidents des groupes et du groupement parlemen-taires ont convenu d’entamer la mise en œuvre des mesures de liquidation définitive de ce régime de retraite, en coordination avec les organes de la Chambre, et d’élaborer un cadre juri-dique à cet effet", indique un commu-niqué de la première chambre.

M. El Malki s’est félicité de la tenue de cette rencontre en vue de prendre connaissance des données relatives à la gestion du dossier des retraites des parlementaires, qui se heurte à un

véritable blocage depuis 2017.

De même, le président de la chambre et les présidents des groupes parlementaires ont mis en évidence l’esprit de patriotisme et d’engagement continu qui ont pré-valu dans l’examen de cette question, souligne le communiqué, relevant la nécessité de parvenir à une décision consensuelle à ce sujet.

Les intervenants ont en outre mis en avant les riches contributions par-

lementaires depuis plus d’un demi-siècle ayant servi de pierre angulaire dans le processus de consolidation de la démocratie représentative au Maroc.

Par la suite, des responsables char-gés de gérer ce régime ont présenté un exposé détaillé sur les retraites des parlementaires ainsi que les dis-positions de la convention aux termes de laquelle la Chambre confère à la CDG la responsabilité d’en assurer la gestion.

Un accord obtenu à la Chambre des représentants

Les retraites en liquidation

En réponse à une question centrale

autour de "La réhabilitation des PME" à la Chambre des conseil-lers, M. Elalamy a expliqué que le ministère a lancé de nouveaux programmes qui ont porté leurs fruits, notant qu’il s’agit du pro-gramme "Istitmar" ayant permis de créer 18.000 offres d’emploi et d’investir 2 MMDH dans les PME, en plus de trois autres programmes, à savoir "Mowa-kaba", "Tatwir" et "Nawat".

Il a, dans ce sens, indiqué que l’Agence nationale pour la pro-motion de la PME (ANPME) œuvre quotidiennement avec ces entreprises pour trouver des solutions permettant de

réaliser les résultats escomptés, ajoutant que pendant la crise sanitaire, qui a touché toutes les entreprises, de nouveaux programmes ont été lancés afin de leur apporter le soutien tech-nique nécessaire.

Après avoir mis en avant l’importance de l’Agence dans l’accompagnement de ces entre-prises, le responsable gouverne-mental a précisé que ces entre-prises ont été affectées, à des degrés différents, par les réper-cussions de la pandémie, notant que le secteur du tourisme a été le plus touché, tandis que celui de l’industrie a été le moins im-pacté, puisque les exportations ont crû par rapport à l’année 2019, à l’exception du secteur de l’aéronautique.

Istitmar

18.000 emplois en période de criseLe programme "Istitmar" a permis de créer 18.000 nouveaux emplois et d’investir 2 MMDH dans les petites et moyens entreprises (PME) durant la période de la crise sanitaire liée à Covid-19, a souligné, mardi à Rabat, le ministre de l’Industrie, du com-

merce et de l’économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy.

• Moulay Hafid Elalamy répondant à une question orale à la Chambre des conseillers.

• Habib El Malki.

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La Vérité • N° 822 • du 23 au 29 octobre 2020 9Lignes rouges

C’est lors d’une cérémonie solen-

nelle dans la ville française de Marseille (sud-est) au Musée des cultures de la Méditerranée (Mucem) que la remise a eu lieu. Mais concrètement, les objets, qui pèsent au total près de trois tonnes, ne partiront qu’à la fin du mois vers le Maroc.

Les contrôlent remontent à 2005 et 2006 à Marseille et Per-pignan (sud). Les conducteurs, tous de nationalité marocaine, roulaient au volant de voitures haut de gamme. "Des gens bien sous tous rapports", "des connaisseurs" car les objets étaient "traités, lavés", a raconté jeudi en marge de la cérémonie Guy Jean-Baptiste, directeur ré-gional des douanes de Marseille.

Il a fallu quinze ans pour les rendre au Maroc, le temps de dérouler les différentes procé-dures, notamment judiciaires. Des trafiquants ont d’ailleurs

écopé d’amendes pour un mon-tant total de 120.000 euros.

L’ensemble saisi était remar-quable au niveau du volume, mais aussi de la typologie des objets, dont certains relevaient de la géologie ou d’autre té-moignaient de "l’histoire des hommes qui ont précédé l’écri-ture", a exposé Xavier Delestre, conservateur régional de l’Ar-

chéologie à la Drac Paca.

Parmi ces biens, un crâne de crocodile encore en partie dans sa gangue, des fossiles, des dents de poissons ou reptiles, ou des plaques gravées dont cer-taines datées du néolithique.

"C’est comme si on avait arra-ché des morceaux de grottes ornées en France", a comparé

Xavier Delestre.

"C’est un moment historique parce qu’on peut rapatrier ce patrimoine pour retrouver sa terre natale", a salué Youssef Khiara, directeur national du patrimoine marocain.

"L’événement de 2005 a en-clenché un processus au Maroc", a-t-il ajouté. Depuis, les autori-

tés marocaines ont notamment formé la douane, les magistrats, afin d’avoir des "ressources hu-maines qualifiées pour faire face à ce fléau".

La question du pillage archéo-logique est un phénomène mon-dial "qui prend de l’ampleur ces dernières années à cause des conflits qu’on a connus autour de la Méditerranée. On a une recrudescence de ventes illé-gales qui sont favorisées aussi par les réseaux sociaux, les sites de vente en ligne", a expliqué M. Deslestre. Et ce trafic peut aussi être "potentiellement une source de financement du ter-rorisme", a poursuivi Guy Jean-Baptiste.

Tous ont souligné l’impor-tance de sensibiliser le public à la conservation in situ de ces objets: sortis de leur contexte, ils deviennent des "cailloux sans valeur", inutilisables d’un point de vue scientifique.

AFP

Pillage de biens culturels

L’histoire se perd chez les trafiquants La France a officiellement remis jeudi 15 octobre aux autorités marocaines près de 25.000 objets archéologiques, un ensemble exceptionnel qui avait été saisi en France lors de trois

contrôles de la douane et illustrent le "fléau" du pillage de biens culturels.

• La France remet au Maroc près de 25.000 objets archéologiques pillés.

En mouvements maladroits, Donald Trump a dansé lors d’un rassemblement en Pennsylvanie le 14 octobre, peu de temps après qu’il ait promis à la foule qu’il «rendrait l’Amérique à nouveau sûre» et «rendrait l’Amérique à nouveau grande». Il a également demandé à la foule s’ils avaient eu un coronavirus. «Ouais, beaucoup de monde. Vous êtes les personnes à qui je veux saluer parce que vous êtes actuellement immunisé », a-t-il déclaré. Bien que des centaines de personnes étaient présentes au rassemblement, la distanciation sociale n’a pas été pratiquée avec peu de personnes décidant de porter des masques. La visite de Trump en Floride a marqué son retour sur la piste électorale après sa bataille contre le coronavirus. Son équipe médicale a annoncé qu’il avait depuis été testé négatif pour le virus.

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La Vérité • N° 822 • du 23 au 29 octobre 2020 10Lignes rouges

En se basant sur l’intelligence arti-

ficielle et le machine Learning, Google en collaboration avec les rédactions partenaires, a ap-porté des solutions techniques pour permettre aux journalistes d’effectuer leur travail plus effi-cacement.

"Comment les reporters peuvent-ils se concentrer davan-tage sur leur travail essentiel : trouver le sujet, le rapporter et le rédiger ? Notre équipe chez Google a passé les deux der-nières années à travailler en collaboration avec les rédac-tions pour aider à résoudre ce problème". explique, Megan H. Chan, chef de l’écosystème news chez Google.

« À quoi cela ressemblerait-il si nous mettions le meilleur de la technologie de recherche, d’intelligence artificielle et de machine Learning de Google entre les mains des journalistes ? », s’interroge M. Chan.

La suite « Journalist sudio »

se compose de Dataset Search, un moteur de recherche pour trouver des données, FactCheck Explorer pour vérifier la véra-cité d’une information, Flourish pour transformer les données en infographies, ou encore Google Trends.

Aussi, le géant américain a saisi l’occasion de l’annonce de la suite « journalist studio » pour présenter deux nouveaux outils : Pinpoint et The Common Knowledge. Pinpoint aide les journalistes à parcourir rapide-ment des centaines de milliers

de documents en identifiant et en organisant automatiquement les personnes, organisations et lieux les plus fréquemment mentionnés.

L’outil permet d’utiliser la recherche Google et Knowledge

Graph, la reconnaissance optique des caractères et les technologies de synthèse vo-cale pour rechercher dans des fichiers PDF, des images, des notes manuscrites, des e-mails et des fichiers audios numérisés.

Le second outil dévoilé par la firme s’appelle « The Common Knowledge », et il est dispo-nible en bêta. « The Common Knowledge project est une nouvelle façon pour les journa-listes d’explorer, de visualiser et de partager des données sur des problèmes importants dans leurs communautés locales ».

L’outil permet aux journa-listes de créer des graphiques interactifs à partir de milliers de points de données, de les inté-grer dans leurs articles et de les partager sur les réseaux sociaux.

Google montre une fois de plus sa volonté à aider les pro-fessionnels des médias. « Jour-nalist studio » vient s’ajouter News Showcase, un outil four-ni aux médias pour mettre en avant des articles à forte valeur ajoutée.

Technologie

Google en guerre à la fake-news Le géant américain Google a annoncé le lancement de la plate-forme « Journalist studio » composée de plusieurs outils qui ont été

développés pour faciliter le travail des journalistes.

Cette fonctionnalité va permettre, selon l’entreprise, d’illustrer les sentiments des

"Snapchatteurs" et de créer une ambiance propre à un moment donné pour améliorer l’expérience utilisateur.

L’utilisation est simplifiée à travers un catalogue qu’on peut faire défiler grâce à l’option "Jouer cette chanson". Snapchat permettra à ceux qui regardent ses "stories" d’identifier le titre de la chanson utilisée en cliquant des-sus et de l’écouter sur d’autres plateformes musicales.

Le réseau social a révélé cette nouvelle fonctionnalité via son compte Youtube. Elle a été mise à la disposition des utilisateurs iOS dans un premier temps sans donner de délais pour Android.

La firme a aussi conclu plusieurs accords avec de nom-breux labels indépendants et maisons de disques de re-nom, afin de permettre à ses utilisateurs de retrouver des sons récemment sortis.

Cet ajout permettra à Snapchat de rester dans le coup

et d’assurer sa compétitivité face au succès fulgurant que connaissent les "short-form" vidéos, un marché désor-mais devenu très concurrentiel, d’où la nécessité de tou-jours innover.

Cette rivalité entre TikTok, Instagram et Snapchat existe depuis plusieurs années puisque chacun de ces réseaux n’a pas hésité à récupérer les concepts les plus originaux de l’un et de l’autre pour ne jamais être dépassé.

Snapchat

De la musique dans vos snapsÀ l’instar d’Instagram et TikTok, Snapchat introduit une biblio-thèque musicale qu’il appelle "Sounds", permettant d’intégrer de la musique au niveau des photos ou des vidéos appelées "Snaps".

El Othmani

La quête du vaccin

Des négociations sont en cours avec trois nouvelles sociétés pour l’acquisition d’un vaccin anti-Covid 19 dès qu’il sera mis sur le marché international, a annoncé lundi le chef du gouvernement Saâd Dine El Othmani.

Au cours de la séance mensuelle des questions de politique générale, M. El Ortmani a sou-ligné que les négociations en question inter-viennent dans la foulée des deux conventions signées avec deux producteurs de vaccins, en concrétisation des mesures préventives adoptées par le Royaume conformément aux directives royales pour enrayer l’épidémie.

Le gouvernement est déterminé à mettre à dis-position un vaccin sûr et efficace pour faire en sorte que le Maroc soit l’un des premiers pays au monde à s’en doter, a-t-il ajouté.

Tout en jugeant difficile d’avancer une date concernant la mise sur le marché d’un vaccin, le chef du gouvernement a exprimé le souhait de voir une telle solution médicale disponible vers la fin d’année en cours ou au début de l’année prochaine.

• Snapchat lance sa bibliothèque musicale "Sounds".

• Google met sa technologie au service de la presse.

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La Vérité • N° 822 • du 23 au 29 octobre 2020 11Lignes rouges

En effet, l’indice de confiance des

ménages (ICM) dont les compo-santes portent sur la perception de l’évolution du niveau de vie, du chômage, de l’opportunité à effectuer des achats de biens du-rables et la situation financière des ménages s’est établi à 60,6 points, au lieu de 65,6 points en-registrés le trimestre précédent et 74,8 points une année aupa-ravant, précise le HCP dans une note d’information sur les résul-tats de l’enquête au T3-2020.

D’après les résultats de cette enquête, 55% des ménages dé-clarent une dégradation du ni-veau de vie au cours des 12 der-niers mois, 25,6% un maintien au même niveau et 19,4% une amélioration, alors que le solde d’opinion sur l’évolution passée du niveau de vie est resté néga-tif, à moins 35,6 points contre moins 24,8 points au trimestre précédent et moins 20,2 points au même trimestre de l’année passée.

Au cours des 12 prochains

mois, 41,5% des ménages s’at-tendent à une dégradation du niveau de vie, 34,3% à un main-tien au même niveau et 24,1% à une amélioration, relève la note, ajoutant que le solde d’opinion relatif à cet indicateur atteint moins 17,4 points, en dégra-dation aussi bien par rapport au trimestre précédent que par rapport au même trimestre de l’année précédente où il enregis-trait moins 11,4 points et moins 3,7 points respectivement.

Parallèlement, l’enquête fait ressortir qu’au T3 de 2020, 87,1 % contre 5,1% des ménages s’at-

tendent à une hausse du chô-mage au cours des 12 prochains mois. Le solde d’opinion est res-té ainsi négatif à moins 82 points contre moins 75,2 points un tri-mestre auparavant et moins 71,8 points un an auparavant.

S’agissant des achats de biens durables, 74,3% contre 10,8% des ménages considèrent que le moment n’est pas opportun pour effectuer ces achats, sou-ligne la même source, faisant re-marquer que le solde d’opinion de cet indicateur s’est ainsi établi à moins 63,5 points contre moins 68 points le trimestre précédent

et moins 37,7 points le même tri-mestre de l’année 2019.

Par ailleurs, 60,4% des mé-nages estiment que leurs reve-nus couvrent leurs dépenses, 35,6% déclarent s’endetter ou puiser dans leur épargne et 4,1% affirment épargner une partie de leur revenu. Le solde d’opinion relatif à la situation financière actuelle des ménages est resté ainsi négatif, à moins 31,5 points contre moins 30,0 points le tri-mestre précédent et moins 29,5 points une année auparavant.

Quant à l’évolution de leur

situation financière au cours des 12 derniers mois, 41,6% contre 7,6% des ménages considèrent qu’elle s’est dégradée. Le solde de cette perception reste ainsi négative, se situant à moins 34 points contre moins 27 points au trimestre précèdent et moins 26 points au même trimestre de l’année précédente.

Concernant l’évolution de leur situation financière au cours des 12 prochains mois, 15,4% contre 27,3% des ménages s’attendent à une amélioration de leur situa-tion financière. Le solde d’opi-nion de cet indicateur enre-gistre, encore une fois depuis le trimestre précédent, un niveau négatif en passant à moins 11,9 points contre moins 4,6 points un trimestre auparavant et 12,8 points un an auparavant.

L’enquête fournit également des données trimestrielles sur la perception des ménages re-latives à d’autres aspects des conditions de vie. Il s’agit en particulier de la capacité des ménages à épargner et de l’évo-lution des prix des produits ali-mentaires.

HCP

La confiance des ménages en berneLa confiance des ménages s’est fortement dégradée au troisième trimestre de 2020, selon les résultats de l’enquête permanente de

conjoncture auprès des ménages, menée par le HCP.

• La confiance des ménages s’est fortement dégradée au troisième trimestre de 2020.

Lancée en décembre 2013, cette plateforme

a été conçue, dans un premier temps, pour permettre aux appre-nants francophones d’acquérir des éléments de base de la langue arabe afin qu’ils puissent communiquer en cette langue à l’écrit comme à l’oral, indique samedi un communiqué de la Fondation, ajoutant que la langue d’enseignement retenue était le fran-çais et la langue enseignée l’arabe.

Les langues d’enseignement ont été progressivement diversifiées notam-ment par l’introduction de la langue italienne et le lancement des versions anglaise et espagnole, alors qu’un enseignement dans d’autres langues sera ultérieurement mis en place.

Le programme e-madrassa com-porte deux niveaux : le premier donne lieu à un apprentissage des lettres de l’alphabet en 33 leçons, sept évaluations en plus des évaluations de passage entre modules et niveaux, tandis que le second se présente en cinq parties : Apprendre, Exercices sur apprendre, Contes, Exercices

sur les contes et Je raconte avec une lettre, explique le communiqué.

Le 2ème niveau se focalise sur l’ap-prentissage par thème à travers des dialogues, des vidéos et des dessins animés, précise le communiqué, qui explique qu’à travers des procédés ludiques, l’enfant est amené à acqué-rir un vocabulaire lié à des thèmes tels que, la famille, la nationalité, l’amitié et le voyage.

"E-madrassa" se définit comme un programme complémentaire de l’enseignement présentiel qui vient faciliter le travail des enseignants, renforcer les acquis des élèves et leur offrir du soutien, ajoute la même source, précisant qu’actuellement, 69.500 élèves inscrits sont en cours d’apprentissage.

Pour apprendre l’arabe aux enfants des MRE

E-madrassaLa Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’Étran-ger a lancé, jeudi 15 octobre, les versions anglaise et espa-gnole de la plateforme d’apprentissage en ligne de la langue arabe, destinée aux enfants de la communauté marocaine ré-

sidant à l’étranger, baptisée "e-madrassa.ma".

Marrakech

Solidarité avec les proprié-taires de calèches

Des opérateurs privés ont procédé, ven-dredi à la place Jamaâ Lafna à Marrakech, à la distribution de 84 tonnes d’aliments au profit des cheveux de Calèches.

Organisée sous la supervision du wali de la région Marrakech-Safi, gouverneur de la pré-fecture de Marrakech, M. Karim Kassi-Lahlou, cette initiative s’inscrit dans le cadre d’efforts visant à réduire les effets de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) et à soutenir le secteur des Calèches.

Cette opération, dont la gestion a été confiée à la Société Protectrice des Animaux et de la Na-ture (SPANA), représente le quatrième lot qui vient soutenir les propriétaires des Calèches en cette période difficile, afin d’alléger au mieux les frais d’entretien de leurs chevaux. Il est à rappeler que l’activité des Calèches a diminué jusqu’à son arrêt total suite à l’instauration de l’état d’urgence sanitaire, ce qui a lourdement affecté les moyens de transport utilisant la trac-tion animale.

• Lancement des versions anglaise et espagnole de la plateforme e-

madrassa.ma

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actualité La Vérité • N° 822 • du 23 au 29 octobre 2020 12

Ce programme constitue une véri-

table opportunité de visibilité, de financement et de mento-rat pour l’entrepreneuriat des jeunes, indique un communiqué conjoint de 2M et Inwi, notant que c’est un programme inclu-sif qui repose sur un concept simple.

En effet, l’émission permet de réunir, lors de chaque prime, les fondateurs d’une Startup avec 5 investisseurs privés marocains appelé "Business Angels" qui incarnent le dyna-misme, la créativité et la réus-site marocaine. Entrepreneurs et gestionnaires d’entreprises à succès, ces investisseurs donne-ront une chance aux nouveaux talents et seront prêts à investir de l’argent, du temps, des com-pétences et ouvrir l’accès à leur réseaux professionnels pour les startups prometteuses, souligne le communiqué.

Les candidats pourront aussi compter sur le soutien de la Caisse Centrale de Garantie (CCG) en tant que partenaire d’investissement, l’Agence du développement du digital (ADD) et la Fédération maro-caine des Technologies de l’Information, des Télécom-munications et de l’Offshoring (APEBI).

En tout, 6 primes du pro-gramme seront diffusés sur 2M à partir du 24 novembre 2020 jusqu’au 29 décembre, ajoute la même source, notant que les coulisses de sélection des 24 candidats en lice, ainsi que les étapes de leur préparation aux primes sont à découvrir dès le 20 octobre, à travers des capsules quotidiennes diffusées sur 2M.

Pour sa part, Inwi accompa-gnera cet ambitieux programme à travers une série de contenu digital spécialement conçu pour l’occasion et diffusée sur sa pla-teforme dédiée à l’entrepreneu-riat "inwi innov". Au menu, des témoignages de jeunes entrepre-neurs, des conseils d’experts ou encore les meilleures pratiques à adopter pour assurer une crois-sance soutenue de la startup.

Présenté par Mehdi Boukha-ri, ce programme répond à un réel besoin chez les jeunes en-trepreneurs marocains, notam-ment celui de faire connaître sa startup, avoir accès aux moyens de financement et bé-néficier d’un accompagnement sur mesure par des entrepre-neurs à succès.

En effet, le programme traduit parfaitement l’engagement de 2M, en tant que média citoyen d’utilité publique, en faveur de l’accompagnement des porteurs de projets et de la dynamisation de l’écosystème entrepreneurial marocain et représente égale-ment la continuité des efforts déployés par 2M pour sensibi-liser les forces vives du pays à l’esprit d’entreprise, ainsi que pour mettre en lumière les idées

innovantes et les projets por-teurs de valeurs.

Ce projet, représente une suite logique dans la démarche de l’opérateur Inwi en tant qu’ac-teur majeur du soutien à l’entre-preneuriat digital et innovant, qui ne cesse d’accompagner le développement et la mise sur le marché de projets digitaux inno-vants et pérennes, via un soutien opérationnel et un accompagne-ment stratégique offerts aux en-trepreneurs marocains.

Par ailleurs, le communiqué relève que cette démarche est d’autant plus importante en cette période de crise où le digi-tal joue un rôle central dans la lutte contre les répercussions liées à la Covid-19, faisant re-marquer que l’opérateur anime

aujourd’hui un écosystème créa-tif et innovant au service de l’en-treprise et des entrepreneurs.

A travers le programme ‘inwi innov", plus de 1.000 jeunes entrepreneurs marocains ont été accompagnés et 50 startups ont bénéficié des solutions de l’opérateur pour concrétiser et déployer leurs innovations digitales sur le marché. Chaque année, plus de 200 projets inno-vants sont étudiés dans le cadre des programmes de soutien à l’innovation digitale initiés par Inwi.

À noter que "Qui va investir dans mon projet? Spécial star-tups" est l’adaptation du for-mat japonais "Money Tigers", adapté et diffusé dans plus de 40 pays, notamment aux Etats Unis sur NBC sous le nom de "Shark Tank", en Angleterre sur la chaîne BBC2 sous le nom de "Dragon’s Den" ou encore en France sur la chaîne M6 sous le nom de "Qui veut être mon asso-cié ?".

Le programme est co-produit par l’association de deux acteurs aux compétences complémen-taires, Smart Studio en tant que producteur audiovisuel et La Startup Factory en tant qu’ac-teur expert dans l’écosystème de l’innovation, du digital et des startups, conclut le communi-qué.

Le premier Techshow maghrébin dédié Startup bientôt sur 2M

Qui va investir dans mon projet? Le premier techshow, "Qui va investir dans mon projet? Spécial startups", qui met face à face en prime time, Startups et investisseurs, sera bientôt lancé par 2M en partenariat avec Inwi, avec pour objectif de participer à la mise en avant de la nou-

velle économie digitale et soutenir la croissance des startups marocaines.

Cette accord a été paraphé entre le

Conseil régional, la compagnie Air Arabia-Maroc, le ministère du Tourisme, du Transport aé-rien, de l’Artisanat et de l’Eco-nomie sociale, la wilaya de la région de Guelmim-Oued Noun et l’Office national des aéroports (ONDA).

Cette ligne renforcera la liai-

son aérienne intérieure entre les aéroports de Guelmim et de Casablanca à raison de deux vols par semaine, aller-retour, tous les lundis et ven-dredis.

La convention stipule la mise à disposition d’un avion adapté avec une capacité suffisante, avec le prix de vente d’un billet en classe économique (hors prix des bagages) à 350 dirhams, tous frais compris.

Cet accord vise l’amélioration des connexions aériennes vers Guelmim-Oued Noun en vue contribuer au développement économique, social et touris-tique de cette région.

Au cours de cette session ex-traordinaire, le conseil régional a également approuvé un certain nombre de conventions portant sur plusieurs secteurs, notam-ment l’enseignement supérieur, les routes et l’environnement.

Guelmim / Casablanca

Bientôt une nouvelle liaison aérienne Le Conseil de la région de Guelmim-Oued Noun, réuni lundi en session extraordinaire, a approuvé une convention de partenariat portant sur le lancement d’une nouvelle

liaison aérienne entre Guelmim et Casablanca.

• Air Arabia-Maroc.

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actualité La Vérité • N° 822 • du 23 au 29 octobre 2020 13

Ce projet, qui s’inscrit dans le

cadre de l’amélioration conti-nue de la qualité des services de l’Office, a consisté en la mise en place d’une nouvelle solution basée sur un progiciel intégré de renommée interna-tionale interfacé, en temps réel, avec une nouvelle génération de compteurs à prépaiement standard et interopérable.

L’objectif de ce système consiste à renforcer la qualité des services dans des régions rurales enclavées et disper-sées, et ce a travers la mise à disposition de nouvelles fonc-tionnalités, notamment la re-charge au niveau de n’importe quel point de vente à travers tout le pays.

Ce système offre aussi la possibilité pour le client d’ef-fectuer, à tout moment, une recharge sans disposer né-cessairement d’une carte de recharge, pour les compteurs nouvelle génération et le main-tien de la consommation en Kwh du client en cas de perte du code de recharge, ainsi que l’élargissement du réseau externe de proximité consti-tué de points de recharge et de vente d’énergie pour les clients aux compteurs à prépaiement.

Il est à rappeler que des actions de communication ci-blées ont été réalisées tout au long du déploiement du projet auprès des autorités locales, des clients concernés et des partenaires de l’Office (ges-tionnaires des Points de Vente Externes et Installateurs).

Marrakech

Électricité et eau potable prépayéesUne rencontre marquant la clôture du projet de déploiement au niveau de toutes les entités régionales de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) d’un nouveau système de gestion commercial des compteurs à prépaie-ment a eu lieu samedi 17 octobre, à Marrakech, en présence du ministre de l’Energie, des mines et de l’environnement, M. Aziz Rebbah, et du directeur

général de l’ONEE, M. Abderrahim El Hafidi.

Cette réunion, pré-sidée par le Wali

de la région Béni Mellal-Khéni-fra, gouverneur de la province de Béni Mellal, Khatib El Hebil en présence de plusieurs res-ponsables civiles et militaires de la province, le président du conseil de la région, les élus et les chefs des services exté-rieurs, a été axée sur les moyens à mettre en œuvre pour l’activa-tion du plan d’action provincial relatif à l’atténuation des effets de la vague de froid en prenant toutes les mesures proactives nécessaires pour faire face aux effets de cette vague, et en dé-veloppant des stratégies de pré-vention contre les inondations en vue de la protection des ha-bitants de la région.

Lors de cette réunion, les chefs des services extérieurs concernés ont passé en revue les grandes lignes des plans d’actions proactifs initiés par

leurs services respectifs en coordination avec le reste des intervenants, dans l’optique de renforcer les équipes médi-cales, de fournir les médica-ments de base dans les centres de santé de proximité des zones menacées par les vagues de froid, et de mobiliser un certain nombre d’engins de déneigement en plus de la mo-

bilisation des ressources hu-maines nécessaires à cet effet. Les participants ont également débattu de la distribution de bois de chauffage aux niveaux des différents établissements scolaires menacés par la vague de froid et de neige, ainsi que l’hébergement des personnes sans-abri dans les institutions de protection sociale situées

dans la région.

Ouvrant cette réunion, M. El Hebil a souligné la nécessité d’accélérer la mise en œuvre des mesures proactives, notamment le suivi de l’état des femmes en-ceintes relevant des zones encla-vées, appelant à fournir des cou-vertures aux internats et aux Dar Talib et Dar Taliba tout en héber-

geant les personnes sans domi-cile fixe (SDF) dans des lieux sûrs, outre l’élaboration d’un programme de distribution de denrées alimentaires et d’orge subventionné aux éleveurs de ces régions.

Par ailleurs, le contexte actuel marqué par la propagation du Covid-19 a impacté de nom-breux secteurs et a, par consé-quent, conduit à l’élaboration d’un plan d’action à la mesure de la situation sanitaire difficile que connaît la région en vue d’assurer une parfaite harmonie entre les différents acteurs et en recensant les moyens logistiques et en mobilisant ressources humaines et matérielles néces-saires, a indiqué un communi-qué de la Wilaya de la région.

Il est à noter que 75 douars et 9 communes situées dans des zones difficiles d’accès sont menacés par la vague de froid et par l’isolement en raison des chutes de neige.

Béni Mellal

On se prépare pour le froidLes autorités locales de la province de Béni Mellal ont tenu vendredi 16 octobre, une réunion consacrée à la présentation des mesures et des préparatifs destinés à faire

face aux effets de la vague de froid dans les zones montagneuses.

• Clôture du projet de déploiement du système de gestion des compteurs à prépaiement.

• La lutte contre les effets de la vague de froid dans les zones montagneuses continue.

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Économie La Vérité • N° 822 • du 23 au 29 octobre 2020 14

L’industrie de la Fintech, tournée

vers des problématiques diver-sifiées du secteur de la finance (marché de capitaux, épargne, financement, investissement et bien d’autres), permet d’amélio-rer et d’automatiser les opéra-tions financières des entreprises et du grand public, en tirant par-ti notamment des technologies du numérique, de l’intelligence artificielle et du mobile utilisées abondamment par la génération Y.

Cet écosystème, qui est en train de refaçonner le paysage financier, offre d’innombrables opportunités pour promouvoir l’inclusion financière par un accès plus large des individus à faible revenu, ainsi que les en-treprises à toute une gamme de produits ou prestations finan-cières efficaces à moindre coût.

Dans une déclaration à la MAP, l’économiste marocain basé en Belgique, Badr Boussa-bat a indiqué que la Fintech se donne l’ambition d’améliorer les activités financières par la tech-nologie: les fintechs travaillent tantôt de manière indépen-dante, tantôt en collaboration avec les banques pour améliorer leurs activités.

Au sujet des opportunités qu’offre la Fintech à l’économie

nationale, cet expert en intel-ligence artificielle estime que celles-ci sont illimitées, d’autant plus qu’il est inenvisageable de considérer la transformation du secteur financier sans la com-plémentarité des fintechs, ces jeunes entreprises innovantes axées sur le digital, les applica-tions mobiles, ou encore les sys-tèmes intelligents.

Les opportunités sont, égale-ment, importantes dans l’utilisa-tion de l’intelligence artificielle (IA), a-t-il relevé, notant que de plus en plus d’acteurs ont recours à l’IA pour mieux mai-triser leurs activités et, in fine, prendre de meilleures décisions

d’affaires.

Pour ce qui est de l’évolution de la Fintech en Afrique, l’éco-nomiste a fait observer qu’elle est très impressionnante, notant que grâce aux smartphones, le taux de bancarisation a connu une croissance historique dans les populations. "Cela démontre une tendance positive qui va amener l’Afrique à être, égale-ment, au rendez-vous dans les années futures", a-t-il ajouté.

Et d’enrichir: "De surcroît, une quantité de startups utilisant l’IA s’accumulent dans les rangs pour soutenir les banques dans l’octroi de prêt aux entreprises et

aux particuliers".

Par ailleurs, l’économiste re-lève que le développement de ce secteur d’activité doit iné-vitablement fonder sa réussite sur une stratégie macro, notant que celle-ci doit pouvoir déga-ger un ensemble de mesures favorisant la création de "fintech champions" qui accompagne le secteur financier à améliorer sa gestion du risque pour garantir une stabilité robuste au niveau national et international.

Tout en estimant que ces "fin-tech champions" doivent avoir, en T+2, une ambition bicéphale, l’économiste recommande la

création de centres de partage en "AI knowledge" pour favo-riser la formation en la matière pour les jeunes diplômés dési-reux de travailler dans le secteur financier. Une telle structure de-vrait accentuer le partage d’un savoir-faire qui sera décisif pour accélérer l’adoption des techno-logies, dont l’IA, dans le secteur financier.

D’autre part, il suggère de travailler étroitement avec les autorités publiques et gouver-nementales pour constituer une stratégie de long terme visant à embrasser une gestion augmen-tée des risques.

En tout cas, la crise sanitaire actuelle démontre que les agents financiers maîtrisent parfaite-ment les rouages de la perfor-mance. Mais force est de consta-ter, de l’avis de M. Boussabat, qu’il existe un manque à gagner considérable dans la gestion de l’incertitude par l’intelligence artificielle. C’est là le plus grand défi des fintechs et du secteur financier au niveau mondial, a-t-il conclu.

Dans l’écosystème des start-up, la Fintech représente le sec-teur qui attire le plus d’investis-seurs sur le continent africain. Il a, en effet, représenté 39% des levées de fonds en Afrique en 2018.

Soukaina Oumerzoug

Écosystème connecté

Au service de la financeEn plein essor à l’échelle mondiale, une multitude de start-ups tech-nologiques émergent dans le secteur financier et bancaire, en ayant recours à des modèles opérationnels et économiques, ainsi qu’à de

nouvelles modalités de prestation des services financiers.

Cette évolution recouvre une baisse de la produc-

tion privée de 4,5%, de celle de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Po-table (ONEE) de 11,4% et des projets de la loi 13-09 de 4%, légèrement atténuée par un renforcement de l’apport des tiers nationaux de 62,9%, précise la DEPF dans sa note de conjoncture d’octobre 2020.

De son côté, le volume de l’énergie

importée continue sa décélération à fin août 2020, affichant une hausse de 55,5%, après +76,6% au terme du premier se-mestre 2020 et -88,8% il y a une année, compte tenu d’un retrait du volume de l’énergie nette appelée de 2,4% (après -4% et +5% respectivement), relève la même source.

Quant à la consommation de l’énergie électrique, elle a enregistré une accéléra-tion courant le mois d’août 2020 à +3,1%, après +0,5% au mois précédent, nourrie du renforcement des ventes de l’énergie

de très haute, haute et moyenne tension adressée aux abonnés autres que les dis-tributeurs de 9,2% (après une évolution négative entre les mois d’avril et juillet) et de celles adressées aux ménages de 6,1%.

Au total, la consommation de l’éner-gie électrique s’est améliorée de 1,8% courant les deux premiers mois du troi-sième trimestre 2020, portant la baisse de cette consommation à -3,1% à fin août 2020, après -4,9% au terme du premier semestre 2020 et +0,7% à fin août 2019.

Énergie électrique

Repli de 6% de la production à fin aoûtLa production de l’énergie électrique au niveau national, s’est repliée de 6% à fin août 2020, après un retrait de 7,9% à fin juin 2020 et une hausse de 23,4% un an aupara-

vant, indique la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).

• Le partage d’un savoir-faire qui sera décisif pour accélérer l’adoption des technologies, dont l’IA, dans le secteur financier.

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Économie La Vérité • N° 822 • du 23 au 29 octobre 2020 15

La Direction régio-nale de l’Agri-

culture à Tanger-Tétouan-Al Hoceima a indiqué, dans un communiqué, que le Comité technique régional du sucre du bassin du Loukkos a tenu ré-cemment une réunion consacrée à l’examen des préparatifs de la nouvelle saison agricole, qui a été une occasion pour s’entendre sur un programme de planta-tion de 5.000 hectares de bette-rave sucrière, et d’environ 3.000 hectares de canne à sucre, contre 2.500 ha actuellement.

Il a également été convenu de poursuivre la mise en oeuvre des mesures prises, qui ont permis d’atteindre une produc-tion record au titre de la saison agricole 2019-2020, notamment la généralisation des semences mono-plante et du processus d’ensemencement mécanique, la numérisation et la planifi-cation de toutes les opérations liées à la culture, l’extraction et la commercialisation, ainsi que l’encadrement technique et le contrôle phytosanitaire, outre

l’octroi d’aides financières, en particulier pour les nouvelles plantations de canne à sucre et les cultures précoces.

Cette réunion a été aussi une occasion pour débattre des préparatifs pour le lancement de la campagne agricole 2020-2021, et présenter les mesures et dispositions adoptées par tous les acteurs de la filière sucrière au bassin du Loukkos pour assurer un bon démar-rage de la saison de plantation, et fournir l’accompagnement nécessaire en termes d’appro-visionnement en intrants et de mécanisation de toutes les opé-

rations agricoles.

La même source a relevé que la rencontre a été émail-lée de la présentation du bilan de la campagne agricole écou-lée, qui a affiché des résultats remarquables ayant dépassé les attentes et les objectifs fixés pour cette année, ce qui laisse entrevoir des perspectives prometteuses pour la filière sucrière au bassin du Loukkos, devant permettre d’atteindre la croissance souhaitée dans le cadre de la stratégie Généra-tion Green 2020-2030 et de ren-forcer les acquis réalisés dans le sillage du Plan Maroc vert

(PMV), qui comprenait plu-sieurs mesures et dispositions en faveur de cette filière.

Le comité technique avait adopté une série de mesures visant à promouvoir la filière sucrière au bassin du Loukkos, à travers notamment l’appui technique aux producteurs des plantes sucrières, la promotion de la recherche et la digitalisa-tion, et la généralisation des se-mences et plantations de haute qualité génétique, outre les aides financières offertes par le ministère de l’Agriculture, dans le cadre du plan Maroc vert.

Ces mesures, a-t-on ajouté, ont permis à la filière d’atteindre une production record de 175.932 tonnes de betterave sucrière au titre de la saison agricole 2019-2020, en hausse d’environ 62,5% par rapport à la moyenne des dix dernières années, tandis que le rendement a atteint 64,6 tonnes par hectare (+65,2%).

Concernant la production canne à sucre, elle s’est élevée à 193.511 tonnes, soit une aug-mentation de 49,5% par rapport à la moyenne des dix dernières années, avec un rendement de 88,3 tonnes par hectare (+38,4%).

Il est à noter que la réunion s’est déroulée en présence no-tamment des responsables de l’Office régional de mise en valeur agricole du Loukkos, et de la direction et des chambres régionales d’Agriculture de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et de Rabat-Salé-Kénitra, ainsi que des représentants de l’adminis-tration territoriale de Larache et de Kénitra, du groupe "Cosu-mar" spécialisé dans l’industrie sucrière, et des services liés à cette filière.

Cultures sucrières

Augmenter la superficie au LoukkosLe Comité technique régional du sucre du bassin du Loukkos a décidé, dans le cadre des préparatifs et des mesures prises pour le démarrage de la nouvelle campagne agricole,

d’augmenter la superficie consacrée aux cultures sucrières au niveau du bassin.

Cette application a pour objectif de

rapprocher le public du marché des capitaux et de développer ses capacités et ses aptitudes financières, indique l’AMMC dans un communiqué.

Disponible gratuitement en version française sur Google Play, et prochainement en version arabe, "Quiz Finance" est une application ludique qui propose aux utilisateurs, experts comme débutants, d’améliorer leur culture finan-cière en apprenant davantage sur l’épargne, les placements ou encore les instruments financiers, relève la même source. L’Autorité souligne également qu’avec une inter-face simple et intuitive, les utilisateurs de l’application

peuvent s’inscrire pour accé-der à l’ensemble des fonctio-nalités, expliquant que pour démarrer, chaque joueur dé-termine son profil en fonction de son niveau de connaissance du marché des capitaux, à sa-voir débutant, intermédiaire ou expert.

Pour chaque profil, 5 diffé-rents niveaux de 8 questions chacun sont proposés. Avant d’accéder au niveau supérieur, il suffit de répondre correcte-ment aux différentes questions. Les joueurs pourront également choisir entre des quiz géné-riques et des quiz thématiques.

L’application compte au-jourd’hui plus de 300 ques-tions et de nouvelles questions seront ajoutées régulièrement pour enrichir en permanence les connaissances des joueurs, précise l’AMMC, ajoutant que ces questions couvrent diffé-rents sujets, comme l’inves-

tissement, les instruments financiers, les droits et les responsabilités ou encore la protection contre la fraude.

Le lancement de l’applica-tion "Quiz Finance" s’inscrit dans le cadre de la 4ème par-ticipation de l’AMMC à la World Investor Week (WIW). Un évènement mondial qui mobilise chaque année les régulateurs des marchés des capitaux autour de l’édu-cation financière du public durant les mois d’octobre et novembre.

En parallèle au lancement de son application "Quiz Finance ", l’AMMC a également prévu différentes actions éducatives comme l’organisation de webi-naires et la publication de cap-sules et guides pédagogiques autour de la finance.

Éducation financière

L’AMMC lance l’application "Quiz Finance"L’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) a lancé lundi 19 octobre, son application mobile d’éducation financière destinée au grand public "Quiz Finance".

• Quiz Finance.

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Balisage La Vérité • N° 822 • du 23 au 29 octobre 2020 17

Intervenant dans un contexte international que d’aucuns qua-

lifient de grave et trouble, le discours du roi Mohammed VI de vendredi 16 octobre dresse les grandes lignes d’un plan ambi-tieux de relance économique et d’un grand projet de couverture sociale universelle, auxquels seront associées les règles de bonne gouvernance et une réforme des éta-blissements publiques.

Le traditionnel discours d’ouverture de la session parlementaire d’automne adressé par le roi Mohammed VI vendredi 16 octobre revêt un caractère particulier cette année. Diffusé pour la première fois en direct à l’intérieur de l’enceinte du par-lement, il acte l’ouverture de la session parlementaire selon les dispositions de la Constitution, tout en prenant en considéra-tion la situation sanitaire exceptionnelle. « En ces circonstances exceptionnelles, Nous ouvrons la présente année législative sous un format inédit », a rappelé le roi Moham-med VI.

Sur le fond, le discours royal de ce ven-dredi intervient dans la continuité de celui du 21 août dernier, mais en précisant cette fois-ci les contours de la feuille de route nationale pour les prochaines années. Si. la priorité absolue est donnée à la maitrise de la pandémie, le discours royal insiste parallèlement sur une action forte pour le redressement économique et social. Un discours qui n’est ni dans le « tout sanitaire » ni dans le « tout économique » : « Dans ces conditions, pour préserver la santé et la sécurité des citoyens, il est primordial de faire preuve d’une opiniâtre vigilance et d’un engagement résolu en apportant au secteur sanitaire un soutien indéfectible. Il importe d’œuvrer, concomitamment, à la stimulation de l’activité économique et au renforcement de la protection sociale », a annoncé le chef de l’Etat marocain.

La feuille de route, déclinée ce jour par le roi Mohammed VI, s’articule autour de trois principaux axes : la relance écono-mique, une couverture sociale universelle, la réforme des établissements publics,

Par Mohammed Taoufiq Bennani

Pour réussir la relance

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le tout prenant en compte les règles de bonne gouvernance.

Relance économique, une priorité déjà en

marche

« Cette crise a révélé un en-semble de dysfonctionnements, de déficits et elle a eu un impact négatif sur l’économie natio-nale et l’emploi. C’est pourquoi Nous avons lancé un plan ambi-tieux de relance économique et un grand projet de couverture sociale universelle. Nous avons également souligné l’impératif d’appliquer les règles de bonne gouvernance et la nécessité de réformer les établissements du secteur public [...]. A cet égard, Nous plaçons le plan de relance économique en tête des priorités de l’étape actuelle ».

Le ton est donné. Le plan de relance économique sera la prio-rité des priorités de la feuille de route royale. En août dernier déjà, le chef de l’Etat, dans son discours du Trône, annonçait la mise en œuvre d’un plan ambitieux de relance écono-mique. Evalué à 120 milliards de dirhams (11% du PIB), le plan comprend deux dispositifs prin-cipaux : un dispositif de prêts garantis par l’Etat et un Fonds d’investissement stratégique.

Dans le détail comme le pré-cise le Roi, ce plan soutiendra les secteurs productifs, notamment le tissu des PME, avec l’objec-tif de rehausser leur capacité à investir, à créer des emplois et à préserver les sources de revenu.

En termes d’applicabilité, le plan devra être réalisé dans « un cadre contractuel national, im-pliquant l’État ainsi que les par-tenaires économiques et sociaux et se fondant sur le principe de corrélation entre droits et obli-gations », insiste le souverain.

D’ailleurs, les entités ( 20 000) qui, à ce jour, ont bénéficié du dispositif des prêts garantis par l’Etat avec un montant avoisi-nant les 26 milliards de dirhams, ont prouvé leur résilience face à la crise dont elles sont parve-nues à atténuer les effets en pré-servant les emplois.

Précision de taille, le plan de relance sera adossé à un instru-ment d’accompagnement et de financement : le Fonds Moham-med VI pour l’investissement. « Le plan de relance économique repose sur le Fonds d’investis-sement stratégique dont Nous avons préconisé la création et auquel Nous avons décidé de donner le nom de « Fonds Mohammed VI pour l’Investis-sement. Nous souhaitons vive-ment que ce Fonds joue un rôle de premier plan dans la pro-motion de l’investissement et le relèvement des capacités de l’économie nationale. Il inter-viendra pour doter les secteurs productifs du soutien nécessaire et pour financer et accompagner les grands projets envisagés, dans le cadre de partenariats public-privé », a annoncé le Roi dans ce discours du vendredi 16 octobre consideré à juste titre comme un coup d’accélérateur aux mesures mis en œuvre au niveau national pour sortir de la

mouise dans laquelle poussent les effets de la pandémie.

Désormais instrument cen-tral de la relance post-Covid, le fonds portant le nom du souve-rain, avec toute la symbolique que cela implique sur le plan de l’exécution, sera orienté vers l’investissement, et sera d’une enveloppe de 15 milliards de dirhams à partir du budget de l’Etat. « Nous avons également donné Nos Directives pour que ce fonds soit doté de 15 mil-liards de dirhams provenant du budget de l’État. L’allo-cation de ces crédits incitera les partenaires marocains et internationaux à accompagner les interventions du fonds et à contribuer aux projets d’in-vestissement à venir. Ainsi, l’appui apporté au Plan de re-lance permettra d’en amplifier l’impact économique, social et environnemental », a annoncé le roi Mohammed VI.

Par ailleurs, les chantiers prioritaires sur lesquelles por-teront les « investissements de la relance » comprennent la restructuration industrielle ; les secteurs émergents et à forte valeur ; la relance de la PME ; les infrastructures ; l’agriculture ; et le tourisme.

Généralisation de la couverture sociale

d’ici 2021

« Notre souci a toujours été que la dynamique de développe-ment économique soit articulée à la promotion du secteur social,

à l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Aussi avons-Nous appelé à la généralisation de la couverture sociale au profit de tous les Marocains ».

Second chantier majeur de la feuille de route royale pour les prochaines années, le projet de généralisation de la couverture sociale pour tous les Marocains s’articule autour de principaux axes : étendre, d’ici la fin 2022 au plus tard, la couverture médi-cale obligatoire, de sorte que 22 millions de bénéficiaires addi-tionnels accèdent à l’Assurance maladie de base qui couvre les frais de soins, de médicaments, d’hospitalisation et de traite-ment. Puis, généraliser les allo-cations familiales qui bénéficie-ront ainsi à près de sept millions d’enfants en âge de scolarité, au profit de trois millions de familles. Ensuit l’élargissement de la base d’adhérents au sys-tème de retraite en y incorpo-rant quelques cinq millions de Marocains parmi la population active non titulaire d’un droit à une pension. Et enfin, la généra-lisation de l’accès à l’indemnité pour perte d’emploi au profit des Marocains ayant un emploi régulier.

Réformer le secteur public pour réussir la

relance

« Indépendamment de ses ob-jectifs, la réussite de tout plan ou projet est tributaire de l’adop-tion des principes de bonne gouvernance et de reddition des comptes ». Plusieurs fois évo-

quée par le chef de l’Etat maro-cain, la bonne gouvernance, la réédition des comptes, la per-formance de la sphère publique et l’attractivité pour les talents et les compétences restent des conditions sine qua none pour la réussite de tout projet, sur-tout stratégique ou à enver-gure nationale. A cet égard, « les institutions de l’Etat et les entreprises publiques doivent montrer une attitude exemplaire et agir comme un levier de dé-veloppement, et non comme un frein », rappelle le roi . Pour le souverain, « le succès du plan de relance économique et la mise en place d’un nouveau contrat social nécessitent une évolu-tion réelle des mentalités et un véritable changement dans le niveau de performance des éta-blissements publics ». D’ailleurs, c’est dans ce contexte que doit intervenir l’Agence nationale des participations, que le Roi a demandé de mettre en place dans son discours du Trône et qui aura dorénavant une double mission : la gestion stratégique du portefeuille de l’Etat et le pilotage des performances des entreprises publiques.

Le tournant imposé par la crise actuelle impose en effet un nouvel élan, davantage d’engagement et des profils à la hauteur des enjeux dans tous les secteurs. Parce que la réus-site du plan de relance se fera par l’intervention du secteur public qui a aujourd’hui gran-dement besoin de hauts cadres alliant compétence technique et managériale et un grand sens d’éthique et de responsabilité.

• Le projet de généralisation de la couverture sociale pour tous les Marocains est le second chantier majeur de la feuille de route royale pour les prochaines années.

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S’exprimant devant les deux chambres

du Parlement, lors d’une séance plénière consacrée à la présenta-tion du projet de loi de finances (PLF 2021), en présence du chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani et de plusieurs membres du gouvernement, M. Benchaâboun a fait savoir qu’il sera procédé à la mise en place en urgence de l’ensemble des mécanismes garantissant l’efficacité des interventions du Fonds Mohammed VI pour l’in-vestissement, qui sera doté de la personnalité morale et des struc-tures managériales adéquates, conformément aux Hautes Di-rectives Royales.

Il a également noté que ce Fonds interviendra d’une ma-nière directe, en finançant des projets d’investissement moyen-nant des partenariats public-pri-vé, et indirectement, à travers le

renforcement des fonds propres des entreprises afin de les déve-lopper.

Le champ d’intervention de ce Fonds se focalisera aussi sur les fonds sectoriels spécialisés qui lui sont affiliés, selon des domaines prioritaires, notam-ment la restructuration indus-trielle, l’innovation et les sec-teurs prometteurs, les petites et moyennes entreprises (PME), les infrastructures, l’agriculture et le tourisme, a-t-il relevé, préci-sant que les critères de sélection des projets reposeront principa-lement sur l’impact sur l’emploi, tout en accordant une attention particulière au renforcement de la préférence nationale.

Intelaka revigoré

Un nouvel élan sera donné au programme "Intelaka", en concer-tation avec tous les partenaires afin de permettre aux jeunes d’ac-

céder aux sources de financement adaptées à leurs besoins et aspira-tions en matière de création et de développement d’entreprises, a souligné le ministre.

Il a relevé, dans ce cadre, qu’un montant d’un milliard de dirhams a été alloué au titre de la contribution annuelle de l’État au programme intégré d’appui et de financement des entreprises, et que l’offre de financement sera enrichie grâce à de nouveaux mécanismes de garantie et de financement, des-tinés principalement aux Très petites entreprises (TPE) et aux jeunes porteurs de projet, ainsi qu’en appui des exportations, soulignant que le nombre d’en-treprises bénéficiaires des prêts au titre du programme "Intela-ka", a atteint plus de 9.500 entre-prises, dont 2.000 dans le monde rural.

En application des Hautes di-rectives royales, les orientations

stratégiques du PLF

Le plan de la relance de l’économie accéléré

2021 ont été définies, avec à leur tête l’accélération du plan de la relance de l’économie na-tionale, a-t-il noté, faisant savoir que le gouvernement veillera à mobiliser toutes les ressources afin de consolider l’effort finan-cier exceptionnel annoncé par SM le Roi Mohammed VI dans Son dernier discours du Trône.

Il a, dans ce sens, indiqué que des efforts seront mobilisés, dans le cadre de la coordination avec le secteur bancaire, au niveau des prêts garantis par l’État au profit des entreprises, notamment les TPME, afin de leur permettre de renforcer leur résilience face à cette crise, d’atténuer ses effets et préserver les emplois.

Dans le cadre du programme

"Damane relance", plus de 23.000 entreprises marocaines ont bénéficié de ces prêts jusqu’à présent, à hauteur de plus de 27 MMDH, a-t-il précisé, sou-lignant qu’environ 98% des en-treprises bénéficiaires sont des TPME et qu’environ 50.000 PME ont bénéficié de "Damane oxy-gène", avec environ 18 MMDH de prêts garantis.

L’incertitude marquant les contextes national et interna-tional et le manque de visibi-lité quant aux perspectives de reprise nécessitent une mobili-sation continue afin de conte-nir les impacts sanitaires, éco-nomiques et sociaux de la crise sanitaire, et imposent, de même, de se projeter dans l’avenir en toute confiance et de tirer profit des leçons acquises, notamment celles liées aux limites du sys-tème économique et social et à ses atouts dans la perspective de les consolider et les développer, a-t-il conclu.

Fonds Mohammed VI pour l’investissement

Bientôt l’opérationnalisationL’opérationnalisation effective du Fonds Mohammed VI pour l’investissement aura lieu dans les quelques prochaines semaines, a indiqué lundi soir 19 oc-tobre à Rabat, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de

l’administration, Mohamed Benchaâboun.

• Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration.

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"Le sens de solida-rité renforcé lors

de la crise sanitaire liée au Covid-19, sera consolidé à travers l’adoption d’une contribution de solidarité sur les bénéfices et revenus", a fait savoir M.Benchaâboun lors de sa présentation du Projet de loi de finances "PLF 2021"

devant les deux chambres du Parlement, notant que cette participation sera limi-tée aux personnes physiques dont le sa-laire net annuel est de 120.000 dirhams, soit 10.000 dh par mois, et les entreprises dont les bénéfices dépassent 5 millions de dirhams.

Il est prévu que cette participation permettra de récolter 5 milliards de

dirhams (MMDH) versés au Fonds d’appui à la cohésion sociale, a-t-il souligné, notant que celui-ci verra ses attributions s’élargir pour englober les organismes de protection sociale, et portera désormais le nom "Fonds d’Appui à la Protection sociale et à la Cohésion Sociale".

Sur un autre registre, le ministre a

souligné que le lancement de la généra-lisation de la couverture sanitaire obli-gatoire, à partir du 1er janvier 2021, est une première phase dans le cadre de la réforme sociétale de grande envergure liée à la généralisation de la couverture sociale lancée par SM le Roi Mohammed VI lors du discours du Trône, consti-tuant ainsi une orientation majeure du PLF 2021.

La "contribution de solidarité"

Seules les entreprises dont le bénéfice net dépasse 5 MDH sont concernées

Une contribution de solidarité sera limitée aux entreprises dont le bénéfice net dépasse 5 millions de dirhams (MDH), a annoncé lundi 19 octobre à Rabat, le ministre de l’Eco-

nomie, des Finances et de la Réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun.

• Séance plénière consacrée à la présentation du projet de loi de Finances 2021.

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Renforcer la confiance du contribuable

Dans ce cadre, a poursuivi le ministre, la généralisation de la couverture médi-cale obligatoire sera effectuée à travers l’accélération de l’adoption des amen-dements relatifs au cadre législatif et réglementaire, qui permettront d’instau-rer une Assurance maladie obligatoire (AMO) au profit des catégories précaires qui bénéficient actuellement du régime RAMED, et d’accélérer la généralisation de la couverture au profit de la catégorie des indépendants et des non-salariées exerçant une activité libérale.

Il a rappelé, à cette occasion, que le projet de cette réforme sera étalé sur deux ans, et nécessitera près de 14 MMDH, dont 9 MMDH financés par

l’État. Un total de 4,2 MMDH sera mobi-lisé au titre de l’année 2021.

Ce chantier stratégique sera accompa-gné par l’adoption d’une réforme fiscale radicale qui permettra de collecter les impôts imposés aux niveaux national et local sur les professionnels à faibles re-venus, en une seule contribution profes-sionnelle, a fait savoir M.Benchaâboun, notant que cette réforme fiscale ren-forcera la confiance de cette catégorie des contribuables, en multipliant leurs chances de s’impliquer dans le secteur formel.

Et d’ajouter que le gouvernement va accompagner le chantier de la généra-lisation de la couverture sanitaire obli-gatoire en mettant à niveau l’offre sani-taire à travers l’augmentation du budget alloué au secteur de la santé au titre de l’année 2021 de près de 2 MMDH.

Rattraper les déficits en infrastructures

En plus du grand projet lié à la cou-verture sociale, M.Benchaâboun a relevé que le gouvernement prendra en charge la mise en place des différents chantiers sociaux, à savoir notamment l’accéléra-tion de la réforme du système d’éduca-tion et de la formation.

En outre, la mise en œuvre des dispo-sitions de la loi-cadre relative au système de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique se poursuivra, à travers la généralisation progressive de l’enseignement préscolaire, le renforce-ment de l’appui social aux élèves et aux étudiants, le développement de l’offre scolaire et universitaire, ainsi que la mise en œuvre de la nouvelle feuille de

route pour le développement de la for-mation professionnelle et la promotion de la recherche scientifique.

Ainsi, un budget additionnel de 4 MMDH sera affecté au secteur de l’édu-cation, a-t-il précisé, faisant savoir que 23.500 postes budgétaires seront réser-vés aux secteurs de l’éducation et de la santé, soit une augmentation de 3.500 postes par rapport à 2020.

Par ailleurs, des mesures seront en-treprises pour l’accompagnement de la 3ème phase de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) pour rattraper les déficits en infrastruc-tures et services de base, accompagner les personnes en situation de précarité, améliorer les revenus et faciliter l’inclu-sion économique des jeunes et l’impul-sion du capital humain des générations montantes, a conclu M.Benchaâboun.

I ntervenant lors d’une séance plé-

nière commune des deux chambres du Parlement consacrée à la présentation du PLF-2021, M. B Benchaâ-boun a relevé qu’il s’agit d’un projet qui ambitionne de ré-tablir la confiance puisqu’il incite l’ensemble des acteurs à l’efficacité, l’accompagne-ment et le soutien, ajoutant que c’est aussi un projet pour l’espoir qui ouvre la voie au Maroc de demain qui garan-tit la couverture sociale pour tous les Marocains et l’égalité des chances dans le cadre de l’Etat de droit et la reddition des comptes.

La mise en œuvre des chan-tiers de réformes liées au Plan de relance de l’économie nationale, à la généralisation de la couverture sociale et à la réforme du secteur public permettra de contrecarrer les répercussions négatives de la pandémie de coronavirus (Co-vid-19) et d’ouvrir des pers-pectives prometteuses pour la construction d’une économie solide et inclusive qui profite à toutes les couches sociales, a-t-il relevé.

Le ministre a en outre in-

diqué que l’économie natio-nale devrait connaître une croissance de 4,8%, tenant compte des prévisions du Fonds monétaire internatio-nal pour l’économie mondiale et la zone euro, et sur la base des hypothèses d’une récolte céréalière de 70 millions de quintaux et d’un prix moyen du gaz butane à 350 dollars la tonne.

Gestion active du portefeuille

public

Le gouvernement, a-t-il poursuivi, s’engage à réduire le déficit budgétaire à partir de 2021 dans la perspective de stabiliser le niveau d’endette-ment et de veiller à dévelop-per les ressources à travers des mécanismes de finance-ment innovants dans le cadre du partenariat institutionnel à même de générer quelque 14 milliards de dirhams.

Il s’agit aussi de la gestion active du portefeuille pu-blic en cédant les actifs et en poursuivant la privatisation ce qui permettra d’injecter 10 MMDH dans le budget de l’Etat, a-t-il ajouté.

Le gouvernement œuvrera

aussi à la rationalisation des dépenses de fonctionnement de l’administration, ce qui permettra, a dit le ministre, de contenir le déficit budgé-taire à 6,5% du PIB au titre de l’exercice 2021, contre 7,5% l’année précédente.

Par ailleurs, M. Benchaâ-boun a noté que le renfor-cement de l’exemplarité de l’Etat constitue l’un des piliers du PLF2021, préci-sant que le gouvernement oeuvrera à l’accélération de la mise en oeuvre des Hautes orientations royales à travers le lancement d’une réforme profonde du secteur public pour corriger les dysfonc-tionnements structurels des établissements et entreprises publics (EEP), garantir une complémentarité et une cohé-rence optimales entres leurs missions respectives et par conséquent rehausser leur efficience économique et so-ciale.

La réforme de l’administration

Il a, dans ce sens, fait savoir que deux projets de loi ont été élaborés, dont l’un porte créa-tion d’une agence nationale chargée de la gestion straté-

gique des participations de l’Etat et le suivi des perfor-mances des EEP, tandis que l’autre porte sur la restructu-ration à travers la liquidation des EEP dont les missions pour lesquels ont été créés ne sont pas remplies.

Le gouvernement poursui-vra aussi, selon la même vi-sion, la réforme de l’adminis-tration à travers notamment la mise en oeuvre des dispo-sitions de la loi relative à la simplification des procédures et formalités administratives, en vue de renforcer les rela-tions de confiance entre l’ad-ministration et les usagers, l’accélération de la digitalisa-tion de l’administration et le renforcement des mécanismes d’accompagnement pour la mise en oeuvre de la régiona-lisation.

Faire face à l’évolution inquiétante

de la pandémie

"Les enjeux et défis liés à la préparation du PLF2021 sont les mêmes qui animent notre action dans les domaines social, économique et finan-cier pour les années à venir", a souligné le ministre, ajou-tant que ces défis sont impo-

sés d’une part par la néces-sité de faire face à l’évolution inquiétante de la pandémie de coronavirus et ses réper-cussions sanitaires, écono-miques et sociales et psycho-logiques et par la nécessité de se préparer pour l’avenir en corrigeant les dysfonc-tionnements et déficits que la crise a révélés et mettre en oeuvre les grandes réformes, d’autre part.

M. Benchaâboun, qui s’adressait à l’ensemble des opérateurs économiques, aux chefs des grandes, moyennes et petites entreprises et à tout individu qui contribue à l’éco-nomie nationale, a dit que l’Etat a mobilisé des moyens et des mécanismes sans pré-cédents afin de répondre aux besoins de l’économie natio-nale à la lumière de cette pan-démie, et ce afin de garantir la relance de l’économie na-tionale et la préservation de l’emploi.

Et de conclure que le gou-vernement oeuvrera dans les prochaines semaines à l’accé-lération de la mise en oeuvre des Hautes orientations royales pour la promotion de l’investissement notamment à travers le Fonds Mohammed VI pour l’investissement.

Mohamed Benchaâboun :

Un projet "réaliste" qui tient compte des "capacités objectives"

Le ministre de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration, Moha-med Benchaâboun, a souligné, lundi 19 octobre, que le projet de Loi de Finances 2021

(PLF-2021) est un projet "réaliste" qui tient compte des capacités objectives.

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Balisage La Vérité • N° 822 • du 23 au 29 octobre 2020 22

“Nous croyons fermement que

le Maroc a tout ce qu’il faut pour être une destination de choix pour les inves-tissements dans le tourisme, et restons convaincus que les réalisations seront au rendez-vous de nos espérances”, a ajouté la ministre qui s’exprimait à l’occa-sion de la cérémonie de signature d’un mémorandum d’entente entre le Groupe Club Med, le ministère du Tourisme, l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT), la Société Marocaine d’Ingé-nierie Touristique (SMIT), permettant à l’opérateur touristique français de déve-lopper de nouveaux projets au Maroc.

“Parions donc que le partenariat que nous nous apprêtons à entériner au-jourd’hui permettra de réaliser l’éten-due de ce potentiel dans les prochaines années”, a-t-elle dit, exprimant sa joie de prendre part à cette cérémonie qui vient acter des investissements touristiques d’envergure qui “confirment la confiance des investisseurs et l’attractivité durable de la destination Maroc”.

Cette occasion permet d’ancrer un peu plus la relation historique liant le groupe Club Med et le Maroc, une relation qui a débuté au début des années 1960 avec l’ouverture de son premier lieu de va-cances dans le nord du Royaume, l’un

de ses premiers investissements hors d’Europe, s’est-elle félicitée, tout en sou-lignant que cette “relation mutuellement bénéfique, et qui se poursuit encore jusqu’à aujourd’hui, se doit d’être raffer-mie et renforcée”.

Le Maroc reste la première destination hors Europe où s’est implanté un Club Med “en dur” ouvert toute l’année, per-mettant ainsi au Club d’entamer son en-trée dans l’ère de la multinationale et des investissements de grande envergure, a-t-elle rappelé, notant “qu’au-delà de cet historique riche et fourni que l’on se doit de rappeler, c’est aussi et surtout vers le futur que nos regards sont aujourd’hui tournés afin de faire fructifier davantage ce long partenariat qui est le nôtre”.

Même son de cloche chez M. Abdel-latif Zaghnoun, directeur général de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), qui s’est félicité de “la profondeur” et de “la force” des liens qui unissent le Club Med et le Maroc, et ce depuis plus de 60 ans, un “partenariat qui a contribué for-tement à l’émergence de plusieurs pôles touristiques dans différentes régions du Royaume”.

“Ce nouveau partenariat porte sur un investissement de 270 millions de dirhams, destiné à la rénovation et à l’extension du Club Med de la Palmeraie (Marrakech) et à la rénovation du Club

Med Yassmina (Tétouan), ce qui va per-mettre de pallier la problématique de la saisonnalité de ce Club basé au nord du Royaume”, a expliqué M. Zaghnoun.

A travers cet investissement, le groupe CDG se positionne en première ligne en tant qu’acteur clé dans la relance écono-mique à l’échelle nationale conformé-ment aux Hautes Instructions et Orien-tations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, mais également en tant qu’acteur d’accompagnement et de soutien des politiques sectorielles, notamment dans le domaine du tourisme, a-t-il affirmé, se disant convaincu que cet investissement aura un impact économique et social im-portant.

De son côté, le PDG du Groupe Club Med, M. Henri Giscard-D’Estaing, a indi-qué que l’opérateur touristique français, qui a noué un partenariat solide avec le Maroc, n’a cessé d’accompagner le Royaume dans son “remarquable” déve-loppement touristique

“Nous croyons fermement que le Ma-roc a tout ce qu’il faut pour être une desti-nation de choix pour les investissements dans le tourisme, et restons convaincus que les réalisations seront au rendez-vous de nos espérances”, a ajouté la ministre qui s’exprimait à l’occasion de la céré-monie de signature d’un mémorandum d’entente entre le Groupe Club Med, le

ministère du Tourisme, l’Office Natio-nal Marocain du Tourisme (ONMT), la Société Marocaine d’Ingénierie Touris-tique (SMIT), permettant à l’opérateur touristique français de développer de nouveaux projets au Maroc.

“Parions donc que le partenariat que nous nous apprêtons à entériner au-jourd’hui permettra de réaliser l’éten-due de ce potentiel dans les prochaines années”, a-t-elle dit, exprimant sa joie de prendre part à cette cérémonie qui vient acter des investissements touristiques d’envergure qui “confirment la confiance des investisseurs et l’attractivité durable de la destination Maroc”.

Cette occasion permet d’ancrer un peu plus la relation historique liant le groupe Club Med et le Maroc, une relation qui a débuté au début des années 1960 avec l’ouverture de son premier lieu de va-cances dans le nord du Royaume, l’un de ses premiers investissements hors d’Europe, s’est-elle félicitée, tout en sou-lignant que cette “relation mutuellement bénéfique, et qui se poursuit encore jusqu’à aujourd’hui, se doit d’être raffer-mie et renforcée”.

Le Maroc reste la première destination hors Europe où s’est implanté un Club Med “en dur” ouvert toute l’année, per-mettant ainsi au Club d’entamer son en-trée dans l’ère de la multinationale et des

Secteur touristique

Le Maroc, une destination de choix pour les investissementsLe Maroc possède tous les atouts pour être une destination de choix pour les investissements dans le secteur touristique, a souligné lundi 19 octobre à Mar-rakech, la ministre du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport Aérien et de

l’Economie Sociale, Mme Nadia Fettah Alaoui.

• Nadia Fettah Alaoui, ministre du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Économie sociale.

• Henri Giscard-D’Estaing, PDG du Groupe Club Med.

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Balisage La Vérité • N° 822 • du 23 au 29 octobre 2020 23

investissements de grande envergure, a-t-elle rappelé, notant “qu’au-delà de cet historique riche et fourni que l’on se doit de rappeler, c’est aussi et surtout vers le futur que nos regards sont aujourd’hui tournés afin de faire fructifier davantage ce long partenariat qui est le nôtre”.

Même son de cloche chez M. Abdel-latif Zaghnoun, directeur général de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), qui s’est félicité de “la profondeur” et de “la force” des liens qui unissent le Club Med et le Maroc, et ce depuis plus de 60 ans, un “partenariat qui a contribué for-tement à l’émergence de plusieurs pôles touristiques dans différentes régions du Royaume”.

“Ce nouveau partenariat porte sur

un investissement de 270 millions de dirhams, destiné à la rénovation et à l’extension du Club Med de la Palmeraie (Marrakech) et à la rénovation du Club Med Yassmina (Tétouan), ce qui va per-mettre de pallier la problématique de la saisonnalité de ce Club basé au nord du Royaume”, a expliqué M. Zaghnoun.

A travers cet investissement, le groupe CDG se positionne en première ligne en tant qu’acteur clé dans la relance écono-mique à l’échelle nationale conformé-ment aux Hautes Instructions et Orien-tations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, mais également en tant qu’acteur d’accompagnement et de soutien des politiques sectorielles, notamment dans le domaine du tourisme, a-t-il affirmé, se disant convaincu que cet investissement

aura un impact économique et social im-portant.

De son côté, le PDG du Groupe Club Med, M. Henri Giscard-D’Estaing, a indi-qué que l’opérateur touristique français, qui a noué un partenariat solide avec le Maroc, n’a cessé d’accompagner le Royaume dans son “remarquable” déve-loppement touristique.

“En procédant à la réouverture du Club Med de la Palmeraie, nous avons voulu montrer notre détermination de relancer le tourisme familial de qualité dans cette merveilleuse ville et d’apporter notre soutien à la communauté de Mar-rakech, notamment tous ceux et celles qui travaillent dans le domaine du tourisme, qui souffre aujourd’hui”, a relevé M. Gis-

card- D’Estaing.

“Mais c’est également investir pour l’avenir” en actant de nouveaux projets de développement, notamment l’implan-tation d’un nouveau Club Med à Es-saouira-Mogador dans une “destination remarquable par son histoire, sa culture, sa créativité reconnue par l’UNESCO et les plus grandes institutions internatio-nales”, a-t-il ajouté.

“Le Groupe Club Med va créer une nou-velle destination familiale de qualité au service de développement international du Maroc, d’autant que la combinaison d’Essaouira et de Marrakech permettra d’accueillir une clientèle très lointaine, no-tamment la clientèle chinoise”, a expliqué le PDG du groupe touristique français.

Ces voyages de familiarisation

ont pour objectif de mettre en relation les acteurs touristiques espagnols et britanniques avec leurs homologues marocains, en vue de les rassurer sur les dis-positions sanitaires prises par le Maroc et d’accélérer la relance touristique, indique lundi un communiqué de l’ONMT.

Ces actions marquent la re-prise des Fam Trips, afin de rassurer les prescripteurs sur les dispositions sanitaires prises par le Maroc pour la reprise des activités touristiques, précise l’Office, notant que les deux voyages ont mis en relation les créateurs d’expérience maro-cains avec les professionnels espagnols et britanniques, afin d’actualiser et approfondir leurs connaissances de la destination Maroc et leur faire découvrir les nouvelles infrastructures mises au service du tourisme. Ces vi-sites ambitionnent de promou-voir le tourisme marocain dans la région de l’Andalousie et au Royaume-Uni, et bénéficient de la couverture de médias espa-gnols et britanniques, relève la même source.

En compagnie de leurs homologues marocains, les hôtes espagnols ont exploré la région Nord, à travers un pro-gramme riche dans les villes de Tanger, Tétouan et la bande côtière Tamuda Bay, fait savoir le communiqué, notant qu’un passage à Rabat à bord du TGV Al Boraq leur a permis de

découvrir cette nouvelle infras-tructure, moderne et pratique, mise au service du tourisme marocain.

De leur côté, les profession-nels britanniques ont visité les villes d’Essaouira, Marrakech, le village de Sidi Kaouki et le désert d’Agafay. Ces voyages de

familiarisation inaugurent une série d’activités de promotion organisées à court terme par l’ONMT sur les marchés espa-gnol et britannique, touchant à la fois la profession touristique et le grand public, indique en-core le communiqué, ajoutant que l’Office prévoit le lance-ment d’une plateforme nom-

mée B2Marruecos, pour l’orga-nisation de workshops virtuels visant à réactiver l’activité tou-ristique au départ de l’Espagne, la participation à des Webinaires B2B au Royaume Uni et au WTM, l’organisation de voyages et de rencontres avec la presse ainsi que le renforcement des activités digitales et des actions

de relations publiques généra-trices de buzz. Ces opérations s’inscrivent dans le droit fil de la stratégie globale mise en œuvre par l’ONMT pour relancer le tourisme, un secteur vital pour l’économie nationale, à travers la reconquête des grands marchés émetteurs de touristes vers le Maroc, conclut le communiqué.

Relance touristique national

Le plan est en marcheDans le cadre de son plan de relance du tourisme national, l’Office national maro-cain du Tourisme (ONMT) a organisé deux voyages de familiarisation au départ du

Royaume-Uni et de l’Espagne en faveur de professionnels du tourisme.

• Un passage à Rabat à bord du TGV Al Boraq pour découvrir cette nouvelle infrastructure, moderne et pratique, mise au service du tou-risme marocain.

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Balisage La Vérité • N° 822 • du 23 au 29 octobre 2020 24

Selon la note de présentation de ce

projet, publiée lundi, les pro-positions de mesures fiscales à insérer dans le PLF2021 s’arti-culent autour de cinq axes, à savoir l’encouragement et l’accompagnement de l’inves-tissement, l’amélioration des régimes d’imposition des petits contribuables, la lutte contre la fraude fiscale, la clarification de certaine dispositions fiscales et l’amélioration des relations entre le contribuable et l’admi-nistration fiscale. Parmi les me-sures phares de ce projet figure l’institution d’une contribution sociale de solidarité sur les bé-néfices et les revenus au titre d’un seul exercice (2021).

Cette contribution, qui s’ins-crit dans le cadre des efforts de mobilisation de ressources en faveur des populations dému-nies et de renforcement de la solidarité sociale, concernera notamment les sociétés sou-mises à l’IS à l’exclusion des sociétés exonérées de l’impôt

sur les sociétés de manière per-manente, des sociétés exerçant leurs activités dans les zones d’accélération industrielle et des sociétés de services béné-ficiant du régime fiscal prévu pour CFC.

Il s’agit également des per-sonnes physiques soumises à l’IR au titre des revenus, de source marocaine, profession-nels, agricoles et fonciers ainsi qu’au titre des revenus sala-riaux et revenus assimilés.

Haro sur les factures fictives

Pour limiter les effets néfastes des factures fictives, il est pro-posé aussi dans le PLF 2021 de compléter les dispositions de l’article 146 du CGI afin de pré-ciser que lorsque l’administra-tion constate l’émission d’une facture par ou au nom d’un fournisseur qui ne satisfait pas aux obligations de déclaration et de paiement prévues par le CGI et l’inexistence d’une acti-vité effective, la déduction cor-

respondante à cette facture n’est pas admise.

Afin d’encourager l’em-bauche des jeunes sans emploi par toutes les entreprises quelle que soit la date de leur création, il est proposé d’instituer une mesure prévoyant d’exonérer de l’IR pendant 24 mois, les salaires versés aux personnes âgées de 30 ans au plus lors de leur premier recrutement, à condition que leur contrat de travail soit à durée indétermi-née.

Les mesures proposées dans le cadre du PLF2021 consistent également en l’augmentation ou la réduction des droits d’im-portation sur certains produits.

Il s’agit ainsi de la réduction de la quotité d’importation de 40 à 2,5 % sur la cyclosérine, un antibiotique antituberculeux utilisé dans le traitement des différentes formes de tuber-culose. En absence d’une pro-duction locale de ces produits, et dans le but de maintenir un prix de vente adéquat, il est

proposé de réduire ce tarif. Le projet propose une baisse des droits d’importation applicable aux pneumatiques (autobus, camions, tracteurs routiers, véhicules et engins agricoles, engins de génie civil) de 40% à 17,5% même pour ceux montés sur jante.

En revanche, il est proposé dans ce texte l’augmentation de la quotité du droit d’importa-tion applicable à la fibre desti-née au rembourrage de 2,5% à 17,5%, du fait que l’application d’un droit de douane de 2,5% sur le produit fini de polyester discontinue constitue une en-trave au développement de la production nationale et réduit sa compétitivité.

L’importation c’est aussi le transport

Pour les cartouches Toner, une proposition porte sur l’aug-mentation des droits de douane de 2,5% à 17,5% pour améliorer la compétitivité de l’industrie nationale de recyclage et pro-

duction des cartouches, qui est une activité prometteuse.

Il s’agit aussi de l’augmen-tation de la quotité du droit d’importation applicable à cer-tains produits finis de tissus d’ameublement de 17,5% à 40% pour protéger la production na-tionale contre les importations massives.

En vue de soutenir le secteur des transports, de la manuten-tion industrielle et améliorer la sécurité routière, il est proposé de maintenir le droit d’impor-tation au taux de 40% sur les pneumatiques des véhicules de tourisme ainsi que des moto-cycles et des bicyclettes.

Une augmentation est égale-ment prévue de la quotité du droit d’importation applicable aux produits du chocolat et des préparations alimentaires contenant du cacao de 17,5% à 40%, pour renforcer la compé-titivité de la branche nationale de production de chocolat et des préparations alimentaires contenant du cacao.

Une panoplie de mesures fiscales

Pas de cadeau pour le chocolat et le textile Une batterie de mesures fiscales a été proposée dans le cadre du projet de loi de Finances 2021 (PLF2021), en vue d’accompagner la relance de l’économie

marocaine et contrecarrer les répercussions de la pandémie de Covid-19.

• Les mesures proposées dans le cadre du PLF2021 consistent en l’augmentation ou la réduction des droits d’importation sur certains produits.

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Société La Vérité • N° 822 • du 23 au 29 octobre 2020 25

Depuis 1989, seules 1.100

personnes, dont plus de 700 à Casablanca, se sont inscrites aux registres de don d’organes après la mort mis à la disposition des volontaires au niveau des dif-férents tribunaux de première instance du Royaume, un pays où la solidarité et la générosité se trouvent amplement ancrées dans les pratiques de Marocains et très appréciées.

Par ailleurs, les Centres hospi-taliers au niveau national n’ont effectué que 3.927 greffes, dont 90 greffes à partir de donneurs en état de mort cérébrale, selon les statistiques du ministère de la santé publiées en 2019.

"Le constat est désolant, voire alarmant", s’est indignée Dr. Hasna Soummane, responsable de l’unité de coordination et de la promotion de greffe de tis-sus au Centre hospitalier uni-versitaire (CHU) Mohammed VI de Marrakech. "Ces chiffres sont dérisoires par rapport à la demande extrêmement forte", a-t-elle confié à la MAP.

Et de relever que "la vie de milliers de malades se trouve en jeu et que nombreux décèdent alors qu’ils sont sur les listes d’attente de transplantation d’organes", expliquant que le verrouillage de la législation, le coût du processus, la mécon-naissance des aspects médicaux et l’absence d’informations sur le sujet pourraient expliquer en partie cette situation.

"La législation marocaine rend parfois difficile la procédure du don et de la transplantation d’où; la nécessité d’une révision des textes de loi relatifs au don, prélèvement et à la greffe d’or-ganes et de tissus humains", a préconisé Dr. Soummane.

Le 25 août 1999, le Maroc a promulgué la loi N° 16-98 rela-tive au don, au prélèvement et à la transplantation d’organes et de tissus humains afin de sécu-riser tous les cas du processus

de don et de transplantation, et éliminer les raisons de la mé-fiance.

Cette loi traite de deux for-mules de don : don et pré-lèvement d’organes sur une personne vivante, et don et pré-lèvement d’organes sur une per-sonne décédée. Pour le premier cas, le don d’organes concerne les descendants, les ascendants, les frères, les sœurs, les oncles, et les tantes, ainsi que les conjoints après un an de mariage, tandis que le second concerne les per-sonnes qui ont exprimé, de leur vivant, le souhait de faire don de leurs organes, ou celles qui n’ont pas exprimé d’objections à cet égard, et dont le conjoint, les ascendants ou les descendants n’en expriment aucune opposi-tion.

Par ailleurs, l’opération de don ne peut être effectuée que dans des hôpitaux publics agrées par le ministère de la Santé, et ce dans le cadre de procédures préventives, dont le fait que le don se fasse devant un juge et en présence de deux médecins, et l’existence de registres et de pro-cédures qui rendent impossible le commerce d’organes humains au Maroc.

Selon cette loi, "le don ou le

legs d’un organe humain est gratuit et ne peut, en aucun cas, et sous aucune forme, être rémunéré ou faire l’objet d’une transaction. Seuls sont dus les frais inhérents aux interven-tions exigées par les opérations de prélèvement et de trans-plantation ainsi que les frais d’hospitalisation qui y sont afférents".

Toutefois, a expliqué Dr. Soummane, la greffe implique incontestablement de lourdes charges financières. A titre d’exemple, le coût d’une greffe sans complications est évalué à 250.000 dirhams en plus d’un forfait de traitement de 10.000 dirhams /an hors bilans biolo-gique et radiologique.

Et d’ajouter que le nombre d’heures consacrées à la dialyse en moyenne est de 64 heures par mois, ce qui implique une dégradation de la qualité de vie du patient ainsi que son entou-rage.

Pour Dr. Soummane, un autre élément qui ralentit le pro-gramme du don d’organes et de la greffe est le manque d’infor-mations destiné au public sur le don et ses retombées positives sur le receveur, sa famille et la société de manière générale.

"La situation actuelle nous interpelle tous. Il est urgent d’engager un dialogue national impliquant toutes les compo-santes de la société : politiciens, experts, médecins, juristes, jour-nalistes, représentants de la so-ciété civile… en vue de réfléchir à une stratégie nationale pour faire face à ce manque d’entrain pour le don d’organes", a sug-géré Mme Soummane, appe-lant à établir un ‘’plan greffe’’ à l’échelle nationale pour donner un nouvel élan à cet acte médi-cal vital.

"La célébration, le 17 octobre de chaque année, de la Journée mondiale du don d’organes et de la greffe constitue une op-portunité idoine pour sensibili-ser davantage sur l’importance de cet acte de générosité et de solidarité qui peut sauver des vies, et attirer l’attention sur le retard énorme qu’accuse le Royaume dans ce domaine", a relevé Dr. Soummane.

A cet égard, elle n’a pas man-qué de saluer les efforts consen-tis à tous les niveaux pour la promotion du don d’organes au Royaume.

Sur le plan organisationnel, le ministère de la Santé a lancé plusieurs initiatives, notam-

ment la création d’une banque d’organes et de tissus humains dans les villes de Marrakech et Rabat, ainsi que l’activation de plusieurs institutions, particu-lièrement le Conseil consultatif de transplantation d’organes humains, les Comités du don d’organes et des tissus humains, les unités de coordination des prélèvements d’organes et de tissus au sein du réseau hospi-talier, a-t-elle rappelé.

Dans ce sens, elle a indiqué que le Conseil consultatif pour la transplantation d’organes et de tissus humains ne cesse d’œuvrer au développement de la loi relative au don, au prélè-vement et à la transplantation d’organes et de tissus humains, en formulant de nouvelles pro-positions pour pallier certains problèmes médicaux soulevés en la matière.

Tout en rappelant que plu-sieurs associations ont lancé, depuis des années, de multiples actions dont, l’objectif est de promouvoir le don d’organes au Maroc, Dr. Soummane n’a pas manqué de saluer le tra-vail accompli par l’association REINS, qui a multiplié les initia-tives, notamment le lancement de la page Facebook "Réseau marocain du don d’organes", dont l’objectif est d’offrir une plate-forme numérique dédiée aux discussions et aux échanges sur le don d’organes et la greffe au Maroc.

Force est de constater que, malgré les efforts consentis, cer-taines appréhensions persistent concernant le don et de la greffe d’organes et, de ce fait, de nom-breux patients, qui espèrent une chance de transplantation, meurent faute de donneurs.

"Il est ainsi urgent de mettre à contribution nos valeurs reli-gieuses et sociales qui prônent la solidarité et l’acte de charité dans toutes ses formes qui ont toujours prévalu dans notre société", a-t-elle estimé en guise de conclusion.

Omar Er-rouch

Don et Greffe d’organes

Plus qu’un acte de solidarité, un projet sociétal vital

Plus qu’un acte de générosité et de solidarité, le choix humain et altruiste de faire don de ses organes, est un projet sociétal vital auquel toutes les compo-santes de la société marocaine sont appelées à contribuer pour sensibiliser et encourager davantage cette pratique, qui constitue pour de nombreux patients

souffrant de maladies graves, l’unique chance de survie.

• La législation marocaine rend parfois difficile la procédure du don et de la transplantation.

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Prolégomènes La Vérité • N° 822 • du 23 au 29 octobre 2020 26

A tout juste 29 ans, Ilham Guechati

a réussi à poser le premier jalon d’une aventure qu’elle a imagi-née: rééditer la "ligne Aéropos-tale" et inaugurer la première ligne transcontinentale en avion électrique !

Fin 2019, Ilham Guechati avait déjà partagé avec la MAP ce grand challenge qu’elle en-tend réaliser. «Le Maroc est le berceau de l’Aéropostale ! Cette ligne est si magnifique et épous-touflante lorsque l’on réalise que, grâce à elle, les Hommes ont pu se relier, et construire ainsi la Paix dans le cœur et l’es-prit des Hommes. Cette ligne a donné des ailes à l’audace et au courage d’Hommes pas-sionnés et amoureux de la Vie ! C’est pourquoi, nous souhai-tons reproduire, 100 ans après, la route aérienne Toulouse-Ca-sablanca et inaugurer ainsi la première ligne transcontinen-tale en avion électrique », nous avait-elle alors confié.

Quelques mois plus tard, la jeune franco-marocaine et son équipe entament la concrétisa-tion de leur projet. Le 23 sep-tembre dernier, deux avions

100 % électriques partent de Lausanne en Suisse pour arriver le 26 du même mois à Marseille Aix en Provence, suivant un plan de vol Lausanne-Annecy- Chambéry. Le projet «Elektro-postal » voit le jour !

Ilhame Guechati, vice-pré-sidente du projet, réalise alors son premier vol à propulsion électrique au côté d’Olivier de Sybourg, chef pilote d’Elektro-postal, à bord du Velis Elec-tro qui est aujourd’hui le seul avion électrique produit en série et certifié en Europe. Pro-pulsé par un moteur de 60 kW, il vole sans émission de CO2 et en silence.

« Elektropostal est né. Nous avons pu faire la première expé-dition entre Lausanne et Mar-seille Aix en Provence. La réus-site nous attendait du décollage le 23 septembre au 26 septembre date de fin de l’aventure », confie Ilham Ghechati à la MAP.

« Mes impressions sont à résumer par le mot wouaouw ! Je suis vraiment heureuse mais j’ai conscience que le chemin est encore long et passionnant !», avoue la jeune franco-maro-caine qui scrute déjà la seconde étape de ce projet inédit : relier

Genève à Casablanca en 2021.

Mais les ambitions de la jeune franco-marocaine ne s’arrêtent pas là. Elle souhaiterait inau-gurer la première ligne trans-continentale Europe-Afrique en avion électrique et reproduire, 100 ans après, la route aérienne Toulouse-Casablanca. Une ligne qu’elle voudrait inscrire à l’UNESCO.

L’Elektropostal est une asso-ciation qui défend trois valeurs fondamentales. D’abord pro-mouvoir des solutions alter-natives aux énergies renouve-lables, l’hydrogène, l’électrique etc; perpétuer l’histoire avec la route de l’aéropostale et ses propres valeurs extraordinaires d’audace, de respect, de partage et d’humilité et enfin soutenir des projets solidaires culturels et fraternels. Des valeurs qui tiennent à cœur à son Président Hervé Berardi qui a pensé ce projet avec Raphaël Domjan, fondateur et pilote du projet SolarStratos, premier avion so-laire stratosphérique.

Mais pour réussir ce projet audacieux, « Il nous faut des partenaires financiers, du sou-tien de la part du Royaume du Maroc, de l’UNESCO, et des

investisseurs », plaide, pleine d’espoir, la vice-présidente de l’Elektropostal.

Première femme marocaine brevetée combat sur hélicoptère militaire de l’armée française mais aussi de l’Europe, Ilham Guechati quitte l’Armée fran-çaise et rejoint la vie civile où elle s’inscrit, en 2018, à l’Ecole Supérieur des Métiers de l’Aé-ronautique afin d’obtenir son diplôme de technicien supé-rieur dans l’Aérien spécialité Trafic et Opération. Elle rejoint par la suite l’Ecole nationale de l’Aviation civile en qualité de theoretical knowledge instruc-tor (TKI). Experte dans diffé-rents certificats, la jeune franco-marocaine a formé des pilotes Cadets Air France, Royal Air Maroc, Air China, Air Macao, South Africa Civil Aviation.

Le 6 Janvier 2020, elle a rejoint Flight Safety Interna-tional et Dassaut Aviation au sein du Falcon Training Center au Bourget, en qualité d’ins-tructrice polyvalente sur le DASSAUT Falcon 7x/8x, avant d’être envoyée fin janvier aux Etats Unis à Newark afin de passer son examen d’instruc-trice sénior FAA, approuvé par l’état fédéral américain.

Membre des anciens combat-tants, malgré son jeune âge, Ilham Guechati est décorée de la médaille de la croix du com-battant et possède le Titre de Reconnaissance de la Nation avec la médaille.

La Passion de l’aérien d’Ilham Guechati n’a pas de limite. La jeune franco-marocaine rêve d’aller dans l’espace et devenir spationaute!

Profondément attachée à son pays d’origine, elle souhaite-rait partager cette passion avec ses concitoyens au Maroc, plus précisément dans la région de l’Oriental d’où sont originaires ses parents.

Dans cette région, chère à son coeur, Ilham Guechati, vou-drait mettre en place des projets articulés autour de ce domaine et qui s’inscriraient dans le « Green Challenge ». Son rêve est de fonder un Institut de Recherche Innovant centré sur l’énergie électrique et une école de pilotage composée d’avions électriques. Un rêve qu’elle s’attellera à concrétiser comme tous les autres rêves qu’elle a fini par réaliser!!!

Jalila Ajaja

L’Aéropostale en avion électrique

Le rêve d’une Marocaine commence à prendre formeRééditer l’aventure de l’Aéropostale un siècle après mais cette fois-ci en avion électrique, tel est le rêve de la Marocaine Ilham

Guechati et son équipe, qui commence à prendre forme.

• En avion électrique, le rêve de la Marocaine Ilham Guechati qui commence à prendre forme.

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Prolégomènes La Vérité • N° 822 • du 23 au 29 octobre 2020 27

D ’un modeste village de pê-

cheurs sur la côte sud du pays, à une métropole à la pointe de la modernité, Shenzhen n’a rien à envier à la «Silicon Val-ley» aux États-Unis, pays où l’administration du président Donald Trump livre une guerre farouche contre la Chine sur de nombreux fronts, y compris les Nouvelles technologies.

Dans ce climat de concur-rence acharnée entre les deux puissances technologiques, Washington a imposé une série de restrictions aux activités du groupe «Huawei» sur le terri-toire américain, couplée d’une propagande à grande échelle afin de persuader ses alliés en Europe et dans d’autres pays d’exclure le géant chinois des télécoms des projets de réseaux de la 5G.

Au cours des quatre der-nières décennies, Shenzhen

est passée d’une ville avec une population d’environ 20.000 habitants à une mégalopole moderne, intelligente, vibrante et dynamique de plus de 13 millions de personnes placée l’avant-garde des efforts de la Chine dans le domaine de l’in-novation et des technologies de pointe en abritant les grandes entreprises chinoises et étran-gères, dans un cadre de vie mo-derne et numérique. Shenzhen, peut ainsi s’enorgueillir d’être la première ville au monde à réaliser un déploiement 5G.

À Shenzhen, huit entreprises chinoises figurent sur la liste «Fortune» des 500 meilleures entreprises au monde, dont les géants technologiques chinois «Huawei» et «Tencent», en plus de 436 entreprises cotées en bourse chinoise.

En outre, plus de 7.000 entre-prises chinoises ont fait florès à l’échelle mondiale à partir de cette ville, dont ZTE, BYD, Mindray, TCL et bien d’autres.

En termes de chiffres, la ville a su réaliser une croissance économique des plus considé-rables avec un PIB qui est passé de 196 millions de yuans (envi-ron 29 millions de dollars) en 1979 à 2,69 trillions de yuans (environ 390 milliards de dol-lars) en 2019.

De l’avis du maire de Shen-zhen, Chen Rugui, la ville a connu une croissance moyenne du PIB de 20,7% par an au cours des quatre dernières dé-cennies, tandis que son PIB par habitant s’est élevé à plus de 30.000 dollars.

De même, le volume des importations et des exporta-tions de Shenzhen, a-t-il pré-cisé, a dépassé 430 milliards de dollars, soit environ 10% du commerce extérieur total de la Chine, contre moins de 20 mil-lions de dollars il y a 40 ans.

M. Rugui a estimé que les entreprises chinoises telles que «Huawei», «Tencent», «ZTE»

et «DJI» jouent un rôle de pre-mier plan dans la promotion de l’innovation technologique, la transformation et la moder-nisation industrielles du pays.

Pour célébrer le 40e anniver-saire de la création de la Zone économique spéciale (ZES) de Shenzhen, la Chine a orga-nisé la semaine dernière un grand rassemblement, présidé par le chef de l’Etat chinois, Xi Jinping, au cours duquel le dirigent chinois a rappelé que Shenzhen avait fait des "sauts historiques" depuis la création de la ZES, notant qu’il s’agit d’une "ville entièrement nou-velle construite par le Peuple chinois et le Parti communiste et ce après la mise en œuvre des plans de réformes et les programmes de l’ouverture sur les marchés externes".

Ainsi, Shenzhen s’est effor-cée de libéraliser et de déve-lopper les forces productives, a activement poussé l’innovation scientifique et technologique et

accéléré la mise en œuvre de la réforme du système écono-mique orientée vers le marché.

A l’heure qu’il est, la Chine mise gros sur le rôle que peut jouer Shenzhen dans la construction de la région de la grande baie Guangdong-Hong Kong-Macao et le renforce-ment des liens entre la Chine continentale et les îles de Hong Kong et Macao et la facilitation de la circulation des personnes et des biens.

Cependant, les répercussions négatives sur l’économie mon-diale induites par la pandémie de Covid-19 et le repli des flux commerciaux régionaux et in-ternationaux en sus des restric-tions économiques imposées par les Etats-Unis représentent une pierre d’achoppement, du moins sur le court et le moyen termes, dans la mise en œuvre des plans économiques ambi-tieux des dirigeants chinois.

Khalid Elimouni

Shenzhen

L’icône de la renaissance technologiqueLe Dragon chinois doit sa fulgurante montée en puissance technologique, qui en a fait l’une des superpuissances mondiales dans ce domaine vital, à la ville de Shenzhen, ber-ceau des géants chinois de télécoms et du numérique tels que Huawei et Tencent en sus

d’innombrables centres de recherche scientifique et technologique prestigieux.

• Shenzhen, une mégalopole moderne, intelligente, vibrante et dynamique de plus de 13 millions de personnes .

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Faisant intervenir plusieurs acteurs

de la chaîne du livre, des édi-teurs aux lecteurs, en passant par les auteurs et les libraires, l’opération "La lecture, acte de résistance" qui se poursuivra jusqu’au 20 décembre 2020, ambitionne de promouvoir la lecture auprès du plus grand nombre de Marocaines et de Marocains, dans toutes les ré-gions du pays, et les intégrer, dans un mouvement solidaire et fraternel, dans "notre lutte pour sauver le livre", a indiqué l’UPEM dans un communiqué. Dans une déclaration à la MAP, l’éditeur et président de l’UPEM, Abdelkader Retnani, a indiqué que cet événement culturel,

premier de son genre au niveau national et qui puise sa philoso-phie dans la résistance symboli-

sée par la Marche Verte, se veut comme un acte de résilience qui regroupe tous les acteurs de la chaîne du livre. Il a souligné que cette opération, fruit d’un partenariat avec le ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, impliquera des éditeurs et libraires issus des 12 régions du Royaume pendant 45 jours (en référence au 45ème anniver-saire de la Marche Verte).

L’UPEM, qui souhaite "mon-trer que le livre ne mourra pas", espère à travers cette action de solidarité contribuer à redon-ner vie aux entreprises du sec-teur gravement impactées par la crise sanitaire et dont le chiffre d’affaires a connu une baisse de 70%, a ajouté M. Retnani. "Nous partons du constat que les der-

niers mois ont été difficiles pour l’ensemble des secteurs d’acti-vité, dans le domaine culturel comme d’autres, nous sommes convaincus qu’il ne faut en aucun cas baisser les bras mais plutôt essayer d’insuffler un élan vertueux, en misant sur la participation collective", a-t-il fait observer, se réjouissant par ailleurs de l’élan de solidarité international engendré par cette initiative de la part de plusieurs associations des éditeurs, no-tamment française, sénégalaise, ivoirienne, camerounaise, tuni-sienne ou encore égyptienne.

Pour encourager les bouqui-neurs à renouer de nouveau avec les livres, cette campagne cultu-relle sera l’occasion pour les librairies et les éditeurs de pro-

poser aux lecteurs de toutes les régions du Maroc une sélection d’ouvrages pendant 45 jours, y compris des productions parues récemment qui "interpellent par rapport à la période actuelle ou à la capacité de résilience de notre pays", note le communi-qué, ajoutant qu’un catalogue complet présentant ces livres sera transmis à tous les parte-naires puis mis en ligne.

Par ailleurs, l’UPEM informe que pour toutes celles et tous ceux qui souhaiteront acquérir ces ouvrages, une réduction spé-ciale, en fonction des achats, leur sera proposée tout au long de cette initiative, précisant toute-fois que toutes les librairies par-tenaires s’engagent à respecter les règles sanitaires en vigueur.

UPEM

La lecture, acte de résistanceL’Union professionnelle des éditeurs du Maroc (UPEM) lancera le 06 novembre pro-chain l’opération "La lecture, acte de résistance", une initiative qui vient commémo-rer le 45ème anniversaire de la Marche Verte par une autre forme de résistance et de

marche que les professionnels du livre appellent : la Résistance par la lecture !

• L’opération La lecture, acte de résistance du 06 novembre au

20 décembre 2020.

Par Abdelhak Najib

On l’a vu dans plusieurs pro-

ductions marocaines et étran-gères, avec toujours la même soif d’aller au bout de ses rôles bien que le cinéma marocain ne lui offre pas encore de véri-tables personnages à jouer à la hauteur de sa maîtrise. Visage qui crève l’écran, un sens aigu de la rigueur et une sacrée dose d’humour.

C’est quoi la différence entre un acteur qui joue et parfois se la joue, parce qu’il sur-joue et un autre qui vit son rôle comme une réalité qui puise en lui-même les ramifications et les sinuosités pour donner de la force et de la profondeur à n’importe quel caractère que l’on doit camper pour peu que ce personnage soit bien écrit, bien travaillé et surtout sacré-ment complexe ? la réponse est simple : celui qui joue un rôle reste à la surface. Celui qui in-carne, plonge dans les abysses et sort ses tripes. C’est le cas de Karim Saïdi. Un acteur-né.

Un homme d’une grande com-plexité, mais un bonhomme simple aussi. Un gars avec une vie en dents de scie, des hauts et beaucoup de bas, des coups,

des blessures, des balafres, un passé dur, mais une capacité d’aimer et de donner de l’amour qui en fait l’un des acteurs ma-rocains les plus attachants, les

plus sérieux aussi et surtout les plus professionnels. De son rôle avec Steven Spielberg dans Munich à son dernier rôle chez Hicham Hajji dans Redemption Day, Karim Saïdi a eu le temps de peaufiner son travail, d’aller au bout de certains doute, d’en trouver d’autres pour garder vive cette lanterne qui lui tou-jours devant lui et lui éclaire un chemin à prendre, avec ses lignes droites, ses voix de tra-verses, ses raccourcis et parfois ses culs de sac. Il joue également avec bonheur chez Nour-Eddine Lakhmari, participe à ce bijou intitulé La vie d’Adèle d’Abdel-latif Kechiche sans parler de ses personnages, tous incarnés avec justesse et mesure ou démesure. On l’a vu dans Road Nine, 37 kilomètres Celsius, Tapette, af-faires étrangères, Kanyamakan, Djinns, Mirages, Kandisha, Tu vas rire mais je te quitte… et d’autres opus entre le Maroc, les Usa et l’Europe, où il reste l’une des gueules les plus deman-dées. En parlant de gueule, il en a une bien marquée. Par la vie, par l’amour, par les échecs, par les espoirs, par les rêves, par le doute et surtout cette peur inté-rieure qui fait l’étoffe des grands. Ceux qui s’arrangent avec elle

pour avancer, qui parfois lui font des pieds de nez et des fois, ils tombent avant de finir par trouver la force de se relever pour aller explorer d’autres ter-ritoires inconnus de soi. Karim Saïdi allie cette fragilité et cette puissance qui font les hommes les plus sensibles. Un sens aigu de la famille. Un amour incom-mensurable pour les seins. Sa relation avec sa magnifique maman, cette femme admirable à tous points de vue, est si belle, si unique. Son rôle de père, il le vit à mille à l’heure avec tout ce qu’il faut de présence, de sou-tien, d’accompagnement sans jamais être lourd ni omnipré-sent. Cet homme a l’intelligence d’avancer dans la vie à l’instinct, selon son cœur, sans calculs et sans faux-semblants. Ce qui ressort dans son jeu, dans sa manière d’être devant la caméra et ce pouvoir qu’il a de crever l’écran juste en avançant de ce pas à la fois sûr et hésitant de celui qui sait quand on va sur le chemin de la vie, il faut y mettre son cœur, ses viscères et beau-coup de doute pour arriver à quelque chose, qui au final, n’est autre que soi. Et ce n’est jamais assuré. Ceci aussi Karim Saïdi le sait.

Le visage de la semaine

Karim Saidi, sans limites Karim Saidi est un ovni dans le paysage filmique marocain. Acteur de grand talent,

bonhomme déluré, déjanté, qui a le cinéma et l’acting rivés au corps.

• Karim Saidi.

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B rahim Rachiki est un artiste

qui a toujours eu la passion de s’exprimer de différentes manières. Il a commencé son voyage dans l’art en dansant, en regardant des vidéos du roi de la pop: Michael Jackson, alors qu’il n’était qu’un enfant. Son plus grand rêve a toujours été de devenir acteur et de jouer différents personnages. À l’âge de 12 ans, il a eu l’op-portunité de jouer dans diffé-rents courtsmétrages. Certains réalisateurs l’ont encouragé à suivre cette voie, tandis que ses parents voulaient qu’il étudie. Brahim a décidé de mettre son rêve de devenir acteur de côté et a commencé à danser pour répondre à son besoin profond de création. Quand il dansait, il était curieux, vif et passion-né, c’est donc naturellement devenu son moyen d’expres-sion majeur. La rue étant son terrain de jeu, il s’est tourné vers le hip-hop. En parallèle, il lisait des livres et regardait

des documentaires sur Bob Fosse et Baryshnikov, pour n’en citer qu’eux, pour nourrir son inspiration. Il a également écrit de la poésie pour mettre des mots sur toutes les images qui lui sont venues à l’esprit

et exprimer ses émotions. Sa soif d’apprendre l’a amené à voyager aux USA. Son objec-tif ultime était de rencontrer des danseurs expérimentés de styles différents et de travailler avec eux.

Son travail acharné a finale-ment porté ses fruits quelques années plus tard, lorsque Bra-him a l’opportunité de colla-borer avec ldes Pop Stars. En 2008, il chorégraphie Madonna «Vogue», sur «Sticky and Sweet

Tour». La nouvelle se répand rapidement: Ed Moore, le cho-régraphe de Janet Jackson lui demande de travailler sur la tournée «Discipline» de la chan-teuse. En 2009, il rejoint l’équipe de Travis Payne sur «This Is It» de Michael Jackson. Après cette expérience incroyable, et la mort de son icône Michael Jack-son, il décide de retourner à son premier amour: le cinéma.

Tout en étudiant le théâtre, Brahim apparaît dans diffé-rentes publicités, événements et collabore avec de nombreux artistes célèbres. Il a joué dans différents films américains et européens et a modelé pour David Lachapelle et de nom-breuses autres marques.

En tant que directeur créa-tif et artistique, il travaille à nouveau avec Travis Payne et remporte le prix du meilleur chorégraphe. Danseur, acteur, mannequin, metteur en scène, Brahim crée continuellement de nouveaux projets artistiques et est encore plein de surprises.

La découverte de la semaine

Brahim Rachiki, de Bob Fosse à BaryshnikovL’artiste cosmopolite est actuellement au Maroc. L’occasion de

mettre la lumière sur une figure pluridisciplinaire.

• Brahim Rachiki.

B énéficiant à 450 élèves, cette

bibliothèque comprend des tables modulables, des chaises et un rayonnage avec livres, dictionnaires et des histoires pour les élèves relevant des différents niveaux du pri-maire (du niveau 1 au niveau 6), indique un communiqué de la Fondation Al Omrane.

Fidèle à son axe stratégique plaçant l’enfance au centre de son plan d’action, la Fon-dation Al Omrane offre cette bibliothèque dans le cadre de la mise en œuvre de son plan d’action au titre de l’année 2020, ajoute la même source, notant que cette action est le fruit d’un partenariat avec le ministère de l’Education Nationale qui se concrétise

à travers la collaboration di-recte de ses délégations pro-vinciales.

La Fondation a initié ces ac-tions d’équipements et fourni-tures des livres et bibliothèques

à la ville de Chrafate en octobre 2018 notamment avec le groupe scolaire Yassamine et également

à la ville d’Agadir en janvier 2020 avec l’école Mehdi Benbar-ka, rappelle le communiqué.

Une bibliothèque de la Fondation Al Omrane dans une école publique

La citoyenneté par l’action La Fondation Al Omrane a mis à disposition une bibliothèque clé

en main dans l’école publique Sidi Abdellah à Salé.

• La Fondation Al Omrane installe une bibliothèque dans une école publique à Salé.

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Trois parties ma-jeures structurent

l’exposition, de l’Acheuléen au 19ème siècle, en passant par les différentes civilisations pré-historiques, antiques et médié-vales, a précisé la FNM. Les périodes paléolithiques, néoli-thiques et celle de l’âge des mé-taux sont représentées à travers des artefacts témoignant sur la présence humaine au Maroc et des indices de la culture maté-rielle de ces différentes cultures préhistoriques, a fait savoir la même source, soulignant que le crâne du premier Homo Sapiens connu, découvert à Jebel Ighoud et qui a été redaté en 2017, à 315 000 ans avant le présent est par-ticulièrement mis en valeur dans cette nouvelle édition de l’expo-sition permanente.

La présence phénicienne, la civilisation maurétanienne et la culture romaine de l’Antiquité sont montrées par le biais d’une collection d’objets en bronze, en céramique et en marbre et des bijoux en or, a précisé la FNM, ainsi que des reliques de l’époque dite de transition, déli-

mitée entre l’ère antique et l’avè-nement de l’Islam, témoignant des rituels religieux juifs et chré-tiens qui étaient pratiqués pen-dant cette période au Maroc.

La FNM a indiqué que les artefacts médiévaux, dont des monnaies en or, des céramiques, des outils scientifiques et des élé-ments architecturaux, sont égale-

ment exposés et qui permettent de découvrir le Maroc sous les différentes dynasties islamiques : Idrissides, Almoravides, Almo-hades, Mérinides et Alaouites.

Dans un patio à ciel ouvert, poursuit la FNM, sont présentés des ensembles lapidaires com-posés de gravures rupestres, d’inscriptions libyques et latines,

des stèles votives antiques et des stèles prismatiques islamiques, relevant qu’un espace dédié aux œuvres antiques en marbre blanc et en bronze renferme des chefs-d’œuvre de la sculpture romaine découverts au Maroc, permettant de découvrir, entre autres, les célèbres pièces de bronzes de Juba II, du général Caton et des éphèbes, tous pro-

venant des colonies romaines antiques, comme Volubilis.

Histoire et civilisations du Maroc propose des œuvres qui ne sont pas souvent accessibles de par leur lieu de conservation afin de les remettre en lumière, mais aussi en contexte. Ainsi, le musée de l’Histoire et des Civi-lisations permet de découvrir un parcours rationalisé et pédago-gique, une synthèse de l’histoire multimillénaire du territoire marocain et de ses différentes civilisations offrant un véritable voyage à travers les âges.

Le Musée de l’histoire et des civilisations anciennement, mu-sée archéologique de Rabat a été créé dans les années 1920 et est destiné à évoquer l’histoire du Maroc depuis la Préhistoire jusqu’à l’époque islamique, en passant par les époques phéni-cienne et romaine. Il abrite des œuvres découvertes en particu-lier à Volubilis, notamment le fameux buste du Roi Juba II, et il expose également des pièces rares provenant de différentes régions du Maroc (Fès, Salé, Moyen Atlas, Rif), a conclu le communiqué.

Exposition

"Le Maroc à travers les âges" Le musée de l’Histoire et des civilisations abrite, jusqu’au 30 janvier 2021, l’exposi-tion "le Maroc à travers les âges", qui dévoile un parcours riche de plus de 450 objets archéologiques et retrace l’histoire millénaire au Maroc, a indiqué mardi 20 octobre

la Fondation Nationale des Musées (FNM) dans un communiqué.

Cette manifestation, dont les organi-

sateurs ont choisi cette année de s’adapter aux mesures pré-ventives liées à la pandémie de Covid19, met à l’honneur le patrimoine immatériel soufi, en revivifiant les grands textes des maîtres soufis.

Le président du Festival, Faouzi Skalli, a mis, à cette oc-casion, l’accent sur la particu-larité de cette édition virtuelle, soulignant que ‘’le but est que les nouveaux outils du digital puissent servir à la découverte de cette belle culture du sou-fisme à travers le monde et de s’en nourrir culturellement et spirituellement’’.

Il s’agit d’une expérience ‘’innovante’’ inscrite désormais dans le patrimoine de ce festival et de sa plateforme numérique ‘’Sufi Heritage’’, a-t-il ajouté.

Selon lui, cette plateforme di-gitale ‘’invitera les spiritualités du monde à rejoindre le festival dans cette entreprise commune pour réfléchir sur les moyens de

résister à la globalisation d’une culture sans âme, qui n’épargne pas l’expression du religieux lui-même et peut conduire à une déshumanisation de plus en plus radicale’’.

La directrice artistique du festival, Carole Latifa Ameer, a souligné que l’art de la transmis-sion est au cœur de la program-

mation de cette 13ème édition.

‘’Cette année, nous partons à la rencontre de nos intervenants qui nous ouvrent les portes des grands centres spirituels soufis au Maroc et à travers le monde’’, a-t-elle dit. D’après l’association éponyme, le festival, qui souffle cette année sa treizième bou-gie, a su perpétuer son habi-tuel esprit de transmission des expressions de beauté et de profondeur de ce patrimoine culturel et spirituel. Cette mani-festation, qui mobilisera plus d’une soixantaine d’interve-nants, dont des chercheurs, des spécialistes, des écrivains, des comédiens, des plasticiens, des musiciens et des guides spiri-tuels, prévoit une programma-tion riche et variée, dont des

grandes soirées soufies ‘’sur les pas d’Ibn Arabi : de Mur-cie à Damas’’, ‘’des résonances de Rumi à travers le monde’’, des tables rondes axées sur les sagesses et spiritualités face aux enjeux politiques, des ‘’instants d’écoute’’ centrés sur la lecture des Sagesse de Joha.

De Fès à Konya en Turquie, de Grenade à Niamey, en passant par Lahore au Pakistan, Madagh ou Bejaâd, le public sera accueil-li dans des centres spirituels his-toriques.

Elle englobe aussi des expo-sitions artistiques, dont ‘’vibra-tions spirituelles de Fès’’ et des soirées consacrées aux hauts lieux du soufisme, à travers le monde.

Festival de Fès de la culture soufie

Coup d’envoi virtuel pour la 13ème éditionLe coup d’envoi de la 13ème édition du festival de la culture soufie de Fès a été donné samedi 17 octobre en ligne, autour de la thématique de ‘’l’art de la transmission’’.

• Le musée de l’Histoire et des civilisations abrite l’exposition "le Maroc à travers les âges" jusqu’au 30 janvier 2021.

• Ouverture en ligne du festival de Fès de la culture soufie.

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Par Abdelhak Najib

C’est très simple. Il y a un avant-Dark

et un après-Dark. En termes d’écriture, c’est ce qu’on a fait de mieux depuis Twin Peaks et True Detective saison 1. Tout y est : la profondeur, la justesse du propos, les intrigues, l’audace démesurée, la direction des acteurs, les mises en abîme fil-miques, un scénario au hachoir, un montage hors pair, une at-mosphère faite d’une lumière d’un autre univers, le tout servi par l’une des plus belles bande son de la télévision moderne, entre Blixa Bargeld, Peter Ga-briel, Olafur Arnalds ou encore la sublime Agnes Obel. Avec en prime du Friedrich Nietzsche servi avec intelligence, du Ar-thur Schopenhauer et du Eins-tein sur fond de trinité tempo-relle : le passé, le présent et le

futur, tous mélangés dans une temporalité qui défie toutes les lois connues.

Avant d’aller plus loin, concentrons-nous sur le pitch. Nous sommes en 2019 dans le petit village fictif de Win-den en Allemagne. Tout com-mence avec le suicide de Mi-chael Kahnwald, un homme de 43 ans qui s’enlève la vie pour une raison qu’on ignore. Deux mois après cette mort, son fils Jonas reprend sa vie normale et retourne à l’école. L’ambiance y est lourde : un adolescent est porté disparu. Alors que la police fait tout ce qu’elle peut pour le retrouver, un autre enfant nommé Mik-kel disparaît à son tour dans des circonstances des plus étranges. On apprend rapi-dement que des disparitions similaires ont eu lieu 33 ans auparavant. Le frère d’Ulrich, père de Mikkel, est disparu

à cette époque. Comment ces crimes peuvent-ils être connec-tés? Tout semble avoir un lien avec la caverne dans la forêt et la centrale atomique de la ville, mais quel est-il? C’est là un mystère enveloppé dans un secret, caché dans une devi-nette, qui est le sens même de la vie et du temps. Die zeit ist alles oder nicht, semblent dire tous les personnages, conçus et développés avec une maîtrise jusque-là inégalée.

Comme dans toutes les bonnes intrigues, dès le début, le scénario se décline autour de non-dits et de sous-entendus. On sent qu’il y a anguille sous roche dans presque chaque scène. Ici, il est impératif de noter les détails, tous les détails et d’être très attentifs. Rien n’est laissé au hasard puisque chaque plan a son importance qui, elle, définit ce qui suit et ce qui s’est déroulé avant. Au

fil des épisodes, des liens se tissent entre les événements de 1986, ceux de 2019 puis ceux de 1953. On apprend tranquil-lement à connaître les histoires familiales complexes des gens concernés. Winden, cette petite bourgade, nichée entre la forêt et le vide, avec sa centrale nu-cléaire, à la fois sa manne et son destin funeste, est parse-mée de lourds secrets, de liens intergénérationnels et de jeux de pouvoirs qui se jouent en ca-chette. Chaque intrigue mène à plusieurs autres, qui s’ouvrent toutes sur des mystères encore plus grands. Avec ce va-et-vient entre plusieurs dimensions temporelles qui donnent tout leur sens à cette belle réflexion sur l’existence de ce que nous nommons simplement hier, aujourd’hui et demain. Qui sommes-nous au juste ? Dans quel monde vivons-nous? Sommes-nous réels ? Avons-nous réellement un passé ?

Sommes-nous dans le présent ? Le temps existe-t-il vraiment ? Est-ce une évidence ou une impression ? Qu‘est-ce qui pré-vaut, le rêve ou l’éveil ? Toutes ces questions versent toutes vers une seule idée : question-ner l’existence, se donner le temps pour vérifier si celui-ci est bien réel ou n’est-il qu’une illusion. Car, au final, com-ment savoir ce qu’est la réalité du monde ? Comment savoir notre réalité effective dans un monde où le temps n’est jamais linéaire mais tourne en boucle, comme l’annulus aeternitatis de l’auteur du Gai savoir ? Existe-t-il vraiment des trous de verre capable de réduire le temps et l’espace et de les déformer pour ouvrir sur des dimensions cachées et invisibles ? Aucune science-fiction dans cette série allemande, qui va au-delà de l’intérêt d’intriguer pour nous pousser) nous demander sur notre essence et notre finalité.

Pourquoi il faut absolument regarder Dark

C’est l’une des séries les plus abouties de ces dix dernières années. Un scéna-rio solide, une écriture pointue, le tout servi par une mise en images brillante.

Un ovni télévisuel signé Baran Bo Odar.

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