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Horizons MERCREDI 22 AVRIL 2020 - 28 CHAÂBANE 1441 - N° 7012 - PRIX 10 DA Q U O T I D I E N N A T I O N A L L a sonnette d’alarme est tirée. Il s’agit à tout prix de tout faire pour faire sortir l’économie nationale de son pro- fond coma et, comme l’exige le nouveau monde de l’après-pandémie, de défendre la place de l’Algérie dans le concert des nations. La bataille économique qui s’annonce dure et décisive passe par une rupture totale avec l’ère de la dépendance pétrolière qui a démontré ses limites et une vulnérabilité aux conséquences dangereuses pour la souveraineté nationale. Le retour au protectionnisme en temps de crise, par ailleurs largement prôné par les chantres de l’ultralibéralisme, prépare la voie à une compétition féroce et impitoyable pour les économies les plus faibles. Il faudra ici et maintenant s’armer d’une vision claire pour lancer le chantier du développement économique intégré. L’urgence d’un «nou- veau modèle», fondé sur la diversification et l’économie du savoir, a été réaffirmée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pointant l’index sur la «réalité amère» d’une production nationale bien en deçà des ressources natio- nales et des compétences scientifiques de l’Algérie incapable de réussir un taux d’intégration de 100% dans la fabrication des réfrigérateurs et des téléviseurs. En l’absence d’une stratégie, relevée par le ministre de l’Industrie et des Mines, Ferhat Aït Ali Braham, des lacunes persistent dans le système juridique et réglementaire régissant l’investissement productif et la gestion du secteur public commercial. Cette situation dicte la nécessité d’une révision du cadre législatif et une réorganisation du sec- teur public commercial, appelé à une rupture avec le mode de financement par le Trésor public. Il s’agit de lancer les bases d’une «véritable industrie nationale dans le cadre d’une véri- table économie». Le défi est à la portée des compétences natio- nales et d’une jeunesse aux capacités d’innovation considé- rables concrètement révélées par la richesse et la performance accomplie par l’élite scientifique et intellectuelle dans la lutte contre la pandémie, outre la mobilisation des entreprises publiques et privées dans la fabrication des équipements et des moyens de protection et de prévention. «Nous avons des com- pétences humaines et matérielles susceptibles de nous mettre à l’abri de l’instabilité des recettes financières», a indiqué le pré- sident de la République. Quoi qu’il en coûte, le renouveau est au prix d’une nouvelle gouvernance orientée vers une exploita- tion optimale des ressources naturelles et humaines. n Horizons Le renouveau économique et industriel L’ÉDITO CONFÉRENCE DE PRESSE DU PORTE-PAROLE DE LA PRÉSIDENCE «Les pratiques du passé sont révolues» l Le principe de la liberté de la presse est irrévocable l L’option de l’endettement extérieur demeure écartée l Aucune décision sur la Libye sans l’accord de l’Algérie CRISE SYRIENNE ILS CRAIGNENT DE CONTRACTER LE CORONAVIRUS QUAND LES MALADES FUIENT… L’HÔPITAL l Les spécialistes plaident pour un déconfinement par étapes l Suspension des restaurants Rahma durant le Ramadhan MUSÉE CIRTA VERSEMENT DES INDEMNITÉS DE RÉSULTATS AUX ATHLÈTES ET ENTRAÎNEURS LA DÉCISION SIGNÉE PAR LE MJS .PAGE 15 Une exposition virtuelle au cœur d’un voyage spirituel .PAGE 8 n BELKACEM ZEGHMATI «La nouvelle Algérie sera fondée sur la justice et l’équité» . PAGE 16 Nouvelles tractations L e chef de l’Etat syrien a dénoncé le maintien par les Etats-Unis des sanctions économiques contre la Syrie et l’Iran «malgré des conditions humanitaires exceptionnelles», selon un communiqué de la Présidence syrienne publié sur les réseaux sociaux. . PAGE 3 . PAGE 7 .LIRE EN PAGE 5 l Bilan : 93 nouveaux cas confirmés et 8 décès Photo : Horizons

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Page 1: orizons «La nouvelle · L a sonnette d’alarme est tirée. Il s’agit à tout prix de toutfaire pour faire sortir l’économie nationale de son pro-fond coma et, comme l’exige

HorizonsMERCREDI 22 AVRIL 2020 - 28 CHAÂBANE 1441 - N° 7012 - PRIX 10 DA

Q U O T I D I E N N A T I O N A L

La sonnette d’alarme est tirée. Il s’agit à tout prix de toutfaire pour faire sortir l’économie nationale de son pro-fond coma et, comme l’exige le nouveau monde del’après-pandémie, de défendre la place de l’Algériedans le concert des nations. La bataille économique

qui s’annonce dure et décisive passe par une rupture totaleavec l’ère de la dépendance pétrolière qui a démontré seslimites et une vulnérabilité aux conséquences dangereusespour la souveraineté nationale. Le retour au protectionnisme entemps de crise, par ailleurs largement prôné par les chantres del’ultralibéralisme, prépare la voie à une compétition féroce etimpitoyable pour les économies les plus faibles. Il faudra ici etmaintenant s’armer d’une vision claire pour lancer le chantierdu développement économique intégré. L’urgence d’un «nou-

veau modèle», fondé sur la diversification et l’économie dusavoir, a été réaffirmée par le président de la République,Abdelmadjid Tebboune, pointant l’index sur la «réalité amère»d’une production nationale bien en deçà des ressources natio-nales et des compétences scientifiques de l’Algérie incapablede réussir un taux d’intégration de 100% dans la fabrication desréfrigérateurs et des téléviseurs. En l’absence d’une stratégie,relevée par le ministre de l’Industrie et des Mines, Ferhat Aït AliBraham, des lacunes persistent dans le système juridique etréglementaire régissant l’investissement productif et la gestiondu secteur public commercial. Cette situation dicte la nécessitéd’une révision du cadre législatif et une réorganisation du sec-teur public commercial, appelé à une rupture avec le mode definancement par le Trésor public. Il s’agit de lancer les bases

d’une «véritable industrie nationale dans le cadre d’une véri-table économie». Le défi est à la portée des compétences natio-nales et d’une jeunesse aux capacités d’innovation considé-rables concrètement révélées par la richesse et la performanceaccomplie par l’élite scientifique et intellectuelle dans la luttecontre la pandémie, outre la mobilisation des entreprisespubliques et privées dans la fabrication des équipements et desmoyens de protection et de prévention. «Nous avons des com-pétences humaines et matérielles susceptibles de nous mettre àl’abri de l’instabilité des recettes financières», a indiqué le pré-sident de la République. Quoi qu’il en coûte, le renouveau estau prix d’une nouvelle gouvernance orientée vers une exploita-tion optimale des ressources naturelles et humaines.

n Horizons

Le renouveau économique et industrielL’ÉDITO

CONFÉRENCE DE PRESSE DUPORTE-PAROLE DE LA PRÉSIDENCE

«Les pratiquesdu passé sont

révolues»

l Le principe de la liberté de la presse est irrévocable

l L’option de l’endettementextérieur demeure écartée

l Aucune décision sur la Libye sansl’accord de l’Algérie

CRISE SYRIENNE

ILS CRAIGNENT DE CONTRACTER LE CORONAVIRUS

QUAND LES MALADESFUIENT… L’HÔPITAL

l Les spécialistesplaident pour undéconfinement

par étapes

l Suspension des restaurantsRahma durant le Ramadhan

MUSÉE CIRTA VERSEMENT DES INDEMNITÉS DE RÉSULTATSAUX ATHLÈTES ET ENTRAÎNEURS

LA DÉCISION SIGNÉE PAR LE MJS

.PAGE 15

Une exposition virtuelle au cœur

d’un voyage spirituel .PAGE 8

n BELKACEM ZEGHMATI

«La nouvelleAlgérie sera fondée

sur la justice etl’équité» .PAGE 16

Nouvelles tractations Le chef de l’Etat syrien a dénoncé le maintien par les Etats-Unis

des sanctions économiques contre la Syrie et l’Iran «malgré des conditions humanitaires exceptionnelles»,

selon un communiqué de la Présidence syrienne publié sur lesréseaux sociaux.

.PAGE 3

.PAGE 7

.LIRE EN PAGE 5

l Bilan : 93 nouveaux cas

confirmés et 8 décès

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2 HORIZONS • Mercredi 22 Avril 2020Au fil du jourAu fil du jour

Assurance etfinance islamique Sous le patronage du Haut-Conseil islamique, la deuxièmeédition du Symposium algériende l’assurance et de la financeislamique (Saafi 2020) aura lieules 22 et 23 novembre 2020 àAlger.

Institut Cervantès

d’AlgerL’Institut Cervantès d’Alger

programme une série d’acti-vités dans le cadre de la

Semaine du livre. Ces der-nières sont organisées àtravers la page Facebook

de l’Institut, et ce, du 20 au23 avril 2020.

FCE Le Forum des chef d’entreprise(FCE) procédera, aujourd’hui à10h, à l’Unité nationale d’instruc-tion et d’intervention de laProtection civile à Dar El Beïda,à un don de matériel de désin-fection.

Y A PAS PH T

Entre ciel et mer.

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oto

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BUREAU DE TIZI OUZOU : Cité GENISIDER 600 Logts Bt 7 n°12 Nouvelle ville — Tél. : 026 21.28.28 —PUBLICITE : S'adresser à HORIZONS 20, rue de la Liberté AlgerTél : 023-50 21 12 ou à : l’Agence Nationale d’Edition et de Publicité «ANEP» ALGER : avenue Pasteur — Tél. 021.73 76 78 / 73 71 28 — Fax : 021.73 95 59IMPRESSION : Centre : S.I.A. — Est : S.I.E. — Ouest : S.I.O. — Sud : S.I.A. Unité Ouargla Fax : 029.76.38.82 — Unité de Bechar Tèl : 021.24 01 15. Fax : 021.24 01 12 DIFFUSION - HORIZONS — Tél : 021- 73 59 69 — MPS : Oran : 041.53 81 19 - 07 71 98 39 04 SODIPRESSE Est : Constantine : 031.68 39 84 - 031.68 38 28.Sarl «T.D.S» Diffusion «Sud» - Tél : 06.61 24 29 10 — 029 71 38 25 . Tirage de l’édition d’hier : 9500 exemplaires

Quotidien d’information édité par la SPAHORIZONS"

au capital social de 160.000.000,00 DA

PRÉSIDENTE-DIRECTRICE GÉNÉRALE : Nouria BOURIHANEHorizons

Un concours éducatif au profit des enfants

des centres spécialisés Un concours éducatif et ludique distrayant via une application

électronique a été lancé hier au profit des élèves des centresspécialisés relevant du secteur de la solidarité nationale, et ce,

dans le cadre des programmes éducatifs destinés à cettecatégorie. La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille

et de la Condition de la femme, Kaouthar Krikou, a présidé, encompagnie du ministre de la Micro-entreprise, des Start-up et

de l’Economie de la connaissance, Yacine Djeridene, le coupd’envoi de ce concours au niveau du Centre pour enfanceassistée d’El Biar (Alger). Dans une déclaration à l’APS,

Krikou a affirmé que cette opération s’inscrivait «dans le cadrede la solidarité gouvernementale» et des programmes éducatifs

destinés à l’enfance, élaborés par le secteur de la solidariténationale, dans le cadre des mesures de prévention prises

contre le Covid-19. Pour la ministre, ces applications à butéducatif et ludique seront généralisées dans les différents

établissements du secteur au niveau national, dans l’objectifd’«inciter» les enfants à la lecture, à travers l’utilisation des

technologies à effet positif et d’encourager l’esprit decompétitivité chez eux pour améliorer leur niveau et enrichirleur culture générale. Pour sa part, Djeridene a précisé que

cette application lancée par la start-up «Quizitto» se veut uneapplication de savoir et de compétition pour encourager les

enfants à la lecture des contes et histoires à travers des activitésludiques notamment les enfants âgés de 5 à 15 ans. Le ministrea indiqué que ce concours qui consiste en des questions à poseraux enfants sur le contenu des contes, après leur lecture, sera

sanctionné par la remise de distinctions aux lauréats,soulignant que ce concours vise à ouvrir la voie aux domaines

de l’apprentissage quotidien et à enrichir la culture des enfants.

iinnffoo TopDjazagroLe Salon professionnel de laproduction agroalimentaire,Djazagro, aura lieu du 21 au 24septembre au Palais des exposi-tions des Pins-Maritimes, Alger.

Salon import-exportLe Salon import-export interafricain Impex2020 auralieu du 6 au septembre auCentre international des confé-rences Abdelatif-Rahal d’Alger.

APNL’Assemblée nationale

populaire reprendra, aujour-d’hui, ses travaux en séan-ce plénière, consacrée àl’examen et l’adoption deplusieurs projets dont le

code pénal et l’avant-projetde loi de prévention et de

lutte contre la discriminationet le discours de haine.

SOLIDARITÉ NATIONALE

PÉTROLE

Le brent tombe sous les dollars

Le baril de brent de la mer du Nord est tombé hier sous les 20 dol-lars, à son plus bas niveau depuis décembre 2001, emporté par la

chute de la demande en or noir et la pression qui s’exerce sur le stoc-kage du brut. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison enjuin perdait 15,92% à 21,51 dollars à Londres, après avoir touché18,10 dollars une demi-heure plus tôt. Le baril de WTI pour mai,

dont c’est le dernier jour de cotation, évoluait, quant à lui, toujoursen terrain négatif, à -7,80 dollars.

chiffreLe du jour

Don de sangLa Fédération algérienne desdonneurs de sang lance unappel à l’ensemble de la popula-tion âgée de 18 à 65 ans et enbonne santé pour faire un donde sang.

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HORIZONS • Mercredi 22 Avril 2020ACTUALITÉSALGÉRIE

Belaïd Mohand Oussaïd a toute-fois tenu à préciser que «lors-qu’on parle de détenus d’opi-nion, il y a un principe fonda-mental qu’il faudrait rappeler,celui de la liberté de la pressequi est irrévocable en Algérie».«Il n’y a aucun pays arabe ou

africain qui dispose de cette diversité audio-visuelle et d’un nombre aussi important desites électroniques», a-t-il assené. «Les pou-voirs publics assument les critiques des 150organes de presse et le président de laRépublique appuie la liberté de la presse àtravers le renforcement de la formation, l’en-couragement du professionnalisme jusqu’àl’ouverture des portes des entreprises pour lesjournalistes», a-t-il poursuivi. Ces derniersdevraient, toutefois, a-t-il rappelé, «activerdans le respect de la loi, de l’éthique et de lamorale. Ce sont les limites du cadre de travailde la presse en Algérie». «Ceux qui sont déte-nus ne figurent pas dans ce cadre et dépen-dent, ainsi, du droit commun», a-t-il souligné.Evoquant le rôle de l’Autorité de régulationde l’audiovisuel (Arav), Oussaïd a reconnuque celle-ci «n’était pas, jusqu’à un passérécent, efficace» et qu’«elle n’avait même pasde siège digne des missions qui lui sont assi-gnées». Aujourd’hui, a-t-il dit, il y a un chan-gement à la tête de cette Autorité et son acti-vité a été ajournée par la pandémie du Covid-19».

RÉSERVES SUR LAMAMRA : «ECHEC DU SG DEL’ONU ET NON DE L’ALGÉRIE»

S’agissant des dernières nominations auniveau de l’institution militaire, le porte-parole de la Présidence a affirmé que «ceschangements s’inscrivent dans le cadre de lanouvelle vision du président de la Républiqueengagé à construire un Etat de droit et desinstitutions». A propos de la campagnemédiatique marocaine dirigée contrel’Algérie, Mohand Oussaïd estime que «lesdéclarations du président de la République etsa volonté de réhabiliter le rôle de l’Algériesur la scène régionale ont déstabilisé certainsrégimes qui espéraient voir notre pays confi-né dans son silence». «Mais ceci n’a aucuneincidence sur notre volonté d’assumer notrerôle aussi bien régional qu’international»,s’est-il empressé d’ajouter. Dans ce sillage, ila évoqué le retrait de la candidature du diplo-mate algérien, Ramtane Lamamra, au postede chef de la Mission des Nations unies enLibye. Pour lui, «Lamamra n’avait pas postu-lé à ce poste, il était le candidat du secrétairegénéral de l’ONU. Ceux qui voient en sonretrait un échec de la diplomatie algériennedoivent revoir leur jugement car c’est avanttout un échec du secrétaire général del’ONU». Pour lui, «les pays qui ont émis desréserves par rapport à ce choix ont d’autresintérêts que le règlement de la crise libyen-ne». «La Libye est un pays frère et aucunedécision ne pourra être prise sans l’accord de

l’Algérie ou contre elle», a-t-il réitéré. Selonlui, «notre pays poursuivra ses efforts pour lapaix, loin de toute surenchère car c’est undevoir envers un peuple qui a soutenu lacause algérienne». Il est ensuite revenu sur lacréation de l’Agence algérienne de coopéra-tion internationale pour la solidarité et ledéveloppement. «L’objectif principal de cetteagence est de lancer une dynamique de déve-loppement dans le cadre de la coopérationinternationale avec l’Algérie», a-t-il expli-qué.

LE DÉBAT SUR LA CONSTITUTION AJOURNÉA la question de savoir s’il y a une date

pour lancer les discussions sur le projetd’amendement de la Constitution, Oussaïd aestimé que «les conditions ne sont pas réuniespour débattre de ce projet dans cette conjonc-ture sanitaire qui retient toute l’attention descitoyens». Abordant le volet économique, leministre a indiqué que «la situation est maî-trisée et que les mesures nécessaires pourfaire face à la chute des prix du pétrole ont étéprises lors du Conseil des ministres, tenu il ya deux mois». Il s’agit entre autres de «laréduction escomptée de 30% des importationset la baisse des montants alloués aux études etservices fournis par des bureaux étrangers».Il a assuré dans ce sillage que «l’option del’endettement extérieur demeure écartée,comme l’avait souligné le président de laRépublique». Selon lui, «le chef de l’Etatporte un intérêt particulier à la prise en char-

ge des répercussions de la pandémie et ausoutien de l’ensemble des travailleurs affec-tés», soulignant qu’«un recensement est encours de réalisation pour déterminer catégo-ries et entreprises impactées par les mesuresde confinement».Le président de laRépublique a, par ailleurs, «ordonné à l’en-semble des départements ministériels et desinstitutions de l’Etat de cesser d’utiliser l’ex-pression «sur orientation et sur instruction duprésident de la République», a annoncé leministre conseiller tout en rappelant les pro-pos du chef de l’Etat lors de son investiture :«Si je réussis, aidez-moi et encouragez-moi,et si je faillis, corrigez-moi. Le culte de lapersonnalité est révolu dans l’Algérie nouvel-le.» Nous avons appris, par ailleurs, que lemontant des dons consacrés à la lutte contrele coronavirus s’élève à 230 milliards decentimes, soit un million de dollars. «Unecommission composée du Croissant-Rougealgérien (CRA) et de représentants de lasociété civile sera mise en place sous lasupervision du Premier ministre, après la finde cette pandémie, pour présenter des propo-sitions au président de la République sur lesmodalités de distribution de ces dons à quidroit», a-t-il fait savoir. Concernant enfin leprolongement du confinement jusqu’au 29avril, il a expliqué que «le prolongement desmesures liées à la lutte contre le Covid-19relève des compétences du Comité scienti-fique »

n Assia Boucetta

CONFÉRENCE DE PRESSE DU PORTE-PAROLE DE LA PRÉSIDENCE

«Les pratiques du passé sont révolues»

«NOUS SOMMES EN PHASE DE CONSTRUCTION DE L’ETAT DE DROIT. Les pratiques du passé sont révolues et ne concordentpas avec l’Etat et les institutions que nous ambitionnons de bâtir», a déclaré le ministre conseiller à la communication etporte- parole de la Présidence, hier, lors d’une conférence de presse au siège de la présidence de la République.

ENERGIE Arkab présideune réuniond’évaluationde l’impact de la pandémie Le ministre de l’Energie, Mohamed

Arkab, a présidé, hier, à Alger uneréunion de concertation avec les prési-dents directeurs généraux de Sonatrach,Sonelgaz et Naftal et leurs partenairessociaux, pour une évaluation de l’im-pact de Covid-19 sur les activités dusecteur, a indiqué un communiqué duministère. Cette réunion, qui entre dansle cadre de la mise en œuvre des ins-tructions du Premier ministre concer-nant la concertation entre les respon-sables des entreprises économiques etles partenaires sociaux, avait pour objetde procéder à une évaluation de l’im-pact de l’épidémie Covid-19 sur lesactivités du secteur et les mesures prisespour y faire face et préparer la reprisedes activités économiques, selon lecommuniqué. Le ministre a salué àcette occasion, «l’engagement, l’abné-gation et le dévouement dont a faitpreuve l’ensemble des collectifs des tra-vailleurs du secteur de l’énergie durantcette pénible épreuve», ajoute la mêmesource. Arkab a rendu un vibrant hom-mage aux travailleuses et travailleurs dusecteur et les à remerciés pour lesefforts consentis pour garantir, à la fois,la continuité du service public et lemaintien de l’outil de production. Aucours de cette réunion, il a été constatéque les entreprises du secteur en colla-boration avec les partenaires sociaux«ont pris toutes les dispositions néces-saires et ce, dès l’apparition de l’épidé-mie, et se sont adaptés rapidement pourfaire face aux impacts sanitaire, écono-mique et social». Cette réunion a égale-ment permis de passer en revue lesplans d’action à mettre en œuvre, gra-duellement, pour la reprise et la redyna-misation de l’activité économique,notamment en ce qui concerne l’emploi,la préservation de l’outil de production,et la relance des projets dans le strictrespect des mesures de prévention et delutte contre le Covid-19.

RAMADHAN

Naftal rassure sur la disponibilité des produits pétroliers

La Société nationale de commercialisation de pro-duits pétroliers (Naftal) a rassuré hier sur la dis-

ponibilité des produits pétroliers durant le mois deRamadhan sur l’ensemble du réseau national de sta-tions-services. Naftal informe sa clientèle qu’enprévision du mois sacré de Ramadhan, et à l’instardes autres jours, «toutes les dispositions sont prisespour assurer un approvisionnement régulier et per-manent du marché national en carburant et en gazbutane», a indiqué un communiqué de la Société. Acet effet, précise la même source, Naftal rassure queson réseau de stations-services, composé de2.400 stations-services, implantées à travers l’en-semble du territoire national, restera ouvert confor-mément aux horaires établis par les pouvoirspublics, à la faveur de la décision de confinementappliquée aux wilayas concernées suite à la propa-

gation de la pandémie Covid-19. Naftal a préciséégalement que «durant les horaires du confinement,un service minimum sera assuré pour les besoinsd’urgence et exceptionnels, notamment la clientèlemunie d’autorisation de circulation, des serviceshospitaliers et des corps constitués». Par ailleurs, lafiliale du Groupe Sonatarch a rappelé que laconsommation nationale en carburants a connudurant la période de confinement une baisse sub-stantielle, avoisinant les 50%, tous produits confon-dus, se traduisant par une augmentation conséquen-te des volumes de stocks, tant en carburants qu’enGPL. C’est ainsi qu’il a été enregistré, selon lamême source, un taux de remplissage respectif deprès de 64% en carburant, soit une autonomie natio-nale de 10 jours, et de 85% en butane conditionné,représentant une autonomie nationale de 9 jours.

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www.horizons.dz ALGÉRIEACTUALITÉS

HORIZONS • Mercredi 22 Avril 2020

C O R O N A V I R U S

Pour le président de l’Ordre desmédecins et membre du Comité desuivi de l’évolution de la pandémiede Covid-19, Mohamed Bekkat,«le déconfinement est avant toutune stratégie murement réfléchie àmettre en place avec prudence».«Il faut tout faire pour se mettre à

l’abri d’une deuxième vague qui pourrait êtrealimentée par les cas importés», prévient-il.Selon lui, le déconfinement local ne suscite pasautant d’inquiétude. «Il faut juste s’assurer quele nombre de cas de contamination, soit le moinsélevé possible». L’Algérie, explique-t-il, à l’ins-tar des pays du tiers-monde ne compte pas telle-ment de grandes banlieues et la vie culturellen’est pas intense comme en Europe. «Et puis,nous sommes un pays très réactif. Nous avonspris des mesures qui ont vite donné leurs résul-tats. Toutefois, j’imagine mal le déconfinementtotal avec l’ouverture du trafic aérien qui pour-rait être à l’origine d’une deuxième vague», sou-ligne-t-il. C’est pourquoi, selon lui, une levée decette mesure doit être préparée en fonction de lasituation épidémiologie mondiale. S’agira-t-ild’un déconfinement pour tout le monde ? «Laquestion se pose étant donné que nous avonsconfiné, par horaires et par wilaya», fait-ilremarquer. Selon le pneumologue, nous sommesau plateau de l’épidémie. «Nous tournons autourde 100 nouveaux cas par jour», confie-t-il. «Ladécision du déconfinement rappelle-t-il prend encharge le nombre d’admissions et sorties dansles hôpitaux et les services de réanimation».

De son côté, le président du Syndicat natio-nal des praticiens de santé publique, LyesMerabet, insiste sur la prise en considération des

cas nouveaux. «Ce sont ces derniers qui condi-tionneront la démarche de déconfinement.Lorsqu’on va arriver à une stabilisation des cason peut proclamer une maîtrise de la situation»,soutient-il. Pour lui, la levée du confinement sefera de manière progressive, étape par étape ets’étalera sur des semaines». Pour le président duSNPSP, les personnes âgées et celles souffrantde maladies chroniques seront les dernières àêtre déconfinées. Abondant dans le même sens,le président de la Fondation nationale pour lapromotion de la santé et le développement de larecherche (Forem) Mustapha Khiati affirme quele déconfinement ne peut pas survenir brutale-ment. «Il ne peut se faire que progressivement.On ne peut pas arrêter des mesures draconiennesde confinement d’un jour au lendemain», pro-

clame-t-il. Le déconfinement s’étalera sur dessemaines voire des mois», poursuit-il. Pour lui,trois facteurs doivent être pris en compte. Outrele nombre de cas nouveaux qui semble station-naire, il évoque celui des décès un élément beau-coup plus important et des personnes guéries.Concernant l’âge, le président de la Forem sou-tient que celui-ci doit être pris avec prudence. «Ilest vrai que la plupart de décès, en Chine et enEurope, sont des personnes âgées, mais uneautre étude a démontré que ce sont surtout lespersonnes présentant des pathologies chroniqueset ayant une vie sociale difficile que la maladieemporte», explique-t-il. Concernant l’ouverturedes établissements scolaires, Khiati n’y croitplus, du moins pas avant le mois de juin.

n Amokrane H.

BEJAÏA

Les médecins plaident pour un déconfinement par étapes

ARÔMESD’ALGÉRIE

Fabrication de masquesmédicauxréutilisables L’entreprise «Arômes d’Algérie» a

lancé, hier, la production de masquesréutilisables avec lingettes catalyseursimbibées dans une lotion désinfectanteet une solution buccale à base d’huilesessentielles. C’est ce qu’a annoncé leP-dg du Groupe industriel Ziani, lorsd’une conférence de presse, organiséeau siège de l’entreprise à Oued Smar(Alger). Selon Abdelwahab Ziani,l’entreprise spécialisée dans lafabrication et le développement desarômes alimentaires pour les industriesagroalimentaires, pharmaceutiques etparapharmaceutiques a investi dans laproduction de ces moyens deprévention contre le coronavirus pourrépondre à une demande croissante entermes de matériels médicaux et à desbesoins urgents. «La production est de5.000 unités de lingettesantibactériennes par jour pour un prixde 40 DA le paquet», a-t-il précisé.Cette solution sera mise en vente, d’iciune semaine et les premiers quotas deproduction seront distribuésgratuitement aux personnels soignants.«Des gargouillis d’environ une minutepermettent d’éliminer les bactéries etvirus contenus dans la salive pouréviter qu’ils n’atteignent l’organerespiratoire», a souligné Ziani lorsd’une séance de présentation. Il aensuite annoncé que le produitconforme aux règles d’hygiène et desécurité sera vendu à des prixaccessibles. «Les masques et lessolutions désinfectantes sont fabriquésà base de solutions d’huiles naturellesextraites des huiles d’eucalyptus, dementhe et de cannelle», a-t-il expliqué.Les masques de protection équipésd’un système antibactérien qui faitbarrière au Covid-19 sont réutilisablesgrâce au nouveau procédé defabrication de lingettes spécifiquesscratchées à l’intérieur des masques»,a-t-il poursuivi. Le procédé a étédéveloppé après une étude menée encollaboration avec des chercheurs etd’autres entreprises partenairesspécialisées dans les produitsd’hygiène, d’arômes et d’alcoolchirurgical. Il a, d’autre part, mis enrelief le double impact de la lingette àla fois outil de protection contre lecoronavirus et cloison permettantd’éviter la diffusion de l’infection. Lalingette «jetable» scratchée sur lemasque doit être renouvelée après 2 à3 heures d’utilisation. «L’étude baséesur des simulations démontre qu’ilfaudrait 4 à 6 lingettes par jour. Lemasque étant réutilisable doit êtredésinfecté à l’eau chaude avec undésinfectant après 12 heuresd’utilisation», a poursuivi Ziani. Leslingettes spécifiques seront fabriquéesen partenariat avec des sous-traitantspour la production des masqueschirurgicaux, notamment Faderco.

n Walid Souahi

Quatre-vingt-treize nouveaux cas confirmés de coronavirus (Covid-19) et huitnouveaux décès ont été enregistrés lors des dernières 24 heures, portant ainsi

le nombre de cas confirmés à 2.811 et celui des décès à 392, a indiqué, hier, le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie de coronavirus,Le Dr Djamel Fourar, lors du point de presse quotidien consacré à l’évolution de la

pandémie. Le Dr Fourar a précisé que le nombre des personnes guéries a encoreprogressé pour atteindre 1.152, dont 53 lors des dernières 24 heures. Il a égalementajouté que le nombre des patients sous traitement a atteint 4.527, comprenant 1.623

cas confirmés par analyses de laboratoire et 2.904 cas «suspects» diagnostiqués parradiologie et scanner, précisant que 34 patients sont toujours en soins intensifs. Le Dr

Fourar a relevé que l’ensemble des cas confirmés de coronavirus ont été enregistrés àtravers 47 wilayas, ajoutant que la tranche d’âge 25-60 ans représente 54% des cas et

celle de 60 ans et plus 37%. Le même responsable a relevé que 24 wilayas n’ontconnu aucun cas de coronavirus hier et 16 autres ont recensé entre un et trois cas. Le

Dr Fourar a indiqué que 50% des décès ont été enregistrés à Blida et Alger et que64,3% de ces décès concernent des personnes âgées de 65 ans et plus.

La bataille livrée contre la propagation duCovid-19 a mobilisé, depuis le début, les

personnels de l’université Abderrahmane-Mira. Après s’être lancé avec succès dans laproduction de gel hydroalcoolique afin defournir les hôpitaux de la région en moyensde désinfection, l’université de Bejaïa vientde se distinguer une nouvelle fois en annon-çant avoir finalisé, en la date symbolique du20 avril, la réalisation d’un premier prototy-pe de respirateur artificiel conçu par uneéquipe pluridisciplinaire d’étudiants et cher-cheurs de différentes spécialités telles quegénie électrique, génie mécanique et phy-sique. Cet appareil médical, baptisé Turet(poumon, en kabyle), sera d’une grande utilité pour les patients ayant desdifficultés respiratoires. Le recteur de l’université de Bejaïa, professeurBoualem Saidani, a expliqué que la réflexion autour de la réalisation decet appareil a débuté il y a un mois et que l’équipe a également fait appelà la contribution des entreprises de la région pour se fournir en différentséléments composant ce dispositif médical qu’il décrit comme étant silen-cieux, adaptable, portable, facile d’usage et, avantage non négligeable,d’un coût relativement modeste, soit à peine quelques dizaines de millionsde centimes. La lutte contre le coronavirus s’est également enrichie durenfort de l’entreprise de textile Alcost dont les ouvriers, en majorité desfemmes, se sont lancés dans la fabrication de masques et de combinaisonsde protection pour le personnel de la santé. Les tissus utilisés sont

conformes aux normes et le produit final eststérilisé avant d’être conditionné dans dessacs fermés hermétiquement. Sur le plan dela sensibilisation, le wali de Bejaïa a provo-qué une réunion avec les représentants desprofessionnels du secteur de la pêche et dela sécurité au niveau du port de Bejaïa afinde renforcer les mesures préventives contrela propagation du virus, mais aussi assurerla disponibilité du poisson sur les marchésdurant la période de Ramadhan. Par ailleurs,une opération de solidarité a été lancée auprofit des familles ayant à charge desenfants handicapés par la direction de l’ac-tion sociale. 210 familles ont ainsi pu béné-

ficier de kits de denrées alimentaires. S’agissant de la situation épidémio-logique, la Direction de la santé publique de la wilaya de Bejaïa a indiquéque, au 20 avril, deux nouveaux cas d’infection et un décès suspect(commune de Bejaïa) en attente de résultats, ont été enregistrés, portant à126 le nombre de cas confirmés. Ces deux derniers cas ont été enregistrésau niveau des communes de Kherrata et El Kseur. Les décès se sont éle-vés jusqu’à présent à 15 personnes, tandis que 65 personnes ont été décla-rées totalement guéries. Par ailleurs, 17 nouveaux cas suspects sont sousexamens, soit 6 cas dans la commune de Bejaïa, 3 à Amizour, 2 à Kherrataet 1 cas à Draa-El-Gaïd, Souk El Tennine, Adekar, Tifra, El Kseur etTaourirt-Ighil.

n O. M.

Réalisation d’un prototype de respirateur artificiel

LE GOUVERNEMENT A DÉCIDÉ DE PROLONGER DE DIX JOURS LE CONFINEMENT. Si cette décision «utile» et «justifiée» paraîtfacile à prendre, il n’en est pas de même pour le déconfinement. Desserrer l’étau du confinement prendra forcément untemps de réflexion. Dans tous les pays, les manières de procéder font débat.

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POUR ÉVITER UNE DEUXIÈME VAGUE DE LA MALADIE

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C O R O N A V I R U S

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HORIZONS • Mercredi 22 Avril 2020ACTUALITÉSALGÉRIE

BEKKAT, PRÉSIDENT DE L’ORDRE NATIONAL DES MÉDECINS

Un silence religieux règne dansles salles d’attentes des diffé-rents services  jusqu’à un passérécent,  submergées par lespatients. Le  problème n’estguère lié au manque de soi-gnants. Les malades ont davan-tage  peur de franchir les struc-

tures hospitalières après le confinement demalades dans certains services et la psychoseirrationnelle générée par la pandémie duCovid-19.La  situation est peu rassurante pourles médecins qui redoutent des conséquencesdramatiques sur certains patients, dans lessemaines à venir,  s’ils  ne se manifestent paspour effectuer leur contrôle régulier.Les méde-cins libéraux réclament, pour leur part, desmoyens de protection, à savoir des masquesFFP2, des lunettes et du gel hydroalcooliquepour pouvoir continuer à prendre en charge lesmalades. Ils estiment impossible de maintenirune activité sanitaire dans une conjoncturehyper-contagieuse sans  matériel approprié.Cela peut, sérieusement, mettre en danger lavie des malades, d’autant plus qu’il est diffici-le d’observer une distanciation sociale dans uncabinet médical. Ne pouvant pas répondre auxinquiétudes des patients, beaucoup ont préféréfermer leurs cabinets, alors que d’autres ontopté pour des consultations par rendez-vouspour éviter la promiscuité dans les salles d’at-tente.  Malika Mokrani, membre du bureauexécutif de la Fédération nationale des tra-vailleurs de la santé, en convient. «LesEtablissements de santé de proximité et leshôpitaux sont loin de l’influence des joursordinaires», confie-t-elle. «Cela  laisse  suppo-ser que les malades qui venaient aux urgencesne nécessitaient pas forcément des soins d’ur-gence», confie-t-elle. «Il y a aussi le confine-ment comme moyen de protection et de luttepréventive qui fait que certains malades redou-tent de se déplacer vers les établissements de

santé», ajoute Mokrani, biologiste de profes-sion à l’Etablissement de santé de proximité(EPSP) de Boumerdès. Selon elle, «depuisquelques semaines, seuls les personnes souf-frant de fractures ou se plaignant d’un sérieuxproblème de santé viennent  aux  urgences auniveau de notre établissement».

DIABÈTE ET INSUFFISANCES CARDIAQUESPRISES EN CHARGE

Egalement secrétaire général de laCoordination nationale des  travailleurs de lasanté de l’Ugta de la wilaya de Boumerdès,Mokrani précise que «de nombreux maladesqui avaient pris rendez-vous, quelques moisauparavant, ont renoncé à se présenter à leurconsultations bien que nos services sont restés

ouverts et les médecins  en activité». Et depoursuivre, «nous recevons régulièrement despersonnes qui viennent s’informer sur la dis-ponibilité de l’établissement à recevoir desmalades, mais rares ceux qui viennent pour sefaire examiner. Et ceux qui franchissent laporte de nos services viennent souvent pourreporter leur rendez-vous». Pourtant il y a, dit-elle, «des femmes enceintes et des maladeschroniques qui ont besoin d’un suivi régulier».«Ceux qui continuent à venir ce sont surtoutles malades qui sont sous Sintrom et contraintsde faire le déplacement, au moins une fois parsemaine, pour contrôler leur taux de prothrom-bine», affirme-t-elle. Une consultation estnécessaire pour ajuster leur traitement. «On

continue à recevoir aussi les diabétiques pourexaminer leur taux d’hémoglobine. Le résultatde cet examen est important, car il permetd’avoir une vision de l’équilibre de leur diabè-te, au risque de développer des complicationsà long terme», a-t-elle poursuivi.«A l’excep-tion de ces deux catégories, les autres maladeset ceux qui ont besoin de faire un bilan sanguinpréfèrent reporter cet examen, à plus tard, pourne prendre aucun risque de contamination».Elle rappelle, par ailleurs, que le  problèmemanque de moyens de protection a été soulevélors de la réunion de la Fédération avec leministre de la Santé. «Les professionnels de lasanté ne peuvent pas répondre aux attentes desmalades si eux-mêmes sont dans l’impassed’où cette rencontre qui a permis de relevercertains dysfonctionnements qui, depuis, ontété résolus puisque les moyens de protectionsont disponibles en quantité suffisante».La direction de la santé de la wilaya en coor-dination avec le wali aurait elle, aussi,  prisquelques mesures pour accompagner les pro-fessionnels de la santé en mettant à leur dispo-sition un hôtel et des moyens de transport pourpouvoir les garder sur place. «Ce dispositif apermis d’assurer la continuité des soins aussibien au niveau des EPSP que des hôpitauxsélectionnés pour prendre en charge les cassuspects», souligne Mokrani.

Elle rappelle ensuite que «l’importance despolycliniques réside dans le fait qu’elles sontles premières structures à recevoir les maladesavant leur transfert à l’hôpital».  «Médecins,laborantins et infirmiers  y  sont  mobilisés auniveau des EPSP, quotidiennement désinfec-tés, pour examiner et orienter les malades»,assure-t-elle.  En cette conjoncture sanitairetrès complexe, la  praticienne  estime que«l’Algérie ne peut compter que sur ses compé-tences et ses établissements de santé pour lut-ter contre le Covi-19».

n Assia Boucetta

ILS CRAIGNENT DE CONTRACTER LE VIRUS

Quand les malades fuient... l’hôpitalQUARANTE-TROIS WILAYAS SONT DÉSORMAIS TOUCHÉES PAR LE CORONAVIRUS ET PLUS DE 1.251 PERSONNES INFECTÉES sont soignés au niveau de différentshôpitaux. Mais, contrairement à ce qu’on pourrait croire, tous les services qui s’attendaient à être débordés ne le sont pas. Et pour cause, nos hôpitaux et nospolycliniques sont désertés par les malades par appréhension et parfois par manque d’informations.

«Des services réorientés vers la réanimation»Dans cette conjoncture de crise

sanitaire à laquelle l’ensemble ducorps médical doit faire face, lesmalades semblent avoir choisi leconfinement que de s’exposer aurisque très élevé de succomber auCovid-19. Avec un système immuni-taire déjà fragile, beaucoup préfèrentprendre leur mal en patience quis’avère, parfois, au détriment de leursanté. C’est ce qui explique, en par-tie, le vide dans lequel ont succombéde nombreuses structures de santéavec la propagation de ce virus.Mais, selon le président de l’Ordrenational des médecins, ce constatpeut aussi révéler une réalité long-temps ignorée. Pour le Dr Mohamed BekkatBerkani, «cela veut dire que beaucoup ne sontpas réellement malades», car, «on n’a jamaispris la peine, dans les consultations, d’étudierles différents cas qui se présentent pour élabo-rer une banque de statistiques». Il faut savoir,enchaîne-t-il, que «70% des personnes qui seprésentent aux hôpitaux n’ont pas besoin d’uneprise en charge hospitalière. Après consulta-tion, voire un examen approfondi, rares sontles cas graves qui méritent le déplacement versun hôpital». «Les personnes qui, habituelle-ment, se déplacent à l’hôpital pour des dou-leurs bénignes, choisissent, pour leur part, delaisser passer cette conjoncture pour ne prendreaucun risque». Dr Bekkat estime, par ailleurs,qu’il ne faut pas sous-estimer la prise deconscience des Algériens. «Beaucoup ont peurde contracter le Covid-19 à l’intérieur de l’en-

ceinte hospitalière. De santé déjà fragile, lesmalades chroniques qui ont des rendez-vousprécis ont choisi de poursuivre leur traitementtout en restant confinés chez-eux. Et par consé-quent, les consultations sont depuis quelquetemps vides». Evoquant une éventuelle réorga-nisation du système de santé au vu de cettenouvelle donne, Dr Bekkat estime que «noussommes en guerre contre un virus peu connu etune réelle épidémie» et que «cette réorganisa-tion peut être envisagée lorsqu’on est en faced’une médecine de paix». «On ne peut pasréfléchir à normaliser une situation qui est sin-gulière», a-t-il ajouté. Outre les deux raisonscitées ci-dessus, le président de l’Ordre natio-nal des médecins rappelle que «des surfaces etdes services entiers au niveau de certains hôpi-taux ont été dégagées et réorientés vers laréanimation pour faire face à l’afflux des

malades atteints du coronavirus. Toutes lesexplorations ont été, ainsi, remises à plustard». En résumé, l’obligation morale acontraint les médecins de certains services àrépondre aux besoins des établissementshospitaliers dans d’autres spécialités.  Il estutile de rappeler, dans ce cadre, que la déci-sion de renvoyer les patients de certains ser-vices a été prise pour les protéger du risquede contamination par le coronavirus.S’agissant des cabinets médicaux privés, leproblème serait essentiellement lié aumanque de moyens de protection, selonnotre interlocuteur. «Des réunions ont étéorganisées avec le ministère de la Santépour prévoir des circuits de vente au profitdes médecins exerçant dans des cabinets

privés. Mais le dysfonctionnement dans la dis-tribution des moyens de protection persiste etont poussé de nombreux médecins, ne trouvantpas où s’approvisionner, à fermer». «Nousavons  ravitaillé les hôpitaux publics enoubliant les médecins privés qui étaient prêts àacheter leur propre matériel. Mais celui-cicontinue, malheureusement, à être distribué demanière indue», déplore-t-il. Selon certainstémoignages, les médecins privés qui ont cesséleur activité ne l’ont fait qu’après épuisementde tous les moyens de protection dont ils dis-posaient. Le problème se pose aujourd’huiavec acuité devant la fermeture de plusieurscliniques et cabinets privés et risque d’être trèspréjudiciable aux malades, dont la pathologiene peut pas attendre, si la période de confine-ment venait à durer dans le temps.

n A. B.

SÉTIFL’ex-DSP réintègreson poste

L’ex-directrice de la santé et dela population de la wilaya deSétif, Dalila Benelmir, a

réintégré, hier, son poste, aprèsavoir été suspendue au mois de

décembre dernier par le ministèrede tutelle pour une affaire

judiciaire liée à son poste detravail. Après avoir obtenu unnon-lieu du tribunal de BordjBou Arréridj, la DSP a repris,

hier, ses fonctions, dès soninstallation par le wali de Sétif,

Mohamed Belkateb. Faisantréférence aux circonstancesactuelles, le wali a exhorté

l’ensemble des cadres du secteur,présents lors de la cérémonie

d’installation, de l’aider dans satâche, durant ce moment crucialde crise sanitaire et ce, pour une

meilleure prise en charge desmalades, notamment, ceux

atteints du coronavirus et pourlutter efficacement contre sapropagation. L’intérim de la

direction de la santé était assuréepar Abdelhakim Dahan, directeurde l’hôpital Mohamed-Boudiafd’Aïn Oulmène. Benelmir est

médecin spécialiste enépidémiologie.

n Azzedine Tiouri

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www.horizons.dz ALGÉRIEACTUALITÉS

HORIZONS • Mercredi 22 Avril 2020

C O R O N A V I R U S

BLIDAL’allocation de 10.000 DAattend les textes d’application

La distribution de l’allocation de10.000 DA qui a incité des

milliers de personnes à seregrouper devant les sièges desAPC, au lendemain de la déci-sion annoncée par le président dela République, AbedelmadjidTebboune, attend l’applicationdes textes pour entrer en vigueur.Selon l’inspecteur général de lawilaya de Blida, Djamel EddineHamouche, l’administration loca-le n’a pas encore reçu les textesd’application qui définirontd’abord les modalités de distribu-tion et surtout le cadre juridique

de cette opération qui rentre dans le cadre de la solidarité del’Etat. «Ce sont les textes d’application qui détermineront cetteopération. Elle ne sera applicable que lorsqu’on recevra les textesd’application destiné. Elle sera accordée aux familles démunieset certaines catégories de travail libéral comme les coiffeurs,chauffeurs de taxi, plombiers et autres», a indiqué l’inspecteurgénéral. Par la même occasion, ce dernier a lancé un appel auxcitoyens pour ne pas se regrouper inutilement devant les siègesdes APC, car cette pension sera versée dans les comptes desbénéficiaires. Le responsable a d’ailleurs annoncé l’ouverture deplusieurs centres de payement mobiles d’Algérie Poste à traversles communes pour éviter une surcharge dans les bureaux deposte en cette période d’épidémie. «Aujourd’hui, il y a lesmoyens technologiques qui permettront l’installation rapide d’unbureau de poste itinérant. Cela nous permettra d’éviter la chaînedevant les bureaux de poste», a expliqué le responsable, préci-sant que le bénéficiaire pourra retirer son argent le jour qui luiconviendra. A ce sujet, Djamel Eddine Hamouche a expliqué quela liste des familles démunies existe déjà dans le registre de l’ad-ministration. «Il faut juste ajouter les travailleurs journaliersayant été touchés par le confinement et qui ne bénéficient d’au-cune rentrée d’argent. Blida compte 38.572 familles démunies àtravers ses 25 communes. L’opération de solidarité durant cemois de Ramadhan a déjà commencé dans la wilaya. Selon ledirecteur local de l’agriculture et responsable de l’opération dedistribution des denrées alimentaires aux familles démuniesdurant cette période de crise sanitaire, Belaïd, au-delà de l’aidede l’Etat durant le mois de Ramadhan, il y a aussi l’apport desopérateurs économiques et les donateurs. Selon lui, l’opérationde solidarité touchera aussi les familles qui ne sont pas inscritessur le registre. La réussite de cette opération de solidarité reposeégalement sur les donateurs et surtout sur les comités de quartierqui assurent la distribution.

n M. Benkeddada

LE CROISSANT-ROUGEALGÉRIEN (CRA) NE DÉROGERA

PAS À LA RÈGLE. Cette annéeencore, il va procéder à la

distribution durant le mois deRamadan, de colis, kits et

denrées alimentaires, affirmesa présidente, Mme Saïda

Benhabilés.

«Rien ne va changer.Nous avons adoptéla même stratégiedepuis 2014 et elles’adapte à la situa-tion actuelle», a-t-elle ajouté. La res-ponsable du CRA

rappelle que des denrées alimentairessont depuis livrées à domicile pour pré-server la dignité des personnes et desfamilles «qui retrouveront à l’occasionle plaisir de cuisiner». Le seul change-ment, selon Mme Benhabilés, concerneles SDF, qui d’habitude rompaient lejeûne dans des restaurants Rahma.Cette année, une mesure exceptionnel-le a été prise dans le cadre des mesuresde protection et préservation de cettecatégorie vulnérable. «Les personnessans abri placées dans des centres d’hé-bergement d’urgence vont être serviessur place», précise Benhabilés.Par ailleurs, une opération de solidaritéa été lancée, lundi dernier, par le CRAau profit de 200 familles nécessiteusesdans la région de Tin-Zaouatine(510 km Sud de Tamanrasset). Celles-ci ont fui la région de Kidal (Mali) en2012, suite à la détérioration de la

situation sécuritaire dans ce pays voi-sin. Selon Mme Benhabilés, une opé-ration similaire permettra d’acheminerune aide à 200 familles éparpilléesdans 8 communes et 39 dechras déshé-ritées de la wilaya de Bouira. Cet élande solidarité profitera également à plu-sieurs centaines de familles d’ElBorma (Ouargla), de Naâma et deDarguina à Béjaïa. «C’est un geste quiva contribuer à alléger les charges deces familles», souligne notre interlocu-trice. Constituées de denrées alimen-taires (lait infantile, médicaments, lite-rie, tentes et articles ménagers), lesaides acheminées à bord de plusieurscamions de gros tonnage. «Chaque coli

et kit alimentaires coûte plus de8.000 DA», précise Mme Benhabilés quia tenu à saluer l’élan de solidarité descitoyens. «Depuis le début de la crisesanitaire mondiale, nous avons observéun comportement extraordinaire desentreprises.» Elle citera des partenairestels la Fédération internationale desCroix et Croissant-Rouge, les opéra-teurs de téléphonie mobile (Nedjma,Djezzy) et des entreprises commeFaderco. «Le Ramadhan sera meilleurque les précédentes années grâce à lagestion transparente des dons qui aencouragé nos donateurs à redoublerd’efforts», a-t-elle souligné.

n Samira Sidhoum

TIPASA

Selon le recensement du mois de janvierdernier, le nombre de familles nécessi-

teuses, devant bénéficier de la prime du moisde Ramadhan dans la wilaya de Tipasa, s’élè-ve à 19.000. C’est, en effet, sur la base d’en-quêtes et de la mise à jour de la liste desfamilles démunies, à travers les 28 communesde la wilaya, que les autorités locales ont puarrêter ce nombre. «Le relèvement de laprime de 6.000 à 10.000 DA a été opéré grâceau concours du FCCL (Fonds commun descollectivités locales). Toutes les familles lis-tées recevront, dans les délais fixés, l’aidefinancière en question», a affirmé le directeur de l’administrationlocale à Tipasa, Abdelkader Bakhti. Selon lui, les préparatifs et l’as-sainissement des listes des bénéficiaires s’effectuent par anticipation,et ce, pour permettre le bon déroulement de l’opération. Depuis jan-vier à ce jour, les APC de la wilaya ont recensé quelque 9.000 cas pourla prime en question. A titre contributif, le Fonds de solidarité, rele-vant de l’action sociale et de la solidarité, a débloqué un montant de25 millions de dinars, pour la prise en charge de ces 9.000 famillesrecensées après l’établissement des listes de janvier. Toujours dans lecadre de la solidarité, la direction de l’administration locale, la

Conservation des forêts, la direction de l’actionsociale et de la solidarité, la chambre de l’agricul-teur ainsi que la direction des services agricoles dela wilaya de Tipasa ont organisé, lundi dernier, unecaravane de solidarité pour acheminer des aides ali-mentaires au profit des habitants des zones d’ombre,dans la commune montagneuse de Menaceur.L’action a ciblé les familles ayant des membres han-dicapés. «100 kits, contenant différents produitsd’alimentation de base ainsi que de grands sacs depomme de terre ont été distribués à cette catégorievulnérable de la société», précise AbdelkaderBekhti, qui, au passage, a révélé que les kits en

question ont été offerts par des mécènes. «Au moment où je vousparle, d’autres mécènes ont fait don de 2 00 kits alimentaires. C’estvous dire l’élan de solidarité», annonce-t-il. Durant la même journée,deux autres actions similaires ont été menées à Sahel (Bourkika) etsur le territoire de la daïra de Tipasa, au profit des familles nécessi-teuses. «En coordination avec la chef de daïra d’Ahmeur El Aïn, 100kits alimentaires ont été distribués aux familles démunies de Sahel et50 autres à Tipasa» série le même responsable. Selon lui, l’élan desolidarité va crescendo à mesure que le mois de Ramadhan approche.

n Amirouche Lebbal

TLEMCENMultiplications desactions de solidaritéDeux caravanes composées de produits ali-

mentaires, organisées par la direction de l’ac-tion sociale et la direction du commerce, ont étéacheminées au profit de plusieurs zones d’ombrelocalisées dans les régions frontalières. Le walide Tlemcen, Amoumene Mermouri, qui a donnéle coup d’envoi de cette caravane, a précisé que12.000 couffins ont été distribués et l’objectifest d’atteindre les 20.000. Il a rappelé que cesopérations sont menées en collaboration avec lesopérateurs économiques de la wilaya, indiquantque l’APC de Tlemcen a également consacréune importante enveloppe financière à cesfamilles en cette période de crise sanitaire et à laveille de Ramadhan. S’agissant du versement dumontant de 10.000 dinars destinés aux famillesrecensées, l’opération sera lancée incessamment.Par ailleurs, la direction de l’action sociale arecensé plus de 52.000 familles démunies, selonson directeur Boualeug. Ce dernier a indiquéque les aides financières seront versées avant lemois de Ramadhan.Par ailleurs, une secondecaravane, composée d’environs 80 tonnes dont50 t de farine, 10 t de semoule, 6.000 litres delait, et autres produits alimentaires de largeconsommation, a pris le départ depuis la direc-tion du commerce pour les zones les plus recu-lées. Le chef du service de contrôle de la quali-té, Guezzan Abdelhakim, a annoncé qu’uneautre caravane est prévue demain et dont le coupd’envoi sera donné par le wali de Tlemcen.Notons que d’autres opérations similaires aux-quelles prennent part des opérateurs écono-miques, donateurs et association sont program-mées tout le long du mois sacré de ramadhan

n Mohamed Medjahdi

Prime du mois de Ramadhan pour 19.000 familles

La commission sociale du suivi de la pandémie Covid-19, de la wilayade Tizi Ouzou, a procédé, hier, à une nouvelle distribution d’aides

alimentaires, au profit des familles en cette période de confinementsanitaire. Après les 3.000 de la veille lundi dernier, ce sont 2.100 autresfamilles de 21 nouvelles communes de la wilaya qui ont bénéficié decette opération de solidarité. La cinquième du genre à être menée dansla wilaya, depuis l’apparition de cette pandémie. Le reste des com-munes recevra sa quote-part au plus tard, ce jeudi, à la veille du moisde Ramadhan. A raison de 100 couffins par commune, ce sont pratique-ment 6.700 familles qui sont touchées par cette opération, sans comptertoutes les aides des différentes associations caritatives et des mairies.

n Rachid Hammoutène

TIZI OUZOU

2.100 kits alimentaires

distribués auxfamilles

démunies

CROISSANT-ROUGE ALGÉRIEN

Suspension des restaurants «rahma»

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Le ministre iranien desAffaires étrangères,Mohammad Javad Zarif, envisite à Damas, a rencontrélundi dernier le présidentsyrien, Bachar al-Assad, etd’autres hauts responsablespour discuter des dévelop-

pements dans la région à la lumièrede la pandémie du coronavirus. Ils’agit de la première rencontre offi-cielle depuis avril 2019 entre lesdeux hommes, qui sont apparus avecun masque sur le visage et des gantspour Zarif, sur une photo publiée parla présidence syrienne. Le chef del’Etat syrien a aussi dénoncé le main-tien par les Etats-Unis des sanctionséconomiques contre la Syrie et l’Iran«malgré des conditions humanitairesexceptionnelles», selon un communi-qué de la présidence publié sur lesréseaux sociaux. Zarif a, de son côté,fustigé les «sanctions cruelles» de

Washington qui touchent les pays«luttant contre cette maladie», selonun communiqué de Téhéran. Plus tôtlundi, le chef de la diplomatie ira-nienne a rencontré son homologuesyrien Walid Mouallem, selon uncommuniqué du ministère syrien desAffaires étrangères. Les deux respon-sables ont souligné «l’importanced’une coordination continue» pour«renforcer la capacité des deux paysà faire face à l’épidémie», de Covid-19, mais également pour «garantir les

besoins nécessaires en matière deprévention, de diagnostic et de traite-ment», selon le communiqué. Lasituation est fort inquiétante. LesNations unies craignent l’impact dela pandémie du nouveau coronavirussur les populations de la Syrie, dontdes millions restent vulnérables aprèsplus de neuf ans de guerre. «A cejour, le gouvernement syrien aconfirmé un total de 39 cas, dont troisdécès. Cinq personnes se sontremises du virus», a déclaré Stéphane

Dujarric, porte-parole du Secrétairegénéral de l’ONU. Avec environ lamoitié des infrastructures de santé dela Syrie d’avant le conflit hors servi-ce, des infrastructures d’eau et d’as-sainissement épuisées dans de nom-breuses régions, et plus de six mil-lions de personnes déplacées à l’inté-rieur du pays - dont 1,4 million depersonnes vivant dans des camps etd’autres sites de dernier recours -l’Organisation mondiale de la santé(OMS) estime que la Syrie est à hautrisque en raison du virus, a déclaréStéphane Dujarric, porte-parole duSecrétaire général de l’ONU. Selonlui, l’ONU intensifie ses efforts pouratténuer la propagation du virus, ense concentrant sur l’amélioration dela capacité de détecter, de diagnosti-quer et de prévenir la propagation duvirus dans la mesure du possible,assurer une surveillance adéquate despoints d’entrée, et fournir des équipe-ments de protection et une formationaux professionnels de la santé. LeCoordonnateur humanitaire desNations unies en Syrie, Imran Riza, aindiqué la semaine dernière quel’OMS avait soutenu une vaste réha-bilitation du laboratoire central desanté publique de Damas, formé desdizaines de techniciens de laboratoireet des membres de l’équipe d’inter-vention rapide aux tests et au prélè-vement d’échantillons, et acheté dumatériel de diagnostic essentiel, dontcinq appareils de réaction en chaînepar polymérase (PCR) et livré plu-sieurs kits de test.

David Malpass,président de la

Banque mondiale.«Nous avons une longue

route devant nous. Des cen-taines de millions de per-sonnes ont besoin de sou-

tien».

LE CHEF DE L’ETAT SYRIEN ADÉNONCÉ LE MAINTIEN PAR

LES ETATS-UNIS dessanctions économiquescontre la Syrie et l’Iran«malgré des conditions

humanitairesexceptionnelles», selon un

communiqué de la présidencepublié sur les réseaux

sociaux.

ETATS-UNISsuspension

temporaire del’immigration

Le président américain,Donald Trump, a annoncé,

lundi dernier, qu’il allait «sus-pendre temporairement» l’im-migration aux Etats-Unis pour

«protéger les emplois» desAméricains face à la crise

économique provoquée par lecoronavirus. Parallèlement,se poursuivent des manifes-tations d’Américains contreles mesures de confinementappuyées par Donald Trump.

Nouvelles tractations SYRIE

MONDEwww.horizons.dz

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HORIZONS • Mercredi 22 Avril 2020

PUB

n Horizons : 22-04-2020 - Anep 2016007288n Horizons : 22-04-2020 - Anep 2016007287

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DIVERTISSEMENT À SÉTIF

Lancement d’une maison de jeunes virtuelle

L’Office des établissements de la jeunesse(Odej),  de la wilaya de Sétif, a lancé,  il y a deux

jours, la maison de jeunes virtuelle, pour reprendreles activités de divers ateliers, en cette période decrise sanitaire. Cette initiative expérimentale,encadrée par le directeur de la jeunesse et dessports, Lyazid Zouaoui, a été prise à la suite de lafermeture de tous les espaces d’activités cultuelleset de divertissements, dédiés aux jeunes, notam-ment, avec le confinement partiel. C’est via  lesréseaux sociaux et Facebook qu’ils pourront retrouver et se retremper dans desactivités éducatives et pédagogiques comme divertissement, durant le confine-ment, meilleur moyen de lutte contre la propagation du coronavirus. «La moitiéde nos effectifs toujours en poste de travail des 80 maisons de jeunes que comp-te la wilaya de Sétif, ainsi que tous les moyens matériels ont été mobilisés pourbien suivre le projet et le réussir, afin de rester en contact permanent avec l’en-semble de nos adhérents. A peine lancé, nous avons eu déjà de bons échos etbeaucoup de partages», a indiqué, hier, à Horizons, le directeur de l’Odej, NacerFadli. Et d’ajouter : «Nous attendons plus de développements dans les jours àvenir, avec le lancement  des concours interactifs, dans le but de découvrir denouveaux talents, dans tous les domaines de la musique, la peinture, la poésie, lesdifférents arts...». La page Facebook de l’Office sera enrichie par des commen-taires et des vidéos éducatifs, traitant de sujets destinés aux jeunes et aux enfants,animés par des spécialistes et des consultants, dans diverses branches de la méde-cine, la psychologie, les sciences, l’astrologie et les arts, tout en prodiguant desconseils pédagogiques. Fadli a précisé : «L’espace sera interactif ouvert aux loi-sirs, à la culture, au sport, aux jeux éducatifs et aux activités scientifiques. Il seraun site de sensibilisation pour appeler les jeunes à la prévention pour lutter contrela propagation du Covid-19. «Notre objectif est de ramener toutes les activités envirtuel chez les jeunes et moins jeunes, pour qu’ils ne s’ennuient pas durant leconfinement, en les incitant à rester beaucoup plus chez eux», a-t-il ajouté. Lamaison de jeunes virtuelle a l’intention, à travers sa page, de diffuser des cours desoutien à l’intention des élèves des classes d’examen, ainsi que des leçons et desjeux éducatifs. Elle a fait appel à des personnalités, des médecins, des présidentset membres du mouvement associatif, de la société civile, des athlètes de diffé-rentes disciplines sportives, aux simples citoyens, de leur décrire comment ilsvivent leur quotidien et passent leur temps durant le confinement. Plusieursconcours dotés de prix seront lancés et porteront sur divers thèmes, tels que ledessin, les arts plastiques, la calligraphie, les activités scientifiques. Le premierresponsable de l’Odej a indiqué qu’«il est fort probable que cette page soit main-tenue, même au-delà de cette crise sanitaire, pour permettre aux jeunes des diffé-rentes communes, voire des autres régions du pays, de communiquer entre eux etd’échanger des idées et leur vie quotidienne.

n Azzedine Tiouri

Dans le cadre de sesd’activités virtuelles,

le Centre national ducinéma et de l’audiovi-suel (CNCA) a proposé,hier, à travers sa chaînesur YouTube et sa pageFacebook, le film «Leïlaet les autres» du réalisa-teur Sid Ali Mazif. Cetteprojection entre dans leprogramme de son ciné-club virtuel qui prendrafin demain. «Leila et les autres» enregistre plus de600.000 entrées à sa sortie dans les salles algé-riennes, et devient un film culte, abordant de façonfranche mais aussi humoristique des thèmes tellesque la condition de la femme, les discriminationsqu’elles subissent et le mariage forcé. La sociétépostindépendance et les difficultés de la vie réellesont abordées de façon frontale. Sid Ali Mazif est unréalisateur algérien, né en 1943 à Alger. Après avoirdébuté comme assistant sur le tournage de «Vingtans à Alger» de Marc Sator, il étudie à l’Institutnational du cinéma. Dans le cadre de sa formation, ilréalise des courts métrages entre 1965 et 1966. Il

intègre ensuite le futurOncic pour lequel iltourne des documen-taires comme «LaCueillette des oranges»et «Le Paludisme enAlgérie» (1967). Il col-labore également àdeux films collectifsimportants du cinémaalgérien : «L’Enfer àdix ans» (1968) surl’expérience des

enfants au cours de la guerre de libération et«Histoires de la révolution» (1970). Son premierlong métrage, «Sueur noire», relate la répressiond’une grève de mineurs durant le colonialisme. «LesNomades» (1975) aborde le problème délicat de lasédentarisation nécessaire des tribus. Depuis «Leilaet les autres» (1977), Sid Ali Mazif milite, à traversses films, pour l’amélioration de la condition fémi-nine dans son pays. Parmi ces œuvres  : «J’existe»(documentaire) 1982, «Houria» 1986, «La Causedes femmes» (court métrage) 2007 et «La violencecontre les femmes» (documentaire) 2007.

n H. M.

Dans le cadre de la première édition du concours de l’Affiche decinéma organisée par la Cinémathèque algérienne, la direction

du Centre algérien de la cinématographie a annoncé, hier, sur sonsite web, la composante du jury devant présider au déroulement decet évènement. L’équipe, présidée par Ahmed Bedjaoui, l’écrivain etcritique de cinéma, qui n’est plus à présenter, est composée par desmembres aussi émérites que talentueux dans le domaine du cinémaet de l’affiche. Il s’agit Lilia Ben Achour, de la cinémathèque tuni-sienne, Sameh Fethi, critique et collectionneur d’affiche du cinémaégyptien, Omar Meziani, décorateur, artiste et commissaire d’expo-sition et le comédien, producteur, spécialisé dans le visuel et le digi-tal Imed Benchenni.

CONCOURS DE LA MEILLEUREAFFICHE CINÉMATOGRAPHIQUE

Le comité du jury présidé par Ahmed Bejaoui

CENTRE NATIONAL DU CINÉMA ET L’AUDIOVISUEL

Projection du film «Leïla et les autres»

8

www.horizons.dz CULTURE

HORIZONS • Mercredi 22 Avril 2020

Le Musée national Cirta a inauguréle Mois du patrimoine (18 avril/18 mai) avec une belle expositionvirtuelle du peintre plasticienMourad Abdellaoui intitulée«Voyage spirituel». Animée par ladirectrice Amel Soltani, reconvertieen présentatrice bilingue pour tou-

cher le maximum d’internautes, l’expressionvirtuelle se met en harmonie à travers des«horizons philosophiques du peintre, dontchaque trait de pinceau est une invitation àl’amour et à la spiritualité». Abdellaouiillustre une réalité qui se situe en dehors duréel. S’en était suivie une thématique sur «lesinscriptions épigraphiques d’époque moder-ne en Algérie (1494-1829», œuvre du profes-seur A. Touati. «On devra maintenir l’activi-té muséale vivante et omniprésente pour per-mettre au public de ne pas rompre la chaîneavec nos activités», a confié à Horizons laresponsable. Est-il utile de rappeler que leMois du patrimoine de la présente éditionintervient en pleine crise sanitaire due à lapandémie de Covid-19. Le slogan arrêté parla tutelle se plie à la conjoncture : «Restezchez-vous, le patrimoine est un trésor pourvous et pour vos enfants ». Le numérique ausecours des animations. Le Musée Cirta pro-posera au fur et mesure diverses variantesallant de concert avec l’évènement (confé-rences, expositions, débats…), a souligné lemême interlocutrice. Le confinement restepour la plupart une aubaine pour apprendredavantage sur le patrimoine matériel etimmatériel. Une admirable immersion en unsimple clic. «Des vidéos réalisées par ladirection pour expliquer la richesse du patri-

moine préservée au Musée Cirta», souligne laresponsable.

RICHE VALISE MUSÉALE À DOMICILEDans ce contexte, le Musée Cirta a pour-

suivi ses animations virtuelles diffusées à tra-vers sa page officielle sur le réseau socialFacebook. Cette option ordonnée par leministère de la Culture, et relayée par l’en-semble de ces lieux chargés d’histoires surl’ensemble du territoire, pour garantir uneinteractivité entre le musée et la populationpendant cette période de confinement, aurajusqu’ici intéressé différemment les ardus dupatrimoine selon les thèmes suggérés. Unevalise muséale à domicile. Avec la voix de saconservatrice, le Musée Cirta a concocté,depuis le début, des grilles mises en ligne,des séances vidéo dans lesquelles il révèle les

pans civilisationnels et traces authentiquesqu’il recèle. «Nous réalisons nos propresvidéos avec nos textes», a expliqué au journalHorizons Soltani. Cette touche d’originalitéest d’autant exprimée dans les «mosaïques dumusée», «le mausolée royal d’El Khroub»,des ateliers illustrant les procédures de res-tauration des pièces archéologiques, etd’autres visites guidées au fond des ateliersd’art où sont entreposées des richesses ances-trales. Dans son volet initiation, la direction alancé un concours de dessin au profit desenfants. Le 29 avril étant la date butoir del’envoi par e-mail des esquisses élaborées parles participants. Le lauréat sera connu laveille de la Journée mondiale de l’enfantcoïncidant avec le 1er juin de chaque année.

n Nasser Hannachi

ARTS Le design algérien à Johannesburg Dans le

cadre deson program-me virtuel,l’Agence algé-rienne pour lerayonnementculturel(Aarc), parson départe-ment Artvisuel et patri-moine, propo-se, sur sa pageFacebook, unreportagephoto sur l’exposition «D’zair Art and Craft àJohanesburg», «Algerian Design» qui s’estdéroulé au Musée africain du design deJohannesburg (Moad) du 28 janvier au 3 avrildernier. Ce sont 13 designers algérienscontemporains qui ont pris part à cet événe-ment d’arts plastiques, soutenu par l’Agencealgérienne pour le rayonnement culturel(Aarc). Radia Zitouni, Leila Mammeri,Hamida Benmansour, Samir Hamiane, WalidBouchouchi, Yamo Amine Belkebir, IdirMessaoud, Saïd Issadi, Mohamed Ourrad,Neïla Rahil, Djamel Matari et Mourad Krinah,qui est aussi assistant commissaire de HellalZoubir, qui fera remarquer que «le designalgérien n’est pas facile à délimiter entre arti-sanat et art contemporain, a fortiori en l’ab-sence d’une ligne de démarcation qui le carac-térise et surtout d’industrialisation efficace etconcrète des prototypes dans ce sens, ayantpour conséquences de pousser les artistes àêtre eux-mêmes les «artisanats» de leursœuvres. Cette exposition, qui réunit desdesigners dont le travail avait été montrée àl’occasion d’expositions similaires organiséesen Algérie, en France et aux Emirats arabesunis, montre la qualité du travail des artistesalgériens et la diversité des objets et matériauxutilisés ainsi que l’originalité des œuvres réa-lisées.

n H. M.

LE MUSÉE CIRTA CÉLÈBRE LE MOIS DU PATRIMOINE

Une exposition virtuelle au cœurd’«un voyage spirituel»

LE MUSÉE CIRTA PROPOSERA AU FUR ET À MESURE DIVERSES VARIANTES POUR MARQUER L’ÉVÈNEMENT. Une sériede vidéos sur le patrimoine culturel qui y est conservé sera présentée en version numérique tout au long du mois.

Page 9: orizons «La nouvelle · L a sonnette d’alarme est tirée. Il s’agit à tout prix de toutfaire pour faire sortir l’économie nationale de son pro-fond coma et, comme l’exige

LA LECTURE EST TOUT D’ABORD UNEPASSION, un amour du verbe et des

belles lettres. Toute personnepassionnée cherche à communiquer

son amour, l’exprimer et le partager.

C’est cette passion que partageJacqueline Brenot avec son lec-teur, d’abord à travers lescolonnes de l’hebdomadaire «LeChelif», puis en livres. «Œuvresen partages» est le titre de deuxouvrages, publiés aux éditions«Les presses du Chelif», qui

regroupent les chroniques hebdomadaires deJacqueline Brenot, à travers lesquelles elle faitune introspection dans la jeune littérature algé-rienne de langue française. «Œuvres en parta-ge», comme son nom l’indique, consiste toutd’abord à partager des écrits d’auteurs algé-riens, les analyser et les faire découvrir auxlecteurs. Certes, le choix des auteurs est untantinet aléatoire car, comme l’a précisé l’au-teur, «les ouvrages ne sont pas toujours dispo-nibles en France et il n’y a pas une réelle infor-mation sur les nouveautés et les genres». MaisJacqueline Brenot se débrouille toujours pourtrouver la perle rare, soit par le biais d’amis oupar sa propre recherche.

«Œuvres en partage» a également pourobjectif de décortiquer cette littérature post-indépendance et tenter de cerner ses motifs etses objectifs. Jacqueline Brenot transmet, parses écrits, l’état d’âme de chaque auteur ettente de restituer en quelques lignes la tramede l’ouvrage en le situant dans son contextespatio-temporel. L’auteur cherche également à

trouver cette ligne de démarcation entre lagénération d’auteurs d’avant indépendance,tels que Yacine, Dib et d’autres, et la nouvellegénération qui s’est approprié la langue maisqui s’investit dans une écriture moderne quicherche sa place parmi les auteurs de sonpropre siècle. Quelques trente ouvrages etauteurs sont présentés dans «Œuvres en parta-ge II». Des auteurs d’âges différents et d’inté-rêts et styles différents, mais qui ont tous encommun, ou presque, des récits historiques encommun. Chaque auteur aborde à sa manièreune page du passé, de l’histoire, en rapportantun témoignage, un événement réel ou tout sim-plement une fiction empreinte de vérités histo-riques. Dans ce second opus on retrouve desnoms tels qu’Ameziane Ferhani et son ouvra-ge «Traverses d’Alger», Mohamed Abdallah

«N’oubliez pas nos sœurs de la Soummam»,Chawki Amari avec «Balak». JacquelineBrenot présente aussi la poésie d’AminaMekahli, le mémoire d’Elaine Mokhtefi, les«Qaada au cœur de la Médina»d’Albdelmadjid Ben Tchoubane et «Les yeuxde Mansour» de Ryad Girod. Egalement«Aizer, un enfant de la guerre» de MohamedSari ou «Blessure de la mémoire»d’Abdelhamid Benhadouga. Des auteurstémoins de leurs temps qui, par leurs écrits,immortalisent l’instant présent et invoquentl’instant passé.

DU PLAISIR À LIREL’ouvrage de Jacqueline Brenot a cela

d’exceptionnel qu’il nous donne du plaisir àlire mais aussi nous ouvre d’autres portes, vers

d’autres auteurs et d’autres ouvrages que l’onvoudrait certainement découvrir.

«Œuvres en partage» n’est pas une antholo-gie de la littérature algérienne, mais unefenêtre ouverte sur cette dernière, afin de larendre lisible et visible. Une manière de susci-ter la curiosité et donner l’envie de découvrircette littérature algérienne sans doute encoreméconnue. Une littérature qui joue son rôle detémoin de son époque, comme le dit l’auteur«Témoigner pour interpeller son époque, sanspré-requis, ni solution miracle. Juste mettre enperspective, pour mieux saisir le sens, la cohé-rence, éclairer les détails, les mécanismes quientraînent les individus vers des choix qui lesdépassent et leur échappent, mettre l’ensemblesous l’angle acéré des mots. Montrer le théâtrede la société humaine avec impertinence, sescontradictions les plus incongrues, dans unelangue alerte, chamarrée, subversive, souventpolyphonique, sans tomber dans des catégoriessimplistes, une douloureuse rhétorique ou unoptimiste débridé. On peut rêver, mais ce typede littérature contemporaine existe, pas trèsloin, et sa terre d’élection est l’Algérie depuisplusieurs décennies, avec brio».

Jacqueline Brenot est née à Alger où elle apassé son enfance et sa jeunesse. Elle part enFrance en 1969. Écrivaine, poétesse, nouvel-liste et artiste plasticienne. Après des études dephilosophie et de droit, elle devient professeurde lettre à Paris. Conceptrice d’ateliers d’écri-ture et de théâtre avec le groupe Lettristed’Isidore Isou. Elle est auteur de «La dame duchemin des crêtes», «Une enfance dans laguerre – Algérie 1954 – 1962» et «A l’école enAlgérie- Des années 1930 à l’indépendance».

n Hakim Metref

Par Mohamed Bouhamidi

E crit à grande distance de temps, celivre/témoignage qu’on peut, sans aucu-

ne hésitation, classer comme acte littéraire,peut se lire comme une mise à distance dela vie de Jacqueline Guerroudj, des émo-tions intenses générées par immersiondans la grande misère dans les montagnesde la région de Sebdou, dans les luttes despaysans communistes puis de sa participa-tion à la Guerre de libération nationale. Lelecteur peut ressentir qu’elle n’a laisséplace qu’à une seule émotion, dominantemais enveloppant toutes les autres, émo-tion/passion de la lutte et du militantisme.Acte mémoire comme ultime acte mili-tant ce texte rend cet engagement commesegment d’un engagement multiple etunique de la grande dynamique de notreLibération nationale, miroir grossissantd’une autre réalité. Divorcée de Minne, lepère de Danielle Minne, elle-même moudja-hida à 17 ans, Jacqueline rejoint son posted’institutrice à Chetouane (ex-Négrier)entre Tlemcen et Sebdou. Elle rencontred’autres communistes Ahmed Triqui, sondirecteur d’école puis dans son nouveauposte à Aïn Fezza Abdelkader Guerroudj (Djillali), responsable communiste régionalqui lui fait connaître les luttes paysannesmenées par d’importants noyaux commu-nistes. A Chetouane, elle découvre à tra-vers le latifundiaire Dollfuss, l’expressionla plus vraie du colonialisme dans la réalitéféodale d’ouvriers agricoles corvéables àmerci, attachés à la terre et dépendants,comme des serfs, à la volonté du maître.Dès les premiers jours de novembre 1954,jacqueline observe la réaction des paysanscommunistes immédiatement favorables àla forme armée des luttes anticoloniales.

Elle note que leurs propres luttes leuravaient déjà convaincus d’une impossibili-té d’une solution politique à l’impassecoloniale. Expulsés avec Guerroudj enFrance, en avril 1955, ils n’ont qu’un grandsouci, faire annuler l’arrêté d’expulsion etrejoindre la lutte en toute conscience desrisques pour eux et leurs enfants. De retouren 1956, elle assuma la mission d’agent deliaison de son mari versé dans la directiond’Alger des Combattants et travailla avecleur chef Yahia Briki puis Arezki Bennaceurchargé par le FLN de gérer les commandoscommunistes laissés intacts pour plus d’ef-ficacité. La vie militante de Jacqueline secoula dans les restrictions, les règles devigilance, les précautions de toute vie clan-destine dans les conditions de la guerreurbaine. Elle porta les messages, porta descouffins, livra des armes dont une partie

des armes légères de maillots. Elle rencon-trera Taleb Abderrahmane, remit lesbombes à Yveton, prépara les enfants àcomprendre la situation d’exception et seprépara elle-même, psychologiquement, aupire : l’arrestation et l’épreuve de la tortureElle fut quand même arrêtée, aprèsAbdelkader, en janvier 1957. Condamnée àmort, ainsi que son mari et TalebAbderrahmane, ce dernier pour d’autresaffaires également, elle connut toutes lessituations de l’incarcération en temps delégalité limitée par la guerre. Les enfantsfurent pris en charge par la famille deAbdelkader. La campagne menée enFrance par Simone de Beauvoir qui fut sonprofesseur de philo et Jean-Paul Sartre :«Les Guerroudj et Taleb-Abderrahmane nedoivent pas mourir » a certainement peséen leur faveur. Jacqueline va partager lesort carcéral des autres moudjahidatecondamnées à mort, toutes aux noms quimettent une émotion profonde et indéfinieà leur lecture : Djamila Bouhired et DjamilaBouazza, Baya Hocine, Djohar Akrour. Elle mena avec ses sœurs, tel qu’elles sedésignaient, les luttes habituelles des pri-sonniers de guerre ou prisonniers poli-tiques : grèves de la faim, luttes pour lesjournaux ou le courrier. Elle fit le tour desprisons, Serkadji, El Harrach, Fontenay-Le -Comte, La petite Roquette, Pau. Jacqueline Guerroudj connut les quartiersdes condamnés à mort à Alger de la prisonde Barberousse (Serkadji) à la centrale deMaison-Carrée (El Harrach) puis fut transfé-rée en France, à Fontenay-Le-Comte puis àLa petite Roquette à Paris et à la prison dePau. Des douars et des prisons est certai-nement un des meilleurs reflets de lalongue continuité des luttes pour notreLibération nationale.

n M. B.

LIVRESQUEwww.horizons.dz

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HORIZONS • Mercredi 22 Avril 2020

re ouvertA li«Des douars et des prisons» de Jacqueline Guerroudj

AMBASSADE D’ESPAGNEEN ALGÉRIE

Lancement de la semaine

du livre en ligne Une série d’activités virtuelles autour de

l’œuvre du romancier espagnol Miguel deCervantès sont au programme de l’ambassaded’Espagne en Algérie jusqu’à demain dans le

cadre de la «semaine du livre en ligne», indique l’Institut Cervantès

d’Alger. Organisée par l’ambassade d’Espagne enAlgérie et l’Institut Cervantès, la semaine du

livre a été adaptée en version virtuelle, après lesmesures prises pour enrayer la propagation dunouveau coronavirus. Des séances de lecture àtravers une plateforme numérique ainsi qu’une

vidéo sur la ville de naissance de Miguel deCervantès devront être accessibles sur la page

Facebook de l’institut, ajoute-t-on. La traditionannuelle de la «lecture continue du Quichotte»devra elle aussi être perpétuée virtuellement.

Chaque année au mois d’avril, l’InstitutCervantès organise «la semaine du livre» et «La

route de Cervantès», un circuit pédagogiqueretraçant le parcours du célèbre auteur de Don

Quichotte, à Alger. Miguel de Cervantès a vécucaptif à Alger de 1575 à1580. L’ambassade

d’Espagne avait lancé le concours «Espana MenDarna» (L’Espagne de ma maison) des

meilleures photos «prises de la maison ou dulieu de confinement», sous le thème général dela mémoire, de la connaissance de la langue etde la culture espagnole ou du lien émotionnel

avec l’Espagne.

«ŒUVRES EN PARTAGE» DE JACQUELINE BRENOT

Introspection dans la jeune littérature algérienne

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Règle du jeuLe sudoku estune grille de 9 cases sur 9, divisée elle-même en9 blocs de 3 cases sur 3. Le but du jeuest de laremplirentièrementavec une sériede chiffresallant de 1 à9 de sorte que :chaque ligne,chaquecolonne etchaque blocde 3X3 doitcontenir toutela série deschiffres allantde 1 à 9.

u d o k uS

o t s f l é c h é s

o t s c o d é s

r i l l e M u e t t eG

S O L U T I O N S D U J O U R … S O L U T I O N S D U J O U R …

Mot

s Fléc

hés

Sudo

ku

Mot

s cod

és

Grill

e mue

tte

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

Règle du jeu

Dans la grille ci-contre,

les lettres ont étéremplacées par

des chiffres. Un même chiffre

représentanttoujours la

même lettre,reconstituez les

mots au fur et àmesure que

certaines lettresapparaissent

dans la grille.Pour

commencer lejeu, trouvez le

mot dont lespremières lettres

sont déjàindiquées dans

la grille.

M

DÉTENTE 13

www.horizons.dz

VERTICALEMENT

1. Redonne du courage.2. Etonnante. Débit de boisson.3. Cachets. Consonne double.4. Atome. Prénom russe.5. A rendre. Langue indo-européen-ne.6. Notions de base.7. Mouton. Champion.8. Anneau de cordage. Consonnedouble.9. Sodium. Particulier.10. Manie. Répartit les cultures entreplusieurs parcelles.

HORIZONS • Mercredi 22 Avril 2020

HORIZONTALEMENT

I. Sans souplesse.II. Envelopperai.III. Angle. Lentille. IV. Soupir de soulagement.Copines.IV. Constituant du noyau terrestre.Adverbe. Palladium.V. Merveilleuse femme.Electrodes.VI. Destins. Césium.VII. Rubidium. Fleur blanche.Rivière d’Espagne.VIII. Petit bouclier médiéval.Grand lac salé d’Asie.IX. Vagabonds. Article.

M

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La direction du MC Oran compte formulerune demande à la Ligue de football profes-

sionnel avant la reprise de la compétition,suspendue actuellement à cause de la pandé-mie de coronavirus, pour délocaliser au stadeHabib-Bouakeul les rencontres de son équipeà domicile dans le cadre du championnat deLigue 1, a-t-on appris de ce club. Les Oranaissouhaitent, en effet, accueillir leurs adver-saires lors des quatre derniers matchs qui leurrestent chez eux au vieux stade d’Oran au lieude celui d’Ahmed-Zabana où ils sont domici-liés depuis plusieurs années, a précisé lamême source, justifiant ce désir par les nom-breuses contre-performances de l’équipeenregistrées à Zabana notamment depuisl’exercice dernier. A ce propos, et rien quepour la saison en cours, les Hamraoua ontvendangé pas moins de 15 points sur 33 pos-sibles au stade Zabana, au moment où ils ontréussi à ramener 12 unités de leurs 11 dépla-cements, a-t-on rappelé. Même l’entraîneur

des Rouge et Blanc, Bachir Mecheri, a sou-vent fait remarquer que l’enchaînement descontre-performances à domicile a fini parimpacter le moral des joueurs tout en leurcausant désormais un complexe psycholo-gique à chaque fois qu’ils sont appelés à seproduire devant leur public. Le souhait desdirigeants oranais de domicilier les quatrederniers matches de la saison at home àBouakeul se voudrait aussi une tentative deleur part pour libérer leurs joueurs sur le plan

mental, n’écartant pas l’éventualité d’opterpour cette enceinte comme lieu de domicilia-tion la saison prochaine si ces derniers yretrouvent leurs repères, a-t-on soulignéencore. Par ailleurs, à l’approche du mois deRamadhan, le directeur général du MCO, SiTahar Cherif El Ouezzani, subit une grossepression de la part de ses protégés qui espè-rent percevoir, ces jours-ci, au moins unsalaire des six que leur doit leur direction,signale-t-on de même source, avouant que la situation financière du club s’est compli-quée davantage après que son compte bancai-re eut été bloqué par d’anciens joueurs récla-mant leur dû non perçu du temps de l’ancien-ne direction. Après 22 journées de compéti-tion, le MCO occupe la 8e place avec 30points. L’équipe a été aussi éliminée aux 8es

de finale de la Coupe d’Algérie, une épreuvesur laquelle le club avait beaucoup misé pourrenouer avec les trophées qui les fuientdepuis 1996.

VERSEMENT DES INDEMNITÉS

DE RÉSULTATS AUX ATHLÈTES

ET ENTRAÎNEURS

La décisionsignée par le MJSLa décision de versement des indemnités de

résultats aux athlètes et aux entraîneursayant réalisé de bonnes performances en2019, dans les disciplines individuelles, col-lectives et handisport, a été signée par leministre de la Jeunesse et des Sports (MJS)Sid Ali Khaldi, a-t-on appris lundi dernierauprès de cette instance. «Cette aide finan-cière entre dans de la politique d’accompa-gnement et de soutien aux athlètes d’élite,dans les sports individuels, collectifs et han-disport, ainsi que leurs entraîneurs, confor-mément aux dispositions du décret exécutifn° 15-213 du 11 août 2015, fixant les moda-lités d’application des dispositions statuairesrelatives au sport d’élite et de haut niveau, etcelles du décret exécutif n° 06-297 du 2 sep-tembre 2006, fixant le statut des entraî-neurs», a encore précisé le MJS dans uncommuniqué sur sa page officielle facebook.Ces indemnités seront versées aux comptesdes fédérations sportives nationales concer-nées, conformément aux procédures régle-mentaires en vigueur, d’après la même sour-ce. Les athlètes algériens, toutes catégorieset disciplines confondues, ont réalisé l’ex-ploit de glaner 1.152 médailles, dont 339 enor, souligne le MJS. Le MJS a profité del’occasion pour réitérer ses félicitations auxathlètes, pour les gros efforts qu’ils ont four-nis pour honorer les couleurs nationales etrehausser le niveau du sport algérien, aussibien dans les manifestations continentalesque mondiales. Toujours selon la mêmesource, «une cérémonie officielle sera orga-nisée en l’honneur de ces athlètes, dès que lasituation sanitaire le permettra», soit après leconfinement imposé actuellement par la pan-démie du nouveau coronavirus.

HORIZONS • Mercredi 22 Avril 2020ORTSPTous les

S 15

L’ANCIEN PRÉSIDENT DU COMITÉ OLYMPIQUE ETSPORTIF ALGÉRIEN (COA), MUSTAPHA BERRAF, a réagi

vivement aux informations diffusées lundi dernier dansla presse, faisant état d’une interdiction de sortie du

territoire national dont il aurait fait l’objet pourdilapidation de deniers publics.

Dans une mise au point rendue publique le même jour, lepremier responsable de l’Association des comités natio-naux olympiques d’Afrique (Acnoa), a démenti formel-lement cette information. «Je porte à la connaissance del’opinion publique qu’aucune notification ou informa-tion ne m’a été adressée à ce jour. De plus, le COAfonctionne suivant les dispositions de la loi algérienneen conformité avec la charte olympique. A ce titre,

toutes ses décisions et actions sont initiées dans le strict respect desdispositions statutaires et réglementaires après approbation du comitéexécutif et de l’assemblée générale, organe suprême souverain. Sagestion étant collégiale et participative», dira Berraf dans ce commu-niqué non sans rappeler que «toutes les opérations liées aux bilansmoral et financier sont auditées et soumises à l’approbation d’un com-missaire aux comptes agréé. Les bilans moral et financier ont étéadressés à tous les membres et aux autorités compétentes en leurtemps et ont été approuvés à l’unanimité en assemblée générale statu-taire. Il me semble utile de préciser que la dernière subvention accor-dée par les pouvoirs publics pour le fonctionnement du COA remonteà 2013». Les seuls fonds accordés, fera encore savoir Berraf, «l’ontété dans le cadre du remboursement des dépenses engagées par leCOA où lors du financement d’opérations liées à la participation algé-rienne aux différentes manifestations sportives internationales. Celles-ci sont contradictoirement contrôlées avant et après les opérations etfont l’objet de procès-verbaux avec les structures concernées».D’ailleurs, fera-t-il remarquer, «il n’a jamais été fait état d’une quel-conque anomalie ou infraction comptable, financière ou budgétaire».Pour conclure, Berraf affirmera que «le COA et moi-même restons àla disposition des organes compétents et de la justice algérienne pourtoutes les clarifications nécessaires». Ce n’est pas la première fois queMustapha Berraf fait l’objet d’un harcèlement moral, d’attaques

injustes touchant à sa personne, à sa dignité et à celle de sa famille.En février dernier, il avait été contraint de démissionner de son postede président de l’instance olympique sous la «pression» des membresde sa famille «qui n’en pouvaient plus» face aux «attaques répétées»dont ils étaient l’objet depuis le début du mandat olympique. Parmi lespersonnes qui avaient critiqué vivement la gestion interne du Comitéolympique, figure l’ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, RaoufBernaoui. Un conflit avait éclaté entre les deux personnes. S’en estsuivi une plainte déposée par Berraf contre l’ancien ministre. Berrafavait même été accusé d’avoir salué l’hymne israélien lors d’une com-pétition de judo à Paris. Une vidéo montrant Berraf le faire a fait letour des réseaux sociaux, ce qui lui avait valu toutes sortes de critiqueset d’insultes. Le président du Comité olympique avait évoqué mêmeun montage vidéo rien que pour salir son image et avait promis depoursuivre les auteurs en justice. Berraf avait même accusé, lors d’unesortie médiatique l’année dernière, «la mafia du dopage et ceux quiont des antécédents judiciaires — dont certains sont visés par desmandats d’arrêt internationaux, contre lesquels les services de sécuri-té et tribunaux ont été saisis, des éléments dangereux – d’être derriè-re l’atteinte à la stabilité du Comité».

n Mehdi F.

DANS UNE MISE AU POINT RENDUE PUBLIQUE LUNDI DERNIER

Le club veut terminer la saison à Bouakeul MCO

Les différents équipements sportifs quidevaient être fournis à la sélection

algérienne de football par son sponsor,Adidas, en prévision des matchs prévusaux dates Fifa de mars et juin 2020 nelui parviendront finalement qu’au moisde septembre, a annoncé lundi dernier laFédération algérienne de la discipline(FAF), arguant des contraintes généréespar la pandémie du nouveau coronavi-rus. Un ajournement qui cependant ne devrait pas affecter outremesure le travail de la sélection nationale, car tous les matchs inter-nationaux qui étaient prévus aux dates indiquées ont été égalementreportés, en raison de cette pandémie du Covid-19. Par ailleurs, laFAF et l’équipementier Adidas «ont déjà commencé à travailler sur

le modèle du maillot de la sélection nationalepour 2022», et qui, selon la même source,«devrait constituer une belle surprise pour lesfans» des Verts. Le contrat qui lie la FAF àAdidas a été signé en janvier 2019, et il courtjusqu’en 2022. Le montant annuel de cesdotations s’élève à 1.927.000 euros, aux-quelles s’ajoute une dotation de 2.000 ballonspar an, d’une valeur de 500.000 euros, sanscompter les primes de performance liées à

l’atteinte des objectifs tracés. Des primes auxquelles s’ajoutent lesdividendes issues de la vente de certains produits. En plus de la sélec-tion nationale (seniors messieurs), ce contrat avec Adidas concernetoutes les autres sélections : féminines et jeunes catégories, ainsi queleurs différents staffs.

Berraf dément faire l’objetd’une ISTN

FFOOOOTTBBAALLLL

ÉQUIPE NATIONALE

La réception des nouveaux équipementsreportée à septembre

Zetchi présent à laréunion Unaf-Fifa

Le président de laFédération algérien-

ne de football (FAF),Kheireddine Zetchi, areprésenté l’Algérie àla réunion de l’Unaf(Union nord africainede football), qui s’esttenue hier 21 avril,avec la Fifa, sur lesaspects juridiques etautres sujets d’actualité qui concernent l’après-confinement, en raison de la pandémie de coro-navirus (Covid-19), a indiqué un communiquéde l’instance fédérale. Outre l’Algérie, les quatreautres membres de l’Unaf, à savoir le Maroc, laTunisie, la Libye et l’Egypte ont participé égale-ment à la réunion en visioconférence. La réunionétait présidée par le directeur régional de la divi-sion associations de la Fifa pour l’Afrique et lesCaraïbes, Veron Mosengo-Omba. Pour rappel, la compétition est à l’arrêt depuisplusieurs semaines à cause du confinement et desmesures de prévention prises par les autoritéspubliques. Un groupe de travail a été mis enplace par les responsables du football nationalafin d’y trouver des solutions.

C O R O N A V I R U S

L’APRÈS-CONFINEMENT

Page 12: orizons «La nouvelle · L a sonnette d’alarme est tirée. Il s’agit à tout prix de toutfaire pour faire sortir l’économie nationale de son pro-fond coma et, comme l’exige

CENTRE NATIONALDU REGISTRE DU COMMERCE

Le délai de dépôtdes comptessociaux prorogéà fin septembre

L’opération de dépôt des comptessociaux par les opérateurs écono-

miques au niveau du Centre natio-nal du registre du commerce(CNRC) pour l’exercice 2019 a étéprorogée «exceptionnellement»jusqu’à la fin du mois de sep-tembre, a indiqué hier le CNRCdans un communiqué. «Dans lecadre de la lutte et la préventioncontre la pandémie de coronaviruset après l’instauration du confine-ment sanitaire, le ministre duCommerce, Kamel Rezig, a décidéla prorogation exceptionnelle dudélai de dépôt des comptes sociauxde l’exercice 2019 jusqu’au 30septembre au lieu de la date du 31juillet prévue initialement», a pré-cisé la même source. Le CNRC aégalement incité les opérateurséconomiques à «respecter lesconditions d’hygiène édictées parles autorités sanitaires, notammenten matière de distanciation socia-le».

RAMADHAN

Le ministre du Commerceappelleà une réduction du prix du sucre Le ministre du Commerce, Kamel

Rezig, a invité lundi dernier àAlger les industriels de la filièresucre à revoir à la baisse le prix dece produit en prévision du moissacré de Ramadhan, particulière-ment dans la conjoncture sanitaireque traverse l’Algérie à l’instar detous les pays du monde, a indiquéun communiqué du ministère.Présidant, au siège de son départe-ment, une réunion regroupant lesopérateurs économiques de la filiè-re sucre à l’échelle nationale,Rezig s’est félicité des efforts desolidarité consentis par ces profes-sionnels, les appelants à revoir à labaisse le prix du sucre. A cet effet,les professionnels de la filière ontexprimé leur accord de principe, a-t-on précisé de même source. Le ministre a assuré que son dépar-tement était disposé à offrir auxprofessionnels de la filière, toutesles facilités, l’accompagnement etla coordination dans le processusde fabrication et de transformationdu sucre afin de réduire le volumedes importations des matières pre-mières. Pour le ministre, il est pos-sible d’augmenter et de développerle taux d’intégration des matièrespremières locales, afin de favoriserdes investissements locaux à mêmede créer des postes d’emploi, lit-ondans le communiqué. Prenant notedes propositions et préoccupationsdes quatre opérateurs économiquesprésents, Rezig affirme que«l’Algérie nouvelle apportera unsoutien total aux investissementssérieux susceptibles de dynamiserle développement notamment dansles zones d’ombre», indiquant queson département était disposé àoffrir toutes les facilités, l’accom-pagnement et la coordination poury parvenir. Le ministre a porté à laconnaissance des opérateurs écono-miques qu’une autre réunion tech-nique regroupant le reste des repré-sentants des secteurs concernés, setiendra dans le courant de la semai-ne prochaine.

Présentant ledit projet de loidevant la commission spéciali-sée de l’Assemblée populairenationale (APN), le ministre aprécisé que le nouveau texte«revêt une grande importancepour notre pays qui s’emploieà asseoir la nouvelle Algérie

sur des bases solides fondées sur la justice,l’égalité et l’équité pour l’ensemble desAlgériens sans exception ni exclusion».

Zeghmati a ajouté que le projet de loivisait à établir un cadre juridique «global»en matière de prévention contre ces phéno-mènes «étrangers à notre société et auxprincipes de l’islam», afin, a-t-il dit, de pro-téger la société contre ces fléaux qui «ontpris des proportions dangereuses ces der-nières années, en ce qu’ils entravent lesdroits de l’homme et menacent aujourd’huil’unité et la cohésion de notre société».

Des fléaux dont la propagation a étéfavorisée par le développement sans précé-dent des moyens de communications, a-t-ilestimé. Le ministre a affirmé, à ce propos,que les dispositions du projet de loi «ne

visent pas à restreindre la liberté d’expres-sion qui est, au demeurant, l’un des élé-ments fondamentaux de notre société, maistiennent compte du fait que cette libertéd’expression doit contribuer positivement àla prévention contre la discrimination et lediscours de haine et promouvoir la culturedes droits de l’homme et de l’acceptation del’autre dans une société englobant tous sesenfants sans exclusion ni exclusive». Lesdispositions générales de ce projet de loiprévoient une régulation de son champd’application, à travers la définition desconcepts de la haine, de la discrimination,des formes d’expression et d’appartenancegéographique. De même qu’elles prennenten considération les mécanismes internatio-naux adoptés par l’Algérie.

De ce fait, est considérée comme actediscriminatoire, toute distinction fondée surle sexe, la race, l’origine nationale ou eth-nique, la langue, l’appartenance géogra-phique, le handicap ou l’état de santé.Aussi, sont considérées comme étant desactes haineux, toutes formes d’expressionqui propagent, encouragent ou justifient ladiscrimination ainsi que celles qui expri-ment la raillerie, le mépris, l’humiliation, lahaine ou la violence. Le projet prévoit lamise en place d’une stratégie nationale deprévention contre la discrimination et le dis-cours de haine visant à moraliser la viepublique, diffuser la culture de tolérance etde dialogue, en impliquant la société civileet le secteur privé dans son élaboration et samise en œuvre. Ses dispositions prévoientla prise de mesures nécessaires pour préve-nir contre ces phénomènes, à travers l’éla-boration de programmes d’enseignement etde formation pour sensibiliser et diffuser laculture des droits de l’homme. Le projet deloi prévoit également la création, auprès duprésident de la République, d’unObservatoire national de prévention contrela discrimination et le discours de haine, unorganisme national qui jouit de la person-nalité morale et de l’autonomie morale etmatérielle et qui est chargé de «décelertoute forme de discrimination et tout dis-cours haineux, les analyser et proposer lesmesures et procédures nécessaires à leurprévention. Le projet prévoit, en outre, lerejet de toute demande de coopération judi-ciaire internationale, si elle est de nature àporter atteinte à la souveraineté nationaleou à l’ordre public.

BELKACEM ZEGHMATI

«La nouvelle Algérie sera fondée sur

la justice et l’équité»

BEJAÏASaisie de 458 kg de viande

blanche avariéeLes agents de la police de

l’urbanisme et de la protec-tion de l’environnement ontsaisi une quantité de 458 kgde viande blanche avariée.272 kg ont été saisis lors d’uncontrôle dans la chambrefroide d’une boucherie à la

cité des 1.000 logements, Ihaddaden, commune de Bejaïa,et 186 kg lors de l’inspection d’un véhicule frigorifiquedont le propriétaire n’a pu justifier la provenance de cettemarchandise, non conforme aux normes sanitaires, qui étaitdestinée à la commercialisation dans la boucherie incrimi-née plus haut. La marchandise saisie a été vouée à la des-truction. Les services de police ont également mis fin àAkbou aux agissements d’un débiteur de boissons alcooli-sées clandestin à Akbou qui a voulu saisir l’opportunité dela fermeture des bars et autres lieux servant ces boissonspour fructifier son commerce. Contrôlé sur la RN 26, lesagents de police ont découvert à bord de son véhicule96 bouteilles de vin, qui ont été saisies. L’homme, âgé de31 ans, a fait l’objet d’un dossier judiciaire pour détention,transport et vente sans autorisation de boissons alcoolisées.

n O. M.

CONSTANTINEVers le redémarrage

des chantiers de logements

Le wali de Constantine, Saci Ahmed Abdelhafidh, ademandé lundi dernier, lors d’une réunion d’évalua-

tion des projets de développe- ment, les responsables del’habitat, des ressources hydriques et des travaux publics

de relancer leur projet respectif, freiné en raison de lapandémie de Covid-19, apprend-on des services de la

wilaya. Cette instruction vise, notamment, les segmentsinhérents aux programmes de logements avec ses for-

mules sociales, locatif et participatif. Le chef de l’exécu-tif a appelé les directeurs en charge de parachever toutesles procédures administratives, à redémarrer tous les pro-jets inscrits avec «obligation de s’acquitter des créances

des entreprises de réalisation». Par ailleurs, le responsablede la ville s’est enquis de quelques structures sanitaires. Ils’est rendu à l’annexe de l’Institut Pasteur Mentouri, où il

s’est concerté avec les cadres et spécialistes sur uneéventuelle étude d’extension de l’annexe en fonction des

moyens financiers. A la nouvelle ville Ali-Menjeli, le walia inspecté le projet de réalisation du laboratoire nationalde contrôle des produits pharmaceutiques pour la région

Est. Des instructions ont été données en vue de booster lacadence du chantier, avec le respect de la qualité des

travaux.n Nasser H.

Horizons : http://www.horizons.dz R.C.97B 36181

HorizonsPROMOTION DE L’INVESTISSEMENT AGRICOLE

Un comité scientifique installé Un comité scientifique chargé de la promotion de l’investissement agricole a été installé par le

ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Cherif Omari, auprès de son cabinet, aindiqué. A l’occasion d’un atelier consacré lundi dernier à l’examen de la mise en place du méca-nisme de promotion des investissements agricoles, Omari a décidé «la mise en place d’un comi-té scientifique auprès de son cabinet, composé d’experts, d’universitaires et des compétencesnationales spécialisées, chargé d’accompagner la nouvelle dynamique de développement du sec-teur de l’agriculture par la réflexion stratégique et prospective». Le mécanisme vise essentielle-ment l’assouplissement des procédures et la promotion d’une attractivité des investisseurs et desagro-industriels pour booster l’investissement agricole à travers la concrétisation de projets struc-turants et productifs, en leur garantissant les incitations et l’accompagnement nécessaires.

LE MINISTRE DE LAJUSTICE, GARDE DESSCEAUX, BELKACEM

ZEGHMATI, a indiqué,hier, à Alger que le projetde loi relatif à la préven-

tion et à la lutte contre ladiscrimination et le dis-

cours de haine «entredans le cadre des effortsde l’Etat pour asseoir lanouvelle Algérie sur des

bases solides fondées surla justice et l’équité».

DJELFA ET JIJEL

n Alger 17° n Annaba 20° n Constantine 17° n Oran 19° n Ouargla 28° n Tamanrasset 36° n Tindouf 30° n Illizi 37° nLa Météo du

MMeerrccrreeddii 2222 AAvvrriill 22002200

Fedjr....................4.31Dohr ..................12.47Assar .................16.30Maghreb.............19.32Ichaâ .................20.58

(023) 50 21 14 - 50 21 12 - 50 21 13

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Une casemate de terroristes contenant une quantité de munitions a été découverte et détruite lundidernier à Djelfa par un détachement de l’Armée nationale populaire (ANP), alors que deux

bombes de confection artisanale ont été détruites à Jijel par un autre détachement de l’ANP, a indiquéhier un communiqué du ministère de la Défense nationale. «Dans le cadre de la lutte antiterroriste, undétachement de l’ANP a découvert et détruit, le 20 avril 2020, suite à une opération de fouille et deratissage dans la zone de Oued El Ghirane à Djelfa en 1re Région militaire, une casemate de terro-ristes contenant deux fusils de type «Mauser», une quantité de munitions, une bombe de confection

artisanale et d’autres objets, alors qu’un autre détachement de l’ANP a détruit deux bombes deconfection artisanale, et ce, dans la localité de Djebel Sadat, commune de Chakfa, wilaya de Jijel», aprécisé la même source. Dans le cadre de la lutte contre la contrebande et la criminalité organisée,

des détachements combinés de l’ANP «ont appréhendé, en coordination avec les services desDouanes, lors d’opérations distinctes menées à Tamanrasset, In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar,

16 individus et saisi 7 véhicules tout-terrain, 4 camions, 15,58 tonnes de denrées alimentaires,43.220 litres de carburant, ainsi que 13 groupes électrogènes et 10 marteaux-piqueurs», a ajouté lecommuniqué. Par ailleurs, des éléments de la Gendarmerie nationale et des gardes-frontières «ont

intercepté 13 narcotrafiquants en leur possession 113,78 kilogrammes de kif traité et 1.064 compriméspsychotropes lors d’opérations distinctes à Tlemcen, Relizane et Aïn Defla, tandis que des gardes-

côtes ont saisi à Jijel 37,07 kilogrammes de kif traité». En outre, des éléments de la GN «ont arrêté, àBiskra, un individu à bord d’une camionnette chargée de 1.345 unités de tabac».

Destruction d’une casemate et de deux bombes