parcours de formation - agroparistech · l’engref, École des milieux vivants l’engref forme...
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PARCOURS DE FORMATION
Promotion GREF 1999-2001
Document réalisé d’après les témoignages des ingénieurs-élèves de la promotion GREF 1999-2001Secrétariat de rédaction / PAO : Bénédicte BERCOVICI (Communication ENGREF), novembre 2001. Impression : ENGREF ParisDocument téléchargeable (format pdf) sur www.engref.fr
ECOLE N ATION ALE DU GEN IE R URAL D ES EAU X ET D ES F ORÊT S
ENGREF
19 avenue du Maine75732 PARIS CEDEX 15
Tél. : 01 45 49 88 00 - Télécopie : 01 45 49 88 27
www.engref.fr
L’ENGREF, ÉCOLE DES MILIEUX
VIVANTS
L’ENGREF forme des cadres supérieurs
pour le service de l’état, pour les
collectivités territoriales et les entreprises.
Ces ingénieurs sont formés pour travailler
à la charnière entre les siences physiques
et les sciences du vivant, particulièrement
dans les domaines de l’eau, de la forêt et
du bois,de l’environnement, de
l’aménagement du territoire et des
industries agro-alimentaires. Elle forme ses
élèves pour faciliter leur adaptation aux
différents métiers qu’ils exerceront
successivement dans un monde en pleine
évolution. Ils acquièrent ainsi une
compétence scientifique et technique
affirmée, une démarche intellectuelle pour
appréhender la complexité du vivant, la
maîtrise d’outils (mathématiques
appliquées, informatique, langues,
communication,...) et l’apprentissage de
comportements (recherche d’information,
formulation de problèmes, travail en
équipe, synthèse,...).
L’ENGREF est un établissement public
administratif sous tutelle du ministère
de l’Agriculture et de la Pêche.
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Sommaire
05 LA FORMATION DES INGÉNIEURS DU GREF
LA PROMOTION GREF 1999-200109 Chiffres-clés10-11 Répartition civils/fonctionnaires
Trombinoscope
THÈMES DES ITINÉRAIRES
17 l Gestion de l’environnement
25 l Aménagement du territoire - Développement local
33 l Gestion de l’eau
47 l Forêt - Ecologie
59 l Economie - Gestion - Développement
71 l Agro-alimentaire
77 ANNEXES
79 Répartition des élèves par formations académiques81 Les voies d’approfondissement83 Les stages longs de 2ème année89 Les missions à l’étranger de 2ème année92 Les affectations des ingénieurs du corps du GREF
PAGES
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LES ORIENTATIONS DE L'ENGREF
H éritière de l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts, implantée en
1824 à Nancy et de l'Ecole Nationale du Génie Rural, fondée
à Paris en 1919, l'Ecole Nationale du Génie Rural, des Eaux
et des Forêts (ENGREF) s'est attachée d'abord à former, pour le
service de l'Etat, les ingénieurs du corps du GREF. Mais l'Etat n'est
plus, loin de là, le seul porteur de la gestion des ressources naturelles,
de l'aménagement du territoire et du développement local, des
politiques de production et de transformation des produits agricoles et
forestiers, de la protection de l'environnement...
Les entreprises et les collectivités ont aussi besoin de
compétences de haut niveau dans ces domaines : c'est pourquoi
maintenant, environ la moitié des quelques soixante ingénieurs du
GREF diplômés chaque année se destine à travailler en entreprise ou
collectivité, en France ou à l'étranger.
LE MÉLANGE DE CULTURES
Ecole d'application de l'Ecole Polytechnique et de l'Institut National
Agronomique Paris-Grignon, dans sa mission initiale, l'ENGREF a
toujours pratiqué résolument le mélange des cultures et
l'interdisciplinarité.
C'est d'abord le fait du recrutement. La composition de la
promotion entrée en septembre 1999 l'illustre bien :
ORIGINE DES ÉLÈVES DE LA PROMOTION GREF 1999-2001
Polytechnique 16
INA P-G 21
Ingénieurs des travaux (4 ITR, 2 ITA) 06
Ecoles Centrales (2 Paris, 2 Lyon) 04
Ecoles Normales Supérieures (2 Ulm, 2 Lyon) 04
Institut Agronomique et Vétérinaire IAV (Maroc) 02
Institut Agronomique de Tunis INAT (Tunisie) 02
Autres 06
TOTAL 62
dont 20 femmes et 41 hommes
39 fonctionnaires et 22 civils
L'ingénieur du GREF est sélectionné et formé pour travailler à la
charnière entre les sciences physiques et les sciences biologiques,
entre les sciences de l'ingénieur et les sciences de la vie. L'Ecole lui
offre un enseignement de 3ème cycle à la finalité professionnelle
résolument orientée vers l'approche pluridisciplinaire des milieux
vivants, des organisations humaines et de leur environnement.
La grande diversité des formations d'origine est valorisée par
l'apprentissage de l'écoute et du dialogue, de la complémentarité et du
travail de groupe. C'est plus particulièrement l'objectif de la première
année, avec l'acquisition de méthodes et d'outils qui complètent le
bagage reçu dans l'école d'amont. Parallèlement, chaque élève
élabore et mûrit progressivement un projet professionnel qu’il
construira progressivement au cours de sa deuxième année.
Pour donner une idée plus concrète du cursus d'école d'application
voici d'abord brièvement les orientations qui sous-tendent ce cursus.
ORIENTATIONS ET LIGNES DIRECTRICES
Les orientations résumées ci-après ne prétendent pas à l'originalité ;
d'autres écoles travaillent sur des lignes directrices voisines et c'est
normal puisque les ingénieurs que nous formons travailleront
ensemble au 21è siècle dans un même environnement physique,
économique et social. Néanmoins un certain nombre de données et
d'hypothèses fortes sous-tendent la formation des ingénieurs du
GREF.
Les ingénieurs doivent être formés pour exercer avec succès les
premières responsabilités qui leur seront confiées, mais il est sans
doute plus important encore que leur formation initiale les prépare à
exercer successivement différents métiers dans un monde en pleine
évolution.
Ces métiers, les étudiants qui sont actuellement à l'ENGREF les
exerceront jusque vers 2040 et il serait illusoire d'essayer de prévoir ce
que seront leurs cadres d'emploi à une telle échéance.
Les orientations à donner à la formation peuvent, en revanche,
s'appuyer sur quelques tendances lourdes:
l les problèmes à traiter sont de plus en plus complexes, avec des
exigences croissantes d'information et de communication ;
l l'environnement, sous ses différents aspects de gestion et de
LA FORMATION DES INGÉNIEURS DU GENIE RURAL DES EAUX ET DES FORÊTS
27 mois de scolarité : 12 mois de tronc commun, 14 mois d’approfondissement et un mois de synthèse, structurentle cursus des futurs Ingénieurs du GREF. Issus de divers horizons, les ingénieurs-élèves suivent une formation appliquée sur l’approche pluridisciplinairedes milieux vivants, de leur environnement et des organisations humaines.
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protection des ressources naturelles, d'amélioration du cadre de vie, de
maîtrise des effets négatifs du développement économique, est et
restera une préoccupation majeure de nos sociétés;
l l'action est demandée de plus en plus souvent dans des
domaines où les connaissances et les méthodologies ne sont pas encore
stabilisées ;
l les frontières entre disciplines, entre sciences physiques et
sciences de la vie, sont de moins en moins étanches : utilisation non
alimentaire de produits agricoles, industries biologiques, génie
écologique...;
l les différences entre les métiers de service public et ceux du
secteur privé s'estompent aussi : de nombreux services au public sont
confiés à des entreprises privées, les acteurs de la coopération avec
les PED sont de plus en plus souvent des bureaux d'études privés ou
des organisations non gouvernementales, le management est entré
dans l'Administration...;
l tous les métiers s'internationalisent. Fonctionnaires et civils
seront impliqués dans diverses formes de collaboration et de
compétition internationale. Raisonner à l'échelle de l'Europe est déjà
un minimum.
Dans ce contexte, les objectifs des formations d'ingénieurs de
l'ENGREF peuvent se caractériser par :
l un style de démarche intellectuelle pour appréhender la
complexité et évaluer la fiabilité des bases sur lesquelles fonder l'action
(celle des faits, des outils, des méthodes mais aussi celles des acteurs
et la sienne propre) ;
l la maîtrise d'outils (mathématiques appliquées, langues,
communication,...) et l'apprentissage de comportements (recherche
d'informations, travail de groupe, formulation de problèmes,
synthèse,...) pour la plus grande adaptabilité.
Toutes les formes de pédagogie sont utilisées pour tendre vers ces
objectifs. Le recrutement fait aussi l'objet d'une attention soutenue et
une école d'application doit veiller tout particulièrement à la qualité de
ses échanges avec les établissements d'amont, non seulement pour
attirer les meilleurs étudiants, mais aussi pour faire évoluer ses
enseignements en harmonie avec les évolutions de ces
établissements.
La diversité d'origine et de cursus du personnel d'encadrement de
l'Ecole est aussi une richesse à entretenir pour offrir aux étudiants un
maximum de possibilités de contact avec des enseignants-chercheurs
et ingénieurs d'expériences professionnelles très diverses.
OUVERTURE ET RÉSEAU
Une école d'application complète les formations d'amont ; elle doit
élargir les vues de ses élèves en développant leur autonomie et en
nourrissant leurs réflexions par une large ouverture sur le monde.
Une première forme d'ouverture se trouve à l'intérieur même de
l'Ecole dans la diversité des formations dispensées et le brassage
d'étudiants qu'elle implique, en restant à l'échelle humaine.
Une deuxième forme d'ouverture vient d'une implication forte dans
la recherche. L’ENGREF poursuit sa démarche largement engagée,
d’association avec les établissements publics de recherche et avec les
universités et les autres grandes écoles. L’ENGREF est engagée dans
plusieurs unités mixtes de recherche (UMR) officiellement reconnues,
avec le Cemagref, l’INA P-G, l’Ecole des Ponts, trois universités
franciliennes et le CNRS, et quatre autres UMR, avec l’INRA et
l’université de Nancy notamment..
Dans le domaine des formations doctorales, l’ENGREF est partie
prenante dans plusieurs écoles doctorales : “Sciences de la terre et de
l’eau”, avec l’université Montpellier II, “Ressources, Procédés,
Produits” avec l’université de Nancy . Enfin, l’ENGREF a très
activement participé à l’élaboration en région Ile-de-France du projet
d’école doctorale “ABIES” (Agriculture, Alimentation, Biologie
Environnements et Santé) avec les quatre autres établissements
d’enseignement supérieur agricole en Ile de France et les universités
de Paris VII, Paris XII, XI, officialisée en juin 2000.
De nombreuses autres formes de réseau et d'associations ancrent
l'Ecole dans un environnement riche et diversifié. Sans les citer toutes,
on peut esquisser une typologie :
l Des réseaux de collaboration diversifiée à base géographique
comme AGROPOLIS à Montpellier, les Grandes Ecoles du Vivant en
Ile-de-France, ParisTech, SILVOLAB en Guyane, ARBOLOR en
Lorraine. L'implantation de l'ENGREF sur cinq sites favorise
évidemment ces partenariats.
l Des réseaux de recherche comme le groupement d'intérêt public
"Ecosystèmes forestiers".
l Des collaborations sur des objectifs pédagogiques précis :
Institut Supérieur Agro-alimentaire, formation foresterie rurale et
tropicale, collège des ingénieurs, centre des études européennes de
Strasbourg ...
L'ouverture vers les entreprises apparaît dans l'importance des
stages et travaux d'étudiants sur commande mais elle se concrétise
aussi par l'intervention d'un grand nombre de professionnels dans les
enseignements et travaux dirigés.
Enfin, l'ouverture internationale s'exprime par l'accueil régulier
d'étudiants étrangers (environ 10 % dans la formation GREF, plus dans
les mastères et formations doctorales) et d'enseignants étrangers, la
participation aux programmes européens, des relations institutionnelles
suivies bilatérales (IAV Hassan II au Maroc, INAT en Tunisie, INRS au
Québec, Université de Dresde en Allemagne, Institut Français de
Pondichéry,...) ou multilatérales (réseaux européens de l'enseignement
forestier, des universités technologiques) et la réalisation obligatoire
par chaque élève d'au moins un stage à l'étranger.
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LA FORMATION
LA PREMIERE ANNEE
LES OBJECTIFS POURSUIVIS
La 1ère année à l'ENGREF permet aux élèves d'acquérir une large
culture scientifique, technique et économique dans les domaines
d'application du Génie Rural, des Eaux et des Forêts, de maîtriser les
méthodes et les outils de l'ingénieur mobilisables dans le cadre de
projets, et de savoir mieux communiquer en situation professionnelle,
en France comme à l'étranger. C'est aussi la période pendant laquelle
s'ébauche, se mûrit et s'élabore la 2ème année de formation,
personnalisée et articulée avec un projet professionnel.
LE RENFORCEMENT DE LA CULTURE COMMUNE
Les diverses facettes des questions touchant à l'environnement
notamment aux milieux agricoles, aquacoles et forestiers sont
largement abordées pendant la 1ère année de tronc commun. Les
enseignements proposés apportent des éclairages et des
connaissances nouvelles, ouvrent des champs de réflexion et abordent
les outils indispensables pour traiter de ces problèmes.
Afin de saisir les rôles respectifs et parfois complémentaires joués
par les secteurs public et privé dans l'aménagement et le
développement, la scolarité débute simultanément par un cycle sur les
Politiques agricoles et un séminaire sur le cadre juridique et social de
l'Administration et des entreprises privées immédiatement suivi d’une
session d’une semaine sur les Politiques européennes en collaboration
avec le Centre des Etudes Européennes de Strasbourg.
Ce bagage commun est un préliminaire avant d'aborder l'exercice
de terrain Environnement et situations locales (ENSILO) qui permet
d'approfondir les rouages institutionnels, le rôle des élus et des acteurs
locaux. Juste après, un enseignement sur la Gestion de
l'environnement et des ressources renouvelables permet de replacer
les apprentissages issus de l'exercice Environnement et Situations
Locales dans une approche systémique des problèmes de gestion de
l'environnement et des ressources naturelles.
La scolarité se poursuit par de l'écologie associée à de la
modélisation des systèmes biologiques, qui apporte les compléments
théoriques nécessaires à la compréhension des milieux naturels grâce
à des modes de représentations simplifiées. A travers des applications
sur la dynamique des populations végétales ou animales, les élèves
saisissent mieux l'intérêt d'une approche conceptuelle et l'utilisation qui
peut en être faite par les gestionnaires de ces milieux.
Tous ces enseignements éclairent les choix individuels que les
élèves effectuent en fonction de leurs acquis et de leurs projets. Deux
séquences de modules optionnels leur sont proposés. Ils peuvent ainsi
approfondir leurs connaissances dans les domaines de l'économie, du
droit, des sciences de l'ingénieur ou des mathématiques appliquées et
de l'informatique.
UNE PEDAGOGIE DE "PROJETS"
Ces connaissances et ces méthodes seront rapidement mobilisées
dans le cadre d'études de cas et de projets menés seuls ou en
groupes. Elles leur permettront de découvrir ainsi leurs futurs
partenaires et de mûrir d'autant mieux leur projet professionnel.
5 projets. 60 % du temps de la formation :
l Octobre - mi-février : Travaux de groupes d'élèves. Il s'agit d'un
thème d'étude proposé par un organisme extérieur (administration,
établissement public, entreprise) à réaliser par groupes de 3 en
panachant les formations d'origine.
l Mars - avril : Mission en entreprise - stage en exploitation
agricole
l Mai : Projet Gestion de l'eau
l Juin : Projet «écologie et gestion forestière».
Tout au long de l'année : élaboration du projet de 2ème année .
LA DEUXIEME ANNEE : 14 MOIS DE VOIE D'APPROFONDISSEMENT
La voie d'approfondissement est le deuxième volet de la formation
des IGREF. Construite par chaque élève et validée par la direction des
études, elle comprend en général trois parties : une formation
académique (d'environ 5 mois), un stage long (de 4 à 6 mois minimum)
et une mission à l'étranger (d’environ six semaines).
Les parties académiques se déroulent pour un certain nombre à
l'ENGREF, dans les centres de Nancy, de Montpellier ou de Clermont
Ferrand. Pour d'autres, les voies d'approfondissement sont constituées
par un DEA, un Mastère ou une formation de niveau équivalent en
France ou à l'étranger.
En 2001, la répartition par grand domaine de spécialisation s'est
faite de la façon suivante :
Domaine de spécialisation Nbre
Eau 12
Aménagement-Environnement 09
Forêt, écologie 15
Economie-gestion publique 15
Agro-alimentaire 04
Autres 06
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STAGE OU MISSION A L’ETRANGER
Onze ingénieurs-élèves ont passé une grande partie de leur
deuxième année à l’étranger (2 Etats-Unis - 2 Europe (Espagne et
Grande-Bretagne) - 1 Brésil - 3 Asie (Vietnam et Mongolie) - 3 Inde et
Seychelles) et tous y ont effectué une mission d’au moins six semaines.
Les autres y ont fait la totalité de leur stage de 4 à 6 mois pour :
60 % en Europe, 22 % en Amérique du Nord, 9 % en Afrique et au
moyen Orient, 4 % en Amérique Latine, 4% en Asie et Inde.
Cette mission s’effectue sauf exception, dans un pays non
francophone ou de culture non européanisée. C'est une occasion
unique pour éveiller l'imagination et développer la créativité de chaque
élève. Réalisé le plus souvent en fin de scolarité, la mission à l'étranger
permet de constater la maturité technique et l'ouverture culturelle
acquises.
Il s'agit bien sûr d'approfondir ses connaissances par confrontation
avec celles d'une culture et d'une langue différentes, mais aussi de
découvrir de nouvelles voies de solidarité, de nouveaux partenariats
pour l'école et d'en rendre compte en maîtrisant les moyens actuels de
présentation de l'information.
C'est un exercice important qui doit s'intégrer dans le cursus de
chacun et compléter de manière cohérente le choix professionnel de la
voie d'approfondissement.
LE SÉMINAIRE FINAL
Après une année de dispersion «aux quatre coins du monde», la
promotion est à nouveau réunie pour trois semaines de formation à
Paris.
C’est l’occasion pour les ingénieurs-élèves au terme de leur cursus
de se retrouver, d’échanger et de confronter leur expérience (stages en
France et à l’étranger), de passer le témoin à leurs camarades de
première année, en leur présentant ce qu’ils ont fait au cours de leur
scolarité.
C’est aussi un temps propice pour :
l se préparer à leurs futures responsabilités et tirer profit des
séminaires proposés sur : prise de fonction et animation d’une équipe
de travail, bilan personnel et projet professionnel, IGREF et action
publique, préparation à l’emploi, et écouter les témoignages des
jeunes-anciens sur leur métier
l écouter quelques conférences d’actualité dont les thèmes cette
année ont porté sur “Energie renouvelable, environnement et territoire”,
“Risques agricoles et alimentaires”, “Quelle statégie pour le groupe
Vivendi”, “les enjeux de la loi forestière de juillet 2001.
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LA PROMOTION GREF 1999-2001
EN CHIFFRES
61 élèvesdont 20 femmes et 41 hommes
39 ingénieurs du corps22 ingénieurs civils
Des origines variées :
21 INA P-G16 X
6 Ingénieurs des travaux2 EC Paris2 EC Lyon2 ENS Ulm2 ENS Lyon
2 Institut National Agronomique et Vétérinaire Hassan II (Maroc)2 Institut National Agronomique de Tunis
1 Faculté Agronomique et de Médecine Vétérinaire (Haïti)5 autres : 1 ENSAIA, 1 ENGEES, 1 SUPELEC, 2 ENPC
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PROMOTION GREF 1999-2001INGENIEURS CIVILS
22 ingénieurs civils dont :5 X - 3 INA P-G - 2 ECP - 2 EC Lyon - 1 ENS Lyon - 2 IAV - 2 INAT - 1 FAVM - 1 SUPELEC - 1 ENGEES - 2 ENPC
Origine
AROUS Amen Allah INATBELHAJ Abdelaziz IAVBISSCHOP Arnaud XBOLZE Breffni ECLBONNARDEL Jean-André INAP-GBRILLAT-SAVARIN Marc ENGEESBUI Doan-Nhu ECPCARON Cécile INAP-GCONSTANT Julie ECLGILLETTE Eric XHAITI Ali IAVJOST Anne ENS LyonMALTAVERNE Sébastien XMASSENA Pierre-André FAVMMAUREL Frédéric ECPRACHEZ Benoît XRAHMOUNI Nader INATRANVOISY Mikaël ENPCRICHARD Nicolas SUPELECROBERT Philippe INAP-GWAINSTAIN Benjamin XWHITMORE Kahlil ENPC
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PROMOTION GREF 1999-2001INGENIEURS DU CORPS DU GREF (Fonctionnaires)
39 ingénieurs fonctionnnaires dont :18 INA P-G - 6 IT - 11 X - 2 ENS Ulm - 1 ENS Lyon - 1 ENSAIA
Origine
ABT Vincent INAP-GAMZAL Billy XANGELIER Ariane INAP-GARCADE Cécile INAP-G*BARD Anne-Lise ENSLyonBAYOU Jean-Christophe ITABRETENOUX Jean-Guillaume XBREUIL Lise XCADILHON Jean-Joseph INAP-GCAROULLE Fabien XCOMMENVILLE Pierre ENS UlmDEMENOIS Julien INAP-GDEMOOR Arnaud ITRDERONZIER Patrick ITRERPHELIN Grégory XFERNANDEZ Sara INAP-GGAUCHERAND Stéphanie INAP-GGENTON Benjamin INAP-GGODARD Marie INAP-GGOMEL Cyril INAP-GHELLEISEN Caroline ENSIAHEURTAUX Anne INAP-GHUBERT Michel ITALAFOND Jean-Marie ITRLARBOURET Patricia INAP-GLEGUERRIER Delphine XMALVEZIN Christophe INAP-GMARIANI Alexis XMARTIN Sophie XMAURER Luc XMEREL Pierre XMOURLON Nicolas XRUSSIAS Fabien INAP-GSALVAUDON Aline INAP-GSCHERRER Pierre ITRSCHORTER Anne-Sophie INAP-GTAUBER Mélanie INAP-GTHIVET Gaëlle INAP-GVALOT Alexandre ENS Ulm
* Fonctionnaire à l'issue du concours spécial 1999
ITINÉRAIRES
Voici une sélection de parcours de
formation réalisés par une trentaine
d’ingénieurs-élèves, civils ou
fonctionnaires,
de toutes origines.
Elle résume à elle seule
la promotion GREF 1999-2001.
Ces parcours ont été choisis pour
illustrer la richesse et la diversité des
domaines et thématiques étudiés par
les élèves durant leur scolarité à
l’ENGREF :
de la gestion de l’environnement à
l’économie en passant par la gestion
de l’eau, l’aménagement du territoire et
le développement local,
la forêt, l’écologie et l’agro-alimentaire.
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Gestion de l’environnement
Itinéraires :
JULIE CONSTANT
SÉBASTIEN MALTAVERNE
BREFFNI BOLZE
JEAN-MARIE LAFOND
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Au cours de mes deux premières
années de tronc commun de l'Ecole
Centrale de Lyon (ECL), j'ai pris
conscience que je souhaitais réellement
dans ma vie professionnelle pouvoir
concilier mon attrait pour l'environnement
et mon cursus scolaire jusque là orienté
vers le monde de l'entreprise industrielle.
Initialement persuadée que ces deux
sphères (Environnement / Industrie)
étaient relativement éloignées l'une de
l'autre et relevaient d'approches distinctes,
il m'a paru évident qu'une année de
spécialisation d'école d'ingénieur
généraliste en environnement pourrait
m'apporter différentes connaissances
thématiques dans ce domaine mais ne me
procurerait ni la culture générale
nécessaire ni une connaissance des jeux
d'acteurs qui sont souvent déterminants
dans les problématiques
environnementales.
Je me suis donc présentée à l'examen
probatoire de l'ENGREF dans l'optique
d'acquérir une double compétence solide
pour m'orienter vers les problématiques de
protection de l'environnement en milieu
industriel. Par la suite, alors que ma vision
de l'environnement évoluait au gré des
enseignements et des expériences de
l'ENGREF, mon projet professionnel s'est
affiné.
Au cours de la première année de
l'ENGREF, j'ai pu développer ma culture
générale des sciences du vivant par
l'intermédiaire des premiers mois de
formation académique et des projets Eau
et Forêt. Dans le choix des modules
optionnels de première année, j'ai balayé
des dimensions variées des approches
environnementales, qu'elles soient
techniques (Module Gestion des Eaux
Urbaines), organisationnelles (Module
Management de la qualité et de
l'environnement) ou encore réglementaires
(Module Droit).
Le TGE, Travail en Groupe d'Elèves,
sur lequel j'ai travaillé avec deux autres
élèves, s'attachait à étudier l'opportunité
d'adapter les systèmes de management de
l'environnement, type ISO 14001, pour les
collectivités locales. Cela m'a permis de
m'imprégner des outils de gestion de
l'environnement utilisés par les entreprises
tout en découvrant les préoccupations
environnementales des collectivités
locales.
J'ai profité du stage de première année
pour m'intéresser au métier de consultant
au sein d'Ecobilan, société de conseil en
environnement du groupe
PriceWaterhouseCoopers, spécialisée
dans les analyses de cycle de vie. J'ai alors
participé au lancement d'une démarche
d'écoconception appliquée à des
composants électroniques.
L'écoconception consiste, dès la phase de
conception d'un produit, à minimiser les
impacts qu'il pourra avoir sur l'ensemble de
son cycle de vie. Au delà de l'expérience
d'une approche de management de
l'environnement abordée sous l'angle
"produit" qu'a constitué ce stage, il m'a
également permis de préciser mon choix
de deuxième année par les contacts que
j'ai eus avec plusieurs anciens élèves du
Mastère d'ingénierie et de gestion de
l'environnement que j'ai choisi ensuite.
Mes différentes expériences de
première année m'ont confortée dans mon
projet professionnel en m'ouvrant en plus
des possibilités au niveau des collectivités
territoriales et ont également précisé l'idée
que je me faisais de la fonction d'ingénieur
environnement. J'ai pris conscience que
les fonctions que je souhaitais exercer
relevaient plutôt de missions transversales
de gestion de l'environnement qui
nécessitent des connaissances
pluridisciplinaires mais pas
nécessairement techniques et impliquent
une prise de recul assez importante sur les
activités même de l'entreprise en question.
Partant de ce constat, j'ai
naturellement choisi le Mastère
d'Ingénierie et de Gestion de
l'Environnement, une formation ciblée et
approfondie des thèmes qui constituent les
préoccupations des industriels et des
collectivité locales en matière
d'environnement.
Accueillie par l'Ecole des Mines, cette
A son entrée à l’école, Julie Constant souhaite s’orienter vers les problématiques de protection del’environnement en milieu industriel. Après avoir balayé les dimensions variées des approchesenvironnementales, elle participe au lancement d’une démarche d’écoconception appliquée à unproduit. En alternance au mastère Ingénierie et gestion de l’environnement, elle réalise unemission sur la stratégie relationnelle de Gaz de France avec ses partenaires associatifs dans ledomaine de l’environnement et du développement durable.
JULIE CONSTANTCentrale Lyon, ingénieur civil du GREF
Gestion de l’environnement
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formation complémentaire commune aux
trois écoles des Mines, des Ponts et du
GREF est organisée autour d'une session
de six mois de formation académique à
Fontainebleau et d'une mission
professionnelle de 6 mois. Elle repose sur
un montage financier particulier dans
lequel l'entreprise qui accueille l'étudiant
pour son stage long est partenaire de la
formation en finançant les frais de
formation et en rémunérant l'élève.
Sur le même principe d'organisation et
d'approche professionnalisante que
l'ENGREF, les six premiers mois de
formation académique assez dense
permettent de rencontrer des intervenants
de grande qualité, issus du monde
professionnel (industrie, enseignement et
recherche ou administration) et d'échanger
avec les autres étudiants d'origines très
diverses, scientifiques ou non (Droit,
Economie, Sociologie, Biologie, Chimie…)
et en formation initiale ou continue.
Composés de journées introductives
consacrées aux problématiques globales,
d'un ensemble de modules abordant les
problèmes environnementaux par milieu
(air, déchet, eaux souterraines et sol, eaux
superficielles…) ou encore le droit,
l'économie, la gestion de crise, ces
premiers enseignements correspondent à
la culture de base nécessaire pour
comprendre les enjeux environnementaux
et contraintes des entreprises. Dans un
autre ordre d'idée, le dernier bloc
d'interventions permet de mieux cerner les
stratégies industrielles en matière
d'environnement en présentant les divers
outils de gestion existants.
Pendant les six mois suivants, j'ai
travaillé sur la stratégie relationnelle de
Gaz de France avec ses partenaires
associatifs dans le domaine de
l'environnement et du développement
durable. Il ne s'agissait alors pas d'un outil
de gestion de l'environnement mais d'un
élément constitutif de la politique du
groupe. J'ai, à cette occasion, eu la chance
d'être intégrée dans l'équipe qui définissait
les stratégies du groupe concernant le
développement durable, l'environnement,
les énergies renouvelables, l'effet de
serre… Ce stage a été très enrichissant
puisque, pour pouvoir mettre en cohérence
le positionnement stratégique auprès des
associations environnementales et ses
orientations stratégiques, je me suis
intéressée à ces différentes politiques.
Pour valoriser les enseignements en
eau des deux premières années de
l'ENGREF, je souhaitais, en mission à
l'étranger, me rapprocher des thématiques
Eau en milieu industriel. Au cours des 8
semaines que j'ai passés au sein du
département marketing d'Air Liquide
Espagne, j'ai été en contact avec les deux
chefs de marché Traitement des Eaux et
j'ai pu aborder différents volets de leurs
missions : gestion quotidienne des
questions provenant du réseau
commercial, identification de clients
potentiels, élaboration de support technico-
commercial.
Avenir immédiat
Après un CDD de un ou deux mois
chez Gaz de France en relation avec ma
mission professionnelle, je serai à la
recherche d'un emploi et je pense orienter
mes recherches vers les Directions
Environnement d'entreprises industrielles
qui permettent d'aborder à la fois le volet
réglementaire contraignant qui s'impose à
l'entreprise en matière d'environnement
mais également, et c'est là le plus
intéressant, les démarches d'initiative
volontaire des entreprises.
Gestion de l’environnement
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Gestion de l’environnement
Je suis entré à l'ENGREF dans
l'optique de suivre en deuxième année le
Mastère Ingénierie et Gestion de
l'Environnement (MIGE), co-organisé par
les écoles des Mines de Paris, des Ponts
et l'ENGREF. En 1999, l'ENGREF était
l’unique école d'application de l'X à offrir ce
parcours original.
Attiré depuis longtemps par le domaine
de l'environnement, je souhaitais y
exprimer mes qualités d'ingénieur en
travaillant pour les industriels désireux de
s'inscrire dans une perspective de
développement durable. Le Mastère me
semblait constituer une bonne porte
d’entrée vers le monde de l'entreprise en
offrant à la fois une formation
pluridisciplinaire autour de l'environnement
industriel, et l'opportunité d'être confronté à
des professionnels lors des différentes
conférences ou du stage long.
Cette formation, très proche du milieu
professionnel, s'est avérée adaptée au
domaine mouvant qu'est l'environnement
et je n'ai pas été déçu par la qualité des
enseignements.
Ceux-ci étaient très variés, car ils
traitaient aussi bien de technique que de
droit, ou encore d'approche commerciale ;
et aujourd'hui un spécialiste de
l'environnement se doit de posséder ces
cordes à son arc.
La recherche d'un financement pour ce
Mastère m'a également permis, tout
comme la recherche du stage court de
première année de l'ENGREF - que j’ai
réalisé chez SITA sur la méthodologie de
segmentation du marché français des
déchets industriels- de prendre de
nombreux contacts avec les entreprises, et
de me former aux processus de
recrutement, ce qui s'est avéré utile dans
ma recherche d'emploi puisque celle-ci a
rapidement porté ses fruits.
De façon plus générale, l'ENGREF ne
se contente pas d'apporter une formation
de type " universitaire " dans le domaine
des sciences de la vie. Elle se distingue
par une approche pédagogique fondée sur
le travail en équipe et la responsabilisation
des étudiants. Ceux-ci, d'origine assez
variée sont confrontés en première année
à des travaux originaux comme le Travail
de Groupe d'Elèves (TGE), qui est un des
fils conducteurs de l'année de cours.
Le TGE consiste en une mission,
commandée par un organisme ou une
entreprise extérieure, et plonge des
groupes de trois élèves, choisis pour leurs
origines diverses, dans le rôle de
consultant. Ce rôle peut comporter des
responsabilités étendues, et une légitimité
qu'il est parfois difficile d'obtenir au cours
d'un stage. Pour ma part, mon sujet de
TGE portait sur la mise en place d’un
réseau déchets à l’UNAF.
Cet exercice, et d'autres du même
acabit, m'ont particulièrement mobilisé et
m'ont permis d'affirmer mes qualités et
défauts professionnels, me permettant de
mieux cerner mes propres capacités. Ce
travail personnel est encore facilité par de
multiples séminaires organisés par l'école
et ayant pour thèmes la construction du
parcours professionnel ou le management
et la prise de fonction en entreprise.
En ce qui concerne le contenu des
enseignements, ils consistaient en des
cycles de conférences proposées par des
intervenants variés. Je rme souviens entre
autres de certains cycles " atypiques " sur
la comptabilité et la finance, la prospective
ou encore les jeux d'acteurs lors de conflits
locaux entre entreprises, riverains, élus, et
cetera.
J’ai réalisé ma mission en alternance
de deuxième année chez USINOR sur les
problèmes de développement d’indicateurs
environnementaux pour le groupe à
l’échelle internationale (Belgique,
Allemagne, Portugal et Italie).
Mon avenir proche se tiendra dans la
direction de l'environnement d'un grand
groupe industriel français. Ce premier
poste me permettra de conforter
l'expérience déjà acquise lors de mon
stage de fin d'études, réalisé dans un
contexte similaire. Il s'agit en effet de
contribuer à la mise en place du
management environnemental (norme
ISO14001, rapport annuel de
développement durable, relation avec les
parties prenantes : administration, public,
investisseurs…).
SEBASTIEN MALTAVERNEX - ingénieur civil du GREF
Attiré par le domaine de l'environnement, Sébastien Maltaverne veut exprimer ses qualités d'ingénieur entravaillant pour des industriels désireux de s'inscrire dans une perspective de développement durable. Ilapprécie l’approche pédagogique de l’école fondée sur le travail en équipe et la responsabilisation desélèves. En deuxième année, en même temps que le mastère Ingénierie et Gestion de l’Environnement, ilétudie le développement d’indicateurs environnementaux pour le groupe USINOR à l’échelle nationale etinternationale.
- 22 -
Gestion de l’environnement
Mon souhait de devenir ingénieur en
Environnement m'a conduit à intégrer
l'École Centrale de Lyon en vue de suivre
la spécialisation " Environnement " en
3ème année. Malheureusement, celle-ci
n'a pas répondu à mes attentes, et j'ai donc
décidé de compléter mon cursus à
l'ENGREF.
Au cours d'un exercice sur le terrain en
début de première année, j'ai travaillé sur
l'installation d'un incinérateur d'ordures
ménagères. Cette expérience m'a permis
de découvrir le monde de la gestion des
déchets. Après avoir étudié le devenir des
déchets des industries agro-alimentaires
au cours d'un travail de groupe, j'ai effectué
un stage d'une durée de deux mois chez
Eco-Emballages sur le thème de
l'optimisation des programmes de collecte
sélective. Ainsi, cette première année m'a
satisfait sur deux points essentiels. D'une
part, la formation telle qu'elle est conçue
(études de cas sur le terrain, intervenants
hétéroclites, grande variété de thèmes
abordés…) a répondu à mes attentes ;
d'autre part, elle m'a orienté vers une
spécialisation qui me passionne encore.
En deuxièmee année j'ai décidé de
suivre la formation du Mastère en
Ingénierie et Gestion de l'Environnement
de l'École des Mines de Paris. Ce fut un
excellent complément à l’année de tronc
commun de l'ENGREF. Pendant les six
mois de cours, tous les thèmes concernant
l'environnement ont été abordés par des
intervenants de qualité : Pollution de l'eau,
de l'air et des sols, droit de
l'Environnement, droit des installations
classées, management environnemental,
analyse des cycles de vie… Comme pour
l'ENGREF, la richesse de ce Mastère est
la grande diversité d'origines des étudiants.
J'ai effectué ma mission professionnelle
(six mois) de nouveau chez Eco-
Emballages, sur le thème des coûts de la
collecte sélective. Je suis d'ailleurs
embauché dans cette société à partir de
décembre 2001 en tant qu'Ingénieur
Environnement et Études Économiques.
En ce qui concerne ma mission à
l'étranger, j'ai décidé de profiter de la
souplesse d'organisation accordée par
l'ENGREF pour monter mon propre projet.
Ainsi, avec cinq amis alpinistes, j'ai créé
le projet " Dhaula guéri " dont l'objectif est
de nettoyer le camp de base du Dhaulagiri
(8167 m, Népal), la 7ème plus haute
montagne du monde. Le camp de base,
situé à 4700 mètres d'altitude et à 3 jours
de marche du village le plus proche, est
souillé d'innombrables déchets : boîtes de
conserves, bouteilles de plastiques,
bouteilles d'oxygène et de gaz, piles,
cordes usées, tentes et vêtements… Nous
le nettoierons en effectuant la collecte
sélective la plus haute du monde et en
traitant chaque déchet de la façon la plus
écologique possible : les cartons, les
textiles et les plastiques seront brûlés dans
un four en pierres construit sur place ; le
verre, les métaux et les piles seront
descendus dans la vallée à l'aide de
porteurs et de sherpas afin d'être recyclés.
Le projet a non seulement pour objectif de
rendre le camp de base à son état initial,
mais aussi de mettre en place avec les
autorités locales un système de prévention
afin d'éviter que le camp de base ne soit à
nouveau pollué.
Pour en savoir plus sur ce projet
parrainé par ONYX (filiale Propreté de
Vivendi Environnement), je vous invite à
consulter le site Internet
www.dhaulagueri.com.
BREFFNI BOLZEEcole Centrale de Lyon - ingénieur civil du GREF
Dès la première année, Breffni Bolze découvre et se passionne pour l’univers de la gestion desdéchets. En deuxième année, il opte pour le mastère Ingénierie et gestion de l’environnement ettravaille sur les coûts de la collecte sélective chez Eco-Emballages. Puis, avec cinq amis, ilorganise au Népal une expédition de nettoyage d’un camp de base proche du Dhaulagiri, laseptième plus haute montagne du monde, une autre manière de s’engager dans son parcours.
- 23 -
Depuis toujours, la protection de
l'environnement m'intéresse et devenir
ingénieur des travaux ruraux me semblait à
l'époque l'une des seules façons d'œuvrer
dans ce domaine. Après une thèse en
hydraulique au Cemagref de Lyon qui m'a
fait découvrir le milieu de la recherche, j'ai
mis cap à l'ouest et vers l'opérationnel à
l'occasion de mon vatariat à la Direction de
l'Agriculture et de la Forêt de Guadeloupe.
Ayant obtenu un poste sur place, j'y suis
resté trois années de plus pour de
l'ingénierie publique en eau et
assainissement.
J'ai décidé ensuite de me présenter à
l'ENGREF pour bénéficier d'une approche
globale des sciences du vivant qui me
manquait. Cette décision me permettait
aussi de revenir, au moins provisoirement,
en métropole, tout en changeant à terme
de type d'activité. Enfin, ces trois années
passées au sein d'un milieu riche et fragile
ont accru mon intérêt pour la protection de
l'environnement et pour le développement
durable.
Contre toute attente, le retour à la vie
étudiante s'est fait sans mal et la première
année a été l'occasion, bien sûr, de
découvrir de nouvelles thématiques, mais
surtout de me confronter à de fortes
personnalités. Ce fut surtout le cas pour les
exercices tels que Environnement et
situations locales (ENSILO), où les
Travaux de Groupes d’Elèves (TGE) où se
concentrent en quelques séances
mémorables et souvent éprouvantes, tous
les charmes du travail en équipe…
Les cours de Droit de l'Alimentation et
de l'Environnement, ainsi que les séances
de simulation du travail communautaire
restent également des étapes marquantes.
J'ai bien aimé dans le Droit en particulier la
dualité, a priori antagoniste, créativité et
rigueur logique.
En tant qu'ITR, les deux semaines à
Dijon consacrées à l'agriculture m'ont
beaucoup apporté, surtout pour l'analyse
économique d'une exploitation. C'est l'un
des rares moments de l'année pendant
lequel l'apprentissage peut se concrétiser
immédiatement sur le terrain. La restitution
de notre travail à l'exploitant concerné, par
son côté technique mais aussi humain
restera pour moi un moment fort de cette
année.
La session aquatique montpelliéraine,
bien que consacrée à un thème qui m’était
familier, a été l'occasion d'aborder certains
autres domaines, tel que l'irrigation sous
un angle socio-économique et s'est avérée
très positive.
Mon sentiment sur la session de Nancy
a été de deux ordres : on y apprend
beaucoup de choses nouvelles pour les
non-biologistes, mais la vision qu'on y
donne de la forêt reste selon moi très
“productiviste”. Ceci m'a conforté dans
mon objectif de poursuivre mon cursus
dans le domaine de la conservation des
ressources naturelles.
Dans cette optique, pour ma deuxième
année j'ai donc effectué un Master of
Science (MSc) en "Environmental
Technology", option "Ecological
Management", à l'Imperial College de
Londres.
Depuis le début de ma scolarité ou de
ma carrière, je voulais renforcer mes
connaissances en environnement, et aussi
partir au moins une année à l'étranger,
découvrir une autre culture, d'autres
méthodes de travail ou d'enseignement et
puis m'améliorer dans une autre langue.
Je ne le regrette pas : même proche de
la France, le Royaume Uni reste une
destination très exotique à maints égards,
notamment pour la façon d'appréhender le
rapport de l'Homme à la Nature. J'y ai
particulièrement apprécié la qualité des
interventions sur les problématiques
globales telles que le changement
climatique, la biodiversité ou l'énergie. Le
seul bémol à signaler serait sans doute le
côté parfois un peu scolaire de la
formation, notamment deux sessions
d'examens précédées d'une semaine de
révision. Ce fut pour moi un retour dans le
temps pas forcément agréable. Il faut
signaler également le coût du MSc et
surtout de la vie londonienne : un
financement annexe de type bourse peut
être le bienvenu, surtout pour les civils.
Le MSc comprenant un stage de fin
d'étude ou "projet de recherche" à effectuer
au Royaume Uni ou ailleurs, j'ai cherché à
satisfaire un vieux rêve : passer trois mois
dans un endroit mythique pour moi : l'île de
Maui, à Hawaii. Il fallait pour cela monter
un projet cohérent, dans le domaine la
Après une thèse en hydraulique et une expérience en Guadeloupe où il s’occupe d’ingénierie publique eneau et assainissement, Jean-Marie Lafond poursuit à l’école un cursus dans le domaine de la conservationdes ressources naturelles. En deuxième année, il part se former à l’étranger (master of science enEnvironmental Technology). Hawaii sera la destination de son stage où il réalise une évaluation économiquedes conséquences de la pollution biologique sur les espèces exotiques de l’île de Maui .
JEAN-MARIE LAFONDIngénieur des travaux , ingénieur du corps
du GREF
Gestion de l’environnement
- 24 -
conservation des ressources naturelles.
Ne disposant d'aucun contact sur place, je
dois ici rendre hommage à la fée Internet
qui m'a permis, en moins d'un mois, de
cibler un interlocuteur, une structure
d'accueil, et enfin un sujet, sous le contrôle
des multiples spécialistes en économie des
ressources naturelles de l'Imperial College.
Tout ceci aurait été bien plus difficile à
mettre en place il y a quelques années
seulement. En tant que fonctionnaire, le fait
d'être dégagé des contingences
financières est évidemment aussi un
facteur favorable pour trouver le bon sujet
au bon endroit !
Il s'agissait d'évaluer économiquement
les conséquences de la pollution
biologique, i.e. les espèces exotiques, sur
l'île. Reconnu comme une question
environnementale majeure actuellement,
ce phénomène peut avoir un coût
considérable que j'ai cherché à déterminer
à partir du "consentement à payer" d'un
échantillon représentatif des populations
résidente et touristique. La caractérisation
et le calcul de la valeur économique des
biens environnementaux est un axe de
recherche particulièrement important de
nos jours. La méthode relativement
nouvelle utilisée ici, dite " d'expériences de
choix ", a montré l'importance de la " valeur
d'existence " du patrimoine biologique de
Maui. Cette valeur reste rarement prise en
compte par les décideurs et ce genre
d'étude peut favoriser l'amélioration des
politiques environnementales. Ce stage
m'a aussi appris à " me vendre " en Anglais
auprès de plus de 200 personnes
interrogées sur le sujet et à les convaincre
de répondre à mon enquête !
La fin du grand feuilleton de l'été sur
les affectations, (" Postes story "), est
maintenant proche... Désirant travailler en
DIREN, j'ai demandé l'unique poste
proposé dans cette structure à notre
promotion : Chef du Service des Eaux, des
Milieux Aquatiques et des Déchets, à la
Réunion. J'y vois une certaine cohérence
avec tout ce qui a précédé qui n'est pas
pour me déplaire…
Gestion de l’environnement
- 25 -
Aménagement du territoireDéveloppement local
Itinéraires :
MARIE GODARD-GUENET
GAËLLE THIVET
KAHLIL WHITMORE
- 27 -
C'est un intérêt marqué pour lesdomaines de l'eau et l'environnement, quiavaient guidé mes choix d'orientation après
mon bac. Quatre ans plus tard, alors quej'étais en deuxième année à l'INA-PG, c'estdonc assez naturellement que mon choix
de spécialisation s'est porté sur l'ENGREF.Mon passage dans une école d'agronomieavait par ailleurs renforcé un souhait de
travailler en lien avec le secteur agricole.Devenir élève-fonctionnaire de l'ENGREFme semblait un bon moyen de satisfaire
ces aspirations.
Si ma première année à l'ENGREF a
été le signe d'une certaine continuité parrapport à mes choix antérieurs, elle m'aégalement permis de découvrir ou
d'approfondir d'autres thématiques. Eneffet, j'ai avant tout profité des "grandsmoments" de cette première année pour
approfondir la thématique eau etenvironnement qui me passionnait depuisle début. Cela s'est d'abord traduit par un
Travail en groupe (TGE) portant sur laprotection des espaces et des espècesaquatiques. Par la suite, un stage de deux
mois au sein du bureau d'études ISL(Paris) m'a permis d'étudier l'eau sous unaspect plus quantitatif, puisque j'ai
participé à une étude visant à programmerdes actions de lutte contre les inondationsdans le bassin versant de l'Oise. En
parallèle à ces deux moments forts, mapremière année m’a offert un certainnombre d'ouvertures sur des thèmes aussi
divers que la gestion des déchets (projetENSILO), le droit ou l'assurance qualité(modules optionnels) ou encore... la
gestion forestière, via le module Nancéen
en fin d'année. J'ai par ailleurs profité de
cette première année pour prendrequelques responsabilités au sein de lapromotion, en tant que trésorière du
bureau des élèves, expérience qui, sur leplan humain principalement, s'est révéléetrès enrichissante.
Ces choix d'enseignement en premièreannée auraient pu orienter mon choix de
spécialisation de deuxième année vers lavoie d'approfondissement "Gestion del'eau" à Montpellier. Il me semble toutefois
que cela a, en quelque sorte, produit l'effetcontraire. En entrant à l'ENGREF j'aidécouvert la voie d'approfondissement
"Aménagement du territoire etdéveloppement local" à Clermont-Ferrand.Rapidement, la thématique et la formule de
l'alternance m'ont attirée. D'autre part, touten étant consciente que cela ne pouvaitpas remplacer une deuxième année
effectuée à Montpellier, il me semblait quele fait d'avoir approfondi la thématique"Eau" en première année, avait répondu,
du moins en partie, à mes attentes. Al'inverse, l'aménagement du territoire et ledéveloppement local restaient des
thématiques nouvelles pour moi et il mesemblait plus enrichissant de profiter de
ma deuxième année pour les découvrir etajouter une nouvelle facette à maformation.
Je me suis donc finalement retrouvée àClermont-Ferrand au début du mois
d'octobre 2000. J'ai effectué ma mission enalternance au sein du Parc NaturelRégional du Livradois-Forez. J'y ai été
chargée de réfléchir au rôle que pouvaientjouer les communautés de communesdans le maintien de l'activité agricole sur
leur territoire, dans une région où ladéprise est telle que les boisementsprogressent, "fermant" ainsi les paysages
et "déshumanisant" ce territoire. Enparallèle, je retournais à l'ENGREF deClermont tous les vendredis et la dernière
semaine de chaque mois. C'était pour moisouvent l'occasion d'apports théoriquesqui, la plupart du temps, me semblaient
fondamentaux pour un IGREF. Lesmodules "Projet", "Foncier" ou encore"Evaluation" en sont de très bons
exemples. Les vendredis quant à euxajoutaient une autre dimension à cetenseignement, puisqu'ils offraient des
ouvertures sur des sujets très diversifiéscomme la fonction publique territoriale oul'analyse des relations humaines dans le
travail.
Au mois de mars, j'ai quitté Clermont-
Ferrand pour rejoindre la Bourgogne. J'aieffectué mon stage long pour la préfecturede Côte d'or, en étant basée à la direction
départementale de l'agriculture et de laforêt, à Dijon. Il s'agissait cette fois d'unemission d'appui technique à la directrice de
la DDAF et au sous-préfet de Montbard.
Malgré un goût marqué pour le domaine de l’eau, Marie Godard-Guenet se spécialise dansl’aménagement du territoire. Elle effectue sa mission au Parc Naturel Régional du Livradois-Forezsur le rôle des communautés de communes dans le maintien de l'activité agricole sur leurterritoire. Puis pour la Préfecture de Côte d’Or, elle participe à la définition de la stratégieterritoriale de l'Etat dans le cadre de la mise en place du Pays Châtillonnais.
MARIE GODARD-GUENETAgro - ingénieur du corps du GREF
Aménagement du territoire - Développement local
- 28 -
Aménagement du territoire - Développement local
Ces derniers avaient en effet été chargés,par le préfet, de l'animation et de lacoordination des travaux d'un "comité
interministériel", regroupant 15 servicesdéconcentrés de l'Etat, du niveau régionalet départemental. Ce comité avait pour
objet de définir et de mettre en œuvre lastratégie d'accompagnement de l'Etat aupays Châtillonnais (nord du département),
en cours de constitution. Cette missions'est révélée bien en prise avec lespréoccupations des services de l'Etat en
matière d'aménagement du territoire et aété très enrichissante, notamment d'unpoint de vue "culture administrative".
Enfin, cette deuxième année s'estachevée avec mon retour d'Angleterre aumois d'octobre. Six semaines auparavant,
j'avais entamé un stage dans ledépartement de recherche baptisé "Schoolof Rural Economy and Land Management"
du Royal Agricultural College deCirencester. Ce court séjour outre-Manchea été l'occasion d'une étude passionnante
visant à estimer l'impact des droits deprélèvement d'eau sur la valeur du foncieragricole. Une façon intéressante de
combiner les thématiques eau etaménagement du territoire…
Au mois de décembre, je rejoindrai leservice "Environnement Forêt" de la DDAFde l'Yonne. Outre les attributions
classiques d'un poste dans un service dece type, j'essaierai d'y valoriser laformation que j'ai reçue à Clermont-
Ferrand en développant les activités de laDDAF en matière d'aménagement et dedéveloppement rural.
- 29 -
C'est au cours des deux premières
années de ma formation d'ingénieur
agronome que j'ai été sensibilisée aux
problématiques d'aménagement du
territoire et de développement local et à la
place prépondérante occupée par
l'agriculture au sein de ces problématiques
d'aménagement. Mon année de
spécialisation en agriculture comparée et
développement agricole avait par ailleurs
suscité mon intérêt pour les questions en
lien avec la politique agricole commune,
ses enjeux et perspectives face aux
nouvelles négociations internationales et
au futur élargissement de l'Union
européenne. Je suis ainsi entrée à
l'ENGREF dans l'idée de travailler sur des
questions agricoles ou liées de manière
plus générale aux politiques
d'aménagement du territoire. Très
satisfaite de ma formation amont en
développement agricole, je souhaitais
néanmoins élargir l'approche strictement
agricole à l'approche plus transversale de
"développement rural".
De ma première année de formation à
l'ENGREF, je retiens trois moments clefs. Il
s'agit tout d'abord de la mission en
entreprise réalisée au sein d'AScA, petit
bureau d'études spécialisé dans les
domaines de l'économie, de l'agro-
économie et de la gestion de
l'environnement, sur le thème de la
vulnérabilité de l'agriculture aux
inondations. Outre le fait de pouvoir
appréhender le mode de fonctionnement
d'un bureau d'études privé avec lequel
nous serons susceptibles de travailler en
tant que fonctionnaires, ce stage m'a
permis d'établir un lien intéressant entre
l'approche "systèmes agraires"
développée par la Chaire d'agriculture
comparée de l'Agro et une approche "eau-
aménagement" tournée vers la lutte contre
les inondations via deux études de cas (la
Loire et l'Ouvèze). Les deux autres
moments marquants de cette année de
tronc commun ont été les modules "eau" et
"forêt" pilotés par les centres de
Montpellier et de Nancy : la réalisation de
projets très concrets dans les domaines de
la gestion de la ressource en eau ou
encore de la gestion forestière nous a, en
très peu de temps, permis d'acquérir de
bonnes connaissances de base dans
chacun de ces deux domaines. Et ce dans
une ambiance plutôt conviviale ! Ces
modules m'ont semblé d'autant plus
indispensables que je ne souhaitais pas
me spécialiser dans l'une de ces deux
voies "classiques". J'ai par ailleurs
beaucoup apprécié la liberté laissée aux
étudiants dans le choix de leurs
enseignements ainsi que l'autonomie
donnée dans le cadre de la réalisation des
travaux de groupes d'élèves.
Le choix de mon année de
spécialisation en "aménagement du
territoire et développement local" s'est
opéré selon deux critères : pour les
thématiques abordées tout d'abord
(approche transversale et globale des
problèmes de gestion des territoires) mais
surtout car j'ai été particulièrement séduite
par la formule de l'alternance proposée
pour les 6 mois de formation clermontoise :
une semaine de cours par mois et des
vendredis "retrouvailles" à l'ENGREF, le
reste du temps étant consacré à la
réalisation de notre mission en alternance.
J'ai pour ma part effectué ma mission au
Commissariat à l'aménagement du Massif
central (DATAR). Il s'est agi de contribuer à
préciser la politique globale de l'Etat dans
le domaine de l'eau (politique de
recherche, politique industrielle, politique
environnementale, etc.), l'idée initiale étant
de réfléchir au type d'actions que la DATAR
pourrait soutenir pour favoriser la création
d'emplois dans le secteur de l'eau. Cette
expérience a été très enrichissante à bien
des égards : immersion professionnelle
totale, très grande autonomie dans la
réalisation de l'étude, rencontre de
nombreux acteurs du secteur de l'eau
travaillant à différents échelons territoriaux
(services de l'Etat et établissements
publics, Parcs Naturels Régionaux,
Gaëlle Thivet s’intéresse aux politiques d’aménagement du territoire. En deuxième année, durantsa mission en alternance à la DATAR, elle contribue à préciser la politique globale de l’Etat dans ledomaine de l’eau (politiques de recherche, industrielle, environnementale,...). Elle a ensuitel'opportunité de réaliser son stage long au ministère de l'agriculture français (et au Posted’Expansion Economique de l'ambassade de France à Varsovie) sur l'évaluation de la reprise del'acquis communautaire agricole par la Pologne dans la perspective de son adhésion à l'UnionEuropéenne.
GAËLLE THIVETAgro - ingénieur du corps du GREF
Aménagement du territoire - Développement local
- 30 -
Aménagement du territoire - Développement local
sociétés privées, universitaires, etc.), rôle
de coordination entre ces différents acteurs
et animation de réunions.
La voie d'approfondissement
Aménagement du Territoire et
Développement Local (ATDL) a
parfaitement répondu à mes attentes. J'ai
particulièrement apprécié : le principe
même de l'alternance permettant un
enrichissement "à double sens" entre
mission en entreprise et formation
académique, la variété des interventions,
la qualité du suivi réalisé par l'équipe
pédagogique (facilitée par le fait que nous
n'étions cette année que 5 étudiants), les
échanges d'expériences entre étudiants…
On pourrait quasiment parler d'un
enseignement "à la carte", adapté à
chaque situation et laissant une grande
liberté d'action aux élèves.
Liberté également dans le choix du
stage long. Pour répondre à ma deuxième
aspiration "initiale" qui était de travailler sur
les questions liées à l'élargissement de
l'UE aux pays d'Europe centrale et
orientale, j'ai eu l'opportunité de réaliser
mon stage de fin d'études au sein du
ministère de l'agriculture et de la pêche
français (et du PEE de l'ambassade de
France à Varsovie) sur le thème de
l'évaluation de la reprise de l'acquis
communautaire agricole par la Pologne
dans la perspective de son adhésion à
l'UE. Ce stage s'est inscrit dans le cadre de
la définition de la position de négociation
française à la veille de l'entrée dans la
phase "active" des négociations
communautaires sur le volet agricole. Une
expérience une nouvelle fois très
fructueuse qui m'aura permis, en moins de
7 mois, de découvrir le mode de
fonctionnement d'une administration
centrale, de me plonger dans les
mécanismes de la PAC et dans le mode de
fonctionnement des différentes
organisations communes de marché, de
rencontrer de nombreux interlocuteurs
dans les administrations et entreprises
polonaises, d'appréhender la réelle
difficulté que constitue la reprise effective
de la PAC pour un pays candidat à
l'adhésion, de participer à la préparation
d'une position de négociation...
Le bilan que je tire de ces 27 mois de
formation, et tout particulièrement de la
voie d'approfondissement clermontoise,
est globalement très satisfaisant. Je
soulignerais 3 points qui, me semble-t-il,
contribuent fortement à la qualité de cette
formation : une grande liberté dans le choix
de notre parcours de formation, des
expériences professionnalisantes, un suivi
pédagogique très "consciencieux".
Je me prépare maintenant à effectuer
mon premier poste en Haute-Normandie
avec un "double mi-temps" : un premier mi-
temps à la DDAF / DRAF de Rouen dans le
service "aménagement durable des
territoires" en charge de l'aménagement
foncier, de la gestion des contrats
territoriaux d'exploitation, du suivi des
politiques structurelles et des contrats de
plan Etat-Région, un second en tant que
chargée de mission au secrétariat général
aux affaires régionales (service de la
Préfecture de Région).
- 31 -
J'ai souhaité terminer ma scolarité à
l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées
par une spécialisation dans le domaine de
l'environnement. Etudier à l'ENGREF
pendant la troisième année de l'Ecole des
Ponts était quelque chose de relativement
nouveau puisque, jusqu'alors, une seule
personne avait suivi cette voie. L'ENGREF
m'attirait pas son ouverture très large sur
l'environnement, allant de la gestion des
milieux naturels à l'aménagement durable
du territoire, de la gestion de
l'environnement dans l'industrie aux enjeux
de développement dans le monde rural.
Terminer mes études par une formation à
l'ENGREF était donc pour moi l'occasion
de découvrir tout un panel de métiers et de
mûrir mon projet professionnel.
Au cours de la première année de
formation, j'ai particulièrement apprécié la
diversité des cours offerts, ainsi que les
nombreux exercices pratiques sur le
terrain, où j'ai pu très vite comprendre les
enjeux humains et sociaux de la gestion
durable. Le travail en groupe (TGE) de la
première année sur l’analyse comparée de
l’évolution des structures des exploitations
agricoles et de l’emploi agricle en France,
aux Pays-Bas et en Allemagne, m'a permis
de me frotter au monde agricole,
jusqu'alors inconnu pour moi. Ensuite, je
suis parti en stage pendant huit semaines
en Russie, où j'ai travaillé sur la gestion, au
niveau interrégional, des déchets
industriels des neuf régions de l'Oural. A
mon retour en France, les modules de
formation en gestion de l'eau, à
Montpellier, et l'initiation à la forêt, à Nancy,
ont complété le tableau.
Outre les voyages aux " quatre coins "
de la France, la première année a été
l'occasion de travailler et de lier amitié avec
des personnes venant d'horizons très
différents et de m'initier au théâtre.
En deuxième année, je souhaitais
développer une approche globale de
l'aménagement et du développement
durable du territoire. J'ai donc opté pour la
Voie d'Approfondissement " Aménagement
du Territoire et Développement Local " à
Clermont-Ferrand. Cette spécialisation
offrait à mes yeux l'avantage d'aborder
toutes les facettes du développement
territorial et de préparer à de nombreux
métiers à la charnière entre le public et le
privé : gestion de projet, diagnostic de
territoire, urbanisme etc.
Parallèlement aux cours, j'ai effectué
une mission en alternance à Réseau ferré
de France (peut-être pour garder contact
avec ce que je faisais à l'Ecole des Ponts).
J'ai été chargé d'évaluer l'impact
économique des projets d'investissements
ferroviaires en région Rhône-Alpes. Cette
mission m'a permis de voir concrètement
comment se déroulent les projets qui
touchent au territoire et de participer à la
concertation entre acteurs. Elle m'a
également fait découvrir le monde
passionnant et en pleine évolution qu'est le
ferroviaire.
Enfin, avec les autres élèves de la
promotion de Clermont Ferrand, nous
avons participé à la rédaction du premier
numéro de la brochure " Espace Enjeux ",
publication annuelle de l'ENGREF sur
l'aménagement du territoire, orientée cette
année plus particulièrement vers la
coopération internationale.
La scolarité à l'ENGREF aura donc été
pour moi synonyme d'ouverture. Ouverture
sur l'ensemble des disciplines de
l'environnement. Mais également vers une
meilleure compréhension du paysage
institutionnel et économique français.
En quittant l'école, je souhaite tout
d'abord voyager pendant quelques
semaines, puis rapidement exercer le
métier d'ingénieur, si possible dans le
domaine des transports ou du
développement durable dans l'industrie.
Aménagement du territoire - Développement local
Attiré par l’environnement, Khalil Whitmore, élève de l’Ecole des Ponts, choisit de venir àl’ENGREF. C’est en Russie qu’il décide de réaliser son stage de première année sur la gestion, auniveau interrégional, des déchets industriels des neuf régions de l'Oural. Deuxième année : Spécialité Aménagement du territoire alternant avec une mission sur l’impactéconomique des projets d’investissements ferroviaires en région Rhône-Alpes, l’occasion dedécouvrir le monde passionnant et en pleine évolution qu’est le ferroviaire.
KHALIL WHITMOREEcole des Ponts - ingénieur civil du GREF
- 33 -
Gestion de l’eau
Itinéraires :
ABDELAZIZ BELHAJ
ARNAUD BISSCHOP
PIERRE-ANDRÉ MASSENA
PHILIPPE ROBERT
MIKAËL RANVOIZY
ANNE-SOPHIE SCHORTER
ANNE JOST
FRÉDÉRIC MAUREL
AMEN ALLAH AROUS
- 35 -
Eau
Abdelaziz Belhaj est venu en France compléter sa formation d’ingénieur en équipement rural acquiseà Rabat. Dès la première année, il s’intéresse à des problèmes hydrauliques pour un bureau d’étudemarocain. En seconde année, il aborde tous les aspects de la gestion de l’eau, depuis la pluie jusqu’àla mer, avant de travailler sur l’optimisation de la filière boues du groupe BSN Glas Pack pour laLyonnaise des Eaux. Enfin, son parcours s’achève par un stage en Jordanie, dans un environnementmulticulturel, contexte qu’il devrait retrouver dans un futur proche.
Après avoir suivi à Rabat une formationd'ingénieur en équipement rural à l'InstitutAgronomique et Vétérinaire Hassan II , jedésirais élargir mes compétencesscientifiques et culturelles au domaine del'environnement et de l'eau.
La qualité de la formation et lareconnaissance du diplôme du GREF demême que l'intérêt évident de l'obtentiond'un double diplôme ont été des pointssupplémentaires qui m'ont poussé versl'ENGREF. Je cherchais dans cette écoleune formation dans le domaine de l'eauafin de pouvoir travailler au sein d'uneentreprise de gestion déléguée desservices publics (exploitation,ingénierie,…etc).
Une des caractéristiques del'enseignement à l'ENGREF est la diversitéde formation amont des étudiants ainsi quel’existence d'un cursus commun que l'onsoit civil ou fonctionnaire. Ainsi, tout aulong des nombreux travaux en équipe decette première année, j'ai beaucoupapprécié l'apprentissage du travail engroupe, la confrontation des approches etdes différents points de vue.
Mon travail de TGE portait sur l'impactde l'Organisation Mondiale du Commerce(OMC) sur la libéralisation de l'agriculturedans les pays du Maghreb : Maroc etTunisie. Ce travail, mené avec l'AgenceFrançaise de Développement, m'a permisd'effectuer mon stage de première annéedans un bureau d'étude marocain (AGRO-CONCEPT) où j'ai pu travailler sur desétudes de faisabilité concernant le Petit etMoyen Hydraulique (PMH) au Nord duMaroc.
Autre lieu, autre cadre, autre sujet, lemodule Forêt m'a conduit à Nancy puis à
Auxerre pour la préparation del'aménagement forestier d'une commune.Et pour compléter cette première année, letronc commun à Montpellier a été (entreautres) l'occasion de mener une étudeconcernant le diagnostic de l'état desréseaux et de la STEP d'une petitecommune (7000 Eq habitants) situé surl'Hérault.
La spécialisation Eau à Montpellier aparfaitement répondu à mon attente carelle propose une vision d'ensemble de tousles aspects de la gestion de l'eau depuis lapluie jusqu'à la mer, depuis le producteurjusqu'au consommateur et depuis lesproblèmes techniques jusqu'auxproblèmes financiers en passant par ladimension sociologique. L'enseignementpermet aussi, grâce à l'organisation derepas-débat, de rencontrer desprofessionnels qui nous expliquent lesattentes et les possibilités du monde dutravail.
A la fin des cours de deuxième année,j'ai participé à un projet dans le domaine dela gestion de l'eau en Europe. Le travailmené en Hollande dans le cadre du projetconcernant la gestion de l'eau à l'échelle
du bassin versant de l'Escaut, a regroupétrois écoles de l'eau différentes : France,Belgique et Hollande. Ce projet m'a permisd'enrichir mes connaissances en discutantavec les autres délégations et m'a donnéenvie de m'ouvrir davantage sur desproblématiques internationales dans cedomaine.
Mon stage de fin d'étude s'est dérouléau sein de la Lyonnaise Des Eaux France(LEF) où j'ai pu travailler sur l'optimisationde la filière boues du groupe de BSN GlasPack. Ce travail m'a permis de travailleravec plusieurs organismes tels que leCIRSEE, DEGREMONT, BSN GLASSPACK et les Centres Régionaux de la LEF.
Pour la mission à l'étranger, j'ai pudécrocher mon stage en contactant leDirecteur du Moyen Orient et Nord Afriquede la LEF.
Désireux de travailler à l'international,la réalisation de mon stage long dans unpays étranger m'a permis de mieuxappréhender les difficultés éventuellesd'une prise de fonction dans un contextemulticulturel. En Jordanie (Amman), j'aiparticipé au sein de la société LEMA (filialed'ONDEO SERVICES) dans la réalisationde plusieurs projets en relation avec leDépartement du service clientèle. Un desprojets étudiés est l’évaluation des pertesnon physiques (commercial) dues auxbranchements illégaux et compteurs nonfacturés.
L'avenir sera sans doute brillant et jesuis très optimiste
ABDELAZIZ BELHAJINAV, ingénieur civil du GREF
- 36 -
A peine arrivé à l'X, j'ai eu un choc,après avoir découvert qu'il fallait très vite
s'occuper de la sortie. En effet, face àl'éventail de formations proposées, que cesoit à l'étranger, en DEA ou en école
d'application, il fallait prendre un peu detemps pour y réfléchir, et surtout pourrencontrer des anciens. Assez vite tout de
même, j'ai identifié quelques formations enrapport avec l'environnement. La diversitédes origines des étudiants à l'ENGREF et
le fait que cette formation soit un troisièmecycle professionnalisant ont déterminémon choix, que, deux ans et demi plus tard,
je ne regrette aucunement.Pourtant, mes premiers pas au sein de
cette école ont été assez difficiles : les
politiques agricoles et les institutionseuropéennes ne faisaient passpécialement partie de mes centres
d'intérêts, et assister à des conférences surces thèmes me semblait intéressant pourles fonctionnaires, mais pas pour les
civils...Heureusement, cette désillusion n'a
pas été longue, puisque dès l'exercice
Environnement et situation locale, j'ai puconstater que ce qui m'avait fait opter pourcette école et qu'on m'avait tant vanté
n'était pas qu'une légende : ces 15 jourspassés dans la Manche pour rencontrerdes acteurs locaux par groupe de 10,
toutes formations confondues, ont été trèsenrichissants tout en permettant de souderla promo. D'ailleurs, le fait de n'être que 60
a grandement facilité les choses, toutcomme pour les manifestations telles queles week-ends ski et voile, un peu plus tard
dans l'année. Les deux projets de find'année, à Montpellier puis à Nancy, ont
d'ailleurs encore renforcé cet esprit, tout ennous permettant de découvrir les vastes
champs de formations offerts parl'ENGREF.
Après avoir tant hésité quant à l'école
d'application, il allait encore falloir faire unchoix pour la deuxième année ! J'avaisréalisé au cours de cette première année
un stage au sein d'un petit cabinet deconseil en environnement que j'avaisréellement apprécié. Continuer dans cette
voie, voir autre chose ? J'ai en fait choisi dem'intéresser au secteur de l'eau, grosdébouché pour les ingénieurs civils, avec
dans l'idée de faire un stage long àl'étranger au sein de l'une des entreprisesde délégation de services publics.
Début septembre, j'ai donc rejointMontpellier et son soleil, pour uneformation très variée couvrant l'ensemble
des domaines en rapport avec l'eau. J'aiégalement eu l'occasion d'approfondir unthème précis en réalisant une synthèse
technique, qui n'avait de technique que lenom… Je me suis en effet penché sur ladérégulation des monopoles de services
publics, télécommunications et électricité,afin d'évaluer leur applicabilité à l'eaupotable. Vaste sujet, encore ouvert, qui m'a
permis de rencontrer nombre de
chercheurs et de professionnels qui sesont tous montrés très intéressés par mon
travail.Après la présentation, en anglais,
direction les Pays-Bas, pour une durée de
15 jours, afin de réaliser, en collaborationavec des universités belges etnéerlandaises, une étude prospective sur
la gestion d'un bassin versant international.Là encore, la langue de travail fut l'anglais,les résultats très intéressants, et le tout
dans une ambiance très détendue. Heureusement, à Montpellier, l'accent
est sérieusement mis sur les langues : 4
heures de cours hebdomadaires, plus 2heures de conversations !
Bonne préparation en quelque sorte
pour ce qui m'attendait ensuite, à savoir 6mois aux Etats-Unis, dans le cadre d'unprojet de développement commercial pour
une filiale de Vivendi, GlobalEnvironnement. L'objectif était de préparerla réponse à un appel d'offre chez Ford
pour l'externalisation de l'ensemble desservices liés à l'environnement (eau,déchets, énergie, transports). Malgré le
retard pris par le projet, qui n'a toujours pasabouti, j'ai beaucoup appris au cours deces 6 mois, aussi bien sur moi que sur
l'entreprise, sa stratégie, et le rôle desingénieurs sur ce type de projets.
Dans les semaines qui viennent, il
faudra que je choisisse : continuer avecGlobal Environnement sur des activités detype commercial, rejoindre la direction
environnement d'un grand groupeindustriel ou retourner à mes amoursoriginelles, le conseil en environnement…
Après l’X, Arnaud Bisschop poursuit à l’ENGREF un cursus Eau : Gestion de l’eau à Montpellierpuis 6 mois aux Etats-Unis dans le cadre d’un projet de développement commercial pour une filialede Vivendi (Global Environnement). Pendant son stage, il s’implique dans la préparation de laréponse à un appel d’offre chez Ford pour externaliser l’ensemble des services liés àl’environnement (eau, déchets, énergie, transports).
ARNAUD BISSCHOPX, ingénieur civil du GREF
Eau
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Eau
Haïtien, Pierre-André Masséna entre à l’ENGREF pour acquérir une compétence dans le domainede la gestion de l'eau en complément de sa formation d’ingénieur agronome. La spécialité Eau àMontpellier lui offre une solide base technique ainsi qu’une ouverture internationale notamment àtravers des modules réalisés en partenariat avec d'autres universités en Europe.
Après l'obtention de mon diplôme
d'ingénieur agronome à la Faculté
d'Agronomie et de Médecine Vétérinaire
(FAMV) d'Haïti, le Doyen m’a demandé
d'interrompre mes activités
professionnelles pour participer au
concours d'admission à l'Ecole Nationale
du Génie Rural des Eaux et des Forêts
(ENGREF). Avant de donner mon avis sur
la proposition, je lui demandais de me
fournir quelques informations sur
l'ENGREF. En guise de réponse il me
transmit le programme de l'école
s'étendant sur 27 mois. Après en avoir pris
connaissance, je pris conscience qu'il me
permettrait de compléter les modules de
génie rural de la FAMV et d'avoir une vue
d'ensemble dans le domaine de l'eau. Je
décidais de participer au concours
d'admission et me voilà aujourd'hui à la fin
de la formation.
En fait j'avais une bonne perception du
programme, mais une moins bonne sur le
fonctionnement de l'école puisque je
m'attendais à des cours classiques suivis
d'évaluation. Ce n'était pas le cas. En dépit
de nos formations initiales très différentes
nous étions amenés à travailler en groupe
sur des sujets divers et variés. Le fait de
changer de partenaires de temps en temps
facilitait une sorte d'échange de
connaissances sur les problématiques
abordées en apportant des solutions
concertées. Le travail d'équipe qui parait
très complexe en tout début rentre dans le
fonctionnement normal des élèves en fin
de parcours.
De l'exercice Environnement et
Situation Locale (ENSILO) en passant par
les Travaux de Groupes d'Elèves (TGE) et
les missions en entreprise, j'ai été
impressionné par la vitesse avec laquelle
on devait apporter des solutions à des
problèmes complexes qui, parfois,
sortaient du contexte technique, culturel et
linguistique de la France.
Après une bonne intégration dans le
système, c'était déjà la fin de la première
année, période correspondant à la
formulation des projets de 2ème année.
Après plusieurs entretiens avec les cadres
de l'école je décidais de faire la Voie
d'Approfondissement EAU de Montpellier.
Choix qui correspondait bien à mes
aspirations : compléter ma formation
d'ingénieur agronome et consolider mes
bases techniques dans le domaine de la
gestion de l'eau. J'ai eu plus que j'attendais
de la Voie d'Approfondissement EAU de
Montpellier puisque c'est une formation
professionnalisante avec une solide base
technique et une ouverture internationale
s'appuyant sur des modules réalisés en
partenariat avec d'autres universités de
l'Europe.
C'est dans le cadre de projets en
partenariat avec ces autres universités que
je participais, au sein d'une équipe
pluridisciplinaire, à un exercice de
prospective sur la gestion du fleuve Escaut
par les autorités française, belge et
hollandaise. C'était pour moi l'occasion de
faire la différence entre ce que nous avions
appris à l'école et ce qui était donné
comme formation dans le domaine de l'eau
dans les autres universités, en particulier
dans les universités belge et hollandaise.
J'ai pu également, grâce à cet exercice,
m'initier à la prospective, très demandée
dans les domaines de l'environnement et
de gestion de l'eau.
J’ai réalisé mon stage long au
Cemagref à Montpellier sur des problèmes
de modélisation de la rive droite du canal
de Gignac et des ouvrages de régulation.
Heureux qui comme Ulysse a fait de
longs voyages. Je suis prêt à reprendre
mes activités professionnelles après cette
enrichissante période de formation à
l'ENGREF.
Pierre-André MASSENAFAVM (Haïti), ingénieur civil du GREF
Dès la première année, Philippe Robert choisit des thèmes autour de la gestion de l’eau : scénarioshydrologiques pour caractériser les conséquences des crues, valorisation des boues des stationsd’épuration... Après la spécialisation Eau, il participe à la réalisation d’un schéma directeurd’assainissement et d’un diagnostic de rivière pour un syndicat de communes, à l’occasion de sonstage à SAFEGE.
Dès mon arrivée à l'Institut National
Agronomique Paris-Grignon, je désirais
orienter ma formation dans le domaine de
la gestion de l'eau ou de la gestion des
forêts. Sensible aux interactions entre les
stratégies des différents acteurs sur ces
problématiques, je souhaitais pouvoir
exercer une activité liée à la prestation d'un
service public que ce soit dans le cadre
d'une administration ou d'une entreprise
privée. L'ENGREF proposait donc une
formation tout à fait en adéquation avec
mes attentes. C'est ainsi que j'ai intégré cet
établissement à titre d'ingénieur civil.
Au cours de la première année, j'ai pu
affiner mon choix d'orientation pour la
spécialisation de deuxième année, et
construire peu à peu un projet
professionnel. J'ai également acquis une
meilleure capacité pour le travail en équipe.
Parmi les différentes formations
proposées, je retiendrais essentiellement
quatre d'entre elles qui ont constitué pour
moi des moments forts et formateurs.
La première d'entre elles est le module
relatif aux institutions européennes durant
lequel nous nous sommes rendus à
Strasbourg. J'avais effectué mon stage de
fin de deuxième année à l'INAP-G au
Conseil Général des Bouches du Rhône
sur la problématique du pluvial sur le
bassin versant de l'étang de Berre. Cette
expérience m'avait permis de me
sensibiliser aux métiers des ingénieurs
subdivisionnaires dans le cadre de la
Fonction Publique Territoriale. Le module
concernant les institutions européennes
m'a permis de confirmer la dimension
européenne (voire mondiale), des
préoccupations de ce type de métiers,
notamment par l'intermédiaire des
programmes de coopération et
interrégionale d'échanges sur l'Union
Européenne (programmes Interreg par
exemple), voire sur des échelles plus
étendues encore. Je me suis ainsi
davantage orienté vers un corps
d'ingénierie qui pour avoir des activités
proches des préoccupations des citoyens
au niveau local, n'en était pas pour autant
réduit à avoir une vision restreinte des
problématiques et des enjeux.
Le TGE (Travail en Groupe d'Élèves) a
constitué un deuxième moment fort de la
première année. Avec deux camarades, j'ai
réalisé une étude concernant les scénarios
hydrologiques de références pour la
caractérisation des conséquences des
crues. Ce travail a été enrichissant, non
seulement sur le plan technique, mais
aussi au niveau de la réalisation d'un travail
en équipe. Ce fut également l'occasion de
nouer des contacts avec le milieu des
bureaux d'études. Le choix d'un sujet lié à
la gestion de l'eau m'a permis de conforter
mon souhait de suivre la voie
d'approfondissement eau (VA eau) à
Montpellier. J'ai donc cherché à réaliser ma
mission en entreprise dans ce domaine
dans un autre pays européen. C'est ainsi
que grâce à Michel Guinaudeau, Directeur
Délégué du centre ENGREF de
Montpellier, j'ai réalisé un stage de sept
semaines près de Barcelone en Espagne
sur la question du pilotage de la digestion
anaérobie des boues de stations
d'épuration. Ce fut une expérience très
enrichissante du point de vue des
échanges, avec la découverte d'une autre
culture de la gestion de l'eau, d'une autre
organisation institutionnelle et la
découverte de la problématique de la
valorisation des déchets. Le quatrième
moment fort de première année fut le
module gestion de l'eau, organisé par le
centre ENGREF de Montpellier, qui m'a
permis d'affirmer mon choix de
spécialisation pour la deuxième année.
Durant mon parcours à l'ENGREF, j’ai
participé à des colloques et à des voyages
d'études dans le cadre des activités
organisées par l'AIGREF (Association des
Ingénieurs du GREF) et de l'AEM
(Association des Échanges
Méditerranéens issue de l'AIGREF). Ainsi,
j’ai collaboré à un voyage d'étude sur les
problématiques de l'eau et du
développement durable en milieu rural
dans les régions PACA et Languedoc-
Roussillon.
La deuxième année fut très
enrichissante et formatrice. J'ai pu aborder
les différents aspects de la gestion de l'eau
(aspects techniques, institutionnels,
économiques…) et me familiariser
davantage avec la question de la
valorisation des déchets grâce à la
formation académique très complète
PHILIPPE ROBERTAgro, ingénieur civil du GREF
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Eau
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Eau
proposée par l'ENGREF, mais aussi grâce
à l'exercice de veille technologique que j'ai
réalisé sur le thème de la valorisation des
véhicules hors d'usage lors du salon
Pollutec de Lyon, dans le cadre d'une
collaboration entre l'ENGREF et le groupe
Suez. La Formation suivie à Montpellier a
également donné lieu à des échanges
culturels ; en premier lieu de par la diversité
de la composition de la promotion qui
regroupait des formations très différentes
et de nombreuses nationalités (8
nationalités différentes sur un groupe de
16, et ce sans compter les étudiants
suivant la formation Foresterie Rurale
Tropicale proposée également par le
centre ENGREF de Montpellier). En outre,
l'école s'efforçait de favoriser l'ouverture
européenne de ses étudiants. Elle
proposait notamment une semaine
consacrée à la gestion de l'eau dans
différents pays de l'union européenne
semaine à laquelle participaient des
professionnels de la gestion de l'eau dans
les pays en question mais aussi des
étudiants espagnols et néerlandais J'ai
également pu participer à un travail d'étude
sur des questions d'irrigation en Espagne,
en coopération avec des étudiants de
l'Université Polytechnique de Catalogne
(Barcelone). Désirant découvrir la vision
des entreprises privées réalisant des
prestations se rapprochant de services
publics, j'ai réalisé un stage de six mois à
l'agence SAFEGE de Poissy. J'ai ainsi pu
participer à la réalisation d'un schéma
directeur d'assainissement et d'un
diagnostic de rivière pour un syndicat de
communes de la région parisienne. J'ai
ainsi pu me familiariser avec les outils
employés dans ce domaine par les
bureaux d'études ainsi qu'avec leurs
enjeux.
La deuxième année a, en outre, été
pour moi l'occasion de mûrir mon désir
d'exercer mon activité professionnelle dans
le cadre de la Fonction Publique
Territoriale. J'ai ainsi pris des contacts
auprès de l'ENACT de Montpellier (École
Nationale d'Application des Cadres
Territoriaux). J'ai également eu des
échanges avec des ingénieurs
subdivisionnaires travaillant dans les
départements des régions PACA et
Languedoc-Roussillon. Suite à ces
rencontres, j'ai décidé de suivre la
formation au concours de la Fonction
Publique Territoriale proposée par le centre
ENGREF de Nancy. J'ai passé l'écrit de ce
concours en octobre 2001, et dans l'attente
des résultats, je vais rechercher un poste
de contractuel dans une collectivité
territoriale dans le domaine de la gestion
de l'eau ou des déchets, mon objectif étant
à terme la titularisation.
- 40 -
A mi-parcours de ma formation àl'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées,j'ai décidé de me lancer dans la gestion del'eau, avant tout attiré par l'approcheintégrée par bassins versants. L'eaum'intéressait alors comme un moyen derapprocher des groupes d'individus qui,partageant une ressource limitée,tendaient à adopter des comportementségoïstes. J'ai véritablement découvert l'eaucomme un bien et un lien social enémergence au travers de ma premièreexpérience professionnelle en fin dedeuxième année des Ponts. Au cours decette année de stage réalisée à EDF,consistant en la recherche des modes degestion des barrages hydroélectriques enrelation avec les autres activités en rivière(baignade, canoë kayak, classes vertes)sur des sites à fort attrait touristique, j'aiexpérimenté la difficulté pour un acteuréconomique de s'inscrire dans unenvironnement multi-acteurs. Lacomplémentarité du technique, del'économique, du réglementaire et del'institutionnel ont été des points forts decette expérience,… révélant par ailleursmes besoins en formation dans chacun deces domaines.
C'est dans cette idée que je me suislancé dans la voie tracée par monprédécesseur Benoît Houdant, premierPont à prolonger sa formation à l'ENGREF,qui m'avait donné une très bonne image del'école. Je me souviens avoir inscrit dès ledépart la totalité de la formation depremière année dans l'optique depoursuivre en Voie d'ApprofondissementEau. J'ai beaucoup apprécié de voirremettre en question mes méthodes detravail, au travers des travaux de groupe, etles idées que je me faisais de chacun desacteurs qui interviennent de près ou de loindans la gestion de l'eau. Le point fort de la
première année a été le travail réalisé pourla DDAF du Cher sur l'irrigation et lapénurie de ressource en eau. Encore plusque le thème de l'étude, c'est la façon detravailler qui m'a plu : une petite équipe,une situation inconnue au départ, desressources limitées et l'ambition d'apporterdes éléments de compréhension et desoutils d'aide à la décision aucommanditaire de l'étude… C'est à cemoment-là que j'ai décidé de travailler enbureau d'études. Mes six semaines destage à BURGEAP, en gestion des eauxsouterraines, ont été l'occasion de prendreun premier contact avec ce milieuprofessionnel.
Arrivé l'année suivante à Montpellier,j'ai tiré partie de la diversité desenseignements abordés pour avoir uneconception la plus générale possible de lagestion de l'eau. Sans chercher d'embléedes outils de gestion intégrée de laressource, j'ai approfondi maconnaissance des enjeux de chacun desusages de l'eau. C'est ainsi que j'ai trouvéau sein même de l'usage agricole desapproches qui me tinrent de plus en plus àcœur : l'approche participative et la gestiond'un service par ses usagers. Un travail desynthèse des expériences concernant lesassociations d'irrigants au Maroc et enTunisie a confirmé mon intérêt pourl'irrigation dans les pays en voie de
développement où le désengagement del'Etat conduit à un transfert deresponsabilité vers les populations locales.Par ailleurs, à l'occasion du voyaged'études de deux semaines au Maroc, enfin d'année, nous avons, avec desétudiants français spécialisés en gestionsociale de l'eau et des étudiantsmarocains, réalisé une étude diagnosticd'un système d'irrigation traditionnel enmarge des grands périmètres irriguésd'Etat.
C'est dans cette suite logique que j'aieffectué pendant six mois mon stage de finde scolarité en République DémocratiquePopulaire du Laos au sein du bureaud'études SOGREAH. Le projet sur lequelj'ai travaillé est un projet pilote au Laos enmatière de construction de périmètreirrigué, dans la mesure où lesinfrastructures sont conçues dans l'optiqued'en confier la gestion aux agriculteurs.Pour ce faire, le bureau d'études s'est vuconfié la maîtrise d'œuvre des actionsd'accompagnement auprès des villageois.Avec un ingénieur Agro-GR et un ingénieursocio-organisateur, nous avons donccommencé à mettre en place des sessionsde formation pour la création et lefonctionnement d'associations d'usagersde l'eau et pour la gestion technique etfinancière du périmètre. De plus, je me suisvu progressivement confié des missions degestion de projet.
Avec la fin du service nationalobligatoire, je poursuis cette expérience laoavec SOGREAH sous la forme d'unVolontariat International. Le travail dans cebureau d'études dans la division Irrigationet bassins versants m'apporteracertainement satisfaction, tant en ce quiconcerne la diversité des thèmes d'étudesque la variété des responsabilitésendossées.
MIKAËL RANVOISYEcole des Ponts, ingénieur civil du GREF
Eau
A l’école des Ponts, Mikaël Ranvoizy est déjà attiré par l’approche intégrée par bassins versants.Dès la première année, il s’intéresse à la pénurie des ressources en eau et réalise son stage engestion des eaux souterraines. Pendant la VA Eau, son intérêt se confirme pour l’irrigation et lagestion sociale de l’eau dans les pays en développement. Il effectue un stage de 6 mois au Laossur un projet-pilote de construction de périmètre irrigué dont la gestion technique et financièresera confiée aux agriculteurs. Une expérience qu’il prolongera sous la forme d’un Volontariatinternational.
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Eau
Initialement motivée par l’aménagement du territoire, Anne-Sophie Schorter profite de la premièreannée pour étudier des sujets sur la pollution des eaux. Finalement, elle s’oriente vers laSpécialisation Eau à Montpellier et réalise son stage long chez Vivendi en Espagne. Elle ydécouvre une technique développée par les espagnols pour dessaler l’eau de mer, dont lesapplications se multiplient dans le traitement de l’eau potable et de recyclage des eaux. Elle rejointprochainement le service Equipement rural à la DDAF de Châteauroux.
En fin de deuxième année d'Agro, jesouhaitais orienter ma carrière autour de lathématique de l'aménagement du territoireet éventuellement par l'intermédiaire del'outil de la télédétection. Plusieurspossibilités s'offraient à moi, en particulierle mastère SILAT accessible parl'ENGREF, et l'Ecole Nationale deSciences Géographiques. Parmi ces deuxécoles d'applications, j'ai opté pourl'ENGREF, qui propose un cursus moinsspécialisant, ouvert sur de nombreusesthématiques liées à l'environnement.
Le principal enseignement que j'ai tiréde l'exercice de l'ENSILO (Environnementet Situations Locales), réalisé en débutd'année en Normandie, est la complexitédes jeux d'acteurs associés aux enjeuxd'aménagement et d'environnement àl'échelle locale. Le Travail en groupe(TGE), autre point fort de cette premièreannée était consacré à une étude surl'épandage d'effluents et de bouesd'industries agroalimentaires, thématiquealliant les domaines industriels etenvironnementaux.
Désirant également explorer ledomaine de l'eau, j'ai suivi le module depollution des eaux urbaines et surtoutréalisé mon stage de deux mois dans unbureau d'étude (BCEOM), dans lequel onm'a confié un projet sur la mise en placed'un réseau d'alerte sur des stations d'eaupotable captant directement ouindirectement dans la Loire, visant à lespréserver de pollutions accidentelles dufleuve. Ce stage, alliant connaissancestechniques et rencontres d'acteurs(services départementaux et régionaux del'Etat, collectivités, industriels, services desecours…) m'a particulièrement motivée
pour m'orienter davantage dans ledomaine de l'eau, laissant de côté l'idéed'aménagement du territoire. Confortée parl'étude de cas réalisée dans le courant dumodule eau sur la sécurisation del'alimentation en eau potable dans unerégion dont les ressources sont riches enarsenic, je me suis engagée dans la voied'approfondissement en Gestion de l'Eaude Montpellier. Cette formation, balayantun grand nombre de thèmes liés à lagestion de l'eau, me paraissait par ailleursbien adaptée à la diversité des postesofferts à un IGREF et autour desproblématiques liées à l'eau et àl'environnement (DDAF, DIREN, Agencesde l'Eau…).
La Voie d'Approfondissement enGestion de l'Eau a été une formation trèsenrichissante car très professionnalisante.Une première tournée, dans l'Ariège, nousa tout d'abord permis de rencontrer tous lesacteurs gravitant autour de la gestion del'eau, de l'administrateur jusqu'auxusagers, en compagnie d'étudiantsétrangers venant découvrir le systèmefrançais de gestion de l'eau. L'exercicePollutec consistait à mener des enquêtesde veille technologique pour la Lyonnaisedes Eaux sur le salon Pollutec dédié à
l'eau, aux déchets et à l'énergie. Il fut denouveau l'occasion de rencontrer denombreux interlocuteurs, plus souventprivés cette fois-ci. La synthèse techniqueest un exercice majeur de la formation,réalisé en partenariat avec l'OfficeInternational de l'Eau, pour un organismede recherche, une entreprise… J'ai choisiune thématique de recherche traitant de lacapacité d'autoépuration des cours d'eau,donc axée à la fois sur la gestion des rejetsde STEP et la qualité des rivières, enliaison avec le Cemagref de Lyon.
J'ai choisi de réaliser mon stage delongue durée à Madrid chez Vivendi WaterSystems. Par les offres techniques que j'yai réalisées, j'ai découvert la technique del'osmose inverse. Ce procédé est trèsdéveloppé en Espagne pour dessaler l'eaude mer, pratique nécessaire pouraugmenter les ressources hydriques duSud du pays. Mais cette technique n'estpas réservée seulement à cettethématique, ses applications se multiplientdans les secteurs industriels, le traitementde l'eau potable et de recyclage des eauxusées… le marché est donc porteur !
Je prends dans quelques semaines laresponsabilité d'un service d'équipementrural à la DDAF de Châteauroux. Lesexpériences vécues au cours de maformation vont particulièrement m'aiderdans le compréhension des jeux d'acteurs,les aspects techniques et organisationnelsdes services d'eau et d'assainissement descollectivités.
ANNE-SOPHIE SCHORTER Agro, ingénieur du corps du GREF
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Issue de l'Ecole Normale Supérieurede Lyon, où j'ai suivi une formation engéologie, j'ai toujours eu dans l'idée depoursuivre dans la voie de la recherche.C'est en réfléchissant au cadre que jevoulais donner à cette recherche que j'airessenti un besoin d'ouverture et unevolonté d'ancrer mon travail dans leconcret. L'ENGREF m'offrait l'opportunitéde m'ouvrir à une diversité alliant desconsidérations scientifiques à desproblématiques plus appliquées.
La première année à l'ENGREF a étéun profond changement par rapport à mesétudes antérieures, aussi bien du fait de lanature des thématiques abordées que de lafaçon de les traiter. Après une petitepériode de “déstabilisation”, j'ai pris lerythme et je pense avoir beaucoup apprisde ces enseignements et nouvellesapproches de travail et acquis ainsi uneculture générale en environnement, engestion de l'eau et des espaces naturels.J'ai particulièrement apprécié la diversitédes thèmes et des intervenants rencontrés.De même, les échanges entre étudiantsd'origine très variée se sont révélés trèsriches. Ces derniers se sont concrétisés aucours de nombreux travaux de groupe. Jeciterais notamment l'exercice ENSILO(ENvironnement en SItuations LOcales),qui permet sur un sujet particulier - la haiedans le Cotentin - de faire le tour desacteurs concernés et d'analyser lesrapports complexes qui les lient, ou leprojet TGE (Travail de Groupe d'Elèves),proposé par la Lyonnaise des Eaux, sur lamise en place d'un plan de secoursrégional en assainissement. Quant austage en entreprise, effectué à la SEVESC,
également sur une problématiqued'assainissement, il a été une véritableexpérience et la découverte d'un milieuencore inconnu pour moi, celui del'entreprise, vue de l'intérieur.
J'ai donné une orientation " eau " à maformation de tronc commun et mon goûtpour ce domaine s'en est trouvé confirmé.J'envisageais déjà en entrant à l'ENGREFde poursuivre en DEA d'hydrologie à Paris.Mon projet de seconde année s'est donctout naturellement mis en place. Mondouble cursus me positionnait bien vis-à-vis de ce DEA, qui constituait pour moi unesuite logique à mon parcours. Je n'avais enrevanche pas une idée très précise dudomaine dans lequel je voulais mespécialiser. Le DEA m'a donné une visiond'ensemble de toutes les branches derecherche développées en hydrologie etj'ai choisi l'hydrogéologie en connaissancede cause. J'ai réalisé mon mémoire auLaboratoire de Géologie Appliquée del'Université Paris VI, sur une modélisation àgrande échelle des circulations dans lesbassins sédimentaires et me suisfamiliarisée avec les outils numériquesutilisés dans ce cadre. J'ai intégré monstage à l'étranger dans le projet de DEA enallant compléter mes recherches à l'U.S.
Geological Survey à Denver. Ce fut unmoment marquant de cette année, grâce àl'accueil et l'ouverture des chercheursaméricains, avec qui j'ai eu un immenseplaisir à collaborer, et l'efficacité de leurméthodes de travail.
Je continue désormais en thèse dansle même laboratoire de recherche et avecla même équipe. Mon sujet porte surl'histoire hydrogéologique du Bassin deParis, par une approche couplant lesdonnées des traceurs environnementaux àune modélisation. Je compte mettre enœuvre au cours des trois années à venirl'expérience acquise tout au long de mesétudes, en particulier à l'ENGREF.
Eau
Anne Jost, normalienne et géologue, souhaite poursuivre dans la recherche “appliquée”. Elleprofite de sa première année pour enrichir sa culture générale en environnement, goûter aux joiesdu travail en équipe et découvrir le milieu de l’entreprise. Avec le DEA Hydrologie, elle réalise sonstage au laboratoire de géologie appliquée sur la modélisation à grande échelle des circulationsdans les bassins sédimentaires. Elle poursuit en thèse sur l’histoire hydrogéologique du Bassinde Paris par une approche couplant les données des traceurs environnementaux à unemodélisation.
ANNE JOSTENS Lyon, ingénieur civil du GREF
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Au terme de deux années de tronccommun à l'Ecole Centrale Paris, j'aisouhaité m'écarter un temps de ladémarche résolument industrielleproposée par les options de 3ème annéepour m'orienter vers des problématiquescentrées sur l'homme. Sur des conseilsd'amis/anciens élèves, j'ai donc demandéà intégrer l'ENGREF.
Quitte à définir a posteriori desobjectifs, je dirais que mes études enFrance (je suis de nationalité mauricienne)m'ont permis d’une part d'acquérir les outilset la démarche d'analyse nécessaires àl'examen de problèmes complexes, d’autrepart de me faire une première idée desdomaines d'application et du type destructures au sein desquelles travailler,enfin de multiplier les expériences. Ledernier point est trop subjectif pour êtredéveloppé dans ce texte ; il justifie certainschoix effectués en première année,notamment celui d'un stage dans unepetite exploitation agricole du Gers(management d'une équipe de 80chèvres).
Deux épisodes de première année ontconstitué des moments marquants :L'exercice Environnement en SituationsLocales (deux semaines dans le Cotentin)sur le remembrement agricole et sesconséquences sur le bocage normand (i.e.les haies) était exemplaire d'un problèmecomplexe et conflictuel dans lequel l'actiondes politiques publiques, les réactions dumonde rural et les conséquences surl'environnement constituaient un joyeuxfouillis. Mon travail en groupe (TGE)définissait un modèle d'aide au choix depolitiques d'irrigation en Espagne souscontraintes économiques, sociales etenvironnementales. Notre groupe ad'ailleurs eu l'occasion de présenter son
travail lors d'un colloque à Budapest enjuillet.
La diversité des enseignements suivis(droit, politiques européenne et agricole,module de biologie) et le nomadisme descinq derniers mois m'ont égalementbeaucoup plu. Au moment du choix despécialisation, suivant ma volonté dedemeurer le plus généraliste possible et derester dans un domaine permettantd'exercer hors de France, j'ai intégré laVoie d’approfondissement (VA) "Gestion del'Eau" à Montpellier.
Cette VA a un objectif relativementambitieux, l'acquisition en six mois desnotions techniques, économiques etsociales (notamment sanitaires)nécessaires à l'analyse détaillée d'un"système d'eau" : bassin versant, réseaude distribution. La rédaction d'unesynthèse bibliographique sur lesprécipitations liées au changement declimat et un stage long de six mois sur lamesure des pluies par imagerie radar et lagestion en temps réel des réseauxd'assainissement pluvial (CentreTechnique de Recherche, Ondeo Services,Bordeaux et Newcastle) m'ont permisd'approfondir hydrologie et météorologie etde me faire une idée du travail dans ungrand groupe de ce type.
A l'avenir, je compte chercher du travailen bureau d'études (aménagement-
hydrologie urbaine) même si unereconversion dans le secteur de la cultureou des politiques sociales reste possible.
Un petit regret personnel est de ne pasavoir à l'époque examiné plussérieusement l'option de la VA"Développement Local et Aménagementdu Territoire" à Clermont-Ferrand. Cette VAme paraît en effet correspondre aussi bienque la VA Eau à mes orientations futures.
Eau
Avec la Spécialité Gestion de l’eau, Frédéric Maurel s’intéresse à l’hydrologie et la météorologie.Durant son stage long, il étudie la mesure des pluies par imagerie radar et la gestion en temps réeldes réseaux d’assainissement pluvial au centre technique de recherche d’Ondeo Services, àBordeaux puis en Grande Bretagne.
FRÉDÉRIC MAURELCentrale Paris, ingénieur civil du GREF
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Durant mes deux années de formationà l'Institut National Agronomique de Tunis(INAT), j'ai réussi à entretenir une culturescientifique riche et j'ai pu m'impliquer dansdiverses disciplines en ingénieried'hydraulique et d'aménagement rural.Mais, parallèlement, j'étais conscient quecette formation restait incomplète et fragile.Et c'est dans l'optique d'améliorer mescompétences en terme d’organisation, mesméthodes et mes capacités d'écoute, denégociation et d'adaptation que j'ai postulépour l’Ecole Nationale du Génie Rural, desEaux et Forêts (ENGREF).
Le mardi 20 juillet 1999, quand j'aiappris mon admission à l'ENGREF, dessentiments d'enchantement et de " fierté "se sont mêlés à une sorte d'inquiétudepour ce qui est de mes choix despécialisation futures et mon avenirprofessionnel. Serait-il opportun dem'orienter vers un profil d'ingénieurenvironnement généraliste présentantl'avantage et l'inconvénient de touchertoutes les filières, sans les approfondir ?Serait-il intéressant de rester toujours dansle domaine de l'eau et valoriser mon pré-requis de l'hydraulique et l'hydrologie?
Malgré ces interrogations, j'ai gardémes motivations. Et heureusement, àl'ENGREF, la diversité des cours et labonne qualité des intervenants nemanquent pas. Ainsi j'ai pu m'intéresser àdes modules comme les politiquesagricoles, les services publics, lesinstitutions européennes et le droit del'environnement. Et j'ai renforcé maformation d'ingénieur par des outilsopérationnels : certification en qualité et enenvironnement, SIG, modélisationsstatistiques, veille réglementaire…
Par ailleurs, mon appréhension dedépart s’est dissipée puisque d'une parttoutes les spécialisations de l'ENGREFrestent ouvertes et généralistes et d'autrepart, le module optionnel sur les eauxurbaines a confirmé ma préférence et monaisance technique pour desproblématiques liées à l'eau. Dès lors, j'aicommencé à guetter toutes les occasions(exercices scolaires, travail de groupes etstages) pour m'appliquer dans ce domaine.
Le Travail en Groupe d’Elèves (TGE)constituait la première et véritable mise ensituation professionnelle de la formation,puisque j'ai participé avec mes collèguesde promotion à l'élaboration d'un documentsur un plan de crise des stationsd'épuration de la Lyonnaise des Eaux(actuel ONDEO Services) dans la régionIle de France. Les enquêtes et le travail deréflexion et de synthèse que j'ai mené avecAlexandre et Anne, m'ont permis decomprendre l'organisation des servicesd'épuration et m'ont ouvert l'esprit sur lesaspects organisationnels et pratiques pourune meilleure gestion des crises : uneculture qui s'instaure fortement dans lesentreprises privées de gestion des servicesen environnement.
L'autre exercice qui a définitivement
orienté mes options vers l'eau, était lamission en entreprise que j'ai effectuée àAix en Provence au sein d'un bureau deconseil ingénieurs : SAFEGE CETIIS.Grâce à cette nouvelle expérience, j'airéussi à surpasser ma frustration et enfinvaloriser ma base scientifique en travaillantsur une étude hydrologique des bassinssecondaires du Rhône : une étude quientre dans le cadre d'un programmerégional pour la protection contre les crues.Lors de cette mission, j'ai fréquenté desingénieurs de projets et j'ai découvertl'environnement d'un bureau d'études et deconseil. Aix en Provence reste une étapeimportante pour mon parcours car j’y aidéveloppé davantage de confiance en mescapacités et je me suis intégré au seind'une équipe d'ingénieurs.
A la fin de la première année et aprèsles projets Eau et Forêt, ma décision a étéprise de partir à Montpellier suivre laVAEau.
Ce détour montpelliérain m'a apportébeaucoup de satisfaction : une villeméditerranéenne culturellement très riche,un emplacement du centre de l'écoleécologiquement et relationnellementopportun, une promotion internationale etune formation pédagogique adaptée auxattentes du contexte socio-économique.
La VA Eau m'a permis de travailler surplusieurs thèmes. J’en retiens deux quim’ont particuliètement passionné et quidevraient être mes domaines deprédilection dansun futur professionnelproche.
Le premier c'est le managementenvironnemental et la culture dudéveloppement durable dans lesentreprises. J'ai pu développer cet aspect
Eau
Après un parcours à l’INA de Tunis, Amen Arous profite de sa venue à l’ENGREF pour renforcer saculture d'ingénieur par des outils : certification en qualité et en environnement, SIG, modélisationstatistique, veille réglementaire. Puis il se recentre sur l’eau : plan de crise des stationsd'épuration, étude hydrologique des bassins secondaires du Rhône dans le cadre d'un programmepour la protection contre les crues. Après la VA Eau, il s’intéresse au managementenvironnemental puis au problème de la valorisation agricole des boues des stations d'épurationavant de terminer par des études commerciales des marchés de gestion des services d'eau, àRome.
AMEN ALLAH AROUSINAT, ingénieur civil du GREF
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Eau
suite à un travail de groupe d'élèves sur lesalon POLLUTEC 2000.
Le deuxième thème est laproblématique des boues des stationsd'épuration et sa valorisation agricole. J'aiapprofondi ce sujet en produisant unesynthèse technique pour le compte del'Office International de l’Eau (OIEau) et enréalisant un stage avec Lyonnaise DesEaux Albertville pour la mise en place desolutions de compostage des boues desSTEPs. Ce stage long, au cours duquel j'airencontré certaines difficultés au niveau del'encadrement et par rapport à la faisabilitédes objectifs, reste intéressant puisque j'aidécouvert la technique de compostage etl'environnement d'une usine de compost.J'ai développé des qualités d’autonomie etj'ai appris à me lancer dans un projet à
condition qu’il soit réellement faisable. La dernière expérience professionnelle
lors de ma spécialisation consistait à unemission à l'étranger que j'ai réalisée àRome. Ce dernier stage était très riche depoint de vue culturel. L'apprentissage de lalangue et la découverte des réseaux d'eaupotable dans la vieille capitale antique aoccupé la moitié de mon temps. L'autremoitié consistait à collaborer dans lesétudes commerciales des marchés degestion des services d'eau et aussi àl'évaluation du rendement de la stationd'épuration de Rome Sud.
Pour ce qui est de mes perspectivesprofessionnelles, ma formation généralisteà l'ENGREF et en même temps maspécialisation en gestion des ressources et
des services d'eau m'offrent la possibilitéd'une adaptation pour plusieurs postes(ingénieurs d'études ou conseils,ingénieurs d'affaires, consultant junior)dans différentes structures (bureaud'étude, bureau d'audit et de conseil enenvironnement, prestataires de servicespublics).
Actuellement je suis en train deprospecter une piste en Italie avec ACEASpA, l'entreprise dans laquelle j'ai effectuémon stage à Rome. Ma formation dans uneécole française de l'eau et ledéveloppement de leurs activités dans despays arabes, pourraient être mes cartesd'entrée.
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Forêt - Ecologie
Itinéraires :
MARC BRILLAT-SAVARIN
ARNAUD DEMOOR
FABIEN CAROULLE
ARIANE ANGELIER
ALINE SALVAUDON
CÉCILE CARON
JEAN-GUILLAUME BRETENOUX
JULIEN DEMENOIS
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Après une classe préparatoire
scientifique, j'ai intégré l'Ecole Nationale du
Génie de l'Eau et de l'Environnement de
Strasbourg (ENGEES) en qualité
d'ingénieur civil. Je ne considérais pas
cette formation comme une fin en soi mais
plutôt comme le premier maillon d'une
réorientation dans mes études.
En effet, j'ai toujours été attiré par le
monde de la forêt mais par le jeu des choix
d'études supérieures en terminale, je me
suis lancé dans un cursus qui ne pouvait
pas me mener directement à ce type de
métier. Au cours de ma scolarité à
l'ENGEES, j'ai pu vérifier ma motivation
pour ce domaine et mûrir plus
complètement mon projet professionnel :
j'étais définitivement fait pour la forêt.
Je suis entré à l'ENGREF en tant
qu'ingénieur civil en passant l'examen
probatoire ouvert à des étudiants à bac+5
ne sortant pas des écoles " classiques "
(Agro, Polytechnique, ENS…).
La première année à Paris a été
l'occasion pour moi de travailler (enfin…)
sur des thèmes forestiers. Dès l'exercice
Environnement et situation locale
(ENSILO), je me suis penché avec mon
équipe sur la question de l'accueil du public
en forêt, notamment en forêt privée.
Ensuite, au cours du travail en groupe
(TGE), j'ai étudié les possibilités de
séquestration du carbone par la forêt. Et
enfin, lors du stage en entreprise, j'ai
découvert le Centre Régional de la
Propriété Forestière (CRPF) avec une
mission ayant trait à l'impact sur la gestion
forestière des mesures de protection du
milieu naturel.
C'est ensuite tout naturellement que je
suis parti à Nancy en deuxième année pour
suivre la Voie d'Approfondissement
"Forêt".
Ces quelques mois passés à
l'ENGREF Nancy ont été très formateurs :
en un minimum de temps, nous avons reçu
une formation technique variée :
sylviculture, technologie du bois, écologie,
droit,… Les nombreuse sorties autour de
Nancy et les tournées sur le terrain
(Picardie, Landes, Cher, Vosges,…) nous
ont permis de mettre en pratique ces
connaissances et de rencontrer les acteurs
du milieu forestier (propriétaires, experts,
agents ou ingénieurs de l'ONF, du CRPF,
membres de coopératives).
Par ailleurs, le projet "reboisement" en
Tunisie nous a permis d'élargir notre vision
du monde forestier en région tempérée
avec une ouverture sur le développement
et l'aménagement du territoire en zone
méditerranéenne.
La formation est donc relativement
complète et appliquée (trop courte peut-
être…) et le petit nombre d'étudiants
permet un dialogue facile avec les
professeurs et les intervenants extérieurs.
Une fois terminée la formation à Nancy
(5 mois), nous sommes partis en stage :
une mission à l'étranger (1,5 mois) et une
mission en France (4,5 mois) nous
attendaient…
Après un séjour fort agréable et très
enrichissant au sein de la Forest Research
en Ecosse où j'ai pu découvrir une culture
forestière différente de la nôtre, j'ai débuté
mon stage long au CRPF Rhône-Alpes : ce
stage a été l'occasion pour moi de mieux
connaître cet organisme et les missions qui
lui sont dévolues. Il portait sur le thème de
l'aménagement des territoires forestiers en
Isère : exemple de deux démarches de
gestion intégrée.
En tant qu'ingénieur civil, je pense
m'orienter vers un poste au CRPF : la
mission de conseil et de formation
technique des propriétaires m'intéresse
tout particulièrement.
Forêt - Ecologie
Formé à l’origine dans le domaine de l’eau, Marc Brillat-Savarin vient à l’ENGREF pour toutapprendre sur la forêt. En première année, les thèmes liés à son domaine de prédilection sontnombreux : Accueil du public en forêt, notamment privée, étude des possibilités de séquestrationdu carbone, impact des mesures de protection du milieu naturel sur la gestion forestière. Endeuxième année, ce sera la VA Forêt et un stage au CRPF Rhône-Alpes sur l'aménagement desterritoires forestiers en Isère : exemple de deux démarches de gestion intégrée.
MARC BRILLAT-SAVARINENGEES, ingénieur civil du GREF
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Après sept années passées au sein deservices des Equipements Publics Rurauxdes Directions Départementales del'Agriculture et de la Forêt des Landes etde la Martinique sur des problématiquestechniques diversifiées (hydrauliqueagricole, alimentation en eau potable,assainissement ), j'étais attiré par denouvelles thématiques comme la forêt, lagestion des ressources naturelles,l'économie de l'environnement, lacoopération au développement et surtoutj'étais très motivé pour travailler dans uncadre plus international.
Un contact avec l'Inspection Généralede la Coopération Internationale duMinistère de l'Agriculture et de la Pêcheme permet de mieux appréhender lesprofils recherchés pour les postes àl'étranger et confirme les perspectivesoffertes aux ingénieurs du GREF.
En première année à l'ENGREF, c'estavant tout la diversité et l'équilibre del'enseignement du tronc commun construitsous forme de modules et d'options qui meséduit. Au delà de certains modules oucours particuliers : pêle-mêle la politiquepublique agricole, le travail en grouped'élèves (TGE) portant sur une analysecomparative de la structurationinstitutionnelle dans les pays développésde la sécurité sanitaire environnementale,la semaine de formation européenne où jechoisis le module " Economic policies andsustainable development", c'est surtoutl'apprentissage d'une démarched'approche et d'analyse globale desproblématiques à l'ENGREF qui m'apparaîtcomme la plus bénéfique sans oublierl'importance donnée au décryptage desjeux d'acteurs et la mise en lumièrepermanente des enjeux.
Choisir une seule spécialisation pour ladeuxième année s'apparente à un casse-tête compte tenu de mes goûts
éclectiques. Tenté initialement par le DEAd'Economie de l'Environnement cohabilitépar l'ENGREF et le DEA d'Economie duDéveloppement de la Sorbonne, j'optefinalement après le module d'initiation à laforêt (MIF) et un passage à la mission desfonctionnaires internationaux du Ministèredes Affaires Etrangères pour la voied'approfondissement Forêt à Nancy avecen tête l'idée de faire mon stage au sein dela Commission Européenne.
Dès la fin de l'été, j'envoie donc macandidature dans les différentesinstitutions européennes. Inscrit sur le livrebleu de la Commission, c'est finalementune proposition du Conseil de l'UnionEuropéenne que je saisis pour un stage deprintemps.
De la formation forestière à Nancy, jeretiens l'alternance des nombreusesphases terrain et des cours magistrauxservis par un corps professoralpassionnant et passionné avec deuxmoments forts : la tournée "montagne" et leprojet de développement agro-sylvopastoral dans la région de Bizerte au Nordde la Tunisie.
Au Conseil de l'UE, bénéficiant d'unheureux hasard de calendrier, j'assiste auxdiscussions du groupe de travail "forêt" duConseil de l'UE. Je me focalise sur lastratégie forestière de l'Union et leprocessus international sur les forêts tout
en saisissant l'opportunité d'aider aux"reporting " des réunions des groupes detravail, du CSA, du Coreper et desConseils des Ministres dans les domainesde l'Agriculture et de l'Environnement .
Durant l'été, le stage au parc naturelrégional des Caps et Marais d'Opalem'offre la possibilité d'évaluer ladéclinaison territoriale et régionale de lapolitique forestière nationale grâce àl'élaboration d'un diagnostic de territoireforestier et la formulation derecommandations d'actions stratégiques. Ilme permet également de retrouver unevraie vie familiale.
La formation initiale à l'ENGEES,l'expérience passée dans le domaine del'eau dans le sud de la France et outremerainsi que la formation à l'ENGREF sont lesprincipaux atouts qui valent à macandidature d'être sélectionnée par leMinistère des Affaires Etrangères pour unposte de conseiller technique du Directeurdu département des Politiques duministère de l'Environnement mauricien.Un travail énorme m'y attend : après avoircontribué au doublement des ressourcesen eau de Maurice, la coopérationbilatérale française à Maurice et legouvernement mauricien se sont assignésde nouveaux objectifs ambitieux deréductions des pollutions des eaux, deprotection du lagon et de gestion intégréedes zones côtières, condition sine quanone de la poursuite d'un développementplus durable.
Le passage à l'ENGREF aura doncpermis d'atteindre mes objectifsprofessionnels au delà de toutes mesespérances au prix il est vrai d'unimportant sacrifice de ma vie de famille. Jesuis donc doublement heureux de mettreun terme à ma vie d'étudiant.
Forêt - Ecologie
Arnaud Demoor choisit d'étudier la forêt pour satisfaire un goût pour ce domaine et augmenter sesopportunités d'expatriation. Après deux stages forestiers au Conseil de l'Union européenne etdans un parc naturel régional, c'est à Maurice qu'il se pose pour assister le Ministère del'Environnement sur les problèmes de pollution des eaux et de gestion intégrée des zonescôtières.
ARNAUD DEMOORIngénieur des travaux,
ingénieur du corps du GREF
- 51 -
Forêt - Ecologie
Dès la première année, Fabien Caroulle construit son parcours autour de thèmes forestiers :répartition touristique dans une région peu boisée, rôle de la forêt dans la lutte contre l’effet deserre. Après la VA Forêt, il s’intéresse à la fonction environnementale et paysagère de la forêt etréalise son stage sur l’accueil du public en forêt de Fontainebleau. Peu après, il part en Mongoliepour une étude sur les plantations réalisées par le gouvernement à travers des entreprisesprivées.
Issu d'un milieu proche de la ruralité de
par ma famille et par la région de mon
enfance, il m’a paru tout naturel après l’X
de terminer mon parcours par l'ENGREF.
J'étais en particulier attiré par les
thématiques forestières, et mon parcours
en première année de l'ENGREF l'a
confirmé.
En effet, je me suis d'abord intéressé,
lors du module ENSILO (ENvironnement et
SItuations LOcales) à la répartition de la
population touristique dans une région peu
boisée, autour de la l'agglomération
caennaise. Ensuite, le TGE (Travaux de
Groupe d'Élèves) a été pour moi l'occasion
de m'intéresser au rôle de la forêt dans la
lutte contre l'effet de serre au niveau
mondial. Le sujet était finalement assez
peu forestier mais m'a permis de découvrir
de nombreuses thématiques vers
lesquelles je ne me serais pas forcément
dirigé, et qui se sont avérées
passionnantes (en particulier dans le
domaine de l'économie d'énergie), et qui
ont contribué à me forger, si je puis dire,
une "conscience environnementale".
Pendant mon stage en exploitation
agricole, j’ai ensuite eu l'occasion de
renouer avec le milieu agricole pour lequel
j'avais une méfiance naturelle et quasiment
atavique, d'autant qu'ayant la chance
d'avoir été hébergé par un chasseur
invétéré, la cynégétique, et donc la forêt,
n'étaient jamais bien loin.
En fin de première année, le module
d'initiation à la forêt, organisé de main de
maître par le centre de l'ENGREF à Nancy
a été l'occasion de me doter d'une
première batterie de savoir-faire
techniques, qui sont venus compléter ma
connaissance "sauvage" du milieu
forestier.
C'est donc tout naturellement qu'en
deuxième année je me suis dirigé vers la
Voie d'Approfondissement Forêt à Nancy.
Là, j'ai pu affiner les aspirations que j'avais
quant à la forêt : certes la sylviculture,
l'aménagement, la production de bois en
somme se sont révélés être des matières
intéressantes, génératrices de beaucoup
de sorties sur le terrain, si appréciables à
Nancy. Néanmoins, c'est plus vers une
fonction environnementale et paysagère
de la forêt que j'espérais m’orienter.
En conséquence, j'ai effectué un stage
sur l'accueil du public en forêt de
Fontainebleau, auprès de l'Office National
des Forêts (ONF).
Par la suite, je suis parti en Mongolie
pour étudier les plantations que réalisent
l'autorité gouvernementale à travers des
entreprises privées, motivées par des
aides de nature financière. J'en ai profité à
l'occasion pour dresser un rapide état
descriptif de la forêt mongole ainsi que de
la filière bois (scierie, débouchés de la
ressource bois, pressions que peuvent
exercer les coupeurs de bois…)
Mon parcours à l'ENGREF m’a ainsi
permis non seulement de me créer un
vernis technique dans le domaine forestier,
mais aussi de me faire prendre conscience
d'un certain nombre de problématiques et
en particulier de problématiques
résolument antagonistes (comme par
exemple le développement du tourisme et
la préservation de l'environnement).
N'ayant pas trouvé au sein de l'ONF une
conscience suffisamment aiguë de certains
problèmes, je me suis donc résolu à
prendre un poste à l'IFN, l'Inventaire
Forestier National, à Caen.
FABIEN CAROULLEX, ingénieur du corps du GREF
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Forêt - Ecologie
Je me suis présentée à l'ENGREFaprès deux années à l'INA-PG. Maprincipale motivation était la forêt et toutesles thématiques gravitant autour.
J'étais alors attirée par ce domaine carj'appréciais les forêts de montagne (Alpes)et les forêts méditerranéennes (Provence)que je connaissais bien. J'avais, de plus,lors d'un stage à l'Agro, effectué unaménagement forestier à Aix-en-Provencepour le compte de l'Office National desForêts (ONF) et m'étais familiarisée aveccertaines thématiques forestières commeles feux de forêts, la chasse et le paysage.
J'espérais donc, à l'ENGREF, acquérirune formation forestière plus approfondiede manière à obtenir un poste à l'ONF parla suite.
Après un passage au Centre régionalde la propriété forestière (CRPF) pour lestage de première année et un exercice deterrain dans les forêts de l'Yonne en fin detronc commun, j'ai suivi la VA Forêt àNancy. Grâce à une égale répartition entrecours et terrain, j'ai vraiment apprécié cetteannée de formation. Les tournées sur leterrain, nombreuses (martelages,aménagement dans les Vosges, tournéesen Picardie, en Aquitaine ou encore dansle Cher) m'ont, en effet, permis d'acquérirun vrai bagage technique valorisable par lasuite.
De plus, j'ai profité des nombreusespossibilités offertes par la VA Forêt pourapprofondir mes connaissances sur la forêtet les thématiques qui s'y rattachent, nonseulement en France mais aussi àl'étranger. J'ai pu ainsi découvrir la forêttropicale au travers des exercices deterrain proposés par le module Forêt
Tropicale Humide (FTH) en Guyane ettravailler avec des forestiers tunisienspendant le projet à l'étranger.
Enfin, j'ai pu suivre deux modulesfacultatifs qui ont, à mes yeux, enrichi lecursus proposé par Nancy : le module"Alpes" et le module "milieuméditerranéen" qui m'ont permis de mieuxconnaître les thématiques de forêts demontagne (maintien des sols, impact dupaysage sur les versants ou encorefermeture du paysage liée au recul deszones pâturées) ainsi que les thématiquespropres aux forêts méditerranéennes(tournées à la Sainte Baume et au MontVentoux) grâce à des exemples précis surle terrain.
Au moment de choisir un stage long de2ème année, je me suis longuementinterrogée. Il s'agissait de choisir un sujetqui viendrait compléter mes connaissanceset qui pourrait m'être utile dans ma vieprofessionnelle sur le point de débuter.J'avais déjà fait divers stages au CRPF, àl'ONF, bref sur tout l'amont de la filière"bois". Alors pourquoi ne pas essayer unstage qui me ferait découvrir l'aval de cettefilière ? J'ai donc choisi d'effectuer un stageau CTBA sur une étude de type
comparaison France/Italie sur le secteur del'ameublement.
Ce stage m'a permis de comprendrecomment un des secteurs de l'aval de lafilière et ses acteurs (fabricants demeubles, scieurs, plaqueurs…)fonctionnaient et quel pouvait être enconséquence le rôle du gestionnaireforestier à l'amont.
Mon intérêt pour la forêt s'est confirméau cours de ces deux années passées àl'ENGREF. Il s'est aussi légèrementmodifié puisqu'au travers des projets etmodules (exemple : études de cas dans leParc du Mercantour pendant la tournée"Alpes"), mon intérêt s'est étendu aux"espaces naturels" en relation avec la forêt.J'ai d'ailleurs l'intention, bien que cette idéepuisse encore évoluer, de travailler dansun Parc Naturel lors d'un deuxième outroisième poste.
En attendant, je vais mettre en pratiqueles notions apprises à l'ENGREF puisqueje suis affectée à la DRONF Auvergne. Letravail devra se faire en coopération avecdes acteurs multiples (CRPF, Parcsrégionaux du Livradois-Forez et desVolcans d'Auvergne, élus locaux etc.), surdes thématiques de forêts de moyennemontagne et dans le contexte d'uneréorganisation de l'ONF non seulementgéographique (la DRONF Auvergnedevient par exemple la DirectionTerritoriale Limousin-Auvergne) mais aussifonctionnelle (les nouveauxorganigrammes ne devant être connus quedans le courant de l'année 2002).
Ariane Angelier a profité de toutes les possiblités offertes par la VA Forêt pour acquérir un bagagetechnique et connaître cette ressource en milieu aussi bien tempéré que tropical ou méditerranéen.En même temps, elle s’intéresse à l'aval de la filière bois grâce à une étude dans le secteur del’ameublement.Son premier poste l’attend dans une région de forêts de moyenne montagne (DRONF Auvergne),où elle devra coopérer avec des acteurs multiples, dans le contexte d'une réorganisation de l'ONF.
ARIANE ANGELIERAgro, ingénieur du corps du GREF
- 53 -
Forêt - Ecologie
Après un parcours plutôt généraliste àl'INA-PG, je suis entrée à l'ENGREF avecl'intention de m'orienter vers le domaineforestier. Cette orientation fut confirmée parun stage à l'Office National des Forêts(ONF) effectué en deuxième année d'Agro,juste avant mon entrée à l'ENGREF.
Au cours de la première année, j'aitoutefois apprécié l'ouverture versdifférents domaines et la multitude desthèmes abordés. Profitant de la présencedans notre promotion d'étudiantsmarocains et tunisiens, j'ai d'abord travailléau cours de mon TGE (travail en grouped’élèves) sur l'agriculture des pays duMaghreb face à la libéralisation ducommerce mondial, avec l'AgenceFrançaise de Développement. La missionen entreprise fut pour moi l'occasion d'allerdans un bureau d'études à Rabat, pourréaliser une étude sur l'agriculturebiologique au Maroc. Cette expérience futaussi enrichissante par la découverte de laculture et du mode de vie marocain.
En deuxième année, j'ai suivi mon idéeinitiale et choisi la Voied'Approfondissement Forêt de Nancy. Ellepermet de découvrir les aspects forestierstechniques, par une formation baséenotamment sur des sorties et des travauxpratiques sur le terrain, et sur la découvertedes métiers de la forêt à travers larencontre de professionnels. J'aiparticulièrement apprécié la compétencedes enseignants, généralementpassionnés par leur domaine. L'année
commence par un mois extraordinaire dedécouverte de la forêt tropicale humide enGuyane, au centre ENGREF de Kourou. Leprojet de reboisement en Tunisie acomplété pour moi l'expérience vécue auMaroc, dans un pays où la gestionforestière est très liée aux usages agro-pastoraux.
En plus de la sylviculture, j'aidéveloppé lors des stages de deuxièmeannée des thèmes plus liés à l'écologieforestière et à l'environnement, surlesquels je souhaite m'orienter dans lefutur. Le stage long, au Parc National desCévennes, m'a permis de réaliser uneétude phytosociologique des pelousesmarnicoles sur les versants des Causses,et d'approfondir mes connaissances enbotanique et en gestion des milieuxnaturels.
J'ai ensuite effectué un stage àl'étranger en Slovaquie, sur les réservesintégrales de forêts naturelles, qui sontrelativement nombreuses et bienpréservées dans ce pays, et apportent desinformations précieuses pour la rechercheen écologie forestière et pour la gestionsylvicole " proche de la nature ".
Je commence ma vie professionnellepar un premier poste proche du terrain, àl'ONF dans la Meuse.
En première année, Aline Salvaudon s’intéresse aux pays du Maghreb avec des travaux surl'agriculture de cette région du monde face à la libéralisation du commerce mondial et une étudesur l'agriculture biologique au Maroc. Expérience qu’elle complètera ensuite en Tunisie autour duprojet de reboisement organisé dans le cadre de la VA Forêt. Puis au Parc National des Cévennes, elle réalise une étude phytosociologique des pelousesmarnicoles sur les versants des Causses, et approfondit ainsi ses connaissances en botanique eten gestion des milieux naturels. Enfin, son parcours s’achève par un stage en Slovaquie sur lesréserves intégrales de forêts naturelles.
ALINE SALVAUDONAgro, ingénieur du corps du GREF
- 54 -
Depuis un certain temps déjà, je
désirais suivre une formation dans le
domaine forestier. J'ai fait l'agro puis je suis
entrée à l'ENGREF pour la spécialisation
forêt / bois.
Je suis très contente des trois années
en ingénierie générale que j'ai pu suivre :
même si dans le fond elles ne m'ont jamais
amenée à remettre en question mon choix
initial de travailler dans le domaine
forestier. Ces années m'ont permis
d'acquérir des connaissances dans des
domaines variés. La spécialisation forêt ne
dure que 6 mois. Elle est très complète
même si il est bien évident que 6 mois ne
permettent pas de faire exactement ce que
d'autres font en 3 ans. Mais entre cette
spécialisation et le background que l'on a
avant, je pense que l'on est bien armé si
l'on veut travailler dans le milieu forestier et
qu'en plus par rapport à quelqu'un qui a un
bagage purement forestier, on est plus à
même de prendre du recul et d'intégrer la
forêt dans son milieu, capacité
indispensable à un ingénieur forestier.
La première année à l'ENGREF permet
d'aborder des thèmes très divers avec des
intervenants de qualité. Le cursus est
assez souple : on peut choisir les sujets qui
nous intéressent et parfois on aimerait bien
pouvoir tout faire.
En première année :
- On voyage (dit comme cela, ça fait
sourire). En fait, suivre des formations un
peu partout en France permet de réaliser
ce que signifie le terme “mobilité”. Et si il y
a un côté indéniablement attrayant à la
chose, changer de "maison tous les 15
jours" permet de se rendre compte si cela
convient ou non à son tempérament.
Personnellement je ne pensais pas aimer
promener mon sac à dos par monts et par
vaux mais en fait, on y prend goût…
- On est amené à travailler en groupe
avec des gens qui sont d'origine différente :
ce que l'on n'a pas réalisé dans son école
d'amont parce qu'un agro est très différent
d'un polytechnicien. L'expérience est très
enrichissante et formatrice.
- On réalise des projets pour des
commanditaires sur des sujets variés, au
choix, avec un encadrement adapté. Cela
permet de mettre en œuvre dans un
contexte pré-professionnel les
connaissances acquises..
Grâce au travail en groupe d’élèves
(TGE), à la mission en entreprise et au
module d'initiation à la forêt j'ai pu travailler
sur des thématiques forestières tout au
long de cette première année. A titre
d’illustration, le thème de mon TGE portait
sur quel rôle pour la forêt dans la lutte
contre l’effet de serre ? Ma mission en
entreprise réalisée pour le compte de La
Cellulose du Rhône et d’Aquitaine m’a
permis d’étudier la participation aux
différents projets visant à augmenter
l’approvisionnement en bois de
l’entreprise.
La spécialisation Forêt bois est très
complète. Elle permet d'acquérir des bases
techniques et une connaissance de la
filière bois. Elle se répartit de façon
équivalente entre cours et terrain. On
rencontre les acteurs de la filière qui
viennent faire des conférences ou que l'on
va rencontrer sur leur lieu de travail.
J'ai fait mon stage de fin d'étude en
Angleterre où j'ai apporté mon expertise
technique sur un projet de restauration des
forêts feuillues dans un district forestier. Je
ne me suis pas trop sentie dépourvue face
à la mission que l'on m'avait confiée. Le
seul facteur réellement gênant au début
était la " barrière " linguistique : mon
anglais n'ayant jamais réussi à s'épanouir
dans une salle de classe.
Plus tard…
Mon projet professionnel n'est pas
précisément défini : vais-je travailler tout
de suite en France ou vais-je partir quelque
temps à l'étranger ?… Dans tous les cas, je
n'ai pas d'inquiétude.
Cécile Caron entre à l’ENGREF pour y étudier la forêt. En première année, elle apprécie de pouvoirappliquer dans un contexte pré-professionnel les connaissances acquises, en particulier sur desthématiques forestières : forêt et lutte contre l’effet de serre, approvisionnement en bois. Après laVA Forêt, elle réalise son stage de fin d'étude en Angleterre où elle a pu mettre à profit sonexpertise technique sur un projet de restauration des forêts feuillues dans un district forestier.
CÉCILE CARONAgro, ingénieur civil du GREF
Forêt - Ecologie
- 55 -
J'ai toujours été intéressé par
l'environnement et la Nature, et dès mon
entrée à l'Ecole Polytechnique, je me suis
vite aperçu que je ne souhaitais pas
travailler dans le secteur privé, et que je
préférais me consacrer à des activités
"d'utilité générale". Le Corps du GREF m'a
donc rapidement semblé le plus à même
de correspondre à mes attentes, dans la
mesure où j’ai également pris conscience
que la recherche théorique ne pourrait
combler ma volonté de participer à des
projets concrets. Mes deux stages
effectués pendant ma scolarité
polytechnicienne, au Cameroun et en
Bolivie, ont de surcroît confirmé l'envie que
je ressentais sans l'avoir expérimentée de
travailler sur des thématiques de
développement. Aussi ce domaine était
déjà présent dans mon esprit lors de mon
entrée à l'ENGREF.
La première année offre peu
d'occasions de se consacrer aux
thématiques du développement mais de ce
fait laisse la possibilité par l'intermédiaire
des divers modules proposés et du Travail
en groupe (TGE) de choisir des domaines
correspondant plus à l'intérêt personnel ou
à la culture générale. Ainsi les modules
consacrés à l'écologie ont satisfait ma
curiosité tandis que l'analyse financière
donne des premières bases sans doute
essentielles pour un fonctionnaire. Le TGE
est un moment fort de l'année qui permet
de travailler sur un temps important en
groupe. Le mien, consacré à la crise de la
vache folle, a confirmé mon intérêt sur les
problèmes généraux de l'agriculture, et
l'excellent module de "rattrapage en
Agronomie" qui se déroule à Dijon, suivi du
stage en exploitation agricole sont
particulièrement bien adaptés sur le sujet
en abordant tous les thèmes clés actuels.
Enfin les modules obligatoires de première
année comme Environnement et Situation
locale ou ceux sur les politiques publiques
sont très instructifs et ouvrent de nouveaux
angles de vue que l'on ne peut
qu'apprécier après la formation très
scientifique de l'Ecole Polytechnique.
Ma deuxième année effectuée dans la
spécialisation Foresterie Rurale et
Tropicale (FRT) au centre ENGREF de
Montpellier correspondait à mon projet de
départ. Je l'ai choisie par rapport à d'autres
formations portant sur le thème du
développement non pour les aspects
forestiers mais plus pour la variété des
sujets abordés (écologie tropicale,
foresterie tropicale, gestion des ressources
naturelles, sociologie, agro-foresterie,…).
Cette année a permis également de
rencontrer des personnes venant de divers
horizons (FIF, professionnels étrangers,
universitaires de formations très
variées,…) ce qui est très positif et une des
grandes qualités de l'ENGREF, déjà
présente en première année.
Le stage de deuxième année effectuée
pour clore cette formation est en tout cas
une possibilité d'aborder les thèmes qui
nous intéressent dans des structures très
variées, et le mien réalisé sur le système
de subventions aux plantations mis en
place par l'Etat mongol s'est révélé
particulièrement instructif et enrichissant.
Le cadre de ce stage, réalisé pour la
Coopération Allemande, m'a permis de voir
d'autres visions du développement.
Toute ma formation a donc confirmé
ma volonté de travailler dans le domaine
international, tout en me convainquant
qu'un poste " normal " en DDAF pouvait
être très intéressant.
Mes recherches pour un premier poste
à l'international ayant échoué pour
diverses raisons, mon premier poste sera
donc dans une DDAF en tant que chef du
service Economie Agricole, ce qui ne
constitue pas un échec mais un excellent
premier pas, sur le terrain, dans
l'administration française. La suite de ma
carrière n'est pas du tout tracée
évidemment mais je continue à croire en la
possibilité d'un poste dans le domaine du
développement dès mon deuxième poste.
Après deux stages à l’X en Afrique et en Amérique Latine, Jean-Guillaume Bretenoux entre àl’ENGREF avec le souhait de travailler sur des thématiques de développement. En deuxième année,il choisit la spécialisation Foresterie rurale et tropicale (FRT) pour sa diversité de sujets : écologieet foresterie tropicale, gestion des ressources naturelles, sociologie, agro-foresterie... Son stageréalisé dans le cadre de la coopération allemande portait sur le système de subventions auxplantations mis en place par l’Etat mongol.
JEAN-GUILLAUME BRETENOUXX, ingénieur du corps du GREF
Forêt - Ecologie
- 56 -
Entré à l'ENGREF un peu par hasard,
je ne fus absolument pas déçu par ces
deux années ! Elles furent en effet très
enrichissantes, tant au niveau
professionnel que personnel.
A l'Agro, entre autres choses,
l'hydraulique appliquée à l'agriculture
m'intéressait. De fait, la spécialisation
agronomie-environnement (AGER)
apparaissait comme une voie possible.
Cependant, je n'avais pas l'impression que
cette spécialisation pouvait répondre
complètement à mes attentes.
De fait, l'opportunité d'obtenir un
double diplôme, en ayant le statut de
fonctionnaire, ainsi que le choix d'une
spécialisation en gestion de l'eau à
Montpellier ont motivé ma candidature à
l'ENGREF.
Ainsi, ayant postulé pour m'orienter
vers le domaine de l'eau, mon choix de
Travail en Groupe d'Elèves, en première
année, s'est tourné vers cette thématique.
Ces quelques mois d'études m'ont permis
d'acquérir un “vernis” concernant
l'organisation de la gestion de l'eau en
France. Le projet "Gestion de l'eau" à
Montpellier, plus axé sur des aspects
techniques, m'a apporté de nouvelles
connaissances de base, si bien que suite à
ces deux expériences, il me semblait que
mon intérêt et ma curiosité dans ce
domaine me permettraient de m'y plonger
plus à fond en cas de besoin professionnel.
Par conséquent, mon regard s'est tourné
vers d'autres spécialisations.
Cherchant à la fois à découvrir d'autres
domaines - sans rompre totalement avec
ce que je connaissais - et à profiter de la
très grande ouverture qu'offre l'ENGREF
par rapport au choix de deuxième année, je
me suis intéressé à la spécialisation en
Foresterie Rurale et Tropicale (FRT).
Celle-ci semblait en effet présenter un bon
compromis entre la spécialisation en
développement agricole de l'Agro et la
spécialisation forestière classique de
l'ENGREF à Nancy. Tout d'abord, mon
stage de première année d'ENGREF, lié au
stockage du bois après les tempêtes de
1999, m'avait en effet passionné et
véritablement ouvert au milieu forestier. De
plus, les problématiques alliant agriculture
et forêt me semblaient constituer un
domaine intéressant. Ceci explique qu’en
cours de première année, mon projet de
2ème année ait complètement changé !
En faisant ce choix, je savais que je
prenais le risque de ne pas obtenir
d'affectation dans le secteur relativement
fermé de la foresterie tropicale, ou même
rurale. En effet, la formation de Montpellier,
bien qu'extrêmement variée, touche
principalement au milieu tropical, de la
savane jusqu'à la forêt tropicale humide.
De fait, pour un fonctionnaire, les
opportunités de travail dans ce domaine
sont principalement limitées à l'Office
National des Forêts international, au
Ministère des Affaires Etrangères ou à des
détachements auprès d'organismes de
recherche comme le CIRAD ou l'IRD, qui
de plus bien souvent ne recrutent qu'après
une thèse. Or toutes ces voies sont très
étroites, surtout en sortie d'école, et
particulièrement lorsque l'on est loin du
Ministère pendant l'année de son stage de
fin d'études… Malgré tout, il me semblait
que les enseignements étaient
transposables à des problématiques
françaises et que dans tous les cas, cela
ne serait pas un échec de travailler en
France, la vision de la forêt offerte par la
formation à Montpellier pouvant apporter
une certaine originalité par rapport à celle
de Nancy.
La spécialisation en Foresterie Rurale
et Tropicale a globalement répondu à mes
attentes, et surtout m'a ouvert à d'autres
domaines insoupçonnés au départ, tels
que la sociologie ou les politiques
forestières des pays en développement par
exemple. Cette spécialisation présente à
mon avis comme atouts d'être très ouverte,
à la fois au niveau des enseignements,
mais aussi au niveau culturel. Ainsi, les
cours oscillent entre de l'écologie
forestière, de la botanique, de la
sylviculture, de la technologie du bois, de
l'agroforesterie, du pastoralisme, de
Malgré un intérêt pour la gestion de l’eau, Julien Demenois change de cap après un stage sur lestockage du bois suite aux tempêtes de 1999. Il opte ainsi pour la spécialisation FRT dont lesnombreux atouts - variété des disciplines, contacts avec le terrain (en Guyane et en Afrique) etouverture culturelle - le séduisent. Couplée à un stage en Inde sur la filière du teck et lesplantations paysannes, il espère valoriser son expérience en Guyane, où l’attendent, pour sonpremier poste, des sujets comme l’aménagement ou la certification des bois...
JULIEN DEMENOISAgro, ingénieur du corps du GREF
Forêt - Ecologie
- 57 -
l'économie, de la formation à la négociation
et à la gestion des ressources naturelles,
de la sociologie… De plus, la promotion est
composée de gens de tout horizon - FIF,
CNEARC, nombre d'Africains en formation
continue et autres forestiers - ce qui
enrichit et illustre énormément les cours en
salle. Cet apprentissage est complété par
trois phases de terrain, en France
métropolitaine sur un thème transversal à
l'agriculture et à la forêt, en Guyane sur les
forêts tropicales humides, et enfin en
Afrique pour les forêts sèches. Ainsi,
couplées à un stage de 6 mois à l'étranger
- en Inde sur la filière du teck et les
plantations paysannes pour ma part - ces
expériences constituent un réel atout qui
sera, je l'espère, tout à fait valorisable pour
l'obtention d'un deuxième ou troisième
poste à l'étranger sur une thématique de
gestion des ressources naturelles. Ne
souhaitant pas non plus être trop démuni
par rapport aux problématiques forestières
françaises, il m'a été possible d'aménager
quelque peu mon emploi du temps afin de
réaliser une étude en alternance auprès de
l'ONF Hérault. J'ai ainsi pu aborder les
aspects paysagers de la gestion forestière
et acquérir des connaissances relatives à
la forêt méditerranéenne, ce qui pourra
être utile dans le futur.
Bien sûr, cette spécialisation comporte
quelques petits défauts, en étant pas assez
sylvicole et trop généraliste sur certains
sujets. Cependant, comment faire en 6
mois ce qui nécessiterait trois ans de
spécialisation ? De plus, il est sûr que pour
un élève civil, plus que pour un élève
fonctionnaire sans doute, la recherche d'un
emploi dans ce domaine ne doit pas être
une chose aisée, le "réseau" de forestiers
tropicaux étant très ténu et relativement
fermé… Ceci se trouve d'ailleurs à présent
accentué par le contexte flou de
suppression du système des coopérations
(CSN) et de mise en place des Volontariats
Internationaux (VI)…
Malgré ce “marasme” autour des
expériences à l'étranger, pour ma part le
futur immédiat va être très intéressant. En
effet, je vais être affecté en tant
qu'ingénieur mis à la disposition du
Directeur Régional de l'ONF en Guyane. Il
s'agit véritablement d'une chance : le poste
semble en effet très motivant et devrait
aborder des thématiques aussi variées que
l'aménagement, la certification des bois, la
valorisation de plantes à but
pharmaceutique. De plus, comme
habituellement les propositions en forêt
tropicale pour les promotions sortantes
sont absentes, il fallait vraiment saisir celle-
ci. Après ce premier poste, qui sera sans
doute très formateur, je ne perds
cependant pas l'espoir de satisfaire mon
envie d'étranger…
Forêt - Ecologie
- 59 -
Economie - GestionDéveloppement
Itinéraires :
CÉCILE ARCADE
LISE BREUIL
JEAN-JOSEPH CADILHON
ALEXIS MARIANI
MÉLANIE TAUBER
- 61 -
La première année à l'ENGREF m'a
apporté des notions en droit public ainsi
qu'une connaissance générale du secteur
public. Des enseignements optionnels
m'ont également donné un aperçu de
différents secteurs de l'industrie (industries
automobile et aéronautique lors de la
semaine européenne à l'ENSAM). Je me
suis de plus initiée à la gestion et à la
stratégie de l'entreprise ainsi qu'au thème
de la recherche et de l'innovation.
Cette année a également été
l'occasion de plusieurs mises en situation
pré-professionnelles.
Un Travail en Groupe d'Elèves m'a
permis d'effectuer avec deux collègues une
mission de Knowledge Management
auprès d'une association : l'Union
Nationale des Associations familiales
(UNAF). Nous avons étudié l'opportunité et
la faisabilité de la mise en place d'un
réseau d'information sur les déchets entre
l'UNAF et ses antennes régionales - URAF
- et départementales - UDAF -. La mission
consistait à assister le service
environnement de l'UNAF dans une
définition précise du projet en terme
d'objectifs stratégiques, de fonctions et de
résultats attendus. Nous avons élaboré
une proposition concernant le contenu
(typologie, choix, hiérarchisation,
formulation des informations à intégrer),
l'architecture et les modalités d'utilisation
du système, en optimisant l'utilisation des
sites Intranet et Internet. J'ai mesuré au
cours de cette mission l'impact de la
hiérarchie et l'enjeu de la communication
interne dans un organisme fractionné
agissant au niveau départemental,
régional, national et européen.
J'ai ensuite approfondi cette
thématique de l'information lors d'une
mission pour Points Clés Management, un
réseau de sociétés de conseil spécialisées
dans des domaines différents : audit
conseil en environnement, communication,
études de marché. Le stage consistait en
une étude sur l'état actuel de la diffusion de
l'information dans le secteur de l'agriculture
biologique. A terme, l'objectif était de créer
un centre d'informations de veille
technologique et de ressources sur les
produits biologiques.
Le choix du Collège des Ingénieurs
(CDI) s'inscrit dans le mouvement
d'ouverture vers les entreprises privées
amorcé à l'ENGREF. A cette période,
j'envisageais déjà un poste dans
l'administration en étroite relation avec les
entreprises. C'est pourquoi j'ai recherché
une formation qui donne une nouvelle
tonalité à mon parcours, et me permette
d'exprimer mon intérêt pour des
problématiques de type privé.
Le CDI m'a ouvert aux sujets de type
socio-économique (finance, stratégie,
ressources humaines, marketing) de
manière originale puisque, à la place d'un
bloc académique long et indigeste, il
propose une formation par l'alternance (mi-
temps cours théoriques, mi-temps mission
de consultant junior en entreprise). Très
dynamisante, cette méthode
d'enseignement permet la mise en pratique
directe de la théorie, de la méthode et des
connaissances dispensées dans les locaux
du CDI. Elle correspondait chez moi au
besoin d'être confrontée au monde du
travail de manière moins épisodique et
ponctuelle que par des stages en fin de
scolarité.
J'ai ainsi pu acquérir des
connaissances en stratégie industrielle et
financière, analyse à la décision et
management du risque tout en obtenant
l'expérience et la connaissance
transversale d'un grand groupe :
COGEMA. Directement rattachée à la
présidence, j'ai effectué, avec l'appui d'un
étudiant chinois du CDI, une étude
stratégique et commerciale sur le marché
nucléaire chinois. Deux questions se
posaient alors : Faut-il que COGEMA
investisse en Chine ? Et si oui, comment ?
Economie - Gestion - Développement
Fonctionnaire mais pourtant désireuse de connaître le secteur privé, Cécile Arcade inscrit saformation dans un mouvement d'ouverture vers les entreprises privées.En première année, elle privilégie les modules de Gestion et d’organisation de l'entreprise. Elledécide ensuite de construire son parcours autour de sujets de type socio-économique (finance,stratégie, ressources humaines et marketing) et se forme au Collège des Ingénieurs. Au cours decette seconde année, elle poursuit son ouverture à l'international et remplit une mission de conseilstratégique et commercial à COGEMA sur le marché nucléaire chinois. Elle acquiert ainsi uneconnaissance du privé qu'elle pourra valoriser, dans son premier poste, à la divisionDéveloppement Industriel et Technologique de la DRIRE Auvergne.
CÉCILE ARCADEAgro, ingénieur du corps du GREF
- 62 -
Economie - Gestion - Développement
L'objectif de la mission n'était pas
d'apporter une réponse tranchée mais de
peindre la complexité de la Chine
notamment dans sa situation énergétique
et en s'appuyant sur des faits de dégager
les grandes tendances. Suite à une
évaluation de la position stratégique et
concurrentielle de COGEMA en Chine,
différents scénarios court, moyen et long
terme ont été envisagés.
Cette année a donc été l'occasion de
m'internationaliser tant au travers de la
mission à COGEMA dont une partie s'est
déroulée à Pékin qu'à l'aide des travaux de
groupes au sein du CDI (2/3 des étudiants
viennent d'autres pays d'Europe, d'Asie ou
d'Amérique du Nord).
J'ai choisi de compléter mon cursus par
un dernier stage dans le département
Conseil en Organisation de la Société
Générale. Ce service transversal m'a
permis de découvrir les différents métiers
de la banque et d'appréhender les relations
banque - entreprises. J'ai notamment
participé à trois missions : une portant sur
le Knowledge Management et deux autres
sur les Services Financiers Spécialisés.
Cette expérience a confirmé l'importance
de la problématique du partage de
l'information ainsi que l'influence des
indicateurs financiers sur l'organisation de
l'entreprise et les décisions de ses
dirigeants.
Je prendrai mes fonctions à la DRIRE
et à la Préfecture de la région Auvergne.
Mon poste sera partagé entre deux mi-
temps : l'un comme chef de la division
Développement Industriel et
Technologique à la DRIRE, l'autre comme
chargé de mission entreprises auprès du
SGAR (Secrétaire Général des Affaires
Régionales).
La mission de développement
industriel de la DRIRE consiste à favoriser
le développement des industries
d'Auvergne, particulièrement des PMI et
des services associés dans les moments
forts de leur parcours et selon les axes
suivants :
- le soutien à l'innovation et au
développement technologique ;
- l'accompagnement des projets
individuels ;
- le soutien aux actions sectorielles et
thématiques et aux partenariats.
- 63 -
J'ai commencé à étudier la physique àl'Ecole Polytechnique pour sortir de l'ariditédes mathématiques, trop éloignées despréoccupations quotidiennes ; puis, jugeantque la physique restait largement théoriqueet encore trop aride, je me suis tournéevers l'économie ; enfin l'économie elle-même m'a semblé trop formalisée, lesmodèles se préoccupant peu de lapertinence de leurs hypothèses. Bref,après ce parcours presque erratique, jesuis entrée à l'ENGREF pour travailler -enfin !- sur "quelque chose de concret" qui"touche la vie des gens" - projetprofessionnel un peu flou, si ce n'est que lesecteur de l'eau m'intéressait a priori , sansdistinction entre gestion de la ressource oualimentation en eau potable.
Le premier enseignement marquantque j'ai suivi à l'ENGREF a été le projetENSILO (Environnement et SituationLocale), au cours duquel on se retrouveconfronté à des situations souventintriquées, où les problèmes techniquessont rapidement occultés par desproblèmes plus "mous" : conflits depersonnes et de pouvoir, choix politiques,etc. J’ai ainsi fait l'apprentissage desrouages plus ou moins scabreux qui fontqu'un projet marche ou échoue,indépendamment de ses caractéristiquestechniques. Et que ces rouages ne sontpas à négliger, malgré toutes les certitudestechniques et scientifiques que l'on peutavoir.
Le deuxième enseignement que jeretire de ma scolarité à l'ENGREF, c'est à lafois la difficulté et l'importance de travailleren groupe, avec des étudiants d'origine
différente, chacun ayant sa manière detravailler et ses priorités. Les discussionsétaient souvent orageuses, mais lesapports des divers horizons ont été chaquefois très enrichissants et ont favorisé uneouverture d'esprit au sein de la promo.
De la première année, je gardel'impression d'un “patchwork”d'expériences très différentes : travail à 10sur les projets ENSILO pendant 15 jours ;travail plus approfondi à trois pendantplusieurs mois sur un projet de recherche ;découverte de l'exploitation agricole ;module sur l'eau à Montpellier ; initiation autravail de forestier en Bourgogne… Ondéménage souvent ; on apprendbeaucoup - pas forcément desconnaissances "dures", mais desméthodes de travail et de gestion de projet,et la confrontation à des milieux différents.
Cette première année m’a permis demûrir le projet de thèse que j'ai présenté enjuillet 2001. Le sujet, proposé par leLaboratoire de Gestion de l'Eau et del'Assainissement de l'ENGREF àMontpellier, porte sur l'approvisionnementen eau potable et l'assainissement dans lesmégalopoles en développement.
L'ENGREF nous demande de rédiger trèstôt un projet assez fourni, qui requiert unebibliographie et de nombreux contacts. Larédaction de ce projet m'a amené àpréciser rapidement mon choix dedeuxième année : celui du DEA MéthodesScientifiques de gestion à l'UniversitéParis-Dauphine, qui mettait l'accent sur lecôté pluridisciplinaire de la recherche - à lacroisée de la gestion, de la sociologie et dumonde technique. Ce DEA m'a amenée àréfléchir à la pertinence d'outils de gestioncouramment employés et à la validité deshypothèses sous-jacentes aux modèles. Iloffrait un regard critique précieux dès lorsqu'on fait de la recherche.
Le stage de DEA, que j'ai effectué encollaboration avec Vivendi en Inde et enAfrique du Sud, m'a fourni deux premiersterrains d'études dans le cadre de monmémoire de DEA sur l'organisation desservices publics d'approvisionnement eneau dans plusieurs pays. Il m'a égalementpermis de préciser mon projet derecherche, et de multiplier les contacts :avec l'AFD, avec Programme SolidaritéEau, avec le GRET et avec la celluleAquadev de Vivendi.
Je commence le travail de rechercheen décembre à Montpellier. Il s'agit d'unprojet de recherche-action, avec unepremière année orientée terrain. Laproblématique n'est donc pas définitive, etva évoluer en fonction des observationsfaites sur le terrain.
Economie - Gestion - Développement
Pour s’éloigner d’une certaine “aridité” de son parcours à l’X, Lise Breuil entre à l’ENGREF. Enpremière année, elle y apprend des méthodes de travail et de gestion de projet et la confrontationà des milieux différents. Elle en profite aussi pour mûrir son projet de thèse surl’approvisionnement en eau potable et l’assainissement dans les mégalopoles en développement.Après le DEA Méthodes scientifiques de gestion, l’Inde et l’Afrique du Sud lui fournissent deuxterrains d’études sur l’organisation des services publics d’approvisionnement en eau dansplusieurs pays.
LISE BREUILX, ingénieur du corps du GREF
- 64 -
Ayant longtemps vécu à l'étranger et
notamment en Asie du Sud-est, j'avais
comme objectif dès mon entrée à l'Institut
national agronomique Paris-Grignon
(INAPG) de retourner travailler dans cette
région. Pendant les deux premières
années à l'Agro, j'ai pu découvrir les
métiers de services public ou parapublic
exercés à l'international dans le domaine
de l'économie agricole et de la gestion du
monde rural (FAO, Union Européenne,
Cirad, CGIAR…). Ayant découvert sur le
tard que l'ENGREF pouvait mener à une
carrière internationale dans le domaine du
développement agricole (j'étais persuadé
auparavant qu’on y apprenait seulement à
planter des arbres et à creuser des
drains ! ), j'ai passé les entretiens de
recrutement. Je savais déjà à l'époque que
je comptais enrichir mon diplôme
d'ingénieur français par un PhD d'une
université anglo-saxonne dans le domaine
du développement agricole afin d'avoir une
reconnaissance internationale. C'est ainsi
que j'ai motivé mon entrée à l'ENGREF et
on m'a pris.
Le tronc commun de première année a
été l'occasion pour moi de découvrir et de
travailler avec des gens très différents
venant d'horizons divers. La rencontre
avec les mythiques polytechniciens a été
particulièrement riche en surprises. De
cette première année je retiens en
particulier :
- Le Travail de groupe d'élèves dans
lequel nous étions trois à essayer de
comprendre le fonctionnement d'un
programme de modélisation d'un problème
à choix multi-critère. Cette expérience de
travail en groupe fut des plus intéressantes
et nous a permis de partir présenter notre
travail à un séminaire à Budapest à la fin
de l'année scolaire.
- Le séjour à Montpellier grâce à son
ambiance estivale et champêtre a été des
plus agréables. Le méchoui géant qui a
réuni la promotion fut mémorable !
- La meilleure expérience de première
année fut l'initiation à la forêt avec les deux
semaines de terrain dans l'Yonne où nous
avons bataillé en groupes de six pour se
frayer un chemin dans les taillis
inextricables ou pour juger de l'épaisseur et
de la hauteur de tronc d'épicéas
immenses. L'ambiance dans le groupe
était très agréable malgré le travail qui
prenait beaucoup de temps.
L'encadrement de Bruno Ferry fut conduit
d'une main de maître et sa bonne humeur
et ses expériences passées ont allégé les
moments de déprime qui nous accablaient
en pleine forêt lointaine.
Lors de la première année, j'ai
également pu organiser dans des délais
très courts un voyage à Bruxelles pour une
quinzaine d'élèves dont Le but était de
rencontrer des cadres travaillant à la
Commission européenne. Le voyage s'est
très bien passé et les élèves comme les
intervenants rencontrés sur place ont été
très contents de se rencontrer. Le départ
fut cependant difficile vu que les trois
quarts des participants sortaient à peine
d'une soirée étudiante endiablée et
arrosée. Heureusement, le Thalys de 8h
était presque vide, nous avons pu dormir
un peu plus avant de préparer notre
attention et nos questions pour nos
contacts à Bruxelles.
Suite à ce que j'avais annoncé lors de
mon entrée à l'école, j'ai réussi à obtenir
une formation complémentaire par la
recherche (thèse) du ministère de
l’agriculture. J'ai choisi de suivre le DEA
"Géographie et pratique du
développement" dispensé conjointement
par l'INAPG et l'Université Paris X-
Nanterre. Cette formation couple en fait la
formation de troisième année de l'INAPG
en développement agricole et agriculture
comparée à une formation scientifique en
géographie.
Je tiens à dire que j'ai été pleinement
Economie - Gestion - Développement
Jean-Joseph Cadilhon entre à l’ENGREF avec comme projet de travailler en Asie du Sud-est dansle domaine du développement agricole. Après avoir obtenu une formation complémentaire par la recherche, il décide de suivre le DEAGéographie et pratique du développement et réalise son stage au Vietnam sur une analyse-diagnostic de système agraire. Son doctorat, supervisé par le Cirad et l’université de Londres,portera sur la commercialisation des produits frais par les marchés de gros à Hanoï et Ho Chi MinhVille au Vietnam.
JEAN-JOSEPH CADILHONAgro, ingénieur du corps du GREF
- 65 -
satisfait par ma deuxième année passée à
l'INAPG. L'année scolaire commençait tôt
début septembre mais nous sommes
entrés très vites dans le vif du sujet avec
une tournée de terrain d'une semaine.
Nous étions toute la promotion d'une
soixantaine d'élèves en Aveyron où nous
avons effectué un diagnostic du système
agraire d'une petite région. Travaillant en
groupes de quatre, nous avons pu
observer le terrain d'étude puis avons
interviewé de nombreux agriculteurs sur
leurs exploitations et la situation de
l'agriculture dans leur région. Les journées
de travail étaient intenses avec des départs
sur le terrain à 8h du matin, retour du
terrain à 17h puis analyse et restitution au
reste de la promotion jusqu'à 23h ou 24h
pendant six jours d'affilée. Epuisant mais
très formateur.
Par la suite, les cours magistraux m'ont
permis d'acquérir des connaissances et
une méthode pour pouvoir comprendre et
mieux agir sur le monde rural dans quelque
région du monde que ce soit. Le vaste
éventail de provenance des élèves de
l'INAPG, des Mastère et DESS associés à
la formation m'a permis de rencontrer des
gens d'horizons très variés dont certains
qui avaient déjà eu une expérience
professionnelle dans le milieu du
développement. La période de terrain de
cinq mois au Vietnam sur une analyse-
diagnostic de système agraire a été
l'occasion de valider mon souhait de
pouvoir travailler à l'étranger sur des
problématiques de développement. Cela
m'a également permis de commencer
l'apprentissage de la langue vietnamienne
pour les phases de terrain de ma thèse au
Vietnam.
Quoique mon projet initial eût été de
travailler le plus possible à l'international,
cette deuxième année de formation à
l'INAPG m'a donné les outils pour pouvoir
pleinement et sereinement assumer un
poste en France dans un service économie
agricole d'une Direction départementale de
l'agriculture et de la forêt. En effet, cette
formation me permettra de mieux
comprendre le milieu rural et ainsi pouvoir
le gérer de façon plus satisfaisante pour le
plus d'acteurs différents possibles.
Pourtant, le futur proche se résume à la
thèse dont le thème est la
commercialisation des produits frais par les
marchés de gros à Hanoi et Ho Chi Minh
Ville au Vietnam. L'université associée est
Imperial College à l'Université de Londres.
La moitié des recherches se fera donc
sous supervision anglaise et le terrain avec
le CIRAD au Vietnam.
Economie - Gestion - Développement
- 66 -
L'heure des bilans est aussi celle oùl'on se souvient, presque ému, desobjectifs et des désirs qui nous ont faitchoisir telle voie plutôt que telle autre.Croquant la madeleine de ces temps-là, jeme rappelle qu'en 1999, à la sortie de l'X,je me fixai un objectif en suivant un désirfort.
Le désir, c'était de m'orienter versl'environnement : désir louable, naïf dirontcertains, d'autres diront utile ; désir en toutcas qui ne se crée pas de toutes pièces,qui vient souvent du fond de l'enfance, demontagnes qu'on pensait alors sauvages -parfois plus sèchement de la colère ou del'indignation. On se tourne versl'environnement comme vers ledéveloppement, c'est ce qu'il me semble,bouleversé par une fatalité, nous dit-On,qui se serait un jour attachée à cesdomaines.
L'objectif était double. D'une part, sortirrapidement de la zone d'inexistence duplateau de Saclay, ouvrir la boîte dePandore du monde réel. D'autre part, allervérifier dans ce monde-là - aller voir demes yeux - ce qui sonne facilement commeun truisme : la plupart des conflits liés àl'environnement sont le résultat, laconséquence mécanique deconsidérations économiques. La solutionqui s'imposait ne pouvait alors qu'êtrel'ENGREF : son nom seul en garantissait lelabel - plus raisonné que biologique,toutefois ; et les métiers qui suivaientl'école ne pourraient que me rapprocherdes lieux où la question à mieux voir, letruisme à démonter, se posait chaque jour.Pour mieux m'y préparer, je décidais aussi,très rapidement, de me tourner vers uneformation économique en seconde année.
De manière évidente, l'ENGREF étaitl'école idéale pour remplir le premierobjectif. Les 15 jours d'Environnement etSituations Locales (ENSILO) plongent desélèves aux tendances largementplanificatrices dans la complexité des " jeuxd'acteurs " ; le Travail en Groupe d'Elèves(TGE) permet de multiplier les contacts etles points de vue sur un sujet donné. Il enest de même pour les autres modules depremière année, notamment ceux deMontpellier et Nancy, qui ouvrent la portesur les missions de base de l'IGREF viades enseignements très détaillés,techniques.
Quant au second objectif -l'observation, éventuellement lacompréhension des rapports entreéconomie et environnement - ce sontsurtout deux moments de ma formation quim'ont permis de m'en approcher, et je vaisdonc en parler plus longuement : il s'agit dustage en exploitation agricole de premièreannée réalisé dans une porcherie duFinistère, et de ma seconde année dans leDEA "Economie de l'Environnement",conclue par un long travail sur lanégociation internationale du Protocole deKyoto.
Puisqu'on en parle tant, pourquoi nepas aller sur place voir ces fameusesporcheries bretonnes et leur pollution auxnitrates ? A Plouarzel (Finistère Nord),j'observe un mode de productionabsolument marginal dans la région :l'agriculteur biologique qui m'accueille estnaisseur en plein air et engraisseur surpaille, en opposition au hors sol classique,avec naissage et engraissage surcaillebotis. Vendue sous label, saproduction lui permet d'atteindre un niveaude revenu équivalent aux producteursconventionnels et le met à l'abri desfluctuations du marché. De plus, son moded'élevage résout la question du lisier quiest composté grâce à la paille. Je terminemon stage par une semaine de rencontresdans la région : DDAF, Chambred'agriculture, producteurs conventionnelsd'un côté, association de producteurs(Cohérence), Confédération Paysanne,association de défense de la qualité deseaux (Eaux et Rivières) de l'autre. Cettesérie de visites me permet de saisir unepartie de la complexité de la question.
Face à un prix moyen d'achat de laviande qui n'a cessé de diminuer(concurrence de pays où les normessociales et environnementales sontmoindres, marges de plus en plus faibleslaissées par la grande distribution), lapolitique dans la région (politique de l'Etatnotamment) a toujours été de renchérirdans la recherche de productivité. Celle-cis'est faite au prix d'une baisse du nombred'agriculteurs extrêmement importante,d'une surproduction chronique, et d'uneforte dégradation de la qualité del'environnement et de la viande. Malgré ceconstat et la régularité des crises qui
Economie - Gestion - Développement
Après le DEA Economie de l'Environnement, Alexis Mariani conclu son parcours par un long travailsur la négociation internationale du Protocole de Kyoto au Ministère de l'Environnement, puis auMinistère des Finances, via le Poste d'Expansion Economique de Budapest. L'évidence qui l’avait poussé vers l'économie de l'environnement - les questionsenvironnementales comme conséquences des conditions économiques - s'est doublée, dans sesdeux stages, de sa réciproque moins évidente : l'aménagement ou la transformation des conditionséconomiques comme résolution des questions environnementales. A la DIREN du Nord-Pas-de-Calais, il travaillera sur l'évaluation environnementale et l'intégration de l'environnement dans lespolitiques menées dans la région.
ALEXIS MARIANIX, ingénieur du corps du GREF
- 67 -
frappent la profession, entraînant tous lestrois ou quatre ans des séries de dépôts debilans, malgré les avertissements deBruxelles sur la qualité des eaux, jeconstate lors de mes entretiens que lesdiscours en DDAF et à la Chambred'agriculture ne changent pas de cap (jemets de côté la création symbolique,surtout verbale, des Contrats Territoriauxd'Exploitations) et restent centrés sur lesquestions de concurrence et de prix de laviande. Les solutions proposées face à lapollution sont essentiellement techniques :recherches de l'INRA sur l'alimentation desporcs, stations d'épuration individuelles,usine chimique de traitement des lisiers. Latechnique permet de produire de ladépollution comme elle permet de produiretoujours plus de viande.
A l'opposé, les producteurs deCohérence basent leur discours surl'agriculteur, la qualité de la viande et dumilieu. Une chaîne de magasinsindépendants permet de vendre la viandedes producteurs qui respectent un cahierdes charges précis (dont l'engraissage surpaille, qui évite une grande partie de lapollution) : le prix est fixé de manière àassurer un niveau de vie acceptable àl'agriculteur, et la qualité de la viande estsupérieure à celle de la viandeconventionnelle. A la manière ducommerce équitable, ce systèmecontourne le marché pour atteindre desobjectifs sociaux et environnementauxdonnés.
Si j'ai longuement décrit ce stage c’estparce que j'ai voulu souligner qu'unequestion environnementale, si souventréduite par les médias à une accusationdéchaînée des pollueurs (ici, lesagriculteurs), conduit très vite à remonter lachaîne, à considérer le pollueur " direct "comme un maillon dans un ensembleéconomique. Ceci acquis, la solution àapporter au problème ne peut plus êtreabordée en termes agronomiques outechniques mais demande une approcheéconomique. Celle-ci peut aller d'unaménagement de la situation actuelle(application des quotas, redistributionréelle des primes céréales et maïs aux
comportements environnementaux) à uneremise en cause pure et simple de lachaîne dans son ensemble (responsabilitédu consommateur, contournement de lagrande distribution, concurrenceinternationale).
Second temps fort de mon passage àl'ENGREF, le DEA Economie del'Environnement s'est avéré une très bonneformation. Ses cours donnent leur place àla fois à l'économie néo-classique la pluspure et à des éclairages très différents(histoire des théories de l'environnement,concepts actuels comme le"développement durable", approche desquestions environnementales par les jeuxd'acteurs...). Après la fin du noyau dur descours, en février, je décide de consacrermon mémoire majeur à la négociationClimat : le Protocole de Kyoto, un foisratifié, sera le premier traité international"global" relatif à l'environnement à entreren vigueur. A ce titre, il fera peut-êtrejurisprudence, et pourrait fournir un modèleà la régulation d'autres atteintes àl'environnement mondial (mer, eau). Jesuis d'abord accueilli par le Ministère del'Environnement et de l'Aménagement duTerritoire, puis par le Ministère desFinances, via le Poste d'ExpansionEconomique de Budapest.
La complexité du texte du Protocole etla technicité des négociations auxquellesj'ai la chance d'assister (en intra-européen)me persuadent rapidement que l'analyse àlaquelle m'avait conduit mon stage agricolereste ici pertinente. La questionenvironnementale (concentration dansl'atmosphère de gaz à effet de serre) nepeut s'envisager hors d'un cadre historiqueet économique très large, et la technicitédes solutions exprime, à Kyoto comme àPlouarzel, la volonté de ne pas changer lacontrainte économique. Il s'agit plutôt d'ysoumettre la contrainte environnementale.
Comment comprendre par exemple lesmesures françaises d'économie d'énergiehors de l'histoire du nucléaire dans le payset de l'utilisation massive de l'électricité quien résulte (chauffage électrique...) ? Lesréductions d'émissions hors du contexte de
l'explosion du transport routier desmarchandises, encouragé par une fiscalitépeu compatible avec le principe pollueur-payeur ? Comment envisager lesréductions au plan international sans sepencher sur les relations historiques etéconomiques entre les pays les plusdéveloppés et les Pays enDéveloppement ? De quelle manièreréduire les émissions de ces derniers sansqu'il aient à payer le prix d'une pollutiondont ils ne sont pas responsables ? Quepenser des "mécanismes de flexibilité",difficiles à justifier moralement(délocalisation des réductions d'émissionsdans ces pays), mais évidemmentnécessaires pour éviter la catastrophe d'undéveloppement " sale " ? La liste desquestions serait encore longue...
Et l'avenir ?L'évidence qui m'avait poussé vers
l'économie de l'environnement - lesquestions environnementales commeconséquences des conditionséconomiques - s'est donc doublée, dansmes deux stages, de sa réciproque moinsévidente : l'aménagement ou latransformation des conditionséconomiques comme résolution desquestions environnementales. A ce titre, laformation que j'ai choisie me sembleencore pertinente, voire absolumentnécessaire, pour travailler dansl'environnement.
Mon premier poste me permettra sansdoute de mettre à l'épreuve cette analyse.Affecté à la Direction Régionale del'Environnement (DIREN) du Nord-Pas-de-Calais, je travaillerai sur l'évaluationenvironnementale et l'intégration del'environnement dans les politiquesmenées dans la région.
Economie - Gestion - Développement
- 68 -
A l'Agro, j'ai été très attirée par les
problèmes qui avaient trait à la gestion
environnementale. Bien sûr, cette
sensibilisation a tout d'abord été axée
essentiellement sur les liens agriculture-
environnement mais cela m'a permis de
comprendre que les enjeux étaient aussi
bien politiques, économiques, sanitaires
qu'environnementaux. C'est précisément la
pluralité de ces enjeux qui m'a fortement
intéressée. J'ai voulu entrer à l'ENGREF
en tant qu'élève fonctionnaire car les
métiers liés à l'environnement me
semblaient plus divers dans le public et
plus conformes à l'idée que
l'environnement est un bien commun.
Lors de ma première année j'ai
cherché à axer le plus possible ma
formation autour de la gestion de
l'environnement pour découvrir les
nombreuses facettes des problèmes
environnementaux. Grâce à la diversité
des cours proposés (Droit de
l'environnement, économie de
l'environnement...), grâce aussi à un
exercice de prospective sur une partie du
bassin de la Seine, j'ai pu découvrir
différentes manières d'aborder ces
problèmes. De cette première année, je
retiens plus particulièrement l'exercice
ENSILO (Environnement et situations
locales) et mon stage réalisé au
département " eau et environnement " de la
SAFEGE. L'exercice ENSILO portait sur la
compréhension des conflits potentiels
résultant de pollutions des eaux,
essentiellement dues à du maraîchage
intensif dans la Manche. Lors de mon
stage à la SAFEGE, j'ai participé à
l'élaboration du plan d'aménagement et de
gestion de deux rivières situées en Côte
d'Or. De forts conflits existaient entre des
agriculteurs et le conseil régional à propos
de terres agricoles fréquemment inondées
qui constituaient un milieu particulièrement
intéressant d'un point de vue écologique.
Ces deux moments de ma première année
m'ont permis de manger de nombreux
fruits de mer, de découvrir le Mont Saint-
Michel avec le reste de la promo et les toits
de toutes les couleurs de Dijon mais ils
m'ont surtout donné l'occasion de
rencontrer de très nombreux acteurs ou
institutions impliqués dans la gestion de
l'environnement : bureau d'étude, conseil
régional, DDAF, associations
environnementales, agriculteurs…J’ai pu
comprendre la naissance et l'évolution d'un
conflit en environnement, découvrir la
complexité des acteurs et la multiplicité des
intérêts en cause qui sont souvent
antagonistes.
Pour ma deuxième année, je me suis
décidée assez rapidement pour le DEA
Economie de l'environnement et des
ressources naturelles. J'avais en effet
toujours été intéressée par l'économie
notamment parce qu'elle est souvent
utilisée pour rationaliser les décisions et
constitue une composante importante des
outils d'aide à la décision utilisés par les
politiques. Il me semblait en outre que
l'économie était un moyen de créer des
éléments de langage communs entre
différents acteurs en ce qui concerne les
problèmes qui ont trait à l'environnement.
J'avais aussi envie de prendre le temps
d'approfondir un sujet précis, ce qui est
souvent caractéristique d'un DEA mais qui
n'est généralement pas la principale
caractéristique des formations d'ingénieur
"classiques". La partie académique de ce
DEA m'a particulièrement plu. Elle m'a
permis de comprendre comment pouvaient
être utilisés des instruments économiques
(taxes, droits échangeables…) pour gérer
l'environnement et quels étaient les intérêts
et limites de ces outils. J'ai aussi eu des
cours passionnants sur la naissance,
l'évolution ou la signification des principaux
concepts utilisés aujourd'hui par rapport à
la gestion de environnement (Principe
pollueur-payeur, développement durable,
principe de précaution…).
J'ai choisi de réaliser mon mémoire de
DEA au Cemagref car je souhaitais réaliser
un mémoire appliqué et travailler dans un
esprit de "recherche tournée vers l'action".
Le sujet de recherche possédait en outre
trois composantes qui m'intéressaient
Lors de sa première année, Mélanie Tauber axe le plus possible sa formation autour de la gestionde l'environnement et découvre les nombreuses facettes des problèmes et la multiplicité desacteurs. Le DEA Economie de l’environnement lui permet ensuite d’étudier le rôle, les intérêts etles limites des outils économiques en la matière. Durant son stage long, elle analyse différentsinstruments économiques de gestion de l'eau d'irrigation avant d’en tester quelques uns dans lesud-ouest de la France.
MÉLANIE TAUBERAgro, ingénieur du corps du GREF
Economie - Gestion - Développement
- 69 -
Economie - Gestion - Développement
fortement : l'économie de l'eau,
l'environnement et le monde agricole. J'ai
tout d'abord travaillé sur l'évaluation des
nouvelles redevances agricoles (projet de
loi sur l'eau) en terme d'acceptabilité de la
part du monde agricole et d'économie
d'eau, étude qui était commanditée par le
Ministère de l'Environnement. J'ai ensuite
analysé de manière plus générale certains
des instruments économiques qui peuvent
être utilisés pour gérer l'eau utilisée en
irrigation et j'ai testé certains de ces
instruments au niveau d'un bassin versant
du Sud-Ouest de la France. Ce mémoire
de DEA m'a notamment permis de
confronter la théorie aux réalités de terrain
et de découvrir l'économie de l'eau.
Avenir immédiat
L'année prochaine, dans le cadre d'une
"mise en disponibilité", je vais partir aux
USA à l'université de Davis (Californie)
pour travailler dans la continuité de ma
mission de deuxième année à l'étranger
sur l'intérêt d'utiliser des instruments
économiques pour améliorer la gestion de
l'eau en Californie. Cela me permettra de
développer un peu plus mes compétences
en économie de l'eau et aussi -ce qui n'est
pas forcément accessoire- de consolider
mon anglais…
- 73 -
"Le monde du vivant"… quel vaste et
passionnant programme !
Au sein de l'ENGREF, j'ai eu un
parcours atypique en raison de ma
spécialisation initiale dans le domaine
agroalimentaire. En effet, mon école
d'origine est l'ENSIA (Ecole Nationale
Supérieure des Industries
Agroalimentaires). Je suis entrée à
l'ENGREF par le concours spécial - qui
propose chaque année quelques places de
fonctionnaires - après trois ans passés à
l'ENSIA et avec une spécialisation en
qualité sécurité alimentaire.
Ma motivation principale était fondée
sur deux attraits spécifiques :
conformément à mon parcours initial, une
passion pour tous les sujets touchant le
monde du vivant ainsi que le souhait
d'entrer dans la fonction publique et une
volonté de faire carrière dans un ministère
aussi prestigieux que celui de l'agriculture
et de la pêche. Ayant côtoyé les industries
et industriels de l'agroalimentaire pendant
trois ans, j'ai eu le désir d'approfondir les
autres maillons de la chaîne alimentaire,
tout en sachant qu'après je pourrai servir
l'Etat…
Première année : diversité…
Le maître mot de la première année de
formation à l'ENGREF est la diversité,
aussi bien en ce qui concerne les cours
académiques que les personnes côtoyées.
Les personnes rencontrées… une
grande richesse de contacts avec des
étudiants d'origines très diverses - ainsi
que des enseignants et des intervenants
extérieurs de qualité.
L'enseignement académique est
également très varié et très riche :
l'exercice ENSILO (environnement et
situations locales), en début de première
année, pour souder la promotion ; à Paris
pour aborder des sujets variés de
politiques agricoles, droit de
l'environnement… ; un stage en
exploitation agricole indispensable pour
appréhender les contraintes du terrain ;
des enseignements plus spécialisés à
Montpellier et à Nancy sur des
problématiques de gestion de l'eau et de la
forêt.
Toutes ces thématiques ainsi que les
méthodes d'enseignement m'ont apporté
une grande ouverture d'esprit sur de
nombreux sujets qui m'étaient inconnus et
cette année a été très riche en travaux
d'équipes et en rencontres
professionnelles.
Deuxième année : en entreprise puis à
l'étranger
Après avoir eu cette large vision de tout
les enseignements dispensés par l'école,
j'ai souhaité continuer à cultiver mon profil
de "spécialiste". Pour cela, une opportunité
m'a été offerte en fin de première année
par Yves Soyeux (professeur au
département agro-alimentaire). Ainsi, j'ai
pu réaliser toute ma deuxième année en
entreprise (11 mois), au sein du Groupe
DANONE, dans le cadre de l'Institut
Supérieur de l’Agro-Alimentaire (ISAA).
Jean-François Molle, directeur du
département Sécurité alimentaire,
réglementation et environnement au siège
du Groupe DANONE, m'a confié une
mission à l'interface entre les domaines
techniques et marketing concernant la
communication vers les consommateurs
sur la sécurité alimentaire. Cette année m'a
permis de développer de nombreux
contacts avec tous les différents acteurs de
la chaîne alimentaire (agriculteurs,
industriels, interprofessionnels,
administratifs français et européens…) et
de découvrir une entreprise privée
prestigieuse, de "l'intérieur". Je pense que
ce dernier point est fondamental pour
aborder un futur travail au service de l'Etat,
et bien cerner les différents enjeux des
intervenants que nous allons côtoyer.
Par la suite, je suis partie au Poste
d'Expansion Economique de Londres
auprès de l'attaché agricole, pendant deux
mois. J'ai continué à travailler sur des
thématiques relatives à la qualité,
traçabilité et sécurité alimentaire, en
particulier dans le secteur de la viande puis
sur une comparaison de l'agence de
sécurité sanitaire britannique (Food
Standard Agency) avec l'Agence Française
de Sécurité Sanitaire des Aliments
Agro-alimentaire
Après avoir côtoyé les industriels de l'agroalimentaire pendant sa formation initiale, CarolineHelleisen-Le Poultier entre à l’ENGREF pour y approfondir les autres maillons de la chaînealimentaire. Elle réalise, dans le cadre de l’ISAA, un stage au groupe Danone, sur la mise en placed’une politique de communication vers les consommateurs sur la sécurité alimentaire. Puis sonparcours se poursuit au poste d’expansion économique de Londres sur des thématiques liées à laqualité, la traçabilité et la sécurité alimentaire, avant de se terminer sur une comparaison entre laFood Standard Agency, l’AFSSA et la future autorité alimentaire européenne.
CAROLINE HELLEISEN-LE POULTIERENSIA, ingénieur du corps du GREF
- 74 -
(AFSSA) et la future autorité alimentaire
européenne.
Enfin, le final permet à toute la
promotion de se retrouver pour partager
toutes nos différentes expériences après
cette deuxième année et préparer notre
prise de poste.
Et la suite…
Maintenant, je vais prendre un premier
poste en direction départementale de
l'agriculture et de la forêt, à la tête du
service d'économie agricole. Ce premier
poste me permettra principalement de
développer des compétences
managériales. Par la suite, j'aimerais
travailler au sein de l'administration
centrale du Ministère de l'agriculture, pour
utiliser mes compétences techniques et
ma connaissance du secteur
agroalimentaire.
Agro-alimentaire
- 75 -
Elève de l'Ecole Polytechnique, j'ai
choisi l'ENGREF comme école
d'application dans l'objectif de travailler
dans le domaine de l'agroalimentaire.
J'avais comme projet un poste à la
Direction Générale de l'Alimentation
(DGAl), sans savoir précisément dans quel
service. Entre les deux années de
formation à l'ENGREF, j'ai donc pris deux
semaines pour faire un stage d'immersion
dans cette Direction Centrale du ministère
de l’Agriculture.
J'ai mis à profit ma première année de
formation académique pour me familiariser
avec la politique agricole commune, le
commerce international, et le droit de
l'alimentation. Je regrette d'ailleurs de
n'avoir pas, à l'époque, approfondi le
premier module sur la politique agricole.
Les autres éléments du programme de
première année, sans rapport direct avec
mes centres d'intérêt, ne m'ont pas déplu
pour autant et m'ont beaucoup apporté sur
le plan humain. L'obligation de travail en
équipe notamment a été un élément
essentiel pour moi. Mes premiers mois à
l'ENGREF m'ont également permis de me
rendre compte combien ma formation
scientifique m'avait laissé à l'écart des
problèmes de société (que j'avais moi-
même délibérément occultés, mais
auxquels je n'avais jamais été contraint de
m'intéresser). Le cours de droit de
l'alimentation dispensé par Yves Soyeux
(professeur au département agro-
alimentaire) m'a fait prendre conscience de
mon goût pour les aspects réglementaires
du commerce des denrées alimentaires.
Entré à l'ENGREF dans l'optique de me
spécialiser sur le plan de la technique des
industries agroalimentaires, j'ai commencé
alors à préciser des objectifs déjà plus en
phase avec mon statut de fonctionnaire.
Afin de développer cet intérêt naissant
pour le droit de l'alimentation en particulier,
et pour le droit en général, je me suis inscrit
en 2ème année de DEUG au Centre
Audiovisuel d'Etudes Juridiques des
universités de Paris au début de l'année de
spécialisation. Les cours, dispensés le
samedi et sur support audio, m'ont
beaucoup apporté. Les matières les plus
intéressantes pour ma formation ont été le
droit administratif, le droit communautaire,
le droit commercial, les finances publiques,
le droit pénal. J'ai passé avec succès mes
épreuves au mois de juin.
Tout naturellement, ma spécialisation à
l'ENGREF s'est faite dans le cadre de
l'Institut Supérieur de l'Agro-Alimentaire
(ISAA). La variété des UV proposées m'a
permis d'acquérir des connaissances dans
les domaines de l'évaluation et de la
gestion des risques, de la sécurité sanitaire
des aliments, de l'analyse des données, de
l'assurance qualité, etc. J'ai même renoué
avec mon souhait initial de me familiariser
avec les procédés industriels en suivant
une UV sur les technologies du lait à
l'ENSIA. En parallèle, j'ai débuté un stage
chez Nestlé France, qui s'est terminé fin
juin. Le thème, dont le choix se révèle
plutôt judicieux de la part de mon maître de
stage, était la définition de la viande à des
fins d'étiquetage, i.e. l'étude des conditions
que doit satisfaire un ingrédient carné pour
apparaître dans la liste des ingrédients
sous le nom de catégorie "viande". Ce
stage dans l'industrie m'a été profitable à
de nombreux points de vue. Tout d'abord, il
m'a permis d'acquérir une compétence
particulière dans le domaine de la
réglementation des viandes, même si les
subtilités des aspects vétérinaires
m'échappent encore. Ce sujet fut
d'actualité pendant mon stage puisque j'ai
vécu successivement la deuxième vague
de la crise de la vache folle et la fièvre
aphteuse. Ma contribution à la résolution
de ces crises a surtout consisté en de
l'analyse de textes réglementaires. J'ai
profité de mon stage chez Nestlé France
pour m'ouvrir à d'autres aspects de la
réglementation des produits, comme
l'étiquetage, les allégations nutritionnelles
et les allégations de santé, les produits
diététiques, les compléments alimentaires.
Cette période coïncide avec le moment où
j'ai appris que mon affectation à la
Direction Générale de l'Alimentation, si elle
était acceptée par la DGA, se ferait sur un
poste de chargé de mission sur le thème
de la nutrition et des aliments diététiques.
Ce stage chez Nestlé France m'a enfin
permis de nouer des contacts précieux
avec les différents partenaires, industriels,
syndicats professionnels, institutionnels,
Agro-alimentaire
En première année, Pierre Merel se familiarise avec la PAC, le commerce international et le droit del’alimentation. Puis, tout en se constituant un bagage juridique, il suit les enseignements de l’ISAA.Sur fond de deuxième vague de la crise de la vache folle et de fièvre aphteuse, il se penche sur laréglementation des viandes chez Nestlé, avant de terminer son parcours à la DG santé et protectiondes consommateurs de la Commission Européenne, sur la réglementation des aliments diététiquesen France.
PIERRE MERELX, ingénieur du corps du GREF
- 76 -
scientifiques.
Un stage de deux mois chez Nestlé
Deutschland AG m'a sorti de ce contexte
purement réglementaire pour me faire
découvrir la variété des risques sanitaires
dans les usines agroalimentaires :
mycotoxines, risques microbiologiques,
matériaux au contact, PCB, HAP, etc.
J'ai terminé mon année de
spécialisation par un stage court à la
Commission européenne, DG SANCO
(santé et protection des consommateurs),
où j'ai réalisé une étude sur la
réglementation des aliments diététiques en
France. Cette dernière étude m'a permis
de bien connaître un sujet en lien direct
avec mes futures attributions. Il m'a
également fait découvrir de l'intérieur le
fonctionnement d'un service de la
Commission. J'ai eu quelques discussions
enrichissantes avec les personnes
chargées de la nutrition et de l'étiquetage.
Cependant, venant d'un Etat membre et
appelé à représenter la France dans
quelques mois face à la Commission, j'ai
rencontré une réserve inévitable sur les
sujets sensibles de la part de mes
collègues du moment.
Mon affectation à la DGAl a été
confirmée et mes missions précisées. Je
participerai à l'élaboration des
réglementations nationale, communautaire
et internationale (Codex alimentarius)
relatives aux aliments diététiques, aux
allégations de santé, à l'étiquetage
nutritionnel. Je participerai à la mise en
œuvre de la politique nutritionnelle
française. Il est possible que je représente
la France au Codex alimentarius sur les
principes généraux.
Agro-alimentaire
- 79 -
REPARTITION DES FORMATIONS ACADEMIQUES DE 2EME ANNEEPROMOTION 1999-2001
VA Gestion de l'eau
A. Arous
A.Belhaj
PA. MassénaA. Bisschop
A. Haïti
F. MaurelM. Ranvoisy
AS. Schorter
Ph. Robert
DEA Hydrologie, Hydrogéologie,
Géochimie
A. Jost
DAA Halieutique (ENSAR)
N. Richard
DEA Exploitation durable des
écosystèmes littoraux
D. Leguerrier
DEA Biodiversité (Paris VI, INA P-G)
B. Genton
DEA Biologie de l'évolution et écologie
(Montpellier)
S. Gaucherand
VA Aménagement du territoire et développement local
M. GodardG. Thivet
L. Maurer
K. Whitmore
VA Forêt-BoisA. AngelierJC. BayouM. Brillat-Savarin C. CaronF. CaroulleP. CommenvilleA. DemoorA. HeurtauxB. RachezA. Salvaudon P. Scherrer
VA Foresterie rurale et tropicaleJG. BretenouxJ. Demenois
DAA Informatique
N. Rahmouni
DEA Méthodes scientifiques de gestion
L. Breuil
DEA Economie de l'environnement
et des ressources naturellesP. DeronzierS. FernandezM. HubertN. MourlonA. MarianiM. Tauber
DEA Sciences de l'Information
géographiqueV. Abt
DEA Probabilités et applications (Orsay)B. Amzal
DEA Mathématiques appliquées(ENSCachan)
S. Martin
DEA Bio informatique (Marseille)B. Wainstain
Mastère Ingénierie et gestionl'environnement
B. BolzeJ. ConstantS. Maltaverne
Master of Sc. Env. TechnologyImperial College Londres
JM Lafond
Mastère SILAT
T. Kochert
Collège des Ingénieurs
C. ArcadeG. ErphelinE. GilletteA. Valot
ISAA
C. HelleisenP. MérelF. Russias
DAA Viticulture (ENSA M)JA. Bonnardel
DAA Sc. Eco. et soc : dév. agri.C. MalvezinP. Larbouret
DEA Société et aménagement du territoire
C. Gomel
DEA Géographie et pratique de
développementJJ. Cadilhon
DEA Economie internationale et économiedu développement
D. Bui
- 81 -
ABT Vincent
AMZAL Billy
ANGELIER Ariane
ARCADE Cécile
AROUS Amen Allah
BAYOU Jean-Christophe
BELHAJ Abdelaziz
BISSCHOP Arnaud
BOLZE Breffni
BONNARDEL Jean-André
BRETENOUX Jean-Guillaume
BREUIL Lise
BRILLAT-SAVARIN Marc
BUI Doan-Nhu
CADILHON Jean-Joseph
CARON Cécile
CAROULLE Fabien
COMMENVILLE Pierre
CONSTANT Julie
DEMENOIS Julien
DEMOOR Arnaud
DERONZIER Patrick
ERPHELIN Grégory
FERNANDEZ Sara
GAUCHERAND Stéphanie
GENTON Benjamin
GILLETTE Eric
GODARD-GUENET Marie
GOMEL Cyril
HAITI Ali
HELLEISEN ép. LE POULTIER Carol ine
DEA Sciences de l'information géographique
DEA Probabilités et applications
VA Forêt
Collège des Ingénieurs
VA Gestion de l'Eau
VA Forêt
VA Gestion de l'Eau
VA Gestion de l'Eau
Mastère ingénierie et gestion de l'environnement
DAA Viticulture - Œnologie
VA Foresterie Rurale et Tropicale
DEA Méthodes scientifiques de gestion
VA Forêt
DEA Economie internationale et économie du développement
DEA Géographie et pratique de développement
VA Forêt
VA Forêt
VA Forêt
Mastère ingénierie et gestion de l'environnement
VA Foresterie Rurale et Tropicale
VA Forêt
DEA Economie de l'environnement et des ressources naturelles
Collège des Ingénieurs
DEA Economie de l'environnement et des ressources naturelles
DEA Biologie de l'évolution et écologie
DEA Biodiversité : Histoire, génétique et mécanismes de l'Evolution
Collège des Ingénieurs
VA Aménagement du territoire et développement local
DEA Mer et Littoral / VA Aménagement du territoire et développement local
VA Gestion de l'Eau
ISAA
Voies d’approfondissement - Promotion 1999-2001
Voie d’approfondissement
- 82 -
HEURTAUX Anne
HUBERT Michel
JOST Anne
LAFOND Jean-Marie
LARBOURET Patricia
LEGUERRIER Delphine
MALTAVERNE Sébastien
MALVEZIN Christophe
MARIANI Alexis
MARTIN Sophie
MASSENA Pierre-André
MAUREL Frédéric
MAURER Luc
MEREL Pierre
MOURLON Nicolas
RACHEZ Benoît
RAHMOUNI Nader
RANVOISY Mikaël
RICHARD Nicolas
ROBERT Philippe
RUSSIAS Fabien
SALVAUDON Aline
SCHERRER Pierre
SCHORTER Anne-Sophie
TAUBER Mélanie
THIVET Gaëlle
VALOT Alexandre
WAINSTAIN Benjamin
WHITMORE Kahlil
VA Forêt
DEA Economie de l'environnement et des ressources naturelles
DEA Hydrologie, hydrogéologie, Géochimie et Géostatistiques
Master of Sciences Env. Technology (Grande-Bretagne)
DAA Sciences économiques et sociales : développement agricole
DEA Exploitation durable des écosystèmes littoraux
Mastère ingénierie et gestion de l'environnement
DAA Sciences économiques et sociales : développement agricole
DEA Economie de l'environnement et des ressources naturelles
DEA Mathématiques - Vision - Apprentissage
VA Gestion de l'Eau
VA Gestion de l'Eau
VA Aménagement du territoire et développement local
ISAA
DEA Economie de l'environnement et des ressources naturelles
VA Forêt
DAA Informatique
VA Gestion de l'Eau
DAA Halieutique
VA Gestion de l'Eau
ISAA
VA Forêt
VA Forêt
VA Gestion de l'Eau
DEA Economie de l'environnement et des ressources naturelles
VA Aménagement du territoire et développement local
Collège des Ingénieurs
DEA Bio informatique, biologie structurale et génomique
VA Aménagement du territoire et développement local
- 83 -
Stages longs de 2ème année - Promotion 1999-2001
ABT Vincent : Utilisation des données de télédétection haute résolution pour la caractérisation
agronomique de plantations industrielles de palmiers à huile.
CIRAD-AMIS - Programme Agronomie - Laboratoire Géotrop
AMZAL Billy : Optimisation d'un plan d'expérience pour l'étude toxicologique du butadiène.
Institut National de l'environnement industriel et des risques
ANGELIER Ariane Filière ameublement : approvisionnements en bois, organisation fonctionnelle et
raisons de la compétitivité italienne.
Centre Technique du Bois et de l'Ameublement
ARCADE Cécile Etude stratégique et commerciale sur le marché chinois de l'aval du cycle du
combustible. COGEMA
AROUS Amen Allah Assistance à la mise en route de plate formes de compostage.
Lyonnaise des Eaux France - Direction du développement commercial
BAYOU Jean-Christophe Le cahier des charges pour l'informatisation des ventes des bois.
ONF - DRONF Midi-Pyrénées
BELHAJ Abdelaziz : Approche de gestion des grands comptes industriels. Etude de faisabilité pour
optimiser la filière boue des STEP sur 10 sites français de BSN Glas Pack.
ONDEO - Direction du Développement commerciale France
BISSCHOP Arnaud Préparation d'une offre globale d'externalisation des services liés à l'environnement
auprès de Ford Motor Company. Etats-Unis - Global Environnement
BOLZE Breffni Etudes des coûts de la collecte sélective et participation au programme d'optimisation
d'Eco-Emballage. Eco-Emballages
BONNARDEL Jean-André Evaluation et estimation de l'influence de micro quantité d'oxygène dissous dans le
vin et sur différents contenants. OENODEV (Entreprise de conseil en œnologie)
BRETENOUX Jean-Guillaume Les primes aux plantations en Mongolie. Mongolie. Deutsche Gesellschaft für
Technische Zusammenarbeit
BREUIL Lise Comparaison de service d'eau dans des pays en développement - Cas de l'Afrique
du Sud et de l'Inde. VIVENDI - Direction technique - Cellule Waterforce
BRILLAT-SAVARIN Marc L'aménagement des territoires forestiers en Isère : exemple de deux démarches de
gestion intégrée. CRPF Rhône-Alpes
BUI Doan-Nhu Conditions théoriques de comparaison des principaux modes de gestion de
l'électrification rurale décentralisée. CIRED - EDF
CADILHON Jean-Joseph Analyse -diagnostic des systèmes agraires du bassin versant de Phan Thiet, province
de Binh Thuan, Vietnam. CIRAD
CARON Cécile Restauration du taillis sous futaie dans le distric forestier de Northants.
Grande-Bretagne. Forest Enterprise
CAROULLE Fabien Rédaction d'un projet LIFE sur l'accueil du public en forêt de Fontainebleau.
ONF (Fontainebleau)
- 84 -
COMMENVILLE Pierre Les réserves biologiques intégrales forestières dans les Vosges Haut-Rhinoises :
statut, inventaires, mise en réseau. ONF - DR Alsace - Service d'Appui Technique. Colmar
CONSTANT Julie Rationnalisation de la stratégie relationnelle de Gaz de France auprès des associations
de l'environnement et du développement durable. Gaz de France - Direction Stratégie
Gestion - Entité Réglementation Environnement
DEMENOIS Julien Filière Teck en Inde du Sud : aspects socio-économiques et techniques. Inde
Institut Français de Pondichéry
DEMOOR Arnaud La forêt et le forestier dans le Parc Naturel Régional des Caps et Marais d'Opale : états
des lieux, acteurs, enjeux, stratégie et propective des actions du Parc.
Parc Naturel Régional des Cap des et Marais d'Opale
DERONZIER Patrick Régulation des concessions de service public en information imparfaite. Ministère
de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement (MATE) - (D4E)
ERPHELIN Grégory Analyse opérationnelle des métiers de la distribution d'AXA France. Société du
Collège des Ingénieurs
FERNANDEZ Sara Analyse des règles de gestion et du système tarifaire pour l'eau d'irrigation au sein
de systèmes irrigués du Nordeste Brésilien : application au système irrigué de
Maniçoba. Brésil. Cemagref de Montpellier - Unité de recherche Irrigation
GAUCHERAND Stéphanie Première approche des groupes fonctionnels d'espèces dans les Alpages des Alpes
du Nord Externes. Cemagref Grenoble
GENTON Benjamin Evolution de la dioécie : Etude comparative. Université Paris-Sud - Laboratoire
ESE UPRESA 8079
GILLETTE Eric Formalisation de savoir-faire et analyse de rentabilité par activité pour une direction
générale. Entrepose Echafaudages
GODARD-GUENET Marie Définition de la stratégie territoriale de l'Etat dans le cadre de la mise en place du Pays
Châtillonnais. DDAF de Côte d'Or
GOMEL Cyril Assistance à la délégation Pays de Loire pour la mise en place de la gestion des
terrains acquis par le Conservatoire (zones humides) sur l'estuaire de la Loire en
application du plan interministériel "Loire Grandeur Nature".
Conservatoire de l'Espace Littoral et des Rivages Lacustres
HAITI Ali Participation à l'analyse du marché des industries agro-alimentaires.
Lyonnaise des Eaux France - Direction du développement commercial
HELLEISEN-LE POULTIER Caroline Mise en place d'une politique de communication du Groupe Danone vers les
consommateurs sur la sécurité alimentaire. Groupe Danone
HEURTAUX Anne Filière Teck en Inde du Sud : aspects socio-économiques et techniques. Inde
Institut Français de Pondichéry
HUBERTMichel Evaluation des coûts externes de l'automobile. Quels coûts environnementaux de
l'automobile ? Des éléments pour alimenter le débat.
Institut Français de l'Environnement (IFEN)
JOST Anne Etude des paléo-circulations de fluides dans la bordure cévenole à l'Eocène
- 85 -
engendrées par l'orogenèse pyrénéenne, potentiellement responsables des
minéralisations de type MVT. Université P et Marie Curie Paris VI - Laboratoire de
géologie appliquée - UMR 7619 - Sisyphe
LAFOND Jean-Marie Evaluation environnementale des conséquences de la pollution biologique à Maui
(USA) par la méthode d'expériences de choix. USA. MISC (Maui Invasine Species
Comitee
LARBOURET Patricia Analyse du Master Plan hévéa au Ghana et propositions pour une mise en œuvre
opérationnelle. Agence Française pour le Développement
LEGUERRIER Delphine Contruction par l'analyse inverse et études par l'analyse des réseaux du Réseaux
Trophique d'une vasière interstoïdale : brouage, Marennes-Oléron (France).
Université de la Rochelle - Laboratoire de Biologie et Environnement Marins
MALTAVERNE Sébastien Développement d'indicateurs environnementaux pour le groupe à l'échelle
internationale. USINOR
MALVEZIN Christophe Diagnostic de l'agriculture d'une zone urbaine de Hanoï. Etude de la
multifonctionnalité de l'agriculture. Etude de la filière pomelos. Vietnam
CIRAD - Ecopol
MARIANI Alexis Le mécanisme de développement propre (MDP) dans le cadre du protocole de Kyoto
(lutte contre l'effet de serre). Ministère de l'Aménagement du Territoire et de
l'Environnement (MATE) - (D4E)
MARTIN Sophie Etude de modèles géométriques dynamiques pour représenter des caractéristiques de
l'évolution du territoire. Laboratoire d'Ingénierie pour les Systèmes Complexes
MASSENA Pierre-André Modélisation de la rive droite du canal de Gignac et des ouvrages de régulation.
Cemagref de Montpellier - Unité de recherche Irrigation
MAUREL Frédéric Analyse de la qualité de l'imagerie radar et des prévisions pluviométriques réalisées
sur le territoire de la Communauté Urbaine de Bordeaux.
Centre Technique International de l'Assainissement - Ondéo Services
MAURER Luc Place et rôle des Conseils des Chevaux Régionaux et de leur fédération dans la
structuration de la filière équine en France. Fédération Nationale des Conseils des
Chevaux de France
MEREL Pierre Définition de la viande dans l'Union Européenne.
Nestlé France - Affaires scientifiques et réglementaires
MOURLON Nicolas Prise en compte de la sécurité sanitaire et environnementale dans la filière vitivinicole
en Bourgogne. Proposition de modèle pour l'évaluation économique des stratégies. INRA Ivry
RACHEZ Benoît 1 - Etude et mise en place d'une cartographie forestière informatisée. 2 - Mise au point
d'une tête d'abattage feuillu. Coopérative Geprobois
RAHMOUNI Nader Participation au projet bascule EURO des systèmes d'information commerciaux de
Bouygues Télécom. Cap Gemini Télécom média et networks France
RANVOISY Mikaël Contrôle de dimensionnement des ouvrages hydrauliques du projet du périmètre
irrigué de Tan Piao (Laos). Laos. Société Grenobloise d'Aménagement Hydraulique
- 86 -
(SOGREAH)
RICHARD Nicolas Analyse des relations entre l'effort de pêche et la biomasse locale en fonction des taux
d'exploitation exercés par des flotilles (senneurs et palangriers) dans l'exploitation
d'une ressources thonnière (thon albacore). Seychelles. IRD (Seychelles)
ROBERT Philippe Etude diagnostic de l'assainissement et du milieu naturel d'un syndicat intercommunal
de la région parisienne. SAFEGE (Groupe Suez)
RUSSIAS Fabien Etude stratégique sur l'industrie sucrière face au nouveau projet de règlement sucrier
européen. Crédit Lyonnais - Direction des Etudes Industrielles/Clinvest
SALVAUDON Aline Connaissance et modes de gestion des pelouses marnicoles du Parc National des
Cévennes. Parc National des Cévennes
SCHERRER Pierre Proposition de projet Interreg III - Conservation de la richesse écologique des forêts
alluviales rhénanes. Définition des modes de gestion. Programme de recherche
commun franco-allemand. ONF Alsace - Service d'appui technique (SAT)
SCHORTER Anne-Sophie Méthodologie de construction des offres, d'un point de vue technique et
économique/Etude de marché. L'osmose inverse, principes techniques et perspectives
de développement. Espagne. Vivendi Water Spain - Direction des procédés
TAUBER Mélanie Analyse de différents instruments économiques de gestion de l'eau d'irrigation.
Application du bassin versant de la Neste. Cemagref Montpellier - Unité de recherche
Irrigation
THIVET Gaëlle Les négociations d'adhésion de la Pologne à l'Union Européenne vers une définition
de la position française sur le volet agricole.
Ministère de l'Agriculture et de la Pêche. Direction des Politiques Economique et
Internationale - Bureau des Relations Extérieures de l'Union Européenne
VALOT Alexandre Etudes marketing. Assurances Générales de France Vie
WAINSTAIN Benjamin Développement d'aide à la recherche de motifs structurés dans les séquences
d'ADN. ARN.Université de la Méditerranée - Centre d'immunologie
WHITMORE Kahlil Etude préalable sur l'information géographique à RFF dans la perspective de mise
en place d'un SIG.
Réseau Ferré de France
- 89-
Missions à l’étranger - Promotion 1999-2001
n ABT Vincent : Canada. Etude des causes de mortalité du peuplier faux-tremble dans le Nord Est de l'Ontario.
Ministry of Natural Resources - Ontario Forest Research Institute (OFRI)
n AMZAL Billy : Canada. Estimation Bayésienne, statistiques en biologie. Intervalles de confiance, gestion des incertitudes dans l'estimation.
University of Winnipeg - Department of Mathematics and Statistics
nANGELIER Ariane : Italie. Filière ameublement : approvisionnements en bois, organisation fonctionnelle et raisons de la compétitivité italienne
Région Côme - Milan - Udine - Forli
n ARCADE Cécile : France : Optimisation des fonctions commerciales à CGI. - Knowledge Management pour DSFS (Direction des Services
Financiers Spécialisés). - Rapprochement de deux sociétés TEMSYS/CGI. Société générale - Service conseil en organisation
n AROUS Amen Allah : Italie. Participation aux projets relatifs au cycle complet de l'eau (captage, distribution, épuration), analyse économique et
financière de ces projets. ACEA - Direction Activités Internationales
n BAYOU Jean-Christophe : Egypte. Identification des pistes de coopérations agricoles et agro-alimentaires entre le gouvernorat d'Alexandrie et
la Région Midi-Pyrénées. Conseil Régional Midi Pyrénées et Association Sud-Ouest pour le Développement International de l'Agriculture
(ASODIA).
n BELHAJ Abdelaziz : Jordanie. The non physical (commercial) losses : unread meters and illegal uses/connections in Amman.
ONDEO Services (LEMA)
n BISSCHOP Arnaud : Etats-Unis. Préparation d'une offre globale d'externalisation des services liés à l'environnement auprès de Ford Motor
Company. Global Environnement
n BOLZE Breffni : Népal. Nettoyage du camp de base du Dhaulagiri (8167 mètres). Projet "Dhaula Guéri - ONYX"
n BONNARDEL Jean-André : Etats-Unis. Assistant Winemaker. Roederer Estate
n BRETENOUX Jean-Guillaume : Mongolie. Les primes aux plantations en Mongolie. Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit
n BREUIL Lise : Russie. La distribution d'eau urbaine et son assainissement en Russie. Gestion de l'eau en Russie. Mission Economique et
Financière de Moscou
n BRILLAT-SAVARIN Marc : Grande-Bretagne (Ecosse). Quantification of forest stand structure applied to scots pine woodland.
FOREST Research
n BUI Doan-Nhu : Sénégal. Analyse comparative des modes de gestion de l'ERD dans les pays en voie de développement.
EDF et R&D
n CADILHON Jean-Joseph : Vietnam. Analyse -diagnostic des systèmes agraires du bassin versant de Phan Thiet, province de Binh Thuan,
Vietnam. CIRAD
n CARON Cécile : Grande-Bretagne. Coppice restoration and management. Forest Enterprise
n CAROULLE Fabien : Mongolie. Etude de la validité de plantations en Mongolie. GTZ
n COMMENVILLE Pierre : Slovénie. Focus on the country of Brown Bears - How does Slovenia protect its large predators ?
Université de Ljubljana
n CONSTANT Julie : Espagne. Amélioration d'offres de marketing en traitement des eaux et identification de clients potentiels.
Air Liquide Espagne - Département Marketing
n DEMENOIS Julien : Inde. Filière Teck en Inde du Sud : aspects socio-économiques et techniques. Institut Français de Pondichéry
nDEMOOR Arnaud : Belgique : Expériences de travail (groupes CSA, COREPER, Conseils des Ministres). La stratégie forestière européenne,
- 90 -
le processus européen sur la forêt, le processus interministériel sur la forêt et les positions communes de l'UE pour le FNUF 1. Conseil de l'Union
Européenne
n DERONZIER Patrick : Grande-Bretagne. Etude de la gestion du service public de l'eau en Angleterre. Office of Water Services
n ERPHELIN Grégory : Brésil et Argentine. L'avenir de l'intégration régionale au sein du Mercosur. Ministère de l'Economie, des Finances et
de l'Industrie
n FERNANDEZ Sara : Italie. Institutional and Economic survey for water irrigation management : case studies. IPTRID (FAO)
n GAUCHERAND Stéphanie : Suède. Phylogéographie de trois espèces végétales d'intérêt écologique et économique. Evolutionary Biologie
center (Uppsala University)
n GENTON Benjamin : Etats-Unis. History of Himalayan Cobra Lilies (Arisaema, Araceae). University of Missouri - St Louis
n GODARD-GUENET Marie : Grande-Bretagne. Valeur foncière des terres agricoles en fonction des droits de prélèvements d'eau qui y sont
attachés. Royal Agricultural College
n GOMEL Cyril : Espagne/Portugal. Mise en place de partenariats pour l'élaboration d'un projet INTERREG III B d'outil cartographique numérique
représentant l'occupation des sols des marais atlantiques.Forum des Marais Atlantiques (Rochefort France)
n HAITI Ali : Maroc. Offres de prestations de Maghreb Industrials Solutions aux industries alimentaires ou offres de prestations de Lydec aux
industriels. Maghreb Industrials Solutions filiale de SUEZ
n HELLEISEN ép. LE POULTIER Caroline : Grande-Bretagne : Les systèmes qualité dans le secteur de la viande-volaille au Royaume-
Uni. Ambassade de France au Royaume-Uni - Service d'Expansion Economique
n HEURTAUX Anne : Inde. Filière Teck en Inde du Sud : aspects socio-économiques et techniques. Institut Français de Pondichéry
n HUBERT Michel : Etats-Unis. Evaluation des coûts externes de l'automobile (suite) plus précisement : traitement de l'incertitude et évaluation
du coût de l'effet de serre. University of California, Davis - One Shields Avenue - DAVIS CALIFORNIA - 95616-8762
n JOST Anne : Etats-Unis. Etude des paléo-circulations de fluides dans la bordure cévenole à l'Eocène engendrées par l'orogenèse pyrénéenne,
potentiellement responsables des minéralisations de type MVT. U.S. Geological Survey
n LAFOND Jean-Marie : Etats-Unis. Evaluation environnementale des conséquences de la pollution biologique à Maui (USA) par la méthode
d'expériences de choix. MISC (Maui Invasine Species Comitee)
n LARBOURET Patricia : Brésil - Etat de Bahia. Diagnostic de la situation agraire d'une petite région faisant partie d'une ancienne zone de
monoculture de cacao en crise. Universidade Federal da Bahia - Facultade de Ciencas Economicas et CEPLAC (Organisme public du cacao)
n LEGUERRIER Delphine : Etats-Unis. La gestion d'une baie anthropisée.Oyster Reef's Management in the United States
Texas Experience and Interstates Coopération.
n MALTAVERNE Sébastien : Allemagne. Développement d'indicateurs environnementaux pour le groupe à l'échelle internationale. USINOR
n MALVEZIN Christophe : Vietnam. Diagnostic de l'agriculture d'une zone urbaine de Hanoï. Etude de la multifonctionnalité de l'agriculture. Etude
de la filière pomelos. CIRAD - Ecopol
n MARIANI Alexis : Hongrie. La mise en œuvre conjointe (MOC) : une opportunité pour la France, ses entreprises et les PECO. Ministère des
Finances (DREE) - Poste d'Expansion Economique
n MARTIN Sophie : Grande-Bretagne. Etude des modes de gestion des inondations.Regulatory Policy Institute (RPI)
n MASSENA Pierre-André : Etats-Unis. Bridge and culvert data collection and analysis. South Florida Water Management District
n MAUREL Frédéric : Grande-Bretagne. Analyse post incidents d'évènements pluvieux critiques par imagerie radar.Northumbrian Water Group
n MAURER Luc : Espagne : Haras du Pin
- 91 -
n MEREL Pierre : Allemagne. Risk assessment. Belgique. Transposition en droit français des directives relatives aux aliments destinés à une
alimentation particulière.
n MOURLON Nicolas : Espagne. Etat des lieux précis de la filière viti-vinicole espagnole, et notamment en Castille-La-Manche. Ambassade de
France à Madrid - Poste d'Expansion Economique
nRACHEZ Benoît : Finlande. Concrétisation de la mise au point de la tête d'abattage feuillus avec les ingénieurs du constructeur Ponsse. Etude
des méthodes d'approvisionnement des industries finlandaises et l'organisation de l'exploitation dans ce pays.Coopérative Geprobois
n RANVOISY Mikaël : Laos. Contrôle de dimensionnement des ouvrages hydrauliques du projet du périmètre irrigué de Tan Piao (Laos) et aspects
organisationnels de la participation des paysans aux travaux de construction.Société Grenobloise d'Aménagement Hydraulique (SOGREAH)
n RICHARD Nicolas : Seychelles. Analyse des relations abondance - CPUE des thons, espadons et marlins de l'Océan indien. IRD
n ROBERT Philippe : Espagne. Protocole d'installation d'un système de pilotage de la digestion anaérobie de boues de station d'épuration.
Consorci per a la Defensa de la Conca del Besos
n RUSSIAS Fabien : Italie. Projet de coopération entre la FAO et l'équipe agro-alimentaire de la BERD. Montage d'une page web permettant de
favoriser cette coopération et l'échange d'information entre les deux organismes. Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et
l'Alimentation
n SALVAUDON Aline : Slovaquie. Forêts naturelles en Slovaquie. Faculté forestière de Zvolen
n SCHERRER Pierre : Allemagne. Proposition de projet Interreg III - Conservation de la richesse écologique des forêts alluviales rhénanes.
Définition des modes de gestion. Programme de recherche commun franco-allemand. Forstliche Versuchs - und Forschungsanstalt (FVA)
nSCHORTER Anne-Sophie : Espagne. Méthodologie de construction des offres, d'un point de vue technique et économique/Etudes de marché.
L'osmose inverse, principes techniques et perspectives de développement. VIVENDI Water Spain - Direction des procédés
n TAUBER Mélanie : Etats-Unis. Participate in extending a current agricultural water use model to generate monthly derived demands for water
for different rainfall and water storage conditions. Agricultural and Resource Economics Department
n THIVET Gaëlle : Pologne. Evaluation de la reprise de l'acquis communautaire par la Pologne, sur le volet agricole, dans le cadre des
négociations d'adhésion à l'Union européenne. Ministère de l'Agriculture et de la Pêche - Direction des Politiques Economique et Internationale
Bureau des Relations Extérieures de l'Union Européenne
n VALOT Alexandre : Allemagne. Evaluation des polititques de développement durable des filiales, investissements et clients de l'assureur Allianz.
Réflexion sur la signification du concept et sa mise en pratique dans une société de services. Allianz Zentrum Für Technik, Unité Risk
Management
nWAINSTAIN Benjamin : Etats-Unis. Réalisation d'un support de cours en bioinformatique. Université de Géorgie
nWHITMORE Kahlil : Italie.Schéma directeur d'une zone sensible en région de montagne. - Design architectural at integration dans le territoire
d'une futur échangeur. Projets hydrauliques : aqueducs et réseau d'eaux usées en milieu rural. Cooprogretti (Bureau d'étude)
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NOM Prénom AffectationABT Vincent Volontariat International, ONF international; GabonAMZAL Billy FCPR ANGELIER Ariane ONF, DRONF AuvergneARCADE Cécile DRIRE AuvergneBARD Anne Lise DDAF Haute SavoieBAYOU Jean-Christophe DDAF Gers, S1BRETENOUX Jean-Guillaume DDAF Lot et Garonne, SEABREUIL Lise FCPR, ENGREF MontpellierCADILHON Jean-Joseph FCPRCAROULLE Fabien IFN Caen (à confirmer par IFN ?)COMMENVILLE Pierre ONF, Bar le DucDEMENOIS Julien ONF, DRONF GuyaneDEMOOR Arnaud MAE, Ile MauriceDERONZIER Patrick MATE D4EERPHELIN Grégory DAFE, bureau créditFERNANDEZ Sara MAE, FAO, Rome GAUCHERAND Stéphanie Cemagref GrenobleGENTON Benjamin FCPRGODARD Marie DDAF Yonne, aménagement rural et MISEGOMEL Cyril Volontariat International, DAF MayotteHELLEISEN Caroline DDAF Sarthe, SEAHEURTAUX Anne DAF Guyane, S2HUBERT Michel LEGTA FondettesLAFOND Jean-Marie DIREN RéunionLARBOURET Patricia DRIAFLEGUERRIER Delphine FCPRMALVEZIN Christophe DDAF Calvados, SEAMARIANI Alexis DIREN Nord Pas de CalaisMARTIN Sophie Cemagref Clermont FerrandMAURER Luc DRAF Basse Normandie, SREAMEREL Pierre DGAL - S/Dir réglementation, Recherche et Coordination
des contrôlesMOURLON Nicolas DRIAF (affectation d'attente)RUSSIAS Fabien DRIRE PicardieSALVAUDON Aline ONF, VerdunSCHERRER Pierre DDAF Doubs (Besançon)SCHORTER Anne-Sophie DDAF Indre, S2TAUBER Mélanie Cemagref Montpellier. Disponibilité susceptible
d’être demandée.THIVET Gaëlle DRAF Haute Normandie, SREA-SGARVALOT Alexandre DDAF Loiret, SEA
AFFECTATIONS DES INGENIEURS-ELEVES DU CORPS DU GREFPROMOTION 1999-2001
Centre ENGREF de Paris19 avenue du Maine
75 732 Paris cedex 15
Tél. : 01 45 49 88 00
Fax : 01 45 49 88 27
Centre ENGREF de Nancy14 rue Girardet
54 042 Nancy cedex
Tél. : 03 83 39 68 00
Fax : 03 83 30 22 54
Centre ENGREF de MontpellierDomaine de Lavalette
BP 44494
34033 MONTPELLIER Cedex 5
Tél. : 04 67 04 71 00
Fax : 04 67 04 71 01
Centre ENGREF de KourouCampus agronomique
BP 316
97 379 Kourou Cedex
Tél. : 0 594 32 26 75
Fax : 0594 32 43 02
Arboretum des Barres Domaine des Barres
45290 Nogent sur Vernisson
Tél. : 02 38 95 02 70
Fax : 02 38 95 02 78
Centre ENGREF de Clermont FerrandComplexe universitaire des Cézeaux
BP 90054
24 avenue des Landais
63170 AUBIERE
Tél. : 04 73 44 06 00
Fax : 04 73 44 07 00
www.engref.fr