stages de 3ème année - siafee - agroparistech

128
MÉMOIRE Présenté par : MARTIN Edith .......................................................................................................................... Dans le cadre de la dominante d’approfondissement : IDEA Stage effectué du (jj/mm/aa) : 02/03/09 au 10/09/09 À : Pur Projet 36 boulevard de la Bastille 75012 PARIS FRANCE Sur le thème : Certification d’un projet de compensation d’émission de dioxyde de Carbone à la coopérativa Agricola cacaotera ACOPAGRO (Pérou) Eventuellement : rapport confidentiel : Date d’expiration de confidentialité : 10/09/10 Pour l’obtention du : DIPLÔME D’INGÉNIEUR D’AGROPARISTECH Cursus ingénieur agronome et du DIPLÔME D’AGRONOMIE APPROFONDIE Enseignant/e-tuteur responsable de stage : David MONTAGNE ....................................... Maître de stage : Tristan LECOMTE................................................................................... Soutenu le (jj/mm/aa) : 21/09/09. C:\Users\Invitado\Desktop\rapport fin étude\Modele_couverture_memoire3A_24juillet2009-2.doc

Upload: others

Post on 21-Jun-2022

3 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

MÉMOIRE Présenté par : MARTIN Edith .......................................................................................................................... Dans le cadre de la dominante d’approfondissement :

IDEA

Stage effectué du (jj/mm/aa) : 02/03/09 au 10/09/09 À : Pur Projet 36 boulevard de la Bastille 75012 PARIS FRANCE Sur le thème : Certification d’un projet de compensation d’émission de dioxyde de Carbone à la coopérativa Agricola cacaotera ACOPAGRO (Pérou) Eventuellement : rapport confidentiel : Date d’expiration de confidentialité : 10/09/10

Pour l’obtention du : DIPLÔME D’INGÉNIEUR D’AGROPARISTECH

Cursus ingénieur agronome et du DIPLÔME D’AGRONOMIE APPROFONDIE

Enseignant/e-tuteur responsable de stage : David MONTAGNE....................................... Maître de stage : Tristan LECOMTE................................................................................... Soutenu le (jj/mm/aa) : 21/09/09.

C:\Users\Invitado\Desktop\rapport fin étude\Modele_couverture_memoire3A_24juillet2009-2.doc

Page 2: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Le projet Alto H. est un projet de reforestation, d’agroforesterie et de capture de dioxyde de carbone, commandité par une jeune entreprise française, le Pur Projet, en association avec les membres de la coopérative de cacao ACOPAGRO dans l’Amazonie Péruvienne.

L’idée est de vendre la capture de carbone issue de la plantation des arbres sur le marché volontaire. Le projet naquit en 2008 et ne cesse de grandir. Cependant, pour obtenir plus de crédibilité, Pur Projet cherche à obtenir la certification du projet.

Ce fut donc ma problématique de travail : « comment arriver à la certification du projet Alto H. ? ».

Parmi les nombreuses certifications, l’heureuse élue fut le mécanisme de développement propre, la plus exigeante, mais la plus fiable pour les acheteurs du Nord désireux de compenser leurs émissions.

Pour l’obtenir, il faut réaliser de nombreux travaux (choix de la méthodologie, démonstration de l’additionnalité, de l’éligibilité, détermination du scénario et niveau de référence, appréhension des risques de fuites et de non permanence, rassemblement des données en vue du calcul du stockage de carbone, calcul du stockage de carbone, plan de suivi et de contrôle, étude d’impacts environnementaux et socio économiques). Ces travaux sont ensuite cristallisés dans un document de synthèse présenté aux autorités compétentes pour validation : le Project Design Document ou PDD.

Après avoir choisi la méthodologie (dans notre cas l’AR AMS 0004), il faut rassembler un certain nombre de données (images satellites, photos aériennes, cartes, informations….) datant du 31 décembre 1989 à au début du projet, pour réaliser ces travaux. Durant les trois premiers mois ces données ont été durement recherchées. Les informations premièrement collectées ont permis de décrire les écosystèmes sur lesquels s’implante le projet. Au bout de ces 3 mois, cependant, les informations permettant notamment de déterminer l’éligibilité ou non des parcelles faisaient défaut. Il a donc fallu les générer soi-même.

Deux enquêtes accompagnées de mesures des parcelles par GPS ont alors été lancées pour pallier à ces manques de données. Les résultats ont permis d’élaborer les bases de données nécessaires (description des titres de propriété des parcelles, description des valeurs des indicateurs environnementaux d’avant projet, bases de données des parcelles correspondantes, base de données des caractéristiques des espèces proposées par le projet…) et déterminer les surfaces éligibles : des 161 parcelles enquêtées, seules 16,10 ha remplissent les critères d’éligibilité de la méthodologie choisie. On a de plus identifié le scénario de référence : il correspond à la continuation de l’occupation actuelle du sol et le niveau de référence est par conséquent nul. Tout en modifiant le projet et en assurant sa coordination, on a travaillé à montrer l’additionnalité, à anticiper la gestion des risques de non permanence et de déclenchement d’émissions de GES en dehors des frontières du projet. On a également pu estimer la quantité de carbone séquestrée sur ces hectares éligibles à 15 069 T de CO2 . De plus, on a pu élaborer et appliquer en partie un plan de suivi, de contrôle et d’assurance de la qualité des données collectées. Enfin, une étude d’impact environnemental a été commencé et une étude d’impact socio économique dévoilant les avantages socio économiques pour le producteur a été réalisé. Tout cela fut consigné dans la dernière version du Project Design Document.

En raison du temps imparti, le travail a beaucoup avancé, mais n’a pu être terminé. Il reste notamment à continuer à enquêter les parcelles pour déterminer l’ensemble des surfaces éligibles, à faire faire une étude d’impact environnemental par un tiers, finaliser la légalisation des contrats entre les producteurs et la coopérative, et obtenir la lettre d’approbation du Ministère de l’environnement au Pérou.

Page 3: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

The Alto H. Project is a Reforestation, Agroforestry and carbon dioxide sequestration project in the Amazonian Peruvian forest, launched by a young French company Pur Projet, in association with the members of ACOPAGRO, a cocoa cooperative.

The idea is to sell the carbon dioxide sequestration of new plantations on the voluntary market. The project was born in 2008, and keeps expanding. In order to get more credibility for the European and Americans clients, Pur Projet wants to obtain the certification of the project.

It was the issue of my training: “How could we obtain the certification of the Alto H. project?”

There are a lot of labels for carbon sequestration. The chosen one has been the Clean Development Mechanism, the more demanding but the more reliable for the clients willing to offset their GHG emissions.

To obtain it, there is quite a hard work to do : to choose the methodology, to demonstrate the additionnality and eligibility, to determine the baseline, to anticipate the risks of leakage and non permanence, to collect data to evaluate the carbon dioxide sequestration, to elaborate a monitoring plan, and to assess the environmental and socio economic impacts. Then all these results are summarized in the Project Design Document.

Once the methodology has been chosen (in our case AR AMS 0004), data have to be found (satellite images, photos, maps, information…) from the 31st of December 2009 until now. The first three months have been spent looking for these data. The found information allowed describing the ecosystems concerned by the project. After that, however, data, especially to demonstrate the eligibility, were still missing. They had to be generated.

Two surveys and parcels measures by GPS have been implemented to compensate for the lack of information. The results have allowed creating the necessary databases (rights to land, values of environmental indicators before the start of the project, geographic database of the parcels, species characteristics…) and determining the eligible areas: only 16.10 ha from the 161 checked parcels. Moreover the baseline scenario has been identified: continuation of current land use, and so the baseline value is null. Besides, the project had to be modified and the project coordination had to be done. In addition one has worked on proving the additionnality, and anticipating the leakage and non permanence risks. The estimation of carbon sequestration on eligible areas reaches 15 069 T of CO2. Furthermore a monitoring and quality assurance plan has been elaborated. Finally, a study of possible environmental impacts has been initiated, and a socio economic impacts assessment showed the advantages for the farmer. All these results have been described in the update version of the Project Design Document.

Although the period of time was very short, a lot of things were done. However there’s still hard to work on checking the areas to determine their eligibility. Besides, a third party has to be contracted to assess the environmental impacts, the legalization of the contracts between the farmers and the Pur Projet has to be finalized, and the Letter of Approval of the Peruvian Environment Department to be obtained.

Page 4: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

CERTIFICATION D’UN PROJET DE COMPENSATION D’EMISSION DE DIOXYDE DE CARBONE A LA

COOPERATIVA AGRICOLA CACAOTERA ACOPAGRO (PEROU)

Jeunes plants de Paliperro (Vitex sp.)

Edith MARTIN

AgroParisTech cursus Agronomie

Spécialisation : Ingénierie de l’eau, des déchets et de l’Aménagement Durable,

Option : Aménagement et gestion de l’eau et des milieux

Mémoire de fin d’études

Septembre 2009

Maître de stage : Tristan LECOMTE

Tuteur principal : David MONTAGNE

Tuteur associé : Raphaël MANLAY

Page 5: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 2 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 6: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 3 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS  AND BEF CCNUCC CDM CO2 DHP ENCOFOR GES GORESAM GPG LULUCF GPS GTZ INRENA IPCC IUCN MDP ONG PDA SIG SNV T de C T de CO2tCER UNFCCC USAID ZEE

Autorité Nationale Désignée Biomass Expansion Factor, Facteur d’expansion de biomasse Clean Development Mechanism Convention Cadre des Nations Unies pour le Changement Climatique Dioxyde de Carbone Diamètre à hauteur de poitrine ENvironment and COmmunity based framework for designing afFORestatreforestation and revegetation projects in the CDM Gaz à effet de serre GOuvernement REgional de la Région San Martin Good Practice Guidance for Land Use, Land-Use Change and Forestry Global Positioning system Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (ONG allemande) Instituto de los Recursos Naturales Intergovernmental Panel on Climate Change International Union for Conservation of Nature Mécanisme de Développement Propre Organisation Non Gouvernementale Programme de Développement Alternatif Système d’information géographique Servicio Hollandes de Cooperacion al Desarollo Tonne de Carbone Equivalent à 1 T de CO2Temporary Certified Emission Reduction United Nations Framework Convention on Climate Change United States Agency for International Development Zonificacion Ecologica Economica

Page 7: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 4 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

 

REMERCIEMENTS 

Je remercie beaucoup pour leur aide MM. Thomas Dufour et Raphaël Manlay qui m’ont permis de me sortir du monde particulièrement compliqué des marchés du carbone et des particularités du Mécanisme de Développement Propre.

Je remercie de plus pour leur appui et soutien l’équipe du service de Gestion des Ressources

Naturelles du Gouvernement Régional de la Région San Martin et en particulier son gérant, M. Ulderico Fasanando, qui me fournirent des informations très précieuses.

Enfin je remercie l’équipe du Pur Projet pour m’avoir permis de vivre cette aventure, et

l’équipe d’ACOPAGRO impliquée pour son soutien.

Page 8: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 5 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

SOMMAIRE INTRODUCTION..................................................................................................................................‐ 6 ‐ 

I.  ORIGINE ET CONTEXTE DU PROJET ..........................................................................................‐ 7 ‐ 

II.  LE PROJET ALTO H., PROJET POUR LE MECANISME DE DEVELOPPEMENT PROPRE ? ..........‐ 17 ‐ 

III.  DEFINITIONS ET CRITERES .......................................................................................................‐ 22 ‐ 

IV.  OUTILS ET METHODES............................................................................................................. ‐ 26 ‐ 

V.  CHOIX DE LA METHODOLOGIE.................................................................................................‐ 29 ‐ 

VI.  ELIGIBILITE DU PROJET ........................................................................................................... ‐ 29 ‐ 

VII.  SCENARIO ET NIVEAU DE REFERENCE ...................................................................................‐ 32 ‐ 

VIII. AMELIORATION DU PROJET ALTO H........................................................................................‐ 36 ‐ 

IX.  ADDITIONNALITE ...................................................................................................................... ‐ 43 ‐ 

X.  GESTION DU RISQUE DE NON PERMANENCE..........................................................................‐ 44 ‐ 

XI.  LES FUITES .............................................................................................................................. ‐ 45 ‐ 

XII.  SEQUESTRATION DU CARBONE ..............................................................................................‐ 46 ‐ 

XIII.  SUIVI DU PROJET (MONITORING).............................................................................................‐ 49 ‐ 

XIV. CONTROLE ET ASSURANCE DE LA QUALITE DES DONNEES...................................................‐ 52 ‐ 

XV.  IMPACTS SOCIO ECONOMIQUES .............................................................................................‐ 53 ‐ 

XVI.  IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ..............................................................................................‐ 56 ‐ 

XVII. CONCLUSION : BILAN, LIMITES ET RECOMMANDATIONS.........................................................‐ 58 ‐ 

Page 9: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 6 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

INTRODUCTION 

Le changement climatique qui est en train de se produire est une réalité de moins en moins contestée. Certains politiques internationaux se mettent en mouvement pour lutter contre la situation : le protocole de Kyoto, accord historique pour lutter contre le changement climatique entré en vigueur en 2005 en est la preuve.

A l’échelle du citoyen, les comportements commencent petit à petit à se modifier, même s’il reste encore beaucoup à faire. De nombreuses entreprises de différentes tailles, ainsi que des particuliers ou associations émettent la volonté de compenser leurs émissions de dioxyde de carbone, principal gaz à effet de serre. Une jeune entreprise, Pur Projet, se propose d’évaluer leurs émissions et leur offre des solutions de compensation.

De l’autre côté du monde, les habitants de l’Amazonie Péruvienne voient disparaître quotidiennement des hectares entiers en fumée. Certains souhaitent participer à la lutte contre le changement climatique, d’autres, plus matérialistes veulent simplement augmenter leurs revenus par la vente du bois ou valoriser leurs terrains, mais n’ont pas accès aux connaissances ni aux moyens financiers nécessaires pour concrétiser leurs idées.

C’est dans ce contexte que naquit le projet Alto H. ou « projet capture de carbone ». Il permet de créer le lien entre ces deux populations : les personnes désireuses de compenser leurs émissions paie pour aider un producteur de cacao de la coopérative ACOPAGRO à semer les arbres correspondant à ses émissions. Chacun y trouve son compte.

Le projet a commencé en juin 2008 avec la plantation de 20 000 arbres, et se développe très rapidement avec la plantation de 100 000 arbres en 2009 et 300 000 à 500 000 prévue en 2010. Afin d’obtenir plus de crédibilité sur le stockage de carbone et donner plus de sécurité aux acheteurs Européens et Nord Américains, Pur Projet cherche maintenant à certifier ce projet.

Ce fut l’objet de mon stage de fin d’étude : « comment arriver à la certification du projet

Alto H., projet de reforestation et de stockage de carbone développé au sein d’une coopérative de petits producteurs de cacao du Nord du Pérou ? »

Ce rapport présente en première partie : l’origine et le contexte du projet, puis les critères

requis par le Mécanisme de Développement Propre (MDP) qui est la certification visée par le Pur Projet, et enfin la procédure à suivre pour l’obtenir.

Ensuite, on présentera les méthodes et outils utilisés pour préparer la rédaction du Project Design Document, document clé de la certification.

Pour rédiger ce document il a fallu réaliser plusieurs travaux pour résoudre point par point les problèmes posés. En premier lieu il a été nécessaire de choisir la méthodologie à suivre pour le MDP. Ensuite, il a fallu montrer l’éligibilité du projet, déterminer le scénario et niveau de référence. Par ailleurs, le projet a été modifié pour remplir les critères de la certification. Puis il a fallu démontrer le caractère additionnel du projet, appréhender les risques de non permanence et de fuites. Une fois tout cela établi, le stockage de carbone a été évalué. Par la suite, un plan de contrôle et de suivi du projet a été élaboré. Enfin les impacts environnementaux et socio économiques ont été évalués.

Page 10: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

I. ORIGINE ET CONTEXTE DU PROJET

a. Historique

C’est en janvier 2008 que Tristan Lecomte, gérant du Pur Projet, jeune entreprise française d’élaboration de bilans carbone et de proposition de solutions de compensation vint visiter la coopérative de petits producteurs de fèves de cacao du Nord du Pérou ACOPAGRO. Il commença au cours de son voyage à parler aux producteurs de son projet de les aider à reboiser et à pratiquer l’agroforesterie dans leurs parcelles de cacaoyers.

Le projet a mûri 2 mois, puis M. Lecomte revint avec une idée plus concrète en tête. Il parcourut une demi-douzaine de communautés, accompagné d’une ingénieure spécialisée en environnement et de deux stagiaires d’AgroParisTech en césure, dont je faisais partie. Il présenta aux producteurs rapidement l’idée du projet, et prit en compte leurs remarques et recommandations. Le dernier jour de sa visite fut consacré à la négociation de l’accord avec le gérant de la coopérative et deux élus. Ils se mirent d’accord sur les prix ainsi que sur le chronogramme de plantations. Le contrat fut signé et le projet lancé.

En juin 2008 furent semés 20 000 arbres. En mai 2009, 45 000 autres plantes furent transplantées dans les parcelles. Le projet prenant de l’ampleur et étant très bien accepté, Tristan Lecomte exprima le besoin d’obtenir une certification pour le projet, gage de crédibilité auprès des clients potentiels.

b. Délimitations temporelle et géographique du projet

i. Frontières temporelles

Le projet de Reforestation et Capture de Carbone possède une durée de vie de 40 ans, de 2008 à 2048, avec une phase de semis initialement prévue pour 5 ans, de 2008 à 2013.

2008 2048

2008‐2013 :

SEMISDUREE DE VIE DU PROJET : 40 ANS

Figure 1: Chronogramme du projet Alto H. (Source : élaboration personnelle)

Durant les 5 premières années les semis sont progressifs. Il est prévu de semer 2.000.000 arbres d’ici 2012, en association avec 2000 producteurs. Au jour d’aujourd’hui, environ 65,000 arbres ont été semés, bénéficiant à environ 400 chefs de famille.

ii. La région San Martin, zone de déforestation massive

Le Pérou se divise en trois régions de manière verticale, de l’Ouest à l’Est : la zone côtière, la zone andine montagneuse et la jungle.

Notre projet se développe au Nord Est du Pérou, au sein de la région San Martín, dans les provinces de Mariscal Caceres, Picota, Bellavista et Huallaga.

- 7 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 11: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Figure 2 : Cartes de localisation du projet. Le trait bleu délimite l’aire d’influence du projet. (Source :

élaboration propre)

Cette région de forêt tropicale, partie fortement boisée du bassin versant de l’Amazone se caractérise par une topographie accidentée et de nombreux microclimats favorables à l’épanouissement d’une faune et d’une flore uniques. Pour protéger cette biodiversité, deux parcs nationaux ont été créés : le Parc National du Rio Abiseo et le Parc National de la Cordillera Azul.

La majorité des sols étant acides, excepté ceux des zones basses, très fertiles et propices au développement de l’agriculture, la majorité du territoire est constitué de forêts ou de zones de protection. Malheureusement, la région est fortement sujette à la déforestation (50 000ha/an sont déboisés selon l’Institut des Ressources Naturelles Péruvien). La cause est double : coupe illégale et agriculture itinérante.

Figure 3 : Abattis/brûlis et agriculture itinérante, Juanjui. (Auteur : Edith MARTIN)

Selon ce même INRENA, l’agriculture itinérante est responsable à 80% de la disparition

progressive de la jungle (YANGGEN, 1999). Il s’agit du déplacement (le long des routes ou non) des parcelles à une vitesse très élevée (1 à 2 ans). Les petits producteurs péruviens choisissent un emplacement vierge et y pratiquent l’abattis brûlis afin d’implanter une culture de Maïs, de riz ou de bananes plantains. En raison de pluviométrie et températures élevées, les sols de la région sont pauvres et la majorité des éléments nutritifs se trouvent dans la biomasse. Une fois la végétation

- 8 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 12: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

brûlée, les éléments nutritifs antérieurement stockés retournent alors au sol et deviennent disponibles pour l’agriculture. Cependant, ce regain de fertilité est de courte durée, ce qui explique des rendements médiocres et rapidement dégressifs (1500kg/ha pour le maïs la première année, et 800kg/ha la seconde année) qui poussent les agriculteurs à abandonner la parcelle devenue infertile, à se déplacer et à recommencer.

La région San Martín a ainsi été déboisée depuis des décennies pour la production agricole d’une population toujours croissante.

Au cours des années 70, le phénomène s’est accentué par l’intensification de l’intégration du réseau routier avec le reste du pays. La région devient un espace très attractif pour la population immigrante, en particulier originaire des Andes. A titre d’exemple, entre 1981 et 1993, la population augmenta de 72, 7 %. (IIAP, 2001)

Dans les années 80 apparut la coca, et la majorité des agriculteurs de la zone se dédièrent à sa production. La région est alors en proie au narco trafic et aux terrorismes. Le travail d’US AID et ses programmes de substitutions de la coca par le cacao, aidé par la chute du prix d’achat de la coca ramena le calme dans la région. Cependant, la monoculture intensive à grands renforts d’intrants de la coca a laissé des marques dans le paysage : des surfaces dégradées, aux sols pauvres et acides et donc improductifs et abandonnés (localement appelés purmas)

Selon le gouvernement régional, 26% de la Région San Martin était déboisée en 2004, et le taux annuel de déforestation est de 1.2% (IIAP 2003).

Figure 4: Paysage typique de la zone de travail, Juanjui. (Auteur : Edith MARTIN)

iii. Localisation des parcelles du projet

Chaque producteur volontaire détermine la surface où il compte transplanter les arbres. Il s’agit de trois types de parcelles généralement : parcelles de cacao, autres aires cultivées ou purmas. Elles mesurent en moyenne 1 ha. La carte suivante montre la distribution ponctuelle des parcelles du projet. Environs 400 ont déjà été plantées entre juin 2008 et mai 2009. Environ 240 vont être plantées en septembre 2009.

- 9 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 13: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Figure 5 : Localisation des parcelles du projet (Source: élaboration personnelle)

c. Description des écosystèmes concernés La zone de travail est une zone de forêt tropicale (« Tropical Rainforest », GPG LULUCF 2006, IPCC)

Climat On peut y distinguer deux grands types d’écorégion1:

- L’écorégion de jungle basse ou bois tropical amazonien à l’Ouest (“El bosque tropical amazonico o selva baja”), qui se trouve aux altitudes inférieurs ou égales à 800 m:

La température moyenne mensuelle oscille entre 24 et 26°C, sans grandes variations au cours de l’année : Température minimum de 18à 20 °C, température maximum de 33 à 36°C.

Precipitations annuelles de minimum 1800mm. - L’écorégion de la jungle haute sur les versants orientaux andins, ou bois pluvieux de

montagne (“Selva alta en las vertientes orientales, bosques de lluvias de montaña”) entre 600-650 et 1300-1400 m au dessus du niveau de la mer :

Précipitations annuelles de plus de 2000 mm Température moyenne annuelle de 22°C

- 10 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

1 Une éco région est une zone géographique clairement déterminable qui se caractérise par des conditions pédoclimatiques, hydrologiques, et une flore et une faune assez homogènes, où ces facteurs sont en étroite interdépendance. (BRACK A. et MENDOZA V., 2004 )

Page 14: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Figure 6 : Coupes transversales des Andes au Nord et au Centre du Pérou (Ecorégions). (BRACK A.,

MENDOZA C., 2004). L’année est divisée en deux saisons : la saison « sèche » ou été (de juin à septembre) et la saison humide ou hiver (d’octobre à mai). La saison sèche est courte et ne correspond pas à une période de forte sécheresse.

Figure 7 : Diagramme ombrothermique, Juanjui (RAJAUD, 2008)

Hydrologie :

Le projet se situe dans la zone du bassin versant de l’Amazone. Un de ses affluents indirects est

le Huallaga. Il présente une longueur de 567km et une largeur variant de 40m à 3.3km au sein de la région San Martin. Son débit varie de 350 à 878 m /s. 3

Il possède trois affluents principaux dans notre zone d’étude : les rivières Huayabamba (débit moyen de 395 m /s), Saposoa et le Biabo. Ces trois affluents sont alimentés par de très nombreux torrents et ruisseaux transportant les produits de l’érosion sévissant dans la région.

3

- 11 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 15: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Figure 8 : Carte des Bassins Versants sur la zone d’étude. (Source : élaboration personnelle à partir des

données du Gouvernement Régional de la Région San Martìn) L’irrigation n’est que rarement pratiquée dans la région, en raison du climat. Une partie des parcelles considérées par le projet subit des inondations annuelles.

Pédologie: Une étude des types de sol de la région fut effectuée par le gouvernement régional de la Région San Martín en 2004 : la zone de travail présente 5 types de sols, et 25 différentes séries (classification US Soil Taxonomy de 1990).2 Types de sol :

- Ultisols : ce sont des sols rouges à jaunes, acides, de faible fertilité naturelle. Ils sont profonds et bien drainés. On les trouve dans les zones non inondables et sur les terrasses. Ce sont les plus fréquents dans la jungle péruvienne.

- Entisols : sols jeunes et superficiels aux profils peu différenciés. On les trouve sur les terrasses récentes.

- Inceptisols : ce sont des sols jeunes et différenciés. On les trouve en grande partie sur les zones mal drainées.

- Vertisols, mollisols : sols modérément fertiles et bien drainés. 2 Le ministère de l’Agriculture des Etats Unis d’Amérique et la National Cooperative Soil Survey ont développé une classification des types de sols selon différents paramètres en différentes classes (Ordre, Sous ordre, Grand groupe, Sous groupe, Famille, séries) : l’US SOIL TAXONOMY.

- 12 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 16: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Figure 9 : Carte pédologique de la zone d’étude. (Source : élaboration personnelle à partir de la ZEE San

MARTIN) Les séries présentes sur la zone de travail, ainsi que leurs principales caractéristiques sont cartographiées et listées en annexe II.

Faune et Flore :

Les faunes et flores de la selva alta et baja sont extrêmements riches et variées. Plusieurs espèces se trouvent en voie de disparition ou protégées, inscrites à l’IUCN Red List.3 Le Parc National du Rio Abiseo et le Parc National de la Cordillera Azùl estiment que sur leurs territoires évoluent plus de 5000 espèces de flore et 800 de faune, dont de remarquables espèces d’orchidées, d’insectes, de mammifères, d’oiseaux, de poissons et d’amphibiens.

d. Politiques de la Région San Martìn Le Pérou est en pleine décentralisation et s’appuie de plus en plus sur les gouvernements régionaux. Le gouvernement de la Région San Martin, où se développe le projet affiche clairement sa position en faveur de la protection de l’environnement et de la forêt. Son slogan est : « San Martìn, Regiòn Verde » (San Martin, région verte). Il a émis un « plan forestal », incitant à un usage mieux coordonné des ressources pour augmenter le niveau de vie de ses habitants (GORESAM, 2008). Ce plan de 20 ans prévoit 4 programmes pour parvenir à ces fins. Le troisième s’intitule : “Programa de Reforestación y Agroforestería” (Programme de Reboisement et Agroforesterie). Ce programme sert à installer des plantations forestières et des systèmes agroforestiers ainsi qu’à récupérer les zones dégradées. Notre projet s’inscrit donc parfaitement dans le cadre de la politique régionale.

- 13 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

3 www.iucnredlist.org

Page 17: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 14 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Un point cependant pourrait être à l’origine de problèmes : seuls 60% des agriculteurs membres du projet possèdent un titre de propriété non contestable par le gouvernement. Ceux qui n’en possèdent pas pourraient être chassés de leurs terrains. Dans tous les cas, le gouvernement régional a été très clair sur le fait qu’il ne leur permettrait pas d’obtenir un titre de propriété légal, car il considère cela comme une action favorisant la déforestation.

e. Présentation du projet Alto H.

i. Les Acteurs

1. Entreprises partenaires a. Pur Projet

Le Pur Projet est une entreprise se proposant d’évaluer, de réduire les émissions de gaz à effet de serre dues à une activité et d’en compenser les émissions résiduelles grâce à des programmes de reboisement et d’agroforesterie en lien avec des petits producteurs en Asie, Afrique et Amérique du Sud. Ses clients sont des associations, entreprises et particuliers comme GDF Suez, Euro RSCG, Nestlé, Procter and Gamble et Marion Cotillard. Cette entreprise fut créée début 2008 par l’ancien gérant d’Alter Eco, Tristan Lecomte, entreprise leader de la commercialisation de produits issus du commerce équitable par le biais de la grande distribution dans le but de participer à la reforestation, préserver la biodiversité, promouvoir la souveraineté alimentaire, lutter contre le réchauffement climatique, et éveiller les consciences à ces enjeux.

b. ACOPAGRO

C’est dans un contexte de terrorisme et de narcotrafic et sous l’impulsion de l’ONUPS/ONUDD (Oficina de Servicios para proyectos de la Naciones Unidas / Oficina nacional de las Naciones Unidas contre las Drogas y Delitos) que fut fondée en 1992 l’Asociacion de Comités de Productores Agropecuarios ACOPAGRO.

L’objectif des Nations Unis était de promouvoir la culture du cacao, culture traditionnelle et bien adaptée à la zone et susceptible d’apporter des revenus décents, en remplacement de la culture très répandue de la coca, qui faisait la fortune des producteurs, mais était aussi la cause de leur terreur et d’assassinats fréquents et inexpliqués. En 1997, les Nations Unies décidèrent que l’association devait prendre son indépendance et nomma un jeune économiste, Gonzalo Rios Nuñez, comme gérant avec le défi de commercialiser sur le marché mondial la production. Le 29.06.1997 fut créée la cooperativa agraria cacaotera ACOPAGRO Ltd par 27 membres. Le nombre de membres ne cessa d’augmenter depuis cette date : 89 à la fin de 1997, 220 en 1998, 300 en 1999, 950 en 2007 et 1000 au début de 2008. En 2002, elle obtint la certification « agriculture biologique » pour une partie de ses producteurs et en 2004 la certification Commerce Equitable. C’est aussi en 2002 qu’elle vendit pour la première fois sa production sur le marché mondial. La Cooperativa Agraria Cacaotera ACOPAGRO est aujourd’hui une coopérative de 1460 petits producteurs de cacao répartis dans trois provinces de la région San Martin au Nord Est du Pérou : Mariscal-Caceres, Picota-Bellavista et Huallaga-Saposoa. Cette coopérative en pleine croissance fournit une assistance technique, des prêts, des formations, et des débouchés aux productions de cacao. Elle fut en 2008 la première coopérative exportatrice de cacao en grains du Pérou avec 782T de cacao en grains exportées à un montant total d’US $2.177.758, prix FOB en 2007. Elle exporte aussi bien vers les Etats-Unis que vers l’Europe du cacao équitable, certifié agriculture biologique ou conventionnel. L’objectif de cette année est d’exporter 2000 T de cacao.

Page 18: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 15 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

La coopérative est aujourd’hui en pleine croissance et se lance dans la diversification. Outre le cacao, elle compte mettre sur le marché prochainement du sucre de canne et de la noix de coco râpée, équitables et certifiés agriculture biologique, ainsi que des crédits carbone.

2. Autres acteurs Afin d’assurer la bonne marche du projet et sa durabilité il faut prendre en compte d’autres acteurs des territoires sur lesquels comptent s’implanter le projet.

- Les Parcs Nationaux du Rio Abiseo et de la Cordillera Azùl : certains producteurs se sont installés sur des terres faisant parties des zones d’amortissement de ces parcs nationaux. Les zones d’amortissement sont des zones de protection des parcs nationaux, au sein desquelles les activités sont réglementées dans le but d’en protéger les écosystèmes. (INRENA –GTZ/PDRS, 2008)

- Le Gouvernement régional de la Région San Martin. Le gouvernement Péruvien est en pleine décentralisation, et donne de plus en plus de pouvoir au gouvernement régional. Plusieurs producteurs ne possèdent pas de titres de propriétés et sont en train d’occuper illégalement les terres de l’Etat. Ils ne pourront pas obtenir les autorisations nécessaires pour couper le bois sans un appui de l’Etat.

- Les autres programmes travaillant avec les producteurs membres du projet, qui ont d’autres objectifs. Le principal est le PDA, Programme de Développement Alternatif d’US AID, pour la substitution de la culture de la coca par le cacao. Il dirige plusieurs projets en application, dont un sur la même zone de travail. Ils furent contrôlés par une délégation venant de la capitale et la plantation d’arbres forestiers au sein des parcelles fut déclarée non conforme, ce qui a entraîné la modification d’un des modèles de semis.

ii. Les objectifs Le projet est à vocation sociale et environnementale :

Un des objectifs du projet est d’améliorer le niveau de vie des petits producteurs de la coopérative. Ceux-ci ne cotisent pas pour leur retraite, et ne paient d’assurance maladie. Ils ont de plus des difficultés pour payer des études basiques ou supérieures à leurs enfants. Le projet les incite à semer et les laisse propriétaire du bois produit, tout en leur fournissant les connaissances nécessaires à la gestion de leurs parcelles. Il leur permet d’accumuler année après année un capital vivant.

Les objectifs environnementaux sont nombreux : inciter à la reforestation des aires

dégradées ou sensibles â l’érosion, préserver la biodiversité, et stocker le dioxyde de carbone, principal gaz à effet de serre pour participer à la lutte contre le changement climatique.

iii. Organisation du projet

1. Rôles L’entreprise française Pur Projet fixe les objectifs en termes de nombre d’arbres à semer en début d’année. La coopérative est alors chargée de recenser les producteurs intéressés ainsi que les espèces souhaitées et vérifier leurs adaptations aux sites de plantations envisagés. Les plantons sont ensuite achetés aux fournisseurs. La coopérative se charge de les apporter jusqu’aux communautés, et de répartir les plantons aux producteurs, alors responsables du semis et

Page 19: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

du maintien de la plantation pour la durée du projet. La coopérative assurera le contrôle des semis et le suivi des plantations.

2. Aspects économiques

Figure 10: Découpe du prix payé par le client pour le semis d’un arbre (Source: élaboration propre)

L’acheteur occidental désireux de compenser ses émissions paie le Pur Projet au prix minimum de 1 euro par arbre. Cet euro est réparti de la façon suivante :

- Le planton est acheté au prix de 0,10 € à deux entreprises locales fournisseurs de plantons : Fondebosque et Reforesta Perù.

- Les producteurs reçoivent 0,25 € par planton planté et la coopérative 0.15 € pour leur apporter l’assistance technique et assurer la mise en place et le suivi du projet.

- Pur Projet reçoit 0,30 € pour assurer la coordination du projet et financer les frais internes dus au projet.

- Enfin, 0,20 € part vers le “fond de risque”. Cet argent permettra de remplacer les arbres morts en cas d’incendies, coupes illégales…

Dans le cas où l’acheteur ne désirerait acheter qu’une petite quantité d’arbres, le prix de vente augmentera de 1 à 2 ou 3€. Le bénéfice supplémentaire réalisé ira alimenter le fond de risque.

- 16 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 20: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 17 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

II. LE PROJET ALTO H., PROJET POUR LE MECANISME DE DEVELOPPEMENT PROPRE ?

a. Le mécanisme de développement propre (MDP)

i. L’origine : le protocole de Kyoto

En 1997, à Kyoto (Japon), les pays participant à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CNUCC) ont élaboré l’accord historique qui a, dès lors, pris le nom de protocole de Kyoto. L’accord prévoit initialement pour les 39 pays développés une réduction de 5,2% en moyenne de leurs émissions de gaz à effet de serre sur la période 2008-2012 par rapport à leur niveau de 1990. Pour entrer en vigueur, cet accord devrait être ratifié par au moins 55 pays représentant 55% des émissions des pays développés, ce qui a été réalisé le 16 février 2005 suite à la ratification par la Russie et malgré la non-ratification par l’Australie et les Etats-Unis. Les pays signataires de l’annexe 1 du protocole de Kyoto (pays industrialisés) se sont vus attribuer des objectifs individuels, légalement contraignants, de réduction ou de limitation de leurs émissions de gaz à effet de serre. L’Union Européenne, dans son ensemble, s’est engagée sur une réduction de 8% et a procédé à la répartition de cet objectif entre les Etats membres en prenant en compte les situations démographiques, économiques et énergétiques de chaque pays concerné. Pour aider les pays à honorer leurs engagements, le protocole propose 3 mécanismes dits de « flexibilité » en complément des politiques et mesures qu’ils devront mettre en œuvre au plan national :

- Le mécanisme de développement propre (MDP) : un pays de l’annexe 1 peut obtenir des crédits « certifiés de réduction » en investissant dans des projets de réduction ou d’évitement des émissions dans des pays en voie de développement (non annexe 1).

- Le mécanisme de mise en œuvre conjointe (MOC) : il permet à un pays de l’annexe 1 d’investir dans des projets visant à réduire ou à éviter les émissions d’un autre pays de l’annexe 1 et d’obtenir ainsi des « unités de réduction d’émission ».

- L’échange international de permis d’émissions : cette disposition permet aux pays de l’annexe 1 de vendre ou d’acheter des droits à émettre. Il devait être mis en place en 2008.

Notre projet vise le MDP.

ii. Objectif du MDP : générer des crédits de réduction d’émissions pour les marchés du carbone

1. Les types de marchés du carbone

Il existe deux types de marché du carbone : les marchés d’engagements contraignants et les marchés volontaires.

a. Les marchés d’engagements contraignants Les marchés d’engagements contraignants concernent les acteurs soumis à des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre par des accords internationaux ou des politiques nationales. Ces acteurs ont la possibilité d’échanger des droits d’émissions : par exemple, si une entreprise A a dépassé son quota et une entreprise B n’a pas rempli son quota d’émission, l’entreprise A peut acheter à la B son permis d’émission non utilisé.

Page 21: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 18 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

b. Les marchés volontaires Le marché volontaire concerne ceux qui ne sont pas soumis à des objectifs de réduction d’émissions, comme des organisations ou des particuliers qui cherchent à acheter des crédits carbone pour compenser leurs émissions, pour des raisons éthiques ou d'image publique. Ces marchés sont caractérisés par une grande diversité d'acteurs, de procédés et de types de « certificats carbone ». A titre d’exemple, la bourse d’échange de Chicago (CCX, Chicago Climate Exchange) aux USA est un marché volontaire. D’un côté, ces marchés sont plus libres, mais de l’autre, les objets échangés ne sont pas obligatoirement soumis à certification et les risques de tromperie sur les crédits carbone échangés sont donc plus élevés. Le mécanisme de développement propre permet de générer des crédits de réduction d’émissions destinés généralement pour les marchés d’engagements contraignants. Notre projet évolue dans le marché volontaire et projette d’y vendre des crédits de réduction d’émissions.

2. Les crédits de réduction d’émission Les crédits de réduction d’émission correspondent à la quantité de carbone « non émise » ou stockée lors de la réalisation de projets. Un crédit de réduction d’émission représente une tonne de dioxyde de carbone équivalent (tCO2e). La notion de durée est importante : il existe des crédits temporaires (ex : projet de stockage) qu’il faudra renouveler et des crédits permanents (ex : projet énergétique)

Les projets vendant des crédits carbone sont très divers. Les projets forestiers représentent seulement 1% des transactions avec des projets. Entre 2002 et 2006, les projets forestiers représentaient environ 4% en moyenne des projets. (GARDETTE Y.M., 2007)

Dans le cas des projets des forestiers du MDP, les crédits ne sont pas permanents et portent un nom différent: URCE-T pour les unités temporaires et URCE-LD pour les unités de longue durée (tCER et lCER en anglais). Depuis qu’il est opérationnel en 2006, le MDP a permis la validation de plus de 1000 projets générant 2,7 billions de Tonnes de CO2 pour la période de 2008 à 2012.

3. Dynamique des marchés Les marchés du Carbone sont très dynamiques.

En 2005 et 2006, les volumes de transactions avec des projets de tous types ont atteint respectivement 374 et 518 millions de tonnes de CO2, principalement avec des projets MDP (92%), les autres marchés étant minoritaires: 3% pour la MOC, 2% pour les marchés volontaires et 3% pour les autres marchés d'engagements en 2006. (GARDETTE Y.M., 2007)

Dans les transactions avec des projets, le prix de la tonne de CO2 dépend du type de marché. Les prix sont faibles sur les marchés volontaires comme le CCX avec un prix moyen d'environ US$ 4 et une faible variabilité au cours de la période 2005-2006. Sur le marché des petites transactions volontaires (marché de détail), la variabilité est très grande avec des prix compris entre US$ 0,5 et 9,5 et une moyenne de US$ 6,5. De la même façon, les transactions réalisées avec des projets MDP présentent des prix très variables, entre US$ 2,5 et 24, avec une moyenne de US$ 7,5 en 2005 et des prix supérieurs en 2006 (de US$ 7 a 25, moyenne US$ 11).

Page 22: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

La variabilité est élevée, car le prix de la tonne de carbone négocié entre l'acheteur et le projet dépend de nombreux facteurs. Par exemple, si le projet n'a pas encore été validé, les contrats d'achats de crédits proposent des prix plus bas que pour les projets validés. D'autres facteurs de risques influent sur la confiance qu'a l'acheteur en la délivrance des crédits pendant la vie du projet. Ils dépendent par exemple de l’expérience du développeur de projet et de la viabilité technique ou financière du projet. Les prix dépendent également du type de paiement (anticipé ou à la livraison), de la responsabilité des parties en cas de non délivrance, de la date d’émissions des crédits et des bénéfices socio-économiques et environnementaux.

Figure 11 : Schéma récapitulatif : les marchés du Carbone. Auteur : Edith Martin

iii. Cas des projets forestiers

Les projets forestiers, et notamment les projets de boisement et de reboisement permettent de lutter contre le changement climatique global en absorbant des quantités de gaz carbonique pour les stocker sous forme de biomasse au cours de leur croissance grâce à la photosynthèse. De ce fait, ces projets sont éligibles au Mécanisme pour un Développement Propre (MDP) du protocole de Kyoto – et peuvent générer des crédits carbone échangeables sur les marchés du carbone. Des projets peuvent également être mis en œuvre et vendre des crédits carbone sur les marchés réglementés hors Kyoto et sur les marchés volontaires.

Les crédits forestiers échangés sur les marchés contraignants représentent une part infime (1%) des volumes de carbone échangés pour les raisons suivantes :

Les pays de l’annexe 1 peuvent recourir à des projets de MDP forestiers pour moins de 1% de leurs émissions de 1990 par année de 2008 à 2012 (accords de Marrakech).

Il faut attendre que les forêts aient poussées pour pouvoir vendre les crédits.

- 19 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 23: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 20 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Dans le système de Kyoto, l’utilisateur de crédits temporaires devra les remplacer à la fin de la période de validité. Les crédits temporaires ne sont donc qu’un gain de temps. En ce qui concerne les projets forestiers, les crédits sont valables pour 30 ans non renouvelables ou 20 ans renouvelables 3 fois. Donc si on veut compenser l’émission d’une tonne de CO2 en 2008, on devrait racheter la compensation de ma tonne de 2008 en 2028 ou 2038, alors qu’on devrait probablement payer les compensations d’autres émissions entre temps.

L’obtention de la certification est longue et ardue

l’additionnalité (un projet MDP forestier doit démontrer que ses absorptions effectives nettes

de gaz à effet de serre n'auraient pas eu lieu en l’absence de projet) est très difficile à montrer, de même qu’il est difficile de définir le niveau de référence (i.e. la situation sans projet et les niveaux d’émissions supposés sans le projet). (GARDETTE Y.M., 2007)

Le marché volontaire présente l’avantage d’être beaucoup plus flexible et de présenter moins

de contraintes. C’est un marché sur lequel s’échangent plus de projets forestiers certifiés ou non (les projets forestiers y représentent 56% des projets, alors qu’ils ne représentent qu’1% des projets MDP) et sur lequel le prix de revente des crédits de carbone (=1T de CO2) de projets forestiers est plus intéressant : 11,46€ en moyenne avec un minimum à 2,31 et un maximum à 29,14 € en 2007. C’est sur ce marché qu’évolue notre projet.

iv. Cas du projet Le projet Alto H. s’est positionné jusqu’ici au sein du marché volontaire sans certification. Les équivalents « carbone » étaient vendus sur une base « arbres », selon les hypothèses suivantes :

Après recherches bibliographiques, il avait été établit que la teneur moyenne en carbone d’un arbre est de 50% de la MS, et qu’en moyenne 1 arbre stocke entre 100 et 200 kg de carbone sur toute sa vie (10 à 80ans selon les espèces). La valeur de 200 est la valeur donnée par la fédération nationale des forêts du Canada, et le chiffre de 100 par le Pur Projet. Par précaution, on a pris en compte le chiffre le plus bas, i.e. 100kg comme base dans les calculs.

1 T de carbone équivaut à 44/12 soit 3.67 T de CO2 [pour des raisons de chimie (masses molaires)]

Un arbre équivaut donc dans ce cas à 0.367 T de CO2e. Tout était converti en « arbres ». Par exemple si un client voulait compenser 100 T de CO2e, on commandait la plantation de 273 arbres. M. Lecomte souhaite maintenant rester sur le marché volontaire, mais passer à la vente d’Unités de Réduction Certifiées des Emissions ou tCERs en anglais, et donc pour cela faire rentrer le projet dans le mécanisme de développement propre MDP.

b. Objectif du stage : « certification du projet »

i. Problématique de stage

Ce fut donc ma problématique de travail : « comment arriver à la certification du projet Alto H., projet de reforestation et de stockage de carbone développé au sein d’une coopérative de petits producteurs de cacao du Nord du Pérou ? »

Le mécanisme de développement propre (MDP), très exigeant, permet de générer des CERs, crédits carbone pour le marché contraignant, mais pouvant être vendus sur le marché volontaire. Il

Page 24: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 21 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

offre la plus haute garantie pour une personne, entreprise ou pays en matière de stockage de carbone par l’intermédiaire de projets forestiers : les projets suivent un processus de sélection rigoureux et public, et suivent des méthodologies « assurant des réductions d’émissions réelles, mesurables, vérifiables, et additionnelles »4 (qui n’auraient pas eu lieu en l’absence du projet)

Les trois premiers mois du stage ont été plutôt dédiés à l’obtention du label CarbonFixStandard, en vue d’obtenir des crédits pour le marché volontaire. Une opportunité de formation sur les projets MDP forestiers à Lima fin mai me permit d’approfondir mes connaissances sur cette thématique et participa au changement d’objectif, le réorientant vers l’entrée dans le cadre du Mécanisme de Développement Propre pour les trois derniers mois restants.

ii. La procédure MDP

Pour pouvoir présenter un projet pour validation au Comité exécutif du MDP, il faut suivre toute une procédure décrite par la Banque Mondiale. (cf annexe III)

1. La première étape consiste en la réalisation d’une étude de pré faisabilité conduisant à la

présentation du projet cristallisée dans un document d’environ 5 pages nommé « Project Idea Note ». Cela demande environ 3 mois et coûte environ 25 000 dollars.

2. La seconde étape correspond à étude de faisabilité complétant l’étude antérieure notamment par l’étude du niveau de référence et l’élaboration du plan de contrôle. Elle se termine par l’élaboration d’un document de synthèse, le « Project Design Document », à présenter à une « Entité Opérationnelle Désignée » pour validation. Il s’agit d’une entité nationale ou internationale accréditée par le MDP ayant pour fonction de valider les propositions de projet MDP, et vérifier les réductions d’émissions des projets. Selon la Banque Mondiale, le coût de préparation du Project Design Document varie ente 10,000 et 30,000 USD.

3. La troisième étape correspond à l’obtention de la lettre d’approbation par l’Autorité Nationale Désignée.

4. La quatrième étape correspond à la validation du projet. L’Entité Opérationnelle désignée valide ou non le projet à partir du Project Design Document, de l’étude d’impact environnemental et la lettre d’approbation obtenue à l’étape précédente. Le coût varie entre 10,000 et 20,000 USD. Si l’Entité Opérationnelle Désignée valide le projet, elle le signale au Bureau Exécutif du MDP.

5. Enfin, la cinquième étape correspond à l’enregistrement du projet. Le Bureau exécutif ou un membre du projet peut demander la vérification du projet et retarder l’enregistrement. L’enregistrement coûte 0 USD si le projet génère moins de 15 000 T CO2e ou si le projet se met en place dans pays les moins développés (dont le Pérou ne fait pas partie), puis 0.10 USD par T de CO2e pour les premières 15 000 T et 0.20 USD pour les suivantes.

Après tout cela, viennent encore les étapes périodiques de vérification et certification (entre 10,000 et 20,000 USD), et l’émission des « crédits carbone ».

4 Clean Development Mechanism : http://cdm.unfccc.int/about/index.html

Page 25: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Figure 12: Etapes pour obtenir la certification du Mécanisme de Développement Propre. (Source :

ELKHAMLICHI, Banque Mondiale, 2009)

En conclusion, pour obtenir la certification du projet, il faut environ 120,000 USD. Et, pour donner un ordre d’idée, la Banque Mondiale prévoit 10 mois pour arriver à la certification d’un projet.

En raison du temps imparti, j’ai concentré mes efforts sur la rédaction du Project Design Document (en annexe I) et les travaux qui y sont liés, tout en assurant la coordination du projet sur place.

III. DEFINITIONS ET CRITERES  

a. Définitions

i. Qu’est-ce qu’une forêt ?

Le comité exécutif du mécanisme de développement propre laisse la liberté aux pays hôtes des projets de définir une « forêt » en faisant varier les trois paramètres suivants :

- superficie minimale comprise entre 0,05 et 1,0 hectare, - hauteur minimale des arbres entre 2 et 5 mètres, - couverture de houppier de ces arbres couvrant plus de 10 à 30 % de la surface (ou ayant une

densité de peuplement équivalente)

- 22 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 26: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Figure 13: Les trois critères définissant une forêt dans le MDP (GARDETTE Y.M., ONFI, 2007)

Le Pérou a fixé sa définition à une terre:

- d’une superficie minimale de 0.5ha - portant des arbres de hauteur minimale de 5 mètres - dont le houppier couvre plus 30 % de la surface (ou ayant une densité de peuplement

équivalente). Le terme forêt utilisé par la suite dans le document fait référence à cette définition.

ii. Qu’est-ce que le reboisement ? Le reboisement est la plantation de forêts sur des terres qui ont autrefois contenu des forêts mais qui ont été transformées en vue d’une autre affectation. (GIEC, 2000b). Pour le moment, la date de référence a été fixée au 31 décembre 1989, c'est-à-dire que les terres considérées doivent avoir été déboisées depuis cette date.

iii. Eligibilité Un projet est éligible si les surfaces sur lesquelles le projet compte s’implanter ne sont actuellement pas des forêts et ne l’ont pas été depuis le 31 décembre 1989. Il faut de plus prouver que l’activité proposée mènera bien à la formation d’une forêt selon les critères du Pérou.

Figure 14 : Exemples de projets reboisements éligibles ou non pour le MDP (Source : GARDETTE Y.M., ONFI, 2007)

- 23 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 27: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 24 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

iv. Scénario et niveau de référence Le scénario de référence est le scénario qui représente l’évolution la plus probable des émissions de GES à l’intérieur des limites du projet sans activité MDP. Le niveau de référence correspond aux émissions de GES qui auraient lieu sans les activités du projet, c’est-à dire la variation des stocks de carbone des réservoirs de carbone à l’intérieur des limites définies par le projet, dans une situation dépourvue d’activité MDP. (GARDETTE Y.M., 2007)

v. Additionnalité

Montrer que le projet est additionnel c’est montrer que la situation à laquelle souhaite mener le projet n’aurait pas pu se mettre en place sans les revenus additionnels qu’apporte le projet par la vente de crédits de réductions d’émissions ou sans l’élimination de barrières. (ENCOFOR, 2007)

vi. Fuites Le terme « fuites » se réfère aux absorptions de GES en dehors des frontières du projet, résultant cependant des activités liées à celui-ci. Les fuites peuvent être minimisées par le design du projet. (ENCOFOR, 2007)

vii. Non-Permanence Une des caractéristiques des projets MDP de boisement et reboisement est que le carbone stocké dans la végétation peut être émis pour des raisons intentionnelles (récolte) ou non (incendies, inondations, conflits, maladies et ravageurs…). C’est pour cette raison que les crédits carbone générés par ces projets sont temporaires, pour couvrir ce risque de non permanence (ENCOFOR, 2007).

viii. Monitoring Le “monitoring” correspond au recueil et à l’archivage de toutes les données nécessaires pour l’estimation et la mesure du stockage durant la période d’accréditation. (UNFCCC, 2008). (Le suivi du niveau de référence n’est pas requis pour un projet de reboisement de petite échelle selon la méthodologie considérée)

ix. Contrôle qualité Le contrôle qualité est un ensemble de pratiques techniques de mesures et de contrôles de la qualité des inventaires. Il permet de vérifier l’intégrité et la qualité des données. Il s’accompagne d’une assurance qualité déroulant un système planifié de procédures de vérifications conduites par un tiers non directement impliqué dans le traitement des données de l’inventaire dont le rôle est de vérifier l’efficacité du contrôle qualité (UNFCCC).

b. Critères principaux du MDP

Pour obtenir la certification MDP, il faut choisir une méthodologie à suivre ou en proposer une pour évaluation. Dans notre cas, on a choisi une méthodologie déjà validée.

Après cela, il faut prouver que le projet remplit un certain nombre de critères. Les principaux sont l’éligibilité et l’additionnalité, c’est–à-dire qu’il faut que les surfaces ne soient pas actuellement une forêt au sens expliqué ci-dessus depuis le 31 décembre 1989, que le projet mène à la formation d’une forêt et que la situation à laquelle mène le projet n’aurait pu se mettre en place.

Il faut pouvoir justifier toute affirmation par des sources valables. En particulier l’éligibilité se prouve normalement par des images (photographies aériennes, images satellites), et il faut rechercher

Page 28: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 25 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

des informations sur les caractéristiques des espèces utilisées pour le calcul du carbone, pour la détermination du niveau de référence…

Une longue période de recherche et/ou de création de données est donc nécessaire.

Page 29: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 26 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

IV. OUTILS ET METHODES

a. Recherche de données : bibliographie et contacts

Très peu de données nécessaires à la certification étaient en la possession de l’entreprise, notamment toutes les données permettant de montrer l’éligibilité des terres, les données de description des écosystèmes et les données sur les espèces.

Une phase préliminaire de recherche de données (images, informations…), d’étude bibliographique et de prise de contacts avec les acteurs et des personnages clés a été nécessaire. Le contact a été créé ou intensifié notamment avec les Parcs Nationaux concernés, le gouvernement régional, les scieries locales et les fournisseurs de plantons.

b. Méthodes utilisées

Le MDP a validé tout un panel de méthodes et d’outils à suivre pour obtenir leur validation, tous en ligne et disponibles sur son site : http://cdm.unfccc.int/index.html. Le projet présenté doit suivre ou proposer une méthodologie pour être validé. Dans notre cas, on choisira une des méthodologies proposées et déjà validées.

Ces méthodes étant parfois difficiles à appréhender ou les outils étant parfois insuffisant, j’ai aussi beaucoup utilisé la panoplie des outils ENCOFOR. Leurs fonctionnement et contenus m’ont été enseignés à Lima, trois jours au mois de mai 2009. Il s’agit d’un ensemble d’outils Excel et de manuels développés par des experts sur la base d’expérience au Kenya, en Uganda, Bolivie et Equateur, couvrant l’ensemble des points à aborder pour l’élaboration d’un projet de reboisement MDP : financier, environnemental, social, légal, institutionnel… Cette panoplie comprend notamment un manuel pour les études sur le terrain de faisabilité. Elle est disponible à l’adresse suivante : http://www.joanneum.at/encofor/tools/tool_demonstration/download_tools.htm.

c. Elaboration d’enquêtes pour la collecte de données Le manque de données étant un fait, il a fallu les générer : deux enquêtes ont été élaborées

pour combler les lacunes. Préalablement, les parcelles inscrites pour le projet étaient mesurées par GPS dans le double

but d’obtenir : l’aire de la parcelle les coordonnées GPS de la parcelle.

Après élaboration de ces enquêtes, trois personnes ont été employées pour parcourir les parcelles, les mesurer et relever plusieurs informations nécessaires pour la certification et le suivi du projet.

i. Enquête : déterminer les fuites potentielles

1. Objectif L’objectif de cette enquête est de déterminer la quantité de bois utilisée par les producteurs ainsi que sa provenance, pour déterminer le risque de fuite pour le projet. Un format de cette enquête est disponible en annexe.

2. Procédure Environ 10% des producteurs sont enquêtés par communauté.

3. Résultats

Page 30: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Les résultats de cette enquête sont présentés dans la partie XI.b..

ii. Enquête principale

1. Objectifs Les objectifs de cette enquête sont multiples. Elle a été élaborée grâce au manuel de travail

sur le terrain d’ENCOFOR (ENCOFOR, 2007).

Déterminer l’éligibilité de la parcelle : Pour cela, il faut déterminer la surface de la parcelle, la hauteur moyenne des arbres, la

couverture des houppiers et l’histoire de l’occupation du sol.

- Surface de la parcelle Elle est déterminée par GPS (GPS MAP60x, précision de 1 à 4 m). Chaque parcelle est

identifiée par un code. Le code est composé d’un numéro correspondant à la province, d’un numéro correspondant au district, des trois premières lettres du village, du numéro de membre de la coopérative du propriétaire, de deux lettres indiquant le type d’occupation du sol et du numéro de la parcelle ayant ce type d’occupation du sol :

Figure 15: Schéma de la parcelle d’ Aroldo Tuesta Lopez, (Pajarillo). (Source : élaboration personnelle à

partir des coordonnées UTM de la parcelle et du logiciel Mapsource)

- Hauteur moyenne des arbres Les travailleurs utilisent un outil utilisant le principe du théorème de Thalès en forme de C appelé « ipsomètro ». L’outil n’est utilisable que si l’arbre a une hauteur comprise entre 2 et 20m, et a dans cette gamme présente une précision de +/- 1m.

- Couverture des houppiers Les travailleurs utilisent un tableau de dessins élaborés par ENCOFOR, leur permettant d’estimer visuellement le pourcentage de couverture des houppiers dans la parcelle, selon la quantité de lumières filtrant à travers les feuillages.

- Détermination de l’histoire de la parcelle L’histoire de la parcelle est déterminée par entretien direct avec l’agriculteur, de 1989 à nos

jours. Décrire la couverture végétale pour le calcul du niveau de référence

- 27 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 31: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 28 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

L’occupation actuelle du sol est décrite par observation visuelle. Les quatre strates arborée, arbustive, de graminées et herbacées sont décrites en terme de pourcentage de couverture, d’espèces majoritaires et d’âge.

Décrire les parcelles pour en connaître les caractéristiques générales Les éléments suivants sont considérés :

Les caractéristiques du sol : classe texturale de la superficie, profondeur du sol, autres limitations éventuelles

Le régime hydraulique dans la parcelle : présence ou absence de cours d’eau, ruisseau, rivières ; au sein ou en bordure de la parcelle ; niveau de drainage du sol

La présence ou non de plantes indicatrices : d’aires dégradées (la cashaucsha : Imperata brasiliensis, ou la shapumba : Pteridium sp.), de déficiences en éléments (K, N,…)

Présence de maladies ou ravageurs : en particulier pour l’hipsiphylla grandella, ravageur de deux espèces du projet.

Evaluer les risques de non permanence Erosion : L’érosion est estimée visuellement par les travailleurs (niveau de gravité et type), la

pente est mesurée par GPS. Incendie : le risque d’incendie est évalué à partir de la fréquence d’incendies. Inondations : le risque d’inondation est évalué à partir de la fréquence d’inondations. Choisir les espèces en fonction des caractéristiques du site et les souhaits du producteur

A partir du diagnostic de la parcelle se discute avec le producteur le choix des espèces. Connaître le niveau de propriété des parcelles

Pour pouvoir entamer les démarches en cas de non propriété. Voir si le producteur a déjà des connaissances pour la culture de ces espèces

La question est posée au producteur. Un format de cette enquête est disponible en annexe V.

iii. Formations des techniciens Avant de sortir sur le terrain, les techniciens ont suivi un cours théorique suivi d’une après midi de pratique. Ce fut aussi une partie de mon travail.

d. Outils de traitements de données Les outils de traitements utilisés furent ArcGIS pour toutes les données GPS, et Excel pour les autres.

e. Chronogramme rapide du stage Les trois premiers mois furent consacrés à la recherche d’informations et créations de contact pour obtenir la certification CarbonFixStandard (marché volontaire). Au bout de trois mois, l’objectif a été réorienté clairement vers la certification MDP. Pour combler le manque de données, les enquêtes ont été élaborées et le personnel a été recruté puis formé pour relever les informations pendant deux mois : de juillet à août 2009. En parallèle, j’ai travaillé sur l’élaboration du PDD (Project Design Document) et les travaux qui y sont liés, tout en assurant la coordination du projet.

Pour arriver à la certification du projet, il faut choisir la méthodologie MDP à employer, prouver

l’éligibilité des terres, montrer l’additionalité, déterminer les scénario et niveau de référence, le carbone stocké, les plans de contrôles et d’assurance qualité, les impacts socio économiques et environnementaux et modifier le projet pour qu’il se conforme aux exigences du MDP.

Page 32: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 29 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

V. CHOIX DE LA METHODOLOGIE

Il existe une multitude de méthodologies considérées valables pour le MDP. Pour obtenir la certification du projet il faut suivre une de ces méthodologies ou en proposer une nouvelle. Dans notre cas, on a choisi de suivre une méthodologie déjà validée.

a. Les projets de petite échelle vs grande échelle

On peut présenter deux types de projet selon les échelles de travail : les projets de grande échelle et les projets de petite échelle.

Les projets de petite échelle stockent moins de 16 kT de CO2 par an et sont développés et mis en place par des communautés ou individus à faibles revenus. Ils utilisent des méthodologies simplifiées, beaucoup moins longues et ardues à suivre que les méthodologies de grande échelle. C’est pourquoi le stage s’est plutôt orienté pour travailler sur des méthodologies de petite échelle.

b. Les méthodologies pour les projets de petite échelle

Le Mécanisme de Développement Propre propose 6 méthodologies simplifiées pour les projets de petite échelle. Ces méthodologies simplifient certains calculs et procédures.

Dans notre cas, la méthodologie simplifiée choisie est l’AR AMS 0004 : « Méthodologie simplifiée pour le niveau de référence et le plan de contrôle pour les projets de boisement/reboisement et d’agroforesterie de petite échelle sous le Mécanisme de Développement Propre. -- Version 02. »

VI. ELIGIBILITE DU PROJET

a. Données

La procédure à suivre est disponible sur le site du MDP (http://cdm.unfccc.int/Reference/Procedures/methAR_proc03.pdf) : « Procedures to demonstrate the eligibility of lands for afforestation and reforestation CDM project activities »

Avec la méthodologie MDP choisie (AR AMS 0004), les aires éligibles sont les surfaces présentant moins de 20% de la définition de la couverture de houppier fixée par le Pérou, soit 6%.

On doit donc prouver que les surfaces - aujourd’hui :

- Font plus de 0,5ha - Présentent une strate arborée de moins de 5 m de haut, - Et produisant une couverture de houppier de moins de 6%

- N’ont pas été une forêt depuis le 31 décembre 1989 Le projet mène à la formation d’une forêt selon la définition du Pérou

En premier lieu, des images satellites, photos aériennes et cartes ont été recherchées, entre le 31 décembre 1989 et 2009, en prévision d’un traitement SIG à l’aide du logiciel ArcGIS. Après plusieurs semaines de recherche intensive, le bilan fut le suivant :

Page 33: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 30 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

- Photos aériennes : pas de photos aériennes de la zone disponibles, bien que la zone fut une zone productrice de coca jusqu’en 1995. Le PDA (Programa de Desarollo Alternativo, USAID) de substitution de la coca par le cacao a mis en place un paiement aux agriculteurs adhérents et avaient tout un système de contrôle par photos satellites et aériennes. Les responsables locaux, régionaux et nationaux ont été contactés et n’ont pu me donner l’information, ni les ONGs qu’ils ont questionné.

- Images satellites : - Images SPOT (précision de 5 et 10m) : un partenariat a pu être mis en place avec

Planet Action (www.planet-action.org), association appuyant les organisations volontaires dans leurs études et luttes contre le changement climatique à travers la mise à disposition d’images « Earth Observation » et des logiciels de traitement de l’information géographique. Cinq images satellites de parties de la zone de 2002, 2003, 2004, et 2005 ont pu être obtenues.

- Images LandSAT (un pixel : 30 à 120m) : des images satellites LandSat de certaines parties de la zone de 1986, 1989, 1999 et sont disponibles sur le site du Global Land Cover: http://glcf.umiacs.umd.edu/index.shtml.

- Cartes : le gouvernement régional a édité des cartes de déforestations en 2004 à partir de ces mêmes images LandSAT de 1999 et 2001. L’échelle est de 1 : 860 000, or les parcelles utilisées font en moyenne 1ha. D’autres cartes ont été réalisées en 2006 et 2008. Une parcelle correspond donc à un point de moins d’1 mm de diamètre, ce qui n’est pas exploitable, mais ce qui nous donne une indication sur l’état boisé ou non de la parcelle.

Ces données, durement amassées, étaient cependant insuffisantes à elles seules pour prouver l’éligibilité des terres.

b. Enquêtes

Une fois les parcelles géo référencées, un premier croisement entre la carte des zones déboisées et ces parcelles a permis de déterminer si les parcelles étaient grosso modo dans une zone déboisée en 2008.

Les résultats des enquêtes ont ensuite permis de sélectionner les zones éligibles.

c. Résultats Preuve que les parcelles n’étaient pas des forêts depuis 1989 Des 161 parcelles enquêtées en deux mois (après la mise en place de l’enquête), seules 10 passèrent les critères complets d’éligibilité selon cette méthodologie, regroupées dans la carte suivante, pour un total de 16,10ha :

Page 34: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Figure 16 : Localisation des parcelles éligibles selon la méthodologie AR AMS 0004 Version 2. (Source :

élaboration personnelle) Huit autres parcelles remplissaient certains critères d’éligibilité : l’histoire n’a pu être déterminée (au total 8,2ha). Preuve que le projet mène à la formation d’une forêt Le projet Alto H. propose la plantation de :

- Environ 500 arbres pour une reforestation d’1 ha, ou pour la création d’une nouvelle parcelle de cacao,

- Environ 80 arbres pour la plantation d’arbres en association avec les plants de cacao au sein de champs de cacaoyers. Le projet propose de planter 25 arbres 20mx20m, au sein de la parcelle. Le reste des arbres sont alignées comme haies vives ou haie coupe-vent autour de la parcelle. Ces arbres présentent à maturité une hauteur supérieure à 5m et une couverture cumulée de houppier d’environ 38%.

Par conséquent, le projet mène bien à la formation d’une forêt au bout des 40 ans du projet et est éligible en tant que projet de reforestation.

On a donc pu pour le moment pu détecter 16,10 ha éligibles sur les 161 parcelles au MDP par la méthodologie AR AMS 0004. Cela est dû au haut niveau d’exigences de la méthodologie en ce qui

concerne l’éligibilité des terres.

- 31 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 35: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 32 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

VII. SCENARIO ET NIVEAU DE REFERENCE

Cette étape permet de déterminer le scénario de référence, c’est-à-dire le scénario qui représente l’évolution la plus probable des émissions de GES à l’intérieur des limites du projet sans activité MDP. Cela nous permet de quantifier les émissions de dioxyde de carbone à diminuer du total du carbone stocké par la plantation, pour obtenir la quantité nette stockée.

a. Explication de la méthodologie

L’IPCC a développé un outil appelé « combined tool to identify the baseline scenario and demonstrate the additionality in A/R CDM project activities » (Version 1). Cet outil présente la méthodologie à suivre pour déterminer le niveau de référence. Il se compose de 5 étapes, dont les trois premières permettent d’arriver à la détermination du niveau de référence. Expliquons la méthodologie employée :

Étape 0 : Criblage préliminaire Cette étape sert à vérifier que la date de début de projet est postérieure au 31 décembre 1999.

Étape 1. Identification des scénarios alternatifs Sous étape 1a : Identification des scénarios alternatifs crédibles Cette étape sert à identifier les scénarios alternatifs au projet pour les usages de sol. La méthodologie nous demande d’identifier les différents scénarios d’occupation du sol « réalistes » et « crédibles ». Les scénarios concernent les surfaces du projet et doivent pouvoir être mis en place par le développeur de projet ou par d’autres, en prenant en compte les politiques et circonstances. On doit au moins pouvoir identifier les scénarios suivants :

- Continuation de l’occupation du sol antérieure au projet - Reboisement sans être enregistré au MDP - Eventuellement, le reboisement d’une partie des terres considérées

Les résultats doivent être argumentés grâce à des registres d’occupation du sol, des enquêtes sur le terrain, des données et des retours de la part des parties prenantes, des informations sur les sources… Sous étape 1b : Passage au crible légal Il faut montrer dans cette étape que tous les scénarios identifiés à la sous étape précédente ne sont pas en désaccord avec tous les règlements et lois nationaux ou locaux. Dans le cas où des lois existent mais qu’elles ne sont pas systématiquement respectées, la preuve doit être apportée sur au moins 30 % de la surface de la plus petite unité administrative comprise dans la zone du projet. Tous les scénarios ne respectant pas les lois ou règlements, ou pour lesquels il ne peut être montré que ces lois ne sont pas systématiquement respectées, sont rejetés.

Page 36: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Étape 2. Analyse des barrières

Sous étape 2a : Identification des barrières pouvant empêcher la mise en place d’au moins un des scénarios Cette étape a pour but d’identifier les barrières crédibles qui empêchent l’apparition de certains scénarios d’occupation du sol. Ces barrières ne sont pas spécifiques au développeur de projet mais au projet en lui-même.

Sous étape 2b : Elimination de scénarios d’usage du sol On élimine dans cette étape tous les scénarios auxquels peuvent être associés au moins une barrière.

Sous étape 2c : Détermination du scénario de référence Enfin, on suit l’arbre de décision suivant pour déterminer le scénario de référence.

Figure 17 : Arbre de décision pour la détermination du scénario de référence. (Source : élaboration

personnelle à partir de l’outil de l’IPCC « combined tool to identify the baseline scenario and demonstrate the additionality in A/R CDM project activities » (Version 1).)

b. Application de la méthode à notre cas

Étape 0 : Criblage préliminaire Le projet commença réellement en juin 2009, donc bien après le 31 décembre 1999.

- 33 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 37: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Étape 1. Identification des scénarios alternatifs Sous étape 1a Identification des scenarios alternatifs crédibles Quatre scénarios crédibles et réalistes ont pu être identifiés : Scénario 1 : Continuation de l’occupation du sol antérieure au projet : on trouve trois types d’occupations du sol sur les zones de future plantation. Il s’agit des champs de cacao (70%), des purmas (aires dégradées abandonnées (MEZA A. et alii, 2006)) (28%), et des cultures annuelles (2%).

Figure 18 : Typologies des parcelles recevant les plantons. A gauche, photo de la purma ouverte de la

Señora Magda Nohemi (Pachiza), à droite, photo de la parcelle de Hilmer Macchiavelo (Santa Rosa). (Auteurs : David Contreras y Isabelle Omon)

Ces occupations du sol sont « dynamiques », dans le sens où elles évoluent temporellement :

- Cas des champs de cacaoyers : le cacao étant une culture pérenne, il est probable que les champs de cacaoyers resteront égaux à eux-mêmes

- Cas des aires dégradées (appelées purmas) : elles resteront probablement égales è elles mêmes en raison de leur état de dégradation et la présence de végétation invasive ou formeront avec le temps de nouveau une forêt par régénération naturelle.

- Cas des zones de cultures annuelles : elles seront probablement laissées en friche au bout de deux ans d’utilisation, puis rebrûlées et recultivées au bout de deux à quatre ans.

Ce scénario a été élaboré à partir d’enquêtes sur le terrain. Scénario 2 : Reforestation d’une partie du terrain par régénération naturelle 61% des agriculteurs ne possédant pas de titres de propriété non contestables, le gouvernement a légalement le droit de les saisir et de les utiliser à ses fins. Etant donné la politique actuelle du gouvernement, une partie pourrait être laissée en régénération naturelle.

- 34 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 38: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Scénario 3 : Reboisement sans être enregistré au MDP Ce scénario prévoit la mise en place identique du projet sans le faire enregistrer au MDP. Scénario 4 : Il correspond au projet inscrit au MDP Sous étape 1b Passage au crible légal Les scénarios 2, 3 et 4 sont en accord avec les lois et règlements s’appliquant au sein de la Région San Martín, comme le prouve l’attestation du gouvernement régional explicitant que le projet était conforme aux lois et règlements en vigueur (cf annexe VI) Le scénario 1, bien qu’étant le plus probable, est en désaccord avec la loi : en effet plusieurs producteurs travaillent des terres dont ils ne sont pas propriétaires. Cependant, une enquête sur le terrain pourrait aisément montrer que l’interdiction de cultiver des terres de l’État n’est pas systématiquement respectée. Cette situation pourrait néanmoins se régulariser. Des dialogues ont été entamés avec les autorités locales compétentes.

Étape 2. Analyse des barrières

Sous étape 2a : Identification des barrières pouvant empêcher la mise en place d’au moins un des scénarios Le tableau suivant résume les barrières considérées.

JustificationsBarrières institutionnelles 1 2 3 4

Manque de respect de la loi sur l'utilisation des terres de l'Etat  xBarrières technologiques

Manque d'accès aux semences ou plantons de qualité ou non x x

Manque d'infrastructure et de la technologie pour une plantation à grande échelle 

x x

Barrières dues aux pratiques antérieuresLe projet est le seul de cette échelle, en association avec autant de 

bénéficiaires dans la régionx x PDA

Barrières sociales

Manque de connaissance du protocole de Kyoto et de ses mécanismes x

Questions lors de réunions au sein de la coopérative: 

totalement inconnu

Manque de connaissance des pratiques sylvicoles ou agroforestières x x

Une enquête interne avec 160 producteurs montre que seuls 10% ont des 

connaissances sur les pratiques sylvicoles et agroforestières

Forte déforestation dues aux pratiques agricoles traditionnelles x x YANGGEN, 1999

Scénarios 

 la pépinière "industrielle" la plus proche se trouve à trois heures de 

Juanjui en voiture

Figure 19 : Résumé des barrières considérées pour la démonstration de l’additionnalité. (Source :

élaboration personnelle)

- 35 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 39: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Sous étape 2b : Elimination de scénarios d’usage du sol On élimine donc les scénarios 2, 3 et 4.

Sous étape 2c : Détermination du scénario de référence En suivant l’arbre de décision, on trouve que le scénario 1 correspond au scénario de référence. Il reste alors à le quantifier pour identifier le niveau de référence. Comme il s’agit de terres cultivées ou dégradées, on peut supposer que sur l’ensemble de la durée du projet, la variation des stocks de carbone dans les trois cas est nulle : Le niveau de référence est alors égal à 0 : Tonnes CO2/an, avec la somme en l’absence des activités du projet des changements dans les stocks de carbone de la biomasse vivante des arbres et du carbone organique du sol pour l’année t, t = 1,2,3… date depuis le début du projet.

i. Particularités du projet de petite échelle Par ailleurs, la méthodologie de projet de petite échelle AR AMS 0004 considère que, dans la mesure où on peut appliquer cette dernière, le scénario de référence correspond à la continuation des occupations du sol actuelles. Le niveau de référence est alors égal à 0.

Le scénario de référence est donc la continuation de l’occupation actuelle du sol et le niveau de référence est le suivant : Tonnes CO2/an,

avec la somme en l’absence des activités du projet des changements dans les stocks de

carbone de la biomasse vivante des arbres et du carbone organique du sol pour l’année t, t = 1,2,3… date depuis le début du projet.

VIII. AMELIORATION DU PROJET ALTO H. 

a. Choix des espèces Toutes les espèces sont adaptées aux conditions pédoclimatiques de la zone. Elles ont été choisies de la manière suivante :

les souhaits des producteurs ont été recensés lors de réunions de présentation du projet. Cette liste d’espèces originaires de la région fut ensuite croisée avec l’offre des fournisseurs

de plantons locaux, et les capacités de ces espèces à s’adapter à la zone. Les espèces disponibles qui avaient été demandées par les agriculteurs ont été conservées,

le teck qui possède une valeur commerciale non négligeable a été ajouté. Neuf espèces ont en tout été proposées aux agriculteurs : sept originaires de la zone et deux exotiques non invasives mais à valeur commerciale intéressante.

- 36 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 40: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Nom local (Nom scientifique ) Famille Vitesse de croissance

Âge moyen de coupe

(ans)Origine

Bolaina (Guazuma crinita ) sterculaceae haute 10 à 12 Natif

Shaina (Colubrina gladulosa) Rhamnaceae haute 10 à 12 Natif

Capirona (Calycophyllum spruceanum) Rubiaceae haute 10 à 12 Natif

Cedro Rosado (Acrocarpus fraxinifolius) Leguminoseae haute 10 à 12 Exotique (Inde, Asie)

Paliperro (Vitex pseudolea) Berbenaceae moyenne 15 Natif

Teca (Tectona Grandis) Berbenaceae moyenne 15 Exotique (Inde, Asie)

Cedro Nativo (Cedrela odorata) Meliaceae lente 25 NatifCaoba (Swietenia Macrophylla) Meliaceae lente 25 Natif

Pino chuncho (schizolobium amazonicum) Fabaceae haute 10 à 12 Natif

Figure 20: Espèces du projet (Source: élaboration propre) Remarque : L’expérience montre que laisser le choix aux producteurs est essentiel pour la bonne marche du projet. La seconde vague de semis a été organisée sans, ou avec très peu de consultation des producteurs sur le type d’espèces désirées. La conséquence fut qu’il m’a fallu gérer pas mal de refus en particulier sur les espèces natives à croissance rapide. Le dialogue avec les producteurs est donc tout-à-fait primordial sur ce point. Imposer un modèle prédéterminé avec 3 ou 4 certaines espèces risque de ne pas fonctionner.

b. Sélection des sites  L’inscription est libre à tous les producteurs membres de la coopérative. Suite à cette inscription, un des techniciens du projet part faire un diagnostic du site, mesure la parcelle à l’aide d’un GPS et prend ainsi ses coordonnées. Ce diagnostic permet à la fois de vérifier l’éligibilité des parcelles et de vérifier l’adéquation des sites aux espèces choisies par le producteur, selon les caractéristiques des espèces et de la parcelle.

Nom local (Nom scientifique) Conditions pédoclimatiques requisesSensibilités connues à une maladie ou à un ravageur

Bolaina (Guazuma crinita ) Sols secs à semi humidesShaina (Colubrina gladulosa) Zones alluviales acides à zones de type purmas

Capirona (Calycophyllum spruceanum) Sols alluviaux secs à acides

Cedro Rosado (Acrocarpus fraxinifolius) Intolérant à la sécheresse, sols acides profonds et bien drainés

Paliperro (Vitex pseudolea)Teca (Tectona Grandis) Sols alluviaux bien drainés

Cedro Nativo (Cedrela odorata) Sols acides et bien drainés Oui : Hipsiphilla grandellaCaoba (Swietenia Macrophylla) Sols fertiles des bois ou en bordures de fleuve Oui : Hipsiphilla grandella

Pino chuncho (schizolobium amazonicum) Sols secs à acides 

Figure 21 : Conditions pédoclimatiques et sensibilités aux ravageurs des espèces du projet Alto H. (Source : élaboration personnelle)

Par exemple, si la parcelle est inondée annuellement et présente des indices de la présence d’hipsiphylla, le technicien explique à l’agriculteur qu’il vaut mieux qu’il plante des capironas et

- 37 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 41: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

paliperros résistants aux inondations et à l’hipsiphylla, plutôt que du teck et de l’acajou, le premier étant très sensibles aux inondations et le second au ravageur.

c. Modèles de semis Le projet propose trois types de plantations selon l’occupation actuelle du sol sur le terrain considéré. Entre les espèces dites à croissance rapide (maturité à 10-12ans), on laisse un espace de 3m. Entre les espèces à vitesse de croissance moyennement rapide (maturité à 15 ans), on laisse 4m. Enfin entre les espèces à croissance lente (maturité à partir de 25 ans), 8m. Le choix du modèle et de la combinaison d’espèces est laissé libre aux producteurs. Le nombre d’arbres par hectare selon les modèles varie selon les modèles et les types d’espèces choisis.

i. Modèle 1 : Plantation dans une parcelle de cacao pré existante

L’idée de ce modèle est d’apporter une plus value à la parcelle de cacaoyer du producteur en introduisant des espèces commercialisables. Environ 85 arbres par hectare sont disposés au sein et suivant le périmètre de la parcelle.

Ce modèle est le plus répandu. Afin d’éviter tous problèmes avec le PDA, les arbres prévus pour la plantation au sein de la parcelle ont été retirés pour les bénéficiaires de ce programme, malgré les indignations de certains producteurs.

Figure 22: Modèle 1 de plantation. (Auteurs: Katell Jahouannet et Stéphanie Brouzes)

ii. Modèle 2 : Installation d’un nouveau champ de cacaoyer en agroforesterie

Ce modèle est le moins demandé par les producteurs. Il propose la plantation en lignes

alternées d’environ 252 arbres et de 396 cacaoyers par hectare. Ce modèle prodigue l’ombre nécessaire aux cacaoyers sans que les arbres n’entrent en compétition avec ces derniers, et est conforme aux exigences du PDA.

- 38 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 42: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Figure 23 : Modèle 2 de plantation. (Auteurs: Katell Jahouannet et Stéphanie Brouzes)

iii. Modèle 3 : Plantation d’une nouvelle parcelle de forêt

Ce modèle permet la plantation d’environ 500 arbres par ha (selon les types d’espèce choisis). C’est celui qui offre la meilleure espérance de revenus sur la durée du projet. Il est de plus en plus demandé par les producteurs.

Figure 24 : Modèle 3 de plantation. (Auteurs: Katell Jahouannet et Stéphanie Brouzes)

d. Achat et acheminement des plantons

Les plantons sont achetés à deux fournisseurs locaux : Reforesta Perù et Fondebosque. D’importants retards et la remise de plantons d’une qualité parfois médiocre, ont mené à la décision de renoncer temporairement aux services de Fondebosque.

Les plantons, d’une valeur de S/. 0.60 (0,15€), sont transportés de Tarapoto à Juanjui, puis de Juanjui aux communautés où ils sont remis aux agriculteurs ainsi qu’un croquis de leur parcelle (obtenu grâce aux mesures GPS) précisant les positions et les distances entre les arbres, en échange de la signature du contrat.

- 39 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 43: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 40 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

e. Système de contrôle des plantations

Afin de vérifier le semis des plantons, 10% des plantations supposées sont contrôlées visuellement.

Suite à la vérification du semis et du rendu des tubes et des caisses, le producteur reçoit S/. 1,00 (0,25€) par planton semé.

Viendront ensuite d’autres vérifications, exposées en XIII.

f. Itinéraire technique

90% des agriculteurs ayant déclaré ne pas avoir d’expérience en sylviculture et l’agroforesterie, un itinéraire cultural a été établi pour les trois modèles. Des petites publications (bulletins) sont éditées pour les producteurs.

L’itinéraire technique comprend les activités suivantes :

Préparation du terrain et transplantation : - Désherbage manuelle à la machette (et ouverture de la parcelle à la machette dans le

cas de la purma), - Alignement à l’aide de cordes et petits bâtons en bois, préparation de la plantation - Creusage des trous (30x30x30cm) à la pelle - Transplantation des plantons - Arrosage

Fertilisation :

- Juste après la plantation, épandage de “biol” (engrais liquide local issue de la fermentation anaérobie de feuilles, excréments, lait, sang, miel…) Il est épandu grâce à un pulvérisateur manuel, à raison de 10L par hectare, (chaque litre dilué dans 20L d’eau).

Contrôle des adventices :

Le contrôle des adventices est crucial pour le bon développement des arbres. Le contrôle est manuel, à la machette, deux mois après la plantation, et 7 à 8 fois durant les deux premières années après la plantation.

Contrôle des ravageurs et maladies : L’expérience montre qu’il y a principalement deux ravageurs à contrôler :

- Arriera (atta and acromyrmex): il s’agit d’un type de fourmi coupant les feuilles des jeunes plants. Le contrôle se fait par épandage de compost en décomposition sur la fourmilière et/ou l’épandage de biol sur les feuilles, celui-ci possédant des vertus répulsives.

- hipsiphylla grandella: il s’agit d’un lépidoptère dont la larve attaque le bourgeon apical des jeunes arbres de la famille des méliacées. Il n’y a pas de contrôle biologique connu. En prévention, les arbres sont plantés de manière dispersée dans la parcelle. Si la plante est attaquée, l’agriculteur doit couper l’apex pour extraire la larve et la tuer. Les contrôles par pesticides ne montrent pas beaucoup plus d’efficacité, en raison des fréquences élevées d’attaque en cas de présence du lépidoptère dans la parcelle. Il faut contrôler la parcelle environ tous les 15 jours. Une fois que l’arbre a atteint 4-5m de hauteur, il n’est plus attaqué.

Taille et Eclaircie La taille et l’éclaircie permettent d’augmenter la quantité et la qualité du bois. La taille permet d’obtenir un bois de haute qualité, avec un fût droit et sans nœud. Elle doit être réalisée lors de la période de repos végétatif au début ou à la fin de la saison des pluies. Elle est faite à la main, au sécateur les premières années puis à l’aide d’un sécateur télescopique.

Page 44: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 41 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

L’éclaircie permet d’augmenter les conditions de croissance des arbres. On recommande dans notre cas de l’effectuer au bout de 4 ans, à hauteur de 50%, pour permettre le bon développement des arbres restants.

Récolte La récolte se fera après contrôle des autorités de l’Etat (INRENA) et de la coopérative, afin de prévenir les récoltes anticipées. Elle pourra soit être effectuée par l’agriculteur, soit être effectuée par les scieries locales dans la parcelle même.

L’itinéraire technique global est résumé dans le tableau de la page suivante :

Page 45: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Année Activité Intrants/Outils/Fréquence

Désherbage  machettePréparation du site :  pelle, corde, bâtonsTransplantation

biol (10L/ha)Pulvérisateur manuel

Contrôle des adventices machette

biol

Pulvérisateur manuelsécateur

scie manuelleTaille sécateur, scie manuelle

Contrôle des ravageurs et maladies (Contrôle 

oculaire de la présence)Contrôle oculaire tous les 15 jours

Contrôle des adventices machetteTaille sécateur, scie manuelle, sécateur téléscopique

Contrôle des ravageurs et maladies (Contrôle 

oculaire de la présence)Contrôle oculaire tous les 15 jours

Taille sécateur, scie manuelle, sécateur téléscopique

Contrôle des ravageurs et maladies (Contrôle 

oculaire de la présence)Contrôle oculaire tous les 15 jours

Eclaircie scie manuelle, tronçonneuse

5 Taille sécateur, scie manuelle, sécateur téléscopique

6789

10 récolte des espèces à croissance courte

11121314

15récolte des espèces à vitesse de croissance 

moyenne161718192021222324

25 récolte des espèces à croissance lente

2627282930

1

2

3

4

Contrôle des ravageurs et maladies

Fertilisation

Taille

Figure 25 : Résumé de l’itinéraire technique global. Source : élaboration personnelle à partir de Wightman

Kevyn et alii, 2006. Cet itinéraire technique sert de base au plan de formations des agriculteurs présenté en XIV

d.

- 42 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 46: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

g. Gestion du registre unique de plantation

Les quantités d’arbres plantés par parcelles sont reportées dans le « registre unique ». Il s’agit d’une base de données Excel regroupant les informations sur les plantations et marquant la relation entre les clients ayant payé pour leur compensation et les arbres correspondants. Les parcelles à priori éligibles s’y distinguent des autres parcelles par leur couleur, et chaque arbre possède un numéro de série.

CommunautéCode de la parcelle

Nom du producteur

Nombre d'arbres plantés

Nombres d'arbres vendus

Solde Client Nombre d'arbre

Pizarro 1-2-PIZ-872SIMEON

MAZA GUERRA

83 83 0 Alter Eco OP DD 2009 83 0409- 83

Numéro de série

Figure 26 : Extrait du registre unique. (Source : Registre Unique)

IX. ADDITIONNALITE

a. Méthodologie Il y a deux méthodes pour prouver l’additionnalité : l’analyse d’investissement ou l’analyse des barrières selon le « combined tool to identify the baseline scenario and demonstrate the additionality in A/R CDM project activities – Version 01 » de l’IPCC.

L’analyse d’investissement Son objectif est de démontrer par une analyse économique que la situation à laquelle souhaite mener le projet n’aurait pu se mettre en place sans les revenus additionnels qu’apporte pour les raisons suivantes :

- Les activités que proposent le projet ne sont pas les plus attractives d’un point de vue financier

- Les activités du projet ne concordent pas avec certains benchmarks ou standards financiers.

L’analyse des barrières Son objectif est de démontrer par des moyens sociaux et économiques que la situation à laquelle souhaite mener le projet n’aurait pu se mettre en place sans l’incitation du MDP pour dépasser une barrière et que les autres scénarios envisagés n’étaient pas affectés par ces barrières.

Ces deux méthodes doivent être complémentées par une « analysis of common practice». Il s’agit d’une analyse complémentaire à l’analyse des barrières répondant à la question : « Dans quelle mesure des activités de reforestation similaires (échelle, environnement) se sont déjà diffusées dans la zone proposée par le projet depuis le 31 décembre 1989 ? » Dans le cas où il existe des activités similaires, il faut étudier les différences essentielles entre ces activités et l’activité envisagée. S’il ne peut pas être fait de distinctions, le projet n’est pas additionnel. Dans le cas contraire, si.

- 43 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 47: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 44 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

b. Application de la méthodologie

Analyse des barrières L’analyse réalisée en VI montre que le projet MDP est additionnel car il doit lever des barrières technologiques, sociales et dues aux pratiques antérieures.

Analyse «of common practice » Un autre projet de reforestation a tenté de s’implanter dans la région San Martín, mais il a échoué par manque de suivi et d’accompagnement.5 Le projet est le premier de cette envergure en proposant le semis de 2 millions d’arbres, et est le seul présentant ce modèle de travail en association avec une petite coopérative de producteurs.

Le projet est donc additionnel.

X. GESTION DU RISQUE DE NON PERMANENCE

La caractéristique des projets de reforestation dans le cadre de développement propre est que le carbone stocké dans la végétation peut être renvoyé intentionnellement par exemple la coupe ou non intentionnellement par des incendies, inondations, ravageurs, maladies… C’est pourquoi les crédits de carbone obtenus par les projets de reforestation ne sont que temporaires (ENCOFOR, 2007).

Dans notre cas, il y a 4 sources éventuelles de non permanence : les incendies, les inondations, les expropriations et les ravageurs. L’anticipation des événements et la gestion de ces risques est primordiale pour le bon déroulement du projet.

a. Contrôle des incendies

Malgré les insistances de la coopérative et des autres institutions apportant une assistance technique aux agriculteurs, le système d’abattis brûlis reste plus que largement pratiqué en saison sèche.

Le risque d’incendie augmente donc en cette période. Les parcelles avoisinantes peuvent être brûlées et l’incendie peut se propager aux plantations.

Dans le but de minimiser ce risque, une bande de protection de 5 m de large, désherbée deux mois avant la saison sèche sera mise en place.

b. Risque d’inondations

On ne peut influencer les fréquences et amplitudes des inondations dans notre cas. Cependant, on peut protéger les plantations. La carte des plantations croisée avec celle des zones inondables fournies par le Gouvernement Régional de la Région San Martin présentée en annexe VII donnent une première approximation de la susceptibilité aux inondations des parcelles. Pour des raisons d’échelle, ce n’est pas suffisant. Lors de la visite pour la pré sélection des sites de chaque parcelle, on demande de plus à l’agriculteur si sa parcelle est inondée et à quelle fréquence.

Cela permet de faire une classification des parcelles en fonction des risques d’inondation. Celles présentant un risque seront plantées d’espèces résistantes aux inondations, comme la capirona (calycophyllum) et le paliperro (Vitex). 5 Le seul projet de reforestation connu dans la zone de travail a été lancé en 2007 par le PDA et abandonné en 2008 par manque de budget (référence : Ing. Luis PEREZ OCHOA, PDA de Juanjui)

Page 48: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 45 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

c. Risques de pertes causées par les ravageurs et/ou les maladies

Le problème pourrait être créé par deux ravageurs : la fourmi « coupeuse de feuilles » (Arriera atta et Arriera acromyrmex) et l’hipsiphila grandella.

Arriera s’attaquent aux feuilles des très jeunes arbres. Elle peut faire des ravages si elle n’est pas contrôlée. Les agriculteurs sont formés pour lutter contre ce ravageur. Une des solutions est de barrer leur chemin avec de la cendre ou du calcaire, ou encore de pulvériser du « biol »

L’Hipsiphila grandella est un lépidoptère s’attaquant aux espèces de la famille des méliacées, dans notre cas le cèdre natif et l’acajou. Son attaque ne conduit que très rarement à la mort de la plante, mais en altère la croissance rectiligne verticale du fût, diminuant la valeur commerciale à maturité de la plante. Il n’y a pas de solutions officielles efficaces pour lutter contre ce ravageur. Un moyen de lutte est de placer moins de 40 pieds par hectare et de manière dispersée.

d. Risque de conflit sur la propriété des terres

Comme découvert par une enquête interne, 60% des agriculteurs ne sont pas propriétaires légalement des parcelles qu’ils souhaitent reboiser ou transformer en agroforesterie.

Le risque est que l’Etat souhaite reprendre possession de ces terrains et les « exproprie ». Pour empêcher que cela ne se produise, le dialogue a été créé entre le gouvernement régional, autorité de l’Etat dans la région San Martín. L’idée initiale était de faire toutes les démarches pour obtenir les titres de propriétés sur ces terrains. Cependant, le gouvernement régional a été très clair sur le fait qu’ils ne souhaitaient pas donner la propriété pour limiter la croissance de la surface régionale déboisée. Une autre solution, qui fait encore son chemin, serait de donner en concession les terrains aux agriculteurs pour 40 ans, durée de vie du projet.

XI. LES FUITES

On rappelle que les « fuites » se réfèrent aux absorptions de GES en dehors des frontières du projet, résultant cependant des activités liées à celui-ci. Pour pouvoir les contrôler il faut les anticiper.

Dans notre cas, il est probable que des fuites apparaissent. Les risques pourraient venir d’une récolte, en dehors des limites du projet, de bois de chauffe antérieurement récolté à l’intérieur des frontières du projet et du déplacement d’autres activités précédemment réalisées sur la zone du projet.

a. Activités agricoles

Le projet s’est mis en place ou se mettra en place sur des terrains en friches, en jachère ou sur des terres utilisées aujourd’hui à des fins agricoles. Il est fait de manière à permettre la continuation de l’activité agricole après l’installation des parcelles.

On rappelle qu’il existe trois modèles de semis : le modèle 1 qui consiste en le semis d’arbres tout autour de la parcelle de cacaoyers en production, le modèle 2 qui consiste en la mise en place d’une nouvelle parcelle de cacaoyers en agroforesterie et un modèle 3 qui consiste en l’installation d’une parcelle d’arbres.

Les deux premiers modèles permettent clairement d’installer et/ou de conserver une activité agricole. En ce qui concerne le modèle 3, certains agriculteurs veulent reboiser des parcelles utilisées pour les cultures annuelles. Elles représentent 2% des surfaces, et sont les seules susceptibles d’être déplacées (puisque les parcelles de purmas et de cacao sont peu susceptibles d’être déplacées). Comme elles représentent un pourcentage très faible des surfaces, on peut penser que les fuites dans ce cas sont négligeables.

Page 49: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

b. Déplacement de l’activité de récolte de bois de chauffe

Une enquête interne permit de montrer qu’en moyenne, une famille de producteurs membres de la coopérative utilise 10 m3 de bois de chauffe par an. 57% des agriculteurs vont collecter leurs bois de chauffe au sein de leurs parcelles de cacaoyers, 38 % dans leurs “purmas” 5% dans d’autres terrains. Etant donné que l’activité proposée par le projet génére du bois mort naturellement et par les activités de taille et éclaircies, on suppose que le projet ne créera pas de déplacement de l’activité de récolte de bois de chauffe.

XII. SEQUESTRATION DU CARBONE

Le calcul de la séquestration du carbone s’effectue en début de projet (ex ante), et au cours du développement du projet pour réajuster les quantités de carbone stockées (ex post). Cette partie décrit la méthodologie pour calculer le stockage de carbone au début et en cours de projet.

Pour calculer la quantité de carbone que peut séquestrer le projet, il faut, en premier lieu, déterminer les pools de carbone que l’on va considérer.

a. Réservoirs de carbones considérés

Dans le cadre de notre proposition de projet de reboisement de petite échelle selon la méthodologie AR AMS0004, on ne considèrera que trois réservoirs de carbone : la biomasse végétale aérienne, la biomasse végétale souterraine et la matière organique du sol.

Figure 27: Compartiments (pools) de carbone considérés pour le projet. Source : élaboration personnelle

La méthodologie ne prend pas en compte les variations des stocks de carbone du bois mort, ni de la litière.

b. Identification des strates du projet

Une strate est une zone possédant le même niveau de référence et/ou des facteurs de croissance similaires (ENCOFOR, 2007).

L’étape de stratification est nécessaire à l’établissement du plan d’échantillonnage pour mettre en place le suivi du stockage et le réajustement en cours de projet du stockage de carbone.

On a identifié les trois grands groupes d’usages du sol possédant les mêmes niveaux de référence, décrits en VII : le groupe des parcelles de cacao, les groupes des parcelles de purmas et les groupes de parcelles de cultures annuelles.

- 46 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 50: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

c. Evaluation du niveau de référence

On a vu en VII que le scénario de référence correspondait au scénario de continuation de cultures des terres : champs de cacaoyers, cultures annuelles/friches/cultures annuelles, et aires dégradées.

Tonnes de CO2/an, avec la somme en l’absence des activités du projet des changements dans les stocks de carbone de la biomasse vivante des arbres et du carbone organique du sol pour l’année t, t = 1,2,3… date depuis le début du projet.

d. Evaluation de la quantité stockée par les plantations

i. Carbone stocké dans la biomasse végétale vivante par strate

Le carbone stocké dans la biomasse ligneuse aérienne peut être estimé à partir de deux méthodes :

- La méthode des Facteurs d’Expansion de la biomasse (BEF) - La méthode des courbes allométriques

Dans notre cas a été choisie la méthode des BEF, en raison d’absence de données sur les paramètres des courbes allométriques.

Méthode

On évalue dans un premier temps le volume de bois commercialisable supposé par espèce et par strate à partir des données de DHP (Diamètre à 1.30m) et de hauteur commerciale. Ces données ont été très longues à obtenir. Certaines données variaient selon les sources de même niveaux géographiques (locaux, régionaux ou nationaux). La valeur la plus conservative a été systématiquement choisie.

Espèces

Diamètre de coupe minimum légal (INRENA, 

assimilé aux DHP à maturité)

Densité du bois (T/m3) 

Volume de bois commercialisable 

(m3)

BEF par défaut de l'IPCC

Bolaina (Guazuma crinita) 41 0,3 0,79 3,4Shaina (Colubrina gladulosa) 41 0,86*

0,39* valeurs locales

0,33 3,4Capirona (Calycophyllum spruceanum) 41 0,3 1,49 3,4Cedro Rosado (Acrocarpus fraxinifolius) 41 0,3 2,18 3,4

Paliperro (Vitex pseudolea) 410,52, 0,56, 0,57+**

0,59 3,4

Teca (Tectona Grandis) 41 0,50, 0,55+ 0,79 3,4Cedro Nativo (Cedrela odorata) 65 0,40, 0,46+ 4,98 3,4Caoba (Swietenia Macrophylla) 75 0,49, 0,53+ 6,63 3,4

Pino chuncho (schizolobium amazonicum) 41 0,79 3,4** valeurs par défaut de l'IPCC

Figure 28 : Tableau des volumes espérés à la récolte. Source : élaboration personnelle. Source des valeurs locales : CEDISA, 2008.

Il faut alors choisir la valeur approprié du BEF selon la méthodologie. Par défaut on utilisera

les valeurs de l’IPCC : 3,4 sans dimension (IPCC, 2003).

- 47 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 51: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

On multiplie alors le volume commercialisable par le BEF, la densité basique du bois (T MS /m3) et la fraction en carbone (par défaut, égale à 0.5 T de C/ T de MS), (GPG LULUCF) pour obtenir alors le stock de carbone de la biomasse aérienne.

Résultat : Dans notre cas, sur les 16,1 ha éligibles, on obtient : 3037 T de C sur les 20 ans de biomasse

aérienne.

Nombre arbres

Volume par arbre (m3)

Densité du bois (T/m3)

Fraction en carbone BEF

Cedro rosado 438 2,18 0,3 0,5 3,4Teck 689 0,79 0,5 0,5 3,4capirona 838 1,49 0,3 0,5 3,4cedro nativo 101 4,98 0,4 0,5 3,4paliperro 97 0,59 0,52 0,5 3,4caoba 192 6,63 0,49 0,5 3,4

Figure 29: Tableau des valeurs utilisées pour le calcul de carbone sur les surfaces éligibles. Source : élaboration personnelle

ii. Evaluation de la biomasse ligneuse souterraine

Méthode En multipliant ensuite ce stock de carbone de la biomasse aérienne par le rapport Système

racinaire (T MS) / Système foliacé (T MS) (valeur par défaut de l’IPCC 0.3 kg MS / kg MS), on obtient la quantité de carbone stocké dans la biomasse végétale vivante souterraine.

Résultat

On obtient alors le carbone stocké dans la biomasse végétale de la strate considérée en tonne de carbone. Dans notre cas, sur la surface éligible, on obtient alors 911 T de C pour la biomasse souterraine.

iii. Matière organique du sol

Méthode

La méthodologie considère que la variation moyenne annuelle du stock de carbone de la matière organique du sol correspond au produit de la surface de la strate et de l’accroissement moyen annuel du réservoir de la matière organique pour les systèmes d’agroforesterie. La valeur par défaut vaut zéro si on ne place à une date postérieure à 20 ans après le début du projet et vaut sinon 0.5 T C/ha/an (UNFCCC, 2009).

Résultat

Dans notre cas, avec 16,10 ha, on obtient 161 T de C pour la matière organique du sol.

iv. Bilan

Pour calculer la quantité de carbone séquestrée dans la biomasse vivante aérienne et souterraine, ainsi que dans le réservoir de matière organique du sol, on utilise les formules suivantes : Si l’année est antérieure à 2029

- 48 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 52: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

∆C(t)= Si l’année est postérieure à 2029

∆C(t)= Avec : ∆C(t) Stockage actuel du carbone dans les plantations; tCO2-e/an L Nombre de strate ∆CAgroforestry,i variation moyenne annuelle du stock de carbone de la matière organique du

sol pour la strate I, à l’année t; T C/an Ai surface de la strate Ai;ha Aspi Surface totale des parcelles échantillons de la strate i;ha Pi Nombre de parcelles échantillons dans la strate i Sps Nombres d’espèces considérées dans le projet N,j,sp,t Nombre d’arbres de l’espèces j dans la parcelle échantillon sp, de la strate i, pour

l’année t Rj rapport Système racinaire (T MS) / Système foliacé (T MS) pour l’espèce j; Vi,sp,j,l,t Volume commercial de l’arbre l, de l’espèce j, in plot sp, dans la parcelle échantillon

sp, de la strate i, pour l’année t ; T C Dj Densité basique du bois de l’espèce j; T MS/m3 BEFj Biomass Expansion Factor, Facteur d’expansion de biomasse pour l’espèce j ; sans

dimension CFj Fraction en carbone de la matière sèche pour l’espèce j, T C / T MS T Période considérée pour l’estimation; ans.

Dans notre cas, sur la surface éligible, on obtient 4109 T C et donc 15 069 T de CO2. Si l’on utilise cette même méthodologie pour l’ensemble du projet, on obtient 9 120 000 T de

CO2. Cette valeur est très élevée et ne s’applique pas en réalité, car on n’est plus dans le cadre d’une méthodologie de projet de petite échelle.

e. Emissions dues aux fuites

Dans notre cas, on considère que les fuites sont nulles. Cependant, elles seront contrôlées pour être prises en compte au cas où.

XIII. SUIVI DU PROJET (MONITORING)

Pour réaliser le suivi du projet, il faut réaliser un plan d’échantillonnage des plantations et mettre en place un plan de suivi sur ces parcelles échantillons. En raison de la faible quantité d’hectares identifiés pour le MDP, le calcul du nombre de parcelles et d’hectares par strates à définir comme échantillons n’a pas été réalisé. La méthodologie est cependant expliquée en annexe VIII.

a. Contrôle du semis et du taux de mortalité:

Les parcelles sont mesurées par GPS et ainsi géoréférencées avant la plantation. Les données sont stockées dans une base de données SIG.

- 49 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 53: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 50 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Le contrôle du semis et du taux de mortalité est effectué entre une et trois semaines après la remise des plantons à hauteur de 15% des parcelles par l’équipe du projet, et sur la base des déclarations des producteurs pour ceux qui n’ont pas été contrôlés.

Dans les 4 et 6 mois après la distribution des plantons, la qualité et la quantité des arbres plantés sont contrôlées, de nouveau à hauteur de 15% dans chaque communauté. Chaque arbre mort est remplacé une fois par le Pur Projet.

Après ces premières vérifications, chaque plantation est visitée une fois par an, dans le but de vérifier les paramètres suivants : taux de mortalité, taux de croissance, qualité des plantations, et contrôler la présence des ravageurs, maladies et adventices.

Les résultats de ces contrôles seront stockés dans une base de données pour au moins 32 ans comme le requiert la méthodologie.

b. Suivi du stockage de carbone

Tous les 5 ans depuis le début du projet, il faudra mesurer ou estimer plus spécifiquement certaines variables afin de réévaluer et éventuellement rectifier le stockage réel de carbone du projet.

Toutes ces données seront archivées et conservées sous formes électroniques et papiers (excepté les calculs de stockage totaux de carbone qui seront stockés sous forme digitale uniquement). Les variables à surveiller sont décrites page suivante :

Page 54: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

VariablesOrigine des

donnéesUnités

Mesuré (m),

calculé (c) ou estimé

(e)

Fréquence de mesure

Proportion mesurée

Situation des parcelles du projet

Traitement SIG à partir des relevés GPS

UTM WGS 1984 (m) Une fois 100%

Surface par strates Traitement SIG et enquêtes sur le terrain ha (m) tous les 5 ans 100%

Situations des parcelles échantillons

Cartes du projet à partir de traitement SIG

UTM WGS 1984 (c) tous les 5 ans 100%

Surface totale de toutes les parcelles

d'échantillons

Traitement SIG à partir des cartes du

projetha (m) tous les 5 ans 100%

Diamètre à hauteur de poitrine (DHP)

Mesures aux parcelles échantillons cm (m) tous les 5 ans

chaque arbre dans chaque

parcelle échantillon

Hauteur des arbres H

Mesures aux parcelles échantillons m (m) tous les 5 ans

chaque arbre dans chaque

parcelle échantillon

Densité du boisEtudes laboratoires

d'échantillons prélevés sur le terrain

Tonnes de matière sèche par m3 de

volume frais

(e) tous les 5 ans

Total CO 2Calculs à partir des activités du projet

Tonnes de CO 2

(c) tous les 5 ansToutes les données du

projet Figure 30: Tables des variables à surveiller. Source : élaboration personnelle

L’estimation est réalisée à partir des nouvelles estimations de ces variables selon la méthodologie expliquée en XII.

c. Suivi des fuites

Comme nous l’avons vu plus haut, les fuites sont a priori nulles. Cependant, il faut pouvoir le vérifier au cours de la durée de vie du projet.

Les deux points principaux à contrôler sont le déplacement de la récolte du bois de chauffe et des cultures en dehors des frontières du projet.

Cela peut se contrôler tous les 5 ans par des enquêtes auprès des bénéficiaires (format disponible en annexe IV).

- 51 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 55: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

XIV. CONTROLE ET ASSURANCE DE LA QUALITE DES DONNEES

Le contrôle qualité est un ensemble de pratiques techniques de mesures et de contrôles de la qualité des inventaires. Il permet de vérifier l’intégrité et la qualité des données.

Il s’accompagne d’une assurance qualité déroulant un système planifié de procédures de vérifications conduites par un tiers non directement impliqué dans le traitement des données de l’inventaire dont le rôle est de vérifier l’efficacité du contrôle qualité (UNFCCC).

a. Mesures sur le terrain

Le personnel technique chargé des mesures est formé avant ses premières mesures sur le terrain. Lors de cette formation, l’intervenant insiste sur l’importance de la qualité et de la précision des données.

La formation, aussi bien théorique que pratique, est menée en groupe avant chaque nouvelle vague de mesure et au moins deux fois par an. Il s’agit d’un atelier participatif au cours duquel tous les techniciens mesurent le même échantillon dans le but de détecter les mauvaises pratiques et synchroniser l’ensemble des techniciens. Au cours de cette formation ils travaillent de plus le remplissage des fiches de terrains et le passage des données papiers dans la base de données digitale. Ces formations fréquentes sont essentielles pour obtenir des données de bonne qualité.

En dehors de ces formations, le responsable d’équipe évalue les données rapportées par les techniciens et identifient les erreurs en vérifiant les processus de mesures puis corrige les problèmes identifiés.

Les erreurs de mesures sont quantifiées après une évaluation complémentaire sur le terrain. Les plantations devront être inscrites à l’Institut des Ressources Naturelles (INRENA) du Pérou, organisme indépendant, régularisant les extractions de bois. Toute plantation à but commercial doit présenter une autorisation écrite de l’INRENA pour la coupe et la vente des arbres sur le marché légal. Cet organisme travaille avec ses propres ingénieurs forestiers, indépendants du projet et hautement qualifiés. Ils réalisent des inventaires forestiers sur au moins 10% des parcelles. Les relevés de terrains des deux sources sont alors comparés. Chaque différence déclenche une nouvelle mesure de la donnée en question, elle est ensuite corrigée et enregistrée. Le pourcentage d’erreur est mesuré de la façon suivante :

Si le pourcentage d’erreur est supérieur à 10%, l’ensemble des analyses seront reconduites.

- 52 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 56: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

b. Traitement des données

Les relevés de terrains sont inscrits sur des fiches de terrain. La précision de l’entrée de ces données dans la base de données est vérifiée : une personne indépendante entrera 10% des fiches de terrains sous Excel, logiciel utilisé pour l’analyse des données. Les deux jeux de données seront alors comparés pour identifier le taux d’erreur :

Chaque erreur détectée est modifiée. Si l’erreur de mesure est supérieure à 10%, toutes les données sont entrées de nouveau.

Les possibles erreurs au cours du traitement des données seront vérifiées par des calculs intermédiaires, réalisés plusieurs fois. Le calcul final du stockage de carbone sera réalisé par deux personnes différentes, en France, par Pur projet et au Pérou, par le responsable du projet au sein de la coopérative.

Pour résoudre d’éventuelles anomalies, on utilisera la communication entre le personnel de mesure et le personnel de traitement des données.

c. Entretien et archivage des données

Le stockage de l’information se fera au siège de la coopérative ACOPAGRO, dans le département de Reforestation et Capture de Carbone et sera disponible pour le personnel concerné.

En raison de la longue durée de vie du projet, l’archivage des données est un point très important. Tous les modèles, analyses, estimations, informations géographiques, rapports de mesures et d’analyses seront archivés électroniquement sur le serveur du Pur Projet et physiquement sous formes de CD et/ou papiers au siège de la coopérative ACOPAGRO.

Comme les technologies d’archivage avancent très rapidement, toutes les archives seront périodiquement converties dans le format du dernier type d’archivage utilisé.

XV. IMPACTS SOCIO ECONOMIQUES

a. Données socio économiques Le projet se met en place en partenariat avec les producteurs volontaires membres de la Coopérative Acopagro. On distingue trois classes de producteurs (SNV, 2008):

- Les petits producteurs, cultivant entre 0 et 5ha (22 % des membres) - Les producteurs moyens, possédant entre 5 et 20 ha (44%) - Les grands producteurs, possédant plus de 20 ha (34%)

- 53 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 57: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Hectáreas de posesión del socio. ACOPAGRO. Julio - 2008.

0.45

6.82

14.55

22.73 21.36

27.27

5.91

0.910.00

5.00

10.00

15.00

20.00

25.00

30.00

0 - 1Has.

1.1 - 3Has.

3.1 - 5Has

5.1 - 10Has

10.1 - 20Has.

20.1 - 50Has

50.1 -100 Has.

>= 100.1Has

Intervalo de Has.

Por

cent

aje

Figure 31 : Distribution du nombre d’hectares par membres de la coopérative. (SNV, 2008)

Ces agriculteurs se dédient à différentes cultures annuelles destinées majoritairement à l’auto

consommation (Manioc, maïs, bananes plantains, cannes à sucre, cotons, tomates, oignons…), pérennes (oranges), et petits élevages (rongeur, volailles, et parfois porcins et bovins) selon leurs classes mais ont un point commun : la culture du cacao. Ils possèdent entre 1 et 15 ha de cacao, représentant leur principale source de revenus.

17.5% des producteurs ne sont pas originaires de la région.

b. Impacts économiques

Ce programme apporte des bénéfices économiques directs potentiellement intéressants pour les petits producteurs.

Pour les calculer, les coûts de production ont été évalués ainsi que les recettes : - Les coûts de production ont été évalués à partir d’enquêtes avec les agriculteurs, avec des

techniciens et ingénieurs forestiers, à l’aide d’enquêtes pour les prix dans les magasins, boutiques, centre de location…Et enfin, grâce à un guide technique pour l’établissement et le maintien des parcelles en Amazonie Péruvienne (WIGHTMAN, E. et alii, ICRAF, 2006)

- Les recettes espérées, sans prendre en compte les rémunérations du stockage de carbone, ont été évaluées grâce à plusieurs visites aux scieries locales et à la consultation de plusieurs ingénieurs forestiers.

Le taux d’actualisation annuel utilisé pour les projets au Pérou est de 11%.

Dans notre cas, par hectare, l’agriculteur peut espérer gagner de 774 € (modèle 1) à 17.545 € (modèle 3) au cours des 30 ans du projet.

Les bénéficiaires du projet n’ont pas d’assurance-maladie, et ne cotisent pas pour la retraite.

Les récoltes s’étalant de la première éclaircie (5 ans après la plantation) à 25-30 ans, les revenus sont répartis dans le temps, et permettent d’aider les producteurs en cas de besoin.

c. Créations d’emplois

Les plantations créent de l’emploi : entre 37 et 147 journées de travail non qualifié additionnelles seront créées par hectare, pour le désherbage, alignement, semis, maintiens, récoltes…sur les 30 ans du projet.

- 54 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 58: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

d. Acquisition de connaissances et savoir faires

i. Cas des agriculteurs

Les agriculteurs sont en charge de l’installation et du maintien des plantations et sont donc primordiaux pour la bonne marche du projet. Peu d’entre eux (10%) savent comment mettre en place une pépinière, récolter les semences, installer une parcelle et en assumer la gestion.

Un plan d’interventions, de cours théoriques et pratiques a donc été élaboré et mis en place en partie (capacity building).

Thèmes Méthodes Date prévue

Caractéristiques des espèces prises en compte par le projet (écologie, éventuelles allélopatihies, bénéfices, marchés, 

maladies...), méthodologies de semis (dessins des plantations, plantation), fertilisation, comment s'occuper des plantons avant et après le semis, et comment protéger les plantations du feu. 

Atelier théorique  Avant le semis (15 jours)

Tailles et éclaircies, gestion des ravageurs et maladiesAtelier théorique et pratique ("Escuelas 

de campo" )un an après le semis

Gestion des ravageurs et maladiesAtelier théorique et pratique ("Escuelas 

de campo" )2 ans après le semis

Eclaircies, marchés des produits des éclairciesAtelier théorique et pratique ("Escuelas 

de campo" )3 à 4 ans après le semis

Récolte et traitements post récoltesAtelier théorique et pratique ("Escuelas 

de campo" )7 ans après le semis

FréquenceChangement climatique, la déforestation et ses effets, la capture 

de carbone"Encuentros Cooperativos"

3 fois par an 

Questions financières, administratives et légales du projet"Encuentros Cooperativos"

3 fois par an 

Avancées du projet"Encuentros Cooperativos"

3 fois par an 

Figure 32: Calendrier de formations aux agriculteurs. Source : élaboration personnelle

Ce plan recouvre tous les aspects de gestion d’une parcelle en Agroforesterie ou Sylviculture. Il combine des cours théoriques à des cours théoriques et pratiques (« Escuelas de campo ») et à des sessions de vulgarisation au niveau des agriculteurs (« Encuentros Cooperativos »). Dans tous les cas, les remarques des agriculteurs sont notées et prises en compte pour l’amélioration du projet.

Les “Escuelas de campo” correspondent à des formations pratiques et théoriques ayant lieu dans la parcelle d’un agriculteur. Elles durent 4 à 5 heures. En premier lieu, les agriculteurs exposent leurs connaissances sur le thème de la session. Par la suite, le technicien ou l’ingénieur corrige et expose. Enfin les agriculteurs pratiquent avec l’aide de l’enseignant.

Les “Encuentros cooperativos” sont des réunions entre le personnel de la coopérative et les producteurs de chaque communauté dans le but d’informer les agriculteurs, répondre à leurs questions et prendre en compte leurs requêtes et recommandations. Les thèmes abordés sont le coopérativisme, l’état de développement de la coopérative, les aspects financiers, les

- 55 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Page 59: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 56 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

nouveaux projets, le commerce équitable, la capture de carbone… Elles ont lieu trois fois par an, tous les ans et dans chaque communauté.

ii. Cas des techniciens de la coopérative

ACOPAGRO travaille avec 11 ingénieurs agronomes apportant assistance technique pour le cacao aux producteurs membres de la coopérative. Ils visitent les communautés dont ils ont la charge au moins une fois par semaine, et chaque parcelle tous les deux mois. Ils ont pour fonction d’aider les agriculteurs à augmenter leurs rendements, et à mettre en place des pratiques d’agriculture biologique.

Ils ont donc une relation étroite avec les membres de la coopérative. C’est pourquoi ils reçoivent une formation de 30 minutes mensuelles sur les thèmes suivants : changement climatique, déforestation et ses conséquences, stockage de carbone, techniques d’agroforesterie et sylviculture, avancées du projet…

XVI. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX

a. Relevés pour la constitution de la base de données avant projet Au cours des visites initiales des parcelles, des valeurs initiales de paramètres environnementaux ont été relevés :

Préservation du sol : - Caractéristiques : classe texturale de la superficie, profondeur du sol, limitations

éventuelles du sol (déficience en N, P, K…), - Niveau d’érosion et susceptibilité à l’érosion - Niveau de dégradation : détectables par le type de végétation (plantes indicatrices

type shapumba, cashaucsha…) Préservation des ressources hydriques :

- présence ou absence de cours d’eau, ruisseau, rivières ; au sein ou en bordure de la parcelle ;

- niveau de drainage du sol Biodiversité :

- Présence de maladies ou ravageurs : en particulier pour l’hipsiphylla grandella, ravageur de deux espèces du projet.

- Les espèces majoritaires présentes dans la parcelle sont relevées.

b. Impacts supposés du projet

i. Impacts environnementaux négatifs

Selon l’outil environnemental ENCOFOR (Encofor 2007), le projet ne possède pas d’impact environnemental négatif.

Cependant, pour remplir les exigences du MDP, il faut faire une analyse plus complète selon les critères de l’AND. Les critères n’ont pas été trouvés dans le temps imparti.

La loi péruvienne n° 20 27 446 ordonne la déclaration en vue de l’obtention de la « certification environnementale » de tout projet se mettant en place sur le territoire péruvien pouvant avoir un impact négatif sur l’environnement. Le guide de DEVIDA pour l’étude d’impact environnemental déroule toute une méthodologie pour appréhender les impacts environnementaux des projets. Dans notre cas, le projet n’a pas d’impact significatif négatif et nécessite donc seulement une déclaration d’impact environnemental aux autorités compétentes.

Page 60: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 57 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

ii. Impacts environnementaux positifs Le projet étant un projet de reforestation et d’agroforesterie, n’entraînant a priori pas de déplacement des activités antérieures sur d’autres surfaces, et n’utilisant pas d’intrants de synthèse, il présente de nombreux impacts environnementaux positifs :

Capture du CO2 atmosphérique Lutte contre l’érosion (beaucoup de zones étant en pentes, et les précipitations étant élevées) Maintien de la biodiversité : deux espèces en voie de disparition sont proposées par le projet

(caoba et cedro nativo). Les deux espèces exotiques ne sont pas invasives (FAO). Maintien des ressources hydriques

Le projet a pour cela obtenu l’approbation du gouvernement régional, et de l’Institut des Cultures Tropicales (ONG).

Page 61: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 58 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

XVII. CONCLUSION : BILAN, LIMITES ET RECOMMANDATIONS La tâche était assez ample pour le temps imparti. Cependant, des avancées notables ont été réalisées :

Les données rencontrées ont permis la description des écosystèmes et de l’environnement du projet.

on a pu pallier au manque cruel de données de départ en élaborant et en lançant deux grands types d’enquêtes. Ces données nous ont permis notamment de déterminer l’éligibilité de certaines parcelles, de déterminer l’occupation actuelle du sol pour élaborer le niveau de référence, de connaître le pourcentage d’agriculteurs ayant des connaissances en gestion de parcelles de sylviculture ou d’agroforesterie, de créer une base de données d’avant projet pour l’évaluation des impacts environnementaux…. En parallèle, une base de données SIG des parcelles a de plus été créée.

Le projet a été amélioré : un plan de formation et un itinéraire technique généraux ont été élaborés, l’adéquation des sites et des espèces a été améliorée et systématisée.

L’additionnalité a été prouvée Les risques de fuite et de non permanence ont été appréhendés et des propositions de

gestion effectuées Un plan de suivi et de contrôle, ainsi qu’un protocole d’assurance qualité des données

ont été élaborés. Une estimation du stockage de dioxyde de carbone par le projet a été effectuée. Enfin une étude d’impacts socio économiques a été réalisée. Une ébauche avancée du PDD (annexe I) a été réalisée

Cependant, pour arriver à la certification MDP du projet, il reste encore beaucoup à faire. Il

faut continuer de mesurer et réaliser le diagnostic des parcelles pour déterminer l’ensemble des zones éligibles (on peut peut-être aussi envisager de changer de méthodologie pour augmenter les surfaces terres éligibles car cette méthodologie est restrictive en termes de couverture de houppier), calculer les tailles et nombres de parcelles échantillons pour finaliser le plan d’échantillonnage, faire faire une étude d’impact environnemental par un tiers, activer les procédures pour légaliser les contrats, obtenir l’autorisation des concessions pour les membres non propriétaires, et obtenir la lettre d’approbation de l’Autorité Nationale Désignée (le Ministère de l’environnement Péruvien) principalement. Eventuellement, on peut aussi se rabattre vers des certifications plus souples, type CFS ou VCS.

Au cours de ce stage, j’ai pu rencontrer aussi bien des sympathisants que des opposants à ce

type de projet. Il est vrai qu’ils présentent certains désavantages (incertitudes sur le stockage de carbone, risque de disparition, nécessité de racheter des crédits à la fin de leur période de vie…) mais ils présentent aussi un avantage financier croissant avec les années pour les petits producteurs et participe à la lutte contre la déforestation de la forêt Amazonienne. Qu’est-ce donc le plus important ?

Page 62: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 59 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

LISTE BIBLIOGRAPHIQUE Bird D., Schwaiger H. y Canella L., 2007. Manual del Usuario para el DSS Diseño de proyectos y carbono. Proyecto ENCOFOR. Quito, Ecuador, 2007. BOLFOR, 1999. Recomandaciones practicas para el aserrio de troncas y manejo de madera aserrada. Santa Cruz, Bolivia, 1999. Brack Egg A., Mendoza Vargas C., 2004. Ecologia del Perù. Editions Bruño, 2004. CDM Executive Board, 2007. Procedures to demonstrate the eligibility of lands for afforestation and reforestation CDM project activities. CDM Executive Board, 2008. Methodological Tool : « Tool for the demonstration and assessment of additionnality » (Version 05.2) CDM Executive Board, 2009. A/R Methodological Tool “Calculation of the number of sample plots for measurements within A/R CDM project activities” (Version 02). CDM Executive Board, 2009. Approved simplified baseline and monitoring methodology for small scale agroforestry-afforestation and reforestation project activities under the clean development mechanism (AR AMS0004-Version 02). CDM Executive Board. “Tool for testing significance of GHG emissions in A/R CDM project activities” (Version 01). CEDISA, 2008. Maderas de Bosques secundarios en San Martin. Tarapoto, Pérou, 2008. D. YANGGEN, 1999. Deforestación en la selva peruana: un análisis del impacto de los diversos productos agropecuarios y tecnologías de producción. Seminario Permanente de Investigación Agraria VIII., 1999. DEVIDA, 2004. GUIA Nº 1 Elaboración de Estudios de Impacto Ambiental (E IA). Dufour T., ONFI, 2008. Acopagro - Alto Huayabamba : Révision du Document Descriptif du Projet V04. Elkhamlichi, S., 2009. CDM Project cycle. The World Bank Emmer I., 2007. Lista de control para desarrolladores de proyectos MDL A/R. Proyecto ENCOFOR. Quito, Ecuador, 2007. Emmer L., 2007. Manual de contabilidad de carbono y diseño de proyectos. Proyecto ENCOFOR. Quito, Ecuador, 2007. Escobedo R., 2007. Suelo y Capacidad de Uso Mayor de la Tierra del Departamento San Martìn. Convenio entre el Instituto de Investigaciones de la Amazonìa Peruana y el Gobierno Regional de San Martìn. Iquitos, Perù, 2007. Garcia-Quijano J.F., Trabucco A., y Muys B., 2007. Manual de apoyo para la herramienta de evaluación de impactos ambientales. Proyecto ENCOFOR. Quito, Ecuador, 2007.

Page 63: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 60 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Gardette Y.M., Locatelli B. , 2007. Les marchés du carbone forestier : Comment un projet forestier peut-il vendre des crédits carbone?. ONFI, CIRAD, France, 2007. Gobierno Regional de San Martín (GORESAM), 2008. Plan Forestal de la Región San Martin. Moyobamba, Pérou, 2008. GORESAM, PDA, 2008. Manual de sistemas agroforestales. Tarapoto, Pérou, 2008. Guselly Tandazo V., 2008. Clasificación taxonómica de algunas especies forestales de la selva peruana. Pérou, 2008. Hefti C., Steiner S. y Kägi W., 2007. Manual del Usuario para DSS financiero. Proyecto ENCOFOR. Quito, Ecuador, 2007. INRENA. Diametros mínimos de corta. INRENA-GTZ/PDRS, 2008. Caja de herramientas para la gestión de áreas de conservación, fascículo 0: PRESENTACION. Lima, Pérou, 2008. INSTITUTO DE INVESTIGACION DE LA AMAZONIA PERUANA (IIAP), 2001. Zonificacion ecológica económica para el desarrollo sostenible de la Region de San Martin (Proyecto primera versión). Tarapoto, 2001. IPCC, 2003. Good Practice Guidance for Land Use, Land-Use Change and Forestry. IPCC, 2007. Climate change 2007: Synthesis Report. Contribution of working groups I, II and III to the Fourth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change. Geneva, Switzerland, 2007. Kägi W., 2007. Manual para el reporte de estudio de pre factibilidad. Proyecto ENCOFOR. Quito, Ecuador, 2007. Maco Garcia J., 2007. Hidrografia del Departamento San Martìn. Proyecto de Zonificacìon Ecològica y Econòmica. Convenio entre el Instituto de Investigaciones de la Amazonìa Peruana y el Gobierno Regional de San Martìn. Iquitos, Perù, 2007. Martin, E., 2008. Rapport de stage de deuxième année à Agro ParisTech. France, 2008. Meza A., Sabogal C., de Jong W., 2006. Rehabilitación de áreas degradadas en la Amazonia peruana.Revisión de experiencias y lecciones aprendidas. CIFOR, Bogor, Indonesia, 2006. Muys B., 2007. Manual para la formulación de ideas de proyecto y preselección de sitios. Proyecto ENCOFOR. Quito, Ecuador, 2007. Rajaud A., 2008. Analyse-diagnostic d’une petite région agricole située dans l’aire d’influence de la coopérative cacaoyère Acopagro, région de San Martín, Pérou. Mémoire de DAA Développement Agricole, AgroParisTech. RIOS RUIZ J.. Relacion de especies maderables con caracteristicas compatibles para trabajos de agroforesteria para el convenio DRAG-SM-INRENA-ADEX-DA. Peru. Robledo C., 2007. Manual de Orientacion para los asuntos sociales e institucionales. Proyecto ENCOFOR. Quito, Ecuador, 2007.

Page 64: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- 61 - Mémoire de fin d’étude, Edith MARTIN. AgroParisTech – Pur Projet.

Ruiz Santillan R., 2006. El cacao: impulsor del desarrollo integral en la Amazonía peruana. Tarapoto, Pérou. SNV, 2008. Informe final de la consultoría: “diagnóstico situacional de la cooperativa agraria cacaotera acopagro”. Pérou, 2008. Streck C. y O’Sullivan R., 2007. Herramienta legal para el diseño de proyectos MDL A/R. Proyecto ENCOFOR. Quito, Ecuador, 2007. Wightman Kevyn E. et alii, 2006. Plantemos madera: manual sobre el establecimiento, manejo y aprovechamiento de plantaciones maderables para productores de la Amazonia Peruana. Lima, Perù, 2006. Zomer R., Kägi W., Robledo C. y Muys B., 2007. Manual de trabajo de campo para estudios de pre factibilidad y factibilidad. Proyecto ENCOFOR. Quito, Ecuador, 2007. Pages web consultées: Clean Development Mechanism : http://cdm.unfccc.int/index.html Global Land Cover Facility : http://glcf.umiacs.umd.edu/index.shtml Parc National du Rio Abiseo : http://www.inrena.gob.pe/areasprotegidas/pnrioabiseo/index.htm Parc National de la Cordillera Azul : http://www.inrena.gob.pe/areasprotegidas/pncordilleraazul/index.htm

Page 65: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

ANNEXES  

 

 

 

 

 

SOMMAIRE :

ANNEXE I : PROJECT DESIGN DOCUMENT 2

ANNEXE II : TYPES DE SOLS DANS LA ZONE D’IMPLANTATION DU PROJET 49

ANNEXE III : PRESENTATION DU « CDM PROJECT CYCLE » 50

ANNEXE IV : FORMAT DE L’ENQUÊTE POUR DETERMINER LES FUITES 57

ANNEXE V : FORMAT DE L’ENQUÊTE PRINCIPALE 58

ANNEXE VI : APPROBATION DU GOUVERNEMENT REGIONAL DE LA REGION SAN MARTIN 60

ANNEXE VII : CARTE DE SUSCEPTIBILITE AUX INONDATIONS 61

ANNEXE VIII : PROPOSITION DE PLAN D’ECHANTILLONNAGE POUR LE MONITORING 62

ANNEXE IX : INFORMATION SUR LES PURMAS (MEZA ET ALII, 2006) 64

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 66: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

 

 

 

ANNEXE I : PROJECT DESIGN DOCUMENT

Page 67: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

CLEAN DEVELOPMENT MECHANISM

PROJECT DESIGN DOCUMENT FORM FOR SMALL-SCALE AFFORESTATION AND REFORESTATION PROJECT ACTIVITIES (CDM-SSC-AR-PDD)

(Version 02)

CONTENTS

A. General description of the proposed small-scale A/R CDM project activity

B. Application of a baseline and monitoring methodology

C. Estimation the net anthropogenic GHG removals by sinks

D. Environmental impacts of the proposed small-scale A/R CDM project activity

E. Socio-economic impacts of the proposed small-scale A/R CDM project activity

F. Stakeholders’ comments

Page 68: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

SECTION A. General description of the proposed small-scale A/R CDM project activity: A.1. Title of the proposed small-scale A/R CDM project activity: >>>> Alto H.: Carbon Dioxide Sequestration Project through Reforestation with Small Cocoa Producers in Peru. Version 07 / 06 09 July 29th, 2009 A.2. Description of the proposed small-scale A/R CDM project activity: >> The project (hereinafter the “proposed activity”) was initiated by The Pur Projet, a french-based company specialized in carbon management, after the observation of the erosion’s and unproductive state of land of some small cocoa producers in the San Martin Region, North Peru.

As a matter of fact, there is an urge in Peru to participate to reforestation, as this country suffers from a deforestation rate of 260 000 hectares per year in average, and as a consequence of this deforestation and inappropriate land uses, most of them remain unproductive. The migratory agriculture, the traditional swidden agriculture and the previous large scale coca production are the main responsible of this situation of widespread deforestation, causing substantial emissions of greenhouse gases.1,2 The purpose of the project is to reforest these lands in association with small farmers, volunteer members of the cocoa cooperative ACOPAGRO, to promote agro-forestry and sustainable forestry.

The producers receive information about effects of climate change, deforestation and its consequences (soil erosion, water availability decrease, natural disaster, landscapes degradation, biodiversity decrease and so on…) and about the way of mitigate it by planting trees. Each farmers willing to act for the environment receives a combination of fast, medium and long growing native species to take care of it until they reach the minimum legal diameter to be cut and to sell marketable timber at short, mid and long term. In order to ensure the sustainability of the project, each farmer will be paid S/.1,00 ($US 0.30) per tree, and will be controlled each year.

In total, 10.000 ha shared by 2.000 small cocoa producers (hold by 90%) organized in a cooperative could be reforested, in the North of Peru, Region San Martin, provinces of Mariscal Caceres, Saposoa, Bellavista and Picota. The lands to reforest are cocoa trees plantations (70 %), “purmas” (unproductive lands2 : 28%), and others plantations (2%). The aim is to plant 2 million of trees over a period of 5 years for a total of 9 120 000 tons of additional CO2 equivalent captured on 40 years. 1, 6 million tons will be sold on voluntary market. The CDM eligible area covers 16,10 ha, in 5 communities, with the expected carbon credit generation of 15 069 Ton of CO2 in 40 years. This project is developing a partnership between:

Seedlings suppliers: -Fondebosque, national public/private company based in Tarapoto, producer of seedlings and promoter of native trees reforestation in Peru. (Peru 2015 sustainable forest objective, www.fondebosque.org.pe ).

                                                            1 D. YANGGEN, 1999. « DEFORESTACIÓN EN LA SELVA PERUANA: UN ANÁLISIS DEL IMPACTO DE LOS DIVERSOS PRODUCTOS AGROPECUARIOS Y TECNOLOGÍAS DE PRODUCCIÓN ”. Seminario Permanente de Investigación Agraria VIII.

2 MEZA A., SABOGAL C., DE JONG W., 2006. “Rehabilitación de áreas degradadas en la Amazonia peruana. Revisión de experiencias y lecciones aprendidas.” CIFOR, 2006. 

Page 69: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

-Reforesta Peru, a reforestation Peruvian company: producer of seedlings and technical assistance.

Acopagro, 1463 small cocoa producers cooperative in Peru for the plantation of the seedling and the follow-up of the project: FSC certification and sustainable forestry husbandry. The idea is to use the planting capacity of Acopagro cooperative members to develop the project at a large scale. Acopagro has proved many successes both in Fair trade and organic field. This strong structure seems a solid partner for the plantation. Moreover, producers are dedicated to sustainability and willing to value their land by the plantation of native trees, in order to receive future incomes from marketable timber sales and to be actors of climate change mitigation.

The Pur Projet (PP) as coordinator, fund raiser and carbon offset trader of the project

Most of all, the Alto H. Project adds to sustainable development, offering social, environmental and economical benefits.

It helps indeed people to reforest and so bring an added value to their lands and ensure them a future possible income for paying the study of their children and their retirement pension. As a consequence, it will provoke a local socio - economic development.

Besides, it struggles against the deforestation and its consequences: soil erosion, water availability decrease, natural disaster, landscapes degradation, biodiversity decrease and so on… and make the farmers aware about these primordial issues.

It promotes Agro-forestry, an agricultural system which enables accessing to environmental services recognized by the Peruvian law: conservation of water resources, preservation of biodiversity, conservation of landscapes, protection against natural disasters (Forestry Law N° 27308, year 2000), and fire risks control. However, agro-forestry systems keep on being the best strategy of management and protection against the global climate change effects.

Last but not least, it will create carbon credits, and so contribute to the climate change mitigation.

The eligibility of the land was proved thanks to the CDM methodology: “procedures to demonstrate the eligibility of lands for afforestation and reforestation CDM project activities” (http://cdm.unfccc.int/Reference/Procedures/methAR_proc03.pdf)

This project is clearly additional, as the first of this kind (for its scale and nature) in a region devastated by an increasing deforestation. The Regional Government follows the evaluation of the deforestation in San Martín and presents its results to the public through deforestation map as below: (the red area is deforested; the green square shows the rough location of the project)

Page 70: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Figure 1: Deforestation map in San Martín Region (2006 and projection for 2009). Source: Regional

Government of San Martín. Economically, without the sales of the CER or VER carbon credits, the project will not be feasible.

A.3. Project participants:

>>

Please list project participants and Party(ies) involved and provide contact information in Annex 1. Information shall be indicated using the following tabular format.

Name of Party involved (*) ((host) indicates a host Party)

Private and/or public entity(ies) project participants (*) (as applicable)

Indicate if the Party involved wishes to be considered as a project participant (Yes/No)

Peru (host) • Acopagro (private) No Peru (host) • Fondebosque (private) No

Peru (host) • Reforesta Peru (private) No

France • Pur Projet No (*) At the time of making the CDM-SSC-AR-PDD public at the stage of validation, a Party involved may or may not have provided its approval. At the time of requesting registration, the approval by the Party(ies) involved is required.

Page 71: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

A.4. Description of location and boundary of the small-scale A/R CDM project activity: >>

A.4.1. Location of the proposed small-scale A/R CDM project activity:

A.4.1.1. Host Party(ies):

>> Republic of Peru

A.4.1.2. Region/State/Province etc.:

>> The project takes place in the Region San Martin, provincias of Mariscal Caceres, Picota, Saposoa and Bellavista.

A.4.1.3. City/Town/Community etc:

>>The concerned comunities are:

PROVINCIA MARISCAL CACERES Alto el Sol (43), Atahuallpa (16)

Campanilla (43),Challuayacu(02), Huacamayo (03), Metalillo (04),Ramón Castilla (01), Balsayaquillo(01), silla(01),Cinco Unidos(01)

Bagazán (51)

Shumanza (27) San Ramón (40), Magdalena(19), San Juan del Caño(10)Balsayacu (54 ), Miramar (03), Alto Macana (03, Nuevo Junin (14) Dos de Mayo (26); Primavera (24), Marisol (15), Nueva Esperanza(17)

Santa Rosa (17), Sanambo (08)Quinilla ( 02), Huinguillo ( 03), Miraflores (01), Shepte (35),Armayari(16)

Pucallpillo (20), Bello Horizonte (35)

Aucararca (15), Pampa Hermosa (20), Cuñumbuza (03), Los Angeles (01) Pizarro (27), Sanchima (11)

Bajo Juñao (06), Dos Unidos ( 13 ), Retama ( 03),Costa Rica (09),Capirona (13) ,Soledad (14 ), Sancudo ( 05),

Mojarras (24 ), Santa Inés (21) , Monterrey (19)

Sacanchillo (02), Nuvo Triunfo (02), Cerro Blanco(01) Chambira (76), PROVINCIA DE PICOTA – BELLAVISTACocama (03), Juanjuicillo (06), Bombonaje (02), Agua Azul (01) Pucacaca (21), Chincha alta(01), Nuevo Codo(01), Shimbillo (01),

Cedropampa (13), Picota (02), Tres Unidos (09), Buenos Aires (02)La Victoria (11), Villaprado (07), Richoja (02), Miraflores (02), SanjaSeca (02), Calcuchima (01), Jesús María (01)

Panamá (09), San Hilarión ( 05), Caspizapa (08), Puerto Rico (06), LaLibertad (11)

Ledoy ( 23) Bellavista ( 9), Tingo Saposoa ( 07), Limón (03)Pajarillo (24), Viveres (06), San José de Juñao (06) Huingoyacu (22), Shamboyacu (01)Cayena (17), Huayabamba (06), Gervacio (04) PROVINCIA DE HUALLAGA – SAPOSOAHuicungo (87), Machaco (01),Churo ( 02), San Juan Abiseo (05), Sacanche (06),Piscoyacu (10), Saposoa (25) , Paltaico (05), Shima (01), San Andrés (03),

Ahuihua (8), Montevideo (06), Intiyacu ( 03) , San Miguel (03),

Alto Cachiyacu (03), Silcache(02), Collpa (03), Limón (01), Chambira (02), Chorrillos (05), Tanger (06), San Regis(02), Pintillo (24), Sitully (02),Yacusisa (01), Alto Gramalote (01), Santa Fé (01)

Pachiza (32) Yacusisa (20), Pasarraya (37)Ricardo Palma (29) Nueva Vida (31)

(*) The values between brackets are the numbers of Acopagro members per village.

A.4.2. Detail of geographical location and project boundary, including information allowing the unique identification(s) of the proposed small-scale A/R CDM project activity:

>> The area of the proposed activity is located in North Peru, in the jungle (“Selva alta”) part.

Page 72: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Figure 2 : Location Map of the project.

In the map below are the areas to be planted in the small scale A/R CDM project activity,

The geographical coordinates of the boundaries of each of the parcels of land included in the proposed activity have been determined with a GPS (GPS MAP60x, positional accuracy 1 to 4 m).

Page 73: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Figure 3 : GPS measure of Aroldo Tuesta Lopez parcel, (Pajarillo).

As an example, you can see the parcels of degraded area of Aroldo Tuesta Lopez, Pajarillo village, UTM coordinate: 18M317000 9202418, 18M 317038 9202316. As for each farmer, his parcel was measured by GPS and the coordinates and GIS feature are stored in the database with a unique code (1-5-PAJ-477-PU in this case)

Please find enclosed in Annex 4, the integrality of the GPS coordinates in UTM 18 of WGS 1984.

A.5. Technical description of the small-scale A/R CDM project activity:

A.5.1. Type(s) of small-scale A/R CDM project activity:

>>

A.5.2. A concise description of present environmental conditions of the area, which include information on climate, soils, main watershed, ecosystems, and the possible presence of rare or endangered species and their habitats:

>>

The project is located in the Amazonia River watershed, in the “high” and “bottom” parts of the Peruvian Jungle.

-Climatic conditions: The proposed A/R CDM project activity takes place in the Tropical Rainforest area (GPG LULUCF 2006, IPCC). More precisely there are two microclimates in the proposed activities region:3

- The ecoregion of “El bosque tropical amazonico o selva baja”, below 800 m above sea level:                                                             3 A. BRACK EGG, C. MENDIOLA VARGAS. “Ecologia del Peru” pp 196, 202, 220. PNUD. 2004

Page 74: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Average month temperature between 24 and 26°C, quite regular in the year, minimum temperature of 18-20°C, maximum temperature of 33-36°C.

Annual precipitation of minimum 1800mm. - The ecoregion of the “Selva alta en las vertientes orientales, bosques de lluvias de montaña”,

between 600-650 m above sea level and 1300-1400 m above sea level: Annual precipitation of more than 2000 mm per year Average annual temperature of 22°C

The year is divided in two seasons: the summer or dry season (from June to September) and the winter or rainy season (from October to May). However, the dry season is not so dry, and there’s no severe drought in the region.

Figure 4: Climate Diagram in Juanjui (1998-2007). (RAJAUD, 2008)

In a part of the region of the project, flooding occurs every year: in these areas will be planted flood resistant specie (Capironas). -Hydrology :

From the mountain are going down numerous highly torrential streams, carrying products of erosion (sediments), flowing into the tributaries of the Huallaga River: the Huayabamba River, the Saposoa River and the Biabo River.

Page 75: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Figure 5: Hydrology Map. (Source: PUR PROJET, Datas : Regional Government of San Martin) Because of the tropical climate, there’s no need of irrigation, and some areas of the project are sensible to inundation. The following map describes the inundation risk.

Page 76: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Figure 6: Inundation Risk in the project area (2009). Source: Elaborated from Regional Government of San Martin’s data.

-Soils: There are 5 soil types, and 25 different soil series in the proposed project activity area, according to the “Zonificacion Ecologica Economica 2004”, made by the regional government of San Martin, following the US Soil Taxonomy (1990).

Page 77: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

pHCEC (m

e/100g)

OM (%

)fertility

Entisoil

Fluven

tsUstifluven

tsMollic Ustifluven

tsHuallaga II

7,5‐8,0

15‐25

/Co

rrect

Union

 Pajarillo

7,0‐8,0

low

/low

Ribe

ra II

7,7‐8,3

5–10

/Co

rrect‐low

Udiflu

vents

Typic Udiflu

vents

Huallaga I

basic

correct

/High‐correct

Ribe

ra I

basic

low

low

low

Picota

7,0‐7,9

15‐30

/High‐correct

Orthe

nts

Ustho

rthe

nts

Lithic Ustorthen

tsNipon

 II5,0‐6,5

//

Correct‐low

Calera II

7,0‐8,0

//

/Udo

rthe

nts

Lithic Udo

rthe

nts

Nipon

 ICa

lera I

6,6‐7,3

/8.48

/Inceptisol

A que

pts

epiaqu

epts

typic Epiaqu

epts

Aguajal

5,6‐6,0

/2–4

/typic Endo

aque

pts

Renacal

5,5‐6,5

40‐80

high

low

Ude

pts

dystrude

pts

typic dystrude

pts

Pasarraya

5,3‐4,4

7‐22

/Co

rrect‐low

Mop

aro I

acid

low

low

Correct‐low

Nue

vo ta

mbo

4,5‐5,5

10‐15

correct

low

gravilla

4,5‐5,5

10‐30

correct

low

Eutridep

tsTypic Eutridep

tsCo

paro I

basic

low

/High

Ustep

sdystrustep

tsVe

rtic dystrustepts

Mop

aro II

7,0‐8,0

30‐40

/Co

rrect‐low

Coparo II

7,0‐8,2

30‐45

/Co

rrect‐low

Mollisol

ustolls

haplustolls

vertic haplustolls

Pampas

7,0‐8,0

15‐30

/High‐correct

typic haplustolls

Coluvio

6,9‐8,4

10‐20

/Co

rrect‐low

Ultisol

/haplud

uets

typic haplud

uets

bellavista palido

acid

/low

Correct‐low

bellavista rojo

acid

correct

low

low

vertisol

usterts

haplusterts

typic haplusterts

pastizal

7,1‐8,2

20‐35

/Co

rrect

uderts

pellude

rts

typic pe

llude

rts

mun

dial

7,8‐8,2

high

high

low

Soils

Figure 7: Soils types and Series in the area of the proposed project activities.

Page 78: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Figure 8 : Soil Types in the Project area.

- Ecosystems: The original ecosystem was the tropical rainforest. During decades, the migratory agriculture and the growing population have been invading and deforesting the area, to grow traditionally corn & rice or to breed after a slash and burn off step. In the 1980’s appeared the coca and the majority of the farmers turned themselves into coca producers. It is estimated that 5.5 million ha were deforested in favor of coca growing in Peru. The initiative of US AID and their programs to promote the substitution of coca by cocoa and the sharp decrease of the coca price, made the situation safer in the 1990’s. However the coca plantations, highly susceptible to disease and pests and as highly demanding in chemicals as highly nutrient demanding, left traces in the landscape: areas degraded, with acids, poor and consequently unproductive soils, abandoned by the farmer (locally called “purmas”). In a word, the agricultural practices of give up and deforest a new area after two years of cultivation leaving the consequently infertile soils at the mercy of erosion. 4

According to the Regional Government of San Martin, about 26% of the Region San Martin was deforested in 20045, and the annual deforestation rate is about 1.17%, which represents 57221 hectares per year (IIAP 2003).

                                                            4 D. YANGGEN, 1999. « DEFORESTACIÓN EN LA SELVA PERUANA: UN ANÁLISIS DEL IMPACTO DE LOS DIVERSOS PRODUCTOS AGROPECUARIOS Y TECNOLOGÍAS DE PRODUCCIÓN ”. Seminario Permanente de Investigación Agraria VIII. 4 MEZA A., SABOGAL C., DE JONG W., 2006. “Rehabilitación de áreas degradadas en la Amazonia peruana. Revisión de experiencias y lecciones aprendidas.” CIFOR, 2006. 4 C. LARREA, “Informe de practicas Instituto de Cultivos Tropicales”. 2005.  

4  RUIZ SANTILLAN R. “El cacao: impulsor del desarrollo integral en la Amazonía Peruana”. CADES.  

Page 79: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- Land use on the area of the project: Three types of biomass at the start of the project: - Cocoa fields partially planted with natives trees or planted as monoculture (70%) - Other crops (2%) - degraded area due to traditional agricultural practices and former Coca plantations (27%): area covered by various species of grasses (Ymoerata sp), species of brackens (Pteridium sp.), (wild plant that grows abundantly on poor soils).

-Endangered species near to the proposed activity area (IUCN Red List in the Rio River National Park)6: Aburria aburri (pava aburria, pava negra, guayón o gualí)

Status: Near Threatened, Pop. trend: decreasing

Ameerega bassleri (Rana agradable venenosa)

Status: Near Threatened, Pop. trend: decreasing

Anoura cultrata (Murciélago longirostro negruzco)

Status: Near Threatened, Pop. trend: decreasing

Ara macao (guacamaya roja, bandera o lapa roja)

Ara militaris (guacamayo verde)

Status: Vulnerable, Pop. trend: decreasing

Ateles belzebuth (maquisapa de montaña)

Status: Endangered, Pop. trend: decreasing

Ateles chamek (Maquisapa, mono araña)

Status: Endangered, Pop. trend: decreasing

Atelocynus microtis (zorro de oreja corta)

Status: Near Threatened, Pop. trend: decreasing

Atelopus pulcher

Status: Critically Endangered, Pop. trend: decreasing

Callicebus oenanthe (Tocón)

Status: Endangered, Pop. trend: decreasing

Callimico goeldii (tamarino de Goeldi, calimico o mico de Goeldi)

                                                                                                                                                                              5 F. REATEGUI REATEGUI, P. MARTINEZ DAVILA.Gobierno Regional de la Region San Martin. “Zonificacion Ecologica Economica de le Region San Martin.” Informe Tematico Forestal. Dec 2004. 6 www.iucnredlist.org

Page 80: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Status: Vulnerable, Pop. trend: decreasing

Conothraupis speculigera (Tangara Negriblanca o tangara negro y blanco)

Status: Near Threatened, Pop. trend: decreasing

Contopus cooperi (pibí boreal)

Status: Near Threatened, Pop. trend: decreasing

Dasypus pilosus (armadillo peludo)

Status: Vulnerable, Pop. trend: decreasing

Dendroica cerulea (reinita cerúlea)

Status: Vulnerable, Pop. trend: decreasing

Dinomys branickii (pacarana o guagua con rabo)

Status: Vulnerable, Pop. trend: decreasing

Hippocamelus antisensis ( Taruca)

Hyloxalus azureiventris (Rana Venenosa)

Status: Endangered, Pop. trend: decreasing

Lagothrix flavicauda ( Mono choro de cola amarilla)

Leopardus wiedii (El gato tigre, tigrillo o margay)

Status: Near Threatened, Pop. trend: decreasing

Luteolejeunea herzogii

Status: Endangered, Pop. trend: unknown

Melanerpes chrysogenys (lojo de mijillas doradas)

Morphnus guianensis (águila crestada o águila moñuda)

Status: Near Threatened, Pop. trend: decreasing

Myrmecophaga tridactyla (oso hormiguero gigante o jurumí)

Status: Near Threatened, Pop. trend: decreasing

Panthera onca (yaguar, yaguareté, jaguar o otorongo)

Status: Near Threatened, Pop. trend: decreasing

Phaethornis koepckeae (ermitaño de Koepcke)

Status: Near Threatened, Pop. trend: decreasing

Pipreola chlorolepidota (frutero pigmeo)

Status: Near Threatened, Pop. trend: decreasing

Plagiochila wolframii (familia de las Plagiochilaceae)

Page 81: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Status: Critically Endangered, Pop. trend: unknown

Platyrrhinus ismaeli

Status: Vulnerable, Pop. trend: decreasing

Primolius couloni (Maracaná de cabeza azul o Maracaná de Coulon)

Status: Endangered, Pop. trend: decreasing

Priodontes maximus (armadillo gigante, tatú o tatú carreta)

Status: Vulnerable, Pop. trend: decreasing

Pterodroma leucoptera (pampero de Gould)

Status: Vulnerable, Pop. trend: decreasing

Rupicola peruviana (gallo de las rocas o tunqui)

Rhipidomys modicus (Rhipidomys peruano)

Status: Near Threatened, Pop. trend: decreasing

Speothos venaticus (perro venadero, zorro vinagre, zorro pitoco, yagua, ivigui, cinogalo, perro de agua, perro de monte o perro selvático)

Status: Near Threatened, Pop. trend: unknown

Stictomys tackzanowskii ( Picuro de montaña)

Tapirus terrestris (tapir o sachavaca)

Status: Vulnerable, Pop. trend: decreasing

Tayassu pecari (pecarí barbiblanco, huangana, cafuche, chacure o pecarí labiado)

Status: Near Threatened, Pop. trend: decreasing

Tremarctos ornatus (oso de anteojos)

Status: Vulnerable, Pop. trend: decreasing

Vampyressa melissa (murciélago orejiamarillo de los Andes)

Status: Vulnerable, Pop. trend: stable

Vampyrum spectrum (vampiro espectro)

Status: Near Threatened, Pop. trend: decreasing

Virola surinamensis (Cumala Blanca) (familia de las Myristicaceae)

Status: Endangered

A.5.3. Species and varieties selected:

>> The species are chosen according to the choice of the farmers, the adaptation of this species to the considered parcel, the availability of the seeds on the market, and the market for these species.

Page 82: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

For the proposed project activity, 9 species were chosen:

Local Name (scientific name ) Family Growth speed

Minimum legal cut diameter

(cm)

Average age at cut (years) Origin General Caracteristics

Basic Wood Density (g/cm3)

Bolaina (Guazuma crinita ) sterculaceae high 41 10 to 12 Native Tree height: 12 to 15m, large crown cover,cylindrical trunk. ?

Shaina (Colubrina gladulosa) Ramnaceae high 41 10 to 12 Native Tree height: 3 to 5m, semi upright trunk 0,86Capirona (Calycophyllum

spruceanum)Rubiaceae high 41 10 to 12 Native Tree height: 20-35 m, upright and cylindrical trunk ?

Cedro Rosado (Acrocarpus fraxinifolius) Leguminoseae high 41 10 to 12

Exotic (India,Asia)

Tree height: 30 to 60m de hauteur, straight trunk. The species grows in acid and calcareous

soils, at elevations between sea level and 2000m. Anual precipitation de 1,500 a 2,000 mm. Average

temperature between 19°C y 28° C in its origin environment

Paliperro (Vitex pseudolea) Berbenaceae

?

medium 41 15 Native Tree height: 8 to 15m, upright trunk

Teca (Tectona Grandis) Berbenaceae

?

medium 41 15Exotic (India, Asia)

Growth conditions: altitude between 0 y 1000 msnm, planes well drained soils with high calcium contents,

anual precipitation between 1.250 and 2.500 mm with a distinguishable dry season, average temperature

between 22 and 28°C.Cedro Nativo (Cedrela odorata) Meliaceae

?

low 65 20-30 Native Tree height: 20-30 m, cylindrical trunk.Caoba (Swietenia Macrophylla) Meliaceae

?low 75 20 to 30 Native Tree height: 20 a 35 m, cylindrical trunk.

Pino chuncho (schizolobium amazonicum

?

Fabaceae high 41 10 to 12 Native Tree height: 12 to 16m, cylindrical trunk 0,39)

A.5.4. Technology to be employed by the proposed small-scale A/R CDM project activity:

>> Involvement of Farmers: 1. Voluntary Approach After three formations about:

- climate change, - deforestation and its consequences (erosion, soils losses, biodiversity loss, loss of water quality

and quantity…), - the description of the proposed activity,

the farmers volunteers registered themselves to enter the project, and chose the species and the plantations design they wanted. They will be in charge of growing these trees, as they will own the produced timber. 2. Promotion and Education

- Information about climate change, deforestation and its consequences, the way to sequestrate carbon dioxide by tree growing are provided in order to create awareness in the farmers’ communities.

- Training of farmers to create the necessary knowledge and skills concerning the new land practices.

They are part of formation package, which will be described in A 5.5. 3. Economic incentives - Wood products are promoted as a way to ensure a future: retirement pension (as the farmers haven’t subscribed to a pension), money growing for the education of their child or grandchildren. The totality of the incomes coming from the timber or co products sellings goes to the farmer.

Page 83: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- An economic incentive system is implemented: each farmer will receive S/.1.00 ($US 0.33), and do not pay the seedling. 4. Legal Arrangements

- Contracts will be signed with each landowner, underlining commitments for the cooperative ACOPAGRO and for the farmer to be part of the proposed activity. A copy of the format of the contract is available at DOE’s Request. The contract specifies that the farmers owns the timber and all wood products, but that the French Company PUR PROJET owns the CERs.

- Within 3 years after the planting, the parcels will be registered in the Administration of the

Forestry and Forest Fauna Techniques (Administracion Tecnicas forestal y Fauna Silvestre), which is the regional authority in charge of the control of forest activities, to control illegal harvesting.

5. Farm visits (internal monitoring system)

- Compliance to the contract during the various stages of project implementation will be monitored by ACOPAGRO through site-visit.

- The areas to be planted will be measured with GPS. Plantation design and forest management system According to the species, the land use wished by the farmer and the characteristics of the site (soils, slope, drainage, flooding risk, current land-use, surface), will be done for each parcel of each farmer the design of its own plantation. The distances between the trees are the following: 8 m between the long-term species, 4m for the medium-term species, and 3m for the short-term species. In annex 5 are the proposed plantations design, which are adapted to each farmer. All plantations will be managed by the farmers thanks to a general management plan, communicated through practical and theoretical formations, and controlled by on-sites visits, adjusted periodically after field observations. The forest will be harvested using a poly cyclic harvesting systems (the farmers controlled by the cooperative and by the Administration of the Forestry and Forest Fauna Techniques will cut first the short term species in his parcel, then the medium term species, then the long term species). Nursery techniques The seedling will be bought to Fondebosque and Reforesta Peru when they are about 20-30cm high and around 3-months-old. The seedlings suppliers are so in charge of the seed selection, and seedling production. The native seeds came from identified seeds producing trees evaluated by the seedlings provider. The exotic seeds came from the main office in Lima, bought to seeds providers (CATIE…). The production protocol is the following:

- Preparation of the substrate: mineralized sugar cane + river sand + burnt rice husks, usually 3 - 1- 2. These components are mixed together and disinfected in a mixer operator.

- Filling plastic tubes, or black plastic bags recipients of the seeds: (14 cm long, 5 cm in diameter). They are filled by hand.

- Implantation of the seeds: they are sown by hand, one after the other.

Page 84: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- Irrigation and ferti irrigation through sprinkler and micro sprinkler according to the development of the seedlings.

- Constant selection of the seedlings, at each transfer from one greenhouse to the other, and before the shipment delivery

- When they are three-month-old, the little trees get used to the climatic conditions out of the tree nursery, up to 2 months.

The seedlings will be then transported by truck and boat to the farmers’ communities. Site preparation Sites will be prepared to enhance the early growth and development of the planted seedlings.

- Weeding: a 30cm-diameter- circle will be weeded around the planting point. The operation is done by hand, thanks to a machete.

- Hole preparation: a hole of 30cmx30cmx30cm will be dug, by hand, thanks to a shovel. CO2 Emissions will not be significant due to the low soil disturbance caused by this form of site preparation.

Planting The farmers are in charge of planting the trees helped by the personal sketch of its future plantation. The planting will be done by hand, in the rainy season (from September to May), in the early morning or at the end of the day, when the sun is not so high. Finally, the farmer will water the new planted tree. Within 3 weeks after the planting, the planted area will be controlled to count the number of dead seedlings, which will be substituted. Fertilizing Fertilizers will be applied at the planting: “Biol” (a local organic liquid fertilizer coming from the anaerobic fermentation of leaves and other vegetal products, excrements, milk, ashes, blood, honey… sprayed on the leaves: 1L per manual spray of 20L of water, 10 full spray machine per ha) or 500g compost per seedling, manually. Tending and Weed control Weed control is crucial to reach the good development of the trees. Weeds will be controlled manually with machete, two months after the plantation and then 7 to 8 times during the two first years of growth. Pest Controls Our experience with the older plantations shows that there are mainly two pests to control:

- Arriera (atta and acromyrmex): it’s a kind of ants which cuts the leaves of the young trees. The control of this pest is to block their way with ash or limestone, or to spray biol on the leaves for its repulsive properties. If the attack is observed, first the farmer will have to identify the anthill’s location, then cover it with compost in decomposition upon the orifices, and cover it with plastics. This will stop the development of the anthill.

- hipsiphila grandella: it’s a leptidopter, whose larva attacks the apex of the species swietenia macrophylla, cedrelata odorata, altering the rectilinear growth of the trunk. The control is made by plantation of repulsive species (“hierba luisa”, “rosa sissa” …), and plant randomly the susceptible species, to complicate the expansion of the pest. Once the plant is attacked, the farmer will have to look for and kill the pest manually. As you may see in these cases, the control is organic. If other pest or a disease appears, the control will be organic, and in the worst scenario, with chemicals, but we will avoid it as much as we can.

Page 85: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Thinning and Pruning In order to maximize the proportion of large stems and the quality of the wood, pruning and thinning must be implemented. - Pruning: to obtain a high quality timber, pruning will be implemented in the vegetative rest period of the trees (july-september) or at the end of the rainy season (may-june), before the rainy season. The activity of pruning will be done the first years with a secateur, and then with telescopic secateur or manual saws, manually, approximately, according to the characteristics of the species. - Thinning: in order to improve the growth of the trees, thinning could be implemented in the 4th year after the planting approximately in harmony with the characteristics of the species. Thinning will be done manually, with axe or a chain saw. The impact of thinning and other sylvicultural measures on carbon sequestration is accounted for in the quantification of the actual net GHG removal by sinks. The impact of pruning is accounted for by application of a reduced biomass expansion factor. Harvesting The forest will be harvested using a poly cyclic harvesting systems (the farmers controlled by the cooperative and by the Administration of the Forestry and Forest Fauna Techniques will cut first the short term species in his parcel, then the medium term species, then the long term species). The methodology is the following: the timber buyer will come on the field to choose the trees to cut, prepare the way access to the road, cut down the trees and transport them to the center of process. Fire Control Since the proposed activity is situated in one of the most humid areas in the world, fire risk is extremely low. However, the farmers will receive formations about fire risks, and the farmers presenting a fire risk (the neighbors use slash and burn practice) will implement a five-meters-large protection strip two months before the end of the rainy season. Wind fall control There’s very few wind damages in the region. However, to reduce the risk, trees barriers are planted to break the wind forces. In a forest plantation, the chronogram activities will be the following:

Page 86: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

YEAR ACTIVITY INPUTS/ TOOLS

WORK FORCE

(DAYS OF WORK)

Weed control machete 1Site preparation shovel 3

stringpegs

Planting 2Fertilizing biol (L) 1

manual spray machinePost planting weed control machete 4Pest and disease controls biol, ash or limestone 26

manual spray machine or shovelPruning secateur 4

manual sawPruning secateur, manual saw 4Pest and disease controls(Observation of Hipsipilla Grandiflora)

25

Post planting weed control machete 4Pruning secateur 6

telescopic secateurmanual saw

Pest and disease controls(Observation of Hipsipilla Grandiflora)

25

Pruning secateur, telescopic secateur, manual saw 6

Pest and disease controls(Observation of Hipsipilla Grandiflora)

25

Thining Combustible: 2 gallons of gas per daychainsaw 7

Transport to Juanjui

5 Pruning secateur, telescopic secateur, manual saw 4

6789

10 harvest done by the client1112131415 harvest done by the client16171819202122232425 harvest done by the client2627282930

1

2

3

4

Figure 9: Activity plan in forest plantation. Source: Forestry Plan.

A.5.5. Transfer of technology/know-how, if applicable:

>> Capacity building and transfer of technology and know-how is primordial for the implementation of the project. 1. The farmers

Page 87: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

The farmers are the most important stakeholders for the success of the implementation of the project. For this reason, when they subscribe to the project, they agree to come to each formation session. They will receive oral formations and practical training about the following issues:

Issues Methodology Date

Caracteristics of the species of the project (ecology, allelopathy, benefits, market

available...), planting methodology (design of the parcels, planting),fertilizing, how to care the

seedlings before and after the plantation, and how to protect the plantation from fire.

Oral coursebefore the planting activities: August-

September

Thinning and pruning, management of pests and diseases

Oral & practical course ("Escuelas de Campo")

within one year after the plantation

Pests and diseases management Oral & practical course ("Escuelas de Campo")

within two years after the plantation

Thinning, thinning products market Oral & practical course ("Escuelas de Campo")

within three to four years after the plantation

Harvest and post Harvest treatment Oral & practical course ("Escuelas de Campo")

within seven years after the plantation

Climate change, deforestation and its effects, what's carbon dioxide sequestration

Encuentros Cooperativos three times a year

Financial, administrative and legal issues related to the project

Encuentros Cooperativos three times a year

Progress of the project Encuentros Cooperativos three times a year

Four methodologies will be used: oral courses, “encuentros cooperativos”, “escuelas de campo” and individual fields’ visits.

Oral courses will be provided to all farmers of one community, with a participative approach (questions time).

The “Encuentros cooperativos” are meeting between the cooperative staff and all the farmers of a

community. The aim is to inform the farmers about the development and state of the cooperative, financial issues and some formations about cooperativism, fair-trade, organic labels, climate change, deforestation… It’s a three to four hours formation in each community, three times per year, yearly.

The “Escuelas de campo” (in English: field classes), are both theorical and practical formations

about one theme on a farmer’s parcel, with the others farmers of the community. It’s a four to five hours formation: first the farmers explain what they know about the theme in groups, then the Engineer or the Technician teaches, and finally comes the practical training.

In addition, all parcels will be individually visited at least at the inscription to be part of the project

(ability of the parcels to receive the project), and then at least one time per year, by an Extensionist, that is to say an Engineer or a Technician graduated in Forestry management in charge of field visits, to check the state of the parcels (number of trees, pests and diseases invasion…).

Page 88: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

2. ACOPAGRO Technicians However, ACOPAGRO provides technical assistance in cocoa production to each farmer member of the cooperative, thanks to the work of around 11 Engineers or Technicians in Agronomy, who visits each community almost every week, and every farmers each two months. Their task is to train the producers on organic agriculture, fair trade and how to better manage their field. As they are almost permanently in contact with the farmers, they are key persons for the good development of the project. That’s why they receive 30-minutes-formations each month about one theme (climate change, carbon dioxide sequestration, deforestation, sustainable forestry techniques…) and about the project progresses, to inform the farmers in their on-field-visits. The cooperative ACOPAGRO is very well organized and structured, and already a very performing fair trade and organic cooperative. This is one of the main strength of the project.

A.5.6. Proposed measures to be implemented to minimize potential leakage as applicable:

>>

Three types of current land use before the implementation of the project are registered: - Abandoned degraded area (28%), - Cocoa fields (70%) - Other Crops (2%)

The trees will be planted :

- in unproductive uncultivated areas - along the perimeters of the cocoa fields - in association with other crops, according to the farmers election.

That’s why there will be no resettlement or displacement of activities due to the project, no displacement of crop production, and no leakage due to activity shifting. In order to determine the quantity and the origin of the used fuel wood has been carried a survey. The results show that they use in average 10 m3 of wood per year per family7. Fuel wood comes from the cocoa field (57%), and from the “purma” (38%), from the regular cutting of trees branches and from dead wood collection. As most of them collect their dead wood as fuel wood in their cocoa field, or as the pruning will provide fuel wood, the proposed activities will not trigger a displacement of this pre project activity. Dead wood for fencing is not so used in the project area. Most of the farmer use Erythrima sp. to develop living hedges. If the parcel is sold, the new owner will be contacted to be part of the project. Hence we consider the leakage as nil. A.6. A description of legal title to the land, current land tenure and land use and rights to tCERs / lCERs issued:

>>

                                                            7 Internal survey available on demand

Page 89: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

In Annex 6 you will find the excel sheet describing the legal title to the land, current land tenure and land use.

89% of the farmers have a property document.

The farmers own the timber and other woods products and so are the owners of the tCERs.

A.7. Assessment of the eligibility of land:

>>

As communicated by the Peruvian DNA, the Peruvian Government defines forests as land with:

- A minimum area of 0,5 hectares;

- A minimum tree crown cover of 30 %; and

- A minimum tree height of 5 meters.

Therefore, the threshold values of the forest definition of Peruvian government comply with the UNFCCC definition and are to be used for the purposes of the Kyoto Protocol.

The land eligibility was demonstrated using the “Procedures to Demonstrate the Eligibility of Lands for Afforestation and Reforestation CDM Project Activities”: http://cdm.unfccc.int/Reference/Procedures/methAR_proc03.pdf

To determine the eligibility of the areas:

- a preliminary location of the parcels in the deforestation map (2008), made by the Regional government of San Martin, which gave an idea of the current deforestation state of the parcels. This map is based on LandSAT TM satellite images (accuracy 30m). The map’s scale is too large (1:800 000) for parcels of some hectareas. That’s why it’s just used as an indication.

- A ground-based survey based on the ENCOFOR methodology (a format of this survey is available in annex 7) has been realized to determine the current land uses, check that the parcels are below the Peruvians forest’s thresholds and are not temporarily unstocked, the historic land uses since 1989, the description of land tenure/property, the adaptability of the species to the parcels and measure with GPS each parcels.

As a result of the former steps, 16.10 ha are eligible until now.

The proposed activity of the project is to plant trees in the Acopagro producers fields, with an average of 500 trees per hectare in purma and new cocoa tree plantations, 80 new trees in cocoa fields (around 1,111 3 meters-high-trees per ha in current cocoa plantation). The proposed activity is hence a reforestation activity, according to the Peruvian definition of a forest.

Page 90: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

A.8. Approach for addressing non-permanence:

>> Issuance of tCERs

A.9. Duration of the proposed small-scale A/R CDM project activity / Crediting period:

>> 20 years A.9.1. Starting date of the proposed small-scale A/R CDM project activity and of the (first)

crediting period, including a justification:

>> April 1st 2008 is the starting date of the proposed A/R CDM project activity crediting period. A.9.2. Expected operational lifetime of the proposed small-scale A/R CDM project activity:

>> 40 years A.9.3. Choice of crediting period and related information:

>>

1. Renewable crediting period

A.9.3.1. Duration of the first crediting period (in years and months), if a renewable crediting period is selected:

>> From April 2008 to april 2028

A.9.3.2. Duration of the fixed crediting period (in years and months), if selected:

A.10. Estimated amount of net anthropogenic GHG removals by sinks over the chosen crediting period:

>>

Please provide the total estimation of net anthropogenic GHG removals by sinks as well as annual estimates for the chosen crediting period. Information on the net anthropogenic GHG removals by sinks shall be indicated using the following tabular format.

Years Annual estimation of net anthropogenic GHG removals by sinks in tonnes of CO2 e

Year A Year B Year C Year … Total estimated net anthropogenic GHG removals by sinks (tonnes of CO2 e)

Total number of crediting years Annual average over the crediting period of estimated net anthropogenic GHG removals by sinks (tonnes of CO2e)

Page 91: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

A.11. Public funding of the proposed small-scale A/R CDM project activity:

>> All the funding of the project comes from a private company. So there is no public funding for the proposed project activity.

A.12. Confirmation that the small-scale A/R CDM project activity is not a debundled component of a larger project activity: >> The area of influence of the cooperative is quite large (4 provinces), and the number of associated farmers is high (around 1500). That’s why the proposed activity could not be implemented in all the area of influence of the cooperative within two years, and so is not a debundled component of a larger project activity.

SECTION B. Application of a baseline and monitoring methodology :

B.1. Title and reference of the approved baseline and monitoring methodology applied to the proposed small-scale A/R CDM project activity:

>> AR AMS 0004/ Version 02 “Approved simplified baseline and monitoring methodology for small scale agroforestry afforestation and reforestation project activities under the clean development mechanism”

B. 2. Justification of the applicability of the baseline and monitoring methodology to the proposed small-scale A/R CDM project activity:

>>The choice of the methodology is justified because:

- The proposed project activities are not implemented on grasslands

- Project activities will lead to the establishment of a forest according to area, height and crown cover thresholds reported to the EB by the host Party, and allow for continuation of cropping regime: the combination of the density of trees and their theorical heights in the three models will lead to the establishment of a forest according to the Peruvian definition. Moreover,

If the area was previously a cocoa field, the farmer will go on cultivating the cocoa field, as the project will just introduce shade trees to promote agroforestry.

if the area was previously used as cultivated land for other crops, the farmer is allowed to go on cropping. It’s recommended in order to reduce the cost of production (for weed control) especially the first three years.

if the area was previously abandoned (as it’s generally for fertility reasons), the recuperation of the land thanks to the agroforestry or reforestation activities will allow the farmer to introduce a new cropping regime.

Page 92: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

The density of tree plantation (3x3m for the nearest distances between trees) will permit the continuation or the introduction of cropping regimes as the agriculture in the region is almost not mechanized.

- The pre project crown cover of trees within the project boundary is less than 6%, that is to say less than 20% of 30%: the areas were selected according to this criterion between others.

- The decrease in the area cultivated with crops attributable to implementation of the project activity is less than 20% of the total area cultivated with crops at the start of the project.

The intensive cultivation of coca between 1980’s and 1990’s has been leaving traces in the landscape: areas degraded, with acids, poor and consequently unproductive soils, abandoned by the farmer. Moreover, since decades, the migratory agriculture and the growing population have been invading and deforesting the area, to grow traditionally corn & rice or to breed after a cut and burn off step. The following map shows the projection of deforestation in San Martin in 2009:

Page 93: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Figure 10: Projected deforestation in San Martin Region in 2009. Source: Regional Government of San Martin

Without the proposed activity, reforestation is not likely to take place at a scale of significance, since it requires knowledge and long term investment that the farmers do not have or do not have access to funds to do it. In addition, previous reforestation programs in the region failed for lack of funds during the installation or management phase.

The most likely baseline scenario is considered to be the land use prior to the implementation of the project activity.

B.3. Specification of the greenhouse gases (GHG) whose emissions will be part of the proposed small-scale A/R CDM project activity:

>> According to the AR AMS0004 / Version 02, as the proposed project activity meets the requirements of this methodology, the increase in emissions in the project above those that occur in the baseline is considered to be insignificant.

Page 94: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

B.4. Carbon pools selected:

Carbon pools Selected

(answer with yes or no)

Above ground Yes

Below ground Yes

Dead wood No

Litter No

Soil organic carbon Yes

B.5. Description of strata applied for ex ante estimations:

>> 4 strata are present in the proposed project activities:

- Abandoned degraded area (27%), locally called “purmas”. There are two degradation levels in the proposed project activities areas: moderate and severe, according to the A/R Methodological tool “Tool for the identification of degraded or degrading lands for consideration in implementing CDM A/R Project activities Version 01” and CIFOR, 2006.

The moderately degraded areas present a medium height of vegetation (crown cover around 20-25%, around 4 to 5meters high), with decreasing yields and soil fertility.

The severely degraded areas present a low height of vegetation (crown cover about 5%, 1 to 4 m high). The indicator is the presence of invasive vegetation like “shapumba” (Pteridium), “caschaucsha” (Imperata) or “pasto”. These unproductive areas are abandoned by the farmers.

Figure 1: “Purma” of the farmer Aquiles Pinedo Ruiz (377) (village: la Victoria). Typical invasive vegetation of degraded land (pasto).

Page 95: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

- Cocoa fields (70%). The concerned cocoa fields are in installation (that is to say less than two years old). The plantation is designed as following: 4 currently installed lines of cocoa trees 3x3m will be alternated with 3 lines of trees 3x5m. The tree height is about 1 to 2m and the crown cover about 5%.

Figure 2: Cocoa field in installation combinated with cassava and banana - Potenciano Tuanama Caballero in Ledoy (65)

- Other Crops (2%), and others (grassland, forest)

B.6. Application of baseline methodology to the proposed small-scale A/R CDM project activity:

>>

In line with the simplified methodology (AR-AMS-0004 Version 02), the most plausible baseline scenario of this small scale A/R CDM project activity is continuation of the land use prior to the implementation of the project activity: that is to say degraded land, annual crops, and cocoa fields.

The moderately degraded areas without the project are supposed to be abandoned waiting for natural regeneration and then be slashed and burnt.

The severely degraded area is supposed to remain abandoned as they are unproductive soils.

The cocoa tree plantations are supposed to remain cocoa tree plantations as it’s a perennial crop.

Page 96: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Biomass in annual crops is ignored since it is considered transient.

B.7. Description of how the actual net GHG removals by sinks are increased above those that would have occurred in the absence of the registered small-scale A/R CDM project activity:

>>

B.8. Application of monitoring methodology and monitoring plan to the small-scale A/R CDM project activity:

>>In line with the AR ASM 0004 Version 02 methodology, there’s no monitoring of the baseline required.

Planting progress and tree survival monitoring:

Before the planting, the areas will be measured by GPS, and the data will be stored in a database.

One to three weeks after the planting, trees planting will be checked, as it’s done by the farmers.

Between 4 and 6 months after the planting, trees’ quality and stock will be checked, and each dead tree will be substituted, one time.

After this first verification, each plantation will be visited one time per year. The following parameters will be evaluated: survival rates, growth and development of the plants, quality of the plantation, weed control, pests and diseases. Results of the evaluation will be stored in a database at least for thirty two years.

Stratification:

Stratification for sampling will be based on the stratification for the ex ante estimation of the actual net GHG removals by sinks, but a further stratification might be necessary.

A strata is “an area with a similar baseline and /or with similar growth factors” (ENCOFOR,”Manual del usuario para el DSS diseño de proyectos de carbono”.2007). The project will so be stratified according to the baseline.

Page 97: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Since species choice is based on site characteristics, no further stratification based on soil or vegetation characteristics is necessary. However, if significant underperformance is detected, changes in carbon stocks from such areas will be assessed as separate stratum.

Definition of the number of sample plots and sample plots sizes:

The sample plot size and location has been done following the AR/CDM Tool: “Calculation of the number of sample plots for measurements within A/R CDM project activities” (Version 02)

We assume that many small (independent) effects contribute to each observation in an additive fashion, and so a normal distribution.

With the following notations:

A Total project area; ha

i Index for stratum; dimensionless

L Total number of strata; dimensionless

Ai Size of each stratum i; ha

AP Sample plot size (constant for all strata); ha

Q Quantity being estimated (usually the forest carbon stocks); t C ha-1

sti Standard deviation of Q for each stratum i; dimension the same as Q

N Maximum possible number of sample plots in the project area

N = A/AP

Ni Maximum possible number of sample plots in stratum i

Ni= Ai/AP

Q1 Approximate expected value of the estimated quantity Q, (e.g., above-ground wood

volume per hectare); e.g., m3 ha-1

P Target precision for estimation of Q (e.g., 10%, expressed as a fraction); dimensionless

E1 Allowable error of the estimated quantity Q

E1 = Q1 p

i 1, 2, 3, … L project strata

Page 98: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

α 1-α is probability that the estimate of the mean is within the error bound E

zα/2 Value of the statistic z (embedded in Excel as: inverse of standard normal probability cumulative distribution), for e.g. 1-α = 0.05 (implying a 95% confidence level) zα/2 =1.9599

n Sample size (total number of sample plots required) in the project area

ni Sample size for stratum i

The value n calculated according to this formula is the minimal number of sample plots that allows the estimate of the mean to be within the error bound E with probability 1-α, when costs are assumed to be constant.

Determining plot location:

Permanent sample plots are located using the approach of aligned systematic sampling.

Carbon stocks monitoring

Carbon stocks considered are the carbon stock in living biomass of trees (aboveground and belowground) and the soil organic carbon.

1. Carbon stock in living biomass of trees at the stratum level (according to AR AMS 0004 Version 02 methodology)

Page 99: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

The carbon stock in living biomass of trees at the stratum level is estimated based on field measurements in permanent sample plots. The used method is the Biomass Expansion Factors method (BEF).

After fields measurements of Diameters at Breast Height and Heights of trees, the volume of the merchantable timber component of trees per tree per species per sample plots per strata will be estimated. Then the carbon stocks aboveground per tree will be estimated as the multiplication of the merchantable volume per tree, the basic wood density of the specie, BEF (IPCC default value) and carbon fraction of dry matter for species.

The belowground carbon stock per tree per sample per strata will then be estimated via root-to-shoot ratio.

From this data, we may estimate the mean carbon stock in tree biomass per stratum

2. Soil organic carbon per strata (according to AR AMS 0004 Version 02 methodology)

The average annual change in carbon stock in soil organic matter (for strata that do not contain organic soils) is estimated as the product of the area of the stratum and the average annual increase in carbon stock in soil organic carbon pool for agro forestry system (0.5t C/ha/yr) if the time from start of the project activity is lower than 20 years. If the time from start of the project activity is higher than 20 years, the average annual change in carbon stock in soil organic matter is null.

In conclusion, the following equations will be used:

If the time from start of the project activity is lower than 20 years,

∆C(t)=

If the time from start of the project activity is higher than 20 years,

∆C(t)=

With:

Page 100: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

∆C(t) Actual net greenhouse gas removals by sinks in year t; tCO2-e/yr

L Number of strata

∆CAgroforestry,i average annual change in carbon stock in soil organic matter for stratum I, for year t; tC/yr

Ai Area of stratum Ai;ha

Aspi Total area of sample plots in stratum i;ha

Pi Number of sample plots in stratum i in the project scenario

Sps Tree species in the project scenario

N,j,sp,t Number of trees of species j on plot sp, of stratum i, for year t

Rj Root –to-shoot ratio appropriate for biomass stock, for species j; dimensionless

Vi,sp,j,l,t Merchantable volume of tree l, of species j, in plot sp, in stratum I, for year t; t C

Dj Basic wood density of species j; t d.m./m3

BEFj Biomass Expansion Factor for conversion of merchantable biomass to above ground tree biomass for species j; dimensionless

CFj Carbon Fraction of dry matter for species or group of species type j, tC (/td.m)

T Time period considered for the estimation; year.

B.8.1. Data to be monitored: Monitoring of the actual net GHG removals by sinks and leakage. B.8.1.1. Actual net GHG removals by sinks data:

>>

B.8.1.1.1. Data to be collected or used in order to monitor the verifiable changes in carbon stock in the carbon pools within the project boundary resulting from the proposed small-scale A/R CDM project activity, and how this data will be archived:

>>

Data variable Source of data

Data unit Measured (m), calculated (c) or estimated (e)

Recording frequency

Proportion of data to be monitored

How will the data be archived? (electronic / paper)

Comment

Location of the area where the project activity will be implemented

GIS from GPS data

UTM WGS 1984

(m) Once 100% Electronic and paper

It’s just recorded one time, at project implementati

Page 101: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

on.

Area per strata (Ai) GIS system and field surveys

ha (m) 5 years 100% Electronic and paper

Location of sample plots

Project maps and design

UTM WGS 1984

defined 5 years 100% Electronic and paper

Total area of all sample plots (Aspi)

GIS and project maps and design

ha (m) 5 years 100% Electronic and paper

GPS is used

Diameter breast height DBH

Field measurements in sample plots

cm (m) 5 years Each tree in sample plots

Electronic and paper

Height of tree H Field measurements in sample plots

m (m) 5 years Each tree in sample plots

Electronic and paper

Basic wood density Samples on the field and laboratory analysis

Tons of dry matter per m3 of fresh volume

(e) 5 years Electronic and paper

Total CO2 Project activity

Metric tonnes

(c) 5 years All project data Electronic Based on data collected from all plots and carbon pools.

B.8.1.2. Data for monitoring of leakage (if applicable) >> The trees will be planted:

- in unproductive uncultivated areas - along the perimeters of the cocoa fields - in association with other crops, according to the farmers election.

Page 102: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

An internal survey showed that 95, 5% of the farmer are using fuelwood: 12% from the forest, 88% comes from the cocoa field or their degraded area, from the regular cutting of trees branches (like pruning)(13%) and from dead wood collection (86%). As these areas will be the reforested areas, the project activity will not trigger a displacement of this pre project activity. Dead wood for fencing is not so used in the project area. Most of the farmer use Erythrima sp. to develop living hedges, and the trees are also used as living hedges in cocoa field. That’s why we may assume that there will be no displacement of activities or people and the project activity will not trigger activities outside of the project boundary. B.8.1.2.1. If applicable, please describe the data and information that will be collected in order to monitor leakage of the proposed small-scale A/R CDM project activity >>

Data variable Source of data

Data unit

Measured (m), calculated (c) or estimated (e)

Recording frequency

Proportion of data to be monitored

How will the data be archived? (electronic / paper)

Comment

Source of fuelwood survey e 5 years 30% electronic / paper

Field survey

Displacement of preproject activities (cropping)

survey Activity per ha

e 5 years 50% electronic / paper

Field survey

B.8.2. Describe briefly the proposed quality control (QC) and quality assurance (QA) procedures that will be applied to monitor actual GHG removals by sinks:

>> For verifiable and certifiable measurements of changes in carbon stocks, quality assurance (QA) and quality control (QC) procedures are applied.

Data collection

Monitoring will be done by trained project personnel, understanding the importance of accurate data collecting.

This technical team will receive a formation about field measuring, both theoretical and practical before every new wave of measurement, and at minimum twice a year. During this participative workshop, each technician will measure the same sample in order to synchronize the way of measuring by each

Page 103: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

technician, and show and compare their abilities for filling in the important indicators of the evaluation and for the introduction of measurements data in database. These frequents trainings assure that all technicians have a similar approach to the gathering of the necessary data.

Moreover the responsible staff member for monitoring evaluates the data gathering team to identify errors in field’s techniques, verify measurements processes and correct any identified problems before they carry out measurements.

In order to quantify measurements errors, a complementary field evaluation is conducted. Forest Engineers from the INRENA (Institute of Natural Resources), independent and highly experienced in forest inventories, will conduct a forest inventory on 10% of the plot done.

Field data of both sources are then compared. Any errors found is re checked, corrected and recorded. The percentage of errors is measured as following:

If measurement error>10%, all analyses will be rerun.

Data analysis

The field data are collected on field sheets. The entry of this data into the data analysis software is checked on accuracy. Possible errors in this process will be minimized by cross checking the entry of both field data and laboratory data and, where necessary, incorporating internal tests into the spreadsheets to ensure that the data are realistic. Communication between all personal involved in measuring and analyzing data will be used to resolve any apparent anomalies before the final analysis of the monitoring data is completed. If there are any problems with the monitoring plot data that cannot be resolved, the plot will not be used anymore in the analysis.

Moreover the coherence between the previous years’ data and the current will be checked.

Besides, another independent person enters data from 10% of the field sheets into the data analysis software. These two data sets can then be compared to check for errors. Any errors detected are corrected in master file.

If measurement error>10%, all data is re entered.

Page 104: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Storing and maintenance information

The storing of information will be realized in projects’ monitoring unit and will be available to authorize personal.

Because of the relatively long term nature forestry activities, data archiving (maintenance and storage) is an important component of a project. Copies of all data analyses and models, the final estimate of carbon sequestered, GIS products and all measuring and monitoring reports will be all stored in a safe place, electronically (Pur Projet ftp server) and physically (CD and paper).

Given the time frame of the project, and the pace of production of updated versions of software and new hardware for storing data, electronic copies of data and reports will be periodically updated or converted to a format that can be assessed by any future software applications.

B.8.3. Please describe briefly the operational and management structure(s) that the project operator will implement in order to monitor actual GHG removals by sinks by the proposed small-scale A/R CDM project activity: The Alto H. project is based on the relationships between the Pur Projet, the French coordinator, fund raiser and carbon offset trader of the project and the Cooperativa Agraria Cacaotera ACOPAGRO, in charge of the implementation of the project. The cooperative implemented a work structure as follow to implement the project and monitor actual GHG removals by sinks:

Page 105: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Figure 3 : Operational and management structures to monitor actual GHG removals by sinks by the proposed small-scale A/R CDM project activity: The Pur Projet will check each year through an internal audit the state of the project (documents, plantations, knowledge, benefits, actual GHG removals by sinks…) and pay the cooperative at the plantation to implement the monitoring (0.15euros per tree). The cooperative, to implement the project and monitor actual GHG removals by sinks, created the Reforestation and Carbon Sequestration Department. This department, as each organ of the cooperative is yearly controlled by the Intern supervision council (4 farmers elected by the Assembly of Farmers’ Representatives) regarding its efficiency and functioning. The Reforestation and Carbon sequestration Department is managed by a project coordinator, in charge of checking each area’s results between others charges. A forest Engineer is responsible for the farmers’ and technicians’ formation, plantation designs, seedlings distribution; he will check the results presented by the field coordinator for monitoring. Each field coordinator will check its staff’s work (quantity, quality and coherence). As explained in previous section, independent persons will cross check 10% of data collection and 10% of data entry.

To monitor actual GHG removals by sinks of the proposed project activities, there are controls at almost all levels in the cooperative, most of all based on four-eye principle, that is to say that two people always check the quality of the work at each stage (data collection, data entry, data analysis, final results)

Page 106: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

B.9. Date of completion of the baseline study and the name of person(s)/entity(ies) determining the baseline and the monitoring methodology: >>

The baseline study was carried out by Pur Projet in collaboration with the Cooperativa Agraria Cacaotera ACOPAGRO, between April 2008 and August 2009.

The monitoring methodology was elaborated by Pur Projet, between March and August 2009.

SECTION C. Estimation of ex ante net anthropogenic GHG removals by sinks:

C. 1. Estimated baseline net GHG removals by sinks:

>>As seen before, Tons CO2/year, C. 2. Estimate of the actual net GHG removals by sinks:

>>On the 16.10 ha, 4109 Tons of C and so 15 069 T of CO2e.

C. 3. Estimated leakage: >> We assume the leakage is null.

C. 4. The sum of C. 2. minus C.1. minus C.3. representing the net anthropogenic GHG removals by sinks of the proposed small-scale A/R CDM project activity:

>> 15 069 T of CO2e on the 16.10 ha.

C. 5. Table providing values obtained when applying equations from the approved methodology:

Page 107: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

The result of the application of equations from approved methodology above shall be indicated using the following tabular format:

Year

Estimation of baseline net GHG removals by sinks (tonnes of CO2 e)

Estimation of actual net GHG removals by sinks (tonnes of CO2 e)

Estimation of leakage (tonnes of CO2 e)

Estimation of net anthropogenic GHG removals by sinks (tonnes of CO2 e)

Year A Year B Year C Year … Total (tonnes of CO2 e)

SECTION D. Environmental impacts of the proposed small-scale A/R CDM project activity:

D.1. Provide analysis of the environmental impacts, including transboundary impacts (if any):

>> The project was designed first of all to have positive environmental impacts.

An environmental impact analysis has been done thanks to the ENCOFOR environmental impact tool.

This analysis shows there’s no significant negative environmental impact.

In addition, the Department of Natural Resources of the Regional Government of San Martin, and the NGO “Instituto de Cultivos Tropicales” approved the positive environmental effects of the project. (Certificates in annex 8)

The environmental impact analysis is available on request.

D.2. If any negative impact is considered significant by the project participants or the host Party, a statement that project participants have undertaken an environmental impact assessment, in accordance with the procedures required by the host Party, including conclusions and all references to support documentation: >> There’s no negative impact considered significant neither by the project participants.

D.3. Description of planned monitoring and remedial measures to address significant impacts referred to in section D.2. above: >>

SECTION E. Socio-economic impacts of the proposed small-scale A/R CDM project activity:

Page 108: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

E.1. Provide analysis of the socio-economic impacts, including transboundary impacts (if any):

>> The analysis of the socio economic impacts has been done thanks to the ENCOFOR “social tool”. According this analysis, there’s no significant negative impacts of the proposed activities.

The project will involve around 2,000 farmers volunteer. The Alter Eco Audit tools have been applied in the project design to ensure the integrated benefit of climate, communities and biodiversity.

Participative approach and decision-making process

To maximize the socio- economic benefit and minimize the risks of conflicts, the reforestation design was prepared with a participatory approach. Interviews and consulting with farmer households in the project areas where undertaken, as well as training in small groups, to understand the local farmers/communities’ preferences, wishes and concerns, so that the proposed A/R CDM project activity would better respond to their desires for livelihood development. The Acopagro farmers are fully part of the project activity such as site preparation, planting, weeding, thinning, harvesting, etc. and earning direct benefits during the crediting period.

Each farmer may give his opinion in one of the three annual meeting, through his representative or directly the cooperative. All recommendation, advice or critics are taken into account. The decisions which are not part of the daily decisions to take are voted by the Assembly of the Farmers’ Representatives.

Socio-economic benefits

(1) Income generation: additional income from sales of timber will vary from around 450 USD (actualisation rate of 11%) and 10,500 USD per ha, depending if the farmer chose agroforestry or fully reforestation. These are very conservative estimations8. These incomes could be used as retirement pension, education of children or/and social insurance.

(2) Employment: The proposed A/R CDM project activity will create between 37 and 147 persons-day work of temporary employment opportunities from planting, weeding and tending, thinning, harvesting, etc. Most employment opportunities will be taken by the local farmers/communities involved in the proposed A/R CDM project activity and beyond (whose lands do not fall within the project boundary).

(3) Local economical development: as the project will produced new additional incomes, it will trigger a local economic development, most of all in the local chain of wood and timber process.

(4) Strengthening social cohesion: As indicated earlier, individual farmer households/communities are too weak to successfully manipulate the chain from investment, production to market especially for the timber and non-wood forest products which will take a much longer period than food and livestock production. In addition, the lack of organizational instruments also prevents them from overcoming technological barriers. Overall the proposed A/R CDM project activity will entail close interaction between individuals, communities, companies and government, with intensified communication among them and supporting networks for social and productive services.

(5) Technical training and demonstration: Interview with local communities indicated that local

farmers/communities are usually short of access to quality seed sources and lack skills for producing high quality seedlings and for successful tree planting, as well as for preventing planted trees from

                                                            8 According to the forestry plan, available in annex 9

Page 109: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

pest and diseases and more generally speaking plantation management. This is a key issue for the success of the project. That’s why the farmers will receive both theoretical and practical formations.

E.2. If any negative impact is considered significant by the project participants or the host Party, a statement that project participants have undertaken a socio-economic impact assessment, in accordance with the procedures required by the host Party, including conclusions and all references to support documentation:

>> The analysis of the socio economic impacts from the ENCOFOR “social tool” does not show significant negative impacts of the proposed activities.

However, there’s a risk of conflict concerning land possession for at least 11 % of the farmers.

Those farmers don’t own legally the land they are cultivating (consequences of migratory agriculture from decades). Legally, it’s the propriety of the State.

In addition some of these lands are in the protection area (“zona de amortiguamiento”) of the two national parks. It means that land uses are there regulated, in order to protect the National Parks Ecologies.

E.3. Description of planned monitoring and remedial measures to address significant impacts referred to in section E.2. above: >>

In order to cancel the expropriation risk, negotiations between the National Parks, the Regional Government of San MARTIN and the Cooperative were launched. The National Parks through the government agreed to authorize the farmers to use these lands for the project purpose. Another solution we are working on is to give concessions from the State on these lands, with the exception that the farmers comply with the project rules.

In addition, the project has a participative focus, involving the participating farmers in the development and management of the project, as well as in project implementation and follow up.

During the project lifetime, Alter Eco will periodically monitors benefits and positive/negative impacts of the project through FTA200 and other Alter Eco audit tools monitoring (available on request). Benefits and possible negative impacts can be monitored though the decision making cooperative way.

SECTION F. Stakeholders’ comments:

F. 1. Brief description of how comments by local stakeholders have been invited and compiled:

>>Different kind of stakeholders is concerned by the proposed project activities:

- the farmers - their communities - the cooperative (as the executive organization) - and the regional government and other extra program working in the same areas

First, Tristan Lecomte, during an internal audit for cocoa purchase in some farmers’ communities introduced the idea in January 2008. As the idea was well received by the farmers, the project has been proposed to the cooperative to the general manager and the Assembly of farmers’ representative. It was approved in April 2008.

Page 110: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

After that, the project has been presented in each community through participative meetings. Farmers volunteer have been registered in these preliminary meetings. Then, each interested farmer has been individually visited (eligibility survey, geo referenciation, biophysical evaluation of eligible area, planting models and species choice and compatibility).

As the project is managed in a cooperative way, each farmer could and may give advice or recommendation.

Finally the regional government has been informed of the project in order to obtain its approbation as well as the other program working in the same areas, PDA (USAID Program: Plan de desarollo Alternativo) in order to work in harmony.

F. 2. Summary of the comments received:

>> The project is generally well accepted:

1. Farmers are proud to be part of a climate change mitigation program 2. Farmers are thankful for this help to reforest 3. Farmers are thankful for this help for their retirement or children education. 4. The producers also declared they were very interested by the possibility of developing projects of

carbon reduction through the Kyoto Protocol. The cocoa fields’ carbon will help them enter in this bio-business

5. The project was quoted as an example of a successful reforestation in the San Martin Region in the San Martin Regional Government.

Some doubts or requests were taken into account:

1. Will be implemented a real efficient control (as previous projects by other entities did not include follow up on the long run)?

2. Will the farmers receive some formation about agro forestry and silvicultural practices? 3. Species selected for the project 4. How will the farmers struggle against hipsiphila grandella?

F. 3. Report on how due account was taken of any comments received:

>> In the project development, all these questions were taken into account:

1. A monitoring plan has been elaborated and the cooperative is highly conscious that a monitoring on the long run is crucial for the development and permanence of the project

2. The farmers will receive formations as explained in section A 5.5 3. The choice was made in agreement with farmers’ choice, seedlings availability, market available

for timber, and species-site matching. 4. There’s no universal solution to struggle against the pest. But good preventing silvicultural

practices that will be taught to the farmer, permit preventing the parcel infestation. The project coordinator or the Forest Engineer in charge of the farmers’ formation will keep looking for solutions and informing the farmers.

Page 111: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

5. Annex 1

CONTACT INFORMATION ON PARTICIPANTS IN THE PROPOSED SMALL-SCALE A/R CDM PROJECT ACTIVITY

Organization: Pur Projet

Street/P.O.Box: 36 boulevard de la Bastille

Building:

City: PARIS

State/Region:

Postfix/ZIP: 75 012

Country: FRANCE

Telephone: 0033 6 14 90 41 13

FAX:

E-Mail: [email protected]

URL: www.purprojet.com

Represented by: Tristan Lecomte

Title: Managing Director

Salutation:

Last Name: LECOMTE

Middle Name:

First Name: Tristan

Department:

Mobile: 0033 6 14 90 41 13

Direct FAX:

Direct tel:

Personal E-Mail: [email protected]

Page 112: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

Annex 2

INFORMATION REGARDING PUBLIC FUNDING

All the funding of the project comes from a private company. So there is no public funding for the proposed project activity.

Page 113: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

ANNEXE II : TYPES DE SOLS DANS LA ZONE D’IMPLANTATION DU PROJET

pH CEC (me/100g) OM (%) fertility recomanded use

Entisoil Fluvents Ustifluvents Mollic Ustifluvents Huallaga II 7,5‐8,0 15‐25 / Correct cropsUnion Pajarillo 7,0‐8,0 low / low cropsRibera II 7,7‐8,3 5–10 / Correct‐low crops

Udifluvents Typic Udifluvents Huallaga I basic correct / High‐correct cropsRibera I basic low low low cropsPicota 7,0‐7,9 15‐30 / High‐correct crops

Orthents Usthorthents Lithic Ustorthents Nipon II 5,0‐6,5 / / Correct‐low environmental protectionCalera II 7,0‐8,0 / / / environmental protection

Udorthents Lithic UdorthentNipon I Calera I 6,6‐7,3 / 8,48 / environmental protectionInceptisol Aquepts epiaquepts typic Epiaquepts Aguajal 5,6‐6,0 / 2–4 / environmental protection

typic Endoaquepts Renacal 5,5‐6,5 40‐80 high low environmental protectionUdepts dystrudepts typic dystrudepts Pasarraya 5,3‐4,4 7‐22 / Correct‐low permanent crops

Moparo I acid low low Correct‐low forest productionNuevo tambo 4,5‐5,5 10‐15 correct low permanent cropsgravilla 4,5‐5,5 10‐30 correct low permanent crops

Eutridepts Typic Eutridepts Coparo I basic low / High forest productionUsteps dystrustepts Vertic dystrustepts Moparo II 7,0‐8,0 30‐40 / Correct‐low crops

Coparo II 7,0‐8,2 30‐45 / Correct‐low permanent crops and forestsMollisol ustolls haplustolls vertic haplustolls Pampas 7,0‐8,0 15‐30 / High‐correct crops

typic haplustolls Coluvio 6,9‐8,4 10‐20 / Correct‐low cropsUltisol / hapluduets typic hapluduets bellavista palido acid / low Correct‐low permanent crops

bellavista rojo acid correct low low permanent cropsvertisol usterts haplusterts typic haplusterts pastizal 7,1‐8,2 20‐35 / Correct crops

uderts pelluderts typic pelluderts mundial 7,8‐8,2 high high low crops

Soils

TABLEAU 1: Caractéristiques des séries de sol de la zone d’étude. Source : elaboration personnelle à partir des données de la ZEE (Escobedo R. , 2007).

Page 114: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

ANNEXE III : PRESENTATION DU « CDM PROJECT CYCLE » (D’après : Elkhamlichi, S., 2009. The World Bank)

Page 115: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech
Page 116: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech
Page 117: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech
Page 118: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech
Page 119: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech
Page 120: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech
Page 121: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

ANNEXE IV : FORMAT DE l’ENQUÊTE POUR DETERMINER LES FUITES

ENCUESTA N° COMUNIDAD

A. LEÑA

1. ¿Cocina a leña o a gas?leña gas

2. ¿Donde se va a recoger su leña (cacaotal, purma, bosque…)?cacaotal purma bosque

otros………………………….

3. ¿Se corta arboles para leña o se recoge al suelo?arboles suelo

4. ¿Cuantas veces a la semana?

5. ¿Que cantidad se usa de leña en tercios, a que frecuencia?

Cantidad …………..tercios por semanaCantidad …………..tercios por mesTipo de madera……………………………………….

B. CARBON

1. ¿Se usa carbon?Si No

2. ¿Alguien lo produce en su comunidad o lo hace usted mismo?alguien usted

3. ¿Donde se recoge la madera (cacaotal, chacra, purma, bosque…)?

cacaotal chacra purma bosque (monte)otro…………………………..

3. ¿Que cantidad usa usted por semana o por mes?

Cantidad …………..tercios por semanaCantidad …………..tercios por mes

C. MADERA

1. ¿Donde saco la madera para hacer sus casas (Monte, cacaotal, otro terreno…)?

2. ¿Si deben construir una nueva casa, de donde van a sacar la madera?

MUCHAS GRACIAS

ENCUESTA PARA DETERMINAR EL ESCAPE (CAPTURA DE CARBONO)

Page 122: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

ANNEXE V : FORMAT DE l’ENQUÊTE PRINCIPALE

Nombre del productor …………………………………. Nombre del encuestador …………………………

Sector ………………………………………………. Distrito …………………………………………

Foto � Si � No1. Descripcion de la parcela

(i) Cobertura actual del suelo

� Cacao Crecimiento � Cacao en Produccion � Purma baja � Otro:………………

(ii) Estado de la vegetacion

Cobertura (%) Edad Plantado (P) o natural (N)?

(P) (N)(P) (N)(P) (N)(P) (N)(P) (N)(P) (N)(P) (N)(P) (N)(P) (N)(P) (N)(P) (N)(P) (N)(P) (N)(P) (N)(P) (N)(P) (N)(P) (N)(P) (N)(P) (N)(P) (N)(P) (N)(P) (N)

(iii) Caracterisiticas biofisicas

Pendiente� 0-5 %� 5-10 % �� 10-15 % �� 15-30 % � Profundidad del suelo: � poco profundo (>0,5m)� 30-45 % � � Moderado (0,5-0,9m)� >45 % � � Profundo (>0,9m)

� Si � No � Sin informacion

� Sin informacion � Sin informacion � Rio � al dentro� Libre � poco profundo (>0,5m) � Riachuelo� Moderado � Moderado (0,5-0,9m) � Zanja� Poco o impedido � Profundo (>0,9m) � Quebrada

Gramineas

%

Bien distribuida-poca

FICHA DE CAMPO: LEVANTAMIENTO DE DATOS PARA LA CERTIFICACION DEL PROYECTO, EN LA PARCELA RECIBIENDO LOS ARBOLES DEL PROGRAMA

NombreAltura

promedia (m)

Dispersa-poca

Herbaceos

Arbustos

En el caso afirmativo: � todo el año � por temporadas

Arboles

0-1 1-2 2-3 3-4 4-5 5-6 6-7 7-10 10-15

15-20 20-25 25-30 >30

%

0-1 1-2 2-3 3-4 4-5

%

0-1 1-2 2-3

0-0.3 0.3-0.8 0.8-3

%

Rocosidad de la superficie

El suelo

¿Otras limitaciones del suelo?.........................

Clase de textura de la superficia:

¿El area es propensa a inundaciones?

Nivel freatico: Presencia

Descripcion paisajisticaPlano � Colina � Ladera �

No evidente

Dispersa-Abundante

� a los cantos

Bien distribuida-abundante

HumedadDrenaje del suelo:

Codigo de la parcela…………………………..…………...….. Area: …………………………….ha

¿Presencia de plantas indicadoras? ¿Evidencia de sintomas de deficiencias de nutrientes en la vegetaciòn?

Nombre cientifico de la planta…………………………………………………Indicador de……………………………………………..¿Problemas con insectos/otra plaga/enfermedades?

Page 123: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

2. Riesgos

Riesgo Tipo � Si

Ninguno � Ninguno � � NoModerado� Laminar �Severo � Riachuelo � � Sin informaciòn � AnualmenteExtremo � Hondonada � � Nunca � Frecuentamente (varios por año)

por el Rio � � Rara vez

3. Historia de la parcela y Nivel de propiedad

(i) Propiedad� Certificado de posesion� contrato de compra/venta� Titulo inscrito RRPP� titulo sin inscribir� certif por comunidad campesina

(ii) Historia de la parcela

(iii) Reforestacion

� Si � No

� �� � � En lindero del cacao� � � En nueva plantacion� � En pura reforestacion

Compra Economia Fertilidad del suelo Otro

Compra Economia Fertilidad del suelo Otro

Compra Economia Fertilidad del suelo Otro

PaliperroBolaina

Compra Economia Fertilidad del suelo Otro

Compra Economia Fertilidad del suelo Otro

Capirona

¿Que tipo de modelo ha elegido el socio?

Compra Economia Fertilidad del suelo Otro

¿Cuando fue ocupada por primera vez?

Compra Economia Fertilidad del suelo Otro

Compra Economia Fertilidad del suelo Otro

¿Si se alquila, cual es el precio? por mes

Tiempo (decreciente de hoy a 1989)

¿El area presienta riesgos de erosion? ¿Riesgos de Fuego?

Tipo anterior de uso del suelo

Compra Economia Fertilidad del suelo Otro

¿El socio tiene experiencia en el manejo de especies forestales?

(¿practica de tumba/quema en la cercania?)

¿Quien es el dueño de la tierra?

Caoba

Cedro Nativo

Cedro

¿Que especies elige?Teca

Frecuencia de incendios

Motivo del cambio del uso del suelo

Compra Economia Fertilidad del suelo Otro

Page 124: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

ANNEXE VI : APPROBATION DU GOUVERNEMENT REGIONAL DE LA REGION SAN MARTIN

 

 

Page 125: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

ANNEXE VII : CARTE DE SUSCEPTIBILITE AUX INONDATIONS

Ces cartes furent réalisées à partir de la « Zonificacion Economica Ecologica » réalisée par le Gouvernement Régional de la Région San Martin.

Page 126: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

ANNEXE VIII : PROPOSITION DE PLAN D’ECHANTILLONNAGE POUR LE MONITORING

i. Stratégie d’échantillonnage

Le plan d’échantillonnage présenté ci après définit le nombre et la taille des échantillons par strates. Ces échantillons correspondent à des parcelles et seront considérés comme permanents.

Le plan d’échantillonnage a été établi grâce à l’outil de l’UNFCCC “Calculation of the number of sample plots for measurements within A/R CDM project activities” (Version 02)

On suppose que chaque quantité de carbone stocké observée provient de la somme d’effets indépendant entre eux. On suppose donc que les observations suivent une distribution normale.

On suppose de plus que les coûts d’échantillonnage sont constants.

En utilisant les notations suivantes:

A Surface totale du projet; ha

L Nombre total de strates; sans dimension

i Numéro de strate; sans dimension ; i 1, 2, 3, … L

Ai Surface de chaque strate i; ha

AP Taille de l’échantillon (constant pour toutes les strates); ha

Q Quantité à estimer (dans notre cas la quantité de carbone stockée); t C ha-1

sti Ecart – type pour Q pour chaque strate i; t C ha-1

N Nombre maximum d’échantillons de l’ensemble du projet : N = A/AP

Ni Nombre maximum d’échantillons pour la strate i : Ni= Ai/AP

Q1 Valeur attendue de Q ; t C ha-1

P Précision recherchée pour l’estimation de Q ; sans dimension

E1 Erreur autorisée pour la quantité estimée Q

E1 = Q1 p

α 1-α is probability that the estimate of the mean is within the error bound E.

zα/2 Value of the statistic z (embedded in Excel as: inverse of standard normal probability cumulative distribution), for e.g. 1-α = 0.05 (implying a 95% confidence level) zα/2 =1.9599

n Nombre de parcelles d’échantillonnages requises pour le projet

ni Nombre de parcelles d’échantillonnages requises pour la strate i

Page 127: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

ii. Localisation des parcelles d’échantillonnage: En utilisant ce même outil de l’UNFCCC ainsi que le logiciel ArcGIS, il faudra déterminer les

parcelles d’échantillonnages selon la méthode d’échantillonnage systématique aligné. On génère aléatoirement une grille que l’on superpose à la carte des parcelles. Les parcelles d’échantillonnages sont déterminées par la présence ou non d’un nœud de la grille dans leurs polygones.

Page 128: Stages de 3ème année - SIAFEE - AgroParisTech

ANNEXE IX : INFORMATION SUR LES PURMAS (Meza et alii, 2006)