palmarès ecoquartier 2009 - internet ecoquartiers€¦ · zac des pielles ville de frontignan ......

28
Palmarès EcoQuartier 2009 EcoQuartier ZAC des Pielles Ville de FRONTIGNAN Direction Générale de l’Aménagement, du logement et de la Nature www.developpement-durable.gouv.fr

Upload: dinhthuy

Post on 12-Sep-2018

216 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

PalmarèsEcoQuartier 2009

EcoQuartier ZAC des Pielles

Ville de FRONTIGNAN

Direction Générale de l’Aménagement, du logement et de la Nature

www.developpement-durable.gouv.fr

2

2

Ce document a été réalisé :

Sous la direction de Dominique OUDOT-SAINTGERYSous la coordination de Franck FaucheuxRédigé par Sophie Desprez et Noémie Simand

ont également participé :Franck FAUCHEUX et Jérôme ETIFIER

Mise en page par :Sophie DESPREZ, pôle EcoQuartier du CETE de Lyon

Photos : ville de Frontignan

1 Carte d’identité administrative et technique du projet

Région Languedoc Roussillon Département Hérault Commune Frontignan Contexte de la commune Chef-lieu de canton - contexte rural Population communale 22 600 habitants

Acteurs

Maîtrise d’ouvrage urbaine Ville de Frontignan Concessionnaire de la ZAC Hérault Aménagement Maîtrise d'oeuvre Groupement TOURRE / MERLIN / ARCADI TRIBU (Conseil environnemental) Guy JOURDAN (BET acoustique)

A - CONTEXTE GENERAL DE L’OPERATION

2

2

4

Image «symbole du projet»

3

Descriptif de l’opération

Reconquête d'une ancienne friche industrielle (raffinerie de soufre) et d'une ancienne gare de marchandises.

Superficie de l’opération 8 hectares, dont 4,5 ha sur la friche industrielle.Nombre de logements 480 logts soit environ 33 000 m2 de SHON. Equipements publics environ 3 000 m2 de SHON dont une nouvelle médiathèque.Commerces/activités/services environ 2 500 m2 de SHON. Déplacement de la gare TER dans le nouveau quartier.

Vue en perspective de la place publique

4

Etat d’avancement du projet

Le projet est en phase pré-opérationnelle.

Vue d'ensemble

2

6

Contexte et présentation de l’opération2

2.1 Présentation de la ville dans son territoire

Le territoire de la ville de Frontignan s’étend sur 3 900 ha en zone littorale et comprend près de 80% d’espaces naturels ou viticoles (dont 1 000 ha de zone humide, deux sites classés, plusieurs ZNIEFF et deux sites Natura 2000).Les échappées visuelles vers les étangs littoraux (site classé de l’étang d’Ingril), le lido et la mer sont nombreuses. Le Mont saint Clair à l’ouest abrite à ses pieds le port de Sète et domine l’étang de Thau, plus vaste étang littoral de France (7 500 ha) où la présence des tables conchylicoles marque fortement le paysage.La ville de Frontignan s’est étendue considérablement dans la seconde partie du XX° siècle, période de forte croissance économique liée au développement de l’activité industrielle générée par la présence du port de Sète.

5

Plan de situation

Les principales industries implantées sur le territoire communal dans cette période sont :· la raffinerie de pétrole Mobil Oil (qui comptera dans les années 70 jusqu’à plus de 1 000 emplois et s’étendra sur près de 80 ha gagnés par comblements successifs sur les étangs littoraux),· la raffinerie de soufre,· la cimenterie Lafarge.

Ainsi, entre 1950 et 2000, la ville industrielle va s’étaler largement le long de la route nationale 112, principale voie de communication reliant Sète à Montpellier, mais aussi passage obligé vers l’Espagne dans les années 70 avant la mise en service de l’autoroute A9.La fermeture des principaux sites industriels entre 1985 et 1989 va marquer l’amorce d’une période de crise économique et sociale. En 1995, la nouvelle équipe municipale, conduite par Pierre Bouldoire, a souhaité accompagner la mutation socio-économique de la ville en s’appuyant sur les atouts de son territoire : sa population et son histoire, ses espaces naturels (mer, étangs, marais, vignoble, garrigue) et ses friches (industrielles et urbaines) en tant que potentiel de développement.La ZAC des Pielles constitue l’expression première de cette politique de restructuration urbaine.

2.2 Présentation du projet dans la ville

Dans un contexte de tension foncière forte avec la proximité de l’agglomération Montpelliéraine et l’arrivée massive de population dans ce secteur, la ville de Frontignan a eu, dès 1995, conscience du potentiel que constituait ses friches industrielles et urbaines pour le développement urbain. Cette pression foncière a rendu économiquement réalisable la reconversion des espaces dégradés.La création de la ZAC des Pielles sur la friche de l’ancienne raffinerie de soufre s’intègre donc dans le cadre d’une valorisation du foncier communal par la reconversion de friches industrielles.

6

2

8

7

Situé à 500 mètres du centre-ville, sur un site s'étirant le long de la RN2112 à l'ouest et la voie ferrée à l'Est, le projet devra s'intégrer au tissu urbain existant, caractérisé par des immeubles en R+3 et des maisons vigneronnes édifiées à l’alignement.

2.3 Présentation des grandes orientations du plan masse du projet

Le projet s’inscrit dans une logique de « greffe urbaine » au centre-ville, au Sud et au quartier des Pielles au Nord, tant au niveau des connexions directes (réseau viaire) qu’au niveau de la trame urbaine. Cela se traduit notamment par :- des gabarits d'espaces publics similaires à ceux du centre-ville, - des aménagements « à l’échelle » de la ville dans leurs dimensions et leur implantation (à l’échelle du piéton pour mieux intégrer le projet au centre-ville et favoriser les déplacements doux).Le projet permet d'amorcer la requalification de l’entrée de ville et de la RN 2112 qui borde le site à l’Ouest. Les nuisances acoustiques engendrées par la voie ferrée longeant le côté Est sont prises en compte par le développement des activités en zone tampon. Les logements occupent la partie centrale, formant des ilots denses et aérés alliant urbanité et confort de vie. La médiathèque enrichit cet ensemble.

8

Le projet décline une grande mixité au niveau du programme : - mixité urbaine : mélange de commerces et d’activités de proximité à l’échelle de la ville, d'équipements publics (médiathèque, gare, bureaux) et de logements;- mixité générationnelle et sociale : grande variété des typologies de logements (collectifs, intermédiaires et individuels) et répartition de logements sociaux au sein de chaque îlot.La forme urbaine des ilots prend en compte les contraintes du climat local, marqué par des vents violents de directions opposées : des îlots resserrés afin de protéger les logements et les espaces extérieurs, tout en étant suffisamment aérés pour favoriser une ventilation naturelle.

Typologie des espaces publics programmés

2

109

2.4 Présentation de l’ambition du projet urbain

Situé au cœur de Frontignan et à proximité de la nouvelle gare TER, le projet bénéficie d’une position stratégique pour une extension du centre-ville : construction de logements, bureaux, commerces, équipements, tout en développant les modes doux et en intégrant la mixité sociale.Le projet constitue la mise en œuvre opérationnelle d'une ambition qui est développée depuis une dizaine d'années, celle de limiter l'étalement urbain et de reconstruire la ville sur elle-même, .Ce projet présente également une ambition forte de sobriété énergétique avec une conception bioclimatique qui se développe à toutes les échelles du projet.

2.5 Présentation de la ou les grandes forces caractéristiques du projet qui justifie sa place dans le palmarès (quelles innovations ? quels thèmes prioritaires ?…)

Le projet se distingue en premier lieu par le choix de son site : bien localisé, avec de fortes contraintes mais également des potentiels exceptionnels. Ainsi, cette friche industrielle polluée à proximité du centre-ville est l'occasion de réaliser une opération exemplaire de reconquête de la ville sur la ville, à proximité d'une future gare TER, permettant une extension du centre-ville.Le projet de Frontignan vise ainsi à créer un quartier urbain dense, aux activités mixtes (résidentielle, commerciale, tertiaire) et au peuplement diversifié. Au delà d'une conception urbaine de qualité, permettant d'insérer le quartier dans le tissu urbain existant, ce projet se caractérise par une conception bioclimatique très poussée. Le phénomène des îlots de chaleur urbain a notamment été finement étudié, dans le cadre du programme de recherche Villa Urbaine Durable mené par le PUCA. Des simulations ont permis de définir l'implantation des îlots, l'usage des espaces, la nature des revêtements de sol et le choix des végétaux en fonction de leur niveau d'ensoleillement.

La prise en compte des nuisances sonores est également à sou- ligner : implantation des commerces et activités dans les bâtiments situés contre la voie ferrée, mise en place d’un mur antibruit le long du reste du linéaire de la voie ferrée…

Cadre général d’application des politiques publiques locales (hors projet)

3.1 présentation des documents de cadrage et des projets des territoires supérieurs (SCOT, DTA, loi Littoral, Montagne…)

La ville de Frontignan a conduit depuis plus de 10 ans une véritable politique de développement urbain durable, anticipant ainsi les principaux enjeux édictés par la loi Solidarité et Renouvellement Urbain portant sur l’économie de l’espace et la préservation des ressources naturelles, la mixité sociale et urbaine et le principe d’équilibre entre aménagement et protection. Cette politique s'est traduite concrètement lors de la révision du Plan d’Occupation des Sols (devenu Plan Local d’Urbanisme), lequel a mis en application en 2001 la décision de stopper l’étalement urbain de la ville dans ses limites et de restructurer la ville existante à partir de ses dents creuses et de ses espaces en friches : près de 250 ha ont été reclassés en espaces naturels protégés sur les 1 000 ha urbanisés ou à urbaniser.Le potentiel de développement de la ville dans ses limites existantes et de renouvellement urbain avait été estimé à près de 60 ha, pouvant ainsi permettre la réalisation de près de 3 200 logements (soit 8 000 habitants) et donc couvrir les besoins de la ville pour les 10 années à venir.Le schéma de cohérence territoriale (SCOT) a été prescrit le 12 juillet 2005 sur le périmètre des communes situées autour du bassin de Thau. Le diagnostic a été rendu public en juin 2007, le projet d’aménagement et de développement durable (PADD) ainsi que le volet maritime du SCOT sont en cours d’élaboration.Le Programme Local de l’Habitat est en cours de validation dans les communes, les objectifs de constructions de logements sociaux sont d’ores et déjà pris en compte dans l’action communale.

10

3

2

12

Le Plan de Déplacement Urbain réalisé à l’échelle de la Communauté d’Agglomération du bassin de Thau est en cours d’étude.Ainsi le Plan Local d’Urbanisme de Frontignan et le programme de l’écoquartier des Pielles ont anticipé sur l’existence de ces différents documents de planification territoriale :- en reconvertissant une friche industrielle dans la ville et en préservant les espaces naturels,- en programmant 20% de logements sociaux et une diversité de types de logements,- en veillant à la mixité des fonctions du quartier (logements, équipements publics, commerces),- en intégrant et favorisant les transports en commun (nouvelle gare TER) et les déplacements doux.

3.2 s’il existe une Agence d’Urbanisme, présenter son action, et est-elle impliquée dans le projet ?

L'Établissement Public Foncier Régional vient juste d’être créé en Languedoc Roussillon et n’est pas encore intervenu sur le territoire communal.

11

Qualité urbaine et architecturale

La municipalité a souhaité, dès le départ, confier l’opération de maîtrise d'œuvre à une seule équipe. Un appel à candidatures européen a été lancé et le choix s’est porté sur Pierre Tourre, architecte montpelliérain associé au bureau d’études Tribu, spécialisé dans la performance énergétique et la qualité environnementale. Ce choix témoigne de la volonté politique d'orienter le projet vers la réalisation d'un Écoquartier.

• L’éco-construction

Le niveau d’exigence de consommation d'énergie primaire pour les usages règlementés par la RT 2005 de l’éco-quartier des Pielles vise 40 kWhEP/m² SHON /an (niveau de base correspondant à la norme BBC) jusqu'à 35 kWhEP/m² SHON /an (niveau amélioré), avec isolation par l'extérieur. Ce standard choisi pour les Pielles est celui qui optimise le mieux l’équilibre entre la récupération des apports solaires en hiver et un niveau d’isolation pas trop élevé pour le confort d’été.

B - CARACTERISTIQUES DE L’OPERATION EN TERME D’ECOQUARTIER

1

12

2

14

13

• Les mixités : sociale et fonctionnelle

Un vaste programme très diversifié a été planifié dans le projet pour développer une mixité fonctionnelle au niveau de la zone d’aménagement. Des logements, bureaux, commerces et équipements assureront une mixité et une équité sociale et économique sur le site.Le plan d'aménagement étant bâti à partir d'îlots sur lesquels sont implantés plusieurs bâtiments, la mixité sociale sur le bâti se fera à l'échelle de l'îlot.Ce nouveau quartier sera en lien direct avec le centre ancien mais possédera également ses propres services et commerces de proximité essentiellement en pied de bâtiment, ainsi que des équipements publics structurants (médiathèque, gare TER,…) et des activités économiques.Médiathèque et gare assurent la fréquentation du quartier par l'ensemble de la population.

• La densité et les formes urbaines

La question de la densité et des formes urbaines a été traitée pour répondre aux enjeux :- d'insertion urbaine avec un respect de la trame urbaine, la création d'un réseau de cheminement doux et d'une place publique, une diversité des formes urbaines (logements collectif, individuel et intermédiaire). La densité créée est plus forte que celle des quartiers environnants, avec des bâtiments en R+3 partiel. L'objectif est de déclencher un processus de densification progressive et de rééquilibrage urbain sur le long terme et contribuer à un changement de statut de Frontignan dans son territoire. Une vingtaine de maisons individuelles sera réalisée en ceinture, pour faire le lien entre les lotissements alentours et l’écoquartier;- de confort sonore grâce à un alignement bâti accueillant des activités économiques le long de la voie ferrée, afin de préserver le confort sonore des habitants;- de confort d'été et de protection contre le vent grâce à dles formes urbaines optimisées par une série de simulations numériques des conditions climatiques du site à savoir son ensoleillement et les vents dominants auxquels il est exposé.

© Depaule/PAD/Asylum pour Lyon Confluence

Ces simulations ont consisté en :

1 - Une étude solaire (tracés d’ombres) : Les formes ont été sélectionnées pour leur bon rapport ensoleillé/ombragé suivant les saisons et leur protection par rapport aux vents. Des simulations d’héliodons ont été effectuées sur le plan de masse, afin d’évaluer les apports solaires dans les cours et sur les façades. Les surfaces des sols ainsi que celles des façades demeurent ensoleillées l’hiver et l’automne, et ombragées l’été.

2 - Une étude aérodynamique sur l’environnement immédiat du site :

14

Coupe de principe des protections solaires

Coupes de principe d'évolution des vents dominants

2

16

Un calcul des vitesses d’air au niveau des sites urbanisés environnants a été réalisé, ainsi qu’une étude d’adaptation de la forme géométrique résultante d’étude solaire par rapport aux vents forts. La morphologie générale du plan de masse a ainsi été étudiée de manière à avoir le moins de turbulences possibles dans les cœurs d’îlots, sur les façades et au niveau des espaces extérieurs.La forme urbaine des ilots doit permettre de protéger les logements et les espaces extérieurs de ces turbulences, tout en étant suffisamment aérés pour favoriser une ventilation naturelle. Ainsi, l’ouverture des cours entre les immeubles et leur gabarit permet d’évacuer les surchauffes en été et de tempérer le quartier.

• La mobilité et l’accessibilité (loi handicap de 2005  : mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics)

La municipalité a souhaité que l'écoquartier offre à terme une diversité des types de transports directement sur le site : TER, bus, modes doux (piétons, vélos, ) permettant de limiter l'utilisation des véhicules motorisés, sachant qu'une grande partie des activités et services de la commune seront distants de moins de 500 mètres.Le projet bénéficiera des progrès en cours en matière de transports en commun : développement de l'offre de transport par bus et des cadencements par la Communauté d’Agglomération, développement du TER par la région Languedoc Roussillon (renouvellement de matériel, augmentation du cadencement et politique tarifaire).Le quartier bénéficiera enfin du déplacement de la gare TER sur un site situé à proximité.Enfin, concernant les autres modes de déplacement, les études antérieures conduites sur la ville ont permis de poser un schéma d’organisation de pistes cyclables (sites propres et espaces partagés dans la ville existante). L’aménagement des voies publiques tient compte aujourd’hui de ce schéma général. Tous les nouveaux secteurs faisant l’objet d’aménagement prévoient les déplacements des vélos en site propre.

15

16

La desserte interne du projet est envisagée par une hiérarchisation claire des voies :- à l’échelle de la ville : création d’une desserte Nord-Sud longeant la voie ferrée. Une voie cyclable y est prévue.- à l’échelle du quartier : un réseau de voies perpendiculaires à la RN 2112 qui structure la ville.- à l’échelle des îlots : un mail ouvert aux modes de déplacements «alternatifs» et «doux», assurant la liaison entre les cours intérieures et les espaces publics.

L’objectif est double : assurer un bon fonctionnement global entre la ville et le quartier projeté et garantir une desserte sans nuisance des logements. Le projet est néanmoins conçu pour fonctionner dans un premier temps avec l’automobile comme mode de déplacement prioritaire. Il sera exigé un emplacement vélo sécurisé (équivalent 1m²) pour 10 salariés dans les immeubles tertiaires et des locaux pour les cycles dans les immeubles de logements à raison de 1 m² / logement.

Qualité envrironnementale

• L’eau (à l’échelle de la ville / de l’opération / du bâtiment)

A l'échelle de la ZAC, une gestion alternative des eaux pluviales est programmée avec des noues paysagères et un système d'assainissement séparatif (système alternatif pour les eaux pluviales, système séparé pour les eaux usées). Les eaux de ruissellement propres seront recueillies dans un deuxième réseau d'eaux grises et recyclées pour le nettoyage des locaux de poubelles, des voiries et des véhicules et pour l'arrosage des espaces verts. La surface imperméabilisée de chaque parcelle privée sera réduite et des dispositifs de tamponnage et de stockage seront mis en œuvre afin que chaque parcelle participe à son échelle à atteindre l’objectif zéro rejet (débit de fuite limité à 5l/s/ha). Une économie d'eau potable est prévue dans les bâtiments par une exigence environnementale dans les cahiers des charges de développement durable destinés aux constructeurs (consommation d'eau potable inférieure ou égale à 30 m3/personne/ an).

2

2

18

• Les déchets (à l’échelle de la ville / de l’opération / du bâtiment)

L’une des principales contraintes du projet réside dans la démolition du site de l’ancienne raffinerie de soufre. Une charte de «chantier propre» a été mise au point par TRIBU pour minimiser les nuisances. Les matériaux inertes issus de la déconstruction seront réutilisés à 98% sur les opérations du territoire intercommunal.Les circuits de collecte des déchets sont programmés dans le schéma d'aménagement de la ZAC. Il est actuellement envisagé la mise en place de conteneurs enterrés sur les espaces publics pour la collecte des déchets ménagers résiduels et le tri sélectif (en cours d’étude).

• La biodiversité (à l’échelle de la ville / de l’opération / du bâtiment)

Des continuités écologiques avec les étangs sont prévues en végétalisant le site (mails arborés, cœurs d’îlots verts).L’implantation d’espèces végétales indigènes et non allergisantes sur le site permet aussi de conserver un équilibre écologique.Les noues paysagères et les cœurs d'îlot plantés en pleine terre offrent une diversité paysagère et des espaces de respiration.Le traitement végétal des sols ou du bâti (toitures, façades), s’il est envisagé, le sera afin de renforcer la biodiversité, de retenir les eaux pluviales, et d’améliorer l’ambiance thermique des espaces extérieurs.

• L’énergie

(voir focus sur le palmarès en fin de document)

17

Gouvernance

• Présentation des acteurs de l’opération (et les jeux d’acteurs entre eux, notamment la question des contrats : qui paie qui et quoi?)

Le projet de la ZAC des Pielles témoigne d'une volonté politique forte et d'une politique d'aménagement du territoire cohérente menée à l'échelle de l'agglomération. Après avoir acquis la majorité du foncier de la friche entre 1995 et 2002, la commune lance la révision de son POS (transformé en PLU en 2000) afin de définir un projet communal global. Ce projet se définit par un réinvestissement des friches urbaines au détriment de l'étalement urbain. C'est ainsi que la première concrétisation opérationnelle de cette politique prend forme sur la friche de la raffinerie de soufre qui deviendra la ZAC des Pielles. C'est alors que la municipalité a confié l’opération de maîtrise d’œuvre à Pierre Tourre et au bureau d’études Tribu. Parallèlement, la SNCF souhaite moderniser la gare TER. La commune met à disposition le site de l’ancienne gare de fret, jouxtant l’ancienne friche de la raffinerie.A la fin des études préalables, le maire lance une consultation auprès de la population (riverains et occupants du site). En avril 2006, la ZAC des Pielles est créée. La participation au concours « Villa Urbaine Durable 2 » (VUD2) permet au projet d'approfondir les questions de performances énergétiques et l'approche bioclimatique. Un comité de pilotage est créé, regroupant notamment la DRE, la DDE et l'ADEME.Le dossier de consultation des aménageurs est préparé avec l’assistant à maîtrise d’ouvrage. En juillet 2007, le conseil municipal désigne la société anonyme d’économie mixte locale (SAEML) Hérault Aménagement.

18

3

2

20

19

La mise en concurrence des aménageurs a permis à la collectivité de retenir la société répondant au mieux aux objectifs financiers de la commune. L'aménageur retenu propose dans son offre un partage du résultat en cas de bonification finale sur l'opération. En 2009, le foncier est détenu à plus de 80% par la collectivité. La Communauté d'agglomération a délibéré sur la prise en charge financière des réseaux relevant de sa compétence.

• La participation citoyenne

Différents supports sont utilisés pour informer sur l'avancement de l'opération :- site internet ville, journal municipal, journaux locaux, presse nationale,- concertation avec la population à chaque étape importante du projet (réunions publiques et réunions restreintes : riverains, commerçants…),- prise en compte des commentaires sur les types de logements, les désagréments du chantier…,- méthodologie de décision qui permet de garantir la transparence du projet.

• Le management global du projet

L'opération est phasée dans le temps en correspondance avec les objectifs d'urbanisation de la commune, la première phase des travaux d'aménagement pouvant être réalisée sans nouvelles acquisitions foncières.La commune gardant la maîtrise de l'opération via son aménageur, c'est elle qui décide du rythme qu'elle souhaite appliquer à l'opération.

• L'évaluation du projet

Un suivi régulier bimestriel réunissant élus, techniciens et l'aménageur est organisé. Des mesures correctives sont prises si besoin.

20

Montage économique du projet

• L'économie du projet, son déroulement et son financement

Les financeurs suivants ont été sollicités : Conseil Général, Région, Europe, ADEME sur deux thématiques principales : développement durable et problématique hydraulique.Le financement du projet reste cependant assuré dans son immense majorité par les recettes de commercialisation des terrains et par l’apport du foncier communal.

• La commercialisation des charges foncières

Pour prévenir les risques liés au projet, les charges foncières seront au plus près du marché local avec une anticipation de l'évolution du marché.

• Le planning de l’opération

1888 : Création de l’usine de soufre sur un site à l’extérieur du périmètre de la Ville1989 : L’usine de soufre ferme définitivement ses portes. La Ville achète les terrains pour 6 millions de francs1994 : La municipalité confie les terrains jusqu’en 2014 à une société pour y créer une zone d’activité économique et artisanale2001 : Approbation du P.O.S. devenu P.L.U.Mi 2002 : Reprise de la maîtrise foncièrePrintemps 2004 : Lancement des études préalables de faisabilitéSeptembre 2005 : Concertation publique2006 : Bilan de la concertation, dossier de création de la ZAC, projet lauréat appel à l'appel à projet VUD2 du PUCAJuillet 2007 : Choix de l’aménageur2008- 2009 : Déconstruction et études sur l’énergie et les questions hydrauliques2010 : Passage en phase opérationnelle : dossier de réalisation, engagement de la procédure de déclaration d’utilité publique, engagement de la commercialisation. 2011 : Démarrage des travaux d’aménagements pour la 1ère tranche.2013 : Premières livraisons des logements prévues.

4

2

22

• Bilan financier de l’opération

A fin octobre 2010, le bilan financier prévisionnel est le suivant :

Dépenses : 16,45 M€ HT Recettes : 16,45 M€ HT

21

22

C - FOCUS SUR LE PALMARES OBTENU PAR LE PROJET

Le projet a été primé sur la thématique "sobriété énergétique et énergies renouvelables".

Lauréat au concours « Villa urbaine durable » (VUD2) du PUCA en 2006, le projet s’affine sur les aspects énergétiques avec la recherche de solutions techniques permettant de garantir le confort des habitants, hiver comme été, en tenant compte des contraintes climatiques méditerranéennes (chaleur estivale, vents violents et contradictoires).Le niveau d’exigence de consommation d'énergie primaire pour les usages règlementés par la RT 2005 de l’éco-quartier des Pielles vise 40 kWhEP/m²SHON/an (niveau de base) jusqu'à 35 kWhEP/m²SHON/an (niveau amélioré), avec isolation par l'extérieur. Ce standard choisi pour les Pielles est celui qui optimise le mieux l’équilibre entre la récupération des apports solaires en hiver et un niveau d’isolation pas trop élevé pour le confort d’été.

Le projet a ainsi bénéficié d'une conception architecturale bioclimatique visant à obtenir :- une ventilation passive des locaux : le renouvellement d’air est permis, la majorité des logements étant traversants;- une inertie lourde pour limiter les déperditions thermiques : maintenir un réchauffement d’air l’hiver et obtenir un rafraîchissement passif l’été ;- un éclairage naturel dans les espaces intérieurs en optant pour des indices d’ouvertures suffisants sur les façades.

2

24

Les contraintes climatiques ont été particulièrement prises en compte dès les phases amont de la conception du plan de masse, étant donné le potentiel climatique du site (fort ensoleillement et vents dominants). Une étude solaire et une étude aérodynamique ont ainsi été réalisées, permettant de définir les implantations et formes urbaines optimales des îlots.Les éléments de corrections physiques ou végétaux ont été intégrés afin de corriger les turbulences et tourbillons des écoulements aérodynamiques et les effets de réchauffement.Afin de poursuivre ces études climatiques appliquées à l'échelle du territoire et de la ZAC, une approche plus locale est à entreprendre à l'échelle des espaces urbains, des îlots et des espaces intérieurs dans les bâtiments.

Par ailleurs, le phénomène des îlots de chaleur urbain a notamment été finement étudié, dans le cadre du programme de recherche Villa Urbaine Durable mené par le PUCA. Des simulations ont permis de définir l'implantation des îlots, l'usage des espaces, la nature des revêtements de sol et le choix des végétaux en fonction de leur niveau d'ensoleillement. Une attention particulière a ainsi été portée aux aires végétales. Ces dernières réduisent considérablement les températures d’air en été avec les effets d’ombrage sur les façades et les rues ainsi que les effets de refroidissement par évaporation (phénomène d’évapotranspiration). Il laisse infiltrer également le rayonnement solaire incident l’hiver, limite les surchauffes d’air l’été (apport en humidité) et enfin freine les écoulements d’air.

Une étude comparative entre plusieurs énergies renouvelables a été menée par le Cabinet IZUBA. Cette analyse comparative a été suivie d’une étude de faisabilité pour la mise en œuvre d’un réseau de chaleur alimenté par une chaufferie bois.Cette seconde étude a montré que l’investissement économique à réaliser n’est pas supportable pour l’opération, compte tenu des niveaux de subventions possibles et du nombre de logements du projet.

23

24

D - CONCLUSION ET ANNEXES

Ce projet d’EcoQuartier est remarquable en ce sens qu’il concrétise une politique globale et cohérente de limitation de l’étalement urbain et de réinvestissement de friches urbaines dans un contexte naturel et paysager exceptionnel (vignes, étang, littoral).

Projet solide quant à son insertion urbaine, sa mixité fonctionnelle et sa desserte en transport collectif, il bénéficie d’une conception bioclimatique très intéressante basée sur une analyse fine des vents et du phénomène des îlots de chaleur. Cette approche, combinée à une prise en compte des nuisances sonores issues des infrastructures de transport, contribuera à créer un quartier configuré pour offrir un maximum de confort à ses habitants et usagers.

2

26

E - L’OPERATION EN IMAGES

25

Mixité urbaine

26

Forme urbaine des îlots et protection aux vents dominants

2

28

www.ecoquartier.developpement-durable.gouv.fr

Centre d'Études Techniques de l'Équipement de Lyon46, rue Saint Théobald

BP 12838081 L’Isle d’AbeauTél. : 04 74 27 51 84Fax : 04 74 27 51 18

Conc

eptio

n : C

ETE

de L

yon-

Pôl

e Ec

oQua

rtie

r -

201

0