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1 REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE SECRETARIAT GENERAL DIRECTION DE LA LUTTE CONTRE LA MALADIE COORDINATION NATIONALE DE LUTTE INTEGREE CONTRE LES MTN Plan Cadre de lutte intégrée contre les Maladies Tropicales Négligées (MTN) 2012-2016 Mai 2012

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE SECRETARIAT GENERAL

DIRECTION DE LA LUTTE CONTRE LA MALADIE

COORDINATION NATIONALE DE LUTTE INTEGREE CONTRE LES MTN

Plan Cadre de lutte intégrée contre les Maladies Tropicales Négligées (MTN)

2012-2016

Mai 2012

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Table des matières Table des matières ....................................................................................................................................... 2

Préface .......................................................................................................................................................... 4

Résumé synthèse .......................................................................................................................................... 5

INTRODUCTION .......................................................................................................................................... 10

PREMIÈRE PARTIE ANALYSE DE LA SITUATION .......................................................................................... 11

1.1. PROFIL DU PAYS ......................................................................................................................... 12

1.1.1. Structure géographique ....................................................................................................... 12

1.1.2. Structure administrative et sociodémographique ................................................................ 12

1.1.3. Situation et indicateurs socio-économiques ........................................................................ 16

1.1.4. Transport et communication ............................................................................................... 18

1.2. LE SYSTEME NATIONAL DE SANTÉ ...................................................................................... 19

1.2.1. But et priorités du système de santé ................................................................................... 19

1.2.2. Analyse du système national de santé ................................................................................ 19

1.3. SITUATION DES MALADIES TROPICALES NEGLIGEES .................................................... 27

1.3.1. Epidémiologie et importance des maladies tropicales négligées ........................................ 27

1.3.2. Co-endémicité des MTN .................................................................................................... 42

1.3.3. Mise en œuvre du programme MTN .................................................................................. 45

1.4. FORCES, FAIBLESSES, OPPORTUNITES, MENACES, LACUNES & PRIORITES .............. 47

1.4.1. Analyse Forces, faiblesses, Opportunités et Menaces (FfOm ou SWOT) .......................... 47

1.4.2. Principales lacunes et priorités ........................................................................................... 49

DEUXIÈME PARTIE CADRE STRATÉGIQUE ................................................................................................... 50

TROISIÈME PARTIE CADRE OPÉRATIONNEL................................................................................................ 53

PRIORITE STRATEGIQUE 1 ................................................................................................................... 57

PRIORITE STRATEGIQUE 2 ................................................................................................................... 62

PRIORITE STRATEGIQUE 3 .................................................................................................................... 67

PRIORITE STRATEGIQUE 4 ................................................................................................................... 84

3

BUDGET ...................................................................................................................................................... 96

Annexes ...................................................................................................................................................... 98

Annexes de la Partie I ................................................................................................................................. 98

Annexes de la Partie II ............................................................................................................................. 108

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PréfacePréfacePréfacePréface

Par l’appellation « Maladies Tropicales Négligées (MTN) », l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) désigne des maladies bactériennes et parasitaires qui n’ont pas bénéficié d’une grande attention comparativement aux trois maladies mortelles que sont le Paludisme, le SIDA et la Tuberculose. Ces maladies tropicales dites négligées bien qu’entrainant une faible mortalité, provoquent un état morbide chronique conduisant à des infirmités et à des handicaps. De plus les MTN touchent un grand nombre d’individus dans les couches les plus pauvres de la population, particulièrement en milieu rural et les quartiers urbains défavorisés. Elles contribuent ainsi à la pérennisation du cycle pauvreté-maladie-pauvreté

Cependant, nous disposons d’un moyen de lutte simple, efficace et peu coûteux contre cinq de ces maladies. Il s’agit de la chimiothérapie préventive (CTP) par la distribution de masse de médicaments (DMM) contre la filariose lymphatique (FL), les géo helminthiases ou Helminthiases Transmises par le Sol (HTS), l’onchocercose (ONCHO), les schistosomiases (SCH) et le trachome (TRA). C’est pourquoi l’OMS a élaboré en 2006 un plan mondial de lutte contre les MTN et plus particulièrement contre ces cinq Maladies Tropicales Négligées qui sont évitables par la chimiothérapie préventive (MTN-CTP).

D’autres maladies, pour lesquelles il faut un dépistage et une prise en charge intensive de la maladie, sont également classées dans ce groupe : en RD Congo il s’agit de la Lèpre, de la Trypanosomiase Humaine Africaine (THA), de l’Ulcère de Buruli, du Pian, de la Rage, des Leishmanioses, du ver de Guinée (VdG), des complications de la FL (notamment l’Eléphantiasis et Hydrocèle) et du Trachome (Trichiasis). La stratégie adoptée pour ce deuxième groupe de MTN est appelée ‘’Prise en charge Intensive de la Maladie’’, d’où le sigle de MTN-PIM.

En dehors de l’onchocercose, de la lèpre et de la THA, pour lesquelles nous disposons d’une base de données et d’une cartographie des zones de santé qui sont les plus touchées, l’ampleur des autres MTN-CTP n’est pas bien connue. Des enquêtes et études sont en cours pour permettre de cartographier l’ensemble de ces autres MTN et identifier les populations qui seront les cibles de la Distribution de Masse des Médicaments (DMM) et du dépistage intégré des cas.

La RDC, suivant les recommandations de l’OMS, se dote d’un plan directeur de lutte intégrée contre les MTN pour les cinq prochaines années (2012 à 2016). Ce plan est inspiré du document de politique nationale de lutte intégrée contre les MTN qui a défini les principes, les orientations et les stratégies à mettre en place pour l’intégration de la lutte contre les MTN, conformément aux orientations du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) et aux directives contenues dans le guide de l’OMS sur la chimiothérapie préventive.

Ce plan cadre offre à notre pays, le moyen de certifier l’éradication du ver de Guinée, d’éliminer l’onchocercose, la filariose lymphatique, la lèpre et le trachome, de réduire la morbidité, les infirmités et la mortalité dues aux autres maladies tropicales négligées, contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs de développement du millénaire (OMD).

J’invite donc l’ensemble des partenaires au développement, les ONG, la communauté et les acteurs du système national de santé à un travail à l’unisson pour soutenir les efforts du Gouvernement en vue de réduire la morbidité liée aux Maladies Tropicales Négligées.

Le Ministre de la Santé Publique

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Résumé synthèseRésumé synthèseRésumé synthèseRésumé synthèse

Introduction

Dans le contexte de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), la lutte contre les maladies tropicales négligées est devenue une préoccupation internationale et un important problème de santé publique. En effet, de récentes données disponibles montrent que la lutte contre les maladies tropicales négligées, leur élimination ou leur éradication constitueraient une contribution majeure à la réalisation de ces objectifs du Millénaire pour le développement

L’approche de lutte contre ces maladies actuellement préconisée par l’OMS et les divers intervenants est une approche coordonnée et intégrée, multi maladies, intersectorielle centrée sur la population contrairement à l’approche classique verticale axée sur la maladie. L’approche permet de combiner la conduite des interventions et de rendre plus efficiente l’utilisation des ressources (humaines, matérielles, financières et de temps) afin de soulager le poids des maladies, particulièrement celles favorisées par la pauvreté pour des millions de personnes vivant en milieu rural ou en milieu urbain. Analyse de situation

Le Pays

Située de part et d'autre de l'équateur, la RD Congo connaît toute la gamme des climats caractéristiques de la zone tropicale humide qui offrent ainsi un environnement favorable au développement des maladies tropicales négligées, à savoir la pauvreté, l’analphabétisme, la chaleur et l’humidité, l’insuffisance d’eau à moindre risque sanitaire.

Avec une superficie de 2.345.000 km², le pays est subdivisé en 11 provinces. La population totale en 2011 est estimée à 77 232 483 millions d’habitants, avec un taux de croissance annuelle de 3,2%. Plus de 70% vivent en milieu rural. La grande partie de la population est dans l’isolement du fait de l’inaccessibilité de leur milieu, conséquence de la détérioration très avancée des routes et de l’absence des mass media.

Malgré les potentialités naturelles du pays, la RDC est parmi les pays les plus pauvres du monde. La majorité de la population est bantoue. Les activités agricoles, la chasse, la pêche et l’exploitation artisanale des minerais constituent la principale occupation de la population. Le système national de santé

La Politique Nationale de la Santé met l’accent sur les soins de santé primaires avec la zone de santé comme unité opérationnelle de mise en œuvre de la Politique nationale de la santé (PNS). Le niveau national a une responsabilité normative de régulation et de prestation des soins tertiaires. Le niveau intermédiaire assure

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l’encadrement technique et compte ses 11 divisions provinciales, tandis que le niveau périphérique avec ses 519 zones de santé est chargé de la mise en œuvre de la stratégie des soins de santé primaires. Le contexte actuel du système de santé en RDC est caractérisé par une série de réformes qui auront un impact direct ou indirect sur l’amélioration de la santé de la population congolaise dans le contexte de lutte contre la pauvreté.

Les Maladies Tropicales Négligées

Treize MTN sont ciblées par ce plan : 5 MTN évitables par la chimiothérapie préventive (MTN-CTP) comprenant la filariose lymphatique et ses complications (l’éléphantiasis et l’hydrocèle), les helminthiases transmises par le sol, l’onchocercose ou cécité des rivières, les schistosomiases et le trachome et 8 MTN pour lesquelles la prise en charge intensive (MTN-PIM) est recommandée : la dracunculose ou ver de Guinée, les leishmanioses (cutanée et viscérale), la lèpre, la trypanosomiase humaine africaine ou maladie du sommeil, la peste, le pian ou syphilis endémique, la rage et l’ulcère de Buruli.

L’ampleur et la distribution des MTN (sauf la THA, la lèpre et l’onchocercose) sont partiellement connues pour l’ensemble des zones de santé. La coendémicité avec la loase constitue le défi majeur pour la distribution de masse de l’Ivermectine. Le cadre stratégique de la lutte intégrée contre les MTN Vision, mission et but

La vision du programme MTN est d’avoir une population congolaise en bonne santé, productive et prospère, libérée du fardeau socio-économique des MTN.

La mission du programme est de fournir à la population congolaise des interventions intégrées pour la prévention, le contrôle, l’élimination ou l’éradication d'une manière efficiente et équitable des Maladies Tropicales Négligées.

La stratégie de la lutte intégrée contre les maladies tropicales négligées en RD Congo vise à prévenir, contrôler, éliminer ou éradiquer les MTN ciblées en mettant en œuvre des interventions de chimiothérapie préventive, de prise en charge intensive de la maladie et de contrôle de la transmission par la lutte anti-vectorielle, les mesures d’hygiène, d’assainissement et d’approvisionnement en eau potable. Priorités du cadre stratégique

Le cadre stratégique de la lutte intégrée contre les MTN s’articule autour de quatre piliers ou priorités stratégiques qui sont : - Renforcer l’appropriation de la lutte par le gouvernement, le plaidoyer, la

coordination et les partenariats - Améliorer la planification axée sur les résultats, la mobilisation des ressources

financières et la durabilité des programmes de lutte contre les MTN ciblées - Etendre l'accès aux interventions et aux traitements et renforcer les capacités du

système

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- Renforcer le monitorage-évaluation, la surveillance et la recherche opérationnelle sur la lutte contre les MTN.

Chaque priorité stratégique se décline en 4 à 5 objectifs stratégiques pour

lesquels des activités clés doivent être réalisées pour leur atteinte Le Cadre opérationnel de la lutte contre les MTN

• Les cibles spécifiques du Programme MTN d’ici 2016 :

• Distribuer l’Ivermectine dans 100% des zones de santé endémiques à l’onchocercose

• Distribuer l’Ivermectine et l’Albendazole dans 100% des zones de santé éligibles au traitement de masse contre la filariose lymphatique

• Distribuer l’Albendazole dans 100% des zones endémiques aux géo helminthiases • Distribuer le PZQ dans 100% des zones éligibles pour la Schistosomiase • Confirmer l’endémicité du trachome dans les 40 zones de santé suspectes,

frontalières des pays endémiques du trachome • Traiter 100% des cas de lèpre détectés • Traiter 100% des cas de THA détectés • Traiter 100% des cas de l’Ulcère de Buruli détectés • Certifier l’éradication du Ver de Guinée • Evaluer la situation de la leishmaniose et de du pian et traiter tous les cas

confirmés.

• Mécanismes de la coordination nationale de la lutte contre les MTN

Le Ministère de la Santé Publique a mis en place une coordination nationale de lutte contre les MTN, ciblant dans un premier temps les MTN à CTP. Cette coordination est sous la tutelle de la direction de la lutte contre la maladie qui coordonne à son tour les différents programmes MTN, mis en place. Elle est chapeautée par un coordinateur national, assisté par le coordinateur national adjoint.

Il n’existe pas de programmes de lutte contre certaines MTN, notamment la rage, le pian, les leishmanioses, qui elles, font l’objet de la surveillance intégrée de la maladie et de riposte par les équipes de la direction de lutte contre la maladie. La peste elle, n’est confirmée que les Zones de santé de l’Ituri, dans la province Orientale.

• Priorité stratégique 1 Quatre objectifs stratégiques sont définis et axés sur l’appropriation de la lutte par l’Etat, le renforcement des mécanismes de la coordination, le partenariat et le plaidoyer ; de ces objectifs, sont déclinées des activités clés :

- en rapport avec l’appropriation par l’Etat : le plaidoyer pour l’obtention d’une ligne budgétaire pour les MTN ;

- en rapport avec le renforcement des mécanismes de la coordination : la redynamisation de la coordination, l’appui technique et au fonctionnement de la coordination à tous les niveaux, les réunions de la coordination et les missions d’appui technique à tous les niveaux ;

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- en apport avec le partenariat : la révision des protocoles d’accord, le forum d’échanges entre les différents partenaires et la collaboration intra et intersectorielle

- en rapport avec le plaidoyer et la visibilité des MTN à tous les niveaux: l’organisation des actions de ESPM (éducation, sensibilisation, plaidoyer et mobilisation sociale)

• Priorité stratégique 2 La deuxième priorité stratégique met l’accent sur des stratégies à développer pour renforcer la planification axée sur les résultats, la mobilisation des ressources et la viabilité financière du programme de lutte contre les MTN. Les principales activités sont :

- en rapport avec le renforcement des capacités de planification à tous les niveaux : appui aux équipes à l’élaboration des plans opérationnels à tous les niveaux ;

- en rapport avec l’amélioration des stratégies de mobilisation des ressources pour les MTN : implication des autorités locales dans la mobilisation des ressources, mobilisation des ressources locales, l’instauration de la bonne gouvernance des fonds

- en rapport avec le renforcement des liens entre le programme MTN et les plans financiers dans les mécanismes budgétaires et financiers plurisectoriels nationaux : le plaidoyer à intensifier.

- en rapport avec le développement et la mise à jour des politiques nationales et l’élaboration des normes, directives et outils : l’élaboration des modules, manuels de formation et la collection des outils sur la lutte intégrée

• Priorité stratégique 3

La mise en œuvre de cette stratégie devra tenir compte des facteurs liés à la disponibilité des données d’enquête pour la FL, Schisto, HTS et Trachome et la co-endémicité de la loase dans les provinces du Bas Congo, de l’Equateur, de Maniema et de Province Orientale notamment pour la mise à échelle de la distribution du Mectizan

- L’intensification progressive de la chimioprévention passe par l’achèvement de la cartographie, l’approvisionnement des médicaments et intrants, par la distribution de masse des médicaments et par le renforcement du système des informations sur les activités de distribution ;

- L’intensification progressive des interventions de prise en charge des cas passe par l’achèvement de la carte de co endémicité des MTN à PCC, la détermination des zones co endémiques pour les activités transversales, la gestion des cas dans les structures de santé périphériques, avec un réseau de référence des cas compliqués et par l’organisation des activités de riposte à la THA, leishmaniose et rage ;

- L’intensification progressive de contrôle de la transmission sera axée sur le contrôle des vecteurs : moustiques, tsé-tsé, simulies, phlébotomes

- Le renforcement des capacités du niveau national en matière de gestion et de mise en œuvre du programme MTN se réalisera par la revitalisation des équipes à tous les niveaux, la dotation de la coordination d’équipements de bureautique, de communication, de matériels roulants et d’autres outils de travail. .

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• Priorité stratégique 4

- l’amélioration du suivi –évaluation passe le développement des guides de supervision, des indicateurs de suivi-évaluation et des outils de collecte de données, par le renforcement des capacités du S&E à tous les niveaux, le renforcement des capacités de gestion des effets secondaires, l’organisation des réunions de monitorage à tous les niveaux et par l’application et le suivi des recommandations formulées

- le renforcement de la surveillance des MTN, de la riposte et du contrôle des épidémies passe par l’évaluation du système de surveillance existant et par le renforcement des capacités du personnel impliqué dans ce système de surveillance des MTN à caractère épidémique

- le renforcement de la recherche opérationnelle portera sur le renforcement des capacité dans la recherche, la documentation sur l’absence de la dracunculose et sur la conduite des travaux de recherche opérationnelle sur les MTN ainsi que sur la publication des résultats.

- la mise en place des systèmes de gestion des données intégrées et le soutien de l’analyse de l’impact des MTN procédera par le renforcement des capacités dans la gestion des données intégrées, l’organisation de la banque des données ;

- le sous système de pharmacovigilance se réalisera par le renforcement des capacités de gestion des effets secondaires liés à la prise des médicaments.

Budget Le budget du plan directeur de la lutte contre les MTN, élaboré suivant l’outil de

budgétisation proposé par l’OMS pour les activités des quatre priorités stratégiques, est estimé à 183705599 $ répartis comme suit :

Priorités stratégiques

2012 2013 2014 2015 2016 Totaux

Priorité 1 2014979 2881684 3701876 3331001 2811553 14741093

Priorité 2 3674392 4936143 6069546 6004671 6104423 26789175

Priorité 3-CTP 1792853 3419390 1697556 1843941 2376009 11129749

Priorité 3-PIM 6182253 11791000 7668269 8324555 10736006 44702083

Priorité 3– LAV-PT 10715906 15007400 10140310 11021294 10470389 57355298

Priorité 4 3387635 4410761 5408889 6645129 9135787 28988201

TOTAUX 27 768 019

42 446 377

34 686 445 37 170 591 41 634 167 183 705 599

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Les contributions financières attendues du Gouvernement de la RD Congo et des

partenaires de la lutte contre les MTN ainsi que le déficit financier (fonds à mobiliser) sont proposées comme suit:

Années 2012 2013

2014 2015 2016 Totaux

Priorités stratégiques 27 768 019 46 859 151 40 097 348 43 817 735 50 771 970 212 693 800 Gouvernement RDC (5%) 1 388 401 2 342 958 2 004 867 2 190 887 2 538 599 10 634 690 OMS (HQ, AFRO, APOC) (50%) 13 884 009 23 429 576 20 048 674 21 908 867 25 385 985 106 346 900 Partenaires MTN CTP (12,5%) 3 471 002 5 857 394 5 012 169 5 477 217 6 346 496 26 586 725 Partenaires MTN PIM (12,5%) 3 471 002 5 857 394 5 012 169 5 477 217 6 346 496 26 586 725 Autres partenaires (5%) 1 388 401 2 342 958 2 004 867 2 190 887 2 538 599 10 634 690 GAP financier (15%) 4 165 203 7 028 873 6 014 602 6 572 660 7 615 796 31 904 070

INTRODUCTIONINTRODUCTIONINTRODUCTIONINTRODUCTION

L’OMS définit les Maladies Tropicales Négligées (MTN) comme les maladies

affectant presque exclusivement les populations pauvres dans les régions rurales et les quartiers urbains défavorisés des pays à faible revenu. Les populations les plus touchées vivent souvent dans les zones tropicales et subtropicales du monde. Un milliard d’individus (soit une personne sur 6 de la population mondiale) souffrent d’une ou de plusieurs MTN à la fois : plus de 70 % de pays sont touchés par deux ou plusieurs de ces maladies, 28 pays sont affligés par plus de six de ces maladies simultanément.

Outre leurs répercussions négatives sur la santé, les MTN participent à un cycle continu de pauvreté et à une stigmatisation qui empêchent des dizaines de millions de personnes de travailler, d’aller à l’école ou de participer à la vie familiale et sociale. Au niveau national, souvent ces maladies sont ignorées, mal documentées et silencieuses. Le manque de statistiques fiables entrave les efforts visant à les faire sortir de l’ombre.

Cependant, si les trois grandes maladies « VIH/SIDA, tuberculose et paludisme » ont attiré l’attention du monde entier, ces autres maladies infectieuses invalidantes et parfois fatales qui touchent les populations démunies ont bénéficié d’un intérêt relativement limité des donateurs, des décideurs et des responsables de la santé publique. A quelques exceptions près (lèpre, trypanosomiase humaine africaine et onchocercose), les MTN font l’objet d’une faible priorité dans les programmes d’action des institutions et des fonds de développement. Or, il existe des interventions à la fois efficaces, sûres et économiques à impact visible et rapide contre les maladies tropicales négligées. Par conséquent, une nouvelle stratégie de lutte contre les MTN a été initiée par l’OMS et ses partenaires au développement et s’est traduite par l’élaboration d’un plan mondial de lutte contre les maladies tropicales négligées.

La nouvelle approche de la lutte préconisée contre les MTN se veut intégrée et coordonnée dans le but de rendre plus efficient l’utilisation des ressources et du personnel et de combiner la fourniture des interventions dont la cartographie, la formation, l’achat de médicaments et du matériel, la chimiothérapie préventive, le dépistage actif, la surveillance, le suivi ainsi que la recherche. Au niveau de chaque pays touché par ces maladies, des stratégies intégrées de lutte contre la maladie devront être formulées, notamment la chimiothérapie préventive, la Prise en charge

11

Intensive de la Maladie, la lutte anti vectorielle, la surveillance et les interventions en milieu scolaire.

Ainsi, il est recommandé aux pays :

• de réaliser une évaluation de l’ampleur des MTN et des activités des programmes de lutte contre les maladies tropicales négligées;

• de renforcer les capacités de lutte contre les maladies tropicales négligées en allouant des ressources et en élaborant des programmes convenablement ciblés, intégrés et alignés au plan national de développement sanitaire (PNDS);

• d’élaborer des plans d’action pour intensifier la lutte contre les maladies tropicales négligées, en prenant en compte les cibles régionales actuelles pour le contrôle, l’élimination ou l’éradication de ces maladies;

• de renforcer le partenariat au niveau national, y compris le secteur privé, pour exploiter le regain d’intérêt vis-à-vis de la réduction de la pauvreté et de l’engagement dans ce domaine.

Ce plan stratégique vise la lutte intégrée contre les MTN évitables par la chimiothérapie préventive (la Filariose Lymphatique, les Géo helminthiases, l’Onchocercose, la Schistosomiase et le Trachome) et celles pour lesquelles, la Prise en charge Intensive de la Maladie est actuellement la stratégie recommandée (Dracunculose, Leishmanioses, Lèpre, Peste, Pian, Rage, Trypanosomiase humaine africaine et ulcère de Buruli).

PREMIÈRE PARTIEPREMIÈRE PARTIEPREMIÈRE PARTIEPREMIÈRE PARTIE

ANALYSE DE LA SITUATIONANALYSE DE LA SITUATIONANALYSE DE LA SITUATIONANALYSE DE LA SITUATION

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1.1. PROFIL DU PAYS

1.1.1. Structure administrative, démographique et communautaire

a. Structure administrative

La RDC est un Etat unitaire fortement décentralisé qui comprend 11 provinces. La constitution de la troisième République prévoit le passage à 26 provinces. Ce découpage devra permettre une décentralisation du pouvoir vers les Provinces grâce à une plus grande autonomie de gestion. Chaque province est divisée en districts administratifs, les districts en territoires, les territoires en secteurs, les secteurs en groupements et ces derniers en villages ou localités. Les villes sont subdivisées en communes et celles-ci en quartiers. Actuellement, la RDC compte 25 districts administratifs, 145 territoires administratifs, 21 villes et 77 communes.

1.1.1

1.1.2

Figure 1 : Carte administrative de la RDC

b. Structure démographique

La population de la République démocratique du Congo en 2011, est estimée à 77 232 483 millions d’habitants (Projections à partir du Recensement Scientifique de 1984). Ce chiffre reste sous estimé du fait qu’une bonne partie, dont les pygmées, n’est pratiquement pas recensée.

. La répartition par province est reprise dans le tableau ci-après :

KASAI - OCCIDENTAL

BANDUNDU

BAS - CONGO

KINSHASA

EQUATEUR

KASAI - ORIENTAL

KATANGA

MANIEMA

PROVINCE ORIENTALE

SUD - KIVU

NORD - KIVU

SOUDAN

OUGANDA

RWANDA

BURUNDI

R.U. TANZANIE ANGOLA

RCA

REP DU CONGO

ZAMBIE ZAMBIE

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Tableau 1 : Données de la population nationale par province

Source : Institut National de la statistique ; Annuaire statistique de l’enseignement primaire, secondaire et

professionnel ; PNDS c. Caractéristiques démographiques

Le taux de croissance annuelle est de 3,2%. La population congolaise est très jeune. En effet, les jeunes (moins de 20 ans) représentent environ 57 % de la population totale contre 38,8 % pour la population adulte (entre 20 et 59 ans) et 4,2 % pour la population du 3ème âge.

Les femmes représentent 52 % de la population. La proportion de personnes âgées de moins de 15 ans est de 49 %. Ce qui illustre l’ampleur des besoins en terme des soins de santé et d’éducation pour les jeunes (Anonyme, 2003).

Près de 69,6 % de la population vit en milieu rural

d. Organisation sociale de la Communauté

La RDC compte près de 400 ethnies, regroupées en quatre grands groupes dont les bantous, les soudanais, les pygmées et les nilotiques. Les pygmées sont surtout nomades. Chaque communauté est dirigée par un chef du village assisté par un conseil des notables. Les chefs de villages sont responsables devant le chef de groupement qui dirige un ensemble de villages.

La densité de la population est 24 habitants au km2, faisant de la RDC un pays sous-peuplé. Pendant la saison sèche, un mouvement important de la population s’observe vers des sites de pêche et d’agriculture saisonnière.

En milieu rural, les activités agricoles, la chasse et la pêche constituent la principale occupation. L’exploitation artisanale des minerais est aussi pratiquée. Les activités sont menées surtout pendant la saison sèche à cause des inondations et de la détérioration de l’état des routes pendant la saison pluvieuse.

Province ou region

District Nombre de villages ou de communautés*

Population totale

Moins de 5 ans

5-14 ans Nb

d'écoles primaires

Nombre de formations sanitaires

Bandundu 52 4 852 7592813 1442634 2657485 5347 1086

Bas Congo 31 18 030 3277900 622801 1147265 1737 374

Equateur 69 17 550 8466602 1608654 2963311 4130 1086

Kasaï Occidental 43

7 564 6823613 1296486 2388265 3114 777

Kasaï Oriental 49 9 014 9958945 1892200 3485631 3303 858

Katanga 67 25 764 10817480 2055321 3786118 4039 1085

Kinshasa 35 5 620 6972945 1324860 2440531 2620 287

Maniema 18 9 423 1975253 375298 691339 1135 263

Nord Kivu 34 9 807 6141835 1166949 2110390 2583 483

Province Orientale 83

20 709 10401066 1976203 3640373 4143 1324

Sud Kivu 34 4 104 4804031 912766 173426 2361 503

TOTAL 515 132 437 77232483 14674172 25484132 34512 8126

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Les lieux de culte, les associations, les tam-tams, les crieurs publics, les radios communautaires, les marchés, les relais/distributeurs communautaires et les écoles sont les canaux de communication les plus utilisés.

Les femmes sont très actives dans la mobilisation des masses. Elles sont surtout mobilisées dans la distribution de la vitamine A et micronutriments, dans le déparasitage et dans les campagnes de vaccination.

Plus de 60 % des structures de santé sont tenues par le secteur privé (Eglises, ONG, le secteur privé lucratif et communautés). Les ménages supportent la quasi-totalité de la charge financière des prestations de soins de santé.

1.1.2. Caractéristiques géographiques

La RDC est située au cœur du continent Africain, à cheval sur l’Equateur (entre 5°20’ de latitude Nord et 13°27’ de latitude Sud, et entre 12° et 31° de Longitude Est). Elle couvre une superficie d’environ 2.345.000 km². Elle partage 9.000 Km de frontière avec neuf pays et 37 Km de côte sur l’Océan Atlantique. (figure1).

Figure 2 : Carte de la République Démocratique du Congo

a. Hydrographie

L’immense territoire de la RDC est drainé par un réseau hydrographique exceptionnel qui comprend une trentaine de grandes rivières totalisant plus de 20.000 km. Les eaux de ces rivières débouchent sur le fleuve Congo, long d’environ 4.670 km de parcours avec un débit moyen de 45.000 m3/sec à l’embouchure (deuxième débit le plus important du monde). Une petite frange marginale du nord-est de la RDC, située dans le rift Albertin au nord des Virunga, est drainée vers le Nil. La RDC compte quinze lacs qui totalisent plus de 180.000 km². Cet important réseau hydrographique offre des gîtes propices à la prolifération de nombreux hôtes intermédiaires et vecteurs de nombreuses maladies.

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Les ressources en eau de surface (immense réseau fluvial, plaines inondées et lacs) représentent 52% des réserves totales du continent et couvrent environ 86.080 km2, soit 3,5 % de la superficie du pays.

b. Relief

La RDC présente un gradient d’altitude allant du niveau de la mer jusqu’au sommet du Ruwenzori à plus de 5.000 m. Plus de 85% du territoire est située entre 300 et 1.000 m d’altitude.

En bordure Est et Sud, s'étendent des hauts plateaux parsemés d'inselbergs (2.000 m dans la partie Sud du plateau du Katanga), des massifs aux sommets aplanis (monts Mitumba notamment), et des fossés d'effondrement (lac Upemba). Ceux-ci, généralement occupés par des lacs (Tanganyika, Kivu, Édouard et Albert) sont dominés par des môles granitiques couverts de glaciers (Ruwenzori, 5.119 m) et les formations volcaniques du bourrelet occidental du rift (chaîne des Virunga). A l’ouest, la cuvette centrale est bordée par le plateau des Batéké et des chaînes des collines plus ou moins parallèles à la côte atlantique.

c. Végétation

Les problèmes environnementaux se posent beaucoup plus en termes de destruction de principaux biomes (écosystèmes) à savoir les forêts, les sols, les eaux, lesquels biomes doivent coexister harmonieusement dans un système environnemental.

Par ses pratiques aussi bien traditionnelles que modernes, le Congolais se trouve être au centre de la rupture de l’équilibre environnemental. Cette rupture tient essentiellement aux faits que les sols sont érodés, les forêts décimées, les déserts progressent, les plantes et les animaux sont menacés d’extinction et les précieuses sources d’eaux s’épuisent plus rapidement qu’elles ne se renouvellent.

Les principales causes de cette dégradation sont : l’agriculture itinérante sur brûlis, l’exploitation forestière (bois d’œuvre, bois de chauffe, charbon de bois), caducité et non application des lois et règlements, construction anarchique, pollution des eaux, exploitation minière, pratique de feu de brousse, élevage extensif, explosion démographique, constructions industrielles, absence d’une politique nationale cohérente de gestion des déchets…

Face à cette destruction, le citoyen Congolais a de la peine devant un environnement péri domiciliaire avec des conditions susceptibles de favoriser l’éclosion de la maladie et donc la prolifération des vecteurs.

En rapport avec le déboisement, il faut souligner que la RDC possède une vaste étendue forestière d’environ 125 millions d’hectares, mais qui régresse chaque année à la suite de l’action conjuguée de l’agriculture itinérante, de l’élevage, de la récolte de bois de feu et de l’exploitation industrielle de bois d’œuvre.

d. Climats et Saisons

Située de part et d'autre de l'équateur, la RDC connaît toute la gamme des climats caractéristiques de la zone tropicale humide :

• climat équatorial au centre (saison des pluies de 8 à 10 mois) qu’on retrouve dans la Cuvette typiquement équatoriale avec des précipitations autour de 2000 mm de pluie par an, sans véritable saison sèche, une humidité atmosphérique constamment élevée (70 à 85%), et des températures variant à peine autour d'une moyenne de 25 à 27 °C.

• climat tropical et humide au Nord et au Sud qu’on retrouve dans le

Katanga méridional où six mois secs alternent avec six mois pluvieux, avec une pluviométrie moyenne annuelle de 1.000 à 1.500 mm et des précipitations totales voisines de 500 mm

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Ces 2 climats chauds avec une pluviométrie importante, favorisent le développement des vecteurs (moustiques pour la FL et le paludisme, simulies pour l’onchocercose, glossines pour la THA) et des différents hôtes intermédiaires.

• climat tempéré en altitude à l’Est, où les données météorologiques sont marquées par les précipitations qui varient de 810 mm sur la frange littorale à plus de 2.500 mm dans les régions montagneuses à l’Ouest du Lac Kivu. Ces hautes terres, aux températures tempérées, comparables à celles du Rwanda et du Burundi voisins, contrastent vigoureusement avec les étendues chaudes et humides de l'intérieur du bassin. L’extrême Est, du Lac Kivu au Lac Albert, présente un climat de type montagneux avec des températures moyennes oscillant entre 16 et 18 °C.

1.1.3. Situation et indicateurs socio-économiques

a. Principales Bases économiques

La RDC est actuellement classée parmi le pays les plus pauvres du monde, malgré ses immenses ressources naturelles, le dynamisme reconnu et l’esprit d’entreprise de sa population. La décennie de conflit, aggravée par la mauvaise gestion soutenue, a eu des effets dévastateurs sur l’économie nationale. La performance enregistrée par la RDC, depuis 2001, a facilité l’accès du pays à l’initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE). Les Conseils d’Administration de la Banque mondiale (BM) et du Fonds Monétaire International (FMI) se sont mis d’accord sur un Point d’Achèvement flottant. Celui-ci a été atteint en 2010 grâce à l’engagement du Gouvernement en faveur des réformes économiques à mettre en œuvre et de sa performance dans leur exécution.

Au plan des activités de la population adulte, 57 % des personnes âgées de 15 à 64 ans exercent une activité économique dans le secteur surtout agricole. Mais il existe une faible proportion de travailleurs salariés (7%). La proportion des travailleurs du sexe masculin est quatre fois plus élevée que celle des femmes salariées (MICS-2, 2002). L'agriculture occupe, en terme de superficie, 10% du territoire national dont 7% pour l'élevage.

Les grandes compagnies minières existent dans plusieurs provinces de la RDC dont la MIBA (Minière de Bakwanga) qui exploite le gisement de diamant dans la province du Kasaï oriental à Mbuji Mayi, la GECAMINE et les Mining exploitent le cuivre dans la province du Katanga. Les mines d’or sont exploitées à Watsa (Province orientale), à Kamituga (Nord Kivu) et Kalima (Maniema). A coté de ces grandes sociétés minières, la population pratique l’exploitation artisanale de plusieurs minerais : le coltan (Kivu), diamant(Kasai, orientale, Bandundu…). Concernant l’indicateur du développement humain (IDH), le niveau de développement humain est variable selon les provinces avec une moyenne de 0,385, classant le pays au 167ieme rang mondial (MICS-2, 2002 ; Rapport sur le développement humain 2006).

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b. Indicateurs socioéconomiques

La population active (20-64 ans) qui doit prendre en charge les enfants et les vieillards, représente 40% de la population totale. Plus de 70% de la population du pays vit en dessous du seuil de la pauvreté. Il est important de souligner que la guerre en RDC a entamé les capacités productives de l’économie, notamment dans le secteur de l’agriculture. Le déplacement des populations a des effets dévastateurs sur l’environnement, à la fois sur les ressources forestières et la faune.

Tableau 3 : Quelques indicateurs socio-économiques

1. Pauvreté Monétaire

1.1. PIB/H (USD (2001)) 74,0 1.2. Incidence (estimation 2001) 83,6 1.3. Sévérité (estimation 2001) 0.,1 2. Alimentation

2.1. Klcal/H par jour (1999): 1 836 2.2. Insuffisance pondérale (<1 an) (1998): 10,7 2.2. Insuffisance pondérale (taille/âge) (<5 ans) (2001) 38,2 3. Santé

3.1. Espérance de vie à la naissance (année) (1999) : 50.0 3.2. Mort précoce (1999): 30,1 3.4. Taux de mortalité maternelle (pour 100.000 naissances (1999) : 1289 3.5. Taux de mortalité infantile (1000) (2001) : 129,0 4. Santé Reproductive : 4.1. Taux de couverture des soins prénatals (2001 (%)) 68,2 4.2. Taux de couverture des accouchements assistés (2001 (%)) 60,7 4.3. Prévalence contraceptive (2001 (%)) 31,4 5. HIV/SIDA (2001) 5.1. Incidence HIV/SIDA (2000 (%)) 5,07 5.2. Utilisation préservatifs ( (2000 (%)): 2,3 6. Education (2001)

6.1. Taux d’alphabétisation (%) 65,3 6.1. Taux d’alphabétisation des hommes : 79,8 6.2. Taux d’alphabétisation des femmes : 51,9 6.3. Taux de scolarisation primaire (Net) : 51,6 - 7. Environnement et cadre de vie : 7.1. Taux d’accès à l’eau potable (2001) : 26,1

7.2. Taux d’utilisation des latrines hygiéniques (2001) : 46,0

7.3. Taux d’évacuation des déchets ménagers (2001) : 42,2

8. Indice de Pauvreté humaine : 0,39

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Sources. Profil PNUD (1998), Ministère de la Santé (2000) Plan Directeur de Développement Sanitaire 20002009.MICS II :Enquête UNICEF (2001) (données provisoires). K.Ntalaja (2001). Households Food Security and Poverty Assessment in the Democratic Republic of the Congo. PAM/USAID. Kinshasa (mai).

c. Salubrité du milieu

On note une forte détérioration de l’écosystème en raison du relâchement des mesures d’hygiène individuelle et collective et de salubrité publique, renforcée par l’insuffisance de l’approvisionnement en eau saine.

Les immondices enlevées sont déversées sans contrôle soit dans les zones des cultures maraîchères, soit dans une érosion, soit dans un cours d’eau ou un caniveau public. Il s’agit là d’une décharge non contrôlée des ordures dont la décomposition accentue la prolifération des mouches, des cancrelats et des rongeurs, sans oublier les effets néfastes sur les écosystèmes et sur la santé de la population.

1.1.4. Transport et communication

a. Principaux modes de transports

Le réseau de transport date pour l’ensemble de l’époque coloniale et est constitué de 16.238 Km des voies navigables, de 5.033 Km de voies ferroviaires, de 145.000 Km de routes avec 7400 Km d’axes urbains ainsi que de 270 aéroports dont 5 internationaux. La voie aérienne est la plus utilisée entre Kinshasa et les provinces. Globalement, les parties Nord et Sud sont facilement accessibles par route et le centre du pays par voie fluviale. L’accessibilité des zones reculées varie d‘une province à l’autre et parfois d’une zone à l’autre dans la même province.

b. Système de communication

Le pays dispose de 5 réseaux de télécommunication GSM (VODACOM, AIRTEL,

TIGO, CCT, STANDARD TELECOM), de plusieurs réseaux Internet, des radios communautaires, publiques et privées, des chaines de télévision couvrant la plupart des zones de santé du pays.

Le moyen de communication dans certaines ZS reste la radiophonie.

c. Contraintes. Une grande partie de la population vit dans l’isolement du fait de l’inaccessibilité

de leur milieu et cela, à la suite de la détérioration très avancée des routes et à l’absence des mass media. Dans les régions équatoriales où les voies d’accès sont essentiellement fluviales, la saison sèche réduit la navigabilité et par conséquent, les grandes activités interviennent pendant la saison des pluies. Cependant, l’existence des réseaux GSM peut être utilisée pour améliorer la communication avec les Zones d’accès géographiques difficiles.

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1.2. Analyse de la situation du système national de santé

1.2.1. Objectifs et priorités du système de santé Le but du système de santé est de contribuer au bien être de la population congolaise.

L’Objectif général : est de contribuer d’ici 2015 à l’amélioration de la santé de la population congolaise dans le contexte de lutte contre la pauvreté.

L’Objectif sectoriel : est d’assurer des soins de santé primaires de qualité à toute la population, en particulier aux groupes vulnérables en vue de » combattre les grandes endémies telles que le VIH/SIDA, le paludisme, tuberculose, onchocercose, la trypanosomiase humaine africaine, les maladies non transmissibles etc.

1.2.2. Analyse du système national de santé dans son ensemble

La Politique Nationale de la Santé met l’accent sur les soins de santé primaires avec la zone de santé comme unité opérationnelle de mise en œuvre de la PNS.

L’aide internationale dont la plus grande partie est destinée à la lutte sélective contre la maladie, a comme conséquence la fragmentation de la plupart des Zones de Santé qui devraient offrir des soins de santé à la fois globaux, continus et intégrés.

En vue de faire face à cette situation, en 2006, le Ministère de la Santé Publique et ses partenaires ont adopté la Stratégie de Renforcement du Système de Santé (SRSS) qui se fixe pour but d’améliorer l’offre et l’utilisation des soins de santé de qualité par l’ensemble de la population congolaise.

• Problèmes prioritaires

Les principaux problèmes au fonctionnement du système et de ses piliers sont liés à la gouvernance, à la réforme et décentralisation, aux Ressources Humaines, au financement, aux médicaments et intrants spécifiques, aux infrastructures, équipements/matériels, laboratoires et nouvelles technologies, à l’information sanitaire, ainsi qu’à la prestation des services de santé et des soins.

- Gouvernance du secteur

Le MSP fonctionne avec les documents normatifs (Politique Nationale de Santé et

Plans Stratégiques sectoriels) qui ne sont pas adoptés par le Gouvernement. La loi cadre du secteur de la santé n’ayant pas été adoptée, ce dernier continue à être régi par le décret de 1952 sur l’art de guérir au Congo Belge, Rwanda et Urundi.

La coordination du secteur a été rendue difficile à cause de la faiblesse de leadership

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- Ressources humaines pour la santé (RHS)

La surproduction de RHS et le déficit du système de formation continue

menacent l’organisation des services de santé du fait d’une part, de la qualité du personnel formé qui n’est pas garantie et d’autre part, du fait de la pléthore en personnel. La gestion déficiente des carrières des RHS, la méconnaissance des besoins en RHS concourent à l’inadéquation entre les postes et les profils ainsi qu’à l’instabilité des RHS. L’arrêt de la mise en retraite du personnel pendant plusieurs années est à la base de la pléthore du personnel.

- Médicaments et intrants spécifiques

La complexité de l’approvisionnement et de la distribution, l’insuffisance de

régulation du secteur pharmaceutique, la faible production locale et la non garantie de disponibilité du médicament dans les formations sanitaires font que ces dernières s’approvisionnent en médicaments moins chers quelle que soit leur qualité et souvent hors du circuit mis en place. Ce faisant les populations ont un faible accès aux médicaments essentiels génériques de bonne qualité.

L’inexistence de la définition de besoins du pays en médicaments et la non validation et adoption du dossier SNAME par le Conseil des Ministres traduisent la non maîtrise du secteur médicaments par le Gouvernement.

Cependant, Il existe un système national de pharmacovigilance au sein du ministère de la santé rattaché à la 3eme direction (Pharmacie et Médicaments). Cette unité est depuis Septembre 2010 membre effectif de l’Organisation Mondiale de la Sante-Centre de Collaboration Uppsala (OMS-UMC). Elle a pour mission :

- La promotion de l’usage rationnel des médicaments (appui à la mise en place des comités Pharmaco thérapeutiques

- Le Développement des protocoles thérapeutiques - Le suivi des Essais cliniques - L’Information Pharmaceutique (Premier Formulaire Thérapeutique National rédigé)

- Financement de la santé

L’enveloppe du budget de l’Etat consacré à la santé a constamment évolué en valeur absolue, passant de 12 304 616 USD en 1998 à 264 049 473 USD en 2009. Le pourcentage le plus élevé du budget de l’Etat consacré à la santé a été enregistré en 2004 (7.21%). En 2010 et 2011, ce budget, en pourcentage du budget global de l’Etat, a été respectivement de 3,5% et 5%. Il est encore resté inférieur aux engagements internationaux notamment ceux d’Abuja (15% du budget de l’Etat doivent être consacrés à la santé).

Le paiement direct au lieu où les soins de santé sont offerts est contraire au principe de couverture universelle chère aux soins de santé primaires. Il existe très peu

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d’informations sur la contribution du secteur privé lucratif et non lucratif au financement de la santé (confessions religieuses, les entreprises et le privé lucratif).

En pourcentage du PIB, le niveau des dépenses publiques de santé est passé de 0,39% en 2000 à 1,99% en 2009 tout en restant inférieur à 2% sur l’ensemble de la période considérée. Toutefois ces dépenses ont évolué proportionnellement à la part du budget de l’Etat alloué à la santé pour la même période tel que le montre la figure ci-dessous.

L’aide internationale consacrée à la santé reste fragmentée et les ressources financières qui proviennent de la communauté par la tarification ne sont pas encadrées, elles constituent dans la plupart des cas les seules ressources qui font fonctionner les formations sanitaires ou la principale source de financement des charges récurrentes des formations sanitaires.

La figure suivante donne l’évolution de l’aide internationale consacrée à la santé.

Figure 3. : Evolution de l’aide internationale consacrée à la Santé entre 2000 et 2006

Gestion de l’information sanitaire

Les textes réglementant le Système National d’Information Sanitaire (SNIS) sont dépassés et le système d’information est fragmenté avec une collecte multiple et non coordonnée au niveau des prestataires. L’analyse et la validation des données sont insuffisantes, certaines informations sont éclatées. La faible informatisation du SNIS aboutit à l’absence de banques de données vers lequel convergerait l’ensemble des informations sanitaires au niveau central et intermédiaire.

La multiplicité de centres de décisions sur l’organisation des sous systèmes fait

que le SNIS ne met pas l’homme au centre de ses préoccupations. La tendance est plutôt à satisfaire aux exigences des bailleurs et des structures du niveau central au lieu d’aider à la prise des décisions en vue d’améliorer l’offre et la qualité des soins.

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- Infrastructures et équipements

Les bâtiments abritant une partie importante des services administratifs du Ministère de la Santé Publique sont vétustes et trop étroits. La majorité des CS (88%) sont construits en matériaux non durables ou de manière non conforme aux normes sanitaires. Plus d’une centaine des ZS ne disposent pas d’HGR ou fonctionnent avec des structures faisant fonction d’HGR, mais sans infrastructures ni équipements appropriés. La capacité de maintenance au niveau du Ministère de la Santé Publique reste encore faible.

- Prestations de services et soins de santé

L’accès aux soins de santé primaires de qualité est insuffisant dans la plupart des

provinces du fait de la faiblesse de la couverture sanitaire et du mode de paiement pratiqué qui n’est pas basé sur les principes de la couverture universelle des soins.

Le nombre de centres privés lucratifs non régulés, toujours croissant et la qualité des services offerts entravent l’organisation des soins de santé de qualité au niveau périphérique.

Le manque des ressources nécessaires aux HGR pour remplir leur mission du fait de leur marginalisation fait que leur plateau technique en baisse constante les met dans une situation de concurrence avec les CS.

L’insuffisance des ressources nécessaires à leur organisation caractérise les hôpitaux et les services publics de référence secondaire au même titre que ceux du niveau tertiaire.

L’implantation de l’hôpital du cinquantenaire est une opportunité pour améliorer l’offre des soins de santé de référence tertiaire.

- Collaboration intra et intersectorielle

La promotion de la santé et la réduction des inégalités en matière de santé

doivent viser les principaux déterminants de la santé notamment l’éducation, l’approvisionnement en nourriture et en eau, l’habitat, l’assainissement du milieu, l’hygiène publique, les comportements sexuels et modes de vie ainsi que ceux de l’environnement (la pollution atmosphérique et le changement climatique).

L’approche intersectorielle contribuerait à prévenir certains problèmes de santé grâce à des mesures de promotion de la santé à l’école et sur les milieux de travail, l’éducation sexuelle, une alimentation saine, l’exercice physique régulier et l’amélioration de la salubrité publique et de l’habitat. La révision des textes légaux et règlementaires régissant les différents domaines des déterminants de la santé ne peut se faire que de façon consensuelle entre les différents secteurs.

Les liens de collaboration entre la santé, l’agriculture, la pêche et l’élevage permettent une concertation thématique santé et nutrition de même entre la santé et la culture pour la délivrance des autorisations d’exercice de l’art de guérir aux tradipraticiens réduirait des conflits de compétence.

Quant aux secteurs connexes indirects comme celui de la Fonction publique, du plan, des finances et budget, des travaux publics et infrastructures, de l’information et

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presse et celui du commerce extérieur, des liens plus étroits devraient être envisagés pour assurer la gestion rationnelle des ressources.

Les ministères connexes dans la lutte contre les MTN sont : Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel, de l’Agriculture, pêche et Elevage, de l’Environnement, de la communication, des finances, des affaires sociales, de l’intérieur, de l’énergie, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique.

- Santé scolaire et autres programmes partenaires de MTN

Il existe un programme de santé scolaire et universitaire qui organise le déparasitage en collaboration avec le Programme de Nutrition. En plus, le PRONANUT organise périodiquement le déparasitage de masse pour les enfants de moins de 5 ans.

- Leadership du MSP dans le contexte de la mondialisation

La hiérarchie administrative du ministère de la Santé et l’organigramme (organigrammes) montrant la position des programmes de lutte contre les MTN et celles du Coordonnateur du programme et des responsables des différents programmes sont repris e annexe.

Dans le Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté, le gouvernement reconnaît qu’une réforme complète de l’administration publique est nécessaire afin d’améliorer sa qualité et la capacité des ministères et agences publics à fournir des services en vue d’améliorer leur efficience et leur performance. L’objectif poursuivi dans le cadre de la stratégie est double : la maîtrise de la masse salariale et des effectifs ainsi que l’amélioration progressive de la qualité des prestations de l’administration publique. Pour atteindre cette stratégie, le Gouvernement compte entre autre : (i) finaliser le programme de mise à la retraite et (ii) rationaliser les postes, des effectifs, des emplois au sein de l’administration publique par la définition d’un nouveau cadre organique plus adapté.

Ces reformes sont favorables à l’approche intégrée et coordonnée de la lutte contre les MTN et prônent entre autre la réduction et le regroupement des directions et des programmes spécialisés.

Un document de politique nationale de lutte contre les MTN existe. Les MTN sont reprises parmi les priorités nationales incluses dans le PNDS.

Il est mis en place une coordination nationale des MTN par l’arrêté ministériel N°1250/CAB/MIN/AMM/057/CJ/OMK/2009 du 14 Octobre 2009

Les contraintes pour les systèmes de coordination de la lutte contre les MTN sont ci-après :

- Absence de locaux appropriés pour la coordination MTN - Manque d’équipements (informatiques, logistique, transport, mobiliers…) - Insuffisance du personnel formé en management de lutte contre les MTN - Existence des programmes individualisés par maladies. - Faible financement des activités tant par le MSP que par les partenaires.

Le MSP fonctionne avec les documents normatifs (Politique Nationale de Santé et Plans Stratégiques sectoriels) qui ne sont pas adoptés par le Gouvernement. En plus,

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les politiques et les plans sous sectoriels ne sont pas toujours en phase avec le PNS basée sur les soins de santé primaires ;

Les textes qui régissent le secteur de la santé sont déjà obsolètes. La loi cadre du secteur de la santé n’ayant pas été adoptée, ce dernier continue à être régi par le décret de 1952 sur l’art de guérir au Rwanda, Urundi et Congo Belge .

Le processus de normalisation manque de cohérence et d’efficacité dans le secteur. Les normes qui existent notamment pour l’organisation du niveau périphérique entre en conflit avec celles développées par les programmes spécialisés. De plus, plusieurs normes manquent : il s’agit par exemple des normes d’organisation et de fonctionnement des ZS en milieu urbain, des normes du niveau intermédiaire, des normes du niveau central ainsi que des normes qui définissent les plateaux techniques pour les hôpitaux de référence secondaire et tertiaire, le manuel des spécifications techniques du matériel et équipement, normes pour les infrastructures, listes des médicaments et intrants spécifiques par niveau de soins ;

La structure actuelle du niveau central et celle du niveau intermédiaire ne sont pas pertinentes par rapport à leurs compétences constitutionnelles. En plus, la mise en place des pouvoirs provinciaux avant les textes devant les régir à exacerber les conflits entre différents acteurs. Ceci a eu un impact négatif sur l’organisation des services de santé et sur la qualité de ceux-ci en provinces.

Il y manque de façon chronique des équipements techniques et de bureau, des fournitures et intrants indispensables au fonctionnement. En plus, le nombre de cadres au niveau central qui n’ont pas de compétences et expérience pour assumer les missions confiées à ce niveau (régulation, normalisation, élaboration des politiques, appui conseil et suivi de la mise en œuvre etc.) augmente.

La coordination du secteur a été rendue difficile à cause de la faiblesse de leadership et de l’insuffisance de collaboration intra sectorielle d’une part, et de la coexistence au côté du Comité National de Pilotage, des Comités de Pilotage mis en place du fait des projets qui interviennent dans le secteur, d’autre part. Plusieurs Comités Provinciaux de Pilotage ne sont pas fonctionnels.

Le privé lucratif prend de plus en plus de l’ampleur dans le secteur de la santé mais il n’est presque pas régulé ;

La gestion des ressources humaines pour la santé (recrutement, affectations, gestion de carrière, rétention du personnel, etc.) et des ressources financières notamment celles qui proviennent de la tarification est catastrophique. Elle influence malheureusement la qualité des soins Le MSP devra développer son leadership pour influencer positivement la prise des décisions en rapport avec la santé dans les institutions et forums internationaux de haut niveau, au lieu de subir toujours les effets de la gouvernance internationale.

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Tableau 2: Ministères connexes pour les activités des différents programmes MTN

PNLFL PNLO PNLB/PI

TRACHOME PNLTHA PNEL PNLUB PNED

Enseignement primaire, secondaire et professionnel

X X X X X

Agriculture X X Environnement X X X X X Communication X X X Finances X X X X X X X Affaires sociales X X X X Intérieur X Energie X X Enseignement supérieur

X X X

Recherche scientifique

X X X

Les stratégies de modification proposées cadrent avec les différents axes stratégiques de la SRSS sont : le développement de la Zone de santé, le renforcement de la gouvernance et du leadership dans le secteur de la santé, le développement des ressources humaines, la reforme du secteur du médicament, la reforme du financement de la santé et la collaboration intra et inter sectorielle.

Tableau 3 : Répartition de la population, des villages/communautés et des formations sanitaires par Zone de Santé et par province

Province Nombre des ZS

Pop tot. (2012)

Nombre des Communautés

cibles

Nombre des formations sanitaires

Référence

provinciale

Niveau Zones de

santé (HGR)

Centres de

santé

Bas-Congo 52 7592813 4 852 1 24 1086 Bandundu 31 3277900 18 030 1 40 374 Equateur 69 8466602 17 550 1 53 1086 Kasaï Occidental 43 6823613 7 564 1 33 287 Kasaï Oriental 49 9958945 9 014 1 38 777 Katanga 67 10817480 25 764 2 52 858 Kinshasa 35 6972945 5 620 2 30 1085 Maniema 18 1975253 9 423 1 14 263 Nord Kivu 34 6141835 9 807 1 26 483 Province Orientale 83 10401066

20 709 1 64 1324

Sud Kivu 34 4804031 4 104 1 26 503 RDC 515 77232483 132 437 13 400 8126

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• Cadre organisationnel Le système de santé est structuré en 3 niveaux, à savoir : le niveau central, le niveau Intermédiaire et le niveau périphérique.

Le niveau central est constitué du Cabinet du Ministre, du Secrétariat Général qui compte 13 Directions et 52 Programmes Spécialisés, les Hôpitaux nationaux. Il a une responsabilité normative et de régulation, de prestation de soins tertiaires. Il définit les politiques, les stratégies, les normes et les directives. Il assure un appui conseil et le contrôle de conformité et le suivi de la mise en œuvre en provinces.

Le niveau intermédiaire compte 11 Inspections Provinciales de la Santé et 65 Districts Sanitaires, les Hôpitaux provinciaux. Il assure un rôle d’encadrement technique, le suivi et la traduction des directives, stratégies, des politiques sous forme d’instructions et de fiches techniques pour faciliter la mise en œuvre au niveau des Zones de Santé. Le niveau intermédiaire a aussi pour mission d’offrir à travers l’Hôpital Provincial, les soins de santé de référence secondaire. Actuellement le pays compte encore 11 Inspections Provinciales de la Santé. Mais avec la décentralisation en cours, il comptera 26 Divisions et 26 Inspections Provinciales de la Santé dans les années qui suivent conformément à la Constitution de la République.

Le niveau périphérique comprend théoriquement 515 ZS avec 393 Hôpitaux Généraux de Référence et 8504 aires de santé (AS) planifiées dont 8266 disposent d’un Centre de Santé. Ce niveau est chargé de la mise en œuvre de la stratégie des soins de santé primaires sous la supervision et l’encadrement du niveau intermédiaire. La mission du Centre de Santé (CS) est d’offrir à sa population de responsabilité les soins de santé qui relèvent du Paquet Minimum d’Activités (PMA), tandis que celle de l’Hôpital Général de Référence du niveau primaire est d’offrir les soins qui relèvent du Paquet Complémentaire d’Activités (PCA) et d’apporter un appui au développement des PMA de qualité dans les Centres de Santé.

27

1.3. ANALYSE DE LA SITUATION DES MTN

1.3.1. Epidémiologie et charge de la maladie

Les treize maladies tropicales négligées (MTN) suivantes sont endémiques en RDC : la Filariose Lymphatique, les Géo helminthiases, l’Onchocercose, les Schistosomiases, le Trachome, la Dracunculose, les Leishmanioses, la Lèpre, la Peste, le Pian, la Rage, la Trypanosomiase Humaine Africaine (THA) et l’Ulcère de Buruli.

Le tableau 6 donne la liste des MTN évitables par la chimiothérapie préventive (CTP) avec les populations à risque et populations cibles pour la Distribution de Masse de Médicaments (DMM) au cours des 5 dernières années (2006-2010)

Le tableau 7 donne la liste des MTN à Prise en charge intensive de la maladie avec les populations à risque et les niveaux de morbidité et de mortalité au cours des 5 dernières années (2006-2010)

En RD Congo, 14 MTN ont été identifiées endémiques:

1. Onchocercose ou cécité des rivières 2. Schistosomiases (urogénitale ou bilharziose urinaire et intestinale) 3. Géo helminthiases ou helminthiases transmises par le sol (HTS) 4. Trachome 5. Filariose lymphatique (FL) ou éléphantiasis 6. Lèpre ou maladie de Hansen 7. Trypanosomiase Humaine Africaine (THA) ou maladie du sommeil 8. Leishmanioses (viscérale ou Kala-Azar et cutanée ou bouton de Biskrat) 9. Pian ou syphilis endémique 10. Ulcère de Buruli (UB) ou maladie à Mycobacterium ulcerans 11. Rage 12. Dracunculose ou ver de Guinée 13. Peste 14. Loase

1.3.1.1 Onchocercose

Le Programme National de lutte contre l’Onchocercose en RDC existe et a signé un mémorandum d’entente avec le Programme OMS/APOC depuis 1996. Le Programme a pour objectif d’éliminer l’onchocercose en tant que problème de santé publique et frein au développement socio-économique. Sa stratégie est basée sur le traitement à l’Ivermectine sous directives communautaires (TIDC). Le pays a produit la cartographie épidémiologique de la maladie après la conduite d’enquêtes REMO sur l’ensemble du pays.

La prévalence de nodules onchocerquiens rapportées par cette enquête variaient de 0 % à plus de 70 %. Les zones hypo endémiques (prévalence inférieure à 20 %) ont été exclues du traitement de masse.

Cette cartographie a montré que la maladie sévissait de manière endémique dans les 11 provinces du pays. Avec l’appui d’APOC, des ONGD (CBM, IMA/SANRU, HKI, LIONS CLUB, UFAR, CRS) et du gouvernement, le Ministère de la Santé a implanté 20 projets TIDC sur les 21 planifiés dans les 299 zones méso et hyper endémiques

28

Figure 4 : Carte épidémiologique de l’onchocercose en RDC (2010)

Le tableau suivant donne la répartition par provinces des Projets TIDC et des Zones de Santé TIDC

Tableau 4 : Répartition par provinces des Projets TIDC et des Zones de Santé TIDC

Provinces Projets TIDC

Zones de santé

Zones de santé TIDC

Proportion de ZS TIDC

BANDUNDU 1 52 9 17%

BAS CONGO 1 31 12 39%

EQUATEUR 5 69 50 72%

KASAI OCC 1 43 46 100%

KASAI OR 2 49 32 65%

KATANGA 3 67 12 18%

KINSHASA 1 35 3 9%

MANIEMA 2 18 14 78%

NORD KIVU 3 34 14 41%

PROVINCE OR 4 83 57 69%

SUD KIVU 0 34 0 0%

11 PROVINCES 23 515 249 48%

29

Dans la mise en œuvre des activités de TIDC, les contraintes suivantes sont apparues :

- la survenue des effets secondaires graves en post prise de l’Ivermectine dans les zones de co-endémicité onchocercose-loase ;

- la faiblesse du système de santé ; - la mobilisation difficile des ressources financières de l’état ; - le manque d’ONGD partenaires pour certains projets - l’insécurité dans certaines parties du pays

Pour pallier à ces entraves, il s’avère nécessaire et urgent de :

- développer le plaidoyer pour la mobilisation des ressources, - de renforcer les capacités dans la prise en charge des effets secondaires graves.

Afin de garantir la durabilité, l’efficience et l’efficacité des interventions, il importe de travailler de manière concertée et intégrée avec des programmes qui distribuent les médicaments suivant l’approche communautaire.

1.3.1.2. Filariose Lymphatique Les données historiques sur la prévalence de la microfilarémie à W. bancrofti ne

sont disponibles que pour quatre provinces (Bandundu, Bas Congo, Equateur et Province Orientale) : les taux de microfilarémie ont varié entre 31 et 32%. 1, 2 et3

En 2007, les données sur les manifestations cliniques chroniques (MCC) de la FL ont été collectées dans 87 Zones de Santé (ZS) des provinces de : Bandundu (52), Bas Congo (31), Equateur (4). Les résultats ont signalé la présence des MCC dans toutes les ZS.

En juin 2010, la cartographie par carte ICT réalisée dans la province du Katanga, dans 28 ZS a révélé une prévalence de 1-8% dans 15 ZS.

1 Janssens PG, Kivits M, Vuylsteke J. Médecine et Hygène en Afrique Centrale de 1885 à nos jours. Bruxelles : Fondation Roi Baudouin 1992 ; 2 : 1119-1130 2 Fain A. Elsen P, Wery M, Maertens K. les filarioses humaines au Mayumbe et dans les régions limitrophes (République du Zaïre). Evaluation de la densité microfilarienne. Ann. Soc. Belge Méd. Trop. 1974 ; 51 : 5-34 3 Vanderpitte J. Helminthologie médicale. Leuven : Acco, 1985 : 56

30

Figure 5 : Cartographie partielle de distribution de la FL (Katanga et 2 Kasaï )

31

1.3.1.3. Loase

La loase est co-endémique avec l’Onchocercose et la filariose lymphatique dans plusieurs zones de santé de la RDC, en particulier dans les provinces du Bas Congo, de l’Equateur et de la Province Orientale. La carte ci-dessous montre les niveaux d’endémicité de la loase.

Dans les zones où le niveau d’endémicité de la loase est très élevé, la survenue des effets secondaires graves lors de la DMM de l’ivermectine empêche la mise en œuvre de la chimiothérapie préventive. Dans les zones de santé non-TIDC, seule la lutte anti-vectorielle est actuellement recommandée.

Figure 6 : Carte de la loase en RDC

1.3.1.4. Schistosomiases

Les schistosomiases constituent un problème de santé publique en RDC. Les données historiques révèlent la présence de multiples foyers disséminés dans toutes les provinces à l’exception du Bandundu où les enquêtes n’ont jamais été menées (Fonames, 1976). Une étude menée en 1998 révèle un taux de prévalence de 84% dans un site de la province de Bas Congo, 96% dans un site à Kisenso dans la ville province de Kinshasa (KIYOMBO, 1998) (2). L’ancienneté de ces données impose une réactualisation de la cartographie des schistosomiases dans toutes les provinces du pays.

32

Des enquêtes plus récentes ont été réalisées dans deux provinces :

• En juin 2010, la cartographie intégrée réalisée dans 27 ZS dans la province du Katanga, notamment a montré que 25 zones sont endémiques à la schistosomiase (Figure 4). Cette cartographie fait ressortir des prévalences variant de 10-100% pour Schistosoma haematobium et de 10 à 80 % pour Schistosoma mansoni.

• Au Bas Congo, une enquête effectuée en 2010 dans 15 écoles tirées au sort dans la ZS de Kimpese a donné une prévalence de 40 % de Schistosoma mansoni et Schistosoma haematobium

• En juin 2011, dans la zone de santé de Kasansa de la province du Kasaï Oriental, une enquête a révélé une prévalence de 77 % de Schistosoma mansoni.

• La carte ci-dessous donne la situation actualisée de la schistosomiase dans les deux provinces du Katanga et du Kasaï Occidental.

Figure 7 : Carte partielle de distribution des schistosomiases (dans 3 provinces de la RDC)

1.3.1.5. Géo helminthiases

Une étude menée par le Programme National de Nutrition (PRONANUT) en RDC

en 2005 a trouvé une prévalence moyenne de 82% chez les enfants de 1 à 5ans dans toutes les provinces. Les données sur les enfants d’âge scolaire sont inexistantes.

33

L’exercice de cartographie intégrée de 2010 mentionné plus haut dans la province du Katanga, montre que les vers intestinaux sont endémiques dans 16 zones de santé sur 27.

Les prévalences varient de 10% à 50% pour l’ankylostome, 10% à 60% pour l’ascaris et de 10% à 40% pour le trichocéphale.

L’enquête réalisée au Kasaï Oriental dans la ZS de Kasansa a enregistré 37 % de prévalence des géo helminthiases.

Des enquêtes devront être faites dans les aires de santé pour identifier les communautés éligibles à la DMM.

Figure 8: Carte de distribution géo helminthiases dans les provinces du Katanga et de

2 Kasaï, 2012

Trachome

Des foyers isolés ont été rapportés en Ituri dans la Province orientale et au Nord

Kivu. Les données disponibles, issues des consultations cliniques ophtalmologiques, faisant état de 22 cas ont été rapportés en 1993, dont 20 seraient importés de l’Ouganda. La RDC partage des frontières terrestres avec la RCA, le Soudan, l’Ouganda, la Zambie et la Tanzanie où le trachome est rapporté (Plan directeur MTN Pays).

Il existe un Programme National de Santé oculaire et vision 2020 dont l’objectif poursuivi est celui d’éliminer le trachome en RDC d’ici 2020.

34

Il est nécessaire de mener une étude épidémiologique du Trachome, notamment dans les zones frontalières, en vue d’en déterminer l’ampleur et éventuellement appliquer la stratégie CHANCE (Chirurgie, Antibiothérapie, Nettoyage du visage et de mains et Changement de l’Environnement) en collaboration avec l’Alliance Mondiale pour l’élimination du trachome (GAET).

Figure 9: Carte des zones de santé suspectes d’être endémiques pour le trachome

35

1.3.1.6. Lèpre

Longtemps endémique pour la lèpre, la RDC a atteint, au niveau national, au mois de décembre 2007, le seuil de l’élimination de la lèpre comme problème de santé publique, soit une prévalence de 0,96 pour 10.000 habitants ; le seuil de l’élimination de la lèpre étant de <1 cas pour 10.000 habitants.

Le graphique ci-dessous montre l’évolution du taux de détection et de la prévalence de 1987 à 2009

Figure 10 : Evolution de la lèpre en RDC de 1987 à 2009

36

La figure suivante décrit la cartographie de la lèpre en RDC en 2012

Figure 11 : Carte de prévalence de la lèpre par zone de santé en 2009

Cependant, la lèpre existe dans toutes les zones de santé, mais à des degrés divers. La prévalence de la lèpre est encore élevée dans les provinces du Katanga, de Bandundu, de l’Equateur et dans la Province Orientale. La RDC avait rapporté plus de 5000 nouveaux cas en 2009. C’est le pays qui a le plus grand nombre de malades en Afrique (18 % des cas). La lèpre est associée à la pauvreté. La détection tardive, responsable des infirmités dans la lèpre, pourrait être attribuée à la faible accessibilité aux services de santé, à la faible mobilisation sociale et à la faible couverture sanitaire.

A l’heure actuelle, l’élimination de la lèpre au niveau national est atteinte mais ne l’est pas encore au niveau des Zones de santé.

1.3.1.7. Trypanosomiase Humaine Africaine

L’OMS estime que la Trypanosomiase Humaine Africaine est au 7ème rang des maladies pour ce qui est des années de vie ajustées sur l’incapacité en Afrique Subsaharienne. Elle est donc l’une des principales maladies appauvrissantes de la RDC. Sur les 300 000 à 500 000 cas de Trypanosomiase que compte l’Afrique, plus de la moitié se trouve en RDC.

Ces dernières années (2006-2010), la RDC déclare entre 5000 et 10 000 nouveaux cas par an. Ce nombre représente les ¾ des cas notifiés en Afrique. Notre pays occupe ainsi le premier rang parmi le pays les plus atteints. Environ 12 millions des personnes vivent dans des zones endémiques alors que la couverture géographique du programme, elle-même tributaire de la couverture sanitaire du pays, est inférieure à 20%. La THA est endémique dans 9 des 11 provinces de la RDC. Seules le Nord et Sud Kivu ne sont pas endémiques. Des 447, 236 ZS sont endémiques pour la THA.

37

La figure suivante indique l’évolution de la THA de 1926 à 2009.

Figure 12: Evolution de la THA de 1926 à 2009

38

Figure 13 : Carte de prévalence de la THA par zone de santé en 2012

1.3.1.8. Leishmanioses

Aucune information officielle n’est disponible à l’heure actuelle sur cette maladie en RDC. Cependant, des cas suspects ont été rapportés dans la province de l’Equateur en juin 2009 par des médecins exerçant dans le District de Nord Ubangi pour lesquels la confirmation par le laboratoire n’a pas été obtenue. L’Ouganda, la République Centrafricaine et le Soudan, pays voisins de la RDC, ont notifié et continuent à rapporter des cas de Leishmanioses cutanée et viscérale.

39

Il est nécessaire de mener une étude épidémiologique de la leishmaniose, notamment dans les zones frontalières avec la RCA, le Soudan et l’Ouganda.

1.3.1.9. Pian Le Pian est une tréponématose due à Treponema pertenuae. Les données disponibles en RDC sont parcellaires, mais la maladie est très fréquente dans les communautés pygmées. Une enquête réalisée en 2005 dans la province de l’équateur (zone de santé de Wasolo) a montré une prévalence globale des lésions cliniques de Pian de 4,6% et une séroprévalence de 13 %. 1.3.1.10. Ulcère de Buruli

La RDC est l’un des pays endémiques à l’Ulcère de Buruli. Le programme national de lutte contre l’Ulcère de Buruli a été créé en 2001 en RDC.

Le nombre de cas cumulé de 1959 à 2009 est de 2087 cas confirmés sur plus de

3500 suspectés. De 1989 à 2007, 694 cas confirmés ont été notifiés dans le District des Cataractes dans la province du Bas-Congo où le personnel a été formé et un système de surveillance mis en place. En 2009 des cas d’UB ont été confirmés dans des villages frontaliers avec l’Angola, le long de la rivière Kwango dans la province du Bandundu. En 2010, une enquête au Maniema a confirmé la présence de cas d’UB dans 6 zones de santé de la partie sud de cette Province.

Ces données ne représentent que la partie visible de l’iceberg. L’Ulcère de Buruli est sous notifié en RDC en raison de la défaillance du système de santé, de l’insuffisance de formation et la faiblesse de la surveillance.

Figure 14 : Carte des zones suspectes d’être endémiques pour l’Ulcère de Buruli

40

Figure 15. Zones de santé confirmées endémiques à l’Ulcère de Burtukli

1.3.1.11. Rage

La Rage sévit dans toutes les provinces. Les activités de lutte ne sont pas encore organisées. Les provinces les plus touchées sont le Kasaï Occidental, le Kasaï Oriental et la province Ville de Kinshasa. Au total, 64 cas ont été notifiés et rapportés à la Direction de la Lutte contre la Maladie entre 2008 et 2009 avec 50 décès.

1.3.1.12. Dracunculose

La dracunculose est très mal connue en RDC. Des investigations menées entre juillet et août 2007 dans des zones de santé des provinces Orientale et de l’Equateur, frontalières avec la République Centrafricaine, l’Ouganda et le Soudan (plus grand foyer de Dracunculose jusqu’en 2007) avaient conclu que 2 % des personnes interrogées avaient déclaré avoir connu ou entendu parler de cas de Dracunculose.

1.3.1.13. Peste

La peste fait partie des maladies à potentiel épidémique et à notification hebdomadaire dans le cadre de la SIMR. Elle est connue dans l’Ituri où des activités de lutte sont menées par un point focal.

41

Niveaux de morbidité et mortalité des MTN pendant les 5 dernières années

Tableau 5: MTN/CTP, populations à risque (PAR) et populations cibles (PC) de la DMM

MTN/CTP 2007 2008 2009 2010 2011

PAR PC PAR PC PAR PC PAR PC PAR PC

1 Filariose Lymphatique

ND ND ND ND 10128412 8102730

2 Géo helminthiases

ND ND ND ND 9571914 7657531

3 Onchocercose 23498092 19738397 24203035 20330549 26467404 22232619 27063096 22733000 27874988 23 414 989

4 Schistosomiase ND ND ND ND 8994004 7195203

5 Trachome ND ND ND ND ND Légende : ND : Non déterminé ; * Population à risque (PAR) de Zones de Santé identifiées endémiques pour les MTN ciblées **Population cible (PC) pour la FL et l’Oncho représentent respectivement 80% et 84% de la population à risque (PAR)

Tableau 6 : MTN PIM et leurs niveaux de morbidité et mortalité

MTN 2005 2006 2007 2008 2009 NC Décès NC Décès NC Décès NC Décès NC Décès

6 Dracunculose 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

7 Leishmanioses ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND

8 Lèpre 10 776 0 8 257 0 8 820 0 6 115 0 5 133 0

9 Peste 3 405 134 1 019 55 687 30 174 10 108 5

10 Pian 383 ND NDk ND ND ND ND ND ND ND

11 Rage ND ND ND ND ND ND 64 49 70 70

12 Trypanosomiase humaine africaine 10 269 191 8 023 197 8 162 116 7 326 40 7 183 109

13 Ulcère de Buruli 51 ND 74 ND 340 ND 447 ND 186 ND

42

1.3.2. Co endémicité des MTN

Plusieurs MTN sont co endémiques au sein des mêmes zones de santé. Les tableaux suivants qui illustrent les zones de co endémicité des MTN-CTP et des MTN-PIM sont repris en annexe 1.5

La carte ci-dessous présente la co endémicité actuelle des MTN CTP.

Figure 16. Carte de coendémicité MTN-CTP

43

Figure 14 : Carte de co-endémicité des MTN –PIM

Sur base des informations données dans les tableaux de co-endémicité des MTN en annexe, le tableau suivant donne la situation de la cartographie des MTN ciblées par ce plan.

44

Tableau 7: Situation de la Cartographie des MTN (à revoir)

MTN Nombre de ZS

suspectes d’être

endémiques

Nombre de ZS

cartographiées ou dont le

niveau d’endémicité est connu

Nombre de ZS connues

endémiques ayant atteint le

seuil d’intervention

Nombre de ZS devant encore être cartographiées ou évalués pour déterminer leur niveau d’endémicité

Filariose Lymphatique 515 111 45 408

Géo helminthiases 515 111 101 408

Onchocercose 515 515 249 0 Schistosomiase 463 111 18 352 Trachome 40 0 - 40 Dracunculose 10 0 - 10 Leishmanioses 515 0 ND 0 Lèpre 515 515 ND Peste 27 27 27 27 Pian 155 1 ND 1 Rage 515 194 194 194 Trypanosomiase humaine africaine

515 378 378 131

Ulcère de Buruli 515 9 9 510

45

1.3.2. Mise en œuvre du programme MTN

Les programmes MTN qui ont mis en œuvre des activités de lutte à l’échelle nationale sont le PNLO, PNEL, PNLTHA. Le PNLUB est seulement opérationnel dans le Bas Congo et le Maniema. Les autres programmes sont encore à la phase de cartographie et/ou d’estimation de l’ampleur de la maladie. A noter toutefois que pour la peste il existe seulement un point focal pour la prise en charge des cas dans le foyer connu de l’Ituri.

Le tableau 8 ci-dessous donne la liste des Programmes et interventions des MTN CTP existant en 2011 en RD Congo

Tableau 8: Liste des Programmes et interventions des MTN CTP

Programmes MTN

Date de démarrage

du programme

Nombre total ZS ciblées

Nombre ZS couvertes

ou Couverture géographiq

ue

Nbre total pop. visée dans la ZS

Nbre pop Couverte (%)

Stratégies utilisées

Principaux Partenaires

PNLO Oncho 2002* 249 220 27 063 096 17704307 (65%)

DMM/TIDC OMS/APOC, USAID,

CBM UFAR,

PNLFL FL 2002 519 0 ND 0 DMM OMS/APOC,

CNTD/LSTM, CBM

PNLB/PI SCH

2002* 467** 0 ND 0 DMM OMS/AFRO, UNICEF

HTS 519 0 ND DMM

PNSOV Trachome 2002 40 0 4 955 573 0

CHANCE Antibiothérapie et Changement de l’environnement

CBM, HKI, UNICEF

* Seule, la lutte contre l’onchocercose et la schistosomiase a commencé avant cette période.**selon les données historiques, la schistosomiase est prévalente dans toutes les provinces, sauf dans celle du Bandundu avec ses 52 Zones de santé

46

• Liste des Programmes et interventions des MTN PIM

Le tableau ci-dessous indique la liste des Programmes et interventions des MTN CTP

Tableau 9 : Liste des Programmes et interventions des MTN PIM

Programmes MTN Date de démarrage du programme

Nbre total ZS ciblées

Nb ZS couvertes (couverture géographique

)

Pop Cou verte (%)

Stratégie Partenaires

PNEL Lèpre 2002* 519 412 80 Dépistage passif et traitement par la PCT Dépistage intégrée avec les autres MTN PIM

OMS, AD, TLMI/ALM

PNLTHA Trypanosomiase humaine Africaine

2002* 252 188 74,6 Dépistage actif par prospection des ZS cibles et PIM dans les centres de santé et centres de référence

OMS, CTB, DNDi, FIND, IMT Anvers, ITS, MEMISA MSF Belgique et Hollande

PNLUB Ulcère de Buruli 2002 9 9 1,7 Dépistage passif et bi-antibiothérapie Dépistage intégrée avec les autres MTN PIM

OMS, ALM, IMT Anvers

Point focal/DLM Rage - 194 194 100 Dépistage et traitement préventif Vaccination des animaux domestiques, isolement et abattage des animaux mordeurs

OMS

Point focal/DLM Pian - 0 0 6 Dépistage actif et traitement des cas et contacts OMS

Point focal/DLM Leishmanioses - 1 0 0 Enquête de prévalence, dépistage passif des cas de LC et actif des cas de LV avec traitement spécifique des cas

OMS

PNED Dracunculose 2002 5 0 0 Enquête de certification, surveillance à base communautaire

OMS

PNL/Peste Peste 2002 27 27 100% Dépistage et traitement des cas Lutte contre les réservoirs

OMS, MEMISA, OXFAM, CARITAS, MSF Suisse

PNSOV Trachome - 40 0 0 Enquête de prévalence, chirurgie de trichiasis OMS

PNLF FL (Hydrocèles, éléphantiasis)

- 519 0 0 Recensement des cas, hydrocélectomies, kinésithérapie pour éléphantiasis

OMS

*La lutte contre la THA, la lèpre, la peste et la rage a démarré avant la création des programmes en 2002

47

1.3.3. Forces, Faiblesses, Opportunités, Ménaces, Lacunes & Priorités

Analyse Forces, faiblesses, Opportunités et Menaces (FfOm ou SWOT)

Tableau 10 : Tableau d’analyse forces faiblesses opportunités et menaces

Forces 1. Disponibilité d’une expertise nationale

spécifique par MTN ciblée 2. Existence des relais communautaires /

Distributeurs Communautaires de l’ivermectine et des CODESA

3. Existence d’une structure de coordination de lutte contre les MTN

4. Existence de 3 programmes MTN fonctionnels (Lèpre, Oncho et THA)

5. Existence des coordinations des programmes fonctionnels au niveau des provinces ou des districts endémiques

Faiblesses 1. Absence d’une cartographie nationale

des MTN ciblées 2. Absence d’une expertise nationale

polyvalente sur les MTN ciblées 3. Insuffisance des ressources pour les

3 programmes fonctionnels et pour la structure de coordination.

4. Manque de ressources pour les 6 programmes non fonctionnels

5. Absence de structures de lutte contre la Leishmaniose, Pian, Rage

6. Faible motivation du personnel impliqué dans les Programmes MTN

Opportunités 1. Engagement politique pour la lutte

contre les MTN 2. Existence des Z.S. endémiques

fonctionnelles ; 3. Existence de partenaires prêts à

appuyer la lutte contre les MTN (OMS, OMS/APOC, HKI, USAID, SANRU/AXxeS, CBM, CRS, CTB etc.)

4. Prise en compte de la lutte contre les MTN dans le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2012-2016

5. Bonne couverture du pays en réseau de communication mobile (GSM).

6 Expérience dans la mise en œuvre intégrée de programmes, notamment l’organisation des JNV couplée à des campagnes de supplémentation

7 Existence d’outils et matériels standards de formation développés au niveau international.

8 Présence de la MONUSCO et des partenaires du Ministère de la santé

9 Atteinte du Point d’achèvement en 2010 et annulation de la dette multi et bilatérale

Menaces 1. Précarité de la situation socio

économique du pays 2. Insécurité dans certaines parties de

l’Est du pays 3. Insuffisance du budget de l’Etat

alloué à la Santé 4. Forte dépendance des Programmes

Nationaux sur les financements extérieurs

5. Accessibilité difficile de certaines zones du pays.

48

Tableau 11 : Matrice d’appariement des faiblesses et menaces avec les forces et opportunités

Faiblesses Force contrecarrant les faiblesses

Opportunités contrecarrant les faiblesses

1. Absence d’une cartographie nationale des MTN ciblées

Disponibilité d’une expertise nationale spécifique par MTN ciblée

Engagement politique pour la lutte contre les MTN Volonté de financement de la lutte par les partenaires

2. Absence d’une expertise nationale polyvalente sur les MTN ciblées

Existence d’une coordination nationale MTN

Existence d’outils et matériels adéquats de formation

3. Insuffisance des ressources pour les 3 programmes fonctionnels et pour la structure de coordination.

Prise en compte de la lutte contre les MTN dans le PNDS

Existence de partenaires prêts à appuyer la lutte contre les MTN (OMS, OMS/APOC, HKI, USAID, SANRU/AXxeS, CBM, CRS, CTB etc.)

4. Manque de ressources pour les 6 programmes non fonctionnels

Prise en compte de la lutte contre les MTN dans le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2012-2016)

Existence de partenaires prêts à appuyer la lutte contre les MTN (OMS, OMS/APOC, HKI, USAID, SANRU/AXxeS, CBM, CRS, CTB etc.)

5. Absence de structures de lutte contre la Leishmaniose, Pian, Rage)

Existence d’une coordination nationale MTN Existence des coordinations des programmes fonctionnels au niveau de province ou des districts endémiques

Existence de partenaires prêts à appuyer la lutte contre les MTN (OMS, OMS/APOC, CNTD, HKI, USAID, SANRU/AXxeS, CBM, CRS, CTB etc.)

6. Faible motivation du personnel impliqué dans les Programmes MTN

Prise en compte de la lutte contre les MTN dans le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2012-2016

Existence de partenaires prêts à appuyer la lutte contre les MTN (OMS, OMS/APOC, CNTD, HKI, USAID, SANRU/AXxeS, CBM, CRS, CTB etc.)

Menaces Forces contrecarrant les menaces

Opportunités contrecarrant les menaces

1. Précarité de la situation socio économique du pays

Adoption du PNDS et de SRSS par le conseil du gouvernement comme contribution du secteur de la sante au DSCRP

Atteinte du Point d’achèvement en 2010 et annulation de la dette multi et bilatérale

2. Insécurité dans certaines parties de l’Est du pays

La volonté du gouvernement à pacifier le pays

Présence de la MONUSCO et des partenaires du Ministère de la santé

3. Insuffisance du budget de l’Etat alloué à la Santé

Existence de la cellule d’appui à la gestion du MSP

Existence de partenaires prêts à appuyer la lutte contre les MTN (OMS, OMS/APOC, HKI, USAID, CNTD, SANRU/AXxeS, CBM, CRS, CTB etc.)

4. Forte dépendance des Programmes Nationaux sur les financements extérieurs

Prise en compte de la lutte contre les MTN dans le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2012-2016

Atteinte du Point d’achèvement en 2010 et annulation de la dette multi et bilatérale

5. Accessibilité difficile de certaines zones du pays

Existence des relais communautaires / Distributeurs Communautaires de l’ivermectine et des CODESA

Bonne couverture du pays en réseau de communication mobile (GSM).

49

1.3.3.1. Lacunes et priorités

• Lacunes

1. Cartographie intégrée des MTN incomplète 2. Insuffisance du personnel polyvalent dans le domaine de la lutte contre les MTN 3. Insuffisance des ressources matérielles et financières pour la mise en œuvre des

activités de lutte contre les MTN 4. Faible motivation du personnel de santé

• Priorités du pays pour le programme MTN

1. Planification

i. Elaborer le plan d’action national ii. Appuyer l’élaboration de plans d’action provinciaux de lutte contre les

MTN iii. Renforcer l’intégration et la liaison avec le plan financier du niveau

sectoriel et du niveau national

2. Coordination et gestion des interventions

i. Renforcer les capacités managériales et techniques des personnels impliqués dans la lutte contre les MTN

ii. Renforcer les capacités institutionnelles des programmes MTN iii. Renforcer le leadership et la bonne gouvernance dans la lutte contre les

MTN

3. Partenariat

i. Constituer un forum national des partenaires de lutte contre les MTN ii. Intensifier le plaidoyer pour la mobilisation des ressources nécessaires à

la mise en œuvre du plan

4. Mise en œuvre des interventions

i. Elaborer le plan de cartographie intégrée des MTN/CTP ii. Réaliser les enquêtes de cartographie iii. Organiser la DMM dans les zones de santé Co-endémiques des MTN/CTP

5. Surveillance

i. Réaliser les enquêtes de base dans les sites sentinelles ii. Organiser le dépistage des manifestations chroniques des MTN iii. Assurer la pharmacovigilance et la gestion des effets secondaires

6. Supervision, Monitorage (suivi) et Evaluation

i. Mener les activités de recherche opérationnelle ii. Mettre en place une base de données stratégique sur les MTN iii. Adapter les outils de collectes de données iv. Renforcer les capacités du personnel dans le suivi & évaluation

50

DEUXIÈME PARTIEDEUXIÈME PARTIEDEUXIÈME PARTIEDEUXIÈME PARTIE

CADRE STRCADRE STRCADRE STRCADRE STRATÉGIQUEATÉGIQUEATÉGIQUEATÉGIQUE

51

2.1. La vision

La vision du programme MTN est d’avoir une population congolaise en bonne santé, productive et prospère, libérée du fardeau socio - économique des MTN,

2.2. Mission générale du programme MTN

La mission du programme est de fournir à la population congolaise des interventions intégrées pour la prévention, le contrôle, l’élimination ou l’éradication d'une manière efficiente et équitable des Maladies Tropicales Négligées.

2.3. But

Prévenir, contrôler, éliminer ou éradiquer les Maladies Tropicales Négligées ciblées en mettant en œuvre des interventions de chimiothérapie préventive, de Prise en charge Intensive de la Maladie et de contrôle de la transmission.

2.4. Principes directeurs et priorités stratégiques 2.4.1. Principes directeurs

Les 8 principes directeurs suivants extraits du PNDS et du Plan mondial de lutte contre les MTN guident la réponse nationale aux MTN :

1. Intégration dans les systèmes de santé existants et reconnaissance de la zone de

santé comme unité opérationnelle 2. La mobilisation et l’allocation des ressources suffisantes et leur utilisation efficiente

pour une prestation intégrée des services de santé essentiels permettant de réaliser l’accès universel.

3. La Décentralisation effective pour la redistribution de l’autorité, de la responsabilité et des ressources dans le respect des attributions constitutionnelles et des missions de chaque niveau de la pyramide sanitaire

4. La collaboration intra et intersectorielle des prestations des services de santé 5. La participation communautaire 6. Le renforcement du leadership national et local en matière de lutte contre les MTN 7. Le respect des mandats et fonctions en insistant sur la distinction entre les structures

de décision, de coordination et de mise en œuvre ; 8. La responsabilité mutuelle pour les résultats par la mise en place et utilisation d’un

cadre conjoint de suivi et évaluation 2.4.2. Priorités stratégiques

La structure de coordination de la lutte intégrée contre les MTN en RDC vient d’être mise en place. La mise en œuvre du présent plan déclenchera la phase accélérée de la lutte. Ce plan s’articule sur les priorités stratégiques suivantes pour l’atteinte des objectifs fixés.

1. Renforcer l’appropriation de la lutte par le gouvernement, le plaidoyer, la

coordination et les partenariats 2. Améliorer la planification axée sur les résultats, la mobilisation des ressources

financières et la durabilité des programmes de lutte contre les MTN ciblées. 3. Améliorer l'accès aux interventions, le traitement et au renforcement des

capacités du système 4. Renforcer le suivi-évaluation, la surveillance et la recherche opérationnelle dans

le domaine des MTN.

52

Le tableau suivant donne le résumé des priorités et des objectifs stratégiques.

Tableau 12: Récapitulatif du cadre stratégique Priorités stratégiques

Objectifs stratégiques

1. Renforcer l’appropriation par le gouvernement/Etat, la sensibilisation/plaidoyer, la coordination et les partenariats

1.1 Renforcer les comités de pilotage pour la lutte contre les MTN

1.2. Renforcer les mécanismes de coordination pour la lutte contre les MTN aux niveaux national, provincial et Zone de Santé.

1.3. Renforcer et promouvoir les partenariats en vue de la lutte, élimination et éradication des MTN ciblées à tous les niveaux (national, district et communautaire)

1.4. Renforcer le plaidoyer et la sensibilisation à tous les niveaux en vue de l’appropriation de la lutte par les autorités politico administratives et gouvernementales

2. Améliorer la planification axée sur les résultats, la mobilisation des ressources financières et la viabilité financière du programme de lutte contre les MTN

2.1. Elaborer le plan stratégique pluriannuel intégré et des plans opérationnels annuels sexo-spécifiques pour la lutte contre les MTN ciblées, leur élimination et éradication.

2.2. Renforcer les systèmes et stratégies de mobilisation des ressources à tous les niveaux (régional, national et infranational) en vue des interventions pour la lutte contre les MTN.

2.3. Renforcer l’intégration et les liens entre le programme de lutte contre les MTN et les plans financiers dans les mécanismes budgétaires et financiers plurisectoriels nationaux

2.4 Elaborer et à mettre à jour des politiques nationales de lutte contre les MTN et à préparer des directives et instruments pour orienter efficacement les politiques et la mise en œuvre du programme

3. Accroitre l'accès aux interventions, au traitement et au renforcement des capacités du système

3.1. Intensifier l’administration de la chimio prévention, y compris l’accès aux interventions sur la filariose lymphatique, la helminthiase transmise par le sol, l’onchocercose, la schistosomiase et le trachome.

3.2. Intensifier les interventions intégrées pour la prise en charge des cas de maladies, spécialement les interventions destinées à la prise en charge des cas de principales MTN

3.3. Renforcer la lutte intégrée contre les vecteurs pour les MTN ciblées

3.4. Renforcer les capacités au niveau national pour la gestion et la mise en œuvre du programme MTN

4. Renforcer le suivi et l'évaluation, la surveillance et la recherche opérationnelle dans le domaine des MTN

4.1. Elaborer et promouvoir un cadre intégré de S&E et améliorer le suivi des MTN dans le cadre des systèmes nationaux d’information sanitaires

4.3. Renforcer la surveillance des MTN en vue de la lutte contre les MTN à tendance épidémique, surtout la dengue et la leishmaniose

4.4. Mettre en place des systèmes de gestion des données intégrées et soutenir l’analyse de l’impact des MTN

4.5. Renforcer le sous système de pharmacovigilance en rapport avec les MTN comme partie intégrante du système national ainsi que le contrôle de la qualité

4.6. Renforcer la recherche opérationnelle dans le domaine des MTN

53

TROISIÈME PARTIE

CADRE OPÉRATIONNEL

54

Tableau 13 : Récapitulatif des buts et objectifs spécifiques par MTN

PROGRAMME BUT MONDIAL DU PROGRAMME MTN OBJECTIFS NATIONAUX

PNLO Contrôler et éliminer l’Onchocercose si possible, avec le TIDC et d’autres interventions efficaces.

Eliminer l’onchocercose avec le TIDC, là où c’est possible

PNLFL Éliminer la FL en tant que problème de santé publique d'ici 2020

Éliminer la FL en tant que problème de santé publique d'ici 2020

PNLB/PI

Traiter au moins 75% de tous les enfants âgés par école en danger d'ici 2010

Traiter au moins 75% de tous les enfants âgés par école en danger d'ici 2015

Traiter au moins 75% de tous les enfants âgés par école en danger d'ici 2010.

Traiter au moins 75% de tous les enfants âgés par école en danger d'ici 2015.

PNSOV/ Trachome Éliminer le trachome en tant que maladie d'ici 2020. Eliminer le trachome d’ici 2020

PNEL Diagnostiquer précocement et traiter avec MDT, éliminer la lèpre comme problème de santé publique au niveau national d'ici 2005, et puis éliminer aux niveaux sous-nationaux.

Eliminer la lèpre au niveau des zones de santé endémiques du pays

PNLTHA Eliminer la THA comme problème de santé publique d’ici 2015

Eliminer la Trypanosomiase Humaine Africaine

PNLUB Dépister et traiter précocement pour un contrôle efficace; Renforcer la surveillance et le contrôle Contrôler efficacement l'UB

PNLD Eradiquer la dracunculose d’ici 2009 Mener les enquêtes dans 4 zones de santé

55

Tableau 14 : Tableau synoptique énonçant les buts par maladie spécifique, les objectifs, les stratégies, les cibles

nationaux, et les indicateurs pour chaque MTN

PROGRAMME BUTS NATIONAUX OBJECTIFS STRATEGIES CIBLES NATIONALES

CANAUX /modes DE PRESTATION

INDICATEURS

PNLO

Eliminer l’onchocercose avec le TIDC, là où c’est possible

Interrompre la transmission de l’Onchocercose ;

DMM/TIDC, Contrôle du vecteur

84% de la population des zones endémiques

Communauté Epandage du site d’Inga

CT, CG

PNLFL

Eliminer la FL en tant que problème de santé publique d’ici 2016

Interrompre la transmission de la FL ; Prévenir et prendre en charge les incapacités dues à laFL

DMM/IDC, Contrôle du vecteur, Chirurgie, Hygiène personnelle, exercice des membres affectés

84% de la population des zones endémiques

Communauté, Pulvérisation à effet rémanent dans les domiciles, services de santé centre de santé soins à domicile

CT, CG Prévalence mf, ICT chez enfants 6-7 ans

PNLB/PI

Traiter au moins 75% de tous les enfants âgés par école en danger d'ici 2015

Réduire de façon sensible la charge de morbidité due aux HTS

DMM/IDC, IEC, assainissement du milieu, Approvisionnement en eau potable Hygiène individuelle et collective

Enfants d’âge scolaire de 6 à 14 ans et dans les communautés hyper endémiques

Communautés, écoles CT, CG

Traiter au moins 75% de tous les enfants âgés par école en danger d'ici 2015.

Réduire de façon sensible la charge de morbidité due aux SCH

DMM/IDC Assainissement du milieu, Approvisionnement en eau potable Modification de l’environnement

Enfants d’âge scolaire de 6 à 14 ans et dans les communautés hyper endémiques

Communautés, écoles

CT, CG

56

PNSOV/ Trachome

Eliminer le trachome d’ici 2020

Interrompre la transmission Prendre en charge les complications dues au trachome

CHANCE (chirurgie, hygiène, antibiotiques, nettoyage et changement de l'environnement)

Enfants d’âge scolaire de 6 à 14 ans et dans les communautés hyperendémiques

Communautés, écoles CT, CG

PNEL

Eliminer la lèpre au niveau des zones de santé endémiques du pays

Prendre en charge les cas Prévenir et prendre en charge les complications dues à la lèpre

Dépistage, traitement des cas

Traitement de tout nouveau cas détecté

Centres de santé, Hôpitaux

Taux de détection Taux de guérison

PNLTHA Eliminer la Trypanosomiase Humaine Africaine

Prendre en charge les cas Interrompre la transmission

Dépistage et traitement des cas Contrôle du vecteur

Traitement de tout nouveau cas détecté Utilisation des pièges

Centres de santé, Communautés

Taux de détection Taux de guérison Taux d’infection

PNLUB Contrôler efficacement l'UB

Prendre en charge les cas Dépistage, traitement des cas

Traitement de tout nouveau cas détecté

Centres de santé,

Taux de détection Taux de guérison

PNLD Mener les enquêtes dans 4 zones de santé

Certifier l’éradication de la dracunculose Prendre en charge des cas éventuels

Enquêtes de certification, surveillance Traitement des cas

Traitement de tout cas détecté

Communauté Taux de détection Taux de guérison

57

PRIORITE STRATEGIQUE 1

Renforcer l’appropriation par l’Etat, le plaidoyer, la coordination et les partenariats

_______________________________________________________

L’appropriation par le Gouvernement se traduira notamment par l’allocation d’une ligne budgétaire pour la lutte contre les MTN au sein du budget national et des budgets provinciaux alloués au secteur de la santé. Cette appropriation se concrétisera par la prise en compte des activités de lutte contre les MTN dans les Plans nationaux et provinciaux de développement Sanitaire (PNDS et PPDS) ainsi que dans les Plans de Développement des Zones de santé endémiques pour les MTN.

L’allocation des ressources financières et la coordination des interventions de lutte contre les MTN restent encore faibles. Un plaidoyer soutenu à l’attention des partenaires nationaux et internationaux et des décideurs doit être mené pour l’obtention d’un financement plus accru des activités à chaque niveau de la pyramide sanitaire. Vu le nombre des intervenants dans le domaine de la lutte contre les MTN, un cadre de concertation avec les secteurs connexes de la santé et les différents partenaires doit être mis en place, non seulement au niveau central mais aussi au niveau des provinces

La mise en œuvre de cette priorité stratégique exige que des mécanismes de coordination des interventions soient mis en place à tous les niveaux, avec des rôles et des responsabilités clairement définis. La coordination nationale de la lutte intégrée contre les MTN au niveau central doit être renforcée par un appui institutionnel et technique.

58

Priorité Stratégique 1 : Renforcer l’appropriation par le gouvernement/Etat, la sensibilisation/plaidoyer, la coordination et les partenariats

Objectif stratégique 1.1 : Renforcer le comité de pilotage pour la lutte contre les MTN

ACTIVITES STRATEGIQUES

ACTIVITES DETAILLEES

CHRONOGRAMME RESSOURCES NECESSAIRES

An1

An2 An3

An4

An5

Mettre en place la sous-commission technique des MTN (GTN/MTN)

Obtenir la décision de mise en place de cette sous-commission par la DLM

x Technique et Matérielle

Organiser des réunions de la sous-

commission Organiser 4 réunions trimestrielles de la sous sous commission technique des MTN

x

x x x x Technique, Humaine, financière et matérielle Financière

Objectif stratégique 1.2 : Renforcer les mécanismes de coordination pour la lutte contre les MTN aux niveaux national, provincial et périphérique.

Organiser des réunions de coordination avec les différentes divisions et services.

Tenir 4 réunions trimestrielles de la Coordination avec les programmes MTN x x x x x

Assurer le fonctionnement de la coordination nationale MTN

Doter la Coordination des frais de fonctionnement (fournitures, carburants,, lubrifiants, consommables informatiques, cartes prépayées)

x x x x x

Payer mensuellement aux personnels de la coordination nationale les primes de performance x x x x x

Assurer l’appui logistique à la coordination

Doter la Coordination des matériels roulants (2véhicules Toyota 4x4 ) pour la liaison x

Tableau 15 : Activités de la priorité stratégique N°1

59

Objectif stratégique : 1.3. : Renforcer et promouvoir les partenariats en vue de la lutte, élimination et éradication des MTN ciblées à tous les niveaux (national, district et communautaire)

ACTIVITES STRATEGIQUES

ACTIVITES DETAILLEES CHRONOGRAMME

RESSOURCES NECESSAIRES An

1 An2

An3

An4

An5

Etablir ou réviser les conventions et les protocoles d’accord entre le ministère de la santé publique et les partenaires d’appui à la lutte contre les MTN

Renouveler ou réviser les mémos d’entente, conventions et protocoles d’accord avec les différents partenaires de la lutte contre les MTN en RDC

x x Humaine, Technique, Financière

Instaurer un mécanisme d’échange d’information entre tous les partenaires

Partager régulièrement tous les rapports et autres documents pertinents sur les MTN avec les partenaires x x x x x

Humaine, Technique, Financière

Organiser des réunions annuelles ou des évènements de plaidoyer pour la lutte contre les MTN

x x x x x Humaine, Technique, Financière

Renforcer la collaboration entre le ministère de la santé et les ministères ayant un impact direct ou indirect sur la lutte contre les MTN (éducation, environnement, agriculture et élevage, information et communication, plan, budget et finances).

Mettre en place un cadre de collaboration intra et intersectoriel

x x x x x Humaine, Technique, Financière

Organiser 2 fois par an, les réunions de concertation interministérielles

x x x x x Humaine, Technique, Financière

Doter la Coordination des matériels informatiques, de projection, de communication et de bureautique

Doter la coordination des infrastructures appropriées

Réhabiliter un bâtiment devant abriter la Coordination et les programmes/services MTN x

60

Objectif stratégique : 1.4. Renforcer le plaidoyer et la sensibilisation à tous les niveaux en vue de l’appropriation de la lutte par les autorités politico administratives et gouvernementales

ACTIVITES STRATEGIQUES

ACTIVITES DETAILLEES

CHRONOGRAMME RESSOURCES NECESSAIRES

An1

An2

An3

An4

An5

Identifier les cibles

Répertorier toutes les personnes cibles primaires et secondaires (autorités politico-administratives et gouvernementales, les ONGDs, etc…)

x x x x x Humaine,

Financière et matérielle

Prendre contact avec ces cibles x x x x Financière et matérielle

Elaborer les outils de plaidoyer et sensibilisation

Organiser un atelier d’élaboration du document et plan de plaidoyer

x x x x x Humaines, matérielles et financières

Produire les outils de plaidoyer et sensibilisation x x x x x

Humaines, matérielles et financières

Conduire des actions et évènements de plaidoyer et de visibilité pour les MTN y compris l’implication de personnalités célèbres (avocats ou ambassadeurs, musiciens, etc.)

Organiser une réunion de plaidoyer avec les Partenaires multi et bilatéraux, ONGD, Institutions de Financement et les Départements partenaires (Economie et Finance, Education, Communication, Agriculture, Elevage, Transport, Jeunesse, Affaire sociales) pour présenter le Plan et mobiliser les ressources (avec une moyenne de 40 participants)

x

Humaines, matérielles et financières

Participer aux conférences et réunions internationales sur les MTN x x x x x

Humaines, matérielles et financières

Organiser les journées de promotion des MTN x x x x x Humaines, matérielles et financières

61

Evaluer l’impact du plaidoyer et de la sensibilisation

Elaborer les termes de référence Humaines, matérielles et financières

Collecter les informations Humaines, matérielles et financières

Diffuser les conclusions et recommandations Humaines, matérielles et financières

62

PRIORITE STRATEGIQUE 2

Renforcer la planification axée sur les résultats, la mobilisation des ressources financières et la viabilité financière

_____________________________________________________

La mise en œuvre de la priorité stratégique 2 exige des cadres de la coordination de la lutte intégrée contre les MTN un niveau de compétence leur permettant d’assurer une planification efficace, une coordination et un suivi des interventions à tous les niveaux. Pour ce faire, des ateliers d’élaboration des plans opérationnels tirés du plan directeur seront organisés aux différents niveaux du système de santé, de même que des missions d’appui par les niveaux supérieurs aux niveaux inférieurs pour l’élaboration de ces plans.

L’élaboration des documents de politique nationale, des manuels/modules de formation, des outils de collecte d’information pour la lutte intégrée contre les MTN facilitera la compréhension des concepts et des approches dans la mise en œuvre.

La formation des acteurs et l’implication des autorités locales dans la mobilisation des ressources sont des piliers pour la réussite des interventions et des facteurs de durabilité du programme.

63

Priorité stratégique 2 : Améliorer la planification axée sur les résultats, la mobilisation des ressources financières et la viabilité financière du programme de lutte contre les MTN

Objectif stratégique 2.1 : Elaborer le plan stratégique pluriannuel intégré et des plans opérationnels annuels sexo-spécifiques pour la lutte contre les MTN ciblées, leur élimination et éradication.

ACTIVITES STRATEGIQUES ACTIVITES DETAILLEES

CHRONOGRAMME RESSOURCES NECESSAIRES An1 An2 An3 An4 An5

Finaliser le plan cadre /directeur national de lutte contre les MTN

Elaborer le plan pluriannuel de la coordination nationale contre les MTN x x x x x

Humaines, matérielles et financières

Organiser la réunion de validation et d’adoption (d’endossement) du PDMTN par le partenaires et le Ministère de la santé

x x x x x

Humaines, matérielles et financières

Diffuser le plan pluriannuel auprès des autorités politico administratives, gouvernementales et des partenaires (mulitlatéraux, bilatéraux, ONGD etc)

x x x x x

Humaines, matérielles et financières

Appuyer la CN-MTN, les provinces et les zones de santé à l’élaboration de leurs plans opérationnels

Elaborer des plans opérationnels de la coordination nationale contre les MTN x x x x x

Humaines, matérielles et financières

Organiser les missions d’appui à l’élaboration des plans opérationnels des niveaux provinciaux, intégrant la lutte contre les MTN

x x x x x Humaines, matérielles et financières

Organiser les missions d’appui à l’élaboration des plans opérationnels des zones de santé, intégrant la lutte contre les MTN

x x x x x Humaines, matérielles et financières

Organiser des ateliers d’adoption des plans opérationnels annuels à tous les niveaux (central, provincial et des zones de santé)

x x x x x Humaines, matérielles et financières

Objectif stratégique 2.2. Renforcer les systèmes et stratégies de mobilisation des ressources à tous les niveaux (régional, national et infranational) en vue des interventions pour la lutte contre les MTN.

Impliquer les autorités locales dans la mobilisation

Soumettre les plans opérationnels annuels aux administrations locales, aux partenaires et aux

x x x x x Humaines, matérielles et financières

Tableau 16. Activités de la priorité stratégique N°2

64

des ressources en faveur de la lutte contre les MTN

parties intéressées.

Elaborer les requêtes de financement x x x x x Humaines, matérielles et financières

Amener les équipes cadres à organiser des rencontres de plaidoyers individualisées auprès des partenaires évoluant dans leurs Zones respectives

x x x x x

Humaines, matérielles et financières

Mobiliser les ressources locales en faveur de lutte contre les MTN

Mener des plaidoyers pour la mobilisation des ressources en faveur des MTN auprès des gouvernements nationaux et provinciaux, des partenaires et parties intéressées

x x x x x

Humaines, matérielles et financières

S’assurer de l’inscription des ressources en faveur des MTN dans le budget du Ministère de la Santé et du décaissement effectif

x x x x x Humaines, matérielles et financières

Instaurer un mécanisme de bonne gouvernance des ressources mobilisées

Assurer le respect des procédures administratives et financières standard dans la gestion des ressources mobilisées

x x x x x Humaines, matérielles et financières

Renforcer les capacités du personnel de la CN-MTN sur les procédures administratives et financières standard dans la gestion des ressources

x x x x x

Humaines, matérielles et financières

Objectif stratégique 2.3. Renforcer l’intégration et les liens entre le programme de lutte contre les MTN et les plans financiers dans les mécanismes budgétaires et financiers plurisectoriels nationaux

Partager le Plan Directeur avec les ministères en charge

Produire la synthèse du plan directeur x x x x x Humaines, matérielles et financières

65

des Finances et du budget, le Parlement, les administrations et structures gouvernementales et provinciales

Diffuser la synthèse du plan directeur à tous les secteurs, aux partenaires et à toutes les parties intéressées aux niveaux national et provincial

x x x x x

Humaines, matérielles et financières

66

Objectif stratégique 2.4 Elaborer et mettre à jour des politiques nationales de lutte contre les MTN et préparer des directives et instruments pour orienter efficacement les politiques et la mise en œuvre du programme

ACTIVITES STRATEGIQUES

ACTIVITES DETAILLEES

CHRONOGRAMME RESSOURCES

NECESSAIRES An1

An2

An3

An4

An5

Elaborer les documents de politique nationale, les manuels et modules de formation, outils de collecte d’informations pour la lutte intégrée contre les MTN.

Développer et valider des documents de politique nationale, des manuels et modules de formation, des outils de collecte d’information sur la lutte intégrée contre les MTN (au cours des ateliers d’élaboration)

x

Humaines, matérielles et financières

Reproduire les documents de politique nationale, les manuels et modules de formation, outils de collecte d’informations de lutte intégrée contre les MTN

x x x

Humaines, matérielles et financières

Vulgariser les documents de politique nationale, les manuels et modules de formation, outils de collecte d’informations de lutte intégrée contre les MTN

x x x x x

Humaines, matérielles et financières

67

PRIORITE STRATEGIQUE 3 Améliorer l’accès aux interventions de lutte contre les MTN et renforcer les capacités de traitement et de prestations de services La mise en œuvre de cette stratégie devra tenir compte des facteurs liés à :

- L’absence des données d’enquête validées pour la FL, Schisto, HTS et Trachome - La co-endémicité de la loase dans les provinces de l’Equateur et de l’Orientale

notamment pour la mise à échelle de la distribution du Mectizan - L’étendue du pays qui exige le déploiement des ressources considérables.

Ainsi la mise à l’échelle des interventions se fera progressivement et consistera à :

- Achever la cartographie de la LF, des schistosomiases, des HTS et du trachome - Rendre disponibles les médicaments et intrants spécifiques - Réaliser la distribution de masse des médicaments a fur et à mesure que la

cartographie déterminera les zones endémiques et éligibles terminée, se fera après leur cartographie.

En se basant sur la co-endémicité des MTN à PIM, le programme va conduire les activités de dépistage actif des cas de lèpre, de THA et d’Ulcère de Buruli dans des ZS de co-endémicité de différentes provinces. Cela se fera en renforçant les équipes de prospection/dépistage actif avec les agents de santé formés ou à former pour le diagnostic de ces trois maladies et en leur fournissant les moyens appropriés de diagnostic et de déplacement. Pour les Zones d’endémicité suspecte pour l’UB, la Peste, la Dracunculose, les Leishmanioses et le Pian ; le programme va organiser des enquêtes de prévalence soit intégrées dans les ZS suspectes de co-endémicités ou spécifiques dans les ZS où une seule de ces MTN est endémique. Cela nécessitera la constitution d’équipes avec les agents de santé formés ou à former pour le dépistage et la prise en charge de ces maladies. (Voir tableau en annexe, montrant la liste de ces MTN avec le niveau d’endémicité). La prise en charge intégrée des MTN-PIM qui seront identifiées se fera par:

- La prise en charge intégrée des formes non compliqués dans les centres de santé dans le cadre de soins de santé primaire.

- La Prise en charge Intensive de la Maladie compliqués dans les structures de référence. Il sera nécessaire de doter les structures périphériques et de référence des médicaments, équipements et autres intrants spécifiques.

Au préalable, il faudra donc compléter la cartographie de ces différents MTN et cette activité de la cartographie précèdera les activités de dépistage et de traitement. Concernant les MTN -PIM à potentiel épidémique notamment : la Rage, la Leishmaniose viscérale et la Peste, la riposte et la surveillance intégrée prendront en compte la notification hebdomadaire de ces maladies et les équipes intégrées seront formées et équipées afin de confirmer et endiguer les foyers épidémiques.

68

Pour le contrôle de la transmission de ces maladies enfin, la lutte anti-vectorielle intégrée sera organisée dans les Zones endémiques pour la THA, les Leishmanioses, la rage et la peste. Le tableau suivant indique le nombre des zones de santé nécessitant une cartographie pour chaque MTN ciblée. Tableau 17 : Zones de santé nécessitant une cartographie pour chaque MTN ciblée

Nom MTN

Nombre de zones de santé

cartographiées (n=515)

Nombre de districts au dessus de seuil d'intervention

Nombre de districts nécessitant la cartographie

Filariose Lymphatique 111 45 404 Géo helminthiases 111 101 4044 Onchocercose 515 249 0 Schistosomiase 111 18 404 Trachome 40 0 40 Dracunculose 5 0 0 Leishmanioses 1 0 515 Lèpre 515 412 0 Peste 27 27 0 Pian 0 0 154 Rage 194 194 321 Trypanosomiase humaine africaine

252 188 0

Ulcère de Buruli 9 9 506 Le tableau suivant indique les principales interventions/stratégies et les méthodes (canaux de prestations) Tableau 18: Principales interventions/stratégies et les méthodes (canaux de prestations) PROGRAMME STRATEGIES

CANAUX DE PRESTATION

PNLO (MTN) DMM/TIDC, LAV ciblée Communauté et structures de santé

PNLFL (FL) DMM/IDC, LAV, Chirurgie, Hygiène personnelle, auto-prise en charge à domicile

Communauté, domiciles, services de santé

PNLB/PI (SCH&HTS) DMM, IEC, assainissement du milieu, hygiène individuelle et collective

Communautés, écoles

DMM, assainissement du milieu, Approvisionnement en eau potable

Communautés, écoles

PNSOV/ Trachome CHANCE (chirurgie, hygiène, antibiotiques, nettoyage et changement de l'environnement)

Communautés, écoles

69

PNEL (Lèpre) Dépistage, traitement des cas et prise en charge des complications

Centres de santé,

PNLTHA (THA) Réduction du réservoir humain des parasites Centres de santé,

Réduction de contact homme –glossine Renforcement des capacités du personnel de santé et encadrement des communautés

PNLUB (Ulcère de Buruli)

Dépistage, traitement des cas et prise en charge des complications Centres de santé,

PNLD (Dracunculose) Enquêtes de certification, surveillance Communauté 3.1. Intensification des interventions des chimiothérapie

� Paquet de chimioprévention Le tableau est repris en annexe de la partie II

� Les types de distribution de masse Le tableau est repris en annexe de la partie II

� Les activités de la chimioprévention Le tableau suivant décrit les activités de la chimioprévention

70

Priorité stratégique 3 : Accroitre l'accès aux interventions, au traitement et le renforcement des capacités du système

Objectif stratégique 3.1. Intensifier l’administration de la chimio prévention, y compris l’accès aux interventions sur la filariose lymphatique, la helminthiase transmise par le sol, l’onchocercose, la schistosomiase et le trachome.

ACTIVITES STRATEGIQUES

ACTIVITES DETAILLEES CHRONOGRAMME

RESSOURCES NECESSAIRES An1

An2

An3

An4

An5

Achever la cartographie des MTN ciblées

Organiser la formation des enquêteurs x x Humaines, matérielles et financières

Finaliser les enquêtes de prévalence des MTN-CTP

x x x Humaines, matérielles et financières

Produire les cartes de distributions des MTN x x x Humaines, matérielles et financières

Rendre disponible les médicaments et intrants spécifiques (réactifs de labo, supports IEC, modules de formation et guides techniques)

Organiser les ateliers d’harmonisation des supports IEC

x x Humaines, matérielles et financières

Assurer la Production et la dissémination des matériels IEC x x x

Humaines, matérielles et financières

Assurer la commande et l’approvisionnement en médicaments vers les Zones de Santé concernées

x x x x x Humaines, matérielles et financières

Assurer la commande et l’approvisionnement en intrants spécifiques (matériels et réactifs de labo,) des structures

x x x x x Humaines, matérielles et financières

Elaborer les modules et guides techniques de formation intégrée sur les MTN

x x x Humaines, matérielles et financières

Assurer la distribution de masse des médicaments

Organiser des cérémonies de lancement des campagnes de distribution à tous les niveaux x x x x x

Humaines, matérielles et financières

Organiser des réunions communautaires x x x x x Humaines, matérielles et financières

Tableau 19 : Activités de la priorité stratégique N°3

71

Former les DC/enseignants x x x x x Humaines, matérielles et financières

Poursuivre le TIDC dans les ZS des projets Onchocercose

x x x x x Humaines, matérielles et financières+ médicaments

Assurer la distribution de masse des médicaments

Effectuer la DMM1 (IVM et ALB) une fois par an dans les zones co-endémiques Oncho-FL-HTS, Oncho-HTS, LF-HTS ou FL seule

x x x x x Humaines, matérielles et financières+ médicaments

Effectuer le T1 (PZQ+ALB/MBZ) une fois par an dans les zones co-endémiques SCH-HTS

x x x x Humaines, matérielles et financières+ médicaments

Effectuer la DMM4 (AZY) une fois par an dans les zones endémiques du Trachome x x x

Humaines, matérielles et financières, + médicaments

Superviser les agents de santé et les distributeurs communautaires lors de la distribution des médicaments de la CTP

x x x x x Humaines, matérielles et financières

Organiser l’évaluation communautaire dans les zones de santé de la DMM1

x x x x x Humaines, matérielles et financières

Rédiger les rapports sur les activités de distribution

Confectionner les outils de collecte des données sur les activités de DMM des MTN-CTP

x x Humaines, matérielles et financières

Former les gestionnaires des données à l’utilisation des outils et supports x x x x x

Humaines, matérielles et financières

Collecter les données x x x x x Humaines, matérielles et financières

Transmettre les données à tous les niveaux x x x x x Humaines, matérielles et financières

Analyser l’information sanitaire x x x x x Humaines, matérielles et financières

72

Diffuser l’information x x x x x Humaines, matérielles et financières

73

3.2. INTENSIFICATION DES INTERVENTIONS DE PRISE EN CHARGE DES CAS

� Interventions de PPC

Le tableau qui reprend les principales interventions de PPC est repris en annexe 2.2

� Paquet des interventions de prise en charge des cas Le tableau suivant décrit les diverses catégories d’interventions qui seront menées par un groupe de MTN-PCC dans les ZS ciblées.

Tableau 20: Interventions transversales des MTN PCC

Interventions transversales

MTN visées Besoins Ressources nécessaires

Chirurgie

Chirurgie des hydrocèles

Chirurgie du trichiasis

Greffe de peau

Filariose lymphatique

Trichiasis du trachome

Cas tardifs d’ulcère de Buruli

-Formation des médecins et des infirmiers

-kits de chirurgie, dermatomes et expanseur de peau (pour greffe de peau)

Structures hospitalières ou des formations sanitaires de base appropriées avec des blocs opératoires équipés

-Suivi :supervision

Formation des capacités pour la chirurgie générale au niveau du district

Prise en charge des complications des membres (lymphœdème, plaie, mal perforant)

Filariose lymphatique

Lèpre

Formation des personnels CSB Formation des agents communautaires Kit lymphœdème management (crème antibiotique, crème antifongique) Kit plaie : permanganate, Kit accès aigus (antibiotiques, consommables médicaments

� Principales activités pour la mise en œuvre de la PCC

Le tableau suivant décrit les détails des activités pour la mise en œuvre de la PCC

74

Objectif stratégique 3.2 : Intensifier des interventions intégrées pour la prise en charge des cas de maladie, spécialement les interventions destinées à la PCC de principales MTN ciblées.

ACTIVITES STRATEGIQUES

ACTIVITES DETAILLEES CHRONOGRAMME RESSOURCES

NECESSAIRES An1 An2 An3 An4 An5

Compléter la carte de la co-endémicité des MTN PIM

Collecter les informations sur les MTN-PIM par zone de santé dans chaque province

x x x x x Humaines, matérielles et financières

Produire les cartes de distribution des MTN-PIM par zone de santé x x x x x

Humaines, matérielles et financières

Identifier les zones de santé co- endémiques pour les activités transversales de prise en charge

Déterminer les ZS co-endémiques pour plusieurs MTN-PIM x x x

Humaines, matérielles et financières

Planifier les activités transversales ciblant ces ZS co-endémiques pour plusieurs MTN-PIM

x x x x x Humaines, matérielles et financières

Renforcer les capacités du personnel de santé de différents niveaux pour la gestion de la lutte intégrée.

Former le personnel de santé en techniques de dépistage et diagnostic des MTN-PIM x x x x x

Humaines, matérielles et financières

Former le personnel de santé sur la Prise en charge Intensive de la Maladie x x x x x

Humaines, matérielles et financières

Prendre en charge les cas des MTN PIM dans les structures périphériques avec un réseau de référence au niveau supérieur pour les cas compliqués

Approvisionner les structures de prise en charge en médicaments et intrants spécifiques x x x x x

Humaines, matérielles et financières+ médicaments

Traiter les cas de MTN-PIM dans les centres de traitements x x x x x

Humaines, matérielles et financières+ médicaments

Référer les cas compliqués pour les soins secondaires et tertiaires y compris la chirurgie x x x x x

Humaines, matérielles et financières+ médicaments

Organiser les activités de riposte aux foyers épidémiques de THA, Leishmanioses et de rage humaine.

Organiser les dépistages actifs intégrés des MTN-PIM co-endémiques dans les ZS cibles x x x x x

Humaines, matérielles et financières

Prendre en charge les cas de THA, de Leishmanioses et de rage humaine. x x x x x

Humaines, matérielles et financières+ médicaments

Organiser les activités de dépistage actif et passif dans les foyers endémiques de la THA

Organiser les dépistages actifs et passifs combinés de la THA et des MTN-PIM co-endémiques x x x x x

Humaines, matérielles et financières

Tableau 21 : Activités pour l’intensification de la prise en charge des cas

75

3.3.Intensification des interventions de lutte contre la transmission des maladies

� Détails sur l’ensemble d’activités de lutte contre la transmission

Les tableaux 2.6 et 2.7 en annexe précisent les détails sur l’ensemble d’activités de lutte contre la transmission

� Paquet d’interventions destinées au contrôle de la transmission des maladies

Le tableau suivant décrit les différentes catégories d’interventions qui seront menées pour un groupe de MTN PCC

Tableau 22: Paquet d’interventions destinées au contrôle de la transmission des maladies

Interventions

transversales

MTN ciblées Besoins Opportunités hors

MTN à intégrer

Lutte contre les moustiques et les phlébotomes :

• MII

• Pulvérisation intradomiciliaire à effet rémanent

• Gestion de l’environnement

Filariose lymphatique, leishmaniose, Dengue, paludisme, Schistosomiase, HTS

MII

DTT

Crépissage des murs

Lutte contre les vecteurs du paludisme

Lutte intégrée contre es vecteurs

Lutte contre les

mouches tsé-tsé :

• Gestion de l’environnement

Trypanosomiase Pièges anti tsé-tsé,

Lutte contre les

simulies :

• Gestion de l’environnement

Onchocercose Permethrine ou autres larvicides, , …

� Principales activités pour la mise en œuvre des la lute contre la transmission

Le tableau suivant décrit les principales activités pour la mise en œuvre des la lute contre la transmission

76

Activités de mise en œuvre de la lutte contre la transmission

Tableau 23 : Activités de la mise en œuvre contre la transmission

ACTIVITES

STRATEGIQUES ACTIVITES DETAILLEES

CHRONOGRAMME

An1 An 2

AN 3 AN 4

An 5 RESSOURCES NECESSAIRES

Assurer la Lutte anti vectorielle (LAV) contre les moustiques

Distribuer le MII en collaboration avec le PNLP x x x x

Humaines, matérielles et financières

Contribuer à l’assainissement et à l’hygiène du milieu pour lutter contre les gites larvaires de moustiques

x x x x

Organiser la pulvérisation intra- domiciliaire x x x

Assurer la Lutte anti vectorielle (LAV) contre les mollusques

Contribuer à l’améliorer de l’approvisionnement en eau et à l’hygiène du milieu x x x x

Humaines, matérielles et financières

Effectuer l’épandage de malacocides (abate) dans les plans d’eau circonscrits

x x x Humaines, matérielles et financières

Assurer la Lutte anti vectorielle (LAV) contre les Mouches tsé tsé

Assainir les milieux x x x x Humaines, matérielles et financières

Assurer les piégeages sélectifs (sites hyper endémiques) x x x x

Humaines, matérielles et financières

Organiser la pulvérisation des lieux x x x Humaines, matérielles et financières

Assurer la Lutte anti vectorielle (LAV) contre les phlébotomes

Distribuer le MII en collaboration avec le PNLP x x x x Humaines, matérielles et financières Organiser les pulvérisation intra domiciliaire x x x

Organiser les activités de contrôle de de la rage

Promouvoir la vaccination antirabique des animaux domestiques (chiens, chats, etc.) et des professionnels exposés

x x x x Humaines, matérielles et financières

Assurer la vaccination antirabique des animaux domestiques (chiens, chats, etc.) et des professionnels exposés

x x x x Humaines, matérielles et financières

77

Promouvoir la communication pour un changement de comportement dans les zones endémiques de MTN

Elaborer les messages clés pour la prévention des MTN et l’adoption de comportement permettant d’éviter ces MTN x x

Humaines, matérielles et financières

Identifier les canaux les plus appropriés pour la diffusion de ces messages pour les différentes zones de co-endémicité x x x x x

Humaines, matérielles et financières

Produire les différents supports de communication pour les différents canaux (journaux, radio, TV, films, affiches, dépliants, etc.)

x x

Humaines, matérielles et financières

Diffuser les différents messages dans les différentes communautés x x x x x

Humaines, matérielles et financières

Organiser l’abattage des chiens et chats errants en période épidémique de rage dans les communautés

x x x x Humaines, matérielles et financières

78

� Actions à mener par district/ZS par intervention opérationnelle

L’annexe 2.8. reprend les actions à mener pour intensifier les trois trains d’interventions dans les districts

� Estimation des médicaments et logistique

L’annexe 2.9. donne l’estimation des médicaments et logistique pour intensifier les interventions en matière de chimioprévention et de prise en charge des cas

� Prévisions des médicaments et logistique

L’annexe 2.10 donne des prévisions des médicaments et logistique pour intensifier les interventions en matière de chimioprévention et de prise en charge des cas

79

3.4 Amélioration des capacités nationales de gestion et de mise en œuvre du

programme de lutte contre les MTN

� Activités et ressources nécessaires pour le renforcement des capacités

en faveur du programme de lutte contre les MTN

Le tableau ci-dessous décrit les principales Activités et ressources nécessaires pour le renforcement des capacités en faveur du programme de lutte contre les MTN

80

Objectif stratégique 3.4 Renforcer la capacité pour la gestion et la mise en œuvre du programme MTN & accélérer l’évaluation du fardeau et la cartographie intégrée des MTN

ACTIVITES STRATEGIQUES

ACTIVITES DETAILLEES CHRONOGRAMME

RESSOURCES NECESSAIRES An1

An2

An3

An4

An5

Redynamiser l’équipe polyvalente des Coordination pour la lutte contre les MTN à tous les niveaux

Elaborer les Termes de Référence de la CN-MTN x

Humaines, matérielles et financières

Désigner les points focaux pour chaque priorité et responsables pour des interventions spécifiques (CTP, PIM, Contrôle de la transmission, GES, Gestionnaire de données et logisticien

x x x x x

Appuyer les structures des coordinations en mobiliers, moyens de déplacement, de communication et autres outils de travail.

Doter la CN-MTN en matériels roulants (’ un véhicule 4x4 de liaison, un véhicule de transport du personnel (Minibus)

x x Humaines, matérielles et financières

Doter les coordinations provinciales en matériels roulants (’ un véhicule 4x4 pour la supervision et motocyclettes)

x x x x Humaines, matérielles et financières

Doter les zones de santé en matériels roulants (motocyclettes, moteur hors bord et Bicyclettes,)

x x x x Humaines, matérielles et financières

Doter la coordination en mobilier (bureaux, chaises, armoires, tables), réfrigérateur et climatiseurs x x

Humaines, matérielles et financières

Doter la CN-MTN et coordinations provinciales des moyens de communication (connexion internet, téléphones cellulaires, radio) à la CN MTN et aux CPMTN débutant la DMM

x x x x Humaines, matérielles et financières

Assurer la maintenance de la logistique x x x x x Humaines, matérielles et financières

Approvisionner en fournitures de bureau et autres consommables la CNMTN et les CPMTN opérationnelles

x x x x x Humaines, matérielles et financières

Renforcer les capacités de laboratoires nationaux : Institut National de Recherche

Renforcer la capacité de l’INRB à réaliser la PCR de confirmation de l’UB et de détection de la résistance à la RMP dans la lèpre et l’UB et les

x x x x Humaines, matérielles et financières

Tableau 24 : Principales Activités et ressources nécessaires pour le renforcement des capacités en faveur de la lutte

contre les MTN

81

Biomédicale (INRB), Ecole de Santé publique (ESP), programmes et provinciaux impliqués dans la surveillance

Renforcer les capacités des

personnels impliquées dans la

lutte intégrées contre les MTN

MTN.

autres examens pour les MTN (THA, leishmanioses, rage, FL) Renforcer les laboratoires en kit pour la microfilarémie dans les villages sentinelles (microscopes, mégaphones, moyens de projection audio-visuelle, DVD sur les MTN, matériels et produits pour les prélèvements, étalement, coloration), carte ICT pour la FL, kit pour la prospection de la THA combinée avec la lèpre, l’UB, le pian et les leishmanioses

x x x x x Humaines, matérielles et financières

Constituer les équipes intégrées de dépistage des MTN au niveau national et provincial x x x x

Humaines, matérielles et financières

Renforcer le labo de Bunia pour le diagnostic de la peste

x Humaines, matérielles et financières

Organiser le contrôle de qualité interne des résultats d’examens sur les MTN donnés par les labos national et provinciaux

x x x x x Humaines, matérielles et financières

82

� Plan de mise en œuvre progressive dans les districts/ZS des activités d’intensification du Programme MTN

Le tableau 20 qui suit décrit le plan d’intensification des activités du Programme MTN dans les ZS. L’annexe 2.11 donne le récapitulatif de l’intensification et de l’élimination progressives des interventions de chimioprévention

Tableau 25 : Plan de mise en œuvre progressive dans les districts/ZS des activités d’intensification du Programme

MTN

Activités

Couverture géographique, Nombre et % de ZS cibles par an

Nb total ZS, sites, communauté

Population totale

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

ZS Pop cible ZS

Pop cible ZS

Pop cible ZS

Pop cible ZS

Pop cible

Cartographie de la FL 488 132 200 156 Cartographie des SCH et des HTS

429 132 200 97

Enquête de micro-filarémie FL

100 sites sentinelles 5 50 45

Enquête sur le trachome 23 10 13 DMM1* 45 6360767 45 6360767 DMM2* 9 1248339 9 1248339 DMM3* 180 20340926 180 20340926 T1* 17 2656284 17 2656284 T2* 1 182929 1 182929 T3* 14 2216176 14 2216176 DMM1/T1* 6 1089476 6 1089476 DMM1/T2* 19 2800929 19 2800929 Enquête sur le Ver de Guinée

5

5

0 0 0

Dépistage actif THA-LEP-UB-PIAN-LEISH

295 10 52 144 200 295

83

TTT cas et contacts de pian 100 20 40 60 80 100 PEC cas de THA en centre de références

453 5O 100 150 200 252

PEC des cas compliqués de MTN en centres de références

ND ND ND ND ND ND

PEC intégrés dans les CS périphériques des MTN

ND ND ND ND ND ND

Commentaires :

*La cartographie des MTN à l’exception de celle de l’Onchocercose, est en cours et ne concerne encore que deux provinces sur onze (Katanga et Kasaï Occidental). Au stade actuel, les données disponibles ne permettent pas d’indiquer la mise à l’échelle des activités de Chimiothérapie préventive, qui, elle est tributaire des résultats de la cartographie.

En conséquence, pour la 1ère année, nous nous baserons sur les données partielles de la cartographie relatives aux zones de santé ayant atteint le seuil d’intervention de masse. Pour les années suivantes, il faudra planifier la mise à l’échelle en fonction des résultats ultérieurs de la cartographie.

84

PRIORITE STRATEGIQUE 4

Renforcer le monitorage (suivi), l'évaluation, la surveillance et la recherche opérationnelle dans le domaine des MTN

Le cadre de monitorage et évaluation (M&E) est une référence pour la mesure du progrès réalisé dans la mise en œuvre des activités planifiées et de la performance des interventions de lutte contre les MTN

1. CIRCUIT DE TRANSMISSION DE L’INFORMATION ET RETRO INFORMATION

La transmission de l’information part du niveau périphérique au niveau intermédiaire qui, à son tour, l’achemine au niveau central. Voir figure ci-dessous

Secrétariat général et Cabinet du Ministre

Partenaires FRP 4ème Direction & 5ème D PNLP

CM CS / HGR BCZS DS DPS

La rétro information, qui suit le même circuit dans le sens inverse, consistera à :

- Accuser réception des données transmises ;

- Relever les points forts et les points faibles ;

- Corriger les écarts et féliciter le cas échéant.

Pour la surveillance de la maladie, le Programme s’appuiera sur la Direction de la lutte contre la maladie, et sur la Direction de développement des Soins de Santé Primaires en ce qui concerne les données transmises par le biais du SNIS/SSP.

• Calendrier de transmission des informations

Il est recommandé que la transmission se fasse selon le calendrier ci-après :

? Hebdomadairement de la communauté vers le centre de santé,

? Mensuellement du CS (Centre de Santé) / HGR vers le BCZS (Bureau central de la zone de santé) ;

85

? Mensuellement du BCZS au niveau intermédiaire

? Trimestriellement du niveau intermédiaire vers le niveau central

Il faut signaler qu’à chaque niveau de transmission, les informations sont collectées, analysées, utilisées et diffusées

2. SUIVI.

Le suivi désigne le processus d’observation et de collecte continue des données relatives à la mise en œuvre d’un projet /programme afin de s’assurer qu’il évolue tel que prévu. Ce processus d’observation peut être quotidien, hebdomadaire, mensuel, trimestriel voire semestriel.

• Périodicité du suivi des activités

Des réunions de suivi des activités de lutte contre le paludisme vont être organisées 2 semaines à 1 mois après chaque visite de supervision:

- tous les 3 mois, aux niveaux national et intermédiaire

- chaque mois, au niveau des zones de santé et AS.

Le Programme MTN et ses partenaires au niveau national et provincial participeront et apporteront l’assistance nécessaire. Ces sessions de suivi pourront être organisées de façon intégrée sous la coordination de la Direction de lutte contre la Maladie.

Elles seront des opportunités pour :

- discuter des progrès enregistrés dans la mise en œuvre par provinces;

- prendre des décisions sur les prochaines étapes et proposer des rétro informations ;

- planifier les activités pour la prochaine période.

• Modalités pratiques du suivi des activités

Sur le plan pratique, il conviendra de se conformer à la logique du Ministère de la Santé Publique : outre les revues annuelles organisées avec la participation de toutes les parties prenantes dans la mise en œuvre des activités sanitaires, des revues provinciales se tiennent trimestriellement tout en offrant une opportunité de discuter sur l’exécution du plan de travail, de valider les données du trimestre et de tracer le plan de travail du trimestre suivant.

Cette logique s’appliquera également au niveau de la zone de santé où les revues se tiennent mensuellement.

Ces sessions seront des opportunités pour :

86

- Discuter des progrès enregistrés dans la mise en œuvre des activités par région ;

- Arrêter des décisions sur les prochaines étapes et procéder à la rétro information ;

- Planifier les activités correctrices pour la prochaine période

• Composantes du suivi

� Le système de suivi de routine

Le système du suivi de routine se fonde principalement sur les indicateurs relatifs aux intrants et au processus. Il est intégré dans le système national d’information sanitaire du Ministère de la Santé et piloté par les Directions de la Lutte contre la maladie et celle du Développement des Soins de Santé Primaires. Il tient compte de la collecte des données tant au niveau communautaire qu’au niveau des structures sanitaires

Ce système de routine repose sur ::

a) Le système de suivi à base communautaire

Ce suivi sera réalisé hebdomadairement par les relais communautaires ou distributaires communautaires (DC) qui devront enregistrer toutes les données se rapportant à leurs activités, à l’aide des fiches ad hoc contenues dans le livret du relais, fiches transmises d’une part à l’infirmier titulaire du CS et d’autre part à la cellule d’animation communautaire dont l’une des fonctions consiste à consolider les données.

b) Système National d’Information Sanitaire / Soins de Santé Primaires

Le système consiste en une récolte régulière des données au niveau des structures sanitaires qui les transmettent au niveau de la hiérarchie à travers les rapports mensuels d’activités.

A ce sujet, on utilisera les différents canevas de transmission des données, tels qu’amendés par les différentes provinces.

Les outils standards, adaptés aux besoins spécifiques en information pour chaque province du pays seront utilisés.

c) Système National d’Information Sanitaire / Surveillance intégrée de la

maladie

A cet effet, on utilisera les outils développés de concert avec la Direction de la lutte contre la maladie.

La notification des cas des maladies à potentiel épidémiques et des décès se fait hebdomadairement, sinon quotidiennement pour quelques maladies hautement contagieuses.

87

d) Le système de surveillance « agir contre les MTN » à travers les sites

sentinelles

Dans ce cadre, on retiendra quelques sites sentinelles sur base des critères bien établis, à savoir :

- le faciès épidémiologique ;

- la représentativité géographique ;

- la fonctionnalité de la zone de santé ;

- la présence des partenaires actifs appuyant la mise en œuvre des activités ;

- l’accessibilité géographique ;

- l’existence des données de base.

Un document ad hoc a été produit, consacré uniquement à la surveillance de l’initiative « agir contre les MTN » en RDC.

Outre les sites sentinelles, quatre formations sanitaires universitaires sont également intégrées pour la surveillance de quelques indicateurs se rapportant à la maladie et à la tolérance des médicaments ainsi que les recherches cliniques au profit du programme de lutte contre les MTN. Il s’agit notamment des cliniques universitaires de Kinshasa, de Lubumbashi, de Kisangani et de Bukavu

3. SURVEILLANCE DANS LE DOMAINE DES MTN

Une attention particulière sera accordée aux MTN à caractère épidémique (Peste, Rage, Leishmaniose viscérale et THA) dans le cadre de la surveillance intégrée des maladies et la riposte. Ceci permettra de détecter à temps l’éclosion de foyers épidémiques et de proposer des actions rapides pour contenir la propagation des cas dans les zones de santé affectées.

4. LA PHARMACOVIGILANCE DES MEDICAMENTS CONTRE LES MTN

Il est important de relever que tous ces médicaments retenus dans le domaine des MTN posent les problèmes de compliance chez le malade à cause des effets indésirables suspectés à la suite de leur utilisation, entraînant ainsi la méfiance des prescripteurs à la suite de l’ignorance de ces effets et des mesures à prendre pour leur prise en charge.

Il n’existe pas encore un système de pharmacovigilance fonctionnel dans notre pays. Des efforts sont en cours pour installer un centre national de pharmacovigilance ainsi que les autres organes indispensables pour le fonctionnement du système.

D’où la nécessité et l’urgence de :

88

- rendre opérationnel le système de pharmacovigilance des médicaments contre les MTN;

- former le personnel à tous les niveaux ; - élaborer les outils de collecte des données ; - sensibiliser la population sur l’importance de la pharmacovigilance ; - collecter, analyser, interpréter les données ; - diffuser les informations.

5. LE CONTROLE DE QUALITE DES MEDICAMENTS MTN

La qualité des médicaments utilisés dans le cadre de la lutte contre les MTN est garantie. Mais faut-il la conserver dans tout le processus d’approvisionnement, de stock et de distribution.

Pour le début, le contrôle nous préoccupe peu, peut être dans la suite et nous impliquerons plus les institutions de recherche

6. LA RECHERCHE

Le monitorage (suivi), la surveillance et la recherche opérationnelle seront renforcées pour permettre la prise de décisions sur base factuelles et sur le logique et stratégique entre les différents éléments de la chaine : intrants (inputs en anglais), activités ou procédures (process en anglais) et des résultats : extrants (outputs en anglais) ; effets (out come en anglais) ; et impact (résultats à long terme. Les activités de recherche vont être focalisées sur les aspects ci-après :

- la mise en place des mécanismes de coordination, de concertation et d’échanges d’informations ;

- le renforcement de la recherche dans le domaine de la prise en charge ;

- le renforcement de la recherche dans le domaine de la prévention ;

- la réalisation des études sur les aspects sociaux économiques des MTN ;

- la réalisation des études sur la co-infection MTN, particulièrement la Schistosomiase et VIH/Sida ;

- le renforcement des capacités du programme en personnel et équipements dans ce domaine

La recherche dans le domaine des MTN permettra de développer des réponses adaptées au contexte du terrain tel que la DMM ou le dépistage/traitement des cas dans des communautés particulières, de contribuer à la pharmacovigilance et aux essais thérapeutiques pour l’usage des médicaments plus efficaces et moins nocifs pour le traitement des cas de MTN ;

89

7. LA SUPERVISION

Pendant la mise en œuvre des interventions sur le terrain (Distribution de masse, dépistage et prise en charge des cas), la supervision par le niveau provincial et zone de santé permettra de garantir la qualité des prestations des agents de santé et des relais communautaires. La coordination nationale assurera des visites de supervision en appui au niveau provincial et ce dernier aussi le fera pour les niveaux inférieurs..

La supervision se fera de manière intégrée du niveau central vers le niveau intermédiaire et du niveau intermédiaire vers le niveau périphérique. La fréquence des descentes sur le terrain se présente de la manière ci après :

- tous les 3 mois, du niveau central vers le niveau intermédiaire ; - tous les 3 mois, du niveau intermédiaire vers le niveau périphérique ; - chaque mois, du bureau central de la zone de santé vers les formations sanitaires ; - chaque mois, des structures sanitaires vers les structures communautaires.

Il s’agira essentiellement d’exécuter les activités suivantes :

- Produire et diffuser les fiches de supervision adaptées à chaque niveau.

- Former le personnel à tous les niveaux en techniques de supervision intégrée.

- Organiser des visites de suivi de la supervision.

Les rapports de supervision doivent être élaborés et transmis au niveau hiérarchique supérieur dans les 2 semaines qui suivent la visite de supervision en mettant en exergue les points forts et les points faibles des structures visitées. Un feedback du niveau supérieur sera fait au niveau opérationnel au plus tard une semaine après la réception du rapport comprenant recommandations et suggestions d’actions à mener

8. EVALUATION

L’évaluation est une analyse systématique et critique de l’adéquation, de l’efficacité et de l’efficience du programme et des stratégies utilisées, ainsi que de son évolution. Elle est la mesure du niveau d’atteinte des objectifs du Programme .

L’évaluation porte sur l’analyse des résultats à long ou à moyen terme, ou même annuels, par rapport aux buts, objectifs et cibles fixés. Les activités d’évaluation seront plus externes pour une meilleure objectivité. Sans être exhaustif, les évaluations seront réalisées par des organismes tel que l’OMS, le CDC, l’ESP. Elle se réalisera par les enquêtes :

o Les enquêtes de base o Les enquêtes des ménages o Les enquêtes dans les formations sanitaires

90

o Les enquêtes dans les pharmacies et centrales de distribution régionales des médicaments

Les évaluations seront réalisées à des intervalles réguliers et ad hoc pour mesurer les produits et l’impact des interventions par rapport aux termes de référence qui fixe les objectifs de l’évaluation : pertinence, efficacité et efficience du programme MTN-CTP

Il est sera élaboré des plans quinquennaux du suivi des activités, de la Pharmacovigilance des médicaments MTN, de la Surveillance « Agir contre les MTN, de la Recherche et de l’évaluation dans le domaine de la lutte contre les MTN

91

Tableau 26. Activités de la supervision, de suivi et d’évaluation de la lutte contre les MTN

Priorité Stratégique 4 : Renforcer le suivi-évaluation, la surveillance et la recherche opérationnelle sur la lutte contre les MTN

Objectif stratégique 4.1 : Renforcer la supervision et le suivi-évaluation de la lutte contre MTN

ACTIVITES STRATEGIQUE

ACTIVITES DETAILLEES CHRONOGRAMME

RESSOURCES NECESSAIRES

An1

An2

An3

An4

An5

Développer les guides de supervision, les indicateurs de suivi et d’évaluation ainsi que des outils de collecte d’informations

Elaborer un guide de supervision du personnel de santé et des agents communautaires x X

Humaines, matérielles et financières

Produire le guide de supervision et le mettre à la disposition des zones de santé impliquées dans la DMM x X

Humaines, matérielles et financières

Elaborer et produire un guide de monitorage des activités de lutte contre les MTN

x X Humaines, matérielles et financières

Produire et disséminer l’outil d’évaluation du programme de lutte contre les MTN x X x x

Humaines, matérielles et financières

Renforcer les capacités des niveaux national, provincial et périphérique en matière de supervision, suivi et évaluation

Former les cadres du niveau national en matière de supervision, le monitorage et l’évaluation des activités de lutte contre les MTN

x X Humaines, matérielles et financières

Former les cadres du niveau provincial en matière de supervision, le monitorage et l’évaluation des activités de lutte contre les MTN

x X x x x Humaines, matérielles et financières

Former les cadres des Zones de Santé en matière de supervision, le monitorage et l’évaluation des activités de lutte contre les MTN

x X x x x Humaines, matérielles et financières

Former/recycler les IT en matière de supervision, le monitorage et l’évaluation des activités de lutte contre les MTN

x X x x x Humaines, matérielles et financières

Organiser les missions

de supervision et suivi

au niveau des

provinces et zones de

santé

Superviser les niveaux provinciaux x X x x x Humaines, matérielles et financières

Superviser les Zones de Santé x X x x x

Humaines, matérielles et financières

92

Tableau 27. Activités de la surveillance et la riposte des MTN à caractère épidémique

4.2. Renforcer la surveillance et la riposte des MTN à caractère épidémique

ACTIVITES STRATEGIQUE

ACTIVITES DETAILLEES

CHRONOGRAMME RESSOURCES NECESSAIRES

An1

An2

An3

An4

An5

Renforcer les

capacités des

personnels dans la

surveillance et

riposte

Mettre en place des nouveaux sites de surveillance des MTN

Former les personnels à tous les niveaux (national, provinciale et zones de santé et villages)

x X x x x Humaines, matérielles et financières

Approvisionner les structures en intrants spécifiques x X x x x Humaines, matérielles et financières

Assurer la gestion des cas x X x x x Humaines, matérielles et financières

93

Tableau 28. Activités de la recherche opérationnelle, la documentation des évidences

4.3. Mener la recherche opérationnelle, la documentation des évidences, leur exploitation dans la prise des décisions

ACTIVITES STRATEGIQUE

ACTIVITES DETAILLEES

CHRONOGRAMME RESSOURCES NECESSAIRES

An1

An2

An3

An4

An5

Organiser le système de recherche et assurer sa mise en œuvre

Mettre en place une unité de recherche opérationnelle sur les MTN x x

Humaines, matérielles et financières

Mettre en place un cadre de collaboration avec les institutions de recherche x x x x x

Former les cadres à la recherche opérationnelle x x x

Mener une enquête de recherche de cas de ver de Guinée dans les ZS frontalières avec le Sud Soudan qui est encore endémique

x Humaines, matérielles et financières

Documenter l’absence de cas de ver de Guinée en RDC au cours des 10 dernières années x

Humaines, matérielles et financières

Soumettre les résultats de l’enquête et de la documentation à la Commission Internationale de Certification de l’éradication du ver de Guinée

x x Humaines, matérielles et financières

94

Tableau 29. Activités de la gestion des données

4.4. Mettre en place un système intégré de gestion des données en vue de soutenir l’analyse de l’impact de la lutte contre les MTN

ACTIVITES STRATEGIQUE

ACTIVITES DETAILLEES

CHRONOGRAMME RESSOURCES NECESSAIRES

An1

An2

An3

An4

An5

Renforcer les capacités des acteurs en gestion intégrée des données.

Former les acteurs en gestion des données à tous les niveaux x X x

Humaines, matérielles et financières

Superviser les acteurs impliqués dans la gestion des données à tous les niveaux x X x x x

Humaines, matérielles et financières

Mettre en place une banque des données MTN

Collecter les données x X x x x Humaines, matérielles et financières

Analyser les données x X x x x Humaines, matérielles et financières

Transmettre périodiquement les rapports x X x x x Humaines, matérielles et financières

Faire une rétro-information x X x x x Humaines, matérielles et financières

Actualiser périodiquement la base des données x X x x x Humaines, matérielles et financières

Rédiger le rapport x X x x x Humaines, matérielles et financières

95

Tableau 30. Activités de la pharmacovigilance en rapport avec MTN

4.5. Renforcer le sous-système de pharmacovigilance en rapport avec MTN comme partie intégrante du système national ainsi que le contrôle de qualité

ACTIVITES STRATEGIQUE

ACTIVITES DETAILLEES

CHRONOGRAMME RESSOURCES NECESSAIRES

An1 An2 An3 An4 An5

Renforcer les capacités des unités de gestion des effets secondaires graves (ESG) liés à la prise des médicaments

Former les IT et les Membres des équipes cadres des zones de santé sur la Prise en charge des ESG

x X x x x Humaines, matérielles et financières

Former les DC à la détection précoce et référence des ESG x X x x x Humaines, matérielles et financières

Former les médecins des centres de références pour la PEC des ESG de la CTP et de la PIM

x X x x x Humaines, matérielles et financières

Equiper les centres de Référence en kit de prise en charge des ESG x X x x x

Humaines, matérielles et financières

Organiser régulièrement des réunions de monitorage mensuel des zones de santé, des revues semestrielles au niveau provincial et annuelles au niveau national

Organiser les revues annuelles de la lutte contre les MTN au niveau national x X x x x

Humaines, matérielles et financières

Organiser les revues semestrielles de la lutte contre les MTN au niveau provincial

x X x x x Humaines, matérielles et financières

Organiser les réunions de monitorage trimestriel sur la lutte contre les MTN au niveau des Zones de Santé x X x x x

Humaines, matérielles et financières

Assurer l’application et le suivi des recommandations issues des revues

Etablir la liste des points d’action et recommandations issues des différentes réunions et missions x X x x x

Humaines, matérielles et financières

Organiser les activités pour la mise en œuvre de ces points d’action et recommandations

x X x x x Humaines, matérielles et financières

Suivre la mise en œuvre de ces points d’action et recommandations x X x x x

Humaines, matérielles et financières

96

BUDGET

97

Le budget du plan directeur de la lutte contre les MTN, élaboré suivant l’outil de budgétisation proposé par l’OMS pour les activités des quatre priorités stratégiques, est estimé à 183. 705. 599 $ US, réparti comme suit :

Tableau 31 : Prévision budgétaire pour la période de 2012 à 2016

Priorités stratégiques 2012 2013 2014 2015 2016 Totaux

Priorité 1 2014979 2881684 3701876 3331001 2811553 14741093

Priorité 2 3674392 4936143 6069546 6004671 6104423 26789175

Priorité 3-CTP 1792853 3419390 1697556 1843941 2376009 11129749

Priorité 3-PIM 6182253 11791000 7668269 8324555 10736006 44702083

Priorité 3– LAV-PT 10715906 15007400 10140310 11021294 10470389 57355298

Priorité 4 3387635 4410761 5408889 6645129 9135787 28988201

TOTAUX 27 768 019 42 446 377 34 686 445 37 170 591 41 634 167 183 705 599

Les contributions financières attendues du Gouvernement de la RD Congo et des partenaires de la lutte contre les MTN ainsi que

le déficit financier (fonds à mobiliser) sont les suivants :

Tableau 32 : Contributions (propositions) des différents partenaires de 2012 à 2016

Années 2012 2013 2014 2015 2016 Totaux

Priorités stratégiques 27 768 019 46 859 151 40 097 348 43 817 735 50 771 970 212 693 800 Gouvernement RDC (5%) 1 388 401 2 342 958 2 004 867 2 190 887 2 538 599 10 634 690

OMS (HQ, AFRO, APOC) (50%) 13 884 009 23 429 576 20 048 674 21 908 867 25 385 985 106 346 900

Partenaires MTN CTP (12,5%) 3 471 002 5 857 394 5 012 169 5 477 217 6 346 496 26 586 725

Partenaires MTN PIM (12,5%) 3 471 002 5 857 394 5 012 169 5 477 217 6 346 496 26 586 725

Autres partenaires (5%) 1 388 401 2 342 958 2 004 867 2 190 887 2 538 599 10 634 690

GAP financier (15%) 4 165 203 7 028 873 6 014 602 6 572 660 7 615 796 31 904 070

98

AAAAnnexennexennexennexessss

99

PARTIE UNE

Annexe 1.1. Population par provinces Le tableau suivant résume les données nationales sur la population par provinces.

Tableau 20: Données nationales de la population par provinces

Province

Zones de santé

Nbre de communauté

s

Pop totale (en

2011) <5ans (19%)

5-14ans (35%)

Nb Ecoles

primaires

Nb Centres de santé

Bandundu 52 4 852 6 691 312 1 271 349 2 341 959 5347 1086

Bas-Congo 31 18 030 2 813 228 534 513 984 630 1737 374

Equateur 69 17 550 7 483 489 1 421 863 2 619 221 4130 1086 Kasaï Occidental 43

7 564 6 238 379 1 185 292 2 183 433 3114 777

Kasaï Oriental 49 9 014 7 923 125 1 505 394 2 773 094 3303 858

Katanga 67 25 764 9 541 674 1 812 918 3 339 586 4039 1085

Kinshasa 35 5 620 5 957 959 1 132 012 2 085 286 2620 287

Maniema 18 9 423 1 776 205 337 479 621 672 1135 263

Nord Kivu 34 9 807 5 361 316 1 018 650 1 876 461 2583 483 Province Orientale 83

20 709 8 226 900 1 563 111 2 879 415 4143 1324

Sud Kivu 34 4 104 4 339 014 824 413 1 518 655 2361 503

RDC 515 132 437 66 352

600 12 606 994

23 223 410 34512 8126

Annexe 1.2 . DISTANCES ENTRE LES GRANDES VILLES DE LA RD CONGO

DISTANCE KINSHASA ET CHEFS LIEUX DE PROVINCES

VILLES Bandundu Matadi Mbadaka Kananga Mbuji Mayi Lubumbashi Kinshasa Kindu Goma Kisangani BukavuBandundu 710 700 800 1000 531

Matadi 263

Mbadaka 587

Kananga 1955

Mbuji Mayi 2134

Lubumbashi 2438

Kinshasa 531 263 587 1955 2134 2438 1192 1572 1225 1517

Kindu 1192

Goma 1572

Kisangani 1225

Bukavu 1517

100

DISTANCES ENTRE LUBUMBASHI ET VILLES DE KATANGA

VILLE Lubumbashi Likasi Kolwezi Kalemie Kongolo Kabalo Kamina Dilolo Sakania Kipushi Fungurume KamboveLubumbashi 125 304 936 1174 993 579 720 219 30 200 151

LIKASI 125

KOLWEZI 304

KALEMIE 936KONGOLO 1174

KABALO 993

KAMINA 579

DILOLO 720

SAKANIA 219

KIPUSHI 30

fungurume 200

kambove 151

DISTANCES ENTRE BUKAVU ET VILLES DE SUD KIVU

VILLE Bukavu Uvira Kabare Walungu Mwenga Shabunda Kavumu BUKAVU 137 13 42 439 782 53 UVIRA 137 KABARE 13

WALUNGU 42

MWENGA 439

SHABUNDA 782

KAVUMU 53

DISTANCES ENTRE GOMA ET VILLES DE NORD KIVU

VILLE Goma Butembo Beni walikale RuHTSuru masisi

Goma 260 312 406 71 180

Butembo 260

Beni 312

walikale 406

RuHTSuru 71

masisi 180

101

DISTANCES ENTRE MBANDAKA ET VILLES DE L’EQUATEUR

VILLE MBANDAKA LISALA GEMENA BOENDE GBADOLITE MBANDAKA 1965 2256 998 2209 LISALA 1965 GEMENA 2256 BOENDE 998 GBADOLITE 2209

DISTANCES ENTRE BANDUNDU ET VILLES DE BANDUNDU

VILLE Bandundu KIKWIT INONGO MUSHIE GUNGU

Bandundu 397 182 62 557

KIKWIT 397

INONGO 182

MUSHIE 62

GUNGU 557

DISTANCES ENTRE MATADI ET VILLES DE BAS CONGO

VILLE MATADI BOMA KIMPESE MOANDA

MATADI 117 138 213

BOMA 117

KIMPESE 138

MOANDA 213 DISTANCES ENTRE KANANGA ET VILLES DU KASAI OCCIDENTAL

VILLE KANANGA ILEBO MWEKA DEMBA LUEBO LUIZA TSHIKAPA

KANANGA 460 240 60 200 200 265

ILEBO 460

MWEKA 240

DEMBA 60

LUEBO 200

LUIZA 200

TSHIKAPA 265

102

DISTANCES ENTRE MBUJI MAYI ET VILLES DU KASAI ORIENTAL

VILLE MBUJI MAYI LODJA KABINDA NGANDAGIKA MWENEDITU

MBUJI MAYI 758 150 91 120

LODJA 758

KABINDA 150

NGANDAGIKA 91

MWENEDITU 120 DISTANCES ENTRE KISANGANI ET VILLES DE LA PROVINCE ORIENTALE

VILLE KISANGANI ISIRO BUTA MAHAGI BUNIA AKETI

KISANGANI 782 327 1385 1266 449

ISIRO 782

BUTA 327

MAHAGI 1385

BUNIA 1266

AKETI 449 DISTANCES ENTRE KINDU ET VILLES DE LA PROVINCE DU MANIEMA

VILLE Kindu Kasongo Kalima lubutu Punia Kibombo

Kindu 250 120 349 1339 120

Kasongo 250

kalima 120

lubutu 349

Bunia 1339

Kibombo 120

103

Le tableau suivant indique la répartition des ZS par provinces

Annexe 1.3: Répartition des Zones de Santé par province (voir annexe)

Provinces Districts Sanitaires Zones de Santé

Bas-Congo 5 31 Bandundu 6 52 Equateur 8 69 Kinshasa 6 35 Kasaï Occidental 4 44 Kasaï Oriental 6 51 Katanga 7 67 Maniema 4 18 Nord-Kivu 4 34

Province Orientale 10 84

Sud-Kivu 5 34 TOTAL 65 519

104

Annexe 1.4. Organigramme du Ministère de la Santé Publique

Divisions provinciales de la santé/Coordinations Provinciales MTN

ZONES DE SANTE :

Hôpitaux

Centres de santé

Villages

105

Annexe 1.5. Organigramme du programme de lutte intégrée contre les MTN

ZONES DE SANTE :

Hôpitaux

Centres de santé

Villages

Divisions provinciales de la santé/Coordinations Provinciales MTN

106

Annexe 1.6. : Co endémicité des MTN

VOIR DOSSIER ANNEXE PLAN CADRE

Annexe 1.7. : Données disponibles sur la répartition de la CTP

IDEM

Annexe 1.8. Données disponibles sur la répartition de la PCC

IDEM

Annexe 1.9. Récapitulatif de mise en œuvre de chimioprévention dans les ZS

IDEM

Tableau 1.10……. :Mise en œuvre des Interventions de CTP

IDEM

Annexe 1.11. Récapitulatif de mise en œuvre de prise en charge des cas dans les ZS

IDEM

107

Annexe 1. : Etat de mise en œuvre du programme MTN

Le tableau suivant indique l’état de mise en œuvre du programme MTN

Tableau 22 : Résumé des informations sur les Programmes Spécifiques MTN existants

MTN

Date du Démarrage

du Programme

Nbre total des Zones visées

Nbre de Zones de santé

couvertes (CG)

Total population

des ZS visées

Total population des ZS

couvertes (%)

Principales stratégies utilisées Partenaires

Onchocercose PNLO 2002 236 236 100 TIDC, LAV APOC, CBM, Lions club

Schistosomiases et Parasitoses Intestinales

PNLB/PI 2002 519 0 66352600 DMM, LAV, Education sanitaire, Assainissement du milieu APOC

Lèpre 2002 519 519 66352600 Dépistage, traitement et prise en charge des complications

OMS, Action Damien, TLMI (The Leprosy Mission International , American Leprosy Missions (ALM)

Trypanosomiase humaine africaine PNTHA 2002 252 174 1260000 2060366

Séro-dépistage au CATT –test actif et passif, diagnostic et traitement, LAV

CTB, OMS, FIND, INDI, Médecins Sans Frontières

Ulcère de Buruli PNLUB 2002 519 9 1500000 Dépistage, traitement et prise en charge des complications OMS

Filariose Lymphatique PNLFL 2002 519 0 66352600

TIDC, prise en charge des complications APOC, USAID

Rage 519 0 ND Dépistage et traitement Néant Pian 519 0 ND Dépistage et traitement Néant Trachome PNSOV 10 0 ???? CHANCE APOC, USAID Leishmanioses 519 0 Dépistage et traitement Néant Dracunculose PNLD 1993 519 0 Enquêtes Néant

108

Annexes de la Partie II

Annexe 2.1. Chimioprévention (PCT)- Administration médicamenteuse de masse (MDA)

Tableau 23

Activités FL Oncho Schisto HTS Trachome

Coordination du programme X X X X X

Plaidoyer X X X X X

Mobilisation des ressources X X X X X

Mobilisation sociale X X X X X

Formation X X X X X

Cartographie X X X X X

Distribution des médicaments

TIDC X X X X X

Ecoles X X

Campagnes de DMM

X X X X

Journée santé enfant

X X

Campagnes de vaccination

X X X

Journée santé et nutrition

X X

109

Types de distribution de masse de médicaments Tableau 24: Types de distribution de masse de médicaments

Types de DMM transversales

Canaux de prestations

Programmation des traitements

Combinaisons des maladies

Besoins Nombre de districts Cibles*

Population cible*

Autres interventions de lutte de

masse

DMM1 Communautés 1 à 6 mois LF, oncho et HTS Plaidoyer, mobilisation, formation, médicaments, distribution, rapportage et évaluation

45 6360767

DMM1 /T2 Communautés 1 à 6 mois LF, oncho, HTS et Schisto Plaidoyer, mobilisation, formation, médicaments, distribution, rapportage et évaluation

6 1089476

DMM2 Communautés 2 fois par an LF,HTS Plaidoyer, mobilisation, formation, médicaments, distribution, rapportage et évaluation

9 1248339

DMM2/T2 Communautés 1 à 6 mois LF, HTS et Schisto Plaidoyer, mobilisation, formation, médicaments, distribution, rapportage et évaluation

19 2800929

DMM3 Communautés 1 fois par an Oncho Plaidoyer, mobilisation, formation, médicaments, distribution, rapportage et évaluation

180 20340926

T1 Ecoles et centres de santé

1f/an, 1f/2ans ou 1 fois/3ans

Schisto, HTS Plaidoyer, mobilisation, formation, médicaments, distribution, rapportage et évaluation

17 2656284

T2 Ecoles 1/ans, 1f/2ans ou 1 fois/3ans

Schisto Plaidoyer, mobilisation, formation, médicaments, distribution, rapportage et évaluation

1 182929

T3 Ecoles 1 ou 2 fois/an HTS Plaidoyer, mobilisation, formation, médicaments, distribution, rapportage et évaluation

14 2216176

110

Annexe 2.2. Prise en charge (CM) et soins chroniques Tableau 25: Prise en charge (CM) et soins chroniques

Principales interventions Maladies

Lep Pian THA Leish UB Complications FL Tri GW RAGE ECC CYST

Plaidoyer & Mob ressources X X X X X X X X X X X

Renforcement du Partenariat X X X X X X X X X X X

Collaboration intersectorielle X X X X X X X X X X X

Promotion de la santé X X X X X X X X X X X

Renforcement des capacités X X X X X X X X X X X

Cartographie X X X X X X X X X X X Recherche passive des cas X X X X X X X X X X X Recherche active des cas x x X X X X X X

Ttt Médical X X X X X X X X

Chirurgie x X X X X

Prévention des infirmités

Prise en charge intégrée du vecteur/contrôle du réservoir

X X

X X X X

Surveillance

M&E

MTN Ciblées pour Elimination Lutte Surveillance Prévention

111

Annexe 2.3. : Algorithme de la CTP Tableau 26 : Algorithme de la CTP

Intervention Maladies ciblées Médicaments Fréquence Population à traiter Personnes à exclure

DMM 1 -Filariose lymphatique (FL) ; -FL et onchocercose (oncho) -FL et géo helminthiases (HTS) -FL, Oncho et HTS

Ivermectine et Albendazole Administrés en même temps

A intervalles d’un an Toute la population à risque Femmes enceintes, Femmes qui allaitent pdt la 1ère semaine après l’accouchement, enfants de moins de 90 cm (soit environ 15 kilos, Personnes gravement malades

DMM 2 Filariose lymphatique (FL) Géo helminthiases (HTS)

-Ivermectine et Albendazole Administrés en même temps

À intervalles d’un an. Toute la population à risque Femmes enceintes, enfants de moins de 2 ans et personnes gravement malades.

DMM 3 -Onchocercose

(Oncho)

Ivermectine A intervalles d’un an Toute population des communautés où l’oncho est méso ou hyper endémique (prévalence de l’infection >ou =40 %ou prévalence de nodules > ou =à 20%

Femmes enceintes, Femmes qui allaitent pdt la 1ère semaine après l’accouchement, enfants de moins de 90 cm (soit environ 15 kilos, Personnes gravement malades

T 1 Schistosomiase (SCH) et Géo helminthiases (HTS)

Praziquantel et Albendazole ou mébendazole, administrés simultanément

Une fois ou deux fois pan pour l’ALB ou mébendazole ; Une fois pour PZQ pour communautés à risque, une fois tous les deux ans là où le risque est modéré et deux fois pdt toute la période correspondant à l’âge scolaire si risque faible

Pour PZQ : -enfants d’âge scolaire Adultes à risque (femmes enceintes ou qui allaitent, groupes ayant des activités en contact avec des eaux infectées comme les pêcheurs, fermiers, ouvriers d’irrigation, femmes domestiques et toute la population entière vivant dans les zones d’endémie Pour l’ALB : -Enfants d’âge scolaire et préscolaire - femmes en âge de procréer - femmes enceintes aux 2ème et 3ème trimestre - adultes exposés du fait de leurs activités

Pour PZQ :

-Enfants moins de 4 ans ou moins de 94 cm Pour ALB :

-Enfants de moins d’un an -Femmes enceintes au 1er trimestre

112

T 2 SCH Praziquantel Une fois par dans les communautés exposées à un risque élève, une fois tous les deux ans dans celles à risque modéré et deux fois sur toute la période correspondant à l’âge de la scolarité primaire dans celles à risque faible

Pour PZQ : -enfants d’âge scolaire Adultes à risque (femmes enceintes ou qui allaitent, groupes ayant des activités en contact avec des eaux infectées comme les pêcheurs, fermiers, ouvriers d’irrigation, femmes domestiques et toute la population entière vivant dans les zones d’endémie

-Enfants moins de 4 ans ou moins de 94 cm

T 3 HTS Albendazole ou mébendazole

Une ou deux fois par an -enfants d’âge scolaire et préscolaire - femmes en âge de procréer (y compris femmes enceintes aux 2ème et 3ème trimestre de la grossesse et celles qui allaitent ; - adultes exposés dans certaines fonctions (cueilleurs de thé et mineurs par ex.)

Enfants de moins d’un an ; Femmes enceintes au 1er trimestre de la grossesse

DMM1/T2

FL, Oncho,HTS et SCH

-Ivermectine et Albendazole Administrés en même temps -Praziquantel

Pour PZQ : -enfants d’âge scolaire Adultes à risque (femmes enceintes ou qui allaitent, groupes ayant des activités en contact avec des eaux infectées comme les pêcheurs, fermiers, ouvriers d’irrigation, femmes domestiques et toute la population entière vivant dans les zones d’endémie Pour l’ALB : -Enfants d’âge scolaire et préscolaire - femmes en âge de procréer - femmes enceintes aux 2ème et 3ème trimestre - adultes exposés du fait de leurs activités Pour L’IV : Toute personne à risque

- Femmes enceintes, personnes gravement malades. -Enfants moins de 4 ans ou moins de 94 cm

DMM2/T2

LF, HTS et Schisto -Ivermectine et Albendazole Administrés en même temps

- Femmes enceintes, personnes gravement malades. -Enfants moins de 4 ans ou moins de 94 cm

113

-Praziquantel

114

Annexe 2.3. Algorithme PCT 1 Algorithme 1. Mise en œuvre coordonnée des interventions de chimioprévention

SCH -

ONCHO

+

FL +

ONCHO

-

SCH + SCH +

SCH -

HTS élevées HTS faibles

HTS -

MDA1 T1 MDA1 T2

MDA1 T2

HTS élevées

HTS faibles

HTS -

MDA1 T3

MDA1

MDA1

HTS élevées

HTS faibles

HTS -

MDA1/2 T1

MDA1/2 T2

MDA1/2 T2

HTS élevées

HTS faibles

HTS -

MDA1/2 T3

MDA1/2 MDA1/2

Légende

Administration médicamenteuse

de masse

MDA1 NM+ALB

MDA2 DEC+ALB

MDA3 NM

Traitement ciblé

T1 :ALB+PZQ ou

MBD+PZQ

T2 PZQ

T3 ALB ou MBD

Codage en couleur

Jaune: Première distribution

annuelle de médicaments

Vert: Deuxième distribution

annuelle de médicaments, à

effectuer 6 mois après la première

distribution annuelle

Bleu: Deuxième distribution

annuelle de médicaments, à

effectuer à n’importe quel

moment, mais au moins 1 semaine

après la première distribution.

Dans certains cas, ALB, NM et PZQ

peuvent être administrés en même

temps, voir encadré B, page 14

MDA1/2: si le pays est endémique

d’ONCHO, NM (au lieu de DEC) doit

être utilisé pour lutter contre la FL,

même si ONCHO n’est pas transmise

dans les zones ciblées. Pour lutter contre

la FL par conséquent, NM doit être

utilisé dans les pays endémiques

d’ONCHO (MDA1) et DEC dans les pays

sans ONCHO (MDA2), que l’ONCHO

soit ou non transmise dans la zone

115

Annexe 2.4.Algorithme PCT 2 Algorithme 2. Mise en œuvre coordonnée des interventions de chimioprévention

116

Annexe 2.5. Algorithme pour co-endémicté de Prise en charge Intensive de la Maladie (Lèpre, UB, THA,

Lésh et Pian) dans le pays

Pian+ Zones de santé ayant des pygmées dans le Bandundu, l’Equateur et en Province Orientale

LEISH+

Pian- 1 Zone de santé suspecte dans l’Equateur :

THA+

Pian+ 0 Zone de santé en RDC

LEISH-

UB+ Pian- 2 ZS Bas Congo (Kimpese, Nsona Mpangu), 1 ZS du Bandundu (Kasongo-Lunda) et 6 ZS du MANIEMA (Kasongo, Kibombo, Kunda, Lusangi, Salamabila et Samba)

Pian + 0 Zone de santé en RDC LEISH+

Pian s- 0 Zone de santé en RDC

THA-

Pian + 0 zone de santé en RDC

LEP+ LEISH-

Pian - 0 Zone de santé en RDC

Pian + 0 zone de santé en RDC LEISH+

THA+ Pian - 0 Zone de santé en RDC

Pian +

LEISH-

UB- Pian - Toutes les ZS en dehors des ZS du Nord Kivu et du Sud Kivu et des 9 ZS co-endémiques à l’UB

Pian + 0 Zone de santé LEISH+

Pian - 0 Zone de santé

THA-

MTN

PIM

Pian + 0 Zone de santé

LEISH-

Pian - ZS du Nord Kivu et du SUd Kivu (Lèpre uniquement)

Pian + 0 Zone de santé LEISH+

Pian - 0 Zone de santé

THA+

Pian + 0 Zone de santé

LEISH-

UB+ Pian - 0 Zone de santé

Pian + 0 Zone de santé LEISH+

Pian - 0 Zone de santé

THA-

Pian + 0 Zone de santé

LEISH-

LEP- Pian - 0 Zone de santé

Pian + 0 Zone de santé LEISH+

Pian - 0 Zone de santé

THA+

Pian + 0 Zone de santé

LEISH-

UB- Pian - 0 Zone de santé

Pian + 0 Zone de santé LEISH+

Pian - 0 Zone de santé

THA-

Pian+ 0 Zone de santé

LEISH_

Pian- 0 Zone de santé

117

Annexe 2.6. Lutte contre la transmission- lutte contre le vecteur/réservoir Tableau 27 : Lutte contre la transmission- lutte contre le vecteur/réservoir Activités Vecteurs et MTN associées Moustiques Autres vecteurs

Mollusques/escargots

Simulies

Phlébotomes

Glossines (Mouche tsé-tsé)

FL Dengue

Paludisme

Schisto Oncho Leish THA

MII X X X IRS X X X X Pulvérisation insecticide

X X

Larvicides X X X X

Pièges X Prévention/traitemnt sites de reproduction

X X X X X ??

118

Annexe 2.7. Amélioration de l’environnement, approvisionnement en eau

potable, assainissement et recherche opérationnelle

Tableau 28 : Amélioration de l’environnement, approvisionnement en eau

potable, assainissement et recherche opérationnelle

Activités FL Oncho Sch HTS Tra Lep Leis THA VG UB Rage Dengue Partenariat pour améliorer l’approvisionnement en eau

X X X X

Partenariat pour améliorer l’hygiène et l’assainissement

X X X

Mobilisation sociale X X X X X X X X X X X

X

Promotion de la santé X X X X X X X X X X X

X

Recherche opérationnelle X X X X X X X X X X X

X

Annexe 2.8 :Actions à mener par district/ZS (unité opérationnelle) par ensemble d’opérations Est repris en annexe du plan cadre

Annexe 2.9. Estimation des médicaments et logistique

Tableau 29 : Estimation des médicaments et logistique

Programme MTN

Nom des médicaments

Source du médicament

Etat de l’approvisionnement (don/achat)

Délai minimum avant la livraison

Dépositaire dans le pays

FL et oncho

IVM PDM/Merck Don 6mois PNLO

FL IVM et ALB PDM Don - - THA Pentamidine

Melarsoprol NEC

DFMO FL et HTS IVM, ALB PDM/MERCK/G

SK Don 6 mois PNLO

HTS MEB Johnson don Schisto PZQ Acheté - - Trachome Zithromax Pfizer don 6 mois Lèpre Plaquettes de

PCT (MBA,MBE ? PBA, PBE)

OMS/Novartis Don 7 mois PNEL

Ulcère de Buruli

Rifampicine, Streptomycine

OMS/Novartis, Sanofi

Don 6mois OMS

119

Pian Benzathine Pénicilline (Extenciline)

OMS/Novartis, Sanofi

Don 6 mois OMS

Leish Antimoniale, Ambisome

OMS

120

Annexe 2.10. Prévisions et logistique pour les médicaments et logistique

Tableau 30 : Prévisions et logistique pour les médicaments et logistique

Médicament Provenance Forme

d’acquisition

Délai de

livraison

Consignation

dans le pays

IVM MSD/PDM DON

DEC

ALB OMS,

Novatis

DON 6mois Programme

national

MEB OMS,

Novatis

Don 6mois Programme

national

PZQ

AZI

*Circuit et gestion

IVM/ :

Les besoins sont exprimés par les communautés et envoyés au niveau des ZS. Celles-ci compilent les commandes des communautés et les transmet aux coordinations des projets TIDC. Les commandes des ZS sont groupées au niveau du projet. Chaque coordination du projet envoie, à son tour , la commande au PDM. DU PDM, le médicament passe le transitaire pour le Bureau pays de l’OMS. De Ce bureau, le médicament set transporté jusqu’au siège du projet. A partir de ce point, le produit est acheminé aux ZS. De là, vers les Centres de santé. A partir des CS, le produit est enlevé par les DC.

Le médicament est géré comme les autres médicaments sur base des fiches au niveau des CS et des registres au niveau des communautés.

Le circuit est le même pour les autres médicaments.

121

Annexe 2. 11 : Récapitulatif de l’intensification de l’élimination progressive

des interventions de chimioprévention

Tableau 31 : Récapitulatif de l’intensification de l’élimination progressive des

interventions de chimioprévention

Situation des

interventions

Autres activités de chimioprévention des MTN à

ajouter

1 Administration médicamenteuse de masse commencée pour l’élimination de la filariose lymphatique

Etablir des sites sentinelles pour évaluer l’effet des HTS

Coordonner la MDA de la FL avec la 2e série de MDA HTS, par la méthode axée sur les écoles, là où la prévalence est élevée (<50%).

Evaluer l’endémicité de la schistosomiase; coordonner la MDA de la FL avec le traitement à praziquantel conjointement avec la 2e série de MDA HTS. Si seule la schistosomiase est endémique ou la prévalence de HTS faible (<50%), coordonner la MDA axée sur l’école pour la schistosomiase.

2 MDA de FL planifiée -Cartographier la schistosomiase et HTS (ainsi que le trachome et l’onchocercose le cas échéant)

-Collecter des informations de référence pour la FL, la schistosomiase et HTS

-Coordonner le moment de la MDA de manière appropriée par les méthodes axées sur la communauté et sur l’école.

3 FL non cartographiée -Effectuer une cartographie intégrée avec l’une quelconque des cinq maladies de chimioprévention et le loa loa, là où ils sont suspectés. Note: pour certaines situations, la cartographie de la FL peut avoir besoin d’être considérée comme prioritaire et effectuée séparément.

-Là où la FL est endémique, procéder comme au 2 ci-dessus.

4 FL non endémique -Procéder comme au 2 ci-dessus.

5 MDA de FL éliminée progressivement

-Evaluer l’endémicité de HTS et suivre les directives de HTS

-Là où l’Onchocercose est co-endémique, poursuivre la distribution de l’Ivermectine et poursuivre les directives de lutte contre l’onchocercose.

122

Annexe 2.12 : Cadre des résultats pour le plan cadre MTN 2012-2016

Tableau 32 : Cadre des résultats pour le plan cadre MTN 2012-2016

Priorités stratégiques

Objectifs stratégiques Principaux indicateurs

1.

Renforcer le plaidoyer, la coordination et les partenariats

I. Renforcer les mécanismes de coordination pour le programme de lutte contre les MTN aux niveaux national et infranational au sein du pays ;

II. Renforcer et encourager les partenariats pour la lutte contre les MTN ciblées, ainsi que leur élimination et leur éradication aux niveaux national, de district et communautaire;

III. Encourager des revues de haut niveau sur les résultats du programme de MTN, et l’utilisation des leçons apprises pour accroître le plaidoyer, la sensibilisation et la mise en œuvre effective des interventions ciblées;

IV. Renforcer le plaidoyer, la visibilité et le profil de la lutte contre les MTN, ainsi que les interventions relatives à leur élimination et leur éradication à tous les niveaux du pays .

• Procès-verbaux de réunions de coordination de haut niveau sur les MTN dans le pays;

• Procès-verbaux d’événements sur le partenariat relatifs aux MTN;

• Nombre d’événements de plaidoyer de haut niveau sur les MTN;

• Nombre de partenaires impliqués dans le programme de MTN.

2.

Améliorer la mobilisation des ressources et la planification axée sur les résultats dans la lutte contre les MTN

I. Appuyer le pays dans l’élaboration de plans opérationnels annuels sensibles au genre en vue de la lutte contre les MTN ciblées, leur élimination et leur éradication

II. Améliorer les méthodes et stratégies de mobilisation des ressources aux niveaux national et infranational en vue des interventions sur les MTN

III. Renforcer l’intégration et les liens entre le programme de MTN et les plans financiers pour créer des mécanismes sectoriels et nationaux pour le budget et le financement

IV. Appuyer le pays dans l’élaboration et la mise à jour de politiques nationales pour les MTN et préparer des directives et des outils pour orienter des politiques et programmes de mise en œuvre efficaces

• Nombre de Provinces et ZS disposant de plans opérationnels intégrées et à jour sur les MTN;

• Nombre de directives et d’outils de planification et de mise en œuvre pour les MTN;

• Nombre de Provinces et ZS disposant de directives et outils nationaux adaptés;

• Existence d’une ligne budgétaire sur les MTN;

• Montant total des ressources financières disponibles pour les MTN ;

• Pourcentage des fonds planifiés et reçus en faveur des MTN.

3.

Accroître l’accès aux interventions et au traitement, ainsi que la

I. Intensifier une chimioprévention intégrée, y compris l’accès aux interventions contre la filariose lymphatique, les helminthiases transmises par le sol, l’onchocercose, la schistosomiase et le trachome;

II. Accroître les interventions basées sur la prise en charge intégrée, particulièrement par les actions suivantes:

• Nombre de Provinces et ZS ayant achevé la cartographie intégrée des MTN;

• Couverture de l’administration médicamenteuse ;

• Couverture nationale;

123

Priorités stratégiques

Objectifs stratégiques Principaux indicateurs

capacité de prestation des services, dans l’ensemble du système de santé

a. Accélération des activités d’élimination de la lèpre;

b. Intensification des activités d’éradication et de surveillance afin d’interrompre la transmission dans les trios derniers pays endémique le plus vite possible;

c. Accroître les interventions de lute contre la trypanosomiase humaine africaine;

d. Renforcer les programmes nationaux de lute contre l’ulcère de Buruli et la tréponématose endémique

e. Renforcer la lutte contre la leishmanose et la prévention de la rage humaine;

III. Renforcer la prise en charge intégrée du vecteur pour les MTN ciblées.

IV. Renforcer la capacité de gestion et de mise en œuvre du programme de MTN et accélérer l’organisation d’évaluations de la charge de la maladie, et la cartographie intégrée des MTN;

• Prévalence parasitologique;

• Pourcentage d’objectifs spécifiques atteints par rapport à la maladie.

4

Accroître le suivi et l’évaluation, la surveillance et les opérations de recherche relatifs aux MTN

I. Elaborer et favoriser un cadre de suivi évaluation des MTN et améliorer le suivi des MTN, dans le cadre des systèmes nationaux d’informations de la santé. Ce qui influera le renforcement de la préparation des rapports et la riposte aux événements indésirables en tirant partie des efforts en cours pour consolider les systèmes de pharmacovigilance au sein du pays;

II. Renforcer la surveillance des MTN, ainsi que la riposte face aux MTN à tendance endémique et la lutte y relative, particulièrement la dengue et la leishmaniose;

III. Appuyer la recherche opérationnelle, la documentation et les bases factuelles afin d’orienter les approches innovantes en matière d’interventions du programme de MTN;

IV. Mettre en place des systèmes de gestion intégrée des données et appuyer l’analyse d’impact pour les MTN dans le pays en tant que partie du système mondial de gestion des données sur les MTN et du plan mondial sur les MTN.

• Exhaustivité et communication des données en temps voulu;

• Nombre d’études d’évaluation effectuées et résultats diffusés;

• Nombre d’études de recherche opérationnelle effectuées et résultats diffusés;

• Un système de gestion de données fonctionnel.