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ebdornadaireJourna eux cents le numéro. endrecii, 2b avril 1907Onzième Année — No. 17
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ORGANE LIBERAL du DISTRICT deU£ sntTT 01 UAVENIR EST OAKS LE PEUPLE MÊME
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Jules-Edouard Prévost,Directeur
ADMINISTRATION : SAINT-JEROME (TERREBONNE',
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Annonces : 1 l c. lu ligno agate, par insertion. Annonces lunule* : 10 c. la ligue nonpareil, lôro insertion ; (îe. lu ligno, insertions subséquontos.
SOMMAIR]La Conférence coloniale JepLe royaume du curé Labelle KiatnikaCarnet d’un Sauvage Henry MaretL’histoire se répète Le FrancLes bons esprits se rencontrent X X X Le monument Labelle Dr J.-Em. Fournier Meii-rieloCHRONIQUE : Pas de tunnel
Henri Rouliaud NOUVELLE : L’héritière (II) Lily Butler Tribune libre Nouvelles
masse sous la pression, signe évident qu’il contient une bonne portion de chaux. Voilà pourquoi sur ces terres poussent a merveille le blé, l’avoine, les pois, l’orge, le sarrasin, le maïs, les pommes de terre et tous les autres légumes,
o o nLes pâturages y sont d’une grande richesse,
les ti elles cl d’ailleurs tous les autres légumi- neux y viennent en ubondauce et constituent la grande source de richesse pour l'industrie laitière et ses sous-produits.
o o oNoininingue, centre de la région, est situé
mous le mémo d: gré de latitude que Trois-Rivières qui est au milieu des plus belles paroisses agricoles de la province de Québec
avait besoin, ut partait le matin, de bonne heure, en quête de sa nourriture / Les vieux assiégés de Paris oui connu cet état, et je vous assure qn ils /'eussent supportéJort paiement, n'eût été leur patriotisme offensé. Car nous étions tous patriotes, dans ce temps là. C'est drôle, n'est ce jkis /
En attendant la grande régalade, on procède a des répétitions, tpii forment comme d#$ levers d* ride au. C'est ainsi qu'il g a quelques jours, à lier!in, on a failli ne plus pou voir déménager, les déménageurs s'étant mis en grève. Les cho-
vouez qu'on
Le climat admet toutes les espèces de culture.
La conférence coloniale vai^du».int-înrÛnu.ttondB,,te‘lU0 dans laCe qui transpire des séances à huis-clos
de la conférence coloniale ne sutiit pas pour nous éclairer complètement sur les actes de cette importante assemblée.
Il nous paraît, toutefois, que l’influence des idées impérialistes est annulée par l’attitude énergique de certains premiers ministres coloniaux, nu premier rang desquels se trouve Sir Wilfrid Laurier.
Jusqu’ici, les décisions que nous communiquent les dépêches d’outre-mer, tout en soulignant notre dépendance coloniale, ne portent aucunement atteinte à notre autonomie, à notre •• self-government et paraissent battre en brèche les projets et les empiètements de l’impérialisme politique et militaire.
lo. On nous annoncé, d’abord, que les conférences des premiers ministres coloniaux se nommeront désormais » Conférences impériales ",
L'étiquette nous importe peu du moment que la chose ne varie pas.
De plus, ces conférences auront lieu régulièrement tous les quatre ans Or, cette résolution qui ne nous plaît qu’il demi, n’est pas nouvelle puisque le principe en avait été déjà adoptée en 1.SD7 et en 1902.
2o. On nous informe, ensuite, qu’un département spécial sera créé au ministère des colonies, pour s’occuper des questions débattues aux conférences coloniales. Il ne s’agit ici que d’une simple bureau de travail, d'une sous-commission ne jouissant d’aucun pouvoir exécutif ou législatif.
Nous sommes loin, comme on le voit, du conseil impérial désiré par les impérialistes.
3o. On dit encore qu’un état-major généra', choisi dans corps militaires de l’Ein pire, sera établi à Londres. Cet état-major sera comine une école supérieure qui pourra conseiller et inspirer l'organisation militaire de tout l’empire britannique. Les colonies restent libres d’organiser leurs volontaires comme elles l’entendront.
Toute la presse du pays est unanime à reconnaître la ferme et patriotique attitude de Sir Wilfrid Laurier. Le Star, de Montréal, le Star, de Toronto, le Globe, de Toronto, le Free Press, d’Ottawa, approuvent hautement le premier ministre du Canada.
D’un autre côté, les organes impérialistes de Londres en veulent à Sir Wilfrid Laurier, qu'ils tiennent responsable de l’échec subit par leur politique à la conférence coloniale.
JEP.
Quant aux gelées d’été, elles y sont peu fréquentes et ne se produisent que dans les bas- fonds et non sur les terrains bun exposés.
Le royaume ducuré Labelle
La région où le curé Labelle a exercé durant plus de trente ans son apostolat patriotique est très vaste. Nous ne voulons pas entreprendre d’en écrire la monographie II faudrait pour cela tout un volume. Ce serait faire l’histoire d’une trentaine de paroisses.
Notre but est plus restreint.Nous voulons simplement, en jetant à la hâ
te ces noies sur le papier, être utiles au futur colon, lui fournir des renseignements qui lui seront précieux.
Il ne faut jamais farder la vérité. La réclame sur papier glacé n’a jamais produit quo des mécomptes et des désenchantements,
s o oOn a donné récemment le nom de “ Région
Labelle ” a un certain nombre de cantons qui s’étendent au nord et au nord-ouest du village de Labelle. C’est là que la colonisation, depuis quelques années, fait plus particulièrement fructifier son œuvre.
Lo chemin de fer du Canadien-Pacifique a son terminus à Noininingue, centre de la région.
Deux grandes routes do colonisation — les chemins Chapleau et Gouin — la traversent dans toute son étendue.
o o oLes rivières Rouge et Lièvre et plus d'une
centaine de’lacs l’arrosent abondamment.Lo pays est onduleux, c’est-à-dire qu’il pié-
sente, tour à tour, dos plaines et des hauteurs. Mais ces hauteurs do 50 à 300 pieds d’élévation ne méritent pas le nom de montagnes ; ce sont des collines, des coteaux à pentes douces, aux croupes larges et arrondies, que la charrue peut gravir le plus souvent jusqu’à leur sommet. EntiC ces hauteurs, la plaine s’étend parfois sur un espace de plusieurs milles.
o o oOn y trouve des terrains rocheux, sablon
neux, marécageux, niais ils forment l’exception ; plus des deux tiers dj pays sont très propres à la culture Au fond des vallées, sur le bord des rivières on y rencontre do la glaise, de la terre grise, mais c’est la terre jaune qui domino. Ce sol est doux au toucher et il se
Il est difficile de préciser l’avenir industriel de la région Labelle.
11 est, à tout événement, plein de brillantes promesses. Les pouvoirs hydrauliques y sont nombreux et peuvent développer une énergie incalculable.
Les forêts de bois de pulpe sont également nombreuses. On peut dire qu’elles couvrent toute ia région.
L’industrie de la pulpe de bois ne tardera donc pas à s’y implanter et transformera sans doute ce pays en uns centre d’au ivité industriel comme il y en a peu au Canada.
o o oi,a région Labelle est aussi riche en miné
raux de toutes sortes. J usqu’à présent, on a découvert a tleur du sol une quantité suffisante de graphite pour permettre, dès maintenant, l’établissement d ’une usine où le minerai subira les procédés de réduction nécessaires. Le graphite est à l'état brut et d’une pureté incroyable.
L’or et l’argent s'y trouvent ausd en assez grande quantité pour laisser espérer un rondement raisonnable.
L’amiante et le mica sont en abondance un pou partout.
o o oLa colonisation sportive est un terme heu
reux que M. le ministre de la colonisation Prévost- a intioduit dans notre vocabulaire canadien. Il implique l’idée du développement de nos centres de colonisation par les touristes et les “ sportsmen ”.
Chaque été, des centaines de Montréalais quittent leur ville pour les Lauren ri des, où abondent le gibier et le poisson de toutes sortes. ils sont autant de consommateurs des produits du colon : les légumes, beurre et fromage volailles, etc., dont le prix double dès qu’arrive la saison des tonrî»fcé“.
La région Labelle est à cent milles du Montréal, ville de 500,000 âmes avec sa banlieue, et qui en comptera un million dans dix ans.
On voit aujourd’hui des lacs, situés dans des vallons rocheux et à peu près stériles, bordés de coquettes habitations d’été. La prédiction du curé Labelle que le nord-ouest de Montréal deviendrait un jour une “ grande Suisse ” est en pleine voie de réalisation.
C’est qu’il voyait loin dans l’avenir, notre grand apôtre colonisateur !
o o oLa région Labelle comprend les colonies sui
vantes : Macaza, L’Annonciation, Turgeon, No- miningU'S Lac aux Ecorces, Lac-des-Ues, Ra- pide-deTOrignal, Ferme-Neuve, Rapide - du - Chien.
La plupart de ces colonies ont leur organisation civile et religieuse, de bonnes écoles, des médecins. D’autres sont en voie d’organisation et n’attendent plus que do vigoureux colons pour remplir leurs cadres.
ses sc sont arrangée». •‘Sans cela, a ne se fut /mis embêté.
Considérez un peu le résultat d'une grève analogue à Caris. Car vous savez que les grévistes, aujourd’hui, non seulement ne travaillent pas, mais ne permettent pas à d'antres de les remplacer. Quelle bonne Jarce à faire ,au.e propriétaires ! Impossible de nous en aller, diront bs locataires ! personne ne veut emporter nos meubles. Comme ou u’amènera />as davantage ceux du suceesseur, voilà la résidenee Jor- cee, • / dans ee cas le paiement du terme devient tout à fait facultatif.
Il y a là une solution de la question des Ingres, sur laquelle j'appelle l’attention des veo- nom istes.
D’autres (/vires, non moins originales, se produiront sans doute, qui ne nous laisseront pas le temps de nous ennuyer. •Seulement, - ne comptez jias sur celle gui serait la plus utile, j entends la grève des législateurs.
Ceux-là se sont arrangés /tour sadsfairet eux- mêmes leurs revendications, et regardent jus qu'à nouvel ordre, leur sort cemuie suffisamment amélioré.
U EXI! Y MA I(ET.
gués. Avait-il dans sa pensée Mgr Justin j Àujourd hui, il est du devoir de tout Cana- l’èvre ? La chose semble assez évidente Llien, de tout patriote, de perpétuer la mémoirepour le lecteur averti qui létlechit. En tout de ce distingué concitoyen, de ce grand apôtre cas, la 1 c) iic, de Quebec, pourra méditer ; de la colonisation, en repr, . . ... __ ... _____ ..produisant dans leci s .ignés axant de prononcer ses exeom- J i,nmzo |IS traits respectés et vénérés du regrct- niunicutions mineures contre quiconque ne i t(; cult; jpense pas comme le tils à papa. Anjour- d hui, il n’y a pas un humain, si peu cultivé soit-il, qui ne sache que M. Paul Tardivel ne parle qu’en son nom, et l’on peut se moquer de lui a satiété. Voici des chottes sérieuses, comme M. le directeur-gérant de la 1v Jri te en n peu écrites :
" J’admire l’aplomb de ces étrangers qui ont à peine vu notre pays à vol d’oiseau, ou qui ne l’ont jamais vu, et se mêlent de juger à tort et à travers fis questions politiques et religieuses 1 s plus délicates et les plus difficiles de notre histoire et de vaticiner sur notre avenir religieux et national. Qu’on no nous importe plus de ces prophètes qui sont plus sûrs de leur imagination que de leur jugement., Ce n’est pas que nous ne devions accueillir, d’où qu’ils viennent, les bons conseils et les ob-
Lo conseil municipal a compris qu i! lui devait ce témoignage do reconnaissance, et aussi a-t-il généreusement souscrit une somme très importante ?
A nous maintenant le faire notre devoir ; aux populations di s grandes villes de la province de prouver qu’elles n’ont pas oublié celui qui était aussi bien l’ami du pauvre que du riche. Ah ! il no faut pas oublier que ce grand colonisateur possédait la charité d’un saint Vincent de l’aul : aussi, l’a-t-on vu accourir avec empressement au secours des nécessiteux de Montréal, durant l’hiver si terrible de 1371.
Aux colons do la région Labelle de nous aider dans notre œuvre si éminemment patriotique et de prouver qu’ils n'ont pas perdu cette
A, rços abonnésNous adressons en ce moment des comp
tes à tous ceux qui nous doivent de l'abonnement.
Nous comptons sur la bonne volonté de nos lecteurs pour nous faire parvenir cos légers montants qui nous sont indispensables pour faire face aux dépenses de notre journal.
L'Administration.IX HHH rx-x-x X-X-X-X X-Z-XX XX-X X XX XX X x-x-xque nous constating aujourd’hui qu’il n’est qu'un bourricot. Lo mot est dur, peut-être, mais tant pis pour M. A-selin qui est responsable de la comparaison.
servaticns semeuses et en fane notre profil. . ... • , , - ,■ , r sublime reconnaissance du cœur pour le londa-mais nous ne reconnaissons pas trop facilement. ! .I comme véritables lus portraiis que font de nous DeU1' l°u,il paroisses respectives.|les gens qui ne nous ont jamais vus que dans j Je fais donc un appel chaleureux à tous lesleurs cerveaux plus ou moins gri-és de polemi- j membres du clergé canadien do la province, à
L’histoire se répète
Il serait peut-être fastidieux d’entrer dans les menus détails qui concernent chacune de ces colonies. Cependant, nous dirons un mot de Noininingue, point de distribution de toute la région Labelle.
C’est un des plus anciens établissements de la région et le terminus d’une voie ferrée de 121 milles, distance à franchir pour atteindre Monti é il.
Noininingue est un centre important, organisé en municipalité de village et et de paroisse et agréablement situé sur les borde d un vaste lac de 35 milles de tour.
On v trouve 200 familles canadiennes-françaises. H y a une église, un couvent pour les filles, une école modèle, un hôpital, 10 magasins, 5 hôtels, 2 forge», une tannerie, 5 scieries, 2 médecins, 2 notaires, 2 avocats l)i puis environ un an, on y publie un journal.
I,e commerce de bois y est très actif, o o o
Sur le "“.recuis du chemin Gouin, on a créé récemment une réserve de colonisation dans laquelle plusieurs centaines de lopins de 100 acres de bonne terre arable sont immédiatement disponibles. On peut y former deux belles paroisses où le colon français trouvera, en peu de temps, le bonheur avec l’aisance et la prospérité pour lui et les siens.
KIAMIKA.
Dans ses “ Notes et Souvenirs ” de samedi dernier, Ignotus, de la Presse, nous rappelle des faits historiques qui datent de 1835 et ne sont pas, cependant, sans actualité.
Nos lecteurs saisiront, dans lo passage suivant, la grande ressemblance qui existe entre l’attitude de certains hommes politiques de cette époque lointaine et celle de certains de nos contemporains -
" Il y eut, durant la première période de la session (1835) plusieurs débats violents relativement à des accusations portées contre des juges.
" Celui qui eut lieu au sujet du juge Boxven fut l’occasion d'une passe d’armes significative entre M. Papineau et M. Elzéar Bédard (i) Celui-ci ayant proposé que l’accusateur particularisât et précisât ses dénonciations, l’Orateur (M. Papineau) prononça un violent discours dans lequel il attaqua ceux qui, disait il, voulaient suspendre l'enquête. M Bédard, se redressant sobs cette mercuriale, fit une sortie contre M. Papineau. 11 11 ne convient pas à “ l’honorable orateur de parler de la sorte, s’écria-t-il. Les sarcasmes qu’il jette sur le “ pétitionnaire et sur ceux qui défendent ses
droits, méritent d’être repoussés avec dédain. “ L’honorable Orateur, qui partout et à toute “ occasion, proclame pour lui-même la pureté “ de ses motifs et de ses actes, n’est pus dispo- “ sé à accorder aux autres ce qu'il croit être sou “ droit inhérent. Du moment que nous osons “ différer avec lui, nos motifs sont en butte à *• ses observations sévères et irréfléchies. Tan- “ tôt c’est la crainte, tantôt un autre motif •' aussi peu généreux, cherché et allégué comme “ la cause de notre diversité d’opinion, comme “ s’il était impossible de dillérer avec 1m pour “ de bons motifs et consciencieusement. Il ne “ suffit pas de rendre justice ; il faut encore “ observer la forme et les règles de la justice."
M. Elzéar Bédard ne vient-il pas, soixante ans à l’avance, de tracer le portrait de M Henri Bourassa î
Ce dernier, se basant sur des écarts de langage et des “ racontars de journaux ”, — que son journal, le Nationaliste, ne trouve cependant pas suffisants pour justifier la sortie de Filon. AI. Etnmerson du cabinet Laurier — demande a hauts cris une enquête en jetant du louche sur la conduite de tous les membres du parlement canadien.
Et à ceux qui piansent différemment de lui, en cette occurrence, il les accuse d’obéir à “ la crainte ou à un autre motif aussi peu généreux."
Certes, nous avons tous le droit d'exiger de ceux qui dirigent notre pays d’avoir une réputation intacte et des mains sans sou Hures ; ils se le doivent à eux mêmes aussi bien qu’aux citoyens du Canada. Mais qui a le droit de soulever le voile de leur vie privée 1 Cette vie intime leur appartient à eux sett's, comme a déjà écrit avec raison un auteur français, jusqu’au jour où le publie est appelé à les connaître autrement que par de méprisables commérages.
M Bourassa peut être animé des plus pures intentions, mais il n’en est pas moins aussi injuste que le fut quelques fois son grand-père, M. Papineau, en ne voulant pas admettre qu’il soit possible de " différer d’opinion avec lui pour de bons motifs et consciencieusement ”.
Lu Franc
ques outraneières. Leur bonne foi et leurs bon nés intentions ne sont pas mises en cause, mais seulement leur autorité et le sérieux de leurs informations.
Je ne me suis pas fait jusqu’à ce jour la réputation d’un optimiste et d’un chauvin qui ne trouve autour do lui ni erreurs ni préjugés, qui fait ses délices de nos journaux et qui se pâme d’admiratîon devant notre génération d'électeurs et de veaux plus ou moins dorés qu’ils ee fabriquent tous les quatre ou cinq ans. Mais qu’un homme qui n’entend rien aux conditions particulières de notre pays et n’a jamais fréquenté personne de ceux qui le gouvernent viennent crier dans nos journaux que la franc-maçonnerie est le fond et lo tréfonds de toute lu politique canadienne, soit celle de Québec, soit même celle d'Ottawa, il m’inspirera moins de terreur que de pitié. De pareilles âneries, quand elles sont prises au sérieux, ne peuvent que dérouter l’opinion et quand on les traite comme elles le méritent, ne servent qu’à l’endormir.
Au revoir, M. Paul T., dormez en paix.
X X X.
Le monument Labelle
Carnet d’un Sauvagesi /JE .SUIS D'A VIS qu’il faut prendre 1rs \v,>" choies du bon côté, ne pas s'attrister, et
réfléchir que la vie est trop courte pour qu’on tapasse à se désoler, attendu qu'il if est rien moins i/ue certa in que nous en ayons nue autre /mur nous ratlrapper
Les maux qu’on nous prédit à courte échéance ne manqueront /ms d'ailleurs d’un certain pittoresque, qui, bien considéré, pourra nous aider à prendre patience. Je sera-ce pas, par exemple, un spectacle le plus plaisant du monde que il-1 nous voir /sir la grève générale ramenés à cet iig d’or des /sûtes, où chacun était obligé de ss confectionner personnellement ce dont il
Les bons espritsse rencontrent
M. Paul Tardivel ie croira-t-il ? Mais nous pensons absolument connue Raphaël (servais qui a flétri, comme i! sait le faire, les écrivains incompétents qui écrivent sur notre pays sans être suffisamment rensei-
(i) M. Elzéar Bédard, député de Montmorency, fut celui qui présenta à la Chambre les 92 résolutions. C’était doue un fervent patriote.
M. le directeur do I’Ayknir nu Nord,
Le conseil de la ville de Saint-Jérôme, à sa séance du 15 courant, a généreusement voté une somme de dix mille piastres ($10,000) pour l’érection d’un monument dans la ville de Saint-Jérôme, au regretté curé Labelle.
Cet acte public honore le conseil de la ville, car il prouve sa reconnaissance pour le grand patriote qui, pendant de si nombreuses années, a présidé, comme pasteur, aux destinées religieuses de la paroisse de Saint Jérôme
Le curé Labelle ! le grand patriote I lo grand colonisateur ' Qui n’a pas conservé dans son cœur les traits vénérés do cet illustre concitoyen, si dévoué aux intérêts de la religion et de la race canadienne-française dans notre chère province de Québec ?
Ali ! mes amis, pouvons-nous oublier ce grand chrétien, ce patriote, à la figure si ouverte, si franche, si sincère, aux gestes si sublimes que, en le voyant gesticuler, l’on aurait dit qu’il vou'ait remuer ciel et monde, et c’est ce qu’il a fait 1
Il s’est transporté dans les Laurentides, il les a parcourues en tout sens, et quand il découvrait line belle étendue do terre ou lin point important pour l’industrie, il s’écriait dans son enthousiasme patriotique: *' Voilà un endroit privilégié pour fonder une colonie, pour établir une industrie”. Alors, sans hésitation, il plantait le signe sacré de la rédemption et les villages s’élevaient comme par enchantement.
Il a fonde ainsi un nombre considérable de paroisses qui, aujourd’hui, jouissent d'une gran- péritë.
Où étaient, il y a quelques vingt-cinq ans, les paroisses de l’Ascension, (je Noininingue, do ■Sainte-Véi unique, de Saint-François Régis, de la Ferme-Neuve, du Rapide de l’Orignal, de Saint-Gérard de Montarville, de la Minerve, de Labelle, de Saint-Jovite, de Saint-Faustin, de F Annonciat ion, de la Conception, de Saint- Rémi, etc? Elles n'existaient pas, elles n’occupaient aucun point s ir la carte régionale de cette partie de notre province ; toutes, elles sont nées sous le souffle et sous l’impulsion patriotiques du " Roi du Nord ", et, c’est bien à juste titre que l'on a dénommée cette partie de notre province " Le Royaume, la Région Labelle ".
Cette région, qui couvre une superficie de quarante-cinq à cinquante milles cat rés, a été entièrement colonisée par le regretté curé Labelle. Voilà l’œuvre par excellence de l'illustre défunt.
La Religion et la Patrie ont su apprécier l’œuvre du Curé, même en son vivant : la première en le créant protonotaire apostolique, la seconde en lui confiant l’administration d'un département bien important et bien cher à son cœur, celui de la Colonisation.
notre vénérable archevêque, le métropolitain de Montréal, au conseil municipal de la parois&o de Saint-Jérôme, qui a si souvent profité des sages avis de leur bon curé ; au conseil municipal du comté ilo Terrebonne ; à notre gouvernement provincial qui a eu l’honneur do posséder l’illustre curé comme sous - ministre do l’agriculture ; au gouvernement fédéral, qui lui confia jadis une mission officielle en Europe, reconnaissant par là ses mérites ; à la maison d’éducation qui a ou le bonheur de le compter au nombre de sis élèves, cl que le lion curé aimait tant ; à Ste-Roso spécialement, sa paroisse natale ; à tous les journalistes de mon pays, pour nous aider de leurs écrits dans cotte œuvre de dévouement et de reconnaissance. Nous connaissons leur bon cœur et leur patriotisme, et nous sommes d’avance assure qu’ils feront largement leur part, commo d’ailleurs ils se sont toujours montrés dévoués pour tout mouvement patriotique.
Je fais entendre ma voix d’enfant du curé Labelle et do Saint-Jérôme à tous les colons de la région Labelle pour leur demander leur obole et leur permettre de prouver leur reconnaissance à celui qui a tout sacrifié pour l’œuvre si su- blimo de ia Colonisation.
Fuisse l’acte de reconnaissance que vient d’accomplir le conseil de notre ville avoir du retentissement dans tous les cœurs des vrais patriotes, dans tous les cœurs des amis du re gretté curé Labelle.
Puisse ma voix être écoutée ! puissions-nous, dans un avenir assez prochain, dans notre parc, contempler, coulés dans le bronze, les traits respectés du " Roi du Nord
Dr ,T.-Em. Fournihr, Président du Comité du Monu
ment Libelle.Saint-Jérôme, 21 avril 1907.
titrés
« peli-lVlelo *»• WïïVilrîŸti'tïiïîïtyiViïii'iïti'iïivïytvtïiŸivSï'iWÿWWtmVi»
Foster et HcGil!Extrait du discours de l hon. M. Ayleswortb,
à la Chambre des députés :“ 11 n’y a pas plus de douze mois, un hom
me éminent, honoré de tous ceux qui le connaissaient, le gérant respecté d'une banque que l’on croyait une des banques respectables du pays, s’était lancé dans une carrière de spéculation sur les actions de compagnies établies. Ces transactions aboutirent à un désastre, et ce gérant est maintenant dans la position que vous savez.
“ Dans le cas des Forestiers, les fonds confiés à cette organisation étaient encore plus sacrés que ceux de la banque d'Ontario, car ils étaient administrés pour le bénéfice de la veuve et de l’orphelin.
“ Ces fonds ont été placés sur des terres de l’Ouest, ; si la transaction réussissait, c’était tant mieux pour les Forestiers ; si elle no réussissait pas, c’était une perte désastreuse pour les Forestiers, aussi désastreuse que celle causée par les efforts spéculatifs du gérant de la banque d’Cntario.
Sir Wilfrid Laurier11 semble entendu quo Sir Wilfrid Laurior,
dès la conférence coloniale terminée, partira pour la France, la Suisse et l’Italie. 11 visitera le vlllago do Igtebendis, dans le département de Charente, d’où est parti en 1CG0, lo fondateur de Usa famille au Canada. Echo de J'a- ris dit que Sir Wilfrid entamera des négociations avec le gouvernement français dans le but d'obtenir un tarif minimum en faveur du Canada, et qu’il pourrait bien en résulter un traité de commerce entre les doux pays.
Sir Wilfrid quittera Londres le G ou le 7 mai. I.’hdn: M. Fielding ira le rejoindre aussitôt que la session sera finie. 11 accompagnera lo premier minislto à Paris et à Rome.
L'honorable M. Fisher a aussi l’intention de pai tir pour F Angleterre aussitôt après la clôture do la session qu’on annonce pour la fin do la semaine prochaine.
L’affaire DttclosTout est étrange dans cetto affaire : la con
duite de Duclos, ie verdict dti jury, l’internement à Saint-Jean de Dieu, les évasions successives du Duclos. Nous irons jusqu’à dire que la loi qui livre au lieutenant-gouverneur un homme acquitté dans les circonstances où Duclos l’a été, est elle même bien étrange.
Le tribunal qui fait d’abord subir à l’accusé un examen pour constater s’il est assez compos mentis pour subir son procès, ne pourrait-il pas, après un verdict d'acquittement par le jury — comme dans lo cas présent — ordonner lui-même un second examen médical de l’acquitté pour s’assurer s’il doit, dans l’intérêt do la société, être interné ou non ?
Au lieu do procéder ainsi la loi actuelle livre un homme acquitté au bras du lieutenant-gouverneur, qui en dispose commo il l’entend.
N’est-ce pas remplacer la justice par l'arbitraire ?
Sans supposer — dans le cas actuel plus que dans un autre— une iniquité, nous prétendons que l’artirle 73G du code criminel est dangereux et peut facilement conduire aux lettres de cachet et aux oubliettes du temps passé.
Si l'examen médical do I tuclos avait, été or’ donné par le jury lui même, en novcinbro dernier, les droits do ce citoyen aus-i bien que ceux do la société auraient été mieux sauvegardés.
Ecrivains honorésNotre confrère en journaliste, Al. Charles-
Lambert de Ronde, de la Patrie, viont de recevoir du gouvernement français le diplôme d’officier d’Académie.
ho même honneur a au.1 si été décerné à notre jeune romancier bien connu, M. Rodolphe Girard.
Nous sommes heureux d'offrir à l'un et l’autre, nos Bincères félicitations.
Feu flme Henri MassonL’épouse do M. Henri Masson, do Montréal,
est décédée la semaine dernière à l’âge do 38 ans. E le était la fille de F honorable juge Lo- ranger et possédait de nombreuses qualités qui en faisaient une dame de haute distinction.
Ses obsèques ont eu lieu à Terrebonne, lundi.Nous prions M. Henri Masson et la famille
Loranget d’agrcer l’expression de notre vive sympathie.
TartarinadesLe Nationaliste ne trouvant rien à rétorquer
à nos arguments, essaie de faire de l'esprit en nous appelant Tartarin Le fait est que nous avons d’abord pris M. Asselitt pour un lion et
Rectification rectifiéeEn publiant la page d'Edouard Rod sur no
tre Nord, nous avons cru devoir rectifier une phrase. Cet écrivain, parlant du chemin de fer qui pénètre dans le royaume du curé Labelle, dit 11 qu il rejoindra bientôt la grande ligne du Canadien Pacifique." Nous avons ajouté eu note : “ Edouard Rod veut dire sans doute le Grand-Tronc-Pacifique. ”
Il nous paraissait curieux, en effet, que Rod ait voulu écrire que notre ligne du Pacifique Canadien rejoindrait un jour le Pacifique Canadien.
L’.lnu du Colon croit que Rod a raison et qu’il a voulu dire que la ligne du Nord rejoindra bientôt la ligne-mère du Pacifique Canadien à la station Chapleau ou celle de Missa- nobie, au lac Supérieur.
Notre confrère a sans doute raison.Si nous nous sommes permis de corriger chez
M. Edouard Rod ce que nous croyions être une erreur, c’est qu’il arrive fréquemment à des écrivains français d’ailleurs très instruits, do se tromper quaud ils parlent des choses du Canada.
Un des rédacteurs du Figaro, s’il vous plaît, u’a-t-il par appelé h, compagnie du Pacifique Canadien, la contpagnio du Cépéer, ses oreilles ayant sans doute été trompées par l’abréviation C. P. R. !
- - .A propos d'immigration
La Nation s’imagine que nous sommes esclave» da l'esprit do parti. Il nous semble lui avoir déjà défendu do nous mesurer à son aune.
L’Avkxih nu Non» s'st déjà prononcé eon- tro le système de primes accordées par le gouvernement pour favoriser l’immigration étrangère en notre pays.
Oui, nous avons eu assez d’indépendance pour cela, mais la Natvtm, elle, n’en a pas assez pour avouer que ce système contre lequel elle fulmine a été innové et suivi par son parti alors qu’il détenait lo pouvoir.
Au surplus, notro consœur se trompe si elle croit que l'abolition des primes diminuerait d’une façon notable l'immigration ; c’est la qualité des immigrants qui y gagnerait Quant à la quantité rien no l'empêchera d’augmenter d’année en année.
Ce qu’ils sont sincères et logiques ces petits Sanchos de M. Bourassa !
Pensées.Le jour où il n’y aura plus parmi les hommes
ni enthousiasme, ni amour, ni adoration, ni dévouement, creusons la terre jusqu’à son centre, mettons-y cinq cents milliards de barils de poudre et qu’elle éclate on pièces comme une bombe au milieu du firmament.
Alfred de Vkiny
La production minière du CanadaLa valeur de la production minière du Ca
nada a été, l'année dernière, de §80,000,000, suivant les chiffres donnés par le département des mines du “ Geological Survey ”. Cette production est en augmentation considérable sur celles des années précédentes ; c'est une preuve que l'attention qui a été donnée à l’industrie commence à produire ses fruits, dit “ Commercial ”.
En 190'), la production minière était estiméo à $09,525,170, do sorte qu’en une seule année l’augmentation en valeur a été do dix millions et demi. Si on remonte à quelques années en arrière, on constate encore mieux le développement de cette pioduetion. En 1891, par exemple, sa valeur ne s’élevait qu’à $18,976,016. En 1898, elle était de §.'{8,412,431. Par con- séquet, elle a doublé toutes les sept ou huit années et, comme il est probable que les mines exciteront de plus en plus l’intérêt, à mesure qu’on connaîtra davantage les ressources du pays et que la demande croîtra pour les produits miniers, il y a tout lieu de penser quo les progrès ne seront pas réduits.
Droiture et courageLe Star, le journal conservateur anglais de
Montréal, malmène M. Fowler qui a laissé échapper à la Chambre les paroles malheureuses que l'on sait. Ce député a été présenté, dernièrement, aux conservateurs de Montréal par M. Ames, député de Saint-Antoine, qui a caractérisé l'attitude de M. Fowler comme celle d’un ltomne “ droit et courageux.”
“ Ainsi, remarque le Star, insinuer qu’un adversaire mène une vie privée immorale, puis se refuser obstinément a plusieurs reprises do faire la preuve de ses calomnies ou de les rétracter, telle est la notion que se fait M. Ames tlo la “ droiture et du courage ".
pour transporter une troupe de 30 à 35,000 combattants, il faut du 140 a 150 trains de 45 vagon» chacun, soit environ 7000 véhicules et 150 locomotives; 150 trains de 450 mètres de longuour (191 verges) demanderaient une longueur do voie disponible de plus de 67 kilomètres (41 milles et demi)
Les amiraux et les généraux composant le comité do défense d’Angleterre peuvent-ils supposer que, par ce temps île télégraphe et de téléphone, avec la presse la mieux informée du
Il est des individus pour qui toute reclame I monde, personne ne se douterait, en Angleterre, des préparatif» exigés par- le corps d’armée destiné à l’invasion ?
Peuvent-ils supposer que les forts étublis pour commander la sortie du tunnel laisseraient sortir les wagons par centaines, débarquer les hommes, les chevaux et leu cuuons sans intervenir ? Ces forts seraient ceux delà Boileau bois dormant.
est bonne, et qui bâtissent leur fortune sur publicité du scandale.— XXX.
3KC-Z-X irz-zx-nti Z-Z-Z-Z Z-Z-Z-Z Z-Z-Z-Z Z-Z-ZZ Z-Z-Z-Z
| CHRONIQUE £X-XX-X XXX-2X*2*X2 ZXXXX-Z-X-XX-XX-X X*X'Z*X X-XX-2
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Pas de Tunnel !IL y a deux mois à peu près, le bill présenté à la Chambre des Communes d’Angleterre en faveur du tunnel sous la Manche avait passé en
première lecture. Quelques jours après ce vote, dont tous les esprits libéraux s’étaient réjouis, un député, M. H.-H. Marks, demandait au gouvernement s’il nommeruit un comité do spécialistes pour examiner si, au point de vue de la défense nationale, un tunnel était désirable pour la sécurité du pays. Incontinent, lo chancelier de l’Echiquier, M. Asquith, répondit que c’était inutile, “le comité permanent de la défense de l’empire ayant suffisamment éclairé le gouvernement.” Pour les gens informés, c’était trancher net ia question, car’notoirement le susdit comité impérial, composé d'amiraux et de généraux, s'était prononcé contre la création d’un tunnel. Lo débat sur le fond s’est rouvert à la fin de mars en seconde lecture aux Communes; il s’est terminé trois jours après par la déclaration prévuo de Sir Henry Cum{ - bell-lîannerniann, carrément hostile à “ l’établissement d’un moyen de communication directe entre la Grande-Bretagne et le continent.”
Les jingoes et les nationalistes bi itanniques exultent. 11 y a de quoi. Malgré l’appui de la haute, presso libérale, favorable au tunnel,
Mort d’un homme de lettresM. Léon Ledieu, homme de lettres et tra
ducteur français à l’Assemblée législative, est décédé à Lorettc.
M. Ledieu était un excellent écrivain et publia des chroniques remarquables par le style et l’esprit.
Il connut ot estima beaucoup le curé Libelle. Nous publierons, la semaine prochaine, un article vibrant qu 'il écrivit sur l’apôtre de la colonisation.
Patriotique initiativeSous ce titre nous lisons dan l'Ami du Colon
de Nomiuingue :“ Sous l’énergique poussée do nos confrères
jérômiens, VAvenir du Nord et la Nation, le conseil de ville de Saint-Jérôme vient de voter la jolie somme de $10,000, comme mise en train de l’œuvre d’un monument digne do lui, à dresser au Roi du Nord, feu Mgr Labelle, sur le square Labelle, à S-a-wt-Jérôme. L’idée est bello et bonne. Nous sommes sûrs que, dans toute la mesure où elle en sera capable, aucune des colonies de la région 1-abelle n'y refusera sou concours.”
malgré P intelligente campagne menée par les
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principaux journaux do Londres, ils ont réussi à amener lo cabinet successeur plu .rétrograde M. Balfour et un homme do la valeur do sir Cumpboll-Bannermunn à condamner le tunnel. Le chef du cabinet est aujourd’hui applaudi par tous les conservât ires, tous les tarif reformer», tous les adversaires du libre-échange. Situation assurément bizarre.
Oo o
Les expédients de M. AsselinM. Olivar Asselion n’a pas l’air pressé du
tout de se défendre de l’accusation do libelle portée contre lui par l’honorable M. Jean Prévost. Il a essayé par tous les moyens, de retarder son procès devant la Cour d'Assises de Québec et ses avocats no cessent, depuis quinze jours, de semer des obstacles sur la route de la poursuite.
Le procédé est peu vaillant de la part d’un homme toujours si prompt a l’attaque. Ces expédients nous font voir M. Asselin dans une posture rien moins que brave.
Le nombreuses motions do MM Lallamme, Lavergne et Taschereau, les avocats de M. Asselin, ont été définitivement renvoyées hier par le juge Bossé et la cause va maintenant être entendue.
Le plaidoyer de M. Asselin a été produit et est écrit. .. EN ANGLAIS 1
Voyes-vous M. Asselin et son avocat, M. A rmàn d Lavergne, cos deux défenseurs exaltés de la langue française à Ottawa, produire un plaidoyer en anglais devant une cour de justice française en pleine province de Québec !
HH
Au point de vue purement militaire, les craintes d’invasion subito manifestées en Angleterre sont absurdes au premier chef La projet donne toutes garanties aux chatouilleux insulaires. Deux tunnols parallèles, l’un pour les trains allant de Franca en Angleterre, l’autre pour ceux allant d’Angleterre en France. Pas ae traction à la vapeur. L’électricité comme seul moteur. Les trains do France en Angleterre sont aspirés, peut-on dire, par une usi- électrique placée à plusieurs milles du point d'arrivée sur la terre britannique. L’invasion de la Grande-Bretagne par les pioupious fran çais ne pourrait donc se produire qu’avec la complicité des Anglais.
Ceux d'entre ces insulaires qui viennent sur le continent, observe M. Yves Guyot, résumant les objections des militaires biitanniques, peuvent voir dans toutes les gares des wagons portant ces inscriptions : 36 hommes ou 8 chevaux. Donc, pour transporter 3600 hommes, il faut cent de ces wagons ; pour en transporter 36,000, il en faut 1,000; et comme ces wa gons ont environ 7 mètres et demi de long, en admettant qu’il n’y ait pas d’intervalles entre eux, ils couvriraient un espace de 7 kilomètres et demi, sans compter les locomotives et les espaces qu’il serait nécessaire de maintenir entre les trains de 40 à 50 wagons chacun. Pour 8,000 chevaux, il faudrait ajouter 1,000 autres wagons ; nous voici à 15 kilomètres. Mais il faut encore des canons, des munitions et quelques approvisionnements. Peut-on supposer quo les forts anglais, prévus autour du tunnel, no couperaient pas ces quinze ou vingt kilometres l 12 milles et demi) de trains qui auraient {trouvé moyen do passer sans courant électrique 1 II faut, déplus, des quais de débarquement pour les hommes et pour les chevaux ; et le projet ne prévoit quo des voies à quai longues de 18G a 200 mètres. Or, pour décharger un train militaire, avec des gares bien aménagées, des quais ou chantiers de débarquement organisés à cet effet, il faut deux ou trois heures.”
De son côté, M. Sartiaux, l’ingénieur en chef de l’exploitation du Nord, dans une étude très approfondie de cette question, considère que,
Mais, dit-on, s’il y avait du brouillard 1 Le brouillard empêche de voir, mais il n'empêche pas d’entendre. Suppose-t-on une année de plusieurs milliers d'hommes débouchant du tunnel sans qu’aucun symptôme dévoile qu'ii se passe quelque chose d’anormal ? Ou dit encore : on ne craint pas les trains, mais un corps d’armée pourrait s’engager à pied dans lo tunnel. Ce serait alors le cas pour les Anglais de rétablir lo courant : l’électrocution serait effrayante. Un corps d’armée, à deux divisions et 20 batteries, marchant sur une toute, a un développement de 24 milles et son défilé dure plus de dix heures. Comment les généraux anglais constituant le comité de défense peuvent-ils avoir la modestie do supposer qu’ils no pourraient pas l'arrêter î Tout cela n’est vraiment pas digne, militairement parlant, d hommes sérieux et graves.
Ia3 général Brialmont s’amusait fort de la frousse si ingénument avouée par les Anglais : “Une charge de 10 kilos de melinite, disait il, placée à réimporte quel endroit du tunnel, commandée par un bouton électrique à portée de la main du lord-gardien des Cinq-Ports, à Douvres, voilà le tunnel a tous les diables, en cas do nécessité.”
Notez aussi que les militaires anglais no sont pas unanimes dans leur intransigeance. Mais l’immense majorité do l’opinion en Grande- Bretagne* reste hostile au tunnel. Ct lui-ci n’a pour lui qu une élite d’esprits indépendants et de libre-éeliuugistea logiques, partisans avant tout du développement îles relations entre les peuples et de la facilité plus grande du trans port des choses.
Oo oQuelles sont les raisons intimes, profondes
de cet état d’esprit, do cette sentimentalité subjective, si curieusement avouée dans la patrie de Bacon et par la race la plus pratique de ia terre î II en est deux : l’une toute morale, la seconde d’ordre militaire. La première se traduit dans le mot “insularité” qui résume l’argument providentiel qui frappe si fortement encore l’imagination des Anglais.
La Grande-Bretagne est une île ; la destinée et le jeu des forces naturelles au temps de la formation des terres et des mers l’ont voulu ainsi : il ne faut pas détruire ce qu’ils ont créé, et les îles britanniques doivent rester des îles. Ou a beau dire et répéter que la création du tuunel ne videra pas lo Pas de Calais, que l’Angleterre demeurera une île entourée d’eau de toutes parts: le véritable Anglais loyaliste n’admet pas la plus petite atteinte à la ceinture liquide. C’est une question morale d’une immense importance dans les trois royaumes ; la génération qui accepterait de modifier le “ splendide isolement” de l’actuelle patrie semblerait accepter la responsabilité d’une atteinte essentielle à l’intégrité du territoire, à sa forme historique, à son intangibilité dans l’avenir.
Ces sentiments sont sincères ; ils représentent une forme très spéciale du patriotisme ; certes, ce patriotisme est étroit, mais oui nous dit que, placés dans l’îlo fortunée qui, depuis tant de siècles, développe sans tunnel une si admirable prépondérance économique dans le monde, les Français ne raisonneraient pas comme les Anglais. Susceptibilité respectable qu’il faut s’attacher à vaincre, à modifier par des arguments et par le dévelopsement du plus sincère pacifisme.
gatoire. On ne peut pas invoquer en Angleterre d’argument plus puissant et plus décisif aucune réforme n’étant plus impopulaire, plus honnie par la nation que lo service personne! Tous Coif sis tes. de l’autre côté Ju détroit.
“ Quand l'Angleterre, dit le Daily Teleyraph, sera disposée à adopter le service militaire, <>n pourra penser au tunnel ; pas avant.
Apiès de pareils arguments, dont le gouvernement lui-même prend la responsabilité, la cause est entendue.
Le sera-t-elle pour toujours ? Non pas. On aura beau dire, le tunnel se fera dans vingt, cinquante, cent ans, comme le canal de Suez, dont l'Angleterre a combattu l’exécution avec la dernière énergie et dont elle tire îles avantages économiques, militaires et politiques incalculables.
11 KMIII RoülLAUD
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être paresseux et nonchalant, pour ne pas avoir d’appétit, pour dormir pauvrement, souventes fois vous êtes à demi-malade vous-même. Y ous avez des maux d’estomac et d’intestins. La meilleure prescription est dans les pilules du Dr Hamilton. Elles tonifient l’organisme entier, renforcent l'estomac, tranquilisent 1 esprit et vous rendent bien en une nuit. Les pi'uits du Dr Hamilton font merveille pour les gens de notre condition. Douces duns leur action, efficaces et faciles à prendre. Procurez-vous les pilulos du Dr Hamilton aujourd’hui ; 25 c. la boîte chez tous les marchands de drogues.
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NOUVELLE
L’Héritièrel'uur " L'Avenir du Nuru "
(suite)Ils se dirigèrent vers lo buffet. Derrière la
salle à manger se trouvait une serre tout-: pleine do palmiers ct de fleurs odorantes. Il y faisait une exquise fraîcheur, surtout après la .-lialeur exotique des salons où l’on dansait.
— Entrons un instant nous reposer dans ce séjour enchanteur, mon cousin, s’écria gaiement Griselda.
Ils s’assirent sous un véritable berceau de feuillage et il y eut un silence de quelques instants. Ce fut le capitaine qui le rompit.
— Comme vous êtes soucieuse, ma cousine, à quoi pensez-vous l
— Je pense qu’il faudra, un jour ou l’autre,
voilà ce qui me reuducieuse.— Mais, ma cousine, il me semble que vous
pouvez choisir à votre gré celui qui vous conviendra le mieux parmi tous vos prétendants. Ils sont assez nombreux, vous n’avez que l’embarras du choix.
— Ce ne sont point mes prétendants, mais les prétendants à ma fortune. . C'est vraiment un grand malheur pour une jeune fille d’être riche, car elle ne peut jamais espérer d’être aimée pour sis qualités, ou pour sa propre personna'ité, c’est son argent que tous les hommes recherchent.
— Vous jugez les hommes bien sévèrement, Griselda.
— Je les juge pour ce qu'ils valent, pas autrement.
— Est-ce ainsi que vous condamnez votre plus zélé admirateur, le marquis de Vertl itères ?
— Lui, plus que tout autre, est follement épris de ma dot : son unique préoccupation est d’en devenir maître. Quant à moi, il me prendra pardessus le marché! Je ne suis nullement la dupe des adulations intéressées dont il m'uli- sède.
— Et lorsqu’il vous demandera en mariage, que lui répondrez-vous 1
— Je le refuserai comme j’en ai refusé bien d’autres,
— Et M. de Coursin î— Oh ' encore un admirateur passionné de
mes écus ! Lorsqu’il parlera à ma mère, elle suit ce qu’elle doit lui répondre.
— Vous êtes impitoyable, ma cousine. . Et qui vous dit que ces pauvres jeunes gens ne sont point épris sérieusement de vos beaux
leyeux et que vous n allez point leur briser cœur en étant si cruelle à leur égard 1
— Oli ! rassurez-vous, n’ayez aucune in.juié- tudn à ce sujet! Ixir-qu ’ils seront parfaitement convaincus qu’ils no peuvent acquérir ma fortune eu m’épousant, ils se consoleront vite et ils iront ailleurs offrir leur nom et leur main à quelque jeune fille aus i riche et plus crédule que moi.
— Vous avez, ma chère cousine, une bien piètre opinion de vous-même, puisque vous ne pouvez concevoir la possibilité qu’on vous aime uniquement pour vous, sans penser à votre ar- geut I _
— Là n’est certes pas le cas de tous ces freluquets qui papillonnent autour de moi. Ah ! Guy, si vous saviez connue je voudrais être aimée d un amour véritable, un amour que rien ne saurait vaincre et qui persisterait, même si un revers de fortune m’enlevait tout ce que je possède ! Voilà comme je veux être aimée et sans cet amour pur et passionné, le mariage n'est à mes yeux qu’un honteux simulacre.
Le capitaine de Kérouar se leva, un peu pâle et semblant lutter contre une^ émotion qu’ii maîtrisait avec un visible effort.
— Venez, ma cousine, votre père doit se demander ce que vous êtes devenue.
Griselda reprit le brus de son cousin. Elle paraissait vivement contrariée.
1x3 lendemain, une nouvelle sensationnelle se répandait dans Paris. M. Roger, le richissime banquier était ruiué. Les propos et les commentaires furent innombrables à ce sujet. Les uns déploraient la catastrophe ; d’autre0, au contraire, les envieux, s’en réjouissaient.
C’était le jour de réception de Mlle Roger.
Ÿ3 ƧFik fi 4
a
«C’est là, mesdames, la cause la plus frequente de ces troubles oui
vous affectent le cœur, la tète et le foie.
VOUS NE DEVIENDREZ JAMAIS FORTES ET SOUFFRIREZ TOUJOURS TANT QUE VOUS 112 PRENDREZ PAS DES “PILULES ROUGES”, LE REMEDE PAR EXCELLENCE
POUR RECONSTITUER LE SYSTEME FEMININ.
Suivez l’exemple de Melle Eugénie Jetté, 177 rue Champlain, Montréal.—Lises bien cz que les PILULES ROUGES ont fait pour elle. —Que n’en serait-il
de même pour vous.
o o oSir Henry Campbell-Bannertnann a résumé
le9 raisons actuelles d’un autre ordre qui ont fait combattre lo bill par le cabinet.
“ En admettant, a-t-il dit, que toutes les précautions militaires fussent prises, le tunnel constituerait une source d’inquiétudes qui se traduirait par un accroissement constant de dépenses militaires, une modification nécessaire et radicale de l’établissement de notre armée.” C’est constater, en termes suffisamment nets que le tunnel amènerait, par voie de conséquences, l’établissement du service général et obli-
I
Êfeil
i■
! E« Contrefaçons îh fameux'
I«£ Il y a des gens toujours disposés à placer
sur le marché des “imitations” d’un produit populaire, sans se soucier des conséquences, au point do vue do la santé publique, do ce3 contrefaçons vulgaires. Le Sirop d’Anls Gnuvln a eu de nombreux imitateurs: il n’a jamais été égalé. Les mèreB prudentes ee défieront- de ces imitations suspectes, dangereuses.
BSbé» BELLEMARE.
11 y a déjà assez d’éelieils auxquels la fetnmrne1 saurait se soustraire, sans qu elle semble chercher à s’en créer d'autres par sa pure négligence
Celle-ci ne devrait jamais oublier que chez elle tout particulièrement, lorsqu’il s’agit de la santé, tout compte, même les choses les plus insignifiantes en apparence. Il y a tant de délicatesse dans cet organisme si fragile ! Le moindre incident peut en entraver le bon fonctionnement.
> Mieux avisées, les femmes d'aujourd’hui s’entourent bien de certaines précautions et elles uni pour elles-mêmes des égards que justifie l’état de faiblesse générale qui les caractérise pour la plupart.
L'art de bit n manger est difficile et pourtant c’est tout le secret de bien vivre et surtout de se maintenir en sauté.
Que de dyspeptiques, mon Dieu ! à l’aurore de ce siècle où le plus grand nombre des maladies est causé par les troubles digestifs !
Surveillez votre digestion, mesdames, maintenez toujours vos intestins en parfait ordre, et libre de toute entrave, votre estomac suppléera aux besoins d'une saine nutrition ; ainsi, vous vous éviterez bien des ennuis.
Malheureusement, il y a des estomacs capricieux. Dans ce cas. la meilleure nourriture absorbée dans les conditions les plus hygiéniques, peut encore être nuisible Alors, il faut nécessairement aider le travail de la digestion. C’est ce qui arrive le plus généralement.
De tous les digestifs connus, il n’est encore rien de comparable aux Pilules Rouges qui se recommandent à toutes les lemuies.
^C'est le remède du jour et pour cause !Ecoutez plutôt le récit de Mademoiselle Eugénie
Jetté :“Lorsque je commençai à prendre des Pilules
Rouges, il y a trois ans. j’avais la tête et le cœur considérablement affectés. Depuis deux ans que j’étais entre les mains des médecins et mon état devenait de plus eu plus critique- D'une faiblesse extrême, j'avais peine à me mouvoir.
Deux médecins avaient bien compris que ma mauvaise digestion occasionnait tout cela, tuais aucun 11e put y remédier d'une façon satisfaisante. Pourtant, ce ne sont pas les prescriptions qui ont
- îi tH 1 -J: ' ’xW *'Mette JETTE, 177 rue Champlain, Montréal
Rien de plus facile à expliquer que l’action des Pilules Rouge_s en pareil cas.
Les Pilules Rouges s’adaptent à tous les besoins du système féminin. Elles s’identifient avtc le sang pour parcourir tousles organes qu’elles alimentent et renforcent. C’est une médecine qui s'adapte à toutes les constitutions. Préparé soigneusement par des chimistes expérimentés et d'apiès les plus récentes données de la science, ce remède répond absolument aux besoins de nos jours.
manque'■ 1 Ce que j’en ai subi des visites et pris des•.nSv *&&&&&&&&&&&* t-f.fi*.
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M. ALF. BELLEMARE, 95 rue Amherst Manchester N. H., écrit:
M. T. A. E. GAUV1N, Pharmacien,Montréal.- MoCher Monsieur. En toutes circomtancer, le Sirop
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les Rouges. .jPuisse mon exemple servir à tr*t de femmes qui
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Küe et sa vieille cousine, qui lui servait do cliapeion, avaient toujours fort à faire pour recevoir tout le inonde qui encombrait les salons. Ce jour-là, elles n’eurent que peu de visites et )es quelques personnes qui vinrent étaient uniquement poussées par la curiosité. Quant à la nuée des prétendants, il n’en vint pas un sou’.
J,e soir, Griselda se trouvait seule au salon la porte s’ouvrit et le capitaine de Kérouar entra en coup de vent :
___Ma pauvre Griselda, j'apprends à l’instant le malheur épouvantable qui vous frappr. votre père et vous. Me voici, que puis-je faire poui vous rendre service ?
— Je vous remercie, Guy, d’autant plus que les amis sont rares dans l’adversité.
— Que voulez-vous dire, Griselda, vos amis vous ont-ils abandonnée?
— Oui, tous sans exception. D’ailleurs, je m’y attendais.
— Et le marquis de Verdivres ?— Je ne l’ai point vu. Sans doute, il a dû
avoir un empêchement imprévuElle souriait ironiquement.— Le lâche ! l’infume ! s’écria do Kérouar ne
pouvant maîtriser sa colère.— Du calme, mon cher cousin, mes prévi
sions se sont réalisées, voilà tout. L’amour, ce grand et noble amour de nus fameux prétendants s’en est allé en même temps i|ue la fortune de mon père. Etrange coincidence I
— Griselda, pui»qu’il en est ainsi alors, moi, je suis libre de vous parler ?
La jeune fille rougit et baissa les yeux.— Vous étiez riche, Griselda, et moi, j’étais
pauvre. Il y avait entre nous un insurmontable obstacle. Mais je vous aimais, oh ! combien tendrement et passionéinent ! Mais l’honneur me commandait de refouler au fond de mon cœur un amour que je n’avais pas le droit de chercher à vous faire partager. Souvent, je cherchais à vous fuir, car en votre présence, il m’était difficile de cacher mon amour pour vous J’affectais à votre égard une froideur, une indifférence que j’étuis, certes, bien loin de ressentir réellement. Hier soir, je fus tenté de me trahir tn vous affirmant qu’il existait un hoir.me qui se souciait fort peu de votre argent et qui vous aimait pour vous seule. Mais un sentiment d’honneur m’ar-’ta. Aujourd’hui la raison qui nous séparait n’existe plu-, car tous deux nous sommes pauvres. Gris Ida, je vous aime, voulez-vous être ma femme ?
11 lui avait pris la main et il cherchait à lire dans ses yeux ce qu’elle pensait. Griselda pi n- cha la tête sur l’épaule de son cousin sans répondre.
— Griselda, je vous en conjure, répondez 1 M’aimez-vous ?
— Moi aussi, murmura-t-elle, il y a longtemps que je vous aime.
Les fiançailles furent scellées par un baiser sur le front si pur de la jeune fille.
— Griseldu, demanda le capitaine, «egrettez- vous beaucoup la perte de votre fortune? Moi, mon égeïsme d’amoureux me fait m’eu réjouir, car, sans cela, je n’aurais jamais osé vous demander d’être ma femme !
— Guy, croyez-le, votre amour seul suffit pour me rendre heureuse. Mais j’ai une confession à vous faire et je tremble a l’idée de votre courroux.
— Moi, en colère contie vous? Mais, ma chérie, cela est impossible.
— Guy, je vous ai trompé, pardonnez-moi,yez indulgent ! Mon amour seul me rend
coupable. Depuis longtemps, je vous aimais et je savais que je ne vous étais pas indifférente Mais, je le savais, vous étiez trop fier pour me demander en mariage à cause de ma fortune. Alors, une idée me vint. Hier soir, à la sortie du bal, mon père, qui connaissait mes sentiments à votre égard, se mit du complot. Et ce matin, tout Paris colportait la nouvelle que M. Loger était ruiné. Du même coup, je me suis ainsi débarrassée de mes prétendants importuns et vous, mon cher cou in, vous accourûtes pour offrir votre cœur à celle que tous avaient délaissée.
— Alors, Griselda, c’est faux, vous n’avez pas perdu votre fortune ?
— Hélas ! non. Mais Guy, je vous en conjure, pardon nez-moi !
— Griselda. c’est liien mal, ce que vous avez fait là. Que va dire le monde au sujet de notre mariage : moi si pauvre, vous si riche !
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vous ambitionne pas, vous le trouvez dur. Vous n’êtes pas assez malade pour mourir, mais vous l’êtes assez pour trouver la vie dure. II y a un remède — Ferrozone — qui soulage promptement cette sensation de demi-mort, l’errozone vous rendra bien portant ; il aiguise l’appétit comme un rasoir. Du sang, le Ferrozone en fait des quantités d’une qualité riche et nourrissante, ravivant tout le corps. Vous serez merveilleusement fortifié, joyeux et vigoureux après avoir fait usage de Ferrozone. •Santé robuste, surplus de vigueur et réserve d’énergie sont procurés par ce grand rénovateur. Avec fiO cts on achète une boite du 50 tablettes chez tous les marchands.
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les dommages. C ost heureux pour MM. Viau oui ne retarderont pi«, sans (Joute, à réparer la partie endommagée de leur fonderie.
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— Près de cent Italiens nous sont arrivés cette semaine pour travailler aux terrassements de la nouvelle ligne du Ornnd Nord
Ils logent tous ensemble dans une maison M u ils ont louée dans le haut de la ville.
Quelques personnes ont une crainte exagérée de ces Italiens II est bon de dire que ces pauvres travailleurs sont ordinairement d’excellentes gens. Ce n’est que sous Finfluence des boissons enivrantes qu’ils sont bruyants et batailleurs.
Il appartient donc à nos hôteliers et à nos marchands de boissons de veiller au bon ordre de la ville en ne favorisant pas l'ivresse chez ces ouvriers.
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11ici* matin e>t arrivé au couvent des SS. («rises un accident des plus pénibles.
On était à faire bouillir de la graisse sur le poêle de la cuisine lorsqu'une orpheline, âgée de 11 ans, laissa tomber de l’eau chaude clans cette graisse. Il s’en échappa aussitôt une grande tbu’ime «pii se communiqua aux vêtements de la jeune fille*.
La révérende Sœur (iobeil qui se trouvait là. courut au secours de l’infortunée et chercha à ét « indre le feu avec ses mains. Elle réussit à debarrasser la jeune orpheline de ses vêtements, mais non sans s’être infligé aux mains de douloureuses brûlures.
Quand à la jeune fille elle est gravement blcs- s ée.
Le Dr Henri Prévost espère, toutefois, que ce pénible accident n’aura pas de suites funestes.
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— LVil’royable incendie survenue à la buanderie Desclmux. à Montréal, qui a coûté la vie a plusieurs personnes et où plusieurs jeunes filles ont reçu de graves blessures, attire une fois de plus notre attention sur l’importance des appareil.*- de sauvetage dans les institutions scolaires et les manufactures.
Saint-Jérôme n’est pas en sûreté contre de telles cat as l roplies.
Ainsi la manufacture de vêtements — l’ancienne fabrique de cigares — où l’on utilise la gazoline, qui donne lieu à tant d'explosion, n’a qu’un seul escalier intérieur et pas un seul à l’extérieur.
Plus de soixante filles sont entassées en haut de cet édifice. Si le feu se déclarait au rez-de- chaussée de la manufacture comment ces ouvrières pourraient-elles échapper à la mort ?
11 est du devoir de notre conseil de se rendre compte de ce danger « t de voir à ce (pie tous nos edifices publics soient munis des appareils de sauvetage nécessaires.
Il ne faut pas attendre qu’un malheur arrive pour agir.
— Les cours de catéchisme pour les enfants de la paroisse qui se préparent à leur première communion, sont commencés cette semaine, en notre église, et se continueront jusqu’au 15 juin.
— Les corps déposés dans notre» charnier durant l’hiver, seront enterrés lundi et mardi prochains.
— ( ’et te semaine est la dernière pour payer la répartition annuelle de l’église.
Les livres, dès lundi prochain, seront fermés et remis entre les moins des syndics (pii confieront l'encaissement des arrérages à un collecteur.
lui beurrerie Duquette, de notre ville, a commencé ses opérations cette semaine.
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- L honorable Alphonse Nantel était de passage à Saint Jérôme cette semaine.
Une lettre de faire-part nous apprend que Mlle Rose-Marie (îuav, fille de M. A.-10. (»uay, notaire, du Témiscamingue, et autrefois de Saint-Jérôme, épousera, le S mai prochain, M. Roland Millar, avocat.
— M. Pierre Vé/ina, manufacturier de rouets brevetés, demeure continuellement à Saint-Jérôme.
Adressez-vous à lui. M. Vézina s’occupe aussi de toutes réparations de rouets.
— Si vous voulez de la bdle tapisserie à bon marché, allez à la librairie J.-E. Prévost.
Patrons nouveaux. Prix plus bas que jamais.— M. G ration, artiste-sculpteur, de Montréal,
était ici mardi dernier.— Le I)r Marcil, de Saint-Eustache, était ici
hier.— Il est tombé de la neige le 25 avril, hier!
Ce fait est remarquable. xKn loustic disait à ce propos (pie si cela cou-'
tiuuait nous allions fêter la Saini-Jean-Baptiste en raquette, cette année !
— L’horaire du Pacifique pour le service d’été commencera le 5 mai.
Nous aurons, de Saint-Jérôme à Montréal, trois t rains î’avant-midi : à 7 5 h., à S b., à fi. 15 h. Le soir, les lundis, mercredis et vendredis, notre train pour Montréal partira à 8.15 h. : les mardis, jeudis et samedis, à 5.40 h. ; le dimanche. à 7.30 b.
De Monliéal, les trains pour Saint-Jérôme partiront : h* matin, à 8.15 li. : le soir, à L40 h., a 5.35 li. et à 0.30 li. ; le samedi, ce dernier train est. retranché, mais nous en avons un autre qui quitte Montréal à L in h. de l’a près midi. Le dimanche, notre train laisse la gaie Viger à 8.30 h. du matin.
— Nos pompiers ont eu de l’ouvrage mercredi dernier.
Vers midi, ils furent appelés dans le haut de la ville pour un feu de cheminée qui, un moment, devint menaçant chez M. Nephtalie C’a- dieux, épicier. On eut vite raison de ce commencement d’incendie.
Mais dans l’après-midi une alarme plus sérieuse était donnée. Le toit de la fonderie do MM. Viau était en flamme.
Nos pompiers furent expéditifs : boyaux,échelles et pompe a vapeur furent vite rendus sur le lieu de l’incendie.
Quatre puissants jets d’eau combattirent les flammes qui menaçaient d’embraser tout l’édifice.
Grâce à un travail ardu et intelligent nos pompiers réussirent à restreindre le feu à l'aile de l’édifice d’abord atteint.
Après une heure d’efforts tout danger avait disparu. Lo toit de la salle des machines est complètement détruit.
On nous assure que les assurances couvrent
Sainte-Adèle— Tout so renouvelle ici : Un curé nouveau,
| un chantre nouveau, lin nouveau secrétaire, un nouvel hiver, du sucre nouveau, deux nouveaux organistes et enfin de la glace nouvelle. Il ne nous manque plus rien.
— Une affaire d’orgue. Une gentille demoiselle remplaça, dernièrement, notre organiste actuellement retenue à sa maison par une maladie courante et annuelle. Comme la demoiselle ne pouvait accompagner le plein-chant que d’un doig*, l’organiste régulière lui signifia son congé et la remplaça par un gentil monsieur qui, le dimanche. 14 du courant, monta au jubé pour s’empar-r de l’orgue. Mais la belle artiste était juchée sur le banc depuis l’Angélus.
— Donne moi l’orgue, dit le garçon, investi du pouvoir autoritaire.
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Le nouvel assaut à l’orgue fut donc remis au dimanche suivant, le ill, et le» deux nouveaux artistes devaient s’emparer de l’objet de leurs convoitises. Dans la semaine, le frère de l’artiste s’empara, en sa qualité de maître-chantre, — charge qui est également partagée entre lui et M. Edmond Longpré — des livres de chants, morceaux de musique, de la clef de l’orgue, etc., etc. ; on dit que même les pédales furent décrochées par malice, on ne sait pas par qui, (on parle d’arrestation).
L’organiste No 1 signifia un avis au maître- chantre et à sa sœur, l’artiste, d’avoir à livrer sous 11 1 heures les clefs, j’allais dire les clefs «te la ville de Sébastopol, mais non, les clefs de l'orgue ; la gentille demoiselle répondit par une réclamation do 810.00 Alors, tout le monde se disait: “ Ça va être drôle, dimanche prochain, à l’orgue ”.
Oui ! en effet, ça a été drôle.Dimanche dernier, nos deux jeunes artistes
se dirigèrent, du côté de l’église avec la ferme résolution de ne pas céder. Mais quelle surprise ! L’orgue était à clc-f et le curé avait la clef dans sa poche.
On parle maintenant d'entente cordiale entre les deux jeunes gens, qui se conviennent d’âge, de position et de beauté. On suggère mémo le mariage, comme terme de réconciliation. C’est très bien, cela 1 Est-ce «pie le pire accord no vaut pas mieux que le meilleur procès ?
Tout de même, Sainte-Adèle peut se vanter en ce moment-ci d’avoir 3 organistes, mais pus d’orgue.
— Une affaire de glace, et de pêche. J’étais avec mon ami, M. Jean Holland, à mon bureau, à faire fonctionnel; la fameuse patente destructive de poisson de M. J.-J. Grignon, Vlct/iy plume, instrument infernal par lequel la truite signifie son arrêt de mort, quand il entra un amateur, du nom de Lewis Brown, «i Outremont, pas de Montnial, en quête d’une maison d’été. L’invention l’intéressa beaucoup et, naturellement, la conversation tomba sur le prochain départ de la glace, son épaisseur, etc. Je ne craignis pas «le poser en connaisseur, puisque je demeure à Sainte-Adèle depuis 38 ans :
— Oh ’ dis-je, la glace n'a pas plus que 3 nu 4 pouces d’épaisseur, et deux jours de beau soleil vont en avoir vite raison ; je pense que le 37 avril il n’y aura plus «le glace.
Là-dessus, entre dans mon bureau M Paul [.amoureux, suivi de MM. J.-M. Quevillon et J os. Laçasse :
— Qu'y a-t-il à votre service, messieurs? leur «lis je.
— Nous venons emprunter vos pinces et go- dendards à ghice ?
— Pourquoi cela 1—— Pour faire de la glace sur le lac, elle n'a
jamais été si belle, elle est claire comme du cristal et mesure dernx pieds d’épaisseur !
Jo faillis perdre connaissance, Jean tomba à la renverse, étouffé de riio, et l’anglais devint bleu, violet, rouge, vert, écarlate de colère. Il sortit eu me criant : (Jo to the, hell, fl court encore.
D’un coup de pied, j’envoyai rouler sous la table la patente de J.-J. G. et j’allai me coucher en sanglotant.
Dois-je le dire ? Oui, mais à ia condition «jue vous ne le disiez à personne. C’est bien trop vrai ! Le 30 avril 1907, MM. Laçasse, Lamou- reux et Quevillon ont coupé, sur notre lac, 300 beaux blocs de glace de 2 pieds d’épaisseur.
Mais, après tout, pourquoi se décourager 1 n’a-t on pas vu à Sainte- Agathe, il y a quelques années, le médecin traverser le lac eu charrette à poche, (sur le lac, naturellement) et cela le IG mai 1 Courage donc ! Moi, je suis plein d’espérance.
Cette glace protège nos poissons et ce manteau «le neige «jui couvre encore la terre protège nos prairies et nos pâturages. Vous allez voir que nous allons faire une grosse année sur terre et sur eau.
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Je poussai un d*j ces solliciteurs de cert.ficat au pied du mur en le harassant (h* questions 11 avait commencé en parlant de l'état du malade, par i7, et termina son histoire par rUr.
— Tiens, tiens, lui dis-je, en lui présentant 1 évangile, fai* serinent, que tout ce que tu viens de dire est la vérité. Il refusa.
Il y a encore du bon chez nos canadiens ; ils sont un peu menteurs dans le temps des sucres, mais il n’y a pas de danger qu'ils se parjurent
— La descente des IntloU. Plusieurs pères de familles et solides gaillard», nous ont quittés la semaine dernière, se laissant entraîner par les hauts prix accordés pour la descente des billots.
Puisse-t-il n’arriver aucun accident à ces braves gens. Nous leur souhaitons un heureux voyage.
Evi ez deux choses exécrables, mes ami», deux choses qui rabaissent l'homme au rang de la brute : le blasphème et. la boisson, et encore la brute ne va pus jusque-là.
Autant j’admire un jeune homme tout mal vêtu qu’il soit, quand il garde sa raison et sa dignité, autant je dédaigne celui qui nous revient ivre, sans le sou, et vomissant à pleine gueule le blasphème et la boisson.
Les fiers à liras, les chefs devraient donner l’exemple et devraient mettre à leur place par un soufflet bien appliqué, ces jeunes à peine sevrés, qui se croient obligés de blasphémer et de s’enivrer parce qu ’ils nous reviennent des chantiers ou de la driva (descente des billot* .
Un bon soufflet appliqué a ces gueulards et un bon coup do pied à l’endroit où le dos perd son nom, seraient le remède le plus efficace. Et
i vous êtes arrêtés pour cette correction, venu/ passer votre procès devant moi, comme juge dejatx.
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— Encore un disparu. M. Israël Lalrelle, ancien conseiller et ancien commissaire d’écoles, vient de mourir, à l’âge peu avancé de 38 ans, après quelques jours seulement de maladie. Il avait une petite plaie insignifiante à la jambe gauche. U n’y fit aucune attention, mais en se mettant à genoux dans la neige, pour ramasser son eau d’érable, il prit du froid. Un érysipèle se déclara et puis survint l'empoisonnement du sang.
11 a fait une mort édifiante.C’était un citoyen remarquable par son droit
jugement et ses connaissances dans les lois municipales et scolaires.
La nombreuse assistance à ses funérailles prouve combien il était populaire. 11 laisse une femiiy; et six filles.
Nos condoléances à la famille.— I.ss sucres. Les érables luttent d’ardeur
et de générosité. Les fêtes au sucre se succèdent les unes aux autres comme des grains de chapelet ; les demandes de certificat pour boisson le dimanche abondent. Je prends plaisir à examiner la binette de ces bons canayens qui vous prennent un air attristé pour demander un certificat de boisson pour la mère qui a des grosses coliques, tandis que ce sont eux qui ont
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TOUT LE MONDE ME DISAIT QUE J’AVAIS L’APPENDICITE. — VOUS M’AVEZ GUERI AVEC LES PILULES M0R0, MAINTENANT JE FAIS, SANS DIFFICULTE,
L’OUVRAGE LE PLUS FORT.
Quand j’ai commencé à prendre les Pilules Moro, je pesais 120 livres, maintenant je pèae 170.
Les intestins sont certainement une des parties les plus délicates de l’organisme humain ; il n’y a rien oui soit aussi douloureux et où la moindre affection soit aussi dangereuse.
Vous entendez tous les jours parler des méfaits de l'appendicite, cette maladie qui est presque à la mode, puisque tout le monde semble en être atteint.
Ht 11 ne faut pas oublier qu’on en meurt subitement !
Il ne se pisse pas une soirée sans qu’on lise qu’un tel a été emporté à l'hôpital pour lui faire l’opération de l'appendice ; heureux encore, quand on n apprend pas qu’un tel a été porté beaucoup plus loin parce qu'011 ne lui a pas fait l’opération.
Tout le monde se souvient encore de l'émoi causé dans l’univers entier, quand on apprit que le couronnement du roi devait être retardé parce que des médecins avaient décidé de l’opérer.
Tout cela vous indique bien qu’il ne faut pas badiner avec les intestins et qu’au premier malaise sérieux de ce côté il faut agir.
Lisez la lettre que nous publions plus loin, dont l’auteur est Léopold Rhéaume, maintenant de Bidtieford. Maine.
M. Rhéaume souffrait d’un terrible mal d’intestins; il avait consulté des médecins qui lui avaient assuré qu'il avait l’appendicite ; lui-même se croyait atteint de cette maladie.
C’est alors qu’il eut l’idée lumineuse de s’adresser aux Médecins de la Compagnie Médicale Moro.
Nous l’avons immédiatement dissuadé de se faire opérer, la correspondance,en fait foi, nous lui avons assu é qu’il 11'avait pas l'appendicite, nous nous sommes engagés à le guérir avec les Pilules Moro et un sage traitement.
Et nous avons tenu parole ; lisez sa lettre à cet effet.
Ainsi, voilà un homme auquel nous avons évité une opération inutile, coûteuse et dangereuse.
Co ««bien y en a-t-il qui succombent sur la table d’opération ?
Nous l’avons sauvé : Aujourd'hui il est marié, père de famille, il travaille, il gagne sa vie et il proclame les bienfaits des Pilules Moro.
One veut-on de plus ? Lisez sa lettre :Biddeford, Me., 6 Mars 1906.
Messieurs,Lorsque ie me suis adressé à vous la première fois
pour me soigner, j’étais bien malade. Tout jeune encore, je souffrais de maux d'intestins épouvantables «pii m’empêchaient de travailler. Quand ils me prenaient, j’étais obligé de me mettre au lit et de cesser tout ouvrage. J'habitais alors Saint- Méthode d’Adstook. Co.de Beauce. J’avais contracté cette maladie à manger des pommes vertes et ; à avoir été me baigner en achevant de sonner. Le lendemain j’étais tombé malade, je ne m’en étais jamais relevé. Deux médecins consultés par moi j m'avaient dit que j’avais l’appendicite, et, n’ayant pas pu me soulager, ils me conseillèrent l'opération. ,
LEOPOLD RHEAUME, Biddeford, Maine.
Je 111e suis enfin adressé à vous, vous m’avez | rassuré, vous m’avez affirmé que jeti'avaispas l’ap- Ipeudicite et que vous pouviez me guérir, je vous ai crus et vous m’avez ordonné les Pilules Moro que
1 i'-’ii prises et aussitôt je nie suis trouvé soulagé. Depuis lors j’ai beaucoup voyagé, j’ai beaucoup travaillé et toutes les fois {pie je me suis senti de quelques malaises des intestins, j’ai repris des Pilules et les malaises sont disparus. Toutes les fois que j’ai pris régulièrement vos Pilules Moro je me suis porté à merveille.
_ Maintenant je suis marié et j habite dans le Maine, ou je travaille dans le bois, c’est-à-dire au gros ouvrage. Je ne me ressens plus rie rien et il me semble que j’engraisse tous les jours. Quand j’ai commencé à prendre vos Pilules je pesais 120, maintenant je pèse 170. Jamais je ne me suis senti en aussi bonne condition et je n’oublierai jamais tout le bien que m’ont fait les Pilules Moro. C’est grâce à elles que j’ai retrouvé la santé.
Croyez à toute ma reconnaissance,LEOPOLD RIIEAUME, Biddeford, Me.
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Toutes les lettres doivent être adressées: COMPAGNIE MEDICALE MORO, 272 rue Saint- Denis, Montréal. - —- -p-. v___^
^
Saint-Sauveur.— Lundi a eu lieu en notre église lo maria
ge do M. Charles-Edouard, fils de M. le cmiro F.-X. Clouthier, avec Aille Exilia-Marguerite, lillo de M. Prosper Leblanc maître boucher.
Les heureux époux sout partis en voyage.— M. Thimothée Rhéaume, revenu au mi-
iiou de ses anciens amis, a acheté h-, propriété do Al. Guy. en face de l’église, et va se fuiro construire bientôt une magnifique demeure privée.
— Al. Ernest Aubry, maître-charretier, est allé demeurer à Alontreal avec sa famille.
— La saison des sucres bat son plein et on nous apprend qu’il va s’en faire en quantité, do quoi fairo la trempette et de quoi “ se tremper lo bec."
— La semaine dernière, a eu lieu par vente publique, l’adjudication des vieilles bâtisses du conseil municipal, à Al. Edmond Chartier, pour la somme de $1 G.00. L’acquéreur s’est chargé d’enlever cotte vieillit relique sous la plu3 court délai, ce qui a été promptement fuit.
Un tonique de printempsLes Pilules Roses du Dr Williams font un
sang riche, rouge et vivifiant.
Les froids do l’hiver, le confinement forcé dans des chambres suri haufiies et mal ventilées, à la maitrOu, à l’atelier et à l’école, minent la vitalité meme des plus forts. Le sang devient épaisi d’impuretés, le t'oie est ient, les reins sont faibles, le sommeil ne repose pas ; vous vous levez aussi fatigué qu’au moment do votre coucher ; vous manquez de courage, vous avez peut-être des maux de tête et des boutons, c’est là l’état de milliers de gens au printemps. Tout le inonde s’en ressent a moins do prendre un bon tonique pour enrichir lo sang — les Pilules ltoso du Dr 'Williams. Ces pilules ne chassent pas seulement ces malaises, mais elles mettent en garde contre les maux plus graves qui suivent habituellement — rhumatisme, débilité nerveuse, anémie, indigestion, maux do reins. Les Pilules Hoses du Dr Williams Hont un remède de printemps idéal. Chaque dose fait un sang riche et rouge. Chaque goutte de sang nouveau aide à renforcer les nerfs épuisés; surmonte la faiblesse et chasse du corps les germes de maladie. Un traitement parfait vous donne courage et énergie pour résister à bi chaleur torride do l’été qui s’approche. Mme James McDonald, Sugar Camp, Ont., dit: “ J’étais très épuisée, je me sentais très faible et je manquais d’appétit, .le pouvais rarement aller de côté et d’autre, et je nie sentais empirer. Jo décidai d’essayer les Pilules du Dr Williams et avant d’en avoir épuiser une douzaine do boîtes, j’étais aussi forte qu’auparavant. Mon appétit revint et je puis maintenant faire mon ouvrage sans éprouver de fatigue. Je crois que les Pilules Hoses du Dr Williams sont le meilleur tonique qui existe. ”
C’est une erreur de prendre des purgatifs au printemps. La nature exige un remède pour reconstituer les forces gaspillées — les purgatifs ne font qu’affaiblir. Cost un remède qui agit sur lo sang, non sur les intestins, qu’il faut. Les Pilules Poser du Dr Williams sont un remède pour le sang, elles font un sang pur, riche et rouge, et renforcent tous les organes du corps. Assurez-vous que lo nom au long “ Dr Williams’ Pink Pills for Pale People ” est imprimé sur l’enveloppe qui entoure chaquo boîte Toutes les autres soi-disant pilules roses, no sont que do foauduleuses imitations. Eu vente chez les marchands de remèdes ou par la poste à 50 cents la boîte ou six boîtes pour 62.50 de la Dr Williams’ Medicine Cj., Brockville, Ont.
Ste-Monique— Aime Joseph Lacroix a donné naissance à
une tille qui a reçu au baptême les noms de Marie-Marguerite-Adine.
— La beuirerio de M. Daniase Léonard est ouverte depuis la semaine dernière.
— M. et Mme Nanter ont passé une quinzaine de jours à Montréal, chez leur fils.
— Avant do nous quitter pour aller demeurer à Alontreal, M. Félix Labelle a vendu sa propriété à M. Joseph Giroux.
— M. l’abbé Honoré Limoges, do Sainto- Agathc, et sa steur, Mlle Hélène, d’Alfred, Ont., sont, venus déguster le sucre du pays chez leur oncle, AI. Jovite Limoges.
— AI. Alfred Tourville, de Montréal, était de passage ici, la semaine dernière.
— AI Jovite Limoges a un magnifique étalon canadien à vendre. Ce cheval pèse 1350 livre», il a une hauteur de 5 pieds 3 pouces, il est de couleur brun castor et est âgé de 5 ans.
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mon bébé souffrait do coliques et de vomissement et pleurait jour et nuit. J ’étais presque épuisée. Mais après lui avoir donné les Tablettes pendant quelques jours, le mal disparut et vous no croiriez pas que c’est le même enfant tant il est bien et bon maintenant.’’ C’est le témoignage reconnaissant de Al George Howell, Sandy Bioc11, Qué , et i! vnseigne aux au très mères qui sont fatiguée.» de soigner des enfants malades, comment elles peuvent ramener la santé aux bébés et les soulager elles mêmes. Les Tablettes Baby’s Own guérissent promptement les maux légers des bébé», et il n’y a pas d’enfants criards et maladifs dans les familles où on emploie les Tablettes. En vente chez tous les marchands de remèdes ou par la poste à 25 cents la boite de la Dr Williams’ Medicine Ce. Brockville, Ont.
Lachute— Jeudi dernier, les jeunes garçons de notre
ville et des environs se réunissaient â la salle de A1. E. Lavigne pour fêter les adieux à la vio de garçon de AI. J. W. Lefebvre. Une adresse, accompagnée d’un joli cadeau, lui fut lue par AI. II.-Al. Lavigne. Al. Lefebvre remercia ses amis du leur générosité et de leurs bons souhaits. Et ce n’est qu’à une heure avancée que les invités se retirèrent enchantés do leur soirée.
— Aille Blanche Quevillon est do retour d’une promenade à Alontréal.
— Dimanche dernier, nonil te de jeunes gens de Lachute partirent pour une partie do plaisir à la sucrerie de Al. Htanis Laurin «qui les accueillit avec sa coutumière amabilité, Ils sont revenus la joie au cœur et le meilleur souvenir do ce voyage sucré.
— Les chemins d’hiver sont finis. Nous ne voyons plus que des voitures d’été,
— Un émoi a été causé par la disparition d’un jeuno boucher nommé Jus. Speight, employé depuis nombre d’années chez AI. Geo. Fraser. Ce jeuno homme est un immigré de l’Angleterre. On croit- qu'il est retourné dans sa famille,
— Mardi dernier, AI. J.-W. Lefebvre conduisait à l’autel Aille i^éona Lalonde, jadis do Saint-Hernias. L’heureux couple est parti pour tin voyage à Ottawa et Alontréal. Que nos meilleurs souhaits les accompagaent.
Avant le départ des nouveaux mariés un somptueux festin fut donné en leur honneur par Al. Joseph Lavigne, oncle de la jeune épouse.
— Al. J.-B. Bonhomme, agent do la “ Sauvegarde,” est allé cette semaine dans les cantons de l’Est pour affaires personnelles.
— Ceux qui désirent se procurer dos copies de la photographie du club Victoria jirise dernièrement n’ont qu'à s’adresser à Al. T. Dal- laire, ou à M. U.-AI. Lavigne, représentant de la maison AV. Bauford et Son.
— Quelques jeunes gens se jiermettent de jouer des tours dans notre ville II pourrait leur en coûter cher.
— AL Yi. Hochon a passé son écurie de louage à son beau-frère, AI. Jos. Bélanger. Nous souhaitons à ce dernier un plein succès.
— M. Hudon est parti pour Winnipeg, mardi dernier, laissant sa jeune épouse chez son père, à Alontréal.
— Allies Virginie, Blanche et Lauro Ladou- ceur et, Noémi Desrosiers, étaient, invitées à un parti de sucre a Alirabel, jeudi dernier.
— Nous avons le plaisir d’anuoncei que AI Thibault ouvrira, au mois de mai, un salon de barbier dans le magasin qu’occupait la Cie J.- D. Campbell.
Lionel d’Argenteuil.
Coup SupérieureCanadaProvince de Québec
District de TerrebonneNo 211.
DAME AZILDA JETTÉ. de la paroisse de Saint-Jérôme, district de Torrebonne, dûment autorisée, a institué, ce jour, une action en séparation de biens contre son mari. GILBERT LA BONTE, ouvrier, du même lieu.
Sainte-Scholastique, 12 avril 1907.Pitévosr, Rinfkkt E Marchand,
Procureurs de la demanderesse.
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InolTcnsif, d’une pu» reté absolue, guérit en <
48 HEURESi les écoulements qui J I ex'ges ent autre'- i-. J
des semaines de traite ment par le copahu. i le cube b*, les opîits \ et le» injections.
T^pitovipe li'bf'eM. le réducteur,
\ euillez donc avoir l'obligeance de publier les réflexions suivantes qui m'ont été inspirées par la dernière séance du conseil municipal
A cette séance on a enfin donné le contrat pour 500 pieds de boyaux à incendies, à 75 cts. du pied. Ce contrat a été donné à un .M Beck, représentant de la * Alontreal tire hose Coy ”.
Cette question était devant le conseil depuis la séance du H avril où le président du comité du l'eu, M. S.-G La violette, fit une pression sur les conseillers pour presser l’achat de ces mêmes boyaux de lu “ Montreal fire hose Coy ”, qui demandait alors 85 cts. du pied.
Nous avons donc gagné, en différant cet achat à la séance du 22 avril, 10 cts. par jiied, ce qui représente 650.00 de bénéfice pour la corporation.
Or, si M. J.-]). Fou ruelle n'avait pas fait de soumission pour la vente de ces boyaux il incendies, la corporation n'aurait pas économisé ce montant.
Donc, il est regrettable que, à prix égaux, M. Fournelle n'ait pas eu le contrat pour la vente de ces boyaux.
l’erinettez-tnoi aussi, M. le rédacteur, de regretter la conduite de l’échcvin laiviolct- to qui, pour engager les conseillers à favorisera la ‘‘Montreal tire hose Coy'”, leur promit ouvertement le don d'une lance de pompe.
En cette occasion Al. S -< !. Laviolette déploya un zèle déplacé «pii s'harmonise mal avec sa dignité et son devoir de con- sciller.
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Ils conduisent à la pleurésie et la pneumonie. Suivez l’avis de W.-Il. Bowle, Corner», Ont., qui dit : “J’étais sujet à des attaques et quoi- quo je fi--.se usage de toutes choses, rien ne me soulag >a avant que j’eusse Nerviline. .Je m’en s i» servi pour la pleurésie et mal de poitrine, c’était juste ce qu'il me fallait Pour lumbago et névralgie, elle est prompte comme l’éclair Je recommande beaucoup Nerviline. C’est le liniment le plus fui t, h* plus pur et le plus cal- munt. 25 cts la botte, en vente partout.
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Les soumission* devront être libellées sur les imprimés <]ne b* ministère fournit n cette lin et devront porter la signature des soumissionnaires.
On peut se procurer les devis et formules de soumission combinés au ministère «les travaux publics à Ottawa. L«’s .soumissions devront comprendre le remorcpiage «les «lragu«*s <*t île leurs ««-ce.-soireN au site <b*s travaux, aller et retour. On nVinploiera seubunent <iue li s dragues enregistrées au ( anada à l’épnqtu* «b* la réception «les soumissions. Lus entrepreneurs devront être prêts à commencer les travaux «lima le cours «les trente jours «pii suivront la date «le l'avis les informant «pie leur soumission a été ai'eeptée.
Un chèque «b* mille dollars ($1,000.00), h 1 ordre de l'honorable ministre des travaux publics et accepté par une banque à vliurte, devra accompagner chaque soumission, comme dépôt «le ffai'antie de l'exécution des travaux de dragage. ^
îvcs chèques dont c.n aura accompagne les so missions qui n'auront pus été acceptées seront remis.
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