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Royaume du Maroc Université Hassan II – Ain Chock Faculté des Sciences Juridiques Economiques Et Sociales Casablanca Filière : Sciences économiques et gestion Semestre : 6 ENSEMBLE : 2 Encadré par : M. Mohammed Reddaf Élaboré par : Mme. Drif Fatima Ezzahra CNE : 1210335971 Mme. El Madini Salima CNE : 1210345215 Année universitaire : 2014/2015 Mémoire du projet de fin d’études Problématique de la pérennité des projets INDH

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  • Royaume du Maroc

    Universit Hassan II Ain Chock

    Facult des Sciences Juridiques Economiques Et Sociales Casablanca

    Filire : Sciences conomiques et gestion

    Semestre : 6

    ENSEMBLE : 2

    Encadr par : M. Mohammed Reddaf

    labor par : Mme. Drif Fatima Ezzahra CNE : 1210335971

    Mme. El Madini Salima CNE : 1210345215

    Anne universitaire : 2014/2015

    Mmoire du projet de fin dtudes

    Problmatique de la prennit des

    projets INDH

  • Sommaire

    Introduction :

    Chapitre I :

    I- OBSERVATOIRE NATIONAL DE DVELOPPEMENT HUMAIN (ONDH)

    II- Reprsentation de lINDH :

    Valeurs et principes de lINDH

    Programmes de lINDH

    Gouvernance de lINDH

    III- Programme de lutte contre la prcarit :

    Dfinition de la prcarit

    Objectifs du programme et population cible

    Axes dintervention et typologie de projets et de centres daccueil

    Mise en uvre du programme

    IV- Programme de lutte contre lexclusion sociale en milieu urbain :

    Critres de ciblage et groupes cibles du programme urbain

    Critres dligibilit des projets

    Synoptique du Programme urbain

  • V- Programme de lutte contre la pauvret en milieu rural :

    Critres de ciblage et groupes cibles du programme rural

    Critres dligibilit des projets

    Synoptique du Programme rural

    VI- Activits Gnratrices de Revenus :

    Dfinition de lAGR et Critres dligibilit

    Processus dlaboration et de suivi du projet AGR

    Chapitre II :

    I- Prennit des projets

    II- Garantir la prennisation des projets de lINDH, relatifs aux

    infrastructures de base et aux services sociaux

    III- DES EXEMPLES DES PROJETS INDH EN SOUFFRANCE ET SES CAUSES

    Conclusions

  • INTRODUCTION

    La 4me rencontre nationale sur lInitiative nationale pour le dveloppement

    humain (INDH) sest tenue, lundi Rabat, sous le thme prennit des projets

    INDH , en prsence de membres du gouvernement et avec la participation de

    reprsentants des instances lues, du tissu associatif et des services extrieurs, ainsi

    que des bnficiaires de cette Initiative.

    Au cours de cette rencontre nationale, organise par le Comit de gestion de

    lINDH, en parallle avec de nombreuses rencontres rgionales tenues Dakhla, Fs

    et Marrakech, les principes sur lesquelles se base lINDH, en particulier celui de la

    prennit ont t mis en exergue.

    La ministre du Dveloppement social, de la Famille et de la Solidarit, Mme

    Nezha Skalli a soulign, lors de la sance douverture de cette rencontre, que lINDH

    est le fruit dune philosophie sociale et dun systme culturel qui contribuent

    juguler les dysfonctionnements sociaux, entre autres, lexclusion sociale, la pauvret

    et la prcarit, outre le fait quils uvrent pour ranimer lesprit de citoyennet

    agissante et lentraide sociale.

    Aprs avoir rappel que la 1re phase de lINDH avait permis didentifier les

    rgions cibles et la mise sur pied de Comit rgionaux et provinciaux, ainsi que

    ladoption de toutes les initiatives locales et laccompagnement des acteurs, la

    ministre a prcis que la phase suivante avait t marque par la mise en place dun

    systme informatique intgr qui permettra de localiser, suivre et valuer les

    diffrentes tapes de ralisation des projets au niveau national.

  • Mme Skalli a, en outre, estim que la prennit savre un baromtre du

    succs de nimporte quel projet social dans la mesure o elle constitue une

    mthodologie et une culture devant tre appliques lensemble des projets ,

    soulignant cependant que cette dimension na pas t prise en compte dans plusieurs

    projets qui ont rvl une insuffisance au niveau de leurs fonctions court et moyen

    termes.

    Le gouverneur-coordinatrice de lINDH, Mme Nadira El Guermai, qui a,

    prsent de son ct un expos sur la situation de ralisation de lINDH, a rappel

    que depuis le lancement de cette Initiative, il y a quatre ans, plus de mille projets ont

    t adopts ciblant plus de quatre millions de bnficiaires avec un financement

    dpassant 9,4 milliards de dirhams, dont la contribution de lINDH slve 5,5

    milliards.

    Elle a galement indiqu que lINDH a adopt plusieurs mcanismes, en

    particulier la formation, le renforcement des capacits, la communication

    institutionnelle et de proximit, un systme informatique et le diagnostic des

    oprations.

    Dans ce sens, un communiqu du Comit de gestion de lINDH indique que ces

    projets de dveloppement ont cibl essentiellement les personnes besoins

    spcifiques, les enfants de la rue et les femmes dans une situation difficile, outre la

    contribution crer des projets gnrateurs de revenus, la qualification, la formation

    professionnelle, lapprovisionnement en eau potable des rgions loignes, la lutte

    contre la pauvret et la prcarit et le soutien des secteurs de lenseignement et de

    la sant.

  • Le communiqu a, dautre part, soulign que lensemble des interventions lors

    de cette 4me rencontre nationale ont t unanimes affirmer que lINDH a permis

    dasseoir un dynamisme et une mobilisation de tous les intervenants dans le domaine

    du dveloppement humain.

  • Chapitre I :

    OBSERVATOIRE NATIONAL DE DVELOPPEMENT HUMAIN (ONDH) :

    Institu auprs du chef du gouvernement du Maroc, l'ONDH, a pour mission

    permanente d'analyser et d'valuer l'impact des programmes de dveloppement

    humain mis en uvre et de proposer des mesures et des actions qui concourent

    l'laboration et la mise en uvre d'une stratgie nationale de dveloppement

    humain, notamment dans la cadre de l'Initiative Nationale pour le Dveloppement

    Humain.

    L'Observatoire ralise des tudes gnrales et comparatives, des enqutes et

    des expertises sur les donnes et informations se rapportant au dveloppement

    humain, notamment celles relatives la pauvret, l'exclusion et la prcarit.

    L'ONHD labore des indicateurs spcifiques au dveloppement humain,

    prpare et diffuse un rapport annuel sur le dveloppement humain et propose les

    mesures et actions rendre effective la stratgie de dveloppement humain. Il

    mettra disposition de lIDMAJE et du RUMI son rseau et contact nationaux et

    internationaux.

    Reprsentation de lINDH :

    Valeurs et principes de lINDH

    Linitiative procde dune dmarche rsolument novatrice et dune

    mthodologie daction qui allie ambition, ralisme et efficacit est se traduit par des

    programmes pratiques, bien dfinis et intgrs.

  • LINDH se concrtise par des actions de dveloppement au profit de lHomme travers :

    La lutte contre la pauvret en milieu rural

    La lutte contre lexclusion sociale en milieu urbain

    La lutte contre la prcarit

    Programmes de lINDH

    Rural : Le programme de lutte contre la pauvret le taux de pauvret est suprieur

    ou gal 14% par des actions de :

    Urbain : Le programme de lutte contre lexclusion sociale en milieu urbain cible 532

    quartiers et vise lamlioration des conditions de vie des populations concernes

    travers les actions cites ci-dessus.

  • Pour ces deux milieux les actions sont les suivantes :

    Promotion des activits gnratrices de revenus et d'emploi;

    Soutien l'accs aux quipements et services sociaux de base;

    Animation sociale, culturelle et sportive;

    Renforcement de la gouvernance locale et appui aux quipes

    d'animation communales/quartier.

    Transversal

    Le programme transversal concerne lensemble des provinces et prfectures

    du Royaume par la/le : Soutien des projets fort impact dans les zones non cibles ;

    Promotion de linclusion conomique des personnes pauvres et vulnrables (AGR);

    Soutien de la mise en uvre de lINDH (renforcement des capacits, communication,

    capitalisation et change dexpriences,).

    Prcarit

    Le programme de lutte contre la prcarit cible les personnes marginalises et

    extrmement vulnrables par : Cration des capacits supplmentaires daccueil et

    mettre niveau les centres daccueil existants; Amlioration la qualit des

    prestations offertes par les associations et les institutions publiques; Rinsertion

    familiale ou socioprofessionnelle des personnes cibles.

    Mise niveau territoriale

    Le programme de la Mise niveau territoriale cible 503 communes rurales,

    de 22 provinces marques par un relief montagneux et enclav en vue de

    promouvoir: Lamlioration des conditions de vie des populations; La rduction des

    disparits en matire daccs aux infrastructures et services sociaux de base;

    Linclusion des populations de ces zones dans la dynamique enclenche par lINDH.

  • Gouvernance de lINDH

    La gouvernance de lINDH est base sur le principe de la participation.

    1. Cadrage institutionnel

    Les organes de gouvernance

    Lassise institutionnelle de lINDH est assure par des organes centraux et

    territoriaux.

    Au niveau central on retrouve deux comits :

    le Comit stratgique interministriel, prsid par le Chef du Gouvernement, est

    compos des membres du gouvernement et responsables dtablissements et

    organismes publics concerns. Il est charg darrter le cadre stratgique de

    lINDH.

    le Comit de Pilotage, prsid par le Ministre de lIntrieur, est compos des

    dpartements chargs des Finances, de la Solidarit, de la Femme de la Famille et

    du Dveloppement social, du Dveloppement rural, de la Sant, de lEducation, de

    lHabitat, de lEquipement et du Transport et lONEE. Il est charg du suivi et de

    lvaluation de la mise en uvre globale de lINDH.

    Les relations entre le Comit de pilotage et le Comit stratgique ne sont pas

    rgies par des textes rglementaires, les runions de ces deux organes ne sont pas

    rgulires, ne se tiennent que rarement et dpendent des Prsidents des deux

    comits.

  • Au niveau territorial on retrouve trois comits et des instances dappui, le

    niveau territorial tant responsable de la mise en uvre de lINDH :

    le Comit rgional de dveloppement humain (CRDH), est prsid par le Wali

    de rgion, et comprend les Gouverneurs des provinces et prfectures, le prsident

    du Conseil rgional, les prsidents des Conseils provinciaux et prfectoraux, les

    services dconcentrs de ltat et des tablissements publics les plus concerns,

    les reprsentants du tissu associatif rgional, le secteur du micro-crdit,

    luniversit et le secteur priv.

    le Comit provincial de dveloppement humain (CPDH), prsid par le

    gouverneur, est une instance dcisionnelle. Elle est compose dlus, de

    reprsentants de ladministration et de la socit civile.

    En parallle, le Conseil provincial est invit la rvision du Plan de

    Dveloppement conomique et Social provincial dans une optique de mise en

    convergence des programmes sectoriels.

    En 2010, lIGAT/IGF constatait le non-respect de la composition des organes de

    gouvernance, en particulier le non-respect du maximum de 15 membres et de la

    composition tripartite et la faible reprsentativit des jeunes et que seul 50% des

    provinces et prfectures tenaient des runions priodiques pour assurer le suivi

    des programmes INDH et la coordination interne.

    le Comit local de dveloppement humain (CLDH) est prsid par le Prsident

    du Conseil communal. Il comprend les reprsentants des lus des communes, des

    reprsentants du tissu associatif, des reprsentants des services techniques

    dconcentrs avec un maximum de 15 membres choisis de la manire suivante :

    le prsident de la commune rurale ou son reprsentant est dsign par dcret.

  • Les lus (5 siges maximum dont celui du Prsident) sont dsigns en

    concertation avec le Conseil communal. La dsignation des reprsentants de la

    socit civile, des associations, organisations de producteurs et reprsentants des

    oprateurs conomiques (5 siges), se fait aprs une large concertation en veillant

    ce que tous les groupes sociaux soient reprsents, entre autres les femmes et les

    jeunes. Les reprsentants des services extrieurs de lEtat (5 siges maximum) sont

    nomms par leur administration respective et dsigns par le prsident de la

    commune en concertation avec lautorit locale.

    2. Linstance de coordination

    La Coordination Nationale (CN) du Ministre de lintrieur, responsable de la

    coordination et des rsultats de lINDH, est une administration de mission, dirige par

    le Gouverneur Coordonnateur National et compose de personnes ressources. Elle

    est charge de la mise en uvre de lINDH, notamment de la coordination et du suivi

    des projets. La CN joue le rle dinterface entre le niveau territorial et central.

    En raison de labsence dimplication effective du Comit de pilotage et du

    Comit stratgique dans la gestion de lINDH, la CN est devenue par la force des

    choses lacteur central de lINDH.

    Pour la phase II, il est prvu dintroduire des Coordinations Rgionales de

    Dveloppement Humain (qui nont pas encore t mises en place) qui auraient

    notamment pour mission le suivi de la mise en uvre de lINDH au niveau rgional ce

    qui devrait contribuer lallgement du travail des Divisions daction sociale,

    assurer une meilleure synergie et une plus grande convergence ainsi quun suivi de

    proximit des projets aux fins de garantir leur prennit.

    Lanalyse de la problmatique complexe de la convergence, traite plus loin

    dans ce rapport, ainsi que lautodissolution du Comit interministriel de

  • convergence en 2008, laissent penser que la mise en place de ces coordinations ne

    constitue pas une rponse efficace la problmatique de la convergence dans la

    mesure o elle ne sattaque pas ses causes relles et risque dentrainer une

    bureaucratisation de lINDH.

    3. Les structures dappui

    La Division de lAction Sociale cre en 2005 relve du Ministre de lIntrieur.

    Cest une unit dadministration de la province/prfecture place sous lautorit du

    Gouverneur. Les DAS disposent au niveau des Wilayas chef-lieu de la Rgion de 4

    services :

    Service de la Coordination Sociale inter prfectorale et interprovinciale

    Service de la Communication

    Service de la Formation et du Renforcement de capacits

    Service du Suivi- Evaluation et de 3 services au niveau des prfectures,

    Prfectures darrondissements et provinces :

    Service de la Communication

    Service de la Formation et du Renforcement de capacits

    Service du Suivi- Evaluation

    Les DAS ont t fortement dveloppes et structures. Le nombre

    considrable de tches qui lui sont confies, les comptences quelles ont

    dveloppes et leurs relations avec lensemble des comits et acteurs locaux font

    delles la cheville ouvrire du dispositif. Cette monte en puissance des DAS, due

    leur connaissance du terrain et leurs relations multiples avec tous les

    intervenants, fait delle dune part lacteur incontournable du dispositif mais aussi

    lacteur principal dinfluence sur les dcisions des comits. Elles souffrent

  • galement dun manque patent de ressources humaines conjugu au manque

    dexprience du personnel nouvellement recrut .

    Programme de lutte contre la prcarit

    Dfinition de la prcarit

    La prcarit est une situation de fragilit, source disolement et dexclusion,

    due labsence dune ou plusieurs scurits, notamment celle de lemploi,

    empchant les familles dassumer leurs obligations professionnelles, familiales et

    sociales et de jouir de leurs droits fondamentaux.

    Objectifs du programme et population cible

    Objectif gnral :

    Amliorer la qualit de vie des personnes prcaires et soutenir les populations

    en situation difficile.

    Objectifs spcifiques :

    Amliorer la prise en charge et favoriser la rinsertion familiale et sociale des

    populations cibles ;

    Amliorer la qualit des prestations offertes par les associations et les

    institutions publiques pour atteindre les standards de qualit ;

    Crer des capacits daccueil supplmentaires o cela savre ncessaire ;

    Appuyer les acteurs et les associations intervenant dans le domaine des

    services dispenss aux personnes vulnrables ;

    Assurer une prvention efficace par mise en place de toute action apte

    juguler le phnomne de prcarit.

  • Population cible :

    Le programme cible 10 catgories de personnes en situation de prcarit.

    Il sagit des :

    Femmes en situation de grande prcarit ;

    Jeunes sans abri et enfants de rue ;

    Ex-dtenus sans ressources ;

    Enfants abandonns ;

    Personnes ges dmunies ;

    Malades mentaux sans abri ;

    Mendiants et vagabonds ;

    Personnes handicapes sans ressources ;

    Malades sidens sans ressources;

    Toxicomanes sans ressources

    Axes dintervention et typologie de projets et de centres daccueil

    Axes dinterventions:

    Soutien aux associations gestionnaires des centres daccueil ;

    Mise niveau des centres daccueil existants;

    Construction et quipement de nouveaux centres;

    Formation et renforcement des capacits de gestion des associations

    gestionnaires.

  • Mise en uvre du programme :

    Projets : Construction, Amnagement, mise niveau et quipement.

    Centres daccueil : Centre pour personnes handicapes, de protection de l'enfance,

    maison de bienfaisance, centre pour personnes ges, dcoute et dorientation,

    orphelinat, centre des anciens rsistants (combattants), de rinsertion des ex-

    dtenus et centre dinsertion des toxicomanes.

    Mise en uvre du programme de lutte contre la prcarit

    Respect des dispositions de la Loi 14/05 dans la ralisation des projets;

    Renforcement des capacits des ressources humaines uvrant dans la lutte

    contre la prcarit;

    laboration de plans daction de prise en charge, de soutien et de rinsertion

    socio-conomique axe sur une approche professionnelle et multisectorielle;

    Planification pluriannuelle des actions dans un cadre de convergence;

    Rserver 10% de la contribution INDH, alloue annuellement chaque projet

    ralis ou en cours de ralisation, au financement de son fonctionnement;

    Soutien aux actions de formation et de rencontres dchanges dans une

    perspective de consolidation et de valorisation des acquis.

  • Programme de lutte contre lexclusion sociale en milieu urbain

    Critres de ciblage et groupes cibles

    Le programme cible 532 quartiers urbains, comprenant trois catgories et se

    caractrise par:

    Extension du ciblage territorial aux agglomrations mergeantes, bas sur le

    seuil de 20.000 habitants par commune urbaine; Le nombre de quartiers cibles

    identifis est fix pour chaque Province ou Prfecture sur la base des seuils

    proportionnels la population

    Renforcement du ciblage au profit des grandes agglomrations dpassant

    100.000 habitants;

    Accompagnement des Quartiers Urbains cibles de la premire phase.

    Critres de ciblage des quartiers urbains

    1. Taux de chmage ;

    2. Proportion de la population pauvre ;

    3. Taille de la population bnficiaire ;

    4. Complmentarit par rapport aux programmes de dveloppement local en cours

    ou envisags (effet levier) ;

    6. Implication budgtaire des partenaires, notamment les collectivits locales ;

    7. Niveau de qualification des jeunes et taux dabandon scolaire ;

    8. Taux dexclusion des femmes et des jeunes ;

    9. Opportunits de formation et dinsertion : centre, associations spcialises, filires.

  • Critres dligibilit des projets

    Choisir les projets sur la base de diagnostics participatifs tablis par les

    populations concernes, avec lappui des quipes danimation et le concours des

    services extrieurs.

    Etre dvelopps et/ou soutenus par un groupe de personnes tabli dans le

    quartier (associations, ONG, groupes organiss, habitants dun sous-quartier).

    Choisir les projets visant la valorisation des potentialits locales et contribuant

    absorber les dficits sociaux.

    Viser lamlioration des conditions de vie de la population du quartier, et en

    particulier des groupes les plus vulnrables ou exclus.

    Si le projet est prsent par une ou plusieurs associations, le budget allou ne

    devra pas dpasser un plafond arrt par le CPDH en fonction des spcificits de

    la zone.

    Toute construction ou utilisation ventuelle dun terrain ne pourra tre valide

    quaprs accord cris des propritaires et ayants droit.

    Privilgier les projets sinscrivant dans la dure en favorisant les facteurs de

    prennit suivants :

    Caractre intgr des projets ;

    Montage financier devant prendre en considration les frais de fonctionnement et

    dentretien ;

    Projets fort impact (nombre de bnficiaires directs et effet immdiat) ;

    Effet de levier des partenaires ;

    Forte appropriation des projets par la population

  • Respect et prservation de lenvironnement (Voir guide sauvegardes

    environnementale et sociale)

    Respect des mesures de sauvegarde sociale (Cf. . guide sauvegardes

    environnementale et sociale)

    Qualit des travaux et des quipements

    Conventionnement maitris prcisant les modalits de suivi, de gestion et de

    maintenance des infrastructures et de loffre de qualit des prestations de service.

    Synoptique du Programme urbain :

    Identification

    quipes danimation de quartiers Projets

    Comit local de Dveloppement Humain

    quipes danimation de quartier Slection et laboration des ILDH

    Comit local de Dveloppement Humain validation des ILDH

    Comit Provincial de Dveloppement Humain

    Accompagnement et assistance technique Division de lAction Sociale

  • Programme de lutte contre la pauvret en milieu rural

    Critres de ciblage et groupes cibles du programme rural

    Le ciblage du programme de lutte contre la pauvret en milieu rural sest largi

    pour toucher 702 communes rurales au lieu de 403 communes rurales cibles en

    2005-2010. Le ciblage des nouvelles communes se fonde essentiellement sur le taux

    de pauvret. Cest ainsi que le taux moyen national de la pauvret en milieu rural de

    14% a t choisi comme base de rfrence au lieu du seuil de 30%, adopt lors de la

    premire phase INDH.

    Le programme cible 702 communes rurales, comprenant quatre catgories:

    Les communes nouvellement cibles dont le taux de pauvret est suprieur ou

    gal 14%.

    Les communes relevant de la premire phase INDH dont le taux de pauvret est

    suprieur ou gal 20%.

    Les communes relevant de la premire phase INDH dont le taux de pauvret est

    entre 14% 20% mais ncessitant un accompagnement afin de consolider les

    acquis de la premire phase INDH.

    Les communes relevant de la premire phase INDH dont le taux de pauvret est

    infrieur 14% mais ncessitant un accompagnement appropri.

    Critres dligibilit des projets

    La slection des projets INDH doit :

    Respecter la non substitution aux programmes sectoriels

    Rpondre aux objectifs de dveloppement humain

  • Choisir les projets sur la base de diagnostics participatifs tablis par les

    populations concernes, avec lappui des quipes danimation et le concours des

    services extrieurs.

    Choisir les projets visant la valorisation des potentialits locales et contribuant

    absorber les dficits sociaux.

    Privilgier les projets sinscrivant dans la dure en favorisant les facteurs de

    prennit suivants:

    Caractre intgr des projets ;

    Montage financier devant prendre en considration les frais de fonctionnement et

    dentretien ;

    Projets fort impact (nombre de bnficiaires directs et effet immdiat) ;

    Effet de levier des partenaires ;

    Forte appropriation des projets par la population ;

    Respect et prservation de lenvironnement (Cf. guide sauvegardes

    environnementale et sociale) ;

    Respect des mesures de sauvegarde sociale (Cf. guide sauvegardes

    environnementale et sociale) ;

    Qualit des travaux et des quipements ;

    Conventionnement maitris prcisant les modalits de suivi, de gestion et de

    maintenance des infrastructures et de loffre de qualit des prestations de service.

  • Synoptique du Programme rural

    Identification des besoins des populations et actions prioritaires.

    quipes danimation de Communes jouent un rle dinterface entre les populations et le CLDH

    Proposition de projets et actions pour validation au niveau du CLDH

    Slection des projets, actions et laboration des ILDH.

    Comit local de Dveloppement Humain

    Validation des ILDH

    Comit Provincial de Dveloppement Humain

    Programmation des projets et actions ligibles

    Accompagnement et assistance technique

    Division de lAction Sociale

    Activits Gnratrices de Revenu :

    Dfinition de lAGR :

    Une Activit Gnratrice de Revenus AGR est une activit qui consiste

    produire des biens ou des services et/ou transformer des produits en vue de les

    vendre.

    Les AGR, en tant quactivits conomiques obissant aux lois du march,

    doivent tre rentables et prennes quel que soit leur lieu dexercice (milieu rural ou

    urbain).

    LAGR doit bnficier aux catgories cibles de lINDH par lamlioration de

    leurs revenus, soit directement soit travers un porteur de projet.

  • Critres gnraux dligibilit des Activits Gnratrices de Revenus

    Pour bnficier du soutien technique et financier de lINDH, les projets AGR

    doivent se conformer aussi bien aux critres qui leur sont propres quaux critres

    gnraux dligibilit de trois programmes spcifiques de lINDH ; rural, urbain et

    transversal.

    Processus dlaboration et de suivi du projet AGR

    Etape 1 : Identification des projets et prslection sur la base des critres

    dligibilit ;

    Etape 2 : Etude de faisabilit technico-conomique ;

    Etape 3 : Approbation du projet par le CPDH ;

    Etape 4 : Contractualisation ;

    Etape 5 : Mise en uvre du projet ;

    Etape 6 : Suivi-valuation.

  • Chapitre II

    Prennit des projets

    La prennit de beaucoup de projets est souvent compromise en raison

    des faiblesses de leur montage - qui devait rpondre la base cet impratif

    de prennit-, et du non-respect des critres dligibilit.

    Centres construits ne trouvant pas les moyens financiers et/ou les

    moyens humains pour en assurer la maintenance, le fonctionnement;

    centres construits sur des terrains dont la proprit nest pas clairement

    dfinie.

    En vue de garantir la prennisation des projets de lINDH, relatifs aux

    infrastructures de base et aux services sociaux, il est ncessaire de sassurer :

    du montage financier,

    de la qualit des travaux

    des modalits de gestion et de maintenance de ces infrastructures et services.

    Le montage financier :

    Doit prvoir une contribution financire linvestissement des porteurs

    de projet pour sassurer de lappropriation par les bnficiaires qui sont

    davantage incits entretenir et prenniser les installations ou activits

    finances. Il devra galement dfinir les besoins en matire de fonctionnement

    et de maintenance des projets, et dterminer leurs sources de financement.

    Dans le cas de communes rurales ne disposant pas dassez de ressources

  • financires pour apporter une contribution financire aux projets

    dinfrastructures, il est ncessaire de leur apporter un soutien financier.

    Dans les manuels des procdures, les perspectives dautofinancement

    aprs linvestissement initial constituent un critre dligibilit dun projet et

    les dispositions de sa mise en uvre et de sa gestion ultrieure constituent un

    critre de validation par le CPDH.

    La qualit des travaux :

    Constitue galement une condition essentielle de prennisation des

    ralisations. Par consquent, les projets dinfrastructures de base ou de

    construction doivent tre raliss sur la base dtude technique et faire lobjet

    dun suivi rgulier, avec la participation des bnficiaires.

    Le cahier des charges doit prciser les normes techniques, en reprenant,

    le cas chant, celles des programmes sectoriels et dfinir linstance charge

    du suivi technique (bureau dtudes, architecte, services techniques, ...) avec la

    participation des bnficiaires. Au fur et mesure que lexcution de lINDH

    progresse et que les types de projets les plus frquemment demands par les

    communauts sont connus, des conceptions standardises seront produites.

    Ces normes pratiques simples renforcent la qualit des projets, leur prennit,

    et le rapport cot efficacit.

    Les modalits de fonctionnement, dentretien et de maintenance de ces

    projets ;

    Doivent tre clarifies ds le dpart pour garantir leur utilisation de

    faon optimale et leur durabilit. Il est ncessaire de prciser dans la

    convention de partenariat, la structure qui sera responsable de la gestion du

  • projet et de sa maintenance ainsi que les moyens humains, matriels et

    financiers qui sont ncessaires pour son fonctionnement et son entretien. La

    maintenance doit comprendre des activits de routine, des activits de

    prvention et des inspections rgulires, bases sur des check listes.

    En vue de permettre aux porteurs de projet de prendre en charge le

    fonctionnement et/ ou la maintenance des infrastructures, il est ncessaire de

    prvoir des programmes de formation pour dvelopper leurs capacits

    excuter, exploiter et entretenir les projets.

  • DES EXEMPLES DES PROJETS INDH EN SOUFFRANCE ET SES CAUSES

  • La prennit de beaucoup de projets est fragile voire compromise pour

    de multiples et diverses raisons : des faiblesses dans leur montage; du non-

    respect des critres dligibilit tels que dfinis dans les manuels de

    procdures; la faible capacit de gestion de certaines associations ; du non-

    respect de conventions ; de la faible implication des communes ; dabsence de

    subvention de fonctionnements; des Activits gnratrices de revenus (AGR)

    peu diversifies et peu innovantes dont la viabilit conomique nest pas

    garantie (absence de logique de filires, de circuits commerciaux, etc.), faute

    dun encadrement et dun accompagnement adquats pr per et post.

  • CONCLUSION

    Le processus INDH est complexe et les difficults de mise en uvre

    rencontres sont autant inhrentes au facteur humain qu la multitude des

    intervenants. Aussi, le CESE reconnait lapport de lINDH dans lvolution des

    conceptions de lutte contre la pauvret, la prcarit et lexclusion et souligne

    que rien dans les constats et recommandations ci-aprs, ne doit tre interprt

    comme une remise en cause des principes et des acquis de lINDH.

    LINDH a fait lobjet de diverses valuations lors de la premire phase de

    la part dorganismes diffrents. Leurs rapports dvaluation sont riches en

    recommandations pertinentes susceptibles damliorer les rsultats des

    programmes, certaines dentre elles ont t prises en compte dans la

    plateforme INDH II.

    Cependant, ces valuations ne permettent pas ce jour de mesurer

    limpact spcifique de lINDH sur la pauvret, la prcarit, lexclusion et de

    manire plus gnrale sur le dveloppement humain. Il faut galement noter

    que lapport des actions correctrices damlioration apportes en phase II ne

    peut encore tre valu.

    Les conclusions des diffrents rapports dvaluation disponibles

    concernant la premire phase, les auditions organises par le Conseil auprs

    dacteurs et partenaires de lINDH et les visites de terrains effectues par le

    groupe de travail ad-hoc ont relev des points positifs :

  • Le concept INDH garde toute sa pertinence en juger par le niveau de

    dveloppement humain actuel dans notre pays, corrobor par le classement

    IDH de notre pays la 130me place et la persistance des ingalits.

    Le concept INDH traduit un engagement politique au plus haut niveau dans

    la lutte contre la pauvret rurale mais galement contre lexclusion urbaine

    et la prcarit. Le traitement diffrenci de lexclusion et de la prcarit fait

    son originalit.

    La mise en uvre de lINDH constitue une premire exprience dapproche

    ascendante, participative et inclusive associe une dmarche

    dconcentre et dcentralise dans ce domaine. Cette mise en uvre a

    engendr une dynamique de participation importante au niveau territorial

    grce la mobilisation de plusieurs acteurs (associations, lus, populations,

    autorits locales, services extrieurs, bailleurs de fonds, secteur priv,

    universits), a contribu au dveloppement de lingnierie sociale au niveau

    territorial et dynamiser le secteur associatif.

    Un nombre important de projets a t ralis lors de la premire phase. Le

    financement initial prvu a connu, grce leffet de levier produit par

    lINDH, une augmentation de 46% (4,6 Milliards de dirhams).

  • Dune manire gnrale, quelle que soit lapprciation des programmes

    actuels de lINDH, la lutte contre la pauvret, lexclusion et la prcarit requiert

    des politiques publiques appropries.

    Une question essentielle reste pose, celle du positionnement et de

    lancrage de lINDH dans le champ des politiques publiques. En effet, si le

    concept fondateur visait mettre lINDH tant dans son approche que ses

    programmes au cur dune politique publique gouvernementale densemble

    55, lINDH reste ce jour un programme additionnel de lutte contre la pauvret

    et lexclusion, gr par le Ministre de lIntrieur, voluant en dehors des

    autres politiques sociales sectorielles, disposant de financements relativement

    modestes pour prtendre un impact fort sur le dveloppement humain. Cette

    discordance entre les ambitions du concept nonc dans le Discours Royal

    fondateur et leur traduction lors de la mise en uvre interroge aujourdhui sur

    le positionnement de lINDH dans le champ des politiques publiques et sur

    lappropriation du concept par le Gouvernement.