Pierre Aubert

une rÈtrospectiveavec Vincent Kohler et Nicole Hametner

Espace Arlaud, Lausanne26 mars-30 mai 2010

>>pour les enseignant-e-svisite guidÈe gratuitele mercredi 24 mars ‡ 14hsur inscription au 022 548 31 39

>>vernissagele jeudi 25 mars ‡ 18h

>>horairesmardi-vendredi : 12h-18hsamedi-dimanche : 11h-17h

>>tarifs Fr. 6.-, 4.- Gratuit pour les scolaires, enfants jusqu'‡ 16 ans et le premier samedi du mois

PROME-NONS-

NOUS DANS

LES BOIS

´ Promenons-nous dans les bois ª Exposition rÈtrospective de líúuvre de Pierre Aubert,dialogues avec Vincent Kohler et Nicole Hametner

L’œuvre gravé de Pierre Aubert (1910-1987), un des représentants majeurs de la gravure suisse du XXe siècle, compte plus d’un millier de xylographies. Ce riche patrimoine a fait l’objet d’une recherche scientifique sur près de dix ans. Il a été réuni dans le catalogue raisonné, «Pierre Aubert. L’œuvre gravé», paru en 2007 chez 5 Continents Edition, maison d’édition internationale réputée pour ses livres d’art.Accueilli très positivement par la critique, cet ouvrage a également révélé un œuvre resté mécon-nu, notamment des artistes contemporains.

A l’occasion du centenaire de la naissance du graveur, dessinateur et peintre, une exposition rétrospective lui sera consacrée à l’Espace Arlaud à Lausanne.Elle mettra en valeur la collection de la Fondation Pierre Aubert déposée au Musée Jenisch et exploi-tera le riche fonds d’archives de la Fondation. Mais surtout, elle proposera un dialogue inédit avec des artistes contemporains. Les plasticiens Vincent Kohler et Nicole Hametner exécuteront ainsi des œuvres en résonance avec celles de Pierre Aubert.

«Promenons-nous dans les bois» convie le visi-teur à pénétrer dans l’univers artistique de Pierre Aubert où le bois, son support de prédilection, est également un sujet de représentations constant. Les arbres dénudés prennent ainsi valeur d’autopor-traits. Le «Vieux tronc» de 1968 (fig. 4) traduit les tensions existentielles de l’artiste. L’identification entre l’homme et la nature interpelle très direc-tement Vincent Kohler comme en témoigne son monde fantastique aux dimensions animistes. La lumière mélancolique baigne les photographies de Nicole Hametner et fait écho aux œuvres de Pierre Aubert.

Commissaires de l’exposition : Ana Vulić (historienne de l’art contemporain, auteure du catalogue raisonné sur l’œuvre gravé de Pierre Aubert et conservatrice de la collection de la Fondation) et prof. Philippe Kaenel (historien de l’art contemporain spécialisé dans les arts graphi-ques, Faculté des Lettres/Université de Lausanne), membres du conseil de la Fondation Pierre Aubert.

Fig. 1Vincent Kohler,«Ronces»,2005,latex, fers à béton,diam 10-30 cm, 10 m, 20 exemplaires

Fig. 2 Pierre

Aubert, «Sous-bois,

troncs tordus», 1960

gravure sur boisde bout,

24.7 x 21.6 cm,Fondation

Pierre Aubert. Cat. rais. L 662

III

Fig. 3Nicole Hametner, «Schwarzes Licht», 2007,photographie,60x80cm

Fig. 4 Pierre

Aubert, «Vieux tronc»,

1968,gravure sur bois

de fil, 47.3 x 38.3 cm,

FondationPierre Aubert.

Cat. rais. L 764

V

Fig. 5 Pierre Aubert, «Noeud de lierre [double]», 1974,gravure sur boisde fil, 55.8 x 35.4 cm,Collection particu-lière, Suisse. Cat. rais. L 844

Fig. 6Nicole

Hametner, «Aster»,

2008,photographie,

52x40cm

VII

Fig. 7 Pierre Aubert, «(Ma) coquecigrue», 1974,gravure sur boisde fil, 24.4 x 19 cm,FondationPierre Aubert. Cat. rais. L 843

Fig. 8Vincent Kohler,

«Souche»,2006,

résine, led, électronique,

45 x 100 x140 cm

IX

Pierre Aubert1910-1987graveur et peintre

Fils d’un paysan-artisan de la Vallée de Joux et d’une institutrice, Pierre Aubert se passionne très tôt pour l’art dans un milieu rural intellectuellement stimulant. De 1928 à 1933, en parallèle à son ac-tivité de paysan, il apprend, auprès de Tell Rochat, jeune artiste et bûcheron du Pont, l’histoire et les techniques de l’art. Ses premières gravures sur bois datent de cette période.

De 1934 à 1937, Aubert séjourne en France et découvre la métropole artistique mais aussi la lumière provençale. Marqué par ces contrées qui occupent une place importante dans son œuvre, il y séjourne régulièrement dès les années 1950. Lors de la Seconde Guerre mondiale, le style de Pierre Aubert s’affirme, comme en témoigne la suite de paysages Ombre et lumière, dont le titre embléma-tique exprime des préoccupations de clairs-obscurs raffinés. En quittant le domaine familial en 1950, Pierre Aubert se dédie exclusivement à son travail d’artiste. Il expose depuis dans différents Salons parisiens, tel le Salon d’Hiver ou des Indépendants, dont il devient sociétaire. La rétrospective de 1964 au Cabinet des estampes de Genève, initiée par Henry Meylan, son ami artiste, ouvre la période de reconnaissance qui se poursuit avec la parution de plusieurs écrits essentiels sur son œuvre.

Vincent Kohler*1977artiste plasticiennÈ et vit ‡ Lausanne

L’œuvre de Vincent Kohler, présenté lors de nombreuses expositions personnelles et collectives, a été récompen-sé à maintes reprises, notamment par deux Prix fédé-raux d’art, par le Prix Bex & Art - jeunes sculpteurs, par le Prix de la Fondation Irène Reymond et par le Prix de la Confédération, Triennale de l’art imprimé contemporain, Le Locle. Diplômé en 2001 de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne, ECAL, Vincent Kohler enseigne depuis 2004 à la Haute école d’art et de design à Genève et, dans sa démarche artistique, ne cesse de nous surprendre : grâce au dialogue de multiples techniques (sculpture, pein-ture, estampe, installation), il scrute et dévoile finement les métamorphoses de notre société et de nos imaginai-res.

Nicole Hametner *1981photographenÈe et vit ‡ Berne

Le travail de Nicole Hametner, lauréate du Prix de la photographie 2009 du Canton de Berne, témoigne d’une grande subtilité plasticienne capable de nous trans-porter dans des univers-frontières, entre le visible et l’invisible. Ses dernières réalisations en témoignent : pour «Transposer», projet du Musée Jenisch et de la Formation supérieure en photographie à Vevey, Nicole Hametner, diplômée en 2008 de la Formation supérieure en photographie de Vevey, présente, du 18 novembre 2009 au 4 janvier 2010, à l’Ambassade suisse de Paris des diptyques inspirés par la gravure de Claude Lorrain, «Les paysages», 1630, collection Cabinet cantonal des estampes, Musée Jenisch, Vevey. Sa dernière exposition personnelle, «Aster», a eu lieu à la galerie Stimultania, Strasbourg (6 novembre - 24 décembre 2009).

XI

Espace Arlaud

En 1822, le peintre vaudois Louis Arlaud, consa-cre une partie de sa fortune à la construction d’un bâtiment assez vaste pour accueillir non seulement une Ecole de dessin mais aussi un Musée digne du rôle pilote que le Canton de Vaud entend jouer dans la Confédération. Le Musée Arlaud est inauguré en 1841 et il expose, outre la collection d’A.-L. Ducros, des œuvres françaises et italiennes offertes par l’artiste, son premier directeur.

L’Espace Arlaud offre, depuis 1997, de nouvelles surfaces d’expositions aux institutions cantonales : le Musée des beaux-arts et les Musées de sciences et d’histoire y organisent régulièrement des expo-sitions temporaires, comme c’est le cas également de la Bibliothèque cantonale et universitaire ou d’autres organismes invités comme, dans ce cas précis, la Fondation Pierre Aubert.

L’Espace Arlaud est idéal pour une rétrospective de l’œuvre de Pierre Aubert en dialogue avec des artistes contemporains. Il offre des espaces à la fois proportionnés, articulés et autonomes favorisant ce double face-à-face entre le graveur, Nicole Ha-metner et Vincent Kohler. Le très beau plancher fait écho au thème de l’exposition qui occupera tout le premier étage de l’Espace Arlaud ainsi qu’une salle du rez-de-chaussée.

Fig. 9 L’escalier qui mène au premier étage de l’Espace Arlaud.Crédit photo : Albert Philippon © Service des affaires culturelles, Canton de Vaud

Fig.10L’Espace Arlaud à la place de la

Riponne, au coeur de Lausanne.

Crédit photo : Albert Philippon

Fig. 11Une des trois

salles du premier étage où

l’exposition «Promenons-nous

dans les bois» aura lieu.

Crédit photo : Albert Philippon

© Service des affaires culturelles, Canton

de Vaud

XIII

Fig. 12 et 13 Catalogue raisonné : Ana Vulić,«Pierre Aubert. L’œuvre gravé», Milan, 5 Continents Edition, 2007, 344 pages, 1351 illustrations, 2 volumes reliés pleine toile sous jaquette, 24 x 30,5 cm.Fig. 12 Couverture du premier volume; Fig. 13 Le coffret et son contenu.

Catalogue raisonnÈ

L’ouvrage comporte deux parties. La première, mo-nographique, met en évidence les préoccupations centrales de l’artiste. On y découvre la place impor-tante des portraits d’arbres dans son œuvre. L’œu-vre de cet expressionniste tardif mêle et confronte sans cesse l’esprit et l’universalité des lieux impor-tants de sa vie, Paris, la Provence et les paysages du Jura suisse. Fortement empreints de mélancolie, les noirs de ses xylographies sont puissants tandis qu’éclatent les blancs comme autant de taches de lumière. La seconde partie répertorie et reproduit les gravu-res libres, plus de mille, qui forment l’essentiel du travail d’Aubert, depuis les gravures des débuts jus-qu’aux planches de la maturité et les dernières œu-vres d’une étonnante liberté. Outre des exemples de travaux de commande, on y trouve également les illustrations réalisées pour divers ouvrages, dont un ensemble tout à fait exceptionnel, totalement inédit, que Pierre Aubert destinait au roman «La Résurrection des Dieux» de Dmitri Merejkovski.

Revue de presse, une sÈlection“It is a remarkable achievement that Vulić has not only established the catalogue raisonné of such a large œuvre and organized it into single-sheets, series, illustrations and ephemera, but has also tried to explain the artist’s particular approach to wood-engraving and woodcut and his concept of landscape. This is well supported by her second volume with its many illustrations. Vulić’s work will enable future research to place Aubert in a larger context.”

Christian Rümelin“Pierre Aubert. Notes”in Print Quarterly, 2009, XXVI, I, pp. 70-71

“Au rayon beaux livres, il en est un qui célèbre les paysages d’ici en noir et blanc, austères et hors du temps, vigoureux et contemplatifs, nerveux et intériorisés. [...] Pierre Aubert a confié le meilleur de son œuvre au bois. La gravure lui va bien, qui le pousse à des simplifications hardies et des contrastes tranchés d’ombres et de lumières, avec un penchant marqué pour les noirs qu’il aime drus et francs pour mieux accueillir le dessin aigu des tailles claires, et un amours particulier pour les arbres qu’il portraiture de manière presque personnalisée.”

Françoise Jaunin“24 Heures vous à invite à lire

Pierre Aubert à travers bois” in 24 Heures, 18 décembre 2007, p. 34

“C’est de la “belle ouvrage”. Un tandem éditorial en coffret de belle facture qui réunit les quelque 1200 bois de l’œuvre gravé de Pierre Aubert. C’est aussi une étape importante pour le destin posthume du xylographe de Romainmôtier tout juste vingt ans après sa mort. Tout comme est important le fait que la Fondation Pierre Aubert - créée dix ans plus tard par sa veuve aujourd’hui décédée - ait déposé son patrimoine au Cabinet des Estampes du Musée Jenisch à Vevey. Voilà donc les conditions réunies pour que l’œuvre pénétrante et sensible de cet homme modeste trouve sa juste place parmi les graveurs suisses importants du XXe siècle. [...] Une analyse conduite en profondeur et avec beaucoup d’empathie par la jeune historienne de l’art Ana Vulić.”

Françoise Jaunin“Portraits d’arbres et autres tailles”

in 24 Heures, 1er novembre 2007, p. 31

XV

Fondation Pierre Aubert

Afin de perpétuer durablement la mémoire de Pierre Aubert, sa famille et ses proches ontsouhaité que soit créée une fondation.En 1997, grâce au soutien des pouvoirs publics et dotée par la veuve de Pierre Aubert d’une importante collection d’oeuvres originales de l’artiste complétée de l’ensemble des matricesgravées, la Fondation Pierre Aubert a puvoir le jour. Présidée par Madame Nicole Minder,directrice du Musée national suisse - château de Prangins, la Fondation s’est donné pour tâche d’assurer la préservation de l’oeuvre de PierreAubert, de la faire connaître et d’en favoriser l’étude. La collection des gravures de Pierre Aubert déposées par la Fondation Pierre Aubert au Cabinet cantonal des estampes du Musée Jenisch, Vevey s’élève à plus de 2000 planches. Celles-ci sont accessibles en permanence à toute personne qui en fait préalablement la demande.En conformité avec l’esprit de celui dont elle porte le nom, la Fondation Pierre Aubert souhaite également aider au rayonnement de lagravure et apporter son soutien à de jeunes artistes.

Au sein du Conseil de Fondation sontreprésentées les institutions suivantes:›Cabinet cantonal des estampes, Musée Jenisch, Vevey›Musée national suisse - Château de Prangins›Université de Lausanne, Faculté des lettres›Commune du Chenit›Commune de Romainmôtier-Envy

Conseil de Fondation›Gilberte Aubert, Romainmôtier († 2004)›Raphaël Aubert, écrivain et journaliste, Lausanne›Jacques-André Chezeaux, Vallorbe, trésorier de la Fondation›Suzanne Fivat, enseignante, Lausanne›Michel Gaudard, Romainmôtier, vice-président de la Fondation›Philippe Kaenel, historien de l’art, Université de Lausanne, secrétaire de la Fondation›Lauren Laz, conservatrice du Cabinet cantonal des estampes, Musée Jenisch, Vevey›Nicole Minder, directrice du Musée national suisse - Château de Prangins, Saint-Saphorin, présidente de la Fondation›Janine Thalmann, Le Brassus, vice-présidente de la Fondation›Dominique Vernaud, Saint-Prex›Ana Vulić, historienne de l’art, Lausanne, conservatrice de la collection de la Fondation

SiËge de la Fondation Cabinet cantonal des estampes, Musée Jenisch, Vevey, Avenue de la Gare 2, 1800 Vevey

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