physique r sum du cours en fiches mpsi-mp id 34

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  • Rsum du coursen fichesMPsiMP

    Physique

    Vincent Demery

    polytechnicien, doctorant en physique thorique luniversit Paul Sabatier (Toulouse)

  • Dunod, Paris, 2010.ISBN 978-2-10-056030-1

  • lectrostatique 48

    Analogies avecl'interactiongravitationnelle 51

    Le diplelectrostatique 53

    Milieux conducteurs 55

    Dynamiquedes systmes 24

    tude nergtique des systmes 27

    Cinmatique des solides 30

    Dynamique des solides 33

    tude nergtiquedes solides 37

    Systme isol de deux particules 39

    Particules en interactionnewtonienne 42

    Oscillateurs 44

    Cinmatique du point 10

    Dynamique du point matriel dans les rfrentiels galilens 11

    tude nergtique 13

    Thorme du moment cintique 16

    Changement de rfrentiel 17

    Dynamique dans les rfrentiels non galilens 19

    lments cintiques des systmes 20

    Notions sommaires danalyse de Fourier 7

    lements danalysevectorielle 2

    D

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    L

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    III

    Table des matires

    1

    Partie 1 lments mathmatiques

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    11

    12

    13

    14

    15

    16

    17

    Partie 2 Mcanique du pointet des systmes de points

    Partie 3 lectromagntisme

    20

    21

    18

    19

  • Fondements de l'optiquegomtrique 108

    Miroirs et lentilles dans l'approximation de Gauss 111

    Interfrences lumineuses 113

    Interfrences donnespar des lames minces 120

    Gnralits sur les ondes 74

    Ondes lectromagn- tiques dans le vide 79

    Magntostatique 58

    Mouvement dune particule dans un champlectromagntique 60

    Interfromtre de Michelson 122

    Diffraction des ondes lumineuses 126

    Rseaux plans 131

    Interfrences ondes multiples 134

    28

    42

    43

    44

    45

    Ondes lectromagn- tiques transversales dans dautres milieux 82

    Rayonnement d'un diple oscillant 88

    quations de Maxwell 62

    Induction lectromagntique 67

    Diple magntique 70

    Table des matires

    IV

    23

    24

    25

    26

    22

    Partie 5 lectricit, lectronique

    Modlisation des circuits,lois de Kirchhoff 92

    Dipleslectrocintiques 94

    Rseaux en rgime sinusodal forc 97

    Systmes linaires invariants : gnralits 100

    31

    32

    Systmes linaires classiques 102

    Systme linaire en rgime non sinusodal 104

    Grandes fonctions linaires 105

    33

    34

    35

    36

    37

    Partie 4 Ondes

    Partie 6 Optique

    27 29

    30

    39

    40

    41

    38

  • Thorie cintique du gaz parfait 138

    Gaz rels 141

    Statique des fluides 142

    Premier principe de la thermodynamique 145

    Second principe de la thermodynamique 148

    tude d'un corps pur sous deux phases 152

    Diffusion thermique 156

    Rayonnement thermique 158

    Rayonnement du corps noir 163

    Annexe :Units et constantes 165

    Index 167

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    .Table des matires

    V

    50

    51

    52

    48

    49

    Partie 7 Thermodynamique

    46

    47

    53

    54

  • VI

    Lobjectif de ce rsum du cours est de permettre den revoir rapidement lespoints importants. Pour cette raison, il ne remplace pas le cours, ne contient pasdexemples et rentre peu dans les dtails. Cependant, il ne sagit pas dun simpleformulaire : laccent a t mis sur larticulation logique entre les diffrentsconcepts du cours et, si les calculs ne sont pas dtaills, les ides utilises sontrappeles. Lorganisation en fiches permet daccder facilement un point prciset, pour aider une rvision plus globale, tous les rsultats utiliss dans une fichesont issus uniquement des fiches prcdentes. Je remercie mes professeurs de physique de classe prparatoire au lyce Pierre deFermat, Toulouse, ils mont appris tout ce qui est prsent ici : Anne Blelly-Robineau en MPSI et Jean-Luc Parize en PSI*. Il ne me reste plus qu souhaiter tous les lecteurs : bons concours !

    Avant-propos

  • Partie 1

    lmentsmathmatiques

  • 21. Dfinitions

    Champ de scalaires

    Application qui chaque point de l'espace associe un scalaire (i.e. un nombre).

    Champ de vecteurs

    Application qui chaque point de l'espace associe un vecteur.

    Bords de volumes et de surfaces

    Pour un volume V , on note V la surface dlimitant ce volume, oriente vers l'ex-trieur (on l'appelle aussi bord de V). De mme, pour une surface oriente (nonferme) S , on note S le contour faisant le tour de cette surface ; son orien-tation dpend de celle de la surface (c'est le bord de S). Un exemple est donnFig.1.1.

    1 lments danalyse vectorielle

    S

    S

    Figure 1.1 Surface oriente et son bord

  • 2. Caractristiques usuelles des champs

    Surface de niveau

    Pour un champ scalaire f, ensemble de points S tel qu'il existe une constante kvrifiant f (S) {k} .Ligne de champ

    Pour un champ vectoriel A , ligne L telle que M L , t (M) est colinaire A (M) , o t (M) est le vecteur tangent L en M.

    3. Grandeurs fondamentales associes un champde vecteurs

    Circulation d'un champ de vecteurs

    Sur un contour C orient, C =C

    A dl . Plus prcisment, un contour est une

    application : [0,1] R3 et C = 1

    0

    A( (s))

    s(s) ds .

    Flux d'un champ de vecteurs

    travers une surface S oriente : =S

    A dS . Une dfinition plus prcisefait intervenir une paramtrisation de la surface.

    4. Reprage d'un point dans l'espace

    Coordonnes cartsiennes

    Un point M est repr par ses coordonnes (x,y,z) telles queO M = xux + yuy + zuz (cf. Figure 1.2).

    Coordonnes cylindriques

    Un point M est repr par ses coordonnes (r,,z) telles que O M = rur + zuz . Coordonnes sphriques

    Un point M est repr par ses coordonnes (r,,) telles que O M = rur .Dun

    od

    La

    phot

    ocop

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    lments danalyse vectorielle 1

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  • 5. Oprateurs fondamentaux

    Gradient

    Cest une grandeur vectorielle associe un champ scalaire.

    Dfinition : le gradient du champ scalaire f vrifie d f = grad f dr od f = f

    (r + dr ) f (r ) .

    lments danalyse vectorielle1

    4

    M

    uxuy

    uz z

    x y

    M

    uz z

    r

    uru M

    uru

    ur

    Figure 1.2 Coordonnes cartsiennes, cylindriques et polaires

    A drive d'un potentiel scalaire f si A = grad f . Expression du gradient dans les diffrents systmes de coordonnes :

    grad f =

    fx

    ux + fy

    uy + fz

    uz fr

    ur + 1r

    f

    u + fz

    uz fr

    ur + 1r

    f

    u + 1r sin

    f

    u

    Expression avec l'oprateur =

    x

    y

    z

    :

    grad f = f .

    Rotationnel

    Cest une grandeur vectorielle associe un champ vectoriel

  • Dfinition : pour un champ A =

    AxAyAz

    , rotA = A .

    Thorme de Stokes : pour une surface oriente S ,S

    A dl =S

    rot

    A dS .

    Ce thorme se montre facilement pour des contours et surfaces lmentaires etbien orients, ce qui s'tend ensuite naturellement au cas gnral.

    Proprit : on montre aisment que rot(grad f ) = 0 .

    Si rotA = 0 sur un volume convexe, A drive d'un potentiel scalaire sur cevolume (ce volume sera le plus souvent l'espace tout entier).

    Divergence

    Cest une grandeur scalaire associe un champ vectoriel

    Dfinition : avec les mmes notations, divA = A = Axx

    + Ayy

    + Azz

    .

    Thorme d'Ostrogradski : pour un volume V :V

    A dS =V

    divA dV.

    Ce thorme se montre de la mme manire que le thorme de Stokes.

    Proprit : on montre que div(

    rotA

    )= 0 .

    Si divA = 0 sur un volume convexe, A drive d'un potentiel vectoriel sur cevolume.

    Laplacien

    Il est dfinit pour un champ scalaire f par f = div(grad f ) = 2 f .

    En coordonnes cartsiennes, = 2

    x2+

    2

    y2+

    2

    z2. Cette dernire expression

    permet de dfinir le laplacien pour un champ vectoriel.

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  • 6. Formules d'analyse vectorielle

    Formule du gradient

    Cette formule, de mme que les deux formules suivantes, se montre de la mme

    manire que le thorme de Stokes :V

    grad f dV =V

    f dS .

    Formule de Kelvin :S

    f dl =S

    dS grad f .

    Formule du rotationnel :V

    rot

    A dV =V

    dS A .

    lments danalyse vectorielle1

    6

  • Thorme de Fourier

    Toute fonction T-priodique f valeurs complexes peut se dcomposer sous laforme :

    f (t) =+

    n=cne

    int

    avec = 2T

    et cn C n-ime coefficient de Fourier de f . Cette dcompositionest appele dveloppement en srie de Fourier.La convergence de la suite de fonctions du deuxime membre vient de rsultatspurement mathmatiques : thorme de Weierstrass (approximation d'une fonc-tion priodique par des polynmes trigonomtriques) et algbre sur des espacescomplexes.

    Calcul des coefficients de la dcomposition

    On montre facilement en utilisant la dcomposition de f dans le calcul de l'int-grale que :

    cn = 1T t0+T

    t0f (t)eint dt

    Dcomposition des fonctions relles

    Dans le cas o f est une fonction valeurs relles, elle peut se dcomposer sousla forme :

    f (t) = a0 ++n=1

    (an cos nt + bn sin nt

    )

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    2Notions sommaires danalyse de Fourier

  • o les coefficients rels an et bn sont donns par :

    a0 = 1T t1+T

    t1f (t)dt

    an = 2T t1+T

    t1f (t) cos(nt)dt

    bn = 2T t1+T

    t1f (t) sin(nt)dt

    Formule de Parseval

    On montre la relation suivante pour la dcomposition ci-dessus d'une fonction valeurs complexes :

    | f (t)|2 =+

    n=|cn|2 .

    Cette proprit vient simplement de l'orthonormalit des fonctions intervenantdans la dcomposition.

    Pour la dcomposition relle, on a f 2(t) = a20 +12

    +n=1

    (a2n + b2n) .

    Notions sommaires danalyse de Fourier2

    8

  • Partie 2

    Mcaniquedu pointet des systmes de points

  • 10

    Vitesse

    On dfinit la vitesse d'un point M dans un repre R par : v =dO M

    dt

    R

    .

    Acclration

    On dfinit l'acclration d'un point M dans un repre R par :a =

    (dvdt

    )R

    =(

    d2O Mdt2

    )R

    .

    Expressions dans les diffrents systmes de coordonnes

    coordonnes cartsiennes :v = xux + yuy + zuza = xux + yuy + zuz .

    coordonnes cylindriques :v = rur + r ua = (r r 2)ur + (2r + r )u .

    coordonnes sphriques : v = rur + r u + r sin u(il n'y a pas d'expression simple de l'acclration avec ce systme de coordonnes).

    3 Cinmatique du point

  • 1. lments cintiques

    Quantit de mouvement (ou impulsion)

    On dfinit la quantit de mouvement d'un point matriel de masse m et de vitessev par p = mv (vitesse et quantit de mouvement sont dfinies dans le mmerfrentiel).

    nergie cintique

    L'nergie cintique d'un point matriel est dfinie par EC = 12mv2. On utilise

    aussi l'expression EC = p2

    2m, o p est le module de la quantit de mouvement.

    2. Lois de Newton

    Principe fondamental de la dynamique (PFD)

    Pour un point matriel de quantit de mouvement p soumis une rsultante des

    forces F , on a dpdt

    = F .

    Pour un point matriel de masse constante on a : ma = F .

    Principe des actions rciproques

    Si A et B sont deux points matriels, on note FAB l'action de A sur B. On aalors, d'aprs le principe des actions rciproques : FAB + FBA = 0 .

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    4Dynamique du point matriel

    dans les rfrentiels galilens

  • Conservation de la quantit de mouvement

    Pour un systme isol de particules (chaque particule n'est soumise qu'aux actionsd'interaction avec les autres particules), on a :

    d

    kpk

    dt=

    k

    dpkdt

    =

    k

    l =k

    Flk

    par application du principe fondamental de la dynamique. Avec le principe des

    actions rciproques, les forces s'annulent deux deux et on a :d

    kpk

    dt= 0 .

    Dynamique du point matriel dans les rfrentiels galilens4

    12

  • 1. nergie cintique

    nergie cintique

    La dfinition de l'nergie cintique a t donne plus haut : EC = 12mv2.

    Puissance d'une force

    On dfinit la puissance P d'une force F applique un point M parP F =

    F v o v est la vitesse du point M.

    Travail d'une force

    On dfinit le travail lmentaire d'une force (on conserve les notations prcden-tes) par W F = P F dt .Avec la dfinition de la puissance, on a directement :

    W F =F dO M .

    On a alors le travail sous forme intgrale comme somme des travaux lmentai-res, entre deux points A et B :

    W F, AB = B

    A

    F dl

    On remarque qu'il s'agit de la circulation de la force sur la trajectoire du point M.

    Thorme de l'nergie cintique

    Pour un point matriel de masse m constante, on a

    d ECdt

    = 12

    md

    (v v )dt

    = mv dvdt . En appliquant le principe fondamental

    de la dynamique, on a d ECdt

    = v F , c'est--dire d ECdt = P F .

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    5tude nergtique

  • Attention : F reprsente la rsultante des actions extrieures.Ce thorme peut aussi s'crire sous sa forme intgrale :

    AB

    EC = W F, AB .

    2. nergie potentielle

    Force conservative

    On dit qu'une force F est conservative si son travail lmentaire peut s'crirecomme une diffrentielle, c'est--dire s'il existe une fonction EP telle que

    W F =F dO M = d EP .

    Cette condition est vrifie si et seulement si rotF = 0 .

    nergie potentielle

    L'nergie potentielle est dfinie pour une force conservative F . L'nergie poten-tielle est alors la fonction EP caractrise plus haut ( une constante prs). On aalors, par dfinition du gradient : F = grad EP .

    Travail d'une force conservative

    Avec l'expression de la force en fonction de son nergie potentielle, sur la trajec-toire A B, on a directement : W F, AB = AB EP .

    3. nergie mcanique

    nergie mcanique

    On considre un point M soumis l'action conservative F drivant de l'nergiepotentielle EP et l'action

    F non ncessairement conservative. On dfinit alors

    l'nergie mcanique de M par : EM = EC + EP o EC est l'nergie cintiquede M.

    tude nergtique5

    14

  • Thorme de l'nergie mcanique

    On montre facilement que EM = WF

    , c'est--dire, sous forme intgrale :

    AB

    EM = W F , AB .

    Notamment, si un point matriel est soumis seulement des actions conservati-ves, son nergie mcanique se conserve.

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  • Moment cintique d'un point matriel

    Dans un repre R, on dfinit le moment cintique du point matriel M, de massem , de vitesse v et de quantit de mouvement p , par rapport au point fixe Opar L O = O M p = mO M v . On dfinit aussi le moment cintique de M par rapport l'axe , passant par O

    et orient par u , par L = L O u . Attention : le signe de L dpend du sens du vecteur u .

    Moment d'une force

    Le moment de la force F (applique au point M) au point O est donn par :MO, F =

    O M F . On peut ici aussi dfinir le moment par rapport un axe :

    M, F =

    MO, F u .

    Thorme du moment cintique (TMC)

    Le calcul de dL O

    dt et l'application du principe fondamental de la dynamique mon-

    trent directement le thorme du moment cintique :dL O

    dt= MO, F .

    Cette dmonstration montre que le TMC n'apporte rien de plus que le PFD : c'estune consquence du PFD parfois plus facile utiliser.

    16

    6 Thorme du momentcintique

  • 1. lments de cinmatique du solide

    Vecteur rotation

    Pour caractriser la rotation d'un solide par rapport un repre ou d'un repre parrapport un autre repre, trois informations sont ncessaires : la vitesse de rota-tion, l'axe et le sens. Ces trois informations peuvent tre contenues dans un vec-teur, respectivement avec sa norme, sa direction et son sens. Ce vecteur, appelvecteur rotation, est not .Son utilisation est trs pratique pour les calculs.

    Formule de Varignon

    En considrant les projections sur les axes de coordonnes, on montre que, si est le vecteur rotation du repre R par rapport au repre R, pour un vecteur A ,

    on a :

    dA

    dt

    R

    =dA

    dt

    R

    + A .

    Cette relation se vrifie facilement pour des rotations simples et s'tend par chan-gement de repre aux autres rotations.Cette relation est un autre moyen d'introduire le vecteur rotation : en drivant lesvecteurs de la base du repre R dans le repre R, on montre qu'il existe un vec-teur tel que la formule ci-dessus soit vrifie, ce vecteur est le vecteur rotation.

    Relation fondamentale de cinmatique du solide

    En utilisant la relation prcdente et la relation de Chasles (O B = O A + AB ),on montre que vB vA = AB , o est le vecteur rotation du solideconsidr par rapport au repre dans lequel on calcule les vitesses.

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    7Changement de rfrentiel

  • 2. Composition des mouvements

    Composition des vitesses

    On considre un point matriel dans les repres R (absolu) et R (relatif), O etO sont les origines respectives de R et R. est le vecteur rotation du repreR par rapport au repre R. L'application de la dfinition de la vitesse permet demontrer que va = vr + ve o va est la vitesse absolue (dans R), vr est lavitesse relative (dans R) et ve est la vitesse d'entranement, donne par

    ve =vR(O ) +

    O M

    (vR(O ) =

    (dO O

    dt

    )R

    ).

    Composition des acclrations

    En drivant la formule prcdente et en utilisant la formule de Varignon, on mon-tre que aa = ar + ae + ac , o ae est l'acclration d'entranement et ac estl'acclration de Coriolis. Ces acclrations sont donnes par :

    ae =aR(O ) + d

    dt O M + ( O M)

    ac = 2 vr.

    On remarque que ddt ne dpend pas du rfrentiel.

    Changement de rfrentiel7

    18

  • PFD dans un rfrentiel non galilen

    On considre un point M de masse constante m dans un rfrentiel non galilen.En appliquant le principe fondamental de la dynamique M dans un rfrentielgalilen et en utilisant la composition des acclrations, on montre quedpdt

    = F + Fie + Fic o Fie et Fic sont les pseudo-forces (respectivementforce d'inertie d'entranement et force d'inertie de Coriolis).Elles sont donnes par Fie = mae et, de mme, Fic = mac .

    TMC dans un rfrentiel non galilen

    De mme, on a

    dL Odt

    = MO, F +MO, Fie +

    MO, Fic

    Influence de la rotation de la Terre sur le poids

    Si g0 est l'acclration de la pensanteur due seulement l'attraction gravitation-nelle, alors en un point M, l'acclration tenant compte de la rotation de la Terre

    est : g = g0 + 2H M , o H est le projet orthogonal de M sur l'axe de la Terreet la vitesse de rotation de la Terre sur elle-mme.

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    8Dynamique dans les rfrentiels non galilens

  • 1. Systme matriel

    Dfinition

    On appelle systme matriel un ensemble de points matriels. Les systmesseront nots S . Cet ensemble peut tre discret ou continu ; les sommations effec-tues sur le systme prendront alors respectivement la forme d'une somme oud'une intgrale. On considre dans la suite un systme continu, le passage entrediscret et continu ne posant aucune difficult.

    Systme ouvert, ferm

    Un systme qui change de la matire avec le milieu extrieur est dit ouvert, sinonil est dit ferm. On n'tudie ici que des systmes ferms.

    Principe de l'tude

    L'tude des systmes matriels est une gnralisation de l'tude des points mat-riels. Cette gnralisation est possible en n'utilisant aucun postulat supplmen-taire : les lois mcaniques rgissant l'volution des systmes peuvent tre ddui-tes de celle rgissant l'volution des points.

    2. lments cintiques

    Masse

    La masse (totale) d'un systme S vaut par dfinition :

    M =

    PSdm(P)

    o dm(P) reprsente l'lment de masse situ au voisinage du point P. En notant(P) la masse volumique au point P, on a dm(P) = (P)dV.

    20

    9 lments cintiques des systmes

  • Centre d'inertie

    On dfinit pour un systme S de masse totale M le centre d'inertie, not G, par :OG = 1

    M

    PS

    O P dm(P)

    o O est un point quelconque. Le centre d'inertie est en fait un barycentre, il pos-sde donc la proprit d'associativit des barycentres qui permet de dcomposerle calcul de sa position.

    Proprit de symtrie du centre d'inertie

    La dfinition du centre d'inertie montre que le centre d'inertie G d'un systme Sest inclus dans tout plan de symtrie de S .

    Grandeurs cintiques

    L'expression des grandeurs suivantes vient de leur dfinition pour un point mat-riel :

    quantit de mouvement : p =S

    vP dm(P)

    moment cintique en O : L O =S

    O P vP dm(P)

    moment cintique par rapport l'axe passant par O et dirig par le vecteuru : L = L O u

    nergie cintique : EC =S

    12v2P dm(P)

    Expression de la quantit de mouvement

    En prenant pour O l'origine du rfrentiel d'tude et en drivant l'expression dfi-nissant le centre d'inertie, on a directement l'expression p = MvG .

    Changement de point d'expression du moment cintique

    On montre simplement avec les dfinitions du moment cintique et de la quantit

    de mouvement la relation L A = L B + AB p .

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  • Torseur cintique

    On appelle torseur tout couple de la forme (R ,MA

    )vrifiant la relation de

    changement de point d'expression du moment : MA = MB + AB R . Un torseur a deux composantes :

    la premire est appele de manire gnrale rsultante du torseur, elle nedpend pas du point d'expression,

    la deuxime est le moment du torseur, elle dpend du point d'expression.

    Un torseur est not de manire gnrale T ={R ,MA

    }A

    .

    Le couple (p ,L A

    )a une structure de torseur, c'est le torseur cintique.

    3. Rfrentiel barycentrique

    Rfrentiel barycentrique

    On considre un systme S de centre d'inertie G dans le rfrentiel R. On appellerfrentiel barycentrique et on note R le rfrentiel d'origine G obtenu par trans-lation du rfrentiel R.Les grandeurs relatives au rfrentiel barycentrique seront notes .

    Quantit de mouvement

    En drivant la dfinition du centre d'inertie dans le rfrentiel barycentrique R,on obtient directement que la quantit de mouvement barycentrique du systme

    est nulle :p = 0 .

    Thorme de Knig pour le moment cintique

    En crivant pour la vitesse d'un point P du systme vP =vP + vG , et en utili-

    sant la dfinition du centre d'inertie, on obtient la relation :L A =

    LA +

    AG p . On a immdiatement que le moment cintique barycen-trique ne dpend pas du point d'expression (LA =

    LB ), on le note plus simple-

    ment L . On a donc le thorme de Knig pour le moment cintique :

    L A =L + AG p .

    lments cintiques des systmes9

    22

  • On remarque que le couple (

    p,L

    )a aussi une structure de torseur.

    Thorme de Knig pour l'nergie cintique

    En utilisant la mme dcomposition des vitesses que pour le moment cintique,

    on obtient facilement EC = EC +12

    Mv2G +p vG . Avec

    p =0 , on a le

    thorme de Knig pour l'nergie cintique :

    EC = EC +12

    Mv2G .

    cf. Thorie cintique du gaz parfait pour l'interprtation de cette dcomposition.

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  • 1. Actions mcaniques, actions rciproques

    Action mcanique, structure de torseur

    Une action mcanique est un ensemble de forces. Une action mcanique exercesur un systme est caractrise par sa rsultante et son moment :

    la rsultante d'une action mcanique est la somme des forces exerces sur lesystme,

    le moment d'une action mcanique est la somme des moments des diffrentesforces exprimes en un mme point : le moment dpend du point choisi.

    La dfinition du moment d'une force en un point (MA, F =AMF , o M est le

    point d'application de la force F ) donne directement la relation de changementde point d'expression du moment d'une action mcanique :MA = MB + AB R . On reconnat une structure de torseur, il s'agit ici du torseur d'action mcanique{R ,MA

    }A

    caractrisant cette action.

    Loi des actions rciproques

    Le principe des actions rciproques vu en mcanique du point (cf. Dynamique dupoint matriel dans les rfrentiels galilens) permet de dduire immdiatementsa gnralisation la mcanique des systmes ; en notant T12 et T21 respec-tivement les torseurs de l'action mcanique du systme S1 sur le systme S2 et dusystme S2 sur le systme S1, on a T21 = T12 (l'oppos d'un torseur est letorseur compos de l'oppos de la rsultante et de l'oppos du moment, ceci estjustifi par la structure d'espace vectoriel de l'ensemble des torseurs).

    Actions intrieures un systme

    La loi des actions rciproques a un corollaire important : la rsultante et lemoment des actions intrieures un systme sont nuls (la loi prcdente impliqueque T11 = 0).

    24

    10 Dynamique des systmes

  • 2. Thormes gnraux

    Thorme de la quantit de mouvement

    On considre un systme matriel continu S dans un rfrentiel galilen R.Chaque lment de masse dm(P) situ en P est soumis une rsultante de for-

    ces lmentaire d f qui peut se dcomposer en d f = d fi + d fe o d fe est larsultante lmentaire des actions extrieures au systme et d fi est celle desactions intrieures au systme (actions exerces entre deux parties du systme).Calculons la drive de la quantit de mouvement du systme en appliquant leprincipe fondamental de la dynamique chaque lment de masse du systme (onsuppose dans ce modle que chaque lment de masse se comporte comme uneparticule ponctuelle) :

    dpdt

    =S

    ddt

    (vP dm(P))=

    S

    d f =S

    d fe +S

    d fi =R

    o R est la rsultante des actions mcaniques extrieures, car d'aprs la loi desactions rciproques la somme des actions intrieures est nulle. C'est le thorme

    de la quantit de mouvement pour un systme :dpdt

    = R .

    Thorme du moment cintique en un point fixe

    Procdons comme pour le thorme de la quantit de mouvement en utilisant lesmmes notations. Calculons la drive du moment cintique en un point fixe Ad'un lment de masse dm(P) situ en P :

    d(d L A)dt

    = ddt

    (AP vP dm)= d

    APdt

    vP dm + AP d(vP dm)

    dt.

    Comme A est fixe, on a dAP

    dt vP dm = 0 et d'aprs le principe fondamental

    de la dynamique, on a :

    AP d(vP dm)

    dt= AP

    (d fe + d fi)

    .

    En utilisant la loi des actions rciproques, il vient qu'en un point fixe A ,

    dL Adt

    = MA , o MA est le moment en A des actions extrieures.Dun

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  • Ce thorme est souvent utilis en projection sur un axe fixe, on a alorsd L

    dt=M, o M = MA u avec A .

    Thorme du moment cintique au centre d'inertie

    En reprenant la dmonstration prcdente dans le cas o le point A n'est pas fixe,

    le terme dAP

    dt vP dm ne s'annule pas, mais donne aprs intgration vA p .

    La relation gnralisant le thorme du moment cintique en un point fixe est

    donc :dL Adt

    = MA vA p . Comme p = MvG , en prenant A = G , on

    obtient le thorme du moment cintique au centre d'inertie :dLG

    dt= MG .

    Rfrentiels non galilens

    Comme en mcanique du point matriel, l'tude d'un systme matriel dans unrfrentiel non galilen se fait par l'intermdiaire d'un rfrentiel galilen, danslequel on peut appliquer les thormes dmontrs, et en utilisant la formule decomposition des acclrations pour chaque lment de masse du systme.Il n'y a pas de formule gnrale concernant les rfrentiels non galilens et l'tuden'est faisable que dans des cas simples (rfrentiel en translation uniformmentacclre par exemple).

    Dynamique des systmes10

    26

  • 1. Puissance d'une action, nergie cintique

    Puissance d'une action mcanique

    Considrons une action mcanique exerant sur chaque lment de masse dm(P)

    du systme S la force lmentaire d f (P) . La puissance de cette action mca-nique vaut par dfinition, d'aprs la puissance d'une force exerce sur une parti-cule ponctuelle :

    P =S

    d f (P) vP

    Changement de rfrentiel de la puissance

    D'aprs la dfinition de la puissance, celle-ci dpend du rfrentiel dans lequel onla calcule. On considre une action mcanique caractrise par son torseur

    {R ,MA}A exerant une force lmentaire d f sur chaque lment de masse dusystme S . On tudie le mouvement du systme dans les rfrentiels R et R, onnote a la grandeur a calcule dans le rfrentiel R.La diffrence des puissances lmentaires de l'action exerce sur l'lment de

    masse situ en P est dP dP = d f (vP vP ) . En utilisant la relation de

    composition des vitesses vue dans Moment cintique, rfrentiels non galilens,en remplaant O par un point quelconque A fixe dans R (la dmonstration faitereste la mme), on a vP

    vP = vA +

    AP .

    Ensuite, en reconnaissant un dterminant et en effectuant une permutation circu-laire des vecteurs, on obtient la relation de changement de rfrentiel des puis-

    sances : P P = vA R + MA .Cette relation, facile dmontrer, n'est pas retenir mais a une consquenceimportante : comme la rsultante et le moment des actions intrieures un sys-tme sont nuls, la puissance des actions intrieures un systme ne dpend pasdu rfrentiel.

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    11tude nergtique des systmes

  • Travail d'une action mcanique

    De mme qu'en mcanique du point, le travail lmentaire W exerc par uneaction mcanique dans l'intervalle de temps dt est W = Pdt , o P est la puis-sance de cette action mcanique.

    Thorme de l'nergie cintique

    On considre un systme S dans lequel chaque lment de masse dm(P) situ enP est soumis une force lmentaire extrieure d fe(P) et une force lmen-taire intrieure d fi (P). Calculons la drive de l'nergie cintique lmentaire del'lment de masse dm(P) : d EC (P) = 12dm(P)v

    2P et utilisons le principe fon-

    damental de la mcanique du point comme pour la dmonstration du thorme dela rsultante cintique :

    d(d EC (P))dt

    = vP (

    dm(P)vPt

    )= vP d fe + vP d fi .

    Aprs intgration, on obtient le thorme de l'nergie cintique :d ECdt

    = Pe + Pi. Pe est la puissance des actions mcaniques extrieures et Pi la puissance desactions mcaniques intrieures au systme.

    Thorme de l'nergie cintique barycentrique

    Le thorme de l'nergie cintique est appliquable dans un rfrentiel galilen.On peut calculer la drive de l'nergie cintique barycentrique en utilisant le

    thorme de Knig :d ECdt

    = Pe + Pi R vG d'aprs les thormes de laquantit de mouvement et de l'nergie cintique, appliqus dans un rfrentielgalilen. En crivant les puissances et la rsultante sous la forme d'intgrales, on

    voit directement que d ECdt

    = Pe + Pi (les puissances barycentriques sont lespuissances calcules avec les vitesses barycentriques).

    tude nergtique des systmes11

    28

  • 2. nergie potentielle, nergie mcanique

    nergie potentielle

    Une action mcanique s'exerant sur un systme est dite conservative si pour toutdplacement du systme le travail lmentaire W de cette action peut s'exprimercomme un lment diffrentiel : W = d EP pour une certaine fonction EP.C'est--dire que le travail de l'action mcanique au cours d'un changement d'tatdu systme ne dpend que des tats initial et final du systme (l'tat d'un systmematriel est donn par la position de chacun de ses points).Pour une action conservative, la fonction EP (EP est une fonction de l'tat du sys-tme) est l'nergie potentielle associe cette action.On remarque que la somme de deux actions conservatives est conservative :l'nergie potentielle totale est alors la somme des nergies potentielles.

    nergie mcanique

    On considre un systme soumis notamment des actions conservatives pour les-quelles l'nergie potentielle totale est EP. De mme qu'en mcanique du point, onappelle nergie mcanique de ce systme la somme de ses nergies cintique etpotentielle : EM = EC + EP.

    Thorme de l'nergie mcanique

    Considrons un systme soumis des actions non conservatives de puissance Pncet des actions conservatives de puissance Pc et d'nergie potentielle associeEP. Calculons la drive de l'nergie mcanique de ce systme en utilisant ladfinition de l'nergie potentielle et le thorme de l'nergie cintique :d EM

    dt= (Pnc + Pc) +

    (Wcdt

    ). On obtient donc le thorme de l'nergie

    mcanique :

    d EMdt

    = Pnc.

    Cette relation montre l'intrt de l'nergie mcanique : elle se conserve dans beau-coup de cas.

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  • 1. Dfinitions, torseur cinmatique

    Solide indformable

    On appelle solide indformable un systme matriel tel que la distance entre deuxpoints du systme soit conserve au cours du temps : pour tout couple (A,B) depoints du solide, AB = cte. Un solide est un cas particulier de systme matriel ; la dynamique des solides estdonc l'application de la dynamique des systmes aux solides.

    Repre li un solide

    D'aprs la dfinition du solide indformable, il est possible de trouver un repredans lequel le solide est immobile (en prenant par exemple quatre points dusolide qui ne sont pas inclus dans un plan), un tel repre est dit li au solide. On remarque que d'aprs la dfinition du solide indformable, l'angle entre deuxvecteurs lis au solide ne varie pas au cours du temps.

    Degrs de libert

    Pour connatre entirement la position d'un solide, il faut connatre un certainnombre de paramtres indpendants, c'est le nombre de degrs de libert dusolide. Un solide libre a six degrs de libert (pour connatre la position du repreli un solide, il faut connatre la position de l'origine et trois angles) : trois entranslation et trois en rotation.En imposant des contraintes au solide, on lui supprime des degrs de libert.On pourrait dfinir le nombre de degrs de libert d'un systme quelconque, quiest infini dans le cas gnral d'un systme d'une infinit de points (systmecontinu par exemple).

    Vecteur rotation, composition

    Le vecteur rotation d'un solide par rapport un repre est introduit dansChangement de rfrentiel. Nous allons voir que ce vecteur joue un rle fonda-mental dans la cinmatique du solide.

    30

    12 Cinmatique des solides

  • La formule de Varignon peut tre vue comme une caractrisation du vecteur rota-tion ; il est alors ais de montrer la formule de composition des vecteurs rotation :

    en notant i/j le vecteur rotation du repre Ri par rapport au repre Rj , on a

    2/0 = 2/1 + 1/0 .

    Relation entre les vitesses, torseur cinmatique

    On a dj montr (Changement de rfrentiel) que la formule de Varignon don-nait pour un solide la relation entre les vitesses suivante : vA = vB + AB . On reconnat la relation de structure de torseur pour le couple

    ( ,vA

    ).

    Le torseur {

    ,vA}

    Aest appel torseur cinmatique ; sa rsultante est le vecteur

    rotation et son moment est la vitesse instantane en un point. La connaissance dece torseur, c'est--dire du vecteur rotation et de la vitesse d'un point du solide, per-met de connatre la vitesse de tous les points du solide.

    2. Contact entre solides

    Solides en contact, plan tangent

    On considre deux solides S1 et S2 en contact ponctuel en I (cf. Fig 1.1). Alorsles surfaces de ces solides admettent en I un plan tangent commun que l'onnotera P.

    Vitesse de glissement

    Le point I peut tre considr comme le lieu gomtrique du contact, commeappartenant au solide S1 ou comme appartenant au solide S2. On note vI,1 la vitesse du point I considr comme appartenant au solide S1 etvI,1/2 = vI,1 vI,2 . Les trajectoires du point I considr comme appartenant S1 ou S2 sont de toutevidence tangentes au niveau du point gomtrique I (elles ne se croisentpas), on en dduit que vI,1/2 est colinaire au plan P, c'est la vitesse de glisse-ment du solide S1 par rapport au solide S2.

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  • Vecteur pivotement, vecteur roulement

    Comme pour la vitesse, on introduit le vecteur rotation de S1 par rapport S2 :1/2 . Ce vecteur peut se dcomposer en :

    une composante normale au plan P, c'est le vecteur pivotement que l'on notep ,

    une composante colinaire au plan P, c'est le vecteur roulement que l'on noter

    Cinmatique des solides12

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    S2

    S1

    I PI ,1/ 2

    pr

    1/ 2

    Figure 12.1 Solides en contact.

    Roulement sans glissement

    On dit qu'il y a roulement sans glissement pour deux solides en contact lorsque lavitesse de glissement et le vecteur pivotement sont nuls :

    Roulement sans glissement {vI,1/2 = 0

    p = 0

  • 1. lments cintiques des solides en mouvement

    Cas gnral

    Les relations donnant les lments cintiques d'un solide en mouvement en fonc-tion de sa rpartition de masse et de son torseur cinmatique sont hors-programme. Il est cependant possible d'obtenir des relations simples dans certainscas particuliers.

    Mouvement de translation

    Un solide est en translation quand tous ses points ont la mme vitesse v . Seslments cintiques se calculent sans difficults : p = Mv , L A = AG p ,EC = 12 Mv

    2.

    Mouvement de rotation autour d'un axe fixe

    On considre un solide S en mouvement de rotation autour d'un axe fixe ( passe par A et est dirig par u unitaire) : le vecteur rotation du solideest colinaire , on note donc = u . De plus, tous les points du solidesitus sur l'axe ont une vitesse nulle.Il est alors intressant de calculer le moment cintique par rapport cet axe .Le moment cintique lmentaire en A d'un lment de masse dm du solide situen P est

    d L A = AP vP dm = AP (P A u ) dm

    en utilisant la relation entre les vitesses et le fait que est axe de rotation. En uti-lisant le projet H de P sur , on obtient aprs simplification le moment cin-tique lmentaire par rapport l'axe : d L(P) = d L A u = d(P,)2dmo d(P,) = H P . Aprs intgration on obtient le moment cintique total :

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    13Dynamique des solides

  • L = J (S/) o J (S/) =S

    d(P,)2 dm(P)

    J (S/) est le moment d'inertie du solide S par rapport l'axe .Il est aussi possible de calculer l'nergie cintique du solide S : avec les mmesnotations, l'nergie cintique lmentaire de cet lment de masse est

    d EC = 12v2P dm =

    122

    (P A u )2 dm . En utilisant le point H, on obtient(P A u )2 = d(P,)2 . Finalement, aprs intgration, on a :

    EC = 12 J (S/)2

    2. Application des thormes gnraux aux solides

    Thorme de la rsultante cintique

    La forme gnrale de ce thorme est la plus simple que l'on puisse trouver car la

    rsultante cintique s'exprime simplement ; on a encore MdvGdt

    = R .

    Thorme du moment cintique pour un solide en rotation autourd'un axe fixe

    Le moment cintique d'un solide s'exprime simplement pour un solide en rotationautour d'un axe fixe. On a donc dans ce cas, en conservant les notations du para-

    graphe prcdent : J (S/)ddt =M .Dans le cas gnral, la forme la plus simple reste celle vue pour tous les systmes.

    3. tude dynamique des contacts

    Dcomposition de l'action de contact

    On considre ici les deux solides en contact vus plus haut. On considre l'action

    exerce par S1 sur S2, caractrise par sa rsultante R et son moment en I parexemple : MI . Ces deux vecteurs se dcomposent comme les vecteurs vitesserelative et rotation relative en deux composantes : une composante tangente au

    plan P (le frottement de glissement RT et le frottement de roulement MI,T ) et

    Dynamique des solides13

    34

  • une composante normale au plan P (l'action rpulsive RN et le frottement depivotement MI,N ).Cette tude des contacts donne des lois vrifies par ces composantes qui ne pro-viennent pas des thormes gnraux mais de principes simples relatifs auxcontacts. Les lois seront en fait plus expliques que dmontres.

    Contact ponctuel

    En cas de contact rigoureusement ponctuel, le moment en I de l'action de contactest nul :

    Contact rigoureusement ponctuel en I MI = 0Un contact rigoureusement ponctuel est par dfinition un contact tel que l'inter-section gomtrique des deux solides soit rduite un point : les deux solides ontun seul point en contact. On se retrouve dans le cas d'une interaction entre deuxpoints matriels (dans une action de contact, seuls les points en contact interagis-sent), qui ne peut pas transmettre de moment.On se placera toujours dans ce cas pour la suite.

    Opposition la pntration

    En partant du principe que deux points matriels ne peuvent pas rigoureusementse superposer, l'interaction de deux points en contact est ncessairementrpulsive. On en dduit que l'action de contact tend empcher la pntration d'un solide

    dans l'autre, c'est--dire R n12 0, o n12 est un vecteur normal au planP et dirig de S1 vers S2.

    Loi de Coulomb en cas de non glissement

    Cette loi donne une relation entre entre les normes des rsultantes normale et tan-gentielle de l'action de contact.

    Si la vitesse de glissement est nulle (vI,1/2 = 0 ), alors RT fsRN o fsest le coefficient de frottement statique entre les deux solides ; il dpend des mat-riaux composant les solides.

    Loi de Coulomb en cas de glissement

    On a une relation du mme type en cas de glissement, mais cette fois la directiondu frottement de glissement est connue : celui-ci s'oppose au glissement.

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    Dynamique des solides 13

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  • De plus la norme du frottement de glissement est entirement connue, on aRT = fdRN ug o fd est le coefficient de frottement dynamique etug =

    vI,2/1vI,2/1

    est le vecteur unitaire indiquant la direction et le sens du glisse-

    ment.

    Exprimentalement, on a fs fd , et on se place souvent dans le cas ofs = fd = f, appel plus simplement coefficient de frottement.

    Glissement parfait

    On dit qu'un glissement est parfait lorsque fs = fd = 0.

    Dynamique des solides13

    36

  • 1. Puissance d'une action mcanique sur un solide

    Puissance d'une action mcanique sur un solide

    On considre un solide S en mouvement caractris par son torseur cinmatique{ ,vA}A sur lequel s'exerce une action mcanique caractrise par son torseur{R ,MB}B. Cette action mcanique exerce en fait une force lmentaire d f sur l'lment demasse du solide situ en P. Calculons la puissance lmentaire de la force exer-

    ce sur cet lment de masse : dP = d f vP = d f (vA + P A

    ).

    On reconnat un dterminant dans d f (P A ) = (d f P A) .

    Aprs intgration, il vient directement la relation gnrale

    P = vA R + MA.

    Puissance des actions intrieures un solide

    De la relation prcdente on dduit que la puissance des actions intrieures unsolide est nulle (en effet, on a vu que la rsultante et le moment de ces actionssont nulles).

    Puissance des actions de contact

    En reprenant les mmes notations, la puissance des actions de contact est lasomme de la puissance de l'action de S1 sur S2 et de la puissance de l'action deS2 sur S1. En utilisant l'expression de la puissance d'une action sur un solide on a : Pc =P12 + P21 =R vI,2 + (R ) vI,1 =R vI,2/1 . En utilisant ladcomposition de la rsultante, on obtient

    Pc = RT vI,2/1.

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    14tude nergtiquedes solides

  • D'aprs la loi de Coulomb, on a Pc 0 : de la puissance est perdue par frotte-ment lors d'un contact.

    Liaison parfaite

    On dit que deux solides sont en liaison lorsque des actions s'exercent entre cesdeux solides. La liaison est dite parfaite si la puissance de ces actions est nulle.

    Liaison rotule, liaison pivot

    Ces liaisons sont frquemment utilises : deux solides sont lis par une liaison rotule lorsqu'il existe un point fixe dans

    les rfrentiels lis aux solides, deux solides sont en liaison pivot lorsqu'il existe une droite fixe dans les rf-

    rentiels lis aux solides.

    2. nergies cintique, potentielle et mcanique

    Thorme de l'nergie cintique

    Comme la puissance des actions intrieures un solide est nulle, le thorme de

    l'nergie cintique appliqu un solide donne d ECdt

    = P o P est la puissancede toutes les actions extrieures exerces sur le solide. Ce thorme est appliquer dans des cas simples o l'nergie cintique du sys-tme est facilement calculable.

    nergies potentielle et mcanique

    La dfinition de l'nergie potentielle ne dpend en rien de la forme du systme, iln'existe donc pas d'application spcifique aux solides.

    tude nergtique des solides14

    38

  • 1. Problme deux corps, mobile fictif et masse rduite

    Mobile fictif et masse rduite

    On ramne l'tude des mouvements des deux points dans le rfrentiel barycen-trique l'tude du mouvement du mobile fictif M dfini par sa positionr = G M = M1 M2 et sa masse, appele masse rduite du systme : = m1m2

    m1 + m2 .

    On note v = drdt .

    Moment cintique dans le rfrentiel barycentrique

    On montre que LS = r v .

    nergie cintique dans le rfrentiel barycentrique

    De mme on a ECS =12v2 .

    InterprtationLS et ECS sont considrs comme les lments cintiques du mobile rduit. On a aussi montr que l'tude du mouvement du mobile rduit suffisait dter-miner les mouvements des deux points matriels.

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    15Systme isol de deux particules

  • 2. Mouvement du mobile rduit :mouvement force centrale

    Dfinition

    Un point M dans le rfrentiel R est soumis une force centrale f quand entout point, f = f (M)ur .Consquences, constante des aires

    En reprenant les notations du paragraphe prcdent, pour un point matriel M

    soumis une force centrale,dL O(M)

    dt= 0 , il apparat une constante, appele

    constante des aires : C = r v = r2k . On observe alors que le mouvement est plan (orthogonal k ), d'o l'utilisationdes coordonnes polaires.

    Vitesse arolaire

    La constante des aires peut tre relie l'aire A (t1,t2) balaye par le vecteur r

    entre les instants t1 et t2 :A (t1,t2) =

    t2t1

    12r dr =

    t2t1

    12C dt =

    C t2

    L'aire balaye ne dpend que de l'intervalle de temps t = t2 t1. On relie ainsi la constante des aires l'aire balaye par r par unit de temps :dA

    d(t)=

    C2

    .

    Formules de Binet

    En introduisant u = 1/r, en utilisant les expressions de la vitesse et de l'accl-ration en coordonnes polaires et la norme de la constante des aires C = r2 on

    montre la formule de Binet pour la vitesse : v2 = C2[(

    dud

    )2+ u2

    ]

    et la formule de Binet pour l'acclration :

    a = C2u2(

    d2ud2

    + u)

    ur .

    Systme isol de deux particules15

    40

  • tude par l'nergie

    On montre simplement que si la force centrale drive d'une nergie potentielle dela forme EP (r) , alors l'nergie mcanique peut s'exprimer sous la forme

    EM = 12r2 + EP eff(r)

    avec EP eff(r) =12

    C2

    r2+ EP (r) .

    On en vient ainsi une tude par l'nergie d'un problme monodimensionnel enayant seulement considrer le graphe de EP eff(r).

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    .Systme isol de deux particules 15

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  • 1. Dfinition et nergie potentielle

    Dfinition de l'interaction newtonienne

    On dit que l'action f exerce sur le point matriel M repr par ses coordonnespolaires dans le plan est newtonienne si elle est de la forme f = k

    r2ur ,

    o {1,1} et k > 0 est une constante du problme.nergie potentielle associe

    On montre simplement que l'nergie potentielle associe une action newto-nienne est

    EP (r) = kr.

    2. Trajectoires pour une interaction newtonienne

    quation de la trajectoire

    En appliquant la relation fondamentale de la dynamique M dans le rfrentielR et en utilisant la formule de Binet pour l'acclration, on montre que u = 1/rsatisfait l'quation

    d2ud2

    + u = kC2

    .

    En posant p = C2

    k , la solution s'exprime sous la forme r = p + e cos( 0) .

    42

    16 Particules en interactionnewtonienne

  • Cette quation est l'quation polaire d'une conique, les constantes p , e et 0 tantdtermines par les conditions initiales.La trajectoire est une hyperbole si e > 1, une parabole si e = 1, une ellipse si0 < e < 1 et un cercle si e = 0.Expression de l'nergie

    On montre que l'nergie s'exprime de manire gnrale EM = k2p (e2 1) .

    Dans le cas d'une trajectoire elliptique, elle vaut EM = k2a , o a est le demigrand axe de l'ellipse.

    Loi des aires pour une trajectoire elliptique

    En notant T la priode de rotation, on montre la troisime loi de Kepler en utili-sant les proprits gomtriques des ellipses.

    a3

    T 2= k

    42.

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    .Particules en interaction newtonienne 16

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  • 1. Oscillateur harmonique

    Dfinition

    Un oscillateur harmonique est un systme dont la variable caractristique u (sca-laire ou vectorielle) vrifie l'quation diffrentielle d

    2u

    dt2+ 20u = 0 , o 0 est la

    pulsation caractristique du systme.

    Isochronisme des oscillations

    Un oscillateur variable caractristique scalaire oscille avec une priode

    T0 = 20

    . Ce rsultat se gnralise aux oscillateurs variable caractristique

    vectorielle composante par composante, on retrouve la mme priode.

    Portrait de phase

    Le portrait de phase est le trac de la courbe paramtre (

    u(t),dudt

    (t)

    )dans le

    plan, pour u variable scalaire.Pour un oscillateur harmonique, en notant U l'amplitude des oscillations, le por-

    trait de phase est donn par l'quation ( u

    U

    )2 +( du

    dtU0

    )2= 1 : la trajectoire de

    phase est elliptique.

    nergie mcanique

    Pour un oscillateur mcanique, on remarque qu'il y a conservation de l'nergiemcanique.

    44

    17 Oscillateurs

  • 2. Oscillateur amorti

    quation

    Un oscillateur amorti par frottement fluide aura une quation de la formed2udt2

    + 0Qdudt

    + 20u = 0, o 0 est la pulsation et Q le facteur de qualit.

    quation caractristique

    L'quation diffrentielle rgissant l'oscillateur amorti s'tudie partir de sonquation caractristique : r2 + 0Q r +

    20 = 0. Le discriminant vaut alors :

    = 420(

    14Q2 1

    ). On distingue alors trois cas :

    si > 0 : le rgime est apriodique, le systme cart de sa position d'quili-bre va y revenir sans oscillations ;

    si = 0 : le rgime est apriodique critique, le systme est la limite desoscillations lorsqu'il est cart de sa position d'quilibre ;

    si < 0 : le rgime est oscillatoire amorti, le systme cart de sa position d'quilibre va y revenir en passant par des oscillations d'amplitude dcroissanteet tendant vers 0.

    Dcrment logarithmique

    Si T est la pseudo-priode dans le cas d'un rgime oscillatoire amorti (on a iciT = 2

    0

    1 1

    4Q2), on introduit le dcrment logarithmique

    = 1n

    ln(

    u(t)

    u(t + nT0))

    , pour t quelconque et n entier quelconque.

    Un calcul simple partir de la forme des solutions montre que = Q

    1 1

    4Q2.

    Pour un facteur de qualit trs grand, on a alors Q .

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    .Oscillateurs 17

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  • Portrait de phase

    Pour un oscillateur amorti, la trajectoire de phase converge vers l'origine durepre, en spirale dans le cas d'un rgime oscillatoire amorti.

    nergie mcanique

    Pour un oscillateur mcanique, on montre par le calcul que l'nergie mcaniqueest dcroissante.

    Oscillateurs17

    46

  • Partie 3

    lectromagntisme

  • 48

    1. Champs et potentiel lectrostatique

    Champ lectrostatique cr par une charge ponctuelle

    On considre une charge q ponctuelle place l'origine du repre. La force

    lectrostatique exerce sur une charge q place en M est F = 140

    qq

    O M2uO M

    o uO M dsigne le vecteur unitaire O MO M

    et 0 = 8,85 1012 Fm1 est la per-mittivit du vide. Cette expression conduit dfinir le champ lectrostatique cr par la charge q :E (r ) = 1

    40qr2

    ur .

    La force exerce sur la charge q place en M(r ) s'exprime alorsF = q E (r ).

    Potentiel associ

    On remarque qu'en dfinissant le champ scalaire V (r ) = 140

    qr

    , on a

    E = grad V . On dit alors que le champ E drive du potentiel scalaire V. Distribution de charges ponctuelles, principe de superposition

    Pour une distribution de charges ponctuelles qk, le potentiel et le champ lectro-statique crs sont donns par le principe de superposition : si deux distributionsD1 et D2 crent respectivement les potentiels V1 et V2, la distribution D1 +D2cre le potentiel V1 + V2. Le potentiel et le champ lectrostatique crs sontdonc :

    V (M) =

    k

    140

    qkOk M

    E (M) =

    k

    140

    qkOk M2

    uOk M

    18 lectrostatique

  • Distribution continue de charges

    On note (M) la densit volumique de charges au point M (le volume lmen-taire dV contenant le point M porte la charge (M)dV), le potentiel et le champlectrostatique crs sont alors :

    V (M) =

    PE1

    40(P)dV

    P ME (M) =

    PE

    140

    (P)dVP M2

    u P M

    L'intgration se fait sur tout l'espace (E).Cette formule peut tre facilement adapte aux distributions liniques et surfa-ciques de charges.

    2. Proprits du champ lectrostatique

    Invariance du champ lectrostatique

    Le champ lectrostatique possde toutes les proprits d'invariance de la distri-bution de charges qui l'engendre.

    Circulation du champ lectrostatique

    Sur le contour C allant du point A au point B, la circulation du champ lectriquevaut C = C E dl = V (A) V (B) d'aprs la dfinition du gradient et parceque E = grad V.Sur un contour ferm, la circulation du champ lectrostatique est nulle : on ditque le champ lectrostatique est circulation conservative.

    Flux du champ cr par une charge ponctuelle travers une surface

    On considre une charge q ponctuelle place l'origine du repre et une surfaceS oriente. Alors le flux du champ lectrique cr par la charge q travers la sur-face oriente vaut :

    =S

    E dS = q40

    o est l'angle solide sous lequel est vue la surface S depuis le point o est pla-ce la charge, il vaut par dfinition :

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    .lectrostatique 18

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  • =S

    dS urr2

    Thorme de Gauss

    On considre une surface ferme S oriente vers l'extrieur. On note Q la chargecomprise dans le volume dlimit par la surface S . L'angle solide sous lequel estvue une surface ferme depuis un point situ l'intrieur de la surface est 4 (cecise calcule aisment pour une sphre, et l'angle ne dpend pas de la forme de lasurface), et cet angle est nul quand elle est vue depuis un point extrieur (les l-ments de surface s'annulent deux deux en tant sur le mme cne partant dupoint considr). Ces rsultats et le principe de superposition montrent que le fluxdu champ lectrique cr par l'ensemble des charges de l'espace est = Q

    0.

    Proprits de symtrie du champ lectrostatique

    On considre une distribution de charges D crant un champ lectrostatique E .On a alors les proprits suivantes :

    Si la distribution D admet un plan de symtrie, le champ E est en tout pointde ce plan colinaire ce plan. Ceci se dmontre avec la formule donnant lechamp lectrostatique partir du champ de charge volumique (r ), en grou-pant les lments de volume deux par deux (par symtrie par rapport au plan,cf. Fig. 18.1).

    Si la distribution D admet un plan d'antisymtrie, le champ E est en tout pointde ce plan orthogonal ce plan. Cette formule se montre de la mme manire.

    lectrostatique18

    50

    1dV1

    2dV2

    dE2

    dE1

    dE

    plan de symetrie de D

    1 = 2dV1 = dV2

    Figure 18.1 Proprit de symtrie du champ lectrostatique.

  • 1. Analogies

    Constantes, grandeurs

    On peut faire les analogie suivantes, en partant de l'analogie entre les interactionslectrostatique et gravitationnelle :

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    .

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    19Analogies avec l'interactiongravitationnelle

    Cas electrostatique Cas gravitationnelcharge q masse m

    1

    40G

    Champ et potentiel engendrs

    Pour une charge q situe l'origine du repre et son analogue, on a :

    E (r ) = 1

    40

    q

    r2ur A = G mr2

    ur

    V (r ) = 140

    q

    r(r ) = G m

    r

    Thorme de Gauss

    Avec les notations utilises plus haut, en notant le flux du champ considr etM la masse analogue de la charge Q,

    = Q0

    = 4GM

    2. Aspect nergtique

    nergie potentielle d'une charge dans un champ lectrostatiqueextrieur

    Calculons le travail de la force lectrostatique pour un dplacement lmentaire

    d'une charge q : W = F dl = qE dl , et en considrant que le champlectrostatique drive du potentiel V, on obtient :

  • W = qdV = d(qV ).

    Ceci conduit introduire l'nergie lectrostatique de la charge q situe en r :E = qV (r ) . nergie potentielle d'un systme de deux charges

    Cette nergie correspond simplement l'nergie d'une charge dans le potentiel

    cr par l'autre : E = 140

    q1q2M1 M2

    o les charges q1 et q2 sont places respecti-

    vement en M1 et M2.

    nergie lectrostatique volumique

    On se contente ici d'introduire cette nergie volumique due la prsence d'un

    champ lectrique E : e = 0 E2

    2. L'expression de cette nergie sera justifie

    plus tard.

    Analogies avec linteraction gravitationnelle19

    52

  • 1. Dfinition et champ cr

    Dfinition

    On appelle diple lectrostatique l'ensemble des deux charges ponctuelles{(P,q),(N ,q)} .Moment dipolaire

    Un diple lectrostatique est caractris par son moment dipolairep = qN P = qO P + (q)O N .Potentiel cr par le diple

    En sommant les potentiels des charges ponctuelles et se plaant grande distancedu diple (a = N P r ), on dtermine le potentiel cr par le diple :

    V (r ) = 140

    p urr2

    = 140

    p rr3

    .

    Champ lectrostatique cr

    En utilisant l'expression du potentiel et la relation E = grad V en coordonespolaires avec r = O M et = (p ,r ) :

    E (r ) = 140

    2p cos r3

    ur + 140p sin

    r3u .

    On peut montrer cette autre expression du champ en calculant le gradient direc-

    tement (sans passer en coordonnes) : E (r ) = 140

    (pr3

    3p r

    r5r

    ).

    Diagramme lectrique

    On dtermine l'aide des expressions du potentiel et du champ lectrique lesquations : d'une ligne quipotentielle : r2 = cos , d'une ligne de champ : r = sin2 .D

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    .

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    20Le diple lectrostatique

  • 2. Aspect nergtique

    nergie propre

    L'nergie propre est l'nergie potentielle d'interaction des charges du diple :

    Ep = q2

    40a.

    Diple dans un champ extrieur uniforme

    On a l'expression de l'action rsultante sur le diple : F = 0 et le momentexerc sur le diple est m = p E .L'nergie potentielle du diple plong dans E est alors

    EP = p E .

    3. Notion de diple en chimie

    La notion de diple s'tend des distributions diverses de charges, ce qui permetson application en chimie :

    Le diple lectrostatique20

    54

    Ensemble de chargesponctuelles

    Distributions continues

    Q = i qi Q = V(P )dV

    Si Q = 0, V (M) =Q

    40r(pour a r)

    Si Q = 0,on denit p :

    p = i qiOAi p =

    V(P )

    OPdV

    si p = 0 , V (M) = 140

    p . rr3

    (pour a r)

  • 1. Milieux conducteurs

    Mouvement d'excitation thermique

    Dans un milieux conducteur au repos, les porteurs de charges mobiles ont un

    mouvement d'excitation thermique au sein du mtal, tel que vth = 0 (cettemoyenne est aussi une moyenne sur l'ensemble des porteurs mobiles de charges).

    Courant, vecteur densit de courant

    Quand le mouvement d'ensemble ve = v des porteurs de charge devient nonnul, il y a apparition d'un courant. On dfinit le vecteur densit de courant en un

    point par j = i ivi o les diffrents types de porteurs de charges (lectrons,cations...) sont indics par i , vi tant la vitesse moyenne des porteurs de chargei et i tant la charge volumique de ces porteurs de charge.

    On montre que la charge dq traversant l'lment de surface orient dS pendantl'intervalle de temps dt est dq = j dSdt.

    Courant travers une surface SOn dfinit le courant travers une surface S oriente par

    I =S

    j dS

    2. Loi d'Ohm

    Modle de mtal

    On modlise le comportement d'un mtal de la manire suivante : seuls les lectrons sont mobiles, ils sont rpartis uniformment (de densit ne ) ; on nglige l'action du poids sur les lectrons, on nglige aussi toute interaction

    entre les lectrons. On note q = e leur charge.Dun

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    55

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    21Milieux conducteurs

  • Dduction de la loi d'Ohm

    On se place dans le cadre de l'lectrostatique : le champ E est constant, de plus,on suppose qu'il varie peu sur une distance de l'ordre du libre parcours moyen deslectrons. En appliquant le principe fondamental de la dynamique un lectron, c'est--dire

    mdvdt

    = qE , on obtient : v = qEm

    (t ti ) + v0i , o ti est la date de la der-nire collision et v0i la vitesse de l'lectron juste aprs la collision (que l'on sup-posera alatoire ici).En se plaant t fix et en effectuant une moyenne sur l'ensemble des lectrons,

    on obtient v = qEm

    , o = t ti est la dure caractristique du libre par-cours dans le mtal.

    Alors il suffit d'crire la dfinition de j :j = neqv = neq

    2

    m

    E .

    En posant = neq2

    m, on a la loi d'Ohm dans un mtal : j = E .

    Puissance de la force exerce sur les porteurs

    En crivant la puissance de la force exerce par E sur chaque lectron, on trouveque la puissance fournie aux porteurs de charge par unit de volume est :d PdV

    = j E .Cette puissance est dissipe par effet Joule.Pour un conducteur ohmique, cette puissance vaut P = RI 2 o R est la rsistancedu conducteur ohmique, dfinie par le rapport de la diffrence de potentiel surl'intensit qui le traverse.

    Cas d'un lectrolyte

    Pour un type d'ions i, on a la mme relation que prcdemment pour leur vitesse

    d'ensemble (note vi ) : vi = qiimi

    E .

    Milieux conducteurs21

    56

  • En introduisant leur mobilit i =qiimi

    , on a vi = iiE avec i {1,1}selon le signe de la charge de l'ion.

    Alors j =

    ii

    vi =

    i(cii ziNA|e|)(ii )E = E , o =

    i ci zii

    avec i = iF = iNA|e| la conductivit molaire ionique relative l'ion i (ciest la concentration et zi le nombre de charge de l'ion i).Entre deux lectrodes de surface S spares de l, la conductance est alors

    G = 1/R = Sl .

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    .Milieux conducteurs 21

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  • 58

    22 Magntostatique

    1. Le champ magntostatique

    Existence du champ magntostatique

    Les observations ont conduit introduire le champ magntostatique, engendr pardes courants et vrifiant certaines proprits dcrites plus bas. Ce champ est,

    comme le champ lectrostatique, un champ vectoriel ; il est not B .

    Loi de Biot et Savart

    Cette loi donne le champ magntostatique partir de la distribution de courantsdans l'espace.

    Dans le cas d'une distribution continue de courants, donne par le champ j (r ),la loi de Biot et Savart donne :

    B (M) = 04

    PE

    j dV u P MP M2

    o 0 = 4 107 USI est la permabilit du vide.Cette expression est applicable aux distributions surfaciques et liniques de cou-rants (champ cr par une spire parcourue par un courant par exemple).

    2. Proprits du champ magntostatique

    Invariance du champ magntostatique

    Comme le champ lectrostatique, le champ magntostatique possde toutes lesproprits d'invariance de la distribution de courants qui l'engendre.

    Proprits de symtrie

    On considre une distribution de courants D engendrant un champ magntosta-tique B . La loi de Biot et Savart permet de montrer les proprits suivantes(comme pour le champ lectrique) :

  • si la distribution D admet un plan de symtrie, le champ B est en tout pointde ce plan orthogonal ce plan ;

    si la distribution D admet un plan d'antisymtrie, le champ B est en tout pointde ce plan colinaire ce plan.

    Principe de superposition

    Ce principe est le mme que pour le champ lectrostatique : pour avoir le champcr par la somme de deux distributions de courants, il suffit de sommer lechamp cr par chaque distribution.

    Thorme d'Ampre

    On considre un contour ferm et orient C . D'aprs le thorme d'Ampre,C

    B dl = 0 Ienlace

    o Ienlace est l'intensit du courant traversant une surface reposant sur le contourC et oriente d'aprs l'orientation de C avec la rgle du tire-bouchon .Contrairement au champ lectrostatique, le champ magntostatique n'est pas circulation conservative : il n'existe donc pas de potentiel scalaire pour le champmagntostatique.

    Flux du champ magntostatique

    Pour une surface ferme et oriente S , on a :S

    B dS = 0

    On dit que le champ magntostatique est flux conservatif.

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    .Magntostatique 22

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  • 1. Force de Lorentz, aspect nergtique

    Force de Lorentz

    On considre une particule de charge q et de vitesse v , place dans un champlectromagntique (E ,B ) . Alors, la force exerce sur cette particule, dite forcede Lorentz, s'exprime FL = q(E + v B ) , les valeurs des champs sont pri-ses l'endroit o est la particule.Cette expression vient d'observations exprimentales.

    Puissance de la force de Lorentz

    La puissance dveloppe par la force de Lorentz est, d'aprs l'expression de cette

    force, PL = qv E .Conservation de l'nergie mcanique

    On introduit l'nergie mcanique de la particule comme somme de l'nergie cin-

    tique et de l'nergie potentielle lectrostatique : E = 12

    mv2 + qV o m est lamasse de la particule et V le potentiel lectrostatique. La puissance de l'actionnon-conservative du champ magntique est nulle, donc, d'aprs ce qui a t mon-tr en mcanique du point, l'nergie mcanique se conserve.

    2. Mouvement dans un champ magntique uniforme permanent

    Gyropulsation

    En gardant les mmes notations, on introduit la gyropulsation : = qm

    B .

    60

    23 Mouvement dune particule dans un champlectromagntique

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    .Mouvement dune particule dans un champ lectromagntique 23

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    Cas de vitesse initiale colinaire au champ

    En notant v0 la vitesse initiale, dans le cas o elle est colinaire au champ B ,alors la vitesse est constante et gale la vitesse initiale.

    Cas de vitesse initiale orthogonale au champ

    On note respectivement les position, vitesse, vitesse initiale et champ dans unrepre orthonorm :

    r =( x

    yz

    ),v =

    ( vxvyvz

    ),v0 =

    ( v000

    ),B =

    ( 00B

    ).

    Les quations vrifies par les composantes d'aprs le principe fondamental de ladynamique sont alors :

    mdvxdt

    = q Bvym

    dvydt

    = q Bvxm

    dvzdt

    = 0

    donc

    d2vxdt2

    = 2vxd2vydt2

    = 2vydvzdt

    = 0

    avec = q Bm

    On obtient finalement les solutions suivantes :

    r (t) =

    v0

    sin(t)

    v0

    (cos(t) 1)

    0

    .

    Vitesse initiale quelconque

    On se ramne une superposition des deux tats prcdents, on obtient alors unetrajectoire hlicodale.

  • 1. Postulats de l'lectromagntisme

    Courant

    On dfinit le vecteur densit de courant j = i ivi et l'intensit du courant travers une surface S oriente :

    I =S

    j dS

    Conservation de la charge (quation locale)

    Un bilan de charge sur le volume lmentaire lmentaire dV donne directement

    divj + t

    = 0 .

    Force de Lorentz (postulat)

    La force exerce sur une particule de charge q et de vitesse v dans un champlectromagntique (E ,B ) vaut F = q

    (E + v B ) . quations de Maxwell (postulat)

    Avec les notations usuelles, les champs lectrique E et magntique B sontdans le vide solutions des quations :

    divE = 0

    ,

    rot

    E = Bt

    ,

    divB = 0 ,

    rot

    B = 0j + 00 Et

    .

    Il s'agit respectivement des quations de Maxwell-Gauss, Maxwell-Faraday,Maxwell, Maxwell-Ampre.

    62

    24 quations de Maxwell

  • D

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    .quations de Maxwell 24

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    Forme intgrale des quations de Maxwell

    Elles sont obtenues partir des quations locales en utilisant les thormes deStokes et d'Ostrogradski. On obtient ainsi le thorme de Gauss, la conservationdu flux magntique, la loi de Faraday et le thorme d'Ampre gnralis.

    Potentiels

    Des quations vrifies par les champs E et B , on dduit l'existence des poten-

    tiels lectrique V et magntique A : B = rotA et E = grad V At

    .

    Jauge de Lorentz

    On impose une condition supplmentaire sur les potentiels, appele jauge deLorentz : divA + 00 V

    t= 0. En rgime permanent, cette condition devient la

    jauge de Coulomb : divA = 0 ; seule la jauge de Coulomb est au programme.Avec la condition de jauge de Lorentz, on montre facilement que les potentielsvrifient les quations suivantes :

    V 2V2t

    = 0

    A 2 A

    2t= 0j

    Potentiels retards

    On vrifie (aprs de longs calculs) que les quations vrifies par les potentielsont pour solutions les potentiels retards :

    V (M,t) = 140

    PE

    (P,t P M

    c

    )dV

    P M

    A (M,t) = 04

    PE

    j(

    P,t P Mc

    )dV

    P M

    o c = 1/00 est la vitesse de la lumire dans le vide. Cela traduit le faitqu'une charge place en P ne produit un effet en M qu'aprs P M/c : l'effet decette charge est retard (il en est de mme pour les courants). La propagation duchamp lectromagntique n'est pas instantane, elle se fait la vitesse de lalumire.

  • 2. Application aux rgimes statiques ou quasi-permanents

    Application l'lectrostatique

    Thorme de Gauss : il se dduit de l'quation de Maxwell-Gauss avec le tho-

    rme d'Ostrogradski :S

    E dS = Qint0

    .

    Existence d'un potentiel lectrostatique : en rgime statique, rotE = 0 , doncil existe un potentiel scalaire V vrifiant E = grad V .

    quation de Poisson : l'utilisation du potentiel lectrostatique dans la loi deMaxwell-Gauss donne V = /0 .

    Loi de Coulomb pour une distributions de charges localise :

    V = 140

    V

    rdV et E = 1

    40

    V

    r2ur dV , ces solutions respectent toutes

    les proprits attendues de symtrie, d'invariance et de conditions aux limites.

    Application la magntostatique

    Le flux de B est conservatif :S

    B dS = 0 , par intgration de divB = 0 .

    Thorme d'Ampre :C

    B dl = 0 Ienlac , par intgration de la loi deMaxwell-Ampre avec le thorme de Stokes.

    Le potentiel vecteur A est avec la condition de jauge et l'quation de Maxwell-Ampre solution de A = 0j . On reconnat ici l'quation de Poissonvectorielle, ses solutions sont donc connues, ce qui permet de retrouver la loi de

    Biot et Savart en appliquant simplement B = rotA .

    Approximation des rgimes quasi-permanents

    Dans un mtal, quand la distance caractristique entre deux points du systme

    tudi est faible devant la longueur d'onde des champs E et B , on obtient desquations simplifies :

    dans un mtal de conductivit , on a j = E et donc

    t= divj = divE =

    0 : la charge volumique vrifie une qua-

    quations de Maxwell24

    64

  • tion diffrentielle qui montre que, si elle est non nulle, elle s'annule en un temps

    caractristique = 0

    trs court. On obtient divj = 0 ;

    on montre aussi que dans l'quation de Maxwell-Ampre, le courant de dpla-

    cement 0Et

    est ngligeable devant le courant j pour des temps caractris-tiques d'volution usuels.

    Finalement, il reste :

    divj = 0 ,divE = /0 ,rot

    E = Bt

    ,

    divB = 0 ,rot

    B = 0j .

    3. nergie lectromagntique

    Puissance fournie par un champ lectromagntique des porteursde charge

    En utilisant la dfinition de la puissance vue en mcanique et l'expression de laforce de Lorentz, la puissance volumique fournie aux porteurs de charge vaut

    P = j E .Vecteur de Poynting

    Ce vecteur est dfini par =E B

    0, il reprsente un courant d'nergie

    (d'aprs l'quation locale de Poynting).

    quation locale de Poynting, nergie lectromagntique volumique

    Le calcul de la divergence du vecteur de Poynting avec les quations de Maxwell

    et la proprit div(A B ) = B rotA A rotB donne div =

    t

    (B2

    20+ 0 E

    2

    2

    ) j E .

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  • En introduisant l'nergie lectromagntique volumique (ou densit d'nergielectromagntique) uem = B

    2

    20+ 0 E

    2

    2, cette quation prend la forme d'un

    bilan nergtique : div + uemt

    = P .On remarque dans l'expression de l'nergie lectromagntique volumique uneconposante lectrique et une composante magntique. On a donc dmontr l'ex-pression de l'nergie lectrique volumique admise dans lectrostatique.

    4. Relations de passage

    Champ lectrique

    En utilisant les quations de Maxwell dans des cas limites, on trouve qu'au pas-

    sage d'une surface charge (), le champ lectrique vrifie : E2 E1 = 0

    n12

    o n12 est le vecteur unitaire normal l'interface allant du milieu 1 vers lemilieu 2.

    Champ magntique

    De mme, au passage d'une nappe de courant (js ), le champ magntique vrifie B2 B1 = 0js n12 .

    quations de Maxwell24

    66

  • 1. Induction lectromagntique pour un circuit mobiledans un champ permanent

    Changement de rfrentiel du champ lectromagntique

    D'aprs l'galit des forces de Lorentz dans les diffrents rfrentiels, on dduit

    l'expression du champ lectromagntique (E ,B ) dans R en fonction du champ(Es ,Bs ) dans Rs et de la vitesse relative v de R par rapport Rs au point

    considr :B = BsE = Es + v Bs

    Ces relations dcoulent directement de principes : expression de la force deLaplace et de la composition galilenne des vitesses, galit des forces dans lesdiffrents rfrentiels. Or elles sont clairement fausses : le champ magntiquedans un repre o un lectron est au repos est nul, alors qu'il est non nul dans unrepre o cet lectron est en mouvement ! On peut en dduire directement qu'undes trois principes noncs est faux : c'est celui de l'addition galilenne des vites-ses, remis en cause juste titre par la thorie de la relativit. Toutefois, si la vitesse v est petite devant la vitesse de la lumire c, ces relationsconstituent une bonne approximation.

    Champ induit dans un circuit par son dplacement

    La composante du champ dans le circuit qui est induite par son dplacement,

    appele aussi champ lectromoteur, vaut Em = v B . Force lectromotrice induite

    La force lectromotrice dans un circuit filiforme rigide et mobile dans Rs : obte-nue en intgrant l'quation prcdente :

    eAB =

    AB

    (v B ) dl .Alors on a VA VB = RAB IAB eAB et pour tout le circuitRI = C(v B ) dl . D

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    25Induction lectromagntique

  • Loi de Faraday

    Expression de la force lectromotrice induite dans tout le circuit : e = ddt o

    est le flux de B travers une surface oriente reposant sur le circuit.Cette expression se montre en interprtant le produit mixte dans l'expression de eABcomme produit scalaire du champ magntique avec une variation de surface .

    Loi de Lenz

    Les consquences des phnomnes d'induction s'opposent aux phnomnes quileur ont donn naissance.

    Couplage lectromcanique parfait

    Un bilan de puissance permet d'tudier qualitativement les phnomnes de modration : la puissance des forces de Lorentz (dues au courant induit i)exerces sur le circuit vaut P = ei .

    2. Induction lectromagntique pour un circuit fixe dans un champ variable

    Champ lectromoteur

    Les quations de Maxwell donnent : E = grad V At

    , le champ lectro-

    moteur est alors Em = At

    .

    On a les mmes relations que pour le premier type d'induction, avec la forcelectromotrice induite valant :

    eAB =

    AB

    At

    dl .

    Induction lectromagntique25

    68

  • 3. Induction dans un ensemble de deux circuits filiformes,ferms et immobiles

    Inductance propre d'un circuit filiforme ferm

    Le flux propre p , c'est--dire le flux du champ cr par le circuit travers le cir-cuit, s'exprime en fonction de l'inductance propre L du circuit : p = Li . Coefficient de mutuelle inductance

    Le flux 12 du champ magntique cr par le circuit 1 travers le circuit 2 estproportionnel l'intensit i1, on note M12 le coefficient de proportionnalit :12 = M12i1 . De mme, on introduit le coefficient M21.On montre, en gnralisant un raisonnement sur des circuits lmentaires partirde la loi de Biot et Savart (la dmonstration n'est pas au programme), queM12 = M21. On note ce coefficient M : c'est le coefficient de mutuelle induc-tance entre les deux circuits. On a les relations :

    {12 = Mi121 = Mi2

    4. nergie magntique

    Cas de deux circuits fixes

    La puissance lectrique reue par un ensemble de deux circuits fixes, vaut avecles notations usuelles,

    P = u1i1 + u2i2=

    (L1

    di1dt

    + M di2dt

    )i1 +

    (L2

    di2dt

    + M di1dt

    )i2,

    d'aprs les expressions des champs lectromoteurs induits. On a donc

    P = ddt

    (12

    L1i21 +12

    L2i22 + Mi1i2)

    , ce qui conduit introduire l'nergie

    magntique stocke par un ensemble de deux circuits fixes par les phnomnesd'autoinductance et de mutuelle inductance :

    Um = 12 L1i21 +

    12

    L2i22 + Mi1i2 .

    Cette nergie est rcuprable, en rgime libre notamment.Le calcul de la puissance ne tient compte que des tensions dues aux phnomnesd'inductance, l'nergie est donc seulement l'nergie stocke par inductance.

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    Induction lectromagntique 25

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  • 70

    26 Diple magntique

    Moment magntique d'un circuit filiforme

    On dfinit le moment magntique engendr d'un circuit filiforme orient C par-couru par un courant i par

    M = iS o S est le vecteur surface du circuitorient :

    S =S

    n (P) dS ,

    o n(P) est le vecteur normal la surface au point P.Moment magntique dans le cas gnral

    On dfinit le moment magntique d'une distribution de courants D par :M = 1

    2

    D

    r j dV

    Comme pour une surface dlimite par un contour orient S = 12

    C

    r dr ,on retrouve l'expression du moment magntique d'un circuit filiforme.

    Diple magntique

    On appelle diple magntique toute distribution de courants de moment magn-tique non nul dont les dimensions sont petites devant la distance laquelle on tu-die le champ magntique.On remarque que cette dfinition est analogue celle du diple lectrostatique.

    Modlisation d'un diple magntique

    Tout diple magntique peut tre reprsent par une spire circulaire de petitedimension parcourue par un courant et de mme moment magntique.

  • Champ magntique cr par un diple magntique

    Par analogie avec le diple lectrostatique (cf. Diple lectrostatique), le poten-tiel cr par le diple est :

    A = 04

    M urr2

    .

    De mme, par analogie, le champ magntique cr est :

    B = 04

    2M cos r3

    ur + 04M sin

    r3u .

    Action d'un champ magntique uniforme sur un diple magntique

    De mme, par analogie, F = 0 et m = M B . nergie potentielle d'interaction d'un diple avec un champ magn-tique

    EP = M B .

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    .Diple magntique 26

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  • Partie 4

    Ondes

  • 74

    1. Dfinitions, proprits

    quation d'onde

    On considre une grandeur u(x,t) dpendant d'une coordonne d'espace x et dutemps t. Cette grandeur vrifie l'quation d'onde si elle est solution d'une qua-

    tion de la forme 2u

    t2= c2

    2u

    x2, o c est une constante. Cette quation est l'qua-

    tion de d'Alembert unidimensionnelle.

    Linarit, solution gnrale

    L'quation de d'Alembert est linaire, l'ensemble de ses solutions a donc unestructure d'espace vectoriel.En effectuant dans l'quation de d'Alembert le changement de variables

    (a = x ct, b = x + ct), l'quation devient 2u

    ab= 0. Ceci nous amne sup-

    poser que les solutions de cette quation sont de la formeu(x,t) = g(x ct) + h(x + ct) , g et h tant des fonctions continues quel-conques. Les fonctions de cette forme sont bien solutions