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2637 - DIMANCHE 13 OCTOBRE 2019 - PRIX : 10 DA - HTTP://WWW.LESDEBATS.COM Le forum pour un dialogue national a eu lieu hier à l'Ecole supérieure de l'hôtellerie de Ain Benian (Alger), en vue de parvenir à une solution à la crise politique que traverse le pays. Ses initiateurs proposent dans ce sens l’organisation d’une présidentielle dans un délai de 6 mois. Votre quotidien national Les DEBATS Trois millions de baguettes par jour dans les poubelles Secteur de la santé publique Equipe nationale de football Page 18 Belmadi veut plus de ses joueurs Page 2 Par Saâd Taferka L a relance des programmes de loge- ments à laquelle compte s’atteler le gouvernement agira principalement sur deux facteurs : la mobilisation des enveloppes financières et des assiettes foncières. Au cours du conseil interministériel de jeudi dernier (voir notre édition d4hier), le Premier ministre, Noureddine Bedoui, a affir- mé que «le gouvernement poursuivra sa poli- tique visant à accompagner et à prendre en charge les besoins de toutes les franges de la société» dans le domaine du logement. Cette option de relance de la politique de logement coïncide avec une conjoncture financière difficile, un état du foncier man- quant de clarté et de marge, particulièrement dans les mégalopoles, à commencer par la capitale, et une demande toujours allant cres- cendo de la part des ménages. La volonté manifestée par le gouvernement de booster l’offre de logement, sous toutes ses formules, fait également face à une situa- tion peu reluisante des entreprises de bâti- ment, frappées de plein fouet par la crise financière. Certaines de ces entreprises détiennent ont déjà mis la clef sous le paillas- son. Avec l’autre secteur névralgique des tra- vaux publics, 60% des unités de réalisation «ont arrêté leurs activités ou sont sur le point de le faire», selon les déclarations faites la semaine dernière à la Radio nationale par Abdelouahab Ziani, président de la Confédération des industriels algériens. De son côté, l’Association générale des entrepre- neurs algériens (Agea) a donné, en août der- nier, le chiffre de plus de 36 000 entreprises des secteurs du bâtiment, travaux publics et hydraulique (Btph) qui sont menacées de dis- parition, exposant plus de 175 000 travailleurs, et autant de familles, à un chômage forcé. Sur un autre plan, un conseil interministériel a été tenu en juillet dernier en relation avec l’évolu- tion que connaissent actuellement les nou- velles villes et les pôles urbains et les possibi- lités de promotion que les pouvoirs publics pourront réserver à ces entités. Pages 4 et 5 Villes nouvelles, pôles urbains et cadre de vie La politique de la ville en débat Le paradoxe est saisissant ! Malgré la crise économique et la cherté de la vie et un pouvoir d'achat en constante érosion, les Algériens jettent encore du pain dans les poubelles. Page 3 Après une attaque contre un tanker iranien Page 5 Le pétrole en forte hausse Pain : grand gaspillage en pleine crise Le Snpsp dénonce la violence et l'insécurité

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2 6 3 7 - D I M A N C H E 1 3 O C T O B R E 2 0 1 9 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M

Le forum pour un dialogue national a eu lieu hier à l'Ecole supérieure de l'hôtellerie de Ain Benian (Alger), en vue de parvenir à une solution à la crise politique que traverse le pays. Ses initiateurs proposent dans ce sens l’organisation d’une présidentielle dans un délai de 6 mois.

Votre quotidien nationalLes DEBATS

Trois millions de baguettes par jour dans les poubelles

Secteur de la santé publique

Equipe nationale de football

Page 18

Belmadi veut plusde ses joueurs

Page 2

Par Saâd Taferka

La relance des programmes de loge-ments à laquelle compte s’atteler legouvernement agira principalementsur deux facteurs : la mobilisation

des enveloppes financières et des assiettesfoncières.

Au cours du conseil interministériel dejeudi dernier (voir notre édition d4hier), lePremier ministre, Noureddine Bedoui, a affir-mé que «le gouvernement poursuivra sa poli-tique visant à accompagner et à prendre encharge les besoins de toutes les franges de lasociété» dans le domaine du logement.

Cette option de relance de la politique delogement coïncide avec une conjoncturefinancière difficile, un état du foncier man-quant de clarté et de marge, particulièrementdans les mégalopoles, à commencer par lacapitale, et une demande toujours allant cres-cendo de la part des ménages.

La volonté manifestée par le gouvernementde booster l’offre de logement, sous toutesses formules, fait également face à une situa-tion peu reluisante des entreprises de bâti-ment, frappées de plein fouet par la crisefinancière. Certaines de ces entreprisesdétiennent ont déjà mis la clef sous le paillas-son. Avec l’autre secteur névralgique des tra-vaux publics, 60% des unités de réalisation«ont arrêté leurs activités ou sont sur le pointde le faire», selon les déclarations faites lasemaine dernière à la Radio nationale parAbdelouahab Ziani, président de laConfédération des industriels algériens. Deson côté, l’Association générale des entrepre-neurs algériens (Agea) a donné, en août der-nier, le chiffre de plus de 36 000 entreprisesdes secteurs du bâtiment, travaux publics ethydraulique (Btph) qui sont menacées de dis-parition, exposant plus de 175 000 travailleurs,et autant de familles, à un chômage forcé. Surun autre plan, un conseil interministériel a ététenu en juillet dernier en relation avec l’évolu-tion que connaissent actuellement les nou-velles villes et les pôles urbains et les possibi-lités de promotion que les pouvoirs publicspourront réserver à ces entités.

Pages 4 et 5

Villes nouvelles, pôles urbains et cadre de vie

La politique dela ville en débat

Le paradoxe est saisissant ! Malgré la crise économique et la cherté de la vie et un pouvoir d'achat en constante érosion, les Algériens

jettent encore du pain dans les poubelles.

Page 3

Après une attaque contre un tanker iranien

Page 5

Le pétrole enforte hausse

Pain : grand gaspillage

en pleine crise

Le Snpsp dénonce la violence et l'insécurité

Page 2: Page 18 Pain : grand La politique de gaspillage debats.pdfLa politique de la ville en débat Le paradoxe est saisissant ! Malgré la crise économique et la cherté de la vie et un

2 Les DEBATS N° 2637 - Dimanche 13 octobre 2019

EVENEMENT

U ne grande affluence du public, en par-ticulier de jeunes diplômés, a étéenregistrée à la 2ème édition du Digital

Job Day, tenue samedi au Technoparc de SidiAbdellah (Alger) et consacrée au recrutementpour les métiers du numérique.

Des dizaines de jeunes issus d'établisse-ments de formation professionnelle, d'étu-diants, de stagiaires et de chômeurs, se sontrués, dès l'ouverture du Salon, vers la qua-rantaine d'entreprises multisectorielles, destart-up et de banques, ayant pris part à cettemanifestation à la recherche de tous types deprofils.

Initié par l'Agence nationale de promotionet de développement des parcs technolo-giques (Anpt), «le Digital Job Day ambitionnede devenir l'espace où les jeunes pourront

prendre connaissance des différentes offresd'emploi dans le domaine des technologiesde l'information, de la communication et dunumérique», a indiqué à l'APS, M.Abdelhakim Bensaoula, directeur de l'Anpt.

Il a relevé, que contrairement à la premiè-re édition, «plus de 5 000 personnes, à larecherche d'opportunités d'emploi, ont expri-mé, en ligne, leur intention de participer à cetévénement, qui s'inscrit dans le cadre desactivités de son agence, visant au développe-ment des compétences nationales dans ledomaine du numérique».

Le Digital Job Day permettra aux deman-deurs d'emplois de rencontrer lesemployeurs potentiels et de s'enquérir desbesoins du marché afin de mieux s'y prépareret idéalement saisir une opportunité d'em-

bauche, a-t-on indiqué auprès de la start-upNetBeOpen Prime, coorganisateur de l'évé-nement. Un riche programme d'activités aaccompagné le salon avec des coachingsofferts à titre gracieux au public, ainsi qu'unesérie de conférences et ateliers sur diversesthématiques, dont «Les services digitaux ettechniques de recherche à l'emploi»,«Marketing et communication digital»,«Introduction aux métiers de l'Internet desobjets» et «Le rôle des responsables desressources humaines dans la transformationdigitale des entreprises».

La première édition de 2018 a accueilliune quarantaine d'entreprises, organisé pasmoins de 90 coachings et ateliers et plus de600 CV ont été déposés au terme de la jour-née. K. M.

Recrutement pour les métiers du numérique

Grande affluence au Digital Job Day à Alger

Par Rachid Chihab

«Le conseil national dénoncela violence et l'insécurité quirègnent dans les établisse-ments de santé, exposant

les professionnels à un danger de mort, leconseil national exige la mise en place desmesures appropriées et effectives de protec-tion des professionnels de la santé sur leslieux de travail», lit-on dans le document.

Le conseil national réitère sa position pourl'ouverture officiel de l'amendement du statutdes médecins généralistes et spécialistes desanté publique et demande la réactivation ducomité ad hoc.

Le conseil national rejette la classificationproposée par la direction générale de laFonction publique pour les nouveauxdiplômes de doctorat en médecine dentaireet de doctorat en pharmacie à la catégorie14 pour le premier grade, la catégorie 15pour le grade de principal et la catégorie 17pour le grade en chef

En outre, le conseil national appelle àl'exemption de l'obligation du Service natio-nal pour tous les praticiens médicaux agésde 30 ans à l'instar des autres citoyens enapplication de l'article 32 de la Constitutionalgérienne qui stipule que «Les citoyenssont égaux devant la loi sans qu'ils puissentprévaloir aucune discrimination pour cause

de naissance, de race, de sexe...La même source relève, au passage, le

système discriminatoire de retraites mis enplace au début des années 1980 et toujoursen vigueur, qui est en contradiction totaleavec les principes d'égalité devant la loi. Leconseil national demande l'amélioration desconditions de travail et l'application strictedes textes régissant l'ouverture des nou-velles structures et services de santé et despoints de garde médicale.

Par ailleurs, le conseil national réitèreson total soutien aux revendications légi-times du peuple algérien pour un réel chan-gement et l'édification de l'état de droit. LeSnpsp reste attaché au contenu de l'initiative

de la CSA pour la construction d'un consen-sus national pour une sortie de crise. Sur lemême ordre d'idée, le Snpsp fait savoir qu'ilsuit avec beaucoup d'inquiétude et condam-ne la multiplication des arrestations ciblantdes citoyens activistes du «hirak» parmi lesjeunes, les étudiants et les représentants dela société civile et appelle à la mise en placedes mesures d'apaisement nécessaires etindispensables pour la réussite de touteéchéance électorale. R. C.

Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), fait un constat amer sur la situation du secteur dela santé publique. Dans un communiqué sanctionnant les travaux de son conseil national extraordinaire, le syndicatmet en garde contre la prolifération de la violence au sein des établissements de santé publique et appelle à desmesures fermes.

Secteur de la santé publique

Le Snpsp dénonce la violence et l'insécurité

Télécommunications

L'Algérie accueillel'atelier régional deformation UIT/ITSO

L'Algérie accueillera, du 13 au 17octobre courant, l'atelier régionalannuel de formation de l'Union inter-nationale des télécommunications(UIT) et de l'Organisation internatio-nale des télécommunications parsatellite (Itso), indique, samedi, uncommuniqué du ministère de laPoste, des Télécommunications,des Technologies et du Numérique(Mpttn). Organisé par l'Agence nationale desfréquences (ANF), sous l'égide duMpttn au Cyberparc de Sidi Abdellah(Alger), cet atelier qui portera sur«les télécommunications par satelli-te dans la région arabe» est destiné,notamment aux ingénieurs activantdans le domaine des télécommuni-cations et réseaux, outre lesemployés des instances gouverne-mentales de régulation et des com-pagnies de télécommunications,précise la même source, ajoutantque des chercheurs africains pren-dront également part à cet événe-ment. Cet atelier permettra aux partici-pants «une compréhension globaledes systèmes, des protocoles etdes technologies satellitaires y com-pris les concepts inhérents au Vsatet les questions de politiques etd'organisation, notamment le rôledes télécommunications par satelli-te régionales et internationales etdes organisations activant dans cedomaine». A rappeler que cet atelier de forma-tion s'inscrit dans le cadre d'un par-tenariat entre le Secteur du dévelop-pement des télécommunications del'UIT et l'Itso, dont le Mpttn a bénéfi-cié afin de promouvoir la formationen matière de télécommunicationspar satellite. Le choix de l'Algérie pour accueillircet atelier dénote «de son rôle auplan régional dans le domaine destélécommunications par satelliteainsi que de l'importance qu'elleaccorde à ce secteur, notamment àtravers le lancement de son premiersatellite Alcomsat-1 qui devraitcontribuer à ériger l'activité spatialeen outil pour la réalisation du déve-loppement économique durable»,souligne le ministère. Cette démarche requiert, ajoute lecommuniqué, le recours aux res-sources humaines hautement quali-fiées dont les ingénieurs et cadres,pouvant être acquises à travers letransfert de technologies, desconnaissances et des expertiseslors de telles rencontres de hautniveau».

L. M.

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ÉVÈNEMENTN° 2637 - Dimanche 13 octobre 2019 Les DEBATS

Trois millions de baguettes par jour dans les poubelles

Pain : grand gaspillage en pleine crise

L e gouvernement prépare un «écosystè-me» favorable à la création et au déve-loppement des start-up, a indiqué, same-

di à Alger, le ministre du Commerce, SaïdDjellab, estimant que plusieurs services impor-tés peuvent être fournis localement.

«Au gouvernement, nous sommes en trainde préparer un écosystème favorable aux star-tupeurs et auto-entrepreneurs. Chaque secteur(département ministériel) se penche actuelle-ment sur la valorisation de ses start-up», adéclaré M. Djellab lors de la cérémonie d'ou-verture de la nouvelle année universitaire2019-2020 de l'Ecole supérieure algériennedes affaires (Esaa).

Il a, dans ce sens, mis en exergue lesmesures prises dans le cadre du projet de Loide finances pour l'année 2020 qui va être exa-miné aujourd’hui par le Conseil des ministres.

Il a cité, notamment la création d'un fondsd'accompagnement pour les start-up, les faci-litations fiscales au profit de ce type d'entre-prises, ainsi que la création de zones technolo-giques sur le modèle de la Silicon Valley(Californie, Etats-Unis).

Pour le ministre, l'Algérie mise sur les start-up, en créant un environnement favorablepour ces entreprises de jeunes, afin de faire

face aux défis d'intégration régionale. Il s'agit, a-t-il dit, d'une «prise de conscien-

ce de l'importance de notre potentiel de jeu-nesse».

«Jusque-là, le jeune porteur de projet estconsidéré comme une entreprises comme lesautres, en matière de règlementation et de fis-calité. Maintenant, le chantier est ouvert pourcréer un nouvel environnement et libérer lesinitiatives», a-t-il relevé.

Expliquant le rôle des start-up dans l'écono-mie nationale, M. Djellab a fait savoir quel'Algérie importe près de 4 milliards de dollarsde services d'expertise, alors que la plupartdes bureaux d'études étrangers qui travaillenten Algérie emploient des Algériens forméslocalement.

«Nous payons en devises une solution quiexiste chez nous. La balance des paiementsne nous permet plus cette situation de dépen-dance», a-t-il avancé.

L'encouragement des start-up s'inscrit éga-lement dans le cadre des réformes qui devien-nent nécessaires vu les évolutions de l'écono-mie mondiale. «Nous n'avons plus le choix,rester en place dans un monde qui évolue,c'est pratiquement reculer, et si nous reculonsencore, le prix de rattrapage sera encore plus

cher», a-t-il averti. Dans le même sillage, M.Djellab a rejeté les critiques concernant l'adhé-sion de l'Algérie à la zone de libre-échangecommercial africaine (Zlecaf).

«Tous les pays du monde adhère à plu-sieurs zones de libre-échange. Dans unmonde de plus en plus intégré, si nous n'adhé-rons pas, nous allons être à la marge», a-t-ilsouligné. «Les pays qui adhèrent ont beau-coup à gagner. S'ils arrivent à atteindre 60%de leurs objectifs, les pays considèrent leszones d'intégration comme un bon accord»,explique-t-il. «Avec la Zlecaf, l'Algérie passe àson prolongement africain, mais pour réussirce défi, il faut travailler plus sur l'innovation etla numérisation qui sont les facteurs accéléra-teurs de toute économie qui veux s'intégrer»,a-t-il ajouté.

Interrogé sur l'importation des véhiculesd'occasion de moins de trois ans d'âge, M.Djellab a indiqué que cette décision représente«une première étape, susceptible d'ajustementaprès l'évaluation de sa mise en oeuvre».

Il a rappelé qu'elle ne concernera que lesvéhicules à moteur essence. «L'Europe veutabandonner le diesel, et ce n'est pas l’Algériequi va le faire», a-t-il commenté.

R. N.

Par Karima Nacer

Malgré les différentesmesures prises parles autorités concer-nées, le phénomène

du gaspillage du pain persiste etles chiffres des quantités jetéesdonnent le tournis. Les ménagescontinuent de gaspiller ce produitsubventionné. Une bonne partiedu pain fini à la poubelle, puisqueles quantités achetées sont sou-vent supérieures aux besoinsréels. Les chiffres enregistrés parles deux entreprises chargées dunettoyage de la capitale Netcomet Extranet, sont plus qu'élo-quents. Plus de trois millions debaguettes sont jetées à la poubel-le quotidiennement dont la grande

part revient à la restauration col-lective (restaurants, cantines sco-laires, universitaire et profession-nelle). Ce chiffre effarant ren-seigne parfaitement sur la propor-tion forte inquiétante.

Pour la seule entreprise denettoyage Netcom au niveau de26 communes de la capitale,relevant de son territoire de com-pétence, près de 110 000 tonnesde pain rassis ont été récupé-rées au cours des neuf moisécoulés, indique la chargée de lacommunication à Netcom,Nassima Yakoubi en marge duSalon international de la récupé-ration et de la valorisation desdéchets.Malgré la cherté de lavie, le triste phénomène du gas-pillage alimentaire explose,

notamment dans les grandesvilles. La sonnette d'alarme esttirée face à ce phénomène qui,outre le préjudice économiquequ'il cause, donne lieu à desspectacles désolants d'amas depain jetés dans des poubelles ouentassés dans des sacs en plas-tique sur la chaussée. En plusdes retombées sociaux du gas-pillage du pain sur le plan écono-mique, il y a lieu de savoir que lepain jeté favorise la survie et laprolifération des bestioles nui-sibles pour l'homme. Les épidé-miologistes avertissent que lepain jeté à des animaux attire lesrats avec d'autres parasites voi-sins comme les puces et lespoux. Un phénomène qui restel'un des graves menaces sur la

santé publique avec le retour desmaladies, voire infectieuses.

En dépit des campagnes desensibilisation appelant lescitoyens à lutter pour la réductionde ce phénomène de jet de painayant pris des proportions alar-mantes et contre ce comporte-ment nocif et la consommationfrénétique, le phénomène restetenace. Il semble, en effet, queles appels à rationaliser laconsommation de cet aliment debase n'ont pas trouvé d'écho. Ceconstat interpelle les autoritéspour sensibiliser les consomma-teurs sur la nécessité de réorien-ter leurs dépenses. L'implicationde tous est devenue une nécessi-té absolue.

K.N.

Le paradoxe est saisissant ! Malgré la crise économique et la cherté de la vie et un pouvoird'achat en constante érosion, les Algériens jettent encore du pain dans les poubelles.

Selon le ministre du Commerce

Le gouvernement prépare un «écosystème»favorable aux start-up

Dans une réunion àl'ONU

L'Algérie rappelleses engagementsenvers l'enfancePar Rachid Chihab

L'Algérie vante ses effortspour l'amélioration desconditions de l'enfance dansune rencontre organiséejeudi à New York dans lecadre de la TroisièmeCommission chargée desquestions sociales, humani-taires et culturelles desNations unis.La représentante de l'Algérie,Imane Nora Bellout, a souli-gné le fait que, depuis sonindépendance, l'Algérie aconsacré la moitié de sonbudget aux enfants pour leuroffrir une éducation gratuiteet obligatoire, ces dernièresannées, a-t-elle précisé, citéepar l'Agence de presse desNations unis.Selon elle, un grand nombrede programmes d'action ontété mis en place pour per-mettre au système éducatifde relever les défis del'époque moderne. Insistantsur le droit à une éducationde qualité, elle a estimé queles enfants devraient êtreprésents dans tous lesobjectifs du Programme dedéveloppement durable àl'horizon 2030. Dans cecadre, l'Algérie a multiplié lesefforts budgétaires pouraider les enfants à bénéficierd'une éducation, quels quesoient leur statut ou nationa-lité. Plus de huit millionsd'enfants et de jeunes fré-quentent près de 23 000écoles primaires et secon-daires, dont certaines sontouvertes aux enfants réfu-giés à Tindouf. A l'appui deces efforts, une commissiongouvernementale a été crééepour promouvoir la participa-tion active de la société civi-le à ces questions. Pour ladéléguée, la mise en œuvrede cette politique de l'enfan-ce est essentielle pourgarantir l'équité du systèmequi doit permettre à chaqueenfant d'avoir accès à unenseignement dans sa phased'apprentissage. A l'approche du 30ème anniver-saire de l'adoption de laConvention relative auxdroits de l'enfant, l'état deleur promotion et protectiondans le monde est un motifde grande préoccupation auregard des chiffres alar-mants examinés par lesEtats membres de l'ONU.Des différents rapports dontelle était saisie, il ressort, en, qu'en 2018, 9 millions d'en-fants mourraient de faimavant l'âge de 5 ans, 264 mil-lions travaillaient et 420 mil-lions d’enfants, soit prèsd'un enfant sur cinq à l'échel-le mondiale, vivaient dansdes régions touchées par unconflit, sans oublier les 121millions d'enfants qui nevont pas à l'école.Au rythme actuel, précise undes rapports, d'ici à 2030,moins de la moitié des deuxmilliards d'enfants quecompte la planète seront enmesure d'achever leursétudes secondaires pouracquérir les compétencesdont ils auront besoin pourréussir dans la vie et au tra-vail.

R.C.

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ACTUELN° 2637 - Dimanche 13 octobre 2019Les DEBATS

Villes nouvelles, pôles urbains et cadre de vie

La politique de la ville en débat

Par Saâd Taferka

Au cours du conseil interministérielde jeudi dernier (voir notre éditiond'hier), le Premier ministre,Noureddine Bedoui, a affirmé que

«le gouvernement poursuivra sa politiquevisant à accompagner et à prendre en char-ge les besoins de toutes les franges de lasociété» dans le domaine du logement.

Cette option de relance de la politique delogement coïncide avec une conjoncturefinancière difficile, un état du foncier man-quant de clarté et de marge, particulièrementdans les mégalopoles, à commencer par lacapitale, et une demande toujours allantcrescendo de la part des ménages.

La volonté manifestée par le gouverne-ment de booster l'offre de logement, soustoutes ses formules, fait également face àune situation peu reluisante des entreprisesde bâtiment, frappées de plein fouet par lacrise financière. Certaines de ces entreprisesdétiennent ont déjà mis la clef sous le paillas-son. Avec l'autre secteur névralgique des tra-vaux publics, 60% des unités de réalisation«ont arrêté leurs activités ou sont sur le pointde le faire», selon les déclarations faites lasemaine dernière à la Radio nationale parAbdelouahab Ziani, président de laConfédération des industriels algériens. Deson côté, l'Association générale des entre-preneurs algériens (Agea) a donné, en aoûtdernier, le chiffre de plus de 36 000 entre-prises des secteurs du bâtiment, travauxpublics et hydraulique (Btph) qui sont mena-cées de disparition, exposant plus de 175000 travailleurs, et autant de familles, à unchômage forcé. Sur un autre plan, un conseilinterministériel a été tenu en juillet dernier enrelation avec l'évolution que connaissentactuellement les nouvelles villes et les pôlesurbains et les possibilités de promotion queles pouvoirs publics pourront réserver à cesentités. Sur la table, ont été les dossiers desnouvelles villes de Sidi Abdallah, Bouinan,Boughezoul, El Menia, Hassi Messaoud, etdes pôles urbains Ali Mendjeli et Aïn Nehas(à Constantine), Drâa Errich (à Annaba) etZabana (à Oran). Il s'agissait, pour lesmembres du gouvernement d'examiner «lesproblématiques qui entravent le parachève-ment des nouvelles villes et pôles urbains»,faisant ressortir «une disparité entre le tauxd'avancement des projets de logements etautres structures publiques, indispensables à

la vie ordinaire des citoyens, en raison desentraves enregistrées en terme d'assiettesfoncières destinées à abriter ces structures,et de certains projets à l'arrêt pour unmanque de financement et de coordinationentre les secteurs concernés, en sus de l'ab-sence d'une organisation favorable à la ges-tion et à la coordination». A l'occasion de cenouvel intérêt porté par les pouvoirs publicspour la relance des programmes de loge-ment, et singulièrement pour le parachève-ment des équipements, infrastructures etautres dépendances des nouvelles villes etdes pôles urbains, nous reviendrons ici surdes éléments de réflexions que nous avionseu déjà l'occasion de développer sur cesmêmes colonnes au sujet de la politique dela ville, de l'habitat et du cadre de vie.

La permanence d'unethématique

Incontestablement, le cadre de vie, l'ar-chitecture, l'urbanisme et l'aménagement duterritoire émergent, aujourd'hui, comme desthèmes majeurs constitutifs de la vie desindividus, des ménages et des populations.L'organisation de la vie en société a, eneffet, subi toutes sortes de chamboule-ments, amenant l'homme moderne à vivre lestress au quotidien, aussi bien dans sonrythme de travail et ses rares moments deloisir, que dans son habitat et les aléas envi-ronnementaux et de services qui lui pèsentsur lui. L'Algérie n'échappe guère à cesremous de la vie moderne. Par plusieurscôtés, elle porte même à son pinacle la ten-sion née du déficit d'adéquation entre lecitoyen et le milieu physique dans lequel ilévolue. Les différents exodes vers les villes,la trop forte mobilité des populations, ledéséquilibre spatial en matière de dévelop-pement, la nouvelle remontée de la démo-graphie et du taux de natalité, toutes cesdonnées, et bien d'autres encore, participentimparablement à mettre la tension sur lesquartiers des villes, en y générant promis-cuité, violence urbaine et crime organisé,extension des bidonvilles, croissance duchômage…etc.

En d'autres termes, vivre en ville - situa-tion naguère magnifiée et mythifiée du faitde l'histoire coloniale du pays qui avait confi-né les «indigènes» dans des régions ruralesenclavées et sous-développées ou dansdes taudis périphériques de certaines villes

majoritairement habitées par des Européens- n'est pas, aujourd'hui, toujours synonymede promotion sociale, de bonheur familial etd'accès à la civilisation citadine. La citadini-té est devenue une notion abstraite, invi-sible, oblitérée par tant d'années d'anarchiede la gestion des villes, après l'indépendan-ce du pays, phénomène qui, en réalité, aaffecté tous les espaces habitables de façongénérale. Ce concept, citadinité - ou celui,plus savant, d' «urbanité» - est dévalorisé àla suite de la dilution des valeurs et de la cul-ture anciennes, authentiques, héritées devieilles médinas arabo-berbères et desquartiers modernes léguées par la colonisa-tion. La mise à mal de ces valeurs - parta-gées en famille, entre voisins, et nourriespar une création artistique et culturelle bienspécifique - a eu pour origine tous les cham-boulements sociaux, économiques et sécu-ritaires qu'ont connus la campagne et la villealgériennes depuis les premières années del'Indépendance.

La politique de la ville n'a cessé ainsid'être malmenée par l'environnement géné-ral et par l'héritage de l'histoire récente dupays, faite d'exode rural, de mobilité extrê-me des populations et d'une gestionapproximative du cadre de vie. De ce fait, letriptyque «aménagement du territoire - urba-nisme-architecture» se trouve gravementmis à mal et dévié de ses missions censéesêtre celles d'asseoir une vie sociale et uncadre de vie obéissant aux règles de laconvivialité, du savoir-vivre, de l'épanouis-sement de l'individu, de l'hygiène et de lasécurité. Des objectifs et des préoccupa-tions qui peuvent être résumés par leconcept de citadinité.La ville algérienne,héritage de la médina arabo-berbère, del'apport turc et de la construction colonialefrançaise, a plus ou moins assumé son rôlede lieu d'habitat et de convivialité pour deshabitants qui représentaient une part minori-taire de la population globale du pays (9 mil-lions jusqu'aux années 1950). La plus gran-de partie de la population était confinéedans les zones rurales de la montagne et dela steppe.

Le parcours peu ordinaire de Boughezoul

Les grands bouleversements liés à l'exo-de rural se son produits à partir des annéesde la guerre de Libération nationale- des mil-

liers de personnes avaient fui les villagesbombardés par l'armée française pour s'ins-taller en ville -, se sont poursuivis avecl'Indépendance, lorsque la politique d'indus-trialisation a créé des milliers d'emplois dansles grandes villes du pays, et se sont accen-tués avec la décennie noire du terrorisme,lorsque des dizaines de milliers de ménagesse sont déplacées vers les zones urbainespour s'installer, parfois dans des conditionsdramatiques, d'où le multiplication des tau-dis et des bidonvilles que l'on essayeaujourd'hui d'éradiquer à Alger, Annaba,Oran ou Constantine.

L'extension de la ville algérienne, en jux-taposition avec l'ancienne ville coloniale, a,dans la plupart des cas, échoué. Ce sontdes cubes de béton sans âme, des cités-dortoirs, des lieux manquant de servicespublics, d'hygiène et d'aménagement, oùse vit la promiscuité et la violence urbainedans leur pleine expression. Aux pro-grammes publics de construction de loge-ments et d'autres équipements, se sontgreffées toutes les constructions anar-chiques et illicites, ayant consommé desterres agricoles de haute valeur agrolo-gique.

C'est au cours des années 1990, enpleine subversion terroriste, que surgit leprojet de «villes nouvelles» par lesquellesles pouvoirs publics voulaient donner uneréponse à la surcharge et à l'étranglementdes anciennes villes algériennes. L'idée, enelle-même, n'est pas si nouvelle que cela.Elle remonte au vieux rêve de la nouvellecapitale, imaginée sous le règne deBoumediene, à Boughezoul. Ce carrefour-quatre chemins donnant accès aux villes deM'sila, Tiaret, Djelfa et Médéa - et qui faisaitdans l'ancienne grande wilaya du Tietteriétait vu comme la station géographique-ment idéale - car desservant toutes les par-ties du pays à partir d'une zone des Hauts-Plateaux dépourvue des problèmes derelief - pour créer une «annexe» à la capi-tale et y installer certains services impor-tants. Le projet de la ville nouvelle deBoughezoul n'ayant pas été entamé, mêmes'il avait fait l'objet d'une étude, il sera inté-gré plus tard dans une autre vision quiprendra la nom d' «Option Hauts-Plateaux», développée dans les années1980 et s'étendant à l'ensemble du couloirde la steppe, dans l'objectif d'alléger laconcentration démographique sur la régiondu littoral. Toutes ces idées étaient restéesen suspens dès que la crise des prix dupétrole commença, à partir de 1986, à fairedouter le gouvernement de l'époque de sescapacités à passer à l'action.

La nouvelle notion des «villes nou-velles», au milieu des années 1990, s'éten-dra à d'autres espaces, jugés à même derecevoir le projet d'une agglomérationurbaine. Outre Boughezoul, on aura AliMendjeli, dans la commune du Khroub,dans la wilaya de Constantine, Bouinane,dans la wilaya de Blida et Sidi Abdellah,dans la wilaya d'Alger. D'autres sites ontété entrevus un certain moment, puis aban-donnés.

Une «catastrophe»urbanistique reconnue par les officiels

En toute évidence, l'érection des villesnouvelles ne pouvait pas se réaliser parune simple agrégation de programmes delogements et d'infrastructures publiques.C'est à un véritable lieu de vie et de travail,destiné à abriter des centaines de milliersd'habitants, que l'on a affaire. Le gouverne-ment était obligé de passer par la créationd'établissements spécifiques pour gérer lesprojets de construction des nouvelles villes.Ce sont des Epic (Etablissements à caractè-re industriel et commercial), dotés de la per-sonnalité morale et de l'autonomie financiè-re, et chargés, entre autres, d'acquérir etaménager des terrains ou des immeubles outoutes assiettes foncières nécessaires àl'aménagement de la ville nouvelle.

La relance des programmes de logements à laquelle compte s'atteler le gouvernement agira principalement surdeux facteurs: la mobilisation des enveloppes financières et des assiettes foncières.

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ECONOMIEN° 2637 - Dimanche 13 octobre 2019 Les DEBATS

Après une attaque contre un tanker iranien

Le pétrole en forte hausse

ALondres, le baril deBrent de la mer duNord pour livraisonen décembre s'est

apprécié de 1,41 dollar, ou2,4%, pour finir à 60,51 dollars.

A New York, le baril améri-cain de WTI pour novembre, laréférence aux Etats-Unis, agagné 1,15 dollar, ou 2,1%,pour clôturer à 54,70 dollars.

Les cours se sont soudaine-ment emballés après l'annonced'explosions sur le navire.

La National Iranian TankerCompany (Nitc), opérateuradministrant la flotte de navirespétroliers de l'Iran, a déclaréque la coque du tanker Sabitiavait été touchée par deuxexplosions «probablement cau-sées par des frappes de missi-le», à environ 100 km des côtessaoudiennes.

«Cela n'a pas été confirmémais il semble que ce soitl'oeuvre de l'Arabie Saoudite»,

a souligné Stewart Glickman,de Cfra. «Si c'est bien le cas,cela pourrait conduire à uneescalade des tensions entrel'Iran et l'Arabie Saoudite ettout ce que cela implique pourla production dans ces pays etpour le transport du brut dansle détroit d'Ormus», a-t-il ajou-té.

Le cours du pétrole grimpe«non pas parce que ce tankercontenait assez de pétrolepour avoir un impact sur le mar-ché, mais en raison du risquequ'un incident similaire ne sereproduise en Iran, ArabieSaoudite ou Irak», a aussi sou-ligné l'analyste, ThinaMargrethe Saltvedt.

Cet incident est le dernierd'une longue série dans larégion, après notamment desattaques en Arabie saoudite,des saisies de pétroliers dansle Golfe et la destruction d'undrone américain par Téhéran.

L'avant-dernier avait piquéau vif les marchés mi-sep-tembre: des frappes - attri-buées par certains à l'Iran -contre deux sites pétroliers dugéant Aramco dans l'est del'Arabie Saoudite, le plus grosexportateur mondial d'or noir,avaient provoqué une chutebrutale de sa production.

Les prix du brut avaientalors brièvement bondi de 20%.Les cours du brut ont aussi étésoutenus vendredi par l'espoird'un accord commercial entrela Chine et les Etats-Unis, leprésident américain, DonaldTrump, affichant son optimismeau second jour des négocia-tions entre les deux parties.«La croissance de la demandeen pétrole est tellement dépen-dante des pays émergents, quipâtissent de cette guerre com-merciale, que parvenir à unaccord décent permettraitd'améliorer les perspectives

pour les mois à venir», a estiméM. Glickman.

L'Agence internationale del'énergie (AIE) a, d'ailleurs,dans son rapport mensuel ven-dredi, estimé que le marchépétrolier était plus dominé parla faiblesse de la demande et laperspective d'une offre abon-dante sur le marché mondialque par les craintes sur lasécurité. L'organisme a, enconséquence, légèrement revuà la baisse de 0,1 million debarils par jour (mbj) ses prévi-sions de croissance de lademande de brut pour 2019 etpour 2020, estimant cette crois-sance à 1 mbj et 1,2 mbj res-pectivement.

Pour cette année, la révisionest essentiellement techniquetandis que le changement pourl'année prochaine est motivé pardes prévisions d'une croissanceéconomique plus faible.

R. L.

Les prix du pétrole ont clôturé en nette hausse vendredi après l'attaque d'un tankeriranien au large des côtes saoudiennes, un incident de nature à aviver le conflit entreces deux importants producteurs de brut.

Les résultats obtenus jusqu'icisur le terrain sont loin de répondreau rythme attendu et surtout à laqualité recherchée. La ville nouvel-le de Boughezoul, considéréecomme le plus vieux projet dans cedomaine, et pour lequel est déve-loppée une vision «futuriste» traî-ne encore d'immenses retards. Laville nouvelle de Ali Mendjeli, abri-tant près de 300 000 habitants, rat-tachée paradoxalement à la com-mune d'El Khroub, est qualifiée de«catastrophe» par l'ancien Premierministre, A. Sellal, et par d'autresvoix officielles. On a dit de cetteréalisation que c'était là exacte-ment «l'exemple à ne pas suivre».

Inondations cycliques, violenceurbaine atteignant des niveauxextrêmes, déficit d'infrastructuresculturelles et de détente, tel est ledestin actuel de Ali Mendjeli. Leprojet de Bouinan est, lui, contestépar plusieurs agriculteurs à qui ilsoustrait des centaines d'hectaresde cette partie de la Mitidja, situéeau pied de Chréa.

Cité ou agrégat ?Reste la ville nouvelle de Sidi

Abdellah, dans la banlieue sud-ouest de la capitale, à laquelle legouvernement attache un intérêtun peu particulier. On juge que ceprojet doit servir de «modèleurbanistique pour les autres nou-velles villes». Une première partie

de la ville a été déjà réceptionnéeen décembre 2016. Le Schémanational de l'aménagement du ter-ritoire, dans sa projection à l'hori-zon 2030, fixe à la ville nouvelle deSidi Abdellah, cinq priorités : jugu-ler le phénomène de littoralisationet le rééquilibrer, redéployer lespopulations et les activités de l'ai-re urbaine d'Alger, renforcer l'at-tractivité et la compétitivité du ter-ritoire, conforter le développe-ment urbain en s'appuyant surl'économie du savoir et de l'infor-mation, et, enfin mettre en œuvredes démarches innovantes enmatière d'architecture et deformes urbaines. L'ancien ministrede l'Habitat, A.Tebboune, dira, àpropos de Sidi Abdellah que cette

ville «doit obéir à une conceptionarchitecturale bien élaborée, quitienne compte des moindres petitsdétails, pour constituer, à l'avenir,un modèle de pôle urbain et denouvelle ville».

A l'achèvement des partiesrestantes, en infrastructures etéquipements, le pari sera-t-il tenu? Est-il possible, par exemple, àpartir de Sidi Abdellah, de donnerune image contraire de AliMendjeli, aux antipodes de seserreurs en aménagementsurbains, de ses déboires liés aucadre de vie, et de sa pauvreté enéquipements devant assurerdétente et convivialité ? Commentcréer l'entente, le bon voisinage etl'esprit de tolérance chez des

groupes de populations venus dedifférentes régions du pays ? L'ona vu des exemples vivants desnouvelles cités de logementssociaux (Birtouta, Meftah…), verslesquelles on a déplacé les habi-tants des bidonvilles d'Alger, oùles quartiers vivent l'enfer de laguerre des gangs. Outre lesaspects techniques de construc-tion et d'aménagement, le défimajeur pour les villes nouvellesalgériennes est l'effort à faire pourleur humanisation. On peut para-phraser aujourd'hui la question deFarouk Benatia, par laquelle il aintitulé un de ses livres au débutdes années 1980 : Cherche-t-on àconstruire une cité ou un agrégat ?

S. T.

PPrriixx dduu ppééttrroollee

Le panier de l'Opep à prèsde 59 dollars le baril

Le prix du panier de quatorzepétroles bruts, qui sert de référenceà l'Organisation des pays exporta-teurs de pétrole (Opep) s'est établien fin de la semaine à 58,71 dollars,selon les calculs du Secrétariat del'Organisation publiées sur son siteWeb.

Le prix de l'ORB était à 58 ,65 dol-lars mercredi dernier, a précisé lamême source.

Introduit en 2005, le panier deréférence de pétrole brut de l'Opep(ORB) comprend actuellement leSahara Blend (Algérie), Girassol(Angola), Djen (Congo),Oriente(Equateur), Zafiro (GuinéeEquatoriale), Rabi light (Gabon), IranHeavy (Iran), Basra Light (Irak),Kuwait Export ( Koweït), Es-Sider(Libye), Bonny Light (Nigéria), ArabLight (Arabie Saoudite), Murban(Emirats arabes unis) et Mery(Venezuela).

Jeudi, les prix de l'or noir ontterminé en hausse . A Londres, lebaril de Brent de la mer du Nordpour livraison en décembre s'estapprécié de 78 cents, ou 1,3%, pourfinir à 59,10 dollars.

A New York, le baril américain deWTI pour novembre, la référence auxEtats-Unis, a gagné 96 cents, ou1,8%, pour clôturer à 53,55 dollars.

Selon des analystes, les prix sontsoutenus par l'éventualité d'unemoindre production de la part del'Opep .

Le secrétaire général de l'Opep ,Mohammed Barkindo a assuré jeudique l'organisation s'était engagée à«éviter toute chute des prix».

L'Opep et ses partenaires qui ontreconduit l'accord de limitation deproduction jusqu'au 31 mars 2020tiendront plusieurs réunions endécembre prochain pour examinerles évolutions du marché pétrolier.

Il s'agit de la réunion du Comitéministériel conjoint de suivi de l'ac-cord de l'Opep (Jmmc), laConférence de l'Opep et la réunionministérielle de l'Opep+.

En fin 2018, l'Organisation avaitconvenu avec dix pays producteursnon-Opep, d'une baisse conjointe deleur production de 1,2 million debarils , avec une réduction de 800000 barils/jour par l'Opep et de 400s000 barils/jour par ces pays pro-ducteurs non-Opep.

A noter que les prix du pétroleont terminé en nette hausse vendre-di après l'attaque d'un tanker iranienau large des côtes saoudiennes.

Le baril de Brent de la mer duNord pour livraison en décembres'est apprécié de 1,41 dollar, ou2,4% à Londres pour finir à 60,51dollars.

A New York, le baril américain deWTI pour novembre, la référence auxEtats-Unis, a gagné 1,15 dollar, ou2,1%, pour clôturer à 54,70 dollars.

R. E.

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Manifestants abattus par balle

Baghdad multiplieles commissionsd'enquête sur les violences

Les autorités irakiennes,sous la pression conjuguée dela rue et de forces politiques etreligieuses, ont multiplié same-di les créations de commis-sions pour enquêter sur lamort d'une centaine de per-sonnes, en grande majoritédes manifestants abattus parballe.

Du 1er au 6 octobre, aumoins 108 personnes ont ététuées et plus de 6 000 bles-sées à Baghdad et dans le suddu pays, selon la Commissiongouvernementale des droitshumains. L'écrasante majoritésont des protestataires quiréclamaient des emplois et desservices publics et ont été tou-chés par des balles, tiréesselon les autorités par des«tireurs non identifiés».

Jusqu'ici les autorités n'ontadmis leur responsabilité quepour deux cas : une nuit dechaos dans Baghdad, pourlaquelle l'armée a dit avoir faitun «usage excessif» de laforce et la mort d'un manifes-tant tué par un policier anti-émeutes à Babylone, au sud deBaghdad.

Mais dans la nuit de vendre-di à samedi, elles ont ordonnéla création de deux nouvellescommissions d'enquête.

L'une, dirigée par le com-mandement militaire irakien,doit faire la lumière sur lesmorts, les blessés, lesattaques contre des bâtimentspublics et les descentesd'hommes armés non identi-fiés contre des médias.

L'autre, composée de repré-sentants des forces armées, duParlement, de la Commissiondes droits humains et de la jus-tice, doit enquêter sur les mili-taires ayant eu des comporte-ments illégaux et les présenterdevant la justice. Ces créationssurviennent après une tentati-ve avortée jeudi des députésde l'Alliance de la victoire del'ancien Premier ministre,Haider al-Abadi, de réunirassez de votes au Parlementpour faire convoquer l'actuelchef de gouvernement, AdelAbdel Mahdi.

Vendredi, lors de son ser-mon, le grand ayatollah AliSistani, plus haute autoritéreligieuse en Irak, a égalementhaussé le ton. La semaine pré-cédente, au moment des mani-festations et des violences, ilavait dit soutenir les revendica-tions anticorruption des mani-festants, tout en conservant saconfiance dans le gouverne-ment qui promettait déjà des«enquêtes exhaustives».

Il a cette fois-ci directementaffirmé que «le gouvernementest responsable quand, sousle regard des forces de l'ordre,des tireurs hors-la-loi visentdes manifestants et les abat-tent ou attaquent des médiaspour terroriser leursemployés». Le dignitaire ira-kien, qui passe pour faire etdéfaire les gouvernements, adonné «deux semaines» auxautorités pour annoncer lesrésultats des enquêtes pro-mises.

H. F.

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DIVERSN° 2637 - Dimanche 13 octobre 2019Les DEBATS

Incendies près de Los Angeles

Deux morts et 100 000 évacuations

Le feu le plus important,celui de Saddleridge,dans la vallée de SanFernando, à une trentai-

ne de kilomètres seulement ducentre de Los Angeles, avait com-mencé tard jeudi soir et, avivé pardes vents violents, est très vitedevenu incontrôlable.

Vendredi soir, il avait consuméplus de 3 000 ha et détruit aumoins 31 bâtiments, et continuaità embraser quelque 300 ha parheure, selon les pompiers.

En dépit des forces engagées- un millier de pompiers aidésd'hélicoptères et d'avions lâchantsur le brasier de l'eau et des pro-duits retardateurs de feu - seule-ment 13% de l'incendie était souscontrôle.

C'est en tentant de sauver samaison de cet incendie qu'unhomme d'une cinquantaine d'an-nées est décédé d'une crise car-diaque.

Dans cette région qui fait par-tie de la grande banlieue de LosAngeles, les autorités ont donnéordre à plus de 100 000 per-sonnes de quitter leurs loge-ments, potentiellement menacés

par l'incendie.«C'est un feu très dynamique.

N'attendez pas pour partir», aexpliqué aux habitants le chef despompiers de la métropole de LosAngeles, Ralph Terrazas.

«Si vous restez dans leszones concernées par ces éva-cuations, nous ne pourrons pasassurer votre sécurité», a souli-gné de son côté, le chef de la poli-ce de Los Angeles, Michel Moore,demandant aux habitants de res-pecter les ordres et d'aller dansles centres d'hébergement d'ur-gence mis sur pied dans la métro-pole.

«Préparez-vous à ce que celadure aujourd'hui, demain etaujourd’hui», a mis en garde M.Moore, qui a déployé 250 agentspour faire appliquer la mesure.

A une centaine de kilomètresplus à l'est, à Calimesa, le feu afait une autre victime, une femmede 89 ans, morte lorsqu'un incen-die a balayé le parc de mobil-homes où elle résidait, détruisant76 maisons. Le feu avait étédéclenché par le conducteurd'une benne à ordures dont lechargement avait pris feu et qui

l'a précipitamment déversé sur lebord de la route, enflammant desbroussailles.

- Courant coupé -«On dirait que ça devient la

norme en Californie», se désoleOscar Mancillas, un habitant deSylmar, qui regarde, impuissant,les flammes consummer les col-lines près de son domicile.

«La végétation est si sèche,mais on a quand même de lachance car elle n'a pas vraimentrepoussé depuis le précédentfeu», déclare-t-il à l'AFP.

Désormais, la Californie doitsystématiquement faire face àdes incendies de grande ampleuren plein hiver, une tendance quin'existait pas voici une dizained'années.

«Malheureusement, c'est vrai,la saison des incendies est pluslongue. Avant on avait l'habitudequ'elle dure trois ou quatre mois,désormais on a des situationscomme celle-ci tout au long del'année», a expliqué à l'AFP, AlPoirier, officier des pompiers deLos Angeles.

Dans le nord de l'Etat, le four-nisseur d'électricité PG&E avait

décidé dès mercredi de coupurespréventives en raison de prévi-sions météorologiques propicesaux feux de forêt. Des centainesde milliers de clients, pour cer-tains aux portes de San Franciscoet de la Silicon Valley, ont été pri-vés de courant.

L'opérateur a annoncé avoirrestauré l'électricité pour la moitiédes clients affectés, mais plus de300 000 personnes restaient tou-chées par ces coupures vendredi.

D'autres coupures préven-tives, de moindre envergure, ontégalement été mises en oeuvredans le sud de l'Etat.

L'année dernière, ennovembre, trois gigantesquesincendies dans le nord et le sudde la Californie avaient ravagéplus de 100 000 ha.

L'un d'entre eux, le «CampFire», avait fait 86 morts et prati-quement rayé de la carte la petiteville de Paradise (26 000 habi-tants), où neuf maisons sur 10 ontété brûlées. L'enquête avaitconclu que les lignes électriquesde PG&E étaient à l'origine du bra-sier.

AFP

Le sud de la Californie, notamment la région de Los Angeles, sont la proie depuisvendredi d'importants incendies qui ont fait deux morts et forcé plus de 100 000personnes à fuir, alors que les pompiers préviennent qu'il leur faudra au moins jusqu'àaujourd’hui pour venir à bout.

Q uelques centaines de militants enFrance du mouvement écologisteExtinction Rebellion (XR) bloquaient

samedi matin la circulation tout autour del'Assemblée nationale à Paris, très encadréspar les forces de l'ordre qui tentaient de déga-ger certains d'entre eux, a constaté desmédias. «Rendez-nous les vers de terre»,«notre maison brûle»... Un peu après 10h00(08h GMT), des dizaines de participants àcette action qui s'inscrit dans une semainemondiale de désobéissance civile pour récla-mer des mesures contre le réchauffement cli-matique, ont installé meules de foin et grosbidons noirs sur les quais devant l'Assemblée.

D'autres, assis sur la chaussée, en positionde méditation, ou debout derrière une largebanderole proclamant «Ici on cultive, assem-

blée citoyenne», barraient d'autres rues autourdu bâtiment où les députés français n'étaientpas en session samedi. Dans le cadre d'unemobilisation mondiale appelée par XR (mou-vement né il y a un an au Royaume-Uni pourexiger des gouvernements des mesures dras-tiques contre le réchauffement climatique), labranche française a mené une série d'actionsde désobéissance civile toute la semaine dansla capitale française.

Après cinq jours d'occupation de la placedu Châtelet et du pont au Change dans lecoeur de Paris, Extinction Rebellion a levé lecamp vendredi soir pour se concentrer surcette action baptisée «Archipel des nouveauxmondes», la dernière prévue de leur semainede mobilisation qui avait commencé samedidernier par l'occupation pendant 17 h d'un

centre commercial. Alors que les forces de l'ordre ont laissé le

campement s'installer à Châtelet sans interve-nir, à la grande surprise de nombreux militantsqui s'attendaient à être délogés rapidement,elles étaient bien présentes samedi autour desmanifestants. Sur le boulevard Saint-Germain,les forces de l'ordre enlevaient un par un lesmanifestants assis par terre, afin de dégager laroute, manifestants qui s'installaient à nouveauun peu plus loin.

«La police n'est pas notre ennemie, nosennemis ce sont les industriels qui exploitentle vivant et les Etats qui les laissent faire», alancé dans un micro un participant. «Notrecombat est juste et non violent et nous nousbattrons jusqu'à ce qu'on nous entende», a-t-ilajouté. H. M.

Paris

Extinction Rebellion bloque les accès autour de l'Assemblée nationale

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SOCIÉTÉN° 2637 - Dimanche 13 octobre 2019 Les DEBATS

Ghardaïa

Reprise des travaux de réhabilitation de la digue Ahbas à El Atteuf

Confié en 2016 à l'entreprisepublique Hydro Technique, leprojet de réhabilitation, qui devaitêtre réalisé en 15 mois pour un

montant de 480 millions de DA, a connu unretard «considérable», suite à des problèmestechniques survenus sur le terrain, a indiquéà l'APS, le directeur du secteur, HabibBoulenouar.

La reprise des travaux traduit l'intérêtqu'accordent les pouvoirs publics à la pré-servation du patrimoine ancestral «matérielet immatériel» de la région de Ghardaïa,classé «patrimoine sauvegardé».

Construit en 1263 à 4 km en aval de lalocalité d'El Atteuf, cet ouvrage d'art hydrau-lique atypique, classé, tant sur le plan archi-tectural qu’historique comme patrimoinematériel, sa réhabilitation est dictée par son

importance pour l'alimentation et la rechargecyclique de la nappe phréatique de la région,a expliqué l'ingénieur et chef de service à ladirection de l'hydraulique, TouhamiBenahmed.

L'étude de réhabilitation de l'ouvragehydraulique ancestral classé patrimoinematériel historique, d'une longueur de 800mètres, d'une largeur de 7,5 m en crête etd'une hauteur de 10 m, a été confiée à unbureau d'étude spécialisé suisse, a-t-onsignalé.

L'étude de réhabilitation qui a été ache-vée et approuvée, a été conceptualiséeconformément aux chartes de Venise,Boulogne et Florence portant sur la conser-vation et la restauration des monuments etsites historiques et culturels, a fait savoirM.Benahmed.

Elle s'articule sur la conservation de lavaleur patrimoniale initiale de l'ouvrage, enpermettant de distinguer les parties origi-nales des parties remplacées afin que la res-tauration ne falsifie pas le document d'art etd'histoire de ce patrimoine hydrauliqueancestral, a-t-il souligné.

Les travaux consistent à colmater labrèche centrale de la digue qui a cédé sousl'effet d'un débit de pic supérieur à 1000 m3/s,enregistré durant la crue qu'a connue larégion de Ghardaïa en octobre 2008 ainsique la restauration et le renforcement dudéversoir et de la rive droite de l'oued à lahauteur de la digue, a précisé le même res-ponsable de la direction des ressource eneau.

L'ouvrage, dont le corps de la digue estformé d'argile limoneuse, permet d'emmaga-siner quelques 3,5 millions de m3 d'eau desti-nées à la recharge du niveau piézométriquede la nappe phréatique, ainsi qu'à répondre àla rareté d'eau d'irrigation des jardins et pal-meraies de la commune d'El Atteuf, selon letechnicien.

Une fois les travaux achevés, cet ouvragefavorisera, au même titre que les troisdigues de rétention édifiées en amont de lavallée du M'zab, un débit d'infiltration impor-tant des eaux de crue dans la nappe ainsique l'écoulement des eaux de remontée, enévitant l'asphyxie du système racinaire despalmiers, a-t-il indiqué.

L'étude de la réhabilitation de cette digue,effectuée avec la participation de la sociétécivile locale, permettra, outre d'assurer laprotection de la région et les équipementsexistants (routes stations d'épuration) contreles inondations, de protéger contre l'érosionles palmeraies et autres périmètres agri-coles situés en amont, a-t-on expliqué.

Les efforts conjugués dans le cadre de ceprojet visent, outre la réhabilitation de cetouvrage d'art hydraulique ancestral, la ges-tion et la préservation de l'eau et des sols, laréhabilitation du couvert végétal et l'amélio-ration des potentialités fourragères de l'espa-

ce pastoral. Selon les responsables de l'hy-draulique, le projet, dont le taux d'avance-ment est estimé à 40%, ambitionne, non seu-lement de contribuer à l'amélioration desrevenus et de la qualité de vie de la popula-tion locale par la création d'emplois et la pro-tection des exploitations contre les effets desinondations, mais aussi de remédier auxdéséquilibres écologiques constatés cesdernières années dans la région et de proté-ger le système oasien en aval de la digue.

K. M.

Les travaux de réhabilitation de l'ouvrage d'art ancestral à El Atteuf, la digue Ahbas, fragilisée par les inondationsd'octobre 2008, ont repris après une interruption pour des raisons techniques, a-t-on appris jeudi auprès de ladirection des ressources en eau de la wilaya de Ghardaïa.

Coran et sunna

Ouverture du Foruminternational sur lesmiracles scientifiques

Les travaux du 2ème Forum interna-tional sur les miracles scientifiquesdans le Saint Coran et la sunna ontété ouverts, vendredi dans la Maisonde la culture de Chlef, en présencedu wali, Mustapha Sadek, du prési-dent de l'Association des oulémasmusulmans, Abderrazak Guessoum,et de plusieurs médecins et cher-cheurs dans les sciences du Coranet de la médecine d'Algérie, deTunisie, d'Egypte, de Jordanie et deFrance. Au programme de ce 2ème

Forum international de deux jours,figurent 17 communications sur lesmiracles scientifiques dans le Coranet la sunna, présentées par unepléiade de chercheurs et de profes-seurs, à l'instar du géologue et pré-dicateur égyptiens Zaghloul ElNaggar et Omar Abdelkafi.

Dans son allocution à l'occasion,M. Guessoum a mis en avant l'im-portance de ce genre de rencontretraitant des miracles scientifiquesdans le Coran et la tradition duProphète Mohamed (Qsssl), d'autantque «ces miracles sont palpablesdans plusieurs domaines de notrevie», ce qui permet de les simplifierpour le citoyen lambda. Pour le pro-fesseur Zaghloul El Naggar, «l'ap-prentissage du Saint Coran et sarécitation, à travers le temps à cejour n'a jamais altéré ses lettres, envoilà le plus grand miracle». Il aajouté que «certains versets duCoran renferment des signes exis-tentiels, dont l'intelligibilité dépassele sens linguistique, exigeant defaire appel à d'autre sciences et véri-tés scientifiques, dans le strict res-pect de la religion».

Au programme de la premièrejournée figure une communicationsur les miracles scientifiques duSaint Coran en rapport avec lamédecine et certains organes enparticulier, à savoir le coeur, le tho-rax, l'ADN nucléaire, la cytologie etla génétique». Consacrée à la méde-cine phrophétique, la deuxième jour-née portera sur plusieursrecherches réalisées en phytothéra-pie, en maladies chroniques, et àl'explication de quelques versetscoraniques. Le 2ème Forum internatio-nal sur les miracles scientifiquesdans le Coran et la sunna, dont la 1ère

édition a été organisée en 2009, a étéorganisée à l'initiative del'Association du corps médical dusecteur privé à Chlef.

H. M.

Chlef

Plusieurs infractions liées à la pêche anarchique D e nombreuses infractions liées à la

pêche anarchique et d'atteinte à laressource piscicole ont été enregis-

trées par la direction de la pêche et des res-sources halieutiques de la wilaya de Chlef,au titre de la présente campagne de pêche àla sardine, a-t-on appris auprès des servicesde cette direction.

«Nous avons recensé 14 procès-verbauxrelatifs à la pêche anarchique et à l'atteintecontre la ressource piscicole, dont particuliè-rement la sardine dont la taille ne dépassepas les 4 cm», a indiqué à l'APS, le direc-teur local du secteur de la pêche,Abderrahmane Abed.

Affirmant que la «loi est claire à cesujet», il a assuré que les services compé-tents de sa direction procèdent toujours àune «saisie (sur la base d'un arrêté de lawilaya) de toutes les quantités de sardinesde cette taille, considérées commenocives pour la santé du citoyen, tout enconstituant une menace pour la pérennitéde la ressource piscicole», a-t-il informé.

«Nombre de pêcheurs irresponsablesfont des prises de sardines de pas plus de4 cm de long et les mettent sur les mar-chés», a-t-il déploré, par ailleurs, considé-rant ce fait «destructif pour la ressourcehalieutique, outre son caractère non régle-mentaire», car la sardine est «empêchéed'atteindre sa maturité, tout en entravant

son cycle de reproduction». Selon M. Abed, cette action de contrôle

est inscrite au titre des «efforts de protec-tion de la ressource piscicole, la sardinenotamment dont les opérations de ponteont été retardées cette année jusqu'à sep-tembre (contre mars ou avril habituelle-ment)», imputant, cette mutation biolo-gique comme qualifiée, par lui, «aux chan-gements climatiques et aux intempériesenregistrées dans la région», a-t-il indiqué.

«La pêche est généralement autoriséeune vingtaine de jours après la ponte desoeufs, quand le poisson atteint sa taillecommerciale, fixée à plus de 10 cm», a-t-il, en outre, fait savoir, recommandant auxprofessionnels du secteur de pécherd'autres types de poissons disponibles,ces jours-ci, comme le maquereau, consi-déré comme un prédateur de la sardine.

Toujours au titre des mesures prisespour mettre fin à ces pratiques irrespon-sables de certains pécheurs, qui vont jus-qu'à «faire de la contrebande de sardinesà travers les plages», selon le même res-ponsable, «il a été décidé l'interdictiond'importer, vendre et utiliser des filets dontles mailles sont inférieures à 9 mm», a-t-ildéclaré.

Des campagnes de sensibilisation surle sujet sont, également, initiées à traversdifférents ports de pêche, en vue d'aider à

réduire au maximum ce phénomène consi-déré comme une «menace contre l'éco-système de la région, et pouvant à termeprovoquer l'extinction de certainesespèces de sardines du littoral de Chlef»,a averti M. Abed.

Interrogé, par l'APS à propos de cephénomène ayant impacté négativementsur la production piscicole de cette saison,qui a marqué un recul comparativement àl'année dernière (4 000 tonnes de pois-sons durant les neuf premiers mois de2018 contre 2 600 tonnes à la même pério-de de cette année), des pêcheurs du portde Ténès, l'ont imputé «aux lourdescharges» qui leur sont imposées.

D'autres pêcheurs se sont, par ailleurs,dits optimistes, du retard mis dans laponte des oeufs de sardines, car pour eux,cela veut dire «qu'il y aura de la sardinejusqu'au mois de février 2020», se sont-ilsfélicité. «Nous ne serons pas en chômagetechnique à la période indiquée», ont-ilsassuré, appelant leur confrères à ne paspécher la sardine «non arrivée à maturité,car il y va de la préservation de l'écosystè-me, et de la sauvegarde de la santé ducitoyen», ont-ils soutenu.

La wilaya a réalisé une production glo-bale de 5 600 tonnes de poissons (touttype confondu), durant l'année 2018.

M. R.

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Dans une contribution traitant «de lalogique productiviste à la logiqueterritoriale: le nouveau défi de l’en-treprise du 21ème siècle», Mouloud

Berbar, de l’Université Mouloud Mammeri deTizi-Ouzouc(UMMTO), a soutenu que cetteapproche basée sur «la mobilisation des res-sources territoriales et la proximité pourraconstituer un levier d’action pour concevoirune stratégie de différenciation à même delui permettre de s’imposer sur le marché».

Ces déterminants territoriaux sont l’en-semble des ressources, matérielles, immaté-rielles, individuelles et collectives que l’entre-prise peut mobiliser dans sa démarche despécification qui s’inscrit, a-t-il précisé, «dansune logique territoriale où le processus entre-preneurial se focaliserait sur la valorisationdes déterminants territoriaux et des res-sources spécifiques mobilisées par le produitafin de construire un avantage différenciatifconçu comme un levier d’action permettantd’échapper à la concurrence». A l’ère de lamondialisation et de l’internationalisation deséchanges, explique Berbar, «la logique entre-preneuriale axée uniquement sur les compé-tences managériales ne peut garantir la per-formance économique de l’entreprise livrée àune rude concurrence internationale à travers

laquelle seules les entreprises ayant les plusbas coûts de production peuvent triompher».Dans ce contexte, le défi pour les entrepriseslocales, dans l’incapacité de concurrencer lesproduits concurrents vendus parfois au prix derevient de leurs produits, «n’est plus de rivali-ser sur les coûts de production dans unelogique productiviste, mais, de spécifier leurproduit par une touche de territorialité pourmieux le vendre», a souligné l’universitaire.

Illustrant sa contribution par une étude sur lamicro-entreprise artisanale traditionnelle àtravers la wilaya de Tizi-Ouzou, Berbar a notéque celles-ci «jouissent d’un ancrage territo-rial qui façonne leurs stratégies concurren-tielles et tiennent à la valorisation des détermi-nants territoriaux spécifiques et de tous leséléments qui les différencient des autresentreprises».

L’étude a permis, selon l’orateur de déga-

ger «quatre catégories d’artisans dont cha-cun ses capacités d’appropriation de cesdéterminants territoriaux selon la logiqueentrepreneuriale dans laquelle il s’inscrit» encitant l’exemple la différence entre une entre-prise de poterie de Maatkas inscrite dans unelogique de valorisation par héritage et uneautre de Draa-El-Mizan qui émarge sur unregistre productiviste».

Farid D.

8 N° 2637 - Dimanche 13 octobre 2019Les DEBATS

REGIONSTizi-OOuzou

L'approche territoriale comme voie de développement local suggérée

Les travaux d’aménagement de huitbureaux de poste ont été achevés derniè-

rement dans la wilaya de Tissemsilt, dans lecadre des efforts visant à améliorer la qualitédes services postaux et financiers de l’unité dewilaya d’Algérie Poste, a-t-on appris, mercredidu directeur de cette instance.

En marge de la célébration de la journéemondiale de la poste (9 octobre), Safi Yaroua indiqué que ces travaux ont touché lesbureaux de poste des communes deTissemsilt (3) Sidi Abed, Khémisti, Lardjam,Béni Chaib et Selmana, dans la communede Theniet El had.

Les travaux d’aménagement qui ontnécessité une enveloppe financière de plusde 70 millions DA, ont porté sur la réfectiondes murs, le revêtement, la rénovation des

différents réseaux, l’embellissement desfaçades et le renouvellement des équipe-ments.

Par ailleurs, il est attendu l’achèvementdes travaux d’aménagement de troisbureaux de poste de Lazhariya et Lardjamavant la fin de l’année en cours.

Il est prévu le lancement, dans les pro-chains jours, de travaux de rénovation et deréaménagement de quatre bureaux depostes à Tamlahat, Layoune, Theniet El Hadet Sidi Boutechent, en plus du lancement dela réalisation d’un nouveau bureau de posteà Lardjam et la mise en service d’un autre àBordj Bounâama.

Concernant le projet de réalisation de larecette principale du chef-lieu de wilaya , lemême responsable a indiqué que ce projet,

ayant nécessité un montant de 110 millionsDA, enregistre un taux d’avancement de 80pc et sera réceptionné d’ici la fin de l’année.

Il a aussi annoncé que l’unité d’AlgériePoste a reçu jusqu’à ce jour, 51.876 CIBGolden dont 44.913 ont été remises à leurspropriétaires.

Pour rappel, la wilaya de Tissemsiltcompte actuellement 45 bureaux de poste,encadrés par 240 fonctionnaires. La céré-monie de célébration de la journée mondialede la poste a été marquée par la réouvertu-re de l’ancienne recette principale deTissemsilt, qui a fait l’objet de travaux d’ex-tension et l’inauguration d’une exposition detimbres postaux et d’affiches sur les mis-sions et le rôle d’Algérie Poste.

M. O.

Tissemsilt

L'aménagement de huit bureaux de poste achevée

Une campagne pour la plantation pastora-le d’une surface de 300 ha dans la

région de Seddara, relevant de la communede Maàbed, dans nord de Djelfa, a été lan-cée, mercredi, à l’initiative du Haut commis-sariat au développement de la Steppe(HCDS). «Cette opération, ciblant une sur-face globale de plus de 500 ha à traverstoute la wilaya de Djelfa, coïncide avec lacampagne nationale de boisement, lancéepar la tutelle, sous le signe +un arbre pourchaque citoyen+», a indiqué le responsabledu HCDS, Amedjkouh Mustapha.

Il n’a pas manqué, à ce titre, de souligner«l’intérêt de la plantation pastorale dans lalutte contre la dégradation des zones step-pique et désertiques, et son rôle dans lagarantie de fourrages, à moyen terme, outre

sa contribution dans la création d’emploisprovisoires au niveau des régions concer-nées», a-t-il estimé.

«Le HCDS couvre 24 wilayas step-piques, qui sont ciblées par un programmevisant une surface de 1800 ha en plantationspastorales», a révélé Amedjkouh Mustapha,dans une déclaration à l’APS.

Outre les autorités locales, des représen-tants du HCDS ont assisté au lancement decette campagne de plantation pastorale,organisée en collaboration avec nombred’organismes relevant du secteur agricole,dont l’Institut de technologie moyen agricolespécialisé, la Coopérative de légumes secset de céréales, et la Chambre d’agriculturede la wilaya.

La région de Seddara a déjà été le

théâtre d’une autre opération de plantationde fourrages de type Atriplex et de cactus(oufiguier de barbarie), durant l’été dernier, dontles résultats ont été qualifiés de «positifs»par les techniciens du HCDS, en «dépit de lafaible pluviométrie», est-il signalé, parailleurs.

Selon des spécialistes du domaine, laplantation pastorale constitue dans la miseen terre d’arbustes fourragers et de nom-breuses autres types de plantes fourragèresdont la contribution est avérée dans lareconstitution des surfaces steppique dégra-dées, et la garantie de l’équilibre de l’éco-système, outre son rôle dans le relèvementde la production de fourrages pour les ani-maux d’élevage.

F. T.

Djelfa

Campagne de plantation pastorale d'une surfacede 300 ha à Seddara

L'approche territoriale exploitant des déterminants locaux "peut constituer une voie" pour les entreprises locales de se développer et s'imposer sur le marché en se différenciant de la marchandise mondialisée, ont soutenu à Tizi-Ouzou, un expert lors d'un séminaire national sur l'entreprenariat et les dynamiques territoriales.

Avant la fin de l'année en cours

Les communes du nord de Tébessa serontalimentées par le barrageOuldjet Mellegue

Les communes du nord de la wilayaTébessa seront alimentées en eau potable

à partir du barrage Ouldjet Mellegue de lacommune d’El Ouenza «avant la fin de l’an-née en cours», a affirmé jeudi le ministre desRessources en eau, Ali Hamam.

Une population de 139.000 âmes habitantles communes d’El Ouenza, Laouinet,Boukhedra, Bir El-Dheheb, Morsot et Meridjsera ainsi approvisionnée par le barraged’Ouldjet Mellegue «avant fin 2019», a assuréM. Hamam.

Selon les explications fournies au ministre,le barrage qui emmagasine actuellement 136millions m3, soit 85 % de sa capacité totaleestimée à 156 millions m3, permettra derésorber «le grand déficit» en approvisionne-ment en eau de ces localités qui a été quelquepeu réduit à la faveur du transfert de 30.000m3/jour du barrage Ain Eddalia de SoukAhras.

Les travaux de réalisation des canalisa-tions de transfert sur 18 km des eaux du bar-rage Ouldjet Mellegue affichent un tauxd’avancement de 80 % et seront terminés«dans les proches délais, avant l’installationde la station de traitement et des deux sta-tions de pompage», ont précisé les respon-sables du projet.

Dans la localité de Boumerzak, dans lacommune d’El Ouenza qui accueille la stationde traitement, le ministre a annoncé la mobili-sation de 100 millions DA pour l’installation,dans un délai de quatre mois, d’une nouvellestation de traitement d’une capacité de 30litres/seconde.

Ali Hamam a exhorté les responsableslocaux à accélérer les procédures administra-tives et légales pour renforcer l’approvisionne-ment des habitants de la commune d’ElOuenza à partir de Boumerzak.

Le ministre a exprimé son mécontente-ment quant au rythme jugé lent des travauxde rénovation de l’ancienne station de traite-ment des eaux qui constituera une stationsecondaire en cas de panne capable de trai-ter 30 litres/seconde. Le ministre devra lancerles travaux d’un château d’eau de 5.000 M3dans la commune de Boulhaf Eddir et inspec-ter la station de traitement des eaux du barra-ge de Safsaf El Ousra.

S. L.

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CONFLITSN° 2637 - Dimanche 13 octobre 2019 Les DEBATS

Syrie

Les forces turques avancent dansles zones kurdes, violents combats

Au quatrième jour del'offensive turquevisant à chasser uneprincipale milice kurde

syrienne des zones frontalières,«les forces turques et leurs alliéslocaux attaquent Ras al-Aïn», uneville-clé qu'ils cherchent àconquérir, selon l'Observatoiresyrien des droits de l'homme(Osdh).

Sous un barrage de l'artillerielourde et la couverture de l'avia-tion turque, les forces turques ontlancé à partir de trois fronts unassaut en direction de cette ville,a précisé cette organisation quis'appuie sur de vastes sources

dans le pays en guerre. Les bom-bardements ont visé les secteurstout autour.Le bruit de bombarde-ments incessants était entendudans ce secteur alors que lescombattants syriens pro-turcsarmés de lance-roquettes se diri-geaient vers l'un des fronts, selonun correspondant de l'AFP prèsde Ras al-Aïn.Un responsablemilitaire kurde à Ras al-Aïn a affir-mé que les forces kurdes avaient«repoussé l'avancée sur troisfronts» et fait état de combats encours.Selon l'Osdh, les forcesturques ont pris aux forces kurdes11 villages la nuit, la plupart prèsde Tal Abyad, une autre ville fron-

talière que les forces turques veu-lent prendre.

Au total, depuis mercredi, 23villages du nord-est syrien ont étéconquis par les forces turques etleurs supplétifs syriens, d'anciensrebelles ayant combattu le régimesyrien au début de la guerre, apoursuivi l'ONG en faisant état de20 combattants kurdes tués dansla nuit. D'après un dernier bilan del'Osdh, 74 combattants kurdes et20 civils ont péri selon une ONG,et 100 000 personnes ont fui leursfoyers d'après l'ONU. Ankara aannoncé la mort de quatre soldatsen Syrie et de 17 civils dans lachute de roquettes kurdes sur des

villes frontalières en Turquie.Aveccette offensive qui a suscité untollé international, la Turquiecherche à instaurer une «zone desécurité» de 32 km de profondeurle long de sa frontière afin deséparer celle-ci des territoirescontrôlés par la milice kurde desUnités de protection du peuple(YPG) qu'elle qualifie de «terroris-te». Les YPG sont l'épine dorsaledes Forces démocratiquessyriennes (FDS) qui défendent,face à l'assaut turc, leur régionautonome instaurée sur de vasteszones du Nord syrien à la faveurdu conflit syrien.

AFP

Les forces turques et leurs supplétifs syriens tentent de progresser samedi, sous unbarrage de feu, en direction de la ville frontalière kurde de Ras al-Aïn dans le nord de laSyrie, après des avancées nocturnes, a indiqué une ONG.

L a Russie a bloqué vendredi à l'ONU unprojet américain de déclaration duConseil de sécurité appelant la Turquie

à cesser son offensive militaire dans le nord dela Syrie, ont indiqué des sources diploma-tiques.

Moscou a interrompu une procédured'adoption de ce texte qui devait intervenir à19h30 GMT, a indiqué l'une de ces sources. LaChine a suivi la Russie en rompant aussi cetteprocédure, selon un diplomate requérant l'ano-nymat.

Le projet, qui dans sa version initialedemandait seulement à Ankara de revenir à ladiplomatie plutôt qu'utiliser des moyens mili-taires, avait été durci après plusieurs observa-tions d'Etats membres du Conseil de sécuritéfaites au cours des dernières 24 h.

Le texte final soumis à une adoptiondemandait à la Turquie «d'arrêter son opéra-tion militaire et de faire plein usage des canauxdiplomatiques pour résoudre ses préoccupa-tions de sécurité». Il soulignait aussi la «pro-fonde préoccupation du Conseil de sécuritéface à l'opération militaire turque et à ses impli-cations, notamment dans leurs dimensionshumanitaire et sécuritaire».

Le projet de texte réclamait également quetoutes les parties protègent les civils et per-mettent un accès humanitaire durable en Syrie.Il mettait en garde contre une reconstitution del'organisation terroriste autoproclamée Etatislamique (EI/Daech) et soulignait qu'un retourdes réfugiés en Syrie (l'un des objectifsd'Ankara avec son offensive) ne pouvait sefaire qu'en sécurité et sur une base volontaire.

Après une réunion jeudi qui s'était soldée pardes divisions, les Etats-Unis avaient proposéà leurs partenaires du Conseil de sécurité untexte qui dans sa version initiale ne parlait quede «profonde préoccupation» et demandait àAnkara de privilégier les «canaux diploma-tiques» plutôt que militaires.

La mission diplomatique russe à l'ONUavait ensuite demandé du temps pour pouvoirconsulter Moscou, ce qu'avaient accepté lesEtats-Unis jusqu'à vendredi matin. La Russie aalors une nouvelle fois demandé un peu plusde temps mais sans succès. Les Etats-Unisont enclenché une procédure d'adoption deleur texte, durci au passage pour demanderl'arrêt de l'offensive turque, selon des diplo-mates.

H. M.

L e président des Etats-Unis,Donald Trump, a autorisé,sans toutefois les activer

pour l'instant, des sanctions trèsfermes contre la Turquie, qui mèneune offensive dans le nord de laSyrie contre une milice kurde, adéclaré vendredi, lors d'une confé-rence de presse, le secrétaire auTrésor américain, Steven Mnuchin.

Ce décret de sanctions que doitadopter Donald Trump vise à «dis-suader la Turquie de toute exten-sion de son offensive militaire dansle nord-est de la Syrie», a indiquéle ministère américain desFinances, sans préciser si cetteextension devait être comprise entermes géographiques ou tempo-rels.

«Ce sont de très fortes sanc-tions. Nous espérons que nousn'aurons pas à les utiliser maisnous pouvons neutraliser l'écono-mie turque si nécessaire», a avertiM. Mnuchin dans une conférencede presse. Les sanctions punitivespourront s'appliquer à toute per-sonne associée avec les autoritésau pouvoir à Ankara, a ajouté le

secrétaire américain au Trésor. Leprésident Trump «est préoccupépar l'offensive militaire en cours, etl'éventualité que des civils, desinfrastructures civiles, des minori-tés ethniques ou religieuses soientpris pour cibles», a justifié StevenMnuchin.

Pour M. Trump, il est «impéra-tif» que la Turquie ne permette à

«pas un seul des terroristes dugroupe autoproclamé Etat isla-mique (EI/Daech de s'échapper».

Les forces kurdes ont affirméque cinq terroristes de l'EI s'étaientéchappés vendredi d'une prisonprès de la ville de Qamichli, dans lenord-est de la Syrie, après desraids aériens turcs ayant visé sesenvirons. L. M.

Moscou bloque à l'ONU un texte américaindemandant la cessation de l'offensive turque

Washington prêt à «très fortement» sanctionner la Turquie

AArraabbiiee SSaaoouuddiittee

Les Etats-Unisdéploieront des forcessupplémentaires

Le secrétaire américain à laDéfense, Mark Esper, a donnéle feu vert vendredi pour ledéploiement supplémentairede forces militaires améri-caines en Arabie Saoudite envue de renforcer la défense dece pays.

Ce nouveau renforcementcomprend deux escadronsd'avions de chasse, uneescadre expéditionnaire de laForce aérienne, deux batteriesde missiles Patriot, et un sys-tème de défense anti-missileThaad, selon un communiquédu Pentagone.

Ce communiqué préciseégalement que le chef duPentagone a informé le princehéritier saoudien et ministrede la Défense, Mohammed benSalmane al-Saoud, de ce nou-veau déploiement de forces,qui vise à assurer et à renfor-cer la défense de l'ArabieSaoudite.

H. M.

GGhhaazzaa

Des dizaines dePalestiniens blesséspar les forces del'occupant israélien

Des dizaines de jeunespalestiniens ont été blessésvendredi ou atteints d'as-phyxie après avoir inhalé dugaz lacrymogène, lors d'uneattaque perpétrée par lesforces d'occupation israé-liennes contre les marcheshebdomadaires pacifiquesorganisées tous les vendredisà l'est de la bande de Ghaza,rapporte l'Agence palestinien-ne de presse (Wafa).

Les soldats israéliens sta-tionnés dans les miradorsmilitaires et derrière les mon-ticules de terre le long de labarrière frontalière à l'est de labande de Ghaza ont lancé desballes réelles, d'autres encaoutchouc et des bombeslacrymogène sur un groupe dejeunes et d'adolescents pales-tiniens dans les cinq régionsde rassemblement où sedéroulent les marches hebdo-madaires, selon la même sour-ce.

13 Palestiniens ont étéblessés par balles réelles etdes dizaines d'autres blesséspar balles en caoutchouc etatteints d'asphyxie après avoirinhalé du gaz lacrymogène,déplore l'Agence.

H. M.

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10 N° 2637 - Dimanche 13 octobre 2019Les DEBATS

FRICA INESTunisie

Un débat télévisé salué clôt la campagne de la présidentielle

Un "débat historique", annoncentd'emblée les deux journalistes quianiment ce face-à-face diffusé surla plupart des chaînes du pays

entre deux candidats diamétralement oppo-sés. Sécurité, diplomatie... ce débat abordantles principales prérogatives présidentiellesclôt une campagne rocambolesque dans leberceau des printemps arabes de 2011, mar-quée par la libération mercredi de M. Karoui,incarcéré depuis un mois.

Sa libération a relancé la campagne élec-torale, juste le temps de faire deux grandsmeetings dans le centre de Tunis vendredi,samedi étant jour de silence électoral avantle second tour de la présidentielle dimanche.

Sur les questions de sécurité, l'expert endroit Kais Saied voit la solution dans "la loiappliquée à tous, sans distinction", et uneamélioration de l'éducation. Son adversairemet en avant sa priorité, la lutte contre "lamisère, la pauvreté et le désespoir", car c'estde là que "vient l'extrémisme".

L'homme d'affaires Nabil Karoui insistesur la diplomatie économique, et la créationd'un ambassadeur auprès des Gafa, lesgéants du numérique, indiquant vouloir "atti-rer des investisseurs" et "aider les entre-prises tunisiennes à s'implanter en Afrique".

Tout au long du débat, le magnat desmédias, décontracté mais parfois hésitant, arepris ses thèmes phares, présentés en dia-

lecte tunisien: lutte contre la pauvreté et libé-ralisme économique.

Kais Saied, sérieux mais à l'aise, a de soncôté défendu une décentralisation du pou-voir, et critiqué le système partisan, tout enassurant qu'il ne démantèlerait pas laConstitution, insistant le respect du droit et dela "volonté du peuple", avec des mandatsrévocables. "Une justice indépendante vautmieux que 1.000 Constitutions", a-t-il martelédans un arabe classique châtié.

Candidat sans parti ni expérience du pou-voir et plébiscité par les étudiants, il a unenouvelle fois fait valoir son "indépendance", ycompris vis-à-vis de la formation d'inspirationislamiste Ennahdha, alors que certains deses détracteurs l'accusent d'en être un relais.

"On m'accuse tantôt d'être un salafiste,tantôt un gauchiste. Ce qui compte, c'est lavolonté du peuple. Ce sont les jeunes quisont derrière moi" et non un parti, a-t-il affir-mé. M. Karoui a de son côté démenti, unenouvelle fois, tout arrangement ayant permissa libération, y compris avec Ennahdha, quivient de remporter les législatives et cherchedes partenaires afin de former un gouverne-ment. La parti de M. Karoui, Qalb Tounes, estarrivé deuxième dans un Parlement morcelé.

Les affrontement directs, courtois, sontrestés rares, mais le débat a été beaucoupplus interactif que les soirées électoralesavec 24 candidats du premier tour mi sep-

tembre.Dans plusieurs cafés de Tunis, le débat

était retransmis face à une clientèle jeune etattentive.

"C'est un rêve qui devient réalité ! Je suisvraiment presque en larmes", lance AlyMhani, un jeune militant de la société civile.

Rue de Marseille, le débat a même détrô-né un match de foot.

"C'est un débat décisif! Maintenant queNabil Karoui est libre, je veux l'entendre",déclare Tarek Neffeti, 33 ans. "Une chose estsûre, nous en avons marre des promesses etdu système ! L'avantage avec Kais Saied estqu'il est hors du système", poursuit-il.

"Décisif"Quelques heures auparavant, des milliers

de partisans des deux finalistes s'étaient ras-semblés séparément sur l'avenue Bourguiba,au coeur de Tunis, encadrés par un importantdispositif de sécurité.

D'un côté de l'avenue, des partisans, plu-tôt jeunes, de l'universitaire, reprenaient desslogans de la révolution de 2011, en l'absen-ce de leur candidat. A l'autre bout de l'avenueaux ficus taillés, c'est une imposante scènede concert, avec arche et écran géant, jeuxde lumières et musiques, qui a été installéepour accueillir le patron de télévision.

Au premier tour de la présidentielle le 15septembre, les deux outsiders sont arrivés en

tête, balayant les dirigeants sortants, sanc-tionnée dans les urnes par des Tunisiensexaspérés par le chômage, l'inflation et desservices publics défaillants.

M. Saied a obtenu 18,4% des voix et M.Karoui, pourtant en prison, 15,5%.

Le 23 août, le publicitaire inculpé pour"fraude" et "blanchiment d'argent" avait étéplacé en détention provisoire.

Les sept millions d'électeurs vontdimanche aux urnes pour la troisième fois enun mois, dans un contexte économique diffi-cile, avec un chômage et une inflation élevée,qui fragilise la transition.

Le résultat de la présidentielle influera surles tractations en cours pour former un gou-vernement, qui s'annoncent ardues.

AFP

Echanges courtois mais fermes, questions de fond sans complaisance: le débat sans précédent qui a opposé les deuxfinalistes de la présidentielle tunisienne, l'universitaire Kais Saied et l'homme d'affaires et des médias Nabil Karoui, aété salué, à moins de deux jours du scrutin.

Guinée

L'opposition se retire de l'Assemblée nationale L es députés d'opposition en Guinée

ont décidé vendredi de "suspendreleur participation aux travaux de

l'Assemblée nationale" pour protester contrel'ambition prêtée au président Alpha Condéde faire réviser la Constitution pour briguerun troisième mandat, à trois jours de mani-festations considérées à haut risque.

Les 53 députés d'opposition, sur les 114que compte l'Assemblée, ont dénoncé dansune déclaration conjointe la "volonté maintefois exprimée par les autorités de ce paysd'élaborer une nouvelle Constitution pour semaintenir au pouvoir".

Alpha Condé, 81 ans, dont le deuxièmemandat s'achève en octobre 2020, a souventcontesté la pertinence de la limitation dunombre de mandats en Afrique - deux maxi-

mum en Guinée. Son Premier ministre,Ibrahima Kassory Fofana, lui a transmis mer-credi la synthèse des consultations menéesces dernières semaines sur une possiblerévision de la Constitution, qualifiées de"mascarades" par l'opposition, qui les a boy-cottées. L'opposition s'attend à présent à ceque le président officialise la tenue d'un réfé-rendum pour valider un changement deConstitution ouvrant la voie à un troisièmemandat. Fin septembre, Alpha Condé avaitdemandé aux Guinéens de s'y "préparer".

Les députés d'opposition jugent parailleurs "illégale" et "techniquement inte-nable" l'organisation d'élections législatives,fixées au 28 décembre.

Le Front national pour la défense de laConstitution (FNDC), dont font partie les

principales formations d'opposition, auxcôtés de syndicats et de membres de lasociété civile, a appelé à manifester à traversle pays à partir de lundi.

Le Front recommande également auxcompagnies minières, banques, usines, sta-tions-service et aux autres entreprisespubliques et privées de "suspendre touteactivité durant les manifestations, en vued'éviter tout incident dommageable".

En réaction à l'appel à manifester, leministre de l'Administration du territoire, legénéral Bouréima Condé, a "mis en gardetous les fauteurs de troubles" et prévenu queles services de sécurité ne cèderaient "pas lemoindre centimètre carré au règne de l'anar-chie".

H. K.

Nigeria

Deux soldats tchadienstués dans des combatsavec des terroristes

Au moins deux soldats tchadiensont été tués dans des échanges detirs entre des éléments de la forcerégionale et des terroristes dans lenord-est du Nigeria, ont affirmé ven-dredi des sources civiles et sécuri-taires.

Des affrontements ont éclaté jeudiavec des éléments du groupe terroris-te autoproclamé Etat islamique enAfrique de l'Ouest (ISWAP) pendantune opération conjointe des troupestchadiennes et nigérianes dans le vil-lage d'Ari-Gambori (Etat du Borno).

"Deux soldats tchadiens ont perdula vie dans les combats au cours des-quels les terroristes ont été mis endéroute", a déclaré un officier nigé-rian.

Selon cette source, les soldats ontintercepté les terroristes après avoirété informés que ceux-ci, équipés devéhicules montés de mitrailleuseslourdes, préparaient une attaquecontre des positions militaires.

"Les forces de la coalition ont maî-trisé les insurgés et en ont tué plu-sieurs. Deux soldats tchadiens ontégalement été tués", a témoigné unhabitant, Abdu Goni.

Deux véhicules appartenant auxterroristes ont été détruits et deuxautres récupérés par les soldats etemmenés dans la ville-garnison deMonguno, à 45 km, a-t-il déclaré.

ISWAP a mené plusieurs attaquesciblant l'armée et les populationsciviles dans la région ces derniersmois, privilégiant les embuscades surles routes.

La semaine dernière, 11 soldatsnigérians ont ainsi été tués et 16 bles-sés lors d'une embuscade tendue àune patrouille militaire dans le villagede Mauri.

Cette stratégie fait suite à la créa-tion récente de "grands camps" mili-taires, après que l'armée ait subi detrès lourdes pertes humaines et maté-rielles dans les attaques répétéescontre ses positions depuis trois ans.

Le conflit a fait 35.000 morts etenviron deux millions de déplacés en10 ans dans le nord-est. Les vio-lences se sont propagées aux paysvoisins, le Niger, le Tchad et leCameroun, d'où la création d'uneforce militaire régionale pour com-battre les insurgés.

F. K.

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«Ce qui se passe est unehonte», a lancé le présidentaméricain vendredi soirdepuis Lake Charles, en

Louisiane, se posant en victime d’un complotfomenté par une alliance entre «les démo-crates corrompus» et «les Fake News».

A chaque meeting «Make America GreatAgain», la foule semble désormais guetter s’ilira plus loin dans la provocation, s’il osera plusque la fois précédente. Donald Trump le sait,s’en amuse, et repousse chaque fois leslimites.

Qualifiant de «conneries» la procédure dedestitution à laquelle il pourrait être confronté,il a ironisé sur le lanceur d’alerte à l’origine del’affaire ukrainienne.

Les élus démocrates cherchent à détermi-ner dans quelle mesure le président américaina fait pression sur son homologue ukrainien,Volodymyr Zelensky, lors d’un échange télé-phonique afin qu’il cherche des informationscompromettantes sur son rival Joe Biden.

Le locataire de la Maison-Blanche s’en estpris avec une agressivité toute particulière àNancy Pelosi, présidente démocrate de laChambre des représentants.

«Je pensais qu’elle aimait ce pays, maisNancy Pelsoi déteste les Etats-Unisd’Amérique !», a-t-il dénoncé sous les applau-dissements nourris.

Passant en revue, et moquant, ses pos-sibles adversaires démocrates, il s’est ditconvaincu qu’il l’emporterait quoi qu’il arrive le3 novembre 2020.

«On dirait que Bernie (Sanders) a laissépasser sa chance», a-t-il lancé dans une réfé-rence apparente aux récents problèmes desanté du sénateur du Vermont. «Qui que cesoit, que la course commence!»

Jeudi, déjà, à Minneapolis (Minnesota), ilavait donné le ton, alignant les phrases chocdevant les quelque 20 000 personnes rassem-blées dans le Target Center.

«Depuis le premier jour, le pitoyable mari-got de Washington essaye d’annuler les résul-tats d’une magnifique élection démocratique!»

«Ils veulent effacer votre vote comme s’iln’avait jamais existé!»

Auditions au CongrèsCe qui frappe, ce sont les attaques nomi-

natives. L’objet de ses piques les plusféroces ? Joe Biden, son possible adversai-re le 3 novembre 2020 s’il remporte la pri-maire démocrate. Or le parcours politique decette figure de Washington - sénateur pen-dant plus de 30 ans, vice-président desEtats-Unis pendant huit ans - n’est en aucuncas un obstacle pour le milliardaire républi-cain. «Il a été un bon vice-président simple-ment parce qu’il a compris comment êtrelèche-cul avec Barack Obama», a-t-il lancédevant ses partisans hilares.

Ironie de l’histoire, son propre vice-prési-dent, Mike Pence, est régulièrement moquépour son ton extrêmement flatteur - obsé-

quieux raillent ses détracteurs - à chaque foisqu’il s’adresse à lui. L’équipe de campagne ducandidat démocrate n’a pas immédiatementréagi. L’ancien n° 2 de Barack Obama s’est,pour la première fois, prononcé cette semaineen faveur d’une procédure de destitutioncontre le tempétueux président.

Donald Trump «piétine la Constitution», a-t-il estimé, jugeant que le milliardaire avait«trahi» son pays.

Ilhan Omar, élue démocrate d’originesomalienne, qui représente le Minnesota à laChambre des représentants, a elle été quali-fiée de «honte» pour l’Amérique par le locatai-re de la Maison-Blanche.

«Comment pouvez-vous avoir une tellepersonne qui vous représente ? Je suis encolère contre vous !», a-t-il ajouté dans unsourire.

Dans un tweet, l’élue a fustigé la «haine»

du président américain. «Il a relayé des théo-ries du complot xénophobes me concernant»,a-t-elle déploré.

En dépit de la décision de la Maison-Blanche de ne pas coopérer, les démocratesdu Congrès poursuivent de leur côté leursinvestigations.

Quelques heures avant le départ du prési-dent américain pour la Louisiane, MarieYovanovitch, ex-ambassadrice américaine enUkraine, a témoigné au Congrès.

A huis clos, elle n’est pas entrée dans ledétail de ces soupçons explosifs, d’après lesmédias américains. Elle a toutefois affirméque Donald Trump avait fait pression durantdes mois pour son rappel à Washington, sur labase de «fausses accusations».

AFP

12 Les DEBATS

EN DEBATN° 2637 - Dimanche 13 octobre 2019

Du Minnesota à la Louisiane,Trump repart au combat

"Je suis gonflé à bloc" : acculé,sous la menace d'une procédu-re de destitution, DonaldTrump est reparti en cam-pagne plus offensif que jamais,invectives et attaques person-nelles à l'appui.

M algré la guerre déclarée par Donald Trumpau Congrès américain, les démocrates ont

poursuivi vendredi leur enquête pour constituerun dossier de mise en accusation (impeach-ment) du président républicain, avec l’auditiontrès attendue d’une ancienne ambassadrice desEtats-Unis en Ukraine.

Le suspense avait duré toute la semaine surla venue ou non de Marie Yovanovitch pour lapremière audition organisée au Congrès depuisque la Maison-Blanche avait annoncé mardicesser toute coopération avec les investigationsdes démocrates.

Mais malgré l’interdiction de la Maison-Blanche, une brèche s’est ouverte pour l’opposi-tion avec, coup sur coup, le témoignage de ladiplomate et l’annonce que l’ambassadeur amé-ricain auprès de l’Union européenne, GordonSondland, acceptait de venir à son tour jeudiprochain.

«Nous comptons annoncer d’autres témoi-gnages ces prochains jours», s’est réjouit, l’undes parlementaires à la tête de l’enquête à laChambre des représentants, Adam Schiff, dansune lettre aux élus démocrates.

Dénonçant «l’obstruction de la part de laMaison-Blanche», il a de nouveau rappelé quefaire entrave à leur enquête pourrait être retenuparmi les motifs de destitution à l’encontre deDonald Trump, comme ce fut le cas pour le pré-sident Richard Nixon en 1974.

Avec l’audition de Mme Yovanovitch, lesdémocrates espéraient en apprendre davantagesur les pressions potentiellement exercées parDonald Trump sur l’Ukraine afin qu’elle cherchedes informations compromettantes sur sonpotentiel rival démocrate, Joe Biden.

Cette demande est au coeur de l’enquêteouverte par l’opposition en vue d’une procédurede destitution contre le milliardaire, qui n’est quele quatrième président américain de l’histoire àsubir une telle procédure.

Dans le dossier Yovanovitch, les démo-crates cherchaient plus précisément à établir sila diplomate avait perdu son poste parce qu’ellen’avait pas coopéré avec la campagne menéepar l’avocat personnel de M. Trump, RudyGiuliani, pour pousser Kiev à enquêter sur lesBiden.

A huis clos, l’ex-ambassadrice en Ukraine

n’est pas entrée dans le détail de ces soupçonsexplosifs, d’après les médias américains. Elle atoutefois affirmé que Donald Trump avait faitpression durant des mois pour son rappel àWashington sur la base de «fausses accusa-tions».

La diplomate de carrière, nommée enUkraine en 2016 sous le président démocrateBarack Obama, a expliqué que le président étaitderrière son brusque rappel à Washington enmai.

A l’époque, le n°2 du département d’Etataméricain, John Sullivan, lui avait expliqué qu’ilexistait une «campagne coordonnée contre moi,et que le département était sous la pression duprésident pour me renvoyer depuis l’été 2018»,a-t-elle déclaré aux élus.

Elle a déploré que le gouvernement améri-cain ait pris un telle décision sur la based’«accusations infondées».

«Il va lui arriver des choses»Cet été, Donald Trump avait justement criti-

qué Mme Yovanovitch lors d’un échange télé-phonique avec son homologue ukrainien,

Volodymyr Zelensky, au coeur de l’enquête desdémocrates.

C’est à cette occasion que M. Trump avaitappelé M. Zelensky à enquêter sur Joe Biden etson fils, Hunter, qui siégea de 2014 à 2019 auconseil d’administration d’un grand groupegazier ukrainien.

Alors qu’elle avait déjà été rappelée àWashington, Donald Trump avait déclaré auprésident ukrainien que l’ancienne ambassadri-ce «n’annonçait rien de bon». Et d’ajouter: «Il valui arriver des choses». Le dossier a pris unetournure inattendue avec l’arrestation jeudi dedeux hommes d’affaires qui ont aidé M. Giulianidans ses efforts pour convaincre l’Ukraine d’en-quêter sur les Biden. Lev Parnas et Igor Frumanont été arrêtés dans le cadre d’une enquête dis-tincte sur des violations des lois sur le finance-ment des campagnes électorales. Selon l’acted’accusation, ils avaient promis de lever desfonds pour un élu du Congrès en lui demandantde convaincre «le gouvernement américain derappeler l’ambassadrice des Etats-Unis enUkraine».

AFP

En guerre ouverte avec Trump, les démocrates poursuivent leur enquêteDestitution

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N° 2637 - Dimanche 13 octobre 2019 13Les DEBATS

Hôtel de passe Côté Droit et Justice (PiS), le parti

conservateur au pouvoir depuis 2015,la chute potentiellement la plus spec-taculaire est celle du chef de laChambre suprême de contrôle (Courdes comptes), ancien ministre desFinances et ancien chef de l’adminis-tration fiscale, Marian Banas.

Une enquête journalistique a mon-tré qu’il avait été jusqu’à tout récem-ment propriétaire d’un immeuble abri-tant un hôtel de passe, géré par unhomme considéré comme unmembre du milieu de Cracovie. Cedernier versait à M. Banas un loyerétonnamment bas, ce qui a nourri dessoupçons de manœuvre au détrimentdu fisc.

Tout en déclarant qu’il allait pour-suivre les journalistes d’investigationpour diffamation, M. Banas s’est misen congé sans solde le 23 sep-tembre, dans l’attente d’une enquête.

Haine sur la toileUn mois plus tôt, un vice-ministre

de la Justice, Lukasz Piebiak, adémissionné, accusé d’avoir orches-tré une campagne de messages hai-neux sur les réseaux sociaux contredes juges opposés aux réformes judi-ciaires controversées en cours.

L’opération a été dénoncée parune jeune femme qui y avait joué unrôle central, mais a changé de campet rendu publics des mails et des

tweets révélateurs.

Atterrissage forcéDébut août, c’est le président de la

Diète (chambre basse), MarekKuchcinski, qui a dû démissionner,obéissant, après quelque résistance,au président du PiS, JaroslawKaczynski.

L’opposition et une partie desmédias avaient révélé que M.Kuchcinski, deuxième personnage del’Etat, avait souvent utilisé des avionsgouvernementaux en compagnie desa famille ou d’amis personnels pourpasser des week-ends dans sarégion de Rzeszow, pourtant desser-vie par des lignes régulières. Il n’enreste pas moins tête de liste PiS danssa région du Sud-Est.

Les affaires n’ont pas entamé lecrédit du PiS auprès des électeurs etle parti de Jaroslaw Kaczynski, popu-laire grâce à ses généreux transfertssociaux, est pratiquement assuré deremporter les élections.

Langage suicidaireLes politiciens au pouvoir n’ayant

pas le monopole des affaires, lesmédias favorables aux conservateursont également largement étalé cellesde leurs adversaires.

Ainsi, la télévision et la radiopubliques ont fait connaître ces der-niers jours des enregistrements deconversations de Slawomir

Neumann, tête de liste de laPlateforme civique (PO, centriste) àGdansk, avec des militants locaux, en2017. Dans un langage ordurier, il yrévèle son mépris tant pour le partipaysan PSL, à l’époque partenaire dela PO dans l’opposition, que pour lesélecteurs en général.

M. Neumann a rapidement démis-sionné de sa fonction de chef dugroupe parlementaire PO, regrettantune conversation «privée» et«empreinte d’émotion». Mais il amaintenu sa candidature aux législa-tives.

Du berger à la bergèreUn autre dirigeant de la PO, le

député Krzysztof Brejza, chef de lacampagne électorale de son parti, aété, lui aussi, accusé par ces mêmesmédias publics d’avoir organisé à lamairie d’Inowroclaw, une villemoyenne dont le maire est son père,une «ferme de trolls» diffusant sur latoile de nombreux messages dehaine visant ses adversaires poli-tiques. Cette affaire relativementancienne, liée à une enquête sur defausses factures, a été relancéevigoureusement au moment précisoù éclatait celle de la campagnecontre les juges rebelles menée parun vice-ministre de la Justice. M.Brejza compte poursuivre en diffa-mation la chaîne publique TVP.

AFP

Une campagne électoraleémaillée d'"affaires"

La campagne électorale pour les législatives polonaises d'aujourd'hui, sansgrand relief en raison de la victoire quasi-certaine des conservateurs, a étéémaillée de plusieurs "affaires", compromettantes tant pour le pouvoir quepour l'opposition. En voici certains exemples.

Climat

Le SG de l'ONU appelle à davantage de pressionsur les gouvernements

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appe-lé vendredi élus et citoyens à exercer un «maximum de

pression» sur les gouvernements pour atteindre l’objectif de laneutralité carbone sur la planète d’ici 2050.

«Il est très important d’exercer le maximum de pressionsur les gouvernements pour qu’ils acceptent tous notre objec-tif de neutralité carbone», a dit Antonio Guterres aux maireset aux représentants des jeunes engagés pour le climat, lorsdu sommet du réseau C40 des grandes villes pour le climat,réuni à Copenhague.

«Aujourd’hui, nous voyons les entreprises, les villes et lasociété bouger plus vite que les gouvernements», a-t-il insis-té.

Les maires du C40, qui ont déclaré «l’urgence climatiquemondiale», ont annoncé qu’ils intégreraient dans la prise dedécision au niveau local un conseil de jeunes pour mettre enplace leur «New Deal vert».

«Tous les dirigeants ont deux choix : vous nous rejoignez,vous adoptez le Green New Deal chez vous ou c’est la porte!», a résumé une militante américaine de 17 ans, JamieMargolin, qui a fondé l’organisation ZeroHour.

Pour la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui présidait le C40,la mobilisation des jeunes a été salvatrice pour la lutte contrele changement climatique.

«Cette interpellation est en train de faire bouger» les diri-geants, a-t-elle déclaré. Elle «est cruciale, sinon ça ne bou-gera pas assez vite», a-t-elle conclu.

T. M.

Portugal

Les conditions réuniespour la formation d'un"gouvernement stable"

Le secrétaire général du Parti socialiste (PS) et Premierministre portugais, Antonio Costa, a affirmé que les condi-

tions étaient réunies pour que les socialistes forment un«gouvernement stable» pour la prochaine législature.

Après les consultations avec ces alliés visant à évaluer lesconditions de la gouvernance pour les quatre prochainesannées, le PS est en mesure de former un gouvernement,puisque tous les partis ont manifesté leur intention de contri-buer à quatre années supplémentaires de stabilité politique, asouligné M. Costa cité par des médias locaux.

Par ailleurs, les partis de gauche ont manifesté leur inten-tion de mettre en oeuvre un dialogue permanent tout au longde la législature pour trouver des solutions afin de procéder àl’examen préalable des budgets et d’autres sujets d’ordre poli-tique, a-t-il ajouté.

Interrogé si le PS disposait déjà d’une estimation du coûtglobal des mesures que le Bloc de gauche (BE) pose commeconditions pour la conclusion d’un accord législatif, le Premierministre a indiqué qu’un dialogue avec les différentes forma-tions politiques était toujours en cours.

A la question de savoir si les quatre prochaines annéesseront plus difficiles en termes de gouvernance que cette der-nière législature, M. Costa a expliqué que ce n’est qu’à la findu mandat qu’il peut faire une évaluation.

«Nous avons commencé pour ces quatre prochainesannées avec un PS clairement renforcé et donc avec demeilleures conditions de gouvernance que celles de 2015», a-t-il dit.

R. I.

Trump annonce un accordpartiel "très important"avec la Chine

Le président américain, Donald Trump, a affirmé vendredique les Etats-Unis et la Chine étaient parvenus à un

accord commercial partiel «très important» dont les détailsconcrets n’étaient pas immédiatement disponibles.

«Nous sommes parvenus à un accord très important dephase 1», a dit le président américain à la presse après unerencontre avec Liu He, le principal négociateur chinois.

Cette phase 1, si on en croit M. Trump, comprend desachats de biens agricoles, mais aussi des éléments compre-nant la propriété intellectuelle, les services financiers et unvolet sur les taux de change.

Le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, qui a participé àla réunion dans le Bureau ovale, a affirmé que les Etats-Unisrenonçaient à l’augmentation des tarifs douaniers sur 250 mil-liards de dollars de biens importés de Chine, qui devaientpasser de 25 à 30%, le 15 octobre.

Pour sa part, le négociateur chinois a parlé de «progrèssubstantiels dans de nombreux domaines». «Nous sommescontents», a ajouté M. Liu, laissant entendre que les discus-sions allaient continuer.

Selon le Représentant au commerce américain, RobertLighthizer, le président n’a pas pris de décision sur les taxesdouanières qui doivent entrer en vigueur en décembre.

L. M.

Pologne

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L’assaillant, «armé d’un grand cou-teau», a agi seul et sa motivationn’est pour l’heure pas connue, aprécisé un responsable de la poli-

ce de Manchester, Russ Jackson, lors d’uneconférence de presse.

«Il a commencé à s’avancer brusque-ment et à attaquer des gens avec le cou-teau», a-t-il détaillé. «Cela semble (uneattaque) aveugle, très certainement brutaleet extrêmement effrayante pour tous ceuxqui en ont été témoins.»

La police antiterroriste a été saisie comp-te tenu de «la localisation de l’incident et sanature», ont indiqué les forces de l’ordredans un communiqué.

L’attaque a eu lieu vers 11H15 locales

(10H15 GMT) et a entraîné le déploiementd’un important dispositif de sécurité danscette ville, frappée en 2017 par un attentat àla bombe qui avait fait 22 morts à la sortied’un concert de la pop star américaineAriana Grande.

Des vidéos diffusées sur les réseauxsociaux ont montré des policiers en train demaîtriser un homme au sol. «En cinqminutes, il a été (...) arrêté par des policiersarmés», a indiqué Russ Jackson.

Cinq personnes ont été blessées, selonun dernier bilan.

Trois personnes, un quinquagénaire etdeux femmes dans un état «stable», dontl’une âgée de 19 ans, ont été hospitalisées.«Bien qu’il s’agisse de vilaines blessures (...)aucune ne met heureusement leur vie endanger», a indiqué Russ Jackson.

Sur Twitter, le Premier ministre britan-nique Boris Johnson s’est dit «choqué» et aadressé ses «pensées» aux victimes, remer-ciant les services de secours et les enquê-teurs. La ministre de l’Intérieur, Priti Patel,s’est dite «très préoccupée», sur le mêmeréseau social. Selon les médias locaux, le

centre commercial d’Arndale, où se sontdéroulés les faits, a été évacué. Lespatrouilles ont été augmentées dans la zone.Mais «nous ne pensons pas qu’il y ait unemenace de plus grande ampleur en cemoment et nous espérons que la ville puisserevenir à la normalité d’ici à demain (samedi)matin», selon le responsable de la police.

«Des cris»Un témoin de la scène, prénommé

Jordan, a raconté à l’agence de presse PAavoir vu un «homme muni d’un couteau seprécipiter vers plusieurs personnes». Peuaprès, «les agents de sécurité ont ordonnéau personnel des magasins de fermer bou-tique et de diriger les clients vers le fond desmagasins», a ajouté le jeune homme de 23ans, employé dans l’un des commerces ducentre commercial.

Freddie Houlder, 22 ans, a quant à luiraconté à PA avoir entendu «des cris juste àl’extérieur» du magasin dans lequel il setrouvait. Une femme est alors entrée dans laboutique en expliquant qu’un homme venaittout juste de tenter de la poignarder.

Le centre commercial d’Arndale est situénon loin de la salle de concert où, le 22 mai2017, Salman Abedi avait fait exploser unebombe après un concert de la pop star amé-ricaine Ariana Grande.

Cet attentat, qui avait fait 22 morts, dontsept enfants, et 260 blessés, avait été reven-diqué par le groupe jihadiste Etat islamique.

Un comité parlementaire avait conclu queles services de renseignement britanniquesavaient raté plusieurs occasions d’empêcherle jihadiste de mener son attaque.

A quelques pas se trouve aussi la gare deManchester Victoria, où un homme avaitblessé au couteau trois personnes, dont unpolicier, le soir du Nouvel An 2018-2019. Ilsera jugé en novembre. En 1996, le centrecommercial avait été visé par un attentatrevendiqué par l’Armée républicaine irlandai-se (IRA), qui avait fait 212 blessés.

Une camionnette piégée avait exploséface à l’une des entrées du bâtiment. Plus de1.000 m2 de bureaux et commerces avaientété détruits, causant pour 880 millions d’eu-ros de dégâts.

AFP

14 N° 2637 - Dimanche 13 octobre 2019Les DEBATS

KIOSQUELa police antiterroriste saisie

Un homme arrêté après une attaque au couteau à Manchester

BBrrééssiillL'ancien président Collor de Mello accusé de blanchiment d'argent

L’ancien président brésilien, FernandoCollor de Mello (1990-1992) est à nou-

veau au centre d’un scandale de corruption,accusé cette fois-ci d’appartenance à unréseau de blanchiment d’argent qui auraitrapporté environ 1,5 milliard USD.

Selon la police fédérale, Collor de Mello,sénateur depuis 2007, est suspecté d’appar-tenir à ce réseau qui s’adonnait à l’acquisi-tion de biens immobiliers lors de ventes auxenchères publiques par l’intermédiaire dereprésentants, afin de dissimuler les véri-tables acheteurs.

Les biens de l’ancien président faisaientl’objet des 16 perquisitions effectuées ven-dredi par 70 agents de la police fédéraledans différentes localités des villes deMaceió, dans l’Etat d’Alagoas, et de Curitiba,au sud du Parana.

Le mandat de perquisition contre Collorde Mello a été autorisé par la Cour suprêmede justice, son statut de parlementaire actif leprivilégiant car une enquête ne peut êtreouverte qu’avec l’autorisation de la plushaute juridiction du pays, selon l’agence depresse officielle brésilienne.

Les suspects auraient acheté une pro-priété lors de ventes aux enchères de bienspublics organisées dans les années 2010,2011, 2012 et 2016, a précisé la police fédé-rale. Pour l’acquisition de l’immobilier, lespersonnes impliquées auraient utilisé desintermédiaires afin de dissimuler l’identitédes acheteurs.

«Ces achats auraient servi à masquerl’utilisation de ressources ainsi que lesavoirs d’origine illicite», lit-on dans le com-muniqué de la police.

Les mis en cause sont ainsi accusés «deblanchiment d’argent, de corruption active,de corruption passive, de détournement defonds, de falsification et d’appartenance àdes organisations criminelles».

Ce n’est pas la première fois que Collorde Mello est lié à des actes de corruptiondepuis qu’il est sénateur. La dernière en dateremonte à mai dernier, lorsqu’il avait étédénoncé par le Bureau du Procureur devantla Cour suprême dans une affaire liée àl’opération anticorruption Lava Jato, pourdétournement de biens publics.

Reda A.

Un homme d'une quarantai-ne d'années a été arrêté etla police antiterroriste a étésaisie après une attaque àl'arme blanche qui a faitplusieurs blessés vendredidans un centre commercialde Manchester, dans le nordde l'Angleterre.

Des chiffres officiels rendus publics ven-dredi révèlent que la déforestation en

Amazonie brésilienne a augmenté de 93%au cours des neuf premiers mois de 2019,par rapport à la même période l’an dernier.

Au total, 7.853 km2 ont été déboisés,bien au-dessus des 4.075 km2 enregistrésentre janvier et septembre 2018, selonl’Institut national de recherche spatiale(INPE). Sur l’ensemble de l’année 2018, ladéforestation avait concerné 4.947 km2.

Au cours du seul mois de septembre,1.447 km2 ont été déboisés, soit une haus-se de 96% par rapport à septembre de l’an-née dernière. En août, 1.700 km2 de forêtont disparu.

Les chiffres de la déforestation sesituaient début 2019 dans la moyenne desdernières années, jusqu’à une hausse signi-

ficative à partir de juin. Selon les experts, la déforestation pour-

rait atteindre 10.000 km2 en 2019, une pre-mière depuis 2008. Pour les défenseurs del’environnement et les spécialistes del’Amazonie, cette recrudescence s’expliquepar la pression exercée sur la forêt par lesbûcherons et éleveurs de bétail, encouragéspar les prises de position du président d’ex-trême droite Jair Bolsonaro qui prône l’ex-ploitation des ressources naturelles dans lesaires protégées.

La multiplication des incendies enAmazonie au mois d’août a suscité unevague de critiques de la communauté inter-nationale contre le président Bolsonaro et lapolitique du gouvernement brésilien enmatière environnementale.

Selon les dernières données satellite de

l’INPE, il y a eu autant d’incendies enAmazonie entre janvier et septembre(66.750) que sur l’ensemble de l’année 2018(68.345).

Sur les neuf premiers mois de 2019, lenombre d’incendies dans la plus grandeforêt tropicale du monde ont connu unehausse de 41% par rapport à la même pério-de l’année précédente.

Mis sous pression, le présidentBolsonaro a finalement autorisé fin aoûtl’envoi de l’armée dans les Etats amazo-niens pour lutter contre les incendies. Lamesure a été prolongée jusqu’au 24octobre. La déforestation augmente géné-ralement au Brésil à la saison sèche, quidure de mai à septembre, et jusqu’ànovembre dans certaines régions.

Reda A.

Brésil

La déforestation en Amazonie a augmentéde 93% entre janvier et septembre

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SANTÉN° 2637 - Dimanche 13 octobre 2019 Les DEBATS

Ouargla, Laghouat et Béchar

Lancement prochain de la réalisation de trois hôpitaux

S'exprimant lors d'uneréunion consacrée àl'évaluation de l'étatdu secteur de la

santé au niveau de la wilayad'Alger, en présence du walid'Alger, Abdelkalek Sayouda, M.Miraoui a indiqué que la «les tra-vaux de réalisation de trois hôpi-taux à Ouargla, Laghouat etBéchar débuteront prochainement»et ce, en vue de couvrir les besoinsdes citoyens dans ces wilayas duSud qui souffrent d'un déficit enprestations sanitaires.

Annonçant également le lance-ment de deux établissements spé-cialisés dans la prise en chargedes brûlures, la chirurgie plastiqueet la greffe cutanée dans deuxwilayas, en l'occurrence, Oran etSkikda, chacun d'une capacitéd'accueil de 120 lits, le ministre arassuré que l'Etat a consacré tousles moyens matériels et humainsaux fins d'une meilleure prise encharge de cette catégorie demalades et d'alléger la pression surles hôpitaux de la capitale.

M. Miraoui a, en revanche, indi-qué que le secteur de la santé auniveau national et non seulementdans la wilaya d'Alger, pâtissaittoujours de plusieurs déficits qu'ilimpute à «l'absence d'un plan sani-

taire local». Pour y remédier, le ministre a

exigé des directions de la santé etde la population (DSP) au niveaude chaque wilaya, d'élaborer unplan santé propre à ces directions,dans lequel seront prises en comp-te les priorités et les spécificités dechaque wilaya, s'inscrivant dansune vision globale de réforme dusecteur de la santé», a-t-il expliqué.

L'entrée en vigueur de la nou-velle loi sanitaire d'ici à 2020 per-mettra d'améliorer le niveau deprestation des établissements desanté, et facilitera aux gestion-naires du secteur de la santé defaire des initiatives et d'améliorerles prestations sanitaires.

Pour ce qui est du domaine desmesures de sécurité visant la pro-tection des infrastructures desanté, des biens et des personnesau niveau des établissements desanté, le ministre a relevé «la réali-sation immédiate de toutes lesexpertises techniques en vue des'assurer de la sécurité et de laconformité des infrastructures tech-niques aux standards d'intégrité etde sécurité et l'adoption de plansde sécurité interne au sein desétablissements de santé, tout enveillant à l'opérabilité du systèmed'alerte incendies et à l'existence

d'une bouche incendie au niveaude l'ensemble des établissementssanitaires.

Le premier responsable du sec-teur de la santé a appelé à contrô-ler et actualiser toutes les conven-tions relatives à la sécurisation desdes établissements de santé, s'as-surer de la sécurité de tous leséquipements électriques utilisés ausein des établissements, au contrô-le des issues de secours, outre laformation d'agents de sécuritédans le domaine des incendies, lasécurisation des points sensibles etvitaux à l'intérieur des établisse-ments de santé, avec intensifica-tion des patrouilles et respect del'hygiène externe du milieu hospita-lier.

Dans le domaine de l'organisa-tion et du développement des acti-vités sanitaires, M. Miraoui a affir-mé la nécessité de développer lesunités de soins au domicile et derenforcer le travail des équipesmédicales mobiles et le program-me de la transplantation d'organes,de tissues et de cellules.

Pour ce qui est de l'améliorationde la performance des services etunités d'urgences, le ministre asouligné l'impératif d'améliorer l'ac-cueil, l'orientation et l'humanisationet de garantir la présence effective

des équipes médicales, paramédi-cales et administratives, tout enassurant la sécurité et les bonnesconditions de travail, d'héberge-ment et de restauration des per-sonnels.

Il a appelé, en outre, à l'amélio-ration de l'hygiène hospitalière etau respect des bonnes règles detraitement des déchets hospita-liers, ainsi qu'à la création desréseaux de soins inhérents auxurgences comprenant les diffé-rentes spécialités, en sus de lafourniture des produits pharmaceu-tiques et de la rationalisation deleur gestion.

Le premier responsable du sec-teur de la santé a évoqué, en outre,le renforcement du système deveille et d'alerte pour la lutte contreles maladies transmissibles, lamise en oeuvre effective du calen-drier des vaccinations obligatoires,notamment le dépistage précoce etl'accélération de la réception desprojets de réalisation, d'équipe-ment et de mise en service descentres de contrôle sanitaire auxfrontières en désignant des méde-cins assermentés à leur niveau envue de lutter contre la propagationinternationale des maladies.

En ce qui concerne le plannational de prise en charge de la

femme enceinte, M. Miraoui a faitsavoir, qu'à travers le territoirenational, 1 200 000 accouche-ments avaient été enregistrésdurant l'année 2019.

Il a insisté, à ce titre, sur l'impé-ratif de prendre les mesuresnécessaires comme l'évaluation duniveau de mise en oeuvre de ceplan au niveau local durant cetteannée, et de mettre en exergue lespoints faibles qu'il faut rattraper.

Concernant la régularisation dela situation professionnelle desemployés et le renforcement dudialogue social, le ministre a misl'accent sur la nécessité de payerles salaires et les prestations dansleur délai, y compris la prime derendement et de scolarisationselon la dernière décision du gou-vernement, et de régler le problè-me de nomination en postes supé-rieurs, conformément aux procé-dures légales.

Il a appelé, également, à proté-ger les professionnels de la santédans l'exercice de leurs fonctions àtravers l'augmentation du nombred'agents de sécurité, notammentau niveau des urgences et despoints de permanence, et à porterplainte auprès des juridictions com-pétentes avec l'obligation de laconstitution comme partie civile aucas de violence contre les profes-sionnels du secteur.

Pour ce qui est du secteur privé,M. Miraoui a souligné la nécessitéd'intégrer ce secteur au réseaunational et de wilaya de santé etl'insérer au système de permanen-ce et d'urgences.

Le même responsable gouver-nemental a aussi appelé à l'intensi-fication du contrôle et des opéra-tions d'inspection et de suivi auniveau des structures privées de lasanté en vue de garantir la confor-mité de leur activité au cahier descharges. Il a plaidé égalementpour la réactivation des groupesd'inspection mixtes entre le sec-teur de la santé et celui du com-merce, afin de lutter contre les pra-tiques illégales en matière de ventedes produits pharmaceutiques et laprise de mesures et procédureslégales vis-à-vis des distributeursen gros de produits pharmaceu-tiques dont la conformité au cahierdes charges a été approuvée parles opérations d'inspection.

S. B.

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Mohamed Miraoui a fait état, jeudi à Alger,du lancement prochain de la réalisation de trois hôpitaux respectivement dans les wilayas de Ouargla, Laghouat etBéchar en vue de couvrir les besoins du citoyen dans ces régions du Sud.

L e wali d'Alger, Abdelkhalek Sayouda, acritiqué, jeudi à Alger, la situation danslaquelle se trouve le secteur de la

santé dans la capitale, sujet d'insuffisances,malgré les moyens considérables mobiliséspar l'Etat pour la prise en charge des citoyens.

S'exprimant lors d'une réunion avec leministre de la Santé, de la Population et de laRéforme hospitalière, Mohamed Miraoui etles responsables de différents établissementshospitaliers d'Alger, M. Sayouda a préciséque le secteur de la santé au niveau de lawilaya pâtissait de plusieurs insuffisancesayant un impact sur la qualité des servicessanitaires prodigués au citoyen, citant notam-ment «le mauvais accueil, l'insuffisance entermes d'orientation des patients au niveau decertaines cliniques et le non-diagnostic rapidede leur état, en les orientant, dit-il, vers lesétablissements de santé, ce qui exerce uneforte pression sur ces derniers».

M. Sayouda a indiqué, en outre, que l'ab-

sence de prise en charge rapide du patientétait dû «au non-respect par certains agentsdes permanences et de la présence quoti-dienne, tels que l'absence des employés de laradiologie et les techniciens de maintenancede différents équipements médicaux».

Le wali s'est dit aussi consterné par lescomportements de certains employés desétablissements hospitaliers publics qu'il aqualifiés de «dépourvus de conscience», les-quels «orientent les malades vers les cli-niques privées en contrepartie de commis-sions», appelant «au contrôle et à la luttecontre ces comportements».

Il a critiqué en également la situation del'hygiène et de la stérilisation au niveau decertains établissements de santé dans lacapitale qui, en dépit du budget consacré parl'Etat, souffre encore de laxisme et de l'accu-mulation des déchets. M. Sayouda a égale-ment relevé un phénomène affectant les diffé-rents établissements hospitaliers à Alger à

savoir le «stationnement anarchique des véhi-cules dans l'enceinte même des hôpitaux», cequi entrave, a-t-il dit, la circulation des ambu-lances.

Le wali a affirmé, par ailleurs, que cetterencontre avec les responsables du secteurde la santé était une occasion pour évaluerles performances des établissements desanté et faire l'état des lieux du secteur dansla capitale.

Relevant, dans ce cadre, que la carte sani-taire de la wilaya recelait de moyens considé-rables en matière de prise en charge sanitai-re des citoyens, le wali a rappelé l'existencede cinq CHU, 12 établissements hospitaliersspécialisés, huit établissements publics hos-pitaliers (EPH), 10 établissements publics desanté de proximité (Epsp), 82 polycliniques,158 salles de soins, 17 centres de santémentale, 16 centres de transfusion sanguine,93 unités de dépistage et de suivi et 969pharmacies.

S'agissant des projets en cours de réalisa-tion dans la wilaya, le wali a fait état du centrede cardio-chirurgie infantile implanté àMahelma, un établissement hospitalier pourpersonnes âgées à Zéralda, un centre Mère-Enfant à Baba Hassan, une clinique d'obsté-trique d'une capacité de 60 lits à Heraoua etdes projets pour la réalisation de 16 polycli-niques.

Il a également annoncé le lancementimminent de la réalisation de trois hôpitauxd'une capacité de 120 lits dans les communesde Réghaïa, Aïn El Benian et Baraki, rappe-lant les opérations de réhabilitation de cer-taines structures sanitaires avec des enve-loppes affectées par la wilaya à l'instar despolycliniques sises à Raïs Hamidou et Barakiavec un budget de 10 milliards de centimes,outre l'acquisition de quatre ambulances avecune enveloppe de 4 milliards de centimes. F.L.

Secteur de la santé à Alger

Des insuffisances malgré les moyens mobilisés

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Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 2637 - Dimanche 13 octobre 2019

Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Nadjib Stambouli

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 -

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Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

«Le bonheur, c'est un choix.» David Sandes

Page animée par Tinhinan

«PAROLES DE FEMMES»«La première condition pour être heureux est de secroire indispensable au bonheur d'un autre ; celafait accepter la vie.»

Diane BeausacqFEMMES

Ceux qui ont tenté un régimeen période de stress le savent, lamission est ardue.Hormonalement, physiologique-ment, stress (à un niveau élevé) etminceur ne vont pas ensemble.Les raisons...

En vacances, le corps s'affinesouvent par surplus d'activitésmais aussi par relaxation . Eneffet, le stress, vrai moteur quand ilest ponctuel, se révèle nocif quandil s'installe.

Le stress donne faim : Fatigué,préoccupé, on a tendance à cher-cher le réconfort dans la nourritu-re...sans y trouver ce qu'on ycherche. On engloutit mais la sen-sation de satiété n'arrive pas tou-jours. Le stress provoque un déré-glement hormonal : le corps veutpuiser dans les réserves pouraffronter les angoisses...pourmieux se remplir à nouveau enanticipation d'un nouveau pic...

LE STRESS CRÉE DES STOCKSDE GRAISSES :

C'est la conséquence du dérè-glement évoqué plus tôt. Le corpsréclame de la nourriture, non pourun effort immédiat mais en prévisiond'une agression à venir. En bref, iljoue les hamsters. Par ailleurs, lestress modifie le métabolisme des

graisses et les fait davantage circu-ler dans le sang donc stocker.

LE STRESS FAIT PRENDRE DU VENTRE :

Il n'y a pas que la manque d'ab-dominaux, la ménopause ou la bièrequi donnent du bidon. Le stress est

également l'ennemi du ventre plat,ciblant l'abdomen comme l'a montréune étude de l'université de Yalecomparant des femmes soumises aplus ou moins de pression.

En étudiant l'IRM d'hommes etde femmes dormant tantôt 4 heurestantôt 9 heures, des chercheurs

américains ont pu mettre en éviden-ce un lien entre sommeil et fringales.Le manque de repos provoque uneplus grande activité neuronale faceà un stimuli alimentaire.

COMMENT LUTTER :Dormez, prenez votre temps, limitez

la "consommation-stress". Cela signifieéviter les stimulants en se limitant à 2 à3 cafés par jour. Privilégiez des tempsde repas de 20 à 30 minutes plutôtqu'un grignotage express. En 10minutes, le cerveau n'a pas pris encompte que vous vous alimentiez etréclame encore son dû !

On se détend !Stress et kilos

Actu-femmes

Arabie SaouditeArabie Saoudite :::: LLLL eeee ssss ffff eeee mmmm mmmm eeee ssss pppp eeee uuuu vvvv eeee nnnn tttt dddd éééé ssss oooo rrrr mmmm aaaa iiii ssss iiii nnnn tttt éééé gggg rrrr eeee rrrr llll eeee ssss rrrr aaaa nnnn gggg ssss dddd eeee llll '''' aaaa rrrr mmmm éééé eeee

l ' antirides, on voit comment ça marche. Le soin cheveux anti âge à lakératine, c'est plus subtile. Comment ça marche et pourquoi votretignasse pourrait bien être intéressée par cette nouveauté des

salons de coiffure ? «Sans shampooing spécifique, sans soin pour les nour-rir, les hydrater, les revitaliser, nos cheveux feraient grise mine». MyriamKéramane, est coiffeuse et créatrice des cosmétiques Myriam K., ancien-nement Kérat-in. Elle a mis en place un soin dérivé du lissage brésilien ,véritable anti-âge capillaire qui mêle l'action de la kératine à l'acide hyalu-ronique. La jeune femme a ciblé un besoin de ses clientes qui rêvaient del'effet soyeux, solide et souple donné par la kératine sans chercher le lissa-ge. Elle nous explique l'intérêt et le fonctionnement de cet enveloppementpratiqué en salon et qui cartonne depuis le début de l'année.

QUELS SONT LES ENNEMIS DE LA JEUNESSE DU CHEVEU?La pollution, les brushings à répétition, les lissages à gogo, les shampooings

détergents, les colorations ... Le stress et une alimentation déséquilibrée impac-tent également la chevelure. Les fourches sont le principal signe de vieillisse-ment visible : la pointe endommagée s'ouvre et peut remonter le long du che-veu qui devient sec, rêche, plus difficile à coiffer.

Cela va dépendre de la nature et du vécu du cheveu. Ils évoluent surtout en

fonction des hormones. Les cheveux de bébé sont différents de ceux d'un ado-lescent etc. Mais c'est vers 35/40 ans que le cheveu devient moins dense, plusfin, plus terne.

COMMENT TROUVE-T-ON UNE SOLUTION À UN FACTEUR HORMONAL ?Le soin cheveux anti âge à la kératine est une solution uniquement extérieu-

re, qui concerne l'aspect du cheveu. Avec le temps, la chevelure produit moins de kératine, qui sert à rendre le

cheveu résistant, qui est son ingrédient anti-casse. La créatrice des soinsMyriam K. a imaginé un soin cheveux qui mélangeait cet actif naturel à l'acidehyaluronique. Ce dernier apporte de la souplesse, de la brillance, régénère lesmolécules et booste l'effet de la kératine.

UN SOIN CHEVEUX ANTI-ÂGE POUR QUELS EFFETS ?Immédiatement après le soin d'environ 45 minutes, la chevelure est renfor-

cée, elle a gagné en soyeux et en souplesse, en volume, et les couleurs peu-vent être vivifiées.

Attention : si vous utilisez un shampooing au chlorure de sodium (comme99% des shampooings), l'effet du soin sera très vite atténué, le sel étant un cor-rosif de la kératine.

A quoi ça sert ?L'anti-âge pour cheveux

Les femmes saou-diennes sontautorisées à inté-grer les forces

armées du Royaume, aannoncé mercredi, leministère des Affairesétrangères évoquant «unpas vers l'émancipation»de cette frange de la socié-té, ont rapporté des médiaslocaux.

S'exprimant sur soncompte Twitter, le ministè-re saoudien des Affairesétrangères a indiqué queles femmes saoudiennesseront acceptées dans lesrangs des forces arméesdu Royaume. «C'est unnouveau pas vers l'émanci-pation», a souligné égale-ment le départementministériel, précisant queles femmes pourront accé-der aux rangs de soldat depremière classe, caporal,sergent et sergent-chef.

Cette annonce inter-vient dans le cadre d'unvaste programme deréformes économiques etsociales engagé parl'Arabie Saoudite.

Riyad a récemment prisdes décisions en faveurdes femmes, notammentcelles permettant à celles-ci d'intégrer des postes ausein des forces de sécurité.

Sous la houlette du prin-ce héritier Mohammed benSalmane, plusieursréformes visant à renforcerle rôle de la femme ont étéengagées ces dernièresannées.

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SPORTS18 N° 2637 - Dimanche 13 octobre 2019

Les DEBATS

Le coach national de foot-ball, Djamel Belmadi, s’estmontré insatisfait après lenul enregistré par son

équipe face à la RDC, pour lecompte d’un match amical. Audelà du résultat qui ne permet pasaux Verts de grignoter des placesdans le classement-FIFA, c’estsurtout le rendement de certainsjoueurs, notamment ceux qui n’ontpas l’habitude de jouer commetitulaires qui lui a déplu. Il avoueraqu’il attend plus de certains élé-ments qui se doivent de se donner

à fond pour mériter une placedans le groupe. Le sélectionneurnational aurait souhaité remporterla victoire face aux Congolaismême s’il sait que cela était trèsdifficile d’autant plus que l’Algérieest maintenant l’équipe à abattreaprès le sacre décroché au Caire.Revenant sur le rendement decertains, il dira qu’ils auraient étéplus performants s’ils s’étaientconcentrés tout au long de cematch. Cependant, le driver desVerts n’a pas parlé que de chosesnégatives, étant donné qu’il était

satisfait du rendement de certainsde ses éléments qu’il avait incor-poré. Il dira, à titre d’exemple qu’ilétait très heureux pour IslamSlimani qui a inscrit le seul butpour l’EN et qui lui permet derejoindre Madjer comme deuxiè-me meilleure buteur dans l’histoirede la sélection nationale.«J’apprécie Slimani, c’est quel-qu’un qui se donne à fond et quifait tout ce qu’il peut pour apporterun plus», dira le coach national quisouhaite le voir continuer sur cettelancée et ajouter d’autres buts à

l’avenir. Il relèvera le beau par-cours qu’il réussi en ce début desaison avec l’AS Monaco. Pour cequi est du prochain match face à laColombie qui se joue mardi pro-chain, on croit savoir que ce der-nier devrait compter sur lesjoueurs titulaires, ce qui restelogique étant donné qu’il s’agitd’un adversaire très difficile. L’ENdevrait se rendre à Lille aujour-d’hui pour prendre part au deuxiè-me stage qui donnera la réplique àla Colombie ce mardi.

Imad M.

Equipe nationale de football

Belmadi veut plus de ses joueurs

L’Algérie a récupéré trois médailles d’or etsix en argent du tournoi d’haltérophilie

comptant pour les Jeux africains-2019 qui sesont déroulés au mois d’août dernier au Maroc,a-t-on appris vendredi de la Fédération algé-rienne de la discipline (FAH). Ces médaillessont revenues à l’Algérie après le contrôleantidopage positif effectué sur cinq athlèteségyptiens ayant pris part aux joutes continen-tales. D’ailleurs, la Fédération égyptienne, quia publié les noms des cinq haltérophilesdopés, a été suspendue par l’instance interna-tionale de la discipline pour une durée de deuxannées, en attendant le résultat de l’appelintroduit par les Egyptiens, alors que le Comitéolympique égyptien a aussi suspendu provisoi-rement sa fédération, en attendant les résul-tats de l’enquête qu’il a diligentée. Les

médailles récupérées par l’Algérie ont été attri-buées à Rabah Chouiya (+109 kg), SeriakNafaa (73 kg) et Hireche Bouchra Fatma-Zohra (87 kg). Dans sa catégorie, RabahChouiya, détenteur de trois argent lors duconcours de Rabat grâce à ses 160 kg (arra-ché), 195 kg (épaulé-jeté) et 355 kg (total),récupère trois breloques en or, revenues dansun premier temps à l’Egyptien AbderrahmaneAl Sayed, contrôlé positif. Par ricochet, lesmédailles d’argent de la catégorie échoient auNigérian Abdul Tijani et celles en bronze auMarocain Lagsir Badr-Eddine. La moisson deNafaa Seriak (73 kg) a été aussi bonifiée detrois médailles d’argent que l’Egyptien IbrahimMoustafa (suspendu) avait remportées sur leplateau qui avait sacré l’Algérie de trois bron-ze, avec les charges qu’il avait réussies à

Rabat. Les médailles d’or de la catégorieavaient été gagnées par le Tunisien KaremBen Hnia, alors que le Marocain AbderrahimMoum, 4e lors du concours, monte à la 3eplace et prend trois bronze. De son côté,Hireche Bouchra Fatma-Zohra a vu ses troismédailles de bronze changer de couleur pourpasser à l’argent, après le contrôle positif del’Egyptienne Samar Hossein. Les médaillesd’or de cette dernière sont revenues de droit àla Camerounaise Clementine Noumbissi, tan-dis que la Marocaine Samira Ouass, 4e enaoût dernier, se hisse à la 3e marche dupodium et prend trois bronze. Grâce à cesnouvelles breloques, l’haltérophilie algériennea gagné deux places et remonte à la 5e posi-tion avec 3 or, 9 argent et 3 bronze au classe-ment des médailles de la discipline, dominé

toujours par l’Egypte (31 or). Les autres halté-rophiles égyptiens contrôlés positifs lors desderniers Jeux africains au Maroc sont SaraAhmed Samir (76 kg) et Farag Salma (81 kg).La récupération, par les haltérophiles algé-riens, de ces breloques ont également permisà l’Algérie de terminer sur le podium au classe-ment général des médailles, chipant la 3eposition à l’Afrique du Sud, en attendant laconfirmation par écrit de la Confédération afri-caine d’haltérophilie et la notification duComité d’organisation marocain des Jeux. Encomptabilisant ces nouvelles consécrations,l’Algérie totalise 125 médailles (36 or, 35argent et 54 bronze), devant l’Afrique du Sudavec 36 or, 26 argent et 25 bronze. La premiè-re place restera aux Egyptiens avec notam-ment 97 or, suivis des Nigérians (46 or).

Jeux africains 2019 d'Haltérophilie

L'Algérie récupère trois médailles d'or et six argent

Huit stades de football en Algérie, dont lacapacité d’accueil dépasse les 20.000

places, seront dotés prochainement de gazonnaturel, a annoncé, vendredi à Oran, le ministrede la Jeunesse et des Sports, Raouf SalimBernaoui. «Le football se joue sur du gazonnaturel, et en Algérie nous disposons de nom-breux stades aux normes internationales, saufqu’ils ont besoin d’être réhabilités d’une maniè-re efficiente et dotés de gazon naturel», adéclaré le ministre, en marge de sa visite d’ins-pection au niveau des chantiers de nouvellesinfrastructures sportives et d’autres en cours deréhabilitation à Oran qui se prépare à abriter les

Jeux méditerranéens en 2021. «Il est vrai quele problème de la quasi-totalité des stades enAlgérie se situe dans la qualité du gazon quilaisse à désirer. Mais au niveau du ministère,nous comptons remédier prochainement à ceproblème et ce, en signant une conventionavec le ministère de l’Agriculture par laquelledes gazonnières seront réalisées un peu par-tout dans le pays et qui permettront à l’avenird’opérer par un système de plaquage auniveau des stades dont les terrains seront revê-tus en gazon naturel», a expliqué M. Bernaoui.Il a, en outre, insisté sur le fait que «le pays dis-pose bel et bien de stades de football lui per-

mettant de postuler à l’organisation de grandesmanifestations footballistiques internatio-nales», mais à la seule condition que ces équi-pements soient adaptés aux normes internatio-nales, ce qui exige leur remise à niveau dansles meilleurs délais. Les propos du ministre sevoulaient une réaction aux déclarations tenuesmardi par l’entraîneur national, DjamelBelmadi, qui a déploré la qualité des pelousesdont disposent les stades algériens, ajoutantqu’il était déçu du fait qu’une sélection cham-pionne d’Afrique ne dispose pas d’un stadeavec une pelouse digne pour accueillir desadversaires de gros calibres.

Raouf Salim Bernaoui

"Huit grands stades seront réhabilités"

Mondiaux des vétérans de Judo

L'EN avec huitreprésentants à Marrakech

Huit judokas représentent l’Algérieaux Championnats du monde

2019 des vétérans (messieurs) qui sedéroulent du 10 au 13 octobre dans laville marocaine de Marrakech, selonla liste d’admission dévoilée par lesorganisateurs. Il s’agit de BettiouiDjamel (-60 kg), Rouibet Abdelkrim (-66 kg), Benaïssa Djemil (-81 kg),Rabie Kohli (-81 kg), Zinou Boudaoud(-90 kg), Rabah Lamri (-100 kg), SaïdiSofiane (+100 kg) et Ishak Guellil(+100 kg). Au total, 557 judokas,représentant 44 pays, participent àcet évènement.

Championnat d'Afriquede Voile (4e journée)

Les Algériennespoursuivent leurmainmise en RSX

Les résultats de la 4e et avant-der-nière journée du championnat

d’Afrique de voile, qualificatif auxJeux olympiques 2020, disputée ven-dredi, sont marqués par la dominationcontinue des Algériennes en RSX,alors que les messieurs occupentrespectivement les 2e et 3e places.En RSX dames, Amina Berichi aconservé sa place de leader, suiviede sa compatriote Katia Belabbes(2e) et de l’Egyptienne Sherifa Reda(3e). Chez les messieurs, HamzaBouras a reculé à la 2e place, derriè-re le nouveau leader, le SeychelloisMarc Gardette, alors que la 3e posi-tion est occupée par l’autre Algérien,Ahmed Ramzi Boudjatit. Pour ce quiest des résultats en Laser standard(messieurs), le podium est provisoire-ment dominé par le SeychelloisRodney Govinden qui mène le baldevant l’Egyptien Aly Badawy etl’autre Seychellois Allan Julie. LesAlgériens sont loin derrière. Enfin enLaser radial (dames), l’AlgérienneMallia Karassane occupe la 3e place,derrière l’Egyptienne KhouloudMansy (1re) et la MozambicaineDeisy Nhaquile (2e). ‘’Nous avonstrouvé des difficultés en Laser aujour-d’hui (vendredi) en raison du vent quia soufflé fort. La course était très phy-sique et technique dès le départ. Il estvrai qu’on s’attendait à plus vu l’énor-me sacrifie et le travail physique denos représentants. Nos concurrentsdirects ont d’énormes gabarits, ce quileur a facilité la tâche pour prendreune avance’’, a justifié l’entraîneurnational de Laser standard, RachidTiriaki. Pour sa part, l’entraîneurnational de Laser radial, HakimDjoulah, a estimé que les dames onttoujours une chance pour décrocherune qualification aux JO.

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Mété

o AlgerEnsoleilléMin 14 °CMax 28 °C

OranEnsoleilléMin 12 °CMax 29 °C

AnnabaEnsoleilléMin 15 °CMax 28 °C

Biskra

Une femme accouche de quadruplés

Une femme âgée de 24 ans a donnénaissance par césarienne, dans lanuit de samedi à dimanche à l'hôpitalde Biskra, à des quadruplés, a-t-onappris de sources hospitalières. Les quadruplés (3 garçons et 1 fille) etleur maman, issue de la commune deBordj Ben Azouz, se trouvent dans unétat jugé «stable» au service de gyné-cologie obstétrique de l'hôpitalZeyouchi Mohamed de Tolga (40 km àl'ouest de Biskra), a indiqué à l'APS,la même source, précisant qu'il s'agitdu premier accouchement de la jeunefemme après 35 semaines de gros-sesse. Un staff médical composé d'unegynécologue, de médecins spécia-listes et d'infirmiers a été mobilisépour l'opération d'accouchement quia duré 2 heures, selon la même sour-ce.

H. F.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

Le Conseil constitu-tionnel français aconsacré le principede gratuité de l'en-

seignement supérieur public,soulevant des questions surles hausses de frais décidéespour les étudiants étrangers,mais aussi sur l'ensemble dumodèle universitaire français,ont rapporté vendredi, desmédias.

Le Conseil a tranché ven-dredi une question prioritairede constitutionnalité (QPC)invoquée en juillet par troisassociations, relatives à lahausse des frais d'inscriptionpour les étudiants étrangersextra-communautaires, déci-dée l'an dernier par le gouver-nement français.

Dans sa décision, leConseil constitutionnel«déduit de façon inédite» que«l'exigence constitutionnellede gratuité s'applique à l'en-seignement supérieur public».

Pour autant, «cette exi-

gence ne fait pas obstacle,pour ce degré d'enseigne-ment, à ce que des droitsd'inscription modiques soientperçus en tenant compte, lecas échéant, des capacitésfinancières des étudiants».

Reste à préciser l'interpré-tation du terme «modiques».

Seule une poignée d'uni-versités ont décidé de mettreen place, dès la rentrée, lahausse des frais pour lesétrangers hors Union euro-péenne (UE), qui porte à 2770 euros les frais d'inscrip-tion en licence et 3 770 eurosen master, contre respective-ment 170 euros et 243 eurospour les jeunes Européens.

«Ces frais équivalent envi-ron à un tiers du prix réel desformations, on considère qu'ils'agit bien d'un coûtmodique», réagit-on au minis-tère français del'Enseignement supérieur, citépar des médias.

Les parlementaires fran-

çais des groupes communis-te, républicain (droite),citoyen et écologiste (Crce)appellent, d'ores et déjà, legouvernement à revoir sacopie.

Dans sa décision, leConseil constitutionnel aaussi fait le choix de laisser àl'exécutif la faculté de fixerseul le montant des droitsd'inscription, sous le contrôledu juge.

«Avec ce garde-fou consti-tutionnel, il ne sera plus loi-sible à l'exécutif de procéderà une augmentation générali-sée et importante des fraisd'inscription dans l'enseigne-ment supérieur», se félicitentplusieurs organisations étu-diantes françaises, farouche-ment opposées à une haussedes droits universitaires.

Elles attendent désormaisune décision du Conseild'Etat, amené à trancher surle sujet dans les mois à venir.

Bilal L.

Espagne/Catalogne

Manifestation anti-indépendanceà Barcelone

Des milliers de personnes ont manifestésamedi à Barcelone pour le maintien dela Catalogne en Espagne, à l'occasion dela fête nationale et dans l'attente de lasentence judiciaire à l'égard des diri-geants indépendantistes catalans. Les manifestants étaient environ 10 000,selon la police municipale, nettementmoins que les 65 000 des deux annéesprécédentes, à défiler dans les rues de lacapitale catalane à grand renfort de dra-peaux espagnols en ce «jour del'Hispanité» qui commémore l'arrivée deChristophe Colomb en Amérique en1492. Certains des manifestants disaientleur espoir de voir les dirigeants indé-pendantistes condamnés lourdementpour leur participation à la tentative desécession de la Catalogne en 2017. Lasentence de la Cour suprême doit êtreannoncée en début de semaine prochai-ne. «J'espère bien qu'ils seront condam-nés pour leur tentative de coup d'Etat, ilsn'ont pas respecté la Constitution»,disait une manifestante de 60 ans, PepiOrdoez. Si leurs dirigeants étaientcondamnés, les indépendantistes ontpromis une mobilisation importante,avec des appels à la grève générale.«J'ai peur qu'il y ait des violences», s'estinquiété Manuel Rueda, un retraité de 62ans. «Tout ce que nous voulons, c'estrecommencer à vivre commeil y a dixans, sans drapeaux indépendantistes ouespagnols de tous les côtés, quand toutle monde vivait ensemble tranquille-ment», a-t-il ajouté. De son côté, le prési-dent de la principale association anti-indépendantiste, Société civile catalane,Fernando Sanchez, a déclaré à la presseque «c'est une semaine très compliquéequi s'annonce». «Nous voulons lancerun appel au calme et à la responsabili-té», a-t-il poursuivi. A Madrid, le roiFelipe VI a présidé le défilé militaire tra-ditionnel, accompagné par le chef dugouvernement socialiste sortant, PedroSanchez, moins d'un mois avant les élec-tions législatives. En précampagne pources élections du 10 novembre, les diri-geants de l'opposition de droite assis-taient au défilé, tout comme les prési-dents des régions du pays, à l'exceptionde la Catalogne et du Pays basque, quin'y participent plus depuis plusieursannées. Le dirigeant du parti d'extrêmedroite Vox, Santiago Abascal, assistaitau défilé pour la première fois, juste àcôté du chef du parti libéral CiudadanosAlbert Rivera et du président des conser-vateurs du Parti populaire, PabloCasado. R. I.

Italie

Trois Chinois interpellés avec2,7 millions d'euros en espèces Trois citoyens chinois qui étaient sur lepoint de quitter l'Italie pour Hong Kongont été interpellés à l'aéroport de Rome-Fiumicino avec environ 2,7 millions d'eu-ros en espèces dans leurs bagages, aindiqué samedi, la police financière ita-lienne. Les policiers et douaniers duprincipal aéroport romain ont noté «lesfréquents voyages, rapprochés dans letemps» des trois Chinois qui ont étéinterpellés peu avant d'entrer dansl'avion, n’ont pas su fournir d'explica-tions crédibles, précise un communiqué.Les forces de l'ordre ont alors décidéd'effectuer des «contrôles plus appro-fondis» et ont fait débarquer de la soutede l'avion les valises des trois hommes.Les policiers ont ainsi découvert troispaquets de billets pour un montant d'en-viron 2,7 millions d'euros. L'argent a étéplacé sous séquestre, les autoritésenquêtant également sur un possibleaspect pénal de l'affaire, recyclage d'ar-gent et sa provenance, outre l'aspectadministratif, exportation illégale desommes dépassant un certain seuil.Depuis le début de l'année, les forces del'ordre ont saisi environ 10 millions d'eu-ros non déclarés à l'aéroport deFiumicino, ajoute le communiqué.

S. M.

EEnnsseeiiggnneemmeenntt ssuuppéérriieeuurr ppuubblliicc eenn FFrraannccee

Le Conseil constitutionnel consacrele principe de gratuité

GHIR HAK [email protected]

U n élément de soutien aux groupesterroristes a été arrêté vendredi àKhenchela par un détachement de

l'Armée nationale populaire (ANP), indiquesamedi un communiqué du ministère de laDéfense nationale (MDN).

«Dans le cadre de la lutte antiterroriste,un détachement de l'Armée nationale popu-laire a arrêté, le 11 octobre 2019, un élémentde soutien aux groupes terroristes àKhenchela (5ème Région militaire)», précise lamême source.

Par ailleurs, dans la dynamique des opé-rations visant à endiguer le fléau du narcotra-

fic à travers tout le territoire national, un déta-chement de l'Armée nationale populaire, encoordination avec des éléments de laGendarmerie nationale, «ont arrêté, àTouggourt (4ème RM) un narcotrafiquant enpossession de 124,6 kg de kif traité», alorsqu'un autre détachement de l'Armée nationa-le populaire et des éléments de laGendarmerie nationale «ont arrêté, à Batna(5ème RM), quatre narcotrafiquants et saisi20,3 kgde la même substance».

Dans le cadre de la lutte contre la crimina-lité organisée, un détachement de l'Arméenationale populaire «a arrêté à Tamanrasset

(6ème RM), six personnes et saisi un groupeélectrogène, un marteau-piqueur, ainsi que 1100 litres de carburant destinées à la contre-bande», alors que «4 248 unités de feux d'ar-tifice ont été saisies à Ouargla (4ème RM)».D'autre part, des gardes-frontières «ont arrê-té à Tébessa (5ème RM) deux immigrants clan-destins en possession de 480 comprimés depsychotropes», tandis que «17 autres immi-grants clandestins de différentes nationalitésont été appréhendés à Naâma, Tlemcen (2ème

RM) et Laghouat (4ème RM)», ajoute le com-muniqué.

R. F.

Khenchela

Un élément de soutien aux groupes terroristes arrêté

A l'âge de 94 ans

Décès du MoudjahidAmmar Laggoune

Le moudjahid Ammar Laggoune estdécédé, samedi à Batna, à l'âge de 94ans, a-t-on appris auprès du ministèredes moudjhidine. Natif de la commune d'Arris (Batna), ledéfunt était pétri des valeurs dunationalisme à travers son militantismeau sein du mouvement national. En1947, Il adhère au parti du peuplealgérien (PPA), puis il passe de la luttepolitique à l'action militaire, en étantparmi les premiers à rejoindre les rangsde l'Armée de Libération nationale(ALN), le 1er Novembre 1954. Le défunt avait fait montre d'une grandeexpérience dans la lutte contrel'occupation, en devenant commandantde la Zone d'Arris, et en participant àplusieurs batailles, dont celle d'Ifri ElBlah, sous la direction du chahidMoustapha Ben Boulaïd. Il fut l'un des responsables du centre deformation en Tunisie, aux côtés deSalah Goudjil (président par intérim del'actuel Conseil de la nation), jusqu'àson arrestation avec les membres de laWilaya historique en Tunisie et ce,jusqu'à l'indépendance. Après l ' indépendance, AmmarLaggoune a été secrétaire de wilaya del'Organisation nationale desmoudjahidine (ONM) à Batna, jusqu'àson départ à la retraite, tout endemeurant fidèle au serment fait auxchouhada de la Révolution. Suite à cette triste nouvelle, le ministredes moudjhidine, Tayeb Zitouni, aprésenté à la famille, aux proches etaux compagnons d'arme du défunt, sessincères condoléances et ses profondssentiments de compassion.L'enterrement a eu lieu hier après laprière d'El Asr, au cimetièreBouzourane (Batna).

K. M.