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MUNITIONS ANTICHAR PARTISANS AU COMBAT INDOCHINE 1940 L E F R A N C - T I R E U R SCENARIOS MANDCHOURIE ................... 15 mai 1939 INDOCHINE ............... 25 septembre 1940 CAMBODGE .................... 16 janvier 1941 FRANCE ............................ 25 juillet 1944 1

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Page 1: PARTISANS AU COMBAT T SCENARIOS - lefranctireur.org · déposées de la société Avalon Hill. Suite de la page Dossier historique – 5 et fin ennemies avec le renfort du D.M. et

MUNITIONS ANTICHAR

PARTISANS AU COMBAT

INDOCHINE 1940

LE

FRANC

-

TIREUR

SCENARIOS

MANDCHOURIE ................... 15 mai 1939

INDOCHINE ............... 25 septembre 1940

CAMBODGE .................... 16 janvier 1941

FRANCE ............................ 25 juillet 1944

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LE FRANC-TIREURLE FRANC-TIREURLE FRANC-TIREURLE FRANC-TIREUR

Fanzine autourFanzine autourFanzine autourFanzine autour dddd'ASL'ASL'ASL'ASLAUTOMNE 1996 - 25 FF

Rédacteur :Laurent Closier.

Ont participé à ce numéro :Jean Devaux.

Remerciements :Jean-Luc Béchennec, LaurentForest.

Playtesteurs :Laurent Closier, FrédéricDeglaire, Jean Devaux, PhilippeNaud.

POUR TOUT CONTACT

) Laurent CLOSIERLe Bourg46500 RIGNAC

& [email protected]

EDITORIALEDITORIALEDITORIALEDITORIALL'apparition du magazineTACTIQUES, voici maintenant 5 ans,a comblé l'attente de nombreuxjoueurs d'ASL et permis de fédérercette communauté à traversl'hexagone. Comme moi, sans doute,vous avez cru que cette belle aventuredurerait éternellement.Malheureusement, les meilleureschoses ont une fin. Les membres de larédaction ne pouvaient plus mener defront leur vie personnelle,professionnelle et leur passion.TACTIQUES s'est donc tu.Néanmoins, il aurait été dommage dene pas profiter de l'élan qu'il a suinsuffler à notre hobbie et c'est laraison pour laquelle ce nouveaufanzine existe. Bien sûr, nous sommesloin de la présentation professionnellede TACTIQUES et de sa densité mais,si la forme s'en trouve amenuisée,j'espère que le fond saura voussatisfaire tout autant.

Que vous proposera donc ce nouveaufanzine, LE FRANC-TIREUR ? Toutd'abord, de vous retrouver 2 fois l'an,au printemps et en automne. Cerythme de croisière semble le plus

raisonnable. Le contenu reprendra engrande partie celui de TACTIQUES (ila fait ses preuves) : un dossierhistorique, un article sur un point derègle et un article sur un matérielparticulier mis en oeuvre par lesbelligérants. Enfin, 3 scénarioscomplèteront le numéro, dont aumoins un en rapport avec le dossierhistorique. Ce nombre semble faiblemais face à la prolifération desituations mises en scène (certainsfanzines US proposent entre 15 et 20scénarios par numéro, sans compterplus de 300 officiels), il apparait plusopportun d'offrir aux joueurs un petitnombre d'actions originales,équilibrées et correspondant à leursattentes (n'hésiter donc pas à fairepart de vos préférences). En tout cas,tel sera le but du FRANC-TIREUR.

Mais par dessus tout, ce fanzine vousappartient. Si vous désirez yparticiper sous une forme quelconque(article, playtest, commentaires....), cespages n'attendent que vous. D'ici là, jevous souhaite une bonne lecture, enespérant vous rencontrer au détourd'une table de jeu.

T.A.H.G.C.T.A.H.G.C.T.A.H.G.C.T.A.H.G.C.Voici un peu moins d'un an, l'équipede Multi-Man Publishing (éditrice dudéfunt BACKBLAST) rejoignait GaryFortenberry au sein d'Avalon Hillpour reprendre en main la destinéed'ASL. Le premier fruit de leurcollaboration fût la parution del'ANNUAL 96 cet été. Au vu de soncontenu (Cf. Ci-dessous), la suite desopérations laisse présager de bellesréalisations.

Et voici déjà que 2 sorties sontannoncées pour cette fin d'année.Tout d'abord, un nouveau modulehistorique sur le pont de Benouville,Pegasus Bridge, et le premier élémentd'une nouvelle série d'extensions,l'ASL ACTION PACK #1. Al'intérieur, les cartes 42 et 43accompagnées de 8 scénarioscouvrant tout le conflit et d'une aidede jeu sur la séquence d'OBA. Si cetteformule se confirmait dans le futur, etétant donné que Charles Kibler alaissé une douzaine de cartes inéditesdans ses cartons avant de partir, lepaysage hexagonal devrait s'entrouver renouvelé.

A part cela, de nombreux projets sontà l'étude ou bien en cours. A savoirArmies Of Oblivion (toujours etencore...), et plusieurs moduleshistoriques : Tarawa, Arnhem, Stonne(la campagne de Pedro Ramis?) et lagare centrale de Stalingrad (vu àAvalonCon en 1995). Bref, de quoinous faire rêver...

ANNUAL 96ANNUAL 96ANNUAL 96ANNUAL 96Première réalisation de la nouvelleéquipe promouvant ASL au seind'Avalon Hill, cet ANNUAL 96 esttrès réussi. Il porte sans conteste lagriffe des hommes de MMP. C'estbien simple : il ressemble à un grosBACKBLAST en couleur. Ausommaire, analyse de scénarios, étudede points de règles et scénarios.

Les analyses de scénarios sont auformat des Actions Replay, avec notesde conception et tactiques de jeu, touten évitant les rébarbativesénumérations de dr/DR et dépensesde MF/MP des années précédentes.Parmi les scénarios ainsi disséqués, onnote la présence des numéros 75 à 78issus du module Croix de guerre.

En ce qui concerne les articles derègles, ils sont au nombre de 5 et trèsaccessibles. Les grognards resterontsans doute un peu sur leur faim maisles joueurs moins expérimentés ytrouveront leur compte. Par ordred'apparition, les effets de la neige, lesMoving/Motion/Non-StoppedStatus, le Counter Exhaustion (CX),les planeurs et des conseils pour leSet-Up de vos Caves & CaveComplex. A la lumière de l'éditorial, ilsemblerait que cette nouvelleorientation axée sur l'aide auxjoueurs, via ce type d'articles, soitmaintenu dans le futur.

Comme le fait remarquer ThéophileMonnier dans le numéro 11 de VAEVICTIS, on peut déplorer l'absenced'article historique au sein de cetAnnual. Le fait est que l'auteur de cesarticles (en grande majorité) n'estautre que Steve Swann qui collaborentlargement aux développements desproduits réalisés par CRITICAL HIT.Son temps libre doit s'en voiramoindri. Cela n'empêche pas biensûr TAHGC de recruter de nouveauxtalents. Espérons que l'avenir ne nousconfirme pas cette absence.

Enfin, 14 scénarios dont 1 Deluxe et 4mettant en scène les troupesfrançaises complètent le tableau. Unseul point regrettable : son prix de 150F.

Malgré cela, vous l'aurez sans doutecompris : j'ai beaucoup aimé cenouveau cru.

"ACHTUNG! PANZER!""ACHTUNG! PANZER!""ACHTUNG! PANZER!""ACHTUNG! PANZER!"Voici une nouvelle campagnedisponible sur Internet et réalisée parTim Hundsdorfer. Celle-ci décrit lescombats franco-allemands (avecquelques britanniques) sur les bordsde la Somme, durant les derniers joursde mai 1940. La présentation est auniveau de qualité de l'ASLRB et

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s'accompagne de divers Q&A etErrata. Trois CG sont proposées,offrant entre 6 et 12 scénarios(représentant une demi-journée decombat chacun) d'une durée de 6-9tours. Quelques singularités viennentébranler la routine des autrescampagnes : la présence deLeadership Modifiers pour les RG enfonction de leur qualité (ainsi lesmeilleures troupes reçoivent lesmeilleurs chefs) ; les RG peuvent sevoir adjoindre un groupe d'unitéssupplémentaires (Attached), en lieudes résultats classiques Full/Depleted; enfin, la possibilité pour le joueurallié d'opter pour un scénario spécialen achetant ques des RG britanniquesou bien que des blindés français.

D'après les premiers échos, cettecampagne semble pleine depromesses. Pour vous la procurer,rendez-vous sur la page HTMLsuivante :

http://www.update.uu.se/~pman/news_files.html

CRITICAL HITS #5CRITICAL HITS #5CRITICAL HITS #5CRITICAL HITS #5Dernier numéro en date, il fait la partbelle aux concepteurs. Steve Swannnous présente sa méthode de travailpour la conception de scénarios et decampagnes pour PLATOONLEADER. Deux autres articles nousoffrent notes de conception et analysede jeu pour 3 nouveaux scénarios.Enfin, un dernier article nous exposeles 10 commandements dans l'artd'utiliser ou d'esquiver les obstacles(Mines, Roadblocks, Wires, A-Tditches, etc.). On notera la présencetrès utile d'une liste d'errata/Q&Aconcernant toutes les publicationsASL externes à TAHGC. Sans oublier12 nouveaux scénarios sur fichescartonnées, dont 2 hors SecondeGuerre mondiale (Pologne 1920 etIsraël 1948). On regrettera l'absenced'article historique tout comme pourl'ANNUAL 96.

) Critical Hit88 Lodar LaneBrewster, NY 10509U.S.A.

http://ourworld.compuserve.com/homepages/Critical_Hit

"CEMETERY HILL""CEMETERY HILL""CEMETERY HILL""CEMETERY HILL"Cette nouvelle mini-campagne deSteve Swann pour PLATOONLEADER (Cf. CRITICAL HIT) nousprojettent en Crète durant l'opérationMercury, en ce 20 mai 1941. Unecoalition gréco-néo-zélandaise tentede repousser l'assaut du 3.Fallschirmjäger Regiment, porté sur levillage de Galatas et la colline

avoisinante. Il s'agit de la version 2.0accompagnée de 4 overlays superbes.En attendant les mini-campagnes surBénouville et Ste-Mère l'Eglise, venezvous entraîner sous le soleil deMéditerranée!

TIME ON TARGET #2TIME ON TARGET #2TIME ON TARGET #2TIME ON TARGET #2Présenté sur internet, voici le nouveaunuméro de TIME ON TARGET.Rappelons que ce fanzine se concentresur une action précise pour en extrairearticles et scénarios. Après l'offensivedes Ardennes (TOT #1), celui-ci traited'un épisode peu étudié : la fin de laguerre en Allemagne et en particulierles combats que livrèrent en avril 1945les VII et XII Corps britanniques faceà la 2ème Division d'Infanterie deMarine allemande. En plus desarticles historiques, on trouve 20scénarios sur fiches cartonnées, desoverlays de Railways (versionChapitre O), ainsi qu'une planche depions représentant moult matérielsplus ou moins exotiques utilisés parles belligérants durant ces combats.Aux dires des premiers acquéreurs,

tout ceci est de la qualité des modulesofficiels de TAHGC ! Seule ombre autableau : l'absence de scénarios pourdébutants parmi la multitude fournie.

) Kinetic Energy ProductionsP.O. Box 291580Hollywood, CA 90029U.S.A.

http://www.cco.caltech.edu/~erimli/tot/tot1.html

DERNIERE MINUTEDERNIERE MINUTEDERNIERE MINUTEDERNIERE MINUTEJean-Luc Béchennec poursuit ledéveloppement d'une mini-campagneautour de Ste-Mère l'Eglise, quidevrait arriver en phase de playtest àla fin de l'année. Quant à uneéventuelle reprise du magazineTACTIQUES, rien n'est envisagé pourle moment.

Laurent CLOSIER.Advanced Squad Leader, le logo ASL et lavignette page [1] sont des marquesdéposées de la société Avalon Hill.

Suite de la page Dossier historique – 5 et fin

ennemies avec le renfort du D.M. et d'une section deD.C.A. Surgit alors une compagnie de chars siamoisqui balaie l'avant-garde de la légion avant d'êtrestoppée par les canons antichar du bataillon, et cemalgré les attaques incessantes de l'aviationadverse. En fin de journée, les belligérants s'enretournent à leurs bases, trop diminués pourengager une quelconque poursuite.

Face à ces événements, Tokyo impose sa médiationet engage des pourparlers pour un rapide cessez-le-feu. Durant les trois mois de tractations, chaquecamp cherchera à occuper le plus de terrain possibleafin de peser dans la balance. Le traité de paix serafinalement signé le 9 mai 1941. Les territoiresconquis par l'armée siamoise sont alors cédés à laThaïlande.

EpilogueMal équipée, isolée puis abandonnée à son sort,l'Union indochinoise a tenté de préserver l'intégritédu territoire nationale. Face à un Japon avide deconquêtes, dans une région délaissée par la Grande-Bretagne et ignorée par les Etats-Unis, elle nepouvait que subir les événements et non lesprovoquer. L'armée nippone entame alors uneoccupation qui durera 4 ans et lui permettra deréaliser ses rêves d'expansion vers la Malaisie et laBirmanie.

Laurent CLOSIER

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Le Franc-Tireur Pour tous les amateurs d'Advanced Squad Leader Automne 1996

ATTAQUANT↔ATTACKER ♦ Bâtiment Fortifié↔Fortified Building ♦ Bois↔Wood ♦ bord d'hex↔hexside ♦ Buisson↔Brush ♦Canon↔Gun ♦ Champ↔Grain ♦ DEFENSEUR↔DEFENDER ♦ Déroute↔Rout ♦ Egoût↔Sewer ♦ Feu↔Flame ♦ Incendie↔Blaze ♦Inflammable↔Burnable ♦ Leurre↔Dummy ♦ Maîtrisé↔Hampered ♦ Mandatoire↔Mandatory ♦ Niveau↔Level ♦Personnel↔Inherent ♦ Pont↔Bridge ♦ Résiduel↔Residual ♦ Route↔Road ♦ Toit↔Rooftop ♦ Tour de Joueur↔Player Turn ♦Usine↔Factory ♦ Véhicule↔Vehicle ♦ Verger↔Orchard ♦

Points de règles - 1

LES ARMÉES DE L’OMBRELES ARMÉES DE L’OMBRELES ARMÉES DE L’OMBRELES ARMÉES DE L’OMBREepuis l’Antiquité, les hommes ont consigné par écrit les faits d’armes de leurs illustres contemporains.Alexandre le Grand, Du Guesclin, le Maréchal de Saxe, tous ont traversé les âges grâce aux récits flamboyants deconteurs évoquant tour à tour leur génie militaire et la puissance de leurs armées. Mais derrière ces fresqueshistoriques se cachent les coups de main de groupes indépendants, usant de ruses et de dérobades face à

l’occupant. Eux aussi font partie de l’Histoire. La “petite guerre1” a toujours accompagné sa grande sœur. Et elle ne fitpas exception au cours du conflit qui nous intéresse. Nous n’évoquerons ici que les aspects européens du sujet. Afinde limiter le franglais, certains termes ASL ont été traduits. Un lexique de ces termes est fourni en bas de chaque pageafin d’éviter toute ambiguïté.

Partisans français en août 1944. Noter l'équipement typiquede ces hommes : arme civile (fusil de chasse) et matérielparachuté (PM Sten).

GénéralitésLes pions Partisans (A25.24) représententsans aucune distinction les différentsgroupes armés paramilitaires qui

combattirent les troupes de l’Axe [EXC: partisansukrainiens anti-soviétiques]. Avant de disserter surles tactiques d’emploi qui leur conviennent lemieux, faisons un bref descriptif de leurscaractéristiques2 :

• FP : faiblesse relative vis-à-vis des autresnations (italiens, axis minor) maisconséquente face aux troupes allemandes(adversaire le plus fréquent).• Range : portée restreinte d’autant plusamplifiée par le FP qui lui est associé ; danstous les cas, la LOF ennemie sera supérieureà la vôtre (LOF ≤ 6 hexes) et gênera vosmouvements.• Moral : seul point positif, cette valeur(identique à des unités de 1ère ligne) est desurcroît associée à un ELR=5.

A cela, il faut ajouter : ni Elite, ni Green/Conscript; Stealthy (A11.17 ; Cf. Table 1) ; Disrupt (A19.12)et RtPh-Surrender (A15.5) NA.De part leur nature même, les groupes de Partisansont un accès limité aux SW et ne possèdent niOrdnance3/AFV/OBA. Des Règles Spéciales

viennent aggraver régulièrement l’état des lieuxdans ce domaine : Captured Equipment (A21) ;Ammunition Shortage (A19.131) ; Multi-LocationFG NA (A7.5) ; etc. Si bien que l’utilisation desquelques SW se résume à un numéro defunambule : ne faire feu qu’à bon escient et évitertoute pénalité supplémentaire (ie Sustained Fire(A9.3)) de peur de perdre ces rares atouts.

Guérilla urbaineEn de rares occasions (symbolisées par le ghetto deVarsovie), de violents combats eurent lieu au seinde grandes métropoles, mettant en action lapopulation civile faces aux troupes d’occupation.Ce champ de bataille restreint amena les habitantsà exploiter chaque mètre carré de leur cité pouresquiver les assauts ennemis. Ce qui nous amène àétudier 3 types de terrain régulièrement introduitsdans le jeu par SSR : les Toits, les Egoûts et lesBâtiments Fortifiés.

Les Toits (B23.8)LOS Hindrance : - (OG pour FFMO, Déroute etInterdiction si LOS ennemie depuis Location ≥Rooftop Level).TEM/Indirect : 0 (Height Advantage éventuel).

Tout bâtiment autre que Single Story House(B23.21) possède une (plusieurs) Location(s) deToit qui est (sont) assimilée(s) à un niveau debâtiment supplémentaire situé ½ Level au-dessusdu niveau le plus élevé [EXC : Déroute et VC(O.5)]. Chaque Location de Toit possède unescalier vers le niveau inférieur et les règles demouvement sont identiques au reste du bâtiment

D

Table 1 : Stealthy (récapitulatif)

- 1 drm Ambush dr (A11.4) - 1 drm Searching dr (A12.152) - 1 drm Search Casualties dr (A12.154) - 1 drm Concealment dr (A12.122)

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Le Franc-Tireur Pour tous les amateurs d'Advanced Squad Leader Automne 1996

ATTAQUANT↔ATTACKER ♦ Bâtiment Fortifié↔Fortified Building ♦ Bois↔Wood ♦ bord d'hex↔hexside ♦ Buisson↔Brush ♦Canon↔Gun ♦ Champ↔Grain ♦ DEFENSEUR↔DEFENDER ♦ Déroute↔Rout ♦ Egoût↔Sewer ♦ Feu↔Flame ♦ Incendie↔Blaze ♦Inflammable↔Burnable ♦ Leurre↔Dummy ♦ Maîtrisé↔Hampered ♦ Mandatoire↔Mandatory ♦ Niveau↔Level ♦Personnel↔Inherent ♦ Pont↔Bridge ♦ Résiduel↔Residual ♦ Route↔Road ♦ Toit↔Rooftop ♦ Tour de Joueur↔Player Turn ♦Usine↔Factory ♦ Véhicule↔Vehicle ♦ Verger↔Orchard ♦

Points de règles - 2

[EXC : Usines (O.4B)]. HIP/"?" est perdu si uneunité ennemie Good Order possède une LOS, setrouve à un niveau ≥ Location de Toit et à ≤ 16hexes (idem pour acquérir "?" [EXC : substituerGood Order par non-broken]). Enfin, une Locationde Toit n’est pas considéré comme ConcealmentTerrain [EXC : placement initial (O.5)].

Le seul véritable intérêt à se positionner sur lesToits est d’acquérir une LOS au-delà des bâtimentsde niveau 2½. Si cela peut s’avérer utile avec del’Ordnance (mortiers ≤ 82mm uniquement) ou desHMG, force est de constater que les Partisans ontpeu à y gagner. Leur LOF est trop faible, ils ne sontpas à l’abri d’un Searching (A12.152)/ MoppingUp (A12.153) et le TEM ainsi que l’absence debonus pour les Rally MC (A10.61) incite à rester àcouvert dans le bâtiment. Au mieux, cela peutaccroître le temps de fixation d’un adversaire quirecherche le CC (Ambush autorisé).

Les Egoûts (B8)LOS Hindrance : - (LOS vers Egout/ManholeLocation adjacent uniquement).TEM/Indirect : -2 (Hazardous Movement)/NA.

Les Egoûts schématisent les réseaux decanalisations qui serpentent dans le sous-sol desgrandes agglomérations. Pour les utiliser, il faut :

une SSR précisant leur existence, en avoir l’autorisation par SSR, être Good Order,

si est négatif, être accompagné d’unleader qui doit réussir un 4TC.

Leur accès n’est autorisé que via un ManholeLocation (Niveau 0), indiquant la présence de ceniveau supplémentaire (Location d'Egout Niveau -1) dans l’hex concerné (B8.1). La LOS d’une unitédans une Location d'Egout se limite aux éventuelsEgouts et Manhole Locations adjacents (B8.2).Seules les Small Arms et les SW (dont le PP nedépasse pas l’IPC de l’unité) peuvent êtretransportées et utilisées dans un Egout, avec PBF etArea Fire (si AFPh ; B8.43). Toute unitébroken/berserk dans un Egout est éliminée.Notons également que toute unité dans uneLocation d'Egout est concealed [EXC : Discovered(B8.42)].

Le mouvement par un Egout d’une unité/piled’unités (Overstack NA ; O.2) est assez simple. Ilest initié par un dr (∆), occupe toute la MPh, estobligatoire et s’effectue entre 2 Manhole Locationsdistants de ≤ 3 hexes (B8.41 ; si tout mouvement est

impossible, l’unité/pile d’unités est éliminée). Uneunité perdue dans un Egout (dr initial ≥ 6) estjouée par le DEFENSEUR (B8.41). Au terme decette MPh, un dr statue sur l’état et les actionsenvisageables par l’unité (B8.42). Enfin, l’APh peutêtre mise à profit soit pour sortir et accéder à unManhole Location (B8.42), soit pour entrer en CCdans une Location d'Egout adjacente (Ambushpossible (A11.4) ; B8.44).

A la lueur de ces points de règles, on peut effectuerle constat suivant. Les Egouts permettent unmouvement de 3 hexes en milieu urbain, et ce enévitant des traversées de rues périlleuses (½ FPavec -2 DRM pour un Dash sur 2 hexes ou FP avec-1 DRM pour un Assault Movement sur 1 hex ; surune base de 6 FP, cela laisse ≈ 50% de chance definir Good Order en fin de MPh). Il vaut mieuxprévoir une deuxième Location d'Egout commecible, au cas où l’unité ne puisse les quitter (afind’éviter un aller-retour en pure perte ; B8.42). Dansles 2 cas, assurez-vous pour votre sortie d’un drmminimum de -1 (ie bâtiment cible non occupé parl’ennemi ou Manhole Location occupé par uneunité amie). Vous obtiendrez ainsi 70% de chancede réussir ce périple souterrain (5/6 pour ne pas seperdre × 5/6 pour sortir) tout en devenantConcealed. Même en finissant votre mouvementdans un bâtiment adverse, vous obtenez ≈ 55% deréussite. Et si vous ne pouvez sortir, rendez vous àvotre second objectif lors de la MPh suivante.

Les Bâtiments Fortifiés (B23.9)

LOS Hindrance : -TEM/Indirect : +1 (modificateur au TEM deBâtiment)

Les Bâtiments Fortifiés n’existent que par SSR et secaractérisent par un certain nombre de Locationsde Bâtiment/ d’hexes de Bâtiment / de Bâtimentsrégis par des règles spécifiques. Leur emplacementest gardé secret tant que leur TEM n’influe en riensur le résultat d’un tir, ou qu’aucune unité ennemiene tente d’y entrer (B23.911). Un Niveau deBâtiment d’un hex donné ne peut être fortifié quesi tous les Niveaux inférieurs de ce même hex lesont également (B23.912). Les règles de Bâtiment(B23.1-.6) s’appliquent normalement aux BâtimentsFortifiés excepté pour ce qui suit. Le TEM de +1 estun bonus au TEM de bâtiment (-1 en cas de CH).Tout mouvement (Egout inclus ; O.2) vers uneLocation de Bâtiment Fortifié est prohibé tant quecelui-ci est occupé par un squad ennemi (ouéquivalent) Good Order et unpinned [EXC : Breach

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ATTAQUANT↔ATTACKER ♦ Bâtiment Fortifié↔Fortified Building ♦ Bois↔Wood ♦ bord d'hex↔hexside ♦ Buisson↔Brush ♦Canon↔Gun ♦ Champ↔Grain ♦ DEFENSEUR↔DEFENDER ♦ Déroute↔Rout ♦ Egoût↔Sewer ♦ Feu↔Flame ♦ Incendie↔Blaze ♦Inflammable↔Burnable ♦ Leurre↔Dummy ♦ Maîtrisé↔Hampered ♦ Mandatoire↔Mandatory ♦ Niveau↔Level ♦Personnel↔Inherent ♦ Pont↔Bridge ♦ Résiduel↔Residual ♦ Route↔Road ♦ Toit↔Rooftop ♦ Tour de Joueur↔Player Turn ♦Usine↔Factory ♦ Véhicule↔Vehicle ♦ Verger↔Orchard ♦

Points de règles - 3

(B23.9221)]. L’unité associée à ce déplacementavorté finit immédiatement sa MPh/APh dansl’hex qu’elle désirait quitter et y subit tous les tirspossibles (Residual FP, Defensive/ SubsequentFirst Fire, FPF). Les causes d’abandon de “?”/HIPrestent inchangées (A12.15). Enfin, le placement deCanons est moins restrictif (B23.93) et la présencede Feu/Incendie plus aléatoire (B23.94).

Si l’on dispose de peu de Locations de BâtimentFortifié, il convient de les placer dans des SingleStory Houses afin de bloquer d’éventuels intrus enterrain découvert et profiter alors du PBF durant saphase de tir. Dispersez ces “hérissons” sur un largepérimètre : ainsi, vous obligerez votre adversaire àdisséminer ses troupes (FG moins importants) etvous n’aurez pas à combattre des unités ennemiesoccupant vos anciennes défenses (EX : Locations deBâtiment Fortifié adjacents au sein d’un mêmebâtiment). Si la dotation est plus large (hexes oubâtiments), le bon sens et les conditions de victoireguideront vos choix.

Partie de cache-cacheEn milieu rural, où la supériorité de la LOFadverse peut s’exprimer pleinement, le terrain doitêtre votre allié. S’il reste neutre, vos chances desurvie s’en trouvent d’autant plus amoindries. Ilfaut donc exploiter au mieux toutes sescaractéristiques afin de vous soustraire au regardennemi.

Concealment (A14)Dans ce paragraphe, nous n’évoqueronsque les règles liées à l’obtention/la pertede Concealment/ pion “?” et appliquées

aux Partisans.

placement initial :Les pions “?” de l’OB ne peuvent être placés qu’enConcealment Terrain et pour créer des piles deLeurres durant le placement initial. Si un camp nepossède aucune unité sur carte au début de lapartie, son adversaire peut positionnergratuitement un pion “?” sur toutes sesunités/piles d’unités non-concealed. Après leplacement des unités des 2 camps, un pion “?”gratuit est placé sur chaque unité/pile d’unités :

• hors LOS et à ≤ 16 hexes d’une unitéennemie unbroken, ou• à > 16 hexes de toute unité ennemieunbroken.

Enfin, signalons que toute unité/pile d’unités entresur carte avec un pion “?” gratuit (car hors LOS audébut de la MPh).

obtention de “?” :Elle ne peut intervenir qu’à la fin du Tour duJoueur et sous certaines conditions, dont une sinequa non : l’unité doit être Good Order et non-concealed. Ce gain est alors automatique si celle-ciest hors LOS d’une unité ennemie unbroken et enConcealment Terrain. Dans les 2 configurationssuivantes, un dr est nécessaire pour statuer sur laréussite de l’opération :

• l’unité est à ≤ 16 hexes d’une unitéennemie unbroken, hors LOS et horsConcealment Terrain ;• l’unité est à > 16 hexes d’une unitéennemie unbroken, possède une LOS verscelle-ci et se trouve en Concealment Terrain.

Un Concealment dr final ≤ 5 débouche sur le gaind’un pion “?”. Divers drm viennent s’appliquer àce test (Cf. Table 2).

Pour un squad Partisan, on obtient au final 50% enOG (+3 (US#) -1 (Stealthy) = +2 drm), score tout àfait honorable. Penser donc à le tenter autant quefaire ce peut (Cf. Concealment loss/gain Table,A12.121).

perte de “?” :La perte de Concealment (ainsi que l’existenced’une éventuelle LOS liée à cette perte) se jugetoujours par rapport à une unité ennemie GoodOrder. Elle intervient, entre autres, au cours desactions suivantes et est immédiate (A12.14) :

hors LOS• si l’unité devient broken/Wounded/Reduced ;

avec LOS• si l’unité devient berserk/overstacked,subit au minimum un PTC sur l’IFT [EXC :mines A-P (B28.411)] ou une attaque deSniper (A14.3) ;

avec LOS et à ≤ 16 hexes• si l’unité n’utilise pas le Mouvementd’Assaut, entre dans un hex d’OG durant la

Table 2 : Concealment drm (A12.122)

+ X X correspond au US# + Z Z est le leadership du meilleur leader présent

dans la Location [EXC : s'il est seul (A10.7)] - Y Y étant le TEM/Hindrance DRM de l'hex occupé

(TEM de bord d'hex NA) - 1 Stealthy

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ATTAQUANT↔ATTACKER ♦ Bâtiment Fortifié↔Fortified Building ♦ Bois↔Wood ♦ bord d'hex↔hexside ♦ Buisson↔Brush ♦Canon↔Gun ♦ Champ↔Grain ♦ DEFENSEUR↔DEFENDER ♦ Déroute↔Rout ♦ Egoût↔Sewer ♦ Feu↔Flame ♦ Incendie↔Blaze ♦Inflammable↔Burnable ♦ Leurre↔Dummy ♦ Maîtrisé↔Hampered ♦ Mandatoire↔Mandatory ♦ Niveau↔Level ♦Personnel↔Inherent ♦ Pont↔Bridge ♦ Résiduel↔Residual ♦ Route↔Road ♦ Toit↔Rooftop ♦ Tour de Joueur↔Player Turn ♦Usine↔Factory ♦ Véhicule↔Vehicle ♦ Verger↔Orchard ♦

Points de règles - 4

MPh/APh (A10.531), devientWounded/Reduced, est marquée d’un pionPrep/ Bounding Fire, etc.• si l’unité Recombine/Deploy, effectue unSniper/MOL Check, un Rally/Kindling/Entrench attempt, utilise son drm de leader[EXC : PAATC], etc.

Le cas échéant, il convient de prouver que l’unitéennemie responsable de la perte de “?” n’est pasun Leurre. Noter qu’une tentative de réparation deSW est sans conséquence (Cf. Concealmentloss/gain Table, A12/121).

les effets du Concealment :On applique les règles de l’Area Fire (A7.23 &A12.13) pour toute unité ennemie attaquant uneunité/pile d’unités concealed, c’est-à-dire :

• ½ × FP sur l’IFT/CCT [EXC : FP Résiduel,Fire Lane, OBA, mines, Sniper], ou• +2 comme TH DRM pour l’Ordnance(C6.2).

Au sein d’une pile, seules les unités “?” bénéficientde ces modifications. Les autres sont attaquéesnormalement (FP ou TH# différent) mais avec lemême DR.

mouvement de Leurres :Une pile de Leurres peut se déplacer comme si ellecontenait une unité et simuler les différents bonusde MF (leader, Double Time). Toutefois, elle est

éliminée en cas de non Mouvementd’Assaut/mouvement en OG dans la LOS d’uneunité ennemie Good Order. Son entrée dans un hexcontenant des mines ne révèlent pas ces dernièreset entraîne son élimination (A12.11). De même, unepile de Leurres ne peut amener la perte de “?”d’une unité/pile d’unités ennemie en tentantd’entrer dans sa Location durant la MPh (A12.15)

[EXC : si les 2 piles sont des Leurres, elles sontsimultanément éliminées].

HIP (A12.3) :Ce type de Concealment n’est valide que durant leplacement initial (idem Leurres) et par SSR [EXC :E1.2 et G1.631]. Toute unité HIP désirant changerde Location doit d'abord être placée sur carte sousun pion “?”. Les règles de Concealments'appliquent alors normalement. Pour toute autreaction, l'unité HIP est complètement révélée [EXC :Détection (A12.15), CC (A11.19)]. Néanmoins, uneunité peut librement sacrifier son statut HIP pourdevenir concealed.

Pour clore ce sujet, voici 2 remarques : il estautorisé de faire feu en utilisant l'IFT (en Area Fire)contre une Location vide pour tenter de découvrird'éventuelles unités HIP. Et pour traquer les unitésennemies broken sans risque de perdre votreConcealment, reportez-vous aux “Ruses deguerre” parus dans TACTIQUES nº2 : vous ytrouverez une méthode éprouvée.

Fire (B25)Sans chercher à mettre en place une politique de

terre brûlée (l'échelle ne s'y prête pas),les Partisans peuvent utiliser lesIncendies pour masquer leurs

déplacements ou canaliser la progression del'adversaire.

naissance d’un Feu :Un Feu peut apparaître soit à la suite d'unKindling DR (B25.11), soit après une attaquemortelle de FT/HE (B25.12 ; B25.13). Seul leKindling nous intéresse dans le cadre desPartisans. Toute unité d'Infanterie unpinnedaccompagnée d'un Leader (ou tout SMC) peuttenter d'allumer un Feu durant sa PFPh, dans laLocation occupée, à condition :

• qu'elle se trouve en terrain Inflammable(Cf. Table 3),• que le SMC réussisse un NTC,• et qu'elle réussisse un Kindling DR.

Toute participation à cette tentative met fin auxactions des unités impliquées pour la PFPh (idemPrep Fire). Un Feu est créé si le Kindling DR final ≥Kindling# du terrain occupé (Cf. Table 3).

Plusieurs Feux peuvent coexister au sein d'unemême Location, chacun d'eux ayant la possibilitéde se transformer en Incendie. Enfin, un Feu n'aaucune incidence sur le jeu [EXC : Cf. ci-dessous].

Partisans français dans le Jura.

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ATTAQUANT↔ATTACKER ♦ Bâtiment Fortifié↔Fortified Building ♦ Bois↔Wood ♦ bord d'hex↔hexside ♦ Buisson↔Brush ♦Canon↔Gun ♦ Champ↔Grain ♦ DEFENSEUR↔DEFENDER ♦ Déroute↔Rout ♦ Egoût↔Sewer ♦ Feu↔Flame ♦ Incendie↔Blaze ♦Inflammable↔Burnable ♦ Leurre↔Dummy ♦ Maîtrisé↔Hampered ♦ Mandatoire↔Mandatory ♦ Niveau↔Level ♦Personnel↔Inherent ♦ Pont↔Bridge ♦ Résiduel↔Residual ♦ Route↔Road ♦ Toit↔Rooftop ♦ Tour de Joueur↔Player Turn ♦Usine↔Factory ♦ Véhicule↔Vehicle ♦ Verger↔Orchard ♦

Points de règles - 5

du Feu à l’Incendie :

Un Feu non maîtrisé (B24.721) peut se transformeren Incendie (de terrain) à la fin de l'AFPh dechaque Tour de Joueur [EXC : tour d'apparition duFeu] en effectuant un Spreading DR final ≥Spread# de la Location (Cf. Table 4). Le pion“Flame” est alors remplacé par un pion “Blaze”. Sile Spreading DR final ≤ 2, le Feu s'éteind (et le pion“Flame” est enlevé). Un Incendie de terrain génèreautomatiquement une Smoke (+3 Hindrance DRM)de Niveau 4 dans la Location en cause. De plus,toute unité d'Infanterie présente dans cetteLocation doit la quitter avant la fin de la prochaineRtPh (Voluntary break si nécessaire (A10.41)) souspeine d'être éliminée [EXC : les unités en Melee nepeuvent bouger et sont donc éliminées]. ToutVéhicule doit également abandonner cette Location

durant sa prochaine MPh (sinon même sanction).Enfin, toute unité pénétrant dans un Incendie deterrain est détruite (B25.4).Dès cet instant, l'Incendie peut se propager auxLocations de terrain Inflammable adjacents, aucours des futures AFPh (B25.6).

Burning Wreck :Une Burning Wreck est symbolisée par la présenced'un pion “Blaze” sur un AFV détruit. Ce type

d'Incendie génère également une Smoke (+2Hindrance DRM) de Niveau 4 dans la Locationoccupée, mais n'interdit pas le mouvement (+1MF/MP dû à la Smoke). Par contre, cet Incendiepeut s'étendre à la Location si celle-ci est un terrainInflammable et, par conséquent, se transformer enIncendie de terrain (B25.14). On utilise alors lamême procédure que pour la mutation d'un Feu enIncendie.

Cocktails molotovLes cocktails molotov (MOL (A22.6)) sontdisponibles seulement par SSR et assimilables àune SW quant à leur utilisation par toutSMC/MMC Good Order et unpinned (idem PF).Ils ne peuvent être employés que comme FPd’appoint d’un PBF/TPBF et seulement si cetteattaque (Prep Fire, Defensive First Fire, Final Fireou Advancing Fire) ne traverse pas un bord d’hexde Bois/Verger [EXC : bord d’hex coupé par uneRoute (A22.611)]. Avant la résolution de l’attaque,l’unité/FG impliqué effectue un dr de Disponibilitéen indiquant au préalable sa cible (1 seul drautorisé par attaque ; choisir l’unité responsable dudr au sein d’un FG). Un résultat final ≤ 3 lui donneaccès au MOL (Cf. Table 5). Ce dr ne peut êtretenté qu’une fois par unité/FG par Tour de Joueur(ie PFPh ou AFPh pour l’ATTAQUANT ; MPh ouDFPh pour le DEFENSEUR). Quelle que soit l’issuede ce dr, l’unité/FG résout immédiatement sonattaque contre la cible prévue.

La résolution d’une attaque combinée Small Arms

+ MOL (IFT DR ou TK DR suivant le type de cible)peut avoir des conséquences imprévues, suivant lavaleur du dr coloré :

dr = 1• un Feu se crée dans la Location cible.

dr = 6• l’unité utilisant le MOL (et correspondantau MOL drm utilisé au sein d’un FG)devient broken ; le FG éventuel estmaintenu.• le FP de l’unité et du MOL sont retirés duFP total de l’attaque ; le MOL TK DR estannulé.

Table 3 : Terrains Inflammables & Kindling#/DRM (B25.11)Terrain Kindling#

Bâtiment en bois* 7Bâtiment en pierre* / Pont en bois 8Buisson, Bois 9Champ 10Verger 11* EC DRM NA

+ X EC DRM (B25.5)- 1 HS/Crew- 2 SMC- Y Leadership [EXC : s'il est seul]- 1 Bâtiment Fortifié+ 2 MOL @

@ l'unité ignore le résultat "broken" suite à un dr coloré = 6(A22.6111)..

Table 5 : Disponibilité de MOL ∆∆∆∆

+ 1 drm HS/Crew+ 2 drm SMC+ 1 drm unité CX+ 1 drm cible non blindée

Table 4 : Spread#/DRM ∆∆∆∆

Terrain Spread#

Bâtiment en pierre* / Pont en bois, Verger 9Bâtiment en bois*, route forrestière 8Bois 7Champ, Buisson 6* EC DRM NA

+ X EC DRM (B25.5)- 1 Bâtiment Fortifié

(Seuls sont indiqués les DRM pour la transformationFeu Incendie)

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Points de règles - 6

• un Feu se crée dans la Location de l’unitébroken.

Dans les 2 cas, le Feu apparaît seulement s’il s’agitd’un Terrain Inflammable (Cf. A22.6111 sibâtiment fortifié ou EC DRM/drm < 0).

Cible non blindée (A22.611)En cas de réussite du MOL dr, un bonus de 4 FPest appliqué au FP final (ie après toutesmodifications) de l’unité/FG. Un Squad qui réussitce dr doit utiliser son FP Personnel pour cetteattaque (il ne peut utiliser une deuxième SW ; FGMandatoire (A7.55)). Dans tous les cas, l’unitéassocié au MOL dr est enregistrée comme ayantfait usage d’une SW.

On voit nettement que la tentative de MOL n’estpas exempte de revers. En cas d’échec, lesHS/Crew sont privés d’attaque ; en cas de réussite,un Squad ne peut faire feu avec une éventuelleMG. La Table 6 compile les différentes optionspossibles lors d’un PBF contre un MMC ennemiGood Order, en Defensive First Fire.

Cible blindée (A22.612)

Après avoir désigné un AFV comme cible de sonattaque, la même procédure est utilisée pourdéterminer si un MOL est disponible et on résoutl’attaque qui s’en suit en effectuant un MOL TK DRmodifié comme il se doit (Cf. Table 7). Les résultatsde ces actions successives sur les unités occupant laLocation de l’AFV sont résumés dans la Table 8.

Comme vous pouvez le constater, le blindagen'entre pas en ligne de compte dans le calcul du

TK# modifié. De plus, toutes les unités de laLocation cible sont attaquées. C'est un armementredoutable qui devrait vous prémunir contrequelques Overruns.

Table 8 : Attaques de MOL contre les unitésde la Location cible

MOL dr manqué MOL dr réussiEffets sur

l’AFV -TK DR sur

la colonne MOLde la Table C7.34 ∆

Effets sur

les PRCvulnérables attaque normale sur

l’IFT avec Small Arms

Specific CollateralAttack avec SmallArms FP + MOL 4

FP@

Effets surles unités

FP uniquement @∆ (A22.62)

attaque normale surl’IFT avec Small Arms

FP uniquement @∆ (A22.62)

Destructiond'un AFV

(C7.7)

TK DR < TK# final : Burning WreckTK DR = TK# final : AFV éliminé (PRC

Survival possible)@ Rappel pour les HS/Crew : MOL dr = utilisation de SW.MOL TK# de base = 6 (C7.34 HE & FLAME TK Table) , lemême DR est utilisé pour toutes les unités de la Locationcible

Conseils tactiquesEn résumé, les Toits sont de peu d’intérêt [EXC :empêcher le gain de “?” ennemi ; si Mtr]. Cachez-vous dans les Egouts en cas de VP dans lesConditions de Victoire de votre adversaire. Nerester jamais sans rien faire : tenter un

Table 7 : Modificateurs de MOL TK#

+ 1 CE AFV @+ 2 OT AFV @- 2 vs Moving/Motion Vehicle+ 1 rear target facing (C7.21)+ 1 elevation advantage (C7.22 ; + 2 si OT)

@ non cumulable entre eux

Target facing :si même hex : rear hitsi adjacent : fonction du VCA

Table 6 : Calcul du FP de l’unité/FG (PBF contre MMC ennemi Good Order durant la MPh)

Unité/FGattaquante

Sans tentativede MOL

dr dedisponibilité

MOLdr réussi

MOLdr manqué Commentaires

Hero (1-4-9) 1 × 2 = 2 FP NA @ NA NA @ MOL drm = +3HS (1-2-7) 1 × 2 = 2 FP 1 4 FP NA @ @ MOL dr = utilisation de SW

Squad (3-3-7) 3 × 2 = 6 FP 1-2 (3 × 2) + 4 = 10 FP 3 × 2 = 6 FP -Squad + HS (3 + 1) × 2 = 8 FP 1-2 @ ((3 + 1) × 2) + 4 = 12 FP (3 + 1) × 2 = 8 FP @ MOL dr tenté par le Squad

Squad + LMG (3 + 2) × 2 = 10 FP@

1-2 (3 × 2) + 4 = 10 FP £ 3 × 2 = 6 FP £@ ROF éventuelle ; £ FG

Mandatoire

Dans tous les cas de figure, les unités du DEFENSEUR sont marquées d’un pion “First Fire”. Elles ne pourrons pas tenter d’accéderau MOL lors de la DFPh suivante.

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Points de règles - 7

Concealment ou un Kindling dr. Chercher toujoursà surprendre dans le placement de vos unités HIP.Bluffer votre adversaire par vos Leurres : cela lefera douter et il perdra du temps. Etc.

Commentaires 4

D’un point de vue historique, l'influence de larésistance dans les différents pays occupés parl’Allemagne nazie suscita de nombreusescontroverses. Dès 1945, tout le monde s’accorde àdire qu’elle joua un rôle important dans lacapitulation allemande. Les guerres de libérationnationale qui suivirent semblèrent valider lasupériorité de la guérilla face à une arméeconventionnelle.

Cette guérilla fut présente à travers toute l’Europeet bénéficia principalement du soutien logistiquede l’Angleterre. Cependant, 2 grandes tendancesvont se dessiner, particulièrement en France. Lesgroupes d’obédience communiste (EX: les Francs-Tireurs Partisans) optent pour une politiqued’actions radicales basée sur les attentats et lessabotages, les inévitables représailles et exécutionsd’otages en résultant devant faire basculer lapopulation entière dans la résistance. En vis-à-vis,les éléments modérés (EX : l’Armée Secrète) basentleurs actions prioritairement sur le renseignement,préparant la lutte armée en vue de harcelerl’ennemi après un débarquement allié. Cetteattitude les mettra souvent en conflit avec lesréseaux communistes qui les accuseront depassivité.

D’une manière générale, la lutte armée en Europeoccidentale n’apparaît que tardivement en 1941,suite à l’invasion de l’U.R.S.S. par les troupes duIIIème Reich. Sur le front de l’est, Staline décided’organiser une lutte de partisans pour pallier à ladéroute de l’Armée Rouge. Ce mouvement neprend donc pas naissance dans un vaste sursaut

populaire mais se révèle être une décision politiqueprise au plus haut niveau. Elle se verra concrétiséepar la création d’un état-major central chargé decoordonner les opérations de guérilla dans lesdifférents secteurs occupés.

En fait, les effectifs limités en hommes (au plus fort120000 en France et 250000 en U.R.S.S.) et enmatériels ne permettront pas aux maquis etpartisans d’influer sensiblement sur ledéroulement militaire de la guerre. Par contre,leurs missions de renseignements se révélerontsouvent primordiales dans l’établissement, la miseau point et la réussite des opérations alliées.

ExercicesAfin de mettre en pratique ces quelques réflexions,vous pouvez vous faire la main sur les scénariossuivants : ASL TAC 17 et 36 ; ASL 2, 31, 32 et A62 ;ASL VV1.

Laurent CLOSIER.

NOTES

1 : Nom parfois donné pour désigner les combatsde la guérilla et de la résistance.2 : Pour plus de précisions, Cf. Annual 90.3 : Si l'OB initial précise le contraire, les Partisansutilisent le Red TH# [EXC : les ATR et MG noncapturés utilisent le BLACK TH#].4 : "Une guerre totale" de Philippe MASSON, éd.Taillandier.

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Matériels & Armements - 1

LES MUNITIONS ANTICHARLES MUNITIONS ANTICHARLES MUNITIONS ANTICHARLES MUNITIONS ANTICHARepuis leur première apparition durant l'été 1916, au cours de la bataille de la Somme, les chars ont fait l'objetd'un intérêt constant et grandissant. Il en fût de même pour les armements visant à les contrer. On vit ainsiapparaitre, au début des années 30, une nouvelle génération de canons à vocation antichar, dont l'atout majeur

était leur haut pouvoir perforant. Afin d'accroître leur efficacité, les ingénieurs développèrent des munitions de typesvariées, tout en s'engageant dans une course vers des calibres toujours plus importants.

Les différents types de munitions antichar utiliséesau cours du conflit se répartissent en 2 catégories :

• les projectiles à énergie cinétique (AP,APCR APDS) ;

• les projectiles à énergie chimique (HEAT).Dans la première, les ingénieurs ont cherché àaugmenter la vitesse initiale du projectile afind’accroître son énergie cinétique et, parconséquent, son pouvoir perforant. Nous verronsplus loin qu'une certaine répartition des massespermet également un gain en vitesse. Quant à ladeuxième, l’optimisation du matériau à utiliserpour générer le projectile fût l’axe principal derecherche des scientifiques.

Munitions AP

Les munitions AP sont le fruit logiquede l’expérience des combats infanteriecontre chars durant la première guerremondiale. Leur faible blindage ne les

prémunissaient pas toujours contre les tirs demitrailleuses. Faces aux blindés des années 30, ilparaissait normal d’utiliser ce même type deprojectile en acier profilé, mais en augmentant leurdiamètre et leur masse.

Ces munitions furent les plus utilisées tout au longdu conflit car peu coûteuses et simple defabrication. Leur vitesse initiale s’échelonnait alorsentre 750m/s et 1000m/s et, à partir de 1943, laplupart des munitions AP de 75+mm venaient àbout de presque tous les blindages.

Munitions APCR

Malgré tous les efforts des ingénieursdurant les premières années duconflit, les projectiles classiques detype AP dépassaient rarement la

barre des 1000m/s, excepté le 88mm allemand àvocation anti-aérienne! Il fallut alors élaborer unnouveau procédé pour propulser des obus decalibre inférieur à des vitesses supérieures afin depercer des blindages de plus en plus épais.

L’utilisation du tungstène (matériau de hautedensité) devait permettre de venir à bout descuirasses en acier, mais cela nécessitait plusd’explosif pour propulser la munition, donc plusde contraintes mécaniques et, par conséquent, descanons surdimensionnés.

La solution fût d’enrober un noyau de tungstèned’un alliage beaucoup plus léger. Ainsi, leprojectile dans son ensemble se voyait affecté d'unemasse inférieure à celle d’un projectile en acier decalibre équivalent. De plus, celui-ci étant plusdense en son centre, le noyau en tungstènebénéficiait de la majeure partie de l’énergiecinétique initiale, augmentant d’autant plus sonefficacité. Son faible rapport masse/diamètre lerendait très performant à courte distance mais celase dégradait rapidement (vitesse de vol chutantnotablement d’où instabilité de la trajectoire). Cesmunitions furent utilisées à profit jusqu’à la fin dela guerre.

D

Canon antichar russe de 45 mm au nord-ouest de Moscou.

Un canon antichar français de 47mm abandonné en mai1940

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Matériels & Armements - 2

Les allemands poussèrent encore plusloin ce raisonnement, basé sur leprincipe de Gerlich, en propulsant cesmunitions à l’aide de canons à tubes

coniques (2.8cm sPzB41 et 4.2cm lePaK41), lecalibre diminuant de la culasse vers la bouche. Lescouronnes en alliage qui ceinturaient la munitionse voyaient alors écrasées et la diminution dudiamètre permettait d’accroître la vitesse initialedu noyau jusqu’à 1400m/s. L’utilisation detungstène et l’alésage délicat de ces tubes coniquescondamnèrent cet armement à disparaitre dès1943.

Munitions APDS

Pour leur part, les ingénieursbritanniques développèrent unprojectile de type sous-calibré,reprenant le principe d’un noyau en

tungstène à l’intérieur d’un sabot en alliage léger(APCR), mais qui se désolidarisent à la sortie ducanon (Cf. Figure 1).Ce sabot, constitué deplusieurs éléments,est éjecté de lamunition par sa seuleprise à l’air dès qu’iln’est plus contenu àl’intérieur du tube.Les 2 parties de lacouronne supérieure(qui maintient leprojectile dans l’axedu canon) s’écarte enpremier, laissant ainsi l’air s’engouffrer autour duprojectile, à l’intérieur même du sabot. Celui-ci estalors freiné et laisse échapper sa précieusecargaison.

Deux avantages distinguent cette technique decelle utilisant les munitions de type APCR : toutd’abord, le sabot ne fait pas partie du projectilefinal, contrairement à l’APCR où le noyau entungstène “traîne” sa gaine, de part sa plus grande

énergie. Ensuite, de part cette constatation, leprojectile APDS est parfaitement propre du pointde vue aérodynamique, n’ayant subit aucunedétérioration dûe aux frottement dans le tube rayédu canon. Tout ceci lui permet d’atteindre unevitesse initiale de 1500m/s.

Ouvrons une petite paranthèse sur les effets de cesdifférents projectiles sur des blindages en acier. Demanière simplifiée, il existe 2 mécanisme deperforation (Cf. Figure 2) :• perforation par déformation plastique, pour des

vitesses de projectiles à l’impact inférieures à1000m/s. L’ogive déchire le blindage tout en lerefoulant vers l’avant, entraînant unedégradation continue de l’ogive dûe auxfrottements.

• perforation hydrodynamique pour des vitessessupérieures à 1000m/s, et tout particulièrementles jets de charges creuses. Tout se passe commesi blindage et projectile étaient des liquides. Cedernier se répand sur toute la surface du cratèrequ’il engendre, au fur et à mesure de saprogression dans le matériau cible.

Dans les 2 cas, les ondes de choc et la poussée duprojectile provoquent un arrachement de matière,sous forme d’éclats ou d’assiette, sur la face internedu blindage qui se répandent alors dans la zoned’habitation du char.

Munitions HEAT

Examinons enfin les munitions antichar les plusredoutées au cours du conflit, celles qui furentassociées au bazooka, panzerfaust ou autre PIAT,mais également aux grenades antichar manuellesou à fusil : les charges creuses.

Soldats australiens mettant en batterie un canon antichar de6 pdr portée.

couronne

bague anti-dérapante

sabot perforation pardéformation

plastique

perforationhydrodynamique

Figure 2

Figure 1

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Matériels & Armements - 3

Historique :Leur principe remonte à la fin du 19ème siècle et ilest dû aux travaux de 2 ingénieurs : l'allemandMax von Foerster (1883) et l'américain Charles E.Monroe (1888). Ils remarquèrent, indépendament,les effets d'une cavité au sein d'un bloc d'explosifsur une plaque d'acier (Cf. Figures 3a & 3b).

Mais, il fallut attendre le milieu des années 30 pourappréhender l'intérêt d'un revêtement métalliquesur la paroi de cet évidement (Cf. Figure 3c). Ce fûtl'oeuvre de l'allemand Franz R. Thomaneck et dusuisse Henry H. Mohaupt (qui participa à la miseau point du bazooka). Enfin, c'est au cours destoutes premières années de la guerre que denombreuses études fûrent menées afin dedéterminer la configuration optimale d'une chargecreuse (évidement cylindrique, conique ouhémisphérique, épaisseur du revêtement,matériau, angle du cône, etc.).La grande majorité des charges creuses utiliséespendant le conflit se présentait sous une formeconique et était en cuivre. Quant à leur premièreapplication, elle eût lieu lors de la prise du fortbelge d'Eben Emael, le 10 mai 1940. Lesparachutistes allemands utilisèrent alors des

charges de 50kg à revêtement hémisphérique pourperforer les coupoles blindées de 40cm d'épaisseur.

Phénomène physique :L'onde de détonation, issue de la combustion del'explosif et de sa transformation en gaz sous trèsforte pression, génère une onde sphérique qui

vient balayer le revêtement (Cf. Figure 4). De partsa géométrie, c'est le sommet du cône qui va entreren mouvement le premier, le long de son axe. Puis,l'ensemble du cône va être progressivement atteintpar l'onde et refoulé vers ce même axe. Il en résultela génération d'une pointe de métal, appelé jet,dont le diamètre est faible par rapport à la base ducône. Une partie de ce matériau, provenant de labase, n'est animée que d'une vitesse beacoup plusfaible et forme alors un noyau (Cf. Figure 5).En résumé :

1) l'évidement de la charge creuse permet defocaliser l'énergie de l'explosif le long del'axe de la charge ;

2) le revêtement permet de stocker cetteénergie sous forme d'énergie cinétique dansle jet de la charge.

Délicate mise au point :La génération du jet s'accompagne d'unphénomène qui limite grandement sa durée de vie.En effet, si la vitesse de tête du jet est de l'ordre de8000m/s, celle de la queue est de l'ordre de3000m/s (le jet est en perpétuel allongement). Cefort gradient de vitesse engendre alors unefragmentation du jet à partir d'une certainedistance de vol et son efficacité s'en voit d'autantplus diminuée. Il est donc primordial que la ciblesoit atteinte au moment où le jet est à son étirementoptimal. Cette caractéristique que l'on retrouvepour toutes les munitions HEAT se nommedistance d'action (Cf. Figure 3d) et dépend, entreautres, du diamètre de la charge et de la forme durevêtement.

Fonctionnement d'une munition :Tenant compte de cette contrainte dynamique, lesingénieurs développèrent une munition aufonctionnement particulier (Cf. Figure 6) :

Figure 3

(a) (b)

(c)

(d)

Figure 4

distanced'action

explosif

acier

revêtementconique

explosif

ondes de chocamorce

axe

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Matériels & Armements - 4

distanced'action

1) le système de mise à feu est placé dans lenez de la munition (à l'extrémité de l'ogive)et se déclenche au contact de la cible ;

2) il active ainsi le détonateur situé à l'arrièrede la charge explosive ;

1) le jet de charge creuse se forme alors,traversant l'ogive qui s'est écrasée contre lacible et pénétrant le blindage de celle-ci.

Avantages :Les avantages de cette munition sont de diversesnatures : pas besoin d'une vitesse initiale élevée,efficace même avec une incidence d'attaque > 80°,indépendant de la distance la séparant de la cible(Cf. Table C7.2 cas D), quantité d'explosif moindreque pour une munition AP normale, etc. Enfin,malgré son faible diamètre, le jet génère dans lacible un cratère de dimension beaucoup plus

importante dû au phénomène de perforationhydrodynamique (Cf. Figure 2).

Inconvénient :Le principal est que cette munition s'adapte trèsmal aux canons rayés car la rotation imposée auprojectile perturbe la génération du jet (d'où lesfaibles TK# pour les armes autres que SCW). Ilfallut donc créer de nouvelles armes spécifiques àâme lisse, ce qui donna naissance au bazooka et àses confrères étrangers.

ConclusionLes munitions antichar modernes héritent toutesdes techniques développées durant la secondeguerre mondiale. Seule leur mise au point s'estaffinée. Ainsi, l'armement principal des chars decombat est la munition flèche, directement inspiréedes munitions APDS, et l'arme individuelleantichar par excellence, le missile portable, utilisetoujours une charge creuse.

Laurent CLOSIER.

Figure 5 (radiographie éclair à 6 instants 't')

jetnoyau

t initial

t optimal

système demise à feu

ogive

revêtement

explosif

détonateur

roquette

ailettes

Figure 6 (ex : munition de PSK de 88mm)

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Dossier historique - 1

LES OUBLIES DU BOUT DU MONDELES OUBLIES DU BOUT DU MONDELES OUBLIES DU BOUT DU MONDELES OUBLIES DU BOUT DU MONDEe tous les territoires constituant l'empire colonial français au début du XXème siècle, l'Union indochinoise fût sansdoute celui qui éveilla les fantasmes les plus fous dans l'esprit des habitants de la métropole. Durant plusieursdécennies, le pays attira de nombreux militaires, marchands et aventuriers en quête de gloire et de fortune.

Malheureusement, le vieil adage "loin des yeux, loin du coeur" devait fort bien résumer les relations entre lamétropole et cette terre de mystères, progressivement laissée à elle-même au moment où l'Europe s'apprête às'embraser une nouvelle fois.

La "perle des colonies"L'Union indochinoise (issue du décret du 17octobre 1887) est composée d'une colonie, laCochinchine, et de quatre protectorats : le Tonkin,l'Annam, le Cambodge et le Laos. S'étendant surune superficie de 740 000 kilomètres carrés (1,5 foiscelle de la métropole), elle se caractérise par unegrande diversité de paysages arrosés par lamousson : l'Annam possède de petites plainesrizicoles à l’est dominées à l’ouest par la Cordillèreannamitique ; le Laos, parcouru par cette profondedorsale montagneuse, comporte également denombreux plateaux recouverts de forêts et desavanes ; la Cochinchine accueille le delta duMékong et ses nombreuses terres cultivables ; leCambodge offre de nombreux plateaux semblables

à ceux du Laos, ceinturant une vaste dépressioncentrale ; quant au Tonkin, il est la synthèse detoutes ces spécificités. On devine aisément lesdifficultés que peut poser l'administration d'un telterritoire, accentuées par la faible densité des voiesde communication, la centralisation extrême descentres de décision et les 15 000 kilomètres quiséparent les dirigeants de l'Union des autoritéspolitiques de la métropole.

Contexte politique :Bien que la pacification se soit officiellementachevée en 1913, des troubles subsistent à traversl'Union, éclatant de manière anarchique sous formed'attentats, de grèves ou de révoltes parmi lestroupes indigènes. Ces mouvements reçoiventl'aide bienveillante de voisins turbulents tels que laChine, le Japon et le Siam, désireux d'en découdreavec l'homme blanc et qui brandissent la bannièrede l'idéal nationaliste, apte à mobiliser lespopulations soumises à l'ordre colonial. Cette unitédes nations asiatiques contre le monde occidentaln'est qu'apparente. En 1937, l’armée impérialedébarque en Chine et vise à contrôler les grandscentres urbains et les voies de communications dupays afin d'asphyxier son économie. L’avance destroupes nipponnes le long du littoral de la mer deChine les amènent, un an plus tard, au voisinagede la frontière tonkinoise. D'autre part, lerenouveau du nationalisme thaï et l'accession aupouvoir des militaires met fin au royaume du Siamet annonce l'avènement de la Thaïlande, nationnouvelle qui se veut plus proche du Japon afin des’attirer ses bonnes grâces, et qui renouvelle sesprétentions territoriales sur la rive droite duMékong.

A l'aube du second conflit mondial, l'Unionindochinoise doit donc faire face aux menacespressantes des troupes japonaises sur la frontièretonkinoise et de l'armée thaïlandaise sur sesfrontières du Cambodge et du Laos. Mais possède-t-elle les moyens d’assurer cette mission ?

L’armée d’IndochineLa défense de l’Union s’organise autour de 3grandes unités : la division du Tonkin (D.T.), labrigade d’Annam-Laos (B.A.L.) et la division de

D

En jaune : attaques japonaises (09/40). En rouge : attaques thaïlandaises (01/41). En bleu : contre-attaques françaises.

100 km

Phum Preav

Langson

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Dossier historique - 2

Cochinchine-Cambodge (D.C.C.). Face auxmenaces extérieures, les forces françaises campentsur ses frontières, principalement au Tonkin dansla région de Lang-Son, qui contrôle l’accès au deltadu Fleuve Rouge (Sông-Hông) et au Cambodgedans la région de Battambang, traversée par cetteartère vitale qu’est la Route Coloniale n°1.Complétant ce dispositif, d’importantes réserves(la moitié des forces disponibles) sont stationnéesautour d’Hanoï et de Saïgon, prêtes à intervenir.

Les effectifs :La mobilisation instaurée durant l’hiver 1939-1940a fait passer le nombre de bataillons de 29 à 42,auxquels sont venus s’ajouter 4 autres bataillonsrapatriés de Chine. L’effectif global des troupesterrestres se trouve ainsi porté à près de 90 000hommes, mais sans création de nouveauxrégiments. Irrémédiablement, ce gonflement desunités (4 voire 5 bataillons par régiment) vaentraîner un taux d’encadrement défavorable,particulièrement sensible au sein des régimentsindigènes.

Les hommes :L’infanterie de l’armée d’Indochine se décomposeen 3 catégories : des régiments à majorité“blanche” (troupes de métropole), des régiments àmajorité “jaunes” (troupes indigènes), enfin desrégiments mixtes. Les troupes “blanches”composent les 3 régiments hérités de la conquêtecoloniale de la fin du XIXè siècle et renommés 9è,10è et 11è Régiments d’Infanterie Coloniale (Cf.Figure 1). Vient s’ajouter un quatrième régiment“blanc”, le 5è Régiment Etranger d’Infanterie, unitéde tradition de la Légion étrangère, qui forme latroupe la plus solide des forces de l’Union (Cf.Figure 2). Les régiments mixtes sont au nombre de2 : les 16è et 19è Régiments Mixtes d’InfanterieColoniale. Ils incorporent en théorie unecompagnie “blanche” et 2 compagnies “jaunes”mais la mobilisation va bouleverser ce rapport.Enfin, les régiments indigènes, majoritaires, sontpositionnés à travers tout le territoire, mais enrespectant les origines ethniques des soldats, etforment au total 6 régiments (Cf Table 1). Notonségalement la présence de formations auxiliaires quiassurent le maintient de l’ordre à l’intérieur del’Union : la garde indigène, les partisans et lagendarmerie.

L’artillerie quant à elle s’articule autour de 2régiments : les 4è et 5è Régiments d’ArtillerieColoniale, tous deux issus du régiment d’artilleriede marine.

Le matériel :L’équipement des troupes indochinoises est engrande partie obsolète. L’homme de troupes’apparente grandement à son aîné de 14-18. Seulséquipements modernes à sa disposition : le FM 24

et la mitrailleuse anti-aérienne Oerliken de 20mm.Le matériel antichar se résume au canon de 25mmet à un fusil AC d’origine russe. Les blindés, quasiinexistants (quelques auto-mitrailleuses et charsFT), forment en grande partie les DétachementsMotorisés des R.I.C. (Cf. Figure 3). La défense anti-aérienne ne peut compter que sur des pièces auto-canons de 75mm et quelques canons russes Skodade 76,2mm (en plus des Oerliken). Seul pointpositif : l’artillerie de campagne est de bonnequalité et en quantité suffisante (pièces de 65mm,75mm et 105mm), même si sa mise en place serévèle difficile sur un terrain aussi inhospitalier(Cf. Figure 4). Enfin, inutile d’attendre unquelconque soutien aérien : l’Union ne dispose eneffet que de 17 chasseurs Morane 406 pour assurerla défense du ciel indochinois.

Derrière ces chiffres, il faut voir une armée malpréparée, tant du point de vue matériel quepsychologique, à un conflit avec un adversairedéterminé et aguerri tel que le sera le Japon. Ils’agit en tout état de cause d’une armée desouveraineté en temps de paix.

Les conséquences de l'armisticeLa signature de l'armistice le 22 juin 1940 achèvel'effondrement politique et militaire de la France.Le Japon va alors profiter de cette nouvelle donnepour imposer ses exigences au travers d'unediplomatie agressive. La Thaïlande prendégalement conscience de l'occasion qui lui estofferte pour satisfaire ses revendicationsterritoriales. Les autorités indochinoises nepeuvent répondre à l'appel du général de Gaullede poursuivre le combat, de peur de s'attirer lesfoudres de Tokyo. De nombreuses dissensionsapparaissent alors dans les milieux militaires,certains prônant la fidélité au nouveaugouvernement de Vichy, d'autres souhaitantrejoindre les forces britanniques dans la lutte.L'affaire de Mers-el-Kébir (le 3 juillet) mettra fin àtoute idée de résistance.

C'est à ce moment là d'ailleurs, le 19 juin, que legouvernement japonais, sous forme d'unultimatum, exige la fermeture de la frontière sino-indochinoise et l'arrêt de tout approvisionnement àdestination de la Chine nationaliste. Une rapideanalyse des forces en présence amène legouvernement indochinois à accéder aux requêtesnippones, les troupes de l'Union ne pouvant faireface à une armée japonaise assurée de la maîtrisedu ciel et de la mer. Poursuivant son avantage, le10 juillet Tokyo réclame un droit de passage pourses troupes au Tonkin et l'utilisation desaérodromes s'y trouvant, afin de régler “l'incidentde Chine”. En effet, l'armée de Canton cherche à sereplier face à la poussée des troupes chinoises dans

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Dossier historique - 3

la région du Kouang Si. Au terme de plus d'unmois de tension diplomatique, un accord est signéle 3 septembre autorisant l'armée nippone àstationner, “de manière exceptionnelle ettemporaire”, sur le territoire indochinois et souscontrôle d'une commission bilatérale. Il concède unaccès à 3 aérodromes et la présence de 25 000soldats japonais au nord du Fleuve Rouge, soit lesdeux tiers des forces françaises du Tonkin. Unebrèche est ouverte dans la défense de l'Union. Lestroupes japonaises vont s'y engouffrer.

L'agression japonaiseLe 6 septembre, alors que se poursuivent à Hanoïles négociations visant à définir en détail lesmodalités de la présence japonaise au Tonkin,l'armée de Canton exécute une démonstration deforce devant Langson. Ce perpétuel va-et-viententre menace militaire et diplomatie, mené par lesautorités japonaises, ne fait que renforcer l'état deconfusion qui règne dans l'esprit des dirigeantsindochinois. Les négociateurs français tentent deminimiser les concessions et par conséquent fonttraîner en longueur les discussions. Le représentantjaponais quitte alors Hanoï ce 20 septembre,refusant de se prêter à ces simagrées. En retour,Tokyo annonce que ses troupes entreront auTonkin le 22 à minuit. Le dimanche 22 septembre à22 heures, et de sa propre initiative semble-t-il, la5è division du général Nakamura franchit lafrontière et attaque sur un front de 70 kilomètres.

Cette unité est formée de soldats aguerris quipeuvent compter sur une artillerie nombreuse, surd'importants renforts en blindés légers et moyens,et sur une aviation exercée à l'appui au sol. Pour sapart, le commandant du secteur de Langson, legénéral Mennerat, dispose de 5 bataillons, d'unD.M., d'un groupe de chars et des batteriesd'artillerie (de 155mm entre autres) disposées dansles forts entourant la ville. Il peut égalementcompter sur une réserve de 8 bataillons, stationnésle long de la R.C.1 au sud-ouest de Langson. Enfin,

6 Morane 406 assurent une maigre couvertureaérienne.A la faveur de la nuit, les troupes japonaisesentament deux vastes mouvements dedébordement visant à masquer Langson et àcontrôler les voies de communications vers Hanoïque sont la R.C.1 et la ligne de chemin de fer qui laborde. Les postes frontaliers se retrouventrapidement encerclés et seule la garnison de NaCham réussira à décrocher (en partie seulement)après trois jours de combat. Dans la journée du 23,la branche ouest de la manoeuvre japonaises'évertue à forcer les passages calcaires de Yen Rat,avant de franchir le Song Ky Kong et de s'installeraux abords des cols de Tien Ho et de Lang Gaï quidominent la R.C.1 et les arrières de la place forte. Al'est, les troupes nippones foncent sur Loc Binh,forçant la garnison à se replier, puis remonte laR.C.4 par le sud-est vers Langson. Afin de contrercette menace d'encerclement, le commandementfrançais est contraint de morceler ses troupes. LeV/3è R.T.T. est envoyé dans le secteur de Yen Ratpour épauler le IVè bataillon, déjà très éprouvé. Ausud-est, le I/1er R.T.T. prend position sur la R.C.4en vue de contrer la colonne japonaise enprovenance de Loc Binh. Enfin, deux compagniesdu 9è R.I.C. viennent renforcer les accès sud de laville. Seule la 3è compagnie du I/9è R.I.C. reste enréserve dans la citadelle. En cette fin de journée, lecommandement français opte pour une stratégiedéfensive, espérant toujours que la reprise despourparlers, suspendus le 20, pourront mettre fin àla crise.Dans la journée du 24, l'offensive japonaise sepoursuit sur les ailes du dispositif français. A l'est,les troupes ennemies atteignent les faubourgs deLangson et son terrain d'aviation, au niveau duvillage de Maï Pha. En début de soirée, le D.M. etle peloton de chars sont poussés en soutien de la 2è

compagnie du III/9è R.I.C. qui subit les attaquesnippones, arc-boutée sur le village et au risqued'être débordée par le sud à tout instant. Sur leflanc ouest, le IV/3è R.T.T. se disloque sous lescoups de l'artillerie adverse. La troupe indigènerompt le combat et fuit face aux assauts des soldatsjaponais. Alors que s'installe la nuit, la confusions'est emparée de toute la place forte. Croyantapercevoir l'ennemi au pied du fort Brière quidomine la cité, les servants sabotent leurs pièces de155mm. Parant au plus pressé, le général Menneratordonne un repli vers le réduit de Ky Lua, dans lequartier nord. Mais au cours de cette manoeuvre,alors que le I/9è s'engage sur le pont enjambant leSong Ky Kong, il est pris sous le feu des unités encharge de l'édifice, pensant avoir à faire à uneavant-garde nippone! L'enveloppement total de laville s'achève au cours de la nuit. L'armée deCanton vient ainsi de s'ouvrir, en un peu plus dedeux jours de combat, l'accès au delta du Tonkin,

Le poste frontalier de Na Cham.

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après avoir détruit l'équivalent de trois bataillonset encerclé autant d'unités dans la citadelle deLangson.Le 25 septembre sonne le glas des forces françaises,prisonnières du réduit où elles se sont réfugiées.Durant quatre heures, le quartier de Ky Lua estsoumis à un violent bombardement d'artillerie etd'aviation. En fin de matinée, le général Menneratfait hisser le drapeau blanc. Les conditions de lareddition sont draconiennes mais finalementacceptées à 16h30. Les troupes indochinoises sontalors désarmées et cantonnées dans la missioncatholique.Dès le 23, les autorités d'Hanoï multipliaient lescontacts avec Tokyo afin de revenir aux conditionsprévues dans l'accord finalement signé le 22. Lesdivergences au sein de la hiérarchie militairenippone ne font que s'ajouter au chaos ambiant.Malgré tout, les hostilités prennent officiellementfin le 25 et les prisonniers libérés avec leur matérielune semaine plus tard. Durant tout le moisd'octobre, le dispositif japonais se met en place auTonkin, conformément aux textes. Une commissionmixte, installée à Hanoï, a en charge le règlementde tous les problèmes dus à la cohabitation desdeux armées. Enfin, les personnels français civils etmilitaires sont autorisés à reprendre leurs fonctionsdans la région de Langson dès le 25 octobre.L'affaire de Langson, comme on la nommera, atous les symptômes d'un mauvais réveil pourl'armée d'Indochine. Elle prend brutalementconscience qu'elle n'est pas prête à s'engager dansun conflit moderne. Pour la population, cetévénement a valeur de symbole : l'échec du“blanc” face au “jaune”. Pour les militaires, c'estl'amorce d'une profonde crise morale.

Les rébellions localesLe chaos provoqué par l'invasion japonaise apermis la résurgence de mouvementsindépendantistes locaux au Tonkin, qui vontentretenir un état d'insécurité dans toute la régionnord du protectorat, et affronter les troupesindochinoises venant reprendre possession despostes frontaliers. Le départ de cette rébellion estdonné dans la nuit du 29 au 30 octobre, quand leposte de Loc Binh soutient les assauts de plusieursbandes armées. Cette insurrection durera plus dedeux mois. Autre pôle de rébellion, la Cochinchinehéberge un puissant mouvement révolutionnaired'obédience communiste, qui veut profiter destroubles au nord de l'Union pour déclencher, le 23novembre, plusieurs opérations contre desétablissements gouvernementaux et militaires àSaïgon. Avec l'aide d'informateurs, la policedésamorce ces actions en effectuant plusieursarrestations la veille parmi les chefs politiques.Malgré cela, de nombreux groupes armés

parviennent à prendre le maquis et à se réfugierdans les vastes étendues marécageuses quienserrent la capitale. Prenant garde d'éviter toutaffrontement direct avec la troupe, ces bandessignent plusieurs attentats à l'encontre de notableset de bâtiments officiels. A la mi-décembre, touteactivité rebelle semble éteinte.

Suite à l'humiliation subie en septembre, l'arméed'Indochine sort raffermie de ces opérations demaintient de l'ordre et regagne sa cohésion untemps ébranlée. Néanmoins, la cicatrice deLangson est une plaie encore béante dans l'espritdes soldats.

Le conflit thaïlandaisLe nouveau gouvernement thaïlandais, en placedepuis 1936, renouvelle en vain ses revendicationsterritoriales aux autorités indochinoises. Le débutde la crise au Tonkin renforce la volonté de sesdirigeants à imposer, si nécessaire par la force, lerattachement des territoires situés sur la rive droitedu Mékong, au nord et sud Laos ainsi qu'auCambodge. Pour arriver à ses fins, la jeune arméesiamoise dispose en tout de 5 divisions, équipéesprincipalement de matériels japonais, et d'unevingtaine de chars Vickers-Armstrong d'origineanglaise. Son aviation se décline en un peu plus de200 appareils dont une centaine d'origineaméricaine. Dans ses plans de conquête, elle meten place 29 bataillons suivant deux axes deprogression : le saillant Wadhana ⇓ Poïpet ⇓Battambang le long de la R.C.1 et Ou bon ⇓ Paksédans le sud-Laos. Dès la fin du mois de septembrecommence alors une série d'incidents frontaliersentre la Thaïlande et le Cambodge : survol aérien,pillage de villages, etc. La tension entre les deuxpays ne fait que commencer.

Le problème majeur qui se pose à l'arméeIndochinoise, suite à l'affaire de Langson, résidedans la nécessité de transférer les unitésstationnées au Tonkin vers le Cambodge. En effet,jugeant le relief du nord-Laos suffisammentaccidenté pour y exclure toute tentative d'invasiond'envergure, le commandement français décide deconcentrer ses forces dans l'ouest cambodgien,zone plus propice à un engagement de grandeéchelle. Ce périple de plus de 2 000 kilomètres nepeut s'effectuer que par une seule route longeant lacôte jusqu'à Saïgon, et une unique voie ferréelimitée à 40 km/h. De plus, les rébellions localesobligent certaines unités à rester cantonner auTonkin et en Cochinchine, ne pouvant ainsirejoindre le futur front. Malgré cela, le dispositiffrançais est en place au début de l'année 1941. Il sedécline en 3 zones :

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Dossier historique - 5

• le nord-Laos et la région de Vientiane,seulement défendue par la gardeindochinoise et 2 compagnies régulières;

• le moyen-Laos sous la couverture de laB.A.L. forte de 4 bataillons;

• le Cambodge où s'est positionnée la majeurepartie des troupes indochinoises, soit 18bataillons (dont 2 dans la région de Paksé).

Les troupes terrestres peuvent enfin compter sur 3escadrilles de chasse et 3 autres de bombardement.

De la fin octobre 1940 au début janvier 1941 vas'instaurer une guerre d'escarmouches entre lesdeux armées, le long des frontières cambodgienneet laotienne. L'aviation siamoise survole lesagglomérations avoisinantes et effectue denombreux bombardements diurnes sur Vientiane,Battambang, Paksé, auxquels répondent lesbombardiers de nuit français qui prennent pourcible Ou bon, Wadhana et d'autres cités. Au sol, lestroupes indochinoises réalisent de nombreusesmissions de renseignements de part et d'autre de lafrontière cambodgienne, veillant à ce que lesvillages ne soient infiltrés par les troupesennemies. Les forces thaïlandaises, quant à elles,harcèlent sans relâche le saillant de Poïpet tout enmaintenant la pression sur les bordures du pays.Au moyen-Laos, les belligérants se contententd'échanger tirs d'artillerie et d'armes automatiques,à l'avantage de la B.A.L. qui dispose de 2 pièces de155mm. Une unique tentative de franchissementdu Mékong par les thaïlandais, dans la nuit du 6au 7 janvier, se soldera par un échec. Début janvier,la défense française se fait plus agressive : desraids “commando” sont organisés pour détruiredes postes frontaliers en territoire siamois. Maisdans le même temps, la situation devient critiqueautour de Poïpet : la destruction d'un ancienmonument rend fou de rage les thaïlandais quimettent à feu toute la région avec le concours deleur aviation. Tout cette effervescence guerrière vaenfin basculer dans un conflit en règle avecl'offensive thaïlandaise du 10 janvier 1941.

Cette offensive est déclenchée sur plusieurssecteurs. Au nord-Laos, les troupes thaïlandaisesprennent facilement possession des territoires de larive droite du Mékong, face à une faibleopposition. Au sud-Laos, les unités placées à OuBon progresse le long de la R.C.10 et occupent leposte avancé de Vang Taun. Leur progression estun temps suspendue par l'arrivée de 2 compagniesdu I/R.T.A. venues à leur rencontre. Le 15 janvier,les troupes siamoises reprennent leur marche enavant, soutenue par l'artillerie et l'aviation, etobligent les garnisons indochinoises à se repliervers Paksé, sur la rive orientale du fleuve qu'ellesatteignent le 19. Au nord du Cambodge, défendupar le seul R.T.A.bis, la garnison de Samrong estsoumise à un pilonnage en règle trois jours durant

et contrainte d'évacuer la position le 23. Enfin, surla R.C.1, le I/R.T.C. reçoit de plein fouet l'assaut dugros des forces thaïlandaises et lâche pied sur unterrain peu propice à la défense. La région deYéang Dang Kum et de Phum Préav passe alorssous contrôle de l'ennemi le 11 janvier.

Table 1 : DISPOSITIF INDOCHINOIS EN 1940(troupes terrestres uniquement)

Tonkin

9è Régiment d'Infanterie Coloniale5è Régiment Etranger d'Infanterie

19è Régiment Mixte d'Infanterie Coloniale1er Régiment de Tirailleurs Tonkinois3è Régiment de Tirailleurs Tonkinois4è Régiment de Tirailleurs Tonkinois

4è Régiment d'Artillerie Coloniale

Annam

10è Régiment d'Infanterie Coloniale16è Régiment Mixte d'Infanterie Coloniale

Bataillon de Tirailleurs Montagnards du Sud-Annam

Cochinchine

11è Régiment d'Infanterie ColonialeRégiment de Tirailleurs Annamites

Régiment de Tirailleurs Annamites bis5è Régiment d'Artillerie Coloniale

Laos

?

Cambodge

Régiment de Tirailleurs Cambodgiens

En dépit de ces revers, le commandement françaisgarde son sang-froid. Toutes ces actions avaient étéprévues et le déclenchement de la contre-offensivene fait que suivre les plans établis les moisprécédents. Leur mise en application est confiée à 2groupements indépendants : le groupement “J” ducolonel Jacomy, comprenant quatre bataillons,deux groupes d'artillerie et le D.M. du 11è R.I.C.,attaquera en direction de Yéang Dang Kum et legroupement “N” du lieutenant-colonel Natte,constitué de trois bataillons et d'une batterie, aunord de Poïpet et de la R.C.1. La mise en place dugroupement “J” s'effectue laborieusement dans lanuit du 15 au 16 janvier, en absence de touteinformation sur l'ennemi. Le terrain boisé renddélicat le déploiement de l'artillerie. Le 16 à l'aube,les hostilités reprennent devant Yéang Dang Kumet Phum Préav. Le IV/19è R.M.I.C. a en charged'attaquer la première bourgade par le nord, oùs'est installée l'aile gauche siamoise. Durant saprogression, il perd tout contact avec une de sescompagnies avant d'être pris à partie par destireurs isolés. Craignant un encerclement, ordre estdonné de se replier. Le II/16è R.M.I.C., chargé del'épauler, stoppe également son avance avant de lerejoindre. Face à Phum Préav, les thaïlandaisinterceptent le III/5è R.E.I. lors de son arrivée.Faisant face, les légionnaires contiennent les unités

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Dossier historique - 6

TABLE D'ORGANISATION & D'EQUIPEMENT (extrait) Figure 1 : Organisation d'un Régiment d'Infanterie Coloniale

Figure 2 : Organisation du 5è Régiment Etranger d'Infanterie

Figure 3 : Equipements des Détachements Motorisés Figure 4 : Equipements des Régiments d'ArtillerieColoniale

ICompagnierégimentaire

ICompagnie

d'appui

III9è, 10è et 11è R.I.C.

ICompagnie de

fusiliers voltigeurs

II

Bataillon (4 pour les 9è et10è R.I.C., 3 pour le 11è)

•••

Section antichar

•••

Section de DCA

Détachementmotorisé (rattaché)

III5è R.E.I.

II

BataillonDétachement

motorisé(initialement

constituée que desidecars) I

Compagnied'appui

ICompagniede combat

12 3 34 4 3 2 2

Unités des pelotons de reconnaissance

Unités des pelotons de chars Unités des pelotons AA

2 2

2 22

2

4 312 3 3

(ATR : dotation théorique ; Cf. Note 4)2 2

Pièces de montagne